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Le Plus Boxoffice n°3 – 16 mai 2012

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003<br />

<strong>16</strong>/05<br />

<strong>2012</strong>


003<br />

<strong>16</strong>/05<br />

<strong>2012</strong><br />

Som<strong>mai</strong>re<br />

4 Morceaux choisis<br />

<strong>Le</strong>s Cinéates invitent… l'ami européen<br />

4 « + de Courts, + de Docs »<br />

Festival international des Très Courts<br />

5 Gros Plan<br />

<strong>Le</strong> Jean Eustache à Pessac<br />

6 Dialogue avec<br />

Fellag<br />

8 Quoi de Neuf ?<br />

Rencontre Art & Essai de Bretagne<br />

Jean Walker interviewant Fellag.<br />

Billet d’humeur<br />

Tandis qu’une école pour former les zombies vient de s’ouvrir<br />

en Suisse (!), on est en droit de se demander si en France, il ne<br />

pourrait pas y avoir une école qui formerait à devenir des héros<br />

de cinéma ! Harry Potter et son école de sorciers, Star Wars et<br />

son école de Jedi, <strong>Le</strong> Seigneur des Anneaux et son école pour<br />

Hobbit… On suivrait des cours de sabre laser, de sortilèges ou<br />

encore d’invisibilité. Dans ce troisième numéro de Côté Cinéma<br />

<strong>Plus</strong>, comme dans une trilogie fantastique, on tente de former<br />

à la bonne école. Celle où l’on se cultive tout en se divertissant.<br />

Pas de bons points ni de devoirs à rendre. Juste le plaisir d’apprendre<br />

des choses. Mais que le lecteur garde à lui…<br />

Il n’est pas à l’abri de se prendre, au fil de ces pages, pour le<br />

penseur de Faust, le golden boy de Cosmopolis, sa sainteté<br />

d’Habemus Papam, un acteur-humoriste algérien de talent ou<br />

pour une star montant les marches…<br />

Marie Ponchel<br />

Pour contacter « l’école Côté Cinéma », adressez-vous à plus@cotecine.fr !<br />

L'ACID : vingt ans de cinéma indépendant<br />

10 Morceaux Choisis<br />

AFCAE - Journée du Répertoire/Patrimoine<br />

12 Rendez-vous avec<br />

Jacques Fretel<br />

14 Échos sur<br />

Cannes <strong>2012</strong> : retour sur la sélection officielle<br />

15 Portraits<br />

Nanni Moretti - Cannes à l'italienne<br />

<strong>16</strong> À Cannes<br />

<strong>Le</strong>s journées AFCAE à Cannes : mode d’emploi,<br />

18 Calendrier sur 11 se<strong>mai</strong>nes<br />

19 Fiches Films du <strong>16</strong> <strong>mai</strong> au 25 juillet<br />

38 Détours du Monde<br />

Espagne : <strong>Le</strong> cinéma dans une mauvaise passe.<br />

Côte d’Ivoire : L’État à la reconquête des salles.<br />

Côté Cinéma <strong>Plus</strong><br />

Contacts<br />

N°ISSN : 1773-6609, CôtÉ CinÉma PLUS Edité par Côté<br />

Ciné Group SAS au Capital de 1 504 000 euros/57, rue<br />

Ganneron/75018 PARIS/Tél. : 01 53 24 64 24/Fax : 01 53 24<br />

64 20/E<strong>mai</strong>l : info@cotecinema.fr<br />

Dépôt légal : à parution / Directeurs de la Publication : Patrick<br />

Farcy et Julien Marcel • Rédacteur en Chef : Jean Walker<br />

• Journaliste : Kevin Bertrand & Marie Ponchel • Relecture :<br />

Hasnae El Aslani • Participation à la rédaction : Big Sky : info@<br />

bigsky.fr Coordination : Isabelle di Pietro • Base de données :<br />

Michèle <strong>Le</strong>coupeur • Production : Héloïse Besson • Publicité :<br />

Wanda Schpoliansky, Marjorie Boisard Meunier, Bertrand Feillet<br />

• Réalisation : Côté Ciné Group • Maquette / Infographie :<br />

Philippe Cosqueric • Impression : Groupe SOCOSPRINT, Parc<br />

d’activités, 88470 St-Michel-sur-Meurthe.<br />

CRÉDITS PHOTOS : Morceaux Choisis : JW pour Côté Cinéma<br />

Rendez-vous : Isabelle Nègre « +de courts, +de docs » : Bellissima<br />

Films Gros Plan : Pessac Jean Eustache Dialogue : Dricks Echos sur :<br />

DR, JW Côté Cinéma Quoi de Neuf ? : JW pour Côté cinéma Fiche<br />

Films Jour2Fête, Stone Angels, StudioCanal, Shellac, Gebeka Films,<br />

Bodega, les Films du Losange, Haut et Court, Anne-Françoise Brillot,<br />

Why Not Productions, (Laurie Sparham), DR, <strong>Le</strong> Pacte/Wild Side Films,<br />

Solaris, Diaphana, Marcel Zyskind, Happiness, Zootrope, UFO.<br />

Rédaction<br />

Jean Walker : 01 53 24 69 65<br />

jwalker@cotecinema.fr<br />

Isabelle di Pietro : 01 53 24 69 59<br />

idipietro@cotecinema.fr<br />

Kevin Bertrand : 01 53 24 66 23<br />

kevin@cotecinema.fr<br />

Calendrier des Sorties<br />

Michèle <strong>Le</strong>coupeur : 01 53 24 64 29<br />

mlecoupeur@cotecinema.fr<br />

Publicité<br />

Wanda Schpoliansky : 01 53 24 64 23<br />

wanda@cotecine.fr<br />

Marjorie Boisard Meunier : 01 53 24 64 27<br />

mboisardmeunier@cotecine.fr<br />

Bertrand Feillet : 01 53 24 64 21<br />

bfeillet@cotecine.fr<br />

Production<br />

Héloïse Besson : 01 53 24 63 07<br />

hbesson@cotecine.fr


Morceaux Choisis<br />

<strong>Le</strong>s cinéastes invitent… l’ami européen<br />

L’Italie à l’honneur<br />

Terraferma<br />

Après la Norvège en février, le Cinéma des Cinéastes consacrait<br />

le 13 mars dernier une soirée à l’Italie avec la projection de Terraferma,<br />

une coproduction franco-italienne sur l’immigration clandestine<br />

réalisée par Emanuele Crialese (Respiro, Golden Door).<br />

Comme lors de l’édition précédente, un débat était organisé<br />

suite à la projection du film. Animé par Cécile Despringre (déléguée<br />

générale de la SAA) et Jean-Jacques Beineix (viceprésident<br />

de l’ARP) en présence d’Eric Garandeau, il<br />

réunissait, en plus du metteur en scène, trois des principaux<br />

acteurs du film : Filippo Pucillo, Donatella Finocchiaro<br />

et Martina Codecasa. Après avoir expliqué les<br />

raisons qui l’ont poussé à mettre en scène Terraferma,<br />

Emanuele Crialese a souligné l’importance de la France<br />

dans sa carrière, pays où ses deux derniers longs-métrages<br />

ont rencontré le plus de succès. <strong>Le</strong> cinéaste a<br />

ensuite brossé un panorama de l’industrie cinématographique<br />

italienne. Il a notamment pointé les grandes difficultés<br />

qu’éprouvent les nouveaux réalisateurs pour s’imposer,<br />

précisant au passage que « les premiers films<br />

subissent un massacre ».<br />

Dans un débat qui s’est rapidement déplacé sur le terrain<br />

politique, Emanuele Crialese a également fustigé les<br />

choix des institutions gouvernementales italiennes, lesquelles<br />

privilégient les productions les plus rentables,<br />

favorisant ainsi la constitution d’un monopole de<br />

quelques producteurs. « Il n’y a pas de diversité en Italie » s’est-il<br />

insurgé. <strong>Le</strong> metteur en scène en a aussi profité pour souligner<br />

l’absence de circulation des longs-métrages européens en Italie,<br />

un pays où les spectateurs se déplacent surtout pour aller voir<br />

des comédies et des grosses productions, majoritairement américaines.<br />

+ de Courts, + de Docs<br />

Courts-métrages<br />

Festival International des Très Courts<br />

On dit souvent que les histoires les plus<br />

courtes sont les meilleures. Preuve en est<br />

avec le Festival International des Très<br />

Courts qui, pour sa 14 ème édition, propose<br />

une cinquantaine de films de moins de trois<br />

minutes (hors titre et générique) diffusés<br />

simultanément dans 80 villes de France et<br />

15 pays, du 4 au 13 <strong>mai</strong> <strong>2012</strong>. Présidé par<br />

Marguerite Abouet, scénariste et auteure<br />

de la BD ivoirienne Aya de Yopougon, et<br />

Jean-François Halin, un des créateurs des<br />

Guignols de l’info, scénariste et dialoguiste<br />

des deux OSS 117 de Michel Hazanavicius,<br />

le Festival mettra à l’honneur ces fragments<br />

de films au format très court. Dématérialisation<br />

des supports et accessibilité<br />

du 7 ème art, tels sont les objectifs de ce festival<br />

cosmopolite. La production audiovisuelle<br />

mondiale dans son plus petit format<br />

sera répertoriée en trois catégories : la sélection<br />

des programmes « Around the Très<br />

Courts », qui regroupe six productions locales<br />

hors compétition, la sélection « Paroles<br />

de femmes » et la compétition internationale.<br />

Grande nouveauté cette année, la<br />

sélection thématique « Monde d’avant,<br />

monde d’après », des micro-docus et fictions<br />

axés sur les mutations de notre planète.<br />

<strong>Le</strong>s Très Courts proposent également<br />

la sélection « Travelling 34 » en faveur<br />

du handicap, à Montpellier. Et d’autres sélections<br />

off aux thématiques variées : « familiale<br />

», « dites-le en musique », « spéciale<br />

animation » et « ils ont osé ».<br />

4


<strong>Le</strong> Jean Eustache de Pessac<br />

L’éclectisme avant tout<br />

Gros Plan<br />

Seul cinéma de Pessac (Gironde), le Jean Eustache a toujours su se démarquer de ses concurrents bordelais. Fervent défenseur<br />

de l’Art & Essai, le complexe a adopté une programmation très variée, s’adressant aussi bien au grand public qu’aux enfants ou aux<br />

cinéphiles.<br />

Dans une agglomération où la concurrence<br />

demeure forte - la ville de Bordeaux compte<br />

à elle seule cinq complexes, dont deux<br />

adoptent une programmation tournée vers<br />

les films d’auteurs -, le cinéma Jean Eustache<br />

occupe une place à part. Sa recette :<br />

miser sur l’éclectisme. Ainsi, bien que les<br />

films d’Art & Essai représentent la majorité<br />

de sa programmation - « notre public en est<br />

de plus en plus demandeur », se réjouit<br />

François Aymé, son directeur -, le cinéma<br />

accorde également une place de choix au<br />

Jeune Public et aux films « <strong>mai</strong>nstream »,<br />

sans pour autant négliger les longs-métrages<br />

de patrimoine. En avril se côtoyaient<br />

notamment sur les écrans du Jean Eustache<br />

des œuvres aussi différentes que Pompoko,<br />

Sur la Piste du Marsupilami, Un Roi à New<br />

York, Young Adult ou encore Pour Lui.<br />

Unis ou encore d’Iran. Pour<br />

que le cinéma soit aussi un espace<br />

ludique, chacune de ces<br />

projections est accompagnée<br />

d’un goûter ou d’un atelier<br />

d’une heure (création d’un personnage<br />

en laine, marionnettes…).<br />

« La programmation<br />

des 3/6 ans est beaucoup<br />

moins liée à l’actualité que<br />

celle des 6/12 ans. Cela nous<br />

donne plus de liberté dans<br />

notre travail », confie François<br />

Aymé. L’autre dispositif, effectif<br />

depuis treize ans, propose pour la saison<br />

2011/<strong>2012</strong> trente-quatre longs-métrages,<br />

contemporains (<strong>Le</strong>s Aventures de Tintin,<br />

Zarafa, Hugo Cabret…) comme plus anciens<br />

(Peau d’Ane, The Kid, <strong>Le</strong>s 400<br />

Coups…). Un mélange qui témoigne non<br />

seulement de l’éclectisme du cinéma, <strong>mai</strong>s<br />

également de la volonté de l’équipe du Jean<br />

Eustache d’assurer une mission d’éducation<br />

à l’image.<br />

<strong>Le</strong> cinéma a désor<strong>mai</strong>s son université<br />

En place pour la deuxième année consécutive,<br />

l’Université Populaire du Cinéma fait<br />

partie des initiatives du Jean Eustache dont<br />

François Aymé reste particulièrement fier.<br />

Partant du double constat que « le public<br />

jeune a très peu de culture cinéphilique » et<br />

que « l’accès au patrimoine est énorme <strong>mai</strong>s<br />

les intermédiaires trop peu nombreux », ce<br />

dernier a décidé de mettre en place une<br />

rencontre hebdomadaire mélangeant cours<br />

sur l’histoire du 7 ème Art et projection de film.<br />

Chaque jeudi, hors vacances scolaires, un<br />

professionnel du cinéma (réalisateur, critique,<br />

enseignant…) se déplace pour donner<br />

un cours sur une thématique précise.<br />

C’est ainsi que sur les 30 interventions prévues<br />

entre septembre 2011 et juin <strong>2012</strong>, ont<br />

été abordés la direction d’acteurs, le cinéma<br />

chinois des années 30, Fritz Lang et le<br />

muet, la Shoah au cinéma ou encore le métier<br />

de distributeur. Un film illustrant la thématique<br />

du jour est ensuite projeté aux<br />

spectateurs. En <strong>mai</strong>, les Pessacais pourront<br />

(re)découvrir Bons Baisers de Russie, le<br />

Frankenstein de James Whale ou encore le<br />

Dracula de Terence Fisher. Et le public répond<br />

présent. Pour la saison 2011-<strong>2012</strong>,<br />

l’Université Populaire a ainsi enregistré 600<br />

inscriptions tandis que chaque cours rassemble<br />

en moyenne 250 personnes. « Je<br />

n’aurais ja<strong>mai</strong>s imaginé que ce rendez-vous<br />

fonctionne aussi bien » reconnaît François<br />

Aymé. Plébiscitée par les Pessacais, l’Université<br />

Populaire du Cinéma a également<br />

permis un véritable brassage des publics.<br />

Séniors, jeunes adultes, parents accompagnés<br />

de leurs enfants…, tous se retrouvent<br />

chaque jeudi au Jean Eustache afin d’enrichir<br />

leur culture cinématographique tout en<br />

partageant leur passion pour le 7 ème Art.<br />

<strong>Le</strong> Jeune Public :<br />

des spectateurs choyés<br />

S’il y a bien une cible sur laquelle l’équipe<br />

du Jean Eustache ne fait pas l’impasse,<br />

c’est sans aucun doute le Jeune Public. <strong>Le</strong><br />

cinéma a en effet mis en place deux programmes<br />

annuels à destination des enfants<br />

: l’un pour les 3/6 ans, l’autre pour les<br />

6/12 ans. <strong>Le</strong> premier, installé depuis 2006,<br />

propose cette année onze films - série de<br />

courts, moyens et longs-métrages - issus du<br />

Japon, de France, de Slovaquie, des Etats-<br />

Parmi les autres activités qui font la particularité<br />

du complexe, notons par exemple des<br />

séances spéciales destinées aux sourds et<br />

malentendants et des avant-premières surprises,<br />

organisées une fois par mois autour<br />

d’un « film d’Art & Essai porteur » et suivies<br />

d’un pot. Réunissant à chaque fois entre<br />

150 et 200 spectateurs, ces avant-premières<br />

ont elles aussi contribué à forger<br />

l’image de marque du Jean Eustache, mélange<br />

subtil de convivialité et d’éclectisme.<br />

Preuve du succès des différents dispositifs<br />

mis en place par l’équipe du cinéma : le site<br />

a enregistré 210 000 entrées en 2011,<br />

contre 26 000 en 1990. Entre 2008 et<br />

2011, le nombre d’entrées engrangées par<br />

les films Art & Essai a même augmenté de<br />

50 %, passant de 100 000 à 150 000 par<br />

an. « <strong>Le</strong>s spectateurs sont attentifs aux<br />

conseils que nous leur donnons, assure<br />

François Aymé. Lorsque nous soutenons<br />

des films, que nous les mettons en avant,<br />

cela finit toujours par porter ses fruits. »<br />

5


Dialogue<br />

Fellag<br />

Dans la fonction « d’intervieweur », il est<br />

des entrevues qui sont plus enrichissantes<br />

et plus agréables que d’autres…<br />

Et celle avec l’acteur Fellag, organisée<br />

dans le cadre des récentes Rencontres<br />

du Sud à Avignon à l’occasion de la présentation<br />

du film Monsieur Lazhar, fait<br />

partie de cette catégorie. Nous avons<br />

ainsi profité de sa présence dans la<br />

Cité des Papes pour lui poser quelques<br />

questions sur son rapport aux salles de<br />

cinéma.<br />

bobines dans la cabine et, en échange, l’opérateur me lassait<br />

entrer dans son « royaume » et m’octroyait parfois des billets de<br />

cinéma gratuits. C’est à cette époque que j’ai découvert les films<br />

d’horreur de la Hammer, que j’ai appris à « draguer comme Carry<br />

Grant » ou encore, qu’en sortant de la projection de La Tulipe<br />

Noire, tel Alain Delon, j’ai quitté le cinéma en sautant à travers les<br />

trois marches de l’escalier !<br />

CC<strong>Plus</strong> : Et plus tard, avez-vous continué à fréquenter les<br />

cinémas ?<br />

F. : Oui. Où que je sois et chaque fois que j’ai un peu de temps<br />

libre, j’essaye d’aller voir des films en salle. En arrivant à Paris, j’ai<br />

beaucoup fréquenté les cinémas du quartier Montparnasse et du<br />

XIV ème arrondissement. J’ai tout de suite adoré l’environnement<br />

émotionnel de cette ville et de ses cinémas et je continue encore<br />

aujourd’hui à m’y rendre, souvent en famille. Parmi mes récents<br />

« coups de cœur », je retiendrais plus particulièrement <strong>Le</strong> Nom<br />

des Gens ou encore Intouchables.<br />

CC<strong>Plus</strong> : En quelques mots, pouvez-vous nous raconter<br />

comment vous avez été impliqué dans l’aventure de<br />

Monsieur Lazhar ?<br />

F. : L’histoire est adaptée d’une pièce de théâtre d’Evelyne de la<br />

Chenelière qui met en scène un personnage unique, celui de Bachir.<br />

Lors d’un festival littéraire dans l’Est de la France, on m’avait<br />

demandé de faire une lecture publique de cette pièce, lecture à<br />

laquelle assistait l’auteur. C’est elle qui m’a mis en contact avec<br />

Philippe Falardeau, le réalisateur canadien du film, qui m’a fait lire<br />

son scénario… que j’ai tout de suite aimé. Il raconte l’histoire d’un<br />

algérien immigré au Canada qui remplace au pied levé une enseignante<br />

qui vient de se suicider dans son école. Mais il parle surtout,<br />

avec tendresse, émotion et humour, de la confrontation entre<br />

deux cultures et de l’acceptation de l’autre.<br />

Côté Cinéma <strong>Plus</strong> : Quels sont vos tous premiers souvenirs<br />

de cinéma ?<br />

Fellag : Mon premier film, c’était <strong>Le</strong>s Diables de Guadalcanal<br />

avec John Wayne et Robert Ryan. Je devais avoir 9 ans environ et,<br />

à partir de cette période, mon oncle a pris l’habitude de m’emmener<br />

au cinéma Rialto à Alger. Je me souviens aussi des salles de<br />

Tizi, comme <strong>Le</strong> Régent qui passait des films Art & Essai ou encore<br />

le Cinémonde où il y avait une émeute lorsque le héros et l’héroïne<br />

du film s’embrassaient sur la bouche… J’ai aussi gardé le souvenir<br />

des nombreux westerns que j’y ai vu et en particulier de ma<br />

peur des flèches qui jaillissaient de l’écran !<br />

CC+ : Enfant, étiez-vous déjà un spectateur assidu ?<br />

F. : Bien sûr ! Au début des années 60, nous n’avions pas la télé<br />

chez nous et je voyais entre 4 et 5 films par se<strong>mai</strong>ne au cinéma.<br />

