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Ultima ratio 3

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Interview de Enzo Foukra, ex GAO de la DST

En immersion avec le GSO 75

Atalante Strategic

Protection Rapprochée : Le Groupe 9 Academy

N°3 —2020

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SOMMAIRE

P 04 à 38 : La Protection Rapprochée

avec Pierrick Colin du

Groupe 9 ACADEMY

P 40 à 47 : Le GSO 75

P 48 à 59 : ATALANTE STRATEGIC

P 60 à 89 : Interview de Enzo F,

policier du GAO de la DST

P 90 à 93 : Bibliothèque

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LA PROTECTION RAPPROCHEE

AVEC PIERRICK COLIN DU GROUPE 9

Ultima Ratio : Quel est votre parcours ?

Pierrick Colin : Mon parcours dans la sécurité privée découle en fait au

départ de celui développé dans les sports de combats et arts martiaux.

Pratiquant depuis mon plus jeune âge, des personnes connaissant mon

parcours ont fait appel à moi pour intégrer un service de sécurité dans des

organisations de concert. J’étais encore lycéen et c’est la première fois que

j’entrevoyais la possibilité d’allier mes passions à une application professionnelle.

En parallèle de mes études post Bac, j’ai poursuivi ce type de mission dans

le milieu de la nuit qui est une école exceptionnelle, emprunte d’un

réalisme brutal qui confronte nos compétences au résultat immédiat de

l’application réelle.

Ne me reconnaissant pas réellement dans ce que me proposait la continuité

de mes études post BAC +2 et étant fortement attiré par d’autres aventures,

j’ai tout quitté et me suis engagé dans un régiment parachutiste

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DEBUT DANS LA PROTECTION RAPPROCHEE

U R : Pour quelles raisons avez-vous décidé de vous diriger dans la

Protection Rapprochée ?

P. C : Quand s’est posée la question de ma reconversion professionnelle, la

protection rapprochée semblait répondre à deux axes importants :

Mes aspirations personnelles et mes compétences développées

Permanence de l’entrainement et exigences opérationnelles, travail par

intermittence sous forme de missions, valises toujours prêtes et découverte

de milieux différents… mais également les aspects psychologiques et

comportementaux des actions et réactions humaines, l’importance stratégique

des mises en place et anticipations et tout ce qu’il me faudrait

découvrir et apprendre encore.

J’étais conscient qu’il s’agissait d’une profession difficile d’accès et peu

structurée mais je me suis lancé.

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U-R : Comment vous êtes-vous formé et auprès de qui ?

P. C : C’est HP Formation qui m’a accueillie dans cette démarche de reconversion.

A l’époque, le métier n’étant pas réglementé et les formations non

obligatoires pour exercer (cela semble aujourd’hui impensable)

Il existait très peu de structures de formation sérieuses.

Celle d’Henri Petry (ancien GIGN/GSPR) qui d’une manière très avantgardiste,

proposait d’enseigner à des privées des compétences développées

dans les services institutionnels, a tout de suite attiré mon attention.

U-R : Quelle a été la durée de cette formation et son contenu ?

P. C : Les formations à l’époque duraient 6 mois.

Cela nous permettait de couvrir le spectre très large des applications de la

profession avec un contenu de formation étendue.

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U-R : Avez-vous pu signer un contrat de suite après votre formation ?

P. C : J’ai eu la chance de mettre un pied assez rapidement dans le milieu.

A la suite de ma formation finissant major de stage de ma promotion, Henri

Petry m’a fait la joie et l’honneur de me proposer de travailler avec lui au

sein de ses structures (formation & opérations).

U-R : Combien de temps avez-vous travaillé en tant que APR, sur le terrain

?

P. C : Depuis ma sortie des institutions, je n’ai jamais cessé d’exercer y

compris à ce jour. Il me semble important de rester sur le terrain afin d’en

appréhender les évolutions et de les enseigner

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U-R : Comment avez-vous rencontré Stéphane

Meunier ?

P. C : J’ai été appelé en 2003 par un grand

groupe de sécurité pour créer leur centre de formation

(DIAMS Sécurité).

Peu de temps après, Stéphane Meunier sortait

de l’institution et nous nous sommes rencontrés

dans la perspective de créer des programmes et

des méthodes d’entrainement issus de nos expériences

croisées.

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U-R : Vous avez dirigé Diam’s Sécurité, c’était le premier centre de

formation de Protection Rapprochée en France ?

P. C : En fait, ce n’était pas le premier puisque Henri Petry par exemple, avait

déjà créé quelques années auparavant, l’un des tout premier centre de formation

spécialisé dont je suis issu.

Par contre, le centre de formation de DIAMS Sécurité que j’ai créé et dirigé

était le premier qui appartenait à un grand groupe avec comme ambition

première de former ses propres équipes.

C’était un projet très ambitieux et très novateur à cette époque que de

mettre en place un centre de formation au service de projets opérationnels.

Nous bénéficions alors de moyens exceptionnels tels que des véhicules

blindés, des bateaux d’escorte etc. qui servaient à la fois à nos missions et à

nos formations.

Cela nous a permis de travailler sur des contenus pédagogiques, des ateliers

d’application et des méthodes d’entrainement qui ont été très novateurs

dans le monde de la sécurité privée de cette époque.

C’est à cette période que nous avons créé des éléments de formation

comme le tronc commun aux métiers de la sécurité, les sigle A3P, CPA

(conducteur privé d’autorité) qui font références aujourd’hui dans la

profession.

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Groupe 9 Academy

U-R : Pour quelles raisons avez-vous quitté Diam’s Sécurité pour créer le

Groupe 9 Academy ?

P. C : DIAMS Sécurité était un grand groupe avec des ambitions et des

objectifs financiers qui ne nous semblaient pas toujours en accord avec nos

impératifs et nos volontés opérationnelles et humaines.

Stéphane (Meunier) et moi-même avons alors décidé de continuer à

développer notre vision commune de ces métiers en créant nos propres

structures afin d’en maîtriser les applications dans leur globalité.

U-R : Quels changements avez-vous opéré par rapport à Diam’s ?

P. C : Cela a été un prolongement de ce que nous avions commencé.

La maitrise des ressources humaines qualifiées dans les métiers de la

protection physique des personnes.

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Le concept initial du GROUPE 9 (d’où le nom et la notion de groupe) est de

former les personnels que nous projetons et encadrons en opération.

La vocation de la formation c’est les impératifs du terrain, de la mission, et

des employeurs.

Trop longtemps la profession a été plongée dans un mythe encombrant et

irréaliste et la part d’ombre du métier cachait plus d’incompétence que de

réelle maitrise.

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U-R : Qui sont les formateurs du Groupe 9 ? De quels services viennent-ils ?

P.C : GROUPE 9 est une grande famille.

Nous recrutons rarement sur CV que ce soit en formateur ou en

opérationnels. En ce sens, les formateurs, tout comme les personnels

encadrants sur les missions (ce sont souvent les mêmes) sont issus, soit du

centre de formation lui-même, soit du réseau pro et institutionnel.

Mais il existe une particularité légale unique en sécurité privée qui ne nous

permet pas de parler de notre passé institutionnel. C’est aberrant à mon

sens, mais c’est ainsi.

Nous ne pouvons donc davantage communiquer sur le parcours de nos

encadrants et c’est bien dommage. Car ils apportent une plus-value importante

pour le secteur privée qui est valorisante pour tout le monde et permet

d’identifier les réalités des compétences.

