Désolé j'ai ciné #12
Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney ! Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société. On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !
Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney !
Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société.
On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !
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LES DERNIERS JEDI (2017)
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En effet, depuis sa sortie en 2017, « Les
derniers Jedi » aura fait couler beaucoup
d’encre par la manière dont Rian Johnson a
joué avec les codes et les attentes mais non
pas par irrespect ou provocation comme
beaucoup ont ironisé mais pour réiconiser
une saga avec des bases nouvelles. Là où «
Le réveil de la Force » traite de la place de la
mythologie dans un cercle général presque
intime par ses proportions en recréant
l’engouement original, « Les derniers Jedi
» replace celle-ci de manière prolongée
en dévoilant l’humain derrière le héros
et en se permettant un certain travail de
déconstruction qui aura effectivement une
communauté qui se divise souvent et laisse
trop la parole à un certain côté obscur du
fandom.
Luke n’est plus le jeune homme idéaliste
d’autrefois mais un homme rongé par ses
doutes et son statut, cherchant à éteindre
un courant qu’il trouve vicié pour équilibrer
l’univers et peut-être se racheter de ses
propres erreurs. On vante les louanges
du héros mais on oublie l’humain derrière
celui-ci, les failles derrière la façade de
perfection. À force d’élever l’exceptionnel,
on en oublie de se demander ce qui l’a
amené à ce statut. Le regard de Johnson
prolonge celui d’Abrams, se dirigeant vers
l’humanisme dissimulé par la grandeur.
C’est une manière intéressante de jeter un
œil nouveau à la saga tout en permettant
de se réapproprier les icônes et les replacer
dans un contexte plus universel encore,
questionnant en permanence leur statut
et l’imagerie iconique de la saga avec une
certaine distance critique mais ne tombant
jamais dans la facilité.
Là où il aurait pu n’être qu’un simple
spectacle guerrier sans âme, « Les
derniers Jedi » arrive à dresser des
tableaux apocalyptiques tout en critiquant
le bellicisme simplet. L’acte de Rose
rappelle une vérité trop souvent oubliée
: en cherchant à anéantir purement et
simplement l’ennemi, on ne vaut pas mieux
que lui. Beaucoup ont parlé de naïveté