23.04.2020 Views

Les carnets du Curtius n°1 • LA TOMBE 2 DE BOIS-ET-BORSU

En 1902, des ouvriers qui creusaient les fondations de la maison Wéry-Ramet, à Bois-et-Borsu (Clavier, province de Liège) découvraient une monnaie fruste de l’empereur Trajan, une lampe en fer ainsi qu’un trépied et un candélabre en bronze...

En 1902, des ouvriers qui creusaient les fondations de la maison Wéry-Ramet, à Bois-et-Borsu (Clavier, province de Liège) découvraient une monnaie fruste de l’empereur Trajan, une lampe en fer ainsi qu’un trépied et un candélabre en bronze...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Jean-Luc SCHÜTZ<br />

<strong>LA</strong> <strong>TOMBE</strong> 2 <strong>DE</strong> <strong>BOIS</strong>-<strong>ET</strong>-<strong>BORSU</strong><br />

<strong>Les</strong> <strong>carnets</strong> <strong>du</strong> <strong>Curtius</strong> N°1<br />

CC<br />

LESCARN<strong>ET</strong>S<br />

DUCURTIUS<br />

février 2014<br />

1


<strong>Les</strong> <strong>carnets</strong> <strong>du</strong> <strong>Curtius</strong> N°1<br />

Sommaire<br />

par Jean-Luc Schütz<br />

Conservateur <strong>du</strong> département d’archéologie<br />

Grand <strong>Curtius</strong><br />

Situation topographique.........................................................5<br />

Contexte archéologique.........................................................6<br />

<strong>LA</strong> <strong>TOMBE</strong> 2 <strong>DE</strong> <strong>BOIS</strong>-<strong>ET</strong>-<strong>BORSU</strong><br />

<strong>Les</strong> sépultures romaines de Bois-et-Borsu<br />

Historique des découvertes....................................................7<br />

L’affaire Wéry-Hénaux..........................................................10<br />

Étude <strong>du</strong> matériel archéologique de la tombe 2<br />

<strong>Les</strong> monnaies......................................................................12<br />

La verrerie............................................................................14<br />

La céramique.......................................................................17<br />

<strong>Les</strong> objets en bronze...........................................................23<br />

<strong>Les</strong> objets en fer..................................................................30<br />

Autres métaux......................................................................33<br />

En 1902, des ouvriers qui creusaient les fondations de la maison Wéry-<br />

Ramet, à Bois-et-Borsu (Clavier, province de Liège) découvraient une<br />

monnaie fruste de l’empereur Trajan, une lampe en fer ainsi qu’un<br />

trépied et un candélabre en bronze. Des prospections entreprises en<br />

1907 par l’Institut archéologique liégeois, sous la maison, dévoilèrent le<br />

reste <strong>du</strong> mobilier funéraire d’une tombe richement équipée, désignée<br />

sous l’appellation de « tombe n° 2 », et datée, selon toute vraisemblance,<br />

<strong>du</strong> dernier tiers <strong>du</strong> ii e siècle après J.-C.<br />

Le mobilier funéraire, composé originellement de 36 pièces, comprend<br />

un nombre particulièrement élevé de céramiques communes (marmite,<br />

cruches, jattes, plats) ainsi que deux récipients en céramique fine (assiette<br />

en sigillée lisse et un gobelet à lèvre en corniche, à décor sablé, en<br />

céramique engobée).<br />

Publication des musées de la Ville de Liège.<br />

92, rue Féronstrée, be-4000 Liège.<br />

museum@liege.be<br />

Imprimé à 300 exemplaires sur papier recyclé, sans chlore,<br />

par l’Imprimerie de la Ville de Liège.<br />

Divers ...............................................................................34<br />

Conclusion...........................................................................34<br />

Bibliographie........................................................................35<br />

Glossaire..............................................................................37<br />

Abréviations.........................................................................37<br />

Quelques pièces d’exception, en bronze, méritent une attention<br />

particulière. Il s’agit d’un service à ablutions composé d’une patère (le<br />

médaillon central est orné d’un taureau prêt à charger) et d’une<br />

œnochoé à embouchure trilobée, d’un bassin, d’un candélabre fragmentaire<br />

et d’un trépied. Des objets en verre (coupe conique fragmentaire,<br />

unguentarium-chandelier) et en fer (double paire de strigiles, lampe<br />

en forme de 8, lampe à deux anses et bouilloire) complètent cet<br />

ensemble.<br />

Illustrations :<br />

Fig. 1 : © Ville de Liège<br />

Fig. 2, 4, 5 et 30 : archives photographiques de l’IAL.<br />

Fig. 3 : extrait <strong>du</strong> BIAL 37, 1907 (Hénaux, 1907, pl. VIII)<br />

Fig. 6 à 26 et fig. 28, 29, 31 et 32 : photos M. Verpoorten<br />

© Ville de Liège.<br />

Fig. 27 et 33 : photos J.-L. Schütz © Ville de Liège.<br />

Liège, février 2014.<br />

Notes ...............................................................................38<br />

Photo de couverture :<br />

Disposition <strong>du</strong> mobilier funéraire.<br />

© Archives photographiques de l’IAL.<br />

février 2014<br />

2<br />

février 2014<br />

3<br />

L’urne cinéraire carrée en plomb renfermait — outre les ossements et<br />

des fragments de verre pilé — un pendentif en or, en forme de vase<br />

pansu. Un sesterce de Trajan, frappé à Rome entre octobre et décembre<br />

111 aurait été découvert en 1907, au-dessus de l’urne, en dehors de<br />

tout contexte archéologique. Cette monnaie à l’itération consulaire<br />

<strong>DE</strong>S VI (consul désigné pour la sixième fois) s’avère unique.


Situation topographique<br />

Le village de Bois-et-Borsu (commune de Clavier, canton de Nandrin,<br />

arrondissement de Huy) est situé sur la crête <strong>du</strong> Condroz liégeois, à<br />

environ 40 km de Liège et à 22 km de Huy. Cette localité rurale, implantée<br />

dans le sud-ouest de la province de Liège, aux confins des provinces<br />

de Namur et de Luxembourg (1), est limitée au nord par les villages<br />

des Avins et de Clavier, à l’ouest par le village de Havelange, à l’est<br />

par le village d’Ocquier et au sud par les villages de Verlée, Méan et<br />

Bonsin. Elle est traversée, dans sa partie occidentale, par le Hoyoux,<br />

ruisseau qui se jette dans la Meuse à hauteur de Huy.<br />

1. Situation de Bois-et-Borsu<br />

dans la province de Liège.<br />

février 2014<br />

4<br />

février 2014<br />

5


Contexte archéologique<br />

<strong>Les</strong> sépultures romaines de Bois-et-Borsu<br />

Historique des découvertes<br />

De nombreux vestiges archéologiques<br />

d’époque romaine ont été<br />

mis au jour à Clavier, depuis la seconde<br />

moitié <strong>du</strong> xix e siècle. À<br />

Clavier-Vervoz, des travaux de défrichement<br />

réalisés en 1866 au<br />

lieu-dit Fecheroux, suivis de fouilles<br />

menées au même endroit, en<br />

1893 (C.-J. Comhaire) et en 1905<br />

(F. Hénaux), ont révélé un ensemble<br />

funéraire exceptionnel<br />

d’époque flavienne (69-96 après<br />

J.-C.), constitué de six tombes<br />

disposées autour d’un monument<br />

funéraire élaboré, à grande statuaire<br />

1 . Trois sépultures renfermaient<br />

un mobilier funéraire d’une<br />

grande richesse, comprenant un<br />

assortiment de récipients en verre<br />

et en céramique sigillée lisse <strong>du</strong><br />

sud de la Gaule 2 . Cette vaisselle<br />

de table opulente évoque le banquet<br />

offert au défunt, ainsi que le<br />

mobilier funéraire des riches<br />

tombes sous tumulus de Hesbaye<br />

(Schütz, 2009a, p. 30-31).<br />

Des fouilles menées dans les années<br />

1960 par le Cercle archéologique<br />

Hesbaye-Condroz, au nord<br />

de la zone funéraire, ont confirmé 3<br />

l’existence d’une agglomération<br />

de type « village-rue » — l’antique<br />

Vervigium — incluant des ateliers<br />

de potiers, un complexe thermal 4<br />

et une zone de sanctuaires. Un<br />

trésor monétaire de thésaurisation,<br />

constitué de 1680 monnaies d’argent<br />

stockées dans une cruche en<br />

tôle de bronze 5 , fut mis au jour le<br />

20 mai 1967, sous un bâtiment <strong>du</strong><br />

vicus. L’enfouissement de ce dépôt,<br />

vers 255/256 après J.-C., est<br />

vraisemblablement lié aux incursions<br />

franques et alamanes qui<br />

causèrent la destruction et le<br />

pillage de nombreuses agglomérations<br />

de Gaule Belgique et con<strong>du</strong>isirent<br />

au démantèlement <strong>du</strong> limes<br />

rhénan 6 .<br />

À Bois-et-Borsu, des éléments de<br />

construction appartenant aux vestiges<br />

d’une villa romaine furent mis<br />

au jour en 1895-1896, au lieu-dit<br />

Thier Laurent : un fragment de<br />

chapiteau, une dalle de marbre,<br />

soixante fragments de marbre de<br />

six variétés différentes, sept rondelles<br />

d’hypocauste, quatre tuiles<br />

et deux fragments de verre à vitre.<br />

Le matériel archéologique découvert<br />

par l’instituteur F. Hénaux 7 ,<br />

comprenait aussi divers menus<br />

objets parmi lesquels une coupelle<br />

en bronze, les débris d’un vase en<br />

plomb, quelques bijoux — un fragment<br />

d’épingle en os, un fragment<br />

de fibule et un bracelet en<br />

bronze — et trois céramiques sigillées<br />

8 . Ces objets ont été déposés<br />

au Musée archéologique liégeois<br />

en 1899 et en 1900.<br />

Dans le voisinage de la villa, plusieurs<br />

tombes d’époque romaine<br />

furent mises au jour à proximité<br />

l’une de l’autre, ce qui permet<br />

d’envisager l’existence d’une petite<br />

nécropole familiale comparable<br />

à celle de Vervoz (Massart et<br />

Schütz, 2008, p. 400).<br />

Une première tombe fut découverte<br />

fortuitement en 1867, en<br />

face de l’église de Borsu, lors <strong>du</strong><br />

creusement d’une rigole par la famille<br />

Hoyoux. Du mobilier funéraire<br />

exhumé, seuls deux objets de<br />

bronze furent conservés : un bassin<br />

à deux anses anthropomorphes<br />

9 , ayant rapidement disparu,<br />

et un balsamaire aux Amours<br />

vendangeurs, acquis par les<br />

Musées royaux d’Art et d’Histoire<br />

de Bruxelles le 3 janvier 1913 10 .<br />

<strong>Les</strong> céramiques et les verreries,<br />

laissées pour compte, furent récupérées<br />

par des élèves de l’école<br />

communale qui s’en servirent<br />

comme jouets, et les détruisirent<br />

(Renard, 1906, p. 56).<br />

2. La maison Wéry-Ramet à Bois-et-<br />

Borsu. Archives photographiques de<br />

l’IAL.<br />

Tombe 1<br />

En 1898, F. Hénaux découvrait au lieu-dit Haut-Thier (section cadastrale<br />

C 361 ; parcelle appartenant aux héritiers de feu Remy-Houyoux), sous<br />

un tas de pierres, des débris de sigillées, et sous le sol, une sépulture<br />

taillée dans le schiste faisant 2 m de diamètre et profonde d’1 m environ.<br />

Elle contenait, outre <strong>du</strong> charbon de bois et des débris de céramique et<br />

de bronze, un petit trépied en bronze étamé, de l’ambre jaune, une coupelle<br />

ovale et un gobelet noir, en verre (Hénaux, s.d., p. 17).<br />

Tombe 2<br />

Cette sépulture qui fait l’objet de cette étude, a été découverte en deux<br />

temps. En mars 1902, le creusement des fondations de la maison Wéry-<br />

Ramet (2), à l’angle de la route et <strong>du</strong> chemin des Avins 11 (presque en<br />

face de l’église Saint-Martin), con<strong>du</strong>isit à la mise au jour d’un candélabre<br />

en bronze, des débris d’un trépied en bronze 12 , d’une lampe en fer<br />

ainsi que d’un moyen bronze de Trajan 13 . Ces objets, remis le 13 avril de<br />

la même année par la famille Wéry-Ramet à M. de Puydt — membre<br />

effectif de l’Institut archéologique liégeois chargé de la commission des<br />

fouilles — et présentés au bureau de l’IAL <strong>du</strong> 27 juin, furent aussitôt<br />

publiés par L. Renard dans le bulletin de l’Institut 14 (Renard, 1902,<br />

p. 335-348).<br />

février 2014<br />

6<br />

février 2014<br />

7


Suite à ces découvertes, F. Hénaux, persuadé que<br />

les objets découverts en 1902 provenaient d’une<br />

sépulture romaine, proposa à l’Institut d’organiser<br />

des fouilles archéologiques sur la propriété 15 . <strong>Les</strong><br />

recherches entreprises sous la remise de la maison,<br />

débutèrent le 1 er mai 1907. Dans l’angle sud-ouest<br />

de l’édifice, à 1,50 m de profondeur, les fouilleurs<br />

découvrirent une fosse « mesurant 6,25 m de diamètre<br />

16 , complètement remplie de terre brûlée mélangée<br />

à <strong>du</strong> charbon de bois » (Hénaux, 1907,<br />

p. 322) (3).<br />

4. <strong>Les</strong> découvreurs de la tombe.<br />

Archives photographiques de l’IAL.<br />

La sépulture qui se situait en léger décalage par<br />

rapport au centre de la fosse, livra une dotation funéraire<br />

d’une grande richesse déposée, à l’origine,<br />

dans un coffre en bois (70 cm de hauteur, 2,20 m<br />

de long et 1 m de large) bardé de lames de fer. Il<br />

était orienté selon un axe nord-nord-ouest/sudsud-est.<br />

F. Hénaux communiqua le résultat de ses recherches<br />

lors de la séance <strong>du</strong> bureau de l’IAL <strong>du</strong> 31 mai<br />

1907. Son étude <strong>du</strong> mobilier funéraire parut la<br />

même année dans le bulletin de l’Institut (Hénaux,<br />

1907, p. 321-336).<br />

La tombe 2 est la seule sépulture pour laquelle nous<br />

disposons de clichés photographiques pris au moment<br />

des fouilles, en 1907. La figure (4) nous<br />

montre les découvreurs entourés de trois enfants.<br />

F. Hénaux, le genou droit à terre, a posé sa spatule<br />

sur le coffret cinéraire en plomb. Le nom des quatre<br />

ouvriers qui l’assistent, équipés de houes, d’une<br />

bêche et d’une barre à mine, ne peut être avancé<br />

avec certitude. Nous savons que depuis 1904,<br />

F. Hénaux avait engagé comme chef-ouvrier, à la<br />

recherche d’antiquités, M. H. Collette. Sous ses<br />

ordres travaillaient à l’époque MM. G. Rouveroy,<br />

L. Pirson, L. Collin et J. Demoulin, tous quatre de<br />

Bois-et-Borsu 17 .<br />

3. Plan de localisation de la tombe,<br />

sous la maison. Extrait <strong>du</strong> BIAL 37<br />

(Hénaux, 1907, pl. VIII).<br />

février 2014<br />

8<br />

Tombe 3<br />

La sépulture aurait été découverte par F. Hénaux vers 1907/1908 18 . Le<br />

mobilier funéraire, en partie comparable à celui de la tombe 2 19 , fut<br />

restauré à l’Université de Liège puis mis en dépôt au Musée archéologique<br />

liégeois. Il est aujourd’hui conservé aux MRAH de Bruxelles (voir<br />

« l’Affaire Wéry-Hénaux » en infra).<br />

Dans son rapport sur les recherches et les fouilles exécutées par l’Institut<br />

en 1911, L. Renard-Grenson signale une nouvelle sépulture romaine<br />

découverte par F. Hénaux à Bois-et-Borsu. Cette tombe, située à 9 m<br />

d’une très riche sépulture découverte quelques années auparavant 20 ,<br />

avait été détruite suite à l’expansion <strong>du</strong> cimetière de Borsu. La fosse qui<br />

la contenait — 7,5 m de diamètre ; 1,15 m de profondeur au<br />

centre — était remplie de charbon de bois et d’ossements calcinés. <strong>Les</strong><br />

déblais livrèrent un important fragment d’une coupe côtelée en verre<br />

vert, divers débris de bronze et de verreries, une fibule en bronze, trois<br />

pions en pâte de verre blanche et des tessons de céramiques diverses<br />

(Renard-Grenson, 1911, p. 257-258).<br />

février 2014<br />

9


Étude <strong>du</strong> matériel archéologique de la tombe 2<br />

L’affaire Wéry-Hénaux<br />

Durant de nombreuses années, un litige opposa F. Hénaux, la famille<br />

Wéry et l’Institut archéologique liégeois ; le fouilleur prétendant que les<br />

objets de la tombe 2 avaient été remis à l’Institut à titre de dépôt, et non<br />

