17.04.2020 Views

Production Maintenance n°50

TECHNOLOGIE CND pour la maintenance : des technologies mâtures page 10

TECHNOLOGIE CND pour la maintenance : des technologies mâtures page 10

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

www.maintenanceandco.com<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

Le rôle grandissant<br />

des capteurs<br />

Page > 25<br />

MANAGEMENT<br />

Le MES au service<br />

de la maintenance<br />

Page > 30<br />

MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

L’hydraulique, un sujet<br />

encore trop méconnu<br />

Page > 47<br />

prévention des risques<br />

Résorber les risques<br />

de chute<br />

Page > 58<br />

Interview<br />

Bien aborder sa première<br />

démarche TPM<br />

Page > 9<br />

TECHNOLOGIE<br />

CND pour la maintenance : des technologies mâtures<br />

> page 10<br />

N° 50 SEPTEMBRE 2015 TRIMESTRIEL 20 €


GMAO CORIM : QUALITÉ, SÉCURITÉ, TRAÇABILITÉ.<br />

Vous êtes exigeants. Nous aussi.<br />

TRAÇABILITÉ<br />

Suivi des lots,<br />

Signature électronique,<br />

norme FDA 21,<br />

CFR PART 11.<br />

SÉCURITÉ<br />

Réglementation ATEX,<br />

autorisation de travail,<br />

permis de feu...<br />

QUALITÉ<br />

Identification des<br />

zones sensibles, suivi<br />

du plan de prévention.<br />

HABILITATION<br />

Contrôle compétences,<br />

gestion de la<br />

sous-traitance,<br />

conformité<br />

fournisseurs.<br />

CONFORMITÉ<br />

Suivi des contrôles<br />

réglementaires,<br />

ISO 9001, ISO 14001.<br />

HYGIÈNE<br />

Consigne sur<br />

équipements,<br />

certificats<br />

d'alimentarité.<br />

www.corim-solutions.com<br />

Les logiciels GMAO CORIM sont proposés en plusieurs<br />

versions pour les métiers de l'indutrie, des services et<br />

du tertiaire.<br />

La solution CORIM Progress dédiée à l'agroalimentaire et<br />

à la chimie/pharmacie assure le suivi technique, qualité,<br />

sécurité, environnement et financier de votre activité<br />

maintenance : gestion des contrôles réglementaires,<br />

normes IFS et FDA, traçabilité et conformité des<br />

fournisseurs, traçabilité des interventions, suivi des lots,<br />

consignes de sécurité (permis de feu,permis de fouille…).<br />

Outre la traçabilité de la vie de vos équipements, CORIM<br />

Progress garantit une optimisation des stocks et une<br />

réduction des coûts, une planification et un suivi de<br />

l’activité performant.<br />

De la demande d'intervention à l'analyse technique et<br />

financière de la maintenance, CORIM Progress est la<br />

solution incontournable pour le pilotage de l'activité<br />

maintenance et l'aide à la prise de décisions.<br />

MAINTENANCE MANAGEMENT SOFTWARE<br />

CORIM Solutions | Editeur et intégrateur de logiciels GMAO & EAM | +33 (0) 476 248 450


Editorial<br />

Bientôt la « <strong>Maintenance</strong><br />

du Futur » ?<br />

Il y a six mois, nous nous interrogions dans l’éditorial du n° 48 de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

si l’industrie dite 4.0 allait profiter autant à la maintenance qu’à la production. Portée par les<br />

objets connectés, véritable aboutissement de l’Internet industriel, l’Industrie du Futur – telle<br />

que l’on doit la nommer aujourd’hui, tout particulièrement depuis la fin juillet avec la création<br />

officielle de l’Alliance – semble prendre forme après de multiples tergiversations intellectuelles<br />

et, naturellement, politiques. Et il semble bien que la mayonnaise prenne enfin entre les pouvoirs<br />

publics, les organisations institutionnelles et les industriels.<br />

Il est inutile d’énumérer les multiples ingrédients que contient la recette miracle de l’Industrie<br />

du Futur : des objets connectés, des machines et des équipements intelligents capables de<br />

communiquer entre eux et de relayer à l’homme n’importe quelle information sur l’état du<br />

process en temps réel et de l’alerter à tout moment dès qu’une défaillance survient. Tout ce<br />

concentré de technologies semble parfaitement convenir à la production. Mais qu’en est-il de<br />

la maintenance ?<br />

Car si l’on s’en tient aux solutions de suivi de process, ces technologies servent avant tout<br />

à la bonne exploitation des équipements, pas forcément à faciliter les opérations de maintenance.<br />

Or l’Industrie du Futur qui tend à mettre l’humain au cœur de l’usine connectée ne<br />

risque-t-elle pas de nouveau d’écarter la maintenance en omettant par exemple l’idée d’une<br />

meilleure ergonomie des équipements les rendant moins inaccessibles lorsque ceux-ci sont<br />

en panne ? En occultant les dispositifs de sécurité – en particulier en matière de consignation<br />

des équipements électriques – alors même que les réglementations qui multiplient les barrières<br />

sur des machines tournant à plein régime ne cessent de freiner la production ? En ne<br />

renforçant pas non plus les transferts de connaissances bien spécifiques à la réparation de<br />

certaines machines après le départ d’un technicien de maintenance ? Il ne faudrait pas que<br />

l’Industrie mette une nouvelle fois la maintenance de côté au profit de la seule production…<br />

Les deux services doivent travailler ensemble, main dans la main, pour espérer relever les<br />

défis de demain.<br />

Olivier GUILLON<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 1


OMNISCAN SX<br />

Lancez-vous dans les applications ultrasons avancées<br />

Pour les novices comme pour les experts,<br />

la qualité OmniScan<br />

Interface tactile : simple, rapide, efficace<br />

Inspections manuelles ou encodées<br />

Instrument portable : léger et compact<br />

OLYMPUS France S.A.S - Parc d’Affaires SILIC<br />

74 rue d’Arcueil -BP 90165 - 94533 Rungis Cedex<br />

Tél : 01 45 60 23 09 - Fax : 01 46 86 56 46 - Email : industrie.ofr@olympus.fr<br />

Société par actions simplifiées au capital de 3 914 400 euros - 582 026 324 RCS CRETEIL


SOMMAIRE<br />

ACTUALITÉS<br />

Entreprises & marché<br />

Angers, laboratoire de nouveautés<br />

pour le Sepem .................................. 4<br />

Produits & technologies<br />

Pilz renforce la sécurité dans<br />

la surveillance des protecteurs<br />

mobiles ............................................. 6<br />

Un congrès pour répondre<br />

à la problématique énergétique<br />

dans l’industrie.................................. 8<br />

DOSSIER CND<br />

TECHNOLOGIES<br />

Les CND, partie intégrante de la maintenance moderne...........................10<br />

Enova mise sur les objets connectés et l’embarqué .................................10<br />

Bien mettre en pratique le CND dans la maintenance ...............................12<br />

Des CND au service de la maintenance ......................................................16<br />

SDT aide Bridgestone à contrôler l’étanchéité<br />

des pneus d’avions rechapés ......................................................................18<br />

S’attaquer aux fuites de gaz à partir d’une caméra infrarouge.................20<br />

Fluke innove dans le domaine des caméras infrarouges..........................24<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL<br />

ISO 45001 entre dans sa dernière<br />

ligne droite...................................... 54<br />

La capitale des Gaules devient<br />

celle de la SST ............................... 55<br />

Des fabricants face à l’inflation<br />

normative........................................ 58<br />

BARRIÈRES IMMATÉRIELLES<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

L’industrie intelligente s’invite à la Porte de Versailles.............................25<br />

Suivi de machines : le rôle prépondérant des capteurs............................26<br />

DOSSIER MES<br />

MANAGEMENT<br />

La production et la maintenance s’ouvrent – doucement – au MES........30<br />

Mieux connecter la production à la maintenance ......................................36<br />

Miser sur le bon sens....................................................................................38<br />

Bien aborder la TPM pour la première fois .................................................40<br />

Picoty choisit Altair Enterprise pour suivre la maintenance<br />

de son principal dépôt pétrolier...................................................................43<br />

SPÉCIAL MAINTENANCE HYDRAULIQUE<br />

MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

Légère progression pour les professions de la mécatronique en 2015...46<br />

Hydraulique et étanchéité : des éléments de la maintenance à ne pas<br />

négliger...........................................................................................................47<br />

Répondre au manque de connaissances dans l’hydraulique...................50<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 3


ACTUALITÉS<br />

Marché<br />

Surtitre<br />

Alstom renouvelle<br />

sa confiance envers<br />

Événement<br />

Tribofilm Industries<br />

Titre titre titreAngers, titre laboratoire titre titre titre titre<br />

titre titre titrede titre nouveautés titre titrepour le Sepem<br />

Si plusieurs sites du groupe Alstom sont<br />

déjà équipés de la solution de gestion de<br />

la maintenance Mainti4, c’est aujourd’hui<br />

au tour de Alstom Transport, d’en faire de<br />

même. Chapo Le site, chapo baséchapo près de Tarbes, chapovient<br />

chapo Du chapo 6 auchapo 8 octobre chapo prochain chapose chapo tiendra chapo l’édition chapo angevine chapo du chapo salon chapo Sepem chapo Industries. chapo<br />

de chapo rejoindre chapo la communauté chapodes chapo utilisateurs chapo chapo Celle-ci chapo expérimentera chapo chapo quelques chapo nouveautés chapo chapomajeures maischapo qui nechapo bouleverseront<br />

chapo<br />

enchapo aucunchapo cas cechapo qui fait chapo le succès chapoduchapo Sepem, chapo assure chapo Philippe chapoDutheil, chapo direc-<br />

de chapo logicielschapo Tribofilmchapo Industries chapo en mettant chapo chapo<br />

en place la GMAO transport Mainti4. Le<br />

chapo chapo chapo chapo chapo chapo teur duchapo salon, chapo à commencer chapo chapo par la chapo proximité chapod’un chapo salon chapo national chapoenchapo régionchapo<br />

et la<br />

site développe et propose une gamme de<br />

solutions chapo ferroviaires chapo chapo globales. chapo Ces solutions,<br />

chapo qualité des échanges.<br />

innovantes et respectueuses de<br />

DLettrine texte texte texte texte<br />

D<br />

l’environnement, répondent aux besoins epuis déjà plusieurs années, les<br />

de mobilité, texteet texte intègrent texte le matériel texte texte roulant,<br />

texte salons Sepem Industries rencontrent<br />

texte la signalisation, texte texte les infrastructures, texte texte la texte un réel succès. L’idée d’Even Pro, leur<br />

maintenance texte texte et latexte modernisation. texte texte texte organisateur, est d’amener en région un<br />

texte texte texte texte texte salon national (comprendre : avec une<br />

offre nationale, composée d’acteurs et<br />

Texte Castolin texteEutectic texte et l’Afpa texte texte texte d’entreprises françaises, européennes<br />

texte texte élèvent texte le texte niveau texte texte texte ou d’envergure mondiale) et de proposer<br />

des services rendant particulière-<br />

de texte qualification texte texte text professionnelle<br />

ment accessibles ce type d’événements<br />

e texte en soudage texte texteettexte brasage texte texte texte<br />

à tous. Cet automne, c’est Angers qui<br />

texte texte texte texte texte texte texte<br />

accueillera une nouvelle édition du<br />

Castolin texte texte France texte et texte l’Association nationale<br />

pour la formation professionnelle<br />

Sepem. Si celle-ci reprend l’essentiel de s’équiper dans ce sens et viendront témoigner<br />

de leur expérience, tant au niveau des<br />

la recette qui fait la réussite des Sepem,<br />

des Inter adultes (Afpa) ont organisé les 24<br />

elle y apportera cependant quelques technologies et leur implémentation que de<br />

et 25 juin des journées portes ouvertes<br />

Texte texte texte texte texte texte texte<br />

nouveautés. « Angers va nous servir de leurs problématiques et des aides dont ils<br />

pour la découverte des procédés de soudage,<br />

brasage et rechargement, ainsi que<br />

texte texte texte texte texte textedqdsqsqsqs<br />

texte texte texte texte texte<br />

plan d’expérimentation pour les développements<br />

futurs », précise Philippe leurs, un espace dédié à une cinquantaine<br />

ont, pour certains, pu bénéficier ». Par ail-<br />

les dernières nouveautés produits lancés<br />

texte texte texte texte texte texqsqsqsqsqs<br />

Dutheil.<br />

de sous-traitants de la région verra le jour<br />

sur le marché français et européen. Les<br />

te texte texte texte texte texte texte texte<br />

à Angers.<br />

démonstrations se sont déroulées dans<br />

les texte locaux textedetexte l’Afpatexte au Mans texte(Sarthe)<br />

Ancrage régional<br />

avec la participation de plus de soixante<br />

Place aux start-up !<br />

Signature Première nouveauté : le Sepem donne<br />

entreprises et 150 personnes. Castolin<br />

désormais la possibilité à des agences Autre grande nouveauté, un pavillon entièrement<br />

dédié – et offert – à des start-up<br />

Eutectic a présenté, sous forme d’ateliers<br />

de développement régional, à caractère<br />

pratiques, le soudage MIG/MAG avec la<br />

industriel exclusivement, de présenter sur dans l’industrie et issues du grand ouest de<br />

nouvelle génération de postes XuperArc et<br />

le salon leurs axes de développement, à la France, de manière à garder cette cohérence<br />

régionale. Parmi ces jeunes pousses<br />

CastoMIG, le procédé TIG avec le récent<br />

l’exemple d’une plateforme entièrement<br />

CastoTig 2511 et le soudage à l’arc avec<br />

dédiée aux robots collaboratifs (plus communément<br />

appelés aujourd’hui « cobots ») de performance énergétique du process et<br />

figurent Energiency, un éditeur de logiciel<br />

la nouvelle gamme ArcPower.<br />

en partenariat avec la région Pays de la des équipements, JBG Solutions qui permet<br />

Un set d’outils pour Loire. Ainsi, une douzaine d’entreprises de mettre en réseau les entreprises souhaitant<br />

mettre à disposition leurs moyens de<br />

y exposeront leurs réalisations et leurs<br />

la réparation professionnelle savoir-faire dans le domaine à travers des production à celles qui n’ont pas les équipements<br />

nécessaires pour assurer une com-<br />

des arbres d’entraînement démonstrations. Cette nouvelle initiative<br />

met encore davantage l’accent sur l’ancrage mande inopinée. Actiled Lighting proposera<br />

régional du Sepem. Ce sera également le quant à elle des éclairages 100 % fabriqués<br />

cas dans les prochaines éditions : « nous<br />

en France tandis qu’Asap Koncept<br />

travaillons actuellement sur ce type d’opération<br />

présentera ses compétences en ingénierie<br />

pour l’édition de Colmar qui abritera dans le domaine de la fabrication additive<br />

un espace consacré à l’Industrie du futur et Rheawave exposera une solution innovante<br />

composé d’industriels de la région et de<br />

d’analyse en ligne à partir d’onde<br />

leurs sous-traitants qui ont fait le choix de acoustique.<br />

GKN a lancé sur le marché un set d’outils<br />

professionnels dans une mallette à<br />

outils. Cette nouvelle mallette contient des<br />

outils spéciaux pour la réparation d’arbres<br />

d’entraînement : un extracteur pratique<br />

de cardans pour le démontage facile du<br />

cardan de l’arbre, deux boulons filetés de<br />

différentes dimensions spécialement pour<br />

les cardans à tourillon cours et deux outils<br />

spéciaux, un avec support bat pour presser<br />

les colliers en inox sur les pièces en<br />

plastique et en caoutchouc en respectant<br />

les couples de serrage. Une clé dynamométrique<br />

professionnelle se trouve également<br />

dans la mallette.<br />

Sepem Angers, en quelques chiffres<br />

488 exposants – 12 000 m 2 de surface d’exposition – 4 500 visiteurs qualifiés attendus<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 4


EXPERTS DE VOTRE MAINTENANCE CONDITIONNELLE<br />

Diagnostics par analyse vibratoire et analyse électrique<br />

Contrôles préventifs des installations électriques par<br />

thermographie ingrarouge<br />

Détection ultrasonore de fuites et de défauts électriques<br />

Equilibrage sur site et alignement laser<br />

Formations<br />

Capteurs, collecteurs, analyseurs de vibrations,<br />

analyseurs électriques<br />

Systèmes laser d’alignement<br />

et de mesures géométriques<br />

Caméras de thermographie infrarouge<br />

Détecteurs ultrasonores<br />

Equilibreuses<br />

Montée de Malissol<br />

38200 VIENNE - France<br />

Tel: +33(0)4 74 16 19 90<br />

Fax: +33(0)4 74 16 19 99<br />

www.dbvib.com<br />

www.dbvib-instrumentation.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 5


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

WiDD désormais disponible<br />

en version compacte<br />

Après le succès rencontré par WiDD,<br />

Nexeya a développé une version plus<br />

compacte et légère afin de rendre plus<br />

accessible le diagnostic et la réparation<br />

de harnais de câblage. Doté d’un RLCmètre<br />

pour détecter les pannes franches<br />

(court-circuit, mise à la masse) ainsi qu’un<br />

procédé de réflectométrie, WiDD détecte et<br />

localise plus précisément les problèmes les<br />

plus complexes comme des phénomènes<br />

d’usure ou blessure d’isolant, de rayon de<br />

courbure, de réparations non déclarées.<br />

Avec 64 voies de mesure, WiDD permet<br />

de tester en une seule passe un harnais<br />

réduisant ainsi le temps de diagnostic et de<br />

recherche de pannes à quelques minutes<br />

là où plusieurs heures étaient nécessaires<br />

auparavant.<br />

Les variateurs de vitesse Nord<br />

plus intelligents<br />

Nord Drivesystems vient de doter ses<br />

variateurs de fréquence d’un automate<br />

programmable, permettant au constructeur<br />

de fournir désormais une solution complète<br />

de système intelligent une fois que ces<br />

équipements (SK 180E, SK 200E et SK<br />

520E) sont associés à des motoréducteurs.<br />

Cet automate intégré simplifie la<br />

programmation des fonctions liées à l’entraînement<br />

dans les langages « Structured<br />

Text » et « Instruction List » de la norme<br />

CEI 61131-3, grâce à l’outil gratuit de<br />

programmation et de paramétrage Nord<br />

CON. Les variateurs intelligents peuvent<br />

ainsi gérer sans contrôleur externe des<br />

tâches complexes comme la supervision<br />

des process autonomes ou les opérations<br />

dynamiques.<br />

Diagonstic<br />

Pilz renforce la sécurité<br />

dans la surveillance<br />

des protecteurs mobiles<br />

Pilz élargit le système pour protecteurs mobiles PSENslock avec une première<br />

variante offrant des fonctions de diagnostic étendues, et une seconde qui permet<br />

une commutation des sorties OSSD (Output Signal Switching Device) indépendamment<br />

de l’interverrouillage. Les PSENslock offrent ainsi en fonction de la problématique,<br />

soit un diagnostic plus rapide, soit plus de liberté de conception.<br />

Le PSENslock offre une surveillance<br />

plus sécurisée des protecteurs<br />

mobiles avec un dispositif d’interverrouillage<br />

électromagnétique pour les protecteurs<br />

mobiles, les capots et les clapets<br />

dans un produit compact. La nouvelle<br />

variante avec une fonction de diagnostic<br />

étendue offre surtout la possibilité pour<br />

l’utilisateur de détecter immédiatement<br />

à quel emplacement un interverrouillage<br />

n’a pas été activé, par exemple en raison<br />

d’un encrassement. Cela permet de<br />

gagner du temps puisqu’il est possible<br />

d’obtenir un diagnostic plus rapide en<br />

cas de dysfonctionnement.<br />

La deuxième nouvelle variante du système<br />

de sécurité pour protecteurs mobiles permet<br />

la commutation des OSSDs (Output Signal<br />

Switching Device) indépendamment de l’état<br />

de l’interverrouillage. L’objectif est de garantir<br />

à l’utilisateur une plus grande flexibilité et<br />

une plus grande marge de manœuvre dans<br />

la mise en œuvre de son application. Par<br />

conséquent, les PSENslock sont conçus<br />

pour les applications jusqu’à PL e selon l’EN<br />

ISO 13849-1 ou SIL 3 selon l’EN CEI 62061.<br />

Le système pour protecteurs mobiles étant<br />

ouvert, il peut être raccordé à toutes les unités<br />

de contrôle courantes ainsi qu’aux systèmes<br />

de contrôle-commande de Pilz – les<br />

blocs logiques de sécurité, les systèmes de<br />

commande configurables PNOZmulti et le<br />

système d’automatismes PSS 4000. Par ailleurs,<br />

les montages en série sont possibles<br />

avec les capteurs de sécurité PSEN de Pilz<br />

– les systèmes de sécurité pour protecteurs<br />

mobiles PSENslock, PSENsgate et le capteur<br />

de sécurité codé PSENcode.<br />

Rockwell Automation lance<br />

un module Allen-Bradley Flex<br />

I/O-XT compatible Hart<br />

Cette plate-forme d’E/S industrielle durcie<br />

aidera les constructeurs de machines et<br />

les utilisateurs finaux à réduire les coûts<br />

de câblage, d’installation et de boîtiers.<br />

Les modules Flex I/O-XT possèdent un<br />

revêtement spécial pour les protéger<br />

contre la corrosion, la poussière, les gaz,<br />

le sel, la condensation, l’humidité et les<br />

moisissures. Cette protection industrielle<br />

élimine la nécessité d’un boîtier, ainsi<br />

que les coûts d’installation et les coûts<br />

énergétiques supplémentaires associés aux<br />

systèmes auxiliaires de chauffage et de<br />

refroidissement.<br />

Pilz élargit le système pour protecteurs mobiles PSENslock avec deux nouvelles<br />

variantes : il existe désormais des fonctions de diagnostic étendues ainsi qu’une<br />

commutation des sorties OSSD (Output Signal Switching Device) indépendamment<br />

de l’interverrouillage correspondant. © Pilz GmbH & Co. KG<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 6


Formation - Conseil<br />

La formation, levier<br />

de votre Performance<br />

<strong>Production</strong><br />

Maîtrise<br />

des énergies<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

Management<br />

opérationnel<br />

√ Plus de 30 ans d’expérience au service d’une clientèle industrielle<br />

www.cimi.fr<br />

√ Des formations adaptées à vos besoins et objectifs :<br />

- Interentreprises : 220 stages dédiés aux métiers de la production<br />

et de la maintenance (dont des formations certifiantes ou qualifiantes)<br />

- Intra-entreprise : Formations sur-mesure sur site ou au CIMI<br />

- Ingénierie de formation et évaluations de compétences - GPEC<br />

√ Une équipe de formateurs et de consultants expérimentés<br />

√ Une pédagogie Formation/Action optimisée pour le transfert<br />

durable de savoir-faire<br />

√ Des moyens techniques importants : 8 plateaux<br />

techniques sur 6000m² d’espace pédagogique<br />

√ Une offre de prestations d’accompagnement<br />

personnalisé dans vos projets d’amélioration<br />

continue, de diagnostic de la performance et<br />

de simulation de Process (avec le logiciel<br />

PROSIMUL)<br />

CIMI - 8 rue de l’Azin - 41018 BLOIS CEDEX<br />

02 54 74 65 15 - ventes@cimi.fr


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

Événement<br />

Un congrès pour répondre<br />

à la problématique énergétique<br />

dans l’industrie<br />

La quatrième édition du Congrès Usine+ se tiendra aux salons<br />

de l’Aveyron, à Paris Bercy, dans le 12e arrondissement les 6 et<br />

7 octobre. L’occasion pour <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> de s’entretenir<br />

avec Emmanuelle Da Silva, responsable des conférences de<br />

cet événement qui s’inscrit dans la logique de l’Industrie du futur.<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Présentez en quelques mots le Congrès<br />

Usine+ et plus particulièrement cette<br />

édition 2015.<br />

Emmanuelle Da Silva<br />

Face à l’augmentation des coûts liés à<br />

l’énergie et au durcissement de la réglementation<br />

: L’énergie se positionne plus<br />

que jamais comme un actif, que l’industriel<br />

doit manager et optimiser dans un écosystème<br />

complexe, évoluant dans le temps.<br />

Au regard des enjeux de croissance inhérents<br />

à toutes stratégies d’efficacité énergétique<br />

industrielle, notre volonté sur le<br />

congrès Usine+ est de développer une<br />

approche contenu de haut niveau, en<br />

développant une série de conférences et<br />

formations sur des questions à la fois techniques,<br />

managériales, gestion de projet et<br />

stratégiques. Les témoignages d’industriels<br />

sont au cœur du modèle de développement<br />

de notre stratégie éditoriale,<br />

en effet 50 % des intervenants sont des<br />

industriels.<br />

Notre leitmotiv est d’accompagner les<br />

energy manager quel que soit leurs<br />

niveaux de maturité à chaque étape du<br />

cycle de vie de leurs projets d’efficacité<br />

énergétique avec un positionnement<br />

critique afin de les amener à se poser<br />

les bonnes questions ; tout en adoptant<br />

un positionnement « dénicheur de tendance<br />

» en développant des conférences<br />

à la pointe de l’innovation autour des<br />

questions de l’usine du futur et de l’entrée<br />

des briques numériques dans la chaine<br />

de valeur industrielle.<br />

Combien de visiteurs-conférenciersexposants<br />

attendez-vous ?<br />

Nous attendons 500 participants sur cette<br />

édition 2015 du Congrès Usine+.<br />

Quels en seront les spécificités et les<br />

temps forts ?<br />

Il y aura de gros temps forts cette année,<br />

notamment au niveau de la qualité des<br />

intervenants : Roxane, Arkema, Leader<br />

Price, Carrefour, Airbus Group, Rio Tinto<br />

Alcan, Laita, Coca-Cola Entreprises,<br />

Aéroport de Paris, Manuplast, La Sill,<br />

Nestlé, Air Liquide, Société des Rillettes<br />

Bahier, Parc du Futuroscope… Ensuite,<br />

nous nous ouvrons davantage aux projets<br />

internationaux en offrant à nos auditeurs<br />

un retour d’expérience sur un projet<br />

collaboratif innovant, porté notamment<br />

par Arcelor Mittal & Schneider Electric<br />

au Luxembourg. Nous sommes également<br />

en cours de recrutement sur des<br />

industriels implantés en Scandinavie.<br />

L’événement du congrès passera aussi<br />

par Usine+, Le Lab (véritable laboratoire<br />

d’innovation avec un parcours immersif<br />

valorisant les acteurs les plus avant-gardistes<br />

et innovants de la filière « usine<br />

du futur ») et Usine+, L’after ; nos participants<br />

seront conviés le soir du 6 octobre<br />

pour une visite d’un lieu emblématique et<br />

historique parisien.<br />

Concernant les Assises, leur format<br />

reprendra l’esprit tribunal, à travers lequel<br />

deux parties (chacune représenté par un<br />

avocat et ses grands témoins) s’affronteront<br />

à la tribune autour d’une problématique<br />

clé. Le juge, chef d’orchestre des<br />

assises, sera en charge de donner la<br />

parole à chacune des parties et animer<br />

le vote avec la salle (les jurés). Le « We<br />

pitch 4 efficiency » mettra en lumière trois<br />

start-up qui se succèderont à la tribune<br />

afin de présenter en 10 minutes leurs<br />

innovations disruptives qui bousculent<br />

les modèles historiques de management<br />

de l’efficacité énergétique industrielle.<br />

Au programme : machine learning, réalité<br />

augmentée et intelligence artificielle.<br />

Challenge your peers : 15 minutes pour<br />

challenger les acteurs présents à la tribune<br />

autour de vos problématiques clé.<br />

Enfin, en matière de success stories, trois<br />

industriels se succéderont à la tribune<br />

afin de présenter en 15 minutes leurs problématiques<br />

et best practices au format<br />

étude de cas.<br />

Un point sur le programme (voir<br />

encadré) : à quelles problématiques<br />

et à quels enjeux tenteront-ils de<br />

répondre ?<br />

Notre volonté est d’offrir aux industriels<br />

un parcours éditorial clé en main, leur<br />

permettant d’avoir une vision transverse<br />

sur les enjeux stratégiques, opérationnels<br />

et prospectifs propres au management de<br />

l’énergie sur des questions à la fois techniques,<br />

managériales, gestion de projet<br />

et stratégiques.<br />

En quoi l’efficacité énergétique est-elle<br />

devenue une question majeure dans le<br />

process des entreprises industrielles ?<br />

Les process absorbent environ deux tiers<br />

de l’énergie consommée par l’industrie<br />

(source ademe). Ils occupent une place<br />

non négligeable dans la performance<br />

énergétique. Que l’on parle de compresseur<br />

d’air, de chaleur, de froid, si une<br />

industrie veut être performante, elle doit<br />

obligatoirement s’attacher à ses process.<br />

En plus d’améliorer la performance énergétique,<br />

cela renforce la maitrise des<br />

acteurs.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 8


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

A postériori, on est assuré qu’ils<br />

connaissent les tenants et aboutissants<br />

d’un outil induisant par conséquent un<br />

gain de productivité. Ceci reste valable<br />

peu importe le secteur d’activité Les<br />

process industriels consomment près<br />

de 75 % (source www.energyscope.ch)<br />

de leur énergie sous forme de chaleur,<br />

dans des installations telles que des<br />

fours, des réacteurs chimiques, des<br />

chaudières ou des séchoirs. La production<br />

et l’utilisation de cette chaleur sont<br />

encore trop rarement optimisées. Il en<br />

résulte des pertes énergétiques importantes<br />

alors qu’il est possible de maitriser<br />

et réguler ces pertes (isolation) ou<br />

de les « recycler » en utilisant les déperditions<br />

en tant que substitut à d’autres<br />

dépenses (électricité pour le chauffage<br />

par exemple). Par un couplage des flux<br />

de chaleur au moyen d’échangeurs, on<br />

peut, en fonction de la branche, réaliser<br />

une économie d’énergie de près de<br />

40 % (source confedere.ch)<br />

Quelles solutions / tendances<br />

technologiques trouve-t-on<br />

aujourd’hui ?<br />

L’entrée des briques numériques dans<br />

la chaine de valeur industrielle est au<br />

cœur du modèle d’innovation de l’usine<br />

aujourd’hui : c’est l’avènement de l’usine<br />

intelligente et connectée. Les technologies<br />

sont les suivantes : les systèmes<br />

automatisés (machine learning, machine<br />

to machine), les systèmes et service<br />

d’automation et d’électrification (automatisation<br />

et gestion d’informations<br />

en temps réel, systèmes de contrôle<br />

commande SNCC, contrôle qualité,<br />

diagnostic, système d’entraînement et<br />

d’optimisation), les produits de mesure<br />

(appareils d’analyse et d’instrumentation<br />

pour les industries et les utilities. Ils<br />

garantissent des mesures en temps réel<br />

extrêmement précises et fiables et jouent<br />

un rôle majeur dans l’optimisation de vos<br />

installations en augmentant la productivité,<br />

l’efficacité énergétique et la sécurité<br />

en usine).<br />

Comment ont-elles évolué ces<br />

dernières années ?<br />

Depuis quelques années, on observe<br />

un changement de paradigme au sein<br />

des sites de production. À l’instar de<br />

l’apparition des machines-outils dans<br />

les années 1960, la technologie modifie<br />

les façons de penser la production. Les<br />

machines sont de plus en plus reliées<br />

entre elles, connectées. On ne considère<br />

plus la production comme une<br />

chaine mais comme un maillage en perpétuelle<br />

interaction. L’arrivée dans l’industrie<br />

de la communication de masse<br />

et du Big Data a permis de raccourcir<br />

considérablement les temps de réaction<br />

et ainsi d’atteindre des niveaux de performance<br />

et d’efficacité sans précédent.<br />

Nous nous approchons plus que jamais<br />

de l’industrie 4.0. Une usine numérisée,<br />

à travers le recours à l’Internet des<br />

objets et aux systèmes cyber-physiques<br />

et agile (en proposant des sites de production<br />

composés d’objets intelligents,<br />

communicants et liés dans un réseau luimême<br />

relié à l’extérieur). Enfin, l’usine<br />

de demain intègrera davantage d’outils<br />

de simulation permettant le recueil des<br />

données produites par les différents éléments<br />

de la chaîne de production permet<br />

également de produire une réplique virtuelle<br />

de tout ou partie de cette chaîne<br />

afin de générer des simulations de procédés<br />

ou de tests.<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

Usine+ : un programme de conférences<br />

et de formation étendu<br />

Les plénières phares :<br />

– L’audit obligatoire : retour sur une année 2015 riche en challenge énergétique<br />

