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Côté Cinéma n°241 - avril 2014

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241<br />

16/04<br />

<strong>2014</strong><br />

LA PEUR AU VENTRE...<br />

SUPERVISEUR<br />

DE LA MUSIQUE<br />

PRODUCTEURS<br />

EXECUTIFS<br />

ACCOUCHEMENT PRÉVU LE 7 MAI<br />

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“THE BABY” (DEVIL’S DUE)<br />

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<strong>2014</strong>


ASAP FILMS ET HAPPINESS DISTRIBUTION PRÉSENTENT<br />

LE FILM AUX 1 000 SAVEURS<br />

QUE LE PUBLIC NE SE<br />

LASSE PAS DE GOÛTER<br />

UN VRAI COUP DE CŒUR<br />

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NAWAZUDDIN<br />

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UN FILM DE<br />

RITESH BATRA<br />

“Une comédie romantique<br />

dans laquelle on se perd avec plaisir”<br />

CINÉMATEASER<br />

“On en ressort heureux”<br />

STUDIO CINÉ LIVE<br />

“Un vrai régal”<br />

LE JOURNAL DU DIMANCHE<br />

- CRÉDITS NON CONTRACTUELS<br />

TÉLÉRAMA<br />

TOUJOURS AU CINÉMA


241<br />

16/04<br />

<strong>2014</strong><br />

Illustration : Teddy Maréchaux<br />

<strong>Côté</strong> Film<br />

6 Journées Nationales Patrimoine/Répertoire......L'AFCAE à Angoulême<br />

8 <strong>Côté</strong> Cannes .........................................................Le RDVE, 14 ème édition !<br />

Opérations Sony Pictures...............Spider-man sur tous les fronts<br />

10 <strong>Côté</strong> marketing.................................................... Autour de Ninja Turtles<br />

11 Rencontre avec: ....................Cécile Telerman et Emmanuelle Béart<br />

12 Niels Arestrup et Gérard Lanvin.....................Un duel de 96 Heures<br />

Chiffres<br />

13 Box office<br />

14 Indices et carrière........Christian Clavier - The Grand Budapest Hotel<br />

15 Les Chiffres à Simon..............................................................L'année 1989<br />

Conventions...................................................................UGC sur les routes<br />

16 Calendrier<br />

18 Médiamétrie.........................................................Les films de Jean Reno<br />

côté confiserie 19<br />

<strong>Côté</strong> salle<br />

30 Accord..................................Globecast et Eclair Group créent EAZY<br />

Rapport Serge Lagauche..... Propositions sur les autorisations d'implantation<br />

31 <strong>Côté</strong> News.............Accord Cinéville et CCG, Kinoton se réorganise<br />

32 4 èmes Rencontres <strong>Cinéma</strong>tographiques du Sud......Compte-rendu<br />

34 Interview de John Fithian............Le président du NATO s'exprime<br />

« Trop de films ou pas assez?<br />

Quelle est vraiment la situation?<br />

Aussi paradoxal que cela puisse sembler,<br />

la réponse est sans doute “les deux mon général!»<br />

John Fithian<br />

35 <strong>Cinéma</strong>Con <strong>2014</strong>..........................................................Compte-rendu<br />

36 Focus Exploitant....................................... UGC Ciné Cité Les Halles<br />

institutionnels<br />

38 Concours AFCAE............................................La plume et la caméra<br />

Proposition de loi..... "Pour favoriser une exploitation indépendante"<br />

Agenda de la profession<br />

6<br />

Pierre Lhomme<br />

Rencontres du Sud Édition <strong>2014</strong><br />

UGC Les Halles<br />

19<br />

32<br />

Photo Jean Walker<br />

36<br />

Photo Jean Walker<br />

édito<br />

Prochainement dans cette salle…<br />

Dans les pages d’un précédent numéro<br />

de <strong>Côté</strong> <strong>Cinéma</strong>, nous évoquions les dernières recommandations<br />

du NATO (l’équivalent de la FNCF aux USA) qui<br />

conseillait aux distributeurs de ne fournir aux salles que des<br />

bandes-annonces dont la durée de dépasse pas 2 minutes au<br />

total, et ce pas plus de 5 mois avant leur sortie par crainte de<br />

lasser les spectateurs. Certains professionnels désirent ainsi<br />

réduire la longueur des indispensables FA (qui restent à ce<br />

jour le meilleur vecteur de publicité pour un long-métrage) à<br />

cause de l’augmentation exponentielle du nombre de films qui<br />

sortent chaque année, le but étant de « gagner de la place »<br />

dans les inter-séances pour en présenter un maximum.<br />

L’histoire du film-annonce remonte quasiment à la naissance<br />

du cinéma (Charlie Chaplin en avait déjà compris toute l’importance)<br />

et, de tous temps, la durée de cet outil de promotion<br />

a évolué. Si le FA de La Grande Vadrouille durait déjà 3<br />

mn et 40 sec (et, plus récemment, un de ceux de Millenium<br />

plus de 8mn !), d’autres sont parvenus, au fil des ans, à titiller<br />

la curiosité des spectateurs en à peine une poignée de<br />

secondes. Bien sûr, le fait de donner envie tout en ne déflorant<br />

pas les principales actions d’un film et sans « tricher sur la marchandise<br />

» demeure un art à part entière et certains teasers<br />

sont restés dans les mémoires de tous les cinéphiles. On en<br />

est même parvenu, ces dernières années, à créer des FA qui<br />

évoquent….la sortie de prochains FA !<br />

En évoquant ce sujet avec certains professionnels, on se rend<br />

compte que les avis sont partagés quand à la fréquence et au<br />

positionnement de ces « réveilleurs de curiosité ». Si d’aucuns<br />

estiment qu’il faut laisser une liberté totale aux programmateurs,<br />

aux responsables de salles ou aux opérateurs pour<br />

choisir les FA, d’autres sont d’avis qu’il faut les conseiller et<br />

leur suggérer d’habiles combinaisons entre tels types de longmétrages<br />

et les programmes qui les précèdent.<br />

D’autres questions restent posées : faut-il nécessairement ne<br />

placer que des bandes-annonces de films américains avant<br />

une production US ? Des images de certains films d’auteurs<br />

pointus n’ont-t-elle pas leur place en avant-séance d’un blockbuster<br />

à succès ? Sur les écrans numériques des halls de<br />

cinémas, devant lesquels on passe moins de temps et qui ne<br />

bénéficient pas toujours du son, ne pourrait-on pas imaginer<br />

des formats plus courts et systématiquement sous-titrés ?<br />

Des sujets d’autant plus épineux qu’ils concernent également<br />

les budgets de sorties, le « FA payant » vendu dans les espaces<br />

publicitaires étant devenu monnaie courante…<br />

Quoi qu’il en soit, comme la grande majorité de mes congénères,<br />

j’aime bien m’asseoir dans une salle quelques minutes<br />

avant le début d’une séance pour découvrir des nouveaux filmannonces,<br />

particulièrement sur un grand écran…<br />

Et personnellement, plus il y en a, plus je suis heureux…<br />

Contacts<br />

Rédaction<br />

Jean Walker :<br />

01 80 04 10 56 • jwalker@ccg.fr<br />

Amandine Fournier :<br />

01 80 04 10 58 • amandine@ccg.fr<br />

Émilie Gruyelle :<br />

01 80 04 13 61 • egruyelle@ccg.fr<br />

Floriane Bouget • redaction@ccg.fr<br />

Calendrier des Sorties<br />

Michèle Lecoupeur :<br />

01 80 04 10 59 • mlecoupeur@ccg.fr<br />

Publicité<br />

Wanda Schpoliansky :<br />

01 80 04 10 14 • wanda@ccg.fr<br />

Nicolas Migerel :<br />

01 80 04 10 13 • nmigerel@ccg.fr<br />

Production<br />

Héloïse Besson :<br />

01 80 04 10 16 • hbesson@ccg.fr<br />

Jean Walker<br />

Photo Yann Vidal


DRAGONS2-LEFILM.COM


LES 5 PREMIÈRES MINUTES<br />

DU FILM DISPONIBLES POUR DIFFUSION DANS VOS SALLES<br />

LA SEMAINE DU 16 AU 22 AVRIL<br />

LE 2 JUILLET - EN 3D


côté film<br />

`Compte-rendu<br />

`<br />

Rencontres AFCAE<br />

Jeudi 24 mars dernier, en Poitou-Charentes, se<br />

sont tenues les 13 èmes Rencontres Nationales Art<br />

& Essai Patrimoine/Répertoire, au cinéma de la<br />

Cité Internationale de la Bande-Dessinée. Ainsi, à<br />

Angoulême, dans ce haut lieu du 9 ème Art, se sont<br />

succédés, l’espace de deux jours, amoureux et<br />

pourfendeurs du cinéma du Patrimoine. Travailler à<br />

la valorisation de ces films, telle était la matrice de<br />

ces rencontres. Étaient alors conviés moult représentants<br />

dudit secteur, tous galvanisés par leur<br />

bienveillance pour ce cinéma. Ces divers membres<br />

avaient naturellement répondu présents pour faire<br />

valoir respectivement leurs travaux menés tout au<br />

long de l’année, au moyen de pléthore d’actions.<br />

Autant de moments d’échanges organisés entre<br />

professionnels pour conduire à une réflexion sur<br />

les actions communes à venir entre exploitants,<br />

distributeurs, et autres partisans de ce cinéma. La<br />

feuille de route de ces journées était de fait des<br />

plus limpides : mettre en lumière la nécessité de<br />

conquérir le maximum d’espaces de diffusion, et en<br />

assurer la promotion. Car concourir à la préservation<br />

des films du patrimoine et à la recrudescence<br />

de leur visibilité auprès des professionnels et du<br />

public, induit de véritables enjeux et comporte un<br />

certain nombre d’embûches. Toutefois, faisant fi<br />

des différents obstacles, ces acteurs culturels, à<br />

l’image notamment de l’AFCAE, de l’ADRC, de<br />

l’ACPA entendent s’atteler à cette louable mission.<br />

En creusant un même sillon : la mémoire. Parce que<br />

l’on ne regarde pas seulement des films: on voyage<br />

dans l’Histoire. En d’autres termes, une plongée<br />

dans les arcanes de ces réalisations passées pour<br />

éclairer le cinéma du présent. La manifestation a<br />

Alain Cavalier et Pierre Lhomme<br />

été ouverte par Alain Bouffartigue, vice-président,<br />

en compagnie de Jacques Frétel, administrateur en<br />

charge du patrimoine. Un lever de rideau suivi d’un<br />

ciné-concert autour de l’œuvre d’Alfred Hitchcock,<br />

Chantage (1929). Puis vint la projection de Partie<br />

de Campagne (1936) de Jean Renoir, précédé du<br />

complément de programmes « Essais d’acteur de<br />

Renoir » (Solaris). Suite à une matinée déjà particulièrement<br />

bien fournie, s’est poursuivie une après-midi<br />

du même acabit.<br />

Aussi, une entrevue avec le parrain de cette édition,<br />

Pierre Lhomme, était aménagée. En préambule de<br />

cette rencontre, le critique de cinéma, Jean-Jacques<br />

Bernard, a introduit par l’entremise de flash-backs,<br />

cette longue carrière, mise en images, en mots et<br />

anecdotes. Entre souvenirs, genèse de parcours, il<br />

n’a pas manqué de partager sa vision par le prisme<br />

de sa profession. C’est alors qu’il a évoqué Le Roi<br />

du Cœur, devenu culte aux États-Unis, en précisant<br />

que celui-ci a bénéficié d’une diffusion sur la durée,<br />

puisqu’il fut « projeté pendant 4 ou 6 ans dans une<br />

même salle, en exclusivité. » Et de formuler que « Le<br />

monde des cinéastes était à l’époque très restreint:<br />

sur Paris étaient répertoriées Art & Essai seulement<br />

trois ou quatre salles. A contrario d’aujourd’hui, où<br />

l’on est noyé par la profusion de sorties en salles. »<br />

Avis corroboré par Jean-Jacques Bernard : « On<br />

assiste désormais à une cinéphilie de niche. » En<br />

invitant les participants à se poser cette question:<br />

« Comment faire se croiser des hyper-cinéphilies<br />

dans un secteur étroit? » Ce fut ensuite le tour du<br />

cinéaste Alain Cavalier d’intervenir à l’issue de la<br />

projection de Cavalier Express, un programme de 8<br />

courts métrages, sous l’égide de l’Agence du Court<br />

©Crédits ???<br />

Métrage. Enfin, avant de se restaurer au cocktail<br />

dînatoire offert par la Marie de la ville, une projection-Conférence<br />

de Pascal Vimenet fut donnée à<br />

voir et à entendre, autour de son film Fantômes<br />

du <strong>Cinéma</strong> Forain. Ou l’histoire remarquable de la<br />

constitution d’une fantastique et unique collection<br />

de projecteurs de cinéma forains : la collection<br />

Charles et Goursaud.<br />

Dès le lendemain, ces Rencontres reprenaient<br />

du service, avec la présentation des travaux du<br />

Groupe Patrimoine/Répertoire de l’AFCAE. L’ADFP,<br />

l’association qui rassemble plusieurs distributeurs<br />

indépendants pour la diffusion des films, avait en<br />

outre un droit de parole. L’opportunité pour elle<br />

de rappeler son rôle de relais vers les exploitants,<br />

et de les enjoindre « à pratiquer le patrimoine, en<br />

programmant ces films dans leurs salles. » Au même<br />

titre qu’ « un effort émanant des distributeurs est<br />

requis pour fournir des films-annonces davantage<br />

conformes. » Tout comme « il est indispensable de<br />

procurer une belle restauration, de belles affiches,<br />

et la garantie d’un réel travail d’accompagnement<br />

et dans les outils promotionnels. » Le coordinateur<br />

de cette association, Andy Rajarison, et les<br />

distributeurs présents dévoilèrent leurs nouvelles<br />

bandes-annonces. L’ADRC ne fut pas non plus en<br />

reste en déployant à l’assemblée, ses activités. À<br />

cette fin, Rodolphe Lerambert souligna sa vocation<br />

première : la circulation des grands classiques<br />

du Septième Art dans plus de 500 cinémas des<br />

petites et moyennes villes. Quant à l’ACPA, elle était<br />

représentée en la personne d’Esther Cuenot, et ce<br />

à travers l’annonce du projet d’avant-programmes<br />

CLAP, en partenariat avec l’ADRC. Ce nom est<br />

celui d’une opération entreprise en Aquitaine depuis<br />

2011, dont la partie plus visible réside en la diffusion<br />

d’avant-programmes numériques dans les salles<br />

indépendantes. Pour Esther d’indiquer « Dès le<br />

départ, on a vraiment conçu le numérique comme<br />

un levier. ». Elle évoqua par ailleurs une coopération<br />

avec l’INA, dans une démarche d’éditorialisation, par<br />

des truchements d’archives. L’idée étant d’escorter<br />

ces projections par des documents d’époque, dans<br />

un souci de contextualisation, comme ce fut le cas<br />

pour la diffusion de Boulevards du Crépuscule,<br />

agrémenté de documents d’archives issus de l’INA.<br />

Tout en alertant finalement sur le fait qu’ « il est n’est<br />

pas aisé de pérenniser ce type de projets. Il faut que<br />

les distributeurs s’emparent de cette problématique.<br />

Car les salles ont une appétence avérée pour eux. »<br />

Pour clore en beauté ces rencontres dans la cité<br />

de la BD, possibilité était donnée aux participants,<br />

grâce à un pass d’accès libre au Musée de la Bandedessinée.<br />

Du 7 ème Art au 9 ème , il n’y a un qu’un pas.<br />

6


`Rencontre ` avec…<br />

Pierre Lhomme<br />

Directeur de la photographie de renom, près de 50 ans de carrière<br />

prospère, Pierre Lhomme a, pourrait-on dire, tout vu, tout connu. De la<br />

Nouvelle Vague, aux prémices de la caméra à l’épaule, dont il a été l’un<br />

des pionniers, jusqu’à l’avènement du numérique. L’homme reste animé<br />

d’une vive curiosité, et passionné. Passionnant forcément. Lumière sur<br />

un homme de l’ombre… de légende.<br />

<strong>Côté</strong> <strong>Cinéma</strong> : Que représente pour vous le cinéma dit du Patrimoine,<br />

et depuis quand y êtes-vous sensible ?<br />

Pierre Lhomme : (Dans un sourire) Mais je fais-moi-même partie intégrante<br />

de ce patrimoine ! Désormais, je peux difficilement m’en dissocier. Plus<br />

sérieusement, ce cinéma est une réelle bénédiction. Sans conteste, il est un<br />

tel vivier de connaissances, d’ouverture au monde, et sur soi. Et je l’entends<br />

principalement pour les jeunes spectateurs. À ce propos, je pense qu’il<br />

convient de s’efforcer, nous professionnels du cinéma, à soustraire à ce<br />

registre son caractère solennel, afin que ce public puisse se l’approprier, sans<br />

modération aucune. Ces films ne sont pas figés, ils évoluent dans le temps, et<br />

acquièrent une aura supplémentaire dès lors qu’on les visionne. Moi-même,<br />

j’ai récemment découvert à la télévision avec beaucoup de plaisir, un film que<br />

je méconnaissais jusqu’alors. En l’occurrence La Vérité,<br />

d’Henri-Georges Clouzot, avec Brigitte Bardot. Sans<br />

compter que le contexte dans lequel on le regarde est un<br />

facteur déterminant pour en apprécier toutes les subtilités.<br />

En cela, le passage au numérique a joué un rôle crucial.<br />

La transmission de ces films en a été par ce biais favorisée.<br />

Je saluerais également Thierry Frémaux et Bertrand<br />

Tavernier qui ont ouvert la section du Festival de Cannes,<br />

dans la mesure où elle présente des films anciens de<br />

grands réalisateurs internationaux dans des copies restaurées<br />

; elle permet ainsi de remettre en lumière des grands<br />

classiques. Une initiative qui a le mérite de faire la part<br />

belle aux chefs d’œuvres, et dont les maîtres-mots sont :<br />

reconsidération et redécouverte. Un leitmotiv qui m’engage<br />

d’ailleurs personnellement à m’investir aujourd’hui dans la<br />

restauration de ces trésors cinématographiques.<br />

a presque oublié le parfum. Pendant ces séances, il y a une interactivité qui<br />

s’opère avec le public. Et justement tout est dans l’art et la manière d’emmener<br />

le spectateur dans l’environnement contextuel dans lequel s’insère le film. Ce<br />

à quoi s’emploient les différents intervenants de ces Rencontres, par leurs<br />

actions respectives.<br />

N’oublions pas que ces films sont précieux esthétiquement parlant, bien évidemment,<br />

mais tout autant d’un point de vue du contenu. Raison pour laquelle,<br />

il paraît indispensable de banaliser ce cinéma pour le rendre accessible. Et<br />

cette entreprise implique d’insuffler à leur diffusion, une notion de festivité.<br />

