Vol 14 # 17 • Du 28 Octobre au 3 Novembre 2020
C'EST QUOI LA DIRECTION
POLITIQUE DE L'OPPOSITION ?
Akoz pwoblèm lajan,
anpil pwojè Akademi
kreyòl ayisyen an rete nan
tiwa
Haitian-Americans Line Up
for U.S. Early-Voting before
Nov. 3
Page 9
Page 6
Des hôpitaux au
bord de la faillite à
cause de la dette de
l’OFATMA
Page 7
Voir page 3
Le jeudi 15 octobre 2020 à l’hôtel Le Plaza à Port-au-Prince, présentation de la Direction Politique de
l'Opposition Démocratique (DIRPOD)
DIX ANS DE CHOLÉRA
TOUJOURS SANS JUSTICE !
Ingérences
britanniques au
Venezuela
Page 10
Voir page 3
Dix ans, les victimes n'ont toujours pas reçu aucun dédommagement voire de réparations « L'ONU ne
saurait se laver les mains de la souffrance et de la douleur qu'elle a causées »
Canada :
Manifestation en
solidarité avec les
travailleurs.euses
de l'entrepôt
Dollarama
Page 17
En qui croire, enfin?
Par Berthony Dupont
Une grande contradiction a apparemment explosé au sein
de la classe politique haïtienne, comme quoi deux mondes
distincts se retrouvent face à face. L’affaire on le voit déborde
largement le cadre d’un conflit. Pourtant à l’inverse ce conflit
est une des cartes d’une stratégie de camouflage au service
d’intérêts et d’ambitions de la classe dirigeante haïtienne.
Dans une allocution prononcée le vendredi 23 octobre
2020, le président Jovenel Moïse a tout bonnement déclaré
« qu’il négocie depuis trois mois un projet d’accord avec l’opposition,
de grands acteurs de la scène politique ».
Sans tarder un secteur de l’opposition a riposté : « Aucun
parti membre de la Direction Politique de l’Opposition
Démocratique (DIRPOD) n’a été́ contacté ni n’a pris part à
aucune rencontre avec le Président de la République »
Cette réplique porte sans doute à croire qu’il y existe une
certaine confrontation en cours et pourtant ce vacarme assourdissant
n’est qu’un moyen de se renforcer l’un l’autre par
le truchement de la démagogie purement et simplement. Le
mutisme ou les démentis de mensonges allant de part et d’autre
ne changeront rien à la réalité du complot que les laquais
des classes dirigeantes sont en train de tramer sur le dos des
masses défavorisées.
En fait, par manque d’arguments idéologiques pour
expliquer les faits sociaux qui rongent le pays, les protagonistes
s’adonnent aux fallacieux exercices du mensonge
pour brouiller davantage les masses. Ils étalent au grand jour
leur catalogue d’intrigues et de sales coups l’un contre l’autre.
Duels entre Moise Jean-Charles et Nènèl Cassy, Edmonde
Supplice Beauzile, Youri Latortue. Duel entre Kelly C. Bastien
et Nènèl Cassy, André et Marjory Michel. Tout récemment,
un certain Watson Sanon lié au PLB a apparu sur la scène.
Tout ce vacarme n’est que moyens calculés pour détourner les
masses exploitées de leurs réels problèmes quotidiens et de
ceux que confrontent le pays.
Tous les problèmes de fond du pays ont toujours été escamotés
par cette classe politique. Au total nous nous trouvons
bien en face d’actions concertées, d’un gigantesque marché
de dupes. Quel spectacle honteux à entendre un Réginald
Boulos crier « Nou pap janbe san pèp la, ni bliye prizonye
politik yo pou n al nan magouy ak manèv louch ak pèsonn »
(Nous n’enjamberons pas le sang du peuple, ni n’oublierons
les prisonniers politiques pour nous lancer dans la fraude et
les manœuvres louches avec quiconque). La mémoire de ces
réactionnaires est fichument très courte qu’ils oublient déjà
toutes leurs atrocités commises à l’endroit des masses.
Il n’y a aucun discours, pas un seul, aucun argument
sérieux et conséquent apporté au débat d’idées que réclame la
Editorial
population, hormis des déclarations creuses, sporadiques de
l’opposition traditionnelle qui montrent clairement dans quel
sens ces tenants du système capitaliste voudraient résoudre la
crise du pays. Bien que la misère et la vie chère deviennent de
plus en plus affreuses, il s’agit pour l’opposition de demander
tout simplement, mais timidement, l’amélioration des conditions
de sécurité de vie des travailleurs et des paysans sans
réellement toucher à l’essence fondamentale de ce système
d’exploitation en cours depuis toujours.
Peut-on faire confiance à André Michel un ancien gnbiste
patenté, issu du Kid de Evans Paul ? Peut-on faire confiance
à Youri Latortue dissident du PHTK, ancien instrument de Gérard
Latortue sous le pouvoir fantoche de Boniface Alexandre.
Gérard Latortue n’avait-il pas qualifié les rebelles de Guy
Philippe de « combattant pour la liberté » ?
Peut-on croire en Réginald Boulos et Reynold Georges,
transfuges de PHTK ? En Saurel Jacinthe et Joseph Lambert,
transfuge des pouvoirs corrompus de Préval ? Tous qui avaient
rejoint le PHTK, n’est-ce pas ? Or, les voilà tous passés maintenant
à l’opposition, ce ramassis de gens pourris, toujours
animés de cette féroce mentalité de continuer à piller le pays
et à s’enrichir sur le dos des masses laborieuses.
Au fond, il n’y a pas deux camps, l’exécutif d’un côté
et l’opposition de l’autre ; non, il n’y a que des querelles de
succession et de transfert de pouvoir. Les masses populaires
doivent rejeter ces hommes liges de l’impérialisme, qu’ils
soient Jovenel Moise ou tout autre agent téléguidé par les
forces obscures. Ils ne sont que fatras à balayer pour être jeté
à la poubelle. Ce sont eux qui provoquent l’aggravation considérable
des conditions de vie des masses et en conséquence
la misère populaire.
Ces acteurs de l’exécutif et de cette soi-disant opposition
ne sont que deux faces d’une même médaille, deux têtes hideuses
d’un même corps vermoulu de vices et qui ne défendent
qu’une seule et même mauvaise cause : la leur.
En qui croire enfin ? Sûrement pas à ces éternels candidats
à la présidence qui colportent le virus d’agression, d’ingérence
des impérialistes tout en s’accrochant à la tactique
sournoise de jouer double face. Il faut plutôt croire en ces ouvriers,
ces paysans, ces jeunes qui sont certes des éléments de
classe essentiels pour un changement radical dans un pays où
sévissent l’injustice, la faim et la corruption.
Bref, il faut croire en ces couches opprimées, sur la base
de leurs revendications économiques, politiques et sociales
immédiates, car organisées sous la direction d’une avant-garde
militante, nationaliste, progressiste sinon révolutionnaire,
elles forment l’ossature idéologique de lutte nécessaire à la
transformation sociale, politique, économique, radicale de
classe qui devra faire d’Haïti un pays souverain fier de sa
deuxième indépendance.
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2 Haiti Liberté/Haitian Times
Vol 14 # 17 • Du 28 Octobre au 3 Novembre 2020
A Travers Haiti
C’est quoi la direction politique
de l'opposition ?
Dix ans de choléra
toujours sans justice !
Des membres du Secteur démocratique populaire
Par Isabelle L. Papillon
Le jeudi 15 octobre 2020 dernier à
l’hôtel le Plaza à Port-au-Prince,
des leaders politiques de l’opposition
traditionnelle, ceux les plus ou moins
représentatifs dont Fusion des socio-démocrates,
Mouvement chrétien
pour une nouvelle Haïti (Mochrena),
Schiller Louisdor
Organisation du peuple en lutte (OPL),
Inite, Verite, Ayiti an Aksyon (AAA),
le Secteur démocratique populaire et
Veye Yo, avaient présenté une nouvelle
structure politique dénommée Direction
Politique de l’Opposition Démocratique
(DIRPOD).
Cette nouvelle structure est née
juste après les divergences internes qui
ont éclaboussé au grand jour le secteur
démocratique populaire et qui ont opposé
l’ancien sénateur Kelly C. Bastien
et le trio Nènèl Cassy, André et Marjory
Michel sur une question brûlante à
savoir des négociations avec le PHTK
de Jovenel Moise.
Les révélations de Bastien et les
réponses des 3 mousquetaires pour se
défendre ont nettement montré la faiblesse,
l’ambition politique mesquine
et l’irresponsabilité de ces politiciens.
Ce branle-bas allait en quelque sorte
discréditer davantage ce courant et le
rendre incapable d’être à l’avant-garde
de ces réformistes cherchant à convaincre
les puissances impérialistes de leur
bonne foi à la place du PHTK.
C’est dans ce contexte et en un
sens pour ne pas perdre la face que
ces acteurs du Secteur démocratique
se sont vus obligés de reculer, tout en
ouvrant leurs flancs aux autres acteurs
de ce courant authentiquement
pro-impérialiste. Cet élargissement est
une façon non seulement de se renforcer
mais aussi pour éviter de perdre la
face devant l’opinion nationale. C’est le
résultat d’une bataille interne entre les
membres du Secteur démocratique populaire
qui a facilité la naissance de cette
nouvelle structure.
Ainsi, ils ont répété une sorte
de photocopie de la Convergence
démocratique qui combattait le pouvoir
Lavalas en 2003-2004. C’est dans ce
contexte qu’a pris naissance la Direction
Politique de l’Opposition Démocratique
(DIRPOD) avec toujours comme
porte-parole André Michel mais avec
une direction plus ou moins élargie.
Au cours de la présentation de
cette nouvelle structure, on pouvait
voir André Michel et Marjory Michel en
arrière-plan sur le podium ; il y avait
entre autres la présence bien sûr de
Nènèl Cassy, Youri Latortue, Edmonde
Supplice Beauzile, Edgard Leblanc,
Paul Denis.
« Aujourd’hui nous célébrons
l’unité des forces démocratiques. Définitivement,
c’est un acte historique.
Et nous sommes fiers de présenter cette
unité 2 jours avant la commémoration
de la date de l’assassinat du père
fondateur de la nation, Jean Jacques
Dessalines. Je peux maintenant dire
que nous sommes dans la bonne direction
», a laissé entendre André Michel
pour introduire le coordonnateur
de l’OPL, Edgard Leblanc qui avait
présenté les grandes lignes de l’objectif
de la DIRPOD : « La mission de cette
direction politique consiste à organiser
la bataille politique dans tout le
pays, renforcer la mobilisation à travers
le pays pour aboutir à l’éjection
de Jovenel Moïse du pouvoir avant le 7
février 2021 »
Selon Leblanc, la direction politique
de l’opposition a pour vocation
principale de « défendre les valeurs
démocratiques et débarrasser le pays
du régime actuel qui ne fait que plonger
le pays dans le chaos et l’anarchie
».
