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Y-mail 34 FR - juillet 2020

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PB- PP B-15617<br />

BELGIE(N) - BELGIQUE<br />

-<strong>mail</strong><br />

BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE HOSPITALIER JAN YPERMAN<br />

IEPER/POPERINGE - ANNÉE 19 - JUILLET <strong>2020</strong> - N° <strong>34</strong><br />

www.yperman.net<br />

Lisez toutes les éditions de Y-<strong>mail</strong><br />

sur y<strong>mail</strong>fr.yperman.net<br />

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Dans ce<br />

bulletin<br />

Laboratoire de biologie 2<br />

Poste COVID-19 3<br />

Le robot chirurgical 4-5<br />

Le département SPHG 6<br />

Puzzle des allergies 7<br />

COVID: les chiffres 8<br />

Y-<strong>mail</strong> est le magazine du<br />

centre hospitalier Jan Yperman<br />

Briekestraat 12 – 8900 Ypres<br />

T 057 35 35 35<br />

info@yperman.net<br />

www.yperman.net<br />

E.R.: Frederik Chanterie<br />

Coordination: Pieter-Jan Breyne<br />

pieter-jan.breyne@yperman.net<br />

P806231<br />

Y-<strong>mail</strong> est réalisé par<br />

f-twee communication<br />

www.f-twee.be<br />

Toelating gesloten verpakking 8/161<br />

Afgiftekantoor Ieper-X<br />

Terugzendadres: Briekestraat 12, 8900 Ieper<br />

Nederlandse versie op aanvraag<br />

Le sang ne ment pas<br />

> Corona ou pas corona? Un test PCR moléculaire sur peut également servir pour déterminer si des personnes<br />

ont déjà été infectées. Les scientifiques soup-<br />

un prélèvement naso-pharyngé permet d’établir un<br />

diagnostic, mais même ce test n’est pas infaillible. çonnent que les anticorps peuvent offrir une protection<br />

Le Laboratoire de Biologie Clinique a mis en<br />

temporaire contre une éventuelle nouvelle infection par<br />

place un nouveau test sérologique qui détecte les le COVID-19.<br />

anticorps contre le virus du SRAS-CoV-2. <<br />

Stijn Jonckheere : « Un arrêté royal publié le 3 juin<br />

dernier fixe les conditions de facturation des tests<br />

Certaines personnes sont infectées par le SARS- sérologiques. Outre les patients symptomatiques, les<br />

CoV-2, sans qu’il n’y ait aucune trace du virus dans personnes pouvant bénéficier d’un remboursement<br />

leur gorge et leur nez. Le test PCR moléculaire donne sont les prestataires de soins et le personnel des<br />

alors un faux négatif. Si les médecins soupçonnent établissements de santé. Nous avons offert à tous les<br />

malgré tout que le patient est atteint du COVID-19, ils salariés de notre centre hospitalier la possibilité de se<br />

peuvent envoyer un échantillon sanguin au Labo de faire tester. Notre but était de connaître ainsi le nombre<br />

Biologie Clinique qui dispose d’un nouveau test sérologique<br />

depuis déjà début avril.<br />

de risque. Ces informations sont utilisées pour évaluer<br />

exact de personnes infectées et d’identifier les facteurs<br />

Stijn Jonckheere (biologiste clinique et hygiéniste nos mesures de prévention des infections. Globalement,<br />

hospitalier) : « Nous avons été un des premiers laboratoires<br />

hospitaliers de Belgique à proposer le test SRAS-CoV-2 chez 10 % des salariés testés. »<br />

les analyses ont révélé la présence d’anticorps contre le<br />

CLIA, acronyme de chemiluminescent immunoassay. Comme dans le cas du test PCR, les patients peuvent<br />

Lorsqu’une personne est infectée par le COVID-19, son être orientés soit vers le poste de dépistage de Jan<br />

système immunitaire produit des anticorps. Ce test va Yperman (Villa Paula, Briekestraat 10), soit vers le poste<br />

détecter la présence d’anticorps IgM/IgG dans le sang de dépistage de Poperinge (Oostlaan 11, Poperinge) pour<br />

et les quantifier, ce qui nous permet de suivre l’évolution<br />

de la maladie. Notre méthode est recommandée vous au 057 35 70 47. Les collègues peuvent effec tuer<br />

la détermination de la sérologie, toujours sur rendez-<br />

sur le site web de Sciensano et elle a été validée en le prélèvement eux-mêmes (un seul tube) et déposer<br />

collaboration avec l’UZ Leuven. »<br />

l’échantillon au Labo de Biologie Clinique (route 71).<br />

Une ordonnance est requise pour les deman des d’analyses<br />

reprises dans la nomen clature, tandis que l’ordon-<br />

TESTS À BALISER<br />

Un test sérologique positif permettra donc de diagnostiquer<br />

la présence du COVID-19, même chez les patients nomenclature (9,60 euros à charge du patient).<br />

nance est facultative pour les demandes d’analyse hors<br />

qui ont eu un test PCR négatif. Outre ce rôle complémentaire<br />

de la sérologie dans le diagnostic aigu, le test Info: Labo de Biologie Clinique, 057 35 73 20<br />