C.C. : Votre carrière témoigne d’ailleurs de ce dialogue des cultures<br />

et des mémoires que sous-tendent les films du patrimoine.<br />

P.L. : Effectivement. Plus d’un demi-siècle plus tard, Joli Mai, que j’ai co-signé<br />

avec Chris Marker, demeure une radioscopie éclairée, qui parlera à tous. Un<br />

portrait d’une ville qui avait encore foi à son avenir, au sortir d’une guerre<br />

presque ininterrompue de vingt ans.<br />

Preuve en est, qu’il serait temps de faire bouger gentiment les lignes d’une<br />

certaine doxa, dont semble souffrir le cinéma du patrimoine. Je ne doute pas<br />

que celui-ci a encore l’avenir devant lui !<br />

C.C. : Que signifie pour vous être le parrain de cette<br />

édition et quel est le but, pour vous, de ces journées<br />

AFCAE ?<br />

P.L. : J’en suis doublement honoré, puisque remettre<br />

cette fonction de parrain à un technicien du cinéma est<br />

une grande première. En outre, ces Rencontres certifient<br />

l’importance de faire ressusciter ces films en salles. De<br />

surcroît, ce patrimoine participe indubitablement à l’éducation<br />

au regard. Force est de constater que la salle obscure<br />

est un lieu culturel de construction de lien pour tous les<br />

citoyens et d’invention pour tous les acteurs éducatifs.<br />

Un espace de « d’éducation populaire » en somme. Les<br />

films du patrimoine revêtent cette dimension inter-générationnelle.<br />

C’est malheureusement peu dire qu’ils souffrent<br />

d’un manque notoire d’exposition.<br />

Or, la pratique en salle favorise le rôle de transmission<br />

d’un patrimoine vivant d’œuvres essentielles. Elle est une<br />

expérience collective à part entière, quelque chose dont<br />

7


côté film<br />

`Cannes `<br />

Le RDVE, 14 ème édition !<br />

Le 67 ème Festival de Cannes ouvrira ses portes le 14 mai<br />

prochain, et avec lui, l’incontournable Rendez-vous des<br />

Exploitants. Pour la 14 ème année consécutive, ce dernier<br />

accueillera les distributeurs de films, qui ont la possibilité<br />

de privatiser cet espace afin d’y rencontrer les exploitants.<br />

Ils peuvent ainsi annoncer et présenter leur dernier line-up,<br />

mais également organiser des projections exclusives de<br />

films ou d’images, FA et extraits inédits. Ils pourront également<br />

organiser des petits-déjeuners, cocktails et autres<br />

soirées. Bref, des moments de partage, d’échanges et de<br />

rencontres, comme le veut la tradition cannoise.<br />

Pour les distributeurs qui souhaiteraient donc organiser<br />

des événements sur l’espace du RDVE, il faut contacter<br />

Laurence Lega au 06 83 35 11 25, ou par mail: laurence@<br />

leslega.com.<br />

Attention, les premiers rendez-vous sont déjà pris et le planning<br />

commence à se remplir. Par ailleurs, les inscriptions<br />

pour les exploitants et les programmateurs sont ouvertes<br />

sur le site www.rdve.fr<br />

Brèves<br />

Europacorp<br />

The Homesman, de Tommy Lee<br />

Jones, sera en salles le 21 mai.<br />

Gaumont<br />

Respire, le film de Mélanie Laurent<br />

avec Lou de Lâage, Joséphine Japy et<br />

Isabelle Carré sortira le 12 novembre.<br />

Mars Films<br />

L’Homme que l’on Aimait Trop, d’André Téchiné<br />

et avec Guillaume Canet, Catherine Deneuve et<br />

Adèle Haenel, sortira le 16 juillet <strong>2014</strong>. Jane Got<br />

a Gun de Gavin O’Connor sortira le 29 octobre.<br />

La Prochaine Fois Je Viserai Lle Cœur, drame<br />

de Cédric Anger avec Guillaume Canet et Ana<br />

Girardot sera en salles le 19 novembre <strong>2014</strong>.<br />

`Festival `<br />

Hommage à Michel Piccoli<br />

Depuis trois ans, la ville de Tulle propose,<br />

en collaboration avec plusieurs<br />

de ses associations, un festival cinéma,<br />

« Ciné d’été », autour d’un réalisateur.<br />

Après François Truffaut, Agnès Varda<br />

et Bertrand Tavernier, c’est Michel Piccoli<br />

qui sera cette année à l’honneur.<br />

Au programme, rencontres et débats<br />

avec le réalisateur et des comédiens,<br />

mais aussi créations autour de l’œuvre<br />

de l’invité : pour cette quatrième édition,<br />

Gwenolla Maheux à l’accordéon<br />

et Hélène Fraysse, plasticienne. Sans<br />

oublier, bien-sûr, de nombreuses projections.<br />

Seront ainsi présentés huit<br />

films interprétés par Michel Piccoli,<br />

entre autres La Fille Prodigue (Jacques<br />

Doillon), Le Mépris (Jean-Luc Godard),<br />

La Plage Noire ou encore Train Noir<br />

(Michel Piccoli). Cette « fête du cinéma »<br />

en pays de Tulle, se tiendra du 25 au<br />

28 juin prochains. Une bonne occa-<br />

`Opérations `<br />

C’est l’arachnofolie !<br />

sion de rendre hommage à une de nos<br />

dernières « grandes figures du cinéma »<br />

âgé de 89 ans… « Habemus papam !»<br />

Metropolitan Films<br />

Walk of Shame de Steven Brill sortira le 21 mai.<br />

The Rover, de David Michôd, sortira le 4 juin. Big<br />

Bad Wolves, de Aharon Keshales et Navot<br />

Papushado sortira en salles le 2 juillet <strong>2014</strong>.<br />

Park Circus<br />

Le Mécano de la Générale sera dans les salles en<br />

version restaurée 4K à partir du 16 <strong>avril</strong>.<br />

Actualité multiple pour<br />

la sortie des prochaines aventures<br />

du tisseur de toile Peter Parker. En<br />

effet, plusieurs actions d’envergure se<br />

déroulent actuellement autour de The<br />

Amazing Spider-Man : Le Destin d’un<br />

Héros que propose Sony Pictures à<br />

partir du 30 <strong>avril</strong>.<br />

Outre la mise à disposition par le distributeur<br />

d’images exclusives destinées<br />

aux écrans numériques installés<br />

dans les halls de cinéma et dans leurs<br />

zones de chalandise, plusieurs trailers<br />

ont été produits dont le dernier en<br />

date affiche une 3D particulièrement<br />

impressionnante. D’autre part, sur le<br />

périphérique parisien, la plus grande<br />

bâche jamais réalisée sur ce héros<br />

a été installée Porte de Versailles.<br />

Le super-héros y fait 21m de haut et<br />

son pied dépasse en volume de l’immeuble<br />

sur lequel ce totem est posé.<br />

Enfin, le 29 mars dernier, « Spidey »<br />

a été, dans plusieurs pays, l’ambassadeur<br />

de l’action écologique baptisée<br />

« Earth Hour » qui a consisté<br />

à éteindre, durant une heure, les lumières<br />

des principaux monuments et<br />

buildings à travers la planète. Comme,<br />

par exemple, la Tour Eiffel à Paris !<br />

Pathé Distribution<br />

Paradis, de Alain Cavalier, sortira le 27<br />

aout. Pride, de Matthew Warchus, sortira<br />

le 10 septembre. Paradise Lost, de Andréa<br />

Di Stefano, sortira le 24 septembre.<br />

Pyramide Films<br />

The Way he Looks devient Au Premier Regard. La<br />

date de sortie est toujours fixée au 23 juillet.<br />

8


Ce film a reçu le Coup de Coeur adaazd<br />

par les exploitants, lors des 4 ème renContres<br />

<strong>Cinéma</strong>tographiques du sud<br />

AGAT FILMS & CIE et ARTEMIS PRODUCTIONS présentent<br />

EMILIE DEQUENNE<br />

LOÏC CORBERY<br />

DE LA COMÉDIE FRANÇAISE<br />

PHOTO : DAVID KOSKAS<br />

AVEC ANNE COESENS SANDRA NKAKE CHARLOTTE TALPAERT<br />

AVEC LA PARTICIPATION AMICALE DE DIDIER SANDRE ET MARTINE CHEVALIER DE LA COMÉDIE FRANÇAISE ET DE AMIRA CASAR<br />

SCÉNARIO, ADAPTATION, DIALOGUES LUCAS BELVAUX IMAGE PIERRIC GANTELMI D’ILLE DÉCORS FRÉDÉRIQUE BELVAUX SON HENRI MORELLE<br />

COSTUMES NATHALIE RAOUL DIRECTION DE PRODUCTION MARIE-FRÉDÉRIQUE LAURIOT-DIT-PRÉVOST RÉGIE GÉNÉRALE CLAIRE LANGMANN<br />

MONTAGE LUDO TROCH MIXAGE LUC THOMAS MONTAGE SON BÉATRICE WICK MUSIQUE ORIGINALE FRÉDÉRIC VERCHEVAL<br />

ASSISTANTE MISE EN SCÈNE ALEXANDRA DENNI SCRIPTE BÉNÉDICTE DARBLAY PRODUIT PAR PATRICK SOBELMAN ET PATRICK QUINET<br />

UN FILM DE<br />

LUCAS BELVAUX<br />

ADAPTÉ DU ROMAN ˝PAS SON GENRE˝ DE PHILIPPE VILAIN<br />

© Éditions Grasset et Fasquelle, 2011 - Paris, France<br />

UNE COPRODUCTION AGAT FILMS & CIE ARTEMIS PRODUCTIONS FRANCE 3 CINÉMA RTBF (TÉLÉVISION BELGE)<br />

BELGACOM AVEC LA PARTICIPATION DE CANAL+ CINÉ+ FRANCE TÉLÉVISIONS TAX SHELTER FILMS FUNDING<br />

CASA KAFKA PICTURES MOVIE TAX SHELTER EMPOWERED BY BELFIUS CINÉMAGE 8<br />

SOFITVCINÉ AVEC L’AIDE DU CENTRE DU CINÉMA ET DE L’AUDIOVISUEL DE LA FÉDÉRATION WALLONIE-<br />

BRUXELLES ET DE VOO EN ASSOCIATION AVEC PICTANOVO AVEC LE SOUTIEN DE LA RÉGION NORD-PAS DE CALAIS<br />

ET EN PARTENARIAT AVEC LE CNC AVEC LE SOUTIEN DE LA PROCIREP VENTES INTERNATIONALES FILMS DISTRIBUTION<br />

Bande Originale disponible chez<br />

AU CINÉMA LE 30 AVRIL


côté film<br />

`Opé ` marketing<br />

Cowabunga!<br />

Brèves<br />

Rezo Films<br />

Le prochain film d’Yves Jeuland, Ainsi Va Le<br />

Monde, change de titre, et devient Les Gens du<br />

Monde. La date de sortie n’est pas encore fixée.<br />

Ninja Turtles figure parmi les blockbusters<br />

attendus cette année.<br />

Donatello, Michelangelo, Raphael,<br />

Leonardo, quatre tortues qui vivent<br />

dans les égouts en compagnie de<br />

SND<br />

Folies Bergère change de titre et devient La<br />

Ritournelle. De Marc Fitoussi avec Isabelle<br />

Huppert, Jean-Pierre Darroussin, Pio Marmaï. Au<br />

cinéma le 11 juin.<br />

leur maître Splinter. De taille quasi<br />

humaine, elles s’entraînent à l’art du<br />

ninjutsu tout au long de la journée<br />

afin de lutter contre les violences qui<br />

menacent la ville de New York. Veillant<br />

à ne pas se montrer aux humains, elles<br />

recouvrent leurs yeux d’un bandeau de<br />

couleur, bleu, jaune, orange et violet,<br />

lorsqu’elles remontent à la surface.<br />

Lors de l’une de leurs escapades,<br />

Donatello, Michelangelo, Raphael,<br />

Leonardo font la connaissance d’April<br />

O’Neil, journaliste pour une chaîne<br />

info qui deviendra leur amie. Films,<br />

Cette année, c’est Jonathan Liebesman<br />

qui se lance avec son film Ninja<br />

Turtles (Paramount), en salles le 15<br />

octobre.<br />

Pour dévoiler la première bande-an-<br />

message avec l’url et le code secret<br />

Sony<br />

Sex Tape, initialement prévu le 13 aout, sortira le<br />

10 septembre. Think Like a Man 2 sortira le 3<br />

septembre. No Good Deed sortira le 12 novembre.<br />

dessins animés, séries, plusieurs<br />

nonce ainsi que la première image<br />

qui permettait de visionner le FA.<br />

adaptations de la bande-dessinée<br />

du film le 27 mars dernier, le distri-<br />

de Kevin Eastman et Peter Laird ont<br />

buteur a eu l’idée de faire livrer des<br />

Une idée originale et un clin d’œil effi-<br />

été réalisées depuis 1990, année de<br />

pizzas à une 40aine de ses principaux<br />

cace quand on sait que les tortues<br />

sortie du film Les Tortues Ninja (près<br />

partenaires, exploitants et bloggeurs<br />

Ninja se nourrissent essentiellement<br />

de 1,2M. d’entrées en France).<br />

parisiens dans laquelle se trouvait un<br />

de... PIZZA!<br />

`Darewin `<br />

De la télé au cinéma<br />

On entend de plus en plus parler de l’agence Darewin, et<br />

pour cause. Depuis deux ans, l’agence s’efforce de créer<br />

des expériences digitales innovantes. Au travers d’applications<br />

mobiles, de contenus facebook ou encore de soirées,<br />

Darewin propose une communication originale qui fait parler.<br />

Et si au début l’agence était orientée télévision, aujourd’hui<br />

elle se développe et arrive au cinéma. En effet, Darewin et<br />

StudioCanal se sont récemment associés dans le cadre de<br />

la sortie de Situation Amoureuse: C’est Compliqué (voir<br />

<strong>Côté</strong> <strong>Cinéma</strong> n°240). L’opération marketing a généré plus<br />

de 70 000 fans sur la page facebook et la vidéo de l’événement,<br />

réalisée par l’agence, a été vue plus de 200000 fois.<br />

Un véritable succès salué par la profession. Composé d’une<br />

vingtaine de personnes, Darewin adapte ses stratégies selon<br />

ses clients. De l’idée originale au montage vidéo en passant<br />

par la communication auprès des journalistes et blogueurs<br />

et l’achat d’espaces, l’agence gère le projet de A à Z. Pour<br />

plus d’infos, rendez-vous sur le site darewin.fr.<br />

StudioCanal<br />

Le film Elle l’Adore, de Jeanne Herry, avec<br />

Laurent Lafitte et Sandrine Kiberlain sortira<br />

le 24 septembre. Serena, initialement prévu<br />

le 24 septembre, sortira le 24 décembre.<br />

UFO Distribution<br />

Le film Tore Tanzt change de titre pour Aux Mains<br />

des Hommes. La sortie est prévue le 25 juin.<br />

`Ressortie `<br />

Shakespeare à l’honneur<br />

Othello, de et avec Orson Welles, sera de retour en salles à compter du 23 <strong>avril</strong><br />

prochain. Sortie en 1952, Othello renoue pour la première fois avec les salles<br />

obscures en version restaurée numérique 2K. Le réalisateur de Citizen Kane ou<br />

encore La Soif du Mal n’aura pas démérité : entre abandon du producteur principal,<br />

changement imprévu de comédiens et difficultés financières contraignant le<br />

cinéaste à interrompre le tournage à plusieurs reprises, le film aura mis 4 ans avant<br />

de pouvoir aboutir. Mais au final, le réalisateur américain sera largement récompensé<br />

puisqu’il verra son adaptation de l’œuvre de Shakespeare « Othello ou Le Maure<br />

de Venise » présentée au Festival de Cannes la même année et récompensée de<br />

la Palme d’Or. Cette ressortie d’Othello est distribuée par Carlotta Films.<br />

Urban Distribution<br />

Changement de titre pour le film d’Aarón<br />

Fernández Lesur Les Heures Creuses,<br />

qui devient Palma Real Motel (Las Horas<br />

Muertas), en salles à compter du 23 juillet.<br />

Nouvelle sortie : Ciencias Naturales,<br />

de Matias Lucchesi, le 3 septembre.<br />

10


`Rencontre ` avec...<br />

Cécile Telerman et Emmanuelle Béart<br />

C. Telerman et E. Béart à la rencontre du public des Cordeliers Photo : J-M Lamboley<br />

Au cours d’une vaste tournée de promotion en province organisée autour de la sortie du film Les Yeux Jaunes des Crocodiles (Wild Bunch), la réalisatrice<br />

Cécile Telerman et la comédienne Emmanuelle Béart sont venues présenter au cinéma Les Cordeliers à Albi ce long-métrage tiré du roman à succès de<br />

Katherine Pancol. L’occasion pour Pierre Paganini, l’un des membres de l’équipe de la SAS Cinesympa qui programme la salle, de leur poser quelques<br />

questions au nom de <strong>Côté</strong> <strong>Cinéma</strong>.<br />

<strong>Côté</strong> <strong>Cinéma</strong> : Aujourd’hui à Albi, demain à Toulouse puis Saint-Jeande-Luz.<br />

Comment se passe la promotion du film ?<br />

Cécile Telerman : J’aime beaucoup le Sud-Ouest, ses paysages toscans,<br />

ses habitants. Ici, les gens ne font pas semblant. Nous avons entamé notre<br />

tournée la semaine dernière dans des villes de taille moyenne.<br />

Emmanuelle Béart : Les Yeux Jaunes n’est pas un phénomène parisien. Il<br />

doit aller à la rencontre du public, des lecteurs. C’est un film qui doit voyager.<br />

bout à bout, certaines ne collent plus…<br />

C.C. : Vous êtes à l’affiche de My Mistress, film australien de Stephen<br />

Lance. D’autres projets en cours Emmanuelle ?<br />

E.B. : Je repars sur les planches aux côtés de Denis Podalydès dans Répétition<br />

de Pascal Rambert. C’est la différence entre théâtre et cinéma. Au théâtre,<br />

vous savez ce que vous allez faire quatre ans à l’avance (sourires).<br />

C.C. : Racontez-nous la naissance de ce long métrage.<br />

C.T. : C’est une idée du producteur Manuel Munz. Charlotte de Champfleury,<br />

la fille de Katherine Pancol, a écrit la première version du scénario. Puis nous<br />

avons commencé à travailler ensemble. L’écriture a duré 2 ans avec 14 versions,<br />

plus ou moins différentes. Ça a été un vrai travail d’équipe. On répétait en<br />

petit comité puis en groupe. Il y avait une vraie proximité pendant le tournage.<br />

E.B. : Tu te souviens quand on répétait dans cette chambre d’hôtel ? (sourires)<br />

C.C. : Emmanuelle, parlez-nous d’Iris, le personnage que vous interprétez.<br />

E.B. : Elle a tout pour plaire mais elle est détestable. Elle fuit sa vie, et son mari<br />

la laisse s’enfoncer dans son mensonge. Une sorte de vengeance froide. J’ai<br />

cherché des couleurs de moi dans le personnage même si je ne me reconnais<br />

pas en elle mais je n’ai pas essayé de la rendre aimable. Et puis il y a Jo, sa<br />

sœur, pleine d’humanité. En la voyant, on ne se demande plus pourquoi ça<br />

m’arrive mais pourquoi j’accepte ce qui m’arrive.<br />

C.C. : Parlons de cette ‘mode’ des acteurs qui se lancent dans la production.<br />

Vous y avez déjà songé ?<br />

E.B. : Oui, ça m’intéresserait beaucoup mais je me moque du phénomène<br />

de mode. J’en ai simplement envie et pour l’instant, je prends le temps de<br />

mûrir tout ça.<br />

C.C. : Et vous Cécile, à quand l’adaptation de La Valse Lente des Tortues ?<br />

C.T. : Je n’ai pas de projet dans l’immédiat mais pourquoi pas…<br />

E. B. : Si tu devais le faire, j’adorerais retravailler avec toi. (rires)<br />

C.C. : L’adaptation est un exercice délicat. Quels obstacles avez-vous<br />

rencontré ?<br />

C.T. : En adaptant un best-seller, on a toujours peur de décevoir les lecteurs,<br />

de ‘trahir’ leur imaginaire. L’autre difficulté, c’est d’obtenir une certaine fluidité<br />

tout au long du film. Même si toutes vos scènes sont bonnes, une fois mises<br />

11


côté film<br />

`Arestrup ` – Lanvin<br />

Un duel de 96 heures<br />

Un flic est kidnappé et séquestré par un gangster, qui l’interroge pendant... 96 heures. Frédéric Schoendoerffer inverse<br />

le concept de la garde à vue dans un huis clos où s’affrontent deux immenses comédiens : Gérard Lanvin et Niels<br />

Arestrup. Venus présenter le film à Avignon lors des Rencontres du Sud, ils nous racontent leur intense duel.<br />

Niels Arestrup et Gérard Lanvin © Dricks<br />

C.C. : 96 heures se déroule<br />

principalement à huis clos ;<br />

est-ce plus un thriller d’acteur<br />

que « d’action »?<br />

Gérard Lanvin : Mon personnage<br />

est dans une difficulté terrible ; il est<br />

constamment surveillé et doit avant<br />

tout gagner du temps. J’ai passé six<br />

semaines enchaîné sur ce plumard<br />

minable, j’en avais marre d’être enfermé<br />

là, et du coup j’étais intuitivement<br />

dans la situation. C’est ça<br />

qui était intéressant à jouer : pas<br />

d’action et d’agitation, mais une<br />

angoisse à ressentir.<br />

Et c’est beaucoup plus excitant<br />

que de courir derrière une bagnole !<br />

<strong>Côté</strong> <strong>Cinéma</strong> : Qu’avez vous-ressenti en jouant ensemble tous<br />

les deux ?<br />

Gérard Lanvin : Du bonheur ! J’étais déjà sur le projet quand on a cherché<br />

qui pouvait faire ce duo avec moi, et j’ai eu la chance d’avoir LE partenaire<br />

: sans Niels, on aurait eu du mal à faire ce film ! J’étais rassuré d’avoir en<br />

face quelqu’un d’aussi exigeant que moi, au talent si impressionnant. Nous<br />

avons pratiquement le même âge, mais le cinéma ne nous avait jamais réunis.<br />

