Qualité Références n°65
DOSSIER : L’informatique au cœur du management QSE
DOSSIER :
L’informatique au cœur du management QSE
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N° 65 DECEMBRE 2014 TRIMESTRIEL 20 €<br />
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ACTUALITES<br />
ISO 14001, l’autre grand<br />
rendez-vous de 2015<br />
page 8<br />
MANAGEMENT PERFORMANCE<br />
L’excellence opérationnelle,<br />
un état d’esprit<br />
page 16<br />
GESTION DE LA QUALITE<br />
RSE et obligations<br />
de transparence<br />
page 50<br />
DOSSIER :<br />
L’informatique au cœur du management QSE page 31
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SOMMAIRE<br />
3<br />
4<br />
8<br />
11<br />
12<br />
ACTUALITÉS<br />
Editorial : Révisions 2015<br />
Evénement : Découvrez les<br />
lauréats du Prix France <strong>Qualité</strong><br />
Performance<br />
ISO 14001, l’autre grand rendezvous<br />
de l’année 2015<br />
AB Certification accréditée ISO<br />
50001<br />
Lire, écouter, voir,<br />
MANAGEMENT<br />
DE LA PERFORMANCE<br />
PERFORMANCES MÉTIERS<br />
DOSSIER SPÉCIAL LOGICIELS<br />
L’informatique support de l’amélioration continue .....................................31<br />
Normea, il suffit d’ouvrir le Portail .............................................................34<br />
QualiosDoc et Qualios Manager, piliers du système QSE ..........................36<br />
Avanteam Quality Manager, la maîtrise de la qualité ...............................38<br />
16<br />
18<br />
23<br />
27<br />
46<br />
50<br />
L’excellence opérationnelle,<br />
un état d’esprit pour gagner en<br />
compétitivité<br />
Réduction intelligente des coûts<br />
grâce au Blitz ToC Lean Six<br />
Sigma<br />
De l’art du management à la<br />
qualité de vie au travail<br />
Le management responsable, clé<br />
du 21e siècle ?<br />
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
Apicil vise la Business Excellence<br />
La RSE et les obligations de<br />
transparence<br />
Trimet a choisi Themis pour gérer son système de management QHSE ...41<br />
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55<br />
61<br />
63<br />
64<br />
LA BOITE A OUTILS<br />
L’agilité est bonne pour le<br />
business<br />
Ethique, les juristes d’entreprise<br />
se mobilisent<br />
La relation – client, c’est d’abord<br />
communiquer<br />
Répertoire des annonceurs<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 1
performance<br />
dévoué<br />
force<br />
L’amélioration continue est bien<br />
plus qu’une phrase…<br />
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QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 2
ÉDITORIAL<br />
Révisions 2015<br />
L’année qui débute est porteuse d’importantes transformations qui vont profondément influer sur le management<br />
des organisations. Bien sûr, deux des normes les plus connues à savoir l’ISO 9001 et l’ISO<br />
14001, vont connaître une évolution majeure en 2015 mais au-delà de leurs particularités, il convient<br />
de prendre un peu de recul pour mieux dégager les lignes de force qui sont à l’œuvre.<br />
En mécanique, on considère qu’un système n’est stable que lorsqu’il dispose d’au moins trois points<br />
d’ancrage… Pour appliquer cette métaphore au système de management normalisé qui se structure<br />
actuellement, il faut déjà se projeter en 2016 qui verra naître la norme ISO 45001, inspirée du standard<br />
d’origine britannique OHSAS 18001. A terme donc, les entreprises auront à leur disposition trois guides<br />
leur permettant de mettre en œuvre et de pratiquer l’amélioration continue sur chacun des axes conditionnant<br />
leur développement : la qualité des produits et des services, nécessaire pour que s’instaure<br />
une relation de confiance avec les clients, une démarche respectueuse de l’environnement pour garantir<br />
un développement durable, des conditions de travail permettant au collaborateurs de l’entreprise de<br />
s’épanouir pour que la vie professionnelle soit une composante de la vie personnelle et non l’inverse.<br />
Si la qualité et les efforts de normalisation des systèmes de management ont pu être décriés – parfois<br />
à juste titre – par le passé, les révisions qui sont aujourd’hui projetées pour l’ISO 9001, l’ISO 14001 et<br />
l’OHSAS 18001, s’inscrivent dans une dynamique de concertation internationale qui pousse à plus de<br />
pragmatisme. Il s’agit de progresser au plus près de la réalité afin de rendre les règles plus aisément<br />
compréhensibles par toutes les parties quel que soit, leur niveau d’implication. La qualité ne peut plus<br />
être une chasse-gardée exhibée par moment et placardisée à d’autre. Le système qualité – sécurité –<br />
environnement doit bien être un élément fondateur de la stratégie des organisations.<br />
La réglementation française impose progressivement aux grandes entreprises de publier des informations<br />
non-financières et à les faire vérifier par un tiers indépendant. La responsabilité sociétale des<br />
entreprises accède ainsi à une véritable consécration publique. Il semble évident que ce qui ne touche<br />
aujourd’hui qu’un nombre restreint d’organisations, sera demain généralisé à toutes les entreprises, à<br />
toutes les administrations… Les normes aujourd’hui en cours de révision ne peuvent que les aider à<br />
s’y préparer.<br />
Thierry PIGOT<br />
Rédacteur en chef<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 3
ACTUALITÉS<br />
EVÉNEMENT<br />
Prix France <strong>Qualité</strong> Performance,<br />
et les lauréats sont…<br />
Pour son édition 2014, la Direction Générale des Entreprises<br />
(DGE) et l’Association France <strong>Qualité</strong> Performance<br />
(AFQP) ont le 4 décembre dernier, récompensé les entreprises<br />
et les étudiants qui excellent et innovent dans les<br />
domaines de la qualité, sous le haut patronage du Ministère<br />
de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique.<br />
Basé sur le modèle d’excellence de<br />
l’EFQM (European Foundation for<br />
Quality Management), le Prix France<br />
<strong>Qualité</strong> Performance donne une vue<br />
holistique de l’organisation et permet<br />
de déterminer comment les différentes<br />
méthodes de management utilisées<br />
s’articulent et se complètent mutuellement.<br />
Il concerne les candidats ayant<br />
déployé des démarches globales (leadership,<br />
déclinaison de la stratégie,<br />
management des processus, partenariats,<br />
développement des collaborateurs,<br />
responsabilité sociétale de l’entreprise<br />
ou de l’organisation).<br />
Le Prix France <strong>Qualité</strong> Performance<br />
est un bon moyen de montrer à ses<br />
clients tant ses engagements tant dans<br />
l’accroissement de ses performances<br />
que dans une démarche visant à atteindre<br />
l’excellence durable. Il permet<br />
de reconnaître et de valoriser le travail<br />
accompli par l’ensemble des collaborateurs<br />
de l’entreprise ou de l’organisation<br />
récompensée. La cérémonie qui<br />
s’est déroulée le 4 décembre 2014 au<br />
Centre de conférences Pierre Mendès<br />
France situé dans le Ministère de l’Économie,<br />
de l’Industrie et du Numérique,<br />
rue de Bercy à Paris s’est articulée en<br />
en trois temps.<br />
Le Prix Etudiant a récompensé les<br />
meilleurs travaux étudiants (niveaux<br />
License et Master) dans le domaine<br />
de la qualité. Le Prix des Bonnes Pratiques<br />
a couronné une entreprise ayant<br />
mis en place une bonne pratique dans<br />
un domaine particulier. Enfin, le Prix<br />
France <strong>Qualité</strong> Performance a consacré<br />
les organisations qui ont à cœur<br />
d’intégrer la qualité dans leurs démarches<br />
opérationnelles.<br />
Le Prix France <strong>Qualité</strong> Performance récompense dix années d’effort de Qualios dans la catégorie TPE<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 4
ACTUALITÉS<br />
Le Prix Etudiant<br />
Dans la catégorie Master, le prix revient<br />
à Amir Katerchi de l’Université<br />
technologique de Compiègne pour<br />
l’optimisation des processus d’un laboratoire<br />
de biologie médicale par la<br />
Value Stream Mapping (VSM) au sein<br />
de l’Assistance Publique-Hôpitaux de<br />
Paris (AP-HP). Pour proposer aux patients<br />
un parcours de soins cohérent et<br />
accroître les recettes, les groupes hospitaliers<br />
de l’Assistance Publique Hôpitaux<br />
de Paris (AP-HP) incitent leurs<br />
laboratoires de biologie médicale à revoir<br />
leur organisation, à optimiser leur<br />
flux de production et à développer une<br />
démarche d’amélioration en continue.<br />
Pour atteindre ces objectifs, et ce avec<br />
les mêmes ressources, la mise en<br />
place de nouvelles démarches d’amélioration<br />
de processus et de la qualité<br />
sont aujourd’hui indispensables. Après<br />
analyse du contexte, il est apparu envisageable<br />
d’appliquer la Value Stream<br />
Mapping (VSM), déjà utilisée par l’industrie,<br />
dans un laboratoire de biologie<br />
hospitalier. Dans le cadre de ce<br />
projet, cet outil permet à partir d’une<br />
vision globale des processus, d’optimiser<br />
la qualité, les délais de rendu de<br />
résultats, la productivité et les coûts<br />
en tentant d'identifier et d'éliminer les<br />
gaspillages.<br />
Dans la catégorie License, la lauréate<br />
est Valérie Wirth de l’Institut universitaire<br />
de technologie de Mulhouse. Au<br />
cours d’un stage qui s’est déroulé au<br />
sein de la multinationale DSM qui fabrique<br />
des produits chimiques utilisés<br />
en nutrition animale et humaine, elle a<br />
par la maîtrise du point critique, d’une<br />
part, validé un nouveau détergent, et<br />
d’autre part, développé une nouvelle<br />
méthode de nettoyage d’un mélangeur<br />
en assurant la validation de l’efficacité<br />
d’un détergent par rapport à un allergène.<br />
Enfin, le prix spécial du Jury est attribué<br />
à Thierry Sandre de l’Institut européen<br />
de la qualité totale de Lunéville,<br />
pour l’amélioration du processus d’homologation<br />
des lampes infrarouges au<br />
sein de la société Dr. Fisher Europe<br />
à Pont-à-Mousson. Cette dernière<br />
conçoit, fabrique et commercialise des<br />
lampes et des systèmes. La mission<br />
dans le cadre de ce stage avait pour<br />
objectif d’améliorer le processus d’homologation<br />
des lampes infrarouges<br />
qui sont développées et fabriquées à<br />
Pont-à-Mousson. Pour mener à bien<br />
cette mission, différentes étapes ont<br />
été réalisées : état des lieux, planification,<br />
homologation des lampes infrarouges<br />
et mise en place d’actions<br />
correctives.<br />
Valérie Wirth, Prix des Etudiants 2014<br />
dans la catégorie Licence<br />
Le Prix France <strong>Qualité</strong> Performance,<br />
la consécration<br />
Alors qu’elle a célébré ses dix ans<br />
d’existence en 2014, la société Qualios<br />
a vu ses efforts récompensés dans la<br />
catégorie TPE par le Prix France <strong>Qualité</strong><br />
Performance. Cette entreprise assure<br />
la conception, le développement,<br />
la commercialisation, le déploiement<br />
et la maintenance du logiciel éponyme<br />
qui permet d’accompagner la mise en<br />
application des normes ISO 9001, ISO<br />
14001, OHSAS 18001. Basée en Lorraine,<br />
la qualité de son offre lui ouvre<br />
un marché important en France mais<br />
aussi, depuis peu, à l’étranger.<br />
La démarche qualité historiquement<br />
ancrée dans le fonctionnement de<br />
Qualios s’est concrétisée en 2006 et<br />
en 2009 par une certification respectivement,<br />
ISO 9001:2000 et ISO 9001:<br />
2008. Cette démarche processus entièrement<br />
tournée vers la satisfaction<br />
des clients a permis à cet éditeur de<br />
logiciels de garantir des produits et des<br />
services performants ainsi qu’une approche<br />
métier.<br />
Dans la catégorie PME, le Prix France<br />
<strong>Qualité</strong> Performance va au fabricant<br />
d’aliments pour animaux, Lagrost basé<br />
en Bourgogne. Fondé en 1994 par<br />
Armand Lagrost, cette entreprise familiale<br />
a obtenu les certifications ISO<br />
9001, ISO 14001 et ISO 22000. Elle<br />
a également remporté le Prix <strong>Qualité</strong><br />
Bourgogne en 2003, le Prix France<br />
<strong>Qualité</strong> Performance en 2005 et le Trophée<br />
RSE Bourgogne en 2013. Ces<br />
différentes certifications et ces prix,<br />
démontre l’engagement de Lagrost<br />
auprès de ses clients mais également<br />
une volonté d’intégration forte de ses<br />
collaborateurs. L’entreprise a su prouver<br />
une compréhension parfaite du<br />
business sur toute la filière (en amont<br />
: producteur de matières premières,<br />
fabricant d’équipement, et en aval :<br />
éleveur, abattoir, boucher, grand chef<br />
cuisinier). La qualité, la sécurité alimentaire<br />
et celle des personnels, l’environnement,<br />
La réactivité et la flexibilité<br />
de l’outil de production ainsi que la<br />
recherche constante d’innovation sont<br />
autant de facteurs leur ayant permis<br />
d’être lauréat de l’édition 2014.<br />
Toujours dans la catégorie PME, l’entreprise<br />
Plast’ Avenir est récompensée<br />
par le Prix spécial du Jury. Basée à Limoges,<br />
elle œuvre dans la conception,<br />
le développement et la production de<br />
pièces techniques ou d’aspect en thermoplastiques<br />
injectées, flockées et assemblées<br />
pour les industries automobile<br />
et électronique. Évoluant avec le<br />
référentiel ISO 9001 puis l’ISO 16 949<br />
TS, elle a su s’appuyer sur son système<br />
de management pour traverser<br />
les crises comme les réussites. Depuis<br />
2011, un nouvel actionnariat constitué<br />
majoritairement de ses cadres dirigeants<br />
d’hier, imprime un nouvel élan<br />
au système, en en faisant le véritable<br />
outil de pilotage global de l’entreprise.<br />
La certification ISO 14001, obtenue<br />
en 2011, récompense la volonté de<br />
se développer tout en respectant l’environnement.<br />
C’est donc presque naturellement<br />
que Plast’Avenir s’oriente<br />
vers des actions sociétales en s’engageant<br />
localement dans des démarches<br />
citoyennes portées par des associations,<br />
des écoles, des institutions.<br />
Ces engagements concrets sont reconnus<br />
localement et ont contribué à<br />
l’obtention en septembre 2014 du Prix<br />
Régional <strong>Qualité</strong> Performance, lui aussi<br />
décerné sur la base d’une évaluation<br />
selon le modèle d’excellence EFQM.<br />
Enfin, dans la catégorie ETI, c’est B2S<br />
Chalon, filiale du groupe B2S qui reçoit<br />
le Prix France <strong>Qualité</strong> Performance.<br />
Cette entreprise située à Chalon sur<br />
Saône, est spécialisée dans l’externalisation<br />
de la relation client. Le site<br />
poursuit la recherche de l’excellence<br />
opérationnelle pour ses clients et ses<br />
collaborateurs par son implication<br />
dans la démarche EFQM qui permet<br />
de prendre en compte les besoins et<br />
les attentes de toutes les parties pre-<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 5
ACTUALITÉS<br />
Ambiance studieuse en préambule de la<br />
remise des Prix 2014 de L’AFQP<br />
nantes pour obtenir une performance<br />
durable.<br />
Le Prix des Bonnes Pratiques<br />
Dans la catégorie TPE, c’est Infotrafic,<br />
une société francilienne de service<br />
public visant à informer les usagers<br />
sur le trafic routier qui reçoit le Prix<br />
des Bonnes Pratiques. Le leadership<br />
des deux dirigeants est visionnaire<br />
puisque depuis trois ans, ils ont changé<br />
la culture de l’entreprise grâce notamment<br />
au Projet Lucie (premier label<br />
RSE français créé en 2008 aligné sur<br />
la norme de responsabilité sociétale<br />
ISO 26000). La démarche Lucie et son<br />
référentiel dynamise les aspects RSE<br />
dès la conception des produits et pour<br />
toutes les parties prenantes. La pratique<br />
« Tableau Lucie en Stand up meeting<br />
» est un mode de management<br />
participatif et visuel remarquablement<br />
bien conduit et efficace dans une petite<br />
entreprise de seulement onze personnes.<br />
Tous les mercredis, l’équipe<br />
se réunit pendant un quart d’heure et<br />
fait un point collectif sur l’avancée de<br />
chacun dans le cadre du projet Lucie.<br />
Ce changement a été initialisé alors<br />
que l’entreprise était dans une période<br />
de décroissance, en utilisant le temps<br />
induit par la baisse de charges.<br />
Dans la catégorie PME, c’est Raidlight<br />
Vertical qui se voit récompensée<br />
pour le critère Stratégie. Cette société<br />
conçoit, fabrique et commercialise des<br />
vêtements, sacs à dos, chaussures,<br />
tentes et, sacs de couchage pour le<br />
trail, les raids et la randonnée. Son<br />
succès tient à l’innovation permanente<br />
et à la différentiation des produits par<br />
rapport aux grandes marques internationales.<br />
Raidlight, membre de OSEO<br />
Excellence et des pôles de compétitivité<br />
Sporaltec et Techtera a ainsi été<br />
récompensée de multiples prix économiques<br />
et par deux Janus de l’Industrie<br />
décernés par le prestigieux Institut<br />
français du design. Basée en Rhône-Alpes,<br />
dans le département des<br />
Alpes-Maritimes, l’entreprise a pris la<br />
décision de s’installer dans un environnement<br />
correspondant à ses activités<br />
pour tester en direct ses produits, développer<br />
des partenariats avec les collectivités<br />
locales et les écoles, et offrir<br />
un cadre de vie et de travail attrayant<br />
pour son personnel. Le volet éco-responsable<br />
est également présent, par<br />
exemple par l’utilisation de fibre de<br />
bambou et de polyester recyclé dans<br />
les gammes principales de Raidlight.<br />
Enfin, Raidlight Vertical distribue 20%<br />
de ses bénéfices à ses salariés.<br />
La société Innov’Decor est aussi récompensée<br />
du Prix des Bonnes Pratiques<br />
pour le critère Partenariat et<br />
ressources. L’entreprise a su démontrer<br />
sa capacité d’adaptation aux changements<br />
: déménagement du site,<br />
construction de bâtiments, agrandissement,<br />
embauches, évolutions successives<br />
des process pour répondre aux<br />
attentes des clients, sollicitation des<br />
fournisseurs, formation du personnel.<br />
Il s’agit également d’une entreprise<br />
exemplaire car les dirigeants ont la<br />
volonté de pérenniser l’activité dans la<br />
région, de maintenir des emplois adaptés<br />
durables, de développer des techniques<br />
innovantes pour répondre aux<br />
besoins des clients, en impliquant les<br />
fournisseurs et le personnel, tout en<br />
respectant la santé de son personnel<br />
et l’environnement.<br />
Enfin Azureo, une unité de traitement<br />
de déchets du Groupe IHOL, basée en<br />
région PACA obtient la même distinction<br />
pour le critère Processus, produits<br />
et services. Son activité démontre en<br />
effet, que les déchets issus des ordures<br />
ménagères, par l’amélioration<br />
du tri sélectif et la mise en place de<br />
processus industriels de traitement,<br />
peuvent être réutilisés pour fabriquer<br />
des produits utiles et ainsi minimiser<br />
l’incinération ou l’enfouissement.<br />
Le caractère d’innovation affirmé du<br />
groupe IHOL sur son secteur d’activité<br />
est décliné au sein des unités opérationnelles.<br />
La triple certification du<br />
Groupe IHOL (ISO 9001, ISO 14001<br />
et OHSAS 18001) montre la volonté<br />
des dirigeants de s’inscrire dans une<br />
démarche d’amélioration continue en<br />
agissant sur le client, les conditions de<br />
travail des collaborateurs et l’environnement.<br />
Elle prouve aussi sa volonté<br />
de faire évoluer le regard porté sur son<br />
secteur d’activité en agissant sur la<br />
conversion des citoyens par des visites<br />
organisées pour les enfants des écoles<br />
avec un local spécifique dédié intégré<br />
à l’usine.<br />
Dans la catégorie des ETI, ce sont les<br />
laboratoires pharmaceutiques Genevrier<br />
qui se voient primé sur le même<br />
critère que Azureo. Face à une chute<br />
de leurs ventes, ils ont choisi de jouer<br />
la carte de la différentiation en proposant<br />
une solution à la place d’un produit.<br />
Cette approche a été préférée à<br />
celle consistant à se lancer dans une<br />
guerre des prix. La pratique présentée<br />
est la conception et la mise en œuvre<br />
d’une solution qui consiste à offrir gracieusement<br />
aux praticiens une formation,<br />
à la carte, sur les échographes les<br />
plus avancés technologiquement. Évoluant<br />
dans un contexte très règlementé,<br />
toutes les précautions ont été prises<br />
pour ne pas se mettre en concurrence<br />
avec les universités. De plus, un comité<br />
technique constitué de membres<br />
indépendants et savants garantit la<br />
qualité du matériel pédagogique.<br />
Enfin, le même critère Processus, produits<br />
et services permet à la Direction<br />
générale des douanes et droits indirects<br />
(DDGDI)de faire récompenser<br />
une administration de 17 000 agents<br />
rattachée au ministère de l’Economie,<br />
de l’Industrie et du Numérique. La mission<br />
de la douane est la régulation des<br />
échanges : cibler les échanges illicites<br />
pour les intercepter et accompagner<br />
le commerce licite (soutien des entreprises<br />
travaillant à l’international).<br />
Thierry PIGOT<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 6
Logiciel QHSE operationnel<br />
New !<br />
Suivi de conformité, gestion des règlementations<br />
Gestion des évènements HSE<br />
Mise en conformité, actions correctives<br />
Mesure de maîtrise des risques (MMR(i))<br />
Reporting, KPI, objectifs (certications...)<br />
Document Unique (DUER)<br />
Fiches d’exposition aux risques, compte pénibilité<br />
Themis<br />
QHSE MANAGER<br />
Gérez les comptes pénibilité<br />
Fiche individuelle d’expositions aux risques<br />
Synchronisation avec les données du DUER<br />
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Évolutivité avec la règlementation<br />
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QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 7<br />
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ACTUALITÉS<br />
ENTREPRENDRE<br />
ISO 14001, l’autre grand rendez-vous de l’année 2015<br />
Pour son édition 2014, la Direction Générale des Entreprises<br />
(DGE) et l’Association France <strong>Qualité</strong> Performance (AFQP)<br />
a le 4 décembre dernier, récompensé les entreprises et les<br />
étudiants qui excellent et innovent dans les domaines de la<br />
qualité, sous le haut patronage du Ministère de l’Economie,<br />
de l’Industrie et du Numérique.<br />
Née en 1996 du constat que le commerce<br />
mondial ne peut continuer de se<br />
développer en entraînant des dégradations<br />
de l’environnement, la norme ISO<br />
14001 a pour objectif d’inciter les organisations<br />
à mettre en place un système<br />
de management pour durablement<br />
améliorer leurs pratiques environnementales.<br />
L’approche, à la fois concrète et de<br />
bon sens de cette norme, est particulièrement<br />
appréciée de ses utilisateurs<br />
qui en mesurent rapidement les effets.<br />
Permettant une gestion responsable<br />
de l’environnement, une meilleure productivité<br />
des salariés tout en ayant un<br />
impact significatif sur la performance<br />
économique de l’organisation concernée,<br />
elle a été adoptée par plus de<br />
250 000 utilisateurs certifiés dans 155<br />
pays.<br />
Des fondamentaux solides…<br />
Dès son origine, la norme ISO 14001 est suffisamment générique et agile<br />
pour s’adapter à tous types d’organismes quels que soient leur taille et leur<br />
statut.<br />
La préservation des fondamentaux dans la révision en cours, maintient le<br />
principe d’un outil destiné à améliorer le management environnemental et<br />
les performances associées ainsi que les exigences environnementales<br />
essentielles.<br />
Elle garantit un engagement de conformité à la réglementation incluant son<br />
évaluation, la prévention des pollutions et la limitation des impacts significatifs.<br />
La démarche ISO 14001 a pour seul objectif d’implémenter et de structurer<br />
un Système de management Environnemental (SME) souple et transversal.<br />
Elle a pour vocation d’amener les organismes et leurs collaborateurs<br />
à maîtriser les aspects environnementaux inhérents à leurs activités en les<br />
invitant à revisiter leurs procédés, à anticiper les situations d’urgence et à<br />
vérifier leurs capacités d’action, de réaction et de veille.<br />
La norme ISO 14001 a été révisée<br />
une première fois en 2004, devenant<br />
depuis, le seul référentiel international<br />
reconnu pour le système de management<br />
environnemental. Basé sur<br />
le principe de l’amélioration continue,<br />
la norme a pour finalité d'identifier, de<br />
vérifier et de maîtriser les aspects environnementaux<br />
de tout organisme, précisant<br />
comment piloter tout le système.<br />
Une révision déjà très avancée<br />
Depuis la dernière révision de l’ISO<br />
14001, les réglementations environnementales<br />
ont largement évolué, ainsi<br />
que les attentes des citoyens qui se<br />
montrent de plus en plus critiques sur<br />
la gestion environnementale des organisations<br />
publiques et privées.<br />
Débutés en 2012, les travaux de révision<br />
de la norme ISO 14001 mobilisent<br />
l’immense majorité des acteurs<br />
impliqués dans les processus de normalisation<br />
et la qualité des systèmes<br />
de management de plus de 60 pays.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 8
page 27<br />
page 32<br />
page 42<br />
page 48<br />
Les services à l’industrie<br />
Si les fondamentaux demeurent (voir encadré), de nouvelles<br />
thématiques comme l’économie circulaire ou l’économie de<br />
la fonctionnalité, font leur apparition.<br />
Le projet de norme qui en est au stade de Draft International<br />
Standard (DIS), dernière étape avant le projet final (Final-DIS<br />
attendu au printemps 2015) renforce le lien entre<br />
performance environnementale et stratégie de l’organisation<br />
tout en précisant l’articulation avec les principes de la responsabilité<br />
sociétale des entreprises (RSE). La révision ISO<br />
14001:2015 s’ouvre à l’ensemble du cycle de vie des produits<br />
et des services en posant notamment les exigences<br />
liées aux achats et à l’évaluation des fournisseurs. L’utilisateur<br />
ne s’intéressera plus uniquement à sa propre production<br />
mais s’attachera aussi à ce qui se passe en amont (matières<br />