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U-R : Vous proposez un panel de formations, pouvez-vous en parler ?

Laquelle est la plus demandée ?

P. C : Nous avons trois départements très distincts au sein de l’académie :

Les formations initiales en sécurité privées (essentiellement Protection

Rapprochée et MAC et modules complémentaires)

Les formations en entreprise contre les risques en postes de travail

(notamment liés aux troubles du comportement et agressivité)

Les formations spécialisées en entreprises (liées aux spécificités des activités

ou du territoire)

U-R : Combien de stages en formations de protection rapprochée faîtes-vous

par an ?

P. C : Nous avons décidé de ne faire que deux sessions par an (février et octobre)

afin de ne pas inonder un marché saturé avec trop de nouveaux agents.

Cela nous permet de travailler dans la qualité et de faire identifier clairement

les profils G9 auprès des employeurs

Pierrick Colin avec l’actrice américaine, Salma Hayek

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U-R : Comment se compose le centre d’entrainement ?

P. C : Nous avons reproduit un concept d’entrainement militaire type village

de combat.

C’est un grand espace de 600m2 avec un grand open space modulables selon

les ateliers de travail, des salles de cours avec vidéo projecteurs et tableau,

des pièces de mise en situation, magasin etc.

Les personnes extérieures en entrant dans le centre ont parfois l’impression

d’être dans un décor de cinéma ! On ne peut apprendre ce métier dans une

salle de cours.

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U-R : Quelle est la durée d’un stage, le stage se constitue de combien de

candidats ?

P.C : Une session de formation en protection rapprochée dure 9 semaines.

Après de nombreux combats, la profession a enfin réussi à uniformiser un

contenu de formation sur cette durée sortie par décret (GROUPE 9 ACADE-

MY a participé à la rédaction de ce référentiel).

Le nombre de candidats est limité à 12 par session.

U-R : La protection rapprochée est un travail très vaste, proposez-vous

toutes les spécificités (tir, conduite, explosifs…) ?

P. C : C’est effectivement une profession aux applications vastes et

spécifiques (d’où la durée de la formation). Les stagiaires ne s’attendent

généralement pas à un contenu aussi complet et étendu.

Il y a bien sûr les spécificités que vous citez mais également beaucoup

d’études sur la réglementation, le droit pénal, les analyses

comportementales, la gestion des conflits, de la violence, des analyses

préparatoires et exécutoires etc.

Le tir (armement) par contre est dissocié de la formation initiale puisqu’il

fait l’objet d’une formation (et d’une carte professionnelle) complémentaire

ainsi que l’impose la loi.

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U-R : Vous avez, avec Stéphane Meunier, élaboré le code TANKO , de quoi

s’agit-il ?

P.C : Nous nous sommes rendus compte qu’il était extrêmement difficile de

forcer l’analyse et les réactions saines des stagiaires en situations dégradées.

La plupart du temps, ils étaient capables en débriefing d’expliquer ce qu’ils

auraient dû faire mais incapable de le mettre en œuvre sous pression.

Nous avons donc revu une nouvelle fois notre copie de travail et élaboré un

code de procédure, avec des actes réflexes à décliner selon les situations.

C’est le code TANKO. Et nous sommes très satisfait de son efficacité à l’application.

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U-R : Quels sont les profils des candidats ? De quels secteurs de travail viennent-ils

?

P.C : Si nous devons schématiser, il y a essentiellement 3 types de profil :

Des personnels travaillant déjà dans le milieu de la sécurité privée et souhaitant

évoluer dans leurs missions (et sur un plan de rémunération également)

Des personnels venant des institutions (gendarmerie, police, militaire) et

souhaitant se diriger vers le privé

Des personnes issues d’horizons divers (sportif, combattants, autres) et qui

pour une raison personnelle, veulent se réorienter vers ce métier.

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U-R : Quel est le pourcentage de candidats qui est diplômé à la fin du

stage ?

P. C : Cela dépend vraiment des sessions. C’est un examen, pas un

concours.

Mais général, 80% des candidats sont diplômés. Et cela nous convient.

Même bien préparé, tout le monde n’est pas fait pour faire ce métier.

Cela demande beaucoup d’aptitude en différent domaine et ce serait une

erreur que de vouloir y intégrer tout le monde

Les centres qui revendiquent 100% de diplômé ont forcément une

conception du métier et une logique commerciale différente de la nôtre.

C’est pour cette raison également que le sérieux des « profils GROUPE 9 »

est reconnu sur le marché.

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U-R : Les stagiaires sont-ils hébergés sur place ?

P.C : Nous avons des partenaires hébergement de grande qualité à proximité

du centre de formation. Les stagiaires bénéficient ainsi de très bonnes

conditions d’environnement au cours dispensés. Et c’est important.

U-R : Pouvez-vous nous donner un exemple d’une journée de travail de

stage ?

P.C : Le stagiaire arrive le matin en tenue tactique (tenue d’entrainement).

Après un échauffement sur base de Cross Training, il participe à des ateliers

de mise en situations permettant d’analyser et de restituer les fondamentaux

technico tactiques de l’escorte et des actes reflexes en situations dégradées.

Entre midi et deux, il se change, et endosse la tenue « casual chic » adaptée à

la mission d’exercice qu’il a préparé et devra exécuter avec ses co-stagiaires

avant de débriefer avec les formateurs.

U-R : Vous êtes géographiquement situé dans le sud de la France, les clients

sont-ils plus nombreux pour solliciter un APR ?

P.C : Il y a en France essentiellement deux lieux à privilégier pour la PR : Paris

et la côte d’Azur.

Quand ce choix s’est imposé à nous, nous n’avons pas été long à trancher.

Sans compter que la capitale n’est qu’à 1h30 d’avion.

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U-R : Avez-vous eu plus de demandes de protection depuis 2015 ?

P. C : Beaucoup de chose ont évolué depuis 2015, il faut le reconnaitre.

Les clients avec qui nous devions lutter jusqu’alors pour leur expliquer la

nécessité d’une protection de qualité, ont été soudainement beaucoup plus

conscient d’un environnement qui peut porter atteinte à leur intégrité physique

ou morale. Le pouvoir politique également s’appuyant sur une forte et

soudaine demande de la population, a commencé à considérer les possibilités

d’évolution du secteur privé (notamment dans les missions ou l’armement des

agents).

De nouvelles « niches » également sont apparues comme la protection des

dirigeants lors de conflits sociaux ou encore la protection des journalistes lors

d’événements à risques

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U-R : Le terrorisme est plus présent que jamais, et ce dans le monde entier.

Les techniques de Protection Rapprochée ont dû évoluer également. C’est

un métier en perpétuel évolution ?

P. C : La protection rapprochée se nourrit du terrain. La menace évolue (mode

opératoire mais également technologie) et le métier doit s’adapter en

permanence à ces évolutions.

Le risque terroriste nous a effectivement fait énormément évoluer dans les

procédures ; ne serait-ce qu’avec les notions de confinement à intégrer dans

les actions préparatoires et surtout (et enfin !) l’arrivée de secourisme

tactique (ou secourisme de combat) dans les formations de protection.

U-R : Se pose en France, le problème de l’arme pour un APR. Aujourd’hui, un

garde du corps peut-il être armé en fonction de sa mission ?