On alternait souvent entre des productions récentes et des titres<br />

plus classiques et la programmation se faisait en fonction du désir<br />

des spectateurs ! Vers l’âge de 12/13 ans, j’avais trouvé un<br />

« truc » imparable pour aller voir des films à peu de frais. J’attendais<br />

le livreur de copies derrière le cinéma, je l’aidais à monter les<br />

CC<strong>Plus</strong> : Comme ici à Avignon, allez-vous accompagner le<br />

film en province jusqu’à sa sortie le 5 septembre ?<br />

F. : Avec grand plaisir ! Avec l’équipe d’UGC, qui distribue le film,<br />

nous participons à de nombreux festivals et rencontres professionnelles<br />

et, dans la mesure où mon emploi du temps le permet<br />

(*), je présente le film dans plusieurs cinémas en France. Dans<br />

les futurs rendez-vous, j’accompagnerai par exemple Monsieur<br />

Lazhar pendant le Festival de Cannes dans le cadre des Ecrans<br />

Junior le 20 <strong>mai</strong> au Théâtre La Licorne et le 21 au cinéma <strong>Le</strong><br />

Raimu. J’adore ces tournées de promotion qui font partie intégrante<br />

de ma vie. Depuis plus de 22 ans, entre spectacles et<br />

tournées, je parcours toutes les routes de France (et même d’ailleurs)<br />

et je me sent bien partout ! <strong>Le</strong>s rencontres avec les exploitants<br />

et leurs différents publics sont souvent chargées d’émotion<br />

et d’ouverture sur les autres. À la fin d’une tournée province,<br />

comme à la fin d’un tournage, je me sens triste et l’ambiance me<br />

manque… jusqu’au prochain film ou au prochain show !<br />

(*)Fellag est en ce moment en tournée avec son dernier spectacle<br />

intitulé Petits Chocs des Civilisations qu’il présentera à Paris au<br />

Théâtre du Rond-Point à partir du 11 septembre.<br />

6


Quoi de neuf ?<br />

Rencontres Art & Essai de Bretagne<br />

Première !<br />

<strong>Le</strong>s premières rencontres Art & Essai de<br />

Bretagne lèvent les voiles du 13 au 15<br />

juin au cinéma <strong>Le</strong>s Alizés de Dinard.<br />

Contrairement aux rencontres cinématographiques<br />

des Côtes de Bretagne<br />

(créées en 1997), qui diffusent de<br />

grosses productions à la fin de l’hiver, ces<br />

premières rencontres Art & Essai de Bretagne<br />

invitent à se recentrer sur un cinéma<br />

différent qui vient d’ailleurs. « Sur 200<br />

exploitations en Bretagne, 60% des<br />

salles sont classées Art & Essai. Ce type<br />

de cinéma cherche à faire réfléchir les<br />

gens en abordant des thématiques<br />

sérieuses, des faits de société ou des<br />

documentaires » confie Alain Durand,<br />

président de l’Association « La règle du<br />

jeu », en charge des salles de cinémas<br />

classées Art & Essai en Bretagne et Pays<br />

de Loire. Côté programmation, entre 12<br />

et 13 films devraient être présentés aux<br />

participants. Parmi eux, Captive, de<br />

Brillante Mendoza ; La Part des Anges,<br />

En attendant, on trouvera plus d’informations sur : www.asso-regledujeu.com<br />

L’ACID<br />

Vingt ans de cinéma indépendant<br />

de Ken Loach ; César Doit Mourir, de<br />

Paolo et Vittorio Taviani ; Monsieur Lazhar,<br />

de Philippe Falardeau ; Du Vent<br />

dans les Mollets, de Carine Tardieu ;<br />

Stella, Femme Libre, de Michael Cacoyanis<br />

; Cherchez Hortense, de Pascal<br />

Bonitzer et Jean de la Lune, un film d’animation<br />

de Stephen Schesch. The We<br />

and the I, de Michel Gondry, et Mystery,<br />

de Lou Ye, pourraient également venir<br />

gonfler leurs rangs. Par ailleurs, Isabelle<br />

Huppert, Carine Tardieu, Pascal Bonitzer<br />

ou encore Fellag pourraient faire le<br />

déplacement pour présenter leurs longsmétrages<br />

respectifs.<br />

En présence du président de l’AFCAE, Patrick<br />

Brouiller, des débats seront organisés<br />

autour de la problématique du cinéma<br />

Art & Essai. L’un d’entre eux portera sur<br />

« Qu’est-ce qu’un film Art & Essai ? ». Côté<br />

Cinéma, partenaire de ces nouvelles rencontres,<br />

proposera prochainement un programme<br />

plus complet dans ses colonnes.<br />

<strong>Le</strong> cinéma indépendant n’a pas dit son dernier mot. Preuve en est avec le 20 ème anniversaire de l’Association du Cinéma Indépendant pour<br />

sa Diffusion (ACID), qui défend activement depuis 1992 le cinéma indépendant en salle en accompagnant une trentaine de longs-métrages,<br />

fictions ou documentaires dans plus de 150 salles indépendantes.<br />

Pour sa vingtième bougie, l’ACID a vu les<br />

choses en grand en proposant une programmation<br />

spéciale anniversaire dans le monde<br />

entier : Festival international du premier film<br />

d’Annonay, Festival Bafici de Buenos Aires,<br />

20 films à New York à l’automne prochain,<br />

« <strong>Le</strong>s cinéastes qui ont filmé Paris » au Forum<br />

des Images, 33 premiers films à la Cinémathèque<br />

Française du <strong>16</strong> au 27 <strong>mai</strong> prochain…<br />

Avec 450 films promus et accompagnés par<br />

les cinéastes de l’ACID et 200 œuvres diffusées<br />

à Cannes en vingt ans, l’ACID a participé<br />

à la diffusion d’un cinéma tourné vers la<br />

diversité et l’échange entre ses différents acteurs.<br />

Lors du Festival de Cannes <strong>2012</strong>, l’association<br />

projettera du 17 au 26 <strong>mai</strong> 9 longsmétrages,<br />

documentaires, fictions ou<br />

productions indépendantes françaises et internationales<br />

lors de séances ouvertes au<br />

public et en présence des équipes de films.<br />

La programmation Cannoise <strong>2012</strong> de<br />

l’ACID<br />

The End de Hicham Lasri, Room 514 de Sharon<br />

Bar-Ziv, Ini Avan de Asoka Handagama,<br />

Noor de Cagla Zencirci et Guillaume Giovanetti,<br />

Casa Nostra de Nathan Nicholovitch,<br />

La Tête la Première de Amélie van Elmbt, Stalingrad<br />

Lovers de Fleur Albert, Sharqiya de<br />

Ami Livne, La Vierge, les Coptes et Moi de<br />

Namir Abdel Messeeh.<br />

Côté pratique, il est important de noter que<br />

les projections auront lieu aux cinémas <strong>Le</strong>s<br />

Arcades et <strong>Le</strong> Raimu ainsi qu’au Studio 13.<br />

<strong>Le</strong>s projections sont accessibles aux accrédités/Festival,<br />

aux professionnels de l’ACID,<br />

aux « Cannes Cinéphiles » ainsi qu’au public.<br />

<strong>Le</strong>s invitations sont à retirer aux bureaux de<br />

l’ACID, situés au rez-de-jardin de La Mal<strong>mai</strong>son,<br />

47 boulevard de La Croisette. Bonnes<br />

projections ! <strong>Plus</strong> d’information sur : www.lacid.org<br />

<strong>Le</strong>s séances spéciales (dont trois films<br />

soutenus par l’ACID en salles dans les<br />

prochains mois)<br />

Ab Irato, Sous L’empire de la Colère de Dominique<br />

Boccarossa, L’Été de Giacomo de<br />

Alessandro Comodin, El Puesto de Aurélien<br />

Lévêque.<br />

Séance « Carte blanche à des cinéastes<br />

de l’ACID »<br />

<strong>Le</strong> Cinéma Français se Porte Bien de Stéphane<br />

Arnoux, Aurélia Georges, Jean-Baptiste<br />

Ger<strong>mai</strong>n et Chiara Malta.<br />

8


Morceaux Choisis<br />

AFCAE<br />

Journées du Répertoire/<br />

Patrimoine<br />

<strong>Le</strong>s 15 et <strong>16</strong> mars derniers, l’AFCAE organisait ses Rencontres annuelles autour des films de patrimoine au cinéma <strong>Le</strong> Nouveau Latina à<br />

Paris. Exploitants, distributeurs, programmateurs et institutionnels s’étaient déplacés en nombre pour aborder les diverses problématiques<br />

du secteur, <strong>mai</strong>s aussi découvrir des longs-métrages encore inédits dans les salles.<br />

Christophe Girard<br />

<strong>Le</strong>s Fileurs découte.<br />

Inaugurées par Patrick Brouiller, Jacques Fretel et Eric Garandeau,<br />

les 11 èmes Rencontres Répertoire/Patrimoine ont<br />

une nouvelle fois été un temps fort pour l’AFCAE. Lors de<br />

cette inauguration, Christophe Girard, adjoint au <strong>mai</strong>re de<br />

Paris chargé de la Culture, a souligné le dynamisme de la<br />

capitale, ville qui compte non seulement le plus d’écrans au<br />

monde (376) <strong>mai</strong>s également le plus de fi lms de patrimoine<br />

projetés chaque année. Vincent Paul Boncour, directeur du<br />

Nouveau Latina et de Carlotta Films, a ensuite fait part de<br />

l’importance que revêtait pour lui les fi lms de patrimoine, aussi<br />

bien en tant qu’exploitant que distributeur. Il en a profi té<br />

pour rappeler que Paris n’était pas la seule ville à effectuer<br />

un travail de fond sur ce type de fi lms et que la province<br />

(Rennes, Toulouse…) jouait un rôle très important dans leur<br />

diffusion.<br />

Ces Journées se sont ouvertes sur une rencontre passionnante<br />

entre le journaliste Jean-Jacques Bernard, président<br />

du Syndicat français de la critique de cinéma, et l’écrivainscénariste<br />

Jean-Claude Carrière, parrain de ces 11 èmes Rencontres.<br />

Ce dernier est revenu avec humour et honnêteté sur<br />

l’ensemble de sa carrière - évoquant en détail ses collaborations<br />

avec Louis Malle, Luis Bunuel, Pierre Etaix ou encore<br />

Milos Forman - tout en apportant sa vision sur le travail de<br />

scénariste. Un métier qui, selon lui, « nécessite une certaine<br />

humilité ».<br />

<br />

10


Morceaux Choisis<br />

<strong>Le</strong> numérique, encore et toujours<br />

Point d’orgue de ces journées, une table-ronde intitulée « À l’ère<br />

du numérique, quelles opportunités pour renouveler et élargir le<br />

public du cinéma de patrimoine ? » était organisée en présence<br />

de Jean-Jacques Bernard, journaliste à Ciné + Classic ; Vincent<br />

Paul Boncour ; Nicolas Saada, réalisateur (Espion(s)) et président<br />

d’honneur de l’Association des distributeurs de films de<br />

patrimoine (ADFP) ; Annie Thomas, directrice du Trianon de Ro<strong>mai</strong>nville<br />

et Jean-Baptiste Thoret, enseignant, historien et critique<br />

de cinéma. Animée par Bernard Lafon, cette discussion a notamment<br />

été l’occasion de faire un point sur l’avancée du numérique<br />

dans les salles Art & Essai labellisées patrimoine (60 % en sont<br />

équipé) <strong>mai</strong>s également de réfléchir à la place de cette technologie<br />

dans la diffusion des films de répertoire. Vincent Paul Boncour<br />

y a notamment déclaré que le numérique facilitait grandement la<br />

restauration des copies et apportait une plus grande souplesse<br />

de programmation dans le choix entre la VO et la VF. Annie Thomas<br />

a pour sa part souligné le dynamisme actuel des films de<br />

patrimoine, se réjouissant au passage de leurs sorties de plus en<br />

plus fréquentes et d’une meilleure couverture de la part des médias.<br />

Lors de cette table-ronde, plusieurs exploitants sont intervenus<br />

pour pointer du doigt les difficultés, notamment financières, liées<br />

à la proposition de films de patrimoine en province. <strong>Le</strong> problème<br />

d’accès à certaines œuvres (tels les longs-métrages de Jean<br />

Eustache) a aussi été soulevé, entraînant les participants à aborder<br />

la question de l’élargissement de la proposition des films de<br />

patrimoine. Un membre de la Cinémathèque française en a ensuite<br />

profité pour signaler que le numérique serait d’une grande<br />

aide pour les films de répertoire uniquement accessibles en<br />

<strong>16</strong>mm, très peu de cinémas étant aujourd’hui en mesure de projeter<br />

des longs-métrages dans ce format, faute d’équipements<br />

adaptés.<br />

Restauration numérique et <strong>Le</strong>cture en cinéma<br />

Autre rendez-vous marquant de ces Journées Répertoire/Patrimoine<br />

: la carte blanche donnée à Bruno Despas, directeur de<br />

Digimage-Cinéma le Lab, pour présenter le fonctionnement du<br />

travail de restauration des films. Après avoir dévoilé le coût d’un<br />

tel processus (entre 80 000 et 100 000 euros pour un long-métrage),<br />

ce dernier a souligné la récurrence de la problématique<br />

de son financement, particulièrement pour les petits détenteurs<br />

de catalogue. Bruno Despas a ensuite présenté en détail les différentes<br />

étapes du travail de restauration : numérisation, restauration<br />

numérique en elle-même (reconstruction des images manquantes<br />

si nécessaire, stabilisation des images, éliminations des<br />

poussières et rayures…) et, enfin, étalonnage numérique. <strong>Le</strong> directeur<br />

de Digimage-Cinéma le Lab a conclu sa carte blanche en<br />

présentant plusieurs exemples de son travail (Naïs, Topaze…),<br />

faisant clairement apparaître le fossé qui sépare l’état originel<br />

d’un long-métrage de sa version restaurée.<br />

Durant ces deux journées, cinq films, dont trois inédits, ont été<br />

projetés : <strong>Le</strong>s Jours Comptés d’Elio Petri (distribué par Tamasa<br />

Diffusion, sorti le 25 avril dernier), Quand Souffle le Vent de Jimmy<br />

T. Murakami (Unzéro Films, 27 juin), La Servante de Kim Ki-<br />

Young (Carlotta Films, 11 juillet), Stella, Femme Libre de Michael<br />

Cacoyannis (Lost Films, 11 juillet) et L’Important C’est d’Aimer<br />

d’Andrzej Zulawski (<strong>Le</strong>s Acacias, juillet).<br />

<strong>Le</strong> vendredi, les participants de ces Rencontres ont pu découvrir<br />

un dispositif original : la <strong>Le</strong>cture en cinéma. Présentée par « <strong>Le</strong>s<br />

fileurs d’écoute » - un duo de professionnels du cinéma composé<br />

de Bernard Mazzinghi, comédien, et Cindy Rabouan, ancienne<br />

projectionniste et programmatrice - ce système consiste à aborder<br />

la création d’un film par l’intermédiaire de lectures de textes à<br />

haute voix et de diffusions d’images ou d’extraits vidéos. Organisée<br />

autour de La Nuit du Chasseur, unique réalisation de l’acteur<br />

britannique Charles Laughton, cette lecture en cinéma se basait<br />

sur des correspondances entre le metteur en scène et ses acteurs,<br />

des carnets de tournage ou encore une discussion entre le<br />

jeune comédien Billy Chaplin et Charles Laughton. À la suite de<br />

leur intervention, Bernard Mazzinghi et Cindy Rabouan ont répondu<br />

aux questions de plusieurs exploitants, apparemment séduits<br />

par ce dispositif encore méconnu <strong>mai</strong>s particulièrement<br />

propice à l’initiation du jeune public au cinéma. De quoi donner<br />

aux 150 participants des raisons supplémentaires de revenir<br />

pour la prochaine édition de ces Journées Répertoire/Patrimoine.<br />

Bruno Despas<br />

La Nuit du Chasseur<br />

L’Important C’est d’Aimer<br />

La Nuit du Chasseur<br />

11


Rendez-vous<br />

Rencontre avec Jacques Fretel<br />

<strong>Le</strong> travail quotidien autour du<br />

Répertoire/Patrimoine<br />

Responsable du groupe Répertoire/Patrimoine à l’AFCAE, Jacques Fretel officie également en tant que programmateur au Ciné TNB et<br />