Niels Arestrup : Je suis depuis longtemps un spectateur attentif du travail<br />

de Gérard, admiratif de sa force de jeu et de son intériorité, mais aussi fan<br />

de l’homme, entier et honnête. Il m’impressionne toujours en interview :<br />

c’est l’un des rares acteurs qui ose dire tout haut ce qu’il pense vraiment.<br />

Si on l’emmerde il le dit, s’il n’aime pas quelque chose il le dit, que ce soit<br />

à la mode ou pas. C’est dans sa moelle épinière, et je savais que ça allait<br />

fonctionner entre nous.<br />

C.C. : Pourtant, il paraît que pendant le tournage vous ne vous<br />

adressiez quasiment pas la parole ?<br />

Gérard Lanvin : Nous nous sommes beaucoup vus et parlés en amont,<br />

pour préparer le travail, ce qui nous a soudés. Niels est comme moi, très<br />

rigoureux dans sa préparation. En arrivant sur le plateau, nous étions déjà<br />

les personnages. Sur ce film, il fallait un climat lourd et pesant ; si on avait<br />

passé notre temps à déconner, ça n’aurait pas marché.<br />

Niels Arestrup : Le sujet nécessitait une sacrée concentration, c’était même<br />

oppressant. Si bien que Gérard et moi essayions, peut-être de façon inconsciente,<br />

de garder une distance, de préserver une étrangeté de l’un à l’autre, pour<br />

pouvoir s’en servir. Le respect, l’amitié étaient toujours là, mais pendant que l’on<br />

tournait chacun respectait la façon de l’autre de construire son personnage.<br />

C.C. : Frédéric Schoendoerffer vous a-t-il laissés improviser, proposer<br />

des choses ?<br />

Niels Arestrup : Pas du tout sur le texte. Mais tant qu’on est dans son<br />

idée, dans son contrôle à lui du rôle, on évolue avec une certaine liberté.<br />

Par exemple, l’idée que Kancel ait toujours une allumette à la bouche.<br />

J’étais dans une période – et il y en a eu ! – où je voulais arrêter de fumer,<br />

et ne voulais pas craquer sur le tournage. J’ai demandé à Frédéric s’il était<br />

crédible que Kancel, malgré sa situation tendue, lutte contre son envie de<br />

fumer. Et comme la seule chose qu’il avait en prison c’était des allumettes,<br />

on a gardé l’idée.<br />

C.C. : Vous avez déjà l’un et l’autre joué des flics et des truands :<br />

est-ce que ça a nourri votre travail ?<br />

Gérard Lanvin : Le fait d’avoir déjà été flic dans un film peut rassurer, mais<br />

il faut chaque fois trouver un flic différent – il se passe tellement de choses<br />

dans la police ! Et un commissaire n’est jamais qu’un être humain, avec ses<br />

faiblesses et fragilités.<br />

Niels Arestrup : Un truand, c’est un archétype, une mythologie cinématographique.<br />

Mais là aussi, ce sont d’abord des hommes. J’en ai rencontré<br />

quelques uns ; ils vivent dans un rapport permanent à la violence, mais quand<br />

on les écoute, peuvent être d’un seul coup très marrants, sympathiques,<br />

ou émouvants. Si on prend Luciani, dans Un Prophète, c’est un mafieux en<br />

taule, qui veut continuer à faire le malin dehors par personnes interposées ;<br />

il n’a rien à voir avec ce Kancel, qui est amoureux dingue de son petit-fils et<br />

de sa fille, mais obsédé par le sens de l’honneur, refusant de crever sans<br />

savoir qui l’a donné. On ne joue pas « un truand » : on joue Kancel. De même<br />

qu’on ne joue pas « un flic » : on joue Carré.<br />

12


*En gras, sortie première semaine *En gras, sortie première semaine<br />

box-office<br />

RANG<br />

Les 20 premiers-PAR COPIE<br />

TITRE*<br />

Films classés par la moyenne de leurs entrées par copie<br />

Semaine 13 - du 26/03 au 1/04/<strong>2014</strong><br />

DISTRIBUTEUR<br />

Moyenne<br />

par copie<br />

Nombre<br />

de copies<br />

1 CAPTAIN AMERICA LE SOLDAT DE L'HIVER WALT DISNEY STUDIOS 1160 664<br />

2 LUMIERE D'ETE (REP <strong>2014</strong>) CINE SORBONNE 883 2<br />

3 DE TOUTES NOS FORCES PATHE 780 306<br />

4 AIMER BOIRE ET CHANTER LE PACTE 708 199<br />

5 LES GAZELLES PARAMOUNT PICTURES 626 252<br />

6 HER WILD BUNCH 539 177<br />

7 FISTON SND 507 455<br />

8 DANS L'OMBRE DE MARY - LA PROMESSE DE... WALT DISNEY 475 7<br />

9 REAL VERSION ORIGINALE / CONDOR 391 45<br />

10 GERONTOPHILIA EPICENTRE FILMS 364 29<br />

11 LES CHIENS ERRANTS URBAN 356 2<br />

12 ALL ABOUT ALBERT 20TH CENTURY FOX 336 22<br />

13 LECONS D'HARMONIE ARIZONA FILMS 336 15<br />

14 SUPERCONDRIAQUE PATHE 334 706<br />

15 LA LEGENDE D'HERCULE METROPOLITAN 327 185<br />

16 WRONG COPS UFO 292 46<br />

17 SITUATION AMOUREUSE : C'EST COMPLIQUE STUDIOCANAL 269 324<br />

18 THE GRAND BUDAPEST HOTEL 20TH CENTURY FOX 266 494<br />

19 FREE FALL KMBO 260 3<br />

20 MONUMENTS MEN 20TH CENTURY FOX 241 613<br />

RANG<br />

TITRE*<br />

Les 20 premiers-HEBDO<br />

Films classés par la moyenne de leurs entrées<br />

Semaine 13 - du 26/03 au 1/04/<strong>2014</strong><br />

DISTRIBUTEUR<br />

Total par<br />

semaine<br />

Nombre de<br />

semaines<br />

à l'affiche<br />

1 CAPTAIN AMERICA LE SOLDAT DE L'HIVER WALT DISNEY STUDIOS 769 959 1<br />

2 DE TOUTES NOS FORCES PATHE 238 763 1<br />

3 SUPERCONDRIAQUE PATHE 235 525 5 1<br />

4 FISTON SND 230 620 3 2<br />

5 LES GAZELLES PARAMOUNT PICTURES 157 630 1<br />

6 MONUMENTS MEN 20TH CENTURY FOX 147 614 3 3<br />

7 AIMER BOIRE ET CHANTER LE PACTE 140 947 1<br />

8 THE GRAND BUDAPEST HOTEL 20TH CENTURY FOX 131 583 5 7<br />

9 HER WILD BUNCH 953 68 2 8<br />

10 300 : LA NAISSANCE D'UN EMPIRE WARNER BROS. 88 140 4 5<br />

11 SITUATION AMOUREUSE : C'EST COMPLIQUE STUDIOCANAL 87 240 2 4<br />

12 3 DAYS TO KILL EUROPACORP 71 725 2 6<br />

13 LA LEGENDE D'HERCULE METROPOLITAN 60 538 2 9<br />

Rang<br />

précédent<br />

14 NON-STOP STUDIOCANAL 54 895 5 10<br />

15 M. PEABODY ET SHERMAN LES VOYAGES DANS... 20TH CENTURY FOX 37 883 7 12<br />

16 LA GRANDE AVENTURE LEGO WARNER BROS. 37 008 6 11<br />

17 DIPLOMATIE GAUMONT 35 462 4 13<br />

18 IDA MEMENTO FILMS 24 100 7 16<br />

19 UN ETE A OSAGE COUNTY WILD BUNCH 22 778 5 14<br />

20 LA COUR DE BABEL PYRAMIDE 21 903 3 17<br />

Source : CBO<br />

Source : CBO<br />

RANG<br />

TITRE<br />

top des films <strong>2014</strong><br />

depuis la semaine du 1/01/<strong>2014</strong><br />

DISTRIBUTEUR<br />

date de<br />

sortie<br />

CUMUL<br />

ENTRéES<br />

1 SUPERCONDRIAQUE PATHE 26/02/<strong>2014</strong> 4 935 834<br />

2 LES 3 FRERES LE RETOUR WILD BUNCH 12/02/<strong>2014</strong> 2 240 288<br />

3 LE LOUP DE WALL STREET METROPOLITAN 25/12/2013 1 996 074<br />

4 LA BELLE ET LA BETE PATHE 12/02/<strong>2014</strong> 1 819 775<br />

5 12 YEARS A SLAVE MARS 22/01/<strong>2014</strong> 1 686 730<br />

6 YVES SAINT LAURENT SND 08/01/<strong>2014</strong> 1 639 048<br />

7 FISTON SND 12/03/<strong>2014</strong> 1 583 965<br />

8 300 : LA NAISSANCE D'UN EMPIRE WARNER BROS. 05/03/<strong>2014</strong> 1 502 939<br />

9 LA GRANDE AVENTURE LEGO WARNER BROS. 19/02/<strong>2014</strong> 1 455 697<br />

10 MINUSCULE LA VALLEE DES FOURMIS... LE PACTE 29/01/<strong>2014</strong> 1 397 596<br />

11 M. PEABODY ET SHERMAN LES VOYAGES... TWENTIETH CENTURY FOX 12/02/<strong>2014</strong> 1 350 750<br />

12 BELLE ET SEBASTIEN GAUMONT DISTRIBUTION 18/12/2013 1 244 930<br />

13 LE CROCODILE DU BOTSWANGA MARS DISTRIBUTION 19/02/<strong>2014</strong> 1 222 468<br />

14 LA REINE DES NEIGES WALT DISNEY STUDIOS 04/12/2013 1 212 635<br />

15 NON-STOP STUDIOCANAL 26/02/<strong>2014</strong> 1 189 448<br />

16 THE GRAND BUDAPEST HOTEL TWENTIETH CENTURY FOX 26/02/<strong>2014</strong> 1 157 314<br />

17 MONUMENTS MEN TWENTIETH CENTURY FOX 12/03/<strong>2014</strong> 1 140 891<br />

18 LA VIE REVEE DE WALTER MITTY TWENTIETH CENTURY FOX 01/01/<strong>2014</strong> 963 155<br />

19 LE HOBBIT : LA DESOLATION DE SMAUG WARNER BROS. 11/12/2013 929 676<br />

20 JAMAIS LE PREMIER SOIR EUROPACORP DISTRIBUTION 01/01/<strong>2014</strong> 804 910<br />

21 CAPTAIN AMERICA LE SOLDAT DE L'HIVER WALT DISNEY STUDIOS 26/03/<strong>2014</strong> 769 959<br />

22 LE VENT SE LEVE WALT DISNEY STUDIOS 22/01/<strong>2014</strong> 734 723<br />

23 POMPEI SND 19/02/<strong>2014</strong> 713 099<br />

24 ROBOCOP STUDIOCANAL 05/02/<strong>2014</strong> 681 869<br />

25 PHILOMENA PATHE 08/01/<strong>2014</strong> 673 010<br />

26 LES GARCONS ET GUILLAUME, A TABLE ! GAUMONT 20/11/2013 648 669<br />

27 AMERICAN BLUFF METROPOLITAN 05/02/<strong>2014</strong> 643 883<br />

28 HOMEFRONT WILD BUNCH 08/01/<strong>2014</strong> 632 934<br />

29 LE MANOIR MAGIQUE STUDIOCANAL 25/12/2013 626 930<br />

30 L'ILE DES MIAM-NIMAUX : TEMPETE DE... SONY PICTURES 05/02/<strong>2014</strong> 602 203<br />

31 PARANORMAL ACTIVITY : THE MARKED... PARAMOUNT PICTURES 01/01/<strong>2014</strong> 562 392<br />

32 JACK ET LA MECANIQUE DU COEUR EUROPACORP 05/02/<strong>2014</strong> 519 175<br />

33 UN ETE A OSAGE COUNTY WILD BUNCH 26/02/<strong>2014</strong> 514 494<br />

34 LULU FEMME NUE LE PACTE 22/01/<strong>2014</strong> 490 004<br />

35 MEA CULPA GAUMONT 05/02/<strong>2014</strong> 465 244<br />

36 THE RYAN INITIATIVE PARAMOUNT PICTURES 29/01/<strong>2014</strong> 452 685<br />

37 IDA MEMENTO FILMS 12/02/<strong>2014</strong> 445 122<br />

38 PRET A TOUT STUDIOCANAL 22/01/<strong>2014</strong> 421 002<br />

39 ALBATOR CORSAIRE DE L'ESPACE OCEAN FILMS 25/12/2013 381 288<br />

40 DIPLOMATIE GAUMONT 05/03/<strong>2014</strong> 369 845<br />

41 L'AMOUR EST UN CRIME PARFAIT GAUMONT 15/01/<strong>2014</strong> 364 954<br />

42 DALLAS BUYERS CLUB UGC 29/01/<strong>2014</strong> 362 428<br />

43 TARZAN METROPOLITAN 19/02/<strong>2014</strong> 356 497<br />

44 UN BEAU DIMANCHE DIAPHANA 05/02/<strong>2014</strong> 328 115<br />

45 SITUATION AMOUREUSE : C'EST COMPLIQUE STUDIOCANAL 19/03/<strong>2014</strong> 302 005<br />

46 ONLY LOVERS LEFT ALIVE LE PACTE 19/02/<strong>2014</strong> 284 711<br />

47 TEL PERE, TEL FILS LE PACTE 25/12/2013 281 433<br />

48 THE LUNCHBOX HAPPINESS 11/12/2013 280 107<br />

49 I, FRANKENSTEIN METROPOLITAN 29/01/<strong>2014</strong> 276 023<br />

50 3 DAYS TO KILL EUROPACORP 19/03/<strong>2014</strong> 258 624<br />

Source : CBO<br />

13


chiffres<br />

4,5<br />

4<br />

3,5<br />

3<br />

Les tendances d'une année sur l'autre<br />

Comparatif des entrées hebdomadaires (en M. d'entrées)<br />

Total entrées hebdo France<br />

3,36<br />

2,98<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

tendances - carrières<br />

Semaine12 Semaine 13<br />

19/03><br />

25/03/14<br />

26/03><br />

1/04/14<br />

Comparatif des cumuls d'entrées sur l'année (en M. d'entrées)<br />

Total entrées hebdo France<br />

49,63<br />

52,60<br />

entrées<br />

années 2011 2012 2013 <strong>2014</strong><br />

entrées<br />

années 2011 2012 2013 <strong>2014</strong><br />

Rang<br />

TOP 10 des films aux USA Semaine 21 du 27/03 au 13/03/<strong>2014</strong><br />

Titre (FR)<br />

Recette<br />

Distributeur US (FR)<br />

de la semaine en $<br />

Recette<br />

cumulée en $<br />

Nb de sem.<br />

à l’affiche<br />

1 Divergent (Divergente) LIONSGATE/SUMMIT (SND) $68,760,008 $68,760,008 1<br />

2 Muppets Most Wanted BUENA VISTA $21,837,689 $21,837,689 1<br />

3 Mr. Peabody & Sherman (M. Peaboy et Sherman: Les Voyages...) FOX (20th Century) $16,106,429 $85,408,813 3<br />

4 God's Not Dead FREESTYLE RELEASING $12,953,018 $12,953,018 1<br />

5 300: Rise of An Empire (300: La Naissance d'un Empire) WARNER BROS $11,757,295 $96,845,414 3<br />

6 Need for Speed BUENA VISTA (Metropolitan) $10,794,138 $33,418,021 2<br />

7 The Grand Budapest Hotel FOX (20th Century) $9,421,296 $15,631,815 3<br />

8 Non-Stop UNIVERSAL (StudioCanal) $8,805,445 $81,080,175 4<br />

9 The LEGO Movie( La Grande Aventure Lego) WARNER BROS $5,962,046 $245,198,720 7<br />

10 Tyler Perry's The Single Moms Club (The Single Moms Club) LIONSGATE $4,068,081 $13,878,105 2<br />

Source : Boxoffice Mojo<br />

Carrière d'acteur...<br />

Christian Clavier<br />

Le Visiteur qui s’installe<br />

Le 6 mai 1952, naissait une figure incontournable du paysage cinématographique<br />

français : Jérôme dans la saga des Bronzés, Jacquouille<br />

la Fripouille dans Les Visiteurs, Katia (Jean-Jacques) dans<br />

Le Père Noël est une Ordure...et oui, il s’agit bien-sûr de Christian<br />

Clavier. Tout commence très tôt pour lui ; c’est en effet dès le collège<br />

qu’il monte une troupe de théâtre avec ses camarades de<br />

classe Thierry Lhermitte, Michel Blanc et Gérard Jugnot. Il obtient<br />

son baccalauréat avec succès, et poursuit des études de sciences<br />

politiques durant deux ans. C’est là qu’il crée la fameuse troupe du<br />

Spendid, à laquelle se joignent Josiane Balasko et Marie-Anne<br />

Chazel, qui deviendra par ailleurs sa femme à l’écran (Les Bronzés)<br />

comme à la ville. Il fait ses premiers pas au cinéma dans le film de<br />

Bertrand Tavernier Que La Fête Commence (1975), en compagnie<br />

de Michel Blanc. Il enchaîne les rôles dans les années 70, mais<br />

c’est grâce au film de Pierre Lary Le Diable dans La Boîte (1977),<br />

dans lequel il obtient son véritable premier rôle, qu’il se fera véritablement<br />

connaître. En 1978, il écrit, met en scène et joue dans<br />

plusieurs pièces de théâtres, dont « Amours, Coquillages et Crustacés<br />

», qui rencontre un franc succès. Patrice Leconte décide de<br />

l’adapter au cinéma : c’est ainsi que naît le désormais film culte Les<br />

Bronzés, avec l’ensemble de la troupe du Spendid au casting. Son<br />

succès est également au rendez-vous : le film engrange plus de 2<br />

millions d’entrées, et Les Bronzés font du Ski suivra l’année suivante.<br />

Christian Clavier aura tourné avec les plus grands : Jacques<br />

Doillon, Bertrand Tavernier, Georges Lautner, Claude Miller, Pierre<br />

Lary, Patrice Leconte, Jean Girault, Claude Zidi… En 1981, Christian<br />

Clavier débute sa collaboration avec Jean-Marie Poiré dans<br />

Les Babas Cool, qu’il retrouvera sur de nombreux films : Le Père<br />

Noël est une Ordure, Papy fait de la Résistance, Twist Again à<br />

Moscou, Mes Meilleurs Copains, L’Opération Corned-Beef, Les<br />

Visiteurs, Les Anges Gardiens… Comédien dans une quinzaine de<br />

pièces de théâtres, dont il fut également souvent le metteur en<br />

scène, acteur dans près de 60 films, réalisateur en 2011 dans On<br />

...en quelques chiffres<br />

Sortie Titre du film<br />

Cumul<br />

07/03/1975 Que la Fête Commence 1 124 845<br />

11/04/2001 Les Vvisiteurs en Amérique 1 219 488<br />

06/02/1991 L'Opération Corned-Beef 1 475 580<br />

21/11/1979 Les Bronzés Font du Ski 1 535 781<br />

25/08/1982 Le Père Noël est une Ordure 1 582 732<br />

22/11/1978 Les Bronzés 2 308 644<br />

06/10/2004 L'Enquête Corse 2 667 275<br />

26/10/1983 Papy Fait de la Résistance 4 104 142<br />

11/02/1998 Les Couloirs du Temps : Les Visiteurs II 8 039 466<br />

03/02/1999 Astérix et Obélix contre Cesar 8 776 572<br />

01/02/2006 Les Bronzés 3 Amis pour la Vie 10 229 483<br />

27/01/1993 Les Visiteurs 13 671 653<br />

30/01/2002 Astérix et Obélix : Mission Cléôpatre 14 403 689<br />

ne Choisit pas sa Famille, producteur, scénariste… Christian Clavier<br />

endosse plusieurs casquettes. Son talent est officiellement<br />

reconnu, et il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur le 21 mai<br />

2008. Il se murmure qu’un quatrième opus des Visiteurs serait<br />

en projet. Mais pour l’heure, on le retrouve à l’affiche dans la<br />

comédie Qu’Est-ce qu’on a Fait au Bon Dieu ?<br />

Source : CBO<br />

The Grand Budapest Hotel (20TH Century Fox) Les entrées France des 4 premières semaines<br />

