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Production Maintenance n°54

Spécial EPI à l'occasion d'Expoprotection

Spécial EPI à l'occasion d'Expoprotection

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DOssIER 52<br />

spécial epi<br />

à l’occasion<br />

d’expoprotection<br />

TEChNOlOgIEs<br />

les outils<br />

de contrôle<br />

et de mesure<br />

pour la maintenance<br />

n° 54 | août-septembre 2016 | trimestriel | 20€<br />

12 22 26 35<br />

MANAgEMENT<br />

les clefs<br />

d’une tPM réussie<br />

MAINTENANCE<br />

EN PRODUCTION<br />

Manutention<br />

et recyclage à l’honneur<br />

MAINTENANCE<br />

MéCANIqUE<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

hydraulique et moyens<br />

de transmission


RS fête ses 30 ans !<br />

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éditorial<br />

Des technologies et des hommes<br />

Trois années se sont écoulées depuis le drame de Brétigny-sur-<br />

Orge qui avait causé la mort de sept personnes lors du déraillement<br />

du train Intercités n° 3657 reliant Paris à Limoges. La<br />

cause de l’accident n’a pas tardé à être découverte : techniquement,<br />

il s’agissait d’une éclisse défaillante n’ayant pas pu assurer sa fonction<br />

de raccorder les deux rails avant le passage du train. Humainement,<br />

l’origine de l’accident retenue par l’instruction judiciaire réside dans le<br />

défaut d’inspection, en particulier entre 2008 et 2013.<br />

Olivier guillon<br />

Rédacteur en chef<br />

Mais cette erreur – ou absence – d’inspection<br />

défend une nouvelle fois l’idée<br />

que la technologie, qu’il s’agisse de<br />

capteurs et de supervision, de maintenance<br />

à distance ou encore le survol<br />

par drones, aurait permis d’éviter cet<br />

accident, écartant encore un peu plus<br />

l’homme de son rôle de surveillance<br />

au profit des systèmes réputés infaillibles,<br />

plus rigoureux et « répétables ».<br />

« La technologie ne doit pas aveugler l’homme<br />

et le détourner de ses cinq sens »<br />

Mais ne nous laissons pas berner par la technologie. Mal paramétrée ou<br />

mal programmée, elle n’est rien. De même, si les innombrables données<br />

qu’on acquiert grâce à elle ne sont pas traitées, elle demeure inefficace.<br />

Enfin, l’homme ne doit pas se laisser aveugler par la technologie en se<br />

reposant totalement sur elle et en oubliant ses sens, absolument essentiels<br />

en maintenance (la vue, l’ouïe, l’odorat sans oublier le bon sens et<br />

l’expérience). L’homme doit demeurer au cœur de l’inspection, aidé par<br />

des systèmes de plus en plus perfectionnés certes, mais intelligemment<br />

mis à contribution. ●<br />

olivier guillon<br />

/@productmaint<br />

éditeur<br />

mrJ informatique<br />

22, Boulevard Gambetta<br />

92130 Issy-les-Moulineaux<br />

Tel : 01 73 79 35 67<br />

Fax : 01 34 29 61 02<br />

www.production-maintenance.com<br />

/<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

/@productionmaint<br />

direction :<br />

Michaël Lévy<br />

directeur de publication :<br />

Jérémie Roboh<br />

rédacteur en chef :<br />

Olvier Guillon<br />

commercialisation<br />

publicité :<br />

sonia Cheniti<br />

s.cheniti@mrj-corp.fr<br />

diffusion et abonnements :<br />

vad.mrj-presse.fr<br />

Prix au numéro :<br />

20 €<br />

Abonnement 1 an :<br />

58 € / 4 numéros<br />

Étranger :<br />

80 €<br />

Règlement par chèque<br />

bancaire à l’ordre de MRJ<br />

réalisation<br />

conception graphique :<br />

Eden studio<br />

maquette :<br />

Nord Compo<br />

impression :<br />

Pauker holding KFT<br />

11-15 Barros utca<br />

H -1407 Budapest - Hongrie<br />

n°issn :<br />

1632 - 4153<br />

commission paritaire :<br />

0 414 T 83 214<br />

dépôt légal : à parution<br />

périodicité : Trimestrielle<br />

numéro : 54<br />

date : Août-septembre 2016.<br />

rédaction<br />

ont collaboré à ce numéro :<br />

Patrice Dannepond<br />

(sDT international)<br />

comité de rédaction :<br />

Nello Comelli (Afim)<br />

Olivier Guillon<br />

Karim Kalfane (Afim)<br />

Michel Martin (Afim)<br />

Claude Pichot (Afim)<br />

Membre du réseau REPM-EMPN<br />

crédits<br />

photo de couverture :<br />

uVEX HECKEL<br />

Toute reproduction, totale ou<br />

partielle, est soumise à l’accord<br />

préalable de la société MRJ.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016 I1


100 % net<br />

Tous les objets. De près<br />

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Mise au point MultiSharp .<br />

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©2016 Fluke Corporation.<br />

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soMMaire<br />

dossier<br />

TECHNOLOGIES<br />

Les outils<br />

de contrôle<br />

et de mesure<br />

pour la maintenance<br />

N° 54 | Août-Septembre 2016 | Trimestriel | 20€<br />

MANAGEMENT<br />

Les clefs<br />

d’une TPM réussie<br />

DOSSIER 52<br />

Spécial EPI<br />

à l’occasion<br />

d’Expoprotection<br />

12 22 26 35<br />

MAINTENANCE<br />

EN PRODUCTION<br />

Manutention<br />

et recyclage à l’honneur<br />

MAINTENANCE<br />

MÉCANIQUE<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

hydraulique et moyens<br />

de transmission<br />

spécial Expoprotection 2016<br />

52<br />

52 La biennale de la prévention et de la protection revient à Paris<br />

54 Bien gérer ses vêtements de protection en dix leçons<br />

56 sGA Meyer remplace ses combinaisons pour des solutions polyvalentes<br />

58 La qualité garante d’une meilleure protection<br />

60 Focus sur plusieurs produits de protection pour la maintenance…<br />

Actualités<br />

06 sepem industries revient<br />

à Toulouse<br />

06 De nouvelles solutions pour le<br />

contrôle de mouvement industriel<br />

08 Messer récompensé pour sa<br />

gestion exemplaire de la sécurité<br />

au travail<br />

08 Bert Pieters de Pepsico Furnes,<br />

élu <strong>Maintenance</strong> Manager 2016<br />

par la Bemas<br />

10 Opération de mise en conformité<br />

des détecteurs de tension pour<br />

poste HTA<br />

Management<br />

20 Les ERP prennent le virage<br />

de l’industrie 4.0<br />

22 TPM : Toujours garder à l’esprit<br />

l’objectif d’amélioration continue<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

mécanique<br />

35 Intervenir sans interrompre<br />

la production, c’est possible !<br />

38 <strong>Maintenance</strong> des équipements<br />

hydrauliques : les ultrasons,<br />

la solution gagnante<br />

42 simplifier au maximum<br />

la maintenance des pompes<br />

doseuses<br />

44 Les éléments de transmission<br />

au cœur des problématiques<br />

de maintenance<br />

48 Vers 100 % disponibilité pour<br />

les chaînes de convoyage d’Audi<br />

Technologies<br />

spécial Enova Paris<br />

12 Enova revient à la Porte<br />

de Versailles<br />

13 Des usages de CND toujours plus<br />

présents dans la maintenance<br />

industrielle<br />

14 La mesure, un élément<br />

devenu incontournable pour<br />

la maintenance prévisionnelle<br />

18 Focus sur les nouveaux produits<br />

de mesure pour la maintenance<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

en production<br />

26 All4Pack, le nouveau nom du salon<br />

Emballage & Manutention<br />

27 un système pour mieux protéger<br />

l’opérateur sur les machines<br />

d’emballage<br />

28 Les moyens de levage, entre<br />

performances et sécurité<br />

32 Collecte et traitement des<br />

déchets : un droit pour les<br />

industriels<br />

Outils<br />

63 Agenda<br />

64 Au sommaire du prochain<br />

numéro<br />

64 Répertoire des annonceurs<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016 I3


nos dossiers en 1 clin d’œil<br />

technologies<br />

mesure et contrôle<br />

dans la maintenance p. 12 à 18<br />

Le salon Enova Paris, qui se déroulera à la mi-septembre<br />

à la Porte de Versailles, est l’occasion pour <strong>Production</strong><br />

<strong>Maintenance</strong>, magazine partenaire de l’événement, de revenir<br />

sur les moyens et les instruments de mesure et de contrôle<br />

de plus en plus utilisés dans les ateliers de maintenance.<br />

©Cetim<br />

MaINTENaNCE EN <strong>Production</strong><br />

l’emballage et la manutention<br />

à l’honneur p. 26 à 34<br />

En réunissant ces deux domaines d’activité majeurs dans<br />

l’industrie et pour le moins complémentaires, le salon<br />

All4pack (anciennement Emballage & Manutention) aura cœur<br />

de répondre aux problématiques qui s’imposent aujourd’hui<br />

aux professionnels de l’emballage et de la manutention.<br />

©PHOTO FAVART<br />

MaINTENaNCE MéCaNIQuE<br />

de la maintenance<br />

dans l’hydraulique p. 35 à 51<br />

La maintenance des équipements et des composants<br />

hydrauliques répondent à des règles et des pratiques<br />

particulièrement strictes dans la mesure où ces différents<br />

éléments représentent bien souvent une pièce maîtresse<br />

dans une installation industrielle. Au programme de ce dossier,<br />

innovation, retour d’expérience et cas pratique.<br />

PRéVENTION DEs RIsQuEs<br />

la biennale de la protection<br />

de retour à paris p. 52 à 60<br />

Tous les deux ans, le salon Expoprotection fait son grand<br />

retour à Paris en novembre. Cette année, le salon investira<br />

la Porte de Versailles. Pour l’occasion, le magazine<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> a choisi de faire un point sur le rôle<br />

des équipements de protection individuelle (EPI) dans<br />

les métiers de la maintenance.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016 I5


actualités<br />

en bref<br />

corim solutions dresse<br />

un bon bilan de son roadshow<br />

santiago Olivas, directeur<br />

marketing de l’éditeur de GMAO,<br />

a dressé un bon bilan du Corim<br />

Progress version 4.2 qui s’est<br />

déroulé du 5 avril au 15 juin dernier<br />

à travers sept étapes en France.<br />

« Ces rencontres étaient l’occasion<br />

de présenter les nouveautés de<br />

Corim Progress, sa version mobile<br />

Corim Touch et son portail full<br />

web i-Corim. […] Ces moments<br />

de partage avec nos clients<br />

sur les produits, les méthodes<br />

maintenance et les visions métiers<br />

sont toujours très riches pour nous<br />

et sources d’innovations ». ●<br />

clemessy Motors rénove<br />

les groupes d’excitation pour<br />

la centrale de cordemais<br />

La rénovation d’un premier groupe<br />

d’excitation pour la centrale EDF<br />

de Cordemais s’est achevée au<br />

printemps. Celle-ci dispose de quatre<br />

groupes d’excitation, totalisant une<br />

puissance de 2600 MVA, faisant d’elle<br />

la plus puissante centrale thermique<br />

française. un second groupe<br />

d’excitation est en cours d’expertise.<br />

Après rénovation, il servira de pièce<br />

de rechange pour les centrales de<br />

Cordemais et du Havre. ●<br />

surveillance des composants :<br />

les causes d’erreurs sous<br />

la forme de messages clairs<br />

schaeffler a lancé le FAG smartqB,<br />

une solution de surveillance<br />

conditionnelle des composants,<br />

complète et autonome, destinée<br />

à la surveillance des moteurs<br />

électriques, pompes et ventilateurs<br />

prête à l’emploi. La véritable<br />

nouveauté de cette solution réside<br />

dans les messages clairs et précis<br />

générés à partir des données de<br />

vibration qui s’affichent sur un<br />

écran 7 pouces. ●<br />

événement<br />

sepem industries revient<br />

à Toulouse<br />

Le concept des salons Sepem Industries<br />

– des petits salons régionaux<br />

très techniques et d’envergure<br />

nationale – semble toujours bien<br />

fonctionner, comme en témoignent les<br />

précédentes éditions du sud-ouest, dont la<br />

prochaine se déroulera au parc des expositions<br />

de Toulouse, du 27 au 29 septembre<br />

prochains. « Notre principal objectif demeure<br />

la qualité de l’offre », résume Philippe<br />

Dutheil, patron des Sepem Industries. L’idée<br />

centrale : répondre par des solutions techniques<br />

et technologiques à toutes sortes de<br />

besoins rencontrés dans l’industrie<br />

Pour l’entretien des systèmes de<br />

convoyeur, RS propose une série<br />

d’astuces pour entretenir ces<br />

systèmes tout en minimisant les<br />

temps d’immobilisation : faire appel à des<br />

ingénieurs maintenance pour effectuer<br />

les petites réparations avant qu’elles ne<br />

prennent une ampleur afin que la qualité<br />

des produits ne soit dégradée et que les<br />

temps d’immobilisation ne deviennent trop<br />

coûteux, avoir en stock les pièces essentielles<br />

obsolètes ou dont les délais de livraison<br />

sont très longs, et établir une procédure<br />

de maintenance préventive avec des audits<br />

Les entreprises présentes sur l’événement<br />

sont à la fois nationales, régionales ou des<br />

filiales françaises de groupes européens<br />

ou internationaux. « Les Sepem proposent<br />

en effet une offre nationale en région et<br />

des solutions dans tous les secteurs d’activité<br />

», précise Philippe Dutheil. L’occasion<br />

de rappeler que cette nouvelle édition<br />

toulousaine ne s’adresse pas uniquement<br />

aux acteurs et aux sous-traitants de l’industrie<br />

aéronautique mais bien à tous les<br />

domaines d’activité. ●<br />

EN savoir pLUs > sepem-industries.com<br />

solution<br />

De nouvelles solutions pour le<br />

contrôle de mouvement industriel<br />

réguliers du système et documentée pour<br />

minimiser les pannes accidentelles.<br />

Globalement, une large gamme de solutions<br />

et d’options est désormais disponible<br />

chez RS pour aider les tableautiers, les<br />

constructeurs de machines et les ingénieurs<br />

de maintenance travaillant dans les applications<br />

de commande de moteur, à entretenir<br />

leurs systèmes de convoyeurs et garantir<br />

un meilleur rendement de production et<br />

une durée de vie des systèmes prolongée. ●<br />

EN savoir pLUs > www.rs-components.com<br />

6 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


Formation - Conseil<br />

La formation, levier de votre<br />

Performance industrielle<br />

<strong>Production</strong><br />

Maîtrise<br />

des énergies<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

Management<br />

opérationnel<br />

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- Interentreprises et Intra-entreprise<br />