premières, supply chain) comme en aval de son organisation<br />
(utilisation et devenir du produit ou du service) lorsqu’il est en<br />
mesure d’avoir une influence.<br />
Autre nouveauté, l’implication plus forte des dirigeants permet<br />
de faire se rencontrer tant les enjeux de l’organisation<br />
par le renforcement de la prise en compte de la performance<br />
environnementale dans la stratégie, que sa sphère d’influence<br />
pour prioriser les risques et les opportunités. Enfin<br />
la mesure de la performance environnementale, associée à<br />
une communication interne et externe pertinente, permettent<br />
au final plus de transparence et de crédibilité vers les parties<br />
intéressées.<br />
L’ISO 14001 adopte aussi la structure de haut niveau (HLS<br />
de l’anglais high level structure) de l’International Organization<br />
for Standardization permettant l’intégration des référentiels<br />
normatifs (ISO 9001, ISO 14001, ISO 50001, etc.) dans<br />
un seul et même système de management.<br />
Le 4 décembre dernier, le projet de texte de l’ISO 14001<br />
version 2015 a été approuvé par un vote international sans<br />
équivoque puisque 92 % des pays mobilisés dans le cadre<br />
de la révision se sont prononcés en faveur du projet contenu<br />
dans le DIS.<br />
Les organisations auront en principe un délai de trois ans pour<br />
migrer vers les certifications ISO 9001 et 14001 conformes<br />
aux révisions 2015. Toute organisation pourra évidemment<br />
anticiper le passage à la version 2015 sans attendre la fin de<br />
la période de transition pour par exemple, profiter des améliorations<br />
portées par la révision.<br />
N°624 - Octobre - Novembre - Décembre 2011<br />
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PRÉVENTIF :<br />
Les services à l’industrie<br />
Le diagnostic<br />
sur site<br />
page 34<br />
EXPERTISE :<br />
Le management<br />
du risque<br />
page 36<br />
PRESTATAIRE :<br />
Traitement<br />
de l’air<br />
page 40<br />
NETTOYAGE :<br />
Le boum de la<br />
cryogénie<br />
page 48<br />
N°625 - Janvier - Février - Mars 2012<br />
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Dossier<br />
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anti-crise<br />
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maintenance<br />
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Les services à l’industrie<br />
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Pourquoi les arrêts<br />
sont incontournables p.19<br />
Maintenance Expo<br />
Spécial GMAO p.18<br />
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hygiène<br />
sur mesure<br />
page 30<br />
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un nouveau<br />
regard<br />
page 34<br />
pas de coupure<br />
d’antenne<br />
à la télé<br />
page 48<br />
eNVirONNeMeNt :<br />
Les avions<br />
passent au<br />
bionettoyage<br />
page 54<br />
Dossier<br />
De la maintenance nucléaire<br />
au grand carénage p.18<br />
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Thierry PIGOT<br />
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QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 9
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 10
ACTUALITÉS<br />
CERTIFICATION<br />
AB Certification accréditée ISO 50001<br />
Forte de sa bonne connaissance des attentes des entreprises<br />
dans les certifications ISO (9001, 14001, etc.), cet<br />
organisme vient d’être accrédité ISO 50001 par le Cofrac.<br />
Grâce à cette nouvelle compétence, AB Certification va<br />
être en mesure d’accompagner et de guider ses clients sur<br />
le chemin des économies d’énergie.<br />
MPQ Electronique, l’une des entreprises faisant confiance à AB Certification<br />
Créé en 1997, AB Certification est un organisme<br />
de certification indépendant proposant<br />
une large gamme de services pour la certification<br />
des systèmes de management.<br />
Accrédité par le Cofrac dès 1999 pour l’ISO<br />
9001, membre de l’Afnor, AB Certification a<br />
rapidement élargit son domaine de compétences<br />
en obtenant une seconde accréditation<br />
du Cofrac pour la norme ISO 14001.<br />
L’organisme a aussi été habilité par l’Agence<br />
nationale de l’évaluation et de la qualité des<br />
établissements et services sociaux et médico-sociaux<br />
(ANESM) pour l’évaluation externe<br />
des établissements et services sociaux<br />
et médico-sociaux.<br />
Depuis le 20 novembre 2014, l’entreprise<br />
est accréditée ISO 50001 version 2011 ;<br />
une norme qui prônant la gestion efficace<br />
de l’énergie, aide les organisations à réaliser<br />
des économies, à réduire leur consommation<br />
d’énergie et ainsi, à contribuer à contenir le<br />
réchauffement climatique. La norme ISO<br />
50001 se fonde sur l’amélioration continue ;<br />
un modèle de système de management<br />
que l’on retrouve dans d’autres normes bien<br />
connues comme l’ISO 9001 et ISO 14001.<br />
Ainsi, il est plus facile pour une organisation,<br />
d’intégrer le management de l’énergie à l’ensemble<br />
des efforts qu’il met en œuvre pour<br />
améliorer son management de la qualité et<br />
son management environnemental.<br />
Une attente du marché<br />
AB Certification est en mesure de faire intervenir<br />
une centaine d’auditeurs chez ses<br />
clients pour avancer sur la voie de l’amélioration<br />
continue. Environ une quarantaine d’entreprises<br />
– principalement des PME – sont<br />
vivement intéressées par la démarche ISO<br />
50001. Environ la moitié d’entre-elles ont obtenu<br />
la certification correspondante avant la<br />
fin 2014 et les autres vont immanquablement<br />
suivre dès les premiers jours de 2015.<br />
La norme ISO 50001 est éminemment pragmatique.<br />
Elle préconise par exemple, de<br />
procéder à des mesures concrètes comme<br />
des relevés de consommation étalés dans le<br />
temps, pour appuyer les politiques d’économies<br />
d’énergie prévues et éventuellement les<br />
faire évoluer. Il y a donc ipso facto matière à<br />
optimiser la consommation énergétique.<br />
Cette caractéristique de prise directe avec la<br />
réalité, autorise des retombées financières<br />
relativement immédiates quantifiables, ne<br />
serait-ce que parce qu’une nouvelle ligne de<br />
crédit va apparaître au bilan de l’organisation.<br />
Une organisation qui obtient la certification<br />
ISO 50001 se voit récompensée par le doublement<br />
de la contrevaleur des certificats<br />
d’économie d’énergie (CEE) auxquels elle<br />
peut prétendre. Le dispositif des CEE, créé<br />
par la loi de programme fixant les orientations<br />
de la politique énergétique (POPE du<br />
13 juillet 2005), est l’un des instruments de<br />
la politique de maîtrise de la demande énergétique.<br />
Selon ce dispositif, les organisations<br />
qui engagent des opérations d’économie<br />
d’énergie, reçoivent des CEE. Elles peuvent<br />
céder ou échanger ces CEE aux vendeurs<br />
d’énergie (électricité, gaz, chaleur, froid, fioul<br />
domestique ou carburants pour automobiles).<br />
Un objectif triennal est défini et réparti entre<br />
ces derniers en fonction de leurs volumes<br />
de ventes. En fin de période, les vendeurs<br />
d’énergie doivent justifier la détention d’un<br />
montant de CEE équivalent à l’accomplissement<br />
de leurs obligations.<br />
Parce qu’au regard de ce qui précède, la<br />
norme ISO 50001 permet mieux identifier<br />
les retombées favorables à l’environnement,<br />
les organisations certifiées bénéficient d’une<br />
meilleure image, notamment en matière de<br />
responsabilité sociétale. C’est en effet, l’assurance<br />
pour les collaborateurs, comme pour<br />
les clients, les fournisseurs et les partenaires,<br />
de travailler avec une entreprise responsable.<br />
La norme ISO 50001 est donc complémentaire<br />
à la certification ISO 14001 ainsi qu’à la<br />
démarche d’évaluation volontaire aux critères<br />
définissant l’ISO 26000.<br />
C’est aussi une nouvelle démarche permettant<br />
de remettre en cause de manière régulière,<br />
les pratiques de l’organisation. Elle<br />
permet de se poser les bonnes questions<br />
quant à la consommation énergétique. Par<br />
leur vision pragmatique et leur connaissance<br />
du domaine d’activité concerné, les auditeurs<br />
permettent d’identifier les points faibles.<br />
Thierry PIGOT<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 11
OUTILS<br />
Lire, écouter, voir<br />
En 2015, faites évoluer<br />
votre vision du Monde<br />
Que son activité revête ou non, une dimension internationale, tout manager se doit de<br />
connaître les événements qui conditionnent l’état du Monde à l’heure de la globalisation.<br />
Ce début d’année 2015 est riche des publications de l’Ifri et de l’Iris, deux think tanks français<br />
dont les thèses font autorité.<br />
La qualité est l’un des maillons de la<br />
mondialisation des échanges avec des<br />
normes et des standards acceptés et<br />
reconnus d’une extrémité à l’autre de<br />
notre planète. Ce principe permet à<br />
des entreprises et des organisations de<br />
nationalités différentes ainsi qu’a des<br />
professionnels de cultures diverses, de<br />
pouvoir compter sur une communauté<br />
de conduite dans les relations commerciales<br />
mais aussi, dans la production<br />
comme dans l’élaboration des offres de<br />
services.<br />
Il serait pourtant hasardeux de croire<br />
que la seule maîtrise de normes et de<br />
standards suffit à conduire des négociations<br />
de portée internationale. Il paraît<br />
indispensable de connaître la situation<br />
géopolitique des pays visités en s’efforçant<br />
d’aller au-delà d’un banal vernis<br />
historique et culturel. Il est intéressant<br />
pour ne pas dire, incontournable de<br />
s’informer aux meilleures sources afin<br />
de se forger une vue d’ensemble du ou<br />
des pays concernés en prise avec leur<br />
actualité.<br />
A ce titre, nous disposons en France<br />
de deux think tanks spécialisés dans<br />
la géopolitique, la géostratégie et plus<br />
largement, tout ce qui concerne les relations<br />
internationales. L’Institut français<br />
des relations internationales (Ifri) fondé<br />
et dirigé par Thierry de Monbrial (www.<br />
ifri.org) et l’Institut des relations internationales<br />
et stratégiques (Iris) dirigé par<br />
Pascal Boniface (www.iris-france.org)<br />
sont classés parmi les 100 think tanks<br />
les plus influents à l’échelle mondiale<br />
par le Think Tanks and Civil Societies<br />
Program (TTCSP) du Lauder Institute de<br />
l’Université de Pennsylvanie qui fait autorité<br />
en la matière (gotothinktank.com).<br />
Deux ouvrages de références donc,<br />
indispensables<br />
Edité par Armand Colin sous la direction<br />
de Pascal Boniface, l’Année stratégique<br />
2015 est un véritable guide de compréhension<br />
des relations internationales.<br />
Créé en 1985, cet ouvrage s’est imposé<br />
au fil des ans, comme une publication<br />
de référence sur les questions qui ont<br />
marqué l’année écoulée. L’Année stratégique<br />
permet à un large public d’accéder<br />
à une vision globale et détaillée de la<br />
scène mondiale et des rapports stratégiques<br />
qui s’y organisent : grandes tendances<br />
de la vie politique internationale,<br />
enjeux économiques, diplomatiques,<br />
militaires et stratégiques des grandes<br />
aires géographiques. Les articles sont<br />
accompagnés d’abondants documents<br />
statistiques, cartographiques et chronologiques.<br />
Crise russo-ukrainienne, affirmation de<br />
la puissance chinoise en Asie, menace<br />
djihadiste en Irak, permanence du conflit<br />
en Syrie, tentation du repli aux États-<br />
Unis, foyers de violence en Centrafrique<br />
ou au Soudan du Sud, fatigue démocratique<br />
en Europe, transition troublée au<br />
Venezuela, l’ordre géopolitique mondial<br />
semble en recomposition. L’Année stratégique<br />
2015 permet d’en comprendre<br />
et d’en approfondir les enjeux.<br />
Aux articles consacrés aux enjeux économiques,<br />
militaires, énergétiques et<br />
environnementaux, à la criminalité, etc.,<br />
la cuvée 2015 ajoute 197 fiches-pays<br />
(indicateurs politiques, sociaux, démographiques,<br />
économiques, culturels et<br />
militaires), des fiches<br />
régionales thématiques<br />
et des cartes<br />
ainsi qu’un rappel<br />
chronologique des<br />
événements qui ont marqué l’année<br />
dans la région considérée.<br />
Chez Dunod, l’Ifri publie Ramses 2015<br />
(rapport annuel mondial sur le système<br />
économique et les stratégies) sous la<br />
direction de Thierry de Montbrial et de<br />
Philippe Moreau Defarges. Cet ouvrage<br />
constitue une analyse approfondie et<br />
prospective de l’actualité. Il fournit les<br />
clés et les repères indispensables pour<br />
décrypter la géopolitique à l’échelle<br />
mondiale. En guise de préambule, les<br />
Perspectives de Thierry de Montbrial,<br />
livrent une synthèse originale de l’année<br />
écoulée qui couvre l’ensemble du<br />
champ des relations internationales.<br />
Trois parties – Émergences ou redistribution<br />
des équilibres planétaires, Enjeux<br />
entre puissances établies et pays<br />
émergents, Questions continentales<br />
et mondiales – regroupent 58 entrées<br />
analysant les enjeux de la zone ou de<br />
la question concernée. Puis les Repères<br />
proposent un appareil documentaire qui<br />
complète les textes (chronologie, statistiques,<br />
cartes originales en couleurs,<br />
suivies d’un index méthodologique).<br />
Porté par l’équipe de l’Ifri et ses collaborateurs<br />
extérieurs, Ramses 2015 qui bénéficie<br />
d’une nouvelle maquette plus dynamique<br />
et plus aérée et d’une nouvelle<br />
structure, est l’ouvrage indispensable<br />
pour le manager, le chargé d’étude et<br />
plus généralement,<br />
toute personne souhaitant<br />
comprendre notre<br />
monde en mutation.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 12
OUTILS<br />
Des références chiffrées accessibles<br />
en ligne<br />
La CIA (Central Intelligence Agency),<br />
agence centrale du renseignement<br />
américain publie chaque année depuis<br />
plus de deux décennies, son propre<br />
guide d’information géopolitique. Cette<br />
publication a pour particularité d’exister<br />
sous la forme d’un livre de près de 1.000<br />
pages mais il est aussi possible de<br />
consulter l’intégralité des informations<br />
sur le site de la CIA.<br />
De l’Afghanistan au Zimbabwe, le CIA<br />
World Factbook 2015 offre des données<br />
complètes et à jour sur les nations du<br />
monde. Ce guide complet est enrichi<br />
d’informations concernant la politique,<br />
les populations, les dépenses militaires<br />
et l’économie.<br />
Pour chaque pays, l’ouvrage comme la<br />
version en ligne comprennent des cartes<br />
détaillées incluant des données géopolitiques,<br />
des statistiques sur la population<br />
de chaque pays, avec des détails sur la<br />
structure d’âge, les taux d’alphabétisation,<br />
les dépenses et les capacités militaires,<br />
des informations sur les aléas climatiques<br />
et naturels, des détails sur les<br />
partis politiques prédominants, une descriptions<br />
des infrastructures de transport<br />
et de communication, etc.<br />
A l’origine destiné à être utilisé par<br />
des fonctionnaires du gouvernement<br />
américain, ce guide est une ressource<br />
aujourd’hui facilement accessible à<br />
tous. Elle reflète aussi évidemment, la<br />
conception géostratégique de l’administration<br />
qui en est l’auteure.<br />
Thierry PIGOT<br />
La Business Intelligence<br />
simple et efficace<br />
Ce livre permet d’apprendre à analyser<br />
des volumes de données importants<br />
dans Excel 2013. Loin de l’approche<br />
« big data » et de sa complexité de<br />
mise en place, PowerPivot permet de<br />
démarrer des analyses<br />
complexes en<br />
quelques secondes<br />
sur des données hétérogènes<br />
ou même<br />
distantes. Power-<br />
Pivot permet de<br />
garder la souplesse<br />
d’analyse des tableaux<br />
croisés dynamiques<br />
d’Excel tout en se basant sur<br />
une technologie capable d’agréger plusieurs<br />
millions de lignes de données de<br />
manière quasi-instantanée.<br />
Le premier chapitre vous présentera le<br />
module PowerPivot, ses avantages, ses<br />
limitations et son positionnement par<br />
rapport aux solutions de Business Intelligence<br />
ou de big data. Après un chapitre<br />
détaillant un exemple plus complet,<br />
l’auteur aborde la gestion des sources<br />
de données puis la mise en relation des<br />
sources de données pour des analyses<br />
encore plus complètes. Le reporting est<br />
une part importante des analyses et l’ouvrage<br />
aborde non seulement sa version<br />
traditionnelle dans Excel, mais également<br />
la nouvelle approche Power View.<br />
Enfin, il traite des notions avancées<br />
comme l’intégration dans SharePoint,<br />
la préparation de données dans Power<br />
Query et l’utilisation des services web<br />
Excel pour manipuler PowerPivot.<br />
Business Intelligence simple et efficace<br />
avec Excel et PowerPivot, Jean-Philippe<br />
Gouigoux, Editions ENI, 300 pages,<br />
21,95 euros<br />
Pour tous ceux qui ont à<br />
convaincre<br />
Avoir une idée ne suffit pas ! Si bonne<br />
soit-elle, encore faut-il convaincre sa<br />
hiérarchie de l’adopter.<br />
Pourquoi certaines grandes idées<br />
tombent-elles dans l’oubli quand<br />
d’autres, mauvaises, leur sont préférées<br />
? Comment vendre une bonne<br />
idée à coup sûr ? Comment parler de<br />
manière si convaincante<br />
que votre manager<br />
se rangera à<br />
votre avis ?<br />
Professeur au département<br />
de communication<br />
de l’université<br />
du Texas à<br />
Austin, l’auteur de<br />
l’ouvrage, John Daly intervient également<br />
dans de nombreuses conférences<br />
et est rédacteur en chef de deux revues<br />
académiques. Il a conseillé plus de 300<br />
entreprises mondiales (parmi lesquelles<br />
American Airlines, IBM, Marriott, Merck,<br />
Merrill Lynch) ainsi que l’Administration<br />
américaine (La Maison-Blanche, Le Département<br />
de l’Armée, Le Département<br />
de l’Intérieur) sur des sujets en rapport<br />
avec la communication, l’influence et le<br />
leadership.<br />
John Daly s’appuie ici sur les recherches<br />
les plus récentes en sciences<br />
cognitives et transmet son expérience<br />
de terrain. Il propose une méthodologie<br />
pour défendre ses idées et donne des<br />
pistes d’action pour parvenir au succès.<br />
On apprend dans son livre à faire son<br />
autopromotion (construire sa marque<br />
personnelle, réseauter, constituer des<br />
alliances…), communiquer efficacement<br />
(présenter ses idées, cadrer son message,<br />
raconter une histoire captivante<br />
et inoubliable), persuader et influencer<br />
ses interlocuteurs (cibler son auditoire,<br />
créer un sentiment d’urgence, provoquer<br />
le besoin, trouver des arguments<br />
crédibles, orienter les réunions dans son<br />
sens).<br />
Savoir défendre ses idées… et influencer<br />
les autres !, John Daly, Editions<br />
Pearson, 392 pages, 29 euros<br />
Optimiser la prise de décision<br />
Aujourd’hui, plus que jamais, la chaîne<br />
de traitement de l’information a une forte<br />
valeur ajoutée. Elle doit être pensée et<br />
organisée de manière fonctionnelle et<br />
rationnelle. Cette chaîne suit plusieurs<br />
étapes : l’export et import des données<br />
entre les divers logiciels, la mise à jour<br />
en temps réel de ces dernières, leur traitement<br />
pertinent et harmonieux et enfin,<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 13
OUTILS<br />
la création d’affichages<br />
efficients<br />
selon le type de<br />
données analysées.<br />
Ce livre s’adresse<br />
aux cadres, décideurs,<br />
dirigeants<br />
et plus largement,<br />
à toute personne<br />
ayant à piloter des informations par l’intermédiaire<br />
de tableaux de bord en vue<br />
de faciliter la prise de décision et le suivi<br />
des activités. Il a été rédigé en s’appuyant<br />
sur Excel version 2013.<br />
L’ouvrage débute par une découverte<br />
de l’approche méthodologique liée à<br />
la mise en place d’un tableau de bord<br />
avant de décrire ses composantes essentielles<br />
que sont les indicateurs : comment<br />
construire des indicateurs et comment<br />
les rendre vivants et intelligibles. Il<br />
détaille le travail de préparation sur les<br />
données sources : quelles sont les données<br />
nécessaires, comment les importer<br />
et les rendre exploitables puis comment<br />
concevoir le tableau de bord en choisissant<br />
un type de navigation et une disposition<br />
efficace des éléments.<br />
Les auteurs invitent ensuite à approfondir<br />
les connaissances en construisant<br />
plusieurs exemples de tableaux de bord<br />
basés sur des cas réels issus de divers<br />
secteurs d’activité : le tableau de bord<br />
comptable et financier, celui de l’activité<br />
commerciale, de l’activité logistique, des<br />
ressources humaines, etc. Pour finir, ils<br />
présentent des techniques basées sur<br />
les macro-commandes et le langage<br />
VBA qui permettront d’automatiser la<br />
conception de tableaux afin de réduire,<br />
les temps de traitement.<br />
Les fichiers nécessaires à l’élaboration<br />
des tableaux de bord sont disponibles<br />
en téléchargement sur le site des Editions<br />
ENI (www.editions-eni.fr).<br />
Tableaux de bord, pilotez vos informations<br />
pour optimiser la prise de décision,<br />
Jean-François Rieu - Pierre Rigollet,<br />
Editions ENI, 340 pages, 21,95 euros<br />
Le Lean à l’Hôpital<br />
Pourquoi un livre sur<br />
Le Lean à l’hôpital ?<br />
Justement, parce<br />
qu’un hôpital ne se<br />
gère pas comme une<br />
entreprise et que le<br />
Lean de l’entreprise<br />
ne peut être le Lean à<br />
l’hôpital. Le Lean n’est<br />
pas une méthode<br />
mais une manière différente de pratiquer<br />
le management, d’aborder la stratégie et<br />
la gouvernance d’un établissement hospitalier<br />
tant public que privé, notamment<br />
en termes de transformation. Ce n’est ni<br />
du cost killer, ni de l’augmentation des<br />
cadences comme cela a été trop souvent<br />
dit. Le Lean est avant tout du bon<br />
sens pour préserver les ressources de<br />
l’hôpital, tout comme préserver son capital-santé<br />
en y prenant soin.<br />
L’auteur, Patrice Marvanne est consultant<br />
en management et organisation,<br />
fondateur de PLM Conseil. Il intervient<br />
depuis des années en Lean management<br />
dans les secteurs des services<br />
et de la santé. Membre du Laboratoire<br />
d’Éthique médicale et de médecine légale<br />
du professeur Christian Hervé, il<br />
collabore à divers enseignements à<br />
l’École de médecine de Paris Descartes.<br />
Dans cet ouvrage, enrichi de nombreux<br />
exemples, il redonne le véritable sens<br />
de ce que doit être un programme Lean<br />
dans un établissement de santé : poursuivre<br />
les démarches existantes de<br />
progrès et d’innovation (accréditation/<br />
certification, développement durable,<br />
réduction des risques, etc.) en ne gaspillant<br />
ni les moyens existants, ni les talents<br />
humains.<br />
Après avoir précisé le véritable sens<br />
du Lean à l’hôpital, il présente les deux<br />
axes consubstantiels que sont les processus<br />
d’amélioration et d’innovation<br />
continues ainsi que les processus de<br />
développement des compétences des<br />
professionnels de santé et des agents<br />
administratifs avec pour finalité de répondre<br />
aux attentes et aux soins des<br />
patients.<br />
Cet ouvrage s’adresse aux professionnels<br />
des établissements de santé publics<br />
et privés (directeurs, présidents<br />
de CME, chefs de pôle, médecins,<br />
techniciens, responsable qualité, DRH,<br />
personnels administratifs, partenaires<br />
sociaux, représentants de patients…) et<br />
plus largement à l’ensemble des professionnels<br />
de la santé soucieux de vouloir<br />
améliorer la qualité des soins.<br />
Le Lean à l’Hôpital, Patrice Marvanne, Les<br />
Études Hospitalières, 200 pages, 50 euros<br />
En finir avec les présentations<br />
insipides<br />
Edouard Gruwez est ingénieur polytechnique.<br />
Il est CEO d’Ogilvy Internal Communications,<br />
une société de conseil en<br />
communication, et fondateur de To The<br />
Point At Work, une société de design de<br />
présentation. Durant seize ans, il fut directeur<br />
marketing chez General Motors<br />
et Volvo puis consultant en communication<br />
pour de nombreuses sociétés internationales.<br />
Il livre aujourd’hui sous la forme d’un<br />
guide pratique sa méthode, éprouvée<br />
auprès de professionnels en entreprise,<br />
pour construire des présentations efficaces.<br />
En effet, il n’est pas besoin d’être<br />
un orateur né pour réaliser de bonnes<br />
présentations en public puisque tout est<br />
ici, question de méthode.<br />
En entreprise, où une grande quantité<br />
d’informations nous submerge chaque<br />
jour, les présentations sont souvent<br />
trop longues, le message brouillé et la<br />
structure bancale. Même les plus expérimentés<br />
peinent à être concis, concrets<br />
et convaincants.<br />
Testée auprès de nombreux clients, la<br />
méthode RLHM propose une structure<br />
novatrice en quatre phases bien distinctes<br />
(réflexion/logique/histoire/média).<br />
Elle a été conçue pour permettre<br />
de réaliser d’excellentes présentations<br />
à coup sûr. Elle enseigne notamment<br />
comment se poser les bonnes questions,<br />
construire étape par étape un<br />
message efficace, sélectionner et organiser<br />
ses informations, utiliser des arguments<br />
logiques et les illustrer, trouver<br />
des accroches, jouer sur les émotions,<br />
choisir des images marquantes, épurer<br />
le design de ses présentations…<br />
Construire une présentation<br />
efficace en 4 temps,<br />
Edouard Gruwez, Editions<br />
Pearson, 206<br />
pages, 29,90 euros<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 14
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ISO 50001<br />
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GES<br />
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FSSC/ISO 22000<br />
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QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 15
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
L’excellence opérationnelle, un état<br />
d’esprit pour gagner en compétitivité<br />
Dans un contexte mondial fortement concurrentiel, il existe<br />
