WS12_PAO

LA FEMME EST L’AVENIR DU SPORT
N°12 n Avril - Mai - Juin 2019 n 4,90 €
SPÉCIAL COUPE DU MONDE
AMANDINE
HENRY
NOUS PRÉSENTE LES BLEUES ET
« LA COUPE À LA MAISON » !
SONDAGE EXCLUSIF
MBAPPÉ
ET GRIEZMANN
JOUEURS PRÉFÉRÉS
DES FRANÇAISES
EUGÉNIE
LE SOMMER
ET AMANDINE HENRY
JOUEUSES
PRÉFÉRÉES
DES FRANÇAIS
MAX BOUBLIL
« LE MLF ÉTAIT
CONTRE LE FOOT
FÉMININ ! »
L 12919 - 12 - F: 4,90 € - RD
www.womensports.fr
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7 JUIN - 7 JUILLET
COUPE DU MONDE
TM
FÉMININE DE LA FIFA
BILLETS DÈS 9€ SUR FIFA.COM

ÉDITORIAL
4 MILLIONS
DE LECTRICES !
NOS PARTENAIRES
MAJEURS
Oui, vous avez bien lu. Women Sports passe le cap
des 4 millions de lectrices ! L’occasion de remercier
nos partenaires, fidèles et toujours plus nombreux !
Women Sports est un magazine imprimé chaque
trimestre à 30.000 exemplaires, mais aussi
un hub multimédia composé de :
• La liseuse digitale du magazine offerte à
4 millions de lectrices à travers nos
partenaires de diffusion, en particulier
16 fédérations sportives françaises
• Le site Womensports.fr
qui couvre 7j/7 l’actualité et les
résultats du sport au féminin
• La Newsletter Hebdo,
diffusée gratuitement : best of
de l’actualité de la semaine
• Les réseaux sociaux : Twitter,
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EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 3

NUMÉRO
CONCEPT
à double entrée :
50%
FOOT
24
© 4Success
EN COUVERTURE
AMANDINE
HENRY
08 16
SOMMAIRE WOMEN SPORTS N° 12 AVRIL - MAI - JUIN 2019
SPÉCIAL COUPE DU MONDE
06 SONDAGE EXCLUSIF
Les footballeurs préférés des
Françaises + Les footballeuses
préférées des Français
08 AMANDINE HENRY
La Capitaine nous présente les
Bleues et « la Coupe à la maison »
15 CALENDRIER DES MATCHES
Tous les groupes
SPORT ÉDUCATION ET RÉUSSITE
16 BY ACADOMIA
Ophélie Gouveia, à bonne école
sur les terrains d’Auxerre
POUR CHAQUE FEMME...
20 LE SPORT EST UNE CHANCE!
Dounia Mesli, 25 ans
BUSINESS
24 VOYAGE AUX USA
Le pays où le foot féminin est roi
LE SAVIEZ-VOUS ?
28 ZOOM SUR LE FREESTYLE
Le football est un sport,
mais aussi un art
29 MAX BOUBLIL
« Le MLF était contre le foot
féminin ! »
CHAMPIONNES
30 TOP 10
Les plus grandes stars du foot
féminin
40
FEMMES D’INFLUENCE
34 CÉCILE LACOURT
« À travers le football,
le Crédit Agricole soutient aussi
l’empowerment féminin ! »
36 FEMMES D’INFLUENCE
du football français
ESPACE DÉTENTE
38 QUIZ
Teste tes connaissances sur la
Coupe du monde féminine de football
40 SHOPPING BALLON ROND
4 WOMEN SPORTS N°12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WOMENSPORTS.FR

012WOMENSPR_84.indd 84 19/03/2019 12:06
08
EN COUVERTURE
LES SPORTS
TWISTÉS
22
NUMÉRO
CONCEPT
à double entrée :
50%
PAS
FOOT
LA FEMME EST L’AVENIR DU SPORT
N°12 n Avril - Mai - Juin 2019 n 4,90 €
LES SPORTS
TWISTÉS
DES PRATIQUES
REVISITÉES !
OSTÉO
OU CHIRO...
C’EST QUOI
LA DIFFÉRENCE ?
EN IMMERSION
MARINE
COSTABADIE
DISPUTE SON PREMIER
SEMI-MARATHON
Concilier santé
et performance
ET SI LA RÉPONSE ÉTAIT
DANS L’ASSIETTE ?
SOMMAIRE #12
CLUB WOMEN SPORTS
L 12919 - 12 - F: 4,90 € - RD
www.womensports.fr
MARINE
PARMENTIER
Adepte du yoga
dans le noir
avec un bandeau
sur les yeux
© delphine2lyon
SPORT PASSION
16 SPORT 2000
Une enseigne pas comme les autres
SHOPPING
20 SPÉCIAL COCOONING
Après le sport, place à la détente
ENQUÊTE
22 OSTEO OU CHIRO
C’est quoi la différence ?
EN IMMERSION
12
28 MARINE COSTABADIE
Dans la foulée de son semi de Paris
04 LES TOP TWEETS
Ils parlent de nous sur les
réseaux sociaux
06 COLLOQUES
20
07 WE MEN SPORTS
Les hommes soutiennent le sport
au féminin !
SPORT PLAISIR ET DÉCOUVERTE
08 LES SPORTS TWISTÉS
Des pratiques revisitées
10 J’AI TESTÉ POUR VOUS...
Le Bungee Dance, le saut à
l’élastique en salle
12 PORTRAIT
Mélusine, baroudeuse en moto
C’EST BON POUR MOI !
34 COMMENT CONCILIER
SANTÉ ET PERFORMANCE
Et si la réponse était dans l’assiette ?
ESPACE DÉTENTE
38 LIVRES
40 MANGER SAIN
Recettes fraîcheur pour le
printemps
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 5

SONDAGE EXCLUSIF WOMEN SPORTS
Kylian Mbappé
et Antoine Griezmann
SONT LES FOOTBALLEURS PRÉFÉRÉS
DES FRANÇAISES
Quels sont
les joueurs de
football préférés
des femmes
françaises ?
Notre partenaire
Kantar TNS a posé
la question. En
exclusivité pour
Women Sports,
voici la réponse !
16 %
A. Griezmann
K. Mbappé
38 %
N. Kanté
H. Lloris
Base ensemble
des femmes : 523
7 %
Base ont un joueur
favori : 316
Le podium chez les femmes
Base :
ensemble
des
femmes
Base :
ont un
joueur
favori
B Kylian Mbappé 23% 38%
C Antoine Griezmann 10% 16%
D N’Golo Kanté 4% 7%
D Hugo Lloris 4% 7%
F Cristiano Ronaldo 3% 5%
G Lionel Messi 2% 3%
H Olivier Giroud 2% 3%
I Neymar 1% 2%
J Zlatan Ibrahimovic 1% 2%
K Benjamin Pavard 1% 2%
Base :
ensemble
des
femmes
Base :
ont un
joueur
favori
L Dimitri Payet 1% 2%
M Paul Pogba 1% 2%
N Adil Rami 1% 1%
O Franck Ribéry 1% 1%
P Karim Benzema 1% 1%
Q Raphaël Varane 1% 1%
R Ousmane Dembélé - 1%
S Marco Verratti - 1%
T Lucas Hernandez - 1%
U Samuel Umtiti - 1%
Base :
ensemble
des
femmes
Base :
ont un
joueur
favori
V Florian Thauvin - 1%
W Radamel Falcao - -
X Gianluigi Buffon - -
Y Benjamin Mendy - -
Z Gerard Piqué - -
8 Edinson Cavani - -
9 Blaise Matuidi - -
: Un autre - -
Aucun de la liste 40% *
Méthodologie et Source : Etude 2019 Women Sports – Kantar TNS réalisée par internet auprès d’un échantillon représentatif de 1005
personnes âgées de 18 ans et plus, dont 523 femmes.
6 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

Eugénie Le Sommer
et Amandine Henry
SONT LES BLEUES PRÉFÉRÉES
DES FRANÇAIS !
Quelles sont
les joueuses
de l’équipe de
France préférées
des Français,
hommes et
femmes ? Avant
le coup d’envoi
de la Coupe du
monde, voici la
réponse !
20 %
A. Henry
E. Le Sommer
21 %
W. Renard
Base ensemble
des Français : 1005
Base ont une joueuse
favorite : 373
10 %
Le podium chez les Français
Base :
ensemble
des
Français
Base :
ont une
joueuse
favorite
B Eugénie Le Sommer 8% 21%
C Amandine Henry 7% 20%
D Wendie Renard 4% 10%
E Gaëtane Thiney 2% 6%
F Faustine Robert 1% 4%
G Sarah Bouhaddi 1% 3%
H Solène Durand 1% 3%
I Valérie Gauvin 1% 3%
J Hawa Cissoko 1% 2%
K Charlotte Lorgeré 1% 2%
Base :
ensemble
des
Français
Base :
ont une
joueuse
favorite
L Elise Bussaglia 1% 2%
M Julie Debever 1% 2%
N Pauline Peyraud-Magnin 1% 2%
O Kenza Dali 1% 2%
P Delphine Cascarino 1% 2%
Q Marion Torrent 1% 2%
R Aïssatou Tounkara 1% 2%
S Karima Benameur 1% 2%
T Amel Majri 1% 1%
U Charlotte Bilbault * 1%
Base :
ensemble
des
Français
Base :
ont une
joueuse
favorite
V Méline Gérard * 1%
W Estelle Cascarino * 1%
X Aminata Diallo * 1%
Y Emelyne Laurent * 1%
Z Griedge Mbock * 1%
8 Kheira Hamraoui * 1%
9 Sakina Karchaoui * 1%
: Marie-Antoinette Katoto * 1%
; Grace Geyoro * 1%
Aucune de la liste 63 % *
L’enquête s’est déroulée du 27 février au 5 mars 2019.
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 7

SPÉCIAL COUPE DU MONDE
« IL N’Y A PLUS DE GRANDES
OU DE PETITES ÉQUIPES,
LE NIVEAU EST PLUTÔT
HOMOGÈNE. »
8 WOMEN SPORTS N°12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

En couverture
Amandine
Henry
Amandine Henry et
ses coéquipières de
l’équipe de France
n’ont qu’un objectif
pour cette Coupe du
monde à domicile : la
victoire !
NOUS PRÉSENTE LES BLEUES
ET « LA COUPE À LA MAISON » !
Cet été, pour la première fois de son histoire, la France va
accueillir la Coupe du monde féminine de la FIFA (7 juin - 7
juillet). Un an après que les Bleus aient « ramené la Coupe à la
maison », les footballeuses françaises entendent bien doubler
la mise et offrir au pays un deuxième titre mondial simultané,
soit de quoi entrer dans les annales du football ! Les joueuses de
Corinne Diacre, conscientes de l’engouement croissant qu’elles
suscitent auprès du public, veulent faire revivre aux Français
« l’épopée russe » à domicile et briguer, enfin, leur première
récompense internationale. Amandine Henry, 29 ans, milieu de
terrain et capitaine de l’équipe de France, nous en dit plus sur
l’état d’esprit des Bleues à l’approche de la compétition.
PROPOS RECUEILLIS PAR FLORIANE CANTORO
© Getty Images
WOMEN SPORTS : AMANDINE,
LA COUPE DU MONDE 2019
EST LE PREMIER ÉVÉNEMENT
FOOTBALLISTIQUE QUE TU VAS
VIVRE EN FRANCE. QUEL SENTIMENT
CELA TE PROCURE-T-IL ?
AMANDINE HENRY : Il y a beaucoup
d’excitation, il nous tarde ! Le football
est à son apogée en France depuis le
sacre des Bleus l’été dernier ; on a envie
de surfer sur la vague nous aussi et de
procurer de belles émotions aux Français.
Cela fait plusieurs années qu’on
rêve d’un podium international, qu’on
travaille pour l’obtenir. On a envie de se
surpasser et de montrer à domicile que,
enfin, on y arrive.
À L’EURO-2017, LA FRANCE A ÉTÉ
ÉLIMINÉE EN QUART-DE-FINALE.
QUELS ENSEIGNEMENTS TIREZ-VOUS
DE CETTE DERNIÈRE EXPÉRIENCE
INTERNATIONALE ?
On dit souvent que l’équipe de France féminine
est « championne des matchs amicaux
» car, jouer un gros match de temps en
temps, on sait le faire. Mais ce qui est plus
dur sur une compétition comme la Coupe du
monde, c’est que les matchs sont rapprochés.
Il faut donner une place importante à
la récupération et faire en sorte que tout le
monde se sente bien physiquement et mentalement.
C’est un point sur lequel nous
gagnons en expérience au fur et à mesure
des aventures internationales. On
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 9

SPÉCIAL COUPE DU MONDE
sait aussi que, dans les grandes
compétitions comme celle-ci, les matchs se
jouent sur des détails. La moindre occasion
de marquer, il faut la saisir sinon on peut le
payer « cash » derrière. Être dans le match
dès la première minute et ne rien calculer
car tout peut basculer très vite.
QUELLES SONT LES NATIONS
FAVORITES DE CE MONDIAL ET
CELLES QUI, SELON TOI, POURRAIENT
CRÉER LA SURPRISE ?
© callmehuds
Le foot féminin a tellement évolué ces dernières
années qu’il est aujourd’hui facile,
via les médias, d’obtenir des informations
sur les façons de jouer des uns, les tactiques
des autres, etc. Pour moi, il n’y a
plus de grandes ou de petites équipes. Le
niveau est plutôt homogène et on devra se
méfier de tout le monde. Ensuite, il faudra
bien sûr compter sur l’appétit des nations
de référence du foot féminin, qui ont fait
leurs preuves dans le passé, notamment
les États-Unis, l’Allemagne, l’Angleterre et
les Pays-Bas, champions d’Europe en titre.
LA FRANCE DÉBUTERA SON MONDIAL
À DOMICILE LE 7 JUIN PROCHAIN
FACE À LA CORÉE DU SUD, AU PARC
DES PRINCES. QUELLE SERA LA
DIFFICULTÉ DE CE PREMIER MATCH ?
© Getty Images
D’un côté, il ne faudra pas le prendre à la légère
et, de l’autre, il faudra oublier le cadre
« Coupe du monde » et se lâcher complètement
car souvent, sur une compétition de
cette envergure, on a tendance à être sur
la réserve au début, à analyser l’adversaire.
Il faudra au contraire rentrer directement
dans la compétition et j’ai bon espoir que
CARTE
D’IDENTITÉ
Amandine Henry est née le
28 septembre 1989, à Lille.
Elle commence sa carrière
professionnelle au FCF Hénin-
Beaumont en 2004, avant de
s’engager pour deux saisons
au CNFE Clairefontaine. En
2007, elle rejoint l’Olympique
lyonnais avec lequel elle
obtient son premier titre de
championne de France et
joue ses premiers matchs en
Ligue des Champions. Après
neuf saisons et de multiples
titres avec le club rhodanien,
Amandine Henry s’envole
pour les États-Unis. La Lilloise
intègre le championnat de
football féminin américain
en 2016, sous les couleurs du
Portland FC. Elle fait les beaux
jours de la franchise phare de
la National Women’s Soccer
League pendant deux saisons
et remporte le trophée en 2017.
Après une pige de quelques
mois au Paris Saint-Germain,
elle revient à Lyon en 2018.
Cette année-là, elle est nommée
parmi les quinze prétendantes
au premier Ballon d’or féminin
(elle se classera 7 e ).
Amandine Henry raconte ses
premiers pas dans le football
et son parcours dans un roman
destiné aux plus jeunes et
intitulé « Croire en ses rêves !
Le journal d’une championne »
(éditions Rageot, 10,90 €).
Paru le 15 mai 2019.
10 WOMEN SPORTS N°12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

Les Bleues comptent
sur le soutien
des supporteurs
français pour aller
jusqu’au bout de ce
Mondial organisé en
France !
© Getty Images
© F.F.F.

SPÉCIAL COUPE DU MONDE
CERTAINES ANCIENNES
JOUEUSES EMBLÉMATIQUES ONT
PRIS LEUR RETRAITE TELLES QUE
LAURA GEORGES, CAMILLE ABILY
ET ÉLODIE THOMIS. COMMENT
ONT ÉTÉ GÉRÉS CES DÉPARTS
ET LES ARRIVÉES QU’ILS ONT
ENGENDRÉES ?
Et bien c’est simple, quand il y a des
cadres qui s’en vont, ce sont les joueuses
les plus anciennes qui prennent le relais!
(rires) C’est-à-dire aujourd’hui Wendie Renard,
Elise Bussaglia, Gaëtane Thiney, Sarah
Bouhaddi et moi-même. Ce n’est pas
quelque chose dont on prend conscience
du jour au lendemain, cela se fait de
façon progressive : plus tu joues en sélection,
plus tu prends de l’assurance
et plus tu comprends que tu as un rôle
de leader. On a été jeunes et encadrées,
maintenant c’est à nous d’être présentes
pour les nouvelles qui arrivent en équipe
de France, de les mettre en confiance et
de faire en sorte qu’elles se sentent bien.
TON RÔLE DE LEADER, TU
L’ASSURES ÉGALEMENT EN
TANT QUE CAPITAINE PUISQUE
LORSQU’ELLE A PRIS LES
COMMANDES DE L’ÉQUIPE DE
« L’AVENIR DU FOOTBALL FÉMININ
DÉPEND DE NOUS. »
FRANCE EN SEPTEMBRE 2017,
CORINNE DIACRE T’A TOUT DE
SUITE NOMMÉE À CE POSTE.
QUELLE A ÉTÉ TA RÉACTION ET
COMMENT EXERCES-TU CE RÔLE
LORS DES RASSEMBLEMENTS DES
BLEUES ?
C’était une grande fierté d’être nommée
capitaine. Un honneur et en même temps
beaucoup de responsabilités. Il ne suffit
pas de porter un brassard, mais il faut
endosser le rôle. Mon rôle à moi, c’est
de faire le relais entre les joueuses et
le staff, d’être un exemple sur le terrain
et un leader en dehors, et de monter
l’équipe au plus haut niveau du football
mondial. C’est un rôle qui se travaille aussi
mais je me sens de plus en plus à l’aise
avec et je sens que les joueuses ont de
plus en plus confiance en moi en retour.
L’ORGANISATION EN FRANCE
DE LA COUPE DU MONDE ET LA
DIFFUSION EN CLAIR DE NOMBREUX
MATCHS VONT APPORTER UN COUP
DE PROJECTEUR SUPPLÉMENTAIRE
SUR L’ÉQUIPE DE FRANCE ET PLUS
LARGEMENT SUR LE FOOTBALL
FÉMININ. QUE PEUT-ON ATTENDRE
D’UN TEL ÉVÉNEMENT ?
On n’aurait jamais pensé, un jour, que la
Coupe du monde féminine soit diffusée
en clair sur les chaînes de télévision, que
nos matchs soient commentés par des
journalistes réputés et que les joueuses
soient reconnues à un tel niveau médiatique
! C’était inimaginable pour nous. On
est extrêmement reconnaissantes et en
même temps on sait que c’est une opportunité
incroyable. L’avenir du football
féminin dépend de nous. On l’a vu ces
dernières années : via les performances
de l’équipe de France, notamment lors de
la dernière Coupe du monde au Canada
en 2015, le nombre de licenciées a considérablement
augmenté. Si on fait un bon
tournoi, les chiffres vont encore exploser.
Et c’est le but. WS
© Getty Images
QUESTIONNAIRE
DÉCALÉ
Quel est le meilleur
souvenir de ta carrière ?
En club, ce sont les quatre Ligues
des Champions et le trophée
américain remportés avec
l’Olympique lyonnais et Portland.
Au niveau international, même
si la France n’a pas décroché de
médaille, je garde un souvenir
mémorable la Coupe du monde
2015 au Canada parce que c’était
la première que je disputais, que
j’y ai inscrit un beau but et que
j’ai été élue deuxième meilleure
joueuse du tournoi [ndlr, derrière
l’Américaine Carli Lloyd]. Un
rêve !
Quels sont tes hobbies
en dehors du football ?
On n’a pas beaucoup de jours
off donc, sur mon temps libre,
j’essaie de profiter au maximum
de mes proches. Je vais au
cinéma, au restaurant, je fais du
shopping. Rien d’extraordinaire,
des choses simples.
Quel métier aurais-tu
fait si tu n’avais pas été
footballeuse ?
Bonne question ! (rires) Encore
aujourd’hui, je ne sais toujours
pas ce que je vais faire après
ma carrière. Ce qui est sûr, c’est
que je resterai dans le milieu du
football féminin pour continuer à
le promouvoir.
Quel est ton film
« culte » ?
J’ai beaucoup aimé Intouchables.
Quelles émissions
regardes-tu à la
télévision ?
Beaucoup d’émissions de
football : J+1, Téléfoot,… Sinon
j’aime bien Esprits criminels,
Enquête exclusive et tous les
téléfilms romantiques un peu à
l’eau de rose (rires).
Et pour ce qui est des
séries ?
La dernière en date, c’était Power
mais j’aime bien aussi Scandal et
Grey’s Anatomy.
Quels sont tes goûts
musicaux ?
Dans le vestiaire, j’écoute tout
ce qui est tendance, les hits du
moment : ça va être du Dadju, du
Vegedream… Mais j’aime aussi la
variété française, Patrick Bruel,
Goldman. J’ai des goûts très
variés.
Quel est ton plat préféré ?
Frites maison sauce maroilles.
Typique du Nord !
Quel est le voyage qui
t’a le plus marqué ?
J’ai adoré Dubaï. Mon cousin y
habite et m’a fait découvrir cette
ville si propre et si sécurisée. J’ai
bien aimé aussi le fait qu’il y ait
plein de cultures et de religions
différentes, et que tout le monde
parvienne à s’entendre.
Enfin, quelle est ta
destination de rêve ?
J’aimerais beaucoup aller en
Thaïlande.
12 WOMEN SPORTS N°12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

Amandine Henry
est capitaine de
l’équipe de France
depuis septembre
2017. Un rôle dans
lequel elle se sent de
plus en plus
à l’aise.
© Getty Images
© 4Success