- Ingénierie de formation et évaluations de compétences - GPEC<br />

√ Accompagnement dans vos projets d’amélioration continue,<br />

diagnostic de performance, simulation de Process (PROSIMUL)<br />

√ Une équipe de formateurs et de consultants expérimentés<br />

√ 12 plateaux techniques répartis sur 6000 m² d’espace<br />

pédagogique :<br />

Automatismes, Robotique, Electrotechnique, Variation de<br />

vitesse, Mécanique, Usinage, Hydraulique, Pneumatique,<br />

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actualités<br />

en bref<br />

picomto intègre les logiciels<br />

de maintenance altair<br />

Enterprise<br />

La solution Web et mobile<br />

de modes opératoires et de<br />

procédures de maintenance<br />

intègre désormais les logiciels<br />

de gestion de maintenance<br />

assistés par ordinateur de la<br />

société DsD system. Ce nouveau<br />

partenariat s’inscrit dans une<br />

démarche d’industrie 4.0 et a pour<br />

objectif principal la contribution à<br />

l’amélioration de la maintenance<br />

et de la politique qHsE des<br />

industries. ●<br />

safran et afI KLM E&M<br />

créent une société<br />

commune<br />

À la fin mai, safran Aircraft<br />

Engines et Air France Industries<br />

KLM Engineering & <strong>Maintenance</strong><br />

ont créé une société commune<br />

dédiée à la réparation d’aubages<br />

de compresseurs de moteurs<br />

d’avions. L’activité concernera<br />

spécifiquement les moteurs CFM56<br />

de CFM International (équipant<br />

les Airbus A320 et Boeing 737),<br />

les GE90 de GE (motorisant les<br />

Boeing 777) et les GP7200 de<br />

Engine Alliance (pour les Airbus<br />

A380). ●<br />

Un contrat de maintenance<br />

de 40 M€ pour alstom<br />

en grande-bretagne<br />

Alstom vient de remporter un<br />

important contrat auprès de<br />

TransPennine Express (l’opérateur<br />

ferroviaire interurbain dans le<br />

nord de l’Angleterre et en Écosse)<br />

afin d’assurer l’entretien de deux<br />

flottes de vingt-cinq nouveaux<br />

trains, composés de cinq voitures<br />

chacun, dès leur entrée en service<br />

commercial en 2019 jusqu’en 2024,<br />

avec une option pour deux années<br />

supplémentaires. ●<br />

sécurité<br />

Messer récompensé pour sa<br />

gestion exemplaire de la sécurité<br />

au travail<br />

Début juin à Berlin, l’European<br />

Industrial Gases Association<br />

(Eiga) a récompensé le<br />

spécialiste des gaz industriels<br />

Messer pour sa gestion exemplaire de la<br />

sécurité au travail. À ce titre, Messer a raflé<br />

pas moins de six « Prix Sécurité ». Tout<br />

d’abord, l’industriel a remporté le « Prix<br />

édition<br />

bert Pieters de Pepsico furnes,<br />

élu <strong>Maintenance</strong> Manager 2016<br />

par la Bemas<br />

Bert Pieters de chez PepsiCo Furnes<br />

(Belgique) a reçu en juin dernier, à<br />

Evere, dans la région de Bruxelles,<br />

le prix de « <strong>Maintenance</strong> Manager<br />

» de l’année 2016. Organisé par la<br />

Bemas, l’association belge de maintenance,<br />

ce prix lui a été discerné pour couronner<br />

ses réalisations dans le domaine de la maintenance.<br />

Cette édition 2016 a vu pour la<br />

première fois une société de Flandre occidentale<br />

remporter le prix et ce prix décerné<br />

à une entreprise du secteur alimentaire.<br />

Les autres finalistes étaient Ward Boereave<br />

et Steven Schollaert d’Eandis ainsi que<br />

Bernard De Tandt de VPK Papier.<br />

Sécurité Or » pour deux sites, à commencer<br />

par l’unité de Creil, dans l’Oise, qui a<br />

été récompensée pour ses vingt années de<br />

fonctionnement sans accident avec arrêt.<br />

Autre lauréat du prix « Or », la filiale russe<br />

du groupe située à Kaliningrad (quinze ans<br />

de fonctionnement sans accident majeur).<br />

Le « Prix Sécurité Argent » est revenu une<br />

nouvelle fois à Messer France et son site de<br />

Carbon-Blanc pour le récompenser des dix<br />

ans de fonctionnement sans accident avec<br />

arrêt ; idem pour la filiale hongroise (site<br />

de Györ). Enfin, les sites de production<br />

de Nyiregyhaza en Hongrie et de Salzgitter<br />

en Allemagne ont reçu le « Prix Sécurité<br />

Bronze » pour leurs cinq ans d’activité<br />

sans accident avec arrêt. ●<br />

EN savoir pLUs > www.messer.fr<br />

Parmi les points<br />

forts qui ont<br />

motivé l es<br />

membres du jury<br />

dans leur choix,<br />

la vision solide de la maintenance comme<br />

fondement des améliorations effectuées,<br />

soutenue par une gestion du personnel<br />

bien développée et combinée à une politique<br />

de sécurité ambitieuse ; celle-ci a<br />

d’ailleurs permis d’inscrire au calendrier<br />

un nombre record de jours sans accidents<br />

résultant en incapacité de travail. ●<br />

EN savoir pLUs > www.bemas.org<br />

© Bavo Van Eyken<br />

8 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


Industries<br />

8 EPEM<br />

Salon des Services, Equipements, Process Et <strong>Maintenance</strong><br />

SEPEM Industries,<br />

les salons au cœur des régions !<br />

Des lieux de projets et de rencontres<br />

entre tous les acteurs industriels…<br />

vos prochains rendez-vous industriels :<br />

Crédit photos : AZUR ROULEMENTS, VALK WELDING, VERDER, STILL, SWAGELOCK, MARECHAL ELECTRIC, PRACTICAL, RB3D.<br />

SEPEM Sud-Ouest - Toulouse 2016 27, 28 et 29 septembre 2016<br />

Espace cobotique.<br />

SEPEM Nord - Douai 2017 24, 25 et 26 janvier 2017<br />

Espace machines outils / machines d’ateliers / robotique<br />

SEPEM Sud-Est - Avignon 2017 25, 26 et 27 avril 2017<br />

SEPEM Centre-Ouest - Angers 2017 10, 11 et 12 octobre 2017<br />

SEPEM Nord-Ouest - Rouen 2018 30 , 31 janvier et 1 er février 2018<br />

SEPEM Rhône-Alpes/Auvergne - Grenoble 2018 27, 28 et 29 mars 2018<br />

Nouveau salon<br />

SEPEM Est - Colmar 2018 5, 6 et 7 juin 2018<br />

+33(0)5.53.49.53.00 / commercial@even-pro.com<br />

www.sepem-industries.com<br />

NOUVEAU<br />

SALON<br />

VRAC TECH<br />

Le Mans<br />

Parc des expositions<br />

Salon des technologies des solides et liquides en vrac<br />

4 / 5 / 6 octobre 2016<br />

286 Exposants<br />

Plus de 40 000 sites industriels concernés<br />

Un espace dédié au transport et au stockage<br />

VRAC TECH<br />

by SEPEM Industries<br />

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PROCESS /<br />

TECHNOLOGIES DE<br />

TRANSFORMATION<br />

STOCKAGE /<br />

MANUTENTION<br />

TRANSFERT /<br />

CONVOYAGE<br />

LOGISTIQUE /<br />

BATIMENT /<br />

TRANSPORT<br />

SECURITÉ / HYGIENE /<br />

ENVIRONNEMENT<br />

MESURE / CONTROLE<br />

REMPLISSAGE /<br />

EMBALLAGE /<br />

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MAINTENANCE /<br />

SOUS-TRAITANCE /<br />

SERVICES


actualités<br />

INITIATIVE<br />

Opération de mise en conformité<br />

des détecteurs de tension<br />

pour poste HTA<br />

Catu propose une opération<br />

permettant d’effectuer la mise<br />

en conformité des détecteurs<br />

de tension pour poste HTA et<br />

de prendre en charge le recyclage des vieux<br />

modèles. Afin de travailler en toute sécurité,<br />

le détecteur de tension CL- 465 10-30-M<br />

de Catu pour poste HTA est équipé d’un<br />

dispositif de contrôle intégré qui permet<br />

d’effectuer en toute simplicité une VAT. Une<br />

signalisation lumineuse à haute visibilité<br />

sur 360° indique la présence de tension par<br />

l’allumage d’une LED rouge et l’absence de<br />

tension par l’allumage d’une LED verte.<br />

D’autre part, son boitier compact et robuste<br />

compatible avec les lunettes passe perche<br />

offre une parfaite résistance aux chocs.<br />

Par ailleurs, Catu aide les industriels dans<br />

le recyclage de leur vieux modèle dans<br />

une démarche éco-responsable. L’entreprise<br />

propose en effet de prendre en<br />

charge du 15 juin au 20 décembre 2016 le<br />

recyclage de l’ancien modèle lors de la<br />

commande d’un nouveau détecteur. ●<br />

en savoir plus > www.catuelec.com<br />

prud’homme lance<br />

sur le marché<br />

ces renvois d’angle ral<br />

en bref<br />

Les renvois d’angle RAL sont des<br />

renvois d’angles cubiques, carter<br />

alliage à engrenages à denture<br />

spirale traitée. Fonctionnant<br />

silencieusement et durablement,<br />

ces renvois d’angle en aluminium<br />

anodisé peuvent être utilisés dans<br />

différentes positions. Ils existent<br />

avec des arbres de 10, 15 et 20<br />

mm et un ratio de réduction de<br />

1:1 ou 1:2. Leurs surfaces d’appuis<br />

assurent une mise en place stable<br />

Ils sont percés de trous taraudés<br />

qui permettent de les fixer<br />

facilement.. ●<br />

olympus lance un nouvel<br />

appareil de recherche<br />

de défauts par ultrasons<br />

L’appareil de recherche de<br />

défauts par ultrasons numérique<br />

Epoch 650 combine les capacités<br />

conventionnelles de détection de<br />

défauts d’Olympus et l’efficacité<br />

d’un appareil portable et intuitif. Il<br />

est doté d’un logiciel aux menus<br />

efficaces et de touches d’accès<br />

direct qui en font une plate-forme<br />

de recherche de défauts d’une plus<br />

grande simplicité d’utilisation.. ●<br />

une nouvelle vanne Ksb<br />

en acier moulé<br />

avec embouts à souder<br />

KsB complète sa gamme de<br />

vannes en acier moulé Ecoline<br />

GT 40 avec une version munie<br />

d’embouts à souder. Cette nouvelle<br />

version couvre les diamètres<br />

nominaux de DN 50 à DN 600 et<br />

les pressions jusqu’à PN 40. Les<br />

vannes sont dotées en standard<br />

de tubulures de rallonge en acier<br />

forgé de haute qualité. Ecoline<br />

GT 40 convient aux fluides non<br />

corrosifs tels que l’eau, la vapeur,<br />

le gaz et autres fluides non<br />

agressifs. n.. ●<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016 I11


technologies<br />

sPécial enoVa Paris<br />

événement<br />

Enova revient<br />

à la Porte de Versailles<br />

en lien avec les tendances actuelles portées par l’industrie du futur, enova Paris ouvrira ses<br />

portes les 14 et 15 septembre prochains à Paris Porte de Versailles, dans le hall 4. il mettra tout<br />

particulièrement en lumière les avancées en matière de systèmes embarqués et d’objets connectés.<br />

Enova Paris, catalyseur de projets et accélérateur industriel.<br />

C’est en ces termes que les organisateurs de cette<br />

nouvelle édition parisienne d’Enova entendent bien définir<br />

ce rendez-vous – certes réduit à deux jours (en raison<br />

notamment de l’absence du Congrès de métrologie qui a lieu tous<br />

les deux ans) mais qui reste incontournable en France pour les<br />

acteurs de la mesure industrielle, du contrôle et de l’électronique.<br />

Porté par le développement de l’IoT et des objets connectés, ce<br />

dernier domaine – l’électronique – s’impose dans tous les secteurs<br />

de notre économie : automobile, aéronautique, militaire, mais<br />

aussi médical, agricole, textile, bâtiment, maintenance industrielle,<br />

collectivités… Le salon Enova accompagne les porteurs<br />

de projet en mettant à leur disposition tout le savoir-faire technique<br />

et scientifique disponible sur le marché, un programme de<br />

rendez-vous d’affaires, ainsi qu’un cycle de conférence.<br />

les objets CONNECTés et l’innovATION au cœur<br />

de l’évéNEMENT<br />

50 milliards d’objets connectés dans le monde en 2020<br />

et 445 millions prévus en France d’ici 2018, soit une<br />

augmentation de 74 % depuis 2013. Voici les chiffres retenus<br />

par les organisateurs du salon Enova Paris 2015 et qui<br />

avaient justifié la présence d’un espace entièrement dédié<br />

à l’embarqué et aux objets connectés, lesquels feront l’objet<br />

de deux cycles de conférences organisées par les pôles<br />

50 milliards d’objets connectés dans le monde<br />

en 2020 et 445 millions prévus en France d’ici 2018.<br />

Cap’Tronic, Cap Digital et Systematic. Cette année, il en<br />

sera de même.<br />

L’innovation sera toujours sous les feux des projecteurs avec<br />

la 6 e édition des trophées de l’Innovation. Ce concours valorise<br />

les initiatives et technologies les plus innovantes des exposants<br />

autour des catégories – Qualité/Sécurité, Productivité,<br />

Technologie embarquée et Usage Objet connecté. De nouveau,<br />

l’innovation Coup de cœur des visiteurs sera aussi primée.<br />

Premier essai transformé<br />

pour Enova Angers<br />

Enova Angers, qui s’est tenu pour la première fois les 8 et<br />

9 juin derniers, a confirmé le dynamisme de la région du<br />

grand ouest et tout particulièrement l’attractivité d’Angers<br />

en matière d’électronique et de solutions embarquées. Le<br />

salon a rassemblé 1 146 visiteurs majoritairement régionaux<br />

et 152 exposants nationaux et ce malgré un contexte très<br />

défavorable marqué à la fois par les grèves des transports,<br />

les inondations et l’annulation du congrès scientifique Cisea.<br />

Les cinq ateliers organisés par We Network ont rencontré<br />

un vif succès avec une fréquentation de 185 participants.<br />

12 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


sPécial enoVa Paris<br />

technologies<br />

Marché<br />

Des usages de CND toujours plus présents<br />

dans la maintenance industrielle<br />

les méthodes de contrôle non destructif (cnd), associées aux outils et instruments qui<br />

les accompagnent, prennent de plus en plus de place dans l’industrie, en particulier<br />

dans les départements et les services dédiés à la maintenance. leur rôle ? Permettre<br />

de déterminer la santé d’un équipement sans dégradation préjudiciable à son utilisation.<br />

Qu’il s’agisse d’outils de CND simples ou évolués,<br />

l’utilisation des instruments et outils de CND s’inscrit<br />

pleinement dans la stratégie de maintenance<br />

des entreprises industrielles, en particulier dans le<br />

domaine de la production manufacturière. Cependant, leur<br />

utilisation répond à certaines règles et ne sera efficace que si les<br />

opérateurs connaissent parfaitement leur parc d’équipements.<br />

Les deux principes de base reposent d’une part sur la maîtrise<br />

des outils de CND (principes, manipulation, paramètres mesurés)<br />

et, d’autre part, sur la nécessité d’être formés afin de pouvoir<br />

interpréter les mesures, analyser les résultats et être apte à décider<br />

des actions potentielles en fonction des résultats obtenus.<br />

Une mauvaise utilisation et une interprétation erronée peuvent<br />

conduire à une décision, en termes de maintenance à la fois<br />

coûteuse et inadaptée voire destructrice.<br />

bavure, d’état de surface, de contrôle périodique de moteurs,<br />

recherche de copeaux, sable, etc. Cette solution flexible permet<br />

d’établir un diagnostic rapide et immédiat par le technicien de<br />

maintenance même si ce dernier doit avoir acquis une réelle<br />

expérience dans le domaine, en particulier pour l’interprétation<br />

des images.<br />

Enfin, nous terminerons cet aperçu sur les CND en rappelant<br />

cette phrase de Lionnel Parant, officier mécanicien et ingénieur<br />

maintenance : « l’outil incontournable et primaire du CND<br />

est constitué du cerveau et des cinq sens humains en tant que<br />

capteurs ». Les autres outils technologiques, précise-t-il, ne sont<br />

que des aides pour mesurer, investiguer, évaluer, analyser et,<br />

au final, décider. À bon entendeur ! ●<br />

Olivier Guillon<br />

PRATIques DANs l’ANAlyse élECTRIque<br />

Dans le domaine de l’analyse électrique par exemple, celle-ci se<br />

pratique en deux séries de mesures bien distinctes : les mesures<br />

en fonctionnement (contrôle dynamique) et les mesures à l’arrêt<br />

(contrôle statique). Le contrôle dynamique s’effectue d’abord<br />

par la pose des capteurs sur les câbles en entrée, l’acquisition<br />

des données au cours de plusieurs minutes de fonctionnement,<br />

puis l’interprétation des données qui vont renseigner l’exploitant<br />

sur la « santé » de son équipement.<br />

Le contrôle statique est quant à lui réalisé sur le moteur mis<br />

hors fonctionnement et débranché ; il permet le diagnostic automatique<br />

de l’état de l’isolant des moteurs. Le mode opératoire<br />

inclut le test par ondes de choc afin de déceler préventivement<br />

des défaillances affectant les isolants entre les spires, entre les<br />

phases et par rapport à la masse (à l’aide du mégohmmètre).<br />

Un POINT sur l’endosCOPIE<br />

L’endoscopie industrielle se présente comme une méthode<br />

simple à mettre en place mais aussi comme une solution particulièrement<br />

efficace, et ce à toutes les phases de la production<br />

jusqu’à la maintenance. Cette technique couvre différents<br />

besoins, en matière notamment de contrôle de soudure, de<br />

Mise en place de capteurs<br />

© Cetim<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016 I13


technologies<br />

sPécial enoVa Paris<br />

panorama<br />

la mesure, un élément<br />

devenu incontournable<br />

pour la maintenance<br />

prévisionnelle<br />

sophie sieg-zieba,<br />

ingénieure spécialisée<br />

dans le génie mécanique et<br />

dans le traitement du signal<br />

pour les applications mécaniques<br />

au sein du Centre technique<br />

des industries mécaniques<br />

(Cetim)<br />

subir des arrêts de production demeure la bête noire des exploitants travaillant dans<br />

l’industrie de process. ainsi, détecter suffisamment tôt toutes les défaillances de façon<br />

à programmer une opération de maintenance au bon moment est aujourd’hui possible<br />

grâce à une bonne organisation de la production à laquelle on associe des moyens<br />

de mesure et de contrôle de plus en plus nombreux et pertinents.<br />

Sophie Sieg-Zieba est ingénieure spécialisée<br />

dans le génie mécanique et dans le traitement<br />

du signal pour les applications mécaniques.<br />

Elle travaille au Cetim depuis une vingtaine<br />

d’années, en particulier sur les activités de surveillance<br />

des équipements, un domaine nécessitant le recours à<br />

des moyens notamment d’analyse vibratoire pour la<br />

surveillance et la maintenance conditionnelle. Mais ce<br />

n’est pas tout : le travail de Sophie Sieg-Zieba consiste<br />

à la fois à réaliser des mesures et à les interpréter ; « en<br />

surveillance, nous utilisons différents types d’informations<br />

comme l’analyse vibratoire combinée à de l’analyse<br />

d’huile, de grandeurs électriques (courants et tensions),<br />

sans oublier les signaux de pression ou la thermographie<br />

même si cette dernière technologie est plutôt utilisée<br />

en contrôle non destructif [CND] ».<br />

Intervenir<br />

uniquement lorsque<br />

c’est pertinent,<br />

voici le rôle<br />

des instruments<br />

de mesure<br />

De plus, pour la maintenance, des techniques d’ultrasons<br />

et d’émissions acoustiques sont également<br />

utilisées, répondant à la logique du Cetim de regrouper<br />

des expertises afin d’utiliser toutes les technologies<br />

nécessaires à la maintenance conditionnelle et<br />

prévisionnelle. Plus précisément, Sophie Sieg-Zieba<br />

se charge de travaux pour le compte de constructeurs<br />

d’équipements pour qui le centre développe des<br />

fonctionnalités de surveillance c’est-à-dire destinées<br />

à des machines ou à des équipements devant intégrer<br />

de l’instrumentation pour la surveillance des dégradations.<br />

« Nous développons et validons avec eux la<br />

manière de traiter les informations au bon moment.<br />

La partie traitement de l’information est essentielle<br />

pour extraire les indicateurs les plus pertinents et<br />

fiables ; il faut définir l’instrumentation minimum<br />

et le nombre juste et suffisant d’informations ». Puis,<br />

le travail consiste, en particulier sur les informations<br />

comme la pression dynamique ou la vibration, à<br />

post-traiter et construire des indicateurs sensibles à<br />

l’apparition de défauts. « Ces indicateurs ont la particularité<br />

d’être un peu plus complexes que de simples<br />

informations comme la lecture d’une température »,<br />

concède Sophie Sieg-Zieba… ils nécessitent de ce<br />

fait des ressources humaines compétentes et formées<br />

à ces méthodes de mesure.<br />

La mesure et le contrôle sont vitaux pour une entreprise<br />

© Cetim<br />

INTERvENIR au bon ENDROIT,<br />

au bon MOMENT<br />

Quels sont les équipements concernés ? Tous les<br />

composants et les équipements utilisés en production<br />

peuvent être concernés ; on peut citer les pompes<br />

14 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


Moyen de thermographie au Cetim<br />

© Cetim<br />

Outre la détérioration des installations, les<br />

exploitants sont préoccupés par la sécurité<br />

centrifuges ou volumétriques, les compresseurs<br />

d’air, des équipements de levage comme les treuils,<br />

les installations sur les ponts roulants, l’éolien avec<br />

notamment la surveillance de la turbine (machines<br />

tournantes) et de la structure de l’éolienne avec la<br />

détection de fissuration et tout autre défaut situé à<br />

l’intérieur de la pièce ; « dans le domaine des éoliennes,<br />

nous déclinons ces différentes compétences. Celles-ci<br />

sont également très appréciées des constructeurs et<br />

des exploitants avec qui nous travaillons notamment<br />

dans la papeterie mais aussi dans l’industrie de process<br />

comme la chimie ou l’Oil & Gas pour qui tout arrêt de<br />

production dû à des avaries non prévues engendre des<br />

coûts très importants. On met ainsi sous surveillance<br />

des équipements critiques et on donne la possibilité de<br />

planifier ou de re-planifier les opérations de maintenance<br />

de manière dynamique c’est-à-dire prévues ».<br />

Qu’il s’agisse d’interventions de maintenance curative<br />

ou des plans de maintenance préventive, les<br />

uns comme les autres demeurent des opérations<br />

plus coûteuses que la maintenance conditionnelle<br />

et, dans le meilleur des cas, prévisionnelle. Intervenir<br />

uniquement lorsque c’est pertinent, voici le<br />

rôle des instruments de mesure destinés à mieux<br />

surveiller l’état des installations en temps réel et à<br />

éviter les dommages consécutifs ; un petit composant<br />

défectueux ne coûte pas cher à remplacer mais<br />

si la défaillance n’est pas constatée, ce même composant<br />

peut entraîner d’autres problèmes mécaniques<br />

www.smart-industries.fr<br />

*bientôt disponible


technologies<br />

sPécial enoVa Paris<br />

connaître un problème dans la chaîne cinématique, ce<br />

qui représente un risque évident pour l’opérateur ».<br />

Attention enfin à ne pas se noyer dans un<br />

fleuve d’informations impossible à traiter<br />

voire une casse. « Les soucis peuvent provenir de<br />

la chaîne cinématique (roulements, cardan, accouplements…)<br />

en particulier sur les machines plus<br />

complexes (avec multiplicateurs ou plusieurs engrenages…),<br />

ils peuvent provenir des pompes, que ce soit<br />

sur le montage, le desserrage, les désalignements (…)<br />

ou sur des défauts de process comme le débit partiel,<br />

la cavitation…, la mise sous surveillance de l’équipement<br />

soit aussi prendre en compte l’environnement de<br />

la machine et ses contraintes sur les capteurs (Atex,<br />

humidité et de température) ».<br />

Outre les problématiques de détériorations des<br />

installations, les exploitants sont préoccupés par<br />

la sécurité ; « la casse d’un composant clé sur une<br />

machine-outil peut engendrer des dégâts considérables<br />

en raison notamment des vitesses de rotation,<br />

rappelle Sophie Sieg-Zieba. Par ailleurs, la pièce tournante<br />

d’une machine peut être projetée, un treuil peut<br />

Banc éolien<br />

© Cetim<br />

Des techNOlOgies de PlUs<br />

en PlUs intégrées<br />

Les solutions dans le domaine de la mesure font appel<br />

à des technologies variées et que l’on adapte en fonction<br />

des besoins et des applications, qu’il s’agisse des<br />

capteurs de vibration, de vitesse ou de couple afin de<br />

mener à bien une démarche de maintenance prévisionnelle<br />

; « cette démarche permet par exemple de<br />

mesurer en temps réel les chargements d’une machine<br />

et l’ensemble des sollicitations en matière de cycles et<br />

de charges puis d’estimer la durée de vie résiduelle de<br />

celle-ci et de ses composants. Au Cetim, nous allons<br />

plus loin que les solutions commercialisées puisque<br />

nous développons également des outils spécifiques<br />

destinés aux machines alternatives ainsi que des<br />

méthodes de surveillance pouvant s’adapter aux conditions<br />

variables de fonctionnement de l’équipement<br />

– dans l’éolien par exemple – Au travers de projets<br />

européens tels que Supreme, Tower Power ou encore<br />

Kastrion et Adeolys nous travaillons avec de nombreux<br />

partenaires sur le développement de systèmes de<br />

surveillance pour des équipements très variés ».<br />

En matière d’analyse vibratoire justement, des progrès<br />

importants ont concerné la miniaturisation des<br />

capteurs. Autre avancée notable, l’utilisation croissante<br />

de la surveillance par émission acoustique en<br />

utilisant un capteur sensible à toute évolution interne<br />

au matériau (comme les fissurations). Enfin, l’analyse<br />

de grandeurs électriques a connu récemment d’importants<br />

développements ; cette technique permet<br />

de surveiller le moindre défaut – qu’il soit électrique<br />

et mécanique – à partir de la mesure du courant et<br />

Opération à l’aide d’un moyen de thermographie infrarouge<br />

© Cetim<br />

16 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


Le fruit de 40 années<br />

d’expérience dans la<br />

maintenance ultrasonore<br />

Nos fondements:<br />

polyvalence, simplicité & profitabilité<br />

Opération sur un banc éolien<br />

de la tension. Mais les progrès les plus significatifs concernent<br />

l’instrumentation et les capteurs autonomes et intelligents, récupérant<br />

de plus en plus d’informations sur les machines ; « on<br />

commence à voir apparaître des solutions qui fonctionnent bien<br />

avec de la récupération d’informations à distance mais cela reste<br />

une histoire de compromis qui ne doit pas occulter l’aspect financier<br />

des choses, avertit Sophie Sieg-Zieba. De plus, on ne doit pas<br />

non plus oublier que ces systèmes consomment de l’énergie et que<br />

plus on les sollicite, plus on doit changer ou recharger les batteries.<br />

Attention enfin à ne pas se noyer dans un fleuve d’informations<br />

que l’on sera ensuite incapable de traiter ; en d’autres termes, il faut<br />

avant tout rationaliser l’utilisation du capteur ». ●<br />

© Cetim<br />

• détection de fuites d’air comprimé, d’autres fluides<br />

et de vide<br />

• contrôle de bon fonctionnement des purgeurs<br />

vapeur, vannes et pompes<br />

• surveillance de l’état des roulements et engrenages<br />

• contrôle de regraissage<br />

• accélération et vitesse vibratoires<br />

• localisation de défectuosités électriques<br />

Olivier Guillon<br />

quelques points<br />

à retenir dans<br />

l’utilisation<br />

des systèmes de mesure<br />

– Bien identifier au préalable ses équipements critiques<br />

et les défaillances surveiller<br />

– Définir dans le panel des moyens et de méthodes<br />

de mesure existant sur le marché en fonction de chaque<br />

défaillance<br />

– Déterminer et prendre en compte chaque besoin afin<br />

de mieux rationaliser l’utilisation des systèmes et<br />

des capteurs à mettre en place<br />

– Pour l’analyse vibratoire, prendre le temps au départ<br />

de faire monter le personnel en compétence afin<br />

de comprendre nombreuses informations que l’on<br />

récupère<br />

– Ne pas se précipiter et ne pas tout mettre sous<br />

surveillance ; cibler les équipements pertinents.<br />

Contactez-nous<br />

pour une démonstration<br />

sur vos installations de nos<br />

solutions sur mesure.<br />

sdt international s.a.<br />

bd de l’humanité 415 - b-1190 bruxelles<br />

info@sdt.be - www.sdt.eu<br />

+32 (0) 2 332 32 25


focus Produits<br />

sPécial enoVa Paris<br />

surveillance<br />

Une nouvelle façon<br />

de surveiller les vibrations<br />

la balise de surveillance vibratoire orion, développée<br />

par 01db, propose des fonctionnalités uniques<br />

telles qu’un capteur intégré, un modem 3g, le Wi-fi,<br />

un gPs… orion est étanche et se monte en position<br />

horizontale ou verticale. objectifs : réduire les<br />

risques de dommage aux structures, limiter la gêne<br />

sur l’individu ou encore protéger les équipements<br />

sensibles. rappelons que la surveillance acoustique<br />

et vibratoire suscite un intérêt croissant.<br />

mesure électriQue<br />

Percevoir<br />

les multimètres<br />

numériques autrement<br />

Le multimètre thermique<br />

279 FC de Fluke comprend une<br />

caméra thermique et permet<br />

de détecter, réparer, valider et<br />

signaler rapidement les défauts<br />

électriques. Cet outil deux<br />

en un évite ainsi de retourner<br />

au véhicule ou au bureau pour<br />

récupérer une caméra partagée<br />

ou d´attendre qu´un spécialiste<br />

en thermographie soit disponible.<br />

optiQue<br />

Des capteurs<br />

pour mesurer<br />

en toutes conditions<br />

Mis au point par Leuze, les capteurs<br />

optiques ODs 10 et à commutation<br />

HT 10 sont capables de mesurer<br />

des distances et de détecter des<br />

objets avec une grande fiabilité<br />

pour une portée allant jusqu’à 8 m<br />

et avec une précision de +/-30 mm.<br />

Face à un réflecteur, il est même<br />

possible d’atteindre une portée<br />

jusqu’à 25 mètres.<br />

ultrasons<br />

La détection de l’objet,<br />

coûte que coûte<br />

Les détecteurs à ultrasons d’IFM<br />

envoient et reçoivent des ondes<br />

sonores dans la gamme de<br />

fréquences des ultrasons. L’objet<br />

à détecter renvoie les ondes<br />

sonores, l’information de distance<br />

est déterminée par une mesure<br />

du temps de vol. Contrairement<br />

aux détecteurs optoélectroniques,<br />

la couleur, la transparence ou<br />

le degré de brillance de l’objet<br />

ne jouent aucun rôle.<br />

humidité<br />

Gagner du temps sur l’identification des défauts<br />

l’hygromètre infrarouge flir Mr176 localise les problèmes potentiels d’humidité au moyen<br />

d’une image thermique. ce modèle s’adresse aux professionnels ayant besoin d’une plus<br />

grande souplesse et de relevés plus détaillés. il propose des modes d’image à quatre<br />

couleurs, des relevés personnalisables et un capteur de température/d’humidité relative<br />

remplaçable sur le terrain.<br />

18 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


13 › 15 septembre 2016<br />

Palais des congrès, P aris<br />

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aux équipements sous pression<br />

