Maintenance & Entreprises n°653
La maintenance en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie : de l'aéronautique à l'énergie p.19
La maintenance en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie : de l'aéronautique à l'énergie p.19
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BOITE A OUTILS p. 8
Des compétences :
du comportemental au 21 e siècle
p. 49
PRATIQUE
Quadran, acteur majeur des énergies
renouvelables, choisit la GMAO mobile Altair
Enterprises
p. 10
SOLUTIONS
Mecateamcluster, Erion et Novium : du
campus à la société
p. 57
TERTIAIRE
Des disques 3M pour décaper et faire
briller le sol
N°653 Mars / Avril / Mai 2019 • 25€
26 - 27 - 28 MARS
TOULOUSE 2019
SUD-OUEST
Dossier
La maintenance en
Nouvelle-Aquitaine et Occitanie :
de l’aéronautique à l’énergie p. 19
ÉDITORIAL
Développement industriel,
emploi et territoire
©DR
Valérie Brenugat
Rédactrice en chef
En janvier dernier, le premier comité de pilotage ministériel de l’initiative
« Territoires d’industrie »
a été réuni les Régions de
France, l’Assemblée des «Ces territoires disposeront d’un
communautés de France, des ministères
et les opérateurs de l’Etat enga-
accompagnement particulier piloté par les
régions et de 1,3 milliards d’euros provenant de
gés et la Banque des territoires. Il
a décliné les 17 engagements en
l’Etat et des opérateurs nationaux. »
faveur de 124 territoires d’industrie
qui ont été annoncés par le Premier ministre en novembre dernier. Ces territoires disposeront
d’un accompagnement particulier piloté par les régions et de 1,3 milliards d’euros
provenant de l’Etat et des opérateurs nationaux. Plus de 1 000 actions sont prévues
autour d’axes prioritaires : attirer, innover, recruter et simplifier.
Un guide opérationnel pour les Territoires d’industrie a été déjà publié fin janvier. En
outre, la Banque des territoires propose désormais des financements spécifiques pour
l’ingénierie des territoires de l’industrie.
Par ailleurs, une première série de contractualisation avec les « territoires d’industrie »
pilotes devait être fixée lors du Conseil National de l’Industrie réalisé lors du salon Global
Industrie Lyon. Avec cette initiative, l’Etat, les Régions et les intercommunalités se sont,
en effet, engagés pour permettre à l’industrie de devenir un levier important de la réduction
de la fracture territoriale et de créer des emplois. Cette stratégie gouvernementale
de reconquête industrielle va-t-elle répondre efficacement aux besoins des territoires ?
Valérie Brenugat
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MAINTENANCE
&ENTREPRISE
ÉDITEUR
MRJ Informatique
22, Boulevard Gambetta
92130 Issy-les-Moulineaux
Tel : 01 84 19 38 10
Fax : 01 34 29 61 02
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Michaël Lévy
Directeur de publication :
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Rédacteur en chef :
Valérie Brenugat
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Diffusion et Abonnements :
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Prix au numéro :
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Abonnement 1 an :
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bancaire à l’ordre de MRJ
RÉALISATION
Conception graphique :
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Impression :
Rivadeneyra, sa
Calle Torneros, 16
Poligono Industrial de Los Angeles
28906 Getafe - Madrid - Espagne
N°ISSN :
1632 - 4153
Commission paritaire :
0 414 T 83 214
Dépôt légal : à parution
Périodicité : Trimestrielle
Numéro : 653
Date : Mars - Avril - Mai 2019
RÉDACTION
Ont participé à ce numéro :
Valérie Brenugat (MRJ), Philippe
Dutheil (Even Pro), Didier Stainmesse
(Mecateamcluster, Novium), Henri
Descamps (TellMePlus), Capucine Fargier
(IAC Partners), Philippe Baylet (Adocc),
Stéphane Morelli (Azur Drones), Thomas
Ryckelynck (EDF), Laurent d’Amico (Incitius
Software), Jean-Christophe Chaix (Total),
Olivier Puissant (IMA), Marc Franzinetti
(ECM), Mathieu Boudou (Davoc), Nadia
Fournols (Sterela), Romuald Chemin (GT
Solutions), André Joly (Simsoft Industry),
Eric Dollinger (Incotec), Michel Sasportas
(Danem), David Guerchon (TSI), Chloé
Belthé, Martial Bouvin et Sandrine Maljean
(3M), Philipp Mell (Mewa France), Pierre
Hugounet (Lapro Environnement) .
CRÉDITS
Credits photos : DR, iStock, Jean-
Luc Petit, EAI, KEOPS Conception,
Mewa.
Photo de couverture: EVEN PRO
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I3
SOMMAIRE
RÉGIONS
La maintenance en
19
Nouvelle-Aquitaine et Occitanie :
de l’aéronautique à l’énergie
20 Sepem Industries Sud-Ouest 2019: un survol du salon toulousain
22 Adocc pilote la promotion de la MRO en Occitanie
25 Azur Drones atterrit à Mérignac
29 EDF inspecté par Azur Drones
32 Incitius Software : des logiciels pour préparer les grands arrêts
34 Total : un client d’Incitius Software dans l’exploration et la production
35 IMA : des formations en plein envol
38 Un ingénieur d’ECM diplômé de l’IMA
40 Davoc contre les chutes en hauteur
43 Sterela : un robot au CES de Las Vegas
45 GT Solutions : des véhicules à la maintenance
47 Simsoft Industry assiste vocalement intelligemment les techniciens
Éditorial
03 Développement industriel, emploi et
territoire
Solutions
10 Mecateamcluster, Erion et Novium :
du campus à la société
14 TellMePlus : l’intelligence artificielle
appliquée à l’analyse prédictive
16 IAC partage son expertise
18 SKF améliore des intervalles de
maintenance des moteurs de traction
Boîte à outils
08 A lire, voir, écouter
Pratique
49 Quadran, acteur majeur des énergies
renouvelables, choisit la GMAO
mobile Altair Enterprises
51 Danem et Incotec : des facilitateurs
d’intervention
55 TSI pour les grands comptes de
l’automobile, l’alimentaire et la
construction
Tertiaire
57 Des disques 3M pour décaper et
faire briller le sol
59 Mewa à l’écoute des nouvelles
exigences du Centre de Recherche
Parex
62 3M et Lapro Environnement :
de l’aspirateur aux EPI
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I5
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&ENTREPRISE
NOS ENQUÊTES EN 1 CLIN D’ŒIL
©Mewa ©DR
© Euromaster Photo Studio Pedro
© Jean-Luc-Petit
SOLUTIONS
RÉGIONS
PRATIQUE
TERTIAIRE
De la maintenance prédictive à la maintenance
ferroviaire p. 10 à 18
Fin 2019, sur les friches industrielles des ex-Charbonnages de France
de Montceau-les-Mines (71), le Campus Mecateam disposera d’infrastructures
uniques en France. Objectif : répondre aux besoins croissants
de formations initiales et continues des entreprises de la filière
maintenance ferroviaire. Il combinera espaces de vie, salles de cours
et zones de pratique dans les conditions du réel.
Spécial Sud-Ouest p. 19 à 48
Adocc est une agence de développement économique pour accompagner
les entreprises à l’export. Ainsi, elle mène des actions pour
promouvoir les sociétés situées en Occitanie dans la maintenance
aéronautique. Philippe Baylet, responsable du département Attractivité
et Export pour aéronautique et transports intelligents, présente
l’industrie et la maintenance aéronautique en Occitanie et explique les
actions de son organisme.
Bien planifier les grands arrêts p. 55 à 56
TSI est un acteur important de la Maintenance Industrielle, de L’ingénierie
&Travaux neufs, et du Parachèvement sur Bourgogne.
Installée au cœur du bassin de Montceau les Mines –Le Creusot,
cette société présente la particularité d’agir depuis plus de 30
ans pour les « Grands-Comptes » des secteurs de l’automobile,
de l’alimentaire, de la construction pour qui les périodes d’arrêts
programmés sont systématiquement contraintes par les impératifs
et les priorités de production.
Nettoyage : quel matériel ou
prestataire ? p. 57 à 61
Mewa, fondée en 1908, est aujourd’hui l’une des plus grandes entreprises
dans le domaine du management textile. Depuis ses 44 sites
en Europe, le groupe fournit aux entreprises un service complet en
location-entretien de livraison de vêtements de travail et de sécurité,
de lavettes industrielles, de tapis absorbants et de tapis antipoussière,
ainsi que de fontaines de dégraissage…
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I 7
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BOITE À OUTILS
LES COMPÉTENCES DU
21 e siècle
Il est désormais indispensable
de savoir
mettre en cause la
fiabilité des informations,
être créatif,
travailler en équipe et
communiquer clairement.
Face à la rapidité
et à la variabilité
de l’information, il faut s’adapter, prendre
des initiatives et produire un résultat inattendu.
Alors que le sujet est encore réservé
aux spécialistes en Europe, des milliers
d’écoles dans le monde se sont tournées vers
ces nouvelles compétences. Des experts tels
qu’Idriss Aberkan ou Céline Alvarez ont traité
une partie du sujet à travers la pédagogie
éducative ou le fonctionnement du cerveau.
Mais aucun ouvrage ne propose à ce jour
une analyse de ces compétences à travers un
modèle : leur nécessité, fonctionnement et
potentiel de développement.
Jérémy Lamri est un consultant, fondateur de
Monkey Tie et du Lab RH. Quant à Michel
Barabel, il est Maître de conférences à l’université
Paris Est. Il est également chercheur à
l’Institut de Recherche en Gestion et professeur
affilié à Sciences Po Executive Education.
De plus, Professeur des Universités, directeur
de recherche et Visiting professor au centre
européen d’Harvard Business School, Olivier
Meier enseigne à l’Université Paris Est, Paris
Dauphine et Science Po Paris.
« Les compétences du 21 e siècle »
Jérémy Lamri, Michel Barabel et,
Olivier Meier, Dunod
224 p, 22,90 €
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LES TRANSFORMATIONS DIGITALES
de l’immobilier d’entreprise
Quel sera l’impact des
technologies numériques
sur l’immobilier
d’entreprise ? L’immeuble
connecté change-t-il le
travail qu’on y accomplit
?
En s’appuyant sur des exemples autant que
sur les recherches pilotées par les industriels
du secteur des technologies numériques, les
auteurs, Gilles Cordon et Inigo Echeveste,
prouvent - chiffres, modèles et études à l’appui
- que l’option est économiquement bénéfique.
D’où le choix d’y investir, déjà opéré par
de grands opérateurs spécialisés.
Illustré par des interviews de professionnels,
l’ouvrage révèle trois approches économiques
: les deux premières reposent sur les
stratégies que les utilisateurs et les différents
opérateurs fondent sur l’actif physique : l’immeuble
connecté, ses usages et ses services. La
troisième montre comment rentabiliser l’investissement
immobilier en s’appuyant sur les
informations du marché.
Les deux professionnels de l’Essec démontrent
à partir d’études chiffrées et d’exemples
concrets l’impact des technologies digitales
sur l’immobilier d’entreprise et expliquent
comment rentabiliser l’investissement d’un
immeuble connecté.
« Les transformations digitales de l’immobilier
d’entreprise »,
Gilles Cordon et Inigo Echeveste,
Eyrolles, 208 p, 39 €
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PITCHEZ !
On n’a jamais deux
occasions de faire
une première bonne
impression ! Que ce
soit pour présenter
un projet, prospecter,
lever des fonds,
réseauter ou encore
prendre la parole en
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pas répondre à la question « Qui êtes-vous,
que faites-vous ? », ce livre est fait pour vous !
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et opérationnel, avec des modèles prêts à l’emploi,
pour briller en toute situation.
Spécialiste de l’influence positive, formatrice
et coach de dirigeants et conférenciers
en devenir, Christine Morlet est à ce jour
la première conférencière française à avoir
obtenu la certification CSP (Certified Speaking
Professional) aux États-Unis. Conférencière
labélisée Association Française des
conférenciers professionnels, formatrice,
responsable des relations clients, professeur
vacataire IPAG et IUT, Véronique Leroy est
aussi professeur vacataire à l’Ecole de Management
de et à l’IPAG Business School en
communication.
« Pitchez ! Soyez percutant en 7 secondes »,
Christine Morlet et Véronique Leroy,
Collection J’ouvre ma boite, Dunod,
192 p, 15, 90 €.
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comportementales
Les Soft Skills sont
les compétences
essentielles
pour surfer
sereinement sur le
futur et répondre
aux enjeux des
transformations
du monde
professionnel.
Cet ouvrage
propose des approches innovantes pour
déployer ses Soft Skills au quotidien. Des
témoignages, des fiches pratiques et des
évaluations enrichissent les techniques clés
nécessaires pour faire face à l’intelligence
artificielle de plus en plus présente en
entreprise.
Julien Bouret est coach en soft skills, bienêtre
professionnel et techniques méditatives,
président et co-fondateur de CreapreZentsoft
skills agency. Quant à Jérôme Hoarau,
il est directeur de l’innovation du groupe
NWE (LMS, Mobile et adaptative learning,
programmes innovants).
« Soft Skills. Développez vos compétences comportementales,
un enjeu pour votre carrière »,
Julien Bouret et Jérôme Hoarau,
Collection Management/Leadership,
Dunod, 256 p, 23 €.
www.dunod.com
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I9
SOLUTIONS DE LA MAINTENANCE PRÉDICTIVE À LA MAINTENANCE FERROVIAIRE
BOURGOGNE
Mecateamcluster,
Erion et Novium :
du campus à la société
Fin 2019, sur les friches industrielles des ex-
Charbonnages de France de Montceau-les-
Mines (71), le Campus Mecateam disposera
d’infrastructures uniques en France. Objectif :
répondre aux besoins croissants de formations
initiales et continues des entreprises de la filière
maintenance ferroviaire. Il combinera espaces
de vie, salles de cours et zones de pratique
dans les conditions du réel. Après avoir expliqué
l’objectif du cluster, Didier Stainmesse, président
de Novium et de Mecateamcluster fera un focus
sur la maintenance prédictive pratiquée sur le
campus et dans sa société. Zoom
©Jean-Luc Petit
Didier Stainmesse
président de Novium et de
Mecateamcluster
Des formations initia
MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELS SONT LES
ENJEUX DE LA MAINTENANCE PRÉDICTIVE DANS LA
MAINTENANCE FERROVIAIRE ?
Didier Stainmesse : Les techniques de maintenance prédictive
ayant pour but de détecter la probabilité de défauts, afin
de prévenir pannes et accidents et d’optimiser les stratégies de
maintenance en s’approchant d’un idéal « juste à temps », on
comprend aisément l’enjeu de la mise en place de dispositifs
permettant de collecter les données à distance pour être analysées
et traitées efficacement par les experts des services maintenance
des entreprises propriétaires des engins. Les coûts liés à
la maintenance curative sur des engins dont les prix de revient
d’acquisition et d’entretien ainsi que les pertes d’exploitation
étant particulièrement colossaux pour les entreprises, il est
nécessaire pour leur service maintenance d’arbitrer entre des
opérations préventives traditionnellement appliquées et l’analyse
de données dans le cadre d’une maintenance prédictive.
Cette démarche permettra également à terme de faire évoluer
les schémas de maintenance dans la périodicité des prestations
à mettre en œuvre pour maintenir une haute fiabilité tout en
visant des économies d’entretien.
M&E : QUELLES SONT LES FONCTIONS DE
MECATEAMCLUSTER ?
D.S. : Mecateamcluster organise et anime des groupes de travail
au sein de sa commission « Innovation » qui traite, en autres,
les problématiques identifiées par les exploitants de travaux
ferroviaires. Le premier groupe de travail organisé dans le cadre
de cette commission s’est réuni sur le thème « état des lieux des
pratiques de la maintenance sur les engins de travaux ferroviaires».
Le rapport publié a permis de répertorier le parc
machines, les coûts moyens, les méthodes ainsi que les préconisations
d’amélioration des pratiques pour optimiser les coûts
de revient tout en augmentant la fiabilité des engins.
« Mecateamcluster organise et anime des groupes
de travail au sein de sa commission " Innovation "
qui traite, en autres, les problématiques identifiées
par les exploitants de travaux ferroviaires. »
M&E : QUEL EST L’OBJECTIF DE LA PREMIÈRE
HALLE MUTUALISÉE DES ENGINS DE TRAVAUX
FERROVIAIRES ?
D.S. : La mise en place de moyens communs et le partage des
10 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
DE LA MAINTENANCE PRÉDICTIVE À LA MAINTENANCE FERROVIAIRE
SOLUTIONS
constructeurs (Métalliance, Novium…).
M&E : QUEL EST LE RÔLE DU CAMPUS MECATEAM ?
D.S. : La SAS Campus Mecateam est une société dont l’objectif
est de développer une offre et un parcours de formation et
de perfectionnement à destination des salariés et des nouveaux
entrants en charge des opérations de maintenance en atelier
ou sur chantier.
A terme, il s’agit d’homogénéiser les pratiques au sein de la
filière tout en apportant un véritable parcours et une montée
en compétence pour les salariés et les entreprises.
M&E : QUELS SONT LES PARTENAIRES ?
les seront dispensées sur le site de Campus Mecateam à Montceau-les-Mines
© EAI
investissements qui sont particulièrement onéreux par la spécificité
des engins de travaux ferroviaires, une partie des investissements
ayant été subventionnée par un PIA 1 dédié à la filière
ferroviaire.
M&E : QUELLES SONT SES ACTIVITÉS DANS LA
MAINTENANCE PRÉDICTIVE ?
D.S. : L’objectif est, à terme, de mutualiser les expériences des
différents exploitants pour en faire bénéficier au plus grand
nombre et ainsi améliorer les coûts d’entretien des engins. Cela
passe par la mise en place d’une analyse commune pertinente
des différentes techniques de mesure qui permettent d’évaluer
l’état des équipements et de détecter à distance les signes
avant-coureurs de pannes. Mecateam est actuellement dans
cette phase d’analyse.
M&E : QUELS SONT SES PARTENAIRES ?
D.S. : Les principaux grands donneurs d’ordre des travaux ferroviaires
que sont TSO, ETF, Eiffage, Sifel mais également des
spécialistes de l’ingénierie de maintenance tel que FIVE et des
1. Programme d’Investissements d’Avenir.
© DR
D.S. : La SAS Campus Mecateam regroupe aujourd’hui 5 actionnaires
dont 2 entreprises de travaux ferroviaires (Eiffage Rail
et TSO), un constructeur d’engins de travaux (Framafer), un
spécialiste de la maintenance hydraulique (Novium) ainsi
que le cluster Mecateam (Agence Ecosphère). Nous devrions
connaitre, en 2019, une augmentation de capital qui permettra
l’arrivée de nouveaux partenaires dans le dispositif. Enfin,
comme tout projet collaboratif, nous aurons également de
nombreux centres de formation partenaires qui seront amenés
à réaliser des modules en lien avec les parcours que le campus
développera.
M&E : QUELS SERONT LES OUTILS PÉDAGOGIQUES
PRÉVUS POUR LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE ?
D.S. : Nous prévoyons un espace de travaux pratiques d’environ
300 m² qui permettra aux stagiaires d’identifier les principaux
organes constituant les engins de travaux, des didacticiels
présentant les bons gestes et des outils de type « serious games ».
Nous sommes en cours de réflexion sur ces différents outils et
contenus. Enfin, nous disposerons d’une voie école sur laquelle
des engins réformés seront stationnés. Cela permettra de réaliser
« in situ » ces opérations dans le but d’acquérir les bons
réflexes.
« La société Erion France construit son premier
centre dédié à la maintenance de locomotives
diesel de forte puissance. »
M&E : EN QUOI CONSISTE LE PROJET DU FUTUR
CENTRE DE MAINTENANCE DES LOCOMOTIVES ERION
FRANCE ?
Projection du futur Campus Mecateam
D.S. : La société Erion France construit son premier centre
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I11
SOLUTIONS DE LA MAINTENANCE PRÉDICTIVE À LA MAINTENANCE FERROVIAIRE
©KEOPS Conception
dédié à la maintenance de locomotives diesel de forte puissance.
L’activité se concentre sur les modèles de type Euro 4000
et Class 77 fabriqués par son actionnaire principal Stadler. Elle
a choisi le site de Mecateamplatform au Creusot-Montceau (71)
pour son embranchement au réseau ferré national et sa localisation
stratégique sur l’axe de fret français. L’investissement global
se monte à 10,25 M€. Avec cette implantation, Erion France
envisage une montée en puissance sur le marché français dans
sa spécialité, la maintenance du matériel roulant ferroviaire
dédiée au fret. Ses dirigeants tablent sur une augmentation
de 60% du chiffre d’affaires d’ici 2020. 60 techniciens et administratifs
évolueront sur le site qui générera la création de 20
emplois sur l’année 2019. La livraison du bâtiment est prévue
pour la fin du premier semestre 2019.
M&E : Y-A-T-IL D’AUTRES PROJETS CONCERNANT
LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE DANS LE
MECATEAMCLUSTER ?
D.S. : Une réflexion plus large est en cours sur la mise en place
d’un système d’information en complément d’une GMAO, qui
permettrait de capitaliser par l’accès aux informations primordiales
sur les éléments techniques des engins (schémas de maintenance,
dossiers techniques, préconisations…) afin d’obtenir
l’information fiabilisée au juste à temps.
M&E : QUELLE EST L’ACTIVITÉ DE VOTRE SOCIÉTÉ
NOVIUM ?
D.S. :
• Conception, réalisation et commercialisation d’engins ou
systèmes pour matériels mobiles principalement ferroviaires
;
• Conception de systèmes de transmission de puissance
embarqués ;
• Régénération, maintenance et réparation d’engins ou
systèmes pour matériels mobiles.
« Aujourd’hui, nous avons contracté plusieurs
contrats de maintenance (préventif et correctif
pour la partie wagon et la partie superstructure)
avec nos clients »
Aperçu du futur centre de maintenance Erion France.
M&E : COMMENT UTILISEZ-VOUS LA MAINTENANCE
PRÉVENTIVE DANS VOTRE ENTREPRISE ?
D.S. : Depuis plusieurs années, une des volontés de la société
Novium est de pouvoir proposer à nos clients une offre
complète. En effet, nous proposons un équipement clé en
main allant de la conception au contrat de maintenance et suivi
de l’engin en exploitation dans le temps. Aujourd’hui, nous
avons contracté plusieurs contrats de maintenance (préventif
et correctif pour la partie wagon et la partie superstructure)
avec nos clients.
Le service Essais & SAV pilote ces contrats avec une réflexion
d’ingénierie de maintenance en développant les points suivants :
• Maintenance à la conception,
• Expertise minutieuse des composants à maintenir,
• Optimisation des coûts de maintenance,
• Programmation de la maintenance,
• Elaboration des gammes de maintenance,
• Création des fiches d’intervention,
• Création de tableau de pilotage et mise en place d’indicateurs
de performance technique et économique,
• Superviser et contrôler les interventions de maintenance,
• Rédaction de compte-rendu,
• Définition des pièces de première urgence en phase avec
l’accord client,
• Analyse et gestion des historiques, des pannes répétitives
(Arbres des causes),
• Etude de la fiabilité (Pareto, AMDEC, MTBF),
• Mise en place de solution dématérialisée (tablette tactile)
pour suivre les rapports de production de l’engin, la traçabilité
MN1, la remontée d’incidents tout en communiquant
et améliorant la productivité.
M&E : POUVEZ-VOUS DONNER UN EXEMPLE
D’APPLICATION DE MAINTENANCE PRÉVENTIVE ?
QUELLE ÉTAIT LA PROBLÉMATIQUE ? QUELS ONT ÉTÉ
LES RÉSULTATS ?
D.S. : Nous avons un contrat sur une série de 7 enrouleurs
dérouleurs de caténaires. L’ensemble des processus décrits précédemment
a été développé et nous permet ainsi de répondre
avec efficience aux contraintes de performance imposées. Les
résultats sont atteints et reposent sur 3 indicateurs : le taux de
disponibilité (≥ 92% par période de 6 mois glissants), le taux
de défaillance (= 0.0055 soit 1 panne par engin par période de
6 mois glissants) et le Taux Moyen d’Intervention (= 48h). ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
12 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
2
AVRIL
Nantes
10
AVRIL
Lyon
18
AVRIL
Paris
La maintenance à l’heure de l’industrie du futur
C'est désormais au tour de la maintenance de profiter de l'avancée des objets
connectés, l'intelligence artificielle, la réalité augmentée et virtuelle, le big data, la
GMAO nouvelle génération, la GED, le BIM, la robotique, la cobotique. Facile à
inscrire sur le papier mais la réalité est-elle tout autre ? Sont-elles des technologies
simples à mettre en oeuvre ? Quelle place pour l'humain ?
