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La guerre
des livreurs
est déclarée
UBER EATS
DELIVEROO
TAKEWAY
EXCLUSIF
Lebaromètre
des événements
sportifs
internationaux
MARKETING
L'OM met l'Orange
Vélodrome au cœur
de l'événementiel
La FFR revoit
son identité de marque
HORS-SÉRIE
N°18
HIVER 2019-2020
Sous le haut patronage
de Mr. Emmanuel Macron
Président de la République Française
Sous le patronage
de l’UNESCO
GLOBAL
SPORTS
WEEK
PARIS
Le Carrousel
du Louvre
DU 5 AU 7
FÉVRIER 2020
L’ÉVÉNEMENT
DE L’ANNÉE
2020
LE NOUVEAU
RENDEZ-VOUS ANNUEL
DU SPORT MONDIAL
« Pour une économie du sport innovante et durable »
Témoignages, prospectives, échanges, networking, 2 jours de forum et de
rendez-vous pour plus de 1.000 acteurs du sport mondial dont 50 intervenants
internationaux issus du monde du sport, de l’économie, de la politique et de la
culture.
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ÉDITO
© Eugene Onischenko / Shutterstock
Et si on traduisait
« soft power » par
« pouvoir du sport » ?
Les équipes de Sponsoring.fr et
du groupe Sport Business (*)
vous souhaitent une année
2020 souriante, heureuse, pétillante
et sportive !
Cette année sera marquée par la montée
en puissance de la francophonie,
comme vous le découvrirez dans ce magazine,
avec le Sommet Afrique-France,
qui se tiendra à Bordeaux en juin prochain,
les préparatifs des prochains Jeux
de la Francophonie ou encore la naissance
de l’Association des Fédérations
Francophones de Tennis (A2FT). Aussi,
nous avons pris une résolution en cette
nouvelle année : traduire en français une
expression de novlangue que nous utilisons
si souvent : « soft power ». Littéralement,
le « pouvoir doux ». Une expression
abondamment associée au sport. Alors
nous proposons une version française
plus simple : le pouvoir du sport !
Le pouvoir du sport, c’est quoi ? Les
grands témoins du magazine que vous
tenez entre les mains l’expriment chacun
avec leurs propres mots. Tony Estanguet,
patron de Paris 2024, insiste
sur la capacité du sport à rassembler :
«Nous voulons faire des Jeux le plus
grand projet collectif du pays.» Laurence
Fischer, Ambassadrice pour le
sport et triple championne du monde
de karaté, met en avant le pouvoir diplomatique
du sport car «sur le tatami,
les tensions politiques disparaissent».
Stéphanie Rivoal, Secrétaire générale
du Sommet Afrique-France 2020,
confirme que le sport est un puissant
outil d’influence économique et rappelle
que «les ressorts de croissance
mondiaux sont aujourd’hui en Afrique».
Le sport n’est pas simplement une
source de bien-être et de plaisir.
Le pouvoir du sport est aussi économique,
diplomatique et social.
Le sport est à la fois un vecteur de
communication puissant pour les
marques, un vecteur de rassemblement
des peuples lors des grandes
manifestations et un sujet de consensus
pour les grands de ce monde.
Pour le dire autrement, le pouvoir du
sport est un pouvoir magique.
Et si on s’en emparait ?
Bruno Lalande
Président de
Sponsoring.fr
* Groupe média éditeur de Sport.fr, Women Sports, Sponsoring.fr, La Lettre du Sport, La Lettre de l’économie du sport, L’Officiel juridique du Sport et Sport.fr Pro.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
3
HIVER 2019-2020
SOMMAIRE
50
32
28
SPONSORING.fr
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La guerre
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UBER EATS
DELIVEROO
TAKEWAY
EXCLUSIF
Le baromètre
des événements
sportifs
internationaux
MARKETING
L'OM met l'Orange
Vélodrome au cœur
de l'événementiel
La FFR revoit
son identité de marque
HORS-SÉRIE
N°18
SOMMAIRE #18
Hors-série - Hiver 2019-2020
22
62
4
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
EVÉNEMENTS
06. Baromètre EXCLUSIF
Notoriété des événements sportifs internationaux
1 6 . Sommet Afrique-France
Enretien exclusif avec Stéphanie Rivoal
1 9 . Laurence Fischer
Ambassadrice pour le sport... et le sport-business !
20. Jeux de la Francophonie
Une vitrine idéale pour les entreprises éprises de RSE
22. L’A2TF rassemble le tennis francophone
Entretien exclusif avec Daniel Chausse
MARQUESi
26. Uber Eats - Deliveroo
La bataille du « food delivery » s’empare du football
28. Proman
L’Euro 2016 et le Mondial 2019 pour tremplins
32. Portfolio
Le sport-business en images
36. Le sponsoring contrarié
Quand Total et Airbnb se heurtent à Paris
marketingi
40. Transformation réussie pour la FFR
Une nouvelle identité visuelle et une nouvelle marque
42. que deviennent les précédents logos ?
Le point juridique de Fabienne Fajgenbaum
44. OM Events
L’OM veut percer sur le marché de l’événementiel
46. Egg brise la coquille
Une nouvelle venue dans la galaxie des agences sport
MANAGEMENTi
50. Tony Estanguet
Leaders by
53. NOMINATIONS
par Bloch consulting
54. PETIT DÉJEUNER women sports & Sporsora by
Gaëtane Thiney et Agnès Hussherr
INFOGRAPHIES by
58. les audiences de l’année 2019
60. La F1 se met au vert
6 1 . Cartographie digitale XV de France
62. Combien pèse le PSG ?
Temps additionnel
64. bons plans
65. Livres
62. index
Top 20 des marques citées
dans Sponsoring.fr en 2019
SPONSORING .fr
Le magazine officiel du mark etin g sportif
Publication fondée par
Bruno Lalande
David Tomaszek
Emmanuel Frattali
Sponsoring.fr SARL
16 avenue Hoche
75008 Paris
redaction@sponsoring.fr
Directeur de publication
David Tomaszek
Rédacteur en chef
Emmanuel Frattali
Crédits photos
AFP / Icon Sport
Directeur artistique
Xavier Chambon
Service abonnement
Meena Chanoine
meena@sponsoring.fr
Tél. 09 70 40 65 15
Partenariat
et publicité :
Bruno Lalande
blalande@sponsoring.fr
Naïma El Guermah
nelguermah@sponsoring.fr
Impression
Domenica Media
Ont collaboré à ce numéro : Emmanuel Frattali, David Tomaszek, Bruno Lalande, Hugo Bernabeu, Pierre Lazare, Floriane Cantoro, Fabienne Fajgenbaum, ainsi que les équipes de
Bloch consulting et de Future Thinking France.
L’Agence France Presse partenaire de Sponsoring.fr
Disposant d’un réseau international de journalistes spécialisés et d’un accès privilégié aux
S P O R T S
résultats et classements multisports à l’échelle mondiale, l’AFP fournit ses contenus sport
(dépêches, photos, vidéos, résultats en direct, gamme d’applicatifs HTML aux médias traditionnels et
Internet, opérateurs de téléphonie mobile, réseaux d’écrans publics, fédérations sportives… et bien sûr les
sponsors par la filiale dédiée aux services hors média sur-mesure « AFP-Services ».
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ÉVÉNEMENTS
Baromètre de notoriété
des événements sportifs
internationaux en France
Déjà la 11 e édition de notre baromètre exclusif Sponsoring.fr réalisée avec Future
Thinking France et Respondi sur les grands événements sportifs internationaux
organisés sur le sol français au cours des prochaines années ou des prochains
mois. Sur cette dernière vague, l’organisation des Championnats d’Europe
d’athlétisme à Paris, en août 2020, et la Coupe du monde de rugby 2023
bénéficient à la fois d’une hausse de leur notoriété respective et d’un regain
d’intérêt de la part des sondés pour suivre l’événement. Pour Paris 2024, les
résultats restent stables, alors que le focus sur la perception par les Français
des événements éco-responsables devrait intéresser tous les organisateurs de
manifestation. Ils apprendront que les Français gardent la dent dure envers Total.
On ne dévie pas la trajectoire
d’un paquebot
comme Paris 2024 facilement.
Depuis la désignation
de Paris comme
ville organisatrice des Jeux Olympiques
et Paralympiques de 2024,
les deux événements caracolent en
tête. Les résultats de cette onzième
vague montrent que 88% des Français
(85% en avril 2019) savent que
la France organisera les JO d’été en
2024 et 68 % sont au courant de l’organisation
des Jeux Paralympiques
la même année (comme lors de la
précédente vague). Deux ans après
l’annonce de Paris comme ville hôte,
61% des Français sont «contents que
Paris organise les Jeux». Une proportion
assez stable dans le temps
avec toujours un intérêt beaucoup
plus prononcé auprès des Fans de
sports (80%) et même, sur cette
vague, auprès des Franciliens (67%).
L’ATHLÉTISME DÉCOLLE
En août 2020, Paris organisera les
Championnats d’Europe d’athlétisme.
L’événement connaît un regain
d’intérêt. Les Championnats
d’Europe d’Athlétisme à Paris du 26
au 30 août 2020 approchant, la notoriété
de l’évènement (+6 points) et
l’intention de le suivre (+5 points auprès
des fans de sport) progressent.
L’effet Doha 2019 est passé par là.
La notoriété de la Coupe du Monde
de rugby (septembre à octobre
2023) progresse aussi sur cette
vague. Le spotlight sur ce sport lors
de la dernière Coupe du Monde au
Japon en est responsable. « Le mimétisme
est flagrant entre les deux
événements, décrypte Benoît Parraud,
Directeur du Pôle Services de
Future Thinking France. L’athlétisme
comme le rugby ont profité de la tenue
d’un rendez-vous mondial pour
émerger auprès des sondés. Le ballon
ovale a également bénéficié du
changement de sélectionneur, avec
l’arrivée de Fabien Galthié à la tête
du XV de France. Ce type d’annonce
reste un temps fort de la communication.
» Hors terrain, l’athlétisme a
aussi fait beaucoup parler… « Les
événements liés au dopage sont arrivés
après l’enquête terrain, précise
Benoît Parraud. Ils sont à décorréler
des résultats obtenus. En revanche,
les Championnats du monde à Doha
ont servi de caisse de résonnance
tellement l’événement était irrationnel
avec des courses de nuit, un
stade climatisé… L’ensemble a servi
d’écho aux Championnats d’Europe,
sans le desservir. » Car l’athlétisme
reste une discipline phare du sport.
« Il y a toujours eu un fond d’amateurs
connaisseurs de l’événement, ajoute
6
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
© VladimirCeresnak / Shutterstock
notre spécialiste. L’athlétisme bénéficie
d’un socle de soutiens. C’est le
sport olympique par excellence. Il y
a tellement d’épreuves qu’on trouve
toujours un intérêt pour s’y intéresser.
» Il y a eu Doha 2019, mais pas
que. Laurent Boquillet, Directeur général
de Paris 2020, nous énumère
les différentes actions conduites par
le comité d’organisation au cours
des derniers mois et les principaux
temps forts de la communication à
venir : « en septembre, nous avons
ouvert la billetterie à la famille de
l’athlétisme, puis fin octobre au
grand public. Un clip promotionnel a
été diffusé sur France Télévisions au
cours des Championnats du monde
de Doha afin de communiquer directement
avec notre cible. Sur les
150.000 billets à vendre, 25% de l’objectif
de vente a été atteint en moins
de trois mois. Novembre correspond
également à l’ouverture des inscriptions
pour les 1.400 volontaires recherchés.
Les inscriptions pour le
10 km Festival Athlé (30 août), disputé
sur le parcours du semi-marathon
de la compétition, sont ouvertes depuis
le 19 décembre. Lors du meeting
indoor de Bercy (le 2 février),
nous reprendrons la parole pour dévoiler
les mascottes de l’événement.
Dans la foulée, ce sera l’ouverture de
la billetterie à l’unité. En parallèle, un
community manager nous a rejoint
pour orchestrer le storytelling sur les
réseaux sociaux ».
LES FRANÇAIS SONT
MÉFIANTS
Le Comité d’organisation des Jeux
olympiques de Paris 2024 a fait plusieurs
annonces concernant l’impact
environnemental des Jeux. Mais de
la parole aux actes, les Français demandent
à voir. Selon les sondés, les
JO auront avant tout un impact positif
sur le « tourisme/l’image de Paris
et en Ile-de-France », et sur les équipements
sportifs en Ile-de-France
(avec l’héritage programmé de piscines
pour la Seine-Saint-Denis).
Mais ils sont toujours aussi méfiants
sur l’environnement et la pollution,
l’impact sur les finances publiques
et l’évolution vers une société durable.
En novembre 2019, 54% des
Français ne croient pas que Paris
va tenir sa promesse de réaliser les
Jeux les plus écologiques de l’histoire
: une proportion plutôt stable
sur un an. « L’enjeu écologique est
devenu prégnant, selon Benoît Parraud.
Les craintes environnementales
s’ajoutent aux craintes sur la
dérive financière possible des Jeux.
Sur l’environnement, les Français attendent
des preuves que cette promesse
sera réalisée. Mais encore
une fois, l’événement est loin. »
TOTAL, LE MAL-AIMÉ
Au cœur de l’été 2019, Paris 2024
pensait avoir accroché un poids
lourd de l’économie français comme
partenaire avec Total. Devant la levée
de boucliers, le pétrolier s’est retiré.
Beaucoup ont critiqué le coup de
force d’Anne Hidalgo, maire de Paris.
Il semble pourtant que son hostilité
à l’égard de Total soit partagée par
les Français. Lorsqu’on leur pose la
question, plus de la moitié des Français
(52%) trouve gênant que des entreprises
comme Total (ou liées à des
énergies fossiles) soient sponsors
d’événements sportifs ou de clubs
professionnels de sport. Une surprise
et un résultat paradoxal. Vague
après vague de notre baromètre, les
Français demandent un financement
alternatif aux fonds publics pour l’organisation
des Jeux. Mais ils refusent
un partenaire comme Total. « Anne
Hidalgo a fait un choix politique fort,
estime Benoît Parraud. Il est validé
par les Français. Il y a une prise de
conscience des enjeux de la transition
énergétique. Total paye son activité
première. C’est un symbole. » EDF
n’avait pas encore annoncé son partenariat
avec le COJO lors de l’étude
de terrain. L’énergéticien serait-il lui
aussi jugé sévèrement ? « Sans doute
que non. EDF c’est l’entreprise des
Français. Un partenaire de la natation,
du football ou du handisport depuis
des années. Par ailleurs, EDF a
une communication, notamment sur
la RSE, à l’opposé de celle de Total. »
ORGANISATION ÉCO-
RESPONSABLE
44% des Français pensent qu’il est
essentiel de tenter de limiter l’empreinte
écologique des événements
sportifs, et 43% pensent que cela va
dans le bon sens. A l’inverse, seulement
13% pensent qu’il s’agit d’un
non-sens. « La conclusion est simple :
il n’est plus possible d’organiser son
événement sportif sans tenir compte
de son empreinte environnementale
», juge le responsable de Future
Thinking France. Les actions jugées
les plus prioritaires pour tendre à devenir
un organisateur d’évènements
sportifs «éco-responsable» sont : la
réduction des déchets, l’utilisation
de modes de transports moins polluants,
et la réduction de la consommation
d’eau/d’énergie.
LE LABEL «TERRES DE JEUX
2024» BIEN PERÇU
Près d’un Français sur 10 (8%) a déjà
entendu parler du label «Terres de
Jeux 2024», et 81% considèrent que
ce label est une bonne idée. Deux
tiers des Français de province déclarent
souhaiter que sa commune/
département/région de résidence
soit labellisé «Terre de Jeux 2024».
« La lecture des résultats laisse entendre
qu’il y a un potentiel d’adhésion
qui ne demande qu’à exploser »,
lance Benoît Parraud.
MARSEILLE BIEN IDENTIFIÉ
L’épicentre des Jeux sera en Seine-
Saint-Denis, mais les organisateurs
ont prévu de délocaliser plusieurs
épreuves. Les tournois de football,
mais aussi le surf à Tahiti (surprise
de la fin de l’année) et la voile à Marseille.
La cité phocéenne a déjà marqué
des points auprès des sondés :
25% des Français savent spontanément
que Marseille va accueillir et
organiser les épreuves de voile, 31%
parmi les Fans de sports.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
7
ÉVÉNEMENTS
Notoriété des événements sportifs
88% des Français savent que la France va organiser les JO d’été 2024 à Paris, ils ne sont que 68% à être au
courant de l’organisation des Jeux Paralympiques 2024. Des résultats relativement stables depuis avril 2018.
La notoriété des Championnats d’Europe d’Athlétisme à Paris en août 2020 progresse de 6 pts en 6 mois.
Entre 2019 et 2024, la France va organiser différents événements sportifs internationaux. Savez-vous que la France va organiser… 1400 répondants
Base ensemble
« Oui , vous le savez»
AVRIL 2018
1400 intervenants
OCTOBRE 2018
1418 intervenants
AVRIL 2019
1400 intervenants
Jeux Olympiques d’été 2024 à Paris 88 % 91 % 87 % 85 %
Jeux Paralympiques d’été 2024 à Paris 68 % 75 % 68 % 68 %
Coupe du monde de rugby
septembre/octobre 2023
Championnats d’Europe d’Athlétisme à Paris
du 26 au 30 août 2020
Le Championnat du Monde de Ski Alpin
à Courchevel - Méribel en février 2023
42 %
43 % 35 % 38 %
39 %
32 % 32 % 33 %
16 %
* 12 % 14 %
Championnats d’Europe de Gymnastique
artistique féminine à Paris en avril et mai 2020
12 %
10 % 9 % 10 %
Championnats du monde d'Aviron Indoor
à Paris en février 2020
7 %
* * 5 %
Le Championnat du monde Vol à voile
à Châlons-en-Champagne en août 2020
6 %
* * 4 %
Notoriété des événements sportifs - Fans de sports
Des Fans de sports toujours significativement plus au courant que l’ensemble des Français des
évènements sportifs internationaux à venir en France.
Entre 2019 et 2024, la France va organiser différents événements sportifs internationaux. Savez-vous que la France va organiser… 835 répondants
Rappel
ensemble
1400 rép.
Base ensemble
« Oui , vous le savez»
AVRIL 2018
896 intervenants
OCTOBRE 2018
897 intervenants
AVRIL 2019
825 intervenants
Jeux Olympiques d’été 2024 à Paris 88 %
95 % + 95 % 94 % 95 %
Jeux Paralympiques d’été 2024 à Paris 68 %
80 % + 82 % 77 % 81 %
Coupe du monde de rugby
septembre/octobre 2023
Championnats d’Europe d’Athlétisme à Paris
du 26 au 30 août 2020
Le Championnat du Monde de Ski Alpin
à Courchevel - Méribel en février 2023
Championnats d’Europe de Gymnastique
artistique féminine à Paris en avril et mai 2020
42 %
39 %
16 %
12 %
23 % +
17 % +
59 % +
61 % 51 % 56 %
44 % 45 % 47 %
* 18 % 22 %
12 % 13 % 14 %
Championnats du monde d'Aviron Indoor
à Paris en février 2020
7 % 10 % +
* * 8 %
Le Championnat du monde Vol à voile
à Châlons-en-Champagne en août 2020
6 % 8 % +
* * 6 %
52 %
+
8
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
Suivi des événements sportifs
Près de 2/3 des Français envisagent de suivre les JO à Paris en 2024, une intention stable dans le temps. Ils sont 45% à
envisager de suivre les Championnats d’Europe d’Athlétisme qui débuteront le 26 août 2020 et 42% la Coupe du Monde de rugby en 2023.