Dès lors, il y a eu des visages
qui ont disparu ou qui se sont absentés
pour des raisons encore non dévoilées.
À la réunion du jeudi 22 octobre 2020
chez l’ancien magistrat de la Croix des
Bouquets, Rony Collin, qui y a joué le
rôle de modérateur, Schiller Louisdor de
Fanmi Lavalas était encore absent.
Comme c’est un foyer d’opportunistes,
nous attendons pour voir la
suite, si les Joseph Manès Louis, Ricard
Pierre, Kelly C. Bastien, Evallière Beauplan
et autres se rejoindront autour
de la table pour essayer de recoller les
morceaux brisés.
En somme, cette nouvelle structure
veut rassurer les collègues d’opposition
en marge la flageolante DIRPOD.
C’est dans cette perspective que « La
DIRPOD a réitéré l’urgence pour les
démocrates haïtiens de s’entendre en
vue de remettre le pays sur les rails
de la Démocratie » tout en indiquant
qu’«un dialogue sérieux sans faux
semblant et sans exclusion entre ceux
qui veulent réellement un retour au
fonctionnement normal des institutions
est indispensable».
Director: Florence Comeau
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Par Marie Laurette Numa
Ce mois d’octobre ramène le 10ème
anniversaire de l’introduction de
l’épidémie du choléra en notre pays à travers
les mauvaises installations sanitaires
et le traitement des déchets des soldats
onusiens qui ont contribué largement à la
propagation de la maladie en ce temps-là.
Dix ans après, le peuple continue
dans des milieux reculés à souffrir de ce
mal qui semble avoir été justement programmé
par la force d’occupation d’alors
la Minustha (Mission des Nations unies
pour la stabilisation en Haïti) pour augmenter
le nombre de nos décès, à peine
10 mois après le terrible séisme du 10 janvier
2010.
Il est clair qu’après ces 10 ans, le
choléra va continuer à être présent dans le
pays, puisque le manque de moyens pour
l’éradiquer joint aux conditions sanitaires
dans lesquelles vivent les gens ne font que
le perpétuer.
Dix ans, les victimes n’ont toujours
reçu aucun dédommagement voire de
réparations de la part des Nations-Unies
qui n’ont pas fait leur devoir en protégeant
les pauvres victimes des secteurs pauvres
et marginalisés de la société.. « L'ONU ne
saurait se laver les mains de la souffrance
et de la douleur qu'elle a causées », avait
indiqué Erika Guevara Rosas, directrice
du programme Amériques à Amnesty International.
Dix ans après, le gouvernement
fantoche de Jovenel Moise n’a soufflé
mot aux dirigeants des Nations-Unies
pour solliciter un recours en faveur d’un
million d'Haïtiens qui ont été atteints de la
maladie avec environ 10 000 décédés du
choléra.
Qui pis est, aucune commémoration
officielle n’a eu lieu. Toutefois, une
messe patronnée par le Bureau des avocats
internationaux (BAI) le 19 octobre
avec la participation de 200 personnes a
été suivie d'une marche sur les rives de la
rivière Meille à Mirebalais pour dénoncer
la situation, honorer la mémoire de ceux
qui sont morts du choléra et célébrer ceux
qui ont survécu.
Par ailleurs, le 20 octobre dernier,
un tribunal symbolique présidé par Colette
Lespinasse et Lener Dorvilier a été organisé
en Haïti pour dénoncer cet acte odieux
et criminel des Nations-Unies en Haïti qui
continuent à opérer dans le pays via le
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Vol 14 # 17 • Du 28 Octobre au 3 Novembre 2020
Haiti Liberté/Haitian Times
3
A Travers Haiti
La grève continue à la maternité
Isaïe Jeanty
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après en avoir délibéré au vœu de la loi et sur les
conclusions du Ministère public ; accueille l'action des
requérants pour être juste et fondée ; maintient le défaut
sollicité à l'audience susdite et contre partie et contre
avocats ; dit et déclare que les héritiers de Limeise Lexiné
Charles sont propriétaires incommutables tant par titre que
par prescription de la propriété civile dessus décrite ;
injonction au sieur Gaston Joseph de ne plus fouler le seuil
de la dite propriété ; condamne le sieur Gaston Joseph à
(100, 000 gdes) de dommages intérêts pour les préjudices
causés aux requérants ; le condamne également aux frais et
dépens de l'instance ; commet Bossa Domond de ce Tribunal
pour la signification de ce jugement.
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après examen, Le Ministère public entendu, maintient le
défaut octroyé contre la défenderesse à l'audience précitée, pour le
profit déclare fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce du
sieur ANDRAL LUBENSON JEUNE d'avec son épouse née YZANA HERARD
pour injures graves et publiques. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux
existant entre les dits époux ; Ordonne à l'officier de l'état civil
de Port au Prince, Section Sud de transcrire sur les registres à ce destiné
le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un
des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages et intérêts
envers les tiers s'il y déchet. Commet l'huissier CANAL GABRIEL de ce
siège pour la signification de ce jugement ; Compense les dépens. Ainsi
jugé et prononcé par nous, ANNIE FIGNOLE juge en audience civile
ordinaire et publiques du jeudi trente juillet deux mille vingt, en
présence de Me JEAN ROLEX MEROVE substitut du commissaire du
gouvernement de ce ressort et avec l'assistance du sieur Mozart Tassy,
greffier du siège. Il est ordonné.....etc....En foi de quoi. .....etc.
Par Thomas Péralte
La grève des médecins résidents à la
maternité Isaïe Jeanty de Chancerelles
dénonçant leurs mauvaises conditions de
travail et réclamant leurs salaires de plus
d’une année pour certains employés de cet
établissement réservé aux femmes est à sa
deuxième semaine.
En effet, les activités continuent à être
paralysées et les femmes enceintes sont les
premières victimes de cette situation qui se
détériore davantage.
C’est ainsi dans une note pour la presse
le Comité national des médecins en résidence
hospitalière a porté à la connaissance de la
population en général leurs dernières décisions
à savoir que : « […] Vu les mauvaises
conditions de travail, le climat d’insécurité,
le manque d’infrastructures, l’insalubrité,
le problème d’énergie, d’eau courante, de
non-disponibilité du bloc opératoire, de
pénurie fréquente d’oxygène, d’intrants et
d’implants dans nos différents centres de
formation et surtout le non-paiement de
deux mois d’allocation au cours de l’exercice
2018-2019 et de 12 mois d’allocation
pour certains résidents 1 et 6 mois pour
d’autres… la situation impose au résident
de la maternité Isaïe Jeanty un arrêt de travail
[…] »
Le pire dans tout cela, c’est que le gouvernement
de Jovenel-Joute n’a soufflé mot
des revendications des travailleurs de santé.
Le ministre de la santé Publique et de
la Population, Dr Marie Gréta Roy Clément
pour sa part est comme absente du pays. Personne
n’est intervenu et rien
jusqu’à présent n’a été fait
puisque les perspectives pour
améliorer les conditions de
travail des employés semblent
être le cadet de leur souci. Une
femme, une femme médecin,
vraisemblablement une mère,
qui n’entend pas les souffrances
des parturientes durant
les transes de l’accouchement
à la maternité Isaïe Jeanty
et qui semble n’en avoir
pas cure ? Alors là, c’est un
comble, et franchement, c’est
à désespérer de la profession
et de la fonction.
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après avoir délibéré conformément et au vœu de la loi statuant
publiquement et par défaut au nom de la république et à charge d'appel
accueille l'action du sieur Georges Paul contre la dame Widline Dalce pour
être juste, fondée et constante; maintient le défaut requis et octroyé à
l'audience du mardi 25 Août 2020 contre la dame Widline Dalce pour la
non comparution conformément à l’art. 49 du CPC. Ordonne en
conséquence l'expulsion de la dame Widline Dalce et consort de la maison
du requérant situé à Carrefour Diquini 63 # 1 dos de la mairie de la dite
Commune pour l'occupation illégale; condamne la dame Widline Dalce à
payer vingt mille gourdes de dommages et intérêts pour les préjudices et les
condamne également aux frais et dépens de la procédure; accorde l'exécution
provisoire sans délai de cette décision; commet l'huissier du siège
Chrisostome Siméon du tribunal de paix de Carrefour pour la signification
de cette sentence. Ainsi jugé et prononcé par nous Me Michel Forgeas, en
audience civile et publique du lundi 14 septembre 2020, An 217ème de
l'indépendance, avec l'assistance du greffier, Frantz BAZELAIS. Il est
ordonné.......etc.....En foi de quoi. ....etc. Me Smith FLEURANT, Av,
PAR CES MOTIFS
Sur les conclusions conformes du Ministère public, le Tribunal maintient le
défaut requis et octroyé à la barre contre la partie défenderesse; admet le
divorce des époux, la dame Simon Frank, femme née Maquila Joseph
d'avec son époux Simon Frank, ce aux torts de l'épouse Maquila Joseph
pour injures graves et publiques; prononce en conséquence la dissolution
des liens matrimoniaux existant entre eux; ordonne à l'Officier de l'Etat
civil de la Croix-des-Bouquets de transcrire sur les registres à ce destinés le
dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié dans l'un des
quotidiens s'éditant dans la capitale sous peine de dommages intérêts
envers les tiers s'il y echet; commet l'Huissier Mathieu Dauphin de ce siège
pour la signification de la présente décision; Compense les dépens.
Donné de Nous, Me Pluviose Silien, à l'audience du lundi treize (13) juillet
deux mille vingt (2020) en présence de Me David Alexis, Greffier du siège,
en 217e de l'indépendance.
Il est ordonné à tous les huissiers etc.....
En foi de quoi etc.....
Me David Alexis, Greffier.
PAR CES MOTIFS
Le tribunal après examen, Le ministère public entendu, maintient le
défaut octroyé contre la défenderesse à l'audience précitée, pour le
profit déclare fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce du
sieur MAKENZY GEDEON d'avec son épouse née MIOLINE ST FLEUR pour
injures graves et publiques. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux
existant entre les dits époux ; Ordonne à l'officier de l'état civil de
Port au Prince, Section Sud, de transcrire sur les registres à ce destinés
le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un
des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages et intérêts
envers les tiers s'il y déchet. Commet l'huissier CANAL GABRIEL de ce
siège pour la signification de ce jugement. Compense les dépens.