P. C : Cette question s’est posée depuis toujours. Jusqu’en 2018, il n’était pas

question d’armer du privé sur la voie publique (sauf mission avec dérogation

préfectorale). Avec l’arrivée brutale du risque terroriste les mentalités

citoyennes et politiques ont évolué à ce sujet. Introduite dans les textes

législatifs en 2017, la possibilité d’armer certains agents devient possible bien

que solidement encadré par la loi.

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U-R : Le CNAPS se penche sur la question de l’armement pour certains

agents de sécurité, il serait logique que les Agents de Sécurité Rapprochée

en soient dotés également, avec une enquête approfondie. Comment voyez

-vous la chose ?

P. C : Tout à fait. GROUPE 9 a par ailleurs participé aux groupes de travail de

la branche qui ont réfléchis à la mise en œuvre de cette évolution aux enjeux

sociétales importants et à son encadrement.

L’essentiel, comme en beaucoup de chose, réside dans la formation de ces

agents, tant sur le plan technique que sur celui de la législation et surtout

dans la prise de conscience de la responsabilité qu’implique le port d’une

arme.

Les contenus pédagogiques ont été définis, l’éligibilité des formateurs également.

Les prérequis seront liés à la possession de la carte professionnelle

d’agent de Protection (qui inclue la notion de moralité dans son obtention).

Mais à ce jour, il n’existe pas encore de certification autorisant les centres de

formations à dispenser ce type d’aptitude.

Cela devrait se concrétiser cette année.

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U-R : Groupe 9 a été élu dans les 10 meilleurs centres de formation en PR au

Monde. Quelle réussite. Votre travail et sa qualité sont reconnus, comment

avez-vous réagi en l’apprenant ?

P.C : C’est une énorme reconnaissance en effet et nous avons été très honoré

de figurer dans ce palmarès au milieu des géants internationaux.

Cela récompense un travail acharné pour incarner une profession magnifique

mais à l’image écornée (et qui continue à l’être) par des mythes inutiles et loin

des compétences attendues.

Nous avons tout mis à plat un jour avec Stéphane (MEUNIER) il y a 15 ans, sur

un coin de table, en refusant l’état des lieux existant alors, pour redessiner ce

que nous devions attendre avec ambition, de cette profession.

Nous avons, fort de nos parcours respectifs et de nos expériences, travaillé sur

l’étendue des compétences à développer, redéfini les contenus pédagogiques,

les ateliers de travail permettant à l’apprenant de développer ses compétences,

les principes d’évaluations.

Nous ne savions pas à l’époque qu’ils feraient un jour référence et nous

sommes très fier de ça.

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U-R : Avez-vous travaillé avec des APR d’autres pays ? Quels sont les différences

entre les pays comme les Etats-Unis, l’Israël et la France ?

P. C : Oui bien sûr. J’ai eu la chance dans mon parcours de travailler avec de

nombreux services de sécurité venant d’horizons différents. Je dirais qu’il y a

essentiellement deux écoles et les différences sont liées à un contexte culturel

lié au regard porté sur la sécurité et aux attentes de la clientèle.

D’un côté, il y a une école Française qui fait référence (les services officielles

Français GSPR SDLP sont très demandés dans les formations inter pays sur le

domaine de la protection) emprunte de discrétion, d’anticipation et

d’humilité ; Le respect du confort du client reste prioritaire

De l’autre une école anglo-saxonne (la plus répandue) beaucoup plus apparente

et dissuasive avec un mode opérationnel plus percutant.

U-R : Il y a eu, en France, plusieurs centres de formations de Protection Rapprochée,

nombreux ont fermé, le Groupe 9 est en tête de liste. Quel est le

secret de votre succès ?

P.C : Je dirais l’honnêteté et la crédibilité. Vraiment.

Toutes nos démarches ont toujours été guidées par deux axes : La volonté

d’efficacité opérationnelle et les attentes du marché. Trop souvent les

formations ont la fâcheuse tendance à s’éloigner des réalités du terrain et de

l’emploi.

GROUPE 9 nous a permis d’apporter une transparence complète sur notre

démarche.

Nous avons par exemple été les premiers à faire venir lors des examens des

présidents de jury extérieurs à GROUPE 9 ACADEMY (aujourd’hui c’est

obligatoire). Il est trop facile (et dangereux) de former et d’évaluer le fruit de

notre propre enseignement…

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Des anciens membres des services officiels, des représentant de la branche

professionnelle, les plus grands recruteurs du pays ont participé à ces

examens.

Cela a eu la vertu de faire évaluer notre travail par nos pairs mais également

de les faire valider par les principaux acteurs du marché.

Cette démarche nouvelle a, je le crois, valorisé la profession dans son

ensemble et développé un dialogue commun (de la formation initiale à

l’emploi) dans une profession extrêmement divisée.

GROUPE 9 a également été très actif dans les démarches de la branche pour

faire évoluer la profession

C’est cet état d’esprit qui, je le pense, nous positionne tel que nous le

sommes aujourd’hui.

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U-R : Quel est le profil type d’un garde du corps ?

P.C : Imaginez le stéréotype de la montagne à la tête rasé, aux lunettes

noires, que tout le monde identifie comme garde du corps (puisque c’est ce

qu’il souhaite) … et prenez son contraire ! C’est le bon profil.

Nous attendons de nos agents qu’ils soient avant tout intelligent, tacticien.

Qu’ils soient capables d’envisager des schémas compromettant les actions

de la partie adverse. D’analyser en permanence l’environnement pour

détecter les anomalies et envisager les possibilités de réponse à une attaque.

Mais également qu’ils soient en mesure de mettre en place une médiation

efficace, d’appréhender les difficultés dans le respect d’un cadre légal parfois

compliqué. De rester le plus discret possible pour déjouer les analyses

adverses mais également pour ne pas gêner la personne sous protection.

L’image que j’aime donner aux futurs gardes du corps est celle de la main

de fer dans un gant de velours. C’est selon moi, le profil parfait : Le velours

du gendre idéal et le fer du guerrier

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Stéphane Meunier, Marius (ancien commando Marine ) et Pierrick Colin. Les cadres du Groupe 9

font appel à des gens très connus pour animer certains stages. Marius, Robert Paturel...

U-R : La pratique d’un art martial ou d’un sport de combat est-elle un avantage

?

P. C : Cela dépend de la pratique ! Pardon pour cette précision mais il existe

tellement de pratique martiale extrêmement éloignées de ce qu’elles

devraient être. La mode de la « self défense » a entrainé tout un lot de

mythologie autour des instructeurs avec des élèves compatissants qui

subissent des techniques irréalistes et illégales, que nous observons

beaucoup de déformation dans les pratiques.

Par contre, l’expérience saine d’un art martial ou peut être davantage d’un

sport de combat est fortement recommandée. Pas tant pour la technique

que nous allons retravailler avec les contraintes professionnelles du cadre

légal, des impératifs de la rue et de la représentativité du client, mais pour

que l’apprenant ne soit pas surpris par la notion de contact réel afin de proposer

des réactions saines dans ces circonstances

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Stéphane Meunier en compagnie de l’instructeur 2éro

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Pierrick Colin avec Robert Paturel

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U-R : Lors de vos formations, y a-t-il des anciens policiers ou gendarmes

qui souhaitent apprendre ce travail ?

