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Les problèmes économiques et financiers (Œconomicae et pecuniariae quaestiones)

Les problèmes économiques et financiers (Œconomicae et pecuniariae quaestiones) est le premier document du Vatican à être aussi précis et aussi technique en la matière. Par l’engagement qu’il marque en termes de comportements et de pratiques concrètes sur des sujets sociaux parmi les plus brûlants de notre époque, ce texte exigeant vaut la peine d’être débattu et diffusé. La présente édition commentée vise à en faciliter la diffusion et l’appropriation, que ce soit seul ou en équipe de réflexion, grâce aux commentaires explicatifs de l’équipe des jésuites du Centre d’Études et de Recherches en Action Sociale (CERAS), du Service national Famille et Société de la Conférence des évêques de France (CEF) et de la Commission Justice et Paix. Après le texte, une vingtaine de fiches pédagogiques reprennent les grands thèmes du document. Elles sont divisées en trois parties: I. Comprendre l’économie et les finances ; II. La pensée sociale de l’Église, l’économie et les finances ; III. Questions éthiques et financière.

Les problèmes économiques et financiers (Œconomicae et pecuniariae quaestiones) est le premier document du Vatican à être aussi précis et aussi technique en la matière. Par l’engagement qu’il marque en termes de comportements et de pratiques concrètes sur des sujets sociaux parmi les plus brûlants de notre époque, ce texte exigeant vaut la peine d’être débattu et diffusé.
La présente édition commentée vise à en faciliter la diffusion et l’appropriation, que ce soit seul ou en équipe de réflexion, grâce aux commentaires explicatifs de l’équipe des jésuites du Centre d’Études et de Recherches en Action Sociale (CERAS), du Service national Famille et Société de la Conférence des évêques de France (CEF) et de la Commission Justice et Paix.
Après le texte, une vingtaine de fiches pédagogiques reprennent les grands thèmes du document. Elles sont divisées en trois parties: I. Comprendre l’économie et les finances ; II. La pensée sociale de l’Église, l’économie et les finances ; III. Questions éthiques et financière.

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Présentation générale<br />

marché 12 . Il ne rem<strong>et</strong> pas en cause la logique du marché (une manière de dire le<br />

libéralisme, la place de l’initiative privée en 12) mais entend corriger les eff<strong>et</strong>s<br />

négatifs de c<strong>et</strong>te logique par un cadre éthique <strong>et</strong> législatif où l’État ou une insti -<br />

tution méta nationale a une fonction de coordination <strong>et</strong> de « moralisation » des<br />

activités au service du bien du plus grand nombre. La correction ayant elle-même<br />

un eff<strong>et</strong> positif sur la possibilité du système économique de continuer à fonc -<br />

tionner (21).<br />

Bien-être intégral<br />

Un des éléments caractéristiques de ce texte est l’opposition qu’il propose<br />

entre le bien-être intégral <strong>et</strong> la croissance quantitative. Le thème avait déjà été<br />

développé dans Populorum progressio <strong>et</strong> dans les écrits du P. Louis-Joseph Lebr<strong>et</strong><br />

dès 1942, mais OPQ reprend la réflexion à nouveaux frais. La recherche du bienêtre<br />

pour tous, plutôt que la seule mesure de la croissance économique, a déjà<br />

été explorée à partir des indicateurs de développement humain (IDH) 13 qui donne<br />

un regard plus large <strong>et</strong> plus réel au développement que les seuls taux de<br />

croissance qui ne prennent en compte que des quantités (10) <strong>et</strong> des biens <strong>et</strong><br />

services ayant une valeur sur le marché. C<strong>et</strong>te approche se r<strong>et</strong>rouve aussi à travers<br />

la thématique du BIB (bonheur intérieur brut) <strong>et</strong> non celle du PIB (11).<br />

À la suite de Laudato si’, OPQ insiste sur la qualité de vie, sur un bien-être intégral<br />

(1). Ce devrait être l’objectif fondamental de l’économie. C<strong>et</strong> objectif est<br />

concrètement contredit par certaines politiques <strong>et</strong> stratégies qui ne recherchent<br />

que le profit maximum pour un p<strong>et</strong>it nombre <strong>et</strong> dans un temps très court.<br />

Le bien-être, quant à lui, s’inscrit dans une approche du développement durable<br />

(10) <strong>et</strong> vise le déploiement de toute la personne humaine en relation avec les<br />

autres. Le bien-être se mesure donc avec d’autres critères que le seul profit <strong>et</strong> le<br />

texte cite certains de ces critères (11) : la santé, la sécurité, la croissance du capital<br />

humain (formation), la vie sociale, la vie au travail, la solidarité… Ce bien-être doit<br />

être accessible à tous (9). Il s’agit donc d’apprécier non pas seulement une sphère<br />

de la vie humaine mais toutes les dimensions – y compris collectives – dans<br />

lesquelles l’humain se réalise. C’est là une position ferme <strong>et</strong> fondamentale de<br />

l’Église : l’économie – <strong>et</strong> donc la finance dans le contexte contemporain – est un<br />

outil <strong>et</strong> non pas une finalité ; elle doit être remis à sa juste place. L’humain est au<br />

centre de l’enseignement de l’Église, elle qui est « experte en humanité », selon<br />

l’expression de Paul VI.<br />

13. Calculés depuis 1990 par le PNUD.<br />

15

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