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Maintenance & Entreprises n°653

La maintenance en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie : de l'aéronautique à l'énergie p.19

La maintenance en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie : de l'aéronautique à l'énergie p.19

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BOITE A OUTILS p. 8

Des compétences :

du comportemental au 21 e siècle

p. 49

PRATIQUE

Quadran, acteur majeur des énergies

renouvelables, choisit la GMAO mobile Altair

Enterprises

p. 10

SOLUTIONS

Mecateamcluster, Erion et Novium : du

campus à la société

p. 57

TERTIAIRE

Des disques 3M pour décaper et faire

briller le sol

N°653 Mars / Avril / Mai 2019 • 25€

26 - 27 - 28 MARS

TOULOUSE 2019

SUD-OUEST

Dossier

La maintenance en

Nouvelle-Aquitaine et Occitanie :

de l’aéronautique à l’énergie p. 19


ÉDITORIAL

Développement industriel,

emploi et territoire

©DR

Valérie Brenugat

Rédactrice en chef

En janvier dernier, le premier comité de pilotage ministériel de l’initiative

« Territoires d’industrie »

a été réuni les Régions de

France, l’Assemblée des «Ces territoires disposeront d’un

communautés de France, des ministères

et les opérateurs de l’Etat enga-

accompagnement particulier piloté par les

régions et de 1,3 milliards d’euros provenant de

gés et la Banque des territoires. Il

a décliné les 17 engagements en

l’Etat et des opérateurs nationaux. »

faveur de 124 territoires d’industrie

qui ont été annoncés par le Premier ministre en novembre dernier. Ces territoires disposeront

d’un accompagnement particulier piloté par les régions et de 1,3 milliards d’euros

provenant de l’Etat et des opérateurs nationaux. Plus de 1 000 actions sont prévues

autour d’axes prioritaires : attirer, innover, recruter et simplifier.

Un guide opérationnel pour les Territoires d’industrie a été déjà publié fin janvier. En

outre, la Banque des territoires propose désormais des financements spécifiques pour

l’ingénierie des territoires de l’industrie.

Par ailleurs, une première série de contractualisation avec les « territoires d’industrie »

pilotes devait être fixée lors du Conseil National de l’Industrie réalisé lors du salon Global

Industrie Lyon. Avec cette initiative, l’Etat, les Régions et les intercommunalités se sont,

en effet, engagés pour permettre à l’industrie de devenir un levier important de la réduction

de la fracture territoriale et de créer des emplois. Cette stratégie gouvernementale

de reconquête industrielle va-t-elle répondre efficacement aux besoins des territoires ?

Valérie Brenugat

Envie de réagir ?

@maintenanceent

MAINTENANCE

&ENTREPRISE

ÉDITEUR

MRJ Informatique

22, Boulevard Gambetta

92130 Issy-les-Moulineaux

Tel : 01 84 19 38 10

Fax : 01 34 29 61 02

www.maintenance-entreprise.com

/Maintenance.Entreprise

/@maintenanceent

Direction :

Michaël Lévy

Directeur de publication :

Jérémie Roboh

Rédacteur en chef :

Valérie Brenugat

COMMERCIALISATION

Publicité :

Patrick Barlier

p.barlier@mrj-corp.fr

Diffusion et Abonnements :

vad.mrj-presse.fr

Prix au numéro :

25 €

Abonnement 1 an :

85 € / 4 numéros

Étranger :

100 €

Règlement par chèque

bancaire à l’ordre de MRJ

RÉALISATION

Conception graphique :

Dolioz - Adeline Docquier

Impression :

Rivadeneyra, sa

Calle Torneros, 16

Poligono Industrial de Los Angeles

28906 Getafe - Madrid - Espagne

N°ISSN :

1632 - 4153

Commission paritaire :

0 414 T 83 214

Dépôt légal : à parution

Périodicité : Trimestrielle

Numéro : 653

Date : Mars - Avril - Mai 2019

RÉDACTION

Ont participé à ce numéro :

Valérie Brenugat (MRJ), Philippe

Dutheil (Even Pro), Didier Stainmesse

(Mecateamcluster, Novium), Henri

Descamps (TellMePlus), Capucine Fargier

(IAC Partners), Philippe Baylet (Adocc),

Stéphane Morelli (Azur Drones), Thomas

Ryckelynck (EDF), Laurent d’Amico (Incitius

Software), Jean-Christophe Chaix (Total),

Olivier Puissant (IMA), Marc Franzinetti

(ECM), Mathieu Boudou (Davoc), Nadia

Fournols (Sterela), Romuald Chemin (GT

Solutions), André Joly (Simsoft Industry),

Eric Dollinger (Incotec), Michel Sasportas

(Danem), David Guerchon (TSI), Chloé

Belthé, Martial Bouvin et Sandrine Maljean

(3M), Philipp Mell (Mewa France), Pierre

Hugounet (Lapro Environnement) .

CRÉDITS

Credits photos : DR, iStock, Jean-

Luc Petit, EAI, KEOPS Conception,

Mewa.

Photo de couverture: EVEN PRO

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I3


SOMMAIRE

RÉGIONS

La maintenance en

19

Nouvelle-Aquitaine et Occitanie :

de l’aéronautique à l’énergie

20 Sepem Industries Sud-Ouest 2019: un survol du salon toulousain

22 Adocc pilote la promotion de la MRO en Occitanie

25 Azur Drones atterrit à Mérignac

29 EDF inspecté par Azur Drones

32 Incitius Software : des logiciels pour préparer les grands arrêts

34 Total : un client d’Incitius Software dans l’exploration et la production

35 IMA : des formations en plein envol

38 Un ingénieur d’ECM diplômé de l’IMA

40 Davoc contre les chutes en hauteur

43 Sterela : un robot au CES de Las Vegas

45 GT Solutions : des véhicules à la maintenance

47 Simsoft Industry assiste vocalement intelligemment les techniciens

Éditorial

03 Développement industriel, emploi et

territoire

Solutions

10 Mecateamcluster, Erion et Novium :

du campus à la société

14 TellMePlus : l’intelligence artificielle

appliquée à l’analyse prédictive

16 IAC partage son expertise

18 SKF améliore des intervalles de

maintenance des moteurs de traction

Boîte à outils

08 A lire, voir, écouter

Pratique

49 Quadran, acteur majeur des énergies

renouvelables, choisit la GMAO

mobile Altair Enterprises

51 Danem et Incotec : des facilitateurs

d’intervention

55 TSI pour les grands comptes de

l’automobile, l’alimentaire et la

construction

Tertiaire

57 Des disques 3M pour décaper et

faire briller le sol

59 Mewa à l’écoute des nouvelles

exigences du Centre de Recherche

Parex

62 3M et Lapro Environnement :

de l’aspirateur aux EPI

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I5


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MAINTENANCE

&ENTREPRISE

NOS ENQUÊTES EN 1 CLIN D’ŒIL

©Mewa ©DR

© Euromaster Photo Studio Pedro

© Jean-Luc-Petit

SOLUTIONS

RÉGIONS

PRATIQUE

TERTIAIRE

De la maintenance prédictive à la maintenance

ferroviaire p. 10 à 18

Fin 2019, sur les friches industrielles des ex-Charbonnages de France

de Montceau-les-Mines (71), le Campus Mecateam disposera d’infrastructures

uniques en France. Objectif : répondre aux besoins croissants

de formations initiales et continues des entreprises de la filière

maintenance ferroviaire. Il combinera espaces de vie, salles de cours

et zones de pratique dans les conditions du réel.

Spécial Sud-Ouest p. 19 à 48

Adocc est une agence de développement économique pour accompagner

les entreprises à l’export. Ainsi, elle mène des actions pour

promouvoir les sociétés situées en Occitanie dans la maintenance

aéronautique. Philippe Baylet, responsable du département Attractivité

et Export pour aéronautique et transports intelligents, présente

l’industrie et la maintenance aéronautique en Occitanie et explique les

actions de son organisme.

Bien planifier les grands arrêts p. 55 à 56

TSI est un acteur important de la Maintenance Industrielle, de L’ingénierie

&Travaux neufs, et du Parachèvement sur Bourgogne.

Installée au cœur du bassin de Montceau les Mines –Le Creusot,

cette société présente la particularité d’agir depuis plus de 30

ans pour les « Grands-Comptes » des secteurs de l’automobile,

de l’alimentaire, de la construction pour qui les périodes d’arrêts

programmés sont systématiquement contraintes par les impératifs

et les priorités de production.

Nettoyage : quel matériel ou

prestataire ? p. 57 à 61

Mewa, fondée en 1908, est aujourd’hui l’une des plus grandes entreprises

dans le domaine du management textile. Depuis ses 44 sites

en Europe, le groupe fournit aux entreprises un service complet en

location-entretien de livraison de vêtements de travail et de sécurité,

de lavettes industrielles, de tapis absorbants et de tapis antipoussière,

ainsi que de fontaines de dégraissage…

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I 7


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QHSE

Themis

QHSE MANAGER


A LIRE, VOIR, ÉCOUTER

BOITE À OUTILS

LES COMPÉTENCES DU

21 e siècle

Il est désormais indispensable

de savoir

mettre en cause la

fiabilité des informations,

être créatif,

travailler en équipe et

communiquer clairement.

Face à la rapidité

et à la variabilité

de l’information, il faut s’adapter, prendre

des initiatives et produire un résultat inattendu.

Alors que le sujet est encore réservé

aux spécialistes en Europe, des milliers

d’écoles dans le monde se sont tournées vers

ces nouvelles compétences. Des experts tels

qu’Idriss Aberkan ou Céline Alvarez ont traité

une partie du sujet à travers la pédagogie

éducative ou le fonctionnement du cerveau.

Mais aucun ouvrage ne propose à ce jour

une analyse de ces compétences à travers un

modèle : leur nécessité, fonctionnement et

potentiel de développement.

Jérémy Lamri est un consultant, fondateur de

Monkey Tie et du Lab RH. Quant à Michel

Barabel, il est Maître de conférences à l’université

Paris Est. Il est également chercheur à

l’Institut de Recherche en Gestion et professeur

affilié à Sciences Po Executive Education.

De plus, Professeur des Universités, directeur

de recherche et Visiting professor au centre

européen d’Harvard Business School, Olivier

Meier enseigne à l’Université Paris Est, Paris

Dauphine et Science Po Paris.

« Les compétences du 21 e siècle »

Jérémy Lamri, Michel Barabel et,

Olivier Meier, Dunod

224 p, 22,90 €

www.dunod.com

LES TRANSFORMATIONS DIGITALES

de l’immobilier d’entreprise

Quel sera l’impact des

technologies numériques

sur l’immobilier

d’entreprise ? L’immeuble

connecté change-t-il le

travail qu’on y accomplit

?

En s’appuyant sur des exemples autant que

sur les recherches pilotées par les industriels

du secteur des technologies numériques, les

auteurs, Gilles Cordon et Inigo Echeveste,

prouvent - chiffres, modèles et études à l’appui

- que l’option est économiquement bénéfique.

D’où le choix d’y investir, déjà opéré par

de grands opérateurs spécialisés.

Illustré par des interviews de professionnels,

l’ouvrage révèle trois approches économiques

: les deux premières reposent sur les

stratégies que les utilisateurs et les différents

opérateurs fondent sur l’actif physique : l’immeuble

connecté, ses usages et ses services. La

troisième montre comment rentabiliser l’investissement

immobilier en s’appuyant sur les

informations du marché.

Les deux professionnels de l’Essec démontrent

à partir d’études chiffrées et d’exemples

concrets l’impact des technologies digitales

sur l’immobilier d’entreprise et expliquent

comment rentabiliser l’investissement d’un

immeuble connecté.

« Les transformations digitales de l’immobilier

d’entreprise »,

Gilles Cordon et Inigo Echeveste,

Eyrolles, 208 p, 39 €

www.eyrolles.com

PITCHEZ !

On n’a jamais deux

occasions de faire

une première bonne

impression ! Que ce

soit pour présenter

un projet, prospecter,

lever des fonds,

réseauter ou encore

prendre la parole en

réunion ; ou si tout simplement, vous ne savez

pas répondre à la question « Qui êtes-vous,

que faites-vous ? », ce livre est fait pour vous !

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pour accrocher votre interlocuteur et lui laisser

un souvenir impactant : de 7 secondes à

10 minutes, prenez le lead et obtenez tout ce

que vous souhaitez. Un guide ultra-pratique

et opérationnel, avec des modèles prêts à l’emploi,

pour briller en toute situation.

Spécialiste de l’influence positive, formatrice

et coach de dirigeants et conférenciers

en devenir, Christine Morlet est à ce jour

la première conférencière française à avoir

obtenu la certification CSP (Certified Speaking

Professional) aux États-Unis. Conférencière

labélisée Association Française des

conférenciers professionnels, formatrice,

responsable des relations clients, professeur

vacataire IPAG et IUT, Véronique Leroy est

aussi professeur vacataire à l’Ecole de Management

de et à l’IPAG Business School en

communication.

« Pitchez ! Soyez percutant en 7 secondes »,

Christine Morlet et Véronique Leroy,

Collection J’ouvre ma boite, Dunod,

192 p, 15, 90 €.

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comportementales

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les compétences

essentielles

pour surfer

sereinement sur le

futur et répondre

aux enjeux des

transformations

du monde

professionnel.

Cet ouvrage

propose des approches innovantes pour

déployer ses Soft Skills au quotidien. Des

témoignages, des fiches pratiques et des

évaluations enrichissent les techniques clés

nécessaires pour faire face à l’intelligence

artificielle de plus en plus présente en

entreprise.

Julien Bouret est coach en soft skills, bienêtre

professionnel et techniques méditatives,

président et co-fondateur de CreapreZentsoft

skills agency. Quant à Jérôme Hoarau,

il est directeur de l’innovation du groupe

NWE (LMS, Mobile et adaptative learning,

programmes innovants).

« Soft Skills. Développez vos compétences comportementales,

un enjeu pour votre carrière »,

Julien Bouret et Jérôme Hoarau,

Collection Management/Leadership,

Dunod, 256 p, 23 €.

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MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I9


SOLUTIONS DE LA MAINTENANCE PRÉDICTIVE À LA MAINTENANCE FERROVIAIRE

BOURGOGNE

Mecateamcluster,

Erion et Novium :

du campus à la société

Fin 2019, sur les friches industrielles des ex-

Charbonnages de France de Montceau-les-

Mines (71), le Campus Mecateam disposera

d’infrastructures uniques en France. Objectif :

répondre aux besoins croissants de formations

initiales et continues des entreprises de la filière

maintenance ferroviaire. Il combinera espaces

de vie, salles de cours et zones de pratique

dans les conditions du réel. Après avoir expliqué

l’objectif du cluster, Didier Stainmesse, président

de Novium et de Mecateamcluster fera un focus

sur la maintenance prédictive pratiquée sur le

campus et dans sa société. Zoom

©Jean-Luc Petit

Didier Stainmesse

président de Novium et de

Mecateamcluster

Des formations initia

MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELS SONT LES

ENJEUX DE LA MAINTENANCE PRÉDICTIVE DANS LA

MAINTENANCE FERROVIAIRE ?

Didier Stainmesse : Les techniques de maintenance prédictive

ayant pour but de détecter la probabilité de défauts, afin

de prévenir pannes et accidents et d’optimiser les stratégies de

maintenance en s’approchant d’un idéal « juste à temps », on

comprend aisément l’enjeu de la mise en place de dispositifs

permettant de collecter les données à distance pour être analysées

et traitées efficacement par les experts des services maintenance

des entreprises propriétaires des engins. Les coûts liés à

la maintenance curative sur des engins dont les prix de revient

d’acquisition et d’entretien ainsi que les pertes d’exploitation

étant particulièrement colossaux pour les entreprises, il est

nécessaire pour leur service maintenance d’arbitrer entre des

opérations préventives traditionnellement appliquées et l’analyse

de données dans le cadre d’une maintenance prédictive.

Cette démarche permettra également à terme de faire évoluer

les schémas de maintenance dans la périodicité des prestations

à mettre en œuvre pour maintenir une haute fiabilité tout en

visant des économies d’entretien.

M&E : QUELLES SONT LES FONCTIONS DE

MECATEAMCLUSTER ?

D.S. : Mecateamcluster organise et anime des groupes de travail

au sein de sa commission « Innovation » qui traite, en autres,

les problématiques identifiées par les exploitants de travaux

ferroviaires. Le premier groupe de travail organisé dans le cadre

de cette commission s’est réuni sur le thème « état des lieux des

pratiques de la maintenance sur les engins de travaux ferroviaires».

Le rapport publié a permis de répertorier le parc

machines, les coûts moyens, les méthodes ainsi que les préconisations

d’amélioration des pratiques pour optimiser les coûts

de revient tout en augmentant la fiabilité des engins.

« Mecateamcluster organise et anime des groupes

de travail au sein de sa commission " Innovation "

qui traite, en autres, les problématiques identifiées

par les exploitants de travaux ferroviaires. »

M&E : QUEL EST L’OBJECTIF DE LA PREMIÈRE

HALLE MUTUALISÉE DES ENGINS DE TRAVAUX

FERROVIAIRES ?

D.S. : La mise en place de moyens communs et le partage des

10 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


DE LA MAINTENANCE PRÉDICTIVE À LA MAINTENANCE FERROVIAIRE

SOLUTIONS

constructeurs (Métalliance, Novium…).

M&E : QUEL EST LE RÔLE DU CAMPUS MECATEAM ?

D.S. : La SAS Campus Mecateam est une société dont l’objectif

est de développer une offre et un parcours de formation et

de perfectionnement à destination des salariés et des nouveaux

entrants en charge des opérations de maintenance en atelier

ou sur chantier.

A terme, il s’agit d’homogénéiser les pratiques au sein de la

filière tout en apportant un véritable parcours et une montée

en compétence pour les salariés et les entreprises.

M&E : QUELS SONT LES PARTENAIRES ?

les seront dispensées sur le site de Campus Mecateam à Montceau-les-Mines

© EAI

investissements qui sont particulièrement onéreux par la spécificité

des engins de travaux ferroviaires, une partie des investissements

ayant été subventionnée par un PIA 1 dédié à la filière

ferroviaire.

M&E : QUELLES SONT SES ACTIVITÉS DANS LA

MAINTENANCE PRÉDICTIVE ?

D.S. : L’objectif est, à terme, de mutualiser les expériences des

différents exploitants pour en faire bénéficier au plus grand

nombre et ainsi améliorer les coûts d’entretien des engins. Cela

passe par la mise en place d’une analyse commune pertinente

des différentes techniques de mesure qui permettent d’évaluer

l’état des équipements et de détecter à distance les signes

avant-coureurs de pannes. Mecateam est actuellement dans

cette phase d’analyse.

M&E : QUELS SONT SES PARTENAIRES ?

D.S. : Les principaux grands donneurs d’ordre des travaux ferroviaires

que sont TSO, ETF, Eiffage, Sifel mais également des

spécialistes de l’ingénierie de maintenance tel que FIVE et des

1. Programme d’Investissements d’Avenir.

© DR

D.S. : La SAS Campus Mecateam regroupe aujourd’hui 5 actionnaires

dont 2 entreprises de travaux ferroviaires (Eiffage Rail

et TSO), un constructeur d’engins de travaux (Framafer), un

spécialiste de la maintenance hydraulique (Novium) ainsi

que le cluster Mecateam (Agence Ecosphère). Nous devrions

connaitre, en 2019, une augmentation de capital qui permettra

l’arrivée de nouveaux partenaires dans le dispositif. Enfin,

comme tout projet collaboratif, nous aurons également de

nombreux centres de formation partenaires qui seront amenés

à réaliser des modules en lien avec les parcours que le campus

développera.

M&E : QUELS SERONT LES OUTILS PÉDAGOGIQUES

PRÉVUS POUR LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE ?

D.S. : Nous prévoyons un espace de travaux pratiques d’environ

300 m² qui permettra aux stagiaires d’identifier les principaux

organes constituant les engins de travaux, des didacticiels

présentant les bons gestes et des outils de type « serious games ».

Nous sommes en cours de réflexion sur ces différents outils et

contenus. Enfin, nous disposerons d’une voie école sur laquelle

des engins réformés seront stationnés. Cela permettra de réaliser

« in situ » ces opérations dans le but d’acquérir les bons

réflexes.

« La société Erion France construit son premier

centre dédié à la maintenance de locomotives

diesel de forte puissance. »

M&E : EN QUOI CONSISTE LE PROJET DU FUTUR

CENTRE DE MAINTENANCE DES LOCOMOTIVES ERION

FRANCE ?

Projection du futur Campus Mecateam

D.S. : La société Erion France construit son premier centre

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I11


SOLUTIONS DE LA MAINTENANCE PRÉDICTIVE À LA MAINTENANCE FERROVIAIRE

©KEOPS Conception

dédié à la maintenance de locomotives diesel de forte puissance.

L’activité se concentre sur les modèles de type Euro 4000

et Class 77 fabriqués par son actionnaire principal Stadler. Elle

a choisi le site de Mecateamplatform au Creusot-Montceau (71)

pour son embranchement au réseau ferré national et sa localisation

stratégique sur l’axe de fret français. L’investissement global

se monte à 10,25 M€. Avec cette implantation, Erion France

envisage une montée en puissance sur le marché français dans

sa spécialité, la maintenance du matériel roulant ferroviaire

dédiée au fret. Ses dirigeants tablent sur une augmentation

de 60% du chiffre d’affaires d’ici 2020. 60 techniciens et administratifs

évolueront sur le site qui générera la création de 20

emplois sur l’année 2019. La livraison du bâtiment est prévue

pour la fin du premier semestre 2019.

M&E : Y-A-T-IL D’AUTRES PROJETS CONCERNANT

LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE DANS LE

MECATEAMCLUSTER ?

D.S. : Une réflexion plus large est en cours sur la mise en place

d’un système d’information en complément d’une GMAO, qui

permettrait de capitaliser par l’accès aux informations primordiales

sur les éléments techniques des engins (schémas de maintenance,

dossiers techniques, préconisations…) afin d’obtenir

l’information fiabilisée au juste à temps.

M&E : QUELLE EST L’ACTIVITÉ DE VOTRE SOCIÉTÉ

NOVIUM ?

D.S. :

• Conception, réalisation et commercialisation d’engins ou

systèmes pour matériels mobiles principalement ferroviaires

;

• Conception de systèmes de transmission de puissance

embarqués ;

• Régénération, maintenance et réparation d’engins ou

systèmes pour matériels mobiles.

« Aujourd’hui, nous avons contracté plusieurs

contrats de maintenance (préventif et correctif

pour la partie wagon et la partie superstructure)

avec nos clients »

Aperçu du futur centre de maintenance Erion France.

M&E : COMMENT UTILISEZ-VOUS LA MAINTENANCE

PRÉVENTIVE DANS VOTRE ENTREPRISE ?

D.S. : Depuis plusieurs années, une des volontés de la société

Novium est de pouvoir proposer à nos clients une offre

complète. En effet, nous proposons un équipement clé en

main allant de la conception au contrat de maintenance et suivi

de l’engin en exploitation dans le temps. Aujourd’hui, nous

avons contracté plusieurs contrats de maintenance (préventif

et correctif pour la partie wagon et la partie superstructure)

avec nos clients.

Le service Essais & SAV pilote ces contrats avec une réflexion

d’ingénierie de maintenance en développant les points suivants :

Maintenance à la conception,

• Expertise minutieuse des composants à maintenir,

• Optimisation des coûts de maintenance,

• Programmation de la maintenance,

• Elaboration des gammes de maintenance,

• Création des fiches d’intervention,

• Création de tableau de pilotage et mise en place d’indicateurs

de performance technique et économique,

• Superviser et contrôler les interventions de maintenance,

• Rédaction de compte-rendu,

• Définition des pièces de première urgence en phase avec

l’accord client,

• Analyse et gestion des historiques, des pannes répétitives

(Arbres des causes),

• Etude de la fiabilité (Pareto, AMDEC, MTBF),

• Mise en place de solution dématérialisée (tablette tactile)

pour suivre les rapports de production de l’engin, la traçabilité

MN1, la remontée d’incidents tout en communiquant

et améliorant la productivité.

M&E : POUVEZ-VOUS DONNER UN EXEMPLE

D’APPLICATION DE MAINTENANCE PRÉVENTIVE ?

QUELLE ÉTAIT LA PROBLÉMATIQUE ? QUELS ONT ÉTÉ

LES RÉSULTATS ?

