LMG Mag#8
les actualités et coups de cœur de La Maison Garage / Gilles Elie-Dit-Cosaque
les actualités et coups de cœur de La Maison Garage / Gilles Elie-Dit-Cosaque
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LES MOTS SOULIGNÉS<br />
63ÈME TRIMESTRE 2019<br />
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DE VOS SUGGESTIONS<br />
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LES CRÉATIONS<br />
ET ACTUALITÉS<br />
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mag<br />
lamaisongarage<br />
Vous avez manqué<br />
les <strong>LMG</strong>Mag précédents ?<br />
Pour la séance de rattrapage<br />
suivez le lapin blanc<br />
Alignement des étoiles en ce mois de<br />
juillet :<br />
Il y a 80 ans le 16 juillet 1938 naissait<br />
Robert Saint-Rose plus connu sous le nom<br />
de Zétwal.<br />
Il y a 50 ans Apollo XI décollait pour emmener<br />
l’homme sur la Lune.<br />
Ce prochain 16 juillet 2019 ARTE diffusera<br />
le film Zétwal. Et…, faisons un peu de<br />
prospective, le 16 juillet 2024 Robert Saint<br />
Rose redescendra des étoiles...<br />
La série Lambeaux rentre au musée, cf p.4.<br />
Un long métrage approche. On en reparle<br />
plus précisement dans le prochain numéro.<br />
Au cas où, vous vous interrogiez sur quel été<br />
êtes vous, réponse p.10.<br />
Un excellent été à tous, plein de<br />
musique, d’image, comme celles de Pierre<br />
Emmanuel Lyet (p.7), de marronnages (p.5),<br />
de culture (partout), et de sea, sex and sun…
RÉPONSES AU JEU DU N°PRÉCÉDENT<br />
1• Quel est l’auteur du tableau en couverture de <strong>LMG</strong> Mag#1 ? MANET<br />
2• Quelle était la solution du jeu du <strong>LMG</strong> Mag#2 ? DIX SEPT<br />
3• Quel mot inaugurait la «petite collection de mots usagés»dans <strong>LMG</strong> Mag#3 ? SYNESTHÉSIE<br />
4• Quel était le numéro de <strong>LMG</strong> Mag#4 ? 4<br />
5• Quel animal retrouve-t-on à l’ouverture du <strong>LMG</strong> Mag#5 ? UN CHIEN<br />
6• Qui est l’auteur de la carte blanche dans <strong>LMG</strong> Mag#6 ? RIO LE CHATEAU<br />
La plus rapide à répondre a été Béatrice à CAEN. Elle a gagné un tirage photo 30x30 numéroté et signé de Ma grena’ et moi<br />
LES RENCONTRES<br />
DE LA PHOTO D’ARLES<br />
43°40’39.4”N 4°37’51.4”W<br />
1er juillet-22 septembre 2019<br />
50 ANS D’EXPOS<br />
FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM<br />
INSULAIRE DE GROIX<br />
47°38’43.7»N 3°27’30.2”W<br />
19ème ÉDITION 21-25 août 2018 :<br />
LES ÎLES CHILIENNES<br />
FESTIVAL DU FILM DE DOUARNENEZ<br />
48°05’34.5”N 4°19’54.7”W<br />
42ème ÉDITION 17-24 août 2019 :<br />
ALGÉRIENNES·ALGÉRIENS<br />
les Algériennes auront la parole lors de la<br />
prochaine édition du festival. Elles témoigneront<br />
de leur rôle dans la guerre d’indépendance<br />
mais aussi de leur combat au quotidien<br />
aujourd’hui pour faire reconnaitre leurs droits.<br />
Au programme : diversité des cultures et des<br />
langues en Algérie, jeunesse, avenir et cinéma.<br />
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Il y a 50 ans le 16 juillet 1969, Apollo XI décollait<br />
de cap Canaveral en Floride , direction la Lune.<br />
Le 16 juillet 2019 ARTE diffusera Zétwal,<br />
le film qui revient sur la conquête poético-spatiale<br />
de Robert Saint-Rose. Le martiniquais qui aurait du être<br />
(a été ?) le premier français dans l’espace.<br />
étwal<br />
Robert Saint-Rose poursuit son<br />
sur Arte<br />
cursus universitaire américain. Après,<br />
entre autres Yale, Harvard et la NYU, UCLA<br />
a fait l’acquisition de la version anglaise<br />
de Zétwal (Twinkl). Le film sert de support<br />
