Désolé j'ai ciné #8
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THE OUTLAW KING<br />
Le <strong>ciné</strong>ma de Mackenzie est en évolution<br />
constante. Il est alors intéressant qu’après<br />
son «Comancheria», où il analysait<br />
l’Amérique moderne en usant de ses<br />
codes <strong>ciné</strong>matographiques dès le plan<br />
d’ouverture, il s’attaque à un récit historique<br />
de Grande Bretagne et d’Ecosse. Les deux<br />
films partagent néanmoins un Chris Pine en<br />
vecteur de liberté et de réaction face à un<br />
système oppressif. Le milieu bancaire laisse<br />
place à une autre oligarchie avec la royauté<br />
britannique. Le plan séquence ouvrant le<br />
film reste tout autant symbolique de cette<br />
lutte des ‘’classes’’, séparant un semblant<br />
de bonne entente du restant du récit tout<br />
en installant les codes d’un genre historique<br />
plus épique. N’en déplaise d’ailleurs aux<br />
personnes contestant Netflix, la taille de<br />
l’écran n’influence guère l’ampleur du projet,<br />
la fureur des affrontements se dégageant sans<br />
souci. Mackenzie a d’ailleurs l’intelligence<br />
de rendre ses combats lisibles, à l’opposé de<br />
la superposition épileptique de nombreux<br />
blockbusters actuels. On ne sent guère de<br />
chorégraphies de combats d’ailleurs, dans<br />
une quête immersive où les belligérants<br />
sont sur l’instant des guerriers qui cherchent<br />
l’efficacité et la survie sur autre chose. Les<br />
personnages sont moins des héros braves<br />
que des hommes tentant de faire la chose<br />
juste. Les gestes sont imprécis, les visages<br />
sont sales et les morts sont injustes et sèches.<br />
Pourtant, c’est moins dans ses moments<br />
de danger que le <strong>ciné</strong>ma de Mackenzie<br />
transparait mais dans ses instants de