Production Maintenance n°54
Spécial EPI à l'occasion d'Expoprotection
Spécial EPI à l'occasion d'Expoprotection
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
DOssIER 52<br />
spécial epi<br />
à l’occasion<br />
d’expoprotection<br />
TEChNOlOgIEs<br />
les outils<br />
de contrôle<br />
et de mesure<br />
pour la maintenance<br />
n° 54 | août-septembre 2016 | trimestriel | 20€<br />
12 22 26 35<br />
MANAgEMENT<br />
les clefs<br />
d’une tPM réussie<br />
MAINTENANCE<br />
EN PRODUCTION<br />
Manutention<br />
et recyclage à l’honneur<br />
MAINTENANCE<br />
MéCANIqUE<br />
<strong>Maintenance</strong><br />
hydraulique et moyens<br />
de transmission
RS fête ses 30 ans !<br />
Plus qu’un distributeur, un partenaire<br />
Depuis 30 ans, vous nous accordez votre<br />
confiance et nous vous en remercions!<br />
Aujourd’hui RS France, c’est :<br />
• 500 personnes à votre service pour vous accompagner au quotidien,<br />
vous aider dans le choix du bon produit parmi les 500 000 références<br />
que nous vous proposons.<br />
• 2500 marques, 120 fabricants partenaires<br />
• Des services personnalisés et des solutions adaptées à votre entreprise<br />
VOUS ACCOMPAGNER, C’EST AUSSI NOTRE MÉTIER !<br />
Pour en savoir plus sur RS France, rendez-vous sur : fr.rs-online.com/30ans
éditorial<br />
Des technologies et des hommes<br />
Trois années se sont écoulées depuis le drame de Brétigny-sur-<br />
Orge qui avait causé la mort de sept personnes lors du déraillement<br />
du train Intercités n° 3657 reliant Paris à Limoges. La<br />
cause de l’accident n’a pas tardé à être découverte : techniquement,<br />
il s’agissait d’une éclisse défaillante n’ayant pas pu assurer sa fonction<br />
de raccorder les deux rails avant le passage du train. Humainement,<br />
l’origine de l’accident retenue par l’instruction judiciaire réside dans le<br />
défaut d’inspection, en particulier entre 2008 et 2013.<br />
Olivier guillon<br />
Rédacteur en chef<br />
Mais cette erreur – ou absence – d’inspection<br />
défend une nouvelle fois l’idée<br />
que la technologie, qu’il s’agisse de<br />
capteurs et de supervision, de maintenance<br />
à distance ou encore le survol<br />
par drones, aurait permis d’éviter cet<br />
accident, écartant encore un peu plus<br />
l’homme de son rôle de surveillance<br />
au profit des systèmes réputés infaillibles,<br />
plus rigoureux et « répétables ».<br />
« La technologie ne doit pas aveugler l’homme<br />
et le détourner de ses cinq sens »<br />
Mais ne nous laissons pas berner par la technologie. Mal paramétrée ou<br />
mal programmée, elle n’est rien. De même, si les innombrables données<br />
qu’on acquiert grâce à elle ne sont pas traitées, elle demeure inefficace.<br />
Enfin, l’homme ne doit pas se laisser aveugler par la technologie en se<br />
reposant totalement sur elle et en oubliant ses sens, absolument essentiels<br />
en maintenance (la vue, l’ouïe, l’odorat sans oublier le bon sens et<br />
l’expérience). L’homme doit demeurer au cœur de l’inspection, aidé par<br />
des systèmes de plus en plus perfectionnés certes, mais intelligemment<br />
mis à contribution. ●<br />
olivier guillon<br />
/@productmaint<br />
éditeur<br />
mrJ informatique<br />
22, Boulevard Gambetta<br />
92130 Issy-les-Moulineaux<br />
Tel : 01 73 79 35 67<br />
Fax : 01 34 29 61 02<br />
www.production-maintenance.com<br />
/<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />
/@productionmaint<br />
direction :<br />
Michaël Lévy<br />
directeur de publication :<br />
Jérémie Roboh<br />
rédacteur en chef :<br />
Olvier Guillon<br />
commercialisation<br />
publicité :<br />
sonia Cheniti<br />
s.cheniti@mrj-corp.fr<br />
diffusion et abonnements :<br />
vad.mrj-presse.fr<br />
Prix au numéro :<br />
20 €<br />
Abonnement 1 an :<br />
58 € / 4 numéros<br />
Étranger :<br />
80 €<br />
Règlement par chèque<br />
bancaire à l’ordre de MRJ<br />
réalisation<br />
conception graphique :<br />
Eden studio<br />
maquette :<br />
Nord Compo<br />
impression :<br />
Pauker holding KFT<br />
11-15 Barros utca<br />
H -1407 Budapest - Hongrie<br />
n°issn :<br />
1632 - 4153<br />
commission paritaire :<br />
0 414 T 83 214<br />
dépôt légal : à parution<br />
périodicité : Trimestrielle<br />
numéro : 54<br />
date : Août-septembre 2016.<br />
rédaction<br />
ont collaboré à ce numéro :<br />
Patrice Dannepond<br />
(sDT international)<br />
comité de rédaction :<br />
Nello Comelli (Afim)<br />
Olivier Guillon<br />
Karim Kalfane (Afim)<br />
Michel Martin (Afim)<br />
Claude Pichot (Afim)<br />
Membre du réseau REPM-EMPN<br />
crédits<br />
photo de couverture :<br />
uVEX HECKEL<br />
Toute reproduction, totale ou<br />
partielle, est soumise à l’accord<br />
préalable de la société MRJ.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016 I1
100 % net<br />
Tous les objets. De près<br />
comme de loin.<br />
Mise au point MultiSharp .<br />
Mise au point manuelle.<br />
(sans la mise au point MultiSharp)<br />
TOUTES LES conduites sont nettes.<br />
(avec la mise au point MultiSharp)<br />
Découvrez la caméra thermique<br />
Fluke Ti450 avec mise au point<br />
MultiSharp.<br />
Il vous suffit de pointer et de déclencher, la<br />
caméra traite automatiquement une série<br />
d´images nettes, de près comme de loin,<br />
pour créer une image à la mise au point<br />
parfaite, sur l´ensemble du champ de vision.<br />
Téléchargez le dernier Guide de l´IR<br />
www.fluke.fr/Ti450<br />
©2016 Fluke Corporation.<br />
AD 6007254b-fr
soMMaire<br />
dossier<br />
TECHNOLOGIES<br />
Les outils<br />
de contrôle<br />
et de mesure<br />
pour la maintenance<br />
N° 54 | Août-Septembre 2016 | Trimestriel | 20€<br />
MANAGEMENT<br />
Les clefs<br />
d’une TPM réussie<br />
DOSSIER 52<br />
Spécial EPI<br />
à l’occasion<br />
d’Expoprotection<br />
12 22 26 35<br />
MAINTENANCE<br />
EN PRODUCTION<br />
Manutention<br />
et recyclage à l’honneur<br />
MAINTENANCE<br />
MÉCANIQUE<br />
<strong>Maintenance</strong><br />
hydraulique et moyens<br />
de transmission<br />
spécial Expoprotection 2016<br />
52<br />
52 La biennale de la prévention et de la protection revient à Paris<br />
54 Bien gérer ses vêtements de protection en dix leçons<br />
56 sGA Meyer remplace ses combinaisons pour des solutions polyvalentes<br />
58 La qualité garante d’une meilleure protection<br />
60 Focus sur plusieurs produits de protection pour la maintenance…<br />
Actualités<br />
06 sepem industries revient<br />
à Toulouse<br />
06 De nouvelles solutions pour le<br />
contrôle de mouvement industriel<br />
08 Messer récompensé pour sa<br />
gestion exemplaire de la sécurité<br />
au travail<br />
08 Bert Pieters de Pepsico Furnes,<br />
élu <strong>Maintenance</strong> Manager 2016<br />
par la Bemas<br />
10 Opération de mise en conformité<br />
des détecteurs de tension pour<br />
poste HTA<br />
Management<br />
20 Les ERP prennent le virage<br />
de l’industrie 4.0<br />
22 TPM : Toujours garder à l’esprit<br />
l’objectif d’amélioration continue<br />
<strong>Maintenance</strong><br />
mécanique<br />
35 Intervenir sans interrompre<br />
la production, c’est possible !<br />
38 <strong>Maintenance</strong> des équipements<br />
hydrauliques : les ultrasons,<br />
la solution gagnante<br />
42 simplifier au maximum<br />
la maintenance des pompes<br />
doseuses<br />
44 Les éléments de transmission<br />
au cœur des problématiques<br />
de maintenance<br />
48 Vers 100 % disponibilité pour<br />
les chaînes de convoyage d’Audi<br />
Technologies<br />
spécial Enova Paris<br />
12 Enova revient à la Porte<br />
de Versailles<br />
13 Des usages de CND toujours plus<br />
présents dans la maintenance<br />
industrielle<br />
14 La mesure, un élément<br />
devenu incontournable pour<br />
la maintenance prévisionnelle<br />
18 Focus sur les nouveaux produits<br />
de mesure pour la maintenance<br />
<strong>Maintenance</strong><br />
en production<br />
26 All4Pack, le nouveau nom du salon<br />
Emballage & Manutention<br />
27 un système pour mieux protéger<br />
l’opérateur sur les machines<br />
d’emballage<br />
28 Les moyens de levage, entre<br />
performances et sécurité<br />
32 Collecte et traitement des<br />
déchets : un droit pour les<br />
industriels<br />
Outils<br />
63 Agenda<br />
64 Au sommaire du prochain<br />
numéro<br />
64 Répertoire des annonceurs<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016 I3
nos dossiers en 1 clin d’œil<br />
technologies<br />
mesure et contrôle<br />
dans la maintenance p. 12 à 18<br />
Le salon Enova Paris, qui se déroulera à la mi-septembre<br />
à la Porte de Versailles, est l’occasion pour <strong>Production</strong><br />
<strong>Maintenance</strong>, magazine partenaire de l’événement, de revenir<br />
sur les moyens et les instruments de mesure et de contrôle<br />
de plus en plus utilisés dans les ateliers de maintenance.<br />
©Cetim<br />
MaINTENaNCE EN <strong>Production</strong><br />
l’emballage et la manutention<br />
à l’honneur p. 26 à 34<br />
En réunissant ces deux domaines d’activité majeurs dans<br />
l’industrie et pour le moins complémentaires, le salon<br />
All4pack (anciennement Emballage & Manutention) aura cœur<br />
de répondre aux problématiques qui s’imposent aujourd’hui<br />
aux professionnels de l’emballage et de la manutention.<br />
©PHOTO FAVART<br />
MaINTENaNCE MéCaNIQuE<br />
de la maintenance<br />
dans l’hydraulique p. 35 à 51<br />
La maintenance des équipements et des composants<br />
hydrauliques répondent à des règles et des pratiques<br />
particulièrement strictes dans la mesure où ces différents<br />
éléments représentent bien souvent une pièce maîtresse<br />
dans une installation industrielle. Au programme de ce dossier,<br />
innovation, retour d’expérience et cas pratique.<br />
PRéVENTION DEs RIsQuEs<br />
la biennale de la protection<br />
de retour à paris p. 52 à 60<br />
Tous les deux ans, le salon Expoprotection fait son grand<br />
retour à Paris en novembre. Cette année, le salon investira<br />
la Porte de Versailles. Pour l’occasion, le magazine<br />
<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> a choisi de faire un point sur le rôle<br />
des équipements de protection individuelle (EPI) dans<br />
les métiers de la maintenance.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016 I5
actualités<br />
en bref<br />
corim solutions dresse<br />
un bon bilan de son roadshow<br />
santiago Olivas, directeur<br />
marketing de l’éditeur de GMAO,<br />
a dressé un bon bilan du Corim<br />
Progress version 4.2 qui s’est<br />
déroulé du 5 avril au 15 juin dernier<br />
à travers sept étapes en France.<br />
« Ces rencontres étaient l’occasion<br />
de présenter les nouveautés de<br />
Corim Progress, sa version mobile<br />
Corim Touch et son portail full<br />
web i-Corim. […] Ces moments<br />
de partage avec nos clients<br />
sur les produits, les méthodes<br />
maintenance et les visions métiers<br />
sont toujours très riches pour nous<br />
et sources d’innovations ». ●<br />
clemessy Motors rénove<br />
les groupes d’excitation pour<br />
la centrale de cordemais<br />
La rénovation d’un premier groupe<br />
d’excitation pour la centrale EDF<br />
de Cordemais s’est achevée au<br />
printemps. Celle-ci dispose de quatre<br />
groupes d’excitation, totalisant une<br />
puissance de 2600 MVA, faisant d’elle<br />
la plus puissante centrale thermique<br />
française. un second groupe<br />
d’excitation est en cours d’expertise.<br />
Après rénovation, il servira de pièce<br />
de rechange pour les centrales de<br />
Cordemais et du Havre. ●<br />
surveillance des composants :<br />
les causes d’erreurs sous<br />
la forme de messages clairs<br />
schaeffler a lancé le FAG smartqB,<br />
une solution de surveillance<br />
conditionnelle des composants,<br />
complète et autonome, destinée<br />
à la surveillance des moteurs<br />
électriques, pompes et ventilateurs<br />
prête à l’emploi. La véritable<br />
nouveauté de cette solution réside<br />
dans les messages clairs et précis<br />
générés à partir des données de<br />
vibration qui s’affichent sur un<br />
écran 7 pouces. ●<br />
événement<br />
sepem industries revient<br />
à Toulouse<br />
Le concept des salons Sepem Industries<br />
– des petits salons régionaux<br />
très techniques et d’envergure<br />
nationale – semble toujours bien<br />
fonctionner, comme en témoignent les<br />
précédentes éditions du sud-ouest, dont la<br />
prochaine se déroulera au parc des expositions<br />
de Toulouse, du 27 au 29 septembre<br />
prochains. « Notre principal objectif demeure<br />
la qualité de l’offre », résume Philippe<br />
Dutheil, patron des Sepem Industries. L’idée<br />
centrale : répondre par des solutions techniques<br />
et technologiques à toutes sortes de<br />
besoins rencontrés dans l’industrie<br />
Pour l’entretien des systèmes de<br />
convoyeur, RS propose une série<br />
d’astuces pour entretenir ces<br />
systèmes tout en minimisant les<br />
temps d’immobilisation : faire appel à des<br />
ingénieurs maintenance pour effectuer<br />
les petites réparations avant qu’elles ne<br />
prennent une ampleur afin que la qualité<br />
des produits ne soit dégradée et que les<br />
temps d’immobilisation ne deviennent trop<br />
coûteux, avoir en stock les pièces essentielles<br />
obsolètes ou dont les délais de livraison<br />
sont très longs, et établir une procédure<br />
de maintenance préventive avec des audits<br />
Les entreprises présentes sur l’événement<br />
sont à la fois nationales, régionales ou des<br />
filiales françaises de groupes européens<br />
ou internationaux. « Les Sepem proposent<br />
en effet une offre nationale en région et<br />
des solutions dans tous les secteurs d’activité<br />
», précise Philippe Dutheil. L’occasion<br />
de rappeler que cette nouvelle édition<br />
toulousaine ne s’adresse pas uniquement<br />
aux acteurs et aux sous-traitants de l’industrie<br />
aéronautique mais bien à tous les<br />
domaines d’activité. ●<br />
EN savoir pLUs > sepem-industries.com<br />
solution<br />
De nouvelles solutions pour le<br />
contrôle de mouvement industriel<br />
réguliers du système et documentée pour<br />
minimiser les pannes accidentelles.<br />
Globalement, une large gamme de solutions<br />
et d’options est désormais disponible<br />
chez RS pour aider les tableautiers, les<br />
constructeurs de machines et les ingénieurs<br />
de maintenance travaillant dans les applications<br />
de commande de moteur, à entretenir<br />
leurs systèmes de convoyeurs et garantir<br />
un meilleur rendement de production et<br />
une durée de vie des systèmes prolongée. ●<br />
EN savoir pLUs > www.rs-components.com<br />
6 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
Formation - Conseil<br />
La formation, levier de votre<br />
Performance industrielle<br />
<strong>Production</strong><br />
Maîtrise<br />
des énergies<br />
<strong>Maintenance</strong><br />
Management<br />
opérationnel<br />
√ Plus de 30 ans d’expérience au service d’une clientèle industrielle<br />
√ Des formations adaptées à vos besoins et objectifs :<br />
- Interentreprises et Intra-entreprise<br />
- Ingénierie de formation et évaluations de compétences - GPEC<br />
√ Accompagnement dans vos projets d’amélioration continue,<br />
diagnostic de performance, simulation de Process (PROSIMUL)<br />
√ Une équipe de formateurs et de consultants expérimentés<br />
√ 12 plateaux techniques répartis sur 6000 m² d’espace<br />
pédagogique :<br />
Automatismes, Robotique, Electrotechnique, Variation de<br />
vitesse, Mécanique, Usinage, Hydraulique, Pneumatique,<br />
Froid-Climatisation, Régulation, Pompes, Soudage<br />
www.cimi.fr<br />
Cliquez pour découvrir<br />
notre offre complète<br />
en Hydraulique !<br />
CIMI - 8 rue de l’Azin - 41018 BLOIS CEDEX<br />
02 54 74 65 15 - ventes@cimi.fr
actualités<br />
en bref<br />
picomto intègre les logiciels<br />
de maintenance altair<br />
Enterprise<br />
La solution Web et mobile<br />
de modes opératoires et de<br />
procédures de maintenance<br />
intègre désormais les logiciels<br />
de gestion de maintenance<br />
assistés par ordinateur de la<br />
société DsD system. Ce nouveau<br />
partenariat s’inscrit dans une<br />
démarche d’industrie 4.0 et a pour<br />
objectif principal la contribution à<br />
l’amélioration de la maintenance<br />
et de la politique qHsE des<br />
industries. ●<br />
safran et afI KLM E&M<br />
créent une société<br />
commune<br />
À la fin mai, safran Aircraft<br />
Engines et Air France Industries<br />
KLM Engineering & <strong>Maintenance</strong><br />
ont créé une société commune<br />
dédiée à la réparation d’aubages<br />
de compresseurs de moteurs<br />
d’avions. L’activité concernera<br />
spécifiquement les moteurs CFM56<br />
de CFM International (équipant<br />
les Airbus A320 et Boeing 737),<br />
les GE90 de GE (motorisant les<br />
Boeing 777) et les GP7200 de<br />
Engine Alliance (pour les Airbus<br />
A380). ●<br />
Un contrat de maintenance<br />
de 40 M€ pour alstom<br />
en grande-bretagne<br />
Alstom vient de remporter un<br />
important contrat auprès de<br />
TransPennine Express (l’opérateur<br />
ferroviaire interurbain dans le<br />
nord de l’Angleterre et en Écosse)<br />
afin d’assurer l’entretien de deux<br />
flottes de vingt-cinq nouveaux<br />
trains, composés de cinq voitures<br />
chacun, dès leur entrée en service<br />
commercial en 2019 jusqu’en 2024,<br />
avec une option pour deux années<br />
supplémentaires. ●<br />
sécurité<br />
Messer récompensé pour sa<br />
gestion exemplaire de la sécurité<br />
au travail<br />
Début juin à Berlin, l’European<br />
Industrial Gases Association<br />
(Eiga) a récompensé le<br />
spécialiste des gaz industriels<br />
Messer pour sa gestion exemplaire de la<br />
sécurité au travail. À ce titre, Messer a raflé<br />
pas moins de six « Prix Sécurité ». Tout<br />
d’abord, l’industriel a remporté le « Prix<br />
édition<br />
bert Pieters de Pepsico furnes,<br />
élu <strong>Maintenance</strong> Manager 2016<br />
par la Bemas<br />
Bert Pieters de chez PepsiCo Furnes<br />
(Belgique) a reçu en juin dernier, à<br />
Evere, dans la région de Bruxelles,<br />
le prix de « <strong>Maintenance</strong> Manager<br />
» de l’année 2016. Organisé par la<br />
Bemas, l’association belge de maintenance,<br />
ce prix lui a été discerné pour couronner<br />
ses réalisations dans le domaine de la maintenance.<br />
Cette édition 2016 a vu pour la<br />
première fois une société de Flandre occidentale<br />
remporter le prix et ce prix décerné<br />
à une entreprise du secteur alimentaire.<br />
Les autres finalistes étaient Ward Boereave<br />
et Steven Schollaert d’Eandis ainsi que<br />
Bernard De Tandt de VPK Papier.<br />
Sécurité Or » pour deux sites, à commencer<br />
par l’unité de Creil, dans l’Oise, qui a<br />
été récompensée pour ses vingt années de<br />
fonctionnement sans accident avec arrêt.<br />
Autre lauréat du prix « Or », la filiale russe<br />
du groupe située à Kaliningrad (quinze ans<br />
de fonctionnement sans accident majeur).<br />
Le « Prix Sécurité Argent » est revenu une<br />
nouvelle fois à Messer France et son site de<br />
Carbon-Blanc pour le récompenser des dix<br />
ans de fonctionnement sans accident avec<br />
arrêt ; idem pour la filiale hongroise (site<br />
de Györ). Enfin, les sites de production<br />
de Nyiregyhaza en Hongrie et de Salzgitter<br />
en Allemagne ont reçu le « Prix Sécurité<br />
Bronze » pour leurs cinq ans d’activité<br />
sans accident avec arrêt. ●<br />
EN savoir pLUs > www.messer.fr<br />
Parmi les points<br />
forts qui ont<br />
motivé l es<br />
membres du jury<br />
dans leur choix,<br />
la vision solide de la maintenance comme<br />
fondement des améliorations effectuées,<br />
soutenue par une gestion du personnel<br />
bien développée et combinée à une politique<br />
de sécurité ambitieuse ; celle-ci a<br />
d’ailleurs permis d’inscrire au calendrier<br />
un nombre record de jours sans accidents<br />
résultant en incapacité de travail. ●<br />
EN savoir pLUs > www.bemas.org<br />
© Bavo Van Eyken<br />
8 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
Industries<br />
8 EPEM<br />
Salon des Services, Equipements, Process Et <strong>Maintenance</strong><br />
SEPEM Industries,<br />
les salons au cœur des régions !<br />
Des lieux de projets et de rencontres<br />
entre tous les acteurs industriels…<br />
vos prochains rendez-vous industriels :<br />
Crédit photos : AZUR ROULEMENTS, VALK WELDING, VERDER, STILL, SWAGELOCK, MARECHAL ELECTRIC, PRACTICAL, RB3D.<br />
SEPEM Sud-Ouest - Toulouse 2016 27, 28 et 29 septembre 2016<br />
Espace cobotique.<br />
SEPEM Nord - Douai 2017 24, 25 et 26 janvier 2017<br />
Espace machines outils / machines d’ateliers / robotique<br />
SEPEM Sud-Est - Avignon 2017 25, 26 et 27 avril 2017<br />
SEPEM Centre-Ouest - Angers 2017 10, 11 et 12 octobre 2017<br />
SEPEM Nord-Ouest - Rouen 2018 30 , 31 janvier et 1 er février 2018<br />
SEPEM Rhône-Alpes/Auvergne - Grenoble 2018 27, 28 et 29 mars 2018<br />
Nouveau salon<br />
SEPEM Est - Colmar 2018 5, 6 et 7 juin 2018<br />
+33(0)5.53.49.53.00 / commercial@even-pro.com<br />
www.sepem-industries.com<br />
NOUVEAU<br />
SALON<br />
VRAC TECH<br />
Le Mans<br />
Parc des expositions<br />
Salon des technologies des solides et liquides en vrac<br />
4 / 5 / 6 octobre 2016<br />
286 Exposants<br />
Plus de 40 000 sites industriels concernés<br />
Un espace dédié au transport et au stockage<br />
VRAC TECH<br />
by SEPEM Industries<br />
Réservez votre<br />
Badge Visiteur sur :<br />
www.vractech.com<br />
nomenclature exposants<br />
PROCESS /<br />
TECHNOLOGIES DE<br />
TRANSFORMATION<br />
STOCKAGE /<br />
MANUTENTION<br />
TRANSFERT /<br />
CONVOYAGE<br />
LOGISTIQUE /<br />
BATIMENT /<br />