Semaine 1<br />

26/02<br />

cop<br />

Semaine 2<br />

05/03<br />

cop<br />

Semaine 3<br />

12/03<br />

cop<br />

Semaine 4<br />

19/03<br />

405 061 172 229 669 192 226 554 206 164 447 241<br />

405 061 634 730 861 284 1 025 731<br />

cop<br />

Source : Distributeur<br />

14


« LES CHIFFRES À SIMON »<br />

L’année 1989<br />

Avec 120,9 millions d’entrées enregistrées,<br />

1989 est une année noire pour le cinéma<br />

français, qui atteint son 3 ème niveau le plus<br />

bas en termes de fréquentation. Par rapport<br />

à l’année précédente, on constate<br />

une diminution de près de quatre millions<br />

d’entrées. De plus, cette année-là, le spectateur<br />

français ne s’est rendu en moyenne<br />

que 2,1 fois dans les salles de cinéma.<br />

Seuls 29 films sur 358 distribués en 1989 dépasseront le million d’entrées. En<br />

France, Le Cercle des Poètes Disparus, Rain Man et Indiana Jones et la Dernière<br />

Croisade seront les trois plus gros succès, enregistrant chacun plus de six millions<br />

d’entrées et creusant l’écart avec le 4 ème plus gros succès, Retour Vers le Futur II<br />

qui parvient à peine aux trois millions d’entrées.<br />

La fréquentation : le TOP 5 de l’année<br />

Clas t Titres Réalisateur Mois<br />

de sortie<br />

Nombre<br />

d’entrées total<br />

1 Le Cercle des Poètes Disparus Peter Weir décembre 6 598 785<br />

Le Cercle des Poètes Disparus a été touné dans l'ordre chronologique des scènes, ce qui est plutôt rare lors d'un tournage.<br />

2 Rain Man Barry Levinson janvier 6 473 196<br />

Rain Man est le plus gros succès du réalisateur Barry Levinson en France, avec 6,4 millions de spectateurs.<br />

Aux Etats-Unis, le film a permis de réaliser le box-office le plus important de 1989, avec 172 millions de dollars.<br />

3 Indiana Jones et la Dernière Croisade Steven Spielberg octobre 6 247 978<br />

Chris Colombus avait rédigé un script pour le film, mais celui-ci fut rejeté du fait de stéréotypes négatifs sur l'Afrique, continent où devait voyager le héros.<br />

4 Retour Vers Le Futur II Robert Zemeckis décembre 2 924 108<br />

Première apparition à l'écran pour le futur Frodon dans Le Seigneur des Anneaux, Elijah Wood. L'acteur incarne un jeune joueur de jeu vidéo dans le bar en 2015.<br />

5 Oliver et Compagnie George Scribner octobre 2 858 997<br />

Il s'agit du 27 ème long-métrage produit par Walt Disney, et inaugure une nouvelle politique : dès lors, un nouveau long-métrage sortira par an.<br />

Quelques événements cinéma<br />

15 mars : Sortie française Rain Man, mettant en scène pour la première fois le duo<br />

Dustin Hoffman/Tom Cruise, a reçu 7 prix dont 4 Oscars, et a été nominé 14 fois,<br />

notamment aux Césars 1990.<br />

15 novembre : Sortie de Quand Harry Rencontre Sally, comédie phare des années<br />

80 avec Meg Ryan et Billy Crystal. L'idée du film est venue à Rob Reiner, le réalisateur,<br />

juste après son propre divorce.<br />

17 décembre : première diffusion aux Etats-Unis des Simpson, série télévisée d’animation<br />

américaine créée par Matt Groening.<br />

Festival de Cannes<br />

Palme d’or : Sexes, Mensonges et Vidéo, de Steven Soderbergh.<br />

Oscars<br />

Meilleur Film : Rain Man, de Barry Levinson.<br />

Meilleure actrice ; Jodie Foster, pour Les Accusés de Jonathan Kaplan.<br />

Meilleur acteur : Dustin Hoffman, pour Rain man.<br />

Meilleur film étranger : Pelle Le Conquérant, de Bille August.<br />

Naissances<br />

16 février : Elizabeth Olsen, actrice américaine.<br />

18 mars : Lily Collins, actrice britannique.<br />

23 juillet : Daniel Radcliffe, acteur britannique.<br />

21 août : Hayden Panettiere, actrice américaine.<br />

Décès<br />

3 février : John Cassavetes, acteur, scénariste et réalisateur américain.<br />

6 février : André Cayatte : réalisateur et scénariste français.<br />

11 mars : Jean Daurand, acteur français.<br />

29 mars : Bernard Blier, acteur et comédien français.<br />

30 <strong>avril</strong> : Sergio Leone, réalisateur, scénariste et producteur italien.<br />

Autres chiffres<br />

Population France : 54 335 000<br />

Nombre de spectateurs : 120 910 000<br />

Parts de marché<br />

Films FR : 34,3% Films US : 55,5%<br />

Autres événements de l'année<br />

3 juin, Le « Printemps de Pékin » : dans la nuit du 3 au 4 juin, place<br />

Tian’anmen, les autorités chinoises répriment dans le sang le mouvement<br />

populaire en faveur de la démocratie. Des centaines de manifestants trouveront<br />

la mort.<br />

13 juillet : Inauguration de l’Opéra Bastille par le président de la République<br />

François Mitterrand.<br />

5 octobre : le Dalaï Lama Tenzin Gyatso reçoit le prix Nobel de la Paix.<br />

9 novembre : Chute du Mur de Berlin.<br />

Nombre total de films présentés en<br />

première exclusivité à Paris : 358<br />

Rappel : On peut commander le guide chiffré de Simon Simsi à l’adresse suivante : www.dixit.fr<br />

`Conventions<br />

`<br />

UGC sur les routes<br />

`Ressortie `<br />

Lumière sur film intemporel<br />

Pour clôturer une tournée de promotion à travers plusieurs villes de France<br />

(Nantes, Nancy, Lyon et Bordeaux), l’équipe d’UGC s’est arrêté à Marseille pour<br />

sa dernière convention en province.<br />

Avec toujours au programme, petit-déjeuner d’accueil, présentation du line-up et<br />

projection de deux titres en avant-première. C’est l’équipe du film Qu’est-Ce Qu’on<br />

A Fait Au Bon Dieu qui envoie aux lecteurs de <strong>Côté</strong> <strong>Cinéma</strong> cette « photo-souvenir »<br />

prise à l’occasion d’une de ces conventions qui ont remporté un franc succès.<br />

De g à d : Philippe de Chauveron, Ary Abittan, Frédéric Chau, Noom Diawaa et Medi Sadoun.<br />

Tous les mois, à l’initiative du<br />

GRAC, reviennent sur les écrans<br />

de cinéma des œuvres incontournables<br />

du 7 ème Art. En effet, Ciné-<br />

Collection propose aux spectateurs<br />

de traverser l’Histoire cinématographique,<br />

en leur donnant à voir<br />

des films d’auteur. Des séances<br />

dont certaines bénéficient de<br />

l’éclairage d’un spécialiste<br />

ou d’un cinéphile avisé. Une<br />

opportunité de voir et revoir<br />

ces films précieux avec des<br />

copies restaurées, au format<br />

numérique. Dans ce cadre,<br />

L’Homme Tranquille, l’indémodable<br />

réalisation de John<br />

Ford, sera projetée jusqu’au<br />

5 mai prochain dans les salles<br />

adhérentes du réseau GRAC,<br />

de l’Idéal <strong>Cinéma</strong> de Bellevillesur<br />

-Saône jusqu’au Zola de Villeurbanne<br />

en passant par une<br />

soixantaine d’autres sites.<br />

Pour plus d’information : www.grac.asso.fr.<br />

15


sorties<br />

Distributeur Titre Films disponibles en Réalisateur (s) Interprète (s) Durée Visa Stock* Site Internet<br />

16/04/<strong>2014</strong> 14 films<br />

StudioCanal AFRICAN SAFARI B.Stassen 1h26 132768 FIL studiocanal.com<br />

Universal BABYSITTING P.Lacheau/N.Benamou P.Lacheau/V.Desagnat/A.David/G.Jugnot 1h24 135646 FD/FIL universalpictures-films.fr<br />

<strong>Cinéma</strong> Public CAPELITO ET SES AMIS R.Pastor 0h40 DS cinema-public-films.com<br />

Park Circus LE MECANO DE LA GENERALE B.Keaton B.Keaton/A.Cornwall/F.Bramley/H.Goodwin 1h16 24032 parkcircus.com<br />

Jour2fete LES CHEVRES DE MA MERE S.Audier 1h40 135428 DS jour2fete.com<br />

Les Acacias LES TROIS SOEURS DU YUNNAN W.Bing 2h28 138116 PARI acaciasfilms.com<br />

Promenades films MELAZA C.Lechuga Y.Cruz/A.Miguel Gomez/L.Antonio Gotti/A.Gloria ... 1h20 129756 Promenades films promenadesfilms.com<br />

Zootrope METABOLISME OU QUAND LE SOIR TOMBE SUR BUC... C.Porumboiu D.Avramut/B.Dumitrache/M.Sîrbu/A.Papadopol 1h30 135272 DS zootropefilms.fr<br />

Metropolitan NEED FOR SPEED 3D S.Waugh A.Paul/D.Cooper/I.Poots/R.Malek 2h05 DS/CA/FIL metrofilms.com<br />

Ugc QU'EST-CE QU'ON A FAIT AU BON DIEU ? P.De Chauveron C.Clavier/C.Lauby/A.Abittan/M.Sadoun 1h37 136861 FD/CA/FIL ugcdistribution.fr<br />

Moonriver SCARFACE H.Hawks P.Muni/A.Dvorak/K.Morley 1h32 3915 FM moonriver-entertainment.com<br />

Distrib films THE BEST OFFER G.Tornatore G.Rush/S.Hoaks/J.Sturgess 2h11 139399 FIL distrib films.com<br />

Diaphana TOM A LA FERME X.Dolan X.Dolan 1h42 135132 FIL diaphana.fr<br />

Mars UNE PROMESSE P.Leconte R.Hall/R.Madden/A.Rickman/M.Steed 1h38 135431 FIL marsdistribution.com<br />

23/04/<strong>2014</strong> 17 films<br />

Arp 96 HEURES F.Schoendoerffer G.Lanvin/N.Arestrup/S.Testud/A.Consigny 1h36 136145 SOF/FIL 96h-lefilm.com<br />

Capricci APRES LA NUIT B.da Cunha P.Ferreira/J.Veiga/N.da Cruz Duarte Rodrigues 1h35 139075 DS capricci.fr<br />

Pointligneplan AVANTI E.Antille H.Schygulla/N.Meurisse/M.Miou 1h25 139105 pointligneplan.com<br />

Europa BRICK MANSIONS C.Delamarre P.Walker/D.Belle/Rza/C.Denis 1h38 136762 FIL/SOF europacorp.com<br />

Wild Bunch DANS LA COUR P.Salvadori C.Deneuve/G.Kervern/F.Atkine/P.Marmaï 1h37 125252 DS/CA wildbunch-distribution.com<br />

Pyramide GIRAFADA R.Massalha S.Bakri/R.Zem 1h21 127870 FIL pyramidefilms.com<br />

A3 Distribution JE M'APPELLE HMMM A.Trouble L.Lélia Demerliac/D.Gordon/S.Testud/J.Bonnaffé 2h01 119630 FM a3distribution.com<br />

Metropolitan KHUMBA 3D A.Silverston Voix VO de Jake/L.Neeson/S.Buscemi 1h25 DS/CA/FIL metrofilms.com<br />

<strong>Cinéma</strong> Defacto L'ETE DES POISSONS VOLANTS M.Said F.Walker/G.Cohen/M.Izquierdo 1h47 135076 cinemadefacto.com<br />

Films Losange LA LIGNE DE PARTAGE DES EAUX D.Marchais 1h48 130686 PARI/FIL filmsdulosange.fr<br />

Ed Dist. LES AMANTS ELECTRIQUES B.Plympton 1h17 DS lesamantselectriques.com<br />

Ad Vitam NIGHT MOVES K.Reichardt J.Eisenberg/D.Fanning/P.Sarsgaard/J.Legros 1h47 139205 FIL advitamdistribution.com<br />

Zootrope NOOR C.Zencirci/G.Giovanetti Noor/U.Ali/B.Muhammad/G.Sain 1h18 128141 DS zootropefilms.fr<br />

Carlotta OTHELLO O.Welles O.Welles/M.Macliammoir/S.Cloutier 1h33 10111 DS carlottafilms.com<br />

Version Originale STATES OF GRACE D.Cretton B.Larson/J.Gallagher Jr/K.Dever 1h36 vo-st.fr<br />

Epicentre UN VOYAGE S.Benchetrit A.Mouglalis/Y.Goven 1h27 133995 DS epicentrefilms.com<br />

Pathé UNE RENCONTRE L.Azuelos S.Marceau/F.Cluzet/A.Astier/L.Azuelos 1h21 135909 FIL pathedistribution.com<br />

30/04/<strong>2014</strong> 17 films<br />

Paradis Films 24 JOURS, LA VERITE SUR L'AFFAIRE ILAN HALIMI A.Arcady Z.Breitman/P.Elbé/S.Testud/J.Gamblin 1h50 136548<br />

Urban distribution 3X3D P.Greenaway/E.Pera/J.Luc ... N.Melo/J.Prendas 1h02 139209 urbandistribution.fr<br />

Bellissima ALI A LES YEUX BLEUS C.Giovannesi N.Sarhan/S.Rabatti/B.Apruzzesi/M.Valentini Adrian 1h39 DS bellissima-films.com<br />

Tanzi AUX YEUX DES VIVANTS J.Maury/A.Bustillo A.Marivin/T.Fernandez/F.Renaud/Z.Chasseriaud 135987 tanzidistribution<br />

Night Ed Films AVANT L'AUBE B.K. Kumar P.Umashanker/M.Manikuttan 2h08 nightedfilms.com<br />

StudioCanal BARBECUE E.Lavaine L.Wilson/F.Dubosc/F.Foresti/G.De Tonquédec 1h38 135430 FIL studiocanal.com<br />

Carlotta BONJOUR Y.Ozu K.Shidara/M.Shimazu/C.Ryu 1h34 80683 DS carlottafilms.com<br />

Shellac CONVERSATION ANIMEE AVEC NOAM CHOMSKY M.Gondry N.Chomsky 1h25 132465 PARI shellac-altern.org<br />

Chapeau Melon ENFANTS DES NUAGES, LA DERNIERE COLONIE A.Longoria J.Bardem/A.Haidar/R.Dumas/P.Nahon 1h21 139257 chapeaumelondistribution.fr<br />

Carlotta FIN D'AUTOMNE Y.Ozu S.Hara/M.Kuwano/S.Mikami 2h09 48884 DS carlottafilms.com<br />

LePacte/WildSide JOE D.Gordon Green N.Cage/T.Sheridan/H.Kafka/S.Rock 1h57 DS wildside.fr<br />

Paramount LAST DAYS OF SUMMER J.Reitman K.Winslet/J.Brolin/T.Lipinski/J.Van Der Beek 1h51 137822 FD/CA/FIL paramountpictures.fr<br />

Océan LE DERNIER DIAMANT E.Barbier Y.Attal/B.Béjo/J.francois Stevenin/A.Basler 1h48 122100 DS/CA ocean-films.com<br />

Happiness LES FEMMES DE VISEGRAD J.Zbanic K.Vercoe/B.Isakovic/J.Djuricic 1h15 139169 SUB happinessdistribution.com<br />

Universal MAN OF TAI CHI K.Reeves T.Hu Chen/K.Reeves/K.Mok/S.Yam 1h46 FD/FIL universalpictures-films.fr<br />

Diaphana PAS SON GENRE L.Belvaux E.Dequenne/L.Corbery/S.Nkaké/C.Talpaert 1h51 132424 FIL diaphana.fr<br />

Sony THE AMAZING SPIDER-MAN : LE DESTIN D'UN HEROS 3D M.Webb A.Garfield/E.Stone/J.Foxx/D.Dehaan 2h21 139408 FIL sonypictures.fr<br />

07/05/<strong>2014</strong> 17 films<br />

Mars ARTHUR NEWMAN D.Ariola C.Firth/E.Blunt/A.Heche/L.Hedges 1h40 FIL marsdistribution.com<br />

Eurozoom AU NOM DU FILS V.Lannoo A.Whettnall/P.Nahon/A.Ridolfi 1h20 SUB eurozoom.fr<br />

Hévadis CHAPARRI, LES SEPT OURS DE LA MONTAGNE SACREE N.Granger/A.C.Dominique 1h53 126624 SUB hevadis.eu<br />

Sophie Dulac D'UNE VIE A L'AUTRE G.Maas J.Kohler/L.Ullmann/D.Storhøi/K.Duken 1h37 DS sddistribution.fr<br />

Snd DE GUERRE LASSE O.Panchot J.Lespert/T.Karyo/H.Abbass/S.Ouazani 1h34 132290 FIL snd-films.com<br />

Park Circus GILDA C.VIDOR R.Hayworth/G.Ford/G.Mac Ready 1h50 parkcircus.com<br />

Rezo L'ARMEE DU SALUT A.Taïa Y.Abou El Fadl/K.Ait M'hand/F.Landenberg/A.Ennji 1h24 127187 FIL rezofilms.com<br />

Moonriver L'ARNAQUE G.Roy Hill P.Newman/R.Redford/R.Shaw 1h52 42500 FM moonriver-entertainment.com<br />

Dissendenz Films LA FRAPPE Y.Sung-hyun L.Je-hoon/S.Je-hoon/P.Jung-min 1h56 139203 FM dissidenzfilms.com<br />

Pathé LA VOIE DE L'ENNEMI R.Bouchareb F.Whitaker/H.Keitel/B.Blethyn/L.Guzman 135208 FIL pathedistribution.com<br />

Ugc LE PROMENEUR D'OISEAU P.Muyl L.Baotian/L.Xiao Ran/Q.Hao 1h40 132315 FD/CA/FIL ugcdistribution.fr<br />

StudioCanal LES ZEVADES DE L'ESPACE 3D C.Brunker 1h29 FIL studiocanal.com<br />

Gaumont LIBRE ET ASSOUPI B.Guedj B.Lecaplain/F.Moati/C.Le Bon/J.Yves Bertheloot 1h33 129189 FD/FIL/CA gaumont.fr<br />

Memento MAY IN THE SUMMER C.Dabis C.Dabis/H.Abbass/B.Pullman/J.Garson Chick 1h39 DS memento-films.com<br />

Metropolitan SABOTAGE D.Ayer A.Schwarzenegger/S.Worthington/J.Manganiello/J.... 1h49 DS/CA/FIL metrofilms.com<br />

Aramis SARAH PREFERE LA COURSE C.Robichaud S.Desmarais/J.Sébastien Courchesne/G.Boivin-Roussy 1h35 FM aramisfilms.fr<br />

20 Th Fox THE BABY M.Bettinelli-Olpin/T.Gillett Z.Gilford/A.Miller/S.Grote/R.Belushi 1h29 DS/FIL/CA foxfrance.com<br />

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Pour tous changements concernant ce calendrier, contactez<br />

Michèle Lecoupeur au 01 80 04 10 59 (mlecoupeur@ccg.fr)<br />

Distributeur Titre Films disponibles en Réalisateur (s) Interprète (s) Durée Visa Stock* Site Internet<br />

14/05/<strong>2014</strong> 11 films<br />

Distrib films CHARLIE COUNTRYMAN F.Bond S.Labeouf/E.Rachel Wood/M.Mikkelsen/T.Schweiger 1h48 FIL distrib films.com<br />

Saje CRISTEROS D.Wright A.Garcia/O.Isaac/E.Longoria/P.O'Toole 2h23 cristeros-lefilm.fr<br />

Sophie Dulac GAUDI, LE MYSTERE DE LA SAGRADA FAMILIA S.Haupt 1h29 139207 DS sddistribution.fr<br />

Warner Bros. GODZILLA 3D G.Edwards A.Taylor-johnson/E.Olsen/B.Cranston/S.Hawkins DS/CA/FIL warnerbros.fr<br />

Gaumont GRACE DE MONACO O.Dahan N.Kidman/T.Roth/F.Langella/P.Vega 1h47 134829 FD/FIL/CA gaumont.fr<br />

Shellac IL A PLU SUR LE GRAND PAYSAGE J.Jacques Andrien 1h40 PARI shellac-altern.org<br />

Mars KIDON E.Naccache T.Sisley/K.Adams/L.Abelanski/H.Girardot 132827 FIL marsdistribution.com<br />

Swashbuckler LA RUE ROUGE F.Lang E.G. Robinson/J.Bennett/D.Duryea 1h42 4829 DS swashbuckler-films.com<br />

Outplay LIGNE D'EAU T.Wasilewski M.Banasiuk/M.Nieradkiewicz/B.Gelner/K.Herman 1h25 Outplay outplay.fr<br />

