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Le fantasme infâme L’humanité a toujours cherché à catégoriser les populations qui la composent. Cela se faisait généralement à la manière des Grecs de l’Antiquité avec l’opposition d’un «nous» (les civilisés) aux «autres» (les barbares). Dans l’ancien français, le mot «race» signi e encore le lignage familial et ce n’est qu’au XIXe siècle qu’il change de sens. La taxinomie pousse les scienti ques à décrire la diversité des organismes vivants et - des plantes aux Hommes - ils annotent, mesurent et étiquettent les mensurations et les différences. Le contexte colonial fait que très rapidement après cette catégorisation, s’en vient une hiérarchisation et en 1853, le comte de Gobineau publie son Essai sur l’Inégalité des Races Humaines. Parce que dès lors qu’il y a croyance en l’existence des races, il y a celle de l’inégalité qui les régissent. Le racialisme est la base fantasmatique du racisme qui fonctionnent comme les deux faces d’une même pièce. Une folie intellectuelle poussée à son paroxysme lorsque le nazisme fera croire que certaines doivent être supprimées. Dans l’après-guerre, des experts en ethnologie, anthropologie, paléontologie, médecine et génétique se réunissent sous les travaux de l’UNESCO et arrivent à la conclusion que «tous les hommes actuels appartiennent à une même espèce, dite Homo sapiens et sont issus d’une même souche». D’ailleurs, depuis les années soixante, plus aucun généticien digne de ce nom n’utilise la notion de race pour parler des Hommes, et ce, parce qu’elle est scienti quement infondée et ne recouvre aucune réalité biologique.
Le fantasme infâme
L’humanité a toujours cherché à catégoriser les populations qui la composent. Cela se faisait généralement à la manière des Grecs de l’Antiquité avec l’opposition d’un «nous» (les civilisés) aux «autres» (les barbares). Dans l’ancien français, le mot «race» signi e encore le lignage familial et ce n’est qu’au XIXe siècle qu’il change de sens. La taxinomie pousse les scienti ques à décrire la diversité des organismes vivants et - des plantes aux Hommes - ils annotent, mesurent et étiquettent les mensurations et les différences. Le contexte colonial fait que très rapidement après cette catégorisation, s’en vient une hiérarchisation et en 1853, le comte de Gobineau publie son Essai sur l’Inégalité des Races Humaines. Parce que dès lors qu’il y a croyance en l’existence des races, il y a celle de l’inégalité qui les régissent. Le racialisme est la base fantasmatique du racisme qui fonctionnent comme les deux faces d’une même pièce. Une folie intellectuelle poussée à son paroxysme lorsque le nazisme fera croire que certaines doivent être supprimées. Dans l’après-guerre, des experts en ethnologie, anthropologie, paléontologie, médecine et génétique se réunissent sous les travaux de l’UNESCO et arrivent à la conclusion que «tous les hommes actuels appartiennent à une même espèce, dite Homo sapiens et sont issus d’une même souche». D’ailleurs, depuis les années soixante, plus aucun généticien digne de ce nom n’utilise la notion de race pour parler des Hommes, et ce, parce qu’elle est scienti quement infondée et ne recouvre aucune réalité biologique.
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Septembre 2020 | n˚ 236/238
www.gemengen.lu
Gilbert Reyland
Directeur
SecuriTec
DOMINIQUE LAURENT
PWC LUXEMBOURG
La mobilité post-Covid
CAROLE HOUPERT-SIEGER
ARENDT INSTITUTE
La digitalisation de la formation à sa juste mesure
PASCAL MARTINO
DELOITTE LUXEMBOURG
Formation et travail virtuels: une réalité tangible
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EDITO
PAR JULIEN BRUN
Le fantasme infâme
L’humanité a toujours cherché à catégoriser les populations qui la
composent. Cela se faisait généralement à la manière des Grecs de
l’Antiquité avec l’opposition d’un «nous» (les civilisés) aux «autres»
(les barbares). Dans l’ancien français, le mot «race» signifie encore
le lignage familial et ce n’est qu’au XIX e siècle qu’il change de
sens. La taxinomie pousse les scientifiques à décrire la diversité
des organismes vivants et - des plantes aux Hommes - ils annotent,
mesurent et étiquettent les mensurations et les différences.
Le contexte colonial fait que très rapidement après cette
catégorisation, s’en vient une hiérarchisation et en 1853, le comte
de Gobineau publie son Essai sur l’Inégalité des Races Humaines.
Parce que dès lors qu’il y a croyance en l’existence des races, il
y a celle de l’inégalité qui les régissent. Le racialisme est la base
fantasmatique du racisme qui fonctionnent comme les deux faces
d’une même pièce. Une folie intellectuelle poussée à son paroxysme
lorsque le nazisme fera croire que certaines doivent être supprimées.
Dans l’après-guerre, des experts en ethnologie, anthropologie,
paléontologie, médecine et génétique se réunissent sous les travaux
de l’UNESCO et arrivent à la conclusion que «tous les hommes
actuels appartiennent à une même espèce, dite Homo sapiens et sont
issus d’une même souche». D’ailleurs, depuis les années soixante,
plus aucun généticien digne de ce nom n’utilise la notion de race
pour parler des Hommes, et ce, parce qu’elle est scientifiquement
infondée et ne recouvre aucune réalité biologique.
L’ADN humain se compose de trois milliards de lettres et il suffit
que quelques-unes diffèrent pour que la couleur de peau change.
En réalité, il n’y a que très peu de différences génétiques entre les
populations humaines qui se sont toujours mélangées à travers les
migrations; chez l’Homme, la géographie n’est corolaire que de 5%
de notre diversité génétique. En comparaison avec nos plus proches
cousins, les chimpanzés (25% de disparité génétique) se répartissent
en quatre sous-espèces qui ne se sont pas mélangées depuis au moins
un million d’années. Chez les chiens, la différence génétique monte
même à 38% et c’est ainsi qu’un caniche aura beau s’entraîner, il ne
pourra jamais rivaliser avec un berger allemand.
Bien évidemment, aucun argument de raison ne peut avoir d’emprise
sur la croyance raciste qui est une lecture morale des différences,
un prêt-à-penser simpliste qui se contenterait d’un 0,1% pour
alimenter ses fantasmes d’essentialisation. Réduire l’individu à
une seule de ses dimensions est un non-sens dans la mesure où la
différence physique n’implique pas de différence morale et que le
biologique ne contrôle pas le culturel. C’est pourquoi la couleur de
peau n’est porteuse d’aucune qualité autre qu’esthétique.
Si le mot «race» n’est pas péjoratif aux Etats-Unis (où il est même
demandé aux citoyens de signifier la leur lors du recensement), il
provoque au mieux une gêne et souvent un soulèvement de cœur
dans la langue française. Bien sûr, le supprimer ne suffirait pas à
effacer la chose mais son utilisation n’est pas anodine puisqu’elle
implique une autre conception de l’humanité, celle de la morale
héréditaire et de l’étanchéité culturelle. Juger le passé à la lumière
morale d’aujourd’hui est un anachronisme dangereux mais plus
dangereux encore est sa résurgence dans certains discours politiques
en Europe et la nouvelle essentialisation positive.
Nul besoin donc d’être noir, musulman, juif, homosexuel ou
femme pour se sentir concerné par le racisme, l’homophobie ou la
misogynie. Souffrir des douleurs qui me sont épargnées, c’est peutêtre
là tout mon humanisme… et vous? n
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SEPTEMBRE 2020
SOMMAIRE
RECRUTEMENT & FORMATION
40 | CAROLE HOUPERT-SIEGER
Arendt & Medernach
COVERSTORY
08 | GILBERT REYLAND
SecuriTec
La digitalisation de la formation
à sa juste mesure
RECRUTEMENT & FORMATION
42 | Luxembourg Lifelong Learning Center
Cap sur Bissen
La rentrée 2020-2021:
quand changement rime avec opportunité
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
14 | GILLES REINERT, NICO BIEVER ET
ALAIN WILDANGER - Genista
MOBILITÉ
28 | DOMINIQUE LAURENT
PwC Luxembourg
ICT
52 | MOUSSA OUEDRAOGO ET
DIDIER ANNET - Fujitsu Luxembourg
La «CASA Genista» vous ouvre ses portes
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
18 | ERIC WAGNER ET DIRK NIENHAUS
Luxcontrol
La mobilité post-Covid
MOBILITÉ
30 | GEORGES HILBERT
Sales-Lentz
Ransomware ou rançongiciel,
vos données en danger!
ICT
54 | MATTHIEU AUBIGNY ET CARLO HARPES
itrust consulting
L’air ou l’art du bien-être
Cap sur l’innovation
La cryptographie dans un monde quantique
et la détection d’intrusion
LG
SEPTEMBRE 2020
5
ECONOMIE
58 | CYRILLE DUBOIS ET XAVIER DELECROIX
IPIL
DEVELOPPEMENT DURABLE
66 | MARCEL HETTO ET MYRIAM HENGESCH
Luxplan
LETZEBUERGER GEMENGEN
Publication éditée par Euro-Editions S.A.
www.gemengen.lu
Un nouveau format hybride pour
les Afterworks de la propriété intellectuelle
ECONOMIE
62 | LUCA POLVERARI
Marks & Clerk
Planifier et améliorer le futur
DEVELOPPEMENT DURABLE
70 | Sermatec
Société éditrice
Euro-Editions S.A.
24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange
Régie publicitaire
Julien Malherbe
marketing@euroeditions.lu
Administration
Lucia Ori
Tél. 58 45 46-29 • Fax 58 49 19
admin@euroeditions.lu
Raouf Hatira
secretariat@euroeditions.lu
La recherche,
un instrument de relance efficace
PORTRAIT
76 | PASCAL MARTINO
Deloitte Luxembourg
Un nettoyage soucieux de l’environnement
Rédaction
Julien Brun
julien@euroeditions.lu
Martina Cappuccio
martina@euroeditions.lu
Pierre Birck
Adeline Jacob
Raouf Hatira
Conception et réalisation graphique
Sophie Glibert
sophie@euroeditions.lu
Photographie
Marie De Decker
Eric Devillet
Agence Kapture
Impression
Imprimerie Centrale
La formation et le travail virtuels: une réalité tangible
© Euro-Editions
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.
Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la
rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord de
leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas restitués.
Les reportages signés n’engagent que leurs auteurs.
Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et
peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne
pourrait nullement être tenu pour responsable.
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SEPTEMBRE 2020
INDEX
08 | GILBERT
REYLAND
Directeur
SecuriTec
14 | NICO
BIEVER
Directeur-associé
Genista
14 | ALAIN
WILDANGER
Directeur-associé
Genista
14 | GILLES
REINERT
Directeur-associé
Genista
18 | ERIC
WAGNER
Responsable du secteur Air
Luxcontrol
18 | DIRK
NIENHAUS
Responsable du secteur
Environnement/Amiante
Luxcontrol
© Valentiny architects
20 | FRANCK
BECHEREL
Administrateur délégué
Tralux Immobilier
22 | FRANÇOIS
VALENTINY
Architecte et administrateur
délégué
Valentiny hvp architecs
28 | DOMINIQUE
LAURENT
Managing Director
PwC Luxembourg
30 | GEORGES
HILBERT
Directeur général
Sales-Lentz
32 | VINCENT
HEIN
Economiste
Fondation IDEA
40 | CAROLE
HOUPERT-SIEGER
Learning & Development
Director
Arendt & Medernach
44 | DR IRYNA
KYZYMA
Chercheuse
LISER
44 | DR MARIA NOEL
PI ALPERIN
Chercheuse
LISER
46 | FRANK
TRIERWEILER
Cofondateur et
administrateur
EducDesign
48 | CHRISTEL
MARGUILLARD
HRIS Director
Microtis
52 | MOUSSA
OUEDRAOGO
Head of CyberSecurity
Fujitsu Luxembourg
52 | DIDIER
ANNET
Head of Presales
Fujitsu Luxembourg
54 | CARLO
HARPES
Fondateur et directeur
itrust consulting
54 | MATTHIEU
AUBIGNY
Security Consultant
itrust consulting
58 | CYRILLE
DUBOIS
Manager
IPIL
58 | XAVIER
DELECROIX
Manager
IPIL
60 | LUCA
POLVERARI
Gérant et partenaire
Marks & Clerk
66 | MYRIAM
HENGESCH
Directeur général entrant
Luxplan S.A.
66 | MARCEL
HETTO
Directeur général sortant
Luxplan S.A.
76 | PASCAL
MARTINO
Human Capital Leader
Deloitte Luxembourg
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SEPTEMBRE 2020
COVERSTORY
Cap sur Bissen
pour SecuriTec
Gilbert Reyland
Avec ses quelques 4.000 m 2 de surface, le nouveau bâtiment
de SecuriTec a été construit dans la zone d’activité
Klengbousbierg à Bissen. Ayant ouvert ses portes ce mois-ci,
son nouveau showroom accueille la clientèle dans un cadre
convivial afin de le lui présenter les équipements dernier cri.
Gilbert Reyland, directeur de la société fêtant ses dix ans
d’existence cette année, nous en fait visiter les coulisses.
Favoriser le bon accueil de la clientèle
Parmi les 4.000 m 2 de surface construite,
SecuriTec occupe un étage d’environ
1.000 m 2 , louant les deux tiers de sa structure
à d’autres entreprises. Une fois entrés dans
les locaux situés au premier étage, les
clients sont accueillis à la réception avant
d’accéder directement à un grand espace
d’exposition. «En bordure du showroom,
on retrouve deux salles de réunion avec de
grands écrans permettant de s’isoler avec
les clients afin de discuter de leur projet.
Au bout de cet espace est installé un bar
où les visiteurs peuvent prendre un café en
lisant la documentation à leur disposition»,
explique Gilbert Reyland.
Différents panneaux d’exposition décorent
la pièce; sur ces derniers, on retrouve les
produits phare de l’entreprise que les clients
peuvent manipuler. Le directeur précise:
«Nous avons par exemple installé un mur
de caméras dans la pièce. Un espace détente
équipé de canapés est également prévu pour
faire patienter la clientèle. Enfin, l’image
emblématique de la grand-mère au fusil
qui fait le succès de nos publicités accueille
les clients avec humour dans le fond du
showroom».
nouvelle implantation au Nord complète
celle de Livange, plus facilement accessible
pour nos clients du centre et sud du pays».
Seule une partie des employés va donc
migrer vers cette nouvelle structure.
L’espace de bureaux qui leur est réservé
est accessible par lecture de badge, sécurité
oblige! Côtoyant les open-spaces lumineux,
un atelier technique de fabrication et un
stock étalé sur trois étages de rayonnages
viennent compléter les installations de
l’entreprise. Le directeur a par ailleurs tenu
à assurer le bien-être de ses employés grâce
à diverses installations; ainsi un vestiaire
meublé de casiers jouxte les douches
que les employés peuvent utiliser s’ils
viennent travailler à vélo ou s’ils décident
de s’entraîner pendant leur pause de midi
dans la salle de fitness et de musculation
créée dans les locaux même. Pour se
restaurer, les collaborateurs ont accès à une
cuisine entièrement équipée où des tables
permettent de partager ce moment en toute
convivialité.
Pour celles et ceux qui préféreraient se
déplacer en voiture, un parking sous-terrain
leur est dédié. Quant aux invités, des places
de parking extérieures leur sont réservées.
Un emplacement stratégique
A l’étroit dans ses locaux situés à Livange,
qui seront prochainement rénovés,
SecuriTec a pris la décision d’ouvrir
un deuxième showroom dans le nord
du pays. Stratégiquement, le choix de
l’emplacement n’est pas anodin: «Pour
assurer notre développement, il nous fallait
un local à la dimension de nos ambitions.
Idéalement situé dans une zone d’activité
dont l’attractivité a grimpé en flèche avec
l’annonce de l’arrivée de Google, notre
A la pointe de la technologie
«Nous avons essayé de mettre en évidence un
maximum de technologies dans ce nouveau
showroom afin que les clients puissent les
tester avant de les acquérir. Nous exposons
ainsi du matériel d’alarmes, sécurité incendie,
vidéosurveillance, vidéoparlophonie, contrôle
d’accès, des coffres-forts,… Tout le matériel
en exposition à Livange l’est également dans
nos locaux de Bissen, mais avec un choix
encore plus large», nous décrit Gilbert
Reyland.
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SEPTEMBRE 2020
COVERSTORY
SecuriTec et Goodyear deviennent colocataires
Pour faciliter la cohabitation avec ses
colocataires, SecuriTec a opté pour des
lecteurs de badge esthétiques s’adaptant à
deux technologies de lecture différentes
afin que chacune des entreprises puisse
conserver son propre système de sécurité
sans pour autant devoir transporter deux
badges différents.
Cet effort de programmation illustre bien
les compétences que l’entreprise met au
service de ses clients: en analysant leurs
besoins spécifiques, SecuriTec suggère un
produit adéquat ou une installation surmesure
qui rendra leur quotidien plus facile.
“Un choix
encore plus
large de produits
exposés dans
notre nouveau
showroom”
Le bâtiment en lui-même est déjà une vitrine
des produits proposés par l’entreprise puisqu’il
est équipé de 54 caméras intérieures et
extérieures qui assurent la sécurité des locaux,
de barrières automatisées pour contrôler
l’accès à l’enceinte de la structure ainsi que
d’un parlophone haute technologie qui permet
aux visiteurs de contacter l’accueil, les locaux
de Livange ou le directeur lui-même, pour
une ouverture à distance. Ce parlophone a été
dessiné par SecuriTec puis fabriqué sur-mesure
en collaboration avec le serrurier-partenaire
de l’entreprise. Le directeur précise: «nous
collaborons régulièrement pour intégrer les
boîtes-aux-lettres, le parlophone et autres
dispositifs dans une même colonne».
Enfin, de nombreux lecteurs de badge sont
installés pour sécuriser l’accès aux bureaux
mais également pour offrir ces solutions de
sécurité aux locataires.
Parmi les équipements de pointe présentés
au public, on retrouve les cylindres
pour serrure iLOQ. Ces derniers ont la
particularité d’offrir un système d’ouverture
des portes sans batteries ni câbles. Pour
définir les conditions d’accès, le dispositif
communique avec les smartphones
équipés d’une puce NFC. Les utilisateurs
peuvent ainsi badger avec leur téléphone
portable qui produit l’énergie nécessaire au
déverrouillage.
Dix ans de savoir-faire
Créée au Luxembourg en 2010, l’entreprise
est passée de quatre collaborateurs à une
trentaine aujourd’hui. «J’ai une expérience
de 27 années dans le domaine de la sécurité
et j’ai pu y observer de grands changements.
Tout d’abord, les clients ont besoin d’une
plus grande réactivité. De plus, les systèmes
se sont démocratisés et diversifiés, on trouve
différentes gammes et qualités de produits à
tous les prix. L’offre s’est tellement élargie
que le conseil est devenu plus important»,
conclut Gilbert Reyland. n
SecuriTec
19, rue Geespelt
L-3378 Livange
21, ZAC Klengbousbierg
L-7795 Bissen
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SEPTEMBRE 2020
BRÈVES MINISTÉRIELLES
PAR RAOUF HATIRA
Ministère d’Etat
La réforme de l’aide à la presse est
désormais en cours de procédure
législative et sera présentée à la
commission parlementaire compétente.
Le texte adopté par le Conseil
de gouvernement remplacera l’actuelle
loi de financement de 1976. L’objectif
de la réforme est de renforcer la
diversité des médias à long terme et
de permettre un développement des
organes de presse orientés vers le
futur. Cela signifie qu’un mécanisme
de financement neutre sera créé
et ainsi disponible pour toutes les
publications - imprimées et en ligne - à
des conditions égales.
Source: gouv.lu
Ministère de la Culture
La Chambre des députés a adopté le
projet de loi relatif à la construction
d’un nouveau bâtiment pour les
archives nationales. Le nouveau
bâtiment sera construit à Esch-
Belval et réunira l’administration
ainsi que l’ensemble des dépôts des
archives nationales de Luxembourg.
La nouvelle structure permettra
aux ANLux d’avoir plus de capacité
de stockage dans des conditions
optimales au niveau de la température,
de la sécurité et du compartimentage.
Le chantier devrait démarrer en 2021
et s’achever en 2024 pour un budget
estimé à 77.270.000 euros.
Source: gouv.lu
Ministère d’Etat
À l’issue des enchères organisées par
l’Institut luxembourgeois de régulation
(ILR) en vue de l’octroi des fréquences
destinées à la 5G, la totalité des
fréquences disponibles à ce stade a été
attribuée à quatre opérateurs sur cinq
participants. La mise aux enchères -
une première dans la politique d’octroi
de fréquences au Luxembourg - a
permis de garantir une procédure de
sélection objective et transparente.
Le montant total des redevances à
percevoir pour les droits d’utilisation
des fréquences 5G est de 41.330.000
euros pour une durée de quinze ans.
Source: gouv.lu
Ministère de l’Economie
Le ministère de l’Économie a signé le 4 août dernier un accord
de coopération avec la Luxembourg Space Agency (LSA), et
le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST)
en vue de la création d’ici fin 2020, au Luxembourg, d’un
“European Space Resources Innovation Centre” (ESRIC). La
création de l’ESRIC s’inscrit dans l’initiative gouvernementale
SpaceResources.lu lancée en 2016 pour mettre en place un
écosystème favorable au développement d’activités liées à
l’exploration et à l’utilisation des ressources spatiales.
Source: gouv.lu
Taina Bofferding
Ministère de l’Intérieur
La ministre de l’Intérieur souhaite encourager les communes
à continuer d’investir, notamment dans les projets d’infrastructures.
Pour cela, le gouvernement a décidé d’augmenter
les subsides alloués par le ministère de l’Intérieur pour les
équipements collectifs, et ceci en considérant la situation
financière des communes. “Face aux inquiétudes des
autorités communales, je tiens à rappeler que les communes
luxembourgeoises resteront en mesure de payer leurs frais
courants et de rembourser leurs dettes”, a souligné la ministre
de l’Intérieur, Taina Bofferding.
Source.gouv.lu
Ministère de l’Egalité
entre les femmes et les hommes
Le PEGA (Plan d’action national pour une égalité entre les
femmes et les hommes), présentée par la ministre de l’Egalite
entre les femmes et les hommes, rassemble les priorités et
enjeux relatifs à l’égalité des sexes. C’est une feuille de route
avec des mesures et actions ciblées pour ces prochaines
années. Le plan s’articule autour de sept priorités thématiques
telles que l’égalité professionnelle et dans l’éducation, la lutte
contre les stéréotypes et le sexisme ainsi que la lutte contre les
violences domestiques.
Source: gouv.lu
Ministère de l’Education
L’application en ligne app.mybooks.lu,
lancée par le ministère de l’Education,
permet aux élèves de l’enseignement
secondaire classique et professionnel
de sélectionner les manuels scolaires
gratuits pour l’année scolaire 2020/2021.
Afin d’encourager une utilisation durable
et responsable des manuels, les élèves
qui ont recours à des manuels scolaires
d’occasion reçoivent un bon d’achat à
hauteur de 50% du prix des ouvrages
neufs non commandés.
Source: gouv.lu
Ministère de l’Aménagement
du territoire
Afin de rendre les pistes cyclables
au nord du pays plus sûres et plus
attractives, un passage souterrain pour
cyclistes et piétons a été inauguré à
Clervaux. Le projet s’intègre dans la
réalisation de la piste cyclable du Nord
PC21, qui prend son départ à Ettelbruck
pour rejoindre le territoire belge près
de la Schmiede. La PC21 sera reliée à
la Vennbahn, une piste cyclable édifiée
sur une ancienne voie ferrée. Le coût
des travaux s’élève à 1.200.000 euros.
Source: gouv.lu
Ministère
de la Fonction publique
Dorénavant, les agents d’État en
activité ou à la retraite pourront faire
virer leur rémunération ou pension
sur le compte bancaire de la banque
de leur choix. Cela concerne 29.000
agents actifs et 12.500 agents à la
retraite. Ce nouveau service reflète
la volonté de l’État de véhiculer une
nouvelle image moderne et attractive.
Source: gouv.lu
Ministère du Logement
Le ministère du Logement prépare
un nouveau programme de soutien
aux communes destiné à développer
davantage l’offre en logements à
des prix accessibles. Le ministère a
opté pour un processus participatif
avec les communes pour élaborer le
pacte logement 2.0. Le projet de loi
prévoit également l’introduction d’une
nouvelle règle permettant au secteur
public d’acquérir un certain nombre de
logements abordables dans les plans
d’aménagement particulier “nouveau
quartier”.
Source: gouv.lu
4.091
logements mis
sur le marché
Empfänken, logéieren
a begleeden
1.937
logements réalisés
pour la location
1.670
logements réalisés
pour la vente
484
unités réalisées
pour l’État et les institutions
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SEPTEMBRE 2020
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
La «CASA Genista»
vous ouvre ses portes…
En 2017, Sanichaufer et Electro Security s’unissaient sous le nom de Genista. Depuis le 24 juin,
le spécialiste de l’installation, de la maintenance et du dépannage des techniques du bâtiment
accueille ses clients dans de nouveaux locaux situés à Fentange, concrétisant ainsi une fusion
opérée il y a déjà trois ans. HVAC, sanitaire, électricité, systèmes de sécurité, réseaux IP,
téléphonie et domotique: tous ses domaines d’expertise y sont présentés à une clientèle de
professionnels et particuliers. Nico Biever, Alain Wildanger et Gilles Reinert, directeursassociés
de l’entreprise, nous parlent du «feeling good Genista» qu’ils ont insufflé dans leur
nouveau quartier général. Interview.
Quelles sont les raisons qui ont motivé
la construction de nouveaux locaux?
GR: Ce déménagement concrétise tout
d’abord la réunion de nos deux équipes,
qui avaient fusionné en 2017. Il met
également en valeur la force de Genista
qui est la commercialisation de toutes les
techniques du bâtiment et le travail de
coordination que nous opérons en interne.
Ce travail est naturellement facilité lorsque
les collaborateurs évoluent dans les mêmes
locaux.
L’organisation de nos activités a été
adaptée à notre nouvel environnement. Par
exemple, nos responsables de département
ont été rassemblés dans un même bureau.
Par ailleurs, les postes de travail des équipes
opérationnelles sur chantier ne sont pas fixes
et dépendent de l’affectation à un dossier.
Ainsi, les chargés d’affaires du chantier,
des installations HVAC et de l’électricité/
sécurité ainsi que les destinateurs, sont
installés autour d’un même ilot pour
favoriser l’esprit d’équipe et faciliter la
coordination et la communication entre les
différentes facettes d’un même projet.