à l’Arvor, deux cinémas d’Art & d’Essai rennais. Une double casquette qui lui confère, après quatre décennies passées dans le métier, une<br />

expertise aiguisée sur les films de patrimoine. Il aurait été dommage de ne pas en profiter…<br />

Côté Cinéma <strong>Plus</strong> : En 2010, 146 cinémas<br />

étaient labellisés Répertoire/Patrimoine<br />

contre 46 en 2001. Comment expliquezvous<br />

cette forte progression ?<br />

Jacques Fretel : Tout part de la volonté des<br />

programmateurs et des directeurs de salles.<br />

<strong>Le</strong> rôle des exploitants a été fondamental. Ce<br />

qui se passe dans les salles, ce <strong>mai</strong>llage qui<br />

petit à petit se met en place sur le territoire<br />

français pour mettre en lumière et défendre le<br />

cinéma de patrimoine, c’est quelque chose<br />

de très important. <strong>Le</strong> travail de jeunes distributeurs<br />

comme Carlotta, Lost Films ou Unzero<br />

Films, qui ont entrepris un véritable effort<br />

de réédition et se sont penchés sur des<br />

longs-métrages plus contemporains, a également<br />

permis de redynamiser les choses. Enfin,<br />

je pense que c’est aussi dû aux actions<br />

réalisées par l’AFCAE. <strong>Le</strong> groupe Répertoire/<br />

Patrimoine permet d’effectuer un travail quotidien<br />

et en profondeur sur ces films.<br />

CC<strong>Plus</strong> : N’est-il néanmoins pas plus<br />

difficile de proposer des films de<br />

patrimoine et de fédérer un public autour<br />

d’eux en province qu’à Paris ?<br />

J.F : Il y a effectivement une différence entre<br />

la capitale et le reste de la France. Paris est<br />

non seulement la ville où il y a le plus de films<br />

de patrimoine au monde, <strong>mai</strong>s c’est également<br />

celle où il y a le plus de diversité cinématographique.<br />

Il est donc plus délicat de « porter<br />

» ces œuvres en province. En même<br />

temps, un long-métrage qui sort dans la capitale<br />

jouit d’une visibilité telle que cela rejaillit<br />

automatiquement en région. Quand un film<br />

de patrimoine est bien exposé sur Paris et<br />

qu’il y engrange un certain nombre d’entrées,<br />

ça nous booste en région pour accentuer<br />

notre travail. Parfois, des œuvres qui remportent<br />

un succès phénoménal dans la capitale<br />

sont en effet moins plébiscitées localement.<br />

Mais l’inverse peut aussi être vrai. Ce<br />

que je trouve formidable, c’est que les gens<br />

ne baissent pas les bras : ils ont réellement<br />

envie de défendre le cinéma de patrimoine<br />

dans leurs salles.<br />

CC<strong>Plus</strong> : Ces derniers mois, les ressorties<br />

de Deep End et La Grande Illusion ont<br />

été bien accueillies en salles. Pensezvous<br />

qu’il y ait, depuis quelques années,<br />

une demande plus importante de la part<br />

des spectateurs pour ce type de cinéma ?<br />

J.F : Absolument. À une époque, à chaque<br />

fois qu’un film de patrimoine ressortait, c’était<br />

un événement. <strong>Le</strong>s cinémas de province accueillaient<br />

un public dense et nombreux. Et<br />

puis il y a eu un creux de vague, peut-être lié<br />

au fait que nous avons désor<strong>mai</strong>s des matériels<br />

capables de capter des images sur différents<br />

types de supports : des chaînes de télévision<br />

thématiques sont apparues, puis les<br />

DVD et les Blu-ray ont suivi… Aujourd’hui, on<br />

retrouve en salle une vraie dynamique pour<br />

accueillir un public qui est attentif sur les propositions<br />

de réédition. Et il y a eu de beaux<br />

succès ces dernières années comme La<br />

Grande Illusion, <strong>mai</strong>s aussi La Balade Sauvage<br />

et <strong>Le</strong>s Moissons du Ciel de Terrence<br />

Malick, ou encore les rétrospectives de Stanley<br />

Kubrick et Pierre Etaix. Avec cette nouvelle<br />

génération de distributeurs dont je vous<br />

parlais tout à l’heure, nous sommes sur une<br />

réelle démarche de ressortie avec du nouveau<br />

matériel : affiches, documents, bandesannonces....<br />

Selon moi, le travail d’accompagnement<br />

est fondamental. <strong>Le</strong> travail<br />

iconographique réalisé par Carlotta sur La<br />

Grande Illusion n’est, à mon avis, pas étranger<br />

au fait qu’un public très diversifié ait eu<br />

envie d’aller le voir. Contrairement à ce qu’on<br />

pourrait penser, les séniors ne sont d’ailleurs<br />

pas les seuls à se déplacer dans les salles<br />

pour des films de patrimoine. Selon les<br />

œuvres présentées, on assiste même à un<br />

véritable brassage des publics. Ce fut notamment<br />

le cas lors de la réédition de La Balade<br />

Sauvage, qui a bénéficié de la Palme d’Or<br />

décrochée par The Tree of Life un mois auparavant.<br />

Actuellement, nous sommes sur une<br />

bonne dynamique. Tous ces succès nous<br />

portent.<br />

CC<strong>Plus</strong> : Pour vous, la généralisation<br />

prochaine du numérique est-elle une<br />

opportunité pour le développement des<br />

films de patrimoine ?<br />

J.F : Sans aucun doute. <strong>Le</strong> numérique ne<br />

peut que dynamiser ce secteur. Il permet de<br />

faciliter grandement la circulation des films<br />

de patrimoine. À l’époque où seul l’argentique<br />

existait, les quelques copies disponibles<br />

- deux, voire une quinzaine au maximum<br />

- étaient prises par les cinémas parisiens<br />

et nous devions attendre qu’ils aient terminé<br />

leur exploitation pour démarrer des projections<br />

en région. Dorénavant, les salles de province<br />

peuvent proposer un film de patrimoine<br />

en même temps que leurs collègues parisiennes.<br />

L’autre avantage du numérique, c’est<br />

qu’un long-métrage qui ressort aujourd’hui et<br />

que je décide de projeter à nouveau dans dix<br />

ans bénéficiera de la même qualité d’image,<br />

sa copie n’ayant pas été altérée. Voilà une<br />

véritable plus-value.<br />

12


Échos sur...<br />

Cannes <strong>2012</strong><br />

Retour commenté sur la sélection officielle<br />

Après les rumeurs, les pronostics, les fuites, les emballements… place à la Sélection Officielle du Festival de Cannes <strong>2012</strong>, la vraie, l’authentique.<br />

Celle qui, comme chaque année, est prosaïquement prévisible. Et celle qui, comme chaque année, nous réserve des surprises pleines<br />

de promesses.<br />

<strong>Le</strong>s Ricains<br />

La présence américaine, qui s’était faite un peu anecdotique<br />

ces derniers temps dans la Sélection Officielle, s’affirme cette<br />

année dans toute sa diversité. Aux côtés du Moonrise Kingdom<br />

de Wes Anderson, qui ouvre le Festival tout en étant en compétition,<br />

on trouve le Mud de Jeff Nichols, très remarqué l’année<br />

dernière avec Take Shelter (Grand Prix de la Se<strong>mai</strong>ne de<br />

la critique 2011) et The Paperboy de <strong>Le</strong>e Daniels (dont le Precious<br />

avait été découvert à Un Certain Regard en 2009).<br />

Comptez aussi cette année sur une sous-catégorie spéciale<br />

films-américains-réalisés-par-des-Australiens-qui-ont-faitleurs-preuves-dans-le-western.<br />

Soit Andrew Dominik (L’Assassinat<br />

de Jesse James...) qui propose Killing Them Softly en<br />

compagnie de l’acteur-producteur de la Palme d’Or 2011, Brad<br />

Pitt. Et John Hillcoat (La Proposition) qui présente Lawless<br />

avec Tom Hardy, Guy Pearce et Jessica Chastain. Enfin, c’est<br />

bien parmi les Américains que l’on peut compter Sur la Route<br />

du Brésilien Walter Salles, adaptant le roman culte de Jack<br />

Kerouac.<br />

<strong>Le</strong> retour des palmés<br />

On ne se sentirait pas à Cannes si l’on n’y croisait pas les auteurs<br />

dit « habitués » non seulement de la sélection, <strong>mai</strong>s aussi<br />

du palmarès. Ainsi, pas moins de quatre « palmés » remettent<br />

leur titre en jeu. <strong>Le</strong> Rou<strong>mai</strong>n Cristian Mungiu (Palme d’Or 2007<br />

pour 4 Mois, 3 Se<strong>mai</strong>nes, 2 Jours) revient avec Beyond the<br />

Hills, le Britannique Ken Loach (Palme d’Or 2006 pour <strong>Le</strong> Vent<br />

se Lève) avec La Part des Anges, l’Autrichien Michael Haneke<br />

(Palme d’Or 2009 pour <strong>Le</strong> Ruban Blanc) avec Amour et enfin<br />

l’Iranien Abbas Kiarostami (Palme d’Or 1997 pour <strong>Le</strong> Goût de<br />

la Cerise) qui, après le décor toscan de Copie Conforme il y a<br />

deux ans, a tourné son Like Someone in Love au Japon.<br />

Mais il n’y a pas que la Palme d’Or qui « habitue » un auteur à<br />

Cannes. <strong>Le</strong> Canadien David Cronenberg - notamment Prix<br />

spécial en 1996 pour Crash et Président du Jury en 1999 -<br />

présentera son Cosmopolis adapté de Don DeLillo, tandis que<br />

le Danois Thomas Vinterberg révélé avec Festen (Prix du Jury<br />

1998) et l’Italien Matteo Garrone avec Gomorra (Grand Prix<br />

2008) viennent prétendre à de nouveaux prix avec leurs réalisations<br />

respectives, The Hunt et Reality.<br />

<strong>Le</strong> défi sud-coréen<br />

Taste of Money d’Im Sangsoo (en compétition avec Une<br />

Femme Coréenne en 2003 et The House<strong>mai</strong>d en 2010) rencontrera<br />

In Another Country de Hong Sangsoo (Prix Un Certain<br />

Regard 2010 pour Hahaha). Espérons que la sélection<br />

asiatique de cette année résolve, une fois pour toutes, l’éternelle<br />

confusion des « Sangsoo » dans l’esprit des cinéphiles les<br />

plus aguerris, en offrant l’occasion aux compatriotes homonymes<br />

d’afficher simultanément la qualité - et la différence - de<br />

leurs cinémas.<br />

<strong>Le</strong>s Frenchies<br />

À peine trois français en compétition, <strong>mai</strong>s certainement parmi<br />

les plus attendus. Jacques Audiard avec De Rouille et d’Os et<br />

Alain Resnais avec Vous N’avez Encore Rien Vu sont de retour<br />

deux ans après avoir respectivement remporté le Grand Prix<br />

(Audiard pour son Prophète et un « Prix exceptionnel pour l’ensemble<br />

de sa carrière et sa contribution à l’histoire du cinéma »<br />

pour Resnais). Mais le retour le plus « prodige » promet d’être<br />

celui de <strong>Le</strong>os Carax (Holy Motors), plus de dix ans après<br />

Pola X.<br />

<strong>Le</strong>s inclassables<br />

On finira avec ceux qui résistent jusqu’au bout à toute forme de<br />

classification arbitraire : l’Ukrainien Sergei Loznitsa (Dans la<br />

Brume), l’Allemand Ulrich Seidl (Paradis : Amour), le Mexicain<br />

Carlos Reygadas (Post Tenebras Lux) et l’Egyptien Yousry<br />

Nasrallah (Après la Bataille). <strong>Le</strong>s outsiders adoubés par les<br />

sections parallèles qui pourraient bien devenir les incontournables<br />

du palmarès… et des prochains Festivals de Cannes !<br />

Côté acteurs<br />

Parmi la ribambelle de stars qui défileront sur le tapis rouge,<br />

on ne résiste pas à l’envie d’en placer, d’ores et déjà, deux<br />

sous les feux de nos humbles projecteurs :<br />

Isabelle Huppert<br />

Parce que la comédienne française retrouve, dans Amour, le<br />

cinéaste Michael Haneke plus de dix ans après avoir remporté<br />

<br />

14


Échos sur...<br />

<br />

son 2 ème Prix d’interprétation féminine avec La Pianiste et trois<br />

ans après avoir attribué au cinéaste une Palme d’Or (quelque<br />

peu controversée) pour <strong>Le</strong> Ruban Blanc. Mais aussi parce<br />

qu’elle continue d’arpenter avec conviction d’autres cinémas<br />

du monde. Après le Cambodge en compagnie de Rithy Panh<br />

(Un Barrage Contre le Pacifique en 2009) et les Philippines<br />

avec Brillante Mendoza (Captive, bientôt en salles), c’est en<br />

Corée du Sud qu’elle fait escale dans In Another Country de<br />

Hong Sangsoo. Des aventures toutes « rohmériennes » dans le<br />

pays du matin calme qui la ramènent, encore une fois, sur la<br />

Croisette !<br />

sera doublement présent à Cannes, avec deux films en compétition<br />

: Mud de Jeff Nichols, dans lequel il incarne un fugitif et<br />

The Paperboy de <strong>Le</strong>e Daniels, dans lequel il interprètera, face<br />

à Zac Efron et Nicole Kidman, un journaliste enquêtant sur un<br />

condamné à mort dans la Floride des années 60. Puis on retrouvera<br />

très vite un McConaughey plus ambigu que ja<strong>mai</strong>s<br />

dans la peau du Killer Joe de William Friedkin, en salles le 29<br />

août prochain.<br />

Matthew McConaughey<br />

Parce que le sexy boy - presque aussi connu pour sa ribambelle<br />

de comédies romantiques sans prétention (Comment se<br />

Faire Larguer en 10 <strong>Le</strong>çons, Playboy à Saisir, L’Amour de l’Or,<br />

Hanté par ses Ex) que pour son torse nu - s’apprête, à 42 ans,<br />

à prouver une fois pour toutes qu’il n’est pas qu’une belle<br />

gueule. Après avoir bluffé les plus sceptiques avec son rôle<br />

d’avocat dans La Défense Lincoln en salles en <strong>mai</strong> dernier, il<br />

Nanni Moretti<br />

Cannes à l’italienne<br />

Portraits<br />

Auteur, réalisateur et comédien, <strong>mai</strong>s aussi producteur, distributeur et exploitant, Nanni Moretti est non seulement celui qui a incarné la<br />

renaissance du cinéma italien au début des années 80, <strong>mai</strong>s aussi celui qui continue aujourd’hui, dans son pays, à soutenir et montrer le<br />

cinéma du monde.<br />

Pendant longtemps, Nanni Moretti a incarné dans ses films le<br />

personnage de Michele Apicella, qui, s’il changeait de costume<br />

ou de métier, gardait toujours le même sale caractère, hurlant sa<br />

colère contre l’avilissement du monde, et la fin des utopies politiques<br />

et poétiques. À travers Michele l’alter-ego, Nanni ne parle<br />

que de lui... <strong>mai</strong>s devient, pourtant, celui qui nous parle de l’Italie<br />

des années 80, après l’agonie des grandes comédies. Un puriste<br />

à la fois furieux et nostalgique, comique et corrosif, désabusé et<br />

engagé, nombriliste et... généreux. Car si, depuis Je suis un Autarcique<br />

en 1976, Moretti est à la fois auteur, réalisateur et acteur<br />

de ses films, il est aussi producteur, distributeur et exploitant de<br />

ceux des autres - notamment ceux de Daniele Luchetti et Carlo<br />

Mazzacurati, chez qui il fait aussi l’acteur - via sa société de production<br />

Sacher Film, du nom du gâteau au chocolat qu’il dévore<br />

dans Bianca. C’est aussi le nom de la salle Art & Essai qu’il a<br />

ouverte à Rome en 1991- le « Nuovo Sacher », dans le quartier<br />

populaire du Trastevere -, celui de sa manifestation consacrée<br />

aux courts métrages, le Festival Sacher, ou encore de la Sacher<br />

Distribuzione, qui a notamment sorti en Italie Une Séparation ou<br />

<strong>Le</strong>s Neiges du Kilimandjaro.<br />

Ainsi donc, le cinéaste égocentré (comme celui qu’il joue dans<br />

son Sogni d’Oro, Prix du Jury à Venise en 1981) est aussi un cinéphile<br />

éperdu, voulant croire - comme le prêtre qu’il joue dans La<br />

Messe est Finie, Ours d’Argent à Berlin en 1986 - à l’amour<br />

absolu. Et il y croit. C’est quand il abandonne Michele pour redevenir<br />

Nanni, en mettant en scène son propre cancer dans Journal<br />

Intime (Prix de la mise en scène à Cannes en 1994), que curieusement,<br />

Moretti apparaît le plus apaisé, réconcilié avec le monde,<br />

le cinéma et... lui-même. Sans rien renier de ses convictions, les<br />

films qui suivront (La Chambre du Fils, Palme d’Or en 2001, <strong>Le</strong><br />