TRANSPORT<br />
SECURITÉ / HYGIENE /<br />
ENVIRONNEMENT<br />
MESURE / CONTROLE<br />
REMPLISSAGE /<br />
EMBALLAGE /<br />
CONDITIONNEMENT<br />
+33(0)5.53.49.53.00 - contact@even-pro.com - www.vractech.com<br />
MAINTENANCE /<br />
SOUS-TRAITANCE /<br />
SERVICES
actualités<br />
INITIATIVE<br />
Opération de mise en conformité<br />
des détecteurs de tension<br />
pour poste HTA<br />
Catu propose une opération<br />
permettant d’effectuer la mise<br />
en conformité des détecteurs<br />
de tension pour poste HTA et<br />
de prendre en charge le recyclage des vieux<br />
modèles. Afin de travailler en toute sécurité,<br />
le détecteur de tension CL- 465 10-30-M<br />
de Catu pour poste HTA est équipé d’un<br />
dispositif de contrôle intégré qui permet<br />
d’effectuer en toute simplicité une VAT. Une<br />
signalisation lumineuse à haute visibilité<br />
sur 360° indique la présence de tension par<br />
l’allumage d’une LED rouge et l’absence de<br />
tension par l’allumage d’une LED verte.<br />
D’autre part, son boitier compact et robuste<br />
compatible avec les lunettes passe perche<br />
offre une parfaite résistance aux chocs.<br />
Par ailleurs, Catu aide les industriels dans<br />
le recyclage de leur vieux modèle dans<br />
une démarche éco-responsable. L’entreprise<br />
propose en effet de prendre en<br />
charge du 15 juin au 20 décembre 2016 le<br />
recyclage de l’ancien modèle lors de la<br />
commande d’un nouveau détecteur. ●<br />
en savoir plus > www.catuelec.com<br />
prud’homme lance<br />
sur le marché<br />
ces renvois d’angle ral<br />
en bref<br />
Les renvois d’angle RAL sont des<br />
renvois d’angles cubiques, carter<br />
alliage à engrenages à denture<br />
spirale traitée. Fonctionnant<br />
silencieusement et durablement,<br />
ces renvois d’angle en aluminium<br />
anodisé peuvent être utilisés dans<br />
différentes positions. Ils existent<br />
avec des arbres de 10, 15 et 20<br />
mm et un ratio de réduction de<br />
1:1 ou 1:2. Leurs surfaces d’appuis<br />
assurent une mise en place stable<br />
Ils sont percés de trous taraudés<br />
qui permettent de les fixer<br />
facilement.. ●<br />
olympus lance un nouvel<br />
appareil de recherche<br />
de défauts par ultrasons<br />
L’appareil de recherche de<br />
défauts par ultrasons numérique<br />
Epoch 650 combine les capacités<br />
conventionnelles de détection de<br />
défauts d’Olympus et l’efficacité<br />
d’un appareil portable et intuitif. Il<br />
est doté d’un logiciel aux menus<br />
efficaces et de touches d’accès<br />
direct qui en font une plate-forme<br />
de recherche de défauts d’une plus<br />
grande simplicité d’utilisation.. ●<br />
une nouvelle vanne Ksb<br />
en acier moulé<br />
avec embouts à souder<br />
KsB complète sa gamme de<br />
vannes en acier moulé Ecoline<br />
GT 40 avec une version munie<br />
d’embouts à souder. Cette nouvelle<br />
version couvre les diamètres<br />
nominaux de DN 50 à DN 600 et<br />
les pressions jusqu’à PN 40. Les<br />
vannes sont dotées en standard<br />
de tubulures de rallonge en acier<br />
forgé de haute qualité. Ecoline<br />
GT 40 convient aux fluides non<br />
corrosifs tels que l’eau, la vapeur,<br />
le gaz et autres fluides non<br />
agressifs. n.. ●<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016 I11
technologies<br />
sPécial enoVa Paris<br />
événement<br />
Enova revient<br />
à la Porte de Versailles<br />
en lien avec les tendances actuelles portées par l’industrie du futur, enova Paris ouvrira ses<br />
portes les 14 et 15 septembre prochains à Paris Porte de Versailles, dans le hall 4. il mettra tout<br />
particulièrement en lumière les avancées en matière de systèmes embarqués et d’objets connectés.<br />
Enova Paris, catalyseur de projets et accélérateur industriel.<br />
C’est en ces termes que les organisateurs de cette<br />
nouvelle édition parisienne d’Enova entendent bien définir<br />
ce rendez-vous – certes réduit à deux jours (en raison<br />
notamment de l’absence du Congrès de métrologie qui a lieu tous<br />
les deux ans) mais qui reste incontournable en France pour les<br />
acteurs de la mesure industrielle, du contrôle et de l’électronique.<br />
Porté par le développement de l’IoT et des objets connectés, ce<br />
dernier domaine – l’électronique – s’impose dans tous les secteurs<br />
de notre économie : automobile, aéronautique, militaire, mais<br />
aussi médical, agricole, textile, bâtiment, maintenance industrielle,<br />
collectivités… Le salon Enova accompagne les porteurs<br />
de projet en mettant à leur disposition tout le savoir-faire technique<br />
et scientifique disponible sur le marché, un programme de<br />
rendez-vous d’affaires, ainsi qu’un cycle de conférence.<br />
les objets CONNECTés et l’innovATION au cœur<br />
de l’évéNEMENT<br />
50 milliards d’objets connectés dans le monde en 2020<br />
et 445 millions prévus en France d’ici 2018, soit une<br />
augmentation de 74 % depuis 2013. Voici les chiffres retenus<br />
par les organisateurs du salon Enova Paris 2015 et qui<br />
avaient justifié la présence d’un espace entièrement dédié<br />
à l’embarqué et aux objets connectés, lesquels feront l’objet<br />
de deux cycles de conférences organisées par les pôles<br />
50 milliards d’objets connectés dans le monde<br />
en 2020 et 445 millions prévus en France d’ici 2018.<br />
Cap’Tronic, Cap Digital et Systematic. Cette année, il en<br />
sera de même.<br />
L’innovation sera toujours sous les feux des projecteurs avec<br />
la 6 e édition des trophées de l’Innovation. Ce concours valorise<br />
les initiatives et technologies les plus innovantes des exposants<br />
autour des catégories – Qualité/Sécurité, Productivité,<br />
Technologie embarquée et Usage Objet connecté. De nouveau,<br />
l’innovation Coup de cœur des visiteurs sera aussi primée.<br />
Premier essai transformé<br />
pour Enova Angers<br />
Enova Angers, qui s’est tenu pour la première fois les 8 et<br />
9 juin derniers, a confirmé le dynamisme de la région du<br />
grand ouest et tout particulièrement l’attractivité d’Angers<br />
en matière d’électronique et de solutions embarquées. Le<br />
salon a rassemblé 1 146 visiteurs majoritairement régionaux<br />
et 152 exposants nationaux et ce malgré un contexte très<br />
défavorable marqué à la fois par les grèves des transports,<br />
les inondations et l’annulation du congrès scientifique Cisea.<br />
Les cinq ateliers organisés par We Network ont rencontré<br />
un vif succès avec une fréquentation de 185 participants.<br />
12 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
sPécial enoVa Paris<br />
technologies<br />
Marché<br />
Des usages de CND toujours plus présents<br />
dans la maintenance industrielle<br />
les méthodes de contrôle non destructif (cnd), associées aux outils et instruments qui<br />
les accompagnent, prennent de plus en plus de place dans l’industrie, en particulier<br />
dans les départements et les services dédiés à la maintenance. leur rôle ? Permettre<br />
de déterminer la santé d’un équipement sans dégradation préjudiciable à son utilisation.<br />
Qu’il s’agisse d’outils de CND simples ou évolués,<br />
l’utilisation des instruments et outils de CND s’inscrit<br />
pleinement dans la stratégie de maintenance<br />
des entreprises industrielles, en particulier dans le<br />
domaine de la production manufacturière. Cependant, leur<br />
utilisation répond à certaines règles et ne sera efficace que si les<br />
opérateurs connaissent parfaitement leur parc d’équipements.<br />
Les deux principes de base reposent d’une part sur la maîtrise<br />
des outils de CND (principes, manipulation, paramètres mesurés)<br />
et, d’autre part, sur la nécessité d’être formés afin de pouvoir<br />
interpréter les mesures, analyser les résultats et être apte à décider<br />
des actions potentielles en fonction des résultats obtenus.<br />
Une mauvaise utilisation et une interprétation erronée peuvent<br />
conduire à une décision, en termes de maintenance à la fois<br />
coûteuse et inadaptée voire destructrice.<br />
bavure, d’état de surface, de contrôle périodique de moteurs,<br />
recherche de copeaux, sable, etc. Cette solution flexible permet<br />
d’établir un diagnostic rapide et immédiat par le technicien de<br />
maintenance même si ce dernier doit avoir acquis une réelle<br />
expérience dans le domaine, en particulier pour l’interprétation<br />
des images.<br />
Enfin, nous terminerons cet aperçu sur les CND en rappelant<br />
cette phrase de Lionnel Parant, officier mécanicien et ingénieur<br />
maintenance : « l’outil incontournable et primaire du CND<br />
est constitué du cerveau et des cinq sens humains en tant que<br />
capteurs ». Les autres outils technologiques, précise-t-il, ne sont<br />
que des aides pour mesurer, investiguer, évaluer, analyser et,<br />
au final, décider. À bon entendeur ! ●<br />
Olivier Guillon<br />
PRATIques DANs l’ANAlyse élECTRIque<br />
Dans le domaine de l’analyse électrique par exemple, celle-ci se<br />
pratique en deux séries de mesures bien distinctes : les mesures<br />
en fonctionnement (contrôle dynamique) et les mesures à l’arrêt<br />
(contrôle statique). Le contrôle dynamique s’effectue d’abord<br />
par la pose des capteurs sur les câbles en entrée, l’acquisition<br />
des données au cours de plusieurs minutes de fonctionnement,<br />
puis l’interprétation des données qui vont renseigner l’exploitant<br />
sur la « santé » de son équipement.<br />
Le contrôle statique est quant à lui réalisé sur le moteur mis<br />
hors fonctionnement et débranché ; il permet le diagnostic automatique<br />
de l’état de l’isolant des moteurs. Le mode opératoire<br />
inclut le test par ondes de choc afin de déceler préventivement<br />
des défaillances affectant les isolants entre les spires, entre les<br />
phases et par rapport à la masse (à l’aide du mégohmmètre).<br />
Un POINT sur l’endosCOPIE<br />
L’endoscopie industrielle se présente comme une méthode<br />
simple à mettre en place mais aussi comme une solution particulièrement<br />
efficace, et ce à toutes les phases de la production<br />
jusqu’à la maintenance. Cette technique couvre différents<br />
besoins, en matière notamment de contrôle de soudure, de<br />
Mise en place de capteurs<br />
© Cetim<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016 I13
technologies<br />
sPécial enoVa Paris<br />
panorama<br />
la mesure, un élément<br />
devenu incontournable<br />
pour la maintenance<br />
prévisionnelle<br />
sophie sieg-zieba,<br />
ingénieure spécialisée<br />
dans le génie mécanique et<br />
dans le traitement du signal<br />
pour les applications mécaniques<br />
au sein du Centre technique<br />
des industries mécaniques<br />
(Cetim)<br />
subir des arrêts de production demeure la bête noire des exploitants travaillant dans<br />
l’industrie de process. ainsi, détecter suffisamment tôt toutes les défaillances de façon<br />
à programmer une opération de maintenance au bon moment est aujourd’hui possible<br />
grâce à une bonne organisation de la production à laquelle on associe des moyens<br />
de mesure et de contrôle de plus en plus nombreux et pertinents.<br />
Sophie Sieg-Zieba est ingénieure spécialisée<br />
dans le génie mécanique et dans le traitement<br />
du signal pour les applications mécaniques.<br />
Elle travaille au Cetim depuis une vingtaine<br />
d’années, en particulier sur les activités de surveillance<br />
des équipements, un domaine nécessitant le recours à<br />
des moyens notamment d’analyse vibratoire pour la<br />
surveillance et la maintenance conditionnelle. Mais ce<br />
n’est pas tout : le travail de Sophie Sieg-Zieba consiste<br />
à la fois à réaliser des mesures et à les interpréter ; « en<br />
surveillance, nous utilisons différents types d’informations<br />
comme l’analyse vibratoire combinée à de l’analyse<br />
d’huile, de grandeurs électriques (courants et tensions),<br />
sans oublier les signaux de pression ou la thermographie<br />
même si cette dernière technologie est plutôt utilisée<br />
en contrôle non destructif [CND] ».<br />
Intervenir<br />
uniquement lorsque<br />
c’est pertinent,<br />
voici le rôle<br />
des instruments<br />
de mesure<br />
De plus, pour la maintenance, des techniques d’ultrasons<br />
et d’émissions acoustiques sont également<br />
utilisées, répondant à la logique du Cetim de regrouper<br />
des expertises afin d’utiliser toutes les technologies<br />
nécessaires à la maintenance conditionnelle et<br />
prévisionnelle. Plus précisément, Sophie Sieg-Zieba<br />
se charge de travaux pour le compte de constructeurs<br />
d’équipements pour qui le centre développe des<br />
fonctionnalités de surveillance c’est-à-dire destinées<br />
à des machines ou à des équipements devant intégrer<br />
de l’instrumentation pour la surveillance des dégradations.<br />
« Nous développons et validons avec eux la<br />
manière de traiter les informations au bon moment.<br />
La partie traitement de l’information est essentielle<br />
pour extraire les indicateurs les plus pertinents et<br />
fiables ; il faut définir l’instrumentation minimum<br />
et le nombre juste et suffisant d’informations ». Puis,<br />
le travail consiste, en particulier sur les informations<br />
comme la pression dynamique ou la vibration, à<br />
post-traiter et construire des indicateurs sensibles à<br />
l’apparition de défauts. « Ces indicateurs ont la particularité<br />
d’être un peu plus complexes que de simples<br />
informations comme la lecture d’une température »,<br />
concède Sophie Sieg-Zieba… ils nécessitent de ce<br />
fait des ressources humaines compétentes et formées<br />
à ces méthodes de mesure.<br />
La mesure et le contrôle sont vitaux pour une entreprise<br />
© Cetim<br />
INTERvENIR au bon ENDROIT,<br />
au bon MOMENT<br />
Quels sont les équipements concernés ? Tous les<br />
composants et les équipements utilisés en production<br />
peuvent être concernés ; on peut citer les pompes<br />
14 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
Moyen de thermographie au Cetim<br />
© Cetim<br />
Outre la détérioration des installations, les<br />
exploitants sont préoccupés par la sécurité<br />
centrifuges ou volumétriques, les compresseurs<br />
d’air, des équipements de levage comme les treuils,<br />
les installations sur les ponts roulants, l’éolien avec<br />
notamment la surveillance de la turbine (machines<br />
tournantes) et de la structure de l’éolienne avec la<br />
détection de fissuration et tout autre défaut situé à<br />
l’intérieur de la pièce ; « dans le domaine des éoliennes,<br />
nous déclinons ces différentes compétences. Celles-ci<br />
sont également très appréciées des constructeurs et<br />
des exploitants avec qui nous travaillons notamment<br />
dans la papeterie mais aussi dans l’industrie de process<br />
comme la chimie ou l’Oil & Gas pour qui tout arrêt de<br />
production dû à des avaries non prévues engendre des<br />
coûts très importants. On met ainsi sous surveillance<br />
des équipements critiques et on donne la possibilité de<br />
planifier ou de re-planifier les opérations de maintenance<br />
de manière dynamique c’est-à-dire prévues ».<br />
Qu’il s’agisse d’interventions de maintenance curative<br />
ou des plans de maintenance préventive, les<br />
uns comme les autres demeurent des opérations<br />
plus coûteuses que la maintenance conditionnelle<br />
et, dans le meilleur des cas, prévisionnelle. Intervenir<br />
uniquement lorsque c’est pertinent, voici le<br />
rôle des instruments de mesure destinés à mieux<br />
surveiller l’état des installations en temps réel et à<br />
éviter les dommages consécutifs ; un petit composant<br />
défectueux ne coûte pas cher à remplacer mais<br />
si la défaillance n’est pas constatée, ce même composant<br />
peut entraîner d’autres problèmes mécaniques<br />
www.smart-industries.fr<br />
*bientôt disponible
technologies<br />
sPécial enoVa Paris<br />
connaître un problème dans la chaîne cinématique, ce<br />
qui représente un risque évident pour l’opérateur ».<br />
Attention enfin à ne pas se noyer dans un<br />
fleuve d’informations impossible à traiter<br />
voire une casse. « Les soucis peuvent provenir de<br />
la chaîne cinématique (roulements, cardan, accouplements…)<br />
en particulier sur les machines plus<br />
complexes (avec multiplicateurs ou plusieurs engrenages…),<br />
ils peuvent provenir des pompes, que ce soit<br />
sur le montage, le desserrage, les désalignements (…)<br />
ou sur des défauts de process comme le débit partiel,<br />
la cavitation…, la mise sous surveillance de l’équipement<br />
soit aussi prendre en compte l’environnement de<br />
la machine et ses contraintes sur les capteurs (Atex,<br />
humidité et de température) ».<br />
Outre les problématiques de détériorations des<br />
installations, les exploitants sont préoccupés par<br />
la sécurité ; « la casse d’un composant clé sur une<br />
machine-outil peut engendrer des dégâts considérables<br />
en raison notamment des vitesses de rotation,<br />
rappelle Sophie Sieg-Zieba. Par ailleurs, la pièce tournante<br />
d’une machine peut être projetée, un treuil peut<br />
Banc éolien<br />
© Cetim<br />
Des techNOlOgies de PlUs<br />
en PlUs intégrées<br />
Les solutions dans le domaine de la mesure font appel<br />
à des technologies variées et que l’on adapte en fonction<br />
des besoins et des applications, qu’il s’agisse des<br />
capteurs de vibration, de vitesse ou de couple afin de<br />
mener à bien une démarche de maintenance prévisionnelle<br />
; « cette démarche permet par exemple de<br />
mesurer en temps réel les chargements d’une machine<br />
et l’ensemble des sollicitations en matière de cycles et<br />
de charges puis d’estimer la durée de vie résiduelle de<br />
celle-ci et de ses composants. Au Cetim, nous allons<br />
plus loin que les solutions commercialisées puisque<br />
nous développons également des outils spécifiques<br />
destinés aux machines alternatives ainsi que des<br />
méthodes de surveillance pouvant s’adapter aux conditions<br />
variables de fonctionnement de l’équipement<br />
– dans l’éolien par exemple – Au travers de projets<br />
européens tels que Supreme, Tower Power ou encore<br />
Kastrion et Adeolys nous travaillons avec de nombreux<br />
partenaires sur le développement de systèmes de<br />
surveillance pour des équipements très variés ».<br />
En matière d’analyse vibratoire justement, des progrès<br />
importants ont concerné la miniaturisation des<br />
capteurs. Autre avancée notable, l’utilisation croissante<br />
de la surveillance par émission acoustique en<br />
utilisant un capteur sensible à toute évolution interne<br />
au matériau (comme les fissurations). Enfin, l’analyse<br />
de grandeurs électriques a connu récemment d’importants<br />
développements ; cette technique permet<br />
de surveiller le moindre défaut – qu’il soit électrique<br />
et mécanique – à partir de la mesure du courant et<br />
Opération à l’aide d’un moyen de thermographie infrarouge<br />
© Cetim<br />
16 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
Le fruit de 40 années<br />
d’expérience dans la<br />
maintenance ultrasonore<br />
Nos fondements:<br />
polyvalence, simplicité & profitabilité<br />
Opération sur un banc éolien<br />
de la tension. Mais les progrès les plus significatifs concernent<br />
l’instrumentation et les capteurs autonomes et intelligents, récupérant<br />
de plus en plus d’informations sur les machines ; « on<br />
commence à voir apparaître des solutions qui fonctionnent bien<br />
avec de la récupération d’informations à distance mais cela reste<br />
une histoire de compromis qui ne doit pas occulter l’aspect financier<br />
des choses, avertit Sophie Sieg-Zieba. De plus, on ne doit pas<br />
non plus oublier que ces systèmes consomment de l’énergie et que<br />
plus on les sollicite, plus on doit changer ou recharger les batteries.<br />
Attention enfin à ne pas se noyer dans un fleuve d’informations<br />
que l’on sera ensuite incapable de traiter ; en d’autres termes, il faut<br />
avant tout rationaliser l’utilisation du capteur ». ●<br />
© Cetim<br />
• détection de fuites d’air comprimé, d’autres fluides<br />
et de vide<br />
• contrôle de bon fonctionnement des purgeurs<br />
vapeur, vannes et pompes<br />
• surveillance de l’état des roulements et engrenages<br />
• contrôle de regraissage<br />
• accélération et vitesse vibratoires<br />
• localisation de défectuosités électriques<br />
Olivier Guillon<br />
quelques points<br />
à retenir dans<br />
l’utilisation<br />
des systèmes de mesure<br />
– Bien identifier au préalable ses équipements critiques<br />
et les défaillances surveiller<br />
– Définir dans le panel des moyens et de méthodes<br />
de mesure existant sur le marché en fonction de chaque<br />
défaillance<br />
– Déterminer et prendre en compte chaque besoin afin<br />
de mieux rationaliser l’utilisation des systèmes et<br />
des capteurs à mettre en place<br />
– Pour l’analyse vibratoire, prendre le temps au départ<br />
de faire monter le personnel en compétence afin<br />
de comprendre nombreuses informations que l’on<br />
récupère<br />
– Ne pas se précipiter et ne pas tout mettre sous<br />
surveillance ; cibler les équipements pertinents.<br />
Contactez-nous<br />
pour une démonstration<br />
sur vos installations de nos<br />
solutions sur mesure.<br />
sdt international s.a.<br />
bd de l’humanité 415 - b-1190 bruxelles<br />
info@sdt.be - www.sdt.eu<br />
+32 (0) 2 332 32 25
focus Produits<br />
sPécial enoVa Paris<br />
surveillance<br />
Une nouvelle façon<br />
de surveiller les vibrations<br />
la balise de surveillance vibratoire orion, développée<br />
par 01db, propose des fonctionnalités uniques<br />
telles qu’un capteur intégré, un modem 3g, le Wi-fi,<br />