Avez-vous l’intention d’assister en direct ou de suivre dans les médias que ce soit à la télévision, sur Internet ou ailleurs chacun des événements sportifs internationaux suivants ?
1400 répondants
Oui, certainement Oui, probablement
Base ensemble
ST « Oui »
AVRIL 2018
1400 intervenants
OCTOBRE 2018
1418 intervenants
AVRIL 2019
1400 intervenants
Jeux Olympiques d’été 2024 à Paris 36 %
30 % 66 % 69 % 69 % 64 %
Championnats d’Europe d’Athlétisme à Paris
du 26 au 30 août 2020
45 % 45 % 41 %
Jeux Paralympiques d’été 2024 à Paris 13 % 30 %
43%
49 % 44 % 42 %
Coupe du Monde de rugby
septembre/octobre 2023
Le Championnat du Monde de Ski Alpin
à Courchevel - Méribel en février 2023
Championnats d’Europe de Gymnastique
artistique féminine à Paris en avril et mai 2020
9 %
7 %
19 %
22 %
25 %
20 %
26 %
20 %
27%
34%
44 % 39 % 38 %
* 33 % 29%
25 % 26 % 25%
Championnats du monde d'Aviron Indoor
3 % 11 %
14%
à Paris en février 2020 * * 12%
Le Championnat du monde Vol à voile
2 % 9 %
11%
à Châlons-en-Champagne en août 2020 * * 9%
45%
42%
Suivi des événements sportifs - Fans de sports
Les Fans de sports sont également plus motivés pour assister en direct ou suivre dans les médias les
événements sportifs internationaux qui vont avoir lieu en France. A noter, un engouement de plus en plus prononcé
autour des Championnats d’Europe d’Athlétisme d’août 2020 (+ 5 pts par rapport à Avril 2019).
Avez-vous l’intention d’assister en direct ou de suivre dans les médias que ce soit à la télévision, sur Internet ou ailleurs chacun des événements sportifs
internationaux suivants ? Base 835 répondants
Rappel
ensemble
1400 rép.
Base ensemble
ST « Oui »
AVRIL 2018
896 intervenants
OCTOBRE 2018
897 intervenants
AVRIL 2019
825 intervenants
Jeux Olympiques d’été 2024 à Paris 66 %
53 %
33 % 86 % + 87 % 85 % 85 %
Championnats d’Europe d’Athlétisme à Paris
du 26 au 30 août 2020
45 %
Jeux Paralympiques d’été 2024 à Paris 43 % 21 % 40 % 61 % + 62 % 58 % 60 %
Coupe du Monde de rugby
septembre/octobre 2023
Le Championnat du Monde de Ski Alpin
à Courchevel - Méribel en février 2023
Championnats d’Europe de Gymnastique
artistique féminine à Paris en avril et mai 2020
42 %
34 %
27 %
15 %
31 %
35 %
10 % 25 %
35 %
51 % 54 % 62 %
62 % 56 % 59 %
* 46 % 46 %
32 % 34 % 32 %
Championnats du monde d'Aviron Indoor
à Paris en février 2020
14 % 4 % 18 % 22 % +
* * 19 %
36 %
25 %
35 % +
Le Championnat du monde Vol à voile
à Châlons-en-Champagne en août 2020
11 % 3 % 12 % 15 % +
* * 12 %
67 %
60 % +
50 % +
+
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
9
ÉVÉNEMENTS
Paris 2024 :
impacts positifs
VS négatifs (en %)
Selon les Français, les JO
vont avant tout, avoir un
impact positif sur le
tourisme à Paris et en
IDF et sur l’image de Paris/
de la France, tandis qu’ils
sont toujours aussi méfiants
en ce qui concerne l’impact
sur l’environnement et la
pollution en IDF, ainsi que
l’état des finances publiques.
Selon vous, l’organisation des Jeux Olympiques et
Paralympiques à Paris en 2024 va-t-elle avoir un
impact positif ou négatif sur chacun des aspects
suivants ? Base ensemble : 1400 répondants
Différenciel
Positif - Négatif
AVRIL
2018
OCTOBRE
2018
AVRIL
2019
Le tourisme à Paris et en Ile-de-France
34 %
42%
16 %
5 %
3
68 %
68 %
69 %
76 %
L’image de Paris dans le monde
31 %
40 %
23 %
4
2
65 %
63 %
67 %
70 %
Les équipements sportifs en Ile-de-France
22 %
50 %
21 %
5 % 2
65 %
61 %
64 %
68 %
L’image de la France dans le monde
27 %
43 %
24 %
4
2
64 %
59 %
63 %
70 %
La pratique du Sport en général que ce soit à Paris, en
Ile-de-France ou en France
21 %
46 %
28 %
3 2
62 %
59 %
60 %
65 %
La compétitivité, la performance des athlètes
français et du sport français dans son ensemble
21 %
45 %
28 %
4 2
60%
56 %
57 %
63 %
Le savoir-faire français en matière d’organisation de
grands évènements sportifs
22 %
44 %
27 %
4
3
59 %
61 %
62 %
63 %
Les grandes entreprises françaises partenaires
des Jeux 2024
18 %
46 %
30 %
4 2
58 %
47 %
47 %
60 %
L’économie et la création d’emploi en Ile-de-France
18 %
45 %
27 %
7 %
3
53 %
58 %
57 %
59 %
La sensibilisation aux difficultés des personnes en
situation de handicap
18 %
42 %
33 %
5 % 2
53 %
46 %
47 %
56 %
L’aménagement du territoire, de la ville et du Grand Paris
17 %
45 %
25 %
9%
4
49 %
43 %
43 %
48 %
La citoyenneté et le volontariat
11 %
36 %
44 %
6 %
3
38 %
24 %
29 %
44 %
Les transports publics en Ile-de-France
12 %
40 %
28 %
13 %
7 %
32 %
36 %
38 %
38 %
Le climat social et le vivre ensemble
12 %
34 %
39 %
11%
4
31 %
28 %
30 %
34 %
L’évolution vers une société durable et plus
respectueuse en matière d’environnement
8 %
23 %
45 %
16 % 8 %
7 %
-13 %
-8 %
13 %
L’état des finances publiques des Collectivités
Locales (Municipalité, Région, Etat)
8 %
24 %
30 %
23 % 15 %
-6 %
8 %
10 %
5 %
L’environnement et la pollution en Ile-de-France
6 % 17 % 30 % 32 % 15 %
-24 %
-25 %
-23 %
-23 %
Très positif Plutôt positif Ni positif, ni négatif Plutôt négatif Très négatif
10
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
Paris 2024 : connaissance du lieu de l'épreuve de voile
1/4 des Français savent que les épreuves de Voile (Finn, Laser 49er) se dérouleront à Marseille pour les JO de 2024.
C’est plus d’1/3 chez les fans de sport.
Certaines épreuves des JO 2024 vont se dérouler en dehors de Paris
et de la région parisienne. Indiquez ci-dessous la ville dans laquelle va,
selon vous, se dérouler les épreuves de Voile (CFinn, Laser ou 49er) ?
Base ensemble : 1400 répondants
Saviez-vous que la ville de Marseille allait accueillir et organiser les épreuves de
Voile (Finn, Laser ou 49er) des JO 2024 ?
Base ensemble : 1400 répondants - Base Fans de sport : 835 répondants
4 %
Brest
38 %
NSP
5 %
Bretagne / Vendée /
Normandie
SPONTANÉMENT
3 %
Le Havre
2 % Nantes
7 % La Rochelle
2 % Bordeaux
Les lieux <= à 1% ne sont pas affichés
25 %
Marseille
Fans de sports
835 répondants
Marseille 31 % +
La Rochelle 6 %
Brest 3 %
Le Havre 3 %
Nantes 2 %
Bordeaux 2 %
NSP 30 %
-
EN ASSISTÉ
%
des Français déclarent
savoir que la ville de
Marseille va accueillir et
organiser les épreuves
de Voile
Fans de
sports : 36 %
Notoriété du label « Terre de Jeux 2024 »
Près d’1 Français sur 10 a déjà entendu parler du label « Terres de Jeux 2024 », 1 sur 5 parmi ceux envisageant d’assister sur
place aux compétitions.
En novembre 2018, le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques a mis en place un label intitulé « Terre de Jeux 2024 ». Ce label entend diffuser l'esprit olympique sur tout le territoire
français en invitant les communes, les départements et les régions à s'engager, autour de trois grandes questions : Comment mettre davantage de sport dans la société (inclusion, actions
en matière d'éducation ou de santé) ? Comment permettre à la population de vivre les Jeux (fans zones, programme de volontaires, olympiades culturelles…) ? Comment les territoires
vont connecter les Français, les informer afin de les faire entrer dans la « famille Paris 2024 » ? Vous personnellement, avez-vous déjà entendu parler de ce label ? 1400 répondants
des Français ont déjà entendu parler de ce label
du Label "Terres de Jeux
2024"
21 % des répondants envisageant d’assister sur place aux compétitions
21 % des répondants « très contents » que Paris organise les JO 2024
12 % parmi les Franciliens
11 % parmi les Fans de sports
Perception globale du label par l'ensemble des Français
Le label est une bonne idée pour 4 Français sur 5. L’idée est encore mieux jugée par les Fans de sports, mais surtout par les
répondants connaissant déjà le label.
Diriez-vous que ce label « Terre de Jeux 2024 » qui souhaite diffuser l'esprit olympique sur tout le territoire en mettant davantage de sport dans la société, en permettant à la population de
vivre les jeux et en connectant les Français à la « famille Paris 2024 » est… 1400 répondants
47 %
47 %
14 %
5 % 13 %
69 %
ST
"Bonne idée"
82 %
95 %
parmi les
"connaisseurs"
du label
47 %
47 %
Fans de sports
835 répondants
2 %
8 %
19 %
+
71 % +
90 %
+
47 %
47 %
Franciliens
605 répondants
3 %
14 %
12 %
71 %
85 %
Oui, une très bonne idée Oui, plutôt une bonne idée Non, plutôt une mauvaise idée Non, une très mauvaise idée
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
11
ÉVÉNEMENTS
Des jeux écolos ? Les Français sont sceptiques
54% des Français ne croient pas que Paris va atteindre l’objectif de réaliser les JO les
plus écologiques de l’histoire. Les Fans de sports étant toujours légèrement plus optimistes par
rapport à cette promesse.
La ville de Paris s’est engagée à l’organisation de Jeux Olympiques et Paralympiques les plus écologiques de l’histoire notamment via
l’organisation de Jeux alignés sur l’accord de Paris sur le climat ? Vous personnellement, croyez-vous que cet objectif va être atteint ?
1400 répondants
44 %
47 %
17 %
47 %
15 %
4 %
27 %
27 %
ST
"Oui"
31 %
Fans de sports
835 répondants
Franciliens
605 répondants
7 % 6 %
12 % +
13 %
47 % + 47 %
13 % 16 %
47 %
34 %
28 %
47 %
+
34 % 37 %
47% 53 %
41 % 34 %
50 %
36 %
55 %
51%
33 % 32 %
6 % 5 % 4 %
44 %
43 %
50 %
39 %
44 %
42 %
9 % 9 %
5 %
53 %
34 %
55 %
53%
33 % 34 %
7 % 6 % 4 %
Avr. 2018 Oct. 2018 Avr. 2019
Avr. 2018 Oct. 2018 Avr. 2019
Avr. 2018 Oct. 2018 Avr. 2019
ST Oui Oui certain. ST Non
Oui, certainement Oui, probablement Non, probablement pas Non, certainement pas Trop tôt pour savoir
Un impact positif pour le tourisme, négatif pour l'environnement
Selon les Français, les JO vont avant tout avoir un impact positif sur le tourisme / l’image de Paris et en IDF, et sur les
équipements sportifs en IDF, tandis qu’ils sont toujours aussi méfiants en ce qui concerne l’impact sur l’environnement et la pollution
en IDF, les finances publiques et l’évolution de la société vers une société durable.
Selon vous, l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris en 2024 va-t-elle avoir un impact positif ou négatif pour sur chacun des aspects suivants ? 1400
répondants
TOP 3
76%
Le tourisme à Paris et
en Ile-de-France
FLOP 3
47%
L'environnement et la pollution en Ile-de-France
ST
ST POSITIF
ST
ST négatif
72%
Les équipements
sportifs en IDF
38%
L'état des finances
publiques des
Collectivités Locales
71%
L'image de Paris dans le monde
24%
L'évolution vers une société durable et plus
respectueuse en matière d'environnement
12
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
Éthique et sponsors des événements sportifs
Plus d’1 Français sur 2 trouve gênant que des entreprises comme Total (ou liées à des énergies fossiles) soient sponsors
d’événements sportifs ou de clubs professionnels de sport. Les Fans de sports sont légèrement plus sensibles à cette question.
Il y a quelques mois, la Mairie de Paris n’a pas souhaité que l’entreprise TOTAL devienne sponsor des Jeux Olympiques 2024 en considérant que cette entreprise qui a une forte empreinte
environnementale via l’usage de fossile est trop polluante et qu’elle ne peut être associée aux JO annoncés comme les plus écologiques de l’histoire. Indépendamment du cas de Total,
vous personnellement, d’une façon générale, trouvez-vous gênant que des entreprises comme Total ou liées à des énergies fossiles soient sponsors d’événements sportifs ou de clubs
professionnels de sport ? Base ensemble : 1400 répondants
36 %
12 %
47 % 25 %
15 %
47 %
21 % 27 %
ST
"Oui"
52 %
66 %
parmi les
répondants
souhaitent
assister sur
place aux JO
34 %
47 %
Fans de sports
835 répondants
9 %
47 13 % 27 %
21 %
+
30%
57 %
+
36 %
47 %
Franciliens
605 répondants
11 %
47 % 23 %
14 %
22 %
30%
53 %
Oui, tout à fait Oui, plutôt Non, plutôt pas Non, pas du tout Ne sait pas
Organisation éco-responsable des événements (1/3)
Une grande majorité des Français (près de 9 sur 10) pensent qu’il est « essentiel » de tenter de
limiter l’empreinte écologique des événements sportifs ou que cela « va dans le bon sens ».
De plus en plus d’évènements sportifs tentent de limiter leur empreinte écologique et environnementale et cherchent à devenir
organisateur éco-responsable. Pour cela, différentes actions peuvent être mises en place : restauration durable, tri des déchets,
recours à des énergies ou des moyens de transports moins polluants, actions en faveur de l’insertion des personnes handicapées
ou défavorisées ou communication pour sensibiliser aux enjeux climatiques. Vous personnellement, que pensez-vous de ce type de
démarche éco-responsable concernant l’impact environnemental des évènements sportifs ? Base ensemble : 1400 répondants
87 %
ST Essentiel
ou va dans le
bon sens
44 %
43 %
C’est essentiel, il était temps que les organisateurs d’évènements
sportifs réfléchissent à ce type de démarches pour limiter au
maximum l’impact environnemental
Cela va dans le bon sens, ce type de démarche permettra de
concilier évènements sportifs tout en limitant autant que possible
l’impact sur l’environnement
Fans de sports
835 répondants
Franciliens
605 répondants
48 % 43 %
+
ST
91 %
43 % 48 %
+
ST
91 %
13 %
C’est un non-sens, car tout événement sportif a un impact
environnemental négatif, la seule solution est de limiter le nombre ou
l’importance des évènements sportifs.
9 % 9 %
- -
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
13
ÉVÉNEMENTS
Organisation éco-responsable des événements (2/3)
Réduction des déchets, modes de transports moins polluants, et limitation de consommation d’eau /
énergie : les 3 actions le plus souhaitées.
Parmi les 15 actions suivantes quelles sont les 3 actions prioritaires que devraient mettre en place les organisateurs d’évènements sportifs pour tendre à devenir
un organisateur d’évènements sportifs éco-responsable.
RÉDUCTION DES
DÉCHETS
MODES DE
TRANSPORTS MOINS
POLLUANTS
TOP 5
CONSOMMATION
D'EAU / ÉNERGIE
ACCUEIL ACCESSIBILITÉ
POUR LES PERSONNES
EN SITUATION DE
HANDICAP
DES ÉVÉNEMENTS
SPORTIFS EN PLEIN AIR
DANS LE RESPECT DES
SITES NATURELS
1
2
3
4
5
54 %
21 %
35 %
11 %
32 %
11 %
23 %
9 %
21 %
8 %
Réduire au maximum les déchets
soit en supprimant la distribution
d’objets à usage unique, soit
en collectant pour recycler et
transformer les déchets
Mettre en place ou inciter à
utiliser des modes de transports
moins polluants pour venir
assister aux évènements ou se
déplacer sur place
Limiter au maximum la
consommation d’eau et
d’énergie
Mettre en place une politique
d’accueil et d’accessibilité
aux évènements pour les
personnes en situation de
handicap
Pour les événements
concernés, organiser des
évènements sportifs en plein
air dans le respect des sites
naturels
Cité en premier Total citations
Organisation éco-responsable des événements (3/3)
Viennent ensuite une alimentation responsable, l’innovation et le partage des bonnes pratiques, des prestataires RSE, la
reconnaissance de l’engagement des bénévoles, ou encore la communication pour sensibiliser à l’éco-responsabilité.
Parmi les 15 actions suivantes quelles sont les 3 actions prioritaires que devraient mettre en place les organisateurs d’évènements sportifs pour tendre à devenir un organisateur
d’événements sportifs éco-responsables.
18 %
5 %
6 à 15
Proposer une « alimentation responsable », soit une alimentation certifiée, de saison, locale
ou régionale associée à une diminution de viande
16 %
5 %
Innover et partager les bonnes pratiques en matière de nouvelles solutions éco-responsables
Fans de
sports : 18 %
16 %
16 %
5 %
4 %
RSE
Faire appel à des prestataires RSE soit des entreprises s’engageant à respecter les principes du
développement durable c’est-à-dire être économiquement viable, avoir un impact positif sur la
société mais aussi mieux respecter l’environnement
Reconnaître et gratifier l’engagement et la mobilisation des bénévoles dans l’organisation et la
mise en place des évènements
15 %
4 %
Communiquer pour sensibiliser à l’éco-responsabilité
Franciliens :
20 %
15 %
4 %
Œuvrer en faveur des personnes défavorisées via une politique d’emploi et de recrutement
dédiée ou en mettant en place une politique d’accès aux évènements spécifique
Fans de
sports : 20 %
13 %
5 %
S’appuyer sur des sportifs ambassadeurs porte-voix des démarches de développement durable
et du changement de comportement
10 %
3 %
Promouvoir la parité à tous les échelons de l’organisation des évènements
8 %
7 %
3 %
2 %
Créer un poste spécifique dans l’organisation Référent Développement Durable
Mettre en place lors des évènements des collectes de fonds ou de fundraising permettant de
soutenir des causes d’intérêt général
Cité en premier Total citations
14
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
MÉTHODOLOGIE
Échantillon et mode de recueil
des données
Vague 11 - Événements sportifs se déroulant en France et Paris 2024
ÉCHANTILLON
Échantillon national
représentatif de la population française
âgée de 18 ans et plus.