Y<strong>mail</strong>_<strong>34</strong>_<strong>FR</strong>_v1.indd 1 22/06/<strong>2020</strong> 09:21


2<br />

Vite,<br />

plus vite,<br />

le plus vite<br />

Les biologistes cliniciens et laborantins jouent un rôle clé dans la maîtrise de l’épidémie du COVID-19.<br />

« Notre temps<br />

de réponse<br />

après récep tion<br />

d’un échantillon<br />

est inférieur à<br />

quatre heures. »<br />

La pharmaciennebiologiste<br />

PATRICIA<br />

VANDECANDELAERE<br />

> Le Laboratoire de Biologie Clinique a été l’un<br />

des premiers de Flandre à disposer d’un test<br />

permettant de détecter le COVID-19 dans les<br />

prélèvements par écouvillonnage naso-pharyngé.<br />

Avec aussi le test sérologique de détection des<br />

anticorps, le laboratoire faisait partie du peloton<br />

de tête. « Nous voulions être prêts à temps et nous<br />

y sommes arrivés. » <<br />

Les 5 biologistes cliniciens et les 37 laborantins du<br />

Labo de Biologie Clinique jouent un rôle clé dans la<br />

maîtrise de l’épidémie du COVID-19. Leurs tests permettent<br />

en effet d’établir clairement si les patients<br />

testés ont ou ont eu le COVID-19. Stijn Jonckheere<br />

et Patricia Vandecandelaere sont les biologistes<br />

cliniciens qui s’occupent du volet microbiologie au<br />

laboratoire. Ils ont dû relever un défi de taille dans<br />

un laps de temps très court : mettre au point le plus<br />

rapidement possible des tests fiables permettant de<br />

détecter un nouveau virus.<br />

Patricia Vandecandelaere (pharmacienne-biologiste) :<br />

« Nous utilisions déjà le test PCR pour détecter<br />

d’autres virus par écouvillonnage naso-pharyngé,<br />

comme la grippe et le VRS. En adaptant la technique<br />

et les réactifs, on peut aussi l’utiliser pour détecter le<br />

COVID-19. Dès la fin du mois de février, nous avons<br />

travaillé en synergie avec des laboratoires de Hasselt<br />

et de Bonheiden utilisant le même appareillage. Nous<br />

les connaissions depuis des années grâce à l’ASBL<br />

Bilulu, un réseau flamand de microbiologistes qui<br />

collaborent à intervalles réguliers dans le cadre de<br />

projets de recherche et d’échanges d’expériences. »<br />

JOUR ET NUIT<br />

Cette collaboration s’est avérée fructueuse: le laboratoire<br />

de biologie clinique yprois a été l›un des premiers<br />

laboratoires de Flandre capables de détecter<br />

le COVID-19. Entre la mi-mars et la fin avril, environ<br />

3.500 tests PCR ont été pratiqués et analysés. Peu de<br />

temps après, le laboratoire a aussi implémenté un<br />

nouveau test sérologique de détection des anticorps<br />

du COVID-19 (voir page 1).<br />

Stijn Jonckheere (pharmacien-biologiste et hygiéniste<br />

hospitalier) : « Pour permettre la réalisation de tous<br />

ces tests de détection du coronavirus, nous avons dû<br />

modifier le fonctionnement du laboratoire. Du fait que<br />

la plupart des activités du centre hospitalier avaient<br />

été mises en veilleuse, il y avait moins de tests classiques<br />

à effectuer. Parallèlement, tout a été mis en<br />

œuvre pour lutter contre le COVID-19. »<br />

Patricia Vandecandelaere : « Le laboratoire travaille<br />

24 heures sur 24 et des laborantins supplémentaires<br />

sont encore toujours affectés au poste de travail PCR<br />

pour accélérer le traitement des échantillons. Notre<br />

temps de réponse après réception d’un échantillon<br />

est inférieur à quatre heures. Ce délai très court est<br />

indispensable pour pouvoir prendre rapidement des<br />

mesures en vue d’éviter toute nouvelle propagation<br />

du virus. Nous sommes reconnaissants à nos laborantins<br />

pour la flexibilité dont ils ont fait preuve. Pour<br />

eux aussi, ce sont des mois hors du commun. »<br />

RÉFLEXION À PLUSIEURS<br />

L’équipe des hygiénistes hospitaliers travaille en<br />

étroite collaboration avec le laboratoire de biologie<br />

clinique. Cette collaboration a joué un rôle important<br />

lors la mise en place de l’équipe OMT de gestion de la<br />

flambée épidémique.<br />

Stijn Jonckheere : « L’équipe OMT est composée<br />

de membres de la direction, de médecins, d’infirmières,<br />

de pharmaciens hospitaliers, de membres<br />

des services techniques et autres services d’appui…<br />

Bref : toutes les personnes susceptibles d’aider à<br />

lutter contre l’épidémie. À la mi-février, l’équipe<br />

se réunissait déjà une ou deux fois par jour. C’était<br />

quelques semaines avant l’admission du premier<br />

patient COVID-19. À ce niveau aussi, nous étions donc<br />

bien préparés. »<br />

Info: Labo de Biologie Clinique,<br />

057 35 73 20 ou klinischlabo@yperman.net<br />

Y<strong>mail</strong>_<strong>34</strong>_<strong>FR</strong>_v1.indd 2 22/06/<strong>2020</strong> 09:21


Un départ<br />

sur les<br />

chapeaux<br />

de roues<br />

Docteur Katrien Van Laeken : « Le COVID-19 a changé l’hôpital pour toujours. >><br />