un gPs… orion est étanche et se monte en position<br />
horizontale ou verticale. objectifs : réduire les<br />
risques de dommage aux structures, limiter la gêne<br />
sur l’individu ou encore protéger les équipements<br />
sensibles. rappelons que la surveillance acoustique<br />
et vibratoire suscite un intérêt croissant.<br />
mesure électriQue<br />
Percevoir<br />
les multimètres<br />
numériques autrement<br />
Le multimètre thermique<br />
279 FC de Fluke comprend une<br />
caméra thermique et permet<br />
de détecter, réparer, valider et<br />
signaler rapidement les défauts<br />
électriques. Cet outil deux<br />
en un évite ainsi de retourner<br />
au véhicule ou au bureau pour<br />
récupérer une caméra partagée<br />
ou d´attendre qu´un spécialiste<br />
en thermographie soit disponible.<br />
optiQue<br />
Des capteurs<br />
pour mesurer<br />
en toutes conditions<br />
Mis au point par Leuze, les capteurs<br />
optiques ODs 10 et à commutation<br />
HT 10 sont capables de mesurer<br />
des distances et de détecter des<br />
objets avec une grande fiabilité<br />
pour une portée allant jusqu’à 8 m<br />
et avec une précision de +/-30 mm.<br />
Face à un réflecteur, il est même<br />
possible d’atteindre une portée<br />
jusqu’à 25 mètres.<br />
ultrasons<br />
La détection de l’objet,<br />
coûte que coûte<br />
Les détecteurs à ultrasons d’IFM<br />
envoient et reçoivent des ondes<br />
sonores dans la gamme de<br />
fréquences des ultrasons. L’objet<br />
à détecter renvoie les ondes<br />
sonores, l’information de distance<br />
est déterminée par une mesure<br />
du temps de vol. Contrairement<br />
aux détecteurs optoélectroniques,<br />
la couleur, la transparence ou<br />
le degré de brillance de l’objet<br />
ne jouent aucun rôle.<br />
humidité<br />
Gagner du temps sur l’identification des défauts<br />
l’hygromètre infrarouge flir Mr176 localise les problèmes potentiels d’humidité au moyen<br />
d’une image thermique. ce modèle s’adresse aux professionnels ayant besoin d’une plus<br />
grande souplesse et de relevés plus détaillés. il propose des modes d’image à quatre<br />
couleurs, des relevés personnalisables et un capteur de température/d’humidité relative<br />
remplaçable sur le terrain.<br />
18 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
13 › 15 septembre 2016<br />
Palais des congrès, P aris<br />
www.esope-paris.com<br />
L’unique événement dédié<br />
aux équipements sous pression<br />
Vous êtes à la recherche de nouveautés<br />
et d’innovations liées aux esp ?<br />
Rencontrez plus de 90 exposants experts dans l’univers des équipements sous pression<br />
fixes ou transportables : fabricants, matières premières, composants, soudage, contrôle<br />
et essais, CND, maintenance, prestations de services...<br />
Profitez de l’expertise technique et scientifique de plus de 70 intervenants lors du Symposium<br />
« Fabrication et vie des équipements sous pression : les défis de la mondialisation ».<br />
Commandez votre badge sur<br />
esope-paris.com<br />
13 › 15 septembre 2016<br />
Jean DUpONt<br />
Infopro DIgItaL<br />
VIsIteUr<br />
paLaIs Des CONgrès<br />
parIs<br />
Code invitation :<br />
PMT<br />
Co-organisé par<br />
Sous le patronage de
ManageMent<br />
tendances<br />
les erp prennent le virage de l’industrie 4.0<br />
Epicor Software, spécialiste des ERP pour le compte de la société Epicor, dresse quatre tendances clef orientant<br />
le marché pour l’année 2016. Celui-ci, à travers cet avis d’expert, montre comment l’Internet des objets,<br />
l’évolution de la demandes des consommateurs et de l’émergence de la maintenance prévisionnelle bouscule<br />
le marché des ERP et l’oriente vers la nouvelle révolution industrielle… Au point de disparaître ?<br />
La profonde mutation que connaît actuellement<br />
le paysage industriel réside d’une<br />
part dans le développement important de<br />
nouvelles techniques de production et dans<br />
la transformation des modes de consommation<br />
d’autre part, lesquels sont désormais plus orientés<br />
vers les services que les produits en tant que tels.<br />
L’impression tridimensionnelle – encore appelée<br />
Additive Layer Manufacturing (ALM) par exemple<br />
a pour objectif de combiner des composants ou de<br />
créer des prototypes jusque-là impossibles à réaliser,<br />
ouvrant des possibilités de design et de créations<br />
sans limite. Au final, ces nouvelles méthodes<br />
permettent également d’optimiser le mode de<br />
production allant vers moins de gaspillage et une<br />
meilleure utilisation de tous les matériaux.<br />
Autre évolution significative : un nombre croissant<br />
de consommateurs cherche à acheter non plus un<br />
produit mais un service. Selon la société Epicor,<br />
auteure de cet avis d’expert, il n’est plus question<br />
d’acheter un produit tel qu’une machine à laver mais<br />
2 000 cycles de lavage, autrement dit une durée de<br />
vie répondant à un besoin d’usage, qu’il s’agisse d’un<br />
bien de consommation courante ou d’un outil industriel.<br />
« Cette nouvelle approche transforme les modes<br />
de production et exige une certaine souplesse et une<br />
plus grande capacité à produire en fonction des<br />
besoins spécifiques des utilisateurs », explique-t-on<br />
Les technologies permettent d’établirdes prévisions très précises<br />
et d’ajuster le rythme de production en temps réel<br />
©Leroy Somer<br />
Selon Epicor, de plus<br />
en plus d’employés<br />
vont préférer<br />
des interfaces<br />
intuitives plutôt que<br />
des systèmes ERP.<br />
chez Epicor. Et de poursuivre : « si les systèmes ERP<br />
ont toujours permis aux entreprises d’être plus<br />
précises et de mieux contrôler leur production,<br />
aujourd’hui, la rapidité de réponse et d’adaptation<br />
sont devenues essentielles et font partie des missions<br />
des systèmes ERP de nouvelle génération ».<br />
Une ENTRée DANs l’ère<br />
DE l’analytique<br />
Pour la société spécialisée dans les solutions<br />
d’ERP, l’industrie entre aujourd’hui dans ce qu’elle<br />
appelle « l’ère de l’analytique », laquelle consiste à<br />
comprendre des données et non plus répéter des<br />
processus de manière automatique. Et de citer une<br />
étude menée par le cabinet Forrester, laquelle met<br />
en avant qu’un tiers des entreprises utilisent déjà<br />
l’Internet des objets ou ont le projet de le faire. « En<br />
connectant des systèmes de stockage, des machines<br />
et des produits, il est possible de créer des systèmes<br />
de production plus intelligents qui peuvent contrôler<br />
les processus de leur chaîne de production de<br />
manière indépendante avec très peu d’intervention<br />
manuelle ». Ainsi, les machines sont aujourd’hui<br />
capables de prévenir et d’alerter les fabricants<br />
lorsque celles-ci doivent subir une intervention de<br />
maintenance – curative notamment ou conditionnelle<br />
par des instruments de contrôle – ou encore<br />
au moment où l’outil de production est à l’arrêt ou<br />
du moins pas utilisé de manière optimale. « Les<br />
processus de production peuvent aussi être contrôlés<br />
à distance permettant d’installer des zones de<br />
production dans le monde entier tout en continuant<br />
à les gérer en temps réel ».<br />
L’expert d’Epicor rappelle également que, traditionnellement,<br />
les entreprises entreprennent<br />
des démarches de planification de leur production<br />
en s’appuyant sur les expériences passées.<br />
Or aujourd’hui, en combinant simultanément les<br />
données des machines sur la ligne de production,<br />
les chiffres des ventes et les retours d’expériences<br />
clients, il est possible d’établir des prévisions très<br />
20 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
ManageMent<br />
précises et d’ajuster le rythme de production en<br />
temps réel. Un pas de plus dans ce que l’on appelle<br />
maladroitement la maintenance « prédictive » – plus<br />
correctement nommé par les spécialistes « maintenance<br />
prévisionnelle ».<br />
COMMENT la généRATION Y va éclipser<br />
l’usage des ERP<br />
Alors que la génération Y entre en masse sur le<br />
marché du travail et impose ses codes, les applications<br />
deviennent les principaux canaux d’accès à la<br />
technologie. De plus en plus d’employés vont préférer<br />
des interfaces intuitives plutôt que des systèmes<br />
ERP. D’après Forrester, notre dépendance aux smartphones<br />
a transformé notre approche. « The mobile<br />
mind shift », selon les termes employés dans l’étude<br />
de Forrester, montre comment l’avènement de l’esprit<br />
mobile place les applications au cœur des modes de<br />
communication et de la résolution des problèmes.<br />
Ainsi, selon l’expert, « les systèmes ERP seront<br />
toujours là mais les utilisateurs seront de plus en<br />
plus nombreux à les utiliser indirectement via une<br />
application ou une interface plus ergonomique ». ●<br />
L’industrie entre aujourd’hui dans ce qu’elle appelle<br />
« l’ère de l’analytique »,<br />
©Epicor<br />
CND innovants : contrôlez<br />
vos axes et arbres inaccessibles<br />
Nous mettons à votre disposition nos moyens en CND avancés<br />
et réalisons l’inspection de vos axes et arbres inaccessibles,<br />
en les contrôlant par leurs extrémités :<br />
Les ultrasons multiéléments pour détecter et localiser des défauts<br />
sur des longueurs importantes (> 1 m) en évitant le démontage<br />
La simulation numérique pour définir la configuration de contrôle<br />
(type de capteur, fréquence, angles de tirs…), anticiper les limites<br />
du contrôle et en traiter les résultats a posteriori<br />
Le Cetim, c’est aussi un accompagnement dans le diagnostic<br />
de vos équipements, des prestations CND sur site ou en laboratoire<br />
et des formations adaptées à vos opérateurs.<br />
1607-071<br />
Bassam Barakat<br />
Tél. : 03 44 67 36 82<br />
sqr@ cetim.fr<br />
La recherche<br />
CARNOT<br />
pour les entreprises
ManageMent<br />
À la ManiÈre d’une itW<br />
entretien<br />
Toujours garder<br />
à l’esprit l’objectif<br />
d’amélioration continue<br />
la total productive maintenance (tpm) repose<br />
avant tout sur une volonté d’amélioration<br />
continue d’une entreprise de généraliser l’esprit<br />
de la maintenance auprès de la production et des autres<br />
services de l’entreprise. pour mathieu bourdon,<br />
de l'itii picardie, cette démarche gagnante répond<br />
à des principes de base et des règles de bonne pratique.<br />
à quels besoins répond cette démarche ?<br />
Gagner en performance et en compétitivité,<br />
mais également améliorer la qualité globale de la<br />
production (de la conception à la livraison). Dans<br />
un processus (industriel ou autre), on subit généralement<br />
des « pertes en-ligne » qui faut identifier<br />
et éliminer. De plus, les rendements (à tous<br />
les niveaux) sont rarement à 100%. Il est illusoire<br />
d’y arriver mais l’esprit de la TPM et de s’en<br />
rapprocher le plus possible.<br />
Existe-t-il un moment particulier dans la vie<br />
d’une entreprise où il devient essentiel de se<br />
lancer dans une démarche TPM ?<br />
Je pense au contraire que c’est toujours le bon<br />
moment. J’ai connu des entreprises qui font de<br />
la TPM depuis longtemps sans la nommer directement.<br />
La TPM est une démarche globale de<br />
l’entreprise, un état d’esprit à acquérir. On peut<br />
se lancer tout de suite dans la réflexion mais pas<br />
n’importe comment.<br />
Comment s'y prendre ? Plus précisément,<br />
quelles sont les étapes du projet et par<br />
où commencer ?<br />
Premier point : la TPM engendre des changements.<br />
Il faut accepter ces changements et s’assurer que<br />
l’entreprise (ou les hommes qui la composent) est<br />
prête physiquement et socialement. Il faudra s’assurer<br />
impérativement de la bonne communication<br />
de la démarche. Le deuxième point à retenir est<br />
Ingénieur mécanique<br />
CNAM avec l’ITII<br />
Picardie, Mathieu<br />
bourdon a beaucoup<br />
travaillé sur de la GMAO<br />
et a mené plus<br />
de soixante projets<br />
dans de multiples<br />
secteurs industriels<br />
« J’ai connu<br />
des entreprises<br />
qui font de la<br />
TPM depuis<br />
longtemps sans<br />
la nommer<br />
directement »<br />
que la TPM exige de la ressource. Il y a un temps<br />
d’analyse, de recherche de solutions, de mise en<br />
place et d’accompagnement. Cela représente une<br />
charge qu’il ne faut pas sous-estimer : une personne<br />
dédiée (20%-100%), voire une équipe. Enfin, le<br />
troisième point est que la TPM s’inscrit dans une<br />
démarche progressive. Une démarche « projet » est<br />
nécessaire – voire vitale – pour piloter les avancements<br />
et garantir les succès (ou reconfigurer les<br />
échecs possibles. Ensuite, les étapes se dimensionnent<br />
pour chaque entreprise : par service, par<br />
sujet, par volonté personnel… Le plus important<br />
est d’être convaincu par la démarche (au plus haut<br />
niveau surtout). Pour information, la démarche<br />
TPM ne s’arrête jamais, c’est de l’amélioration continue<br />
chère à Deming (PDCA).<br />
Comment bien analyser ses besoins –<br />
d'autant que l'on remarque souvent que<br />
les cas d'application de la TPM varient<br />
d'une entreprise à l'autre ?<br />
Effectivement, il y a autant de démarches que<br />
d’entreprises mais il y a des solutions communes<br />
évidemment. On peut déjà cibler la répartition<br />
de la charge pour chaque étape du processus<br />
complet d’un produit : de la conception à<br />
la livraison au niveau macro. Pour identifier<br />
les objectifs principaux et les cibles majeurs<br />
22 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
&<br />
deviennent<br />
La TPM est une approche continue d’amélioration<br />
qui ne doit pas oublier les utilisateurs - © Kone<br />
Paris<br />
THE GLOBAL MARKETPLACE FOR<br />
allforbusiness<br />
allforinnovation<br />
allforyou**<br />
d’améliorations : temps / argent / ressources. Ensuite effectuer<br />
la même démarche au niveau micro pour chaque cible<br />
identifiée. Il ne faut également pas négliger les bonnes volontés<br />
dans l’entreprise. De l’employé au manager, il y a toujours<br />
des gens motivés pour changer et améliorer les choses. Plus il<br />
y a de motivations, plus c’est simple et rapide, et surtout plus<br />
le retour sur investissement est incroyable.<br />
Il ne faut pas négliger non plus les fonctions supports. Les<br />
gains peuvent être formidables. Par exemple, chez Tubesca<br />
nous avons utilisé la GMAO pour les achats du service <strong>Maintenance</strong><br />
à la place d’un suivi papier (fax, archivage etc.) et<br />
nous avons mis en place un transfert automatique avec<br />
l’ERP qui gérait les commandes et la comptabilité. Deux<br />
gains majeurs à cela : nous avons divisé par deux les temps<br />
« administratifs » pour les techniciens par un outil adapté à<br />
leurs besoins et nous avons supprimé les taches de ressaisie<br />
administrative par le service Achats qui a également gagné<br />
en e fficacité.<br />
à qui faire appel et quelle équipe doit-on monter ?<br />
Les qualités ne manquent pas chez les ingénieurs. Si vous<br />
souhaitez faire appel à un cabinet de conseil, il ne faut pas<br />
négliger la phase d’audit préalable car il est essentiel de garantir<br />
un certain retour sur investissement. Cela peut être un<br />
bon projet pour un ingénieur ITII qui pourrait suivre un<br />
projet global sur ses trois ans d’apprentissage (avec un bon<br />
tuteur en entreprise et convaincu de la démarche). Mais<br />
attention, la démarche TPM utilise des outils qu’on ne<br />
14-17 NOV 2016<br />
PARIS NORD VILLEPINTE FRANCE<br />
98 000<br />
PROFESSIONNELS<br />
1 600<br />
EXPOSANTS<br />
ET MARQUES<br />
100<br />
PAYS<br />
REPRÉSENTÉS<br />
Votre badge avec le code P22278<br />
sur www.all4pack.fr<br />
*soyons créatifs ! **tout pour vous<br />
#ALL4PACK2016
ManageMent<br />
À la ManiÈre d’une itW<br />
« Nul besoin d’investissement<br />
pharaonique pour commencer.<br />
Soyez ouvert d’esprit<br />
et curieux »<br />
maitrise pas complètement au début<br />
du cycle de formation (analyse fonctionnelle<br />
et transversale, 5S, gestion de<br />
projet etc.).<br />
Pour la phase de recherches de solutions,<br />
j’ai une préférence pour des<br />
équipes pluridisciplinaires et multi-niveaux.<br />
Pour améliorer les performances<br />
d’une machine, il ne faut surtout pas<br />
mettre à l’écart l’opérateur/utilisateur<br />
de la machine qui a souvent un regard<br />
différent d’un ingénieur. Dans tous les<br />
cas, je propose une équipe composée<br />
d’un gestionnaire de projet (qui pilote<br />
et programme les étapes), d’« experts »<br />
(qui connaissent la technique ou la fonction)<br />
et d’utilisateurs (qui vont subir<br />
les changements). Le projet garantit le<br />
tempo permettant aux experts et aux<br />
utilisateurs d’évoluer.<br />
Comment s'organiser ? Que doit-on<br />
absolument prendre en compte et<br />
qui impliquer dans l'entreprise ?<br />
Toute l’entreprise doit être impliquée d’une<br />
manière ou d’une autre. La « Phase 1 »<br />
consiste à communiquer : publicité, affichage,<br />
planification, proposition d’évolution<br />
de carrière pour certain poste etc. La<br />
« Phase 1 bis » est de convaincre en ayant<br />
pour objectif l’amélioration continue : tout<br />
le monde va y gagner. Mais attention aux<br />
changements. La « Phase 2 » : cibler les<br />
objectifs mais sans condamner (ne pas<br />
explicitement afficher qu’un service ou<br />
un poste est moins performant). Garder<br />
une approche positive.<br />
Dans la phase suivante de planification<br />
du projet, la priorisation de l’ordonnancement.<br />
Il est important d’intégrer les<br />
managers concernés. Ils pourront définir<br />
leurs jalons et anticiper la « surcharge »<br />
possible durant les changements. Ce sont<br />
également les managers qui connaissent<br />
leurs équipes (du moins je l’espère !) ; ils<br />
pourront ainsi « libérer » les experts et<br />
les utilisateurs potentiels.<br />
La direction doit évidemment être<br />
moteur globalement sur la démarche et<br />
donner la confiance nécessaire à tous. En<br />
revanche, de mon point de vue, ce n’est<br />
pas à la direction de définir les priorités<br />
d’amélioration de la démarche.<br />
Celle-ci doit donner les moyens et la<br />
motivation aux équipes mais la TPM<br />
étant plutôt « opérationnelle », elle ne<br />
doit pas intervenir sur la planification<br />
(sauf si des investissements sont prévus<br />
évidemment).<br />
Quelles sont les erreurs à ne pas<br />
commettre ?<br />
La plus courante, c’est de se dire : « ça y<br />
est, on a changé ça, ça et ça, on a finit ! »<br />
La TPM n’est jamais terminée. C’est<br />
une vraie approche continue d’amélioration.<br />
La seconde : oublier les utilisateurs<br />
! Ce sont eux qui vont subir les<br />
changements et, dans ce cas, le résultat<br />
sera pire. Enfin, s’arrêter aux essais non<br />
concluants. Il faut savoir tenter, essayer,<br />
mesurer et comprendre pour améliorer<br />
les choses (PDCA). C’est le cœur de<br />
l’amélioration. Et puis un changement<br />
qui ne fonctionne pas sur un point peut<br />
très bien fonctionner ailleurs.<br />
KSB Service – Opération de réparation de pompes<br />
pour l’assainissement<br />
à l'inverse, quelles bonnes<br />
pratiques pouvez-vous livre à nos<br />
lecteurs ?<br />
Ne pas oublier que ça prend du temps,<br />
de la ressource. Il y a du travail à mener<br />
(étude, mise en place). Ensuite, les résultats<br />
peuvent être décalés dans le temps.<br />
Il faut donc commencer par des choses<br />
simples. Les améliorations et les changements<br />
peuvent être progressifs et<br />
cumulatifs. Nul besoin d’investissement<br />
pharaonique pour commencer. Soyez<br />
ouvert d’esprit et curieux. Interrogez<br />
votre équipe et vos collègues, Internet,<br />
les magazines spécialisés, les réseaux, les<br />
Les piliers de la TPM - DR<br />
24 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
visites d’entreprises... Tout est bon à prendre et apprendre ; en<br />
exemples comme en contre-exemples.<br />
Pour finir, pouvez-vous nous faire part de votre<br />
expérience personnelle en entreprise ?<br />
Je suis intervenu plus souvent sur l’outil de production et les<br />
fonctions supports, moins sur les technologies ou la conception<br />
de produit. Le changement le plus fréquent concernait<br />
la formation d’opérateurs de production à de la maintenance<br />
de premier niveau. Il m’a fallu transmettre des notions techniques<br />
et un état d’esprit aux opérateurs (graissage, surveillance,<br />
propreté) et j’ai souvent obtenu du management une prime de<br />
motivation pour m’aider dans la démarche.<br />
J’ai également mis en œuvre une démarche 5S dans un atelier.<br />
Là encore, un public « qui a toujours fait comme ça » qui s’est<br />
aperçu que travail dans un lieu rangé et propre permettait de<br />
gagner en efficacité en plus d’être agréable. Il a fallu se « battre »<br />
avec des photos chocs et des entretiens musclés mais je laisse<br />
soin au manager en place de continuer le suivi. Les cas délicats<br />
surviennent lorsqu’il y a un manque de moyen. Pour un<br />
atelier de maintenance, il est nécessaire (selon l’activité) d’avoir<br />
des installations de stockage, des zones d’interventions ou<br />
encore des éléments d’affichages et d’identification tels qu’un<br />
panneau, des étiquettes etc. Pour une petite structure, cela peut<br />
générer un budget difficile à rassembler. J’ai aussi dispensé de<br />
nombreuses formations, à la fois en GMAO, en gestion ou en<br />
opérationnel afin de monter les personnes en compétence. La<br />