P. C : Oui. Nous accueillons beaucoup de personnel sortant de l’institution.

C’est un prolongement souvent naturel pour une reconversion de leurs

aptitudes dans le secteur privé.

U-R : Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite

embrasser la carrière d’Agent de Protection Rapprochée ?

P. C : Je lui donnerai principalement deux conseils :

De répondre aux codes à l’emploi (profil attendu tant sur le plan physique

que psychologique)

De choisir une formation qui est reconnue par les recruteurs

Aujourd’hui ce critère est primordial pour les employeurs car ils doivent

faire face à des qualités de formation très variées et de trop nombreuses

équivalences qui sont données à des personnels quittant l’institution,

mais sans aucune justification de compétences en protection rapprochée.

Dans cette confusion, le recruteur cherche de plus en plus à comprendre

quelle est la formation à la base de l’obtention de la carte professionnelle.

C’est un critère déterminant. Il serait dommage de le sacrifier en

choisissant le centre de formation le plus près de son domicile.

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U-R : Avez-vous constaté une augmentation du nombre de femmes lors des

formations ? Qu’apportent-elles de plus que les hommes ?

P.C : Absolument. Longtemps cette profession a été réservée aux hommes mis

à part quelques exceptions.

Mais depuis quelques années déjà, nous observons l’arrivée d’éléments

féminins. Dans un premier temps, principalement pour la protection des

enfants et des femmes puis petit à petit, elles sont intégrées dans des dispos

plus important car elles apportent une plus-value de comportement, de discrétion,

et de capacités d’analyse qui sont très appréciées.

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U-R : Comment voyez-vous l’avenir de la profession ?

P.C : Positivement. Du moins je l’espère.

Nous venons de très loin et pourtant, nous ne sommes qu’aux balbutiements

de l’encadrement de la profession. Songez que l’obligations d’une carte professionnelle

a moins de 10 ans… Que le contrôle des formations par le CNAPS ne

date que de 2017.

Il y a de nombreuses évolutions qui sont envisagées comme la perspective de

spécialités (conducteur de sécurité, agent de protection armé ou Chef

d’équipe) ;

La création d’une convention collective adaptée à nos contraintes, une grille de

rémunération définie, la rédaction d’une doctrine d’emploi avec une sémantique

commune etc.

Il existe différents organes représentatifs de la protection rapprochée et notamment

SEF PROTEC qui est le syndicat des Entreprises Françaises de

Protection Physique des Personnes.

SEF PROTEC est en train de faire un travail énorme pour encadrer la profession

et construire une communication positive sur ce métier souvent méconnus en

direction du pouvoir politique et du citoyen.

Il est impératif de proposer une représentativité identifiée auprès des organes

officiels afin d’envisager sereinement un avenir croissant et prometteur pour

lequel nous devons nous montrer à la hauteur des enjeux.

Et nous œuvrons dans ce sens.

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Pierrick Colin protège l’actrice-mannequin Cindy Crawford

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Pierrick Colin avec Sophie Marceau

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EN IMMERSION AVEC LE GSO 75

Le GSO est l’unité d’appui de la police nationale compétente sur l’ensemble

de l’agglomération parisienne. Son acronyme signifie : Groupe de Soutien

Opérationnel.

Créé en 2008, le GSO participe à la lutte contre toute forme de criminalité.

Depuis 10 ans, ses missions se sont diversifiées et il se voit désormais

confier la sécurisation de certains grands événements, et l’interpellation

d’individus dangereux pour les services judiciaires et peut endosser une

tenue civile pour des missions plus discrètes d’interpellation en milieu

hostile.

Cette unité forte d’une vingtaine d’hommes est placée sous l’autorité directe

d’un commandant de police qui décide de son emploi ou de sa mise à

disposition ponctuelle au profit d’autres services ou directions actives de la

police nationale.

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Le choix de son emblème et de sa devise ne doit rien au hasard.

Plus fort ensemble et ses ailes sur son écusson symbolise parfaitement

L’engagement et la détermination de chaque membre de l’unité à lutter

contre toute forme de criminalité en veillant les uns sur les autres.

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LE GSO ET SON RECRUTEMENT

La diversité de leurs missions conduit à rechercher des hommes et des

femmes polyvalentes, qui doivent avoir au moins un an de titularisation dans

les services actifs de la police nationale et en pleine possession de leurs

moyens physiques et fort d’un mental à toute épreuve.

Ils sont en mesure d’évoluer en tenue d’intervention ou en civil et leurs actions

collectives permettent la réalisation de leurs missions dans les meilleures

conditions.

Le recrutement est donc un moment important et se fait autour de trois

grands axes :

La condition physique, l’aptitude mentale et technique à évoluer dans des

conditions particulières de travail.

Les futurs candidats doivent faire l’objet d’épreuves difficiles et variées qui

vont permettre de révéler leur capacité à évoluer dans toutes les configurations,

à résister au stress et à l’épuisement.

Leur persévérance et leur combativité sont observées lors d’épreuves de combat

de boxe et de combat au sol.

42


A l’issue, les candidats retenus sont incorporés et sont formés aux techniques

nécessaires à la réalisation de leurs missions futures.

La formation est assurée par une équipe de policiers d’expérience et par des

formateurs en technique de sécurité en intervention (FTSI).

C’est au sein de cette équipe que chaque membre évolue et peaufine les

différentes techniques du GSO.

Le sport est omniprésent, c’est une condition primordiale du maintien en

forme de l’unité.

La boxe et le combat au sol font l’objet d’entrainement spécifique par des

membres de l’unité titrés au niveau national.

Le travail d’endurance est pratiqué sur piste ou en sous-bois et la musculation

ou cross training sont des programmes incontournables hebdomadaires de

chaque membre de l’unité.

43


UNE JOURNEE AVEC LE GSO

Le GSO m’a invité à venir passer une journée avec eux pour pouvoir m’imprégner

de l’ambiance qui règne dans ce groupe.

J’arrive dans ce lieu culte à 10h00, la 1ere DPJ se trouve dans les mêmes

locaux, comme les 11eme et 12 ème CI, la BIVP D1 et l’Etat-Major DOPC D1.

On me conduit dans la salle de musculation où s’entraînent des collègues du

GSO venus effectuer une ouverture de porte le matin.

L’entretien physique est une des activités prédominantes dans leur emploi du

temps.

Les policiers n’ayant pas été décalés rejoignent ceux du matin dans la salle.

Puis vers midi, petite pause déjeuner rapide avec au menu, blanc de poulet,

riz et fruits. La forme passe par une alimentation saine et équilibrée…

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Durant le déjeuner, le chef du GSO propose à ses effectifs d’effectuer une

surveillance anti-stupéfiants sur le secteur du 3eme arrondissement de Paris.

Pour ce faire, un OPJ de la CSI75 a été mobilisé, et le GSO n’exclut pas la

possibilité de faire appel à la canine si cette dernière est disponible.

Le temps de s’équiper en tenue civile, définir les rôles de chacun et nous voilà

partis sur le 3eme arrondissement, rue de Turbigo.

45


Un véhicule commettant des infractions au code de la route attire l’attention

d’un policier qui décide de procéder à son contrôle.

A son bord, un homme et une jeune femme.

La jeune femme ayant visiblement dissimulé quelque chose sur elle avant

que le véhicule ne stoppe, décision est prise de demander la présence d’un

effectif féminin sur place afin de procéder au contrôle de cette personne en

présence de l’OPJ.