La GMAO DIMO Maint nouvelle génération en application
Découvrez les retours d’expérience de nos clients utilisateurs des solutions DIMO
Maint MX et DIMO Maint OM, simples, mobiles et interopérables avec le système
d’information en place.
Retour sur investissement d'un outil SAV
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SOLUTIONS DE LA MAINTENANCE PRÉDICTIVE À LA MAINTENANCE FERROVIAIRE
EDITEUR
TellMePlus :
l’intelligence artificielle
appliquée à l’analyse
prédictive
TellMePlus fournit un logiciel d’analyse prédictive
basée sur du machine learning qui permet de tirer
parti des données d’objets ou de processus afin
d’améliorer leur performance ou leur efficacité.
Henri Descamps, Business Developer, répond à
nos questions sur le développement de cette offre.
Focus
© DR
© DR
L’équipe de TellMePlus
Henri Descamps
Business Developer de TellMePlus
MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELS SONT LES
ENJEUX DE LA MAINTENANCE PRÉDICTIVE DANS LE
DOMAINE FERROVIAIRE?
Henri Descamps : La maintenance prédictive répond à deux
enjeux majeurs dans le domaine ferroviaire. Le premier, c’est
d’améliorer la sécurité du personnel et des usagers en anticipant
des défaillances sur les infrastructures de transport. Le second :
permettre aux équipes terrains de gagner en efficacité dans leurs
opérations d’exploitation et de maintenance grâce à des capacités
d’aide à la décision renforcées.
M&E : QUELLES SONT LES INNOVATIONS DANS LA
MAINTENANCE PRÉDICTIVE ?
H.D. : Les modèles d’analyse prédictive se basent sur trois
choses : les mathématiques, la puissance de calcul et les données.
Les avancées dans le domaine de la datascience et du machine
learning continuent d’être importantes mais c’est l’accès au cloud
et à sa formidable puissance de calcul qui a vraiment permis leur
application au traitement de l’information. Par ailleurs, le développement
de capteurs innovants et d’infrastructures IoT est
nécessaire afin d’approfondir et diversifier les sources de données
disponibles. Enfin, de nombreuses recherches sont en cours pour
améliorer notre capacité à déporter la décision de ces modèles
prédictifs au plus proche des objets même lorsqu’il n’y a plus
de réseau. On parle alors de « edge computing » ou d’embarqué.
« Les modèles, une fois mis en place, apprennent
de leurs erreurs et gagnent donc en performance et
en précision avec le temps. »
M&E : QUELS SONT LES BÉNÉFICES DE LA
MAINTENANCE PRÉDICTIVE ?
H.D. : Comparé à une maintenance curative ou préventive, la
maintenance prédictive permet d’anticiper des disfonctionnements
connus et donc de garantir un meilleur contrôle des équipements.
Les experts de terrain interviennent de manière plus
ciblée et les causes du problème sont identifiées plus rapidement.
De plus, les modèles, une fois mis en place, apprennent
de leurs erreurs et gagnent donc en performance et en précision
avec le temps.
M&E : QUELS SONT LES FREINS ET LES POINTS DE
VIGILANCE DANS L’UTILISATION DES SOLUTIONS DE
MAINTENANCE PRÉDICTIVE DANS LE FERROVIAIRE ?
H.D. : Le frein principal reste aujourd’hui le manque de maturité
du marché en termes d’infrastructures IoT. Par ailleurs, la
qualité et la profondeur des données ne permettent pas toujours
d’atteindre des résultats concluants pour les métiers. Enfin, le
temps de mise-en-place des moyens peut être long er la mise à
l’échelle difficile.
M&E : QUELLES NOUVELLES SOLUTIONS OU DERNIÈRES
VERSIONS DE SOLUTIONS DE MAINTENANCE PRÉDICTIVE
POUR LE FERROVIAIRE PROPOSEZ-VOUS ?
H.D. : Nous proposons une plateforme qui utilise l’intelligence
artificielle pour accélérer la création, gestion et déploiement de
modèle prédictifs tout en fournissant aux métiers des interfaces de
gestion de la performance afin de centraliser le suivi des dérives
de fonctionnements d’équipements ou processus critiques.
14 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
DE LA MAINTENANCE PRÉDICTIVE À LA MAINTENANCE FERROVIAIRE
SOLUTIONS
« Cette solution vise, avant tout, à démocratiser
l’utilisation de ces technologies par les experts
métiers grâce à des interfaces graphiques qui leur
permettent de suivre l’évolution des risques »
M&E : QUELS SONT LES ATOUTS DE CES SOLUTIONS PAR
RAPPORT À VOS CONCURRENTS ?
H.D. : La capacité à industrialiser la création de modèles grâce
à des outils d’automatisation sur les tâches de data engineering,
à gérer leur cycle de vie et à les déployer sur différentes cibles
que ce soit dans le cloud, sur des servers ou systèmes privés,
dans des plateformes IoT, « at the edge » ou en embarqué dans
un micro-contrôleur. Par ailleurs, cette solution vise, avant tout,
à démocratiser l’utilisation de ces technologies par les experts
métiers grâce à des interfaces graphiques qui leur permettent de
suivre l’évolution des risques.
M&E : QUELS CONSEILS POUVEZ-VOUS DONNER DANS
L’UTILISATION DES SOLUTIONS DE MAINTENANCE
PRÉDICTIVE ?
H.D. : Aujourd’hui, Gartner révèle que 80% des modèles créés ne
sont jamais mis en production. A mon sens, il faut toujours partir
d’un besoin de terrain et impliquer une équipe transverse incluant
des opérationnels dès le début du processus afin de garantir la
pérennité de ces solutions et leur adoption. En outre, s’assurer
de la disponibilité des données est primordial avant toute étude.
Enfin, il est important de s’interroger sur les modes de déploiement
privilégiés afin de contrôler les coûts de stockage et de traitement
liés à ces solutions.
M&E : POUVEZ-VOUS INDIQUER UN EXEMPLE
D’APPLICATION DANS LE FERROVIAIRE ? QUELLE ÉTAIT
LA PROBLÉMATIQUE ? QUELS ÉTAIENT LES RÉSULTATS ?
H.D. : Nous sommes en discussion avec plusieurs acteurs du
ferroviaire en Europe mais n’avons pas encore lancé de projet
avec eux. En revanche, nous intervenons déjà dans le domaine
du transport routier sur un cas d’application similaire de maintenance
prédictive embarqué pour les véhicules. Notre client
souhaitait fournir un service additionnel à ses clients tout en optimisant
les opérations de diagnostic et de réparation. En créant
un modèle sur la base de leurs historiques de données de pannes
et de télémétrie puis en le déployant dans le véhicule, les garages
ont été en mesure d’anticiper le disfonctionnement d’un sous-ensemble
et d’envoyer une alerte à l’usager afin qu’il prenne rendezvous
avant de rencontrer un problème. ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
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MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I15
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reconnu pour ses approches techniques et
opérationnelles et spécialisé dans l’amélioration
de la compétitivité des entreprises de tous
secteurs : ferroviaire, aérospatial, défense, énergie,
médical… Implanté à Paris, Lyon, Düsseldorf
et Chicago, il intervient partout dans le monde
dans le cadre de ses missions. Le cabinet a
réalisé 33% de projets internationaux en 2017
et 90% de ses clients sont des grands groupes.
La duré
MAINTENANCE &ENTREPRISE : QUELS SONT LES
ENJEUX DE LA MAINTENANCE PRÉDICTIVE DANS LE
DOMAINE FERROVIAIRE ?
Capucine Fargier : A l’ère du big data, de l’internet des objets et
de l’analyse des données en temps réel, la maintenance devient
prédictive et s’insère naturellement comme une des briques
élémentaires de l’industrie 4.0. En prédisant les pannes, grâce à
des algorithmes et du « Machine Learning » cette maintenance
4.0 permet d’optimiser les coûts et plannings opérationnels de
maintenance, et ainsi d’éviter un maximum d’interruptions non
planifiées du trafic.
Dans le domaine ferroviaire, la fiabilité et une disponibilité maximale
sont d’une importance cruciale. Dans l’objectif de limiter
les coûts d’exploitation des véhicules ferroviaires et de leurs
infrastructures, la maintenance prédictive permet de réduire les
coûts directs et indirects.
Les trains ont des durées de vie très longues, plus longues que
celles des voitures et avions commerciaux, et ont donc la spécificité
de dépendre de technologies et design datant de plusieurs
années. Le déploiement de maintenance prédictive en sera d’autant
plus complexe.
M&E : QUELLES SONT LES INNOVATIONS DANS LA
MAINTENANCE PRÉDICTIVE ?
C.F : Les innovations actuelles dans la maintenance prédictive
sont principalement liées au développement d’algorithmes de
©DR
Capucine Fargier
Senior Consultant chez IAC Partners.
plus en plus précis et à l’utilisation de nouveaux types de capteurs.
Ainsi, la durée de vie d’une flotte de trains peut être prolongée
de 10 ans grâce à la maintenance prédictive.
Deuxième illustration avec l’utilisation de capteurs bon marché,
similaires à ceux utilisés dans les smartphones, combinant un
accéléromètre et un capteur GPS. Un projet novateur récent a
utilisé des accéléromètres à trois axes pour mesurer les vibrations
des roues. Les variations de la fréquence des vibrations en
fonction de la vitesse du véhicule pourraient être utilisées pour
déceler les vibrations causées par les affaissements des roues, une
condition qui peut endommager à la fois le train et le rail.
M&E : QUELS SONT LES BÉNÉFICES DE LA MAINTENANCE
PRÉDICTIVE ?
C.F : La maintenance prédictive permet le déploiement d’une
stratégie de maintenance au juste besoin, permettant de limiter
les déplacements d’opérateurs spécialisés mais aussi les
besoins en pièces de rechange grâce à l’anticipation des pannes,
rendue possible grâce à l’installation de capteurs sur les produits/
machines et l’analyse des données en temps réel. Ainsi, la main-
16 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
DE LA MAINTENANCE PRÉDICTIVE À LA MAINTENANCE FERROVIAIRE
SOLUTIONS
e de vie d’une flotte de trains peut être prolongée de 10 ans grâce à la maintenance prédictive.
© DR
toujours plus courts, les fabricants de matériel
ferroviaire doivent anticiper et intégrer dès la
phase de conception des capteurs sur les différents
systèmes, pour éviter de couteuses opérations
de rétrofit. Ces intégrations ne pourront
s’effectuer qu’en repensant l’organisation interne,
en créant des équipes dédiées au développement
et au perfectionnement des algorithmes.
Autre point de vigilance, les utilisateurs finaux
s’orientent vers des solutions clés en main. Le
matériel roulant ne représente qu’une fraction de
la proposition de valeur, charge au fabricant de
proposer des solutions « clés en main » incluant
une offre de maintenance prédictive, pour acquérir
un avantage concurrentiel.
La maintenance prédictive présente de nombreux
atouts, mais elle nécessite un certain nombre
d’évolutions au sein d’une organisation avant
de pouvoir en bénéficier pleinement. Pour cela,
quatre principaux changements sont nécessaires :
tenance prédictive permettra à terme une disparition
des arrêts d’opérations non planifiées et
une augmentation de la durée de vie des trains.
Les portes de train en sont un parfait exemple.
Lorsqu’une porte tombe en panne, le train est
soumis à un retrait de circulation. En l’absence de
données les techniciens du dépôt ne peuvent s’appuyer
que sur les retours du conducteur, n’ayant
pas forcément de visibilité précise sur les portes
à l’arrière du train. Avec le développement d’algorithmes
spécifiques, il est possible d’anticiper
ces pannes grâce à la détection de délais sur les
ouvertures des portes.
L’analyse de l’état de santé du produit en temps
réel et la garantie d’un niveau minimal d’opération/service
permet aussi de développer de
nouveaux business model et ainsi de nouvelles
sources de revenus, à travers le développement
d’une offre de services associée au produit.
M&E : QUELS SONT LES FREINS ET
LES POINTS DE VIGILANCE DANS
L’UTILISATION DES SOLUTIONS DE
MAINTENANCE PRÉDICTIVE DANS LE
FERROVIAIRE ?
C.F : La maintenance prédictive soulève, pour
les industriels du ferroviaire, de nombreux
challenges. Avec des cycles de développement
« Les innovations
actuelles dans la
maintenance prédictive
sont principalement
liées au développement
d’algorithmes de
plus en plus précis
et à l’utilisation de
nouveaux types de
capteurs.. »
• L’intégration de la maintenance prédictive
dès la phase de conception du produit
permet de collecter les bonnes données et
d’optimiser les développements logiciels en
y intégrant les capteurs adéquats.
• La définition et le marketing de nouveaux
business model orientés vers la « maintenance-en-tant-que-service
», le fabricant
jouera alors le rôle crucial de fournisseur
de solution ‘clés en main’.
• La mise en place d’une équipe d’analyse
de données dans l’objectif de développer
et d’améliorer en continue les algorithmes
de prédictions
• Le rééquipement d’un train avec du
nouveau matériel et de nouveaux logiciels
a un certain coût. Dans de nombreux cas,
un plan bien exécuté peut facilement justifier
l’investissement. Mais il n’est possible
de faire cette évaluation seulement si la
stratégie est bien définie. ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I17
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MAINTENANCE EN RÉGIONS
LA MAINTENANCE EN NOUVELLE-AQUITAINE ET OCCITANIE :
DE L’AÉRONAUTIQUE À L’ÉNERGIE
SOMMAIRE
20 Sepem Industries Sud-Ouest 2019: un
survol du salon toulousain
22 Adocc pilote la promotion de la MRO en
Occitanie
25 Azur Drones atterrit à Mérignac
29 EDF inspecté par Azur Drones
32 Incitius Software : des logiciels pour
préparer les grands arrêts
34 Total : un client d’Incitius Software dans
l’exploration et la production
35 IMA : des formations en plein envol
38 Un ingénieur d’ECM diplômé de l’IMA
40 Davoc contre les chutes en hauteur
43 Sterela : un robot au CES de Las Vegas
45 GT Solutions : des véhicules à la
maintenance
47 Simsoft Industry assiste vocalement
intelligemment les techniciens
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I19
MAINTENANCE EN RÉGIONS
EVÈNEMENT
Sepem Industries Sud-
Ouest 2019 un survol du
salon toulousain
La prochaine édition du salon Sepem Sud-Ouest se tiendra
du 26 au 28 mars 2019 au parc des expositions de Toulouse.
Philippe Dutheil, président de l’entreprise Even.Pro organisatrice
d’évènements professionnels, présente les caractéristiques
de ce salon. Gros plan
régions de la Dordogne, Aude (Castelnaudary)
et Haute Garonne, se trouvent des
industries de l’agroalimentaire (pruneaux,
les produits carnés…). Il existe aussi un
secteur fort des matériaux pour le bâtiment
tels que les briqueries et les tuileries
avec des beaux sites d’Imerys. Enfin,
on note 3 pôles forts comme Toulouse,
Bordeaux et Montpellier.
Autre particularité : le salon a changé de
dates.
M&E : QUELS SONT LES CHIFFRES
CLÉS DU SALON SEPEM
INDUSTRIES DE TOULOUSE ?
P.D. : Le dernier salon qui s’était déroulé
du 27 au 29 septembre 2016 à Toulouse,
avait enregistré 3 806 visiteurs et 484 exposants.
Depuis cette année, il est reporté
à fin mars car il y avait un salon de la
sous-traitance qui se déroulait en octobre.
Cela permet d’optimiser un visitorat sur
cette zone.
Un salon dans une région à dominante aéronautique
© DR
M&E : QUE REPRÉSENTE
LA MAINTENANCE DANS LE
VISITORAT ?
M A I N T E N A N C E &
ENTREPRISE :QUELLE EST LA
PARTICULARITÉ DU SALON
SEPEM TOULOUSE 2019 ?
Philippe Dutheil : Sa particularité est son
visitorat qui touche largement le monde
de l’aéronautique. Cette région présente
un gros potentiel aéronautique avec
des grandes usines d’Airbus et ATR 1 qui
fabriquent des avions. Mais autour de
ces activités, il existe un panel de sociétés
comme Zodiac. Ces usines fournissent
des matériels destinés pour le domaine de
l’aéronautique comme des nacelles parti-
1. L’entreprise Avions de transport régional ou
ATR, est un groupement d’intérêt économique
italo-européen fondé en 1982 spécialisé dans la
construction aéronautique d’avions turbopropulseurs
pouvant transporter de 48 à 78 personnes.
culières. Mais ils peuvent aussi travailler
pour d’autres secteurs comme le médical,
l’automobile et la plasturgie. Dans la région
des Landes, se trouvent des papeteries
importantes, des industriels des résines
et d’autres secteurs pointus . Ce sont des
sociétés à haute valeur ajoutée en termes
de matériels et technicité. Cette région est
atypique avec le secteur pharmaceutique
avec Pierre Fabre à Castres.
M&E : QUELLES SONT LES
CARACTÉRISTIQUES DE
L’INDUSTRIE DES RÉGIONS DE
LA NOUVELLE AQUITAINE ET
D’OCCITANIE ?
P.D. : Dans la région bordelaise, il y a aussi
un fort potentiel : aéronautique, armée et
défense. Mais il y a aussi les entreprises
Sanofi et Lesieur à Bordeaux. Dans les
P.D. : La présence de la maintenance est
assez forte sur ce salon. Le secteur de la
production et de la maintenance représente
environ entre 35 et 43 % du visitorat.
M&E : QUELLE EST LA
RÉPARTITION DU VISITORAT PAR
ACTIVITÉ ?
• Jouets / Jeux / Loisirs / Sports : 0,1 %
• Horlogerie / Bijouterie / Lunetterie
/ Optique : 0,3%
• Plate-forme logistque / V.A.D. /
Supply Chain : 0,4 %
• Verrerie / Céramique : 0,6 %
• Traitement des déchets / Recyclage :
2,8%
• Textile : 1 %
• Industrie extractive / Cimenterie /
Carrière : 2,3%
• Industrie du bois / Ameublement : 1,8%
20 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
MAINTENANCE EN RÉGIONS
• Traitement des eaux, des effluents / Station d’épuration / Assainissement
: 2,6%
• Transport : 1%
• Papeterie / Cartonnage : 2,8%
• Pharmacie / Cosmétique / Biotechnologie : 4,1 %
• Construction Informatique, Electronique, Electro-ménager : 3,9%
• Plasturgie / Caoutchouc / Matériaux composites : 4 %
• Fabrication de matériaux de construction / BTP / Génie Civil : 4,9 %
• Energie (Thermique - Hydraulique - Nucléaire) : 3,9 %
• Mécanique Générale / Mécanique de précision / Chaudronnerie/… : 5 %
• Agroalimentaire : 6,9 %
• Industrie Automobile / Ferroviaire / Nautique / Navale / Equipementier
: 7,2 %
• Chimie / Pétrochimie : 7,3 %
• Industrie Militaire / Aéronautique / Spatiale : 13,6 %
• Métallurgie / Sidérurgie / Fonderie : 11,7 %
• Fabrication de Machines, Machine-outil, Machine spéciale, Robotique,
… : 12,3 %
M&E : QUELS SONT LES TEMPS FORTS
QUI POURRAIENT INTÉRESSER LES
PROFESSIONNELS DE LA MAINTENANCE
INDUSTRIELLE ?
P.D. : Parmi les temps forts du salon, figurent l’Espace
conférences (animé par Olivier Guillon et organisé
avec l’Afim) sur des thèmes pratiques autour de
la maintenance 4.0 et la GMAO, l’Espace nouveautés,
le Parcours « usine du futur »et «éco-solutions», l’Espace
sous-traitance et le Pavillon Robotique / Cobotique
dans le domaine industriel.
M&E : QUAND EST PROGRAMMÉ LE
PROCHAIN SALON ?
P.D. : Le prochain salon se déroulera fin mars 2021.
Propos recueillis par Valérie Brenugat
Programme des conférences – Sepem Toulouse. Organisées et
animées par la revue Production Maintenance et l’AFIM
MARDI 26 MARS
10h30 :
« Transformation Digitale et Maintenance Connectée : mener une stratégie
d’asset management en lien avec les technologies d’exploitation des données
pour entreprendre une démarche d’industrie 4.0 » Intervenant : Bruno
Barbanson, Strategic Maintenance Consultant EMEA chez Rockwell
Automation, et Olivier Pierlot, directeur Services et Solutions
11h30 :
« Retour d’expérience sur l’utilisation au quotidien de l’outil GMAO »
14h :
« Industrie du futur : Les différentes briques technologiques et les solutions
autour de l’industrie 4.0 (réalité augmentée, maintenance prévisionnelle,
BIM, intelligence artificielle...) à travers les activité sur groupe Engie »
Intervenant : Matthieu Aublant, du groupe Engie-Endel
15h :
« Mise en œuvre de l’industrie 4.0 chez REEL, spécialiste des moyens de
levage industriel : réalité virtuelle (conception et formation) et maintenance
prédictive »
Intervenant : Sylvain Massol, Services Development Manager chez REEL
(BU Aéronautique)
MERCREDI 27 MARS
10h30 :
« Faire de la GMAO et de la mobilité de véritables atouts stratégiques pour
optimiser les interventions de maintenance. Zoom sur un projet GMAO
Carl Source d’un industriel de la région ».
11h30 :
« Maintenance 4.0 et suivi ultrasonore de machines tournantes : une
technologie innovante efficace et simple à mettre en œuvre »
Intervenant : Daniel Mazières, de la société UE-Systemss
14h à 16h :
•14h : « Internet des objets (IoT) et traitement des données dans la
maintenance : enjeux et avantages. Cas concret d’usine sidérurgique
équipée d’IoT sur un parc machines existant »
Intervenant : Pierre Naccache, fondateur et directeur d’Asystom
•14h30 : « Quel outil de productivité pour assurer la continuité numérique
de vos activités en câblage filaire ? »
Intervenant : Stéphane Levasseur, président et fondateur d’Inodex 3D
•15h : « Digitalisation et optimisation des processus industriels : comment
la réalité augmentée se met au service de l’industrie grâce aux opérations
terrain assistées par le digital et à la capture et la restitution de ces
données »
Intervenant : Pierre Barreau, ingénieur d’affaires chez Diota
•15h30 : « Comment le digital permet-il d’accompagner les opérateurs lors
de leurs missions de maintenance ? REX client Poma sur le développement
d’une solution de documentation dématérialisée. »
Intervenant : Arnaud Séguéla et Christophe Perrier, directeurs
associés de Solicis
JEUDI 28 MARS
10h30 :
« Maintenance 4.0 et suivi Ultrasonore de Machines Tournantes : une
technologie innovante efficace et simple à mettre en œuvre »
Intervenant : Daniel Mazières, de la société UE-Systems
11h30 :
La réalité mixte chez UPSA : retour d’expérience sur la mise en œuvre
d’un module de formation sur un équipement de production
Intervenant : Pierre-Arnaud Taulelle, responsable Support technique
infrastructure
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I21
MAINTENANCE EN RÉGIONS
AÉRONAUTIQUE
Adocc
pilote la
promotion
de la MRO en
Occitanie
Adocc est une agence de
développement économique
pour accompagner les
entreprises à l’export. Ainsi,
elle mène des actions pour
promouvoir les sociétés dans
la maintenance aéronautique.
Après avoir présenté l’industrie
et la maintenance aéronautique
en Occitanie, Philippe Baylet,
responsable du département
Attractivité et Export pour
aéronautique et transports
intelligents, présente l’industrie
et la maintenance aéronautique
en Occitanie et explique les
actions de son organisme. Zoom
Philippe Baylet,
responsable du
département
Attractivité et Export
pour aéronautique
et transports
intelligents d’Adocc.
MAINTENANCE & ENTREPRISE :
QUELS SERVICES PROPOSEZ-VOUS
AUX SOCIÉTÉS DE MAINTENANCE
AÉRONAUTIQUE ?