Ainsi jugé et prononcé par nous ANNIE FIGNOLE juge en audience civile
ordinaire et publique du jeudi vingt trois juillet deux mille vingt, séance
tenante de Me JEAN ROLEX MEROVE substitut du commissaire du gouvernement
de ce ressort et avec l'assistance du sieur Mozart Tassy , greffier
du siège. Il est ordonné. .....etc.....En foi de quoi
.....etc
Décès de l’ancien sénateur de l’OPL
François Annick Joseph
François Annick Joseph
AVIS DE DIVORCE
Il est porté à la connaissance du public en
général et de la dame Antoine Jean Claude
JOSEPH née Medge LEROY en particulier que le
tribunal de première instance de Miragoane en
ses attributions civiles de divorce a prononcé en
date du vingt neuf janvier deux mille vingt, la
dissolution des liens matrimoniaux ayant existé
entre le sieur Antoine Jean Claude JOSEPH
d'avec son épouse Medge LEROY. En
conséquence, les dits époux sont désormais
divorcés. Me Vitielo ST LOUIME, av.
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après examen sur les conclusions du ministère public, intenté
maintient le défaut octroyé contre le défendeur à l'audience précitée, pour
le profit déclare fondée, déclare fondée la dite action, admet ladite action
contre le sieur Guerlyn CHARLESCA; au fond Admet le divorce de la dame
Guilaine MAXIME d'avec son époux Guerlyn CHARLESCA, pour injures
graves et publiques, aux torts de l'époux. Dit que la copie du dispositif du
jugement certifié conforme par le greffier du tribunal de première instance
des Cayes sera signifié après que le jugement aura acquis l'autorité de la
chose souverainement juges à l'officier de l'état civil de la Commune de
Maniche au fin de transcrire dans les registres tenu à cet effet. Dit également
qu'un extrait du jugement sera publié dans l'un des quotidiens
s'éditant à la Capitale. Commet l'huissier Louis Sonel LAURENT pour la
signification du jugement. Compense les dépens
Ainsi jugé et prononcé par nous Me. Jean Luckner BUTEAU, juge en
audience civile ordinaire du onze avril deux mille dix huit, en présence de
Me. Joubert Joseph AMAZAN, substitut du commissaire de ce ressort, et avec
l'assistance du sieur Pierre CASSEUS ,Greffier du siège.
Il est ordonné. .......etc.....En foi de quoi. ....etc. .....
PAR CES MOTIFS
François Annick Joseph
alias Père Annick, ancien
sénateur et ancien
Ministre de l’Intérieur et
des Collectivités Territoriales
sous la transition de
Jocelerme Privert a rendu
l’âme le mardi 27 Octobre
au Canada à la suite d’un
malaise qui a débouché
sur une crise cardiaque.
Que la terre lui soit
légère !
Le Tribunal après avoir délibéré au vœu de la loi et sur les conclusions
conformes du Ministère public, accueille l'action du demandeur, le sieur Négo
VIBERT en la forme ; maintient le défaut octroyé faute de comparaitre octroyé
à l'audience du vendredi douze juillet deux mille dix neuf contre la dame née
Régine ALEXANDRE ,Admet le divorce pour injures graves et publiques fait
prévus à l'article 217 du code civil haïtien ; prononce la dissolution des liens
matrimoniaux ayant existé entre eux ; aux torts de l'épouse ; Ordonne à
l'officier de l'état de l'état civil de l'Arcahaie de transcrire sur les registres à ce
destiné, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un
des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages et intérêts
envers les tiers s'il y déchet, compense les dépens vu la qualité des partie ;
Commet l'huissier Clerbrun FAURE de ce siège pour la signification de ce
jugement compense les dépens
Ainsi jugé et prononcé par nous, Berge O. SURPRIS, juge en audience civile,
ordinaire et publiques du vendredi vingt six juillet deux mille dix neuf, en
présence de Me JEAN ROLEX MEROVE substitut du commissaire du gouvernement
de ce ressort et avec l'assistance du sieur Jean Serge DUVERT, Greffier
du siège. Il est ordonné. ....etc.....En foi de quoi. ....etc
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“Giving care, one patient at a time.”
4 Haiti Liberté/Haitian Times
Vol 14 # 17 • Du 28 Octobre au 3 Novembre 2020
A Travers Haiti
Alternative politique: Manifeste pour une transition de rupture
Par J. Fatal Piard
Hugues Célestin
Le 8 octobre dernier ramenait le 200ème
anniversaire de la mort tragique du roi
Henry Christophe. L’on se souvient de cet
incident funeste survenu pendant que le
roi assistait à une cérémonie religieuse à
l’église de Limonade le 8 octobre 1820.
Cependant, d’habitude, l’on n’accorde pas
suffisamment d’importance à cette date,
qui, en principe devrait marquer à l’encre
forte notre l’histoire de peuple.
C’est dans ce contexte que 35 partis
et regroupements de partis qui se réclament
de l'opposition ont pris la résolution de sortir
des sentiers battus. Profitant de la commémoration
du bicentenaire de la mort du
roi Henry, les partis suscités en ont profité
pour dévoiler leur document présenté sous
le label « Manifeste pour une Transition de
Rupture». Cette démarche qui se veut être
scientifique tout en étant réaliste prend en
compte tous les éléments sociopolitiques,
économiques et culturels à mettre en place
pour un système qui s’emploie à un développement
endogène au bénéfice des opprimés
multiséculaires.
L’ancien ministre Joanas Gué, l'ancien
sénateur Kely C. Bastien, René Civil,
l'économiste Fritz Jean, ancien gouverneur
de la BRH, l’ex député de Quartier Morin
Limonade Hugues Célestin, le secrétaire
général du PLB, l’ingénieur Anes Lubin et
tant d’autres étaient du nombre des figures
de proue qui ont été chargés de porter le
Manifeste sur les fonts baptismaux. Il a été
fait savoir pour ouvrir les assises que le
pays semble être sur le point de disparaître
comme c'était le cas de plusieurs civilisations
passées si rien n'est fait pour renforcer
les institutions et placer des dirigeants
capables à leur tête. Il a aussi plaidé pour
une redéfinition du modèle de gouvernance.
Le Secrétaire Général du Pati Louvri
Baryè (PLB), était chargé de faire la mise
en contexte. C’est ainsi que l’ingénieur
Anès Lubin voulant être réaliste quant au
départ du pouvoir de l’actuel chef d’Etat
au terme de son quinquennat le 7 février
2021. En conséquence le panéliste ne s’est
pas montré naïf quant aux mesures fortes
qu’il faudrait envisager d’adopter au cas
où l’on veut effectivement contraindre le
président Jovenel Moïse à prendre la porte
de la sortie avant de rejoindre les cellules
de la prison en attendant son jugement.
« C'est à l'opposition consciente de la
gravité de la situation de se regrouper en
créant une véritable force incontournable
capable de proposer un départ ordonné
au chef de l'État. Sauf un accord politique
réaliste et inclusif résultant des pourparlers
entre les forces vives de la nation devra
faciliter cette Transition de Rupture », a-t-il
fait savoir. Le Secrétaire Général du PLB
a poursuivi pour exhorter les acteurs politiques
à signer le divorce définitivement
avec cette éternelle transition.
Les éléments du Manifeste
L’un des éléments majeurs du manifeste,
consiste à refonder les bases de l'État,
d'engager le développement du pays par la
bonne gouvernance. Il est décliné en plusieurs
réalisations comme la fourniture des
services de base (eau, santé, électricité, éducation…)
à la population. Relance de la
production agricole, sécurisation du pays
en luttant activement contre le regroupement
de gangs armés G-9 et les autres
groupes armés, renforcement et dynamisation
des rapports avec la CARICOM, lutte
contre la corruption et l'impunité et redéfinition
des rapports entre l'État et le secteur
privé pour freiner la contrebande et élargir
l'assiette fiscale.
« Les crises multiples et l'instabilité
politique chronique auxquelles fait face
le pays, doivent nous orienter vers un
changement de système politique pour
mettre fin aux sempiternels gouvernements
provisoires. Aujourd'hui encore,
nous sommes confrontés à une carence de
documents cadres sur le modèle de transition
rêvé. C'est pourquoi nous avons pris
l'initiative de rédiger ce manifeste. La transition
de rupture doit pouvoir changer la
Constitution, réaliser la conférence nationale
souveraine, engager le procès Petro
Caribe, sécuriser le pays et redynamiser
l'économie », a indiqué pour sa part, l'ancien
député Hugues Célestin qui a présenté
le document.
Toutefois l’ensemble des partis et
regroupements de l'opposition doivent
penser à mettre en place « d'une dernière
transition », chacun en ce qui le concerne.
Mais, ce manifeste n’a pensé à établir aucune
échéance pour dégager ce large consensus
à travers la « Coordination Nationale
de Transition ». C’est avant tout un
passage vers une autre forme de gouvernance,
l’implication active d’une masse
critique d’acteurs dans la création de richesses,
et la redéfinition des relations entre
l’Etat et le reste de la société. Ceci oblige
un changement de nature du système,
par la mise en œuvre d’un processus de
transformations systémiques à caractère
multidimensionnel affectant, à la fois, les
sphères économique, sociale et politique
pour l’émergence de nouvelles institutions
que les populations s’approprieront. Haïti
doit obligatoirement se réinventer en profondeur.
AVIS
Acte de viol sur Paul Clodia
L'an deux mille vingt et le mercredi vingt cinq janvier, an 217ème de l'indépendance à onze heures du
matin
Nous Me jean Bello DORISSAINT juge de paix suppléant de la commune de Delmas assiste de Mc Gina
Simplice St THOMAS greffière
Sur la réquisition verbal de la dame PAUL Clodia propriétaire, et demeurant à Delmas 33 Rue Notre-Dame,
route de Siloé no 11, identifiée au numéro 002-204-100-9 ; à l'effet de nous transporter à l'adresse
susmentionnée : aux fins de constater un acte de vandalisme perpétré dans la maison de la requérante et
de recueillir toutes les déclarations jugée utiles et d'en dresser procès verbal à telles fins que de droit.
Déférant à cette réquisition, accompagné du requérant et de notre greffière, nous nous sommes expressément
transportés sur les lieux. Y étant arrivé, la requérante nous a conduit sur une priorité fond et bâtisses,
clôturée sur ces façades et protégée par une barrière métallique coulissante; sur laquelle avons vu et
constaté une bâtisses à niveau unique construite de blocs de ciment et de maçonnerie, recouverte en dalle
béton peintre en crème; avons été conduit dans sa chambre à coucher, où nous avons vu et constaté des
objets éparpillées ça- et- là par terre , avons vu et constaté une blessure au niveau de son bras droite.