La jeune femme lors de son contrôle remettra plusieurs bombonnes contenant

de la cocaïne selon ses dires ainsi qu’une forte somme d’argent en

numéraires.

L’homme en semi-liberté, est interpellé comme sa compagne.

Ils sont conduits au SAIP 03 après que leur véhicule ait été fouillé par l’OPJ

et vérifié par le chien de la brigade cynophile.

L’OPJ du SAIP, ayant placé en garde à vue les deux personnes interpellées,

décide de faire procéder à une perquisition du domicile de la mise en cause.

Nous voilà partis, en compagnie de la mise en cause et en présence de l’OPJ

de la CSI75 au domicile pour une perquisition, après un court passage à

Bessières, pour s’équiper de la tenue d’uniforme du GSO et prendre en

compte tous les équipements nécessaires à la mission, comme le Door-Raider.

Assistés d’effectifs locaux de Noisy le Grand, la perquisition se passe sans

encombre, et sera veine.

46


Le temps de rentrer au service, ce sera une fin de service à 21h30.

Certains effectifs étaient sur le mont depuis 05h00 le matin et ont souhaité

participer à l’opération de l’après-midi.

Les collègues du GSO ne comptent pas leurs heures. Ils sont motivés et aiment

ce qu’ils font.

Ils sont affutés physiquement et psychologiquement.

Outre les ouvertures de portes et la lutte anticriminalité, ils sont de plus en

plus sollicités sur des missions d’individus retranchés ou sur des violences urbaines.

Être au GSO peut être un tremplin pour intégrer des groupes prestigieux

comme la BRI ou le RAID.

Article et photos tirés de « UNITE SGP POLICE»

Photos 1, 3 ,5 bis, 6 © Fabien Forest

47


ATALANTE STRATEGIC est née en 2019 du regroupement de plusieurs professionnels

passionnés par le tir toutes armes, les techniques de défense mais

également par le secourisme en situation d'urgence.

Ses membres fondateurs sont tous pour la plupart encore en activité ce qui

permet une vision moderne et une mise à jour en permanence de toutes les

problématiques concernant les métiers de la sécurité.

Ses formateurs sont issus de plusieurs horizons : Police et Marine Nationale,

Armée ou Forces Spéciales. Ils possèdent en commun la passion de la plongée

en scaphandre qui génère une influence prégnante sur leurs méthodes

d'apprentissage qui promeuvent le culte de la sécurité, la recherche de

l'autonomie et la responsabilité de ses actes.

48


Ces professionnels opéraient auparavant au sein de l'association de loi 1901,

BREIZH TEAM FORMATION, pionnière en France dès 2012 de l'enseignement

des premiers secours en milieu dégradé associés au tir. Cette association ne

pouvait donner suite aux nombreuses demandes de formations émanant notamment

des Polices Municipales en raison de son statut associatif. La création

d'une entreprise fut donc décidée pour pallier cette carence et la présidence

fut confiée à Fabien MAHEO, ancien chef de la BAC et formateur FTSI de

la P.N. à SAINT BRIEUC (22).

Atalante Strategic veut être une société spécialisée dans la formation pour

les métiers de la sécurité en France comme à l’étranger, sans prosélytisme politique

et dans le strict respect des lois de notre pays…

Forts d'au minimum de plus de 20 ans de formations dans des institutions étatiques

dans lesquelles ils ont servis, nos formateurs disposent d’une solide expérience

et de diplômes délivrés par les entités dont ils sont issus.

49


Le parfait respect du cadre légal qu’impose les métiers de la sécurité est bien

évidement placé avant toute chose, ainsi qu'une éthique forte inspirée par les

valeurs fondamentales qui régissent notre pays.

50


Les formations sont référencées

par thèmes mais

peuvent s'adapter au niveau

et aux demandes des futurs

stagiaires.

Le spectre des formations

dispensées va du tir longue

distance, à l'antipiraterie en

passant par la protection

rapprochée et diverses missions

de Police. ATALANTE

possède son propre stand de

plein air et ses structures en

dur pour les cours théoriques.

51


52


ATALANTE STRATEGIC possède

une importante collection

d'armes atypiques (AK 47, AK

74, SVD Dragunov,) dont

certaines en catégorie "A".

Elles permettent la réalisation

de tests balistiques sur mesure

ou la présentation concrètes de

ces armes à des personnels

déployés dans des régions où

elles sont

fréquemment utilisées par les

belligérants locaux.

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Le stand de plein air permet des tirs peu conventionnels dans des conditions

se rapprochant de la réalité. Une plateforme mobile de tir, sorte de

balançoire géante, permet de réaliser des engagements de type

"antipiraterie maritime" à plus de 120 mètres avec un mouvement

semblable à celui du roulis d'un bateau.

54


Le stand permet également de tirer en toute sécurité depuis un véhicule en

mouvement, de s'extraire rapidement de ce dernier pour continuer des

scénarios réalistes se terminant souvent par du secourisme.

Il est également possible de tirer à l'intérieur d'un véhicule destiné à la

casse pour mieux appréhender la résistance des divers matériaux de sa

composition et les possibilités de protection offertes.

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La réalisation d'événements liés au monde des armes et du tir fait intégralement

partie des capacités d'ATALANTE STRATEGIC.

A cet égard, la seconde venue officielle en France du fameux Instructor Zero

s'est déroulée en octobre 2019 sur le stand privé de l'entreprise.

A cette occasion, la "crème" des unités spéciales françaises (Militaire ou

Police) avait été invitée et s'était associée à cette venue du formateur

italien.

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57


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ATALANTE STRATEGIC se veut une entreprise innovante, polyvalente et

réactive. Composée de passionnés expérimentés, elle se met à la disposition

des personnes souhaitant participer en toute sécurité à des formations

réalistes et pragmatiques, affinées par le passé réel et non fantasmé de ses

formateurs.

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Interview de Enzo F, ex policier du GAO de la DST

Ultima Ratio : Bonjour Enzo, peux tu te présenter à nos lecteurs ?

Enzo F : Bonjour, je m'appelle Enzo FOUKRA, 44 ans, je suis coach sportif,

formateur en centre bpjeps, athlète Prozis et Inithy et fondateur,

animateur de la chaîne Youtube "Enzo TV", chaine pédagogique sur le

thème de la musculation, chaîne comptant près de 240 000 abonnés

(28 millions de vues au total).

Avant de devenir coach sportif, j'ai été policier durant 15 ans, années

durant lesquelles j'ai officié comme agent de la BAC

(brigade anticriminalité) 93, comme opérateur du GAO (Groupe d'appui

opérationnel) à DST (actuelle DGSI) et Agent de renseignements,

également à la DST.

60


U-R : Tu es très sportif, c’est un atout majeur pour des sélections de

groupes spécialisés. Quels étaient tes points forts au moment des

sélections du GAO ?

E. F : Hormis la musculation, je suis à l'origine un pratiquant de boxe

anglaise, je suis également breveté en plongée sous-marine et

parachutisme. Dans l'ensemble je ne pense pas (hormis la boxe anglaise)

que ses compétences étaient très recherchées par les agents chargés du

recrutement.

Enzo F. en tenue lourde au GAO—et aujourd’hui, toujours en forme.

Photo © Enzo F.

61


U-R : Quelles étaient tes motivations pour intégrer le GAO de la DST ?

