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Déshabillet l'habitat.

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l’habitat.


L’habitat est peuplé d’éléments

qui nous rattachent à notre

histoire personnelle

et à l’environnement dans

lequel on se trouve.

Le déshabiller, c’est le mettre

à nu, tenter de faire ressortir

les questions qu’il nous pose,

l’interpréter, le comprendre,

c’est une recherche.




Ce livre est une recherche autour de la notion du

chez soi. Il le questionne, l’interprète et le classe.

Le point de départ est un questionnaire mené

auprès de mes proches. Il m’a servi de matière

première pour mon processus de travail :

Des fragments de texte ont été isolés,

accompagnés d’illustrations et de photographies,

comme une proposition personnelle.

Je les ai ensuite classés, hierarchisés, traduites,

afin d’en proposer une conclusion.

Toutefois la notion de chez soi reste floue,

fragile et complexe.



Table

1.

2.

3.

4.

5.

Interprétation

Classement

Constellation

Conclusion ?

Annexe

p. 8 — 47

p. 48 — 57

p. 60 — 61

p. 64 — 67

p. 68 — 77

7


Interprétation


1

Quelle est ta définition

du chez soi ?

9















2

Qu’est ce qui t’en donne

le sentiment ?

23















3

Et ailleurs,

tu te sens chez soi ?

37












Classement


Sens

49


Immatériel


Inégalité

51


Stéréotype

52


Intemporel

53


Physique

54


Engagement

55


Répétition

56


Protection

57


Désincarnation

58


Cycle

59


Constellation


61


Conclusion ?


L’identification du chez soi fait écho

de manière positive dans la mémoire

des individus.

Les caractéristiques ;

de bien-être, de ressource, de refuge,

sont récurrentes.

Le repos, le sommeil, la chaleur…

incarnent la recherche de réconfort.

Il y a une dimension d’accès exclusif

rattaché à des éléments rassurants,

la sécurité et la protection.


Les objets reflètent le goût de la

personne. Ses souvenirs, son enfance,

ses relations. Ils définissent une

ambiance, une projection, des désirs…

Ils acquièrent des valeurs dites

matérielles, l’espace nous ressemble ?


Le fait de ne pas se sentir chez-soi

fait appel aux sens.

Les odeurs, les bruits, le froid,

la gêne… le rapport avec les autres.

Le chez soi prend racine.

Un élément qui se rattache à la Nature

doit être existant.

Les rituels qui s’établissent dans son

lieu d’habitation se déploient dans

le Dehors.


Au delà de ces aspects matériels,

sensoriels vient la notion

d’appartenance.

Le chez soi est mobile, en suspend.


Pour moi, ce n’est qu’un terrain,

où se plante l’apprivoisement entre

le corps, son habitat et le dehors.

Il se sème, parfois se fane,

ou peut se replanter ailleurs.


Annexe


1

Quelle est ta

définition

du chez soi ?

Quentin

Mathilde

Là où je dors.

Un endroit où on se sent bien et auquel

on peut accéder à tout moment

de manière exclusive.

Mariia

Endroit qui reflète ma personnalité.

Marie

Un endroit rassurant dans lequel

on se sent en confiance.

Roberta

Le lieu où tout relâcher, ou être pleinement

sois même en sécurité, là où nos objets de

cœur résident et où l’on peut ce dévoiler.

Nicolas

Quelque part où j’ai le droit de faire sortir

les gens.

Anonyme

Un endroit propice au bonheur

et réconfortant en cas de malheur.

Luca

Chez moi, c’est là où je peux laisser les

choses qui me sont précieuse en sécurité,

c’est aussi l’endroit où je peux les admirer

et vivre autour. Chez moi c’est là où je me

sent moi meme, un endroit de repos

mental et physique.

Valentin

Être dans espace avec des objets

qui nous rappelle des souvenirs.

Niels

La place où c’est pas grave de faire bordel.

Mathilde

Un endroit où je suis à l’aise, confortable et

en sécurité (où je peux choisir l’ambiance).

Anonyme

« Home is where the dog is »,

là où il y a ma famille, mes repères,

des odeurs que je connais.