Magistrat : Dans la nuit du 24 janvier 2020, aux environs de dix heures trente minutes du soir, des
individus non identifiée ont fait irruption dans ma maison, ils m'ont battue et ils m'ont violée. J'ai du être
conduite à l'hôpital par des voisins de la zone pour être soignée, les voisins de la zone témoignaient pour
dire que ce gang fonctionne dans la zone depuis environs 4 ans, malgré les interventions des autorités
judiciaires et policières, ils ne chôment pas. Il faut dire Magistrat, malgré tout cela au cours de la journée,
j'ai reçu des appels anonymes des voix masculins m'affirmant ceci: " mwen wè w ap bat kò w nan zòn nan,
n ap tounen sou ou kanmenm ou mèt poze w, paske nou genyen misyon pou ou " Magistrat, après cette
déclaration je me suis obligée de laisser la zone pour aller vivre ailleurs.
Réquisition de signé S/ PAUL Clodia
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après, avoir délibéré au vœu de la loi et sur les conclusions conformes
du Ministère public, accueille l'action du demandeur le sieur Davidson Jean
Jacques LOUISIUS en la forme ; maintient le défaut faute de comparaitre sollicité
et octroyé à l'audience ordinaire et publique du vendredi vingt huit juin deux mille
dix neuf contre la dame née Midra Fagnola SIMILIEN pour causes d'incompatibilité
de caractère , injures graves et publiques conformément aux dispositions de
l'article 217 du code Civil Haïtien ; prononce en conséquence, la dissolution des
liens matrimoniaux existant entre eux aux torts exclusif de l'épouse ; ordonne à
l'officier de l'état civil de la section sud de Port au Prince, de transcrire sur les
registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié
dans l'un des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts
envers les tiers s'il y échet ; Compense les dépens vu la qualité des parties; Commet
l'huissier Johnny JEAN immatriculé au greffe du Tribunal civil de Port au Prince
pour la signification du présent jugement ;
Donné de nous, Jean Osner PETIT PAPA , juge en audience ordinaire et publique du
vendredi vingt huit juin deux mille dix neuf (28/06/2019) en présence de Me
Roger SIMPLICE, substitut du commissaire du gouvernement de ce ressort et avec
l'assistance du sieur Jean Serge DUVERT, greffier du siège. Il est ordonné .......
etc....... En foi de quoi........etc........
Me Bertin VILLASSON Avocat
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal, après examen, le Ministère public entendu, maintient le défaut
octroyé contre la défenderesse à l'audience précitée, pour le profit déclare
fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce du sieur Guerdes
CHERY d'avec son épouse née Juline DECADE pour injures graves et
publiques aux torts de l'épouse. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux
existant entre les dits époux ; Ordonne à l'officier de l'état civil de la
section sud de Port au Prince de transcrire sur les registres, à ce, destinés, le
dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des
quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts envers
les tiers s'il y échet. Commet l'huissier Devide MORANCY pour la signification
de ce jugement : Compense les dépens.
Ainsi jugé et prononcé par nous, Guy AUGUSTIN, juge en audience civile,
ordinaire et publique du mercredi vingt deux juillet deux mille vingt en
présence de Me Paul WESLEY, substitut du commissaire du gouvernement de
ce ressort et avec l'assistance du sieur Junior Sauvens THELEMAQUE, greffier
du siège.
Il est ordonné....... etc.... En foi de quoi....etc.... Me. JEAN LOUIS Joseph
Elysée, Av
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après avoir délibéré au vœu de la loi et sur les conclusions conformes
du Ministère public, accueille l'action de la demanderesse, la dame née Lonaise
SUMELUS , en la forme ; maintient le défaut faute de comparaitre octroyé à
l'audience du vendredi vingt quatre juillet deux mille vingt contre le sieur Renel
LEBRUN ; admet le divorce de la dame Lonaise SUMELUS contre le sieur Renel
LEBRUN pour injures graves et publiques, faits prévus à l'article 217 du du code
civil Haïtien; Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre
eux aux torts exclusif de l'époux; Ordonne à l'officier de l'état civil de Carrefour
de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont
un extrait sera publié dans l'un des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de
dommages intérêts envers les tiers ; Compenser les dépens vu la qualité des
parties; Commet l'huissier Clerbrun FAURE de ce siège pour la signification du
présent jugement.
Rendu de nous, Jean Osner PETIT PAPA, juge au Tribunal de première instance du
ressort de Port au Prince , en audience civile publique et ordinaire du vendredi
vingt quatre juillet deux mille vingt, en présence su substitut du commissaire du
gouvernement Me Enide LEGERME, faisant office du Ministère public , avec
l'assistance de Me Jean Serge DUVERT, greffier du siège.
Il est ordonné ........etc..... En foi de quoi........etc
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après avoir délibéré aux voeu de la loi jugeant à charge d'appel. Se
déclare compétent pour connaitre cette affaire. Ce, conformément à l'article 40 du
code de procédure civile ; octroie défaut pure et simple déjà accordé à la barre.
Conformément à l'article 49 du C.P.C. Maintient en possession le requérant, le
sieur Wilner Brenalus sur les trois carreaux et demie terre sise et situé à Flamands,
habitation hatte Jolibois autrement appelée Monbrun , 4ème section communal
d'Aquin, borné en AB avec le citoyen Leon Millet en BC avec Jacinthe Marcellin et
les héritiers Villard CD avec les héritiers Gerard Toussaint et en DA avec le littoral
de l'état Haïtien ; ce, conformément à l'article 39 du C.PC.
Fait injonction formelle au cité ne plus troubler le demandeur le sieur Wilner
Brenalus; condamne le cité à dix ( 10.000) mille gourdes de dommages intérêts
conformément aux articles 1169 du code civil Haïtien. Le condamne en outre aux
frais et dépens de la procédure.
Commet l'huissier Patrick Henry du tribunal de première instance d'Aquin pour la
signification de la présente sentence
Ainsi jugé et prononcé par nous. Me Sony Dorante , Av, juge en audience civile et
publique en date du lundi trois décembre 2018 à dix (10) heures du matin, An
215ème, de l'indépendance, assisté du Wiliam Destin, Av, greffier du siège.
Il est ordonné......etc...... En foi de quoi.....etc..... .
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après examen. Le Ministère public entendu, maintient le défaut
octroyé contre le défendeur à l'audience précitée, pour le profit déclare
fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce des époux Daniel. P.
Joseph, et la femme née Dominique VALENTIN pour injures graves et
publiques aux torts de l'époux. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux
existant entre les dits époux; ordonne à l'officier de l'état civil de la
section Est de Port au Prince à transcrire sur les registres à ce destinés, le
dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des
quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts envers
les tiers s'il y échet . Commet l'huissier Johnny JEAN pour la signification de
ce jugement; Compense les dépens
Ainsi jugé et prononcé par nous, Guy AUGUSTIN, juge en audience civile,
ordinaire et publique du mercredi vingt deux juillet deux mille vingt, en
présence de Me Paul WESLEY, substitut du commissaire de ce ressort et avec
l'assistance du sieur Junior Sauvens THELEMAQUE , greffier du siège.
Il est ordonné .......etc..... En foi de quoi.....etc....
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après examen, le Ministère public entendu, Maintient le défaut
octroyé contre le défendeur à l'audience précitée, pour le profit, déclare
fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce des époux ZAMOR
Dukenson , la femme née Magalie DEFRANC pour injures graves et
publiques aux torts de l'époux. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux
existant entre les dits époux ; Ordonne à l'officier de l'état civil de la
section sud de la commune de Port au Prince à transcrire sur les registres à
ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré
dans l'un des quotidiens s'éditant à la capitale sous peine de dommages
intérêts envers les tiers s'il y échet. Commet l'huissier Devide MORANCY
pour la signification de ce jugement : Compense les dépens.
Ainsi jugé et prononcé par nous Guy AUGUSTIN, juge en audience civile et
publique du mercredi vingt deux juillet deux mille vingt en présence de Me
Paul WESLEY, substitut du commissaire du gouvernement de ce ressort et
avec l'assistance du sieur Junior Sauvens THELEMAQUE, greffier du siège.
Il est ordonné ......etc...... En foi de quoi.........etc.......
Me.JEAN LOUIS Josep Elysée , Av
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal, après examen, le Ministère public entendu, maintient le défaut
octroyé contre le défendeur à l'audience précité, pour le profit, déclare
fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce des époux Max
André HYPPOLITE, la femme née Danielle JOSEPH pour injures graves et
publiques aux torts de l'époux. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux
existant entre les dits époux : Ordonne à l'officier de l'état civil de la
section sud de la commune de Port au Prince à transcrire sur les registres à
ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré
dans l'un des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages
intérêts envers les tiers s'il y échet. Commet l'huissier Jean Joseph Donald
CADET pour la signification de ce jugement ; Compense les dépens.
Ainsi jugé et prononcé par nous, Guy AUGUSTIN, juge en audience civile,
ordinaire et publique du mercredi vingt neuf juillet deux mille vingt, en
présence de Me. Paul WESLEY, substitut du commissaire du gouvernement
de ce ressort et avec l'assistance du sieur Junior Sauvens THELEMAQUE,
greffier du siège.
Il est ordonné........ etc....... En foi de quoi.......etc....... Me. JEAN LOUIS
Joseph Elysée, Av
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après examen, le Ministère public entendu, maintient le
défaut octroyé contre la défenderesse à l'audience précitée, pour le
profit déclare fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce
du sieur Guillaume DÉSIR, d'avec son épouse, née Esther DABIA pour
injures graves et publiques aux torts de l'épouse. Prononce la dissolution
des liens matrimoniaux existant entre lesdits époux ; Ordonne à
l'officier de l'état civil de la section sud de Port au Prince de transcrire
sur les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un
extrait sera inséré dans l'un des quotidiens s'éditant à la Capitale, sous
peine de dommages intérêts envers les tiers s'il y échet; Commet l'huissier
Canal GABRIEL de ce siège pour la signification du présent
jugement. Compense les dépens. Ainsi jugé et prononcé par nous
ANNIE FIGNOLE, juge , en présence civile ordinaire et publique du jeudi
onze juillet deux mille dix neuf, en présence de Me Jean Rolex MEROVE
Substitut commissaire du gouvernement de ce ressort, et avec l'assistance
de Me Mozart TASSY, greffier du siège. Il est ordonné ... etc.....
En foi de quoi.....etc.... Me. Daniel Jean Julien ,Avocat.