Caïman, qui en 2006 fustige la politique de Berlusconi, et son<br />

Habemus Papam salué à Cannes l’an dernier), moins centrés sur<br />

ses névroses intimes, trouveront un écho d’autant plus large. Et<br />

après avoir connu Moretti en étudiant gauchiste, en curé footballeur,<br />

en prof amoureux, en joueur de water polo communiste, en<br />

psychanalyste au Vatican... on l’attend donc dans ses fonctions<br />

de Président du jury cannois. En l’imaginant, avec ses jurés, piquer<br />

une de ses colères d’autarcique, partager une Sachertorte<br />

au chocolat, ou les emmener jouer au foot sur la plage, pour décompresser<br />

et choisir, l’âme en paix, à qui décerner son « rêve<br />

d’or »...<br />

15


Cannes<br />

<strong>Le</strong>s Journées AFCAE à Cannes<br />

Mode d’emploi…<br />

Rendez-vous incontournable pour les professionnels du cinéma, les Journées Art & Essai de l’AFCAE à Cannes<br />

sont l’occasion de rencontrer les acteurs de la profession. Projections en avant-première, assemblée générale<br />

extraordinaire, table ronde et déjeuner. Retour sur les rencontres cannoises de l’AFCAE qui auront lieu du 14 au<br />

<strong>16</strong> <strong>mai</strong> prochain à l’occasion du 65 ème Festival de Cannes (du <strong>16</strong> au 27 <strong>mai</strong>).<br />

L’AFCAE : 1 050 établissements cinématographiques,<br />

2 283 écrans et 20 associations<br />

régionales et départementales.<br />

Créée en 1955, l’Association française<br />

des cinémas Art & Essai (AFCAE) tend à<br />

promouvoir et soutenir le cinéma indépendant<br />

sur l’ensemble du territoire français.<br />

Depuis quelques temps déjà, l’association<br />

organise, pendant le festival, ses<br />

« Journées » qui réunissent un grand<br />

nombre de participants. Au fil des années,<br />

ces trois jours de rencontres cannoises<br />

sont devenues une véritable institution<br />

pour les quelques 500 professionnels du<br />

cinéma (exploitants, distributeurs, producteurs,<br />

représentants d’institutions et<br />

d’organisations professionnelles) qui font<br />

régulièrement le déplacement. Moment<br />

de rencontres et de dialogues, espace de<br />

découvertes et rendez-vous privilégié<br />

pour le mouvement Art & Essai, les rencontres<br />

de l’AFCAE à Cannes offrent la<br />

possibilité aux acteurs du secteur cinématographique<br />

de débattre sur la conjoncture<br />

actuelle du cinéma Art & Essai, de<br />

découvrir des longs-métrages à l’aube de<br />

l’ouverture du Festival et d’appréhender<br />

les nouvelles mutations du secteur, dans<br />

une ambiance festive et conviviale.<br />

La salle Debussy en 2009. La salle Debussy en 2011.<br />

<strong>Le</strong>s temps forts de l’AFCAE à Cannes du 14 au <strong>16</strong> <strong>mai</strong> <strong>2012</strong><br />

L’Assemblée Générale ordinaire : mardi 15 <strong>mai</strong> de 9h30 à<br />

12h45 en salle Debussy.<br />

Déjeuner au Majestic : mardi 15 <strong>mai</strong> à 13h (sur réservations).<br />

La table ronde « Pour que la diversité culturelle ne soit pas soluble<br />

dans l’économie numérique, quelle politique pour le cinéma<br />

? » (mardi 15 <strong>mai</strong> de 15h à 18h en salle Debussy), animée par<br />

Laurent Creton et faisant appel à plusieurs intervenants dont<br />

Daniel Goudineau (France 3 Cinéma), Marie Masmonteil (SPI),<br />

Pascal Rogard (SACD) et Lucas Belvaux (réalisateur et Président<br />

de l’ADRC). Cette réunion devrait permettre de répondre<br />

à un certain nombre de questions que se posent les professionnels.<br />

Comme par exemple : comment, dans le contexte numérique,<br />

préserver la diversité cinématographique, gage d’un secteur<br />

cinématographique français et européen dynamique et<br />

créatif ? Comment favoriser l’exposition d’œuvres variées sur<br />

l’ensemble du territoire et viser à une plus large démocratisation<br />

culturelle ? Comment <strong>mai</strong>ntenir un réseau de salles de proximité<br />

indépendantes dans ce contexte de concentration exacerbée ?<br />

Quels outils de régulation à privilégier ? Quelle latitude ont les<br />

instances nationales ? L’objectif restant que le numérique soit<br />

une opportunité pour la diversité culturelle, et non une menace.<br />

9 projections issues des sélections offi cielles (Hors Compétition<br />

offi cielle) : Lundi 14 <strong>mai</strong> et mardi 15 <strong>mai</strong> à 20h30 et 22h30<br />

en salle Debussy, Mercredi <strong>16</strong> <strong>mai</strong> à 9h, 15h, 17h, 20h30 et<br />

22h30 en salle du 60 ème .<br />

Rappel : les « pass » sont à retirer lundi (de 11h à 12h30 et de 15h à 17h30) au bureau des accréditations du Palais des Festivals et le mardi<br />

en début d’après-midi dans le hall de la salle Debussy.<br />

<strong>Le</strong>s événements associés<br />

Membre fondateur de la CICAE, l’AFCAE<br />

s’associe à ses événements : Assemblée générale<br />

et son conseil d’administration (jeudi 17<br />

<strong>mai</strong>) ; remise du Prix CICAE à un des longs<br />

métrages sélectionnés à La Quinzaine des<br />

Réalisateurs.<br />

Où trouver l’AFCAE à Cannes ?<br />

<strong>Le</strong> stand : Situé au Niveau 01 (stand 19.02),<br />

le stand présente les activités de l’Association.<br />

L’équipe, sur place tous les jours, de 10h<br />

à 12h30 et de 15h à 18h, y répond à toute<br />

demande d’information.<br />

Contact : 04 92 99 81 70/71.<br />

<strong>16</strong>


Sorties de Films La sélection de Côté Cinéma+<br />

Films d’auteur et d’ailleurs, répertoire et rééditions, cinéma documentaire et d’essai...<br />

La sélection de Coté Cinéma+, non exhaustive*, de <strong>mai</strong> à juillet <strong>2012</strong>.<br />

Distributeur titre réalisateur(s) Page Distributeur titre réalisateur(s) Page<br />

<strong>16</strong>/05/<strong>2012</strong> 5 films<br />

StudioCanal MOONRISE KINGDOM W.Anderson 32<br />

Bodega MR. FOSTER N.Lopez Amado/C.Cascas 33<br />

Zeugma ON EST LA L.Decaster 33<br />

<strong>Le</strong>s Acacias THE DAY HE ARRIVES (MATINS CALMES A SEOUL) S.soo Hong 35<br />

Ugc DE ROUILLE ET D'OS (17 MAI) J.Audiard 22<br />

04/07/<strong>2012</strong> 5 films<br />

Films Losange HOLY MOTORS L.Carax 26<br />

Haut et Court INSIDE A.Baiz 26<br />

Niz ! L'ETE DE GIACOMO A.Comodin 32<br />

<strong>Le</strong>s Acacias PAIN AMOUR ET JALOUSIE L.Comencini 34<br />

Kmbo SUMMERTIME G.Matthew Sumner 35<br />

23/05/<strong>2012</strong> 3 films<br />

Sophie Dulac DERNIERS JOURS A JERUSALEM t.Abu Wae 23<br />

Mk2 SUR LA ROUTE W.Salles 35<br />

Stone Angels COSMOPOLIS (25 MAI ) D.Cronenberg 21<br />

30/05/<strong>2012</strong> 8 films<br />

Rezo 7 JOURS A LA HAVANE B.Del Toro/E.Suleiman 19<br />

Eurozoom ALMANYA Y.Samdereli 20<br />

Swashbuckler ATTAQUE! r.Aldrich 20<br />

Shellac BLEU PETROLE n.trebal 21<br />

MC4 JE FAIS FEU DE TOUT BOIS D.Desarthe 27<br />

Pyramide LES FEMMES DU BUS 678 M.Diab 30<br />

Kanibal ONE O ONE F.Guerin 33<br />

Memento WOODY ALLEN : A DOCUMENTARY r.B.weide 37<br />

06/06/<strong>2012</strong> 8 films<br />

Gebeka COULEUR DE PEAU : MIEL L.Boileau/J. 22<br />

Metropolitan DES SAUMONS DANS LE DESERT L.Hallström 22<br />

Pretty GERHARD RICHTER PAINTING C.Belz 23<br />

Kanibal ICH BIN EINE TERRORISTIN V.Gaudissart 26<br />

Ad Vitam LE GRAND SOIR G.De Kervern/B.Delépine 30<br />

Solaris MELODIE POUR UN TUEUR J.toback 32<br />

Zootrope UNE EDUCATION NORVEGIENNE J.Lien 36<br />

Kmbo UNE SECONDE FEMME u.Dag 37<br />

11/07/<strong>2012</strong> 9 films<br />

Jour2fete AU CAS OU JE N'AURAIS PAS LA PALME D'OR r.Cohen 20<br />

Bodega HISTORIAS - DES HISTOIRES QUI N'EXISTENT Q... J.Murat 26<br />

<strong>Le</strong>Pacte/WildSide KILL LIST B.Wheatley 28<br />

Zootrope LA FEMME QUI AIMAIT LES HOMMES H.Ben Asher 28<br />

Carlotta LA SERVANTE K.young Kim 29<br />

Memento LES ENFANTS DE BELLE VILLE A.Farhadi 30<br />

Pyramide MY BEST MEN S.Elliot 33<br />

Lost Films STELLA FEMME LIBRE M.Cacoyannis 34<br />

Happiness TROIS SOEURS M.Mumenthaler 36<br />

18/07/<strong>2012</strong> 3 films<br />

Bellissima A.C.A.B (ALL COPS ARE BASTARDS) S.Sollima 19<br />

Kmbo KEEP THE LIGHTS ON i.Sachs 28<br />

Pyramide THE EXCHANGE E.Kolirin 36<br />

25/07/<strong>2012</strong> 3 films<br />

Wild Bunch 360 F.Meirelles 19<br />

Zootrope GUILTY OF ROMANCE S.Sion 24<br />

Ugc JANE EYRE C.Fukunaga 27<br />

002<br />

14/03<br />

<strong>2012</strong><br />

13/06/<strong>2012</strong> 10 films<br />

Epicentre 80 JOURS J.María Goenaga/J.Garaño 19<br />

StudioCanal BIENVENUE PARMI NOUS J.Becker 21<br />

Arp DIAS DE GRACIA E.Valerio Gout 23<br />

Bodega EL CAMPO H.Belón 23<br />

Jour2fete GRAMMAIRE INTERIEURE N.Bergmann 24<br />

Wild Bunch JOURNAL DE FRANCE r.Depardon/C.nougaret 27<br />

Haut et Court LA PETITE VENISE A.Segre 29<br />

<strong>Le</strong>Pacte/WildSide MARLEY K.Mcdonald 32<br />

Bac TRISHNA M.Winterbottom 36<br />

Gaumont VIOLENCE ET PASSION L.Visconti 37<br />

Afin de voir apparaître vos sorties dans<br />

les fiches films de Côté Cinéma+,<br />

n’hésitez pas à faire parvenir régulièrement<br />

votre line up mis à jour à Michèle<br />

<strong>Le</strong>coupeur par <strong>mai</strong>l :<br />

mlecoupeur@cotecinéma.fr.<br />

<strong>Le</strong>s prochaines parutions du<br />

magazine Côté Cinéma <strong>Plus</strong>.<br />

_CC+ 002.indd 1 27/02/<strong>2012</strong> <strong>16</strong>:26:48<br />

003<br />

<strong>16</strong>/05<br />

<strong>2012</strong><br />

20/06/<strong>2012</strong> 4 films<br />

Ugc ADIEU BERTHE B.Podalydès 20<br />

Sophie Dulac FAUST A.Sokourov 24<br />

Carlotta L'ASSASSIN E.Petri 29<br />

Diaphana THE DEEP BLUE SEA t.Davies 35<br />

Côté Cinéma <strong>Plus</strong> n°4 : 1 er /08<br />

(fiches film du 1 er /08 au <strong>16</strong>/10),<br />

bouclage 20/7.<br />

Côté Cinéma <strong>Plus</strong> n°5 : 17/10<br />

(fiches film du 17/10 au 11/12),<br />

bouclage le 1/10.<br />

27/06/<strong>2012</strong> 5 films<br />

Mk2 JULES ET JIM F.Truffaut 28<br />

<strong>Le</strong> Pacte LA PART DES ANGES K.Loach 29<br />

Unzero QUAND SOUFFLE LE VENT J.T. Murakami 34 Côté Cinéma <strong>Plus</strong> n°6 : 12/12<br />

Diaphana STARBUCK K.Scott 34 (fiches film du 12/12 au 22/01/2013),<br />

Ufo WRONG Q.Dupieux 37 bouclage le 26/11.<br />

*Calendrier établi en fonction des dates de sorties annoncées à l’heure où nous bouclons ce numéro. Liste non exhaustive et susceptible de modifications, notamment pour le mois de <strong>mai</strong>, en raison de l’actualité cannoise.<br />

Retrouvez tous vos contacts à la distribution sur www.cotecinema.fr<br />

_CC+ 003.indd 1 02/05/<strong>2012</strong> 17:38:40<br />

18


7 JoUrS À La HaVaNE<br />

Sortie le 30 <strong>mai</strong> <strong>2012</strong><br />

REZO FILMS<br />

origine FRANCE<br />

Réalisateur(s) Benicio Del Toro, Elia Suleiman,<br />

Gaspar Noé, Laurent Cantet, Uancarlos<br />

Tabio, Julio Medem, Pablo<br />

Trapero<br />

interprètes Daniel Brühl, Emir Kusturica,<br />

Elia Suleiman, Josh Hutcherson,<br />

Vladimir Cruz, Mirta Ibarra,<br />

Jorge Perugorria<br />

80 JoUrS<br />

Sortie le 13 juin <strong>2012</strong><br />

EPICENTRE FILMS<br />

Genre Drame<br />

Visa 132960<br />

origine ESPAGNE<br />

Format SCOPE<br />

Durée 1h 45mn<br />

Réalisateur(s) José María Goenaga,<br />

Jon Garaño<br />

interprètes Mariasun Pagoaga, Itziar Aizpuru,<br />

José Ramón Argoitia,<br />

Zorion Eguileor, Ane Gabarain,<br />

Patricia López<br />

Synopsis<br />

7 Jours à La Havane, c’est le portrait contemporain d’une ville éclectique, qui ne sera sans<br />

doute plus la même dans quelques années. C’est ce qui a attiré des talents aussi différents que<br />

Benicio del Toro, Gaspar Noé, Elia Suleiman, Emir Kusturica, Laurent Cantet, Julio Medem ou<br />

Pablo Trapero. Filmer ce lieu et raconter ces gens, cette humanité à un tournant de son histoire,<br />

sur une île dont le magnétisme et l’aura sont sans commune mesure avec ce que laissait espérer<br />

sa simple dimension géographique.<br />

Synopsis<br />

Axun, une femme de 70 ans, se rend à l’hôpital pour s’occuper de l’ex-mari de sa fille. Elle<br />

découvre que la femme qui s’occupe du malade du lit voisin est Maïté, sa meilleure amie d’adolescence.<br />

Elles profitent de leurs retrouvailles jusqu’à ce qu’Axun s’aperçoive que Maïté est<br />

plutôt attirée par les femmes...<br />

360<br />

Sortie le 25 juillet <strong>2012</strong><br />

WILD BUNCH DISTRIBUTION<br />

Genre Drame<br />

origine UK - FRANCE<br />

Site 360-lefilm.com<br />

Réalisateur(s) Fernando Meirelles<br />

interprètes Anthony Hopkins, Rachel Weisz,<br />

Jude Law, Jamel Debbouze,<br />

Ben Foster, Moritz Bleibtreu,<br />

Peter Morgan<br />

a.C.a.B<br />

(aLL CoPS arE BaStarDS)<br />

Sortie le 18 juillet <strong>2012</strong><br />

BELLISSIMA FILMS<br />

Genre Action<br />

Réalisateur(s) Stefano Sollima<br />

interprètes Pierfrancesco Favino, Filippo Nigro,<br />

Marco Giallini, Andrea Sartoretti,<br />

Domenico Diele, Roberta Spagnuolo,<br />

Nick Nicolosi<br />

Synopsis<br />

Fernando Meirelles et Peter Morgan (scénariste deThe Queen , Frost/Nixon ) nous présentent<br />

360, une relecture moderne et dynamique de la pièce La Ronde, d’Arthur Schnitzer. Une histoire<br />

d’amour chorale où les destins de personnages d’horizon différent s’entrecroisent.<br />

