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Avril 2020 01

Hasard

Le magazine créatif et inspirant sur la photographie

Reportage Photo

L’Inde n’existe pas

Un eBook GRATUIT | Edité et écrit par Serge Bouvet


Sommaire

Edito, Page 03

Où j’explique ce qu’est Hasard

Ce petit magazine sur la photo est un peu né grâce au

Covid19. Oublions donc un peu cette satanée maladie.

Prenons le parti de nous évader ailleurs grâce aux images.

Passion Livre Photo, Page 04

Calcutta de Rahubir Singh

En 1988, à Calcutta, le regretté photographe Raghubir

Singh avait capturé avec son Nikon FA la vie des indiens

en choisissant pour cadre la rue et leur foyer.

Anecdote Photo, Page 08

Good vibes

Le soir du 30 août 2017, à l’Université de la Sorbonne,

je rencontrai et fis le portrait photo de Barry Clark Barish,

quelques jours avant qu’il n’obtienne le prix Nobel de physique.

Photo Feedback, Page 10

Avec Shade Blauck

Retour d’expérience sur un portrait en noir et blanc réalisé

dans les bâtiments Haussmannien de Wagram

Reportage Photo, Page 11

L’Inde n’existe pas

Comment, en rêvant de l’Inde me suis-je le plus approché

de la réalité ? 16 photos en noir et blanc pour donner des éléments

de réponse sur un pays bien réel.

Corporate Photography, Page 33

Votre image compte

Vous travaillez dur pour préserver l’image de votre

entreprise. Vous pouvez désormais me confier le soin

de refléter cette image à travers chaque photo.

HASARD 02



Édito

Où j’explique ce qu’est Hasard

Comme tout le monde, je me suis demandé que faire pendant ces longs

jours de confinement ?Prendre du recul ? Méditer ? Lire ? Dormir ?

En convalescence, j’ai dû d’abord dormir. Guéri, j’ai pensé écrire et

réfléchir sur la photographie. Ce petit magazine sur la photo est un

peu né grâce au Covid19. À quelque chose malheur est bon, n’est-ce

pas ? Mais oublions un peu cette satanée maladie. Prenons le parti de

nous évader ailleurs grâce aux images.

Si on cogite un peu sur la photographie, on en revient souvent à l’instant

décisif, à son caractère humaniste ou plus que jamais aujourd’hui à

son effet miroir qui pose inévitablement la question du « Qui suis-je ? » ou

du « Comment je suis ? ». Les photos n’expliquent rien. La force d’une

photo tient moins aux prétentions magiques qu’on lui prête pour

jouer les « miroirs de l’âme » qu’à sa force de dresser des constats.

Quelques photographes jouent les oracles du réel, postulant que

leur photographie peut révéler l’invisible : une âme, un esprit ou une

vérité. N’y croiront que ceux qui veulent croire. On exige peut-être

trop de réponses de la photographie. Ce n’est pas son rôle.

Comme pour tout autre média de représentation, la photographie

est avant tout un objet culturel. C’est une source d’interrogations qui

participent à la valorisation ou pas du travail de collecte d’images du

photographe.

Petit un : la publication Hasard s’inscrit dans cette démarche de

pensée : questionner, s’interroger sur la manière de percevoir et de

représenter l’autre : le sujet photographié.

Petit deux : cette publication gratuite mensuelle d’une dizaine de

pages aura vocation à documenter mon travail photographique, à en

expliquer les intentions et de partager quelques feedbacks.

Petit trois : Hasard visera à constituer un lien privilégié avec vous.

Le succès de ce magazine online sur la photographie ne pourra

dépendre que du plaisir que vous aurez eu à le parcourir. Dans ce cas,

donnez toutes ces chances au magazine Hasard de durer dans le temps

en la partageant avec vos proches ou vos collègues, avec tous ceux qui

aiment la photographie, avec tous ceux qui s’interrogent sur le métier

de photographe, mais aussi avec tous ceux souhaitent développer une

image publique appropriée.

Bienvenue dans ce premier numéro.

J’ai beaucoup de choses à vous montrer.

Serge Bouvet

HASARD 03



PASSION LIVRE PHOTO

HASARD 04



PASSION LIVRE PHOTO

CALCUTTA

Le foyer et la rue

En 1988, à Calcutta, le regretté photographe Raghubir Singh avait

capturé avec son Nikon FA la vie des Indiens en choisissant pour cadre

la rue et leur foyer.

Pour sa capacité à documenter l’Inde, je me dois

d’évoquer le travail du photographe Raghubir Singh.

Mon intuition s’est nourrie de sa poésie lyrique

inhérente à la vie des Indiens, documentant non

seulement la géographie de l’Inde mais aussi une

civilisation tout entière. Que je fouille un peu ma

bibliothèque. Calcutta ! Voilà un très beau livre. Avec

cet ouvrage préfacé par l’écrivain Bhairava Prasâd

Gupta, Ragubir Singh poursuivait sa saga indienne.