> Le poste COVID-19 est opérationnel depuis le<br />

lundi 16 mars. C’est là que les médecins généralistes<br />

de la région du Westhoek ont fait le triage<br />

des patients COVID-19, avec le soutien du centre<br />

hospitalier Jan Yperman. « Nous sommes ravis de<br />

cette collaboration. » <<br />

« Le vendredi 13 mars, le gouvernement a décidé<br />

que nous ne pouvions plus faire que de la médecine<br />

générale d’urgence », explique le docteur Lander<br />

Vanhee, médecin généraliste, en évoquant la situation<br />

quelques jours avant l’ouverture du poste COVID-19.<br />

« J’ai passé le weekend à me creuser la cervelle et à<br />

me demander comment nous pouvions continuer à<br />

voir nos patients en demande de soins, et ce, d’une<br />

manière sûre tant pour eux que pour nous. »<br />

Il a suffi d’un coup de fil pour que la solution soit en vue.<br />

Docteur Lander Vanhee : « Le dimanche 15 mars,<br />

j’ai téléphoné dans l’après-midi à Frederik Chanterie<br />

qui est le directeur général du centre hospitalier Jan<br />

Yperman. Deux heures plus tard, nous étions à trois<br />

médecins généralistes et dix membres du personnel<br />

de l’hôpital dans un bâtiment modulaire qui servait<br />

de lieu de stockage. Le lendemain, cet espace s’était<br />

transformé en salle de consultation moderne. Le<br />

lundi 16 mars à 16 heures, nous avons commencé<br />

les consultations sur place. Nous avions donc un<br />

poste de triage 24 heures avant que le gouvernement<br />

demande d’organiser de tels postes dans le pays tout<br />

entier. Le grand avantage était de pouvoir examiner<br />

les patients corona au poste COVID-19, tout en continuant<br />

à recevoir les autres patients à notre cabinet. »<br />

SEULEMENT QUAND C’EST NÉCESSAIRE<br />

Une soixantaine de médecins généralistes ont assuré<br />

la permanence au poste COVID-19, par shifts de deux<br />

heures. Au début, ces consultations étaient organisées<br />

de 8 heures à 20 heures, mais il s’est avéré que<br />

c’était trop. On est rapidement passé à trois shifts de<br />

deux heures.<br />

Docteur Lander Vanhee : « Nous faisions le triage<br />

des patients référés par les médecins généralistes.<br />

Soit les patients étaient autorisés à rentrer se soigner<br />

chez eux, soit nous les envoyions au service de<br />

prélèvement ou au service des urgences de l’hôpital.<br />

Nous avons été très satisfaits du soutien administratif<br />

et logistique apporté par le centre hospitalier Jan<br />

Yperman. Ils nous ont guidés notamment au niveau<br />

des matériaux et procédures de protection. En tant<br />

que médecins généralistes, nous avons moins d’expérience<br />

dans ce domaine. »<br />

Les membres du service des urgences sont également<br />

très contents de cette collaboration. Grâce<br />

au triage effectué par les médecins généralistes, le<br />

service n’a pas été inondé de personnes suspectées<br />

d’être infectées.<br />

Docteur Katrien Van Laeken (département des<br />

Urgences) : « Les patients nous ont été envoyés uniquement<br />

lorsque les médecins généralistes jugeaient<br />

que c’était nécessaire. Les deux flux – COVID-19 et<br />

autres pathologies – sont restés bien séparés. Cette<br />

collaboration est un parfait exemple des « bons soins<br />

au bon endroit ». L’idéal serait de fonctionner toujours<br />

selon ce principe. D’où la campagne que nous<br />

allons lancer cette année, intitulée : « Les urgences,<br />

seulement lorsque c’est nécessaire ». »<br />

Au moment d’imprimer cet article, le poste COVID-19<br />

a progressivement arrêté ses activités, à mesure que<br />

le nombre d’infections a diminué.<br />

Docteur Lander Vanhee : « Mais en cas de nouveau<br />

pic du virus, nous serons prêts à rouvrir ce poste de<br />

triage. »<br />

Docteur Katrien Van Laeken : « Nous ne sommes<br />

pas encore débarrassés de ce virus. Nous devrons<br />

porter un masque buccal plus souvent, appliquer une<br />

hygiène des mains encore plus stricte et isoler les<br />

patients plus rapidement, que ce soit chez eux ou à<br />

l’hôpital. Le COVID-19 a aussi changé l’hôpital pour<br />

toujours. »<br />

Info: secrétariat Urgences, 057 35 60 00 ou<br />

spoed@yperman.net<br />

« Le dimanche<br />

15 mars,<br />

j’ai téléphoné<br />

à Frederik<br />

Chanterie et<br />

le lendemain<br />

nous avions<br />

notre poste de<br />

triage »<br />

DOCTEUR LANDER<br />

VANHEE,<br />

médecin généraliste<br />

3<br />

Y<strong>mail</strong>_<strong>34</strong>_<strong>FR</strong>_v1.indd 3 22/06/<strong>2020</strong> 09:21