Philippe Baylet : Nous sommes partis du
constat que beaucoup de sociétés étaient
localisées dans la région telles qu’Airbus,
ATR et Daher. Beaucoup d’avions sont
aussi livrés au niveau de Toulouse. Comme
le trafic aérien croit de plus en plus, il y
a une demande plus importante dans le
monde entier. Pour les services destinés
aux compagnies aériennes, depuis une
dizaine d’années, nous disposions d’un
panel de PME qui se positionnaient sur
la maintenance. Ainsi, nous avons été les
premiers à fédérer ces entreprises et en les
exposant à moindre coût dans un espace
dédié à l’Occitanie tout en leur faisant
gagner du temps sur les salons. En outre,
nous organisons des rencontres avec des
donneurs d’ordres.
Ce marché de la maintenance aéronautique
connaitra une croissance très importante
de 4,6 % sur 10 ans. Il passe de 75,5
milliards en 2017 à 118 milliards en 2027.
Cette croissance suit celle du trafic aérien
qui peut connaître des fléchissements
quand le prix du pétrole augmente. En
ce moment, les compagnies n’achètent
pas forcément des avions neufs et utiliser
plus longtemps les avions. Nous avons
répondu à une demande qui s’est couronnée
par des succès en Europe. Maintenant,
nous sommes présents sur le salon MRO 1
à Dubaï et nous réfléchissons à des
1. Le terme « MRO » ou « Maintenance, Repair
and Overhaul » désigne les opérations de maintenance,
de réparation et de révision.
22 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
MAINTENANCE EN RÉGIONS
Les salons sont les principaux outils de communication utilisés par Adocc.
©DR
actions aux Etats-Unis. L’idée : faire bénéficier les entreprises de
notre logistique et de notre réseau que nous pouvons solliciter.
Comme nous sommes dans la région qui fabrique des Airbus et
qui dispose d’un savoir-faire en maintenance, cela nous permet
d’avoir des rencontres avec des donneurs d’ordre. Dans des salons,
nous proposons, en effet, une prestation commerciale mutualisée
(réservation de salles, présentations, catalogue).
Autre point important : nous avons recensé les entreprises impliquées
dans la maintenance aéronautique. Liebherr fabrique des
nouveaux équipements et possède un département de 70 personnes
qui réalise des réparations. D’autres sociétés de maintenance prédictive
et d’équipements électromécaniques existent. Air Support en est
un autre exemple. D’autres entreprises fabriquent des pièces d’avion
qui ne sont plus produites en série. Par ailleurs, les sociétés qui
réalisent des équipements aéronautiques ont un service de maintenance.
Ainsi, en Occitanie, une centaine de sociétés sont impliquées
dans la maintenance aéronautique : soit en étant leur activité
première, soit en activité après-vente. Nous estimons qu’il existe
une centaine d’entreprises qui emploient 4500 à 6000 personnes
travaillant dans la maintenance aéronautique.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I23
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MAINTENANCE EN RÉGIONS
Le marché européen représente un quart du marché mondial
et enregistre une croissance de 3,3 %. Mais le marché de l’Asie et
du Pacifique connait la plus forte croissance de maintenance. Nous
nous positionnons donc sur l’Europe mais aussi sur le Moyen-
Orient et les Etats-Unis.
M&E : QUELLES SONT LES CARACTÉRISTIQUES DE
L’INDUSTRIE AÉRONAUTIQUE DANS LA RÉGION D’OCCITANIE
ET DE LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?
P.B. : Nous avons 3 grands fabricants d’avions et 4000 à 6000
emplois. Des grands acteurs comme Air France Industrie et Sabena
Technics sont dans la région. D’autres entreprises peuvent faire de
la maintenance en ligne comme Safran. Par ailleurs, des nouvelles
sociétés comme Tarmac Aerosave réalisent des déconstructions
d’avions. Autre entreprise innovante : Air support située dans le
Gers réalisent des réparations d’équipements électromécaniques
dans les avions… Certaines sociétés présentent d’autres activités :
la maintenance prédictive pour Flightwatching) et la distribution
de pièces de rechange (Toulouse Air Spares), le recrutement
de professionnels de maintenance (AAA) et la vente des composants
(Air Cost Control), des solutions de maintenance comme
des échafaudages mobiles, des solutions de transport et des stockages
(Dedienne Aerospace et Excent).
M&E : QUELS SONT LES BASSINS D’EMPLOI ?
P.B. : Beaucoup de PME se situent en dehors de l’agglomération
toulousaine dans les départements : Ariège, Hautes-Pyrénées et
Gers. Mais des centres de maintenance existent aussi à Nîmes avec
Sabena, à Perpignan avec EAS Services, Toulouse et Tarbes ainsi
que dans l’aéroport de Gers.
« Nous sommes la 2 eme région en maintenance
aéronautique (surtout avec des PME) après la région
parisienne. »
M&E : QUE REPRÉSENTE LA PART DES PROFESSIONNELS
DE LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE DANS L’INDUSTRIE ?
P.B. : Nous l’estimons à 4 000 à 6 000 emplois. Une centaine de
sociétés ont une activité principale de maintenance aéronautique.
De plus, une centaine d’entreprises aéronautiques ont, entre autres,
des activités dans la maintenance.
Nous sommes la deuxième région en maintenance aéronautique
(surtout avec des PME) après la région parisienne.
M&E : QUELS SONT LES ENJEUX DE LA MAINTENANCE
INDUSTRIELLE DANS LA RÉGION D’OCCITANIE ?
P.B. : Si notre région est très connue pour la fabrication d’avions,
nous voulons aussi devenir une région leader en France et en
Europe pour les maintenances d’avions et de leurs équipements.
Concernant les enjeux des sociétés, ils concernent l’accroissement
de chiffres d’affaires et leur présence mondiale comme en Asie.
Leurs clients sont, en effet, les compagnies aériennes mondiales.
M&E : QUELLES SONT LES TENDANCES EN MATIÈRE DE
FORMATION SUR LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?
P.B. : L’Occitanie accueille près de 230 000 étudiants. Elle est la
première région en dépenses en recherche et développement par
rapport au PIB avec 15 000 chercheurs. Chaque année, 16500
étudiants sont formés et ils peuvent, ensuite, travailler dans le
domaine de l’aéronautique et de l’espace.
Tout d’abord, il existe des lycées spécialisés comme le LPO à
Blagnac. Après le bac, les étudiants peuvent suivre des études de
BTS de maintenance industrielle comme à l’ESMA 2 à Montpellier.
Si 2 grandes écoles dans l’aéronautique, l’ENAC 3 et l’ISAE-SU-
PAERO 4 , se situent en Occitanie, il existe d’autres écoles d’ingénieurs
: INSA 5 de Toulouse spécialisée dans la mécanique, l’Enit 6
à Tarbes et l’ Ecole de Mines d’Albi. Quels services proposez-vous
aux professionnels de la maintenance industrielle ?
M&E : DANS QUELS SALONS ÊTES-VOUS PRÉSENTS ?
P.B. : Chaque année, le salon MRO Europe est organisé par le
journal Aviation Week et il se déroule : soit à Londres, soit à
Amsterdam. Il réunit les constructeurs aéronautiques et les sociétés
de maintenance aéronautique. En février dernier, nous étions
présents au salon MRO à Dubaï avec une douzaine d’entreprises
régionales et l’Occitanie était la région la plus importante dans
le pavillon Business France en termes de PME et d’entreprises.
En outre, nous exposons dans les salons aéronautiques comme
Aircraft Interiors Expo et celui du Bourget. ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
2. Ecole Supérieure des Métiers de l’Aéronautique.
3. Ecole Nationale de l’Aviation Civile.
4. l’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace.
5. Institut National Des Sciences Appliquées.
6. Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tarbes.
24 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
MAINTENANCE EN RÉGIONS
Le drone Skeyetech utilisé pour inspecter une usine portuaire
©.DR
AÉRONAUTIQUE
Azur Drones
atterrit à Mérignac
La PME d’une soixantaine de personnes,
Azur Drones, a été créée en 2012 quand la
réglementation sur les drones a permis une
utilisation professionnelle de ces avions. Stéphane
Morelli, fondateur et directeur général d’Azur
Drones explique le développement de sa société
et présente leurs prestations. Interview
MAINTENANCE & ENTREPRISE :
QUELLE EST VOTRE
LOCALISATION ?
©.DR
Stéphane Morelli
fondateur et directeur
général d’Azur Drones.
Stéphane Morelli : Notre siège social a
été transférée fin janvier 2019 à Mérignac.
De plus, notre établissement
principal, l’équipe des opérations (35
personnes) et les sites de production
des 2 systèmes sont situés aussi dans
cette ville. Si des activités d’inspection
et de cartographie sont effectuées en
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I25
AD_BlauKlammer_Multitec_fr_90x274_190207-MI.indd 1 12/02/2019 09:31
MAINTENANCE EN RÉGIONS
Ile-de-France, les trois-quarts de l’équipe opérationnelle sont
à Mérignac. Ainsi, pratiquement toutes les activités sont représentées
dans cette commune.
Nous avons également un site associé à Sophia-Antipolis sur
lequel nous faisons de l’achat et de la vente de drones chinois
d’un partenaire qui est le numéro mondial des drones semi-professionnels,
DJI établi à Shenzhen qui vend les trois-quarts des
drones semi-professionnels dans le monde.
M&E : COMMENT AZUR DRONES ÉVOLUE-T-ELLE ?
S.M. : Nous figurons parmi les premières sociétés à avoir créé
cette activité essentiellement dédiée à l’inspection de cartographie
par drone. Nous avons commencé à le faire progressivement
avec des grands comptes tels que la SNCF et nous l’avons
développé ensuite. Cette activité reste un pan historique de la
société. Elle consiste à effectuer des prestations de service de vols
de drone sur des ouvrages et des zones en chantier pour faire la
reconstruction en 2 ou 3 dimensions avec un nombre de scènes,
d’ouvrages et de zones qui sont numérisés par l’action du drone.
Ainsi après avoir collecté ces données, nous les traitons et nous
en faisons des assemblages qui permettent ensuite d’obtenir la
résolution et la précision spatiale nécessaire.
Depuis l’été 2016, nous avons levé 12 millions d’euros afin de
développer des activités d’opérateurs de drones et surtout pour
devenir un constructeur de drones et se spécialiser dans la sécurité.
Nous construisons, en effet, des drones pour des missions
de surveillance, notamment de grands évènements et des sites
sensibles. C’est pour cette raison que nous avons racheté la société
Skeyetech établie à Mérignac.
Sur le site de Mérignac, nous avons centralisé toutes nos opérations
de conception et de production des 2 systèmes. Le premier
est dédié à la surveillance de grands évènements qui est le drone
filaire Flying Guard. Ce drone est relié au sol par un fil électrique
pendant plusieurs heures. Quant au second système autonome,
il est hébergé dans une boite qui s’ouvre quand elle est connectée
lors d’un évènement particulier de sécurité. Dans le cas d’une
ronde programmée, le drone vole au-dessus du centre sensible
sans l’action d’un pilote avec une trajectoire donnée. Si le client a
des doutes à lever sur un site, le drone est alors opéré par un agent
de sécurité. A partir de son superviseur de sécurité, ce professionnel
dispose d’une application sur son écran qui permet de
décoller le drone qui se gère ensuite tout seul de manière automatisée
jusqu’à son atterrissage dans la station d’accueil. Ces
solutions sont jugées encore assez originales car elles sont révolutionnaires
dans la façon de gérer un site. Pour autant, elles sont
validées par la DGAC 1 .
2019 sera marquée par un fort développement commercial dans
la mesure où ces solutions ont déjà été vendues à la fin de 2018.
Nous avons, en effet, des prospects importants à l’export notamment
et aussi en France. Mais nous continuons notre activité de
prestations et de services pour l’inspection Survey Drone auprès
de l’industrie, du secteur du bâtiment et des travaux publics.
M&E : QUELLES PRESTATIONS SONT-ELLES
DESTINÉES À LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?
S.M. : Nous mettons à leur disposition des outils que sont les
drones capables d’accéder à des endroits difficiles d’accès en raison
de la hauteur pour les êtres humains ou l’accès coûteux rend l’exploitation
du site plus complexe. Lors d’une inspection d’une
infrastructure (par exemple, un ouvrage d’art ou une cheminée) ,
l’accès au site doit être bloqué à cause des intervenants, l’exploitation
du site est alors pénalisée alors qu’une opération avec un
drone ne dure qu’une dizaine de minutes et elle n’empêche pas
généralement l’exploitation du site. Nous fournissons donc à la
1. Direction générale de l’Aviation civile.
« Depuis l’été 2016, nous avons levé 12 millions d’euros
afin de développer des activités d’opérateurs de drones
et surtout pour devenir un constructeur de drones et se
spécialiser dans la sécurité. »
26 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
MAINTENANCE EN RÉGIONS
fois de la rapidité de l’exécution de l’opération de l’inspection et
de la précision car le drone vole très près de la structure à inspecter
et il prend des photos. Quand l’infrastructure a été photographiée
sous toutes les coutures et que l’assemblage a été réalisé,
l’inspection peut être réalisée sur un ordinateur et il est possible
de la voir évoluer sur un ordinateur en 3 dimensions. Donc cette
autre approche de l’inspection permet une prise de risque limitée
et l’exploitation du site n’est pas pénalisée. De plus, il y a un
gain du temps, de l’argent et de la sécurité.
« Donc cette autre approche de l’inspection permet une
prise de risque limitée et l’exploitation du site n’est pas
pénalisée. »
Maintenant, il faut que ces opérations entrent dans les mœurs.
Les professionnels de l’inspection doivent comprendre que le
drone est un outil à leur disposition : soit en utilisant le drone en
temps réel, soit en l’employant pour câbler des informations qui
sont ensuite traitées. Après, l’assemblage complet de l’infrastructure
permet d’obtenir de meilleurs résultats en termes d’estimation
des dégâts et des désordres et des actes de maintenance.
Aujourd’hui, nous disposons d’un dispositif de vérification de
détecteurs d’incendies qui réalise des inspections plus détaillées.
A la fonction Caméra avec un détecteur qui vérifie l’écart
de la structure à inspecter,
s’ajoute un petit
système qui crache de la
fumée. Par exemple, si
une dizaine ou centaine
de détecteurs sur un bâtiment
sont situés à une
quinzaine de mètres de
hauteur, le drone réalisera
très rapidement
l’inspection d’un détecteur.
Ainsi, à proximité
de celui-ci, il enverra de
la fumée et si le détecteur
se déclenche, cela
démontrera qu’il fonctionne.
Ce système a été
mise au point avec un
certain nombre de nos
clients et il permet un
gain de temps colossal.
Le drone Skeyetech dans sa station.
Si il est possible d’ajouter
des outils aux drones, il
faut prendre en compte
de la petite taille de l’appareil
dont la masse moyenne est de 5 kilos. Donc si vous voulez
faire des serrages de boulons avec un drone, cela reste compliqué
et il faut savoir le coût de développement…
M&E : EN QUOI CES SOLUTIONS SE DISTINGUENT-
ELLES DE VOS CONCURRENTS ?
S.M. : Ce n’est pas le drone tout court mais c’est la manière dont
on opère. Là où nous sommes performants, nous connaissons les
activités qui sont pertinentes et rentables grâce à notre ancienneté.
Concernant les activités rentables, nous avons mise en place des
process. Là où nous sommes pertinents, quand nous débarquons
sur une centrale ou un site industriel, nous avons des professionnels
qualifiés pour le faire et ils sont formés, notamment
sur la prévention des risques et la gestion des infrastructures
électriques, par exemple. Ainsi, nous avons formé les pilotes
afin qu’ils soient intégrables sur les sites. Or dans le monde des
drones, cela n’est pas très fréquent. Le marché des drones est, en
effet, focalisé sur la prise de vues audiovisuelles. Le fait de travailler
avec des grands comptes comme EDF, Engie et SNCF nous
a donné cette culture à bien s’intégrer dans la culture des accidents.
Si le drone permet de gagner en sécurité, il est un outil
utilisé de manière bien conforme et maîtrisé pour qu’il ne génère
des risques supplémentaires et peut les prévenir. Cela fait 6 ans
que nous pratiquons ces opérations et nous avons la maîtrise de
la plupart d’entre elles. C’est la prime de l’ancienneté qui qualifie
la solution et nous nous distinguons ainsi d’une bonne partie
de nos concurrents qui sont généralement des petites structures
qui n’ont pas l’habitude de travailler avec des grands comptes et
qui sont plutôt dédiées à l’audiovisuel.
« Gains de temps et d’argent et de sécurité. »
M&E : QUELS SONT LES BÉNÉFICES POUR VOS
CLIENTS ?
S.M. : Gains de temps et d’argent et de sécurité. Gain de temps :
en 1 heure de survol de drone, il est possible d’inspecter entre
10 000 et 15 000 mètres carrés de surface. Ainsi, dans le cadre
d’un barrage, une toiture ou une infrastructure métallique, un
gain de temps important est obtenu car le drone ne connait pas
les problèmes d’accès et s’élève en quelques dizaines de secondes
même si l’altitude d’inspection est importante. Après, il se déplace
entre 3 et 5 m/s et il prend régulièrement des photos. Le client
évite aussi les problèmes d’accès et comme ce temps est assez
important, il ne mobilise pas l’infrastructure qu’il est en train
d’inspecter, cela permet également de gagner de l’argent au client.
Par exemple, pour inspecter un pont sur la Garonne, vous allez
consacrer 4 h à cette opération autour de l’ouvrage d’art mais avec
une nacelle, vous triplerez ce temps-là pendant lequel vous n’aurez
pas accès au pont. Le seul qui prend des risques est le drone.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I27
MAINTENANCE EN RÉGIONS
M&E : QUE POUVEZ-VOUS CONSEILLER SUR
L’UTILISATION DES DRONES ?
S.M. : Nous opérons nos solutions. Mais nous réalisons des formations.
Dans un certain nombre de cas, il est question de récurrence.
En fait, si le client utilise le drone toutes les semaines,
cela est intéressant pour lui de devenir opérateur comme nous
le sommes. Certaines sociétés comme Enedis et GRDF ont déjà
fait le pas et commencent à réaliser les inspections en interne.
Dans ces cas-là, nous leur fournissons le drone. Si le client devient
opérateur, cela peut devenir plus rentable et il intégre un nouvel
outil dans ses process. Si le client décide d’acquérir ses propres
drones, notre rôle consiste alors à fournir des drones et à faire de
la formation parce qu’il y a des exigences réglementaires pour les
pilotes de drones afin d’aboutir à une capacité intégrée qui soit
bien maîtrisée et intégrée dans les propres process de nos clients.
Nous avons déjà cette expérience.
électrique de Porcheville en région parisienne avec une cheminée
haute de 240 m. L’accès pour l’être humain est trop risqué,
celui par hélicoptère trop coûteux. L’opération a duré moins d’1
journée. Ainsi, le client gagne un temps important sur place avec
le temps de déplacement du drone mais cela demande de bien
préparer l’opération. Ce qui coûte cher : l’immobilisation des
moyens pour la mission. Nous avions fourni à notre client une
capacité héliportée.
Dernier exemple : l’inspection des 300 détecteurs de fumée à la
Très Grande Bibliothèque de France. Cette opération s’est déroulée
en 2 fois 2 heures sans pénaliser le public car elle a été effectuée
le lundi matin quand la bibliothèque est fermée au public. ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
Si le client fait appel à un opérateur, nous restons sur les fondamentaux
: la qualité, la sécurité et les coûts. Sur les 4000 sociétés
qui sont des opérateurs de drones en France, il n’y en a pas 4000
qui peuvent satisfaire les attentes de l’industrie en termes d’inspection.
Nous en faisons partie. Quand nous nous lançons dans
une opération d’inspection, nous effectuons une étude de faisabilité.
Nous n’avons pas l’habitude de se lancer dans des missions
où nous ne sommes pas pertinents et capables de les réaliser. L’expérience
que nous avons acquise nous caractérise.
M&E : POUVEZ-VOUS DONNER DES EXEMPLES
D’APPLICATION DANS LA MAINTENANCE
INDUSTRIELLE ?
S.M. : Premier mode d’action qui se passe à l’intérieur d’un site :
nous avons numérisé une usine avec des structures métalliques
et beaucoup d’éléments de tuyauterie. Ces usines anciennes n’ont
pas de plans d’infrastructures industrielles. Pour aider à la reconstruction
du plan, nous avons fait survoler un drone pendant
deux-tiers d’une journée afin de recueillir toutes les données
nécessaires permettant la reconstruction de l’intérieur de l’usine
et de l’infrastructure métallique (tuyauterie, machines-outils…).
Cette mission s’est déroulée en Allemagne et le client était très
content de la prestation. Nous attendons d’autres commandes.
Nous avons ainsi permis la reconstitution de tout l’intérieur de
l’usine sans pénaliser fortement l’activité de l’usine. Maintenant,
le client dispose d’une vue de son usine en 3D dans laquelle il
peut se balader. Cela prépare donc toutes les activités de maintenance
qu’on peut envisager à l’intérieur de l’usine de manière
pertinente, que ce soient la gestion des risques et l’optimisation
des moyens qui seront mises en œuvre.
Notre autre mode d’action consiste à se rapprocher à l’extérieur du
site. Nous avons réalisé une mission pour EDF sur une centrale
Inspection visuelle de la cheminée de la centrale de Porcheville.
©DR
28 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
MAINTENANCE EN RÉGIONS
ENERGIE
EDF
inspecté par Azur
Drones
Pour couvrir les besoins croissants d’inspection et de
surveillance de ses installations, le groupe EDF a créé en
juillet 2015 un centre de compétences drones. Son objectif :
accroitre la connaissance et l’emploi des drones au sein de
la société. Thomas Ryckelynck, responsable de l’activité
drones chez EDF, nous en dit plus sur une inspection
réalisée par Azur Drones à la centrale de Porcheville.
La cheminée de la centrale de Porcheville
a été examinée par un drone
M&E : POUR QUELLE MISSION AVEZ-VOUS
FAIT APPEL À AZUR DRONES DANS LA
CENTRALE DE PORCHEVILLE ?
T.R. : L’intervention d’Azur Drones sur la centrale
de Porcheville nous a permis d’acquérir des
nouvelles données afin de tester des outils de traitement
de données développés par notre R&D.
©DR
Thomas Ryckelynck
responsable Activités
Transverses Drones
chez EDF.
MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUEL EST
VOTRE PARCOURS ?
Thomas Ryckelynck : Ingénieur de l’École de
Géologie de Nancy, j’étais expert et chef de projet
pendant 10 ans dans le stockage souterrain de
gaz naturel pour une filiale d’Engie. Depuis 2015,
l’année de la création du Centre de Compétences
Drones, j’ai rejoint EDF pour y animer et piloter
l’émergence du recours aux drones pour les activités
d’EDF.
Avec le Centre de Compétences Drones d’EDF, une
équipe dédiée a été mise en place pour aider au
déploiement de ce nouvel outil et au développement
de nouvelles méthodes de travail afin de répondre
aux besoins d’EDF. Cette discipline évolue très rapidement
tant techniquement que réglementairement
et regroupe beaucoup d’acteurs. Notre équipe
joue un rôle central pour EDF dans la mise en relation
de ces acteurs et du personnel EDF pour les
actions réalisées au moyen de drones. Les missions
du centre de compétences sont : préparer l’avenir
par des expérimentations, des développements
technologiques et la réalisation des veilles réglementaires
et technologiques, et assurer un service
d’appui aux autres équipes d’EDF afin d’utiliser les
drones dans leurs propres métiers.
Notre intérêt porte sur l’inspection de grands
ouvrages de génie civil et l’amélioration des techniques
actuelles. Nous cherchons également à
déterminer les limites d’application des méthodes
utilisant des drones qui sont maintenant régulièrement
employées par EDF pour inspecter ses
ouvrages.
Pour cette expérimentation, nous avons choisi
de revenir sur le site de Porcheville compte tenu
des grandes dimensions de l’ouvrage de génie
civil (cheminées d’une hauteur de 220 m pour un
diamètre de 20 m à la base et de 11 m au sommet).