AW: La localisation de nos bureaux a été
choisie stratégiquement. En effet, nos
deux entités étaient jusqu’alors installées
à Dudelange et à Munsbach; Fentange
se situe à distance plus ou moins égale
de ces deux berceaux d’activité. De plus
notre clientèle se cristallisant autour de la
ville et dans le sud du pays, nous restons à
proximité de celle-ci.
Si notre arrivée dans les locaux était initialement
prévue au 24 avril, la crise sanitaire
nous a forcés à reporter cette date au 24 juin.
En période de Covid-19, ce déménagement
a été fait séquentiellement et avec port du
masque imposé, mais s’est malgré tout bien
déroulé, en une journée à peine.
“Faire vivre une
expérience à nos
clients en simulant
le logement
du futur”
Comment avez-vous pensé les espaces
de travail qui constituent ce nouveau
bâtiment?
AW: Notre priorité était de garantir le bienêtre
de notre personnel en modernisant
les espaces et en offrant un environnement
épanouissant qui leur donne envie de venir
travailler chaque jour. Ainsi, nos bureaux sont
spacieux, ce qui permet d’ailleurs de respecter
les distances réglementaires en période de
crise sanitaire! De plus, des salles de réunions
ont été réparties aux quatre coins du bâtiment
pour encourager les échanges entre équipes.
Il était aussi important pour nous de créer
des espaces de détente comme notre lounge
dans lequel environ 50 personnes peuvent se
réunir autour d’un café ou d’un déjeuner ou
encore pour organiser des débriefings dans
un cadre plus convivial. Le lounge est par
ailleurs équipé de canapés qui permettent de
s’isoler et de changer d’environnement en y
emmenant son ordinateur portable. Nous
mettons aussi à disposition des collaborateurs
une salle de fitness et des douches en interne,
pour qu’ils puissent faire du sport pendant
leur pause de midi ou venir à vélo le matin.
NB: Si nous avons prévu un parking de 95
places, dont certaines sont équipées de bornes
de recharge électriques, nous développons
également un concept de mobilité douce
au sein duquel des voitures électriques sont
mises à disposition des collaborateurs pour
leurs rendez-vous professionnels. Des vélos
et trottinettes électriques seront également
disponibles pour parcourir les plus courtes
distances. Enfin, nous tentons d’encourager
le covoiturage de nos équipes en mettant en
relation les personnes vivant dans les mêmes
zones.
Parlez-nous de votre showroom…
AW: Nous avons voulu faire partager le
«feeling good» de Genista en créant pour nos
visiteurs un showroom atypique et convivial.
Ainsi, nous ne voulions pas présenter grosièrement
des chaudières, interrupteurs ou
baignoires dans une salle d’exposition mais
voulions plutôt faire vivre une expérience
à nos clients en simulant le logement du
futur… Notre salle comprend ainsi plusieurs
espaces fonctionnels d’un logement
moderne (salle à manger, salon, cuisine,
home cinéma et espace wellness) qui ont
recours aux technologies interconnectées les
plus modernes du marché. Les clients sont
bien entendu invités à les tester, en fonction
des pièces qu’ils souhaitent aménager. Le
but est ici de montrer en direct les installations
professionnelles de Genista et le
service client qui les accompagne.
Notre showroom s’étale sur deux niveaux
simulant un espace de vie moderne
et interconnecté. A l’étage supérieur,
la mezzanine donnant sur cet espace
comprend une salle de conférence et de
petits box offrant un cadre plus privé et
propice à des discussions approfondies
sur nos produits et surtout sur leur projet
en planification. Nos chargés d’affaires
sont équipés de tablettes sur lesquelles il
est facile de visualiser les produits et leur
intégration concrète.
LG
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15
Gilles Reinert, Nico Biever et Alain Wildanger
16 LG
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BÂTIMENT & CONSTRUCTION
Qu’en est-il des performances énergétiques
de cette nouvelle construction?
NB: Ce nouveau bâtiment est une vitrine de
notre savoir-faire à lui tout seul. Ce «Near
Zero Energy Building» aura, comme son
nom l’indique, un bilan énergétique annuel
de zéro. Pour atteindre cet objectif, nous
avons prévu une enveloppe thermique
isolante performante et étanche à l’air ainsi
qu’un triple vitrage pour nos fenêtres.
La surface est chauffée et/ou refroidie par
des dalles actives en béton. Notre ventilation
permet de renouveler l’air tandis qu’une
pompe à chaleur assurera le chauffage et
le rafraichissement du bâtiment en tirant
son énergie des profondeurs de la terre via
des forages géothermiques. Les 25 forages
sont exploités en hiver pour chauffer et en
été pour refroidir, via notre climatisation.
En complément, notre toit est équipé
d’installations photovoltaïques d’une
puissance totale de 135 kWp. Selon nos
calculs, nous devrions produire davantage
d’énergie au cours d’une année que ce dont
nous aurons besoin.
En parallèle de ces moyens de production,
nous tentons également de limiter notre
consommation d’énergie en utilisant par
exemple la méthode de «free cooling»
pour refroidir les locaux en été. Ce système
permet en effet de ventiler automatiquement
le bâtiment pendant la nuit pour favoriser
une circulation naturelle de l’air. Dans la
même idée, le système domotique régissant
les locaux est connecté à Internet de manière
à tenir compte des prévisions météo pour
déclencher ou non un système de chauffage
nocturne. Enfin, nos luminaires et stores
sont automatisés et s’adaptent à la présence
des collaborateurs et à la luminosité naturelle
éclairant les bureaux.
Afin d’encourager nos équipes à adopter
un comportement écoresponsable, nous
avons conçu un petit manuel qui s’intitule
«Vivre ensemble». Celui-ci leur donnera
notamment des indications sur la meilleure
manière d’utiliser ce type de construction
afin de consommer le moins d’énergie
possible. Il faudra évidemment procéder à un
bilan énergétique après un an d’occupation
pour identifier les efforts que nous pourrions
encore fournir. Ce bilan sera transparent
envers nos équipes mais aussi envers le
public. En effet, la mesure des quantités
énergétiques produites et consommées
seront comptabilisées en temps réel sur
notre plateforme Crestron. D’ici quelques
mois, une installation sur écran permettra
également aux visiteurs de découvrir en
direct l’historique de ces données, en
toute transparence, dès leur entrée dans le
showroom.
Tout en proposant un cadre agréable à nos
équipes, nous ne voulions pas tomber dans
l’ostentatoire et le superflu. Nous avons
donc veillé à construire un édifice à notre
mesure, adapté à nos besoins et à notre
métier.
Quel bilan tirez-vous de ces trois
premières années de fusion et quelles
sont vos ambitions pour le futur?
GR: La fusion opérée en 2017 avait pour
but de fournir à notre clientèle toutes les
techniques du bâtiment sous une seule
enseigne. Jusqu’à ce jour, elle a été très
bien accueillie par le marché, qui apprécie
grandement cette centralisation de solutions.
AW: Notre déménagement va consolider
les liens déjà établis et faciliter la
coopération de nos équipes. Nous sommes
heureux d’avoir franchi cette étape!
Beaucoup de nos collaborateurs avaient
déjà travaillé ensemble, mais jamais sous
le même toit. Il va donc falloir apprendre
à cohabiter ce qui constitue la prochaine
étape de notre fusion. Le futur s’annonce
très prometteur puisque ce déménagement
nous donne une chance d’être encore plus
performants et efficaces sur les chantiers!
Nous sommes trois associés regorgeant
d’idées pour élargir la gamme de services
et de produits offerte à la clientèle. Malgré
la crise sanitaire actuelle, nous sommes
très optimistes et envisageons le futur avec
beaucoup d’impatience… n
Genista
1, Op de Leemen
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GENISTA.LU
18 LG
SEPTEMBRE 2020
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
L’air ou l’art du bien-être
La santé et le bien-être de l’humain sont caractérisés par de nombreux facteurs: l’alimentation, la
pollution, le mode de vie ou encore son environnement. A l’intérieur des bâtiments se joue une
partition invisible mais ô combien cruciale pour le bien-être des occupants: celle de la qualité de
l’air. Eric Wagner et Dirk Nienhaus, respectivement responsable du secteur Air et responsable
du secteur Environnement/Amiante chez Luxcontrol nous livrent davantage d’explications.
En quoi la qualité de l’air ambiant dans
un bâtiment joue-t-elle un rôle dans le
bien-être de l’utilisateur?
EW: Le bien-être dans un bâtiment est
d’abord intimement lié aux deux facteurs:
ressenti et santé. Pour se sentir bien dans
un bâtiment, il faut que celui-ci soit sain
envers ses occupants. Et la qualité de l’air
intérieur joue un rôle important puisque
de nombreuses personnes passent près de
80% de leur temps dans ces lieux fermés.
Depuis les années 1970 après le premier
choc pétrolier, afin de faire des économies
d’énergie, les habitations et immeubles
tertiaires ont commencé à être de plus en
plus étanches. Ceci s’est amplifié au fil du
temps avec des règlementations thermiques
de plus en plus contraignantes et l’apparition
des maisons passives puis des maisons à
énergie positive.Cette étanchéification a fait
que les polluants présents à l’intérieur des
lieux de vie ont eu tendance à y rester et à s’y
accumuler et donc à s’amplifier puisque «pris
au piège» des espaces clos - contrairement
aux anciennes constructions qui véhiculaient
l’air naturellement.
Nous constatons effectivement dans nos
interventions de plus en plus de demandes
liées à des problématiques de gêne et
de désagréments et une qualité de l’air
intérieur mesurée affectée par de nombreux
polluants.
DN: Il peut s’agir de pollutions physiques
(poussières, amiante, champs électromagnétiques,…),
de pollutions chimiques
(monoxyde de carbone, composés organiques
volatiles,...) ou de pollutions biologiques
(moisissures, bactéries, insectes,…). Des études
menées sur l’impact de ces substances dans l’air
ont identifié et qualifié ce phénomène comme
le syndrome du bâtiment malsain (SBS). Il peut
se traduire par l’atteinte des voies respiratoires
(irritations, toux, asthme), des yeux et de la
bouche (picotement, irritation…) et même des
maux de tête, vertiges ou nausées.
Ces émanations proviennent de multiples
sources et principalement des matériaux
utilisés, des revêtements, des peintures
comme également du mobilier selon sa
constitution.
“Anticiper
les éventuels
problèmes liés
à la qualité de l’air
lorsqu’un bâtiment
est livré”
Comment intervenir pour ne plus
avoir ou éviter ces désagréments et ce
syndrome du bâtiment malsain?
EW: Nous intervenons pour analyser les paramètres
et solutionner les problématiques
rencontrées. Certains remèdes sont relativement
simples à mettre en place, comme une
augmentation de l’aération, de la ventilation, le
remplacement de mobiliers. Mais il est vrai que
d’autres sont plus compliqués à réaliser car très
difficile techniquement à mettre en œuvre ou
extrêmement onéreux (remplacement de matériaux
sur de grandes surfaces, encapsulage,…).
DN: La meilleure solution pour éviter que
les polluants ne s’accumulent dans l’air
intérieur est de les bannir au maximum à
la source et de construire sain. Ceci rentre
également dans le concept de la construction
durable qui prend en compte le bien-être des
occupants.
Par une évaluation et un bon choix des
matériaux, les bâtiments construits ou
réhabilités peuvent être conçus en assurant
aux occupants un environnement sain avec
une qualité de l’air intérieur indéniable.
Quelle est l’expertise de Luxcontrol dans
l’évaluation des matériaux de construction?
DN: Luxcontrol intervient en amont
pour aider les acteurs de la construction à
choisir les bons produits pour garantir une
construction ou une transformation saine qui
n’aura pas d’effet néfaste sur la santé de ses
occupants. Nous proposons une évaluation
des matériaux ou pré-étude visant à évaluer
l’impact de l’ensemble des matériaux qu’il
est prévu d’utiliser. Nous nous appuyons
sur les fiches de données produits, les fiches
techniques et les labellisations existantes.
En analysant de près la liste des substances
présentes et en interprétant les différentes
données techniques et analytiques, nous
pouvons avoir une idée assez précise de
l’impact que peut avoir chacun des matériaux
sur la qualité de l’air intérieur.
EW: Au fil du temps et de notre expérience,
nous avons développé une base de données
reprenant des centaines de produits que
nous avons référencés et classés selon leurs
émissions dans l’air intérieur. Pour ces
données récoltées depuis plus de cinq ans,
nous utilisons trois catégories: verte pour
les vertueux, rouge pour les bannis et orange
pour ceux qui peuvent être utilisés sous
certaines conditions.
Afin de confirmer le choix des matériaux, une
vérification peut être faite par des mesures
dans une pièce test. Ceci est en particulier
intéressant pour des objets d’envergure
plus importante où la même combinaison
de matériaux sera répliquée sur plusieurs
ensembles.
Les architectes ou les promoteurs sontils
sensibles à vos recommandations?
EW: Nous avons déjà réalisé de nombreux
projets notamment dans le secteur public.
Les avantages de cette pré-étude d’évaluation
des matériaux sont indéniables. Mieux vaut
anticiper que de devoir remédier à des
problèmes et surcouts liés à des pollutions.
Pour comparaison, pour un bâtiment livré
ayant fait l’objet d’une évaluation préalable
des matériaux, on trouvera moins d’une
dizaine de substances polluantes. Ce chiffre
peut grimper jusqu’à 150 dans un bâtiment
qui n’aurait pas fait l’objet d’un choix
judicieux des matériaux.
DN: Il n’existe actuellement pas de réglementation
en vigueur traitant de cette
problématique. La volonté de réaliser
cette démarche d’évaluation préalable des
LG
SEPTEMBRE 2020
19
Eric Wagner et Dirk Nienhaus
matériaux émane donc directement du
promoteur ou du maître d’œuvre. Elle
se voit ainsi imposée dans son cahier des
charges, dans les bureaux d’études, auprès des
architectes. De cette façon, toutes les sociétés
intervenantes sont amenées à jouer le jeu.
Même si dans le secteur privé, on est parfois
confronté à l’adage «on a toujours construit
de cette manière, à quoi bon changer?»,
la tendance est positive. Les architectes
sont par exemple beaucoup plus à l’écoute.
Certaines certifications prennent aujourd’hui
en compte la qualité de l’air comme le
BREEAM (Building Research Establishment
Environmental Assessment Method) ou
le DGNB (Deutsche Gesellschaft für
Nachhaltiges Bauen). Cela prouve que ce
paramètre s’inscrit progressivement dans
les éléments essentiels liés au bien-être à
l’intérieur d’un bâtiment. n
Luxcontrol
1 avenue des Terres-Rouges
L-4330 Esch-sur-Alzette
www.luxcontrol.com
Evaluation des matériaux pour un air sain
dans les bâtiments
Mise en
oeuvre et
construction
Validation,
par des
mesures, de la
bonne qualité
de l’air
intérieur
Liste des
matériaux
et
produits
approuvés
Air sain et bien-être
Air sain et bien être
Evaluation des
matériaux et de
leur utilisation
Liste des
matériaux
et produits
envisagés
Luxcontrol, 08/2020 pour article LG
20 LG
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BÂTIMENT & CONSTRUCTION
Concepteur éco-citoyen
Tralux Immobilier est née en 2015 de la volonté d’offrir de
nouvelles prestations de développement immobilier pour
accompagner la croissance du pays en tenant compte des
enjeux environnementaux et sociétaux. C’est ainsi que, de
sa conception à sa maintenance en passant par la réalisation,
le Groupe Tralux peut désormais influer sur toute la chaîne
de valeurs d’un projet. Interview de Franck Becherel,
administrateur délégué.
Quelle a été l’évolution de Tralux
Immobilier et quel premier bilan
pourrait-on en tirer?
Même si nous avons bénéficié de la
renommée de Tralux, tout était encore à
bâtir pour Tralux Immobilier. Dès 2015,
nous souhaitions nous positionner comme
un acteur incontournable sur le marché
luxembourgeois et si notre évolution a
certes été rapide, elle s’est réalisée progressivement.
L’un de nos tous premiers projets a été la
réhabilitation du Fensterschlass, bâtiment
d’art nouveau construit en 1876 au cœur de
la capitale et dont la façade est classée par le
service des Sites et Monuments nationaux.
Nous avons depuis mené des projets de
logements, d’immeubles de bureaux, de
commerces et d’aménagement de quartiers
durables. Nous pourrions citer en outre
les projets «Millenium» (bâtiment de 104
logements, de commerces et de bureaux) et
l’immeuble de bureaux «Southlane T2» à
Belval ainsi que le complexe administratif
«Altitude» à Leudelange.
Si le savoir-faire et le professionnalisme
sont une base commune à toutes les entités
de Tralux qui vient de fêter ses 45 ans, notre
souhait est de créer une identité propre à
Tralux Immobilier fondée également sur
la dimension humaine, portée sur le goût
du challenge, de l’innovation et de la
créativité pour accompagner nos clients et
leur proposer des biens à la hauteur de leur
ambition.
Comment pourriez-vous définir cette
identité?
Je dirais en quelques mots: l’innovation
au service du développement durable. La
tendance du marché est à la rentabilité des
terrains en y construisant un maximum de
logements. Nous prenons le contre-pied
en misant sur la qualité de vie, l’aération
des espaces et l’écoresponsabilité. C’est
pourquoi nous essayons toujours de
peser sur la philosophie architecturale et
écologique des projets.
Conséquemment à notre croissance, Tralux
Immobilier a renforcé son équipe et compte
aujourd’hui une dizaine de collaborateurs;
autant de talents qu’il a fallu organiser en
équipe pour favoriser les synergies. Jeune,
innovante, pluridisciplinaire et comptant
fièrement 60% de collaboratrices, le
développement de nos activités est tel que
nous sommes toujours à la recherche de
nouveaux profils expérimentés.
Tout comme Tralux Construction a été
la première dans son secteur, Tralux
Immobilier est l’une des premières
entreprises immobilières certifiée ISO 9001
au Luxembourg. Si je ne devais en retenir
qu’un seul, il serait l’éco-citoyenneté car
c’est l’empreinte que nous voulons laisser à
nos projets.
Franck Becherel, administrateur délégué
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21
Projet Millenium à Belval
Comment se concrétise le développement
durable de vos projets?
Au-delà des demandes de nos clients, nous
avons à cœur d’être proactifs sur ce sujet
car plus il est maîtrisé en amont et plus son
efficacité en sera accrue. Le fait de pouvoir
peser sur toute la chaîne est ici un avantage
précieux.
L’écoresponsabilité est commune à tous nos
collaborateurs dont la jeunesse véhicule une
philosophie avant-gardiste et innovante.
C’est pourquoi nous rencontrons régulièrement
de jeunes pousses qui nous
conseillent quant à la qualité de l’air,
de l’eau, des matériaux utilisés et de la
problématique du stationnement des
véhicules par exemple.
Certes, le niveau de conscience et
d’exigence est élevé au Luxembourg et si la
littérature est riche en matière de durabilité
des bâtiments, plusieurs expériences nous
informent quant à l’insuffisance dans le
pilotage des infrastructures. Certains
bâtiments très haut de gamme, reconnus
comme des références thermiques, acoustiques
et de passivité, restent pourtant mal
ou sous utilisés par leurs acquéreurs.
“Concevoir
des projets pensés
en priorité
pour les usagers”
D’où notre raison d’offrir des services
de maintenance. Car ce n’est pas tant à
la construction qu’un bâtiment impacte
l’environnement mais aussi tout au long de
son exploitation.
Parlez-nous de vos projets à venir?
Nous nous donnons toujours pour mission
d’apporter du bien-être à nos clients, et ce,
en rendant leur parcours d’accession à la
propriété le plus agréable possible. Que ce
soient les logements sociaux, abordables, de
haut standing ou les résidences étudiantes
et seniors, nos réalisations sont autant de
preuves de notre capacité à concevoir des
projets pensés en priorité pour les usagers.
Tralux Immobilier annonce l’achat de deux
nouveaux projets mixtes en commerces,
bureaux et résidences, totalisant 15.000 m²
et 22.000 m² à développer dans les cinq
prochaines années. Ces deux projets
réunissent les critères de localisation,
d’architecture et de durabilité auxquels
nous sommes attachés.
Si la problématique de trouver des terrains
libres est bien connue au Grand-Duché, il
existe également celle du financement des
projets d’envergure. Là aussi, nous offrons
nos services dans le montage des dossiers
et notre solidité foncière. Beaucoup de
communes prennent les devants et viennent
à nous afin de partager leur ambition
pour construire ensemble un projet; nous
sommes dès lors fiers d’écrire une page
d’histoire avec et pour elle. n
Tralux Immobilier
Bâtiment Lhassa
10A, rue du Château d’Eau
L-3364 Leudelange
www.tralux.lu
22 LG
SEPTEMBRE 2020
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
Architectour.lu:
Haff Réimech
Situé dans le parc naturel Haff Réimech, le projet profite
de la reconquête par la faune et la flore du site industriel
de Remerschen. Les concepteurs de Biodiversum, centre
d’exposition consacré à la biodiversité, ont fait stabiliser une
presqu’île et ont tiré parti de l’eau du lac pour prescrire un
système de chauffage géothermique. Les architectes ont
conçu une structure qui ressemble à un bateau à l’envers,
prolongé par un immeuble de bureaux, avec la collaboration
des bureaux SGI, Ingénierie SA et Betic Ingénieurs-Conseils.
De nombreuses constructions et rénovations de ce second
trajet en Moselle de l’Architectour de l’OAI ont été conçues
par le bureau d’architecture Valentiny, lui-même installé à
Remerschen. François Valentiny, responsable du projet, nous
donne les détails de sa conception.
François Valentiny
© Valentiny architects
Comment avez-vous pensé la conception
architecturale de la réalisation?
A l’époque, l’écologie n’était pas comme
aujourd’hui une priorité dans le domaine
de la construction aux yeux des institutions
publiques. Les administrations et les
politiques ont eu des difficultés à se mettre
d’accord quant à la conception du projet et il
a fallu environ dix ans de négociations avant
qu’il ne soit validé. Par exemple les volumes
ont posé question si bien qu’entre le début
et la fin des négociations, le bâtiment était
dix fois plus grand que ce qui avait été
demandé au départ. La construction de
la structure extérieure et du gros œuvre
a ensuite rapidement été exécutée. Les
administrations ont alors réfléchi à un
concept didactique pour l’intérieur du
centre et il nous a fallu encore quelques
temps pour finaliser sa conception.
J’entends souvent dire que nous avons
voulu donner au bâtiment la forme d’un
bateau, mais ce n’est pas le cas!
Nous avons simplement veillé à sa bonne
intégration dans son environnement.
En effet, les formes organiques s’intègrent
plus facilement dans un paysage naturel que
les formes angulaires; nous ne voulions pas
que le bâtiment se détache du paysage, mais
plutôt qu’il s’y fonde.
J’avais d’abord proposé un bâtiment enterré
à la toiture plate végétale mais l’idée a été
rejetée – elle était sans doute trop avantgardiste
– j’ai alors pensé à lui donner cette
forme atypique.
Dans la même idée, nous avons privilégié les
matériaux naturels. Ainsi, le bois a été mis
à l’honneur, dans un objectif de durabilité
mais aussi de confort pour les utilisateurs.
Il s’agit en effet d’un matériau qui respire
et qui permet de limiter l’utilisation de
climatisations artificielles. De plus, la
forme d’ogive du bâtiment appelait presque
naturellement à l’utilisation du bois.
Quels sont les aspects de sa conception
qui en font un élément incontournable du
paysage architectural luxembourgeois?
Le Biodiversum fait partie d’un ensemble
plus large de constructions. Notre
fondation, située à quelques centaines de
mètres du centre d’exposition, et le musée
de Schengen ont tous été conçus dans le
même esprit par nos soins en collaboration
avec les autorités communales. Tous ces
bâtiments proposent des expositions en
relation avec l’environnement. Cette
famille de constructions donne une certaine
identité à la région et contribue à sa vie
culturelle et touristique.
Quels ont été les défis techniques à
relever dans le cadre de ce projet?
Comme dans presque tous nos bâtiments,
nous avons mis en place un système de
chauffage géothermique qui produit de
l’énergie à partir de la différence de chaleur
qu’il existe entre l’eau et la terre. Nous
avons tout de même installé, à la demande
des administrations en charge, un chauffage
complémentaire en cas de grands froids.
Par ailleurs, le site est construit sur une
presqu’île artificielle. Nous avons entassé
pendant deux ans de la terre sur l’île pour
que le terrain soit pressé et consolidé. Nous
l’avons ensuite retirée pour construire le
centre d’exposition. n
Article réalisé en partenariat avec l’OAI
et s’inscrivant dans une série destinée à
présenter les quatorze projets highlight
du Guide d’architecture contemporaine
du Luxembourg, Architectour.lu.
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26 LG
SEPTEMBRE 2020
BRÈVES COMMUNALES – SUD
PAR RAOUF HATIRA
KAERJENG
Pour la septième année consécutive,
la campagne Tour du Duerf est
organisée à partir du 10 septembre
par le Klima-Bündnis Lëtzebuerg et
le Verkéiersverbond. La commune
de Kaerjeng y participe à nouveau.
L’objectif déclaré de la campagne
est de sensibiliser les citoyens à
l’utilisation quotidienne du vélo et de
lui conférer un rôle plus important. Les
membres du conseil communal et des
commissions consultatives sont invités
à composer des équipes avec les
habitants de la commune. Il s’agit de
parcourir autant de kilomètres à vélo
que possible.
Source: kaerjeng.lu
MAMER
La commune de Mamer a récemment
mis en service sa cinquième et plus
grande centrale photovoltaïque
d’une puissance totale de 119 kWc.
Installée sur la toiture du bâtiment de
l’éducation précoce, ces panneaux
solaires représentent annuellement
environ 120.000 kWh sur une
surface d’environ 2.000 m 2 . Les
modules labélisés permettront ainsi
de fournir de l’électricité à 23
ménages et d’épargner 67 tonnes
de CO 2
. Toutes les installations
photovoltaïques de la commune
de Mamer réunies permettent de
produire au total environ 270.000
kWh par an.
Source: mamer.lu
PETANGE
La commune de Pétange se dote d’un
cadastre solaire en 3D afin d’aider
les citoyens dans leur planification
d’une installation photovoltaïque.
Ce cadastre solaire démontre la
faisabilité et la rentabilité d’une
installation photovoltaïque pour
chaque bâtiment sur le territoire de
la commune. L’efficacité énergétique
des différentes parties d’une toiture
est représentée par trois couleurs:
rouge, orange et vert. Tandis que la
couleur verte indique un rendement
optimal, le rouge n’est pas adapté
pour l’installation de panneaux
photovoltaïques.