D.S. : Nous avons un contrat sur une série de 7 enrouleurs

dérouleurs de caténaires. L’ensemble des processus décrits précédemment

a été développé et nous permet ainsi de répondre

avec efficience aux contraintes de performance imposées. Les

résultats sont atteints et reposent sur 3 indicateurs : le taux de

disponibilité (≥ 92% par période de 6 mois glissants), le taux

de défaillance (= 0.0055 soit 1 panne par engin par période de

6 mois glissants) et le Taux Moyen d’Intervention (= 48h). ●

Propos recueillis par Valérie Brenugat

12 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


2

AVRIL

Nantes

10

AVRIL

Lyon

18

AVRIL

Paris

La maintenance à l’heure de l’industrie du futur

C'est désormais au tour de la maintenance de profiter de l'avancée des objets

connectés, l'intelligence artificielle, la réalité augmentée et virtuelle, le big data, la

GMAO nouvelle génération, la GED, le BIM, la robotique, la cobotique. Facile à

inscrire sur le papier mais la réalité est-elle tout autre ? Sont-elles des technologies

simples à mettre en oeuvre ? Quelle place pour l'humain ?

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SOLUTIONS DE LA MAINTENANCE PRÉDICTIVE À LA MAINTENANCE FERROVIAIRE

EDITEUR

TellMePlus :

l’intelligence artificielle

appliquée à l’analyse

prédictive

TellMePlus fournit un logiciel d’analyse prédictive

basée sur du machine learning qui permet de tirer

parti des données d’objets ou de processus afin

d’améliorer leur performance ou leur efficacité.

Henri Descamps, Business Developer, répond à

nos questions sur le développement de cette offre.

Focus

© DR

© DR

L’équipe de TellMePlus

Henri Descamps

Business Developer de TellMePlus

MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELS SONT LES

ENJEUX DE LA MAINTENANCE PRÉDICTIVE DANS LE

DOMAINE FERROVIAIRE?

Henri Descamps : La maintenance prédictive répond à deux

enjeux majeurs dans le domaine ferroviaire. Le premier, c’est

d’améliorer la sécurité du personnel et des usagers en anticipant

des défaillances sur les infrastructures de transport. Le second :

permettre aux équipes terrains de gagner en efficacité dans leurs

opérations d’exploitation et de maintenance grâce à des capacités

d’aide à la décision renforcées.

M&E : QUELLES SONT LES INNOVATIONS DANS LA

MAINTENANCE PRÉDICTIVE ?

H.D. : Les modèles d’analyse prédictive se basent sur trois

choses : les mathématiques, la puissance de calcul et les données.

Les avancées dans le domaine de la datascience et du machine

learning continuent d’être importantes mais c’est l’accès au cloud

et à sa formidable puissance de calcul qui a vraiment permis leur

application au traitement de l’information. Par ailleurs, le développement

de capteurs innovants et d’infrastructures IoT est

nécessaire afin d’approfondir et diversifier les sources de données

disponibles. Enfin, de nombreuses recherches sont en cours pour

améliorer notre capacité à déporter la décision de ces modèles

prédictifs au plus proche des objets même lorsqu’il n’y a plus

de réseau. On parle alors de « edge computing » ou d’embarqué.

« Les modèles, une fois mis en place, apprennent

de leurs erreurs et gagnent donc en performance et

en précision avec le temps. »

M&E : QUELS SONT LES BÉNÉFICES DE LA

MAINTENANCE PRÉDICTIVE ?

H.D. : Comparé à une maintenance curative ou préventive, la

maintenance prédictive permet d’anticiper des disfonctionnements

connus et donc de garantir un meilleur contrôle des équipements.

Les experts de terrain interviennent de manière plus

ciblée et les causes du problème sont identifiées plus rapidement.

De plus, les modèles, une fois mis en place, apprennent

de leurs erreurs et gagnent donc en performance et en précision

avec le temps.

M&E : QUELS SONT LES FREINS ET LES POINTS DE

VIGILANCE DANS L’UTILISATION DES SOLUTIONS DE

MAINTENANCE PRÉDICTIVE DANS LE FERROVIAIRE ?

H.D. : Le frein principal reste aujourd’hui le manque de maturité

du marché en termes d’infrastructures IoT. Par ailleurs, la

qualité et la profondeur des données ne permettent pas toujours

d’atteindre des résultats concluants pour les métiers. Enfin, le

temps de mise-en-place des moyens peut être long er la mise à

l’échelle difficile.

M&E : QUELLES NOUVELLES SOLUTIONS OU DERNIÈRES

VERSIONS DE SOLUTIONS DE MAINTENANCE PRÉDICTIVE

POUR LE FERROVIAIRE PROPOSEZ-VOUS ?

H.D. : Nous proposons une plateforme qui utilise l’intelligence

artificielle pour accélérer la création, gestion et déploiement de

modèle prédictifs tout en fournissant aux métiers des interfaces de

gestion de la performance afin de centraliser le suivi des dérives

de fonctionnements d’équipements ou processus critiques.

14 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


DE LA MAINTENANCE PRÉDICTIVE À LA MAINTENANCE FERROVIAIRE

SOLUTIONS

« Cette solution vise, avant tout, à démocratiser

l’utilisation de ces technologies par les experts

métiers grâce à des interfaces graphiques qui leur

permettent de suivre l’évolution des risques »

M&E : QUELS SONT LES ATOUTS DE CES SOLUTIONS PAR

RAPPORT À VOS CONCURRENTS ?

H.D. : La capacité à industrialiser la création de modèles grâce

à des outils d’automatisation sur les tâches de data engineering,

à gérer leur cycle de vie et à les déployer sur différentes cibles

que ce soit dans le cloud, sur des servers ou systèmes privés,

dans des plateformes IoT, « at the edge » ou en embarqué dans

un micro-contrôleur. Par ailleurs, cette solution vise, avant tout,

à démocratiser l’utilisation de ces technologies par les experts

métiers grâce à des interfaces graphiques qui leur permettent de

suivre l’évolution des risques.

M&E : QUELS CONSEILS POUVEZ-VOUS DONNER DANS

L’UTILISATION DES SOLUTIONS DE MAINTENANCE

PRÉDICTIVE ?

H.D. : Aujourd’hui, Gartner révèle que 80% des modèles créés ne

sont jamais mis en production. A mon sens, il faut toujours partir

d’un besoin de terrain et impliquer une équipe transverse incluant

des opérationnels dès le début du processus afin de garantir la

pérennité de ces solutions et leur adoption. En outre, s’assurer

de la disponibilité des données est primordial avant toute étude.

Enfin, il est important de s’interroger sur les modes de déploiement

privilégiés afin de contrôler les coûts de stockage et de traitement

liés à ces solutions.

M&E : POUVEZ-VOUS INDIQUER UN EXEMPLE

D’APPLICATION DANS LE FERROVIAIRE ? QUELLE ÉTAIT

LA PROBLÉMATIQUE ? QUELS ÉTAIENT LES RÉSULTATS ?

H.D. : Nous sommes en discussion avec plusieurs acteurs du

ferroviaire en Europe mais n’avons pas encore lancé de projet

avec eux. En revanche, nous intervenons déjà dans le domaine

du transport routier sur un cas d’application similaire de maintenance

prédictive embarqué pour les véhicules. Notre client

souhaitait fournir un service additionnel à ses clients tout en optimisant

les opérations de diagnostic et de réparation. En créant

un modèle sur la base de leurs historiques de données de pannes

et de télémétrie puis en le déployant dans le véhicule, les garages

ont été en mesure d’anticiper le disfonctionnement d’un sous-ensemble

et d’envoyer une alerte à l’usager afin qu’il prenne rendezvous

avant de rencontrer un problème. ●

Propos recueillis par Valérie Brenugat

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MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I15


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de la compétitivité des entreprises de tous

secteurs : ferroviaire, aérospatial, défense, énergie,

médical… Implanté à Paris, Lyon, Düsseldorf

et Chicago, il intervient partout dans le monde

dans le cadre de ses missions. Le cabinet a

réalisé 33% de projets internationaux en 2017

et 90% de ses clients sont des grands groupes.

La duré

MAINTENANCE &ENTREPRISE : QUELS SONT LES

ENJEUX DE LA MAINTENANCE PRÉDICTIVE DANS LE

DOMAINE FERROVIAIRE ?

Capucine Fargier : A l’ère du big data, de l’internet des objets et

de l’analyse des données en temps réel, la maintenance devient

prédictive et s’insère naturellement comme une des briques

élémentaires de l’industrie 4.0. En prédisant les pannes, grâce à

des algorithmes et du « Machine Learning » cette maintenance

4.0 permet d’optimiser les coûts et plannings opérationnels de

maintenance, et ainsi d’éviter un maximum d’interruptions non

planifiées du trafic.

Dans le domaine ferroviaire, la fiabilité et une disponibilité maximale

sont d’une importance cruciale. Dans l’objectif de limiter

les coûts d’exploitation des véhicules ferroviaires et de leurs

infrastructures, la maintenance prédictive permet de réduire les

coûts directs et indirects.

Les trains ont des durées de vie très longues, plus longues que

celles des voitures et avions commerciaux, et ont donc la spécificité

de dépendre de technologies et design datant de plusieurs

années. Le déploiement de maintenance prédictive en sera d’autant

plus complexe.

M&E : QUELLES SONT LES INNOVATIONS DANS LA

MAINTENANCE PRÉDICTIVE ?

C.F : Les innovations actuelles dans la maintenance prédictive

sont principalement liées au développement d’algorithmes de

©DR

Capucine Fargier

Senior Consultant chez IAC Partners.

plus en plus précis et à l’utilisation de nouveaux types de capteurs.

Ainsi, la durée de vie d’une flotte de trains peut être prolongée

de 10 ans grâce à la maintenance prédictive.

Deuxième illustration avec l’utilisation de capteurs bon marché,

similaires à ceux utilisés dans les smartphones, combinant un

accéléromètre et un capteur GPS. Un projet novateur récent a

utilisé des accéléromètres à trois axes pour mesurer les vibrations

des roues. Les variations de la fréquence des vibrations en

fonction de la vitesse du véhicule pourraient être utilisées pour

déceler les vibrations causées par les affaissements des roues, une

condition qui peut endommager à la fois le train et le rail.

M&E : QUELS SONT LES BÉNÉFICES DE LA MAINTENANCE

PRÉDICTIVE ?

C.F : La maintenance prédictive permet le déploiement d’une

stratégie de maintenance au juste besoin, permettant de limiter

les déplacements d’opérateurs spécialisés mais aussi les

besoins en pièces de rechange grâce à l’anticipation des pannes,

rendue possible grâce à l’installation de capteurs sur les produits/

machines et l’analyse des données en temps réel. Ainsi, la main-

16 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


DE LA MAINTENANCE PRÉDICTIVE À LA MAINTENANCE FERROVIAIRE

SOLUTIONS

e de vie d’une flotte de trains peut être prolongée de 10 ans grâce à la maintenance prédictive.

© DR

toujours plus courts, les fabricants de matériel

ferroviaire doivent anticiper et intégrer dès la

phase de conception des capteurs sur les différents

systèmes, pour éviter de couteuses opérations

de rétrofit. Ces intégrations ne pourront

s’effectuer qu’en repensant l’organisation interne,

en créant des équipes dédiées au développement

et au perfectionnement des algorithmes.

Autre point de vigilance, les utilisateurs finaux

s’orientent vers des solutions clés en main. Le

matériel roulant ne représente qu’une fraction de

la proposition de valeur, charge au fabricant de

proposer des solutions « clés en main » incluant

une offre de maintenance prédictive, pour acquérir

un avantage concurrentiel.

La maintenance prédictive présente de nombreux

atouts, mais elle nécessite un certain nombre

d’évolutions au sein d’une organisation avant

de pouvoir en bénéficier pleinement. Pour cela,

quatre principaux changements sont nécessaires :

tenance prédictive permettra à terme une disparition

des arrêts d’opérations non planifiées et

une augmentation de la durée de vie des trains.

Les portes de train en sont un parfait exemple.

Lorsqu’une porte tombe en panne, le train est

soumis à un retrait de circulation. En l’absence de

données les techniciens du dépôt ne peuvent s’appuyer

que sur les retours du conducteur, n’ayant

pas forcément de visibilité précise sur les portes

à l’arrière du train. Avec le développement d’algorithmes

spécifiques, il est possible d’anticiper

ces pannes grâce à la détection de délais sur les

ouvertures des portes.

L’analyse de l’état de santé du produit en temps

réel et la garantie d’un niveau minimal d’opération/service

permet aussi de développer de

nouveaux business model et ainsi de nouvelles

sources de revenus, à travers le développement

d’une offre de services associée au produit.

M&E : QUELS SONT LES FREINS ET

LES POINTS DE VIGILANCE DANS

L’UTILISATION DES SOLUTIONS DE

MAINTENANCE PRÉDICTIVE DANS LE

FERROVIAIRE ?

C.F : La maintenance prédictive soulève, pour

les industriels du ferroviaire, de nombreux

challenges. Avec des cycles de développement

« Les innovations

actuelles dans la

maintenance prédictive

sont principalement

liées au développement

d’algorithmes de

plus en plus précis

et à l’utilisation de

nouveaux types de

capteurs.. »

• L’intégration de la maintenance prédictive

dès la phase de conception du produit

permet de collecter les bonnes données et

d’optimiser les développements logiciels en

y intégrant les capteurs adéquats.

• La définition et le marketing de nouveaux

business model orientés vers la « maintenance-en-tant-que-service

», le fabricant

jouera alors le rôle crucial de fournisseur

de solution ‘clés en main’.

• La mise en place d’une équipe d’analyse

de données dans l’objectif de développer

et d’améliorer en continue les algorithmes

de prédictions

• Le rééquipement d’un train avec du

nouveau matériel et de nouveaux logiciels

a un certain coût. Dans de nombreux cas,

un plan bien exécuté peut facilement justifier

l’investissement. Mais il n’est possible

de faire cette évaluation seulement si la

stratégie est bien définie. ●

Propos recueillis par Valérie Brenugat

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I17


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MAINTENANCE EN RÉGIONS

LA MAINTENANCE EN NOUVELLE-AQUITAINE ET OCCITANIE :

DE L’AÉRONAUTIQUE À L’ÉNERGIE

SOMMAIRE

20 Sepem Industries Sud-Ouest 2019: un

survol du salon toulousain

22 Adocc pilote la promotion de la MRO en

Occitanie

25 Azur Drones atterrit à Mérignac

29 EDF inspecté par Azur Drones

32 Incitius Software : des logiciels pour

préparer les grands arrêts

34 Total : un client d’Incitius Software dans

l’exploration et la production

35 IMA : des formations en plein envol

38 Un ingénieur d’ECM diplômé de l’IMA

40 Davoc contre les chutes en hauteur

43 Sterela : un robot au CES de Las Vegas

45 GT Solutions : des véhicules à la

maintenance

47 Simsoft Industry assiste vocalement

intelligemment les techniciens

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I19


MAINTENANCE EN RÉGIONS

EVÈNEMENT

Sepem Industries Sud-

Ouest 2019 un survol du

salon toulousain

La prochaine édition du salon Sepem Sud-Ouest se tiendra

du 26 au 28 mars 2019 au parc des expositions de Toulouse.

Philippe Dutheil, président de l’entreprise Even.Pro organisatrice

d’évènements professionnels, présente les caractéristiques

de ce salon. Gros plan

régions de la Dordogne, Aude (Castelnaudary)

et Haute Garonne, se trouvent des

industries de l’agroalimentaire (pruneaux,

les produits carnés…). Il existe aussi un

secteur fort des matériaux pour le bâtiment

tels que les briqueries et les tuileries

avec des beaux sites d’Imerys. Enfin,

on note 3 pôles forts comme Toulouse,

Bordeaux et Montpellier.

Autre particularité : le salon a changé de

dates.

M&E : QUELS SONT LES CHIFFRES

CLÉS DU SALON SEPEM

INDUSTRIES DE TOULOUSE ?

P.D. : Le dernier salon qui s’était déroulé

du 27 au 29 septembre 2016 à Toulouse,

avait enregistré 3 806 visiteurs et 484 exposants.

Depuis cette année, il est reporté

à fin mars car il y avait un salon de la

sous-traitance qui se déroulait en octobre.

Cela permet d’optimiser un visitorat sur

cette zone.

Un salon dans une région à dominante aéronautique

© DR

M&E : QUE REPRÉSENTE

LA MAINTENANCE DANS LE

VISITORAT ?

M A I N T E N A N C E &

ENTREPRISE :QUELLE EST LA

PARTICULARITÉ DU SALON

SEPEM TOULOUSE 2019 ?

Philippe Dutheil : Sa particularité est son

visitorat qui touche largement le monde

de l’aéronautique. Cette région présente

un gros potentiel aéronautique avec

des grandes usines d’Airbus et ATR 1 qui

fabriquent des avions. Mais autour de

ces activités, il existe un panel de sociétés

comme Zodiac. Ces usines fournissent

des matériels destinés pour le domaine de

l’aéronautique comme des nacelles parti-

1. L’entreprise Avions de transport régional ou

ATR, est un groupement d’intérêt économique

italo-européen fondé en 1982 spécialisé dans la

construction aéronautique d’avions turbopropulseurs

pouvant transporter de 48 à 78 personnes.

culières. Mais ils peuvent aussi travailler

pour d’autres secteurs comme le médical,

l’automobile et la plasturgie. Dans la région

des Landes, se trouvent des papeteries

importantes, des industriels des résines

et d’autres secteurs pointus . Ce sont des

sociétés à haute valeur ajoutée en termes

de matériels et technicité. Cette région est

atypique avec le secteur pharmaceutique

avec Pierre Fabre à Castres.

M&E : QUELLES SONT LES

CARACTÉRISTIQUES DE

L’INDUSTRIE DES RÉGIONS DE

LA NOUVELLE AQUITAINE ET

D’OCCITANIE ?

P.D. : Dans la région bordelaise, il y a aussi

un fort potentiel : aéronautique, armée et

défense. Mais il y a aussi les entreprises

Sanofi et Lesieur à Bordeaux. Dans les

P.D. : La présence de la maintenance est

assez forte sur ce salon. Le secteur de la

production et de la maintenance représente

environ entre 35 et 43 % du visitorat.

M&E : QUELLE EST LA

RÉPARTITION DU VISITORAT PAR

ACTIVITÉ ?

• Jouets / Jeux / Loisirs / Sports : 0,1 %

• Horlogerie / Bijouterie / Lunetterie

/ Optique : 0,3%

• Plate-forme logistque / V.A.D. /

Supply Chain : 0,4 %

• Verrerie / Céramique : 0,6 %

• Traitement des déchets / Recyclage :

2,8%

• Textile : 1 %

• Industrie extractive / Cimenterie /

Carrière : 2,3%

• Industrie du bois / Ameublement : 1,8%

20 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


MAINTENANCE EN RÉGIONS

• Traitement des eaux, des effluents / Station d’épuration / Assainissement

: 2,6%

• Transport : 1%

• Papeterie / Cartonnage : 2,8%

• Pharmacie / Cosmétique / Biotechnologie : 4,1 %

• Construction Informatique, Electronique, Electro-ménager : 3,9%

• Plasturgie / Caoutchouc / Matériaux composites : 4 %

• Fabrication de matériaux de construction / BTP / Génie Civil : 4,9 %

• Energie (Thermique - Hydraulique - Nucléaire) : 3,9 %

• Mécanique Générale / Mécanique de précision / Chaudronnerie/… : 5 %

• Agroalimentaire : 6,9 %

• Industrie Automobile / Ferroviaire / Nautique / Navale / Equipementier

: 7,2 %

• Chimie / Pétrochimie : 7,3 %

• Industrie Militaire / Aéronautique / Spatiale : 13,6 %

• Métallurgie / Sidérurgie / Fonderie : 11,7 %

• Fabrication de Machines, Machine-outil, Machine spéciale, Robotique,

… : 12,3 %

M&E : QUELS SONT LES TEMPS FORTS

QUI POURRAIENT INTÉRESSER LES

PROFESSIONNELS DE LA MAINTENANCE

INDUSTRIELLE ?

P.D. : Parmi les temps forts du salon, figurent l’Espace

conférences (animé par Olivier Guillon et organisé

avec l’Afim) sur des thèmes pratiques autour de

la maintenance 4.0 et la GMAO, l’Espace nouveautés,

le Parcours « usine du futur »et «éco-solutions», l’Espace

sous-traitance et le Pavillon Robotique / Cobotique

dans le domaine industriel.

M&E : QUAND EST PROGRAMMÉ LE

PROCHAIN SALON ?

P.D. : Le prochain salon se déroulera fin mars 2021.

Propos recueillis par Valérie Brenugat

Programme des conférences – Sepem Toulouse. Organisées et

animées par la revue Production Maintenance et l’AFIM

MARDI 26 MARS

10h30 :

« Transformation Digitale et Maintenance Connectée : mener une stratégie

d’asset management en lien avec les technologies d’exploitation des données

pour entreprendre une démarche d’industrie 4.0 » Intervenant : Bruno

Barbanson, Strategic Maintenance Consultant EMEA chez Rockwell

Automation, et Olivier Pierlot, directeur Services et Solutions

11h30 :

« Retour d’expérience sur l’utilisation au quotidien de l’outil GMAO »

14h :

« Industrie du futur : Les différentes briques technologiques et les solutions

autour de l’industrie 4.0 (réalité augmentée, maintenance prévisionnelle,

BIM, intelligence artificielle...) à travers les activité sur groupe Engie »

Intervenant : Matthieu Aublant, du groupe Engie-Endel

15h :

« Mise en œuvre de l’industrie 4.0 chez REEL, spécialiste des moyens de

levage industriel : réalité virtuelle (conception et formation) et maintenance

prédictive »

Intervenant : Sylvain Massol, Services Development Manager chez REEL

(BU Aéronautique)

MERCREDI 27 MARS

10h30 :

« Faire de la GMAO et de la mobilité de véritables atouts stratégiques pour

optimiser les interventions de maintenance. Zoom sur un projet GMAO

Carl Source d’un industriel de la région ».

11h30 :

« Maintenance 4.0 et suivi ultrasonore de machines tournantes : une

technologie innovante efficace et simple à mettre en œuvre »

Intervenant : Daniel Mazières, de la société UE-Systemss

14h à 16h :

•14h : « Internet des objets (IoT) et traitement des données dans la

maintenance : enjeux et avantages. Cas concret d’usine sidérurgique

équipée d’IoT sur un parc machines existant »

Intervenant : Pierre Naccache, fondateur et directeur d’Asystom

•14h30 : « Quel outil de productivité pour assurer la continuité numérique

de vos activités en câblage filaire ? »

Intervenant : Stéphane Levasseur, président et fondateur d’Inodex 3D

•15h : « Digitalisation et optimisation des processus industriels : comment

la réalité augmentée se met au service de l’industrie grâce aux opérations

terrain assistées par le digital et à la capture et la restitution de ces

données »

Intervenant : Pierre Barreau, ingénieur d’affaires chez Diota

•15h30 : « Comment le digital permet-il d’accompagner les opérateurs lors

de leurs missions de maintenance ? REX client Poma sur le développement

d’une solution de documentation dématérialisée. »

Intervenant : Arnaud Séguéla et Christophe Perrier, directeurs

associés de Solicis

JEUDI 28 MARS

10h30 :

« Maintenance 4.0 et suivi Ultrasonore de Machines Tournantes : une

technologie innovante efficace et simple à mettre en œuvre »

Intervenant : Daniel Mazières, de la société UE-Systems

11h30 :

La réalité mixte chez UPSA : retour d’expérience sur la mise en œuvre

d’un module de formation sur un équipement de production

Intervenant : Pierre-Arnaud Taulelle, responsable Support technique

infrastructure

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I21


MAINTENANCE EN RÉGIONS

AÉRONAUTIQUE

Adocc

pilote la

promotion

de la MRO en

Occitanie

Adocc est une agence de

développement économique

pour accompagner les

entreprises à l’export. Ainsi,

elle mène des actions pour

promouvoir les sociétés dans

la maintenance aéronautique.

Après avoir présenté l’industrie

et la maintenance aéronautique

en Occitanie, Philippe Baylet,

responsable du département

Attractivité et Export pour

aéronautique et transports

intelligents, présente l’industrie

et la maintenance aéronautique

en Occitanie et explique les

actions de son organisme. Zoom

Philippe Baylet,

responsable du

département

Attractivité et Export

pour aéronautique

et transports

intelligents d’Adocc.