Vous êtes à la recherche de nouveautés<br />

et d’innovations liées aux esp ?<br />

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fixes ou transportables : fabricants, matières premières, composants, soudage, contrôle<br />

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« Fabrication et vie des équipements sous pression : les défis de la mondialisation ».<br />

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13 › 15 septembre 2016<br />

Jean DUpONt<br />

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VIsIteUr<br />

paLaIs Des CONgrès<br />

parIs<br />

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Co-organisé par<br />

Sous le patronage de


ManageMent<br />

tendances<br />

les erp prennent le virage de l’industrie 4.0<br />

Epicor Software, spécialiste des ERP pour le compte de la société Epicor, dresse quatre tendances clef orientant<br />

le marché pour l’année 2016. Celui-ci, à travers cet avis d’expert, montre comment l’Internet des objets,<br />

l’évolution de la demandes des consommateurs et de l’émergence de la maintenance prévisionnelle bouscule<br />

le marché des ERP et l’oriente vers la nouvelle révolution industrielle… Au point de disparaître ?<br />

La profonde mutation que connaît actuellement<br />

le paysage industriel réside d’une<br />

part dans le développement important de<br />

nouvelles techniques de production et dans<br />

la transformation des modes de consommation<br />

d’autre part, lesquels sont désormais plus orientés<br />

vers les services que les produits en tant que tels.<br />

L’impression tridimensionnelle – encore appelée<br />

Additive Layer Manufacturing (ALM) par exemple<br />

a pour objectif de combiner des composants ou de<br />

créer des prototypes jusque-là impossibles à réaliser,<br />

ouvrant des possibilités de design et de créations<br />

sans limite. Au final, ces nouvelles méthodes<br />

permettent également d’optimiser le mode de<br />

production allant vers moins de gaspillage et une<br />

meilleure utilisation de tous les matériaux.<br />

Autre évolution significative : un nombre croissant<br />

de consommateurs cherche à acheter non plus un<br />

produit mais un service. Selon la société Epicor,<br />

auteure de cet avis d’expert, il n’est plus question<br />

d’acheter un produit tel qu’une machine à laver mais<br />

2 000 cycles de lavage, autrement dit une durée de<br />

vie répondant à un besoin d’usage, qu’il s’agisse d’un<br />

bien de consommation courante ou d’un outil industriel.<br />

« Cette nouvelle approche transforme les modes<br />

de production et exige une certaine souplesse et une<br />

plus grande capacité à produire en fonction des<br />

besoins spécifiques des utilisateurs », explique-t-on<br />

Les technologies permettent d’établirdes prévisions très précises<br />

et d’ajuster le rythme de production en temps réel<br />

©Leroy Somer<br />

Selon Epicor, de plus<br />

en plus d’employés<br />

vont préférer<br />

des interfaces<br />

intuitives plutôt que<br />

des systèmes ERP.<br />

chez Epicor. Et de poursuivre : « si les systèmes ERP<br />

ont toujours permis aux entreprises d’être plus<br />

précises et de mieux contrôler leur production,<br />

aujourd’hui, la rapidité de réponse et d’adaptation<br />

sont devenues essentielles et font partie des missions<br />

des systèmes ERP de nouvelle génération ».<br />

Une ENTRée DANs l’ère<br />

DE l’analytique<br />

Pour la société spécialisée dans les solutions<br />

d’ERP, l’industrie entre aujourd’hui dans ce qu’elle<br />

appelle « l’ère de l’analytique », laquelle consiste à<br />

comprendre des données et non plus répéter des<br />

processus de manière automatique. Et de citer une<br />

étude menée par le cabinet Forrester, laquelle met<br />

en avant qu’un tiers des entreprises utilisent déjà<br />

l’Internet des objets ou ont le projet de le faire. « En<br />

connectant des systèmes de stockage, des machines<br />

et des produits, il est possible de créer des systèmes<br />

de production plus intelligents qui peuvent contrôler<br />

les processus de leur chaîne de production de<br />

manière indépendante avec très peu d’intervention<br />

manuelle ». Ainsi, les machines sont aujourd’hui<br />

capables de prévenir et d’alerter les fabricants<br />

lorsque celles-ci doivent subir une intervention de<br />

maintenance – curative notamment ou conditionnelle<br />

par des instruments de contrôle – ou encore<br />

au moment où l’outil de production est à l’arrêt ou<br />

du moins pas utilisé de manière optimale. « Les<br />

processus de production peuvent aussi être contrôlés<br />

à distance permettant d’installer des zones de<br />

production dans le monde entier tout en continuant<br />

à les gérer en temps réel ».<br />

L’expert d’Epicor rappelle également que, traditionnellement,<br />

les entreprises entreprennent<br />

des démarches de planification de leur production<br />

en s’appuyant sur les expériences passées.<br />

Or aujourd’hui, en combinant simultanément les<br />

données des machines sur la ligne de production,<br />

les chiffres des ventes et les retours d’expériences<br />

clients, il est possible d’établir des prévisions très<br />

20 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


ManageMent<br />

précises et d’ajuster le rythme de production en<br />

temps réel. Un pas de plus dans ce que l’on appelle<br />

maladroitement la maintenance « prédictive » – plus<br />

correctement nommé par les spécialistes « maintenance<br />

prévisionnelle ».<br />

COMMENT la généRATION Y va éclipser<br />

l’usage des ERP<br />

Alors que la génération Y entre en masse sur le<br />

marché du travail et impose ses codes, les applications<br />

deviennent les principaux canaux d’accès à la<br />

technologie. De plus en plus d’employés vont préférer<br />

des interfaces intuitives plutôt que des systèmes<br />

ERP. D’après Forrester, notre dépendance aux smartphones<br />

a transformé notre approche. « The mobile<br />

mind shift », selon les termes employés dans l’étude<br />

de Forrester, montre comment l’avènement de l’esprit<br />

mobile place les applications au cœur des modes de<br />

communication et de la résolution des problèmes.<br />

Ainsi, selon l’expert, « les systèmes ERP seront<br />

toujours là mais les utilisateurs seront de plus en<br />

plus nombreux à les utiliser indirectement via une<br />

application ou une interface plus ergonomique ». ●<br />

L’industrie entre aujourd’hui dans ce qu’elle appelle<br />

« l’ère de l’analytique »,<br />

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du contrôle et en traiter les résultats a posteriori<br />

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de vos équipements, des prestations CND sur site ou en laboratoire<br />

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pour les entreprises


ManageMent<br />

À la ManiÈre d’une itW<br />

entretien<br />

Toujours garder<br />

à l’esprit l’objectif<br />

d’amélioration continue<br />

la total productive maintenance (tpm) repose<br />

avant tout sur une volonté d’amélioration<br />

continue d’une entreprise de généraliser l’esprit<br />

de la maintenance auprès de la production et des autres<br />

services de l’entreprise. pour mathieu bourdon,<br />

de l'itii picardie, cette démarche gagnante répond<br />

à des principes de base et des règles de bonne pratique.<br />

à quels besoins répond cette démarche ?<br />

Gagner en performance et en compétitivité,<br />

mais également améliorer la qualité globale de la<br />

production (de la conception à la livraison). Dans<br />

un processus (industriel ou autre), on subit généralement<br />

des « pertes en-ligne » qui faut identifier<br />

et éliminer. De plus, les rendements (à tous<br />

les niveaux) sont rarement à 100%. Il est illusoire<br />

d’y arriver mais l’esprit de la TPM et de s’en<br />

rapprocher le plus possible.<br />

Existe-t-il un moment particulier dans la vie<br />

d’une entreprise où il devient essentiel de se<br />

lancer dans une démarche TPM ?<br />

Je pense au contraire que c’est toujours le bon<br />

moment. J’ai connu des entreprises qui font de<br />

la TPM depuis longtemps sans la nommer directement.<br />

La TPM est une démarche globale de<br />

l’entreprise, un état d’esprit à acquérir. On peut<br />

se lancer tout de suite dans la réflexion mais pas<br />

n’importe comment.<br />

Comment s'y prendre ? Plus précisément,<br />

quelles sont les étapes du projet et par<br />

où commencer ?<br />

Premier point : la TPM engendre des changements.<br />

Il faut accepter ces changements et s’assurer que<br />

l’entreprise (ou les hommes qui la composent) est<br />

prête physiquement et socialement. Il faudra s’assurer<br />

impérativement de la bonne communication<br />

de la démarche. Le deuxième point à retenir est<br />

Ingénieur mécanique<br />

CNAM avec l’ITII<br />

Picardie, Mathieu<br />

bourdon a beaucoup<br />

travaillé sur de la GMAO<br />

et a mené plus<br />

de soixante projets<br />

dans de multiples<br />

secteurs industriels<br />

« J’ai connu<br />

des entreprises<br />

qui font de la<br />

TPM depuis<br />

longtemps sans<br />

la nommer<br />

directement »<br />

que la TPM exige de la ressource. Il y a un temps<br />

d’analyse, de recherche de solutions, de mise en<br />

place et d’accompagnement. Cela représente une<br />

charge qu’il ne faut pas sous-estimer : une personne<br />

dédiée (20%-100%), voire une équipe. Enfin, le<br />

troisième point est que la TPM s’inscrit dans une<br />

démarche progressive. Une démarche « projet » est<br />

nécessaire – voire vitale – pour piloter les avancements<br />

et garantir les succès (ou reconfigurer les<br />

échecs possibles. Ensuite, les étapes se dimensionnent<br />

pour chaque entreprise : par service, par<br />

sujet, par volonté personnel… Le plus important<br />

est d’être convaincu par la démarche (au plus haut<br />

niveau surtout). Pour information, la démarche<br />

TPM ne s’arrête jamais, c’est de l’amélioration continue<br />

chère à Deming (PDCA).<br />

Comment bien analyser ses besoins –<br />

d'autant que l'on remarque souvent que<br />

les cas d'application de la TPM varient<br />

d'une entreprise à l'autre ?<br />

Effectivement, il y a autant de démarches que<br />

d’entreprises mais il y a des solutions communes<br />

évidemment. On peut déjà cibler la répartition<br />

de la charge pour chaque étape du processus<br />

complet d’un produit : de la conception à<br />

la livraison au niveau macro. Pour identifier<br />

les objectifs principaux et les cibles majeurs<br />

22 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


&<br />

deviennent<br />

La TPM est une approche continue d’amélioration<br />

qui ne doit pas oublier les utilisateurs - © Kone<br />

Paris<br />

THE GLOBAL MARKETPLACE FOR<br />

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d’améliorations : temps / argent / ressources. Ensuite effectuer<br />

la même démarche au niveau micro pour chaque cible<br />

identifiée. Il ne faut également pas négliger les bonnes volontés<br />

dans l’entreprise. De l’employé au manager, il y a toujours<br />

des gens motivés pour changer et améliorer les choses. Plus il<br />

y a de motivations, plus c’est simple et rapide, et surtout plus<br />

le retour sur investissement est incroyable.<br />

Il ne faut pas négliger non plus les fonctions supports. Les<br />

gains peuvent être formidables. Par exemple, chez Tubesca<br />

nous avons utilisé la GMAO pour les achats du service <strong>Maintenance</strong><br />

à la place d’un suivi papier (fax, archivage etc.) et<br />

nous avons mis en place un transfert automatique avec<br />

l’ERP qui gérait les commandes et la comptabilité. Deux<br />

gains majeurs à cela : nous avons divisé par deux les temps<br />

« administratifs » pour les techniciens par un outil adapté à<br />

leurs besoins et nous avons supprimé les taches de ressaisie<br />

administrative par le service Achats qui a également gagné<br />

en e fficacité.<br />

à qui faire appel et quelle équipe doit-on monter ?<br />

Les qualités ne manquent pas chez les ingénieurs. Si vous<br />

souhaitez faire appel à un cabinet de conseil, il ne faut pas<br />

négliger la phase d’audit préalable car il est essentiel de garantir<br />

un certain retour sur investissement. Cela peut être un<br />

bon projet pour un ingénieur ITII qui pourrait suivre un<br />

projet global sur ses trois ans d’apprentissage (avec un bon<br />

tuteur en entreprise et convaincu de la démarche). Mais<br />

attention, la démarche TPM utilise des outils qu’on ne<br />

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À la ManiÈre d’une itW<br />

« Nul besoin d’investissement<br />

pharaonique pour commencer.<br />

Soyez ouvert d’esprit<br />

et curieux »<br />

maitrise pas complètement au début<br />

du cycle de formation (analyse fonctionnelle<br />

et transversale, 5S, gestion de<br />

projet etc.).<br />

Pour la phase de recherches de solutions,<br />

j’ai une préférence pour des<br />

équipes pluridisciplinaires et multi-niveaux.<br />

Pour améliorer les performances<br />

d’une machine, il ne faut surtout pas<br />

mettre à l’écart l’opérateur/utilisateur<br />

de la machine qui a souvent un regard<br />

différent d’un ingénieur. Dans tous les<br />

cas, je propose une équipe composée<br />

d’un gestionnaire de projet (qui pilote<br />

et programme les étapes), d’« experts »<br />

(qui connaissent la technique ou la fonction)<br />

et d’utilisateurs (qui vont subir<br />

les changements). Le projet garantit le<br />

tempo permettant aux experts et aux<br />

utilisateurs d’évoluer.<br />

Comment s'organiser ? Que doit-on<br />

absolument prendre en compte et<br />

qui impliquer dans l'entreprise ?<br />

Toute l’entreprise doit être impliquée d’une<br />

manière ou d’une autre. La « Phase 1 »<br />

consiste à communiquer : publicité, affichage,<br />

planification, proposition d’évolution<br />

de carrière pour certain poste etc. La<br />

« Phase 1 bis » est de convaincre en ayant<br />

pour objectif l’amélioration continue : tout<br />

le monde va y gagner. Mais attention aux<br />

changements. La « Phase 2 » : cibler les<br />

objectifs mais sans condamner (ne pas<br />

explicitement afficher qu’un service ou<br />

un poste est moins performant). Garder<br />

une approche positive.<br />

Dans la phase suivante de planification<br />

du projet, la priorisation de l’ordonnancement.<br />

Il est important d’intégrer les<br />

managers concernés. Ils pourront définir<br />

leurs jalons et anticiper la « surcharge »<br />

possible durant les changements. Ce sont<br />

également les managers qui connaissent<br />

leurs équipes (du moins je l’espère !) ; ils<br />

pourront ainsi « libérer » les experts et<br />

les utilisateurs potentiels.<br />

La direction doit évidemment être<br />

moteur globalement sur la démarche et<br />

donner la confiance nécessaire à tous. En<br />

revanche, de mon point de vue, ce n’est<br />

pas à la direction de définir les priorités<br />

d’amélioration de la démarche.<br />

Celle-ci doit donner les moyens et la<br />

motivation aux équipes mais la TPM<br />

étant plutôt « opérationnelle », elle ne<br />

doit pas intervenir sur la planification<br />

(sauf si des investissements sont prévus<br />

évidemment).<br />

Quelles sont les erreurs à ne pas<br />

commettre ?<br />

La plus courante, c’est de se dire : « ça y<br />

est, on a changé ça, ça et ça, on a finit ! »<br />

La TPM n’est jamais terminée. C’est<br />

une vraie approche continue d’amélioration.<br />

La seconde : oublier les utilisateurs<br />

! Ce sont eux qui vont subir les<br />

changements et, dans ce cas, le résultat<br />

sera pire. Enfin, s’arrêter aux essais non<br />

concluants. Il faut savoir tenter, essayer,<br />

mesurer et comprendre pour améliorer<br />

les choses (PDCA). C’est le cœur de<br />

l’amélioration. Et puis un changement<br />

qui ne fonctionne pas sur un point peut<br />

très bien fonctionner ailleurs.<br />

KSB Service – Opération de réparation de pompes<br />

pour l’assainissement<br />

à l'inverse, quelles bonnes<br />

pratiques pouvez-vous livre à nos<br />

lecteurs ?<br />

Ne pas oublier que ça prend du temps,<br />

de la ressource. Il y a du travail à mener<br />

(étude, mise en place). Ensuite, les résultats<br />

peuvent être décalés dans le temps.<br />

Il faut donc commencer par des choses<br />

simples. Les améliorations et les changements<br />

peuvent être progressifs et<br />

cumulatifs. Nul besoin d’investissement<br />

pharaonique pour commencer. Soyez<br />

ouvert d’esprit et curieux. Interrogez<br />

votre équipe et vos collègues, Internet,<br />

les magazines spécialisés, les réseaux, les<br />

Les piliers de la TPM - DR<br />

24 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


visites d’entreprises... Tout est bon à prendre et apprendre ; en<br />

exemples comme en contre-exemples.<br />

Pour finir, pouvez-vous nous faire part de votre<br />

expérience personnelle en entreprise ?<br />

Je suis intervenu plus souvent sur l’outil de production et les<br />

fonctions supports, moins sur les technologies ou la conception<br />

de produit. Le changement le plus fréquent concernait<br />

la formation d’opérateurs de production à de la maintenance<br />

de premier niveau. Il m’a fallu transmettre des notions techniques<br />

et un état d’esprit aux opérateurs (graissage, surveillance,<br />

propreté) et j’ai souvent obtenu du management une prime de<br />

motivation pour m’aider dans la démarche.<br />

J’ai également mis en œuvre une démarche 5S dans un atelier.<br />

Là encore, un public « qui a toujours fait comme ça » qui s’est<br />

aperçu que travail dans un lieu rangé et propre permettait de<br />

gagner en efficacité en plus d’être agréable. Il a fallu se « battre »<br />

avec des photos chocs et des entretiens musclés mais je laisse<br />

soin au manager en place de continuer le suivi. Les cas délicats<br />

surviennent lorsqu’il y a un manque de moyen. Pour un<br />

atelier de maintenance, il est nécessaire (selon l’activité) d’avoir<br />

des installations de stockage, des zones d’interventions ou<br />

encore des éléments d’affichages et d’identification tels qu’un<br />

panneau, des étiquettes etc. Pour une petite structure, cela peut<br />

générer un budget difficile à rassembler. J’ai aussi dispensé de<br />

nombreuses formations, à la fois en GMAO, en gestion ou en<br />

opérationnel afin de monter les personnes en compétence. La<br />

qualité du travail est une des clés de la performance en France. ●<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

4-7 AVRIL 2017<br />

EUREXPO LYON<br />

LE FUTUR DE L’INDUSTRIE<br />

SE CONSTRUIT AUJOURD’HUI<br />

le parcours de mathieu<br />

bourdon, en bref<br />

Ingénieur mécanique CNAM avec l’ITII Picardie, Mathieu<br />

Bourdon a découvert le métier de la <strong>Maintenance</strong> durant<br />

son apprentissage chez Tubesca où il a mené un projet<br />

d’amélioration du service <strong>Maintenance</strong>, travaillant plus<br />

précisément sur l’optimisation de la maintenance préventive, la<br />

gestion des stocks et la mise en œuvre d’une GMAO. Mathieu<br />

Bourdon a ensuite intégré l’éditeur Apisoft International<br />

(aujourd’hui sous la coupe de Dimo software) en tant que<br />

consultant formateur afin de gérer les projets de mise en place<br />

d’OptiMaint (le nom de la solution GMAO). Après avoir mené plus<br />

de soixante projets dans tous les secteurs en France comme à<br />

l’étranger (industrie, aéronautique, pharmacie, services etc.),<br />

Mathieu Bourdon s’est lancé en créant sa propre entreprise<br />

d’ingénierie de <strong>Maintenance</strong> – Gestion de projet) au sein de<br />

laquelle il a poursuivi davantage de projets principalement à<br />

travers une activité de conseil. Les difficultés commerciales<br />

l’ont ensuite fait revenir au salariat pour des projets dans les<br />

transports, l’Oil&Gas (terminal méthanier de Dunkerque) et<br />

le nucléaire (démantèlement du réacteur de Bugey 1) pour<br />

terminer récemment dans le ferroviaire.<br />

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Avec le soutien du


<strong>Maintenance</strong> en <strong>Production</strong><br />

événement<br />

All4Pack le nouveau nom du salon<br />

Emballage & Manutention<br />

du 14 au 17 novembre, le parc des expositions de Paris nord Villepinte accueillera dans<br />

les halls 5a, 6 et 7 l’édition 2016 du salon all4Pack. Près de 1 600 exposants y présenteront<br />

leurs nouveautés dans les secteurs du packaging, du processing, du printing & handling,<br />

dont près de la moitié en provenance de l’étranger. environ 98 000 professionnels sont<br />

attendus, dont 35% d’internationaux. une centaine de pays sera représentée.<br />