4<br />

Focus sur<br />

Vue 3D et une<br />

main qui ne<br />

tremble jamais<br />

> De plus en plus d’opérations<br />

deviennent impensables sans<br />

robot chirurgical. Depuis<br />

fin mai, les urologues et les<br />

chirurgiens abdominaux<br />

opèrent avec le Da Vinci Xi qui<br />

leur offre une vue 3D et une<br />

main qui ne tremble jamais. <<br />

Le nouveau robot chirurgical en chiffres<br />

• Avec le robot, l’ablation de la prostate ne nécessite que 2 jours<br />

d’hospitalisation, contre 7 jours en cas d’opération ouverte.<br />

• Une cinquantaine d’ablations de la prostate seront pratiquées<br />

chaque année au moyen du robot chirurgical.<br />

• Après une opération abdominale ouverte, 1 personne sur 6<br />

souffre d’une hernie cicatricielle qui peut être réparée au<br />

moyen du robot.<br />

Cela fait déjà dix ans que le docteur Bruno<br />

Bamelis, urologue, pratique des ablations<br />

complètes de la prostate au moyen du<br />

robot chirurgical. Jusqu’il y a peu, ces opérations<br />

avaient lieu à Courtrai. Elles sont désormais aussi<br />

pratiquées à Ypres. L’hôpital a en effet investi<br />

dans un nouveau robot high-tech pour la chirurgie<br />

urologique et abdominale.<br />

Docteur Bamelis : « Le robot chirurgical présente<br />

de nombreux avantages pour le patient.<br />

Cette technique permet de réduire la taille des<br />

incisions, rendant l’opération moins invasive et<br />

limitant la perte de sang. Des complications telles<br />

que les hémorragies secondaires ne se produisent<br />

plus qu’exceptionnellement. La douleur<br />

est nettement moindre pour le patient et ce dernier<br />

peut rentrer chez lui après deux jours.<br />

La différence est énorme par rapport à avant. »<br />

L’achat du robot est aussi un must pour attirer de<br />

nouveaux talents, explique le docteur Bamelis.<br />

« Les jeunes urologues ont été formés à travailler<br />

avec le robot. Pour eux, l’opération classique<br />

appartient littéralement au passé. »<br />

Info: secrétariat Chirurgie, 057 35 72 00 ou<br />

secheelkunde@yperman.net<br />

Docteur Bruno Bamelis<br />

Docteur Matthias Beysens<br />

La tête<br />

à l’intérieur<br />

du patient<br />

L’urologue Matthias Beysens est un digne<br />

représentant de cette jeune génération<br />

d’urologues. Diplômé il y a deux ans, il a<br />

immédiatement pu commencer à exercer<br />

à Ypres. Lui aussi est ravi de pouvoir travailler<br />

avec le nouveau robot chirurgical.<br />

Docteur Beysens : « Outre le fait de<br />

rendre l’opération moins invasive et<br />

moins douloureuse pour les patients, le<br />

robot chirurgical présente aussi de nombreux<br />

avantages pour les chirurgiens.<br />

On travaille par exemple de manière très<br />

ergonomique. Le chirurgien voit la zone<br />

traitée grâce à un écran binoculaire offrant<br />

une vue 3D des tissus. C’est comme<br />

si vous aviez la tête dans le ventre du patient.<br />