Nous avons donc confié à Azur Drones la réalisation
de l’inspection d’une cheminée par drone avec
l’acquisition de photos de très grande résolution
ceci afin d’être en mesure d’observer les moindres
détails de la cheminée.
« Nous étions intéressés pour inspecter un
grand ouvrage de génie civil permettant de
vérifier la faisabilité et l’application des
méthodes appliquées aux drones. »
M&E : QUELLE PRESTATION D’AZUR
DRONE AVEZ-VOUS SÉLECTIONNÉ ?
T.R. : Nous avons fait appel à cette société pour
prendre l’ouvrage en photo avec une acquisi-
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I29
MAINTENANCE EN RÉGIONS
tion de type photogrammétrique 1 afin
de permettre un traitement de données
ayant pour objectif de reconstruire l’ouvrage
dans un modèle numérique tridimensionnel
et à haute résolution. Azur
Drones nous a proposé à cette occasion
la mise en œuvre d’une caméra spécifique
de très haute résolution pour répondre à
notre besoin de grande précision. Nous
n’avons pas confié la tâche de traitement de
données et de reconstitution de l’ouvrage
à Azur Drones (bien qu’ils proposent ce
service) car nous souhaitions mettre en
œuvre des processus spécialement développés
par notre R&D.
Le drone utilisé lors de la mission dans la centrale de Porcheville.
©DR
M&E : POURQUOI AVEZ-VOUS
CHOISI AZUR DRONES ?
T.R. : Azur Drones figure parmi les titulaires
retenus par EDF pour la reconnaissance
visuelle par drones. Elle a été
sélectionné pour sa capacité à répondre
à nos besoins ainsi que la gestion d’interventions
en toute sécurité et le respect des
démarches réglementaires.
M&E : QUELS ÉTAIENT VOS
CRITÈRES POUR LE CHOIX DE
L’ENTREPRISE ?
T.R. : Sur l’intervention de Porcheville,
nous avions fixé des objectifs en termes de
qualité des photos et de taux de recouvrement
(pour le traitement de photogrammétrie,
un objet doit être près d’une
dizaine de fois de différents points de
vue). D’autres critères importants entrent
en ligne de compte comme : la sécurité de
l’intervention, le respect de la règlementation,
et la prise en compte des risques
industriels sur lesquels nous intervenons.
À ce titre, nous exigeons une redondance
de matériels pour assurer la réussite de
l’intervention.
1. Technique permettant de déterminer les
dimensions et les volumes des objets suite à la
reconstitution 3D de ceux-ci à partir du traitement
des photographies acquises en grand
nombre avec de forts taux de recouvrement
montrant les perspectives de ces objets.
M&E : COMMENT LA MISSION
D’INSPECTION DE LA
CHEMINÉE DE LA CENTRALE
DE PORCHEVILLE S’EST-ELLE
DÉROULÉE ? QUELLES ÉTAIENT
LES PROBLÉMATIQUES ? QUELS
ONT ÉTÉ LES RÉSULTATS ?
T.R. : La cheminée de la centrale de
Porcheville est un ouvrage de grande
hauteur et nous avions besoin d’une
résolution très importante de l’ordre du
millimètre sur chaque pixel. Ce niveau
de détail nécessite une très grande proximité
avec l’installation. L’usage d’un
drone de très petite taille par rapport à
l’ouvrage nécessite la prise en compte des
conditions aérologiques. L’ouvrage peut
également créer un effet de masque qui
entraîne des perturbations des signaux
GPS. Par ailleurs, des charpentes métalliques
présentes en grand nombre créent
des perturbations des compas magnétiques
utilisés par les drones pour ajuster leur
vol. Azur Drones a ainsi proposé l’emploi
d’un drone équipé d’un capteur Phase One
avec une résolution de 200 mégapixels.
Du fait de sa haute résolution et de l’utilisation
d’une focale optique adaptée, il a
été possible d’augmenter la distance entre
l’ouvrage et le drone tout en atteignant le
niveau de qualité souhaitée sur les photos.
Pour corriger les problèmes de perturbation,
à chaque démarrage de vol, Azur
Drones a dû réajuster les plans de vol par
rapport aux positions GPS renvoyées par
le drone. L’acquisition a pu être réalisée
en deux jours.
S’il fallait se comparer à la méthode
employant des moyens traditionnels et
l’intervention de cordistes, l’intervention
aurait été bien plus longue (plusieurs
semaines) et la mesure n’aurait pas été
exhaustive. Les photos auraient été prises
ponctuellement sans possibilité de contrôler
à postériori les zones non photographiées
par les cordistes. Un des avantages
du drone est qu’il y a un report des risques
d’intervention sur les matériels et non plus
sur les personnes.
M&E : QUELS AUTRES GAINS
AVEZ-VOUS OBTENU AVEC CETTE
OPÉRATION ?
T.R. : Outre les gains techniques déjà
évoqués, quand le traitement est réalisé
par des entreprises spécialisées dans le
domaine du contrôle génie-civil, le budget
d’intervention est à peu près équivalent
par drone ou par moyens humains. L’emploi
d’un drone permet de réduire la durée
de l’intervention et par conséquent, l’impact
sur les activités de l’installation
pouvant impacter la production électricité.
Cependant, il peut y avoir des gains indirects.
Si nous faisons intervenir ces sociétés
sur les ouvrages, nous sommes parfois
obligés d’arrêter l’exploitation. La réduc-
30 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
MAINTENANCE EN RÉGIONS
tion des temps d’intervention entraîne des gains indirects car l’ouvrage
sera mis moins longtemps en indisponibilité de production.
Cela peut être significatif en fonction des installations inspectées.
M&E : SUR QUELS POINTS FAUT-IL ÊTRE VIGILANTS ?
T.R. : Pour le groupe EDF, la sécurité de l’intervention passe
avant toute chose. De plus, afin d’atteindre les résultats escomptés,
il est nécessaire de faire un contrôle qualité tout au long de
l’intervention.
« L’un des avantages du drone : il y a un report des risques
sur les matériels et non plus sur les personnes. »
M&E : QUELS USAGES DU DRONE SONT-ILS LES PLUS
FRÉQUENTS CHEZ EDF ?
D’une manière générale, nous inspectons principalement le génie
civil des installations (nombreux ouvrages en béton : aéro-réfrigérants,
parements de barrages…). Nous utilisons également les
drones pour faire de la reconnaissance visuelle dans des zones
difficiles d’accès.
Au Centre de Compétences Drones, nous préparons également
l’avenir, et la grande diversité d’usages qu’il implique : des photos
standards, des relevés morphologiques avec des lasers comme des
Lidars 2 et bien d’autres typologies de mesures.●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
©DR
La surveillance d’une digue à Sisteron par un drone.
2. Appareil qui émet un faisceau laser et en reçoit l’écho, permettant de
déterminer la distance d’un objet.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I31
MAINTENANCE EN RÉGIONS
EDITEUR
Incitius Software :
des logiciels pour préparer
les grands arrêts
La société Incitius Software développe des progiciels pour la gestion
de la documentation et des données techniques en milieu industriel
et des logiciels pour l’exploitation de sites industriels destinés
aux métiers de la maintenance, de l’inspection, de l’exploitation
et des grands arrêts. Par ailleurs, elle assure des prestations
de services et de conseil pour l’implémentation de ses logiciels
et la récupération et l’enrichissement des bases de données et
des bases documentaires afin de migrer les données du client.
Dernière activité : recherche et développement sur les logiciels
et l’interfaçage avec d’autres logiciels du marché.
MAINTENANCE & ENTREPRISE :
QUELLES SONT VOS
LOCALISATIONS ?
Laurent d’Amico : Notre siège est basé à
Montpellier. Mais nous avons des professionnels
en télétravail : en Bretagne, en
Normandie et à l’Etranger. Cela nous
permet d’être plus proche de nos clients
en Normandie. De plus, nous faisons 90%
de nos chiffres d’affaires à l’export.
M&E : QUELS SONT LES ENJEUX
DES GRANDS ARRÊTS DE
MAINTENANCE ?
L.A. : Les grands arrêts de maintenance
sont réalisés tous les 5 ans sur des plateformes
pétrochimiques de type de Seveso.
Ils s’inscrivent dans un cadre réglementaire
imposé par la DREAL 1 . Celle-ci
donne ensuite le droit de l’exploitation des
sites industriels. Les sites industriels sont
1. Direction régionale de l’environnement, de
l’aménagement et du logement.
©DR
Laurent d’Amico,
gérant d’Incitius
Software.
alors inspectés une ou plusieurs fois par
an par la Dreal. Si elle relève des anomalies,
il faut que la direction du site prenne
des dispositions pour corriger des anomalies
sur la sécurité. S’il n’y a pas de modification,
la Dreal peut donner l’ordre de
fermer le site industriel. Après, les arrêts
sont réalisés sur une période relativement
courte (entre 4 et 6 semaines) afin de limiter
les pertes de production. En revanche,
elle mobilise beaucoup de moyens
humains, financiers et logistiques tout en
tenant compte de la sécurité. Les montants
des grands arrêts dans des raffineries et des
plateformes pétrolières se chiffrent généralement
à plusieurs millions d’euros.
Un schéma de process annoté avec les outils d’
dans le cadre de la préparation d
Il faut donc changer le matériel, surtout les
capacités (ballon, colonne, échangeurs),
des tuyaux, des vannes qui subissent, par
exemple, des grandes variations thermiques
et réaliser des travaux d’électricité
afin que l’usine refonctionne normalement
en toute sécurité. Comme les process sont
continus et les produits dangereux, il faut
être prudent dans ces actions.
M&E : QUEL SERVICE PROPOSEZ-
VOUS ?
L.A. : Nous intervenons sur la préparation
des grands arrêts et cette partie est la
plus importante parce que la réussite de
ces arrêts dépend à 90 % de sa préparation.
M&E : COMMENT DOIT-ON SE
PRÉPARER AUX GRANDS ARRÊTS?
L.A. : Le grand arrêt est préparé 18 ou
24 mois avant. Nous avons, en fait, 4 ou
6 semaines pour faire cette préparation.
32 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
MAINTENANCE EN RÉGIONS
logiciel permet de suivre les pièces de
rechange : la commande était-elle passée ?
Est-elle fabriquée ? Se trouve-t ’-elle dans
le bateau, à la douane ?
M&E : COMMENT ASSURER
LA GESTION DU RETOUR
D’EXPÉRIENCE ?
L.A. : Entre 2 arrêts, on capitalise sur
les arrêts n°1 et n°2 et les datasheets où
figurent les gammes opératoires ou les
pièces de rechange à commander. Si on
prend un équipement ou une vanne et si
on a fait son travail correctement sur l’arrêt
précédent, on peut récupérer tout le
travail qu’on a fait précédemment sur ces
interventions par exemple.
« Il ne faut pas négliger la préparation
de l’arrêt, annoter bien les plans et les
schémas et les tâches à faire. »
Incitius Software
es grands arrêts.
Après, nous avons des logiciels pour effectuer
du suivi pendant l’arrêt mais notre
grande valeur ajoutée est la préparation.
M&E : QUELS OUTILS UTILISEZ-
VOUS ?
L.A. : Nous avons développé toute une
solution basée sur le pdf. Ainsi, nous avons
paramétré notre progiciel pour répondre
à la problématique des arrêts en implémentant
les plans et les schémas. Donc au
niveau des différentes phases des grands
arrêts, cela débute avec une inspection
effectuée par le service d’inspection qui
mesure les épaisseurs des tuyauteries.
Après, une liste de travaux prévisionnels
commence à être réalisée. Ensuite, elle est
donnée à une équipe projet qui crée alors,
une liste unique de travaux à réaliser. Une
fois la liste faite, les plans de process sont
annotés. Donc à chaque numéro de tâches
dans la liste de travaux, seront ajoutées
des annotations intelligentes sur des pdf.
Toutes les demandes de travaux sont organisées
alors par couches métiers parce que
différents corps de métiers interviennent
lors des grands arrêts. Puis, des fiches
des caractéristiques des équipements,
des vannes et des tuyauteries sont élaborées.
De ces datasheets, sont définies des
gammes d’interventions. Après, des plans
de patinage et d’isolement sont prévues
pendant lesquels des équipes arrêtent
l’installation et isolent les tuyaux pour
les nettoyer afin que d’autres personnes
puissent faire les arrêts.
M&E : QUELLES DIFFICULTÉS
POUVEZ-VOUS RENCONTRER
DANS LA PRÉPARATION ?
L.A. : L’approvisionnement des pièces de
rechange peut être un seuil critique. En
France, il n’y a pas de problèmes mais
nous travaillons en Angola et au Nigeria.
Or le transport maritime prend 6
semaines et la douane, 2 semaines. Un
© DR
M&E : QUELLES SONT LES
ERREURS À ÉVITER ?
L.A. : Il ne faut pas négliger la préparation
de l’arrêt, annoter bien les plans et les schémas
et les tâches à faire. Comme les annotations
sont intelligentes, cela permet de
simplifier toutes les procédures.
M&E : POUVEZ-VOUS INDIQUER UN
EXEMPLE DE GESTION DE GRANDS
ARRÊTS DE MAINTENANCE ?
L.A. : Nous avons travaillé sur des grands
arrêts sur le champ pétrolifère de Dalia de
Total en Angola, au Nigeria ainsi que les
raffineries en Normandie. Ils ont été gérés
avec les mêmes problématiques : l’inspection,
l’analyse des travaux, du matériel, les
markups, les datasheets, le patinage et la
sécurité. ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I33
MAINTENANCE EN RÉGIONS
PÉTROLIER
Total : un client d’Incitius Software dans
l’exploration et la production
La branche Exploration-Production mène les opérations d’exploration, de développement et
de production de pétrole et de gaz naturel de Total. Après avoir présenté son parcours, Jean-
Christophe Chaix, Ingénieur Senior Méthode Grands Arrêts de Total partage son expérience avec
Incitius Software. Bilan
MAINTENANCE & ENTREPRISE : DANS QUELLE
BRANCHE TRAVAILLEZ-VOUS CHEZ TOTAL ?
M&E : COMMENT LA MISSION DE GESTION DES
GRANDS ARRÊTS S’EST-ELLE DÉROULÉE ?
Jean-Christophe Chaix : Oil & Gas Exploration Production.
M&E : QUELLE EST VOTRE LOCALISATION ?
J.C.C. : Nous sommes situés dans le centre scientifique et
technique Jean Feger à Pau.
M&E : QUEL EST VOTRE PARCOURS ?
J.C.C. : J’ai 22 ans d’expérience professionnelle chez Total.
J’ai commencé comme opérateur dans la branche
raffinage distribution, puis j’ai changé de branche
pour l’exploration production (EP) au département
maintenance de l’usine de Lacq dans le
Sud-Ouest de la France, avant d’enchainer divers
expatriations sur des postes opérationnels en
famille et en rotation sur site (Angola, Congo,
Russie). Revenu à Pau, je travaille aux services
centraux de l’exploitation de l’EP. Je m’occupe de
méthodes Grands Arrêts et Fabric Maintenance , et de l’assistance
aux filiales dans ces domaines.
M&E : POURQUOI AVEZ-VOUS FAIT APPEL À
INCITIUS SOFTWARE ?
J.C.C. : Nous avons sollicité cette société afin de répondre à
une problématique de documentation pour la préparation
des grands arrêts au Congo. Nous recherchions une solution
simple et pragmatique pour fédérer la préparation d’arrêt
de façon exhaustive.
M&E : QUELS ÉTAIENT VOS CRITÈRES DE CHOIX
DE PRESTATAIRE ?
« Nous recherchions
une solution simple et
pragmatique pour fédérer la
préparation d’arrêt de façon
exhaustive. »
J.C.C. : De façon itérative, par touche successive. Une
première mission pour définir le besoin, puis présentation de
l’outil et développement conjoint. La formation de Key User
dans notre entreprise a permis de faciliter l’intégration, la
communication et le débogage avec le développeur Incitius.
M&E : QUELLES ÉTAIENT LES PROBLÉMATIQUES ?
J.C.C. : Le traitement des données, pour nourrir l’outil développé,
l’intégration dans notre réseau informatique, la gestion
des utilisateurs.
M&E : QUELS ONT ÉTÉ LES RÉSULTATS ?
J.C.C. : Une base de données, avec des outils
pour notre préparation d’arrêt. Une stratégie de
communication, pour la montée en puissance
de la base donnée au fur et à mesure de l’avancement
de la préparation du projet, et la réception
des documents traité par Incitius.
M&E : SUR QUELS POINTS FAUT-IL ÊTRE VIGILANT ?
J.C.C. : Sur l’aspect pragmatique, intuitif et la facilité d’utilisation,
en gardant toujours en mémoire l’utilité des fonctions
développées. Si on développe au siège, au bureau en équipe
support, une solution qui ne sera pas utilisée, dans la finalité,
ça ne sert à rien et ça coute de l’argent au client. Il ne faut pas
négliger non plus l’aspect intégration dans le réseau informatique
de la société, donc l’interface entre le client qui est
un technicien et son support informatique avec les règles de
gestion qui en découlent. ●
J.C.C. : Voici mes raisons : expérience dans la préparation
d’arrêt, petite structure, et adaptative à notre besoin.
Propos recueillis par Valérie Brenugat
34 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
MAINTENANCE EN RÉGIONS
©DR
Le centre possède 5 avions dont 1 DC 9.
NOUVELLE AQUITAINE
IMA : des
formations en
plein envol
L’Institut de Maintenance Aéronautique (IMA) dépendant de l’université de Bordeaux propose
un ensemble de formations dans la maintenance et la gestion du cycle de vie pour les secteurs
industriels de l’aéronautique et des transports qui s’appuie sur 2 sites : le campus de Mérignac et
celui de Talence. Après avoir présenté les particularités de l’Institut, Olivier Puissant, responsable
plateforme aéronautique de l’Université de Bordeaux explique les projets de développement de
cet établissement. Focus
MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELLES SONT VOS
FORMATIONS SUR LA MAINTENANCE AÉRONAUTIQUE ?
Olivier Puissant : L’IMA assure des formations de l’enseignement supérieur
post BAC : licence Pro, Master Maintenance Aéronautique (unique en France),
Master Maintenance Aéronautique International (AESOP : Aero System Operations).
Bientôt, nous aurons une école d’ingénieurs. Ces diplômes sont proposés
en formation initiale et continue pour certains cursus (Master Support
Client et AESOP). Tous ces contenus sont développés en formation continue
en fonction des besoins des industriels.
La licence professionnelle Maintenance Aéronautique forme les étudiants aux
métiers de la maintenance des systèmes aéronautiques tant au niveau technique
qu’au niveau organisationnel.
Le Master en Ingénierie IMSAT (Ingénierie et Maintenance des Systèmes pour
l’Aéronautique et les Transports) est une formation de cinq ans aux métiers
liés au cycle de vie dans l’aéronautique et les transports.
Le double diplôme AESOP Master of Engineering et Diplôme Universitaire est
dispensé en anglais (1 semestre aux Etats-Unis à Cincinnati et 1 semestre en
France à Bordeaux). Cette formation est innovante à la fois par son contenu
qui permet aux apprenants d’acquérir la double culture aéronautique américaine
et européenne, mais également par sa forme sous forme de modules d’1
ou 2 semaines qu’il sera possible de suivre de façon indépendante à terme.
Le master Support Client en formation continue concerne les métiers de l’encadrement
et de la gestion de la maintenance aéronautique. Il permet à des
personnels de l’industrie ayant une expérience de plusieurs années, de reprendre
un cursus qualifiant dans l’aéronautique leur permettant de prendre des postes
©DR
Olivier Puissant,
responsable plateforme
aéronautique de l’IMA.
de responsabilités. Par ailleurs, des Validations des
Acquis de l’Expérience (VAE) peuvent être réalisées
au niveau des mastères 2 et Licence Pro. Cela
permet à une personne ayant une expérience professionnelle
d’obtenir une licence professionnelle en
maintenance aéronautique via le dossier VAE. Ainsi,
une trentaine de personnes ont déjà réalisé cette
démarche, notamment des anciens militaires. Les
besoins en maintenance aéronautique sont, en effet,
très importants.
En outre, l’Institut est en train de se développer et
de doubler son nombre d’étudiants (800). Après
avoir révisé toute l’offre en formation initiale, notre
objectif est de développer toute la formation continue
en consacrant des investissements importants.
Pour cela, nous travaillons avec des partenaires avec
lesquels nous développerons la formation continue
en mettant à profit nos installations uniques.
M&E : QUELLE EST VOTRE LOCALISATION ?
O.P. : L’IMA est situé dans la zone aéropor-
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I35
MAINTENANCE EN RÉGIONS
tuaire de Bordeaux-Mérignac. Il a un accès pistes : cela nous
permet à la fois de recevoir directement les avions qui servent
à la formation, ou bien de travailler sur des projets impliquant
la mise en œuvre d’avions avec nos partenaires. L’IMA dispose
notamment de 5 avions dont un DC 9, sur lesquels nos étudiants
travaillent directement de façon très opérationnelle.
©DR
M&E : QUELLES SONT LES PARTICULARITÉS DE
L’INSTITUT ?
O.P. : Son côté très opérationnel et très pratique est une des caractéristiques.
Nous disposons de salles de TP, par exemple, de matériaux
composites où les apprenants font des pièces pour savoir
comment les pièces sont constituées et comment les maintenir.
Ainsi, par exemple, ils fabriquent des trappes pour les avions et
les cassent. Ensuite, ils les réparent dans le respect des manuels du
constructeur. Nous avons aussi 5 simulateurs d’avion afin d’étudier
la partie avionique et un banc d’essai avec un vrai réacteur
qui permet à nos étudiants d’être en situation de test moteur après
une opération de maintenance. Nous espérons à terme pouvoir
également mettre à disposition ces installations auprès de nos
partenaires industriels. Par ce biais, nous comptons optimiser
nos installations et les développer.
Environ 30 % des enseignements sont réalisés par nos partenaires
industriels. Ces enseignements sont très appréciés à la
fois par nos étudiants et également par leurs futurs employeurs ;
en effet, ils nous permettent de réaliser des cursus adaptés aux
besoins de la filière.
M&E : QUELLE EST VOTRE POLITIQUE DE
PARTENARIAT AVEC LES INDUSTRIELS ?
O.P. : Aujourd’hui les partenariats industriels sont « axés » autour
de la formation initiale de nos étudiants. Cela se traduit, entre
autres, par la réalisation de cours par nos partenaires d’une part,
mais également par la réalisation de projet ou de stages en entreprise.
Nous souhaitons développer ces partenariats en nous appuyant
sur deux axes complémentaires : la formation tout au long de la
vie et l’innovation.
Concernant la formation tout au long de la
vie (continue), l’évolution des technologies en
aéronautique, ainsi que la croissance du marché
impliquent des besoins en formation constants
au sein de la filière. L’institut a donc pour objectif
de développer de nouvelles formations avec
et pour ces partenaires.
Pour l’innovation et sur la base de ses installations existantes
et futur, l’IMA projette de mettre en place un hangar 4.0 dans
lequel nous pourrons travailler sur la maintenance du futur.
« Les enseignements sur la
maintenance sont réalisés
à 30 % par nos partenaires
industriels»
Cette nouvelle ressources sera mise à disposition de nos enseignants-chercheurs
(des laboratoires de l’université), de nos partenaires
et de nos étudiants.
M&E : QUELLES SONT LES COMPÉTENCES
DEMANDÉES POUR CES FORMATIONS CONTINUES
SUR LA MAINTENANCE ?
O.P. : Pour suivre la formation Support Client, il faut au minimum
un Bac +2 ou + 3 avec 4 à 5 années d’expériences professionnelles.
Pour suivre le cursus AESOP, également disponible en formation
continue, un niveau scientifique niveau Master 1 ou 2 est requis.
M&E : QUELS SONT LES OBJECTIFS DES
FORMATIONS ? EN QUOI SE DISTINGUENT-ELLES
DE VOS CONCURRENTS ?
O.P. : Ces formations permettent de devenir des techniciens
ou des cadres en aéronautique et en gestion de cycle de vie des
aéronefs. Après la fin de la formation, 98 % des diplômés trouvent
un emploi avant 6 mois et cela n’est pas suffisant pour répondre à
la demande importante du marché actuel. Les diplômés de l’IMA
sont très appréciés car ils ont eu des expériences pratiques et ont
une bonne connaissance des aéronefs. Autre atout : des professionnels
de l’industrie enseignent dans nos formations. Cela
motive les apprenants et correspond plus à la réalité du monde
de travail à la sortie du cursus.