Synopsis<br />

Cobra, Nero et Mazinga sont trois « flics bâtards » qui ont pris l’habitude d’être les cibles de la<br />

violence et du mépris quotidien d’une société chaotique dictée par la haine. <strong>Le</strong>ur unique but :<br />

rétablir l’ordre et faire appliquer les lois, même s’il faut utiliser la force... Inspiré de faits réels, le<br />

film nous transporte au coeur de la violente guérilla urbaine qu’a connue l’Italie : de l’assassinat<br />

d’un opposant au G8 à Gênes en 2001, à la mort d’un supporter de foot sous les coups d’un<br />

policier en 2007...<br />

19


aDIEU BErtHE<br />

Sortie le 20 juin <strong>2012</strong><br />

UGC DISTRIBUTION<br />

Genre Comédie<br />

origine FRANCE<br />

Réalisateur(s) Bruno Podalydès<br />

interprètes Denis Podalydès, Valérie <strong>Le</strong>mercier,<br />

Isabelle Candelier, Pierre Arditi,<br />

Bruno Podalydès, Michel Vuillermoz,<br />

Noémie Lovsky<br />

aLmaNYa<br />

Sortie le 30 <strong>mai</strong> <strong>2012</strong><br />

EUROZOOM<br />

Genre Comédie dramatique<br />

Visa 133180<br />

interdiction Tous publics<br />

Format 1.85<br />

Durée 1h 41mn<br />

Réalisateur(s) Yasemin Samdereli<br />

interprètes Vedat Erincin, Fahri Ögün Yardim,<br />

Lilay Huser, Demet Gül,<br />

Aykut Kayacik, Aycan Vardar,<br />

Ercan Karacayli, Kaan Aydogdu,<br />

Siir Eloglu, Aliya Artuc<br />

Synopsis<br />

Mémé is dead. Berthe n’est plus. Armand avait «un peu» oublié sa grand-mère... Pharmacien, il<br />

travaille avec sa femme Hélène à Chatou. Dans un tiroir de médicaments, Armand cache ses<br />

accessoires de magie car il prépare en secret un tour pour l’anniversaire de la fille... de son<br />

amante Alix. Et mémé dans tout ça? On l’enterre ou on l’incinère ? Qui était Berthe ?<br />

Synopsis<br />

«Que suis-je, allemand ou turc ?» Voilà la question que se pose Cenk, un garçon de six ans, lors<br />

d’un match de football, alors que ni ses camarades turcs ni ses camarades allemands ne veulent<br />

de lui dans leur équipe. Pour consoler Cenk, sa cousine Canan, âgée de 22 ans, lui raconte<br />

l’histoire de leur grand-père Hüseyin qui, après la fin des années 60, a émigré en Allemagne<br />

pour y travailler et, plus tard, a ramené sa famille au pays.<br />

attaQUE!<br />

Sortie le 30 <strong>mai</strong> <strong>2012</strong><br />

SWASHBUCKLER FILMS<br />

ressortie<br />

titre original ATTACK<br />

Genre Guerre<br />

Visa 18776<br />

origine USA<br />

Durée 1h 47mn<br />

Réalisateur(s) Robert Aldrich<br />

interprètes Jack Palance, Eddie Albert, <strong>Le</strong>e<br />

Marvin, Robert Strauss,<br />

Richard Jaeckel, William Smithers,<br />

Buddy Ebsen, Strother Martin,<br />

Peter Van Eyck<br />

aU CaS oÙ JE N'aUraIS PaS<br />

La PaLmE D'or<br />

Sortie le 11 juillet <strong>2012</strong><br />

JOUR2FETE<br />

Genre Comédie<br />

Visa 129505<br />

origine FRANCE<br />

Réalisateur(s) Renaud Cohen<br />

interprètes Julie Gayet, Maurice Bénichou,<br />

Samir Guesmi, Frédéric Pierrot,<br />

Emmanuel Salinger,<br />

Sólveig Anspach, Pauline Barzman,<br />

Alain Beigel, Eric Bonicatto,<br />

Lucas Borzykoswski<br />

Synopsis<br />

1944. L’offensive des Ardennes. <strong>Le</strong> capitaine Cooney cause, par sa peur et son incompétence,<br />

la mort de quatorze hommes de sa compagnie « Fragile Fox ». <strong>Le</strong> lieutenant Costa n’hésite pas<br />

à dénoncer sa conduite <strong>mai</strong>s Cooney bénéficie de la protection du colonel Bartlett qui, dans la<br />

vie civile, a besoin de lui...<br />

Synopsis<br />

Simon, un cinéaste quadragénaire, tourne plus souvent en rond que des films. Suite à un pari<br />

avec un ami comédien, il se rase les cheveux et découvre une bosse au sommet de son crâne.<br />

Inquiet, il consulte des médecins qui ne le rassurent pas. Souffre-t-il d’une maladie grave ? En<br />

a-t-il encore pour longtemps à vivre ? Dans l’angoisse de savoir ce qui l’attend, il décide de<br />

tourner rapidement ce qui sera peut-être son dernier film.<br />

20


STONE ANGELS<br />

Après avoir adopté la froide attitude<br />

des psys de son Dangerous Method,<br />

il semblerait qu’en adaptant le prophétique<br />

roman de Don DeLillo,<br />

Cronenberg renoue avec la violence<br />

psychotique de ses débuts.<br />

Cosmopolis, c’est l’histoire hallucinante<br />

d’un crash boursier comme<br />

d’un crash intime, d’un dérèglement<br />

mondial à la fois réel et virtuel, qui<br />

semblait écrite... pour le réalisateur<br />

de Crash. On est en l’an 2000, avant<br />

la crise des subprimes. À Wall Street,<br />

la bourse est devenue folle, et les<br />

COSMOPOLIS<br />

Sortie le 25 <strong>mai</strong> <strong>2012</strong><br />

rues de Manhattan s’embrasent. Eric<br />

Packer, jeune golden boy milliardaire<br />

et arrogant, s’engouffre dans sa limousine<br />

avec son garde du corps...<br />

pour aller chez son coiffeur. Mais le<br />

trafic est paralysé par la visite du Président,<br />

et les rues sont enflammées<br />

par une foule en délire, entre les manifestations<br />

altermondialistes, les funérailles<br />

d’un rappeur soufi, et les<br />

menaces d’un entarteur fou. En 24<br />

heures, pendant que le yen ne cesse<br />

de chuter et de remonter, Packer assiste<br />

à l’effondrement de son empire<br />

financier comme à l’imminence de<br />

son propre assassinat...<br />

Dans le tourbillon frénétique du livre,<br />

les angoisses de Packer se<br />

confondent avec celles d’un monde<br />

en plein chaos. On imagine, chez le<br />

réalisateur de La Mouche ou <strong>Le</strong> Festin<br />

Nu, pour qui les névroses peuvent<br />

Genre Drame<br />

Visa 127491<br />

origine FRANCE - CANADA<br />

Format 1.85<br />

Durée 1h 48mn<br />

Réalisateur(s) David Cronenberg<br />

interprètes Robert Pattinson, Juliette Binoche,<br />

Sarah Gadon, Mathieu Amalric,<br />

Jay Baruchel, Kevin Durand, Emily<br />

Hampshire, Samantha Morton<br />

devenir littéralement monstrueuses -<br />

et pour qui les dérèglements psychiques<br />

deviennent tortueusement<br />

organiques -, comment la parano du<br />

capitalisme peut contaminer le corps<br />

de Pattinson... et au-delà, la chair<br />

même du film. Et l’on s’attend à<br />

d’étranges visions, dans sa version<br />

d’un livre visionnaire, qui orchestrait<br />

notre fin de siècle, déjà, comme notre<br />

cauchemar actuel.<br />

BIENVENUE ParmI NoUS<br />

Sortie le 13 juin <strong>2012</strong><br />

STUDIOCANAL<br />

Genre Drame<br />

origine FRANCE<br />

Réalisateur(s) Jean Becker<br />

interprètes Patrick Chesnais, Jeanne Lambert,<br />

Miou-miou, Jacques Weber,<br />

Thomas Séraphine, Jessy Ugolin,<br />

Marc Fayet, Marie-sophie Ferdane<br />

SHELLAC<br />

BLEU PÉtroLE<br />

Sortie le 30 <strong>mai</strong> <strong>2012</strong><br />

Genre Documentaire<br />

Visa 128047<br />

interdiction Tous publics<br />

origine FRANCE<br />

Format 1.77<br />

Durée 1h 40mn<br />

Réalisateur(s) Nadège Trebal<br />

Synopsis<br />

Taillandier est un peintre reconnu qui ne produit plus rien depuis 7 ans. À 62 ans, il veut mettre<br />

un terme à sa vie. Malgré une aisance matérielle, malgré son amour pour Alice, sa décision<br />

semble prise, irrévocable et tragique. Il achète un fusil et organise un dernier anniversaire avant<br />

de prendre la route vers une forêt isolée des Ardennes. Mais le désespoir de Daniella, une<br />

adolescente abandonnée par sa mère et recueillie par Alice, va bouleverser ses projets et lui<br />

donner soudain le sens du devoir.<br />

Synopsis<br />

Une raffinerie de pétrole implantée sur l’estuaire de la Loire. Là où des centaines d’hommes<br />

triment à la transformation du brut en pétrole, où d’autres font fuser les idées, les matérialisent<br />

sur le papier dans cette véritable « usine à gaz » que peut être un local syndical, tandis que<br />

d’autres encore se la coulent douce pendant les quelques minutes de pause qui leur sont<br />

imparties. Centaines de silhouettes donc, en bleus de travail, pour un personnage principal en<br />

forme de délégué syndical.<br />

21


METROPOLITAN<br />

Un richissime cheikh yéménite se<br />

met en tête de construire une rivière<br />

climatisée dans son pays afin de s’y<br />

DES SAUMONS DANS LE DÉSERT<br />

adonner à son sport favori : la<br />

pêche au saumon. Une coûteuse<br />

et absurde lubie de<br />

milliardaire pour Fred Jones,<br />

spécialiste écossais de pisciculture<br />

contacté pour l’occasion.<br />

Mais lorsque la responsable<br />

des relations publiques<br />

du Premier Ministre britannique<br />

s’en mêle, décelant là<br />

l’occasion rêvée d’exploiter<br />

cette histoire positive et captivante<br />

pour détourner l’attention<br />

de la dernière bourde<br />

en date du gouvernement, le<br />

professeur Jones est embarqué<br />

dans la folle aventure,<br />

aux côtés de la jeune et<br />

énergique représentante du<br />

cheikh, Harriet.<br />

<strong>Le</strong> roman « Partie de pêche au Yémen<br />

» de Paul Torday (paru en<br />

Sortie le 6 juin <strong>2012</strong><br />

2006) était presque entièrement<br />

composé d’e-<strong>mai</strong>ls, de mémos et de<br />

lettres qui se répondaient ; un récit<br />

techniquement très accompli et empreint<br />

de satire politique. Adaptées<br />

par Lasse Hallström (Gilbert Grape,<br />

<strong>Le</strong> Chocolat, Casanova), les péripéties<br />

salmonidées de Torday perdent<br />

peut-être en causticité ce qu’elles<br />

gagnent en universalité et en magie.<br />

Car ici, la migration annuelle du saumon,<br />

au cœur de l’histoire, est une<br />

allégorie du cheminement des hu<strong>mai</strong>ns<br />

vers l’accomplissement spirituel.<br />

Il en sera donc de même pour<br />

Fred Jones, au contact du cheikh<br />

gentleman… <strong>Le</strong> film, qui commence<br />

comme une comédie loufoque,<br />

s’achemine ainsi progressivement<br />

vers la romance (Emily Blunt face à<br />

Ewan McGregor, ce n’est forcément<br />

pas innocent), <strong>mai</strong>s aussi la fable<br />

titre original<br />

SALMON FISHING IN THE<br />

YEMEN<br />

Comédie sentimentale<br />

USA<br />

Genre<br />

origine<br />

Réalisateur(s) Lasse Hallström<br />

interprètes<br />

Ewan Mcgregor, Emily Blunt,<br />

Amr Waked, Kristin Scott Thomas,<br />

Catherine Steadman, Tom Mison,<br />

Rachael Stirling, Tom Beard,<br />

Jill Baker, Conleth Hill<br />

mystique. Une approche très positive<br />

de la rencontre des cultures<br />

occidentales et orientales. Un brin<br />

naïve, <strong>mai</strong>s d’un charme irrésistible.<br />

CoULEUr DE PEaU : mIEL<br />

GEBEKA<br />

Sortie le 6 juin <strong>2012</strong><br />

Genre Film d'animation<br />

Visa 126255<br />

origine FRANCE<br />

Durée 1h 15mn<br />

Réalisateur(s) Laurent Boileau, Jung<br />

DE roUILLE Et D'oS<br />

Sortie le 17 <strong>mai</strong> <strong>2012</strong><br />

UGC DISTRIBUTION<br />

Genre Drame<br />

Visa 130474<br />

origine FRANCE<br />

Réalisateur(s) Jacques Audiard<br />

interprètes Marion Cotillard,<br />

Matthias Schoenaerts,<br />

Céline Salette, Bouli Lanners<br />

Synopsis<br />

Ils sont 200 000 enfants coréens disséminés à travers le monde depuis la fin de la guerre de<br />

Corée. Jung est l’un d’entre eux, né en 1965 à Séoul et adopté en 1971 par une famille belge.<br />

De l’orphelinat à l’arrivée en Belgique, de la vie de famille à l’adolescence difficile... Couleur de<br />

Peau : Miel nous raconte les événements qui ont conduit Jung à accepter ses mixités. Un récit<br />

autobiographique qui explore des terres nouvelles, au croisement du documentaire, de la fiction<br />

et de l’animation.<br />

Synopsis<br />

Sans domicile, sans argent et avec son fils de 5 ans qu’il connaît à peine sur les bras, Ali<br />

trouve refuge chez sa soeur à Antibes. Un soir, son destin croise celui de Stéphanie, une belle<br />

dresseuse d’orques au Marineland, pleine d’assurance. Bref, une princesse pas faite pour lui.<br />

Mais lorsqu’un spectacle tourne au drame, Ali la retrouve tassée dans un fauteuil roulant : elle<br />

a perdu ses jambes et pas mal d’illusions. Il va l’aider simplement, sans compassion, sans pitié.<br />

Elle va revivre.<br />

22


DErNIErS JoUrS<br />

À JÉrUSaLEm<br />

Sortie le 23 <strong>mai</strong> <strong>2012</strong><br />

SOPHIE DULAC DISTRIBUTION<br />

titre original TANATHOR<br />

Genre Drame<br />

Visa 123556<br />

origine<br />

PALEST - ISRAEL - FRANCE -<br />

ALLEM<br />

Format 1.85<br />

Durée 1h 20mn<br />

Réalisateur(s) Tawfik Abu Wae<br />

interprètes Lana Haj Yahia, Ali Badarni,<br />

Kais Nashif, Zuhaida Sabbagh,<br />

Huda Al Iman<br />

ARP<br />

DIaS DE GraCIa<br />

Sortie le 13 juin <strong>2012</strong><br />

Genre Drame<br />

origine MEXIQUE<br />

Réalisateur(s) Everardo Valerio Gout<br />

interprètes Tenoch Huerta, Kristian Ferrer,<br />

Dolores Heredia, Carlos Bardem,<br />

Eilen Yañez, Mario Zaragoza,<br />

José Sefami, Sonia Couho,<br />

Veronica Falcon, Vikram Chatwal<br />

Synopsis<br />

Nour et Iyad, un couple de palestiniens installés à Jérusalem-Est, s’apprêtent à immigrer à Paris.<br />

Lui est un chirurgien dans la force de l’âge, elle, une jeune comédienne, séduisante, indépendante,<br />

fantasque. Sur le chemin de l’aéroport, l’annonce d’un terrible accident ramène Iyad à<br />

son hôpital et suspend leur départ. Délaissée une fois de plus par son mari, Nour va remettre<br />

en cause leur voyage ainsi que leur relation, tout en témoignant son attachement à ceux qu’elle<br />

s’apprête à quitter.<br />

Synopsis<br />

Mexico City. 2002, 2006, 2010. Un flic. Un otage. Une épouse. La corruption, la violence, la<br />

vengeance. Trois destins, pendant 30 jours, durant trois coupes du monde de football. Trois<br />

façons de se battre pour survivre...<br />

EL CamPo<br />

Sortie le 13 juin <strong>2012</strong><br />

BODEGA FILMS<br />

Genre Drame<br />

Réalisateur(s) Hernán Belón<br />

interprètes Dolores Fonzi, <strong>Le</strong>onardo Sbaraglia,<br />

Matilda Manzano, Pochi Ducase,<br />

Juan Villegas<br />

GErHarD rICHtEr PaINtING<br />

Sortie le 6 juin <strong>2012</strong><br />

PRETTY PICTURES<br />

Genre Documentaire<br />

Format 1.85<br />

Durée 1h 37mn<br />

Réalisateur(s) Corinna Belz<br />

interprètes Gerhard Richter, Norbert Arns,<br />

Hubert Becker, Sabine Moritz-richter,<br />

Konstanze Ell, Marian Goodman<br />

Synopsis<br />

Elisa et Santiago achètent une <strong>mai</strong>son de campagne et s’y rendent avec leur fille de 2 ans pour<br />

prévoir des travaux et passer quelques jours de vacances. Loin de la ville, Elisa commence à<br />

éprouver des sensations inconnues. Sa vie lui semble vide et dépourvue de sens. Entre elle et<br />

Santiago, une distance s’installe.<br />

Synopsis<br />

Corinna Belz a filmé le peintre Gerhardt Richter dans son atelier au printemps et à l’été 2009<br />

alors qu’il travaillait à une série de toiles abstraites de grand format. Elle nous donne à voir, dans<br />

une grande sobriété, le rapport très particulier de l’artiste à sa peinture, un « work in progress »<br />

prodigieux dans lequel nous voyons Richter construire et détruire, contempler et interpeller,<br />

adopter et rejeter des oeuvres qui, de fait, deviennent l’élément central du film.<br />