Terminée l’appellation « Emballage & Manutention ».<br />

Le salon international de référence dans le domaine<br />

de l’emballage et de l’intralogistique négocie un<br />

nouveau virage en adoptant un autre nom – All4Pack<br />

Paris – et en proposant pour cette édition 2016 une programmation<br />

inédite ; l’objectif pour les organisateurs, que celle-ci soit<br />

plus représentative de l’ensemble des thématiques qui touchent<br />

actuellement les professionnels. Ces thématiques concernent<br />

en premier lieu les emballages connectés et ultra-smart mais<br />

aussi les impératifs de sécurité, de santé et de transparence,<br />

l’éco-conception et le zéro déchet ou encore l’e-commerce. Le<br />

fil rouge d’All4Pack Paris est celui-ci : « Let’s be creative ! » et<br />

la ferme volonté de plonger les visiteurs dans une expérience<br />

de visite portée par l’innovation, à l’image de la créativité des<br />

acteurs du secteur.<br />

Une ORIENTATION plus fORTE vers l’innovATIONN<br />

L’innovation sera en effet au rendez-vous avec « Allforinnovation<br />

», un carrefour de tendances et de nouveautés, le Pack<br />

Innovation, un espace dédié à l’innovation permettant de<br />

découvrir les toutes dernières nouveautés des exposants. Les<br />

produits sélectionnés y seront exposés pendant toute la durée<br />

du salon et les plus remarquables seront récompensés par le<br />

Comité Pack experts qui leur décernera un Innovation Award.<br />

Par ailleurs, l’édition parisienne accueillera Best Pack 4.0, un<br />

événement qui lie vision prospective, évolution des usages<br />

et design à l’heure où la connectivité est au cœur de tous les<br />

enjeux pour l’emballage de demain. Les étudiants designers<br />

de quatre écoles supérieures de design internationales du<br />

Canada, France, Italie et Pays-Bas apporteront un éclairage<br />

neuf et prospectif sur les mutations influencées par les progrès<br />

technologiques qui attendent l’emballage en répondant à la<br />

question suivante : « À partir des technologies existantes déjà<br />

utilisées et de celles qui émergent à plus ou moins long terme,<br />

quelle est votre vision prospective des scénarios d’usage et de<br />

vie de l’Emballage connecté du futur ? » ●<br />

Que pensent les européens de l’emballage aujourd’hui ?<br />

À l’occasion d’All4Pack, un sondage a été mené sur le<br />

sujet par le salon et réalisé par l’ObsoCo dans quatre pays<br />

européens (Allemagne, Espagne, France, Italie) et sur un<br />

échantillon de 2 186 personnes.<br />

Les résultats sont consultables dans leur intégralité sur le<br />

lien suivant : https://www.all4pack.fr/presse/le-sondageall4pacK-paris-2016<br />

À noter :<br />

Dans le Hall 6, une zone d’essai sera mise à la disposition<br />

des exposants pour proposer des démonstrations<br />

aux visiteurs. Cet espace collectif est réservé aux AGV<br />

(automated guided vehicles) et tous les autres matériels<br />

roulants.<br />

26 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


<strong>Maintenance</strong> en <strong>Production</strong><br />

solution<br />

Un système<br />

pour mieux protéger l’opérateur<br />

sur les machines d’emballage<br />

sick a développé un système de sécurité automatisé dans le but d’aider les techniciens de<br />

maintenance à résoudre un problème de sécurité très spécifique aux machines d’emballage.<br />

détails…<br />

Mis au point par le fabricant de systèmes Sick, le Safeguard<br />

Detector protège les opérateurs des risques de blessure au poste<br />

de chargement en carton d’emballage. En effet lorsque le magasin<br />

de matériau d’emballage est vide, l’orifice donnant, accès<br />

aux mécanismes d’entraînement de la machine est libre. Afin<br />

de maintenir la productivité, le regarnissage du magasin s’effectue<br />

parfois pendant que la machine continue de fonctionner,<br />

le niveau de risque de blessure lors de cette opération est<br />

donc élevé. Sur la plupart de ces machines, un tunnel mécanique<br />

est installé afin de rendre impossible l’atteinte des parties<br />

mécaniques en mouvement. Cette solution est d’ailleurs recommandée<br />

dans la norme de type C – EN 415-7 – Machines d’emballage<br />

– Machines de groupe et d’emballage secondaire.<br />

Ce dispositif présente deux inconvénients. D’une part, il<br />

augmente considérablement la taille totale de la machine dans<br />

la mesure où la protection par éloignement des membres supérieurs<br />

nécessite parfois une distance de sécurité jusqu’à 850 mm<br />

en fonction de la taille de l’ouverture (cf. EN ISO 13857). Ceci<br />

rend plus difficile l’opération de regarnissage du magasin et<br />

nécessite parfois de déposer le tunnel mécanique. D’autre part,<br />

les machines sont en général conçues pour recevoir différentes<br />

tailles ou formes d’emballages et différents types de tunnels<br />

mécaniques sont nécessaires. Chaque changement de format<br />

implique donc un temps d’arrêt machine important.<br />

Les experts de Sick en sécurité des machines ont évalué la situation<br />

à risque de la manière suivante : tant que le magasin d’alimentation<br />

contient suffisamment d’emballages, ces derniers<br />

obturent l’orifice donnant accès aux mécanismes de la machine.<br />

Les emballages constituent donc un protecteur naturel. La<br />

détection de manière sûre du niveau d’emballage suffisant pour<br />

protéger l’opérateur (fonction de la rigidité des emballages)<br />

constitue l’idée de base du Safeguard Detector.<br />

Un système MOINs chRONOPhage<br />

Deux cellules photoélectriques Sick à lumière pulsée ont judicieusement<br />

été installées sur les côtés du magasin afin de surveiller de<br />

Deux cellules photoélectriques à lumière pulsée ont<br />

judicieusement été installées sur les côtés du magasin<br />

manière sûre le niveau des matériaux d’emballage. Ces capteurs,<br />

efficaces quelle que soit la couleur des emballages, possèdent une<br />

plage de détection comprise entre 30 mm et 100 mm. Grâce à<br />

la combinaison redondante des sorties de ces capteurs et leur<br />

évaluation par le contrôleur de sécurité Flexi Soft, le Safeguard<br />

Detector offre une solution plus sûre, certifiée PLd (EN ISO<br />

13849-1) et SIL2 (EN 62061). Sa mise en œuvre ne nécessite<br />

donc plus le travail long et fastidieux d’évaluation de la sécurité<br />

fonctionnelle, coûteux en temps et procédure administrative.<br />

Le Safeguard Detector offre pour la première fois une solution<br />

de sécurité certifiée et flexible pour tout type de machine et<br />

de forme d’emballage. Par sa simplicité d’intégration, il est<br />

adapté au retrofit de machines existantes tout comme à une<br />

intégration dès la conception de nouvelles machines. De plus,<br />

le contrôleur de sécurité modulaire Flexi Soft peut également<br />

être utilisé pour d’autres fonctions de sécurité de la machine<br />

comme la surveillance des protecteurs mobiles, la gestion<br />

des arrêts d’urgence ou d’autres dispositifs de protection. ●<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre I27


<strong>Maintenance</strong> en <strong>Production</strong><br />

Entretien<br />

Les moyens de levage,<br />

entre performances et sécurité<br />

comme le rappelle le patron de la maintenance au sein d’endel<br />

engie, rabah achemaoui, les moyens de levage sont très fortement<br />

utilisés, ce qui accroît naturellement les risques d’accidents.<br />

la vigilance doit demeurer une priorité quant à leur suivi mais<br />

aussi au niveau de la disponibilité et des performances de ces<br />

matériels stratégiques dans un atelier de maintenance.<br />

Rabah Achemaoui<br />

Directeur du département<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

au sein de Cofely Endel<br />

(groupe Engie)<br />

Rappelez-nous les ACTIvités<br />

d’Endel Engie et les sECTEURs<br />

auxquels APPARTIENNENT vos<br />

clIENTs…<br />

Endel opère dans trois grands domaines : la<br />

construction, la maintenance et le démantèlement.<br />

Elle intervient majoritairement<br />

dans le secteur énergétique (nucléaire,<br />

Oil & Gas, thermique, hydroélectricité)<br />

mais aussi en sidérurgie, aérospatial,<br />

chimie, agroalimentaire et pharmacie. Nos<br />

équipes maîtrisent un ensemble complet de<br />

compétences industrielles telles que le pilotage<br />

de projets complexes, l’ingénierie, la<br />

réalisation et la logistique. Elles disposent<br />

également de nombreuses compétences<br />

spécifiques comme la tuyauterie, le<br />

soudage, la chaudronnerie, l’électromécanique,<br />

les automatismes, la radioprotection<br />

ou le contrôle non destructif.<br />

Comment définissez-vous (en<br />

RAPPORT avec les ACTIvités<br />

maintenance du gROUPE) un<br />

moyen de levage ? à quelles<br />

exigences réPOND-il ?<br />

Les moyens de levage couvrent énormément<br />

d’équipements. Ils permettent de<br />

manutentionner des charges à la fois verticalement<br />

mais aussi horizontalement. On<br />

trouve des équipements manuels comme<br />

les palans à bras et motorisés, les palans<br />

électriques et autres poutres roulantes.<br />

Ces appareils doivent répondre à plusieurs<br />

exigences comme les normes, les directives<br />

et le code du travail.<br />

Les normes principalement utilisées sont les<br />

règles Fédération européenne de la manutention<br />

(FEM) pour la construction, les<br />

normes européennes (NF EN 15011:2010),<br />

la directive machine 2006/42/CE et le Code<br />

du travail. L’arrêté de mars 2004 précise<br />

les points importants relatifs aux vérifications<br />

des appareils et accessoires de levage.<br />

On retrouve la nécessité de disposer d’un<br />

carnet de maintenance qui permet de tracer<br />

toutes les interventions de maintenance<br />

et les contrôles périodiques obligatoires.<br />

Dans le code du travail, nous trouvons aussi<br />

plusieurs articles comme le R233.11.1 pour<br />

les vérifications liées à la mise en service,<br />

le R233.11.2 pour les vérifications liées<br />

à la remise en service, ou encore l’article<br />

R233.11 pour les vérifications générales<br />

périodiques.<br />

28 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


<strong>Maintenance</strong> en <strong>Production</strong><br />

D’une manière générale, quelle place<br />

occupe le levage dans les ateliers de maintenance<br />

de vos clients ?<br />

Le levage dans les ateliers de maintenance<br />

est principalement représenté par<br />

les ponts roulants, poutres roulantes,<br />

potences murales ou sur fûts. Ces équipements<br />

sont utilisés pour assister les mécaniciens,<br />

les chaudronniers, les tuyauteurs<br />

et soudeurs, etc. à réaliser leurs opérations<br />

de construction et de maintenance. Ces<br />

dernières consistent à faire des réparations,<br />

comme par exemple démonter et remonter<br />

un réducteur pour le remettre en état,<br />

à recharger un rouleau ou à préfabriquer<br />

des pièces chaudronnées destinées à être<br />

installées lors d’un prochain arrêt.<br />

à quelles PRObléMATIques<br />

sont CONfRONTés vos clIENTs​<br />

en la MATIèRE ?<br />

Les problématiques sont très diverses et<br />

concernent par exemple un pont roulant<br />

situé dans une aciérie (pont process<br />

destiné à la manutention des poches<br />

de fonte et d’acier), un portique porte<br />

container situé sur un port (équipement<br />

destiné au déchargement et au chargement<br />

des bateaux), ou encore une poutre<br />

roulante située dans un atelier de maintenance.<br />

On retrouve systématiquement<br />

dans toutes les problématiques rencontrées<br />

deux éléments majeurs : la sécurité<br />

et la fiabilité.<br />

Les environnements sont effectivement<br />

très différents. Dans le premier cas, les<br />

équipements sont soumis à des « agressions<br />

» (flammes, poussières…) et leurs<br />

usages sont intenses (utilisation en 3X8,<br />

7 jours/7 avec de lourdes charges). Dans le<br />

second cas, on retrouve un environnement<br />

marin qui accélère la corrosion mais aussi<br />

un usage important pour réduire le temps<br />

d’arrêt des bateaux au quai. Pour l’équipement<br />

situé dans un atelier, les contraintes<br />

sont beaucoup moins importantes car il<br />

s’agit d’un équipement de soutien ; son<br />

indisponibilité n’impacte pas la production.<br />

Dans ce cadre, Endel Engie propose à<br />

ses clients des contrats à obligations de<br />

résultat à travers des indicateurs comme<br />

la moyenne des temps totaux de réparation<br />

(MTTR), la moyenne des temps<br />

de bon fonctionnement (MTBF), le taux<br />

de réalisation du programme de maintenance<br />

préventive, la réactivité suite à une<br />

panne, le taux de disponibilité et de fiabilité,<br />

sans oublier le maintien en conformité.<br />

Quels sont les enjeux et les<br />

risques d’un mauvais entretien/<br />

suivi de ces équipements ?<br />

Le risque d’une mauvaise maintenance<br />

réside d’abord dans un problème de<br />

sécurité pour les utilisateurs comme<br />

une chute de la charge due à un mauvais<br />

élingage de la charge, à une conduite<br />

inappropriée ou, dans des cas plus<br />

rares, à une rupture mécanique. Autre<br />

risque : l’écrasement entre la charge et<br />

un obstacle ou le heurt de la victime<br />

est une cause très fréquente d’accident.<br />

Elle concerne le conducteur, l’élingueur,<br />

la personne qui guide la charge<br />

ou bien une personne non impliquée<br />

dans l’opération de levage. En effet, ses<br />

équipements sont destinés à manutentionner<br />

des charges et un problème de<br />

frein peut, par exemple, engendrer des<br />

problèmes sur la sécurité du personnel,<br />

sur les machines et process situées sous<br />

les équipements ou encore sur l’environnement.<br />

Il est impératif de vérifier<br />

régulièrement certains organes comme<br />

les freins, les câbles de levage, les limiteurs<br />

de charge, les interrupteurs de<br />

position, etc.<br />

Comment TRAITEz-vous, chez<br />

vos clients, la question de la<br />

MAINTENANCE de ces moyens de<br />

levage ? GlobalEMENT, en quoi<br />

CONsiste la MAINTENANCE de<br />

tels éqUIPEMENTs ?<br />

Nous mettons en œuvre une panoplie d’outils<br />

et de méthodes pour garantir à nos<br />

clients la sécurité et la fiabilité de leurs<br />

équipements. Tout d’abord par la définition<br />

d’un plan de maintenance en corrélation<br />

avec les contraintes de production,<br />

ensuite, par la définition de plans d’inspection<br />

pour garantir la sécurité (freins, accès,<br />

fissurations poutres, câbles de levage…).<br />

Au-delà de la réalisation de la maintenance<br />

préventive et corrective, nous proposons<br />

aussi de prendre en charge les contrôles<br />

réglementaires obligatoires. Nous réalisons<br />

aussi l’aide à l’exploitation, notamment<br />

sur les équipements portuaires. Nous<br />

mettons en œuvre des moyens innovants<br />

comme les outils de mobilité pour réaliser<br />

les rondes de contrôles sur des équipements<br />

portuaires. Nos techniciens sont guidés dans<br />

la réalisation de leurs actions et nos clients<br />

connaissent en temps réelles l’état des installations.<br />

Nous réalisons en outre des contrôles<br />

in situ des pinces de frein grâce à un outillage<br />

de contrôle permettant d’émettre rapidement<br />

un diagnostic exhaustif.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre I29


<strong>Maintenance</strong> en <strong>Production</strong><br />

Nous mettons aussi en œuvre un suivi<br />

rigoureux pour garantir le maintien en<br />

conformité des équipements. La levée<br />

des réserves de l’organisme de contrôle<br />

est réalisée au fil de l’eau pour les observations<br />

mineures. Pour celles nécessitant<br />

des études et des travaux importants, elles<br />

sont analysées et chiffrées pour intégration<br />

dans le plan de rénovation ou de renouvellement<br />

de nos clients.<br />

Quelles solUTIONs utilisezvous<br />

? Sont-elles des outils<br />

« sTANDARD », que l’on TROUve<br />

sur le MARChé, ou plutôt des<br />

solUTIONs « MAIsON » ?<br />

Nous utilisons des outils standard pour les<br />

contrôles vibratoires des moteurs et réducteurs<br />

ou pour les contrôles des armoires<br />

électriques (caméras thermographiques).<br />

Pour la gestion des équipements, nous<br />

utilisons un outil GMAO du commerce<br />

que nous avons adapté aux besoins de<br />

nos clients. Nous utilisons aussi des outils<br />

entièrement développés par nos équipes,<br />

comme notre innovation appelée Nurse ;<br />

il s’agit d’une application informatique<br />

métier permettant de dématérialiser un<br />

chantier tout au long de sa durée (de sa<br />

création jusqu’à son archivage). Grâce à<br />

elle, les opérateurs de terrain, après avoir<br />

validé l’analyse de risques associés à leur<br />

travail, disposent au pied de l’équipement<br />

de l’ensemble des documents (plans,<br />

modes opératoires, formulaires de saisie,<br />

P-V, etc.) sur leur tablette tactile.<br />

L’opérateur peut compléter les documents,<br />

prendre, annoter puis envoyer des<br />

photos et des informations urgentes par<br />

e-mails et valider des étapes en signant<br />

numériquement. La numérisation des<br />

procédures et documents d’intervention<br />

nous permet de fournir des reportings<br />

et des statistiques plus précis et ce quasiment<br />

en temps réel.<br />

COMMENT utilisez-vous ces<br />

OUTIls ? Existe-t-il des règles<br />

d’utilisATION et des bonnes<br />

PRATIques à ADOPTER POUR<br />

chaque type de MATériel ?<br />

Oui, bien entendu, il existe des règles<br />

d’utilisation en fonction de chaque outil.<br />

Il est nécessaire d’accompagner et de<br />

former les techniciens de maintenance.<br />

Au-delà de ces actions, il faut aussi repenser<br />

les processus d’intervention pour<br />

intégrer ses outils. En effet, avec les innovations<br />

l’organisation du travail évolue et<br />

doit être repensée en suivant des process<br />

plus réactifs et plus optimisés.<br />

Ces OUTIls font-ils TOUjours<br />

preuve de fiabilité ? Y a-t-il<br />

des risques d’INCERTITUDEs ou<br />

d’ERREURs ?<br />

Ces outils sont très fiables et il n’y a pas<br />

de risques d’incertitudes. Bien entendu, le<br />

risque lié à une mauvaise saisie des informations<br />

subsiste. C’est pourquoi nous avons<br />

défini des paramètres de sécurité importants<br />

afin de s’assurer que le technicien dispose de<br />

la bonne documentation opérationnelle en<br />

fonction de l’équipement considéré.<br />

Que CONseillez-vous aux<br />

responsables de MAINTENANCE<br />

souhAITANT améliorer le suivi<br />

et la MAINTENANCE de leurs<br />

moyens de MANUTENTION ?<br />

Mes principaux conseils sont d’une part<br />

de ne pas faire d’économie sur la sécurité<br />

: il faut absolument mettre en œuvre<br />

un programme de maintenance préventive<br />

pertinent au regard de l’utilisation<br />

de chaque équipement. D’autre part, il<br />

convient de suivre rigoureusement la<br />

conformité des équipements (contrôles<br />

réglementaires et levée des réserves).<br />

Enfin, il est important de chercher<br />

constamment à faciliter le travail des<br />

techniciens de maintenance : mettre à<br />

disposition des outils innovants comme<br />

Nurse permet par exemple aux techniciens<br />

de disposer de toute la documentation<br />

opérationnelle en temps réels sur<br />

l’équipement. Les bénéfices sont importants<br />

en matière de réactivité, de qualité<br />

et d’efficacité opérationnelle. ●<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