à une série de cours et de recherches sur<br />
l’art et la littérature post-coloniale.<br />
[ la fiche des renseignements généraux reproduite ici est extraite du fac-similé du carnet de Robert Saint-<br />
Rose qui accompagne le DVD disponible sur www.lamaisongarage.fr ]<br />
4
lambeaux<br />
entre au musée à Liverpool “<br />
On pourrait dire de Lambeaux, une série de Gilles Elie-Dit-Cosaque<br />
entamée en 2009 qu’il s’agit d’un journal collectif et intime. Un journal fantasmé,<br />
où l’intime et le collectif se mêlent dans des pages éclatées. Un journal en<br />
mouvement où les messages se nichent davantage dans l’espace entre chaque<br />
page que dans celles-ci. Un journal sans fin, basé sur le dessin et le collage<br />
photo, qui mêle mémoire et négritude. Griffure et raccommodage, racontent la<br />
créolisation du monde, sans oublier d’évoquer la part douloureuse de celle-ci.<br />
Lambeaux est une mémoire créole. Créole au sens non pas géographique mais<br />
spirituel, au sens d’Édouard Glissant.<br />
Chaque double page est présentée clouée dans des boites soit<br />
individuellement soit regroupée dans un ensemble, suggérant un chapitrage<br />
d’une narration plus globale. La série comprend à ce jour plus d’une soixantaine<br />
de pièces. Elle a déjà été présentée à la Fondation Clément en Martinique en<br />
2009 et 2016, à Latitudes, Biennale d’Art contemporain de la Ville de Paris en<br />
2009, à la Biennale d’Art Contemporain de Martinique en 2013, au Muséum of<br />
African and Diaspora Contemporary Art à New York en 2015, au Mémorial ACTe<br />
en Guadeloupe en 2017, lors d’une expo personnelle à Tropiques Atrium / Scène<br />
Nationale en Martinique en Octobre 2017 à l’édition 2017 des Photaumnales à<br />
Beauvais, et dans des galeries privées.<br />
Une dizaine de pièces de la série Lambeaux vont intégrer la collection de<br />
l’International Slavery Museum à Liverpool en septembre 2019.<br />
Créé en 2007 pour le Bicentenaire de l’abolition de la traite négrière dans l’ancien<br />
Empire britannique, l’ISM un des premiers musées permanents dédiés à la traite,<br />
illustre la volonté de Liverpool d’assumer une des pages sombres de son histoire.<br />
Il aborde l’esclavage transatlantique dans un double contexte, historique et<br />
contemporain ainsi que l’héritage actuel de la traite transatlantique pour des<br />
populations vivant en Afrique, aux Caraïbes, aux Amériques et en Europe occidentale.<br />
Quelques mots de JF Manicom curateur à l’International Slavery Museum :<br />
L’ISM est en train de se constituer une collection mélangeant pièces<br />
patrimoniales et art contemporain car on ne traite pas seulement d’Histoire,<br />
mais de mémoire, de choses sensibles et fragiles… Une fois notre mission<br />
didactique remplie il nous reste le pan du ressenti, de l’émotion, de l’imagination<br />
à explorer et quoi de mieux que l’art et en particulier l’art contemporain pour<br />
cela. Ceci bouge la destination première d’un musée national et c’est tant mieux.<br />
L’art contemporain permet d’explorer ces différents trauma qu’on été<br />
l’esclavage, la colonisation, la départementalisation de manière particulière. Au<br />
cours de nos recherches pour enrichir nos collections nous nous sommes aperçus<br />
que ces thèmes étaient relativement récents. La série Lambeaux fait ce travail,<br />
de plus le propos est universel, et ne s’arrête pas aux Antilles Françaises.<br />
Les pièces acquises intègreront notre collection et seront présentées au public<br />
à la rentrée puis, par la suite, pourront voyager.”