E. F : A la base je me préparais pour les sélections du RAID et c'est mon chef

de BAC qui, à l'époque m'a informé de la création d'un groupe

d'intervention au sein de la DST et que, de ce fait, des sélections allaient

être organisées.

Les raisons pour lesquelles j'ai décidé de passer ces sélections sont

Nombreuses. Tout d'abord le champ d'activité et l'aura de la DST m'ont

toujours fasciné : les gros moyens logistiques dont dispose ce service et

enfin, l'exaltation de "peut être" faire partie des "TOUS PREMIERS

OPERATEURS", de participer à la création d'un service et d'œuvrer pour lui

donner "ses lettres de noblesse", de légitimer et pérenniser son existence.

U. R : Travaillais-tu à la DST quand tu as candidaté au GAO ?

E.F : Non je ne travaillais pas à la DST, j'étais en BAC 93 lors de mon

postulat, cependant il est à noter que 10 des 15 opérateurs constituant le

GAO étaient recrutés en interne (au sein de la DST).

U. R : Comment définirais-tu les sélections du GAO ?

E. F : Si je devais utiliser un qualificatif concernant les sélections du GAO,

ce serait "rustique" (à l'instar des SAS anglais), avec beaucoup d' épreuves

en extérieur, originales pour la plupart mettant le physique et le mental à

rude épreuve.

Page ci-contre : le premier groupe de policiers du Groupe d’Appui et

d’Observation de la Direction de la Surveillance du Territoire.

Photo du bas : Enzo F

Photos © Enzo F.

62


63


U-R : Peux-tu nous parler des épreuves de sélections ?

Laquelle t’a le plus marquée ?

E. F : L'épreuve qui m'a le plus marqué (mon corps aussi par la même

occasion ahahaha)? sans hésitation : le test à effort, qui consistait, équipé

d’un gilet pare-balles lourd et d'un bélier à gravir le "plus rapidement

possible" les escaliers en colimaçon d'un silo à grains dont la hauteur

équivalait à celle d'un immeuble de 11 étages (il est à noter que 3 instructeurs

de la DST étaient postés à équi distance le long du silo a grains, pour

intervenir au plus vite en cas de malaise ou blessure)

Une fois cette ascension terminée, l'épreuve n'était pas terminée,

vous deviez poser le bélier et procéder à l'interpellation et au menottage

d'un individu (pour l'occasion, un instructeur de la DST), interpellation qui

avait pour vocation de jauger votre lucidité et l'efficacité de vos techniques

opérationnelles après avoir fourni un effort très intense.

Je me souviendrai à jamais de l'étroitesse de ces escaliers métalliques,

l'obscurité régnante rendant votre ascension " devenue automatisée" parfois

hasardeuse et imprécise (qui avait pour incidence une perte de rythme,

tempo) et cette poussière en suspension (car le silo était encore en activité),

qui au fil de l'effort intense s'insinuait dans mes poumons et de mes jambes

littéralement en fusion qui vers la fin n'avançaient que par le mental, toutes

ces difficultés soldées au final par la satisfaction d'avoir tenu la distance et

donner le maximum de moi-même durant ce jour tant attendu.

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Photo © Enzo F.

Concernant les autres épreuves, durant cette semaine de tests, il y a eu le

premier jour "en guise d'échauffement" une course (interminable ahahaha)

un canoé sur l'épaule autour d'une base nautique, course entrecoupée

régulièrement de phases de traversée du plan d'eau à la pagaie.

Des épreuves de combat comportant des rounds de 3 min en 1 contre 1 en

pieds poings, 1 contre 1 uniquement en boxe anglaise, du 2 contre 1 en pieds

poings, du 2 contre 1 en boxe anglaise uniquement et des rounds de combat

au sol.

Des épreuves en piscine, avec des tests d'apnée dynamique, des longueurs

chronométrées (en opposition à un autre candidat) et en fin de tests, des

matchs de water polo, principalement pour jauger la cohésion de groupe,

l'esprit d'équipe du candidat (même si j'ai été surpris par l'endurance que

cette discipline requiert ahahahaha).

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Une journée durant laquelle nous avons effectué un parcours chronométré

de tirs tactiques (dans l'enceinte de la base d'entrainement de la DST) , parcours

jonché d'obstacles à surmonter, équipé d'un gilet pare balles lourd, tirs

que nous avons effectués avec différents types d'armes (arme de poing, pistolet

mitrailleur et fusil de précision).

Et enfin, un entretien avec un psychologue, durant lequel ce dernier s'assure

du caractère "non tête brulée" du candidat, de la nature de ses motivations à

intégrer le groupe et de manière générale, de son équilibre psychologique.

Une fois toutes ces épreuves passées, notre admission au sein du GAO et de la

DST était assujettie à une enquête de moralité, dans le but d'obtenir l

'accréditation "Secret Défense" (de par la nature sensible de certains

documents portés à notre connaissance dans le cadre de nos missions),

enquête de moralité sous forme d'audition du candidat, mais également de sa

famille, par des agents de la DST.

U-R : Combien étiez-vous à candidater ?

E.F : L'annonce par télégramme de la création du GAO et des test de sélection

ont suscité un grand engouement, puisque environs 1500 rapports de candidature,

émanant de différents services de l'ensemble de la Police Nationale ont

été transmis.

Après un écrémage sur dossier et une batterie d'entretiens avec des agents

recruteurs de la DST, 27 candidats ont été sélectionnés pour participer à la

semaine de tests à proprement parlé, 27 postulats pour...5 places (vu que les

10 autres opérateurs étaient choisis parmi les agents de la DST durant des

sélections internes).

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Binôme de policiers du GAO à l’entrainement.

Le policier debout est armé d’un HK G36C avec une aide à la visée Eo Tech

552 et un modérateur de son, il a également un Glock 17 dans son étui à la

cuisse droite. Arme avec laquelle le policier assis tire.

Il s’agit des premiers équipements du GAO de la DST.

Photo © Enzo F.

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U-R : De quels services venaient les policiers qui passaient les sélections ?

E. F : Les services d'où les 27 candidats étaient issus étaient assez

éclectiques, quelques-uns, qui comme moi, venaient de BAC (Brigade anti

criminalité), d'autres du SPHP (Service de Protection Des Hautes

Personnalités), du GPPN (Groupe de protection de la Police Nationale), de la

BI (Brigade d'Intervention) et certains de services "Non spécialisés".

U-R : Comment s’est déroulée la formation ?

E. F : Une fois le groupe formé, nous avons été soumis à une formation

continue, mais très intensive lors de la première année, formation durant

laquelle nous avons énormément tiré, aussi bien en précision, mais aussi

dans toutes les configurations opérationnelles possibles ( en déplacement,

en position ventrale, dorsale, latérale, en riposte etc...)

68


Nous étions également formés aux maniements d'autres armes comme le Fusil

d'assaut (Sig 5.52 en 5.56mm version commando) le HK MP5 et le FAP (Fusil à

pompe,

Benelli pour l'occasion)

L'apprentissage intensif de sports de combat comme le krav-maga, le judo et la

boxe, apprentissage dispensé par des experts de ces disciplines (quelques-uns

issus d'ailleurs des opérateurs du GAO, dédicace à toi mon Corbo et à toi

Thierry, des vrais monstres ahahahaha : ) ).