SPÉCIAL COUPE DU MONDE
LE COIN FUN
FAISONS CONNAISSANCE
AVEC LES BLEUES !
A PRENDRE
AVEC BEAUCOUP
D'HUMOUR !
Amandine Henry,
capitaine de l’équipe
de France, nous
révèle quelques
uns des surnoms et
traits de caractère
de ses coéquipières
en sélection. C’est
l’heure des scoops !
SURNOMS
DE VESTIAIRE
© Getty Images
- Amel Majri : « Zina », car
c’est le titre d’une chanson
qu’elle chantait tout le temps
dans le vestiaire à une époque.
- Gaëtane Thiney : « Tatane »,
parce que c’est son diminutif.
- Delphine Cascarino :
« Gaufrette », je l’appelle
comme ça parce qu’elle aime
bien avoir les cheveux lisses
mais bon, quand elle sort de la
douche, ils sont tous frisés !
- Griedge MBock :
« Annoying », c’est le surnom
que je lui ai donné parce
qu’elle adore m’embêter sans
cesse alors je dis qu’elle est
pénible. En anglais, ça passe
mieux !
- Sarah Bouhaddi et moimême
: on nous appelle
« les mamies » parce qu’on
fait partie des plus anciennes
et qu’on aime bien se coucher
tôt. Enfin, c’est surtout Sarah ;
moi, c’est aussi « Didine », mon
diminutif.
- Eugénie Le Sommer :
« La syndicaliste », parce que
même si tout le monde râle,
c’est la seule à le faire haut
et fort. Du coup, c’est tout le
temps elle qui va demander
les choses au staff pour se
lever plus tard par exemple, ou
manger à telle ou telle heure.
Alors si elle est fatiguée et qu’en
plus elle a faim, c’est même pas
la peine de lui parler !
QUI EST
LA PLUS... ?
Quelle joueuse est la plus
« grande gueule » ? Eugénie Le
Sommer du coup, mais ce n’est
pas péjoratif. Au contraire, elle
l’est dans le bon sens du terme.
Il en faut dans une équipe alors
c’est bien !
Quelle joueuse est la plus
taquine ? Beaucoup te diront
que c’est moi qui chambre le
plus… Preuve en est ce petit
questionnaire ! Mais ne dit-on
pas : « Qui aime bien châtie
bien ! » ?
Qui est le petit clown de
la bande ? Viviane Asseyi,
Charlotte Bilbault et Grace
Geyoro : les trois réunies, c’est
quelque chose !
Quelle joueuse est la plus
timide ? Marion Torrent, sans
hésiter.
Quelle joueuse est la plus
tête en l’air, celle qui pourrait
oublier ses crampons par
exemple ? Hum… j’hésite entre
Amel Majri et Sarah Bouhaddi…
Allez, disons les deux !
Quelle joueuse est la plus
matinale, la première au petit
déj’ le matin ? Il y a souvent
Gaëtane et Elise. Je suis dans
les cinq premières également…
Les plus anciennes en fait, les
mamies quoi !
Quelle joueuse est la plus
acharnée de musculation ?
On l’est toutes parce qu’on a
des entraînements cadrés et
contrôlés. Mais, dans les «plus»,
je dirais Marion Torrent, Sakina
Karchaoui et Wendie Renard.
Quelle joueuse est la meilleure
danseuse ? Griedge MBock.
La DJ de l’équipe,
« l’ambianceuse » ? Griedge
aussi !
14 WOMEN SPORTS N°12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

SPORT, EDUCATION ET REUSSITE ! by
© A.J. Auxerre
Ophélie est la
seule pensionnaire
féminine de
l’école du centre
de formation
Acadomia
AJ Auxerre.
Ophélie
Gouveia
À bonne école sur
les terrains d’Auxerre
Ophélie vit dans l’espoir de devenir footballeuse professionnelle. Un « rêve de gamine »
qu’elle s’est donnée les moyens de réaliser en rejoignant la toute nouvelle - mais déjà très
ambitieuse - équipe féminine d’Auxerre. Depuis la rentrée 2018, la jeune femme de 18 ans
partage son temps entre l’école du Centre de formation Acadomia AJA, et les terrains de
football du club bourguignon. Elle travaille pour atteindre son but, des étoiles plein les yeux.
PAR FLORIANE CANTORO
16 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

Bleu et blanc, ce sont les nouvelles
couleurs d’Ophélie Gouveia.
Depuis septembre 2018,
la jeune femme de 18 ans a
rejoint l’équipe féminine de
l’AJ Auxerre (AJA). Cette nouvelle formation,
qui évolue actuellement en Régionale
2 (quatrième division), est issue de
l’association du club professionnel bourguignon
avec un autre club amateur de
la ville, le Stade Auxerrois, entré dans le
football féminin il y a quelques années.
« Nous avons signé un partenariat sur
cinq ans avec la volonté de développer
une formation emblématique du sport
féminin dans l’Yonne, permettant à des
joueuses d’évoluer au plus haut-niveau
du football national », explique Baptiste
Malherbe, directeur général de l’AJA.
Pour cela, le club s’est entouré de jeunes
pousses talentueuses, dénichées un peu
partout en France.
Pour trouver Ophélie, il lui aura fallu
pousser les portes du plus célèbre club
de France : le Paris Saint-Germain. L’attaquante,
fan absolue de Laure Boulleau et
d’Eugénie Le Sommer, y a joué pendant
un an la saison dernière, après avoir fait
ses gammes aux foot-clubs de Coignières
et d’Élancourt dans les Yvelines, d’où elle
est originaire.
Seule féminine de l’école
Acadomia AJA
Comme elle, de nombreuses joueuses
ont été détectées pour rejoindre l’AJA et
sa nouvelle section féminine. Cependant,
parmi les 100 licenciées que compte la
structure (équipes A, B, U19 et école de
foot comprises), Ophélie fait figure d’exception
: en effet, elle est la seule joueuse
inscrite à l’école du Centre de formation
du club, gérée en partenariat avec Acadomia
depuis 2016 (voir encadré, page
suivante). « Elle souhaitait faire un bac
pro gestion-administration, une formation
que certains de nos jeunes suivaient
déjà. On lui a donc proposé d’intégrer
l’école du Centre de formation Acadomia
AJA, au lieu de l’inscrire dans un lycée
classique », explique Baptiste Malherbe.
Le directeur général d’Auxerre précise
toutefois que le cas de figure pourrait bien
se normaliser dans les années à venir,
la moyenne d’âge de l’équipe féminine
étant de 20 ans (très jeunes joueuses).
À la différence des apprentis-footballeurs
auxerrois, Ophélie n’a cependant pas de
convention de formation, « elle profite seulement
de l’école ». Elle ne vit pas sur place
mais dans un appartement, à quelques centaines
de mètres du club. Un confort de vie
énorme par rapport à l’année dernière. « À
Paris, je perdais beaucoup de temps dans
les transports pour me rendre aux entraînements
qui étaient tard le soir, se souvient la
néo-bourguignonne. Ce n’était pas toujours
facile de concilier football et études. Ici, j’ai
tout à portée de main. »
Le foot pro dans la tête
Ophélie a conscience de l’avantage d’une
telle situation pour concilier un emploi du
temps chargé pour une jeune fille de son
âge : 23h de cours par semaine (dont 3h
d’études dirigées), un service civique au
sein de l’association du club, quatre entraînements
de football hebdomadaires et
des matchs de championnat le week-end.
Pour autant, elle s’est rapidement
« ÊTRE SEULEMENT TROIS DANS LA
FORMATION PERMET D’AVOIR UN SUIVI
EXTRÊMEMENT INDIVIDUALISÉ. »
D.R.

SPORT, EDUCATION ET REUSSITE ! by
© A.J. Auxerre
adaptée à son nouveau quotidien
icaunais. À l’école, elle a été très bien accueillie
par tout le monde, notamment les
joueurs, et partage sa classe avec deux
d’entre eux. « Être seulement trois dans la
formation permet d’avoir un suivi extrêmement
individualisé ; les professeurs d’Acadomia
sont plus présents et disponibles
que dans une école traditionnelle où on est
32 élèves par classe », apprécie Ophélie.
Grâce à ce système, elle peut continuer à
rêver de football tout en s’assurant un autre
avenir professionnel si les choses ne se
passent pas aussi bien qu’espérées. « Devenir
footballeuse professionnelle est un rêve
de gamine mais cela ne concerne que peu
de joueuses aujourd’hui, admet-elle, lucide,
d’où la nécessité d’avoir un bon bagage
scolaire. »
Et si ses désirs les plus fous devenaient réalité
? Pour sa première année d’expérience
dans le football féminin, l’équipe auxerroise
affiche en effet des résultats très prometteurs
: une belle saison laissant entrevoir
une rapide accession en Régionale 1 (3 e division),
et un parcours plus qu’honorable en
Coupe du France avec une élimination au 8 e
tour, « une première pour le Stade auxerrois
auquel on s’est associé, qui n’avait jamais
dépassé le 6 e tour », se réjouit Baptiste
Malherbe. D’autant que la création d’une
équipe féminine à l’AJA a été très bien reçue
par les acteurs locaux. « On s’était
fixés un maximum de cinq partenaires car
on voulait créer des packs très visibles sur
cette équipe féminine en associant un emplacement
maillot à un dispositif marketing
important ; en moins d’un mois, on avait
trouvé nos cinq sponsors ! », se félicite le DG
du club. Un engouement et des constats qui
prédisent de beaux jours pour les féminines
de l’AJ Auxerre. Et donc de bons espoirs
pour les rêves étoilées d’Ophélie. WS
ACADOMIA FAIT SOUFFLER UN VENT NOUVEAU SUR LA FORMATION AUXERROISE
Depuis juillet 2016, le club
bourguignon de l’AJA s’est
associé à Acadomia pour gérer
la scolarité des jeunes de son
Centre de formation. Baptiste
Malherbe, directeur général
du club, nous explique la
démarche. «On a voulu mixer
deux compétences : celle de
l’AJA, expert dans la formation
de futurs footballeurs, et celle
d’Acadomia, maître dans
l’accompagnement scolaire.»
D.R.
Depuis bientôt trois ans, le
club s’occupe donc de la partie
sportive quand Acadomia
recrute les enseignants et
organise les cours. « Ce
partenariat nous permet d’avoir
de nouveau une organisation
100% internalisée, ajoute
Baptiste Malherbe [ndlr, le club
avait déjà fonctionné en école
privée il y a quelques années].
École, football, hébergement,
restauration : «le fait d’avoir tout
sur place est gage d’efficience
pour le club.»
Par ailleurs, grâce à Acadomia,
Auxerre bénéficie d’un
argument de recrutement
supplémentaire par rapport aux
autres centres de formation,
la société d’accompagnement
scolaire étant capable de
construire des formations sur
mesure pour répondre aux
envies et choix d’orientation
de tous les jeunes. «On est
vraiment dans des parcours
individualisés», apprécie le
directeur général. Tout est fait
pour que la scolarité ne gêne
pas le jeune dans sa recherche
de performance sportive et,
à l’inverse, que le football ne
l’empêche pas d’envisager une
autre carrière professionnelle
(en cas de reconversion ou de
ré-orientation hors football).
Enfin, Acadomia a mis son
expérience au service d’Auxerre
pour adapter les enseignements
au public concerné - en
l’occurrence des apprentisfootballeurs
en pleine croissance
et extrêmement sollicités par
ailleurs. Aussi les effectifs par
classe ne dépassent jamais les
8-9 élèves, tandis que les cours
et l’aménagement des espaces
ont été repensés pour un
meilleur résultat pédagogique
(utilisation importante des
supports vidéos et disposition
« en rond » des tables dans les
salles de cours). «La formation
a toujours existé au club mais
Acadomia a apporté son
savoir-faire particulier», résume
Baptiste Malherbe.
18 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

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AVEC POUR CHAQUE FEMME, LE SPORT EST UNE CHANCE !
Rencontre
Dounia Mesli,
25 ans
L’émancipation
par le ballon rond
Dounia Mesli est passionnée de football, un sport qu’elle a longtemps pratiqué en loisir
avant d’en faire son métier en devenant journaliste de sport et en créant son propre média
spécialisé. Un sport qui, surtout, lui aura permis de grandir sereinement et de trouver sa
place dans la société. Récit d’une émancipation. PAR FLORIANE CANTORO
Dounia est tombée amoureuse
du football à 4 ans,
en jouant sur la terrasse de
l’appartement de ses parents
en Algérie. La jeune femme,
aujourd’hui âgée de 25 ans, journaliste
et fondatrice du média «Coeurs de Foot»,
a pourtant un CV bien atypique pour une
passionnée de ballon rond : mise à part
une pige d’un an à Hénin-Beaumont, en
2013, elle n’a pratiquement jamais joué
en club ! La raison : ses parents ne voulaient
pas qu’elle fasse du football car ils
considéraient que c’était un « sport de garçons
». « Ils avaient peur que je devienne
moins féminine, et que je ne puisse pas
me marier ; c’est culturel », explique Dounia,
inscrite à la place dans une école de
danse classique, un sport qui correspondait
sans doute mieux aux aspirations
d’une mère pour sa fille.
Elle joue en cachette de ses
parents
Malgré tout, Dounia joue au football pendant
toute son enfance et toute son adolescence.
Elle joue avec les garçons pendant
la récréation à l’école, puis au collège
et en cours d’EPS. Près de chez elle, il y
a un terrain de foot synthétique sur lequel
elle se rend dès qu’elle a du temps libre,
un peu en cachette de ses parents. Une
histoire qui rappelle celle de Jess Bhamra
dans la célèbre comédie britannique
« Joue-la comme Beckham » : une jeune
femme d’origine indienne passionnée de
football comme son idole David Beckham,
obligée de jouer en secret pour ne pas
avoir à affronter ses parents qui préféraient
qu’elle se marie dans les traditions
du pays plutôt que de voir leur fille courir
en short après un ballon.
Mais, à la différence de l’héroïne du film,
ce n’est pas dans une équipe de football
féminine que Dounia a fait ses gammes,
« LE FAIT DE JOUER AVEC DES
GARÇONS, ÇA M’A OBLIGÉE À MÛRIR,
À ME RENFORCER, À APPRENDRE
À ÊTRE UNE DURE À CUIRE. »
20 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

Retrouvez les autres
témoignages de
la campagne FDJ
« Pour chaque
femme, le sport est
une chance ! » sur
womensports.fr
mais au milieu des garçons de son école
et de son quartier parisien. « Le fait de
jouer avec des garçons, ça m’a obligée à
mûrir, à me renforcer, à apprendre à être
une dure à cuire. En plus de ça, j’ai un
parcours de vie assez atypique : je suis
arrivée en France pour que mon frère,
malade, puisse bénéficier de soins appropriés
et pour fuir le terrorisme en Algérie.
J’ai trouvé dans le sport et dans le football
le moyen de me ressourcer, de ne pas
penser aux choses négatives et aux problèmes
et de m’émanciper. Ça m’a donné
beaucoup d’armes pour être sereine et
confiante dans la vie. »
« Grâce au football, je me sens
légitime »
Aujourd’hui, Dounia n’a malheureusement
plus trop le temps de taper le ballon…
Avec son métier de journaliste, elle est
en déplacement tous les week-ends pour
suivre les matchs, sans compter les rassemblements
de l’équipe de France qui
la conduisent jusqu’à Clairefontaine, les
articles et interviews à produire dans l’intervalle.
C’est désormais son rythme de vie
qui est sportif !
Même si c’est parfois « frustrant » d’être sur
le bord du terrain, elle a trouvé avec son site
«Coeurs de Foot», spécialiste du football féminin,
un autre moyen de vivre sa passion
et de mettre du sport dans sa vie. « C’est un
sacrifice que je fais pour le sport féminin.
Pour qu’on arrête de dire aux petites filles
qui font du football qu’elles sont des «garçons
manqués» comme cela a pu être mon
cas. […] J’ai toujours voulu faire quelque
chose de ma vie et être utile à la société.
Aujourd’hui, je trouve que j’ai ma place et
que je suis légitime grâce au sport. En parlant
de foot féminin, en aidant les joueuses
à être mieux représentées sur un plan médiatique,
j’ai vraiment l’impression de servir
à quelque chose. » Un effort récompensé en
décembre dernier, lorsque la Norvégienne
Ada Hegerberg, attaquante de l’Olympique
lyonnais, a reçu le premier Ballon d’or féminin
France Football de l’histoire. « J’avais
fait son interview fin août, explique Dounia.
Je suis super fière qu’elle ait décroché ce
Ballon d’or parce que j’ai l’impression d’y
avoir un peu contribué en participant à sa
campagne médiatique de nominée. » Reste
maintenant à valoriser tous ces efforts avec
la Coupe du monde 2019. WS
En septembre 2018, FDJ a lancé une
nouvelle campagne intitulée « Pour chaque
femme, le sport est une chance ! » afin de
lever les freins à la pratique du sport par
les femmes. Premier partenaire du sport
tricolore, l’opérateur de jeux a choisi de
donner directement la parole aux femmes
qui ont mis du sport dans leur vie et avec
lesquelles il partage la conviction que pour
chaque femme le sport est une chance.
« Nous avons besoin de faire émerger une
bienveillance collective autour du sport
féminin, de faire passer le message que
le sport a toute sa place dans la vie des
femmes et que les femmes ont toutes leur
place dans le sport », résume Stéphane
Pallez, Présidente Directrice Générale
de FDJ. Women Sports devient alors une
fenêtre d’expression pour les femmes qui
accepteront de partager leur expérience.
Elles seront autant de modèles inspirants
pour celles qui doutent encore, ou qui ne
se sentent pas toujours à la hauteur.
D.R.
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 21

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BUSINESS
VOYAGE
AUX USA
Le pays où le foot
féminin est roi
Il existe un endroit sur terre
où le football féminin s’est
plus rapidement et mieux
développé que nulle part
ailleurs : les États-Unis.
Outre-Atlantique, ce sont
les femmes les vraies stars
du ballon rond. Boudé dans
les années 1970-1980 par les
garçons qui lui préféraient
largement le basket ou
le football américain, le
« soccer » comme disent
les Américains est devenu
le sport de référence de la
gent féminine. Les States
ont même dépassé les deux
millions de pratiquantes
depuis l’an 2000 ! De quoi
trouver les perles d’une
équipe nationale ultradominatrice
et faire du pays
une référence mondiale en
matière de football féminin.
La preuve en faits, en chiffres
et en images. PAR FLORIANE CANTORO
3
Titres de championnes du monde
(1991, 1999, 2015) et sept podiums sur
sept éditions de la Coupe du monde (3
médailles d’or, 1 médaille d’argent et 3
médailles de bronze).
8
Gold Cup, principale compétition féminine
de football entre les équipes nationales
d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale
et des Caraïbes (1991, 1993, 1994, 2000,
2002, 2006, 2014 et 2018).
1
L’équipe américaine féminine de football,
appelée la US Women’s National Team
ou USWNT, est actuellement numéro 1
au classement mondial féminin de la FIFA
(au 6 mars 2019). Depuis l’introduction de
ce classement en 2003, les États-Unis ne
sont jamais descendus en-dessous de la
2e place.
26,7
millions
C’est le nombre de téléspectateurs
américains qui ont suivi la finale de la
Coupe du monde 2015 remportée 5-2
par les États-Unis face au Japon. Il s’agit
du match de « soccer » le plus regardé
de tous les temps outre Atlantique (25,4
millions de téléspectateurs sur la chaîne
Fox et 1,3 million sur la chaîne en langue
espagnole Telemundo).
40
millions
C’est le montant (en dollars) des recettes
publicitaires perçues par la Fox lors de
la Coupe du monde 2015. La chaîne
américaine ne s’attendait pas à de tels
revenus ; elle avait prédit un gain de 17
millions de dollars selon le Wall Street
Journal.
24 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

18.000
C’est le nombre moyen de spectateurs qui
ont assisté aux matchs du Portland Thorns
FC en NWSL sur la saison 2017.
5,6
millions
C’est le nombre de personnes qui suivent
la star américaine Alex Morgan sur
Instagram. À titre de comparaison, la
footballeuse française la plus suivie sur ce
réseau social est Laure Boulleau (ancienne
joueuse du PSG aujourd’hui consultante
sur Canal+) avec 460.000 followers. La
championne la plus plébiscitée, tous sports
confondus, est la catcheuse américaine
Ronda Rousey avec 12,1 millions de fans,
devant Serena Williams (10,8 millions),
tandis que Simone Biles et Lindsey Vonn,
dont les renommées dépassent largement
le cadre de la gymnastique et du ski, n’en
rassemblent respectivement « que » 3,3
millions et 1,8 million. C’est dire la popularité
de l’attaquante de l’US Women’s National
Team !
Les footballeuses
américaines ont
été sacrées lors
de la dernière
Coupe du monde.
4
Médailles d’or aux
Jeux olympiques
(1996, 2004, 2008, 2012).
16.538
dollars
C’est le salaire minimum (14.635€) qui
sera alloué en 2019 par les clubs aux
joueuses qui évolueront en National
Women’s Soccer League (NWSL), le
championnat américain de football
féminin, pour une saison de six mois
(avril-septembre), soit environ 2.400€
par mois.
Ce salaire minium a augmenté de 5%
par rapport à l’année dernière. Le salaire
maximum a lui aussi été revalorisé et
atteint désormais 46.200$ (40.850€).
Certaines footballeuses de la NWSL
touchent également d’autres salaires
provenant de leurs fédérations nationales
et/ou des contrats de sponsoring et
d’images.
© a katz / Shutterstock
Carli Lloyd et Megan Rapinoe lors de la
parade des championnes à New York.
Le chiffre
bonus :
4
C’est le nombre de footballeuses
américaines qui figurent dans notre
Top 10 des meilleures joueuses de tous
les temps, à retrouver dans ce numéro
en pages 30 à 32. CQFD.
Petit selfie avec Barack Obama à la
Maison Blanche, en 2015.
Aux Etats-Unis, les footballeuses sont
les idoles de millions de petites filles.
49,6 %
Les filles représentent 49,6% du total des
joueurs de football à l’université (source :
ScholarshipStats.com) et 46,1% de ceux
qui pratiquent au niveau lycée
(source : @Statista 2019).
© a katz / Shutterstock D.R.
© lev radin / Shutterstock
© lev radin / Shutterstock
D.R.
© a katz / Shutterstock
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 25