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après examen, le Ministère public entendu, maintient le défaut
octroyé contre la défenderesse à l'audience précitée, pour le profit déclare
fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce de la dame Bernadette
DEGRAMMOND , d'avec son époux Patrick BREDY pour injures graves
et publiques aux torts de l'époux. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux
existant entre lesdits époux ; Ordonne à l'officier de l'état civil de
la section sud de Port au Prince de transcrire sur les registres à ce destinés,
le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des
quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts envers
les tiers s'il y échet; Commet Canal GABRIEL de ce siège, pour la signification
de ce jugement. Compense les dépens.
Ainsi jugé et prononcé par nous ANNIE FIGNOLE, juge , en audience civile
ordinaire et publique du jeudi dix huit juillet deux mille dix neuf, en
présence de Me Jean Rolex MEROVE, Substitut du commissaire du gouvernement
et avec l'assistance du sieur Mozart TASSY, greffier du siège.
Il est ordonné ........etc.... En foi de quoi.....etc....
Me. Daniel Jean Julien, Avocat
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal, après en avoir délibéré conformément au vœu de la loi en audience,
ordinaire, publique et sur les conclusions du Ministère public, maintient le défaut
requis et octroyé à l'audience du jeudi vingt cinq (25) juillet deux mille dix neuf
(2019) au profit de la dame LOUIS Marie Josée ; accueille son action pour être
régulière en la forme ; au fond, déclare résilier le bail liant les parties, ordonne en
conséquence, le déguerpissement de l'assigné, Larius FRANÇOIS, pour défaut de
paiement de loyers ; condamne ce dernier à payer la somme de soixante dix mille
gourdes (70.000 gourdes) représentant la dette de quatorze ans de loyers,
accorde sur ce chef du déguerpissement l'exécution provisoire sans caution,
nonobstant appel ou pouvoir en cassation ; condamne en outre à payer la somme
de quarante mille gourdes (40.000 gdes) à titre de dommages intérêts, le
condamne enfin aux frais et dépens de l'instance. Commet l'huissier MONFLEURY
Frantz de ce siège pour la signification de ce jugement. Donné de nous, Me Lucien
GEORGES, juge à l'audience ordinaire, publique et civile des loyers du jeudi huit
(08) Août deux mille dix neuf en présence de Me Luc PASCAL , représentant du
Ministère public et Dieuveil PIERRE ,greffier du siège. Il est ......ordonné etc...... En
foi de quoi.......etc.......
Daniel Jean Julien ,Avocat.
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après examen Le Ministère public entendu maintient le défaut
octroyé contre le défendeur à l'audience précitée pour le profit déclare
fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce des époux Jimmy
NASAIRE, la femme née Holsine GASTON pour injures graves et publiques
aux torts de l'époux. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux
existant entre les dits époux, ordonne à l'officier de l'état civil de la
commune de Carrefour à transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif
du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des quotidiens
s'éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts envers les tiers s'il
y échet. Commet l'huissier Jean Garry JOSEPH pour la signification de ce
jugement, Compense les dépens
Ainsi jugé et prononcé par nous, Guy AUGUSTIN, juge en audience civile
ordinaire et publique du mercredi six février deux mille dix neuf en
présence de Me Paul WESLEY, Substitut du commissaire de ce ressort et avec
l'assistance du sieur Junior Sauvens THELEMAQUE, greffier du siège. Il est
ordonné ........... etc..... En foi de quoi.......etc....
Vol 14 # 17 • Du 28 Octobre au 3 Novembre 2020
Haiti Liberté/Haitian Times
5
Kwonik Kreyòl
Akoz pwoblèm lajan, anpil pwojè Akademi
kreyòl ayisyen an rete nan tiwa
Yon kout chapo pou Michel
Casimir (Bweno)
Lokal Akademi Kreyòl la
se premye prezidan Akademi kreyòl
la, li te enpòtan pou mete akademi
an sou pye. Li di: “Nou dwe admèt
nou se yon peyi ki gen yon lang yo
konsidere ki enferyè. Si se li ou pale,
ou pa edike. Nou viv an kreyòl men
nou pa aksepte sa. Nou pa aksepte
tèt nou.”
Malgre bidjè li poko reflete enpòtans
li genyen, akademi an rete
yon gwo zouti pou egalite nan peyi
a, dapre Jean Baptiste. Li di: “Si w pa
pale franse nan peyi a, se tankou ou
pa yon moun. Li enpòtan pou moun
aprann pale lòt lang, paske sa ba yo
anpil opòtinite. Men li pa nòmal pou
aprann lòt lang nan odepan lang pa
w la. An Frans, se an franse yo bay
edikasyon, Ozetazini se an angle,
Sendomeng se an panyòl, menm si
yo aprann lòt lang yo tou. Poukisa
pa bò isit, sa diferan?”
Li enpòtan pou gen yon enstitisyon
ki mete pwoblèm sa anfas sosyete
a, dapre akademisyen an. « Lè
w ap gade listwa nou, ou rann ou
kont kijan yo mete yon bon pati nan
popilasyon an deyò. E lè w al lèkol
tou, ou pa ale pou aprann konnen,
ni pou aprann viv pi byen. Men w
ale pou aprann pale franse. »
Men zotobre yo k ap dirije Akademi an depi 20 desanm 2018
Jameson Francisque
Depi kreyasyon li nan lane 2014,
Akademi an pa gen ase mwayen
pou rive mennen tout pwojè li genyen
pou lang kreyòl la pran jarèt
Ane 2020 an te difisil pou anpil
enstitisyon nan peyi a. Men se
depi avan, difikilte yo te la pou Akademi
kreyòl la, sitou pou reyalize
kantite pwojè li genyen. « Nou genyen
de zouti referans n ap chèche
finansman pou yo », se sa Luna
Gourgue ki se sekretè egzekitif enstitisyon
an di. Zouti referans sa yo,
se zouti pou sosyopwofesyonèl yo
kapab ekri kreyòl pi byen. Se yon
gramè, epi yon diksyonè kreyòl.
Sekretè egzekitif la kontinye
pou l di, « gramè sa a prale pi lwen
pase gramè ki disponib deja yo, ki
plis pou moun k ap aprann krèyol
la, tankou elèv yo. Diksyonè kreyòl
la li menm, non sèlman l ap genyen
definisyon mo yo, men l ap genyen
anpil ekspresyon kreyòl ladan li
tou. Men gen anpil retisans nan kèk
metye. »
Nan pwojè akademi Kreyòl
ayisyen, gen yonn ki pi gwo toujou,
dapre Luna Gourgue. “Nou gen
pwojè yon diksyonè tèminoloji. L
ap pèmèt kèk domèn tankou lajistis
itilize kreyòl la pi byen. Deja gen jijman
ki soti an kreyòl, malgre zouti
sa poko fèt. Se paske mo yo la deja,
se itilize yo pa itilize. ” Akoz konstitisyon
1918 la te konsakre yon
sèl lang ofisyèl ki se franse, jij yo
te konn bezwen yon moun pou ap
tradui pou yo, pou rès tribinal la ka
konprann.
Granmoun tèt li
Akademi Kreyòl ayisyen an se yon
enstitisyon endepandan. Luna Gourgue
di: “Akademi an genyen nan tèt
li yon konsèy akademisyen ki genyen
7 manm ladan l. Se tout akademisyen
yo ki reyini epi vote konsèy
sila a. Antanke enstitiyson endepandan,
Akademi an genyen pwòp bidjè
pa li, ki vote nan bidjè peyi a.”
« Si w pa pale franse nan peyi
a, se tankou ou pa yon moun. Li
enpòtan pou moun aprann pale lòt
lang, paske sa ba yo anpil opòtinite.
Men li pa nòmal pou aprann lòt lang
nan odepan lang pa w la. »
Pou ane 2019-2020 an, bidjè
sila a te monte 40 milyon goud.
« Nou kòmanse ak 15 milyon goud,
nou pase a 30, konnya nou nan 40
milyon. Men gen moun k ap travay
yo, gen administrasyon an, gen
pwojè yo, lajan sa pa sifi. Nou oblije
ap chèche lajan deyò peyi a, paske
akademi an pa gen wòl pou li fè
kòb”, Luna Gourgue fè konnen.
Michel Frantz Grandoit, se visprezidan
akademi an depi 2018. Li
menm tou li panse akademi an merite
plis konsiderasyon, akoz travay
l ap fè a enpòtan. “Li pa nòmal pou
lajan akademi an sèlman sifi pou
peye anplwaye. Nou dwe gen yon
bidjè ki pèmèt nou travay kòmsadwa.
Epitou, yon enstitisyon ki gen
prestij, tankou akademi yon lang
nasyonal, dwe gen yon espas ki
pèmèt tout moun fonksyone alèz.
Yon kote etidyan, pwofesè, etranje,
osnon nenpòt lòt moun ka vini, konsilte
dokiman an kreyòl yo”.
Enpòtans Akademi an
Konstitisyon 1987 la, nan atik 5,
deklare lang kreyòl se yonn nan
de lang ofisyèl peyi a. Se yon gwo
avanse nan zafè lang, paske plizyè
konstitisyon avan sa te konsidere
lang franse sèlman, pou lang ofisyèl.
Pou pèmèt lang nan avanse,
konstitisyon an prevwa yon enstitisyon
ki la pou sa, ki se Akademi
kreyòl ayisyen an. Menmjan ak anpil
lòt enstitisyon, tankou konsèy
depatmantal, osnon lakou konstitisyonèl,
akademi sa pa t janm rive
kanpe sou pye l.
Se nan lane 2014, apre anpil
demach politik, premye akademisyen
yo pral rive enstale. Nan mwa
desanm, 33 akademisyen pran
fonksyon yo, pou ede defann epi
amelyore prestij lang nan, komanse
nan peyi a rive aletranje.
Dapre Pauris Jean Baptiste, ki
Yon bèl esperyans
Pou monte Akademi kreyòl ayisyen
an, se plizyè sektè ki te mete tèt
ansanm. Pauris Jean Baptiste, ki se
yon pastè, dirije 2 premye konsèy
akademi an. Li eksplike sa te yon bèl
esperyans pou li. « Mwen pa t konnen
m t ap vin akademisyen, malgre
mwen te etidye nan fakilte lengwistik.
Men lè ministè lakilti te voye
m reprezante yo, mwen te kontan.