– L’iso 50001, un incontournable de tout programme d’efficacité énergétique ?<br />

– Energy management portfolio : comment construire une stratégie énergétique transverse ?<br />

– Transition énergétique des industriels : quelle stratégie financière ?<br />

– L’industrie fait sa mue digitale : comment l’énergie s’intègre-t-elle dans l’usine du futur<br />

– Cap vers l’usine du futur : objectif un site industriel connecté (à son écosystème), flexible & agile<br />

– Construction & pilotage d’une stratégie de management énergétique multi-sites : quelle gouvernance ?<br />

– Big data & smart energy management<br />

Les Formations :<br />

– Les Energy Manager font campagne : comment convaincre sa direction d’investir dans l’efficacité énergétique ?<br />

– La datavisualisation au service de l’usine du futur : comment le Big Data s’intègre a la stratégie d’efficacité énergétique<br />

industrielle ?<br />

– Les Energy Manager, acteur de la conduite du changement : l’empowerment la cle du leadership et de la performance<br />

– Post audit : de la construction de la revue energetique a l’identification des ipe<br />

– Récupération de chaleur : des opportunités pour optimiser vos procédés industriels<br />

– Quelle méthodologie pour construire un plan de mesurage ?<br />

– Construction d’un projet de suivi des performances énergétiques : de l’énergie primaire aux procédés<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 9


Détection des pannes<br />

Technologie<br />

Les CND, partie intégrante de la maintenance moderne<br />

Les moyens et les technologies de contrôle non destructif (CND) ont depuis longtemps fait leur apparition dans les<br />

services de maintenance, y compris chez les prestataires intervenant sur les sites industriels. L’inspection et l’analyse<br />

de défauts devant être réalisées le plus en amont possible, il est important pour les professionnels de la maintenance<br />

de s’équiper des meilleurs instruments. Comme nous le verrons dans ce dossier consacré aux CND, en lien avec le<br />

salon Enova Paris dont le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> est partenaire, différentes méthodes existent et s’accompagnent<br />

de technologies de plus en plus tournées vers l’embarqué et les objets connectés. Une manière d’inscrire<br />

la maintenance et les opérations préventives ou conditionnelles (tout dépend à quel stade on souhaite intervenir) dans<br />

ce que la France appelle désormais, depuis ces derniers mois, l’Industrie du futur. L’univers 4.0 touche incite dès lors<br />

les services à se doter de technologies faisant ainsi la maintenance un centre de profit plus qu’un centre de coûts, et<br />

la faire entrer de plain-pied dans le monde moderne.<br />

Événement<br />

Enova mise sur les objets connectés<br />

et l’embarqué<br />

En lien avec les tendances actuelles portées par l’Industrie du futur, Enova Paris ouvrira ses portes 22 au 24 septembre<br />

prochains à Paris Porte de Versailles, dans le Hall 4. Il mettra tout particulièrement en lumière les avancées<br />

en matière de systèmes embarqués et d’objets connectés.<br />

50 milliards d’objets connectés dans le<br />

monde de 2020 et 445 millions d’objets<br />

connectés prévus en France d’ici 2018,<br />

soit une augmentation de 74 % depuis<br />

2013. Voici les chiffres retenus par les<br />

organisateurs du salon Enova Paris<br />

2015 et qui ont justifié la présence d’un<br />

espace entièrement dédié à l’embarqué<br />

et aux objets connectés, lesquels feront<br />

l’objet de deux cycles de conférences<br />

organisées par les pôles Cap’Tronic, Cap<br />

Digital et Systematic.<br />

L’innovation sera toujours sous les feux<br />

des projecteurs avec la 5 e édition des trophées<br />

de l’Innovation. Ce concours valorisa<br />

les initiatives et technologies les plus<br />

innovantes des exposants autour des<br />

catégories – Qualité/Sécurité, Productivité<br />

et Technologie embarquée – auxquelles<br />

se rajoute cette année, Usage Objet<br />

connecté. De nouveau, l’innovation Coup<br />

de cœur des visiteurs sera aussi primée.<br />

La 4 e édition du congrès des applications<br />

des fibres optiques, dressera le<br />

panorama de la très grande diversité des<br />

applications de la fibre optique appuyé<br />

par des retours d’expériences. Diversité<br />

à travers les applications des capteurs<br />

et réseaux de capteurs à fibres optiques<br />

pour l’agriculture, le BTP et la surveillance<br />

de structures, l’avionique, le spatial,<br />

etc. Avec en nouveautés les fibres<br />

optiques actives et les fibres optiques<br />

pour l’imagerie.<br />

17 e Congrès de métrologie<br />

C<br />

onjointement à Enova Paris, le 17 e Congrès international de métrologie (CIM) organisé<br />

par le Collège français de métrologie sera le lieu d’échanges techniques entre tous les<br />

acteurs du monde de la mesure.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 10


Détection des pannes<br />

Technologie<br />

Entretien<br />

Bien mettre en pratique le CND<br />

dans la maintenance<br />

Utilisées dans toutes les phases de maintenance, les technologies de contrôle non destructif sa multiplient et touchent<br />

de plus en plus de secteurs d’activité dans l’industrie. Directeur technique de Cofely Endel, Yannick Leblanc revient<br />

sur la mise en pratique concrète de ces technologies et des instruments de contrôle, car ne rien détecter ne signifie<br />

pas forcément l’absence d’un défaut… loin de là.<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Avant d’entamer précisément la<br />

question des CND, pouvez-vous nous<br />

rappeler ce qu’est un CND et à quoi<br />

il sert ?<br />

Yannick Leblanc<br />

L’abréviation CND signifie « contrôles<br />

non destructifs ». Pour faire un parallèle<br />

simple avec tout à chacun, les médecins<br />

font des contrôles radiographiques,<br />

échographie (…) à leur patient pour évaluer<br />

la santé. Transposé au monde de la<br />

mécanique, ces contrôles s’appellent des<br />

CND. Ces CND permettent de déterminer<br />

la santé d’un équipement sans dégradation<br />

préjudiciable à son utilisation.<br />

À quels instruments font-ils appel ?<br />

Comment ces technologies ont-elles<br />

évolué ces dernières années ?<br />

Chaque méthode CND fait appel à ses<br />

propres équipements et consommables.<br />

En fonction de l’application, par exemple<br />

pour l’examen visuel, cela va de l’œil, aux<br />

drones en passant par des loupes, les<br />

miroirs, les endoscopes et autres cameras.<br />

Des preuves peuvent être requises<br />

pour suivre l’évolution d’un défaut dans le<br />

temps. Il est alors nécessaire de faire des<br />

acquisitions avec des moyens adaptés.<br />

Pour notre exemple, ce sera alors des<br />

clichés photographiques ou encore un<br />

enregistrement vidéo.<br />

Les évolutions de l’électronique (miniaturisation,<br />

nouveaux composants…), de<br />

l’informatique (traitement des signaux,<br />

capacités de traitement et de stockage<br />

des données…) et de la technologie ont<br />

permis de réduire la taille des moyens<br />

et outils de contrôle (par exemple les<br />

endoscope à fibre optique), de faire évoluer<br />

les méthodes de contrôle traditionnelles<br />

(par exemple pour les ultrasons<br />

avec l’apparition des méthodes TOFD et<br />

multi-éléments), de développer de nouvelles<br />

méthodes (par exemple autour des<br />

champs magnétiques : ACFM, MFL) et<br />

d’instrumenter les équipements comme<br />

pour faire du contrôle acoustique.<br />

Quelle place occupent les CND dans les<br />

ateliers de maintenance ? Vos clients<br />

industriels sont-ils bien équipés en la<br />

matière ou sont-ils plutôt encore peu<br />

réceptifs au contrôle non destructif ?<br />

Les CND permettent de justifier et donc<br />

de garantir la qualité de nos interventions<br />

(modifications et réparations) sans préjudice<br />

pour l’équipement. Ils sont donc<br />

incontournables dans nos ateliers de<br />

maintenance et même obligatoire pour<br />

certain secteur d’activités.<br />

Nos clients confient généralement les<br />

prestations CND à des sociétés spécialisées<br />

comme Cofely Endel. Ils sont donc<br />

généralement peu ou pas équipés. En<br />

revanche, ils sont réceptifs à tout ce qui<br />

peut leur permettre de garantir, ou d’augmenter,<br />

le taux de disponibilité de leur<br />

installation. En effet, un contrôle fiable,<br />

pouvant aller jusqu’à un monitoring d’un<br />

équipement, permettra à un industriel<br />

d’exploiter au mieux son installation<br />

d’une période d’arrêt à une autre. Et dans<br />

le meilleur des cas (lorsque ce n’est pas<br />

une contrainte réglementaire), d’en augmenter<br />

la périodicité.<br />

Pouvez-vous nous rappeler quel est<br />

le savoir-faire de Cofely Endel et à<br />

quelles problématiques vos clients<br />

sont confrontés ?<br />

Cofely Endel, à travers sa filiale dédiée<br />

dans les CND CSI, maitrise l’ensemble<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 12


Détection des pannes<br />

Technologie<br />

des techniques suivantes : l’examen<br />

visuel direct et indirect, le contrôle par<br />

ressuage, le contrôle par magnétoscopie,<br />

le contrôle par ultrasons, y compris<br />

le TOFD et les multi-éléments, le contrôle<br />

radiographique X et γ (Se75 et Ir192) ou<br />

encore le contrôle ACFM. CSI est accrédité<br />

/ qualifié pour faire des CND chez<br />

de gros donneurs d’ordre (EDF, AREVA,<br />

GRTgaz).<br />

Les problèmes rencontrés par nos clients<br />

sont, par exemple pour les tuyauteries<br />

d’un process industriel, de différents<br />

types : l’érosion et la corrosion avec l’apparition<br />

des défauts de type des pertes<br />

d’épaisseur, piqures, cavernes, fissures<br />

(pour la corrosion sous contrainte), la<br />

fatigue due à des cycles thermiques et/ou<br />

mécaniques avec l’apparition de fissure,<br />

sans oublier les sollicitations « incidentelles<br />

» ou accidentelles avec l’apparition<br />

de déformation, de rupture.<br />

À quoi sert le CND dans vos activités<br />

de maintenance ?<br />

Concernant la gestion des risques, assurant<br />

ainsi la sécurité des personnes et<br />

des biens, les CND sont essentiels dans<br />

la démonstration de la conformité des<br />

installations et leur suivi en service. Ils<br />

permettent de mettre en évidence tout<br />

défaut susceptible de dégrader l’aptitude<br />

à l’emploi d’un équipement et donc<br />

d’avoir une influence sur la disponibilité<br />

et/ou la sécurité de celui-ci.<br />

Pour quelles applications utilisezvous<br />

ces technologies de CND ? Pour<br />

répondre à quels besoins ?<br />

Cofely Endel met en œuvre des CND<br />

partout où il y a de la mécanique et plus<br />

particulièrement dans ses secteurs d’activités<br />

: le nucléaire, la pétrochimie, le gaz,<br />

la chaudronnerie / tuyauterie, la sidérurgie,<br />

la construction navale, l’agroalimentaire,<br />

la pharmacie, la cosmétologie,<br />

l’aéronautique, le ferroviaire…<br />

Les technologies CND sont utilisées à<br />

toutes les phases d’une opération de<br />

maintenance. Tout d’abord, avant l’intervention<br />

afin d’établir un diagnostic et/ou<br />

pour localiser des équipements ou des<br />

sous-ensembles endommagés et défectueux.<br />

Ensuite, le CND est utilisé durant<br />

l’intervention elle-même pour le contrôle<br />

qualité. Enfin, nous avons recours au<br />

CND après l’intervention pour garantir la<br />

qualité de la maintenance et, enfin, pour<br />

le suivi en service.<br />

Comment utilisez-vous ces outils ?<br />

Existe-t-il des règles d’utilisation /<br />

bonnes pratiques à adopter pour<br />

chaque type de matériel ?<br />

Ces outils sont utilisés à chacune des<br />

phases d’une intervention : avant l’intervention<br />

pour le diagnostic et/ou la localisation<br />

des équipements ainsi que des sous-ensembles<br />

endommagés et défectueux,<br />

durant l’intervention elle-même (pour le<br />

contrôle qualité), après l’intervention pour<br />

garantir la qualité de celle-ci et pour le suivi<br />

en service. Les méthodes CND courantes<br />

(ressuage, magnétoscopie, radiographie,<br />

ultrasons,…) sont très « normalisées ».<br />

Cette normalisation couvre le matériel, les<br />

étalons, la méthode de mise en œuvre et<br />

généralement les critères d’acceptation.<br />

Concernant les nouvelles technologies qui<br />

ne sont pas encore normalisées, il est dès<br />

lors nécessaire se rapprocher du fabricant<br />

du matériel pour connaitre les règles d’utilisation<br />

(calibrage, exploitation des résultats)<br />

et les bonnes pratiques (et donc les<br />

limites de cette technologie).<br />

OHSAS 18001<br />

ISO<br />

9001<br />

ISO<br />

14001<br />

ndt-welding-inspection.com - Contrôle non destructif UT - PT - MT - VT - TOFD - +33(0)5 81 76 15 38


Détection des pannes<br />

Technologie<br />

Rubrique réalisée en partenariat avec XXXXX<br />

Ces outils font-ils toujours preuve de<br />

fiabilité ?<br />

Lorsque ces outils sont mis en œuvre<br />

par des personnes compétentes, les<br />

contrôles sont fiables. En France,<br />

pour les méthodes CND courantes, la<br />

Confédération française pour les essais<br />

non destructifs (Cofrend) est en charge<br />

de la certification du personnel en charge<br />

des CND pour de nombreux secteurs<br />

d’activités. Le groupe Cofely Endel<br />

(avec sa filiale CSI) possède plus de 200<br />

agents certifiés Cofrend ce qui la place<br />

parmi les sociétés Françaises ayant le<br />

plus d’agents Cofrend.<br />

Attention toutefois, chaque méthode<br />

CND à une limite de sensibilité. Ne<br />

rien détecter ne veut pas dire qu’il n’y a<br />

pas de défaut ! A l’inverse la présence<br />

d’un défaut ne veut pas dire qu’il est<br />

préjudiciable à la tenue en service de<br />

l’équipement.<br />

Y a-t-il des risques d’incertitudes voire<br />

d’erreurs ?<br />

Oui, c’est pourquoi il est parfois nécessaire<br />

de valider, voire de qualifier la<br />

méthode de contrôle au préalable de<br />

l’intervention sur des maquettes représentatives<br />

compte tenu des défauts types<br />

de dimensions connus afin de corréler<br />

le relevé par la méthode CND avec la<br />

réalité.<br />

Quelles sont les erreurs d’utilisation<br />

à ne pas commettre ?<br />

Comme expliqué précédemment,<br />

chaque méthode de contrôle a ses<br />

limites. Il faut donc bien appréhender<br />

le problème dans son ensemble, qu’il<br />

s’agisse des matériaux (magnétique<br />

ou non, structure métallurgique, épaisseurs…),<br />

la typologie des défauts redoutés/recherchés<br />

(dimensions, localisation<br />

et orientation) ou encore les contraintes<br />

environnementales (température, accessibilité…)<br />

etc. L’objectif étant de choisir<br />

la ou les méthodes de contrôle les plus<br />

pertinentes afin d’être le plus exhaustif<br />

possible.<br />

Il est à noter que certaines professions<br />

(nucléaire, pétrochimie,…), dans lesquelles<br />

il existe des risques pour les biens<br />

et les personnes, sont très réglementées.<br />

Des guides techniques ont alors été<br />

rédigés par ces différentes professions<br />

pour répondre à la règlementation française<br />

(par exemple le DT 96 sur l’inspection<br />

des tuyauteries en exploitation).<br />

Ces guides sont alors prescriptifs sur les<br />

méthodes CND. Il est donc important<br />

d’identifier si l’équipement à contrôler est<br />

soumis à la règlementation et si des dispositions<br />

particulières sont applicables.<br />

Que conseillez-vous aux responsables<br />

de maintenance souhaitant se lancer<br />

dans le CND pour optimiser ses<br />

opérations de maintenance ?<br />

Des formations (et des habilitations) et<br />

des investissements substantiels peuvent<br />

s’avérer nécessaires pour mettre en œuvre<br />

certaine méthode CND. S’il n’y a pas d’activité<br />

suffisante au sein d’un service maintenance<br />

d’un industriel pour les justifier,<br />

il préférable d’externaliser ces contrôles<br />

chez des prestataires spécialisés.<br />

Cofely Endel et sa filiale CSI consacrée<br />

aux CND, sont en mesure d’apporter<br />

leur expertise dans la majeure partie des<br />

méthodes CND et proposer aux industriels<br />

une offre globale à travers par<br />

exemple son offre « sérénité canalisation<br />

». Celle-ci se décompose en trois<br />

étapes : l’état des lieux d’un réseau (CND<br />

dont mesures d’épaisseurs), la justification<br />

de sa tenue aux différentes sollicitations<br />

par les experts du service d’intégrité<br />

des structures du centre de recherche<br />

Engie (Crigen)* associée à des recommandations<br />

de modification / réparation<br />

à court, moyen et long terme, et la mise<br />

en œuvre des opérations de maintenance<br />

préconisée suivie des contrôles CND de<br />

qualité associés des travaux engagés.<br />

Il est ainsi possible de planifier au<br />

mieux les interventions lourdes vis-à-vis<br />

de du cycle de fabrication ainsi que les<br />

budgets en fonction des capacités financières<br />

de l’entreprise.<br />

* ex GDF Suez<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 14


Nouvelles caméras<br />

Infrarouges Fluke<br />

Avec technologie<br />

révolutionnaire<br />

LaserSharp TM<br />

Seules les nouvelles caméras<br />

infrarouges Fluke disposent d’une mise<br />

au point automatique LaserSharp TM pour<br />

des images toujours nettes.<br />

A. CHAQUE. FOIS.<br />

Découvrez la mise au point automatique<br />

LaserSharp en action : fluke.fr/lasersharp<br />

©2013 Fluke Corporation. Toutes les marques de commerce sont<br />

la propriiété de leur détenteurs respectifs. AD 4331549D_FR


Détection des pannes<br />

Technologie<br />

Procédés<br />

Des CND au service de la maintenance<br />

Il existe peu de sociétés capables de déployer les moyens nécessaires en interne pour réaliser des opérations d’inspection<br />

efficaces de leurs équipements. De plus, ces entreprises industrielles ne possèdent pas forcément des moyens<br />

technologiques les plus avancés. C’est ce que constatent au quotidien les équipes de NDT Welding Inspection, société<br />

spécialisée entre autre dans les moyens de contrôle non destructif (CND) et leurs applications en milieu industriel.<br />

Que ce soit dans le secteur de l’aéronautique,<br />

du ferroviaire, de l’énergie<br />

ou de l’oil & gas, ou encore de la métallurgie,<br />

les moyens de CND font l’objet<br />

d’une attention bien particulière. Dans les<br />

métiers de la maintenance, le contrôle<br />

non destructif se traduit essentiellement<br />

par quatre grandes familles de procédés :<br />

le ressuage, composé d’un révélateur et<br />

d’un pénétrant, la magnétoscopie (à partir<br />

d’un champ magnétique), les méthodes<br />

ultra-sons (avec des moyens dotés quant<br />

à eux d’un palpeur) et la technique du<br />

Time-of-Flight Diffraction (mesure du<br />

temps de vol de l’onde diffractée).<br />

En magnétoscopie, pas de grande révolution<br />

n’est à noter, si ce n’est que les<br />

produits utilisés sont de plus en plus écologiques<br />

; « les révélateurs et les pénétrants<br />

que nous utilisons ne sont plus<br />

issus de produits pétroliers mais dilués<br />

dans l’huile », indique Nicolas Capelle,<br />

responsable du business développement<br />

de la société NDT Welding Inspection. Ce<br />

n’est pas le cas en revanche du ressuage,<br />

qui connaît une certaine évolution. Dans<br />

ce domaine, deux procédés existent. Le<br />

premier est dit coloré et peut être utilisé<br />

en plein jour contrairement au second,<br />

néanmoins plus poussé, et qui nécessite<br />

la mise en place d’une chambre noire ou<br />

tout simplement d’être effectué de nuit ou<br />

dans une pièce entièrement « étanche »<br />

à toute source lumineuse. Ce second procédé<br />

de ressuage se montre plus efficace<br />

que le premier en permettant notamment<br />

de pouvoir inspecter en détail des pièces<br />

complexes et non soudées par exemple,<br />

ou ne pouvant être démontées. « Pour<br />

inspecter une vanne en pleine journée,<br />

on est donc obligé de mettre la pièce en<br />

lumière noire, souligne Nicolas Capelle.<br />

Cependant, d’autres technologies<br />

existent et permettent de passer outre<br />

cette contrainte. Par exemple, la société<br />

Babb Co* a lancé sur le marché un révélateur<br />

et un pénétrant rouge utilisable à<br />

la lumière du jour. Ainsi, les utilisateurs<br />

comme nous bénéficient de la qualité de<br />

l’image fluorescente de nuit comme de<br />

jour » ; l’intérêt étant d’éviter de recréer<br />

une chambre noire. Les équipes de NDT<br />

ajoutent à ce moyen innovant une caméra<br />

capable de grossir l’image 100 fois grâce<br />

à une technologie d’ultra-violet (ce qui<br />

permet de dimensionner tous les défauts).<br />

Le TOFD, la solution<br />

pour les inspections complexes<br />

de matériel ?<br />

Faire une écographie d’une pièce plutôt<br />

que recourir à la radiographie pour inspecter<br />

un pipe ? L’idée germe peu à peu<br />

mais, malgré l’avancée de la technologie<br />

TOFD, bon nombre d’industriels et de<br />

prestataires optent encore pour la radiographie,<br />

jugée par les équipes de NDT<br />

comme étant coûteuse et peu réactive.<br />

« Cette technologie pose des problèmes<br />

à la fois financiers et logistiques, insiste<br />

Nicolas Capelle. Alors qu’avec le TOFD,<br />

on pratique une sorte d’écographie complète<br />

de la soudure qui permet de prendre<br />

connaissance de tous les défauts en<br />

visuel ». De plus, ce procédé ne nécessite<br />

qu’une seule personne (contre au<br />

moins trois pour la radiographie) et se<br />

montre plus rapide (près d’un mètre<br />

inspecté à l’heure). Enfin, en termes de<br />

coûts, s’il faut débourser près de 40 000<br />

euros pour un système complet, le TOFD<br />

se révèle être près de 60 % moins onéreux<br />

que la radiographie en raison d’un<br />

personnel moins nombreux. Enfin, s’il<br />

n’est bien souvent possible de démarrer<br />

une analyse qu’au bout de 48 heures<br />

voire 72 heures avec la radiographie, le<br />

technicien peut enclencher lui-même son<br />

travail d’inspection en à peine un quart<br />

d’heure.<br />

Olivier Guillon<br />

* Babb Co est un des leaders français dans la fourniture<br />

de produits et matériels de contrôle non destructif par ressuage<br />

et magnétoscopie<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 16


17 au 20 novembre 2015 > Paris Nord Villepinte<br />

11 e<br />

édition<br />

www.maintenance-expo.com<br />

> Travaux de maintenance > Fourniture de produits et outillages > Lubrification > Fabricants et<br />

loueurs de matériels > Logistique et manutention > GMAO > TMAO > EAM > Aides au diagnostic<br />

> NTIC > Traçabilité > Outils de mobilité > Énergies et utilités > Sécurité au travail > Contrôle<br />

> Qualification > Hygiène, santé > Ingénierie, conseil > Formation > Documentation technique<br />

Simultanément aux salons :<br />

2015<br />

Le N°1 mondial des salons de sous-traitance industrielle<br />

Salon international des technologies pour le travail de la tôle<br />

www.tolexpo.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 17<br />

Lexitis - Illustrations : David Marchal-Bubaone – PaulPaladin/istockphoto


Détection des pannes<br />

Technologie<br />

Ultrasons<br />

SDT aide Bridgestone à contrôler l’étanchéité<br />

des pneus d’avions rechapés<br />

Pour répondre aux besoins du marché, SDT International a développé une plateforme modulaire de test d’étanchéité<br />

par acoustique de produits manufacturés tels que robinet, cathéter, poche, flaconnage, emballage, bouteille, seringue,<br />

cartouche, réservoir, etc. Une technologie qui a séduit Bridgestone Aircraft Tire Europe. Le fabricant de pneux a en<br />

effet adopté le SDT Online4US-QC pour le contrôle d’étanchéité des pneus d’avions rechapés.<br />