à titre de libéralité 21 . Un dossier conséquent reprenant les échanges de<br />

courriers entre les différents protagonistes de cette affaire, est conservé<br />

dans les archives de l’Institut archéologique liégeois conservées au<br />

Grand <strong>Curtius</strong>.<br />

Le conflit atteignit son paroxysme en 1929, lorsque F. Hénaux exigea la<br />

restitution <strong>du</strong> mobilier funéraire de la tombe 3. <strong>Les</strong> objets, repris le<br />

14 mai de la même année, furent aussitôt proposés à la vente, pour<br />

9 000 francs or 22 , aux Musées royaux <strong>du</strong> Cinquantenaire. Ceux-ci en<br />

firent l’acquisition 23 malgré quelques doutes quant à la provenance des<br />

objets et aux déclarations des fouilleurs 24 .<br />

Le 20 janvier 1930, une lettre de mise en demeure était envoyée par<br />

l’avocat de M. Wéry fils à l’Institut, exigeant la restitution des biens de la<br />

tombe 2. Un semblant d’épilogue eut lieu fin novembre 1932 lorsque<br />

M. R. Wilkin, directeur <strong>du</strong> Contentieux de la Ville de Liège, établit un<br />

rapport stipulant que le malenten<strong>du</strong> sur la nature de la transmission des<br />

objets litigieux de la tombe 2 était imputable à M. Hénaux, et que le<br />

conflit devait se régler entre l’ayant droit <strong>du</strong> mandant, à savoir M. Wéry<br />

fils, et le mandataire, M. Hénaux.<br />

5. Disposition <strong>du</strong> mobilier funéraire.<br />

Archives photographiques de l’IAL.<br />

5.<br />

D’après F. Hénaux, la tombe contenait trente-six objets. La seule pièce<br />

actuellement manquante est une coupelle tronconique en fer (Hénaux,<br />

1907, p. 330, n° xiii et pl. xi, fig. 4).<br />

La planche n° IX de la publication de F. Hénaux (cf. supra) repro<strong>du</strong>it<br />

l’agencement des objets au sein de la sépulture (5). On remarque que les<br />

objets en fer (cruche, strigiles, coupelle, lampes) ont été répartis au<br />

centre <strong>du</strong> coffre. Autour <strong>du</strong> coffret cinéraire en plomb (partie sud <strong>du</strong><br />

coffre) ont été déposés le service à ablutions (l’œnochoé est placée au<br />

centre de la patère), le candélabre et le trépied en bronze, de même que<br />

la verrerie et la céramique fine. La céramique commune occupait essentiellement<br />

la partie nord <strong>du</strong> coffre, au même titre que le bassin en bronze.<br />

La plupart de ces objets ont été restaurés entre 2005 et 2009, lors d’une<br />

campagne de restauration de grande envergure entreprise en prévision<br />

de l’ouverture <strong>du</strong> Grand <strong>Curtius</strong> en mars 2009.<br />

février 2014<br />

10<br />

février 2014<br />

11


<strong>Les</strong> monnaies<br />

Dans sa publication intitulée « La tombe belgo-romaine<br />

de Borsu », F. Hénaux affirme que le mobilier funéraire<br />

de la tombe 2 ne contenait aucune monnaie. Un<br />

moyen bronze (as) et un grand bronze (sesterce) ont<br />

pourtant bien été mis au jour — le premier en 1902 ; le<br />

second en 1907 — mais en dehors de tout contexte<br />

archéologique, selon les dires <strong>du</strong> fouilleur (Hénaux,<br />

1907, p. 334). En tenant compte de ces déclarations,<br />

on peut se demander pourquoi le sesterce, qui ne<br />

ferait pas partie <strong>du</strong> mobilier funéraire de la tombe,<br />

apparaît posé sur le coffret cinéraire en plomb, planche<br />

IX 25 (notre fig. 5) de la publication de Hénaux ! C’est<br />

l’une des raisons — au même titre que le doute sur la<br />

crédibilité des propos des fouilleurs — pour lesquelles<br />

nous avons décidé d’intégrer les deux monnaies dans<br />

cette étude.<br />

As de TRAJAN (98-117) 26<br />

Dr. [IMP CA]ES NERVA T[R]AIAN<br />

[A]VG [GERM P M]. Tête laurée à<br />

droite.<br />

Rv. [FORTVNA AV]GVS[TI] S/C.<br />

Fortune debout à gauche, tenant<br />

un gouvernail et une corne<br />

d’abondance.<br />

Inv. I/2/12 - GC.ARC.15a.1902.001062<br />

L. Renard cite comme référence,<br />

le n° Cohen 349 27 (Renard, 1902,<br />

p. 336, note 3). Comme il manque<br />

de nombreuses lettres au revers<br />

de la pièce — qui semble assez<br />

usée — nous nous demandons si<br />

l’identification <strong>du</strong> revers est bien<br />

correcte. La description de la<br />

monnaie donnée par L. Renard<br />

n’est hélas accompagnée d’aucune<br />

illustration.<br />

6. 7.<br />

Sesterce unique de<br />

TRAJAN 28 , Rome, automne<br />

111 (octobre ?) - fin 111<br />

(6 et 7)<br />

D’après F. Hénaux, cette monnaie<br />

aurait été trouvée « dans une<br />

couche de terre qui recouvrait de<br />

0,30 m au moins 29 les débris <strong>du</strong><br />

couvercle <strong>du</strong> coffre funéraire »<br />

(Hénaux, 1907, p. 334-335).<br />

Dr. IMP CAES NERVAE TRAIANO<br />

AVG GER DAC P M TR P COS V<br />

<strong>DE</strong>S VI.<br />

Tête laurée à droite. La couronne<br />

se termine par deux lemnisques<br />

divergents : le ruban antérieur descendant<br />

sur le cou, le ruban postérieur<br />

incurvé vers le haut.<br />

L’empereur, vainqueur des<br />

Germains et des Daces, grand<br />

pontife, revêtu de la puissance tribunitienne,<br />

consul pour la cinquième<br />

fois (COS V), est désigné<br />

pour une sixième<br />

fois (<strong>DE</strong>S VI).<br />

Rv. SPQR OPTIMO<br />

PRINCIPI S/C. ALIM.<br />

ITAL à l’exergue.<br />

Annona (l’Annone)<br />

debout de face, la<br />

tête tournée à gauche,<br />

tenant des<br />

épis de blé dans la<br />

main droite et une<br />

corne d’abondance<br />

dans la main gauche.<br />

À ses côtés, un enfant<br />

en toge tenant un rouleau dans sa<br />

main gauche.<br />

La légende abrégée ALIM ITAL<br />

(Alimenta Italiæ), au revers, fait<br />

référence à un système d’assistance<br />

publique pensé par Nerva<br />

(96-98 après J.-C.), et mis en<br />

place dans de nombreuses cités<br />

italiennes — à l’exception de Rome<br />

qui a ses frumentationes — sous<br />

Trajan (98-117), consistant à<br />

prêter de l’argent, à faible intérêt, à<br />

des propriétaires fonciers qui<br />

devaient hypothéquer, en contrepartie,<br />

certaines de leurs terres à<br />

titre de gages (Pagé, 2009, p. 40).<br />

<strong>Les</strong> intérêts versés servaient au<br />

payement de pensions alimentaires<br />

destinées à l’enfance défavorisée.<br />

Au droit, l’itération consulaire<br />

<strong>DE</strong>S VI (Consul designatus VI) est<br />

d’une insigne rareté sur les monnaies<br />

de bronze. L’ouvrage de<br />

référence RIC indique textuellement<br />

« no aes coins appear to<br />

have been issued » 30 . Le BMC<br />

signale, quant à lui, seulement<br />

deux exemplaires : un sesterce de<br />

la collection Stefano Johnson à<br />

Milan, à la légende de revers<br />

SPQR OPTIMO PRINCIPI ARAB<br />

ADQVIS S-C 31 et un sesterce <strong>du</strong><br />

cabinet de numismatique de la<br />

Bibliothèque apostolique vaticane,<br />

de type Strack 416, à la combinaison<br />

de légendes identique au<br />

nôtre 32 .<br />

L’ouvrage de référence le plus<br />

récent, sur les émissions monétaires<br />

de l’empereur Trajan, est dû<br />

à B. Woytek, collaborateur de la<br />

Commission de Numismatique de<br />

l’Académie autrichienne des Sciences<br />

33 . <strong>Les</strong> monnaies de bronze à<br />

l’itération consulaire <strong>DE</strong>S VI, qu’il<br />

qualifie de rarissimes, apparaissent<br />

dans son groupe n° 12 (automne<br />

111 - fin 111) sous les n° MIR 382-<br />

387. Parmi les 13 pièces qu’il a<br />

répertoriées, seules trois d’entreelles<br />

présentent, au revers, la<br />

légende ALIM ITAL (avec Annona).<br />

Il s’agit de deux sesterces de type<br />

MIR 382b 34 , et d’un as de type<br />

MIR 383b 35 (Woytek, 2010, vol. 1,<br />

p. 135 et vol. 2, pl. 82). Sur ces<br />

monnaies, le paludamentum est<br />

représenté sur l’épaule gauche.<br />

Comme ce détail vestimentaire<br />

n’apparaît pas sur le sesterce de<br />

Bois-et-Borsu, nous pouvons en<br />

dé<strong>du</strong>ire que nous sommes en<br />

présence d’une pièce de monnaie<br />

unique. Lors de la prochaine<br />

réédition de son ouvrage, B. Woytek<br />

intégrera la monnaie de Bois-et-<br />

Borsu dans son groupe n° 12,<br />

sous le n° MIR 382a.<br />

6 et 7. Sesterce unique de Trajan.<br />

D. 32 mm ; poids 22,44 g ; 5<br />

Inv. SN/2000/AR/235 - GC.ARC.15a.1907.47403<br />

février 2014<br />

12<br />

février 2014<br />

13


La verrerie<br />

Le mobilier funéraire comporte<br />

deux objets en verre : un<br />

unguentarium-chandelier et une<br />

coupe conique fragmentaire. Des<br />

fragments de verre pilé<br />

appartenant vraisemblablement à<br />

un autre récipient, se trouvent<br />

encore dans l’urne cinéraire.<br />

Unguentarium-chandelier<br />

à inscription et emblème Isings 82B2 (8 et 9)<br />

C. Isings distingue deux catégories d’unguentaria-chandeliers qui se<br />

subdivisent chacune en deux variantes. La forme 82A se différencie de<br />

la forme 82B par la présence d’une constriction, à la base <strong>du</strong> col (Isings,<br />

1957, p. 97). <strong>Les</strong> flacons de type Isings 82A2 et 82B2 se caractérisent<br />

par un long col et par une panse conique écrasée.<br />

Embouchure évasée à lèvre ourlée vers l’intérieur. Long col cylindrique<br />

; panse conique aplatie — incomplète — et fond concave sans<br />

trace de pontil. Verre soufflé translucide, de teinte vert<br />

clair bleuté, contenant des bulles d’air et des filandres.<br />

Le fond concave porte la marque PATRIMONI 36 faiblement im-<br />

8.<br />

primée, disposée en cercle autour d’une figure centrale indéterminée<br />

— personnage debout, le bras droit tenant un objet — (9).<br />

Cette inscription qui se rencontre sur des flacons de forme Isings<br />

82A2, 82B2 et AR 137 (Foy et Nenna, 2001, p. 117), atteste que<br />

l’unguentarium contenait un pro<strong>du</strong>it de luxe issu <strong>du</strong> domaine<br />

impérial.<br />

Ce type de contenant, en usage de la fin <strong>du</strong> i er siècle après J.-C.<br />

jusqu’au iii e siècle, servait à la conservation des pro<strong>du</strong>its cosmétiques.<br />

Des restes solidifiés de baumes parfumés ont été retrouvés<br />

dans deux des douze unguentaria de type Isings 82A1 découverts<br />

dans l’épave Saint-Gervais 3, située dans le golfe de<br />

Fos-sur-Mer (Bouches-<strong>du</strong>-Rhône, France) 37 . Trois des six<br />

flacons à onguents de type Isings 82A2, 82B1 et 82B2, mis au<br />

jour en 1862 dans le tumulus central de Vorsen (Gingelom,<br />

Limbourg) avaient également conservé leur contenu d’origine<br />

38 .<br />

<strong>Les</strong> unguentaria-chandeliers de forme Isings 82A2/82B2<br />

se rencontrent principalement dans des assemblages<br />

funéraires datés entre le milieu <strong>du</strong> ii e siècle et le<br />

début <strong>du</strong> iii e siècle après J.-C. En Belgique, la<br />

sépulture d’Arsimont (Sambreville, Namur),<br />

datée des années 140-170 après J.-C.,<br />

contenait un flacon estampillé PA[TRIMON] I<br />

(Mariën, 1983, p. 113, fig. 8,27). Le tumulus de Vorsen, daté <strong>du</strong> dernier<br />

tiers <strong>du</strong> ii e siècle après J.-C., a livré un nombre particulièrement élevé<br />

d’unguentaria-chandeliers (cf. supra). Un des cinq exemplaires conservés<br />

est marqué de l’estampille PATRIvMONIVM 39 (Massart et<br />

Fontaine-Hodiamont, 2003, p. 128, fig. 12,2). Le tumulus de Tirlemont-<br />

Avendoren (Brabant flamand), daté <strong>du</strong> dernier quart <strong>du</strong> ii e siècle<br />

après J.- C., contenait un exemplaire portant l’inscription S.P.S. C.A.F<br />

disposée en cercle autour d’une figure centrale, peut-être Minerve 40<br />

(Mertens, 1952, p. 65-66, n° 24 et pl. V,4).<br />

Aux Pays-Bas, cinq unguentaria-chandeliers présentant l’inscription<br />

PATRIMONI ou PATRIMONIUM sont conservés au musée Het Valkhof<br />

de Nimègue. Ces flacons, vraisemblablement découverts en contexte<br />

funéraire, ne peuvent être datés avec précision. Ils sont originaires de<br />

Millingen aan de Rijn, et de Nimègue, en province de Gueldre (Sablerolles,<br />

2006, p. 38-39, n° NL 87-91 et p. 59-60, pl. 10 et 11). Deux exemplaires<br />

estampillés [S.P.S.] C.P.D. et S.P.S. C.A.F. ont été mis au jour dans le<br />

tumulus IV de Esch (Brabant <strong>du</strong> Nord), daté des années 175-225<br />

après J.-C. (Van den Hurk, 1975, p. 81, fig. 16 et 17).<br />

Dans le Limbourg néerlandais, des flacons non estampillés ont été<br />

découverts dans la tombe 1 de Maastricht-Belfort, datée <strong>du</strong> milieu <strong>du</strong><br />

ii e siècle après J.-C. et dans la riche sépulture de Bocholtz (Simpelveld),<br />

datée de la fin <strong>du</strong> ii e siècle ou <strong>du</strong> début <strong>du</strong> iii e siècle après J.-C. (Isings,<br />