qualité du travail est une des clés de la performance en France. ●<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
4-7 AVRIL 2017<br />
EUREXPO LYON<br />
LE FUTUR DE L’INDUSTRIE<br />
SE CONSTRUIT AUJOURD’HUI<br />
le parcours de mathieu<br />
bourdon, en bref<br />
Ingénieur mécanique CNAM avec l’ITII Picardie, Mathieu<br />
Bourdon a découvert le métier de la <strong>Maintenance</strong> durant<br />
son apprentissage chez Tubesca où il a mené un projet<br />
d’amélioration du service <strong>Maintenance</strong>, travaillant plus<br />
précisément sur l’optimisation de la maintenance préventive, la<br />
gestion des stocks et la mise en œuvre d’une GMAO. Mathieu<br />
Bourdon a ensuite intégré l’éditeur Apisoft International<br />
(aujourd’hui sous la coupe de Dimo software) en tant que<br />
consultant formateur afin de gérer les projets de mise en place<br />
d’OptiMaint (le nom de la solution GMAO). Après avoir mené plus<br />
de soixante projets dans tous les secteurs en France comme à<br />
l’étranger (industrie, aéronautique, pharmacie, services etc.),<br />
Mathieu Bourdon s’est lancé en créant sa propre entreprise<br />
d’ingénierie de <strong>Maintenance</strong> – Gestion de projet) au sein de<br />
laquelle il a poursuivi davantage de projets principalement à<br />
travers une activité de conseil. Les difficultés commerciales<br />
l’ont ensuite fait revenir au salariat pour des projets dans les<br />
transports, l’Oil&Gas (terminal méthanier de Dunkerque) et<br />
le nucléaire (démantèlement du réacteur de Bugey 1) pour<br />
terminer récemment dans le ferroviaire.<br />
WWW.INDUSTRIE-EXPO.COM<br />
Avec le soutien du
<strong>Maintenance</strong> en <strong>Production</strong><br />
événement<br />
All4Pack le nouveau nom du salon<br />
Emballage & Manutention<br />
du 14 au 17 novembre, le parc des expositions de Paris nord Villepinte accueillera dans<br />
les halls 5a, 6 et 7 l’édition 2016 du salon all4Pack. Près de 1 600 exposants y présenteront<br />
leurs nouveautés dans les secteurs du packaging, du processing, du printing & handling,<br />
dont près de la moitié en provenance de l’étranger. environ 98 000 professionnels sont<br />
attendus, dont 35% d’internationaux. une centaine de pays sera représentée.<br />
Terminée l’appellation « Emballage & Manutention ».<br />
Le salon international de référence dans le domaine<br />
de l’emballage et de l’intralogistique négocie un<br />
nouveau virage en adoptant un autre nom – All4Pack<br />
Paris – et en proposant pour cette édition 2016 une programmation<br />
inédite ; l’objectif pour les organisateurs, que celle-ci soit<br />
plus représentative de l’ensemble des thématiques qui touchent<br />
actuellement les professionnels. Ces thématiques concernent<br />
en premier lieu les emballages connectés et ultra-smart mais<br />
aussi les impératifs de sécurité, de santé et de transparence,<br />
l’éco-conception et le zéro déchet ou encore l’e-commerce. Le<br />
fil rouge d’All4Pack Paris est celui-ci : « Let’s be creative ! » et<br />
la ferme volonté de plonger les visiteurs dans une expérience<br />
de visite portée par l’innovation, à l’image de la créativité des<br />
acteurs du secteur.<br />
Une ORIENTATION plus fORTE vers l’innovATIONN<br />
L’innovation sera en effet au rendez-vous avec « Allforinnovation<br />
», un carrefour de tendances et de nouveautés, le Pack<br />
Innovation, un espace dédié à l’innovation permettant de<br />
découvrir les toutes dernières nouveautés des exposants. Les<br />
produits sélectionnés y seront exposés pendant toute la durée<br />
du salon et les plus remarquables seront récompensés par le<br />
Comité Pack experts qui leur décernera un Innovation Award.<br />
Par ailleurs, l’édition parisienne accueillera Best Pack 4.0, un<br />
événement qui lie vision prospective, évolution des usages<br />
et design à l’heure où la connectivité est au cœur de tous les<br />
enjeux pour l’emballage de demain. Les étudiants designers<br />
de quatre écoles supérieures de design internationales du<br />
Canada, France, Italie et Pays-Bas apporteront un éclairage<br />
neuf et prospectif sur les mutations influencées par les progrès<br />
technologiques qui attendent l’emballage en répondant à la<br />
question suivante : « À partir des technologies existantes déjà<br />
utilisées et de celles qui émergent à plus ou moins long terme,<br />
quelle est votre vision prospective des scénarios d’usage et de<br />
vie de l’Emballage connecté du futur ? » ●<br />
Que pensent les européens de l’emballage aujourd’hui ?<br />
À l’occasion d’All4Pack, un sondage a été mené sur le<br />
sujet par le salon et réalisé par l’ObsoCo dans quatre pays<br />
européens (Allemagne, Espagne, France, Italie) et sur un<br />
échantillon de 2 186 personnes.<br />
Les résultats sont consultables dans leur intégralité sur le<br />
lien suivant : https://www.all4pack.fr/presse/le-sondageall4pacK-paris-2016<br />
À noter :<br />
Dans le Hall 6, une zone d’essai sera mise à la disposition<br />
des exposants pour proposer des démonstrations<br />
aux visiteurs. Cet espace collectif est réservé aux AGV<br />
(automated guided vehicles) et tous les autres matériels<br />
roulants.<br />
26 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
<strong>Maintenance</strong> en <strong>Production</strong><br />
solution<br />
Un système<br />
pour mieux protéger l’opérateur<br />
sur les machines d’emballage<br />
sick a développé un système de sécurité automatisé dans le but d’aider les techniciens de<br />
maintenance à résoudre un problème de sécurité très spécifique aux machines d’emballage.<br />
détails…<br />
Mis au point par le fabricant de systèmes Sick, le Safeguard<br />
Detector protège les opérateurs des risques de blessure au poste<br />
de chargement en carton d’emballage. En effet lorsque le magasin<br />
de matériau d’emballage est vide, l’orifice donnant, accès<br />
aux mécanismes d’entraînement de la machine est libre. Afin<br />
de maintenir la productivité, le regarnissage du magasin s’effectue<br />
parfois pendant que la machine continue de fonctionner,<br />
le niveau de risque de blessure lors de cette opération est<br />
donc élevé. Sur la plupart de ces machines, un tunnel mécanique<br />
est installé afin de rendre impossible l’atteinte des parties<br />
mécaniques en mouvement. Cette solution est d’ailleurs recommandée<br />
dans la norme de type C – EN 415-7 – Machines d’emballage<br />
– Machines de groupe et d’emballage secondaire.<br />
Ce dispositif présente deux inconvénients. D’une part, il<br />
augmente considérablement la taille totale de la machine dans<br />
la mesure où la protection par éloignement des membres supérieurs<br />
nécessite parfois une distance de sécurité jusqu’à 850 mm<br />
en fonction de la taille de l’ouverture (cf. EN ISO 13857). Ceci<br />
rend plus difficile l’opération de regarnissage du magasin et<br />
nécessite parfois de déposer le tunnel mécanique. D’autre part,<br />
les machines sont en général conçues pour recevoir différentes<br />
tailles ou formes d’emballages et différents types de tunnels<br />
mécaniques sont nécessaires. Chaque changement de format<br />
implique donc un temps d’arrêt machine important.<br />
Les experts de Sick en sécurité des machines ont évalué la situation<br />
à risque de la manière suivante : tant que le magasin d’alimentation<br />
contient suffisamment d’emballages, ces derniers<br />
obturent l’orifice donnant accès aux mécanismes de la machine.<br />
Les emballages constituent donc un protecteur naturel. La<br />
détection de manière sûre du niveau d’emballage suffisant pour<br />
protéger l’opérateur (fonction de la rigidité des emballages)<br />
constitue l’idée de base du Safeguard Detector.<br />
Un système MOINs chRONOPhage<br />
Deux cellules photoélectriques Sick à lumière pulsée ont judicieusement<br />
été installées sur les côtés du magasin afin de surveiller de<br />
Deux cellules photoélectriques à lumière pulsée ont<br />
judicieusement été installées sur les côtés du magasin<br />
manière sûre le niveau des matériaux d’emballage. Ces capteurs,<br />
efficaces quelle que soit la couleur des emballages, possèdent une<br />
plage de détection comprise entre 30 mm et 100 mm. Grâce à<br />
la combinaison redondante des sorties de ces capteurs et leur<br />
évaluation par le contrôleur de sécurité Flexi Soft, le Safeguard<br />
Detector offre une solution plus sûre, certifiée PLd (EN ISO<br />
13849-1) et SIL2 (EN 62061). Sa mise en œuvre ne nécessite<br />
donc plus le travail long et fastidieux d’évaluation de la sécurité<br />
fonctionnelle, coûteux en temps et procédure administrative.<br />
Le Safeguard Detector offre pour la première fois une solution<br />
de sécurité certifiée et flexible pour tout type de machine et<br />
de forme d’emballage. Par sa simplicité d’intégration, il est<br />
adapté au retrofit de machines existantes tout comme à une<br />
intégration dès la conception de nouvelles machines. De plus,<br />
le contrôleur de sécurité modulaire Flexi Soft peut également<br />
être utilisé pour d’autres fonctions de sécurité de la machine<br />
comme la surveillance des protecteurs mobiles, la gestion<br />
des arrêts d’urgence ou d’autres dispositifs de protection. ●<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre I27
<strong>Maintenance</strong> en <strong>Production</strong><br />
Entretien<br />
Les moyens de levage,<br />
entre performances et sécurité<br />
comme le rappelle le patron de la maintenance au sein d’endel<br />
engie, rabah achemaoui, les moyens de levage sont très fortement<br />
utilisés, ce qui accroît naturellement les risques d’accidents.<br />
la vigilance doit demeurer une priorité quant à leur suivi mais<br />
aussi au niveau de la disponibilité et des performances de ces<br />
matériels stratégiques dans un atelier de maintenance.<br />
Rabah Achemaoui<br />
Directeur du département<br />
<strong>Maintenance</strong><br />
au sein de Cofely Endel<br />
(groupe Engie)<br />
Rappelez-nous les ACTIvités<br />
d’Endel Engie et les sECTEURs<br />
auxquels APPARTIENNENT vos<br />
clIENTs…<br />
Endel opère dans trois grands domaines : la<br />
construction, la maintenance et le démantèlement.<br />
Elle intervient majoritairement<br />
dans le secteur énergétique (nucléaire,<br />
Oil & Gas, thermique, hydroélectricité)<br />
mais aussi en sidérurgie, aérospatial,<br />
chimie, agroalimentaire et pharmacie. Nos<br />
équipes maîtrisent un ensemble complet de<br />
compétences industrielles telles que le pilotage<br />
de projets complexes, l’ingénierie, la<br />
réalisation et la logistique. Elles disposent<br />
également de nombreuses compétences<br />
spécifiques comme la tuyauterie, le<br />
soudage, la chaudronnerie, l’électromécanique,<br />
les automatismes, la radioprotection<br />
ou le contrôle non destructif.<br />
Comment définissez-vous (en<br />
RAPPORT avec les ACTIvités<br />
maintenance du gROUPE) un<br />
moyen de levage ? à quelles<br />
exigences réPOND-il ?<br />
Les moyens de levage couvrent énormément<br />
d’équipements. Ils permettent de<br />
manutentionner des charges à la fois verticalement<br />
mais aussi horizontalement. On<br />
trouve des équipements manuels comme<br />
les palans à bras et motorisés, les palans<br />
électriques et autres poutres roulantes.<br />
Ces appareils doivent répondre à plusieurs<br />
exigences comme les normes, les directives<br />
et le code du travail.<br />
Les normes principalement utilisées sont les<br />
règles Fédération européenne de la manutention<br />
(FEM) pour la construction, les<br />
normes européennes (NF EN 15011:2010),<br />
la directive machine 2006/42/CE et le Code<br />
du travail. L’arrêté de mars 2004 précise<br />
les points importants relatifs aux vérifications<br />
des appareils et accessoires de levage.<br />
On retrouve la nécessité de disposer d’un<br />
carnet de maintenance qui permet de tracer<br />
toutes les interventions de maintenance<br />
et les contrôles périodiques obligatoires.<br />
Dans le code du travail, nous trouvons aussi<br />
plusieurs articles comme le R233.11.1 pour<br />
les vérifications liées à la mise en service,<br />
le R233.11.2 pour les vérifications liées<br />
à la remise en service, ou encore l’article<br />
R233.11 pour les vérifications générales<br />
périodiques.<br />
28 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
<strong>Maintenance</strong> en <strong>Production</strong><br />
D’une manière générale, quelle place<br />
occupe le levage dans les ateliers de maintenance<br />
de vos clients ?<br />
Le levage dans les ateliers de maintenance<br />
est principalement représenté par<br />
les ponts roulants, poutres roulantes,<br />
potences murales ou sur fûts. Ces équipements<br />
sont utilisés pour assister les mécaniciens,<br />
les chaudronniers, les tuyauteurs<br />
et soudeurs, etc. à réaliser leurs opérations<br />
de construction et de maintenance. Ces<br />
dernières consistent à faire des réparations,<br />
comme par exemple démonter et remonter<br />
un réducteur pour le remettre en état,<br />
à recharger un rouleau ou à préfabriquer<br />
des pièces chaudronnées destinées à être<br />
installées lors d’un prochain arrêt.<br />
à quelles PRObléMATIques<br />
sont CONfRONTés vos clIENTs<br />
en la MATIèRE ?<br />
Les problématiques sont très diverses et<br />
concernent par exemple un pont roulant<br />
situé dans une aciérie (pont process<br />
destiné à la manutention des poches<br />
de fonte et d’acier), un portique porte<br />
container situé sur un port (équipement<br />
destiné au déchargement et au chargement<br />
des bateaux), ou encore une poutre<br />
roulante située dans un atelier de maintenance.<br />
On retrouve systématiquement<br />
dans toutes les problématiques rencontrées<br />
deux éléments majeurs : la sécurité<br />
et la fiabilité.<br />
Les environnements sont effectivement<br />
très différents. Dans le premier cas, les<br />
équipements sont soumis à des « agressions<br />
» (flammes, poussières…) et leurs<br />
usages sont intenses (utilisation en 3X8,<br />
7 jours/7 avec de lourdes charges). Dans le<br />
second cas, on retrouve un environnement<br />
marin qui accélère la corrosion mais aussi<br />
un usage important pour réduire le temps<br />
d’arrêt des bateaux au quai. Pour l’équipement<br />
situé dans un atelier, les contraintes<br />
sont beaucoup moins importantes car il<br />
s’agit d’un équipement de soutien ; son<br />
indisponibilité n’impacte pas la production.<br />
Dans ce cadre, Endel Engie propose à<br />
ses clients des contrats à obligations de<br />
résultat à travers des indicateurs comme<br />
la moyenne des temps totaux de réparation<br />
(MTTR), la moyenne des temps<br />
de bon fonctionnement (MTBF), le taux<br />
de réalisation du programme de maintenance<br />
préventive, la réactivité suite à une<br />
panne, le taux de disponibilité et de fiabilité,<br />
sans oublier le maintien en conformité.<br />
Quels sont les enjeux et les<br />
risques d’un mauvais entretien/<br />
suivi de ces équipements ?<br />
Le risque d’une mauvaise maintenance<br />
réside d’abord dans un problème de<br />
sécurité pour les utilisateurs comme<br />
une chute de la charge due à un mauvais<br />
élingage de la charge, à une conduite<br />
inappropriée ou, dans des cas plus<br />
rares, à une rupture mécanique. Autre<br />
risque : l’écrasement entre la charge et<br />
un obstacle ou le heurt de la victime<br />
est une cause très fréquente d’accident.<br />
Elle concerne le conducteur, l’élingueur,<br />
la personne qui guide la charge<br />
ou bien une personne non impliquée<br />
dans l’opération de levage. En effet, ses<br />
équipements sont destinés à manutentionner<br />
des charges et un problème de<br />
frein peut, par exemple, engendrer des<br />
problèmes sur la sécurité du personnel,<br />
sur les machines et process situées sous<br />
les équipements ou encore sur l’environnement.<br />
Il est impératif de vérifier<br />
régulièrement certains organes comme<br />
les freins, les câbles de levage, les limiteurs<br />
de charge, les interrupteurs de<br />
position, etc.<br />
Comment TRAITEz-vous, chez<br />
vos clients, la question de la<br />
MAINTENANCE de ces moyens de<br />
levage ? GlobalEMENT, en quoi<br />
CONsiste la MAINTENANCE de<br />
tels éqUIPEMENTs ?<br />
Nous mettons en œuvre une panoplie d’outils<br />
et de méthodes pour garantir à nos<br />
clients la sécurité et la fiabilité de leurs<br />
équipements. Tout d’abord par la définition<br />
d’un plan de maintenance en corrélation<br />
avec les contraintes de production,<br />
ensuite, par la définition de plans d’inspection<br />
pour garantir la sécurité (freins, accès,<br />
fissurations poutres, câbles de levage…).<br />
Au-delà de la réalisation de la maintenance<br />
préventive et corrective, nous proposons<br />
aussi de prendre en charge les contrôles<br />
réglementaires obligatoires. Nous réalisons<br />
aussi l’aide à l’exploitation, notamment<br />
sur les équipements portuaires. Nous<br />
mettons en œuvre des moyens innovants<br />
comme les outils de mobilité pour réaliser<br />
les rondes de contrôles sur des équipements<br />
portuaires. Nos techniciens sont guidés dans<br />
la réalisation de leurs actions et nos clients<br />
connaissent en temps réelles l’état des installations.<br />
Nous réalisons en outre des contrôles<br />
in situ des pinces de frein grâce à un outillage<br />
de contrôle permettant d’émettre rapidement<br />
un diagnostic exhaustif.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre I29
<strong>Maintenance</strong> en <strong>Production</strong><br />
Nous mettons aussi en œuvre un suivi<br />
rigoureux pour garantir le maintien en<br />
conformité des équipements. La levée<br />
des réserves de l’organisme de contrôle<br />
est réalisée au fil de l’eau pour les observations<br />
mineures. Pour celles nécessitant<br />
des études et des travaux importants, elles<br />
sont analysées et chiffrées pour intégration<br />
dans le plan de rénovation ou de renouvellement<br />
de nos clients.<br />
Quelles solUTIONs utilisezvous<br />
? Sont-elles des outils<br />
« sTANDARD », que l’on TROUve<br />
sur le MARChé, ou plutôt des<br />
solUTIONs « MAIsON » ?<br />
Nous utilisons des outils standard pour les<br />
contrôles vibratoires des moteurs et réducteurs<br />
ou pour les contrôles des armoires<br />
électriques (caméras thermographiques).<br />
Pour la gestion des équipements, nous<br />
utilisons un outil GMAO du commerce<br />
que nous avons adapté aux besoins de<br />
nos clients. Nous utilisons aussi des outils<br />
entièrement développés par nos équipes,<br />
comme notre innovation appelée Nurse ;<br />
il s’agit d’une application informatique<br />
métier permettant de dématérialiser un<br />
chantier tout au long de sa durée (de sa<br />
création jusqu’à son archivage). Grâce à<br />
elle, les opérateurs de terrain, après avoir<br />
validé l’analyse de risques associés à leur<br />
travail, disposent au pied de l’équipement<br />
de l’ensemble des documents (plans,<br />
modes opératoires, formulaires de saisie,<br />
P-V, etc.) sur leur tablette tactile.<br />
L’opérateur peut compléter les documents,<br />
prendre, annoter puis envoyer des<br />
photos et des informations urgentes par<br />
e-mails et valider des étapes en signant<br />
numériquement. La numérisation des<br />
procédures et documents d’intervention<br />
nous permet de fournir des reportings<br />
et des statistiques plus précis et ce quasiment<br />
en temps réel.<br />
COMMENT utilisez-vous ces<br />
OUTIls ? Existe-t-il des règles<br />
d’utilisATION et des bonnes<br />
PRATIques à ADOPTER POUR<br />
chaque type de MATériel ?<br />
Oui, bien entendu, il existe des règles<br />
d’utilisation en fonction de chaque outil.<br />
Il est nécessaire d’accompagner et de<br />
former les techniciens de maintenance.<br />
Au-delà de ces actions, il faut aussi repenser<br />
les processus d’intervention pour<br />
intégrer ses outils. En effet, avec les innovations<br />
l’organisation du travail évolue et<br />
doit être repensée en suivant des process<br />
plus réactifs et plus optimisés.<br />
Ces OUTIls font-ils TOUjours<br />
preuve de fiabilité ? Y a-t-il<br />
des risques d’INCERTITUDEs ou<br />
d’ERREURs ?<br />
Ces outils sont très fiables et il n’y a pas<br />
de risques d’incertitudes. Bien entendu, le<br />
risque lié à une mauvaise saisie des informations<br />
subsiste. C’est pourquoi nous avons<br />
défini des paramètres de sécurité importants<br />
afin de s’assurer que le technicien dispose de<br />
la bonne documentation opérationnelle en<br />
fonction de l’équipement considéré.<br />
Que CONseillez-vous aux<br />
responsables de MAINTENANCE<br />
souhAITANT améliorer le suivi<br />
et la MAINTENANCE de leurs<br />
moyens de MANUTENTION ?<br />
Mes principaux conseils sont d’une part<br />
de ne pas faire d’économie sur la sécurité<br />
: il faut absolument mettre en œuvre<br />
un programme de maintenance préventive<br />
pertinent au regard de l’utilisation<br />
de chaque équipement. D’autre part, il<br />
convient de suivre rigoureusement la<br />
conformité des équipements (contrôles<br />
réglementaires et levée des réserves).<br />
Enfin, il est important de chercher<br />
constamment à faciliter le travail des<br />
techniciens de maintenance : mettre à<br />
disposition des outils innovants comme<br />
Nurse permet par exemple aux techniciens<br />
de disposer de toute la documentation<br />
opérationnelle en temps réels sur<br />
l’équipement. Les bénéfices sont importants<br />
en matière de réactivité, de qualité<br />
et d’efficacité opérationnelle. ●<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
30 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