Kenny

Un lieu dans lequel je me ressource,

me repose, où je me sens à ma place.

Barbara

Le chez-moi est le lieu où je m’endors

sans me soucier de l’espace alentour.

C’est aussi l’endroit où les habitudes

et rituels sont établis précisément.

Odile

Un endroit où on a envie de revenir après

un long voyage ou une journée de boulot.

Un endroit où l’on se sent en sécurité.

Alberic

Lieu de repos, de confort physique

et mental.

Lou

Où je peux agir comme bon me semble,

sans retenue. J’associe souvent le chez

moi à ma chambre. J’ai toujours la

sensation d’un chez moi dans la chambre

où je viens dormir.

Valère

C’est un lieu où le temps s’arrête

à mon échelle.

Axel

Un environnement sain, où je me sens bien

dans ma tête, où je me lève le matin

et j’ai envie de faire des choses.

69


Jennifer

Cécile

Tania

Mélissa

Loic

Anonyme

Carl

Chloé

Marco

Mon safe place.

C’est un espace entièrement aménagé par

mes soin, mélangeant nombres d’objets et

de références à mon goût, des souvenirs

de mon histoire, c’est un lieu qui par sa

simple esthétique, même sans moi dedans,

reflète mon identité.

Un lieu où l’on se sent bien,

où l’on peut être soi-même.

Dans son corps, sa maison, son quartier...

Un endroit où je peux vivre sans me sentir

observée ou stressée.

Lieu intime d’habitation.

Le lieu dont je suis seul à décider

de qui peut y pénétrer.

L’endroit où je me sens serein (sentiment),

où il y a mon chat, où je me sens loin du

personnage social, où je retrouve ceux

et ce que j’aime (les gens / les choses),

où je peux être solitaire et tranquille.

Aujourd’hui vivant seule et loin

de ma famille, je dirai que mon «chez-moi»

doit me faire sentir comme à la maison.

Se trouver dans un endroit bienveillant,

ouvert à la famille et amis et dont l’agencement

génère le partage de bonnes

vibrations avec une bibliothèque

et une cuisine bien agencée.

70


Qu’est ce qui

t’en donne

le sentiment ?

2

Quentin

Layla

Mathilde

Mariia

Roberta

Nicolas

Anonyme

Luca

Ana

Eugénie

Niels

Louise

Anonyme

Barbara

Paloma

Lisa

Léo

Odile

Alberic

Lou

Valère

Axel

Cécile

Très peu d’objets; quelques cailloux,

un joli cendrier de mon grand-père...

Un bon lit.

Je n’ai pas l’impression que ce soit lié à

un ou des objets, mais je dirais les objets

de décoration.

Mes livres, mon moodboard, mon parfum.

Les objets ramenés de voyage. Les objets

reçus par les personnes les plus proches de

moi, des photos des plantes

et des textiles chaleureux.

Un ordinateur.

Ma collection de thé.

Mon lit, mon canapé, mes albums photos,

ma musique, la lumière agréable,

les plantes et mon chat !

Mes plantes, mes meubles, mon univers…

Coussin, artprint, vases, photos, lampes.

Un élément qui chaufe comme un chauffage,

une bougie...

Ma table de nuit, ma lampe, mon bureau,

mes dixaines de plantes et mes décos.

Les objets avec lesquels j’ai grandit.

Les choses, dessins, photos

que l’on accroche au mur ou encadre.

Coussin, fleurs et fenêtres.

Peluche.

Certaines babioles.

Ma cafetière, mon drapeau lgbt,

mes tissus et mes posters.

Les meubles achetés/choisis

personnellement.

Mes habits par exemple. Je me sens

chez moi à l’étranger dans les lieux où j’ai

déposé des affaires qui m’appartiennent.

Le rosier sur la facade de ma chambre.

Orienté Est, levé de soleil.

Des trucs que j’ai chiné, comme un animal

empaillé ou autres kitscheries.

Des plantes, pour me sentir en plein air

même chez moi. Des bibelots purement

décoratif car j’aime collectionner et embellir

l’espace d’objets d’arts nouveau.