Les instruments que nous dirigeons<br />

sont de très petite taille et possèdent des<br />

articulations mobiles, ce qui vous permet<br />

de travailler de manière très fine et précise.<br />

D’autant que le robot neutralise la<br />

vibration naturelle de la main. »<br />

Y<strong>mail</strong>_<strong>34</strong>_<strong>FR</strong>_v1.indd 4 22/06/<strong>2020</strong> 09:22


Les jeunes urologues ont été formés à travailler avec le robot. Pour eux, l’opération classique appartient littéralement au passé.<br />

Petit bout de rein<br />

Docteur Anneleen Verbrugghe<br />

Le docteur Anneleen Verbrugghe<br />

est une autre de ces jeunes<br />

urologues. Pour elle aussi, la<br />

vision 3D et les instruments<br />

mobiles sont les grands atouts<br />

du robot chirurgical. Elle<br />

l’utilise 20 à 30 fois par an pour<br />

l’ablation de tumeurs rénales.<br />

Docteur Verbrugghe : « Pour<br />

une chirurgie ouverte classique,<br />

il faut pratiquer une grande<br />

incision juste en dessous des<br />

côtes. C’est une intervention<br />

très douloureuse et le patient met beaucoup de temps à s’en<br />

remettre. Il est difficile d’avoir recours à la chirurgie laparoscopique<br />

classique, car ces instruments sont plus droits<br />

et moins mobiles. Le robot chirurgical permet de faire une<br />

belle découpe autour de la tumeur et de préserver le tissu<br />

rénal sain. Comme les incisions sont petites, l’intervention<br />

engendre moins de douleur pour le patient et le temps de<br />

récupération est plus court. »<br />

Le docteur Verbrugghe utilise aussi le robot Da Vinci Xi pour<br />

enlever les sténoses de l’uretère et réparer les affaissements<br />

de la vessie.<br />

Docteur Lieven Dedrye<br />

Docteur Johan Fierens<br />

Dans tous les coins<br />

de l’abdomen<br />

Le robot chirurgical sera aussi utilisé en<br />

chirurgie abdominale. Le docteur Lieven<br />

Dedrye veut l’utiliser, par exemple, pour<br />

l’ablation du rectum en cas de tumeur rectale<br />

maligne.<br />

Docteur Dedrye : « Pour l’instant, cette intervention<br />

se pratique toujours par chirurgie<br />

laparoscopique classique. Mais ce n’est pas<br />

simple, car ces instruments n’offrent pas<br />

toujours une mobilité suffisante. Au service<br />

de chirurgie abdominale, nous utiliserons<br />

aussi le robot pour réparer les hernies<br />

cicatricielles complexes. Un patient sur six<br />

en souffre après une opération abdominale<br />

ouverte. »<br />

Le docteur Johan Fierens voit encore une<br />

autre utilisation possible du robot en chirurgie<br />

abdominale: la chirurgie bariatrique.<br />

Docteur Fierens : « Ces interventions sont<br />

actuellement pratiquées par chirurgie laparoscopique.<br />

En utilisant le robot chirurgical,<br />

nous pourrons notamment recoudre à la<br />

main au lieu d’utiliser des agrafes. »<br />

5<br />

Y<strong>mail</strong>_<strong>34</strong>_<strong>FR</strong>_v1.indd 5 22/06/<strong>2020</strong> 09:22