Mete kanpe akademi an te yon esperyans
enteresan, nan mache pale
ak otorite yo pou fè wè enpòtans li. »
Pauris Jean Baptiste di se nan
lane 1965 li kòmanse konprann enpòtans
lang kreyòl la. « Mwen t ap
etidye aletranje. Nan yon fèt y ap fè
pou etidyan yo, te gen yonn nan nou
ki soti Nouvelle Caledonie epi pou li
fè m plezi, li kòmanse chante Ayiti
Cheri. Mwen te etone anpil. Men li te
eksplike m li renmen Ayiti, ak tou sa
ki soti nan peyi sa a. »
Apre esperyans sa a, Pauris
Jean Baptiste kòmanse itilize kreyòl
plis. « Men yon fwa, mwen t ap
preche an franse. Manman m te la,
mwen gade mwen wè l ap dòmi nan
asistans lan. Apre, li fè m konnen se
poutèt li pa t konprann sa m t ap di
yo. » Depi lè a, lang kreyòl la tounen
yon cheval batay pou pastè Jean
Baptiste.
Visprezidan Akademi an, Michel
Frantz Grandoit, ki se yon pè
katolik, aprann enpòtans kreyòl la
nan pakou li. « Mwen kòmanse nan
alfabetizayon depi lontan, sa vin fè
m konprann kijan sa enpòtan pou
pèp la gen bon rapò ak lang li a, pou
regle tout zafè li. An 1973 yo te voye
m nan zòn Vèrèt pou jere yon legliz.
Mwen rankontre yon sakristen ki te
toujou gen anpil pwovèb Kreyòl l ap
itilize nan prèch li yo. Sa te fè nou
deside se an kreyòl pou nou preche
nan legliz la. »
Anpil lòt pèsonalite te nome
akademisyen. Pami yo, genyen 3 ki
mouri. Se ati nasyonal Vodou a Max
Beauvoir, pitit fi li Rachelle Beauvoir,
epi pwofesè inivèsite Claude Pierre.
Pou konnya, konsèy akademisyen
yo genyen nan tèt li Pierre André
Pierre, yon pè legliz katolik. An desanm
2020, ap gen yon lòt eleksyon
nan enstitisyon an.
Jameson Francisque
Ayibopost
Apre yon batay brital ak kansè
poumon, Michel Casimir t al
jwenn zansèt yo, jou kou ki te 12
Oktòb 2020 an. Li kite 2 pitit:
yon gason, Enver, ak yon fi, Tahmi,
de sè, Marie Juliette ak Marie
Claire, yon granfrè, Jean. Nou pa
bliye, neve ak nyès, plis kouzen
ak kouzin li yo.
Michel te pase yon tan kòm
militan MHAP (Mouvement Haïtien
d’Action Patriotique), yon
gwoup ki t ap goumen pou fè
revolisyon andedan peyi nou,
Ayiti.
Bweno te aktif nan Solèy
Leve, yon gwoup kiltirèl ki te
chaje ak gason ak fanm vanyan.
Gwoup sa a te pwodui anpil
chante patriyotik, e li te jwe yon
kokennchenn wòl nan bati kominote
ayisyen an nan zanviwon
vil Nouyòk la. Michel ansanm ak
madanm li nan tan sa a, Rita, yon
lòt kanmarad vanyan nan mouvman
an te patisipe nan omwen 2
plak Solèy Leve. Misye te vin kite
gwoup la apre twazyèm plak la.
Nan ane 2020 sa a, gen omwen
3 potorik gason ki tonbe. Se
Plante dlo
Ou pa bezwen plante dlo
Pou n rekolte krèy dlo
Pou n rekòlte krèy dlololo
Pou n rekolete dlo awoyo
Pou n rekòlte dlo dlololo
Pou n rekòlte dlo komabo
Lè je konsyans w kreve
Ou plede simaye nèt ale
Jèm ensekirite tout kote
Se krèy dlo de grenn je
Se krèy dlololo nèt ale
Mas yo rekòlte nèt ale
Mas yo rekòlte tout kote
Mas yo rekòlte dlo nan je
Lè w plante krèy lavichè
Lè w simaye pepinyè mizè
Lè w mare n sou mòn kalvè
Nikòl Lévy, Alexandre (Sansann)
Etienne, ak Michel Casimir. Tou le
twa t ap goumen pou yon Ayiti
miyò. Menmsi youn pa gen tan
wè jou sa a, yo pa fè echèk, sakrifis
yo pa pèdi pou sa, paske pèp
Ayisyen an ap vanse nan batay la
pou jou sa a louvri.
Se avèk anpil lapenn kanmarad
Nikòl, Sansann, Michel,
kite nou. Yo pran devan, nou
deyè. N ap kontinye goumen jan
nou kapab. Se konsa nou ka onore
memwa yo, selebre lavi yo!
Pandan n ap di Chapo Ba
Michel, n ap tou pwofite swete
fanmi l ak tout zanmi l yo kondoleyans.
Jan konpayèl Michel ak
Nikòl nan Solèy Leve, Jean Claude
Martineau (Koralen) te di:
« Ni fèy, ni fri nan branch bwa
ki pandye,
Yon lè rive yo tonbe.
Men fèy la tonbe al pouri fè fimye,
Fri a ale pou l jèmen, pou l repouse.
Lè w te tonbe, se te tankou
Yon fri k plante anndan kè nou.
Sa w te konn di pa janm pèdi. »
Se dlo w simaye nan tout kè
Se rekòt dlo w simaye aklè
San w pa plante dlo atè
Lè w simaye grenn pepinyè
Lè w simaye tout kote aklè
Lè w simaye krèy atoufè
Krèy zam fannfwa lagè
Lè w simaye bandi atoufè
Nan koridò katye popilè
Se dlo n rekòlte byen klè
Se dlo n rekolte byen aklè
Wi se lanmè krèy dlo doulè
N rekolte nan kè simityè
Ou pa bezwen plante dlo ankò
N deja nan gwo cho lanmò
J. Fatal Pya
6 Haiti Liberté/Haitian Times
Vol 14 # 17 • Du 28 Octobre au 3 Novembre 2020
Perspectives
Des hôpitaux au bord de la faillite à
cause de la dette de l’OFATMA
Le créole haïtien : entre
mondialisation,
développement et renaissance
Par Jameson Francisque
Les points de désaccord sont nombreux
entre l’Office d’assurance
accidents du travail, maladie et maternité
(OFATMA) et les hôpitaux privés
du pays. Beaucoup d’hôpitaux sont en
grande difficulté financière à cause des
retards de paiement qu’accuse l’OFAT-
MA. L’Association des hôpitaux privés
d’Haïti, regroupement de 28 hôpitaux
de la zone métropolitaine, lance un cri
de désespoir et propose des solutions.
Franck Généus de l’association des
hôpitaux privés d’Haïti (AHPH)
Plusieurs hôpitaux privés du
pays sont liés à l’OFATMA, l’office d’assurance
accidents du travail, maladie et
maternité, par un protocole d’accord
couvrant les frais de santé des fonctionnaires
publics, et de leurs dépendants.
Ce protocole est appelé auto-assurance
des agents de la fonction publique, ou
plus communément Assurance Ofatma-Conam.
Il rembourse, selon des
barèmes bien définis, les dépenses
des institutions de santé au profit des
fonctionnaires éligibles.
D’abord, l’assuré cotise chaque
mois sur son salaire, dans un fonds
collecté par le ministère des Finances
et de l’Industrie. Puis, pour ses besoins
en santé, il se rend dans un hôpital
partenaire qui, après vérification avec
l’OFATMA, fournit les services dont il
a besoin. Dans le cadre de l’assurance,
le patient est tenu de payer 20 % du
montant, et l’assureur couvre les 80 %
restants. L’hôpital achemine ensuite à
l’assureur les pièces justificatives nécessaires,
et attend que les prestations lui
soient versées.
Cela signifie que l’hôpital soigne
le patient à crédit, et l’assureur
doit rembourser. Ce remboursement
ne devrait pas dépasser un délai de 45
jours. Dans la réalité, l’OFATMA ne respecte
pas ce contrat. L’association des
hôpitaux privés d’Haïti (AHPH) n’a pas
cessé de dénoncer cette situation.
L’ofatma
Une dette qui paralyse
« Je connais beaucoup d’hôpitaux qui
sont actuellement en situation de quasi-faillite,
informe Franck Généus, président
de l’AHPH. Il est normal qu’un
assureur ait des dettes, mais le problème
vient du montant de cette dette et
des délais de remboursement. 60 % des
assurés qui fréquentent les hôpitaux
privés sont assurés par l’OFATMA, ce
qui fait de cette entité un acteur majeur
du secteur. La survie de beaucoup
d’hôpitaux dépend de l’OFATMA et
celui-ci le sait. »
La situation est intenable pour
les institutions de santé, surtout celles
qui ne sont pas subventionnées ou qui
n’appartiennent pas à des ONG.
Roumel Théodore, PDG de l’hôpital
SODETH, affirme que certains hôpitaux
ont tellement de dettes que des
dépôts refusent de leur vendre des intrants
à crédit. Huit hôpitaux, dont le
sien, se préparent à cesser toute collaboration
avec l’OFATMA, malgré
l’importance de cet assureur dans le
système. « L’OFATMA a une dette de
plus de 250 000 000 de gourdes envers
l’ensemble des hôpitaux, et cela fait
plus de 15 mois que la SODETH attend
qu’il paye, dit-il. Comment voulez-vous
qu’on tienne le coup ? Nous sommes
obligés de demander au patient de
nous payer l’intégralité des prestations
qu’il reçoit. Ainsi nous envoyons
seulement la facture pour le paiement
des médecins et du matériel à l’Office
d’assurance accidents du travail, maladie
et maternité. C’est au patient d’aller
réclamer à l’OFATMA les dépenses
supplémentaires qu’il a faites, alors que
cela ne devrait pas être le cas. Les gens
n’ont pas d’argent, mais nous n’avons
pas le choix. »
« Récemment, nous avons perdu
un don de 8 machines de dialyse,
parce que nous n’avions pas l’argent
pour payer la douane, poursuit Roumel
Théodore. Pire, nous avons été obligés
de mettre en disponibilité 25 % de nos
employés. Nous ne pouvons pas supporter
autant de charges. »
La situation du Centre hospitalier
de Carrefour est à peu près pareille.
Jean Joseph Régis, le président directeur
général, croit que dans peu de temps,
si rien n’est fait, il devra fermer boutique.