M&E : QUELLE EST VOTRE APPROCHE ?
O.P. : Nous sommes le seul établissement supérieur
qui assure un master de maintenance aéronautique.
Autre point : les formations sont très
opérationnelles.
M&E : QUELS SONT VOS PARTENAIRES ?
O.P. : Concernant les partenaires académiques,
nous travaillons avec, Bordeaux INP qui regroupe des écoles
d’ingénieurs mais aussi avec Enac à Toulouse, Ena 1 au Canada
et l’Université de Cincinnati aux Etats-Unis.
1. École nationale d’aérotechnique.
TP Test réacteur après opération de maintenance
36 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
MAINTENANCE EN RÉGIONS
« Après la fin de la formation, 98 % des diplômés trouvent
un emploi avant 6 mois après la fin de la formation. »
Quant aux partenaires industriels, ils ont des activités de maintenance
aux niveaux régionaux ou nationaux : Sabena, Dassault,
Thales, Ariane Group, Airbus, Air France Industries, Novae
Aerospace, Assystem, LGM.
M&E : QUI SONT VOS CLIENTS ?
O.P. : Nous retrouvons les partenaires industriels ou des étudiants
en formation initiale ou en reconversion. Certains des grands
groupe industriels nous demandent des formations d’initiation
à l’aéronautique, destinées à leurs jeunes embauchés techniciens
ou ingénieurs qui n’ont pas de culture aéronautique spécifique.
M&E : QUELS SONT LES CRITÈRES DE CHOIX DES
FORMATIONS CONTINUES DES CLIENTS ?
O.P. : L’un des premiers critères est la disponibilité de l’offre de
formation ou à défaut la capacité de la mettre en place rapidement.
En effet, la filière a des besoins importants et essaie de trouver
des solutions rapidement.
©DR
Ces formations permettent de devenir des techniciens ou des cadres
en aéronautique et en gestion de cycle de vie des aéronefs.
M&E : COMMENT ACCOMPAGNEZ-VOUS LES
STAGIAIRES ?
O.P. : Les stagiaires sont accompagnés individuellement. Par
exemple, tous les apprenants qui effectuent des stages (300 par
an), font l’objet d’une visite dans l’entreprise. Ainsi, 300 déplacements
sont organisés au niveau national pour voir le stagiaire
dans l’entreprise. Ensuite, nous avons des accompagnements au
niveau des ressources humaines sur toutes certaines démarches
(CV, recherche d’emploi) et à la demande.
M&E : DANS QUEL SALON EXPOSEZ-VOUS ?
O.P. : Nous étions présents dans le salon de la formation aéronautique
du Bourget en janvier dernier. Nous exposons également
au salon du Bourget en juin tous les deux ans, le salon ADS
show à Bordeaux, le salon UAV show à Bordeaux. ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I37
MAINTENANCE EN RÉGIONS
FORMATION
Un ingénieur d’ECM diplômé de l’IMA
Marc Franzinetti, ingénieur d’études aéronautique à ECM (Engineering Conception Maintenance),
raconte son parcours dans la maintenance aéronautique et explique les raisons de son choix de
reprendre à 40 ans des études d’ingénieur à l’IMA. Témoignage.
La maintenance aéronautique : un secteur qui se conjugue aussi au féminin.
Marc Franzinetti,
ingénieur d’études
aéronautique à
ECM
© DR
MAINTENANCE & ENTREPRISE :
QUELLES SONT LES ACTIVITÉS ET
L’ACTUALITÉ DE VOTRE SOCIÉTÉ ?
Marc Franzinetti : ECM est une entreprise
de prestations de services dans les secteurs
de l’aéronautique et industrie. Filiale du
groupe CRIT, elle est en charge des activités
technologiques les plus avancées. Elle
peut prendre en charge la totalité du cycle
de développement d’un produit, depuis la
phase de conception jusqu’à la vie série et
aux fonctions support associée au produit.
Concernant l’actualité, ECM est certifié
depuis 2015 par l’EASA en tant que
Design Organisation pour la Part 21J
dans le secteur aéronautique. Cette certification
permet d’étudier, puis de certifier
auprès des autorités des modifications de
structure et de systèmes consécutives à
des changement de configurations dans la
cabine passagers, la mise à jour des équipements
avionique ou l’ajout de nouveaux
systèmes dans l’appareil.
© DR
Au niveau local sur l’agence de Bordeaux,
il y a une volonté de diversifier les activités
vers d’autres secteurs que l’aéronautique
(nautisme notamment) afin de pouvoir
faire bénéficier aux entreprises d’autres
secteurs d’activités de l’expertise acquise
dans l’aéronautique.
38 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
MAINTENANCE EN RÉGIONS
M&E : POURQUOI AVEZ-VOUS
CHOISI L’IMA ?
M.F. : En dehors de la formation à l’IMA,
je n’ai pas suivi d’autres formations continues
dans la maintenance. J’ai choisi celle
dispensée par l’institut car sur le planning,
la majorité du temps de formation
se faisait à distance, ce qui apporte une
grande liberté pour le temps à consacrer
aux enseignements, sans devoir mettre
entre parenthèses la carrière professionnelle
car j’étais en déplacement professionnel
sur Paris à l’époque. De plus, j’ai opté
pour l’IMA car de tous les organismes de
formations que j’ai contactés, c’est le seul
qui a accepté de faire une Validation des
Acquis de L’Expérience me concernant.
Pour beaucoup d’autres organismes, qui dit
« aéronautique » dit « ingénieur » et donc
ils ne s’adressent en priorité aux personnes
qui ont déjà fait des classes préparatoires
aux grandes écoles (ce qui n’était pas mon
cas malgré mon expérience).
M&E : POUR QUELLES RAISONS
AVEZ-VOUS DÉCIDÉ DE SUIVRE
LA FORMATION DE L’IMA ?
M.F. : Je me suis décidé à suivre cette
formation car malgré 20 ans d’expérience
dans le secteur, je souffrais encore de ce
que j’appelle « la maladie des diplômes »
auprès des recruteurs en France. En effet,
j’étais sans cesse ramené à mon niveau
BAC+2 lors des propositions de postes,
mais par la suite il m’a été demandé systématiquement
de former et/ou faire bénéficier
à de jeunes ingénieurs de mon
« J’ai trouvé la formation
très bien orientée vers les
personnes qui ont déjà une
expérience professionnelle,
avec des intervenants
extérieurs qui sont vraiment
tournés vers les cas concrets
que l’on peut rencontrer par
la suite dans le secteur de la
maintenance aéronautique. »
expérience dans l’ATA 92. J’ai donc pris
la décision de reprendre le chemin de
l’école à 40 ans passés afin d’obtenir enfin
un diplôme de niveau ingénieur qui ne
sera pas discutable si je viens à changer
de société dans le futur.
M&E : COMMENT AVEZ-VOUS
CONSIDÉRÉ LA FORMATION DE
L’IMA ?
M.F. : J’ai trouvé la formation très bien
orientée vers les personnes qui ont déjà
une expérience professionnelle, avec des
intervenants extérieurs qui sont vraiment
tournés vers les cas concrets que l’on peut
rencontrer par la suite dans le secteur de
la maintenance aéronautique. De plus, le
fait qu’elle soit à distance avec un espace
numérique dédié permets aux étudiants
d’adapter leur temps de cours en fonction
de leurs contraintes personnelles.
M&E : QUELS BÉNÉFICES EN
AVEZ-VOUS TIRÉ ?
M.F. : Je suis assez surpris des résultats à
l’issue de la formation. J’ai rajouté la ligne
relative à l’obtention du diplôme sur mon
profil LinkedIn. Depuis, j’ai des contacts
réguliers de la part de recruteurs, alors
que je suis sur ce réseau social depuis
une dizaine d’années en tant que Technicien
aménagement électrique en aéronautique.
A croire que remplacer le mot
Technicien par Ingénieur sur son profil
réveille les recruteurs. Donc je dirais que
c’est une très bonne carte pour la suite de
la carrière professionnelle si une personne
désire évoluer dans sa carrière.
M&E : QUELS SONT VOS CRITÈRES
DE CHOIX DES FORMATIONS
CONTINUES ?
M.F. : Mon principal critère de choix pour
cette formation continue est celui de la
liberté donnée sur le suivi des cours, ce qui
est primordial à mon sens quand on doit
concilier carrière professionnelle, formation
et vie de famille. En effet, je ne peux
pas me permettre de reprendre les études
à plein temps tout en ayant un poste en
CDI dans mon entreprise et surtout sans
sacrifier ma vie de famille. ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
Un parcours de
l’armée de l’air à
Sabena Technics
Marc Franzinetti a suivi, il y a 20 ans,
un BTS plastiques et composites au lycée
Polyvalent de Decazeville (Aveyron), son
thème de BTS lui ayant valu de décrocher
un stage au département des avant-projets
d’Aérospatiale (futur Airbus) et par
la suite, une année complémentaire en
Conception, Dessin et Fabrication Assistée
par Ordinateur (CAO, DAO, FAO).
A l’issue de cette scolarité, il a effectué
son service militaire dans l’armée de
l’air en devançant son appel, ce qui lui
a permis de choisir plus librement mon
affectation. Il a donc été dans l’armée de
l’air sur la base aérienne de Cazaux au
sein de l’unité de maintenance des Alphajets
car il avait déjà l’envie de travailler
dans ce secteur depuis un moment. Il a
ensuite effectué un bref passage dans l’industrie
(au sein du groupe Labinal pour
le moulage de connecteurs plastiques
pour l’automobile), avant de trouver un
poste de technicien CAO dans le secteur
aéronautique sur Toulouse. Au gré des
évolutions de carrière et des fluctuations
du marché, il a changé plusieurs fois de
sociétés mais en restant toujours dans
son cœur de métier (ATA 92 : l’aménagement
électrique sur maquette numérique).
Il a pu intervenir sur quantité
de projets autant militaires que civils
ou spatiaux. Actuellement, il est ingénieur
d’études aéronautique auprès de
la Sabena Technics à Mérignac, sur un
projet d’avion gouvernemental pour un
pays européen.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I39
MAINTENANCE EN RÉGIONS
SÉCURITÉ
Davoc contre les
chutes en hauteur
Le bureau d’études Davoc basé à Toulouse
est spécialisé dans la sécurisation contre les
chutes en hauteur. Il propose un savoir-faire
dans les dossiers de gestion de sécurisation
par exemple sur machines ou bâtiment.
Cette société accompagne le client dans ses
projets. Elle intervient sur tout le grand Sud-
Ouest et ponctuellement sur la France (Paris,
Lyon). Elle sera exposante au salon Sepem de
Toulouse. Mathieu Boudou, chargé d’affaires
/ d’études Bureau d’études « Travaux en
hauteur et sécurité » répond à nos questions.
Gros plan
Sécurisation par protection individuelle d’une chaîne
d’assemblage pour le compte de la société UTC Goodrich.
© DR
© DR
Mathieu Boudou,
chargé d’affaires / d’études
Bureau d’études à Davoc.
MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELLE
EST VOTRE ACTUALITÉ ?
Mathieu Boudou : Nous avons recruté un nouveau
chargé d’affaires qui est chargé de développer la
partie de vérification (initiale et périodique)
des systèmes de sécurité mises en place sur des
machines par exemple. Nous nous sommes aperçus
que dans le marché de la vérification, figurent des
grands bureaux de contrôle comme l’Apave, Véritas
et Socotec qui réalisent ce type de prestations et qui
ne sont pas forcément spécialisés dans la sécurité
contre les chutes de hauteur. Or notre métier est la
sécurité en hauteur. Notre but est de les accompagner
le client au mieux dans cette démarche-là et
nous développons ce secteur d’activités dans notre
domaine. Ainsi, les services HSE et Maintenance
d’Airbus figurent parmi nos clients. Ils sont souvent
mal suivis par ces bureaux de contrôle et les installations
mises en place ne sont pas utilisables par les
équipes de maintenance.
Nos services concernent les études techniques et
l’accompagnement. Nous partons de l’analyse des
risques. Après, nous pouvons réaliser des études
techniques d’exécution et préconisons des solutions.
Puis la solution est choisie en collaboration avec le
service de la maintenance. Ensuite, nous faisons des
études d’exécution. Après, nous les accompagnons
dans le choix de l’opérateur. Ils ont alors toutes les
données d’entrée comme les plans, les calculs et les
justifications permettant d’installer la meilleure
sécurité de la machine. Ensuite, nous les aidons à
choisir l’installateur. Puis nous vérifions tout ce qui
a été posé et nous mettons en service l’élément de
sécurité. Après, il y a la phase du registre de maintenance
où est indiqué le mode d’intervention : les
procédures méthodes, la sécurisation de la machine
et son accès, l’organisation du plan de travail.
M&E : EN QUOI CES SOLUTIONS
SE DISTINGUENT-ELLES DE VOS
CONCURRENTS ?
M.B. : Dans notre domaine, il existe beaucoup
d’installateurs et de fabricants de matériels mais
peu de personnes pour coordonner les solutions.
Donc nous existons grâce à l’expérience de David
Grandjean et Jérémy Figueiredo qui disposent de
20 ans dans le domaine. De plus, David Grandjean
présente l’avantage de faire partie de la mission de
l’Afnor. Notre veille réglementaire et technique est
donc toujours à jour.
40 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
MAINTENANCE EN RÉGIONS
Sécurisation des essoreurs pour Cemex
©DR
En outre, nous offrons une objectivité par rapport
à la solution proposée. Nous vendons, en effet, un
accompagnement. De plus, le pratique du terrain
est très important pour nous. Au final, il faut que
le système installé soit correctement utilisé dans
les meilleurs conditions. Par ailleurs, nous présentons
l’atout d’être « monorisque » car nous sommes
spécialisés que dans la sécurité en hauteur et nous
proposons une offre complète dans ce domaine.
Donc nous analysons le besoin, préconisons et trouvons
les meilleures solutions. Après nous accompagnons
le client dans le choix de l’installateur.
Ensuite, nous vérifions l’installation. Nous avons
donc une offre complète par rapport à un concurrent.
Souvent dans notre domaine, l’installateur qui
est souvent associé à un fabricant est contacté en
direct mais il n’a pas forcément ce retour d’expérience.
De plus, il présente le produit du fabricant.
En revanche, nous travaillons avec tous les fabricants
et les installateurs. Notre but est donc d’offrir
une solution pour les services de maintenance qui
soit pérenne dans le temps. Nous savons que le technicien
de la maintenance industrielle monte sur les
machines tous les jours.
M&E : QUELS SONT LES CRITÈRES DE
CHOIX DE VOS CLIENTS ?
« Nous présentons
l’atout d’être
" monorisque "
car nous sommes
spécialisés que dans
la sécurité en hauteur
et nous proposons une
offre complète dans ce
domaine. »
M.B. : Les clients nous choisissent pour notre expertise
et notre accompagnement. Ils ont souvent des
offres d’installateurs mais ils ne savent pas les analyser.
Notre spécialité concerne la solution globale
contre la chute : les sécurités individuelle et protection
collective. Nous sommes sélectionnés pour
notre technicité. Nous avons en interne des dessinateurs
et des ingénieurs calculs.
M&E : POUVEZ-VOUS DONNER DES
EXEMPLES DE RÉALISATIONS ?
M.B. : En 2018, nous avons accompagné Goodrich,
le sous-traitant d’Airbus qui fabrique des nacelles
dans sa démarche de sécurité concernant la chaine
d’assemblage. Goodrich avait une problématique
des moteurs qui sont situés dans la partie haute de
la chaine d’assemblage où les techniciens réalisent
la maintenance des moteurs et la vérification pour
les sous-traitants qui n’étaient pas en sécurité. Nous
les avons donc suivis dans ce processus d’analyse
des risques, de choix de solutions et de conception
jusqu’au mode opératoire.
Nous avons aussi travaillé dans une carrière de
Cemex au niveau des convoyeurs. L’entreprise a fait
appel à nos services de l’analyse des besoins jusqu’à
la vérification des systèmes sur des convoyeurs. Leur
problématique concernait l’accès aux rouleaux pour
changer les vannes et tous éléments techniques.
Nous les avons accompagnés depuis l’analyse
des risques jusqu’à la mise en place du système
lui-même réalisée par une société extérieure que
nous avons contribué à choisir.
Par ailleurs, le fabricant de vannes pour le pétrolier
Pentair localisé dans la région d’Albi avait récupéré
un banc d’essai italien mobile qui présentait
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I41
MAINTENANCE EN RÉGIONS
Enfin, dans une cimenterie de Lafarge, les techniciens devaient
intervenir sur des zones inaccessibles à l’époque. Il a fallu repenser
l’ensemble de la zone et l’accès avec l’équipe de maintenance.
Des passerelles ont été alors préconisées. Nous avons opté pour
la solution collective et nous avons conçu et accompagné le client
de son besoin jusqu’à la mise en place des systèmes de sécurité.
Nous avons ainsi sécurisé 80 zones par de la passerelle collective.
Sécurisation d’un banc d’essai par
protection collective pour Pentair.
une problématique d’accès. En fonction de la vanne (longueur
de 1 à 3 m) qui était en place, les accès se faisaient différemment
et la montée se faisait à la hussarde. Le service HSE a remarqué
ce problème et nous a contacté pour réaliser des systèmes de
passerelles mobiles afin d’accéder à ces vannes.
Nous avons aussi travaillé sur des presses hydrauliques pour
Airbus. Ainsi, nous avons réalisé un prototype et des études d’accompagnement
(analyse de risques). Nous avons alors créé un
accès avec une plateforme collective. Les techniciens devaient
ensuite intervenir au milieu de la presse et il y avait alors des
risques de chutes. Après, nous avons mixé du collectif avec la
mise en place du système individuel sur le garde-corps.
M&E : SI VOUS AVEZ EXPOSÉ OU VOUS EXPOSEZ AU
SEPEM TOULOUSE, POURQUOI AVEZ-VOUS CHOISI
CE SALON ?
M.B. : Nous avons exposé il y a 2 ans et nous serons également
présents cette année. Ce salon est idéal et un lieu de rencontres.
La maintenance industrielle est notre cible client car le risque de
chute en hauteur existe. Les systèmes que nous mettons en place
sont utilisés quotidiennement. L’industrie a une compréhension
du risques plus importants que le secteur du bâtiment. ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
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42 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
MAINTENANCE EN RÉGIONS
TOULOUSE
Sterela : : un robot
au CES de Las
Vegas
La plateforme mobile TrolleyBOT a été
présente au dernier CES Las Vegas. La société
toulousaine Sterela a conçu ce robot autonome
particulièrement agile et performant pour
répondre à différents dont l’aide à la maintenance.
Depuis plus de 37 ans, ce groupe développe
des solutions et produits innovants dans 5
domaines d’activités stratégiques : ITS 1 , défense,
météorologie, aéronautique et robotique. Nadia
Fournols, responsable commercial de Sterela,
répond à nos questions. Focus
TrolleyBOT, un robot intelligent.
MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELLE EST VOTRE
ACTIVITÉ ?
Nadia Fournols : Nous sommes un intégrateur spécialiste de la
mécatronique. Nous existons depuis 1981 et un peu moins de
100 personnes travaillent chez Sterela dont 1 tiers du personnel
au bureau d’étude. Nos produits d’innovation technologique sont
représentés sur les 5 continents.
M&E : QUELLE EST VOTRE LOCALISATION ?
N.F. : Nous sommes basés en Occitanie et nous avons nos activités
sur Pins-Justaret et notre site de production à Eaunes et
bientôt Auterive.
M&E : QUELLE EST VOTRE ACTUALITÉ ?
N.F. : La division Robotics & Tech de Sterela expose pour la
première fois au CES Las Vegas, sa nouvelle plateforme de port
de charge (TrolleyBOT) dédiée à la logistique et la maintenance.
Lors de démonstrations, les technologies de mémorisation de trajet,
de suivi de personne, de reconnaissance et d’évitement d’obstacles
seront présentées.
©DR
©DR
Nadia Fournols,
responsable commercial de Sterela.
1. ITS ou Intelligent Transportation Systems signifie Système de transport
intelligent.
« La division Robotics & Tech de Sterela expose pour la
première fois au CES Las Vegas, sa nouvelle plateforme
de port de charge (TrolleyBOT) dédiée à la logistique et la
maintenance. »
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I43
MAINTENANCE EN RÉGIONS
M&E : QUELLES SONT VOS SOLUTIONS DESTINÉES
À LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?
N.F. : Après le succès du projet collaboratif Aircobot mené, entre
autres, avec le LAAS, Airbus, AKKA Technologies et l’école
des Mines d’Albi, Sterela décidait de créer la division robotique
mi-2017. Un an plus tard, en mai 2018, sortait des ateliers de la
société la toute nouvelle plateforme répondant aux demandes des
marchés de la logistique et de la maintenance. Véritable outil collaboratif
d’aide au transport de charges lourdes (jusqu’à 150 kg), le
TrolleyBOT soulage les personnels intervenant sur les chantiers
de maintenance en extérieur comme dans les ateliers en hangar.
Sa technologie de suivi de personne permet aux employés d’aller
sur sites accompagnés de leurs outillages et d’utiliser la mémoire
du robot pour des allers retours du point d’intervention au point
de déchargement par exemple.
Agile, robuste, intuitif, utile tant en indoor qu’en outdoor, il devient
vite l’aide dont on ne peut plus se passer.
« Le suivi de personne est le plus fiable du marché. »
M&E : EN QUOI CETTE SOLUTION SE DISTINGUE-T-
ELLE DE VOS CONCURRENTS ?
N.F. : Le suivi de personne est le plus fiable du marché. La navigation
en autonomie demande maximum 5 mn d’explication. L’utilisation
est simplissime. Par ailleurs, il existe peu de robots indoor
et outdoor sur le marché (incluant franchissement d’obstacles et
robustesse ainsi que facilité de circulation en indoor, passage de
portes, etc …).
M&E : QUELS SONT LES CRITÈRES DE CHOIX DE VOS CLIENTS ?
N.F. : Prix, robustesse, technologie fiable, solution sur mesure
(Sterela étant concepteur et fabricant, répondant aux demandes
particulières de chacun et pouvant adapter le produit aux différents
environnements) et facilité d’utilisation (intuitif).
M&E : POUVEZ-VOUS DONNER DES EXEMPLES
D’APPLICATION DANS LE SECTEUR INDUSTRIEL ?
N.F. : Le robot rentre dans le fourgon de dépannage. Il est sorti par
l’opérateur. Le robot suit l’ouvrier en extérieur jusqu’au point d’intervention
(technologie suivi de personne) ; la caisse qu’il transporte
contient l’outillage nécessaire pour intervenir. Le robot mémorise
le chemin parcouru et est renvoyé au camion pour être déchargé
des pièces endommagées et être rechargé avec des pièces neuves.
Les allers-retours se font en autonomie.
En intérieur, entre deux hangars, il transporte des pièces devant
être modifiées ou terminées dans un autre hangar. Il passe d’un
point de départ intérieur à une partie du trajet en extérieur (voie
identifiée et marquée au sol goudronnée), puis rentre dans un 2 ème
hangar pour s’arrêter à un point de déchargement. Les aller-retours
se font en autonomie. Sur le chemin, il évite tout objet fixe
ou mouvant. ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
44 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
MAINTENANCE EN RÉGIONS
TRANSPORT
GT Solutions : des véhicules à la maintenance
Après avoir été créée en 1946 et baptisée GT Location en 1985, l’entreprise familiale dirigée par
Michel Sarrat a changé de nom en janvier dernier afin d’adopter une marque plus conforme à
ses nouveaux métiers d’organisateur transport : GT solutions. Un nom adapté à l’international
pour servir les futures ambitions de développement de l’entreprise. Explications
©DR
Romuald Chemin,
directeur
technique de GT
Solutions.
©DR
MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELLE EST VOTRE LOCALISATION
DANS LA RÉGION SUD-OUEST ?
Romuald Chemin : Le siège et la filiale Sud-Ouest sont situés à Bassens dans la périphérie
de Bordeaux. Mais il existe des filiales dans toute la France. L’agence Sud-Ouest
couvre une région qui couvre de la Rochelle à Toulouse.