Représentativité assurée par la méthode
des quotas (sexe, âge, CSP du chef
de famille, région de résidence et
agglomération).
1400 individus ont été interrogés : 1000
répondants (national représentatif) +
boost 400 Franciliens.
MODE DE RECUEIL
Interviews réalisées online
(CAWI) via l’Access panel .
Le questionnaire dure en moyenne 12
minutes.
DATES DE TERRAIN
Les interviews ont été
effectuées du 15 au 22 novembre 2019.
Contexte
Quelques éléments de contexte pour mieux appréhender les résultats de l'étude
05 juin 2019
17 juin 2019
23 juin 2019
23 octobre 2019
12 nov. 2019
Présentation de la
Journée olympique
& Fête du sport du 22
& 23 juin 2020, dont la
célébration sur la place
Concorde
Lancement du label
Terre de Jeux 2024
destiné aux collectivités
territoriales
Succès populaire
(800 000 personnes)
pour l’édition 2019
de la Journée
Olympique
Paris 2024 dévoile le
visage de ses Jeux,
lors d’un événement
dédié. 83% des
français aiment le
nouvel emblème
Paris 2024 et
le WWF France
s’engagent pour des
événements sportifs
durables
1
2
3
4
5
Du 7 juin au
7 juil. 2019
Du 22 au
31 août 2019
Du 13 au
19 sept. 2019
Du 27 sept.
au 6 oct. 2019
Du 20 sept.
au 2 nov. 2019
8 ème édition de la Coupe
du monde féminine
de football 2019 en
France pour la première
fois.
30 ème édition des
Championnats du
monde de voltige
2019 à Châteauroux-
Déols.
31 ème édition des
Championnats
d'Europe masculin
de volley-ball 2019.
17 ème édition des
Championnats du
monde d'athlétisme
2019.
9 ème édition de la Coupe
du monde de rugby à
XV 2019.
1
2
3
4
5
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
15
ÉVÉNEMENTs
© nito / Shutterstock
Stéphanie Rivoal :
« Le sport sera au cœur du
sommet Afrique-France 2020 »
Entretien exclusif avec Stéphanie Rivoal, Secrétaire Générale du Sommet
Afrique-France qui se tiendra les 4, 5 et 6 juin prochains à Bordeaux.
Ce 28 e sommet du genre, qui accueillera la plupart des 54 chefs d’Etats
africains, se déroulera dans un format inédit avec un gigantesque salon
professionnel destiné à démontrer les savoir-faire français et africains.
Celui-ci accueillera pas moins de 15.000 acteurs issus des mondes de
l’entreprise et de la société civile avec un souci de parité : 50% d’acteurs
français, 50% d’acteurs africains. Le sport aura toute sa place dans cet
événement. Propos recueillis par David Tomaszek
16
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
entre l’équipe nationale d’Ouganda
et l’équipe de France militaire. Initiative
renouvelée les deux années
suivantes avec le rugby à 7 et le
rugby à 15. «La passion du sport est
un vecteur puissant d’amitié entre
les peuples. » En marge de ces rencontres
sportives, Mme l’ambassadrice
multiplie les initiatives, comme
des séances d’entraînement animées
par les rugbymen pour les enfants
ougandais. Et en « business woman »
avisée, Stéphanie Rivoal génère des
bénéfices avec l’organisation de ces
événements, qu’elle affecte à la création
de petits terrains de sports pour
plusieurs écoles d’Ouganda. « Je
suis aussi devenue très amie avec
le président du Comité olympique
ougandais. Je ne suis pas sportive
moi-même mais j’ai toujours considéré
le sport comme capital dans
ma fonction ! » Après trois années en
Ouganda, Stéphanie Rivoal est nommée
cette année Secrétaire Générale
du Sommet Afrique-France 2020. Un
événement qui aura une tonalité très
économique.
Pour diriger ce sommet atypique,
le gouvernement a
choisi une Sécrétaire Générale
singulière ! Après une
première vie dans la finance,
pendant 10 ans, à la City de Londres,
Stéphanie Rivoal en a assez de ce
«milieu d’argent où on fait de l’argent
qui crée de l’argent !» (rires). «J’avais
envie d’autre chose. Je ne renie rien
de cette première partie de ma vie,
mais il fallait que je lui donne plus de
sens.» Elle se tourne vers l’humanitaire,
au sein de l’ONG Action contre
la faim. En 2005, elle passe sans transition
du milieu cossu de la finance
londonienne à la zone de guerre civile
du Darfour Nord. Elle coordonne
l’ensemble des programmes : aide
alimentaire, appuis à l’agriculture,
accès à l’eau, etc. Elle enchaîne par
une mission au Liban. Puis intègre
le conseil d’administration de l’association
et enchaîne les voyages au
Bengladesh, en Inde, en Haïti… En
2013, elle devient présidente d’Action
contre la faim, pour une durée de 3
ans. Puis en 2016, elle intègre le Quai
d’Orsay, au sein duquel elle avait
noué des amitiés au fil des années.
« NOUS ATTENDONS
15.000 ACTEURS
DONT UNE MAJORITÉ
D’ENTREPRISES :
50% FRANÇAISES,
50% AFRICAINES.
L’OBJECTIF ÉTANT DE
MONTRER LES SAVOIR-
FAIRE RESPECTIFS. »
«Je suis devenue ambassadrice
par effraction !», plaisante-t-elle aujourd’hui.
«Je n’étais pas du tout diplomate
de formation puisqu’issue
d’une école de commerce. Mais le
Quai d’Orsay recherchait des femmes
et mon profil atypique a plu.» Stéphanie
Rivoal devient Ambassadrice de
France en Ouganda et mise sur le
sport pour marquer l’amitié entre les
deux pays. Elle organise un match
D.R.
LES CHEFS D’ETATS RÉUNIS
AUTOUR D’UN ÉVÉNEMENT
SPORTIF, AU MILIEU DU
SOMMET
«La grande nouveauté de ce sommet
Afrique-France, 28e du nom, est qu’il
sera adossé à un très grand salon
professionnel baptisé La Cité des
Solutions. Nous attendons 15.000 acteurs
dont une majorité d’entreprises :
50% françaises, 50% africaines. L’objectif
étant de montrer les savoir-faire
respectifs. Il y aura également un
grand nombre d’acteurs de la société
civile et un salon des maires avec
400 maires français qui vont rencontrer
400 maires africains ! Les chefs
d’Etat seront réunis lors d’un dîner
de gala le premier soir, sillonneront
la Cité des Solutions le deuxième
jour, assisteront ensemble à un événement
sportif au Matmut Atlantique
le deuxième soir, puis seront rassemblés
lors d’une plénière ouverte
le dernier jour. La Cité des Solutions
sera ouverte au public le samedi :
on attend 10.000 visiteurs.» Un événement
d’une ampleur inégalée, à la
hauteur des enjeux. «Ce sommet est
placé sous l’angle de la ville et des
territoires durables. Les besoins en
urbanisation de l’Afrique sont considérables.
Des villes nouvelles émergent
et les projets d’agrandissement
de grandes villes se multiplient.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
17
ÉVÉNEMENTs
« EN AFRIQUE
FRANCOPHONE, LA
CONCURRENCE EST DE
PLUS EN PLUS RUDE.
MAIS NOUS GAGNONS
DES PARTS DE
MARCHÉ EN AFRIQUE
ANGLOPHONE ET
LUSOPHONE. »
Ces développements gigantesques
doivent se réaliser dans le respect
de l’environnement (protection des
ressources, gestion des déchets…),
dans le cadre d’un accès aux services
(santé, éducation, culture,
sport…) et au digital. Les sociétés
françaises et les sociétés africaines,
dans une collaboration pertinente,
ont un marché énorme à conquérir.»
Stéphanie Rivoal souligne les
besoins en équipements en prenant
l’exemple du sport : «Il y a beaucoup
de marathoniens en Afrique parce
qu’il y a un déficit en infrastructures
sportives. Lorsque l’Afrique aura rattrapé
son retard en équipements
sportifs, elle va devenir redoutable
dans bien des disciplines ! »
« L’AFRIQUE EST
PASSÉE DU STATUT DE
CONTINENT QU’ON AIDAIT
À UN CONTINENT QU’ON
COURTISE ! »
Conserver et gagner des parts de
marché pour la France, dans le cadre
d’une coopération avec les acteurs
économiques africains : un positionnement
«business oriented» parfaitement
assumé. «Les ressorts de croissance
mondiaux sont aujourd’hui en
Afrique. L’ambition est claire : faire
de l’Afrique la nouvelle priorité économique
de la France», assure Stéphanie
Rivoal. Car la concurrence
internationale fait rage. La Chine, la
Russie, le Japon ou l’Allemagne ont
tour à tour, au cours des derniers
mois, organisé leur propre sommet
consacré à l’Afrique. La Turquie arrive
également en force sur le continent
avec des grandes entreprises
dans le secteur du bâtiment, une
politique d’aide au développement
et l’ouverture d’ambassades… La
France doit se battre pour conserver
sa place. «En Afrique francophone,
la concurrence est de plus en plus
rude. Mais nous gagnons des parts
de marché en Afrique anglophone
et lusophone.» Pour conserver son
statut à part sur le continent africain,
la France qui «jouit d’une excellente
image » mise sur la collaboration intelligente
et harmonieuse. «Notre
stratégie est de prôner un développement
plus favorable aux Africains :
faire grandir l’économie africaine tout
en faisant gagner des marchés aux
entreprises françaises.»
Programme des événements du sommet
D.R.
18
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
Laurence Fischer :
« Créer une équipe de
France du sport business
et développement »
Nommée en juillet dernier Ambassadrice pour le sport, l’ancienne athlète
Laurence Fischer (triple championne du monde de karaté) nous explique les
ressorts de la diplomatie française par le sport. Propos recueillis par David Tomaszek
Depuis quelques années, l’Etat
français a créé des postes
d’Ambassadeurs thématiques
sur la santé, l’environnement,
l’égalité hommes-femmes ou
encore le sport. «Le sport est un outil
de « soft power » et d’influence internationale.
La France dispose d’un réseau
diplomatique puissant. Mon rôle
est de faire en sorte que le sport soit
utilisé par ce réseau, via des référents
sport dans chaque pays. Que le sport
contribue à faire rayonner la France,
partout dans le monde», nous explique
Laurence Fischer.
Concrètement, l’Ambassadrice pour
le sport, au sein du Ministère de l’Europe
et des Affaires étrangères, travaille
en réseau, avec les ambassades
mais aussi avec de nombreuses instances
françaises et acteurs du monde
sportif. A commencer par le Ministère
des Sports et les comités de candidature
des grands événements sportifs,
qu’elle accompagne en amont et
en aval de leur campagne. Mais aussi
avec les opérateurs de l’Etat qui contribuent
à exporter le savoir-faire français
grâce au sport, comme Business
France, qui dépend des ministères des
Affaires étrangères et de Bercy, ou le
GIE France Sport Expertise, né sous
l’impulsion du Ministère des Sports.
«En tant qu’ambassadrice, je suis une
facilitatrice.»
Championne de karaté et impliquée dans la lutte contre les violences faites aux femmes,
Laurence Fischer apporte un souffle nouveau à la fonction d'Ambassadrice pour le sport !
« EN TANT
QU’AMBASSADRICE,
JE SUIS UNE
FACILITATRICE. »
Pour le volet attractivité touristique,
Laurence Fischer travaille avec Atout
France, une instance qui accompagne
par exemple le Tour de France ou, le
GIP France 2023, organisateur de la
coupe du monde de rugby en 2023.
Et sur le plan de la coopération internationale,
l’interlocuteur est l’Agence
Française de Développement (AFD),
qui lancera dans le cadre du sommet
Afrique-France en juin 2020 une plateforme
de développement par le sport.
Laurence Fischer a récemment effectué
un voyage au Japon, qui accueillera
les prochains Jeux Olympiques et
Paralympiques, pour le lancement en
avant-première du label Terre de Jeux
mis en place par le COJO Paris 2024,
décerné à l ’Ambassade de France à
Tokyo. L’ambassade a organisé des
activités sportives pour s’impliquer
pleinement dans la dynamique Paris
2024 autour des thèmes de la célébration,
de l’engagement et de l’héritage.
La stratégie de Laurence Fischer dans
cette nouvelle fonction particulièrement
transversale d’Ambassadrice
pour le sport, c’est d’adapter les techniques
qui ont fait sa réussite en tant
que sportive pour «créer une équipe
de France du sport business et développement».
Découvrez dans le magazine Women
Sports N.15, janvier-février-mars
2020, le portrait de Laurence Fischer :
« Le sport arme de (re)construction
massive »
D.R.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
19
ÉVÉNEMENTs
Zeina Mina :
« Les Jeux de la
Francophonie sont
une vitrine idéale
pour les entreprises
impliquées dans
une démarche
de responsabilité
sociétale »
D.R.
Entretien avec Zeina Mina, directrice du Comité international des Jeux de
la Francophonie (CIJF) dont la prochaine édition sera organisée en 2021 en
République démocratique du Congo. Propos recueillis par David Tomaszek
D.R.
Sponsoring.fr : Comment
définir en quelques mots les
valeurs véhiculées par les
Jeux de la Francophonie ?
Zeina Mina : Les valeurs des Jeux
de la Francophonie, équité, solidarité,
excellence, responsabilité, sont
un engagement à délivrer des Jeux
de qualité qui respectent les droits
humains et génèrent des impacts
sociaux économiques. Ils constituent
un héritage pour le pays hôte
et contribuent au développement
du pays.
Comment convaincre
les partenaires publics et
privés de s'emparer de ses
valeurs ?
Z.M. : Les autorités de la RDC en
faisant le choix d’organiser les Jeux
de la Francophonie semblent tendre
vers une politique de « soft power ».
Les Jeux sont un outil de visibilité,
et toutes les actions périphériques
à impact sociétal entreprises en
marge des Jeux sont d’une importance
égale à celle de l’organisation
même des Jeux. Les partenaires
doivent accompagner cette nouvelle
vision des Jeux qui porte sur
l’accès à la compétition pour le plus
grand nombre d’athlètes. Des Jeux
axés sur la formation et l’éducation
et la prise de conscience de l’importance
de la pratique sportive et
culturelle.
Les Jeux de la Francophonie
se singularisent par un
alliage entre compétitions
sportives et concours
culturels. Comment faire de
cette singularité une force ?
Z.M. : Le sport et la culture sont les
piliers d’une société en développement
permanent, en bonne santé et
portée sur l’éducation et la culture.
20
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
D.R. D.R.
Le CIJF travaille de plus en
plus avec les Fédérations sportives
internationales, notamment
pour que ces dernières
inscrivent les Jeux à leurs
calendriers respectifs. Les
Jeux de la Francophonie pourraient-ils
devenir une compétition
multisports majeure pour
les jeunes sportifs ? Une sorte
de "Jeux Olympiques Espoirs" ?
Z.M. : Notre ambition n’est pas de devenir
des Jeux Olympiques Espoirs ou
de la Jeunesse qui remplissent déjà
leur rôle au niveau des méga événements.
Les JDLF se positionnent
comme des Jeux accessibles à une
grande majorité d’athlètes. Ils permettent
à une catégorie de sportifs,
des jeunes talents, de vivre une expérience
internationale et de s’intégrer
au brassage culturel qui en découle.
Ils offrent la possibilité de se frotter
au haut niveau et de créer la motivation
pour tendre vers l’excellence et
démarrer une carrière sportive.
Comment faire en sorte que
les pays du Nord accueillent
à parité les Jeux avec les
pays du Sud ? Inscrire une
alternance Nord-Sud dans
les statuts des Jeux, est-ce
pertinent ?
Z.M. : L’alternance est effectivement
mentionnée dans les statuts, mais
à mon avis il ne faudrait plus faire
cette distinction entre le nord et le
sud. Continuer de tendre vers des
disciplines urbaines plus proches
des jeunes serait une perspective.
Quel serait le profil-type du
ou des partenaire(s) privés
idéal (aux) pour un événement
tel que les Jeux de la
Francophonie ?
Z.M. : Pour la 9e édition nous sollicitons
des partenaires internationaux
qui trouveront intérêt à se
déployer en RDC, dans tous les secteurs
d’activités dont notamment les
domaines des télécommunications,
bancaires, de la grande distribution,
etc. mais il est vrai que nous
attachons une importance particulière
en effet aux domaines de la
santé, du développement durable
(traitement des déchets, recyclage,
énergies renouvelables). Nous encourageons
les sociétés dont la
politique de déploiement mise sur
l’évaluation concrète des retombées
économiques et met en exergue les
impacts sociétaux. Les Jeux de la
Francophonie sont une vitrine idéale
pour les entreprises impliquées
dans une démarche de responsabilité
sociétale.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
21
ÉVÉNEMENTs
Daniel Chausse :
« L’A2FT se donne pour
mission de rassembler
le tennis francophone »
C’était en marge des derniers Internationaux de France de tennis à
Roland-Garros. L’Association des Fédérations Francophones de Tennis
(A2FT) a vu le jour. Elle réunit les fédérations de tennis d’une trentaine
de pays francophones. Sa présidence est assurée par Daniel Chausse. Le
vice-président de la Fédération française de tennis (FFT) nous présente
les ambitions de l’association à travers une pluralité d’enjeux éducatifs,
culturels et sociétaux.
Propos recueillis par Emmanuel Frattali
Sponsoring.fr :
Quelle est la genèse de
l’Association des fédérations
francophones de tennis
(A2FT) ?
Daniel Chausse : Elle est le fruit
d’une volonté de rassembler les
dirigeants de l’espace francophone
pour augmenter l’offre de
tennis, singulièrement en Afrique
sub-saharienne, et faire émerger les
talents tennistiques de demain tout
en diffusant les valeurs éthiques
et humanistes de notre sport. Pour
ce faire, la solidarité et l’échange
de bonnes pratiques entre les nations
sont indispensables et nous
estimons qu’entre francophones
nous bénéficions d’une fraternité
particulière liée à notre langue et
à notre histoire communes, que
nous pouvons utilement mettre au
service de ce projet. Plusieurs fédérations
de tennis de pays francophones
se sont donc rapidement
mobilisées dès l’année 2017 pour
créer une dynamique commune et
aboutir à la création, le 31 mai 2019,
de l’A2FT qui réunit déjà 34 fédérations
membres. Dans ce contexte,
la Fédération française de tennis,
qui est à l’origine de ce mouvement,
entend prendre évidemment
toute sa part dans ce projet collectif
francophone.
Jean-Claude Talon, Président de la Fédération béninoise de tennis, et Daniel Chausse
devant le terrain du futur centre francophone de tennis du Bénin (Cotonou)
« NOUS SOUHAITONS
ASSOCIER
ÉTROITEMENT
LES MILIEUX
ÉCONOMIQUES
FRANCOPHONES À NOS
PROJETS. »
Quelles sont les principales
missions de l’association ?
