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ATTENTION AUX
CARENCES !
Le SIBO/SIFO, par sa
capacité à enflammer la
muqueuse de l’intestin, peut
engendrer des difficultés
d’absorption de nombreux
micronutriments et favoriser
autant de carences se
manifestant notamment
par une malabsorption
des graisses (carences
en vitamines A, D ou E,
essentielles pour notre
immunité, mais aussi
mauvaise absorption des
acides gras essentiels).
La déficience en B12 est
également un problème
important, les bactéries
consommant cette dernière
avant que le corps n’arrive
à l’absorber. Le patient
souffre alors de fatigue, de
dépression, de troubles de la
mémoire, de fourmillements
ou d’anémie.
Une stratégie en 5 étapes
On ne va pas se mentir, la thérapie pour le SIBO/SIFO est assez
complexe. Il faut traiter à la fois les causes, les symptômes et les
complications. Pour ce faire, le traitement doit être totalement
individualisé et inclure une prise en charge de la maladie sousjacente,
un soutien nutritionnel et des huiles essentielles à visées
bactéricides et antifongiques. Ce faisant, on peut tout de même
évoquer cinq grands axes stratégiques.
1. LUTTER CONTRE
LA DYSMOTILITÉ
GASTROINTESTINALE
Une grande part de la guérison et
surtout de l’absence de récidive
repose sur cet axe. Chez l’Homme
normal, la motricité de l’estomac et de
l’intestin grêle entre les repas a une
organisation cyclique qui comporte 3
périodes: une phase de repos (phase
I), une phase d’activité motrice
irrégulière non propagée (phase II)
et une période de quelques minutes
pendant laquelle survient la phase
III, caractéristique de la motricité
inter digestive. Cette phase III est
typiquement suivie d’une nouvelle
période de phase I. La succession
de ces trois périodes compose le
complexe moteur migrant (CMM).
En d’autres termes, une fois les
nutriments absorbés, l’estomac et
l’intestin grêle activent le CMM, une
sorte de système de « nettoyage » qui
va pousser les déchets non digérés
vers la sortie, faisant ainsi place
nette pour le repas suivant. C’est
principalement lors de la dernière
phase, courte et intense, que les
restes situés dans l’intestin grêle sont
envoyés vers le colon. Dès que l’on
mange, le CMM s’arrête, relayé par
une mobilité beaucoup plus lente
nécessaire à la digestion.
nos hormones avec la motiline qui
régule les 3 phases du CMM durant la
phase de jeûne et la cholécystokinine
et la sécrétine durant la période postprandiale.
Comment agir sur le CMM afin
d’éviter toutes récidives du SIBO/
SIFO ? Les pistes sur la voie
d’activation de la motiline, via la
sérotonine, sont probablement
les plus efficaces. En effet, la
sérotonine est localisée dans les
cellules entérochromaffines de la
muqueuse gastro-intestinale et dans
les neurones du système nerveux
entérique. Elle peut être libérée dans
le sang ou dans la lumière de l’intestin
et inhiber la sécrétion d’acide
gastrique. Elle influe directement
sur le péristaltisme intestinal.
Or, certaines plantes ont montré
leur efficacité sur la sérotonine et
l’acétylcholine :
Le rhizome de gingembre (Zingiber
officinale) est connu pour son
utilisation traditionnelle comme
antinauséeux, tonique digestif et
régulateur du péristaltisme intestinal.
À la dose de 125 mg en extrait titré à
5 %, il module la signalisation de la
sérotonine et favorise ainsi la vidange
gastrique et le transit intestinal.
Le CMM est sous le contrôle
de 2 entités:
Le système nerveux autonome
via le nerf vague (à noter qu’un
neurotransmetteur, l’acétylcholine,
joue probablement un rôle clé à
ce niveau) composé du système
sympathique qui inhibe le CMM et
du système parasympathique qui le
stimule.
Le safran (Crocus sativus) a été
fréquemment utilisé comme sédatif,
antidépresseur, antispasmodique,
expectorant et stimulant digestif. Son
principe actif, le safranal, agit comme
un inhibiteur naturel de recapture de
la sérotonine (ISRS like). 30 mg de
safran titré à 2 % en safranal semble
être la dose optimale pour activer le
CMM.
www.santeplus.ma I 29