11.09.2019 Views

D'HANDWIERK septembre 2019

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

MAGAZINE<br />

EUROPE ET<br />

GRANDE<br />

RÉGION<br />

nous appuyons également sur les salons comme « Fancy<br />

Food » et les influenceurs qui font le buzz avec nos produits.<br />

Notre manager marketing analyse actuellement notre portefeuille<br />

de marques et des dépôts de marques spécifiques pour<br />

les États-Unis sont prévus.<br />

Comment vous appuyez-vous sur les marques pour vous<br />

développer ?<br />

Tout d'abord, il faut savoir qu'un marché n'est pas le même qu'un<br />

autre. Un produit qui fonctionne bien dans un pays ne fonctionne<br />

pas automatiquement aussi bien dans un autre pour les mêmes<br />

raisons. La marque Farin’Up « Louis » et tout le « storytelling »<br />

autour de cette marque a été développée spécialement pour<br />

le marché américain. Le consommateur américain est très<br />

réceptif à un ensemble de paramètres, comme le fait d’être<br />

une entreprise familiale, la durabilité, la production raisonnée<br />

et les « stories » que racontent nos produits. Ce nouveau<br />

« branding » sera aussi adapté à nos marchés traditionnels<br />

pour les préparations rapides.<br />

Que vous apportent les labels « Made in Luxembourg »<br />

et « Produits du terroir » ?<br />

Ce sont clairement des atouts commerciaux, notamment à l’étranger<br />

et nos clients y sont très sensibles. Cependant, ce n’ est pas encore<br />

suffisant, le consommateur attend davantage. C’est pour cela que<br />

nous nous orientons également vers des certificats et labels relevant<br />

de l’agriculture raisonnée et du respect des collaborateurs.<br />

Concernant le label « produits du terroir », nous allons lancer<br />

une campagne d’affichage autour de ce label afin de le faire<br />

mieux connaître au Luxembourg.<br />

Avez-vous un mot à dire aux artisans qui vont participer aux<br />

prochains Afterworks de la Propriété Intellectuelle en octobre ?<br />

« Think out of the box! » Il faut constamment innover et comprendre<br />

le client d’aujourd’hui qui a beaucoup changé et qui est plus exigeant.<br />

Et allez aux foires internationales pour voir ce qu’il s’y passe<br />

et découvrir les grandes tendances.<br />

PAROLES<br />

D’ENTREPRISES<br />

Norbert Brakonier, BrakoN!er – individually<br />

manufactures interiors & furniture<br />

Sa passion pour le travail du bois commence à 28 ans,<br />

après ses premières aventures dans le domaine<br />

de la musique, lorsqu’il décide de commencer<br />

un apprentissage de maître en menuiserie ébénisterie.<br />

En collaborant régulièrement avec des architectes et<br />

designers, Norbert Brakonier développe son propre<br />

style dans ses créations. Depuis 2010, il dirige son cabinet<br />

au Luxembourg et fabrique ses meubles dans son atelier<br />

en Allemagne.<br />

Depuis votre participation aux Afterworks de la Propriété<br />

Intellectuelle l’année dernière, quel regard portez-vous<br />

sur la propriété intellectuelle dans l’Artisanat ?<br />

Dans l’Artisanat, on n’y pense pas assez. En général, ce<br />

que je créé, je le créé pour un client unique, cela n’aurait pas<br />

de sens d’y ajouter une protection alors que le but n’est<br />

pas de le commercialiser à grande échelle.<br />

Personnellement, je protège certaines créations à l’aide de<br />

modèles d’utilité en Allemagne, notamment pour mes cuisines<br />

NOMAD et la table GOLIATH par exemple. Cela prend<br />

du temps et les artisans n’ont généralement pas la capacité de<br />

mener en parallèle les démarches de propriété intellectuelle<br />

et la préparation des foires ou salons qui peuvent prendre<br />

énormément de temps. De plus, si on protège nos créations<br />

par des brevets ou des modèles d’utilité, cela implique<br />

de surveiller les contrefaçons et nous pouvons penser<br />

qu’il est difficile de trouver le temps et les ressources<br />

nécessaires.<br />

Dans les foires et salons où vous exposez, prenez-vous des mesures<br />

pour limiter la contrefaçon ?<br />

Il m’ est déjà arrivé de voir des concurrents prendre des photos<br />

sous la table pour analyser ensuite le mécanisme, et cela<br />

(<br />

« Respecter le travail des autres. »<br />

sans la moindre gêne. Dans l’Artisanat, il n’y a pas assez<br />

de sensibilisation aux aspects de propriété intellectuelle.<br />

Dès l’apprentissage, il faudrait qu’on leur explique qu’il faut<br />

faire respecter son travail et respecter le travail des autres.<br />

Nous préparons actuellement la prochaine foire de Courtrai<br />

avec d’autres designers et architectes. Il faut s’y prendre très<br />

en avance pour développer un nouveau concept et réaliser<br />

des prototypes. Je pense que nous allons utiliser le i-DEPOT<br />

pour nous donner un moyen de preuve de nos idées à<br />

une date précise.<br />

Nous venons juste de prendre connaissance de ce service et<br />

nous allons regarder de plus près comment l’utiliser. En effet,<br />

un des fléaux de notre métier est que l’ on réalise souvent<br />

des dessins pour des clients qui ensuite partent avec le projet<br />

pour le faire réaliser par quelqu’un d’autre.<br />

/09/<strong>2019</strong><br />

30

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!