Bridgestone Aircraft Tire Europe<br />

recherchait un moyen fiable de vérification<br />

de l’étanchéité des pneumatiques<br />

rechapés. La décision de l’étanchéité ou<br />

du rebut de la pièce testée prise par le<br />

moyen de mesure (et non plus par l’opérateur)<br />

était un des principaux objectifs<br />

recherchés. Bridgestone a évalué plusieurs<br />

techniques comme la chute de<br />

pression ou la thermographie infrarouge.<br />

Son choix s’est orienté vers un test<br />

d’étanchéité par ultrasons après avoir<br />

vérifié que la méthode est la mieux adaptée<br />

à sa problématique.<br />

L’étape suivante a été de valider la capabilité<br />

et la répétabilité de mesure de la<br />

technique ultrasonore. Elle a consisté à<br />

contrôler l’étanchéité de toutes les tailles<br />

de pneus à des pressions différentes<br />

à l’aide d’un appareil portable SDT. Le<br />

but était de vérifier sur un échantillon<br />

suffisamment grand que tous les pneus<br />

présentant une fuite étaient déclarés<br />

« mauvais », mais aussi que tous<br />

les pneus étanches étaient déclarés<br />

« bons ». Les résultats étant concluants,<br />

Bridgestone a confié à SDT International<br />

la réalisation d’un système de mesure<br />

d’étanchéité par ultrasons qui équipe une<br />

nouvelle machine de test.<br />

Le principe de détection ultrasonore<br />

Après mise en surpression ou en dépression<br />

de la pièce à tester, la technique<br />

ultrasonore consiste à mesurer le niveau<br />

de pression acoustique. Celui-ci est<br />

réalisé par l’intermédiaire de capteurs<br />

disposés autour de la pièce à tester. En<br />

présence d’une fuite, l’air, en s’échappant<br />

de l’orifice de fuite, provoque l’élévation<br />

de la pression acoustique. La technique<br />

consiste alors à mesurer l’augmentation<br />

du niveau sonore. Le SDT Online4US-QC<br />

déclenche alors une alarme « pièce à<br />

rebuter ».<br />

La mesure du niveau de pression acoustique<br />

est réalisée sur une bande de fréquence<br />

centrée autour de 40 kHz, d’où<br />

l’appellation de mesure ultrasonore. Bien<br />

entendu, pour être détectable la fuite doit<br />

faire suffisamment de « bruit ». La confirmation<br />

se vérifie facilement à l’aide d’un<br />

appareil portable.<br />

La technique présente de nombreux<br />

avantages. Par exemple, celle-ci se<br />

montre insensible à l’effet de température<br />

dû a la pressurisation de la pièce.<br />

Le temps de stabilisation est ainsi évité<br />

et la détection est instantanée après la<br />

mise en pression. Les temps de cycle<br />

sont raccourcis et la cadence de test est<br />

augmentée.<br />

Le contrôle de pneumatiques par le<br />

SDT Online4US-QC<br />

Bridgestone a développé une machine<br />

semi-automatique de contrôle. Celle-ci<br />

intègre le système SDT Online4US et<br />

quatre capteurs ultrasonores placés<br />

devant la surface du pneu. Seules les<br />

opérations de chargement et de déchargement<br />

du pneu à tester sont manuelles.<br />

Un système de mandrins vient clamper<br />

le pneumatique qui est mis sous pression.<br />

L’automate donne l’ordre au SDT<br />

Online4US-QC de démarrer son cycle de<br />

mesure. Il gère également la rotation du<br />

pneumatique : il doit effectuer au moins<br />

une rotation complète.<br />

Tout au long du cycle de test, le SDT<br />

Online4US traite individuellement, en<br />

temps réel, le signal issu des quatre capteurs.<br />

Il effectue la mesure des signaux<br />

qu’il transmet à l’automate par l’intermédiaire<br />

d’une ligne série. À la fin du test,<br />

le SDT Online4US-QC statue sur l’étanchéité<br />

du pneu testé et transmet l’information<br />

pièce bonne/pièce mauvaise à<br />

l’aide de sorties tout-ou-rien. La décision<br />

de l’étanchéité du pneumatique est automatique.<br />

Elle n’est donc plus prise par<br />

l’opérateur.<br />

Détection et localisation des fuites<br />

Une particularité remarquable de la technologie<br />

ultrasonore est sa capacité de<br />

Le pneu est chargé<br />

dans la machine de contrôle<br />

Les quatre capteurs ultrasonores<br />

de la machine de contrôle<br />

localisation de l’origine de la fuite en plus<br />

de la fonction détection : plus le capteur<br />

est proche et en direction de la fuite, plus<br />

le signal ultrasonore sera élevé. On parle<br />

alors de méthode locale.<br />

Dans le cas de Bridgestone, en conservant<br />

la coordonnée angulaire du pneumatique<br />

lorsque le signal ultrasonore est<br />

maximum, l’automate connait la position<br />

exacte de la zone défectueuse.<br />

Lorsqu’un défaut d’étanchéité est détecté<br />

par le SDT Online4US, après le cycle de<br />

contrôle, le pneu est amené de telle sorte<br />

que la zone incriminée soit positionnée<br />

devant un marqueur laser. L’opérateur est<br />

alors en mesure de valider la présence<br />

d’une fuite ou non et le rejet ou non du<br />

pneu.<br />

Si le pneu est bon il valide l’état du test<br />

et permet au pneu de poursuivre les<br />

étapes du processus de rechapage des<br />

pneus.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 18


Détection des pannes<br />

Technologie<br />

L’amplitude maximale du signal issu<br />

des 4 capteurs indique la présence<br />

d’une fuite et sa position sur le pneu<br />

La zone défectueuse est positionnée<br />

devant le marqueur laser<br />

Un système modulaire<br />

Le système SDT Online4US est une<br />

plateforme modulaire et évolutive. Il est<br />

capable de traiter et mesurer en temps<br />

réel les signaux issus de deux à 32<br />

capteurs ultrasonores. Les capteurs sont<br />

soit aériens, étanches à la demande, soit<br />

de contact. Il gère des entrées et sorties<br />

digitales (démarrage du cycle de mesure,<br />

présence pression, pièce bonne, pièce<br />

mauvaise, etc.). Le système intègre une<br />

liaison RS232/485 et une liaison Ethernet<br />

(transmission des mesures horodatées<br />

par voie de mesure).<br />

En combinant ou en rajoutant les modules<br />

dont il a besoin, l’utilisateur pourra configurer<br />

un moyen de contrôle sur mesure<br />

répondant à sa demande et ses cadences<br />

de production. Le SDT Online4US s’intègre<br />

facilement, aussi bien sur un banc<br />

de test manuel, semi-automatique, soit<br />

directement sur une ligne de production<br />

pour un test d’étanchéité automatisé.<br />

Pour le contrôle de qualité en production<br />

mais aussi, en maintenance,<br />

pour surveillance permanente des<br />

installations<br />

Le SDT Online4US en version<br />

« <strong>Maintenance</strong> Prédictive » est un système<br />

modulaire de surveillance continue<br />

destiné à prévenir les défaillances des<br />

installations. Combinant mesures ultrasonores,<br />

de vibrations, de température<br />

et de vitesse de rotation, Online4US-PM<br />

Online4Us de SDT<br />

fournit un bilan de santé de l’outil et donne<br />

l’alerte en cas de dérives. Il surveille tout<br />

type de machines tournantes et certaines<br />

installations électriques. Il permet aussi le<br />

contrôle du fonctionnement des vannes<br />

et purgeurs, la détection de fuites sur<br />

réseaux de fluides gazeux, etc. Les applications<br />

sont nombreuses et correspondent<br />

au large éventail offert par la technologie<br />

ultrasonore mais aussi à celles offertes<br />

par d’autres technologies comme l’analyse<br />

vibratoire, la mesure de température<br />

ou encore la vitesse de rotation. Le SDT<br />

Online4US-PM permet le couplage de<br />

nombreux capteurs d’interface standard.<br />

Les prises de mesures sont permanentes<br />

et s’effectuent simultanément sur l’ensemble<br />

des capteurs connectés.<br />

Jean-Paul Emmanuele,<br />

Product Manager SDT International<br />

CND innovants : contrôlez<br />

vos axes et arbres inaccessibles<br />

Nous mettons à votre disposition nos moyens et nos experts pour<br />

mettre en œuvre l’inspection de vos axes ou arbres inaccessibles par<br />

la surface extérieure, en contrôlant par leur extrémité :<br />

<br />

<br />

les ultrasons multiéléments pour détecter et localiser des défauts<br />

sur des longueurs importantes (> 1 m) en évitant le démontage<br />

La simulation numérique pour définir la configuration de contrôle<br />

(type de capteur, fréquence, angles de tirs, …), anticiper les limites<br />

du contrôle et en post-traiter les résultats<br />

Le Cetim, c’est aussi un accompagnement dans le diagnostic<br />

de vos équipements, des prestations CND sur site ou en laboratoire<br />

et des formations adaptées à vos opérateurs.<br />

1507-020<br />

Bruno Vandenberghe<br />

Tél. : 03 44 67 36 82<br />

sqr@ cetim.fr<br />

La recherche<br />

CARNOT<br />

pour les entreprises


Détection des pannes<br />

Technologie<br />

En pratique<br />

S’attaquer aux fuites de gaz à partir<br />

d’une caméra infrarouge<br />

Il est essentiel de garder un œil attentif sur l’état de ses générateurs refroidis pour assurer le bon fonctionnement<br />

d’une centrale électrique, tant au niveau de la sécurité que de son efficacité opérationnelle. C’est là qu’interviennent<br />

les solutions de détection de fuites d’hydrogène et les opérations de réparation au sein du système de refroidissement,<br />

mais qui se compliquent en raison du nombre de composants entrant en ligne de compte, à commencer par les valves,<br />

les raccords et autres éléments du systèmes. Face aux méthodes classiques de détection de fuite, qui ne s’en<br />

tiennent bien souvent qu’à repérer la présence de ce gaz et non à trouver l’origine d’une fuite, les fabricants ont fini<br />

par développer des solutions à partir de caméras infrarouges utilisant comme gaz traceur le CO 2<br />

.<br />

Le fonctionnement d’un générateur<br />

de courant électrique produit<br />

de grandes quantités de chaleur qui<br />

doivent être évacuées pour préserver<br />

l’efficacité du système. Selon la<br />

capacité nominale du générateur,<br />

il peut être refroidi à l’air, à l’hydrogène,<br />

à l’eau, ou pour les générateurs<br />

de grande capacité à l’aide<br />

d’une association d’eau pour le bobinage<br />

du stator et d’hydrogène pour<br />

le rotor. Le refroidissement à l’hydrogène<br />

se montre très efficace grâce à<br />

sa faible densité, à sa capacité calorifique<br />

spécifique et à sa conductivité<br />

thermique. Cependant, l’hydrogène<br />

est extrêmement inflammable lorsqu’il<br />

est mélangé à l’air et peut être<br />

dangereux s’il se concentre dans<br />

une zone non souhaitée. En fonctionnement<br />

normal, les générateurs à<br />

turbine perdent un peu d’hydrogène<br />

et ont besoin d’être efficacement ventilés<br />

pour maintenir les niveaux d’hydrogène<br />

en dessous d’un certain seuil<br />

dangereux pour la sécurité, notamment<br />

en raison du risque d’explosion.<br />

Ainsi, l’utilisation sécurisée de<br />

l’hydrogène est essentielle pour les<br />

exploitants de centrales électriques.<br />

Les molécules d’hydrogène sont très<br />

légères et de petite taille. Il est par conséquent<br />

difficile d’empêcher leur dissémination.<br />

Entre les interruptions, l’usure des<br />

valves, des joints et de l’équipement peut<br />

générer des fuites importantes, lesquelles<br />

peuvent menacer la sécurité de l’installation<br />

en provoquant une augmentation<br />

du niveau d’hydrogène dans certaines<br />

zones. La quantité d’hydrogène libérée<br />

chaque jour est attentivement mesurée.<br />

En cas d’augmentation du niveau d’hydrogène,<br />

une enquête serait nécessaire<br />

pour identifier l’origine de la fuite.<br />

Les méthodes traditionnelles de détection<br />

et de colmatage des fuites ont tendance à<br />

être lentes et ne permettent pas de trouver<br />

suffisamment rapidement la fuite pour<br />

éviter un arrêt des installations. Un arrêt<br />

peut durer entre deux et trois semaines,<br />

plusieurs jours étant consacrés à la seule<br />

détection d’une fuite. Les coûts associés<br />

à un arrêt non programmé peuvent avoisiner<br />

plusieurs millions de dollars pour une<br />

usine électrique. Le monde de l’industrie<br />

préférerait effectuer la détection et le<br />

colmatage des fuites en fonctionnement<br />

pour éviter les arrêts non programmés,<br />

mais jusqu’à présent, les possibilités de<br />

détection étaient limitées.<br />

Méthodes de détection traditionnelles<br />

Les caméras infrarouges de détection de gaz permettent<br />

de détecter les fuites les plus infimes à une distance sûre<br />

Les méthodes de détection des fuites<br />

vont de l’utilisation d’une solution savonneuse<br />

pour créer des bulles sur chaque<br />

composant éventuellement concerné à<br />

la mise en œuvre de capteurs microélectroniques<br />

d’hydrogène (analyseurs) pour<br />

détecter la présence d’hydrogène dans<br />

un vaste espace. La solution savonneuse<br />

suffit à vérifier un seul composant, mais<br />

la recherche d’une fuite dans un endroit<br />

inconnu peut prendre des semaines. De<br />

plus, cette méthode ne fonctionne que<br />

pour les petites fuites, car un débit trop<br />

important d’hydrogène repousse la solution<br />

sans former de bulles. L’analyseur est<br />

une sonde manuelle qui produit un signal<br />

audio à proximité d’une fuite. Même si<br />

cette méthode de détection est assez<br />

économique, le test d’analyse recèle<br />

quelques inconvénients. Les générateurs<br />

sont correctement ventilés. Ceci peut<br />

entraîner une dilution de l’hydrogène, à<br />

moins de se trouver à proximité immédiate<br />

de l’origine de la fuite. Le débit de la<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 20


Détection d’une fuite de gaz sur le site de production.<br />

ventilation peut également repousser l’hydrogène assez loin de<br />

l’origine de la fuite, et ainsi déclencher des signalements positifs<br />

sans pour autant isoler précisément le composant à réparer. Les<br />

analyseurs ne permettent pas aux opérateurs de voir la fuite. La<br />

recherche de l’origine d’une fuite se révèle toujours incertaine et<br />

longue à mettre en œuvre.<br />

Une nouvelle approche<br />

Dernière avancée des technologies de détection des gaz,<br />

les caméras infrarouges se sont taillé une solide réputation<br />

auprès des équipes de maintenance. Les caméras dites infrarouges<br />

ou d’imagerie thermique ont été utilisées avec succès<br />

pour détecter le manque d’isolation dans les bâtiments ou<br />

identifier les dangers d’origine thermique dans les installations<br />

électriques.<br />

Le recours à l’imagerie infrarouge pour détecter le gaz à l’aide de<br />

caméras thermiques a fait son apparition il y a quelques années,<br />

avec l’utilisation du SF6 comme gaz traceur. Cependant, certaines<br />

compagnies hésitent à utiliser le SF6 comme gaz traceur<br />

en raison de son prix, de son potentiel de réchauffement global<br />

(PRG = 23 000), et dans certains cas des restrictions entourant<br />

sa plus large utilisation. Flir Systems a établi un partenariat avec<br />

le secteur industriel pour développer une nouvelle génération de<br />

caméras infrarouges de détection du gaz basées sur un gaz traceur<br />

qui supprime ces problèmes. La nouvelle caméra de détection<br />

de gaz Flir GF343 utilise le CO 2<br />

comme gaz traceur, lequel<br />

est facilement disponible dans les centrales électriques. Le CO 2<br />

est économique, présente un PRG très inférieur et beaucoup<br />

moins de restrictions que le SF6. Ceci permettra de recourir plus<br />

largement à l’OGI pour détecter les fuites.<br />

Réduisez vos temps<br />

d‘arrêt machine<br />

BoWex ®<br />

GT et ROTEX ®<br />

A-H / S-H<br />

Accouplements élastiques ou à denture<br />

polyamide avec moyeux fendus<br />

Finies les manutentions lourdes de moteurs<br />

ou paliers<br />

Finis les alignements d’arbres fastidieux<br />

Un gain direct sur les coûts de maintenance<br />

Détection d’une fuite de gaz sur le site de production.<br />

www.ktr.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 21


Détection des pannes<br />

Technologie<br />

Étant donné que seule une petite concentration<br />

de CO 2<br />

(en général entre 3 et 5 %)<br />

doit être ajoutée en tant que gaz traceur à<br />

l’hydrogène pour rendre les fuites visibles<br />

via la caméra OGI, le niveau de pureté de<br />

l’hydrogène dans la turbine est préservé<br />

ainsi que le fonctionnement normal de<br />

l’installation. Avec la Flir GF343, les ingénieurs<br />

disposent d’un nouvel outil pour<br />

trouver l’origine des fuites sans interrompre<br />

le fonctionnement des systèmes.<br />

Détection du gaz traceur de type CO 2<br />

Avec l’ajout d’une petite concentration<br />

de CO 2<br />

(< 5%) en tant que gaz traceur<br />

dans l’approvisionnement en hydrogène,<br />

le générateur continuera de fonctionner<br />

de façon sûre et performante. Ceci<br />

permet à l’opérateur et aux équipes de<br />

maintenance de contrôler et de vérifier<br />

les fuites d’hydrogène durant le fonctionnement<br />

normal.<br />

Durant les tests effectués aux États-Unis<br />

et en Italie, la Flir GF343 a montré qu’elle<br />

était capable, en cas de fuite, de visualiser<br />

une petite quantité (~2,5 %) de CO 2<br />

,<br />

le gaz traceur utilisé dans le système. Elle<br />

aide ainsi les équipes de maintenance à<br />

détecter et à identifier les fuites, à les<br />

repérer à des fins de réparation durant<br />

les arrêts, ou à procéder à la réparation<br />

plus immédiate de toute fuite importante.<br />

Par rapport aux autres technologies de<br />

détection, la GF343 permet de détecter<br />

les fuites en plein fonctionnement, et<br />

Détection d’une fuite de gaz sur le site de production.<br />

ainsi de gagner du temps et de l’argent<br />

en réduisant les périodes d’arrêt. Le<br />

temps d’arrêt peut être réduit de deux<br />

voire trois jours. Lorsque l’on sait que<br />

chaque jour d’arrêt peut coûter entre<br />

80 000 et 100 000 $ (selon le type et la<br />

taille du générateur), le retour sur investissement<br />

offert par l’utilisation associée<br />

du CO 2<br />

en tant que gaz traceur et de la<br />

caméra Flir GF343 est considérable. Les<br />

petites fuites sont non seulement très fréquentes,<br />

mais aussi susceptibles de se<br />

transformer en fuites massives. Avec la<br />

Flir GF343, les équipes de maintenance<br />

peuvent limiter la concentration d’hydrogène<br />

dans l’atmosphère en deçà du seuil<br />

revêtant un risque d’explosion.<br />

Comment fonctionne la caméra GF343 ?<br />

La camera Flir GF343 utilise un détecteur a l’antimoniure d’indium (InSb) à plan focal matriciel (FPA) qui fournit une réponse de détection<br />

comprise entre 3 et 5 μm, laquelle est ensuite spectralement adaptée a environ 4,3 μm par filtration a froid et refroidissement du détecteur<br />

a des températures cryogéniques (environ 70 °K ou -203 °C) a l’aide d’un moteur Stirling. La technique d’ajustement spectral ou de filtration<br />

à froid est essentielle pour la technique de l’imagerie optique du gaz. Dans le cas de<br />

la Flir GF343, ceci rend la camera particulièrement réactive et sensible a l’absorption<br />

infrarouge du CO 2<br />

. En pratique, l’énergie ambiante visualisée par la camera, qu’elle<br />

provienne du ciel, du sol ou de tout autre endroit, est absorbée par le gaz.<br />

La camera affiche cette absorption d’énergie via les contrastes thermiques sur<br />

l’image. La camera présente non seulement l’absorption spectrale, mais aussi le<br />

mouvement du gaz, de sorte que vous visualisez le gaz sous forme d’un panache de<br />

fumée. La GF343 dispose d’une technique supplémentaire de soustraction d’images<br />

qui améliore le mouvement du gaz. Le mode haute sensibilité (HSM) constitue la<br />

base de détection des fuites les plus faibles. Le mode HSM constitue en partie une<br />

technique de traitement vidéo par soustraction d’images qui améliore effectivement<br />

la sensibilité thermique de la camera. Un certain pourcentage des signaux de pixels<br />

issus des images du flux vidéo est soustrait des images suivantes, ce qui permet<br />

également d’améliorer le mouvement du gaz et la sensibilité pratique générale de la<br />

camera, ainsi que la capacité a repérer les plus infimes traces de CO 2<br />

, y compris en<br />

l’absence de trépied.<br />

La GF343 est une caméra infrarouge dédiée<br />

à la détection du gaz qui permet<br />

de voir les fuites de CO 2<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 22


Le saLon mondiaL de tous Les savoir-faire en sous-traitance industrieLLe<br />

* Travailler ensemble<br />

17 >20 NOVEMBRE<br />

Paris Nord Villepinte - France<br />

BaDge gratuIt,<br />

exposants, conférences<br />

et actus marchés sur<br />

www.midest.com<br />

Évaluez votre panel parmi plus de 1 700 sous-traitants venus de 40 pays.<br />

Interrogez des experts parmi près de 100 sociétés spécialisées en maintenance industrielle.<br />

DÉcouvrez les technologies innovantes pour une veille et un sourcing efficaces.<br />

Échangez avec vos pairs, clients et fournisseurs pour gagner en performance.<br />

une vItrIne unIque en europe De tous les savoIr-faIre en sous-traItance<br />

transformation des matériaux / electronique / finitions / fixations / services à l’industrie / textiles techniques<br />

conjointement à :<br />

toLexpo, le salon des équipements de production pour le travail de la tôle<br />

plus d’informations sur www.tolexpo.com<br />

maintenance expo, le salon<br />

de la maintenance industrielle


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

Solution<br />

Fluke innove dans le domaine des caméras<br />

infrarouges<br />

Le fabricant américain a lancé sur le marché une nouvelle gamme équipée de LaserSharp, une technologie qui permet<br />

d’obtenir des images nettes du premier coup, sans mise au point manuelle. Cette gamme est également dotée de la<br />

connectivité Wifi, d’écrans tactiles, du streaming HDMI vidéo et de la fonctionnalité Fluke Connect.<br />

Baptisées Fluke Ti200, Ti 300 et Ti<br />

400, ces nouvelles caméras infrarouges<br />

sont dotées de la technologie de<br />

mise au point automatique LaserSharp<br />

pour des images nettes. Les utilisateurs<br />

de caméras infrarouges savent<br />

que la mise au point est une étape fondamentale<br />

pour effectuer des relevés<br />

précis. Sans images nettes, les mesures<br />

de température peuvent ne pas être<br />

précises, avec un écart allant jusqu’à<br />

20 degrés. Dans ce cas, la probabilité de<br />

passer à côté de problèmes sérieux est<br />

importante.<br />

La mise au point automatique<br />

LaserSharp, utilise un laser pour calculer<br />

la distance qui sépare l’utilisateur de<br />

la cible, avant de procéder à la mise au<br />

point. Il suffit de placer le point rouge du<br />

laser sur la cible à inspecter, puis d’actionner<br />

et de relâcher la gâchette pour<br />

obtenir une image claire et nette et des<br />

mesures fiables.<br />

Par ailleurs, les modèles Fluke Ti 200,<br />

Ti300 et Ti 400 sont équipés de la technologie<br />

Fluke Connect, le système d’outils<br />

connectés qui permet aux techniciens<br />

de transmettre sans fil, les données et<br />

mesures depuis leurs outils (dont ces<br />

caméras infrarouges) vers leurs smartphones<br />

et tablettes, puis de les stocker<br />

sur le Cloud en toute sécurité et partager<br />

ceci avec leurs équipes. L’application<br />

Fluke Connect est disponible en téléchargement<br />

gratuit sur l’App Store d’Apple et<br />

sur Google Play.<br />

www.maintenanceandco.com<br />

Abonnez-vous en ligne sur www.production-maintenance.com<br />

Offre spéciale<br />

Bénéficiez d’un abonnement<br />

découverte d’un an<br />

55€*TTC<br />

au lieu de 80€**<br />

DOSSIER TECHNOLOGIES<br />

Intégrer les risques<br />

d’échauffement dans<br />

une démarche MBF<br />

page >18<br />

DOSSIER MANAGEMENT<br />

Spécial TPM :<br />

Décrypter le pilier 5<br />

de la conception<br />

page > 28<br />

TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ<br />

ROULEMENTS<br />

Focus technique<br />

sur la maintenance<br />

des échangeurs<br />

page > 50<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL<br />

Innocuité des matériaux<br />

Où en est-on ?<br />

page > 57<br />

INTERVIEW EXCLUSIVE<br />

Alain Le Vern, président de<br />

la région Haute-Normandie,<br />

s’exprime sur la réforme<br />

STI2D<br />

> page 8<br />

www.maintenanceandco.com<br />

DOSSIER TECHNOLOGIES<br />

Lutter contre le fléau<br />

de la corrosion des<br />

installations<br />

page > 20<br />

SOLUTION<br />

Rentabiliser sa GMAO<br />

à travers la gestion<br />

de ses stocks<br />

page > 39<br />

TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ<br />

ROULEMENTS<br />

Comment assurer le<br />

taux de disponibilité des<br />

transmissions<br />

page > 48<br />

DOSSIER<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL<br />

Dossier spécial<br />

consignation des<br />

machines<br />

page > 59<br />

Ressources humaines :<br />

Barème des salaires<br />

des non-cadres dans la<br />

maintenance.<br />

> page 8<br />

10 ans d’AZF :<br />

Quels changements<br />

dans la prise en compte<br />

des risques ?<br />

page > 68<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL<br />

Retrouvez en exclusivité<br />

le rapport du Bipe surle<br />

marchédelamaintenance.<br />

> page 6<br />

DOSSIER TECHNOLOGIES<br />

Optimiser la<br />

maintenance dans les<br />

milieux difficiles<br />

page > 22<br />

DOSSIER MANAGEMENT<br />

GMAO : pratiques<br />

d’utilisation et bonnes<br />

surprises<br />

page > 38<br />

TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ<br />

ROULEMENTS<br />

Directive Machines : ce<br />

qui va changer en 2012<br />

page > 60<br />

Lutter contreles échauffements<br />

dansles installations industrielles > page 14<br />

N° 37 avril - mai - juiN 2012 trimestriel 20 €<br />

> page 10<br />

Midest–<strong>Maintenance</strong>Expo:<br />

Dossier spécial sur l’événement industriel majeur de l’automne<br />

Dossier spécial sur l’événement industriel majeurdel’automne<br />

N° 35 octobre - Novembre - decembre 2011 trimestriel 20 €<br />

www.maintenanceandco.com<br />

> page 32<br />

La gestion des stocks,<br />

les solutions pour optimiser une fonction stratégique<br />

www.maintenanceandco.com<br />

Cet abonnement peut être pris en compte dans vos frais généraux ou votre budget formation<br />

* Pour tout paiement en ligne par carte bleue<br />

**TVA 2,10%. Offre réservée à la France métropolitaine. DOM-TOM et étranger : 80€


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Événement<br />

L’industrie intelligente s’invite à la Porte<br />

de Versailles<br />

L’Industrie du Futur est sur toutes les lèvres. Plus qu’une expression ou un effet de mode, il s’agit bel et bien d’un<br />

engagement de la part des acteurs institutionnels né d’un constat suivant : les usines deviennent de plus en plus<br />

connectées. Autre constat, moins réjouissant cependant, la France n’est pas particulièrement en avance sur ce sujet,<br />

non pas que le pays soit allergique à la technologie mais qu’il investit toujours insuffisamment. Aujourd’hui, de nombreuses<br />

initiatives voient le jour pour pousser les industriels à équiper leurs ateliers de production et de maintenance<br />

des technologies d’aujourd’hui, à l’exemple de la première édition du salon Smart Industries, événement qui ouvrira<br />

ses portes du 15 au 17 septembre à Paris Porte de Versailles, dans le hall 2.2.<br />

Organisé et coordonné par l’association<br />

Alliance pour l’Industrie du Futur,<br />

le plan éponyme a vu le jour mi-avril dans<br />

le but d’aider environ 2 000 projets de<br />

modernisation des TPE-PME et d’ETI<br />

du pays. Récemment constituée autour<br />

de différents partenaires institutionnels*,<br />

l’association a officialisé son soutien à<br />

un nouvel événement, le salon Smart<br />

Industries, organisé par GL Events, leader<br />

lyonnais de l’événementiel, rompu<br />

depuis plusieurs années déjà aux salons<br />

professionnels et industriels.<br />

concrets et permettront d’éclairer les visiteurs<br />

préoccupés par les questions de<br />

transition vers le monde du 4.0. Celles-ci<br />

aborderont par exemple les contraintes<br />

liées à la continuité numérique ou encore<br />

les nouvelles technologies qui bouleversent<br />

les méthodes de conception et de<br />

production… Enfin, un concours intitulé<br />

« Génération Smart Industries » mettra en<br />

compétition des jeunes (post-bac) qui viendront<br />

s’affronter sur leurs connaissances<br />

dans le domaine des métiers de l’industrie.<br />

Olivier Guillon<br />

Nouveaux capteurs polyvalents pour<br />

le secteur automobile de MorganAdvanced<br />

L’objectif de ce tout nouveau salon est le<br />

suivant : faire de la France un leader de l’industrie<br />

4.0 (c’est-à-dire l’industrie du futur,<br />

ou plutôt celle d’un futur très proche…) en<br />

faisant en sorte que l’ensemble des entreprises<br />

françaises – et tout particulièrement<br />

les PME – modernisent leur outil de production<br />

et le rendent performant, mais<br />

aussi qu’elles acquièrent les technologies<br />

et les compétences nécessaires pour<br />

optimiser – voire complètement réorganiser<br />

leurs process. Dans ce sens, la salon<br />

Smart Industries entend couvrir toute la<br />

chaîne composant l’usine du futur, allant<br />

de la conception du produit aux technologies<br />

numériques à l’origine du bouleversement<br />

de l’industrie et l’organisation<br />

du travail, en passant par le pilotage et le<br />

contrôle de l’appareil de production, les<br />

opérations de fabrication sans oublier les<br />

services liés à l’appareil de production.<br />

Outre la partie exposition qui réunira de<br />

acteurs variés du marché (usine virtuelle,<br />

fabrication additive, automatisation, cobotique,<br />

MES, maintenance conditionnelle<br />

etc.), un espace Innovation rassemblera<br />

des entreprises de la « FrenchTech ».<br />

Enfin, des conférences assurées par<br />

des industriels feront l’objet d’exemples<br />

La sécurité à l’heure de l’usine du futur<br />

La sécurité des personnes est prioritaire : si quelqu’un pénètre dans une zone, le déplacement<br />

dangereux doit cesser sans délai. Dans les systèmes ainsi établis, les personnes<br />

sont protégées sans entraver la production. Les capteurs intelligents mis au point<br />

par la société Sick sont munis de scrutateurs laser de sécurité dont la mission est de surveiller<br />

la zone dangereuse des machines et installations stationnaires ou mobiles, comme<br />

les robots de soudage ou les systèmes de transport sans conducteur. Déjà, des capteurs<br />

atteignant quatre champs de protection simultanés existent afin d’optimiser l’ergonomie<br />

et de fournir une efficacité accrue des machines complexes, à l’exemple des presses à<br />

vulcaniser les pneus.<br />

Ainsi, les champs de protection à commutation numérique utilisés jusqu’à présent sont<br />

remplacés par des champs flexibles, calculés automatiquement au cours des déplacements<br />

très dynamiques et paramétrés en fonction des zones dangereuses des robots. La<br />

mise en service est également plus facile et plus rapide grâce aux capteurs intelligents.<br />