« Je reçois au moins 900 assurés
de l’OFATMA par mois, explique le
médecin. Ils représentent plus de 80 %
de mes clients. Pour l’année 2019, j’ai
plus de 5000 dossiers que l’OFATMA
doit me rembourser. Mais je sens déjà
que l’État ne paiera jamais. Je ne sais
même pas comment je vais faire pour
payer la fin de mois de mes employés. »
D’autres points de désaccord
Le différend va au-delà des délais de
paiement trop longs. Les barèmes,
c’est-à-dire les modalités de paiement
de l’OFATMA, n’ont pas été révisés
depuis 2003. Donc, en 2019, les hôpitaux
sont remboursés comme en 2003,
sans aucune considération pour l’inflation
en hausse annuelle. En plus,
l’OFATMA décide souvent de remettre
en question les décisions médicales
prises par les médecins ce qui, selon
le président de l’AHPH, est agaçant et
dangereux.
La question de la surfacturation
des prix des prestations est un troisième
point de litige. L’Ofatma accuse les hôpitaux
d’augmenter les prix de leurs services
pour se faire payer plus. C’est une
conséquence des barèmes trop bas et du
retard dans les paiements accusés par
l’office. Selon le président de l’AHPH,
c’est un faux débat, car de toute façon,
quelle que soit la facture qui lui est envoyée,
l’OFATMA ne rembourse pas le
montant réel qu’il devrait payer.
Pour une sortie durable de la crise
D’après le président de l’Association des
hôpitaux privés d’Haïti, tout système de
santé dans lequel les frais de santé sont
payés après la prestation est mauvais.
Franck Généus croit qu’il est
impérieux d’élaborer une loi sur la
couverture de santé universelle, parce
que tout le monde a droit à la santé.
Ainsi, tous les citoyens seraient assurés,
et l’État accompagnerait ceux
qui ne peuvent pas payer. « Nous avons
un système de santé dans lequel les
gens vont chez le médecin seulement
quand ils sont malades, explique-t-il.
Parce qu’ils ont parfois trop attendu, les
frais de santé peuvent être lourds et les
gens n’ont pas l’argent pour payer les
urgences même minimes. Il faut donc
un système dans lequel les prestataires
de service n’aient pas à s’inquiéter du
paiement de leurs factures. »
Ensuite, le modèle de gestion de
l’Ofatma doit être révisé, afin que le rôle
de l’office soit mieux défini et renforcé.
Il deviendrait une mutuelle d’assurance,
responsable de la couverture universelle
de santé. En tant que telle, l’Ofatma
n’aurait plus à gérer des hôpitaux, mais
se cantonnerait dans un rôle de gestion
des fonds du programme d’auto-assurance.
De plus, selon le président de
l’AHPH, il faut que l’Ofatma abandonne
le remboursement à partir de pièces justificatives
présentées par les hôpitaux. Il
appliquerait alors un modèle basé sur la
pré-approbation, évalué à partir de pertinence
et la qualité des soins fournis, et
le respect des protocoles du MSPP.
Franck Généus admet que dans
certains hôpitaux, le patient n’est pas
pris en charge tant que les frais administratifs
ne sont pas versés. Cela n’est
plus totalement le cas, surtout dans
les hôpitaux membres de l’association.
« Nous comprenons que nous avons la
responsabilité de venir en aide en cas
de danger de mort, affirme-t-il. Par
exemple, à l’hôpital adventiste, dès
qu’un patient arrive en urgence, il est
pris en charge. Ce n’est que lorsque son
état est stable que commence la partie
administrative. Mais quand un acteur
majeur comme l’OFATMA paie mal,
les hôpitaux sont moins enclins à être
généreux, car ils n’ont pas assez de
moyens pour tenir. »
Dans le système de santé du
pays, les hôpitaux sont obligés de recouvrer
immédiatement les prestations
de services rendus, ou de médicaments
vendus, afin de renouveler le stock sans
tarder. C’est pour cela que le médecin
croit qu’il sera toujours difficile pour les
hôpitaux de procéder autrement. L’une
des solutions serait que l’État prenne en
charge les urgences médicales et chirurgicales.
Jameson Francisque
Ayibopost
Par Jocelyn OTILIEN
L
’histoire, selon Jean François Dortier
(2017), a vu se succéder de grandes
puissances qui semblent connaitre un
même destin : naissance, croissance,
mort. Les civilisations seraient donc comme
des organismes vivants. Elles naissent,
grandissent, atteignent leur apogée
et finissent par s’effondrer.
La langue en tant que moyen d’expression,
d’adoption ou d’expansion de
ces civilisations dites supérieures (Meillet
1915) n’en est pas moins concernée par
ce cycle. Et les langues moins importantes
du moins les langues opprimées sont plus
enclines à ce processus de désintégration.
« En 2017, le continent américain
a franchi le cap du milliard d’habitants,
dont 90 % sont de langue maternelle
européenne : espagnol (40 % environ),
anglais (près de 30 %), portugais (un
peu plus de 20 %) ou français (1 %). En
revanche, les langues amérindiennes ne
comptent aujourd’hui que quelques 30
millions de locuteurs. Les linguistes en
ont identifié 900 environ, dont près de
300 aujourd’hui éteintes, bien d’autres
ayant disparues sans laisser de trace
(Sellier 2019) ».
L’anglais constitue, par sa croissance
exponentielle, un vecteur important
sinon le principal moteur de l’expansion
de la pensée occidentale "américaine",
la pensée unique. Hagège (2013) parle
même de l’oppression d’autres langues
par l’anglais. Louis Jean Calvet (2017),
de son côté, parle des langues qui mangent
d’autres langues, ou des langues qui
dominent sur d’autres – d’où le concept
de « glottophagie ».
Tandis qu’on parle d’expansion de
certaines langues, d’autres langues sont
menacées de disparition à cause de l’oppression
par les langues aujourd’hui dites
« commerciales ». Cette disparition progressive
peut se manifester par la dilution
de leurs lexiques et gènes morphosyntaxiques
dans les langues dominantes. Elle
semble aussi se manifester par le maintien
d’une distance entre les langues «
minoritaires » ou entre les locuteurs d’une
langue minoritaire afin de garder le rôle
intermédiaire des langues dominantes.
Aujourd'hui, le créole haïtien tend
vers une transformation accélérée, une
transformation par la « contamination »
américaine. L'introduction et l'utilisation
incontrôlées du jargon de la technologie
« américaine » dans le Créole haïtien
représentent un phénomène notable.
Par ailleurs, par souci de briller aux
yeux du public visé ou à la conquête d’un
lectorat plus large, beaucoup d’écrivains
haïtiens tendent à écrire dans des langues
autres que leurs langues maternelles.
Ces états de fait, dans le meilleur des
cas, ne font que soutenir la domination
de la pensée occidentale sur les autres
formes de pensée, en ne défendant qu’accessoirement
la cause haïtienne. Sans
sous-estimer le moins du monde la valeur
de ces écrivains de langues étrangères,
pour reprendre la pensée de Cheikh Anta
Diop, on ne saurait donc considérer leurs
œuvres comme des monuments d’une
véritable littérature haïtienne. En effet,
toute œuvre littéraire appartient à la
langue dans laquelle elle est écrite. Les
œuvres écrites par les haïtiens dans les
langues étrangères relèvent avant tout de
ces littératures étrangères.
Une politique linguistique et des
prises de décision efficaces sont, par
conséquent, les conditions préalables au
développement du créole haïtien. Pour ce
faire, Il convient de rééquilibrer le rapport
idéologique entre la langue et le pouvoir
afin que la transformation ou l'évolution
du créole haïtien soit maitrisée et canalisée.
Cela nécessite un contrôle relativement
actif sur les médias traditionnels, les
nouveaux médias, les écoles, les églises,
etc. Cette régulation consiste en une application
stricte de la discrimination positive
en faveur des littératures et cultures
créoles exprimant des idées utiles à la
communauté. Elle implique l'acclimatation
du jargon de la technologie ou de
la science et la modification de l’écho de
certains mots dans la conscience indigène
pour qu’une certaine forme de littérature
puisse naitre - ce que nous ne pourrons
jamais exprimer sans le génie de sa propre
langue. On importe la technique et
non la culture (Diop 1946-1960).
Cette politique linguistique exige
une véritable révolution de notre conscience
psychologique et son application
passe inéluctablement par l’exploitation
de la littérature de l’Égypte antique et de
l’Afrique Noire [dont nous sommes des
héritiers légitimes] (Divialle 2018). Elle
doit constituer une forme de renaissance.
"Sans les [medunetʃɛʁ], couramment
appelés hiéroglyphes, qui sont une
forme d'expression de la pensée sacrée
africaine (kamite), le nègre [pour citer
Cheikh Anta Diop] ignorerait que [ses
ancêtres, les Égyptiens de l’antiquité qui
se sont adaptés aux conditions matérielles
de la vallée du Nil, sont les plus anciens
guides de l'humanité dans la voie
de la civilisation ; que ce sont eux qui ont
créé les arts, la religion (en particulier le
monothéisme), la littérature, les premiers
systèmes philosophiques, l'écriture, les
sciences exactes (physique, mathématiques,
mécanique, astronomie, calendrier...),
la médecine, l'architecture, l'agriculture,
etc.[…]]".
Le réveil du peuple haïtien, la sauvegarde
de son histoire, de sa culture, etc.
relèvent, entre autres, du développement,
de la standardisation, de la préservation
du créole et de la mise en évidence de
sa contiguïté avec les langues africaines
modernes, en particulier les langues bantoues,
ainsi que l’égyptien antique.
Nous ne pouvons nier, en aucun
cas, la dimension diachronique du créole
dans le cadre d’une politique d’émancipation
haïtienne en dépit du fait que les
facteurs d’invisibilisation de la culture du
peuple haïtien soient considérables tant
à l’échelle nationale et qu’à l’internationale.
Toutefois, pour décider d'en revenir
au passé, quand on a constaté que le
passé était préférable au présent, comme
disait Dutourd (1986), il faut cette espèce
de bon sens et de courage qui consiste à
déplaire à trois douzaines d'intellectuels et
que les politiciens n'ont jamais.
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Vol 14 # 17 • Du 28 Octobre au 3 Novembre 2020
Haiti Liberté/Haitian Times
7
2
La Tribune de Catherine Charlemagne (139)
Transition politique en perspective, confusion et division
dans l’opposition ! (1e partie)
En Haïti comme ailleurs, si la politique
n’est pas une science exacte,
ce qu’on sait avec certitude dès maintenant,
c’est qu’après Jovenel Moïse,
que ce soit en 2021 ou en 2022, le
pouvoir aura un caractère transitoire.
Reste à savoir qui de l’opposition politique
ou de la Société civile prendra la
tête de cette transition. En vérité, les
débats sur la réforme constitutionnelle,
l’Assemblée constituante ou même sur
l’organisation des élections générales
dans le pays au cours de l’année 2021
qu’agitent le Pouvoir Exécutif n’ont, en
fait, aucun intérêt. La quasi-totalité des
acteurs politiques et sociaux le sait et
même le chef de l’Etat, Jovenel Moïse
lui-même, ne se fait aucune illusion
sur ce qui arrivera le jour de son départ
du Palais national et ce, quel que soit
le moment où cela arrivera : le gouvernement
qui prendra le relais sera intérimaire.
