12.06.2019 Views

LIVRE BLANC 2019_ L'enseignement supérieur français acteur mondial

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

21 L’enseignement <strong>supérieur</strong> <strong>français</strong> <strong>acteur</strong> <strong>mondial</strong><br />

<strong>2019</strong> <strong>2019</strong> L’enseignement <strong>supérieur</strong> <strong>français</strong> <strong>acteur</strong> <strong>mondial</strong><br />

22<br />

Des associations étudiantes<br />

pour mieux accueillir<br />

les étudiants étrangers<br />

internationaux en charge de repérer ceux<br />

pouvant répondre aux exigences académiques<br />

de l’école. Répartis en Asie,<br />

Afrique sub-saharienne, Maghreb, Amériques…<br />

ces agents assurent la présence<br />

de 200 étudiants étrangers sur les 900 que<br />

compte l’EM Strasbourg. Une fois présélectionnés,<br />

l’école se déplace pour les<br />

rencontrer et valider leur participation au<br />

concours en vue d’intégrer le cycle grande<br />

école ou un bachelor. Ce sont donc des<br />

étudiants qui restent entre deux et trois<br />

ans sur le campus, certains suivent un parcours<br />

francophone, d’autres un parcours<br />

anglophone. « Nous avons mis en place<br />

ce mode de recrutement en 2011 suite au<br />

constat que certaines nationalités étaient<br />

peu représentées chez nous, notamment<br />

les Africains. C’est pour nous un gage<br />

de diversité encore plus grande et, grâce<br />

aux échanges multiculturels, cela crée<br />

un environnement stimulant : nos étudiants<br />

apprennent à juger des situations<br />

d’un autre point de vue, leur référentiel<br />

change et cela fait bouger les lignes », explique<br />

Séverine Bonhomme, responsable<br />

de la communication et de la promotion à<br />

l’international. Elle précise : « Beaucoup<br />

d’étudiants ivoiriens de très bon niveau<br />

viennent se former en France avant de<br />

repartir travailler chez eux. Leur présence<br />

sur le campus permet peu à peu de<br />

faire tomber quelques barrières : rares<br />

sont les Français à souhaiter effectuer<br />

un stage en Afrique, par exemple, mais<br />

nous travaillons à faire évoluer les préjugés<br />

». Bref, la diversité est aujourd’hui<br />

dans l’ADN des écoles, gage de dynamisme,<br />

d’ouverture, mais aussi de flexibilité.<br />

A l’Essec, c’est même devenu l’un des<br />

éléments du modèle pédagogique. « L’internationalisation<br />

des campus, c’est l’un<br />

des avantages des écoles de commerce.<br />

Et c’est un phénomène qui s’accentue :<br />

chez nous, la majorité du corps professoral<br />

est d’origine étrangère, ce qui renforce<br />

l’ambiance internationale », analyse<br />

Felix Papier, directeur général adjoint<br />

de l’Essec.<br />

Une ambiance internationale souhaitée<br />

et renforcée, mais qui ne va pas complétement<br />

de soi, comme le souligne<br />

Olga Kapitskaia : « Cela ne suffit pas<br />

de mettre les étudiants ensemble car le<br />

risque, c’est que seuls les plus courageux<br />

se mélangent. L’ouverture demande<br />

des efforts, mais une fois que le pas est<br />

franchi, ils sont contents et évaluent la<br />

richesse de cet apport. En se côtoyant,<br />

ils acquièrent une connaissance culturelle<br />

plus intime des uns et des autres.<br />

En travaillant ensemble, ils bénéficient<br />

également d’un apprentissage formel,<br />

qui leur sera utile dans leur vie professionnelle.<br />

Le tout permet de devenir plus<br />

tolérant avec des personnes parfois radicalement<br />

différentes sur le plan culturel<br />

: ça les rend plus flexibles, plus agiles<br />

et plus forts ».<br />

A. D<br />

Dès leur rentrée dans<br />

le programme Grande école<br />

les étudiants d’Audencia BS<br />

sont réunis pour que naisse<br />

un esprit de promotion<br />

5 points à retenir<br />

1. Son campus <strong>français</strong><br />

est souvent la première<br />

occasion pour les étudiants<br />

<strong>français</strong> de rencontrer leurs<br />

homologues internationaux.<br />

2. Se constituer un réseau<br />

d’amis internationaux<br />

sera utile toute sa vie.<br />

3. Les étudiants<br />

internationaux ne travaillent,<br />

ne réfléchissent pas comme<br />

les Français : il y a beaucoup<br />

à apprendre d’eux pour sa<br />

future vie professionnelle.<br />

4. Les étudiants<br />

internationaux viennent aussi<br />

en France pour rencontrer des<br />

étudiants <strong>français</strong> mais ne<br />

sont pas pour autant toujours<br />

« liants » : aux étudiants<br />

<strong>français</strong> d’aller vers eux.<br />

5. Les étudiants étrangers<br />

doivent avoir leur place dans<br />

les associations étudiantes.<br />

© Audencia BS<br />

Accueillir des étudiants étrangers, c’est bien.<br />