Car l’industrie du futur passe aussi par l’alliance optimale des capteurs intelligents et des<br />

conceptions les plus modernes, avec toujours pour objectif d’augmenter la productivité des<br />

machines tout en garantissant la sécurité permanente du personnel.<br />

* Les partenaires d’Alliance pour l’Industrie du Futur sont<br />

les suivants : l’Afdel, le CEA, le Cetim, l’Ensam la FIM,<br />

le Gimélec, l’Institut Mines-Télécom, le Symop, Syntec<br />

Numérique et l’UIMM<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 25


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Manomètre digital<br />

CPG2500<br />

pour la mesure<br />

de pression<br />

Wika Instruments a lancé sur<br />

le marché une nouveauté<br />

dans le domaine de l’étalonnage.<br />

L’indicateur de pression de précision<br />

CPG2500 intègre des capteurs<br />

amovibles s’étendant de<br />

25 mbar à 2800 bar, le tout avec<br />

une incertitude de mesure de<br />

0,008 %. Avec ses capteurs amovibles,<br />

ses trois voies de mesure<br />

et une interface utilisateur entièrement<br />

revue, cet instrument donne<br />

la possibilité aux utilisateurs<br />

d’adapter les gammes de pression<br />

des capteurs et d’interchanger<br />

les capteurs.<br />

Il est également possible de retirer<br />

des capteurs, permettant ainsi<br />

à l’utilisateur de garder un capteur<br />

de rechange étalonné et de limiter<br />

les temps d’arrêt. Enfin, les capteurs<br />

amovibles sont une caractéristique<br />

unique par rapport aux<br />

modèles précédents qui donne<br />

plus de contrôle et d’avantages à<br />

l’utilisateur. Le CPG2500 peut être<br />

configuré selon le besoin avec 1<br />

à 3 capteurs de pression, deux<br />

capteurs étant internes et le troisième<br />

externe. Le capteur externe<br />

de l’instrument communique via<br />

RS232 et peut-être placé jusqu’à<br />

trois mètres de l’appareil. La communication<br />

à distance vers un<br />

ordinateur est réalisée via IEEE-<br />

488, RS232, USB ou Ethernet.<br />

Tendances marché<br />

Suivi de machines : le rôle<br />

prépondérant des capteurs<br />

Depuis plusieurs années, les capteurs de suivi et de contrôle des machines et<br />

des installations industrielles ont pris une place grandissante dans les ateliers.<br />

Mais s’ils optimisent de manière inconditionnelle les opérations de maintenance,<br />

en pratique, leur bonne utilisation se heurte encore à un manque de<br />

compétences suffisantes en interne.<br />

Chef de produit et business développeur<br />

pour la division instrumentation,<br />

dont le siège social est situé à<br />

Aix-en-Provence<br />

(Bouches-du-Rhône),<br />

Éric Michelot n’hésite pas à affirmer lorsqu’il<br />

parle de ses produits entièrement<br />

dédiés aux capteurs : « Nous sommes<br />

à la croisée des chemins entre la mécanique<br />

et l’électronique ». L’entreprise<br />

provençale fournit aux industriels issus<br />

de tous secteurs une multitude de produits<br />

allant du débitmètre au capteur<br />

de pression en passant par des positionneurs<br />

de vanne et les capteurs de<br />

température.<br />

La particularité de toutes ces solutions<br />

est qu’elles sont, pour 90 % d’entre elles,<br />

fabriquées en France, plus précisément<br />

dans l’usine Siemens de Haguenau, site<br />

alsacien du géant allemand qui emploie<br />

aujourd’hui pas moins de 850 personnes.<br />

« À Aix-en-Provence, nous<br />

avons scindé nos activités en quatre<br />

divisions, chacune dirigée par un chef de<br />

produit, indique Éric Michelot. Travaillant<br />

uniquement avec l’industrie, ces chefs<br />

de produit ont la charge de la débitmétrie,<br />

de la pression, de la température et<br />

de l’hydrométrie. Enfin, nous avons créé<br />

une activité liée à la chromatographie et<br />

à l’analyse de gaz. Quant à moi, je me<br />

occupe principalement du marché de la<br />

chimie, des entreprises de la mécanique<br />

et de la machine-outil ».<br />

Une utilisation des capteurs de plus<br />

en plus simplifiée<br />

Depuis plusieurs années, la demande<br />

dans le domaine des capteurs a fortement<br />

évolué. Mais celle-ci dépend<br />

naturellement beaucoup du marché sur<br />

lequel est positionnée l’entreprise. Dans<br />

le cas de Siemens, le besoin en capteurs<br />

se ressent dans tous les domaines<br />

de l’industrie mais chacun d’entre eux a<br />

ses propres contraintes. Pour l’OEM par<br />

exemple, les facteurs délais et coûts sont<br />

des critères de choix majeurs. De plus,<br />

et c’est le cas pour les machines-outils,<br />

ces équipements (provenant pourtant<br />

d’un fournisseur extérieur) doivent être<br />

labellisés, c’est-à-dire qu’ils doivent être<br />

marqués du nom du fabriquant de la<br />

machine. « Dans un délais compris entre<br />

quatre et six mois, nous pouvons adresser<br />

un prototype de capteurs grâce à<br />

notre bureau d’étude situé à Haguenau.<br />

Face à ce marché très concurrentiel<br />

dans lequel fabricants ont banalisé les<br />

capteurs, il est important pour nous de<br />

concevoir des produits pleinement adaptés<br />

aux besoins des constructeur de<br />

machines », précise Éric Michelot.<br />

La demande dans ce type de produit s’est<br />

fortement orientée vers la simplification<br />

dans la mise en œuvre du capteur mais<br />

aussi vis-à-vis du système et de l’écran<br />

de la machine. De plus, aujourd’hui, un<br />

capteur doit nécessairement être intelligent<br />

(« smart » en d’autres termes).<br />

Enfin, un phénomène nouveau s’est illustré<br />

par le retour des équipements munis<br />

d’un écran permettant de programmer<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 26


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Sitrans, une nouvelle gamme<br />

de transmetteurs Siemens<br />

pour les constructeurs de machines<br />

les appareils en façade ; auparavant, les<br />

utilisateurs préféreraient connecter tous<br />

leurs systèmes à partir d’un ordinateur.<br />

Mais les équipements devenant de plus<br />

en plus complexes, l’entreprise devait<br />

investir dans plusieurs licences afin d’utiliser<br />

les multiples logiciels nécessaires.<br />

Aujourd’hui, à l’aide d’un seul écran, les<br />

utilisateurs ont accès à la courbe de tendance,<br />

au suivi des machines ou encore<br />

à l’historique de maintenance des capteurs.<br />

Ainsi, 100 % des fonctionnalités<br />

sont accessibles en local.<br />

« Au-delà du besoin, nous remarquons<br />

une autre tendance depuis environ deux<br />

ans, à savoir que la fabrication française<br />

est devenue un argument à part entière,<br />

remarque Éric Michelot. En effet, beaucoup<br />

de machines prenant la direction<br />

du Moyen-Orient sont issues de production<br />

européenne, qui plus est française<br />

». Face à ce nouveau phénomène,<br />

Siemens, avec son usine de Haguenau,<br />

est plutôt bien placé. Depuis 1971, le site<br />

industriel implanté dans le Bas-Rhin produit<br />

des analyseurs de gaz, des transmetteurs<br />

de pressions et des vannes.<br />

Puis, grâce aux liens étroits qu’elle<br />

entretient avec le siège du groupe situé<br />

en Allemagne, l’usine produit aujourd’hui<br />

des débitmètres et des sondes de température<br />

ainsi que la partie Wireless et<br />

les ID-transmetteurs.<br />

Gagner en précision et en fiabilité<br />

Dans le domaine de la chimie, les capteurs<br />

ont avant tout pour rôle de garantir<br />

les stabilités de mesure et la précision<br />

tout en évitant au maximum les interventions<br />

pendant le process. Les performances<br />

de ce type de capteurs sont<br />

validées par l’Exera, organisme français<br />

dédié aux essais d’endurance pour les<br />

capteurs. Dans le domaine de la débimétrie,<br />

les transmetteurs intégraient<br />

beaucoup d’électronique, ce qui les<br />

rendait particulièrement encombrants.<br />

Désormais, les constructeurs s’orientent<br />

vers des produits beaucoup plus compacts<br />

à l’image du débitmètre massique<br />

sorti en 2014. « On connecte simplement<br />

le capteur en local et on obtient de nombreuses<br />

fonctions ainsi que des gains de<br />

précision et de MTBF, à la fois au niveau<br />

du câblage et des cartes électroniques,<br />

ou encore des temps de réponse beaucoup<br />

plus rapides ».<br />

Sitrans, de Siemens<br />

Concernant les fabricants de vannes<br />

linéaires, de pompes, de vérins pneumatiques<br />

ou d’actionneurs rotatifs, tous<br />

désirent des montages déportés. « Ces<br />

différentes pièces étant pilotées par<br />

des positionneurs numériques, celles-ci<br />

étaient soumises bien souvent à des<br />

risques de vibrations et le nettoyage peu<br />

délicat effectué au Karcher était susceptible<br />

de détériorer la partie l’électronique.<br />

Enfin, les opérateurs avaient du mal à<br />

accéder aux différentes parties de l’équipement,<br />

en particulier l’électronique.<br />

Il en est de même dans le secteur du<br />

nucléaire où se posaient des problèmes<br />

de magnétisme ou encore dans la sidérurgie<br />

électronique où le capteur ne pouvait<br />

pas résister à des environnements<br />

dépassant les 85°. Ainsi est venue l’idée<br />

d’isoler toute l’électronique ».<br />

Dans le secteur de l’agroalimentaire, les<br />

constructeurs de cuves contenant des<br />

éléments pulvérulents (poudres) étaient<br />

quant à eux confrontés à d’importants<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 27


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Sitrans P500<br />

problèmes de présence de poussière<br />

dans les silos. Il a donc fallu mettre au<br />

point un radar (le LR 560) à haute fréquence<br />

de 78 GHz, soit la plus forte fréquence<br />

du marché capable de traverser<br />

la poussière. Ce capteur est également<br />

muni d’une lentille étanche et résistante<br />

à la poussière ainsi que d’un système<br />

de rétro-soufflage capable d’éviter les<br />

formations de poudre de poussière sur<br />

les lentilles.<br />

Combler le manque de connaissance<br />

dans le domaine de l’instrumentation<br />

Pour la réalisation de nouvelles<br />

machines, il est possible d’intervenir<br />

au niveau de la phase de conception<br />

dans le but, notamment, de combler un<br />

manque de connaissance de la part de<br />

l’industriel dans le domaine des capteurs<br />

et de l’instrumentation. « Nous orientons<br />

ainsi nos clients vers notre catalogue<br />

qui, avec pas moins de 65 000 combinaisons<br />

possibles, répond le plus souvent à<br />

ses besoins tout en assurant des délais<br />

satisfaisants et la possibilité de labelliser<br />

le produit à son nom ». Ce chemin est le<br />

plus court mais il en existe un plus long,<br />

dans le cas où les réponses apportées<br />

par le catalogue restent insuffisantes,<br />

en termes de stabilité de température<br />

par exemple. « Nous entrons alors en<br />

contact avec le bureau d’études qui<br />

détermine si oui ou non celui-ci est en<br />

mesure de développer quelque chose,<br />

puis nous chiffrons le potentiel annuel<br />

de la solution avant de fixer les délais<br />

de réalisation et d’envoyer un proposition<br />

commerciale ». Bien souvent, bon<br />

nombre de nouveaux produits sont issus<br />

d’un benchmark.<br />

La maintenance : un service exigeant<br />

en matière de capteurs<br />

Les personnes qui surveillent les<br />

machines utilisent des capteurs depuis<br />

des années mais les services de maintenance<br />

nourrissent toujours le souhait,<br />

d’une part, d’entendre parler le moins<br />

possible du capteur (grâce à une fiabilité<br />

irréprochable qui permettrait au capteur<br />

de se faire oublier). D’autre part, il est<br />

important pour le technicien de maintenance<br />

de pouvoir reprogrammer rapidement<br />

le capteur et l’instrumentation qui<br />

l’accompagne.<br />

Ainsi, d’une manière générale, si l’on<br />

installe un capteur bien dimensionné,<br />

celui-ci peut durer dix à quinze ans<br />

voire vingt ans dans certains cas. Pour<br />

un fabricant de capteurs, le contrat est<br />

considéré comme rempli lorsque la<br />

durée de vie d’un équipement atteint la<br />

dizaine d’années. Si, au contraire, l’utilisateur<br />

est contraint d’en changer tous<br />

les trois ans, cela signifie que le capteur<br />

est mal dimensionné (et notamment<br />

que la programmation intègre de mauvais<br />

matériaux ou que celle-ci n’est pas<br />

assez précise).<br />

L’agent de maintenance est donc<br />

contraint d’alimenter en permanence<br />

son stock et de reprogrammer le plus<br />

simplement possible son capteur. Cela<br />

pose problème pour certains grands<br />

industriels de la chimie pour lesquels il<br />

est nécessaire de gérer plusieurs centaines<br />

de capteurs pour les différents<br />

points de mesure. En cas de remplacement<br />

inopiné du capteur, il est dès lors<br />

impossible pour la maintenance de le<br />

paramétrer car celui-ci n’est pas programmé<br />

à l’avance. Autres problèmes<br />

rencontrés dans la maintenance, celui<br />

des doublons ; « c’est pourquoi nous<br />

avons sorti le capteur P500, programmable<br />

de manière très simple et certifié<br />

par l’Exera ».<br />

Vers un capteur idéal<br />

Dans les années à venir, le marché<br />

s’orientera de plus en plus vers des<br />

capteurs intelligents. C’est déjà le<br />

cas chez bon nombre de fabricants<br />

dans le domaine des capteurs industriels,<br />

lesquels intègrent aujourd’hui<br />

de nombreuses fonctions de paramétrage<br />

embarqué. Il est alors possible<br />

de déclencher des alarmes et d’aller<br />

très loin dans le dialogue entre les différentes<br />

machines. Toutefois, comme<br />

le précise Eric Michelot, des avancées<br />

technologiques se trouvent limitées par<br />

la formation des opérateurs nécessaire<br />

pour programmer de tels capteurs. De<br />

là, il est essentiel pour les fabricants de<br />

solutions de travailler davantage sur la<br />

simplicité.<br />

Autre axe de recherche et développement,<br />

celui bien sûr de la qualité et de<br />

la fiabilité des équipements. Aujourd’hui,<br />

les industriels ont tendance à aller<br />

d’un fabricant à l’autre. Ainsi, pour un<br />

fabricant, l’élément différenciateur et<br />

la valeur ajoutée d’un produit tiennent<br />

dans le service. Il est donc très important<br />

d’analyser le métier et d’anticiper<br />

les stocks afin d’aboutir à une définition<br />

technique des besoins. Ces différentes<br />

informations sont cruciales pour la hotline,<br />

par exemple si le client demande<br />

Siemens DF - SIPART PS2<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 28


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

une mesure de niveau. Il est important<br />

également pour le fabricant de renforcer<br />

ses compétences dans le domaine de<br />

l’avant-vente et d’offrir une disponibilité<br />

téléphonique gratuite en permanence<br />

avec des techniciens. « En outre, de plus<br />

en plus de constructeurs de machines<br />

expriment leur volonté de passer leurs<br />

commandes en ligne avec un panier et<br />

d’avoir la possibilité de chiffrer automatiquement<br />

et en direct. »<br />

Quelques bonnes pratiques d’utilisation<br />

d’un capteur<br />

Les besoins de se former à l’utilisation<br />

d’un capteur varient beaucoup selon<br />

la nature même de l’équipement. S’il<br />

s’agit d’un capteur de pression, d’une<br />

façon générale, du fait de la banalisation<br />

de ce type d’équipement, il n’est<br />

pas nécessaire de recourir à une formation<br />

particulière. En revanche, s’il s’agit<br />

d’un radar ou encore d’un débitmètre<br />

massique à effet coriolis, former ses<br />

opérateurs durant une demi-journée<br />

minimum n’est pas un luxe. Quant à la<br />

programmation, les fabricants de solutions<br />

n’ont cessé ces dernières années<br />

de concevoir des produits de plus en<br />

plus intuitifs, « en comparaison avec<br />

des capteurs que l’on trouvait sur le<br />

marché il y a encore cinq ans, se souvient<br />

Eric Michelot. Désormais, ces<br />

équipements se programment automatiquement<br />

et s’auto-calibrent. Nous<br />

n’avons pas encore atteint le stade de<br />

“plug and play” mais les fabricants vont<br />

dans ce sens ».<br />

Quelques erreurs de mise en pratique<br />

sont à éviter. Avant tout, il ne<br />

faut pas sous-estimer le degré de<br />

complexité de l’instrumentation et de<br />

toute l’électronique qui l’accompagne.<br />

« L’instrumentation est un métier à<br />

part entière, rappelle Eric Michelot.<br />

Malheureusement, les nombreux<br />

départs – volontaires ou non – survenus<br />

ces six ou sept dernières années<br />

ont mené à une certaine décimation<br />

des services instrumentation. Certes<br />

aujourd’hui, on y revient progressivement<br />

mais de nombreuses entreprises<br />

industrielles se sont vidées de leur<br />

personnel d’automaticiens et d’électriciens<br />

». Or lorsqu’un capteur tombe en<br />

panne, il reste au fabricant de pallier<br />

le manque de compétences internes<br />

de ses clients par son bureau d’études<br />

dans le but de re-déterminer les caractéristiques<br />

de ces équipements (qui<br />

demeurent complexes) afin de bien<br />

répondre au besoin de l’entreprise. Par<br />

ailleurs, commander de l’instrumentation<br />

sans passer par une personne<br />

spécialisée dans le domaine est dangereux,<br />

en particulier pour des sites<br />

Seveso, des zones Atex ou même sur<br />

des sites présentant des environnements<br />

humides ou sévères. Enfin, en<br />

matière de calcul des boucles de sécurité,<br />

il ne faut rien prendre à la légère…<br />

C’est d’ailleurs le cas dans toute opération<br />

de monitoring et de suivi des<br />

machines.<br />

Olivier Guillon<br />

Technique de serrage | Eléments normalisés | Éléments de manœuvre<br />

HEINRICH KIPP WERK<br />

HEINRICH KIPP WERK est un fabricant<br />

d’éléments de serrage, d’éléments normalisés et de<br />

manœuvre.<br />

100%<br />

INNOVATION<br />

Nous sommes depuis près de 100 ans un partenaire fiable de l’industrie.<br />

Tous nos produits sont conçus et fabriqués en Allemagne.<br />

www.kipp.fr<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 29


Management<br />

Tendances<br />

La production et la maintenance<br />

s’ouvrent – doucement – au MES<br />

Le manufacturing execution system (MES) a été mis à l’honneur le 4 juin dernier à l’occasion des Assises du MES<br />

qui se sont déroulées à Paris-Bercy. Durant cette journée, membres du Club MES, éditeurs et fournisseurs de technologies<br />

se sont donné rendez-vous avec leurs partenaires et clients dans l’industrie pour témoigner des avancées<br />

de cette composante à part entière de l’industrie 4.0. Bien qu’arrivée à maturité, cette méthode a encore du mal à<br />

s’imposer ; pourtant, ce ne sont pas les exemples de succès qui manquent…<br />

Il n’y aura pas d’industrie du futur<br />

sans MES. Tel est le parti du fleuron<br />

français de la simulation numérique<br />

– et accessoirement des outils<br />

MES – Dassault Systèmes (DS).<br />

Certes, le Manufacturing Execution<br />

System n’est qu’une composante de<br />

l’industrie 4.0 mais il entend bien<br />

jouer un rôle central en s’intégrant<br />

dans le processus de décision, de la<br />

mise en œuvre du produit à la maintenance.<br />

« Le MES va inévitablement<br />

permettre aux industriels d’être plus<br />

performants sur le service client mais<br />

également de changer de business<br />

model », précise, non sans un certain<br />

enthousiasme, Rémy Vernet,<br />

vice-président et directeur technique<br />

Club MES<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 30


La GMAO Full Web<br />

Technologie Full Web native<br />

Simple à utiliser<br />

Rapidement opérationnelle<br />

Optimisée pour votre métier<br />

Mobile (internet, 3G, 4G...)<br />

<strong>Maintenance</strong> préventive & curative<br />

Pièces détachées, achats et stocks.<br />

Suivi et réduction des coûts<br />

Module de gestion SAV, géolocalisation<br />

Mesures en temps réel, réalité augmentée...<br />

Des outils d’analyse complets<br />

Indicateurs clés de performance (KPI)<br />

Points de mesure, fiches de vie<br />

Suivi des coûts, optimisation<br />

des stocks<br />

Amélioration du ROI de la maintenance<br />

Panneaux d’affichage, outils de reporting<br />

Le tableau de bord Altair nous offre<br />

en temps réel une visi<br />

on vraiment claire<br />

de l’état de notre maintenance<br />

www.altair-enterprise.fr<br />

www.altair-enterprise.fr<br />

Éditeur du logiciel - www.dsdsystem.com<br />

+33 (0)3 20 51 47 29 - contact@dsdsystem.com


Management<br />

de Delmia Worldwide (Dassault<br />

Systèmes). Selon lui, le MES n’est<br />

qu’une première étape de la transformation<br />

qui mène à l’usine 4.0 et, audelà,<br />

à « l’Industrie du futur ».<br />

Pour atteindre l’agilité industrielle et être<br />

en mesure de développer de nouveaux<br />

business-models, les industriels devront<br />

mener une transformation numérique complète.<br />

Dans cette session présentée lors<br />

de la Journée du MES organisée en juin<br />

dernier à Paris, 3DS a présenté sa vision<br />

du monde industriel de demain, articulée<br />

autour du cas Messier-Bugatti-Dowty<br />

(présenté plus bas), spécialiste des trains<br />

d’atterrissage, travaillant entre autres pour<br />

Airbus et Dassault Aviation ; le sous-traitant<br />

a en effet mené à bien sa démarche MES,<br />

assurant ainsi une véritable continuité<br />

numérique de ses process. « Le MES offre<br />

de multiples avantages, à commencer par<br />

celui de donner des instructions précises<br />

de travail à l’opérateur, les tâches à effectuer,<br />

les données sur les temps passés<br />

et la productivité, le tout en étant intégré<br />

dans une solution ERP », détaille Rémy<br />

Vernet. Et de poursuivre : « les entreprises<br />

évoluent dans un contexte où les temps<br />

de cycle sont de plus en plus courts, d’où<br />

la nécessité pour elles de diffuser l’information<br />

plus rapidement. Cela aboutit au<br />

besoin de rationnaliser les process d’informations<br />

et d’harmoniser les méthodes de<br />

travail, qu’il s’agisse de production ou de<br />

maintenance ».<br />

L’esprit « MES » de 3DS, c’est d’offrir un<br />

outil capable de proposer en standard<br />

un ensemble de fonctions répondant aux<br />

besoins de chaque métier, complété par<br />

des solutions 3D appliquées à la gestion<br />

de production et aux méthodes. « L’idée<br />

est bel et bien de sauter les barrières qui<br />

s’imposent aujourd’hui aux entreprises,<br />

J-Flex MES<br />

qu’elles soient physiques, linguistiques<br />

ou culturelles, rappelle Rémy Vernet.<br />

Avec 3DVia, par exemple, il est facile<br />

d’échanger et d’interagir rapidement<br />

sur de la documentation technique. On<br />

élimine ainsi les échanges de papiers,<br />

lourds, coûteux et peu écologiques ».<br />

Enfin, et c’est tout à fait dans la logique<br />

de l’industrie du futur, le MES est parfaitement<br />

compatible avec une solution<br />

Product Lifecycle Management (PLM)<br />

pour la maintenance et le service, offrant<br />

ainsi aux industriels désireux de sauter le<br />

pas de l’usine 4.0 un référentiel unique.<br />

Projet MEDS :<br />

le cas de Messier-Bugatti-Dowty<br />

Numéro 1 mondial des fonctions d’atterrissage<br />

et de freinage pour aéronefs,<br />

Messier-Bugatti-Dowty (groupe Safran),<br />

est structuré en cinq divisions opérationnelles.<br />

La complémentarité de ses produits<br />

et de ses technologies lui permet<br />

de déployer une expertise globale. Pour<br />

chacun de ses clients, le sous-traitant<br />

doit trouver des solutions personnalisées<br />

dans les meilleurs délais, d’un continent à<br />

l’autre. Pour ce faire, l’entreprise a adopté<br />

la plateforme 3DExperience de Dassault<br />

Systèmes pour la conception, la gestion<br />

des données, la simulation et l’analyse<br />

numériques, ainsi que la fabrication et la<br />

documentation technique, optimisées par<br />

la solution industrielle « Ready for Rate ».<br />

Cette plateforme permet aux acteurs de<br />

l’ingénierie et de la planification industrielle<br />

de disposer d’une continuité numérique<br />

multi-sites et d’un accès en temps<br />

réel aux données exactes du produit, et<br />

ainsi d’accélérer le temps de développement,<br />

d’améliorer la qualité et l’innovation<br />

dès la conception. Plus précisément, et<br />

c’est ce qui a conduit la filiale du groupe<br />

Safran a opter pour cette solution, cette<br />

plateforme unique offre des références<br />

de données communes pour la conception,<br />

la production et la maintenance.<br />

« Grâce à cette harmonisation numérique<br />

de nos sites, nos collaborateurs travaillent<br />

à partir des mêmes informations<br />

sur nos produits, en y accédant en temps<br />

réel, a déclaré dans un Naoufal Hadi,<br />

directeur du centre de compétences PLM<br />

(Product Lifecycle Management), chez<br />

Messier-Bugatti-Dowty. Nous visons le<br />

“zéro papier”, un gain de temps précieux<br />

et une optimisation de notre productivité<br />

et de notre efficacité. »<br />

Application chez Innovation In Textiles<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 32


Management<br />

Club MES<br />

De son côté, Pascal Tavernier, responsable<br />

du projet MEDS au sein de<br />

Messier-Bugatti-Dowty, ajoute que la<br />

plateforme « offre des références de données<br />

pour la conception, la production<br />

et la maintenance. Grâce à cette continuité<br />

numérique, nos collaborateurs travaillent<br />

à partir des mêmes informations<br />

sur le produit et y accèdent en temps<br />

réel. » Messier-Bugatti-Dowty utilise<br />

plusieurs applications de la plateforme<br />

3DExperience, parmi lesquelles Catia<br />

pour la conception, Enovia V6 pour la<br />

collaboration multi-sites et la gestion de<br />

produit numérique, Simulia pour la simulation<br />

et l’analyse numériques, Delmia V6<br />

pour la gestion des plans d’assemblage<br />

et des séquences machine, et 3DVIA pour<br />

échanger des informations dans l’écosystème<br />

et générer la documentation pour<br />

les clients. Par ailleurs, le responsable<br />

du projet MEDS explique que l’approche<br />

de la plateforme 3DExperience en termes<br />

de données principales 3D aide à accélérer<br />

le cycle de développement dans<br />

la mesure où celle-ci fournit une base<br />

commune unique, le modèle 3D. Élaboré<br />

par l’équipe de conception, ce modèle<br />

devient la référence pour toute la production<br />

en aval. Le même modèle définit le<br />

processus et les méthodes de fabrication,<br />

la programmation des machines à commande<br />

numérique ainsi que les processus<br />

de contrôle et d’inspection. L’intérêt :<br />

assurer une réelle continuité numérique.<br />

Il l’a dit…<br />

Sauvegarder les compétences<br />

de l’atelier en interne<br />

De son côté, le groupe William Saurin<br />

s’est penché sur la question de pérenniser<br />

son savoir-faire, tant en production<br />

qu’en maintenance. L’un des trois sites<br />

de production, l’unité de Pouilly-sur-Serre<br />

(Aisne), a intégré la solution d’Ordinal sur<br />

trois de ses lignes (sauce, préparation de<br />

légumes et boucherie) pour la préparation<br />

des plats en conserve. Dans l’atelier<br />

consacré à la fabrication des sauces par<br />

exemple,unmélangeurpréparelecontenu<br />

avant d’être transféré dans un centre de<br />

stockage puis un centre de nettoyage.<br />

À la suite de l’inspection du produit, on<br />

exécute l’opération de mise en conserve.<br />

En 2011, l’installation avait atteint l’âge<br />

critique des 20 ans ; des commutateurs<br />

manuels servaient à actionner les vannes<br />

et un superviseur « in touch » se révélait<br />

désormais très limité pour répondre aux<br />

besoins de l’entreprise. Celle-ci se trouvait<br />

dès lors « bridée » dans ses développements,<br />

pour reprendre l’expression<br />

employée par Anthony Bourefis, du service<br />

<strong>Maintenance</strong> de William Saurin, du<br />

fait de l’ancienneté et de la rigidité des<br />

automatismes. « Nous étions confrontés<br />

à des hausses de production – dépassant<br />

les 160 000 litres de sauce – alors<br />

même que cette technologie arrivait à<br />

un stade d’épuisement. De plus, il était<br />

devenu urgent de pérenniser notre installation<br />

et d’optimiser notre savoir-faire ;<br />

bon nombre de nos opérateurs travaillent<br />

dans l’entreprise depuis plus de trente<br />

ans ! »<br />

L’idée a donc été prise de découper les<br />

tâches des opérateurs et de créer des<br />

procédures à partir de la solution Cooks,<br />

de l’éditeur Ordinal. Objectif : mieux tracer<br />

les tâches effectuées par les opérateurs<br />

et créer une reproduction parfaite du process<br />

en automatisant l’ensemble des<br />

actions manuelles (en d’autres termes le<br />

savoir-faire des opérateurs). Ainsi, du fait<br />

que chaque phase est désormais indépendante,<br />

on gagne en fiabilité. De surcroit,<br />

pour les nouveaux arrivants dans<br />

«<br />

S<br />

’il y a trois choses à retenir pour mener à bien sa démarche MES, c’est, d’une part,<br />

d’impliquer tout le monde, de l’opérateur à la direction. D’autre part, il est important<br />

de standardiser toute la partie dédiée aux automatismes. Enfin, il convient également de<br />

standardiser l’ensemble de l’application pour permettre un déploiement rapide sur les sites<br />

de production ».<br />

>> Hervé Husson, responsable Automatisme informatique industrielle chez Terreal<br />

l’entreprise, il est désormais plus simple<br />

de s’intégrer à l’atelier en accédant par<br />

exemple aux pages maintenance et de<br />

voir le suivi des équipements ainsi que<br />

leur disponibilité. Mis en œuvre sur deux<br />

lignes de production, le logiciel Cooks<br />

a ainsi permis à William Saurin d’exécuter<br />

la procédure de production et des<br />

recettes, d’améliorer la flexibilité par allocation<br />

dynamique des équipements, de<br />

coupler des étapes à la fois manuelles et<br />

automatisées, d’historiser l’ensemble des<br />

données de la production (portant notamment<br />

sur les équipements, le process,<br />

les ingrédients et les produits) et, enfin,<br />

d’assurer la traçabilité et la qualité de la<br />

production sous la forme d’un rapport<br />

de production en temps réel et en accès<br />

direct.<br />

Les résultats très positifs<br />

Les opérateurs peuvent désormais, sur<br />

la même page, accéder aux taches, aux<br />

valeurs à incorporer et aux différentes<br />

phases du process. « Tout est beaucoup<br />

plus simple pour eux, souligne Anthony<br />

Bourefis. De plus, le système requiert<br />

beaucoup plus d’informations notamment<br />

au niveau de la maintenance. Tout est sauvegardé<br />

et tracé pour être mieux utilisé.<br />

À propos des bilans de production, nous<br />

avons opté pour les fichiers Excel car le<br />

format pdf ne nous convenait pas ». Pour<br />

l’atelier, le bilan est plutôt positif, d’autant<br />

que la mise en place de l’ensemble de la<br />

démarche s’est fait rapidement ; même si<br />

le paramétrage est une étape qui prend<br />

toujours du temps, il n’aura fallu que<br />

trois semaines pour mettre en œuvre le<br />

projet. Le montant de celui-ci s’était levé<br />

après de 70 000 euros, auquel s’ajoute<br />

15 000 euros pour le logiciel.<br />

Si les avantages sont évidents, la mise<br />

en place d’un projet MES s’est néanmoins<br />

heurtée à certaines limites, parmi<br />

lesquelles l’âge avancé de certains opérateurs<br />

(parfois en poste depuis plus de<br />

trente ans) et pour qui la formation a pris<br />

un peu plus de temps. « Nous avons tenu<br />

cependant à beaucoup progresser sur ce<br />

point et les premiers résultats sont très<br />

positifs puisse que le temps de formation<br />

et d’appropriation du logiciel est passé<br />

de six mois à deux semaines », concède<br />

Anthony Bourefis. Autre inconvénient,<br />

la mise en place du projet a contraint<br />

l’entreprise à programmer un arrêt techniques<br />

d’environ trois semaines. Ce<br />

délai a néanmoins été scrupuleusement<br />

respecté par les équipes d’Ordinal et de<br />

William Saurin. Un temps certes long<br />

et qui nécessite de s’organiser bien à<br />

l’avance mais qui a le mérite de présenter<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 34