30 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


DES MÉTIERS DE L’INCENDIE<br />

<strong>Maintenance</strong> en <strong>Production</strong><br />

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France Chapter


<strong>Maintenance</strong> en <strong>Production</strong><br />

focus entreprise<br />

Collecte et traitement<br />

des équipements<br />

électriques : un droit<br />

pour les industriels mobiles<br />

après plus de dix ans d’existence, récylum est aujourd’hui<br />

au service de milliers de professionnels : industries,<br />

collectivités, tertiaire, santé, recherche… le point sur<br />

cet éco-organisme dont le directeur général insiste sur<br />

l’intérêt pour les entreprises de faire collecter et recycler<br />

gratuitement leurs équipements électriques, que ce soit<br />

par récylum ou par leur fournisseur. les métiers de la<br />

maintenance sont directement concernés car ils génèrent<br />

une grande quantité de tels déchets, ce qui peut représenter<br />

un coût non négligeable en matière de gestion des déchets<br />

et d’empreinte environnementale.<br />

Hervé Grimaud<br />

fondateur de Récylum. Auparavant,<br />

Hervé Grimaud était responsable<br />

Automation de la production et<br />

responsable production dans l’industrie<br />

manufacturière de composants<br />

électriques, avant de diriger<br />

un équipementier dans l’aéronautique<br />

Récylum s’adresse à la fois aux producteurs d’équipements<br />

électriques (fabricants, importateurs…) et à<br />

leurs clients, les détenteurs. L’éco-organisme propose<br />

aux producteurs de prendre en charge leurs obligations<br />

légales de collecte et de recyclage des équipements qu’ils<br />

mettent sur le marché, dans le cadre d’une filière mutualisée,<br />

moyennant le paiement d’une contribution financière.<br />

« 1 300 producteurs tels que Balluff, Fanuc, Legrand, Omron,<br />

Sermes, Schneider Electric ou Siemens ont décidé de nous<br />

faire confiance et bénéficient ainsi de la sécurité juridique, de<br />

la maîtrise des coûts liée à la mutualisation, d’une plus grande<br />

capacité à atteindre les objectifs de collecte et d’un service<br />

simplifié pour leurs clients », souligne Hervé Grimaud, directeur<br />

général de Récylum. L’éco-organisme propose en effet à<br />

ces derniers la prise en charge gratuite de leurs équipements<br />

usagés, omniprésents dans tous les secteurs d’activité : éclairage,<br />

gestion énergétique, détection incendie, contrôle d’accès,<br />

automatismes de fermeture, gestion technique centralisée,<br />

nettoyage industriel, automatismes de commande et contrôle<br />

de processus, outillages professionnels, machines de production,<br />

traitement de l’eau, aspirateurs d’atelier, instruments de<br />

mesure, bancs de test, matériel de stérilisation…<br />

Ce service concerne aussi bien le petit matériel collecté en conteneur<br />

que les équipements de plusieurs tonnes bénéficiant d’une<br />

logistique d’enlèvement dédiée. Récylum a également mis en place<br />

un réseau de partenaires de collecte qui peuvent assurer l’interface<br />

: un millier de distributeurs tels que Doras, Mabéo Industrie,<br />

Rexel, les quincailleries Sétin, Socoda, Tabur, 1 500 installateurs<br />

à l’exemple de Bouygues Energies & Services, Eiffage, Engie, Spie<br />

et de plus en plus de prestataires de maintenance comme Aserti,<br />

ETN, Précia Molen service ou Soteb. Ceux-ci fournissent à leurs<br />

Première étape du traitement d’une centrifugeuse. L’opérateur<br />

procède à la récupération manuelle des composants recyclables.<br />

32 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


<strong>Maintenance</strong> en <strong>Production</strong><br />

L’opérateur extrait manuellement les câbles et autres composants<br />

valorisantes d’une armoire électrique<br />

lement, la dépollution et le recyclage. Un outil de traçabilité<br />

nous permet de garantir le devenir du déchet, de sa collecte à<br />

son traitement. Nous avons même un droit de regard sur les<br />

filières aval vers lesquelles sont acheminées les différentes fractions<br />

issues du traitement des DEEE Pro ». Une totale transparence<br />

gage d’un bon traitement des équipements.<br />

De l’INCITATION à l’éCOCONCEPTION<br />

En ce qui concerne l’impact environnemental, au-delà de la<br />

bonne gestion des DEEE* Pro, Récylum accompagne les efforts<br />

d’écoconception de ses adhérents, notamment en termes de<br />

réduction de la présence de substances dangereuses, de facilitation<br />

de la réparation ultérieure et du réemploi, et d’augmentation<br />

du potentiel de recyclage et de valorisation. Afin de<br />

maximiser le recyclage, il est important d’intégrer cette question<br />

dès la conception des équipements, et inciter les fabricants<br />

à utiliser des matières premières secondaires issues du recyclage<br />

dans la fabrication d’équipements neufs.<br />

La question de l’écoconception a pris forme lorsque les industriels<br />

ont développé des solutions visant à limiter l’impact environnemental<br />

de leurs produits en matière de consommation<br />

d’énergie. Si dans l’analyse du cycle de vie d’un produit, la phase<br />

d’utilisation a naturellement été prise en compte, la question<br />

de leur fin de vie n’est que très récente. « Nous accompagnons<br />

les industriels afin qu’ils puissent intégrer cette étape du cycle<br />

de vie dès la conception de leurs produits en les aidant par<br />

* Déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE)<br />

Les industriels ne sont pas suffisamment informés,<br />

d’où l’une des missions clés de Récylum :<br />

la sensibilisation<br />

clients un certificat garantissant que les équipements seront remis<br />

à Récylum, ce qui leur assure une sécurité juridique puisqu’en<br />

confiant leurs déchets à Récylum, ils sont relevés de toute responsabilité<br />

vis-à-vis de leur bonne élimination.<br />

Mais les industriels ne sont pas suffisamment informés, d’où<br />

l’une des missions clés de Récylum : la sensibilisation. Que les<br />

choses soient claires, Récylum ne se pose pas comme un acteur<br />

du marché, mais plutôt comme un chef d’orchestre. Gestion,<br />

organisation, information, accompagnement, contrôle… la<br />

structure rationalise et optimise la filière. Pour mener à bien son<br />

activité, Récylum s’appuie sur des prestataires experts : « Nous<br />

ne possédons ni camion ni usine, précise Hervé Grimaud.<br />

Nous travaillons avec des prestataires rigoureusement sélectionnés<br />

et nous contrôlés régulièrement : des logisticiens pour<br />

la collecte et des opérateurs de traitement pour le démantè-<br />

Dépollution après passage<br />

de l’équipement<br />

en désintégrateur :<br />

ici, les fractions sont triées<br />

manuellement.<br />

côtés du magasin<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016 I33


<strong>Maintenance</strong> en <strong>Production</strong><br />

Afin de maximiser le recyclage, il est important<br />

d’intégrer cette question dès la conception<br />

des équipements<br />

exemple à identifier les éléments perturbateurs de recyclage,<br />

et de manière plus générale à évaluer le taux de recyclabilité<br />

de leurs équipements. C’est devenu un critère essentiel pour<br />

lequel nous développons une méthode de calcul et une base<br />

de données qui permettront aux producteurs de valoriser les<br />

produits dont le recyclage aura bien été anticipé. » Récylum<br />

participe également à l’élaboration d’une base de données ICV<br />

(inventaires de cycle de vie) sur la fin de vie des DEEE, cofinancée<br />

par l’Ademe. Celle-ci permettra d’alimenter à partir de<br />

2017 les logiciels d’analyse de cycle de vie.<br />

Aux origines de RécylUM : la REP<br />

Créé en 2005, l’éco-organisme Récylum, société à but non<br />

lucratif agréée par arrêté ministériel, a vu le jour à la demande<br />

de grands donneurs d’ordres du secteur de l’éclairage : Osram<br />

(ancienne filiale de Siemens), Philips, Sylvania, et General Electric.<br />

Il gère une filière à responsabilité élargie du producteur<br />

(REP), concept né il y a une trentaine d’années, associé à la<br />

logique de « pollueur-payeur ». Autrefois, le producteur n’était<br />

pas responsable des impacts environnementaux de la fin de<br />

vie des produits. Seul le détenteur du déchet était responsable<br />

de son bon traitement sans toujours savoir comment procéder.<br />

Les résultats étant insuffisants, il a fallu responsabiliser<br />

le couple producteur-utilisateur. La REP étend la responsabilité<br />

des entreprises à la gestion de la fin de vie de ses produits.<br />

Ces dernières peuvent agir individuellement ou collectivement<br />

en confiant la gestion de la fin de vie de leurs équipements à<br />

des éco-organismes. La REP a été étendue le 13 août 2005 aux<br />

déchets d’équipements électriques et électroniques par la directive<br />

européenne 2002/96/CE du 27 février 2003.<br />

Conteneur de petits équipements électriques en mélange.<br />

C’est dans ce contexte que Récylum a été créé, pour organiser<br />

la collecte et le recyclage des lampes à économie d’énergie.<br />

Quatre ans plus tard Récylum élargit son périmètre d’activité<br />

aux équipements électriques des bâtiments (luminaires, éclairage<br />

de secours, détection incendie, contrôle d’accès, gestion<br />

de l’énergie) intégrant dans le réseau de nouveaux acteurs de<br />

premier plan tels que Legrand et Schneider. En 2012 Récylum<br />

obtient ainsi l’agrément pour la filière du bâtiment mais également<br />

pour celles du médical, de la recherche et de l’industrie :<br />

dispositifs médicaux, instruments et matériels de mesure et<br />

de test, automatismes industriels, etc. Fin 2015, Récylum élargit<br />

de nouveau son périmètre avec les outillages électriques<br />

professionnels. En 2015, sur les 70 000 tonnes d’équipements<br />

vendus, 17 000 tonnes ont été récupérées par Récylum. Un<br />

chiffre important mais qui a vocation à fortement augmenter<br />

dans les années à venir puisque « l’Europe a pour objectif<br />

d’atteindre un taux de collecte de 65 % pour ce type d’équipements,<br />

à la fois pour réduire les risques liés à la pollution et<br />

pour réaliser des économies de ressources naturelles en évitant<br />

le gaspillage », rappelle Hervé Grimaud. ●<br />

Olivier Guillon<br />

Opération de maintenance de l’éclairage d’un entrepôt :<br />

collecte des équipements usagés.<br />

Récylum, en quelques mots…:<br />

Créé en 2005 à la demande de quatre industriels (Osram, Philips,<br />

sylvania, et General Electric), Récylum est un éco-organisme (et<br />

donc une structure à but non lucratif), financé par ses adhérents,<br />

à savoir les producteurs fabriquant et vendant en France ou<br />

important leurs produits dans l’Hexagone. Les clients de Récylum<br />

se répartissent en deux familles : les producteurs d’équipements<br />

et de produits, et les 22 000 détenteurs du marché en France et<br />

Outre-mer pour qui l’éco-organisme récupère gratuitement leurs<br />

équipements. En tant qu’éco-organisme, Récylum ne peut prendre<br />

en charge que les déchets d’équipements pour lesquels il a été<br />

agréé par arrêté ministériel, à savoir Les lampes (DEEE ménagers<br />

de la catégorie 5), les matériels d’éclairage (DEEE professionnels<br />

de la catégorie 5), les dispositifs médicaux (DEEE professionnels<br />

de la catégorie 8) et les instruments de surveillance et de contrôle<br />

(DEEE professionnels de la catégorie 9).<br />

34 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />

technologie<br />

Intervenir sans<br />

interrompre la production,<br />

c’est possible !<br />

intervenir sur une portion réduite d’une canalisation en détournant le fluide et sans arrêter<br />

la production, voici un bel exemple d’innovation pour la maintenance conditionnelle.<br />

un si bel exemple qu’il reste peu appliqué en france contrairement aux industries se trouvant<br />

de l’autre côté de l’atlantique. certes, le concepteur de cette technologie est américain<br />

mais cette innovation n’est pas inconnue des industriels français, à commencer par grdf<br />

ou encore constellium.<br />

Une panne n’arrive jamais au bon moment ; et c’est<br />

tout particulièrement le cas sur une canalisation<br />

lorsque celle-ci, rongée par la corrosion, victime<br />

d’un choc ou d’une fuite au niveau d’une vanne,<br />

casse et rend l’âme, provoquant indubitablement un arrêt de<br />

production. Deux solutions s’offrent toutefois à l’industriel qui se<br />

retrouve, un beau matin, face à une situation plus que problématique<br />

: couper l’alimentation – alternative la plus fréquemment<br />

utilisée – ce qui revient à stopper net toute unité pendant la<br />

durée des réparations. Un arrêt de production supportable dans<br />

certaines unités, beaucoup moins dans d’autres, à l’exemple des<br />

ateliers de fusion d’aluminium dans lesquels les fours tournent<br />

sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. « Inacceptable<br />

! Dans ce type d’industries, il est inenvisageable d’arrêter<br />

un four alimenté en gaz par des canalisations absorbant<br />

jusqu’à 16 bar de pression, confie Stéphane Witz, directeur des<br />

opérations commerciales chez T.D. Williamson, dont la filiale<br />

française est implantée à Bischheim, dans le Bas-Rhin. Si une<br />

fuite apparaît, on est contraint de couper l’alimentation des<br />

fours, ce qui engendre un arrêt de production aux coûts faramineux<br />

et dont la durée du redémarrage de l’unité atteint entre<br />

trois et quatre semaines ! »<br />

L’autre solution, beaucoup moins connue et pourtant aussi efficace<br />

qu’économique, consiste à venir alimenter le four tout en<br />

isolant la canalisation à réparer, évitant ainsi l’ultime recours à<br />

l’arrêt de production. « Nos interventions visent à permettre la<br />

réparation du four tout en maintenant son alimentation, détaille<br />

Stéphane Witz. En somme, nous procédons à une modification<br />

de l’alimentation en ligne. Soit nous maintenons l’activité via un<br />

système by-pass – sorte de déviation assurant la continuité du<br />

flux – soit on dérive totalement l’ensemble de la canalisation,<br />

stéphane Witz<br />

directeur des opérations commerciales chez T.D. Williamson<br />

France. spécialisé dans le génie industriel et la maintenance,<br />

il a intégré la société en 2006 afin de déployer l’activité des<br />

prestations de service sur le territoire français<br />

PRODUCTION & MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016 I35


<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />

Opération sur un pipeline<br />

une technologie que nous déclinons du petit diamètre d’à peine<br />

50 mm aux gros tubes de 1 500 mm de diamètre. »<br />

Timides avancées d’un système POURTANT<br />

aux larges POTENTIEls d’applICATION<br />

Ce système permet d’intervenir en charge sur différents<br />

réseaux et équipements sous pression. Il se traduit par la<br />

mise en place de vannes de sectionnement sur piquage dans<br />

le but d’isoler le réseau. « Nous sommes utilisateurs de nos<br />

propres systèmes mais nous les proposons aussi à nos clients<br />

avec un service de maintenance de nos équipements et la<br />

formation des opérateurs. » Il faut rappeler que les activités<br />

de T.D. Williamson s’organisent autour de trois axes : la<br />

Chantier Polystop<br />

Obturation de la vanne<br />

production et la fourniture d’équipements, les interventions<br />

sur site et les services associés. L’entreprise travaille pour le<br />

compte de nombreux clients dans le gaz et le transport de gaz<br />

tels que GRDF et TIGF, Total ou Exxon pour les raffineries et<br />

le secteur de la pétrochimie sans oublier l’industrie dite classique,<br />

secteur nouveau pour le groupe américain et qui fait<br />

encore l’objet de timides avancées. « Nos solutions peuvent<br />

s’adresser à des entreprises issues de nombreux secteurs industriels<br />

comme Peugeot pour la construction automobile par<br />

exemple, mais aussi le domaine de la métallurgie avec les fours<br />

de fusion ou encore les cristalleries. »<br />

Une fois le piquage soudé sur la canalisation et une vanne d’isolation<br />

mise en place, plusieurs outils sont utilisés. « Pour le<br />

perçage, nous disposons de perceuses allant jusqu’à 10 mètres de<br />

haut et 20 tonnes, nous permettant de couper le tube et d’accéder<br />

à la zone de réparation, précise Stéphane Witz. Nous procédons<br />

ensuite à l’obturation grâce à un système à tête mécanique<br />

équipé d’une coupelle d’étanchéité pouvant être introduit dans<br />

la canalisation afin de l’obturer. Une fois que celle-ci est isolée,<br />

on vient créer une décompression du réseau. On obtient ainsi<br />

une étanchéité parfaite nous permettant d’isoler complètement<br />

un tronçon entier. »<br />

Le but, on l’a bien compris, est d’être en mesure d’intervenir sur<br />

une portion réduite de canalisation afin d’y effectuer une réparation<br />

en toute sécurité. Il est donc possible d’intervenir à moins<br />

d’un mètre de distance d’une vanne sans courir le moindre<br />

danger. Puis, une fois la réparation terminée, on retire l’obturateur<br />

et on vient insérer à la place un bouchon à l’intérieur du<br />

piquage afin de désolidariser l’ensemble pour retirer les équipements<br />

et consolider le tout avec la pose d’un bouchon fileté<br />

ou d’une bride pleine.<br />

36 IPRODUCTION & MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />

Un gain de temps d’intervention et de coûts<br />

Ce système d’intervention est devenu la norme ou l’usage chez<br />

les clients historiques de T.D. Williamson, à commencer par les<br />

entreprises du gaz et du pétrole, qu’il s’agisse de GRDF – pour<br />

qui la filiale française travaille régulièrement depuis dix ans sur<br />

de nombreux chantiers – ou dans le domaine du tertiaire comme<br />

le chantier de la Tour Total Défense où l’entreprise œuvre cette<br />

fois sur les circuits de climatisation. « Les réseaux de distribution<br />

s’arrêtent là où commence l’usine ; c’est là que nous intervenons,<br />

concède Stéphane Witz. Les entreprises connaissent de nombreux<br />

soucis dans la mesure où, bien souvent, un seul tube vient alimenter<br />

la totalité de l’usine. Il est donc difficile d’intervenir sur un seul point<br />

du réseau car on est contraint de couper l’alimentation générale. »<br />

Dans l’industrie cette fois, T.D. Williamson travaille avec<br />

Constellium (ex-Pechiney), spécialiste de la transformation et de<br />

la production d’aluminium, sur ses lignes de production situées<br />

en Alsace et dont l’usine abrite une fonderie ; pas moins de six<br />

fours en fusion sont en fonctionnement à travers un réseau de<br />

16 et 3 bar. Or, un tuyau passait juste au-dessus d’une cheminée<br />

d’évaporation et des gouttes de soude sont venues corroder le<br />

tube d’alimentation de 16 bar (!) alimentant les fours. « Nous<br />

sommes intervenus pour isoler la partie corrodée du tube, puis<br />

pour modifier le parcours de la canalisation et éviter ainsi la<br />

zone corrodante, le tout en maintenant la continuité du flux. »<br />

Schéma<br />

résumant le système<br />

Ce type d’opération ne dure que de trois à quatre jours (du<br />

début à la fin de l’intervention allant de la soudure à l’obturation<br />

en passant par la réparation et la remise en services) pour<br />

des petits diamètres, et plusieurs semaines pour les diamètres<br />

de grandes dimensions. Un gain de temps précieux mais qui<br />

s’exprime surtout en termes de coûts ; « l’intervention chez<br />

Constellium n’a coûté que quelques dizaines de milliers d’euros…<br />

» Un coût dérisoire face aux millions – voire dizaines<br />

de millions – d’euros qu’engendre un arrêt de production de<br />

plusieurs semaines sur ce type d’activité. Un argument de taille<br />

qui devrait convaincre bon nombre d’industriels… ●<br />

Olivier Guillon<br />

TECHNOLOGY INSIDE POWER & MOVEMENT<br />

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<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />

avis d’eXpert<br />

<strong>Maintenance</strong> des équipements hydrauliques :<br />

les ultrasons, la solution gagnante<br />

la mesure ultrasonore pour la maintenance de vos équipements et de leurs composants<br />

hydrauliques est une solution qui permet un large panel de contrôles dans ce domaine<br />

d’application, que ce soit dans le cadre de la maintenance conditionnelle/préventive<br />

et dans celui de la réduction des coûts liés aux dépenses énergétiques.<br />

Dans l’organisation d’une maintenance préventive sur<br />

un site industriel concernant des pompes hydrauliques,<br />

certaines sociétés ne pourraient pas produire<br />

sans apport d’eau. En France, les quelques secteurs<br />

d’activité que sont la chimie de base, la production de fils/fibres<br />

synthétiques, l’industrie du papier et du carton, la métallurgie,<br />

la parachimie et l’industrie pharmaceutique, totalisent à eux<br />

seuls les deux tiers des consommations industrielles d’eau 1 .<br />

Et les enjeux sont tout aussi importants dans les stations de<br />

pompages pour des réseaux d’eau potables.<br />

1 – DéTECTER lEs fUITEs INTERNEs DEs APPAREIls<br />

DE RObINETTERIE EsT sOUvENT UN ENjEU CRUCIAl<br />

La robinetterie désigne les appareils montés sur un réseau.<br />

Elle a pour fonction de modifier, maintenir ou interrompre le<br />

passage d’un fluide. La mesure ultrasonore identifie les vannes,<br />

soupapes et clapets défaillants, sans arrêt ni démontage. Les<br />

défaillances ou fuites internes d’un appareil de robinetterie sont<br />

synonymes de pertes financières. Plus grave, elles ont également<br />

des conséquences dramatiques sur la sécurité et la qualité de<br />

la production. Sans outil adapté, leur vérification périodique<br />

demeure un point délicat.<br />

les ultrasons, une méthode rapide et non intrusive<br />

Le démontage systématique à titre préventif est définitivement<br />

inadapté. Cette stratégie s’avère longue et coûteuse pour finalement<br />

ne déceler que les quelques vannes fuyardes responsables<br />

des pertes. À l’inverse, la détection ultrasonore est la<br />

solution de terrain autonome, rapide et surtout non intrusive.<br />

Plus besoin de démontage, plus besoin d’attendre un<br />

arrêt de la production.<br />

la fuite génère un son<br />

La fuite interne d’un robinet se traduit par le passage non<br />

souhaité du fluide en aval. En s’échappant, le fluide frotte sur<br />

le siège de la vanne et produit une turbulence. Les deux phénomènes<br />

émettent un son. La fréquence émise est large. Il est<br />

cependant indispensable de travailler dans la gamme ultrasonore,<br />

généralement 40 kHz, afin de réduire l’influence du bruit<br />

de fond de l’installation.<br />

1. www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/usages/consoIndus.html<br />