pwofitasyo<br />
PWOFITASYON<br />
LUTTES SYNDICALES ET ANTICOLONIALISME<br />
EN GUADELOUPE ET EN MARTINIQUE<br />
PIERRE ODIN<br />
[ ED LA DÉCOUVERTE 320 PAGES]<br />
Pierre Odin, docteur en science politique, enseigne à l’Université de Poitiers. Il a soutenu<br />
en 2017 une thèse consacrée au syndicalisme et aux mobilisations protestataires en<br />
Guadeloupe et en Martinique. Sa thèse est aujourd’hui transformée en un passionnant et<br />
enrichissant ouvrage dont le point de départ est la grève générale survenue en 2009.<br />
S’appuyant sur une enquête sociologique et historique mêlant entretiens, observations<br />
de terrain et travail dans les archives, il revient sur le rôle du syndicalisme dans les<br />
mobilisations en Guadeloupe et en Martinique, depuis la période tumultueuse des luttes<br />
révolutionnaires et anticolonialistes des années 1960-1970 jusqu’à nos jours, et sur la<br />
grève générale de l’hiver 2009, moment demeuré ouvert à tous les possibles.<br />
Le 14 juin, Pierre Odin était invité sur France Culture [ émission : La suite dans les<br />
idées] il était accompagné de Gilles Elie-Dit-Cosaque dont les films La liste des courses<br />
et Nous irons voir Pelé sans payer illustrent à leur manière ces histoires de “Pwofitasyon.<br />
Luttes, syndicales et anticolonialisme en Guadeloupe et en Martinique”.<br />
ECOUTER LE PODCAST SUR FRANCE CULTURE<br />
6
MARRONNAGES<br />
MARRONNAGES, LIGNES DE FUITE<br />
AUX ÉDITIONS LOCO. NB-90PAGES<br />
PHOTOS DE BERNARD GOMEZ<br />
PRÉFACE SYLVAINE DAMPIERRE<br />
est en travaillant sur un projet de film que nous sommes tombés sur ces avis de recherche d’esclaves marrons parus<br />
dans la Gazette de la Guadeloupe entre 1788 et 1847. Les marrons, c’est ainsi que les esclaves en fuite étaient<br />
nommés, marron, marroner, marronnage sont entrés dans le vocabulaire, l’univers historique, social et culturel<br />
C’ des Antilles.<br />
Ainsi entre des listes de prix de produits agricoles, des avis de départs ou d’arrivées dans ce qui étaient encore des colonies<br />
on trouve ces descriptifs d’hommes et femmes esclaves, en fuite… Magloire, Auguste, Lucille, Sylvain, Nanette… des «<br />
nègres congo », des « nègres nouveau de nation Ibo » , des « nègres créole », des « négresse(s) d’à peu près 4 pieds 6 pouces,<br />
d’humeur gaie, figure pleine, manquant d’une dent devant, corps gras et replet », ou encore « nègre portant une jaquette<br />
d’étoffe de soie brune », « négresse de taille ordinaire couturière et bonne marchande », « nègre d’une forte complexion,<br />
regard sournois, belles dents, ayant deux cicatrices , l’une sur l’estomac l’autre sur une épaule»... De belles récompenses<br />
sont promises.<br />
Nous avons été bouleversés par ces avis de recherches. Il fallait en faire quelque chose et tout naturellement l’envie<br />
d’y associer des photos est venue. Les textes ont d’abord été envisagés comme des éléments graphiques, Ils sont devenus<br />
matière photographique, sorte de portraits écrits … Et ils doivent être lus. Nous avons choisi parmi ces dizaines d’avis de<br />
marronnages pour constituer un corpus qui en explore les différents aspects d’avoir un panel le plus exhaustif possible. À<br />
leur manière de naviguer entre banalité et étrangeté ils dévoilent tous la violence du système esclavagiste.<br />
L’association texte et photos s’est faite indirectement. On pourrait parler de deux processions parallèles, avec une<br />