Management<br />

de nombreux avantages puisque la<br />

démarche a permis d’unifier le système,<br />

le périmètre des bénéfices pour les utilisateurs<br />

tout en étant pleinement exploité<br />

par la maintenance, d’améliorer l’autonomie<br />

du site et de le rendre beaucoup<br />

plus flexible et réactif à chaque changement<br />

de recettes ou d’ingrédients dans la<br />

sauce.<br />

Au niveau de la maintenance, le système<br />

offre des potentiels très intéressants.<br />

Parmi eux, notons la possibilité, au niveau<br />

des vannes, de déclencher une alarme<br />

directement sur la supervision afin de procéder<br />

à des opérations de maintenance<br />

préventive. Il est également possible de<br />

définir des taux d’arrêt d’une vanne, les<br />

temps d’immobilisation ou encore de<br />

quantifier l’origine des problèmes mécaniques.<br />

« Pour ce faire, il sera nécessaire<br />

de faire développer le logiciel et de mettre<br />

en place des modules de maintenance à<br />

fin de faire le lien avec la GMAO. Il sera<br />

dès lors possible d’éditer des demandes<br />

et des ordres d’intervention de maintenance.<br />

Cela sera également très utile<br />

pour les suivis de qualité ».<br />

Pour l’heure, le groupe agroalimentaire a<br />

la volonté d’étendre le système vers les<br />

autres ateliers et de répertorier la saisie<br />

des données pour faire le lien entre<br />

l’ERP de l’entreprise et les réalisations de<br />

l’atelier. Enfin, la société souhaite automatiser<br />

la partie consacrée au suivi des<br />

machines, opération qui demeure encore<br />

manuelle.<br />

L’avant-projet :<br />

la phase à ne pas négliger<br />

Dans quelle mesure la phase d’étude<br />

de cadrage fonctionnel conditionne-t-il<br />

la réussite d’un projet MES ? C’est la<br />

question que s’est posée la société Biorad,<br />

spécialisée notamment dans la fabrication<br />

d’instruments et d’équipements<br />

pour la détection de virus par exemple.<br />

Plus précisément, la société possède<br />

un site de production multimédia et des<br />

usines complètes avec un grand nombre<br />

de produits très variés. Au niveau de la<br />

production, il était devenu très difficile de<br />

gérer à la main toute la partie réglementaire,<br />

d’autant que le volume de papier<br />

augmente constamment et fortement.<br />

D’où l’idée de rationaliser la partie technique<br />

tout en augmentant la fiabilité en se<br />

dotant d’un système MES. Par ailleurs,<br />

la collecte manuelle d’informations se<br />

révèle particulièrement improductive.<br />

Mais avant de récolter les fruits d’une<br />

démarche MES, de nombreuses étapes<br />

sont à franchir. Responsable de projet<br />

dans le domaine Manufacturing au sein<br />

de Bio-rad, Sébastien Pollet, détaille<br />

celles-ci : « Tout commence par l’identification<br />

des enjeux et des problématiques<br />

afin d’analyser l’existant et le retour sur<br />

investissement d’une telle démarche ; il<br />

s’agit dès lors de déterminer le cadrage<br />

fonctionnel. Pour cette étape, il est important<br />

d’adopter une approche métier avec<br />

les besoins et les process spécifiques,<br />

puis d’identifier les fonctionnalités du<br />

MES qui nous seront les plus utiles.<br />

Ensuite vient la rédaction du cahier des<br />

charges avant de lancer un appel d’offre<br />

et découvrir le choix des solutions qui<br />

s’offrent à nous afin de pouvoir enfin<br />

lancer le projet. Ainsi, nous avons listé<br />

toutes les fonctions et les problèmes<br />

avant de prioriser. De là sont sortis les<br />

besoins et les urgences les plus significatifs<br />

de sorte que l’on puisse structurer<br />

le modèle. L’objectif étant d’alimenter le<br />

MES dans le but de constituer la base de<br />

données de fabrication et de suivi statistique<br />

multi-lots ».<br />

L’idée est la suivante : le MES ne peut<br />

pas tout faire. C’est pourquoi il est très<br />

important de bien définir le périmètre du<br />

système à travers le paramétrage des<br />

données techniques afin de bien programmer<br />

les fonctions d’exécution et<br />

KSE srl<br />

de suivi. Or cette phase d’avant-projet<br />

demeure souvent négligée, notamment<br />

parce qu’elle nécessite d’effectuer un<br />

travail collaboratif important alors même<br />

que le projet n’est pas encore décidé.<br />

Cette phase passe par l’analyse minutieuse<br />

de l’existant, du ré-engineering,<br />

des processus métier, la projection du<br />

fonctionnement cible ou encore le choix<br />

de l’architecture etc.<br />

Menés avec la société de consulting<br />

SPC, ces travaux ont permis de mettre<br />

en évidence l’importance des activités<br />

de modélisation fonctionnel et de préparation<br />

du projet. Par exemple, la société<br />

Bio-rad a été en mesure de procéder au<br />

cadrage général du projet en ligne avec<br />

les enjeux stratégiques de l’entreprise,<br />

de modéliser les processus et ISA S95,<br />

de réaliser le cadrage fonctionnel du<br />

projet, l’identification claire des hypothèses<br />

de travail et de leurs limites mais<br />

aussi de définir de façon structurée les<br />

fonctions MES requises et les interfaces<br />

avec les systèmes environnants.<br />

L’entreprise a également pu travailler<br />

sur la modélisation des procédures et<br />

des données métier dans l’optique d’une<br />

mise en œuvre optimale du progiciel.<br />

Enfin, l’équipe a pu identifier les étapes<br />

du projet et définir de façon rigoureuse<br />

des étapes de réalisation, de test et de<br />

déploiement.<br />

Chez Capitaine Cook, Creative IT fiabilise<br />

le prix de revient industriel avec le MES<br />

Piloter que ce que l’on mesure, telle est la problématique de l’entreprise agroalimentaire Capitaine Cook. « Dans notre métier, 80 % des<br />

charges proviennent de la consommation de matières premières et de la main-d’œuvre directe de production, souligne Éric Peden,<br />

contrôleur de gestion industriel. Par conséquent, dans un marché tendu sur les matières premières, une mauvaise approche dans le pilotage<br />

opérationnel entraîne des pertes qui peuvent être lourdes de conséquences ».<br />

Afin de garantir une gestion pertinente des investissements et d’offrir la possibilité d’expertiser les coups à n’importe quel moment, obtenir<br />

– rapidement – des informations fiables est donc devenu crucial. Les contrôleurs de gestion et les managers du système d’information ont<br />

dû s’adapter. Secondé par l’ERP, le MES est devenu l’outil indispensable dans l’industrie pour gérer de façon simultanée et en temps réel la<br />

production, la qualité et la maintenance afin de garantir une logique d’optimisation permanente des coûts.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 35


Management<br />

Entretien<br />

Mieux connecter la production<br />

à la maintenance<br />

Parler de MES est aujourd’hui de plus en plus fréquent dans l’industrie<br />

et, même si des réticences persistent, le Manufacturing Execution<br />

System s’inscrit pleinement dans l’usine du futur. Ce développement<br />

s’appuie sur des spécialistes du MES tels que Creative IT, lesquels<br />

éditent des solutions logicielles de plus en plus accessibles et adaptées<br />

aux besoins de la production mais aussi de la maintenance.<br />

Christian Flachard<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Comment définir le MES ?<br />

Christian Flachard<br />

Le MES est un acronyme qui signifie<br />

Manufacturing Execution System.<br />

Cela désigne l’ensemble des solutions<br />

informatiques qui permettent de suivre<br />

la production en temps réel. Le MES<br />

vient s’intégrer entre le monde de la<br />

gestion (ERP, APS, PLM…) et celui du<br />

pilotage process (supervision, contrôle<br />

commande).<br />

Qu’apporte-t-il selon vous aujourd’hui<br />

au service de production ?<br />

Les apports sont multiples. Le principal<br />

est d’apporter une vision en temps<br />

réel du fonctionnement des usines pour<br />

connaitre l’avancement d’un ordre de<br />

fabrication (OF), la performance instantanée<br />

d’une ligne ou encore recevoir des<br />

alertes sur la non qualité et les aléas<br />

de production. Le MES vient remplacer<br />

tous les documents papier que remplissent<br />

les opérateurs sur ligne et les<br />

applications bureautiques développées<br />

ça et là par les managers terrain. Cette<br />

dématérialisation du suivi de production<br />

est également bénéfique aux chefs<br />

d’équipe et aux responsables d’atelier<br />

qui gagnent beaucoup de temps sur<br />

la préparation de leur reporting et sont<br />

ainsi plus présents sur le terrain. Une<br />

étude menée par un cabinet de conseil<br />

en organisation industrielle a montré que<br />

le MES pouvait rendre jusqu’à 40 % de<br />

temps productif à un chef d’équipe.<br />

Avez-vous quelques exemples<br />

concrets à nous livrer dans la mise<br />

en application de vos solutions<br />

et les résultats obtenus ?<br />

Distinguons les secteurs d’activité car<br />

les cas d’emploi sont très variables d’une<br />

industrie à l’autre. Prenons un premier<br />

exemple dans l’industrie manufacturière<br />

où la solution MES Qubes a permis un<br />

suivi beaucoup plus fin de l’avancement<br />

des OF : où en est la fabrication de telle<br />

commande client ? Pourrons-nous livrer<br />

à l’heure et si non, que faut-il faire pour<br />

rattraper le retard ? Ce client a également<br />

intégré dans son projet MES le<br />

suivi de l’ensemble des faits techniques<br />

(problèmes divers et variés, non conformités…)<br />

de façon à constituer une base<br />

de données de connaissance pour l’anticipation<br />

et la résolution des problèmes.<br />

Les gains se chiffrent chaque année à<br />

plusieurs dizaines de milliers d’euros par<br />

usine.<br />

Second exemple dans l’industrie<br />

agro-alimentaire avec ce client qui a<br />

choisi d’informatiser l’ensemble de<br />

son flux depuis la réception matières<br />

jusqu’aux palettes de produits finis.<br />

L’application Qubes intervient à chaque<br />

étape du process pour tracer les<br />

matières consommées, collecter les<br />

informations sur les machines, alerter<br />

les conducteurs de lignes sur les sur-dosages<br />

et donc la nécessité de reprendre<br />

les réglages machines. Des écrans tactiles<br />

avec les informations essentielles<br />

du poste permettent à chacun de piloter<br />

Exemple d’implantation en atelier<br />

avec le grand écran d’affichage central<br />

Indicateurs performance (Qubes)<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 36


Management<br />

la production et de connaitre ses performances<br />

en temps réel. Là encore les<br />

gains sont spectaculaires, aussi bien sur<br />

la qualité que les économies réalisées<br />

sur les sur-consommations des matières<br />

les plus coûteuses.<br />

Quels liens peut-on y faire avec la<br />

maintenance ?<br />

Certains logiciels MES comme Qubes<br />

proposent un module GMAO complètement<br />

intégré dans le MES. Dans ce<br />

contexte, les liens sont bien sur évidents<br />

! Mais il est également possible<br />

Qualification des causes d’un arrêt<br />

machine (Qubes)<br />

Suivi d’un ordre de fabrication<br />

d’établir des liens entre un MES et une<br />

GMAO distincte. Dans ce cas précis, il<br />

est nécessaire d’utiliser les interfaces<br />

informatiques proposées par les deux<br />

solutions. Le MES a la possibilité d’intégrer<br />

des fonctions très utiles à la GMAO<br />

comme les relevés d’utilisation des<br />

machines qui déclencheront des interventions<br />

préventives en GMAO, puisque<br />

le MES est capable de comptabiliser<br />

le nombre de produits réalisés sur une<br />

machine ou le temps d’utilisation d’un<br />

outillage sur différentes machines.<br />

De même, certains MES comme Qubes<br />

intègrent des fonctions de demande<br />

d’intervention maintenance (de manière<br />

à regrouper sur l’écran opérateur l’ensemble<br />

des fonctions nécessaires) et<br />

les transmettent ensuite à la GMAO. En<br />

sens inverse, la GMAO peut communiquer<br />

au MES les périodes de maintenance<br />

prévues de façon à ce que le<br />

MES ne planifie pas de production sur<br />

ces périodes en particulier.<br />

Quel est l’avenir du MES ? Sur<br />

quels développements et quelles<br />

innovations des spécialistes tels que<br />

Creative IT travaillent-ils ?<br />

L’avenir du MES se conjugue avec celui<br />

de l’Industrie du Futur. Le projet lancé<br />

par le gouvernement et pris en charge<br />

par l’association Alliance va permettre à<br />

de nombreuses PME et ETI de se projeter<br />

sur des usines de plus en plus numériques,<br />

de plus en plus connectées. Pour<br />

ce qui concerne Creative IT, nous avons<br />

d’ores et déjà lancé des innovations<br />

au sein de la solution Qubes comme<br />

la technologie Qubes i4 qui permet de<br />

fiabiliser les applications MES dans les<br />

entreprises multi-sites. Nous poursuivons<br />

nos efforts de R & D sur des sujets<br />

comme la machine connectée, l’outillage<br />

connecté ou encore la continuité numérique<br />

ERP/PLM/MES/SCADA.<br />

Propos recueillis<br />

par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 37


Management<br />

Focus MES<br />

Miser sur le bon sens<br />

Désormais considéré comme indissociable de la réactivité d’une entreprise, le MES s’impose peu à peu dans l’industrie,<br />

comme l’explique Ollivier Gorre, Enterprise Account Manager Europe chez General Electric. Mais le responsable<br />

des systèmes MES précise que le plus important dans l’implantation d’un tel système réside avant tout dans le bon<br />

sens : il est important de se limiter à l’analyse de ses propres besoins pour mieux y répondre et ainsi profiter pleinement<br />

des avancées des technologies de MES.<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Quelle définition donnez-vous du<br />

MES ?<br />

Ollivier Gorre<br />

Le MES se définit comme un outil de<br />

suivi et de pilotage de l’exécution de la<br />

production. Aujourd’hui, cet outil apparaît<br />

comme essentiel pour accompagner<br />

en temps réel tout ce que l’on produit. Si<br />

l’on désire suivre une ligne de production,<br />

il est primordial de dire à la maintenance<br />

si tel ou tel équipement présente<br />

des signes de fatigue ou bien s’il risque<br />

de tomber en panne… et surtout, dans<br />

combien de temps. Grâce au MES, le<br />

service maintenance a donc la possibilité<br />

d’être informé en temps réel et de<br />

procéder à des opérations de maintenance<br />

conditionnelle ou prévisionnelle,<br />

d’autant que les outils de MES peuvent<br />

parfaitement être connectés à un logiciel<br />

de GMAO ; ils ont en effet la possibilité<br />

d’alimenter en informations et en données<br />

la GMAO afin de pouvoir générer<br />

et éditer des ordres d’intervention.<br />

Dans quels types d’industrie trouvet-on<br />

le plus souvent du MES ?<br />

Le suivi de l’exécution de la production<br />

est particulièrement important dans<br />

deux types d’industrie. D’une part, on<br />

trouve le MES dans l’industrie de process,<br />

à l’instar de l’industrie agroalimentaire.<br />

D’autre part, les solutions<br />

de MES sont bien implantées dans le<br />

« Discrete » manufacturing, à l’exemple<br />

de l’assemblage de moteurs d’avion.<br />

Quel lien peut-on faire entre MES<br />

et l’Industrie du Futur ?<br />

On parle beaucoup de l’Industrie du<br />

Futur ou d’Industrie 4.0 et on peut dire<br />

que le MES fait partie intégrante de ces<br />

concepts – très à la mode – en raison<br />

du fait qu’étant connecté à l’ERP, le<br />

MES a la possibilité d’envoyer de nombreuses<br />

informations et de recevoir<br />

des ordres de fabrication de la part de<br />

l’ERP. De même, les ERP sont de plus<br />

en plus connectés aux solutions PLM<br />

(Product Lifecycle Management). Mais<br />

au delà du concept même d’Industrie<br />

du Futur, le MES, c’est avant tout du<br />

bon sens : la diffusion d’informations<br />

en temps réel au niveau même de<br />

la production permettent d’interagir<br />

directement sur le process et ainsi de<br />

produire à la fois mieux et plus rapidement.<br />

Enfin, comme l’intervention de<br />

GE Software avec l’entreprise Terreal<br />

l’a clairement démontré*, il est possible<br />

de connecter une solution MES sur la<br />

partie automatismes et de la relier à la<br />

GMAO.<br />

Comment voyez-vous le marché<br />

du MES évoluer ?<br />

Chez GE Software, en tant qu’éditeur,<br />

cela fait plus de vingt ans que nous<br />

travaillons sur des solutions dédiées<br />

au MES. Il faut dire que le groupe a<br />

fait de cette question un cheval de<br />

bataille en investissant pas moins<br />

d’1,5 Md$ depuis 2012 dans « l’Industrial<br />

Internet », les solutions logicielles<br />

et dans le déploiement de celles-ci à<br />

travers nos quatre-cents usines. À ce<br />

jour, nous évaluons les retombées de<br />

ce programme à près de 500 M$.<br />

Aujourd’hui, nous pouvons dire que<br />

l’on assiste à une accélération du MES<br />

dans l’industrie, en grande partie grâce<br />

à l’évolution de l’Internet industriel qui<br />

rend possible la communication entre<br />

les machines et les équipements, et<br />

qui permet d’obtenir des informations<br />

en temps réel. Mais face à cette masse<br />

d’informations, il est nécessaire de se<br />

pencher sur la question de l’analyse<br />

de toutes ces données. Autre point de<br />

réflexion, le terme MES continue de<br />

faire un peu peur, en raison notamment<br />

des nombreuses fonctions et<br />

possibilités qu’il revêt. Mais il est souvent<br />

inutile de toutes les utiliser ; il est<br />

important d’agir avec du bon sens et<br />

de mettre en place des solutions uniquement<br />

là où c’est nécessaire. Pour<br />

la maintenance, dans le cas de turbines<br />

à gaz par exemple, il est intéressant<br />

de mettre du MES pour le suivi en<br />

production grâce à des équipements<br />

de monitoring, pour l’analyse de données<br />

et l’historique des informations.<br />

* Cette intervention s’est déroulée à<br />

l’occasion des Assises MES qui ont<br />

lieu le 4 juin dernier à Paris. Celle-ci<br />

portait sur la mise en place d’une solution<br />

d’OEE multi-sites.<br />

Propos recueillis<br />

par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 38


Notre métier depuis 15 ans<br />

absorber, stocker, retenir et protéger vos produits<br />

comparez avant d’acheter, la qualité au meilleur prix :<br />

+ de 70 % de fabrication Française<br />

BACS DE RETENTION SOUPLES PLIABLES avec équerres amovibles ou autoportants<br />

ABRIS DE STOCKAGE et CONTENEURS avec rétention intégrée<br />

BACS DE RETENTION, PLANCHERS SUR MESURE et RAYONNAGE<br />

ABSORBANTS ECOLOGIQUES – KITS ANTI-POLLUTION – BARRAGES<br />

Sarl DIFOPE - tél : 02.40.06.05.77 - fax : 02.14.00.00.24 - www.difope.fr


Management<br />

Entretien<br />

Bien aborder la TPM pour la première fois<br />

La Total productive maintenance (TPM) fait appel, comme bon nombre de méthodes – qui plus est lorsqu’elles nous<br />

viennent tout droit du Japon – à une rigueur et à la ferme volonté de mener une démarche d’amélioration continue<br />

jusqu’au bout. Se convaincre de la pertinence du projet et de ses objectifs ne suffit pas. De nombreuses bonnes pratiques<br />

doivent être adoptées, et pas seulement au démarrage du projet, comme l’explique Jean Garcia, spécialiste du<br />

management de la maintenance dans l’industrie.<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Quelle définition donnez-vous<br />

de la TPM ?<br />

Jean Garcia<br />

Pour moi, la TPM se définit comme une<br />

démarche globale d’amélioration continue<br />

du système de production (qu’il<br />

s’agisse de productions physiques ou<br />

administratives telles que la documentation,<br />

les procédures, des règles, les<br />

audits etc.) visant à la performance économique<br />

de l’environnement en maîtrisant<br />

les risques de sécurité. Car de<br />

la sécurité, il en est fortement question<br />

dans la TPM. Celle-ci se présente d’ailleurs<br />

comme une composante essentielle<br />

et un point d’attention permanent dans<br />

les grands groupes industriels en particulier<br />

dans les milieux contraignants et<br />

à hauts niveaux de risques tels que les<br />

secteurs de l’Oil & Gas. Il est donc essentiel<br />

pour toute entreprise, en particulier<br />

dans les industries à risque, de parvenir à<br />

une parfaite maîtrise de la sécurité car le<br />

manquement à celle-ci a un impact direct<br />

sur la performance économique. Ainsi, le<br />

domaine consacré à la sécurité-santé-environnement<br />

est une partie intégrante de<br />

la TPM alors même qu’il ne figure qu’au<br />

dernier des piliers de la méthode. La<br />

sécurité peut être maîtrisée efficacement<br />

au travers la standardisation des pratiques<br />

et des équipements : dès lors que<br />

l’on rend moins complexes les interventions<br />

par une meilleure conception des<br />

équipements, on est moins contraint visà-vis<br />

de la sécurité. À travers la TPM, on<br />

simplifie les modes opératoires au maximum<br />

et l’on détecte les écarts au plus<br />

tôt par rapport à des standards d’équipement<br />

grâce à des interventions de maintenance<br />

régulières. Cette définition met<br />

ainsi l’accent sur la performance économique<br />

(que le vecteur soit la sécurité ou<br />

les process, le système de management<br />

ou les méthodes). En somme, on ne fait<br />

pas de TPM pour s’amuser. Désormais,<br />

la maintenance doit apporter de la valeur<br />

à l’entreprise et doit passer résolument<br />

d’un centre de coûts à d’un centre de<br />

profits.<br />

Comment, selon vous, doit-on aborder<br />

la question de la TPM en entreprise ?<br />

À partir de quels constats et de quels<br />

besoins ?<br />

La TPM répond à plusieurs axes stratégiques<br />

de l’entreprise. Les entreprises qui<br />

décident de lancer une démarche TPM<br />

partent avant tout d’une contrainte économique<br />

: celles-ci font en effet le constat<br />

d’une augmentation significative des coûts<br />

de maintenance et de la dégradation de<br />

l’Ebit*, c’est-à-dire le rendement économique<br />

qui prend en compte l’amortissement<br />

et le cycle de vie de l’équipement.<br />

Autres grandes raisons orientant une<br />

société à mettre en place une démarche<br />

TPM : la performance intrinsèque des équipements<br />

dans le but de répondre avant tout<br />

à l’augmentation de la fiabilité et donc de la<br />

disponibilité de l’outil de production. (1)<br />

Par exemple, les contraintes rencontrées<br />

sur les navires pétroliers ou des raffineurs<br />

sont avant tout liées à la fiabilité des<br />

équipements. À peine une heure d’arrêt<br />

de production peut se chiffrer en centaines<br />

de milliers d’euros de pertes. Autre<br />

exemple, la réparation de pipes et autres<br />

opérations de construction qui nécessitent<br />

une disponibilité totale des moyens<br />

de production critiques (moteurs…). Si<br />

l’un d’entre eux tombe en panne avec une<br />

redondance peu fiable, on court droit à la<br />

catastrophe. Enfin, il est très important de<br />

bien suivre la qualité et les standards de<br />

production et de maintenance des « firelines<br />

», ces lignes qui permettent sur des<br />

navires dédiés de souder les pipes, ou<br />

encore des grues qui permettent de soulever<br />

ces équipements utilisés en pleine<br />

mer et dont le manque de fiabilité peut<br />

avoir des conséquences économiques<br />

colossales.<br />

D’autres raisons existent et poussent<br />

l’entreprise à se convertir à la Total<br />

Productive <strong>Maintenance</strong>, comme<br />

la sécurité des interventions et des<br />

outils de production. Cet aspect passe<br />

par la connaissance des assets, des<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 40