MAINTENANCE & ENTREPRISE :

QUELS SERVICES PROPOSEZ-VOUS

AUX SOCIÉTÉS DE MAINTENANCE

AÉRONAUTIQUE ?

Philippe Baylet : Nous sommes partis du

constat que beaucoup de sociétés étaient

localisées dans la région telles qu’Airbus,

ATR et Daher. Beaucoup d’avions sont

aussi livrés au niveau de Toulouse. Comme

le trafic aérien croit de plus en plus, il y

a une demande plus importante dans le

monde entier. Pour les services destinés

aux compagnies aériennes, depuis une

dizaine d’années, nous disposions d’un

panel de PME qui se positionnaient sur

la maintenance. Ainsi, nous avons été les

premiers à fédérer ces entreprises et en les

exposant à moindre coût dans un espace

dédié à l’Occitanie tout en leur faisant

gagner du temps sur les salons. En outre,

nous organisons des rencontres avec des

donneurs d’ordres.

Ce marché de la maintenance aéronautique

connaitra une croissance très importante

de 4,6 % sur 10 ans. Il passe de 75,5

milliards en 2017 à 118 milliards en 2027.

Cette croissance suit celle du trafic aérien

qui peut connaître des fléchissements

quand le prix du pétrole augmente. En

ce moment, les compagnies n’achètent

pas forcément des avions neufs et utiliser

plus longtemps les avions. Nous avons

répondu à une demande qui s’est couronnée

par des succès en Europe. Maintenant,

nous sommes présents sur le salon MRO 1

à Dubaï et nous réfléchissons à des

1. Le terme « MRO » ou « Maintenance, Repair

and Overhaul » désigne les opérations de maintenance,

de réparation et de révision.

22 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


MAINTENANCE EN RÉGIONS

Les salons sont les principaux outils de communication utilisés par Adocc.

©DR

actions aux Etats-Unis. L’idée : faire bénéficier les entreprises de

notre logistique et de notre réseau que nous pouvons solliciter.

Comme nous sommes dans la région qui fabrique des Airbus et

qui dispose d’un savoir-faire en maintenance, cela nous permet

d’avoir des rencontres avec des donneurs d’ordre. Dans des salons,

nous proposons, en effet, une prestation commerciale mutualisée

(réservation de salles, présentations, catalogue).

Autre point important : nous avons recensé les entreprises impliquées

dans la maintenance aéronautique. Liebherr fabrique des

nouveaux équipements et possède un département de 70 personnes

qui réalise des réparations. D’autres sociétés de maintenance prédictive

et d’équipements électromécaniques existent. Air Support en est

un autre exemple. D’autres entreprises fabriquent des pièces d’avion

qui ne sont plus produites en série. Par ailleurs, les sociétés qui

réalisent des équipements aéronautiques ont un service de maintenance.

Ainsi, en Occitanie, une centaine de sociétés sont impliquées

dans la maintenance aéronautique : soit en étant leur activité

première, soit en activité après-vente. Nous estimons qu’il existe

une centaine d’entreprises qui emploient 4500 à 6000 personnes

travaillant dans la maintenance aéronautique.

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I23

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MAINTENANCE EN RÉGIONS

Le marché européen représente un quart du marché mondial

et enregistre une croissance de 3,3 %. Mais le marché de l’Asie et

du Pacifique connait la plus forte croissance de maintenance. Nous

nous positionnons donc sur l’Europe mais aussi sur le Moyen-

Orient et les Etats-Unis.

M&E : QUELLES SONT LES CARACTÉRISTIQUES DE

L’INDUSTRIE AÉRONAUTIQUE DANS LA RÉGION D’OCCITANIE

ET DE LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?

P.B. : Nous avons 3 grands fabricants d’avions et 4000 à 6000

emplois. Des grands acteurs comme Air France Industrie et Sabena

Technics sont dans la région. D’autres entreprises peuvent faire de

la maintenance en ligne comme Safran. Par ailleurs, des nouvelles

sociétés comme Tarmac Aerosave réalisent des déconstructions

d’avions. Autre entreprise innovante : Air support située dans le

Gers réalisent des réparations d’équipements électromécaniques

dans les avions… Certaines sociétés présentent d’autres activités :

la maintenance prédictive pour Flightwatching) et la distribution

de pièces de rechange (Toulouse Air Spares), le recrutement

de professionnels de maintenance (AAA) et la vente des composants

(Air Cost Control), des solutions de maintenance comme

des échafaudages mobiles, des solutions de transport et des stockages

(Dedienne Aerospace et Excent).

M&E : QUELS SONT LES BASSINS D’EMPLOI ?

P.B. : Beaucoup de PME se situent en dehors de l’agglomération

toulousaine dans les départements : Ariège, Hautes-Pyrénées et

Gers. Mais des centres de maintenance existent aussi à Nîmes avec

Sabena, à Perpignan avec EAS Services, Toulouse et Tarbes ainsi

que dans l’aéroport de Gers.

« Nous sommes la 2 eme région en maintenance

aéronautique (surtout avec des PME) après la région

parisienne. »

M&E : QUE REPRÉSENTE LA PART DES PROFESSIONNELS

DE LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE DANS L’INDUSTRIE ?

P.B. : Nous l’estimons à 4 000 à 6 000 emplois. Une centaine de

sociétés ont une activité principale de maintenance aéronautique.

De plus, une centaine d’entreprises aéronautiques ont, entre autres,

des activités dans la maintenance.

Nous sommes la deuxième région en maintenance aéronautique

(surtout avec des PME) après la région parisienne.

M&E : QUELS SONT LES ENJEUX DE LA MAINTENANCE

INDUSTRIELLE DANS LA RÉGION D’OCCITANIE ?

P.B. : Si notre région est très connue pour la fabrication d’avions,

nous voulons aussi devenir une région leader en France et en

Europe pour les maintenances d’avions et de leurs équipements.

Concernant les enjeux des sociétés, ils concernent l’accroissement

de chiffres d’affaires et leur présence mondiale comme en Asie.

Leurs clients sont, en effet, les compagnies aériennes mondiales.

M&E : QUELLES SONT LES TENDANCES EN MATIÈRE DE

FORMATION SUR LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?

P.B. : L’Occitanie accueille près de 230 000 étudiants. Elle est la

première région en dépenses en recherche et développement par

rapport au PIB avec 15 000 chercheurs. Chaque année, 16500

étudiants sont formés et ils peuvent, ensuite, travailler dans le

domaine de l’aéronautique et de l’espace.

Tout d’abord, il existe des lycées spécialisés comme le LPO à

Blagnac. Après le bac, les étudiants peuvent suivre des études de

BTS de maintenance industrielle comme à l’ESMA 2 à Montpellier.

Si 2 grandes écoles dans l’aéronautique, l’ENAC 3 et l’ISAE-SU-

PAERO 4 , se situent en Occitanie, il existe d’autres écoles d’ingénieurs

: INSA 5 de Toulouse spécialisée dans la mécanique, l’Enit 6

à Tarbes et l’ Ecole de Mines d’Albi. Quels services proposez-vous

aux professionnels de la maintenance industrielle ?

M&E : DANS QUELS SALONS ÊTES-VOUS PRÉSENTS ?

P.B. : Chaque année, le salon MRO Europe est organisé par le

journal Aviation Week et il se déroule : soit à Londres, soit à

Amsterdam. Il réunit les constructeurs aéronautiques et les sociétés

de maintenance aéronautique. En février dernier, nous étions

présents au salon MRO à Dubaï avec une douzaine d’entreprises

régionales et l’Occitanie était la région la plus importante dans

le pavillon Business France en termes de PME et d’entreprises.

En outre, nous exposons dans les salons aéronautiques comme

Aircraft Interiors Expo et celui du Bourget. ●

Propos recueillis par Valérie Brenugat

2. Ecole Supérieure des Métiers de l’Aéronautique.

3. Ecole Nationale de l’Aviation Civile.

4. l’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace.

5. Institut National Des Sciences Appliquées.

6. Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tarbes.

24 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


MAINTENANCE EN RÉGIONS

Le drone Skeyetech utilisé pour inspecter une usine portuaire

©.DR

AÉRONAUTIQUE

Azur Drones

atterrit à Mérignac

La PME d’une soixantaine de personnes,

Azur Drones, a été créée en 2012 quand la

réglementation sur les drones a permis une

utilisation professionnelle de ces avions. Stéphane

Morelli, fondateur et directeur général d’Azur

Drones explique le développement de sa société

et présente leurs prestations. Interview

MAINTENANCE & ENTREPRISE :

QUELLE EST VOTRE

LOCALISATION ?

©.DR

Stéphane Morelli

fondateur et directeur

général d’Azur Drones.

Stéphane Morelli : Notre siège social a

été transférée fin janvier 2019 à Mérignac.

De plus, notre établissement

principal, l’équipe des opérations (35

personnes) et les sites de production

des 2 systèmes sont situés aussi dans

cette ville. Si des activités d’inspection

et de cartographie sont effectuées en

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I25

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MAINTENANCE EN RÉGIONS

Ile-de-France, les trois-quarts de l’équipe opérationnelle sont

à Mérignac. Ainsi, pratiquement toutes les activités sont représentées

dans cette commune.

Nous avons également un site associé à Sophia-Antipolis sur

lequel nous faisons de l’achat et de la vente de drones chinois

d’un partenaire qui est le numéro mondial des drones semi-professionnels,

DJI établi à Shenzhen qui vend les trois-quarts des

drones semi-professionnels dans le monde.

M&E : COMMENT AZUR DRONES ÉVOLUE-T-ELLE ?

S.M. : Nous figurons parmi les premières sociétés à avoir créé

cette activité essentiellement dédiée à l’inspection de cartographie

par drone. Nous avons commencé à le faire progressivement

avec des grands comptes tels que la SNCF et nous l’avons

développé ensuite. Cette activité reste un pan historique de la

société. Elle consiste à effectuer des prestations de service de vols

de drone sur des ouvrages et des zones en chantier pour faire la

reconstruction en 2 ou 3 dimensions avec un nombre de scènes,

d’ouvrages et de zones qui sont numérisés par l’action du drone.

Ainsi après avoir collecté ces données, nous les traitons et nous

en faisons des assemblages qui permettent ensuite d’obtenir la

résolution et la précision spatiale nécessaire.

Depuis l’été 2016, nous avons levé 12 millions d’euros afin de

développer des activités d’opérateurs de drones et surtout pour

devenir un constructeur de drones et se spécialiser dans la sécurité.

Nous construisons, en effet, des drones pour des missions

de surveillance, notamment de grands évènements et des sites

sensibles. C’est pour cette raison que nous avons racheté la société

Skeyetech établie à Mérignac.

Sur le site de Mérignac, nous avons centralisé toutes nos opérations

de conception et de production des 2 systèmes. Le premier

est dédié à la surveillance de grands évènements qui est le drone

filaire Flying Guard. Ce drone est relié au sol par un fil électrique

pendant plusieurs heures. Quant au second système autonome,

il est hébergé dans une boite qui s’ouvre quand elle est connectée

lors d’un évènement particulier de sécurité. Dans le cas d’une

ronde programmée, le drone vole au-dessus du centre sensible

sans l’action d’un pilote avec une trajectoire donnée. Si le client a

des doutes à lever sur un site, le drone est alors opéré par un agent

de sécurité. A partir de son superviseur de sécurité, ce professionnel

dispose d’une application sur son écran qui permet de

décoller le drone qui se gère ensuite tout seul de manière automatisée

jusqu’à son atterrissage dans la station d’accueil. Ces

solutions sont jugées encore assez originales car elles sont révolutionnaires

dans la façon de gérer un site. Pour autant, elles sont

validées par la DGAC 1 .

2019 sera marquée par un fort développement commercial dans

la mesure où ces solutions ont déjà été vendues à la fin de 2018.

Nous avons, en effet, des prospects importants à l’export notamment

et aussi en France. Mais nous continuons notre activité de

prestations et de services pour l’inspection Survey Drone auprès

de l’industrie, du secteur du bâtiment et des travaux publics.

M&E : QUELLES PRESTATIONS SONT-ELLES

DESTINÉES À LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?

S.M. : Nous mettons à leur disposition des outils que sont les

drones capables d’accéder à des endroits difficiles d’accès en raison

de la hauteur pour les êtres humains ou l’accès coûteux rend l’exploitation

du site plus complexe. Lors d’une inspection d’une

infrastructure (par exemple, un ouvrage d’art ou une cheminée) ,

l’accès au site doit être bloqué à cause des intervenants, l’exploitation

du site est alors pénalisée alors qu’une opération avec un

drone ne dure qu’une dizaine de minutes et elle n’empêche pas

généralement l’exploitation du site. Nous fournissons donc à la

1. Direction générale de l’Aviation civile.

« Depuis l’été 2016, nous avons levé 12 millions d’euros

afin de développer des activités d’opérateurs de drones

et surtout pour devenir un constructeur de drones et se

spécialiser dans la sécurité. »

26 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


MAINTENANCE EN RÉGIONS

fois de la rapidité de l’exécution de l’opération de l’inspection et

de la précision car le drone vole très près de la structure à inspecter

et il prend des photos. Quand l’infrastructure a été photographiée

sous toutes les coutures et que l’assemblage a été réalisé,

l’inspection peut être réalisée sur un ordinateur et il est possible

de la voir évoluer sur un ordinateur en 3 dimensions. Donc cette

autre approche de l’inspection permet une prise de risque limitée

et l’exploitation du site n’est pas pénalisée. De plus, il y a un

gain du temps, de l’argent et de la sécurité.

« Donc cette autre approche de l’inspection permet une

prise de risque limitée et l’exploitation du site n’est pas

pénalisée. »

Maintenant, il faut que ces opérations entrent dans les mœurs.

Les professionnels de l’inspection doivent comprendre que le

drone est un outil à leur disposition : soit en utilisant le drone en

temps réel, soit en l’employant pour câbler des informations qui

sont ensuite traitées. Après, l’assemblage complet de l’infrastructure

permet d’obtenir de meilleurs résultats en termes d’estimation

des dégâts et des désordres et des actes de maintenance.

Aujourd’hui, nous disposons d’un dispositif de vérification de

détecteurs d’incendies qui réalise des inspections plus détaillées.

A la fonction Caméra avec un détecteur qui vérifie l’écart

de la structure à inspecter,

s’ajoute un petit

système qui crache de la

fumée. Par exemple, si

une dizaine ou centaine

de détecteurs sur un bâtiment

sont situés à une

quinzaine de mètres de

hauteur, le drone réalisera

très rapidement

l’inspection d’un détecteur.

Ainsi, à proximité

de celui-ci, il enverra de

la fumée et si le détecteur

se déclenche, cela

démontrera qu’il fonctionne.

Ce système a été

mise au point avec un

certain nombre de nos

clients et il permet un

gain de temps colossal.

Le drone Skeyetech dans sa station.

Si il est possible d’ajouter

des outils aux drones, il

faut prendre en compte

de la petite taille de l’appareil

dont la masse moyenne est de 5 kilos. Donc si vous voulez

faire des serrages de boulons avec un drone, cela reste compliqué

et il faut savoir le coût de développement…

M&E : EN QUOI CES SOLUTIONS SE DISTINGUENT-

ELLES DE VOS CONCURRENTS ?

S.M. : Ce n’est pas le drone tout court mais c’est la manière dont

on opère. Là où nous sommes performants, nous connaissons les

activités qui sont pertinentes et rentables grâce à notre ancienneté.

Concernant les activités rentables, nous avons mise en place des

process. Là où nous sommes pertinents, quand nous débarquons

sur une centrale ou un site industriel, nous avons des professionnels

qualifiés pour le faire et ils sont formés, notamment

sur la prévention des risques et la gestion des infrastructures

électriques, par exemple. Ainsi, nous avons formé les pilotes

afin qu’ils soient intégrables sur les sites. Or dans le monde des

drones, cela n’est pas très fréquent. Le marché des drones est, en

effet, focalisé sur la prise de vues audiovisuelles. Le fait de travailler

avec des grands comptes comme EDF, Engie et SNCF nous

a donné cette culture à bien s’intégrer dans la culture des accidents.

Si le drone permet de gagner en sécurité, il est un outil

utilisé de manière bien conforme et maîtrisé pour qu’il ne génère

des risques supplémentaires et peut les prévenir. Cela fait 6 ans

que nous pratiquons ces opérations et nous avons la maîtrise de

la plupart d’entre elles. C’est la prime de l’ancienneté qui qualifie

la solution et nous nous distinguons ainsi d’une bonne partie

de nos concurrents qui sont généralement des petites structures

qui n’ont pas l’habitude de travailler avec des grands comptes et

qui sont plutôt dédiées à l’audiovisuel.

« Gains de temps et d’argent et de sécurité. »

M&E : QUELS SONT LES BÉNÉFICES POUR VOS

CLIENTS ?

S.M. : Gains de temps et d’argent et de sécurité. Gain de temps :

en 1 heure de survol de drone, il est possible d’inspecter entre

10 000 et 15 000 mètres carrés de surface. Ainsi, dans le cadre

d’un barrage, une toiture ou une infrastructure métallique, un

gain de temps important est obtenu car le drone ne connait pas

les problèmes d’accès et s’élève en quelques dizaines de secondes

même si l’altitude d’inspection est importante. Après, il se déplace

entre 3 et 5 m/s et il prend régulièrement des photos. Le client

évite aussi les problèmes d’accès et comme ce temps est assez

important, il ne mobilise pas l’infrastructure qu’il est en train

d’inspecter, cela permet également de gagner de l’argent au client.

Par exemple, pour inspecter un pont sur la Garonne, vous allez

consacrer 4 h à cette opération autour de l’ouvrage d’art mais avec

une nacelle, vous triplerez ce temps-là pendant lequel vous n’aurez

pas accès au pont. Le seul qui prend des risques est le drone.

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I27


MAINTENANCE EN RÉGIONS

M&E : QUE POUVEZ-VOUS CONSEILLER SUR

L’UTILISATION DES DRONES ?

S.M. : Nous opérons nos solutions. Mais nous réalisons des formations.

Dans un certain nombre de cas, il est question de récurrence.

En fait, si le client utilise le drone toutes les semaines,

cela est intéressant pour lui de devenir opérateur comme nous

le sommes. Certaines sociétés comme Enedis et GRDF ont déjà

fait le pas et commencent à réaliser les inspections en interne.

Dans ces cas-là, nous leur fournissons le drone. Si le client devient

opérateur, cela peut devenir plus rentable et il intégre un nouvel

outil dans ses process. Si le client décide d’acquérir ses propres

drones, notre rôle consiste alors à fournir des drones et à faire de

la formation parce qu’il y a des exigences réglementaires pour les

pilotes de drones afin d’aboutir à une capacité intégrée qui soit

bien maîtrisée et intégrée dans les propres process de nos clients.

Nous avons déjà cette expérience.

électrique de Porcheville en région parisienne avec une cheminée

haute de 240 m. L’accès pour l’être humain est trop risqué,

celui par hélicoptère trop coûteux. L’opération a duré moins d’1

journée. Ainsi, le client gagne un temps important sur place avec

le temps de déplacement du drone mais cela demande de bien

préparer l’opération. Ce qui coûte cher : l’immobilisation des

moyens pour la mission. Nous avions fourni à notre client une

capacité héliportée.

Dernier exemple : l’inspection des 300 détecteurs de fumée à la

Très Grande Bibliothèque de France. Cette opération s’est déroulée

en 2 fois 2 heures sans pénaliser le public car elle a été effectuée

le lundi matin quand la bibliothèque est fermée au public. ●

Propos recueillis par Valérie Brenugat

Si le client fait appel à un opérateur, nous restons sur les fondamentaux

: la qualité, la sécurité et les coûts. Sur les 4000 sociétés

qui sont des opérateurs de drones en France, il n’y en a pas 4000

qui peuvent satisfaire les attentes de l’industrie en termes d’inspection.

Nous en faisons partie. Quand nous nous lançons dans

une opération d’inspection, nous effectuons une étude de faisabilité.

Nous n’avons pas l’habitude de se lancer dans des missions

où nous ne sommes pas pertinents et capables de les réaliser. L’expérience

que nous avons acquise nous caractérise.

M&E : POUVEZ-VOUS DONNER DES EXEMPLES

D’APPLICATION DANS LA MAINTENANCE

INDUSTRIELLE ?

S.M. : Premier mode d’action qui se passe à l’intérieur d’un site :

nous avons numérisé une usine avec des structures métalliques

et beaucoup d’éléments de tuyauterie. Ces usines anciennes n’ont

pas de plans d’infrastructures industrielles. Pour aider à la reconstruction

du plan, nous avons fait survoler un drone pendant

deux-tiers d’une journée afin de recueillir toutes les données

nécessaires permettant la reconstruction de l’intérieur de l’usine

et de l’infrastructure métallique (tuyauterie, machines-outils…).

Cette mission s’est déroulée en Allemagne et le client était très

content de la prestation. Nous attendons d’autres commandes.

Nous avons ainsi permis la reconstitution de tout l’intérieur de

l’usine sans pénaliser fortement l’activité de l’usine. Maintenant,

le client dispose d’une vue de son usine en 3D dans laquelle il

peut se balader. Cela prépare donc toutes les activités de maintenance

qu’on peut envisager à l’intérieur de l’usine de manière

pertinente, que ce soient la gestion des risques et l’optimisation

des moyens qui seront mises en œuvre.

Notre autre mode d’action consiste à se rapprocher à l’extérieur du

site. Nous avons réalisé une mission pour EDF sur une centrale

Inspection visuelle de la cheminée de la centrale de Porcheville.

©DR

28 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


MAINTENANCE EN RÉGIONS

ENERGIE

EDF

inspecté par Azur

Drones

Pour couvrir les besoins croissants d’inspection et de

surveillance de ses installations, le groupe EDF a créé en

juillet 2015 un centre de compétences drones. Son objectif :

accroitre la connaissance et l’emploi des drones au sein de

la société. Thomas Ryckelynck, responsable de l’activité

drones chez EDF, nous en dit plus sur une inspection

réalisée par Azur Drones à la centrale de Porcheville.

La cheminée de la centrale de Porcheville

a été examinée par un drone

M&E : POUR QUELLE MISSION AVEZ-VOUS

FAIT APPEL À AZUR DRONES DANS LA

CENTRALE DE PORCHEVILLE ?

T.R. : L’intervention d’Azur Drones sur la centrale

de Porcheville nous a permis d’acquérir des

nouvelles données afin de tester des outils de traitement

de données développés par notre R&D.

©DR

Thomas Ryckelynck

responsable Activités

Transverses Drones

chez EDF.

MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUEL EST

VOTRE PARCOURS ?

Thomas Ryckelynck : Ingénieur de l’École de

Géologie de Nancy, j’étais expert et chef de projet

pendant 10 ans dans le stockage souterrain de

gaz naturel pour une filiale d’Engie. Depuis 2015,

l’année de la création du Centre de Compétences

Drones, j’ai rejoint EDF pour y animer et piloter

l’émergence du recours aux drones pour les activités

d’EDF.

Avec le Centre de Compétences Drones d’EDF, une

équipe dédiée a été mise en place pour aider au

déploiement de ce nouvel outil et au développement

de nouvelles méthodes de travail afin de répondre

aux besoins d’EDF. Cette discipline évolue très rapidement

tant techniquement que réglementairement

et regroupe beaucoup d’acteurs. Notre équipe

joue un rôle central pour EDF dans la mise en relation

de ces acteurs et du personnel EDF pour les

actions réalisées au moyen de drones. Les missions

du centre de compétences sont : préparer l’avenir

par des expérimentations, des développements

technologiques et la réalisation des veilles réglementaires

et technologiques, et assurer un service

d’appui aux autres équipes d’EDF afin d’utiliser les

drones dans leurs propres métiers.

Notre intérêt porte sur l’inspection de grands

ouvrages de génie civil et l’amélioration des techniques

actuelles. Nous cherchons également à

déterminer les limites d’application des méthodes

utilisant des drones qui sont maintenant régulièrement

employées par EDF pour inspecter ses

ouvrages.

Pour cette expérimentation, nous avons choisi

de revenir sur le site de Porcheville compte tenu

des grandes dimensions de l’ouvrage de génie

civil (cheminées d’une hauteur de 220 m pour un

diamètre de 20 m à la base et de 11 m au sommet).