BUSINESS
Les joueuses
américaines se
battent pour faire
avancer la cause
des femmes.
DES JOUEUSES
EXEMPLAIRES SUR TOUS
LES TERRAINS
© Jose Breton- Pics Action / Shutterstock
Les chiffres parlent d’euxmêmes.
Oui, les USA ont bien
la main mise sur le football féminin.
Mais les joueuses américaines
ne se contentent pas
d’être des patronnes sur les pelouses des
stades. Elles tâchent de l’être aussi en dehors,
après le coup de sifflet final, notamment
sur des sujets de société tels que
l’égalité des sexes.
En 2016, certaines des meilleures joueuses
de l’équipe nationale n’ont d’ailleurs pas
hésité à porter plainte contre la Fédération
américaine de soccer (US Soccer), l’accusant
d’enfreindre les lois sur l’égalité salariale
entre hommes et femmes. La superstar
Alex Morgan, la gardienne Hope Solo,
la capitaine Carli Lloyd, et les perles offensive
et défensive Megan Rapinoe et Becky
Sauerbrunn déplorent être payées quatre
fois moins cher que leurs homologues masculins,
alors même qu’elles sont la force
économique majeure de la fédération. Dans
le cadre de matchs amicaux, par exemple,
elles recevaient 1.350$ en cas de victoire
et rien en cas de nul et de défaite, peu importe
l’équipe en face. L’équipe masculine,
elle, qui n’a jamais rien gagné, touchait au
moins 5.000$ par match (même en cas de
défaite), et jusqu’à plus de 17.000$ en fonction
du classement de l’équipe adverse.
Les réclamations des joueuses ont été portées
devant la Commission américaine pour
l’égalité des chances en matière d’emploi.
«Ce que nous faisons a une dimension historique,
cela ne concerne pas seulement
cette équipe, mais aussi les générations à
venir et la société en général», avait commenté
Carli Lloyd. Après un an de négociations
et de nombreuses menaces de grève,
la Fédération américaine de football et ses
joueuses sont parvenues à un accord au
printemps 2017. «Nous sommes heureux
d’annoncer que la Fédération américaine
et le syndicat des joueuses ont conclu un
nouvel accord salarial collectif qui va permettre
de continuer à développer le football
féminin aux États-Unis, de faire grandir le
sport au niveau mondial et d’améliorer les
vies professionnelles des joueuses sur et
en dehors des terrains», était-il écrit dans
un communiqué commun.
Megan Rapinoe s’était alors réjouie de la
fin du litige. «Je suis incroyablement fière
de cette équipe et de la détermination
que nous avons montrée pendant les négociations»,
avait expliqué la milieu de terrain
américaine. «Je pense qu’il reste des
marges de progression, pour nous-mêmes
et pour les femmes en général, mais je
pense que le syndicat des joueuses peut
être très fier de cet accord.»
EN 2016, DES JOUEUSES DE L’ÉQUIPE
NATIONALE AMÉRICAINE ONT
POURSUIVI LEUR FÉDÉRATION POUR
DISCRIMINATION SALARIALE.
26 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

Les footballeuses américaines ont de nouveau
montré leur attachement aux luttes
féminines en portant des maillots aux
noms des grandes dames de ce monde
lors d’un match de SheBelieves Cup, en
mars dernier. Aussi, on a pu apercevoir sur
le terrain, des joueuses arborant les noms
de plusieurs icônes telles que Malala, adolescente
pakistanaise devenue militante
des droits des femmes dans son pays ; J.K
Rowling, auteure de la saga à succès Harry
Potter ; mère Teresa, religieuse canonisée
en 2016 pour avoir consacré sa vie aux
pauvres et enfants abandonnés en Inde ;
LE POINT DE VUE DE…
LE CARNET
DE VOYAGE
D’AMANDINE
HENRY,
OU L’ANALYSE
D’UNE PRO
La capitaine des Bleues a joué
pendant deux saisons (2016 et 2017)
dans le championnat américain
au Portland Thorns FC, club avec
lequel elle a remporté le trophée
NWSL en 2017. Elle nous raconte
les principales différences entre le
DR
D.R.
football en France et le football
tel qu’il est pratiqué aux États-Unis.
« Le management est diamétralement
opposé. Aux États-Unis, tu es libre et
responsable de ta préparation ; ce
qui compte, c’est ce que tu fais sur
le terrain. Pas ce que tu fais avant
ni après, ni comment tu t’alimentes.
Par exemple, les jours de matchs,
on pouvait manger des pancakes, je
n’en revenais pas ! (rires) En France,
la nutrition est beaucoup plus
contrôlée : c’est pâtes, féculents et
viandes sèches avant les rencontres.
Ensuite, dans leur façon de penser,
les Américains adoptent la « positive
attitude » : c’est toujours bien, même
quand cela ne l’est pas forcément.
Si un jour tu es un peu moins bonne,
on te dit que tu feras mieux la
prochaine fois. C’est toujours positif
et constructif. Enfin, sur le terrain, les
États-Unis, c’est un jeu direct, très
physique, basé sur les duels avec
beaucoup de courses. En France,
on travaille plus la technique, la
possession de balle, la justesse et la
tactique. » WS
Beyoncé, chanteuse américaine aux centaines
de millions de disques vendus dans
le monde ; ou encore Serena Williams,
championne de tennis aux 23 titres en
Grand Chelem. Sur son compte twitter officiel,
l’équipe américaine féminine de football
a titré : « One crazy dreamer inspires
the next ». Des pionnières on vous dit ! WS
En 2016, Alex Morgan devient la
première joueuse à apparaître
en couverture du jeu vidéo FIFA
aux côtés de Lionel Messi, pour la
version américaine.
© Jamie Smed
Le 2 juillet 2011, Megan Rapinoe
inscrit son premier but en Coupe
du monde face à la Colombie et le
célèbre en chantant le titre « Born in
the U.S.A » de Bruce Springsteen.
© Jamie Smed
© Rawpixel.com / Shutterstock
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 27

LE SAVIEZ-VOUS ?
Lisa Zimouche est la
plus grande spécialiste
mondiale de football
freestyle. Cette
discipline est l’une des
activités culturelles au
programme des Jeux de la
Francophonie.
Le football est
un sport, mais
aussi un art :
zoom
sur le
freestyle
@lisafreestyle
I
I existe une variante
du football qui se joue
sans terrain, sans coéquipiers,
ni arbitre : le
freestyle. Dans cette
discipline qui consiste
à faire des jongles avec un ballon de
foot, la France est plutôt bien représentée
grâce à Lisa Zimouche, 20 ans et
déjà championne du monde ! Passée par
la section féminine du Paris Saint-Germain,
la jeune femme s’est vite affranchie
des règles du football classique
pour s’épanouir dans la liberté d’expression
que permet le freestyle. Son ballon
ne la quitte jamais : du Louvre au pont
de Brooklyn, en passant par les plages
de Los Angeles, Lisa Zimouche ne cesse
de s’entraîner et d’immortaliser ses exploits
sur les réseaux sociaux, pour le
plus grand bonheur de ses 2 millions
d’abonnés.
Son truc : défier des joueurs professionnels
à coups de jongles, de dribbles et
autres petits ponts. Buffon, Balotelli et
Ronaldinho font déjà partie de ses victimes.
À qui le tour ? WS
28 WOMEN SPORTS N°12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

Rencontre
Max Boublil :
« Le MLF était contre le foot féminin ! »
Max Boublil
rejoint le club
« We Men Sports »
des hommes qui
soutiennent le
sport au
féminin !
D.R.
Le comédien Max
Boublil est la tête
d’affiche du film
« Comme des
garçons », sorti en
2018, qui raconte
l’histoire vraie de
la naissance de la
première équipe de
football féminin en
France, à Reims, en
1968. L’humoriste y
joue le rôle (romancé)
de Pierre Geoffroy,
un journaliste
devenu malgré lui
la figure de proue
du combat pour la
liberté des femmes à
jouer au football. Un
personnage et une
histoire incroyables…
mais pourtant bien
réels ! PAR DAVID TOMASZEK
WOMEN SPORTS : DANS
“COMME DES GARÇONS”,
VOUS INCARNEZ UN
PERSONNAGE INSPIRÉ
DE PIERRE GEOFFROY,
JOURNALISTE À L’UNION DE
REIMS, QUI A CRÉÉ EN 1968
PRESQUE PAR HASARD LA
PREMIÈRE ÉQUIPE FÉMININE
DE FOOTBALL EN FRANCE.
RACONTEZ-NOUS CETTE
HISTOIRE ÉTONNANTE.
MAX BOUBLIL : Le réalisateur
s’est librement inspiré de cette
histoire qui est effectivement
bien réelle et assez dingue.
Ce journaliste recherche une
animation originale pour la kermesse
de fin d’année de son
journal. Il a l’idée d’organiser un
match de football féminin. Ses
intentions ne sont pas louables
du tout : il veut voir des jeunes
filles en short ! Il passe une annonce
et reçoit, à sa grande surprise,
de nombreuses réponses.
Il découvre que les femmes qui
aiment jouer au foot sont nombreuses.
Il organise son match
exhibition et décide d’aller plus
loin en créant la première équipe
féminine de football en France,
puis le premier championnat
de France (dont son équipe de
Reims remporte les quatre premières
éditions, ndlr), et même,
dans la foulée, la première
équipe de France féminine ! Il
devient entraîneur, manager et
même sélectionneur national,
alors qu’il n’est que journaliste.
Surtout, il devient malgré lui la
figure de proue du combat pour
le droit des femmes à jouer au
football, se heurtant aux institutions,
notamment la fédération
qui refuse à l’époque de délivrer
des licences à des femmes.
CE FILM EST UNE COMÉDIE,
MAIS LES ÉLÉMENTS DE
CONTEXTE HISTORIQUES
SONT BIEN RÉELS. ON
RÉALISE À QUEL POINT LA
SOCIÉTÉ ÉTAIT MACHISTE
À L’ÉPOQUE ET CERTAINS
FAITS SONT ÉDIFIANTS !
Absolument. Il faut se souvenir
que jusque dans les années
1960, une femme devait obtenir
une autorisation de son mari
pour ouvrir un compte en banque
ou signer un contrat de travail.
Alors pour jouer au football, vous
imaginez ! Les filles voulaient
juste jouer. Elles n’en faisaient
pas un combat politique. Mais
tout le monde était contre elles !
Même le MLF (Mouvement de
libération des femmes) était
contre le foot féminin, au motif
que les joueuses s’exhibaient
en short, ce qui était considéré
comme un spectacle dégradant.
LE PERSONNAGE N’A RIEN
D’UN MILITANT MAIS IL EST
L’HOMME QUI A LE PLUS
FAIT POUR LA CAUSE DU
FOOT FÉMININ EN FRANCE !
Ce journaliste était tout sauf un
militant, il était même plutôt coureur
de jupons. Sur les photos de
l’époque, on le voit habillé plutôt
«mode». C’était l’époque du
Drugstore, tous les gars étaient
un peu «minet» et voulaient ressembler
à Alain Delon. Au départ,
ce type voulait mettre un coup de
pied dans la fourmilière. Il s’est retrouvé
embarqué malgré lui dans
un combat politique «joyeux»,
organisant des matches sans
autorisation pour faire avancer
la cause et faire plier les institutions.
Je partage les valeurs de ce
personnage. Le militantisme qui
vise à forcer les choses, ce n’est
pas trop mon truc. Il faut que les
choses se fassent naturellement,
par l’exemple. J’ai deux petites
filles, j’ai envie qu’elles aient une
place dans la société. Je suis
sensible à toutes ces questions
d’égalité et de mixité. Mais sans
en passer par un féminisme militant
et punitif.
IRONIE DU SORT, VOUS ÊTES
L’AUTEUR DE LA CHANSON
PARODIQUE « CE SOIR TU
VAS PRENDRE » DONT LES
PAROLES GRIVOISES SONT
UN HYMNE MACHO (AU
2E DEGRÉ). COMMENT
ASSUMEZ-VOUS CE
PARADOXE ?
C’est une chanson paillarde,
pleine de métaphores, qu’on
fredonne pour rigoler. Dans mes
one man shows, les filles la reprenaient
à tue-tête ! La caricature
est tellement grosse que le deuxième
degré ne fait pas débat. Le
message c’est «aimez-vous les
uns les autres» ! WS
« Comme des garçons », un film
de Julien Hallard avec Max Boublil
et Vanessa Guide, sorti le 25 avril
2018
D.R.
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 29

CHAMPIONNES
Légendes
TOP 10
DES MEILLEURES
FOOTBALLEUSES
DE L’HISTOIRE
Pelé, Maradona, Ronaldo, Zidane, Messi,
Platini… Chacun dit la sienne lorsqu’il s’agit
de déterminer le meilleur footballeur de
tous les temps. La question, qui traverse les
générations sans vieillir depuis plus d’un
demi-siècle, réserve des débats souvent
enflammés. Pour corser encore un peu la
discussion, Women Sports vous lance une
nouvelle interrogation : et si certaines des
légendes de ce sport se trouvaient chez les
filles ? Messieurs, faites de la place dans la
surface : voici quelques unes des figures les
plus emblématiques de l’histoire du football.
PAR FLORIANE CANTORO
1
Mia Hamm
États-Unis - 47 ans -
Attaquante
Elle est la footballeuse la plus
connue au monde dans les
années 1990. Alors que le
«soccer» est en plein essor aux
États-Unis, Mia Hamm devient
la joueuse star d’une équipe
nationale qui rafle quasiment
tous les titres sur son passage.
Elle contribue notamment
aux succès de la sélection
américaine lors des Coupes
du monde 1991 et 1999, ainsi
qu’aux médailles d’or dérochées
aux Jeux Olympiques d’Atlanta
en 1996, puis d’Athènes en
2004. L’attaquante des Yanks
[ndlr, nom donné à l’équipe
américaine] est la première
footballeuse élue « Joueuse
mondiale de la FIFA » en
2001, un titre qu’elle recevra
également l’année suivante.
En 2004, elle est l’une des
deux seules femmes figurant
au classement FIFA 100 établi
par la légende du football, Pelé
pour les 100 ans de l’instance,
honorant les 125 footballeurs
encore vivants considérés
comme étant les joueurs les
plus exceptionnels et talentueux
de leur génération.
© Johnmaxmena2
2
© Antonio Scorza/Shutterstock
Marta
Brésil - 33 ans - Attaquante (encore en activité -
Orlando Pride, National Women’s Soccer League)
Elle est souvent comparée à son compatriote Pelé pour sa
popularité, ses qualités footballistiques et son immense influence
sur la sélection brésilienne. Marta - Marta Vieira da Silva de son
vrai nom - a notamment conduit la Seleçao à deux médailles
d’or aux Jeux panaméricains en 2003 et 2007, à deux finales
olympiques en 2004 et 2008 (toutes deux perdues face aux
États-Unis) ainsi qu’à une finale de Coupe du monde en 2007
(concédée face à l’Allemagne). À titre individuel, la Brésilienne de
33 ans a été élue six fois « Joueuse mondiale de la FIFA » - cinq fois
consécutivement de 2006 à 2010 puis de nouveau en 2018 - ce
qui fait d’elle la recordwoman de la distinction. L’empreinte de son
pied est gravée dans le ciment du stade Maracana à Rio depuis
la finale des Jeux panaméricains remportée face aux États-Unis
en 2007, un honneur inédit pour une joueuse ! Depuis 2015, elle
détient le record de buts marqués en Coupe du monde avec 15
réalisations.
30 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

Michelle Akers
États-Unis - 53 ans - Attaquante / milieu
de terrain
Comme sa compatriote Mia Hamm, Michelle Akers
participe à l’épopée américaine des années 1990.
Cadre de la sélection nationale, elle prend part
au sacre des Yanks lors de la première édition de
la Coupe du monde féminine en 1991, dont elle
termine meilleure buteuse avec 10 réalisations.
Un record de buts marqués en une seule édition
du tournoi qui tient encore aujourd’hui ! Avec ses
compatriotes américaines, Akers remporte également
les Jeux olympiques d’Atlanta en 1996 ainsi qu’un
second sacre mondial en 1999. Elle est élue trois fois
« Joueuse américaine de l’année » en 1990, 1991
et 1999. L’attaquante californienne est également
élue seconde « Meilleure joueuse du XXe siècle »
par l’International Federation of Football History &
Statistics, derrière une certaine… Mia Hamm. Comme
elle, elle figure au classement FIFA 100. 3
D.R.
6
© GoToVan
© Anders Henrikson
4
Nadine
Angerer
Allemagne - 40 ans -
Gardienne
Elle est une exception dans
l’histoire du football, hommes
et femmes confondus,
puisqu’elle est la seule
gardienne élue « Joueuse
mondiale de la FIFA » en 2013,
un trophée souvent réservé
aux postes d’attaquants.
En gardant ses cages d’une
main de fer, Nadine Angerer
permet à la Nationalelf de
décrocher trois médailles de
bronze aux Jeux olympiques
(Sydney 2000, Athènes 2004
et Pékin 2008), mais surtout
de remporter consécutivement
deux Coupes du monde en
2003 et 2007. Lors de cette
seconde édition du Mondial
dorée pour les Allemandes, la
portière bavaroise démontre
toute l’étendue de son talent
en n’encaissant strictement
aucun but et en détournant un
pénalty en finale face au Brésil
(2-0). Nadine Angerer est par
ailleurs quintuple championne
d’Europe avec sa sélection
(1997, 2001, 2005, 2009,
2013).
Homare Sawa
Japon - 40 ans - Milieu de terrain
Le 5 décembre 1993, alors qu’elle est âgée de 15
ans et qu’elle dispute son premier match en équipe
nationale face aux Philippines, Homare Sawa inscrit
pas moins de quatre buts : le ton de sa carrière est
donné. Vingt-cinq ans plus tard, l’attaquante nippone
compte parmi les références mondiales du football
féminin et apparaît comme la principale instigatrice
de la montée en puissance du Japon sur la scène
internationale. Elle contribue au succès de son
pays lors de la Coupe du monde 2011. Capitaine
de l’équipe, elle termine meilleure joueuse de la
compétition et est élue « Joueuse mondiale de la
FIFA » la même année. L’attaquante nippone détient
par ailleurs deux records inscrits au Guiness Book :
celui du but marqué le plus tard dans une finale de
Coupe du monde (117e minute face aux États-Unis en
2011) et celui du plus grand nombre de participations
en Coupe du monde (6 éditions), qu’elle partage avec
la Brésilienne Formiga. Sawa est la joueuse la plus
capée (205 sélections) et la meilleure buteuse (83
réalisations) de l’histoire du football japonais.
© Dontworry
Birgit Prinz
Allemagne - 41 ans -
Attaquante
Comme Nadine Angerer, Birgit
Prinz remporte deux Coupes
de monde, cinq Championnats
d’Europe et trois médailles
de bronze olympiques avec
l’équipe nationale d’Allemagne.
Elle n’est pas non plus avare
en distinctions personnelles
puisqu’elle est élue huit fois
« Footballeuse allemande de
l’année » et sacrée meilleure
joueuse et buteuse du Mondial
2003 (7 buts). En 2003, 2004
et 2005, elle remporte le titre
de « Joueuse mondiale de la
FIFA », un triplé qui fait d’elle
la deuxième footballeuse au
palmarès du trophée derrière
Marta (Prinz termine également
quatre autres fois première
dauphine de l’attaquante
brésilienne de 2006 à 2010).
Son efficacité devant les cages
(128 buts pour 214 sélections)
est telle que Luciano Gaucci,
président du Pérouse Calcio,
lui propose d’évoluer dans le
Championnat masculin italien
en 2003. Une proposition que
la star de Francfort (13 saisons)
refusera pour éviter tout conflit
avec la fédération internationale.
5
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 31

CHAMPIONNES
7
© thepaigefamily
Kristine Lilly
États-Unis - 47 ans - Milieu de terrain
Elle est, elle aussi, de la génération américaine dorée
des années 1990. Kristine Lilly fait partie de l’équipe
des Yanks qui a soulevé deux trophées de Coupes
du monde (1991 et 1999) et remporté deux titres
olympiques (1996 et 2004). En 23 ans de carrière
internationale, la new-yorkaise compte parmi les
buteuses les plus prolifiques des États-Unis avec
130 buts inscrits. Mais Lilly est surtout connue pour
être la footballeuse la plus sélectionnée du monde,
hommes et femmes confondus, avec 352 capes.
Loin (très loin) devant l’Égyptien Ahmed Hassan et
ses 184 feuilles de match, le recordman chez les
hommes, ou encore Sandrine Soubeyrand, joueuse
française affichant le plus de participations sous le
maillot tricolore (198).
© Oleksandr Osipov/Shutterstock
8
Christine
Sinclair
Canada - 35 ans -
Attaquante (encore
en activité - Portland
Thorns FC, National
Women’s Soccer
League)
Ada Hegerberg
Norvège - 23 ans - Attaquante (encore
en activité - Olympique lyonnais,
Championnat de France)
Malgré son jeune âge et une carrière naissante, Ada
Hegerberg mérite amplement sa place dans notre
top 10 des meilleures footballeuses de tous les
temps. Outre les nombreux titres qui figurent déjà à
son palmarès - quadruple championne de France de
D1 et triple vainqueure de la Ligue des Champions
avec l’Olympique lyonnais -, la Norvégienne de 23
ans, pièce maitresse de l’attaque des Gones, a
surtout marqué de son empreinte le tableau des
légendes du football féminin en remportant, le 3
décembre dernier, le Premier Ballon d’Or France
Football récompensant une joueuse. Avec 136 points,
Hegerberg a été préférée pour le titre à la Danoise
Pernille Harder, évoluant à Wolfsbourg (2e avec 130
pts), à sa coéquipière allemande à Lyon Dzsenifer
Marozsan (86 pts) ainsi qu’à la grande Marta (77 pts).
Malheureusement, elle ne fera pas démonstration
de son immense talent sur les pelouses des
stades français lors de la Coupe du monde cet été,
l’attaquante norvégienne ayant décidé de se mettre
en retrait de sa sélection nationale, frustrée par un
Euro-2017 catastrophique et un fonctionnement du
système fédéral qu’elle juge amateur.
© Ray Terrill
Elle est « la » figure du « soccer »
dans son pays. Au Canada,
impossible de passer à côté
du phénomène Christine
Sinclair. Pilier de la sélection
nationale, elle remporte avec
ses compatriotes canadiennes
la médaille d’or des Jeux
panaméricains en 2011 et une
médaille de bronze aux Jeux
olympiques de Londres l’année
suivante, une compétition
qu’elle termine en décrochant
le Soulier d’or de la meilleure
buteuse (6 buts inscrits). Elle
est élue dix fois « Joueuse
canadienne de l’année » entre
2000 et 2012 et plusieurs
fois prétendante au titre de
« Joueuse mondiale de la
FIFA ». En 2018, l’attaquante
de Portland a reçu l’Ordre du
Canada au titre d’officier pour
ses accomplissements sportifs,
son comportement exemplaire
et l’inspiration qu’elle donne
aux Canadiens, notamment
les nouvelles générations. La
même année, elle est nommée
parmi les quinze prétendantes
au Ballon d’or féminin.
10
© joshjdss
Abby
Wambach
États-Unis - 38 ans -
Attaquante
Elle est l’héritière directe des
championnes américaines des
« 90’s ». Présente en équipe
nationale depuis 2003, Abby
Wambach prend part au
premier succès des Yanks au
XIXe siècle : le titre olympique à
Athènes en 2004. Elle devient
par la suite une joueuse cadre
de la sélection américaine qui
remporte la Coupe du monde
2011 et les Jeux olympiques de
Londres. Elle est élue « Joueuse
mondiale de la FIFA » en 2012,
devant la Brésilienne Marta et
sa coéquipière Alex Morgan. Elle
est la première américaine titrée
depuis dix ans et Mia Hamm.
Le 20 juin 2013, elle inscrit
ses 157e, 158e, 159e, 160e
buts en sélection, devenant
ainsi la meilleure buteuse de
l’histoire du football, tous sexes
confondus. Lorsqu’elle prend sa
retraite internationale fin 2015,
elle comptabilise 184 buts sous
le maillot des Yanks (pour 255
sélections).
9
32 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