photographie qui tend vers l’archive et un texte vers la photographie. Des natures mortes, de paysages de la Guadeloupe<br />
d’aujourd’hui, car il était hors de question de s’échouer sur l’écueil de l’identification, du pathos. Les paysages ainsi<br />
parcourus sont tous désertés, fuis… on y cherche la trace.<br />
Marronnages, Lignes de fuite est un travail sur la trace… ou sur l’absence de trace. Entre la force du végétal et l’urbanisme,<br />
le paysage guadeloupéen est très travaillé par l’effacement. Aujourd’hui, où sont les traces de cette histoire dans le paysage<br />
guadeloupéen ?<br />
La ligne de fuite, les lignes de fuite sont là, nous les cherchons, nous les suivons. Marronnages, Lignes de fuite est<br />
un livre intemporel. Pour nous marronner aujourd’hui c’est sortir des sentiers battus, errer, s’égarer… le titre renvoie aussi<br />
bien nà l’Histoire qu’à la dérive du photographe.<br />
SYLVAINE DAMPIERRE/BERNARD GOMEZ<br />
expo<br />
LE MODÈLE NOIR<br />
DE GÉRICAULT À MATISSE<br />
jusqu’au 21 juillet 2019<br />
Musée d’Orsay - Paris<br />
ET TOUJOURS DVD ET VOD SUR WWW.LAMAISONGARAGE.FR<br />
[ PAIEMENT EN LIGNE POSSIBLE VIA PAYPAL ]
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pierre emm<br />
lyet<br />
ORTRAIT
PIERRE EMMANUEL LYET EST RÉALISATEUR, ILLUSTRATEUR<br />
anuel<br />
ET GRAPHISTE. SON EXPOSITION PERSONNELLE AU HAVRE<br />
DESSINONS L’INVISIBLE ! EST PROLONGÉE JUSQU’AU 1/079.<br />
INVENTIF, LUDIQUE, ÉPURÉ, INTELLIGENT, COLORÉ,<br />
VOILÀ QUELQUES MOTS QUI DÉFINISSENT SON TRAVAIL.<br />
J‘ai toujours adoré dessiner. Quand<br />
j’étais petit je m’entrainait en recopiant<br />
des personnages de BD. J’étais fasciné<br />
par la ligne claire, complètement fan<br />
du dessin d’Hergé et de Tintin. Après<br />
mon bac je me suis dirigé vers les Arts<br />
Déco, c’est le côté pluridisciplinaire<br />
de l’école qui m’a attiré. C’est là que<br />
j’ai découvert le pouvoir de l’abstraction<br />
et cela m’a conduit au graphisme et à la<br />
typographie.<br />
Je travaille plusieurs écritures.<br />
Des écritures graphiques où j’utilise<br />
souvent la typo et le dessin. Plus<br />
récemment je suis revenu à quelque<br />
chose de disons plus organique : le<br />
dessin traditionnel. J’ai de plus en<br />
plus envie de chose plus tactile, de<br />
papier, de matière. Le graphisme et<br />
l’animation sont deux disciplines qui<br />
passent par l’utilisation du numérique.<br />
Je pense que j’avais besoin de retrouver<br />
la liberté et la simplicité du papier et du<br />
crayon. Et au fond, les deux approches<br />
se complètent, cela m’aide à améliorer<br />
ma pratique du dessin assisté par<br />
ordinateur et de l’animation. C’est<br />
un peu comme faire deux sports, l’un<br />
profite à l’autre.<br />
Néanmoins l’expo Dessinons l’invisible !<br />
au Havre ne montre pas vraiment ce travail<br />
de dessin. C’est un peu la « face cachée ».<br />
Elle est orientée vers le graphisme animé, et<br />
c’est un peu la somme de mon travail de ces<br />
dix dernières années. L’idée de l’expo a été de<br />
mettre en avant la ligne conductrice de tous<br />
mes travaux y compris ceux de commande :<br />
dessiner l’invisible.<br />
Dessiner l’invisible, c’est pour moi une<br />
manière d’attirer l’attention sur ce qu’on<br />
ne voit pas, sur ce qui n’est pas dit. C’est<br />
s’intéresser aux espaces vides… la page<br />
blanche, justement. Une invitation à la<br />