Enormément de simulation tactique, effectuée soit en CQB (Close quarters

Battleground), dans l'enceinte de notre base d'entrainement, soit dans un fort

fourmillant d'alcôves et de couloirs, ou dans des zones désaffectées.

Un binôme de policiers du GAO à l’entrainement au pistolet automatique.

Photo © Enzo F.

69


Nous avons également été formés et entraînés aux différentes techniques de

filature, entrainements ponctués de simulations en milieu urbain (d’ailleurs

c'était TRES loin d'être mon point fort ahahahaha, être un bodybuilder n'a

pas que des avantages).

Notre formation était également complétée par des stages techniques auxquels

nous étions envoyés (stage d'effraction, de serrurerie fine, stage THP

(Tireur Haute Précision) etc..., mais également des stages de coopération

inter-service, notamment avec le RAID.

Photo © Enzo F.

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Enzo F. aujourd’hui, et à l’époque, en tenue d’intervention.

71


U-R: Quelles étaient tes spécialités ?

E. F : Au sein du groupe, chaque opérateur du GAO, même si ce dernier reste

très polyvalent, est spécialisé dans un domaine spécifique (étroitement lié à

sa position dans la colonne d'assaut ou sa fonction lors d'une intervention).

Pour ma part, étant deuxième de colonne (juste derrière le porteur du

bouclier) j'étais armé d'un fusil d'assaut au maniement duquel je m’étais spécialisé.

En deuxième spécialité, j 'étais suppléant à l'effraction, afin de pallier au

remplacement éventuel du primo opérateur spécialisé dans ce domaine ou

en cas d'interventions simultanées sur plusieurs points.

Cette fonction consiste non seulement à exécuter l'effraction, mais surtout à

déterminer quel est le moyen d'effraction optimal (afin de faciliter une

pénétration rapide du groupe) en fonction de la nature de la porte à laquelle

il fait face (blindée, semi blindée, porte friable), nature qui conditionnera

directement le matériel adéquat à utiliser (Door raider, FAP avec de la

démolition (munition percutante et non pénétrante) ou le bélier).

L'effraction reste LA CLE DE VOUTE d'une bonne intervention, sa rapidité

d'exécution nous assurant de conserver l'effet de surprise et ainsi minimiser

les risques potentiels de riposte, s'il y a présence arme en face.

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U-R : Comment s’organisait une journée « ordinaire » au service ?

E. F : Un opérateur du GAO, sollicitable via le bip qui lui est remis ,est

d’astreinte 7j/7, 24h/24 , quelque soit l'heure, nous devions être en mesure

de rejoindre notre base le plus rapidement possible, afin de se préparer

pour une intervention (briefing concernant l'ordre de mission et

préparation de l'équipement).

Une journée type se constituait soit de simulations tactiques ou

entrainement au tir le matin et de sport l'après-midi (sports de

combat, course collective, natation, musculation...), ou vice versa.

Photo © Enzo F.

73


Dans certains cas même, un combiné des deux, par exemple, nous avions

pour coutume lors de nos séances de tir dans l'enceinte du fort, de faire

précéder chaque session de tir à proprement parler par un parcours du

combattant effectué avec un gilet pare-balles lourd et le bélier.

Cette manœuvre avait pour but de déterminer notre précision de tir et

notre taux de lucidité en situation de stress, stress qui était simulé, restitué

par une forte élévation de notre rythme cardiaque (due à l'effort fourni

durant le parcours).

Equipe du GAO en séance de tir.

Photo © Dessinstactiques.com—David A.

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Opérateur du GAO équipé de son HK G36C.

Photo © Enzo F.

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U-R : Que peux-tu dire des missions du GAO ?

E. F : Notre principale mission consistait à appréhender tout individu ou

groupe d'individus menant une entreprise terroriste sur le territoire

Français ou soutenant cette dite entreprise par une aide logistique

(armement, financement etc....). Tu comprendras que je m’étendes pas sur

le sujet..

U-R : Quelles sont les différences entre le GAO de la DST et le RAID ?

E. F : La principale différence avec le RAID? (qui était d'ailleurs souvent saisi

par la DST avant la création du GAO) est dans la nature de certaines

missions, le RAID est davantage spécialisé et compétent dans les

interventions de type 'Forcené retranché" ou "prise d'otages".

U-R : De quel armement disposiez-vous à la création du service ?

E. F : En termes d'armement, nous étions équipés de :

-Glock 17 en arme de poing (avec des chargeurs de 30 cartouches) et le Sig

Sauer P2022 en arme de back up.

-Du HK MP5 en PM 9mm (pistolet mitrailleur)

-Du Sig 5.52 en 5.56mm version commando et du HK G36C en fusil d'assaut

-Du fusil à pompe semi automatique Benelli

Toujours en contact avec des opérateurs actuels du GAO, j'ai pu être témoin

de l'évolution constante du matériel (armement, tenue, etc...) dont ils

disposent actuellement et je ne te cache pas ma joie (ahahaha).

76


Colonne du GAO en progression avec le premier de colonne équipé d’un

bouclier.

Photo © Enzo F.

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Policier du GAO en entrainement CQB, il est armé d’un HK MP5 et d’une

aide à la visée Eo Tech 552—A la création du service.

Photo © Enzo F.

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Policier du GAO en sécurisation, armé de son HK G36C et d’une lunette de

visée.

On constate l’évolution de l’équipement .

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Tireur de Haute Précision du GAO, avec sa tenue ghillie suit , il est armé

d’un HK 417 et de sa lunette de tir.

Photo © E. F.

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Policier du GAO, reconnaissable à l’écusson du service qu’il porte sur

l’épaule gauche de sa tenue, s’équipe. Il porte un Glock 26 sur son gilet.

Photo © E. F

81


Le GAO, comme de nombreux services de la Police et de la Gendarmerie

Nationale, a dû amélioré son équipement et son armement pour pouvoir

faire face à l’évolution des personnes à interpeller.

Dans la Police Nationale, l’armement est souvent similaire dans les

services spécialisés.

La tenue pantalon ou tshirt manches longues UF PRO multi cam noir , a

été choisie par le service.

Equipe du GAO à l’entrainement.

Photo © E. F

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Ci-dessous, deux photos du GAO prises en juillet 2017

Les journalistes confondent le GAO et le RAID..

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Photo © © Jabiro Edison

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Le GAO a eu le privilège de s’entrainer avec l’instructeur Zéro. Cet instructeur

de tir est spécialisé dans la rapidité et la précision du tir.

Il effectue des stages dans les pays demandeurs .

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LES ECUSSONS DU GAO

DE LA DST A LA DGSI

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U-R : Pourquoi avoir quitté le groupe?

E. F : Pour plusieurs raisons. La première est une accumulation de fatigue,

fatigue liée à nos entrainements quotidiens, entrainements auxquels

s'ajoutaient mes entrainements personnels (extra professionnels) en

musculation ( 6 jours/7), mais également due à notre grande sollicitation

opérationnelle (afin de légitimer l'existence de ce nouveau Groupe

d'intervention) et comme je le dis souvent, il faut faire preuve d'assez

d'humilité et d'honnêteté avec soi même et se dire "Qu'on a fait le boulot du

mieux possible, mais qu'il est temps de laisser sa place à du "sang neuf", à des

jeunes tout aussi motivés et valant tout autant que moi".

La deuxième était que je voulais donner une nouvelle direction, un nouvel élan

à ma carrière professionnelle, voilà pourquoi, dans un premier temps, j'ai été

agent de renseignements (toujours à la DST) pendant deux ans, afin d'explorer

l'autre facette des missions de la DST.