D.C. : Nous souhaitons contribuer à
développer un tennis d’utilité sportive,
éducative, culturelle, économique et
sociale. Comme le dit très justement
le Président de la Fédération de tennis
du Bénin, Jean-Claude Talon, nous
ambitionnons de « former les jeunes
à la vie ». Pour être plus précis, l’A2FT
se donne pour mission de rassembler
le tennis francophone et de fédérer
ses membres autour de projets de
© F.F.T.
22
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
© Nicolas Gouhier - F.F.T.
Daniel Chausse, vice-président de la FFT, est le premier président de l’Association des Fédérations Francophones de Tennis (A2FT).
développement de la pratique sportive
du tennis sur terre battue et de
ses disciplines connexes (padel,
beach tennis et tennis fauteuil), d’aider
à l’émergence de jeunes talents,
de partager nos savoir-faire et nos
bonnes pratiques, de mettre en place
des actions de solidarité et de diplomatie
sportive. Nous n’oublions pas
non plus que la langue française est
notre trait d’union et que nos actions
veilleront aussi à lui donner toute la
place qui lui revient sur la scène internationale.
Quels sont vos moyens
d’action pour y parvenir ?
D.C. : Il y a tout d’abord la mise en commun
des expertises de nos membres
en matière de formation, d’organisation
événementielle, de communication,
etc. Et le réseau que nous constituons
est riche de savoir-faire ou d’outils
que nous avons tout intérêt à partager
et enrichir. Il y a ensuite notre magistère
d’influence et notre capacité de
plaidoyer dans les instances internationales
ainsi que l’ouverture à nos réseaux
politiques, diplomatiques, économiques
et sportifs respectifs. Nous
avons cette volonté de porter un projet
qui promeut l’éthique et l’intégrité dans
et par le sport. Nous avons aussi cette
capacité de mettre autour de la table
une très grande diversité d’acteurs,
provenant de secteurs et de pays très
divers, qui ont immédiatement intérêt
à se rencontrer autour de nos projets
et à les co-construire avec nous. A titre
d’exemple, nous avons lancé le 5 novembre
dernier au stade Roland-Garros
le « Laboratoire de la francophonie
du tennis » qui est emblématique de
cela. Cette initiative a été imaginée et
mise en place par le réseau Sporsora
et l’A2FT, avec le soutien de la FFT. Ensemble,
nous avons réuni 35 acteurs
économiques, politiques, diplomatiques,
institutionnels et associatifs auxquels
nous avons présenté nos projets
de création d’infrastructures, de formations
et d’organisation de tournois, en
présence des porteurs de projets venus
spécialement pour l’occasion. La
prochaine réunion se tiendra le 5 février
2020 dans le cadre des RIGES (Rencontre
internationales des grands événements
sportifs) en partenariat avec
Business France. Nous souhaitons ainsi
associer étroitement les milieux économiques
francophones à nos projets
et créer des synergies avec d’autres
acteurs car chacun peut apporter sa
pierre à notre édifice. Enfin, il y a bien
entendu les moyens financiers. Ceux
qui nous sont fournis par les membres
de l’A2FT au titre de leurs cotisations
Première réunion du Laboratoire de la Francophonie du tennis
Stade Roland-Garros - 5 novembre 2019
© F.F.T.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
23
ÉVÉNEMENTs
mais aussi et surtout ceux que nous
comptons obtenir de la part de contributeurs
et partenaires publics et privés.
Pour faciliter cela, nous travaillons
actuellement à préciser les conditions
dans lesquelles nos futurs partenaires
pourront nous accompagner en qualité
de mécènes ou de sponsors.
Au sujet de l’influence
évoquée, l’A2FT est-elle un
contre-pouvoir à la fédération
internationale de tennis (ITF),
dominée par une vision du
monde anglophone ?
D.C. : Cela n’aurait aucun sens d’organiser
un contrepouvoir à l’ITF. Au
contraire, la présence au sein du Comité
exécutif de l’ITF de plusieurs de nos
éminents membres (Bernard Giudicelli,
Président de la Fédération française,
Salma El Guizani, Présidente de la Fédération
tunisienne, Mary Pierce, ancienne
joueuse, et René Stammbach,
Président de la Fédération suisse) justifie
que nous intervenions en complément,
en apposition et non en opposition
aux actions de l’ITF. Cette notion de
complémentarité est au cœur de toutes
nos réflexions lorsque nous élaborons
nos projets. Les besoins sont suffisamment
divers pour que chacun occupe
un espace qui lui est propre et collabore
utilement avec l’autre. C’est ce que
nous faisons par exemple lorsque nous
étudions la possibilité d’accompagner
« FAIRE TRAVAILLER
ENSEMBLE 34 PAYS
N’EST PAS LE MOINDRE
DES DÉFIS. »
la fédération Sénégalaise de tennis qui
porte un projet de Centre francophone
du tennis à Diamniadio, ou encore la
Fédération ivoirienne de tennis qui souhaite
développer une Agora de tennis
dans le quartier de Marcory résidentiel
à Abidjan. Nous associons également la
Confédération africaine de tennis (CAT)
à plusieurs de nos réflexions. C’est aussi
en étroite concertation avec l’ITF et la
FFT que nous envisageons d’accompagner
la jeune burundaise Sada Nahimana
sur son chemin vers l’excellence en
mettant en place un partenariat entre
le centre d’entraînement de l’ITF à Casablanca
et le Centre national d’entraînement
de la FFT à Paris. Au cas par
cas, projet par projet, nous intégrons
les partenariats adéquats et apportons
notre spécificité pour nourrir et nous
nourrir de celle des autres. Chaque
projet est un ouvrage cousu main.
Une trentaine de fédérations
sont membres de l’A2TF.
L’objectif est-il d’attirer
l’ensemble des pays membres
de l’OIF (Organisation
internationale de la
francophonie) ?
D.C. : Nous sommes en effet très heureux
d’accueillir d’ores et déjà 34 fédérations
membres, moins de six mois
après la création de l’A2FT ! En soi, c’est
déjà un nombre conséquent car faire
travailler ensemble 34 pays n’est pas
le moindre des défis. Nous ne sommes
donc pas dans une démarche de prospection
de nouvelles fédérations pour
le moment mais à terme nous pourrons
sans doute envisager de réunir une
cinquantaine de pays, soit autant que
le nombre d’Etats membres actifs de
l’OIF. A priori, notre ambition n’est pas
d’aller jusqu’à rassembler également
les Etats associés et observateurs, soit
un total de plus de 80 pays, sauf s’ils en
font eux-mêmes la demande en raison
de leur attachement à la langue française
et à notre espace.
Quels sont les projets
concrets que vous souhaitez
mettre en œuvre ?
D.C. : Nous devons mener de concert
plusieurs projets et créer un écosystème
favorable au développement
durable du tennis dans nos pays
membres. Plusieurs actions concrètes
seront engagées dès 2020. Nous allons
d’une part accompagner la création
d’infrastructures en terre battue selon
les projets qui nous sont présentés
par les pays eux-mêmes. Ainsi, nous
travaillons avec la fédération de tennis
du Bénin qui compte créer avant 2021
un centre francophone de tennis pour
les 10-14 ans entre Cotonou et Ouidah.
Également avec la Fédération de tennis
du Sénégal qui va bâtir un centre fran-
24
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
favoriser les synergies, les collaborations,
l’entraide, l’échange de
moyens et de bonnes pratiques. Ce
faisant, c’est l’esprit singulier de la
marque Roland-Garros que nous
souhaitons mettre au service de
notre projet de co-développement.
C’est la recherche de l’excellence
dans la collaboration, l’attention portée
à l’autre et à son accueil. C’est
aussi une recherche permanente
de l’éthique et de l’intégrité, portées
par la «Roland-Garros attitude»
que les équipes de la FFT veillent
à diffuser auprès de toutes les personnes
sensibles à cette marque et
à ce tournoi.
Plan du futur centre francophone de tennis du Sénégal (Diamniadio)
cophone de tennis pour les 13-18 ans à
Diamniadio, près de Dakar, également
en 2021 et qui plaide pour inscrire cet
équipement parmi les infrastructures
qui accueilleront les épreuves des Jeux
Olympiques de la Jeunesse de Dakar
2022. Nous sommes également sollicités
par les fédérations ivoirienne, libanaise
et malgache qui prévoient de
créer des clubs francophones de tennis.
Dans l’ensemble de ces cas, nous
sommes en discussion avec la FFT
pour étudier ensemble les conditions
dans lesquelles ces centres et ces
clubs pourraient candidater à l’obtention
du label «Roland-Garros». Ensuite,
nous allons organiser dès 2020 des
formations de jeunes ramasseurs de
balles, d’experts en terre battue mais
aussi de cadres dirigeants. Ces formations
se dérouleront dans différents
pays francophones, dont le Maroc, et
feront l’objet d’une mise en situation
pendant le tournoi Roland-Garros 2020.
Nous sommes par ailleurs en étroite relation
avec les organisateurs du Sommet
Afrique-France 2020 pour que les
bénéficiaires de ces actions puissent
en témoigner à Bordeaux les 5 et 6 juin
prochains. Nous allons également commencer
à créer une équipe de jeunes
talents francophones au profit d’un(e)
ou deux joueurs tout d’abord, et dans la
perspective d’accompagner un groupe
de dix joueurs dans les prochaines années.
Enfin, nous engagerons le développement
de tournois francophones,
et ce dès 2020, avec la création d’un
«circuit francophone» à partir de tournois
existants, la création d’un « tournoi
féminin» que nous aimerions organiser
en marge du 50è anniversaire de la
Francophonie et du Sommet des chefs
d’État qui se réunira fin 2020 à Tunis,
puis la conception d’un «Tournoi de la
mémoire» itinérant notamment entre
les pays francophones d’Afrique de
l’Ouest, d’Europe et de la Caraïbe.
Que contient ce label
«Roland-Garros» ?
D.C. : C’est avant tout la volonté,
une fois les clubs labellisés, de les
connecter les uns aux autres pour
© F.F.T.
Fédérer le monde du tennis
francophone, est-ce aussi
une façon de faire grandir
la marque Roland-Garros ?
D.C. : Nous ne sommes pas dans
une démarche utilitariste au service
de la marque mais dans une volonté
de mettre la marque au service d’un
projet sportif et humaniste commun
à l’espace francophone. Rappelons
que le tournoi Roland-Garros
est le seul tournoi francophone du
Grand Chelem. A ce titre, nous estimons
avoir un lien privilégié avec
les pays de cet espace et peut-être
même une forme de responsabilité
particulière vis-à-vis de lui et de
l’accomplissement de ses projets.
Aujourd’hui la marque Roland-Garros
n’a pas besoin de « fédérer »
les pays pour se développer à l’international.
Elle est déjà présente,
dans d’autres circonstances, au
Brésil, en Chine, en Egypte, en Inde
et au Mexique. Les contacts bilatéraux
sont amplement suffisants. En
revanche, la marque Roland-Garros
arrive à une période de maturité qui
la conduit à assumer sa dimension
citoyenne et son potentiel humaniste.
Roland-Garros c’est un événement
qui repose sur un modèle
économique puissant certes. Mais
c’est aussi une histoire, un patrimoine,
un corpus de valeurs, une
façon de se présenter à l’autre et
de l’accueillir, une façon de rechercher
et d’offrir l’excellence sportive
et relationnelle. C’est un rapport à
l’autre, un rapport au monde et en
somme une certaine perception du
«vivre ensemble» dans la recherche
permanente de l’élégance que nous
proposons de partager. Nous voulons
«Former les jeunes à la vie», disais-je
plus haut. Former à la vie et
à l’élégance !
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
25
marques
Uber Eats - Deliveroo :
La bataille du « food delivery »
s’empare du football
Depuis l’été dernier, le football français est assiégé par les marques de «food
delivery». La Ligue 1 et l’OM ont d’abord conclu un marché avec Uber Eats
avant que le concurrent Deliveroo ne réplique en s’alliant avec le PSG et l’OL.
Dans le reste de l’Europe, les choses s’accélèrent également : Takeaway va
devenir le nouveau sponsor officiel de l’UEFA Euro 2020. Mais d’où vient ce
soudain intérêt ? Par Hugo Bernabeu
D.R.
Le PSG scelle une alliance avec la start-up britannique de livraison de repas, Deliveroo.
«La France a toujours été
très en retard en matière
de livraison de
repas, cela ne fait que
quatre ans que cela
explose, et ce n'est qu'un début. Le
marché devrait doubler chaque année
dans les trois ans», nous explique Stéphane
Ficaja, General Manager d’Uber
Eats pour l’Europe de l’Ouest et du
Sud. Et la cible était déjà toute trouvée
pour accroître sa notoriété dans
l’Hexagone. Qui de mieux que les supporters
de football, consommateurs
numéro un de restauration rapide
les jours de match? Aussi, la marque
américaine Uber Eats, filiale du géant
du VTC Uber, a été la première à sonner
la charge. En juin dernier, la Ligue de
Football Professionnel (LFP) annonçait
un «partenariat majeur» avec le service
de livraison de repas à partir de la saison
2019/20. Une opération ambitieuse
qui comprend principalement le changement
de nom du championnat de
France, pour les deux saisons suivantes.
Jusque-là nommée Ligue 1 Conforama,
elle deviendra la Ligue 1 Uber Eats l’été
prochain, contre la modique somme de
15 millions d’euros par an. Un partenariat
onéreux donc, mais qui enthousiasme
particulièrement Stéphane Ficaja. «Le
football est un sport qui fédère toutes
les générations et est un centre d’intérêt
majeur de nombreux Français et utilisateurs
d’Uber Eats. À travers ce partenariat,
nous souhaitons continuer à faire
partie de leur quotidien en nous inscrivant
dans la durée et en leur proposant
des expériences inédites.»
Dans la foulée, la plateforme a frappé un
second grand coup, en s’affichant sur le
maillot de l’Olympique de Marseille pour
trois saisons. «Avec ce partenariat, l’OM
est fier de s’associer aux côtés d’une
marque jeune, innovante et acteur majeur
de la nouvelle économie. Le club
26
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - HIVER 2019-2020
LA
COMMANDE
EST PRÊTE POUR
L’EURO 2020
Avis aux collectionneurs : le maillot de l’OM avec le logo vert d’Uber Eats, jamais
porté en match officiel, sera culte dans plusieurs années.
© Dave Winter - Icon Sport
D.R.
démontre son internationalisation, sa
digitalisation et opère un tournant stratégique
de son action», détaille l’Olympique
de Marseille dans un communiqué.
Mais l’opération, estimée à près de
3 millions d’euros par an, a rapidement
créé la polémique. En cause, la couleur
verte du logo de la marque, trop éloignée
du traditionnel bleu et blanc du
club phocéen. Finalement, la filiale installée
dans plus de 20 pays et 200 villes
a rétropédalé et opté pour du noir, bien
plus au goût des supporters marseillais.
DELIVEROO CONTRE-ATTAQUE
Mais si Uber Eats pensait avoir un coup
d’avance auprès du public français, elle
n’a pas dû attendre bien longtemps
avant de voir son principal concurrent
débarquer sur ce nouveau terrain de jeu.
En septembre dernier, le Britannique Deliveroo
a fait d’une pierre deux coups, en
paraphant un contrat sur trois ans avec
le PSG et l’OL. «Tout comme la nourriture,
le football est une question de passion.
Le Paris Saint-Germain est un club très
populaire et idolâtré en France et dans
le monde entier», déclarait d’ailleurs Will
Shu, fondateur et PDG de la marque au
sujet du champion de France. Les supporters
parisiens auront notamment la
possibilité de se faire livrer à manger directement
depuis leur siège du Parc des
Princes. De quoi passer une belle soirée.
La marque bleue/verte et grise n’en était
pas à son coup d’essai puisqu’en juillet
dernier, elle signait déjà un partenariat
avec la Ligue espagnole de football. Début
septembre, c’est avec l’équipe nationale
d’Angleterre et l’Emirates FA Cup
que Deliveroo avait décidé de s’associer.
La Ligue 1 était donc l’étape suivante
pour renforcer sa notoriété et poursuivre
son développement en France et à l’international.
La plateforme de livraison
aura tout de même dû débourser près
de 4 millions d’euros par an pour faire
affaire avec le PSG.
Revenus sponsoring de la Ligue 1 en 2019
Total 345 M€
140 M€
26 M€ (7,5%)
29 M€
4 M€ (7,5%)
3 M€ (10,3%)
Un autre poids lourd de
la livraison de repas à
domicile est entré dans la
danse. Le 14 novembre
dernier, l’UEFA a officialisé
l’arrivée du site néerlandais
Takeaway comme nouveau
partenaire de l’Euro
2020. Tout au long du
tournoi, il proposera à des
millions de supporters un
moyen simple et pratique
de commander de la
nourriture, et offrira même
la chance à ses clients
de gagner des milliers de
billets pour la compétition.
La plateforme orange est
pour l’instant présente
dans 11 pays européens
avec quelques 50.000
restaurants partenaires,
mais elle pourrait bientôt
débarquer en France en
cas de fusion avec une
autre application, Just Eat.
Si l’information confirme
la montée en puissance
des sites de livraison de
repas, l’arrivée de Takeaway
marque également la fin
d’un partenariat historique
entre l’UEFA et McDonald’s.
31 M€
4 M€ (12,9%)
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - HIVER 2019-2020
27
marques
© Photorunning
A chaque événement, Proman a procédé à un habillage de la façade de son siège à Manosque.
Comment Proman
s’est associé à l’Euro 2016
et au Mondial 2019
Sponsor et recruteur officiel de l’Euro 2016, puis de la Coupe du monde féminine
de football en 2019, Proman avait des allures de Petit Poucet au milieu de FDJ,
Crédit Agricole, SNCF, La Poste, Abritel-HomeAway, EDF, Orange et Arkema.
Mais dans son domaine, la petite entreprise française peut jouer des coudes
avec 2,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires. A l’aube de ses 30 ans en
2020, Proman est aujourd’hui le 4e acteur et 1er indépendant des ressources
humaines et de l’intérim en France. Stephan Garros, directeur d'exploitation
commerciale du groupe familial, nous présente cette société 100% française,
discrète mais diablement efficace. Par Emmanuel Frattali
28
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - HIVER 2019-2020
D.R.
Chez Proman, on aime se présenter
comme une entreprise
familiale, à taille humaine.
D’ailleurs, on revendique
l’ancrage territorial avec un
siège social toujours basé dans les
Alpes-de-Haute-Provence où l’entreprise
est née, à Manosque. Créée en
1990 par Roland Gomez, l’entreprise
est restée 100% indépendante. Son
développement? Proman l’a conduit
«en bon père de famille». Aujourd’hui,
l’entreprise compte 360 agences en
France, 2.100 salariés (dont 1.500
en France), se développe à l’international
dans 10 pays (dont depuis
peu aux Etats-Unis). Une vraie success-story
à la française. Lorsque
l’anniversaire des 25 ans de la création
de l’entreprise arrive, Proman
est encore méconnu du grand public.
Le spécialiste de l’intérim, du
recrutement et du portage salarial,
cherche comment entrer dans la lumière.