6<br />

Pour les personnes<br />

en crise<br />

> Le nouveau département SPHG vient en aide<br />

aux personnes souffrant de problèmes de santé<br />

mentale nécessitant une hospitalisation de courte<br />

durée. Dans ce cadre, le centre hospitalier Jan<br />

Yperman et l’hôpital psychiatrique Heilig Hart<br />

d’Ypres ont une nouvelle fois uni leurs forces. <<br />

Docteur Katrien Verstraete, cheffe de service du nouveau SPHG.<br />

En raison des mesures liées à la crise du COVID-19, le<br />

délai initial de juin ne pourra pas être respecté, mais<br />

le SPHG (acronyme désignant les services psychiatriques<br />

des hôpitaux généraux) ouvrira ses portes plus<br />

tard dans l’année. Ce service comptera trente lits, qui<br />

seront mis en service progressivement. Ce service<br />

répond en tout cas à un réel besoin, explique le docteur<br />

Katrien Verstraete, médecin en chef et psychiatre<br />

du Heilig Hart Ieper et cheffe de service du nouveau<br />

SPHG.<br />

Docteur Katrien Verstraete : « Les lits de crise du<br />

Heilig Hart sont destinés aux admissions pour les<br />

cas de crise aiguë. Le département SPHG du centre<br />

hospitalier Jan Yperman s’adresse à un autre public<br />

cible. Il s’agit de patients présentant un large éventail<br />

de problèmes et qui peuvent être aidés par une admission<br />

de courte durée. Par exemple, les personnes<br />

arrivées aux urgences après une tentative de suicide.<br />

Un court séjour au SPHG leur donne un peu de temps<br />

pour récupérer et chercher ensemble le traitement<br />

ambulatoire ou autre le plus adéquat. Les personnes<br />

ayant un problème d’alcool ou un autre problème psychologique<br />

peuvent également y être admises le temps<br />

de retrouver leur sérénité. »<br />

Le SPHG est le fruit des efforts combinés des deux<br />

établissements yprois. Les psychiatres de l’hôpital<br />

psychiatrique Heilig Hart s’occupent de l’approche thérapeutique<br />

et de la permanence, tandis que le centre<br />

hospitalier Jan Yperman fournit les locaux et une<br />

équipe de psychologues, d’infirmières psychiatriques<br />

et d’autres prestataires de soins. Les deux hôpitaux<br />

ont déjà travaillé ensemble dans le trajet de soins<br />

Alcool, le réseau SSM « Kwadraat », les lits de crise,<br />

l’équipe mobile et le centre de revalidation Hedera.<br />

TRIaz<br />

Depuis le début de cette<br />

année, les réseaux hospitaliers<br />

sont devenus une<br />

réalité. Avec l’AZ Delta et<br />

l’hôpital Sint-Andries de<br />

Tielt, le centre hospitalier<br />

Jan Yperman forme à<br />

présent le réseau TRIaz.<br />

Le nom TRIaz se compose<br />

du préfixe « tri » (trois),<br />

mais les lettres « T »,<br />

« R » et « I » sont aussi<br />

les initiales des villes<br />

où sont situés les trois<br />

campus principaux (Tielt,<br />

Roulers et Ieper – nom<br />

néerlandais d’Ypres).<br />

Quant aux lettres « az »,<br />

elles sont l’abréviation<br />

néerlandaise de<br />

« hôpitaux généraux »<br />

(algemene ziekenhuizen).<br />

Mais elles font aussi allusion<br />

aux soins de A à Z.<br />

Info:<br />

service Communication,<br />

057 35 70 20.<br />

Infirmière cheffe de service Justine Wybaillie.<br />

Le Sp Gériatrie se concentre sur les plus de 65 ans<br />

souffrant de problèmes cognitifs comme la démence,<br />

la dépression et les troubles du comportement.<br />

Ces patients sont encadrés et suivis par une équipe<br />

multidisciplinaire de gériatres, d›infirmiers et infirmières,<br />

d’aide-soignants et d’autres prestataires de<br />

soins. Ce service s’occupe aussi de la revalidation<br />

après une maladie aiguë. La grande ambition de ce<br />

service est de faire en sorte que les patients puissent<br />

vivre de manière aussi indépendante et autonome<br />

que possible après leur sortie, que ce soit chez eux<br />

ou dans un centre de soins résidentiels.<br />

Justine Wybaillie (infirmière cheffe de service) : « Le<br />

Sp Gériatrie fait un boulot formidable, mais il est un<br />

Neuf<br />

nouveaux lits<br />

> Ces dernières années, le Sp Gériatrie affiche<br />

complet en permanence. C›est pourquoi ce département<br />

passe cette année de 21 à 30 lits. <<br />

peu devenu victime de son propre succès. Les 21 lits<br />

sont occupés en permanence. C›est pourquoi nous<br />

sommes heureux de pouvoir ouvrir neuf lits supplémentaires<br />

cette année. Les travaux de transformation<br />

ont déjà commencé. Nous voulions mettre les<br />

nouvelles places en service progressivement à partir<br />

du mois de juin, mais en raison des mesures liées à<br />

la crise du Covid-19, le projet a pris un peu de retard.<br />

Nous voulons en tout cas préserver le plus grand<br />

atout du service: son atmosphère familiale. »<br />

Info: Sp Gériatrie<br />

057 35 64 81 ou<br />

spg@yperman.net<br />

Y<strong>mail</strong>_<strong>34</strong>_<strong>FR</strong>_v1.indd 6 22/06/<strong>2020</strong> 09:22