FEMMES D’INFLUENCE AVEC
Entretien
Cécile Lacourt
« A travers le football, le Crédit Agricole
soutient aussi l’empowerment féminin ! »
Partenaire historique du football en général et du football féminin en particulier,
le Crédit Agricole soutient l’équipe de France et la Coupe du monde 2019 en tant que sponsor
officiel. Cécile Lacourt, responsable du sponsoring et des partenariats, nous explique
les valeurs défendues par la « Banque Verte » à travers ces engagements. PROPOS RECUEILLIS PAR DAVID TOMASZEK
WOMEN SPORTS : LE CRÉDIT
AGRICOLE EST PARTENAIRE
HISTORIQUE DU FOOTBALL DEPUIS
45 ANS. COMMENT SE DÉCLINE CE
PARTENARIAT POUR LE FOOTBALL
FÉMININ ?
CÉCILE LACOURT : La banque soutient
le football féminin depuis très longtemps!
Elle a accompagné le football féminin
amateur avant même d’être partenaire de
l’équipe de France. Il faut à ce titre rappeler
qu’à travers ses 39 caisses régionales,
le Crédit Agricole soutient de très nombreuses
ini tiatives sportives partout sur le
territoire. Elles déclinent aussi des actions
que nous leur proposons via nos partenariats
nationaux comme par exemple la
«Semaine du football féminin» ou encore
la Coupe de France féminine. Depuis plus
de 10 ans, notre engagement auprès des
Bleues est sans faille et s’accompagne
de belles campagnes de communication
comme par exemple en 2015 «La
footballeuse est un footballeur comme
les autres». En cette année de Coupe du
monde féminine organisée en France,
nous avons franchi un nouveau pas en devenant
partenaire national de la FIFA.
QUELS SONT LES BUTS POURSUIVIS
PAR LE CRÉDIT AGRICOLE À
TRAVERS SON SOUTIEN AU SPORT ?
Le Crédit Agricole est une banque coopérative
et mutualiste engagée dans
l’animation des territoires. C’est la raison
profonde de notre engagement historique
notamment auprès du football : cette volonté
de contribuer à la vie des régions
au-delà de notre métier de banquier. Plus
de 6 000 colla borateurs ou administrateurs
du groupe sont d’ailleurs impliqués
bénévolement dans le sport, et nous soutenons
plus de 2 000 clubs partout en
France. Nos choix de partenariats sont
orientés vers l’utilité sociale, sociétale.
Ils portent la conviction que les valeurs
du sport rendent plus fort aux niveaux
individuel et collectif. Le sport est un formidable
vecteur de lien social, une école
qui permet de se construire, de s’épanouir,
d’avoir confiance en soi. Cette idée
s’incarne via la posture «Le sport comme
école de la vie», dont Teddy Riner est l’ambassadeur,
et qui porte la stratégie de
sponsoring de notre marque. Cette conviction
se décline en activations à travers nos
partenariats nationaux avec le foot ball, le
judo et les 25 autres disciplines soutenues
par les caisses régionales. On est
donc je crois «La banque du sport» !
COMMENT LE FOOTBALL FÉMININ
PARTICIPE-T-IL À CET ENGAGEMENT
SOCIÉTAL ?
Par sa puissance, parce que le football est
le sport n°1, je suis convaincue qu’il peut
jouer un rôle important pour promouvoir la
place de la femme dans la société. Sur ce
plan, nous sommes très fiers d’être aux côtés
de la Fédération française de football
qui, à travers son plan de fémi nisation,
réalise un travail remarquable. Non seulement
il y a désormais plus de 170 000
licenciées féminines à la FFF, mais le plan
va au-delà puisque le nombre de dirigeantes,
d’encadrantes ne cesse aussi de
croître. Au Crédit Agricole, puisque nous
sommes convaincus que le sport rend
plus fort, alors nous avons cette certitude
qu’il est un vrai levier pour l’émancipation
des femmes, c’est en cela qu’il participe
à notre engagement sociétal. La médiatisation
de la Coupe du monde féminine
en France va permettre de mettre en lumière
l’impact social et positif du sport
pour les jeunes filles et les femmes, c’est
ce message que nous souhaitons porter
en dépassant largement le cadre du football.
A travers le football, le Crédit Agricole
soutient ainsi une cause qui lui est chère :
l’empowerment féminin. WS
« LA COUPE DU MONDE VA PERMETTRE
DE METTRE EN LUMIERE L’IMPACT
SOCIAL ET POSITIF DU SPORT POUR LES
JEUNES FILLES ET LES FEMMES. »
34 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

CÉCILE LACOURT
en bref
« Je me retrouve
personnellement dans
l’engagement du Crédit Agricole
dans le sport comme école de
la vie. » Native du Sud-Ouest
(son sport de prédilection est
le rugby !), Cécile Lacourt
se définit volontiers comme
une passionnée de sport.
En charge depuis 8 ans des
partenariats et du sponsoring
sportif, elle embrasse les
valeurs prônées par le groupe
bancaire. « On trouve dans le
sport des émotions comme nulle
part ailleurs. Le sport est une
école de la diversité et du vivre
ensemble. » Cécile Lacourt
pratique le running. Mais ce
qu’elle aime par-dessus, ce sont
« les émotions procurées par le
sport ». Des émotions et des
moments de partage qu’elle
souhaite concourir à promouvoir.
« Le sport m’a fait faire des
rencontres extraordinaires »,
affirme-t-elle !
Le 1 er réseau
bancaire français
21 millions de
clients
39 Caisses
régionales
7000
agences
Partenaire
de 27 sports
en région
Plus de 2000 clubs
de sport soutenus
chaque saison
Partenaire majeur
de la Fédération
Française de
Football depuis
plus de 40 ans
Près de 6000
collaborateurs et
administrateurs
bénévoles dans le
sport
Partenaire officiel
de la Fédération
Française
de Judo depuis
2017
Retrouvez
les Talks
« Le Sport comme
École de la Vie »
et toutes les
informations sur les
sites :
credit-agricole.fr/sports
Le foot : onatousuncotefoot.fr
Le judo : credit-agricole.fr/judo
@onatousuncotefoot
@tousuncotefoot
#SportEcoledeVie
@onatousuncotefoot
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 35

FEMMES D’INFLUENCE
LES FEMMES D’INFLUENCE
du football français
Des dirigeantes de premier plan ont émergé dans le monde du football au cours des dernières
années. Citons quatre femmes qui occupent une place de choix dans les instances françaises
et européennes du football amateur et professionnel.
D.R.
D.R.
D.R.
D.R.
Frédérique Jossinet, 43 ans
Directrice football féminin à
la FFF
« MME FOOTBALL FÉMININ »
Triple championne d’Europe et
vice-championne olympique de
judo, Frédérique Jossinet est
chargée depuis 2014 du plan
de féminisation de la FFF. Ses
résultats sont spectaculaires :
+300% d’augmentation du
nombre de licenciées féminines
en moins de 5 ans (de 50.000 à
plus de 150.000).
Nommée responsable «Impact
et héritage» de la Coupe du
monde féminine 2019, elle
ne compte pas en rester là.
Après la féminisation de sa
fédération, Frédérique Jossinet
vise désormais la mixité dans
le football ! Dans la pratique,
mais aussi dans tous les postes
d’encadrement et de direction,
ainsi que dans la médiatisation.
Brigitte Henriques, 48 ans
Vice-présidente de la FFF
« UNE VIE DÉDIÉE
AU FOOTBALL »
Joueuse, entraîneure,
secrétaire générale puis viceprésidente
de la Fédération
française de football : depuis
toujours, Brigitte Henriques
consacre sa vie au football.
Retour sur un parcours jamais
bien loin des terrains ! Triple
championne avec le club de
Juvisy en 1992, 1994 et 1996,
Brigitte Henriques a fait le
bonheur de l’équipe de France
avant de se reconvertir d’abord
comme entraîneure diplômée,
puis comme dirigeante. En
janvier 2011, Noël Le Graët lui
demande de le rejoindre sur sa
liste. Elle est depuis lors élue
en tant que vice-présidente de
la FFF, un poste-clé. Parmi ses
attributions, le développement
du football féminin, bien sûr !
Florence Hardouin, 52 ans
Directrice générale de la FFF
« LA TROISIÈME FEMME
LA PLUS PUISSANTE
DU SPORT MONDIAL »
Escrimeuse de haut-niveau - elle
fut notamment vice-championne
du monde à l’épée en 1991 -,
Florence Hardouin a rejoint la FFF
en 2008, au sein de la direction
du marketing. En 2013, elle
devient directrice générale de la
fédération et, de fait, le bras droit
du président Noël Le Graët.
En 2016, elle devient la première
femme élue membre du Comité
exécutif de l’UEFA. Une première
qui vaut à Florence Hardouin
d’être classée comme la troisième
femme la plus puissante du
sport international selon le Top
100 réalisé par le magazine
économique américain Forbes !
Jamais une Française n’avait eu
un tel honneur !
Nathalie Boy de la Tour, 50 ans
Présidente de la Ligue de
football professionnel (LFP)
« UNE FEMME À LA TÊTE
DE LA LIGUE 1 »
Après une carrière dans le
consulting et la communication,
Nathalie Boy de la Tour s’est
rapprochée au début des années
2000 du monde du football en
fondant notamment un salon
professionnel consacré au ballon
rond. Quelques années plus
tard, en 2016, sous l’impulsion
notamment du président de
l’Olympique Lyonnais Jean-
Michel Aulas, fervent défenseur
de la place des femmes dans le
football, elle crée la surprise en
devenant la première femme
présidente de la LFP, entité qui
dirige le football professionnel
(Ligue 1, Ligue 2). Sous sa
présidence, la Ligue a engagé
plusieurs actions en faveur du
développement durable.
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CONNAISSANCES
SUR LA COUPE
DU MONDE
FÉMININE
DE FOOTBALL !
Un « footix », toi ? Jamais !
Loin de toi cette insulte. Le
football féminin, c’est « ta »
religion. Non seulement tu
suis ardemment les Coupes
du monde tous les quatre ans
(en plus des championnats
nationaux, bien sûr), mais,
en plus, tu connais ces petits
détails qui font de toi le plus
grand fan du tournoi. Triplé
américain, épopée allemande
des années 2000, exploit
japonais : rien n’a échappé
à ton radar de supporter.
Ni chiffres, ni dates, ni
statistiques. Et c’est le
moment de le prouver !
À toi de jouer.
38 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

B QUELLE A ÉTÉ L’AFFICHE DU TOUT PREMIER
MATCH DE L’HISTOIRE DE LA COUPE DU
MONDE FÉMININE DE FOOTBALL EN 1991 ?
a. Chine/Danemark
b. Chine/Norvège
c. Chine/Nouvelle-Zélande
C 2. COMBIEN DE SECONDES AURA-T-IL
FALLU À LA SUÉDOISE LENA VIDEKULL
POUR INSCRIRE LE BUT LE PLUS RAPIDE DE
L’HISTOIRE DU TOURNOI ?
a. 30 secondes
b. 37 secondes
c. 51 secondes
D QUELLE EST LA SEULE NATION À AVOIR
REMPORTÉ LA COUPE DU MONDE SANS
ENCAISSER LE MOINDRE BUT ?
a. Les États-Unis
b. Le Japon
c. L’Allemagne
E QUELLE JOUEUSE A REMPORTÉ
DEUX FOIS LE GANT D’OR, RÉCOMPENSE
DÉCERNÉE DEPUIS 2011 À LA MEILLEURE
GARDIENNE DE LA COMPÉTITION ?
a. Silke Rottenberg
b. Miho Fukumoto
c. Hope Solo
F QUELS SONT LES QUATRE PAYS QUI
PARTICIPERONT POUR LA PREMIÈRE FOIS
À LA COUPE DU MONDE EN FRANCE
CET ÉTÉ ?
a. Chili, Écosse, Afrique du Sud, Jamaïque
b. Chili, Écosse, Afrique du Sud, Thaïlande
c. Chili, Écosse, Équateur, Jamaïque
G QUEL EST LE NOMBRE RECORD DE BUTS
INSCRITS LORS D’UNE SEULE ÉDITION DU
TOURNOI ?
a. 139
b. 143
c. 146
H QUELLES SONT LES QUATRE JOUEUSES
À AVOIR REMPORTÉ LE SOULIER D’OR
(MEILLEURE BUTEUSE) ET LE BALLON D’OR
(MEILLEURE JOUEUSE) LORS DE LA MÊME
ÉDITION DE LA COUPE DU MONDE ?
a. Michelle Akers (1991), Sun Wen (1999),
Marta (2007), Homare Sawa (2011)
b. Michelle Akers (1991), Sun Wen (1999),
Birgit Prinz (2003), Marta (2007)
c. Sun Wen (1999), Birgit Prinz (2003),
Marta (2007), Homare Sawa (2011)
I QUEL EST LE PLUS GROS ÉCART DE BUTS
ENREGISTRÉ LORS DE LA FINALE ?
a. 2
b. 3
c. 4
J EN FRANCE, UN MATCH DE LA COUPE DU
MONDE 2015 A EXPLOSÉ LES AUDIENCES DE
LA TNT AVEC UN RECORD DE 4,1 MILLIONS DE
TÉLÉSPECTATEURS EN MOYENNE. LEQUEL ?
a. France/Angleterre
b. France/Allemagne
c. France/Corée du Sud
K QUELLE EST LA SEULE NATION À AVOIR
REMPORTÉ DEUX FOIS LE TROPHÉE DU FAIR-PLAY ?
a. L’Allemagne
b. La Chine
c. Le Japon
LES RÉPONSES
1-b, 2-a, 3-c, 4-c, 5-a, 6-c,7-c, 8-b, 9-b, 10-b
TU OBTIENS PLUS DE 7 BONNES RÉPONSES
Félicitations ! Effectivement, la Coupe du monde féminine de football n’a aucun secret
pour toi. Nul doute qu’on te retrouvera en supporter leader des « fan zones » cet été !
TU OBTIENS ENTRE 4 ET 7 BONNES RÉPONSES
Pas mal, voire pas mal du tout ! Des petits « flops » sur certaines questions, des petites
hésitations sur d’autres mais, dans l’ensemble, tu connais plutôt bien ton sujet.
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TU OBTIENS ENTRE 0 ET 4 BONNES RÉPONSES
L’avantage, c’est que tu n’auras pas acheté ce magazine pour rien ! Il n’est jamais trop
tard pour s’instruire.
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 39

SHOPPING
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la sportive pour assurer sur le gazon !
PAR LÉA BORIE
4 / AÉRÉ ET CHAUD
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évacue la transpiration et
limite les frottements.
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5 / NOUVELLE FRAPPE !
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adaptés aux entraînements sur herbe naturelle ou synthétique.
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40 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

6 / SOUS-VÊTEMENT DOUCEUR
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cachemire ! Elastique et confortable, il est conçu
sans couture sur le haut du dos et les épaules, pour
plus de liberté de mouvement. De quoi rester au
chaud dans les derniers entraînements frais d’avril.
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courtes, gamme de sweets et pantalons Fusyon
Cashemere et Cashemere Silky, de 139 à 179 €
7 / POLO STYLE
Qui a dit que les polos étaient réservés aux tenniswomen ?
Pourquoi on s’en priverait sur le terrain de foot, surtout quand le
tissu bénéficie d’un indice de protection UV SPF 30 pour protéger
sa peau des premiers rayons de l’été.
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Under Armour, XS à XL, 65 €
8 / ON
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l’action des
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9 / SANS LACETS !
Ou presque, en tout
cas c’est la sensation :
disons plutôt sans
nœud !
Et malgré tout, un
maintien idéal grâce
à une composition
Memory Lace.
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17 couleurs, 20 €
10 / AU FRAIS AU SEC
Sans aluminium, ni alcool, ni paraben,
anti-traces, et il neutralise les odeurs de
transpiration sans obstruer les pores.
Tolérance optimale, avec senteurs
d’agrumes relevées de menthe,
gingembre et brise marine. A transporter
dans son sac de sport. (Non testé sur les
animaux).
Protect Aluminum-Free Déodorant,
Arrow, exclu Birchbox, 12 €
11 / COMPRESSION
ULTIME
Chargée pour aller à
l’entraînement ? On
ne commence pas à
s’encombrer : on adopte
un sac ultraléger,
compressible grâce à son
tissu en nylon
Ripstop 40D.
Ultralight Stuff Duffle,
Osprey, 30 L, 38 €
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 41

INTERNATIONAUX
DE STRASBOURG
LE TOURNOI
(2014), et Caroline GARCIA (2016), la Russe
Anastasia PAVLYUCHENKOVA s’est imposée
l’an passé contre Dominika CIBULKOVA
La 33 e édition des Internationaux de Strasbourg
(IS) aura lieu du 17 au 25 mai 2019.
1 er tournoi WTA en France, les IS accueilleront
dans quelques semaines les plus
grandes joueuses du tennis mondial sur la
terre battue alsacienne, au pied du Parlement
Européen. Après Maria SHARAPOVA
(2010), Alizé CORNET (2013), Monica PUIG
En 2019, les IS espèrent dépasser le record
d’affluence du tournoi (26 000 en 2018) et
seront diffusés dans plus de 136 pays.
Au-delà du tennis, les IS participent activement
à la vie citoyenne en s’inscrivant dans
une véritable démarche éco-responsable.
Chaque année depuis 9 ans, une réflexion
de fond est menée à travers des actions
sociétales, environnementales et économiques
permettant ainsi de positionner les
Internationaux de Strasbourg comme le
1 er événement sportif éco-responsable de
France !
UN TOURNOI VERT
ENGAGÉ ET RECONNU
Premier événement sportif éco-responsable français, les IS ont été récompensés par le
CNOSF en 2016 (Comité National Olympique et Sportif Français) en obtenant le label
« Développement durable, le sport s’engage ». Le tournoi est aussi reconnu par l’ADEME
(Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie) comme un événement référence.
Depuis l’année dernière, les Internationaux de Strasbourg sont également reconnus par
la charte Niveau 3 d’Eco-Manifestations Alsace.
Des supports de communication en papier recyclé à la flotte de véhicules BMW électriques
et hybrides, tout est mis en œuvre pour réduire l’impact environnemental de
cet événement. Chaque année, de nombreuses actions sont mises en place : promotion
du tennis en fauteuil, redistribution de denrées alimentaires non consommées, tri des
déchets, recyclage des balles, co-voiturage, etc...

