Cendres la Rouge - Création 2018
Antinéa
Antinéa
© Éric Le Brun - Light Motiv
De mélodies enfantines en litanies envoûtantes, laissez-vous porter, transporter par une musique à la fois étrange et
inédite qui accompagne un rite de passage singulier entre la vie et la mort. Entourée d’un orchestre d’une quinzaine
de petits squelettes musiciens qui se démènent sur leurs instruments, une femme – Antinéa – se dévoile. Entre pudeur
apparente et foisonnement intérieur, elle livre les émotions du cœur et les émois du corps, elle dit la puissance de
l’imagination capable de transcender les mondes. Un voyage à la lisière de l’intelligible et du sensible, jusqu’aux portes
de la folie.
© Éric Le Brun - Light Motiv
Intentions artistiques
Des musiciens en os
© Métalu A Chahuter
L’os nous constitue et fait partie de nous. Caché, recouvert
de chair puis de peau, invisible mais discernable, mystérieux
et secret. Cette matière est tout sauf neutre et ne laisse
pas indifférent. S’il symbolise la mort, le squelette est aussi
étroitement lié à notre intériorité. C’est cette intimité que
nous cherchons à mettre en valeur, veillant à privilégier un
rapport de proximité entre les spectateurs et les squelettes.
La musique produite par les automates est inédite
puisqu’ils jouent sur des instruments bricolés : petits
pianos mécaniques, pseudo-guitares, batterie de peaux
tendues, tiges métalliques frappées, cordes frottées, voix
numériques... Elle donne à entendre une riche palette de
couleurs sonores, permettant de voyager entre deux pôles :
intimiste et chambriste d’un côté ; énergique et orchestral
de l’autre, afin de révéler la tension propre au personnage
d’Antinéa.
Des écrits bruts
À l’instar d’un « album-concept », le concertspectacle
Antinéa constitue une œuvre cohérente et
narrative. Les extraits de textes choisis, pourtant issus
d’auteurs multiples, racontent l’histoire d’un seul et
même personnage fictif. Ces écrits – dits « bruts »
par analogie avec la notion « d’art brut » définie
par Jean Dubuffet – proviennent d’hommes et de
femmes ayant passé un temps plus ou moins long en
hôpital psychiatrique. En marge de la littérature, à la
frontière même de la langue, ils font preuve « d’une
désinvolture inventive dans l’ordre du langage » selon
Michel Thévoz. Ils n’ont pas été construits, pensés au
sens littéraire, mais sont comme tout droit sortis du
corps de leurs auteurs.
© Éric Le Brun - Light Motiv
Ce qui nous porte, c’est la beauté de ces textes dans
toute leur étrangeté et par-delà leur compréhension
intellectuelle. Une écriture du dedans, viscérale, un
jaillissement. Et c’est cela que nous souhaitons porter
sur la scène pour le public.
Un entre-deux mondes
Antinéa est-elle morte ? A-t-elle
conscience de sa mort ? Va-t-elle au
contraire se réveiller parmi les vivants
après un passage dans un hypothétique
au-delà ? Ou est-elle face à un choix :
elle peut, si elle le souhaite, rejoindre le
pays des vivants ou se laisser guider par
les psychopompes venus la chercher ?
Les petits squelettes qui composent
l’orchestre seraient-ils alors, tels des
passeurs, des êtres dont la tâche est
de conduire les âmes des personnes
récemment décédées ? Ou bien sont-ils
une pure matérialisation de son esprit
fécond ?
© Éric Le Brun - Light Motiv
C’est dans ce contexte qu’Antinéa se présente à nous, mue par la nécessité de chanter au monde son monde
intérieur. Elle s’est dégagée des contingences terrestres, comme on enlève sa peau ; elle se libère de la chair
pour ne plus vivre que par l’esprit. Elle a trouvé l’unité de son être en se créant un royaume d’ordre cosmique.
Une joie profonde, proche de l’illumination, émane d’elle. Elle irradie.
Carte d’identité du projet
Le spectacle Antinéa se situe au confluent de divers champs artistiques : théâtre, musique, marionnette, arts numériques, art brut
et art de rue. C’est une proposition sonore, visuelle et sensible autour du personnage éponyme et d’un orchestre de 17 automatesmusiciens-squelettes
dirigés par ordinateur. Ce concert-spectacle s’appuie sur la singularité des écrits bruts, où la spontanéité
l’emporte sur les normes esthétiques conventionnelles.