Le choix de la communication
par le sport s’impose rapidement
par son côté fédérateur, mais il reste
encore à déterminer comment ?
«Notre ambition première était de
monter un réseau national et d’être
le premier des indépendants derrière
les majors (Adecco, Manpower
et Randstad, ndlr), se souvient Stephan
Garros, directeur d'exploitation
commerciale du groupe. Le sport
nous est apparu comme un bon
vecteur de communication. Proman
a toujours été présent localement
auprès des clubs sportifs. C’est un
moyen de rayonner autour de son
territoire à travers une relation de
proximité avec des acteurs de la vie
locale. Dans le cadre de notre développement,
nous avons été confrontés
à un déficit de notoriété. Plus on
s’éloignait de Manosque, moins la
marque Proman était connue. Paradoxalement,
notre réseau était en
croissance. Il était nécessaire que
« LE SPORT NOUS
EST APPARU COMME
UN BON VECTEUR DE
COMMUNICATION. »
les entreprises apprennent à nous
connaître. Notre démarche a été de
nous associer à des événements qui
nous ressemblent. Nous avons défini
des critères prioritaires: l’événement
devait avoir lieu en France, être fédérateur
et se disputer sur l’ensemble
du territoire pour concerner la totalité
de notre réseau, les clients et nos
intérimaires. À l’époque, plusieurs
choix sont possibles : l’Eurobasket,
le Championnat du monde de
handball et l’Euro 2016 de football.
PROMAN EN CHIFFRES
2,2
Mds€ de chiffre d'affaires.
50 000
intérimaires en mission chaque jour
Ettie, la mascotte officielle de la Coupe
du monde 2019, permet d'identifier un
stand Proman pour le recrutement.
Ce dernier nous apparaît comme le
plus rassembleur.» S’associer à un
événement populaire permet à l’entreprise
de gagner en notoriété. Ce
qui facilite le travail des collaborateurs
chaque jour sur le terrain. L’association
à l’Euro 2016 permet aussi
de concerner l’ensemble du réseau
avec des matches programmés
dans dix villes. En tant que sponsor,
Proman peut inviter ses clients sur
l’ensemble des 51 matches. Il s’agit
pour l’entreprise d’enrichir son panel
D.R.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - HIVER 2019-2020
29
marques
D.R.
Roland Gomez sénior et Roland Gomez junior célèbrent au milieu des collaborateurs le début du partenariat avec le Mondial 2019.
de collaborateurs et de pérenniser
l’emploi au-delà de la compétition
de football.
« L’EURO 2016 NOUS A
PERMIS DE POSITIONNER
LA MARQUE »
Si l’ambition est là, il reste à
convaincre le comité d’organisation
de l’Euro et l’UEFA de retenir la proposition
d’un réseau indépendant
face aux majors du secteur. «Il y avait
des points communs entre l’Euro
2016 et Proman. L’objectif d’un grand
événement comme l’Euro était aussi
de mettre en avant le savoir-faire
français, se souvient Stephan Garros.
Le Comité d’organisation était
à la recherche de partenaires nationaux.
Nous avons su saisir notre
chance. Proman est intervenu sur les
recrutements autour et dans le stade
auprès de toutes les entreprises qui
officiaient dans le cadre de la compétition
(dans l’organisation, dans le
management, la logistique, l’hôtellerie
la restauration). Les profils étaient
variés : manutentionnaires, hôtes/hôtesses
bilingues, chauffeurs, agents
de sécurité, menuisiers, caristes,
électriciens, serveurs, chefs de rang,
logisticiens, techniciens son et vidéo…
Au total, nous avons participé
au recrutement d’environ 5000 personnes.»
Le bilan est positif. «Nous
avons été mis en valeur au même
titre que les autres partenaires nationaux
comme la SNCF, EDF, etc.
L’événement nous a fait gagner
beaucoup de points de notoriété.
Nous avons fait une enquête de
notoriété avant et après l’Euro 2016.
Avant l’Euro, Proman était toujours
cité entre la 5 e et la 10 e place. Après
la compétition, nous apparaissons
entre la 1re et la 5 e place selon les
régions que ce soit auprès du grand
CHIFFRES EURO 2016
1,228
Les retombées économiques de l’Euro
2016 ont été estimées à 1,2218
milliard d'euros, dont 596 M€ pour
les dépenses d'organisation et 625,8
pour les dépenses touristiques
(seules les dépenses des 613.000
spectateurs étrangers et des 34.000
« hospitalités » ont été prises en
compte).
public, des entreprises ou des intérimaires.
Aujourd’hui Proman est
connu dans toute la France. L’événement
nous a permis de positionner
la marque. Au travers de notre plan
de communication et d’activation,
Proman est entré dans le cercle des
entreprises reconnues. Nous avons
gagné du temps pour convaincre
des intérimaires de nous rejoindre et
auprès des entreprises qui ne nous
connaissaient pas.» L’expérience aidant,
Proman passe d’un événement
à l’autre. Après l’Euro 2016, la France
prépare l’organisation de la Coupe
du monde féminine de football 2019.
Proman fait le doublé. «L’Euro 2016 a
été une réussite, et nous a apporté
de l’expérience sur notre capacité à
servir les différents stades de l’organisation,
inviter nos clients, comme
nos intérimaires. Plus de 3.000
d’entre eux ont été invités sur toute
la France. Nous avons capitalisé sur
cette dynamique pour nous investir
auprès de la Coupe du monde féminine
de football 2019 afin de recruter
3.000 personnes. L’événement
a permis de faire la démonstration
que Proman est aussi une entreprise
où la diversité n’est pas un vain
mot. Dans ses permanents, Proman
compte 80% de femmes et 25% chez
nos intérimaires.»
Le futur reste à écrire. Proman ne
s’interdit rien et pourrait s’investir auprès
d’un autre événement, toujours
fédérateur avec une couverture de
l’ensemble du territoire. Un profil qui
colle à la Coupe du monde de rugby
de 2023 ? «C’est sûr que Proman
est sollicité par différentes manifestations,
répond le responsable du
groupe. On ne tourne pas la page du
marketing sportif. Nous restons attentifs
à tout ce qui pourrait se faire.
Même sur l’esport. La discipline est
consommée par les jeunes alors que
l’intérimaire moyen a 25 ans. Il faut
réfléchir à tous les vecteurs de communication
qui nous permettraient
d’attirer les candidats, en France et
à l’international.»
30
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - HIVER 2019-2020
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portfolio
32
© Baptiste Fernandez - Icon Sport © Fédération Française Hand ball - S.Pillaud
La Ligue féminine de handball (LFH) est la première à faire du naming dans le sport féminin. Depuis le début de la saison, le championnat porte le nom de "Ligue Butagaz Énergie".
le sport-business
en images
Jean-Michel Aulas félicite Megan
Rapinoe, révélation de la Coupe
du monde de football féminine
disputée l'été dernier. Savaientils
qu'ils allaient se revoir
rapidement avec la reprise du
club de l'Américaine, Reign FC,
par l'Olympique Lyonnais ?
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - HIVER 2019-2020
B
D
© Alexandre Dimou - Icon Sport
© OM
C
OM, UNE SAISON 4 COULEURS
Les supporters de l'Olympique de Marseille en voient de toutes les couleurs cette saison.
André Villas-Boas avec un maillot vierge de son sponsor B avant que l'OM ne dévoile
son identité avec Uber Eats C, futur partenaire-titre de la Ligue Un maillot jugé trop
"vert" que les Olympiens ne porteront jamais. Cette saison, la tunique blanche affiche un
imprimé noir pour son partenaire principal D. Mais à l'occasion, l'OM peut aussi jouer
l'événementiel avec une tunique collector pour les 120 ans du club phocéen E.
E
© Icon Sport
© Icon Sport
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - HIVER 2019-2020
33
portfolio
A l'occasion de son anniversaire, Bondy
(Seine-Saine-Denis) et Nike rendent
hommage à Kylian Mbappè. La fresque
est inspirée d'une anecdote authentique:
le jeune Kylian Mbappé s'endormait avec
son ballon étant enfant.
D.R.
34 sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - HIVER 2019-2020
E
© Dirk Waem - Belga - Icon Sport
A défaut de JO, Total a trouvé cette saison une nouvelle fenêtre
d'expression avec le cyclisme.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - HIVER 2019-2020
35
MARQUES
© Icon Sport
Le sponsoring contrarié
Quand Total et Airbnb
se heurtent à Paris
En mars, lorsque la rumeur enfle d’une possible arrivée de Total en tant que
sponsor de l’équipe cycliste vendéenne Direct Énergie, personne n’y trouve rien à
redire. Au contraire, l’engagement de la première entreprise française en matière
de chiffre d’affaires (209 milliards d’euros en 2018 pour 13,6 milliards d’euros de
bénéfices) est même perçu comme un signal de vitalité du sponsoring cycliste.
Ce ne sera pas le cas lorsque Total approchera le Comité d’organisation des
Jeux Olympiques de Paris 2024. Le pétrolier, comme Airbnb plus tard lors de
l’annonce de son partenariat avec le Comité international olympique (CIO), est
victime de son image. Par Emmanuel Frattali
Présent jusqu’alors dans les
sports mécaniques, dans le
rugby, à Pau, Total investit
également dans le football
avec le naming de la Coupe
d’Afrique des nations de football, la
«CAN-Total». Le cyclisme était un
nouveau terrain d’expression pour le
pétrolier. Comme l’aurait été l’olympisme
si le processus avait été à son
terme. Le président de Total, Patrick
Pouyanné, a pourtant tenté de déminer
le terrain en rencontrant Anne
Hidalgo. En vain. Le mercredi 29 mai,
lors de l’assemblée générale des actionnaires
de Total, il laisse entendre
que la participation de son groupe
au plus grand événement sportif planétaire
dans la capitale est en bonne
voie. Il assure avoir eu «des échanges
très constructifs avec le comité d’organisation
des Jeux olympiques
[COJO] et Tony Estanguet [son président]
qui ont conduit à la définition
d’un cadre possible d’intervention».
C’est le COJO qui avait pris l’initiative
d’approcher Total. Pour boucler
36
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - HIVER 2019-2020
© Icon Sport
D’autant que Roxana Maracineanu,
ministre des Sports, conforte
la Maire de Paris. «On a tous un
impératif, trouver des partenaires
pour faire partie de l’aventure. Je
ne suis nullement inquiète de la
capacité du COJO à avoir la bonne
démarche en ce sens. Il faut conjuguer
toutes ces démarches, notamment
cette capacité à mobiliser la
population mais aussi les partenaires
et les grandes entreprises
françaises autour des enjeux écologiques,
c’est plus important que jamais
dans notre pays parce que la
France s’intéresse de plus en plus à
ces enjeux et il est bien que sur les
grands événements sportifs actuels
et à venir, comme les JO, les entreprises
soient engagées dans cette
démarche.» La messe est dite. Pour
Total, l’histoire se répète. En 2003,
la conclusion d’un partenariat avec
la Fédération française de voile
(FFVoile) avait tourné au vinaigre
devant l’accueil mitigé de plusieurs
dirigeants et figures du milieu.
Avec son véto, Anne Hidalgo a mis un terme au possible accord entre Total
et Paris 2024.
son budget de 3,8 milliards d’euros,
le comité d’organisation est en effet
à la recherche d’un portefeuille de
sponsors à hauteur de 1,2 milliard
d’euros. Devant ses actionnaires, le
patron de Total a toutefois souligné
un obstacle à la finalisation de ce
partenariat. «J’ai aussi noté que la
Maire de Paris a des doutes sur le
fait que Total puisse contribuer à ces
Jeux olympiques», a-t-il confessé. A
raison.
Le COJO avait ciblé Total alors que
le pétrolier est un mastodonte du
CAC40 et présente l’avantage d’évoluer
dans un secteur d’activité sans
empiéter sur ceux du programme
TOP du Comité international olympique
(CIO). Un tiers de son budget
repose sur des partenariats et des
sponsors. C’était sous-estimer les
réactions épidermiques que pouvaient
susciter une telle association.
En juin, Total fait machine arrière
après une rencontre avec la maire
de la capitale Anne Hidalgo. Dans un
courrier adressé au COJO, la Maire
de Paris, sans citer Total, rappelle
«les préalables» à l’engagement de
la capitale dans la course aux JO,
et notamment «que ce projet soit
exemplaire sur le plan environnemental».
«Il me semble essentiel que
le processus (NDLR : de recherche
de sponsors) que vous conduisez
intègre parmi ses critères le recours
à des entreprises elles aussi
reconnues pour leur engagement
environnemental», écrit-elle à Tony
Estanguet, patron des JO. «Il serait
très difficilement compréhensible
pour nos concitoyens que soient retenues
des entreprises dont l’activité
aurait un lourd impact sur l’environnement
en se fondant notamment
sur le recours massif à des énergies
carbonées.» Le message est clair. Le
COJO peut difficilement aller contre
la volonté de la ville hôte.
MALGRÉ SON
OPPOSITION,
LA VILLE DE PARIS
NE POURRA RIEN FAIRE
APRÈS L’ANNONCE DE
L’ASSOCIATION DU CIO
AVEC AIRBNB.
Emmanuel Macron
aurait signé avec
Total
Au cœur de l’été 2019, lors
d’un entretien à France Info,
Emmanuel Macron a estimé que
le désengagement de Total n’était
« pas une bonne idée » parce que
l’entreprise aurait pu « aider à
financer des Jeux verts ». « C’est
plus facile d’écarter de l’argent privé
en donnant des leçons de morale
que d’en trouver, donc maintenant
on doit mobiliser collectivement tous
les financeurs français », a estimé le
président de la République. « Qu’il y
ait des entreprises qui polluent, c’est
le cas, mais je ne vais pas expliquer
à tous les salariés de Total en
France qu’ils ont un travail qui n’est
pas digne », a continué Emmanuel
Macron. « Total doit s’engager
dans une politique de transition
énergétique, il faut les aider à cela.
Et si Total peut mettre de l’argent
pour aider à financer des Jeux verts
et peut mettre de l’argent pour aider
à financer la transition, c’est une
bonne chose. »
D.R.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - HIVER 2019-2020
37
MARQUES
© Matt Alexander - PA Wire
La plateforme Airbnb, en conflit avec la Ville de Paris, est devenue partenaire du CIO. Un accord estimé à 500 millions de dollars.
LE CIO INTOUCHABLE AVEC
AIRBNB
En revanche, malgré son opposition,
la Ville de Paris ne pourra rien
faire après l’annonce de l’association
du CIO avec Airbnb. Pied de
nez incroyable aux relations tendues
qu’entretiennent le géant américain
et la Ville de Paris, Airbnb sera, de
fait, sponsor lors des Jeux olympiques
de Paris en 2024. Le géant
américain qui a popularisé la location
de logements entre particuliers
est devenu un membre du programme
TOP du CIO jusqu’en 2028.
Le Graal des entreprises engagées
dans le marketing sportif. «Ce partenariat,
qui couvrira cinq éditions
des Jeux sur neuf ans, a pour but
de créer une nouvelle norme en
matière d’hébergement, une norme
qui sera gagnante pour les villes
hôtes, pour les spectateurs et les
fans, mais aussi pour les athlètes»
précise le CIO. Airbnb devient le
partenaire olympique mondial dans
3
Le COJO prévoit trois rangs de partenaires,
dont six à huit pour le rang 1. Le groupe BPCE
et EDF se sont engagés en tant que partenaire
« premium », le rang le plus élevé pour les
sponsors nationaux. La Française des Jeux a
rejoint le COJO en tant que partenaire « officiel ».
la catégorie exclusive des «Produits
d’hébergement uniques et Services
d’expérience uniques». «L’accord
comprend des dispositions relatives
à l’hébergement qui permettront de
réduire les coûts pour les organisateurs
des Jeux Olympiques et les
autres parties prenantes, de réduire
au minimum les besoins en matière
de construction de nouveaux logements
pour la période des Jeux, et
de générer un revenu direct pour les
résidents et hôtes locaux. En coopérant
avec le Comité International
Paralympique (IPC), Airbnb fera également
la promotion d’un hébergement
qui favorise l’accessibilité des
personnes en situation de handicap
ou ayant d’autres besoins en matière
d’accessibilité.» Entre l’apport en
cash de la plateforme et la valorisation
des hébergements mis à disposition,
l’accord est estimé à 500 millions
de dollars.
40.000 CHAMBRES
RÉSERVÉES POUR PARIS
2024
Il y a de quoi s’étouffer à Paris. Alors
que la Maire de Paris, en campagne
pour sa réélection, promet un référendum
sur Airbnb «pour définir les
bonnes conditions d’usages» de la
plateforme de location entre particuliers,
elle devra composer avec
un partenaire avec qui la ville est
en conflit. Plusieurs contentieux opposent
le géant américain à la Ville
de Paris. En février, la mairie a ainsi
assigné en justice la plateforme, menacée
d’une amende de 12,5 millions
d’euros pour avoir mis en ligne 1.000
annonces pour des logements non
enregistrés. Anne Hidalgo a également
écrit à Thomas Bach, président
du CIO, pour «l’alerter sur les risques
et les conséquences» d’avoir accepté
la plateforme comme l’un des principaux
sponsors des JO. «Tous les
top partenaires du CIO respectent
les lois du pays hôte», répond le
CIO. L’accord «est complémentaire
de l’offre hôtelière et des hébergements
traditionnels». En fait, à ce
stade, la ville hôte ne peut s’opposer
à un partenaire du CIO. D’abord hostiles
au nouveau partenaire olympique,
les hôteliers français sont
depuis rentrés dans le rang. Au travers
de l’Union des métiers et des
industries de l’hôtellerie (Umih) et le
Groupement national des chaînes
hôtelières (GNC), ils ont annoncé en
fin d’année reprendre leur collabortion
avec le COJO. Le président de
Paris 2024 Tony Estanguet et son directeur
général Etienne Thobois ont
précisé que «le plan d’hébergement
des jeux pour les populations accréditées»
(sportifs, équipes, presse…)
allait «s’appuyer sur les professionnels
de l’hôtellerie traditionnelle».
Tony Estanguet indiquant encore
que les engagements «importants
et chiffrés» pris avec «les acteurs
de l’hôtellerie-restauration, syndicats
et partenaires du secteur», ne
«changent pas». Quelque 40.000
chambres ont déjà été réservées
pour l’événement. C’est ce qui s’appelle
le principe de réalité.
38
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - HIVER 2019-2020
K NSHASA2 21
es IX JEUX DE LA FRANCOPHONIE
Marketing
Transformation réussie
pour la FFR
Delphine Violette revient
sur le changement d’identité
visuelle et la création de la
marque « France Rugby »
En juillet dernier, la Fédération Française de Rugby a dévoilé sa nouvelle
identité visuelle. Le coq rouge dépoussiéré retrouve sa place sur le maillot
du XV de France, 114 ans plus tard, et la marque «France Rugby» fait son
apparition. La directrice marketing de la FFR, Delphine Violette, revient
pour Sponsoring.fr sur cet immense chantier. Propos recueillis par Hugo Bernabeu
D.R.
Sponsoring.fr : Cet été,
la Fédération Française
de Rugby a décidé de se
moderniser en lançant la
marque «France Rugby». Quels
ont été les changements
opérés et dans quel but ?