Management<br />

procédures standard, de la formation, de<br />

la prévention ainsi que des logiques de<br />

performance à travers la mise en place<br />

de tableau de bord et de leurs suivis. La<br />

TPM permet ainsi non pas de mener à<br />

une réduction d’effectifs (ce qui, à mon<br />

sens, est une très mauvaise raison<br />

d’adopter une démarche TPM) mais<br />

d’adopter de meilleures pratiques pour<br />

réduire les dépenses de maintenance.<br />

Dans tous les cas, il s’agit d’un investissement<br />

coûteux.<br />

Mais il existe une autre dimension, une<br />

autre caractéristique à laquelle la France<br />

est particulièrement sensible : la perte<br />

des savoirs. Nous vivons actuellement<br />

une situation où l’on a du mal à sauvegarder<br />

nos compétences techniques<br />

et l’expertise nécessaire pour suivre et<br />

maintenir nos assets, du fait notamment<br />

de nombreux départs en retraite. La<br />

plupart des entreprises n’a pas mis en<br />

place de systèmes standard pour pallier<br />

les départs de toutes ces compétences ;<br />

elles sont alors confrontées au risque de<br />

ne plus maintenir leurs ses équipements<br />

et de ne plus pouvoir produire. Dans ce<br />

cas, la TPM joue un rôle très important<br />

dans la mesure où toutes les compétences<br />

individuelles d’une entreprise<br />

sont désormais partagées et collectives.<br />

Passer d’un mode de maintenance basé<br />

sur des expériences individuelles à un<br />

mode de maintenance basée sur des<br />

compétences acquises par les opérateurs<br />

dans la définition des standards,<br />

voilà aussi un objectif fort de la TPM.<br />

Ces compétences techniques peuvent<br />

être portées par un système de gestion<br />

de la maintenance assistée par ordinateur<br />

(GMAO) et les modes opératoires<br />

standard par des méthodes et différents<br />

outils existant sur le marché. Il faut rappeler<br />

que cette perte de compétences<br />

impacte directement sur la sécurité :<br />

lorsque les connaissances fortes d’un<br />

équipement sortent de l’entreprise, c’est<br />

tout l’historique des interventions des<br />

pannes qui s’en va avec. Il s’agit donc<br />

d’un problème crucial. (2)<br />

Existe-t-il une différence entre mener<br />

une démarche TPM dans une PME et<br />

au sein d’un grand groupe ?<br />

Oui, naturellement. Car si les fondamentaux<br />

et les étapes restent les mêmes et<br />

qu’il est impossible de les contourner,<br />

dans les grands groupes, on n’aborde<br />

généralement que les quatre premiers<br />

piliers : la maintenance au cas par cas,<br />

la maintenance autonome, la maintenance<br />

planifiée et, enfin, l’amélioration<br />

des connaissances et des savoir-faire.<br />

Quant aux quatre autres piliers, à savoir<br />

la conception des produits et des équipements,<br />

la qualité, la TPM dans les<br />

services fonctionnels ainsi que la sécurité,<br />

les conditions de travail et l’environnement,<br />

ceux-ci sont plus souvent mis<br />

de côté dans le cadre structurant d’une<br />

démarche TPM. De leur côté, les PME,<br />

du fait de leurs petites structures et de<br />

leur réactivité, ont moins de mal à appliquer<br />

la démarche TPM dans sa totalité<br />

et à mettre en œuvre les huit piliers de<br />

la méthode. Les PME mettent plutôt un<br />

frein dès le départ, au moment de mes<br />

convaincre d’adopter la démarche car de<br />

nombreux préjugés persistent ; la TPM<br />

fait souvent peur et reste considérée<br />

comme une démarche lourde et coûteuse<br />

à mettre en place, sans pour autant profiter<br />

de gains financiers à court terme.<br />

Quelle organisation mettre en place ?<br />

De qui doit-être composée l’équipe<br />

projet TPM (qui impliquer et comment) ?<br />

Il est difficile de répondre à cette question<br />

dans la mesure où cela dépend de<br />

l’organisation stricto sensu de l’entreprise.<br />

À titre d’exemple, entre un grand<br />

groupe et une PME, l’organisation de<br />

l’équipe projet ne sera pas du tout la<br />

même. Le grand groupe disposera de<br />

moyens beaucoup plus important même<br />

si aujourd’hui il est, tout comme la PME<br />

confronté à des contraintes de coûts et<br />

de résultat opérationnel. Mais le principal<br />

frein du grand groupe demeure<br />

l’inertie et la lourdeur administrative et<br />

décisionnelle. À l’inverse, les petites<br />

structures sont certes limitées en moyens<br />

et en ressources mais elles restent sans<br />

commune mesure plus réactives par rapport<br />

à une grande entreprise. Dans tous<br />

les cas, l’équipe projet doit avoir comme<br />

noyau dur la maintenance et la production<br />

pour l’encadrement. Toutefois, si l’on<br />

ne s’en tient qu’à ces personnes, cela ne<br />

peut pas fonctionner. Ce qu’il faut bien<br />

avoir à l’esprit, c’est que la TPM bouleverse<br />

littéralement la culture de l’entreprise<br />

et l’ensemble de ses services, allant<br />

de l’amélioration continue à la sécurité<br />

en passant par la logistique, les achats<br />

(service particulièrement concerné par<br />

la maintenance dès la conception et le<br />

TCO) et l’environnement. Un tel projet<br />

implique inévitablement tous les services<br />

d’une entreprise. Mais ce bouleversement<br />

doit se faire en douceur, il ne s’agit<br />

pas de faire un « big-bang ».<br />

Le projet doit être coordonné par l’« Asset<br />

Manager » dont le rôle est d’assurer la<br />

performance opérationnelle d’un asset,<br />

à la fois au niveau de la production que<br />

des interventions de maintenance. C’est<br />

pourquoi le chef de projet TPM doit<br />

impérativement intervenir au niveau de<br />

la production ; car il ne faut pas oublier<br />

que la TPM n’est en aucun cas un projet<br />

se limitant au service maintenance. De<br />

même, dans tous les cas, ce projet doit<br />

être mené par une personne à la fonction<br />

suffisamment élevée dans la hiérarchie<br />

pour le faire accepter par sa direction et<br />

les équipes de production. Le projet peut<br />

être mené par une personne chargée de<br />

l’amélioration continue mais, dans tous<br />

les cas, la gestion de projet doit rester<br />

dans le giron de l’Asset manager ou du<br />

Product manager. Aussi, l’impulsion doit<br />

venir du top management : s’il s’agit d’une<br />

initiative isolée, cela ne fonctionnera pas.<br />

Quelles sont les bonnes pratiques<br />

à adopter et, à l’inverse, les erreurs<br />

à ne pas commettre ?<br />

Avant tout, le bon déroulement du projet<br />

implique une bonne compréhension de<br />

ce qu’est la TPM. Il ne s’agit pas d’un<br />

projet technique mais bel et bien de<br />

management, d’amélioration continue et<br />

de conduite du changement. À partir du<br />

moment où l’on a compris cela, on part<br />

sur des bases saines. Dans le déroulement<br />

du projet, la direction, qui impulse le<br />

lancement du projet, doit pouvoir suivre<br />

toutes les étapes et toutes les évolutions<br />

de celui-ci à partir d’un plan de déploiement<br />

précis et d’un tableau de bord<br />

(dashboard) afin de mener un suivi précis<br />

de ce qui se passe dans ses filiales ou<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 41


Management<br />

dans ses ateliers et de mieux communiquer<br />

sur les progrès. Ainsi, il est important<br />

d’afficher ses performances à travers<br />

des indicateurs de qualité, de TRS, de<br />

TRG ou encore du suivi des jalons critiques<br />

des chantiers en cours etc. Aussi,<br />

au niveau des opérateurs et des techniciens,<br />

il est primordial de les impliquer de<br />

sorte qu’ils aient une compréhension globale<br />

de la démarche et des objectifs sur<br />

plusieurs années mais aussi des objectifs<br />

courts termes comme la définition des<br />

nouveaux standards et des pratiques à<br />

adopter. Dans la mesure du possible, il<br />

est bon de communiquer à l’échelle de<br />

l’entreprise et du groupe à travers des<br />

journaux internes, tableaux d’affichage et<br />

donner un maximum de visibilité.<br />

Quels problèmes peut-on rencontrer<br />

et comment y faire face ?<br />

Parmi les principaux problèmes rencontrés,<br />

on ne peut occulter qu’ils soient<br />

liés à un certain nombre de préjugés.<br />

Même si la méthode TPM date du début<br />

des années 70 et que l’on possède<br />

aujourd’hui un historique important,<br />

bon nombre de préjugés persistent. Par<br />

exemple, beaucoup de personnes estiment<br />

que la TPM est un projet de maintenance<br />

et avant tout technique, et que<br />

cette démarche ne génère en rien une<br />

révolution culturelle d’entreprise ; or c’est<br />

faux car la TPM engage définitivement<br />

l’entreprise dans de nouvelles voies de<br />

performance. Ce projet est long, il coûte<br />

cher et il est inutile de s’engager dans<br />

une telle démarche si l’on ne dispose<br />

pas des ressources disponibles ou si l’on<br />

ne fait pas appel à un support extérieur<br />

tel qu’une société de consultants spécialisés.<br />

Enfin, durant les trois années<br />

de projet, il est important pour la direction<br />

de maintenir la même dynamique et<br />

d’éviter tout risque d’essoufflement car<br />

l’entreprise peut connaître en plusieurs<br />

années des difficultés ou des revirements<br />

brutaux de stratégie venant contrarier la<br />

démarche TPM. (3) (4)<br />

La mise en place du projet : comment<br />

assurer le bon déploiement de la TPM ?<br />

Une fois que l’équipe est mise en place,<br />

il est important de délimiter un périmètre<br />

restreint afin de lancer la TPM. Démarrer<br />

un tel projet ne peut raisonnablement<br />

se déployer sur l’entreprise entière mais<br />

sur une partie, comme une filiale ou<br />

une unité de production, ou même une<br />

partie d’une installation voire une seule<br />

machine. Commencer à partir d’une zone<br />

bien délimitée permet de ne pas rendre la<br />

démarche TPM lourde et trop technique.<br />

Ensuite, il ne faut pas oublier que la vraie<br />

force d’une entreprise, c’est les hommes ;<br />

c’est sur eux que repose le succès de la<br />

TPM car ce sont eux qui ont la connaissance<br />

des machines. Les opérateurs,<br />

de par leur implication et leur connaissance<br />

des équipements, vont permettre<br />

ce basculement culturel motivé par la<br />

TPM. Eux-seuls permettront de rendre<br />

ses connaissances accessibles à tous<br />

et pouvant être supportées par un seul<br />

système.<br />

Avec la TPM, on ne peut faire l’économie<br />

de la réflexion sur le système de management.<br />

On est tous friands de technique<br />

(analyse vibratoire, outils de contrôle ou<br />

de mesure perfectionnés…) mais il est<br />

primordial de faire que le maillage de<br />

documents clés, de tableaux de bord,<br />

de réunion puisse descendre à l’opérateur<br />

ou au technicien puis remonter à<br />

la direction afin de prendre les bonnes<br />

décisions (sur l’ajustement des plans de<br />

maintenance préventive ou des conditions<br />

de monitoring des équipements,<br />

sur les choix de changer ou réparer par<br />

exemple), au bon niveau. Si le système<br />

de management n’est pas suffisamment<br />

robuste, cela ne fonctionnera pas.<br />

Quant à la direction, elle doit certes être<br />

convaincue, mais ce n’est pas suffisant :<br />

elle doit avant tout être visionnaire et porter<br />

un regard sur plusieurs années avec<br />

des objectifs de réduction de coûts de<br />

la maintenance bien précis. Mais pour<br />

convaincre la direction, il faut que les premiers<br />

résultats de la TPM soient visibles<br />

et très vite, ce qui peut sembler paradoxal<br />

dans la mesure où cette démarche<br />

s’inscrit dans le long terme et ne s’arrête<br />

jamais. C’est pourquoi il faut qu’elle s’applique<br />

dans des périmètres restreints et<br />

que ce mode de fonctionnement demeure<br />

pragmatique. On ne peut pas aborder la<br />

TPM à l’emporte-pièce : il faut respecter<br />

l’ordre des piliers (le cas par cas, la maintenance<br />

autonome etc.), le tout dans une<br />

démarche d’amélioration continue. C’est<br />

grâce à ce périmètre restreint, le pilote<br />

du projet que l’on sera capable de mieux<br />

contrôler le déroulé et la performance du<br />

projet en apprenant, testant, standardisant,<br />

formant, duplicant.<br />

Pour résumer, quelles sont les clés du<br />

succès d’une démarche TPM ?<br />

Il est nécessaire de revenir aux fondamentaux,<br />

à des pratiques simples et à<br />

du bon sens ! Les principaux facteurs de<br />

succès résident dans la bonne compréhension<br />

de la culture d’entreprise, des<br />

foyers de résistance et des logiques de<br />

rigueur ou de discipline : il faut en effet<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 42


Management<br />

être discipliné et rigoureux afin de bien définir le standard et former<br />

le personnel. Ce projet est réputé comme étant long, lourd<br />

et coûteux. Mais il dépend avant tout de sa pertinence et de<br />

la capacité de l’entreprise à gérer le changement. Il faut avant<br />

toute chose prendre le temps de la réflexion.<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

* Earnings Before Interest and Taxes (Bénéfices avant intérêts et impôts – BAII)<br />

Quelques informations<br />

sur Jean Garcia<br />

Retour d’expérience<br />

Picoty choisit Altair<br />

Enterprise pour suivre<br />

la maintenance<br />

de son principal<br />

dépôt pétrolier<br />

Face à des besoins de traçabilité et de précision de la<br />

maintenance toujours plus importants, la société Picoty a<br />

décidé de faire appel à la GMAO Full Web Altair Enterprise<br />

pour gérer sa maintenance préventive et curative.<br />

Picoty est un groupe spécialisé dans le stockage et la<br />

distribution de produits pétroliers (carburants, combustibles<br />

et lubrifiants), bénéficiant d’un réseau de distribution<br />

complet, depuis le port de La Rochelle jusqu’aux<br />

stations-services, en passant par deux pipelines et plusieurs<br />

dépôt pétrolier, dont le principal se situe à La<br />

Rochelle. Acteur majeur de la distribution de carburant,<br />

il fournit en produit pétrolier son réseau de près de 700<br />

points de ventes Avia, ainsi que de nombreuses stations-services<br />

de grandes surfaces. Le principal site de<br />

stockage du groupe, situé à La Rochelle dans le quartier<br />

de La Palice, livre principalement ses produits pétroliers<br />

dans quatre régions de l’Ouest français : Pays de la Loire,<br />

Poitou-Charentes, Limousin et Aquitaine.<br />

« Nous sommes régulièrement<br />

amenés à générer des rapports<br />

précis sur les EIPS, les procédures<br />

de maintenance… »<br />

Jean Garcia possède une expérience de quinze ans<br />

dans le conseil opérationnel et a mené des projets de<br />

mise en place de système de maintenance industrielle<br />

auprès d’acteurs majeurs du secteur Energie, parmi lesquels<br />

Total et Technip. Actuellement chef de projet au<br />

sein de la société de conseil Performance & Management<br />

(société spécialisée en conduite du changement et conseil<br />

opérationnel), Jean Garcia est également enseignant à<br />

l’Ensam en master spécialisé <strong>Maintenance</strong> au sein duquel<br />

il forme les étudiants à la démarche TPM, aux systèmes<br />

de management de la maintenance ainsi qu’à la conduite<br />

du changement.<br />

Sa capacité de stockage de 240 000 m 3 (auxquels s’ajouteront<br />

40 000 m 3 en 2015) et son implantation en bord de voie ferrée<br />

en font un site de stockage de première importance, classé<br />

Seveso seuil haut et de fait assujetti à une gestion développée<br />

de maîtrise des risques.<br />

L’obligation d’une gestion de maintenance sans faille<br />

Flavien Audebert, responsable QHSE du site et partie prenante<br />

dans la gestion de la maintenance, fut chargé de la gestion du<br />

projet GMAO, afin de placer les contraintes de sureté et de traçabilité<br />

au centre du choix du logiciel. C’est dans le cadre du plan<br />

de modernisation des installations industrielles que le site de<br />

stockage de Picoty a décidé de sauter le pas. Flavien Audebert<br />

explique : « Nous gérions la maintenance comme beaucoup de<br />

société le font encore, à l’aide d’un jeu de fichiers informatiques<br />

doublés de versions papier. Ce système était suffisant –quoique<br />

fastidieux- pour gérer les opérations courantes. C’est l’arrêté du<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 43


Management<br />

4 octobre 2010 relatif à la prévention des<br />

risques, dans le cadre du plan de modernisation<br />

des installations industrielles, qui<br />

a changé la donne, quand il a fallu mettre<br />

en place des fiches de vie pour tous nos<br />

équipements. »<br />

Les fiches de vie des équipements sont<br />

des éléments clés de la gestion de maintenance<br />

et du management HSE d’un<br />

site. La mise en place de ces fiches rend<br />

l’utilisation de tableurs beaucoup plus<br />

lourde, et la tenue à jour de tel document<br />

prend beaucoup de temps sans disposer<br />

d’outil dédiés. Flavien Audebert poursuit :<br />

« Plusieurs fois par an, nous devons<br />

rendre compte aux autorités et faisons<br />

appel à des organismes de contrôle indépendant<br />

pour nous contrôler ou auditer.<br />

Lors d’inspections, nous sommes régulièrement<br />

amenés à présenter des rapports<br />

précis sur les EIPS, les procédures<br />

de maintenance et rapport d’intervention<br />

associés… Gagner du temps sur cet<br />

aspect nous paraissait donc primordial. »<br />

Le choix de l’expérience avec Altair<br />

Enterprise<br />

Picoty a consulté de nombreuses solutions<br />

GMAO du marché, avec pour contrainte<br />

principales la possibilité de gérer facilement<br />

les fiches de vie de tous les équipements,<br />

à commencer par les EIPS (Éléments<br />

Importants Pour la Sécurité) jusqu’aux<br />

outils de production ; mais aussi un outil<br />

de reporting puissant en plus des fonctions<br />

usuelles attendues dans une GMAO (gestion<br />

du préventif, du curatif, planning…).<br />

« L’expérience du terrain<br />

de DSDSystem nous permet<br />

d’être accompagné à chaque<br />

étape de la mise en œuvre<br />

avec sérénité. »<br />

La possibilité de gérer les points de<br />

mesure en masse après chacune des<br />

fréquentes rondes effectuées sur le dépôt<br />

pétrolier faisait également partie des<br />

contraintes fonctionnelles identifiées à la<br />

rédaction du cahier des charges.<br />

Enfin, l’usage d’une technologie web<br />

était rapidement vu comme incontournable<br />

par Flavien Audebert : « Nous ne<br />

pouvons pas centraliser toutes les informations<br />

de notre gestion de maintenance<br />

sur un simple ordinateur en plein cœur du<br />

dépôt. Il nous fallait pouvoir facilement<br />

externaliser les informations et y accéder<br />

de n’importe où. La technologie Web<br />

permet cette souplesse et cette sécurité<br />

supplémentaire. »<br />

La GMAO Altair Enterprise a donc été<br />

sélectionnée pour sa juste réponse fonctionnelle,<br />

sa technologie adaptée, mais<br />

aussi son expérience auprès de clients<br />

partageant la même problématique.<br />

« Altair Enterprise répond parfaitement<br />

à notre problématique et l’expérience<br />

concluante de Raffinerie du Midi avec la<br />

GMAO nous a définitivement convaincu<br />

de la sélectionner, confie Flavien<br />

Audebert. Au-delà de l’offre logicielle,<br />

l’expérience du terrain de DSDSystem<br />

nous permet d’être accompagné à<br />

chaque étape de la mise en œuvre avec<br />

sérénité. » Au-delà de la problématique<br />

spécifique à Picoty, la GMAO Altair<br />

Enterprise fournit aujourd’hui des outils<br />

de gestion de maintenance et de managements<br />

QHSE à une demi-douzaine<br />

d’acteurs de stockage et de distribution<br />

de produits pétroliers en France, représentant<br />

plusieurs millions de m3 de produits<br />

stockés.<br />

Bernard Decoster, PDG de la société<br />

DSDSystem, conclut : « Altair Enterpise<br />

est une solution mature, confrontée<br />

au terrain jour après jour depuis plusieurs<br />

années. Du suivi des mesures à<br />

la modélisation 3D des installations en<br />

passant avec les interfaces avec ERP<br />

ou logiciel de Supervision, elle offre<br />

toutes les géométries possibles pour<br />

fournir à chaque problématique une<br />

réponse juste ». Et d’ajouter : « Le lien<br />

permanent du terrain maintenu avec nos<br />

clients nous aide à toujours suivre le bon<br />

cap dans les évolutions que nous apportons<br />

au logiciel. Cela permet à la GMAO<br />

Altair Enterprise de rester la réponse la<br />

plus efficace pour chaque problématique<br />

de maintenance. »<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 44


Indicateurs de performances<br />

Business Intelligence<br />

Traçabilité complète<br />

Contrôles qualité sur ligne<br />

<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

<strong>Maintenance</strong> curative<br />

Suivi des OF<br />

Performance instantannée<br />

Creative IT département marketing 2015 © - Crédits photos / Fotolia<br />

Creative IT est l'éditeur du logiciel Qubes, une solution M.E.S. innovante<br />

pour le suivi de la performance industrielle.<br />

Basé sur le principe d'une description des processus de l'entreprise, le<br />

logiciel Qubes permet d'automatiser de manière simple et fidèle le<br />

fonctionnement des différents ateliers pour en restituer une image fiable<br />

au travers d’écrans de traçabilité et d’indicateurs de performance.<br />

Courriel: info@creative-it.net<br />

www.creative-it.net<br />

www.qubes.com


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

SKF signe un accord long<br />

terme avec UTC<br />

Le spécialiste des roulements a signé<br />

en juin dernier un accord de long terme<br />

portant sur une gamme de roulements et<br />

de pièces avec la division aéronautique<br />

de United Technologies Corporation (UTC).<br />

Dans le cadre de cet accord, SKF fournira<br />

à celle-ci des roulements de précision à<br />

rouleaux et à billes, incluant des roulements<br />

pour arbres principaux, ainsi que<br />

des joints et des pièces de précision en<br />

élastomère destinés à être utilisés pour les<br />

applications hélicoptères. Ce contrat prévoit<br />

également la livraison de roulements<br />

pour moteurs à Pratt & Whitney, une filiale<br />

d’UTC, qui les utilisera sur sa nouvelle<br />

gamme de moteurs Geared Turbofan. Les<br />

livraisons de roulements, de joints et de<br />

pièces de précision en élastomère à UTC<br />

ont déjà démarré.<br />

Des réducteurs pour<br />

une maintenance simplifiée<br />

Bonfiglioli vient de lancer sur le marché<br />

les nouvelles versions FDK et FZP de ses<br />

réducteurs, visant à simplifier les opérations<br />

pour les applications nécessitant<br />

une maintenance régulière. De plus, elles<br />

permettent de démonter rapidement et<br />

facilement le réducteur de la machine,<br />

grâce au nouveau concept d’étage de<br />

sortie. Ces innovations en matière de<br />

conception s’adaptent aux applications<br />

du secteur minier, de la transformation<br />

du sucre et de la marine ; en somme,<br />

toutes les applications régulièrement soumises<br />

à des chocs au chargement et à<br />

des impacts.<br />

Texrope renouvelle son image<br />

Le fabricant de courroies industrielles de<br />

premier plan, annonce sa nouvelle identité<br />

graphique et le lancement de son nouveau<br />

site Internet www.texrope.com. Celui-ci<br />

est divisé en cinq sections principales :<br />

<strong>Maintenance</strong> & Réparation, Optimisation<br />

des transmissions, Outils de localisation<br />

d’un distributeur et des informations sur<br />

Texrope. L’ensemble de la clientèle peut<br />

ainsi facilement accéder aux informations<br />

issues d’une longue expérience et expertise<br />

en matière de courroie industrielle<br />

et d’optimisations de transmissions. La<br />

nouvelle version en anglais est déjà en<br />

ligne. Quant à la version française, celle-ci<br />

sera disponible fin août.<br />

Conjoncture<br />

Légère progression<br />

pour les professions<br />

de la mécatronique en 2015<br />

Après une année 2014 en demi-teinte, les chiffres des différents secteurs représentant<br />

la mécatronique devraient connaître un léger mieux, selon le syndicat<br />

Artema, qui prévoit 2 % de croissance en moyenne, pour un chiffre d’affaires 2014<br />

de 5,56 Md€.<br />

Laurence Chérillat,<br />

déléguée générale d’Artema<br />

Les fluctuations et le manque de visibilité de<br />

2014 ont beaucoup marqué l’activité économique<br />

de 2014. Mais il semble que 2015,<br />

d’après les chiffres prévisionnels faisant état<br />

d’une croissance de 2 % par rapport à l’an<br />

passé, bénéficie d’un regard plus optimiste<br />

de la part des industriels. Selon Artema<br />

(syndicat professionnel représentant les<br />

Industriels de la mécatronique), « tous les<br />

secteurs devraient annoncer des chiffres<br />

positifs ». S’il encore difficile pour certaines<br />

professions (comme le matériel de travaux<br />

publics par exemple), de sortir de l’enlisement<br />

de la crise, d’autres devraient tirer leur<br />

épingle du jeu, à l’image des secteurs des<br />

transmissions mécaniques et des transmissions<br />

pneumatiques, lesquels prévoient une<br />

croissance de 3 à 4 %, ainsi que les professions<br />

de l’étanchéité et des roulements<br />

qui prévoient quant à elles des croissances<br />

respectives de 3 % et de 2 %. La profession<br />

des transmissions hydrauliques devrait<br />

quant à elle connaître une évolution de 2 %<br />

pour 2015, en raison de l’augmentation des<br />

ventes à l’export.<br />

Le syndicat constate des tendances positives<br />

de la part de gros secteurs clients<br />

tels que l’agroalimentaire qui résiste bien<br />

malgré un contexte parfois difficile (malgré<br />

un contexte actuel électrique comme en<br />

témoignaient les manifestations de cet été),<br />

et l’aéronautique qui, en raison de sa forte<br />

croissance, tire les ventes des industriels<br />

de la mécatronique. Autres secteurs qui stimulent<br />

la croissance : l’énergie soutenue<br />

par l’essor de l’éolien en France comme à<br />

l’étranger, et l’automobile fort demandeur de<br />

roulements. « D’une manière générale, la<br />

profession reste très dépendante des investissements,<br />

a indiqué Laurence Chérillat,<br />

déléguée générale d’Artema. À cet égard,<br />

la loi sur la déduction fiscale supplémentaire<br />

de 40 % sur les investissements devrait<br />

envoyer des signaux positifs. Pour l’instant,<br />

c’est plutôt un certain attentisme qui<br />

domine ».<br />

Par ailleurs, le syndicat oriente ses travaux<br />

vers de nouveaux horizons stratégiques, à<br />

commencer par l’Industrie du Futur. Dans<br />

ce cadre, Artema appartient à un groupe de<br />

travail animé par la Fédération des industries<br />

mécanique (FIM) et chargé d’élaborer<br />

un guide pratique de l’usine du futur, et plus<br />

particulièrement sur la seconde partie qui<br />

sera constituée de fiches didactiques pour<br />

les entreprises en matière de fabrication<br />

additive, de robotique, de marketing client<br />

ou encore de relation BE/production…<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 46


En pratique<br />

Hydraulique<br />

et étanchéité :<br />

des éléments<br />

de la maintenance<br />

à ne pas négliger<br />

Dans la maintenance, les mots « hydraulique » et<br />

« étanchéité » n’ont toujours pas obtenu leurs lettres<br />

de noblesse. Si l’un est réputé comme étant trop<br />

complexe et signe d’interventions à la fois lourdes<br />

et coûteuses, l’autre fait souvent l’objet d’une<br />

négligence soumise à rude épreuve. Pourtant, les<br />

spécialistes de la maintenance des équipements<br />

hydrauliques – à l’exemple de la société MHS –<br />

insistent bien sur le fait qu’adopter des pratiques<br />

simples et les respecter à la lettre peuvent éviter<br />

bien des ennuis. Voici le témoignage<br />

Composante du groupe Le Réseau français de l’hydraulique,<br />

la société MHS est, par exemple, certifiée « centre<br />

de réparation agréé » pour les marques Danfoss, Poclain<br />

Hydraulics et Linde ; l’entreprise est plus particulièrement<br />

spécialisée dans la réparation de composants<br />

hydrauliques comme les pompes et les moteurs. « Nous<br />

intervenons partout où l’hydraulique à huile et à eau est<br />

présente, à savoir toutes les industries (minière, manufacturière,<br />

métallurgie, aéronautique, nucléaire, énergie,<br />

offshore, pétrochimie), le BTP, la défense, les collectivités<br />

territoriales, l’agriculture/pêche/forestier, la construction<br />

navale, la manutention/levage, indique Christelle<br />

Cabioch, du département Marketing du Réseau français<br />

Le détecteur ultrasonore<br />

le plus évolué pour<br />

vos rondes de maintenance<br />

Plusieurs longueurs d’avance<br />

• Précision inégalée dans la détection et les mesures<br />

• Mesure de vibration: accélération et vitesse<br />

• Acquisition de données dynamiques<br />

• Deux canaux d’entrée<br />

• Capteur RPM et pyromètre laser intégrés<br />

• Base de données SQL intégrée<br />

• Transfert de données par liaison USB et adresse IP<br />

• Logiciel de gestion convivial<br />

• Programme évolutif et kits d’application.<br />

Des applications...<br />

sources d’économies immédiates<br />

• Détection de fuites d’air comprimé<br />

• Contrôle des purgeurs vapeur<br />

• Surveillance de l’état des roulements<br />

• Contrôle du graissage en temps réel<br />

• Détection de cavitation de pompe<br />

• Détection de fuites internes sur vannes<br />

• Détection de défectuosités électriques<br />

• Contrôle de l’étanchéité de panneaux de cales.<br />

ll 1 G Ex ia llC T3/T2 Ga<br />

Mettez-nous au défi!<br />

Nous mettrons en pratique une ou<br />

deux applications de votre choix, sur<br />

vos installations, gratuitement et sans<br />

engagement de votre part.<br />

Nouvelle gamme de moteurs MZ de Poclain Hydraulics<br />

SDT International s.a.<br />

Bd de l’humanité 415 - B-1190 Bruxelles - info@sdt.be - www.sdt.eu<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 47


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

Quelques données sur le Réseau français<br />

de l’hydraulique<br />

otre groupe apporte de solutions globales en hydraulique à huile et à eau, c’est-àdire<br />

que nous accompagnons nos clients en amont et en aval de leurs besoins en<br />

«N<br />

hydraulique », souligne Christelle Cabioch, du département Marketing du Réseau français<br />

de l’hydraulique, groupe composé de pas moins d’une trentaine de sites en France et dont<br />

les compétences regroupent un panel d’activités variées : celles-ci vont de l’étude à la<br />

conception de machines standard ou spéciales équipées en hydraulique à huile ou à eau<br />