Source: petange.lu
ESCH-SUR-ALZETTE
La nouvelle annexe de l’école fondamentale de Lallange a été
inaugurée le 3 juillet dernier. L’ensemble est composé d’une
salle multisport, de quatre salles de classe au premier étage
et d’une cour de récréation fraichement réaménagée. La salle
des sports comporte un centre d’éducation motrice unique en
son genre dans le pays, conçu et installé par le spécialiste en
la matière Moma. Le coût total du projet s’élève à 7,3 millions
d’euros.
Source: esch.lu
SANEM
Le 13 juillet 2020, Simone Asselborn-Bintz (LSAP) a été
nommée aux fonctions de bourgmestre de la commune de
Sanem par la ministre de l’Intérieur Taina Bofferding. Simone
Asselborn-Bintz est la 25 e bourgmestre de la commune et
la première femme à occuper ces hautes fonctions. Après le
départ de Georges Engel, qui dirigeait la commune depuis
novembre 2005, c’est au tour de Steve Gierenz (LSAP) de
compléter le collège des bourgmestre et échevins.
Source: sanem.lu
ROESER
A cause de la crise sanitaire de Covid-19, les recommandations
sanitaires de la Direction de la Santé imposent un déroulement
différent des activités d’été annuellement organisées au
Hiddelbësch par le service d’éducation et d’accueil de
l’administration communale de Roeser. En fonction de la
situation actuelle un programme d’activités adapté a été
proposé aux enfants entre le 16 juillet et le 7 août 2020. Les
parents peuvent contacter le SEA par courriel en cas de besoin
d’encadrement.
Source: roeser.lu
BETTEMBOURG
La commune de Bettembourg, en collaboration avec Shime, se
lance dans la collecte et le recyclage des mégots de cigarette.
C’est la première commune luxembourgeoise “zéro mégot” à
se lancer dans une telle démarche écologique. Des cendriers
géants seront prochainement installés aux quatre coins de
la ville dans cet objectif. Cette démarche vertueuse aura un
double effet. En plus de recycler les mégots, elle permettra de
rendre les rues un peu plus propres, désormais débarrassées
des nombreux mégots qui jonchent les trottoirs.
Source: Shime
©MINT
Simone Asselborn-Bintz
BETTEMBOURG
Depuis le 1 er juillet 2020, le service
eisen e-Bus est assuré par un nouveau
prestataire, Voyages Vandivinit. Sur
demande, le eisen e-Bus vient chercher
le client à son domicile, le conduit à
l’adresse de son choix. Il transporte
ses passagers de façon écologique,
confortable et flexible, et cela sur
l’ensemble du territoire de la commune.
Circulant du lundi au samedi, il s’agit
d’un service totalement gratuit.
Source: bettembourg.lu
DIFFERDANGE
Le gouvernement a distribué 50 masques
de protection jetables à tous les
résidents. Comme alternative aux masques
jetables, il est possible de mettre
un masque en tissu ou un «buff» qui
couvre la bouche et le nez. La Ville
de Differdange a distribué à chaque
foyer deux buffs portant le logo de la
campagne ‘’Different Together’’. Les
clubs peuvent également se procurer
les buffs qui ont été commandés
auprès de deux fournisseurs locaux.
Source: differdange.lu
DUDELANGE
Le nouveau jardin de la circulation,
destiné à l’apprentissage des règles de
circulation, a été depuis peu mis à la
disposition des enfants de Dudelange.
Il se situe sur les anciennes friches de
l’aciérie, à proximité du hall Fondouq et
du Skatepark. Les 1.200 m 2 ont été mis à
disposition de la Ville de Dudelange par
le Fonds du Logement. Le projet a été
lancé à l’initiative de la commission pour la
sécurité et de Patrick Schmit, enseignant
et responsable de la sécurité dans les
écoles fondamentales de Dudelange.
Le service de la circulation de la ville s’est
chargé de la réalisation du jardin.
Source: dudelange.lu
ESCH-SUR-ALZETTE
Afin de soutenir financièrement les
commerçants touchés de plein fouet
par la crise de Covid-19, la Ville d’Esch
accorde aux commerces remplissant
certaines conditions et certains critères
d’éligibilité une aide financière directe
sous forme de subside unique à hauteur
de 1.000 euros. Pour s’informer sur
les critères d’éligibilité et le champ
d’application du subside, les intéressés
peuvent se référer à la délibération
du conseil communal. Les demandes
peuvent être introduites en ligne.
Source: esch.lu
moving people,
moving school.
Ensemble vers de nouvelles aventures !
Solution de mobilité pour le transport scolaire par Sales-Lentz.
sales-lentz.lu
DANS LE
STRICT RESPECT
DES MESURES
SANITAIRES.
28 LG
SEPTEMBRE 2020
MOBILITÉ
La mobilité post-Covid
Le confinement a mis en évidence les atouts du télétravail et de la digitalisation. Les outils de
collaboration mis en place en amont de la crise auront permis la continuité des activités des
entreprises. «Les bonnes pratiques doivent perdurer afin de répondre aux enjeux écologiques
et de mobilité», interview de Dominique Laurent, Managing Director, qui revient sur les
actions de PwC Luxembourg en la matière.
Les problèmes de mobilité vous avaient
conduits, bien avant la crise, à mettre en
place de nouveaux modèles, quels sontils?
Même si cette problématique était d’une
toute autre ampleur à mon arrivée chez
PwC Luxembourg en 2006, nous avions
en effet déjà des solutions de mobilité.
Je pense par exemple aux navettes de bus
qu’il a fallu optimiser tant au niveau du
service que des coûts. En collaboration
avec la Ville de Luxembourg, nous avons
créé la Job Card qui permettait à nos
employés d’utiliser tous les bus de la ville.
Nous avons également établi une série
de règles afin de limiter l’attribution des
places de stationnement tout en proposant
des solutions alternatives. Nous avons dès
2010 proposé des abonnements au mPass et
réalisé une étude annuelle sur les habitudes
de déplacements de nos employés. Nous
avons aussi développé une application
d’autopartage afin de mettre en relation
les résidents d’une même région et les faire
bénéficier d’une place de stationnement
gratuite.
En outre, nous disposons d’une flotte de
1.750 véhicules de société.
Pour l’heure, il n’y a presque plus de
problèmes de stationnement dans la
capitale et les temps de parcours sont
redevenus décents mais cela ne perdura
pas si nos mauvaises habitudes reviennent
à la fin de la crise Covid. Le trafic s’est déjà
sensiblement densifié depuis la reprise de
septembre.
Le télétravail fait-il partie des solutions?
Afin de nous préparer à l’arrivée de nos
voisins Auchan, Deloitte et AlterDomus,
nous avions dès 2018, œuvré à une plus
grande flexibilité du temps de travail. Nous
avons donc créé un groupe de travail afin
de déterminer les fonctions qui pourraient
en bénéficier et développé des applications
permettant de capturer le lieu de travail
pour ajuster la fiscalité des travailleurs
frontaliers. Enfin, pour répondre aux
besoins de ces travailleurs frontaliers
nous avons ouvert des bureaux satellites
à proximité directe des frontières belges,
françaises et allemandes, respectivement
à Oberpallen, Wemperhardt, Belval et
Wecker.
Ainsi, jusqu’à deux jours par semaine, le
travail à domicile et ces bureaux satellites
permettent de travailler à distance et
de manière connectée. Car c’est bien la
digitalisation de nos processus qui est la clé
de voute de cette décentralisation.
“Le travail
à domicile est
l’une des solutions
pour améliorer
la mobilité
et réduire
notre impact
écologique”
Même si le travail à domicile reste la norme,
75% de nos effectifs sont déjà revenus d’un
à plusieurs jours par semaines dans nos
bureaux. A un stade où l’épidémie semble
reprendre avec les retours de vacances et la
rentrée scolaire, nous continuons de favoriser
le travail à domicile à raison de deux ou trois
jours par semaine. Ce modèle, s’il perdure
et se généralise aux grandes entreprises du
pays, pourrait avoir un impact significatif sur
la mobilité. D’après nos premiers retours,
la plupart des employés non-résidents sont
même prêts à payer une partie de leurs
impôts dans leurs pays de résidence dans la
mesure où ils gagnent en temps de trajets, en
repas de midi, en carburant, etc. Bien sûr, ce
calcul est à faire au cas par cas mais pour bon
nombre d’employés ils y seraient sans doute
gagnants.
Quelles sont les mesures de précautions
mise en place?
Afin d’assurer une distance sociale de
minimum deux mètres, il a fallu réduire
nos 2.900 postes de travail à environ 1.500.
Les employés doivent quotidiennement
réserver un poste, et ce, afin de faciliter
le suivi des éventuelles contaminations.
Bien évidemment, du gel désinfectant est
disponible partout, les masques obligatoires
lors de tout déplacement sont distribués,
le nettoyage a été renforcé pour tous les
points de contact et chaque poste utilisé est
désinfecté en soirée. Il faut dire que nous
nous étions équipés du matériel nécessaire
relativement tôt, ce qui nous aura permis
d’assurer un déconfinement avec un
maximum de sécurité dès le mois de mai.
Nous informons régulièrement nos
collaborateurs sur l’évolution de la crise et
son impact sur notre firme. Une attention
toute particulière est désormais portée sur
ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de
revenir au bureau soit pour raison de santé
ou juste par crainte du virus. La plupart de
nos métiers ne nécessitent pas de présence
physique permanente et permettent à ceux
qui craignent pour leur santé et celle de
leurs proches de continuer à travailler à
plein temps depuis leur domicile.
Quelles sont les problématiques liées au
télétravail?
Si le travail à domicile est l’une des solutions
pour améliorer la mobilité et réduire notre
impact écologique, il serait une erreur de
sous-estimer le caractère social du travail
de bureau. Le confinement n’a pas été
une parenthèse heureuse pour tous et
nombreux sont ceux qui ont souffert de la
distance avec leurs collègues. Sans compter
que travailler dans un contexte familial n’est
pas toujours évident.
Le tout est donc de trouver un juste milieu et
un bon équilibre entre le travail à domicile
et celui en équipe. L’un des enjeux de cette
rentrée sera par exemple l’intégration de
nos New Joiners. Nous souhaitons proposer
LG
SEPTEMBRE 2020
29
le meilleur encadrement à ces 200 jeunes
qui commencent leur vie active au sein
de PwC en demandant à leurs collègues
expérimentés d’être également présents au
bureau. Le sentiment d’appartenance à une
firme comme PwC Luxembourg passe aussi
au travers des liens tissés entre collègues.
Assurer une bonne communication entre
les équipes n’est pas toujours facile à
distance, il faut notamment considérer les
horaires de travail qui ont considérablement
évolués durant cette crise avec certains qui
commencent à travailler bien plus tôt et
d’autres plus tard. Chacun doit garder une
faculté de déconnexion une fois sa journée
terminée. Il est donc important d’établir
des règles sur la manière dont le travail se
réalise au sein des équipes.
Dominique Laurent
La rupture avec nos mauvaises
habitudes, tant souhaitée au plein cœur
du confinement, pourrait donc avoir
lieu…
Grâce à la digitalisation, la présence au
bureau n’est plus un critère indépassable.
La productivité est corolaire d’un autre
mode d’évaluation du résultat obtenu mais
aussi d’une confiance plus grande entre
le manager et ses équipes. C’est aussi une
autre manière d’aborder ses clients qui eux
aussi font face aux mêmes enjeux.
Notre firme a dû s’adapter rapidement
pour faire face au Covid-19, la flexibilité
et la réactivité sont devenus des éléments
cruciaux pour répondre à l’évolution de la
crise. Les solutions déjà en place et celles
développées depuis le mois de mars font de
notre entreprise une sorte de laboratoire
à idées pour les problèmes de mobilité.
Nos solutions peuvent également être des
sources d’inspiration.
Même si notre stratégie de mobilité se
basait déjà sur un éventail très large de
solutions, dont le télétravail et les bureaux
satellites, il ne faut pas oublier dans ce cadre
l’aspect humain, l’importance des relations
et du travail en équipe. Il faut donc trouver
un juste équilibre en ces différents modes
de travail pour répondre aux enjeux de nos
métiers mais aussi au bénéfice des employés
qui restent la principale valeur de notre
firme. n
PwC Luxembourg
2 Rue Gerhard Mercator
L-1014 Luxembourg
www.pwc.lu
30 LG
SEPTEMBRE 2020
MOBILITÉ
Cap sur l’innovation
chez Sales-Lentz!
Alors que le transport public régional et urbain retrouve petit à
petit son rythme normal et que le transport scolaire redémarre,
le tourisme en autocars est quant à lui pratiquement à l’arrêt.
Sales-Lentz affronte cette crise en innovant: l’entreprise a ainsi
lancé son service Business Club d’Executive Lane à l’aéroport
de Luxembourg alors que la conception de nouveaux moyens
de mobilité, l’automatisation et la digitalisation des processus
et la transition technologique vers les véhicules à zéro émission
continuent. Georges Hilbert, son nouveau directeur général,
nous parle des changements structurels et des innovations au
sein de la société.
Quelles sont les raisons du changement
structurel impliquant la fusion de la
direction des transports et de la direction
technique?
Il y a deux ans, pour éviter d’avoir une entité
trop lourde et en vue des développements
technologiques très rapides des véhicules
électriques, connectés et autonomes, nous
avions séparé le «grand navire» en deux plus
petits paquebots. Ce choix avait permis que
les deux entités puissent se concentrer sur
leur activité principale et que chacune puisse
déterminer sa propre «vitesse de croisière».
La direction générale technique, que
j’avais l’honneur de diriger, englobait les
responsabilités du parc de 600 véhicules,
de la gestion du coût total de vie («total
cost of ownership») de notre flotte, nos
quatre ateliers mécaniques, deux carrosseries
internes et un atelier en électromobilité
ainsi que la gestion des dépôts et bâtiments
de Sales-Lentz. La direction générale des
transports était quant à elle en charge de
l’exploitation, du planning et de la disposition
ainsi que de l’activité commerciale.
Georges Hilbert
LG
SEPTEMBRE 2020
31
En 2019, le groupe Sales-Lentz s’est renforcé
d’une structure de gestion du patrimoine
immobilier, SL Immo, avec une équipe de
gestion et d’entretien, et mi-juin la décision
de fusionner la direction des transports et la
direction technique a été prise. Le nouveau
comité de direction de Sales-Lentz est ainsi
composé d’un directeur commercial, un
directeur flotte & maintenance, un directeur
des opérations et un directeur général.
Vous venez par ailleurs de reprendre la
direction générale de Sales-Lentz. Dans
quel contexte intervient ce changement
de direction?
Ce changement intervient dans un contexte
difficile pour le secteur des transports de
personnes. La demande a fortement baissé
pour tout type de mobilité, mais nous
pouvons assurer à 100% que les précautions
et consignes sanitaires sont en place pour
assurer un transport en toute sécurité des
clients et personnes, aussi bien au niveau
public régional, urbain, ainsi que dans le
transport scolaire et des personnes à mobilité
réduite. La location de bus, les solutions de
mobilité Executive Lane et l’organisation
de voyages en autocars restent possibles
en toute sécurité grâce à nos procédures
conformes aux consignes du ministère de la
Santé.
Le contexte est encore plus difficile du
côté du secteur du tourisme. Celui-ci est
fortement frappé, avec une demande quasi
nulle; nous avons donc malheureusement été
contraints de procéder à une réorganisation
partielle de ces services. C’est pourquoi le
focus des derniers mois a changé au niveau de
la gestion interne, il s’agit de bien contrôler
et gérer les coûts pour garantir le maintien
de l’emploi.
“L’innovation
et la recherche
de nouvelles
solutions restent
nos priorités”
Si elle perturbe votre organisation quotidienne,
la crise empêche-t-elle pour
autant l’innovation?
La crise sanitaire nous frappe de plein fouet,
mais nous espérons en sortir renforcés.
Dans les semaines à venir, l’accent sera
mis sur l’analyse des «workflows», de nos
activités et de la bonne gestion des frais.
Nous avons décidé de remettre certains
projets à 2021 et d’en accélérer d’autres. Les
efforts en digitalisation et automatisation
de processus de travail sont ainsi accélérés
pour 2020 et 2021. Pour répondre aux
besoins d’un marché qui change et qui sera
différent en période post Covid-19, nous
avons décidé d’opérer un focus sur des axes
majeurs: le développement informatique,
la commercialisation de nos produits et
services de mobilité en mutation et le
développement et l’application efficiente
des nouvelles technologies. Notre ambition
est et restera de travailler en priorité sur les
idées innovantes, des concepts et produits de
demain.
Je peux illustrer la créativité de nos équipes
avec deux exemples: en début de confinement,
nous avons analysé les besoins de mobilité et
transformé plusieurs autocars de voyages
en salles de classe sur roues conformes aux
consignes de sécurité et de santé. Un deuxième
projet était celui de transformation de minibus
en parloirs mobiles pour personnes âgées
dans les foyers et maisons de retraite.
Certains investissements stratégiques
ont continué. Par exemple, notre service
Executive Lane, qui offre aux clients un
service haut de gamme de limousines avec
chauffeurs depuis plus de quatre ans, vient
de lancer son nouveau service «Business
Club» en coopération avec LuxAirport.
Ce nouveau service installé dans le hall
d’arrivées se trouve donc à proximité des
entreprises et particuliers qui demandent
flexibilité et ponctualité.
Comment envisagez-vous le futur de
Sales-Lentz?
Durant les six derniers mois, nos différentes
équipes ont travaillé dur afin d’assurer
la continuité du transport public avec de
nombreuses adaptations pendant et après le
confinement. Grâce aux compétences, à la
motivation et à notre volonté de progresser,
nous allons relever les défis posés par la crise
et en sortir renforcés.
Personne n’aurait pu prédire la crise que
nous affrontons cette année. Prédire 2021
est également très difficile. Le secteur
du tourisme souffre énormément des
limitations et consignes de rassemblement
de personnes. De plus, les variations
journalières des zones et pays considérés «à
hauts risques» rendent une planification des
destinations touristiques très difficile pour
les clients, les tours operators et les agences
de voyages. Proposer des choix à courts
termes et des organisations de mini-trips
sera une des réponses.
Dans les semaines et mois à venir, l’accent sera
mis sur la création et la commercialisation de
nouvelles formules de voyages en autocars
pour particuliers, collectivités, associations
et entreprises.
Sales-Lentz compte aujourd’hui 1.000
salariés et est fondée sur diverses activités de
mobilité au sens large.
L’année 2020 est difficile et les pertes
des derniers mois ne pourront pas être
comblées. Nous restons positifs et sommes
confiants dans l’idée que les programmes
et projets en place porteront leurs fruits en
2021 et au-delà. Ancrées dans notre ADN,
l’innovation et la recherche de nouvelles
solutions rendant la vie de nos clients plus
facile et confortable restent nos priorités. n
Sales-Lentz
ZAE Robert Steichen
4, rue Laangwiss
L-4940 Bascharage
www.sales-lentz.lu
32 LG
SEPTEMBRE 2020
MOBILITÉ
Quel coup de pouce fiscal pour
contribuer à la mobilité durable?
Avant que la crise liée à la pandémie de coronavirus ne vienne chambouler (temporairement?)
l’agenda politique, la préparation de la prochaine réforme fiscale annoncée par le gouvernement
avait fait l’objet de propositions concrètes dans l’Avis annuel 2020 d’IDEA. Le fil rouge était de
montrer comment cette dernière pouvait contribuer à rendre le Luxembourg plus attractif, durable
et équitable. Si de sérieuses interrogations existent désormais sur le calendrier, l’ampleur et les
objectifs de cette réforme, certains aspects n’ont pourtant pas disparu du débat. En témoignent les
discussions du printemps dernier sur l’électrification du parc de voitures de société, qui méritent
d’être replacées dans le contexte plus large de deux impératifs: celui de la protection du climat
et celui d’une mobilité mieux maîtrisée. Car si la problématique de la décarbonisation du parc
automobile est un objectif incontournable, elle ne doit pas masquer celle du changement des
habitudes de mobilité des salariés. Explications de Vincent Hein, économiste à la Fondation IDEA.
Vincent Hein
(Pour mémoire) le Luxembourg sature
D’après le TomTom Traffic Index[1] , la
congestion routière dans l’aire urbaine de
Luxembourg engendrait en 2019 un temps
de parcours additionnel moyen de 36%
par rapport au temps de trajet théorique.
Ce temps de parcours supplémentaire, qui
se dégrade d’année en année, dépasse les
70% dans la quasi-totalité des pics de trafic
en semaine (matin et soir), emportant des
conséquences sur les plans économique[2],
social et environnemental[3]. De plus, les
projections de population et d’emploi
pour la prochaine décennie[4] apparaissent
de moins en moins compatibles avec le
maintien des habitudes de déplacement
des salariés, qu’ils soient frontaliers… ou
résidents.
La qualité de vie, la santé au travail, le
respect des engagements climatiques mais
aussi l’attractivité économique du «Standort
Lëtzebuerg» se trouvent menacés par la
dégradation de la situation en matière de
mobilité. Dans ce contexte, le gouvernement
a publié en 2018 une stratégie pour une
mobilité durable (MODU 2.0) qui affiche
des objectifs ambitieux à l’horizon 2025,
un horizon très court. Pour les seuls
déplacements domicile-travail, le report
modal envisagé, en considérant une hausse
de 20% du nombre de salariés entre 2017
et 2025 par rapport à un scénario où
les nouveaux salariés auraient le même
comportement que ceux de 2017, reviendrait
à «convertir» 73.000 salariés autosolistes[5]
sur ce court laps de temps. Par rapport au
scénario tendanciel, le principal changement
que présuppose le MODU 2.0 revient à une
forte augmentation du nombre de passagers
de covoiturage (+34.000), suivi des mobilités
LG
SEPTEMBRE 2020
33
douces (+15.000 piétons et + 10.000 cyclistes)
et enfin par l’utilisation des transports en
commun (+14.000), dont la saturation est
déjà une contrainte sur certains axes. Ces
points ont par ailleurs été développés dans
une contribution au numéro de février 2020
du LG magazine.
Les changements de comportements
attendus ne relèvent donc pas tant d’un
renoncement pur et simple à l’automobile
que d’une modification profonde de son
utilisation.
Les (vastes) contours d’une politique
pour une mobilité durable
D’une manière générale, les politiques pour
une mobilité durable visent une réduction
des externalités négatives économiques
(encombrement), sociales (qualité de vie)
et environnementales (pollution) que l’on
peut imputer aux modes de déplacement
actuels. Elles concernent plusieurs champs
de l’action publique et se concentrent sur
trois types de mesures, visant la réduction
des impacts négatifs du système de
mobilité, l’accompagnement du report
modal et enfin l’incitation à la réduction des
déplacements[6].
Il peut arriver que les politiques mises en
œuvre dans ce domaine alimentent des
effets contradictoires, rendant ce champ
d’action particulièrement délicat (par
exemple: subventionner l’achat de véhicules
électriques, bien que faiblement émetteurs
de gaz à effet de serre à l’utilisation peut
augmenter la congestion routière et
favoriser les «hauts» revenus[7]).
Enfin, si la fiscalité ne constitue qu’un
levier parmi d’autres, elle peut néanmoins
être mobilisée dans chacun de ces aspects,
qu’il s’agisse d’inciter les comportements
des salariés ou des organisations. En
complément d’autres aspects de la politique
de mobilité, la réforme fiscale pourrait être
mobilisée pour appuyer la stratégie pour
une mobilité durable en favorisant le report
modal. Dans ce contexte, une réforme
de l’avantage en nature pour voitures de
société et l’introduction d’une prime de
mobilité durable défiscalisée et exonérée de
cotisations pourraient être étudiées.
être déclaré comme un revenu en nature
auquel s’applique un barème d’imposition
favorisant, dans certains cas, cette option
en comparaison à celle de la rémunération
en espèces[8]. Les 88.000 voitures de société
ne sont cependant pas toutes mises à la
disposition privée du salarié si bien que le
nombre réel de voitures considérées comme
des revenus en nature n’est pas connu. En
outre, ni les projets de loi budgétaires, ni
les analyses des données fiscales du Conseil
économique et social n’évaluent l’ampleur
et la distribution de ce traitement fiscal.
“Mener une
évaluation
transparente des
effets du traitement
fiscal des voitures
de société afin
d’éclairer tout
choix politique
en la matière”
A certains égards, cette disposition
peut pourtant être considérée comme
une incitation à utiliser la voiture pour
se rendre au travail, à rebours des
objectifs du MODU 2.0 (pour rappel et
par extrapolation, baisser de 73.000 le
nombre de salariés autosolistes d’ici 2025),
mais aussi des engagements en matière
d’émissions de gaz à effet de serre (pour
rappel, les baisser de 55% en 2030 par
rapport à 2005). Etant donné qu’il s’agit
d’une rémunération en nature et compte
tenu des écarts entre les catégories socioprofessionnelles
qui en bénéficient[9], elle
peut aussi avoir des effets anti-redistributifs
en baissant principalement l’imposition des
revenus «en haut de l’échelle».
Il pourrait alors être assez aisé de suggérer
un abandon pur et simple du traitement
fiscal favorable aux voitures de société
pour ces raisons, mais ce serait jeter le
bébé avec l’eau du bain que de négliger
certains avantages que représente un tel
système. Il permet aux employeurs d’attirer
et de fidéliser des salariés (en réduisant
marginalement le coût du travail), il
entretient une filière économique liée à la
gestion de flottes (rendant ainsi «captive»
une clientèle frontalière qui autrement
aurait possiblement recours à des garages
à l’étranger) et il augmente le taux de
renouvellement du parc automobile
(réduisant ainsi ses émissions de gaz à effet
de serre grâce à l’introduction de nouvelles
technologies moins polluantes, même si cet
argument doit être nuancé[10]).
Ne pas favoriser les «bouchons de
voitures plus propres»
En 2017, le gouvernement a fait le choix
de moduler la taxation de ce revenu en
nature en fonction des émissions de CO 2
.
Cette mesure semble avoir eu un effet sur
les émissions du parc de voitures de société,
pour lequel les immatriculations de voitures
à faibles émissions ont cru plus vite que
dans le parc privé. En revanche, ce type de
mesure ne favorise pas le report modal en
soi (covoiturage, mobilité active, transports
en commun) et pourrait simplement
aboutir à une situation de «bouchons de
voitures plus propres».