Delphine Violette : En premier lieu,
il s’agit d’un changement d’identité
visuelle de la Fédération Française
de Rugby. Auparavant, il y avait deux
logos : le coq stylisé bleu et rouge
pour la fédération et le coq doré
présent sur les maillots de l’équipe
de France. L’idée était d’apporter un
peu de cohérence et de réunir ces
deux emblèmes en un seul, un coq
rouge qui regarde vers la droite. Mais
il reste toujours deux marques, une
commerciale qui s’appelle France
Rugby et une institutionnelle qui demeure
FFR. La première est utilisée
pour l’organisation de la pratique du
rugby auprès des ligues et des clubs,
tandis que la seconde sert pour les
activités commerciales comme le
merchandising, les partenariats ou
la diffusion de droits TV. En matière
d’objectifs, il y avait donc la volonté
première d’apporter de la cohérence
autour d’une marque, ce fameux coq
rouge. Jusqu’à l’été 2019, la FFR souffrait
d’une juxtaposition de marques
qui rendait la lisibilité très complexe.
Maintenant, en voyant ce coq, on
comprend tout de suite de quoi il
s’agit. Mais l’objectif était aussi de développer
une marque avec du potentiel
à l’international. Car le coq stylisé,
très connu en France, ne l’était pas
du tout à l’étranger et les diffuseurs
internationaux n’utilisaient pas le logo
de la Fédération, mais le coq doré
qui figurait sur le maillot du XV de
France. Le constat a donc été clair :
notre vraie force de diffusion dans
le monde, c’est le maillot de l’équipe
de France. Il fallait donc retrouver la
marque de l’institution sur le nouveau
maillot. Et au-delà du logo, la marque
France Rugby a du potentiel à l’international.
À l’image d’un World Rugby
ou d’un England Rugby, nous avons
simplifié le message au maximum.
On a pu découvrir le nouveau
logo en même temps que
les nouveaux maillots du
XV de France lors de la
Coupe du monde au Japon en
septembre. Cette date était
un choix stratégique ?
D.V. : Non, à vrai dire il n’y avait pas
de lien avec la Coupe du monde de
rugby. Le projet a été initié fin 2015 et
dès ce moment-là nous avions programmé
le “reveal” pour 2019. Une
année importante car il s’agit du centenaire
de la Fédération Française
de Rugby. C’est aussi pourquoi nous
avons imaginé une marque qui s’articule
autour de l’histoire et la modernité,
deux éléments que l’on retrouve
dans le nouveau logo. Le coq rouge
est inspiré du premier coq qui figurait
40
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
Entre le logo de l’équipementier de la FFR (Le Coq Sportif), et le nouveau coq du logo de la Fédération française de rugby,
le XV de France affiche ses origines.
D.R.
« MAINTENANT, EN
VOYANT CE COQ, ON
COMPREND TOUT
DE SUITE DE QUOI
IL S’AGIT. MAIS
L’OBJECTIF ÉTAIT
AUSSI DE DÉVELOPPER
UNE MARQUE AVEC
DU POTENTIEL À
L’INTERNATIONAL. »
sur les maillots du XV de France en
1905, remis au goût du jour et tourné
dans le sens de l’avenir.
Après, la Coupe du monde est entrée
en compte comme un enjeu en
terme d’image. Le nouveau logo a
quand même été dévoilé pendant la
compétition la plus largement diffusée
à travers la planète. C’était donc
bénéfique de mettre la marque en
place pendant une Coupe du monde
pour que les gens l'assimilent plus
facilement. Et après coup nous pouvons
dire que l’objectif a été pleinement
rempli. L’accueil du public a
été formidable et les ventes de maillots
et de produits dérivés ont grimpé
en flèche.
Y a-t-il eu d’autres
changements autour de cette
nouvelle identité visuelle ?
Le chantier de la refonte
graphique est-il terminé ?
D.V. : Oui, nous avons aussi créé un
alphabet spécifique pour la FFR. Il a
été fait de A à Z en association avec
l’agence de design Leroy Tremblot.
Et tous ces changements, autant l’alphabet
que le nom ou le logo doivent
se retrouver sur tous nos affichages
et publications. Il a donc fallu changer
tous les habillages des stades
déjà existants comme les panneaux
publicitaires mais aussi nos réseaux
sociaux, nos sites internet ou des
choses plus basiques comme les
cartes de visite. Ça représente un
chantier vraiment énorme qui ne peut
pas être déployé en un claquement
de doigt. D’ailleurs une équipe travaille
encore au référencement des
anciens éléments qui doivent être
D.R.
La nouvelle marque commerciale
« France Rugby » est née.
modifiés au fur et à mesure. Dans
l’idée, tout sera nouveau à terme,
sauf les éléments qui dépendent de
la marque FFR et les logos des clubs
que nous n’avons pas voulu toucher.
Enfin, il y a des projets qui devraient
bientôt voir le jour. Nous travaillons
notamment au développement
d’une nouvelle charte graphique
pour les futurs produits dérivés. Tout
devrait être mis en place avant la
fin du Tournoi des 6 Nations pour
permettre aux fans de découvrir les
goodies aux nouvelles couleurs de la
fédération.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
41
Marketing
Mais que
deviennent
les précédents
logos ?
L'histoire des fédérations
et autres clubs sportifs
s'écrit au gré des
évolutions de leur
identité visuelle. S'il
existe le plus souvent
une continuité dans le
changement, l'adoption
d'un nouveau logo est un
outil de communication
qui permet malgré tout
d'illustrer un état d'esprit
différent, des ambitions
revues à la hausse ou
encore l'entrée dans
une ère nouvelle. Bien
qu'appartenant au
patrimoine historique
et culturel des entités
sportives, les anciens
logos tombent peu à peu
en désuétude : quel sort
leur est alors réservé ?
Ont-ils toujours un
avenir ?
Nous partirons du postulat
que, bien avisés et conseillés,
ces entités avaient pris
la précaution de se faire
céder en bonne et due
forme les droits d'auteur sur leurs
anciens visuels. Sous réserve de
respecter le droit moral de leurs
auteurs, aucune problématique de
droit d'auteur ne devrait donc se
poser. Reste alors à envisager la
question du droit des marques.
FAIT NOUVEAU :
CRÉATION D'UNE ACTION
ADMINISTRATIVE
EN DÉCHÉANCE
D'ENREGISTREMENTS NON
EXPLOITÉS
Il convient de s'interroger sur l'opportunité
d'un éventuel renouvellement
des marques correspondant
à d'anciens logos. À cet égard, la
Directive (UE) 2015/2436 et l'ordonnance
n°2019-1169 du 13 novembre
2019 qui l'a transposée en droit
français ont sensiblement renforcé
les exigences d'usage des marques
enregistrées, notamment par la
création d'une action administrative
en déchéance, avec pour objectif
déclaré de libérer le registre national
des marques d'enregistrements
non exploités. Dès lors, la sanction
de la déchéance ne doit pas être
sous-estimée ; le cas échant, il
convient de la prévenir en maintenant
une exploitation des anciens
logos, le vintage suscitant actuellement
un engouement certain.
Quand bien même la protection du
droit des marques est échue, les
anciens logos ne retombent pas
nécessairement dans le domaine
public, à la libre disposition de tout
un chacun. A cet égard, l'on pourrait
s'interroger sur le point de savoir si
des logos de manifestations sportives
relèvent du droit de propriété
exclusif de l'organisateur. L'article
L.333-1 du Code du sport lui réserve
en effet l'ensemble des flux économiques
générés par le succès de
sa manifestation, sans limitation
dans le temps. Il pourrait donc être
considéré que l'exploitation non autorisée
du logo d'une manifestation
sportive, même ancien, porte atteinte
à ce droit exclusif.
D'autres pistes peuvent également
être envisagées. Les dispositions
du droit commun de la responsabilité
civile (article 1240 du Code
civil, parasitisme) apparaissent
particulièrement accueillantes, qui
permettent de sanctionner tout
comportement par lequel un agent
économique s'immisce dans le sillage
d'un autre afin de tirer profit,
sans rien dépenser, de ses efforts
et de son savoir-faire. Le fondement
des pratiques commerciales trompeuses
peut également présenter
un intérêt certain s'il est démontré
que l'usage des anciens logos est
de nature à induire le consommateur
en erreur, notamment sur l'origine
des biens.
Quand bien même aucun renouvellement
de marque n'a été réalisé, il
reste enfin possible d'envisager la
protection propre aux marques notoirement
connues.
D.R.
42
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
« QUAND BIEN MÊME LA
PROTECTION DU DROIT
DES MARQUES EST
ÉCHUE, LES ANCIENS
LOGOS NE RETOMBENT
PAS NÉCESSAIREMENT
DANS LE DOMAINE
PUBLIC, À LA LIBRE
DISPOSITION DE TOUT UN
CHACUN. »
Naturellement, des logos, même anciens,
peuvent retrouver une actualité
de premier plan, à la faveur par
exemple de l'anniversaire d'un club
ou d'une fédération ou encore dans
le cadre de rétrospectives organisées
par d'anciens partenaires de
ces entités sportives. D'anciens logos
peuvent ainsi retrouver une seconde
jeunesse et faire l'objet d'un
programme de leasing.
LES LOGOS DISPARUS
RESTENT PROTÉGÉS
Titulaire des droits exclusifs sur le
symbole Olympique, le CIO récupère
la propriété des logos des candidatures
ou des emblèmes adoptés par
les COJO après chaque édition. A
cet égard, les signes distinctifs liés
aux Jeux Olympiques, qu'il s'agisse
des logos des candidatures ou des
emblèmes adoptés par les Comités
d'organisation (COJO) à l'occasion
des différentes éditions, bénéficient
d'un statut à part. Fort d'une expérience
d'organisateur acquise sur
plus d'un siècle et 31 Olympiades,
le Comité International Olympique
(CIO) a expressément prévu le sort
qui leur est réservé. Ainsi, en vertu
des dispositions de la charte Olympique
et des Contrats de Ville Hôte, il
est prévu que l'ensemble des droits
de propriété intellectuelle afférents
réintègre le giron du CIO. Un COJO
ayant vocation à être dissout dans
les mois suivant la fin de la manifestation,
cette mesure assure ainsi une
pérennité de l'héritage Olympique ;
elle apparaît d'autant plus justifiée
que le CIO est titulaire des droits
exclusifs sur le symbole Olympique
composé des 5 anneaux entrelacés,
lequel est le plus souvent incorporé
dans les signes et emblème Olympiques
précités. Toute exploitation
de ces anciens logos requiert dès
lors nécessairement d'obtenir l'accord
préalable du CIO.
La situation est en revanche plus
incertaine s'agissant des anciens
logos des entités sportives, dans le
cadre de la refonte de leur image par
exemple. Il conviendra alors naturellement
de vérifier systématiquement
qui est titulaire des droits afférents.
D.R.
En conclusion, dans la mesure du
possible, il est recommandé d'organiser
très tôt le sort de ces anciens
logos au sein des contrats liant les
entités sportives avec leurs partenaires,
en ce compris les conditions
de leur utilisation ultérieure, éventuellement
sous le bénéfice d'une
clause d'image pour éviter d'être
associé plusieurs années plus tard
à un ancien sponsor dont l'image de
marque n'est plus conforme à celle
du club.
Fabienne FAJGENBAUM
Thibault LACHACINSKI
Avocats à la Cour
NATAF FAJGENBAUM & ASSOCIES
D.R.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
43
marketing
Avec OM Events,
l’OM veut percer sur
le marché de l’événementiel
Fermez les yeux. Imaginez la musique « Jump » de Van Halen retentir. Vous
êtes à l’Orange Vélodrome, à Marseille, mais à la place des joueurs d’André
Villas-Boas, ce sont vos collaborateurs et invités qui foulent la pelouse
d’ordinaire interdite à tous ceux qui ne sont pas footballeurs professionnels.
Désormais en charge de l’exploitation de l’enceinte, l’Olympique de
Marseille entend faire de l’Orange Vélodrome un site incontournable des
rendez-vous événementiels : conventions, séminaires, etc. Une structure
dédiée, OM Events, se charge de commercialiser les 8.500 mètres carrés
dont disposent l’équipement. Par Emmanuel Frattali
44
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
Un florilège
de nouveaux
concepts
Avant OM Events, l’Olympique de
Marseille avait lancé OM Nation à
destination de ses fans. Dernièrement,
c’est le label OM Africa qui a fait son
apparition pour faire le lien avec la
communauté africaine fan de l’OM.
© AVALON ICON SPORT
pas tout ce que l’on peut cultiver
autour d’une pelouse», le club phocéen
compte faire de l’Orange Vélodrome
un site incontournable pour
les professionnels. Pour ce faire, le
club mise sur le côté iconoclaste et
innovant du lieu. Le site est flexible
pour s’accommoder à tous les types
de demandes avec des espaces
hospitalités rénovés, 73 loges réparties
sur plusieurs espaces modulables.
L’OM est en mesure de proposer
l’organisation de conventions
pouvant accueillir jusqu’à 5.000
personnes, des séminaires dans
une loge du stade avec terrasse ou
même un escape game, comme un
Vélodrome est un
lieu mythique du sport français.
L’aura de son club résident,
l’Olympique de Marseille,
dépasse aussi bien L'Orange
les frontières de la cité phocéenne
que du football. L’OM souhaite s’appuyer
sur sa notoriété pour proposer
des offres expérientielles et
faire vivre l’équipement plus d’une
fois tous les quinze jours avec les
rencontres de Ligue 1. L’automne
dernier, l’Olympique de Marseille
a lancé sa nouvelle offre baptisée
« OM Events ». Une structure dédiée
à l’organisation de séminaires, de
conventions et autres événements
du monde des entreprises. Un lancement
opéré en grande pompe,
en présence d’agences événementielles,
de prospects, d’acteurs
locaux, mais aussi nationaux et internationaux,
de la presse et des
joueurs ou ex-joueurs comme Basile
Boli, ambassadeur du club. Autour
de la signature «Vous n’imaginez
A certaines périodes, il est possible d’organiser un événement atypique
sur la pelouse de l’Orange Vélodrome
© OM
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
45
marketing
D’ordinaire interdits, les vestiaires des joueurs de l’OM peuvent se transformer en salle de réunion pour un comité exécutif.
© OM
comité de direction dans les vestiaires.
«Pendant des années, l’OM
n’était pas chez lui dans cet endroit
mythique, a introduit Jacques-Henri
Eyraud, le président de l’Olympique
de Marseille. L’OM était locataire,
prenait les clefs avant le week-end
pour les rendre le dimanche soir.
Quand on aspire à être dans le
Top 20 européen, c’est stratégique
et nécessaire de gérer son stade.
C’est le cas depuis le 1er janvier. On
peut faire désormais plus que du
sport. On veut surprendre et faire
que ce lieu soit unique et différent
de tous les lieux dans lesquels on
peut organiser des séminaires. » Et
de lancer sous forme de défi aux
invités : « Je vous propose d’organiser
les idées les plus farfelues pour
vos événements (...). On va essayer
de répondre à vos besoins et d'être
les plus créatifs, les plus innovants.
Essayez vraiment de faire en sorte
qu’on surprenne, et que ce lieu ne
soit pas comme les autres.»
LE STADE DE TOUS LES
POSSIBLES
Avec un club dont la devise est
« droit au but », il y a de quoi inspirer
les entreprises et les spécialistes
90
Soit le coût HT de réservation pour une
journée d’étude par personne à l’Orange
Vélodrome avec un café d’accueil, une
salle de réunion équipée à disposition et un
déjeuner.
372
La société Signify (ex-Philips Lighting),
spécialiste des solutions d’éclairage,
a été chargée de mettre en place un
nouveau système 100 % Led (avec 372
projecteurs), intégrant non seulement
la lumière mais également le son et les
animations, de manière à pouvoir accueillir
toutes sortes de spectacles à l’Orange
Vélodrome. L’enceinte marseillaise est
équipée aujourd’hui du même dispositif que
l’on retrouve au Groupama Stadium à Lyon,
ou au stade de la Beaujoire à Nantes et au
Roazhon Park de Rennes.
de l’événementiel pour réaliser des
opérations de motivation, des incentives,
d’autant que là aussi tout
est imaginable, comme de faire
intervenir des anciens joueurs du
club pour parler motivation, esprit
d’équipe ou leadership. Des offres
dédiées au public corporate existaient
déjà. Il s’agit désormais de
les structurer mais aussi de faire
passer le message qu’« ici tout est
possible ». Pour accompagner cette
nouvelle approche, l’OM a recruté
Benjamin Llanes au poste de Head
of Hospitalities and MICE (Meetings,
Incentives, Conferences & Events).
«L’Olympique de Marseille est une
institution qui souhaite se développer
au-delà du football», nous a
expliqué cet ancien de chez Eventeam.
«Peu de stades proposent des
offres évènementielles innovantes»,
insiste-t-il. L’OM souhaite accueillir
des ComEx, des séminaires,
mais aussi des conférences et des
congrès. Des événements confidentiels
d’une dizaine de personnes,
jusqu’à la manifestation XXL à plusieurs
milliers d’invités. «Nous avons
la modularité de nos 8.500 mètres
carrés de salons, mais également
un formidable jardin intérieur avec
notre pelouse. Il y a des zones pour
46
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
se détendre ou se motiver dans un
décor bien réel», précise Benjamin
Llanes. En somme, les clients s’approprient
les lieux habituellement
dédiés aux joueurs. «Depuis que
l’Olympique de Marseille a récupéré
l’exploitation pleine et entière de
l’Orange Vélodrome, nous nous devons
de porter haut et fort de nouvelles
idées et donc de développer
cette pratique d’événementiels.»
Mais pas au point d’imaginer la nouvelle
structure devenir un centre
de profits, au moins à court terme,
Orange teste
la 5G à « domicile »
Orange a fait de Marseille un territoire
d’expérimentation de ses technologies,
comme avec le futur réseau 5G.
Pas moins de 70 antennes nouvelle
génération sont actuellement en test
dans la cité phocéenne. L’Orange
Vélodrome ne pouvait pas être exclu
des sites privilégiés. Orange a équipé
l’enceinte qui porte son nom de cette
nouvelle technologie. Jusqu’à 20.000
spectateurs peuvent se connecter en
simultané à Internet dans le stade et
ses abords. Grâce à 1000 bornes
Wifi, Orange a couvert en fibre et
en Wifi Haute-Densité l’Orange
Vélodrome. Pour partager leurs
émotions, les spectateurs peuvent
télécharger une application dédiée.
Ils accèdent à des contenus exclusifs
dans l’enceinte du stade. Avec
l’arrivée de la 5G, l’objectif est d’offrir
de nouveaux usages présentés à la
Terrasse Orange, la loge de l’opérateur
située au 6 e étage de l’enceinte. Un
baby-foot connecté, un espace e-sport
permettant de jouer à FIFA ainsi qu’un
casque de réalité virtuelle diffusant en
quasi direct le flux de deux caméras
8K disposées au bord du terrain sont
ainsi disponibles.
Alors que les usages restent à inventer,
la 5G dans sa version opérationnelle
devrait arriver d’ici 2024 en France.
capable de financer un transfert de
joueur. «Il faut être clair là-dessus.