M&E : QUELLES SONT LES TENDANCES DU MARCHÉ DE LA LOCATION
DES VÉHICULES DESTINÉ AUX INDUSTRIELS ?
R.C. : Il y a une tendance à externaliser les véhicules et des parcs d’autant plus que le
recrutement des conducteurs est compliqué pour les entreprises en transport propre. Il
y a une pénurie des conducteurs. Comme le transport est notre cœur de métier, nous
avons les moyens de trouver les conducteurs et de les former…
M&E : POURQUOI LES INDUSTRIELS FONT-ILS APPEL AUX ENTREPRISES
DE LOCATION ?
R.C. : Plusieurs raisons existent. En général, les sociétés qui font appel à nos prestations
n’ont pas comme cœur de métier le transport. La population des chauffeurs est particulière
et n’est pas sur site. Donc la gestion de conducteurs pour une entreprise reste compliquée.
En outre, nous avons une convention collective Transport qui est un peu plus souple que
celles des différentes industries avec qui nous pouvons travailler sur 182 h par exemple…
Par ailleurs, nous avons un cadre juridique de la location avec un conducteur qui est
bien fait et cela est sécurisant pour tout le monde. Finalement, le client se retrouve finalement
avec des prestations qui ne sont pas plus onéreuses que de le faire soi-même. De
plus, le risque de la conduite est assez important et nous le gérons aussi pour des sociétés
clientes. Donc le fait de faire de la location avec conducteur nécessite un personnel
et des véhicules dédiés. Cela permet d’avoir une qualité de service que l’on n’a pas forcément
en faisant ponctuellement via des appels d’offres…
M&E : QUELS TYPES D’ÉQUIPEMENTS
PROPOSEZ-VOUS ?
R.C. : Ce sont des véhicules avec des
conducteurs ou des matériels de manutention.
Nous proposons aussi des prestations
où le fournisseur donnera son plan
de transport. Dans ce dernier cas, nous
allons faire les opérations de conduite et
de livraison jusqu’à des industriels qui nous
dédient la logistique, le chargement et le
déchargement. Les véhicules sont adaptés
aux besoins du client : cela va du 3,5
au 32 tonnes en passant par des tracteurs
plus semi. Dans l’industrie, la demande
concerne plus sur les fourgons. Certains
clients donnent précisément une définition
du véhicule et d’autres nous laisseront
la main et nous donnent la prestation. Nous
devons alors définir au mieux le matériel.
Concernant le matériel de manutention,
nous avons quelques chargeurs, gerbeurs,
transpalettes et chariots électriques ou
embarqués sur les véhicules, des grues
de chargement qui sont placées sur des
camions et qui permettent de transporter
du parpaing...
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I45
MAINTENANCE EN RÉGIONS
M&E : QUELS SERVICES
OFFREZ-VOUS AUX INDUSTRIELS ?
R.C. : La location avec conducteur consiste
à externaliser une prestation de transport
dédié. Autour de ce service, nous
pouvons aussi faire de l’accompagnement
avec nos conducteurs qui peuvent
être formés au métier et aux produits du
client… pour pouvoir, par exemple, être le
premier commercial du client puisqu’ils se
retrouvent en face de ses clients.
M&E : QUELS SONT VOS POINTS
FORTS PAR RAPPORT À VOS
CONCURRENTS ?
R.C. : Le premier atout est la qualité de
service. Après, notre deuxième point fort
est le management de proximité. La difficulté
qu’on pourrait avoir est que nos
conducteurs sont chez le client et qu’ils
voient plus les clients que nous. Par contre,
nous avons mis en place des managers
de proximité qu’on appelle des chefs de
groupe chez nous et qui managent 20 à 30
personnes et qui sont le lien privilégié entre
toutes ces personnes ( le client final et le
conducteur…). Donc ce service de proximité
permet de répondre aux questions et
d’être assez réactif.
M&E : QUELLES SONT LES
TECHNOLOGIES EMBARQUÉES
POUR SUIVRE LES INSTALLATIONS
OU LES VÉHICULES ET OPTIMISER
LES OPÉRATIONS DE MAINTENANCE
PRÉVENTIVE ET PRÉVISIONNELLE ?
R.C. : D’une manière générale, la GMAO
permet de suivre notre maintenance
préventive. Nous avons nos propres plans
de maintenance par rapport à nos métiers.
Nous nous adaptons en fonction des
métiers. Nous avons du matériel embarqué
sur chacun de nos véhicules. Nous
avons alors un appareil qui est relié au câble
du véhicule qui est le réseau interne. Cela
permet de remonter des données d’exploitation
et demain des données de maintenance
pour faire du prédictif plus que du
préventif. L’intérêt est de diminuer le temps
d’arrêt du véhicule et d’optimiser la disponibilité.
Chez nous, le plus embêtant est de
sortir le véhicule du client et de réaliser les
opérations. Nous devons le planifier le plus
amont possible si ce véhicule doit sortir .
M&E : QUELLES SOLUTIONS DE
TÉLÉMAINTENANCE DISPOSEZ-
VOUS ?
R.C. : Le fait d’être en location avec conducteur,
les solutions sont surtout pour notre
propre gestion. Ce sont souvent des solutions
de gestion de maintenance embarquée
afin d’optimiser nos arrêts. Nous avons un
système embarqué dans chaque véhicule :
un boitier est rajouté pour communiquer
tous les codes défauts et les alertes...
M &E : A QUELS SECTEURS
D’ACTIVITÉ VOS CLIENTS
APPARTIENNENT-ILS DANS
L’INDUSTRIE ?
R.C. : Dans nos premiers clients, figurent
les industriels du pneumatique et du manufacturing.
Donc nous travaillons avec
Michelin et Bridgestone… En 2 ème position,
se trouvent les fabricants de matériaux
comme le groupe Saint-Gobain. Nous
faisons aussi la collecte animaux pour les
abattoirs. Enfin, l’industrie chimique représente
une petite partie de notre clientèle.
M&E : A QUELLES PROBLÉMATIQUES
VOS SERVICES DE MAINTENANCE
SONT-ILS CONFRONTÉS ?
R.C. : Notre service de maintenance vise
la diminution du nombre d’arrêts et nom
le temps de l’arrêt. Quand l’arrêt est planifié,
nous arrivons à mettre un véhicule de
substitution. Il faut, en effet, gêner le moins
possible l’exploitation des clients.
M&E : QUELLES SONT LES
ATTENTES DES DÉPARTEMENTS
DE MAINTENANCE PAR RAPPORT
À VOS SERVICES ?
R.C. : Ces services demandent de la visibilité
le plus loin possible et nous leur offrons
alors une solution intermédiaire ou palliative.
Avec la planification, quand les clients
ont besoin de la distribution, ils doivent
savoir si le véhicule est disponible le lendemain
ou le surlendemain…
M&E : QUE PROPOSEZ-VOUS EN
CAS D’URGENCE ?
R.C. : Lorsqu’un problème n’a pas été
détecté, nous avons des relais : un certain
nombre de véhicules disponibles sont
mutualisés pour apporter une solution en
cas de panne comme par exemple le matin
au démarrage ou en cas de maintenance.
M&E : QUELS TYPES DE CONTRAT
EXISTENT POUR CES SERVICES DE
MAINTENANCE ?
R.C. : Dans le contrat de location pour les
conducteurs, figure une partie où est écrit
qu’en cas de défaillance ou d’indisponibilité,
il est prévu des véhicules relais. Mais
ce n’est pas un contrat de maintenance.. ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
GT solutions décline toutes les spécialités
métiers de l’entreprise
GT Solutions est désormais l’unique
marque commerciale rassemblant tous
les salariés du groupe. Ainsi, les 8 noms de
filiales régionales comme GT Sud-Ouest
ou GT Ile de France disparaissent, tout
comme les filiales spécialisées comme GT
Béton Services et GT Dauga.
Les filiales axées sur des activités autres
que le transport portent aussi la marque
mais avec la spécialisation métier : l’Institut
du Conducteur devient GT solutions
formation. Quant à la filiale lancée
en 2016 sur le recrutement, GT solution,
elle devient GT solutions emploi.
Seule exception : Stavi Aquitaine, la filiale
dépannage et réparation créée en 1986,
garde son nom car, dans le Sud-Ouest,
la marque est forte et bien identifiée de
ses clients depuis plus de 30 ans. Enfin,
Sully GT Promotion, lancée en 2016 sur
le secteur immobilier, ne sera pas non plus
débaptisée car le groupe Sully Promotion
est majoritaire dans le capital et très
reconnu dans la profession.
Décider d’un changement d’identité
visuelle pour une entreprise comme GT
solutions qui emploie 2000 salariés et 1840
véhicules a entrainé des conséquences
financières importantes que la direction
évalue à 320 k€.
46 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
MAINTENANCE EN RÉGIONS
HAUTE-GARONNE
Simsoft Industry
assiste vocalement intelligemment les techniciens
La société Simsoft Industry située à Labège, développe
des assistants vocaux intelligents dédiés aux
techniciens de l’industrie. Ses assistants intelligents
permettent aux opérateurs de sécuriser, fiabiliser,
optimiser et maitriser leur tâche quotidienne
par la voix grâce aux dernières technologies de
l’intelligence artificielle. Ils participent ainsi à la
démarche de transformation industrielle vers le
« zéro papier », la réduction de la non qualité produite,
la sécurisation des opérateurs, la fiabilisation
des interventions techniques, l’optimisation des
processus de production ou la maitrise des données
de remontée de terrain. Les activités principalement
concernées sont : l’Assemblage, la Fabrication,
le Contrôle qualité, l’Exploitation, l’Installation, la
Construction, et bien évidement la Maintenance
et l’Inspection.
©DR
André Joly,
co-fondateur et Directeur Général de Simsoft
Industry.
MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELS SONT LES
ENJEUX DE LA MOBILITÉ DES INTERVENTIONS DE
MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?
André Joly : Les enjeux autour de la maintenance 4.0 d’un point
de vue technicien sont de 2 ordres :
• Un guidage fiable et compréhensible en particulier sur des
opérations complexes ou critiques en lien demain avec
des données IoT issues des machines ou d’installations
industrielles.
• Une remontée simple et rapide d’informations terrain
structurées en particulier suite à la rencontre de problèmes
ou d’incidents.
Ces informations terrain alimentent aujourd’hui le processus
de Retour d’Expérience de l’entreprise et nourriront demain les
algorithmes de Big Data en charge de la maintenance prédictive,
par exemple.
QUELLES NOUVELLES SOLUTIONS PROPOSEZ-VOUS AUX
PROFESSIONNELS DE LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?
A.J. : Pour répondre au mieux aux attentes des clients, Simsoft
Industry propose une suite logicielle composée de 3 versions de
produits à destination des techniciens, et un atelier de création
à destination du bureau de méthodes.
• Le produit Studio Vogof est un atelier de création d’instruction
de travail digitales enrichies ( IT.e 1 ) : pour une
version améliorée des gammes ou procédures
• Les Players Vogof exploitent les IT.e aux postes de travail,
au bénéfice des techniciens et opérateurs : utiliser la puissance
de la voix pour libérer les mains des opérateurs.
QUELLES SONT SES FONCTIONS ?
A.J. : La suite Vogof permet de :
• Sécuriser : Rappel contextualisé des normes de sécurité
par l’Assistant Vocal intelligent envers le technicien. Une
priorité actuelle dans le milieu industriel.
• Fiabiliser : Réduit les erreurs des techniciens liées à la réalisation
de leurs tâches. Réduction de la non qualité géné-
1. Le terme IT.e ou « Instruction de Travail Enrichi » signifie le savoir-faire.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I47
MAINTENANCE EN RÉGIONS
rée pour à court terme gagner en
productivité.
• Optimiser : Un gain de temps sur
les tâches réalisées par les techniciens
experts. Accompagnement des
techniciens novices directement sur
le terrain et optimisation des tâches
pour les experts. Augmentation de
l’efficacité de production.
• Assurer la traçabilité : Permettre de
tracer la réalisation de chaque étape
du travail d’un technicien sur le
terrain. Augmentation de la traçabilité
des opérations de production.
• Structurer la remonté d’informations
terrain (REX) : Assister un
technicien dans la structuration
de ses observations terrain (difficulté
de réalisation, état de fonctionnement
d’un matériel, défaut
opportuniste). Augmentation de la
connaissance de la réalité terrain
et analyse de la Big Data associée.
QUELS SONT LEURS ATOUTS PAR
RAPPORT À CELLES QUI EXISTENT
SUR LE MARCHÉ ?
A.J. : Simsoft Industry adopte une
approche “technicien centrée”, des ergonomes
sont présent en interne pour
étudier avec eux l’acceptabilité des assistants
vocaux intelligents. De plus, cette
solution permet, dans des environnements
industriels bruyants et souvent hors
réseau, de fournir une information pertinente
au technicien, mais également de
l’assister dans la génération de ses comptes
rendus d’intervention et retours d’expérience.
Simsoft Industry propose la voix comme
modalité principale d’interaction entre un
technicien et son environnement digital
(IT.e, bon de travail, photos, vidéos, …).
Cette caractéristique permet de libérer
les mains des techniciens pour les aider à
rester concentrés sur leurs tâches.
A QUELS TYPES DE CLIENTS
CES SOLUTIONS SONT-ELLES
DESTINÉES ?
A.J. : Simsoft Industry s’adresse principalement
au marché de l’industrie, afin d’optimiser
la réalisation des tâches techniques
et diminuer la non-qualité de production.
Les secteurs industriels principaux sont
l’automobile, l’aérospatial, la construction,
l’énergie, l’environnement et le ferroviaire.
QUELLE COMPÉTENCE CETTE
SOLUTION DEMANDE-T-ELLE ?
DEMANDE-T-ELLE UNE FORMATION ?
A.J. : Simsoft Industry travaille directement
avec les techniciens sur le terrain
pour étudier ensemble le vocabulaire et
les modes d’interactions adaptés, pour
garantir l’acceptabilité du produit au sein
de leur usine afin d’intégrer plus facilement
cette solution. L’utilisation de l’assistant
vocal intelligent ne demande pas
de formation particulière, au contraire...
la technologie doit disparaitre au profit de
la simplicité d’utilisation.
De leur côté, le bureau des méthodes est
habitué à travailler avec des environnements
logiciels variés, et trouve un intérêt
à générer une information structurée,
comprise et appréciée par les techniciens
de terrain.
QUELS CONSEILS PRATIQUES
POUVEZ-VOUS DONNER SUR
L’UTILISATION DE VOS SOLUTIONS
DANS LA MAINTENANCE
INDUSTRIELLE ?
A.J. : L’introduction d’un assistant vocal
intelligent dans le processus de travail des
techniciens de maintenance ou de production
représente une petite révolution. Pour
garantir le succès de la démarche, les grandes
étapes à respecter sont les suivantes :
• Ecouter les opérateurs et identifier
les points durs liés à la réalisation de
leurs tâches,
• Prouver la fiabilité de la solution
proposée, rassurer quant à l’utilisation
de la voix en atelier, en extérieur, hors
réseaux, et en environnement bruyant,
• Comprendre les contraintes d’intégration
dans l’environnement SI de
l’entreprise.
COMMENT L’IMPLÉMENTATION
CHEZ LE CLIENT SE DÉROULE-
T-ELLE ? COMBIEN DE TEMPS
LES DIFFÉRENTES PHASES
D’IMPLÉMENTATION DURENT-
ELLES ?
A.J. : Le temps varie en fonction de la
demande du client. Des phases pilotes
sont mise en place afin de valider les étapes
d’implémentation du produit au sein de
l’usine.
« Nos assistants vocaux intelligents
sont utilisés en mobilité par EDF et
par Bouygues Energies et Services
pour la maintenance de barrages et de
bâtiments respectivement. »
POUVEZ-VOUS DONNER UN
EXEMPLE DE CHANTIER DE
MAINTENANCE UTILISANT VOS
PRODUITS ? QUELLE EST LA
PROBLÉMATIQUE ?
A.J. : Nos assistants vocaux intelligents
sont utilisés en mobilité par EDF et par
Bouygues Energies et Services pour la
maintenance de barrages et de bâtiments
respectivement. Dans les deux cas, les fonctions
principales mises en œuvre pour le
bénéfice du technicien de maintenance sont
: le guidage dans la liste des opérations à
réaliser, le rappel contextuel des consignes
de sécurité, le relevé de mesure, le relevé
d’observations ou de défauts et leur classification,
la manipulation de médias de type
photo. L’ensemble des fonctions est accessible
par la voix, ce qui permet au technicien
de maintenance de poser sa tablette à
distance raisonnable, de réaliser ses tâches
de manière sécurisée, tout en gérant son
interaction numérique à distance.●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
48 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
QUELLE SOLUTION POUR QUELLE MOBILITÉ ?
PRATIQUE
TÉMOIGNAGE CLIENT
Quadran, acteur majeur
des énergies renouvelables,
choisit la GMAO mobile Altair
Enterprise
Afin de donner à son service maintenance les outils nécessaires
à son expansion, Quadran a fait appel à la GMAO Altair Enterprise
et ses applications mobiles.
LES CLÉS DU PROJET
• Structuration nécessaire de la
maintenance
• Suivi des certifications IFS et BRC
• Évolutivité des besoins fonctionnels
• Utilisation de terminaux mobiles
pour gérer la maintenance
Né en 2013 de la fusion de
JMB Energie et du pionnier
de l’éolien Aerowatt,
Quadran compte parmi
les cinq plus importants acteurs
privés de production d’énergie libre
en France. De l’éolien à la bioélectricité
en passant par le solaire et l’hydroélectricité,
le groupe a étendu son expertise
à tous les domaines d’énergie verte
au fil des années.
Son implantation solide dans le Languedoc-Roussillon
se complète par une
présence sur 4 continents : France,
Maroc, Nouvelle-Calédonie, Antilles,
Réunion, Saint-Pierre-et-Miquelon...
Au total, Quadran compte près de 150
centrales développant une capacité de
production de 310 MW, permettant d’alimenter
plusieurs centaines de milliers de
foyers toute l’année.
La fusion des deux anciennes sociétés
(JMB Énergie et Aérowatt) a entrainé
une nouvelle structuration des services,
parfois opérés en amont, qui permettra
d’accompagner le développement de
Quadran.
UN SERVICE DE MAINTENANCE EN
PLEIN DÉVELOPPEMENT.
Ainsi, le service maintenance de JMB
Energie, longtemps limité à une poignée
de personnes, a connu très récemment
un essor important, comme nous l’explique
Fréderic Lugan, Responsable de
la Maintenance de Quadran :
« Depuis la création de JMB Énergie en
2001, la maintenance de nos équipements
était traditionnellement confiée aux fabricants,
car ils disposent par définition d’une
excellente connaissance de leur matériel. »,
raconte Frédéric Lugan.
«Notre ancien système,
viable avec 2 ou 3 agents,
ne pouvait supporter une
forte augmentation des
effectifs.»
« La croissance de notre parc au fil des
ans a rendu viable et même rentable le
développement de notre propre service de
maintenance. En internalisant la maintenance,
nous augmentons notre réactivité
et donnons un signal fort sur la maturité
de notre expertise. »
En 2012 encore, le service maintenance
ne comptait ainsi que 4 techniciens,
contre 12 aujourd’hui, dont
un en Guadeloupe et un à la Réunion.
Ce nombre sera porté à 20 d’ici 2015 et
couvrira à terme toute l’implantation de
Quadran dans le monde.
LA SOLUTION
La GMAO Altair Enterprise et la
mobilité Altair sont des applications
éditées et distribuées par DSDSystem.
Ces solutions sont le fruit de près
de 20 ans d’expérience capitalisées
par nos ingénieurs maintenance
et informatique spécialisés en
organisation de maintenance
industrielle et SAV.
AVANTAGES TECHNOLOGIQUES
• Pas d’installation sur poste client
• Rapidement opérationnel
• Compatible tous navigateur récent
• Technologie moderne
• Nomade et mobile
• Une installation centrale et
sécurisée
• Simple et agréable à utiliser
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I 49
PRATIQUE
QUELLE SOLUTION POUR QUELLE MOBILITÉ ?
UN GMAO MOBILE POUR ASSISTER LE SERVICE MAINTENANCE
Le développement du service maintenance ne pouvait pas se réaliser sans la mise en
place d’outils, et notamment d’une GMAO répondant à leur problématique.
« Jusqu’à présent, nos agents de maintenance se déplaçaient sur site avec leur ordinateur
portable, sur lequel des tableaux Excel côtoyaient des fiches d’intervention. » explique
Frédéric Lugan. « Outre l’encombrement d’un ordinateur (imaginez une intervention au
sommet d’une éolienne !), ce système posait des problèmes évidents de synchronisation
des fichiers. Notre ancien système, viable avec 2 ou 3 agents, ne pouvait supporter une
forte augmentation des effectifs. »
A PROPOS DE DSDSYSTEM
La société DSDSystem, créée en
2003, est composée d’ingénieurs
maintenance et informatique
spécialisés en organisation de
maintenance industrielle et SAV et
en développement informatique de
GMAO.
« La mobilité Altair Enterprise
répond précisément à nos attentes :
Accès aisé aux informations
essentielles, planning consultable
à tout moment… »
ALTAIR ENTERPRISE : LE CHOIX DE LA MOBILITÉ ET DE LA CONVIVIALITÉ
Quadran a ensuite consulté différentes solutions du marché, en sélectionnant celles
qui reposaient sur une architecture web intégrale, pour permettre un accès complet
à la GMAO de n’importe point de la planète. Autre critère déterminant, l’existence
d’une application mobile fonctionnelle permettant de suivre les techniciens au cœur
des interventions.
« Ayant eu l’expérience par le passé de logiciels GMAO ou ERP austères et opaques, j’avais
quelques aprioris négatifs. À ma surprise, Altair Enterprise nous a séduits par son ergonomie
et sa convivialité : un enfant s’y retrouverait. L’environnement graphique est en
plus agréable, ce qui incite à l’utiliser.», confie Frédéric Lugan. « Fonctionnellement,
la mobilité Altair Enterprise répond précisément à nos attentes : accès aisé aux informations
essentielles, planning consultable à tout moment, sorties de pièces et comptes
rendus d’intervention. »
Bernard Decoster, Directeur de DSDSystem, éditeur de la GMAO Altair Enterprise,
commente : « Nous avons pensé en premier lieu la mobilité pour servir aux agents
opérant dans les conditions les plus difficiles. Assister à tout moment un technicien intervenant
sur des éoliennes est un exemple parfait de ce que la mobilité Altair Enterprise
peut apporter. »
« Outre la satisfaction d’avoir été choisi sur la base de critères fonctionnels exigeants, nous
avons également plaisir à voir notre GMAO séduire par son ergonomie et son design.
Casser l’image du progiciel « à l’ancienne » est en effet un objectif majeur, avec la mobilité,
l’automatisation des tâches et la personnalisation de nos solutions » conclut M.
Decoster. ●
L’originalité de l’approche de DSDSystem
est d’allier une double compétence
: le métier de la maintenance et le
métier de l’informatique, cela permet
des gains de temps considérables
dans la mise en œuvre de progiciels
de GMAO. DSDSystem est spécialisé
dans les solutions Web natives.
de maintenance industrielle et SAV.
DSDSystem est éditeur de la solution
de GMAO full web Altair Enterprise
et du logiciel QHSE Themis.
Pour en savoir plus : www.dsdsystem.fr
CONTACTEZ-NOUS !
Pour savoir comment les solutions
DSDSystem peuvent vous aider à
gérer et optimiser votre stratégie
et vos opérations de maintenance,
nous vous invitons à nous contacter
au numéro suivant :
France : +33 (0)3 20 51 47 29
ou consulter notre site Internet :
www.dsdsystem.fr
50 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
QUELLE SOLUTION POUR QUELLE MOBILITÉ ?
PRATIQUE
CONCEPTEURS
Danem et Incotec : des facilitateurs d’intervention
Danem est le spécialiste des solutions et applications professionnelles nomades. Ses équipes
conçoivent et commercialisent des solutions de mobilité pour le personnel itinérant afin d’optimiser
la relation avec les clients, les équipes terrain et le siège. Elles offrent des solutions de gestion
d’interventions, de prise de commande, traçabilité de colis, etc. Quant à Incotec, concepteur et
éditeur de logiciels depuis plus de 30 ans, il propose des solutions modulaires performantes de
gestion des interventions de service après-vente (SAV) ou de maintenance.