création, un tremplin pour l’imaginaire.<br />
C’est un espace que j’essaye toujours<br />
de ménager y compris dans mes films.<br />
Il y a toujours un moment ou j’essaye<br />
de me mettre à la place du spectateur et<br />
me demande où est ce qu’il va pouvoir<br />
s’échapper et à son tour imaginer des<br />
choses. Par exemple, dans Pierre et le<br />
loup, une esperluette devient un oiseau.<br />
J’aime l’idée qu’un enfant qui va revoir<br />
une esperluette sur une enseigne dans la<br />
rue va se raconter une histoire de canard<br />
ou d’oiseau plutôt que de se dire que<br />
c’est une lettre. J’aime l’idée d’offrir de<br />
nouvelles voies d’imaginaire. Dessiner<br />
l’invisible, c’est s’approprier ou inventer sa<br />
propre réalité.<br />
Alors je réfléchis à quelles armes<br />
fournir, ce que j’appelle des armes ce sont<br />
des outils graphiques, un vocabulaire, une<br />
grammaire, une manière de communiquer,<br />
pour que le public et en particulier le jeune<br />
public puisse faire ce travail de création.<br />
Mon dessin, mon univers renvoie<br />
à l’enfance, c’est vrai. Peut être que<br />
j’y suis un peu encore… mais plus<br />
sérieusement c’est un univers qui<br />
m’attire en terme de couleur, de<br />
forme… j’y ressens beaucoup de<br />
liberté et d’énergie. En prépa des Arts<br />
Déco je faisais des trucs plus dark,<br />
des trucs torturés et sombres. J’ai<br />
complètement changé du moment ou<br />
je me suis mis à étudier le graphisme.<br />
Il y avait quelque chose de pétillant, de<br />
chorégraphique et de décomplexant<br />
avec l’utilisation de la couleur dans<br />
toutes ces affiches que j’étudiai. Et<br />
surtout il y a eu la rencontre avec le travail<br />
de Paul Rand illustrateur, DA, graphiste<br />
américain des années 50. Son travail<br />
m’a vraiment impressionné parce que<br />
cela fédérait un univers orienté adulte<br />
et l’utilisation de formes enfantines.<br />
Cela a considérablement influencé<br />
mes pratiques.<br />
L’expo présente également mes films<br />
d’animation. Comme Mot macumba<br />
par exemple (réalisé dans le cadre<br />
de la collection Un air de Césaire).<br />
C’est un travail dont je suis très fier.<br />
J’aimerai prolonger l’exploration de cet<br />
univers qui navigue entre l’illustration<br />
et la typographie. J’aime cette idée de<br />
frontière poreuse qui fait qu’on ne sait<br />
pas si on regarde un mot ou un dessin. Ce
9<br />
film continue à m’accompagner au même<br />
titre que celui de fin d’étude, Parade, que<br />
Pierre et le Loup ou La nuit américaine<br />
d’Angélique (co-réalisé avec Joris Clerté,<br />
nomination au César 2016). Sur chaque<br />
film, j’essaye de créer des résonances<br />
entre le texte et les images. Créer de la<br />
résonance, c’est une balance à ajuster;<br />
être au service du texte et installer une<br />
deuxième lecture, une mise en image,<br />
une interprétation…<br />
Illustration et animation sont deux<br />
choses différentes qui sont nécessaires<br />
à mon épanouissement créatif.<br />
L’animation est un procédé qui est<br />
assez long. Quand on est réalisateur,<br />
la partie vraiment créative est au début<br />
des projets. Puis au bout d’un moment<br />
on entre dans des problèmes de pure<br />
production. Alors j’essaye de compenser<br />
avec l’illustration qui est un boulôt plus<br />
immédiat, dans la créativité pure.<br />
L’illustration parfaite ? Ou le dessin<br />
parfait ? Au fond pour moi, c’est celui qui<br />
