D'HANDWIERK septembre 2019
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MAGAZINE<br />
EUROPE ET<br />
GRANDE<br />
RÉGION<br />
nous appuyons également sur les salons comme « Fancy<br />
Food » et les influenceurs qui font le buzz avec nos produits.<br />
Notre manager marketing analyse actuellement notre portefeuille<br />
de marques et des dépôts de marques spécifiques pour<br />
les États-Unis sont prévus.<br />
Comment vous appuyez-vous sur les marques pour vous<br />
développer ?<br />
Tout d'abord, il faut savoir qu'un marché n'est pas le même qu'un<br />
autre. Un produit qui fonctionne bien dans un pays ne fonctionne<br />
pas automatiquement aussi bien dans un autre pour les mêmes<br />
raisons. La marque Farin’Up « Louis » et tout le « storytelling »<br />
autour de cette marque a été développée spécialement pour<br />
le marché américain. Le consommateur américain est très<br />
réceptif à un ensemble de paramètres, comme le fait d’être<br />
une entreprise familiale, la durabilité, la production raisonnée<br />
et les « stories » que racontent nos produits. Ce nouveau<br />
« branding » sera aussi adapté à nos marchés traditionnels<br />
pour les préparations rapides.<br />
Que vous apportent les labels « Made in Luxembourg »<br />
et « Produits du terroir » ?<br />
Ce sont clairement des atouts commerciaux, notamment à l’étranger<br />
et nos clients y sont très sensibles. Cependant, ce n’ est pas encore<br />
suffisant, le consommateur attend davantage. C’est pour cela que<br />
nous nous orientons également vers des certificats et labels relevant<br />
de l’agriculture raisonnée et du respect des collaborateurs.<br />
Concernant le label « produits du terroir », nous allons lancer<br />
une campagne d’affichage autour de ce label afin de le faire<br />
mieux connaître au Luxembourg.<br />
Avez-vous un mot à dire aux artisans qui vont participer aux<br />
prochains Afterworks de la Propriété Intellectuelle en octobre ?<br />
« Think out of the box! » Il faut constamment innover et comprendre<br />
le client d’aujourd’hui qui a beaucoup changé et qui est plus exigeant.<br />
Et allez aux foires internationales pour voir ce qu’il s’y passe<br />
et découvrir les grandes tendances.<br />
PAROLES<br />
D’ENTREPRISES<br />
Norbert Brakonier, BrakoN!er – individually<br />
manufactures interiors & furniture<br />
Sa passion pour le travail du bois commence à 28 ans,<br />
après ses premières aventures dans le domaine<br />
de la musique, lorsqu’il décide de commencer<br />
un apprentissage de maître en menuiserie ébénisterie.<br />
En collaborant régulièrement avec des architectes et<br />
designers, Norbert Brakonier développe son propre<br />
style dans ses créations. Depuis 2010, il dirige son cabinet<br />
au Luxembourg et fabrique ses meubles dans son atelier<br />
en Allemagne.<br />
Depuis votre participation aux Afterworks de la Propriété<br />
Intellectuelle l’année dernière, quel regard portez-vous<br />
sur la propriété intellectuelle dans l’Artisanat ?<br />
Dans l’Artisanat, on n’y pense pas assez. En général, ce<br />
que je créé, je le créé pour un client unique, cela n’aurait pas<br />
de sens d’y ajouter une protection alors que le but n’est<br />
pas de le commercialiser à grande échelle.<br />
Personnellement, je protège certaines créations à l’aide de<br />
modèles d’utilité en Allemagne, notamment pour mes cuisines<br />
NOMAD et la table GOLIATH par exemple. Cela prend<br />
du temps et les artisans n’ont généralement pas la capacité de<br />
mener en parallèle les démarches de propriété intellectuelle<br />
et la préparation des foires ou salons qui peuvent prendre<br />
énormément de temps. De plus, si on protège nos créations<br />
par des brevets ou des modèles d’utilité, cela implique<br />
de surveiller les contrefaçons et nous pouvons penser<br />
qu’il est difficile de trouver le temps et les ressources<br />
nécessaires.<br />
Dans les foires et salons où vous exposez, prenez-vous des mesures<br />
pour limiter la contrefaçon ?<br />
Il m’ est déjà arrivé de voir des concurrents prendre des photos<br />
sous la table pour analyser ensuite le mécanisme, et cela<br />
(<br />
« Respecter le travail des autres. »<br />
sans la moindre gêne. Dans l’Artisanat, il n’y a pas assez<br />
de sensibilisation aux aspects de propriété intellectuelle.<br />
Dès l’apprentissage, il faudrait qu’on leur explique qu’il faut<br />
faire respecter son travail et respecter le travail des autres.<br />
Nous préparons actuellement la prochaine foire de Courtrai<br />
avec d’autres designers et architectes. Il faut s’y prendre très<br />
en avance pour développer un nouveau concept et réaliser<br />
des prototypes. Je pense que nous allons utiliser le i-DEPOT<br />
pour nous donner un moyen de preuve de nos idées à<br />
une date précise.<br />
Nous venons juste de prendre connaissance de ce service et<br />
nous allons regarder de plus près comment l’utiliser. En effet,<br />
un des fléaux de notre métier est que l’ on réalise souvent<br />
des dessins pour des clients qui ensuite partent avec le projet<br />
pour le faire réaliser par quelqu’un d’autre.<br />
/09/<strong>2019</strong><br />
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