DES MÉTIERS DE L’INCENDIE<br />
<strong>Maintenance</strong> en <strong>Production</strong><br />
NOUVEAU EN 2016<br />
ouverture du lundi au mercredi<br />
LUN 7 > MER 9 NOVEMBRE 2016<br />
PROTÉGER LES HOMMES ET LES ORGANISATIONS<br />
DEMANDEZ VOTRE BADGE GRATUIT SUR EXPOPROTECTION.COM<br />
Partenaires<br />
Organisé par<br />
FFMI<br />
FÉDÉRATION FRANÇAISE<br />
France Chapter
<strong>Maintenance</strong> en <strong>Production</strong><br />
focus entreprise<br />
Collecte et traitement<br />
des équipements<br />
électriques : un droit<br />
pour les industriels mobiles<br />
après plus de dix ans d’existence, récylum est aujourd’hui<br />
au service de milliers de professionnels : industries,<br />
collectivités, tertiaire, santé, recherche… le point sur<br />
cet éco-organisme dont le directeur général insiste sur<br />
l’intérêt pour les entreprises de faire collecter et recycler<br />
gratuitement leurs équipements électriques, que ce soit<br />
par récylum ou par leur fournisseur. les métiers de la<br />
maintenance sont directement concernés car ils génèrent<br />
une grande quantité de tels déchets, ce qui peut représenter<br />
un coût non négligeable en matière de gestion des déchets<br />
et d’empreinte environnementale.<br />
Hervé Grimaud<br />
fondateur de Récylum. Auparavant,<br />
Hervé Grimaud était responsable<br />
Automation de la production et<br />
responsable production dans l’industrie<br />
manufacturière de composants<br />
électriques, avant de diriger<br />
un équipementier dans l’aéronautique<br />
Récylum s’adresse à la fois aux producteurs d’équipements<br />
électriques (fabricants, importateurs…) et à<br />
leurs clients, les détenteurs. L’éco-organisme propose<br />
aux producteurs de prendre en charge leurs obligations<br />
légales de collecte et de recyclage des équipements qu’ils<br />
mettent sur le marché, dans le cadre d’une filière mutualisée,<br />
moyennant le paiement d’une contribution financière.<br />
« 1 300 producteurs tels que Balluff, Fanuc, Legrand, Omron,<br />
Sermes, Schneider Electric ou Siemens ont décidé de nous<br />
faire confiance et bénéficient ainsi de la sécurité juridique, de<br />
la maîtrise des coûts liée à la mutualisation, d’une plus grande<br />
capacité à atteindre les objectifs de collecte et d’un service<br />
simplifié pour leurs clients », souligne Hervé Grimaud, directeur<br />
général de Récylum. L’éco-organisme propose en effet à<br />
ces derniers la prise en charge gratuite de leurs équipements<br />
usagés, omniprésents dans tous les secteurs d’activité : éclairage,<br />
gestion énergétique, détection incendie, contrôle d’accès,<br />
automatismes de fermeture, gestion technique centralisée,<br />
nettoyage industriel, automatismes de commande et contrôle<br />
de processus, outillages professionnels, machines de production,<br />
traitement de l’eau, aspirateurs d’atelier, instruments de<br />
mesure, bancs de test, matériel de stérilisation…<br />
Ce service concerne aussi bien le petit matériel collecté en conteneur<br />
que les équipements de plusieurs tonnes bénéficiant d’une<br />
logistique d’enlèvement dédiée. Récylum a également mis en place<br />
un réseau de partenaires de collecte qui peuvent assurer l’interface<br />
: un millier de distributeurs tels que Doras, Mabéo Industrie,<br />
Rexel, les quincailleries Sétin, Socoda, Tabur, 1 500 installateurs<br />
à l’exemple de Bouygues Energies & Services, Eiffage, Engie, Spie<br />
et de plus en plus de prestataires de maintenance comme Aserti,<br />
ETN, Précia Molen service ou Soteb. Ceux-ci fournissent à leurs<br />
Première étape du traitement d’une centrifugeuse. L’opérateur<br />
procède à la récupération manuelle des composants recyclables.<br />
32 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
<strong>Maintenance</strong> en <strong>Production</strong><br />
L’opérateur extrait manuellement les câbles et autres composants<br />
valorisantes d’une armoire électrique<br />
lement, la dépollution et le recyclage. Un outil de traçabilité<br />
nous permet de garantir le devenir du déchet, de sa collecte à<br />
son traitement. Nous avons même un droit de regard sur les<br />
filières aval vers lesquelles sont acheminées les différentes fractions<br />
issues du traitement des DEEE Pro ». Une totale transparence<br />
gage d’un bon traitement des équipements.<br />
De l’INCITATION à l’éCOCONCEPTION<br />
En ce qui concerne l’impact environnemental, au-delà de la<br />
bonne gestion des DEEE* Pro, Récylum accompagne les efforts<br />
d’écoconception de ses adhérents, notamment en termes de<br />
réduction de la présence de substances dangereuses, de facilitation<br />
de la réparation ultérieure et du réemploi, et d’augmentation<br />
du potentiel de recyclage et de valorisation. Afin de<br />
maximiser le recyclage, il est important d’intégrer cette question<br />
dès la conception des équipements, et inciter les fabricants<br />
à utiliser des matières premières secondaires issues du recyclage<br />
dans la fabrication d’équipements neufs.<br />
La question de l’écoconception a pris forme lorsque les industriels<br />
ont développé des solutions visant à limiter l’impact environnemental<br />
de leurs produits en matière de consommation<br />
d’énergie. Si dans l’analyse du cycle de vie d’un produit, la phase<br />
d’utilisation a naturellement été prise en compte, la question<br />
de leur fin de vie n’est que très récente. « Nous accompagnons<br />
les industriels afin qu’ils puissent intégrer cette étape du cycle<br />
de vie dès la conception de leurs produits en les aidant par<br />
* Déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE)<br />
Les industriels ne sont pas suffisamment informés,<br />
d’où l’une des missions clés de Récylum :<br />
la sensibilisation<br />
clients un certificat garantissant que les équipements seront remis<br />
à Récylum, ce qui leur assure une sécurité juridique puisqu’en<br />
confiant leurs déchets à Récylum, ils sont relevés de toute responsabilité<br />
vis-à-vis de leur bonne élimination.<br />
Mais les industriels ne sont pas suffisamment informés, d’où<br />
l’une des missions clés de Récylum : la sensibilisation. Que les<br />
choses soient claires, Récylum ne se pose pas comme un acteur<br />
du marché, mais plutôt comme un chef d’orchestre. Gestion,<br />
organisation, information, accompagnement, contrôle… la<br />
structure rationalise et optimise la filière. Pour mener à bien son<br />
activité, Récylum s’appuie sur des prestataires experts : « Nous<br />
ne possédons ni camion ni usine, précise Hervé Grimaud.<br />
Nous travaillons avec des prestataires rigoureusement sélectionnés<br />
et nous contrôlés régulièrement : des logisticiens pour<br />
la collecte et des opérateurs de traitement pour le démantè-<br />
Dépollution après passage<br />
de l’équipement<br />
en désintégrateur :<br />
ici, les fractions sont triées<br />
manuellement.<br />
côtés du magasin<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016 I33
<strong>Maintenance</strong> en <strong>Production</strong><br />
Afin de maximiser le recyclage, il est important<br />
d’intégrer cette question dès la conception<br />
des équipements<br />
exemple à identifier les éléments perturbateurs de recyclage,<br />
et de manière plus générale à évaluer le taux de recyclabilité<br />
de leurs équipements. C’est devenu un critère essentiel pour<br />
lequel nous développons une méthode de calcul et une base<br />
de données qui permettront aux producteurs de valoriser les<br />
produits dont le recyclage aura bien été anticipé. » Récylum<br />
participe également à l’élaboration d’une base de données ICV<br />
(inventaires de cycle de vie) sur la fin de vie des DEEE, cofinancée<br />
par l’Ademe. Celle-ci permettra d’alimenter à partir de<br />
2017 les logiciels d’analyse de cycle de vie.<br />
Aux origines de RécylUM : la REP<br />
Créé en 2005, l’éco-organisme Récylum, société à but non<br />
lucratif agréée par arrêté ministériel, a vu le jour à la demande<br />
de grands donneurs d’ordres du secteur de l’éclairage : Osram<br />
(ancienne filiale de Siemens), Philips, Sylvania, et General Electric.<br />
Il gère une filière à responsabilité élargie du producteur<br />
(REP), concept né il y a une trentaine d’années, associé à la<br />
logique de « pollueur-payeur ». Autrefois, le producteur n’était<br />
pas responsable des impacts environnementaux de la fin de<br />
vie des produits. Seul le détenteur du déchet était responsable<br />
de son bon traitement sans toujours savoir comment procéder.<br />
Les résultats étant insuffisants, il a fallu responsabiliser<br />
le couple producteur-utilisateur. La REP étend la responsabilité<br />
des entreprises à la gestion de la fin de vie de ses produits.<br />
Ces dernières peuvent agir individuellement ou collectivement<br />
en confiant la gestion de la fin de vie de leurs équipements à<br />
des éco-organismes. La REP a été étendue le 13 août 2005 aux<br />
déchets d’équipements électriques et électroniques par la directive<br />
européenne 2002/96/CE du 27 février 2003.<br />
Conteneur de petits équipements électriques en mélange.<br />
C’est dans ce contexte que Récylum a été créé, pour organiser<br />
la collecte et le recyclage des lampes à économie d’énergie.<br />
Quatre ans plus tard Récylum élargit son périmètre d’activité<br />
aux équipements électriques des bâtiments (luminaires, éclairage<br />
de secours, détection incendie, contrôle d’accès, gestion<br />
de l’énergie) intégrant dans le réseau de nouveaux acteurs de<br />
premier plan tels que Legrand et Schneider. En 2012 Récylum<br />
obtient ainsi l’agrément pour la filière du bâtiment mais également<br />
pour celles du médical, de la recherche et de l’industrie :<br />
dispositifs médicaux, instruments et matériels de mesure et<br />
de test, automatismes industriels, etc. Fin 2015, Récylum élargit<br />
de nouveau son périmètre avec les outillages électriques<br />
professionnels. En 2015, sur les 70 000 tonnes d’équipements<br />
vendus, 17 000 tonnes ont été récupérées par Récylum. Un<br />
chiffre important mais qui a vocation à fortement augmenter<br />
dans les années à venir puisque « l’Europe a pour objectif<br />
d’atteindre un taux de collecte de 65 % pour ce type d’équipements,<br />
à la fois pour réduire les risques liés à la pollution et<br />
pour réaliser des économies de ressources naturelles en évitant<br />
le gaspillage », rappelle Hervé Grimaud. ●<br />
Olivier Guillon<br />
Opération de maintenance de l’éclairage d’un entrepôt :<br />
collecte des équipements usagés.<br />
Récylum, en quelques mots…:<br />
Créé en 2005 à la demande de quatre industriels (Osram, Philips,<br />
sylvania, et General Electric), Récylum est un éco-organisme (et<br />
donc une structure à but non lucratif), financé par ses adhérents,<br />
à savoir les producteurs fabriquant et vendant en France ou<br />
important leurs produits dans l’Hexagone. Les clients de Récylum<br />
se répartissent en deux familles : les producteurs d’équipements<br />
et de produits, et les 22 000 détenteurs du marché en France et<br />
Outre-mer pour qui l’éco-organisme récupère gratuitement leurs<br />
équipements. En tant qu’éco-organisme, Récylum ne peut prendre<br />
en charge que les déchets d’équipements pour lesquels il a été<br />
agréé par arrêté ministériel, à savoir Les lampes (DEEE ménagers<br />
de la catégorie 5), les matériels d’éclairage (DEEE professionnels<br />
de la catégorie 5), les dispositifs médicaux (DEEE professionnels<br />
de la catégorie 8) et les instruments de surveillance et de contrôle<br />
(DEEE professionnels de la catégorie 9).<br />
34 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />
technologie<br />
Intervenir sans<br />
interrompre la production,<br />
c’est possible !<br />
intervenir sur une portion réduite d’une canalisation en détournant le fluide et sans arrêter<br />
la production, voici un bel exemple d’innovation pour la maintenance conditionnelle.<br />
un si bel exemple qu’il reste peu appliqué en france contrairement aux industries se trouvant<br />
de l’autre côté de l’atlantique. certes, le concepteur de cette technologie est américain<br />
mais cette innovation n’est pas inconnue des industriels français, à commencer par grdf<br />
ou encore constellium.<br />
Une panne n’arrive jamais au bon moment ; et c’est<br />
tout particulièrement le cas sur une canalisation<br />
lorsque celle-ci, rongée par la corrosion, victime<br />
d’un choc ou d’une fuite au niveau d’une vanne,<br />
casse et rend l’âme, provoquant indubitablement un arrêt de<br />
production. Deux solutions s’offrent toutefois à l’industriel qui se<br />
retrouve, un beau matin, face à une situation plus que problématique<br />
: couper l’alimentation – alternative la plus fréquemment<br />
utilisée – ce qui revient à stopper net toute unité pendant la<br />
durée des réparations. Un arrêt de production supportable dans<br />
certaines unités, beaucoup moins dans d’autres, à l’exemple des<br />
ateliers de fusion d’aluminium dans lesquels les fours tournent<br />
sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. « Inacceptable<br />
! Dans ce type d’industries, il est inenvisageable d’arrêter<br />
un four alimenté en gaz par des canalisations absorbant<br />
jusqu’à 16 bar de pression, confie Stéphane Witz, directeur des<br />
opérations commerciales chez T.D. Williamson, dont la filiale<br />
française est implantée à Bischheim, dans le Bas-Rhin. Si une<br />
fuite apparaît, on est contraint de couper l’alimentation des<br />
fours, ce qui engendre un arrêt de production aux coûts faramineux<br />
et dont la durée du redémarrage de l’unité atteint entre<br />
trois et quatre semaines ! »<br />
L’autre solution, beaucoup moins connue et pourtant aussi efficace<br />
qu’économique, consiste à venir alimenter le four tout en<br />
isolant la canalisation à réparer, évitant ainsi l’ultime recours à<br />
l’arrêt de production. « Nos interventions visent à permettre la<br />
réparation du four tout en maintenant son alimentation, détaille<br />
Stéphane Witz. En somme, nous procédons à une modification<br />
de l’alimentation en ligne. Soit nous maintenons l’activité via un<br />
système by-pass – sorte de déviation assurant la continuité du<br />
flux – soit on dérive totalement l’ensemble de la canalisation,<br />
stéphane Witz<br />
directeur des opérations commerciales chez T.D. Williamson<br />
France. spécialisé dans le génie industriel et la maintenance,<br />
il a intégré la société en 2006 afin de déployer l’activité des<br />
prestations de service sur le territoire français<br />
PRODUCTION & MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016 I35
<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />
Opération sur un pipeline<br />
une technologie que nous déclinons du petit diamètre d’à peine<br />
50 mm aux gros tubes de 1 500 mm de diamètre. »<br />
Timides avancées d’un système POURTANT<br />
aux larges POTENTIEls d’applICATION<br />
Ce système permet d’intervenir en charge sur différents<br />
réseaux et équipements sous pression. Il se traduit par la<br />
mise en place de vannes de sectionnement sur piquage dans<br />
le but d’isoler le réseau. « Nous sommes utilisateurs de nos<br />
propres systèmes mais nous les proposons aussi à nos clients<br />
avec un service de maintenance de nos équipements et la<br />
formation des opérateurs. » Il faut rappeler que les activités<br />
de T.D. Williamson s’organisent autour de trois axes : la<br />
Chantier Polystop<br />
Obturation de la vanne<br />
production et la fourniture d’équipements, les interventions<br />
sur site et les services associés. L’entreprise travaille pour le<br />
compte de nombreux clients dans le gaz et le transport de gaz<br />
tels que GRDF et TIGF, Total ou Exxon pour les raffineries et<br />
le secteur de la pétrochimie sans oublier l’industrie dite classique,<br />
secteur nouveau pour le groupe américain et qui fait<br />
encore l’objet de timides avancées. « Nos solutions peuvent<br />
s’adresser à des entreprises issues de nombreux secteurs industriels<br />
comme Peugeot pour la construction automobile par<br />
exemple, mais aussi le domaine de la métallurgie avec les fours<br />
de fusion ou encore les cristalleries. »<br />
Une fois le piquage soudé sur la canalisation et une vanne d’isolation<br />
mise en place, plusieurs outils sont utilisés. « Pour le<br />
perçage, nous disposons de perceuses allant jusqu’à 10 mètres de<br />
haut et 20 tonnes, nous permettant de couper le tube et d’accéder<br />
à la zone de réparation, précise Stéphane Witz. Nous procédons<br />
ensuite à l’obturation grâce à un système à tête mécanique<br />
équipé d’une coupelle d’étanchéité pouvant être introduit dans<br />
la canalisation afin de l’obturer. Une fois que celle-ci est isolée,<br />
on vient créer une décompression du réseau. On obtient ainsi<br />
une étanchéité parfaite nous permettant d’isoler complètement<br />
un tronçon entier. »<br />
Le but, on l’a bien compris, est d’être en mesure d’intervenir sur<br />
une portion réduite de canalisation afin d’y effectuer une réparation<br />
en toute sécurité. Il est donc possible d’intervenir à moins<br />
d’un mètre de distance d’une vanne sans courir le moindre<br />
danger. Puis, une fois la réparation terminée, on retire l’obturateur<br />
et on vient insérer à la place un bouchon à l’intérieur du<br />
piquage afin de désolidariser l’ensemble pour retirer les équipements<br />
et consolider le tout avec la pose d’un bouchon fileté<br />
ou d’une bride pleine.<br />
36 IPRODUCTION & MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />
Un gain de temps d’intervention et de coûts<br />
Ce système d’intervention est devenu la norme ou l’usage chez<br />
les clients historiques de T.D. Williamson, à commencer par les<br />
entreprises du gaz et du pétrole, qu’il s’agisse de GRDF – pour<br />
qui la filiale française travaille régulièrement depuis dix ans sur<br />
de nombreux chantiers – ou dans le domaine du tertiaire comme<br />
le chantier de la Tour Total Défense où l’entreprise œuvre cette<br />
fois sur les circuits de climatisation. « Les réseaux de distribution<br />
s’arrêtent là où commence l’usine ; c’est là que nous intervenons,<br />
concède Stéphane Witz. Les entreprises connaissent de nombreux<br />
soucis dans la mesure où, bien souvent, un seul tube vient alimenter<br />
la totalité de l’usine. Il est donc difficile d’intervenir sur un seul point<br />
du réseau car on est contraint de couper l’alimentation générale. »<br />
Dans l’industrie cette fois, T.D. Williamson travaille avec<br />
Constellium (ex-Pechiney), spécialiste de la transformation et de<br />
la production d’aluminium, sur ses lignes de production situées<br />
en Alsace et dont l’usine abrite une fonderie ; pas moins de six<br />
fours en fusion sont en fonctionnement à travers un réseau de<br />
16 et 3 bar. Or, un tuyau passait juste au-dessus d’une cheminée<br />
d’évaporation et des gouttes de soude sont venues corroder le<br />
tube d’alimentation de 16 bar (!) alimentant les fours. « Nous<br />
sommes intervenus pour isoler la partie corrodée du tube, puis<br />
pour modifier le parcours de la canalisation et éviter ainsi la<br />
zone corrodante, le tout en maintenant la continuité du flux. »<br />
Schéma<br />
résumant le système<br />
Ce type d’opération ne dure que de trois à quatre jours (du<br />
début à la fin de l’intervention allant de la soudure à l’obturation<br />
en passant par la réparation et la remise en services) pour<br />
des petits diamètres, et plusieurs semaines pour les diamètres<br />
de grandes dimensions. Un gain de temps précieux mais qui<br />
s’exprime surtout en termes de coûts ; « l’intervention chez<br />
Constellium n’a coûté que quelques dizaines de milliers d’euros…<br />
» Un coût dérisoire face aux millions – voire dizaines<br />
de millions – d’euros qu’engendre un arrêt de production de<br />
plusieurs semaines sur ce type d’activité. Un argument de taille<br />
qui devrait convaincre bon nombre d’industriels… ●<br />
Olivier Guillon<br />
TECHNOLOGY INSIDE POWER & MOVEMENT<br />
Many solutions... just one partner • Megadyne, Premium brand<br />
V - BELTS<br />
CONVEYORS<br />
Product engineering<br />
and quality of materials<br />
Our staff and our<br />
branches are close to<br />
you with 41 company<br />
premises worldwide<br />
TIMING BELTS<br />
V-Belts and conveyors for more<br />
than 45 industrial applications<br />
www.megadynegroup.com
<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />
avis d’eXpert<br />
<strong>Maintenance</strong> des équipements hydrauliques :<br />
les ultrasons, la solution gagnante<br />
la mesure ultrasonore pour la maintenance de vos équipements et de leurs composants<br />
hydrauliques est une solution qui permet un large panel de contrôles dans ce domaine<br />
d’application, que ce soit dans le cadre de la maintenance conditionnelle/préventive<br />
et dans celui de la réduction des coûts liés aux dépenses énergétiques.<br />
Dans l’organisation d’une maintenance préventive sur<br />
un site industriel concernant des pompes hydrauliques,<br />
certaines sociétés ne pourraient pas produire<br />
sans apport d’eau. En France, les quelques secteurs<br />
d’activité que sont la chimie de base, la production de fils/fibres<br />
synthétiques, l’industrie du papier et du carton, la métallurgie,<br />
la parachimie et l’industrie pharmaceutique, totalisent à eux<br />
seuls les deux tiers des consommations industrielles d’eau 1 .<br />
Et les enjeux sont tout aussi importants dans les stations de<br />
pompages pour des réseaux d’eau potables.<br />
1 – DéTECTER lEs fUITEs INTERNEs DEs APPAREIls<br />
DE RObINETTERIE EsT sOUvENT UN ENjEU CRUCIAl<br />