des process qualité simples concourant à l’excellence des<br />
produits, des services ou des pratiques managériales qui<br />
permettent à une structure de gagner en compétitivité.<br />
En ce sens, Pascal Faure, directeur général de la Direction<br />
générale des entreprises et Etienne Casal, membre du<br />
conseil d’administration de l’AFQP expliquent comment la<br />
qualité peut aider les entreprises françaises à rester compétitives.<br />
Casal de l’AFQP. « Il y a un besoin de<br />
renforcer les approches qualité, de les<br />
mettre en avant pour faire de la qualité<br />
un vrai levier de différenciation. C’est<br />
l’objectif de l’AFQP, en lien avec les<br />
acteurs publics et privés », poursuit-il.<br />
Les méthodes qualité et de performance<br />
industrielle doivent être mieux<br />
Au sens générique du terme, la qualité<br />
représente l’excellence des produits<br />
et des services permettant de<br />
satisfaire le client. Elle prend également<br />
en compte la performance des<br />
processus et le perfectionnement de<br />
l’organisation, comme par exemple les<br />
pratiques managériales et les modes<br />
de coopération. « Ce qu’il faut, c’est<br />
satisfaire l’ensemble des parties prenantes,<br />
car on pense en premier lieu à<br />
la relation client en omettant de mettre<br />
au même niveau d’implication les collaborateurs<br />
», souligne Etienne Casal<br />
de l’Association France <strong>Qualité</strong> Performance<br />
(AFQP).<br />
Les démarches qualité sont trop souvent<br />
perçues par les chefs d’entreprises<br />
comme étant des démarches<br />
coûteuses et chronophages générant<br />
une multitude de documents et peu<br />
adaptées aux besoins de réactivité et<br />
de flexibilité auxquels leurs organisations<br />
doivent répondre.<br />
« <strong>Qualité</strong> rime avec performance, elle<br />
doit constituer le maître mot pour toute<br />
entreprise aspirant à développer l’innovation<br />
de ses produits ou services pour<br />
rester compétitive », explique Pascal<br />
Faure de la DGE.<br />
Une mobilisation à tous les niveaux<br />
Depuis de nombreuses années, le Ministère<br />
de l’Economie, de l’Industrie<br />
et du Numérique soutient les plans<br />
de déploiement opérationnel des méthodes<br />
de performance industrielle,<br />
comme par exemple le Plan <strong>Qualité</strong> et<br />
Performance en 2010, qui avait pour<br />
but d’aider les PME (environ 2 500) à<br />
améliorer leur compétitivité à travers<br />
la maîtrise des démarches d’amélioration<br />
continue. Aujourd’hui encore,<br />
différentes opérations sont soutenues<br />
au niveau national et régional, avec<br />
notamment le développement d’ateliers<br />
écoles, comme l’Inexo (Institut de<br />
l’excellence opérationnelle).<br />
« Grâce à ce fonds, des actions collectives<br />
régionales ont pu être mises<br />
en place pour accompagner les entreprises<br />
dans leurs démarches de qualité<br />
et d’excellence opérationnelle »,<br />
précise Pascal Faure de la DGE.<br />
L’évaluation de la politique publique en<br />
matière de qualité industrielle réalisée<br />
par la Cour des comptes en 2013 a mis<br />
en exergue des axes d’amélioration<br />
comme, par exemple, l’amélioration de<br />
la coordination entre les acteurs de la<br />
qualité, qui se doivent de travailler de<br />
manière collégiale en passant par le<br />
développement des réseaux régionaux<br />
de qualité. « Il faut remettre à niveau la<br />
coordination entre pouvoirs publics et<br />
instances privées », souligne Etienne<br />
Pascal Faure, DGE<br />
diffusées dans les différentes filières.<br />
« L’objectif est de faire en sorte que ces<br />
dernières définissent des priorités et<br />
des actions à mettre en œuvre dans un<br />
esprit d’amélioration continue de leur<br />
compétitivité. Illustrer par des retours<br />
d’expériences les bénéfices pouvant<br />
être tirés d’une démarche qualité reste<br />
un moyen efficace pour sensibiliser les<br />
chefs d’entreprises », conclut Pascal<br />
Faure de la DGE. En effet, selon une<br />
étude menée auprès de 600 PME, la<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 16
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
majorité des répondants a indiqué<br />
que les démarches qualité<br />
leur permettaient d’atteindre des<br />
gains de performance et plus de<br />
75 % de lancer une dynamique<br />
d’amélioration continue.<br />
Les grandes entreprises, un<br />
moteur pour les PME<br />
L’autre axe important à travailler<br />
est celui de la coopération entre<br />
les grandes entreprises et les<br />
PME afin de diffuser des bonnes<br />
pratiques et d’aider les PME à la<br />
mise en œuvre de ce type de démarches.<br />
La Direction générale des entreprises<br />
Etienne Casal, AFQP<br />
Sous l’autorité du ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique,<br />
la DGE élabore et met en œuvre les politiques publiques relatives à l’industrie,<br />
à l’économie numérique, au tourisme, au commerce, à l’artisanat<br />
et aux services. Ses 1 300 agents sont mobilisés aux niveaux national et<br />
régional à travers les Direccte en métropole et les Dieccte en Outre-mer<br />
(directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation,<br />
du travail et de l’emploi]), pour favoriser la création, le développement,<br />
l’innovation et la compétitivité des entreprises de toutes tailles, en France<br />
et à l’international.<br />
www.entreprises.gouv.fr<br />
L’Association France <strong>Qualité</strong> Performance<br />
L’AFQP est une association loi 1901, créée en avril 2012, soutenue par<br />
le Ministère du Redressement productif. Portail de la <strong>Qualité</strong> et de la Performance,<br />
elle est née du regroupement de 3 entités : la Fédération des<br />
associations régionales de marque MFQ (Mouvement Français pour la<br />
<strong>Qualité</strong>), le Comité National <strong>Qualité</strong> Performance et l’association France<br />
<strong>Qualité</strong> Publique.<br />
Elle a pour vocation de fédérer, animer et coordonner l’ensemble des acteurs<br />
français publics et privés traitant de la qualité, des démarches de<br />
progrès et des systèmes de management.<br />
www.qualiteperformance.org<br />
« La DGE est impliquée dans l’aéronautique<br />
dans une action nationale<br />
portée par le Gifas (Groupement<br />
des industries françaises<br />
aéronautiques et spatiales), qui<br />
travaille à la création de grappes<br />
d’entreprises dans les régions »,<br />
explique Pascal Faure de la DGE.<br />
Une grappe est constituée d’un<br />
donneur d’ordre et d’entreprises<br />
sous-traitantes qui peuvent, par<br />
la suite, intégrer ce programme<br />
d’amélioration de leurs démarches<br />
opérationnelles, avec pour objectif<br />
final d’améliorer l’ensemble de la<br />
chaîne d’approvisionnement. La<br />
promotion de l’excellence industrielle<br />
dans l’ensemble des filières,<br />
constitue l’une des ambitions du<br />
programme Usine du futur, un des<br />
plans de la Nouvelle France Industrielle.<br />
Les démarches qualité et d’amélioration<br />
de la performance industrielle<br />
constituent des gisements<br />
de productivité et d’innovation permettant<br />
aux entreprises de gagner<br />
en compétitivité. Afin de diffuser<br />
les meilleures pratiques dans ces<br />
domaines, la mobilisation de l’ensemble<br />
des acteurs des filières de<br />
l’industrie et des services est primordiale.<br />
K.L.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 17
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Réduction intelligente des coûts<br />
grâce au Blitz ToC Lean Six Sigma<br />
De nombreuses entreprises du tertiaire sont confrontées à<br />
l’impératif de réduire drastiquement leurs coûts opérationnels.<br />
Las, la plupart des dirigeants français ne voient que<br />
par le cost-killing ou la restructuration forcée. Démarche<br />
collaborative favorisant l’apprentissage collectif, le Blitz<br />
ToC Lean Six Sigma permet à contrario aux managers et<br />
aux experts de devenir des champions de l’efficience.<br />
L’expérience montre que les dégâts<br />
occasionnés par le cost-killing ou la<br />
restructuration à marche forcée sont<br />
souvent dramatiques tant sur le plan<br />
financier à moyen et long terme que<br />
du point de vue humain, et ce du fait<br />
que les fausses bonnes solutions d’aujourd’hui<br />
deviennent les grands problèmes<br />
de demain.<br />
Seules quelques rares entreprises ont<br />
entrepris un effort notable de réduction<br />
des coûts opérationnels mené en mode<br />
participatif et apprenant sur la base<br />
des acquis apportés depuis plusieurs<br />
années par leur démarche qualité.<br />
C’est pourtant un chemin intéressant<br />
pour ramener leur budget dans des<br />
ratios de coûts redéfinis par rapport<br />
aux attentes de leurs clients et autres<br />
parties prenantes et par rapport à leurs<br />
compétiteurs. Il faut dire que le support<br />
méthodologique est très pauvre en la<br />
matière. En effet, face à des gourous<br />
du cost-killing, passés maîtres de<br />
la boucherie budgétaire sur la base<br />
d’abaques financiers de référence, les<br />
chantres de l’excellence opérationnelle<br />
proposent de grands chantiers<br />
Lean - Six Sigma à grand renfort de<br />
consultants. Or la plupart du temps, les<br />
livrables de performance nominale de<br />
ces grands projets n’arrivent pas à leur<br />
objectifs à moyen terme faute d’avoir<br />
fait progresser les cadres et les experts<br />
chargés de mettre en œuvre ces<br />
nouvelles solutions. Dans tous les cas,<br />
ni l’une, ni l’autre démarche n’arrivent<br />
à faire progresser l’ensemble d’une organisation<br />
vers la recherche continue<br />
d’efficience et l’excellence opérationnelle.<br />
Utiliser l’urgence pour généraliser<br />
la pensée de l’efficience<br />
A l’inverse, la démarche Blitz ToC Lean<br />
Six Sigma ne sert pas seulement à<br />
identifier et chiffrer collectivement – et<br />
en peu de temps – les actions d’amélioration<br />
algorithmique de tous les processus<br />
pour définir une trajectoire de<br />
réduction des coûts dont l’atterrissage<br />
se situe en moyenne à environ -15 %<br />
à -20 % sur trois ans. Elle permet aussi<br />
de former par l’action collective les<br />
managers et les experts à désormais<br />
prendre en compte dans leurs décisions<br />
la dimension « coûts » et à devenir<br />
des champions de l’efficience tout<br />
en maintenant leur attention sur l’efficacité<br />
de leur processus et la qualité<br />
des produits et des services.<br />
Le cadencement de ce type de démarche<br />
déployée par processus ou<br />
par domaine de processus peut se<br />
mener soit sous forme de Fast-track<br />
ToC Lean Six Sigma sur trois mois,<br />
soit sous forme accélérée de Blitz ToC<br />
Lean Six Sigma sur une période d’un<br />
mois seulement pour une organisation<br />
ayant jusqu’à une trentaine de processus<br />
et d’une taille qui ne dépasse pas<br />
2 000 personnes. Une telle démarche<br />
peut donner à un dirigeant la liste de<br />
toutes les opérations identifiées par<br />
les collectifs de managers et d’experts<br />
des processus concernés. Cette vue<br />
d’ensemble lui permettra d’engager en<br />
connaissance de cause son chantier<br />
de réduction des coûts opérationnels,<br />
d’obtenir une adhésion et une implication<br />
forte des managers et des experts<br />
des processus pour mettre en œuvre<br />
les actions qu’ils auront eux-mêmes<br />
identifiées.<br />
Utiliser un chemin efficace pour<br />
trouver les vraies poches de réduction<br />
des coûts<br />
Une approche Blitz ToC Lean Six Sigma<br />
comprend des principes, un cycle<br />
F. Meyer<br />
DMAIC (Définir, Mesurer, Analyser, Innover-Améliorer,<br />
Contrôler) concentré<br />
sur le DMA et un certain nombre de<br />
prérequis. Précision de vocabulaire,<br />
Blitz est positionné devant ToC Lean<br />
Six Sigma pour désigner la démarche.<br />
Un chantier mené en suivant cette démarche<br />
est bien un ToC Lean Six Sigma<br />
Blitz à l’instar d’un chantier Kaizen<br />
Blitz bien connu des qualiticiens.<br />
Pour réussir le Blitz ToC Lean Six Sigma,<br />
il faut s’en tenir fermement à des<br />
principes opératoires comme ceux qui<br />
suivent.<br />
Se cantonner à ce qu’il faut comme<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 18
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
mesures… Dans une organisation qui<br />
n’a pas de culture de la mesure fine<br />
des processus (plus de 90 % des entreprises<br />
du tertiaire), il ne sert à rien<br />
de rechercher une connaissance des<br />
phénomènes à deux chiffres ou plus<br />
après la virgule. Une connaissance des<br />
phénomènes à leur valeur entière près<br />
est suffisante. Il en résulte que l’on utilise<br />
: les mesures déjà existantes au niveau<br />
du monitoring et du pilotage des<br />
processus, des extractions rapides et<br />
peu coûteuses de données statistiques<br />
disponibles, des relevés et pointages<br />
rapides par les équipes sur de courtes<br />
périodes, des approximations à dire<br />
d’experts.<br />
L’acceptation par les participants d’un<br />
re-questionnement systématique de<br />
tous les aspects et de toutes les dimensions<br />
des processus (y compris<br />
des attentes des clients et parties<br />
prenantes et de l’interprétation que<br />
l’entreprise s’en fait) et leur accord de<br />
départ sur leur attitude de coopération<br />
en toute modestie et bienveillance réciproque<br />
sont des ingrédients absolument<br />
nécessaires pour libérer la créativité<br />
collective.<br />
Il faudra diversifier au maximum les<br />
points de vue. Plus les collectifs seront<br />
diversifiés, plus les rebonds d’idées<br />
seront riches dans les moments d’analyse<br />
et de création collective de sens.<br />
Si les groupes sont trop grands ou<br />
perturbés (parce que indisciplinés,<br />
voire conflictuels ou perturbés par des<br />
cadres saboteurs), passez du brainstorming<br />
au brain-writing et au « 6 chapeaux<br />
pensants ».<br />
Un nombre limité d’outils pragmatiques<br />
facilitera la collecte et l’analyse. Ces<br />
outils non seulement servent à la traçabilité<br />
des travaux effectués évitant<br />
toute paperasserie (comptes rendus et<br />
autres) mais sont conçus comme des<br />
bases de connaissances utilisables<br />
de manière pérenne par les managers<br />
pour enrichir progressivement leurs<br />
connaissances sur leurs processus<br />
et gagner en maturité dans la surveillance<br />
et le pilotage de ces derniers.<br />
Une agilité à recourir en temps réel,<br />
lors des séances collectives, aux outils<br />
de la qualité quand ils permettent de<br />
gagner du temps. Les outils de base de<br />
la <strong>Qualité</strong> (OBQ) facilitent la quantification<br />
et la représentation des aspects<br />
étudiés et les outils du management<br />
de la qualité (OMQ) aident à structurer<br />
l’analyse des problèmes complexes et<br />
à mieux visualiser les conséquences<br />
des actions proposées.<br />
La production des livrables en temps<br />
réel dans les séances de travail collectif<br />
(documents projetés, visibles par<br />
tous les participants, remplis au fil de<br />
l’eau par l’animateur ou un soutien).<br />
Pas de rédactionnel littéraire pour faire<br />
de beaux dossiers qui seront ensilés<br />
par la suite dans les armoires ou les<br />
espaces bureautiques partagés.<br />
Un cycle de vie accéléré<br />
A l’instar de son grand-frère le Blitz<br />
Kaizen, le Blitz ToC Lean Six Sigma<br />
nécessite une animation très exigeante<br />
et continue des moments de création<br />
collective de sens.<br />
La journée DEFINIR<br />
Elle consiste dans un premier temps à<br />
présenter la démarche ToC Lean Six<br />
Sigma et à faire toucher des yeux et<br />
des doigts le principe des trois pensées<br />
par le recours à des jeux pédagogiques.<br />
Elle s’attache ensuite à partager le<br />
camp de base financier et la trajectoire<br />
attendue (but) par le contrôle de<br />
gestion, à définir les CTQ (Criticals to<br />
Quality) à prendre en compte comme<br />
contraintes et à finaliser en séance la<br />
charte du chantier (six pack).<br />
Un second temps de formation est<br />
consacré aux principes de collecte des<br />
informations et métriques.<br />
Enfin, des travaux pratiques de recueil<br />
des données nécessaires sur la base<br />
des VSM (Value Stream Maps) préparées<br />
par l’équipe <strong>Qualité</strong>, sur la base<br />
des logigrammes d’activités réalisés<br />
dans le cadre de la certification ISO<br />
9001, permettent aux groupes de participants<br />
de poser toutes les questions<br />
et d’obtenir les réponses nécessaires<br />
à un bon déroulement de la collecte de<br />
mesures pendant la période séparant<br />
les sessions 1 et 2.<br />
Livrables produits :<br />
Charte chantier (six-pack) servant de<br />
ligne directrice pendant son déroulement,<br />
VSM utilisées comme cas pédagogiques<br />
complétées par des mesures.<br />
La journée MESURER<br />
Elle consiste dans un premier temps<br />
en une formation à la détection des X<br />
(abscisse) de l’algorithme de la performance<br />
du processus qui limitent la performance<br />
de ses Y (ordonnée) :<br />
Détection des tâches à non-valeur<br />
ajoutée (VAC : Valeur ajoutée Client,<br />
VAE : Valeur ajoutée Entreprise, NVA :<br />
Non-valeur ajoutée),<br />
Identification des gaspillages : TI-<br />
MOTHY WOODSTOCK (Transports,<br />
stocks, mouvements, obstinations,<br />
inadéquation des outils, flous, inconstances,<br />
attentes, surproductions,<br />
sur-traitements, défauts, inadéquation<br />
des produits/services, déchets et rebuts,<br />
perte d’opportunités, dilapidation<br />
financière, perte de savoir-faire),<br />
Identification des contraintes et du<br />
goulot d’étranglement du processus et<br />
leurs conséquences sur son débit,<br />
Détection des endroits des processus<br />
accusant des variations importantes et<br />
représentation de ces variations<br />
Cette formation se réfère à de nombreux<br />
exemples externes et internes<br />
pour amorcer un changement de regard<br />
et une prise de conscience. L’humour<br />
peut grandement y contribuer.<br />
Elle sert ensuite à qualifier les don-<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 19
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
nées collectées entre les journées 1 et<br />
2 pour que tous les participants soient<br />
au même niveau de connaissance.<br />
Enfin, des travaux pratiques d’identification<br />
des gaspillages, à partir des<br />
cartes de flux de valeur (Value Stream<br />
Maps) complétées pendant la période<br />
séparant les sessions 1 et 2, permettent<br />
aux groupes de participants de<br />
poser toutes les questions et d’obtenir<br />
les réponses nécessaires à un bon déroulement<br />
de l’alimentation des « matrices<br />
d’identification des gaspillages et<br />
de proposition d’actions » pendant la<br />
période séparant les sessions 2 et 3.<br />
Livrables :<br />
VSM complétées par les mesures qualifiées.<br />
Matrices d’identification des gaspillages<br />
et de proposition d’actions utilisées<br />
comme cas pédagogiques complétées<br />
par les gaspillages trouvés par<br />
les groupes de participants.<br />
La journée ANALYSER<br />
Elle consiste dans un premier temps<br />
en une synthèse des travaux de la<br />
période d’entre sessions 2 et 3 et à la<br />
réalisation de l’inventaire des actions<br />
de réduction des gaspillages et la vérification<br />
de leur impact sur les facteurs<br />
X du processus limitant ses résultats<br />
Y. Durant cette étape des principes<br />
théoriques hérités des trois pensées<br />
(théorie des contraintes, Lean, Six Sigma)<br />
peuvent être approfondis si nécessaires<br />
pour l’efficacité du chantier.<br />
Dans un second temps le collectif<br />
procède aux estimations de gains en<br />
termes de qualité, de coûts, de délais<br />
et de débit. Si le but est la réduction<br />
du ratio de coûts, on effectue les chiffrages<br />
sous forme soit de temps gagnés,<br />
soit d’économies réalisées ou de<br />
revenus générés.<br />
Dans un troisième temps, les actions<br />
sont séquencées sur la période<br />
de référence utilisée pour la<br />
trajectoire d’amélioration et de réduction<br />
des coûts.<br />
Enfin, la session se termine par la liste<br />
des spécifications pour la rédaction du<br />
document de synthèse dont l’animateur<br />
a en général la charge. Il peut se<br />
faire accompagner par un noyau restreint<br />
pour cette tâche pendant la période<br />
séparant les sessions 3 et 4.<br />
Livrables :<br />
Matrices d’identification des gaspillages<br />
et de proposition d’actions complétées<br />
et qualifiées,<br />
Tableau de séquencement-cadencement<br />
des actions proposées sur la<br />
période de référence de la trajectoire<br />
définie dans la charte du chantier en<br />
étape DEFINIR.<br />
Une courte session de synthèse et<br />
de mise en forme de la présentation<br />
à la Direction Générale<br />
Même si le projet de document de synthèse<br />
a circulé au sein d’un collectif de<br />
relecture et de vérification pendant la<br />
période séparant les sessions 3 et 4, il<br />
est bon de le restituer à l’ensemble des<br />
participants au chantier pour qu’ils en<br />
assument la paternité.<br />
Cette relecture peut amener une dernière<br />
tentative de déstabilisation du<br />
chantier de la part des cadres participants<br />
qui se sentent personnellement<br />
remis en cause par les factualités présentées.<br />
Ces derniers auront d’autant<br />
plus de facilité à provoquer l’échec du<br />
chantier que l’animateur aura compensé<br />
leur opposition passive tout au long<br />
de la démarche par un surcroît d’énergie<br />
à collecter des éléments factuels<br />
complémentaires par d’autres canaux<br />
(benchmarks, recherches personnelles,<br />
etc.).<br />
Livrables :<br />
Support de présentation des propositions<br />
d’actions et des scénarios associés<br />
pour leur déploiement.<br />
Une liste d’actions à décider permettant<br />
de recueillir un enregistrement<br />
formel des décisions de la Direction<br />
Générale qui alimentera l’étape INNO-<br />
VER-AMELIORER.<br />
La présentation devant la direction<br />
générale<br />
La présentation du résultat des travaux<br />
à la direction générale est assurée par<br />
un trinôme.<br />
Le pilote du processus concerné (sponsor)<br />
présente les résultats de l’analyse<br />
et les actions proposées et s’engage<br />
sur la faisabilité de ces dernières dans<br />
le cadre des chemins suggérés et des<br />
ressources nécessaires chiffrées par le<br />
collectif collaboratif du chantier.<br />
L’animateur du chantier (black-belt) apporte<br />
des précisions méthodologiques,<br />
des éclairages sur des benchmarks<br />
externes, des réponses aux questions<br />
sur la démarche et ses conclusions.<br />
Le directeur <strong>Qualité</strong> (champion) se<br />
porte garant de la méthode et de la<br />
qualité des résultats et s’assure d’obtenir<br />
en sortie une liste claire de décisions<br />
pour pouvoir planifier la mise en<br />
œuvre.<br />
Dans un premier temps il est bon que<br />
le pilote du processus concerné rappelle<br />
les principaux points du mandat<br />
et de la charte du chantier.<br />
Ensuite l’animateur peut développer<br />
rapidement les points clefs de la démarche<br />
entreprise (travaux effectués,<br />
modes d’organisation spécifiques,<br />
outils utilisés…) et présenter le cadre<br />
utilisé pour la recherche d’économies.<br />
Puis le pilote de processus présente<br />
les actions de réduction des coûts<br />
identifiées, les conditions de leur mise<br />
en œuvre (investissements et délais)<br />
et les gains attendus.<br />
Ensemble, ils répondent ensuite aux<br />
questions des membres de la direction<br />
générale qui prennent ensuite leurs<br />
décisions.<br />
Livrables :<br />
Support de présentation des propositions<br />
d’actions et des scénarios asso-<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 20
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
ciés pour leur déploiement, complété et validé.<br />
La liste des actions décidées qui alimentera l’étape INNO-<br />
VER-AMELIORER. Ce n’est qu’après décision sur les actions<br />
proposées que les étapes INNOVER-AMELIORER et<br />
CONTÔLER pourront être déployées.<br />
Des prérequis<br />
Chercher à améliorer les processus par l’approche algorithmique<br />
peut facilement déboucher sur des déviances et des<br />
échecs si l’on ne s’assure pas au départ d’avoir réuni un certain<br />
nombre de conditions. De plus, il ne faut pas hésiter à<br />
demander l’intervention, en cours de chantier, d’un directeur<br />
général bien engagé dans la démarche dès que des mécanismes<br />
pervers se mettent en place.<br />
L’animateur devra s’assurer de disposer des principaux<br />
prérequis.<br />
Un engagement volontariste de la direction générale à créer<br />
un climat d’urgence sur un objectif précis et à soutenir fermement<br />
la démarche en cas de difficultés, blocages, conflits et<br />
autres imprévus dont le réel et l’imaginaire organisationnels<br />
ont le secret.<br />
pour relire et commenter les livrables des différentes étapes<br />
MESURER et ANALYSER, faire les remarques et les rappels<br />
nécessaires et manifester des signes d’encouragement<br />
et de reconnaissance aux équipes contributives. Enfin, ce<br />
sont eux qui porteront les conclusions des travaux et les défendront<br />
devant la direction générale.<br />
L’animateur d’une telle démarche, véritable accoucheur<br />
d’esprits dans la plus grande tradition socratique, cherchera<br />
en permanence à ce que les participants sortent le meilleur<br />
d’eux-mêmes pour le mettre au service du bien commun. Il<br />
peut être confronté au travail de sape d’individus qui n’ont<br />
que leur propre intérêt comme but dans la vie et ce même<br />
au détriment des autres. Un seul conseil dans pareille situation,<br />
ne pas rentrer dans leur jeu… quitte à y perdre la place<br />
d’animateur.<br />
Florent MEYER<br />
Des participants aux groupes de travail ayant une expertise<br />
sur le processus concerné par le chantier et partageant une<br />
culture <strong>Qualité</strong> minimale. C’est quasiment mission impossible<br />
de vouloir obtenir des livrables de qualité de la part de<br />
groupes de travail qui n’ont pas une connaissance approfondie<br />
du processus ou d’une partie du processus et qui n’ont<br />
