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Désolé j'ai ciné #9

Au programme de ce 9e numéro : on revient sur la trilogie Incassable/Split/Glass, des rétrospectives de M. Night Shyamalan et Robert Zemeckis, Dragons 3, pas mal de critiques, une tribune pour défendre le cinéma d'animation, des séries et des chroniques DVD entre autres.

Au programme de ce 9e numéro : on revient sur la trilogie Incassable/Split/Glass, des rétrospectives de M. Night Shyamalan et Robert Zemeckis, Dragons 3, pas mal de critiques, une tribune pour défendre le cinéma d'animation, des séries et des chroniques DVD entre autres.

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46<br />

Son arrivée sur les écrans français aura été<br />

fastidieuse mais Boots Riley aura réussi.<br />

Après qu’un distributeur ai jugé le film<br />

trop «afro-américain», c’est finalement<br />

Universal qui a récupéré le film pour<br />

pouvoir nous l’offre sur grand écran dès<br />

le 30 janvier prochain. Grand bien nous<br />

fasse car nous serions probablement<br />

passés à côté d’une grosse pépite indé<br />

et franchement ça nous aurait foutu les<br />

boules.<br />

Le <strong>ciné</strong>ma indépendant explose et<br />

se complait à dénoncer les inégalités<br />

toujours aussi importantes et le <strong>ciné</strong>ma<br />

indépendant américain en est - et a<br />

toujours été - un très bon exemple. Mais<br />

ces derniers temps une tendance se<br />

dessine vers des films résolument pop<br />

avec de nouvelles propositions toujours<br />

plus abouties et jusqu’en boutiste que ce<br />

soit «Blindspotting» ou «Assassination<br />

Nation» pour parler de 2018. Et ce début<br />

2019 sera marqué à coup sûr par le premier<br />

long-métrage de Boots Riley : «Sorry to<br />

bother you». Tout commence lorsque<br />

Cassius Green décroche un boulot en tant<br />

que vendeur en télémarketing. Un univers<br />

impitoyable mais dans lequel il réussi<br />

à exceller et à rapidement grimper les<br />

échelons. Tandis que Cassius Green rentre<br />

dans les hautes sphères de la société -<br />

celles qu’il a toujours convoité -, ses amis<br />

se bat contre cette même entreprise car<br />

ils s’estiment exploités. Puis finalement<br />

entre dans le game le big boss de tout<br />

ça, un patron aussi extraverti qu’accro à<br />

la cocaïne qui a une vision bien ) lui du<br />

travail…<br />

Boots Riley met les pieds dans le plat et<br />

jette à la gueule du capitalisme des piques<br />

colorées et cyniques comme il faut, juste<br />

assez pour nous faire rire mais aussi nous<br />

faire réfléchir. Sur un ton très décalé, on<br />

30/01<br />

SORRY TO<br />

découvre d’abord comme Cassius Green<br />

réussit à grimper les échelons et pour cela<br />

rien de plus simple, il suffit de prendre une<br />

‘’voix de blanc’’ comme l’explique son<br />

collègue. Rêvant de gloire et de richesse,<br />

Cassius en vient à oublier d’où il vient mais<br />

surtout les combats qu’il est censé défendre<br />

alors que ses amis et sa petite-amie se<br />

battant contre une entreprise qui les utilise<br />

quasiment comme esclaves dans un ton et<br />

une esthétique toujours tirés vers quelque<br />

chose qui tiendrait presque de l’absurde. Et<br />

c’est là toute la force du film, au lieu d’être<br />

un énième film qui surfe sur la tendance<br />

‘’Je dénonce les inégalités’’, Boots Riley<br />

charge son canon pour tirer des boulets

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