Kmbo MICHAEL HANEKE : PROFESSION REALISATEUR Y.Montmayeur M.Haneke/I.Huppert/J.Binoche/E.Riva 1h32 Kmbo kmbofilms.com<br />

Universal MISE A L'EPREUVE T.Story I.Cube/K.Hart/T.Sumpter/L.Fishburne 1h40 139266 FD/FIL universalpictures-films.fr<br />

21/05/<strong>2014</strong> 7 films<br />

Diaphana DEUX JOURS, UNE NUIT J.Pierre Dardenne/L.Dardenne M.Cotillard/F.Rongione FIL diaphana.fr<br />

A3 Distribution I WILL BE MURDERED J.Webster R.Rosenberg Marzano 1h28 FM a3distribution.com<br />

Swashbuckler LE FLEUVE SAUVAGE E.Kazan M.Clift/L.Remick/J.Van Fleet 1h50 23709 DS swashbuckler-films.com<br />

Fidex MONSTRUM E.Dick D.Brice/C.Spinassou/E.Maillet/C.Carpenito 1h40 138898<br />

Europa THE HOMESMAN T.Lee Jones T.Lee Jones/H.Swank/M.Streep/H.Steinfeld FIL/SOF europacorp.com<br />

Metropolitan WALK OF SHAME S.Brill E.Banks/J.Marsden/G.Jacobs/E.Suplee DS/CA/FIL metrofilms.com<br />

20 Th Fox X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST 3D B.Singer J.Mcavoy/M.Fassbender/H.Jackman/J.Lawrence 139319 DS/FIL/CA foxfrance.com<br />

28/05/<strong>2014</strong> 16 films<br />

Gaumont AMOUR SUR PLACE OU A EMPORTER A.Chahbi A.Chahbi/N.Diawara/A.Pépin/P.Pauly FD/FIL/CA gaumont.fr<br />

Europa CARICATURISTES - FANTASSINS DE LA DEMOCRATIE S.Valloato Plantu/N.Khiari/M.Zlatkovsky/M.Kichka FIL/SOF europacorp.com<br />

Zootrope CIRCLES S.Golubovic A.Bercek/H.Popovic 1h52 129134 DS zootropefilms.fr<br />

Malavida DES TRAINS ETROITEMENT SURVEILLES J.Menzel V.Neckar/J.Somr/V.Brodsky/V.Valenta 1h32 32778 DS malavidafilms.com<br />

Swashbuckler DRESSE POUR TUER S.Fuller K.McNichol/C.Lang/V.Weddle 1h30 55956 DS swashbuckler-films.com<br />

Warner Bros. EDGE OF TOMORROW D.Liman T.Cruise/E.Blunt/B.Paxton/K.Gurry DS/CA/FIL warnerbros.fr<br />

Mars JE TE SURVIVRAI S.Sbille J.Zaccaï/B.Riga/T.Garbarski/L.Capelluto 1h31 134914 FIL marsdistribution.com<br />

Tamasa JOHNNY GOT HIS GUN D.TRUMBO T.Bottoms/J.Robards/D.Sutherland 1h51 39297 DS tamasadiffusion.com<br />

Pathé LA LISTE DE MES ENVIES D.Le Pêcheur M.Seigner/M.Lavoine/P.Chesnais/V.Hocq 136447 FIL pathedistribution.com<br />

Les Acacias LA VIE DE CHATEAU J.Paul Rappeneau P.Noiret/C.Deneuve/P.Brasseur 1h40 PARI acaciasfilms.com<br />

StudioCanal LE VIEUX QUI NE VOULAIT PAS FETER SON ANNI... F.Herngren R.Gustaffson/M.Skäringer 1h54 FIL studiocanal.com<br />

Pyramide LES DROLES DE POISSONS-CHATS C.Sainte-Luce X.Ayala/L.Owen/S.Franco 1h29 FIL pyramidefilms.com<br />

Walt Disney MALEFIQUE 3D R.Stromberg A.Jolie/S.Copley/E.Fanning/S.Riley DS/CA disneyboxoffice.com<br />

Bellissima TON ABSENCE D.Luchetti K.Rossi Stuart 1h40 136880 DS bellissima-films.com<br />

Happiness UGLY A.Kashyap R.Roy/R.Bhat/T.Kolhapure/V.Kumar Singh 2h06 SUB happinessdistribution.com<br />

Solaris UNE PARTIE DE CAMPAGNE J.Renoir S.Bataille/J.Brunius/J.Marken/G.Saint-Saens 0h40 3953 DS solaris-distribution.com<br />

04/06/<strong>2014</strong> 12 films<br />

Océan ANA ARABIA A.Gitaï Y.Scharf/Y.Abu Warda/S.Adler/A.Levy 1h25 DS/CA ocean-films.com<br />

20 Th Fox DOM HEMINGWAY R.Shepard J.Law/R.E. Grant/D.Bichir/E.Clarke DS/FIL/CA foxfrance.com<br />

Arizona Films JE NE SUIS PAS LUI T.Pirselimoglu E.Kesal/M.Zaree/R.Akin/M.Avci 2h04 Arizona arizonafilms.net<br />

Kanibal LA MANTE RELIGIEUSE N.Saracco M.Jamponoï/M.Ruchmann/M.Bisson 1h28 134287 FM kanibal.eu<br />

LePacte/WildSide LES POINGS CONTRE LES MURS D.Mackenzie J.O'connell/B.Mendelsohn/R.Friend/D.Ajala DS wildside.fr<br />

Wild Bunch SOUS LES JUPES DES FILLES A.Dana V.Paradis/I.Adjani/A.Belaïdi/L.Casta 1h58 DS/CA wildbunch-distribution.com<br />

Jour2fete SWIM LITTLE FISH SWIM L.Bessis/R.Amar L.Bessis/D.Guy Defa/B.Bloom/A.Consigny 1h35 DS jour2fete.com<br />

Chrysalis THE FACE OF LOVE A.Posin A.Bening/E.Harris/R.Williams/A.Brenneman 1h32 DS chrysalis-films.com<br />

Metropolitan THE ROVER D.Michôd G.Pierce/R.Pattinson/S.Mcnairy/D.Field DS/CA/FIL metrofilms.com<br />

Snd TRANSCENDANCE W.Pfister J.Depp/R.Hall/K.Mara/M.Freeman FIL snd-films.com<br />

Haut et Court TRISTESSE CLUB V.Mariette L.Sagnier/L.Lafitte 1h30 DS/FIL hautetcourt.com<br />

Moonriver LE JOUR LE PLUS LONG Collectif J.Wayne/R.Mitchum/H.Fonda 3h02 FM moonriver-entertainment.com<br />

11/06/<strong>2014</strong> 12 films<br />

Memento BLACK COAL D.Yinan 1h46 DS memento-films.com<br />

Kmbo COLDWATER V.Grashaw P.Boudousqué/J.C. Burns/C.Petrovski/O.J. Johnson 1h44 Kmbo kmbofilms.com<br />

Sophie Dulac EPILOGUE A.Manor Y.Carmon/R.Gur/E.Ben-Zur/I.Turgeman 1h36 137935 DS sddistribution.fr<br />

Films Losange GERONIMO T.Gatlif C.Sallette/R.Yous 1h45 PARI/FIL filmsdulosange.fr<br />

Snd LA RITOURNELLE M.Fitoussi I.Huppert/J.Pierre Darroussin FIL snd-films.com<br />

Pathé PALO ALTO G.Coppola E.Roberts/J.Franco/N.Wolff/J.Kilmer 1h38 FIL pathedistribution.com<br />

Metropolitan RAILWAY MAN J.Teplitzky C.Firth/N.Kidman/J.Irvine/S.Skarsgard DS/CA/FIL metrofilms.com<br />

Films Paradoxe SAO BERNARDO L.HIRSZMAN O.Bastos/I.Ribeiro/N.Parente 1h53 DS filmsduparadoxe.com<br />

Tamasa SOONGAVA S.Thapa N.Adhikari/B.Bhushal 1h25 133350 DS tamasadiffusion.com<br />

Mars THE DOUBLE R.Ayoade J.Eisenberg/M.Wasikowska/Y.Paige/N.Taylor 1h33 FIL marsdistribution.com<br />

Universal UN AMOUR SANS FIN S.Feste A.Pettyfer/G.Wilde/J.Richardson/R.Patrick 1h44 139265 FD/FIL universalpictures-films.fr<br />

Arp WOLF J.Taihuttu M.Kenzari/N.Dchar/R.Thiry/C.Eddine Amar SOF/FIL arpselection.com<br />

légende des stocks copies : CA=CAMC, CSD=CINE SCOOP DISTRIBUTION, DS=DISTRIBUTION SERVICE, FD=FILMS DISTRIBUTION, FIL=FILMOR, FM=FILMINGER, G=GEMACI, PARI=PARIDIS, SOF=SOFILMEX, SUB=SUBRADIS<br />

17


chiffres<br />

Les films de Jean Reno<br />

De sa rencontre avec Luc Besson, naîtront de grands succès :<br />

Subway, Le Grand Bleu, Nikita, Léon. Puis bien d’autres suivront.<br />

Dans chacun, il s'y révèle selon diverses facettes, en faisant pourtant<br />

valoir toute sa singularité. Et ce paradoxe lui sied. Les spectateurs<br />

ne s'y sont pas trompés, et dans leurs cœurs l'ont porté.<br />

Le public français comme étranger lui voue beaucoup de respect.<br />

Car nombre de ses films sont élevés au rang de « cultes », lui<br />

conférant une indéniable aura et ce petit « je ne sais quoi » qui font<br />

de lui un grand du cinéma.<br />

`Ces ` données portent sur une base de 15 ans et +<br />

* Le cercle extérieur représente la moyenne de la sélection - ** Le cercle intérieur représente la moyenne public des films 2009-2013<br />

48% 51% 49% 52%<br />

Le public des films de la sélection est plutôt<br />

masculin (52% vs 49% en moyenne).<br />

17%<br />

16%<br />

14%<br />

16%<br />

5%<br />

5%<br />

33%<br />

32%<br />

Au sein du public de cette sélection, les CSP- sont<br />

sur-représentés par rapport à la moyenne (32% vs<br />

30% en moyenne), ainsi que les élèves / étudiants<br />

(17% vs 16% en moyenne).<br />

Hommes<br />

30%<br />

CSP+<br />

CSP-<br />

Retraités<br />

Autres inactifs<br />

Femmes<br />

32%<br />

Élèves/Étudiants<br />

26%<br />

26%<br />

La répartition entre 15-24 ans et plus de 25 ans<br />

est identique à la moyenne.<br />

4%<br />

5%<br />

22%<br />

19%<br />

Les habitants de province sont sur-représentés, (77%<br />

vs 73% en moyenne).<br />

74%<br />

74%<br />

15-24 ans<br />

+ de 25 ans<br />

77%<br />

73%<br />

Paris intra-muros<br />

Banlieue<br />

Province<br />

18


<strong>Côté</strong> Confiserie<br />

La vidéo réalisée par Coca-Cola, «cola-cola slurp» montre<br />

qu’il y a deux publics distincts au cinéma : les consommateurs<br />

de friandises et les autres. Et si les premiers dérangent<br />

les seconds lors d’une séance, il est fort probable qu’il y ait<br />

un renversement de situation à la séance d’après. Car au<br />

fond, nous sommes tous des grands enfants amateurs<br />

de pop corn, m&m’s, bonbons et boissons en tout genre.<br />

Comment résister face à une offre en constante évolution<br />

et un choix de plus en plus attrayant. Pop corn au coca,<br />

glaces Triple Sensations, Top Crunch, etc. Voici un panel<br />

des produits que l’on trouve au rayon confiserie des cinémas<br />

et les nouveautés <strong>2014</strong>!<br />

BE CHOC<br />

Le nouveau produit phare<br />

des comptoirs<br />

Le Be Choc, c’est un pop corn enrobé de chocolat dont la recette<br />

originale et le concept de production ont été créés par Patrice Benoit.<br />

La vente en vrac adaptée aux comptoirs des cinémas a contribué au<br />

succès du produit. Tous les exploitants qui l’ont testé l’ont adopté<br />

depuis octobre 2013.<br />

DIVERGENTE<br />

Actuellement, Benoit Ciné Distribution propose les<br />

gobelets Divergente (en salles depuis le 9 <strong>avril</strong>)<br />

pour les cinemas indépendants, disponibles en<br />

85 Oz jusqu’à épuisement des stocks.<br />

BAFF COLA<br />

Baff réinvente le pop corn façon<br />

bonbon<br />

On connaissait le pop corn salé, le pop-corn sucré ou encore celui au chocolat. Une variété qui ne cesse d’évoluer<br />

puisque désormais Benoit Ciné Distribution propose de nouvelles sensations avec Baff Cola. Un pop corn qui<br />

devrait plaire aux gourmands, disponible au courant du Printemps.<br />

19


<strong>Côté</strong> Confiserie<br />

Mogu Mogu<br />

Une boisson qui se mange !<br />

MOGU MOGU®, c’est une délicieuse boisson à croquer grâce à ses morceaux<br />

de Nata de Coco, une expérience unique et savoureuse donnant l’impression<br />

de croquer le fruit… La nata de coco, c’est une eau de coco fermentée qui<br />

forme une gélatine translucide qui hydrate et renforce les défenses immunitaires<br />

grâce à un apport riche en vitamines. Six parfums à savourer : pomme,<br />

fraise, ananas et pêche.<br />

10€ :<br />

4€ pour la place,<br />

6€ pour les friandises ?<br />

Les chiffres ne trompent pas : l’opération 4 € pour<br />

les moins de 14 ans a attiré beaucoup de jeunes<br />

spectateurs depuis janvier. Ainsi on peut se demander<br />

quelle influence cela a sur les ventes de<br />

friandises ? Si avant il restait quelques centimes<br />

d’euro sur le billet de 10 donné aux enfants pour<br />

leur « sortie ciné », aujourd’hui, avec la place à<br />

4 €, il reste plus. Les enfants les dépensent-ils ?<br />

Angélique Deurre – Benoit Ciné Distribution –<br />

répond à la question. « Avant la mise en place<br />

de l’opération 4 € pour les moins de 14 ans, les<br />

ventes de confiseries augmentaient durant les<br />

vacances scolaires, moment d’affluence des enfants<br />

dans les salles. Depuis janvier, le mode de<br />

consommation a changé. On observe ainsi une<br />

augmentation continue des ventes. Le mois de<br />

janvier a enregistré une hausse d’environ 20%<br />

et sur février, on serait proche des 30% (incluant<br />

une période de vacances scolaires) alors que<br />

le nombre de blockbusters et de films dit à pop<br />

corn » n’a pas tant évolué ».<br />

En <strong>2014</strong>, Pringles lance un nouveau<br />

format. Les cans classiques, original,<br />

paprika, hot & spicy et Sour Cream<br />

& onion sont désormais disponibles<br />

en 165gr.<br />

Chupa Chups reste cette année encore<br />

un partenaire pour les films. Ainsi, la<br />

marque s’est récemment associée à<br />

la licence RIO à l’occasion de la sortie<br />

du 2 ème volet le 9 <strong>avril</strong>.<br />

20


<strong>Côté</strong> Confiserie<br />

Coca-Cola<br />

lance un nouveau<br />

format petit et malin<br />

Avec cette nouvelle canette de 250 ml, pratique et nomade, Coca-Cola<br />

répond au mode de vie urbain et connecté des nouvelles générations<br />

et élargit son offre en proposant plus de choix aux consommateurs.<br />

Slim, ce format convient parfaitement aux adolescents et jeunes adultes.<br />

Facile à transporter, il s’adapte à toutes les situations et à tous les<br />

moments de la journée. Disponible pour Coca et Coca-Cola zéro.<br />

Häagen-Dazs,<br />

un frisson de douceur<br />

La marque Häagen-Dazs ne cesse de surprendre. Les plus gourmands seront bluffés par la nouvelle gamme «Triple Sensations» disponible en ce mois d’<strong>avril</strong>.<br />

Trois fois plus de plaisir, c’est possible grâce à trois couches, trois textures, trois saveurs. Praline Caramel Seduction - Speculoos Caramel Desire - Chocolat<br />

Caramel Passion, des saveurs qui n’ont pas fini d’étonner et de combler. On en redemande!<br />

Mars Chocolat<br />

"M&M's, le chocolat qui<br />

fond dans la bouche,<br />

pas dans la main"<br />

Twix, Snickers, Mars, Maltesers, autant de marque du groupe Mars chocolat<br />

que l'on apprécie lors d'une séance de cinéma, que l'on ait 7 ou 77ans. Et si<br />

la gamme de produits commercialisés par Mars Chocolat France est riche et<br />

variée, les incontournables restent les célèbres "Rouge" et "Jaune", chefs de<br />

bande des M&M's, véritables acteurs de cinéma et partenaires de nombreux<br />

films. On ne peut y échapper!<br />

22


<strong>Côté</strong> Confiserie<br />

NESTLÉ® Chocolat<br />

Séances CRUNCHY avec<br />

NESTLÉ® Chocolat !<br />

Nestlé® chocolat vous invite à découvrir la nouveauté <strong>2014</strong>: le sachet TOP CRUNCH®<br />

230g. Les billes de riz soufflé croustillantes enrobées de chocolat au lait TOP CRUNCH®<br />

séduiront tous les clients désireux de nouvelles sensations. TOP CRUNCH® rejoint la<br />

gamme de billes Nestlé® au chocolat 100% pur beurre de cacao, avec KITKAT® Ball 140g<br />

et 250g, KITKAT® Ball Chocolat Blanc 250g et LION® Pop Choc 140g. La KITKAT® KUP*<br />

propose des KUPs de billes rafraîchies à partager pour encore plus de plaisir! Rétroéclairée<br />

pour une belle visibilité sur les comptoirs confiserie, simple d’utilisation et rapide grâce à une<br />

distribution instantanée, la KITKAT® KUP satisfera tous les consommateurs.<br />

*Kup= gobelet<br />

Oasis studio présente<br />

Alan Anas dans<br />

Captain Ananamerica<br />

Après les succès remarqués de Citron Man et Moi, Moche et Citron, Oasis<br />

signe son nouveau volet parodique à l’occasion de la sortie du blockbuster<br />

Captain America, le soldat de l’hiver, avec Alan Anas dans le rôle principal.<br />

Le plus costaud et surtout le plus maladroit de la bande enfile à son tour<br />

son costume de supoire-héros, pour le plus grand bonheur de tous.<br />

Sa mission ? Sauver le monde, évidemmangue ! Super-héros … ou pas ?<br />

Affaire à fruit’vre !<br />

captain-ananamerica.com<br />

24


<strong>Côté</strong> Confiserie<br />

Du mobilier spécifique<br />

La confiserie, c’est bien évidemment l’ensemble des produits que l’on propose<br />

aux clients des salles de cinéma mais c’est également l’ameublement et le<br />

mobilier qui permettent de mettre ces produits en valeur. Pour comprendre<br />

leur importance, nous avons interrogé Emmanuel Boussard, le directeur du<br />

développement de la société BROUILLET Productions<br />

<strong>Côté</strong> <strong>Cinéma</strong> : Pouvez-vous nous résumer votre parcours professionnel ?<br />

Emmanuel Boussard : Depuis plus de 20 ans, j’ai toujours travaillé dans l’agencement. En<br />

ce qui concerne le cinéma, cela fait maintenant une douzaine d’années que je me suis intéressé<br />

à ce secteur et, en mars 2008, j’ai intégré Brouillet Production, une société créée par<br />

son PDG Marc Brouillet il ya 35 ans. J’y ai apporté mon expérience mais également le carnet<br />

Emmanuel Boussard © Jean Walker<br />

d’adresses que je me suis constitué au fil des ans. J’y ai également développé, entre autres, le concept Cinémob et en suis récemment devenu un des<br />

actionnaires.<br />

C.C. : Plus précisément, en quoi constitue l’offre de Brouillet Productions ?<br />

E.B. : Nous fabriquons essentiellement du mobilier sur mesure et nous assurons sa pose et son installation mais nous avons également un rôle de conseil<br />

auprès de nos clients par l’intermédiaire de notre bureau d’étude. Nous travaillons pour le secteur du cinéma mais aussi pour le tertiaire (principalement les<br />

bureaux) et pour les enseignes (boutiques de luxe ou standards). En ce qui concerne l’exploitation, nous intervenons en conseils de flux et d’organisation,<br />

en installation et mise en place de nos mobiliers en accord avec les exploitants eux-mêmes ou leurs architectes. Nous avons créé le concept Cinémob qui<br />

s’adresse plus particulièrement aux salles petites et moyennes. Il s’agit d’un mobilier standard qui s’adapte à tous types de configuration en fonction des<br />

besoins spécifiques de chaque site. A moindre coût, les exploitants peuvent ainsi bénéficier des mêmes prestations que l’ensemble des cinémas que nous<br />

installons mais en les adaptant à la taille de leurs sites. Cela concerne aussi bien l’agencement des caisses informatiques, des bornes de retrait ou de contrôle,<br />

du mobilier dédié à la confiserie et, plus généralement, à tout ce qui constitue une valeur ajoutée à l’exploitation.<br />