pas déjà vécu l’amélioration continue par exemple dans le<br />
cadre de projets de certifications antérieurs.<br />
Il faut aussi que les participants soient coopératifs. La démarche<br />
n’aboutit jamais avec des personnes résolus à la<br />
faire échouer quels que soient les efforts déployés par l’animateur.<br />
Les causes de résistance et de sabotage sont multiples.<br />
Le premier danger vient des cadres s’apercevant que<br />
la démarche va mettre en évidence leur non-valeur ajoutée<br />
managériale. Ils peuvent alors s’employer à la torpiller. Le<br />
second danger vient des cadres et des experts qui sont<br />
convaincus d’être les seuls détenteurs de l’intelligence et du<br />
savoir et obnubilés par leurs méthodologies classiques qui<br />
leur ont permis parfois de s’approprier quelques réussites<br />
souvent obtenues à grand renfort d’experts externes. Ils<br />
craignent de choir de leur piédestal par des approches nouvelles<br />
reposant sur l’intelligence collective et peuvent créer<br />
des ateliers parallèles pour saborder la démarche en cours.<br />
Il faut encore des pilotes de processus facilitateurs et dynamiseurs<br />
de leurs équipes de participants. Il est important<br />
par exemple que les pilotes de processus reformulent les<br />
conclusions de l’étape DEFINIR pour donner du sens et de<br />
l’élan à la collecte des mesures. Ils sont également précieux<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 21
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PERFORMANCE MÉTIERS<br />
De l’art du management<br />
à la qualité de vie au travail<br />
Envisageons ici deux notions allant à contre-courant des<br />
idées reçues : le management élevé au rang d’art alors<br />
qu’il est plutôt habituel de promouvoir des recettes prometteuses<br />
et la qualité de vie au travail alors même que le mot<br />
travail vient du latin tripalium, qui signifie « instrument de<br />
torture ».<br />
Il est indispensable de s’en convaincre,<br />
l’art du management se développe au<br />
loin des idées reçues en la matière.<br />
Premier constat qui va à l’encontre de<br />
ces idées reçues par trop répandues,<br />
les performances économiques et humaines<br />
soient indissociablement liées.<br />
Or, de nombreuses études le démontrent,<br />
c’est même, au-delà des<br />
résultats de gestion, jusqu’à l’évolution<br />
du cours de bourse qui se trouve<br />
corrélé à la performance managériale.<br />
Ainsi l’ouvrage intitulé « Smart Trust<br />
- The Defining Skill that Transforms<br />
Managers into Leaders » publié en<br />
2013 aux éditions, Simon & Schuster,<br />
montre que sur cinq ans, les 28 entreprises<br />
les plus enthousiasmantes ont<br />
vu leur cours de bourse progresser de<br />
128 % quand les autres progressaient<br />
que de 13 %. A tel point que la banque<br />
d’investissement et de gestion de capitaux<br />
Oddo s’est dotée d’une méthode<br />
d’évaluation et de mesure de la qualité<br />
du management pour éclairer ses décisions<br />
d’investissement .<br />
Si un management « à la hussarde »<br />
peut, à court terme, générer des résultats<br />
économiques, au prix d’une dégradation<br />
humaine conséquente d’ailleurs,<br />
à moyen et long terme il expose<br />
à un retour de bâton particulièrement<br />
sévère.<br />
Le rôle du manager n’est pas celui<br />
que l’on croit<br />
Bien qu’un collaborateur soit souvent<br />
promu manager en raison de son expertise<br />
métier, les managers ne sont<br />
pas attendus sur l’expertise technique.<br />
Les dirigeants attendent le manager<br />
sur les résultats économiques et, nous<br />
avons vu précédemment que ces résultats<br />
ne sont qu’une conséquence de<br />
la qualité de leur management.<br />
Les équipiers sont tout aussi clairs sur<br />
ce qu’ils attendent de leur manager.<br />
Qu’il leur donne les moyens de bien<br />
faire leur travail et non, de l’empêcher<br />
par des procédures aussi contraignantes<br />
qu’inadaptées ou en ne leur<br />
apportant pas d’assistance en cas<br />
de difficultés qu’ils ne savent ou ne<br />
peuvent surmonter seuls. Qu’il reconnaisse<br />
leur contribution et se soucie de<br />
leur épanouissement professionnel.<br />
Qu’il entretienne l’ambiance et l’on sait<br />
que la meilleure façon d’influencer, si<br />
ce n’est la seule, est d’être exemplaire.<br />
Tous souhaitent qu’il soit digne de<br />
confiance : qu’il dise ce qu’il fait et<br />
fasse ce qu’il dit, sans se livrer au jeu<br />
du double-langage en fonction des interlocuteurs.<br />
Le rôle du manager<br />
Du fait que les résultats économiques<br />
nécessitent qu’il soit répondu aux attentes<br />
des collaborateurs, le manager<br />
aura pour rôle essentiel de fixer le cap,<br />
d’être aux côtés de ses collaborateurs<br />
et de veiller à la qualité de l’ambiance<br />
de travail.<br />
Monique Pierson, auteure de « L’art du<br />
management » et de « Et si on décidait<br />
d’être heureux même au travail ? »,<br />
éditions Afnor<br />
Il doit donner à ses collaborateurs une<br />
vision de là où l’entreprise, ou le service,<br />
ou l’équipe veut aller ; une vision<br />
que tous partagent et qui donne du<br />
sens à leur travail. IL doit leur « donner<br />
envie » et leur permettre de participer à<br />
quelque chose de plus grand que chacun<br />
pris individuellement.<br />
Il doit être aux côtés de chaque membre<br />
son équipe spécialement lorsque surgissent<br />
les difficultés. Il lui appartient<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 23
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
de donner l’occasion à chacun de<br />
devenir un meilleur professionnel ou<br />
d’acquérir de nouvelles compétences.<br />
Il lui faut donc reconnaître chacun de<br />
ses collaborateurs en tant qu’individu.<br />
Il doit aussi et c’est fondamental instaurer<br />
une ambiance positive, empreinte<br />
de bienveillance, où la défiance<br />
a cédé la place à la confiance et à la<br />
coopération.<br />
En d’autres termes, ce sont au moins<br />
autant les compétences comportementales<br />
que les aptitudes intellectuelles,<br />
et plus encore que les savoir-faire,<br />
qui feront la différence. On<br />
attend du manager une stabilité émotionnelle,<br />
un réel souci de l’autre et<br />
une grande intelligence des situations.<br />
Moins que d’une to do list, le manager<br />
a besoin d’une to be list…<br />
Art du management, qualité de vie<br />
au travail et qualité de vie tout court<br />
Un consensus semble s’établir au tour<br />
d’une séparation, à l’évidence artificielle,<br />
entre vie au travail et vie ailleurs<br />
qu’au travail (vie personnelle, vie familiale,<br />
vie sociale…) comme si l’on pouvait<br />
traiter de l’une en faisant abstraction<br />
des autres.<br />
Tour d’horizon d’idées<br />
trop largement répandues<br />
Idée reçue n°1, c’est en mettant la pression sur les objectifs qu’on obtient<br />
les meilleurs résultats économiques.<br />
Idée reçue n°2, un manager, pour bien manager, doit savoir faire le travail<br />
de ceux qu’il dirige.<br />
Idée reçue n°3, le rôle essentiel des managers est de piloter et de garantir<br />
la mise en œuvre rapide et efficace de la stratégie décidée par la direction,<br />
de vérifier le respect des processus, de contrôler leurs collaborateurs.<br />
Idée reçue n°4, pour obtenir des collaborateurs les comportements attendus,<br />
il faut surtout les leur enseigner à grand renfort de charte de bonne<br />
conduite, de notes de service, etc.<br />
Idée reçue n°5, le travail sert essentiellement à gagner sa vie.<br />
Idée reçue n°6, dans une équipe, le meilleur professionnel dans le métier<br />
est tout désigné pour être promu manager.<br />
Idée reçue n°7, pour devenir un bon manager, il suffit de suivre une formation<br />
au management, de connaître les recettes du bon manager…<br />
Idée reçue n°8, entre évolution professionnelle d’une part, et vie personnelle<br />
de l’autre, il faut choisir.<br />
Idée reçue n°9, que l’on puisse être heureux au travail est une idée totalement<br />
farfelue.<br />
Idée reçue n°10, de bons salaires suffisent pour que les collaborateurs<br />
soient satisfaits. Une personne bien payée sera plus motivée.<br />
Or, vie personnelle et vie professionnelle<br />
n’interfèrent-elles pas en<br />
permanence ?<br />
Parce que l’on passe une bonne partie<br />
de sa vie au travail, parce que la cloison<br />
censée séparer professionnelle et<br />
vie privée n’est pas étanche, le travail<br />
impacte fortement la qualité de vie de<br />
tout un chacun. Tout comme, d’ailleurs,<br />
la qualité de vie personnelle retentira<br />
sur le comportement au travail.<br />
C’est une profonde erreur que de vouloir<br />
opposer l’une et l’autre. C’est la<br />
même personne, avec ses joies, ses<br />
peurs, ses tristesses et ses colères qui<br />
vogue de vie personnelle en vie professionnelle<br />
et réciproquement.<br />
Le bien-être repose sur la qualité des<br />
temps de vie.<br />
La question de l’équilibre entre vie<br />
personnelle et vie professionnelle ne<br />
se pose pas en termes quantitatifs.<br />
Comme en matière d’éducation des<br />
enfants, ce qui compte n’est pas tant<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 24
la quantité d’heures passées avec eux, que la qualité des<br />
moments qui leur sont consacrés.<br />
La seule question qui vaille d’être posée n’est pas : « est-ce<br />
que je peux concilier vie professionnelle et personnelle »,<br />
mais « est-ce que l’une de mes vies impacte négativement<br />
l’autre ? ». Et si, et seulement si, la réponse est oui, quels<br />
aménagements de l’une et de l’autre y remédieraient ?<br />
En ce sens, la qualité de vie au travail est cruciale mais au<br />
même titre que celle de nos « autres vies ».<br />
En conclusion, si aller au travail ressemble à un pensum, un<br />
passage obligé pour certains, ce n’est en rien une fatalité.<br />
Loin de se résigner, il vaudrait mieux s’interroger sur les raisons<br />
qui font du travail un tripalium et, version positive, sur<br />
les conditions qu’il convient de réunir pour que le travail devienne<br />
épanouissant.<br />
Certes la rémunération intervient mais comme facteur de démotivation<br />
et non de motivation : ne pas être rémunéré à sa<br />
juste valeur est préjudiciable, irritant et rapidement démotivant.<br />
En revanche ce n’est pas la rémunération qui fait le plaisir<br />
de travailler. L’essentiel est bien de réunir les conditions de<br />
vie au travail propices à la qualité de vie et elles sont bien<br />
connues.<br />
L’enjeu est capital : « la personne qui prend plaisir au travail<br />
ne travaillera plus jamais de sa vie » affirmait Confucius.<br />
Le rôle du manager est déterminant et c’est bien ce qui fait<br />
toute la noblesse de la fonction et la rend si pleine de sens<br />
et enthousiasmante. Ce n’est rien moins que le pouvoir de<br />
changer le cours des choses, d’embellir la vie au travail et<br />
par là-même, la vie quotidienne de chacun de ses collaborateurs,<br />
dans toutes ses composantes, et par ricochet, la<br />
sienne propre !<br />
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QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 25
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PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Le management responsable,<br />
clé du 21e siècle ?<br />
L’entreprise peut-elle encore se développer avec toute l’agilité<br />
qu’impose une compétition exacerbée par la mondialisation<br />
sans revoir les fondamentaux du management ? Le<br />
management fondé sur la recherche du résultat responsable<br />
s’appuie sur la confiance, l’énergie, l’authenticité, l’engagement<br />
et d’autres forces encore…<br />
Quand on sait que plus de 25 % des<br />
actifs souffrent du stress au travail<br />
(source issue du Ministère du travail,<br />
in BFM Business du 20 octobre2014).<br />
Quand on sait que le stress au travail<br />
représente 2 % du PIB national. Quand<br />
on sait qu’il est à l’origine de symptômes<br />
psychosomatiques relativement<br />
profonds qui deviennent souvent chroniques<br />
et qu’il est à l’origine de la plupart<br />
des burn out. Quand on sait qu’il<br />
se propage comme un virus qui détruit<br />
l’innovation, la créativité, l’expression<br />
de chacun, l’autonomie et la responsabilisation<br />
de tout un système. Quand<br />
on sait qu’il se concrétise sous forme<br />
d’absentéisme et, paradoxalement<br />
aussi par le présentéisme, qui consiste<br />
à être présent physiquement mais absent<br />
moralement.<br />
Alain Manoukian, co-fondateur de mysuccess.fr<br />
Comment pouvons-nous, nous les<br />
managers, les responsables des ressources<br />
humaines et les dirigeants, ne<br />
pas nous poser la question sur notre<br />
responsabilité d’encadrant ? Comment<br />
ne pas nous interroger sur notre façon<br />
d’être, sur notre manière de faire, sur<br />
notre style de management, sur notre<br />
rôle d’animateur, sur l’interprétation du<br />
scénario du film de notre vie? Loin de<br />
moi l’idée de faire porter toute la responsabilité<br />
sur le corps dirigeant. Des<br />
acteurs salariés du monde de l’entreprise<br />
mal intentionnés savent parfaitement<br />
se mettre en victime et profiter<br />
du système. Toutefois, j’ai une réelle<br />
confiance en l’espèce humaine et ma<br />
conviction est que ce ne sont qu’une<br />
minorité qu’il faut certes débusquer et<br />
recadrer.<br />
Le corps managérial doit revoir ses<br />
fondamentaux<br />
Qu’il s’agisse d’une structure familiale<br />
ou qu’elle soit administrée par un comité<br />
d’actionnaires, c’est bien le patron<br />
de l’entreprise qui doit mettre en<br />
place un management par l’exemplarité<br />
quitte à d’abord balayer devant<br />
sa porte. Comme il y a de bons et de<br />
mauvais acteurs, il y a de bons et mauvais<br />
managers. Et soyons francs pour<br />
une fois, quand on écoute ce qui se<br />
dit autour de nous, en coulisse, dans<br />
l’ombre, nous entendons plus souvent<br />
de nos amis, collègues, nos relations<br />
dire que tel manager ne tient pas la<br />
route, qu’il n’est pas bon. N’y aurait-il<br />
que de la fumée sans feu ?<br />
Je suis convaincu que les entreprises<br />
pérennes de demain seront celles<br />
qui auront développées un management<br />
responsable qui enfin, prenne<br />
en compte, la véritable richesse de<br />
l’entreprise, à savoir les femmes et les<br />
hommes qui la composent. Pour évoluer<br />
dans le bon sens et vers le bon<br />
sens, la fonction managériale doit impérativement<br />
s’engager vers un management<br />
responsable qui à la fois,<br />
prenne en compte et respecte tant<br />
les aspects économiques que les aspects<br />
humains et, pourquoi pas, les<br />
« facettes environnementales » de ce<br />
métier.<br />
Durant la majeure partie du XXe siècle<br />
jusque dans les années 80, la voie du<br />
chef comme on disait alors, était toute<br />
tracée. On entendait souvent parler de<br />
meneur d’hommes. Cette expression<br />
véhiculait une notion de puissance fortement<br />
masculine et un brin de paternalisme<br />
autocrate. Une fois promu à<br />
ce poste, le rôle était simple. Le manager<br />
était celui qui savait, les autres<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 27
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
n’étant que des exécutants. Il suffisait<br />
de passer un ordre – c’était l’expression<br />
consacrée – en disant quoi faire<br />
et comment faire pour être écouté et<br />
que l’on exécute la directive reçue. Il y<br />
avait d’un côté, ceux qui savent et de<br />
l’autre... Cette dichotomie simplifiait la<br />
mission du responsable.<br />
De nos jours, les choses sont devenues<br />
plus complexes. Un manager<br />
doit tenir compte d’une réalité transverse<br />
dans laquelle viennent se heurter<br />
différentes générations. Aujourd’hui<br />
coexistent dans les organisations la<br />
génération X des 30-45 ans, celle des<br />
Y qui regroupe les 15-30 ans, sans<br />
oublier les baby-boomers, les actuels<br />
seniors âgés de 45-60 ans, qui sont<br />
toujours parmi nous, en attendant la<br />
génération Z – nos chérubins – qui arrive<br />
à grands pas. Chaque génération<br />
porte un regard différent sur la façon<br />
de faire, sur les valeurs, les besoins et<br />
la représentation qu’elle se fait de l’entreprise.<br />
De la performance<br />
et du management responsable<br />
Conseils opérationnels, questionnaires<br />
d’auto-évaluation et témoignages<br />
Trop nombreux pour faire l‘objet d’un<br />
simple article de presse, les fondamentaux<br />
du management responsable<br />
sont rassemblés dans un livre qui vient<br />
d’être mis à jour (voir ci-dessous). Ils<br />
devraient intéresser tout autant les<br />
futurs managers de proximité que les<br />
managers dits intermédiaires (middle<br />
management) ou les dirigeants qui<br />
souhaitent se remettre en question.<br />
Sont aussi directement concernés,<br />
les managers « métier » encadrant directement<br />
les acteurs terrain qui font<br />
l’entreprise, qu’ils soient commerciaux,<br />
techniciens, ingénieurs, financiers,<br />
cadres de production, etc.<br />
L’ambition de l’ouvrage est de transmettre<br />
une autre façon de manager,<br />
différente de celle qui consiste à donner<br />
des ordres selon les principes<br />
d’une hiérarchie verticale. Ce style de<br />
management ou management directif<br />
est contre-productif pour la grande<br />
majorité des collaborateurs. L’objectif<br />
Cet ouvrage s’adresse aux managers qui prennent leur fonction, aux managers<br />
de managers, aux formateurs et coachs.<br />
Issu du monde de l’entreprise et coach certifié PCC par la Fédération internationale<br />
de coaching, Alain Manoukian accompagne les organisations,<br />
les équipes et les individus vers la performance responsable contribuant<br />
ainsi, depuis 2003, au développement d’un management responsable. Il a<br />
créé le réseau Croissance&Coaching qui intervient auprès des PME et des<br />
grandes entreprises. Il est co-fondateur de la plateforme innovante mysuccess.fr<br />
dont l’ambition est de devenir le leader francophone de l’accompagnement<br />
visio-coaching en ligne professionnel et personnel tout au long de<br />
la vie pour les étudiants, les particuliers, les managers et les entreprises.<br />
« Etre un manager responsable », Alain Manoukian, éditions Studyrama,<br />
233 pages, 19,90 euros<br />
de l’ouvrage est de contribuer au développement<br />
d’un management responsable<br />
qui tienne compte des aspects<br />
économiques et humains. Ce style de<br />
management fondé sur la recherche<br />
du résultat responsable s’appuie sur la<br />
confiance, l’énergie, l’authenticité, l’engagement,<br />
en fait sur onze forces qui<br />
supposent une connaissance de soi.<br />
Ce management s’appuie sur une base<br />
méthodologique solide qui se révélera<br />
dans la capacité à parler aux gens pour<br />
devenir un leader responsable, expert<br />
en processus managérial, et en communication<br />
tant relationnelle qu’émotionnelle.<br />
Car pour citer Peter Drucker,<br />
« un leadership puissant commence<br />
par la conscience de soi : savoir qui<br />
vous êtes et quelles sont vos valeurs.<br />
Il met en avant l’importance de la communication,<br />
de l’authenticité et de la<br />
capacité à écouter sans être défensif. Il<br />
n’a rien à voir avec des connaissances<br />
en matière de budget ou de planification<br />
stratégique. Il a tout à voir avec<br />
l’intelligence émotionnelle. »<br />
Alain Manoukian<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 28
SATISFACTION CLIENT BUSINESS CONTINUITY SÉCURITÉ ALIMENTAIRE<br />
VITESSE DE COMMERCIALISATION PLUS LOIN DANS L’EXCELLENCE EFFICACITÉ<br />
SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL AVANTAGE COMPÉTITIF DÉVELOPPEMENT DURABLE<br />
LES SOLUTIONS SGS :<br />
VOUS PERMETTRE DE CRÉER DE LA VALEUR<br />
• Des audits sur des normes internationales ou locales relatives aux systèmes de management dans les domaines de la qualité,<br />
l’environnement, la santé et la sécurité au travail, l’énergie, la responsabilité sociétale, la sureté et le plan de continuité d’activité ;<br />
• Des audits sur des normes de systèmes de management spécialisées dans de nombreux domaines (sécurité et qualité dans l’industrie<br />
agro alimentaire, dispositifs médicaux, industries pharmaceutique et cosmétique, industries automobile, aérospatiale et ferroviaire, forêts<br />
et traçabilité du bois) ;<br />
• Des solutions personnalisées d’audit et d’amélioration des performances (audit seconde partie, certification de services Qualicert,<br />
évaluation de performances, vérification de rapports développement durable, etc.) ;<br />
• SGS Academy : des formations qui vous aident à développer les talents de votre entreprise.<br />
Plus de renseignements au 01 41 24 83 02 ou via : fr.certification@sgs.com - WWW.SGSGROUP.FR<br />
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QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 30
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Dossier<br />
L’informatique support<br />
de l’amélioration continue<br />
L’informatique est à la fois directement concernée par les<br />
normes internationales de management avec notamment,<br />
l’ISO 20000 et l’ISO 27001 mais elle est aussi un élément fédérateur<br />
tant pour les démarches QSE que pour les normes<br />
spécifiques.<br />
Dans un système de management<br />
de la qualité (SMQ), le triptyque ISO<br />
9001, ISO 14001 et OHSAS 18001<br />
constitue les bases d’une démarche<br />
vertueuse basée sur l’amélioration de<br />
qualité et de ainsi que sur le respect de<br />
l’environnement. Les dernières avancées<br />
en matière de réflexion quant à<br />
la responsabilité sociétale des entreprises<br />
(RSE) et plus généralement de<br />
toutes les organisations qu’elles soient<br />
publiques, privées ou non-gouvernementales,<br />
montre qu’il s’agit principalement<br />
d’engager des actions pour<br />
avancer sur le chemin de l’amélioration<br />
continue en se conformant à des standards<br />
qui eux-mêmes évoluent au fil de<br />
révisions successives discutées dans<br />
un contexte d’internationalisation.<br />
Deux aspects restent intimement imbriqués<br />
dans un système de management<br />
de la qualité. Il y a évidemment<br />
les prescriptions prônées par les différentes<br />
normes déjà évoquées, qui<br />
imposent un cadre aux organisations<br />
qui choisissent de s’y conformer. Il y<br />
a aussi la législation et les prescriptions<br />
réglementaires qui fonction des<br />
spécificités de l’activité de l’organisation<br />
considérée, peuvent rendre plus<br />
contraignantes le respect de tel ou tel<br />
aspect d’une norme ou d’une autre<br />
voire, aller au-delà.<br />
Partant, la mise en œuvre et la pratique<br />
d’un système de management de<br />
la qualité, connaitront des déclinaisons<br />
qui pourront être sensiblement différentes<br />
selon que l’organisation connait<br />
une activité fortement réglementée<br />
(production ou exploitation d’isotopes<br />
radioactifs et de matières fissiles, industries<br />
chimiques et pétrochimiques,<br />
Grappe de serveurs<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 31
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
laboratoires pharmaceutiques, établissements<br />
de santé, etc.) ou qu’elle se<br />
développe à l’international dans des<br />
pays où les législations présentent des<br />
disparités importantes.<br />
Créer les conditions de l’amélioration<br />
continue<br />
Pour rendre une démarche qualité<br />
– sécurité – environnement, pleinement<br />
fructueuse pour l’organisation,<br />
il est évidemment primordial que les<br />
membres de son comité de direction<br />
soient pleinement convaincus de son<br />
intérêt et mobilisés dans sa réussite. A<br />
ce titre, il faut évidemment que les évolutions<br />
qui en découlent, s’inscrivent<br />
dans les stratégies globales de court,<br />
moyen et long terme.<br />
Qu’il s’agisse d’engager une démarche<br />
qui aboutira à une auto-évaluation,<br />
d’aller vers une ou plusieurs certifications<br />
ISO/OHSAS et bien sûr, de se<br />
conformer à une ou plusieurs réglementations,<br />
l’organisation devra adapter<br />
son fonctionnement pour leur prise<br />
en compte à toutes les étapes critiques<br />
des processus incriminés.<br />
Pareille transformation qui conduit fréquemment<br />
à une profonde refonte des<br />
méthodes en place et donc des habitudes,<br />
ne saurait être engagée sans que<br />
de nouveaux référentiels soient mis en<br />
place.<br />
C’est ici qu’interviendra avec efficacité<br />
un environnement informatique prenant<br />
pleinement en compte les différents<br />
aspects de la démarche qualité<br />
poursuivie. En effet, pour répondre aux<br />
exigences de l’entretien et de l’amélioration<br />
continue, il serait illusoire de<br />
construire des solutions qui reposent<br />
sur la seule circulation de documents<br />
imprimés entre les services, activités<br />
éminemment chronophages et génératrices<br />
de retards, d’erreurs ou pire<br />
encore, d’oublis. De même, il n’est pas<br />
envisageable d’adapter des applications<br />
informatiques existantes qui en<br />
définitive, ne satisferont que partiellement<br />
les besoins.<br />
Une solution informatique qui permet<br />
de répondre aux attentes d’une<br />
démarche qualité bien pensée, doit<br />
d’abord prendre en compte la réorganisation<br />
des activités et des métiers<br />
en processus. Le logiciel choisi<br />
et ses applications vont permettre de<br />
gérer les documents, de suivre et tracer<br />
les non-conformités comme les<br />
réclamations des clients, de planifier<br />
et conduire les audits, d’établir et de<br />
suivre les plans d’amélioration, de<br />
créer et faire évoluer les indicateurs de<br />
performance, etc.<br />
Il doit avoir évidemment été conçu<br />
et développé pour répondre aux exigences<br />
des normes ISO 9001, ISO<br />
14001 et OHSAS 18001 ainsi évidemment<br />
que les autres normes sectorielles<br />
(13485, 17025, 17020, etc.) afin<br />
de permettre de gagner du temps dans<br />
le suivi et l’amélioration des systèmes<br />
de management.<br />
Voilà pour le cadre général… A ce qui<br />
précède, s’ajoutent bien sûr les présupposés<br />
d’un progiciel : permettre de<br />
créer des profils d’utilisateurs et de leur<br />
associer des droits en fonction de leurs<br />
prérogatives, permettre de hiérarchiser<br />
les profils et supporter les standards<br />
en matière d’annuaires.<br />