1970, p. 60, fig. 15,1 ; De Groot, 2006, p. 79-80, n° 102 et p. 83-84, n° 112).<br />

8 et 9. Unguentarium-chandelier<br />

Isings 82B2.<br />

H. 16,8 cm ; D. embouchure 4,2 cm ;<br />

D. fond 8,6 cm<br />

Inv. I/7/26 - GC.ARC.01d.1907.50355<br />

9.<br />

février 2014<br />

14<br />

février 2014<br />

15


Coupe conique Isings 80<br />

(10)<br />

Dans sa publication de 1907,<br />

F. Hénaux décrit une coupe en<br />

verre blanc de forme très évasée,<br />

qu’il compare, au niveau de la<br />

forme, aux patelles en terre vernissée<br />

(Hénaux, 1907, p. 329, n° IX et<br />

pl. XI, fig. 2). Ce récipient fragmentaire<br />

que nous pensions per<strong>du</strong>,<br />

vient d’être retrouvé en réserve et<br />

a aussitôt fait l’objet d’une restauration<br />

grâce à l’intervention <strong>du</strong><br />

Fonds David-Constant, géré par la<br />

Fondation Roi Baudouin.<br />

Coupe conique sur pied ; un filet<br />

sous la lèvre. Un faible point de<br />

contact subsiste entre le pied et la<br />

paroi. Verre pressé-moulé incolore.<br />

En Belgique, huit coupes analogues,<br />

en trois formats distincts,<br />

ont été mises au jour en 1921<br />

dans le tumulus de Penteville<br />

(Cortil-Noirmont, Brabant wallon) ;<br />

tombe datée des années 160-190<br />

après J.-C. (Plumier, 1986, p. 93,<br />

fig. 53,13-20). Le mobilier funéraire<br />

en verre comprenait aussi un bol<br />

hémisphérique Isings 81, quatre<br />

petites bouteilles quadrangulaires<br />

Isings 50a et trois bouteilles cylindriques<br />

fragmentaires, de formats<br />

différents, ornées de rainures gravées.<br />

masculine à incinération, datée<br />

des années 170-180 après J.-C.,<br />

découverte fortuitement à Herstal,<br />

près de Liège, en 1900 (Renard,<br />

1900, pl. F, fig. 3). Deux autres<br />

exemplaires ont été mis au jour<br />

dans la tombe de Celles (Faimes,<br />

Liège), datée de la fin <strong>du</strong> ii e siècle<br />

après J.-C. (Massart, 2001, p. 196).<br />

Aux Pays-Bas, épinglons les deux<br />

exemplaires de la tombe 1 de<br />

Maastricht-Belfort et ceux de la<br />

tombe sous tumulus de Bocholtz<br />

(Isings, 1970, p. 58, fig. 13,21 et<br />

p. 60, fig. 15,22 ; De Groot, 2006,<br />

p. 80-81, n° 103 et 104, et p.122).<br />

La tombe sous tumulus n° IV de<br />

Esch, qui se distingue par un mobilier<br />

funéraire en verre particulièrement<br />

riche (27 pièces, à l’origine),<br />

comportait douze coupes/assiettes<br />

: huit pièces à bord simple,<br />

de type Isings 80 (Van den Hurk,<br />

10.<br />

1975, p. 83, fig. 20 à 25), associées<br />

à quatre pièces à marli, de<br />

type AR 14 41 (Van den Hurk, ibid.,<br />

p. 83-84, fig. 26 à 29).<br />

<strong>Les</strong> coupes de type Isings 80 qui<br />

se substituent, dans les dernières<br />

décennies <strong>du</strong> ii e siècle après J.-C.,<br />

aux tasses/assiettes de type<br />

Isings 42 42 , sont une imitation en<br />

verre des assiettes de type<br />

Dragendorff 18/31 et <strong>du</strong> bol de<br />

type Dragendorff 33, en sigillée<br />

lisse 43 . Apparues à l’époque<br />

claudio-néronienne, elles per<strong>du</strong>reront<br />

jusqu’au milieu <strong>du</strong> iii e siècle<br />

après J.-C.<br />

10. Coupe conique Isings 80.<br />

H. 6,9 cm ; H. pied 2,2 cm ;<br />

D. ouverture 18 cm ; D. pied 9 cm<br />

Inv. I/7/25 - GC.ARC.01d.1907.001024<br />

1. Assiette Drag 18/31 en terre sigillée.<br />

H. 4,5 cm ; D. bord 17,2 cm max. ;<br />

D. base 9,3 cm max.<br />

Inv. I/120 - GC.ARC.01c.1907.47413<br />

2. Gobelet engobé à lèvre en corniche<br />

Hees 2.<br />

H. 11 cm ; D. bord 8,9 cm ;<br />

D. base 4,3 cm<br />

Inv. I/7/42 - GC.ARC.01c.1907.47412<br />

11.<br />

1.<br />

Le dépôt funéraire de la tombe 2<br />

de Bois-et-Borsu comprend un<br />

nombre particulièrement élevé de<br />

céramiques : 19 pièces. La céramique<br />

fine, représentée seulement<br />

par deux indivi<strong>du</strong>s (11), se<br />

compose d’une assiette en sigillée<br />

lisse et d’un gobelet engobé à décor<br />

sablé, de pro<strong>du</strong>ction colonaise.<br />

La céramique commune (12<br />

à 15) est dominée par les<br />

cruches : huit indivi<strong>du</strong>s de petit<br />

mo<strong>du</strong>le et un indivi<strong>du</strong> de grand<br />

mo<strong>du</strong>le. La céramique culinaire<br />

compte trois jattes à lèvre plate<br />

horizontale, une jatte à lèvre rentrante<br />

épaissie, une marmite à<br />

lèvre évasée et trois plats — dont<br />

deux à lèvre en gouttière.<br />

2.<br />

La céramique<br />

Assiette en céramique<br />

sigillée lisse Drag. 18/31<br />

(11 - 1)<br />

Sigle VTIIIRN de lecture incertaine,<br />

estampillé sur l’ombilic prononcé.<br />

Un sillon en spirale sur les faces<br />

interne et externe <strong>du</strong> fond. Surface<br />

à éclat brillant, de teinte orange.<br />

Gobelet engobé à lèvre<br />

en corniche<br />

Hees 2 / Stuart 2 (11 - 2)<br />

Gobelet dont la lèvre profilée est<br />

soulignée par un sillon. Engobe<br />

mat brun foncé ; pâte blanche. Le<br />

décor sablé, fait de projections argileuses,<br />

couvre une grande partie<br />

de la paroi externe <strong>du</strong> récipient.<br />

Deux coupes Isings 80, de petit<br />

format, font partie <strong>du</strong> mobilier funéraire<br />

fastueux d’une sépulture<br />

février 2014<br />

16<br />

février 2014<br />

17


Ce modèle de vase à boire, représentatif de la céramique engobée <strong>du</strong><br />

ii e siècle après J.-C., est vraisemblablement issu des ateliers de la<br />

Rudolfplatz à Cologne qui diffusèrent largement ce type de pro<strong>du</strong>it dans<br />

les provinces <strong>du</strong> Nord de la Gaule et en Bretagne insulaire (Hanut et alii,<br />

2011, p. 60).<br />

En Belgique, deux gobelets à lèvre en corniche Hees 2, à décor sablé,<br />

faisaient partie de l’assemblage funéraire de la tombe 10 de Gors-<br />

Opleeuw (Looz, Limbourg), datée <strong>du</strong> milieu <strong>du</strong> ii e siècle après J.-C. (Lux<br />

et Roosens, 1971, p. 26, fig. 19,12 et p. 32, fig. 23,34). Ils étaient associés<br />

à un gobelet sablé Hees 4 et à un bol hémisphérique Hees 25.<br />

Notons aussi le gobelet sablé Hees 2 de la tombe I — datée <strong>du</strong> 2 e quart<br />

<strong>du</strong> ii e siècle après J.-C. — <strong>du</strong> tumulus de Helshoven (Looz, Limbourg)<br />

(Roosens et Lux, 1974, p. 13, fig. 7,17). Il apparaît, lui aussi, aux côtés<br />

d’un gobelet sablé Hees 4. Le tumulus de Riemst (Limbourg), daté de la<br />

seconde moitié <strong>du</strong> ii e siècle après J.-C., contenait trois gobelets<br />

Hees 2 : deux à décor sablé, et un exemplaire orné d’une scène de<br />

chasse (Vanderhoeven, 1976, p. 22, fig. 5,18-20). Ils sont associés à un<br />

gobelet sablé Hees 4 et à des bols hémisphériques Hees 25.<br />

Mentionnons aussi les gobelets sablés Hees 2 des tumuli II et III de<br />

Séron (Fernelmont, Namur) (Plumier, 1986, p. 27, fig. 11,13 et p. 29,<br />

fig. 13,5) — sépultures datées <strong>du</strong> 2 e quart et <strong>du</strong> milieu <strong>du</strong> ii e siècle après<br />

J.-C. — et les trois exemplaires, à décor sablé, <strong>du</strong> tumulus I de Bois-de-<br />

Buis (Thorembais-Saint-Trond, Brabant wallon) (Plumier, 1986, p. 65,<br />

fig. 35,7-9) ; tombe datée des années 150/175 après J.-C.<br />

Aux Pays-Bas, des gobelets à décor sablé Hees 2/Stuart 2 se rencontrent<br />

notamment dans les tombes 8, 16 (vers 80-100 après J.-C.) et<br />

21 (vers 100-120 après J.-C.) de la nécropole de Nimègue-Ouest<br />

(Koster, 2010, pl. 26, n° 24 ; pl. 60, n° 10 et pl. 65, n° 10 à 12), de même<br />

que dans les tumuli II (125-175 après J.-C.) et III (175-200 après J.-C.)<br />

de Esch (Van den Hurk, 1973, p. 205, fig. 15 et 16 et p. 217, fig. 46). <strong>Les</strong><br />

62 gobelets Stuart 2 mis au jour dans la nécropole de Nimègue-Hatert<br />

datent des phases 4, 5, 6 et 7 (90-180 après J.-C.) (Haalebos, 1990, p.<br />

138-139).<br />

12.<br />

Cruches à lèvre en<br />

bougeoir<br />

Tongeren 419-427 (12)<br />

<strong>Les</strong> cruches Tongeren 419-427 se<br />

caractérisent par un col court, une<br />

anse bilobée, une panse ovoïde et<br />

une base annulaire. Dénommées<br />

« cruches de Hesbaye » par Van<br />

Vinckenroye, elles se retrouvent<br />

dans les villae, les nécropoles et<br />

les vici de la Meuse moyenne<br />

(Tongeren, p. 94). On en retrouve<br />

aussi, en grande quantité, en<br />

Allemagne et en Grande-Bretagne.<br />

12.<br />

Cruches de petit mo<strong>du</strong>le.<br />

Surface beige orange à l’extérieur.<br />

H. 18,6 cm ; D. bord 4,4 cm ;<br />

D. base 4,8 cm max.<br />

Inv. I/7/10 - GC.ARC.01c.1907.47419)<br />

Surface beige clair à beige orange à<br />

l’extérieur.<br />

H. 18,9 cm ; D. bord 3,9 cm ;<br />

D. base 4,6 cm max.<br />

Inv. I/7/11 - GC.ARC.01c.1907.47404<br />

Surface beige orange à l’extérieur.<br />

H. 18,2 cm ; D. bord 4,2 cm ;<br />

D. base 5,4 cm max.<br />

Inv. I/7/12 - GC.ARC.01c.1907.47421<br />

Surface beige clair à blanchâtre à<br />

l’extérieur.<br />

H. 18,8 cm ; D. bord 3,7 cm ;<br />

D. base 4,5 cm<br />

Inv. I/7/13 - GC.ARC.01c.1907.47425<br />

Surface beige à l’extérieur.<br />

D. bord 3,8 cm ; D. base 4,2 cm max.<br />

Inv. I/7/14 - GC.ARC.01c.1907.47396<br />

Cet exemplaire n’apparaît pas sur la fig. 12 ;<br />

l’objet étant brisé. La cruche fera l’objet d’une<br />

restauration, dans les mois qui viennent.<br />

Surface beige clair à l’extérieur.<br />

H.18,6 cm ; D. bord 3,8 cm ;<br />

D. base 4,2 cm<br />

Inv. I/7/15 - GC.ARC.01c.1907.50076<br />

Surface beige clair à beige orange à<br />

l’extérieur.<br />

H. 19,3 cm ; D. bord 4 cm ;<br />

D. base 4,1 cm<br />

Inv. SN/2000/AR/237 - GC.ARC.01c.1907.42631<br />

Surface gris clair à beige clair à l’extérieur.<br />

H. 17,8 cm ; D. bord 4 cm ;<br />

D. base 4,9 cm<br />

Inv. SN/2001/AR/203 - GC.ARC.01c.1907.49572<br />

Cruche de grand mo<strong>du</strong>le.<br />

Surface beige clair à l’extérieur.<br />

H. 28,6 cm ; D. bord 4,7 cm ;<br />

D. base 7,4 cm<br />

Inv. SN/2000/AR/236 - GC.ARC.01c.1907.50075<br />

février 2014<br />

18<br />

février 2014<br />

19


13.<br />

2.<br />

1.<br />

3.<br />

4.<br />

Marmite à lèvre évasée Tongeren 39 (13 - 4)<br />

Le bord épaissi et évasé est orné de plusieurs sillons ; des lignes verticales<br />

et obliques, tracées au peigne, garnissent la paroi. Surface brun<br />

foncé à brun orangé, à l’extérieur. Pâte à dégraissant de calcite.<br />

En Condroz-Famenne, ce type de casserole restera en usage <strong>du</strong>rant<br />

tout le Haut-Empire. Des marmites à lèvre évasée de type Tongeren 34-<br />

39, décorées au peigne, se retrouvent notamment parmi le mobilier funéraire<br />

des nécropoles de Hour (Lissoir) et de Wancennes, en Famenne<br />

namuroise (Mignot, 1984, p. 179, fig. 13,T. 5,1 et p. 215, fig. 32,23).<br />

Jatte à lèvre rentrante épaissie Stuart 211 / Tongeren<br />

531-532 / Hees 9 / Niederbieber 104 (14), en céramique<br />

fumée mosane.<br />

La lèvre est soulignée de deux sillons rapprochés, sur sa face externe.<br />

Deux sillons irréguliers ornent aussi la paroi externe. Base légèrement<br />

concave. Surface grise, sale.<br />

Jattes à lèvre horizontale rainurée Stuart 210 /<br />

Tongeren 503 / Hees 5 (13 - 1, 2 et 3) en céramique<br />

commune fumée.<br />

<strong>Les</strong> trois jattes, façonnées au tour, présentent la même décoration : deux<br />

sillons concentriques sur la lèvre plate et deux autres sillons sur l’épaule.<br />

En Belgique, des jattes de type Stuart 210 / Tongeren 503-505 / Hees 5<br />

se retrouvent parmi le mobilier funéraire des tumuli de Rosmeer 44 (Bilzen,<br />