Nous avons donc confié à Azur Drones la réalisation

de l’inspection d’une cheminée par drone avec

l’acquisition de photos de très grande résolution

ceci afin d’être en mesure d’observer les moindres

détails de la cheminée.

« Nous étions intéressés pour inspecter un

grand ouvrage de génie civil permettant de

vérifier la faisabilité et l’application des

méthodes appliquées aux drones. »

M&E : QUELLE PRESTATION D’AZUR

DRONE AVEZ-VOUS SÉLECTIONNÉ ?

T.R. : Nous avons fait appel à cette société pour

prendre l’ouvrage en photo avec une acquisi-

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I29


MAINTENANCE EN RÉGIONS

tion de type photogrammétrique 1 afin

de permettre un traitement de données

ayant pour objectif de reconstruire l’ouvrage

dans un modèle numérique tridimensionnel

et à haute résolution. Azur

Drones nous a proposé à cette occasion

la mise en œuvre d’une caméra spécifique

de très haute résolution pour répondre à

notre besoin de grande précision. Nous

n’avons pas confié la tâche de traitement de

données et de reconstitution de l’ouvrage

à Azur Drones (bien qu’ils proposent ce

service) car nous souhaitions mettre en

œuvre des processus spécialement développés

par notre R&D.

Le drone utilisé lors de la mission dans la centrale de Porcheville.

©DR

M&E : POURQUOI AVEZ-VOUS

CHOISI AZUR DRONES ?

T.R. : Azur Drones figure parmi les titulaires

retenus par EDF pour la reconnaissance

visuelle par drones. Elle a été

sélectionné pour sa capacité à répondre

à nos besoins ainsi que la gestion d’interventions

en toute sécurité et le respect des

démarches réglementaires.

M&E : QUELS ÉTAIENT VOS

CRITÈRES POUR LE CHOIX DE

L’ENTREPRISE ?

T.R. : Sur l’intervention de Porcheville,

nous avions fixé des objectifs en termes de

qualité des photos et de taux de recouvrement

(pour le traitement de photogrammétrie,

un objet doit être près d’une

dizaine de fois de différents points de

vue). D’autres critères importants entrent

en ligne de compte comme : la sécurité de

l’intervention, le respect de la règlementation,

et la prise en compte des risques

industriels sur lesquels nous intervenons.

À ce titre, nous exigeons une redondance

de matériels pour assurer la réussite de

l’intervention.

1. Technique permettant de déterminer les

dimensions et les volumes des objets suite à la

reconstitution 3D de ceux-ci à partir du traitement

des photographies acquises en grand

nombre avec de forts taux de recouvrement

montrant les perspectives de ces objets.

M&E : COMMENT LA MISSION

D’INSPECTION DE LA

CHEMINÉE DE LA CENTRALE

DE PORCHEVILLE S’EST-ELLE

DÉROULÉE ? QUELLES ÉTAIENT

LES PROBLÉMATIQUES ? QUELS

ONT ÉTÉ LES RÉSULTATS ?

T.R. : La cheminée de la centrale de

Porcheville est un ouvrage de grande

hauteur et nous avions besoin d’une

résolution très importante de l’ordre du

millimètre sur chaque pixel. Ce niveau

de détail nécessite une très grande proximité

avec l’installation. L’usage d’un

drone de très petite taille par rapport à

l’ouvrage nécessite la prise en compte des

conditions aérologiques. L’ouvrage peut

également créer un effet de masque qui

entraîne des perturbations des signaux

GPS. Par ailleurs, des charpentes métalliques

présentes en grand nombre créent

des perturbations des compas magnétiques

utilisés par les drones pour ajuster leur

vol. Azur Drones a ainsi proposé l’emploi

d’un drone équipé d’un capteur Phase One

avec une résolution de 200 mégapixels.

Du fait de sa haute résolution et de l’utilisation

d’une focale optique adaptée, il a

été possible d’augmenter la distance entre

l’ouvrage et le drone tout en atteignant le

niveau de qualité souhaitée sur les photos.

Pour corriger les problèmes de perturbation,

à chaque démarrage de vol, Azur

Drones a dû réajuster les plans de vol par

rapport aux positions GPS renvoyées par

le drone. L’acquisition a pu être réalisée

en deux jours.

S’il fallait se comparer à la méthode

employant des moyens traditionnels et

l’intervention de cordistes, l’intervention

aurait été bien plus longue (plusieurs

semaines) et la mesure n’aurait pas été

exhaustive. Les photos auraient été prises

ponctuellement sans possibilité de contrôler

à postériori les zones non photographiées

par les cordistes. Un des avantages

du drone est qu’il y a un report des risques

d’intervention sur les matériels et non plus

sur les personnes.

M&E : QUELS AUTRES GAINS

AVEZ-VOUS OBTENU AVEC CETTE

OPÉRATION ?

T.R. : Outre les gains techniques déjà

évoqués, quand le traitement est réalisé

par des entreprises spécialisées dans le

domaine du contrôle génie-civil, le budget

d’intervention est à peu près équivalent

par drone ou par moyens humains. L’emploi

d’un drone permet de réduire la durée

de l’intervention et par conséquent, l’impact

sur les activités de l’installation

pouvant impacter la production électricité.

Cependant, il peut y avoir des gains indirects.

Si nous faisons intervenir ces sociétés

sur les ouvrages, nous sommes parfois

obligés d’arrêter l’exploitation. La réduc-

30 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


MAINTENANCE EN RÉGIONS

tion des temps d’intervention entraîne des gains indirects car l’ouvrage

sera mis moins longtemps en indisponibilité de production.

Cela peut être significatif en fonction des installations inspectées.

M&E : SUR QUELS POINTS FAUT-IL ÊTRE VIGILANTS ?

T.R. : Pour le groupe EDF, la sécurité de l’intervention passe

avant toute chose. De plus, afin d’atteindre les résultats escomptés,

il est nécessaire de faire un contrôle qualité tout au long de

l’intervention.

« L’un des avantages du drone : il y a un report des risques

sur les matériels et non plus sur les personnes. »

M&E : QUELS USAGES DU DRONE SONT-ILS LES PLUS

FRÉQUENTS CHEZ EDF ?

D’une manière générale, nous inspectons principalement le génie

civil des installations (nombreux ouvrages en béton : aéro-réfrigérants,

parements de barrages…). Nous utilisons également les

drones pour faire de la reconnaissance visuelle dans des zones

difficiles d’accès.

Au Centre de Compétences Drones, nous préparons également

l’avenir, et la grande diversité d’usages qu’il implique : des photos

standards, des relevés morphologiques avec des lasers comme des

Lidars 2 et bien d’autres typologies de mesures.●

Propos recueillis par Valérie Brenugat

©DR

La surveillance d’une digue à Sisteron par un drone.

2. Appareil qui émet un faisceau laser et en reçoit l’écho, permettant de

déterminer la distance d’un objet.

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I31


MAINTENANCE EN RÉGIONS

EDITEUR

Incitius Software :

des logiciels pour préparer

les grands arrêts

La société Incitius Software développe des progiciels pour la gestion

de la documentation et des données techniques en milieu industriel

et des logiciels pour l’exploitation de sites industriels destinés

aux métiers de la maintenance, de l’inspection, de l’exploitation

et des grands arrêts. Par ailleurs, elle assure des prestations

de services et de conseil pour l’implémentation de ses logiciels

et la récupération et l’enrichissement des bases de données et

des bases documentaires afin de migrer les données du client.

Dernière activité : recherche et développement sur les logiciels

et l’interfaçage avec d’autres logiciels du marché.

MAINTENANCE & ENTREPRISE :

QUELLES SONT VOS

LOCALISATIONS ?

Laurent d’Amico : Notre siège est basé à

Montpellier. Mais nous avons des professionnels

en télétravail : en Bretagne, en

Normandie et à l’Etranger. Cela nous

permet d’être plus proche de nos clients

en Normandie. De plus, nous faisons 90%

de nos chiffres d’affaires à l’export.

M&E : QUELS SONT LES ENJEUX

DES GRANDS ARRÊTS DE

MAINTENANCE ?

L.A. : Les grands arrêts de maintenance

sont réalisés tous les 5 ans sur des plateformes

pétrochimiques de type de Seveso.

Ils s’inscrivent dans un cadre réglementaire

imposé par la DREAL 1 . Celle-ci

donne ensuite le droit de l’exploitation des

sites industriels. Les sites industriels sont

1. Direction régionale de l’environnement, de

l’aménagement et du logement.

©DR

Laurent d’Amico,

gérant d’Incitius

Software.

alors inspectés une ou plusieurs fois par

an par la Dreal. Si elle relève des anomalies,

il faut que la direction du site prenne

des dispositions pour corriger des anomalies

sur la sécurité. S’il n’y a pas de modification,

la Dreal peut donner l’ordre de

fermer le site industriel. Après, les arrêts

sont réalisés sur une période relativement

courte (entre 4 et 6 semaines) afin de limiter

les pertes de production. En revanche,

elle mobilise beaucoup de moyens

humains, financiers et logistiques tout en

tenant compte de la sécurité. Les montants

des grands arrêts dans des raffineries et des

plateformes pétrolières se chiffrent généralement

à plusieurs millions d’euros.

Un schéma de process annoté avec les outils d’

dans le cadre de la préparation d

Il faut donc changer le matériel, surtout les

capacités (ballon, colonne, échangeurs),

des tuyaux, des vannes qui subissent, par

exemple, des grandes variations thermiques

et réaliser des travaux d’électricité

afin que l’usine refonctionne normalement

en toute sécurité. Comme les process sont

continus et les produits dangereux, il faut

être prudent dans ces actions.

M&E : QUEL SERVICE PROPOSEZ-

VOUS ?

L.A. : Nous intervenons sur la préparation

des grands arrêts et cette partie est la

plus importante parce que la réussite de

ces arrêts dépend à 90 % de sa préparation.

M&E : COMMENT DOIT-ON SE

PRÉPARER AUX GRANDS ARRÊTS?

L.A. : Le grand arrêt est préparé 18 ou

24 mois avant. Nous avons, en fait, 4 ou

6 semaines pour faire cette préparation.

32 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


MAINTENANCE EN RÉGIONS

logiciel permet de suivre les pièces de

rechange : la commande était-elle passée ?

Est-elle fabriquée ? Se trouve-t ’-elle dans

le bateau, à la douane ?

M&E : COMMENT ASSURER

LA GESTION DU RETOUR

D’EXPÉRIENCE ?

L.A. : Entre 2 arrêts, on capitalise sur

les arrêts n°1 et n°2 et les datasheets où

figurent les gammes opératoires ou les

pièces de rechange à commander. Si on

prend un équipement ou une vanne et si

on a fait son travail correctement sur l’arrêt

précédent, on peut récupérer tout le

travail qu’on a fait précédemment sur ces

interventions par exemple.

« Il ne faut pas négliger la préparation

de l’arrêt, annoter bien les plans et les

schémas et les tâches à faire. »

Incitius Software

es grands arrêts.

Après, nous avons des logiciels pour effectuer

du suivi pendant l’arrêt mais notre

grande valeur ajoutée est la préparation.

M&E : QUELS OUTILS UTILISEZ-

VOUS ?

L.A. : Nous avons développé toute une

solution basée sur le pdf. Ainsi, nous avons

paramétré notre progiciel pour répondre

à la problématique des arrêts en implémentant

les plans et les schémas. Donc au

niveau des différentes phases des grands

arrêts, cela débute avec une inspection

effectuée par le service d’inspection qui

mesure les épaisseurs des tuyauteries.

Après, une liste de travaux prévisionnels

commence à être réalisée. Ensuite, elle est

donnée à une équipe projet qui crée alors,

une liste unique de travaux à réaliser. Une

fois la liste faite, les plans de process sont

annotés. Donc à chaque numéro de tâches

dans la liste de travaux, seront ajoutées

des annotations intelligentes sur des pdf.

Toutes les demandes de travaux sont organisées

alors par couches métiers parce que

différents corps de métiers interviennent

lors des grands arrêts. Puis, des fiches

des caractéristiques des équipements,

des vannes et des tuyauteries sont élaborées.

De ces datasheets, sont définies des

gammes d’interventions. Après, des plans

de patinage et d’isolement sont prévues

pendant lesquels des équipes arrêtent

l’installation et isolent les tuyaux pour

les nettoyer afin que d’autres personnes

puissent faire les arrêts.

M&E : QUELLES DIFFICULTÉS

POUVEZ-VOUS RENCONTRER

DANS LA PRÉPARATION ?

L.A. : L’approvisionnement des pièces de

rechange peut être un seuil critique. En

France, il n’y a pas de problèmes mais

nous travaillons en Angola et au Nigeria.

Or le transport maritime prend 6

semaines et la douane, 2 semaines. Un

© DR

M&E : QUELLES SONT LES

ERREURS À ÉVITER ?

L.A. : Il ne faut pas négliger la préparation

de l’arrêt, annoter bien les plans et les schémas

et les tâches à faire. Comme les annotations

sont intelligentes, cela permet de

simplifier toutes les procédures.

M&E : POUVEZ-VOUS INDIQUER UN

EXEMPLE DE GESTION DE GRANDS

ARRÊTS DE MAINTENANCE ?

L.A. : Nous avons travaillé sur des grands

arrêts sur le champ pétrolifère de Dalia de

Total en Angola, au Nigeria ainsi que les

raffineries en Normandie. Ils ont été gérés

avec les mêmes problématiques : l’inspection,

l’analyse des travaux, du matériel, les

markups, les datasheets, le patinage et la

sécurité. ●

Propos recueillis par Valérie Brenugat

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I33


MAINTENANCE EN RÉGIONS

PÉTROLIER

Total : un client d’Incitius Software dans

l’exploration et la production

La branche Exploration-Production mène les opérations d’exploration, de développement et

de production de pétrole et de gaz naturel de Total. Après avoir présenté son parcours, Jean-

Christophe Chaix, Ingénieur Senior Méthode Grands Arrêts de Total partage son expérience avec

Incitius Software. Bilan

MAINTENANCE & ENTREPRISE : DANS QUELLE

BRANCHE TRAVAILLEZ-VOUS CHEZ TOTAL ?

M&E : COMMENT LA MISSION DE GESTION DES

GRANDS ARRÊTS S’EST-ELLE DÉROULÉE ?

Jean-Christophe Chaix : Oil & Gas Exploration Production.

M&E : QUELLE EST VOTRE LOCALISATION ?

J.C.C. : Nous sommes situés dans le centre scientifique et

technique Jean Feger à Pau.

M&E : QUEL EST VOTRE PARCOURS ?

J.C.C. : J’ai 22 ans d’expérience professionnelle chez Total.

J’ai commencé comme opérateur dans la branche

raffinage distribution, puis j’ai changé de branche

pour l’exploration production (EP) au département

maintenance de l’usine de Lacq dans le

Sud-Ouest de la France, avant d’enchainer divers

expatriations sur des postes opérationnels en

famille et en rotation sur site (Angola, Congo,

Russie). Revenu à Pau, je travaille aux services

centraux de l’exploitation de l’EP. Je m’occupe de

méthodes Grands Arrêts et Fabric Maintenance , et de l’assistance

aux filiales dans ces domaines.

M&E : POURQUOI AVEZ-VOUS FAIT APPEL À

INCITIUS SOFTWARE ?

J.C.C. : Nous avons sollicité cette société afin de répondre à

une problématique de documentation pour la préparation

des grands arrêts au Congo. Nous recherchions une solution

simple et pragmatique pour fédérer la préparation d’arrêt

de façon exhaustive.

M&E : QUELS ÉTAIENT VOS CRITÈRES DE CHOIX

DE PRESTATAIRE ?

« Nous recherchions

une solution simple et

pragmatique pour fédérer la

préparation d’arrêt de façon

exhaustive. »

J.C.C. : De façon itérative, par touche successive. Une

première mission pour définir le besoin, puis présentation de

l’outil et développement conjoint. La formation de Key User

dans notre entreprise a permis de faciliter l’intégration, la

communication et le débogage avec le développeur Incitius.

M&E : QUELLES ÉTAIENT LES PROBLÉMATIQUES ?

J.C.C. : Le traitement des données, pour nourrir l’outil développé,

l’intégration dans notre réseau informatique, la gestion

des utilisateurs.

M&E : QUELS ONT ÉTÉ LES RÉSULTATS ?

J.C.C. : Une base de données, avec des outils

pour notre préparation d’arrêt. Une stratégie de

communication, pour la montée en puissance

de la base donnée au fur et à mesure de l’avancement

de la préparation du projet, et la réception

des documents traité par Incitius.

M&E : SUR QUELS POINTS FAUT-IL ÊTRE VIGILANT ?

J.C.C. : Sur l’aspect pragmatique, intuitif et la facilité d’utilisation,

en gardant toujours en mémoire l’utilité des fonctions

développées. Si on développe au siège, au bureau en équipe

support, une solution qui ne sera pas utilisée, dans la finalité,

ça ne sert à rien et ça coute de l’argent au client. Il ne faut pas

négliger non plus l’aspect intégration dans le réseau informatique

de la société, donc l’interface entre le client qui est

un technicien et son support informatique avec les règles de

gestion qui en découlent. ●

J.C.C. : Voici mes raisons : expérience dans la préparation

d’arrêt, petite structure, et adaptative à notre besoin.

Propos recueillis par Valérie Brenugat

34 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


MAINTENANCE EN RÉGIONS

©DR

Le centre possède 5 avions dont 1 DC 9.

NOUVELLE AQUITAINE

IMA : des

formations en

plein envol

L’Institut de Maintenance Aéronautique (IMA) dépendant de l’université de Bordeaux propose

un ensemble de formations dans la maintenance et la gestion du cycle de vie pour les secteurs

industriels de l’aéronautique et des transports qui s’appuie sur 2 sites : le campus de Mérignac et

celui de Talence. Après avoir présenté les particularités de l’Institut, Olivier Puissant, responsable

plateforme aéronautique de l’Université de Bordeaux explique les projets de développement de

cet établissement. Focus

MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELLES SONT VOS

FORMATIONS SUR LA MAINTENANCE AÉRONAUTIQUE ?

Olivier Puissant : L’IMA assure des formations de l’enseignement supérieur

post BAC : licence Pro, Master Maintenance Aéronautique (unique en France),

Master Maintenance Aéronautique International (AESOP : Aero System Operations).

Bientôt, nous aurons une école d’ingénieurs. Ces diplômes sont proposés

en formation initiale et continue pour certains cursus (Master Support

Client et AESOP). Tous ces contenus sont développés en formation continue

en fonction des besoins des industriels.

La licence professionnelle Maintenance Aéronautique forme les étudiants aux

métiers de la maintenance des systèmes aéronautiques tant au niveau technique

qu’au niveau organisationnel.

Le Master en Ingénierie IMSAT (Ingénierie et Maintenance des Systèmes pour

l’Aéronautique et les Transports) est une formation de cinq ans aux métiers

liés au cycle de vie dans l’aéronautique et les transports.

Le double diplôme AESOP Master of Engineering et Diplôme Universitaire est

dispensé en anglais (1 semestre aux Etats-Unis à Cincinnati et 1 semestre en

France à Bordeaux). Cette formation est innovante à la fois par son contenu

qui permet aux apprenants d’acquérir la double culture aéronautique américaine

et européenne, mais également par sa forme sous forme de modules d’1

ou 2 semaines qu’il sera possible de suivre de façon indépendante à terme.

Le master Support Client en formation continue concerne les métiers de l’encadrement

et de la gestion de la maintenance aéronautique. Il permet à des

personnels de l’industrie ayant une expérience de plusieurs années, de reprendre

un cursus qualifiant dans l’aéronautique leur permettant de prendre des postes

©DR

Olivier Puissant,

responsable plateforme

aéronautique de l’IMA.

de responsabilités. Par ailleurs, des Validations des

Acquis de l’Expérience (VAE) peuvent être réalisées

au niveau des mastères 2 et Licence Pro. Cela

permet à une personne ayant une expérience professionnelle

d’obtenir une licence professionnelle en

maintenance aéronautique via le dossier VAE. Ainsi,

une trentaine de personnes ont déjà réalisé cette

démarche, notamment des anciens militaires. Les

besoins en maintenance aéronautique sont, en effet,

très importants.

En outre, l’Institut est en train de se développer et

de doubler son nombre d’étudiants (800). Après

avoir révisé toute l’offre en formation initiale, notre

objectif est de développer toute la formation continue

en consacrant des investissements importants.

Pour cela, nous travaillons avec des partenaires avec

lesquels nous développerons la formation continue

en mettant à profit nos installations uniques.

M&E : QUELLE EST VOTRE LOCALISATION ?

O.P. : L’IMA est situé dans la zone aéropor-

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I35


MAINTENANCE EN RÉGIONS

tuaire de Bordeaux-Mérignac. Il a un accès pistes : cela nous

permet à la fois de recevoir directement les avions qui servent

à la formation, ou bien de travailler sur des projets impliquant

la mise en œuvre d’avions avec nos partenaires. L’IMA dispose

notamment de 5 avions dont un DC 9, sur lesquels nos étudiants

travaillent directement de façon très opérationnelle.

©DR

M&E : QUELLES SONT LES PARTICULARITÉS DE

L’INSTITUT ?

O.P. : Son côté très opérationnel et très pratique est une des caractéristiques.

Nous disposons de salles de TP, par exemple, de matériaux

composites où les apprenants font des pièces pour savoir

comment les pièces sont constituées et comment les maintenir.

Ainsi, par exemple, ils fabriquent des trappes pour les avions et

les cassent. Ensuite, ils les réparent dans le respect des manuels du

constructeur. Nous avons aussi 5 simulateurs d’avion afin d’étudier

la partie avionique et un banc d’essai avec un vrai réacteur

qui permet à nos étudiants d’être en situation de test moteur après

une opération de maintenance. Nous espérons à terme pouvoir

également mettre à disposition ces installations auprès de nos

partenaires industriels. Par ce biais, nous comptons optimiser

nos installations et les développer.

Environ 30 % des enseignements sont réalisés par nos partenaires

industriels. Ces enseignements sont très appréciés à la

fois par nos étudiants et également par leurs futurs employeurs ;

en effet, ils nous permettent de réaliser des cursus adaptés aux

besoins de la filière.

M&E : QUELLE EST VOTRE POLITIQUE DE

PARTENARIAT AVEC LES INDUSTRIELS ?

O.P. : Aujourd’hui les partenariats industriels sont « axés » autour

de la formation initiale de nos étudiants. Cela se traduit, entre

autres, par la réalisation de cours par nos partenaires d’une part,

mais également par la réalisation de projet ou de stages en entreprise.

Nous souhaitons développer ces partenariats en nous appuyant

sur deux axes complémentaires : la formation tout au long de la

vie et l’innovation.

Concernant la formation tout au long de la

vie (continue), l’évolution des technologies en

aéronautique, ainsi que la croissance du marché

impliquent des besoins en formation constants

au sein de la filière. L’institut a donc pour objectif

de développer de nouvelles formations avec

et pour ces partenaires.

Pour l’innovation et sur la base de ses installations existantes

et futur, l’IMA projette de mettre en place un hangar 4.0 dans

lequel nous pourrons travailler sur la maintenance du futur.

« Les enseignements sur la

maintenance sont réalisés

à 30 % par nos partenaires

industriels»

Cette nouvelle ressources sera mise à disposition de nos enseignants-chercheurs

(des laboratoires de l’université), de nos partenaires

et de nos étudiants.

M&E : QUELLES SONT LES COMPÉTENCES

DEMANDÉES POUR CES FORMATIONS CONTINUES

SUR LA MAINTENANCE ?

O.P. : Pour suivre la formation Support Client, il faut au minimum

un Bac +2 ou + 3 avec 4 à 5 années d’expériences professionnelles.

Pour suivre le cursus AESOP, également disponible en formation

continue, un niveau scientifique niveau Master 1 ou 2 est requis.

M&E : QUELS SONT LES OBJECTIFS DES

FORMATIONS ? EN QUOI SE DISTINGUENT-ELLES

DE VOS CONCURRENTS ?

O.P. : Ces formations permettent de devenir des techniciens

ou des cadres en aéronautique et en gestion de cycle de vie des

aéronefs. Après la fin de la formation, 98 % des diplômés trouvent

un emploi avant 6 mois et cela n’est pas suffisant pour répondre à

la demande importante du marché actuel. Les diplômés de l’IMA

sont très appréciés car ils ont eu des expériences pratiques et ont

une bonne connaissance des aéronefs. Autre atout : des professionnels

de l’industrie enseignent dans nos formations. Cela

motive les apprenants et correspond plus à la réalité du monde

de travail à la sortie du cursus.