Production – Métalu A Chahuter
Création – Cendres la Rouge
Conception – Alain Terlutte, Sandrine Châtelain
Genre – concert-spectacle
Forme – frontale
Durée – 55 minutes
Jauge – 150 à 200 spectateurs
Âge – tout public, conseillé à partir de 9 ans
Équipe en tournée – 4 personnes + 17 automates-musiciens
© Éric Le Brun - Light Motiv
Caractéristiques techniques
Temps de montage – 3 services de 4h
(déchargement + montage) à J-1
Temps de raccords – 1 service de 4h le jour J
Temps de démontage – 1 service de 4h (chargement compris)
Équipe de tournée – 1 comédienne, 17 automates-musiciens
et 3 techniciens
Transport du décor – 1 véhicule 20m3
Coproductions : Culture commune – Scène nationale du Bassin minier du Pas-de-Calais (62) ; Maison de l’Art et de la Communication de Sallaumines (62) ; Le 9-9bis à Oignies (62) ; le LaM
Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut de Villeneuve d’Ascq (59) ; le Centre de la Marionnette Wallonie-Bruxelles de Tournai (BE) ; Pictanovo / Fonds émergence
(59) ; Cendres la Rouge.
Avec le soutien de : la conseil régionale Hauts-de-France ; la DRAC Hauts-de-France ; le département du Pas-de-Calais (62) ; la Ville de Lille et la Ville d’Hellemmes (59) ; la maison
Folie Beaulieu de Lomme (59) ; l‘Espace Culture – Université de Lille sciences et technologies de Villeneuve d’Ascq (59) ; Théâtre La Licorne de Dunkerque (59) ; le Centre Musical Les
Arcades de Faches Thumesnil (59) ; le Studio K de Fâches-Thumesnil (59) ; l’Espace Périphérique Ville de Paris, La Villette (75) ; le Théâtre de Chambre - 232U, Aulnoye-Aymeries (59).
Remerciements : la Cité des sciences et de l’industrie de Paris (75) ; le Mouffetard – Théâtre des Arts de la marionnette de Paris (75) ; le festival Chalon dans la rue de Chalon-sur-Saône (71).
Équipe artistique
Construction des automates, programmation et régie plateau - Alain Terlutte
grâce au développement électronique et informatique d’Antoine Rousseau
Recherche de textes, écriture et interprétation – Sandrine Châtelain
d’après les écrits de Arnold Schmidt, Jeanne Tripier, Sylvain Lecoq, Ernst
Herbeck, Jacqueline, Samuel Daiber, Jules Doudin, Aloïse Corbaz, Annette
Libotte, Emma Santos, Laure Pigeon, Marie-Louise Maneix, Henri Müller
Mise en scène et travail vocal – Jean-Benoît Nison
Composition musicale – Ivann Cruz, Martin Granger, Jean-Benoît Nison
Création et régie sonore – Olivier Lautem
Création lumière – Claire Lorthioir
Création et régie lumière - Claire Lorthioir en alternance avec Olivier Merlin
Avec la participation des choristes de l’école de musique de Faches-Thumesnil,
en partenariat avec le Centre Musical Les Arcades.
Création vidéo - Gérald Touillon
Typographie - Delphine Sekulak
© Éric Le Brun - Light Motiv
CENDRES LA ROUGE
Depuis 1998, Cendres la Rouge s’ingénie à faire vivre un bestiaire mécanique composé d’automates-squelettes, construits par Alain Terlutte à partir de vrais os et de matériaux de
récupération. Rassemblés sous le titre générique de l’Ossuaire dégingandé, les spectacles et expositions, mis en œuvre par Sandrine Châtelain, se placent du côté de l’ironie et de
ce paradoxe qui consiste à faire bouger des squelettes ! Mettre l’inertie en mouvement, redonner vie à la mort...
En 2018, le concert-spectacle Antinéa – emblématique des 20 ans de vie de la compagnie – s’inscrit dans le chantier numérique metalu.net : plateforme de ressources et laboratoire
de recherche où les compétences et outils sont mis au service de l’art et du spectacle vivant, selon une démarche libre et open-source : www.metalu.net. De nouvelles perspectives
s’ouvrent pour les créations de Cendres la Rouge, réalisant ainsi une alliance improbable entre la matière organique de l’os et la technologie informatique !
MÉTALU A CHAHUTER
Métalu A Chahuter est un collectif d’artistes, comédiens, plasticiens et musiciens qui créent des formes théâtrales et musicales décalées, ludiques et poétiques, souvent
participatives et in situ. Fabricants d’univers, leurs savoir-faire sont étroitement liés à la matière, aux techniques de construction, aux procédés mécaniques ou parfois
optiques. L’expérimentation est au coeur de l’identité artistique du collectif : explorer le son et l’image comme langage poétique, faire de l’objet un passeur d’imaginaire,
assumer la pluridisciplinarité comme moteur de création collective. Dans son fonctionnement, Métalu A Chahuter a opté pour la mutualisation solidaire : l’administration, les
moyens financiers et les locaux sont mis au service de tous.
Métalu A Chahuter
161 rue Roger Salengro
59260 Lille-Hellemmes
+33 (0)3 28 07 32 27
www.metaluachahuter.com
projet@metaluachahuter.com
© Éric Le Brun - Light Motiv