« Faire réfléchir aux habitudes de consommation, inciter à opter pour des alternatives durables. » Voilà l’ambition de Ben Lecomte pour les générations à venir.
Qu’appelle-t-on « microplastique » ? Ce sont des particules de plastique qui ne font pas plus de cinq millimètres. Quand on ramasse un gros morceau de plastique, celui-ci se casse et devient du microplastique. L’autre grand danger, car on ne peut pas les voir à l’œil nu, ce sont les microfibres synthétiques. Elles proviennent des vêtements en polyester ou en fibres synthétiques, qui, lorsqu’on les nettoie à la machine, perdent des microfibres, lesquelles restent dans l’eau. Pour vous donner une idée : on a filtré de l’eau du Japon jusqu’à San Francisco. Les échantillons sont en cours d’analyse dans des laboratoires. Les premiers résultats d’échantillons envoyés l’année dernière montrent la présence de microfibres dans tous les relevés effectués. Et à chaque fois qu’on attrapait un poisson, on découpait sa chair pour voir si elle renfermait des microfibres. Là aussi, les analyses sont en cours. Donc pour résumer, il y a deux problèmes majeurs avec le plastique : l’un, c’est le microplastique, et l’autre, ce sont les fibres synthétiques. On ignore encore tout de l’impact qu’ils ont sur la vie marine et sur nous en tant qu’humains. Le problème ne se résoudra alors pas seulement en ramassant les débris et en s’en débarrassant, car ce serait détruire un écosystème déjà très fragilisé… Ben Lecomte, 51 ans, ne compte pas s’arrêter de nager ni de s’activer de si tôt. Exact. Il n’existe pas encore de filtre approprié, ni aucun moyen de stopper la pollution des microfibres et des microplastiques. Nous avons essayé, mais même en utilisant un filet très fin, on ramassait trop de planctons et de micro-organismes. On en est arrivés à la conclusion que si on crée un système pour collecter les microplastiques, on risque de collecter aussi les micro-organismes et de les soustraire à l’océan… Ce qui est impensable. Aussi, il faut savoir qu’on ne connaît que 1 % de la masse de plastique en mer. On ne sait pas si les autres 99 % flottent dans la colonne d’eau, stagnent « Nous sommes la première expédition à réunir des échantillons sur toute la longueur du Pacifique. » Jusqu’ici, il n’est possible de localiser que 1 % du plastique dans les océans. On ignore où se trouvent les 99 % restants : au fond de l’eau, ingurgités par la faune marine… au fond des mers, ou ont été ingérés par la faune marine. En revanche, ce que l’on sait, c’est que 300 millions de tonnes de plastique à usage unique sont produites chaque année, et que huit millions finissent dans les océans. Quelle vision d’avenir souhaitez-vous transmettre aux générations futures ? La nage, c’est un moyen de communication pour moi, un moyen d’expression. En faisant prendre conscience aux gens que les mers et les océans constituent plus de 70 % de la planète, et en leur faisant comprendre à quel point les océans sont pollués, ils pourront réfléchir à leurs habitudes de consommation, et opter pour des alternatives durables et des matériaux en fibres naturelles. J’ai voulu créer une plateforme avec cet événement, <strong>The</strong> Vortex Swim, et son interface en ligne, afin de réunir des données pour la science, mais surtout pour agir comme un électrochoc et interagir avec une audience. En montrant exactement ce qu’est le vortex de plastique, en éduquant les gens sur les effets néfastes du plastique, des microfibres, de la difficulté de « nettoyer » les océans sans abîmer l’écosystème, on leur fait prendre la mesure de la réalité. Dans l’échange, sur Internet ou lors des conférences, on commence par engager une conversation – c’est un premier pas ! – en vue d’initier des changements. Notre but, c’est d’aider les gens à construire leur pensée, avec une motivation et une responsabilité. Comme si on leur proposait de changer de carte pour changer de point de vue ? En plaçant les océans au centre et en les faisant apparaître comme une seule unité (voir page 48) ? C’est une vision rare qui permet de changer de paradigme, qui force à voir les choses autrement. Un peu comme vos photos… Voilà pourquoi j’insiste sur la partie sensibilisation, éducation, et responsabilisation. C’est en éduquant les générations futures, en allant dans les écoles, en faisant des conférences, en montrant des images frappantes que nous sensibiliserons sur le développement durable et sur le problème du plastique en milieu marin. Nous avons amassé beaucoup de contenus vidéo pour réaliser des documentaires et des clips éducatifs, qui ne seront pas que centrés sur l’expédition. En adoptant une vue plus générale de la problématique du plastique dans l’océan, nous pourrons toucher et impliquer les lobbys, les gens de l’industrie chimique, de l’ONU, etc., et trouver des solutions avec eux. Et du côté civique, il faut soutenir toutes les initiatives… thelongestswim.com THE RED BULLETIN 55
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