(hydraulique de puissance moyenne et haute pression, alternative à l’huile), en passant<br />

par l’installation sur site, le dépannage sur site, la maintenance périodique, la dépollution<br />

des fluides, la réparation de composants dans ses ateliers ou encore le négoce de composants<br />

hydrauliques. « De plus, nous avons développé des activités annexes pour offrir<br />

des solutions globales en automatisme, électronique industrielle, informatique industrielle<br />

etc. Nous avons développé des partenariats privilégiés, voire exclusifs, avec des grandes<br />

marques de l’hydraulique ».<br />

Hydraulique SEZ avec entraînement<br />

source : KSB<br />

de l’hydraulique. Nous officions dans la<br />

mécatronique, nous agissons sur tous<br />

les “muscles” : les vérins pour le déplacement<br />

linéaire, le moteur pour le mouvement<br />

rotatif, la commande pour les<br />

automates et l’électronique, sans oublier<br />

les capteurs sont là pour positionner ces<br />

dispositifs ».<br />

Le rôle crucial de la maintenance<br />

préventive<br />

« Aujourd’hui, le maître mot est le préventif,<br />

remarque Christelle Cabioch. Les<br />

outils informatiques permettent de gérer<br />

les coûts de maintenance en fonction<br />

des coûts de production. L’objectif de nos<br />

clients est le ’’zéro arrêt non programmé’’.<br />

Les interventions curatives deviennent<br />

exceptionnelles, les programmes de<br />

maintenance s’organisent bien en amont<br />

pour éviter le risque de panne. Nos<br />

clients programment leurs actions de<br />

maintenance tous les dix-huit mois ».<br />

Provenant en grande partie des défauts<br />

d’entretien, les causes d’usure trouvent<br />

trop souvent leur origine dans une mauvaise<br />

manipulation de la part des utilisateurs<br />

; ceux-ci ouvrent fréquemment le<br />

circuit sans prendre garde aux pollutions<br />

environnantes et à l’état de l’atmosphère<br />

du lieu où se trouve la machine. Diverses<br />

pollutions, à commencer par la poussière,<br />

parviennent ainsi à s’infiltrer. Aussi,<br />

le changement peu sérieux ou pas suffisamment<br />

régulier des filtres peut conduire<br />

à une détérioration et une usure prématurée<br />

du moteur. « Sans aucun doute, les<br />

pannes les plus fréquentes sont liées à la<br />

pollution, insiste Christelle Cabioch. Nous<br />

avons développé pour cela des services<br />

pour intervenir sur les sites de nos clients<br />

afin de les assister dans la dépollution et<br />

l’analyse de leurs fluides. »<br />

Sur les moteurs hydrauliques, il convient<br />

avant tout de procéder à un contrôle de<br />

pollution avant d’ouvrir le circuit. Par<br />

ailleurs, lors de chaque installation de<br />

nouveaux équipements, il est important<br />

de sensibiliser et de former les futurs utilisateurs<br />

à leur propre<br />

machine. Enfin,<br />

il est essentiel<br />

d’effectuer<br />

des<br />

opérations<br />

de maintenance<br />

préventive<br />

régulièrement<br />

(si<br />

possible<br />

une à deux<br />

fois par an)<br />

de manière<br />

à comparer<br />

la valeur de<br />

comportement<br />

de l’installation<br />

le jour de l’inspection<br />

par<br />

rapport à<br />

sa valeur<br />

de comportement<br />

lorsqu’elle<br />

était neuve. Parmi les<br />

Système portable de purification<br />

d’huile Sentinel, de Parker Hannifin<br />

bonnes précautions à retenir figure avant<br />

tout le nettoyage des connections.<br />

Autre cas problématique, celui de l’eau<br />

qui s’infiltre dans les systèmes hydrauliques<br />

ou de lubrification. « Lorsque l’eau<br />

et l’huile se rencontrent, un problème<br />

n’est jamais loin, avertit-on du côté de<br />

Parker Hannifin, spécialiste des technologies<br />

du mouvement et du contrôle.<br />

En règle générale, le seuil acceptable<br />

de teneur en eau d’un<br />

fluide hydraulique ou lubrifiant<br />

est fixé au taux de saturation<br />

: 200 à 300 ppm pour les<br />

fluides hydrauliques et 500<br />

à 600 ppm pour les fluides<br />

lubrifiants. » Partant de ce<br />

constat, l’équipe de développement<br />

Parker a imaginé<br />

une solution portable<br />

au vrai sens du terme afin<br />

de résoudre le problème coûteux<br />

de pénétration<br />

d’eau<br />

dans l’huile<br />

des systèmes.<br />

Elle a conçu<br />

la « solution<br />

Sentinel »,<br />

un système<br />

Surpresseur - source KSB<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 48


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

portable de purification d’huile fonctionnant<br />

en automatique et sans surveillance.<br />

Résoudre avant tout les problèmes<br />

d’étanchéité<br />

Le système d’étanchéité est bien souvent<br />

révélateur du bon ou du mauvais<br />

fonctionnement d’une installation ; des<br />

élévations thermiques anormales par<br />

exemple peuvent jouer sur l’étanchéité,<br />

tout comme des entrées d’air liées à<br />

d’autres facteurs tels qu’une pression<br />

trop élevée. L’essentiel est de bien respecter<br />

les consignes d’installations préconisées<br />

par le fabricant (avec les outils<br />

adaptés) car la majorité des problèmes<br />

d’étanchéité est liée au montage. Et cela<br />

commence par le stockage du produit<br />

dans un lieu où la température est maîtrisée,<br />

dans son emballage d’origine et,<br />

dès que l’on sort le produit, il est important<br />

d’utiliser un chiffon propre et de le<br />

manipuler avec la plus grande des précautions.<br />

Dans tous les cas, il est important<br />

de ne pas considérer l’étanchéité<br />

comme un accessoire banal, mais bien<br />

comme un composant technique et parfois<br />

complexe.<br />

Des solutions de surveillance pour l’instrumentation<br />

des joints, et des systèmes<br />

d’étanchéité en général, permettent de<br />

contrôler à distance l’usure, les taux de<br />

fuite, la température ou encore la pression<br />

etc. Elles facilitent ainsi la prévision<br />

des interventions en permettant d’anticiper<br />

et de planifier les arrêts. Il ne faut<br />

pas oublier que le joint reste une pièce<br />

d’usure et que son remplacement est<br />

une opération normale ; ce qui n’empêche<br />

pas de la planifier. Mais pour ce<br />

faire, encore faut-il savoir ce que l’on<br />

veut surveiller et cela passe par la bonne<br />

définition des paramètres de son installation<br />

: la température, la pression, le sens<br />

de rotation, le type de fluide…<br />

Olivier Guillon<br />

Le point sur les échangeurs thermiques<br />

D<br />

’après le memento de Daniel Bouquet (de la société nantaise Expert In Situ – Experts<br />

hydrauliciens), dans un circuit hydraulique, la température « idéale de fonctionnement<br />

» est souhaitée entre 40 et 60 °C. Cependant, les pertes de charge du circuit,<br />

les rendements volumétriques, le sous-dimensionnement du réservoir… vont entrainer<br />

une augmentation de la température. Une bonne viscosité est un facteur important<br />

pour la durée de vie d’une installation hydraulique. Il est donc déconseillé de descendre<br />

en dessous de 10cSt (centistoke) sous peine de détérioration de l’installation hydraulique<br />

; la faible viscosité n’étant plus<br />

suffisante pour lubrifier correctement<br />

les composants. C’est pourquoi un<br />

échangeur correctement dimensionné<br />

assurera au système hydraulique de<br />

meilleures conditions de travail. Il faut<br />

donc prendre en compte les pertes du<br />

circuit, l’environnement thermique, la<br />

dissipation thermique du circuit notamment<br />

au niveau du réservoir.<br />

>> Pour plus d’informations, consulter<br />

le site www.experts-insitu.com<br />

Échangeur air/huile<br />

Pompe haute pression Movitec - source KSB<br />

Quelques documents utiles sur les systèmes d’étanchéité<br />

« Garnitures mécaniques d’étanchéité : technologie, montage, maintenance et défaillances » : Fascicule BM5425 et BM 5426 des Techniques<br />

de l’ingénieur disponible auprès d’Artema<br />

« Guide de montage, de mise en service et de maintenance des garnitures mécaniques » : Guide performance Cetim –Artema<br />

« Modèle de cahier des charges pour les garnitures mécaniques » : Recommandation Artema RA 004/E2013<br />

« Guide pratique de l’étanchéité pour les transmissions hydrauliques et pneumatiques » : Artema<br />

« Charte des acteurs de l’étanchéité » : Artema<br />

Disponible sur demande www.artema-france.org<br />

Formation :<br />

« Garnitures mécaniques d’étanchéité » : Formation Artema, Cetim, Institut PPrime destinée aux bureaux d’étude : deux formations par an<br />

dans les locaux du Cetim de Nantes.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 49


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

Focus entreprise<br />

Répondre au manque de connaissances<br />

dans l’hydraulique<br />

Qu’elle effraie ou qu’elle soit mise de côté, une installation hydraulique défaillante peut provoquer des dégâts considérables.<br />

En cause ? Le manque d’attention de la part d’un grand nombre d’ateliers industriels… et le problème a souvent<br />

pour origine l’absence de compétences dans le domaine ; toutefois, certaines entreprises comme FHP apportent<br />

la brique de savoir-faire manquant à l’édifice.<br />

Les compétences internes des<br />

entreprises industrielles dans l’hydraulique<br />

ont, nous pouvons l’affirmer,<br />

toujours été limitées par des a priori<br />

liés à une réelle méconnaissance des<br />

équipements et des composants, tant<br />

dans leur fonctionnement que dans la<br />

manière de les suivre. C’est du moins<br />

le constat que dresse Pierre Hocquet<br />

après plusieurs années passées dans<br />

l’industrie – en particulier dans la mise<br />

en place d’usines pour Cegelec – et<br />

qui aurait eu tort de ne pas monter son<br />

« affaire ». Son entreprise, FHP (pour<br />

« Fluides Haute Pression »), Pierre<br />

Hocquet l’a créée en 2004. « J’ai<br />

démarré ma carrière chez Cegelec,<br />

au sein duquel j’ai acquis une forte<br />

expérience en mettant en service des<br />

lignes complètes pour les usines un<br />

peu partout dans le monde ; j’ai donc<br />

été fortement confronté à la question<br />

de l’hydraulique et à la mécanique<br />

des fluides. Puis j’ai intégré Cegelec<br />

Belfort où j’ai exercé durant plus de<br />

trois ans le métier d’automaticien.<br />

J’étais à l’époque rattaché aux activités<br />

extérieures de l’entreprise, plus<br />

précisément aux programmes de mise<br />

en route d’usine. Enfin, j’ai choisi<br />

d’évoluer vers une autre société pour<br />

développer la partie automatismes<br />

et y créer une activité entièrement<br />

dédiée à l’hydraulique afin de renforcer<br />

la structure dans ce domaine. Ce<br />

passage a duré quatre ans. Conscient<br />

qu’il existait un marché à prendre<br />

du point de vue de la maintenance<br />

hydraulique, j’ai décidé de sauter le<br />

pas en créant FHP ».<br />

L’hydraulique s’est banalisée<br />

Titulaire d’un BTS en Contrôle industriel<br />

régulation automatique (Cira) et ancien<br />

élève de l’École Peugeot dans laquelle il<br />

avait à l’époque été formé sur l’hydraulique<br />

et les automatismes en raison de la<br />

forte présence d’asservissement, Pierre<br />

Hocquet est sûr d’une chose : il existe<br />

une réelle méconnaissance de l’hydraulique.<br />

« L’hydraulique est banalisée ;<br />

pire, on n’y touche pas, de peur de faire<br />

n’importe quoi. On accuse en France un<br />

retard inquiétant, en particulier au niveau<br />

de la méthodologie. Or il est essentiel de<br />

lui redonner une place importante dans la<br />

maintenance et le suivi des équipements<br />

car lorsqu’une panne survient, celle-ci<br />

est souvent grave et très coûteuse, tant<br />

financièrement qu’en personnel et en<br />

arrêt de production ».<br />

La cause de cette désaffection réside<br />

en grande partie dans la formation qui<br />

n’aborde que partiellement la question<br />

de l’hydraulique, sans compter que les<br />

systèmes comportent de plus en plus<br />

d’éléments mécaniques et électroniques,<br />

compliquant la nature même des équipements.<br />

Enfin, bien que les cursus de<br />

licences « Hydraulique » forment aux<br />

principes de base, il existe bel et bien un<br />

fossé entre la théorie et la réalité du terrain.<br />

« Nous formons nous-mêmes notre<br />

personnel que l’on embauche, souligne le<br />

pdg de FHP. Il faut dire que notre croissance<br />

à deux chiffres nous le permet.<br />

Mais si nos recrues sont motivées à vraiment<br />

travailler et s’impliquent dans l’entreprise,<br />

celles-ci sont formées en deux à<br />

trois ans, pas moins ».<br />

Cette méconnaissance de l’hydraulique,<br />

l’équipe d’une douzaine de personnes<br />

de FHP la constate tous les jours. « Si<br />

les utilisateurs d’installations hydrauliques<br />

avaient au préalable des connaissances<br />

de base, ils seraient en mesure<br />

de mieux surveiller leurs équipements et<br />

diviseraient leurs coûts de maintenance<br />

curative, concède Pierre Hocquet. À<br />

titre d’exemple, lorsqu’un vérin est rayé,<br />

peu de gens se posent la question de<br />

savoir pourquoi il est rayé. Si bien que<br />

certaines entreprises remplacent leurs<br />

vérins tous les deux mois ; car un autre<br />

problème apparaît en parallèle : on réduit<br />

en permanence les coûts, conduisant<br />

Vue extérieure du bâtiment<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 50


EUROPACK<br />

EUROMANUT<br />

CFIA<br />

17•18•19 NOVEMBRE<br />

2015<br />

HALL 6 / EUREXPO LYON<br />

La synergie<br />

gagnante<br />

DÈS MAINTENANT !<br />

Votre badge GRATUIT sur<br />

Votre badge GRATUIT sur<br />

www.europack-euromanut-cfia.com<br />

INGRÉDIENTS & PAI / ÉQUIPEMENTS & PROCÉDÉS / EMBALLAGES, CONDITIONNEMENTS, MARQUAGES, CODAGES / MANUTENTION<br />

Le salon des solutions et équipements d’emballage, de conditionnement,<br />

de marquage et de manutention pour l’industrie et la distribution<br />

Carrefour des fournisseurs<br />

de l'industrie agroalimentaire<br />

www.europack-euromanut-cfia.com


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

FHP possède un banc d’essai rare permettant de répondre à l’ensemble des besoins des industriels en maintenance hydraulique<br />

les entreprises industrielles à des choix<br />

surprenants ». Autre exemple, sur une<br />

presse à injecter, si l’on ne procède pas<br />

à des opérations de maintenance préventive<br />

suffisantes, la partie hydraulique<br />

se détériore, à l’image d’une automobile<br />

pour laquelle il est essentiel de faire une<br />

vidange régulière. « On préfère alors<br />

changer de presse alors qu’un suivi<br />

aurait permis de garder cet équipement<br />

pour le moins coûteux encore plusieurs<br />

années. Enfin, et toujours en comparaison<br />

avec une voiture, bon nombre d’installations<br />

sont de plus en plus pointues,<br />

complexes et chères, d’où un suivi renforcé<br />

qui s’impose à travers la maintenance<br />

préventive ».<br />

Un banc d’essais unique en Europe<br />

Le cœur d’activité de la société réside<br />

dans la réparation de composants de<br />

toutes marques et, pour certaines d’entre<br />

elles, FHP s’est fait agréé afin de donner<br />

davantage de garantie aux clients. C’est<br />

composants sont très variés et vont des<br />

pompes au vérin en passant par les distributeurs<br />

et les moteurs hydrauliques ;<br />

en somme, tous les composants dans<br />

lesquels passe de l’huile. « Notre valeur<br />

ajoutée, c’est la connaissance du produit<br />

et de chaque système, mais aussi notre<br />

capacité à prendre en compte non pas<br />

seulement un système mais la machine<br />

complète, ce qui implique d’importantes<br />

notions d’automatismes et de régulation ».<br />

L’atelier de réparations possède de<br />

nombreux équipements allant des plus<br />

« standard » comme les enregistreurs<br />

ou les compteurs de particules, aux<br />

plus spécifiques à l’image de ce banc<br />

d’essai permettant de tester jusqu’à<br />

six pompes d’un coups et des pompes<br />

de lubrification atteignant 4 000 cm³/<br />

tr. « Il s’agit de la seule installation de<br />

ce type en Europe. Ce banc nous permet<br />

de tout tester et de tout simuler.<br />

Par exemple, si l’origine d’une panne<br />

est liée à un problème de conception,<br />

nous sommes en mesure de le mettre<br />

en évidence. De même, Nous sommes<br />

capables de tester nos composants à<br />

100 %, à l’exemple d’une pompe proportionnelle<br />

qui peut être testée en tout<br />

ou rien et adaptée à toutes les configurations.<br />

Ainsi, nous sommes capables<br />

de maintenir les installations grâce à ce<br />

banc qui nous permet de faire des tests<br />

de pompe en circuit ouvert et en circuit<br />

fermé, mais aussi de tester des moteurs<br />

lents en couple ou en dynamique. »<br />

Combattre la négligence de ses<br />

installations hydrauliques<br />

Les équipements hydrauliques présentent<br />

des particularités par rapport aux composants<br />

mécaniques. Ces particularités, on<br />

les constate surtout lorsque un équipement<br />

se montre défaillant, qu’il présente<br />

des signes de pollution et casse ou lorsqu’une<br />

installation est à remettre en état.<br />

La maintenance curative de tels équipements<br />

s’avère tout de suite très complexe<br />

et engendre des coûts parfois exorbitants.<br />

« Il est important de rappeler qu’un équipement<br />

hydraulique qui dure dans le<br />

temps travaille 50 ou 60 % de sa capacité<br />

avec une pollution de l’huile maintenue<br />

et une température pas trop élevée.<br />

Si de l’huile sort, cela signifie que de la<br />

poussière est entrée. Il est primordial que<br />

l’équipement reste propre et que les opérations<br />

de maintenance préventive soient<br />

fréquentes. Il est également essentiel de<br />

maintenir un environnement propre ».<br />

Mais maintenir un environnement sain<br />

demeure très problématique pour les<br />

industriels : à titre d’exemple, les pompes<br />

situées sur les concasseurs sont souvent<br />

très difficiles d’accès. Pour autant,<br />

celles-ci sont très rarement protégées des<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 52


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

cas : ce phénomène est représentatif<br />

de l’usure du composant. En effet, le<br />

composant se dégrade à force d’avoir<br />

un fluide qui le traverse. Dans ce cas<br />

précis, cela signifie que l’installation est<br />

bien maintenue mais que l’utilisateur<br />

est allé trop loin et a atteint la durée de<br />

vie finale du composant. Le problème,<br />

lorsque le composant casse, c’est qu’il<br />

peut dès lors polluer complètement le<br />

reste de la machine. Autre phénomène<br />

sous-jacent, lorsque l’on redémarre<br />

la machine après avoir changé de composant,<br />

d’autres éléments de la machine<br />

peuvent avoir été touchés et dégrader le<br />

reste de l’installation au fur et à mesure<br />

du temps. Ainsi, au bout de cinq ans, la<br />

machine aura coûté cher.<br />

Quelques erreurs à éviter<br />

saletés et autres poussières. Les exploitants<br />

font souvent preuve d’une réelle<br />

négligence. C’est le cas pour de nombreux<br />

autres équipements, comme en<br />

témoigne Pierre Hocquet : « On dépense<br />

beaucoup d’argent dans la négligence et<br />

de méconnaissance de ses équipements.<br />

Le problème, c’est que l’on préfère acheter<br />

pas cher plutôt que de comprendre<br />

pourquoi un problème apparaît et pourquoi<br />

il est plus raisonnable de dépenser<br />

de l’argent ».<br />

La société FHP intervient à la fois sur<br />

site où elle est capable d’effectuer des<br />

opérations de maintenance sur des<br />

Vue de l’atelier<br />

installations hydrauliques complètes,<br />

mais aussi de démonter une installation<br />

et la réparer au sein de son atelier avant<br />

de la remonter chez son client. Parmi<br />

l’origine des pannes les plus fréquentes,<br />

on trouve la pollution de l’huile ou bien<br />

une pompe qu’on a poussé hors de ses<br />

limites. Les pannes les plus particulières<br />

sont davantage liées à l’usure :<br />

ces pannes ont pour particularité d’intervenir<br />

une ou deux fois dans le poste<br />

puis de disparaître. Il s’agit d’un problème<br />

particulièrement subtil puisqu’on<br />

a l’impression que la défaillance a définitivement<br />

disparu. Or ce n’est pas le<br />

Aperçu du volume important de stocks de FHP<br />

Les principales erreurs à ne pas commettre<br />

concernent avant tout le comportement<br />

de l’utilisateur. Il est en effet<br />

primordial de toujours se poser la question<br />

suivante : pourquoi un équipement<br />

tombe-t-il en panne ? Il convient également<br />

de toujours respecter et préserver<br />

la stabilité du système en veillant à l’absence<br />

totale de fuite, au maintien de la<br />

température à un niveau normal et en<br />

portant attention aux pompes susceptibles<br />

de tourner plus vite que d’autres.<br />

En somme, il faut faire appel à son bon<br />

sens, surveiller de près ses installations<br />

mais aussi ne pas hésiter à investir<br />

humainement et se doter de personnes<br />

compétentes et disponibles.<br />

Il est enfin important d’avoir à l’esprit que,<br />

dans l’industrie, une installation en bonne<br />

santé – une pompe d’engin de chantier<br />

par exemple – aura une durée de vie de<br />

50 000 heures pour une pompe neuve<br />

ou remise en état, contre 7 000 à 8 000<br />

heures pour une même pompe sans<br />

maintenance. Enfin, dans le cas d’une<br />

installation fortement polluée, La pompe<br />

ne tiendra pas plus de trois jours ! Cela<br />

donne à réfléchir d’autant que, selon<br />

Pierre Hocquet, les mentalités ont du mal<br />

à changer dans la mesure où les pilotes<br />

(c’est-à-dire les responsables maintenance)<br />

répondent malheureusement un<br />

budget aux objectifs très serrés. Cette<br />

course à la marge s’ajoute au fait que<br />

l’hydraulique n’est toujours pas prise au<br />

sérieux. « On ne va plus assez loin dans<br />

la technique et le métier de l’hydraulique,<br />

même s’il a beaucoup d’avenir, doit voir<br />

ses compétences se renforcer, tant au<br />

niveau des acteurs que des utilisateurs<br />

afin de réduire les coûts de maintenance ».<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 53


Prévention des risques<br />

Colas renouvelle<br />

sa « Safety Week »<br />

Pour la troisième année consécutive, le<br />

groupe Colas a organisé du 15 au 19 juin<br />

sa « Safety Week », semaine dédiée<br />

à la sécurité de ses collaborateurs sur<br />

l’ensemble de ses sites et sur la route.<br />

Chaque filiale de Colas avait prévu un<br />

programme spécifique pour rappeler les<br />

principes fondamentaux de prévention<br />

à ses managers ainsi qu’aux collaborateurs<br />

sur le terrain (ateliers, séquences<br />

d’information, animations, mises en<br />

situation…). La « Safety Week » s’inscrit<br />

dans le cadre de la campagne sécurité<br />

« Safety Attitude », lancée par le groupe<br />

en 2013 à destination de toutes ses<br />

filiales dans le monde. Il est à noter que,<br />

selon le groupe Colas, Le taux de fréquence<br />

des accidents du travail au sein<br />

du groupe Colas a été divisé par deux<br />

en treize ans.<br />

Spie batignolles organise<br />

sa « minute nationale »<br />

pour atteindre le zéro accident<br />

La semaine pour la Qualité de Vie au<br />

Travail s’est tenue cette année du 15<br />

au 19 juin. À cette occasion, le groupe<br />

Spie batignolles a organisé sa « Minute<br />

nationale Spie batignolles 2015 » sur le<br />

thème de la « sécurité des postes de<br />

travail sur le chantier ». Ce moment de<br />

réflexion et d’échanges entre tous les<br />

collaborateurs sur les bonnes pratiques<br />

à généraliser sera décliné sur tous les<br />

sites et chantiers du groupe.<br />

COMMUNIQUÉ<br />

Dans le cadre de la Norme NF EN<br />

15635, toute entreprise munie d’une<br />

installation de rayonnage doit prendre<br />

les mesures nécessaires pour assurer<br />

la sécurité de ses employés et préserver<br />

leur santé. Au moins une visite<br />

annuelle doit être mise en œuvre pour<br />

vérifier la conformité des installations<br />

de stockage. Qui mieux qu’un fabricant<br />

peut contrôler des installations<br />

de rayonnages ? Répondant aux sollicitations<br />

de ses clients et prospects,<br />

le groupe Bito a décidé de passer à<br />

l’action. Ses équipes spécialisées<br />

proposent du contrôle et du diagnostique,<br />

une intervention pour mener des<br />

actions correctives et, enfin, un conseil<br />

et un suivi technique. Des activités qui<br />

devraient tranquilliser les dirigeants et<br />

surtout, sécuriser les conditions de travail<br />

de leurs collaborateurs.<br />

Sécurité au travail<br />

ISO 45001 entre dans<br />

sa dernière ligne droite<br />

L’ISO 45001 verra le jour en 2017 et enterrera définitivement l’OHSAS<br />

18001. Au total, près d’une soixantaine de pays parmi lesquels se trouve la<br />

France ont pu consulter et annoter le texte de la future norme qui encadrera<br />

dans moins de deux ans le management de la santé et sécurité au travail.<br />

Les cinquante-huit pays consultés sur<br />

une seconde version du projet de<br />

texte et pilotés par la British Standards<br />

Institution, ont pu défendre leur vision<br />

du management de la santé et de la<br />

sécurité au travail. En France, ce travail<br />

a été effectué avec le concours des<br />

organismes et professionnels, impliqués<br />

dans ces travaux internationaux via la<br />

commission de normalisation Afnor.<br />

Ainsi, depuis octobre 2013, de multiples<br />

acteurs sont intervenus sur le contenu<br />

de ce texte, parmi eux des entreprises,<br />

des organisations professionnelles, des<br />

syndicats de salariés, des organismes<br />

de certification, des organismes de prévention,<br />

des universitaires, des consultants,<br />

la direction générale du travail…<br />

Couvrir tous les spectres<br />

de la Qualité-Sécurité-<br />

Environnement (QSE)<br />

Présentée comme une avancée majeure<br />

par rapport au référentiel OHSAS 18001,<br />

la future norme internationale permettra<br />

aux organisations de mettre en place un<br />

système de management de la santé et<br />

sécurité au travail (SST). La nature de<br />

cette norme ISO est placer le collaborateur<br />

et leurs représentants au cœur<br />

du système de management SST. De<br />

plus, la norme 45001 introduit la notion<br />

de participation active des salariés dans<br />

la prévention des risques ainsi que la<br />

notion de proactivité dans le management<br />

des risques. Par ailleurs, elle complètera<br />

– en allant dans le même sens<br />

que l’ISO 9001 et l’ISO 14001 – les nouvelles<br />

version des normes relatives à la<br />

qualité et à l’environnement.<br />

La norme 45001 procurera ainsi aux différentes<br />

organisations internationales<br />

les atouts d’une démarche structurée<br />

et formalisée qui devrait contribuer<br />

davantage à promouvoir la santé et la<br />

sécurité au travail dans le monde entier.<br />

Une disposition dont se réjouit d’avance<br />

l’Organisation internationale du travail<br />

(OIT), déjà partie prenante dans les travaux<br />

d’élaboration de la norme 45001<br />

puisque celle-ci a récemment chiffré le<br />

coûts annuels liés aux mauvaises pratiques<br />

de sécurité et santé au travail à<br />

4 % du produit intérieur brut.<br />

Quelles sont les prochaines<br />

étapes ?<br />

Si cet été a été consacré aux dernières<br />

réunions des pays engagés afin d’analyser<br />

tous les commentaires émis par<br />

chacun, la formalisation d’un projet de<br />

texte (dit DIS) devrait voir le jour avant<br />

la fin de l’année, pour aboutir début<br />

2016 à la présentation de la norme sous<br />

la forme d’une enquête publique. Ainsi,<br />

chacun pourra découvrir le projet en y<br />

apportant ses propres commentaires,<br />

en ligne et gratuitement. Chaque participant<br />

à l’enquête publique sera ensuite<br />

convié à une réunion de dépouillement<br />

des commentaires. En milieu d’année,<br />

un vote final (dit FDIS) fixera le contenu<br />

de la norme, laquelle fera l’objet d’une<br />

publication au début de l’année 2017.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 54


Prévention des risques<br />

Événement<br />

La capitale des Gaules devient celle de la SST<br />

L’événement lyonnais devrait de nouveau porter Préventica sur la voie de la reprise économique, en particulier dans<br />

l’industrie, où les exigences réglementaires se multiplient mais aussi où un nombre croissant d’industriels exprime la<br />

ferme volonté de réduire de façon significative les risques présents sur leurs sites. Le congrès-salon Préventica devrait<br />

leur fournir un éclairage à travers l’offre technologique présentée dans le hall d’exposition et la centaine de conférences.<br />

La 29 e édition de Préventica se déroulera<br />

à Lyon du 13 au 15 octobre prochain.<br />

Cet événement mettra en avant<br />

à la fois la sécurité à travers le Forum<br />

de la prévention des risques majeurs<br />

en région Rhône-Alpes, le fameux dîner<br />

des Acteurs de la sécurité (prévu le<br />

mardi 14 octobre), le colloque intitulé<br />

Sécurité de l’information et cyber-menaces,<br />

sans oublier les Rencontres de<br />

l’installateur.<br />

Le congrès-salon mettra également en<br />

lumière la santé au travail à travers la<br />

journée événement France-Quebec et<br />

le colloque intitulé sécurité et sous-traitants<br />

au sein duquel sera organisée un<br />

rencontre entre les grands donneurs<br />

d’ordre de la région et leurs entreprises<br />

sous-traitantes sur les thèmes de la responsabilité<br />

dans le cadre de la maîtrise<br />

des risques. Enfin, parmi les événements<br />

dits génériques, figurent le dîner d’ouverture<br />

(le lundi 12 octobre), l’inauguration<br />

officielle suivie de la conférence<br />

inaugurale, le mardi 13 octobre et, enfin,<br />

la remise des Prix de l’innovation.<br />

Programme des conférences<br />

susceptibles de vous intéresser*<br />

Comment réduire le nombre d’accident<br />

et incident au travail ?<br />

T & T<br />

Organisation du travail<br />

Les Drive : du diagnostic des conditions<br />

de travail à la prévention.<br />

Direccte Rhône-Alpes<br />

Organisation du travail<br />

Quel plan d’actions pour aider les salariés<br />

en travail de nuit ou posté ?<br />

My Sommeil<br />

Organisation du travail<br />

Formation<br />

Vous souhaitez éviter<br />

les arrêts de production<br />

inutiles ou accidentels ?<br />

CNPP formevos équipes àlamise en œuvre des techniques<br />

de contrôle non destructif,delathéoriejusqu’àlapratique:<br />

❚ Thermographie infrarouge.<br />

❚ Analyse ultrasonore<br />

❚ Analyse vibratoire {Nouveau}<br />

Ces techniques vous permettrontdemettreenévidence toutes lesdéfectuosités<br />

susceptibles d’altérer la disponibilité et la sécurité de vosinstallations ou d’un de<br />

vos équipements, et ce,sans stopper votreproduction.<br />

Prévention et maîtrise desrisques-www.cnpp.com<br />

Tél :+33 (0)232539926<br />

contact@cnpp.com<br />

Crédit photo :@Allied Reliability Group<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 55