OM Events ne vient pas bouleverser
l’équilibre général du budget de
l’Olympique de Marseille, relativise
ce spécialiste de l’événementiel.
Benjamin Llanes a été recruté pour promouvoir l’offre OM Events
L’OM SOUHAITE
ACCUEILLIR DES
COMEX, DES
SÉMINAIRES,
MAIS AUSSI DES
CONFÉRENCES ET DES
CONGRÈS.
Nous sommes un complément additionnel
de business. Mais c’est aussi
une source de revenus importante.»
Dans sa plaquette de présentation,
OM Events détaille ses atouts pour
entrer «dans la légende». De la journée
d’étude livrée clé en main, avec
salle de réunion privative, déjeuner
(cocktail ou repas assis) et visite
guidée des coulisses de l’Orange
Vélodrome en prime, au showroom
gigantesque, les propositions avancées
vantent les qualités de ce
temple sportif destiné à impressionner
les visiteurs. «L’événementiel a
toujours besoin d’innover, l’Orange
Vélodrome est déjà un lieu innovant,
insiste Benjamin Llanes. La présentation
de notre offre a été accueillie
positivement par le marché.»
OM EVENTS EST
« UN COMPLÉMENT
ADDITIONNEL DE
BUSINESS »
Parmi les autres atouts du site, la
présence d’un parc hôtelier à proximité
de 510 chambres, une accessibilité
en matière de transport et
une implantation dans la ville. OM
Events entend s’imposer comme
l’un des principaux organisateurs
d’évènements à l’échelle régionale,
aux côtes du parc Chanot, du Palais
de Pharo et du World Trade
Center Marseille Provence, les plus
importantes structures à proximité.
Avec ce petit truc en plus que
peut provoquer l’OM. «Parce qu’il
s‘agit de l’Olympique de Marseille
et parce que le site est atypique,
notre ADN est particulier, continue
Benjamin Llanes. L’imaginaire
fonctionne tout de suite lorsqu’on
évoque l’OM.» De quoi vivre pleinement
l’expérience OM !
© OM
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47
marketing
D.R.
Fondatrice d’EGG, Angélique Eriksen s’est entourée d’Oliver Peulvast (à gauche) et de Cyril Dethyre (à droite) pour développer
le pôle sport de l’agence.
EGG brise la coquille
L’agence de communication événementielle, créée en 2000, lance EGG Sports.
Cyril Dethyre et Olivier Peulvast mènent à bien le développement de ce nouveau
département construit autour de trois piliers : le sport santé, les hospitalités et le
conseil. Découverte. Par Emmanuel Frattali
est vice-président d’EGG
Sports, le second vice-président
Communications,
Marketing & Strategy EGG
L'un
Group. Derrière des intitulés
à rallonge se cachent une structure
qui se veut avant tout agile. Son nom,
EGG Sports, est simple à retenir et
intriguant à la fois. Ce qui ne gâche
rien lorsqu’une nouvelle structure débarque
sur un nouveau marché. En
fait non. Le groupe EGG n’a rien de
nouveau. Ce serait même l’inverse.
«Nous allons fêter nos 20 ans le 1er
janvier 2020», nous corrige Olivier
Peulvast (ex-DGA de MKTG, Groupe
Dentsu Aegis Network). «Mais effectivement,
EGG s’est développée dans
la discrétion. Celle-ci s’explique à la
fois par la nature discrète de sa fondatrice,
Angélique Eriksen, et par ses
activités historiques très liées à l’univers
pharmaceutique. Un secteur
EGG EN CHIFFRES
60
M€ de chiffre d'affaires
800
événements produits par an
120
collaborateurs sur cinq pays
(Paris, Dubai, Bruxelles, Genève,
New York, Atlanta)
marqué par le secret de la confidentialité
avec des événements corporate
avant tout», nous explique encore
celui qui est désormais en charge de
diriger les équipes transverses (planning
stratégique, conseil, création,
communication, digital) et de piloter
la diversification du groupe. «La
création d’EGG Sports est une nouvelle
phase pour se rendre plus visible
sur le marché.» Car derrière son
petit nom sympa, l’agence de communication
évènementielle est une
redoutable machine. EGG réalise environ
60 millions de chiffre d’affaires
avec plus de 120 salariés répartis
sur cinq pays (Paris, Genève, Dubaï,
New York, Atlanta et Bruxelles). EGG
développe ses activités d’agence
en concevant et produisant plus de
800 événements internes et externes
par an (conventions, séminaires,
team-buildings, expériences, confé-
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sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
D.R.
EGG Sports organisera la Global Sports Week, du 5 au 7 février au Carrousel du Louvre.
rences, roadshows, etc). Un CV qui a
séduit le Comité d’organisation des
Jeux Olympiques (COJO) de Paris
2024. EGG Sports fait partie des cinq
agences retenues pour conseiller le
COJO en amont des Jeux.
Pour compléter son périmètre d’intervention
en particulier auprès des acteurs
de la santé et pharmaceutiques,
EGG Sports se positionne désormais
sur le sport santé ainsi que sur le
sport business (programmes hospitalités,
communication et activations
marques, fan et public experience,
etc.). «Proposer des dispositifs avec
du sens est dans l’ADN de l’agence
depuis toujours, indique Angélique
Eriksen, née en Norvège, élevée aux
Etats-Unis et Française d’adoption
depuis plus de 25 ans. EGG Sports
s’inscrit parfaitement dans cette logique
en positionnant notamment
ses actions autour de la valorisation
et l’utilisation du sport dans toute sa
dimension sociétale.»
Spécialiste des grands événements
sportifs (il était à la baguette des
célébrations des 20 ans de l’organisation
des Jeux Olympiques d’Albertville
ou bien encore en charge de
la programmation artistique du club
France à Londres 2012), Cyril Dethyre,
ex-joueur de handball à Ivry, est chargé
de développer la branche sport.
POUR COMPLÉTER
SON PÉRIMÈTRE
D’INTERVENTION
EN PARTICULIER
AUPRÈS DES ACTEURS
DE LA SANTÉ ET
PHARMACEUTIQUES,
EGG SPORTS
SE POSITIONNE
DÉSORMAIS SUR LE
SPORT SANTÉ AINSI
QUE SUR LE SPORT
BUSINESS.
«Le domaine du sport-santé est devenu
central pour la société et les
entreprises», explique-t-il pour justifier
le positionnement en direction du
sport-santé. EGG Sports entend aussi
développer l’événementiel dans le
domaine du sport. «Nous sommes
légitimes avec une licence IATA
d’agence de voyages, poursuit-il.
Nous pouvons créer et gérer des
programmes de voyages : séminaires
sportifs, team building ou simplement
hospitalités autour d’un événement
sportif comme nous l’avons fait l’été
dernier pour la délégation australienne
lors de la Coupe du monde de
football féminine.» Troisième pilier de
la branche sport : le conseil en communication.
Rôle confié à Olivier Peulvast.
«L’objectif est d’accompagner
les marques dans leurs investissements
autour du sport, notamment, et
de proposer des programmes d’activation
et de communication à 360
degrés grâce à la création de contenus
ou d’événements», indique-t-il.
À la manœuvre pour l’organisation
de la première édition de la Global
Sports Week, organisée du 5 au 7
février au Carrousel du Louvre, EGG
Sports a vu son positionnement crédibilisé
par sa sélection dans les
agences conseils de Paris 2024.
Mais le totem du sport français n’est
qu’une étape. «Nous n’avons pas
bâti la stratégie de l’agence avec
Paris 2024 pour horizon, mais sur la
volonté d’utiliser et de valoriser le
sport à travers son impact sociétal»,
rappelle Cyril Dethyre. Pour s’imposer,
EGG compte sur sa spécificité
d’une agence 100% indépendante.
«Angélique décide seule et sait
prendre des risques», souligne Olivier
Peulvast.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
49
management
Leaders by
Nouvelle collaboration exclusive. Bloch consulting vous proposera désormais régulièrement dans
les colonnes de Sponsoring.fr des portraits de leaders du sport business.
© Icon Sport
50
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - HIVER 2019-2020
Tony Estanguet :
« Tout au long de ma
carrière j’ai voulu conserver
une part de doute »
A 41 ans, Tony Estanguet est le leader naturel du sport français, aussi à
l’aise au milieu des rapides qu’à la tête du plus grand événement sportif
jamais organisé dans notre pays. Pour ce premier numéro de notre rubrique
« Leaders », Bloch consulting est allé à sa rencontre pour essayer de
comprendre la manière dont ce triple médaillé d’or aux Jeux Olympiques
est devenu en quelques années le dirigeant fédérateur des Jeux à Paris
en 2024. Un parcours à travers lequel on perçoit des éléments clefs d’une
personnalité forte et déterminée, dont la rigueur et la recherche permanente
de la perfection technique lui ont permis de construire une carrière
professionnelle en phase avec ses rêves d’enfants. Il semble avoir toujours
pressenti que son destin allait être lié à celui des Jeux Olympiques, en tant
que spectateur fasciné par la magie de cet événement, à Barcelone en 1992,
en tant qu’athlète à Sydney 2000, Athènes 2004, Pékin 2008 et Londres
2012, et aujourd’hui en préparant, au nom de tout un pays, les Jeux de 2024.
Nous avons tenté de donner à voir un autre Tony Estanguet, de comprendre
comment s’est construit le leader qu’il est aujourd’hui, se fixant des objectifs
hors normes, voulant impacter la société et agir pour le bien commun et
pas seulement organiser un événement sportif mondial, aussi gigantesque
soit-il. Où on apprend, en toute fin d’interview, que le secret pour assurer un
leadership apaisé, organisé et fédérateur, tient dans une poche !
Entretien réalisé par les équipes de Bloch consulting
Bloch consulting : Il y a 19
ans vous obteniez votre
première médaille d’or aux JO
de Sydney ; pressentiez-vous
déjà ce que l’olympisme allait
représenter dans votre vie ?
Tony Estanguet : Je me suis
construit par le sport. Mon père avait
été médaillé international et mes deux
grands frères étaient en équipe de
France. J’ai commencé le canoë très
jeune, j’avais 4 ans lorsque j’ai tenu ma
première pagaie. 10 ans plus tard, j’ai
assisté aux Jeux Olympiques de Barcelone
avec mes parents ; la magie
des Jeux m’a saisi dès ce moment-là.
En tant qu’athlète, j’ai appris et grandi
à travers les différentes Olympiades ;
car j’ai très vite compris, après mon
premier titre de champion olympique
à Sydney, que le plus dur commençait.
Pour rester au sommet, il fallait
travailler encore plus, se réinventer,
faire différemment. Aujourd’hui, notre
ambition c’est de marquer l’Histoire de
ce Mouvement, en inventant les Jeux
d’une nouvelle ère ; des Jeux plus
proches des gens, plus conscients
des enjeux sociaux et environnementaux
de notre époque.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - HIVER 2019-2020
51
management
Leaders by
Diriez-vous que votre vie
d’athlète de haut niveau,
dans toutes ses dimensions,
a été la meilleure préparation
possible pour assumer vos
responsabilités actuelles ?
T.E. : Le sport en général est une très
bonne école. On y apprend à se dépasser,
à avoir envie de faire toujours mieux
que la veille, à avancer en équipe. Ce
que je retiens surtout de mon expérience
au haut niveau, c’est que la clé
de la victoire, c’est d’être capable de
remettre en cause même ce qui fonctionnait.
Tout au long de ma carrière,
j’ai voulu conserver une part de doute,
pour rester vigilant et ouvert à d’autres
façons de faire. J’ai souvent cherché
à challenger mes modalités d’entraînement.
C’est encore ce qui me guide
aujourd’hui et que je partage avec
mes équipes. A Paris 2024, à chaque
fois que nous ouvrons un dossier, on
cherche à faire différemment: pour que
ces Jeux soient encore plus ouverts
aux gens, encore plus spectaculaires,
plus utiles à la société que par le passé.
Par exemple, on fait quelque chose
qui ne s’est jamais fait: on organise les
épreuves au cœur de Paris, au pied
de la Tour Eiffel, dans la Seine, sur le
Champs-de-Mars… Et on ouvre certaines
épreuves, comme le marathon, à
la participation du grand public.
Vous attendiez-vous à ce
que vous avez découvert
de l’autre côté du miroir en
passant d’athlète olympique
à organisateur des Jeux
Olympiques ?
T.E. : Je ne suis pas « passé » instantanément
d’athlète à organisateur des
Jeux. Cela a été un parcours progressif,
guidé par ma volonté de m’engager
pour le mouvement sportif et pour
mettre plus de sport dans la société. Je
me suis d’abord engagé au sein du CIO
en 2013, puis de la Fédération internationale
de canoë-kayak et auprès du
© Icon Sport
Comité français pour le sport international,
qui a mis en place les bases d’une
candidature de Paris aux Jeux de 2024.
Dès le début, j’ai eu conscience de la
complexité de livrer un événement qui
est l’équivalent d’une cinquantaine de
championnats du monde en même
temps. Notre pays n’a jamais organisé
d’événement de cette ampleur. Mais
c’est bien ce qui est magique avec les
Jeux ; ils rendent possible ce qui aurait
été impossible en temps normal.
Par leur ampleur, leur énergie unique,
ils font travailler les gens ensemble, ils
permettent d’accélérer les projets…
C’est la raison pour laquelle nous pouvons
avoir un impact, laisser un héritage
positif pour la société. Par exemple,
mettre plus de sport dans la vie des
Français. C’est un axe très important de
notre projet. Une société qui fait plus
de sport, c’est une société qui multiplie
les occasions de partager, de vivre des
émotions ensemble, d’être en meilleure
santé.
Vous avez souvent déclaré
que vous étiez avant tout
guidé par l’envie de fédérer les
gens autour du sport et des
Jeux. Comment faites-vous au
quotidien pour atteindre cet
objectif ?
T.E. : C’est l’essence des Jeux de
rassembler. Dès aujourd’hui et pour
les 5 prochaines années, ce projet va
mobiliser toutes les énergies de notre
pays : les sportifs de haut-niveau, les
athlètes du quotidien, entreprises, les
territoires, les citoyens, les élus... C’est
ensemble que nous réussirons à montrer
au monde le plus beau visage de
la France. Nous voulons faire des Jeux
le plus grand projet collectif du pays.
Avec le label « Terre de Jeux 2024 »,
nous permettons à toutes les collectivités
et tous les acteurs du mouvement
sportif de participer à l’aventure. Avec
les plateformes ESS 2024 et Entreprises
2024, toutes les entreprises, même les
plus petites, peuvent profiter des opportunités
économiques liées aux Jeux.
En Seine-Saint-Denis, où nous avons fait
le choix fort d’organiser la moitié des
épreuves, nous créons des dispositifs
de participation des citoyens. Ce que
je constate, c’est que ce projet permet
de créer des passerelles et des synergies
entre des acteurs, et de mettre en
lumière toutes les initiatives qui existent
dans notre pays.
Comment gérez-vous la pression
liée à vos responsabilités ?
La pratique du sport a-t-elle
toujours une place dans votre
quotidien de dirigeant ?
T.E. : Mon parcours d’athlète m’a
donné des clés pour gérer le stress
et préparer les grandes échéances.
Et pour me ressourcer, je rentre chez
moi à Pau aussi souvent que possible.
Famille, nature et sport – vélo, canoë,
ski…, c’est ce qui me permet de garder
un équilibre. Le chocolat aide aussi
: j’ai toujours quelques carreaux qui
m’accompagnent dans mes déplacements
!
Paris 2024
revisite son image
Le logo définitif des Jeux Olympiques
et Paralympiques de Paris 2024
a été revisité. Pour l’occasion, sa
présentation a été spectaculaire.
Munis d’un traqueur GPS, plus de 700
coureurs, emmenés par des médaillés
olympiques et paralympiques, à l’image
de Renaud Lavillenie, Nantenin Keita,
se sont dispersés au cœur de Paris et
de la Seine-Saint-Denis pour dessiner
les contours du nouvel emblème de
Paris 2024, révélé sur l’écran géant
du Grand Rex à 20h24 précises. Dans
un rond doré, symbolisant une médaille
d’or, se dessine en creux la flamme
olympique, toute en courbes et pointes.
Et des lèvres à la base de la flamme
laissent apparaître un visage stylisé,
représentant Marianne, l’allégorie de la
République française.
Bicolore, arrondi: tout le contraire
du premier logo, un «24» allongé aux
allures de Tour Eiffel et aux couleurs
vives. Un virage que les organisateurs
justifient par le passage à «une nouvelle
phase» du projet: il ne faut plus faire
campagne à l’international avec le
célébrissime monument parisien, mais
donner une identité à l’évènement. Des
«Jeux de toute la France» selon les
organisateurs, et «inclusifs», le logo
étant pour la première fois le même
pour Olympiques et Paralympiques.
«A l’approche du passage de flambeau
entre Tokyo 2020 et Paris 2024, nous
avons fait le choix d’un emblème qui
raconte notre vision des Jeux», explique
le président du COJO, Tony Estanguet.
52
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - HIVER 2019-2020
Nominations
Sport Business
KARIM HERIDA
devient Directeur de cabinet du
ministère des Sports
DR
DR
DR
DR
DR
OLIVIER JAUBERT
devient Directeur Général de
cOntact Gaming - Ex LFP
MATHIAS ICARD
devient Head of Sponsoring chez
France 2023 - Ex AS Monaco
NAÏMA EL GUERMAH
devient Vice-Présidente de Women
Sports - Ex Popcorn Média / Groupe
IPSOS
HAROLD MARRAUD
devient Directeur Stratégie et
Transformation chez AccorHotels
Arena - Ex Nekko Capital
et ex EuroNews
DR
DR
DR
DR
JULIEN BERGEAUD
devient Directeur Général de
Mediapro Sport France
Ex Discovery Inc
DOMINIQUE SERIEYS
devient PDG de Paris la Défense
Arena - Ex FF Sport Automobile
OLIVIER PEULVAST
devient VP Communications,
Marketing & Strategy chez EGG -
Ex MKTG
STÉPHANE ROOST
devient Directeur Commercial
de la LFP - Ex Responsable
Développement Partenariats à la LFP
DR
DR
DR
DR
ANDRÉ JAFFORY
devient Directeur Communication
et des Partenariats de l’Agence
Nationale du Sport - Ex adidas
OMAR EL ZAYAT
devient Responsable Innovation
chez Paris 2024 - Ex Le Tremplin
CHRISTOPHE CANCE
devient Directeur Commercial
Global de Puma France
YANNICK LEMAIRE
devient Directeur Communication
de l’Equipe - Ex RTL
DR
DR
DR
DR
LAURENT PRUD’HOMME
devient Directeur Général de
Discovery France - Ex-Senior VP
chez Discovery Inc.