La robinetterie désigne les appareils montés sur un réseau.<br />
Elle a pour fonction de modifier, maintenir ou interrompre le<br />
passage d’un fluide. La mesure ultrasonore identifie les vannes,<br />
soupapes et clapets défaillants, sans arrêt ni démontage. Les<br />
défaillances ou fuites internes d’un appareil de robinetterie sont<br />
synonymes de pertes financières. Plus grave, elles ont également<br />
des conséquences dramatiques sur la sécurité et la qualité de<br />
la production. Sans outil adapté, leur vérification périodique<br />
demeure un point délicat.<br />
les ultrasons, une méthode rapide et non intrusive<br />
Le démontage systématique à titre préventif est définitivement<br />
inadapté. Cette stratégie s’avère longue et coûteuse pour finalement<br />
ne déceler que les quelques vannes fuyardes responsables<br />
des pertes. À l’inverse, la détection ultrasonore est la<br />
solution de terrain autonome, rapide et surtout non intrusive.<br />
Plus besoin de démontage, plus besoin d’attendre un<br />
arrêt de la production.<br />
la fuite génère un son<br />
La fuite interne d’un robinet se traduit par le passage non<br />
souhaité du fluide en aval. En s’échappant, le fluide frotte sur<br />
le siège de la vanne et produit une turbulence. Les deux phénomènes<br />
émettent un son. La fréquence émise est large. Il est<br />
cependant indispensable de travailler dans la gamme ultrasonore,<br />
généralement 40 kHz, afin de réduire l’influence du bruit<br />
de fond de l’installation.<br />
1. www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/usages/consoIndus.html<br />
38 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
Mesure en amont : 21 dBµV<br />
Constat du client après démontage<br />
de son détendeur<br />
Mesure sur le siège : 20 dBµV<br />
où l’on entend une turbulence,<br />
un léger sifflement<br />
Une mise en œuvre simple et rapide<br />
Avec le détecteur SDT, le contrôle consiste à placer un capteur<br />
de contact en trois points : en amont, sur le siège et en aval<br />
de la vanne. Le diagnostic est rapide et immédiat, basé sur la<br />
comparaison des trois mesures. Une élévation sur le siège de la<br />
vanne indique que la vanne est fuyarde. Il y aura confirmation<br />
à l’écoute : l’opérateur entendra réellement la fuite.<br />
La gestion des données est simplifiée par la mémorisation des<br />
mesures et leur traitement sur le logiciel Ultranalysis Suite<br />
avec l’édition de rapports, alarmes, points de mesures oubliés,<br />
rondes. Une version Atex est disponible pour les environnements<br />
à risques.<br />
En ce qui concerne cet exemple, le client est un fournisseur et<br />
distributeur de gaz naturel. Le service maintenance de cette<br />
société ne faisait qu’une inspection visuelle de ses vannes et de<br />
ses détendeurs. Lorsqu’il démontait ces équipements, il n’avait<br />
jamais la certitude de démonter un organe pouvant être considéré<br />
comme fuyard. Cette démonstration sur site, a pu mettre<br />
en évidence toute l’efficacité de la mesure ultrasonore pour<br />
trouver un organe défectueux d’une manière efficace et rapide.<br />
Ci- dessous, voici un deuxième exemple d’un contrôle d’étanchéité<br />
d’une vanne vapeur d’une chaufferie dans une cartonnerie.<br />
Nous pouvons constater sur cette vanne vapeur des turbulences<br />
sur le siège et en aval de la tuyauterie (mises en évidence sur
<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />
les spectres ci- dessus), ce qui démontre que ce composant est<br />
fuyard. Cela a permis au responsable maintenance de confirmer<br />
la défaillance de cet organe pouvant provoquer un problème<br />
dans le process de sa chaufferie.<br />
2 – vIbRATIONs ET UlTRAsONs : UN TANDEM<br />
gAgNANT POUR lA sURvEIllANCE DE POMPEs ET DE<br />
sURPREssEURs D’AIR AvEC l’APPAREIl DE MEsURE<br />
sDT270<br />
Technologie et méthodologie<br />
Les détecteurs d’ultrasons SDT et leurs gammes de capteurs<br />
de contact (pointe de touche et à visser avec embase magnétique<br />
et/ou embase à coller) sont utilisés à leur fréquence<br />
de résonance propre : ils amplifient les chocs impulsionnels<br />
(hautes fréquences) et éliminent les basses fréquences. La technique<br />
ultrasonore est donc très sélective : elle met en valeur<br />
les défauts recherchés par rapport aux dysfonctionnements en<br />
basse fréquence. Elle apporte ainsi une solution à l’effet masque<br />
souvent rencontré avec le contrôle vibratoire. Comparativement<br />
au contrôle vibratoire, la détection ultrasonore présente<br />
des performances qui lui sont propres :<br />
• Une facilité de détection de la dérive du fonctionnement.<br />
En effet, l’évolution de la mesure globale permet le dépistage<br />
du défaut. Par rapport aux vibrations elle ne nécessite pas une<br />
analyse et un traitement complexes du signal.<br />
• Une facilité de diagnostic. La détection ultrasonore étant<br />
sélective dans la recherche de défauts de roulement, d’engrènement,<br />
de lubrification ou de cavitation, elle simplifie l’identification<br />
de la cause du dysfonctionnement détecté.<br />
• Une détection précoce du défaut. À l’inverse, l’apparition<br />
du défaut pourra être masquée avec la mesure des vibrations<br />
basses fréquences.<br />
D’autre part, le tachymètre et le pyromètre intégrés du détecteur<br />
SDT fourniront des indicateurs complémentaires utiles<br />
pour le suivi de fiabilité des machines tournantes, en particulier<br />
des pompes et des surpresseurs d’air.<br />
Complémentarité ultrasons et vibrations : fiabilité<br />
accrue et réduction des coûts :<br />
L’appareil de mesures SDT 270 combine ultrasons et vibrations.<br />
De manière simple et rapide, le technicien utilisera le niveau<br />
global ultrasonore (roulements, lubrification, engrenages) et<br />
vibratoire (balourd, lignage, résonance de structure). En cas de<br />
suspicion, l’analyse temporelle et fréquentielle des signaux ultrasonores<br />
et vibratoires sera alors confiée à un expert. Cette stratégie<br />
permet de réduire le coût de surveillance, d’étendre le parc<br />
des machines surveillées et donc de diminuer le taux de panne.<br />
3 – MIsE EN PlACE D’UN PROgRAMME DE<br />
MAINTENANCE PRévENTIvE DE vOs éqUIPEMENTs<br />
ET DE vOs COMPOsANTs hyDRAUlIqUEs<br />
Par la mise en place d’une stratégie de maintenance appropriée, le<br />
cycle de vie d’une installation peut se prolonger de manière significative.<br />
Pour garantir ce résultat, SDT vous offre une solution<br />
unique pour concrétiser un programme de maintenance préventive<br />
de vos équipements et de vos composants hydrauliques.<br />
Les détecteurs ultrasonores SDT associés à son logiciel Ultranalysis<br />
Suite permettent de contrôler et fiabiliser l’ensemble<br />
d’un parc d’installations industrielles : pompes, robinetterie,<br />
moteurs et autres machines tournantes, de tous types et de<br />
toutes marques. Ce logiciel est conçu pour vous aider à gérer<br />
les précieuses informations collectées par votre SDT270. Il est<br />
le trait d’union entre votre équipe de maintenance, votre ordinateur<br />
et votre appareil de prises de mesures.<br />
Une société gérant plus de 1 500 pompes apprécie de pouvoir<br />
utiliser ce logiciel et de voir l’ensemble de l’état de ses machines<br />
en un seul coup d’œil.<br />
Assigner les seuils d’alarme et de danger pour l’état des machines<br />
est une règle très simple grâce aux ultrasons utiles à la surveillance<br />
des roulements. Lorsque l’on a défini une valeur de référence<br />
(sans choc ultrasonore), le seuil d’alarme sera dans ce<br />
cas de + 8 dBµV par rapport à cette valeur de référence (base<br />
line) et + 16 dBµV comme seuil de danger. Cette règle s’appliquera<br />
pour tous types de roulements, de vitesse et d’applications<br />
(pompe, surpresseur…).<br />
Si nécessaire, un programme de formations est prévu pour la<br />
mise en place d’un programme de maintenance par la détection<br />
ultrasonore et de suivi de l’état des installations afin d’atteindre<br />
les objectifs suivants :<br />
• Interventions adaptées à vos impératifs<br />
• Bilan complet et rapide de l’état de l’installation<br />
• Gain de temps et de productivité<br />
• Pas d’arrêt des machines<br />
• Diminution du nombre de pannes<br />
• Économies de maintenance<br />
• Économies d’énergie ●<br />
Patrice Dannepond<br />
Export Sales Manager, SDT international<br />
40 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />
b<br />
A<br />
C<br />
D<br />
A Partie gauche : Arborescence + visualisation de l’état des machines<br />
B Partie principale : Graphiques des courbes de tendances, représentations temporelles et fréquentielles<br />
C Partie inférieure : Console de contrôle avec historique des mesures globales et état des machines avec les indications suivantes : Bon Alarme Danger<br />
D Partie droite : Navigation par images<br />
UN ASSORTIMENT UNIQUE, UN STOCK IMPORTANT<br />
Vérins mécaniques<br />
Moteurs vibrants<br />
Tapis modulaires<br />
Renvois d'angle<br />
Moto réducteurs<br />
Accouplements<br />
Crémaillères<br />
Engrenages<br />
Demandez notre catalogue<br />
Papier, CD-Rom, en ligne<br />
Roulements<br />
Glissières<br />
Courroies<br />
Pignons<br />
Chaînes<br />
TRANSMISSIONS<br />
MÉCANIQUES<br />
FR/EN/2016<br />
Tous droits de reproduction réservés<br />
www.prudhomme-trans.com<br />
www.prudhomme-trans.com - info@prudhomme-trans.com<br />
25 chemin d’Aubervilliers • F-93203 SAINT-DENIS Cedex • Tél. 01 48 11 46 00 • Fax 01 48 34 49 49<br />
Poulies<br />
Paliers
<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />
solutions<br />
simplifier au maximum<br />
la maintenance des pompes doseuses<br />
les pompes doseuses sont des pompes permettant d’injecter un produit chimique ou autre<br />
dans un circuit ou dans une cuve avec une précision permettant de garantir les bonnes recettes<br />
ou réactions chimiques du produit final. globalement, les pompes volumétriques répondent<br />
à cette problématique que ce soit en technologie péristaltique ou sinusoïdale ; par exemple,<br />
la gamme de pompes Qdos mise sur le marché au cours de ces trois dernières années<br />
par le fabricant Watson Marlow, a été développée exclusivement pour ce type d’applications.<br />
Les pompes Qdos ont été mises<br />
au point pour résoudre les<br />
problèmes que connaissent les<br />
utilisateurs de pompes doseuses<br />
classiques (souvent à membranes) en<br />
termes de maintenance et de complexité<br />
d’installation. « Afin de mieux répondre<br />
aux problématiques de maintenance, nous<br />
avons développé une pompe dont la maintenance<br />
se résume à un changement de<br />
tête de pompe pouvant être réalisé par tout<br />
opérateur sans aucun outil en en quelques<br />
secondes, souligne Éric Blais, responsable<br />
de la filiale française Watson Marlow<br />
Pumps Group. La fréquence moyenne<br />
est d’environ tous les six mois. »<br />
Pour ce qui est de la simplicité d’installation,<br />
la pompe Qdos étant une péristaltique,<br />
celle-ci ne présente pas de souci pour<br />
s’amorcer toute seule et pomper des<br />
produits cristallisants ou « dégazants ». Elle<br />
ne possède pas de clapet et est réversible.<br />
Elle se suffit à elle-même sur l’installation<br />
et ne requiert aucun accessoire comme le<br />
montre le schéma page suivantes.<br />
En matière de qualité de dosage, cette<br />
pompe est précise à ± 1% et son débit<br />
est stable de 0 à 7 bar pour les modèles<br />
jusqu’à 30 l/h et 60 l/h et 0 à 4 bar pour<br />
le modèle jusqu’à 120 l/h suivant les<br />
modèles. Du côté de l’utilisation, ces<br />
pompes sont généralement utilisées<br />
dans le traitement des eaux et des<br />
métaux pour le contrôle de pH avec des<br />
dosages de produits acides et basiques<br />
mais également sur des applications<br />
d’enrobage de graines dans le milieu<br />
agricole ainsi que dans le dosage d’H 2<br />
O 2<br />
.<br />
On les trouve aussi dans les systèmes<br />
de stérilisation, en milieux alimentaire<br />
et pharmaceutique sans oublier les<br />
nombreuses applications de dosages<br />
de produits chimiques divers dans la<br />
production de papier, comme l’illustre<br />
l’exemple (à la suite de l’article) chez<br />
un grand fabricant européen.<br />
D es pompes doseuses<br />
pour RéDUIRE les coûts de<br />
MAINTENANCE<br />
L’un des plus grands fabricants européens<br />
de papier hygiénique et de<br />
serviettes en papier utilise une large<br />
gamme de pompes péristaltiques<br />
Watson Marlow Fluid Technology dans<br />
ses process de production comme les<br />
modèles Apex et Qdos. Selon le fabricant,<br />
c’est « la robustesse et l’entretien<br />
simple des pompes Watson Marlow<br />
[qui] ont convaincu ce fabricant ainsi<br />
que leur précision lui permettant de<br />
réduire sa consommation en produits<br />
chimiques de manière significative ».<br />
L’usine est composée de deux machines de<br />
production de papier et huit machines de<br />
converting. Les machines de production<br />
sont équipées de nombreuses<br />
stations de dosage, où, depuis 2011,<br />
la société est satisfaite des pompes<br />
521F/RC. Celles-ci ont été sélectionnées<br />
par le responsable méthodes et<br />
procédés en réponse à une demande<br />
42 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />
d’un système iable qui pourrait doser<br />
l’enzyme à l’étape de préparation de<br />
la pâte. Le poste « dosage d’enzyme » est<br />
aujourd’hui équipé de deux pompes 521F/<br />
R2C fonctionnant aujourd’hui en continu<br />
vingt-quatre heures sur vingt-quatre sur<br />
lesquelles le tube en Marprène est rarement<br />
changé.<br />
UNE MAINTENANCE PlUs RAPIDE<br />
ET PlUs sûRE<br />
En 2012, le fabricant it de nouveau<br />
appel à Watson Marlow car il rencontrait<br />
des problèmes d’encrassement du<br />
feutre. Un poste de dosage de soude et<br />
un poste de dosage de tensio-actif ont<br />
donc été installés et le modèle Bredel<br />
Apex20 a été retenu pour sa technologie<br />
péristaltique, sa possibilité de tourner<br />
à sec et son fort pouvoir d’aspiration.<br />
Un an plus tard, ce sont les pompes<br />
électromagnétiques à membranes<br />
sur les postes de coating qui posaient<br />
problème. « Nous rencontrions des<br />
problèmes de contre-pression, les clapets<br />
se bouchaient : la maintenance devenait<br />
longue, compliquée et dangereuse,<br />
explique le fabricant. Les trois pompes<br />
à membranes sur ce poste ont ainsi été<br />
remplacées par trois pompes Qdos30<br />
Univ+. Celles-ci présentent l’avantage<br />
d’être sans clapet et la tête de pompe est<br />
sécurisée. » En effet, la tête de pompe<br />
ReNu offre à la fois plus de sécurité à<br />
l’opérateur puisque le produit chimique<br />
reste coniné dans la tête de pompe<br />
mais également une maintenance<br />
rapide et sans outil, ne nécessitant pas<br />
d’arrêt de production. ●<br />
Olivier Guillon<br />
igus ® ... paliers lisses polymères sans graisse dry-tech ® ...<br />
Changer de paliers et<br />
Paliers lisses en polymères hautes performances à durée de vie évaluable<br />
Trouver, configurer, calculer la durée de vie et commander en ligne : igus.fr/expert-iglidur<br />
baisser vos coûts de 40%<br />
Paliers en bronze ou frittés, bagues métalliques roulées ou roulements à aiguilles... Augmenter<br />
la durée de vie de votre installation et baisser les coûts en les remplaçant par des paliers lisses<br />
polymères iglidur ® . Sans graisse, légers et résistants à l’usure pour votre application en mouvement.<br />
Découvrez maintenant les avantages d’un changement de paliers sur igus.fr/iglidurvsmetal<br />
Les plastiques pour la vie<br />
igus ® SARL Tél. 01.49.84.04.04 info@igus.fr
<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />
intervieW<br />
les éléments<br />
de transmission<br />
au cœur des<br />
problématiques<br />
de maintenance<br />
Pierre Martin, directeur de la filiale<br />
française de Ktr, revient sur l’importance<br />
des éléments de transmission,<br />
leur évolution en fonction des besoins<br />
des industriels et les bonnes pratiques<br />
d’utilisation.<br />
PARlEz-NOUs DEs éléMENTs DE TRANsMIssION : DE<br />
qUOI s’AgIT-Il ExACTEMENT ? à qUOI CElA sERT-Il ?<br />
Les éléments de liaison ont pour mission de transmettre un<br />
mouvement, une puissance et une vitesse, en permettant de<br />
compenser de légers désalignements afin d’éviter un montage<br />
hyperstatique. Ces composants relient deux objets séparés pour<br />
les faire tourner ensemble (généralement moteur et machine).<br />
Il s’agit de composants certes accessoires mais indispensables<br />
car en cas de casse, c’est toute la machine qui s’arrête. À titre<br />
Pierre Martin<br />
Directeur de la filiale<br />
française de KTR, structure<br />
qui a fêté vingtième<br />
anniversaire l’an dernier<br />
d’exemple, pour faire tourner une pompe, il est essentiel d’avoir<br />
un élément de transmission pour relier le moteur électrique à<br />
la pompe.<br />
Il existe une gamme infinie de solutions : élastique ou rigide<br />
en torsion, avec ou sans élastomère, avec ou sans jeu, à sécurité<br />
positive, en polyamide, en aluminium, en inox ou tout<br />
en acier… ainsi qu’une gamme très étendue de technologies,<br />
qu’elles soient à membranes, à denture, à soufflet, à anneau<br />
élastique…<br />
vOUs AvEz fÊTé, EN fRANCE, vOs 20 ANs l’AN<br />
DERNIER. COMMENT ONT évOlUé lEs TEChNOlOgIEs<br />
DURANT CETTE PéRIODE ?<br />
Une meilleure connaissance technique et théorique (à travers<br />
de nombreux essais) a progressivement permis d’optimiser les<br />
composants afin de les rendre toujours plus compacts, plus efficaces,<br />
avec une plus grande durée de vie, une meilleure tenue<br />
en température à des vitesses plus élevées… KTR a toujours<br />
misé sur la recherche et développement et possède vingt-quatre<br />
bancs d’essai rotatifs et non rotatifs, le dernier en date ayant une<br />
capacité de 500 000 Nm (Voir encadré page suivante).<br />
BoWex GT<br />
44 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
Sourcez<br />
efficacement<br />
Echangez<br />
avec vos<br />
pairs, clients et<br />
fournisseurs<br />
Découvrez<br />
des procédés<br />
innovants<br />
Elargissez<br />
votre réseau<br />
Evaluez votre<br />
panel de soustraitants<br />
Demandez votre badge Code d’invitation : PZ<br />
Le salon mondial de tous les savoir-faire en sous-traitance industrielle
<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />
www.maintenanceandco.com<br />
Abonnez-vous en ligne sur www.production-maintenance.com<br />
Offre spéciale<br />
Bénéficiez d’un abonnement<br />
découverte d’un an<br />
55€*TTC<br />
au lieu de 80€**<br />
Cet abonnement peut être pris en compte<br />
dans vos frais généraux ou votre budget formation<br />
* Pour tout paiement en ligne par carte bleue<br />
**TVA 2,10%. Offre réservée à la France métropolitaine.<br />
DOM-TOM et étranger : 80€<br />
Au fil des années, nous avons connu l’apport et l’association<br />
de nouvelles matières composites et plastiques dans la<br />
m écanique (fibre de verre, fibre de carbone, amélioration<br />
du Polyuréthane comme le T-PUR, du polyamide, du<br />
caoutchouc, du T-HE, etc.). De plus, le développement de<br />
nouvelles technologies nous a permis de réduire le temps<br />
de maintenance et d’arrêts des machines (à l’exemple<br />
de Rotex A-H, BoWex GT, Poly-Norm ADR, Rotex<br />
ZS-DKM-H…).<br />
vERs qUOI sE sONT ORIENTéEs lEs DEMANDEs<br />
DE vOs ClIENTs ?<br />
Les besoins de nos clients ont évolué vers meilleur conseil et<br />
un support technique plus pointu, mais également plus de<br />
transparence, un partage des connaissances et des supports<br />
techniques (site Internet, conseil personnalisé…).<br />
En outre, nos clients exigent de nous une plus grande<br />
adaptation et intégration de la machine (gain de place),<br />
de prendre part très tôt au projet de développement pour<br />
concevoir des machines plus compactes, d’augmenter les<br />
rendements et les performances énergétiques de leurs<br />
machines : pas de perte d’énergie grâce à une transmission<br />
par accouplement mais aussi grâce à des compresseurs<br />
à vitesse variable comme BoWex HEW… Enfin, on<br />
nous demande une plus grande maîtrise et une répétabilité<br />
des process de fabrication et des matières, notamment<br />
de la part de nos propres fournisseurs.<br />
qU’ATTENDENT lEs REsPONsAblEs MAINTENANCE<br />
DE CEs TEChNOlOgIEs ?<br />
Au-delà du coût, les responsables maintenance doivent<br />
prendre en compte le coût d’utilisation du produit dès la<br />
conception et le choix du produit. Ils cherchent aussi à<br />
réduire de plus en plus la maintenance voire la supprimer<br />
pour certaines applications, et à limiter les temps d’intervention<br />
; d’où le choix d’un accouplement pour améliorer<br />
la durée de vie de la transmission et des éléments de part et<br />
d’autre de l’accouplement. Par exemple, les accouplements<br />
avec moyeu (partie montée sur l’arbre) en deux parties<br />
boulonnées ou manchon (pièce de liaison en composite)<br />
en deux parties boulonnées permettent de remplacer l’accouplement<br />
ou les pièces d’usure sans bouger les agrégats<br />
(moteur et machine).<br />
Bien choisir son accouplement permet d’augmenter la durée<br />
de vie d’une installation (comme les roulements des moteurs<br />
et les pompes…) ainsi que de réduire les frottements dans<br />
les roulements et donc la consommation énergétique. Il est<br />
toutefois important de dimensionner, si possible, le composant<br />
pour toute la durée de vie de la machine du client (par<br />
exemple BoWex Fle-PA pour les machines de TP et agricole,<br />
Radex pour éolienne).