23


SOPHIE DULAC DISTRIBUTION<br />

Sokourov <strong>–</strong> connu pour son plan séquence<br />

virtuose de 96 minutes de<br />

L’Arche Russe (2002) <strong>–</strong> est aujourd’hui<br />

considéré comme le fils spirituel de Tarkovski.<br />

Après Hitler dans Moloch en<br />

1999, Lénine dans Taurus en 2000 et<br />

Hirohito dans <strong>Le</strong> Soleil en 2005, le cinéaste<br />

russe clôt sa tétralogie dédiée à<br />

la nature du pouvoir, en s’attaquant à rien<br />

de moins qu’à l’un des mythes fondateurs<br />

de la pensée occidentale sur le<br />

mal : le « Faust » de Goethe.<br />

Faust, l’homme de science qui, pour pouvoir<br />

accéder à une connaissance totale<br />

FAUST<br />

Sortie le 20 juin <strong>2012</strong><br />

du monde, vend son âme à Méphistophélès,<br />

devient chez lui un rebelle et un<br />

pionnier. Mais aussi un anonyme fait de<br />

chair et de sang, conduit par la cupidité<br />

et les impulsions. <strong>Le</strong> cinéaste passe le<br />

personnage de Goethe du mythe à la vie.<br />

Il approfondit sa biographie. Cherche ses<br />

origines, ses parents, son éducation.<br />

L’inscrit dans son époque, des temps incertains<br />

plus que ja<strong>mai</strong>s similaires au<br />

nôtre.<br />

Reste que le Faust de Sokourov est<br />

avant tout une œuvre visuelle captivante.<br />

Des images qui, sans complexe, font référence<br />

aux grands maîtres Vermeer,<br />

Rembrandt, Brueghel… <strong>Le</strong> résultat est<br />

une fresque filmée avec un prodigieux<br />

sens du mouvement et de la variation.<br />

L’œuvre d’un artiste authentique, affranchi<br />

des contraintes de production. Et<br />

c’est justement là que le mythe rejoint la<br />

réalité… et que la fiction puise dans le<br />

Mostra de Venise 2011 : Lion d’Or<br />

Genre Drame<br />

origine RUSSIE<br />

Format 1.37<br />

Durée 2h 14mn<br />

Réalisateur(s) Alexandre Sokourov<br />

interprètes Johannes Zeiler, Anton Adasinsky,<br />

Isolda Dychauk, Georg Friedrich,<br />

Hanna Schygulla, Antje <strong>Le</strong>wald,<br />

Florian Brückner, Sigurður Skúlason,<br />

Maxim Mehmet, Andreas Schmidt<br />

politique. Pour financer son projet <strong>–</strong> une<br />

production russe tournée en allemand <strong>–</strong>,<br />

Sokourov a dû faire appel à… Vladimir<br />

Poutine. « <strong>Le</strong> film n’aurait pas vu le jour si<br />

Poutine n’avait pas trouvé le financement<br />

» déclarait le réalisateur le lende<strong>mai</strong>n<br />

de l’obtention du Lion d’Or à la<br />

Mostra de Venise <strong>2012</strong>. Alors Sokourov-<br />

Faust, même combat ? Cela fait bien<br />

longtemps que l’humanité a choisi son<br />

camp.<br />

GrammaIrE INtÉrIEUrE<br />

Sortie le 13 juin <strong>2012</strong><br />

JOUR2FETE<br />

Genre Drame<br />

origine ISRAEL<br />

Format 1.85<br />

Durée 1h 50mn<br />

Réalisateur(s) Nir Bergmann<br />

interprètes Yehuda Almagor, Roee Elsberg,<br />

Evelyn Kaplun, Eden Luttenberg,<br />

Yael Sgerski, Orly Silbersatz Banai<br />

GUILtY oF romaNCE<br />

Sortie le 25 juillet <strong>2012</strong><br />

ZOOTROPE FILMS<br />

titre original KOI NO TSUMI<br />

Genre Érotique<br />

origine JAPON<br />

Durée 1h 52mn<br />

Réalisateur(s) Sono Sion<br />

interprètes Miki Mizuno, Makoto Togashi,<br />

Megumi Kagurazaka, Kanji Tsuda,<br />

Kazuya Kojima<br />

Synopsis<br />

Jérusalem, début des années 60. Ça fait trois ans que le jeune Aaron Kleinfeld, pourtant au<br />

seuil de la puberté, n’a pas pris un centimètre. Serait-ce sa peur de grandir et de devenir semblable<br />

à ses parents ? Ou encore sa sensibilité d’artiste, qui refuse d’obéir à la pression collective<br />

l’appelant sans cesse à grandir ? Mais Aaron a peut-être tout simplement besoin de plus<br />

de temps. <strong>Le</strong> processus de croissance va probablement reprendre d’ici peu... si seulement le<br />

monde n’était pas si pressé.<br />

Synopsis<br />

Izumi est mariée à un célèbre romancier romantique <strong>mai</strong>s leur vie semble n’être qu’une simple<br />

répétition sans romance. Un jour, elle décide de suivre ses désirs, acceptant de poser nue et de<br />

mimer une relation sexuelle devant la caméra. Bientôt, elle rencontre un mentor et commence à<br />

vendre son corps à des étrangers, <strong>mai</strong>s chez elle, elle reste la femme qu’elle est censée être. Un<br />

jour, le corps d’une femme assassinée est retrouvé dans le quartier des «love hotels»...<br />

24


HIStorIaS - DES HIStoIrES QUI N'EXIStENt<br />

QUE LorSQUE L'oN S'EN SoUVIENt<br />

Sortie le 11 juillet <strong>2012</strong><br />

BODEGA FILMS<br />

Genre Drame<br />

Réalisateur(s) Julia Murat<br />

interprètes Sonia Guedes, Lisa E. Favero,<br />

Luiz Serra, Ricardo Merkin,<br />

Antônio Dos Santos<br />

HoLY motorS<br />

Sortie le 4 juillet <strong>2012</strong><br />

FILMS DU LOSANGE<br />

origine FRANCE<br />

Réalisateur(s) <strong>Le</strong>os Carax<br />

interprètes Denis Lavant, Kylie Minogue,<br />

Edith Scob, Eva Mendes<br />

Synopsis<br />

Comme chaque matin, Madalena cuit le pain pour la boutique d’Antonio, traverse la voie de<br />

chemin de fer désertée par les trains depuis de longues années, nettoie la porte du cimetière<br />

condamné, va écouter le sermon du prêtre puis prend le déjeuner avec les autres habitants<br />

de Jotuomba. Se raccrochant à la mémoire de son mari défunt, vivant dans ses souvenirs,<br />

Madalena est rappelée à la vie lorsque Rita, une jeune photographe, débarque dans cette ville<br />

fantôme où le temps semble s’être arrêté.<br />

Synopsis<br />

De l’aube à la nuit, quelques heures dans l’existence de Monsieur Oscar, un être qui voyage<br />

de vie en vie. Tour à tour grand patron, meurtrier, mendiante, créature monstrueuse, père de<br />

famille... M. Oscar semble jouer des rôles, plongeant en chacun tout entier - <strong>mai</strong>s où sont les<br />

caméras ? Il est seul, uniquement accompagné de Céline, longue dame blonde aux commandes<br />

de l’immense machine qui le transporte dans Paris et autour. Tel un tueur consciencieux allant<br />

de gage en gage. À la poursuite de la beauté du geste. Du moteur de l’action. Des femmes et<br />

des fantômes de sa vie. Mais où est sa <strong>mai</strong>son, sa famille, son repos ?<br />

ICH BIN EINE tErrorIStIN<br />

Sortie le 6 juin <strong>2012</strong><br />

KANIBAL FILM DISTRIBUTION<br />

Genre Comédie dramatique<br />

origine FRANCE<br />

Durée 1h 37mn<br />

Réalisateur(s) Valérie Gaudissart<br />

interprètes Mathilde Besse, Huguette Besse,<br />

Benoit Giros, Sylvia Etcheto,<br />

Friedhelm Ptok, Marcin Duzminski,<br />

Tadeusz Lomninskl.<br />

INSIDE<br />

Sortie le 4 juillet <strong>2012</strong><br />

HAUT ET COURT<br />

titre original BUNKER<br />

Genre Thriller<br />

origine ESPAGNE - COLOMBIE<br />

Réalisateur(s) Andrés Baiz<br />

interprètes Quim Gutiérrez, Clara Lago,<br />

Martina García<br />

Synopsis<br />

Une nuit, la petite Violette part marcher sur les pas de Rosa. Sa Rosa, Rosa Luxemburg ; celle,<br />

dont du haut de ses onze ans à peine, elle se sent l’héritière, la mémoire. La fugue d’une gamine<br />

qui rêve de grandir, d’éprouver le monde et essayer, à son niveau, de le changer. Cette Zazie<br />

des terres communistes, cette passe-muraille, porteuse de lettres et diseuse de paroles pour<br />

consoler la terre entière, aura fait de son périple de 4 000 kilomètres, un insolent et singulier<br />

parcours initiatique.<br />

Synopsis<br />

Adrian et sa petite amie Belen sont jeunes et très amoureux. Mais lorsque Bélen commence à<br />

douter de la fidélité d’Adrian, elle décide d’éprouver ses sentiments en lui faisant croire qu’elle<br />

a disparu. Elle s’enferme alors dans une pièce secrète de la <strong>mai</strong>son dont elle seule connaît<br />

l’existence. Dans sa précipitation, elle oublie la clé à l’extérieur... Piégée derrière un miroir sans<br />

tain, elle va assister impuissante à la nouvelle vie d’Adrian sans elle... ou presque...<br />

26


UGC DISTRIBUTION<br />

De Robert Stevenson en 1944 à Franco Zeffirelli<br />

en 1996, en passant par Jacques Tourneur<br />

en 1943 dans Vaudou, l’adaptation de<br />

« Jane Eyre » est devenue un classique de<br />

l’exercice cinématographique. Si chaque<br />

époque doit pouvoir apporter sa relecture de<br />

l’œuvre de Charlotte Brontë, il était bien<br />

temps que la Jane Eyre du 21 ème siècle voie le<br />

jour.<br />

Orpheline élevée sans amour par une parente<br />

lointaine, la petite Jane Eyre est envoyée dans<br />

un internat qui tient plus du bagne que de<br />

JANE EYRE<br />

Sortie le 25 juillet <strong>2012</strong><br />

Genre Drame<br />

Visa 132425<br />

Réalisateur(s) Cary Fukunaga<br />

interprètes Mia Wasikowska, Michael<br />

Fassbender, Jamie Bell,<br />

Judy Dench, Sally Hawkins<br />

l’école. Quelques années plus tard, devenue<br />

jeune femme et habilitée à être préceptrice,<br />

elle trouve un premier emploi à Thornfield-<br />

Hall, une grande propriété isolée appartenant<br />

à l’étrange et inquiétant Mr. Rochester. Au fil<br />

des mois, la jeune gouvernante apprend à<br />

connaître son « maître », et développe envers<br />

lui des sentiments aussi grands que… la différence<br />

de fortune qui les sépare.<br />

On n’attendait pas le réalisateur de Sin<br />

Nombre, percutante plongée dans l’immigration<br />

latino-américaine clandestine en 2009,<br />

aux commandes de ce Jane Eyre. Cary Fukunaga<br />

signe pourtant une adaptation élégante<br />

et, surtout, très fidèle à l’œuvre de Charlotte<br />

Brontë. Une version dans laquelle il privilégie<br />

la reconstitution soignée de l’Angleterre du<br />

19 ème siècle, plutôt que l’ambiance gothicofantastique<br />

dont on a trop souvent abusé.<br />

Pour conter l’histoire de son héroïne émotionnellement<br />

brisée, il brise la continuité temporelle<br />

du récit. Et pour incarner sa beauté sauvage,<br />

qui confinerait à l’indifférence si elle<br />

n’avait un esprit aussi captivant, il fait<br />

confiance à la jeune Mia Wasikowska (Alice<br />

au Pays des Merveilles, Restless, Albert<br />

Nobbs). Face à elle, Michael Fassbender (forcément<br />

sur-sexué depuis ses prestations<br />

dans Shame et A Dangerous Method)<br />

campe un Rochester magnifiquement tourmenté<br />

et tourmentant. <strong>Le</strong> récit de cette passion<br />

violente rigidement contrôlée par les<br />

conventions de l’époque n’en devient que plus<br />

fiévreux. Et obsédant.<br />

JE FaIS FEU DE toUt BoIS<br />

Sortie le 30 <strong>mai</strong> <strong>2012</strong><br />

MC4 DISTRIBUTION<br />

Genre Comédie<br />

origine FRANCE<br />

Format 1.85<br />

Durée 1h 38mn<br />

Site jefaisfeudetoutbois.com<br />

Réalisateur(s) Danthe Desarthe<br />

interprètes Danthe Desarthe, Valérie Niddam,<br />

Michel Ferry, Serge Saada,<br />

Rodolphe Pauly, Ronald Guttman,<br />

Colas Gutman, David <strong>Le</strong>scot,<br />

Elisabeth Mazev, Nolwenn Moreau<br />

JoUrNaL DE FraNCE<br />

Sortie le 13 juin <strong>2012</strong><br />

WILD BUNCH DISTRIBUTION<br />

Genre Documentaire<br />

Visa 122475<br />

origine FRANCE<br />

Site journaldefrance-lefilm.com<br />

Réalisateur(s) Raymond Depardon,<br />

Claudine Nougaret<br />

Synopsis<br />

Daniel Danite, cinéaste, a une idée de génie : si chaque cinéaste se choisissait un frère, ça ferait<br />

deux fois moins de films, qui seraient deux fois meilleurs. Pour se débarrasser de lui, un « ami »<br />

producteur lui suggère d’aller plus loin. Des Taviani aux Farelli, des Dardenne aux Coen, il y en<br />

a, des frères. Des triplés cinéastes, en revanche... Illumination. Daniel a trouvé sa voie. Pour se<br />

démarquer, il doit devenir le 3 ème frère Coen. Il part donc à leur recherche, pour les convaincre<br />

de l’adopter...<br />

Synopsis<br />

C’est un journal, un voyage dans le temps. Il photographie la France, elle retrouve des bouts<br />

de films inédits qu’il garde précieusement : ses débuts à la caméra, ses reportages autour du<br />

monde, des bribes de leur mémoire, de notre histoire.<br />

27


MK2<br />

JULES Et JIm<br />

Sortie le 27 juin <strong>2012</strong><br />

ressortie<br />

Genre Drame<br />

Visa 23636<br />

interdiction Tous publics<br />

origine FRANCE<br />

Format SCOPE<br />

Durée 1h 45mn<br />

Réalisateur(s) François Truffaut<br />

interprètes Jeanne Moreau, Oskar Werner,<br />

Henri Serre, Vanna Urbino,<br />

Serge Rezvani, Anny Nelsen,<br />

Sabine Haudepin, Marie Dubois<br />

KEEP tHE LIGHtS oN<br />

Sortie le 18 juillet <strong>2012</strong><br />

KMBO FILMS<br />

Genre Drame<br />

origine USA<br />

Réalisateur(s) Ira Sachs<br />

interprètes Thure Lindhardt, Zachary Booth,<br />

Julianne Nicholson,<br />

Souleymane Sy Savane,<br />

Paprika Steen<br />

Synopsis<br />

Paris, dans les années 1900 : Jules, allemand, et Jim, français, deux amis artistes, sont épris<br />

de la même femme, Catherine. C’est Jules qui épouse Catherine. La guerre les sépare. Ils se<br />

retrouvent en 1918. Catherine n’aime plus Jules et tombe amoureuse de Jim.<br />

Synopsis<br />

1997, New York. Erik, réalisateur de documentaires rencontre Paul, avocat. Ce qui commence<br />

comme une simple affaire de sexe se développe rapidement en relation intense. Alors que les<br />

amants commencent à fonder leur vie ensemble, ils doivent, chacun de leur côté, se battre<br />

contre leurs troubles et addictions les plus secrets...<br />

KILL LISt<br />

Sortie le 11 juillet <strong>2012</strong><br />

LE PACTE - WILD SIDE<br />

Genre Thriller<br />

origine ROYAUME-UNI<br />

Format SCOPE<br />

Durée 1h 35mn<br />

Réalisateur(s) Ben Wheatley<br />

interprètes Ben Wheatley, Michael Smiley,<br />

Myanna Buring<br />

La FEmmE QUI aImaIt LES<br />

HommES<br />

Sortie le 11 juillet <strong>2012</strong><br />

ZOOTROPE FILMS<br />

titre original THE SLUT<br />

Genre Drame<br />

origine ISRAEL<br />

Durée 1h 28mn<br />

Réalisateur(s) Hagar Ben Asher<br />

interprètes Hagar Ben Asher, Ishai Golan,<br />

Icho Avital, Yoav <strong>Le</strong>vi, Tzahi Hanan,<br />

Stav Yanai, Daria Forman<br />

Synopsis<br />

Meurtri dans sa chair et son esprit au cours d’une mission désastreuse à Kiev huit mois plus<br />

tôt, Jay, ancien soldat devenu tueur à gages, se retrouve contraint d’accepter un contrat sous<br />

la pression de son partenaire Gal et de sa femme, Shen. Jay et Gal reçoivent de leur étrange<br />

nouveau client une liste de personnes à éliminer. À mesure qu’ils s’enfoncent dans l’univers<br />

sombre et inquiétant de leur mission, Jay recommence à perdre pied : peur et paranoïa le font<br />

plonger irrémédiablement au coeur des ténèbres.<br />

Synopsis<br />

Tamar, belle jeune femme de 35 ans, vit seule avec ses deux fillettes. Toutefois, elle ne peut<br />

refréner son appétit sexuel et se donne à plusieurs hommes du village. Shai, un jeune vétérinaire,<br />

revient s’installer dans la région et tombe rapidement sous le charme de Tamar. Une<br />

relation amoureuse naît rapidement entre eux. Mais Tamar pourra-t-elle se contenter d’un seul<br />

partenaire ?<br />

28


LE PACTE<br />

La Part DES aNGES<br />

Sortie le 27 juin <strong>2012</strong><br />

Genre Comédie dramatique<br />

Réalisateur(s) Ken Loach<br />

interprètes Roger Allam, Daniel Portman,<br />

John Henshaw, William Ruane,<br />

Lorne Macfadyen, Paul Brannigan,<br />

James Casey, Finlay Harris,<br />

Siobhan Reilly, David Goodall<br />

La PEtItE VENISE<br />

Sortie le 13 juin <strong>2012</strong><br />

HAUT ET COURT<br />

titre original IO SONO LI<br />

Genre Drame<br />

Réalisateur(s) Andrea Segre<br />

interprètes Tao Zhao, Rade Serbedzija,<br />

Marco Paolini, Roberto Citran,<br />

Giuseppe Battiston<br />

Synopsis<br />

À Glasgow, Robbie, tout jeune père de famille, est constamment rattrapé par son passé de<br />

délinquant. Il croise la route de Rhino, Albert et Mo lorsque, comme eux, il échappe de justesse<br />