LES IS
EN CHIFFRES
Samantha STOSUR
Vainqueur à deux
reprises
MIRJANA LUCIC-BARONI
Finaliste la plus jeune et la plus âgée
15 ans et 1 mois en 1997
34 ans et 1 mois en 2016
Anabel Medina
GUARRIGUES
Vainqueur à trois
reprises
Lindsay
DAVENPORT
Vainqueur à deux
reprises
Silvia FARINA ELIA
Vainqueur à trois
reprises
JOUEUSES AYANT
REMPORTÉ LES IS
PLUSIEURS FOIS
4
Joueuses
136
Pays ont diffusé les IS dans
le monde entier
A.CORNET
C.GARCIA
2 1
A.REZAI
3
françaises vainqueur des IS
#IS19
@WTA_STRASBOURG

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Adepte du yoga
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ET SI LA RÉPONSE ÉTAIT
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SOMMAIRE #12
CLUB WOMEN SPORTS
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MARINE
PARMENTIER
Adepte du yoga
dans le noir
avec un bandeau
sur les yeux
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SPORT PASSION
16 SPORT 2000
Une enseigne pas comme les autres
SHOPPING
20 SPÉCIAL COCOONING
Après le sport, place à la détente
ENQUÊTE
22 OSTEO OU CHIRO
C’est quoi la différence ?
EN IMMERSION
12
28 MARINE COSTABADIE
Dans la foulée de son semi de Paris
04 LES TOP TWEETS
Ils parlent de nous sur les
réseaux sociaux
06 COLLOQUES
20
07 WE MEN SPORTS
Les hommes soutiennent le sport
au féminin !
SPORT PLAISIR ET DÉCOUVERTE
08 LES SPORTS TWISTÉS
Des pratiques revisitées
10 J’AI TESTÉ POUR VOUS...
Le Bungee Dance, le saut à
l’élastique en salle
12 PORTRAIT
Mélusine, baroudeuse en moto
C’EST BON POUR MOI !
34 COMMENT CONCILIER
SANTÉ ET PERFORMANCE
Et si la réponse était dans l’assiette ?
ESPACE DÉTENTE
38 LIVRES
40 MANGER SAIN
Recettes fraîcheur pour le
printemps
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 5

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PARCE QUE LE SPORT EST
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LE CLUB
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4 WOMEN SPORTS N°12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

ILS PARLENT DE NOUS
SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX !
NOUVEAU !
WOMEN SPORTS EST AUSSI
SUR INSTAGRAM
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 5

LE CLUB #WOMEN SPORTS
Laurie Champin, associée
Women Sports, intervient ici
en sa qualité de responsable
Diversité de l’INSEP, le 13
février dernier, au Colloque
de l’Association des maires
d’Ile-de-France (AMIF) sur le
thème : « La mixité dans tous
ses « états » dans les Sports
de masse et de Haut Niveau :
la promesse 2019 ! »
FOCUS
Colloques
Les équipes de Women Sports participent régulièrement
aux colloques et aux manifestations publiques consacrées à
la place de la femme dans le sport.
À
l’approche de l’organisation des
Jeux Olympiques et Paralympiques
2024, l’Ile-de-France doit relever des
enjeux pour son territoire en pleine
recomposition. Afin de faire du sport
une réalité du quotidien de chaque francilien,
les collectivités locales sont mises sur le devant
de la scène pour insuffler la construction de
nouveaux équipements sportifs adaptés à tous.
Les villes doivent relever le défi de la gestion de
ses nouveaux équipements en prenant en considération
les nouveaux modes de consommation
(sport indoor et outdoor, les clubs omnisports en
tant qu’aide à la pratique de proximité, ou encore
le sport comme prescription médicale) et
de leur animation pour faire vivre ses lieux de
vie (relations entre programme d’événements
sportifs et territoire). L’enjeu pour elles est également
de créer les conditions favorisant le développement
du sport féminin, et notamment
de haut niveau.
Dans la perspective d’accompagnement des
communes à prendre en considération les
politiques sportives dans l’aménagement de
leurs territoires, l’Association des Maires d’Ilede-France
a créé, il y a un an, la commission
« Sports ». Afin de poursuivre ses travaux,
l’AMIF a organisé avec l’IRDS (Institut Régional
du Développement du Sport) et l’ANDES
(Association Nationale des Élus en Charge du
Sport), un colloque dédié au sport, acteur majeur
des territoires.
Avec le soutien de la Région Ile-de-France
notamment dans l’investissement des équipements
sportifs, les collectivités locales
sont plus que jamais impliquées dans les politiques
sportives : vecteur de mixité sociale,
de bien-être et de solidarité, afin d’encourager
la pratique sportive chez les plus jeunes leur
permettant de s’épanouir et pourquoi pas de
devenir des futurs médaillés.
Bruno Lalande, président de Women
Sports, a animé une table ronde lors
du colloque « Mixité dans le sport :
une véritable dynamique pour un
projet de territoire » co-organisé par
la Fédération française de football et
la ville de Reims, le 16 mars dernier.
6 WOMEN SPORTS N°12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

We Men
Sports
Les hommes soutiennent
le sport au féminin !
Tony Yoka
Champion Olympique de Boxe
Alexandre Ruiz
Journaliste BeIN Sports
André Staut
Elu du Sport pour le Sud
Antoine Robin
Come Together
Bruno Breton
CEO de Bloom Technologie
Clément Auger
Communication Digitale,
Webmarketing
Damien Lesavre
Créateur d’émotions golfiques
Daniel Bontems
Ostéopathe Médecine Chinoise
Shiatsu
Eric Florand
Fondation Alice Milliat
Ghani Yalouz (à droite)
Directeur Général de l’INSEP
Guillaume Morel
Vice President Europe Eclair
Jérémie Duvall
Acteur et réalisateur
Pierre Costabadie
Photographe ICONSPORT
SCOOPDYGA
Stéphane Tardivel
Partenariats, Evenementiel
ORANGE
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LE MOUVEMENT !
Contactez-nous :
wemensports@womensports.fr
Takahiro Waku
Directeur de l’information et des
Relations Internationales, Japan
Sport Council
Thibaut Chatelard
Directeur Marketing,
Comunication et Commercial de
la Ligue Nationale de Rugby
Thierry Pedros
Président Contiko - Business
Performance
Ugo Valensi
COO Lagardère Sports and
Entertainment
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 7

SPORT PLAISIR ET DÉCOUVERTE
Les
sports
twistés,
Cassons la
routine avec des
pratiques qui
sortent un peu de
l’ordinaire !
DES PRATIQUES REVISITÉES !
Vous vous lassez de votre sport habituel ? On vous a déniché
trois pratiques qui boostent la routine sportive. Inspirées de
sports « existants », elles twistent, mélangent les genres, les
musiques, les postures, les techniques… pour plus de fun ?
On demande à voir ! PAR LÉA BORIE
L’elgo
Le concept :
Danse fitness en vogue depuis 4 ans,
l’elgo est une marque déposée qui mixe
style et fitness avec une danse sportive et
sensuelle. Cardio, renfo, cuisses, abdos,
fessiers… la salle de fitness n’a rien à
envier à la pratique ! Pourquoi on revisite
la danse ? Parce qu’on peut enfiler des
talons brevetés Elgo qui visent à renforcer
les muscles profonds et la confiance en
soi ! D’où un côté girl power revendicatif,
dynamique à la Beyoncé.
Pour varier les plaisirs, la pratique se
décline en :
Elgo Dance (classique)
Elgo Power (dynamique, 100 % cardio)
Hot Elgo (plus physique et sexy, autour de
chorégraphies floor work, exotic dance,
strip plastika…)
Déroulé d’une séance :
« On commence par 10 minutes
d’échauffement avec une musique douce. On
embraye avec du renforcement musculaire,
et les mouvements dansés viennent
progressivement », détaille Luna,
fondatrice du concept.
Les objectifs :
- Muscler l’ensemble de la silhouette,
sans qu’il n’y ait de saut. « Le port
des talons va forcer le gainage
de la sangle abdominale, des
muscles stabilisateurs. Etre
constamment en déséquilibre
structure les abdos et les
muscles du dos. »
- Prendre confiance en soi,
et développer sa féminité.
La difficulté :
Réussir à trouver son équilibre sur des mouvements de fitness, avec le déséquilibre des talons.
Ce qui demande de travailler doublement. De quoi modéliser la silhouette plus rapidement !
Allez, on s’accroche !
www.elgo-dance.com
www.instagram.com/elgo_community
8 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

Le yoga les yeux bandés
Le concept :
La yogi Marine Parmentier, fondatrice de Mirz Yoga, studio de
yoga situé dans le 19e arrondissement de Paris, propose des cours
de yoga dans le noir, avec un bandeau sur les yeux. Exit la pression
du regard des autres, de sa souplesse (ou sa rigidité façon bâton de
bois) : ici, vous faites comme vous pouvez, surtout comme vous le
sentez. Le yoga les yeux fermés travaille la notion de pratyahara, l’un
des piliers du yoga qui demande d’intérioriser ses sens. « On passe
beaucoup de temps à vivre dans un environnement ultra-sollicité,
qui met nos sens en alerte vers l’extérieur, analyse Marine. L’idée :
mettre en pause l’un de ces sens, la vue, pour mieux goûter à cette
concentration. »
Déroulé d’une séance :
On commence par une respiration alternée (Nadi Shodhana), puis
débute un cours de yoga de type Vinyasa. On est rapidement invité à
fermer les yeux en prime sous le masque. Et là, on s’abandonne…
Les objectifs :
- Mettre à l’épreuve ses sens, puisqu’on se
concentre sur le toucher, l’odorat, l’ouïe…
étant donné qu’on est momentanément
privé de la vue : une expérience sensible et
intuitive à vivre pour scanner ce qu’il se passe
à l’intérieur de son corps !
- Fermer les yeux et se retrouver plongé
dans le noir pendant sa pratique, c’est aussi
sentir, écouter davantage ce qu’il se passe à
l’intérieur de nous, « rentrer dans sa bulle, pour
être mieux à soi et aux autres, moins dispersé
ou happé par tout ce qui nous entoure. Le
masque bloque les sur-sollicitations. L’occasion
de se dire «Oui, je suis à la bonne place» et de
lever les filtres de nos sens qui agissent sur nos
décisions et nos gestes ».
- Préciser ses alignements et ses postures car
on gagne en concentration.
La difficulté :
C’est très bien pour les débutants qui n’ont pas l’habitude d’être face à eux-mêmes, mais c’est également un voyage
intérieur déroutant quand on n’a pas l’habitude de se retrouver confronté à son soi intérieur.
Cette pratique nécessite une très grande concentration et une bonne écoute des consignes pour savoir quel
mouvement reproduire, car Marine nous guide par sa description verbale. Si besoin, elle s’approche doucement,
et vient nous replacer.
www.instagram.com/mirz.yoga, hello@mirz-yoga.com
Afro zumba ®
Déroulé d’une séance :
« On sert les deux lunes, le regard haut, ça va t’aider
dans tes mouvements. Et le smile : Be happy ! On peut
commencer ! », lance Momo en introduction. Allez, par ici
les secousses.
Les objectifs :
- Muscler le bas du corps, grâce aux mouvements
appuyés sur les cuisses en squats, plus
bas qu’en zumba classique.
- Travailler encore davantage la
cardio, avec une rythmie plus
rapide.
- Se défouler : « tu ne te
concentres pas sur tes pas
comme certaines danses de
couple par exemple, là
tu t’éclates ! »
La difficulté :
La rapidité de la musique justement demande de suivre le
rythme ! Et les squats quasi au sol d’avoir les cuisses préparées !
Lyon Arts Dance Center - www.lyonartsdancecenter.fr
Le concept :
De la danse zumba, avec quelques
percussions en plus… qui changent
tout ! L’Afro Zumba s’inspire bien de la
technique de base de la zumba, mais
s’associe à la danse africaine pour des
chorégraphies franchement endiablées.
Vous l’aurez compris, les cours se font
sur de la musique africaine. Momo nous
ouvre les portes du studio de danse Bb
Club à Lyon 1er où il dispense des cours.
Il n’est pas venu seul, un musicien et
plusieurs djembés l’accompagnent, ils
supplémenteront le son électronique. Il
nous raconte une histoire : « Tu es à une
cérémonie au Sénégal, et tu veux inviter
une fille à danser. Tu discutes avec elle,
quand elle est d’accord, elle vient danser
avec toi : au début c’est lent, et puis ça
s’accélère ! »
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 9

SPORT PLAISIR ET DÉCOUVERTE
Envole-toi ! Tu
retrouveras ton
âme d’enfant... et
tu te sculpteras le
corps !
BUNGEE DANCE,
LE SAUT À L’ÉLASTIQUE…
EN SALLE !
Immersion à Adventurium à Lyon pour découvrir une pratique sportive d’un nouveau
genre... un peu plus près du plafond ! PAR LÉA BORIE
LE CONCEPT DU BUNGEE
DANCE
C’est une discipline entre la danse, le
fitness, le stretching. Le principe : vous
êtes attaché à un harnais, lui-même accroché
à un élastique suspendu au plafond.
Par des sauts, vols, figures, tractions dynamiques,
plongées, le corps réinvente
la gestion globale de sa structure par les
muscles profonds.
UNE HISTOIRE DE FAMILLE
Au bout de tous ces élastiques, les rênes
sont tenues par une mère et sa fille. Béatrice
Darblade, co-fondatrice de la salle et
prof de tai-chi, est éducatrice sportive… Sa
fille, Djeya Valentin, l’assiste pendant ses
cours, forte d’une belle expérience sportive
(gym, danse, arts martiaux, équitation,
théâtre…). « On cherchait une activité à
faire toutes les deux, pour s’amuser en travaillant
le corps », explique Béatrice. « On a
vu des vidéos du Bungee Dance passer
sur Facebook et on s’est dit qu’il fallait absolument
tester ! », renchérit sa fille.
Le cours, dans l’idéal, se déroule avec
les deux encadrantes, une au sol en
mouvement, qui va voir les pratiquants,
et une suspendue à un élastique pour
les démos live.
HISTOIRE DE CE SPORT
Le Bungee Dance est né en Asie du Sud-
Est, en Thaïlande en 2015 sous le nom
d’Innovative Fitness. Cette discipline
est dérivée du saut à l’élastique et du
cirque. Béatrice et Djeya l’ont découverte
en 2017. Béatrice est partie au Portugal
suivre une formation et découvrir les coulisses
de la pratique, avant d’accueillir
une coach des USA à Adventurium, pour
finir par se lancer à la rentrée 2018.
D.R.
10 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

J’AI TESTÉ POUR VOUS et je me suis posée
les questions cash !
B Pourquoi les gens
essayent ?
«Au départ, les participants sont
attirés car c’est un sport gracieux,
aérien, libre… C’est aussi
un puissant outil d’exploration
émotionnelle reliant corps et
esprit. Cette dimension amusement,
liberté, rend la pratique
rare et appréciable», explique
Béatrice. On s’éclate, d’accord,
mais on bosse aussi ! «Dire qu’on
se muscle sans effort comme on
a pu l’entendre est faux, précise
Djeya, mais comme c’est amusant,
en effet, on ne le fait pas
dans la douleur !»
C Est-ce que je vais
m’habituer au harnais ?
«Plus on vient aux cours, moins
on sent le harnais… à un moment
on l’oublie même. Très sincèrement,
au premier cours, on a
du mal à y croire mais ça viendra!
La particularité du harnais, par
rapport à ceux d’escalade par
exemple : il se porte en-dessous
de la taille, et il faut bien le placer
sur les fessiers pour ne pas être
gêné plus tard dans la séance
(croyez-moi !). Et c’est capital
pour appréhender correctement
la pratique, selon Béatrice : «Pour
accéder à cette liberté, il faut accepter
le harnais… Il te renvoie
ton propre tonus. C’est parfois
l’écueil difficile à dépasser. Mais
souvent, au bout de 3 séances,
on l’a apprivoisé.»
D Est-ce que je peux
tomber ?
Les jeunes femmes qui essayent
à mes côtés parlent toutes de
la peur de tomber, mais il n’y a
pas de risque, un chat retombe
toujours sur ses pattes, une
Bungee danceuse aussi ! Il est
possible qu’on se retrouve la tête
à l’envers par moment. Certaines
personnes pourraient avoir le
tournis, notamment celles qui
auraient des soucis d’oreille
d’interne, moi pas du tout. «Il y a
beaucoup de peurs irraisonnées
liées à l’élastique, m’explique
Djeya : descendre de l’échelle et
être projeté au plafond, tomber
au sol, être tiré, ne pas avoir assez
de force dans les bras pour
se rattraper… Alors pour rassurer
les nouveaux participants, on fait
la même chose à côté.»
Il y a aussi cette sensation d’apesanteur.
La première fois, quand
on descend de l’escabeau pour
la toute première figure, on a l’impression
de se lancer d’un pont à
l’élastique. Puis, il faut accepter
de se laisser glisser jusqu’au sol,
ce qui demande une confiance
en soi et en la technique, ainsi
qu’un certain abandon de soi.
Quand on commence à réussir
à décoller, on réalise toutes les
possibilités chorégraphiques et
spatiales qui s’offrent à nous.
E En sautant, est-ce que
je vais traumatiser mes
articulations ?
On fait un travail d’éducation corporelle,
voire de rééducation, qu’on
ne peut pas faire quand on a tout
notre poids. De plus, l’élastique
absorbe une partie des chocs, ce
qui permet d’épargner un peu les
articulations. On réapprend à se
porter soi-même. Ce qui peut être
intéressant lorsqu’on reprend une
activité sportive, comme après un
accouchement par exemple.
F Est-ce que je vais me
muscler ?
Gainage, travail postural, équilibre,
souplesse, étirement... L’élastique
muscle en profondeur en
travaillant l’alignement du corps,
grâce à la station debout. Mais
si on cherche à voir les muscles,
« le muscle déco », comme l’appelle
Djeya en souriant, il faudra
compléter d’exercices au sol. Ici,
on accentue surtout le travail au
niveau des muscles de face, avec
« ÇA POUSSE L’ENFANT À
L’INTÉRIEUR DE TOI À SAUTER
PARTOUT DANS LA PIÈCE ! »
une action centrale autour du
tronc (sangle abdominale, bas du
dos). Les bras et les jambes seront
travaillés avec des exercices complémentaires.
G Est-ce que je vais
perdre du poids ?
En plus de travailler les muscles
profonds, on va aussi brûler les
graisses. La semi-pesanteur
permet des enchaînements de
postures créatives et ludiques.
De fait, on travaille quasi inconsciemment
! Ce n’est pas parce
qu’on semble sautiller suspendu
à un élastique comme un enfant
qu’on ne se dépense pas à
fond! 50 minutes d’exercice permettent
de brûler 700 à 1 300
calories. De plus, l’entraînement
régulier sur les cordes élimine les
toxines en stimulant le système
lymphatique. WS
BUNGEE DANCE EN PRATIQUE : LE MATÉRIEL
L’élastique :
Prévu pour le saut à l’élastique, il est adapté au poids du participant.
Il permet de placer le corps en semi-pesanteur pour les sauts, les
chorégraphies envolées. C’est lui qui apporte la sensation de liberté
et celle de planer.
2 types d’élastique :
- 1 composé d’un nombre de brins variable en fonction du poids à
supporter,
- 1 qui permet de porter 10 kg, donc on multiplie son nombre en
fonction du poids (ex : je fais 60 kg, il m’en faudra 6)
Le harnais :
Spécifique au bungee dance, il a plusieurs accroches possibles
sur le côté, l’avant ou l’arrière.
L’équipe d’Adventurium les a fait prototyper et breveter par un
professionnel du milieu paysager et de sauvetage.
Bungee Dance. A partir de 15 ans. 17 Rue David 69003 Lyon.
04 37 69 50 40 contact.bungee@adventurium-lyon.com,
www.instagram.com/adventurium_bungee,
http://adventurium-lyon.com/bungee-dance
© Rawpixel.com / Shutterstock
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 11

SPORT PLAISIR ET DÉCOUVERTE
Portrait
Mélusine,
baroudeuse en moto
Introspection,
rencontres,
liberté... Au détour
de ses voyages
au long court,
Mélusine en a
appris beaucoup !
Quelques jours à peine
après son dernier voyage
au long court en solitaire à
moto, Mélusine Mallender
défait ses bagages quelques
instants pour nous raconter
son excursion, sa vision de
la femme, de la liberté, du
voyage, de son éducation et de
son enfance…
Cramponnez-vous, elle
décoiffe ! PAR LÉA BORIE
Fiche de la voyageuse
Mélusine Mallender, 38 ans, 5 voyages en
solitaire à son actif d’au moins 4 mois, soit
environ 150 000 km et « 2 ans ½ le cul posé
sur ma moto », et la production de longs-métrages
- Ne te dégonfle pas, Les routes d’Asie
et d’Orient, deux films de Mélusine Mallender
et Christian Clot (Un jour, il faut partir &
Les routes persanes), Darwin Production (diffusés
sur la chaîne Voyage).
Un dernier voyage de 8 mois
Fin février, Mélusine revient tout juste de
son dernier trip solo en Amérique latine.
Partie à Santiago du Chili en juin 2018, elle
est revenue par Los Angeles. De toutes ces
grandeurs, elle en garde des souvenirs immuables.
« Le Mexique est gigantesque, il a
fallu faire des choix. Au début, on se dit qu’on
a le temps, et à la fin, on se retrouve à courir
pour tout boucler ». Son voyage fera l’objet
de plusieurs films documentaires qui sortiront
d’ici 2020.
12 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

équipe de tournage 24h/24. En étant seule
je ne fais pas les mêmes choix, je n’ai pas
la même appréhension des choses. J’ai une
plus grande facilité d’accès aux domiciles
des gens… Mais à 2 on va plus loin. »
Elle entretient une relation particulière avec
son tout premier voyage en solitaire en
Iran en 2011, « parce que j’avais moins de
connaissances et plus de liberté. Je partais
de manière personnelle, et cette histoire a
beaucoup d’importance à mes yeux. Je suis
motarde depuis toujours, mais là, j’ai réalisé
le coup de foudre que j’avais pour ce type
d’aventure. »
Un recul sur le monde qui nous
entoure
Asie, Afrique… Ses excursions sont aussi
une évolution, constate Mélusine. « Chaque
voyage me transforme. » En cause, les terrains
et les personnes à qui elle se confronte.
Sans oublier la culture, les us et coutumes
du pays : « L’Asie, le Bengladesh notamment,
a été très dur à vivre pour moi, en tant que
femme. » De retour d’Amérique latine, c’est
l’injustice sociale qui l’a frappée. En dehors
des gens et des paysages, il y a aussi la tenue
de route en elle-même : « Le Népal et la
Mongolie restent mes plus beaux souvenirs
en termes de conduite ».
Un autre voyage en tête ?
Contente d’être rentrée après 8 mois passés
sur la route et 25 000 km parcourus, Mélusine
se dit que ce sera peut-être sa dernière
longue expédition en solitaire. « J’ai toujours
envie d’aller ailleurs, mais plus forcément
sous la forme d’une grosse expédition ». Elle
évoque sa vie personnelle, ses amis, son
conjoint, sa famille, difficilement conciliables
avec une vie sur la route, à la longue. « J’aime
me retrouver avec moi-même, mais j’aime
aussi les autres ! » (rires). Malgré tout, elle
garde plein de projets en tête et « toujours
plusieurs casseroles sur le feu » : des idées
plus sport, de randonnée, la découverte du
Moyen-Orient…
Des difficultés climatiques… et
humaines
Sur le plan physique, pendant ses aventures,
Mélusine a beaucoup souffert des grosses
chaleurs, avec 56°C en Iran. Ce qu’elle a le
plus redouté ? La déshydratation sous son
équipement de moto sans ombre, malgré
l’apparente ventilation que pourrait procurer
la moto en circulation. Son dernier voyage l’a
confrontée à des conditions extrêmes difficiles
: -10°C en Bolivie, de grosses pluies en
Colombie, et une forte chaleur en Amérique
centrale.
Elle a aussi eu quelques « coups de chaud »
d’ordre humain lors de ses diverses traversées.
« J’ai eu des moments de
D.R.
Un goût du voyage dans le sang
A 5 ans, Mélusine rêve d’être hôtesse de l’air.
D’un père anglais et d’une mère française,
elle est habituée très jeune aux déplacements.
« Je percevais mes parents un peu
comme des hippies, pas très voyageurs mais
extrêmement curieux. »
Après un voyage en duo avec son compagnon
en 2009 - 2 mois à pied, 3 mois en
kayak - elle a voulu partir seule. Son conjoint
la rejoint sur de courtes portions de ses
voyages pour couper ces longs mois éloignés
l’un de l’autre. Elle en profite pour se faire
aider dans le tournage de certaines scènes,
et tenter des routes plus risquées. Mais elle
admet rechercher cette aventure solitaire :
« J’aurais du mal à être avec quelqu’un d’une
© Mallender
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 13