Limbourg) (Roosens et Vanderhoeven, 1955, p. 6, fig. 2,13-14), de<br />

Helshoven (Roosens et Lux, 1974, p. 12, fig. 6, 9), de Gors-Opleeuw<br />

(Lux et Roosens, 1971, p. 34, fig. 24,37), de Séron III 45 et de Bois-de-<br />

Buis I (Plumier, 1986, p. 30, fig. 14,7 et p. 67, fig. 37,15). Notons aussi<br />

plusieurs jattes Stuart 210 / Tongeren 503-505 mises au jour dans la<br />

nécropole de Wanzoul, en province de Liège (Destexhe, 1989, p. 168).<br />

Ces assemblages funéraires datent pour la plupart <strong>du</strong> milieu et de la<br />

seconde moitié <strong>du</strong> ii e siècle après J.-C.<br />

Aux Pays-Bas, signalons un exemplaire dans les tombes I et III de Esch<br />

(Van den Hurk, 1973, p. 203, fig. 12 et p. 222, fig. 60) et un autre dans<br />

la tombe n° 26 (vers 90-120 après J.-C.) de la nécropole de Nimègue-<br />

Ouest 46 (Koster, 2010, pl. 72, n° 12). À Nimègue-Hatert, ce type de jatte<br />

est surtout présent en phase 4, entre 90 et 120 après J.-C. (Haalebos,<br />

1990, p. 168, n° 6100).<br />

1, 2 et 3. Jattes à lèvre horizontale<br />

rainurée Stuart 210. Surface grise.<br />

H. 12,8 cm ; D. bord 19,6 cm max. ; D.<br />

fond 6,6 cm<br />

Inv. I/059 - GC.ARC.01c.1907.47414<br />

H. 11,8 cm ; D. bord 18,5 cm max. ; D.<br />

fond 7,1 cm<br />

Inv. I/060 - GC.ARC.01c.1907.47395<br />

H. 13 cm ; D. bord 18,7 cm ;<br />

D. fond 6,5 cm<br />

Inv. I/0119 - GC.ARC.01c.1907.47418<br />

4. Marmite à lèvre évasée Tongeren 39.<br />

H. 14,5 cm ; D. bord 13,7 cm max. ; D.<br />

fond 8,5 cm<br />

Inv. I/7/8 - GC.ARC.01c.1907.47417<br />

14.<br />

14. Jatte à lèvre rentrante épaissie<br />

Stuart 211.<br />

H. 11,3 cm ; D. bord 17,5 cm ;<br />

D. fond 7,2 cm max.<br />

Inv. I/7/18 - GC.ARC.01c.1907.42611<br />

De nombreuses jattes de type Stuart 211 ont été mises au jour dans la<br />

nécropole de Wanzoul. Épinglons en particulier les exemplaires provenant<br />

des tombes 57 et 123 ; sépultures datées <strong>du</strong> milieu <strong>du</strong> ii e siècle<br />

après J.-C. (Destexhe, 1989, p. 57, pl. 27, n° 1 et 3 et p. 119, pl. 60,<br />

T. 123, n° 3). Comme l’exemplaire de la tombe 2 de Bois-et-Borsu, elles<br />

présentent un sillon sous la lèvre et deux sillons sur l’épaule. Notons<br />

aussi une jatte Stuart 211 parmi le mobilier funéraire <strong>du</strong> tumulus de<br />

Riemst (Vanderhoeven, 1976, p. 26, fig. 9,42), et un exemplaire provenant<br />

de l’ustrinum <strong>du</strong> tumulus I de Hanret (Éghezée, Namur) ; tombe<br />

remontant à la fin <strong>du</strong> ii e siècle après J.-C. (Plumier, 1986, p. 43,<br />

fig. 21,12).<br />

Aux Pays-Bas, une jatte Stuart 211 a été mise au jour dans la tombe<br />

n° 27 de la nécropole de Nimègue-Ouest, dans un contexte daté <strong>du</strong><br />

milieu <strong>du</strong> ii e siècle après J.-C. (Koster, 2010, pl. 74, tombe 27, n° 3). De<br />

nombreux fragments de bords de jattes Stuart 211 y ont aussi été découverts<br />

hors contexte (Koster, op. cit., p. 101). <strong>Les</strong> tombes I et III de<br />

Esch ont livré chacune un exemplaire. La tombe VI, datée <strong>du</strong> dernier<br />

quart <strong>du</strong> ii e siècle après J.-C., en contenait deux (Van den Hurk, 1973,<br />

p. 203, fig. 10 et p. 222, fig. 62 ; Van den Hurk, 1977, p. 118, fig. 41).<br />

Dans la nécropole de Nimègue-Hatert, ce type de récipient apparaît en<br />

phase 5-7, entre 110 et 180 après J.-C. (Haalebos, 1990, p. 169,<br />

n° 6110-6111).<br />

février 2014<br />

20<br />

février 2014<br />

21


<strong>Les</strong> objets en bronze<br />

15.<br />

1.<br />

3.<br />

Candélabre à plateau porte-lampe (16 et 17)<br />

Des modèles de candélabres similaires, vraisemblablement pro<strong>du</strong>its en<br />

Campanie, ont été découverts à Herculanum et à Pompéi (Pernice,<br />

1925, p. 43-57).<br />

2.<br />

16.<br />

Le candélabre se compose d’un fût cylindrique à sept cannelures, qui se<br />

fixait sur un trépied qui n’est pas conservé 47 . L’extrémité supérieure <strong>du</strong><br />

fût est coiffée d’une sphère aplatie agrémentée de sillons (assemblage<br />

des deux parties au moyen d’un tenon en fer), surmontée de moulures<br />

se terminant par un calice campaniforme évasé, creux. Ce-dernier est<br />

décoré d’une frise — vraisemblablement incrustée d’un autre métal, à<br />

l’origine 48 — composée de deux feuilles allongées et de deux grains, en<br />

alternance (17). Le calice est couronné d’un plateau porte-lampe fissuré<br />

présentant une frise d’oves en bor<strong>du</strong>re et orné en son centre d’une rosace<br />

en relief.<br />

Plats (15)<br />

<strong>Les</strong> plats à lèvre bifide Stuart 216 / Tongeren 551-555 (15 - 1 + 3), sont<br />

caractéristiques des assemblages funéraires de la seconde moitié <strong>du</strong><br />

ii e siècle et de la première moitié <strong>du</strong> iii e siècle après J.-C. (Hanut et alii,<br />

2011, p. 151).<br />

À Nimègue-Hatert, aux Pays-Bas, les plats Stuart 216 se rencontrent<br />

dans des tombes appartenant aux phases 5-8 (110-260 après J.-C.)<br />

(Haalebos, 1990, p. 169). Quatre plats de même type faisaient partie<br />

des trouvailles hors contexte de la nécropole de Nimègue-Ouest (Koster,<br />

2010, p. 98, tableau n° 11). Deux exemplaires ont aussi été mis au jour<br />

dans le tumulus IV de Esch (Van den Hurk, 1975, p. 77, fig. 8 et 9).<br />

L.J.A.M. Van den Hurk les compare notamment à des exemplaires mis<br />

au jour, en Belgique, dans le tumulus de Rosmeer (Roosens et<br />

Vanderhoeven, 1955, fig. 2,8-9) et dans les tombes 1 et 2 de Gors-<br />

Opleeuw (Lux et Roosens, 1971, p. 10, fig. 4, I,2 et II,1).<br />

1. Plat à lèvre en gouttière Stuart 216 /<br />

Tongeren 555 / Hees 21 en céramique<br />

commune fumée mosane.<br />

Lèvre soulignée d’un sillon. Surface<br />

grise.<br />

H. 5,9 cm ; D. bord 24,4 cm ; D. fond<br />

19 cm<br />

Inv. I/7/22 - GC.ARC.01c.1907.47401<br />

2. Plat à paroi arrondie et lèvre rentrante.<br />

Un sillon sous le bord externe et<br />

trois sillons irréguliers au milieu de<br />

la paroi externe. La face interne <strong>du</strong><br />

fond est ornée de quatre sillons. Base<br />

légèrement concave. Surface grise ;<br />

céramique à dégraissant de calcite faite<br />

au tour.<br />

H. 5,3 cm ; D. bord 21,9 cm max. ;<br />

D. base 17 cm<br />

Inv. I/7/24 - GC.ARC.01c.1907.47422<br />

3. Plat à lèvre en gouttière Stuart 216 /<br />

Tongeren 555 / Hees 21 en céramique<br />

commune fumée mosane.<br />

Lèvre soulignée d’un sillon. Base<br />

légèrement concave. Surface grise.<br />

H. 6 cm ; D. bord 26,1 cm max. ;<br />

D. fond 19,5 cm max.<br />

Inv. I/7/23 - GC.ARC.01c.1907.47411<br />

Le couronnement à plateau<br />

porte-lampe serait apparu<br />

entre le ii e et le i er siècle<br />

avant J.-C., se substituant aux<br />

pointes recourbées destinées à<br />

recevoir une bougie (Bastien, 2008,<br />

p. 185).<br />

La tombe 3 de Bois-et-Borsu, dont le mobilier<br />

funéraire est conservé aux Musées royaux d’Art et<br />

d’Histoire de Bruxelles, a livré un exemplaire pourvu<br />

d’un trépied en forme de jambes repliées. Le plateau<br />

porte-lampe repose ici sur un double buste de jeunehomme<br />

(Faider-Feytmans, 1979, vol. I, p. 185<br />

et vol. II, pl. 161, n° 381).<br />

16 et 17. Candélabre à plateau portelampe.<br />

Plateau porte-lampe : D. 10,3 cm max.<br />

Fût : L. 79,8 cm<br />

D. bord <strong>du</strong> calice 7,3 cm<br />

Inv. I/2/13 - GC.ARC.01e.1902.47398<br />

17.<br />

février 2014<br />

22<br />

février 2014<br />

23


Trépied à charnière mobile, de type Klatt DB1 49<br />

(18 et 19)<br />

Le type Klatt DB1 regroupe les trépieds à charnières mobiles<br />

(Laufscharnier-Mechanismus) dotés de tiges rectilignes — de section<br />

rectangulaire à presque carrée — profilées sur trois faces. <strong>Les</strong> pieds, le<br />

plus souvent en forme de patte de félin, peuvent reposer ou non sur un<br />

socle et être ornés d’un protomé ; souvent une tête de félin (Klatt, 1995,<br />

p. 387). <strong>Les</strong> figures décoratives qui couronnent le sommet des tiges<br />

sont pourvues d’un tenon ou d’un crochet destiné à soutenir un bassin<br />

de bronze, ou un plateau de table en bois, comme pour le trépied de la<br />

tombe princière de Gommern exposé au Landesmuseum für<br />

Vorgeschichte de Halle 50 (Saxe-Anhalt, Allemagne). Ces figures peuvent<br />

prendre l’apparence d’un buste d’enfant, d’un buste de divinité (Apollon,<br />

Bacchus, Mercure, Pan …) ou d’un décor végétal (feuilles couronnées<br />

d’une sphère ...).<br />

Le trépied se compose de trois tiges de section rectangulaire dont la<br />

base, en forme de patte de félin à quatre doigts, repose sur un socle à<br />

base tronconique 51 . Le sommet de ces tiges se termine par un socle<br />

trapézoïdal mouluré, couronné d’un buste d’enfant — prolongé par un<br />

tenon trapézoïdal — émergeant de feuilles d’acanthe 52 (19). Le visage<br />

est marqué par des oreilles proéminentes et une chevelure aux mèches<br />

épaisses, laissant le front en grande partie dégagé. La bouche est fermée<br />

; les yeux sont suggérés par deux petites cavités circulaires. Des<br />

traverses plates et lisses, à la structure en ciseau, sont reliées à des<br />

charnières mobiles carrées. La face centrale de ces charnières est ornée<br />

de moulures ; les faces latérales sont soulignées de deux sillons. L’objet<br />

a subi de nombreuses réparations ; certaines remontant vraisemblablement<br />

à la période d’utilisation.<br />

Sur base de ses caractéristiques typologiques et de sa proximité stylistique<br />

avec un spécimen conservé à l’Antiquarium comunale del Celio à<br />

Rome 53 , U. Klatt envisage pour notre exemplaire, une importation d’origine<br />

italique (Klatt, op.cit., p. 411). Cet objet précieux, qu’elle date de la<br />

seconde moitié <strong>du</strong> i er siècle après J.-C., s’est transmis de génération en<br />

génération avant d’être déposé, comme offrande funéraire, dans une<br />

tombe datée de la seconde moitié <strong>du</strong> ii e siècle après J.-C.<br />

La tombe 3 de Bois-et-Borsu<br />

contenait un trépied de type Klatt<br />

DB1, au décor analogue (Klatt,<br />

1995, p. 477, n° D24 et fig. 145-<br />

146). Trois bustes d’enfants de<br />

même genre, appartenant à un<br />

trépied, auraient été découverts<br />

dans des substructions romaines<br />

à Ilidze, près de Sarajevo (Bosnie-<br />

Herzégovine) (Renard, 1902,<br />

p. 339-340, note 4 ; Klatt, ibid.,<br />

p. 497, n° D84).<br />

Des trépieds faisant fonction d’autels<br />

libatoires sont représentés sur<br />

des monnaies, sur des monuments<br />

en pierre (autels, reliefs funéraires,<br />

arc de Constantin à<br />

Rome…) et parfois sur des peintures<br />

murales (laraire <strong>du</strong> thermopolium<br />

de la rue de l’Abondance, à<br />

Pompéi). Mais d’après leurs<br />

contextes de découverte, ces objets<br />

de luxe étaient surtout utilisés<br />

dans le domaine de la maison, en<br />

tant que tables (Klatt, op. cit.,<br />

p. 452).<br />

18. 19.<br />

18 et 19. Trépied à charnière mobile.<br />

H. 70,5 cm ; H. des bustes 4,2 - 4,4<br />

cm ; H. des pieds 6,4 - 7,4 cm<br />

Inv. I/2/14 et I/7/33 - GC.ARC.01e.1907.47399<br />

février 2014<br />

24<br />

février 2014<br />

25


21.<br />

22.<br />

1. Patère. H. 7,5 cm ; D. bord<br />

25,6 cm ; L. manche (avec cartel) 20,5<br />

cm. D. <strong>du</strong> médaillon (23) 8,8 cm<br />

Inv. I/7/30 - GC.ARC.01e.1907.47402<br />

2. Œnochoé.<br />

H. 20 cm ; D. base 8,6 cm<br />

Inv. I/7/29 - GC.ARC.01e.1907.47400<br />

Patère ou trulleum<br />

de type Nuber E (Liste E V b) (20 - 1)<br />

Lèvre épaisse ornée d’une frise d’oves ; paroi incurvée, lacunaire, en tôle<br />

de bronze ; base rapportée à anneau plat.<br />

1.<br />

Le manche pseudo-circulaire, en grande partie creux, est orné de treize<br />

cannelures longitudinales et se termine par une tête de bélier fortement<br />

oxydée, aux traits estompés (21). <strong>Les</strong> cornes, enroulées, sont agrémentées<br />

de traits fins verticaux ; les oreilles sont entourées d’une multitude<br />

de petits cercles poinçonnés apparaissant aussi à l’arrière des<br />

cornes. Le creux de la gorge de l’ovin est orné de deux rangées de traits<br />

incisés, entourées de six rangées de cercles simulant la toison. Le<br />

manche, fabriqué séparément, se fixait à la coupe au moyen d’un cartel<br />

en tôle fine, dit « en pinces de crabe », orné d’un décor en relief. Deux<br />

personnages dénudés, au dos courbé et aux jambes légèrement fléchies,<br />

se font face de part et d’autre d’une vasque à deux bassins superposés<br />

(22). Ils maintiennent fermement entre les mains un objet<br />

d’allure circulaire. Comme l’envisage H. U. Nuber, le sujet pourrait représenter<br />

des danseurs ; un des personnages paraissant jouer des cymbales<br />

(Nuber, 1972, p. 45, note 242).<br />

février 2014<br />

26<br />

2.<br />

20.<br />

Le médaillon central, détaché, figure un taureau<br />

tête baissée, prêt à charger ; la patte avant<br />

gauche grattant le sol (23). Dans l’orifice<br />

que l’on aperçoit au niveau de la<br />

tête, venait se fixer la corne droite,<br />

disparue. Le médaillon est encadré<br />

d’une frise de rinceaux en<br />

volutes, de colombes — picorant<br />

une fleur ou perchées sur<br />

un rinceau — de feuilles et de<br />

fleurs, de palmettes et de<br />

thyrses. L’aile des colombes<br />

et une partie des feuilles sont<br />

ornées de traits incisés.<br />

La liste Nuber E V b regroupe les<br />

patères à fond décoré, dont le<br />

manche — souvent à tête de bélier — est<br />

orné de cannelures parallèles, délimitées à<br />

chaque extrémité (Kanneluren begrenzt) (Nuber,<br />

1972, p. 193-194). Parmi les dix exemplaires répertoriés<br />

dans cette catégorie, notons un exemplaire provenant <strong>du</strong> tumulus de<br />

Tirlemont-Avendoren, au médaillon central représentant l’enlèvement<br />

<strong>du</strong> Palladion de Troie par Diomède. Le bord de la patère est orné d’une<br />

frise d’oves, comme l’exemplaire de la tombe 2 de Bois-et-Borsu<br />

(Mertens, 1952, pl. II et pl. III,1). Mentionnons aussi un spécimen découvert<br />

en 1960 dans la Grotte aux Lettres 54 , à En Gedi (Israël), orné d’une<br />

scène mythologique représentant Thétis chevauchant un monstre marin,<br />

apportant des armes à son fils Achille (Yadin, 1963, p. 59, fig. 16 et<br />

pl. 17) et une patère provenant de la Villa Pisanella, à Boscoreale 55<br />

(Campanie, Italie), dont le fond est décoré d’une scène tirée de l’Odyssée,<br />

figurant les compagnons d’Ulysse attaqués par le monstre marin<br />

Scylla (Walters, 1899, p. 162, n° 882 et pl. XXV).<br />

février 2014<br />

27<br />

23.