CC. Justement, à propos de confiserie, quelle importance a l’agencement vis-à-vis du public ?<br />

E.B. : Il est primordial ! Ces dernières années, on ressent une nette évolution dans les modes de fonctionnement et on assiste à un renouveau de la vente<br />

de confiserie. Ce n’est pas étonnant lorsqu’on constate que ces « ventes annexes » peuvent augmenter de 50 voire de 100% en fonction de l’agencement !<br />

De plus en plus, les anciens comptoirs désuets ont fait place à de véritables « boutiques ». Dans beaucoup de cinéma, on voit apparaître des « murals »de<br />

bonbons, des mobiliers intègrant des warmeurs, des concepts qui proposent des caisses mixtes , des « meubles d’impulsion » que l’on intègre aux caisses<br />

ainsi que des concepts d’ « offre continue » qui permettent aux clients de choisir leur confiserie dans le même flux qui les dirige vers la billetterie en évitant<br />

ainsi aux responsables de salles de multiplier le personnel d’accueil.<br />

CC. : L’évolution de ces mobiliers concerne-t-elle tous les types de cinéma ?<br />

E.B. : Absolument. Par exemple, notre société équipe aussi bien des multiplexes de grands circuits nationaux que les complexes dans les villes moyennes<br />

ou encore des petites salles associatives de province. Récemment, nous avons conçus des mobiliers spécifiques pour le Prado à Marseille, le Grand Rex<br />

à Paris, le Pathé Saran mais aussi pour le Majestic de Douai, le cinéma de Muret ou encore le Rex de Dieppe. Encore une fois, chaque site a ses particularités<br />

architecturales et ses propres modes de fonctionnement et c’est à nous de nous adapter à ces différentes configurations tout en faisant partager nos<br />

expériences de terrain à tous.<br />

Si nous le conseillons et le suivons depuis l’idée de départ jusqu’à l’installation finale, c’est toujours l’exploitant qui reste maître de son choix !<br />

26


3 questions à Jean-Marc Carpels<br />

Il paraît évident que la vente de confiserie dans les cinémas n’a pas le même<br />

impact sur le chiffre d’affaire ni les mêmes conséquences en matière de fonctionnement<br />

et de ressources suivant la taille des exploitations. Le fameux «<br />

Euro/spectateur » est forcément différent pour un multiplexe de grande ville<br />

qui programme de nombreux blockbusters et pour un mono- salle Art et Essai<br />

situé dans un village… Pour se faire une idée de l’évolution des ventes de confiserie<br />

dans les salles, nous avons interrogé un représentant de la « moyenne<br />

exploitation », Jean-Marc Carpels. Ce dernier est à la fois propriétaire des<br />

cinémas Forum de Sarreguemines mais également Président du syndicat des<br />

Directeurs de <strong>Cinéma</strong>s Rhin-Moselle et donc très à l’écoute de ses adhérents qui<br />

représentent un échantillonnage varié de l’exploitation en France.<br />

Jean-Marc Carpels © Jean Walker<br />

<strong>Côté</strong> <strong>Cinéma</strong> : Pouvez-vous nous dire, selon vous, de quelle manière la vente de confiserie dans les cinémas a évolué ces dernières années ?<br />

Jean-Marc Carpels : En ce qui concerne mon type d’exploitation [ndlr : le Forum de Sarreguemines enregistre une fréquentation située entre 200 et 250<br />

000 entrées par an], la vente de confiserie s’est sensiblement transformée ces dernières années. Pour les trois « familles » que nous proposons (les boissons,<br />

le « froid » et les autres produits), on constate que nous sommes moins liés à l’exclusivité. En effet, dans un souci de recherche de qualité et de rapidité, nous<br />

sommes enclins à proposer une gamme moins large mais plus qualitative. C’est ainsi que dans mon cinéma, je propose des produits d’appel à forte notoriété<br />

que nous parvenons à écouler en grande quantité et dans un temps réduit. La bonne corrélation entre la qualité de nos confiseries, une offre réduite mais<br />

ciblée et une implication calculée de nos équipes dans cette recette annexe me semblent être les clefs du succès.<br />

C.C. : Quels sont vos outils et vos moyens pour optimiser ce type de service ?<br />

JMC. : Tout d’abord, j’ai informatisé l’ensemble de ma confiserie. Grâce à un système de codes –barres et à un suivi régulier, je peux faire des analyses précises<br />

des habitudes de mes clients. Je peux ainsi constater plusieurs tendances qui se dégagent. Par exemple, l’arrivée de nouveaux produits a souvent tendance à<br />

en « vampiriser » d’autres plus habituels. Ou encore le fait que dans certaines marques, les « dérivés » parviennent à rivaliser avec les « originaux » comme, par<br />

exemple, le Cherry Coke avec le Coca Cola traditionnel. La nouvelle évolution concerne aussi l’eau plate que nous vendons en plus grande quantité qu’avant,<br />

sans doute du fait des campagnes de prévention sur la santé alimentaire. Nos clients cherchent également à manger « moins sucré et moins riche » qu’avant.<br />

Enfin, l’arrivée des nouveaux systèmes informatisés de caisse (VàD, préventes, bornes, etc.) va, je l’espère, faciliter encore ces services.<br />

CC. : Ce type de comportement présage t’il selon vous de la « confiserie de demain » ?<br />

JMC. : Oui, je le pense. Je crois qu’on se dirige vers des produits plus écologiques et plus « lights ». Mais je suis également intimement convaincu que « la<br />

confiserie fait partie du spectacle » et que l’acte d’acheter des bonbons, du pop-corn, des glaces ou du soda reste très lié à la sortie-cinéma en temps que telle.<br />

Il ne faut pas se cacher que la situation économique actuelle a une influence importante sur ces ventes et l’on ressent de plus en plus que les « fins de mois<br />

» sont difficiles pour nos clients. On constate une baisse des recettes confiserie en fonction du calendrier et même les opérations tarifaires telles que Ciné-<br />

Cool, le Printemps du <strong>Cinéma</strong> ou 4€ pour les – de 14 ans, dont les spectateurs sont pourtant en recherche constante, ont du mal à stabiliser notre « Euro/<br />

spectateur », celui-ci restant très lié à notre prix moyen.<br />

Si je prends l’exemple de l’exploitation en Allemagne, proche de Sarreguemines, je constate un vrai mouvement de la confiserie vers des produits bio, des<br />

gélifiés sans farine animale et du papier recyclé pour proposer pop corn et autres bonbons. En termes d’image, c’est plutôt positif pour le cinéma et je pense<br />

que nous allons aussi nous en inspirer chez nous pour la « confiserie du futur »…<br />

27


<strong>Côté</strong> Confiserie<br />

Le Pop corn Bar<br />

Des recettes sur mesure<br />

Pop corn salés ou sucrés; Hot Dogs, Kristin Frederick, chef cuisinier a développé son activité grâce<br />

à son food truck à burgers “Le Camion qui Fume”. Par la suite est né le concept du Pop corn bar. Sur<br />

le même principe que les bars à cocktails, le pop corn bar propose différentes recettes, toutes plus<br />

gourmandes les unes que les autres.<br />

Parmi les sucrés on trouve le Miss Maple au sucre d'érable; le Marie-Antoinette aux pralines roses,<br />

lait concentré et amandes; le Charlie avec des copeaux de chocolat et du piment d'Espelette et enfin<br />

le Lady Cannelle, à la cannelle, gingembre et cassonade.<br />

<strong>Côté</strong> salé, le Guérande au beurre et sel de Guérande; le Truffaut à l'huile de truffe et sel à la truffe; le<br />

Billy au fromage de chèvre, ciboulette et beurre; le Rose Marie au beurre de romarin et parmesan et<br />

le Mononoke aux algues Nori, wasabi, tempura et sésame.<br />

Europacorp <strong>Cinéma</strong>s<br />

Le cinéma des épicuriens...<br />

Le premier corner est installé chez Europacorp cinémas - Aéroville, qui propose également<br />

une offre exceptionnelle : la Presta First.<br />

Pour 24,90€, les spectateurs ont le choix entre deux menus:<br />

Le sucré, composé d'une coupe de champagne (ou autre boisson) et une assiette de<br />

Macaron Pierre Hermé et le salé, avec une coupe de champagne, 4 blinis de tarama et<br />

du saumon fumé Petrossian. À déguster dans l'une des deux salles réservées.<br />

Les séances je dévore...<br />

au Louxor<br />

Le 5 <strong>avril</strong>, les spectateurs du Louxor ont vécu une expérience jusqu'alors<br />

inédite.<br />

Chaque personne recevait à l'entrée de la salle un plateau sur lequel étaient<br />

disposées plusieurs boites numérotées. A l'intérieur, des amuse bouches<br />

concoctés par la chef Laura Schiffman. Le principe: faire déguster les<br />

boites en fonction des scènes du film, 7 ans de Réfléxion en l'occurrence.<br />

Une expérience sensitive qui a connu un grand succès puisque le Louxor<br />

a fait salle comble.<br />

28


Interview de Chris Damman,<br />

Directeur de la Communication de la National Association<br />

of Concessionnaires (syndicat professionnel)<br />

<strong>Côté</strong> <strong>Cinéma</strong> : Qu’est-ce que la NAC ?<br />

La NAC (National Association of Concessionnaires) célèbre cette année son<br />

70 ème anniversaire. Il s’agit d’une association internationale qui regroupe les<br />

acteurs du business des concessions, de l’hôtellerie et du loisir, non seulement<br />

pour les cinémas mais également pour les parcs d’attraction, les stades, les<br />

circuits automobiles, les musées, les centres de convention, etc.<br />

Les membres de la NAC sont divers et variés. Il s’agit de sociétés qui gèrent<br />

des concessions dans le secteur de la restauration et offrent des services<br />

associés, de leurs fournisseurs et d’équipementiers qui proposent les équipements<br />

utilisés sur ces stands. La NAC leur propose un lieu de rencontre,<br />

d’échanges et de formations leur permettant de répondre aux attentes sans<br />

cesse plus diverses de leurs clients. L’association compte plus de 500 membres,<br />

ce qui est un niveau historique. Et quitte à faire la promotion de l’association,<br />

j’insiste sur l’intérêt à nous rejoindre, non seulement du fait de la valeur que<br />

nous apportons à nos membres mais également parce que nous proposons<br />

des tarifs extrêmement attractifs pour les nouveaux venus.<br />

La NAC organise cette année sa rencontre annuelle appelée « Concession<br />

&Hospitality Expo » du 15 au 18 juillet au Denver Marriott City Center à Denver<br />

(Colorado). C’est une occasion unique de formation sur un grand nombre de<br />

sujets (plus de détails sur www.naconline.org)<br />

Vous étiez récemment à CinemaCon, quels enseignements en tirezvous<br />

?<br />

Le principal enseignement est que notre industrie n’a jamais été aussi forte.<br />

La convention a atteint cette année un record historique de participations et<br />

les allées du hall d’exposition étaient bondées, pour la plus grande joie des<br />

exposants ! Partout, on pouvait voir des discussions en cours entre fournisseurs<br />

et clients… chapeau bas à NATO pour cette organisation !<br />

La NAC était présente en force à CinemaCon, ce qui a été l’occasion de<br />

nombreux échanges avec nos membres actuels et futurs. Nous avons également<br />

organisé une conférence sur les enseignements et perspectives pour<br />

notre secteur qui a été un moment fort pour nous. La qualité de la discussion<br />

était impressionnante et a permis de mettre en lumière quelques questions et<br />

tendances importantes pour notre industrie.<br />

CC. Justement, à propos de confiserie, quelle importance a l’agencement<br />

vis-à-vis du public ? Justement, quelles sont ces tendances que<br />

vous observez actuellement ?<br />

D’après les participants de cette conférence, il semble y avoir trois sujets<br />

principaux : la qualité des produits, l’accueil du public et l’offre de boissons<br />

alcoolisées. La plupart des discussions tournent autour de ces trois points.<br />

Les clients des cinémas sont à l’image de la société actuelle en ce sens qu’ils<br />

ont des attentes toujours plus diverses et un niveau d’exigence croissant.<br />

L’offre aux comptoirs confiserie tend à devenir davantage celle d’un « bistro<br />

», en plus de l’offre traditionnelle, ce qui requiert des équipements nouveaux<br />

et de la formation.<br />

La mise en place même des comptoirs dans les cinémas évolue de manière<br />

à pouvoir offrir un niveau de service homogène en période de pointe comme<br />

en période creuse. L’offre de services à la place ainsi que le développement<br />

de restaurants dans l’enceinte du cinéma vont dans ce sens et permettent de<br />

mieux répondre aux clients avant mais aussi après la projection. Le développement<br />

d’une offre de boissons alcoolisées a rencontré un franc succès et a<br />

été mis en place dans un esprit de responsabilité qui a permis la naissance de<br />

véritables flux de revenus complémentaires et la mise en place de partenariats<br />

avec des fournisseurs nouveaux.<br />

Quel est l’impact des offres de cinéma « première classe » ?<br />

Il s’agit toujours d’une niche mais d’une niche en croissance, année après<br />

année. Un grand nombre des circuits membres de la NAC ont déjà une marque<br />

« première classe » ou sont en train d’en développer une. C’est une manière de<br />

répondre à la demande d’un service tout-en-un de la part d’un certain nombre<br />

de clients et cela permet également au cinéma de cultiver le caractère unique<br />

de l’expérience qu’ils offrent face à la concurrence de la vidéo à domicile. Un<br />

film au cinéma, par l’expérience collective qu’il offre, restera toujours la meilleure<br />

offre et cela a donc du sens de travailler sur la sophistication de l’expérience.<br />

Votre association a une dimension internationale qui vous donne un<br />

point de vue global sur l’industrie. Qu’est-ce qui selon vous différencie<br />

le marché américain des autres marchés internationaux ?<br />

Quand je parle avec nos partenaires hors des US, ce qui revient souvent c’est<br />

la coexistence ici de grands circuits et d’exploitants indépendants alors que<br />

les circuits semblent plus dominants ailleurs. C’est un élément auquel nous<br />

accordons une grande importance dans les services que nous offrons à nos<br />

membres.<br />

Un autre aspect qui me vient à l’esprit, c’est l’inflation actuelle de contraintes<br />

légales et réglementaires auxquelles les exploitants sont soumis. Elles varient<br />

bien sûr d’un pays à l’autre mais on a l’impression que partout dans le monde<br />

les cinémas sont aujourd’hui victimes de cette inflation des normes !<br />

La NAC essaye de se concentrer sur les sujets qui intéressent tous nos<br />

membres, aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde. Selon nous, ce qui nous unit<br />

est plus important que ce qui nous sépare et nous considérons qu’apprendre<br />

les uns des autres, au-delà de nos différence, est un de rôles essentiels.<br />

29


côté salle<br />

`« ` Pour simplifier le numérique »<br />

Globecast et Eclair Group créent EAZY<br />

Photo Jean Walker<br />

Dans un récent communiqué de presse, les sociétés<br />

Globecast (filiale d’Orange et acteur référent<br />

international dans le domaine des transmissions et<br />

de la télédiffusion) et Eclair Group (acteur majeur<br />

des industries techniques françaises) annonçaient<br />

la création d’une nouvelle offre commerciale<br />

conjointe baptisée EAZY.<br />

L’objectif de ces deux fournisseurs est d’enrichir<br />

chaque offre en respectant les modes de fonctionnement<br />

de chacun de leurs clients. Pour ce faire<br />

elle doit permettre aux clients de Globecast de<br />

bénéficier d’un service élargi à l’envoi de disques<br />

durs et à la génération des KDM en ligne. Dans le<br />

même temps, les clients d’Eclair Group vont pouvoir<br />

accéder aux 750 salles reliées au réseau<br />

Globecast en plus des 250 en cours de connexion<br />

à la Eclair Box.<br />

Pour rappel, l’an dernier les deux sociétés annonçaient<br />

avoir assuré la livraison de 430 films en<br />

sortie nationale (75% des films programmés), et<br />

près de 95% des continuations dématérialisées<br />

pour plus de 60 distributeurs français et américains.<br />

À présent, la nouvelle offre EAZY ambitionne de<br />

franchir rapidement le cap des 1500 cinémas<br />

connectés et viser la couverture de tous les cinémas<br />

en France à l’horizon 2016 en offrant un réseau<br />

de référence à l’ensemble des acteurs de la distribution<br />

et de l’exploitation.<br />

Nous avons interrogé Frédéric Rochette, le responsable<br />

de l’activité cinéma numérique de<br />

Globecast, à ce sujet.<br />

« L’idée du lancement de ce nouveau service<br />

vient d’une part de la demande des distributeurs<br />

d’un service global concernant la chaîne numérique<br />

et d’autre part des exploitants dont les<br />

besoins en contenus dématérialisés sont de<br />

plus en plus nombreux. Le mariage du savoirfaire<br />

et de l’historique d’une société comme<br />

Eclair avec l’image de professionnalisme et de<br />

sérieux que Globecast a su se créer au fil des<br />

ans nous a paru un accord naturel pour répondre<br />

à ces demandes. En créant EAZY, nous proposons<br />

ainsi une offre globale qui comprend<br />

aussi bien la gestion des DCP que la livraison<br />

physique et dématérialisée des programmes en<br />

passant par le création des KDM et les hotlines<br />

Frédéric Rochette<br />

avec les fournisseurs de programmes et les<br />

responsables de salles, tout en respectant les<br />

spécificités de chacun. D’ailleurs, dès l’annonce<br />

de cet accord auprès des professionnels, les<br />

premiers retours très positifs qui nous sont parvenus<br />

nous ont prouvé que ce nouveau service<br />

était légitime et répondait à un besoin réel ».<br />

`Le ` cinéma: un art et un marché<br />

Rapport Serge Lagauche<br />

Suite à une missive émise par le CNC l’an dernier,<br />

le Sénateur Serge Lagauche s’est attelé à la rédaction<br />

d’un rapport portant sur le régime d’autorisations<br />

d’implantation et d’extension des cinémas.<br />

Remis récemment au Centre, le bilan de cette procédure<br />

qu’il a ainsi dressé et les propositions retenues<br />

ont d’ores-et-déjà été salués par l’AFCAE, qui<br />

se félicite de leur qualité, et souhaite que l’ensemble<br />

de ces propositions puissent rapidement être assimilées<br />

par les pouvoirs publics.<br />

Le fruit des auditions<br />

et du travail d’analyse<br />

menés ont mis en<br />

exergue l’impérieux<br />

besoin de mettre en<br />

place une appréciation<br />

plus qualitative sur le<br />

critère de l’offre cinématographique<br />

du projet<br />

d’équipement proposé;<br />

il préconise<br />

notamment de préférer<br />

le niveau régional au<br />

niveau départemental<br />

dans la première instance<br />

de procédure.<br />

À travers la formulation d’une vingtaine de propositions,<br />

ce rapport entend, sur le fond, réaffirmer<br />

dans la loi le principe selon lequel le dispositif doit<br />

parvenir «à ne pas provoquer l’écrasement des<br />

petits établissements».<br />

Les enjeux qui en ressortent sont, d’une part, la<br />

réaffirmation du principe de protection de la petite<br />

entreprise d’exploitation afin d’assurer notamment<br />

la permanence des cinémas de proximité et d’autre<br />

part, la garantie de la diversité et d’une coexistence<br />

sereine entre établissements Art & Essai et ceux à<br />

programmation plus généraliste. Concrètement, le<br />

texte incite à une nouvelle définition des projets de<br />

programmation. Il exhorte à la souscription d’engagements<br />

de programmation précis par zone géographique,<br />

afin de préserver l’accès aux films des<br />

cinémas indépendants de proximité. Autre orientation<br />

proposée, la prise en compte, dans l’examen<br />

des projets soumis au dispositif, de la position<br />

concurrentielle du demandeur.<br />

Cette réforme vise à l’assise d’une régulation efficace<br />

de l’exploitation, dans l’optique d’une meilleure<br />

redistribution des ressources du secteur.<br />

En amont de cette étude, la recherche d’un point<br />

d’équilibre conciliant aménagement du territoire et<br />

respect de la diversité des salles et des films pouvait,<br />

à bien des égards, s’avérer une entreprise<br />

périlleuse. Gageons néanmoins que ce rapport sera<br />

durablement efficient pour asseoir la diversité et la<br />

richesse de la création cinématographique. Le but<br />

final du « rapport Lagauche » étant d’aider à développer<br />

la vitalité de l’économie, la cohérence du<br />

parc cinématographique sur tout le territoire et la<br />

valorisation des œuvres.<br />

30


Festivals<br />

`Nouvel ` accord<br />

Cinéville et <strong>Côté</strong> Ciné Group<br />

`<strong>Côté</strong> ` Équipements<br />

Kinoton<br />

La société 100% cinéma, <strong>Côté</strong> Ciné Group, a conclu<br />

un accord avec l’un des groupes majeurs d’exploitation<br />

français, Cinéville. En effet, la société présidée par Yves<br />

Sutter a choisi d’adopter la solution de billetterie<br />

Cinésystem pour s’équiper. Dans les grandes lignes,<br />

cet accord envisage l’équipement progressif de 98<br />

écrans répartis dans 12 cinémas. L’intégralité des sites<br />

du groupe seront ainsi équipés avant fin mai <strong>2014</strong>. Une<br />

nouvelle perspective pour <strong>Côté</strong> Ciné Group qui confirme<br />

ainsi sa dynamique puisqu’en moins de deux ans, l’entreprise<br />

aura équipé 151 cinémas, soit 963 écrans qui<br />

représentent 20% des entrées en France.<br />

Le constructeur allemand Kinoton, un important fabricant d'équipements et de systèmes pour la post-production et<br />

la projection de films, annonce la réorganisation de ses activités. En effet, la société Kinoton GmbH conçoit une<br />

nouvelle entité « Kinoton Digital Solution GmbH ». Celle-ci se dirigera vers la distribution, l'intégration et la maintenance<br />

des équipements, la réalisation des prestations et le développement de logiciels. Quant aux équipements Kinoton<br />

existants, la société continuera à en produire les pièces détachées.<br />

`<strong>Cinéma</strong>s ` d’ailleurs<br />

À la sauce bolognaise<br />

C’est un couple de globe-trotters connu des lecteurs de <strong>Côté</strong> <strong>Cinéma</strong> qui nous envoie ces clichés de deux cinémas<br />

de Bologne, la ville italienne située en le Pô et les Apennins. Merci donc à Lucie Chen (Premium Events) et à Philippe<br />