SPORT PLAISIR ET DÉCOUVERTE
vulnérabilité. 30 personnes autour
de ma moto et moi. Un passeport confisqué
pour des raisons de contrôle soi-disant, alors
que le douanier attendait autre chose... Dans
des régions où les petites amies n’existent
pas - les hommes sont soit mariés, soit ils
voient des prostituées - ils se disent qu’une
femme seule recherche forcément des
‘aventures’. Je dois leur rappeler que je suis
juste là pour voyager. Les hommes tentent.
Le fait d’être étrangère aide, dans des pays
où le « non » venant d’une femme n’est pas
accepté, comme en Inde, au Bengladesh, au
Pakistan... »
Mélusine a fait les choses en écoutant son
instinct : « C’est du bon sens, comme de ne
pas se balader seule en pleine nuit en mini-jupe
à Sarcelles, tu ne gares pas ta moto
s’il n’y en a aucune autre de garée à cet endroit
».
Mais cette crainte est vitale pour la voyageuse
car elle lui permet de rester sur ses
gardes : « La peur est toujours là, constante,
mais n’est pas anesthésiante. Il faut qu’elle
reste présente car elle est essentielle à ma
vigilance, pour enclencher le réflexe de peur
et le cerveau reptilien de secours. Il ne faut
pas se dire qu’on risque de se faire violer à
chaque instant, mais ça permet de penser à
cocher toutes les cases vitales – est-ce que
j’ai assez de nourriture et d’eau pour vivre,
est-ce que ce terrain de cactus ne me fait
pas risquer la crevaison ? »
Toujours, un amour de la liberté
« Ma mère a élevé ses trois enfants en tant
qu’individus avec des personnalités. On était
ses enfants, mais aussi des êtres externes.
On a eu la chance de pouvoir choisir notre
© Mallender
A travers les
frontières, Mélusine
va à la rencontre
de l’autre, de
l’humanité, des
cultures...
voie, de nous tromper… comme nous l’ont
prouvé nos parents en reprenant leurs
études sur le tard. C’est de là que j’ai eu
envie de prendre mes propres décisions,
de tracer mes propres chemins. C’est donc
en voyageant que j’ai compris la notion de
liberté. Avant, je voulais être moi, puis j’ai
voulu être libre. » L’Iran a été une belle entrée
en matière pour commencer à traiter de
la question, dans un pays où la liberté est
«diffuse», «complexe», «plus grise que la définition
qu’on en a en France». Et en rentrant
en France en plein soulèvement populaire
des gilets jaunes, Mélusine s’interpelle sur
des mots forts utilisés pendant les manifestations
et prend du recul. WS
QUESTIONS FLASHS !
QU’EST-CE QUI T’AIDE
DANS TES VOYAGES ?
La musique punchy m’aide
à rouler et à penser à autre
chose, ou à penser à rien
dans des moments un peu
down. Je peux même chanter
de manière un peu bête.
Comme certaines odeurs, ça
te ramène quelque chose de
positif, quand tu n’as pas un
morceau de chocolat à portée
de main.
QUEL EST TON MATÉRIEL ?
Ce dernier voyage, je suis
partie avec une Tiger 800 de
2018, un excellent modèle de
route équipé pour l’aventure
à long court. J’ai même les
poignées chauffantes. On
devient vraiment confort !
(rires) Pour le reste, ma moto
a son vanity (compresseur,
chambre à air…). Et quand
j’ai un peu de place, j’ai des
affaires à moi.
POURQUOI FAIS-TU DES
FILMS DE TES VOYAGES ?
L’idée, ce n’est pas de
montrer forcément tout
du pays visité, mais la
diversité de pensées sur un
endroit qu’on ne connait
pas toujours très bien.
Souvent, on nous montre le
dramatique : le Mexique ce
serait les féminicides et les
narcotrafiquants, mais il y a
aussi des gens qui rêvent,
© Bruno Mazodier
qui vivent… Et si ça peut
encourager des spectateurs
à y aller pour se faire leur
propre idée, tant mieux.
Enfin, à moto c’est encore
mieux ! C’est aussi une
façon de montrer qu’il est
possible pour une femme
de partir seule. Souvent,
c’est dans la tête qu’on
se bloque, mais le monde
n’est pas si dangereux
finalement.
14 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

#NOFILTER
MAÏTENA BIRABEN / M COMME MAÏTENA / 14H-16H
no filter = sans filtre Photo © Jérôme Dominé - Abacapress
DeBonneville-Orlandini
LA RADIO PAS COMME LES AUTRES

SPORT PASSION AVEC
Sport 2000,
une enseigne pas comme
les autres !
Women Sports a l’immense
plaisir d’initier un partenariat
pluri-annuel avec Sport 2000.
Vous avez forcément un point
de vente de cette enseigne près
de chez vous : il y en a plus
de 550 en France (*) ! Ce que
vous ne savez peut-être pas,
c’est que Sport 2000 est une
coopérative de commerçants
indépendants et passionnés de
sport. Nathalie Caron Housset,
directrice du marketing et
de la communication, nous
présente les valeurs de la
marque et lève le voile sur les
nombreuses surprises réservées
aux lectrices de Women Sports
au cours des prochains mois !
PAR DAVID TOMASZEK
Sport 2000 est
une coopérative :
“chaque magasin a
un patron, homme
ou femme, en chair
et en os.” Faisons
connaissance !
Eteignez quelques instants votre
connexion internet. Bienvenue
dans le monde des vrais gens ! A
l’heure du digital, on l’a presque
oublié, mais le commerce d’articles
de sports est d’abord l’affaire de spécialistes.
A fortiori pour des produits techniques, qui
nécessitent des connaissances spécifiques
et des conseils avisés. Bonne nouvelle : les
spécialistes en question se trouvent près de
chez vous et sont de véritables passionnés!
L’enseigne Sport 2000 a été fondée dans
les années 60 par des amoureux du sport.
Elle se compose de commerçants indépen-
D.R.
16 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

PLUS DE 550
POINTS DE VENTE
6 ENSEIGNES :
dants réunis sous forme de coopérative.
Chaque magasin a donc un patron, homme
ou femme, en chair et en os. Il y a plus de 550
points de vente en France, dans des villes de
70.000 habitants ou moins. Poussez la porte
de l’un d’entre eux et découvrez le « vestiaire
idéal du sportif » !
« Chaque magasin est à taille humaine, nous
explique Nathalie Caron Housset. Les patrons
sont dans les magasins, exploitants,
ils connaissent vraiment leurs clients, les
connaissent parfois par leur prénom ! » La
directrice marketing de la marque a un rôle
enthousiasmant : animer un réseau d’entrepreneurs
dynamiques. « Les adhérents
sont des gens attachants, avec des histoires
personnelles incroyables. Ils nous remontent
en permanence des idées dont nous faisons
profiter l’ensemble des magasins. Il y a un
échange permanent entre ces acteurs passionnés
qui crée une richesse unique pour le
groupement. »
Le « vestiaire idéal du sportif »
La proximité et la qualité du conseil sont donc
l’ADN de l’enseigne. Mais que trouve-t-on
exactement dans un magasin Sport 2000 ?
« Dans chaque point de vente, il y a un tronc
commun de produits dont les piliers sont
training, football, running, natation, cycle et
outdoor. Puis chaque adhérent est libre de
différencier son offre en mettant en avant les
rayons de son choix, notamment au regard
des sports pratiqués dans sa région. L’objectif
est de créer le «vestiaire idéal du sportif»,
avant, pendant et après le sport : offrir
la gamme la plus large de produits pour les
pratiquants, y compris très techniques. Mais
aussi des produits de sportswear et destinés
aux fans », précise Nathalie Caron Housset.
« Les rayons techniques sont nombreux, mais
nous n’oublions pas la dimension mode ni le
coin des supporteurs avec par exemple des
maillots floqués de leur équipe préférée. »
Tout a été pensé pour le bien-être du client…
même la signature olfactive des magasins !
« NOUS SOMMES SÉLECTIONNEURS
DE MARQUES POUR PROPOSER LES
MEILLEURS PRODUITS DU MARCHÉ ! »
« On a travaillé tous les sens et l’odorat en est
un ! A la montagne, nous avons travaillé un
parfum dans un esprit chaleur confort, bois...
Dans la plaine, nous avons recherché à inspirer
le bien-être, respiration... Et nous avons
ainsi créé des parfums d’ambiance Sport
2000 à base d’huiles essentielles !»
Adidas, Nike, Puma, Salomon et
les autres : Sport 2000 propose
toutes les marques
« Notre concept est multi-marques. Les
commerçants sont de véritables « sélectionneurs
» de produits. Nous consacrons beaucoup
d’énergie tout au long de l’année à
tester de nouveaux produits pour les intégrer
en rayons. Nous travaillons avec toutes les
marques, dans toutes les disciplines. Nous
ne sommes pas producteurs : les produits
que nous proposons sont tout simplement
les meilleurs du marché, pas ceux sur lesquels
nous réalisons la meilleure marge !
Notre valeur ajoutée, c’est la sélection. Notre
slogan « ça matche » illustre cette philosophie
: des magasins près de chez vous dans
lesquels vous trouverez le produit adapté à
votre besoin ! »
Des commerçants qui
soutiennent le sport dans leur
ville tout au long de l’année !
Chaque magasin Sport 2000 cultive son
ancrage local en soutenant de nombreuses
associations et manifestations sportives.
« Ce que nous remontent les adhérents, c’est
qu’ils consacrent en moyenne 1% de leur
chiffre d’affaires au soutien du sport dans
leur ville. » Une implication qui relève avant
tout de la passion. « Les adhérents sont impliqués.
Ils ne sont pas là juste pour vendre. Ils
se battent au niveau local. Ils sont tellement
engagés qu’on a envie de se battre pour eux.
Ils vous emmènent avec eux ! », s’enthousiasme
Nathalie Caron Housset.
Pour partager ces valeurs humaines et « inspirer
le sport », Sport 2000 va initier au cours
des prochains mois plusieurs partenariats
dont Women Sports se fera l’écho. Restez
attentifs, sur nos réseaux sociaux nous offrirons
tout au long de l’année des conseils
techniques et de multiples animations, avec
des lots à gagner. « Pour commencer ce beau
partenariat, nous allons offrir aux lectrices de
Women Sports un bon d’achat dans les magasins
Sport 2000 », nous annonce Nathalie
Caron Housset ! Cette fois, vous pouvez rallumer
votre connexion. Rendez-vous sur le Net
pour la suite des aventures ! WS
* Sport 2000 + 5 enseignes spécialistes :
Espace Montagne (outdoor), Mondovélo
(cycle), S2 Sneakers Spécialist (chaussures
sports loisirs), Degrifsport (outlet sport), WAS
We Are Select (mode)
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 17

SPORT PASSION AVEC
Pascale Gozzi :
« Sport 2000 est ma
deuxième famille »
Pour faire plus ample
connaissance avec Sport
2000, nous avons rencontré
Pascale Gozzi qui dirige
quatre magasins de
l’enseigne en Isère et en
Ardèche. Une femme au
dynamisme exceptionnel,
qui nous raconte son histoire
singulière. Une affaire de
famille… PROPOS RECUEILLIS PAR DAVID TOMASZEK
Originaire de
Voiron, Pascale
Gozzi dirige
quatre magasins
de l’enseigne.
WOMEN SPORTS : PASCALE GOZZI,
PRÉSENTEZ-NOUS EN QUELQUES
MOTS VOTRE HISTOIRE PERSONNELLE
ET CELLE DE VOTRE ENTREPRISE…
QUI SONT TOTALEMENT MÊLÉES !
PASCALE GOZZI : J’ai 48 ans et je suis
adhérente Sport 2000 depuis 1994. Mon
père, William Gozzi, d’origine italienne, a
fondé l’entreprise familiale dans les années
60. Ouvrier chez Rossignol, il a démarré en
vendant des skis de sa propre fabrication
dans un garage. Puis il a ouvert un magasin
dans le centre-ville de Voiron (Isère,
20.000 habitants). Un point de vente de
1.500 m 2 que nous exploitons toujours. Il
m’a passé la main après m’avoir formée.
Je suis donc la « deuxième génération » et
j’ai poursuivi le développement de ce qui
est aujourd’hui un véritable petit groupe.
J’ai souhaité adosser notre entreprise à un
groupement national pour bénéficier d’une
centrale d’achat et d’un lieu d’échange.
J’ai choisi Sport 2000 qui est en quelque
sorte devenue ma « deuxième famille ».
Nous avons ouvert en 2005 un deuxième
magasin en périphérie d’une superficie de
2.100 m 2 , qui nous permet de rayonner
sur un bassin de population de 80.000
habitants environ. En 2013, nous avons
ouvert une troisième boutique à Bourgoin,
sur les conseils du service développement
de Sport 2000. Puis nous avons racheté
un magasin à Saint-Peray, en Ardèche. Ce
n’était pas exactement notre zone de prédilection,
mais le cédant était un adhérent
Sport 2000 que nous connaissions bien.
Tout n’est pas financier dans notre histoire
d’entreprise, l’affectif compte aussi ! Nous
avons donc aujourd’hui 4 magasins et 68
employés au total.
LE RÉSEAU SPORT 2000 EST COMPOSÉ
DE MAGASINS DE PLAINE ET DE
MONTAGNE. A VOIRON, À QUELLE
CATÉGORIE APPARTENEZ-VOUS ?
Nos points de vente sont des magasins de
plaine mais avec un beau rayon skis ! Et pour
cause, nous sommes à 20 minutes des stations
de sport d’hiver et dans la famille, tout
le monde a son diplôme de moniteur de ski !
Les rayons techniques sont très marqués
dans nos magasins. Nous insistons sur les
conseils pratiques comme la podologie adéquate
pour une chaussure de skis ou l’étude
D.R.
18 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

posturale pour choisir le vélo idéal. Pour autant,
nos magasins offrent également toute
la gamme sportswear et mode que l’on peut
attendre de l’enseigne. Ainsi qu’un rayon
golf, car nous avons un parcours à proximité.
Et une offre très large destinée aux sports
collectifs, notamment au rugby, qui est un
sport-phare de la région.
QUELLES SONT VOS RELATIONS AVEC
LE TISSU SPORTIF ASSOCIATIF LOCAL ?
Nous avons un service destiné aux clubs
et aux collectivités avec des prestations de
flocage et de sérigraphie. Nous fournissons
une centaine de clubs et nous sommes
partenaires de la plupart d’entre eux. Nous
offrons des dotations ou donnons un accès
à nos panneaux 4x3 m pour annoncer les
événements qu’ils organisent. Nous organisons
également des événements sportifs :
une course à pied de 10 km l’an dernier,
une compétition de ski-golf cette année…
Les adhérents de toutes ces associations
« NOUS SOMMES TRÈS PROCHES
DES CLUBS DE NOTRE RÉGION. NOUS
VOYONS GRANDIR LES ENFANTS. »
dont nous sommes partenaires se fournissent
chez nous pour leur équipement
de club, mais aussi pour les autres besoins
sportifs de leur famille. Nous voyons grandir
les enfants !
ETRE UNE FEMME CHEF D’ENTREPRISE
DANS UN UNIVERS DU SPORT QUI
RESTE TRÈS MASCULIN, EST-CE UN
ATOUT OU UN HANDICAP ?
Dans mon histoire personnelle, être une
femme a été un atout. Mon père était très
charismatique. La transmission de l’entreprise
vers un garçon aurait pu dégénérer en
combat de coqs ! J’ai, à l’inverse, accepté
durant plusieurs années de rester dans son
ombre pour mieux apporter ma méthode
par la suite. J’ai débuté à l’âge de 24 ans
et j’ai formé un superbe binôme avec mon
père, avant de voler de mes propres ailes
et de faire grandir l’entreprise. Je constate
que dans l’univers du commerce, il y a
beaucoup de couples, et donc beaucoup de
femmes. En revanche, je siège également à
l’Union Sport & Cycle qui rassemble les professionnels
de la filière du sport, enseignes
et fabricants… et là je suis souvent la seule
femme autour de la table ! Dans l’univers
du sport, la femme a clairement une place
à conquérir ! WS
SPORT 2000, LE VESTIAIRE
IDÉAL DU SPORTIF !
Sportswear et
produits techniques :
tous les rayons sont
disponibles pour
le sportif, avant,
pendant et après
le sport !
© Women Sports

SHOPPING
Shopping
cocooning
Parce qu’il faut
penser à se faire
du bien après une
bonne séance de
sport !
Vos paupières sont lourdes, votre nuque se relâche, vos pensées déconnectent… Après avoir bien
transpiré, on aime se dorloter, pour une sensation cocooning agréable. Parce que la récupération est
la clé d’une bonne progression, et assure un cours suivant dans de meilleures conditions. Le top 10
Women Sports pour un instant post-sport cotonneux ! PAR LÉA BORIE
© Jacob Lund / Shutterstock
1 / EUCALYPTUS COMME LÀ-BAS
En rentrant du sport, on file au
hammam home-made… en direct
de sa salle de bain ! A la manière
des Romains qui se prélassaient
dans leurs thermes, on profite de
la vapeur humide pour se remettre
de ses efforts sportifs. Issu de la
tradition orientale, en hommage au
bain Maure, ce savon noir crée un
cocon protecteur et une parenthèse
à soi aux notes d’huile essentielle
d’eucalyptus. On en oublie le temps.
Pour faire les choses jusqu’au bout,
on peut même se passer un coup de
gant Kassa. Bonus, on ressort avec la
peau toute douce.
Savon Noir, pot de 200 ml, Baïja,
14,90€ (gant Kassa Baïja, 6,90€)
2 / ÇA DÉPATCHE !
Besoin de booster un peu vos articulations ou vos muscles?
Après un mouvement répété, si l’organisme a un peu trop
chauffé, on vient l’apaiser et le décontracturer avec 9
huiles essentielles (gaulthérie, lavande officinale, ylangylang,
thym à thymol, romarin officinal, myrte citronnée,
encens oliban, myrrhe amère, katafray) et de l’oléorésine
de Capsicum. Au bout de plusieurs heures d’action, on
peut espérer apaiser les douleurs aigües… et repartir de
plus belle ! (Un dispositif médical).
3 patchs tissus 16 x 11 cm articulations et muscles,
Phytosun Aroms, 12,95€
3 / ON ROLL ET ON SLEEP
Pour se détendre, on peut aller chercher du côté de
l’aromathérapie, développée par la marque Panacea Pharma !
Trouvez la réponse du cocooning auprès des huiles essentielles.
Cela participe grandement à créer une ambiance apaisante
autour de soi… et sur soi. Comme avec le Roll-on Zen (relaxation
et sommeil) qui aide à la relaxation. Et pour se donner du baume
au cœur et au corps, on s’applique un baume au mélange d’huiles
essentielles corsées (eucalyptus, menthe, romarin, hélichryse) !
Baume, Panacea Pharma, 30 ml, 17 € - Différentes gammes
(draineur, sommeil et relaxation, tonus, circulation, douleur
sportive…), panacea-pharma.com
20 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

4 / SENTEUR ET ÉVASION
La détente, ça passe aussi
par un cadre propice au
prélassement. Avec une
bougie au parfum d’aiguilles
de pin qui invite à l’évasion
et vous emmène tout droit
à Stockholm depuis votre
bain, vous mettez toutes
les chances de votre côté
pour l’atteindre. Le must,
livrée avec son pochon,
vous pouvez l’embarquer
avec vous en voyage, parce
que la zénitude n’a pas de
frontière !
Bougie Stockholm,
aiguilles de pin, 140 g,
Baya, 18 €
5 / CAP SUR LA SIBÉRIE
Marque issue du monde du surf, Eq Equilibrium
sort de l’eau pour proposer un baume dédié à la
récup, la décontraction et la relaxation avec des
propriétés régénérantes, hydratantes, nourrissantes,
réparatrices… A appliquer sur les tempes, le thorax, et
les zones péri-articulaires. Action : libérer les tempes et
aider à mieux respirer. Au passage, ce produit bio est
sensible à son empreinte environnementale. On se fait
du bien sans trouer la couche d’ozone !
Baume de Sibérie, Eq Equilibrium, 9,95 €
6 / LE FROID EN SPRAY
Quand la glace s’invite sur
les muscles, effet glaçon
apaisant garanti ! Non gras,
ce spray froid intense de
la gamme Sports Akileïne
rafraîchit instantanément.
Particulièrement adapté
aux sports avec contacts
physiques fréquents.
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7 / GEL ANTIDOULEUR
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le premier soin dermatologique extrait
du neem (un arbre aux propriétés jugées
exceptionnelles) ? Imprégnée de la culture
ancestrale et mystérieuse de l’Inde,
cette plante médicinale polyvalente
aux propriétés soignantes est réputée
pour redonner à la peau son potentiel de
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agressions quotidiennes et ainsi préserver
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9 / LA DÉTENTE PAR L’ODEUR
Dé-ten-dez-vous… Trouver le sommeil rapidement
après une séance de sport nocturne n’est pas toujours
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vous aider à retrouver un sentiment de quiétude et
de sérénité nécessaire pour tomber dans les bras de
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EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 21

ENQUÊTE
Enquête
OSTÉO
OU CHIRO,
c’est quoi la différence ?
Autant, le champ d’intervention
du kinésithérapeute est bien
bordé, autant on a tendance
à confondre les approches de
l’ostéopathe et du chiropracteur.
Dans quelle mesure leurs
manipulations et conseils
peuvent concerner le milieu
sportif ? Explications appuyées
de professionnels de chacune
des deux branches avec une
spécialisation sport. PAR LÉA BORIE
Ostéo ou Chiro :
quèsaco ?
Ce sont deux médecines manuelles
avec les mêmes bases puisque
leurs fondateurs étaient proches au
départ, mais leurs avis divergent sur
la structure et la fonction. Leur but
est le même, c’est la philosophie de
pratique qui change.
Pour les ostéopathes, le corps est
un tout indissociable : la structure et
la fonction sont interdépendantes.
Par différentes techniques manuelles
(musculo-squelettiques, viscérales,
crâniennes, fasciales...), l’ostéopathe
cherche à réharmoniser les rapports
de mobilité et de fluctuations des
structures anatomiques. « On va
chercher à comprendre pourquoi
l’estomac ne va pas bien à travers les
liens mécaniques (lien ligamentaire,
lien d’attache vis-à-vis de l’œsophage,
tension de la mâchoire, placement
de la langue…), détaille Daniel
Bontems, ostéopathe. De son côté,
le chiropracteur va faire le lien vers
la commande neurovégétative, ce
qui pilote l’estomac. Il va manipuler
cet endroit pour avoir un effet sur
Ostéopathie,
chiropractie:
testez une
méthode manuelle
pour être soulagé
et performer !
l’estomac. » Le chiropracteur estime
donc qu’il faut un travail manipulatif
structurel pour réinformer l’ensemble
du corps.
D’après Jessica Daumas, chiropracteur,
« il y a un intérêt à travailler
ensemble, chiro et ostéo, car on n’a
pas la même approche. On pourra
corriger des choses ensemble mais
pas avec la même vision et donc le
même traitement. » Légalement, le
chiropracteur a plus de marge de
manœuvre car les textes lui permettent
plus de manipulations (les cervicales
et le nourrisson de moins de 6 mois
22 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