à la prison <strong>mai</strong>s écope d’une peine de travaux d’intérêts généraux. Mais là, de distilleries en<br />

séances de dégustation huppées, il est initié par son éducateur à l’art du whisky et se découvre<br />

un réel talent de dégustateur, bientôt capable d’identifier les cuvées les plus exceptionnelles,<br />

les plus chères...<br />

Synopsis<br />

Sur une île de la lagune vénitienne, un pêcheur fait la connaissance d’une jeune chinoise récemment<br />

immigrée. Une douce amitié naît peu à peu entre ces deux êtres que tout semble séparer.<br />

Mais leurs sentiments dérangent deux communautés qui se rejettent : Italiens et Chinois voient<br />

d’un mauvais oeil leur complicité naissante...<br />

La SErVaNtE<br />

Sortie le 11 juillet <strong>2012</strong><br />

CARLOTTA FILMS<br />

Genre Drame<br />

origine CORÉE DU SUD<br />

Réalisateur(s) Ki-young Kim<br />

interprètes <strong>Le</strong>e Eun-shim, Kim Jin-kyu,<br />

Ju Jeung-nyeo, Eon Aeng-ran<br />

L'aSSaSSIN<br />

Sortie le 20 juin <strong>2012</strong><br />

CARLOTTA FILMS<br />

ressortie<br />

Genre Film noir-policier<br />

Réalisateur(s) Elio Petri<br />

interprètes Marcello Mastroianni,<br />

Micheline Presle, Cristina Gaioni,<br />

Salvo Randone<br />

Synopsis<br />

Une famille vient d’emménager dans une grande <strong>mai</strong>son neuve. <strong>Le</strong> père, Dong-sik, enseigne la<br />

musique dans une usine pour femmes. Afin de soulager son épouse, il accepte d’accueillir une<br />

servante qui ne le laisse pas indifférent. Possédant un comportement ambigu, la nouvelle venue<br />

s’amuse à espionner les conversations ou à effrayer les enfants. Lorsqu’elle entame une liaison<br />

avec Dong-sik, le foyer tombe lentement sous son emprise...<br />

Synopsis<br />

Alfredo Martelli, un antiquaire ro<strong>mai</strong>n, est arrêté à son domicile et emmené au commissariat. En<br />

attendant d'être interrogé, il se demande ce que lui veut la police et se souvient, par épisodes,<br />

de son attitude peu scrupuleuse à divers moments de sa vie. Enfin reçu par le commissaire,<br />

Martelli apprend que son ancienne maîtresse a été retrouvée morte. <strong>Le</strong>s autorités sont persuadées<br />

qu'il est l'assassin. Accablé par les preuves, l'antiquaire sent peser sur lui le poids de<br />

la culpabilité...<br />

29


ADVITAM<br />

LE GRAND SOIR<br />

Not est le plus vieux punk à chien<br />

d’Europe ; son frère, Jean-Pierre,<br />

est représentant en matelas. <strong>Le</strong>ur<br />

seul point commun, ce sont leurs<br />

parents, qui tiennent un restaurant<br />

de patates dans une zone commerciale<br />

péri-urbaine. Pourtant,<br />

quand Jean-Pierre est viré parce<br />

qu’il ne fait pas assez de chiffre, les<br />

deux frères se retrouvent... Et dans<br />

un film de Delépine et Kervern<br />

dont le titre même annonce la révolution,<br />

où Brigitte Fontaine et<br />

Areski (punks spirituels) sont les<br />

parents de Poelvoorde et Dupontel<br />

(punks avant d’être stars), on<br />

imagine lequel des deux frères va<br />

suivre l’autre... Sans le fauteuil roulant<br />

d’Aaltra, sans la moto « Mammuth<br />

», et sans les indemnités chômage<br />

de Louise-Michel, ils n’iront<br />

pas loin géographiquement, <strong>mai</strong>s<br />

tailleront la route... à leur façon. <strong>Le</strong><br />

film tient le pari de rester dans une<br />

de ces zones commerciales qui, de<br />

Dunkerque à Perpignan en passant<br />

par Bègles ou Angoulême, se<br />

ressemblent toutes. Mêmes supermarchés,<br />

mêmes enseignes,<br />

Sortie le 6 juin <strong>2012</strong><br />

mêmes ronds-points, même laideur.<br />

Ces zones de la norme devenues<br />

si tristement normales que<br />

rejeter la norme est devenu vital.<br />

Punk’s not dead. Et c’est pour ça<br />

que <strong>Le</strong> Grand Soir, comme ses<br />

personnages, est un film punk :<br />

libre et sauvage, qui puise dans la<br />

vérité des moments et des gens,<br />

tout en faisant... son cinéma. Un<br />

film qui croise des amateurs et des<br />

pros, qui tire parti de l’impro ou des<br />

images crados tout en osant des<br />

plans sublimes, des instants de<br />

pure poésie ou de déconnade<br />

destroy. Et les cinéastes grolandais<br />

travaillent en artisans la<br />

couleur, le grain et la matière... tout<br />

en gardant le droit de s’en foutre.<br />

« Je ne suis qu’un papillon, qui ne<br />

sait que butiner, et puis m’amuser...<br />

et je ne demande rien de plus »<br />

chante Not avec les Wampas - en<br />

Genre Comédie<br />

origine FRANCE<br />

Réalisateur(s) Gustave De Kervern, Benoît<br />

Delépine<br />

interprètes Benoît Poelvoorde, Albert Dupontel,<br />

Gérard Depardieu,<br />

Barbet Schroeder, Yolande Moreau,<br />

Miss Ming, Brigitte Fontaine,<br />

Areski Belkacem, Stéphane Durieux<br />

vrai dans le film. Car si l’on crie « no<br />

future », il faut savoir jouir du présent.<br />

C’est à la fois désespéré et<br />

revigorant... Mais si nous ne<br />

sommes qu’au petit matin de la<br />

crise, nous n’en avons que plus<br />

besoin de vivre - et de voir - <strong>Le</strong><br />

Grand Soir.<br />

LES ENFaNtS DE BELLE VILLE<br />

Sortie le 11 juillet <strong>2012</strong><br />

MEMENTO FILMS<br />

Genre Drame<br />

origine IRAN<br />

Durée 1h 41mn<br />

Réalisateur(s) Asghar Farhadi<br />

interprètes Taraneh Alidoosti, Babak Ansari,<br />

Faramarz Gharibian,<br />

Hossein Farzi-zadeh,<br />

Ahu Kheradmand<br />

LES FEmmES DU BUS 678<br />

PYRAMIDE<br />

Sortie le 30 <strong>mai</strong> <strong>2012</strong><br />

Genre Drame<br />

origine EGYPTE<br />

Réalisateur(s) Mohamed Diab<br />

interprètes Nelly Karim, Bushra, Maged El<br />

Kedwany, Nahel El Sebaï<br />

Synopsis<br />

Akbar est jeune, il vient d'avoir 18 ans, <strong>mai</strong>s Akbar est condamné à mort. Alors qu'il attend son<br />

exécution dans une prison de Téhéran, son meilleur ami et sa soeur vont tenter d'obtenir le<br />

pardon du père de sa victime, seul moyen pour lui d'échapper à son destin. Film inédit de Asghar<br />

Farhadi, réalisé avant « Une séparation ».<br />

Synopsis<br />

Fayza, Seba et Nelly, trois femmes d'aujourd'hui, aux vies totalement différentes, s'unissent pour<br />

combattre le machisme impuni qui sévit au Caire dans les rues, dans les bus et dans leurs <strong>mai</strong>sons.<br />

Déterminées, elles vont dorénavant humilier ceux qui les humiliaient. Devant l'ampleur du<br />

mouvement, l'atypique inspecteur Essam mène l'enquête. Qui sont ces mystérieuses femmes<br />

qui ébranlent une société basée sur la suprématie de l'homme ?<br />

30


NIZ!<br />

L'ÉtÉ DE GIaComo<br />

Sortie le 4 juillet <strong>2012</strong><br />

Genre Documentaire<br />

Réalisateur(s) Alessandro Comodin<br />

interprètes Giacomo Zulian, Stefania Comodin,<br />

Barbara Colombo<br />

marLEY<br />

Sortie le 13 juin <strong>2012</strong><br />

LE PACTE - WILD SIDE<br />

titre original BOB MARLEY<br />

Genre Biographie<br />

Réalisateur(s) Kevin Mcdonald<br />

interprètes Ziggy Marley, Jimmy Cliff, Cedella<br />

Marley, Rita Marley, Chris Blackwell,<br />

<strong>Le</strong>e Perry, Bunny Wailer,<br />

Cindy Breakspeare, Carlton Fraser,<br />

The Wailers<br />

Synopsis<br />

C'est l'été dans la campagne du nord de l'Italie. Giacomo, un adolescent sourd, part au fleuve<br />

avec Stefania, sa meilleure amie. En s'éloignant des sentiers battus, ils se perdent et arrivent<br />

dans un endroit paradisiaque où ils se retrouvent seuls et libres. Ils ont 19 ans, leurs sens<br />

s'éveillent.<br />

Synopsis<br />

La place de Bob Marley dans l’histoire de la musique, son statut de figure sociale et politique<br />

et l’héritage qu’il nous laisse sont uniques et sans précédent. En collaboration avec la famille<br />

de l’artiste <strong>–</strong> qui a ouvert ses archives privées pour la première fois <strong>–</strong> Kevin Macdonald a réuni<br />

une mine d’informations, des images d’archives rarissimes et des témoignages poignants qui<br />

interrogent le phénomène culturel tout en dessinant le portrait de l’artiste, depuis sa naissance<br />

jusqu’à sa mort en 1981.<br />

mÉLoDIE PoUr UN tUEUr<br />

Sortie le 6 juin <strong>2012</strong><br />

SOLARIS DISTRIBUTION<br />

ressortie<br />

titre original FINGERS<br />

Genre Drame<br />

origine USA<br />

Format 1.85<br />

Durée 1h 30mn<br />

Réalisateur(s) James Toback<br />

interprètes Harvey Keitel, Tisa Farrow,<br />

Jim Brown, Michael V. Gazzo,<br />

Marian Seldes, Danny Aiello,<br />

Ed Marinaro, Georgette Mosbacher<br />

mooNrISE KINGDom<br />

Sortie le <strong>16</strong> <strong>mai</strong> <strong>2012</strong><br />

STUDIOCANAL<br />

Genre Comédie dramatique<br />

Visa 133179<br />

interdiction Tous publics<br />

origine USA<br />

Format 1.85<br />

Durée 1h 34mn<br />

Réalisateur(s) Wes Anderson<br />

interprètes Kara Hayward, Jared Gilman,<br />

Bruce Willis, Edward Norton,<br />

Tilda Swinton, Bill Murray,<br />

Harvey Keitel, Frances Mcdormand,<br />

Jason Schwartzman, Bob Balaban<br />

Synopsis<br />

Jimmy, mélomane et pianiste amateur, se rêve virtuose. Il prépare une audition dont il espère<br />

beaucoup. Lorsque son père lui réclame son aide pour récupérer une forte somme auprès d'un<br />

caïd new-yorkais, Jimmy lui prête <strong>mai</strong>n-forte...<br />

Synopsis<br />

Sur une île au large de la Nouvelle-Angleterre, au coeur de l'été 1965, Suzy et Sam, douze<br />

ans, tombent amoureux, concluent un pacte secret et s'enfuient ensemble. Alors que chacun<br />

se mobilise pour les retrouver, une violente tempête s'approche des côtes et va bouleverser<br />

davantage encore la vie de la communauté.<br />

32


mr. FoStEr<br />

Sortie le <strong>16</strong> <strong>mai</strong> <strong>2012</strong><br />

BODEGA FILMS<br />

titre original NORMAN FOSTER<br />

Genre Documentaire<br />

Format 1.85<br />

Durée 1h 18mn<br />

Site normanfoster-lefilm.com<br />

Réalisateur(s) Norberto Lopez Amado,<br />

Carlos Cascas<br />

mY BESt mEN<br />

Sortie le 11 juillet <strong>2012</strong><br />

PYRAMIDE<br />

titre original A FEW BEST MEN<br />

Genre Comédie<br />

origine AUSTRALIE<br />

Réalisateur(s) Stephan Elliot<br />

interprètes Kevin Bishop, Xavier Samuel,<br />

Kris Marshall, Olivia Newton-john,<br />

Rebel Wilson, Laura Brent<br />

Synopsis<br />

L'aéroport de Pékin (le plus grand édifice au monde), le Reichstag, la Tour Hearst à New York, le<br />

Viaduc de Millau... Norman Foster est l'un des architectes les plus importants de notre époque.<br />

Ce documentaire nous révèle ses origines, ses rêves, ses influences, et son inépuisable ambition<br />

d'améliorer la qualité de vie grâce au design. En pionnier, Foster tente de répondre au<br />

grand défi du monde de de<strong>mai</strong>n, où l'immense majorité de la population mondiale aura migré<br />

dans les villes.<br />

Synopsis<br />

David, la trentaine, quitte Londres pour l'Australie où il va épouser Mia, la femme de sa vie. Dans<br />

un élan de solidarité masculine, Tom, Graham et Luke, ses trois meilleurs amis, l'accompagnent<br />

au mariage. Ils seront ses témoins et donneront à l'expression « pour le meilleur et pour le pire »<br />

une connotation très personnelle.<br />

oN ESt LÀ<br />

Sortie le <strong>16</strong> <strong>mai</strong> <strong>2012</strong><br />

ZEUGMA FILMS<br />

Genre Documentaire<br />

Visa 131777<br />

Durée 1h 50mn<br />

Site onestla-lefilm.com<br />

Réalisateur(s) Luc Decaster<br />

oNE o oNE<br />

Sortie le 30 <strong>mai</strong> <strong>2012</strong><br />

KANIBAL FILM DISTRIBUTION<br />

Genre Drame<br />

Format 1.85<br />

Réalisateur(s) Franck Guerin<br />

interprètes Yann Peira, Cassandre Manet,<br />

Aleksandra Yermak, Xian-han Wang,<br />

Camille Guerini<br />

Synopsis<br />

Clean Multi Services est une société de nettoyage ordinaire. Pour les clients tout semble propre.<br />

Jusqu’au jour où des employés en ont assez d’être traités comme le papier avec lequel ils font<br />

briller les toilettes. Des papiers, eux, ils n’en n’ont pas. Ils décident d’occuper l’entreprise. Personnalités<br />

étonnantes, émotions fortes, échecs et victoires... <strong>Le</strong> conflit va durer trente neuf jours.<br />

Parviendront-ils à faire plier leur patron ? <strong>Le</strong>s sans-papiers gagneront-ils le droit de vivre ici ?<br />

Synopsis<br />

Dans la ville de Taipei, un homme, Abbas, recherche inlassablement une jeune Française disparue<br />

des années plus tôt, portant en lui le souvenir obsédant d'événements tragiques... Sept ans<br />

plus tôt. Abbas vit avec Clara dans un village de montagne coupé du reste du monde et déserté<br />

par sa population. <strong>Le</strong> couple survit dans la menace constante d'un virus dévastateur. Un jour,<br />

dans la forêt, Abbas découvre une enfant qui cache sa mère atteinte par la maladie...<br />

33


PaIN amoUr Et JaLoUSIE<br />

Sortie le 4 juillet <strong>2012</strong><br />

LES ACACIAS<br />

ressortie<br />

titre original PANE AMORE E GELOSIA<br />

Genre Comédie<br />

origine ITALIE<br />

Réalisateur(s) Luigi Comencini<br />

interprètes Vittorio De Sica, Gina Lollobrigida,<br />

Marisa Merlini, Roberto Risso,<br />

Maria Pia Casilio, Virgilio Riento,<br />

Saro Urzì, Tina Pica, Tecla Scarano,<br />

Vittoria Crispo<br />

QUaND SoUFFLE LE VENt<br />

Sortie le 27 juin <strong>2012</strong><br />

UNZERO FILMS<br />

Genre Film d'animation<br />

origine ROYAUME-UNI<br />

Réalisateur(s) Jimmy T. Murakami<br />

Synopsis<br />

Dans son petit village italien, le maréchal de l'armée Stelluti est désor<strong>mai</strong>s officiellement fiancé<br />

à la craquante, <strong>mai</strong>s volage Annarella... Alors, pour se consoler, il courtise ardemment la belle<br />

et sage Maria.<br />

Synopsis<br />

Un vieux couple, qui a déjà connu deux guerres mondiales, se trouve confronté à une guerre<br />

nucléaire. Mal informé par l'État, le couple survit à une attaque dévastatrice <strong>mai</strong>s cède peu à<br />

peu aux effets d'empoisonnement radioactif... D'après la bande dessinée de Raymond Briggs<br />

(aux éditions Garnier, coll. La Marelle).<br />

StarBUCK<br />

Sortie le 27 juin <strong>2012</strong><br />

DIAPHANA DISTRIBUTION<br />

Genre Comédie<br />

Réalisateur(s) Ken Scott<br />

interprètes Patrick Huard, Julie <strong>Le</strong> Breton,<br />

Antoine Bertrand, Dominic Philie,<br />

Marc Bélanger, Igor Ovadis,<br />

David Michael, Patrick Martin,<br />

David Giguère,<br />

Sarah-jeanne Labrosse<br />

StELLa FEmmE LIBrE<br />

Sortie le 11 juillet <strong>2012</strong><br />

LOST FILMS<br />

ressortie<br />

Genre Drame<br />

origine GRECE<br />

Durée 1h 35mn<br />

Réalisateur(s) Michael Cacoyannis<br />

interprètes Mélina Mercouri, Georges Foundas,<br />

Alekos Alexandrakis, Sophia Vembo,<br />

Voula Zoumboulaki,<br />

Christina Kalogerikou,<br />

Dionysis Papayannopoulos,<br />

Tassos Kavadias, Costas Caralis<br />

Synopsis<br />

Alors qu'il s'apprête à être père, David Wosniak, éternel adolescent de 42 ans, découvre être le<br />

géniteur anonyme de 533 enfants déterminés à le retrouver.<br />

Synopsis<br />

Stella (Melina Mercouri), chanteuse populaire de cabaret, électrise chaque soir le public du<br />