38 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


Mesure en amont : 21 dBµV<br />

Constat du client après démontage<br />

de son détendeur<br />

Mesure sur le siège : 20 dBµV<br />

où l’on entend une turbulence,<br />

un léger sifflement<br />

Une mise en œuvre simple et rapide<br />

Avec le détecteur SDT, le contrôle consiste à placer un capteur<br />

de contact en trois points : en amont, sur le siège et en aval<br />

de la vanne. Le diagnostic est rapide et immédiat, basé sur la<br />

comparaison des trois mesures. Une élévation sur le siège de la<br />

vanne indique que la vanne est fuyarde. Il y aura confirmation<br />

à l’écoute : l’opérateur entendra réellement la fuite.<br />

La gestion des données est simplifiée par la mémorisation des<br />

mesures et leur traitement sur le logiciel Ultranalysis Suite<br />

avec l’édition de rapports, alarmes, points de mesures oubliés,<br />

rondes. Une version Atex est disponible pour les environnements<br />

à risques.<br />

En ce qui concerne cet exemple, le client est un fournisseur et<br />

distributeur de gaz naturel. Le service maintenance de cette<br />

société ne faisait qu’une inspection visuelle de ses vannes et de<br />

ses détendeurs. Lorsqu’il démontait ces équipements, il n’avait<br />

jamais la certitude de démonter un organe pouvant être considéré<br />

comme fuyard. Cette démonstration sur site, a pu mettre<br />

en évidence toute l’efficacité de la mesure ultrasonore pour<br />

trouver un organe défectueux d’une manière efficace et rapide.<br />

Ci- dessous, voici un deuxième exemple d’un contrôle d’étanchéité<br />

d’une vanne vapeur d’une chaufferie dans une cartonnerie.<br />

Nous pouvons constater sur cette vanne vapeur des turbulences<br />

sur le siège et en aval de la tuyauterie (mises en évidence sur


<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />

les spectres ci- dessus), ce qui démontre que ce composant est<br />

fuyard. Cela a permis au responsable maintenance de confirmer<br />

la défaillance de cet organe pouvant provoquer un problème<br />

dans le process de sa chaufferie.<br />

2 – vIbRATIONs ET UlTRAsONs : UN TANDEM<br />

gAgNANT POUR lA sURvEIllANCE DE POMPEs ET DE<br />

sURPREssEURs D’AIR AvEC l’APPAREIl DE MEsURE<br />

sDT270<br />

Technologie et méthodologie<br />

Les détecteurs d’ultrasons SDT et leurs gammes de capteurs<br />

de contact (pointe de touche et à visser avec embase magnétique<br />

et/ou embase à coller) sont utilisés à leur fréquence<br />

de résonance propre : ils amplifient les chocs impulsionnels<br />

(hautes fréquences) et éliminent les basses fréquences. La technique<br />

ultrasonore est donc très sélective : elle met en valeur<br />

les défauts recherchés par rapport aux dysfonctionnements en<br />

basse fréquence. Elle apporte ainsi une solution à l’effet masque<br />

souvent rencontré avec le contrôle vibratoire. Comparativement<br />

au contrôle vibratoire, la détection ultrasonore présente<br />

des performances qui lui sont propres :<br />

• Une facilité de détection de la dérive du fonctionnement.<br />

En effet, l’évolution de la mesure globale permet le dépistage<br />

du défaut. Par rapport aux vibrations elle ne nécessite pas une<br />

analyse et un traitement complexes du signal.<br />

• Une facilité de diagnostic. La détection ultrasonore étant<br />

sélective dans la recherche de défauts de roulement, d’engrènement,<br />

de lubrification ou de cavitation, elle simplifie l’identification<br />

de la cause du dysfonctionnement détecté.<br />

• Une détection précoce du défaut. À l’inverse, l’apparition<br />

du défaut pourra être masquée avec la mesure des vibrations<br />

basses fréquences.<br />

D’autre part, le tachymètre et le pyromètre intégrés du détecteur<br />

SDT fourniront des indicateurs complémentaires utiles<br />

pour le suivi de fiabilité des machines tournantes, en particulier<br />

des pompes et des surpresseurs d’air.<br />

Complémentarité ultrasons et vibrations : fiabilité<br />

accrue et réduction des coûts :<br />

L’appareil de mesures SDT 270 combine ultrasons et vibrations.<br />

De manière simple et rapide, le technicien utilisera le niveau<br />

global ultrasonore (roulements, lubrification, engrenages) et<br />

vibratoire (balourd, lignage, résonance de structure). En cas de<br />

suspicion, l’analyse temporelle et fréquentielle des signaux ultrasonores<br />

et vibratoires sera alors confiée à un expert. Cette stratégie<br />

permet de réduire le coût de surveillance, d’étendre le parc<br />

des machines surveillées et donc de diminuer le taux de panne.<br />

3 – MIsE EN PlACE D’UN PROgRAMME DE<br />

MAINTENANCE PRévENTIvE DE vOs éqUIPEMENTs<br />

ET DE vOs COMPOsANTs hyDRAUlIqUEs<br />

Par la mise en place d’une stratégie de maintenance appropriée, le<br />

cycle de vie d’une installation peut se prolonger de manière significative.<br />

Pour garantir ce résultat, SDT vous offre une solution<br />

unique pour concrétiser un programme de maintenance préventive<br />

de vos équipements et de vos composants hydrauliques.<br />

Les détecteurs ultrasonores SDT associés à son logiciel Ultranalysis<br />

Suite permettent de contrôler et fiabiliser l’ensemble<br />

d’un parc d’installations industrielles : pompes, robinetterie,<br />

moteurs et autres machines tournantes, de tous types et de<br />

toutes marques. Ce logiciel est conçu pour vous aider à gérer<br />

les précieuses informations collectées par votre SDT270. Il est<br />

le trait d’union entre votre équipe de maintenance, votre ordinateur<br />

et votre appareil de prises de mesures.<br />

Une société gérant plus de 1 500 pompes apprécie de pouvoir<br />

utiliser ce logiciel et de voir l’ensemble de l’état de ses machines<br />

en un seul coup d’œil.<br />

Assigner les seuils d’alarme et de danger pour l’état des machines<br />

est une règle très simple grâce aux ultrasons utiles à la surveillance<br />

des roulements. Lorsque l’on a défini une valeur de référence<br />

(sans choc ultrasonore), le seuil d’alarme sera dans ce<br />

cas de + 8 dBµV par rapport à cette valeur de référence (base<br />

line) et + 16 dBµV comme seuil de danger. Cette règle s’appliquera<br />

pour tous types de roulements, de vitesse et d’applications<br />

(pompe, surpresseur…).<br />

Si nécessaire, un programme de formations est prévu pour la<br />

mise en place d’un programme de maintenance par la détection<br />

ultrasonore et de suivi de l’état des installations afin d’atteindre<br />

les objectifs suivants :<br />

• Interventions adaptées à vos impératifs<br />

• Bilan complet et rapide de l’état de l’installation<br />

• Gain de temps et de productivité<br />

• Pas d’arrêt des machines<br />

• Diminution du nombre de pannes<br />

• Économies de maintenance<br />

• Économies d’énergie ●<br />

Patrice Dannepond<br />

Export Sales Manager, SDT international<br />

40 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />

b<br />

A<br />

C<br />

D<br />

A Partie gauche : Arborescence + visualisation de l’état des machines<br />

B Partie principale : Graphiques des courbes de tendances, représentations temporelles et fréquentielles<br />

C Partie inférieure : Console de contrôle avec historique des mesures globales et état des machines avec les indications suivantes : Bon Alarme Danger<br />

D Partie droite : Navigation par images<br />

UN ASSORTIMENT UNIQUE, UN STOCK IMPORTANT<br />

Vérins mécaniques<br />

Moteurs vibrants<br />

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<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />

solutions<br />

simplifier au maximum<br />

la maintenance des pompes doseuses<br />

les pompes doseuses sont des pompes permettant d’injecter un produit chimique ou autre<br />

dans un circuit ou dans une cuve avec une précision permettant de garantir les bonnes recettes<br />

ou réactions chimiques du produit final. globalement, les pompes volumétriques répondent<br />

à cette problématique que ce soit en technologie péristaltique ou sinusoïdale ; par exemple,<br />

la gamme de pompes Qdos mise sur le marché au cours de ces trois dernières années<br />

par le fabricant Watson Marlow, a été développée exclusivement pour ce type d’applications.<br />

Les pompes Qdos ont été mises<br />

au point pour résoudre les<br />

problèmes que connaissent les<br />

utilisateurs de pompes doseuses<br />

classiques (souvent à membranes) en<br />

termes de maintenance et de complexité<br />

d’installation. « Afin de mieux répondre<br />

aux problématiques de maintenance, nous<br />

avons développé une pompe dont la maintenance<br />

se résume à un changement de<br />

tête de pompe pouvant être réalisé par tout<br />

opérateur sans aucun outil en en quelques<br />

secondes, souligne Éric Blais, responsable<br />

de la filiale française Watson Marlow<br />

Pumps Group. La fréquence moyenne<br />

est d’environ tous les six mois. »<br />

Pour ce qui est de la simplicité d’installation,<br />

la pompe Qdos étant une péristaltique,<br />

celle-ci ne présente pas de souci pour<br />

s’amorcer toute seule et pomper des<br />

produits cristallisants ou « dégazants ». Elle<br />

ne possède pas de clapet et est réversible.<br />

Elle se suffit à elle-même sur l’installation<br />

et ne requiert aucun accessoire comme le<br />

montre le schéma page suivantes.<br />

En matière de qualité de dosage, cette<br />

pompe est précise à ± 1% et son débit<br />

est stable de 0 à 7 bar pour les modèles<br />

jusqu’à 30 l/h et 60 l/h et 0 à 4 bar pour<br />

le modèle jusqu’à 120 l/h suivant les<br />

modèles. Du côté de l’utilisation, ces<br />

pompes sont généralement utilisées<br />

dans le traitement des eaux et des<br />

métaux pour le contrôle de pH avec des<br />

dosages de produits acides et basiques<br />

mais également sur des applications<br />

d’enrobage de graines dans le milieu<br />

agricole ainsi que dans le dosage d’H 2<br />

O 2<br />

.<br />

On les trouve aussi dans les systèmes<br />

de stérilisation, en milieux alimentaire<br />

et pharmaceutique sans oublier les<br />

nombreuses applications de dosages<br />

de produits chimiques divers dans la<br />

production de papier, comme l’illustre<br />

l’exemple (à la suite de l’article) chez<br />

un grand fabricant européen.<br />

D es pompes doseuses<br />

pour RéDUIRE les coûts de<br />

MAINTENANCE<br />

L’un des plus grands fabricants européens<br />

de papier hygiénique et de<br />

serviettes en papier utilise une large<br />

gamme de pompes péristaltiques<br />

Watson Marlow Fluid Technology dans<br />

ses process de production comme les<br />

modèles Apex et Qdos. Selon le fabricant,<br />

c’est « la robustesse et l’entretien<br />

simple des pompes Watson Marlow<br />

[qui] ont convaincu ce fabricant ainsi<br />

que leur précision lui permettant de<br />

réduire sa consommation en produits<br />

chimiques de manière significative ».<br />

L’usine est composée de deux machines de<br />

production de papier et huit machines de<br />

converting. Les machines de production<br />

sont équipées de nombreuses<br />

stations de dosage, où, depuis 2011,<br />

la société est satisfaite des pompes<br />

521F/RC. Celles-ci ont été sélectionnées<br />

par le responsable méthodes et<br />

procédés en réponse à une demande<br />

42 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />

d’un système iable qui pourrait doser<br />

l’enzyme à l’étape de préparation de<br />

la pâte. Le poste « dosage d’enzyme » est<br />

aujourd’hui équipé de deux pompes 521F/<br />

R2C fonctionnant aujourd’hui en continu<br />

vingt-quatre heures sur vingt-quatre sur<br />

lesquelles le tube en Marprène est rarement<br />

changé.<br />

UNE MAINTENANCE PlUs RAPIDE<br />

ET PlUs sûRE<br />

En 2012, le fabricant it de nouveau<br />

appel à Watson Marlow car il rencontrait<br />

des problèmes d’encrassement du<br />

feutre. Un poste de dosage de soude et<br />

un poste de dosage de tensio-actif ont<br />

donc été installés et le modèle Bredel<br />

Apex20 a été retenu pour sa technologie<br />

péristaltique, sa possibilité de tourner<br />

à sec et son fort pouvoir d’aspiration.<br />

Un an plus tard, ce sont les pompes<br />

électromagnétiques à membranes<br />

sur les postes de coating qui posaient<br />

problème. « Nous rencontrions des<br />

problèmes de contre-pression, les clapets<br />

se bouchaient : la maintenance devenait<br />

longue, compliquée et dangereuse,<br />

explique le fabricant. Les trois pompes<br />

à membranes sur ce poste ont ainsi été<br />

remplacées par trois pompes Qdos30<br />

Univ+. Celles-ci présentent l’avantage<br />

d’être sans clapet et la tête de pompe est<br />

sécurisée. » En effet, la tête de pompe<br />

ReNu offre à la fois plus de sécurité à<br />

l’opérateur puisque le produit chimique<br />

reste coniné dans la tête de pompe<br />

mais également une maintenance<br />

rapide et sans outil, ne nécessitant pas<br />

d’arrêt de production. ●<br />

Olivier Guillon<br />

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<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />

intervieW<br />

les éléments<br />

de transmission<br />

au cœur des<br />

problématiques<br />

de maintenance<br />

Pierre Martin, directeur de la filiale<br />

française de Ktr, revient sur l’importance<br />

des éléments de transmission,<br />

leur évolution en fonction des besoins<br />

des industriels et les bonnes pratiques<br />

d’utilisation.<br />

PARlEz-NOUs DEs éléMENTs DE TRANsMIssION : DE<br />

qUOI s’AgIT-Il ExACTEMENT ? à qUOI CElA sERT-Il ?<br />

Les éléments de liaison ont pour mission de transmettre un<br />

mouvement, une puissance et une vitesse, en permettant de<br />

compenser de légers désalignements afin d’éviter un montage<br />

hyperstatique. Ces composants relient deux objets séparés pour<br />

les faire tourner ensemble (généralement moteur et machine).<br />

Il s’agit de composants certes accessoires mais indispensables<br />

car en cas de casse, c’est toute la machine qui s’arrête. À titre<br />

Pierre Martin<br />

Directeur de la filiale<br />

française de KTR, structure<br />

qui a fêté vingtième<br />

anniversaire l’an dernier<br />

d’exemple, pour faire tourner une pompe, il est essentiel d’avoir<br />

un élément de transmission pour relier le moteur électrique à<br />

la pompe.<br />

Il existe une gamme infinie de solutions : élastique ou rigide<br />

en torsion, avec ou sans élastomère, avec ou sans jeu, à sécurité<br />

positive, en polyamide, en aluminium, en inox ou tout<br />

en acier… ainsi qu’une gamme très étendue de technologies,<br />

qu’elles soient à membranes, à denture, à soufflet, à anneau<br />

élastique…<br />

vOUs AvEz fÊTé, EN fRANCE, vOs 20 ANs l’AN<br />

DERNIER. COMMENT ONT évOlUé lEs TEChNOlOgIEs<br />

DURANT CETTE PéRIODE ?<br />

Une meilleure connaissance technique et théorique (à travers<br />

de nombreux essais) a progressivement permis d’optimiser les<br />

composants afin de les rendre toujours plus compacts, plus efficaces,<br />

avec une plus grande durée de vie, une meilleure tenue<br />

en température à des vitesses plus élevées… KTR a toujours<br />

misé sur la recherche et développement et possède vingt-quatre<br />

bancs d’essai rotatifs et non rotatifs, le dernier en date ayant une<br />

capacité de 500 000 Nm (Voir encadré page suivante).<br />

BoWex GT<br />

44 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


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Au fil des années, nous avons connu l’apport et l’association<br />

de nouvelles matières composites et plastiques dans la<br />

m écanique (fibre de verre, fibre de carbone, amélioration<br />

du Polyuréthane comme le T-PUR, du polyamide, du<br />

caoutchouc, du T-HE, etc.). De plus, le développement de<br />

nouvelles technologies nous a permis de réduire le temps<br />

de maintenance et d’arrêts des machines (à l’exemple<br />

de Rotex A-H, BoWex GT, Poly-Norm ADR, Rotex<br />

ZS-DKM-H…).<br />

vERs qUOI sE sONT ORIENTéEs lEs DEMANDEs<br />

DE vOs ClIENTs ?<br />

Les besoins de nos clients ont évolué vers meilleur conseil et<br />

un support technique plus pointu, mais également plus de<br />

transparence, un partage des connaissances et des supports<br />

techniques (site Internet, conseil personnalisé…).<br />

En outre, nos clients exigent de nous une plus grande<br />

adaptation et intégration de la machine (gain de place),<br />

de prendre part très tôt au projet de développement pour<br />

concevoir des machines plus compactes, d’augmenter les<br />

rendements et les performances énergétiques de leurs<br />

machines : pas de perte d’énergie grâce à une transmission<br />

par accouplement mais aussi grâce à des compresseurs<br />

à vitesse variable comme BoWex HEW… Enfin, on<br />

nous demande une plus grande maîtrise et une répétabilité<br />

des process de fabrication et des matières, notamment<br />

de la part de nos propres fournisseurs.<br />

qU’ATTENDENT lEs REsPONsAblEs MAINTENANCE<br />

DE CEs TEChNOlOgIEs ?<br />

Au-delà du coût, les responsables maintenance doivent<br />

prendre en compte le coût d’utilisation du produit dès la<br />

conception et le choix du produit. Ils cherchent aussi à<br />

réduire de plus en plus la maintenance voire la supprimer<br />

pour certaines applications, et à limiter les temps d’intervention<br />

; d’où le choix d’un accouplement pour améliorer<br />

la durée de vie de la transmission et des éléments de part et<br />

d’autre de l’accouplement. Par exemple, les accouplements<br />

avec moyeu (partie montée sur l’arbre) en deux parties<br />

boulonnées ou manchon (pièce de liaison en composite)<br />

en deux parties boulonnées permettent de remplacer l’accouplement<br />

ou les pièces d’usure sans bouger les agrégats<br />

(moteur et machine).<br />

Bien choisir son accouplement permet d’augmenter la durée<br />

de vie d’une installation (comme les roulements des moteurs<br />

et les pompes…) ainsi que de réduire les frottements dans<br />

les roulements et donc la consommation énergétique. Il est<br />

toutefois important de dimensionner, si possible, le composant<br />

pour toute la durée de vie de la machine du client (par<br />

exemple BoWex Fle-PA pour les machines de TP et agricole,<br />

Radex pour éolienne).


COMMENT lEs ENTRETENIR OU bIEN lEs UTIlIsER<br />

POUR MAINTENIR lEURs PERfORMANCEs<br />

ET ACCROÎTRE lEUR DURéE DE vIE ?<br />

Il convient avant tout de respecter les notices de montage :<br />

une maintenance régulière évite des interventions plus<br />

lourdes et coûteuses. Certaines solutions techniques comme<br />

les accouplements à membranes permettent des solutions sans<br />

entretien et sans usure… à vie. Bien aligner les composants<br />

à relier reste la priorité. Lors d’un démontage/remontage<br />

mal réalisé, les éventuels désalignements (radial/angulaire<br />

ou axial) peuvent entraîner une dégradation précoce de l’accouplement,<br />

voir ensuite de la machine.<br />

Proposo recueillis par Olivier Guillon<br />

un nouveau banc d’essai<br />

pour les accouplements<br />

d’une capacité<br />

de 500 000 nm<br />

Inauguré en juin dernier, à Rheine (siège de KTR),<br />

ce nouveau banc d’essai permet de mesurer les paramètres<br />

d’accouplement mécanique et d’effectuer des tests durée de<br />

vie. L’échantillon d’essai de la première série est un limiteur<br />

de couple destiné à être utilisé sur une éolienne 8 MW.<br />

Cet équipement est muni d’un moteur électrique à vitesse<br />

variable capable de générer un couple d’essai maximum de<br />

500 000 Nm à plusieurs vitesses. Le couple est mesuré en<br />

sortie du réducteur par un dispositif de mesure calibré de<br />

technologie DMs alors que l’angle de torsion est mesuré<br />

sur le côté entraînement, par un codeur à impulsions ou<br />

un capteur de position installé directement sur l’échantillon<br />

de test. Les données acquises permettent de calculer<br />

la rigidité en torsion. Le nouveau banc d’essai donne<br />

la possibilité d’enregistrer les valeurs mécaniques, mais<br />

aussi de tester les composants et leur durée de vie. En outre,<br />

les systèmes de surcharge ainsi que de verrouillage positif<br />

par friction seront testés sur cet équipement.<br />

Le nouveau banc d’essai couvre<br />

une plage de performances jusqu’à 500 000 Nm


<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />

lubrification<br />

Vers 100 % de disponibilité<br />

pour les chaînes de convoyage d’Audi<br />

RoDip M, le CONvoyeur innovant<br />

DE Dürr<br />

La société Dürr a développé et a fourni aux usines<br />

Audi le RoDip M, un process qui permet de réduire<br />

la taille des bains grâce à une rotation et une translation<br />

de la caisse. De plus, en tant que construcafin<br />

de répondre aux besoins de lubrification des convoyeurs pour obtenir un outil<br />

de production fiable et disponible à près de 100 %, il était essentiel pour audi de superviser<br />

et de connaître l’état d’usure des chaînes sans démontage. il était également indispensable<br />

pour le constructeur allemand d’être sûr de la bonne lubrification des chaînes. c’est chose<br />

faite grâce à un outil d’aide à la maintenance préventive développé chez sKf en france.<br />