Mélissa

Bouddahs, vinyles, livres, dessins.

71


Anonyme

Carl

Chloé

Esteban

Marco

Mathilde

Anonyme

Luca

Hannah

Kenny

Barbara

Juliette

Alberic

Axel

Cécile

La porte, le verrou, la clé.

Ma bibliothèque, un divan.

Beaucoup d’objets. Mon lit, mon tournedisque,

une photo de ma famille,

mon éléphant en pierre, mon rat en

peluche.

Je n’en ai pas.

Livres, disques, des images aux murs,

des objets souvenirs de voyage et d’amitiés.

On peut se les transmettre de génération

en génération, comme les assiettes

des grands-mères...

Ils me rappellent une certaine routine.

Oui le canapé est celui que ma mère a reçu

à son mariage. J’adore les photos que j’ai

prises de mes amis. Ma musique représente

pleins de moment de la vie et les écouter

me fait voyager dans ce qu’il s’est déjà

passé, ce qui se passera demain mais aussi

ce qui se passera sans doute jamais.

Quand j’ai besoin de réfléchir, de me sentir

en sécurité, je vais dans mon lit !

Je les ai créés.

C’est même pour cela qu’ils s’incorporent

et fondent même tout nouveau lieu

à habiter.

L’écume des jours est un livre que je

réouvre souvent, premier roman lu de cet

écrivain, je l’ai lu jeune, il m’a construit

et me rassure.

Pas nécessairement.

Patricia la fouine et Christopher

l’écureuil sont mes animaux empaillés,

tout le monde les aime bien et ce sont un

peu les stars de la maison. Ils sont mariés

mais leur amour est impossible car

Christopher est sur le bureau et Patricia

sur la cheminée.

Les objets sont souvent des cadeaux

offert par d’autres ou que je m’offre à moi

même. Je sais ce que j’aime et j’ai besoin

de m’entourer de choses que je trouve

belles. J’ai un grand tableau illustré que

mes parents avaient quand j’étais toute

petite, ou encore une boîte à musique.

72


Anonyme

Carl

Clémence

Marco

J’ai habité 4 ans dans une maison scindée

en appartements, un par étage. Il y avait

3 portes menant à ce « chez moi », ainsi

qu’une porte fenêtre et une terrasse.

Je n’ai pu bien dormir que lorsque j’ai eu le

temps et l’argent pour changer moi-même

les 3 barillets des 3 portes. Aujourd’hui,

je vis dans un appartement qui a une porte

blindée, et cela me rassure tellement que

j’envisage mal de m’en passer à l’avenir.

Le concept est celui de l’autobibliographie.

Mes livres expriment qui je suis. Quand

je me sens un peu perdu (boulot, amours),

je classe ma bibliothèque, et je range

mon cerveau. Ma bibliothèque est la lente

construction de qui je suis... Dans mes

différents déménagements (près de 20,

quand même), les caisses de livres sont

toujours celles que j’ai eu du plasir à faire,

et énormément de joie à défaire...

J’achète souvent mes plantes quand

quelque chose d’important se passe dans

mes relations. rupture, décès d’un proche,

amitié renouvelée (cadeau de bouture).

J’aime bien avoir, autour de moi,

des objets qui ont un sens ou qui engendre

un mystère. J’aime bien pouvoir les oublier

pour pouvoir les retrouver ensuite

en les redécouvrant par hasard.

73


3

Et ailleurs, tu te

sens chez soi ?

Quentin

Je peux m’approprier mentalement

les grottes ou anciennes carrières,

des lieux «neutres».

Layla

Les bruits d’une ville.

Mathilde

Des endroits où l’on va souvent. Ça peut

être son lieu de travail si l’on si sent bien.

Ou un café/bar où l’on va chaque semaine.

Mariia

Là ou y a montagnes, la mer.

Anonyme

Les cafés.

Luca

Un parc, couché au soleil les pieds nus

dans l’herbe.

Valentin

Un lieu où on y va de façon récurrente,

comme un bar où on connaît le patron,

un parc où on se retrouve avec amis.