M&E : QUELLE EST VOTRE APPROCHE ?

O.P. : Nous sommes le seul établissement supérieur

qui assure un master de maintenance aéronautique.

Autre point : les formations sont très

opérationnelles.

M&E : QUELS SONT VOS PARTENAIRES ?

O.P. : Concernant les partenaires académiques,

nous travaillons avec, Bordeaux INP qui regroupe des écoles

d’ingénieurs mais aussi avec Enac à Toulouse, Ena 1 au Canada

et l’Université de Cincinnati aux Etats-Unis.

1. École nationale d’aérotechnique.

TP Test réacteur après opération de maintenance

36 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


MAINTENANCE EN RÉGIONS

« Après la fin de la formation, 98 % des diplômés trouvent

un emploi avant 6 mois après la fin de la formation. »

Quant aux partenaires industriels, ils ont des activités de maintenance

aux niveaux régionaux ou nationaux : Sabena, Dassault,

Thales, Ariane Group, Airbus, Air France Industries, Novae

Aerospace, Assystem, LGM.

M&E : QUI SONT VOS CLIENTS ?

O.P. : Nous retrouvons les partenaires industriels ou des étudiants

en formation initiale ou en reconversion. Certains des grands

groupe industriels nous demandent des formations d’initiation

à l’aéronautique, destinées à leurs jeunes embauchés techniciens

ou ingénieurs qui n’ont pas de culture aéronautique spécifique.

M&E : QUELS SONT LES CRITÈRES DE CHOIX DES

FORMATIONS CONTINUES DES CLIENTS ?

O.P. : L’un des premiers critères est la disponibilité de l’offre de

formation ou à défaut la capacité de la mettre en place rapidement.

En effet, la filière a des besoins importants et essaie de trouver

des solutions rapidement.

©DR

Ces formations permettent de devenir des techniciens ou des cadres

en aéronautique et en gestion de cycle de vie des aéronefs.

M&E : COMMENT ACCOMPAGNEZ-VOUS LES

STAGIAIRES ?

O.P. : Les stagiaires sont accompagnés individuellement. Par

exemple, tous les apprenants qui effectuent des stages (300 par

an), font l’objet d’une visite dans l’entreprise. Ainsi, 300 déplacements

sont organisés au niveau national pour voir le stagiaire

dans l’entreprise. Ensuite, nous avons des accompagnements au

niveau des ressources humaines sur toutes certaines démarches

(CV, recherche d’emploi) et à la demande.

M&E : DANS QUEL SALON EXPOSEZ-VOUS ?

O.P. : Nous étions présents dans le salon de la formation aéronautique

du Bourget en janvier dernier. Nous exposons également

au salon du Bourget en juin tous les deux ans, le salon ADS

show à Bordeaux, le salon UAV show à Bordeaux. ●

Propos recueillis par Valérie Brenugat

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I37


MAINTENANCE EN RÉGIONS

FORMATION

Un ingénieur d’ECM diplômé de l’IMA

Marc Franzinetti, ingénieur d’études aéronautique à ECM (Engineering Conception Maintenance),

raconte son parcours dans la maintenance aéronautique et explique les raisons de son choix de

reprendre à 40 ans des études d’ingénieur à l’IMA. Témoignage.

La maintenance aéronautique : un secteur qui se conjugue aussi au féminin.

Marc Franzinetti,

ingénieur d’études

aéronautique à

ECM

© DR

MAINTENANCE & ENTREPRISE :

QUELLES SONT LES ACTIVITÉS ET

L’ACTUALITÉ DE VOTRE SOCIÉTÉ ?

Marc Franzinetti : ECM est une entreprise

de prestations de services dans les secteurs

de l’aéronautique et industrie. Filiale du

groupe CRIT, elle est en charge des activités

technologiques les plus avancées. Elle

peut prendre en charge la totalité du cycle

de développement d’un produit, depuis la

phase de conception jusqu’à la vie série et

aux fonctions support associée au produit.

Concernant l’actualité, ECM est certifié

depuis 2015 par l’EASA en tant que

Design Organisation pour la Part 21J

dans le secteur aéronautique. Cette certification

permet d’étudier, puis de certifier

auprès des autorités des modifications de

structure et de systèmes consécutives à

des changement de configurations dans la

cabine passagers, la mise à jour des équipements

avionique ou l’ajout de nouveaux

systèmes dans l’appareil.

© DR

Au niveau local sur l’agence de Bordeaux,

il y a une volonté de diversifier les activités

vers d’autres secteurs que l’aéronautique

(nautisme notamment) afin de pouvoir

faire bénéficier aux entreprises d’autres

secteurs d’activités de l’expertise acquise

dans l’aéronautique.

38 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


MAINTENANCE EN RÉGIONS

M&E : POURQUOI AVEZ-VOUS

CHOISI L’IMA ?

M.F. : En dehors de la formation à l’IMA,

je n’ai pas suivi d’autres formations continues

dans la maintenance. J’ai choisi celle

dispensée par l’institut car sur le planning,

la majorité du temps de formation

se faisait à distance, ce qui apporte une

grande liberté pour le temps à consacrer

aux enseignements, sans devoir mettre

entre parenthèses la carrière professionnelle

car j’étais en déplacement professionnel

sur Paris à l’époque. De plus, j’ai opté

pour l’IMA car de tous les organismes de

formations que j’ai contactés, c’est le seul

qui a accepté de faire une Validation des

Acquis de L’Expérience me concernant.

Pour beaucoup d’autres organismes, qui dit

« aéronautique » dit « ingénieur » et donc

ils ne s’adressent en priorité aux personnes

qui ont déjà fait des classes préparatoires

aux grandes écoles (ce qui n’était pas mon

cas malgré mon expérience).

M&E : POUR QUELLES RAISONS

AVEZ-VOUS DÉCIDÉ DE SUIVRE

LA FORMATION DE L’IMA ?

M.F. : Je me suis décidé à suivre cette

formation car malgré 20 ans d’expérience

dans le secteur, je souffrais encore de ce

que j’appelle « la maladie des diplômes »

auprès des recruteurs en France. En effet,

j’étais sans cesse ramené à mon niveau

BAC+2 lors des propositions de postes,

mais par la suite il m’a été demandé systématiquement

de former et/ou faire bénéficier

à de jeunes ingénieurs de mon

« J’ai trouvé la formation

très bien orientée vers les

personnes qui ont déjà une

expérience professionnelle,

avec des intervenants

extérieurs qui sont vraiment

tournés vers les cas concrets

que l’on peut rencontrer par

la suite dans le secteur de la

maintenance aéronautique. »

expérience dans l’ATA 92. J’ai donc pris

la décision de reprendre le chemin de

l’école à 40 ans passés afin d’obtenir enfin

un diplôme de niveau ingénieur qui ne

sera pas discutable si je viens à changer

de société dans le futur.

M&E : COMMENT AVEZ-VOUS

CONSIDÉRÉ LA FORMATION DE

L’IMA ?

M.F. : J’ai trouvé la formation très bien

orientée vers les personnes qui ont déjà

une expérience professionnelle, avec des

intervenants extérieurs qui sont vraiment

tournés vers les cas concrets que l’on peut

rencontrer par la suite dans le secteur de

la maintenance aéronautique. De plus, le

fait qu’elle soit à distance avec un espace

numérique dédié permets aux étudiants

d’adapter leur temps de cours en fonction

de leurs contraintes personnelles.

M&E : QUELS BÉNÉFICES EN

AVEZ-VOUS TIRÉ ?

M.F. : Je suis assez surpris des résultats à

l’issue de la formation. J’ai rajouté la ligne

relative à l’obtention du diplôme sur mon

profil LinkedIn. Depuis, j’ai des contacts

réguliers de la part de recruteurs, alors

que je suis sur ce réseau social depuis

une dizaine d’années en tant que Technicien

aménagement électrique en aéronautique.

A croire que remplacer le mot

Technicien par Ingénieur sur son profil

réveille les recruteurs. Donc je dirais que

c’est une très bonne carte pour la suite de

la carrière professionnelle si une personne

désire évoluer dans sa carrière.

M&E : QUELS SONT VOS CRITÈRES

DE CHOIX DES FORMATIONS

CONTINUES ?

M.F. : Mon principal critère de choix pour

cette formation continue est celui de la

liberté donnée sur le suivi des cours, ce qui

est primordial à mon sens quand on doit

concilier carrière professionnelle, formation

et vie de famille. En effet, je ne peux

pas me permettre de reprendre les études

à plein temps tout en ayant un poste en

CDI dans mon entreprise et surtout sans

sacrifier ma vie de famille. ●

Propos recueillis par Valérie Brenugat

Un parcours de

l’armée de l’air à

Sabena Technics

Marc Franzinetti a suivi, il y a 20 ans,

un BTS plastiques et composites au lycée

Polyvalent de Decazeville (Aveyron), son

thème de BTS lui ayant valu de décrocher

un stage au département des avant-projets

d’Aérospatiale (futur Airbus) et par

la suite, une année complémentaire en

Conception, Dessin et Fabrication Assistée

par Ordinateur (CAO, DAO, FAO).

A l’issue de cette scolarité, il a effectué

son service militaire dans l’armée de

l’air en devançant son appel, ce qui lui

a permis de choisir plus librement mon

affectation. Il a donc été dans l’armée de

l’air sur la base aérienne de Cazaux au

sein de l’unité de maintenance des Alphajets

car il avait déjà l’envie de travailler

dans ce secteur depuis un moment. Il a

ensuite effectué un bref passage dans l’industrie

(au sein du groupe Labinal pour

le moulage de connecteurs plastiques

pour l’automobile), avant de trouver un

poste de technicien CAO dans le secteur

aéronautique sur Toulouse. Au gré des

évolutions de carrière et des fluctuations

du marché, il a changé plusieurs fois de

sociétés mais en restant toujours dans

son cœur de métier (ATA 92 : l’aménagement

électrique sur maquette numérique).

Il a pu intervenir sur quantité

de projets autant militaires que civils

ou spatiaux. Actuellement, il est ingénieur

d’études aéronautique auprès de

la Sabena Technics à Mérignac, sur un

projet d’avion gouvernemental pour un

pays européen.

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I39


MAINTENANCE EN RÉGIONS

SÉCURITÉ

Davoc contre les

chutes en hauteur

Le bureau d’études Davoc basé à Toulouse

est spécialisé dans la sécurisation contre les

chutes en hauteur. Il propose un savoir-faire

dans les dossiers de gestion de sécurisation

par exemple sur machines ou bâtiment.

Cette société accompagne le client dans ses

projets. Elle intervient sur tout le grand Sud-

Ouest et ponctuellement sur la France (Paris,

Lyon). Elle sera exposante au salon Sepem de

Toulouse. Mathieu Boudou, chargé d’affaires

/ d’études Bureau d’études « Travaux en

hauteur et sécurité » répond à nos questions.

Gros plan

Sécurisation par protection individuelle d’une chaîne

d’assemblage pour le compte de la société UTC Goodrich.

© DR

© DR

Mathieu Boudou,

chargé d’affaires / d’études

Bureau d’études à Davoc.

MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELLE

EST VOTRE ACTUALITÉ ?

Mathieu Boudou : Nous avons recruté un nouveau

chargé d’affaires qui est chargé de développer la

partie de vérification (initiale et périodique)

des systèmes de sécurité mises en place sur des

machines par exemple. Nous nous sommes aperçus

que dans le marché de la vérification, figurent des

grands bureaux de contrôle comme l’Apave, Véritas

et Socotec qui réalisent ce type de prestations et qui

ne sont pas forcément spécialisés dans la sécurité

contre les chutes de hauteur. Or notre métier est la

sécurité en hauteur. Notre but est de les accompagner

le client au mieux dans cette démarche-là et

nous développons ce secteur d’activités dans notre

domaine. Ainsi, les services HSE et Maintenance

d’Airbus figurent parmi nos clients. Ils sont souvent

mal suivis par ces bureaux de contrôle et les installations

mises en place ne sont pas utilisables par les

équipes de maintenance.

Nos services concernent les études techniques et

l’accompagnement. Nous partons de l’analyse des

risques. Après, nous pouvons réaliser des études

techniques d’exécution et préconisons des solutions.

Puis la solution est choisie en collaboration avec le

service de la maintenance. Ensuite, nous faisons des

études d’exécution. Après, nous les accompagnons

dans le choix de l’opérateur. Ils ont alors toutes les

données d’entrée comme les plans, les calculs et les

justifications permettant d’installer la meilleure

sécurité de la machine. Ensuite, nous les aidons à

choisir l’installateur. Puis nous vérifions tout ce qui

a été posé et nous mettons en service l’élément de

sécurité. Après, il y a la phase du registre de maintenance

où est indiqué le mode d’intervention : les

procédures méthodes, la sécurisation de la machine

et son accès, l’organisation du plan de travail.

M&E : EN QUOI CES SOLUTIONS

SE DISTINGUENT-ELLES DE VOS

CONCURRENTS ?

M.B. : Dans notre domaine, il existe beaucoup

d’installateurs et de fabricants de matériels mais

peu de personnes pour coordonner les solutions.

Donc nous existons grâce à l’expérience de David

Grandjean et Jérémy Figueiredo qui disposent de

20 ans dans le domaine. De plus, David Grandjean

présente l’avantage de faire partie de la mission de

l’Afnor. Notre veille réglementaire et technique est

donc toujours à jour.

40 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


MAINTENANCE EN RÉGIONS

Sécurisation des essoreurs pour Cemex

©DR

En outre, nous offrons une objectivité par rapport

à la solution proposée. Nous vendons, en effet, un

accompagnement. De plus, le pratique du terrain

est très important pour nous. Au final, il faut que

le système installé soit correctement utilisé dans

les meilleurs conditions. Par ailleurs, nous présentons

l’atout d’être « monorisque » car nous sommes

spécialisés que dans la sécurité en hauteur et nous

proposons une offre complète dans ce domaine.

Donc nous analysons le besoin, préconisons et trouvons

les meilleures solutions. Après nous accompagnons

le client dans le choix de l’installateur.

Ensuite, nous vérifions l’installation. Nous avons

donc une offre complète par rapport à un concurrent.

Souvent dans notre domaine, l’installateur qui

est souvent associé à un fabricant est contacté en

direct mais il n’a pas forcément ce retour d’expérience.

De plus, il présente le produit du fabricant.

En revanche, nous travaillons avec tous les fabricants

et les installateurs. Notre but est donc d’offrir

une solution pour les services de maintenance qui

soit pérenne dans le temps. Nous savons que le technicien

de la maintenance industrielle monte sur les

machines tous les jours.

M&E : QUELS SONT LES CRITÈRES DE

CHOIX DE VOS CLIENTS ?

« Nous présentons

l’atout d’être

" monorisque "

car nous sommes

spécialisés que dans

la sécurité en hauteur

et nous proposons une

offre complète dans ce

domaine. »

M.B. : Les clients nous choisissent pour notre expertise

et notre accompagnement. Ils ont souvent des

offres d’installateurs mais ils ne savent pas les analyser.

Notre spécialité concerne la solution globale

contre la chute : les sécurités individuelle et protection

collective. Nous sommes sélectionnés pour

notre technicité. Nous avons en interne des dessinateurs

et des ingénieurs calculs.

M&E : POUVEZ-VOUS DONNER DES

EXEMPLES DE RÉALISATIONS ?

M.B. : En 2018, nous avons accompagné Goodrich,

le sous-traitant d’Airbus qui fabrique des nacelles

dans sa démarche de sécurité concernant la chaine

d’assemblage. Goodrich avait une problématique

des moteurs qui sont situés dans la partie haute de

la chaine d’assemblage où les techniciens réalisent

la maintenance des moteurs et la vérification pour

les sous-traitants qui n’étaient pas en sécurité. Nous

les avons donc suivis dans ce processus d’analyse

des risques, de choix de solutions et de conception

jusqu’au mode opératoire.

Nous avons aussi travaillé dans une carrière de

Cemex au niveau des convoyeurs. L’entreprise a fait

appel à nos services de l’analyse des besoins jusqu’à

la vérification des systèmes sur des convoyeurs. Leur

problématique concernait l’accès aux rouleaux pour

changer les vannes et tous éléments techniques.

Nous les avons accompagnés depuis l’analyse

des risques jusqu’à la mise en place du système

lui-même réalisée par une société extérieure que

nous avons contribué à choisir.

Par ailleurs, le fabricant de vannes pour le pétrolier

Pentair localisé dans la région d’Albi avait récupéré

un banc d’essai italien mobile qui présentait

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I41


MAINTENANCE EN RÉGIONS

Enfin, dans une cimenterie de Lafarge, les techniciens devaient

intervenir sur des zones inaccessibles à l’époque. Il a fallu repenser

l’ensemble de la zone et l’accès avec l’équipe de maintenance.

Des passerelles ont été alors préconisées. Nous avons opté pour

la solution collective et nous avons conçu et accompagné le client

de son besoin jusqu’à la mise en place des systèmes de sécurité.

Nous avons ainsi sécurisé 80 zones par de la passerelle collective.

Sécurisation d’un banc d’essai par

protection collective pour Pentair.

une problématique d’accès. En fonction de la vanne (longueur

de 1 à 3 m) qui était en place, les accès se faisaient différemment

et la montée se faisait à la hussarde. Le service HSE a remarqué

ce problème et nous a contacté pour réaliser des systèmes de

passerelles mobiles afin d’accéder à ces vannes.

Nous avons aussi travaillé sur des presses hydrauliques pour

Airbus. Ainsi, nous avons réalisé un prototype et des études d’accompagnement

(analyse de risques). Nous avons alors créé un

accès avec une plateforme collective. Les techniciens devaient

ensuite intervenir au milieu de la presse et il y avait alors des

risques de chutes. Après, nous avons mixé du collectif avec la

mise en place du système individuel sur le garde-corps.

M&E : SI VOUS AVEZ EXPOSÉ OU VOUS EXPOSEZ AU

SEPEM TOULOUSE, POURQUOI AVEZ-VOUS CHOISI

CE SALON ?

M.B. : Nous avons exposé il y a 2 ans et nous serons également

présents cette année. Ce salon est idéal et un lieu de rencontres.

La maintenance industrielle est notre cible client car le risque de

chute en hauteur existe. Les systèmes que nous mettons en place

sont utilisés quotidiennement. L’industrie a une compréhension

du risques plus importants que le secteur du bâtiment. ●

Propos recueillis par Valérie Brenugat

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42 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


MAINTENANCE EN RÉGIONS

TOULOUSE

Sterela : : un robot

au CES de Las

Vegas

La plateforme mobile TrolleyBOT a été

présente au dernier CES Las Vegas. La société

toulousaine Sterela a conçu ce robot autonome

particulièrement agile et performant pour

répondre à différents dont l’aide à la maintenance.

Depuis plus de 37 ans, ce groupe développe

des solutions et produits innovants dans 5

domaines d’activités stratégiques : ITS 1 , défense,

météorologie, aéronautique et robotique. Nadia

Fournols, responsable commercial de Sterela,

répond à nos questions. Focus

TrolleyBOT, un robot intelligent.

MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELLE EST VOTRE

ACTIVITÉ ?

Nadia Fournols : Nous sommes un intégrateur spécialiste de la

mécatronique. Nous existons depuis 1981 et un peu moins de

100 personnes travaillent chez Sterela dont 1 tiers du personnel

au bureau d’étude. Nos produits d’innovation technologique sont

représentés sur les 5 continents.

M&E : QUELLE EST VOTRE LOCALISATION ?

N.F. : Nous sommes basés en Occitanie et nous avons nos activités

sur Pins-Justaret et notre site de production à Eaunes et

bientôt Auterive.

M&E : QUELLE EST VOTRE ACTUALITÉ ?

N.F. : La division Robotics & Tech de Sterela expose pour la

première fois au CES Las Vegas, sa nouvelle plateforme de port

de charge (TrolleyBOT) dédiée à la logistique et la maintenance.

Lors de démonstrations, les technologies de mémorisation de trajet,

de suivi de personne, de reconnaissance et d’évitement d’obstacles

seront présentées.

©DR

©DR

Nadia Fournols,

responsable commercial de Sterela.

1. ITS ou Intelligent Transportation Systems signifie Système de transport

intelligent.

« La division Robotics & Tech de Sterela expose pour la

première fois au CES Las Vegas, sa nouvelle plateforme

de port de charge (TrolleyBOT) dédiée à la logistique et la

maintenance. »

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I43


MAINTENANCE EN RÉGIONS

M&E : QUELLES SONT VOS SOLUTIONS DESTINÉES

À LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?

N.F. : Après le succès du projet collaboratif Aircobot mené, entre

autres, avec le LAAS, Airbus, AKKA Technologies et l’école

des Mines d’Albi, Sterela décidait de créer la division robotique

mi-2017. Un an plus tard, en mai 2018, sortait des ateliers de la

société la toute nouvelle plateforme répondant aux demandes des

marchés de la logistique et de la maintenance. Véritable outil collaboratif

d’aide au transport de charges lourdes (jusqu’à 150 kg), le

TrolleyBOT soulage les personnels intervenant sur les chantiers

de maintenance en extérieur comme dans les ateliers en hangar.

Sa technologie de suivi de personne permet aux employés d’aller

sur sites accompagnés de leurs outillages et d’utiliser la mémoire

du robot pour des allers retours du point d’intervention au point

de déchargement par exemple.

Agile, robuste, intuitif, utile tant en indoor qu’en outdoor, il devient

vite l’aide dont on ne peut plus se passer.

« Le suivi de personne est le plus fiable du marché. »

M&E : EN QUOI CETTE SOLUTION SE DISTINGUE-T-

ELLE DE VOS CONCURRENTS ?

N.F. : Le suivi de personne est le plus fiable du marché. La navigation

en autonomie demande maximum 5 mn d’explication. L’utilisation

est simplissime. Par ailleurs, il existe peu de robots indoor

et outdoor sur le marché (incluant franchissement d’obstacles et

robustesse ainsi que facilité de circulation en indoor, passage de

portes, etc …).

M&E : QUELS SONT LES CRITÈRES DE CHOIX DE VOS CLIENTS ?

N.F. : Prix, robustesse, technologie fiable, solution sur mesure

(Sterela étant concepteur et fabricant, répondant aux demandes

particulières de chacun et pouvant adapter le produit aux différents

environnements) et facilité d’utilisation (intuitif).

M&E : POUVEZ-VOUS DONNER DES EXEMPLES

D’APPLICATION DANS LE SECTEUR INDUSTRIEL ?

N.F. : Le robot rentre dans le fourgon de dépannage. Il est sorti par

l’opérateur. Le robot suit l’ouvrier en extérieur jusqu’au point d’intervention

(technologie suivi de personne) ; la caisse qu’il transporte

contient l’outillage nécessaire pour intervenir. Le robot mémorise

le chemin parcouru et est renvoyé au camion pour être déchargé

des pièces endommagées et être rechargé avec des pièces neuves.

Les allers-retours se font en autonomie.

En intérieur, entre deux hangars, il transporte des pièces devant

être modifiées ou terminées dans un autre hangar. Il passe d’un

point de départ intérieur à une partie du trajet en extérieur (voie

identifiée et marquée au sol goudronnée), puis rentre dans un 2 ème

hangar pour s’arrêter à un point de déchargement. Les aller-retours

se font en autonomie. Sur le chemin, il évite tout objet fixe

ou mouvant. ●

Propos recueillis par Valérie Brenugat

44 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


MAINTENANCE EN RÉGIONS

TRANSPORT

GT Solutions : des véhicules à la maintenance

Après avoir été créée en 1946 et baptisée GT Location en 1985, l’entreprise familiale dirigée par

Michel Sarrat a changé de nom en janvier dernier afin d’adopter une marque plus conforme à

ses nouveaux métiers d’organisateur transport : GT solutions. Un nom adapté à l’international

pour servir les futures ambitions de développement de l’entreprise. Explications

©DR

Romuald Chemin,

directeur

technique de GT

Solutions.

©DR

MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELLE EST VOTRE LOCALISATION

DANS LA RÉGION SUD-OUEST ?

Romuald Chemin : Le siège et la filiale Sud-Ouest sont situés à Bassens dans la périphérie

de Bordeaux. Mais il existe des filiales dans toute la France. L’agence Sud-Ouest

couvre une région qui couvre de la Rochelle à Toulouse.