Gigot (Les Films de mon Oncle) pour ces photos. Sur la 1 ère , on découvre la façade de l’Odéon <strong>Cinéma</strong> qui fut le 1 er<br />

complexe construit en Italie avec 3 salles. Depuis, une 4 ème s’est rajoutée, dont la cabine est visible aux yeux du public.<br />

L’Odéon fait partie du circuit Europa Cinemas. Les autres visuels montrent le Medica Palace, une salle unique de 886<br />

fauteuils (et un écran de 18m) qui pratique des tarifs allant de 6 à 8 € (+1€ pour la 3D).<br />

Ville-sur-Yron (54)<br />

Le 16 ème festival international du film documentaire<br />

sur la ruralité se déroulera du 14 au 18<br />

mai. Fidèle à sa vocation citoyenne, Caméras<br />

des Champs offrira à l’occasion, comme à<br />

l’accoutumée, nombre de soirées-débats.<br />

Celles-ci s’appuieront sur la projection de films<br />

hors compétition et aborderont des problématiques<br />

à l’image de la consommation des terres<br />

agricoles ou de l’aménagement des villages.<br />

Salies-de-Béarn (64)<br />

L’association Accents du Sud organise du 9 au 11<br />

mai le premier festival du cinéma occitan : clap<br />

de Lenga. Une édition inédite pour un coup de<br />

projecteur sur la production cinématographique<br />

et audiovisuelle en occitan. En amont de<br />

l’événement, un appel à films avait été lancé en<br />

vue d’un concours de scénarios de courtsmétrages.<br />

Les intéressés avaient alors jusqu’au<br />

1 er mars dernier pour envoyer leur projet de<br />

scénario. Un rendez-vous qui a ainsi pour<br />

ambition première, la promotion de la culture<br />

occitane via notamment le prisme du cinéma.<br />

Paris, Saint-Denis et<br />

Seine-Saint-Denis<br />

Du 29 <strong>avril</strong> au 11 mai, spectateurs et<br />

professionnels auront l’opportunité de<br />

partir à la rencontre d’une cinématographie<br />

d’ailleurs. En effet, la 9 ème édition du<br />

Panorama des <strong>Cinéma</strong>s du Maghreb et<br />

du Moyen-Orient leur donnera à voir une<br />

sélection éclectique de 40 films, et ce en<br />

présence des cinéastes invités. L’un des<br />

objectifs affichés de cette manifestation est<br />

donc de permettre à une cinématographie<br />

émergente, encore peu diffusée en France,<br />

de rencontrer un public et se faire connaître.<br />

Paris et Province<br />

Dans le cadre de la commémoration du 50 ème<br />

anniversaire des relations diplomatiques<br />

entre la France et la Chine, le 4 ème festival<br />

du cinéma en France intègrera la programmation<br />

de « France Chine 50 ». Pendant plus<br />

d’un mois (du 12 mai à fin juin prochain), une<br />

sélection d’une dizaine de films chinois (ou<br />

co-productions franco-chinoises) inédits en<br />

France circulera dans un premier temps dans<br />

la capitale, pendant 10 jours, puis poursuivra<br />

sa route dans 6 villes (Marseille, Cannes, Lyon,<br />

Biarritz, Strasbourg, et l’île de la Réunion). De<br />

par sa parfaite concordance avec l’actualité,<br />

cette édition s’annonce d’autant plus féconde<br />

et passionnante. Pas de compétition, mais un<br />

florilège du meilleur de la production chinoise.<br />

31


côté salle<br />

`Compte ` rendu<br />

Les 4 èmes Rencontres <strong>Cinéma</strong>tographiques du Sud<br />

Des films, des réalisateurs, des acteurs, des exploitants, des partenaires, des distributeurs et le soleil étaient aux 4 èmes Rencontres du Sud.<br />

L’occasion pour plus de 200 participants d’échanger autour d’une passion commune qu’est le cinéma.<br />

2<br />

Mardi 18 mars, c’est sous le signe de l’ADRC que s’ouvraient<br />

les Rencontres du Sud (voir <strong>Côté</strong> <strong>Cinéma</strong> n°240) avec une Coline<br />

Serreau (Bac - photo n°1) qui a mené le débat en salle avec<br />

autant d’humour et de finesse que son documentaire Tout est<br />

Permis, filmé en immersion dans les stages de récupération de<br />

points. Puis c’était au tour d’Alexandre Arcady de bousculer les<br />

participants avec son 24 jours, la Vérité sur l’Affaire Ilan Halimi,<br />

qu’il a défendu avec conviction (Rezo - photo n° 2), sollicitant<br />

l’expérience des exploitants pour inciter le public à franchir la<br />

barrière du «film dur».<br />

5<br />

Mercredi 19 mars, Philippe de<br />

Tarizzo sont à l'initiative. En présence de<br />

accompagné de Guillaume de Tonquédec<br />

Chauveron a ouvert le bal accompagné<br />

Richard Patry, elle a été l’occasion de<br />

et Lambert Wilson (Studio Canal - photo<br />

de Ary Abittan, Medi Sadoun, Frédéric<br />

revenir sur quatre sujets au cœur des<br />

n°8). Trois invités que l’on n’a pas manqué<br />

Chau et Noom Diawara pour Qu’est-ce<br />

débats : l’accessibilité des salles aux per-<br />

de croiser le soir-même aux Victoires du<br />

qu’on a Fait au Bon Dieu ? (UGC - pho-<br />

sonnes handicapées et le cas des Ad’AP<br />

cinéma qui récompensaient, dans une<br />

to n°3). Est venu ensuite Pascal Rabaté<br />

(Agendas d’accessibilité programmée) ;<br />

ambiance festive, Sonia Ferré et Christian<br />

pour sa troisième immersion ciné, Du<br />

les relations sociales et les problèmes du<br />

Miquelis pour l’ensemble de leurs carrières<br />

Goudron et des Plumes. Et tandis que<br />

taux horaire des heures sup’ ; les relations<br />

(photo n°9). Des discours émouvants, des<br />

Claude Lelouch, en habitué de la manifes-<br />

avec les distributeurs et les problèmes de<br />

rires, des presque larmes et des applau-<br />

tation, poursuivait ses confidences intimes<br />

diversité des versions mises à disposition<br />

dissements ont retenti au Cabaret Le<br />

au-delà de la projection de son Salaud<br />

On t’Aime (Films 13), Cécile Telerman,<br />

des exploitants et enfin, le cas du jeune<br />

public avec un premier bilan de l’opération<br />

Rouge Gorge. L’occasion également pour<br />

les étudiants du Master Stratégie du<br />

7<br />

Alice Isaaz et Patrick Bruel ont conclu avec<br />

"4 € pour les moins de 14 ans" qui a gé-<br />

Développement Culturel «Publics de la<br />

Les Yeux Jaunes des Crocodiles (Wild<br />

néré une hausse de fréquentation de 21%<br />

Culture et de la Communication» de l’Uni-<br />

Bunch - photo n°4). Il a d’ailleurs été dif-<br />

sur les deux premiers mois de l’année. Les<br />

versité d’Avignon, partenaires des<br />

ficile d’empêcher Patrick Bruel de racon-<br />

projections ont repris l’après-midi, présen-<br />

Rencontres, de remettre leurs coups de<br />

ter la fin du film, persuadé que les gens<br />

tées par les équipes : la comédie socio-<br />

cœur aux films States of Grace et Tout est<br />

dans la salle venait de le voir.<br />

romantique Pas son genre de Lucas<br />

Permis (photo n°10). La soirée s’est pour-<br />

Belvaux (Diaphana-photo n°6) – élue coup<br />

suivie tard dans la nuit, ponctuée par des<br />

Le lendemain, jeudi 20 mars, deux ren-<br />

de cœur des exploitants à l’issue de ces<br />

pluies de ballons et de confettis et l’appa-<br />

dez-vous importants : l’Assemblée<br />

Rencontres –, le polar 96 heures de<br />

rition d’un chippendale acrobate au beau<br />

Générale de l’UCF et la première rencontre<br />

intersyndical (photo n°5) dont René<br />

Kraus, Président des Rencontres et Didier<br />

Frédéric Schoendoerffer avec Lanvin et<br />

Arestrup (ARP-photo n°7) et la comédie<br />

chorale Barbecue d’Eric Lavaine, venu<br />

milieu des convives (photo n°11)!<br />

9<br />

Le vendredi ne fut pas moins riche en rencontres: Anna Mouglalis<br />

et Samuel Benchetrit étaient très émus de montrer pour la première<br />

fois aux exploitants leur poignant Un voyage (Epicentre - photo<br />

n°12), avant de laisser la place à un Patrice Leconte aussi joyeux<br />

que son adaptation de Stefan Zweig, Une Promesse, est mélancolique<br />

(Mars - photo n°13), puis à René Letzgus pour son documentaire<br />

Nina Simone Love Sorceress... Forever (Star Production<br />

- photo n°14).<br />

Un programme témoignant de l’éclectisme de ces Rencontres,<br />

pour lesquelles de nombreux distributeurs avaient fait le déplacement<br />

(même sans y présenter de films), et qui ont permis, audelà<br />

du dialogue entre professionnels, de proposer au public<br />

avignonnais des avant-premières dans toutes les salles de la ville,<br />

y compris aux plus jeunes qui ont eu, comme chaque année, leur<br />

samedi «Ciné Pitchoun» avec projections d’exclusivités et de<br />

classiques réédités. Le nombre d’entrées pour cette édition <strong>2014</strong><br />

s’élève autour de 4050, un succès grandissant. Vivement les<br />

prochaines Rencontres!<br />

12<br />

32


3<br />

4<br />

6<br />

1<br />

8<br />

10<br />

11<br />

13<br />

14<br />

33


côté salle<br />

`TROP ` DE FILMS OU PAS ASSEZ ?<br />

UN PARADOXE POUR L’EXPLOITATION ET LA DISTRIBUTION<br />

©usnews.com<br />

John Fithian, le Président du Nato (National Association of Theater Owners, l'équivalent de notre FNCF), s’est<br />

récemment exprimé dans le magazine américain Box Office® (filiale américaine de <strong>Côté</strong> <strong>Cinéma</strong>), sur sa conception<br />

des sorties de films aux USA. Une tribune sur laquelle notre magazine revient, le même sujet risquant de<br />

faire débat chez nous dans les mois à venir…<br />

"Certains cinemas de New York ou Los Angeles<br />

m’ont rapporté les demandes incessantes qu’ils<br />

reçoivent pour projeter plus de films que leurs cinemas<br />

ne peuvent raisonnablement en accueillir. Dans<br />

le même temps, des exploitants d’autres régions<br />

me font part de leur désarroi face à une veritable<br />

pénurie de films, particulièrement pendant les mois<br />

traditionnellement creux… Trop de films ou pas<br />

assez? Quelle est vraiment la situation?<br />

Aussi paradoxal que cela puisse sembler, la réponse<br />

est sans doute “les deux mon général!” Un petit<br />

nombre d’écrans est submergé par un trop grand<br />

nombre de films au potentiel limité tandis que trop<br />

peu de films sont produits avec une véritable<br />

ambition commerciale au niveau national.<br />

En début d’année, Manohla Dargis, critique réputée<br />

du New York Times, écrivait que “ trop de films<br />

médiocres, vite oubliés, voire carrément mauvais,<br />

envahissent nos écrans. ” Et en effet, son journal<br />

a recensé 900 films sur la seule année 2013.<br />

Pourquoi donc les distributeurs voudraient-ils absolument<br />

diffuser des œuvres au potentiel si limité ?<br />

Très souvent, de telles sorties « techniques » correspondent<br />

à des engagements financiers : le<br />

simple fait d’être sorti en salle ouvre la porte à des<br />

ventes de droits en vidéo ou télévision. Et la plupart<br />

des critiques, à l’instar du New York Times, ne<br />

publient de critiques que pour les films sortis en<br />

salle, ce qui est une autre raison de viser cette<br />

fenêtre. Certains distributeurs en arrivent ainsi à<br />

littéralement « acheter » leur sortie en salle pour<br />

pouvoir indiquer une date de sortie en salle.<br />

Dans le même temps pourtant, la plupart des exploitants<br />

qui ne sont ni à New York ni à Los Angeles,<br />

vivent une situation bien différente. Au cours d’un<br />

récent conseil de NATO (la fédération des cinémas<br />

US, ndlr), tous les représentants des cinémas indépendants<br />

ont souligné qu’ils avaient besoin de plus<br />

de films, particulièrement en février, mars, <strong>avril</strong>,<br />

septembre et octobre. Les majors de Hollywood,<br />

concentrées sur de grosses machines marketing,<br />

on tendance à négliger ces mois pour sortir des<br />

films prometteurs. De plus, le nombre total de films<br />

sortis par ces studios est en déclin constant : en<br />

2012, les 6 studios membres de la MPAA (Motion<br />

Picture Association of America) ont sorti 128 films<br />

contre 189 en 2007 !<br />

La tendance à la concentration des recettes sur<br />

un petit nombre de films est également un fait qui<br />

doit nous faire réfléchir. En 2013, sur 829 films<br />

pour lesquels Rentrak a enregistré des recettes,<br />

seuls 31 ont franchi la barre des 100 millions de<br />

dollars de recettes tandis que les 100 principaux<br />

films représentaient à eux seuls 89% des recettes<br />

totales en salle.<br />

Les studios n’ont par ailleurs pas seulement distribué<br />

moins de films, ils ont également sorti des films<br />

moins variés. Poussés par leur intérêt pour les « franchises<br />

», ils se sont concentrés sur les « sequels »,<br />

« prequels » et autres « reboot » de comics, de best<br />

sellers et de contes de fée. En se concentrant sur<br />

des marques bénéficiant d’une notoriété pré-établie,<br />

ils ont négligé les scénarios originaux ou encore<br />

des registres entiers comme la comédie ou la comédie<br />

dramatique pour lesquels Hollywood se montre<br />

de plus en plus frileux.<br />

Lynda Obst, productrice à succès de films comme<br />

Nuits Blanches à Seattle, a récemment publié un<br />

livre qui se penche sur la question. Dans Sleepless<br />

in Hollywood, elle décrit ce qu’elle appelle « la<br />

nouvelle anomalie du secteur du cinéma » qui produit<br />

un nombre de plus en plus limité de films « standardisés<br />

» qui sont produits pour satisfaire une<br />

audience internationale. Selon elle, c’est la conséquence<br />

directe de l’effondrement du marché du<br />

DVD. Entre 1995 et 2005, les studios ont en effet<br />

largement bénéficié des ventes de DVD. Durant<br />

cette période en effet, le DVD représentait jusqu’à<br />

50% du profit des studios qui avaient alors une<br />

marge d’ensemble de l’ordre de 10%. Dans un tel<br />

marché, les studios pouvaient se permettre une offre<br />

34


de films plus diversifiée. Mais la rupture technologique<br />

du téléchargement, légal ou non, a sérieusement<br />

remis ce fonctionnement en cause. D’une<br />

certaine manière, les studios ont aggravé le problème<br />

en jouant le jeu de locations et abonnements<br />

à bas prix qui ont fortement nui au marché physique,<br />

beaucoup plus profitable.<br />

Alors même que cette mutation technologique s’opérait,<br />

la récession des années 2008-2010 a encore<br />

réduit le pouvoir d’achat des consommateurs. Et on<br />

pourrait également citer l’effet dévastateur des<br />

grèves de 2007 à 2008 parmi les auteurs à<br />

Hollywood. A l’issue de cet effondrement, la marge<br />

des studios était tombée à 6% en moyenne. Le<br />

marché du DVD ne reviendra pas. Bien sûr, les<br />

ventes en ligne des studios progressent actuellement<br />

mais on reste très loin de la poule aux œufs<br />

d’or que représentait le DVD à son apogée. Quel<br />

relais de croissance les studios ont-ils trouvé et en<br />

quoi cela affecte-t-il la production et la distribution<br />

de films ? La réponse se trouve du côté des débouchés<br />

internationaux (hors Etats-Unis).<br />

James Cameron avait anticipé la croissance du<br />

marché international dès la sortie de Titanic en 1997.<br />

Ce film a en effet non seulement battu des records<br />

au niveau mondial mais a également ouvert de nouveaux<br />

marchés. Avant Titanic, seul le marché américain<br />

comptait pour Hollywood. Dans les années<br />

80, les ventes hors US représentaient environ 20%<br />

de leurs résultats en salles. En 2008, au moment<br />

de l’effondrement du marché du DVD, le partage<br />

du box-office US / International était à environ 50/50.<br />

Aujourd’hui, les entrées hors Amérique du Nord<br />

représentent plus de 60% du box-office global et<br />

même plus de 70% dans certains cas.<br />

Dans le numéro de janvier de BoxOffice, Daniel<br />

Loria a recensé les résultats des 25 plus gros films<br />

de 2013. Parmi ceux-là :<br />

4 films ont fait plus de 70% de leur chiffre à l’international,<br />

14 films ont fait plus de 60% de leur chiffre à<br />

l’international,<br />

6 films ont fait entre 50 et 60% de leur box-office<br />

à l’international,<br />

Un seul (Les Miller, Une Famille en Herbe –<br />

Universal) a fait plus de 50% en Amérique du<br />

Nord.<br />

Les États-Unis représentent environ 5% de la population<br />

mondiale. Les Américains vont au cinéma un<br />

peu plus de quatre fois par an et payent un prix<br />

(relativement) élevé. Il s’agit d’un marché fort mais<br />

arrivé à maturité. L’Europe est également un marché<br />

mature même si les spectateurs ne vont en salle<br />

que deux fois par an en moyenne. Dans le même<br />

temps, le box-office explose en Chine, en Inde, en<br />

Russie et au Brésil. En Chine, la croissance a été<br />

de 400% sur 5 ans et ce marché devrait dépasser<br />

les Etats-Unis en 2020. En clair, ces pays émergents<br />

sont le relais de croissance qui remplace le DVD.<br />

Quel est l’impact de cette évolution sur la quantité<br />

et la diversité des films distribués par les majors de<br />

Hollywood ? J’ai déjà insisté sur le déclin du nombre<br />

de films. Lynda Obst dans son livre fait la liste des<br />

genres en voie de disparition : toute une partie des<br />

comédies, les films sur le sport, les drames (en<br />

particulier ceux qui sont ancrés dans un contexte<br />

historique), les films politiques, les films romantiques,<br />

les films qui ne bénéficient pas d’une notoriété préétablie,<br />

etc.<br />

Dans le même temps, la 3D marche bien mieux sur<br />

les marchés émergents qu’aux Etats-Unis, ce qui<br />

explique le grand nombre de sorties dans ce format.<br />

Après Avatar et Alice au Pays des Merveilles, le<br />

niveau d’attente était très élevé pour ce format. Mais<br />

la qualité n’a pas été au rendez-vous dans tous les<br />

cas et la part de marché de ce format en Amérique<br />

du Nord a commencé à s’éroder. Pas en Chine ou<br />

des quotas spécifiques pour les films 3D ont permis<br />

de soutenir le marché.<br />

Le problème a encore été aggravé par des règles<br />

spécifiques à certains marchés (notamment la<br />

Chine) qui privilégient les productions locales. Pour<br />

contourner le problème, les majors ont mis en place<br />

des co-productions dont on imagine bien qu’elles<br />

pèsent également sur la diversité des films…<br />

Alors même que les majors réduisent la quantité et<br />

la diversité des films dans leur line-up, un nombre<br />

croissant de films indépendants est produit. Ce sont<br />

ces films qui peinent à trouver des écrans, souvent<br />

à New York et Los Angeles. Historiquement, la<br />

barrière à l’entrée pour produire un film était élevée<br />

du fait des coûts de production, de distribution et<br />

de marketing. Mais le numérique et son cortège de<br />

technologies à bas prix fait tomber ces barrières.<br />

Pourtant, ces films peinent encore à trouver un<br />

débouché au-delà de quelques écrans et les ressources<br />

financières pour attaquer un marché plus<br />

large alors même que nous savons que certains<br />

d’entre eux pourraient avoir une contribution significative<br />

s’ils bénéficiaient de la notoriété requise et<br />

de l’accès aux écrans.<br />

Le défi pour les exploitants qui veulent offrir plus de<br />

diversité sur leurs écrans est réel et c’est un sujet<br />

de préoccupation majeure pour NATO. Nous espérons<br />

avoir l’occasion de revenir sur ce point dans<br />

les colonnes de BoxOffice dans les mois prochains."<br />

John Fithian<br />

`CinemaCon ` <strong>2014</strong><br />

Une convention plus internationale que jamais<br />

CinemaCon <strong>2014</strong>, la super-convention américaine de cinémas, a fermé ses<br />

portes vendredi dernier à l’issue d’une édition résolument tournée vers l’international.<br />