Le puzzle des allergies<br />

Docteur Lien Calus: « Nous discuterons en groupe les cas difficiles. »<br />

> Yeux, nez, poumons, peau, intestins: l’allergie a de<br />

nombreux visages. Le puzzle est parfois difficile<br />

à reconstituer, explique le docteur Lien Calus :<br />

« C’est pourquoi depuis le début de cette année,<br />

tous les spécialistes concernés sont réunis au sein<br />

du Centre de l’allergie. » <<br />

Certains patients ont les yeux irrités ou le nez qui<br />

coule. D’autres souffrent de difficultés à respirer<br />

ou d’un eczéma qui leur donne des démangeaisons<br />

insupportables. Beaucoup d’allergies provoquent des<br />

symptômes divers et multiples.<br />

Docteur Lien Calus (ORL) : « En fonction des symptômes<br />

les plus apparents, le médecin généraliste vous<br />

orientera vers le spécialiste adéquat. Il s’agit en général<br />

d’un ORL, d’un pneumologue, d’un dermatologue,<br />

d’un gastro-entérologue ou d’un ophtalmologue. Les<br />

enfants sont quant à eux orientés vers un pédiatre.<br />

Chaque médecin ne voit donc que quelques pièces du<br />

puzzle, sans avoir de vue d’ensemble. C’est pourquoi<br />

depuis le début de cette année, tous les spécialistes<br />

concernés sont réunis au sein du Centre de l’allergie. »<br />

Le Centre de l’allergie est un partenariat virtuel.<br />

Son objectif est de permettre à tous les médecins<br />

de savoir quels examens les autres ont réalisés et<br />

quel traitement ils prescrivent. Ils se réfèrent aussi<br />

des patients les uns aux autres de manière ciblée.<br />

Le service des urgences est également de la partie.<br />

Lorsqu’une personne se présente avec des symptômes<br />

allergiques graves, ils savent quelles analyses<br />

sanguines doivent être effectuées et à qui le patient<br />

doit être référé. Les anesthésistes sont attentifs aux<br />

allergies aux anesthésiants et au latex. La diététicienne<br />

Sofie Parrein se concentre pour sa part sur les<br />

allergies et intolérances alimentaires.<br />

Docteur Lien Calus : « Lorsqu’un de mes patients a<br />

le nez bouché ainsi que des problèmes pulmonaires<br />

ou dermatologiques, je l’envoie en pneumologie ou en<br />

dermatologie. De plus, nous discuterons en groupe<br />

des cas difficiles que nous ne parvenons pas à traiter<br />

avec les médicaments classiques. »<br />

EN PIQÛRE OU EN COMPRIMÉ<br />

Les médicaments classiques que l’on prescrit en<br />

cas d’allergie sont des antihistaminiques en comprimés,<br />

des sprays nasaux contenant une faible dose<br />

de cortisone locale et des gouttes pour les yeux avec<br />

antihistaminique. Lorsque ce traitement s’avère<br />

insuffisant, il existe un dernier recours : l’immunothérapie<br />

allergénique spécifique.<br />

Docteur Lien Calus : « Ce traitement fonctionne un<br />

peu comme une vaccination. Nous administrons au<br />

patient, sous forme d’injection sous-cutanée ou de<br />

pastille à faire fondre sous la langue, une version<br />

affaiblie de la substance à laquelle il est allergique.<br />

D’abord toutes les semaines, ensuite toutes les deux<br />

semaines et enfin tous les mois. Nous augmentons la<br />

dose petit à petit. Le résultat est qu’après trois ans,<br />

le système immunitaire réagit moins violemment,<br />

voire plus du tout. Les tablettes à laisser fondre sous<br />

la langue peuvent être prises chez soi. En ce qui<br />

concerne les injections, les premières doivent être<br />

faites à l’hôpital, ensuite le médecin généraliste peut<br />

prendre le relais. Environ 80 % des patients n’ont<br />

plus ou quasi plus besoin de médicaments après ce<br />

traitement. »<br />

Il existe une immunothérapie allergénique spécifique<br />

pour le pollen d’herbe et d’arbre ainsi que pour les<br />

acariens (chez le docteur Lien Calus) et pour les<br />

piqûres d’abeilles et de guêpes (chez le docteur Ines<br />

Malysse). Les enfants consulteront le docteur Tine<br />

Van Ackere. Cette thérapie est recommandée pour<br />

les patients qui ne réagissent pas suffisamment aux<br />