M&E : QUELLES SONT LES TENDANCES DU MARCHÉ DE LA LOCATION

DES VÉHICULES DESTINÉ AUX INDUSTRIELS ?

R.C. : Il y a une tendance à externaliser les véhicules et des parcs d’autant plus que le

recrutement des conducteurs est compliqué pour les entreprises en transport propre. Il

y a une pénurie des conducteurs. Comme le transport est notre cœur de métier, nous

avons les moyens de trouver les conducteurs et de les former…

M&E : POURQUOI LES INDUSTRIELS FONT-ILS APPEL AUX ENTREPRISES

DE LOCATION ?

R.C. : Plusieurs raisons existent. En général, les sociétés qui font appel à nos prestations

n’ont pas comme cœur de métier le transport. La population des chauffeurs est particulière

et n’est pas sur site. Donc la gestion de conducteurs pour une entreprise reste compliquée.

En outre, nous avons une convention collective Transport qui est un peu plus souple que

celles des différentes industries avec qui nous pouvons travailler sur 182 h par exemple…

Par ailleurs, nous avons un cadre juridique de la location avec un conducteur qui est

bien fait et cela est sécurisant pour tout le monde. Finalement, le client se retrouve finalement

avec des prestations qui ne sont pas plus onéreuses que de le faire soi-même. De

plus, le risque de la conduite est assez important et nous le gérons aussi pour des sociétés

clientes. Donc le fait de faire de la location avec conducteur nécessite un personnel

et des véhicules dédiés. Cela permet d’avoir une qualité de service que l’on n’a pas forcément

en faisant ponctuellement via des appels d’offres…

M&E : QUELS TYPES D’ÉQUIPEMENTS

PROPOSEZ-VOUS ?

R.C. : Ce sont des véhicules avec des

conducteurs ou des matériels de manutention.

Nous proposons aussi des prestations

où le fournisseur donnera son plan

de transport. Dans ce dernier cas, nous

allons faire les opérations de conduite et

de livraison jusqu’à des industriels qui nous

dédient la logistique, le chargement et le

déchargement. Les véhicules sont adaptés

aux besoins du client : cela va du 3,5

au 32 tonnes en passant par des tracteurs

plus semi. Dans l’industrie, la demande

concerne plus sur les fourgons. Certains

clients donnent précisément une définition

du véhicule et d’autres nous laisseront

la main et nous donnent la prestation. Nous

devons alors définir au mieux le matériel.

Concernant le matériel de manutention,

nous avons quelques chargeurs, gerbeurs,

transpalettes et chariots électriques ou

embarqués sur les véhicules, des grues

de chargement qui sont placées sur des

camions et qui permettent de transporter

du parpaing...

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I45


MAINTENANCE EN RÉGIONS

M&E : QUELS SERVICES

OFFREZ-VOUS AUX INDUSTRIELS ?

R.C. : La location avec conducteur consiste

à externaliser une prestation de transport

dédié. Autour de ce service, nous

pouvons aussi faire de l’accompagnement

avec nos conducteurs qui peuvent

être formés au métier et aux produits du

client… pour pouvoir, par exemple, être le

premier commercial du client puisqu’ils se

retrouvent en face de ses clients.

M&E : QUELS SONT VOS POINTS

FORTS PAR RAPPORT À VOS

CONCURRENTS ?

R.C. : Le premier atout est la qualité de

service. Après, notre deuxième point fort

est le management de proximité. La difficulté

qu’on pourrait avoir est que nos

conducteurs sont chez le client et qu’ils

voient plus les clients que nous. Par contre,

nous avons mis en place des managers

de proximité qu’on appelle des chefs de

groupe chez nous et qui managent 20 à 30

personnes et qui sont le lien privilégié entre

toutes ces personnes ( le client final et le

conducteur…). Donc ce service de proximité

permet de répondre aux questions et

d’être assez réactif.

M&E : QUELLES SONT LES

TECHNOLOGIES EMBARQUÉES

POUR SUIVRE LES INSTALLATIONS

OU LES VÉHICULES ET OPTIMISER

LES OPÉRATIONS DE MAINTENANCE

PRÉVENTIVE ET PRÉVISIONNELLE ?

R.C. : D’une manière générale, la GMAO

permet de suivre notre maintenance

préventive. Nous avons nos propres plans

de maintenance par rapport à nos métiers.

Nous nous adaptons en fonction des

métiers. Nous avons du matériel embarqué

sur chacun de nos véhicules. Nous

avons alors un appareil qui est relié au câble

du véhicule qui est le réseau interne. Cela

permet de remonter des données d’exploitation

et demain des données de maintenance

pour faire du prédictif plus que du

préventif. L’intérêt est de diminuer le temps

d’arrêt du véhicule et d’optimiser la disponibilité.

Chez nous, le plus embêtant est de

sortir le véhicule du client et de réaliser les

opérations. Nous devons le planifier le plus

amont possible si ce véhicule doit sortir .

M&E : QUELLES SOLUTIONS DE

TÉLÉMAINTENANCE DISPOSEZ-

VOUS ?

R.C. : Le fait d’être en location avec conducteur,

les solutions sont surtout pour notre

propre gestion. Ce sont souvent des solutions

de gestion de maintenance embarquée

afin d’optimiser nos arrêts. Nous avons un

système embarqué dans chaque véhicule :

un boitier est rajouté pour communiquer

tous les codes défauts et les alertes...

M &E : A QUELS SECTEURS

D’ACTIVITÉ VOS CLIENTS

APPARTIENNENT-ILS DANS

L’INDUSTRIE ?

R.C. : Dans nos premiers clients, figurent

les industriels du pneumatique et du manufacturing.

Donc nous travaillons avec

Michelin et Bridgestone… En 2 ème position,

se trouvent les fabricants de matériaux

comme le groupe Saint-Gobain. Nous

faisons aussi la collecte animaux pour les

abattoirs. Enfin, l’industrie chimique représente

une petite partie de notre clientèle.

M&E : A QUELLES PROBLÉMATIQUES

VOS SERVICES DE MAINTENANCE

SONT-ILS CONFRONTÉS ?

R.C. : Notre service de maintenance vise

la diminution du nombre d’arrêts et nom

le temps de l’arrêt. Quand l’arrêt est planifié,

nous arrivons à mettre un véhicule de

substitution. Il faut, en effet, gêner le moins

possible l’exploitation des clients.

M&E : QUELLES SONT LES

ATTENTES DES DÉPARTEMENTS

DE MAINTENANCE PAR RAPPORT

À VOS SERVICES ?

R.C. : Ces services demandent de la visibilité

le plus loin possible et nous leur offrons

alors une solution intermédiaire ou palliative.

Avec la planification, quand les clients

ont besoin de la distribution, ils doivent

savoir si le véhicule est disponible le lendemain

ou le surlendemain…

M&E : QUE PROPOSEZ-VOUS EN

CAS D’URGENCE ?

R.C. : Lorsqu’un problème n’a pas été

détecté, nous avons des relais : un certain

nombre de véhicules disponibles sont

mutualisés pour apporter une solution en

cas de panne comme par exemple le matin

au démarrage ou en cas de maintenance.

M&E : QUELS TYPES DE CONTRAT

EXISTENT POUR CES SERVICES DE

MAINTENANCE ?

R.C. : Dans le contrat de location pour les

conducteurs, figure une partie où est écrit

qu’en cas de défaillance ou d’indisponibilité,

il est prévu des véhicules relais. Mais

ce n’est pas un contrat de maintenance.. ●

Propos recueillis par Valérie Brenugat

GT solutions décline toutes les spécialités

métiers de l’entreprise

GT Solutions est désormais l’unique

marque commerciale rassemblant tous

les salariés du groupe. Ainsi, les 8 noms de

filiales régionales comme GT Sud-Ouest

ou GT Ile de France disparaissent, tout

comme les filiales spécialisées comme GT

Béton Services et GT Dauga.

Les filiales axées sur des activités autres

que le transport portent aussi la marque

mais avec la spécialisation métier : l’Institut

du Conducteur devient GT solutions

formation. Quant à la filiale lancée

en 2016 sur le recrutement, GT solution,

elle devient GT solutions emploi.

Seule exception : Stavi Aquitaine, la filiale

dépannage et réparation créée en 1986,

garde son nom car, dans le Sud-Ouest,

la marque est forte et bien identifiée de

ses clients depuis plus de 30 ans. Enfin,

Sully GT Promotion, lancée en 2016 sur

le secteur immobilier, ne sera pas non plus

débaptisée car le groupe Sully Promotion

est majoritaire dans le capital et très

reconnu dans la profession.

Décider d’un changement d’identité

visuelle pour une entreprise comme GT

solutions qui emploie 2000 salariés et 1840

véhicules a entrainé des conséquences

financières importantes que la direction

évalue à 320 k€.

46 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


MAINTENANCE EN RÉGIONS

HAUTE-GARONNE

Simsoft Industry

assiste vocalement intelligemment les techniciens

La société Simsoft Industry située à Labège, développe

des assistants vocaux intelligents dédiés aux

techniciens de l’industrie. Ses assistants intelligents

permettent aux opérateurs de sécuriser, fiabiliser,

optimiser et maitriser leur tâche quotidienne

par la voix grâce aux dernières technologies de

l’intelligence artificielle. Ils participent ainsi à la

démarche de transformation industrielle vers le

« zéro papier », la réduction de la non qualité produite,

la sécurisation des opérateurs, la fiabilisation

des interventions techniques, l’optimisation des

processus de production ou la maitrise des données

de remontée de terrain. Les activités principalement

concernées sont : l’Assemblage, la Fabrication,

le Contrôle qualité, l’Exploitation, l’Installation, la

Construction, et bien évidement la Maintenance

et l’Inspection.

©DR

André Joly,

co-fondateur et Directeur Général de Simsoft

Industry.

MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELS SONT LES

ENJEUX DE LA MOBILITÉ DES INTERVENTIONS DE

MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?

André Joly : Les enjeux autour de la maintenance 4.0 d’un point

de vue technicien sont de 2 ordres :

• Un guidage fiable et compréhensible en particulier sur des

opérations complexes ou critiques en lien demain avec

des données IoT issues des machines ou d’installations

industrielles.

• Une remontée simple et rapide d’informations terrain

structurées en particulier suite à la rencontre de problèmes

ou d’incidents.

Ces informations terrain alimentent aujourd’hui le processus

de Retour d’Expérience de l’entreprise et nourriront demain les

algorithmes de Big Data en charge de la maintenance prédictive,

par exemple.

QUELLES NOUVELLES SOLUTIONS PROPOSEZ-VOUS AUX

PROFESSIONNELS DE LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?

A.J. : Pour répondre au mieux aux attentes des clients, Simsoft

Industry propose une suite logicielle composée de 3 versions de

produits à destination des techniciens, et un atelier de création

à destination du bureau de méthodes.

• Le produit Studio Vogof est un atelier de création d’instruction

de travail digitales enrichies ( IT.e 1 ) : pour une

version améliorée des gammes ou procédures

• Les Players Vogof exploitent les IT.e aux postes de travail,

au bénéfice des techniciens et opérateurs : utiliser la puissance

de la voix pour libérer les mains des opérateurs.

QUELLES SONT SES FONCTIONS ?

A.J. : La suite Vogof permet de :

• Sécuriser : Rappel contextualisé des normes de sécurité

par l’Assistant Vocal intelligent envers le technicien. Une

priorité actuelle dans le milieu industriel.

• Fiabiliser : Réduit les erreurs des techniciens liées à la réalisation

de leurs tâches. Réduction de la non qualité géné-

1. Le terme IT.e ou « Instruction de Travail Enrichi » signifie le savoir-faire.

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I47


MAINTENANCE EN RÉGIONS

rée pour à court terme gagner en

productivité.

• Optimiser : Un gain de temps sur

les tâches réalisées par les techniciens

experts. Accompagnement des

techniciens novices directement sur

le terrain et optimisation des tâches

pour les experts. Augmentation de

l’efficacité de production.

• Assurer la traçabilité : Permettre de

tracer la réalisation de chaque étape

du travail d’un technicien sur le

terrain. Augmentation de la traçabilité

des opérations de production.

• Structurer la remonté d’informations

terrain (REX) : Assister un

technicien dans la structuration

de ses observations terrain (difficulté

de réalisation, état de fonctionnement

d’un matériel, défaut

opportuniste). Augmentation de la

connaissance de la réalité terrain

et analyse de la Big Data associée.

QUELS SONT LEURS ATOUTS PAR

RAPPORT À CELLES QUI EXISTENT

SUR LE MARCHÉ ?

A.J. : Simsoft Industry adopte une

approche “technicien centrée”, des ergonomes

sont présent en interne pour

étudier avec eux l’acceptabilité des assistants

vocaux intelligents. De plus, cette

solution permet, dans des environnements

industriels bruyants et souvent hors

réseau, de fournir une information pertinente

au technicien, mais également de

l’assister dans la génération de ses comptes

rendus d’intervention et retours d’expérience.

Simsoft Industry propose la voix comme

modalité principale d’interaction entre un

technicien et son environnement digital

(IT.e, bon de travail, photos, vidéos, …).

Cette caractéristique permet de libérer

les mains des techniciens pour les aider à

rester concentrés sur leurs tâches.

A QUELS TYPES DE CLIENTS

CES SOLUTIONS SONT-ELLES

DESTINÉES ?

A.J. : Simsoft Industry s’adresse principalement

au marché de l’industrie, afin d’optimiser

la réalisation des tâches techniques

et diminuer la non-qualité de production.

Les secteurs industriels principaux sont

l’automobile, l’aérospatial, la construction,

l’énergie, l’environnement et le ferroviaire.

QUELLE COMPÉTENCE CETTE

SOLUTION DEMANDE-T-ELLE ?

DEMANDE-T-ELLE UNE FORMATION ?

A.J. : Simsoft Industry travaille directement

avec les techniciens sur le terrain

pour étudier ensemble le vocabulaire et

les modes d’interactions adaptés, pour

garantir l’acceptabilité du produit au sein

de leur usine afin d’intégrer plus facilement

cette solution. L’utilisation de l’assistant

vocal intelligent ne demande pas

de formation particulière, au contraire...

la technologie doit disparaitre au profit de

la simplicité d’utilisation.

De leur côté, le bureau des méthodes est

habitué à travailler avec des environnements

logiciels variés, et trouve un intérêt

à générer une information structurée,

comprise et appréciée par les techniciens

de terrain.

QUELS CONSEILS PRATIQUES

POUVEZ-VOUS DONNER SUR

L’UTILISATION DE VOS SOLUTIONS

DANS LA MAINTENANCE

INDUSTRIELLE ?

A.J. : L’introduction d’un assistant vocal

intelligent dans le processus de travail des

techniciens de maintenance ou de production

représente une petite révolution. Pour

garantir le succès de la démarche, les grandes

étapes à respecter sont les suivantes :

• Ecouter les opérateurs et identifier

les points durs liés à la réalisation de

leurs tâches,

• Prouver la fiabilité de la solution

proposée, rassurer quant à l’utilisation

de la voix en atelier, en extérieur, hors

réseaux, et en environnement bruyant,

• Comprendre les contraintes d’intégration

dans l’environnement SI de

l’entreprise.

COMMENT L’IMPLÉMENTATION

CHEZ LE CLIENT SE DÉROULE-

T-ELLE ? COMBIEN DE TEMPS

LES DIFFÉRENTES PHASES

D’IMPLÉMENTATION DURENT-

ELLES ?

A.J. : Le temps varie en fonction de la

demande du client. Des phases pilotes

sont mise en place afin de valider les étapes

d’implémentation du produit au sein de

l’usine.

« Nos assistants vocaux intelligents

sont utilisés en mobilité par EDF et

par Bouygues Energies et Services

pour la maintenance de barrages et de

bâtiments respectivement. »

POUVEZ-VOUS DONNER UN

EXEMPLE DE CHANTIER DE

MAINTENANCE UTILISANT VOS

PRODUITS ? QUELLE EST LA

PROBLÉMATIQUE ?

A.J. : Nos assistants vocaux intelligents

sont utilisés en mobilité par EDF et par

Bouygues Energies et Services pour la

maintenance de barrages et de bâtiments

respectivement. Dans les deux cas, les fonctions

principales mises en œuvre pour le

bénéfice du technicien de maintenance sont

: le guidage dans la liste des opérations à

réaliser, le rappel contextuel des consignes

de sécurité, le relevé de mesure, le relevé

d’observations ou de défauts et leur classification,

la manipulation de médias de type

photo. L’ensemble des fonctions est accessible

par la voix, ce qui permet au technicien

de maintenance de poser sa tablette à

distance raisonnable, de réaliser ses tâches

de manière sécurisée, tout en gérant son

interaction numérique à distance.●

Propos recueillis par Valérie Brenugat

48 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


QUELLE SOLUTION POUR QUELLE MOBILITÉ ?

PRATIQUE

TÉMOIGNAGE CLIENT

Quadran, acteur majeur

des énergies renouvelables,

choisit la GMAO mobile Altair

Enterprise

Afin de donner à son service maintenance les outils nécessaires

à son expansion, Quadran a fait appel à la GMAO Altair Enterprise

et ses applications mobiles.

LES CLÉS DU PROJET

• Structuration nécessaire de la

maintenance

• Suivi des certifications IFS et BRC

• Évolutivité des besoins fonctionnels

• Utilisation de terminaux mobiles

pour gérer la maintenance

Né en 2013 de la fusion de

JMB Energie et du pionnier

de l’éolien Aerowatt,

Quadran compte parmi

les cinq plus importants acteurs

privés de production d’énergie libre

en France. De l’éolien à la bioélectricité

en passant par le solaire et l’hydroélectricité,

le groupe a étendu son expertise

à tous les domaines d’énergie verte

au fil des années.

Son implantation solide dans le Languedoc-Roussillon

se complète par une

présence sur 4 continents : France,

Maroc, Nouvelle-Calédonie, Antilles,

Réunion, Saint-Pierre-et-Miquelon...

Au total, Quadran compte près de 150

centrales développant une capacité de

production de 310 MW, permettant d’alimenter

plusieurs centaines de milliers de

foyers toute l’année.

La fusion des deux anciennes sociétés

(JMB Énergie et Aérowatt) a entrainé

une nouvelle structuration des services,

parfois opérés en amont, qui permettra

d’accompagner le développement de

Quadran.

UN SERVICE DE MAINTENANCE EN

PLEIN DÉVELOPPEMENT.

Ainsi, le service maintenance de JMB

Energie, longtemps limité à une poignée

de personnes, a connu très récemment

un essor important, comme nous l’explique

Fréderic Lugan, Responsable de

la Maintenance de Quadran :

« Depuis la création de JMB Énergie en

2001, la maintenance de nos équipements

était traditionnellement confiée aux fabricants,

car ils disposent par définition d’une

excellente connaissance de leur matériel. »,

raconte Frédéric Lugan.

«Notre ancien système,

viable avec 2 ou 3 agents,

ne pouvait supporter une

forte augmentation des

effectifs.»

« La croissance de notre parc au fil des

ans a rendu viable et même rentable le

développement de notre propre service de

maintenance. En internalisant la maintenance,

nous augmentons notre réactivité

et donnons un signal fort sur la maturité

de notre expertise. »

En 2012 encore, le service maintenance

ne comptait ainsi que 4 techniciens,

contre 12 aujourd’hui, dont

un en Guadeloupe et un à la Réunion.

Ce nombre sera porté à 20 d’ici 2015 et

couvrira à terme toute l’implantation de

Quadran dans le monde.

LA SOLUTION

La GMAO Altair Enterprise et la

mobilité Altair sont des applications

éditées et distribuées par DSDSystem.

Ces solutions sont le fruit de près

de 20 ans d’expérience capitalisées

par nos ingénieurs maintenance

et informatique spécialisés en

organisation de maintenance

industrielle et SAV.

AVANTAGES TECHNOLOGIQUES

• Pas d’installation sur poste client

• Rapidement opérationnel

• Compatible tous navigateur récent

• Technologie moderne

• Nomade et mobile

• Une installation centrale et

sécurisée

• Simple et agréable à utiliser

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I 49


PRATIQUE

QUELLE SOLUTION POUR QUELLE MOBILITÉ ?

UN GMAO MOBILE POUR ASSISTER LE SERVICE MAINTENANCE

Le développement du service maintenance ne pouvait pas se réaliser sans la mise en

place d’outils, et notamment d’une GMAO répondant à leur problématique.

« Jusqu’à présent, nos agents de maintenance se déplaçaient sur site avec leur ordinateur

portable, sur lequel des tableaux Excel côtoyaient des fiches d’intervention. » explique

Frédéric Lugan. « Outre l’encombrement d’un ordinateur (imaginez une intervention au

sommet d’une éolienne !), ce système posait des problèmes évidents de synchronisation

des fichiers. Notre ancien système, viable avec 2 ou 3 agents, ne pouvait supporter une

forte augmentation des effectifs. »

A PROPOS DE DSDSYSTEM

La société DSDSystem, créée en

2003, est composée d’ingénieurs

maintenance et informatique

spécialisés en organisation de

maintenance industrielle et SAV et

en développement informatique de

GMAO.

« La mobilité Altair Enterprise

répond précisément à nos attentes :

Accès aisé aux informations

essentielles, planning consultable

à tout moment… »

ALTAIR ENTERPRISE : LE CHOIX DE LA MOBILITÉ ET DE LA CONVIVIALITÉ

Quadran a ensuite consulté différentes solutions du marché, en sélectionnant celles

qui reposaient sur une architecture web intégrale, pour permettre un accès complet

à la GMAO de n’importe point de la planète. Autre critère déterminant, l’existence

d’une application mobile fonctionnelle permettant de suivre les techniciens au cœur

des interventions.

« Ayant eu l’expérience par le passé de logiciels GMAO ou ERP austères et opaques, j’avais

quelques aprioris négatifs. À ma surprise, Altair Enterprise nous a séduits par son ergonomie

et sa convivialité : un enfant s’y retrouverait. L’environnement graphique est en

plus agréable, ce qui incite à l’utiliser.», confie Frédéric Lugan. « Fonctionnellement,

la mobilité Altair Enterprise répond précisément à nos attentes : accès aisé aux informations

essentielles, planning consultable à tout moment, sorties de pièces et comptes

rendus d’intervention. »

Bernard Decoster, Directeur de DSDSystem, éditeur de la GMAO Altair Enterprise,

commente : « Nous avons pensé en premier lieu la mobilité pour servir aux agents

opérant dans les conditions les plus difficiles. Assister à tout moment un technicien intervenant

sur des éoliennes est un exemple parfait de ce que la mobilité Altair Enterprise

peut apporter. »

« Outre la satisfaction d’avoir été choisi sur la base de critères fonctionnels exigeants, nous

avons également plaisir à voir notre GMAO séduire par son ergonomie et son design.

Casser l’image du progiciel « à l’ancienne » est en effet un objectif majeur, avec la mobilité,

l’automatisation des tâches et la personnalisation de nos solutions » conclut M.

Decoster. ●

L’originalité de l’approche de DSDSystem

est d’allier une double compétence

: le métier de la maintenance et le

métier de l’informatique, cela permet

des gains de temps considérables

dans la mise en œuvre de progiciels

de GMAO. DSDSystem est spécialisé

dans les solutions Web natives.

de maintenance industrielle et SAV.

DSDSystem est éditeur de la solution

de GMAO full web Altair Enterprise

et du logiciel QHSE Themis.

Pour en savoir plus : www.dsdsystem.fr

CONTACTEZ-NOUS !

Pour savoir comment les solutions

DSDSystem peuvent vous aider à

gérer et optimiser votre stratégie

et vos opérations de maintenance,

nous vous invitons à nous contacter

au numéro suivant :

France : +33 (0)3 20 51 47 29

ou consulter notre site Internet :

www.dsdsystem.fr

50 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


QUELLE SOLUTION POUR QUELLE MOBILITÉ ?

PRATIQUE

CONCEPTEURS

Danem et Incotec : des facilitateurs d’intervention

Danem est le spécialiste des solutions et applications professionnelles nomades. Ses équipes

conçoivent et commercialisent des solutions de mobilité pour le personnel itinérant afin d’optimiser

la relation avec les clients, les équipes terrain et le siège. Elles offrent des solutions de gestion

d’interventions, de prise de commande, traçabilité de colis, etc. Quant à Incotec, concepteur et

éditeur de logiciels depuis plus de 30 ans, il propose des solutions modulaires performantes de

gestion des interventions de service après-vente (SAV) ou de maintenance.