YOANN GODIN
devient Directeur du
Développement International à la
LFP - Ex Lagardère Sports
SOIZIC PÉBEREAU
devient Directrice Déléguée
Hospitalités de Paris 2024 - Ex
Stade Français Paris
EDOUARD DONNELLY
devient Directeur Général et
Associé de Be Sport - Ex Keneo et
Ex MKTG
DR
DR
DR
DR
YANNICK SOUVRÉ
devient Directrice de la Ligue
Féminine de Basket - Ex Ligue
Nationale de Volley
WILLIAM LOUIS-MARIE
devient Directeur Général de
la Fédération Internationale de
Squash - Ex AIBA
MICHEL MIMRAN
devient Directeur Général de la
LNB - Ex PSG
THOMAS LOMBARD
devient Directeur Général du Stade
Français Paris - Ex Canal + & RMC
Sport
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - HIVER 2019-2020
53
management Petit déjeuner Women Sports & Sporsora by
Quand Gaëtane Thiney
et Agnès Hussherr
découvrent qu’elles
partagent la même
devise !
C’est un concept innovant créé par Women Sports
et Sporsora, l’association des professionnels du
marketing sportif : organiser un échange, lors d’un
petit déjeuner, entre une sportive de haut niveau
et une dirigeante d’entreprise. Se sont prêtées au
jeu Gaëtane Thiney, l’une des leaders de l’équipe de
France de football (153 sélections dont 3 Coupes
du monde, 3 Championnats d’Europe, les JO de
Londres en 2012), et Agnès Hussherr, Associée
et membre du Comité Exécutif de PwC en France,
le prestigieux cabinet international de conseil
et d’audit. Les deux femmes ne s’étaient jamais
rencontrées au préalable. Elles ont échangé le
plus librement du monde, sous l’égide des deux
animateurs de cet événement : Bruno Lalande,
président de Women Sports et Magali Tézenas
du Montcel, Déléguée Générale de Sporsora.
Des échanges très riches. Morceaux choisis.
Par David Tomaszek. Reportage photo Baptiste Fernandez pour Icon Sport.
dans le cadre superbe
du Shangri-La
Hôtel, dans le 16
C'est e arrondissement
de Paris,
que s’est déroulée la
première édition de ces petits déjeuners
Women Sports / Sporsora
by PwC. Gaëtane Thiney et Agnès
Hussherr ne s’étaient jamais rencontrées,
mais il ne leur a fallu que
quelques instants pour se découvrir
de nombreux points de convergence
et même une connaissance
commune ! « Nous venons de découvrir
que mon cousin travaille
avec Gaëtane à la Fédération française
de football », annonce d’entrée
Agnès, alors que le petit déjeuner
n’est pas encore servi. Le ton
est donné !
Pourtant, « sur le papier », tout sépare
ces deux femmes. Gaëtane
Thiney, originaire de Troyes, a été
repérée très jeune pour ses talents
sur le terrain. Elle a refusé d’intégrer
le cursus classique de formation à
Clairefontaine à l’adolescence pour
s’inscrire d’emblée dans un double
projet : le football et les études, puis
le football et un emploi. « Je m’entraînais
avec les garçons, seniors,
toute la semaine, et je disputais les
matches le week-end avec les féminines.
» Saint-Memmie Olympique
sera son premier club de D1 Féminine.
Elle évoluera ensuite sous les
couleurs de l’US Compiègne puis
du FCF Juvisy Essonne avec lequel
elle décrochera le trophée UNFP de
la meilleure joueuse de Division 1,
lors des saisons 2011-2012 et 2013-
2014. En 2017, le club cède ses droits
au Paris FC. C’est le club actuel de
Gaëtane, qui a par ailleurs brillé en
équipe de France, en Coupe du
monde, à l’Euro et aux Jeux Olympiques.
Chez les Bleues, Gaëtane
est l’une des leaders du vestiaire.
Elle revendique son parcours aty-
54
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - HIVER 2019-2020
LE LIEU
Shangri-La Hôtel
10 Avenue d’Iéna, Paris 16 e
LES ANIMATEURS
D.R.
D.R.
D.R.
Bruno Lalande,
Président de Women Sports
et Sponsoring.fr
Magali Tézenas du Montcel,
Déléguée Générale de Sporsora
De gauche à droite : Bruno Lalande (Women Sports), Agnès Hussherr (PwC), Gaëtane
Thiney (footballeuse), Laure Chatillon (PwC), Magali Tézenas du Montcel (Sporsora)
pique. « J’ai toujours refusé d’être
pro à temps plein. J’ai toujours eu
besoin d’avoir une autre activité à
côté du foot. » Aujourd’hui, Gaëtane
partage son temps entre son club,
la FFF où elle occupe un poste au
sein de la DTN et l’administration de
sa société d’image pour gérer ses
sponsors (Arkema, Orange, Adidas,
Honda) et ses interventions en tant
que conférencière.
UN POINT COMMUN : LE
GOÛT DE LA DÉCOUVERTE
« POUR ÉVOLUER,
IL FAUT SORTIR
DE SA ZONE DE
CONFORT. »
AGNÈS HUSSHERR
Le parcours de l’Alsacienne Agnès
Hussherr, c’est une grande école de
commerce puis une carrière de 30
ans au sein de PwC, dont elle a gravi
tous les échelons. Au point de faire
sa place au sein du Comité Exécutif
de PwC en France. PwC est un
réseau spécialisé dans le conseil et
l’audit qui compte plus de 276.000
personnes dans 157 pays à travers
le monde : avocats, fiscalistes, experts-comptables,
consultants…
« En 30 ans de carrière, j’ai fait
beaucoup de choses ayant changé
tous les 3/4 ans de responsabilités !
Je suis depuis un an responsable
Clients et Innovations avec des enjeux
passionnants tels que : comment
être un acteur de référence
chez nos clients, comment les aider
à résoudre leurs problèmes importants,
ou encore : quels investissements
doivent être réalisés dans
la Cyber-sécurité, la Blockchain, la
Data, la transition écologique ?...
Auparavant j’étais en charge de
« Global Human Capital Leader »,
c’est-à-dire responsable de la stratégie
liée à nos équipes au niveau
mondial : l’actif de notre réseau ce
sont les talents qui le composent!
J’ai aussi été en charge du dossier
de la diversité au sein du réseau, à
une époque où les femmes étaient
ultra minoritaires dans les postes
clés. Ces différentes missions m’ont
énormément apporté. J’ai développé
une vision très globale des enjeux
du réseau PwC. »
Le point commun entre Gaëtane et
Agnès, c’est le goût de la découverte
du monde. « J’ai toujours été
anticonformiste », raconte Gaëtane.
« J’ai toujours eu le sentiment qu’il
ne fallait pas aller là où l’on m’attendait.
» Agnès approuve cette stratégie
: « Pour évoluer, il faut sortir de
sa zone de confort. » Quelles seront
leurs prochaines aventures ? Gaëtane,
34 ans, aborde sereinement
les dernières années de sa carrière
sportive. « J’aimerais terminer ma
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - HIVER 2019-2020
55
management Petit déjeuner Women Sports & Sporsora by
carrière par une saison (six mois)
aux Etats-Unis, dans le championnat
américain. Mais je me projette
déjà sur l’après football. Mon job de
rêve ? Cheffe d’entreprise ! » Dans
quel secteur ? La native de la région
Champagne ne s’interdit aucune
piste : « pourquoi pas un business
dans le secteur du champagne »
(rires). Agnès voit l’avenir au sein de
PwC avec d’autres projets de transformation
qui l’animeront toujours
autant. « Le chantier est enthousiasmant.
Nous avons de nombreuses
transformations à entreprendre. Il
nous faut être pertinents en permanence,
se montrer innovants
pour attirer les meilleurs talents, les
conserver, emporter les équipes et
en tirer le meilleur ! » Agnès est aussi
un symbole des femmes qui atteignent
le plus haut niveau au sein
du réseau et en est fière : « La part
des femmes associées au sein de
PwC France est passée de 11% à 25%
en l’espace de 15 ans. C’est insuffisant,
mais cela va dans le bon sens. »
« MON JOB DE REVE ?
CHEFFE D’ENTREPRISE ! »
GAËTANE THINEY
Gaëtane, c’est plutôt non. « Dans le
monde du foot, imposer la parité à
court terme reviendrait à se priver
de compétences masculines », note
la leader de l’équipe de France.
« Je crois plutôt à la responsabilisation
du management et à la mesure
fine, renchérit Agnès. Même
s’il faut reconnaître que la loi Copé-Zimmermann
qui a imposé la
représentation de femmes au sein
des conseils d’administration des
entreprises a objectivement fait
avancer les choses. » Sur la question
du risque et de la performance,
les deux femmes ont également un
avis convergent, malgré leurs environnements
très différents. « J’ai
toujours fait les choix qui pouvaient,
de l’extérieur, apparaître comme les
plus difficiles, explique Gaëtane. Ce
qui rend l’émotion plus forte ce sont
les doutes, les souffrances, le chemin
pour parvenir à la performance.
A 32 ans, j’avais tout pour arrêter.
J’avais disputé les JO et la Coupe
du monde. Mais l’envie et le goût
du challenge étaient toujours là.
Ce sont les vrais moteurs. » Agnès
avoue pour sa part avoir « pris pas
mal de risques » au cours de sa carrière.
« Je parlais de diversité dans
des cercles d’hommes. J’ai souvent
été sur des sujets un peu nouveaux.
Je ne suis pas créative au sens artistique,
mais je le suis dans mon
domaine ! Je n’aime pas le statu
LES QUOTAS ? C’EST
PLUTÔT NON
Faut-il en passer par des quotas
pour faire avancer l’égalité hommesfemmes
? Pour Agnès comme pour
56
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - HIVER 2019-2020
quo, j’aime quand ça bouge, quand
ça change. Y compris sur des projets
personnels. Par exemple, je me
suis fixée le challenge de passer le
brevet de pilote d’avion ! »
La vie personnelle, parlons-en.
Comment concilier carrière et famille
? Faut-il être une « wonderwoman
» ? « J’ai la chance d’avoir un
mari qui m’a toujours accompagnée
sans réserve dans ma carrière,
raconte Agnès. Lorsqu’à été
évoquée la possibilité de me demander
de partir à New York, nous
avions décidé qu’on s’organiserait
sans qu’il ne déménage. Cela
ne s’est finalement pas fait et j’ai
beaucoup voyagé (environ deux
semaines par mois), mes trois enfants
étaient déjà grands car le
plus difficile c’est quand les enfants
sont petits. » Gaëtane reconnaît
que pour une footballeuse de
haut niveau, en France, avoir un enfant
reste compliqué. « Ma coéquipière
chez les Bleues, Louisa Necib,
a arrêté sa carrière lorsqu’elle
a eu un enfant. Les Américaines
sont un peu plus cools par rapport
à ça. Les nourrices sont autorisées
à accompagner les rassemblements
de l’équipe nationale. » La
vie personnelle d’une footballeuse
de haut niveau est donc objectivement
contrainte par sa carrière.
« On réévalue la situation familiale
chaque saison. »
DANS LE VESTIAIRE, IL NE
PEUT PAS Y AVOIR QUE
DES LEADERS
Autre point de convergence entre
les deux femmes : l’image du « role
model » féminin, avec une analyse
très intéressante. « On a coutume
de dire que des femmes à des
postes importants peuvent en inspirer
d’autres. C’est à nuancer. Ce
que nous remontent les études que
l’on a menées en la matière, c’est
que certaines femmes peuvent être
effrayées par ces « modèles » qui
n’en sont pas pour elles. Ce qui est
important, c’est de rendre toutes les
ambitions possibles sans considérer
que toutes ont les mêmes ambitions
», explique Agnès. « Oui c’est
tout à fait exact. Dans le vestiaire,
il ne peut pas y avoir que des leaders.
Certaines joueuses sont très
contentes que d’autres endossent
cette responsabilité », renchérit
Gaëtane.
Le petit déjeuner débat s’achève
sur des sujets plus légers. Les personnalités
les plus inspirantes ?
Christine Lagarde pour Agnès, Zinedine
Zidane pour Gaëtane qui a
eu la chance de partager une formation
avec ce dernier. Leurs devises
respectives ? Agnès se lance
la première. « Je vais citer Nelson
Mandela : I never lose, I either win
or learn (“Je ne perds jamais, soit je
gagne, soit j’apprends“). » Gaëtane
saute de sa chaise (rires) : « C’est
incroyable. C’est aussi ma devise !
Et je peux le prouver : je l’ai tweetée
le 12 octobre 2015 ! »
Cette devise commune n’est pas
une simple anecdote. Entre une
leader d’entreprise et une sportive
de haut niveau, les points de
convergence sont nombreux. Enchantées
par cette rencontre, les
deux femmes ont promis de poursuivre
cet échange enrichissant
sous d’autres formes. Agnès a invité
Gaëtane à intervenir prochainement
lors d’un rassemblement de PwC
« pour qu’ils entendent ton histoire
avec tes mots, sans notre jargon habituel
». Gaëtane a pour sa part invité
Agnès à assister à son prochain
match… et lui a tendu une perche
pour l’aider dans son futur projet
entrepreneurial. Message reçu cinq
sur cinq : « je vais te faire rencontrer
les équipes ». En football, on appelle
cela une passe décisive.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - HIVER 2019-2020
57
INFOGRAPHIEs by
Les audiences
de l’année 2019
LES TOPS
COUPE DU MONDE
FÉMININE DE
FOOTBALL
¼ DE FINALE FRANCE - USA
10,7 M DE
TÉLÉSPECTATEURSS
(50,7% part d’audience),
record de 2019 - TF1 / 70%
d’hommes
COUPE DU MONDE
RUGBY
¼ DE FINALE FRANCE - PAYS DE
GALLES
6,7 M DE
TÉLÉSPECTATEURS
(62,9% part d’audience) - TF1
Infographie : © Simplicity4U / Shutterstock - Photographies : © Icon Sport
TOUR DE FRANCE
EDITION 2019 (MOYENNE QUOTIDIENNE)
3,7 M DE TÉLÉSPECTATEURS
(38,2% part d’audience) - France 2
2,4 M DE TÉLÉSPECTATEURS
(22,4% part d’audience) - France 3
58
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
EUROVOLLEY
½ FINALE FRANCE - SERBIE
1,7 M DE TÉLÉSPECTATEURS
(9,2% part d’audience), record de la chaîne - L’Equipe
COUPE DU
MONDE
BASKET
½ FINALE FRANCE -
ARGENTINE
1,1 M DE
TÉLÉSPECTATEURS
(15% part d’audience) - M6
LES FLOPS
"TONY YOKA,
LA (RE)CONQUÊTE"
(DOCUMENTAIRE)
115 000 TÉLÉSPECTATEURS
(0,6% part d’audience), pire score de la TNT ce
jour-là - C8
MATCH AMICAL
ÉQUIPE DE FRANCE
FÉMININE DE
FOOTBALL
FRANCE - ESPAGNE
1,2 M DE
TÉLÉSPECTATEURS
(6,9% part d’audience) - M6
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
59
INFOGRAPHIEs by
La F1 se met au vert
Objectif empreinte carbone
neutre en 2030
en 2019
256 551 TONNES
DE CO2
0,7 % moteurs
45 % transport du matériel
27,7 % déplacements des personnels
19,3 % fonctionnement des bureaux et usines
7,3 % autres activités sur les circuits (courses
supports, consommation d'énergie, diffusion télévisée,
activités à destination des sponsors et des VIP...)
objectif
ZÉRO CO2
EN 2030
en 2025 : élimination des
plastiques non-réutilisables
+ recyclage, compostage ou
réutilisation des déchets activités à
destination des sponsors
et des VIP...)
60 sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
60
Cartographie digitale
des stars du XV de France
Pas d’effet Coupe du
monde
Communautés digitale (Facebook, Twitter, Instragram) du XV de France
Pas de boom significatif après la Coupe du monde de rugby
Exemple sur 5 joueurs :
© Dave Winter / Icon Sport
GAËL FICKOU
119 554 FOLLOWERS AVANT
123 924 FOLLOWERS APRÈS
FB = 10 666 (+0,5%), Twitter = 54 305 (+0,6%),
Insta = 58 953 (+7,3%)
© Dave Winter / Icon Sport
ROMAIN NTAMACK
104 913 AVANT
124 632 APRÈS
FB = 7 490 (+12%), Twitter = 9 129
(+21,4%), Insta = 108 013 (+19,1%)
© Action Plus / Icon Sport
GUILHEM GUIRADO
88 589 AVANT
94 636 APRÈS
FB = 20 768 (+2,8%), Twitter = 18 912 (+5,2%),
Insta = 54 956 (+9%)
© Dave Winter / Icon Sport
SÉBASTIEN VAHAAMAHINA
19 231 AVANT
23 252 APRÈS
FB = 1 029 (+87,1%), Twitter = 11 603 (+7,4%),
Insta = 10 620 (+34,8%)
© Sandra Ruhaut / Icon Sport
JEFFERSON POIROT
15 941 AVANT
18 615 APRÈS
FB = 1 915 (+11,7%), Twitter = 3 490 (+6%),
Insta = 13 210 (+20,8%)
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
INFOGRAPHIEs by
COMBIEN
PÈSE
LE PSG ?
Valeur du club
1,3 MILLIARD
D’EUROS
en janvier 2019 Source KPMG
637,8 MILLIONS
D’EUROS DE
REVENUS
en 2018/19 Source PSG
315,1 M€
(+227,8% en 7 ans)
= recettes d’exploitation du club
156 M€ = droits TV
149,7 M€ = recettes liées au
sponsoring (+718% en 7 ans)
€
24 partenaires en 2019
vs 17 en 2012
+ 5 partenaires en 2018
(Unibet, Renault, Socios.com, Lovebet, Hubside)
+ 2 en 2019
(Accor et Nike = 140 M€ de contrat)
55,3M€ (+145% en 7 ans)
= recettes merchandising
Des fans de plus en plus nombreux
199 169 maillots vendus
(27 000 de moins que la saison précédente)
Parc des Princes : 95 % de taux de remplissage
62,5 M€ de recettes billetterie / 30.594 abonnés /
47 300 spectateurs en moyenne
267 millions d’audience TV (57 millions en France)
840 M€ de valorisation TV (224 millions d’euros en France)
75M de followers : : 38M, : 7,5M, : 26,1M,
: 2M, : 1,2M, : 220k
62 sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
Le Onze du PSG
vaut plus de 700 M€
mbappé
200 M€
Neymar
180 M€
icardi
75 M€
Marquinhos
65 M€
Gueye
30 M€
VerrattI
75 M€
bernat
15 M€
Thiago Silva
6 M€
Kimpembe
30 M€
meunier
30 M€
navas
10 M€
Chiffres Transfermarkt
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
63
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sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
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indifférent… Sa jeune histoire est
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rêves et de désillusions… Qui sont
les hommes qui font et défont le
PSG ? Paris a-t-il sa place parmi les
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Qatar, mais peut-être aussi beaucoup
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documenté répond à ces questions en
mettant en perspective l’histoire du club
et les témoignages recueillis auprès
d’hommes ayant traversé celle-ci.
Il propose une réflexion et une analyse
pour comprendre où résident les failles
du PSG et comment parvenir à les
surmonter. C’est peut-être l’année ou
jamais pour atteindre le graal… Le club
n’a jamais semblé aussi bien armé.
Mais pour cela, il n’y a qu’une seule
alternative : retenir les leçons du passé
pour construire la victoire de demain.
L’auteur : Journaliste « tous
sports » en télévision, radio et
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sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°18] - hiver 2019-2020
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