24.<br />

Œnochoé de type Nuber E<br />

(Liste E XI b) (20 - 2)<br />

Cruche à embouchure trilobée décorée de godrons<br />

coiffés d’une ligne perlée ; panse arrondie,<br />

trapue. L’épaule est gravée de quatre sillons<br />

fins, disposés deux par deux. L’anse, rapportée,<br />

est fixée au col au moyen d’un appendice terminé<br />

par deux disques aux flancs godronnés,<br />

ornés de traits courbes incisés. La base de<br />

l’anse, qui se termine sur les côtés en volutes<br />

spiralées, est décorée d’un visage juvénile, joufflu,<br />

à la chevelure ceinte d’un bandeau et soulignée<br />

de traits incisés. La tête est entourée de<br />

sillons gravés qui semblent suggérer un drapé<br />

(24). L’autre extrémité de l’anse présente un<br />

mufle de lion placé entre les cornes d’un bucrane<br />

56 . Le pied est orné de deux sillons finement<br />

gravés.<br />

Nuber a recensé — sous 37 numéros — 39 œnochoés appartenant à<br />

sa liste E XI b. Il s’agit de cruches à embouchure trilobée, dont la partie<br />

supérieure de l’anse — à disques — est décorée d’une tête de lion et<br />

dont le cartel de l’anse est orné d’une tête humaine (Attasche mit<br />

menschlichem Kopf). Parmi ces exemplaires, prenons pour comparaison<br />

une cruche provenant <strong>du</strong> tumulus I de Tirlemont-Grimde (Brabant<br />

flamand) (De Loë, 1937, p. 91, fig. 25 et 26) et pour les Pays-Bas, les<br />

œnochoés <strong>du</strong> camp militaire <strong>du</strong> Hunerberg (Nimègue) et de Millingen<br />

aan de Rijn (Den Boesterd, 1956, p. 68, n° 235 et 236, pl. X, 236 et<br />

pl. XVI, 235). Citons aussi l’œnochoé per<strong>du</strong>e de la tombe princière sous<br />

tumulus n° 1 de Lübsow (Lubieszewo, Pologne) (Schuster, 2010, p. 395,<br />

n° IV/3 et pl. 21,1 a-d) et celle de la sépulture n° 2 de Környe, en Hongrie<br />

(Nuber, 1972, p. 198).<br />

À la liste des œnochoés de type Nuber E XI b, on peut ajouter une<br />

cruche à embouchure trilobée découverte en 1992, dans la tombe 6 de<br />

la nécropole de Geldermalsen (Gueldre, Pays-Bas) ; sépulture datée <strong>du</strong><br />

second quart <strong>du</strong> ii e siècle après J.- C. (Koster, 1997b, p. 80-81, n° 107).<br />

Pelvis (25)<br />

Bassin à lèvre horizontale épaisse et paroi fine, courbe, muni d’un<br />

anneau de base.<br />

F. Hénaux compare la forme de ce bassin à celle d’un exemplaire à deux<br />

anses, à l’état de débris, provenant <strong>du</strong> tumulus nord-est de Cortil-<br />

Noirmont 57 (Hénaux, 1907, p. 324-325). Notre exemplaire présente plus<br />

d’affinités avec un bassin à deux anses en oméga, de type Eggers<br />

99/100 58 , découvert en 1982 dans la tombe 8 — datée entre 80 et 100<br />

après J.-C. — de la nécropole de Nimègue-Ouest (Koster, 2010, p. 144-<br />

145 et pl. 29,39) et avec deux exemplaires découverts aux Pays-Bas<br />

dans le Rhin, près de Doorwerth (Gueldre) et dans le Waal, à Nimègue<br />

(Den Boesterd, 1956, p. 52-53, n° 172-173 et pl. VIII,172). Tous deux,<br />

de manufacture campanienne, datent <strong>du</strong> i er siècle après J.-C.<br />

Peu de bassins ont été découverts dans des contextes funéraires postérieurs<br />

au milieu <strong>du</strong> ii e siècle après J.-C. A. Koster signale, outre l’exemplaire<br />

de la tombe 2 de Bois-et-Borsu, un bassin mis au jour à Marpingen<br />

(Sarre, Allemagne), dans une tombe datée <strong>du</strong> milieu <strong>du</strong> ii e siècle après<br />

J.-C. (Koster, 2010, p. 145, note 573). Ajoutons aussi le bassin de type<br />

Eggers 99-106 / Den Boesterd 172-181 provenant de la riche sépulture<br />

de Bocholtz datée de la fin <strong>du</strong> ii e siècle ou <strong>du</strong> début <strong>du</strong> iii e siècle après<br />

J.-C. (De Groot, 2006, p. 95-96, n° 208 et p.131).<br />

Pour A. Koster, les bassins de type Eggers 99/100, largement diffusés<br />

de la Bretagne romaine au Caucase et à la Mer Morte, servaient probablement<br />

au lavement des mains, au cours des repas. De nombreux<br />

exemplaires ont été découverts associés à une patère et à une œnochoé<br />

(Koster, 2010, p. 144).<br />

25.<br />

La patère et l’œnochoé de la tombe 2 de Bois-et-Borsu appartiennent<br />

au type Nuber E (Millingen). Ces objets qui remontent — comme le trépied<br />

décrit ci-dessus — au i er siècle de notre ère formaient un service à<br />

ablutions utilisé pour le lavement des doigts, au cours des repas.<br />

25. Pelvis.<br />

H. 10 cm ; D. bord 31,6 cm ;<br />

D. base 9,1 cm<br />

Inv. I/7/31 - GC.ARC.01e.1907.47423<br />

février 2014<br />

28<br />

février 2014<br />

29


26.<br />

<strong>Les</strong> objets en fer<br />

<strong>Les</strong> strigiles (26)<br />

Ces ustensiles de toilette — le plus souvent en bronze, mais aussi en fer,<br />

en argent et plus rarement en verre 59 — étaient utilisés au destrictarium<br />

des thermes, pour racler les impuretés de la peau. Associés<br />

généralement à une patère — qui servait à s’asperger — et à un flacon<br />

d’huile (ampulla olearia), ils pouvaient être suspen<strong>du</strong>s à un anneau que<br />

l’on accrochait à la ceinture.<br />

<strong>Les</strong> quatre strigiles, à lame courbe et concave, sont munis d’un manche<br />

rectangulaire épais, ajouré. Avant leur restauration à l’IRPA entre 2005 et<br />

2007, les strigiles, entièrement minéralisés et recouverts d’huile ou de<br />

poix liquide 60 , étaient emboîtés deux par deux et cassés en de nombreux<br />

fragments (27). La radiographie a révélé que les extrémités des cuillères<br />

étaient ornées de languettes en alliage de cuivre jaune. Elles sont<br />

particulièrement visibles, après traitement, sur trois indivi<strong>du</strong>s (28).<br />

En contexte funéraire, la présence d’une double paire de strigiles est<br />

plutôt inhabituelle. En Belgique, les tumuli d’Eben-Emael-Kanne (Riemst,<br />

Limbourg) (vers 100 après J.-C.) et de Penteville ont livré chacun un<br />

exemplaire en fer (Roosens et Lux, 1970, p. 16, fig. 11,20 ; Plumier,<br />

1986, p. 95, fig. 55,26). Deux strigiles en fer faisaient partie <strong>du</strong> mobilier<br />

funéraire de la tombe 7 — d’époque flavienne — de la nécropole de<br />

Blicquy (Hainaut) et de la tombe I de Helshoven (De Laet et alii, 1972, p.<br />

11, pl. 3, t. 7, n° 10 et 11 ; Roosens et Lux, 1974, p. 19, fig. 12,51-52).<br />

26. Strigiles.<br />

27.<br />

Bouilloire (29 - 1)<br />

Récipient à col cylindrique. La panse se compose de deux demi-sphères<br />

soudées, comme l’atteste le bourrelet médian. Le bec et l’anse<br />

manquent.<br />

La restauration récente, faite à l’Institut royal <strong>du</strong> Patrimoine artistique, a<br />

permis de stabiliser l’état de conservation de ce récipient fortement dégradé<br />

suite à une intervention ancienne particulièrement malvenue.<br />

Une cruche en fer mise au jour en 1921, lors des fouilles <strong>du</strong> tumulus de<br />

Penteville, offre un parallèle intéressant. Elle est pourvue d’une anse à<br />

poucier qui se termine par un cartel lisse. Le goulot — dont l’orifice se<br />

ferme par un couvercle en fer fixé au poucier — est pourvu d’un bec<br />

cylindrique (Plumier, 1986, p. 95, fig. 55,25).<br />

Aux Pays-Bas, une cruche en fer à panse sphérique a été découverte en<br />

1982 dans la tombe n° 11 — datée des années 95 à 110 après J.-C. —<br />

de la nécropole de Nimègue-Ouest. L’anse plate, à poucier, se termine<br />

par un cartel de forme presque circulaire (Koster, 2010, p. 135-136 et<br />

pl. 54, n° 21).<br />

1.<br />

29.<br />

1. Bouilloire.<br />

H. 28 cm ; D. embouchure 4,2 cm<br />

env. ; D. base 10,4 cm env.<br />

Inv. I/7/34 - GC.ARC.01e.1907.50346<br />

2. Lampe à huile.<br />

L. 18,3 cm ;<br />

H. avec réflecteur 12,3 cm ;<br />

H. réservoir 5,8 cm ; l. 9,8 cm ;<br />

D. base 6,5 cm<br />

Inv. I/2/15 - GC.ARC.01e.1902.47415<br />

3. Lampe à deux anses.<br />

H. sans les anses 5,5 cm ;<br />

D. bord 22 cm env.<br />

Inv. I/7/36 - GC.ARC.01e.1907.47416<br />

Pour les Pays-Bas, signalons les strigiles en fer 61 des tombes 18 (vers<br />

80-110 après J.-C.) et 21 (vers 100-120 après J.-C.) de la nécropole de<br />

Nimègue-Ouest (Koster, 2010, pl. 63, n° 18 et pl. 67, n° 19) ainsi que<br />

cinq exemplaires mis au jour dans une sépulture <strong>du</strong> plateau <strong>du</strong> Kops, à<br />

Nimègue-Est ; tombe datée <strong>du</strong> dernier quart <strong>du</strong> i er siècle après J.-C<br />

(Mol, 2012, p. 74-76). Une paire de strigiles en fer figure également<br />

parmi le mobilier funéraire <strong>du</strong> tumulus II de Esch ; sépulture datée des<br />

années 125-175 après J.-C. (Van den Hurk, 1973, p. 210, fig. 31).<br />

L. 20,6 cm (L. manche 10,7 cm)<br />

Inv. I/7/38 - GC.ARC.01e.1907.50332<br />

L. 23,8 cm (L. manche 10,4 cm)<br />

Inv. I/7/39 - GC.ARC.01e.1907.50333<br />

L. 24,2 cm (L. manche 10,6 cm)<br />

Inv. I/7/40 - GC.ARC.01e.1907.50334<br />

L. 25,7 cm (L. manche 11 cm)<br />

Inv. I/7/41 - GC.ARC.01e.1907.50339<br />

2.<br />

3.<br />

28.<br />

février 2014<br />

30<br />

février 2014<br />

31


Autres métaux<br />

Lampe à huile (29 - 2)<br />

La lampe, formée d’un réservoir ouvert en forme de 8 posé sur un pied<br />

tronconique partiellement reconstitué, est dotée d’une anse fragmentaire<br />

surmontée d’un croissant lunaire qui était complet, au moment de la<br />

découverte (Renard, 1902, planche A, fig. 4). La paroi extérieure <strong>du</strong><br />

réservoir était ornée de baguettes verticales saillantes ; deux d’entreelles<br />

étant encore apparentes.<br />

Cette lampe en fer est le complément <strong>du</strong> candélabre en bronze décrit<br />

ci-dessus. Comme le souligne F. Hénaux, on peut se demander pourquoi<br />

ce luminaire n’est pas en bronze (Hénaux, 1907, p. 329), comme<br />

l’est par ailleurs l’exemplaire de la tombe 3, conservé aux MRAH de<br />

Bruxelles. Ce-dernier est décoré de baguettes verticales saillantes et est<br />

pourvu d’une anse réflecteur en forme de croissant, dont les pointes se<br />

terminaient par une petite sphère.<br />

S. Loeschke, dans son étude consacrée aux lampes à huile <strong>du</strong> camp<br />

légionnaire de Windisch/Vindonissa (canton d’Argovie, Suisse), a classé<br />

les lampes ouvertes en fer en deux catégories. Son type XXIV, qu’il subdivise<br />

en trois variantes, reprend les lampes allongées en forme de huit.<br />

Notre exemplaire serait plutôt à rapprocher, tant au niveau de la forme<br />

qu’au niveau de la décoration, des lampes ouvertes en bronze en<br />

forme de huit, de type Loeschke XXV. <strong>Les</strong> exemplaires datés s’inscrivent<br />

dans une fourchette chronologique allant de la seconde moitié <strong>du</strong><br />

i er siècle au ii e siècle après J.-C. Loeschke signale déjà une lampe en<br />

bronze à réflecteur en forme de croissant lunaire et aux parois ornées de<br />

baguettes verticales, découverte dans les couches supérieures<br />

d’époque claudio-néronienne <strong>du</strong> camp militaire Castra Vetera I, situé sur<br />

la colline <strong>du</strong> Fürstenberg, près de Xanten (Rhénanie-<strong>du</strong>-Nord-<br />