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Eric Dollinger,

responsable produit myIncoservice

d’Incotec.

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Michel Sasportas,

PDG et fondateur de Danem

MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELS SONT LES

ENJEUX DE LA MOBILITÉ DES INTERVENTIONS DE

MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?

Eric Dollinger : Les acteurs du terrain veulent avoir de plus en

plus accès en temps réel aux diverses informations. Le technicien

doit pouvoir accéder à la documentation technique, aux

interventions précédentes, compléter un rapport d’intervention

(relevé de capteurs, pièces détachées avec numéro de série pour

la traçabilité, le temps passé), consulter une base de connaissances

pour faciliter le diagnostic. Et ce, indépendamment de

sa connexion au réseau grâce à un mode de fonctionnement

offline transparent pour l’utilisateur. Non seulement les planificateurs

ont une vision temps réel de la progression des interventions

mais le client aussi. Il peut à tout moment consulter

l’avancement de l’intervention via un portail web responsive

design qui s’adapte au support utilisé (smartphone, tablette, PC).

Michel Sasportas : L’un des enjeux majeurs que nous pouvons

mettre en avant, est que grâce à la digitalisation, ces métiers

peuvent avoir des remontées d’informations concernant l’intervention

en temps réel. les autres avantages : intervention

au plus rapide (géolocalisation), crédibilité et pertinence du

technicien (tous les détails, plans, vidéos, ...) dans son outil

(tablette, téléphone, …) et le degré de l’urgence de l’intervention

est aussi pris en compte...

M&E : QUELLES NOUVELLES SOLUTIONS OU

DERNIÈRES VERSIONS DE SOLUTIONS DE MOBILITÉ

PROPOSEZ-VOUS AUX PROFESSIONNELS DE LA

MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?

© DR

La nouvelle version de la solution

Doowit est proposée en mode SaaS.

E.D. : L’application mobile fait partie intégrante de notre solution

myIncoservice de gestion des interventions qui comprend

une partie back office pour créer, planifier et optimiser les interventions.

Celles-ci peuvent être de type préventif ou curatif.

Le planificateur peut géolocaliser et consulter en temps réel le

positionnement des techniciens. Ceux-ci peuvent être déroutés

si une intervention plus urgente survient.

Le technicien a tous les éléments en main ou plutôt au bout de

son smartphone pour réaliser son intervention. En plus de son

intervention, il a à sa disposition les différentes fonctionnalités

du téléphone, GPS, outil de cartographie … et enfin, un stylet

pour récupérer la signature du client.

Dernière nouveauté : un module de gestion des bâtiments, grâce

auquel des référents terrain peuvent faire remonter un incident

nécessitant une intervention.

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I 51


PRATIQUE

QUELLE SOLUTION POUR QUELLE MOBILITÉ ?

M.S. : Nous leur proposons la solution

Doowit (anciennement connue

sous le nom de Gestek). Nous venons de

lancer une nouvelle version en mode SaaS

entièrement paramétrable par le client

lui-même et dans son domaine d’interventions.

Parmi les évolutions prévues,

on peut noter l’optimisation de la tournée.

« L’application mobile fait partie

intégrante de notre solution

myIncoservice de gestion des

interventions qui comprend

une partie back office pour

créer, planifier et optimiser les

interventions. »

Eric Dollinger

M&E : QUELLES SONT LEURS

TÂCHES ?

E.D. : 0 papier : dématérialisation du

rapport d’intervention, récupération de

la signature du client et envoi par mail de

celui-ci. Par conséquent une facturation

plus rapide et plus juste.

Analyse de rentabilité si gestion des

contrats de maintenance avec les clients ;

suivi du temps passé dans les transports,

du temps d’attente, et du temps passé en

intervention.

La dématérialisation accélère le circuit de

facturation : plus de ressaisie d’informations

griffonnées sur un morceau de papier

qui peut mettre plusieurs jours à arriver

au service facturation. Gain estimé jusqu’à

1 mois.

Une communication en temps réel avec le

back-office permet l’envoi au technicien

des nouvelles interventions et le retour

des données saisies sur le terrain. Si la

connexion au réseau n’est pas possible, le

mode offline garde les données en « local »

et les transfert d’une manière transparente

à l’utilisateur une fois celle-ci rétablie.

Le technicien consulte, utilise et réapprovisionne

son stock de pièces détachées.

Il peut aussi consulter la base de connaissances

lors d’un dépannage difficile.

©DR

M.S. : Voici ces fonctions : paramétrage

d’une mission, d’une opération dans la

mission, questionnaire paramétrable...

M&E : QUELS SONT LEURS ATOUTS

PAR RAPPORT À CELLES QUI

EXISTENT SUR LE MARCHÉ ?

E.D. : Aujourd’hui les acteurs sont demandeurs

de fonctionnalités complémentaires

comme l’assistance au diagnostic

et le réapprovisionnement des pièces-détachées,

qui sont intégrées dans la solution.

Les interventions ayant souvent lieu

dans des environnements contraints, notre

mode offline est devenu incontournable.

Et autre avantage : les écrans sont personnalisés

aux spécificités métier du client.

M.S. : Ce logiciel est multi langue. Il peut

tourner sur plusieurs plateformes différentes

(Tablette, Smartphone sous Androïd

ou IOS). De plus il est entièrement paramétrable

par le client , d’où une certaine

autonomie de mise en place et d’évolutions.

« Ce logiciel est multi langue. »

Michel Sasportas

M&E : A QUELS TYPES DE CLIENTS

CES SOLUTIONS SONT-ELLES

DESTINÉES ?

E.D. : Notre solution de gestion des interventions

est destinée à des entreprises

industrielles pour la maintenance de leurs

équipements, mais aussi à des entreprises

proposant à leurs clients les services de

leurs techniciens (après-vente, installation,

réparation…). Et de façon plus large à

tout organisme voulant optimiser et dématérialiser

la gestion de ses interventions,

pour gagner en temps, en efficacité et en

productivité.

M.S. : Elles s’adressent à tous les clients

qui procèdent à des interventions (chauffage,

relevés de compteur, maintenance

de machines-outils et industrielles, bâtiment,

paysagiste...).

M&E : QUELLE COMPÉTENCE CETTE

SOLUTION DEMANDE-T-ELLE ?

DEMANDE-T-ELLE UNE FORMATION ?

E.D. : La prise en main de l’application est

très intuitive. L’installation est facilitée par

l’utilisation d’un QR code. L’ergonomie et

le mode opératoire suivent les standards

du marché. En moins d’une heure, le technicien

est opérationnel pour consulter des

données et saisir ses rapports d’intervention

sur le smartphone ou sur la tablette.

M.S. : Elle ne nécessite pas de compétence

particulière mais une courte formation à

l’outil est indispensable.

M&E : QUELS CONSEILS PRATIQUES

POUVEZ-VOUS DONNER SUR

L’UTILISATION DE VOS SOLUTIONS

DANS LA MAINTENANCE

Il suffit de flasher le QR code pour installer l’application

MyIncoservice d’Incotec.

52 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


QUELLE SOLUTION POUR QUELLE MOBILITÉ ?

PRATIQUE

INDUSTRIELLE ?

E.D. : Nous vous recommandons de prendre un soin particulier

dans le choix du matériel dont vous vous équiperez (smartphone,

tablette…), pour que celui-ci réponde aux exigences du

terrain : normes IP67 (eau), IP 68 (sable, poussière, immersion).

La base de connaissance doit être alimentée régulièrement afin

de partager et de pérenniser les savoirs et savoir-faire. Idéalement,

un référent doit être nommé dans l’équipe.

D’autre part, dans le cadre de votre processus d’amélioration

continue, soyez vigilants aux remontées du terrain.

Choisissez soigneusement vos KPI 1 et suivez-les régulièrement

sur votre dashboard.

M.S. : Nous recommandons d’utiliser et tester gratuitement la

solution pendant un mois. Je suis sûr qu’ils ne voudront pas s’en

passer ensuite.

M&E : COMMENT L’IMPLÉMENTATION CHEZ LE CLIENT SE

DÉROULE-T-ELLE ? COMBIEN DE TEMPS LES DIFFÉRENTES

PHASES D’IMPLÉMENTATION DURENT-ELLES ?

E.D. : Pour mettre en œuvre notre solution complète de gestion

des interventions myIncoservice, nous préconisons la mise en

place chez le client d’un groupe de travail composé de différents

profils. Nous procédons en 5 étapes dans le phasage du

projet (voir schéma).

Selon le périmètre fonctionnel du projet, la solution pourra être

opérationnelle entre 2 et 6 mois.

solution SaaS 3 avec hébergement chez un hébergeur, ou une solution

installée chez le client On Premise 4 .

M.S. : Les données de nos clients sont dans nos serveurs sécurisés

hébergés chez Microsoft ou Iliade.

M&E : QUELLE EST VOTRE POLITIQUE D’HÉBERGEMENT

POUR LES SOLUTIONS CLOUD ?

E.D. : Nous avons sélectionné un prestataire de confiance OVH

avec lequel nous collaborons depuis plusieurs années et avons

choisi une offre de service très complète garantissant la sécurité

des données de nos clients.

M.S. : Nous proposons un abonnement mensuel qui comprend

l’administration du serveur sécurisé, l’hébergement de

3. Le terme « SaaS », pour « Software as a Service », est utilisée pour désigner

une application, mise à disposition à distance par un fournisseur, et

accessible par le biais d’un navigateur Internet.

4. « On Premise » signifie « sur site » en français. Le logiciel doit alors être

installé sur les serveurs de l’entreprise.

5 étapes pour un objectif unique : le succès du projet.

M.S. : L’implémentation peut se faire par téléchargement de

l’outil sur le smartphone ou tablette du technicien et l’ouverture

du BackOffice 2 pour le suivi des interventions sur nos serveurs

sécurisés.

Les différentes phases étant paramétrables, elles sont rapidement

mises en place.

« Selon le périmètre fonctionnel du projet, la

solution pourra être opérationnelle entre 2 et 6

mois. » Eric Dollinger

M&E : OÙ SONT HÉBERGÉES LES DONNÉES DE VOS

CLIENTS ?

E.D. : Incotec propose 2 modes de fonctionnement : une

1. Le KPI (Key performance indicator) est un indicateur clé de performance

(ICP).

2. Le back office est l’ensemble des activités de supports, de contrôle, d’administration

d’une entreprise.

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de votre maintenance

industrielle

LES AVANTAGES CLIENTS

Délais fiables I Réactivité I Flexibilité I Maîtrise des coûts I

Optimisation de l’outil de production

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I 53


PRATIQUE

QUELLE SOLUTION POUR QUELLE MOBILITÉ ?

©DR

la base de données, les archives et la

sauvegarde automatique des données.

M&E : COMMENT VOYEZ-VOUS

L’ÉVOLUTION DE CE MARCHÉ ?

E.D. : L’avenir est tourné vers encore plus

de mobilité et d’échanges de données entre

les systèmes, les personnes et même les

équipements, avec notamment l’arrivée

incontournable de l’intelligence artificielle

et de l’IoT 5 .

De nouveaux usages sont à trouver, la

question est bien sûr en réflexion chez

« L’entreprise nous a sollicité

pour optimiser et digitaliser

leur process d’intervention

avec pour objectif principale

d’améliorer la qualité et la

réactivité du service.» Michel

Sasportas

5. L’Internet des objets, ou IdO (en anglais Internet

of Things, ou IoT) est l’interconnexion entre

Internet et des objets, des lieux et des environnements

physiques.

Incotec : comment mettre l’intelligence

artificielle (IA) au service de nos clients ?

M.S : Le marché deviendra de plus en plus

grand car la demande est importante, les

besoins sont là et tous les domaines d’intervention

ont besoin de cet outil.

M&E : POUVEZ-VOUS DONNER

UN EXEMPLE DE CHANTIER DE

MAINTENANCE UTILISANT VOS

PRODUITS ? QUELLE EST LA

PROBLÉMATIQUE ?

E.D. : Omnicell, le spécialiste de l’automatisation

des officines pharmaceutiques,

a choisi myIncoservice pour assurer une

gestion informatisée de son SAV international.

Au cœur de ce nouveau process, la

solution leur permet d’améliorer sa qualité

de service. L’ensemble des techniciens sont

équipés de smartphone avec stylet pour

récupérer la signature du client, pour un

bulletin d’intervention 100% dématérialisé.

Cette solution multi-site et multilangue

couvre l’ensemble de leurs besoins

en maintenance industrielle.

M.S : Codimag est un fabricant de

machine d’impression dans le domaine

de l’étiquette. Leur service après-vente

est assuré par 8 des techniciens itinérants.

L’entreprise nous a sollicité pour

optimiser et digitaliser leur process d’intervention

avec pour objectif principale

d’améliorer la qualité et la réactivité du

service. Ainsi, ils ont choisi Danem et la

solution Doowit pour :

• Gérer les plannings d’intervention

en tenant compte des contraintes

de ressources,

• Gérer les rapports d’intervention,

• Assurer le partage des informations

avec les techniciens en intervention,

• Interagir avec leur ERP 6 . ●

Propos recueillis par Valérie Brenugat

6. Le progiciel ERP permet de gérer l’ensemble

des processus opérationnels d’une entreprise en

intégrant plusieurs fonctions de gestion.

54 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


BIEN PLANIFIER LES GRANDS ARRÊTS

PRATIQUE

Maintenance de silos pour la fabrication de bouteilles en verre.

©DR

BOURGOGNE

TSI pour les grands comptes de l’automobile,

l’alimentaire et la construction

TSI est un acteur important de la Maintenance Industrielle, de L’ingénierie &Travaux neufs, et du

Parachèvement sur Bourgogne. Installée au cœur du bassin de Montceau les Mines –Le Creusot,

cette société présente la particularité d’agir depuis plus de trente ans pour tous les clients « Grands-

Comptes » des secteurs de l’automobile, de l’alimentaire, de la construction pour qui les périodes d’arrêts

programmés sont systématiquement contraintes par les impératifs et les priorités de production.

Ses équipes constituées de plus de 80 professionnels dans les métiers de la chaudronnerie, de la

tuyauterie, de la mécanique et de l’électromécanique interviennent pour toute action de maintenance

préventive ou curative.

MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELS SONT LES

ENJEUX DES GRANDS ARRÊTS DE MAINTENANCE ?

David Guerchon : L’anticipation et la connaissance sont déterminantes.

Les périodes d’arrêts des sites d’exploitation sont de

plus en plus courtes. Les impératifs de calendrier s’ajoutent aux

contraintes industrielles et nous conduisent à anticiper, dans la

mesure de nos moyens, ces périodes de l’année où nos donneurs

d’ordres nous demandent assistance.

La période d’été, et en particulier les trois premières semaines

du mois d’août, nous imposent de renforcer nos effectifs à partir

des mois de mai et juin afin d’évaluer les compétences et les

profils que nous recrutons à cette occasion.

Nous avons mis en place un outil interne d’évaluation portant

sur les compétences propres à nos métiers, sur les personnalités,

la capacité d’agir en déplacement et de travailler en équipe.

©DR

David Guerchon

président de TSI.

M&E : QUELLES SONT LES INNOVATIONS DANS LA

PLANIFICATION ?

D.G. : Nous innovons dans les moyens en donnant à nos équipes

d’intervention des outils permettant de gagner en efficacité.

Cela passe par la mise en place d’outils informatiques et de la

communication entre les chefs de chantiers, les conducteurs de

travaux et les chargés d’affaires ou le bureau d’études.

Concernant les équipes intervenantes, nous faisons tout notre

possible pour qu’il n’y ait pas de changements, pour qu’elles

soient d’une année sur l’autre composées des mêmes

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I55


PRATIQUE

BIEN PLANIFIER LES GRANDS ARRÊTS

personnes. C’est en grande partie le gage de la réussite et

de la sécurité.

M&E : QUE PROPOSEZ-VOUS COMME SERVICE

CONCERNANT LA PLANIFICATION DES GRANDS

ARRÊTS DE MAINTENANCE ?

D.G. : L’anticipation étant la clé du succès, nous avons mis

en place une démarche « prédictive » sur l’ensemble de notre

portefeuille client.

Nous investiguons auprès de de ces derniers dès la fin du

premier trimestre et au début du second sur les projets d’été.

Ceci nous permet d’établir les besoins prévisionnels en

ressources et l’adéquation avec les besoins.

Nous orientons nos clients vers des solutions clés en main qui

permettent de gérer l’intégralité des projets et de besoins exprimés

de nos clients.

« La préparation des chantiers est essentielle. »

mesure de modifier la structure des équipes, des plages horaires

de travail afin de faire face tout en assurant la priorité qu’est la

sécurité des femmes et des hommes qui interviennent.

M&E : COMMENT ASSURER LA GESTION DU RETOUR

D’EXPÉRIENCE ?

D.G. : TSI est certifié ISO 9001 et MASE. Dans ce cadre, tous

nos chantiers sont suivis et font l’objet de compte rendu et

d’échanges des bonnes pratiques avec les clients. Les informations

techniques sont enregistrées dans notre outil de gestion

pour servir lors d’interventions futures.

Une réunion de clôture est organisée quelques semaines après

la remise en production.

Nous abordons systématiquement les points liés à la sécurité,

l’organisation, la planification, la gestion des équipes, le

comportement de nos personnels, les contraintes techniques

et la gestion des aléas, la notation du client sur son niveau de

satisfaction.

M&E : QUELS OUTILS UTILISEZ-VOUS ?

D.G. : La préparation des chantiers est essentielle. Nous organisons

des visites de nos chargés d’affaires et conducteurs de

travaux, souvent associés aux techniciens de bureaux d’études

qui peuvent intervenir pour les relevés de cotes avec l’aide de

notre scanner 3D. Ce qui nous assure que nous sommes en

possession de la topographie exacte du lieu où nous intervenons.

Ce travail de préparation, réalisé en coopération avec le client,

est déterminant du succès de nos interventions et assure nos

interlocuteurs de notre capacité à mettre en œuvre les ressources

et moyens nécessaires pour remettre en service les installations

en temps et en heure en conformité avec les exigences

des productions.

M&E : QUELLES DIFFICULTÉS

POUVEZ-VOUS RENCONTRER DANS

LA PLANIFICATION ?

D.G. : La planification est une contrainte

inhérente à notre métier, nous devons

être flexibles, réactifs et disponibles. Ces

fondamentaux font partie de l’ADN de

TSI et sont d’autant plus cruciaux dans

les périodes d’arrêts de nos clients. Nos

personnels ne sont jamais en congés

au mois d’août afin de maintenir une

capacité d’encadrement et d’animation

des chantiers. Néanmoins, la difficulté

majeure que nous rencontrons systématiquement,

réside dans l’imprévu d’un

client qui nous sollicite pour une intervention

curative en période d’été. Il faut

alors faire preuve de flexibilité et être en

Maintenance de convoyeurs dans une tuilerie.

M&E : QUELLES SONT LES ERREURS À ÉVITER ?

D.G. : La tentation naturelle de charger la période d’été au-delà

de nos capacités d’encadrement et d’animation. Ce travers

entraîne immanquablement le mauvais traitement de la problématique,

la non satisfaction du client et la non rentabilité de

la mission.

M&E : POUVEZ-VOUS INDIQUER UN EXEMPLE

DE PLANIFICATION DE GRANDS ARRÊTS DE

MAINTENANCE ? QUELLE ÉTAIT LA PROBLÉMATIQUE ?

QUELLE A ÉTÉ LA SOLUTION ?

D.G. : Nous sommes intervenus l’été dernier pour un client du

secteur de la chimie qui ne procède à l’arrêt complet de ses installations

que tous les 5 ans. La problématique

qui nous occupait nous imposait

de produire des équipements spécifiques

destinés au démontage et au remontage

de l’installation sur laquelle nous intervenions.

L’objectif étant d’inscrire notre

mission dans le temps d’arrêt, il devenait

donc indispensable, dès la découverte

des contraintes, d’assurer des

phases préalables pour les relevés d’informations

dimensionnelles, d’études

des outillages à mettre en œuvre, de la

planification de l’installation de ces équipements

pendant la production tout en

maintenant le niveau de sécurité indispensable

sur un tel site, sans perturber

le fonctionnement de l’installation en

attendant l’arrêt. ●

©DR

Propos recueillis par Valérie Brenugat

56 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


NETTOYAGE : QUEL MATÉRIEL OU PRESTATAIRE ? TERTIAIRE

ENTRETIEN

Des disques 3M pour décaper et faire briller le sol

Parmi les nombreuses solutions de nettoyage de 3M, les disques connaissent des innovations.

Après avoir expliqué les enjeux de nettoyage, Chloé Belthé, chef de produit 3M sécurité et Hygiène

professionnelles et Sandrine Maljean, ingénieur développement application 3M sécurité et Hygiène

professionnelles, présentent les nouveaux disques et donnent des conseils. Zoom

MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELS SONT LES

ENJEUX DE L’HYGIÈNE ET DU NETTOYAGE DANS

L’INDUSTRIE ?

Chloé Belthé et Sandrine Maljean : -Commoditization (banalisation)

: concurrence élevée avec des produits entrée de gamme

sur les consommables avec des prix tirés vers le bas, pression

des prix.

• Environnemental : produits plus respectueux, moins

de produits chimiques, moins de déchets, produits en

matières recyclées.

• Formation et montée en compétence : pyramide des âges

vieillissante dans le domaine de la propreté, formation

des jeunes crucial via l’INHNI (beaucoup de données

chiffrées sur l’augmentation du nombre de personnes

formées) et formation continue aux méthodes techniques

pour répondre aux exigences des clients.

• Productivité : produits et méthodes efficaces, rapport

qualité prix, moins de temps sur les tâches, réduction

du coût total pour rentrer dans le budget des clients.

M&E : QUELLES SONT VOS NOUVELLES SOLUTIONS

D’HYGIÈNE ET DE NETTOYAGE DESTINÉS AUX

INDUSTRIELS ?

C.B. et S.M. : Prenant en compte les enjeux du marché, 3M

développe des solutions de nettoyage des sols sans chimie, efficace

avec de l’eau uniquement.

Par exemple, le disque SPP, seul disque de décapage du marché

efficace avec de l’eau uniquement pour tous types de sols.

De même pour les sols en pierre, le trizact disque diamant

décape et polit avec de l’eau sans produits chimiques.

Toujours, dans une idée de productivité, 3M développe des

solutions permettant de simplifier au maximum les tâches des

opérateurs.

Par exemple, nous venons de sortir un disque 2 en 1 Scotch-

Brite Clean & Shine qui permet de nettoyer les sols tout en

lustrant.

© DR

Le disque de nettoyage Scotch-Brite Clean & Shine

fait briller les sols et les nettoie en une seule étape.

Utilisable sur les 2 faces, les opérateurs ne peuvent plus se tromper

de côté, ni de couleur de disque.

M&E : QUELS SONT LEURS ATOUTS PAR RAPPORT À

CEUX DE VOS CONCURRENTS ?

C.B. et S.M. : Nos disques Scotch-Brite sont très riches en

matières abrasives, nos produits sont encollés uniformément

dans toute l’épaisseur du disque, ce qui permet de leur conférer

une bonne durabilité.

Cela se remarque surtout sur les disques de décapage tel que le

noir ou le marron qu’on peut comparer par leur poids.

De plus, nous choisissons les grains abrasifs les plus appropriés

pour rendre nos disques Scotch-Brite les plus efficaces possibles.

Le Shiefer est la méthode de mesure de l’efficacité des grains

abrasifs (dépend de la quantité et qualité des grains abrasifs) et

se calcule en nombre de gramme de matière enlevé.

Nos solutions complètes de rénovation des sols sans chimie

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I 57


TERTIAIRE NETTOYAGE : QUEL MATÉRIEL OU PRESTATAIRE ?

de surface, en quelle matière est-elle, est-elle fragile, est-elle

protégée ?

Et ensuite nous proposons notre « Guide de sélection » du meilleur

disque 3M Scotch-Brite en fonction de l’opération voulu

sur le sol pour ne pas abimer le sols.

Le conseil sur les sols sous garantie usine est de ne pas utiliser

de disque agressif, le Shiefer doit être de 0 pour ne pas enlever

la protection sur les sols thermoplastiques. Le fabricant peut

enlever sa garantie en cas de problème si le sols a été polit.

M&E : QUELS SONT LES POINTS DE VIGILANCE DANS

LE NETTOYAGE ET D’HYGIÈNE INDUSTRIEL ?