Deux autres fonctions concourent à<br />
l’adéquation d’une solution informatique<br />
dédiée QSE. C’est le cas bien sûr<br />
du moteur logique qui permet d’établir,<br />
gérer et rediriger les circuits de traitement<br />
des formulaires et des documents<br />
(workflows) dans tous les processus<br />
mis en place. L’outil qui permet<br />
de gérer les formulaires s’avère tout<br />
aussi stratégique que ce soit lors de<br />
leur création mais aussi lorsqu’il s’agit<br />
de les faire évoluer.<br />
Intégration au système d’information<br />
existant<br />
Différentes solutions sont proposées<br />
par les sociétés qui développent des<br />
solutions de gestion es problématiques<br />
QSE.<br />
Sur le plan technique, un tel progiciel<br />
se présente sous la forme d’un moteur<br />
d’exécution qui prend notamment<br />
en charge les workflows et assure<br />
les échanges d’informations entre les<br />
bases de données. Les produits actuels<br />
supportent tous le standard SQL<br />
(Standard Query Language) en assurant<br />
l’interfaçage avec des logiciels<br />
tels que Microsoft SQL Server, Oracle,<br />
MySQL, etc.<br />
Une solution de gestion QSE peut<br />
évidemment être déployée au sein du<br />
système d’information de l’organisation.<br />
Pour une exploitation facilitée sur<br />
les postes de travail, il convient de préférer<br />
les produits permettant de piloter<br />
l’essentiel sinon, la totalité de leurs<br />
fonctionnalités au travers d’un banal<br />
navigateur Web (Firefox, Chrome, Safari,<br />
etc.). C’est un aspect qui a autant<br />
d’importance pour les opérateurs de<br />
flux de données que pour les managers<br />
qui consultent les rapports et les<br />
tableaux de bord.<br />
Les organisations de taille modeste<br />
voire réduites – PME et TPE – pourront<br />
aussi se tourner vers les solutions<br />
hébergées par l’éditeur en mode SaaS<br />
(Software as a Service). L’intérêt est ici<br />
de disposer d’un outil qui ne nécessite<br />
ni d’être déployé en interne, ni maintenu<br />
puisque la mise en service des correctifs<br />
et des mises à jour incombent<br />
dans ce cas à l’éditeur lui-même.<br />
Thierry PIGOT<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 32
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 33
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Dossier<br />
Normea, il suffit d’ouvrir le Portail<br />
Isiware qui bénéficie de son appartenance au groupe Isilog,<br />
peaufine depuis maintenant dix ans le logiciel Normea qui<br />
couvre la gestion et l’amélioration des systèmes de gestion<br />
QSE. Sa conception modulaire lui permet de couvrir la prévention<br />
des risques professionnels et chimiques ainsi que<br />
les spécificités des réglementations couvrant les établissements<br />
de santé.<br />
Spécialisé dans l’édition de progiciels<br />
pour la gestion des services informatiques<br />
et de la qualité, le groupe<br />
français Isilog créé en 1992, réunit<br />
aujourd’hui 80 collaborateurs entre<br />
Nantes où se trouve notamment le service<br />
R&D et Paris qui accueille le service<br />
commercial.<br />
Certifiée ISO 9001:2008 et ISO 20000-<br />
1 version 2011, la société Isiware qui<br />
fait partie du groupe Isilog, est un éditeur<br />
de logiciels qui développe une solution<br />
de gestion de la qualité et des<br />
processus, connue sous le nom de<br />
Normea. Elle s’adapte à tous les types<br />
d’organisations, en permettant de gérer<br />
les référentiels de qualité (ISO<br />
9001, ISO 14001, ISO 20000, etc.) ainsi<br />
que les référentiels spécifiques aux<br />
métiers (ITIL, agro-alimentaire, aéronautique,<br />
etc.).<br />
Cette solution est composée de sept<br />
modules principaux qui partagent un<br />
même tronc commun : gestion documentaire,<br />
workflow, indicateurs de pilotage,<br />
gestion des audits, gestion des<br />
revues, gestion prévisionnelles des<br />
emplois et des compétences et enfin,<br />
portail de statistiques. L’ergonomie et<br />
la souplesse du paramétrage qui réduit<br />
les temps d’adaptation et de prise en<br />
main, permet une amélioration rapide<br />
du système qualité.<br />
Normea s’utilise et s’administre intégralement<br />
au travers d’un navigateur<br />
Web (Chrome, Firefox, etc.), la solution<br />
n’impose évidemment aucun déploiement<br />
sur les postes de travail en cas<br />
de migration vers une nouvelle version<br />
ou même, lorsqu’il est procédé à la<br />
mise en service d’un nouveau module<br />
opérationnel.<br />
2014, une évolution majeure<br />
L’arrivée de Normea version 2014 au<br />
cours de l’année écoulée, aboutit à<br />
l’apparition d’un nouveau portail utilisateur<br />
paramétrable et surtout, à l’intégration<br />
d’une cinquantaine d’évolutions<br />
fonctionnelles dont les deux-tiers<br />
découlent directement de demandes<br />
des clients. Parmi ces dernières, on<br />
note l’intégration du pilotage de Microsoft<br />
Visio, l’évolution du moteur de<br />
recherche qui propose désormais le tri<br />
par pertinence et assure la gestion des<br />
accents ainsi que la diffusion d’indicateurs<br />
et de news par population, les<br />
améliorations apportées aux rapports<br />
standards.<br />
Normea 2014 propose une nouvelle interface<br />
d’accueil entièrement personnalisable<br />
nommée le plus simplement<br />
du monde, Portail Utilisateur. Composé<br />
de composants Web (webparts), ce<br />
dernier diffuse de l’information ciblée,<br />
accessible en un clic. Le portail est<br />
disponible en standard avec les principales<br />
fonctions. Le module CMS optionnel<br />
offre davantage de possibilités<br />
permettant une configuration avancée.<br />
Toutes ces avancées sont accessibles<br />
avec une meilleure compatibilité avec<br />
le navigateur Internet Explorer 11 désormais<br />
installé en standard sur les<br />
PC et les tablettes équipés du système<br />
Microsoft Windows 8. S’agissant du<br />
déploiement du progiciel Normea côté<br />
serveur, on note encore la compatibilité<br />
avec Microsoft Windows Server<br />
2012 et 2012/R2.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 34
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Normea en détail<br />
La solution logicielle Normea dédiée à<br />
la gestion du système qualité – sécurité<br />
– environnement (QSE) propose six<br />
fonctions principales qui partagent un<br />
même socle commun.<br />
Le module de gestion documentaire<br />
permet de créer, de valider et de diffuser<br />
l’ensemble des documents du<br />
système qualité : cartographies, procédures,<br />
instructions, modes opératoires,<br />
fiches de poste, ... et même les<br />
modèles opérationnels.<br />
Le module d’administration des flux<br />
permet de gérer tous les types d’événements<br />
et de suivre les plans d’actions<br />
associés à l’aide de circuits de<br />
traitement (workflows) et de formulaires<br />
(écrans). Les possibilités offertes<br />
peuvent, par exemple, concerner la<br />
gestion des non-conformités, des<br />
écarts, des pistes d’amélioration, des<br />
réclamations des clients, des actions<br />
correctives et préventives, des évaluations<br />
des fournisseurs, des demandes<br />
d’achat, de congés, d’intervention, de<br />
formation…<br />
Le module des indicateurs de pilotage<br />
regroupe un ensemble de fonctions<br />
destinées à la définition, à la gestion<br />
et au suivi de véritables Indicateurs<br />
de pilotage (KPI de l’anglais, key performance<br />
indicators) <strong>Qualité</strong> ou non<br />
<strong>Qualité</strong>. Un indicateur de pilotage n’est<br />
pas une simple statistique, ni un simple<br />
rapport mais un élément statistique à<br />
part entière composé d’un objectif,<br />
d’un résultat historisé, d’un écart et<br />
d’une tendance.<br />
Normea permet d’élaborer tous types<br />
de revues (revue de direction, d’indicateurs,<br />
etc.) et d’audits (audits internes<br />
et externes, évaluations des fournisseurs,<br />
enquêtes de satisfaction, etc.).<br />
En plus de gérer leurs cycles de vie, le<br />
logiciel génère des rapports permettant<br />
de mettre en œuvre des plans d’actions<br />
s’inscrivant dans le cadre d’un<br />
processus d’amélioration continue.<br />
Par un ensemble dédié à la gestion<br />
prévisionnelle des emplois et des compétences<br />
(GPEC), cette solution permet<br />
encore de gérer les compétences<br />
des collaborateurs, les entretiens annuels<br />
et les prévisions de carrière.<br />
Gestion des risques professionnels,<br />
pénibilité et document unique<br />
La loi oblige désormais les sociétés à<br />
identifier leurs risques professionnels<br />
(décret n° 2011-354 du 30 mars 2011,<br />
relatif à la définition des facteurs de<br />
risques professionnels).<br />
Dans a version ERP, Normea permet<br />
d’optimiser la gestion et le suivi des<br />
risques professionnels grâce fonctions<br />
d’identification et d’évaluation<br />
des risques (familles et catalogue de<br />
risques, catalogue de dangers, moyens<br />
de préventions, etc.) et aux fonctions<br />
de restitutions qu’il propose (document<br />
unique, fiches individuelles d’exposition<br />
et cartographie des risques).<br />
Tous les rapports livrés sont actualisables<br />
sur différents niveaux, le logiciel<br />
permettant de lister et de de hiérarchiser<br />
les risques professionnels liés aux<br />
postes de travail et de générer automatiquement<br />
le document unique. Il<br />
autorise la génération automatique et<br />
à tout moment d’une fiche individuelle<br />
d’exposition à la pénibilité. Un lien peut<br />
être établi avec la gestion des plans<br />
d’action pour tracer les actions de préventions<br />
associées et mettre à jour les<br />
fiches. En option, les services de ressources<br />
humaines peuvent disposer<br />
d’un outil leur permettant de maintenir<br />
à jour l’ensemble des données et des<br />
documents officiels (Cerfa n°14463-<br />
01, Cerfa n°60-3950) facilitant d’autant<br />
la communication avec les institutions<br />
compétentes.<br />
Un pack spécialisé pour le secteur<br />
de la santé<br />
En complément des modules standards,<br />
Normea propose un pré-paramétrage<br />
dédié au secteur de la santé.<br />
Le pré-paramétrage intégré dans le<br />
pack Gestion des risques, permet aux<br />
établissements de Santé des secteurs<br />
public et privé d’implémenter rapidement<br />
: les référentiels, les événements<br />
indésirables, les risques, les plaintes et<br />
réclamations, les alertes sanitaires, les<br />
accréditations et évaluations, etc.<br />
La solution bénéficie d’une ergonomie<br />
conduisant à une prise en main rapide.<br />
Ce temps de formation réduit rend les<br />
utilisateurs rapidement opérationnels.<br />
Encore une fois, la modularité de la<br />
solution apporte une réponse adaptée<br />
aux besoins spécifiques des différents<br />
types d’établissements de santé. Les<br />
modules peuvent être choisis indépendamment<br />
les uns des autres pour<br />
être déployés progressivement afin de<br />
répondre aux contraintes et aux évolutions<br />
des établissements (gestion documentaire,<br />
workflow, indicateurs de<br />
pilotage, audits et revues, portail statistiques,<br />
etc.)<br />
Kiran LUMETT<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 35
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Dossier<br />
QualiosDoc et Qualios Manager,<br />
piliers du système QSE<br />
QualiosDoc et Qualios Manager sont deux logiciels complémentaires<br />
permettant la mise en œuvre d’une solution<br />
déployée en intranet ou en extranet et permettant de se<br />
conformer aux normes ISO 9001, ISO 14001, OHSAS 18001<br />
et aux certifications de la Haute autorité de santé.<br />
Créée il y a seulement dix ans à Nancy,<br />
la société Qualios qui n’est encore<br />
qu’une TPE de dix collaborateurs, n’en<br />
est pas moins un acteur de poids dans<br />
le secteur des logiciels permettant de<br />
mettre le système d’information d’une<br />
organisation au service de l’amélioration<br />
continue et du système de management<br />
de la qualité.<br />
S’appliquant à elle-même, les principes<br />
qu’elle défend quotidiennement<br />
au service de ces clients, Qualios vient<br />
de remporter la plus haute distinction<br />
récompensant tant la poursuite de l’excellence<br />
opérationnelle que l’innovation<br />
dans le domaine de la qualité. En<br />
effet, l’entreprise nancéenne s’est vue<br />
remettre le 4 décembre dernier le Prix<br />
France <strong>Qualité</strong> Performance basé sur<br />
le modèle d’excellence de l’European<br />
Foundation for Quality Management<br />
(voir notre rubrique Actualités).<br />
L’offre logicielle de Qualios évidemment<br />
complétée par une offre de services<br />
permettant d’accompagner les<br />
entreprises jusqu’à la mise en production<br />
de la solution, cible avec la même<br />
efficacité tant le secteur public que le<br />
privé et s’adapte à tout type de structures<br />
de la TPE aux grands comptes<br />
en passant évidemment par la PME.<br />
Simple, rapide, efficace et conforme<br />
aux standards<br />
Qualios décline son offre en deux produits<br />
QualiosDoc, logiciel de gestion<br />
documentaire et QualiosManager, logiciel<br />
de gestion et de création de formulaires<br />
et d’enregistrements.<br />
L’éditeur propose aussi des déclinaisons<br />
spéciales avec le PackSMQ et<br />
le PackSanté. Le premier est composé<br />
de formulaires et de tableaux de bord<br />
prêts à l’emploi permettant au travers<br />
d’une gestion par processus d’obtenir<br />
une traçabilité des tâches effectuées<br />
ainsi que des tableaux de bord, des<br />
indicateurs et des alertes. Le second<br />
reprend sensiblement les mêmes fonctionnalités<br />
avec une spécialisation<br />
marquée en direction des besoins spécifiques<br />
des établissements de santé<br />
et des professionnels du secteur.<br />
S’agissant de l’intégration aux ressources<br />
informatiques déjà en place,<br />
Qualios a développé des modules permettant<br />
un interfaçage de sa solution<br />
avec les logiciels métier avec la finalité<br />
d’en réutiliser les données.<br />
Les services informatiques centralisant<br />
généralement les utilisateurs au<br />
sein d’annuaires LDAP ou de logiciels<br />
RH, le module de synchronisation<br />
des utilisateurs assure la surveillance<br />
automatisée des utilisateurs gérés<br />
par une autre application. Ce module<br />
compare le contenu d’un annuaire<br />
LDAP (Lightweight Directory Access<br />
Protocol) en place ou à défaut, une<br />
table dans une base de données avec<br />
le contenu de la table enregistrée par<br />
Qualios. Ce module permet aussi de<br />
déléguer l’authentification des utilisateurs<br />
dans Qualios à l’annuaire mis en<br />
place.<br />
Une approche rationnelle du SMQ<br />
par l’informatique<br />
Le logiciel Qualios Manager assure<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 36
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
la gestion en temps réel des enregistrements,<br />
des tableaux de bord, des<br />
alertes et des indicateurs de l’organisation.<br />
Son générateur de formulaires<br />
permet de mettre à disposition des<br />
utilisateurs, des écrans de saisie et de<br />
consultation qui vont suivre les circuits<br />
de traitement définis au préalable.<br />
Il se compose de trois sous-ensembles<br />
: le gestionnaire des enregistrements,<br />
le générateur de tableaux de<br />
bord et le module de connexion. Ce<br />
dernier permet d’intégrer dynamiquement<br />
en ODBC (Microsoft) ou JDBC<br />
(Java/Linux), les informations issues<br />
d’autres sources (Oracle, SQL Serveur,<br />
DB2 etc...) ou de les exploiter<br />
sous forme de fichiers au format délimité<br />
(.csv).<br />
Selon les droits qui lui sont accordés,<br />
l’utilisateur accède aux formulaires qui<br />
le concernent et, à tout moment, il peut<br />
visualiser l’état du traitement des enregistrements<br />
qu’il a généré. Parallèlement,<br />
l’alimentation de la base de données,<br />
alliée aux automatismes mis en<br />
place, permet au décideur d’avoir une<br />
visibilité et une traçabilité en temps<br />
réel de son système de management<br />
au même titre que sa trésorerie ou ses<br />
stocks.<br />
Un enregistrement découle d’un formulaire<br />
complété. Il est la trace formelle<br />
qu’une activité a été effectuée<br />
ou que des résultats ont été obtenus.<br />
L’utilisateur habilité peut consulter les<br />
enregistrements archivés mais sans<br />
être en mesure de les modifier. Les circuits<br />
de remplissage d’un enregistrement<br />
par divers acteurs sont gérés et<br />
suivis en fonction de l’automatisation<br />
des tâches (workflow) imposée lors de<br />
la création du formulaire, ce qui permet<br />
de mobiliser à leur tour, tous les services<br />
concernés.<br />
Non-conformités, signalements d’évènements<br />
indésirables, suivi d’audits,<br />
enquêtes de satisfaction, etc., les formulaires<br />
ont un cycle de vie semblable<br />
aux autres types de documents. Ils<br />
subissent un cycle de validation, une<br />
mise en activité et une étape d’archivage.<br />
Ils sont traités par le module de<br />
gestion documentaire de Qualios qui<br />
respecte les circuits de validation et les<br />
met à disposition des utilisateurs.<br />
La création par glisser-déposer<br />
La rédaction d’un formulaire s’effectue<br />
en sélectionnant des composants à<br />
l’écran avant de les glisser à l’endroit<br />
où ils doivent apparaître. Ils deviennent<br />
alors des champs à remplir.<br />
Champs numériques et de dates, zone<br />
de saisie de texte, listes déroulantes<br />
pré-remplies, calculs internes au formulaire,<br />
insertion de fichiers externes,<br />
tableaux dynamiques, signature électronique,<br />
la palette d’outils est complète<br />
tout en restant d’une extrême<br />
facilité d’utilisation.<br />
Chaque composant est paramétrable<br />
par le rédacteur grâce à un tableau de<br />
propriétés qui s’affiche lors de son installation<br />
sur le formulaire. Sur chaque<br />
champ, le rédacteur peut imposer<br />
que l’utilisateur saisisse des données<br />
avant de valider son niveau. Certains<br />
composants permettent de renseigner<br />
des champs automatiquement (nom<br />
de l’utilisateur, adresse de courriel,<br />
service, date de connexion, etc.). Il est<br />
également possible de récupérer des<br />
informations d’un enregistrement issu<br />
d’un autre formulaire ou d’une autre<br />
base de données par une liaison dynamique<br />
ODBC ou JDBC. Par exemple,<br />
une fiche d’action corrective procédant<br />
d’une non-conformité pourra récupérer<br />
automatiquement des données<br />
concernant cette non-conformité.<br />
Un formulaire peut contenir un nombre<br />
illimité de niveaux de workflow. C’est<br />
lors de la rédaction du document que<br />
le rédacteur définit chaque niveau.<br />
Avant d’envoyer le formulaire dans le<br />
circuit de validation, le rédacteur peut<br />
le tester et vérifier son bon fonctionnement.<br />
Pour cela, il dispose d’une<br />
rubrique spécifique qui lui permet de<br />
créer des enregistrements qui disparaîtront<br />
lors de la mise en activité du<br />
formulaire. Tout au long de leurs tests,<br />
les formulaires restent évidemment<br />
modifiables.<br />
Les tableaux de bord<br />
Le module Qualios Manager permet<br />
de suivre l’évolution des indicateurs de<br />
performance en temps réel sous forme<br />
de tableaux de bord.<br />
Pour un pilotage en temps réel du processus,<br />
le logiciel permet de mettre en<br />
place des avertisseurs. A partir d’une<br />
valeur de seuil programmée, il est possible<br />
de déclencher l’envoi d’un courriel<br />
d’alarme. Il est également possible<br />
d’exporter ces données vers Excel<br />
afin de mettre en place facilement des<br />
graphes et d’obtenir des statistiques.<br />
L’utilisateur peut, à tout moment,<br />
consulter les tableaux de bord générés<br />
par ses enregistrements. Il peut ainsi<br />
constater l’état des indicateurs de performance<br />
en temps réel.<br />
Thierry PIGOT<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 37
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Dossier<br />
Avanteam Quality Manager,<br />
la maîtrise de la qualité<br />
Installée en plein cœur de Paris, la société Avanteam –<br />
certifiée ISO 9001 sur l’ensemble de ses processus – s’est<br />
créée en 2003 avec le but d’adresser les problématiques<br />
que rencontrent les entreprises dans la gestion des documents<br />
électroniques. Cette expérience lui permet avec<br />
Quality Manager d’approcher le management des systèmes<br />
QSE des organisations.<br />
La qualité, un cœur de métier…<br />
Bénéficiant d’une solide expérience<br />
dans les démarches d’amélioration<br />
continue, Avantean a développé le<br />
progiciel Quality Manager dédié à la<br />
gestion des systèmes de management<br />
qualité – sécurité – environnement.<br />
S’appuyant sur sa maîtrise des solutions<br />
collaboratives, Avanteam propose<br />
avec Quality Manager, une solution logicielle<br />
qui permet à chaque collaborateur<br />
de l’organisation de participer activement<br />
à la démarche d’amélioration<br />
continue, grâce à une interface dont<br />
l’ergonomie favorise l’adoption dès les<br />
premiers jours d’utilisation.<br />
Quality Manager dispose d’un portail<br />
interactif qui concentre toutes les<br />
fonctionnalités nécessaires depuis la<br />
gestion des documents jusqu’au pilotage<br />
de la boucle d’amélioration. Cette<br />
centralisation des données dans une<br />
interface unique permet de détecter et<br />
de traiter les sources récurrentes de<br />
non-conformités ou de réclamations.<br />
Il en va de même avec l’historique de<br />
toutes les modifications et changements<br />
de version apportés ainsi que de<br />
la traçabilité de tous les événements,<br />
actions et intervenants impliqués à des<br />
fins d’audit ou de reporting.<br />
Forte de sa maîtrise de la GED, la société<br />
Avanteam s’est largement engagée<br />
en faveur de l’automatisation des<br />
processus en créant une solution de<br />
business process management (BPM)<br />
pour aider les organisations à obtenir<br />
des gains significatifs au niveau opérationnel,<br />
qualitatif et financier.<br />
Cette démarche a pris la forme d’un générateur<br />
d’applications collaboratives de<br />
gestion de documents et d’automatisation<br />
de processus, connu sous le nom<br />
de Process Studio. Au moyen de cet<br />
outil, les responsables fonctionnels au<br />
même titre que les experts techniques<br />
peuvent rapidement modéliser et automatiser<br />
leurs processus métiers ou alors<br />
choisir et personnaliser leur solution<br />
parmi un catalogue applicatif diversifié<br />
: achats, factures fournisseurs, qualité,<br />
courrier, marketing, vente, juridique, service-client,<br />
ressources humaines, etc.<br />
Avanteam a intégré dans Quality Manager<br />
toutes les fonctions nécessaires<br />
à un pilotage fiable et performant du<br />
système de management, indépendamment<br />
du référentiel ou du secteur<br />
d’activité.<br />
L’applicatif permet évidement de gérer<br />
le cycle de vie des documents et<br />
leur publication en ligne. Il enregistre<br />
les écarts, les incidents et les réclamations<br />
et permet de suivre leur traitement<br />
d’une extrémité à l’autre de la<br />
chaîne de traitement.<br />
Ce premier socle fonctionnel permet<br />
ensuite de planifier et de mener des<br />
audits, des plans d’actions et des revues<br />
de direction auxquels s’ajoutent<br />
la traçabilité des enregistrements et<br />
le suivi des actions entreprises (évaluation<br />
des fournisseurs, plans de<br />
formation, enquêtes de satisfaction,<br />
contrôle d’équipements, maintenance<br />
préventive, revue de contrat, etc.).<br />
Une approche uniformisée permet<br />
d’harmoniser le management QSE en<br />
intégrant dans le même système, les<br />
différents référentiels ISO 9001, ISO<br />
14001 et OHSAS 18001 ou les exigences<br />
sectorielles HAS, HACCP, FDA<br />
21 CFR 11, etc.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 38
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Les managers peuvent alors piloter<br />
l’amélioration continue sur la base d’indicateurs<br />
et de tableaux de bord accessibles<br />
en temps-réel.<br />
Mobiliser les forces et les potentiels<br />
dans une même direction<br />
Une démarche qualité est un projet<br />
transversal sollicitant tous les services<br />
et donc, tous les collaborateurs de l’organisation,<br />
chacun à son niveau. Pour<br />
réussir une telle démarche et faire que<br />
la qualité ne se limite pas à l’obtention<br />
d’un certificat mais qu’elle s’inscrive<br />
dans une dynamique de progrès et de<br />
résultats, il est primordial que la solution<br />
logicielle choisie reflète cet engagement.<br />
A cette fin, Quality Manager bénéficie<br />
d’une interface ergonomique unifiée<br />
qui favorise les échanges d’informations<br />
entre les services sur la base de<br />
référentiels opérationnels partagés par<br />
tous. Ce rôle repose largement sur<br />
le portail interactif où se concentrent<br />
toutes les fonctionnalités nécessaires<br />
à la gestion du le cycle de vie des documents,<br />
au traitement des traiter les<br />
incidents et au pilotage de la boucle<br />
d’amélioration.<br />
Le système de workflow prévient les<br />
intervenants du système qualité des<br />
tâches qui les attendent et les relance<br />
automatiquement en cas de retard, apportant<br />
un garde-fou contre les risques<br />
de dérapages et de dépassement des<br />
temps de réaction ou d’intervention.<br />
Grâce aux indicateurs maintenus à jour<br />
en temps quasi réel et qui restent accessibles<br />
à tout moment, il est possible<br />
de prendre connaissance à tout moment<br />
de la liste des tâches déjà remplies<br />
ce celles qui restent en souffrance.<br />
Les rapports graphiques et les tableaux<br />
de bord, disponibles en temps- réel,<br />
renseignent les managers sur les objectifs,<br />
les tendances, les sources de<br />
non-conformité et permettent d’identifier<br />
les sources de progrès.<br />
Les éléments essentiels de la solution<br />
Bien sûr, Quality Manager s’appuie sur<br />
la plateforme technologique de gestion<br />
de documents et d’automatisation de<br />
processus mise au point par Avanteam.<br />
Elle permet au-delà de la qualité, d’optimiser<br />
d’autres processus stratégiques<br />
(achats, congés, frais, contrats, courriers,<br />
factures, etc.).<br />
Les fonctions essentielles de Quality<br />