Ana

Cela dépend de l’univers, peut-être chez

des amis, ou dans un bar qui ressemble

à mon chez moi (vintage, brocante,

plantes).

Anonyme

Odeurs.

Niels

Une cabane près d’un lac ou dans les

montagnes qui se trouvent loin des autres

humains.

Louise

Mon atelier, j’y passe quasiment autant

de temps que chez moi, j’y ai pris

mes repères.

Mathilde

La voiture.

Kenny

Une ville, Paris par exemple même si

je n’y suis pas originaire.

Barbara

Le train.

Paloma

Jardin.

Lisa

Nulle part.

Juliette

Si je suis entourée de gens aimés,

je me sens bien partout.

Valère

Le creux d’un manteau au fond de l’hiver.

Cécile

Des espaces en plein air et calme où je me

sens inspirée et où j’ai envie de dessiner.

Tania

La place de mon quartier, ma rue.

Morgane

Chez mes parents, mes grands-parents.

Carl

Un endroit assez animé, dont les bruits

ne me dérangent pas: un Pain Quotidien

(celui de l’Avenue Louis Lepoutre,

particulièrement), une terrasse,

et bien sûr des librairies, partout...

74

Clémence

Des endroits avec de la musique et/ou des

animaux, comme des cafés avec du jazz.


Quentin

Layla

Mathilde

Mariia

Marie

Nicolas

Anonyme

Luca

Valentin

Hannah

Eugénie

Louise

Anonyme

Kenny

Barbara

Juliette

Odile

Personne vient m’y faire chier !

Chaque ville vibre différemment,

certaines sont plus familières que d’autres

et le « chez soi » est le plus réconfortant.

Le côté « endroit où l’on a ses petites

habitudes » où on a des repères.

En lien avec mes souvenirs d’enfance.

Ce sont des endroits liés à des bons

souvenirs. On s’y sent à l’aise.

Parce que les gens respectent cet espace

comme étant mon territoire.

Quand mes parents m’ont virée de chez

moi, je dormais chez des amis la nuit et

la journée lorsque je ne savais pas où aller,

j’allais au café. c’est comme payer pour

un lieu, le personnel est toujours le même

avec une hierarchie et les clients sont

souvent les mêmes aussi pendant

la journée, comme une famille.

Parce qu’on ressent encore une fois

cette sensation d’être nous même.

Le fait que j’ai vais pour dès moment

convivial, qui garde de bon souvenir.

Mais aussi un lieu qui traverse

les différents moments important.

Tout est question d’habitude

et d’environnement.

On y retrouve la chaleur de la maison.

Il n’y a pas besoin de se faire différent.

Être chez-soi c’est être soi-même.

L’environnement est familier, je sais dans

quel coins j’aime m’installer, je connais

les horaires où je vais être seule dans

le lieu et ceux où il y aura de la vie.

Parce que je connais les propriétaires,

serveurs mais aussi la carte, les produits

et que je me sens bien dans le lieux

car je le fréquente depuis longtemps.

C’est l’endroit le plus familier qui se trouve

proche de moi.

La vitesse est un transitoire opposé

à la notion d’habiter, mais je me sens

chez moi à force de prendre le train.

En vieillissant, j’ai peur de l’extérieur

quand je suis seule.

Tant que c’est un endroit ou je me sens

bien et dans lequel j’ai envie de (re)venir

pour ne rien faire si ce n’est boire un café

et lire un bouquin.

75


Lou

Axel

Anonyme

Mathilde

Carl

Chloé

Marco

Layla

Mathilde

Mariia

Marie

Roberta

Nicolas

Luca

Valentin

Hannah

Je pense que c’est une question de

repères. Je me sens chez moi dans des

lieux connus, associés à des personnes

que j’aime et des moments que j’aime.

Ou des lieux que je connais bien,

par coeur, à force d’y être allée.

En général je pense me sentir bien partout.

Cela dépend de mon état d’esprit.

Je les connais bien, par cœur. J’y croise

les gens de mon quartier, de mon enfance.