A la suite de quoi, j'ai fais un break avec la Police en prenant un an de

disponibilité pour faire de la protection rapprochée (pour un grand groupe),

missions principalement à l'étranger (Koweït, Algérie, Dubaï etc...), mais aussi

sur le sol français (pour des grands groupes comme LVMH, HSBC et également

quelques "Stars" ,métier qui a toujours suscité ma curiosité et que j'ai toujours

voulu expérimenter, expérience dont je garderai un très bon souvenir.

Et enfin, comme je le dis souvent "quand tourner la page ne suffit plus, il faut

changer de livre", j'ai donc décidé de quitter la Police Nationale pour me lancer

dans le coaching sportif, qui était un choix évident de par la relation

passionnelle que j'entretiens avec cette discipline (28 ans de pratique

aujourd'hui), je suis donc retourné sur les bancs de l'école durant 1 an pour

passer mon diplôme de coach sportif (BPJEPSS).

88


Aujourd'hui je suis personal trainer en live , mais également à distance via

mon site internet www.enzocoach.fr, formateur de "futurs coachs" en

centre BJPJEPS et athlète ambassadeur du groupe Prozis (No1 de la

supplémentation sportive en Europe) et D'inithy (www.inithy.com) qui est

une société développant des applications mobiles de coaching sportif, ultra

personnalisable et sous abonnement, d'ailleurs mon application de

coaching (en collaboration avec Inithy) est en passe de voir le jour.

Et bien sûr, j'anime toujours ma chaîne YouTube "Enzo TV", qui va

bientôt fêter ses 200 vidéos tutoriels (technique d'exécution, conseils

diététiques etc...)

Je tenais à te remercier pour cette interview, remercier les collègues du

GAO pour leur engagement et de manière générale, un grand merci à tous

ces hommes et femmes (Police, Gendarmerie, Armée) qui œuvrent, au péril

de leur vie à ce que nous puissions, chaque nuit, dormir sous cette

couverture chaude qui s'appelle "LA LIBERTE".

Merci à vous TOUS.

Retrouvez Enzo sur ses chaînes :

Chaîne YouTube : Enzo TV

Facebook : Enzo FOUKRA

Instagram : Enzofoukra

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BIBLIOTEHQUE

À travers des témoignages, des documents et des photographies souvent inédits, grâce

aussi à l'apport sans précédent du préfet Mancini, premier patron du RAID et co-auteur

du livre, l'ouvrage explore le quotidien de ces spécialistes de l'intervention mais aussi

des psys, négociateurs, tireurs d'élite

RAID. Derrière ces quatre lettres et des cagoules noires se cache l'unité d'élite de la

police nationale, des hommes et des femmes prêts à accomplir les plus périlleuses

missions, de la libération d'otages à la neutralisation de forcenés, de la surveillance en

milieu hostile à la capture de terroristes et autres criminels en tous genres. "Servir sans

faillir" est la devise de ce service hors du commun dont ce beau livre raconte l'histoire,

de sa création en 1985 par la volonté de Pierre Joxe jusqu'à nos jours.

À travers des témoignages, des documents et des photographies souvent inédits, grâce

aussi à l'apport sans précédent du préfet Mancini, premier patron du RAID, l'ouvrage

explore le quotidien de ces spécialistes de l'intervention mais aussi des psys, négociateurs,

tireurs d'élite et experts en explosifs et fait partager au lecteur les moments forts

traversés par l'unité tels la prise d'otages de la maternelle de Neuilly en 1993 ou encore

l'assaut au magasin Hypercacher en 2015. Une histoire de souffrance, de sacrifice et

d'engagement. Une histoire d'aujourd'hui.

Ange Mancini et Charles Diaz—Mareuil Editions

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La BI : la " chair à canon " et le " couteau suisse " de la police parisienne

René, Tristan, Jonas sont des professionnels du tir, de l'escalade et du combat.

Spécialistes des missions extrêmes, ils sillonnent les toits de Paris comme ses catacombes

quand ils ne s'entraînent pas le long d'une corde suspendue à une grue...

Ces hommes de l'ombre appartiennent à la BI, la Brigade d'intervention.

Peu nombreux, ils s'illustrent par leur ingéniosité, leur polyvalence et leur dévotion, au

point de ne pas hésiter à mettre leur vie en danger, comme lors des attentats de 2015.

Laurence Beneux les a rencontrés, observés, écoutés. Elle livre ici, sans les enjoliver,

des témoignages qui racontent cette brigade, aussi méconnue qu'exigeante, " couteau

suisse, capable de tout ", et ses héros qui s'ignorent. Et, à travers leurs récits, l'auteure

brosse, en filigrane, un tableau édifiant de la police d'aujourd'hui – manque de moyens

et de reconnaissance, controverses…

Laurence Beneux— Editeur : Le Cherche Midi

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Dans la Constitution de la Ve République, la concentration des pouvoirs dans les mains

d'un seul homme justifie à elle seule l'expression de " monarchie républicaine ".

Et de De Gaulle à Macron, tous les présidents ont abrité au " Château " des hommes de

main en marge des institutions officielles, sous les statuts les plus divers mais toujours

adeptes des " méthodes musclées ".

Depuis l'époque des " gorilles du Général ", ils reçoivent leurs ordres directement du

président, voire de son épouse pour le dernier en date, et agissent en contournant

les hiérarchies traditionnelles. On les voit peu, mais on les craint. Et on a raison : chargés

de la sécurité, mais aussi de la vie privée du locataire de l'Élysée, et d'innombrables

missions secrètes révélées ici, ils fascinent autant qu'ils terrorisent ou révulsent.

Fréderic Charpier—Editeur : Seuil

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" La maison " POLICE " a besoin de changements structurels. " " Il y a des suicides, des

burn out, il y a un malaise c'est sûr... " " Je fais le métier que j'aime et je m'éclate. " "

Oui, je sacrifie ma vie sociale et ma vie privée est perturbée. " " Mes parents sont

Algériens et je suis une femme commissaire. " " Si un collègue gay avait témoigné, ça

m'aurait aidé... " " Attention à une " guerre des polices " dans dix ans ! " " J'ai

vraiment le sentiment de servir à quelque chose. " 44 policiers détaillent leur parcours

et s'expriment sur l'institution, la pression et la hiérarchie, le suicide, la colère des

policiers, les Gilets jaunes, les attentats, la peur, les zones de non-droit, la PSQ,

la présomption d'irresponsabilité, les " Affaires ", " La Police de papa ", la police

municipale, la fusion avec la gendarmerie, l'engagement, la vocation, la vision du

métier, les cycles horaires et l'équilibre nécessaire, la diversité, le délit de sale gueule,

les rapports avec la population, l'image de la police dans la fiction, les expériences

marquantes et la force du témoignage.

Marc Nino—Editeur : Du Net Eds

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Nous remercions les personnes qui ont participé à ce deuxième numéro

de « ULTIMA RATIO » :

Sylvain de « ABRAMELIN’S GRAF », le concepteur de la bannière.

Pierrick Colin pour sa patience , Fafa, Sidi et les collègues du GSO 75,

Vince pour sa rapidité et Enzo pour sa passion et son enthousiasme .

Nos partenaires commerciaux : GK, les Editions NIMROD.

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