© Microgen / Shutterstock
La chiropractie,
centrée système
nerveux et
ostéoarticulaire
La fiche de l’experte
Jessica Daumas, chiropracteur du
sport en libéral et secrétaire conseil
du CFCS (1)
Savoyarde d’origine, Jessica voulait
devenir kiné. Après avoir échoué au
concours, elle rebondit et se dirige
vers l’IFEC (Institut franco-européen
de chiropractie). Elle a été stagiaire en
centre hospitalier en rééducation, et a
ouvert son cabinet en 2017 à Lyon.
Le principe d’action du
chiropracteur
« On considère que s’il y a un souci,
c’est que quelque chose ne fonctionne
pas bien dans le système nerveux. Or,
lorsque ce dernier fonctionne mal, le
D.R.
corps n’est pas au maximum de ses
capacités, ce qui limite les chances de
dépassement, et in fine, de performance
sportive. Le chiropracteur va venir
libérer ce système nerveux à travers
différentes techniques d’ajustement,
en insistant sur la colonne vertébrale,
siège du système nerveux. »
Le processus d’apprentissage
neurologique
Prenons l’exemple du coup droit au
golf. Il faut que toutes les articulations
sollicitées fonctionnent correctement
et en synergie. Lever l’épaule sollicite
quatre articulations. Si l’omoplate
bouge mal, d’autres muscles s’invitent
dans le mouvement. D’où un manque
de précision dans le geste.
Notre objectif : que l’organisme
fonctionne à son plein potentiel
pour éviter la blessure et obtenir
une meilleure frappe et une plus
grande amplitude. Et au global, il
vise la réhabilitation et l’optimisation
de la performance du système
neuro-musculo-squelettique et une
récupération écourtée.
Les techniques pour y parvenir
La technique de base est l’ajustement,
à laquelle s’ajoute la mobilisation
articulaire ou encore la détente
musculaire.
De plus, on vient libérer les
articulations pour éviter les
compensations avec le kinésio
taping (2) , une technique de straping
sans contention articulaire qui permet,
par la stimulation du système
sans avis médical, les manipulations
forcées – avec impulsion et mise
en tension articulaire…). Les deux
pratiques s’entendent sur ce point :
elles se veulent complémentaires au
travail du kinésithérapeute. « Le kiné
prépare le terrain post-blessure et notre
intervention va débloquer le système »,
explique Jessica.
Par ailleurs, selon les professionnelles
Jessica Daumas et Flavie Lauretta,
ostéopathe et coach sportif, on voit
de plus en plus d’ostéopathes sur les
bords de terrains en compétition en
France, et les chiropracteurs tendent à
se démocratiser.
© Microgen / Shutterstock
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 23

ENQUÊTE
Les
manipulations
permettent de
gagner en aisance
de mouvement, et
donc en précision
dans le geste à
exécuter.
© Photographee.eu / Shutterstock
« LE CORPS EST
UNE SUCCESSION
DE ROUAGES,
ET LORSQU’UN
GRAIN DE SABLE
PLUS IMPORTANT
QU’UN AUTRE S’Y
COINCE, C’EST
TOUT LE RESTE
DU SYSTÈME
QUI TOURNE AU
RALENTI. »
nerveux, de travailler l’aptitude
musculo-squelettique, les fascias...
Le suivi chiropratique du sportif
Avant une compétition, on prépare le
corps à fournir un effort important en
ôtant les petites interférences qu’il
peut y avoir pour soulager l’organisme.
Sans parler de douleur, ces dernières
peuvent rendre le sportif moins sûr
de ses gestes. C’est donc aussi une
prise en charge de l’appréhension
physique de l’effort. La récupération
post-compétition n’en sera que plus
rapide !
Expérience en suivi de
compétition
Pendant la coupe d’Europe de ski
cross, durant 3 ans, j’ai accompagné
les efforts des sportifs en compétition.
La pratique sur-sollicite les genoux
et les chevilles. Travail musculaire,
ligamentaire et articulaire : on aide
l’athlète à faire que son organisme va
s’adapter rapidement, encaisser les
chocs, et être réactif. C’est aussi un
moyen de réduire le risque lésionnel.
Lumière sur le métier de
chiropracteur
Aujourd’hui, on compte 1 500
chiropracteurs en France, avec
seulement 2 lieux de formation à Paris
et Toulouse. Les études (6 500 heures
en 5 ans) coûtent 10 000 € par an et
sont standardisées à l’international.
Après 4 ans de théorie pure, les 2
dernières années se font en clinicat,
sous tutelle d’un chiropracteur
formé (soit environ 500 visites en
binôme). La pratique est réglementée
depuis 2011 par le ministère de la
Santé. Pour se lancer en tant que
chiropracteur, il faut s’identifier à
l’Agence nationale de santé.
L’ostéopathie,
axée systèmes
viscéral et
liquidien,
crânien
La fiche de l’experte
Flavie Lauretta, ostéopathe et coach
sportif en salle de fitness.
Diplômée d’ostéopathie à l’EO Paris
(Ecole d’ostéopathie), post-graduée
dans la prise en charge de la sphère
urogénitale féminine, avec également
un CQP ALS (certificat de qualification
professionnelle, animateur de
loisir sportif), spécialisée dans les
disciplines douces telle que Postural
ball® et Pilates.
D.R.
© bitt24 / Shutterstock
24 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

Le principe d’action de
l’ostéopathe
Un ostéopathe prend en charge
le système musculo-squelettique
(articulations, muscles, ligaments et
tendons), fascial, viscéral, crânien…
Parce que selon lui, tout est lié. Le
corps est une succession de rouages,
et lorsqu’un grain de sable plus
important qu’un autre s’y coince, c’est
tout le reste du système qui tourne au
ralenti, et effet boule de neige (appelé
compensation), cela créé d’autres
soucis.
- L’ostéopathe accorde une importance
toute particulière au ventre. Le corps
est relié à un squelette, avec des côtes.
Un souci de ventre va bloquer le dos,
le bassin… Et l’inverse aussi : un dos
bloqué complique la digestion.
- Une colonne bloquée irrite le nerf,
et c’est le système entier qui est
défaillant. C’est le même phénomène
pour le système sanguin : s’il est mal
irrigué, les muscles ne bougent pas
bien.
- Chez les femmes, sportives qui plus
est, le système gynécologique a son
importance aussi. Il est protégé par
le bassin. Des douleurs de règles ou
pendant les rapports peuvent venir de
la sphère viscérale, d’une structure
osseuse pas suffisamment mobile
- Le côté psychologique, émotionnel,
joue sur le côté viscéral. Être constipé,
ballonné a un lien avec les émotions.
Ce rapport est bien plus développé
dans les pays orientaux.
L’objectif : redonner de la mobilité
à un tissu qui ne bouge pas ou plus
correctement.
En tennis par exemple, on va essayer
de redonner de la latéralité sur le plan
ostéo-articulaire. De plus, on vient aussi
jouer sur les chaînes du stress. Entre
alors en considération une dimension
assez psychologique. On cherche
à mettre en rapport une émotion
et un blocage (appelé lien somatoémotionnel),
qu’on va venir solutionner
via le système nerveux.
Les techniques pour y parvenir
La mobilisation articulaire : pour
drainer un œdème en cas d’entorse par
exemple. En drainant, on va chasser
l’eau accumulée pour redonner de
la mobilité à la cheville par exemple,
et ainsi retrouver la dynamique de
mouvement.
La fasciathérapie : Les fascias
(intra-osseux) sont comme une
seconde peau, une membrane fine
autour de la structure musculaire
qui apporte le tonus et nous gaine.
Et suite à un choc émotionnel,
les fascias peuvent se crisper. On
développe le toucher et on écoute le
corps au plus profond, au niveau des
fascias. Les yeux fermés, on échange
avec la colonne, en diffusant une
intention au niveau de la tête.
© Sergey kamenskykh / Shutterstock
« ON VIENT AUSSI JOUER SUR LES
CHAÎNES DU STRESS. ENTRE EN
CONSIDÉRATION UNE DIMENSION ASSEZ
PSYCHOLOGIQUE. »
Le K-taping : (comme en chiropractie)
pour le relâchement musculaire et la
tonicité ligamentaire.
Le suivi ostéopathique
du sportif
- Pendant une compétition, on est là
pour détendre le corps et ainsi mieux
aborder ses émotions
- Le jour J, on peut être là pour les
«petits bobos» (petites blessures :
crampes, entorses légères…)
- Après compétition, on va faire
redescendre le système nerveux et
aider le système sanguin à irriguer
correctement l’organisme. Car
lorsqu’on arrête le sport, l’afflux
sanguin est perturbé. On vient
régénérer les zones qui se sont
bloquées pendant l’effort pour les
dénouer et mieux se préparer à la
compétition suivante. WS
(1)
CFCS : le Conseil français de chiropraxie du sport
est une association qui regroupe les chiropracteurs
spécialisés en prise en charge sportive - www.cfcs.
fr. Elle renvoie à la Fédération internationale de
chiropratique sportive (FICS) https://fics-sport.org
(2)
kinésio taping (K-taping) : Cette méthode issue de la
kinésiologie a été conçue par le Dr Kenzo Kase dans
les années 70 pour traiter les douleurs musculoarticulaires
légères sans limiter les mouvements
du corps humain, contrairement au strapping. Pour
pratiquer cette méthode, une courte formation existe,
ouverte à de nombreux métiers de la santé. Pour en
savoir plus : www.irbms.com/taping-en-sport
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 25

ENQUÊTE
Le point de vue de l’expert
DANIEL BONTEMS
Ostéopathe spécialisé dans la prise en charge de sportifs de haut niveau (foot, basket, arts martiaux,
danse, tennis… comme Serena Williams, l’équipe de France féminine de football), il est titulaire du
diplôme Sport Ostéo Pro à l’INSEP.
PARLEZ-NOUS DE
VOS TECHNIQUES
D’INTERVENTION AUPRÈS
DES SPORTIFS.
En fonction des besoins du
patient, pour être efficace,
je mixe les techniques
d’intervention : traitement
ostéopathique, acuponcture,
shiatsu, massage Tui
Na issu de la médecine
chinoise traditionnelle,
dry needling, conseils en
micronutrition…
Il est primordial d’avoir des
notions de sport, car c’est
en connaissant le type
de sport pratiqué par son
patient et les contraintes
que celui-ci implique sur le
Il faut comprendre que
l’homme et la femme
sont différents par
rapport à leur capacité
anatomique, physiologique,
à la morphologie et la
psychologie d’approche.
Sans oublier de garder en
tête l’incidence hormonale
et neurovégétative
qu’implique le cycle
menstruel lors des phases
de compétition, avec un
risque de blessure plus
élevé.
COMMENT ABORDEZ-
VOUS UN SOUCI
MÉCANIQUE DU CORPS
HUMAIN ?
Daniel Bontems
accompagne des
sportives de haut
niveau, comme
la grande Serena
Williams !
D.R.
« CONTRAIREMENT À CE QUE BEAUCOUP
DE PERSONNES PENSENT, UN OSTÉO SAIT
AGIR DANS L’URGENCE ET NE DOIT PAS ÊTRE
CANTONNÉ À UNE DOULEUR CHRONIQUE ! »
corps qu’on proposera le
meilleur des suivis. Mais
c’est aussi une question de
prise en charge individuelle
et holistique, fonction de
ses forces et faiblesses
favorisant ou non la
survenue d’une blessure.
QUE POUVEZ-VOUS NOUS
DIRE DE LA PRISE EN
CHARGE DES SPORTIVES ?
Prenons le problème des
genu valgum (genoux en
X). Ces personnes ont une
prédisposition à avoir les
pieds plats, des tensions
musculaires aux adducteurs,
des douleurs lombaires
basses… En plus de tourner
le patient vers un podologue,
on travaillera la posture et la
mobilité surtout.
Ce peut être aussi une
envie de performance
et donc de meilleure
gestion de son corps, chez
quelqu’un qui pratique
la natation par exemple.
Grâce aux fascias viscéraux,
on va pouvoir augmenter
la capacité et le volume
respiratoires grâce à des
techniques fonctionnelles en
rapport avec la physiologie
pulmonaire.
ET LA DIMENSION
PSYCHOLOGIQUE ? DANS
QUELLE MESURE PEUT-
ELLE ENTRER EN LIGNE DE
COMPTE DANS LE TRAVAIL
OSTÉOPATHIQUE ?
C’est une question
de conscience et de
connaissance de son
corps, pour tendre vers
des performances. Chez
moi, ça passera par une
interaction avec mon
patient : je cherche à lui
expliquer la raison de sa
douleur, lui justifier en quoi
elle est neuromusculaire,
neurologique… pour
dédramatiser la situation et
lui faire prendre conscience
du ressenti de son corps et
des tensions ou douleurs
26 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

générées par le sport. Pour
ça, je peux m’entourer d’un
kinésithérapeute ou d’un
préparateur physique qui
viendra compléter mon
intervention.
EN QUOI AGISSEZ-VOUS
SUR LA POSTURE DU
SPORTIF ?
En libérant les articulations
pour que le geste devienne
le plus rapide et le plus
automatique possible. En
somme, que la sportive n’ait
pas besoin de réfléchir à
son geste. Une douleur à
l’épaule au tennis gênera la
mobilité de l’omoplate. On
va s’attarder à l’ensemble
des muscles permettant
le mouvement de service
et ce qu’il s’y passe afin
de l’optimiser. C’est aussi
là qu’entrent en jeu les
mécanismes de blocages
neurologiques. Par exemple,
Serena Williams, que j’ai
notamment accompagnée
en 2015 pour gagner
Roland-Garros et Wimbledon,
n’a pas une importante
mobilité des jambes. Alors
j’ai priorisé le haut du corps
car sa puissance de bras
est son point fort. C’est une
très grande championne !
ET APRÈS UNE
COMPÉTITION, ÊTES-
VOUS SOUVENT APPELÉ ?
Bien sûr, on va pouvoir
travailler sur le
remboursement de la dette
en oxygène pour des sports
intenses (dits aérobies)
en faisant appel à des
D.R.
techniques fonctionnelles
viscérales, on va détoxifier
le corps afin de nourrir les
muscles, ce qui facilitera le
travail du kinésithérapeute
pour une récupération
optimale. Voir on va
constater si blessure il y a,
en fonction référer à une
personne du milieu médical
concerné, ou agir, sans
forcément travailler sur la
zone touchée directement.
Sur une cheville gonflée
suite à une entorse de
quelques jours, je vais
mobiliser bassin, hanche,
genou… avant de travailler
sur le pied en fin de séance.
Parce que oui, contrairement
à ce que beaucoup de
personnes pensent, un
ostéo sait agir dans
l’urgence et ne doit pas
être cantonné à une douleur
chronique ! Il a désormais
sa place au sein des staffs
médicaux sportifs et un rôle
important à jouer !
VOUS AVEZ QUANTITÉ
DE DIPLÔMES ET DES
RÉFÉRENCES SOLIDES,
MAIS COMMENT SAVOIR
SI JE CHOISIS LE BON
OSTÉOPATHE ?
Le nombre d’écoles
d’ostéo en France est
considérable, et le niveau
hétérogène. Il faut se fier
au bouche-à-oreille, et
vérifier si le praticien a une
connaissance de son sport,
de l’actualité du monde
sportif, et qu’il agisse en
complémentarité du monde
médical et paramédical. WS
© Aleesia Carradini
L’expérience de suivi
ostéopathique de la pilote
moto Julie Vanneken
Seule femme en course sur l’Africa Eco Race (6 500 km à
motocross en 13 jours entre le Nord du Maroc et Dakar)
« Je suis suivie par des ostéos depuis 20 ans à cause d’une
sciatique à répétition et d’un bassin qui a tendance à bouger. Suite
à une infiltration, je me suis mise à souffrir de la hanche. Pour
parcourir 500 km de moto par jour, je ne pouvais pas me permettre
de supporter cette douleur inguinale. 10 jours avant le départ, j’ai
eu droit au dry needing (ndlr, technique d’aiguille sèche contre les
douleurs aigües, mais aussi les tendinopathies) pendant 2h avec
Daniel Bontems. Il a pris du temps pour observer ma posture et
comprendre l’origine de cette douleur. Sur le rallye, j’ai pu être
complètement libérée de ce poids. Il a aussi libéré les tensions dans
une épaule en plaçant une aiguille vers le coude !
En revenant, j’ai souffert d’une inflammation du canal carpien,
commune chez les pilotes car on serre fort le guidon. Des
manipulations et étirements ont remis mon corps à zéro. Une chose
jamais appréhendée : l’augmentation de l’amplitude de la cage
thoracique, pour redonner souplesse au diaphragme. Pour ça, il a
passé ses doigts sous les côtes pour mobiliser mon diaphragme. »
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 27

EN IMMERSION BY
MARINE
COSTABADIE
Dans la foulée
de son semi
de Paris
En début d’année, Women Sports a lancé un
défi de taille à Marine Costabadie : courir le
semi-marathon de Paris ! Malgré l’ampleur de
la performance, il n’a pas fallu longtemps à cette
sportive émérite pour accepter le challenge.
Connue du grand public pour présenter le
multiplex des courses hippiques du jeudi au
dimanche sur la chaîne Équidia, l’ancienne Miss
de 41 ans, maman de deux enfants, est partie
à l’aventure sous le dossard Women Sports /
Bavaria 0.0% (marque de bières sans alcool et
fournisseur officiel de l’événement). Elle nous
raconte sa course, le 10 mars dernier, dans les
rues de la capitale. PAR FLORIANE CANTORO
08h30
Animatrice TV
sur Equidia,
Marine disputait
son tout premier
semi-marathon !
Le crachin et les nuages annoncent une matinée difficile pour
les valeureux sportifs qui, dans quelques minutes, prendront
le départ du semi-marathon de Paris. Nous retrouvons les
équipes de Bavaria 0.0% sous le porche de la Cité de la mode,
à quelques centaines de mètres de la ligne de départ. Marine
nous rejoint, accompagnée de ses deux acolytes de course
du jour : Stéphanie, rencontrée lors de l’élection Miss France
et avec qui elle partage de nombreuses aventures sportives
et une belle amitié depuis 17 ans ; et Pascal, son petit frère.
Ensemble, ils se prêtent volontiers au jeu de la séance photos.
L’occasion de se mettre en jambes en réalisant quelques
échauffements d’avant-course.
Marine Costabadie : « Je suis excitée, impatiente de me lancer
à l’assaut du pavé parisien. En voyant ces milliers de coureurs, je
réalise que je vais participer à un véritable événement sportif. »
28 WOMEN SPORTS N°12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

MARINE, MISS
ET ANIMATRICE
Lorsque nous contactons Marine Costabadie pour
lui lancer le défi de courir le semi-marathon de Paris,
nous sommes fin janvier 2019. La belle animatrice de
41 ans, qui officie du jeudi au dimanche sur la chaîne
Équidia, est en pleine reprise du sport après une
seconde grossesse et la contraction, il y a trois ans, de
la maladie de Lyme (ndlr, maladie infectieuse transmise
par une piqûre de tique qui touche plusieurs organes,
la peau et le système nerveux). Cela fait six mois que
cette ancienne gymnaste de bon niveau renoue avec
le plaisir de l’activité physique. Elle a repris la course
à pied, une discipline découverte et adoptée lors de
son premier raid multi-sports sur l’île de la Réunion
(2002) et suit un cours de biking en salle une fois par
semaine. Après s’être officiellement relancée sur le Raid
La Saharienne en novembre dernier, ce semi-marathon
sous les couleurs de Women Sports et de Bavaria
0.0% tombe donc à pic pour Marine qui souhaitait se
challenger de nouveau.
© Gwendoline Le Goff - PANORAMIC
© Gwendoline Le Goff - PANORAMIC
Un enjeu de taille car, si elle collectionne une dizaine
de raids à son palmarès, elle n’a encore jamais fait
de course sur bitume, ni participé à un événement qui
rassemble autant de monde que l’Harmonie Mutuelle
semi-marathon de Paris. Ni une, ni deux, notre
ancienne Miss (2 e dauphine d’Élodie Gossuin en 2001)
se lance dans sa préparation physique… et mentale !
Elle télécharge une application pour programmer ses
sorties running et, pendant un mois et demi, tâchera de
s’entraîner au mieux pour cette première course sur la
mythique distance de 21,097 km.
09h00
Il est temps d’aller se placer dans le sas de départ, celui
d’1h45 (ce n’est pas l’objectif temps visé par Marine mais
on lui a conseillé de prendre le départ de cette allure
afin d’éviter la foule des 2h, le sas le plus prisé de la
course). Le ciel se dégage, et on commence à apercevoir
le soleil.
« Quand je rentre dans le sas, au milieu de tous les autres
participants qui portent le même dossard que moi épinglé sur
leur t-shirt, j’ai vraiment le sentiment de rejoindre une grande
famille, de faire partie du « club » des vrais runners.
En tant que journaliste, il m’arrive souvent de couvrir des
grands événements sportifs mais aujourd’hui je suis au coeur
de l’action, je fais partie des sportifs et non des spectateurs,
journalistes et/ou observateurs. »
Des appréhensions avant
de partir ?
« Je redoute les bouchons et bousculades au départ et
crains de mettre du temps à trouver ma cadence, prise
dans le flot de coureurs. Mon principal objectif est de ne
pas marcher mais j’ai peur de craquer, n’ayant pas suivi
au pied de la lettre mon planning d’entraînement entre le
boulot, les enfants, les maladies hivernales et les aléas du
quotidien…
Je ne suis pas habituée à courir à la même allure pendant
deux heures. En trail, les variations de terrain entraînent
inévitablement des variations de rythme alors que, pour ce
semi, je vais devoir garder une certaine constance dans ma
course du début à la fin. J’ai peur aussi de trouver le temps
long et le parcours monotone : je connais Paris, je ne vais
donc pas être dépaysée ou captivée pour l’environnement
et le cadre ambiant. Mais on verra bien ! »
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 29