Assurer la disponibilité de ses équipements<br />

passe notamment par une<br />

analyse fine des pollutions pouvant<br />

survenir dans les rouages bien huilés<br />

de la production… Et c’est d’autant plus le cas lorsqu’il<br />

s’agit d’injecter du lubrifiant dans les maillons<br />

et les éléments de la chaîne (axes de maillons<br />

et galets « porteurs ») d’un convoyeur. Chez Audi<br />

par exemple, les convoyeurs utilisés pour le traitement<br />

cataphorèse de la carrosserie sont fortement<br />

soumis à de nombreuses pollutions, qu’elles soient<br />

provoquées par des composants chimiques indésirables,<br />

le phosphate ou le traitement des peintures<br />

mais également par la présence de d’humidité. Il<br />

s’agit ici d’un problème d’autant plus présent que<br />

les convoyeurs jouxtent les bains de traitement. « Le<br />

process mis en place pour Audi est novateur mais il<br />

n’en reste pas moins que l’objectif est d’atteindre un<br />

guillaume Amilien<br />

Responsable de<br />

la cellule Product<br />

Development de la<br />

partie Lubrification<br />

de SKF France et<br />

ancien responsable<br />

bureau d’études,<br />

Vogel-Mécafluid<br />

(entre 2002 et 2009)<br />

taux de disponibilité maximum de l’outil de production,<br />

concède Guillaume Amilien, responsable de<br />

la cellule Product Development de la partie Lubrification<br />

de SKF France. Même si le 100 % de disponibilité<br />

n’existe pas, Audi veut s’en approcher ; c’est<br />

pourquoi la lubrification est obligatoire afin d’éviter<br />

tout blocage lié à la corrosion et à l’allongement de<br />

la chaîne mais aussi pour assurer un bon contact des<br />

paliers (rollers) les uns par rapport aux autres pour<br />

le transport du véhicule sur les lignes de traitement<br />

de surface des carrosseries et des châssis, d’un point<br />

A à un point B. »<br />

En premier lieu, le système a pour but de réduire<br />

l’usure des chaînes, permettre, lorsqu’il y a usure,<br />

d’apparaître comme la plus homogène possible<br />

sur tous les maillons et sur les deux chaînes du<br />

convoyeur, puis d’éviter la lubrification manuelle et<br />

coûteuse (potentiellement dangereuse et peu fiable).<br />

Autre consigne : on ne tolère absolument aucune<br />

pollution. Si une surlubrification apparaît et que<br />

la graisse tombe dans les bains, celle-ci risque de<br />

polluer la peinture ou le traitement cataphorèse, ce<br />

qui présente un risque – certes faible mais non sans<br />

conséquences – dans la mesure où cette pollution<br />

viendrait perturber l’accroche de la peinture sur la<br />

carrosserie. Face à ces agressions et aux problèmes<br />

de surlubrification, il est important de mettre en<br />

place un système de dosage volumétrique des lubrifiants<br />

le plus précis possible.<br />

Une solution montée clé en main pour le client final<br />

(installation, tests, formation et support)<br />

48 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />

En tant que constructeur « premium »,<br />

Audi entend rester maître de tout le process<br />

Système Dürr développé pour Audi<br />

teur de véhicules dits « premium », Audi entend bien rester<br />

maître de tout le process, y compris des différents niveaux de<br />

maintenance, allant du préventif au curatif en passant par la<br />

maintenance prévisionnelle. L’idée de départ était la suivante :<br />

s’entendre avec Dürr pour mettre au point une solution sur<br />

mesure à partir d’un équipement standard.<br />

Les convoyeurs sont composés de deux chaînes équipées de<br />

balancelles et dont chacune comporte plusieurs centaines de<br />

maillons de galets métalliques et plastiques. Les besoins en<br />

lubrification des maillons et des galets sont donc très différents<br />

et la lubrification permet d’assurer un taux de disponibilité<br />

maximal de la chaîne en fonctionnement, d’où la nécessité<br />

de la surveiller le près.<br />

Les différents éléments (axes des maillons ainsi que les galets<br />

intermédiaires – en plastique ou en métal) nécessitent des<br />

volumes de lubrification différents pour assurer la présence de<br />

graisse pour les différents types de contacts ; ainsi, la cellule<br />

de développement de la partie Lubrification de SKF (située<br />

à Saint-Cyr-sur-Loire, non loin de Tours) a mené des essais<br />

dans le but de mettre au point un système capable de délivrer<br />

un volume prédéterminé et dont on contrôle la bonne injection<br />

« point de graissage par point de graissage » ; la quantité<br />

totale délivrée sur la chaîne peut ainsi être adaptée en fonction<br />

des besoins des sites Audi de Györ (Hongrie), de Bruxelles<br />

et de Mexico en jouant sur les fréquences d’injection. « Nous<br />

sommes ainsi en mesure de “monitorer” la phase d’injection<br />

de graisses sur le maillon et déterminer tout de suite, en temps<br />

réel, si l’on se trouve en sur ou sous-lubrification », souligne<br />

Guillaume Amilien.<br />

sick<br />

UNE NOUVELLE ÈRE NE POUVAIT COMMENCER<br />

AUSSI SÛREMENT.<br />

Entrez dans une nouvelle ère avec les solutions dernière<br />

génération de SICK, le leader des technologies de<br />

sécurité :<br />

• microScan3, scrutateurs laser de sécurité<br />

• deTec4 Prime, barrages immatériels de sécurité<br />

• STR1 , interrupteurs de sécurité<br />

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Une lubrification sans faille,<br />

garante de qualité pour le constructeur allemand<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016 I49


<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />

La solUTION de SKf en quesTION<br />

Dédié à l’application client (mécanique et automatisme<br />

dédiés), ce système de lubrification permet<br />

d’injecter un faible volume de graisse dans chaque<br />

maillon et chaque galet qui constituent la chaîne<br />

– soit plusieurs centaines de points de graissage –<br />

lorsque la chaîne est en mouvement et à une vitesse<br />

de production normale. Il met en scène la solution<br />

Visiolub de SKF, un outil d’analyse de la lubrification<br />

permettant de prévoir d’éventuelles défaillances<br />

mécaniques pouvant survenir sur la chaîne.<br />

Cet outil s’accompagne d’un système de supervision<br />

des ensembles de graissage et d’un système<br />

de pilotage par usine. Concrètement, on obtient<br />

une courbe puis une analyse de courbe permettant<br />

de déterminer si le lubrifiant est bien entré<br />

ou non dans le graisseur. Sur les visuels ci-contre<br />

Courbe de pression d’injection du maillon<br />

Le système à lubrifier<br />

La lubrification<br />

permet d’assurer<br />

un taux de<br />

disponibilité<br />

maximal de<br />

la chaîne en<br />

fonctionnement,<br />

d’où la nécessité<br />

de la surveiller<br />

de plus près<br />

par exemple, on constate qu’un défaut a été repéré<br />

et révèle l’absence de maintien de pression durant<br />

la phase d’injection : la graisse n’a pas été injectée<br />

dans le maillon (graisseur cassé, pas de graisse,<br />

tête d’injection en défaut, etc.). Notons que les<br />

courbes sont automatiquement sauvegardées sur<br />

la clé USB interne à l’automate. Un historique de<br />

défaut est alors enregistré.<br />

Dans le cas du constructeur allemand, l’intérêt<br />

était, en cas de problème, de paramétrer une alerte<br />

en fonction du type de graisse etc. Si on détecte<br />

qu’un maillon présente un souci de fiabilité, que<br />

l’on constate après analyse de la courbe de pression<br />

que le jeu des axes est trop important, il est<br />

possible de préconiser le changement d’un maillon<br />

afin d’éviter toute usure prématurée de la chaîne.<br />

« Il est évident qu’un mauvais graissage des maillons<br />

provoque d’inévitables défaillances et détériorations,<br />

un jeu important et des mouvements de<br />

“yo-yo” avant-arrière du maillon menant à une<br />

usure prononcée des deux maillons… puis, à terme,<br />

cela aboutit à des arcs-boutements de la chaîne ; une<br />

partie seulement va se détériorer avant de toucher<br />

le reste de l’installation. Dans notre cas, grâce au<br />

système développé avec Dürr et en application chez<br />

Audi, nous parvenons à superviser la bonne lubrification<br />

et à multiplier par deux – voire par trois –<br />

la durée de vie d’une chaîne. »<br />

Dans la lOgIque de l’INDUsTRIE 4.0<br />

Mais si la solution a été développée pour Audi,<br />

qui intervient sur les chaînes pour s’assurer du<br />

bon fonctionnement du système, réceptionner<br />

les alertes en cas de problème et intervenir au<br />

moment venu ? « Tout dépend des sites, répond<br />

Guillaume Amilien. Certains désirent tout pratiquer<br />

en interne, d’autres veulent une assistance<br />

complète. À Bruxelles par exemple, on veut que SKF<br />

réalise une ou deux analyses et expertises par an<br />

pour savoir où on en est, reparamétrer si besoin les<br />

valeurs maximales, les graisses ou encore le temps<br />

de retombée de pression. Pour le site belge, l’intérêt<br />

de la solution de SKF réside notamment dans la<br />

collecte d’informations en direct. L’usine souhaitait<br />

ainsi un système entièrement fourni par SKF pour<br />

une analyse du cycle de vie complet. »<br />

La supervision et les analyses peuvent être faites<br />

localement sur le site à travers un réseau Ethernet<br />

mais aussi via le Web pour une analyse en temps<br />

réel, répondant ainsi à la logique de l’industrie 4.0.<br />

Il faut avouer que les sondes de pression analogique<br />

50 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


Pas de défaut repéré quant à l’injection<br />

de la graisse dans le maillon<br />

qui équipent les lignes doivent faire preuve d’un maximum<br />

de réactivité. L’analyse et la mesure en temps réel sur la phase<br />

d’injection représentent un enjeu crucial ; rien que pour l’automate,<br />

il doit gérer simultanément les phases d’injection des<br />

quatre têtes « monitorées », opération durant laquelle plusieurs<br />

milliers de valeurs (data) sont prises en compte en 500 millisecondes<br />

(durée de la phase d’injection).<br />

UNE sOlUTION DéClINAblE POUR l’ENsEMblE<br />

DEs sITEs DE PRODUCTION DU gROUPE<br />

vOlKsWAgEN<br />

En répondant aux besoins d’Audi et en étant adaptable aux différentes<br />

configurations de chaînes, cette solution offre la possibilité<br />

d’obtenir des cycles de lubrification différenciés en fonction<br />

du type de maillon à lubrifier (maillon, galet plastique, galet<br />

métallique). Elle permet également de simplifier la gestion des<br />

composants de maintenance, ces opérations sont réalisées à<br />

partir du même dispositif de lubrification.<br />

La mise en place du système concerne les modèles A1 d’Audi<br />

et a duré environ un an et demi pour le développement par<br />

rapport à un cahier des charges pointu sur la partie mécanique<br />

notamment et les pièces de rechange. Le premier site<br />

concerné était celui de Györ puis celui de Bruxelles et Mexico,<br />

en 2015. En début d’année, la solution s’est déployée dans<br />

l’usine mexicaine, en juin plus précisément. Une belle référence<br />

pour SKF qui espère aujourd’hui voir cette solution être<br />

dupliquée, à terme, à une échelle plus importante au sein du<br />

groupe Volkswagen. Une perspective de bon augure pour le<br />

groupe suédois et son entité française qui devraient également<br />

faire profiter de sa large offre d’automates et d’outils de<br />

supervision. ●<br />

Nouvelle génération de<br />

micro automates programmables<br />

PNOZmulti 2<br />

Les micro automates configurables PNOZmulti 2 sont adaptés à la<br />

réalisation de plusieurs fonctions de sécurité sur une machine ou<br />

installation – l’appareil de base a une largeur de seulement 45 mm !<br />

Le système est modulaire et extensible, ce qui lui permet d’évoluer<br />

avec les exigences et la taille de votre machine. Le PNOZmulti 2 peut<br />

être raccordé à tous les bus de terrain et de communication<br />

courants. Même le Motion Monitoring pour un ou plusieurs axes<br />

est possible en toute convivialité avec le PNOZmulti 2. L’architecture<br />

de sécurité peut être créée quelle que soit la commande maître de<br />

l’installation. C’est ainsi que vous standardisez votre sécurité.<br />

L’outil de configuration graphique simple permet de créer les<br />

fonctions de sécurité directement et simplement sur PC.<br />

Misez sur 10 années d’innovation du leader des techniques de<br />

commande de sécurité ! Optez pour les micro automates<br />

configurables PNOZmulti 2 – un standard de sécurité universel pour<br />

tous les types de machines !<br />

Pilz sur le salon Sepem Toulouse,<br />

du 27 au 29 septembre 2016 :<br />

Hall 5, stand C14<br />

Plus d’informations sur PNOZmulti 2<br />

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Olivier Guillon<br />

Pilz France 03 88 10 40 00 siege@pilz-france.fr


PRÉVENTION DES RISQUES<br />

SPÉCIAL EXPOPROTECTION 2016<br />

ÉVÉNEMENT<br />

La biennale<br />

de la prévention<br />

et de la protection revient à Paris<br />

Le salon de la prévention et de la gestion des risques, se déroulera du 7 au 9 novembre<br />

prochains à Paris – Porte de Versailles – dans le Pavillon 1. Dans ce nouveau numéro<br />

de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>, un dossier est spécialement consacré à cet événement,<br />

et tout particulièrement aux EPI.<br />

Tous les deux ans, Expoprotection associe, autour de<br />

deux univers complémentaires (risques professionnels,<br />

naturels & industriels et risques malveillance &<br />

feu), les plus grands experts et les solutions les plus<br />

innovantes qui font de cet événement un rendez-vous de référence<br />

de ce marché.<br />

Avec une nouvelle identité visuelle moderne et un fil conducteur<br />

inédit tourné vers l’avenir, Expoprotection livre à ses<br />

participants toutes les clés pour comprendre et anticiper les<br />

grands changements de demain. Avec l’horizon 2030 dans le<br />

viseur, le salon dynamise son contenu tant sur le fond que sur<br />

la forme pour permettre à chacun de s’interroger, prendre du<br />

recul et détecter les innovations.<br />

UNE OFFRE EXPERTE INTERNATIONALE RÉPARTIE<br />

SUR 42 000 M 2<br />

Avec plus de 700 exposants attendus, dont 189 nouveaux venus,<br />

Expoprotection confirme tout l’intérêt porté par les spécialistes<br />

de la prévention et de la gestion des risques à cette biennale<br />

SOMMAIRE<br />

54 Bien gérer ses vêtements de protection en dix<br />

leçons<br />

56 sGA Meyer remplace ses combinaisons<br />

pour des solutions polyvalentes<br />

58 La qualité garante d’une meilleure protection<br />

60 un « focus » porté sur quelques solutions<br />

de protection<br />

devenue aujourd’hui incontournable. Par ailleurs, Expoprotection<br />

intensifie sa dimension internationale avec plus de 40 %<br />

d’exposants internationaux issus d’une trentaine de pays.<br />

Par ailleurs, à côté des traditionnels Trophées de l’innovation,<br />

un nouveau programme dédié à la prospective verra le jour :<br />

Expoprotection Demain. Celui-ci a pour objectif de permettre<br />

à tous les acteurs de la prévention et de la gestion des risques<br />

de s’interroger sur ce que sera leur univers professionnel dans<br />

quinze ans. ●<br />

Formation Synamap<br />

pour les EPI :<br />

prochaine session en octobre<br />

Le syndicat national des acteurs du marché de la prévention<br />

et de la protection (synamap) dispensera sa prochaine session<br />

de formation consacrée aux EPI du 10 au 14 octobre prochain<br />

à Paris. Elle s’adresse aux technico-commerciaux sédentaires<br />

ou terrain des entreprises distributrices d’EPI, animateurs,<br />

responsables, ingénieurs sécurité, coordonnateurs sPs,<br />

médecins du travail, chefs de produits, préventeurs, etc.<br />

La formation technique EPI du synamap est une formation<br />

complète sur les EPI, d’une durée de quatre jours, animée<br />

par des experts. Elle permet d’acquérir une expertise<br />

complémentaire au développement de l’esprit sécuritaire<br />

et aborde les différents types de protection et la réglementation<br />

en vigueur (protection auditive, protection des yeux, des voies<br />

respiratoires, des mains, des pieds, de la peau, protection<br />

contre les chutes de hauteur, vêtements de protection).<br />

POUR EN SAVOIR PLUS :<br />

> www.synamap.fr<br />

52 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • Août-Septembre 2016


SPÉCIAL EXPOPROTECTION 2016<br />

PRÉVENTION DES RISQUES


PRÉVENTION DES RISQUES<br />

SPÉCIAL EXPOPROTECTION 2016<br />

EN PRATIQUE<br />

Bien gérer<br />

ses vêtements<br />

de protection<br />

en dix leçons<br />

Twinstar Protect Special<br />

Le 28 avril dernier a été célébrée la journée<br />

mondiale de la sécurité et de la santé au<br />

travail. À cette occasion, l’entreprise Mewa<br />

a décidé de communiquer sur les dix choses<br />

à faire et à ne pas faire afin d’assurer une<br />

bonne gestion des vêtements de protection.<br />

«<br />

et donc de la question suivante : comment bien protéger<br />

les employés sur leur lieu de travail ? Les vêtements de<br />

protection représentent une mesure eficace s’ils sont utilisés<br />

correctement. Silvia Mertens, ingénieure diplômée en<br />

technologie de fabrication et chef de projet chez le prestataire<br />

de services textiles Mewa à Wiesbaden, aide les clients<br />

à choisir les bons vêtements de protection ; une fonction<br />

qui l’a incité à établir une check-list.<br />

La journée mondiale de la sécurité et de la<br />

santé au travail », qui se déroule chaque<br />

année le 28/04/2016, traite prioritairement<br />

de la protection sur le lieu de travail<br />

LES CRITÈRES QUI DOIVENT ÊTRE PRIS<br />

EN CONSIDÉRATION<br />

Tout commence par l’évaluation des risques. Il est essentiel de se<br />

poser les questions suivantes : dans quel contexte de travail les<br />

vêtements sont-ils portés ? Contre quoi les vêtements doivent-ils<br />

protéger ? Quelles normes entrent en jeu ? Les vêtements actuels<br />

doivent être analysés. Quels sont leurs avantages et leurs inconvénients<br />

? En quoi les nouveaux vêtements doivent-ils différer ?<br />

Pour maintenir la fonction de protection, le vêtement de protection<br />

doit être lavé et entretenu par un professionnel. L’accomplissement<br />

de ces missions est assuré par des prestataires de<br />

services textiles. Il est donc important d’examiner les prestations<br />

qui figurent dans l’offre. Le vêtement de protection doit<br />

également être examiné sur son lieu réel d’utilisation. Protèget-il<br />

réellement contre les risques présents sur le lieu de travail,<br />

comme par exemple contre les substances chimiques utilisées<br />

ou contre les effets de la chaleur ?<br />

Enin, un aspect évident et tout aussi essentiel : le<br />

vêtement de protection doit être testé et évalué par les<br />

collaborateurs. Le vêtement offre-t-il une liberté de<br />

mouvements sufisante, la protection nécessaire ? Seul<br />

l’utilisateur inal saura le dire.<br />

À ÉVITER À TOUT PRIX<br />

Afin de bien protéger les employés, il est nécessaire de demander<br />

conseil : par exemple en interne à un spécialiste de la sécurité<br />

au travail, ou en externe à un prestataire de service compétent.<br />

Sans examen préalable par une autorité de certification,<br />

nul n’est autorisé à modifier un vêtement certifié. Cela vaut<br />

même pour des retouches simples, telles qu’un raccourcissement<br />

de manches.<br />

L’employeur doit également informer ses collaborateurs sur le<br />

mode de traitement des vêtements, par exemple à l’aide d’une<br />

consigne de travail ou d’un communiqué. Les vêtements de<br />

protection ne doivent pas être lavés avec le linge de maison.<br />

Ils pourraient ainsi perdre leur fonction de protection. Une<br />

protection de qualité médiocre ne suffit pas, et une protection<br />

optimale améliore la sécurité juridique de chacun. Des entreprises<br />

de prestations de service peuvent vous aider. ●<br />

Ce qu’il faut retenir<br />

Évaluer les risques<br />

Faire attention au type de vêtement<br />

Prendre en compte les coûts directs et indirects<br />

simuler une situation réelle et déterminer si le vêtement est<br />

bien approprié<br />

Impliquer les collaborateurs lors des tests d’utilisation<br />

et privilégier les retours/impressions<br />

Ne pas acheter des vêtements de protection sans conseil<br />

Ne pas réparer des dommages soi-même<br />

Toujours bien informer les employés<br />

Ne pas confier le lavage des vêtements aux employés<br />

Ne faire des compromis à propos de la qualité et du niveau<br />

de sécurité<br />

54 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • Août-Septembre 2016


Science.<br />

Applied to Life. <br />

Solutions de protection auditive 3M PELTOR<br />

Pour une meilleure<br />

conscience de<br />

son environnement.<br />

Le casque électronique à modulation sonore<br />

3M PELTOR ProTac III vous permet de vous<br />

concentrer sur votre travail dans un environnement<br />

bruyant, tout en communiquant avec vos collègues,<br />

sans retirer votre protection auditive.<br />

La reproduction en stéréo des sons environnants<br />

vous permet, par exemple, d’entendre et de déterminer la<br />

provenance des alarmes, véhicules approchants<br />

et appels à l’aide.<br />

Casque 3M PELTOR ProTac III<br />

* 3M Science. Au service de la Vie.<br />

www.3M.com/PELTOR


PréVention des risQues sPécial exPoProtection 2016<br />

Retour d’expérience<br />

sgA Meyer remplace<br />

ses combinaisons<br />

par des solutions<br />

polyvalentes<br />

dans la logique qu’elle mène en matière<br />

de sécurité, l’entreprise sga-J. Meyer,<br />

spécialisée dans l’assainissement,<br />

la collecte et le traitement des déchets<br />

ainsi que les interventions de nettoyage<br />

sur site, a choisi de remplacer ses<br />

combinaisons pour la solution tyvex 800 J<br />

de duPont Protection. témoignage…<br />

Lucie Lambert et Frédéric Fontaine<br />

Opération de nettoyage d’une cuve<br />

avec la combinaison Tyvek 800 J<br />

Frédéric Fontaine, magasinier et membre du CHSCT,<br />

et Lucie Lambert, responsable Qualité Sécurité Environnement<br />

(QSE), ont pour mission de mener à<br />

bien la démarche de prévention des risques. En<br />

quoi cela consiste ? À identifier les risques mais aussi et<br />

surtout dialoguer avec les opérateurs de SGA-Meyer, qu’ils<br />

interviennent sur le site de l’entreprise (à Poilly-Lez-Gien,<br />

dans le Loiret) et à l’extérieur, chez les clients de la société,<br />

lesquels ne procurent bien souvent que peu d’informations<br />

sur le contenu chimique des cuves et la dangerosité des substances,<br />

augmentant ainsi les risques pour les opérateurs de<br />

SGA-Meyer.<br />

L’objectif de cette implication sans faille dans le quotidien<br />

du personnel de SGA-Meyer ? Obtenir un maximum de<br />

retours d’expérience et de doléances ou critiques pour mieux<br />

cerner les besoins en matière d’EPI de ces opérateurs qui<br />

sont à la fois amenés à travailler dehors puis dans un atelier<br />

chauffé, à proximité des cuves qu’ils sont amenés à nettoyer<br />

à haute pression – jusqu’à 250 bar… « Les opérateurs traitent<br />

les déchets pathogènes dans les sites aéroréfrigérants chez EDF,<br />

explique Lucie Lambert ; ils nettoient les tours avec un procédé<br />

chimique breveté par Meyer chargé de réduire le seuil de détection<br />

jusqu’au niveau prévu par la réglementation, avant de<br />

récupérer les déchets et de les stocker. Au cours de cette activité,<br />

ils courent des risques chimiques importants d’où la nécessité<br />

d’être parfaitement protégé ».<br />

56 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


Donner plus de CONfORT TOUT en AssURANT<br />

son pouvoir de PROTECTION<br />

C’est après une étude menée sur les combinaisons que la<br />

Tyvek 800 J de DuPont a été choisie afin de remplacer d’autres<br />

modèles utilisés dans l’entreprise. La raison ? Des fonctionnalités<br />

polyvalentes, un haut niveau de protection et le confort<br />

qu’elle procure. Les propos de Frédéric Fontaine ne peuvent<br />

quant à eux pas être plus explicites : « Nos opérateurs ne veulent<br />

désormais rien porter d’autre que la Tyvek ».<br />

Et de détailler : « Ni les hydrocarbures, ni les graisses ne<br />

parviennent à traverser la combinaison. Celle-ci est confortable,<br />

du fait de sa fonctionnalité “respirante” mais aussi de sa légèreté ;<br />

nous avons l’aisance de tous nos mouvements. De plus, comme<br />

elle est moins rigide, si jamais l’opérateur se frotte contre un objet<br />

coupant ou tranchant, la combinaison risque moins de s’accrocher<br />

et d’être perforée ». ●<br />

« Désormais, nos opérateurs ne veulent<br />

porter rien d’autre que la Tyvek »<br />

Quelques précisions sur<br />

la combinaison Tyvek 800 J<br />

Au niveau de la protection chimique (catégorie 3, type 3), cette<br />

combinaison accompagne les opérateurs de SGA-J. Meyer dans<br />

les interventions de nettoyage et de dézonage de cuve, mais<br />

également lors du pompage sur le site des clients. Conçue pour<br />

assurer une protection optimale contre les risques chimiques,<br />

biologiques et hydrocarbures, la combinaison Tyvek 800 J est<br />

également dotée d’une fonction antistatique pour répondre<br />

aux risques Atex. Cette fonction assure une protection contre<br />

les risques d’explosion encourus lors de l’utilisation et de la<br />

manipulation de produits chimiques ou solvants avec un point<br />

d’éclair très bas ; par exemple, au contact de l’essence, la<br />

moindre étincelle peut avoir des conséquences désastreuses.<br />

Le procédé antistatique de DuPont dissipe l’électricité statique<br />

et écarte le risque d’étincelle.<br />

Lors d’une opération de lavage, y compris à haute pression,<br />

la Tyvek 800 J assure une étanchéité totale


PréVention des risQues sPécial exPoProtection 2016<br />

reportage<br />

la qualité garante<br />

d’une meilleure protection<br />

47 filiales présentes dans une vingtaine de pays, sept sites de production (dont cinq en<br />