J’y vis avec des masques que je connais

bien, mon inconscient peut tranquillement

tout gérer sans que je m’épuise.

Ce sont des endroits anonymes,

peu personnels, en fait, mais dans lesquels

je peux parfaitement reconstruire ma

bulle de pensée; Je lis mon journal à une

terrasse de café, et je suis chez moi. Je me

promène dans une librairie, en Belgique

ou à l’étranger, et je me sens chez moi...

L’ambiance lumineuse joue beaucoup,

pas trop forte mais pas trop feutrée non

plus, une décoration épurée pour que

je puisse me repérer dans l’espace

d’un coup d’oeil.

J’ai grandi dans un village entouré de

forêt, les Vosges me rappellent la forêt

de mon enfance et surtout les moments

heureux que j’y ai vécu.

Le fond jardin parce qu’il est le point le

plus reculé où je peux toujours avoir

la maison sous les yeux. Le mobile home

parce que c’est une façon d’être chez soi

ailleurs.

Des sons, paysages et climats

qui n’ont pas le sentiment de « comfort ».

Si j’ai l’impression que c’est temporaire.

Mauvaises odeurs, gens malveillants,

espace trop petit, désordre…

Sentiment inconfortable. C’est comme

un mauvais goût dans la bouche.

Je me sens pas chez moi quand

c’est à mon goût froid et bruyant.

La présence imposée d’autres personnes.

Les petites habitudes que je n’ai pas,

comme fumer des cigarettes.

Lieu de travail, car on ne le choisi pas,

on nous l’impose avec des collègues.

Un endroit où je me sens en danger.

76


Niels

Louise

Kenny

Lisa

Alberic

Axel

Cécile

Mélissa

Anonyme

Carl

Chloé

Marco

Quand les gens autours de toi t’empêche

d’être qui tu es vraiment.

Quand c’est aseptisé, quand c’est froid,

quand les choses sont trop vides

et ordonnées. Je besoin de désordre.

Un endroit où je ne peux pas me projeter

dans l’espace ni le temps.

Le stress m’empêche de me sentir apaisée

Un ressenti de malaise.

Endroits où le bordel est présent ou

au contraire quand tout est tellement bien

rangé que t’as l’impression que tu es un

déchet dans cet immense espace, ou bien

quand des objets sont forts impressionnants,

quand y’a pas de lumière agréable,

ou quand je me sens mal en général.

Il suffit d’un endroit que je trouve étroit,

que je sois mal installée.

Quand on à l’impression de gêner,

qu’on arrive pas à ce concentrer.

Dans certains quartiers de Bruxelles.

J’ai eu plusieurs mauvaises expériences,

avec insultes, menaces, heurts, alors que

je me promenais avec mon copain.

Là je me sens un corps étranger.

De manière générale, dès que la religion

s’affiche, je ne me sens plus chez moi.

J’entends les doubles discours, je me

méfie. Là où il y a une religion forte,

je ne me sens pas chez moi.

Une raideur, un manque de laisser-aller.

J’ai mis très lontemps à me sentir chez

moi dans mon précédent appartement. Et

dans la maison que j’habite actuellement,

il n’y a réellement qu’une seule pière où

je me sente vraiment chez moi. C’est un

phénomène d’apprivoisement qui met du

temps. Quand je ne me sens pas chez moi,

je ne me laisse pas aller. Il y a un qui-vive.

Comme un chat qui ne dort pas tout à fait.

Je pense que je ne me sentirai pas chez

moi si je n’avais pas quelque chose qui me

rappelle mes proches. À force de déménager,

j’ai vraiment besoin de cette ancrage.

Une chambre d’hôpital est certainement

l’endroit où on est le moins chez soi.

Un lieu ouvert H24, qui ressemble

exactement à la chambre voisine,

avec des visiteurs qui entrent et sortent

dont certains dont on n’a pas forcément

envie de rencontrer dans ce cadre et

contexte là, même si ils sont proches.

77



Flore Sanchez

La Cambre 2020


Déshabiller l’habitat

est un exercice de style

qui interprète librement la notion

du chez soi : ses projections,

ses limites, ses ressentis.

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