COMMENT lEs ENTRETENIR OU bIEN lEs UTIlIsER<br />
POUR MAINTENIR lEURs PERfORMANCEs<br />
ET ACCROÎTRE lEUR DURéE DE vIE ?<br />
Il convient avant tout de respecter les notices de montage :<br />
une maintenance régulière évite des interventions plus<br />
lourdes et coûteuses. Certaines solutions techniques comme<br />
les accouplements à membranes permettent des solutions sans<br />
entretien et sans usure… à vie. Bien aligner les composants<br />
à relier reste la priorité. Lors d’un démontage/remontage<br />
mal réalisé, les éventuels désalignements (radial/angulaire<br />
ou axial) peuvent entraîner une dégradation précoce de l’accouplement,<br />
voir ensuite de la machine.<br />
Proposo recueillis par Olivier Guillon<br />
un nouveau banc d’essai<br />
pour les accouplements<br />
d’une capacité<br />
de 500 000 nm<br />
Inauguré en juin dernier, à Rheine (siège de KTR),<br />
ce nouveau banc d’essai permet de mesurer les paramètres<br />
d’accouplement mécanique et d’effectuer des tests durée de<br />
vie. L’échantillon d’essai de la première série est un limiteur<br />
de couple destiné à être utilisé sur une éolienne 8 MW.<br />
Cet équipement est muni d’un moteur électrique à vitesse<br />
variable capable de générer un couple d’essai maximum de<br />
500 000 Nm à plusieurs vitesses. Le couple est mesuré en<br />
sortie du réducteur par un dispositif de mesure calibré de<br />
technologie DMs alors que l’angle de torsion est mesuré<br />
sur le côté entraînement, par un codeur à impulsions ou<br />
un capteur de position installé directement sur l’échantillon<br />
de test. Les données acquises permettent de calculer<br />
la rigidité en torsion. Le nouveau banc d’essai donne<br />
la possibilité d’enregistrer les valeurs mécaniques, mais<br />
aussi de tester les composants et leur durée de vie. En outre,<br />
les systèmes de surcharge ainsi que de verrouillage positif<br />
par friction seront testés sur cet équipement.<br />
Le nouveau banc d’essai couvre<br />
une plage de performances jusqu’à 500 000 Nm
<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />
lubrification<br />
Vers 100 % de disponibilité<br />
pour les chaînes de convoyage d’Audi<br />
RoDip M, le CONvoyeur innovant<br />
DE Dürr<br />
La société Dürr a développé et a fourni aux usines<br />
Audi le RoDip M, un process qui permet de réduire<br />
la taille des bains grâce à une rotation et une translation<br />
de la caisse. De plus, en tant que construcafin<br />
de répondre aux besoins de lubrification des convoyeurs pour obtenir un outil<br />
de production fiable et disponible à près de 100 %, il était essentiel pour audi de superviser<br />
et de connaître l’état d’usure des chaînes sans démontage. il était également indispensable<br />
pour le constructeur allemand d’être sûr de la bonne lubrification des chaînes. c’est chose<br />
faite grâce à un outil d’aide à la maintenance préventive développé chez sKf en france.<br />
Assurer la disponibilité de ses équipements<br />
passe notamment par une<br />
analyse fine des pollutions pouvant<br />
survenir dans les rouages bien huilés<br />
de la production… Et c’est d’autant plus le cas lorsqu’il<br />
s’agit d’injecter du lubrifiant dans les maillons<br />
et les éléments de la chaîne (axes de maillons<br />
et galets « porteurs ») d’un convoyeur. Chez Audi<br />
par exemple, les convoyeurs utilisés pour le traitement<br />
cataphorèse de la carrosserie sont fortement<br />
soumis à de nombreuses pollutions, qu’elles soient<br />
provoquées par des composants chimiques indésirables,<br />
le phosphate ou le traitement des peintures<br />
mais également par la présence de d’humidité. Il<br />
s’agit ici d’un problème d’autant plus présent que<br />
les convoyeurs jouxtent les bains de traitement. « Le<br />
process mis en place pour Audi est novateur mais il<br />
n’en reste pas moins que l’objectif est d’atteindre un<br />
guillaume Amilien<br />
Responsable de<br />
la cellule Product<br />
Development de la<br />
partie Lubrification<br />
de SKF France et<br />
ancien responsable<br />
bureau d’études,<br />
Vogel-Mécafluid<br />
(entre 2002 et 2009)<br />
taux de disponibilité maximum de l’outil de production,<br />
concède Guillaume Amilien, responsable de<br />
la cellule Product Development de la partie Lubrification<br />
de SKF France. Même si le 100 % de disponibilité<br />
n’existe pas, Audi veut s’en approcher ; c’est<br />
pourquoi la lubrification est obligatoire afin d’éviter<br />
tout blocage lié à la corrosion et à l’allongement de<br />
la chaîne mais aussi pour assurer un bon contact des<br />
paliers (rollers) les uns par rapport aux autres pour<br />
le transport du véhicule sur les lignes de traitement<br />
de surface des carrosseries et des châssis, d’un point<br />
A à un point B. »<br />
En premier lieu, le système a pour but de réduire<br />
l’usure des chaînes, permettre, lorsqu’il y a usure,<br />
d’apparaître comme la plus homogène possible<br />
sur tous les maillons et sur les deux chaînes du<br />
convoyeur, puis d’éviter la lubrification manuelle et<br />
coûteuse (potentiellement dangereuse et peu fiable).<br />
Autre consigne : on ne tolère absolument aucune<br />
pollution. Si une surlubrification apparaît et que<br />
la graisse tombe dans les bains, celle-ci risque de<br />
polluer la peinture ou le traitement cataphorèse, ce<br />
qui présente un risque – certes faible mais non sans<br />
conséquences – dans la mesure où cette pollution<br />
viendrait perturber l’accroche de la peinture sur la<br />
carrosserie. Face à ces agressions et aux problèmes<br />
de surlubrification, il est important de mettre en<br />
place un système de dosage volumétrique des lubrifiants<br />
le plus précis possible.<br />
Une solution montée clé en main pour le client final<br />
(installation, tests, formation et support)<br />
48 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />
En tant que constructeur « premium »,<br />
Audi entend rester maître de tout le process<br />
Système Dürr développé pour Audi<br />
teur de véhicules dits « premium », Audi entend bien rester<br />
maître de tout le process, y compris des différents niveaux de<br />
maintenance, allant du préventif au curatif en passant par la<br />
maintenance prévisionnelle. L’idée de départ était la suivante :<br />
s’entendre avec Dürr pour mettre au point une solution sur<br />
mesure à partir d’un équipement standard.<br />
Les convoyeurs sont composés de deux chaînes équipées de<br />
balancelles et dont chacune comporte plusieurs centaines de<br />
maillons de galets métalliques et plastiques. Les besoins en<br />
lubrification des maillons et des galets sont donc très différents<br />
et la lubrification permet d’assurer un taux de disponibilité<br />
maximal de la chaîne en fonctionnement, d’où la nécessité<br />
de la surveiller le près.<br />
Les différents éléments (axes des maillons ainsi que les galets<br />
intermédiaires – en plastique ou en métal) nécessitent des<br />
volumes de lubrification différents pour assurer la présence de<br />
graisse pour les différents types de contacts ; ainsi, la cellule<br />
de développement de la partie Lubrification de SKF (située<br />
à Saint-Cyr-sur-Loire, non loin de Tours) a mené des essais<br />
dans le but de mettre au point un système capable de délivrer<br />
un volume prédéterminé et dont on contrôle la bonne injection<br />
« point de graissage par point de graissage » ; la quantité<br />
totale délivrée sur la chaîne peut ainsi être adaptée en fonction<br />
des besoins des sites Audi de Györ (Hongrie), de Bruxelles<br />
et de Mexico en jouant sur les fréquences d’injection. « Nous<br />
sommes ainsi en mesure de “monitorer” la phase d’injection<br />
de graisses sur le maillon et déterminer tout de suite, en temps<br />
réel, si l’on se trouve en sur ou sous-lubrification », souligne<br />
Guillaume Amilien.<br />
sick<br />
UNE NOUVELLE ÈRE NE POUVAIT COMMENCER<br />
AUSSI SÛREMENT.<br />
Entrez dans une nouvelle ère avec les solutions dernière<br />
génération de SICK, le leader des technologies de<br />
sécurité :<br />
• microScan3, scrutateurs laser de sécurité<br />
• deTec4 Prime, barrages immatériels de sécurité<br />
• STR1 , interrupteurs de sécurité<br />
• DFS60S Pro, codeurs de sécurité<br />
www.sick.fr<br />
Une lubrification sans faille,<br />
garante de qualité pour le constructeur allemand<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016 I49
<strong>Maintenance</strong> MécaniQue<br />
La solUTION de SKf en quesTION<br />
Dédié à l’application client (mécanique et automatisme<br />
dédiés), ce système de lubrification permet<br />
d’injecter un faible volume de graisse dans chaque<br />
maillon et chaque galet qui constituent la chaîne<br />
– soit plusieurs centaines de points de graissage –<br />
lorsque la chaîne est en mouvement et à une vitesse<br />
de production normale. Il met en scène la solution<br />
Visiolub de SKF, un outil d’analyse de la lubrification<br />
permettant de prévoir d’éventuelles défaillances<br />
mécaniques pouvant survenir sur la chaîne.<br />
Cet outil s’accompagne d’un système de supervision<br />
des ensembles de graissage et d’un système<br />
de pilotage par usine. Concrètement, on obtient<br />
une courbe puis une analyse de courbe permettant<br />
de déterminer si le lubrifiant est bien entré<br />
ou non dans le graisseur. Sur les visuels ci-contre<br />
Courbe de pression d’injection du maillon<br />
Le système à lubrifier<br />
La lubrification<br />
permet d’assurer<br />
un taux de<br />
disponibilité<br />
maximal de<br />
la chaîne en<br />
fonctionnement,<br />
d’où la nécessité<br />
de la surveiller<br />
de plus près<br />
par exemple, on constate qu’un défaut a été repéré<br />
et révèle l’absence de maintien de pression durant<br />
la phase d’injection : la graisse n’a pas été injectée<br />
dans le maillon (graisseur cassé, pas de graisse,<br />
tête d’injection en défaut, etc.). Notons que les<br />
courbes sont automatiquement sauvegardées sur<br />
la clé USB interne à l’automate. Un historique de<br />
défaut est alors enregistré.<br />
Dans le cas du constructeur allemand, l’intérêt<br />
était, en cas de problème, de paramétrer une alerte<br />
en fonction du type de graisse etc. Si on détecte<br />
qu’un maillon présente un souci de fiabilité, que<br />
l’on constate après analyse de la courbe de pression<br />
que le jeu des axes est trop important, il est<br />
possible de préconiser le changement d’un maillon<br />
afin d’éviter toute usure prématurée de la chaîne.<br />
« Il est évident qu’un mauvais graissage des maillons<br />
provoque d’inévitables défaillances et détériorations,<br />
un jeu important et des mouvements de<br />
“yo-yo” avant-arrière du maillon menant à une<br />
usure prononcée des deux maillons… puis, à terme,<br />
cela aboutit à des arcs-boutements de la chaîne ; une<br />
partie seulement va se détériorer avant de toucher<br />
le reste de l’installation. Dans notre cas, grâce au<br />
système développé avec Dürr et en application chez<br />
Audi, nous parvenons à superviser la bonne lubrification<br />
et à multiplier par deux – voire par trois –<br />
la durée de vie d’une chaîne. »<br />
Dans la lOgIque de l’INDUsTRIE 4.0<br />
Mais si la solution a été développée pour Audi,<br />
qui intervient sur les chaînes pour s’assurer du<br />
bon fonctionnement du système, réceptionner<br />
les alertes en cas de problème et intervenir au<br />
moment venu ? « Tout dépend des sites, répond<br />
Guillaume Amilien. Certains désirent tout pratiquer<br />
en interne, d’autres veulent une assistance<br />
complète. À Bruxelles par exemple, on veut que SKF<br />
réalise une ou deux analyses et expertises par an<br />
pour savoir où on en est, reparamétrer si besoin les<br />
valeurs maximales, les graisses ou encore le temps<br />
de retombée de pression. Pour le site belge, l’intérêt<br />
de la solution de SKF réside notamment dans la<br />
collecte d’informations en direct. L’usine souhaitait<br />
ainsi un système entièrement fourni par SKF pour<br />
une analyse du cycle de vie complet. »<br />
La supervision et les analyses peuvent être faites<br />
localement sur le site à travers un réseau Ethernet<br />
mais aussi via le Web pour une analyse en temps<br />
réel, répondant ainsi à la logique de l’industrie 4.0.<br />
Il faut avouer que les sondes de pression analogique<br />
50 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
Pas de défaut repéré quant à l’injection<br />
de la graisse dans le maillon<br />
qui équipent les lignes doivent faire preuve d’un maximum<br />
de réactivité. L’analyse et la mesure en temps réel sur la phase<br />
d’injection représentent un enjeu crucial ; rien que pour l’automate,<br />
il doit gérer simultanément les phases d’injection des<br />
quatre têtes « monitorées », opération durant laquelle plusieurs<br />
milliers de valeurs (data) sont prises en compte en 500 millisecondes<br />
(durée de la phase d’injection).<br />
UNE sOlUTION DéClINAblE POUR l’ENsEMblE<br />
DEs sITEs DE PRODUCTION DU gROUPE<br />
vOlKsWAgEN<br />
En répondant aux besoins d’Audi et en étant adaptable aux différentes<br />
configurations de chaînes, cette solution offre la possibilité<br />
d’obtenir des cycles de lubrification différenciés en fonction<br />
du type de maillon à lubrifier (maillon, galet plastique, galet<br />
métallique). Elle permet également de simplifier la gestion des<br />
composants de maintenance, ces opérations sont réalisées à<br />
partir du même dispositif de lubrification.<br />
La mise en place du système concerne les modèles A1 d’Audi<br />
et a duré environ un an et demi pour le développement par<br />
rapport à un cahier des charges pointu sur la partie mécanique<br />
notamment et les pièces de rechange. Le premier site<br />
concerné était celui de Györ puis celui de Bruxelles et Mexico,<br />
en 2015. En début d’année, la solution s’est déployée dans<br />
l’usine mexicaine, en juin plus précisément. Une belle référence<br />
pour SKF qui espère aujourd’hui voir cette solution être<br />
dupliquée, à terme, à une échelle plus importante au sein du<br />
groupe Volkswagen. Une perspective de bon augure pour le<br />
groupe suédois et son entité française qui devraient également<br />
faire profiter de sa large offre d’automates et d’outils de<br />
supervision. ●<br />
Nouvelle génération de<br />
micro automates programmables<br />
PNOZmulti 2<br />
Les micro automates configurables PNOZmulti 2 sont adaptés à la<br />
réalisation de plusieurs fonctions de sécurité sur une machine ou<br />
installation – l’appareil de base a une largeur de seulement 45 mm !<br />
Le système est modulaire et extensible, ce qui lui permet d’évoluer<br />
avec les exigences et la taille de votre machine. Le PNOZmulti 2 peut<br />
être raccordé à tous les bus de terrain et de communication<br />
courants. Même le Motion Monitoring pour un ou plusieurs axes<br />
est possible en toute convivialité avec le PNOZmulti 2. L’architecture<br />
de sécurité peut être créée quelle que soit la commande maître de<br />
l’installation. C’est ainsi que vous standardisez votre sécurité.<br />
L’outil de configuration graphique simple permet de créer les<br />
fonctions de sécurité directement et simplement sur PC.<br />
Misez sur 10 années d’innovation du leader des techniques de<br />
commande de sécurité ! Optez pour les micro automates<br />
configurables PNOZmulti 2 – un standard de sécurité universel pour<br />
tous les types de machines !<br />
Pilz sur le salon Sepem Toulouse,<br />
du 27 au 29 septembre 2016 :<br />
Hall 5, stand C14<br />
Plus d’informations sur PNOZmulti 2<br />
sur www.pilz.fr, code web10522<br />
Olivier Guillon<br />
Pilz France 03 88 10 40 00 siege@pilz-france.fr
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
SPÉCIAL EXPOPROTECTION 2016<br />
ÉVÉNEMENT<br />
La biennale<br />
de la prévention<br />
et de la protection revient à Paris<br />
Le salon de la prévention et de la gestion des risques, se déroulera du 7 au 9 novembre<br />
prochains à Paris – Porte de Versailles – dans le Pavillon 1. Dans ce nouveau numéro<br />
de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>, un dossier est spécialement consacré à cet événement,<br />
et tout particulièrement aux EPI.<br />
Tous les deux ans, Expoprotection associe, autour de<br />
deux univers complémentaires (risques professionnels,<br />
naturels & industriels et risques malveillance &<br />
feu), les plus grands experts et les solutions les plus<br />
innovantes qui font de cet événement un rendez-vous de référence<br />
de ce marché.<br />
Avec une nouvelle identité visuelle moderne et un fil conducteur<br />
inédit tourné vers l’avenir, Expoprotection livre à ses<br />
participants toutes les clés pour comprendre et anticiper les<br />
grands changements de demain. Avec l’horizon 2030 dans le<br />
viseur, le salon dynamise son contenu tant sur le fond que sur<br />
la forme pour permettre à chacun de s’interroger, prendre du<br />
recul et détecter les innovations.<br />
UNE OFFRE EXPERTE INTERNATIONALE RÉPARTIE<br />
SUR 42 000 M 2<br />
Avec plus de 700 exposants attendus, dont 189 nouveaux venus,<br />
Expoprotection confirme tout l’intérêt porté par les spécialistes<br />
de la prévention et de la gestion des risques à cette biennale<br />
SOMMAIRE<br />
54 Bien gérer ses vêtements de protection en dix<br />
leçons<br />
56 sGA Meyer remplace ses combinaisons<br />
pour des solutions polyvalentes<br />
58 La qualité garante d’une meilleure protection<br />
60 un « focus » porté sur quelques solutions<br />
de protection<br />
devenue aujourd’hui incontournable. Par ailleurs, Expoprotection<br />
intensifie sa dimension internationale avec plus de 40 %<br />
d’exposants internationaux issus d’une trentaine de pays.<br />
Par ailleurs, à côté des traditionnels Trophées de l’innovation,<br />
un nouveau programme dédié à la prospective verra le jour :<br />
Expoprotection Demain. Celui-ci a pour objectif de permettre<br />
à tous les acteurs de la prévention et de la gestion des risques<br />
de s’interroger sur ce que sera leur univers professionnel dans<br />
quinze ans. ●<br />
Formation Synamap<br />
pour les EPI :<br />
prochaine session en octobre<br />
Le syndicat national des acteurs du marché de la prévention<br />
et de la protection (synamap) dispensera sa prochaine session<br />
de formation consacrée aux EPI du 10 au 14 octobre prochain<br />
à Paris. Elle s’adresse aux technico-commerciaux sédentaires<br />
ou terrain des entreprises distributrices d’EPI, animateurs,<br />
responsables, ingénieurs sécurité, coordonnateurs sPs,<br />
médecins du travail, chefs de produits, préventeurs, etc.<br />
La formation technique EPI du synamap est une formation<br />
complète sur les EPI, d’une durée de quatre jours, animée<br />
par des experts. Elle permet d’acquérir une expertise<br />
complémentaire au développement de l’esprit sécuritaire<br />
et aborde les différents types de protection et la réglementation<br />
en vigueur (protection auditive, protection des yeux, des voies<br />
respiratoires, des mains, des pieds, de la peau, protection<br />
contre les chutes de hauteur, vêtements de protection).<br />
POUR EN SAVOIR PLUS :<br />
> www.synamap.fr<br />
52 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • Août-Septembre 2016
SPÉCIAL EXPOPROTECTION 2016<br />
PRÉVENTION DES RISQUES
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
SPÉCIAL EXPOPROTECTION 2016<br />
EN PRATIQUE<br />
Bien gérer<br />
ses vêtements<br />
de protection<br />
en dix leçons<br />
Twinstar Protect Special<br />
Le 28 avril dernier a été célébrée la journée<br />
mondiale de la sécurité et de la santé au<br />
travail. À cette occasion, l’entreprise Mewa<br />
a décidé de communiquer sur les dix choses<br />
à faire et à ne pas faire afin d’assurer une<br />
bonne gestion des vêtements de protection.<br />
«<br />
et donc de la question suivante : comment bien protéger<br />
les employés sur leur lieu de travail ? Les vêtements de<br />
protection représentent une mesure eficace s’ils sont utilisés<br />
correctement. Silvia Mertens, ingénieure diplômée en<br />
technologie de fabrication et chef de projet chez le prestataire<br />
de services textiles Mewa à Wiesbaden, aide les clients<br />
à choisir les bons vêtements de protection ; une fonction<br />
qui l’a incité à établir une check-list.<br />
La journée mondiale de la sécurité et de la<br />
santé au travail », qui se déroule chaque<br />
année le 28/04/2016, traite prioritairement<br />
de la protection sur le lieu de travail<br />
LES CRITÈRES QUI DOIVENT ÊTRE PRIS<br />
EN CONSIDÉRATION<br />
Tout commence par l’évaluation des risques. Il est essentiel de se<br />
poser les questions suivantes : dans quel contexte de travail les<br />
vêtements sont-ils portés ? Contre quoi les vêtements doivent-ils<br />
protéger ? Quelles normes entrent en jeu ? Les vêtements actuels<br />
doivent être analysés. Quels sont leurs avantages et leurs inconvénients<br />
? En quoi les nouveaux vêtements doivent-ils différer ?<br />
Pour maintenir la fonction de protection, le vêtement de protection<br />
doit être lavé et entretenu par un professionnel. L’accomplissement<br />
de ces missions est assuré par des prestataires de<br />
services textiles. Il est donc important d’examiner les prestations<br />
qui figurent dans l’offre. Le vêtement de protection doit<br />
également être examiné sur son lieu réel d’utilisation. Protèget-il<br />
réellement contre les risques présents sur le lieu de travail,<br />
comme par exemple contre les substances chimiques utilisées<br />
ou contre les effets de la chaleur ?<br />
Enin, un aspect évident et tout aussi essentiel : le<br />
vêtement de protection doit être testé et évalué par les<br />
collaborateurs. Le vêtement offre-t-il une liberté de<br />
mouvements sufisante, la protection nécessaire ? Seul<br />
l’utilisateur inal saura le dire.<br />
À ÉVITER À TOUT PRIX<br />
Afin de bien protéger les employés, il est nécessaire de demander<br />
conseil : par exemple en interne à un spécialiste de la sécurité<br />
au travail, ou en externe à un prestataire de service compétent.<br />
Sans examen préalable par une autorité de certification,<br />
nul n’est autorisé à modifier un vêtement certifié. Cela vaut<br />
même pour des retouches simples, telles qu’un raccourcissement<br />
de manches.<br />
L’employeur doit également informer ses collaborateurs sur le<br />
mode de traitement des vêtements, par exemple à l’aide d’une<br />
consigne de travail ou d’un communiqué. Les vêtements de<br />
protection ne doivent pas être lavés avec le linge de maison.<br />
Ils pourraient ainsi perdre leur fonction de protection. Une<br />
protection de qualité médiocre ne suffit pas, et une protection<br />
optimale améliore la sécurité juridique de chacun. Des entreprises<br />
de prestations de service peuvent vous aider. ●<br />
Ce qu’il faut retenir<br />
Évaluer les risques<br />
Faire attention au type de vêtement<br />
Prendre en compte les coûts directs et indirects<br />
simuler une situation réelle et déterminer si le vêtement est<br />
bien approprié<br />
Impliquer les collaborateurs lors des tests d’utilisation<br />
et privilégier les retours/impressions<br />
Ne pas acheter des vêtements de protection sans conseil<br />
Ne pas réparer des dommages soi-même<br />
Toujours bien informer les employés<br />
Ne pas confier le lavage des vêtements aux employés<br />
Ne faire des compromis à propos de la qualité et du niveau<br />
de sécurité<br />
54 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • Août-Septembre 2016
Science.<br />
Applied to Life. <br />
Solutions de protection auditive 3M PELTOR<br />
Pour une meilleure<br />
conscience de<br />
son environnement.<br />
Le casque électronique à modulation sonore<br />
3M PELTOR ProTac III vous permet de vous<br />
concentrer sur votre travail dans un environnement<br />
bruyant, tout en communiquant avec vos collègues,<br />
sans retirer votre protection auditive.<br />
La reproduction en stéréo des sons environnants<br />
vous permet, par exemple, d’entendre et de déterminer la<br />
provenance des alarmes, véhicules approchants<br />
et appels à l’aide.<br />
Casque 3M PELTOR ProTac III<br />
* 3M Science. Au service de la Vie.<br />
www.3M.com/PELTOR
PréVention des risQues sPécial exPoProtection 2016<br />
Retour d’expérience<br />
sgA Meyer remplace<br />
ses combinaisons<br />
par des solutions<br />
polyvalentes<br />
dans la logique qu’elle mène en matière<br />
de sécurité, l’entreprise sga-J. Meyer,<br />
spécialisée dans l’assainissement,<br />
la collecte et le traitement des déchets<br />