Westphalie, Allemagne) (Loeschke, 1919, p. 334).<br />

Lampe à deux anses (29 - 3)<br />

Objet entièrement recouvert de<br />

concrétions. Le fond intérieur présente<br />

cinq cônes disposés en croix,<br />

destinés à recevoir les bougies.<br />

Nous ne lui avons pas trouvé de<br />

parallèle, <strong>du</strong>rant nos recherches.<br />

Coupelle tronconique (30)<br />

Ce récipient à pied conique, fortement<br />

oxydé, est per<strong>du</strong>. Un cliché ancien<br />

en garde cependant le souvenir<br />

(Hénaux, 1907, pl. XI, fig. 4).<br />

30.<br />

Coffret funéraire en plomb (31)<br />

L’urne de Bois-et-Borsu a été fabriquée à partir d’une seule tôle de<br />

plomb en forme de croix grecque, aux branches repliées à angle droit et<br />

soudées. Le couvercle est fait d’une seule tôle, coupée aux angles et<br />

pliée.<br />

L’étude anthropologique des ossements incinérés fut confiée à<br />

J. Fraipont, professeur de paléontologie à l’Université de Liège. D’après<br />

ses conclusions, il s’agit des restes d’une jeune fille ou d’un adolescent<br />

(Hénaux, 1907, p. 323).<br />

En Belgique, des coffrets funéraires parallélépipédiques en plomb ont<br />

aussi été retrouvés à Penteville et à Tirlemont-Avendoren (Plumier, 1986,<br />

p. 82, n° 1.28 et fig. 49 ; Amand et Nouwen, 1989, p. 45, fig. 31).<br />

L’exemplaire <strong>du</strong> tumulus de Penteville, fait de deux tôles de plomb —<br />

pliées à angle droit et soudées — auxquelles le fond est soudé, est coiffé<br />

d’un couvercle à décor gravé géométrique : un carré aux diagonales<br />

tracées, inscrit dans un cercle (Plumier, 1986, p. 96, fig. 56,28). Le<br />

coffret <strong>du</strong> tumulus de Tirlemont-Avendoren est fait, comme l’exemplaire<br />

de la tombe 2 de Bois-et-Borsu, d’une feuille de plomb pliée à angle<br />

droit et soudée. Le couvercle est perforé de cinq ouvertures circulaires<br />

de 10 mm de diamètre, disposées en croix. Deux croix se retrouvent<br />

aussi sur une des faces <strong>du</strong> coffret et <strong>du</strong> couvercle (Mertens, 1952, p.<br />

43-44, n° 1). Évoquons aussi les deux urnes cylindriques en plomb<br />

mises au jour par F. Hénaux à Vervoz (tombes I et II, fouilles en 1905), et<br />

conservées au Grand <strong>Curtius</strong> (Gueury et Vanderhoeven, 1990, p. 157,<br />

fig. 9 et p. 195, fig. 15). Leur couvercle est orné d’une rosace à six<br />

pétales.<br />

Pendentif en or (32)<br />

Ce pendentif raffiné se trouvait<br />

dans l’urne cinéraire. Le bijou, en<br />

forme de vase pansu, est doté<br />

d’un col tronconique (bord replié<br />

vers l’intérieur) et de deux anneaux<br />

de suspension recourbés en volute,<br />

aux extrémités. Le fond,<br />

convexe en son centre, est entouré<br />

d’un sillon et orné d’un point<br />

central. Deux sillons ornent également<br />

la panse bosselée. L’intérieur<br />

<strong>du</strong> bijou est creux.<br />

Trois petites sphères creuses en<br />

or, pourvues d’un col cylindrique,<br />

ont été mises au jour dans le<br />

tumulus de Tirlemont-Avendoren<br />

(Mertens, 1952, p. 61, fig. 13 et<br />

pl. IV,2) 62 .<br />

31. Coffret funéraire en plomb.<br />

H. 18 cm ; l. 27 cm ; poids 18,4 kg<br />

Inv. I/7/28 - GC.ARC.01e.1907.47409<br />

32. Pendentif en or.<br />

H. 1,6 cm ; D. panse 1,2 cm<br />

Inv. I/7/27 - GC.ARC.01j.1907.50077<br />

Notre lampe à huile présente des similitudes avec une lampe en fer, en<br />

forme de 8, découverte en 1869 à Luton, près de Chatham (Kent,<br />

Grande-Bretagne), dans les fondations d’un bâtiment. Ce luminaire<br />

pourvu d’une anse et d’un réflecteur en forme de croissant, est daté de<br />

la fin <strong>du</strong> i er siècle après J.-C. (Bailey, 1996, p. 57, n° Q 3753 et pl. 65).<br />

30. H. 8 cm ; D. bord 7 cm<br />

Inv. I/7/35 - C.ARC.01e.1907.001149<br />

31.<br />

32.<br />

février 2014<br />

32<br />

février 2014<br />

33


Conclusion<br />

Bibliographie<br />

Divers<br />

Parmi les esquilles osseuses contenues<br />

dans le coffret funéraire de<br />

la tombe 2 de Bois-et-Borsu, se<br />

trouvaient de petits fragments<br />

d’ivoire sculpté (33).<br />

Inv. GC.ARC.01b.1907.001629<br />

33.<br />

La tombe 2 de Bois-et-Borsu faisait partie d’une petite nécropole<br />

familiale <strong>du</strong> ii e siècle après J.-C., implantée à proximité d’une villa. Le<br />

mobilier funéraire, particulièrement riche et diversifié, témoigne <strong>du</strong><br />

statut social élevé <strong>du</strong> défunt : assiette Drag. 18/31 en sigillée lisse,<br />

gobelet à boire Hees 2 en céramique engobée de Cologne, une<br />

marmite, quatre jattes, trois plats et neuf cruches en céramique<br />

commune, des objets en fer, deux récipients de verre et un pendentif<br />

en or trouvé dans l’urne cinéraire en plomb. La sépulture contenait<br />

aussi des objets d’importation en bronze, datés <strong>du</strong> i er siècle après<br />

J.-C. : un service à ablutions (patère et œnochoé), un bassin, un<br />

candélabre et un trépied. Il s’agit sans doute de biens qui, après<br />

avoir été longtemps conservés comme souvenirs de famille, ont été<br />

déposés dans la tombe.<br />

Il nous a semblé utile de réexaminer ce matériel à la lumière des<br />

connaissances actuelles. <strong>Les</strong> recherches nous ont permis d’identifier<br />

un sesterce unique de l’empereur Trajan et de retrouver en réserve,<br />

une coupe en verre de forme Isings 80 qui était déclarée per<strong>du</strong>e. La<br />

restauration récente des strigiles nous a révélé que les extrémités<br />

des cuillères étaient ornées de languettes en alliage de cuivre jaune.<br />

Le mobilier funéraire de la tombe 2 a essentiellement été comparé à<br />

celui issu des riches ensembles funéraires mis au jour en Belgique et<br />

aux Pays-Bas. Des analogies de composition ont notamment été<br />

établies avec le mobilier funéraire des tumuli de Penteville (coffret<br />

cinéraire carré en plomb, strigile en fer, coupes Isings 80 en verre,<br />

bouilloire en fer, service à ablutions …) et de Tirlemont-Avendoren<br />

(unguentarium-chandelier, patère à fond décoré, coffret cinéraire en<br />

plomb, sphères en or), de même qu’avec celui de la tombe 3 de<br />

Bois-et-Borsu (candélabre, trépied, service à ablutions, lampe).<br />

Au vu des vases de terre cuite en présence (jattes Tongeren 503 et<br />

531-532, plats Stuart 216/Tongeren 555, marmite à lèvre évasée<br />

Tongeren 39 …), nous avons affaire à un dépôt funéraire se situant<br />

dans une fourchette chronologique allant de 160/170 à 220 après<br />

J.-C. Nous serions tentés de situer la tombe dans le dernier tiers <strong>du</strong><br />

ii e siècle après J.-C.<br />

Amand et Nouwen, 1989<br />

Amand (M.) et Nouwen (R.), Gallo-Romeinse<br />

tumuli in de Civitas Tungrorum, Hasselt,<br />

1989 (Publicaties van het Provinciaal<br />

Gallo-Romeins Museum Tongeren, 40).<br />

Bailey, 1996<br />

Bailey (D. M.), A Catalogue of the Lamps in<br />

the British Museum. IV. Lamps of Metal<br />

and Stone, and Lampstands, Londres,<br />

1996.<br />

Bastien, 2008<br />

Bastien (C.), Lampe piriforme et candélabre.<br />

In : Giroire (C.) et Roger (D.) dir., « De<br />

l’esclave à l’empereur ». L’art romain dans<br />

les collections <strong>du</strong> musée <strong>du</strong> Louvre, Paris,<br />