Après ses ouvrages Rajasthan, le Cachemire, le

Kérala et Bénarès, il avait choisi de brosser une ville

où se côtoient l’opulence et la misère, les demeures

des va-nu-pieds et des aristos, les sculpteurs de

Kumartuli ou les nombreuses sculptures et bustes

de dignitaires ou divinités indiennes et grecques,

les comptables emmurés dans la paperasse, les

servantes de gouverneurs, les riverains du fleuve

mythique Howrah...

Ces photos forment une carte inimitable de la

culture de la capitale du Bengale-Occidental.

Dessinée dans les teintes vives du Kodachrome,

l’espace de Calcutta s’y effondre et se divise dans

les photographies de Singh. Bouts d’hommes

dissimulé par des premiers plans, une fenêtre

de voiture, une colonne. Scènes de rue saisies à

travers des pans de vitrines fragmentant l’image,

échoppe de miroirs démultipliant la frénésie

urbaine, cordes à linge dans une cour intérieure

du Rajasthan : autant de miniatures rajpoutes pour

un temps présent couchées sur papier argentique,

avec toujours ces couleurs qui claquent.

Kaléidoscope de scènes traversées par une ligne de

fuite diagonale. Il faut tourner les pages lentement.

Il y a du Orson Wells et du Sergio Leone derrière le

35mm du photographe indien. Ses compositions

glissent rapidement des hommes aux figures peintes

et sculptées, aux animaux, aux voitures, aux vaches,

aux canons ou aux roues des rickshaws. Statue

du Maharajah Ramanath Tagore, bouquinistes

de College Street, joueurs de cricket, Satyajit Ray

pendant un tournage, vendeur de noix de coco sous

la pluie de mousson, piétons de la gare Sealdah, etc.

Tout foisonne !

Les scènes furieusement animées de Raghubir Singh

ressemblent à des collages soigneusement agencés.

Son attention aux marques du passé lie chaque

photographie à un lieu. Les surfaces réfléchissantes

qui apparaissent dans de nombreuses photographies

ne sont pas seulement une occasion de faire des

images dans l’image, mais aussi de « suggérer un

avenir et non le passé », comme l’a écrit l’écrivain

britannique Vidiadhar Surajprasad Naipaul. Tout

se télescope dans les clichés de Raghubir Singh.

Les points focaux multiples remplissent les cadres

à pleine capacité. Au lieu d’éviter l’incongruité

visuelle, Singh l’adopte : dans une photographie de

Calcutta de 1986, un effet d’écran divisé sépare les

employés de maison en retrait dans les escaliers de

la réunion qu’ils regardent.

Je pense que Raghubir Singh ne jouit sans doute

pas en France de la notoriété qu’il mérite. L’ouvrage

Calcutta devrait changer la donne de votre point de

vue sur ce maître de la composition et de la couleur.

Le livre est aisément disponible en occasion sur

la plupart des plateformes pour un prix modique.

Profitez-en !

Éditeur : Thames & Hudson Ltd

Date: 1988

Couverture : rigide

Dimensions du produit : 31,8 x 1,9 x 27,3 cm

Prix : 20,oo à 50,00 euros en occasion.

Cette édition d’origine dispose d’un format plus

grand, de près de 2 cm, que l’édition française.

Éditeur : Chêne

Date: 1988

Couverture : rigide

Dimensions du produit : 30,8 x 26,6 x 2,2 cm

Prix : de 4,00 à 30 euros en occasion

Pour l’édition française, le titre d’origine Calcutta,

the home and the street a été traduit en français

par Calcutta. Cela peut prêter à confusion.

Un autre ouvrage de Raghubir Singh, préfacé

par le journaliste américain Joseph Lelyveld

fut publié par R.V. Pandit for The Perennial

Press en 1975 sous le titre « Calcutta » dont le

contenu photo diffère de la version de 1988.

Un beau livre

dont les prix

déshonorent

sa valeur mais

pas celle de

votre

bibliothèque

Étonnamment, les ouvrages de

Raghubir Singh sont très bon

marché. C’est peu dire ! Les prix

affichés frôlent parfois la gratuité

alors profitez-en. A Paris, j’ai

dégoté la version française de

Calcutta pour une bouchée de

pain, 4 euros chez un bouquiniste

parisien du quartier latin. Pour

les puristes qui préféreraient

la version anglaise de Thames

& Hudson Ltd, les prix moyens

démarrent à 20 euros et peuvent

culminer à une cinquantaine

d’euros. Éviter d’acheter l’ouvrage

aux Etats Unis, les frais de port

et de taxe sont rédhibitoires.

HASARD 05



PASSION LIVRE PHOTO

HASARD 06



Pour découvrir la

suite téléchargez

gratuitement

Hasard

sur le lien suivant

www.sergebouvet.com/hasardmagazine


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