©DR
Eric Dollinger,
responsable produit myIncoservice
d’Incotec.
©DR
Michel Sasportas,
PDG et fondateur de Danem
MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELS SONT LES
ENJEUX DE LA MOBILITÉ DES INTERVENTIONS DE
MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?
Eric Dollinger : Les acteurs du terrain veulent avoir de plus en
plus accès en temps réel aux diverses informations. Le technicien
doit pouvoir accéder à la documentation technique, aux
interventions précédentes, compléter un rapport d’intervention
(relevé de capteurs, pièces détachées avec numéro de série pour
la traçabilité, le temps passé), consulter une base de connaissances
pour faciliter le diagnostic. Et ce, indépendamment de
sa connexion au réseau grâce à un mode de fonctionnement
offline transparent pour l’utilisateur. Non seulement les planificateurs
ont une vision temps réel de la progression des interventions
mais le client aussi. Il peut à tout moment consulter
l’avancement de l’intervention via un portail web responsive
design qui s’adapte au support utilisé (smartphone, tablette, PC).
Michel Sasportas : L’un des enjeux majeurs que nous pouvons
mettre en avant, est que grâce à la digitalisation, ces métiers
peuvent avoir des remontées d’informations concernant l’intervention
en temps réel. les autres avantages : intervention
au plus rapide (géolocalisation), crédibilité et pertinence du
technicien (tous les détails, plans, vidéos, ...) dans son outil
(tablette, téléphone, …) et le degré de l’urgence de l’intervention
est aussi pris en compte...
M&E : QUELLES NOUVELLES SOLUTIONS OU
DERNIÈRES VERSIONS DE SOLUTIONS DE MOBILITÉ
PROPOSEZ-VOUS AUX PROFESSIONNELS DE LA
MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?
© DR
La nouvelle version de la solution
Doowit est proposée en mode SaaS.
E.D. : L’application mobile fait partie intégrante de notre solution
myIncoservice de gestion des interventions qui comprend
une partie back office pour créer, planifier et optimiser les interventions.
Celles-ci peuvent être de type préventif ou curatif.
Le planificateur peut géolocaliser et consulter en temps réel le
positionnement des techniciens. Ceux-ci peuvent être déroutés
si une intervention plus urgente survient.
Le technicien a tous les éléments en main ou plutôt au bout de
son smartphone pour réaliser son intervention. En plus de son
intervention, il a à sa disposition les différentes fonctionnalités
du téléphone, GPS, outil de cartographie … et enfin, un stylet
pour récupérer la signature du client.
Dernière nouveauté : un module de gestion des bâtiments, grâce
auquel des référents terrain peuvent faire remonter un incident
nécessitant une intervention.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I 51
PRATIQUE
QUELLE SOLUTION POUR QUELLE MOBILITÉ ?
M.S. : Nous leur proposons la solution
Doowit (anciennement connue
sous le nom de Gestek). Nous venons de
lancer une nouvelle version en mode SaaS
entièrement paramétrable par le client
lui-même et dans son domaine d’interventions.
Parmi les évolutions prévues,
on peut noter l’optimisation de la tournée.
« L’application mobile fait partie
intégrante de notre solution
myIncoservice de gestion des
interventions qui comprend
une partie back office pour
créer, planifier et optimiser les
interventions. »
Eric Dollinger
M&E : QUELLES SONT LEURS
TÂCHES ?
E.D. : 0 papier : dématérialisation du
rapport d’intervention, récupération de
la signature du client et envoi par mail de
celui-ci. Par conséquent une facturation
plus rapide et plus juste.
Analyse de rentabilité si gestion des
contrats de maintenance avec les clients ;
suivi du temps passé dans les transports,
du temps d’attente, et du temps passé en
intervention.
La dématérialisation accélère le circuit de
facturation : plus de ressaisie d’informations
griffonnées sur un morceau de papier
qui peut mettre plusieurs jours à arriver
au service facturation. Gain estimé jusqu’à
1 mois.
Une communication en temps réel avec le
back-office permet l’envoi au technicien
des nouvelles interventions et le retour
des données saisies sur le terrain. Si la
connexion au réseau n’est pas possible, le
mode offline garde les données en « local »
et les transfert d’une manière transparente
à l’utilisateur une fois celle-ci rétablie.
Le technicien consulte, utilise et réapprovisionne
son stock de pièces détachées.
Il peut aussi consulter la base de connaissances
lors d’un dépannage difficile.
©DR
M.S. : Voici ces fonctions : paramétrage
d’une mission, d’une opération dans la
mission, questionnaire paramétrable...
M&E : QUELS SONT LEURS ATOUTS
PAR RAPPORT À CELLES QUI
EXISTENT SUR LE MARCHÉ ?
E.D. : Aujourd’hui les acteurs sont demandeurs
de fonctionnalités complémentaires
comme l’assistance au diagnostic
et le réapprovisionnement des pièces-détachées,
qui sont intégrées dans la solution.
Les interventions ayant souvent lieu
dans des environnements contraints, notre
mode offline est devenu incontournable.
Et autre avantage : les écrans sont personnalisés
aux spécificités métier du client.
M.S. : Ce logiciel est multi langue. Il peut
tourner sur plusieurs plateformes différentes
(Tablette, Smartphone sous Androïd
ou IOS). De plus il est entièrement paramétrable
par le client , d’où une certaine
autonomie de mise en place et d’évolutions.
« Ce logiciel est multi langue. »
Michel Sasportas
M&E : A QUELS TYPES DE CLIENTS
CES SOLUTIONS SONT-ELLES
DESTINÉES ?
E.D. : Notre solution de gestion des interventions
est destinée à des entreprises
industrielles pour la maintenance de leurs
équipements, mais aussi à des entreprises
proposant à leurs clients les services de
leurs techniciens (après-vente, installation,
réparation…). Et de façon plus large à
tout organisme voulant optimiser et dématérialiser
la gestion de ses interventions,
pour gagner en temps, en efficacité et en
productivité.
M.S. : Elles s’adressent à tous les clients
qui procèdent à des interventions (chauffage,
relevés de compteur, maintenance
de machines-outils et industrielles, bâtiment,
paysagiste...).
M&E : QUELLE COMPÉTENCE CETTE
SOLUTION DEMANDE-T-ELLE ?
DEMANDE-T-ELLE UNE FORMATION ?
E.D. : La prise en main de l’application est
très intuitive. L’installation est facilitée par
l’utilisation d’un QR code. L’ergonomie et
le mode opératoire suivent les standards
du marché. En moins d’une heure, le technicien
est opérationnel pour consulter des
données et saisir ses rapports d’intervention
sur le smartphone ou sur la tablette.
M.S. : Elle ne nécessite pas de compétence
particulière mais une courte formation à
l’outil est indispensable.
M&E : QUELS CONSEILS PRATIQUES
POUVEZ-VOUS DONNER SUR
L’UTILISATION DE VOS SOLUTIONS
DANS LA MAINTENANCE
Il suffit de flasher le QR code pour installer l’application
MyIncoservice d’Incotec.
52 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
QUELLE SOLUTION POUR QUELLE MOBILITÉ ?
PRATIQUE
INDUSTRIELLE ?
E.D. : Nous vous recommandons de prendre un soin particulier
dans le choix du matériel dont vous vous équiperez (smartphone,
tablette…), pour que celui-ci réponde aux exigences du
terrain : normes IP67 (eau), IP 68 (sable, poussière, immersion).
La base de connaissance doit être alimentée régulièrement afin
de partager et de pérenniser les savoirs et savoir-faire. Idéalement,
un référent doit être nommé dans l’équipe.
D’autre part, dans le cadre de votre processus d’amélioration
continue, soyez vigilants aux remontées du terrain.
Choisissez soigneusement vos KPI 1 et suivez-les régulièrement
sur votre dashboard.
M.S. : Nous recommandons d’utiliser et tester gratuitement la
solution pendant un mois. Je suis sûr qu’ils ne voudront pas s’en
passer ensuite.
M&E : COMMENT L’IMPLÉMENTATION CHEZ LE CLIENT SE
DÉROULE-T-ELLE ? COMBIEN DE TEMPS LES DIFFÉRENTES
PHASES D’IMPLÉMENTATION DURENT-ELLES ?
E.D. : Pour mettre en œuvre notre solution complète de gestion
des interventions myIncoservice, nous préconisons la mise en
place chez le client d’un groupe de travail composé de différents
profils. Nous procédons en 5 étapes dans le phasage du
projet (voir schéma).
Selon le périmètre fonctionnel du projet, la solution pourra être
opérationnelle entre 2 et 6 mois.
solution SaaS 3 avec hébergement chez un hébergeur, ou une solution
installée chez le client On Premise 4 .
M.S. : Les données de nos clients sont dans nos serveurs sécurisés
hébergés chez Microsoft ou Iliade.
M&E : QUELLE EST VOTRE POLITIQUE D’HÉBERGEMENT
POUR LES SOLUTIONS CLOUD ?
E.D. : Nous avons sélectionné un prestataire de confiance OVH
avec lequel nous collaborons depuis plusieurs années et avons
choisi une offre de service très complète garantissant la sécurité
des données de nos clients.
M.S. : Nous proposons un abonnement mensuel qui comprend
l’administration du serveur sécurisé, l’hébergement de
3. Le terme « SaaS », pour « Software as a Service », est utilisée pour désigner
une application, mise à disposition à distance par un fournisseur, et
accessible par le biais d’un navigateur Internet.
4. « On Premise » signifie « sur site » en français. Le logiciel doit alors être
installé sur les serveurs de l’entreprise.
5 étapes pour un objectif unique : le succès du projet.
M.S. : L’implémentation peut se faire par téléchargement de
l’outil sur le smartphone ou tablette du technicien et l’ouverture
du BackOffice 2 pour le suivi des interventions sur nos serveurs
sécurisés.
Les différentes phases étant paramétrables, elles sont rapidement
mises en place.
« Selon le périmètre fonctionnel du projet, la
solution pourra être opérationnelle entre 2 et 6
mois. » Eric Dollinger
M&E : OÙ SONT HÉBERGÉES LES DONNÉES DE VOS
CLIENTS ?
E.D. : Incotec propose 2 modes de fonctionnement : une
1. Le KPI (Key performance indicator) est un indicateur clé de performance
(ICP).
2. Le back office est l’ensemble des activités de supports, de contrôle, d’administration
d’une entreprise.
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Partenaire global
de votre maintenance
industrielle
LES AVANTAGES CLIENTS
Délais fiables I Réactivité I Flexibilité I Maîtrise des coûts I
Optimisation de l’outil de production
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I 53
PRATIQUE
QUELLE SOLUTION POUR QUELLE MOBILITÉ ?
©DR
la base de données, les archives et la
sauvegarde automatique des données.
M&E : COMMENT VOYEZ-VOUS
L’ÉVOLUTION DE CE MARCHÉ ?
E.D. : L’avenir est tourné vers encore plus
de mobilité et d’échanges de données entre
les systèmes, les personnes et même les
équipements, avec notamment l’arrivée
incontournable de l’intelligence artificielle
et de l’IoT 5 .
De nouveaux usages sont à trouver, la
question est bien sûr en réflexion chez
« L’entreprise nous a sollicité
pour optimiser et digitaliser
leur process d’intervention
avec pour objectif principale
d’améliorer la qualité et la
réactivité du service.» Michel
Sasportas
5. L’Internet des objets, ou IdO (en anglais Internet
of Things, ou IoT) est l’interconnexion entre
Internet et des objets, des lieux et des environnements
physiques.
Incotec : comment mettre l’intelligence
artificielle (IA) au service de nos clients ?
M.S : Le marché deviendra de plus en plus
grand car la demande est importante, les
besoins sont là et tous les domaines d’intervention
ont besoin de cet outil.
M&E : POUVEZ-VOUS DONNER
UN EXEMPLE DE CHANTIER DE
MAINTENANCE UTILISANT VOS
PRODUITS ? QUELLE EST LA
PROBLÉMATIQUE ?
E.D. : Omnicell, le spécialiste de l’automatisation
des officines pharmaceutiques,
a choisi myIncoservice pour assurer une
gestion informatisée de son SAV international.
Au cœur de ce nouveau process, la
solution leur permet d’améliorer sa qualité
de service. L’ensemble des techniciens sont
équipés de smartphone avec stylet pour
récupérer la signature du client, pour un
bulletin d’intervention 100% dématérialisé.
Cette solution multi-site et multilangue
couvre l’ensemble de leurs besoins
en maintenance industrielle.
M.S : Codimag est un fabricant de
machine d’impression dans le domaine
de l’étiquette. Leur service après-vente
est assuré par 8 des techniciens itinérants.
L’entreprise nous a sollicité pour
optimiser et digitaliser leur process d’intervention
avec pour objectif principale
d’améliorer la qualité et la réactivité du
service. Ainsi, ils ont choisi Danem et la
solution Doowit pour :
• Gérer les plannings d’intervention
en tenant compte des contraintes
de ressources,
• Gérer les rapports d’intervention,
• Assurer le partage des informations
avec les techniciens en intervention,
• Interagir avec leur ERP 6 . ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
6. Le progiciel ERP permet de gérer l’ensemble
des processus opérationnels d’une entreprise en
intégrant plusieurs fonctions de gestion.
54 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
BIEN PLANIFIER LES GRANDS ARRÊTS
PRATIQUE
Maintenance de silos pour la fabrication de bouteilles en verre.
©DR
BOURGOGNE
TSI pour les grands comptes de l’automobile,
l’alimentaire et la construction
TSI est un acteur important de la Maintenance Industrielle, de L’ingénierie &Travaux neufs, et du
Parachèvement sur Bourgogne. Installée au cœur du bassin de Montceau les Mines –Le Creusot,
cette société présente la particularité d’agir depuis plus de trente ans pour tous les clients « Grands-
Comptes » des secteurs de l’automobile, de l’alimentaire, de la construction pour qui les périodes d’arrêts
programmés sont systématiquement contraintes par les impératifs et les priorités de production.
Ses équipes constituées de plus de 80 professionnels dans les métiers de la chaudronnerie, de la
tuyauterie, de la mécanique et de l’électromécanique interviennent pour toute action de maintenance
préventive ou curative.
MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELS SONT LES
ENJEUX DES GRANDS ARRÊTS DE MAINTENANCE ?
David Guerchon : L’anticipation et la connaissance sont déterminantes.
Les périodes d’arrêts des sites d’exploitation sont de
plus en plus courtes. Les impératifs de calendrier s’ajoutent aux
contraintes industrielles et nous conduisent à anticiper, dans la
mesure de nos moyens, ces périodes de l’année où nos donneurs
d’ordres nous demandent assistance.
La période d’été, et en particulier les trois premières semaines
du mois d’août, nous imposent de renforcer nos effectifs à partir
des mois de mai et juin afin d’évaluer les compétences et les
profils que nous recrutons à cette occasion.
Nous avons mis en place un outil interne d’évaluation portant
sur les compétences propres à nos métiers, sur les personnalités,
la capacité d’agir en déplacement et de travailler en équipe.
©DR
David Guerchon
président de TSI.
M&E : QUELLES SONT LES INNOVATIONS DANS LA
PLANIFICATION ?
D.G. : Nous innovons dans les moyens en donnant à nos équipes
d’intervention des outils permettant de gagner en efficacité.
Cela passe par la mise en place d’outils informatiques et de la
communication entre les chefs de chantiers, les conducteurs de
travaux et les chargés d’affaires ou le bureau d’études.
Concernant les équipes intervenantes, nous faisons tout notre
possible pour qu’il n’y ait pas de changements, pour qu’elles
soient d’une année sur l’autre composées des mêmes
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I55
PRATIQUE
BIEN PLANIFIER LES GRANDS ARRÊTS
personnes. C’est en grande partie le gage de la réussite et
de la sécurité.
M&E : QUE PROPOSEZ-VOUS COMME SERVICE
CONCERNANT LA PLANIFICATION DES GRANDS
ARRÊTS DE MAINTENANCE ?
D.G. : L’anticipation étant la clé du succès, nous avons mis
en place une démarche « prédictive » sur l’ensemble de notre
portefeuille client.
Nous investiguons auprès de de ces derniers dès la fin du
premier trimestre et au début du second sur les projets d’été.
Ceci nous permet d’établir les besoins prévisionnels en
ressources et l’adéquation avec les besoins.
Nous orientons nos clients vers des solutions clés en main qui
permettent de gérer l’intégralité des projets et de besoins exprimés
de nos clients.
« La préparation des chantiers est essentielle. »
mesure de modifier la structure des équipes, des plages horaires
de travail afin de faire face tout en assurant la priorité qu’est la
sécurité des femmes et des hommes qui interviennent.
M&E : COMMENT ASSURER LA GESTION DU RETOUR
D’EXPÉRIENCE ?
D.G. : TSI est certifié ISO 9001 et MASE. Dans ce cadre, tous
nos chantiers sont suivis et font l’objet de compte rendu et
d’échanges des bonnes pratiques avec les clients. Les informations
techniques sont enregistrées dans notre outil de gestion
pour servir lors d’interventions futures.
Une réunion de clôture est organisée quelques semaines après
la remise en production.
Nous abordons systématiquement les points liés à la sécurité,
l’organisation, la planification, la gestion des équipes, le
comportement de nos personnels, les contraintes techniques
et la gestion des aléas, la notation du client sur son niveau de
satisfaction.
M&E : QUELS OUTILS UTILISEZ-VOUS ?
D.G. : La préparation des chantiers est essentielle. Nous organisons
des visites de nos chargés d’affaires et conducteurs de
travaux, souvent associés aux techniciens de bureaux d’études
qui peuvent intervenir pour les relevés de cotes avec l’aide de
notre scanner 3D. Ce qui nous assure que nous sommes en
possession de la topographie exacte du lieu où nous intervenons.
Ce travail de préparation, réalisé en coopération avec le client,
est déterminant du succès de nos interventions et assure nos
interlocuteurs de notre capacité à mettre en œuvre les ressources
et moyens nécessaires pour remettre en service les installations
en temps et en heure en conformité avec les exigences
des productions.
M&E : QUELLES DIFFICULTÉS
POUVEZ-VOUS RENCONTRER DANS
LA PLANIFICATION ?
D.G. : La planification est une contrainte
inhérente à notre métier, nous devons
être flexibles, réactifs et disponibles. Ces
fondamentaux font partie de l’ADN de
TSI et sont d’autant plus cruciaux dans
les périodes d’arrêts de nos clients. Nos
personnels ne sont jamais en congés
au mois d’août afin de maintenir une
capacité d’encadrement et d’animation
des chantiers. Néanmoins, la difficulté
majeure que nous rencontrons systématiquement,
réside dans l’imprévu d’un
client qui nous sollicite pour une intervention
curative en période d’été. Il faut
alors faire preuve de flexibilité et être en
Maintenance de convoyeurs dans une tuilerie.
M&E : QUELLES SONT LES ERREURS À ÉVITER ?
D.G. : La tentation naturelle de charger la période d’été au-delà
de nos capacités d’encadrement et d’animation. Ce travers
entraîne immanquablement le mauvais traitement de la problématique,
la non satisfaction du client et la non rentabilité de
la mission.
M&E : POUVEZ-VOUS INDIQUER UN EXEMPLE
DE PLANIFICATION DE GRANDS ARRÊTS DE
MAINTENANCE ? QUELLE ÉTAIT LA PROBLÉMATIQUE ?
QUELLE A ÉTÉ LA SOLUTION ?
D.G. : Nous sommes intervenus l’été dernier pour un client du
secteur de la chimie qui ne procède à l’arrêt complet de ses installations
que tous les 5 ans. La problématique
qui nous occupait nous imposait
de produire des équipements spécifiques
destinés au démontage et au remontage
de l’installation sur laquelle nous intervenions.
L’objectif étant d’inscrire notre
mission dans le temps d’arrêt, il devenait
donc indispensable, dès la découverte
des contraintes, d’assurer des
phases préalables pour les relevés d’informations
dimensionnelles, d’études
des outillages à mettre en œuvre, de la
planification de l’installation de ces équipements
pendant la production tout en
maintenant le niveau de sécurité indispensable
sur un tel site, sans perturber
le fonctionnement de l’installation en
attendant l’arrêt. ●
©DR
Propos recueillis par Valérie Brenugat
56 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
NETTOYAGE : QUEL MATÉRIEL OU PRESTATAIRE ? TERTIAIRE
ENTRETIEN
Des disques 3M pour décaper et faire briller le sol
Parmi les nombreuses solutions de nettoyage de 3M, les disques connaissent des innovations.
Après avoir expliqué les enjeux de nettoyage, Chloé Belthé, chef de produit 3M sécurité et Hygiène
professionnelles et Sandrine Maljean, ingénieur développement application 3M sécurité et Hygiène
professionnelles, présentent les nouveaux disques et donnent des conseils. Zoom
MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELS SONT LES
ENJEUX DE L’HYGIÈNE ET DU NETTOYAGE DANS
L’INDUSTRIE ?
Chloé Belthé et Sandrine Maljean : -Commoditization (banalisation)
: concurrence élevée avec des produits entrée de gamme
sur les consommables avec des prix tirés vers le bas, pression
des prix.
• Environnemental : produits plus respectueux, moins
de produits chimiques, moins de déchets, produits en
matières recyclées.
• Formation et montée en compétence : pyramide des âges
vieillissante dans le domaine de la propreté, formation
des jeunes crucial via l’INHNI (beaucoup de données
chiffrées sur l’augmentation du nombre de personnes
formées) et formation continue aux méthodes techniques
pour répondre aux exigences des clients.
• Productivité : produits et méthodes efficaces, rapport
qualité prix, moins de temps sur les tâches, réduction
du coût total pour rentrer dans le budget des clients.
M&E : QUELLES SONT VOS NOUVELLES SOLUTIONS
D’HYGIÈNE ET DE NETTOYAGE DESTINÉS AUX
INDUSTRIELS ?
C.B. et S.M. : Prenant en compte les enjeux du marché, 3M
développe des solutions de nettoyage des sols sans chimie, efficace
avec de l’eau uniquement.
Par exemple, le disque SPP, seul disque de décapage du marché
efficace avec de l’eau uniquement pour tous types de sols.
De même pour les sols en pierre, le trizact disque diamant
décape et polit avec de l’eau sans produits chimiques.
Toujours, dans une idée de productivité, 3M développe des
solutions permettant de simplifier au maximum les tâches des
opérateurs.
Par exemple, nous venons de sortir un disque 2 en 1 Scotch-
Brite Clean & Shine qui permet de nettoyer les sols tout en
lustrant.
© DR
Le disque de nettoyage Scotch-Brite Clean & Shine
fait briller les sols et les nettoie en une seule étape.
Utilisable sur les 2 faces, les opérateurs ne peuvent plus se tromper
de côté, ni de couleur de disque.
M&E : QUELS SONT LEURS ATOUTS PAR RAPPORT À
CEUX DE VOS CONCURRENTS ?
C.B. et S.M. : Nos disques Scotch-Brite sont très riches en
matières abrasives, nos produits sont encollés uniformément
dans toute l’épaisseur du disque, ce qui permet de leur conférer
une bonne durabilité.
Cela se remarque surtout sur les disques de décapage tel que le
noir ou le marron qu’on peut comparer par leur poids.
De plus, nous choisissons les grains abrasifs les plus appropriés
pour rendre nos disques Scotch-Brite les plus efficaces possibles.
Le Shiefer est la méthode de mesure de l’efficacité des grains
abrasifs (dépend de la quantité et qualité des grains abrasifs) et
se calcule en nombre de gramme de matière enlevé.
Nos solutions complètes de rénovation des sols sans chimie
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I 57
TERTIAIRE NETTOYAGE : QUEL MATÉRIEL OU PRESTATAIRE ?
de surface, en quelle matière est-elle, est-elle fragile, est-elle
protégée ?
Et ensuite nous proposons notre « Guide de sélection » du meilleur
disque 3M Scotch-Brite en fonction de l’opération voulu
sur le sol pour ne pas abimer le sols.