permet de s’épanouir… c’est le dessin<br />
qui te donne la sensation d’avoir pu<br />
dire ce que tu avais à dire. Ça n’a rien<br />
à voir avec la qualité du dessin. Il peut<br />
être très discutable et c’est en ça que<br />
chaque dessin est unique. Ce n’est pas<br />
la virtuosité d’un trait qui m’intéresse<br />
mais l’émotion que celui-ci peut<br />
dégager. Un collage de Matisse est aussi<br />
beau et impressionnant qu’un dessin<br />
hyperréaliste.<br />
L’illustration parfaite, c’est aussi celle<br />
qui amène le public à réfléchir, celle qui<br />
provoque une réaction et qui malgré le<br />
passage du temps continuera à avoir un<br />
propos fort. Mais ça c’est exceptionnel.<br />
Vous pourrez avoir un aperçu plus complet<br />
du travail de Pierre Emmanuel Lyet ici<br />
L’exposition Dessinons l’invisible ! à la<br />
bibliothèque Oscar Niemeyer au Havre est<br />
prolongée jusqu’au 1/09. Elle présente<br />
40 visuels en réalité augmentée, des<br />
installations interactives, des objets de<br />
design, des ensembles de jeux utilisant des<br />
stickers, des films d’animation ainsi que<br />
des ateliers animés pour le jeune public.<br />
T<br />
“<br />
PIERRE-EMMANUEL LYET
EST<br />
“Quel été êtes vous ?”<br />
Alors oui, il y a le plaisir de allitération mais pas que... même en été. Cette année, notre équipe de psychologues<br />
et d’éthologues a encore été mise à contribution pour vous permettre d’approfondir la connaissance de votre<br />
moi ou de votre vous pour les plus schizophrènes. L’été, l’été, l’été… On parle de l’été comme s’il était unique<br />
alors qu’il y a autant d’étés que d’électeurs du Front National en Guadeloupe. En répondant sans réfléchir à<br />
ces 10 questions, vous découvrirez quel été êtes-vous et pourrez adapter vos vacances en conséquence.<br />
A • Votre maillot de bain à Pleumeur-Bodou : :<br />
1- Chanel N°5<br />
2- Pleumeur quoi ?<br />
3- Pas besoin, vous marchez sur l’eau<br />
4- Une robe longue<br />
B • Votre partenaire de vacances idéal<br />
1- Adam ou Ève<br />
2- Marie ou Jeanne<br />
3- Pierre ou Marie curie<br />
4- Paul ou Pollen<br />
C • Le tube de l’été parfait :<br />
1- La-la-la<br />
La-la-la-laaa-la-la-la-la<br />
La-la-la-la-la-la-la<br />
La-laaa-la-la-la-la-la<br />
2- Heigt ho ! Heigt ho !<br />
3- Shebam! Pow! Blop! Wizzzzzz!<br />
4- Pom pom pom pooooommm…<br />
D • Après une journée au soleil vous ressemblez à :<br />
1- Une toile de Francis Bacon<br />
2- Une aquarelle de Marie Laurencin<br />
3- Le nez d’Atchoum<br />
4- Tout et à son contraire<br />
E • L’apéro de l’été :<br />
1- De l’absinthe<br />
2- Du Lassi<br />
3- Le sang du christ<br />
4- Un cocktail d’antihistaminique<br />
F • Votre lecture de l’été :<br />
1- Le Kama sutra<br />
2- Le Vidal<br />
3- Le festin nu<br />
4- La Bible<br />
G • On ira…<br />
1- tchoum !<br />
2- un jour peut être… pas sûr…<br />
3- où tu voudras quand tu voudras…<br />
4- tous au paradis<br />
H • Votre animal totem :<br />
1- Un ornithorynque<br />
2- Le sphinx<br />
3- Un chat sphinx<br />
4- Un âne<br />
I • Votre saison préférée :<br />
1- Le printemps<br />
2- L’été<br />
3- L’automne<br />
4- L’hiver<br />
J • Vous aimeriez mourir…<br />
1- Non<br />
2- Je suis déjà mort,<br />
c’est mon ectoplasme qui fait ce test.<br />
3- Comme un bon indien (P.H Henry Sheridan)<br />
4- Dans un souffle<br />
Notez vos réponses et reportez vous<br />
à la dernière page du magazine.