2008, p. 185, n° 90 a et b.<br />

Becker, 2001<br />

Becker (M.), Luxuriöser Haushalt für den<br />

Toten. In : Sailer (M.) et Roeder (A) éd.,<br />

Gold für die Ewigkeit - Das germanische<br />

Fürstengrab von Gommern. Begleitband<br />

zur Sonderausstellung vom 18.10.2000<br />

bis 28.02.2001 im Landesmuseum für<br />

Vorgeschichte Halle (Saale), Halle, 2001,<br />

p.148-162.<br />

BMC III<br />

Mattingly (H.), Coins of the Roman Empire in<br />

the British Museum. Volume III. Nerva to<br />

Hadrian, Londres, 1936.<br />

Brulet, 2008<br />

Brulet (R.) dir., <strong>Les</strong> Romains en Wallonie,<br />

Bruxelles, Éditions Racine, 2008.<br />

Brulet et alii, 2010<br />

Brulet (R.), Vilvorder (F.) et Delage (R.), La<br />

céramique romaine en Gaule <strong>du</strong> Nord.<br />

Dictionnaire des céramiques. La vaisselle<br />

à large diffusion, Turnhout, 2010.<br />

Cohen, 1859<br />

Cohen (H.), Description historique des<br />

monnaies frappées sous l’Empire romain<br />

communément appelées médailles<br />

impériales. Tome II, Paris-Londres, 1859.<br />

De Groot, 2006<br />

De Groot (T.), Resultaten van de opgraving<br />

van een Romeins tumulusgraf in Bocholtz<br />

(gem. Simpelveld), Amersfoort, 2006<br />

(Rapportage Archeologische<br />

Monumentenzorg 127).<br />

De Laet et alii, 1972<br />

De Laet (S. J.), Van Doorselaer (A.),<br />

Spitaels (P.) et Thoen (H.), La nécropole<br />

gallo-romaine de Blicquy (Hainaut-<br />

Belgique), Bruges, 1972 (Dissertationes<br />

Archaeologicae Gandenses, 14).<br />

De Loë, 1937<br />

De Loë (A.), Belgique ancienne. Catalogue<br />

descriptif et raisonné. III. La période<br />

romaine, Bruxelles, 1937.<br />

De Mot, 1914<br />

De Mot (J.), Le vase de Bois et Borsu. In :<br />

« Bulletin des Musées royaux <strong>du</strong><br />

Cinquantenaire », 13, p. 1-4.<br />

Den Boesterd, 1956<br />

Den Boesterd (M.H.P.), The bronze vessels in<br />

the Rijksmuseum G. M. Kam at Nijmegen,<br />

Nimègue (Description of the collections in<br />

the Rijksmuseum G. M. Kam at Nijmegen,<br />

V).<br />

De Puydt, 1900<br />

De Puydt (M.), Rapport sur les travaux de<br />

l’Institut archéologique liégeois pendant<br />

l’année 1899. In : « Bulletin de l’Institut<br />

archéologique liégeois », 29, 1900,<br />

p. I-XL.<br />

De Puydt, 1901<br />

De Puydt (M.), Rapport sur les travaux de<br />

l’Institut archéologique liégeois pendant<br />

l’année 1900. In : « Bulletin de l’Institut<br />

archéologique liégeois », 30, 1901, p.<br />

I-XXII.<br />

Destexhe, 1989<br />

Destexhe (G.), Le cimetière gallo-romain de<br />

Wanzoul. In : « Archéologie<br />

Hesbignonne », 8, p. 5-236.<br />

Eggers, 1951<br />

Eggers (H. J.), Der römische Import im freien<br />

Germanien, Hambourg, 1951, 2 vol.<br />

Faider-Feytmans, 1979<br />

Faider-Feytmans (G.), <strong>Les</strong> bronzes romains<br />

de Belgique, Mayence, Éditions Philipp<br />

von Zabern, 1979, 2 vol.<br />

Foy et Nenna, 2001<br />

Foy (D.) et Nenna (M.-D.), Tout feu tout sable.<br />

Mille ans de verre antique dans le Midi de<br />

la France, Musées de Marseille, Éditions<br />

Édisud, Aix-en-Provence, 2001.<br />

Gueury et Vanderhoeven, 1990<br />

Gueury (M.-Cl.) et Vanderhoeven (M.),<br />

L’ensemble funéraire gallo-romain de<br />

Vervoz (Commune de Clavier). In :<br />

« Bulletin de l’Institut archéologique<br />

liégeois », 102, 1990, p. 61-278.<br />

Haalebos, 1990<br />

Haalebos (J.K.), Het grafveld van<br />

Nijmegen-Hatert. Een begraafplaats uit de<br />

eerste drie eeuwen na Chr. op het<br />

platteland bij Noviomagus-Batavorum,<br />

Nimègue (Beschrijving van de<br />

verzamelingen in het Provinciaal Museum<br />

G.M. Kam te Nijmegen, 11).<br />

Hanut, 2006<br />

Hanut (F.), La verrerie dans la Cité des<br />

Tongres au Haut-Empire : un aperçu<br />

général. In :<br />

Creemers (G.), Demarsin (B.) et Cosyns (P.)<br />

dir., Roman glass in Germania inferior.<br />

Interregional comparisons and recent<br />

results : proceedings of the International<br />

Conference, held in the Gallo-Roman<br />

Museum in Tongeren (May 13th 2005),<br />

Tongres, 2006, p. 10-28 (Atuatuca 1).<br />

Hanut et alii, 2011<br />

Hanut (F.), Schütz (J.-L.) et Anslijn (J.-N.),<br />

Nouvelle interprétation chronologique <strong>du</strong><br />

mobilier céramique et de la verrerie <strong>du</strong><br />

« magasin » de Braives (Province de<br />

Liège) : un ensemble exceptionnel d’une<br />

surprenante diversité. In : « Bulletin de<br />

l’Institut archéologique liégeois », 115,<br />

2011, p. 5-213.<br />

Hees<br />

Brunsting (H.), Het grafveld onder Hees bij<br />

Nijmegen, Amsterdam, 1937.<br />

Hénaux, s.d.<br />

Hénaux (F.), Description de la tombe <strong>du</strong><br />

Haut-Thier. In : « D’une pièce<br />

archéologique unique et de quelques<br />

autres pièces rares à vendre », s.l.n.d.,<br />

p. 15-20.<br />

Hénaux, 1907<br />

Hénaux (F.), La tombe belgo-romaine de<br />

Borsu. In : « Bulletin de l’Institut<br />

archéologique liégeois », 37, 1907,<br />

p. 321-336.<br />

Isings, 1957<br />

Isings (C.), Roman Glass from Dated Finds,<br />

Groningue-Djakarta, 1957.<br />

Isings, 1970<br />

Isings (C.), Catalogus van het Romeins Glas<br />

in het Bonnefantenmuseum te Maastricht,<br />

Maastricht, 1970.<br />

Klatt, 1995<br />

Klatt (U.), Römische Klapptische. Drei- und<br />

vierbeinige Stützgestelle aus Bronze und<br />

Silber. In : « Kölner Jahrbuch », 28, 1995,<br />

p. 349-573.<br />

Koster, 1997a<br />

Koster (A.), Domein van de doden, de<br />

ommuurde graven van Maastricht-Belfort.<br />

In : De Grooth (M.) et Mater (B.), « Een<br />

huis voor altijd », Maastricht, 1997, p.<br />

41-49.<br />

Koster, 1997b<br />

Koster (A.), The Bronze Vessels 2.<br />

Acquisitions 1954-1996 (including vessels<br />

of pewter and iron), Nimègue (Description<br />

of the Collections in the Provinciaal<br />

Museum G. M. Kam at Nijmegen, XIII).<br />

février 2014<br />

34<br />

février 2014<br />

35


Koster, 2010<br />

Koster (A.), Het grafveld van Noviomagus en<br />

de rijke graven van de stedelijke elite.<br />

Thèse de doctorat (Faculté des Lettres de<br />

l’Université Radboud de Nimègue,<br />

Nimègue, 2010).<br />

Loeschke, 1919<br />

Loeschke (S.), Lampen aus Vindonissa. Ein<br />

Beitrag zur Geschichte von Vindonissa<br />

und des antiken Beleuchtungswesens,<br />

Zürich, 1919.<br />

Lux et Roosens, 1971<br />

Lux (G.V.) et Roosens (H.), Een Gallo-<br />

Romeins grafveld te Gors-Opleeuw,<br />

Bruxelles, 1971 (Archaeologia Belgica, 128).<br />

Magnette, 1937<br />

Magnette (F.), [Nécrologie]. In : « Chronique<br />

archéologique <strong>du</strong> pays de Liège », 28, 1,<br />

janvier-mars 1937, p. 17-18.<br />

Mariën, 1983<br />

Mariën (M.E.), Tombe belgo-romaine à<br />

Arsimont (Namur), Bruxelles, 1983, p.<br />

95-126 (Archaeologia Belgica, 255).<br />

Massart, 1997<br />

Massart (C.), Composition et évolution des<br />

mobiliers funéraires dans les tumulus de<br />

Hesbaye (Belgique), de la fin <strong>du</strong> Ier s. au<br />

début <strong>du</strong> IIIe s. In : « Balácai<br />

Közlemények », V, 1997, p. 105-121.<br />

Massart, 2001<br />

Massart (C.), <strong>Les</strong> services de table en verre<br />

dans les tumulus gallo-romains de<br />

Hesbaye. In : « Bulletin des Musées<br />

royaux d’Art et d’Histoire », 72, 2001, p.<br />

189-211.<br />

Massart et Fontaine-Hodiamont, 2003<br />

Massart (C.) et Fontaine-Hodiamont (C.),<br />

<strong>Les</strong> unguentaria <strong>du</strong> tumulus gallo-romain<br />

de Vorsen (com. de Montenaken, prov. de<br />

Limbourg): restauration, marques et<br />

contenus. In : « Bulletin de l’Institut royal<br />

<strong>du</strong> patrimoine artistique », 30, 2003<br />

(2004), p 119 - 142.<br />

Massart et Schütz, 2008<br />

Massart (C.) et Schütz (J.-L.), <strong>Les</strong> tombes<br />

de Bois-et-Borsu. In : Brulet (R.) dir.,<br />

« <strong>Les</strong> Romains en Wallonie », Bruxelles,<br />

Éditions Racine, 2008, p. 400.<br />

Mertens, 1952<br />

Mertens (J.), Une riche tombe gallo-romaine<br />

découverte à Tirlemont (Belgique). In :<br />

« L’Antiquité Classique », 21, 1952,<br />

p. 39-73 (= Archaeologia Belgica 7).<br />

Mignot, 1984<br />

Mignot (P.), <strong>Les</strong> cimetières gallo-romains <strong>du</strong><br />