Début 2021, le changement des normes de
mesure des émissions de CO 2
(Worldwide
Harmonised Light Vehicles) pourrait faire
basculer une partie du parc de voitures de
société actuel vers la catégorie de taxation
la plus élevée (émissions supérieures à
150g/km[11]), d’après les professionnels
du secteur[12]. Cette mesure pourrait avoir
plusieurs effets, difficiles à anticiper en
l’absence d’évaluation d’impact de la
réforme fiscale de 2017 qui participait
pourtant de la même «philosophie».
Le salarié concerné par la hausse de la
fiscalité aurait de fait le choix entre quatre
scénarios:
Avantage en nature pour voitures de
société: à contresens?
Avec 88.000 unités, les véhicules de
société représentent quelques 23% du
parc automobile luxembourgeois et 47%
des immatriculations neuves, en raison
d’un taux de renouvellement plus élevé.
Fiscalement, l’octroi d’une voiture de
société pour usage privé à un salarié doit
34 LG
SEPTEMBRE 2020
MOBILITÉ
Dans le Plan National Intégré en Matière
d’Energie et de Climat pour la période
2021-2030 (PNEC)[13], le gouvernement
affiche certes sa volonté de «favoriser
l’utilisation de véhicules à faibles et à zéro
émissions de carbone», mais il ne remet
pas en cause le principe du traitement
fiscal favorable du leasing et n’envisage
pas non plus de l’évaluer. Jouer sur la seule
motorisation des véhicules pourrait inciter
les salariés à se diriger vers le cas de figure
(ii), mais cela ne garantirait absolument pas
qu’ils optent pour le cas (iv).
Qu’il s’agisse des impacts sur les dépenses
fiscales induites, des effets sur les choix
des salariés en matière de mobilité, des
impacts économiques sur le secteur des
garages et loueurs, sur les inégalités
salariales, sur les évolutions des émissions
de la flotte automobile… Il apparaît comme
indispensable de mener une évaluation
transparente des effets du traitement fiscal
des voitures de société afin d’éclairer tout
choix politique en la matière.
Une prime de mobilité durable
défiscalisée pour les salariés
Le PNEC évoque «un avantage fiscal
budget mobilité équivalent à celui des
véhicules de fonction», pour «les employés
qui optent pour un moyen de transport
autre que la voiture». La réforme fiscale
pourrait donc être l’occasion de préciser les
contours de ce budget mobilité.
Pour le covoiturage, par exemple, l’enjeu est
de «passer d’un marché de convaincus à un
marché de masse[14]». Au-delà des progrès
à poursuivre en matière d’infrastructures,
l’engagement des entreprises est stratégique
pour inciter les salariés à évoluer dans leurs
habitudes de mobilité.
Dès lors, la fiscalité des personnes physiques
pourrait faire l’objet d’une révision incitant
à cette pratique en donnant la possibilité
aux entreprises de verser à leurs salariés
des primes de mobilité défiscalisées et
exonérées de cotisations pour favoriser
tous les autres modes de déplacement que
«l’autosolisme». Cette prime de mobilité
durable pourrait s’élever à 1.200 euros par
an par salarié[15], elle pourrait dépasser les
montants réellement engagés par le salarié
pour sa mobilité (pour tenir compte du fait
que la mobilité durable est souvent moins
coûteuse pour le salarié que l’autosolisme,
mais qu’elle génère beaucoup moins
d’externalités négatives). Elle pourrait
englober:
• Des primes «covoitureurs, vélotafeurs et/
ou utilisateurs de transports en commun»
pour les salariés justifiant d’un minimum
de trajets domicile-travail (à définir)
[16], réalisés par des modes autres que
l’utilisation d’un véhicule seul;
• Les avantages en nature que les
entreprises mettraient à disposition des
salariés tels que la «garantie de retour» en
cas d’imprévu (mise à disposition d’une
flotte de carsharing, taxi, etc.), la mise à
disposition d’un parking pour covoitureurs,
la location de vélos, trottinettes, etc.
“Favoriser tous
les autres modes
de déplacement
que l’autosolisme”
Pour les salariés frontaliers ne bénéficiant
pas de la gratuité des transports publics
sur l’intégralité de leur trajet, les frais pour
abonnement de transport en commun
relèveraient le plafond de la prime de
mobilité du montant de ces abonnements[17].
Les différents avantages pourraient se
cumuler afin de laisser la possibilité
aux salariés de recourir à des solutions
multimodales en fonction des contraintes
(par exemple, un abonnement de train pour
un trajet Trèves-Luxembourg gare, puis un
leasing de vélo électrique pour le trajet vers
le lieu de travail).
Un barème kilométrique devrait fixer le
coût du covoiturage (frais de carburant,
d’assurance et amortissement du
véhicule) pour éviter tout bénéfice. Ces
«revenus» tirés du covoiturage seraient
exonérés d’impôts et de déclaration
pour le conducteur[18], mais déduits de la
prime mobilité versée par l’entreprise. Il
devrait également être envisagé de rendre
obligatoire l’assurance responsabilité civile
couvrant les trajets domicile-travail pour
le covoiturage dans le cas des voitures de
société afin de permettre aux deux parties
d’envisager sereinement cette pratique.
Enfin, une réflexion serait à engager pour
que les petites entreprises qui ne bénéficient
pas nécessairement des moyens ou de la
masse critique pour mettre en place de tels
dispositifs soient accompagnées par des
structures dédiées (communes, fédérations
professionnelles, Verkéiersverbond…) afin
d’être en mesure d’offrir ces avantages en
nature à leurs salariés. n
Article fourni par la Fondation IDEA
[1] https://www.tomtom.com/en_gb/traffic-index/luxembourg-traffic.
[2] D’après la Commission européenne, le coût pouvant être imputé
aux retards dans les transports de personnes et le fret peut être estimé
à 1,27 milliards d’euros annuels au Luxembourg (soit 2,9% du PIB).
Voir: https://ec.europa.eu/transport/themes/sustainable-transport/
internalisation-transport-external-costs_en.
[3] Le secteur des transports représente 66% du total des émissions
de gaz à effet de serre au Luxembourg, 46% sont imputables à la
consommation de carburant des non-résidents et 20% à celle des
résidents (données 2018p, source ministères en charge de l’énergie et
de l’environnement).
[4] + 122.000 emplois (dont environ 60.000 frontaliers), +145.000
habitants (données variables selon les scénarios du STATEC,
voir: https://statistiques.public.lu/catalogue-publications/bulletin-
Statec/2017/PDF-Bulletin3-2017.pdf).
[5] Source MODU 2.0, calculs IDEA, voir: https://www.fondationidea.lu/wp-content/uploads/sites/2/2019/10/IDEA_Decryptage_N5_
Mobilite_durable.pdf.
[6] Voir: Kaufmann, V. & Mezoued, A-M. (2019): Vers une approche
systémique de la transition mobilitaire, Voitures de société et mobilité
durable, Brussels Studies Institute, pp. 301-312.
[7] Compte tenu du coût d’achat neuf des véhicules électriques, encore
plus élevé que celui des véhicules thermiques.
[8] Cet avantage du leasing sur la rémunération en espèce n’est
cependant pas systématique et doit être considéré au cas par cas.
L’avantage en nature génère également des cotisations sociales.
Voir: https://www.fedil.lu/fr/publications/les-avantages-en-natureoctroyes/#s-b-vehicule-de-societe.
[9] Parmi les salariés résidents, 35% des cadres et dirigeants
bénéficient d’une voiture de société pour usage privé, contre 7% des
professions intermédiaires, 6% des employés administratifs et 3%
des travailleurs manuels. Ils sont 17,7% dans la finance et les services
aux entreprises contre 8,8% dans l’industrie et construction ou 1,4%
dans les autres activités de services. Voir: https://statistiques.public.lu/
fr/actualites/conditions-sociales/conditions-vie/2019/05/20190503/
index.html.
[10] Cela n’a qu’un effet relatif sur les émissions de CO 2
dans la
mesure où les véhicules sortant du parc «leasing» se retrouvent in
fine dans le parc privé, au Luxembourg ou à l’étranger. En outre, dans
une approche «cycle de vie du produit», il serait nécessaire d’évaluer
les émissions polluantes liées à l’accélération de la production des
véhicules induite par l’incitation à leur remplacement accéléré.
[11] Taxée à 1,7% de la valeur du véhicule pour les motorisations
essence et à 1,8% pour les motorisations diesel.
[12] https://www.wort.lu/fr/luxembourg/le-leasing-automobiletousse-face-aux-nouvelles-normes-5e174894da2cc1784e353ad5.
[13] https://environnement.public.lu/fr/actualites/2020/05/pnec.html.
[14] https://www.fondation-idea.lu/2018/10/05/au-programme-3-4-
covoiturage-un-engouement-qui-releve-de-laffichage/.
[15] Ce montant, choisi «arbitrairement» pour correspondre au «seuil
psychologique» des 100 euros mensuels, peut être débattu.
[16] La création d’un «registre des preuves» de covoiturage pourrait
être garanti par les plateformes de covoiturage sélectionnées par le
ministère de la Mobilité. La preuve de l’utilisation des transports
en commun pourrait se faire par les abonnements pour les salariés
frontaliers concernés, ou par l’utilisation des badges gérés par le
Verkéiersverbond (ancien «M Pass»), les lecteurs de cartes étant
encore installés dans les transports en commun.
[17] Par exemple 1.200 euros + 757 euros annuels pour un abonné du
train depuis Thionville.
[18] En France, les conditions d’exonération d’impôt des revenus tirés
du covoiturage ont été précisées par une circulaire fiscale en date du
30 août 2016.
36 LG
SEPTEMBRE 2020
MOBILITÉ
LG
SEPTEMBRE 2020
37
Prendre la route
dans un Truck MAN…
La nouvelle génération de MAN Trucks se réinvente en
proposant à sa clientèle tout un panel de véhicules adaptés
à différents besoins: longues ou courtes distances, secteur
du transport ou de la construction, bien-être des chauffeurs
et rentabilité,… Les camions MAN, dont le haut standard
de qualité et fiabilité a été confirmé par la statistique des
interventions en cas de panne du TÜV, offrent ainsi une large
gamme d’options permettant de personnaliser les véhicules
selon les exigences des métiers qu’ils servent. Explications…
Confort et sécurité
Un lifting intérieur et extérieur
Performance et environnement
Le poids des MAN Trucks a été revu à la
baisse de manière à pouvoir augmenter
la capacité de chargement. On note par
exemple que le système MAN HydroDrive,
qui offre une traction supplémentaire
facilitant la conduire hors-route, réduit
le poids du camion de près de 400 kg
et permet ainsi une forte diminution de
sa consommation. Certains camions,
notamment ceux équipés du moteur D15,
ont été rendus plus compacts et perdent ainsi
284 kg grâce à une construction simplifiée
qui diminue de surcroit les besoins en
maintenance. De plus le service MAN
EfficientCruise analyse les trajets via le
GPS afin de déterminer le style de conduite
et la vitesse idéale permettant d’optimiser
le coût général du parcours en réduisant
en moyenne de 8% sa consommation de
carburant.
Les systèmes de navigation et multimédia
régissant les camions sont intuitifs et ont été
pensés de manière à faciliter les commandes.
Par exemple, l’écran tactile a été supprimé
au profit du système MAN SmartSelect.
Ce dernier propose la commande de la
carte, de la musique, des caméras et autres
fonctionnalités à travers l’utilisation d’une
molette complétée d’un repose-main. Le
tableau de bord principal a quant à lui été
organisé selon un code couleur simple qui
permet d’identifier rapidement le degré
d’importance des messages.
La nouvelle génération de MAN Truck
prévoit par ailleurs un panel complet
d’aides à la conduite comme des assistances
aux virages, de frein, de changement ou de
retour de voie, de feux de route ainsi que
des alertes de sortie de voie ou de perte
d’attention du conducteur. L’assistant
embouteillage couplé au Stop&Go permet
quant à lui au chauffeur de s’en remettre au
système pour réguler automatiquement sa
vitesse en fonction du trafic et de reprendre
sa vitesse de croisière dès que la route le
permet.
De plus, le frein à main a été automatisé
de manière à s’enclencher dès l’arrêt du
véhicule et à se désenclencher lors de la
reprise de route. En parallèle l’assistant
de freinage MAN BrakeMatic maintient
une vitesse constante en descente en
régulant automatiquement les freins. Ces
différents éléments assurent un confort
de conduite mais surtout des sécurités
supplémentaires afin d’éviter les sinistres.
Si toutefois un accident devait survenir, la
cabine a été renforcée et l’airbag relié au
tendeur de ceinture afin qu’ils s’activent
simultanément.
Afin d’améliorer le confort des utilisateurs,
MAN a repensé l’accès à la cabine en
prévoyant une ouverture à 89 degrés de
la porte et en insérant une marche basse
éclairée pour sécuriser l’entrée et la sortie
de l’habitacle. De plus, des boutons de
commande personnalisables sont insérés dans
le bas de la porte afin de rester accessibles
lorsque le conducteur se trouve à l’extérieur.
Des sièges ergonomiques certifiés par
l’AGR soutiennent le dos du conducteur,
qui peut également ajuster la position
de son volant jusqu’à l’horizontale. De
manière générale, les éléments de la cabine
ont ainsi été revus de manière à libérer de
l’espace pour son confort.
Cosy et agréable, la zone de couchette est
préservée de la lumière par des rideaux et
dispose de plus de 1.100 litres de rangement.
Depuis cet espace, le conducteur peut
actionner différentes fonctionnalités du
camion par le biais d’une télécommande.
L’isolation thermique optimale de la cabine
est complétée par le MAN Climatronic qui
gère automatiquement la régulation des
températures.
Cette nouvelle génération a également mis
l’accent sur son design. Ainsi, les phares avant
– équipés de la technologie LED – forment
avec le logo de la calandre les traits d’un
lion. En plus de sa présentation moderne,
puissante, sophistiquée et dynamique, son
aérodynamisme a été revu pour réduire sa
résistance à l’air et ainsi sa consommation.
Le choix du modèle, de la cabine, des
châssis, de la transmission, des éléments
électroniques et des options de construction
est laissé au client, en fonction de ses besoins.
Tous les véhicules de la gamme ont été
équipés d’un système de contrôle des
émissions SCR et d’une gestion thermique
optimisée qui les aident à respecter la
norme Euro 6d en assurant un nettoyage
efficace des gaz d’échappement grâce à
des technologies installées à la fois hors et
dans le moteur. Certains moteurs, comme
le D38, disposent également d’un système
EGR (Exhaust Gas Recirculation) pour
réduire leurs émissions, d’autres comme
le D15 disposent d’un filtre nettoyant
d’émissions CRT.
Maintenance prédictive
L’application MAN Driver dispose de
plusieurs fonctionnalités comme l’accès à
l’info-divertissement. Elle fournit aussi au
chauffeur une check-list à vérifier avant
tout départ et permettant d’identifier
des anomalies ou défauts qui sont
automatiquement communiqués au Fleet
Manager.
La digitalisation des camions permet
d’augmenter la disponibilité des véhicules
en diminuant les temps d’immobilisation
et les coûts opérationnels. En effet, en
fonction des services choisis, le véhicule
transmet à la centrale diverses informations
afin d’anticiper les besoins en maintenance
et de programmer proactivement les
rendez-vous, avant qu’un problème ne
survienne. n
MARQUAGE ROUTIER
SIGNALISATION
SÉCURITÉ ROUTIÈRE
MOBILIER URBAIN
TECHNIROUTE
Z.A.E Rosswenkel
L-5315 Contern
T. (+352) 49 00 90 – 1
www.techniroute.lu
40 LG
SEPTEMBRE 2020
RECRUTEMENT & FORMATION
La digitalisation de la formation
à sa juste mesure
S’appuyant sur une expérience professionnelle de 25 ans qui combine à la fois l’audit et la
formation, elle a rejoint le groupe Arendt il y a tout juste un an avec l’objectif de combiner, en
un seul département, les formations tant externes qu’internes. Le développement de l’humain,
la multitude des sujets abordés et la possibilité d’innover, voilà ce qui la passionne dans son
métier. «La formation requiert des capacités d’écoute et d’empathie indispensables pour
trouver la pédagogie la plus adaptée au sujet, à l’audience mais aussi au contexte», interview
de Carole Houpert-Sieger, Learning & Development Director chez Arendt & Medernach, qui
revient pour nous sur la digitalisation de la formation et ses facteurs de succès.
Le 100% digital est-il une bonne idée
dans la formation?
Il y a une vingtaine d’années, aux prémices des
formations digitales, certains prêchaient que le
présentiel était résolument fini et que bientôt,
tous les professeurs seraient remplacés par
des robots. L’histoire leur a donné tort parce
que tous les sujets ne peuvent être dispensés
efficacement via le digital.
Ce dernier est un outil puissant qu’il faut
savoir utiliser à bon escient. S’il démultiplie
la palette d’outils mis à la disposition des
formateurs, le fond du métier, lui, reste
le même. C’est pourquoi la clé de voute
a toujours été, et restera toujours, la
compréhension des besoins et souhaits des
apprenants: ont-ils une appétence pour le
digital, à quelle dose et sous quel format
(est-ce sur poste fixe ou sur mobile par
exemple), quel est le temps qu’ils peuvent
y consacrer? Toutes ces questions doivent
être posées en amont afin de construire un
plan répondant aux objectifs et étant adapté
aux capacités de l’apprenant qu’il soit un
client interne ou externe.
Nous n’utilisons pas le digital parce qu’il
est à la mode mais parce qu’il est un outil
pédagogique supplémentaire qui décuple
l’impact de la formation et accompagne les
personnes sur le long terme.
Le confinement a t-il été un accélérateur
de la digitalisation de la formation?
Les différents acteurs du marché indiquent
que si les entreprises n’ont pas
plus formé leurs collaborateurs, elles ont
effectivement transformé leurs méthodes
d’apprentissage. Nous avons dû digitaliser
plus intensément nos formations et
donc accompagner des formateurs qui
n’avaient jamais animé de classe virtuelle.
En salle, ces excellents pédagogues
repèrent aisément les froncements de
sourcils, les regards dans le vide et tous
ces petits détails qui laissent à penser que
leur discours n’est pas compris. Ce qui
est beaucoup plus difficile, voire même
impossible, dans une classe virtuelle et
c’est pourquoi une animation en digital
requiert une scénarisation qui ne laisse
quasiment aucune place à l’improvisation.
“Nous n’utilisons
pas le digital
parce qu’il est
à la mode, mais
parce qu’il est un
outil pédagogique
supplémentaire”
Parlez-nous d’Arendt Institute…
Il s’agit de la structure de formation
d’Arendt qui se concentre sur les besoins
croissants des clients sur des sujets clés
concernant les développements législatifs
et réglementaires. Notre équipe se
compose d’experts internes qui assurent
des cours pratiques et de haut niveau
dans tous les domaines d’activité. Du
secteur public à la grande distribution en
passant bien évidemment par le secteur
financier, bancaire, d’assurance et des fonds
d’investissement, la diversité des profils et
des parcours des apprenants qui nous font
confiance est un facteur clé de richesse pour
les échanges qui caractérisent les sessions
de formation de notre institut.
Nous proposons des solutions d’apprentissage
complètes avec un accent particulier
sur les questions juridiques, réglementaires
et fiscales et concevons également
des sessions de formation sur-mesure,
des ateliers spécifiques et des sessions
d’approfondissement.
Quels sont les outils digitaux que vous
utilisez et à quelles fins?
Si vous me permettez une analogie: la
hauteur que vous pouvez atteindre en
construisant une tour en briques lego©
dépend moins du type de briques que de la
solidité de ses fondations. Il en va de même
pour les formations. Certains évaluent avec
beaucoup de précision le niveau à atteindre
mais oublient souvent de bien spécifier celui
des connaissances actuelles des apprenants.
Le choix de la technologie se fait toujours
en fonction des objectifs à atteindre et des
capacités présentes de chacun.
Lorsqu’il s’agit de s’approprier les fonctionnalités
d’un software par exemple, quelques
tutoriaux vidéo en ligne peuvent suffire.
Dès lors qu’il s’agira de s’assurer que les
bonnes décisions seront prises eu égard à
de nouvelles exigences réglementaires, on
privilégiera la simulation immersive avec un
avatar qui engendrera des scénarii différents
en fonction des choix qui sont faits.
Grâce à l’intelligence artificielle, les chat
box sont devenus plus proactifs et repèrent
les difficultés rencontrées. Il est désormais
aussi possible d’apprendre dans le flux
continu du travail. L’instructeur d’antan qui,
les mains dans le dos, donnait ses directives
à l’oral peut être aujourd’hui remplacé par
un coach virtuel repérant les problèmes
et les erreurs en vous accompagnant dans
vos démarches. Ce dernier permet alors
d’apprendre sur le terrain et d’assimiler
beaucoup plus rapidement.
LG
SEPTEMBRE 2020
41
Autrefois, les communautés d’apprentissage
d’une entreprise se limitaient à la machine
à café d’un service ou au restaurant
d’entreprise. De nos jours, sur le modèle
des réseaux sociaux et le partage des
compétences, elles peuvent s’élargir à toute
l’entreprise et à son secteur professionnel.
Les bonnes pratiques recommandent
toutefois la mise en œuvre d’une réelle
gouvernance, notamment d’un animateur
de communautés veillant à la qualité des
contenus diffusés.
Pour ce qui est des formations à long terme,
le cursus peut se composer de lectures
personnelles, d’e-learning asynchrone sur
mobile avec une validation des étapes en
ligne, d’une vérification des acquis en salle
avec un expert qui répondra aux questions,
ajoutera de la théorie et des cas pratiques et
enfin de quiz pour ancrer le savoir dans la
mémoire à long terme.
Carole Houpert-Sieger
Quels sont les facteurs de succès de la
formation digitale?
Ils sont nombreux dans la mesure où
un apprenant va vite décrocher s’il
rencontre des éléments polluants comme
des difficultés d’accès, un manque de
convivialité de l’interface ou même une
modernité qui le dépasse.
Il faut tout d’abord s’assurer de la bonne
infrastructure de réseau et d’équipement
des apprenants et de ne pas oublier de
renforcer leurs compétences digitales. Et
donc prévoir des formations de remise à
niveau et planifier, dans une juste mesure,
l’utilisation des outils digitaux asynchrones
et des moments d’échange synchrones, en
présentiel ou en distanciel. Le graphisme
utilisé pour l’environnement digital est
également d’une grande importance et il est
pertinent de reproduire un environnement
familier de l’apprenant, comme celui de son
entreprise par exemple.
Si la digitalisation a ses facteurs de succès,
l’élément crucial reste toujours l’appétence
de l’apprenant. La formation digitale peut
donc tout aussi bien s’avérer motivante que
répulsive. Tout dépend de la pédagogie sur
laquelle elle s’appuie. À nous, organismes
et responsables de formation de veiller à ce
que outils et méthodologie soient utilisés
intelligemment et servent l’objectif ultime
de développement des apprenants. n
Arendt Institute
41A Avenue J-F Kennedy
L-2082 Luxembourg
Tél.: +352 40 78 78 558
institute@arendt.com
www.arendtinstitute.com
42 LG
SEPTEMBRE 2020
RECRUTEMENT & FORMATION
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SEPTEMBRE 2020
43
La rentrée 2020-2021:
quand changement
rime avec opportunité
Les changements génèrent souvent de la réticence et des résistances, qui peuvent être causées
par la peur de l’inconnu combinée au fait que le statut quo a l’avantage d’être connu et de
procurer dès lors un certain confort rassurant. Or, le changement peut également être conçu
comme une opportunité de croissance, un moteur qui nous fait avancer et nous permet de
nous développer. Michèle Pisani, conseillère de direction au Luxembourg Lifelong Learning
Center, nous parle des changements de la rentrée 2020-2021 au Luxembourg Lifelong
Learning Centre.
Le Luxembourg Lifelong Learning Centre
(LLLC) de la Chambre des salariés (CSL)
est le plus important offreur de formations
continues au Luxembourg. Notre institution
a toujours mis un point d’honneur à être
parmi les précurseurs dans le développement
de la formation en innovant et en anticipant
les besoins des salariés et en adaptant son
offre en fonction des évolutions du marché de
l’emploi.
Le monde est progressivement rentré dans
l’ère de la digitalisation à la fin du siècle
dernier et les événements récents n’ont
fait que précipiter le changement vers des
interactions sociales et professionnelles à
distance, et plus spécifiquement des modes
de travail et de formation digitaux.
Le LLLC avait déjà entamé la transition
digitale en proposant certains modules à
distance au cours des années précédentes
et reste en phase avec ces évolutions pour
la rentrée 2020-21, où de nombreux cours
seront proposés en «blended learning».
Cette formule dont la spécificité consiste
en la combinaison de cours en présentiel
et à distance, maintient ainsi des échanges
en face à face tout en dispensant certains
enseignements en mode virtuel. De cette
manière le «blended learning» permet aux
participants de suivre une partie des cours
sans devoir se déplacer. Cette souplesse
organisationnelle accrue contribue à
la préservation d’un bon équilibre vie
privée - vie professionnelle en offrant
plus de flexibilité aux personnes suivant
ces formations. En outre, la réduction des
déplacements contribue au développement
durable en réduisant les émissions CO 2
.
“Une souplesse
organisationnelle
accrue contribuant
à la préservation
d’un bon équilibre
vie privée-vie
professionnelle”
Le LLLC propose des cours du soir et
des séminaires dans différents domaines
en blended learning, mais également des
formations de plus longue durée, comme
les cursus universitaires et supérieurs.
Dans ce cadre, le master Management et
Administration des Entreprises, qui est
organisé en collaboration avec l’Université
de Lorraine, propose 25% de ses cours
à distance et le Diplôme Universitaire
(DU) de Sophrologie, avec l’Université de
Lille, inclut une partie de suivi à distance.
La toute nouvelle formation en commerce
électronique est même dispensée 100% en
ligne.
Pour les séminaires, des cours à distance
sont organisés dans le domaine du développement
personnel et professionnel, des
technologies de l’information et de la communication
et de la gestion des risques.
Finalement, la préparation à l’ICDL
(International Certification in Digital
Literacy), qui remplace désormais l’ECDL
(European Computer Driving Licence),
peut être faite en ligne via l’«Adaptive
learning tool». Cet outil permet de
pratiquer en ligne et l’environnement
d’apprentissage est adapté au candidat.
Le LLLC continuera à faire évoluer
son offre de cours en ligne et en blended
learning en fonction de vos besoins dans le
but de vous permettre d’avancer dans vos
démarches de développement personnel
et professionnel, avec l’avantage collatéral
de réduire les déplacements inutiles et les
conséquences néfastes sur l’environnement.