ainsi que les interventions de nettoyage<br />
sur site, a choisi de remplacer ses<br />
combinaisons pour la solution tyvex 800 J<br />
de duPont Protection. témoignage…<br />
Lucie Lambert et Frédéric Fontaine<br />
Opération de nettoyage d’une cuve<br />
avec la combinaison Tyvek 800 J<br />
Frédéric Fontaine, magasinier et membre du CHSCT,<br />
et Lucie Lambert, responsable Qualité Sécurité Environnement<br />
(QSE), ont pour mission de mener à<br />
bien la démarche de prévention des risques. En<br />
quoi cela consiste ? À identifier les risques mais aussi et<br />
surtout dialoguer avec les opérateurs de SGA-Meyer, qu’ils<br />
interviennent sur le site de l’entreprise (à Poilly-Lez-Gien,<br />
dans le Loiret) et à l’extérieur, chez les clients de la société,<br />
lesquels ne procurent bien souvent que peu d’informations<br />
sur le contenu chimique des cuves et la dangerosité des substances,<br />
augmentant ainsi les risques pour les opérateurs de<br />
SGA-Meyer.<br />
L’objectif de cette implication sans faille dans le quotidien<br />
du personnel de SGA-Meyer ? Obtenir un maximum de<br />
retours d’expérience et de doléances ou critiques pour mieux<br />
cerner les besoins en matière d’EPI de ces opérateurs qui<br />
sont à la fois amenés à travailler dehors puis dans un atelier<br />
chauffé, à proximité des cuves qu’ils sont amenés à nettoyer<br />
à haute pression – jusqu’à 250 bar… « Les opérateurs traitent<br />
les déchets pathogènes dans les sites aéroréfrigérants chez EDF,<br />
explique Lucie Lambert ; ils nettoient les tours avec un procédé<br />
chimique breveté par Meyer chargé de réduire le seuil de détection<br />
jusqu’au niveau prévu par la réglementation, avant de<br />
récupérer les déchets et de les stocker. Au cours de cette activité,<br />
ils courent des risques chimiques importants d’où la nécessité<br />
d’être parfaitement protégé ».<br />
56 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
Donner plus de CONfORT TOUT en AssURANT<br />
son pouvoir de PROTECTION<br />
C’est après une étude menée sur les combinaisons que la<br />
Tyvek 800 J de DuPont a été choisie afin de remplacer d’autres<br />
modèles utilisés dans l’entreprise. La raison ? Des fonctionnalités<br />
polyvalentes, un haut niveau de protection et le confort<br />
qu’elle procure. Les propos de Frédéric Fontaine ne peuvent<br />
quant à eux pas être plus explicites : « Nos opérateurs ne veulent<br />
désormais rien porter d’autre que la Tyvek ».<br />
Et de détailler : « Ni les hydrocarbures, ni les graisses ne<br />
parviennent à traverser la combinaison. Celle-ci est confortable,<br />
du fait de sa fonctionnalité “respirante” mais aussi de sa légèreté ;<br />
nous avons l’aisance de tous nos mouvements. De plus, comme<br />
elle est moins rigide, si jamais l’opérateur se frotte contre un objet<br />
coupant ou tranchant, la combinaison risque moins de s’accrocher<br />
et d’être perforée ». ●<br />
« Désormais, nos opérateurs ne veulent<br />
porter rien d’autre que la Tyvek »<br />
Quelques précisions sur<br />
la combinaison Tyvek 800 J<br />
Au niveau de la protection chimique (catégorie 3, type 3), cette<br />
combinaison accompagne les opérateurs de SGA-J. Meyer dans<br />
les interventions de nettoyage et de dézonage de cuve, mais<br />
également lors du pompage sur le site des clients. Conçue pour<br />
assurer une protection optimale contre les risques chimiques,<br />
biologiques et hydrocarbures, la combinaison Tyvek 800 J est<br />
également dotée d’une fonction antistatique pour répondre<br />
aux risques Atex. Cette fonction assure une protection contre<br />
les risques d’explosion encourus lors de l’utilisation et de la<br />
manipulation de produits chimiques ou solvants avec un point<br />
d’éclair très bas ; par exemple, au contact de l’essence, la<br />
moindre étincelle peut avoir des conséquences désastreuses.<br />
Le procédé antistatique de DuPont dissipe l’électricité statique<br />
et écarte le risque d’étincelle.<br />
Lors d’une opération de lavage, y compris à haute pression,<br />
la Tyvek 800 J assure une étanchéité totale
PréVention des risQues sPécial exPoProtection 2016<br />
reportage<br />
la qualité garante<br />
d’une meilleure protection<br />
47 filiales présentes dans une vingtaine de pays, sept sites de production (dont cinq en<br />
europe), 2 300 employés pour un chiffre d’affaires qui frôle les 400 M€, voici quelques chiffres<br />
qui résument la portée d’uvex, spécialiste des équipements de protection et de loisir. Âgé<br />
de 90 ans cette année, le groupe a ouvert ses portes de son siège, situé à fürth (bavière),<br />
près de nuremberg, et de son unité de production de lunettes et de masques, témoignant<br />
d’une production de qualité.<br />
Ce qui fait la force d’uvex, c’est sans nul doute<br />
l’innovation, que ce soit dans le sport avec le lancement<br />
en 1964 le lancement du premier masque de<br />
ski antibuée, le loisir avec la protection antiultraviolet<br />
(d’où le nom d’uvex, déposé il y a tout juste soixante ans), sans<br />
oublier la partie protection qui marqua le point de départ de la<br />
marque avec la création par le fondateur Phillip M. Winter d’une<br />
fabrique artisanale de lunettes de protection. Du côté d’uvex<br />
Safety, la division se compose de trois marques : uvex, Laservision<br />
et Heckel ; si cette dernière s’illustre surtout par les chaussures<br />
de sécurité (dont la production se trouve aujourd’hui en<br />
Italie), les trois marques assurent à elles seules 70 % du chiffre<br />
d’affaires du groupe en protégeant les hommes et les femmes<br />
de l’industrie et des services de la tête aux pieds.<br />
Machine d’injection dernier cri,<br />
entièrement automatisée<br />
« Seul le produit porté par l’utilisateur apporte<br />
une réelle protection » – Peter Eschenlorh,<br />
manager Europe 2 – Market Business Unit<br />
Ainsi, lunettes et masques pour la protection des yeux s’ajoutent<br />
aux combinaisons, casques, chaussures, gants et autres systèmes de<br />
protection respiratoire avec, au cœur des préoccupations d’uvex, la<br />
qualité et l’innovation, en particulier en matière de design ; « nous<br />
mettons beaucoup l’accent sur le côté esthétique de nos équipements<br />
car seul le produit porté par l’utilisateur apporte une réelle protection<br />
», rappelle Peter Eschenlorh, manager Europe 2 – Market<br />
Business Unit. Un exemple : les chaussures, en majeure partie<br />
incarnées par la marque Heckel, souffraient encore à l’époque<br />
d’un style très sobre et masculin, fortement orienté vers les activités<br />
dans l’industrie lourde, la chimie ou la sidérurgie. Depuis,<br />
la production s’est réinstallée à Ceva, en Italie, et de nouveaux<br />
modèles sont apparus aux dessins plus fluides – à l’image des<br />
chaussures Run-R ou des uvex 1 qui ont obtenu en 2013 un Red<br />
Dot Design Award – et aux variantes destinées aux femmes.<br />
le sOUCI de la qUAlITé à TOUT prix<br />
Si le sport fait partie de la culture d’entreprise et que l’innovation<br />
apparaît comme la clef de la réussite du groupe, la qualité<br />
des produits en est le socle. Il suffit de constater la richesse du<br />
parc machines mais aussi des moyens de contrôle – manuels ou<br />
automatisés – pour se rendre compte que l’entreprise familiale<br />
allemande est profondément attachée au souci de la qualité. À<br />
Fürth, un showroom flambant neuf inauguré en mai dernier,<br />
côtoie un important laboratoire d’essais dans lequel sont conçus<br />
et testés les différents équipements fabriqués ici, à savoir près<br />
de 9 millions de lunettes et plus de 4 millions de masques et<br />
de visières chaque année.<br />
58 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
sPécial exPoProtection 2016<br />
PréVention des risQues<br />
Revêtement inédit né d’un procédé secret<br />
et mis au point chez uvex<br />
Cellule robotisée à l’intérieur<br />
de la machine<br />
Le premier département concerne la production de montures<br />
composées de deux matériaux différents – l’un dur, l’autre<br />
souple – et d’un troisième composant pour la charnière. Dans<br />
cette usine automatisée – abritant d’importantes cellules d’injection<br />
et de revêtement, assistées de robots Yaskawa – près de<br />
90 personnes travaillent en 3-8 sur des lunettes haut de gamme,<br />
aux montures composées de thermoplastique et de TPU, épousant<br />
parfaitement la forme du visage et répondant aux règles que<br />
l’on trouve dans certains secteurs comme l’automobile (absence<br />
de silicone, de phtalates et autres allergènes…).<br />
uvex combine innovation et qualité<br />
de fabrication afin de proposer des EPI répondant<br />
aux besoins du marché industriel<br />
Au total, vingt-cinq machines d’injections occupent l’espace (de<br />
plus en plus réduit), les plus anciennes laissant progressivement<br />
la place aux nouvelles cellules automatisées, capables de former<br />
une monture en un process et à partir de deux composants ; ces<br />
nouvelles machines intègrent en outre un système d’aspiration<br />
assurée par robot pour sécher les verres après le traitement UV,<br />
mais également une innovation 100 % uvex d’injection (par aspersion<br />
et en rotation) d’un liquide – dont la formulation demeure<br />
sécrète – permettant d’assurer un traitement antibuée et antirayure<br />
sans avoir à passer par les bains et les process à la fois<br />
longs et fastidieux. Enfin, une ligne fabrique en ce moment une<br />
autre innovation, Pheos C2, des lunettes conçues en injection<br />
directe et aux composants souples pour un meilleur confort ;<br />
une nouveauté que l’on pourra découvrir sur Expoprotection. ●<br />
Olivier Guillon<br />
Tout est allégé sauf<br />
votre sécurité !<br />
www.audinnov.fr<br />
PIRL UltraLight ® 2.0<br />
Performances assurées :<br />
› Poids plume<br />
de 12 à 15 kg maximum<br />
› Mise en œuvre ultra rapide<br />
et aussi simple qu’un escabeau<br />
› Poste de travail XXL<br />
en aluminium à forte résistance<br />
420 x 480 mm<br />
› Accès aisé et sécurisé<br />
grâce aux portillons pivotants<br />
› Adaptation aux dénivelés :<br />
jambes réglables indépendamment<br />
Conformités réglementaires<br />
› Décret 2004-924<br />
› Norme PIRL NFP93.353<br />
› EN131.7<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016 I59
focus Produits sPécial exPoProtection 2016<br />
technologie<br />
Prendre soin de son capital<br />
respiratoire<br />
Les 2 millions de travailleurs exposés à l’amiante dans des secteurs tels<br />
que la maintenance trouveront avec le 3M Versaflo TR-600 Amiante une<br />
protection efficace jusqu’à des empoussièrements de niveau 2. Confortable<br />
et facile d’utilisation, le 3M Versaflo TR-600 Amiante, qui sera présenté<br />
sur Expoprotection, est également décontaminable et traçable : chaque<br />
système est identifié par un numéro de série unique inscrit sur le moteur,<br />
le masque et la batterie.<br />
Casque<br />
Protéger la tête à 360°<br />
MSA enrichit son offre de casque<br />
de sécurité V-Gard en lançant<br />
la nouvelle gamme V-Gard 900.<br />
Cette nouvelle gamme de casques<br />
de chantier conçue et fabriquée<br />
en France se décline en deux<br />
modèles (V-930 et V-950) qui ont en<br />
commun un design moderne et une<br />
calotte en matière ABS offrant une<br />
protection contre la déformation<br />
latérale.<br />
filtration<br />
Une solution de protection<br />
individuelle pour le<br />
soudage<br />
RS Components étend son offre<br />
en équipement de sécurité, avec<br />
l’unité de filtration Zero-Smog<br />
EL de Weller. Celle-ci apporte<br />
une protection portative souple<br />
au personnel réalisant des<br />
applications de soudage à petite<br />
échelle sur un poste de travail en<br />
conception électronique.<br />
fiabilité<br />
La robotisation au service<br />
de la protection<br />
Scott Safety a fortement investi<br />
dans la robotique pour améliorer<br />
le contrôle qualité de la production<br />
des filtres de ses appareils. Le<br />
système prend des photos des<br />
filtres à différents stades de la<br />
production et les compare à<br />
un filtre sans défaut, rejetant<br />
immédiatement les exemplaires<br />
non conformes.<br />
Hauteur<br />
Au-delà de l’EPI…<br />
En matière de protection, l’EPI doit immanquablement s’accompagner<br />
d’autres solutions innovantes, à l’exemple de la nouvelle plateforme<br />
individuelle roulante légère (Pirl) Ultralight 2.0 Composite d’Audinnov. Conçue<br />
pour les techniciens – notamment dans la maintenance –, cette Pirl 100%<br />
française à pour principaux atouts la légèreté (12 à 14 kg), la maniabilité<br />
(ouverture en un geste) et la sécurité (fermeture automatique des portillons).<br />
60 IPRODUCTION & MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
Protection individuelle<br />
Fourniture industrielle générale<br />
Fourniture industrielle technique<br />
VOTRE DisTRibuTEuR<br />
Protection individuelle<br />
Fourniture industrielle<br />
générale et technique<br />
disponibilité des stocks<br />
en temps réel 24h/24 7j/7<br />
livraison rapide<br />
+ de 100 000<br />
articles en ligne<br />
www.mabeo-direct.com<br />
des solutions À tous vos besoins<br />
contactez-nous à l’adresse suivante :<br />
communication@mabeo-industries.fr<br />
et reçevez notre catalogue général<br />
guide Pro ainsi qu’un cadeau surprise.
L’événement de référence en France<br />
SANTÉ ET SÉCURITÉ au service de la<br />
PERFORMANCE INDUSTRIELLE<br />
3 400 140 9000<br />
JOURS EXPOSANTS CONFÉRENCES VISITEURS<br />
Sous le Haut Patronage du Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social et du Ministère de l’Intérieur<br />
EXPOSER +33 (0)5 57 54 12 65 • DEVENIR PARTENAIRE +33 (0)5 57 54 38 26 • INFORMATION & INSCRIPTION GRATUITE<br />
Code<br />
LRM125D
Les 14 et 15 septembre 2016<br />
Enova Paris 2016<br />
Le salon des technologies en électronique,<br />
mesure, vision et optique rassemblera de<br />
nombreux acteurs industriels et académiques<br />
du domaine ou issus des laboratoires.<br />
L’industrie du futur sera mise à l’honneur à<br />
travers l’innovation et les objets connectés.<br />
À Paris – Porte de Versailles<br />
www.enova-event.com<br />
Du 27 au 29 septembre 2016<br />
Sepem Industries Sud-Ouest<br />
Le concept des salons sepem Industries<br />
fonctionne bien, comme en témoignent<br />
les précédentes éditions et dont la prochaine<br />
se déroulera à Toulouse, fin septembre.<br />
L’idée centrale : répondre par des solutions<br />
techniques et technologiques à toutes sortes<br />
de besoins rencontrés dans l’industrie.<br />
Au parc des expositions de Toulouse<br />
www.sepem-industries.com<br />
Du 7 au 9 novembre 2016<br />
Expoprotection 2016<br />
Tous les deux ans, Expoprotection associe,<br />
autour de deux univers complémentaires<br />
(risques professionnels, naturels &<br />
industriels et risques malveillance & feu)<br />
les plus grands experts et les solutions<br />
les plus innovantes qui font d’Expoprotection,<br />
le rendez-vous référence du marché.<br />
À Paris – Porte de Versailles<br />
www.expoprotection.com<br />
Du 6 au 9 décembre 2016<br />
Smart Industries<br />
Après une première édition à succès qui<br />
s’est tenue en septembre 2015, réunissant<br />
près de 150 exposants, 3 500 visiteurs et<br />
1 548 participants aux conférences, smart<br />
Industries revient cette fois en parallèle<br />
du salon Midest. L’édition 2016 se déroulera<br />
donc à Villepinte, en décembre prochain.<br />
À Paris-Nord-Villepinte<br />
www.smart-industries.fr<br />
AGENDA<br />
Du 4 au 6 octobre 2016<br />
Préventica Grand Ouest<br />
En octobre prochain, Rennes accueillera<br />
le congrès-salon Préventica, événement<br />
de référence pour les acteurs de la maîtrise des<br />
risques dans l’entreprise et les services publics.<br />
À Rennes<br />
www.preventica.com<br />
Du 10 au 14 octobre 2016<br />
Formation technique EPI<br />
La prochaine session de formation EPI<br />
du synamap est destinée à tous les<br />
professionnels liés aux EPI.<br />
À Paris (Maison de la Mécanique – Synamap)<br />
www.synamap.fr<br />
Du 14 au 17 novembre 2016<br />
All4Pack Paris<br />
Le salon de l’emballage et de l’intralogistique<br />
propose une programmation inédite et<br />
représentative de l’ensemble des thématiques<br />
touchant les professionnels.<br />
À Paris-Nord-Villepinte<br />
www.all4pack.fr<br />
Retrouvez toutes les dates<br />
de manifestations sur :<br />
www.maintenanceandco.com/agendas<br />
Du 13 au 15 septembre 2016<br />
Organisé tous les trois ans, Esope est<br />
le seul événement international en 2016<br />
pour la fabrication et la maintenance<br />
des équipements sous pression (EsP).<br />
Au Palais des Congrès (Paris)<br />
www.esope-paris.com<br />
PRODUCTION & MAINTENANCE • N°54 • Août-Septembre 2016 I63
index<br />
Au sommaire du prochain numéro :<br />
technologies<br />
la maintenance 4.0 :<br />
les technologies<br />
innovantes pour<br />
la maintenance<br />
prévisionnelle<br />
et conditionnelle<br />
MaINTENaNCE MéCaNIQuE<br />
quelles solutions pour assurer l’étanchéité<br />
de vos équipements ?<br />
MaINTENaNCE EN PrODuction<br />
La RFID au service<br />
de la maintenance<br />
MaNaGEMENT<br />
dossier tpm :<br />
La GMAO ou l’implémentation<br />
d’une solution stratégique<br />
PréVENTION DEs rIsQuEs<br />
Des solutions complètes pour la sécurité<br />
des machines<br />
Liste des entreprises citées et des annonceurs<br />
3m............................................... 55 et 60<br />
acoem................................................. 18<br />
afi Klm e&m........................................ 8<br />
all 4 pacK......................... 23, 26 ET 63<br />
alstom................................................. 8<br />
audi..................................................... 48<br />
audinnov.................................. 59 et 60<br />
bemas................................................... 8<br />
catu........................................... 11 et 53<br />
cetim......................................... 14 et 21<br />
cimi....................................................... 7<br />
clemessY motors............................. 6<br />
corim............................................. 4 et 6<br />
cofelY endel................................... 28<br />
db vib................................................... 9<br />
dsd sYstem......................................... 8<br />
dupont.............................................. 56<br />
enova........................................ 12 et 63<br />
epicor softWare............................ 20<br />
esope........................................ 19 et 63<br />
eXpoprotection...............31, 52 et 63<br />
flir..................................................... 18<br />
fluKe.......................................... 2 et 18<br />
ifm electronic................................ 18<br />
igus..................................................... 43<br />
industrie lYon................................ 25<br />
Keb..........................................4 e de couv<br />
Ksb...................................................... 39<br />
Ktr............................................. 46 et 47<br />
itii picardie...................................... 22<br />
leuZe.................................................. 18<br />
mabeo industries.......................... 61<br />
megadYne......................................... 37<br />
messer................................................. 8<br />
meYer sga......................................... 56<br />
midest....................................... 45 et 63<br />
msa..................................................... 60<br />
olYmpus............................................ 11<br />
pepsico................................................ 8<br />
picomto............................................... 8<br />
pierre guerin.................................. 11<br />
pilZ..................................................... 51<br />
préventica.............................. 62 et 63<br />
prud’homme transmission.... 11 et 41<br />
récYlum.................................. 32 et 64<br />
rs components............... 6, 60 et 2 e de couv<br />
safran................................................. 8<br />
schaeffler........................................ 6<br />
scott safetY................................... 60<br />
sdt international................ 17 et 38<br />
sepem industries...............6, 10 et 63<br />
sicK............................................ 26 et 49<br />
sKf...................................................... 48<br />
smart industrie.................... 15 et 63<br />
sYnergYs technologies...3 e de couv<br />
td Williamson................................. 35<br />
uveX hecKel............................ 57 et 58<br />
lE ChIffRE<br />
à RETENIR :<br />
1 371<br />
c’est le nombre de sociétés dites<br />
« écoresponsables » qui, à ce jour,<br />
permettent aux détenteurs de leurs<br />
équipements électriques usagés de<br />
les faire recycler gratuitement en<br />
finançant l’éco-organisme récylum.<br />
autres chiffres significatifs : en 2015,<br />
sur les 70 000 tonnes d’équipements<br />
vendus, 17 000 tonnes ont été<br />
récupérées par récylum. un chiffre<br />
important mais qui a vocation à<br />
fortement augmenter dans les années<br />
à venir puisque l’europe a pour<br />
objectif d’atteindre un taux de collecte<br />
de 65 % pour ce type d’équipements.<br />
retrouvez nos anciens numéros sur :<br />
www.production-maintenance.com<br />
64 IPRODUCTION & MAINTENANCE • N°54 • août-septembre 2016
INNOVATION 2016<br />
par SYNERGYS TECHNOLOGIES<br />
L’outil indispensable pour la maintenance<br />
conditionnelle de votre parc machines !<br />
VSHOOTER ® est une caméra d’analyse vibratoire<br />
portable qui permet de mesurer et détecter<br />
les défauts sur les machines tournantes telles<br />
que pompes, moteurs, ventilateurs, turbines,<br />
compresseurs à vis.<br />
Un désalignement, un balourd, un problème de<br />
châssis, de fondation, un roulement défaillant,<br />
un diagnostic automatique de ces défauts sera<br />
visible sur la photo de votre machine, la MCP<br />
(Machine Condition Picture) à l’écran sur l’appareil.<br />
Sur la MCP, vous lirez les mesures et pourrez<br />
d’un coup d’œil, grâce à la fusion des données<br />
mesurées, voir l’état de votre machine.<br />
ISO, mesure de vibrations, état de roulements,<br />
informations détaillées sur les défauts détectés,<br />
édition de rapport sur PC.<br />
Demander une démonstration gratuite<br />
au +33 (0) 3 89 08 32 72 ou contactez-nous<br />
sur notre site www.synergys-technologies.com<br />
Conception : www.groupe-evidence.com | ne pas jeter sur la voie publique<br />
Quartier Plessier - 39, avenue du 8 e Régiment de Hussards<br />
BP 30109 - 68132 AlTkIRCH CEdEx - FRAnCE<br />
Tél. +33 (0) 3 89 08 32 72 / Fax +33 (0) 3 89 08 32 73<br />
info@synergys-technologies.com / www.synergys-technologies.com
Ubiquity :<br />
la solution de téléassistance la plus avancée<br />
La solution logicielle pour le support à distance des machines sous WinCE<br />
et Win 32/64, également disponible sous la forme d’un routeur autonome.<br />
Configuration et fonctionnement simplifiés, qui ne nécessitent pas de compétence<br />
spécifique ou d’expérience en gestion réseaux.<br />
Ubiquity : Une valeur ajoutée<br />
intégrée à l’ensemble des<br />
PC industriels KEB<br />
• Téléassitance avec bureau à distance, transfert de fichiers, chat et accès au gestionnaire des tâches<br />
• Technologie VPN propriétaire, optimisée pour les connexions industrielles, avec un analyseur de protocoles<br />
intégré et un partage de la connexion Internet sur le réseau local<br />
• Tunnel VPN rapide et transparent, compatible avec tous les protocoles Ethernet<br />
• Parefeu intégré, pour le filtrage et le contrôle des communications sur le VPN<br />
• Pas de limite de trafic sur les connexions VPN, ni de limite dans le nombre de connexions simultanées,<br />
grâce à une structure de serveurs distribués gérant une haute disponibilité et une balance de charges<br />
• Egalement disponible sous la forme de serveur privé (sur serveurs physiques ou Cloud)<br />
• Etat de l’art en matière de sécurité, grâce à des connexions sécurisées SSL/TLS<br />
• Profils utilisateurs complets, avec la possibilité de contrôler la totalité des privilèges d’accès<br />
• Log et traçabilité de toutes les tâches d’administration et des connexions.<br />
KEB France<br />
14 Rue Gustave Eiffel - 94510 La Queue-en-Brie - France<br />
Tél.: 01.49.62.01.01 - Fax: 01.45.76.74.95<br />
Email: info@keb.fr - www.keb.fr