Manager assurent un traitement fiable<br />
et performant des documents et des<br />
processus qualité.<br />
Véritable plaque tournante de l’information<br />
critique, la gestion documentaire<br />
rend possible la rédaction collaborative<br />
des documents avec contrôle des versions,<br />
diffusions vers les destinataires<br />
référencés et accusés de réception. Elle<br />
centralise la gestion des demandes de<br />
modification au cœur d’un portail d’accès<br />
contextuel et personnalisable assurant<br />
une navigation visuelle via la cartographie<br />
des processus, la recherche<br />
multicritère et en texte intégral. La GED<br />
propose encore une visionneuse universelle<br />
de documents, une interface<br />
directe avec les suites bureautiques<br />
Microsoft Office et Open Office ainsi<br />
qu’avec Microsoft SharePoint.<br />
Le moteur de formulaires et de workflows<br />
électroniques permet le traitement<br />
des écarts, des non-conformités et des<br />
réclamations. Cette approche intègre<br />
l’enregistrement et le traitement de<br />
tout événement et incident, le déclenchement<br />
du bon circuit de traitement<br />
selon la nature, l’objet ou la gravité de<br />
l’incident, la relance automatique des<br />
intervenants en cas de retard, le suivi<br />
en temps-réel des actions par incident,<br />
par intervenant, par site, par entité, etc.<br />
Quality Manager permet encore la planification<br />
et suivi des audits en regard<br />
du périmètre, des participants, des auditeurs<br />
et de leur niveau d’habilitation.<br />
La solution supporte des bibliothèques<br />
de modèles de questionnaires et de<br />
rapports simplifiant la phase de préparation<br />
ainsi que la génération du rapport<br />
d’audit grâce aux données saisies<br />
lors de sa réalisation sur le terrain. Les<br />
mêmes principes de partage de référentiels<br />
communs facilitent la définition<br />
et le suivi des objectifs.<br />
Du côté des tableaux de bord, on notera<br />
les indicateurs personnalisables<br />
et la possibilité de créer rapidement de<br />
nouveaux rapports au moyen de l’interface<br />
Graph Builder ainsi que la capacité<br />
de recourir à des outils de reporting<br />
externes tels que Business Objects,<br />
Cognos, etc.<br />
Compatible avec les standards du marché<br />
: la suite logicielle Avanteam a été<br />
développée sur la base des standards<br />
à l’instar de Microsoft .Net, Ajax, HTML,<br />
XML, PDF/A et le versant opérationnel,<br />
informationnel et documentaire. La<br />
compatibilité et le support étendu des<br />
technologies que sont Active Directory<br />
et les web services facilite l’intégration<br />
de la solution Quality Manager avec<br />
l’environnement informatique en place.<br />
Hervé DEGUERRE<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 39
Les valeurs aberrantes ne m’intimident pas<br />
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QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 40
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Dossier<br />
Trimet a choisi Themis pour gérer<br />
son système de management QHSE<br />
Récemment racheté à Rio Tinto Alcan par le spécialiste<br />
allemand de l’aluminium Trimet, le site de Saint-Jean de<br />
Maurienne a choisi Themis pour gérer la politique qualité –<br />
hygiène – sécurité – environnement (SSE/QHSE) du site de<br />
production.<br />
Situé dans l’historique vallée de l’aluminium,<br />
le site de Saint-Jean de Maurienne<br />
est l’une des plus vieilles fonderies<br />
d’aluminium en activité du monde.<br />
Il représente plus d’un siècle d’innovation<br />
et d’expérience dans la production<br />
de fil et de câbles d’aluminium, trouvant<br />
parmi ses principales applications<br />
la fabrication de lignes à hautes et très<br />
hautes tensions.<br />
Longtemps fleuron français de la métallurgie<br />
Pechiney, l’usine fut acquise<br />
par Alcan en 2003, devenu en 2007<br />
Rio Tinto Alcan. En 2013, le site a finalement<br />
trouvé un nouveau propriétaire<br />
avec l’allemand Trimet entré dans<br />
le capital à hauteur de 65 %, associé<br />
à EDF pour les 35 % restant dans la<br />
reprise du site, laissant de la place à<br />
l’ambition d’une croissance à venir.<br />
Trimet va en effet, accroître la capacité<br />
de production de 100 000 à 140 000<br />
tonnes par an. Le site représentera<br />
alors près de 20 % de la productivité<br />
du groupe, tout en entretenant le haut<br />
niveau de savoir-faire qui a permis à<br />
l’usine de traverser les crises que le<br />
secteur a connu.<br />
Santé, sécurité et environnement,<br />
des besoins en croissance<br />
Le redémarrage prévu d’une ligne à<br />
l’arrêt depuis trois ans ainsi que les<br />
projets d’extension des installations<br />
vont renforcer la mission des services<br />
SSE / HSEQ du site dans les mois et<br />
les années qui viennent.<br />
« Le service chargé de la gestion de<br />
la santé, de la sécurité, de l’environnement<br />
et de la qualité pour le site<br />
regroupe une dizaine de personnes,<br />
travaillant en synergie sur des outils<br />
mutualisés », explique Jean-Claude<br />
Garcia, responsable du système de<br />
management HSEQ du site. « Nous<br />
utilisions jusqu’à présent un logiciel<br />
propriétaire du groupe Rio Tinto Alcan,<br />
dont nous devions naturellement<br />
nous séparer dès la revente du site<br />
par le groupe. Il nous fallait alors trouver<br />
dans des délais courts un logiciel<br />
répondant à nos besoins fonctionnel,<br />
mais aussi une solution qui soit rapidement<br />
opérationnelle, intégrant toutes<br />
nos données. »<br />
La recherche d’une nouvelle solution<br />
commença peu de temps après l’officialisation<br />
du rachat de l’usine, en juillet<br />
2013, laissant moins de six mois de<br />
délai entre la première réflexion et le<br />
déploiement de la solution choisie.<br />
Répondre à l’urgence comme au<br />
long terme<br />
Les recherches se sont orientées selon<br />
des critères précis, permettant de<br />
mettre en avant une sélection restreinte<br />
parmi les solutions du marché.<br />
« Compte tenu des délais de déploiement,<br />
il fallait que le logiciel soit rapidement<br />
mis en production », explique encore<br />
Jean-Claude Garcia, « dès lors,<br />
une architecture full-Web, ne nécessitant<br />
qu’une installation sur le serveur,<br />
était fortement privilégiée. Ce type<br />
de technologie présente également<br />
l’avantage de limiter les coûts, tant en<br />
termes de licence que de prestations à<br />
la mise en œuvre. »<br />
Enfin, Jean-Claude Garcia nous explique<br />
les raisons qui ont amené au<br />
choix final de Themis, après plusieurs<br />
sessions de démonstration et de prise<br />
en main de solutions du marché.<br />
« Outre les aspects purement techniques,<br />
l’ergonomie a occupé une place<br />
prépondérante dans notre choix… Il<br />
s’agissait en effet de choisir un outil<br />
qui servira à notre équipe dans toutes<br />
les tâches de management HSEQ et<br />
SSE, devra évoluer avec notre métier<br />
et se montrer réactif en toute situation.<br />
Themis a été sélectionné pour sa flexibilité,<br />
sa clarté et son évolutivité, mais<br />
aussi pour sa convivialité, qui apporte<br />
une motivation supplémentaire non négligeable<br />
à l’utiliser au quotidien. »<br />
Spécialisé dans les solutions Web natives,<br />
DSDSystem apporte une double<br />
compétence : une approche métier et<br />
une expertise de l’informatique qui permet<br />
des gains de temps dans la mise<br />
en œuvre de progiciels QHSE.<br />
Kiran LUMETT<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 41
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FOCUS<br />
Une année riche pour QualNet<br />
QualNet, éditeur de logiciels GED et gestion de processus<br />
métier termine son année sur une note positive. Son changement<br />
d’organisation a vivement participé à un développement<br />
notable de l’entreprise tant au niveau commercial que<br />
humain. Désormais reconnu pour son agilité, bon nombre<br />
de clients assure avoir perçu une évolution concrète sur les<br />
solutions et les équipes confirment également percevoir de<br />
nombreux bénéfices.<br />
Nouveaux clients, nouvelle version. Le<br />
marché de la GED et du workflow a<br />
encore de belles années devant lui et<br />
Olivier Le Pape affirme même pouvoir<br />
aborder 2015 sereinement tant que<br />
QualNet continuera à mettre un accent<br />
particulier sur l’innovation et l’écoute<br />
des clients. Retour sur une année généreuse<br />
et riche en événement …<br />
Parmi les nombreux changements de<br />
l’année 2014, l’organisation s’impose<br />
comme celui qui aura été le plus impactant<br />
pour les clients et les équipes.<br />
QualNet a su mettre la priorité sur la<br />
relation clients et l’écoute des utilisateurs.<br />
La nouvelle organisation lui permet<br />
de renforcer encore sa politique.<br />
Plus de réactivité, plus de qualité et<br />
une optimisation de la production des<br />
applications : des notions fortes sur<br />
lesquelles QualNet a mis un accent<br />
particulier cette année. L’amélioration<br />
de son pilotage a permis à l’éditeur<br />
d’obtenir une visibilité accrue sur les<br />
développements et services à produire<br />
dans des délais réalistes et maitrisés.<br />
Les modifications d’organisation sont<br />
également passées par une phase<br />
d’industrialisation de tests qui apporte<br />
une qualité non négligeable et croissante<br />
des applications.<br />
Une méthode donc qui permet aux<br />
équipes de livrer des nouvelles fonctionnalités<br />
et des mises à jour tous les<br />
quinze jours.<br />
Olivier Le Pape<br />
Outre les effets positifs de la méthode<br />
sur les applications et les services que<br />
propose QualNet, les équipes ont, elles<br />
aussi ressenti un changement important<br />
dans leur quotidien. Le confort et<br />
l’impact sur leur gestion quotidienne se<br />
sont révélés essentiels. Les échanges<br />
et montées en compétences ont optimisé<br />
la communication au sein de<br />
l’équipe et les travaux en cours se sont<br />
finalement avérés beaucoup moins<br />
stressants et beaucoup plus qualitatifs.<br />
Un changement radical qu’il aura fallu<br />
malgré tout porter sur le long terme<br />
pour en récolter les fruits. QualNet se<br />
félicite d’avoir opté pour un mode de<br />
management et de développement, le<br />
SCRUM, sur lequel il peut aujourd’hui<br />
capitaliser et qu’il déploie petit à petit à<br />
d’autres processus.<br />
Des chiffres pour 2014 …<br />
QualNet note en 2014 une croissance<br />
de son chiffre d’affaires de plus de<br />
20 %. Des résultats excellents si l’on<br />
considère un contexte difficile et un<br />
circuit de validation de plus en plus<br />
complexe et de plus en plus long.<br />
Trente-cinq nouveaux clients publics<br />
ou privés ont signé cette année, avec<br />
le concours de DS services ; sa maison<br />
mère.<br />
L’éditeur note une diversité à part<br />
égale des secteurs d’activité dans l’acquisition<br />
de ses nouveaux clients, et<br />
ce même en termes de taille d’entreprises.<br />
Choix stratégique de la direction accompagné<br />
du changement d’organisation,<br />
l’équipe compte aujourd’hui cinq<br />
collaborateurs de plus, essentiellement<br />
sur les activités de développement logiciel<br />
et de support aux clients. L’objectif<br />
reste toujours le même : répondre<br />
au mieux et au plus vite aux attentes<br />
et demandes des clients. QualNet<br />
compte une fois encore entretenir un<br />
taux de satisfaction qui frôle depuis<br />
déjà quelques années les 95 %.<br />
Le marché de la GED et du BPM vu<br />
par QualNet.<br />
Encore aujourd’hui, les solutions informatiques<br />
sont qualifiées comme<br />
complexes, standard, rigides et peu<br />
maîtrisables. Les déceptions restent<br />
nombreuses et les directions métier<br />
n’obtiennent que très rarement des<br />
outils adaptés à leur besoin dans des<br />
délais raisonnables et réalistes. Pour-<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 43
FOCUS<br />
tant et depuis maintenant plusieurs<br />
années, le marché a su s’adapter à<br />
leur demande et répond désormais efficacement<br />
aux besoins des différents<br />
processus de l’entreprise. Tournées<br />
vers les utilisateurs et les administrateurs<br />
fonctionnels, les applications deviennent<br />
à juste titre proches des utilisateurs<br />
finaux.<br />
C’est justement avec des applications<br />
agiles et à la portée de tous<br />
que QualNet, face à un marché très<br />
concurrentiel, a su se distinguer avec<br />
en plus, une expertise soutenue et historique<br />
dans le domaine de la qualité.<br />
Depuis sa création, cet éditeur de logiciels<br />
allie parfaitement attentes des<br />
clients et stratégie des DSI auprès de<br />
nombreux domaines d’activités en entreprises<br />
de toutes tailles, privées ou<br />
publiques. Aujourd’hui plus de 450 000<br />
utilisateurs sont convaincus de la pertinence<br />
de l’offre incluant également les<br />
services de maintenances et des prestations<br />
annexes.<br />
Les processus fonctionnels acteurs<br />
de leurs outils<br />
QualNet offre à ses clients une maîtrise<br />
de ses outils. Tous les 15 jours, de<br />
nouvelles fonctionnalités sont proposées<br />
grâce à la réactivité des équipes<br />
de développement.<br />
Olivier Le Pape explique : « en matière<br />
de GED et BPM, il est nécessaire<br />
d’offrir aux entreprises et aux<br />
DSI des technologies agiles. Actuellement,<br />
nous répondons aux différents<br />
métiers de l’entreprise pour lesquels<br />
nous proposons des packs en apportant<br />
une solution adéquate et personnalisée.<br />
Notre rôle est tout d’abord de<br />
mettre à disposition une boîte à outils<br />
simple mais puissante qui permettra<br />
aux directions métiers d’avoir un support<br />
adapté à leur organisation et non<br />
l’inverse. En outre, notre expertise sur<br />
les différents process métiers est enrichie<br />
par les compétences des services<br />
d’ingénierie SHAM / SOFAXIS en<br />
RH, Santé au travail, management des<br />
risques, organisation... »<br />
Dans la pratique…<br />
Deux produits sont proposés : Intraqual<br />
DOC pour la gestion électronique<br />
des documents et Intraqual Dynamic<br />
pour la gestion des processus et formulaires<br />
dématérialisés. Très aboutis,<br />
ces logiciels s’adaptent aux différents<br />
métiers des entreprises avec l’avantage<br />
de s’intégrer dans la majorité des<br />
portails collaboratifs. Egalement très<br />
souples, les outils QualNet, destinés<br />
initialement à la qualité, s’étendent aujourd’hui<br />
à de nombreux processus :<br />
RH, CRM, achats, marketing…<br />
Les solutions, telles qu’elles ont été<br />
conceptualisées, peuvent être pilotées<br />
sans compétences informatiques<br />
poussées. Elles permettent une modélisation<br />
aisée de chaque méthodologie<br />
métier, une dématérialisation des<br />
processus (via des formulaires numériques<br />
entièrement personnalisables),<br />
une définition des étapes avec signature<br />
électronique et enfin une analyse<br />
précise des actions grâce à l’automatisation<br />
des reportings.<br />
Près de 400 clients ont déjà adopté<br />
les applications QualNet, convaincus<br />
par leur agilité et la grande réactivité<br />
IntraQual Doc<br />
des équipes de l’éditeur qui continue à<br />
capitaliser sur ses expertises métiers.<br />
Et l’innovation ?<br />
Pour apporter les solutions de demain<br />
à ses clients, QualNet persiste dans<br />
sa démarche d’innovation. C’est d’ailleurs<br />
grâce cette approche que la nouvelle<br />
version s’impose comme plus ergonomique<br />
et plus simple d’utilisation.<br />
Afin de compléter son offre, l’éditeur<br />
propose des webservices pour faciliter<br />
un interfaçage avec les différents ERP<br />
de ses clients.<br />
Sa politique produit, dont l’objectif est<br />
de réduire au maximum les développements<br />
spécifiques au profit des développements<br />
standardisés se recentre<br />
sur les fonctionnels avec des offres<br />
externalisées sollicitant ainsi de moins<br />
en moins les DSI.<br />
Constatant une explosion de la mobilité<br />
et des problématiques multi-sites<br />
auxquelles les clients sont de plus en<br />
plus confrontés, QualNet a complété<br />
son offre d’hébergement. Disponibles<br />
depuis déjà plusieurs années en mode<br />
hébergé, les solutions QualNet bénéficient<br />
désormais de prestations complémentaires<br />
plus complètes et verrouillées<br />
d’un point de vue sécurité.<br />
L’offre est claire, souple et les services<br />
proposés ont l’avantage de s’adapter<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 44
très facilement aux spécificités de chaque client.<br />
Les entreprises se disent prêtes dans leur démarche d’externalisation<br />
pour un certain nombre de leurs services ou<br />
encore à l’extension de leur Système d’Information sur des<br />
hébergements externalisés. Les avantages et les bénéfices<br />
sont d’ailleurs significatifs et nombreux : une rapidité de mise<br />
en œuvre, une tranquillité d’esprit où QualNet s’occupe de<br />
tout pour le client, des données sauvegardées en France<br />
au sein de data centers certifiés, une accessibilité facilitée<br />
pour les nomades, une transparence et un coût maîtrisé et<br />
ajustable en fonction de l’usage, pour ne citer que quelques<br />
avantages…<br />
Rapprochement SHAM - SOFAXIS<br />
A la fin de l’année 2013 et avec l’arrivée d’Olivier Le Pape<br />
à la direction générale, QualNet s’est définitivement rapprochée<br />
de SHAM/SOFAXIS. Le management de la gestion des<br />
risques s’avère être une notion particulièrement importante<br />
chez ces deux sociétés d’assurances spécialisées auprès<br />
des établissements de santé et des collectivités territoriales.<br />
Une opportunité pour l’éditeur d’installer durablement ses<br />
applications sur leur marché respectif.<br />
Les perspectives<br />
Dans un premier temps, QualNet affirme d’ores et déjà que<br />
l’année sera rythmée par la migration de ses clients vers<br />
les nouvelles versions. Depuis la rentrée de Septembre, les<br />
quelques clients bénéficiant déjà des solutions nouvelles générations<br />
affirment être particulièrement satisfaits des modifications<br />
et évolutions des applications. La nouvelle interface<br />
plus moderne séduit et les nombreuses fonctionnalités sont<br />
appréciées. Le confort qu’elles apportent entre dans la démarche<br />
d’amélioration que QualNet s’impose. Ces nouvelles<br />
versions représentent une opportunité pour l’éditeur de proposer<br />
ses services auprès des Business Unit et des filiales<br />
de ses clients. De plus, les demandes d’informations de la<br />
part de prospects ont été fructueuses cette année et offrent<br />
donc à l’éditeur QualNet l’opportunité de concrétiser de nombreux<br />
projets. Enfin, la collaboration avec SHAM /SOFAXIS<br />
permettra à l’éditeur de se positionner sur des marchés plus<br />
pointus, notamment sur le management des risques.<br />
Fanny Piederriere, responsable Marketing Qualnet<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 45
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
Apicil vise la Business Excellence<br />
Cinquième groupe français de protection sociale, Apicil<br />
vient d’obtenir la certification ISO 9001 de trois quarts de<br />
ses activités. Son unité informatique GIPS a même réalisé<br />
une première en France : une triple certification ISO 9001,<br />
ISO 20000 et ISO 27001. De plus, pour mieux articuler démarche<br />
qualité et recherche de la performance, le comité<br />
de direction a réalisé une première autoévaluation EFQM et<br />
s’est présenté au Prix <strong>Qualité</strong> en région Rhône-Alpes.<br />
Outre la certification ISO 9001 de 75 %<br />
de ses activités, la triple certification<br />
ISO 9001, ISO 20000 et ISO 27001<br />
de l’unité informatique appelée en interne<br />
GIPS (groupement informatique<br />
de la protection sociale) et sa participation<br />
au Prix des Bonnes Pratiques<br />
en région Rhône-Alpes, le groupe<br />
Apicil s’est lancé dans une démarche<br />
d’excellence opérationnelle au moyen<br />
d’une démarche Fast-track ToC Lean<br />
Six Sigma portant sur la réduction des<br />
coûts.<br />
Consolidation des fondamentaux<br />
ISO 9001 version 2015<br />
L’ensemble des activités du Groupe<br />
Apicil sont désormais cartographiées<br />
et orchestrées au sein de grands processus<br />
transverses en charge de délivrer<br />
la valeur attendue par les clients<br />
et les autres parties prenantes. Conformément<br />
à l’exigence normative annoncée<br />
pour 2015, les risques opérationnels<br />
ont été identifiés à partir de cet<br />
inventaire des activités et des tâches<br />
qu’elles contiennent. Leur évaluation<br />
alimente les plans d’action pour la<br />
mise en œuvre d’éléments de maîtrise<br />
nouveaux et le reporting de contrôle interne<br />
à destination de l’ACPR .<br />
Cette base collective de connaissances<br />
des activités des processus qui<br />
contient les standards de travail sert à<br />
leur révision, à leur amélioration continue<br />
(Kaizen-TQM), à leur amélioration<br />
algorithmique (ToC Lean Six Sigma),<br />
à la formation et à l’intégration des<br />
nouveaux collaborateurs ainsi qu’aux<br />
audits internes et externes de toute<br />
nature.<br />
Seconde exigence normative majeure<br />
annoncée pour 2015, la prise en<br />
compte du contexte de l’organisation et<br />
de l’évolution des attentes des clients<br />
et des autres parties prenantes a été<br />
fortement améliorée pour alimenter<br />
la révision annuelle de la stratégie du<br />
groupe Apicil et faciliter l’adaptation de<br />
son système de management intégré.<br />
Le bénéfice majeur réside dans des<br />
processus ciblés dynamiquement sur<br />
les valeurs à produire aux clients et<br />
aux autres parties prenantes, maîtrisés<br />
par tous grâce à la connaissance par<br />
chaque acteur de la partition complète<br />
dans laquelle il se situe. Ces processus<br />
sont progressivement améliorés<br />
grâce à l’analyse collective des risques<br />
potentiels et des risques survenus.<br />
Liens entre facteurs mis en œuvre<br />
et résultats obtenus<br />
Début 2014, une démarche participative<br />
de collecte de données - faits et<br />
chiffres – a été organisée pour effectuer<br />
une autoévaluation EFQM. Des<br />
groupes de travail ont consolidé et<br />
qualifié les informations recueillies sur<br />
les différents critères pour la rédaction<br />
du dossier. Une autoévaluation a été<br />
effectuée par le Comité de direction<br />
et Philippe Barret, directeur général<br />
d’Apicil a pris la décision de présenter<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 46
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
son entreprise au Prix <strong>Qualité</strong> en région<br />
Rhône-Alpes.<br />
Les domaines d’amélioration identifiés<br />
ont fait l’objet d’une décision et d’une<br />
priorisation d’actions inscrites dans les<br />
plans d’action de tous les processus.<br />
Trois assesseurs ont effectué l’évaluation<br />
du dossier et une visite sur<br />
site en juin. Ils ont notamment relevé<br />
l’intégration efficace et efficiente entre<br />
la démarche qualité ISO 9001 et la<br />
démarche de Business Excellence<br />
EFQM.<br />
Le bénéfice réside ici dans une<br />
connaissance partagée par la chaîne<br />
de commandement des liens causaux<br />
entre les facteurs mis en œuvre (chemins<br />
et moyens) et les résultats obtenus<br />
par rapport aux objectifs. Cette<br />
connaissance permet de mieux cibler<br />
les endroits du système de performance<br />
qu’il faut améliorer pour augmenter<br />
la performance de l’ensemble.<br />
Un système de management intégré<br />
débouchant sur une triple certification<br />
Le Groupement informatique de la Protection<br />
Sociale (GIPS) a décidé, suite à<br />
un diagnostic multi-référentiels d’ajouter<br />
à sa démarche de certification ISO 9001,<br />
commune à toutes les entités du groupe,<br />
les normes sectorielles ISO 20000 couvrant<br />
les systèmes de management<br />
des services et ISO 27001 portant sur<br />
les systèmes de gestion de la sécurité<br />
de l’information. L’important effort antérieur<br />
de formation et de certification de<br />
nombreux informaticiens sur ITIL et du<br />
responsable de sécurité de l’information<br />
sur ISO 27001 a suscité une adhésion<br />
rapide des personnels à ce défi.<br />
Le diagnostic multi-référentiel avait<br />
intégré les exigences ISO 9001, ISO<br />
20000, ISO 27001, ISO 22301, COBIT,<br />
ITIL, CCMI, PMI, eSCM-SP. Il en ressortait<br />
en gros qu’un quart du chemin<br />
vers une triple certification était déjà<br />
fait mais sous la forme de bonnes pratiques<br />
éparpillées et non, intégrées.<br />
Tous ces éléments préexistants à la<br />
démarche structurée ont rapidement<br />
pris leur vraie place dans le cadre général<br />
du SMI et permis en cela de gagner<br />
du temps.<br />
L’articulation entre les normes a fait<br />
l’objet d’une démarche consensuelle<br />
et pragmatique d’ajustements successifs.<br />
Il en est résulté une architecture<br />
de grands processus transversaux<br />
(niveau 1) par type de valeur produite<br />
(ISO 9001) au sein desquels ont été<br />
identifiés les processus ISO 20000-<br />
ITIL (niveau 2). Les activités décrites<br />
en niveau 3 ont intégré systématiquement<br />
les exigences de l’annexe A de la<br />
norme ISO 27001 quant à la mise en<br />
œuvre des éléments de maîtrise de la<br />
sécurité. De plus ISO 27001 s’encapsulant<br />
assez naturellement dans l’ISO<br />
20000 via le paragraphe 6.6 de cette<br />
dernière (Management de la sécurité<br />
de l’information), il n’a pas été difficile<br />
de partir des risques sur les services<br />
délivrés pour les décliner en risques<br />
sur les actifs informationnels contribuant<br />
à les délivrer.<br />
Le principal bénéfice de cette démarche<br />
est formalisé par l’apport d’une<br />
dynamique nouvelle dans la filière informatique<br />
refocalisant les efforts produits<br />
sur la fourniture de services plus<br />
sécurisés et meilleurs aux processus<br />
métiers en recherche permanente<br />
d’amélioration.<br />
Fast-track ToC Lean Six Sigma, une<br />
innovation méthodologique d’excellence<br />
opérationnelle<br />
Plutôt que de recourir dans un premier<br />
temps à des démarches de cost-killing,<br />