Prévention des risques<br />

TPE – PME : Comment réduire les TMS ?<br />

TM Institute<br />

TMS<br />

Analyse des risque Atex : la Sécurité<br />

Ineris<br />

Industrie<br />

Cancers professionnels : état des connaissances,<br />

repérage et accompagnement<br />

Centre Léon Bérard<br />

Cancers professionnels/Produits CMR<br />

1 € investi en SST rapporte 2,20 € : les<br />

clés du succès<br />

Acciline +<br />

Organisation du travail<br />

La gestion des habilitations et des certifications<br />

QHSE de vos collaborateurs<br />

Qelios solutions QHSE<br />

Organisation du travail<br />

Changement au sein des organisations :<br />

trouver le bon équilibre entre Performance<br />

économique et Capital humain<br />

Cateis<br />

Organisation du travail<br />

Chariots élévateurs : Caces R389 et/ou<br />

autorisation de conduite, comment choisir<br />

Jungheinrich<br />

Industrie<br />

Dispositif d’ancrage pour échelles isolantes<br />

et kit protection pour les habilitations<br />

BS<br />

Sibille Fameca Electric<br />

Risques électriques<br />

Travaux en hauteur, pas droit à l’erreur.<br />

OPPBTP/Carsat/Direccte<br />

Travaux en hauteur<br />

Future norme ISO 45001 sur le management<br />

de la santé et de la sécurité au travail<br />

: Objectifs et enjeux ?<br />

Afnor Groupe<br />

Organisation du travail<br />

Des outils simples et pratiques à destination<br />

des TPE<br />

Carsat/INRS<br />

Organisation du travail<br />

Démarrer sa politique SST:Une démarche,<br />

un outil, et des conseils d’experts<br />

Assipe<br />

Organisation du travail<br />

Comment prévenir les atteintes du dos et<br />

les TMS en milieu professionnel ?<br />

Forgeon Formation<br />

TMS<br />

Quelles sont les évolutions du référentiel<br />

Mase V2014 ?<br />

Mase Rhône-Alpes<br />

Industrie<br />

Comment renforcer la coopération et la<br />

culture sécurité ?<br />

Fullmark SA<br />

Organisation du travail<br />

Didero : Un seul outil et logiciel pour l’évaluation<br />

des risques<br />

CNPP<br />

Organisation du travail<br />

Le management SST collaboratif<br />

Linksoft<br />

Organisation du travail<br />

EPI : vous prenez des risques, nous prenons<br />

soin de vous<br />

Cepovett<br />

Industrie<br />

Première solution innovante pour réduire<br />

les risques de TMS : les roues électriques<br />

automne<br />

Bibus France<br />

TMS<br />

Norme NF P99-600 : gestion des appels<br />

d’offres en matière de sécurité et de santé<br />

Afco Rhône-Alpes<br />

Bâtiment – Travaux Publics Organisation<br />

du travail<br />

Comment améliorer vos performances<br />

Santé/Sécurité au quotidien ?<br />

Bureau Veritas<br />

Organisation du travail<br />

Comment réduire le nombre d’accident et<br />

incident au travail ?<br />

T & T<br />

Organisation du travail<br />

Analyser les gestes, les postures et les<br />

environnements de travail grâce à un outil<br />

unique<br />

Larsen Data Systems<br />

TMS<br />

Géosécurisez vos travailleurs isolés ou<br />

en situation à risque<br />

Deveryware<br />

Sécurité globale Organisation du travail<br />

Culture et comportement sécurité :<br />

Comment passer de l’obéissance à<br />

l’adhésion ?<br />

ETS Safe<br />

Organisation du travail<br />

Le taux de blessures par coupure dans<br />

l’Industrie est alarmant, il y a une solution !<br />

DSM Dyneema<br />

Industrie<br />

Comment gérer vos habilitations électriques<br />

Bossons Futé<br />

Risques électriques<br />

mercredi 14 octobre<br />

15 h 45 – 16 h 30<br />

Salle C<br />

Dispositif d’ancrage pour échelles isolantes<br />

et kit protection pour les habilitations<br />

BS<br />

Sibille Fameca Electric<br />

Risques électriques<br />

Modifications de machines : Quelles<br />

démarches mettre en œuvre ?<br />

Direccte Rhône-Alpes<br />

Industrie<br />

Class’IC : Outil de détermination du classement<br />

ICPE et du statut Seveso<br />

CNPP<br />

Seveso/ICPE<br />

Quel avenir pour la santé au travail ? Que<br />

devient le suivi des salariés ?<br />

Bossons Futé<br />

Organisation du travail<br />

<strong>Maintenance</strong> : gagnez à la fois en sécurité<br />

et en performance<br />

Afim<br />

Organisation du travail<br />

Seveso 3 : Maîtriser la dangerosité des<br />

substances chimiques pour aller vers<br />

plus de sécurité<br />

Ineris<br />

Seveso/ICPE Risques chimiques/Produits<br />

dangereux<br />

La maintenance des installations d’extinction<br />

fixe : Enjeux et solutions<br />

FFMI<br />

Sécurité incendie/<strong>Maintenance</strong> tertiaire<br />

Témoignage d’expert : Une solution logicielle<br />

pour la gestion intégrée des risques<br />

Preventeo<br />

Organisation du travail<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 56


PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 57


Prévention des risques<br />

Entretien<br />

Des fabricants face à l’inflation<br />

normative<br />

Président de la commission Sécurisation du travail en hauteur au sein du Synamap,<br />

Bernard Cuny (société GameSystem) a pour objectif de peser sur les textes normatifs<br />

européens, dans un secteur où les risques mortels sont évidents. En relation<br />

avec le ministère de l’Emploi, du travail et de la solidarité, cette commission<br />

œuvre activement pour que le marché fasse l’objet d’un contrôle suivi des pouvoirs<br />

publics. Pour le président de la commission, l’inflation législative et les pressions<br />

réglementaires est la cause de nombreux dysfonctionnements et ne résout pas un<br />

certain nombre de problèmes.<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Quel est le rôle de la commission<br />

Sécurisation du travail en hauteur ?<br />

Bernard Cuny<br />

Notre rôle au sein de cette commission<br />

est double. Le premier consiste à entrer<br />

en relation avec Bruxelles, en particulier<br />

au sujet d’une directive sur les équipements<br />

de protection individuelle (EPI).<br />

Celle-ci est en effet en train d’évoluer<br />

vers un règlement ce qui, à la différence<br />

des directives qui sont traduites et adaptées<br />

à la loi de chaque pays, s’impose de<br />

facto à la loi de chaque État de l’Union.<br />

Ce règlement impose désormais à tous<br />

les fabricants d’équipements de repasser<br />

la norme CE tous les cinq ans. Or ces<br />

normes n’ont pas cessé de se complexifier<br />

depuis les années 80 et le coût de<br />

cette normalisation est devenu exorbitant<br />

alors même qu’on ne recense plus d’accidents<br />

majeurs ni mortels, à l’exception<br />

de quelques laboratoires, lesquels se<br />

remettent aujourd’hui en question. On<br />

assiste dès lors à un essoufflement des<br />

fabricants qui ont de plus en plus de mal<br />

à se conformer à la loi du fait d’une inflation<br />

normative apparue sans aucune raison<br />

majeure et qui ne cesse de mettre en<br />

danger bon nombre de fabricants.<br />

L’autre travail de cette commission<br />

concerne la normalisation sur un équipement<br />

un peu particulier puisqu’au<br />

sein d’un même EPI sont regroupés<br />

trois équipements : le harnais, le dispositif<br />

antichute et l’ancrage. Le problème<br />

aujourd’hui se pose au niveau de la distinction<br />

que s’évertue à faire le ministère<br />

du Travail entre certains ancrages :<br />

en effet, en France, les lignes de vie<br />

L’Échelle Européenne<br />

ou encore les distorsions d’ancrage ne<br />

sont pas marqués CE, contrairement en<br />

Allemagne ou Royaume-Uni ou absolument<br />

tous les ancrages sont certifiés<br />

et marqués CE. Cette stabilité n’existe<br />

pas en France en raison d’une position<br />

dogmatique de l’administration française<br />

contraire au marché commun.<br />

Quels sont les principaux facteurs de<br />

risques liés aux travaux en hauteur ?<br />

Quels que soient le milieu ou les<br />

domaines d’activités du travailleur, à<br />

partir du moment où il travaille en hauteur,<br />

il encourt les mêmes risques. Qu’il<br />

accroche un ancrage sur un pylône, qu’il<br />

intervienne en haut d’un bâtiment ou sur<br />

une grande machine telles que les fraiseuse<br />

de 8 mètres de long telles qu’on<br />

peut en voir dans l’industrie aéronautique,<br />

la règle qui s’impose à l’opérateur est la<br />

même : bien entretenir les équipements<br />

de protection mais surtout les porter. Car<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 58


Prévention des risques<br />

Bernard Cuny, une voix<br />

au niveau européen<br />

Bernard Cuny, président du Synamap<br />

(Syndicat national des acteurs du<br />

marché de la prévention et de la protection),<br />

a récemment été nommé président<br />

de l’ESF, l’European Safety Federation.<br />

Cette fédération européenne regroupe<br />

les organisations professionnelles<br />

d’équipements de protection individuelle<br />

d’un certain nombre d’États membres.<br />

la principale cause des accidents réside<br />

dans le non port des équipements.<br />

Comment, au sein du Synamap, travaillez-vous<br />

avec l’industrie pour réduire le<br />

nombre d’accidents ?<br />

© Acrotir<br />

Notre mission de prévention passe essentiellement<br />

par la formation. Il existe deux<br />

types de formation. Le premier concerne<br />

un public bien particulier : il s’agit des<br />

organismes de contrôle de sécurité qui<br />

viennent chercher le savoir chez nous et<br />

avec qui on mutualise nos compétences.<br />

Le second public de nos formations<br />

concerne l’ensemble de la profession liée<br />

à la sécurité en hauteur ; notre rôle est<br />

d’adapter nos formations en fonction du<br />

métier car il existe naturellement un fossé<br />

énorme entre un guide de montagne et un<br />

opérateur de maintenance qui interviendra<br />

sur une machine. C’est pourquoi nous<br />

avons édité un manuel de formation sous<br />

la forme d’un guide de bonnes pratiques.<br />

POUR UNE MEILLEURE MAÎTRISE DE LA SÉCURITÉ DE VOTRE ACTIVITÉ INDUSTRIELLE<br />

Pour recevoir gratuitement<br />

nos GUIDES<br />

S.A.M.I. et L.A.M.I.<br />

contactez nous<br />

03 25 21 68 13<br />

info.tsas@tractel.com<br />

Pour vous accompagner dans vos projets<br />

d’amélioration de la sécurité de votre activité,<br />

Tractel ® vous propose :<br />

• Le guide S.A.M.I. (Sécurité Antichute en Milieu Industriel)<br />

consacré aux travaux en hauteur,<br />

• Le guide L.A.M.I. (Levage et Accessoires en Milieu Industriel)<br />

consacré au levage et à la manutention.<br />

Ces guides sont à votre disposition.<br />

www.tractel.com<br />

RD619, Saint-Hilaire-sous-Romilly<br />

B.P 38<br />

10102 Romilly-sur-Seine Cedex<br />

ISO 9001 - 14001 - OHSAS 18001<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 59


Prévention des risques<br />

Disposez-vous de chiffres concernant<br />

les accidents en hauteur au niveau de<br />

la maintenance industrielle ?<br />

Non. Dans les métiers de la maintenance,<br />

il est très difficile de faire la différence entre<br />

la maintenance industrielle et l’exploitation<br />

d’un équipement. À titre d’exemple,<br />

dans l’industrie laitière, le dépotage d’un<br />

camion est considéré comme de la production<br />

et non comme une opération de<br />

maintenance. Cependant, ce que l’on peut<br />

dire de l’industrie d’une manière générale,<br />

c’est qu’elle possède une longueur<br />

d’avance par rapport au bâtiment. Nous<br />

avons en effet fait le constat qu’une entreprise<br />

industrielle investit avant tout pour<br />

son personnel contrairement au secteur<br />

du bâtiment dans lequel les achats d’équipement<br />

de protection s’effectuent en fonction<br />

d’un cahier des charges. Le niveau<br />

de qualité de prévention des risques et de<br />

Équipements de protection pour les travaux<br />

en hauteur : quelques points de vocabulaire…<br />

Dispositif d’ancrage : élément ou série d’éléments ou de composants comportant un<br />

point d’ancrage ou des points d’ancrage.<br />

Point d’ancrage : élément auquel un équipement de protection individuelle peut être attaché<br />

après installation du dispositif d’ancrage.<br />

Ancre structurelle : un (ou plusieurs) élément(s) fixé(s) à demeure sur une structure,<br />

auquel (auxquels) il est possible d’attacher un dispositif d’ancrage ou un équipement de<br />

protection individuelle.<br />

Interface : élément de construction situé entre la structure d’accueil et le point d’ancrage.<br />

>> Source : Synamap<br />

protection est donc bien supérieur dans<br />

l’industrie.<br />

De même, dans un grand nombre d’entreprises<br />

industrielles, on se pose la question<br />

de la procédure de travail et de sa remise<br />

en cause. Dans notre cas, nous travaillons<br />

beaucoup avec l’industrie et nous constatons<br />

que celle-ci exerce une analyse fine<br />

du risque et du besoin. Ainsi, alors que<br />

dans le bâtiment une installation va être<br />

conçue en fonction de la législation, dans<br />

l’industrie, elle verra le jour en fonction<br />

de son utilisation au quotidien. Dans ce<br />

sens, la maintenance est directement<br />

concernée.<br />

À quels défis sont confrontés les<br />

fabricants d’équipements de protection<br />

individuelle dans le domaine de la<br />

sécurisation des travaux en hauteur ?<br />

Il est essentiel pour un fabricant de<br />

répondre à trois questions : la population,<br />

la durée et la fréquence. Par exemple, il<br />

est important de savoir si la population<br />

d’un atelier est homogène ou plutôt hétéroclite.<br />

Dans le second cas, les propositions<br />

de solutions de protection seront<br />

Adopter les bonnes pratiques de vérification<br />

Pour la mise en oeuvre de points d’ancrage, et dans le cadre du Dossier d’intervention ultérieure sur les ouvrages (DIUO), la décision<br />

de n’implanter que des points d’ancrage isolés ne peut être prise que lorsque les travaux sont limités dans le temps et dans l’espace.<br />

Lorsque le personnel doit se mouvoir et qu’il est impossible de mettre en œuvre une protection collective, un support d’assurage horizontal<br />

doit être privilégié. Plusieurs actions doivent être menées et des supports fournis comme le dossier technique (complet si possible), la<br />

vérification des notes et notices d’utilisation, équipements et de leur conformité aux normes, de nomenclature des pièces, des plans etc.<br />

Il incombe également au maître d’ouvrage de vérifier les accès aux points d’ancrage (lesquels peuvent faire l’objet de tests de traction si<br />

nécessaire) et la résistance des structures.<br />

Concernant la mise en œuvre des lignes de vie EN 795 classe C, le maître d’ouvrage doit vérifier le contenu dossier technique qui lui a été<br />

remis avant de procéder aux vérifications s’inscrivant dans le cadre du DIUO, avec, naturellement, des spécificités relatives aux lignes de vie<br />

telles que les tensions de réglage des câbles ou encore les charges d’exploitation. Il est à noter qu’un contrôle visuel sur site est incontournable<br />

afin de vérifier la mise en place des équipements, notamment des dispositifs d’ancrage conformément aux plans et notices délivrés<br />

lors de l’examen du dossier.<br />

Partenariat entre l’OPPBTP et un maître d’ouvrage<br />

D<br />

ans la continuité de sa démarche de responsabilité sociétale de l’entreprise, la société bretonne Aiguillon<br />

Construction, maître d’ouvrage privé HLM, a décidé de renforcer sa dynamique de prévention des risques<br />

en signant une convention de partenariat avec l’OPPBTP. Les actions engagées portent particulièrement sur<br />

la prévention des chutes, première cause d’accidents du travail dans le BTP, et s’inscrivent dans le cadre de<br />

la campagne nationale de sensibilisation « Travaux en hauteur – Pas droit à l’erreur ». Ce partenariat s’organise<br />

autour des étapes suivantes : une réflexion en amont sur les pièces écrites des marchés et la mise en<br />

place de chantiers témoins de même envergure feront l’objet de diagnostics et d’analyses. Par ailleurs, dans<br />

le cadre de l’étude de la dimension économique de la prévention menée par l’OPPBTP, ces deux chantiers<br />

feront l’objet d’analyses chiffrées précises afin de mettre en évidence que les actions de prévention engagées<br />

sont économiquement gagnantes. Enfin, une réunion d’information, auprès de dix-neuf responsables de programmes<br />

et conducteurs de travaux d’Aiguillon, sur l’OPPBTP et ses missions ainsi que l’éventail d’outils à<br />

disposition sur son site e-service www.preventionbtp.fr ponctuera les actions mises en œuvre.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 60


Sécurité Formation – Jean-Yves Menny<br />

plus compliquées à déterminer et à mettre en œuvre.<br />

Il est également essentiel pour un fabricant de prendre<br />

en compte toutes les contraintes vis-à-vis du port du<br />

harnais ; travailler en étant attaché est forcément perçu<br />

comme une perte de liberté. Il en est de même pour le<br />

déplacement. Nous devons tout prendre en compte et<br />

tout analyser.<br />

Comment évoluent les mentalités et les pratiques<br />

vis-à-vis du non port des équipements ?<br />

Globalement, cela évolue plutôt dans le bon sens, en<br />

particulier dans l’industrie où l’absence de protection<br />

est quasiment éradiquée. Cela est dû au fait que le<br />

personnel est mieux formé que dans d’autres secteurs<br />

d’activité. Il est donc moins compliqué de les sensibiliser<br />

à la prévention des risques. Quant aux bonnes<br />

pratiques, il n’existe pas de consignes particulières<br />

sinon celle de bien lire les notices d’utilisation, même<br />

si celles-ci atteignent aujourd’hui des longueurs invraisemblables.<br />

Le conseil à suivre est de se préoccuper<br />

avant tout de l’utilisateur car sa vie est en jeu.<br />

Propos recueillis<br />

par Olivier Guillon<br />

Nos consultants en sécurité<br />

font plus que conseiller, ...<br />

© Cimescaut-Matériaux<br />

... ils mettent aussi en oeuvre. Les prestations de services de Pilz en<br />

Sécurité Machines sont internationales et sur mesures. Nos experts en<br />

Sécurité Machines fournissent un support complet dans tous les<br />

domaines de la sécurité fonctionnelle quel que soit le secteur<br />

d’activité. De l’appréciation du risque aux solutions d’amélioration<br />

et à l’intégration des systèmes jusqu’au marquage CE. Profitez de<br />

notre niveau élevé de connaissances des législations et des normes<br />

nationales ! Nous réduisons les risques, nous mettons en œuvre la<br />

sécurité des machines et nous prenons la responsabilité des<br />

prestations de certification CE et de services que nous fournissons.<br />

© Acrotir<br />

Plus d’informations sur les services de Pilz :<br />

www.pilz.fr/services<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 61<br />

Pilz France 03 88 10 40 00 services@pilz-france.fr www.pilz.fr


Agenda<br />

ÉVÉNEMENTS, COLLOQUES, SÉMINAIRES<br />

à venir…<br />

Septembre<br />

Enova Paris 2015<br />

En lien avec les tendances actuelles<br />

portées par l’Industrie du futur,<br />

Enova Paris ouvrira ses portes 22 au<br />

24 septembre prochains à Paris Porte de<br />

Versailles, dans le Hall 4. Il mettra tout<br />

particulièrement en lumière les avancées<br />

en matière de systèmes embarqués et<br />

d’objets connectés.<br />

À Paris Porte de Versailles<br />

Du 21 au 24 septembre 2015<br />

>> www.enova-event.com<br />

Congrès international<br />

de métrologie<br />

Le 17 e CIM réunira tous les acteurs<br />

du monde de la mesure : utilisateurs<br />

industriels de moyens de mesure, experts<br />

techniques, laboratoires publics et privés,<br />

fabricants et prestataires. Ce Congrès<br />

présente les évolutions des techniques<br />

de mesure, les avancées R&D et leurs<br />

implications pour l’industrie.<br />

À Paris Porte de Versailles<br />

Du 21 au 24 septembre 2015<br />

>> www.metrologie2015.com<br />

Octobre<br />

Congrès Usine+<br />

La quatrième édition du Congrès Usine+<br />

se tiendra aux salons de l’Aveyron, à<br />

Paris Bercy, dans le 12 e arrondissement<br />

les 6 et 7 octobre. Pour cette quatrième<br />

année consécutive, le Congrès Usine+<br />

revient avec un positionnement résolument<br />

stratégique, opérationnel et prospectif,<br />

animé par un seul et unique but :<br />

réinventer le modèle économique du paysage<br />

industriel français, en positionnant<br />

le management de l’énergie comme un<br />

facteur essentiel de croissance.<br />

À Paris Bercy<br />

Les 6 et 7 octobre 2015<br />

>> www.usineplus.com<br />

Sepem Angers<br />

Du 6 au 8 octobre prochains, se déroulera<br />

une nouvelle édition du Sepem Industries<br />

centre ouest au Parc des expositions<br />

d’Angers. Un site de production rencontre<br />

des besoins récurrents qui sont<br />

propres au fonctionnement d’une usine,<br />

qu’il s’agisse d’une pompe, d’un process,<br />

d’une unité de manutention ou encore<br />

de traitement de fluides ou de déchets<br />

industriels. Le Sepem Industries répond<br />

à tous ces critères, à moins de 2h30<br />

de route des sites de production visés...<br />

À Angers<br />

Du 6 au 8 octobre 2015<br />

>> www.sepem-industries.com<br />

Préventica Lyon<br />

Les congrès-salon Préventica s’inscrivent<br />

depuis leur origine dans le champ du<br />

développement durable des organisations.<br />

Experts, dirigeants, cadres, élus,<br />

professionnels…sont invités à partager<br />

leurs expériences. Rendez-vous en<br />

octobre 2015 pour cette 29e édition<br />

nationale.<br />

À Lyon<br />

Du 13 au 15 octobre 2015<br />

>> www.preventica.com<br />

Progiciels 2015<br />

Cette année, le salon Progiciels fêtera<br />

ses 20 ans. Il se déroulera le jeudi<br />

15 octobre prochain à Annecy (Haute-<br />

Savoie). Ce rendez-vous unique pour<br />

les PME réunira 80 exposants (éditeurs<br />

de logiciels et experts en performance<br />

industrielle) et devrait accueillir près<br />

de 2 500 visiteurs (dirigeants d›entreprises<br />

et responsables BE, Commercial,<br />

<strong>Production</strong>, Système d›information,<br />

Qualité…).<br />

À Annecy (74)<br />

Le 15 octobre<br />

>> www.expo-progiciels.com<br />

Novembre<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo permet aux professionnels<br />

en charge de patrimoines industriels<br />

de trouver les solutions les plus<br />

adaptées pour pérenniser leurs outils<br />

de production, dans un environnement<br />

économique, technologique et concurrentiel<br />

en constante mutation. <strong>Maintenance</strong><br />

Expo se tient dans le cadre du Midest,<br />

n°1 mondial des salons de sous-traitance<br />

industrielle dont l’offre complémentaire<br />

permet de mobiliser un grand nombre<br />

de donneurs d’ordres en leur proposant<br />

un panel complet de produits, services<br />

et savoir-faire.<br />

Au parc des expositions de Villepinte<br />

Du 17 au 20 novembre 2015<br />

>> www.midest.com<br />

26e Forum francophone de la<br />

maintenance 2015<br />

Le 26e Forum francophone de la maintenance<br />

2015 organisé par l’Afim, espace<br />

de rencontres et de partage d’expériences<br />

professionnelles destiné à promouvoir<br />

des meilleures pratiques professionnelles,<br />

se tiendra simultanément à <strong>Maintenance</strong><br />

Expo et Midest, sur le thème : « Optimiser<br />

les pratiques pour une maintenance performante<br />

et économique. ».<br />

Au parc des expositions de Villepinte<br />

Du 17 au 20 novembre 2015<br />

>> www.afim.asso.fr<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 62


Sécurité de la PRODUCTION<br />

et des opérations de MAINTENANCE<br />

L’É V É N E M E N T A N N U E L D E R É F É R E N C E<br />

3 380 120 9000<br />

JOURS EXPOSANTS CONFÉRENCES VISITEURS<br />

PRÉVENTICA INTERNATIONAL<br />

Sous le Haut-Patronage du Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social et du Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports<br />

EXPOSER<br />

+33 (0)5 57 54 12 65<br />

DEVENIR PARTENAIRE<br />

+33 (0)5 57 54 38 26<br />

preventica.com<br />

Code YM212D


Au sommaire<br />

du prochain numéro<br />

(programme non définitif susceptible de modification)<br />

Technologies<br />

Machines tournantes : des solutions pour une meilleure maintenance<br />

conditionnelle<br />

<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Les solutions RFID pour lutter contre les contrefaçons de composants<br />

et d’équipements<br />

Management<br />

Spécial GMAO ou comment tirer profit des dernières avancées<br />

dans le domaine<br />

<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

Quelles solutions et bonnes pratiques pour la maintenance<br />

des éoliennes ?<br />

Focus sur les roulements et les éléments de transmission<br />

Prévention des risques<br />

La sécurité des machines à l’honneur<br />

Dossier Atex : solutions technologiques pour intervenir en toute sécurité<br />

CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />

MRJ<br />

54, Boulevard Rodin<br />

92130 Issy les Moulineaux<br />

Tél. : 01 73 79 35 67<br />

Fax. : 01 34 29 61 02<br />

www.maintenanceandco.com<br />

(la rédaction n’est pas responsable des documents<br />

qui lui sont adressés, sauf demande express,<br />

ceux-ci ne sont pas retournés)<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Jérémie Roboh<br />

RÉDACTION<br />

Olivier Guillon<br />

(o.guillon@mrj-corp.fr)<br />

COMITÉ DE RÉDACTION :<br />

Gilles Pelon (Afim), Claude Pichot (Afim),<br />

Jérémie Roboh, Olivier Guillon.<br />

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO :<br />

Jacques Fath (M3i), Yann Gateau (Doble<br />

Engineering), Serge Gomez (Cimi), Guy<br />

Routier (Cimi)<br />

ÉDITION<br />

Maquette et couverture :<br />

Nord Compo (www.nordcompo.fr)<br />

PUBLICITÉ<br />

MRJ - Tél. 01 73 79 35 67<br />

Sonia Cheniti - s.cheniti@mrj-corp.fr<br />

Index des annonceurs<br />

APISOFT .................................. 33<br />

BITO ......................................... 37<br />

CETIM ...................................... 19<br />

CIMI............................................ 7<br />

CNPP........................................ 55<br />

CORIM...................... 2 e de couverture<br />

CREATIVE iT............................45<br />

DBVIB......................................... 5<br />

DIFOPE .................................... 39<br />

DSDSystem.............................. 31<br />

EUROPACK<br />

– EUROMANUT – CFIA ........... 51<br />

FLUKE...................................... 15<br />

GATES...................... 3 e de couverture<br />

KIPP ......................................... 29<br />

KTR .......................................... 21<br />

MAINTENANCE EXPO ............ 17<br />

MAINTENANCE<br />

AND CO.................... 4 e de couverture<br />

MIDEST.................................... 23<br />

NDT WELDING INSPECTION... 13<br />

OLYMPUS .................................. 2<br />

PILZ.......................................... 61<br />

PREVENTICA........................... 63<br />

PROGICIELS........... 3 e deccouverture<br />

SDT INTERNATIONAL............. 47<br />

SYNERGYS...............................11<br />

TRACTEL ................................. 59<br />

DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />

Prix du numéro : 20 euros<br />

Abonnement 4 numéros : 58 euros<br />

Étranger : 80 euros<br />

Règlement par chèque bancaire<br />

à l’ordre de MRJ<br />

www.production-maintenance.com<br />

abonnement@production-maintenance.<br />

com<br />

Tél. 01 73 79 35 67<br />

IMPRESSION<br />

PAUKER HOLDING KFT<br />

11-15 Baross utca<br />

H-1047 Budapest - HONGRIE<br />

N° ISSN : 1632-4153<br />

Commission paritaire : 0 414 T 83 214<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Trimestriel – <strong>n°50</strong><br />

Septembre 2015<br />

Crédit photo de couverture : iStock<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 64


ème<br />

20ÉDITION<br />

Le RDV de<br />

la Performance<br />

Industrielle et<br />

des Logiciels<br />

80 Exposants SSII et Experts<br />

200 Produits et Outils<br />

- 04 50 67 99 00 - Janvier 2015<br />

Jeudi 15<br />

Octobre 2015<br />

Espace Rencontre<br />

Annecy-le-Vieux (74)<br />

www.expo-progiciels.com<br />

Organisateur<br />

Avec<br />

Evènement labellisé par<br />

40 Conférences<br />

et Jeux d’Entreprises<br />

La Référence pour la PME<br />

Avec le soutien de


GATES VOUS<br />

PROPOSE UNE LARGE<br />

GAMME DE PRODUITS<br />

conçus pour atteindre des<br />

performances optimales,<br />

réduire les temps d’arrêt et<br />

respecter l’environnement.<br />

› Composants de systèmes<br />

hydrauliques<br />

› Composants de systèmes de<br />

transmission par courroies<br />

› Tuyaux industriels<br />

Pour en savoir plus, rendez-vous<br />

sur le site Gates.com/europe<br />

POWERING PROGRESS <br />

Gates.com/europe

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!