Haut-Empire en Famenne.<br />

In : « Annales de la Société archéologique de<br />

Namur », 63, 1983-1984, p. 149-248.<br />

Mol, 2012<br />

Mol (K.), Romeinse strigiles van het<br />

Kops-Plateau, Nijmegen. Thèse de master<br />

(Faculté d’ Archéologie, Université de<br />

Leiden, 2012).<br />

Niederbieber<br />

Oelmann (F.), Die Keramik des Kastells<br />

Niederbieber, Francfort, 1914 (Materialen<br />

zur römisch-germanischen Keramik, 1).<br />

Nuber, 1972<br />

Nuber (H.U.), Kanne und Griffschale. Ihr<br />

Gebrauch im täglichen Leben und die<br />

Beigabe in Gräbern der römischen<br />

Kaiserzeit. In : « Bericht der Römisch-<br />

Germanischen Kommission », 53, 1972,<br />

p. 1-232.<br />

Pagé, 2009<br />

Pagé (M.-M.), Colonisation, structures<br />

agraires et gestion des ressources<br />

naturelles dans le Samnium romain<br />

(iii e siècle av. J.-C. - iv e siècle ap. J.-C.).<br />

Thèse de doctorat (Département<br />

d’Histoire, Faculté des Lettres de<br />

l’Université Laval, Québec, 2009).<br />

Pernice, 1925<br />

Pernice (E.), Die hellenistische Kunst in<br />

Pompeji. 4. Gefässe und Geräte aus<br />

Bronze, Berlin et Leipzig, Éditions W. de<br />

Gruyter, 1925.<br />

Plumier, 1986<br />

Plumier (J.), Tumuli belgo-romains de la<br />

Hesbaye occidentale : Séron, Hanret,<br />

Bois-de-Buis, Penteville, Namur, 1986<br />

(Documents inédits relatifs à l’Archéologie<br />

de la Région namuroise, 2).<br />

Renard, 1900<br />

Renard (L.), Découverte d’antiquités<br />

romaines à Herstal. In : « Bulletin de<br />

l’Institut archéologique liégeois », 29,<br />

1900, p. 167-232.<br />

Renard, 1902<br />

Renard (L.), Candélabre et trépied en bronze<br />

de l’époque belgo-romaine découverts à<br />

Borsu. In : « Bulletin de l’Institut<br />

archéologique liégeois », 32, 1902,<br />

p. 335-348.<br />

Renard, 1906<br />

Renard (L.), Note sur le vase en bronze dit<br />

« de Marche ». In : « Chronique<br />

archéologique <strong>du</strong> pays de Liège », 1, 6,<br />

juin 1906, p. 55-56.<br />

Renard-Grenson, 1911<br />

Renard-Grenson (L.), Rapport sur les<br />

recherches et les fouilles exécutées en<br />

1911 par l’Institut archéologique liégeois.<br />

In : « Bulletin de l’Institut archéologique<br />

liégeois », 41, 1911, p. 255-260.<br />

RIC II<br />

Mattingly (H.) et Sydenham (E.A.), The<br />

Roman Imperial Coinage. Volume II.<br />

Vespasian to Hadrian, Londres, 1926.<br />

Roosens et Lux, 1970<br />

Roosens (H.) et Lux (G.V.), Een galloromeinse<br />

tumulus te Eben-Emael-Kanne,<br />

Bruxelles, 1970 (Archaeologia Belgica,<br />

121).<br />

Roosens et Lux, 1974<br />

Roosens (H.) et Lux (G.V.), Gallo-Romeinse<br />

tumulus te Helshoven onder<br />

Hoepertingen,<br />

Bruxelles, 1974 (Archaeologia Belgica, 164).<br />

Roosens et Vanderhoeven, 1955<br />

Roosens (H.) et Vanderhoeven (M.), Een<br />

verdwenen Tumulus te Rosmeer,<br />

Bruxelles, 1955 (Archaeologia Belgica, 24).<br />

Rütti, 1991<br />

Rütti (B.), Die römischen Gläser aus Augst<br />

und Kaiseraugst, Augst, 1991<br />

(Forschungen in Augst, 13, 2 vol.).<br />

Sablerolles, 2006<br />

Sablerolles (Y.), Marks on glass vessels<br />

from the Netherlands and Flanders<br />

(Belgium). In : Foy (D.) et Nenna (M.-D.)<br />

dir., « Corpus des signatures et marques<br />

sur verres antiques », 2, Aix-en-Provence,<br />

Lyon, 2006, p. 15-68.<br />

Schuermans, 1863<br />

Schuermans (H.), Fouilles dans les Dry<br />

Tommen à Fresin. In : « Bulletin des<br />

Commissions royales d’Art et<br />

d’Archéologie », 2, 1863, p. 108-208.<br />

Schuster, 2010<br />

Schuster (J.), Lübsow. Älterkaiserzeitliche<br />

Fürstengräber im nördlichen Mitteleuropa,<br />

Bonn, 2010 (Bonner Beiträge zur Vor- und<br />

Frühgeschichtlichen Archäologie, 12).<br />

Schütz, 2009a<br />

Schütz (J.-L.), L’ensemble funéraire de<br />

Vervoz. In : Gaier (C.), Chariot (C.) et<br />

Lemeunier (A.) coord., « 7000 ans d’Art et<br />

d’Histoire au Grand <strong>Curtius</strong> », Bruxelles,<br />

Éditions Luc Pire, 2009, p. 30-31.<br />

Schütz, 2009b<br />

Schütz (J.-L.), Trésor monétaire de<br />

Clavier-Vervoz. In : Gaier (C.), Chariot (C.)<br />

et Lemeunier (A.) coord., « 7000 ans d’Art<br />

et d’Histoire au Grand <strong>Curtius</strong> », Bruxelles,<br />

Éditions Luc Pire, 2009, p. 43.<br />

Schütz, 2012<br />

Schütz (J.-L.), Sesterce inédit de Trajan. In :<br />

« Liège museum », 4, juin 2012, p. 10-11.<br />

Stuart<br />

Stuart (P.), Gewoon aardewerk uit de<br />

Romeinse legerplaats en de bijbehorende<br />

grafvelden te Nijmegen, Nimègue, 1977<br />

(Beschrijving van de verzamelingen in<br />

het Rijksmuseum G.M. Kam te Nijmegen, 6).<br />

Tongeren<br />

Vanvinckenroye (W.), Gallo-Romeins<br />

aardewerk van Tongeren, Tongres, 1991<br />

(Publicaties van het Provinciaal Gallo-<br />

Romeins Museum, 44).<br />

Van den Hurk, 1973<br />

Van den Hurk (L.J.A.M.), The Tumuli from the<br />

Roman Period of Esch, Province of North<br />

Brabant, I. In : « Berichten van de<br />

Rijksdienst voor het Oudheidkundig<br />

Bodemonderzoek », 23, 1973,<br />

p. 189-236.<br />

Van den Hurk, 1975<br />

Van den Hurk (L.J.A.M.), The Tumuli from the<br />

Roman Period of Esch, Province of North<br />

Brabant, II. In : « Berichten van de<br />

Rijksdienst voor het Oudheidkundig<br />

Bodemonderzoek », 25, 1975, p. 69-92.<br />

Van den Hurk, 1977<br />

Van den Hurk (L.J.A.M.), The Tumuli from the<br />

Roman Period of Esch, Province of North<br />

Brabant, III. In : « Berichten van de<br />

Rijksdienst voor het Oudheidkundig<br />

Bodemonderzoek », 27, 1977, p. 91-138.<br />

Vanderhoeven, 1976<br />

Vanderhoeven (M.), De Gallo-Romeinse<br />

tumulus van Riemst. In : « Limburg 55 »,<br />

p. 3-29.<br />

Van Dessel, 1874<br />

Van Dessel (C.), Fouilles dans un tumulus à<br />

Cortil-Noirmont (arrondissement de<br />

Nivelles). In : « Bulletin des Commissions<br />

royales d'Art et d'Archéologie », 13, 1874,<br />

p. 448-466.<br />

Walters, 1899<br />

Walters (H.B.), Catalogue of the Bronzes,<br />

Greek, Roman and Etruscan, in the<br />

Department of Greek and Roman<br />

Antiquities, British Museum, Londres,<br />

1899.<br />

Woytek, 2010<br />

Woytek (B.), Die Reichsprägung des Kaisers<br />

Traianus (98-117), Vienne, 2010 (Moneta<br />

Imperii Romani, 14).<br />

Yadin, 1963<br />

Yadin (Y.), The Finds from the Bar Kokhba<br />

Period in the Cave of Letters, Jérusalem,<br />

1963 (Judean Desert Studies, 1).<br />

Sources :<br />

Archives manuscrites de l’Institut<br />

archéologique liégeois et des<br />

Musées royaux d’Art et d’Histoire<br />

de Bruxelles.<br />

Glossaire<br />

Acrotère : ornement sculpté placé au<br />

sommet ou aux extrémités d’un fronton.<br />

Annona : personnification allégorique de<br />

l’Annone (système de distribution publique<br />

de nourriture).<br />

Balsamaire : récipient à parfum.<br />

Buire : cruche.<br />

Destrictarium : espace des thermes<br />

consacré au nettoyage de la peau (raclage).<br />

Frumentationes : à Rome, distribution de<br />

blé — gratuite, ou à bas prix — aux citoyens<br />

les plus pauvres.<br />

Lemnisques : rubans décoratifs attachés<br />

aux couronnes.<br />

Limes : réseau de fortifications aux<br />

frontières de l’Empire.<br />

Frigidarium : espace des thermes consacré<br />

aux bains froids.<br />

Œnochoé : cruche à bec.<br />

Oves : ornements en relief, en forme d’œuf.<br />

Palladion : statue à l’effigie de Pallas,<br />

compagne de jeu d’Athéna que celle-ci<br />

avait malencontreusement tué.<br />

Paludamentum : manteau de pourpre porté<br />

par les généraux et les empereurs.<br />

Patelle : plat/assiette.<br />

Patère ou Trulleum : coupe à manche.<br />

Pelvis : bassin.<br />

Pontil : longue tige de verrier, pleine,<br />

servant à maintenir un objet en verre soufflé<br />

afin d’en effectuer la finition (ouverture <strong>du</strong><br />

col, anses …).<br />

Thermopolium : taverne.<br />

Thyrse : bâton orné de lierre, de feuilles de<br />

vigne et de bandelettes, parfois couronné<br />

d’une pomme de pin, emblème de Bacchus.<br />

Unguentarium : récipient à parfum.<br />

Ustrinum : endroit où se faisait l’incinération<br />

des défunts.<br />

Vicus : agglomération secondaire, à l’époque<br />

romaine.<br />

Abréviations<br />

BIAL : Bulletin de l’Institut archéologique<br />

liégeois<br />

BMC : Coins of the Roman Empire in the<br />

British Museum.<br />

Drag. : Dragendorff<br />

IAL : Institut archéologique liégeois<br />

IRPA : Institut royal <strong>du</strong> Patrimoine artistique<br />

(Bruxelles)<br />

MRAH : Musées royaux d’Art et d’Histoire<br />

(Bruxelles)<br />

MIR : Moneta Imperii Romani<br />

RIC : The roman imperial coinage<br />

s.d. : sans date<br />

s.l.n.d. : sans lieu ni date<br />

février 2014<br />

36<br />

février 2014<br />

37


Notes<br />

1 Gueury et Vanderhoeven, 1990. <strong>Les</strong><br />

éléments les plus remarquables de ce<br />

monument funéraire témoignent de la<br />

présence précoce de cultes orientaux<br />

dans nos contrées. Il s’agit d’un tambour<br />

de colonne cannelée, orné d’un Attis<br />

funéraire en relief et d’une figure<br />

d’acrotère — en trois fragments — représentant<br />

une sphinge. Schütz, 2009a,<br />

p. 30.<br />

2 Tombes I et II au Grand <strong>Curtius</strong> ; tombe IV<br />

aux Musées royaux d’Art et d’Histoire de<br />

Bruxelles.<br />

3 <strong>Les</strong> premières traces d’habitats ont été<br />

découvertes lors de fouilles menées par<br />

C.-J. Comhaire, en 1893 et par l’Institut<br />

archéologique liégeois, en 1901, 1903 et<br />

1904 (Gueury et Vanderhoeven, op. cit.,<br />

p. 68).<br />

4 Deux grands fragments de fresques<br />

polychromes imitant le marbre, provenant<br />

<strong>du</strong> frigidarium des thermes, sont exposés<br />

au Grand <strong>Curtius</strong>.<br />

5 Le trésor monétaire de Clavier III se<br />

compose de 1085 deniers et de 595<br />

antoniniens. La monnaie la plus ancienne<br />

est un denier de Commode, frappé à<br />

Rome en 186 après J.-C. ; la plus récente<br />

est un antoninien émis dans un atelier<br />

secondaire en Occident, en 254 après<br />

J.- C., pour Gallien, au début de son règne<br />

conjoint avec Valérien I er . Schütz, 2009b.<br />

6 Brulet, 2008, p. 231.<br />

7 Au moment de son admission à l’Institut<br />

archéologique liégeois — en tant que<br />

membre correspondant — le 28 décembre<br />

1900, il était instituteur à Chanxhe<br />

(Poulseur, Liège). Amateur d’archéologie, il<br />

devint membre effectif de l’IAL en date <strong>du</strong><br />

27 avril 1906. Ses recherches, principalement<br />

concentrées sur le Condroz, se<br />

sont poursuivies presque sans interruption,<br />

des années 1897 à 1913 (Magnette,<br />

1937, p. 17). On lui doit notamment la<br />

découverte des tombes I, II et V de Vervoz<br />

(1905), et la mise au jour des substructions<br />

de la villa de Chardeneux-Bonsin (1910). À<br />

sa mort, en janvier 1937, il occupait les<br />

fonctions de bourgmestre de Bois-et-<br />

Borsu.<br />

8 De Puydt, 1900, p. XXI et De Puydt, 1901,<br />

p. XI.<br />

9 Personnages nus, entrelacés (Renard,<br />

1906, p. 56)<br />

10 MRAH, inv. B 1758. De Mot, 1914, p. 1-4 ;<br />

Faider-Feytmans, 1979, vol. I, p. 182,<br />

n° 374.<br />

11 La maison se situe aujourd’hui à l’angle de<br />

la rue de l’Agauche et de Bouresse<br />

(section cadastrale 28E).<br />

12 D’autres fragments <strong>du</strong> trépied furent découverts<br />

par F. Hénaux en 1907 (Hénaux,<br />

1907, p. 326, note 1).<br />

13 Au même emplacement furent également<br />

exhumés une dalle de grès brisée (de 1 m<br />

sur 2 de long, épaisse de 8 à 10 cm), de<br />

nombreux fragments de tuiles romaines et<br />

de céramiques, et un débris de crâne (note<br />

de M. de Puydt intitulée « Trouvaille de<br />

Bois-Borsu », datée <strong>du</strong> 14 avril 1902 -<br />

Archives de l’IAL).<br />

14 Pour L. Renard, les objets découverts en<br />

1902 provenaient vraisemblablement d’une<br />

villa, et non d’une sépulture (Renard, 1902,<br />

p. 345-346).<br />

15 Des arrangements avec la famille Wéry,<br />

relatifs à la location de la maison, la remise<br />

en état de l’immeuble et la propriété des<br />

objets qui seraient découverts, avaient<br />

déjà été pris par F. Hénaux, deux mois<br />

avant que l’Institut ne vote, lors <strong>du</strong> bureau<br />

<strong>du</strong> 26 avril 1907, un crédit de 500 francs<br />

pour exécuter des fouilles dans le Condroz.<br />

Archives de l’IAL relatives à l’affaire Wéry-<br />

Hénaux.<br />

16 Le plan de localisation de la tombe fourni<br />

par F. Hénaux (3) nous met, a contrario, en<br />

présence d’une fosse ovale mesurant<br />

approximativement 8 m de long sur 6,20 m<br />

de large !<br />

17 D’après une déclaration de H. Collette,<br />

jointe à une lettre de F. Hénaux adressée<br />

au directeur des Musées royaux <strong>du</strong><br />

Cinquantenaire, en date <strong>du</strong> 11 juin 1929.<br />

Archives des MRAH de Bruxelles.<br />

18 L’année 1908 est mentionnée dans une<br />

lettre datée <strong>du</strong> 15 mai 1929, adressée par<br />

F. Hénaux au conservateur <strong>du</strong> Cinquantenaire,<br />

M. F. Mayence (Archives des MRAH de<br />

Bruxelles). La date avancée par lui pose<br />

problème : les objets ont été inscrits au<br />

registre d’inventaire <strong>du</strong> Musée archéologique<br />

liégeois en 1906 (Registre II, p. 59).<br />

<strong>Les</strong> fiches d’inventaire indiquent comme<br />

provenance : « sépultures belgoromaines<br />

— Condroz — explorées en 1906<br />

par F. Hénaux qui n’a pas voulu préciser<br />

davantage » !<br />

19 Le mobilier funéraire de la tombe 3 se<br />

compose de trois bouteilles carrées en<br />

verre et de six bronzes : un trépied, une<br />

lampe et un candélabre, un service à<br />

ablutions (patère et œnochoé) et une buire.<br />

Dans la lettre mentionnée dans la note<br />

précédente, Hénaux ajoute à l’inventaire<br />

deux flacons de forme allongée, en verre<br />

verdâtre, une grande cruche en fer à deux<br />

ouvertures, avec anse, deux poteries en<br />

terre jaunâtre et des débris de bronze et de<br />

verre.<br />

20 L. Renard parle d’une très riche tombe<br />

découverte il y a quatre ans environ (soit<br />

vers 1907), et non encore décrite. Il ne<br />

peut s’agir que de la tombe 3.<br />

21 Cette affirmation va à l’encontre des propos<br />

tenus par le fouilleur : « Je tiens à<br />

exprimer aussi la vive reconnaissance de<br />

l’Institut archéologique liégeois à M. et Mme.<br />

Wéry-Ramet qui, avec leur générosité<br />

habituelle, ont consenti à lui abandonner<br />

(sic) l’entièreté des trouvailles » (Hénaux,<br />

1907, p. 336, suite de la note 2 qui débute<br />

en p. 335).<br />

22 Cette somme mentionnée dans un courrier<br />

de F. Mayence adressé au conservateur en<br />

chef des Musées royaux <strong>du</strong> Cinquantenaire,<br />

en date <strong>du</strong> 5 juin 1929, représentait le<br />

montant des frais de trois fouilles entreprises<br />

par F. Hénaux vers 1906/1908 ;<br />

deux d’entre-elles ayant été infructueuses.<br />

Archives des MRAH.<br />

23 <strong>Les</strong> circonstances exactes de l’acquisition<br />

de ces pièces par les Musées royaux <strong>du</strong><br />

Cinquantenaire ne nous sont pas connues.<br />

Une vente par soumission cachetée était<br />

programmée le mercredi 30 juillet 1930 à<br />

10 heures <strong>du</strong> matin, dans la salle des fêtes<br />

de la Maison libérale, rue l’Apleit à Huy. À<br />

cette occasion, Hénaux avait fait éditer une<br />

plaquette numérotée (nous disposons<br />

d’une copie de l’exemplaire n° 13) intitulée<br />

« D’une pièce archéologique unique et de<br />

quelques autres pièces rares à vendre ».<br />

Tout visiteur ou soumissionnaire était tenu<br />

de présenter l’exemplaire qui lui était remis,<br />

pour être admis à visiter et éventuellement<br />

acheter. Pour la patère, l’œnochoé, le<br />

trépied et le candélabre, G. Faider-<br />

Feytmans indique : mobilier acquis — par<br />

les MRAH de Bruxelles — avant 1957<br />

(Faider-Feytmans, 1979, vol. I, p. 184).<br />

24 <strong>Les</strong> rapports de trouvailles de Firmin<br />

Hénaux sont souvent sujet à caution,<br />

remplis d’erreurs et de contradictions. La<br />

provenance des pièces n’est pas toujours<br />

certifiée, comme le révèle un courrier daté<br />

<strong>du</strong> 18 juin 1926, lui adressé par Jean<br />

Servais, conservateur <strong>du</strong> musée <strong>Curtius</strong> :<br />

« Puis-je vous rappeler qu’en 1909 lorsque<br />

j’arrangeais, vous présent, certains de vos<br />

objets dans une vitrine, je vous ai demandé<br />

quelle était la provenance des dits objets,<br />

mais que vous avez refusé de me la faire<br />

connaître en me disant, avec un sourire et<br />

un geste pleins de mystère : cela, mon<br />

cher … c’est une autre affaire ! Marque<br />

tout simplement sur tes étiquettes :<br />

Condroz » ! Dans ce même courrier,<br />

J. Servais ajoute : « Si vous aviez l’occasion<br />

de nous faire connaître de beaux objets<br />

belgo-romains de provenance certaine,<br />

vous nous rendriez service » ! Archives de<br />

l’IAL.<br />

25 Planche intitulée « Disposition <strong>du</strong> mobilier<br />

de la tombe de Borsu » (Hénaux, 1907,<br />

pl. IX).<br />

26 La description <strong>du</strong> moyen bronze se base<br />

sur la proposition de restitution faite par<br />

L. Renard ; la pièce n’ayant pu être<br />

localisée avec certitude au sein de nos<br />

collections (Renard, 1902, p. 336, note 3).<br />

27 Cohen, 1859, p. 56.<br />

28 Schütz, 2012.<br />

29 Le procès-verbal <strong>du</strong> bureau de l’IAL <strong>du</strong> 31<br />

mai 1907 indique, sur base des déclarations<br />

<strong>du</strong> fouilleur, que la monnaie de<br />

Trajan fut trouvée à 0,70 m au-dessus de la<br />

tombe (Archives de l’IAL).<br />

30 « Aucune monnaie de bronze — à l’itération<br />

consulaire <strong>DE</strong>S VI — ne semble avoir été<br />

émise ». RIC II, p. 285.<br />

31 BMC III, note p. 202. L’Arabie debout à<br />

gauche, tenant un rameau. À ses pieds, un<br />

camélidé.<br />

32 BMC III, note p. 203.<br />

33 Die Reichsprägung des Kaisers Traianus<br />

(98-117), Vienne, 2010 (Moneta Imperii<br />

Romani, 14).<br />

34 Outre l’exemplaire <strong>du</strong> Vatican, de type<br />

Strack 416 (cf. supra), B. Woytek signale<br />

un sesterce vu par M. Strack au Musée<br />

archéologique national de Naples. La monnaie<br />

y aurait été volée en février 1977<br />

(Woytek, 2010, vol. 1, p. 385).<br />

35 L’as fait partie de la collection de<br />

numismatique <strong>du</strong> Hunterian Museum and<br />

Art Gallery de l’Université de Glasgow, en<br />

Écosse (Inv. n° 25658).<br />

36 Massart et Fontaine-Hodiamont, 2003,<br />

p. 127, note 13.<br />

37 Foy et Nenna, 2001, p. 109, n° 133. Ces<br />

pièces datées <strong>du</strong> ii e siècle après J.-C. sont<br />

conservées au musée René Beaucaire<br />

d’Istres (Bouches-<strong>du</strong>-Rhône, France).<br />

38 Massart et Fontaine-Hodiamont, ibid.<br />

p. 121. Le plus petit flacon (Schuermans,<br />

1863, pl. III, fig. 4) est aujourd’hui per<strong>du</strong>.<br />

39 Trois des autres flacons conservés sont<br />

estampillés VICTORIAE AVGVSTORVM/<br />

VICTORIAE AVGVSTOR FEL, initiales VP et<br />

MISCMV (Massart et Fontaine-Hodiamont,<br />

op. cit., p. 128, fig. 12,1,3-4).<br />

40 Le flacon était rempli aux trois quarts d’une<br />

matière jaune, résineuse (Mertens, 1952,<br />

p. 65).<br />

41 Rütti, 1991, p. 42.<br />

42 Hanut, 2006, p. 20.<br />

43 Massart, 1997, p. 112.<br />

44 La tombe sous tumulus de Rosmeer est<br />

datée <strong>du</strong> milieu <strong>du</strong> ii e siècle après J.-C.<br />

45 La lèvre et la panse sont ornées d’un motif<br />

on<strong>du</strong>lé entre deux séries de sillons<br />

(Plumier, 1986, p. 19).<br />

46 Des fragments de bord appartenant à 13<br />

autres exemplaires font partie des trouvailles<br />

hors contexte de cette nécropole<br />

(Koster, 2010, p. 101).<br />

47 D’après les ouvriers découvreurs, le pied<br />

en fer — qui affectait la forme d’un<br />

trépied — subsistait encore partiellement<br />

au moment de la trouvaille (Renard, 1902,<br />

p. 337).<br />

48 Un décor incrusté d’étain, composé d’un<br />

rinceau de lierre et de baies à trois grains,<br />

orne le calice d’un candélabre découvert à<br />

Pompéi et conservé au musée <strong>du</strong> Louvre<br />

(Bastien, 2008, p. 185 ; inv. ED 2778). Un<br />

candélabre provenant d’Oplontis (Torre<br />

Annunziata, Campanie, Italie), conservé au<br />

British Museum de Londres, présente un<br />

calice décoré de feuilles incrustées<br />

d’argent (Bailey, 1996, p. 96, n° Q 3897 et<br />

pl. 115 ; inv. 1856.12-26.999).<br />

49 L’exemplaire de la tombe 2 de Bois-et-<br />

Borsu est repris, par U. Klatt, sous le<br />

n° D51 (Klatt, 1995, p. 487, fig. 167-168).<br />

50 Le trépied, qui remonte à la fin <strong>du</strong> i er siècle<br />

après J.-C., a été découvert dans une<br />

tombe princière datée <strong>du</strong> deuxième tiers<br />

<strong>du</strong> iii e siècle après J.-C. Quelques fragments<br />

de bois (de l’érable et <strong>du</strong> frêne)<br />

appartenant au plateau de table <strong>du</strong><br />

trépied, sont conservés (Becker, 2001,<br />

p. 160-162).<br />

51 <strong>Les</strong> pieds ont tous été complétés avec <strong>du</strong><br />

plâtre.<br />

52 Un de ces bustes est une copie en plâtre<br />

teinté.<br />

53 Trépied portant l’estampille PRIMIGEN(ius).<br />

<strong>Les</strong> tiges se terminent par un buste figurant<br />

un athlète couronné, ou peut-être Apollon<br />

(Klatt, 1995, p. 496, n° D80 et p. 389,<br />

fig. 27).<br />

54 La patère de En Gedi fait partie d’un lot de<br />

19 objets en métal — dont 12 cruches —<br />

entassés dans un couffin, découverts le<br />

1 er avril 1960 dans une cachette de la<br />

Grotte aux Lettres (salle A, locus 57).<br />

55 L’objet est conservé au British Museum de<br />

Londres (Inv. 1897,0726.7).<br />

56 Un mufle de lion surmontant un bucrane se<br />

retrouve notamment sur un fragment<br />

d’anse d’œnochoé mis au jour en 1968 à<br />

Amay (Faider-Feytmans, 1979, vol. I,<br />

p. 167, n° 333 et vol. II, pl. 126), et sur<br />

l’œnochoé <strong>du</strong> tumulus sud-ouest de<br />

Cortil-Noirmont (Faider-Feytmans, ibid.,<br />

vol. I p. 181, n° 373 et vol. II, pl. 150).<br />

57 Van Dessel, 1874, p. 453-454 et fig. 1 et<br />

2.<br />

58 Eggers, 1951, carte 31.<br />

59 Trois fragments d’un strigile en verre vert<br />

ont, à titre d’exemple, été découverts en<br />

1924 à Stein, aux Pays-Bas (Isings, 1970,<br />

p. 32, n° 130 et pl. 4).<br />

60 Données provenant <strong>du</strong> rapport de<br />

restauration envoyé par Madame<br />

G. Dewanckel, ancienne restauratrice/chef<br />

d’atelier des métaux à l’IRPA.<br />

61 Il existe aussi des strigiles combinant le fer<br />

(manche) et le bronze (cuillères). Quatre<br />

strigiles de ce genre ont été mis au jour<br />

dans la riche tombe n° 8 de la nécropole<br />

de Nimègue-Ouest (Koster, 2010, pl. 32<br />

et pl. 33, n° 49). Un autre exemplaire<br />

provient de la tombe n°2 de Maastricht-<br />

Belfort, datée <strong>du</strong> troisième quart <strong>du</strong> ii e siècle<br />

après J.-C. (Koster, 1997a, pl. XV).<br />

62 J. Mertens compare les trois sphères en or<br />

<strong>du</strong> tumulus de Tirlemont-Avendoren à un<br />

objet semblable — identifié comme étant<br />

une tête d’épingle — découvert dans le<br />

premier tumulus de Tirlemont-Grimde<br />

(Mertens, 1952, p. 61, note 1).<br />

février 2014<br />

38<br />

février 2014<br />

39


février 2014<br />

40

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!