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Qualité Références n°84

Solutions numériques : de la GED à l’IA

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de la GED à l’IA

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DOSSIER DES SOLUTIONS NUMÉRIQUES : DE LA GED À L’IA

« Notre outil d’aide

à la décision de

réparation de pannes

permet à Airbus

Helicopters de traiter

beaucoup de pales

et de faire moins

d’erreurs. »

l’algorithme déraillera. Par exemple, nous avons

travaillé sur un système pour Airbus Helicopters

aidant à la réparation des pales d’hélicoptères.

Globalement, quand les professionnels voient arriver

une pale dans l’atelier, ils identifient ses défauts

et rentrent les informations relatives dans le système.

Des règles explicites tournent alors dans le système

et conseillent des actions comme réparer d’une

certaine façon ou mettre la pale trop détruite dans

la poubelle. Comme la pale est censée garantir le vol

d’un hélicoptère, il faut que cette pièce respecte des

normes éprouvées et validées par un bureau d’études.

Les professionnels qui réparent les pales doivent

donc respecter telles procédures et ne peuvent pas

faire confiance à une réponse d’un ordinateur basée

sur une réponse statistique qui soit bonne dans 95

% du temps. Pour certains métiers et cas d’application,

il faut donc faire attention quand on veut

une solution d’IA et quels outils doivent être utilisés

tout le temps.

Q.R. : COMMENT L'IA ASSOCIÉE À LA

DÉMATÉRIALISATION DOCUMENTAIRE PEUT-ELLE

TRAITER LE FLUX D'INFORMATION ENTRANT ?

G.P. et V.L. : La dématérialisation documentaire

permet surtout d’avoir des données à traiter et

notamment d’avoir des réponses statistiques plus

fiables. Pour une utilisation industrielle, ce n’est pas

forcément le volume de données qui est critique

mais leur qualité. Il faut enlever les bruits et les

anomalies et peut-être retravailler les indicateurs

métiers.

Q.R. : COMMENT L’EMPLOI DE L’OUTIL D’IA

AMÉLIORE-T-IL LA PERFORMANCE D’UNE

ORGANISATION ?

G.P. et V.L. : Anticiper : passer d’un mode réactif

à un mode proactif. Cela consiste à mieux prévoir,

mieux évaluer (les conséquences des décisions et

des actions) et mieux planifier.

Plus particulièrement sur les sujets liés à la qualité

qui peuvent être des respects de normes ou du

diagnostic de pannes, l’enjeu pour nos clients est

d’arrêter d’être réactif et de ne plus avoir la tête

dans le guidon et courir après les évènements. Nos

clients veulent généralement mieux prévoir et mieux

évaluer les conséquences d’un évènement et in fine,

mieux planifier et mieux contrôler. Cela consiste

à contrôler leur process sur du long terme et en

effet, quitter l’effet « court terme » de leurs systèmes.

Par exemple, ne pas courir derrière un évènement

comme une panne ou une dégradation de la qualité

subie.

D’autres leviers nous permettent d’avoir d’autres

clients pour ce genre d’outils. Maintenant, des

clients ont des perspectives d’affaires qui ne sont

plus gérables à la main. Certains se rendent compte

que leurs opérations qu’ils font à la main étaient

partiellement automatisables. Ils essaient de gagner

du ROI 1 sur du court terme mais leur permettant

de voir plus loin. Il faut alors mettre en place les

premières bases d’une automatisation. Celle-ci sera

soit suffisante si leurs affaires n’augmentent pas suffisamment,

soit ils auront assez d’argent avec leur

augmentation de business pour améliorer profondément.

Il n’y a pas qu’une question d’outillage informatique,

en général, dans les grandes usines, cela est

aussi lié à la machinerie derrière. Donc nos clients

peuvent avoir une longueur d’avance ou une capacité

de production supérieure. Ils sont, en effet,

souvent en croissance. Si ils arrivaient à faire très

bien des opérations à la main avec peu d’outils et des

humains, il y a eu un seuil où tout cela peut exploser.

Ils n’arrivent pas alors à automatiser leurs outils et ils

sont très vite débordés. De plus, les erreurs cumulées

deviennent vraiment problématiques. A un certain

moment, cette forte croissance se retourne donc

contre eux. Ainsi, notre outil d’aide à la décision de

réparation de pannes permet à Airbus Helicopters de

traiter beaucoup de pales et de faire moins d’erreurs.

Q.R. : QUELLES COMPÉTENCES L’UTILISATEUR

DOIT-IL AVOIR POUR UTILISER VOS OUTILS ?

FAUT-IL SUIVRE UNE FORMATION ?

G.P. et V.L. : Aucune formation particulière (au

niveau des études) n’est nécessaire.

Mais l’utilisateur doit :

• Être un expert de son métier. Il doit donc savoir

pourquoi il utilise l’outil et savoir interpréter les

résultats fournis par l’outil.

• Utiliser l’outil régulièrement et fréquemment

afin de savoir comment utiliser cet outil (paramétrage,

visualisation des résultats, export

d’indicateurs et de tableaux de bord, …)

1. Retour sur investissement.

48 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N°84 • Janvier - Février - Mars 2020

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