médicaments classiques.<br />

Info: secrétariat du service ORL, 057 35 74 50 ou<br />

www.yperman.net > Zorgaanbod > Specialismen<br />

> Allergiecentrum<br />

Polypharmacie<br />

Les généralistes qui soupçonnent<br />

un patient âgé de<br />

prendre trop de médicaments<br />

peuvent le référer<br />

à la consultation de la<br />

polypharmacie de l’hôpital<br />

gériatrique de jour. Le docteur<br />

Bart Werbrouck :<br />

« En général, la liste des<br />

médicaments à prendre par<br />

le patient ne fait que s’allonger<br />

au fil des ans. Il est<br />

rare qu’on lui dise d’arrêter<br />

de prendre un médicament.<br />

Or les effets secondaires et<br />

l’interaction médicamenteuse<br />

représentent un réel<br />

danger. Certains médicaments<br />

accroissent le risque<br />

de chute et de fracture. À la<br />

consultation de polypharmacie,<br />

nous examinons la<br />

liste de tous les médicaments<br />

que le patient prend.<br />

Lorsque c’est nécessaire,<br />

nous lui fournissons un calendrier<br />

d’arrêt de la prise<br />

de certains médicaments. »<br />

Info:<br />

057 35 62 71,<br />

gdzh@yperman.net ou<br />

polyfarmaciekliniek.<br />

yperman.net<br />

7<br />

Y<strong>mail</strong>_<strong>34</strong>_<strong>FR</strong>_v1.indd 7 22/06/<strong>2020</strong> 09:22


Zij wil een transplantatie,<br />

hij wil euthanasie.<br />

Zij wil leven,<br />

hij wil dood.<br />

Eén verhaal,<br />

twee perspectieven.<br />

Of hoe twee levens<br />

onverwacht toch met elkaar<br />

verstrengeld kunnen zijn…<br />

Witsand Uitgevers<br />

8<br />

Nouveau<br />

site web<br />

COVID-19<br />

AU CENTRE HOSPITALIER JAN YPERMAN<br />

(CHIF<strong>FR</strong>ES JUSQU’AU 10 JUIN)<br />

Le centre hospitalier Jan<br />

Yperman Ziekenhuis vient de<br />

lancer son tout nouveau site<br />

web à l’adresse<br />

www.yperman.net. Le site a<br />

été relooké. Il contient aussi<br />

des rubriques entièrement<br />

nouvelles. Vous pouvez<br />

découvrir un grand nombre<br />

d’espaces de l’hôpital en<br />

vue à 360°. Et en plus des<br />

recherches par médecin et<br />

par spécialité, vous pouvez<br />

désormais aussi faire des recherches<br />

par pathologie, par<br />

examen et par traitement.<br />

La partie du site accessible<br />

sur la page yperman.net/<br />

professional contient toutes<br />

les informations nécessaires<br />

destinées aux professionnels<br />

des soins.<br />

POSTE CORONA<br />

930<br />

patients examinés<br />

60<br />

généralistes participants<br />

LABO<br />

10.305<br />

tests PCR analysés<br />

1.409<br />

tests sérologiques analysés<br />

Info: service<br />

Communication,<br />

057 35 70 20<br />

Des saints<br />

et des<br />

hooligans<br />

Ilke Montag<br />

Heiligen en<br />

hooligans<br />

Le 15 juin est sorti<br />

le premier roman<br />

du docteur Ilke<br />

Montag, médecin<br />

en chef du Centre<br />

hospitalier Jan Yperman.<br />

Ce roman écrit en néerlandais<br />

est intitulé « Heiligen<br />

en hooligans ». Il raconte<br />

l’histoire de deux jeunes et<br />

aborde un thème universel<br />

qui est celui de l›envie de vivre<br />

et de la volonté de mourir<br />

dans la dignité. De plus, ce<br />

roman parle des héros du<br />

personnel soignant qui sont<br />

confrontés jour et nuit à la<br />

vie et la mort.<br />

Ilke Montag,<br />

Heiligen en hooligans,<br />

Witsand Uitgevers<br />

ISBN 978 94 9293 455 0<br />

HOSPITALISATIONS<br />

237<br />

patients hospitalisés<br />

35<br />

patients aux Soins Intensifs<br />

13<br />

jours durée moyenne d’hospitalisation<br />

90<br />

lits COVID (pendant la période de pointe,<br />

sans soins intensifs et d’urgence<br />

COLLABORATEURS<br />

266<br />

personnes ont travaillé simultanément<br />

dans un autre service<br />

169.450<br />

masques utilisés<br />

Y<strong>mail</strong>_<strong>34</strong>_<strong>FR</strong>_v1.indd 8 22/06/<strong>2020</strong> 09:22

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