europe), 2 300 employés pour un chiffre d’affaires qui frôle les 400 M€, voici quelques chiffres<br />

qui résument la portée d’uvex, spécialiste des équipements de protection et de loisir. Âgé<br />

de 90 ans cette année, le groupe a ouvert ses portes de son siège, situé à fürth (bavière),<br />

près de nuremberg, et de son unité de production de lunettes et de masques, témoignant<br />

d’une production de qualité.<br />

Ce qui fait la force d’uvex, c’est sans nul doute<br />

l’innovation, que ce soit dans le sport avec le lancement<br />

en 1964 le lancement du premier masque de<br />

ski antibuée, le loisir avec la protection antiultraviolet<br />

(d’où le nom d’uvex, déposé il y a tout juste soixante ans), sans<br />

oublier la partie protection qui marqua le point de départ de la<br />

marque avec la création par le fondateur Phillip M. Winter d’une<br />

fabrique artisanale de lunettes de protection. Du côté d’uvex<br />

Safety, la division se compose de trois marques : uvex, Laservision<br />

et Heckel ; si cette dernière s’illustre surtout par les chaussures<br />

de sécurité (dont la production se trouve aujourd’hui en<br />

Italie), les trois marques assurent à elles seules 70 % du chiffre<br />

d’affaires du groupe en protégeant les hommes et les femmes<br />

de l’industrie et des services de la tête aux pieds.<br />

Machine d’injection dernier cri,<br />

entièrement automatisée<br />

« Seul le produit porté par l’utilisateur apporte<br />

une réelle protection » – Peter Eschenlorh,<br />

manager Europe 2 – Market Business Unit<br />

Ainsi, lunettes et masques pour la protection des yeux s’ajoutent<br />

aux combinaisons, casques, chaussures, gants et autres systèmes de<br />

protection respiratoire avec, au cœur des préoccupations d’uvex, la<br />

qualité et l’innovation, en particulier en matière de design ; « nous<br />

mettons beaucoup l’accent sur le côté esthétique de nos équipements<br />

car seul le produit porté par l’utilisateur apporte une réelle protection<br />

», rappelle Peter Eschenlorh, manager Europe 2 – Market<br />

Business Unit. Un exemple : les chaussures, en majeure partie<br />

incarnées par la marque Heckel, souffraient encore à l’époque<br />

d’un style très sobre et masculin, fortement orienté vers les activités<br />

dans l’industrie lourde, la chimie ou la sidérurgie. Depuis,<br />

la production s’est réinstallée à Ceva, en Italie, et de nouveaux<br />

modèles sont apparus aux dessins plus fluides – à l’image des<br />

chaussures Run-R ou des uvex 1 qui ont obtenu en 2013 un Red<br />

Dot Design Award – et aux variantes destinées aux femmes.<br />

le sOUCI de la qUAlITé à TOUT prix<br />

Si le sport fait partie de la culture d’entreprise et que l’innovation<br />

apparaît comme la clef de la réussite du groupe, la qualité<br />

des produits en est le socle. Il suffit de constater la richesse du<br />

parc machines mais aussi des moyens de contrôle – manuels ou<br />

automatisés – pour se rendre compte que l’entreprise familiale<br />

allemande est profondément attachée au souci de la qualité. À<br />

Fürth, un showroom flambant neuf inauguré en mai dernier,<br />

côtoie un important laboratoire d’essais dans lequel sont conçus<br />

et testés les différents équipements fabriqués ici, à savoir près<br />

de 9 millions de lunettes et plus de 4 millions de masques et<br />

de visières chaque année.<br />

58 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


sPécial exPoProtection 2016<br />

PréVention des risQues<br />

Revêtement inédit né d’un procédé secret<br />

et mis au point chez uvex<br />

Cellule robotisée à l’intérieur<br />

de la machine<br />

Le premier département concerne la production de montures<br />

composées de deux matériaux différents – l’un dur, l’autre<br />

souple – et d’un troisième composant pour la charnière. Dans<br />

cette usine automatisée – abritant d’importantes cellules d’injection<br />

et de revêtement, assistées de robots Yaskawa – près de<br />

90 personnes travaillent en 3-8 sur des lunettes haut de gamme,<br />

aux montures composées de thermoplastique et de TPU, épousant<br />

parfaitement la forme du visage et répondant aux règles que<br />

l’on trouve dans certains secteurs comme l’automobile (absence<br />

de silicone, de phtalates et autres allergènes…).<br />

uvex combine innovation et qualité<br />

de fabrication afin de proposer des EPI répondant<br />

aux besoins du marché industriel<br />

Au total, vingt-cinq machines d’injections occupent l’espace (de<br />

plus en plus réduit), les plus anciennes laissant progressivement<br />

la place aux nouvelles cellules automatisées, capables de former<br />

une monture en un process et à partir de deux composants ; ces<br />

nouvelles machines intègrent en outre un système d’aspiration<br />

assurée par robot pour sécher les verres après le traitement UV,<br />

mais également une innovation 100 % uvex d’injection (par aspersion<br />

et en rotation) d’un liquide – dont la formulation demeure<br />

sécrète – permettant d’assurer un traitement antibuée et antirayure<br />

sans avoir à passer par les bains et les process à la fois<br />

longs et fastidieux. Enfin, une ligne fabrique en ce moment une<br />

autre innovation, Pheos C2, des lunettes conçues en injection<br />

directe et aux composants souples pour un meilleur confort ;<br />

une nouveauté que l’on pourra découvrir sur Expoprotection. ●<br />

Olivier Guillon<br />

Tout est allégé sauf<br />

votre sécurité !<br />

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PIRL UltraLight ® 2.0<br />

Performances assurées :<br />

› Poids plume<br />

de 12 à 15 kg maximum<br />

› Mise en œuvre ultra rapide<br />

et aussi simple qu’un escabeau<br />

› Poste de travail XXL<br />

en aluminium à forte résistance<br />

420 x 480 mm<br />

› Accès aisé et sécurisé<br />

grâce aux portillons pivotants<br />

› Adaptation aux dénivelés :<br />

jambes réglables indépendamment<br />

Conformités réglementaires<br />

› Décret 2004-924<br />

› Norme PIRL NFP93.353<br />

› EN131.7<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016 I59


focus Produits sPécial exPoProtection 2016<br />

technologie<br />

Prendre soin de son capital<br />

respiratoire<br />

Les 2 millions de travailleurs exposés à l’amiante dans des secteurs tels<br />

que la maintenance trouveront avec le 3M Versaflo TR-600 Amiante une<br />

protection efficace jusqu’à des empoussièrements de niveau 2. Confortable<br />

et facile d’utilisation, le 3M Versaflo TR-600 Amiante, qui sera présenté<br />

sur Expoprotection, est également décontaminable et traçable : chaque<br />

système est identifié par un numéro de série unique inscrit sur le moteur,<br />

le masque et la batterie.<br />

Casque<br />

Protéger la tête à 360°<br />

MSA enrichit son offre de casque<br />

de sécurité V-Gard en lançant<br />

la nouvelle gamme V-Gard 900.<br />

Cette nouvelle gamme de casques<br />

de chantier conçue et fabriquée<br />

en France se décline en deux<br />

modèles (V-930 et V-950) qui ont en<br />

commun un design moderne et une<br />

calotte en matière ABS offrant une<br />

protection contre la déformation<br />

latérale.<br />

filtration<br />

Une solution de protection<br />

individuelle pour le<br />

soudage<br />

RS Components étend son offre<br />

en équipement de sécurité, avec<br />

l’unité de filtration Zero-Smog<br />

EL de Weller. Celle-ci apporte<br />

une protection portative souple<br />

au personnel réalisant des<br />

applications de soudage à petite<br />

échelle sur un poste de travail en<br />

conception électronique.<br />

fiabilité<br />

La robotisation au service<br />

de la protection<br />

Scott Safety a fortement investi<br />

dans la robotique pour améliorer<br />

le contrôle qualité de la production<br />

des filtres de ses appareils. Le<br />

système prend des photos des<br />

filtres à différents stades de la<br />

production et les compare à<br />

un filtre sans défaut, rejetant<br />

immédiatement les exemplaires<br />

non conformes.<br />

Hauteur<br />

Au-delà de l’EPI…<br />

En matière de protection, l’EPI doit immanquablement s’accompagner<br />

d’autres solutions innovantes, à l’exemple de la nouvelle plateforme<br />

individuelle roulante légère (Pirl) Ultralight 2.0 Composite d’Audinnov. Conçue<br />

pour les techniciens – notamment dans la maintenance –, cette Pirl 100%<br />

française à pour principaux atouts la légèreté (12 à 14 kg), la maniabilité<br />

(ouverture en un geste) et la sécurité (fermeture automatique des portillons).<br />

60 IPRODUCTION & MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


Protection individuelle<br />

Fourniture industrielle générale<br />

Fourniture industrielle technique<br />

VOTRE DisTRibuTEuR<br />

Protection individuelle<br />

Fourniture industrielle<br />

générale et technique<br />

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L’événement de référence en France<br />

SANTÉ ET SÉCURITÉ au service de la<br />

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Sous le Haut Patronage du Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social et du Ministère de l’Intérieur<br />

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Les 14 et 15 septembre 2016<br />

Enova Paris 2016<br />

Le salon des technologies en électronique,<br />

mesure, vision et optique rassemblera de<br />

nombreux acteurs industriels et académiques<br />

du domaine ou issus des laboratoires.<br />

L’industrie du futur sera mise à l’honneur à<br />

travers l’innovation et les objets connectés.<br />

À Paris – Porte de Versailles<br />

www.enova-event.com<br />

Du 27 au 29 septembre 2016<br />

Sepem Industries Sud-Ouest<br />

Le concept des salons sepem Industries<br />

fonctionne bien, comme en témoignent<br />

les précédentes éditions et dont la prochaine<br />

se déroulera à Toulouse, fin septembre.<br />

L’idée centrale : répondre par des solutions<br />

techniques et technologiques à toutes sortes<br />

de besoins rencontrés dans l’industrie.<br />

Au parc des expositions de Toulouse<br />

www.sepem-industries.com<br />

Du 7 au 9 novembre 2016<br />

Expoprotection 2016<br />

Tous les deux ans, Expoprotection associe,<br />

autour de deux univers complémentaires<br />

(risques professionnels, naturels &<br />

industriels et risques malveillance & feu)<br />

les plus grands experts et les solutions<br />

les plus innovantes qui font d’Expoprotection,<br />

le rendez-vous référence du marché.<br />

À Paris – Porte de Versailles<br />

www.expoprotection.com<br />

Du 6 au 9 décembre 2016<br />

Smart Industries<br />

Après une première édition à succès qui<br />

s’est tenue en septembre 2015, réunissant<br />

près de 150 exposants, 3 500 visiteurs et<br />

1 548 participants aux conférences, smart<br />

Industries revient cette fois en parallèle<br />

du salon Midest. L’édition 2016 se déroulera<br />

donc à Villepinte, en décembre prochain.<br />

À Paris-Nord-Villepinte<br />

www.smart-industries.fr<br />

AGENDA<br />

Du 4 au 6 octobre 2016<br />

Préventica Grand Ouest<br />

En octobre prochain, Rennes accueillera<br />

le congrès-salon Préventica, événement<br />

de référence pour les acteurs de la maîtrise des<br />

risques dans l’entreprise et les services publics.<br />

À Rennes<br />

www.preventica.com<br />

Du 10 au 14 octobre 2016<br />

Formation technique EPI<br />

La prochaine session de formation EPI<br />

du synamap est destinée à tous les<br />

professionnels liés aux EPI.<br />

À Paris (Maison de la Mécanique – Synamap)<br />

www.synamap.fr<br />

Du 14 au 17 novembre 2016<br />

All4Pack Paris<br />

Le salon de l’emballage et de l’intralogistique<br />

propose une programmation inédite et<br />

représentative de l’ensemble des thématiques<br />

touchant les professionnels.<br />

À Paris-Nord-Villepinte<br />

www.all4pack.fr<br />

Retrouvez toutes les dates<br />

de manifestations sur :<br />

www.maintenanceandco.com/agendas<br />

Du 13 au 15 septembre 2016<br />

Organisé tous les trois ans, Esope est<br />

le seul événement international en 2016<br />

pour la fabrication et la maintenance<br />

des équipements sous pression (EsP).<br />

Au Palais des Congrès (Paris)<br />

www.esope-paris.com<br />

PRODUCTION & MAINTENANCE • N°54 • Août-Septembre 2016 I63


index<br />

Au sommaire du prochain numéro :<br />

technologies<br />

la maintenance 4.0 :<br />

les technologies<br />

innovantes pour<br />

la maintenance<br />

prévisionnelle<br />

et conditionnelle<br />

MaINTENaNCE MéCaNIQuE<br />

quelles solutions pour assurer l’étanchéité<br />

de vos équipements ?<br />

MaINTENaNCE EN PrODuction<br />

La RFID au service<br />

de la maintenance<br />

MaNaGEMENT<br />

dossier tpm :<br />

La GMAO ou l’implémentation<br />

d’une solution stratégique<br />

PréVENTION DEs rIsQuEs<br />

Des solutions complètes pour la sécurité<br />

des machines<br />

Liste des entreprises citées et des annonceurs<br />

3m............................................... 55 et 60<br />

acoem................................................. 18<br />

afi Klm e&m........................................ 8<br />

all 4 pacK......................... 23, 26 ET 63<br />

alstom................................................. 8<br />

audi..................................................... 48<br />

audinnov.................................. 59 et 60<br />

bemas................................................... 8<br />

catu........................................... 11 et 53<br />

cetim......................................... 14 et 21<br />

cimi....................................................... 7<br />

clemessY motors............................. 6<br />

corim............................................. 4 et 6<br />

cofelY endel................................... 28<br />

db vib................................................... 9<br />

dsd sYstem......................................... 8<br />

dupont.............................................. 56<br />

enova........................................ 12 et 63<br />

epicor softWare............................ 20<br />

esope........................................ 19 et 63<br />

eXpoprotection...............31, 52 et 63<br />

flir..................................................... 18<br />

fluKe.......................................... 2 et 18<br />

ifm electronic................................ 18<br />

igus..................................................... 43<br />

industrie lYon................................ 25<br />

Keb..........................................4 e de couv<br />

Ksb...................................................... 39<br />

Ktr............................................. 46 et 47<br />

itii picardie...................................... 22<br />

leuZe.................................................. 18<br />

mabeo industries.......................... 61<br />

megadYne......................................... 37<br />

messer................................................. 8<br />

meYer sga......................................... 56<br />

midest....................................... 45 et 63<br />

msa..................................................... 60<br />

olYmpus............................................ 11<br />

pepsico................................................ 8<br />

picomto............................................... 8<br />

pierre guerin.................................. 11<br />

pilZ..................................................... 51<br />

préventica.............................. 62 et 63<br />

prud’homme transmission.... 11 et 41<br />

récYlum.................................. 32 et 64<br />

rs components............... 6, 60 et 2 e de couv<br />

safran................................................. 8<br />

schaeffler........................................ 6<br />

scott safetY................................... 60<br />

sdt international................ 17 et 38<br />

sepem industries...............6, 10 et 63<br />

sicK............................................ 26 et 49<br />

sKf...................................................... 48<br />

smart industrie.................... 15 et 63<br />

sYnergYs technologies...3 e de couv<br />

td Williamson................................. 35<br />

uveX hecKel............................ 57 et 58<br />

lE ChIffRE<br />

à RETENIR :<br />

1 371<br />

c’est le nombre de sociétés dites<br />

« écoresponsables » qui, à ce jour,<br />

permettent aux détenteurs de leurs<br />

équipements électriques usagés de<br />

les faire recycler gratuitement en<br />

finançant l’éco-organisme récylum.<br />

autres chiffres significatifs : en 2015,<br />

sur les 70 000 tonnes d’équipements<br />

vendus, 17 000 tonnes ont été<br />

récupérées par récylum. un chiffre<br />

important mais qui a vocation à<br />

fortement augmenter dans les années<br />

à venir puisque l’europe a pour<br />

objectif d’atteindre un taux de collecte<br />

de 65 % pour ce type d’équipements.<br />

retrouvez nos anciens numéros sur :<br />

www.production-maintenance.com<br />

64 IPRODUCTION & MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016


INNOVATION 2016<br />

par SYNERGYS TECHNOLOGIES<br />

L’outil indispensable pour la maintenance<br />

conditionnelle de votre parc machines !<br />

VSHOOTER ® est une caméra d’analyse vibratoire<br />

portable qui permet de mesurer et détecter<br />

les défauts sur les machines tournantes telles<br />

que pompes, moteurs, ventilateurs, turbines,<br />

compresseurs à vis.<br />

Un désalignement, un balourd, un problème de<br />

châssis, de fondation, un roulement défaillant,<br />

un diagnostic automatique de ces défauts sera<br />

visible sur la photo de votre machine, la MCP<br />

(Machine Condition Picture) à l’écran sur l’appareil.<br />

Sur la MCP, vous lirez les mesures et pourrez<br />

d’un coup d’œil, grâce à la fusion des données<br />

mesurées, voir l’état de votre machine.<br />

ISO, mesure de vibrations, état de roulements,<br />

informations détaillées sur les défauts détectés,<br />

édition de rapport sur PC.<br />

Demander une démonstration gratuite<br />

au +33 (0) 3 89 08 32 72 ou contactez-nous<br />

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Ubiquity :<br />

la solution de téléassistance la plus avancée<br />

La solution logicielle pour le support à distance des machines sous WinCE<br />

et Win 32/64, également disponible sous la forme d’un routeur autonome.<br />

Configuration et fonctionnement simplifiés, qui ne nécessitent pas de compétence<br />

spécifique ou d’expérience en gestion réseaux.<br />

Ubiquity : Une valeur ajoutée<br />

intégrée à l’ensemble des<br />

PC industriels KEB<br />

• Téléassitance avec bureau à distance, transfert de fichiers, chat et accès au gestionnaire des tâches<br />

• Technologie VPN propriétaire, optimisée pour les connexions industrielles, avec un analyseur de protocoles<br />

intégré et un partage de la connexion Internet sur le réseau local<br />

• Tunnel VPN rapide et transparent, compatible avec tous les protocoles Ethernet<br />

• Parefeu intégré, pour le filtrage et le contrôle des communications sur le VPN<br />

• Pas de limite de trafic sur les connexions VPN, ni de limite dans le nombre de connexions simultanées,<br />

grâce à une structure de serveurs distribués gérant une haute disponibilité et une balance de charges<br />

• Egalement disponible sous la forme de serveur privé (sur serveurs physiques ou Cloud)<br />

• Etat de l’art en matière de sécurité, grâce à des connexions sécurisées SSL/TLS<br />

• Profils utilisateurs complets, avec la possibilité de contrôler la totalité des privilèges d’accès<br />

• Log et traçabilité de toutes les tâches d’administration et des connexions.<br />

KEB France<br />

14 Rue Gustave Eiffel - 94510 La Queue-en-Brie - France<br />

Tél.: 01.49.62.01.01 - Fax: 01.45.76.74.95<br />

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