La rentrée 2020-21 au LLLC est notre
opportunité d’améliorer votre qualité de
vie en vous offrant la possibilité d’améliorer
votre organisation journalière tout en ayant
une approche environnementale durable.
Pour plus d’informations sur nos formations
à distance, consultez notre site web:
www.LLLC.lu. n
Luxembourg Lifelong Learning Centre
2 – 4 rue Pierre Hentges
L-1726 Luxembourg
formation@LLLC.lu
www.LLLC.lu
Dr Iryna Kyzyma
Votre niveau d’éducation
a-t-il un impact sur votre santé?
Y a-t-il une différence dans l’état de santé des personnes en fonction de leur niveau d’études au
Luxembourg? A partir de combien d’années d’études cette différence devient-elle plus importante?
Que se passe-t-il dans les pays voisins? Dr Iryna Kyzyma et Dr Maria Noel Pi Alperin, chercheuses
au Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (LISER), ont analysé ces questions afin d’y
apporter des réponses.
“Les disparités
de santé entre
les personnes plus
et moins éduquées
au Luxembourg
sont 5,4 fois plus
élevées parmi
les personnes
les plus malades”
De nombreuses études montrent le lien
entre le niveau d’éducation et l’état de
santé des personnes. En moyenne, les
personnes avec un niveau d’éducation
supérieur sont en meilleure état de santé
et vivent plus longtemps que les personnes
avec un niveau d’éducation inférieur[1].
Cette relation s’observe dans différents
pays et le Luxembourg n’est pas une
exception. Bien que celle-ci soit bien
établie, les études existantes se concentrent
sur les inégalités dans l’état de santé de
la population en moyenne. En revanche,
elles restent silencieuses sur les inégalités
pouvant exister entre les personnes avec
un niveau d’éducation supérieur et celles
avec un niveau d’éducation inférieur tout
au long de la distribution de santé. En
d’autres termes, les inégalités qui peuvent
exister si l’analyse est faite en tenant
compte l’éventail des différents états de
santé des personnes, c’est-à-dire, entre les
plus malades et celles avec un excellent état
de santé. Limiter l’analyse aux inégalités
moyennes de santé de la population, et non
pas à sa distribution, pourrait conduire à
des conclusions trompeuses en omettant
une information importante concernant
l’étendue des inégalités en matière de santé
liée à l’éducation dans la société.
Quelle est la différence de l’état de
santé entre des personnes plus et moins
éduquées?
L’étude réalisée sur la population âgée de 50
ans et plus résidant au Luxembourg montre
que les personnes avec un niveau d’éducation
inférieur sont en moins bonne santé que celles
Dr Maria Noel Pi Alperin
avec un niveau d’étude supérieur et ceci tout
au long de la distribution de santé. Autrement
dit, les personnes ayant un niveau d’éducation
inférieur souffriront en moyenne de plus de
maladies que celles avec un niveau d’études
supérieures. On retrouve les mêmes résultats
lorsque l’analyse est réalisée séparément pour
étudier la santé mentale et la santé physique
de la population[2]. Cependant les analyses
confirment que la différence de niveau de
santé entre les plus éduqués et les moins
éduqués n’est pas constante tout au long de
la distribution de santé. En d’autres termes, la
différence d’état de santé entre les personnes
plus et moins éduquées est relativement faible
parmi ceux avec un meilleur état de santé,
mais cette différence se multiplie parmi ceux
avec le plus mauvais état de santé. Ainsi, au
Luxembourg, la différence d’état de santé
entre les personnes plus et moins éduquées
est 5,4 fois plus élevée pour les personnes
qui font partie des 10% de la population
avec le plus mauvais état de santé que celles
appartenant aux 10% avec le meilleur.
Combien d’années d’études sont nécessaires
pour atteindre le meilleur état de
santé possible?
Les chercheuses se sont également concentrées
sur le nombre d’années d’études qu’il
faudrait obtenir pour atteindre le niveau
de santé général le plus élevé possible plus
tard dans la vie. Les résultats indiquent que
l’état de santé des personnes ayant passé
moins de dix ans à l’école est similaire
indépendamment du nombre réel d’années.
Ainsi, une personne qui a passé un an à
l’école aura, à l’âge adulte, un état de santé
similaire à celle ayant sept ans d’études. Une
nette amélioration dans le niveau de santé
est observé à chaque année supplémentaire
à partir de dix ans d’études et ceci jusqu’à
la douzième année de scolarité. Ce chiffre
correspond à l’achèvement du cycle d’études
secondaires. La finalisation de l’école
secondaire est non seulement important du
point de vue éducatif mais aussi pour l’état
de santé plus tard dans la vie des personnes.
Les bénéfices de l’éducation en termes de
santé disparaissent après 17 ans passés dans
le système éducatif.
Où se situe le Luxembourg parmi les
autres pays européens?
L’étude des disparités de santé liées à
l’éducation dans les pays voisins a permis de
comparer la situation du Luxembourg avec
ces pays. L’analyse indique qu’en Allemagne
et en France la différence de niveaux de
santé entre les 10% les plus malades et les
10% en meilleur état de santé de ceux avec
un niveau supérieur et inférieur d’éducation,
est de 4,8. Cette différence est encore plus
faible en Belgique (3,9). Le Luxembourg se
situe donc en bas de la liste en termes de
différences de santé liées à l’éducation.
Le niveau d’éducation n’est pas cependant
le seul facteur qui explique les différences
d’état de santé des personnes. D’autres
facteurs, par exemple génétiques et
biologiques, des facteurs associés au mode
de vie des personnes, et autres facteurs
socio-économiques comme le niveau de
revenu et la situation professionnelle des
individus sont également importants. nx
[1] Un niveau d’étude supérieur signifie les années
d’études au-delà de l’enseignement secondaire.
[2] Afin de calculer l’état général des personnes, les
chercheuses ont construit un indicateur qui agrège
différentes maladies et limitations dans les activités
quotidiennes reflétant la santé mentale et la santé
physique des personnes.
Luxembourg Institute
of Socio-Economic Research
LISER
Maison des Sciences Humaines
11, Porte des Sciences
L-4366 Esch-sur-Alzette/Belval
www.liser.lu
46 LG
SEPTEMBRE 2020
RECRUTEMENT & FORMATION
EducDesign, quand pédagogie
et technologie se rencontrent
En classe, tablettes, ordinateurs et tableaux interactifs côtoient aujourd’hui tableaux noirs,
cahiers et crayons d’antan. Si ces nouvelles fournitures scolaires amènent d’innombrables
perspectives pédagogiques originales lorsqu’elles sont bien maîtrisées, elles nécessitent
également, du côté des administrations communales, une solide stratégie de gestion des
parcs technologiques, de la réseautique et de la sécurité informatique. Rencontre avec Frank
Trierweiler, cofondateur et administrateur d’EducDesign, une société d’ingénierie informatique
engagée dans l’intégration des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC)
dans les contextes de l’éducation formelle et non-formelle.
Frank Trierweiler
LG
SEPTEMBRE 2020
47
A la croisée des chemins
Composée d’informaticiens, de pédagogues
et d’enseignants, EducDesign
est une société de services informatiques
unique en son genre dédiée aux métiers de
l’enseignement et pionnière de l’éduction
digitale au Luxembourg. «EducDesign,
fondée en 2002, est le spin-off d’un projet
de recherche mené à l’époque à l’ISERP
et qui portait sur l’utilisation des TIC
dans les processus d’apprentissage des
langues. Sur base de ses résultats, nous
avons développé OLEFA, une plateforme
d’e-learning actuellement à disposition
de 47% des écoles fondamentales
luxembourgeoises. Notre objectif est de
promouvoir une véritable intégration des
TIC dans les processus d’apprentissage
et les pratiques enseignantes», explique
Frank Trierweiler.
«Malgré d’énormes progrès dans les
technologies du web, leur inclusion dans la
vie scolaire quotidienne représente souvent
un défi majeur pour les communautés
éducatives et dépend de conjonctures
locales. Ainsi, contrairement à une société
d’informatique classique qui fournirait
hardware, software et leur maintenance,
nous proposons une approche globale
grâce à notre connaissance approfondie
des métiers de l’enseignement et notre
excellente compréhension des besoins des
communes», précise-t-il.
Une approche holistique
Dans tout scénario d’informatisation de
structures scolaires, le premier interlocuteur
reste l’administration communale,
responsable de l’organisation et des infrastructures
scolaires et dont la préoccupation
est de faire évoluer les infrastructures et la
pratique pédagogique tout en maîtrisant
les coûts. «Intégrer les technologies dans
les processus d’apprentissage ne se résume
pas à l’achat d’ordinateurs ou de tablettes.
Il s’agit en réalité d’opérer sur toute une
chaîne de valeur. Les communes manquant
bien souvent de ressources pour intervenir
sur cette chaîne dans son ensemble, nous
leur proposons d’agir sur chaque maillon.
Nous évaluons les actifs TIC existants
(hardware, software, infrastructure réseau)
et suggérons le matériel le plus adéquat
vis-à-vis des besoins pédagogiques de
chaque école. Au-delà du conseil, nous
travaillons sur l’axe technique pur de
façon que les réseaux soient fonctionnels,
les machines opérationnelles, les
composantes réseau surveillées, les
logiciels à jour, etc. Un parc informatique
se devant d’être en constante évolution au
risque de devenir rapidement obsolète, il
est aussi impératif d’en avoir une vision
claire et chiffrée en termes de TCO
(«Total Cost of Ownership») sur les cinq
voire sept années qui suivent. Partant de
ce constat, nous accompagnons également
les communes dans la planification
stratégique pluriannuelle de leurs parcs
informatiques scolaires», détaille le
fondateur d’EducDesign.
“Notre objectif
est de promouvoir
une véritable
intégration
de la technologie
dans les processus
d’apprentissage
et les pratiques
enseignantes”
L’infrastructure, les équipements, le
soutien politique et financier sont autant
de conditions à réunir pour parvenir à
une assimilation réussie des TIC dans une
école. À celles-ci doit pourtant s’ajouter
le développement des compétences
médiatiques des enseignants. «Pour y
arriver, EducDesign encadre les équipes
éducatives dans le développement de
concepts didactiques pertinents et les
aide à intégrer les TIC dans leur pratique
professionnelle quotidienne au départ
d’un projet concret et en fonction de
leurs connaissances techniques initiales.
Cette démarche formative recouvre à
la fois des interventions ponctuelles
(assistanat en salle de classe, conseil et
support) et un accompagnement continu
(conceptualisation d’une approche
pédagogique, journées pédagogiques,
échange de bonnes pratiques, etc.) dans
le respect de la culture de chaque école»,
précise Frank Trierweiler.
Selon la philosophie de la société,
l’outillage digital ne saurait pas enfermer
les élèves dans un rôle de consommateurs
mais doit leur permettre d’acquérir les
compétences pour développer des contenus
propres en toute autonomie. «Nous avons
la conviction que c’est l’enfant qui doit
avoir la technologie en main et non pas
l’instituteur», affirme Frank Trierweiler.
Des produits plus que jamais dans l’ère
du temps
OLEFA, la plateforme d’e-learning
développée par EducDesign, récompensée
par le «Label européen des langues» de la
Commission européenne et référencée dans
le «Guide de référence pour l’éducation
aux et par les média» du MENJE, donne
aux élèves les moyens d’agir sur la toile
de manière autonome et conviviale.
Intuitifs, hautement intégrés, cohérents
et complets, tous les outils proposés sur la
plateforme permettent aux utilisateurs de
devenir des (co-)producteurs responsables
et autodirigés de contenus numériques
authentiques, modernisant ainsi la culture
pédagogique existante.
Adaptée à tous les degrés d’enseignement,
la plateforme a démontré toute sa valeur
au printemps dernier. «Pendant le
confinement, l’utilisation de la plateforme
a été huit fois supérieure à celle enregistrée
précédemment. Tous nos outils étant
utilisables à domicile, les productions en
ligne ont explosé. Les enseignants ont
réellement pris conscience de leur plusvalue,
que ce soit pour créer des contenus,
donner cours ou encore communiquer
directement avec les parents», raconte
Frank Trierweiler.
Forte de son succès, la société vient
de développer DIMMI, le pendant
luxembourgeois d’applications de messageries
américaines populaires spécialement destiné
aux écoles et services scolaires. L’application
(développée et hébergée au Luxembourg,
sans publicité et qui rejette tout marketing
des données) permet la communication
directe entre les écoles, les maisons relais et
les parents. DIMMI offre une alternative
de communication sûre, efficace et 100%
conforme aux lois européennes à l’heure où
la Cour de justice de l’Union européenne
a sonné le glas du «Privacy Shield» qui
permettait jusqu’alors aux entreprises du
numérique de transférer légalement les
données personnelles de citoyens européens
aux États-Unis.
Avec ses solutions et services, EducDesign
permet aux communes d’agir de façon
stratégique sur tous les aspects relatifs à
l’intégration des TIC dans les écoles. n
EducDesign s.a.
46, rue Jean Jaurès
L- 3490 Dudelange
Tél.: 265161-1
management@educdesign.lu
www.educdesign.lu
www.dimmi.lu/commune
48 LG
SEPTEMBRE 2020
RECRUTEMENT & FORMATION
Réussir l’évaluation
du personnel:
les bonnes pratiques
L’évaluation du personnel est une étape essentielle au
développement des entreprises. Espace d’échange entre les
employés et le management, elle doit permettre de garantir
une cohérence dans la poursuite des objectifs de l’organisation
tout en s’assurant que chacun s’y épanouisse. Pour éviter que
l’évaluation soit mal vécue, en raison du stress qu’elle génère,
Christel Marguillard, HRIS Director au sein de Microtis, livre
quelques bonnes pratiques liées à sa mise en œuvre.
L’exercice d’évaluation du personnel n’est
pas toujours bien appréhendé au niveau des
entreprises. Néanmoins essentiel, il participe
au développement des entreprises et de ses
employés. «Cette pratique RH permet de faire
un bilan sur les compétences professionnelles
et l’état d’esprit des employés ainsi que de
fixer à chacun de nouveaux objectifs en lien
avec ceux que poursuit l’entreprise», assure
Christel Marguillard, HRIS Director au sein
de Microtis.
Un outil à ne pas négliger
Toutefois, si l’on en croit de récentes
enquêtes, près d’une entreprise sur deux
estime que son processus de gestion de la
performance est «inefficace». La période
d’évaluation est en outre souvent vécue
comme une source de stress pour les
employés, les managers et les RH. «Or, elle
devrait idéalement être considérée comme
une opportunité. Au-delà de la mesure des
résultats individuels, dont peut dépendre
l’octroi d’une récompense ou d’un bonus,
l’évaluation doit s’envisager comme un
espace d’échange. Elle doit permettre
d’identifier des axes d’amélioration et
de développement et offrir la possibilité
aux employés d’exprimer leurs souhaits
d’évolution et leurs besoins en formation.
Pour l’entreprise, l’évaluation permet
d’assurer le suivi des compétences et
constitue une occasion de rappeler les
valeurs et de consolider l’adhésion de
chacun aux objectifs globaux poursuivis».
Il appartient donc au responsable RH,
très impliqué dans ce processus, de bien
le préparer. Cela exige notamment un
important temps de préparation pour définir
les objectifs, établir une grille d’évaluation
objective, équitable et constituée de
critères SMART: spécifiques, mesurables,
atteignables et définis dans le temps.
Appliquer les bonnes pratiques
Diverses méthodes d’évaluation peuvent
être envisagées au sein de l’entreprise.
Aujourd’hui, c’est cependant le recours à
l’auto-évaluation qui est le plus courant.
«Le manager et l’employé sont invités à
remplir le formulaire d’évaluation chacun
de leur côté pour ensuite avoir une
discussion autour des résultats», commente
Christel Marguillard. «La pratique permet
à l’employé de prendre du recul et de porter
un regard critique sur son travail. Elle offre
la possibilité d’un échange ouvert, avec
pour objectif que le manager et l’employé
s’accordent sur un document commun».
En matière d’évaluation, quelles sont
les bonnes pratiques à mettre en
œuvre? «L’évaluation doit être effectuée
régulièrement et porter à la fois sur des
éléments globaux, en lien avec les objectifs
de l’entreprise, et d’autres spécifiques à
chaque employé», recommande Christel
Marguillard. «Elle doit s’envisager dans une
approche positive, avec la volonté de donner
un feedback constructif sur le travail effectué,
l’attitude et le comportement de l’employé.
Au terme du processus, il est aussi important
que l’employé signe son évaluation, sans
quoi cette démarche n’a aucune valeur».
Le rôle des RH est avant tout d’expliquer les
enjeux de l’évaluation, d’arbitrer les litiges,
de tenter d’harmoniser les appréciations.
C’est aussi le responsable RH qui devra
coordonner la saison d’évaluation, tirer des
analyses, assurer le suivi des formations et
établir des rapports destinés à la direction.
S’appuyer sur les outils numériques
«Pour soutenir les RH et l’ensemble
du processus, les outils numériques de
gestion des évaluations, à l’instar de
Gesper Evaluation de Microtis, sont des
alliés importants», poursuit l’expert. «Ils
permettent d’organiser l’évaluation, d’établir
et de paramétrer les formulaires en fonction
des besoins mais aussi de mettre à disposition
des évaluateurs et évalués toutes les données
utiles que l’on peut récupérer dans le système
d’information RH comme la date d’entrée,
la fonction, le taux d’occupation, le package
salarial ou encore les absences».
Un outil de gestion des évaluations
permet en outre d’automatiser un certain
nombre de choses, comme l’établissement
et la distribution des formulaires d’autoévaluation,
l’envoi de rappels, le suivi
des besoins en formation ou de l’évolution
des compétences. «On peut dès lors
limiter considérablement les interventions
manuelles. Le RH peut se concentrer
sur la supervision et la gestion des
résultats», explique Christel Marguillard.
«Le processus peut s’envisager sans recourir
au papier. Le salarié et le manager accèdent
au formulaire en ligne, où qu’ils soient, et
peuvent même signer en ligne. Alors que
les employés travaillent de plus en plus à
distance, un tel outil facilite et supporte
les échanges et permet à chacun d’accéder
facilement à ses données et à son historique
d’évaluation».
Obtenir une information stratégique
Un outil de gestion des évaluations
facilite grandement la production de
rapports et permet d’effectuer des
analyses consolidées. Il devient aisé de
comparer l’auto-évaluation de l’employé
et l’évaluation du manager mais aussi de
comparer les évaluations entre elles ou
encore de rendre compte de l’évolution
des performances d’un employé. «Ces
données pourront être très utiles à la
direction. Elles permettent de rendre
compte de l’expertise et des talents
présents dans l’entreprise mais aussi de
l’engagement des collaborateurs», conclut
Christel Marguillard. L’évaluation, en
s’appuyant sur le numérique, aide les RH
à se positionner comme un partenaire
stratégique au cœur de l’entreprise. n
Christel Marguillard
“Un outil de gestion
des évaluations
permet au RH de
se concentrer sur
la supervision et la
gestion des résultats”
Microtis S.A.
55, Route d’Arlon
L-8410 Steinfort
www.microtis.lu
50 LG
SEPTEMBRE 2020
BRÈVES COMMUNALES – NORD
PAR RAOUF HATIRA
ESCH-SUR-SÛRE
Le conseil communal, en coopération
avec la commission du commerce et
du tourisme, se propose d’organiser
un concours de photographie/dessin
dont les lots gagnants serviront
à soutenir les commerces de la
commune d’Esch-sur-Sûre face à la
crise sanitaire. Toute personne ayant
sa résidence principale sur le territoire
de la commune peut soumettre cinq
photographies ayant pour objet la
crise sanitaire du Covid-19. Les moins
de seize ans peuvent également y
participer avec un dessin.
Source: esch-sur-sure.lu
GOESDORF
Chaque élève méritant a droit à sa
récompense. Le conseil communal
de Goesdorf a marqué son accord
unanime pour allouer aux élèves de la
commune un cadeau de fin d’année
d’une valeur de 30 euros par élève.
À cette fin, un crédit d’un montant de
5.000 euros a été voté à l’unanimité
des voix pour couvrir cette dépense
supplémentaire.
Source: goesdorf.lu
WILTZ
La commune de Wiltz s’est saisie
d’un projet d’aménagement particulier
du nouveau quartier «Um
Knupp – An der Gaass – Phase 1» à
Erpeldange, élaboré par le bureau
d’études Rausch et associés et visant
la construction de quatre maisons
unifamiliales. Conformément à la loi,
le dossier du projet a été déposé au
service technique de l’administration
communale de Wiltz et mis à la
disposition de tous les citoyens pour
consultation pendant 30 jours.
Source: wiltz.lu
ETTELBRUCK
La ville d’Ettelbruck tient à informer ses
habitants que la réorganisation de la
collecte des déchets a dû être retardée
suite à la pandémie de Covid-19. De ce
fait, elle ne peut débuter qu’à partir du
1 er octobre 2020. Jusqu’à cette date, la
collecte de déchets se déroule comme
indiqué dans l’ancien calendrier.
Source: ettelbruck.lu
BECKERICH
L’administration communale de Beckerich envisage de mettre
en location un restaurant et un café/brasserie avec terrasse.
Situés sur le site pittoresque du moulin de Beckerich, les
locaux équipés et meublés sont disponibles à partir du mois de
septembre 2020. Les candidats intéressés doivent établir un
concept gastronomique mettant en œuvre le concept du «slow
tourisme». Engagée dans les domaines du développement
durable et de la protection de l’environnement, la commune
souhaite développer une cuisine fraîche et variée, de saison
et offrant des produits culinaires du terroir tout en gardant le
plaisir essentiel d’une bonne assiette.
Source: beckerich.lu
Source photo: Flex by CFL Mobility S.A.
DIEKIRCH
Le service de car-sharing Flex vient d’implanter sur le territoire
de la commune de Diekirch trois stations de location de
voitures partagées. La première se situe à la gare de Diekirch,
la seconde à la Place Guillaume dans un parking sécurisé et la
troisième en face de la commune. Ce service de location de
voitures à la demande est en plein développement dans les
communes. On compte déjà plus d’une quarantaine de stations
Flex répandues sur tout le territoire luxembourgeois, pour la
plupart connectées au réseau des transports publics.
Source: diekirch.lu
PARC NATUREL DE L’OUR
En raison de la pandémie de Covid-19, le festival «Naturparkfest»
n’a pas pu se dérouler comme prévu cette année. Cependant, le
Parc Naturel de l’Our a pensé mettre le numérique au service de
cet événement annuel pour sa neuvième édition. Ouvert à toute
la famille, le «Naturparkfest» 2020 a donc eu lieu cette année du
27 juillet au 2 août. En plus du support numérique via Facebook
et le site internet, les familles étaient invitées à se rendre au centre
de découverte de la nature Robbesscheier pour une immersion
totale grâce à des voyages éducatifs dans la nature.
Source: naturpark-our.lu
REDANGE/ATTERT
Le conseil communal a été saisi du projet de modification
ponctuelle du Plan d’Aménagement Général (PAG) de la
commune de Redange/Attert «partie écrite», de même que
l’étude préparatoire, la partie écrite et la fiche de présentation.
Conformément aux dispositions légales, tous les documents
relatifs au projet, ainsi que la délibération du conseil communal
afférente, ont été consultables par le public durant un mois, à la
maison communale de Redange.
Source: redange.lu
CLERVAUX
La construction de l’école primaire
internationale Edward Steichen à Reuler
progresse rapidement. Le bâtiment
combine une construction en bois et
en maçonnerie, similaire au bâtiment
du Cube 521 à Marnach. Une pompe à
chaleur chauffera ou refroidira l’édifice
en utilisant l’énergie géothermique.
L’école, qui aura une façade en bois,
sera également équipée d’un ombrage
automatique par stores extérieurs qui
nécessitent l’installation d’une station
météorologique. Sur son toit, est posé
un système photovoltaïque extensible
(30 kW) pour générer une partie de la
consommation électrique du bâtiment.
Source: clervaux.lu
CLERVAUX
La commune de Clervaux a lancé un
projet photographique «D’Gemeng
Cliärref am Portrait», en collaboration
avec msdesign by myriamschmit.
L’idée était de faire appel aux
habitants de la commune, à ceux
qui y travaillent ou qui y ont grandi,
pour se faire photographier par
la photographe luxembourgeoise
Sophie Margue. Une sélection de
25 portraits sera effectuée par un
jury. Les portraits réalisés seront
présentés à l’exposition itinérante
sur tout le territoire de la commune à
partir du 9 octobre 2020.
Source: msdesign.lu
KIISCHPELT
Après le grand succès de la
manifestation «VëloViaNorden» du
week-end du 1 er et 2 août, les quatre
communes à vocation touristique du
nord du pays, Kiischpelt, Clervaux,
Weiswampach et Troisvierges ont
renouvelé l’expérience lors du
week-end du 15 et 16 août pour
une deuxième édition qui a réservé
un tronçon routier d’environ 30 km
aux cyclistes. Les quatre communes
participantes espèrent que le projet
d’une piste cyclable nationale
jusqu’à Troisvierges via Clervaux et
Enscherange sera réalisé dans un
avenir proche, ce qui augmentera
certainement l’attractivité de la région.
Source: kiischpelt.lu
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52 LG
SEPTEMBRE 2020
ICT
Ransomware ou rançongiciel,
vos données en danger!
Les particuliers et les entreprises sont pris en otage…
Aujourd’hui, la digitalisation de notre monde fait que la majorité des informations qui nous
concerne ou que nous utilisons se trouve sous format digital et sont stockées dans notre
PC, notre système d’emails ou notre système de fichiers d’entreprise. Chaque évolution
technologique a amené avec elle ses dérives et risques. Il a toujours existé ce que l’on appelle
parfois des logiciels malveillants, qui existent depuis la création de l’informatique. Ces
dernières années ont vu une menace prendre le pas sur les autres et surtout impacter à la
fois l’utilisateur individuel, mais également les grandes sociétés, qu’elles soient privées ou
gouvernementales, il s’agit des ransomwares. Mais quels sont exactement leurs impacts pour
vous et votre entreprise? Interview de Moussa Ouedraogo, Head of CyberSecurity, et Didier
Annet, Head of Presales, chez Fujitsu Luxembourg.
“Le ransomware
est l’arme
des pirates
d’aujourd’hui”
Qu’est-ce qu’un ransomware et quel est
son impact?