EN IMMERSION BY
09h25
Le top départ est lancé. C’est parti pour 21,097 km ! Le
ciel est clair, la température agréable malgré quelques
épisodes de vent qui viennent rafraîchir l’ambiance.
© Gwendoline Le Goff - PANORAMIC
10h10
« Au 7 e km, sur le long faux plat qui mène au bois de Vincennes,
nous ralentissons un peu la cadence, avant de reprendre notre
rythme de croisière une fois la Porte Dorée passée. On se
donne comme objectif de rester sur cette allure de 5’45/50
min/km (un kilomètre parcouru en un peu moins de 6 minutes).
Nous sommes dépassés par de nombreux participants mais
nous en dépassons également beaucoup tout au long du
parcours, ce qui est assez motivant ! Nous prenons la décision
de nous arrêter à chaque ravitaillement pour boire un coup
et grignoter un petit quelque chose ; un ralentissement plus
qu’un arrêt en fait car nous continuons de trottiner sur place !
À mi-parcours, nous croisons un coureur pris en charge par une
équipe médicale, de quoi nous conforter dans l’idée que ces
quelques secondes de perdues aux ravitos sont importantes
pour la course et l’après-course. »
« Entre le 15e et le
18e km, la fatigue
et le vent nous
font nettement
ralentir... »
« Dans le sas, on voit les têtes devant nous qui commencent à
se mettre en mouvement. La « vague » se rapproche, puis vient
notre tour de nous élancer. Nous sommes emportés par la foule
de coureurs ; j’en oublie même de déclencher mon chrono ! Je
suis dans une sorte d’euphorie qui fait que, malgré l’inconnue
et la peur de ne pas aller au bout de la course sans marcher,
j’avale les premiers kilomètres à un rythme bien plus soutenu
que prévu ! »
© Nicolas Jacquemin / La Clef Prod.
BAVARIA 0.0%,
PARTENAIRE ACTIF
DU SEMI DE PARIS
Les équipes de Bavaria 0.0% travaillent
depuis 4 ans avec A.S.O, l’organisateur du
semi-marathon de Paris, et participaient
pour la première fois à cet événement en
tant que fournisseur officiel. « Nous avons
désaltéré tous les finishers sur la ligne
d’arrivée ! » se félicite Justine Clavel,
© Nicolas Jacquemin / La Clef Prod.
chef de produit de la marque de boisson
sans alcool, qui a elle-même disputé la
course. « Cet événement a beaucoup de
qualité, un nouveau parcours en 2019, un
cadre idyllique dans les rues parisiennes,
une super ambiance et plus de 30.000
participants ! Il y a autant de participants
que d’objectifs personnels/sportifs à
s’élancer sur cette distance. Nous aimons
lancer des défis et sommes ravis que
Marine ait accepté de courir son premier
semi-marathon sous nos couleurs ! Un
grand bravo à elle, défi relevé haut la
main ! », ajoute Justine.
30 WOMEN SPORTS N°12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

© Nicolas Jacquemin / La Clef Prod.
DR
© Nicolas Jacquemin / La Clef Prod.
10h55
« Entre le 15 e et le 18 e km, la fatigue et le vent nous font
nettement ralentir. Les kilomètres se mettent à défiler beaucoup
moins vite... À certains moments, les bourrasques nous
empêchent même de mettre un pied devant l’autre ! Nous
sommes obligés de faire le pas du patineur pour avancer. Mais,
pour être honnête, je m’attendais à pire au niveau des conditions
météo : je pensais qu’on aurait de la pluie et du vent et,
finalement, nous n’avons que le vent ! Il faut faire avec. N’ayant
pas d’objectif de chrono particulier, je ne suis pas traumatisée
de voir notre rythme ralentir. »
11h10
« Je sens qu’on peut vraiment aller au bout au 18 e km. J’ai les
jambes lourdes, mais encore du jus pour tenir les trois derniers
kilomètres. En plus, les spectateurs nous encouragent. Pour
moi, le plus dur est fait. Stéphanie, en revanche, commence à
craquer. Plusieurs fois, elle nous dit d’avancer sans elle, qu’on
« UN SEMI-MARATHON
EST ACCESSIBLE À UNE
FEMME ACTIVE ET MAMAN
SPORTIVE QUI, COMME
MOI, NE PEUT PAS SUIVRE
UNE PRÉPA INTENSIVE ET
DRACONIENNE ! »
se retrouverait à l’arrivée. CLAIREMENT INCONCEVABLE POUR
MOI ! Ce bon chrono que je suis en train de réaliser, c’est grâce
à elle et à Pascal. Le fait d’être trois, de se soutenir, s’épauler et
s’encourager, ça aide vraiment à ne pas lâcher. Je cours donc les
trois derniers kilomètres en lui mettant une main dans le dos afin
qu’elle ne craque pas. Gagner trois minutes n’aurait rien changé
à ma performance de la journée. En revanche, passer la ligne
d’arrivée tous les trois main dans la main, nous permettra de
partager le plaisir et la fierté de ce défi relevé, des sensations qui
ne feront que renforcer les liens qui nous unissent et qui rendront
cette course, sur le point de s’achever, encore plus mémorable. »
11h35
Marine, Stéphanie et Pascal sont dans la dernière
ligne droite, en contre-bas de la bibliothèque François
Mitterrand.
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 31

EN IMMERSION BY
© Nicolas Jaquemin / La Clef Prod.
© Nicolas Jacquemin / La Clef Prod
Avec un joli
chrono de 2h02,
Marine fait
partie des 33.348
finishers
du semi.
« Je cherche du regard mon mari et surtout ma fille de 9
ans, Nina. Quand je la vois sauter comme un ressort et que
j’entends ses encouragements à coup de « allez maman », je
me sens plus forte que jamais, je suis envahie d’une immense
fierté. Dans l’allée qui mène à l’arche d’arrivée, j’ai presque
l’impression de flotter. »
11h37
Quand le trio passe la ligne d’arrivée, main dans la main,
l’émotion est palpable. Nos trois runners de la journée
peuvent être fiers : ils font partie des 33.348 finishers du
semi-marathon de Paris !
« C’est un soulagement et le sentiment d’un objectif atteint : j’ai
tenu les 21 km et sans m’arrêter ! »
12h00
On retrouve Marine, Stéphanie et Pascal quelques mètres
plus loin, avec leurs médailles de « finishers » autour du
cou. Ils trinquent pour célébrer ce moment et cet exploit
sportif inattendu : ils ont terminé la course en 2h02, une
jolie performance pour un premier semi-marathon !
Marine, que retiens-tu de cette expérience ?
« Que je ne suis pas prête de faire un marathon ! (rires). Plus
sérieusement, cette course m’a permis de tester et renforcer
mon mental, ainsi que ma résistance à l’effort. Je me connais
désormais mieux en tant que runneuse. Je connais mon
rythme et mon temps de référence sur 10 km, ce qui me
servira dans la préparation de mes prochains défis sportifs. Je
me suis rendue compte qu’un semi-marathon est accessible
à beaucoup, même à une femme active et maman sportive
qui, comme moi, ne peut pas suivre une prépa intensive et
draconienne ! ».
Le mot de la fin ?
« Je suis heureuse, à travers cette expérience, de pouvoir
montrer qu’après une maladie de Lyme, on peut retrouver
force et condition physique. J’ai même l’impression que le sport
m’aide à mettre cette fichue maladie en sommeil. Je suis aussi
heureuse de pouvoir montrer à mes enfants que dépassement
de soi et détermination permettent de vivre de belles choses,
de surmonter les difficultés et de réaliser ses rêves. Merci
Women Sports, merci Bavaria. » WS
© Nicolas Jacquemin / La Clef Prod.
32 WOMEN SPORTS N°12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

Dépassement de soi, courage, honneur, respect… Au Crédit Agricole,
nous pensons que le sport est une école qui permet de se construire pour être plus fort.
Nous sommes fiers de soutenir 27 sports, plus de 2 000 clubs chaque saison et de compter près
de 6 000 collaborateurs et administrateurs bénévoles dans le sport.
03/2018 – Édité par Crédit Agricole, S.A., agréé en tant qu’établissement de crédit – Siège social : 12, place des États-Unis, 92127 Montrouge Cedex – Capital social : 8 538 313 578 € – 784 608 416 RCS Nanterre. Crédit photo : William K.

C’EST BON POUR MOI !
Comment concilier
SANTÉ ET
PERFORMANCE :
ET SI LA RÉPONSE ÉTAIT
DANS L’ASSIETTE ?
Et vous, vous
mangez quoi
pour être
opérationnelle
pendant votre
séance ?
© Milan Ilic Photographer / Shutterstock
D.R.
Nous avons posé la
question à Nathalie
François, docteur
en pharmacie, lors
d’un atelier auquel elle
nous a conviés : «Mes
essentielles pour le
sport». Des conseils très
utiles donnés par une
femme portée sur les
huiles essentielles, mais
pas que !
PAR LÉA BORIE
Alimentation du sportif :
remettons-nous dans le contexte
Les effets du sport sur le microbiote intestinal
L’« ischémie-reperfusion
intestinale », vous dites ?
Lors d’une pratique sportive
à intensité soutenue, le flux
sanguin va être réduit de 80 %
dans l’appareil digestif (qui
irrigue en sang le système
digestif) : on parle d’ischémie
intestinale. Pourquoi ? Parce
qu’il donne sa priorité aux
muscles et au cerveau ! A
l’arrêt du sport, les organes
digestifs sont revascularisés,
le stress oxydant post-sport
survient car il y a un surplus
de radicaux libres. Cela a pour
conséquence de perturber
la flore intestinale (appelée
reperfusion). Cela explique les
problèmes gastro-intestinaux
des grands sportifs,
notamment ceux pratiquant
des activités d’endurance
fortes et longues. « L’intestin
devient plus fragile, prévient
Nathalie François, docteur en
pharmacie. Un phénomène
de perméabilisation se crée,
favorisant un terrain plus enclin
entre autres aux allergies et
infections. Ceci étant, le stress
oxydant est aussi stimulé par la
prise de certains médicaments,
les polluants qui nous
entourent, notre façon de gérer
le stress émotionnel… »
Pour restaurer un écosystème
intestinal équilibré, et ainsi
se débarrasser de troubles
intestinaux chroniques, il faut
adopter une alimentation
adaptée.
34 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

Qu’est-ce qu’on met dans
son assiette ?
Quelques conseils de
pratique alimentaire :
- Respecter le délai de 3h entre
le dernier repas et l’effort
- Limiter les aliments riches
en fibres et protéines dans
les 48h avant l’effort
- Bien manger après l’effort
(fruits et protéines)
PRÉCISIONS
DE RECOMMANDATION
SUR L’HYDRATATION :
- Consommer des produits
riches en magnésium, zinc,
fer, sélénium, bêta-carotène,
vitamines…
- S’hydrater après l’effort
avec une eau riche en sels
minéraux
Pendant l’effort intense et long, boire toutes les 10-15
minutes quelques gorgées (environ 150 ml au total),
même quand on n’a pas soif. « Cela permettra d’avoir une
meilleure récupération et de prévenir les perturbations de type
anémie, fatigue, crampes, terrain acide, problèmes intestinaux…
Car souvent, la fatigue et la baisse de concentration résultent
d’un manque d’hydratation du sportif. »
Nathalie François recommande un jus de pomme ou de raisin
bio coupé avec ½ quantité d’eau pour à la fois hydrater mais
aussi apporter naturellement les minéraux et le glucose
nécessaires pendant l’effort. « Je ne suis pas spécialement
partisane des poudres, sauf lors de randos sur plusieurs jours,
pour des questions de praticité dans le sac ».
© marilyn barbone / Shutterstock
LES MICRONUTRIMENTS
Maintenir un apport en
nutriments essentiels
constant dans l’organisme
permet d’être au mieux
de ses capacités
intellectuelles et physiques,
et de prévenir des
blessures pendant l’effort.
- Equilibre entre omégas
3 et 6
« Les omégas 6 sont les
pyromanes, et les omégas
3 les pompiers, simplifie
Nathalie François. Or
dans notre société, notre
alimentation abonde
d’oméga 6. »
- Les vitamines A, C et
E, minéraux et oligoéléments
(zinc, cuivre,
manganèse et sélénium)
Gare à la vitamine C qui
peut être trop antioxidante
si elle n’est pas compensée
par de la vitamine E et
d’autres vitamines.
« Logiquement, si vous
mangez équilibré et que
vous avez un métabolisme
‘normal’, il n’est pas
nécessaire de prendre des
compléments alimentaires
pour ça. Vous trouverez
les nutriments essentiels
dans les fruits, les légumes,
mais c’est une question
d’équilibre très subtil ».
Nathalie conseille par
ailleurs une consommation
fréquente de curcuma.
LE GLUCOSE
Il vient en soutien de la
flore intestinale et clôt
la cascade de réactions
antioxydantes, notamment
pendant l’effort.
« Mais le problème, c’est
que l’on a tendance
à associer sport et
amincissement, et que l’on
va de fait s’interdire cet
apport en glucose, déplore
Nathalie François. Mais
aujourd’hui, il faut arrêter de
se focaliser sur la quantité
de calories ! ».
LES NUTRIMENTS
- Les prébiotiques :
une alimentation riche
en fibres et pauvre en
aliments trop raffinés vient
en support à l’équilibre et
au développement d’une
bonne flore intestinale
- Les probiotiques :
ce sont des bactéries
qui contribuent au
développement d’une
flore intestinale saine.
On en trouve de plus en
plus sous la forme de
compléments alimentaires
mais il est possible de les
consommer sous la forme
d’aliments lacto-fermentés,
comme le kéfir.
© Shipilov77777 / Shutterstock
© TijanaM © Jean-Baptiste / Shutterstock Autissier - Panoramic
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 WOMEN SPORTS 35

C’EST BON POUR MOI !
Grandes
familles
d’aliments :
en quelle
quantité ?
Les “petits
produits de la
mer” sont une
excellente source
d’oméga-3
LES GLUCIDES
4 portions/jour de féculents
semi-complet. « Attention
aux féculents complets
quand l’organisme n’a pas
l’habitude, il risque d’être
agressé. »
Limiter le gluten ? « Ça ne
doit pas devenir systématique
mais juste avant une épreuve,
il est bon de le limiter, compte
tenu des risques associés à la
perméabilité intestinale. »
D.R.
LES PROTÉINES
- La viande
A éviter le soir, car il y a
risque d’interférence avec un
sommeil de qualité. Donc à
consommer plutôt à midi car
le créneau est favorable pour
les muscles.
Nathalie François conseille
d’acheter de la viande de la
filière Bleu Blanc Cœur, qui
garantit une meilleure teneur
en oméga-3 car les animaux
sont nourris avec du lin.
- Le poisson
Privilégier les petits poissons
type sardines et maquereaux
riches en oméga-3. Eviter le
saumon, même sauvage, car
pollué.
Naturopathie,
alimentation et sport
pour aller plus loin
- L’épinutrition du sportif, de Denis
Riché, Editions Deboeck Supérieur, 2017
- Diététique et micronutrition du
sportif, de Denis Riché, nutritionniste
du sport, et Didier Chos, médecin du
sport, Editions Vigot, 2001
www.denisricheconseil.com
LE LAITAGE
A éviter avant et pendant
l’entraînement.
Pour augmenter l’apport en
protéines, on peut aussi
prendre de la Whey, issue
du petit lait avec un fort
apport en acide aminé,
bien connu des sportifs.
(A noter qu’il existe aussi
en version végétale).
Toujours privilégier des
produits de qualité.
LES FRUITS ET LÉGUMES
Ils sont tous importants
notamment pour leur pouvoir
alcalinisant et antioxydant
mais aussi pour leur apport
en fibres. Il est important de
varier les couleurs.
LES LIPIDES
Attention : les régimes
sans gras sont une
véritable détresse pour le
corps !
« S’il est important de limiter
les mauvais gras (acides gras
saturés et trans industriels),
il est tout aussi important de
consommer du bon gras, soit
de l’oméga-9 (huile d’olive) et
un bon équilibre oméga-3 /
oméga-6 (de source végétale et
animale) »
Huile de colza : naturellement
équilibrée (1 point oméga-3
pour 3 points oméga-6). Il faut
la prendre avec 1ère pression
à froid.
Huile d’olive :
« riche en oméga-9, c’est
presque un médicament »
selon Nathalie François. Mais
elle est faible en oméga-3.
Bon à savoir sur les oméga-3 :
• une salade mâche sera riche
en oméga-3 végétal
• sources d’oméga-3
animales : petits poissons
gras (sardine, maquereaux),
achetez vos œufs dont les
poules ont eu une alimentation
enrichie en lin. WS
Merci à Nathalie François
b.attitudes.lyon@gmail.com
© bitt24 / Shutterstock
36 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

POUR
RESTER
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*19,90€ par mois pdt 3 mois pour une durée d’engagement de 27 mois (3 mois à 19,90€/mois, puis 26,90€/mois pdt 24 mois).
Hors souscription pack avantages. Conditions de l’offre dans les clubs participants. Liste des clubs participants sur le site
lorangebleue.fr.

SPORT ET CULTURE
LIVRES
RUBRIQUE ANIMÉE PAR CAPUCINE LAZARE
Le pouvoir du cœur et de l’énergie féminine
De Severyna Jaunasse - Editions MICHALON
Une histoire de coeur et de
courage, celle d’une femme
incroyable, dont le parcours
a été semé d’embûches et
de douleurs, et qui a fait le choix de
la lumière et du bonheur. Severyna a
vécu une enfance et une adolescence
extrêmement difficiles et tourmentées.
Elle se retrouve abandonnée et envisage
le suicide. Mais sa voix intérieure lui dit
de ne pas abandonner le rêve d’une
vie meilleure pour son frère et ellemême.
Cette voix la fait avancer envers
et contre tout. Malgré une peur au
ventre quasi paralysante, elle réussit à
transformer les moments difficiles en
leçons de vie lumineuses. C’est ce qui
rend l’histoire de Severyna si unique et
inspirante. Elle partage avec passion,
courage et authenticité, les étapes les
plus marquantes de sa vie. Elle convertit
chaque difficulté en force pour forger
intention est de te transmettre une
expérience unique, de réveiller en toi
la capacité de te connecter enfin à ton
cœur, de retourner là où toute douleur
a commencé. Découvrir tes émotions,
lâcher prise, pardonner pour t’accepter
telle que tu es.
Pour que tu prennes conscience que tu
n’es qu’à une décision de changer le
cours de ta vie.
Alors, que tu sois chef d’entreprise,
leader inspirante, femme célibataire,
mère, épouse, tu as désormais entre
les mains les secrets pour magnifier ce
cadeau d’être une femme, source de
joie et d’espoir pour les générations de
demain. »
Un livre intelligent. Un subtil mélange de
sentiments intimes qui décrivent avec
innocence le combat d’une femme contre
les obstacles de sa vie... La vie n’est pas
« N’ABANDONNEZ JAMAIS !
RETROUVEZ LE POUVOIR DU CŒUR !
COMMENT SE RECONNECTER À SON
ÉNERGIE FÉMININE ! »
son propre chemin vers le succès. Elle
nous fait comprendre avec compassion
que nous sommes tous dotés d’une
puissance extraordinaire et que nous
pouvons tous réaliser nos rêves les plus
profonds et surtout impacter la vie des
autres.
« À cette femme sensible que tu es
et qui trop souvent doute de toi, mon
toujours rose et personne ne peut choisir
d’où il vient, mais tout le monde peut
tracer son petit bonhomme de chemin.
Ce livre est en outre facile à dévorer.
Il ressemble à un petit journal intime
d’une inconnue que nous retrouvons par
hasard et qui ne nous quittera jamais,
pour nous transmettre un petit message
sincère d’espoir... A lire absolument pour
atteindre ses rêves ! WS
38 WOMEN SPORTS N° 12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

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Recettes fraîcheur
pour le printemps :
ET SI ON BUVAIT LÉGER ?
1
L E GASPACHO DE BET TERAVE
AU YAOURT DE BREBIS
Les ingrédients :
• 2 betteraves
• 1 concombre
• 1 oignon
• 2 gousses d’ail
• 50g d’amandes
Les ingrédients :
• 2 avocats
• 3 carottes
• 400g de fromage blanc au
• 2 yaourts de brebis nature Le
Petit Basque
• 2 c.a.s de vinaigre
balsamique blanc
• 1 c.a.s d’huile d’olive
• sel et poivre
La recette étape par étape :
Épluchez le concombre, les gousses d’ail, l’oignon et les deux betteraves.
Coupez tous ces légumes en morceaux et mixez-les. Ajoutez à la préparation 50g
d’amandes en poudre, les deux yaourts au lait de brebis LE PETIT BASQUE, 2 cuillères
à soupe de vinaigre balsamique blanc et une d’huile d’olive. Assaisonnez à votre goût
en sel et poivre et mixez à nouveau. Réservez au frais avant de servir.
2
L
A SOUPE REVITAL ISANTE
lait de brebis Le Petit Basque
• 1 zeste de citron vert
• 1 jus de citron vert
• 2 c.a.s de sauce soja
En sortie d’hiver,
on ne veut plus entendre
parler de ces plats lourds et
caloriques tels que la tartiflette
ou la choucroute. Au contraire,
avec les beaux jours qui arrivent, on
rêve de fraîcheur. Pour accompagner
vos salades niçoises et vos tartes à
la tomate, Women Sports et SILL
Entreprises vous proposent ici deux
recettes « liquides » qui raviront
vos pauses déjeuner du
printemps !
La recette étape par étape :
Enlevez la peau des avocats, coupez-les puis mixez-les, et râpez les carottes.
Mettre le tout dans un saladier. Ajoutez un zeste de citron vert et un jus de
citron vert, 2 cuillères à soupe de sauce soja et 400g de fromage blanc
LE PETIT BASQUE. Puis, ajoutez à ce mélange 200g d’eau.
Le bonus : Cette soupe peut se consommer chaude ou froide et peutêtre
accompagnée de graines de chia, de graines de courge ou de quelques
feuilles de coriandre.
Le saviez-vous ?
Le lait de brebis est consommé depuis 2000 ans et apprécié par petits et grands
pour son goût très doux, frais et légèrement sucré. Ses qualités nutritionnelles en
font aussi un lait unique à intégrer dans son quotidien alimentaire. En effet, il est très
énergétique, il apporte protéines et il est source de minéraux (calcium, phosphore) et
de vitamines B (B2, B12). Il plaît également pour sa digestibilité.
À chaque numéro, les entreprises du Groupe SILL se mobilisent pour nous aider à combiner nutrition, santé et plaisir en proposant des recettes originales et saines, des conseils diététiques ou des tips et astuces permettant
d’améliorer nos habitudes alimentaires. À retrouver également sur www.womensports.fr.
© nosik - © Foxys Forest Manufacture - Anastasia Izofatova / Shutterstock
40 WOMEN SPORTS N°12 • Avril - Mai - Juin 2019 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

17h32
Julie
On boit un verre après l’entraînement ?
Oui avec la Potagère
Ça te dit ?
Super !
L’APÉRO Super ! C’EST
Distribué
Distribué