Philippe Barret a décidé de tenter une<br />
approche participative d’excellence<br />
opérationnelle. Les acquis de la démarche<br />
qualité engagée depuis plus<br />
de deux ans, devaient pouvoir être utilisés<br />
pour agir sur les ratios de coûts.<br />
Il s’agissait de ramener le groupe Apicil<br />
dans des ratios redéfinis suite d’une<br />
part, aux exigences d’alignement de<br />
l’AGIRC-ARRCO en matière de coûts<br />
de gestion de la retraite complémentaire<br />
et d’autre part, suite au résultat de<br />
benchmarks effectués sur la concurrence<br />
en matière de gestion de la Santé-Prévoyance.<br />
Mais comment identifier et chiffrer sur<br />
quatre mois et en mode collaboratif les<br />
actions d’amélioration algorithmique<br />
de tous les processus d’un groupe de<br />
1 300 personnes pour définir une trajectoire<br />
de réduction des coûts d’environ<br />
20 % sur trois ans ? Certainement<br />
pas au travers d’approches classiques<br />
ToC – Lean – Six Sigma en mode projet<br />
lourd !<br />
Un ajustement draconien de la séquence<br />
DMAIC (Définir, Mesurer, Analyser,<br />
Innover-Améliorer, Contrôler)<br />
a été entrepris pour dérouler le DMA<br />
sur trois journées de formation-action<br />
pour la création collective de sens, entrecoupées<br />
d’une période de collecte<br />
des informations par les participants.<br />
Un chantier pilote a été entrepris sur<br />
le périmètre Prévoyance-Santé en<br />
mode Fast-track ToC Lean Six Sigma.<br />
Les actions proposées à la direction<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 47
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
Cette démarche a non seulement permis<br />
de produire les livrables attendus<br />
en matière d’actions de réduction de<br />
coûts identifiées collectivement sur la<br />
base des VSM (Value Stream Maps)<br />
des processus mais également des<br />
esprits qui ont intégré la réflexion de<br />
l’efficience dans la maîtrise et l’amélioration<br />
de leurs processus.<br />
générale en sortie de ce chantier vont<br />
permettre de respecter la trajectoire de<br />
réduction des coûts tout en maintenant<br />
le niveau de qualité, voire en l’améliorant<br />
en certains points des processus.<br />
A la lumière des résultats de ce chantier<br />
pilote Philippe Barret a décidé<br />
d’étendre la démarche sur tout le<br />
groupe en demandant une accélération<br />
du rythme de fourniture des livrables<br />
pour pouvoir se donner une<br />
vision d’ensemble des propositions<br />
de réduction des coûts et préparer<br />
la migration tant du point de vue des<br />
ressources humaines que des autres<br />
dimensions concernées par ce changement<br />
d’ampleur.<br />
Le cadencement de la démarche qui a<br />
été mis en place par domaine de processus<br />
(Développement et commercialisation<br />
des produits et services, Pilotage<br />
et support, Filière informatique,<br />
Retraite complémentaire). Le défi a été<br />
de déployer ces chantiers en parallèle<br />
en seulement un mois. La direction<br />
de la <strong>Qualité</strong> l’a relevé. Il en a résulté<br />
une démarche Fast-track ToC Lean<br />
Six Sigma dont les étapes majeures<br />
sont trois journées de formation-action<br />
(DEFINIR, MESURER, ANALYSER)<br />
entrecoupées de périodes de 15 jours<br />
pour respectivement collecter les données<br />
et mesures nécessaires, identifier<br />
et chiffrer les gaspillages, identifier<br />
et chiffrer les actions de réduction de<br />
coûts.<br />
Quand le Comité d’entreprise<br />
déploie l’approche processus<br />
Et après…<br />
Pour atteindre les objectifs du plan<br />
stratégique que le groupe a baptisé,<br />
Convergences 2016, le dernier périmètre<br />
à faire certifier début 2015<br />
comprend le processus commercial,<br />
les processus de gestion de la retraite<br />
complémentaire et la plateforme de<br />
Tiers Payant ACTIL.<br />
Il restera ensuite au groupe Apicil à<br />
transformer cet essai pour qu’il contribue<br />
pleinement à l’amélioration de sa<br />
performance opérationnelle, conditions<br />
de sa survie et de son développement.<br />
Florent A. MEYER<br />
Forts de leur expérience acquise dans les collectifs de déploiement de la<br />
certification ISO 9001 du groupe, les membres du comité d’établissement<br />
Apicil du site de Vaise, en partenariat avec les membres du comité d’établissement<br />
Apicil-GIPS du site de Villeurbanne, ont décidé de déployer l’approche<br />
processus sur l’ensemble de leurs activités pour faciliter et rendre<br />
plus transparents leurs modes de fonctionnement.<br />
Le schéma général des processus du CE a été conçu sur la base des<br />
grandes valeurs à produire pour toutes les parties prenantes. L’ensemble<br />
des processus ont fait l’objet d’une description des standards de travail<br />
définis collectivement par les membres en charge de leur mise en pratique.<br />
Une enquête « Collaborateurs » et une veille légale et réglementaire ont<br />
été mises en place pour définir les objectifs de chaque processus. L’univers<br />
bureautique a été structuré pour assurer une traçabilité et une accessibilité<br />
de tous les membres à l’information.<br />
« Cette démarche a impliqué la majorité des membres des comités d’établissement<br />
de Vaise et de Villeurbanne et tous ses livrables ont été produits<br />
en temps réel durant des sessions de travail intensif » indique Alya Koroghli,<br />
promotrice du projet.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 48
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QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 49
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
La RSE et les obligations de transparence<br />
De la loi sur les Nouvelles régulations économiques (NRE)<br />
datant de 2001 à la loi Warsmann en 2012 en passant évidement<br />
par le Grenelle de l’environnement en 2010, la législation<br />
évolue en direction d’une prise en compte des conséquences<br />
sociales et environnementales dans le bilan des<br />
entreprises. En 2016, c’est l’obligation de vérification de la<br />
sincérité des informations publiées qui viendra s’ajouter à<br />
l’arsenal déjà en place.<br />
Selon une étude publiée par Ernst &<br />
Young en 2011, 70 % des entreprises<br />
du Global Fortune 500 reportent pour<br />
la plupart volontairement, des informations<br />
non financières. Si cette démarche<br />
consiste souvent à intégrer<br />
des informations relatives au développement<br />
durable dans le bilan, on peut<br />
cependant remarquer que seules 30 %<br />
d’entre elles les font vérifier.<br />
L’Afrique du sud, le Danemark, l’Espagne<br />
et la Suède sont quelque uns<br />
des pays dans lesquels il existe une législation<br />
obligeant les entreprises à publier<br />
des informations non-financières<br />
et parfois même, à les faire vérifier.<br />
En France, c’est avec le Grenelle II<br />
de l’environnement que le législateur<br />
pose les premiers jalons d’une réelle<br />
transparence des entreprises en matière<br />
environnementale et sociale. L’article<br />
225 de la loi et son décret d’application<br />
datant d’avril 2012, étendent les<br />
obligations pour les entreprises, de publier<br />
dans leur rapport de gestion des<br />
informations sur « les conséquences<br />
sociales et environnementales de leur<br />
activité et sur leurs engagements sociétaux<br />
en faveur du développement<br />
durable ».<br />
Ces dispositions ont été amendées<br />
par la loi Warsmann de mars 2012<br />
qui modifient, à compter de l’exercice<br />
2012, l’article L.225-102-1 du code de<br />
commerce tel qu’il résultait de l’article<br />
116 de la loi Nouvelles régulations<br />
économiques (NRE) de 2001. Elles<br />
introduisent essentiellement trois nouveautés<br />
: un élargissement progressif<br />
des obligations au-delà des seules<br />
sociétés cotées, une redéfinition des<br />
informations à publier autour d’une<br />
quarantaine de thématiques de RSE<br />
structurées en trois catégories (informations<br />
sociales, environnementales<br />
et relatives aux engagements sociétaux<br />
en faveur du développement durable)<br />
et l’instauration d’une obligation<br />
de vérification par un organisme tiers<br />
indépendant.<br />
Les structures juridiques concernées<br />
et leurs obligations<br />
Ainsi, une entreprise dont les titres<br />
sont négociées sur un marché réglementé<br />
(sociétés cotées, sociétés<br />
émettant des obligations, des billets<br />
de trésorerie, etc.) doit faire vérifier les<br />
informations extra-financières inclues<br />
dans son rapport de gestion pour les<br />
exercices clos après le 31 décembre<br />
2011 (soit, les données relatives à<br />
l’exercice 2012 dans le cas d’une clôture<br />
des comptes au 31 décembre). Il<br />
en va de même pour les sociétés non<br />
cotées dont le chiffre d’affaire dépasse<br />
1 milliard d’euros et dont les effectifs<br />
dépassent les 5 000 employés.<br />
Les seuils suivants concernent les<br />
entreprises dont le chiffre d’affaire excède<br />
400 millions d’euros et dont les<br />
effectifs atteignent 2 000 employés,<br />
pour lesquelles les obligations sont entrées<br />
en vigueur pour l’exercice 2013.<br />
Les autres entreprises excédant les<br />
seuils de plus de 500 employés et réalisant<br />
plus de 100 millions d’euros de<br />
chiffres d’affaires net ou plus 43 millions<br />
de bilan, devront se conformer<br />
à l’obligation de vérification pour les<br />
exercices clos après le 31 décembre<br />
2016 (soit, pour les données relatives<br />
à l’exercice 2017 dans le cas d’une<br />
clôture des comptes au 31 décembre).<br />
Toutefois, dès le premier exercice au<br />
titre duquel ces sociétés sont soumises<br />
à l’obligation de fournir des informations<br />
sociales, environnementales<br />
et sociétales, l’organisme tiers<br />
indépendant devra produire l’attestation<br />
sur la présence de toutes les informations<br />
devant figurer au regard des<br />
obligations légales ou réglementaires.<br />
L’organisme vérifiera tiers indépendant<br />
donc la présence exhaustive des informations<br />
dans le rapport annuel et identifiera<br />
les informations omises et non<br />
assorties d’explications.<br />
Un principe, la sincérité<br />
A partir de l’exercice clos au 31 décembre<br />
2016, toutes les entreprises<br />
concernées devront se faire délivrer en<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 50
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
plus, un avis motivé par un organisme<br />
tiers indépendant sur la sincérité des<br />
informations et le bien-fondé des exclusions<br />
opérées s’il y a lieu. Cette fois,<br />
l’organisme tiers indépendant procédera<br />
à la vérification de la sincérité des<br />
informations, mentionnera les irrégularités<br />
rencontrées et émettra un avis sur<br />
l’impact qu’elles peuvent générer sur la<br />
sincérité du bilan.<br />
Le principe de sincérité des informations<br />
se fonde sur différents critères.<br />
Il faut d’abord qu’un processus de collecte<br />
visant à l’exhaustivité et la cohérence<br />
des informations publiées, soit<br />
mis en place et qu’il permette d’identifier<br />
les personnes responsables. Il<br />
faut aussi que soient créées des procédures<br />
de contrôle interne de gestion<br />
des risques ainsi qu’un processus de<br />
compilation et de traitement des informations.<br />
Le décret présente une liste des informations<br />
à publier commune à toutes<br />
les sociétés concernées par l’obligation<br />
– 29 sur un total de 42 – et une<br />
liste d’informations complémentaires –<br />
les 13 autres – que doivent produire<br />
uniquement les sociétés cotées.<br />
Le volet social<br />
Le décret recense dix-neuf informations<br />
sociales à renseigner au sein du<br />
rapport de gestion qui sont regroupées<br />
en grandes familles : emploi, organisation<br />
du travail, relations sociales, santé<br />
– sécurité, formation, etc. L’entreprise<br />
dispose cependant d’une marge<br />
de manœuvre dans l’interprétation et<br />
l’application de ces obligations et peut<br />
adapter sa réponse en fonction de son<br />
secteur, de son organisation interne ou<br />
de son environnement.<br />
L’entreprise doit mentionner l’effectif<br />
total et la répartition des salariés par<br />
sexe, par âge et par zone géographique,<br />
ainsi que les embauches et les<br />
licenciements au cours de l’exercice<br />
concerné auxquels s’ajoutent les rémunérations<br />
et leur évolution ainsi que<br />
l’organisation du temps de travail.<br />
Le texte prévoit aussi de faire ressortir<br />
l’organisation du dialogue social et notamment<br />
les procédures d’information<br />
et de consultation du personnel ainsi<br />
que de négociation avec celui-ci et le<br />
bilan des accords collectifs.<br />
Figurent aussi les conditions de santé et<br />
de sécurité au travail et, le bilan des accords<br />
signés avec les organisations syndicales<br />
ou les représentants du personnel<br />
concernant spécifiquement ce domaine.<br />
L’entreprise doit encore indiquer les<br />
politiques mises en œuvre en matière<br />
de formation et le nombre total<br />
d’heures concernées, les mesures<br />
prises en faveur de l’égalité entre les<br />
femmes et les hommes et celles prises<br />
en faveur de l’emploi et de l’insertion<br />
des personnes handicapées.<br />
Les sociétés admises à négociation sur<br />
un marché réglementé doivent en plus<br />
recenser et quantifier l’absentéisme<br />
ainsi que les accidents du travail, notamment<br />
leur fréquence et leur gravité,<br />
ainsi que les maladies professionnelles.<br />
Elles doivent aussi démontrer<br />
qu’elles respectent et assure la promotion<br />
des stipulations des conventions<br />
fondamentales de l’Organisation internationale<br />
du travail (OIT) relatives au<br />
respect de la liberté d’association et du<br />
droit de négociation collective, l’élimination<br />
des discriminations en matière<br />
d’emploi et de profession, à l’élimination<br />
du travail forcé ou obligatoire et<br />
enfin, à l’abolition effective du travail<br />
des enfants.<br />
Le volet environnemental<br />
Il existe quatorze informations environnementales<br />
à renseigner au sein du<br />
rapport de gestion ; trois d’entre elles<br />
ne concernant que les sociétés cotées.<br />
L’entreprise doit montrer que son organisation<br />
prend en compte les questions<br />
environnementales et au besoin,<br />
produire une information sur les démarches<br />
d’évaluation ou de certifi-<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 51
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
cation en la matière. Elle doit encore<br />
lister les actions de formation et d’information<br />
des salariés menées en matière<br />
de protection de l’environnement<br />
et recenser les moyens consacrés à la<br />
prévention des risques environnementaux<br />
et des pollutions.<br />
Au chapitre de la pollution et de la gestion<br />
de déchets, elle doit détailler les<br />
mesures de prévention, de réduction<br />
ou de réparation de rejets dans l’air,<br />
l’eau et le sol affectant gravement l’environnement,<br />
les mesures de prévention,<br />
de recyclage et d’élimination des<br />
déchets ainsi que la prise en compte<br />
des nuisances sonores et de toute<br />
autre forme de pollution spécifique à<br />
son activité.<br />
S’agissant de l’utilisation durable<br />
des ressources, elle doit calculer la<br />
consommation d’eau et l’approvisionnement<br />
en eau en fonction des<br />
contraintes locales, la consommation<br />
de matières premières et les mesures<br />
prises pour améliorer l’efficacité de leur<br />
utilisation, la consommation d’énergie<br />
et les mesures prises pour améliorer<br />
l’efficacité énergétique sans oublier le<br />
recours aux énergies renouvelables s’il<br />
y a lieu. Les rejets de gaz à effet de<br />
serre et les mesures prises pour préserver<br />
ou développer la biodiversité<br />
clôturent ce chapitre.<br />
Les sociétés cotées doivent ajouter le<br />
montant des provisions et des garanties<br />
consenties pour les risques en matière<br />
d’environnement, recenser l’utilisation<br />
des sols et indiquer les actions<br />
visant à les adapter aux conséquences<br />
du changement climatique.<br />
Le volet sociétal<br />
Parmi les neuf informations relatives<br />
aux engagements sociétaux en faveur<br />
du développement durable quatre ne<br />
concernent que les sociétés cotées.<br />
Toutes les entreprises doivent indiquer<br />
l’impact territorial, économique et<br />
social de leur activité tant en matière<br />
d’emploi et de développement régional<br />
que sur les populations riveraines ou<br />
locales.<br />
Il leur faut recenser les relations entretenues<br />
avec les personnes ou les organisations<br />
intéressées par l’activité de<br />
la société, notamment les associations<br />
d’insertion, les établissements d’enseignement,<br />
les associations de défense<br />
de l’environnement, les associations<br />
de consommateurs et les populations<br />
riveraines, qualifier les conditions du<br />
dialogue avec ces personnes ou ces<br />
organisations ainsi que mentionner les<br />
actions de partenariat ou de mécénat.<br />
Dernier volet important, elles doivent<br />
démontrer la prise en compte des<br />
enjeux sociaux et environnementaux<br />
dans leur politique d’achats.<br />
Les sociétés cotées ajoutent l’importance<br />
de la sous-traitance et la prise<br />
en compte dans les relations avec les<br />
fournisseurs et les sous-traitants de<br />
leur responsabilité sociale et environnementale.<br />
Elles détaillent les actions<br />
Les principes de l’ISO 26000<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 52
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
de mesurer la valeur économique des<br />
actions de développement durable au<br />
bénéfice à la fois de l’entreprise et de<br />
la société.<br />
Friche aéronautique à Tucson en Arizona (USA)<br />
engagées pour prévenir la corruption,<br />
les mesures prises en faveur de la<br />
santé et de la sécurité des consommateurs<br />
ainsi que les actions menées en<br />
faveur des droits de l’homme.<br />
La déclaration du vérificateur environnemental<br />
EMAS annexée au rapport<br />
de gestion permet d’exonérer l’entreprise<br />
de la vérification des informations<br />
liées au volet environnemental. Les<br />
certifications ISO 14001 et OHSAS<br />
Les travaux de vérification<br />
Les organismes tiers indépendants réalisant<br />
les vérifications doivent être accrédités<br />
par le Commité français d’accréditation<br />
(Cofrac) ou par tout autre<br />
organisme signataire de l’accord de<br />
reconnaissance multilatéral établi par<br />
la coordination européenne des organismes<br />
d’accréditation.<br />
Pour se préparer efficacement, il importe<br />
d’analyser les enjeux de la responsabilité<br />
sociétale des entreprises<br />
(RSE) et identifier les risques. Une<br />
première démarche va consister à vérifier<br />
l’existence de certifications qui<br />
satisfont les exigences EMAS (Eco<br />
Management and Audit Scheme), valides<br />
dans l’Union européenne. Toute<br />
entreprise déjà certifiée ISO 14001<br />
obtient un certificat EMAS si elle publie<br />
une déclaration environnementale<br />
18001 permettant de démontrer l’existence<br />
d’une politique environnementale<br />
ou de santé et sécurité au travail.<br />
Dans le cadre d’une auto-évaluation<br />
ISO 26000, il restera possible d’utiliser<br />
les référentiels de pilotage déjà en<br />
place, ou même de s’en servir pour généraliser<br />
et étendre la démarche.<br />
Le reporting extra financier et la vérification<br />
conduisent les entreprises<br />
à identifier et à mesurer leurs enjeux<br />
sociétaux. La démarche apporte une<br />
plus grande lisibilité de la valeur de<br />
l’entreprise à ses investisseurs et à<br />
ses partenaires. Par l’identification des<br />
points faibles, il permet aussi d’anticiper<br />
les risques et éventuellement, de<br />
les convertir en opportunités de développement.<br />
Il s’agit rien moins que de disposer, à<br />
l’avenir, des informations sociales et<br />
conforme aux critères de l’EMAS. environnementales qui permettront<br />
Dans un environnement où certains<br />
effets pervers de la mondialisation dégradent<br />
– spécialement dans les pays<br />
développés – l’image des acteurs économiques,<br />
il y a là une indiscutable<br />
ressource permettant de prouver que<br />
les entreprises et bien sûr, au premier<br />
chef, les entrepreneurs sont autant<br />
d’acteurs conscients de leurs responsabilités<br />
envers les générations futures.<br />
La préservation des ressources<br />
naturelles, la protection de l’environnement,<br />
le refus d’abandonner comme<br />
ce fut l’habitude au 20e siècle, des<br />
espaces immenses rendus à l’état de<br />
friches industrielles mais aussi, un plus<br />
grand respect pour l’humain qui, quels<br />
que puissent être les progrès technologiques,<br />
demeure la principale ressource<br />
des entreprises, tels sont les<br />
chantiers que nous promet la responsabilité<br />
sociétale.<br />
Pour que l’humain et l’environnement<br />
reviennent au cœur des préoccupations<br />
à l’heure de la mondialisation, il<br />
faut évidemment qu’un nombre croissant<br />
de pays, s’engagent dans cette<br />
voie en adaptant en ce sens, leur<br />
législation. Dans le cas contraire, il<br />
s’installerait immanquablement des<br />
distorsions qui ne manqueraient pas<br />
de fausser la concurrence. A ce titre,<br />
rappelons que l’ISO 26000 fait obligation<br />
de tenir compte de l’attitude des<br />
fournisseurs et des partenaires de l’entreprise<br />
tant sur le plan social qu’environnemental…<br />
c’est à l’évidence un<br />
pas important allant dans la bonne direction.<br />
Thierry PIGOT<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 53
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 54
OUTILS<br />
L’agilité est bonne pour le business<br />
De nombreuses entreprises abandonnent les méthodes de<br />
développement traditionnelles au profit de nouveaux dispositifs...<br />
Est-il besoin de préciser qu’à notre<br />
époque tout va vite ? Les mutations technologiques<br />
s’accélèrent… De nouveaux<br />
usages apparaissent… Comment anticiper<br />
et y faire face ? L’agilité est l’une<br />
des réponses qu’il est possible d’apporter.<br />
C’est un atout à ne pas négliger pour<br />
rester dans la course. En développement<br />
informatique, on parle de management «<br />
agile » et on retrouve fréquemment le<br />
concept Scrum (mot anglais pour la mêlée<br />
du rugby), une méthodologie venue<br />
tout droit des Etats-Unis et qui est née au<br />
milieu des années 80.<br />
Néanmoins, les méthodes de développement<br />
traditionnelles demeurent<br />
encore largement répandues. Elles<br />
reposent naturellement sur une chaîne<br />
d’étapes successives avec un aspect<br />
hiérarchique marqué. La première<br />
étape consiste d’abord à recueillir les<br />
besoins pour ensuite définir le produit.<br />
Il est développé, testé et livré au client.<br />
Une fois la planification décidée, tout<br />
doit être parfaitement prévisible.<br />
Ces approches dites, prédictives apportent<br />
une vision qui certes, peut être<br />
qualifiée de rassurante mais ne tolèrent<br />
malheureusement aucune modification<br />
des plans initiaux.<br />
Parce que les usages se démultiplient<br />
et que les besoins évoluent constamment,<br />
ces méthodologies considérées<br />
comme, rigides semblent être peu à peu<br />
délaissées. Les raisons de cet abandon<br />
proviennent notamment des perpétuels<br />
changements du marché, créateurs<br />
d’inertie pour les entreprises qui<br />
n’arrivent pas à suivre ces évolutions.<br />
Aujourd’hui 80 % des projets exécutés<br />
selon ces méthodologies rencontrent<br />
des retards, des dépassements budgétaires<br />
quand ils n’aboutissent pas à un<br />
échec, faute de n’avoir pas su satisfaire<br />
les attentes des clients.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 55
OUTILS<br />
Plus de réactivité et de souplesse,<br />
moins de stress<br />
Pour mieux comprendre les méthodes<br />
agiles – plus précisément le Scrum<br />
dans notre cas – et leurs influences<br />
sur le succès d’une entreprise, il faut<br />
en passer par le rappel de quelques<br />
principes. Les méthodes agiles capitalisent<br />
sur l’organisation du travail de<br />
toute une équipe pluridisciplinaire sur<br />
des périodes courtes. L’état d’esprit de<br />
cette équipe repose sur la notion essentielle<br />
du partage des compétences<br />
et sur une solide conception de l’humain.<br />
Le travail collaboratif, son fondement,<br />
respecte trois valeurs principales :<br />
l’adaptation, la transparence et les<br />
valeurs du manifeste agile (code de<br />
conduite du principe même de l’agilité).<br />
Observez une nuée d’oiseaux faisant<br />
face à un prédateur : rapidité, intensité<br />
et stratégie. Pour l’agilité, c’est la<br />
même chose.<br />
Et pour les équipes de part et d’autre,<br />
cette méthode représente un certain<br />
nombre d’avantages.<br />
Désormais, ce sont les directions métier<br />
qui décident des fonctionnalités et<br />
de leur priorité. Les équipes de développement,<br />
de leur côté, estiment la<br />
difficulté de réalisation de ces fonctionnalités.<br />
Ainsi, les responsabilités sont<br />
portées par les bonnes personnes, sur<br />
leur propre domaine de compétences.<br />
Le résultat final répondra forcément<br />
aux demandeurs et dans des délais<br />
réalistes, portés par les développeurs.<br />
Le management ne tient qu’une place<br />
minime dans le Scrum et il s’applique<br />
de manière horizontale. D’un point de<br />
vue quotidien et humain, les collaborateurs<br />
notent une nette amélioration<br />
de l’environnement professionnel. Le<br />
cadre de travail offre à chacun, aux<br />
débutants comme aux confirmés, une<br />
vraie place dans le processus tant au<br />
niveau participatif qu’informatif. Toute<br />
l’équipe détient le même niveau d’information<br />
dans l’avancement du projet<br />
: tout autant appréciable qu’indispensable.<br />
Ainsi, on ne déplore plus de<br />
développements de dernière minute,<br />
donc moins de stress. Davantage de<br />
tests et donc plus de fiabilité garants<br />
de la qualité délivrée.<br />
Les développements de fonctionnalités<br />
ont pour objectif d’être livrés au terme<br />
de Sprints : ces périodes courtes fixent<br />