©DR

Un disque de décapage Scotch-Brite SPP.

sont un atout et donne un résultat de brillance et netteté de

l’image de qualité (Trizact, SPP plus).

M&E : QUELS SONT LES CRITÈRES DE CHOIX DE

SOLUTIONS D’HYGIÈNE ET DE NETTOYAGE DES

CLIENTS ?

C.B. et S.M. : Les critères de choix des clients sont différents

selon le besoin du client final.

Pour les entreprises de propretés, il va falloir satisfaire le client

final en termes de résultat tout en rentrant dans leur budget

(sol très brillant, budget serré avec résultat moins impressionnant,

nettoyage quotidien ou occasionnel…).

Le critère de produit respectueux de l’environnement est de

plus en plus pris en compte également dans le choix du produit.

Au-delà de l’environnement, une étude de la FEP cite la protection

de la santé de leurs employés (simplifier les taches et réduire

les produits nocifs pour la santé), d’où le développement de

produit 2 en 1 comme le Clean & Shine.

« Nous proposons notre « Guide de sélection » du

meilleur disque 3M Scotch-Brite en fonction de

l’opération voulu sur le sol pour ne pas abimer le

sols. »

M&E : QUELS CONSEILS PRATIQUES SUR L’HYGIÈNE ET

LE NETTOYAGE INDUSTRIEL POUVEZ-VOUS DONNER ?

C.B. et S.M. : Le respect du sol, en effet, les clients des entreprises

de propretés tiennent à ce que leurs sols soient entretenus

mais sans être abimés.

Pour cela, il faut faire cette analyse du sol comme citée plus

haut et sélectionner le disque adéquat.

Donc attention à ce que l’opérateur ne se trompe pas de couleur

de disque.

M&E : POUVEZ-VOUS DONNER UN EXEMPLE DE

CHANTIER ? QUELLE ÉTAIT LA PROBLÉMATIQUE ?

QUELS ONT ÉTÉ LES RÉSULTATS ?

C.B. et S.M. : Dans un supermarché, la problématique de la

société de nettoyage était de rénover leur sol en carrelage sur

tout le magasin.

Le carrelage était ancien mais bien entretenu, légèrement brillant,

car entretenu avec un disque Diamant 3M Mauve.

Mais le directeur du magasin souhaitait quelque chose de plus

propre car on voyait énormément de petites rayures.

Pour enlever ces rayures, il faut faire un micro polissage, pour

cela, nous avons la technologie Trizact en grains diamant, qui

en 2 étapes rénove parfaitement les sols en pierre.

Le carrelage a retrouvé une nouvelle jeunesse, parfaitement

lissé, sans rayure.

Le passage du disque mauve diamant après ces 2 étapes a permis

de recouvrer toute sa brillance et en plus, grâce au polissage

Trizact, on a une netteté de l’image, c’est-à-dire une réflexion

de la lumière qui rendait le sol plus lumineux.

Ce type de méthode s‘applique aux sols en pierre, marbre,

terrazzo et carrelage mat. ●

Propos recueillis par Valérie Brenugat

C.B. et S.M. : Le 1 er conseil que nous donnons à nos clients,

c’est de faire une analyse de la surface à nettoyer : quel type

58 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


NETTOYAGE : QUEL MATÉRIEL OU PRESTATAIRE ? TERTIAIRE

TEXTILE

Mewa

à l’écoute des nouvelles exigences du Centre de

Recherche Parex

Mewa, fondée en 1908, est aujourd’hui l’une des plus grandes entreprises dans le domaine du

management textile. Depuis ses 44 sites en Europe, le groupe fournit aux entreprises un service

complet en location-entretien de livraison de vêtements de travail et de sécurité, de lavettes

industrielles, de tapis absorbants et de tapis antipoussière, ainsi que de fontaines de dégraissage.

Le fournisseur de solutions pour l’industrie de la construction et de la rénovation, Parex, a misé

sur les lavettes réutilisables et les vêtements de travail de Mewa.

Depuis 2005, Parex fait confiance aux produits du

prestataire de service textile Mewa. Dans toute l’Europe,

l’entreprise allemande fournit aux entreprises

des vêtements de travail et des EPI, des lavettes, des

tapis de sol ou des tapis absorbants, mais aussi des fontaines

de dégraissage en service complet. « Mewa met à notre disposition

un conseiller de clientèle local, ce qui garantit une rapidité

d’exécution et un contact personnalisé. Nous sommes vraiment

satisfaits de leurs prestations. », se félicite Nathalie Alanvert,

assistante de direction. Présente depuis 30 ans au sein de l’entreprise,

elle se souvient encore du premier contact avec Mewa

il y a plus de 10 ans. « J’ai répondu à une invitation de leur part

©Mewa

Philipp Mell,

directeur de Mewa France.

au salon Pollutec à Lyon. Le contact a été très positif. En comparaison

avec les autres prestataires de service, Mewa a tout de

suite su réagir à nos besoins avec souplesse et professionnalisme.

Depuis, nous sommes fidèles à Mewa, qui innove en permanence

pour répondre aux nouvelles exigences de notre Centre ».

Au début du partenariat, Mewa a uniquement équipé l’entreprise

de lavettes réutilisables. Quelques années plus tard, le prestataire

a également fourni des vêtements de travail et des produits

de sécurité comme des lunettes, des gants et des masques de

protection. Le service complet de Mewa comprend la fourniture,

le ramassage, le nettoyage et le remplacement.

Cette prestation est adaptée aux besoins de Parex et surtout

bien plus économe que l’achat de lavettes et de vêtements de

travail. En cas de changement de personnel ou de taille, Mewa

s’adapte de manière flexible aux transformations. « Nous n’avons

plus à nous soucier de rien. Nous recevons du linge impeccable

une fois par semaine. »

©Mewa

Dans le laboratoire de couleurs, Annie Cortial,

coloriste chez Parex, nettoie les spatules et

autres ustensiles à l’aide des lavettes Mewa

RÉUTILISATION ET PROTECTION DE

L’ENVIRONNEMENT : UN ÉLÉMENT DÉCISIF POUR

LES LAVETTES

Mewa livre des lavettes propres et collecte les lavettes usagées

avant de les nettoyer. Pour le ramassage, le stockage et le

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I 59


TERTIAIRE NETTOYAGE : QUEL MATÉRIEL OU PRESTATAIRE ?

© Mewa

©Mewa

©Mewa

Joris Gouy-Pailler, ingénieur R&D,

collecte les lavettes utilisées dans le

conteneur de sécurité pratique appelé

SaCon, livré par Mewa.

Cyril Moyroud, technicien d’application,

mélange et teste des enduits de

façades porte un polo rouge, un pantalon

de travail, des lunettes de sécurité,

des chaussures de sécurité et des gants

de sécurité Mewa.

Dans le laboratoire pour les sols et les

mortiers spéciaux, la technicienne R&D

porte une blouse de travail, des gants

de sécurité et des lunettes de sécurité

de Mewa.

transport, le conteneur sécurisé SaCon, muni de roulettes,

est fermé hermétiquement pour prévenir des incendies. « Les

lavettes réutilisables de Mewa, le service complet et le conteneur

de sécurité pratique nous aident beaucoup au quotidien »,

confirme Nathalie Alanvert. « En plus des avantages de qualité et

du rapport qualité-prix attractif, l’aspect écologique nous importe

beaucoup. Grâce à Mewa, nous n’utilisons pas d’articles jetables,

mais des lavettes réutilisables, respectueuses de l’environnement.

C’est un aspect décisif pour nous. »

66 COLLABORATEURS EN VÊTEMENTS DE TRAVAIL

Lorsque les employés de Parex portaient des blouses de travail

d’un autre fournisseur, ils ne pouvaient pas choisir leurs vêtements

de travail. Depuis que l’entreprise travaille avec Mewa,

ils sont libres de leurs choix. « Aujourd’hui, des blouses, polos

et pantalons sont disponibles pour nos 66 collaborateurs. Nous

commandons également les chaussures et lunettes de sécurité, les

masques de protection et les gants dans le catalogue bien pratique

de Mewa. », explique Nathalie Alanvert.

BON ACCUEIL POUR LES CHAUSSURES DE

SÉCURITÉ ET LES POLOS

Salima Bouanani, technicienne de laboratoire chez Parex depuis

quinze ans, a été séduite par les chaussures de sécurité. « J’ai

choisi un modèle de chaque en rose et en bleu. Les chaussures

ne sont pas seulement au top au niveau de la sécurité, elles sont

également confortables et ressemblent à des chaussures de sport

tendance ». Pour Annie Cortial, coloriste depuis 5 ans au Centre

de Recherche, le nouveau polo rouge est très agréable à porter

et le choix des chaussures de sécurité est un très bon point. « Ce

qui m’a convaincue, c’est de pouvoir choisir un modèle pour pieds

étroits : le confort est vraiment unique ».

UN SERVICE COMPLET

Le service complet de Mewa chez Parex comprend également

la livraison de casiers dans les vestiaires. Avec le service d’armoires

à vêtements, Mewa propose une solution pratique

pour stocker les vêtements de travail. Les armoires sécurisées

peuvent être combinées en fonction de la taille de l’entreprise.

Les vêtements propres sont stockés de manière simple et

sûre, les vêtements sales

collectés de façon séparée

dans une dédiée. «

Chaque semaine, l’agent

de service Mewa vient

ramasser les textiles

sales et livrer des vêtements

propres. Le service

complet de Mewa a vraiment

révolutionné notre

travail », conclut Nathalie

Alanvert. ●

Philipp Mell

Le service complet de Mewa comprend la

fourniture de casiers verrouillables.

©Mewa

60 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


NETTOYAGE : QUEL MATÉRIEL OU PRESTATAIRE ? TERTIAIRE

Un groupe dans la chimie de construction

Le groupe international de chimie de la construction,

fournisseur de solutions de spécialité pour l’industrie

de la construction et de la rénovation, Parex, a

réalisé 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2017

et rassemble 4 400 collaborateurs avec 72 sites industriels

dans 22 pays.

Les gammes de produits comprennent des enduits

pour la protection et la décoration des façades, des

colles à carrelage et revêtements de sols, des systèmes

d’étanchéité ainsi que des solutions techniques pour

le béton et le génie civil.

Parex en France, c’est aujourd’hui 250 millions d’euros,

660 collaborateurs, six usines réparties sur le territoire,

un centre de R&D et de formation et 2 plateformes

de service. Depuis près de 40 ans, le groupe

accompagne au quotidien ses clients artisans, négociants,

architectes ou entrepreneurs du bâtiment avec

sa marque commerciale Parexlanko.

Installé depuis 2015 à Saint-Quentin-Fallavier (38)

et dirigé par Didier Dru, le Centre d’Innovation

a été conçu par et pour les équipes de R&D, de la

Technique, de la Qualité et de la Formation pour

développer des produits au plus près des besoins

du terrain à partir de 2 axes fondamentaux : l’efficacité

du processus de création et l’accélération du

partage des connaissances au sein du groupe. Dans

ses laboratoires, sont testés des mortiers et des enduits

industriels, optimisés pour des applications dans les

domaines de la décoration et de la protection des

façades, de l’isolation ou de la pose de carrelage.

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I 61


TERTIAIRE PRÉVENTION ET PROTECTION CONTRE L’AMIANTE ET LES PARTICULES

FOURNISSEUR

3M et Lapro

Environnement :

de l’aspirateur aux EPI

Groupe de technologie diversifié, 3M utilise la

science de manière collaborative pour améliorer

la vie quotidienne. Il propose une gamme

importante de produits afin de répondre aux

besoins en matière de protection individuelle.

Depuis plus de 22 ans, Lapro Environnement

est le spécialiste de la distribution et la location

d’équipements et de consommables utilisés

pour les travaux de désamiantage et le retrait

d’autres polluants. Entretien.

©DR

©DR

Martial Bouvin,

chef de marché Industrie lourdes, énergie

nucléaire, retrait d’amiante de 3M.

Aspirateur à filtration absolue Lapro CP10 Changepac.

©DR

Pierre Hugounet,

responsable marketing & développement de

Lapro Environnement.

MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELS SONT LES

ENJEUX DE PROTECTION CONTRE L’AMIANTE ET

LES AUTRES PARTICULES DANS L’ACTIVITÉ DE LA

MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?

Martial Bouvin : Ces enjeux sont toujours les mêmes. Avoir un

niveau de protection maximum en s’assurant que sa protection

individuelle apporte le bon niveau de protection lors des expositions.

Pour cela, il est essentiel de fabriquer des équipements

confortables et simples à porter puis que l’utilisateur suive les

recommandations d’utilisation et d’entretien.

Pierre Hugounet : Les mêmes que ceux dans le BTP : la protection

des salariés qui sont amenés à travailler au contact de matériaux,

de pièces ou de machines susceptibles de contenir de

l’amiante. L’amiante n’a pas seulement été utilisé abondamment

pendant des décennies dans le bâti, mais également dans une

multitude d’équipements ou de machines industrielles (freins,

joints, etc.). Toutes ces personnes répondent de la Sous-Section

4 du Code du Travail (« travaux et interventions sur des

matériaux susceptibles de contenir de l’amiante ») et doivent

donc réglementairement être formées aux travaux en présence

d’amiante et savoir comment intervenir en étant protégées et

comment protéger l’environnement. On rappellera que l’amiante

est la première cause de maladie professionnelle en France.

« On rappellera que l’amiante est la première

cause de maladie professionnelle en France. »

Pierre Hugounet

62 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


PRÉVENTION ET PROTECTION CONTRE L’AMIANTE ET LES PARTICULES TERTIAIRE

M&E : QUELLES SONT VOS NOUVELLES SOLUTIONS

DE PROTECTION CONTRE L’AMIANTE ET LES AUTRES

PARTICULES DESTINÉES AUX INDUSTRIELS ?

M.B. : Toujours à l’écoute des besoins des porteurs, 3M innove

constamment pour proposer des EPI 1 plus confortables et ergonomiques.

Actuellement, nous cherchons à renforcer l’existant

avec l’intégration de batteries nouvelles générations (moins

lourdes et plus robustes) et en proposant des équipements plus

légers, d’une meilleure longévité, plus simples d’entretien et

des outils simples et autres EPI qui permettent de réduire les

incompatibilité de certains EPI ou encore de simplifier la traçabilité

des équipements.

P.H. : Nous avons développé une gamme d’aspirateurs à filtration

absolue spécifiquement conçus pour les interventions

dans le cadre de la Sous-Section 4, les appareils à technologie

Changepac. Ces aspirateurs disposent d’une cartouche étanche,

jetable, contenant sac à déchets et filtre absolu. Non seulement

le risque d’exposition aux poussières contaminées lors du changement

de sac est réduit à néant (c’est une opération extrêmement

risquée avec des émissions massives de poussières au

moment même où le sac est fermé, la réglementation exige donc

qu’elle ne puisse uniquement être effectuée en salle blanche

ou en zone de travail confinée) du fait même de cette barrière

étanche entre l’opérateur et l’amiante, mais en plus leur maintenance

annuelle réglementaire est considérablement simplifiée

; pour un gain de temps et une baisse de coût drastique.

« 3M est bien plus qu’un simple fournisseur d’EPI, car nos

équipes accompagnent les clients de différentes manières

notamment à travers le programme Science of Safety, qui

offre une expérience complète aux porteurs. »

Martial Bouvin

M&E : QUELS SONT LEURS ATOUTS PAR RAPPORT À

CEUX DE VOS CONCURRENTS ?

M.B. : Les atouts sont, avant tout, la relation avec les désamianteurs

et le temps passer à les écouter pour faire évoluer

nos protections. 3M est bien plus qu’un simple fournisseur

d’EPI, car nos équipes accompagnent les clients de différentes

manières notamment à travers le programme Science of Safety,

qui offre une expérience complète aux porteurs. Il leur permet

de comprendre pourquoi ils se protègent et ensuite, de bien

choisir, porter et entretenir leurs équipements.

P.H. : Sécurité des utilisateurs inégalée, facilité d’utilisation

hors pair, maintenance annuelle radicalement simplifiée, coût

d’exploitation réduit.

M&E : QUELS SONT LES CRITÈRES DE CHOIX DE CES

SOLUTIONS PAR VOS CLIENTS ?

M.B. : Le prix est un des éléments mais entrent dans ces critères,

la disponibilité des produits, la fiabilité liée à l’intervention en

milieu de chantiers de retraits d’amiante par exemple et l’assurance

que le niveau de protection sera le bon.

P.H. : La sécurité et la simplicité d’utilisation, le bon fonctionnement

de tout équipement « amiante » devant légalement être

contrôlé annuellement.

M&E : QUELS CONSEILS PRATIQUES SUR LA

PROTECTION POUVEZ-VOUS DONNER ?

M.B. : De bien lire les notices d’utilisation, car bon nombre de

dysfonctionnement sont liés à des habitudes d’utilisations en

écart avec les règles de bonne utilisation.

P.H. : L’amiante est partout, y compris pour des opérations

simples et en apparence anodines, les opérateurs ne devraient

jamais négliger de porter une protection respiratoire et d’effectuer

certaines opérations à risque dans les règles.

M&E : QUELS SONT LES POINTS DE VIGILANCE DANS

LA PROTECTION CONTRE L’AMIANTE ET LES AUTRES

PARTICULES ?

M.B. : La protection de chaque travailleur est essentielle. L’ajustement

des pièces faciales de protection doit être testée par

chaque intervenant avant chaque intervention ainsi que le débit

d’air de la ventilation assistée si cette solution est utilisée.

P.H. : La loi prévoit que les salariés concernés par le risque

amiante – entre 1 à 2 millions rien que dans le BTP – soient

formés aux bonnes pratiques face à ce risque. Il reste une très

large majorité de travailleurs qui n’a pas encore été formée et

qui ignore les risques qu’elle encourt. ●

Propos recueillis par Valérie Brenugat

1. Équipement de protection individuelle.

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I 63


SALON DES SERVICES, ÉQUIPEMENTS, PROCESS ET MAINTENANCE

LA RÉPONSE À TOUTES VOS PROBLÉMATIQUES :

PRODUCTION, MAINTENANCE,

SÉCURITÉ, ENVIRONNEMENT...

NOUVELLES

DATES

TOULOUSE

ANGERS

7 SALONS NATIONAUX

EN RÉGIONS

26>28 MARS 2019

Pôle Sous-traitance

ROUEN

28>30 JANVIER 2020

Pôle Sous-traitance

08>10 OCTOBRE 2019

Pôle Sous-traitance

GRENOBLE

11>13 FÉVRIER 2020

Pôle Sous-traitance

CRÉDIT PHOTO : ISTOCK / RÉALISATION PUBLIROM

COLMAR

09>11 JUIN 2020

Pôle Sous-traitance

AVIGNON

29 SEPT. > 01 OCT. 2020

Pôle Sous-traitance

DOUAI

26>28 JANVIER 2021

Pôle Sous-traitance &

Pôle Machine-outil & robotique

SALON

PERMANENT

+ 16 000

FOURNISSEURS

À VOTRE SERVICE

24H/7J

DATA

LOCATION DE

FICHIERS INDUSTRIELS

MULTI-REQUÊTES

63 350 sites 276 800

de production mails directs

WWW.SEPEM-PERMANENT.COM

WWW.SEPEM-DATA.COM

WWW.SEPEM-INDUSTRIES.COM I 05 53 49 53 00 I CONTACT@EVEN-PRO.COM


AGENDA

SALONS

Mars

Du 18 au 19

RENCONTRES PEINTURE ANTICORROSION

Organisées depuis 2012 par la Commission Peinture

du Cefracor et la Filière Peinture Anticorrosion, les

Rencontres de la Peinture Anticorrosion rassemblent

chaque année les professionnels du secteurs et ceux

qui y ont affaire, tels les Maîtres d’Ouvrage et Maître

d’Œuvre, en particulier pour les ouvrages d’art, le génie

civil (acier et béton), la maintenance industrielle, ...

Paris Parc Floral de Vincennes

www.filiere-peinture-anticorrosion.fr

Du 26 au 28

SEPEM INDUSTRIES TOULOUSE

Sepem Industries convie tous les cadres et techniciens

opérationnels à venir rencontrer des solutions

attendues en matière de productivité, de sécurité,

d’environnement ou de maintenance, quelle que soit

leur industrie d’appartenance.

Toulouse - parc des expositions

http://toulouse.sepem-industries.com

Du 26 au 28

SIFER

Le seul salon b2b international du ferroviaire en France,

Sifer, réunit les fabricants et fournisseurs leaders des

produits, technologies et services innovants destinés

aux besoins complexes des réseaux urbains et grandes

lignes.

Lille Grand Palais

www.sifer2019.com

Avril

Du 16 au 18

EUROPROPRE

Europropre 2019 est le seul salon en France entièrement

dédié à tous les acheteurs de ce marché en constante

évolution. Cette vitrine unique en France apporte une

vision globale de tous les produits, matériels, solutions

et innovations pour un regard novateur sur l’hygiène,

la propreté et le multiservice.

Paris Porte de Versailles

www.europropre.com

Mai

Du 30 au 31

SMART MANUFACTURING MEETINGS

Smart Manufacturing Meetings est le salon d’affaires

de l’usine du futur. Cette mutation du secteur

propose une révolution du process industriel, basée

sur les nouvelles technologies et l’innovation.

Espace Champerret, Paris

https://s2m.vimeet.events/

Juin

Du 17 au 23

SIAE

Le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace

est organisé par le SIAE, filiale du Groupement des

Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales

(GIFAS). La 53e édition du salon réunira de nouveau

l’ensemble des acteurs de l’industrie mondiale

autour des dernières innovations technologiques.

Parc des Expositions, Bourget

www.siae.fr

Formation

MAI

DU 13 AU 15

Application du CODAP, Divisions

1 & 2 : 2015

Maison de la Mécanique – SNCT, Courbevoie

www.snct.org

LE 16

Réaliser La maintenance

d’équipements en zone Atex

Auxerre

www.apave.com

DU 20 AU 24

Manager la fonction maintenance

Lyon

www.cimi.fr

JUIN

DU 3 AU 7

PR1R : Pratique et Maintenance de

la Régulation

Arles

www.ira.eu

Retrouvez toutes

les dates de

manifestations sur :

www.maintenanceandco.com/agendas

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Avril - Mai -Juin 2019 I 65


INDEX

Au sommaire du prochain numéro :

DOSSIER

• La maintenance navale en Bretagne et

dans les Pays-de-Loire

SOLUTIONS

• Réalités augmentées, virtuelles,

immersives et intelligence artificielle

pour l’industrie du futur

• La maintenance des énergies

PRATIQUE

• La maintenance dans le processus de

fabrication dans l’industrie aéronautique

• Solutions de collage et systèmes

d’application

TERTIAIRE

• La maintenance : du port à l’aéroport

Index des associations, organismes et sociétés cités dans ce numéro

3M 57................................................................. 62

ADOCC............................................................... 22

ALTAIR ENTERPRISES...................................... 49

AZUR DRONES................................................... 25

CHAUVIN ARNOUX............................................ 42

CORIM SOLUTIONS.............................................. 4

DANEM.............................................................. 51

DAVOC................................................................. 4

DB VIB .................................. 2 e DE COUVERTURE

DIMO MAINT........................................................ 6

DSD SYSTEM....................................................... 8

ECM................................................................... 38

EDF.................................................................... 29

ERION................................................................ 10

FORUM DIMO..................................................... 13

GLOBAL INDUSTRIE.............. 3 e DE COUVERTURE

GT SOLUTIONS.................................................. 45

IAC..................................................................... 16

IMA.................................................................... 35

INCITIUS SOFTWARE........................................ 32

INCOTEC............................................................ 51

IPC-MAINTENANCE INDUSTRIELLE................. 44

KSB...............................................................23, 25

LAPRO ENVIRONNEMENT................................ 62

MECATEAM........................................................ 10

MEWA................................................................ 59

MICROSEMI....................................................... 61

NERYA................................... 4 e DE COUVERTURE

NOVIUM............................................................. 10

PHARAON.......................................................... 37

SALON ALINA.................................................... 18

SEPEM..........................................................20, 64

SERVICES & SENS............................................. 18

SICO SERVICES................................................. 31

SIMSOFT INDUSTRY.......................................... 47

SKF.................................................................... 18

STERELA........................................................... 43

TELLMEPLUS.................................................... 14

TENTE............................................................... 15

TOTAL................................................................ 34

TSI..................................................................... 55

Retrouvez nos anciens numéros sur :

www.maintenance-entreprise.com

66

IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019


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