Les intégrer, c’est mieux. Et c’est la mission<br />

que s’assignent des associations d’étudiants<br />

présentes en nombre sur les campus des<br />

grandes écoles. A Audencia, la structure<br />

en question, créée il y a vingt-cinq ans, a<br />

pour nom IC Team. « Nous avons pour but<br />

de créer des liens entre étudiants <strong>français</strong><br />

et étrangers et d’intégrer au mieux ces<br />

derniers. Via des Campus tour, des activités<br />

« ice breaking », des visites de Nantes, des<br />

évènements…, on essaye de les mettre<br />

à l’aise, on les incite à faire connaissance<br />

avec les autres jeunes et on répond à<br />

toutes leurs questions d’ordre pratique.<br />

Une démarche qui porte ses fruits, d’autant<br />

que c’est de plus en plus ancré dans les<br />

mentalités qu’il faut se mélanger », confie<br />

Candice Pisiou, présidente de IC Team.<br />

Faire le lien entre les étudiants<br />

<strong>français</strong> et étrangers. A NEOMA, le<br />

bureau de l’international est aujourd’hui<br />

présidé par Léa Dos Reis Silva, une jeune<br />

Franco-Portugaise arrivée à l’école<br />

en septembre 2018 après une classe<br />

préparatoire : « Mon envie de m’impliquer<br />

dans cette structure a été immédiat,<br />

influencée par une vie déjà riche de voyages<br />

multiples et une appétence prononcée pour<br />

la découverte de nouvelles cultures ».<br />

Son association qui compte 40 membres<br />

a pour objectif d’accueillir et d’intégrer<br />

les étudiants étrangers – une centaine<br />

de nationalités chaque année - entre<br />

eux et parmi les Français.<br />

Ses outils pour y parvenir : l’accueil<br />

sur le campus, l’organisation de soirées,<br />

de journées à thème, de voyages dans<br />

des capitales européennes... « Occuper<br />

ce poste m’épanouit sur un plan personnel.<br />

Je savais que je pouvais y mettre de la<br />

rigueur et faire le lien entre les étudiants<br />

<strong>français</strong> et étrangers. Cela me permet<br />

aussi de proposer un accueil, comme<br />

j’aimerai être accueillie à Boston, mon<br />

objectif de l’année prochaine », ajoute Léa.<br />

Mettre en contact les étudiants entre<br />

eux. L’association que préside Léa est<br />

organisée par pôles - communication, soirée,<br />

event, etc. – afin d’accroître son efficacité<br />

et rendre possible l’émergence de nouveaux<br />

projets. « Nous souhaitons mettre en<br />

place des soirées à thème hebdomadaires<br />

consacrées à un pays ou à un continent<br />

afin de découvrir la culture de cette région<br />

du monde, ses habitudes alimentaires…<br />

via des exposés. Cela demande beaucoup<br />

d’organisation », concède Léa qui par<br />

ailleurs ne chôme pas pour que l’association<br />

atteigne ses objectifs : les voyages en<br />

Europe permettent de renforcer la cohésion<br />

entre les étudiants, les journées internes à<br />

l’école, les welcome days, organisées avec<br />

des associations <strong>français</strong>es, favorisent<br />

© HEC Paris<br />

l’intégration des étrangers, qui sont<br />

également sollicités pour présenter leur<br />

université lors des « international days »<br />

afin d’aider les locaux à s’orienter. « Toutes<br />

ces activités nous permettent d’accueillir et<br />

d’intégrer, et aussi de mettre en contact les<br />

étudiants entre eux sur un plan académique<br />

et festif. Mais nous pouvons encore nous<br />

améliorer : certains étrangers ont tendance<br />

à se regrouper entre eux. Il faut imaginer<br />

de nouveaux types d’actions pour éviter<br />

cela : durant les event, tout le monde se<br />

parle mais dans la vie de tous les jours, nous<br />

pouvons faire encore mieux », confie Léa.<br />

Cutberto Luna Reyes, étudiant mexicain en<br />

troisième année du programme grande école<br />

à NEOMA, y a trouvé son compte : « Après<br />

presqu’un an passé ici, je me sens intégré.<br />

Je connais plein de monde. Je participe<br />

à beaucoup d’activités organisées par<br />

l’association où je rencontre des premières<br />

et des deuxièmes années. A mon niveau,<br />

les étudiants travaillent beaucoup ».<br />

Une expérience qui lui a donné envie de<br />

revenir en Europe pour effectuer<br />

un stage afin de mieux s’imprégner de la<br />

culture du vieux continent, signe que son<br />

séjour en France lui a plu. Il confie :<br />

« En rentrant chez moi, je raconterai que<br />

les Français sont plus sympas et plus<br />

ouverts que ce que l’on croit au Mexique ! »<br />

HEC Paris privilégie<br />

les échanges avec les<br />

meilleures business schools<br />

de la planète pour recevoir<br />

sur son campus des<br />

étudiants du monde entier

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!