Paradis. Femme fatale, elle ne sacrifie rien à sa liberté, ni sa vie, ni ses amours. Aleko (Aleko<br />

Alexandrakis) jeune homme de bonne famille se meurt d'amour pour elle, <strong>mai</strong>s Stella lui préfère<br />

un joueur de football, le fougueux Milto (Georges Foundas).<br />

34


SUmmErtImE<br />

Sortie le 4 juillet <strong>2012</strong><br />

KMBO FILMS<br />

titre original THE DYNAMITER<br />

Genre Drame<br />

origine USA<br />

Durée 1h 14mn<br />

Réalisateur(s) Gordon Matthew Sumner<br />

interprètes Arthur Arrington, Joice Baldwin,<br />

Casey Brown, Robert Demry,<br />

Eugene Ellis, Hannah Feltus, Sarah<br />

Fortner, Braxton Gardon<br />

MK2<br />

SUr La roUtE<br />

Sortie le 23 <strong>mai</strong> <strong>2012</strong><br />

Genre Road movie<br />

origine FRANCE /USA/BRESIL<br />

Format SCOPE<br />

Durée 2h 17mn<br />

Site surlaroute-lefilm.com<br />

Réalisateur(s) Walter Salles<br />

interprètes Sam Riley, Garrett Hedlund,<br />

Kristen Stewart, Kirsten Dunst,<br />

Tom Sturridge, Viggo Mortensen,<br />

Amy Adams, Alice Braga,<br />

Steve Buscemi, Danny Morgan<br />

Synopsis<br />

Robbie, 14 ans, ne rêve que d'une chose : une famille normale. Mais malheureusement, au<br />

début de ce nouvel été dans le Mississippi, sa mère a encore disparu. Livré à lui-même, il doit<br />

prendre soin de son jeune demi-frère Fess. L'arrivée de son frère aîné Lucas met en péril le<br />

fragile quotidien des deux garçons.<br />

Synopsis<br />

Au lende<strong>mai</strong>n de la mort de son père, Sal Paradise, apprenti écrivain new-yorkais, rencontre<br />

Dean Moriarty, jeune ex-taulard au charme ravageur, marié à la très libre et très séduisante<br />

Marylou. Entre Sal et Dean, l'entente est immédiate et fusionnelle. Décidés à ne pas se laisser<br />

enfermer dans une vie trop étriquée, les deux amis rompent leurs attaches et prennent la route<br />

avec Marylou. Assoiffés de liberté, les trois jeunes gens partent à la rencontre du monde, des<br />

autres et d'eux-mêmes.<br />

tHE DaY HE arrIVES<br />

(matINS CaLmES À SÉoUL)<br />

Sortie le <strong>16</strong> <strong>mai</strong> <strong>2012</strong><br />

LES ACACIAS<br />

titre original THE DAY HE ARRIVES<br />

Genre Comédie dramatique<br />

Réalisateur(s) Sang-soo Hong<br />

interprètes Jun-sang Yu, Sang Jung Kim, Bokyung<br />

Kim, Seon-mi Song<br />

tHE DEEP BLUE SEa<br />

Sortie le 20 juin <strong>2012</strong><br />

DIAPHANA DISTRIBUTION<br />

Genre Drame<br />

origine ROYAUME-UNI<br />

Durée 1h 38mn<br />

Réalisateur(s) Terence Davies<br />

interprètes Rachel Weisz, Tom Hiddleston, Ann<br />

Mitchell, Jolyon Coy, Karl Johnson,<br />

Simon Russell Beale<br />

Synopsis<br />

Seongjun, professeur de cinéma dans une université de province, vient à Séoul retrouver un vieil<br />

ami. En se promenant dans la ville, il va croiser de vieilles connaissances... Seonjun a-t-il passé<br />

plusieurs jours à Séoul, ou bien est-il toujours en train de passer son premier jour ? A-t-il tiré<br />

une leçon de ses retrouvailles avec son ex, ou choisira t-il de tout recommencer avec la femme<br />

qui ressemble beaucoup à la précédente ? Il devra malgré tout continuer à vivre le temps qui<br />

lui est donné.<br />

Synopsis<br />

Hester Collyer, épouse de Sir William Collyer, haut magistrat britannique, mène une vie privilégiée<br />

dans le Londres des années 50. À la grande surprise de son entourage, elle quitte son<br />

mari pour Freddie Page, ancien pilote de la Royal Air Force, dont elle s'est éperdument éprise.<br />

Sir William refusant de divorcer, Hester doit choisir entre le confort de son mariage et la passion.<br />

Adaptation de la pièce 'Bonne Fête, Esther' de Terence Rattigan.<br />

35


tHE EXCHaNGE<br />

Sortie le 18 juillet <strong>2012</strong><br />

PYRAMIDE<br />

Genre Drame<br />

origine ISRAEL<br />

Réalisateur(s) Eran Kolirin<br />

interprètes Dov Navon, Rotem Keinan,Sharon<br />

Tal, Shirili Deshe<br />

BAC FILMS<br />

trISHNa<br />

Sortie le 13 juin <strong>2012</strong><br />

Genre Drame<br />

origine ROYAUME-UNI<br />

Réalisateur(s) Michael Winterbottom<br />

interprètes Freida Pinto, Riz Ahmed, Roshan<br />

Seth, Kalki Koechlin, Anurag<br />

Kashyap, Aakash Dahiya, Neet<br />

Mohan, Harish Khanna<br />

Synopsis<br />

Un jeune professeur de physique vit en Israël une routine de plus en plus insupportable entre<br />

son bureau, le bus et l'appartement de banlieue où l'attend sa femme. Peu à peu, entre répétitions<br />

des mêmes gestes et des mêmes parcours de vie, s'installe un autre comportement<br />

incompréhensible en apparence, fait de regards absurdes et de cris dans les couloirs.<br />

Synopsis<br />

De nos jours au Rajasthan, Trishna, une jeune paysanne indienne travaille pour son père. Issue<br />

d'un milieu défavorisé, elle fait la rencontre de Jay, un séduisant jeune homme fortuné. Charmé,<br />

il offre à Trishna de travailler en tant que serveuse dans son hôtel de luxe. Devenus amants,<br />

ils vont alors se plonger dans une passion amoureuse, contaminée par une lutte des classes<br />

omniprésente.<br />

troIS SŒUrS<br />

Sortie le 11 juillet <strong>2012</strong><br />

HAPPINESS DISTRIBUTION<br />

Genre Comédie dramatique<br />

Réalisateur(s) Milagros Mumenthaler<br />

interprètes María Canale, Martina Juncadella,<br />

Ailín Salas, Julián Tello<br />

UNE ÉDUCatIoN NorVÉGIENNE<br />

Sortie le 6 juin <strong>2012</strong><br />

ZOOTROPE FILMS<br />

Genre Comédie dramatique<br />

Visa 125930<br />

origine NORVEGE<br />

Durée 1h 28mn<br />

Réalisateur(s) Jens Lien<br />

interprètes Sven Nordin, Åsmund Høeg, Sonja<br />

Richter, John Lydon<br />

Synopsis<br />

Buenos Aires à la fin de l'été. Marina, Sofia et Violeta sont seules dans la <strong>mai</strong>son familiale<br />

alors que leur grand-mère, qui les a élevées, vient de mourir. Chacune cherche, à sa manière, à<br />

combler cette absence. Marina se concentre sur ses études tandis que Sofia est obnubilée par<br />

son apparence et les sorties. Quant à Violeta, elle erre de la chambre au salon où elle reçoit, de<br />

temps à autre, la visite d'un homme. Jusqu'à ce jour d'automne où elle disparaît sans crier gare...<br />

Synopsis<br />

En 1978, Nikolas a 14 ans. Il vit une existence idyllique avec son frère et ses parents hippies,<br />

Magnus et Lone. Lorsque Lone meurt dans un accident de voiture, Magnus fait une grave<br />

dépression. Nikolas ne sait pas vers qui ou quoi se tourner jusqu'à découvrir l'album Never<br />

Mind the Bollocks des Sex Pistols. Nikolas s'achète une guitare. Lorsque son père sort de sa<br />

dépression, il encourage son fils. Il est difficile d'être un rebelle, <strong>mai</strong>s encore plus quand votre<br />

père écoute la même chose que vous.<br />

36


UNE SECoNDE FEmmE<br />

Sortie le 6 juin <strong>2012</strong><br />

KMBO FILMS<br />

titre original KUMA<br />

Genre Drame<br />

origine AUTRICHE<br />

Réalisateur(s) Umut Dag<br />

interprètes Nihal G. Koldas, Begüm Akkaya,<br />

Vedat Erincin, Murathan Muslu, Alev<br />

Imak, Aliye Esra Salebci<br />

GAUMONT<br />

VIoLENCE Et PaSSIoN<br />

Sortie le 13 juin <strong>2012</strong><br />

titre original GRUPPO DI FAMIGLIA IN UN<br />

INTERNO<br />

Visa 42599<br />

interdiction Tous publics<br />

origine ITALIE<br />

Format SCOPE<br />

Durée 2h 01mn<br />

Réalisateur(s) Luchino Visconti<br />

interprètes<br />

ressortie<br />

Burt Lancaster, Helmut Berger,<br />

Silvana Mangano<br />

Synopsis<br />

Fatma vit à Vienne avec son mari, Mustafa, et leurs six enfants, préservant depuis toujours les<br />

traditions et le prestige social de leur famille d'immigrés turcs. Ayse, une jeune fille de 19 ans,<br />

est choisie dans un village en Turquie pour officiellement épouser leur fils et se joindre à la<br />

famille. La réalité est toute autre ; en secret, parce que Fatma l'a décidé, Ayse est promise au<br />

père, en tant que seconde épouse...<br />

Synopsis<br />

La vie d'un Professeur, qui habite seul un superbe appartement en plein centre de Rome, entouré<br />

de sa collection de tableaux, est bouleversée par l'emménagement, à l'étage supérieur de sa<br />

<strong>mai</strong>son, d'une femme et de son étrange tribu : sa fille, le fiancé de cette dernière et un gigolo...<br />

WooDY aLLEN:<br />

a DoCUmENtarY<br />

Sortie le 30 <strong>mai</strong> <strong>2012</strong><br />

MEMENTO FILMS<br />

Genre Documentaire<br />

origine USA<br />

Durée 1h 53mn<br />

Réalisateur(s) Robert B. Weide<br />

interprètes Woody Allen, <strong>Le</strong>tty Aronson, Antonio<br />

Banderas, Marshall Brickman, Josh<br />

Brolin, Dick Cavett, Penélope Cruz,<br />

John Cusack, Larry David, Scarlett<br />

Johansson<br />

WroNG<br />

Sortie le 27 juin <strong>2012</strong><br />

UFO DISTRIBUTION<br />

Genre Comédie dramatique<br />

Réalisateur(s) Quentin Dupieux<br />

interprètes Jack Plotnick, Eric Judor,<br />

William Fichtner, Alexis Dziena,<br />

Steve Little<br />

Synopsis<br />

De ses débuts de journaliste en herbe dans le Brooklyn des années 50 à ses premiers pas<br />

de comique de stand-up, en passant par ses premières apparitions télévisées, Woody Allen se<br />

prête pour la première fois au jeu de la biographie. Enchaînant souvenirs et anecdotes de tournages<br />

livrées par le cinéaste et témoignages de ses comédiens, amis, membres de sa famille,<br />

nous découvrons les méthodes d'écriture et de travail d'une légende vivante...<br />

Synopsis<br />

Dolph, un personnage commun <strong>mai</strong>s irrésistible, perd son chien Paul. Il découvre que Paul a été<br />

kidnappé par un étrange justicier, le Dr Chang. Sous les yeux d'une livreuse de pizza nymphomane,<br />

d'un voisin joggeur en quête d'absolu, ou d'un jardinier mexicain opportuniste, Dolph va<br />

progressivement perdre la tête... et son identité.<br />

37


Détours du Monde<br />

Espagne<br />

<strong>Le</strong> cinéma dans une mauvaise passe<br />

Présenté à la fin du mois de mars par le nouveau gouvernement<br />

conservateur, le budget <strong>2012</strong>, d’une austérité sans précédent<br />

pour l’Espagne, n’a pas épargné le secteur du cinéma. Géré par<br />

l’Institut de cinématographie et des arts audiovisuels (ICAA), le<br />

Fonds national de Protection de la Cinématographie, qui attribue<br />

les aides à la production en Espagne, a ainsi vu son budget passer<br />

de 76 millions d’euros en 2011 à 49 millions pour <strong>2012</strong>. Un<br />

coup de rabot d’autant plus sévère que, sur cette somme, 35<br />

millions serviront à couvrir l’amortissement des films réalisés au<br />

cours du second semestre 2010. En conséquence, l’ICAA a dû<br />

supprimer huit de ses quinze programmes de soutien, parmi lesquels<br />

les aides aux scénarios, à la production de courts-métrages<br />

ou encore au développement des projets. « Nous ne comprenons<br />

pas que la Loi de budget soit dure à ce point pour le<br />

cinéma, par rapport aux autres do<strong>mai</strong>nes culturels » avait alors<br />

réagi Pédro Pérez, président de la Fédération des associations<br />

de producteurs audiovisuels d’Espagne.<br />

Une fréquentation au plus bas<br />

Ces restrictions budgétaires interviennent dans un climat extrêmement<br />

morose pour le 7 ème art, la production cinématographique<br />

espagnole ayant fortement baissé début <strong>2012</strong>. Sur les<br />

trois premiers mois de l’année, le nombre de tournage a en effet<br />

diminué de 2/3 par rapport à la même période l’an passé, soit de<br />

74 à 25 films. Autre preuve des difficultés que rencontre actuellement<br />

le pays : le cinéma a enregistré au premier trimestre <strong>2012</strong><br />

une baisse de ses recettes de 18,5 % par rapport au premier trimestre<br />

2011. Dans ce contexte, les films hispaniques apparaissent<br />

comme les premiers touchés. <strong>Le</strong>ur part de marché est<br />

ainsi passée de 15 % en 2011 à 12,7 % en <strong>2012</strong>. Sans La Colère<br />

des Titans, considérée comme production nationale en raison<br />

d’une participation espagnole à hauteur de 31 %, cette part de<br />

marché atteindrait même 11,2 %.<br />

Face à ce climat délétère, les professionnels du cinéma tentent<br />

de s’adapter. Début avril, 35 sociétés de production de documentaires<br />

catalanes se sont ainsi réunies au sein d’une nouvelle<br />

association. Baptisée Pro-Docs, elle vise à représenter les intérêts<br />

du secteur face aux chaînes de télévision et aux institutions.<br />

Privilégier les regroupements en ces temps difficiles, voilà peutêtre<br />

la solution pour les professionnels espagnols du cinéma. En<br />

attendant que la situation s’améliore...<br />

Côte d’Ivoire<br />

L’État à la reconquête des salles<br />

Moins d’un an après l’entrée en<br />

fonction d’Alassane Ouattara,<br />

l’Etat ivoirien a enfin décidé de<br />

prendre à bras le corps une problématique<br />

récurrente dans le<br />

pays : la disparition progressive<br />

des salles de cinéma. Fin avril,<br />

le directeur du Centre national<br />

des arts et de la culture (CNAC),<br />

Félix Alain Tailly, annonçait en<br />

effet que la Côte d’Ivoire avait<br />

lancé une opération de prospection<br />

afin de répertorier tous<br />

les espaces susceptibles de<br />

servir de lieu de diffusion à des<br />

œuvres artistiques. Si ce projet<br />

concerne également les centres<br />

culturels et les théâtres, le premier<br />

objectif demeure la récupération<br />

des salles de cinéma<br />

ivoiriennes qui, depuis une vingtaine<br />

d’années, ont pour la plupart<br />

été transformées en… lieux<br />

de culte. Ce phénomène, qui a<br />

débuté dans les années 90<br />

avec le boom des missions<br />

évangéliques et qui concerne<br />

plusieurs autres pays à travers<br />

le monde (Cameroun, Argentine,<br />

Brésil…), on le doit surtout<br />

à l’Église Universelle du<br />

Royaume de Dieu. Considérée<br />

par certains comme une secte,<br />

l’EURD a notamment converti la<br />

majorité des cinémas d’Abidjan,<br />

dont le Krindjabo et le Liberté<br />

d’Adjamé (une commune d’Abidjan).<br />

Ce dernier, à l’instar de<br />

l’Egalité de Williamsville et du<br />

Fraternité de Koumassi (deux<br />

autres communes d’Abidjan),<br />

sont d’ailleurs dans le viseur de<br />

la Cnac. Évoquant les nombreuses<br />

salles de cinémas<br />

transformées en lieux de culte<br />

en Côte d’Ivoire, Michel Baroan,<br />

ancien directeur général du Bureau<br />

ivoirien des droits d’auteur<br />

(Burida), a précisé que ces sites<br />

appartiennent « à des privés.<br />

Nous allons donc négocier avec<br />

leurs propriétaires […] afin que<br />

ces salles soient destinées à la<br />

diffusion des œuvres artistiques<br />

». Reste <strong>mai</strong>ntenant à espérer<br />

que ce projet portera ses<br />

fruits et permettra une renaissance<br />

de l’industrie cinématographique<br />

ivoirienne, actuellement<br />

bien mal en point.<br />

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