MO: De manière simple, un ransomware
est un logiciel informatique qui a pour
objectif de s’immiscer le plus discrètement
possible dans les systèmes informatiques et,
une fois en place, il commence son travail
de cryptographie de vos données. Vos
données sont ainsi placées dans un coffrefort
digital, dont évidemment vous n’avez
pas la clé. Une fois ce travail effectué, ce
logiciel vous informe alors de sa présence
via un message de demande de rançon.
Celle-ci peut être une somme conséquente
lorsque cela touche les entreprises et payer
est la seule manière technique de récupérer
vos données.
Cependant, il existe une initiative ENISA
appelée «no more ransomware»[1]. Cette
initiative regroupe en son sein des solutions
pour le décryptage de ransomwares connus.
Cela vaut donc la peine de vérifier si celui
qui vous touche est déjà connu et s’il existe
une solution. Sinon, évidemment, comme
nous sommes dans le monde de la piraterie,
payer ne vous garantit pas de récupérer
cette clé, cela reste au bon vouloir des
pirates. C’est d’ailleurs pourquoi, il est
toujours déconseillé de payer.
Au niveau de la personne, que pouvonsnous
faire?
DA: Sans surprise, je dirais qu’il faut avoir une
bonne «hygiène» informatique. Clairement
le point faible est souvent l’individu. Il y a
donc tout un travail d’éveil sur les bons
réflexes et les bonnes pratiques à avoir: tenir
son système à jour, car ces mises à jour sont
particulièrement axées sur la sécurité, se
méfier des courriers électroniques étranges,
se méfier des fichiers joints à ces mêmes
courriers, ne pas cliquer sur n’importe quel
lien internet, s’assurer de disposer de logiciel
d’anti-malware approprié sur votre machine,
mais également penser à sauvegarder ses
fichiers sur un média qui sera ensuite
déconnecté de votre PC.
Et d’un point de vue des sociétés, quelles
sont les bonnes pratiques à mettre en
place?
MO: Il y a quatre axes de travail; le premier
et sans doute le plus important est de
former les utilisateurs à cette hygiène dont
nous venons de parler et les sensibiliser
aux techniques de déceptions (Social
engineering) utilisées par les hackers pour
exposer ces derniers au virus (emails,
réseaux sociaux, SMS, etc.).
Le deuxième est de constamment mettre
à jour l’ensemble des systèmes informatiques,
et pro-activement identifier et
gérer les vulnérabilités et les mauvaises
configurations.
Le troisième est de mettre en place une
sécurité préventive. Cela implique de bien
gérer les identités et les droits, surtout
ceux des utilisateurs à privilèges comme
les administrateurs, de faire usage d’une
authentification forte surtout pour les
applications et composants critiques et de
bien ségréger le réseau IT avec des contrôles
d’identité qui limiteraient le mouvement
d’un attaquant et du ransomware.
Le quatrième est de mettre en place
des processus fiables de sauvegarde et
LG
SEPTEMBRE 2020
53
restauration (soit, avoir une copie «backup»,
c’est à dire une copie sur un support séparé).
Redémarrer le business sur base des données
enregistrée dans les sauvegardes est souvent
le chemin le plus efficace.
Moussa Ouedraogo
Que peut apporter Fujitsu aux sociétés
confrontées à cette nouvelle contrainte?
DA: On peut schématiser la manière de se
préparer à cette menace en travaillant sur
deux niveaux, préventif et correctif, Fujitsu
étant reconnu aux Luxembourg pour ces
deux aspects.
Au niveau préventif, nos consultants offrent
par exemple des séances de formation de
live hacking permettant aux employés
d’apprécier au mieux comment ils pourraient
être affectés. Mieux se prémunir d’attaques
ransomwares demande une adaptation
de sa stratégie sécurité vers une approche
plutôt focalisée sur la résilience. Les
scenarios de risques IT majeurs comme les
ransomwares devraient donc être intégrés
dans votre Business Impact Assessment
(BIA) et simulés périodiquement avec les
acteurs et services concernés. Le choix d’un
bon antivirus est essentiel pour détecter
et isoler la menace. Aujourd’hui des
solutions innovantes comme Cybereason
et SentinelOne, partenaires de Fujitsu,
permettent non seulement de détecter les
ransomwares de dernière génération mais
aussi de faire un roll-back de vos processus
et systèmes afin de permettre un retour à
l’état d’avant l’attaque.
Ensuite au niveau correctif, nous pouvons
aider les sociétés à mettre en place des
solutions et des processus de sauvegarde
et de récupération de données rapides et
efficaces.
En conclusion, prendre en compte cette
menace est indispensable aujourd’hui,
et Fujitsu peut vous aider dans cette
démarche. n
Didier Annet
[1] www.nomoreransom.org
Fujitsu
Parc d’Activités Capellen
89 C, rue Pafebruch
L-8308 Capellen
www.fujitsu-luxembourg.lu
54 LG
SEPTEMBRE 2020
ICT
La cryptographie dans un monde quantique
et la détection d’intrusion, deux piliers
d’une nouvelle stratégie de recherche
itrust consulting a profité de la période de confinement
pour repenser son département recherche et innovation
et revoir ses priorités. Avec un nouveau responsable à sa
tête, le département entend construire une stratégie de
recherche qui lui est propre, indépendante du financement
de projets isolés. Carlo Harpes, fondateur et directeur
d’itrust consulting, Matthieu Aubigny, Security Consultant,
et Arash Atashpendar, Head of Research, Development and
Innovation (RDI), nous parlent ainsi des projets de recherche
phares de l’entreprise.
Quels sont les changements à l’œuvre
au sein d’itrust consulting?
CH: Notre entreprise a toujours mis ses
ressources au service des projets pour
lesquels elle trouvait un financement sans se
doter de sa propre stratégie de recherche.
Aujourd’hui, nous voudrions opérer un
changement de paradigme et organiser
nos activités en fonction des priorités que
nous dégageons en observant les failles
qui existent dans nos infrastructures
modernes. Nous avons donc recruté un
Matthieu Aubigny et Carlo Harpes
LG
SEPTEMBRE 2020
55
nouveau responsable du département
recherche, développement et innovation,
Arash Atashpendar, afin de bâtir une
stratégie de recherche qui nous est propre.
Nous essayerons de débloquer des fonds,
notamment auprès du FNR, pour financer
notre équipe dans son ensemble et non
plus uniquement certains projets isolés.
L’objectif étant aussi d’encadrer davantage
de doctorants de manière continue, comme
le ferait un institut universitaire.
En parallèle, nous veillons à favoriser les
synergies entre nos activités de conseil et de
recherche. Notre force réside dans l’étroite
collaboration entre ces deux départements.
Les chercheurs savent que leur travail sera
utilisé sur le terrain par leurs collaborateurs
dans le conseil, de même qu’ils savent que
le chiffre d’affaires généré par nos activités
de conseil nous permet d’investir dans la
recherche afin de mettre à jour nos outils et
nos compétences.
Matthieu Aubigny, vous avez cédé votre
place à Arash Atashpendar à la tête du
département RDI. Quelles sont les
raisons de ce changement?
MA: Ce changement est intervenu à un
moment charnière où les projets que je
menais se clôturaient et d’autres évoluaient
quant à eux davantage dans le domaine
de spécialisation d’Arash, celui de la
cryptographie quantique et l’algorithmique.
Quant à moi, j’avais de plus en plus de
travail au niveau de la consultance; cette
transition s’est donc faite naturellement.
Nous restons bien sûr en collaboration et
j’ai repris de rôle de défense des attentes des
clients dans la définition de nos produits de
recherche!
AA: En tant que responsable de ce
département, j’encadre aujourd’hui une
équipe de recherche de quatre personnes,
y compris des étudiants réalisant leur
mémoire de master et que nous prévoyons
d’engager pour nos projets. En parallèle,
je dois évaluer le travail effectué et
déterminer s’il peut déboucher sur des
articles scientifiques qui soutiendraient nos
demandes de fonds.
Mon domaine de spécialisation est la
cryptographie et le calcul quantique. Quand
j’ai rejoint itrust, les équipes travaillaient
déjà sur le projet Quartz. Celui-ci part d’un
constat simple: l’infrastructure qui sécurise
actuellement nos communications et le
flux de nos données sera menacée dans les
années à venir par des attaquants quantiques.
En effet, si des personnes mal intentionnées
réussissent à développer un ordinateur
quantique stable et fonctionnel, qui serait
par exemple capable d’exécuter l’algorithme
de factorisation de Shor de manière effective,
alors les algorithmes cryptographiques
utilisés aujourd’hui pour sécuriser nos
infrastructures modernes, notamment
bancaires, seraient gravement menacés. Le
monde des ordinateurs quantiques a, entre
autres, besoin d’échange de clés et d’une
nouvelle famille d’algorithmes à inventer
dans le domaine de la cryptographie postquantique.
Conformément à la stratégie
nationale du ministère de l’Économie,
supporté par des initiatives européennes,
nous avons choisi ce sujet comme le pilier
de la vision à long terme de notre propre
stratégie: nous voulons anticiper certaines
menaces qui n’existent pas encore.
Une idée est d’utiliser des mécanismes
qui établissent des clés qui ne soient
pas vulnérables en cas d’attaque par un
ordinateur quantique, notamment la
distribution quantique de clés. Dans le
cadre du projet Quartz, itrust joue un
rôle important et conçoit et sécurise une
application de distribution quantique de clés,
cette dernière effectuée par des satellites.
“Favoriser les
synergies entre nos
activités de conseil
et de recherche”
Travaillez-vous sur d’autres projets de
recherche?
AA: Nous travaillons sur un deuxième pilier
à court terme, dont le principal projet est
Critisec. Cette initiative a pour but de créer
un outil capable de détecter les intrusions
dans des réseaux informatiques industriels
et dans les maisons intelligentes. À terme,
l’objectif serait de créer un réseau avec
des appareils de moins de 100 euros pour
détecter des attaques, alerter l’utilisateur
en cas d’anomalie et le cas échéant,
informer un système expert centralisé.
Ce dernier analyse alors ces anomalies en
mettant en œuvre une puissance de calcul
importante et une expertise humaine afin
d’alerter aussi les autres appareils; un grand
travail de recherche est nécessaire pour
résoudre le problème de performance,
or ce ne sera possible que si on y accorde
un certain budget, indépendamment des
objectifs business quotidiens. Nous voulons
développer nos propres stratégies ainsi
que la recherche dans ces domaines car les
utilisateurs attendent déjà aujourd’hui d’être
mis en garde dès qu’une activité réseau
dangereuse et malveillante est détectable.
CH: Une fois notre outil de surveillance
finalisé et décliné pour le contrôle des
réseaux domestiques, nous devrons trouver
une masse critique d’activité pour créer un
centre de compétences qui serait doté des
outils de la recherche et d’algorithmes plus
élaborés pour mettre à jour et faire évoluer
nos appareils de détection.
MA: Souvent ces attaques utilisent des
ressources informatiques distribuées qui
infectent les ordinateurs les uns après les
autres avant de passer à une grosse attaque.
L’idée est de pouvoir repérer les petites
intrusions et réagir dès le départ. Pour ce
faire, il faut avoir des sondes un peu partout
dans le système et pouvoir considérer et
évaluer la menace à l’avance. Il s’agit d’une
de nos activités principales: c’est l’analyse
de risques par rapport aux vulnérabilités.
Il faudrait par ailleurs davantage de
collaboration au niveau européen pour
créer des solutions qui ne dépendent pas de
systèmes extérieurs dont nous n’avons pas
le code source et que nous ne comprenons
pas toujours entièrement.
Quels sont les éléments qui font la force
de votre équipe de recherche?
CH: Chez itrust, nous sommes prêts à
prendre des risques – peut-être que la
crypto-quantique ne rencontrera pas
immédiatement un succès commercial – en
mélangeant ces risques avec nos objectifs
à court terme de créer des produits ayant
une utilité garantie comme la détection de
cyberattaques.
Nous faisons aussi preuve d’un véritable
esprit d’équipe! Chaque personne est
complémentaire et s’efforce d’assister les
autres. Enfin, à l’embauche nous misons
sur le potentiel des candidats plutôt que
sur leur expérience et nous prévoyons de
les former en interne et de leur donner
des responsabilités. Nous leur offrons une
plateforme de formation et des défis dans
le développement de nouveaux produits
en collaboration avec l’équipe tout en leur
laissant une autonomie de conception. n
itrust consulting
55, rue Gabriel Lippmann
L-6947 Niederanven
info@itrust.lu
www.itrust.lu
56 LG
SEPTEMBRE 2020
BRÈVES ÉCONOMIQUES
PAR RAOUF HATIRA
Des aides
pour le commerce de détail
Depuis le 3 août 2020, les entreprises
du commerce de détail peuvent
demander une aide directe nonremboursable.
Le montant de cette
aide s’élève à 1.000 euros par salarié
pour le mois de juillet, 750 euros par
salarié pour le mois d’août et 500 euros
par salarié pour le mois de septembre.
Cette aide ne peut dépasser 50.000
euros. Une demande distincte devra
être introduite pour les mois de juillet,
août et septembre 2020. Il est à noter
que son octroi est soumis à certaines
conditions.
Source: Direction générale
des Classes moyennes
Chute des recettes de
l’Administration centrale
Les recettes de l’Administration
centrale ont chuté de 12,1% par
rapport à juin 2019, soit une baisse
absolue de 1,2 milliard d’euros.
Cette moins-value se compose
en majorité des pertes en recette
constatées au niveau des trois
administrations fiscales s’élevant à
957,6 millions d’euros, qui sont le
résultat de l’affaiblissement général
de l’économie et des mesures
fiscales visant à subvenir aux besoins
de liquidité des entreprises. Ainsi,
les annulations des avances et les
délais de paiement accordés par
l’administration des contributions
directes correspondent au 30 juin
2020 à un déficit fiscal d’environ 115
millions d’euros.
Source: ministère des Finances
L’indice des prix
à la consommation recule
d’un demi-point
Au mois de juillet 2020, l’indice
national des prix à la consommation,
calculé par le STATEC, recule de
0.5% par rapport au mois précédent.
Comme chaque année, ce repli
s’explique par les réductions de prix
à l’occasion des soldes d’été. En
neutralisant les variations dues aux
soldes et en excluant les produits
pétroliers, les prix des autres biens et
services progressent de 0.1%.
Source: Statec
Un fonds du tourisme de trois millions d’euros
Dans le cadre du plan de relance “Restart Tourism. Stabiliséieren.
Adaptéieren. Promouvéieren.”, la Direction générale du
Tourisme a mis en place un fonds du tourisme à hauteur de
trois millions d’euros, qui vise à soutenir les associations sans
but lucratif (ASBL) œuvrant en faveur du tourisme. Ce fonds
prévoit notamment une participation aux frais de rémunération
ainsi qu’à ceux de fonctionnement dans le cadre de projets
ou initiatives touristiques d’envergure à caractère régional ou
national gérés par une ASBL établie au Luxembourg et gérant
de manière professionnelle une infrastructure touristique.
Source: Direction générale du Tourisme
Etienne Schneider au conseil consultatif
sur les ressources spatiales
Le Conseil de gouvernement vient de renouveler les mandats
actuels des membres du conseil consultatif sur les ressources
spatiales pour une période de deux ans. En outre, il a
approuvé la nomination d’Étienne Schneider, ancien ministre
de l’Économie et initiateur de SpaceResources.lu, comme
nouveau membre de l’”Advisory Board on space resources”
pour y siéger à titre gracieux.
Source: ministère de l’Economie
Partenariat pour une énergie verte
Immotop.lu, référence des annonces immobilières au
Grand-Duché, s’associe à Enovos, fournisseur d’énergie
approvisionnant la majorité des particuliers et entreprises
au Luxembourg. L’enjeu de ce nouveau partenariat est de
faciliter la transition écologique en fournissant aux locataires,
propriétaires et futurs acquéreurs un accès simplifié aux
énergies vertes à un prix compétitif. Enovos propose également
une large gamme de services liés à l’énergie afin d’accompagner
ses utilisateurs à chaque étape de leur quotidien tout en
démocratisant l’utilisation d’énergies éco-responsables.
Source: immotop.lu
Rapprochement stratégique entre les voyagistes
Weber et Unsen
La société Voyages Emile Weber a repris une partie des parts
sociales de la société Voyages Unsen. Ce rapprochement a été
réalisé après un long processus de réflexion et s’inscrit dans le
développement stratégique des deux sociétés: ce partenariat
permettra à Voyages Unsen d’entamer de nouveaux projets et
de conforter sa position dans le nord-ouest du Grand-Duché.
Pour sa part, Voyages Emile Weber pourra dès à présent offrir
ses services également dans cette partie du pays.
Source: Voyages Emile Weber
Oberweis à Trèves
C’est dans le centre piétonnier, au
Hauptmarkplatz 7, un emplacement de
choix avec vue sur la place principale,
que la maison Oberweis a ouvert sa
première succursale en Allemagne. Il
s’agit d’un nouveau concept, la version
revisitée d’un petit salon de thé dans un
espace cosy de 65 m 2 , prêt à accueillir
74 personnes dans un lieu moderne et
raffiné. Les valeurs de la marque seront
bien présentes: un niveau de service et
d’accueil parfait et la mise en avant des
produits emblématiques de la marque.
La direction mise sur le tourisme
de proximité. Elle espère ainsi faire
découvrir et apprécier aux résidents
de cette ville historique et aux touristes
de passage ses gourmandises made in
Luxembourg.
Source: Oberweis
Labgroup rejoint IMS
Luxembourg
Labgroup, entreprise fournissant des
services de gestion et d’archivage
d’informations à un large éventail
d’organisations et d’institutions, rejoint
IMS Luxembourg, le réseau leader
des entreprises luxembourgeoises
actives en matière de Responsabilité
Sociétale des Entreprises (RSE). En
devenant membre d’IMS Luxembourg,
Labgroup souhaite bénéficier
de l’expertise sur les bonnes pratiques
RSE, échanger avec le réseau des
acteurs RSE au Luxembourg et faire
bénéficier des formations et des
programmes sociétaux organisés par
l’IMS au personnel.
Source: Labgroup
Vigilance
après les congés collectifs
Dans le cadre de la stratégie de test
luxembourgeoise, la fin du congé collectif
dans certains secteurs (notamment de
la construction et du nettoyage) a été
identifiée par la Direction de la santé
comme un moment-clé pour dépister et
contrôler la propagation du virus dans
la population. Cependant, il n’est pas
envisagé de soumettre chaque salarié
qui rentre de vacances à un test, mais
de tester un certain pourcentage de
personnes afin d’identifier des infections
présentes. Chaque entreprise recevra
pour la semaine du 17 août une première
série de bons avec des codes qui
correspondent à un certain pourcentage
du personnel de l’entreprise.
Source: Chambre des Métiers
« Les Cyber-Risques en hausse de 27% »
(Avast Global Risk Report 2020)
En absolu, au Luxembourg, 28,11% des ordinateurs privés (respectivement 14% des professionnels)
ont subi une menace, dont 4,87% (ou 4,38%) une menace avancée créée par des crackers spécialisés.
Confinée comme vous durant la crise Covid-19,
itrust consulting a maintenu tous ses services
en télétravail et a renouvelé son offre…
Êtes-vous préparé
à la prochaine vague Covid-19 ?
Et à la prochaine crise qui est
peut-être une perte d’électricité
ou d’eau ? Ou d’Internet ?
Ou de votre bâtiment ?
Utilisez-vous les outils de
télétravail de manière sécurisée,
légale et efficace ?
Sécurisez-vous vos projets et
systèmes dès la conception ?
Avez-vous réussi à maintenir la
cybersécurité durant cette crise ?
Avez-vous une preuve d’avoir
un niveau suffisant de sécurité
et selon les exigences légales de
protection des données ?
• Étiez-vous bien préparé pour
des événements non prévus ?
• Avez-vous réussi à maintenir la
cybersécurité durant cette crise ?
• Avez-vous su utiliser efficacement
ce temps passé en télétravail pour
améliorer vos connaissances ?
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pour surveiller vos cyberrisques ;
• eTuP, pour chiffrer les lignes point à point en « plug and play ».
« La cybersécurité est l’affaire de tous » (NIST)
Notre ...et surtout, savoir-faire:
des opérateurs de services essentiels :
• bâti sur des méthodologies et des normes de sécurité reconnues ;
• forgé au feu de la recherche européenne et internationale ;
• soumis à des stress tests continus dans les projets de nos clients ;
Des outils innovants de cybersécurité disponibles :
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énergie, communication, eau, santé, justice, police ou services.
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CRITISEC, cofinancé par le Ministère de l’Économie, nos experts créent de nouveaux produits disponibles dès 2022.
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Nos services traditionnels, utiles en préparation de crise:
Notre savoir-faire :
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• bâti sur des méthodologies
(politique
et des
télétravail
normes de sécurité reconnues
et continuité
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de l’activité, plan de reprise,
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plan et scénarios • soumis à des des stress tests tests) continus ; dans les projets de nos clients ;
• adaptable avec votre aide pour mieux répondre à vos problèmes.
• pour mesurer et auditer la sécurité ou la conformité chez vous et vos sous-traitants ;
• pour mettre
Nos
à
services
disposition
traditionnels, mais
des
particulièrement
experts
utiles en temps
sécurité,
de crise :
p. ex. un CISO,
• pour auditer la sécurité ou la conformité et pour analyser des offres de service en
un DPO (SECurity particulier des as offres a cloud Service ; – SECaaS) ;
• pour définir et mettre en œuvre une stratégie de continuité (politique télétravail
• pour gérer
et
les
continuité
incidents, l’activité, plan
collecter
de reprise, plan
des
et scénarios
preuves
des tests ;
légales, et investiguer sur vos attaquants ;
• pour évaluer les risques et mettre en place un traitement spécifique (sous-traitance,
usage cloud) ;
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This project has received funding from the European
Union’s Horizon 2020 research and innovation
programme under grant agreement No 700581
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(SECurity as a Service – SECaaS) ;
• pour gérer, évaluer et collecter des preuves en cas de cyberattaques ;
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58 LG
SEPTEMBRE 2020
ECONOMIE
Un nouveau format hybride
pour les Afterworks
de la propriété intellectuelle
Dans le cadre de sa mission publique de promotion, de sensibilisation et de formation aux
différents aspects de la Propriété Intellectuelle (P.I.), l’Institut de la Propriété Intellectuelle
Luxembourg (IPIL), en collaboration avec l’Office de la propriété intellectuelle (OPI), organise
différents événements dont font partie les «Afterworks». Les prochains se dérouleront les
1 er et 14 octobre, sous la modération de Cyrille Dubois et Xavier Delecroix, managers à l’IPIL.
Serge Quazzotti, directeur de l’IPIL, présente les thématiques qui y seront abordées et revient
sur les spécificités de cet événement à l’heure du Covid-19.
“Intégrer
la propriété
intellectuelle
dans la stratégie
des entreprises”
Avant de rebondir sur la thématique des
Afterworks, pouvez-vous nous rappeler
les principales missions de l’IPIL?
Notre institut assiste l’Office de la
Propriété Intellectuelle pour la mise
en œuvre de la politique publique de
propriété intellectuelle du ministère de
l’Economie. Nous sommes sur le terrain
et une grande partie de nos efforts est
dédiée à la sensibilisation aux différents
aspects de la propriété intellectuelle, sujet
qui concerne aujourd’hui tout le monde et
tous les secteurs d’activité. Il est important
d’avoir conscience de son importance, de
connaître les bonnes pratiques ainsi que les
erreurs à éviter. Notre activité se situe donc
en amont de celle des conseils et des avocats
spécialisés en propriété intellectuelle, avec
lesquels nous avons l’habitude de coopérer,
comme par exemple pour les Afterworks.
C’est dans le cadre de vos missions que
l’IPIL organise les Afterworks de la
propriété intellectuelle. Les prochains
auront lieu les 1 er et 14 octobre. Quel
est le concept de cet événement et
quelles seront les thématiques qui y
seront abordées?
Les Afterworks consistent à sensibiliser à
travers des expériences concrètes délivrées
par des entrepreneurs. Nous organisons des
tables rondes auxquelles nous invitons des
entrepreneurs à partager leur vécu et leur
témoignage par rapport à différents sujets
relatifs à la propriété intellectuelle. Des
experts, qui sont des conseils en propriété
industrielle ainsi que des avocats spécialisés,
rebondissent ensuite sur les discussions
et les utilisent comme cas d’école afin
d’expliquer les différents concepts et
d’illustrer comment la P.I. s’intègre dans
le quotidien d’une entreprise. Ce côté
pragmatique est une volonté de notre
part. Il est généralement très bien reçu de
la part du public qui apprécie ce format.
Chaque séance est dédiée à une thématique
précise qui vise un secteur ou un groupe
d’entreprises en particulier.
En partenariat avec la Chambre des Métiers
et la Chambre de Commerce, le premier
Afterwork se déroulera le 1 er octobre à la
Chambre des Métiers et s’articulera autour
des aspects de P.I. liés au travail des agences
de communication et de marketing.
L’ensemble de la chaîne de production de
ces créations est fortement lié à des éléments
de propriété intellectuelle; illustrations,
photographies, sites web, logos, etc., font
l’objet de transfert de droits. Il est donc
intéressant de mettre en lumière cette
problématique, d’identifier quels sont les
droits, qui les détient ou encore quels sont
les droits d’usage de certains contenus.
Cette séance s’adresse aux agences, aux
freelances, aux annonceurs ainsi qu’à tous
les types d’entreprises ou institutions qui
font appel aux services d’une agence de
communication.
Le deuxième Afterwork s’axera sur la
valorisation de la propriété intellectuelle
dans le cadre de projets de collaboration
et de développement et traitera plus
particulièrement de cas où plusieurs
partenaires coopèrent. Il s’agit d’un sujet
d’actualité dans la mesure où presqu’aucune
entreprise ne développe aujourd’hui un
produit ou un service en totale autonomie.
Ce qui soulève un ensemble de questions de
droits de P.I. qui sont liées non seulement
aux résultats des travaux entrepris en
commun, mais également aux éléments qui
seront apportés et utilisés dans le cadre de
ces coopérations. Cet Afterwork aura lieu
au Technoport le 14 octobre prochain,
en partenariat avec le Technoport et Paul
Wurth InCub.
Cyrille Dubois
L’épidémie de coronavirus a déjà chamboulé
votre calendrier événementiel
avec notamment l’annulation de la
Journée luxembourgeoise de la propriété
intellectuelle et sa replanification en
avril 2021. Quelles ont été les mesures
exceptionnelles prises par l’IPIL pour
parvenir à organiser ces Afterworks?