Aubergine & Patate #8<br />
Les résultats du test : Quel été êtes-vous ?<br />
Comptabilisez le nombre de pastilles de couleurs que vous avez obtenu en fonction de vos réponses puis reportez vous au déscriptif<br />
de votre couleur dominante.<br />
A - 1 2 3 4 B - 1 2 3 4 C - 1 2 3 4 D - 1 2 3 4 E - 1 2 3 D<br />
F - 1 •<br />
2 •<br />
3 •<br />
4 •<br />
G - 1 •<br />
2 •<br />
3 •<br />
4 •<br />
H - 1 •<br />
2 •<br />
3 •<br />
4 •<br />
I - 1 •<br />
2 •<br />
3 •<br />
4 •<br />
J - 1 •<br />
2 •<br />
3 •<br />
4 •<br />
•<br />
Été indien<br />
Cet été, c’est décidé vous irez, où vous voudrez, quand vous<br />
voudrez. Et vous aimerez encore lorsque l’amour sera mort.<br />
Car toute la vie sera pareille à ce matin. Vous regarderez<br />
cette vague qui n’atteindra jamais la dune. Comme elle, vous<br />
reviendrez en arrière. Comme elle, vous vous coucherez sur le<br />
sable et vous vous souviendrez des marées hautes, du soleil et<br />
du bonheur qui passaient sur la mer… et puis vous regretterez<br />
sans doute ce poulet tikka massala à la couleur incertaine.<br />
• Éternel<br />
En ces temps incertains, cet été vous vous tournerez vers l’être<br />
unique. Non, non, pas celle ou celui à qui vous demandez<br />
habituellement d’allumer le barbecue, l’autre, celui qui<br />
a allumé le grand barbecue de la vie. Pèlerinage, retraite<br />
spirituelle, sacrifice de merguez sur autel. Eté rimera pour<br />
vous avec recherche d’absolu. C’est cette foi, à toute épreuve<br />
qui vous permettra d’affronter sans crainte chipolatas,<br />
sardines, saucisses, pilons et autres mauvais jeux de mots.<br />
Dieu est grand et Weber est son prophète.<br />
À BIENTÔT POUR <strong>LMG</strong> MAG’#9<br />
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mag<br />
© 3EME TRIM 2019 LA MAISON GARAGE<br />
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• Éternuement<br />
À vos souhaits… Bon c’est vrai il n’était pas recommandé<br />
de faire ce test complètement nu(e). Après tout ce n’est<br />
surtout pas le moment de tomber malade. Ceci dit, qui dit<br />
été, dit nature avec tous ces allergisants, cette lumière… Et<br />
à l’intérieur, avec la clim, ce n’est pas mieux … Allergie ?<br />
Légionellose ? Grippe ? Choix cornélien. Petites natures ! Cet<br />
été, laissez tomber le masque de plongée et rabattez vous sur<br />
un masque médical.<br />
• Ether<br />
Un été sous feu anti-brouillard ? Bon alors, soit vous avez<br />
répondu n’importe quoi à ce test, ce qui, permettez-moi de<br />
vous le dire en passant, est un flagrant manque de respect<br />
pour le psychologue et l’éthologue qui ont travaillé à son<br />
élaboration, soit vous avez un urgent besoin de vacances. Où<br />
vais-je ? Qui suis-je? Où est ma tong droite ? Pourquoi y-a-t-il<br />
quelque chose plutôt que rien ? Et si rien c’est rien, peut-on le<br />
nommer ? D’un autre côté, il est aussi possible que vous ayez<br />
abusé de psychotropes ou d’NRJ12…