Le conseil sur les sols sous garantie usine est de ne pas utiliser
de disque agressif, le Shiefer doit être de 0 pour ne pas enlever
la protection sur les sols thermoplastiques. Le fabricant peut
enlever sa garantie en cas de problème si le sols a été polit.
M&E : QUELS SONT LES POINTS DE VIGILANCE DANS
LE NETTOYAGE ET D’HYGIÈNE INDUSTRIEL ?
©DR
Un disque de décapage Scotch-Brite SPP.
sont un atout et donne un résultat de brillance et netteté de
l’image de qualité (Trizact, SPP plus).
M&E : QUELS SONT LES CRITÈRES DE CHOIX DE
SOLUTIONS D’HYGIÈNE ET DE NETTOYAGE DES
CLIENTS ?
C.B. et S.M. : Les critères de choix des clients sont différents
selon le besoin du client final.
Pour les entreprises de propretés, il va falloir satisfaire le client
final en termes de résultat tout en rentrant dans leur budget
(sol très brillant, budget serré avec résultat moins impressionnant,
nettoyage quotidien ou occasionnel…).
Le critère de produit respectueux de l’environnement est de
plus en plus pris en compte également dans le choix du produit.
Au-delà de l’environnement, une étude de la FEP cite la protection
de la santé de leurs employés (simplifier les taches et réduire
les produits nocifs pour la santé), d’où le développement de
produit 2 en 1 comme le Clean & Shine.
« Nous proposons notre « Guide de sélection » du
meilleur disque 3M Scotch-Brite en fonction de
l’opération voulu sur le sol pour ne pas abimer le
sols. »
M&E : QUELS CONSEILS PRATIQUES SUR L’HYGIÈNE ET
LE NETTOYAGE INDUSTRIEL POUVEZ-VOUS DONNER ?
C.B. et S.M. : Le respect du sol, en effet, les clients des entreprises
de propretés tiennent à ce que leurs sols soient entretenus
mais sans être abimés.
Pour cela, il faut faire cette analyse du sol comme citée plus
haut et sélectionner le disque adéquat.
Donc attention à ce que l’opérateur ne se trompe pas de couleur
de disque.
M&E : POUVEZ-VOUS DONNER UN EXEMPLE DE
CHANTIER ? QUELLE ÉTAIT LA PROBLÉMATIQUE ?
QUELS ONT ÉTÉ LES RÉSULTATS ?
C.B. et S.M. : Dans un supermarché, la problématique de la
société de nettoyage était de rénover leur sol en carrelage sur
tout le magasin.
Le carrelage était ancien mais bien entretenu, légèrement brillant,
car entretenu avec un disque Diamant 3M Mauve.
Mais le directeur du magasin souhaitait quelque chose de plus
propre car on voyait énormément de petites rayures.
Pour enlever ces rayures, il faut faire un micro polissage, pour
cela, nous avons la technologie Trizact en grains diamant, qui
en 2 étapes rénove parfaitement les sols en pierre.
Le carrelage a retrouvé une nouvelle jeunesse, parfaitement
lissé, sans rayure.
Le passage du disque mauve diamant après ces 2 étapes a permis
de recouvrer toute sa brillance et en plus, grâce au polissage
Trizact, on a une netteté de l’image, c’est-à-dire une réflexion
de la lumière qui rendait le sol plus lumineux.
Ce type de méthode s‘applique aux sols en pierre, marbre,
terrazzo et carrelage mat. ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
C.B. et S.M. : Le 1 er conseil que nous donnons à nos clients,
c’est de faire une analyse de la surface à nettoyer : quel type
58 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
NETTOYAGE : QUEL MATÉRIEL OU PRESTATAIRE ? TERTIAIRE
TEXTILE
Mewa
à l’écoute des nouvelles exigences du Centre de
Recherche Parex
Mewa, fondée en 1908, est aujourd’hui l’une des plus grandes entreprises dans le domaine du
management textile. Depuis ses 44 sites en Europe, le groupe fournit aux entreprises un service
complet en location-entretien de livraison de vêtements de travail et de sécurité, de lavettes
industrielles, de tapis absorbants et de tapis antipoussière, ainsi que de fontaines de dégraissage.
Le fournisseur de solutions pour l’industrie de la construction et de la rénovation, Parex, a misé
sur les lavettes réutilisables et les vêtements de travail de Mewa.
Depuis 2005, Parex fait confiance aux produits du
prestataire de service textile Mewa. Dans toute l’Europe,
l’entreprise allemande fournit aux entreprises
des vêtements de travail et des EPI, des lavettes, des
tapis de sol ou des tapis absorbants, mais aussi des fontaines
de dégraissage en service complet. « Mewa met à notre disposition
un conseiller de clientèle local, ce qui garantit une rapidité
d’exécution et un contact personnalisé. Nous sommes vraiment
satisfaits de leurs prestations. », se félicite Nathalie Alanvert,
assistante de direction. Présente depuis 30 ans au sein de l’entreprise,
elle se souvient encore du premier contact avec Mewa
il y a plus de 10 ans. « J’ai répondu à une invitation de leur part
©Mewa
Philipp Mell,
directeur de Mewa France.
au salon Pollutec à Lyon. Le contact a été très positif. En comparaison
avec les autres prestataires de service, Mewa a tout de
suite su réagir à nos besoins avec souplesse et professionnalisme.
Depuis, nous sommes fidèles à Mewa, qui innove en permanence
pour répondre aux nouvelles exigences de notre Centre ».
Au début du partenariat, Mewa a uniquement équipé l’entreprise
de lavettes réutilisables. Quelques années plus tard, le prestataire
a également fourni des vêtements de travail et des produits
de sécurité comme des lunettes, des gants et des masques de
protection. Le service complet de Mewa comprend la fourniture,
le ramassage, le nettoyage et le remplacement.
Cette prestation est adaptée aux besoins de Parex et surtout
bien plus économe que l’achat de lavettes et de vêtements de
travail. En cas de changement de personnel ou de taille, Mewa
s’adapte de manière flexible aux transformations. « Nous n’avons
plus à nous soucier de rien. Nous recevons du linge impeccable
une fois par semaine. »
©Mewa
Dans le laboratoire de couleurs, Annie Cortial,
coloriste chez Parex, nettoie les spatules et
autres ustensiles à l’aide des lavettes Mewa
RÉUTILISATION ET PROTECTION DE
L’ENVIRONNEMENT : UN ÉLÉMENT DÉCISIF POUR
LES LAVETTES
Mewa livre des lavettes propres et collecte les lavettes usagées
avant de les nettoyer. Pour le ramassage, le stockage et le
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I 59
TERTIAIRE NETTOYAGE : QUEL MATÉRIEL OU PRESTATAIRE ?
© Mewa
©Mewa
©Mewa
Joris Gouy-Pailler, ingénieur R&D,
collecte les lavettes utilisées dans le
conteneur de sécurité pratique appelé
SaCon, livré par Mewa.
Cyril Moyroud, technicien d’application,
mélange et teste des enduits de
façades porte un polo rouge, un pantalon
de travail, des lunettes de sécurité,
des chaussures de sécurité et des gants
de sécurité Mewa.
Dans le laboratoire pour les sols et les
mortiers spéciaux, la technicienne R&D
porte une blouse de travail, des gants
de sécurité et des lunettes de sécurité
de Mewa.
transport, le conteneur sécurisé SaCon, muni de roulettes,
est fermé hermétiquement pour prévenir des incendies. « Les
lavettes réutilisables de Mewa, le service complet et le conteneur
de sécurité pratique nous aident beaucoup au quotidien »,
confirme Nathalie Alanvert. « En plus des avantages de qualité et
du rapport qualité-prix attractif, l’aspect écologique nous importe
beaucoup. Grâce à Mewa, nous n’utilisons pas d’articles jetables,
mais des lavettes réutilisables, respectueuses de l’environnement.
C’est un aspect décisif pour nous. »
66 COLLABORATEURS EN VÊTEMENTS DE TRAVAIL
Lorsque les employés de Parex portaient des blouses de travail
d’un autre fournisseur, ils ne pouvaient pas choisir leurs vêtements
de travail. Depuis que l’entreprise travaille avec Mewa,
ils sont libres de leurs choix. « Aujourd’hui, des blouses, polos
et pantalons sont disponibles pour nos 66 collaborateurs. Nous
commandons également les chaussures et lunettes de sécurité, les
masques de protection et les gants dans le catalogue bien pratique
de Mewa. », explique Nathalie Alanvert.
BON ACCUEIL POUR LES CHAUSSURES DE
SÉCURITÉ ET LES POLOS
Salima Bouanani, technicienne de laboratoire chez Parex depuis
quinze ans, a été séduite par les chaussures de sécurité. « J’ai
choisi un modèle de chaque en rose et en bleu. Les chaussures
ne sont pas seulement au top au niveau de la sécurité, elles sont
également confortables et ressemblent à des chaussures de sport
tendance ». Pour Annie Cortial, coloriste depuis 5 ans au Centre
de Recherche, le nouveau polo rouge est très agréable à porter
et le choix des chaussures de sécurité est un très bon point. « Ce
qui m’a convaincue, c’est de pouvoir choisir un modèle pour pieds
étroits : le confort est vraiment unique ».
UN SERVICE COMPLET
Le service complet de Mewa chez Parex comprend également
la livraison de casiers dans les vestiaires. Avec le service d’armoires
à vêtements, Mewa propose une solution pratique
pour stocker les vêtements de travail. Les armoires sécurisées
peuvent être combinées en fonction de la taille de l’entreprise.
Les vêtements propres sont stockés de manière simple et
sûre, les vêtements sales
collectés de façon séparée
dans une dédiée. «
Chaque semaine, l’agent
de service Mewa vient
ramasser les textiles
sales et livrer des vêtements
propres. Le service
complet de Mewa a vraiment
révolutionné notre
travail », conclut Nathalie
Alanvert. ●
Philipp Mell
Le service complet de Mewa comprend la
fourniture de casiers verrouillables.
©Mewa
60 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
NETTOYAGE : QUEL MATÉRIEL OU PRESTATAIRE ? TERTIAIRE
Un groupe dans la chimie de construction
Le groupe international de chimie de la construction,
fournisseur de solutions de spécialité pour l’industrie
de la construction et de la rénovation, Parex, a
réalisé 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2017
et rassemble 4 400 collaborateurs avec 72 sites industriels
dans 22 pays.
Les gammes de produits comprennent des enduits
pour la protection et la décoration des façades, des
colles à carrelage et revêtements de sols, des systèmes
d’étanchéité ainsi que des solutions techniques pour
le béton et le génie civil.
Parex en France, c’est aujourd’hui 250 millions d’euros,
660 collaborateurs, six usines réparties sur le territoire,
un centre de R&D et de formation et 2 plateformes
de service. Depuis près de 40 ans, le groupe
accompagne au quotidien ses clients artisans, négociants,
architectes ou entrepreneurs du bâtiment avec
sa marque commerciale Parexlanko.
Installé depuis 2015 à Saint-Quentin-Fallavier (38)
et dirigé par Didier Dru, le Centre d’Innovation
a été conçu par et pour les équipes de R&D, de la
Technique, de la Qualité et de la Formation pour
développer des produits au plus près des besoins
du terrain à partir de 2 axes fondamentaux : l’efficacité
du processus de création et l’accélération du
partage des connaissances au sein du groupe. Dans
ses laboratoires, sont testés des mortiers et des enduits
industriels, optimisés pour des applications dans les
domaines de la décoration et de la protection des
façades, de l’isolation ou de la pose de carrelage.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I 61
TERTIAIRE PRÉVENTION ET PROTECTION CONTRE L’AMIANTE ET LES PARTICULES
FOURNISSEUR
3M et Lapro
Environnement :
de l’aspirateur aux EPI
Groupe de technologie diversifié, 3M utilise la
science de manière collaborative pour améliorer
la vie quotidienne. Il propose une gamme
importante de produits afin de répondre aux
besoins en matière de protection individuelle.
Depuis plus de 22 ans, Lapro Environnement
est le spécialiste de la distribution et la location
d’équipements et de consommables utilisés
pour les travaux de désamiantage et le retrait
d’autres polluants. Entretien.
©DR
©DR
Martial Bouvin,
chef de marché Industrie lourdes, énergie
nucléaire, retrait d’amiante de 3M.
Aspirateur à filtration absolue Lapro CP10 Changepac.
©DR
Pierre Hugounet,
responsable marketing & développement de
Lapro Environnement.
MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELS SONT LES
ENJEUX DE PROTECTION CONTRE L’AMIANTE ET
LES AUTRES PARTICULES DANS L’ACTIVITÉ DE LA
MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?
Martial Bouvin : Ces enjeux sont toujours les mêmes. Avoir un
niveau de protection maximum en s’assurant que sa protection
individuelle apporte le bon niveau de protection lors des expositions.
Pour cela, il est essentiel de fabriquer des équipements
confortables et simples à porter puis que l’utilisateur suive les
recommandations d’utilisation et d’entretien.
Pierre Hugounet : Les mêmes que ceux dans le BTP : la protection
des salariés qui sont amenés à travailler au contact de matériaux,
de pièces ou de machines susceptibles de contenir de
l’amiante. L’amiante n’a pas seulement été utilisé abondamment
pendant des décennies dans le bâti, mais également dans une
multitude d’équipements ou de machines industrielles (freins,
joints, etc.). Toutes ces personnes répondent de la Sous-Section
4 du Code du Travail (« travaux et interventions sur des
matériaux susceptibles de contenir de l’amiante ») et doivent
donc réglementairement être formées aux travaux en présence
d’amiante et savoir comment intervenir en étant protégées et
comment protéger l’environnement. On rappellera que l’amiante
est la première cause de maladie professionnelle en France.
« On rappellera que l’amiante est la première
cause de maladie professionnelle en France. »
Pierre Hugounet
62 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
PRÉVENTION ET PROTECTION CONTRE L’AMIANTE ET LES PARTICULES TERTIAIRE
M&E : QUELLES SONT VOS NOUVELLES SOLUTIONS
DE PROTECTION CONTRE L’AMIANTE ET LES AUTRES
PARTICULES DESTINÉES AUX INDUSTRIELS ?
M.B. : Toujours à l’écoute des besoins des porteurs, 3M innove
constamment pour proposer des EPI 1 plus confortables et ergonomiques.
Actuellement, nous cherchons à renforcer l’existant
avec l’intégration de batteries nouvelles générations (moins
lourdes et plus robustes) et en proposant des équipements plus
légers, d’une meilleure longévité, plus simples d’entretien et
des outils simples et autres EPI qui permettent de réduire les
incompatibilité de certains EPI ou encore de simplifier la traçabilité
des équipements.
P.H. : Nous avons développé une gamme d’aspirateurs à filtration
absolue spécifiquement conçus pour les interventions
dans le cadre de la Sous-Section 4, les appareils à technologie
Changepac. Ces aspirateurs disposent d’une cartouche étanche,
jetable, contenant sac à déchets et filtre absolu. Non seulement
le risque d’exposition aux poussières contaminées lors du changement
de sac est réduit à néant (c’est une opération extrêmement
risquée avec des émissions massives de poussières au
moment même où le sac est fermé, la réglementation exige donc
qu’elle ne puisse uniquement être effectuée en salle blanche
ou en zone de travail confinée) du fait même de cette barrière
étanche entre l’opérateur et l’amiante, mais en plus leur maintenance
annuelle réglementaire est considérablement simplifiée
; pour un gain de temps et une baisse de coût drastique.
« 3M est bien plus qu’un simple fournisseur d’EPI, car nos
équipes accompagnent les clients de différentes manières
notamment à travers le programme Science of Safety, qui
offre une expérience complète aux porteurs. »
Martial Bouvin
M&E : QUELS SONT LEURS ATOUTS PAR RAPPORT À
CEUX DE VOS CONCURRENTS ?
M.B. : Les atouts sont, avant tout, la relation avec les désamianteurs
et le temps passer à les écouter pour faire évoluer
nos protections. 3M est bien plus qu’un simple fournisseur
d’EPI, car nos équipes accompagnent les clients de différentes
manières notamment à travers le programme Science of Safety,
qui offre une expérience complète aux porteurs. Il leur permet
de comprendre pourquoi ils se protègent et ensuite, de bien
choisir, porter et entretenir leurs équipements.
P.H. : Sécurité des utilisateurs inégalée, facilité d’utilisation
hors pair, maintenance annuelle radicalement simplifiée, coût
d’exploitation réduit.
M&E : QUELS SONT LES CRITÈRES DE CHOIX DE CES
SOLUTIONS PAR VOS CLIENTS ?
M.B. : Le prix est un des éléments mais entrent dans ces critères,
la disponibilité des produits, la fiabilité liée à l’intervention en
milieu de chantiers de retraits d’amiante par exemple et l’assurance
que le niveau de protection sera le bon.
P.H. : La sécurité et la simplicité d’utilisation, le bon fonctionnement
de tout équipement « amiante » devant légalement être
contrôlé annuellement.
M&E : QUELS CONSEILS PRATIQUES SUR LA
PROTECTION POUVEZ-VOUS DONNER ?
M.B. : De bien lire les notices d’utilisation, car bon nombre de
dysfonctionnement sont liés à des habitudes d’utilisations en
écart avec les règles de bonne utilisation.
P.H. : L’amiante est partout, y compris pour des opérations
simples et en apparence anodines, les opérateurs ne devraient
jamais négliger de porter une protection respiratoire et d’effectuer
certaines opérations à risque dans les règles.
M&E : QUELS SONT LES POINTS DE VIGILANCE DANS
LA PROTECTION CONTRE L’AMIANTE ET LES AUTRES
PARTICULES ?
M.B. : La protection de chaque travailleur est essentielle. L’ajustement
des pièces faciales de protection doit être testée par
chaque intervenant avant chaque intervention ainsi que le débit
d’air de la ventilation assistée si cette solution est utilisée.
P.H. : La loi prévoit que les salariés concernés par le risque
amiante – entre 1 à 2 millions rien que dans le BTP – soient
formés aux bonnes pratiques face à ce risque. Il reste une très
large majorité de travailleurs qui n’a pas encore été formée et
qui ignore les risques qu’elle encourt. ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
1. Équipement de protection individuelle.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I 63
SALON DES SERVICES, ÉQUIPEMENTS, PROCESS ET MAINTENANCE
LA RÉPONSE À TOUTES VOS PROBLÉMATIQUES :
PRODUCTION, MAINTENANCE,
SÉCURITÉ, ENVIRONNEMENT...
NOUVELLES
DATES
TOULOUSE
ANGERS
7 SALONS NATIONAUX
EN RÉGIONS
26>28 MARS 2019
Pôle Sous-traitance
ROUEN
28>30 JANVIER 2020
Pôle Sous-traitance
08>10 OCTOBRE 2019
Pôle Sous-traitance
GRENOBLE
11>13 FÉVRIER 2020
Pôle Sous-traitance
CRÉDIT PHOTO : ISTOCK / RÉALISATION PUBLIROM
COLMAR
09>11 JUIN 2020
Pôle Sous-traitance
AVIGNON
29 SEPT. > 01 OCT. 2020
Pôle Sous-traitance
DOUAI
26>28 JANVIER 2021
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AGENDA
SALONS
Mars
Du 18 au 19
RENCONTRES PEINTURE ANTICORROSION
Organisées depuis 2012 par la Commission Peinture
du Cefracor et la Filière Peinture Anticorrosion, les
Rencontres de la Peinture Anticorrosion rassemblent
chaque année les professionnels du secteurs et ceux
qui y ont affaire, tels les Maîtres d’Ouvrage et Maître
d’Œuvre, en particulier pour les ouvrages d’art, le génie
civil (acier et béton), la maintenance industrielle, ...
Paris Parc Floral de Vincennes
www.filiere-peinture-anticorrosion.fr
Du 26 au 28
SEPEM INDUSTRIES TOULOUSE
Sepem Industries convie tous les cadres et techniciens
opérationnels à venir rencontrer des solutions
attendues en matière de productivité, de sécurité,
d’environnement ou de maintenance, quelle que soit
leur industrie d’appartenance.
Toulouse - parc des expositions
http://toulouse.sepem-industries.com
Du 26 au 28
SIFER
Le seul salon b2b international du ferroviaire en France,
Sifer, réunit les fabricants et fournisseurs leaders des
produits, technologies et services innovants destinés
aux besoins complexes des réseaux urbains et grandes
lignes.
Lille Grand Palais
www.sifer2019.com
Avril
Du 16 au 18
EUROPROPRE
Europropre 2019 est le seul salon en France entièrement
dédié à tous les acheteurs de ce marché en constante
évolution. Cette vitrine unique en France apporte une
vision globale de tous les produits, matériels, solutions
et innovations pour un regard novateur sur l’hygiène,
la propreté et le multiservice.
Paris Porte de Versailles
www.europropre.com
Mai
Du 30 au 31
SMART MANUFACTURING MEETINGS
Smart Manufacturing Meetings est le salon d’affaires
de l’usine du futur. Cette mutation du secteur
propose une révolution du process industriel, basée
sur les nouvelles technologies et l’innovation.
Espace Champerret, Paris
https://s2m.vimeet.events/
Juin
Du 17 au 23
SIAE
Le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace
est organisé par le SIAE, filiale du Groupement des
Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales
(GIFAS). La 53e édition du salon réunira de nouveau
l’ensemble des acteurs de l’industrie mondiale
autour des dernières innovations technologiques.
Parc des Expositions, Bourget
www.siae.fr
Formation
MAI
DU 13 AU 15
Application du CODAP, Divisions
1 & 2 : 2015
Maison de la Mécanique – SNCT, Courbevoie
www.snct.org
LE 16
Réaliser La maintenance
d’équipements en zone Atex
Auxerre
www.apave.com
DU 20 AU 24
Manager la fonction maintenance
Lyon
www.cimi.fr
JUIN
DU 3 AU 7
PR1R : Pratique et Maintenance de
la Régulation
Arles
www.ira.eu
Retrouvez toutes
les dates de
manifestations sur :
www.maintenanceandco.com/agendas
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Avril - Mai -Juin 2019 I 65
INDEX
Au sommaire du prochain numéro :
DOSSIER
• La maintenance navale en Bretagne et
dans les Pays-de-Loire
SOLUTIONS
• Réalités augmentées, virtuelles,
immersives et intelligence artificielle
pour l’industrie du futur
• La maintenance des énergies
PRATIQUE
• La maintenance dans le processus de
fabrication dans l’industrie aéronautique
• Solutions de collage et systèmes
d’application
TERTIAIRE
• La maintenance : du port à l’aéroport
Index des associations, organismes et sociétés cités dans ce numéro
3M 57................................................................. 62
ADOCC............................................................... 22
ALTAIR ENTERPRISES...................................... 49
AZUR DRONES................................................... 25
CHAUVIN ARNOUX............................................ 42
CORIM SOLUTIONS.............................................. 4
DANEM.............................................................. 51
DAVOC................................................................. 4
DB VIB .................................. 2 e DE COUVERTURE
DIMO MAINT........................................................ 6
DSD SYSTEM....................................................... 8
ECM................................................................... 38
EDF.................................................................... 29
ERION................................................................ 10
FORUM DIMO..................................................... 13
GLOBAL INDUSTRIE.............. 3 e DE COUVERTURE
GT SOLUTIONS.................................................. 45
IAC..................................................................... 16
IMA.................................................................... 35
INCITIUS SOFTWARE........................................ 32
INCOTEC............................................................ 51
IPC-MAINTENANCE INDUSTRIELLE................. 44
KSB...............................................................23, 25
LAPRO ENVIRONNEMENT................................ 62
MECATEAM........................................................ 10
MEWA................................................................ 59
MICROSEMI....................................................... 61
NERYA................................... 4 e DE COUVERTURE
NOVIUM............................................................. 10
PHARAON.......................................................... 37
SALON ALINA.................................................... 18
SEPEM..........................................................20, 64
SERVICES & SENS............................................. 18
SICO SERVICES................................................. 31
SIMSOFT INDUSTRY.......................................... 47
SKF.................................................................... 18
STERELA........................................................... 43
TELLMEPLUS.................................................... 14
TENTE............................................................... 15
TOTAL................................................................ 34
TSI..................................................................... 55
Retrouvez nos anciens numéros sur :
www.maintenance-entreprise.com
66
IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
Sous le haut patronage de
Monsieur Emmanuel MACRON
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