Xavier Delecroix
Malgré la situation, nous tenons à
maintenir les Afterworks même s’il est très
difficile de prévoir la tenue - ou non - de
nos événements. C’est pourquoi nous avons
opté pour un format hybride. Le panel
d’intervenants et un public restreint seront
présents sur place (avec suivi des règles en
vigueur) et l’événement sera retransmis en
direct, en ligne. Les intéressés pourront
ainsi participer aux discussions et poser des
questions à distance grâce à la mise en place
d’un chat. Toutes les questions recevront
une réponse, que ce soit en direct ou à
posteriori. n
Institut de la Propriété Intellectuelle
Luxembourg GIE (IPIL GIE)
134, route d’Arlon
L-8008 Strassen
www.ipil.lu
60 LG
SEPTEMBRE 2020
ECONOMIE
La recherche, un instrument
de relance efficace
Comme tous les secteurs d’activité, la propriété intellectuelle a également dû adapter son
quotidien à la crise sanitaire. Entre réorganisation du travail des employés et conseil à la
clientèle pour poursuivre les activités de recherche indispensables à la relance économique,
Luca Polverari, gérant et partenaire du cabinet luxembourgeois Marks & Clerk, nous parle
des chamboulements que la société a dû affronter à une période où l’officialisation imminente
du Brexit soulève de nombreuses questions…
Comment avez-vous réorganisé le
travail de vos collaborateurs en période
de confinement?
Certains collaborateurs étaient déjà équipés
d’ordinateurs portables mais nos équipes
de support n’étaient par exemple pas
correctement outillées. Nous avons fait le
choix de permettre aux employés d’accéder
à leur ordinateur par VPN, mais la bande
passante n’était pas assez large pour autant
d’utilisateurs… Il a donc fallu redoubler
d’inventivité pour trouver des solutions:
travailler en rotation par département,
adopter des créneaux horaires différents,…
Certains de nos employés pour qui le
télétravail posait problème pour des
raisons organisationnelles ou familiales ont
demandé très tôt à réintégrer les bureaux,
ainsi dès la mi-mai nos locaux ont rouvert
leurs portes avec des effectifs très réduits.
Petit à petit de plus en plus de personnes
nous ont rejoints; nous avons pour cela
organisé un roulement et un sens de
circulation, imposé le port du masque, mis
du gel hydroalcoolique à disposition,…
Aujourd’hui, seulement 50% de l’équipe
occupe les bureaux, en rotation.
Mais le Covid-19 a également eu des
aspects positifs! Il a notamment eu
l’avantage d’accélérer notre digitalisation
en surmontant la peur du changement des
employés en des temps records. Cela nous
pousse aussi à intégrer plus largement
le télétravail dans nos organisations
quotidiennes. Nous avons par ailleurs
remplacé nos voyages d’affaires par des
vidéoconférences et avons remarqué le gain
de temps et d’argent considérable que cela
constituait. Sans remplacer complètement
les contacts humains, le digital prendra
donc davantage de place à l’avenir. Nous
entendons d’ailleurs aménager une salle de
réunion spécialement pour ces rendez-vous
virtuels.
“Arrêter
de redouter
le Brexit
et au contraire
s’y préparer”
Comment la crise a-t-elle impacté vos
activités?
Chaque client a réagi différemment; une
minorité nous a par exemple demandé
de réduire les frais au maximum sans
encourir de perte de droits. En parallèle,
certains offices nationaux ont étendu leurs
délais, ce qui a entrainé un allongement
des procédures avec des instructions plus
tardives et moins nombreuses. Cela s’est
traduit par une baisse d’activité sensible…
ce qui nous a finalement permis de prendre
le temps de revoir notre organisation de
travail en confinement!
C’est logiquement au niveau de la
protection des marques que nos activités
ont le plus baissé, car la conjoncture n’est
pas bonne pour le lancement de nouveaux
produits. Cependant, l’histoire a déjà
démontré que les sociétés qui ont arrêté
de faire de la recherche et de l’innovation
en période de crise n’ont pas survécu les
années suivantes. Il est ainsi certain qu’il
faut continuer à protéger ses droits car les
politiques poussent à la consommation et
l’économie connaitra donc prochainement
un rebond. Les sociétés qui disposeront
des meilleurs produits sur le marché seront
alors celles qui se remettront le plus vite
de la crise. Nous proposons donc de les
accompagner pour cibler davantage leurs
recherches et en réduire les coûts, sans les
arrêter complètement.
Des domaines comme la chimie ou
l’industrie pharmaceutique permettent
moins facilement de réduire les champs de
recherches car on ne connait pas forcément
les compositions qui aboutiront à un
médicament. Il est donc plus difficile de
réaliser des économies… Les recherches
sur les traitements et vaccins contre le
Covid-19 ont d’ailleurs fait l’objet de
demandes de brevet à l’étranger.
La crise sanitaire a tendance à l’éclipser,
pourtant la période de transition avant
l’officialisation du Brexit touchera à sa
fin en décembre prochain. Comment
Marks & Clerk s’y prépare-t-elle?
Les négociations laissent à penser qu’il n’y
aura pas d’accord et qu’il faut s’attendre à un
Brexit dur. Je pense qu’il faut arrêter de le
redouter et au contraire s’y préparer. Nous
planifions donc un Brexit dur avec toutes ses
conséquences. Nos collègues anglais vont
perdre leurs autorisations devant l’EUIPO,
soit l’Office de l’Union européenne pour
la propriété intellectuelle responsable de
la gestion des marques et dessins. Nous
sommes donc en train de mettre au point
une organisation de travail passant par le
Luxembourg qui leur permettrait de ne pas
perdre leurs clients.
LG
SEPTEMBRE 2020
61
Luca Polverari
Le Brexit n’aura pas beaucoup d’incidence
sur les brevets au niveau de la propriété
industrielle. Par contre, concernant les
marques et les dessins industriels, il faudra
dorénavant les déposer en Europe et au
Royaume-Uni en parallèle. Comme le
marché anglais conservera une certaine
importance, il faudra penser à se protéger
sur le territoire anglais séparément. Cela
rendra la démarche probablement un peu
plus chère et compliquée.
A mon humble avis, le Royaume-Uni
restera un partenaire commercial important
pour l’Union européenne et j’espère donc
qu’un accord commercial sera trouvé assez
rapidement après le Brexit. Néanmoins,
Nous restons prudents quant à cette
prochaine année et nous nous attendons à
une certaine baisse d’activité.
Comment rassurer vos clients?
Nous faisons de notre mieux pour
aiguiller notre clientèle en cette période.
Récemment, nous lui avons encore
proposé une présentation sur l’impact de
l’impression 3D sur les droits en Propriété
Industrielle (PI). En effet, garantir la
sécurité des produits demandera une
nouvelle stratégie à une époque où l’essor
de l’impression 3D va faciliter la copie de
pièces en tout genre. Nous restons donc
proactifs, à l’écoute des tendances du
marché et vigilants quant aux nouvelles
législations afin de garantir un conseil avisé
à nos clients quant à la protection de leurs
produits. n
Marks&Clerk Luxembourg
44 Rue de la vallée
L-1017 Luxembourg
luxembourg@marks-clerk.com
www.marks-clerk.lu
La notation “AAA”
du Luxembourg reconfirmée
par Fitch et DBRS Morningstar
Le vendredi 4 septembre 2020, deux agences de notation, à savoir Fitch et DBRS Morningstar,
ont annoncé le maintien de la notation “AAA” du Luxembourg, et ce avec perspective stable.
Malgré le contexte de crise, les deux agences indiquent ainsi que le pays dispose de la capacité
nécessaire pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie du Covid-19.
Les deux agences de notation mettent en
exergue la situation de départ favorable
du Luxembourg, qui se caractérise par
une marge de manœuvre importante qui
a pu être dégagée grâce à la politique
budgétaire prudente des dernières années.
Ceci aura permis au gouvernement
de réagir rapidement pour mettre en
œuvre des mesures généreuses afin de
soutenir l’économie. Ces mesures auront
inévitablement un impact considérable sur
les finances publiques.
DBRS Morningstar et Fitch estiment par
ailleurs que la récession au Luxembourg sera
importante, mais qu’elle devrait être moins
grave que celle de la moyenne de la zone
euro et que l’économie devrait se redresser
en 2021 pour renouer avec les niveaux
d’avant-crise. Les deux agences de notation
attestent donc que, malgré un contexte
économique difficile, les fondamentaux
de l’économie luxembourgeoise restent
solides.
“Le Luxembourg
devrait rester
une destination
attrayante pour les
investissements ”
En ce qui concerne les risques pour les mois
à venir, les agences soulèvent les incertitudes
entourant l’évolution de la pandémie
du Covid-19 et le rythme de la reprise
économique. Malgré un environnement
extérieur moins favorable et les incertitudes
précitées, les agences considèrent que
les risques pour le Luxembourg seraient
maîtrisables, si le pays poursuit son action
politique prudente en matière économique
et financière. DBRS reconnaît également
les efforts soutenus par le gouvernement
dans le domaine de la transparence fiscale
et estime que le Luxembourg devrait
rester une destination attrayante pour les
investissements.
Pierre Gramegna, ministre des Finances,
commente: “Je me félicite que les
deux agences de notation partagent le
constat que le Luxembourg mobilise les
moyens nécessaires pour parer aux effets
économiques de la crise due au Covid-19.
Elles attestent également que la politique
économique et budgétaire prudente
du gouvernement des dernières années
fournit un gage de confiance et permet de
reconfirmer le maintien de la meilleure
notation possible, à savoir la notation
“AAA” avec perspective stable pour le
Grand-Duché”. n
Communiqué par le ministère des Finances
64 LG
SEPTEMBRE 2020
BRÈVES COMMUNALES – EST
PAR RAOUF HATIRA
MERTERT
Le conseil communal a approuvé
à l’unanimité l’action de solidarité
‘’Mäertert a Waasserbëlleg-mir halen
zesummen!’’. Un budget de 145.000
euros a été alloué à cette action qui se
prolongera jusqu’au 31 octobre 2020.
Pour soutenir les magasins, entreprises,
restaurants et cafés, chaque habitant
de la commune recevra un bon d’achat
de dix euros. Les bons seront envoyés
par la poste à la fin du mois de juillet
et pourront être échangés dans les
magasins, entreprises, restaurants
et cafés qui participent à l’action.
Toutefois, les boissons alcoolisées, les
produits de tabac et les carburants sont
exclus de l’offre.
Source: mertert.lu
MONDORF-LES-BAINS
Pour permettre une saisie exacte des
quantités de déchets collectées par
citoyen et faciliter ainsi à l’administration
communale la gestion des récipients, la
commune équipera prochainement
toutes les poubelles ou conteneurs gris
destinés aux déchets ultimes et ceux
bruns destinés aux biodéchets d’une
puce électronique. Celle-ci mesurera
les quantités collectées et la fréquence
des vidanges. Ainsi, les citoyens auront
une meilleure vue sur la gestion de
leurs déchets et constateront les
possibilités de recyclage. Toutes les
données personnelles collectées
ne seront pas enregistrées, selon la
commune.
Source: mondorf.lu
REMICH
L’office régional du tourisme de
la Moselle luxembourgeoise ne
manque pas d’inspiration pour attirer
les touristes pendant cette période
difficile marquée par le sceau de la crise
sanitaire. Tout en mettant en avant les
atouts du Miselerland et sa situation
stratégique entre le Luxembourg
et l’Allemagne, l’office de tourisme
met à la disposition des visiteurs
et des touristes l’application “Psst.
Lauschtour” à télécharger gratuitement
pour découvrir de nombreuses
attractions et manifestations de la
région de manière interactive.
Source: visitremich.lu
WORMELDANGE
Les Domaines Vinsmoselle ont présenté à Wormeldange les
nouvelles étiquettes de l’ensemble de leur gamme. Après
l’inauguration d’une nouvelle marque, les Vignerons de la
Moselle en 2019, qui concerne les vins AOP (Appellation
d’Origine Protégée) et le relooking de leur entrée de gamme,
ils s’attaquent au renouvellement de l’habillage de leurs grands
crus et premiers grands crus. A l’origine prévu pour le 1 er mai,
l’événement a été retardé pour cause de Covid-19.
Source: vinsmoselle.lu
BEAUFORT
La septième édition de la randonnée pédestre traditionnelle,
organisée par l’association des auberges de jeunesse
luxembourgeoises en coopération avec la fondation Carlo
Hemmer, aura lieu le week-end du 3 et 4 octobre dans la région
Mullerthal – Petite Suisse luxembourgeoise. La randonnée
partira de l’auberge de jeunesse de Beaufort en direction de
Grundhof, Berdorf et Eppeldorf. Au programme: deux étapes
assez ambitieuses, de nombreux mètres de dénivellement
ainsi que des vues spectaculaires. Après la randonnée, les
participants se retrouvent à l’auberge de jeunesse de Beaufort
pour y passer la nuit.
Source: visitbeaufort.lu
ROSPORT-MOMPACH
En coopération avec le Natur- & Geopark Mëllerdall, l’office
régional du tourisme de la région Mullerthal propose quatre
circuits différents dans la zone du candidat UNESCO Global
Geopark, du 15 juillet au 13 septembre. Le Natur- & Geopark
Mëllerdall (NGPM) a pour objectif de devenir membre du
réseau international des UNESCO Global Geoparks. Il a pour
mission de promouvoir et de mettre en valeur son patrimoine
géologique, ainsi que tous les autres aspects du patrimoine
naturel et culturel de la région.
Source: mullerthal.lu
BIWER
A cause de la crise sanitaire qui court encore,
le gouvernement a décidé de prolonger
tacitement les contrats d’adhésion au
chèque-service accueil. La prolongation
tacite de ces contrats est arrivée à échéance
le 2 août 2020. La commune de Biwer
a informé les parents intéressés qu’ils
devaient effectuer la demande de renouvellement
du contrat d’adhésion au chèqueservice
accueil auprès de la commune avant
la fin du mois d’août.
Source: biwer.lu
FLAXWEILER
La piscine communale a réouvert ses
portes le 16 juillet dernier. Fermée
depuis le début de la crise sanitaire de
Covid-19, la piscine reprend ses activités
avec quelques restrictions. Elle reste
ouverte au public du lundi au vendredi
de 14h30 à 19h30. Une réservation
par téléphone au préalable est requise.
Chacun a le droit à une réservation de
1h30. En raison des mesures de sécurité
et de la distanciation sociale, le nombre
des participants est en effet limité.
Source: flaxweiler.lu
MANTERNACH
Afin de favoriser la transition énergétique
et écologique, la commune de
Manternach offre à ses habitants des
subsides pour l’utilisation rationnelle
de l’énergie. Cette subvention d’investissement
dans les énergies renouvelables
comprend la mise en place
de capteurs solaires thermiques
et d’installations photovoltaïques,
l’isolation des habitations, l’exploitation
énergétique du bois, la récupération
de l’eau de pluie ainsi que
l’acquisition d’un vélo aussi bien
électrique qu’ordinaire.
Source: manternach.lu
SCHENGEN
En temps de Covid-19, les vacances
scolaires peuvent paraitre longues
pour certains enfants. Consciente
de cette situation, la commune de
Schengen a mis en place un forfait
vacances pour les écoliers. Dans
le cadre de “#vakanzdoheem”, la
commune a prévu des bons destinés
aux enfants pour aller au cinéma ou à la
piscine, jouer au minigolf ainsi que des
bons alimentaires. Tout cela occupera
les enfants durant les vacances
scolaires et soulagera les parents par la
même occasion.
Source: schengen.lu
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66 LG
SEPTEMBRE 2020
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Planifier et améliorer le futur
Le 1 er octobre prochain l’entreprise luxembourgeoise
Luxplan, membre de L.S.C. Engineering Group et labélisée
RSE, changera de direction. Après 25 années passées à sa tête,
Marcel Hetto cède son poste à Myriam Hengesch. Gardant
un pied dans la société pour poursuivre son développement
stratégique, l’ancien directeur confie à sa successeur la
poursuite de la croissance de l’entreprise, la gestion d’une
large équipe multidisciplinaire et le développement général de
Luxplan vers des outils innovants. Dans une interview croisée,
ils nous parlent de leur vision d’une entreprise cherchant à
avoir un impact positif sur la société, l’environnement et la
qualité de vie des citoyens.
Dès leur arrivée dans l’entreprise, nos
collaborateurs ont l’opportunité de passer
d’un service à l’autre afin d’avoir une vue
globale du travail que représente un projet
et de comprendre les problématiques qui
sont rencontrées par chacune des disciplines
que nous gérons. Nous les formons ensuite
aux soft-skills nécessaires à une bonne
collaboration et veillons à actualiser leurs
compétences. En effet, la technologie
inhérente à nos métiers évolue chaque jour;
en fonction des situations rencontrées sur le
terrain, nous les encourageons à nous faire
part de leurs besoins en formation pour
rester à la pointe de l’innovation.
Présentez-nous votre entreprise en
quelques mots…
MyH: Trouvant son origine dans la
création de l’entreprise Seterec en 1970,
puis Simon & Christiansen en 1977, le
groupe L.S.C. Engineering est fondé en
2013 et réunit toutes les sociétés créées
depuis, dont l’entreprise Luxplan qui
voit le jour en 1981. Au total, le groupe
comprend dix entreprises réparties entre
le Luxembourg, la France, l’Allemagne
et le Sénégal et rassemble 315
collaborateurs dont 100 travaillent pour
Luxplan. En faisant appel à notre groupe
d’ingénieurs-conseils, la clientèle accède
à l’ensemble des services nécessaires à
l’élaboration d’un projet de construction
ou d’aménagement du territoire, en
dehors de l’architecture.
MaH: De 1985 à 1996 j’ai assuré moimême
des missions emblématiques comme
l’extension de l’aéroport, le contournement
de Luxembourg, la collectrice du Sud ou
encore l’autoroute reliant l’Allemagne. En
1996, j’ai été intégré dans l’actionnariat
du groupe. La même année, j’ai pris la
direction générale de Luxplan. A cette
époque, nos équipes étaient principalement
chargées de la supervision et du
management des chantiers de création du
réseau autoroutier luxembourgeois. En
2007, Andreas Wener a également rejoint
la direction de Luxplan et a contribué, entre
autres, au développement du département
Environnement. Aujourd’hui, les activités
de Luxplan ont évolué vers la gestion des
travaux en génie urbain et place la durabilité
des chantiers au cœur de ses conceptions.
“Des projets
respectueux
de l’environnement
et au sein desquels
les utilisateurs
peuvent s’épanouir”
Quels sont les services que vous
proposez à vos clients?
MyH: Les clients privés ou publics nous
soumettent un terrain et nous nous occupons
du reste! Nous constituons d’abord une
équipe multidisciplinaire mobilisant
toutes les compétences de l’entreprise et
instaurons une communication forte liant
chaque aspect du chantier. Le fil rouge de
nos activités est ensuite la durabilité; nous
construisons en effet des projets respectueux
de leur environnement et au sein desquels
les utilisateurs peuvent s’épanouir.
Nous couvrons un large panel d’activité dans
les domaines de l’urbanisme, la topographie,
la géologie, l’hydrologie, des études forestières
et environnementales, des études
d’infrastructures, de trafic et de mobilité.
Nous assurons également des missions de
Project Management et de direction des
travaux, ainsi que de coordination sécurité
et santé sur chantier. Nous avons par ailleurs
développé des compétences spécialisées dans
la construction durable et les techniques
spéciales du bâtiment.
MaH: En tant qu’ingénieurs, nous
devons apporter un regard neuf sur les
problématiques rencontrées sur le terrain.
Notre rôle ne se limite pas à la réalisation
d’un projet, mais doit avoir un impact sur
la société, l’environnement et la qualité de
vie des citoyens. Nous devons pour cela
convaincre les politiques du bien-fondé des
évolutions que nous apportons.
Au fil des années, nous avons étoffé nos
compétences et notre offre de service
dans le domaine environnemental. D’un
petit département environnement créé il
y a 25 ans, cette thématique représente
aujourd’hui 30% de nos activités. Nous
réalisons dans ce cadre des études
environnementales et d’impact, planifions
les renaturations, menons des études
forestières, nous veillons à l’obtention
de certifications énergétiques, effectuons
des relevés de sol, des études sur l’eau
potable, développons des concepts de
compensation, les perspectives sont
larges!
MyH: Nous ne nous limitons pas aux
standards de la construction et poussons
nos clients à s’orienter vers des solutions
innovantes et écologiques. Dans une idée
d’amélioration continue, nous développons
de nouvelles techniques en fonction des
problématiques que nous rencontrons
sur le terrain. De plus, notre équipe
internationale apporte une véritable plusvalue
aux projets grâce à sa large vision des
évolutions techniques en développement à
travers le monde.
De manière générale, nous encourageons
nos collaborateurs à partager leurs idées
afin que nous puissions les développer en
adéquation avec la demande du marché.
Marcel Hetto et Myriam Hengesch
68 LG
SEPTEMBRE 2020
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Vous avez également développé des
produits et techniques innovants…
MaH: Nous nous chargeons effectivement
de tâches plus spécifiques comme le SIG
(Système d’Information Géographique).
Petit à petit, nous avons digitalisé nos
processus pour garantir un meilleur
archivage et surtout un accès facilité aux
données géographiques et techniques.
Aujourd’hui, notre équipe SIG d’une
quinzaine de personnes réalise l’inventaire
et facilite la gestion de ces données en les
rendant visualisables via l’interface Web
SIGcom. Cet outil et les informations qu’il
rassemble est amené à évoluer en fonction
des besoins de nos clients.
Se présentant sous la forme d’un plan à
plusieurs couches d’information, il permet
de visualiser clairement les données sur les
réseaux et les projets au sein d’un territoire
et de les gérer de manière intuitive à partir
d’une seule plateforme. Nos clients sont
surtout les communes, dont plus de la
moitié recourent déjà à ce service pour
lequel nous collaborons avec le SIGI, le
Verkéiersverbond et l’administration du
cadastre.
MyH: Nous venons par ailleurs de
développer un produit complémentaire,
«Instant as built 3D», qui permet de
réaliser une modélisation en 3D d’un projet
à partir de photographies par téléphone et
drone et de l’intégrer dans notre système
SIG. Lorsque nous réalisons des travaux,
nous disposons ainsi d’une modélisation
en temps réel de ceux-ci. Nous avons par
exemple testé ce produit sur le chantier du
tram à Luxembourg; aujourd’hui grâce à
cette modélisation 3D nous savons ce qui
se trouve sous son passage et pouvons plus
facilement coordonner l’existant et le neuf.
MaH: Enfin, nous sommes en train de
développer des concepts pour le filtrage des
eaux superficielles polluées. Dans ce cadre,
nous avons réalisé un projet de bassin de
rétention d’eau avec épuration des eaux
superficielles à l’aide de plantes à Grass.
Les résultats de nos analyses montrent
une amélioration significative des eaux
superficielles avant qu’elles ne rejoignent les
ruisseaux. Nous avons dès lors pour projet
de remplacer les bassins de rétention du
réseau autoroutier par ce nouveau concept.
“Une modélisation
3D du chantier
du tram pour
mieux coordonner
l’existant et le neuf”
Luxplan connaitra prochainement un
changement de direction: Marcel Hetto
vous céderez prochainement votre place
à Myriam Hengesch. Quelles sont les
raisons qui ont motivé ce choix?
MaH: En ce 1 er octobre 2020, je m’apprête
à me retirer de la direction de Luxplan,
en passant la main à Myriam Hengesch,
directeur général, qui assurera la gestion
journalière. L’équipe de direction est
complétée par Jochen Holletschek, directeur
technique et Andreas Wener, directeur
administratif et financier. Je continuerai à
participer au développement stratégique de
la société.
MyH: Cette nouvelle direction n’impliquera
pas de changement de philosophie
brutal mais se fera dans la continuité de la
stratégie mise en place jusqu’ici. Avec une
formation de géographe et d’urbaniste et
une expérience de dix ans dans ce domaine
à l’étranger, j’ai rejoint Luxplan il y a six
ans en reprenant la direction du département
urbanisme et aménagement du
territoire. Dès le début, Marcel et moi
avons eu une bonne entente et avons la
même vision pour l’entreprise. Ainsi,
nous partageons la volonté de valoriser
les collaborateurs et leurs idées et de les
aider à développer leur carrière et leurs
compétences.
J’ai assisté Marcel dans le développement
de Luxplan au cours de ces dernières
années et depuis un an je me prépare à la
reprise de la direction. Mon métier consiste
à trouver des compromis et à favoriser
les interconnexions entre les différentes
disciplines et compétences que nous
rassemblons. La gestion de l’entreprise
s’est toujours faite en consultation avec les
collaborateurs et je vais poursuivre sur ce
modèle qui a déjà fait ses preuves.
Comment envisagez-vous l’évolution de
l’entreprise à moyen terme?
MyH: Nous nous attendons à une poursuite
de notre croissance au cours des prochaines
années. La crise a eu des conséquences sur
le secteur de la construction en général,
mais nous avons relativement été épargnés
jusqu’ici. Bien sûr, comme pour tous, nos
projets en cours connaissent un retard dû
à l’arrêt des chantiers. Les budgets de nos
clients pour les projets futurs sont encore
incertains, c’est pourquoi notre politique
est prudente quant à l’avenir mais nous
restons confiants.
Des évolutions nous attendent et certains
axes en particulier mobiliseront nos forces
prochainement. Nous nous dirigeons
par exemple vers une généralisation de la
modélisation BIM dans le domaine du génie
urbain, qui est aujourd’hui principalement
utilisée dans la construction de bâtiment.
Notre objectif est que chaque client puisse
rapidement avoir une représentation
visuelle en 3D de ses projets et que nous
puissions collaborer plus efficacement avec
tous les acteurs concernés par un même
chantier. n
Luxplan S.A., membre de
L.S.C. Engineering Group S.A.
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Tél.: 26 39 01
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Un nettoyage soucieux
de l’environnement
Spécialiste de la vente de matériel à destination des entreprises de construction et des
communes, Sermatec a récemment fourni des balayeuses de voirie - dont une entièrement
électrique - à la Ville de Luxembourg. Patrick Englaro, gérant, revient sur leurs avantages et
présente les différents produits et solutions offerts par sa société.
Vous venez de remettre quatre balayeuses
de voirie à la Ville de Luxembourg.
Pouvez-vous nous présenter les deux
types de machines livrées?
La Ville de Luxembourg a récemment
réceptionné une DULEVO D.zero2 ainsi que
trois balayeuses du type DULEVO 6000. Les
deux types de machines présentent chacune
des caractéristiques et des avantages différents.