La MPAA a publié les chiffres du box-office mondial pour 2013 qui<br />

atteint un niveau record de 35,9 milliards de dollars, dont 10,9 milliards pour<br />

le seul marché nord-américain. La Chine attire tous les regards en s’emparant<br />

de la deuxième place du box-office mondial au-delà des 3 milliards de dollars,<br />

grâce au rythme intense des ouvertures, en moyenne 13 nouveaux écrans<br />

par jour en 2013! Plus d'informations sur notre site www.cotecinema.fr<br />

Les autres faits marquants de ce CinemaCon <strong>2014</strong> :<br />

Le son immersif est plus que jamais au cœur des préoccupations des exploitants avec la compétition entre Atmos et Auro mais aussi les travaux en cours<br />

autour d’un standard ouvert pour le son immersif,<br />

Les premiers pas de la projection laser avec l’installation par Barco d’un premier cinéma en Amérique du Nord chez Cinemark,<br />

Les premiers contrats aux Etats-Unis en matière de 4D par 4Dplex et MediaMation,<br />

L'exploitation européenne à l’honneur en la personne d’Eddy Duquenne (Kinepolis).<br />

35


focus exploitant<br />

Antoine Cabot Photo Jean Walker<br />

L’UGC CINé CITé LES HALLES,<br />

un multiplexe atypique<br />

Bien qu’il paraisse inutile de refaire ici l’historique du célèbre quartier des Halles à Paris, l’étude du « Ventre » de la Capitale (comme le<br />

dénommait Zola) et de son riche passé aide forcément à mieux comprendre le formidable attrait qu’il a toujours suscité et l’incroyable mixité<br />

du public qui le fréquente. Et ce n’est pas Antoine Cabot, l’heureux directeur de l’UGC Ciné Cité Les Halles qui nous contredira, lui qui connaît<br />

si bien ce public pour le moins hétérogène…<br />

S'il a démarré sa carrière dans l’exploitation au sein<br />

des salles de province du circuit UGC (à Lyon,<br />

Toulouse et Caen) puis à Paris au George V, c’est<br />

au cœur de l’UGC Ciné Cité Les Halles qu’Antoine<br />

Cabot exerce son métier (et sa passion !) depuis plus<br />

de 10 ans. Il en a ainsi suivi toutes les dernières transformations,<br />

la dernière en date étant de taille : depuis<br />

le 14 février dernier, le multiplexe compte en effet 8<br />

écrans de plus qui sont venus compléter les 19 déjà<br />

existants. C’est donc avec 27 salles et 3837 places<br />

(en comptant les PMR) que le site accueille désormais<br />

les très nombreux (environ 3 millions chaque<br />

année !) spectateurs qui le fréquentent.<br />

Une transformation nécessaire<br />

L’idée de ces récents aménagements est né de<br />

l’union de deux facteurs concomitants : la rénovation<br />

globale du Forum des Halles actuellement en cours<br />

(qui s’étale sur plusieurs années et dont on peut mesurer<br />

régulièrement les avancées) et le vieillissement<br />

de l’ancien site du Forum Orient Express qui était le<br />

second cinéma du circuit à être implanté au sein de<br />

ce centre commercial. Sous les directives de l’architecte<br />

Alberto Cattani, déjà maître d’œuvre du site<br />

initial de l’UGC Ciné Cité inauguré le 21 juin 1995,<br />

l’ancien local voisin, investi jusque là par France Télécom,<br />

a donc été transformé en une nouvelle zone<br />

dédiée au cinéma, à la fois indépendante mais faisant<br />

partie intégrante du multiplexe. Créée avec la même<br />

philosophie qui a guidé la construction du multiplexe<br />

d’origine, elle permet ainsi aux spectateurs actuels de<br />

circuler aisément dans l’ensemble du bâtiment tandis<br />

que chaque « zone » peut continuer à vivre à son<br />

propre rythme tout en préservant « l’âme » du bâtiment.<br />

Pour plus de confort<br />

Si ces nouvelles salles ont des capacités qui peuvent<br />

paraître plutôt modestes pour un cinéma parisien de<br />

cette envergure, elles ont néanmoins été conçues<br />

pour être spacieuses grâce à un recul accentué du<br />

Historique des cinémas aux Halles<br />

1979 : Inauguration du Forum des Halles. On y trouve s’équiper en THX) et ferme Le Forum Arc-en-Ciel.<br />

deux complexes : le Gaumont Les Halles (6 salles) qui 1992 : UGC rachète les salles qui deviennent l’UGC<br />

lance les premières « séances de midi » et le Forum Forum Horizon et l’UGC Orient-Express.<br />

<strong>Cinéma</strong> (2 salles Art & Essai) qui deviendra le Forum 1995 : ouverture du premier multiplexe parisien, l’UCG<br />

Arc-en-Ciel.<br />

Ciné Cité Les Halles, avec 15 écrans et fermeture du<br />

1983 : Ouverture du Forum Orient-Express (6 puis 7 Forum Horizon. Apparition des premières séances du<br />

écrans) qui doit son nom à une ancienne boîte de nuit matin à 10h.<br />

située sur cet emplacement.<br />

1997 : Rajout de 4 nouvelles salles à l’UGC et fermeture<br />

du Gaumont Les Halles l’année suivante.<br />

1986 : Jean-Pierre Lemoine ouvre le complexe Forum<br />

Horizon (dont la grande salle est la 1 ère en France à <strong>2014</strong> : Fermeture de l’UGC Orient-Express et création<br />

d’une nouvelle zone à l’UGC Ciné Cité qui passe ainsi<br />

de 19 à 27 salles.<br />

Les Halles en 1863<br />

36


L'UGC Ciné Cité|Les Halles de Paris<br />

premier rang par rapport à l’écran, un espace élargi entre les rangées, un gradinage<br />

étudié en fonction de chaque salle ainsi qu’une technologie optimisée en ce<br />

qui concerne l’image et le son. Tous ces points concourent à un meilleur confort<br />

des cinéphiles et confèrent à ce « vaisseau » une agréable image de cinéma de<br />

proximité. Ainsi, si tout a été pensé pour rendre l’UGC Ciné Cité Les Halles le plus<br />

fonctionnel possible (on ne compte pas moins de 25 bornes de retrait en plus des<br />

traditionnelles caisses de billetterie et les informations diffusées sur écrans numériques<br />

et autres directionnels électroniques ont totalement remplacé l’affichage<br />

papier), le site conserve sa dimension humaine grâce, entre autres, aux 120 personnes<br />

qui y travaillent au quotidien et à une architecture intérieure qui donne une<br />

impression générale de convivialité. Deux niveaux d’entrée dans le site, des points<br />

de contrôle répartis en fonction des zones, des espaces d’attente confortables, un<br />

Ciné Café cosy, des comptoirs confiserie aux couleurs chatoyantes et le lumineux<br />

espace de restauration Bert’s concourent également à ce sentiment de bien-être.<br />

Un public d’habitués<br />

Antoine Cabot est intarissable et passionné lorsqu’il parle de « son» cinéma . Mais<br />

il l’est également lorsqu’il s’agit de « ses » spectateurs qu’il connaît bien. « Fortement<br />

hétérogène et fidèle, le public de l’UGC Ciné Cité change sensiblement en<br />

fonction des heures du jour » précise t-il. «Aux séances du matin, et particulièrement<br />

à celle de 9h, on rencontre à la fois des noctambules qui finissent leur nuit,<br />

des lève-tôt qui commencent leur journée, des solitaires, beaucoup d’adultes ainsi<br />

que des cinéphiles en quête de tranquillité.<br />

À partir de 14h, on a plutôt affaire à un public jeune, composé principalement<br />

d’étudiants, et d’autres personnes habituées du lieu. Géographiquement, les<br />

spectateurs des Halles sont issus à la fois des quartiers alentours (le Marais, Montorgueil,<br />

le 1er arrondissement) et de plus loin étant donné que la gare RER Châtelet/Les<br />

Halles est un des lieux les plus fréquenté de Paris (et accessoirement<br />

une des plus grandes gares souterraines du monde. NDLR). Ce croisement des<br />

principaux axes de la région est devenu un point de rendez-vous incontournable<br />

pour beaucoup de franciliens.<br />

Le soir, on retrouve le même éclectisme dans un public qui est « de sortie » et<br />

qui apprécie tout autant les blockbusters à l’affiche que les films d’auteurs plus<br />

pointus, la V.O. et un cinéma à la fois exigeant et varié. Sur l’ensemble de nos<br />

spectateurs, on compte un grand nombre d’habitués et de fidèles dû à la fois à<br />

notre politique tarifaire (carte illimités, abonnements, etc.) mais également à la<br />

qualité de la programmation. »<br />

Une programmation exhaustive<br />

En effet, la plupart des professionnels s’accorde à dire que la programmation des<br />

Halles sert souvent de « baromètre » en ce qui concerne l’accueil des films auprès<br />

du public. Si les fameuses « entrées du mercredi 9h » ne peuvent pas préjuger<br />

de la carrière d’un film, il suffit de constater à quel point cette séance particulière<br />

continue à être suivie de près par de nombreux distributeurs, producteurs et<br />

équipes de films pour juger de l’influence de cette fréquentation auprès des gens<br />

du métier. Et les spectateurs non plus ne s’y trompent pas, eux qui savent qu’un<br />

café et des croissants les attendent chaque semaine à l’accueil de cette première<br />

séance matinale !<br />

Avec une programmation d’une trentaine de titres chaque semaine, près de 1500<br />

séances hebdomadaires réservées uniquement au cinéma (aux Halles, pas de programmes<br />

« hors films »), une ouverture du complexe de 9h à 1h du matin tous les<br />

jours, des choix éditoriaux liés à l’identité forte de ce lieu atypique, près de 130<br />

équipes de films qui viennent chaque année présenter leurs dernières œuvres au<br />

public et avec de nombreuses avant-premières, nul doute que l’UGC Ciné Cité<br />

Les Halles a encore de beaux jours devant lui et que la fréquentation actuelle devrait<br />

connaître de nouveaux records après cette ultime transformation qui optimise<br />

à la fois ses capacités d’accueil et la diversité de son offre de films.<br />

De quoi donner encore de beaux moments d’émotion à son directeur Antoine<br />

Cabot, comme ce fameux 14 février dernier lorsqu’à 17h, on a retiré le cordon<br />

qui retenait les premiers spectateurs de ce site fraîchement transformé et qu’ils<br />

ont pénétré pour la première fois dans ces salles qu’ils se sont immédiatement<br />

appropriées.<br />

Capacités des salles de l’UGC Ciné Cité Les Halles<br />

Salle 1 Salle 2 Salle 3 Salle 4 Salle 5 Salle 6 Salle 7 Salle 8 Salle 9 Salle 10 Salle 11 Salle 12 Salle 13 Salle 14 Salle 15 Salle 16 Salle 17 Salle 18 Salle 19 Salle 30 Salle 31 Salle 32 Salle 33 Salle 34 Salle 35 Salle 36 Salle 37<br />

493 476 112 138 94 87 60 56 88 150 92 243 256 194 81 330 66 91 88 97 112 73 85 49 73 73 73<br />

37


institutionnels<br />

`Concours `<br />

La plume et la caméra<br />

L’AFCAE, en collaboration avec le CNC, renouvelle<br />

le Prix Jean Lescure, soit un concours de nouvelles<br />

liées au cinéma. Somme toute, une opération alliant<br />

plaisir d’écriture et cinéma, qui participe à l’animation<br />

de la vie culturelle sur tout le territoire, à travers l’action<br />

dynamique des salles Art et Essai participantes.<br />

En associant les bibliothèques, les médiathèques, les<br />

clubs de lecture, les librairies et le corps enseignant,<br />

cette manifestation se veut une opportunité de toucher<br />

un large public à travers un pendant du cinéma :<br />

l’écriture.<br />

au mois de mai. Le fonctionnement du concours se<br />

décline selon ces 5 points : invitation des spectateurs<br />

à écrire une nouvelle reliée au cinéma ; composition<br />

d’un jury local en vue de la sélection des nouvelles<br />

reçues ; envoi à l’AFCAE de la nouvelle lauréate de la<br />

salle ; puis réunion d’un jury national pour l’attribution<br />

de trois prix. Le Jean Lescure 2013 a été décerné à<br />

Monique Coudert, représentant le <strong>Cinéma</strong> Le Fontenelle<br />

à Marly-le-Roi (78) pour la nouvelle Arrêt sur Image.<br />

La gagnante se rendra ainsi en mai prochain, au Festival<br />

de Cannes.<br />

Pour l’édition <strong>2014</strong>, les inscriptions seront ouvertes<br />

Plus amples informations sur : www.art-et-essai.org/accueil.htm<br />

`Proposition `<br />

de loi<br />

Pour une exploitation indépendante<br />

Dans l’intention de conforter une exploitation cinématographique<br />

indépendante, le Sénateur Pierre Laurent a présenté<br />

au Sénat sa proposition de loi. Les motifs alors exposés<br />

soulignent d’une part l’implantation des multiplexes<br />

comme une menace pour la diversité culturelle. Le texte<br />

tend à démontrer, d’autre part, que la procédure d’implantation<br />

des salles de cinéma est certes nécessaire, mais<br />

insuffisante en l’état. Par ailleurs, elle appelle à une rénovation<br />

d’une politique publique en faveur de la diversité<br />

cinématographique.<br />

Une loi qui fait suite au débat public mené le 5 février<br />

dernier au Sénat, ainsi qu’au colloque organisé le 14 novembre<br />

dernier par le GNCR. Une motion que devraient<br />

voter les sénateurs au mois de juin prochain.<br />

Pierre Laurent<br />

Petite annonce<br />

Multiplexe région<br />

Grande Région Parisienne<br />

Recherche assistant(e)- directeur pour multiplexe 10 salles<br />

disponible Mai <strong>2014</strong>. Rattaché(e) à la Direction, vous travaillez au<br />

sein d'une équipe de trois responsables.<br />

Mission :<br />

gestion de hall (accueil, organisation, informer équipes et<br />

spectateurs), gestion confiserie (approvisionnement, relations<br />

commerciales, animation).<br />

Envoyer lettre motivation et CV avec photo à<br />

recrutementmj@gmail.com<br />

Agenda de la profession<br />

événement date Lieu<br />

AG du Syndicat Lyonnais des Exploitants jeudi 17/04 Mâcon (71)<br />

Convention Wild Bunch mardi 29/04 Paris (75)<br />

Rencontres Art & Essai de Cannes du 12 au 14/05 Cannes (06)<br />

67 ème Festival de Cannes du 14 au 25/05 Cannes (06)<br />

Congrès du Syndicat de Normandie du 11 au 13/06 Le Havre (76)<br />

Convention CineEurope du 16 au 19/06 Barcelone (CCIB)<br />

3 èmes Rencontres Art & Essai de Bretagne du 18 au 22/06 Dinard (35)<br />

Convention Mars Distribution jeudi 26/06 Paris (75)<br />

N°ISSN : 1773-6609, COTÉ CINÉMA Edité par COTE CINE GROUP SAS au Capital de 2 075 260 euros / 34, rue de Neuilly<br />

/ 92110 CLICHY / Tél. : 01 80 04 10 10 / Fax : 01 80 04 10 12 / Email : info@ccg.fr Dépôt légal : à parution / Directeurs de<br />

la Publication : Patrick Farcy, Julien Marcel • Rédacteur en Chef : Jean Walker • Rédacteurs : Amandine Fournier, Emilie Gruyelle,<br />

Aysegül Algan, Cécile Vargoz • Stagiaire : Floriane Bouget • Base de données : Michèle Lecoupeur • Production : Héloïse Besson •<br />

Publicité : Wanda Schpoliansky, Nicolas Migerel • Réalisation : COTE CINE GROUP • Maquette / Infographie : Philippe Cosqueric<br />

• Impression : SOCOSPRINT 36, route d'Archettes 88000 Epinal • CRÉDITS PHOTOS : <strong>Côté</strong> Film : © UGC Distribution – Jean-Pierre<br />

Jimenez – J-M Lamboley – Paramount – Sony Pictures – Dricks / <strong>Côté</strong> Salle : © Dricks – Sénat – Jean Walker – The Hollywood<br />

Reporter / Dossier confiseries : © Jean Walker / Focus exploitant : © Jean Walker / Institutionnels : © Verbatim.publicsenat.fr<br />

La Fête du <strong>Cinéma</strong> <strong>2014</strong> du 29/06 au 02/07 France entière<br />

AG du Syndicat des pays de Savoie vendredi 4/07 Bourgoin-Jallieu (38)<br />

69 ème Congrès de la FNCF du 29/09 au 04/10 Deauville (14)<br />

9 èmes Rencontres Pro. du Nord-Pas de Calais du 12 au 14/11 Arras ( 62)<br />

Retrouvez toutes ces manifestations plus détaillées sur www.cotecinema.fr rubrique Agenda<br />

38


LE<br />

RENDEZ-VOUS DES<br />

14ème<br />

EXPLOITANTS<br />

Festival de Cannes - 14 au 25 mai <strong>2014</strong><br />

ouvre ses portes à Cannes<br />

Cannes <strong>2014</strong><br />

Vous désirez présenter aux exploitants votre équipe et vos lms.<br />

Vous aimeriez les inviter dans un cadre idéal, autour :<br />

• d’un petit déjeuner<br />

• d’un apéritif<br />

• d’un cocktail<br />

• d’une fête<br />

• d’une projection privée<br />

• d’un jeu<br />

…<br />

Un lieu unique<br />

Comme chaque année, le Festival de Cannes est un moment propice pice à la<br />

promotion des lms. Les exploitants sont captifs et disponibles pour découvrir les<br />

nouveautés à venir.<br />

Tous les ans, Le Rendez-Vous des Exploitants accueille plus de 1000 visiteurs<br />

français et étrangers sur un espace privilégié de communication, alliant détente et<br />

convivialité face au port de Cannes à quelques pas du Palais des festivals.<br />

Fort de ses 14 années d’expérience, Le Rendez-Vous des Exploitants vous<br />

propose une grande variété d’opérations et vous assure une organisation ation clés en<br />

main adaptée à vos besoins et vos moyens.<br />

Découvrez nos services et contactez-nous au plus vite<br />

pour que nous dé nissions ensemble votre projet.<br />

Votre contact : Laurence Lega<br />

laurence@leslega.com esle - Port. : 06 83 35 11 25

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