un cadre temporel (de 15 jours par<br />
exemple) et permettent aux équipes<br />
de se projeter à court terme plutôt qu’à<br />
long terme. C’est humain mais cela<br />
rend le travail beaucoup plus stimulant,<br />
motivant et moins stressant.<br />
Cette méthode appréciée par la grande<br />
majorité des collaborateurs a un effet<br />
non négligeable pour les clients à qui<br />
l’on offre davantage de visibilité sur<br />
l’évolution de leurs outils.<br />
Des clients acteurs dans le développement<br />
des produits<br />
Ne perdons pas de vue que l’important<br />
en agilité, c’est d’accorder du crédit et<br />
des bénéfices pour les utilisateurs des<br />
solutions.<br />
Accorder à son fournisseur une<br />
confiance aveugle, cela tient presque<br />
de l’utopie. Pourtant, les résultats de<br />
la méthode agile sont bien réels. La<br />
confiance s’établit rapidement grâce à<br />
de l’écoute et davantage de réactivité.<br />
N’est-il pas alors plus pertinent de parler<br />
de partenariat que de relation client<br />
– fournisseur ?<br />
Lorsqu’une relation de confiance s’installe<br />
entre un commercial et son client<br />
potentiel, la partie s’engage dans de<br />
bonnes conditions. Effectivement,<br />
cette transparence sous-entend une<br />
proximité appréciable des équipes<br />
commerciales avec celles du développement<br />
du produit. La méthode agile<br />
permet à tous les acteurs de s’exprimer<br />
et prend en compte chaque demande<br />
et chaque remarque. De cette<br />
manière, elle supprime les éventuelles<br />
inégalités entre un discours commercial<br />
sur-vendeur et ce qui va réellement<br />
être développé. La vente dépend de la<br />
capacité à anticiper, à être réactif et à<br />
rester à l’écoute. La justesse reste une<br />
force dans une société où tout va vite.<br />
De plus, dans la mesure où les codes<br />
de la hiérarchie sont absents, la participation<br />
de tous dans le développement<br />
du produit est la bienvenue. Un prospect<br />
accompagné d’un commercial ont<br />
même la possibilité de mettre au point<br />
une fonctionnalité en rédigeant un cahier<br />
des charges complet et sur mesure.<br />
N’est-ce pas un excellent moyen<br />
de séduire un client et de présenter un<br />
produit complet ? C’est une approche<br />
qui permet d’imaginer que différents<br />
collaborateurs d’une entreprise, tels<br />
que le DSI, le responsable qualité<br />
et celui des ressources humaines<br />
puissent participer au développement<br />
du logiciel que l’organisation s’apprête<br />
à acquérir.<br />
Le principe de l’agilité casse les codes.<br />
De vrais acteurs pour de vraies décisions<br />
: tel est l’objectif d’une méthode<br />
qui mérite de faire tâche d’huile.<br />
Younès DRAA,<br />
ingénieur d’affaires QualNet<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 56
PUBLIRÉDACTIONNEL<br />
COMMUNIQUÉ<br />
Où en êtes-vous de la maîtrise<br />
de vos risques ?<br />
par David Balme, CEO,<br />
Challenge Optimum S.A.<br />
Outil de gestion par excellence des compagnies d’assurance et<br />
des établissements financiers en général, le « risk management<br />
» s’est imposé dans les autres secteurs d’activité relativement<br />
récemment en réponse aux nouvelles contraintes économiques<br />
et réglementaires, toujours plus complexes. Les organismes de<br />
normalisation ont apporté leur contribution par le biais de normes<br />
dédiées à la gestion des risques dans tous les<br />
domaines: COSO (Committee of Sponsoring<br />
Organizations) pour le contrôle interne des<br />
entreprises dès 1985, accords de Bâle entrés<br />
en vigueur en 1992 pour constituer une réserve<br />
de capital minimum dans les banques, ISO<br />
14001 et OHSAS 18001 dans les années 90<br />
Avec Click-N-Manage®,<br />
il est possible de visualiser<br />
sur la matrice le<br />
niveau de maîtrise des<br />
risques, base sur le système<br />
qualité en place.<br />
pour maîtriser les impacts sur l’environnement,<br />
la santé et la sécurité des collaborateurs,<br />
ISO 31000 en 2009 pour fournir un cadre<br />
à la gestion des risques et finalement l’ISO<br />
9001, qui intègrera dans sa version 2015 une<br />
exigence spécifique à la gestion du risque.<br />
Les situations indésirables sont ainsi décrites et maîtrisées par des<br />
procédures, des tâches, des rôles, des intervenants formés à la façon<br />
de les éviter et des indicateurs capables d’alerter le management<br />
de toute dérive par rapport aux objectifs de l’entreprise. Toutes les<br />
informations sont accessibles aux collaborateurs à travers un site<br />
WEB qui permet des vues complémentaires de la façon de gérer<br />
les risques : par processus ou procédure, par personne, rôle ou<br />
responsabilité, par catégorie de risque, projet d’amélioration ou<br />
niveau de formation avec la gestion des habilitations ou des permis.<br />
Toutes les normes de management du risque ont une<br />
exigence commune : identifier, analyser et évaluer<br />
l’impact des aléas sur l’atteinte des objectifs de l’entreprise<br />
tout en impliquant les parties prenantes.<br />
Mais comment la mettre en pratique ?<br />
En publiant un intranet dédié aux collaborateurs pour décrire et<br />
optimiser le fonctionnement interne, notre solution logicielle Click-<br />
N-Manage® présente la particularité d’impliquer naturellement les<br />
collaborateurs dans le processus de gestion des risques. Le logiciel<br />
est de plus complètement intégré au système de management de<br />
l’entreprise et permet d’évaluer formellement le degré de maîtrise<br />
des risques identifiés par l’organisation en place.<br />
Schéma du principe du fonctionnement de Click-N-Manager® : les rôles et<br />
responsabilités sont répartis parmi les collaborateurs pour maîtriser les risques en<br />
fonction de compétences et d’indicateurs spécifiques.<br />
En conclusion, la gestion des risques est devenue un véritable<br />
levier de la performance d’entreprise pour optimiser ses résultats<br />
tous azimuts à condition de l’étayer par un outil informatique<br />
performant capable de déceler les points faibles et de tirer profit des<br />
atouts de l’entreprise, de manière intégrée aux autres systèmes de<br />
management, du niveau le plus opérationnel jusqu’au niveau le<br />
plus stratégique. Click-N-Manage® a été conçu dans ce but.<br />
CHALLENGE OPTIMUM S.A.<br />
The Swiss Branch of Worms & Cie<br />
Vos produits et services de qualité, votre organisation performante,<br />
dans tous les secteurs, partout dans le monde.<br />
Audit, conseil, formation, logiciel, benchmark des systèmes de management et accompagnement à la traçabilité post-production figurent au centre<br />
de son expertise. Ses spécialistes conseillent plus de 600 clients partout dans le monde : Commission Européenne, groupes horlogers, leaders de<br />
l’industrie alimentaire ou des médias.<br />
Témoignages :<br />
«Démarche structurée de mise en conformité»<br />
«Rentabilité & Efficacité»<br />
«Simplicité & Ergonomie»<br />
«Outil très bien pensé»<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 57
PUBLIRÉDACTIONNEL<br />
COMMUNIQUÉ<br />
Avec BSI, réduisez les accidents graves et<br />
mortels grâce à la norme ISO 39001 sur le<br />
Management de la Sécurité Routière<br />
L’IBSR, Institut Belge pour la Sécurité Routière, est le premier organisme en<br />
Belgique à obtenir la certification à l’ISO 39001. Delphine Brognez, Project<br />
Manager, répond à quelques questions au sujet de cette certification.<br />
BSI :<br />
BSI est le groupe de normalisation qui<br />
aide les organisations à faire de l’excellence<br />
une habitude – partout dans<br />
le monde. Sa mission est de leur permettre<br />
d’améliorer leur performance.<br />
Depuis sa création en 1901 sous le<br />
nom Engineering Standards Committee,<br />
le groupe BSI est devenu l’un<br />
des principaux organismes délivrant<br />
des services professionnels indépendants<br />
(certification, formations,<br />
normes, …) Le groupe est actuellement<br />
présent dans plus de 150 pays<br />
avec 70 000 sites certifiés.<br />
IBSR :<br />
L’Institut Belge pour la Sécurité Routière<br />
est une association sans but lucratif<br />
visant à promouvoir la sécurité<br />
routière. Les activités de l’IBSR ont<br />
trait aux trois facteurs qui déterminent<br />
la sécurité routière à savoir l’usager de<br />
la route, le véhicule et l’environnement<br />
routier.<br />
Pour réaliser sa mission d’amélioration<br />
de la sécurité routière, l’IBSR œuvre<br />
au niveau de :<br />
• La recherche<br />
• La réalisation d’ études<br />
• L’analyse de données<br />
• La formulation de conseils<br />
• L’élaboration de recommandations<br />
politiques<br />
• La transmission d’informations<br />
• L’organisation de formations<br />
• La sensibilisation<br />
• La prestation de services spécifiques<br />
A cet égard, l’IBSR vise une collaboration<br />
et une coordination optimales avec<br />
les services publics et autres acteurs<br />
actifs dans le domaine de la sécurité<br />
routière en Belgique et à l’étranger.<br />
Questions/Réponses<br />
Comment avez-vous découvert la<br />
norme ISO 39001 – Sécurité Routière<br />
?<br />
Delphine Brognez. L’IBSR a découvert<br />
la norme ISO 39001 dans le cadre du<br />
développement de ses activités de sécurité<br />
routière, spécifiquement à destination<br />
des entreprises via le projet<br />
RoadSafety@Work<br />
Pour quelles raisons vous a-t-il paru<br />
important d’initier un processus de<br />
certification ISO 39001 ?<br />
Delphine Brognez. L’implémentation de<br />
la norme ISO 39001 cadre avec la mission<br />
de l’IBSR, à savoir l’amélioration de<br />
la sécurité routière. Le label de qualité<br />
ISO 39001 s’inscrit dans une politique<br />
de développement durable à laquelle<br />
l’IBSR souscrit en vue de diminuer nos<br />
propres risques routiers et sensibiliser le<br />
personnel à un comportement routier sûr<br />
que ce soit dans le cadre de leurs déplacements<br />
professionnels ou dans le cadre<br />
des déplacements domicile-travail, mais<br />
également en vue de développer une approche<br />
globale de gestion du risque routier<br />
via des actions sur l’organisation, des<br />
actions sur le comportement, des actions<br />
visant à l’optimalisation de la gestion de<br />
la flotte ainsi qu’un suivi régulier des démarches<br />
entreprises et la mise en place<br />
d’actions correctives.<br />
Selon vous, en quoi la norme ISO<br />
39001 répond aujourd’hui aux besoins<br />
des entreprises ou institutions<br />
désireuses de renforcer, ou<br />
de mettre en place des actions efficaces<br />
en matière de sécurité routière,<br />
que ce soit vis-à-vis de leurs<br />
salariés ou vis-à-vis de leurs éventuelles<br />
responsabilités à l’égard des<br />
usagers ?<br />
Delphine Brognez. La norme ISO 39001<br />
offre l’avantage de proposer une approche<br />
structurée de la gestion du risque<br />
routier en proposant des actions à différents<br />
niveaux : gestion de l’organisation,<br />
gestion du personnel, gestion du matériel.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 58
PUBLIRÉDACTIONNEL<br />
Pourquoi avez-vous choisi BSI ?<br />
Delphine Brognez. Il n’existait pas, à<br />
l’époque de nos recherches, fin 2013,<br />
d’organisme reconnu pour la certification<br />
ISO 39001. Nos recherches nous<br />
ont mené à l’étranger. La reconnaissance<br />
de BSI au niveau international<br />
ainsi que la qualité des échanges lors<br />
des premiers contacts ont été décisives.<br />
Comment s’est réalisé le processus<br />
de préparation à la certification ?<br />
Et par quelles étapes avez-vous dû<br />
passer ?<br />
Delphine Brognez. L’IBSR a développé<br />
son système ISO 39001 entre le mois<br />
de juillet et décembre 2013. Un pré-audit<br />
réalisé par BSI a eu lieu en janvier<br />
2014. Celui-ci a mis en lumière plusieurs<br />
points d’amélioration possibles<br />
sur lesquels l’IBSR a travaillé en vue<br />
d’affiner son système.<br />
Quels types de services votre organisme<br />
de certification a pu vous<br />
proposer pour avancer durant la<br />
phase d’implémentation ? Et que<br />
vous ont-ils apporté ?<br />
Delphine Brognez. Certains membres<br />
de l’IBSR ont suivi la formation ISO<br />
39001 auprès de BSI. Cette formation<br />
a permis d’affiner la compréhension de<br />
la norme ISO 39001 et de répondre<br />
aux difficultés d’interprétation de certaines<br />
exigences de la norme.<br />
sein de l’IBSR de façon à les impliquer<br />
et à les conscientiser sur l’intérêt de<br />
l’implémentation d’un système de gestion<br />
du risque routier.<br />
La démarche a été très bien perçue<br />
par les collaborateurs. Les actions développées<br />
dans le cadre de la norme<br />
sont appréciées et soutenues. Les collaborateurs<br />
sont régulièrement informés<br />
des démarches<br />
entreprises et sont invités à formuler<br />
leurs remarques et suggestions en vue<br />
de l’amélioration continue du système.<br />
Qu’attendez-vous dans le temps de<br />
la mise en place d’un système de<br />
management ISO 39001 au sein de<br />
l’IBSR ?<br />
Delphine Brognez. L’IBSR souhaite<br />
améliorer de façon continue son système<br />
de management du risque routier<br />
et faire profiter ses partenaires et<br />
clients de son expérience en matière<br />
de gestion du risque routier.<br />
Quels conseils donneriez-vous à<br />
des institutions ou entreprises qui<br />
aujourd’hui se posent des questions<br />
sur la norme ISO 39001 ?<br />
Delphine Brognez. Nous insisterions<br />
sur les avantages liés à la norme ISO<br />
39001, à savoir notamment :<br />
• Démontrer sa responsabilité sociale<br />
• Augmenter le bien-être de ses collaborateurs<br />
grâce à une gestion efficace<br />
du risque routier<br />
• Réduire les coûts directs et indirects<br />
liés aux accidents et incidents<br />
Pour plus d’informations sur la<br />
norme ISO 39001, merci de contacter<br />
BSI au 01 55 34 11 40 ou rendez-vous<br />
sur bsigroup.fr<br />
Comment le processus d’implémentation<br />
et de préparation à la certification<br />
ISO 39001 a-t-il été perçu par<br />
les collaborateurs de l’IBSR ?<br />
Delphine Brognez. Les collaborateurs<br />
de l’IBSR ont été informé préalablement<br />
à la mise en place du système au<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 59
i<br />
i<br />
j<br />
Métrologie et <strong>Qualité</strong><br />
100 % sur mesure<br />
Formation<br />
Maintenance<br />
WINCERT<br />
WINCERT<br />
uc(y) 2 =<br />
N<br />
i=1<br />
N<br />
af<br />
ax<br />
af<br />
ax<br />
j=1 j<br />
u(x ,x )<br />
JU Split 4<br />
2015<br />
Laboratoire<br />
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OUTILS<br />
Ethique, les juristes se mobilisent<br />
Les juristes d’entreprise se mobilisent pour plus d’éthique et<br />
de déontologie. Ils ont en effet, adopté des codes éthiques<br />
pour les professionnels en France mais aussi en Europe.<br />
Cette profession du droit montre ainsi qu’elle est capable<br />
de s’autoréguler.<br />
Paradoxe d’une profession à l’activité<br />
parsemée de règles et de textes, il<br />
manquait encore aux juristes d’entreprise<br />
un document formalisant clairement<br />
leurs propres droits et engagements<br />
professionnels.<br />
Lorsque le juriste disposait d’une<br />
déontologie, il s’agissait le plus souvent<br />
de celle en vigueur dans son entreprise<br />
et non pas, provenant d’une<br />
démarche de sa propre profession. Interrogés<br />
sur l’importance ou non de se<br />
doter de règles de conduite dans tous<br />
les aspects de leur métier, les juristes<br />
d’entreprises y étaient majoritairement<br />
favorables. Il ne restait plus qu’à formaliser<br />
ces points dans un document.<br />
L’Association française des juristes<br />
d’entreprise (AFJE), en France, et<br />
l’Association européenne des juristes<br />
d’entreprise (ECLA), en Europe, ont<br />
publié leurs codes de déontologie fin<br />
2014.<br />
L’AFJE, qui représente plus d’un quart<br />
des juristes d’entreprise de France,<br />
disposait d’un code centré autour des<br />
six principes fondamentaux qui régissent<br />
la profession : indépendance<br />
intellectuelle, honneur et dignité, discrétion<br />
et confidentialité, discernement,<br />
diligence, loyauté, confraternité.<br />
L’Association qui souhaitait aller<br />
plus loin, a lancé en avril 2014, une<br />
consultation publique auprès de ses<br />
membres mais aussi, auprès d’autres<br />
associations interprofessionnelles,<br />
comme l’Association française des<br />
entreprises privées (Afep) et le Mouvement<br />
des entreprises de France (Medef),<br />
auprès des universités ainsi que,<br />
auprès des juristes en général et de<br />
tout tiers intéressé.<br />
Cette consultation a été suivie par dix<br />
mois de travaux menés par le comité<br />
de déontologie de l’AFJE composé de<br />
Philippe Coen, vice-président et président<br />
du Comité de déontologie, Jean-<br />
Charles Savouré, président d’honneur,<br />
Véronique Chapuis-Thuault, Jean-<br />
Yves Trochon et Stéphanie Couture,<br />
administrateurs, sous la présidence<br />
de l’AFJE d’Hervé Delannoy. Le Comité<br />
a rempli la mission qui lui était assignée<br />
grâce à un travail comparatiste<br />
avec des codes et des pratiques déontologiques<br />
d’une part, d’avocats et de<br />
juristes étrangers notamment en Belgique,<br />
au Québec ou dans des pays<br />
anglo-saxons et d’autre part, d’autres<br />
professions comme celle des pharmaciens.<br />
Sont couverts, la définition générale<br />
(article 1), l’indépendance (article 2),<br />
la confidentialité (article 3), les conflits<br />
d’intérêts (article 4), la qualité des<br />
avis, des conseils et des solutions<br />
(article 5), le management des équipes<br />
(article 7), le développement des compétences<br />
(article 8) et la confraternité<br />
(article 9).<br />
L’ECLA a également de son côté produit<br />
un code de déontologie applicable<br />
à l’ensemble de ses 43 000 membres,<br />
soit les juristes d’entreprise composant<br />
vingt associations représentatives des<br />
juristes d’entreprise en Europe. Il comporte<br />
également dix articles touchant<br />
entre autre la définition de la profession,<br />
les devoirs, l’indépendance intellectuelle,<br />
les règles en cas de conflit<br />
d’intérêt, la confidentialité, les relations<br />
avec les tiers, la formation, etc.<br />
Faire avancer le droit au sein des<br />
entreprises<br />
Alors que le projet de loi Macron sur<br />
les professions réglementées tend à<br />
établir le statut d’avocat en entreprise,<br />
ces deux codes sont des pas importants<br />
franchis par la profession dans<br />
son travail de promotion au sein des<br />
entreprises françaises, européennes<br />
et internationales.<br />
Le présent code de l’AFJE est destiné<br />
à constituer en France le texte de référence<br />
en matière de déontologie du<br />
juriste d’entreprise. Il a vocation à ce<br />
que toutes les associations représentatives<br />
de la profession puissent y adhérer<br />
en vue de le faire appliquer par<br />
leurs membres, en prenant toutes les<br />
mesures internes nécessaires pour en<br />
garantir l’application.<br />
Téléchargez<br />
le code<br />
de déontologie<br />
de l’AFJE<br />
Kiran LUMETT<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 61
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 62
OUTILS<br />
Un client est d’abord une relation<br />
Un client, ce n’est pas qu’un numéro, des devis, des commandes,<br />
des livraisons, un chiffre d’affaire. C’est d’abord et<br />
avant tout, une personne avec laquelle il faut établir une relation<br />
mutuellement profitable, une personne avec laquelle<br />
il faut entretenir un lien pour que perdure la confiance et un<br />
respect mutuel.<br />
courriels issus d’un extranet dédié à la<br />
relation – client nécessite un circuit de<br />
traitement qui inclut un référencement<br />
et un workflow spécifique.<br />
La qualité de l’information plutôt<br />
que la quantité<br />
Informer les clients est essentiel mais<br />
pour être efficace, une information<br />
doit être pertinente… Les réseaux numériques<br />
poussent les entreprises à<br />
fonctionner dans une urgence permanente.<br />
Pourtant, à quoi sert de donner<br />
une réponse à la vitesse de l’éclair si<br />
l’information n’est pas complète ou pire<br />
encore, si elle est vide de sens. Un<br />
client appréciera de recevoir des informations<br />
concrètes avec une certaine<br />
régularité lorsqu’une étape est franchie<br />
plutôt qu’un ou plusieurs courriels quotidiens<br />
d’une mortelle banalité.<br />
Pour cela, il faut entretenir le contact et<br />
donc, communiquer. Est-ce réellement<br />
une évidence, à l’heure de l’Internet,<br />
des réseaux sociaux tels que Facebook,<br />
des fils d’information tels que Tweeter ?<br />
Les organisations déploient souvent<br />
une énergie importante – et donc, des<br />
budgets en conséquence – pour assurer<br />
une présence en ligne. Mais force<br />
est de reconnaître qu’il s’agit d’outils<br />
de communication de masse. Le fait de<br />
compter plusieurs milliers d’abonnés à<br />
un fil d’information ou à un mini-blog ne<br />
garantit en rien que le message diffusé<br />
ait un réel impact sur ces cibles pour<br />
un raison simple : toute communication<br />
de masse est par définition dépersonnalisée<br />
donc, impersonnelle. A la clé,<br />
le risque est réel que chaque individu<br />
retire en définitive le sentiment que ce<br />
message ne le concerne pas ; l’inverse<br />
donc, de ce que l’organisation cherche<br />
à atteindre.<br />
(re)personnaliser la relation<br />
Le premier intérêt d’une entreprise,<br />
c’est de garder une maîtrise totale de<br />
l’éventail de services qu’elle offre à ses<br />
clients. Une page sur Facebook montre<br />
avant tout l’importance – supposée –<br />
de Facebook. La mise en place d’un<br />
extranet, c’est-à-dire un service en<br />
ligne, lié au système d’information de<br />
l’organisation permet au client d’accéder<br />
à un éventail d’informations et de<br />
documents qui découlent directement<br />
de sa relation avec l’entreprise. Un<br />
client pourra adresser directement une<br />
question ou une demande de devis. Il<br />
pourra aussi choisir de répondre à une<br />
enquête précieuse pour l’entreprise, s’il<br />
y trouve aussi son intérêt. Et bien, sûr<br />
un extranet permet aussi au client, lorsqu’il<br />
est correctement conçu de consulter<br />
l’historique de ses commandes, de<br />
poser une réclamation, etc.<br />
Du développement spécifique d’un portail<br />
par une agence web à l’adaptation<br />
d’une solution préexistante, le marché<br />
n’est pas avare de solutions adaptée à<br />
tous types d’organisations.<br />
Indispensable traçabilité<br />
Assurer une bonne circulation de l’information,<br />
c’est connaître à tout instant<br />
à quelle étape en est sa prise en<br />
charge et par quel chemin elle y est arrivée.<br />
Les courriels sont par exemple,<br />
largement utilisés mais ils sont presque<br />
impossibles à tracer lorsqu’ils sont pris<br />
en charge sur un serveur de messagerie<br />
classique. La prise en charge des<br />
Privilégier l’écoute et la concertation<br />
Certains rêvent des files d’attentes<br />
d’acheteurs fanatisés qui se bousculent<br />
à chaque lancement de tel ou tel<br />
smartphone… D’autres plus pragmatiques<br />
privilégient une relation apaisée<br />
et constructive avec leurs clients. Dans<br />
de nombreux secteurs, il est possible<br />
de créer et d’animer des « clubs d’utilisateurs<br />
». Une telle structure offre un<br />
grand nombre d’avantage : montrer à<br />
certains clients qu’ils sont des V.I.P.,<br />
que l’organisation est à l’écoute des remarques<br />
et des propositions d’améliorations<br />
qu’ils peuvent formuler, qu’une<br />
relation directe avec les responsables<br />
de l’organisation est possible, etc.<br />
Certes, l’animation d’une telle structure<br />
nécessite un investissement. Mais l’organisation<br />
d’une réunion ou même d’un<br />
séminaire ne nécessite pas nécessairement<br />
de louer un château en Espagne.<br />
Au reste, il suffit de rapprocher<br />
ce qu’une telle réunion permet de retirer<br />
comme information utiles à l’amélioration<br />
de la relation–client et à l’amélioration<br />
des services de l’organisation en<br />
général, et de comparer son coût avec<br />
celui d’une étude impersonnelle visant<br />
les mêmes objectifs…<br />
Thierry PIGOT<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES DECEMBRE 2014 PAGE 63
Au sommaire<br />
du prochain numéro<br />
(programme non définitif susceptible de modification)<br />
Toutes les actualités<br />
BPM, CEM, certification, intelligence économique, référentiels métiers, etc.<br />
Focus<br />
Les outils logiciels pour la gestion électronique documentaire<br />
Management de la performance<br />
Les logiciels CRM et la relation client<br />
Performance des métiers<br />
ISO 27000, les nouveaux défis de la DSI<br />
Management de la qualité<br />
La responsabilité sociétale peut-elle contrer le dumping social ?<br />
La boîte à outils du manager<br />
Conseils, fiches pratiques et outils du manager, témoignages et bonnes pratiques<br />
Pour aller plus loin plus vite<br />
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(la rédaction n’est pas responsable des documents<br />
qui lui sont adressés, sauf demande express,<br />
ceux-ci ne sont pas retournés)<br />
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />
Jérémie Roboh<br />
RÉDACTION<br />
Thierry Pigot<br />
(t.pigot@mrj-corp.fr)<br />
Ont participé à ce numéro :<br />
Laurence Anouilh, Hervé Deguerre, Séverine<br />
Denys, Younès Draa, Kiran Lumett, Alain<br />
Manoukian, Florent Meyer, Fanny Piederriere,<br />
Monique Pierson, Thierry Pigot<br />
ÉDITION<br />
Maquette et couverture :<br />
RVJ-WEB (www.rvj-web.com)<br />
PUBLICITÉ<br />
MRJ - Tél. 01 73 79 35 67<br />
Sonia Cheniti - s.cheniti@mrj-corp.fr<br />
DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />
Prix du numéro : 20 euros<br />
Abonnement 4 numéros : 58 euros<br />
Étranger : 80 euros<br />
Règlement par chèque bancaire<br />
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courriel : abonnement@qualite-references.com<br />
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11-15 Baross utca<br />
H-1047 Budapest - HONGRIE<br />
N° ISSN : 1293-2949<br />
Commission paritaire : 0414 T 78263<br />
Dépôt légal : à parution<br />
Trimestriel – <strong>n°65</strong><br />
Décembre 2014<br />
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