La première, la D.zero2, est une balayeuse
entièrement électrique de la marque
DULEVO disposant d’un conteneur de
déchets de 2 m 3 . Grâce à la technologie
lithium-ferphosphaté, la machine garantit
une autonomie de travail de plus de
huit heures. Ses dimensions compactes
et son articulation centrale lui assurent
une manœuvrabilité exceptionnelle qui
prédestine la DULEVO D.zéro2 à une
utilisation dans des centres urbains et des
espaces verts, mêmes petits et étroits. Le
moteur électrique n’assure pas uniquement
une émission nulle en CO 2
mais également
une réduction considérable des vibrations
et des émissions sonores permettant son
usage même à des heures nocturnes sans
perturber la tranquillité publique.
Abstraction faite de l’absence d’émissions
polluantes, l’alimentation complètement
électrique garantit une consommation
d’énergie ainsi que des coûts d’entretien
largement inférieurs à un moteur thermique
classique. Le coût supplémentaire à l’achat
d’une telle machine est en effet amorti
après trois à quatre ans d’utilisation.
Le seconde machine, la DULEVO 6000,
est une balayeuse compacte à moteur diesel
qui dispose d’une capacité de 6 m 3 . Celleci
fonctionne avec le système mécaniqueaspirant-filtrant
breveté par DULEVO.
Cette machine convainc par un résultat
de nettoyage extraordinaire et une
excellente capacité de filtrage des particules
fines. Contrairement à d’autres fabricants
traditionnels, DULEVO n’utilise pas
uniquement le système aspirant mais aussi
un système de ramassage mécanique. Cela
présente certains avantages: balayage des
pavés historiques sans endommager les
joints, ramassage d’une grande masse
de déchets sans problème de colmatage,
puissance de balayage exceptionnelle
(vitesse de balayage réelle pouvant atteindre
30 km/h). La DULEVO 6000 peut
également balayer sans utiliser d’eau et est
donc utilisable toute l’année.
Le système de ramassage mécanique
est également une condition préalable à
l’utilisation d’un «vrai» filtre à particules
fines. Celui-ci, de la marque GORE,
garantit l’élimination totale des particules de
poussière jusqu’à 2,5 microns ce qui assure
une protection efficace contre les particules
fines respirables et hautement nocives.
La machine DULEVO 6000 combine
ainsi un nettoyage très efficace à des
qualités écologiques et environnementales
substantielles.
Quelle offre proposez-vous pour
l’entretien de ces nouveaux modèles
électriques?
Les coûts d’entretien et de maintenance
de la nouvelle génération de balayeuses
électriques DULEVO sont très limités.
On peut s’attendre à une économie allant
jusqu’à 80% dans la gamme des pièces
habituelles d’usure, qui - combinée à
une consommation d’énergie à moindre
coût - permet un amortissement du prix
d’achat supplémentaire endéans trois à
quatre ans. Grâce aux composants utilisés,
un diagnostic de maintenance direct est
possible et nos techniciens bien formés sont
toujours rapidement disponibles en cas
d’urgence.
Que diriez-vous aux communes qui souhaiteraient
emboîter le pas à la capitale?
Je dirais qu’elles sont sur la bonne voie! La
rentabilité et la protection de l’environnement
ne doivent en effet plus s’exclure à l’heure
actuelle. Dans le domaine du nettoyage
urbain, il n’y a pas de meilleure solution que le
système de ramassage mécanique-aspirant de
DULEVO garantissant un nettoyage efficace,
une filtration très poussée des poussières fines
et une économie d’eau significative.
Les balayeuses compactes à propulsion
électrique convainquent par leur coût
de fonctionnement très bas, l’absence
presque totale de bruit et de vibrations
ainsi que l’émission zéro de CO 2
. Nous
serions heureux de les convaincre par une
démonstration sur place.
“Un nettoyage
très efficace
combiné
à des qualités
écologiques et
environnementales”
Quels sont les autres produits que
vous proposez aux administrations
communales?
A côté des balayeuses de DULEVO, nous
proposons une très large gamme de machines
et d’équipements aux communes aussi
bien en vente qu’en location. Avec Wacker
Neuson, nous disposons de chargeuses
sur pneus, de chargeuses télescopiques, de
pilonneuses et de plaques vibrantes avec
moteur diesel ou 100% électrique.
Pour le service hivernal, nous distribuons
des épandeurs de la société Kugelmann et
des chasse-neiges de la société autrichienne
Kahlbacher.
Afin d’assurer la propreté publique, nous
avons toujours en stock des sacs à crottes
de chien en matières recyclées ainsi que les
distributeurs de sachets associés.
Un autre volet important de notre gamme
est lié à la sécurité routière pour laquelle
nous proposons des balises, des barrières et
des feux tricolores à la vente ainsi qu’à la
location à court terme.
Vos solutions s’adressent également au
secteur privé. Quels sont vos produits
phares pour les entreprises?
Pour notre deuxième catégorie importante
de clients, à savoir les entreprises de
construction, nous offrons également une
très large gamme de produits dont les plus
appréciés sont les excavatrices japonaises
TAKEUCHI. L’inventeur de la mini-pelle
moderne propose des produits de haute
qualité avec une puissance hydraulique
unique.
En outre, nous sommes spécialisés dans un
grand nombre d’accessoires hydrauliques
qui sont de plus en plus importants dans
le secteur de la construction pour pouvoir
travailler efficacement et à moindre coût.
Ici, je voudrais juste mettre en évidence
l’attache rapide entièrement automatique
de la marque OILQUICK qui permet de
changer les accessoires sans devoir sortir
de la machine pour changer les tuyaux
hydrauliques.
Mais ce qui nous importe le plus est d’offrir
un service rapide et compétent pour les
communes comme pour les entreprises de
construction. Le service au client est au
centre des préoccupations quotidiennes de
notre personnel motivé et bien formé. n
Sermatec SARL
19, Zare Ouest
L-4384 Ehlerange
www.sermatec.lu
72 LG
SEPTEMBRE 2020
Och wann d’Lag aussiichtslos
schéngt, Opginn ass keng Optioun
“Eis international Gemeinschaft kann nëmme funktionéiren, wa jiddereen déi universal
Gesetzer respektéiert”. D’Michelle Schmit ass eng jonk Juristin an zënter 2013 Member vum
Comité pour une Paix Juste au Proche-Orient (CPJPO). Zënter dësem Joer ass si aktiv un der
Koordinatioun vun de Projete vun der ONGD bedeelegt.
Michelle Schmit - Jerusalem, Abrëll 2016
Jenin, Juni 2019
Droit Studium
Schonn zënter Klengem u wollt ech ëmmer
Droit studéieren, fir dono mat mengem
Wësse kënne Leit ze hëllefen. Nom Bachelor
hunn ech e Master am Droit international
ugehaangen, wat vill méi interessant
a wuertwiertlech weltbeweegend war.
Meng Passioun fir den Droit international
wiisst ëmmer weider. Eis international
Gemeinschaft ka nëmme funktionéieren,
wa jiddereen, all Staat an all Mënsch, déi
universal Gesetzer respektéiert. Fir mech
gouf et also keen anere Wee wéi mech an
enger Organisatioun ze engagéieren, déi
fir d’Unerkennung an de Respekt vun de
Mënscherechter kämpft.
Engagement
Mir haten op der Première kuerz d’Situatioun
tëscht Israel a Palästina duerchgeholl. Meng
Geschichtsproff hat dunn d’Coordinatrice
vum CPJPO agelueden, fir eis e bësse méi
iwwer de Konflikt ze erzielen. Ech weess
nach, wéi ech deemools den Tréine no
war, wéi ech Fotoe vun der Mauer gesinn
hunn. Mech huet et esou schockéiert, dass
dës ongerecht Situatioun scho Joerzéngten
undauert an et keen ze interesséiere schéngt.
An dem Moment hunn ech decidéiert
mech dofir ze engagéieren, dass esou
Ongerechtegkeete bekannt ginn an dass ech
alles a menger Muecht dofir maachen, dass
se en Enn fannen.
“An dem Moment
hunn ech decidéiert
mech dofir
ze engagéieren,
dass esou
Ongerechtegkeete
bekannt ginn
an dass ech alles
a menger Muecht
dofir maachen, dass
se en Enn fannen”
Motivatioun
Natierlech ass et oft schwéier motivéiert ze
bleiwen, virun allem well ee bei Themen
déi d’Entwécklung betreffen nëmme seele
kloer a punktuell Resultater gesäit. An esou
Momenter wéi z.B. der Verëffentlechung
vum Donald Trump sengem “Deal of
the Century” schéngt engem d’Aarbecht
aussiichtslos. Wärend engem “voyage
éducatif” mam CPJPO virun e puer
Joer hunn ech sur place Kolleege fonnt
mat deenen ech nach haut bal all Dag
a Kontakt sinn. Et si virun allem si, déi
mir d’Kraaft gi weiderzemaachen. Déi
onendlech Hoffnung an de Liewenswëlle
vun de Palästinenser, mäin déiwe Glawen
un d’Mënschheet a mäin Idealismus hëllefe
mir weider dofir ze kämpfen, dass all
Mënsch déi selwecht Rechter huet.
Weidermaachen
Leschte Summer war ech ee Mount am
Westjordanland an hunn ee Projet besicht,
dee vum CPJPO ënnerstëtzt gëtt. Et
handelt sech dobäi ëm eng psychosozial
Ënnerstëtzung vu Kanner an hire
Mammen, déi am Flüchtlingscamp zu Jenin
op enkstem Raum liewe mussen. Ech selwer
hu bei enger eelerer Fra ouni Kanner am
Camp gewunnt. All Owend huet si mir a
gebrachenem Englesch erzielt, wat dëse
Camp schonns alles duechgemaach huet.
2002 ass e groussen Deel dovu wärend
enger israeelescher Militäroperatioun
zerstéiert ginn a vill Bewunner sinn ëm
d’Liewe komm. D’Bewunner vum Camp
hu mir Dag fir Dag gewise wéi dankbar si
sinn dass ech do sinn. Ouni vill ze maachen
huet meng Presenz hinne verséchert, dass si
net vergiess ginn an dass Leit op der ganzer
Welt sech dofir asetzen, dass hir Rechter
endlech respektéiert ginn. n
Méi Informatioun: https://paixjuste.lu
TÉMOIGNAGES D’ENTREPRISES x TABLES RONDES
Un cycle de séminaires sur la propriété intellectuelle et ses enjeux
01/10
2020
Propriété intellectuelle et créations en
communication
Chambre des Métiers, Luxembourg - Kirchberg
16h30-18h00
Intellectual Property valorisation in
collaborative developments
Technoport, Esch - Belval 16h30-18h00
14/10
2020
Les séminaires se déroulent cette année sous la forme de webinaires.
Il existe néanmoins un nombre limité de places dans la salle.
Programme et inscription : www.ipil.lu
En partenariat avec
Avec le support de
74 LG
SEPTEMBRE 2020
BRÈVES COMMUNALES – CENTRE
PAR RAOUF HATIRA
CONTERN
La société MC Luxembourg a présenté
le plan pluriannuel de financement
de la commune de Contern pour les
prochaines années. Le financement
de plusieurs projets d’ampleur, comme
la construction de la nouvelle
administration communale ou l’agrandissement
du site scolaire «um Ewent»
à Contern (Phase 1 et 2), s’étire sur
plusieurs années budgétaires. Les
conséquences financières probables
suite à la crise sanitaire ont été prises en
compte et plusieurs scénarios ont été
présentés et illustrés.
Source: contern.lu
STRASSEN
Le conseil communal a voté le
lancement d’un projet de 6,8 millions
d’euros, prévu au 38, route d’Arlon. Il
s’agit d’une résidence avec une surface
d’habitation de 850 m 2 , répartie sur
trois étages. Elle sera composée de
quatre appartements avec deux à trois
chambres à coucher, ainsi que deux
logements prévus pour la cohabitation.
Disponible uniquement en location,
l’ensemble restera la propriété de la
commune. Une crèche prévoyant des
places pour 17 enfants est planifiée au
rez-de-chaussée. Chaque cohabitation
sera dotée de quatre chambres
meublées de 17,65 m 2 avec salle de
bain privative, ainsi que d’une partie
commune de 72 m 2 avec cuisine et
salon. Une terrasse sera également à
disposition des locataires.
Source: strassen.lu
NIEDERANVEN
Au cours des derniers mois, la commune
a invité les citoyens à discuter du
réaménagement et de la revalorisation
de la «Duerfplaz» à Senningen pour
augmenter la qualité de vie et la sécurité
routière. Au total, plus de 40 citoyens
ont participé à la visite des lieux.
L’accent a été mis sur toutes les facettes
de la Duerfplaz: espaces publics,
mobilité et fonctions. Ce processus
a permis de dégager de nombreuses
idées. Plus de 80 propositions ont été
formulées lors du processus participatif.
Source: niederanven.lu
HESPERANGE
Le conseil communal a approuvé une prime pour la construction
ou l’acquisition de logements sur le territoire de la commune. Le
logement doit servir d’habitation principale et permanente au
bénéficiaire pendant un délai d’au moins dix ans après la date de
l’acte authentique d’acquisition. La prime ne peut être accordée
qu’une seule et unique fois à un même bénéficiaire. Le montant
de la prime est fixé à 1.500 euros. Ce montant est majoré de
500 euros pour chaque enfant à charge des bénéficiaires.
La prime ne peut dépasser le montant de 3.000 euros.
Source: hesperange.lu
LUXEMBOURG-VILLE
Les mesures restrictives prises dans le cadre de la pandémie de
Covid-19 ont profondément touché les secteurs du commerce et
de l’Horesca. Pour relancer l’activité commerciale dans la capitale,
le collège échevinal de la Ville a lancé une série de mesures pour
soutenir le commerce local dont l’action de distribution des bons
d’achats. Dans ce cadre, la Ville a acheté 20 bons d’achat d’une
valeur de 50 euros à tous les commerces intéressés. 16.411 bons
d’achats d’une valeur de 50 euros sont à gagner.
Source: vdl.lu
SANDWEILER
Pour la septième année consécutive, la commune de Sandweiler
va participer au “Tour du Duerf” entre le 10 et le 30 septembre.
A travers un concours entre équipes cyclistes et communes,
il s’agit de se déplacer à vélo et de parcourir maximum de
kilomètres. L’ensemble des habitants, les entreprises, les
écoles, les associations de la commune et plus particulièrement
les membres des conseils communaux sont invités à participer,
afin de se rendre compte réellement de l’importance du vélo
dans leur commune.
Source: sandweiler.lu
BERTRANGE
Pour réduire les émissions de CO 2
et
pour promouvoir la mobilité douce, la
commune de Bertrange a introduit un
ensemble de mesures sous forme de
subventions à l’achat d’un moyen de
transport écologique ou d’une voiture
électrique. 10% du prix d’achat d’un vélo
traditionnel, d’une trottinette électrique
ou bien d’un vélo ou cyclomoteur
électrique seront reversés à chaque
acquéreur. Un forfait de 500 euros est
également versé à chaque ménage à
l’achat d’une voiture électrique.
Source: bertrange.lu
BISSEN
La zone autour de la place de l’Immigration,
dans le centre de Bissen,
doit être réaménagée à l’avenir. Il est
prévu d’y construire une nouvelle
mairie avec un centre culturel et une
salle de manifestations intégrés ainsi
qu’une brasserie. D’autres services
viendraient compléter l’ensemble,
tels qu’un centre médical ou une
pharmacie par exemple. Dans le
souci d’impliquer activement les
résidents de la commune, le collège
des bourgmestre et échevins a mis
en ligne un questionnaire dans lequel
les habitants peuvent faire part de
leurs souhaits concernant ce projet.
Source: bissen.lu
COLMAR-BERG
Le ministère de l’Environnement, du
Climat et du Développement durable a
procédé à la rectification de son arrêté
1/19/0337 du 30 avril autorisant la
S.A. Recyfe à agrandir la décharge de
déchets inertes située sur le territoire
des communes de Colmar-Berg et de
Nommern. Le texte du présent arrêté
pourra être consulté au secrétariat
communal. Tout recours contre cette
décision est à introduire devant le tribunal
administratif dans un délai de 40 jours.
Source: colmar-berg.lu
SCHUTTRANGE
Propres, écologiques et silencieux,
les véhicules électriques sont taillés
pour les trajets intra-communaux. La
commune de Schuttrange mise elle
aussi sur l’électromobilité; dans sa
flotte se trouvent actuellement six
véhicules 100% électriques dont trois
voitures, une camionnette, un petit
camion et un vélo.
Source: schuttrange.lu
Matériels agricoles I Motoculture I Matériels communaux et forestiers
Préparer l’AVENIR avec SUCCÈS !
Idéal pour les Municipalités
Aujourd'hui, les communes oorent à leurs citoyens une large gamme de services.
Un équipement de travail adapté et eecace est nécessaire pour cela.
Il est d'autant plus important de prendre les bonnes décisions lors de l'achat de
nouvelles machines. Les chargeurs Weidemann sont utilisés avec succès dans
les municipalités depuis des décennies. L'interaction parfaite entre l'homme,
le chargeur et l'outil est une priorité chez Weidemann.
La gamme de produits matures est à la fois performante, innovatrice, confortable,
fiable et économique.
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avec équipements hivernaux
Conception multi-outils
Avec une multitude d'outils, les chargeurs Weidemann sont véritablement
polyvalents. Ils peuvent être utilisés dans une grande variété de domaines et
les diiérents travaux peuvent être eeectués sans aucun problème :
les travaux de manutention et de transport, l'entretien des espaces verts,
le service hivernal, les travaux de construction, le nettoyage de voiries, ...
Ergonomie de travail
L’ergonomie de travail a joué un rôle décisif avec des cabines spacieuses oorant
une visibilité panoramique optimale et des éléments de commande facilement
accessibles et largement explicites, même en cas de changement du conducteur.
L’ambiance de travail est excellente, grâce à un système de chauuage et de ventilation
eecace. Une climatisation est disponible en cas de température extérieure
particulièrement élevée.
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76 LG
AVRIL SEPTEMBRE 2020 2020
PORTRAIT
Pascal Martino
LG
SEPTEMBRE 2020
77
La formation et le travail
virtuels: une réalité tangible
PAR MARTINA CAPPUCCIO
A l’heure où sonne la rentrée académique et politique, la rédaction du LG Magazine reprend
sur sa lancée de portraits dépeignant le paysage économique luxembourgeois affecté par une
crise de Covid-19 qui n’en finit pas de s’éterniser. Dans cette édition, c’est le secteur du
recrutement et de la formation qui a été mis à l’honneur, à une période où la gestion des
ressources humaines doit relever un défi de taille, celui d’assurer la cohésion, la motivation, le
bien-être et l’évolution de ses équipes… à distance! Pascal Martino, Human Capital Leader chez
Deloitte Luxembourg, nous parle des surprises – bonnes ou mauvaises – que le confinement a
révélées dans ce secteur.
Se former sans décrocher
Au Luxembourg, la formation donnait déjà
la part belle aux outils digitaux: e-learning,
plateforme d’exercices en ligne, cours à
distance,… Sans s’y être forcément préparé,
le secteur était prêt à affronter la crise.
«Notre outil DLearn avait fait ses preuves
par le passé en combinant un enseignement
en e-learning avec des sessions en
présentiel. Les formations sont aujourd’hui
exclusivement données en mode virtuel et
proposent ainsi des cours standards ou des
webinars», nous explique Pascal Martino.
En plus de l’adaptation des formats et de
la longueur des formations – il parait en
effet utopique de conserver un taux de
concentration optimal des apprenants au
long d’une journée complète de formation
virtuelle – Deloitte Luxembourg a veillé à
revoir les supports et la technologie utilisés:
«Une bonne formation en ligne ne se
résume pas à donner un cours sur Skype…
Au-delà de la multiplication des outils
de vidéoconférence, nous avons proposé
différentes adaptations comme des salles
virtuelles favorisant l’échange en petits
groupes, des supports visuels renforcés, des
live polls encourageant l’interaction et la
participation du public,…».
Sous la contrainte, les entreprises luxembourgeoises
ont su faire face à la crise et
se sont très vite adaptées à cette nouvelle
configuration digitale. Si les cours à
distance ont permis d’assurer la continuité
des formations en cette période confuse,
ils ne remplaceront jamais l’interaction
humaine. Selon Pascal Martino, ce sont
surtout les formateurs qui sont en peine
face à ce concept: «La communication
entre apprenants et formateurs est rendue
extrêmement difficile; en présence, on
peut rapidement prendre conscience d’un
décrochage ou de difficultés rencontrées
par une classe, ce qui n’est pas forcément
possible derrière un écran».
“Le confinement
aura eu l’avantage
de prouver
l’efficacité
du télétravail”
Une autre problématique réside dans
l’évaluation des compétences acquises.
Des modèles d’étude de l’impact d’une
formation sur un employé existent déjà, mais
ils ne sont pas adaptés à un enseignement
exclusivement virtuel. «La question est de
savoir si nous serons capables, à distance,
de collecter les bonnes données afin de
définir si les employés se sont améliorés
grâce à la formation. De plus, le fait qu’ils
ne travaillent plus forcément dans leur
environnement habituel change aussi
la donne et rend cette évaluation plus
difficile», développe le Human Capital
Leader. Deux approches sont toutefois en
préparation chez Deloitte Luxembourg;
d’une part, l’entreprise entend améliorer ses
outils d’étude d’impact afin de les adapter à
l’analyse à distance. D’autre part, un examen
plus approfondi sera planifié sur site dès que
la situation sanitaire le permettra. Pascal
Martino voit notamment dans ces études
l’opportunité de perfectionner les modèles
de formation continue, convaincu que les
bouleversements que nous connaissons
aujourd’hui les transformeront de manière
pérenne: «Nous avions déjà constaté
avant la crise qu’il était difficile de bloquer
l’emploi du temps d’employés pendant
des journées entières. Nous envisageons
donc à l’avenir un renfort des modèles
d’apprentissage mixtes, mêlant cours en
ligne et en présentiel».
Créer ou maintenir le lien social à
distance: quelle marche à suivre?
Parmi l’éventail de défis que doivent
relever les équipes de gestion des
ressources humaines, on note évidemment
celui de l’accueil des nouvelles recrues à
une période où les employés travaillent
majoritairement depuis leur domicile.
«Ce type d’accueil permet difficilement
une bonne intégration, une explication
approfondie des processus internes et la
transmission de la culture de l’entreprise. Il
ne favorise pas non plus l’intégration et la
reconnaissance par rapport à la structure»,
souligne Pascal Martino. En revanche, pour
les collaborateurs déjà intégrés, le travail à
distance semble avoir été bien accueilli:
«Evidemment, aucune organisation n’était
prête au télétravail de la majorité de son
équipe, mais la plupart des entreprises de la
Place n’a pas connu de grandes disruptions
de services, ce qui prouve l’efficacité
générale du travail à distance».
78 LG
SEPTEMBRE 2020
PORTRAIT
Deux phases de productivité se sont toutefois
succédées: si elle a d’abord connu une
augmentation au début de la crise grâce au
gain de temps opéré au niveau des transports et
à l’élan de motivation général, la productivité
a ensuite baissé dans un second temps jusqu’à
atteindre un seuil plus bas que celui d’avant
crise. Pascal Martino précise: «Plusieurs
facteurs peuvent expliquer cette tendance: les
journées répétitives, les difficultés à effectuer
une coupure entre la sphère personnelle et
professionnelle, l’augmentation du stress,…
Cette lassitude pourrait toutefois facilement
être évitée par l’alternance maison-travail,
qui casserait le rythme de journées parfois
redondantes». Aujourd’hui, beaucoup de
travailleurs se sont habitués au travail à
domicile; ils ne voient pas l’intérêt de se
déplacer au bureau pour y être isolés ou ont
tout simplement peur d’y être infectés. Les
employeurs doivent donc mettre en place
des stratégies pour les rassurer: «Nous
encourageons nos clients à s’enquérir des
appréhensions de leurs employés par rapport à
un retour sur site afin de pouvoir apporter des
réponses à celles-ci par des actions concrètes».
Le risque majeur inhérent à un télétravail
prolongé est l’apparition de signes de
dépression… d’autant plus difficiles à identifier
lorsqu’on ne côtoie pas ses collaborateurs.
C’est notamment la raison pour laquelle un
modèle exclusivement virtuel ne pourrait pas
fonctionner. Pourtant, de manière générale,
Pascal Martino observe un renforcement des
liens entre collaborateurs «grâce» à la crise.
De nombreuses entreprises ont développé
en ce sens des activités virtuelles de groupe
comme des séances collectives de bien-être ou
de sport. «Celles que nous avons nous-même
organisées ont été ouvertes gratuitement à
nos clients pendant la crise. Des afterworks
en ligne ont aussi été planifiés. Ces éléments
ne suffisent pas à prévenir un burn-out, mais
permettent de consolider les liens entre
collègues».
“La crise
a souligné la
nécessité d’investir
dans le capital
humain et dans le
développement de
ses compétences”
De nouveaux modèles de travail pour le
monde de demain
Les acteurs de la place économique luxembourgeoise
étaient jusqu’ici frileux à l’idée
de voir le télétravail se généraliser au sein
de leurs équipes. Le confinement aura
eu l’avantage de prouver son efficacité et,
selon Pascal Martino, cette démonstration
à grande échelle affectera les modèles de
travail dans le monde d’après crise: «Nous
observons une vraie demande de la part de
nos clients de laisser davantage de place
au télétravail dans les contrats de demain.
Nous estimons qu’environ 30 à 40% des
tâches opérées par des employés de bureau
pourraient être effectuées à domicile; notre
travail serait de cibler celles pour lesquelles
un déplacement sur site apporterait du
sens et une plus-value aux collaborateurs
et à l’entreprise». Les impacts de cette
nouvelle répartition du temps de travail
se ressentiraient alors à plusieurs niveaux:
la surface nécessaire de bureaux se verrait
amoindrie, les trajets seraient réduits et
auraient un impact positif sur le trafic et
l’environnement, les employés auraient un
meilleur confort et équilibre de vie,…
Pascal Martino conclut: «En temps de pandémie,
l’accent a également été mis sur
l’épanouissement personnel et professionnel
des équipes. Nous anticipons ainsi une
hausse au niveau des demandes de sessions
favorisant le bien-être des collaborateurs
ainsi que la bonne évolution de leur
carrière». Tant du côté des employeurs
que des employés, la crise aura au moins
souligné la nécessité d’investir dans le
capital humain et dans le développement de
ses compétences. n
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