De 2016 à 2021 ou 2022, le
scénario sera le même.
Il n’y aura point de passation
de pouvoir suivant la Constitution en
vigueur entre le Président sortant et
un nouveau Président élu. Au fil des
années, des mois et des semaines, le
scénario de la mise en place d’un pouvoir
de transition se dessine avec une
rigueur académique. Tous les ingrédients
et les données concordent pour
que le jour-J réponde à l’attente des acteurs
qui auront tout fait pour que ce
soit ce schéma qui s’applique comme il
est prévu dans leur agenda. Si le pouvoir
issu du PHTK tente depuis quelque
temps de détourner les regards avec des
discours superficiels histoire de gagner
du temps, l’opposition, elle, depuis toujours,
n’a jamais eu d’autre ambition
que celle d’installer un gouvernement
intérimaire le temps de se consacrer à
ce qu’elle sait faire le mieux, la bataille
de la division.
Les récits de la presse et même
des ouvrages qui ont travaillé sur les
périodes allant de 1991 à nos jours ont
démontré avec brio comment l’opposition
n’a jamais gagné une compétition
électorale face au régime qu’elle
combattait ou venait de renverser. Le
scénario est toujours le même : soit les
leaders de l’opposition ou chefs de partis
se sont fait doubler par des inconnus
sortis de nulle part pour devenir
célèbres par la suite ou au moment des
scrutins, soit ils se sont faits carrément
mettre de côté par un troisième larron
qui est la Communauté internationale
les trouvant pas assez sérieux ni assez
unis pour les laisser prendre le pouvoir.
Le scénario de l’après Jovenel Moïse
s’annonce identique à tout ce qu’on a
connu dans le passé. Le trop plein de
chefs de partis ou de leaders de l’opposition
représente une menace pour la
prise du pouvoir par l’opposition.
Aucun leadership n’a pu jusqu’à
maintenant se dégager au sein de cette
opposition multiforme qui loin d’être
un avantage pèse au contraire sur son
avenir. À chaque fois qu’une initiative a
été prise dans la perspective de présenter
un front de refus commun contre le
Président de la République et qui devrait
dégager un horizon vers une prise éventuelle
de la succession, la guerre des
chefs n’a point tardé à venir assombrir
cette belle perspective et anéantir toutes
les initiatives qui ont été lancées. Ainsi,
l’opposition dans sa globalité se voit
tomber dans une perpétuelle quête de
leadership capable de la conduire vers
la victoire face aux éternels inconnus
ou personnalités qui ont décidé de sortir
de l’ombre au bon moment ou quand
la Communauté internationale a été les
chercher pour venir ramasser la mise.
Car, l’opposition haïtienne, quelle
que soit la période ou la conjoncture
politique, dans sa longue lutte pour le
pouvoir a toujours oublié une chose :
se mettre en position pour être incontournable
après la chute du pouvoir et
ce, quel que soit le moment. Dans sa
longue série de lutte qu’elle a menée en
vue d’accéder de manière démocratique
aux responsabilités publiques, c’est-àdire,
de prendre la direction politique,
administrative et institutionnelle du
pays, l’opposition a toujours péché par
modestie, par peur des responsabilités
et surtout s’englue dans un discours qui
ne correspond point ou ne cadre pas
avec son objectif qui devrait être celui
de toute force d’opposition à un régime
politique quel qu’il soit : parvenir au
pouvoir.
En tant qu’observateur politique,
nous avons toujours été étonné
de constater combien les dirigeants des
organisations ou partis politiques haïtiens
sont modestes dans leurs revendications.
Surtout trop timides quand
il faut revendiquer le premier rôle ou
la première place ou tout au moins se
mettre dans une posture pour qu’ils
deviennent incontournables le jour où
l’ensemble de ces groupes hétéroclites
veut se positionner autour d’un leader
commun. Certes, comme il est de coutume
en Haïti, il ne s’agit pas de s’autoproclamer
chef ou leader de parti pour
être reconnu ou considéré en tant que
tel. Cela ne donne d’ailleurs aucune
légitimité pour devenir chef incontesté
de l’opposition qui, par nature, est plurielle
par conséquent divisée et subdivisée
en mille fractions. Il y a une nette
distinction entre un chef de parti et un
leader de l’opposition. Le dernier est
celui qui parle, qui a autorité et légitimité
pour le faire au nom de toute la
famille de l’opposition ; puisqu’il avait
été préalablement désigné ou avait reçu
la mission de représenter l’ensemble de
l’opposition auprès des instances nationales
et internationales.
De fait, celle ou celui qui reçoit
cette mission ou distinction est d’office
habilité à devenir le candidat unique de
cette opposition unifiée qui le charge
de défendre un « Programme commun
» de l’opposition devant les candidats
se réclamant du pouvoir sortant ou du
régime en place. Il faudra habituer la
Avec cette opposition, le scénario de l’après Jovenel Moïse s’annonce
identique à tout ce qu’on a connu dans le passé
population à ce visage unique qui, par
la suite, deviendra familier du grand
public et même du pouvoir et à ce titre
il pourra porter cette responsabilité qui
consiste à devenir le candidat de l’opposition
plurielle. Face à un tel défi, même
la Communauté internationale devrait
s’incliner et s’adapter devant la volonté
d’une partie de l’élite politique du
pays à donner un autre élan, une autre
perspective dans le cadre de la modernisation
de la vie politique nationale.
Mais, on n’en est pas encore là. Aujourd’hui,
l’opposition en Haïti continue
de s’engluer dans la politique politicienne
sans lendemain dans la mesure
où ses responsables demeurent indécis
et ne sont pas vraiment sûrs de ce qu’ils
dessinent pour l’avenir.
À chaque fois qu’une lueur d’espoir
apparaît dans le ciel de l’opposition
et que la population s’arc-boute à
l’idée que les leaders ont enfin trouvé
un compromis et signé un accord pour
avancer main dans la main dans la perspective
de la transition politique qui
se précise, sans aucune explication ni
problème apparent, tout tombe à l’eau
pour, au final, reprendre les mêmes
et l’on recommence. Explication ! De
l’arrivée du Président Jovenel Moïse à
la tête du pays en 2017 à aujourd’hui
(2020), l’opposition plurielle a déjà mijoté
et consommé au moins trois à quatre
« Accords » sur la manière de gérer
l’après Jovenel Moïse. C’est la preuve de
l’immaturité et surtout du peu d’assurance
de ces leaders de l’opposition dans
la recherche d’alternative au pouvoir en
place. Parmi tous ces « Accords » qui
ont été signés entre une grande majorité
de partis, organisations politiques et
de personnalités se réclamant de l’opposition,
il y en a un qui fait autorité
: ce sont les « Propositions d’Oloffson
». Cet accord signé en juin 2019 avait
consacré l’opposition comme étant la
force devant servir d’alternative au
départ du Président Jovenel Moïse.
Pratiquement tous les points
et les détails avaient été traités. Mais,
comme nous le disions plus haut, il
manquait un point essentiel, le nom de
celle ou celui qui dirigerait la transition
au cas où le chef de l’Etat viendrait à
quitter le pouvoir soit avant 2022 ou
même le 7 février 2021. Aucun leadership
n’avait été désigné au cours de
ces journées dans les Jardins du célèbre
hôtel qui a servi de décor dans les années
60 pour le roman de Graham
Green, Les Comédiens. Tout un symbole
! N’ayant aucune figure de proue pour
matérialiser physiquement la présentation
de l’opposition aux yeux du grand
public et de l’opinion en général, cette
belle initiative qui fut applaudie par
beaucoup a été sabordée par ses propres
concepteurs, c’est-à-dire par ceux
qui avaient eu l’idée géniale de mettre
sur papier le plan de la future transition
après Jovenel Moïse.
Quelques mois plus tard, en effet,
une autre initiative du même genre
ou presque a été lancée, cette fois sous
les auspices de la Communauté internationale,
des leaders de l’opposition
avec cette fois-ci la participation du
Parti PHTK, le parti du Président de la
République. La preuve s’il en fallait que
l’Accord d’Oloffson avait vécu et que la
belle architecture qu’avaient montée les
opposants du régime s’était effondrée
comme un château de cartes. Mais,
comme on s’y attendait, il y a eu des
jours et des nuits de négociations sans
aucun résultat ; car, selon certains, le
but de l’opération était de casser la belle
entente entre les différents chefs de
l’opposition et de placardiser les « Propositions
d’Oloffson ». Les négociations
ou Pourparlers qui ont eu lieu d’une
part à l’hôtel Marriott à Port-au-Prince
pour finir sous le parrainage du Nonce
Apostolique dans son Chalet de la Montagne
noire à Pétion-Ville d’autre part,
n’ont accouché qu’une souris.
Le Président de la République
avait donc réussi son coup : ses amis
avaient fait capoter les négociations
et briser l’image d’unité qu’avaient
présentée les leaders de l’opposition
quelques mois auparavant avec l’Accord
d’Oloffson. Sans chef de fil unique,
la cacophonie régnait au sein de cette
entité et le chacun pour soi s’imposait
en règle. Tout le monde s’autoproclamait
Porte-parole, chef de l’opposition,
leader, etc ; en réalité, personne
n’avait été mandaté pour quoi que ce
soit. C’était le règne de la cacophonie,
de l’improvisation et de la division.
Depuis, plusieurs tentatives ont été
lancées afin de remobiliser non pas la
population qui n’attend que cela mais
les chefs des partis et de personnalités
ouvertement en opposition avec
la ligne politique du Président Jovenel
Moïse. D’autres groupes alternatifs se
sont faits connaître mais avec des sons
de cloches différents sur la transition, ce
qui a provoqué dans le passé de vraies
polémiques entre les pour et les contre
du départ du locataire du Palais national
avant la fin de son quinquennat.
Alors qu’en même temps, les
échéances approchent à grand pas et
la situation sociopolitique s’aggrave.
Dans les quartiers dits populaires : Cité
Soleil, Bel-Air, les différents bidonvilles
et ghettos de La Saline, le Bicentenaire,
Martissant, etc, l’insécurité devient
la règle et cela est une réalité quotidienne.
Les assassinats de personnalités
deviennent monnaie courante de jour
comme de nuit dans la région métropolitaine
de la capitale et ses banlieues.
Les gangs qu’on dit être contrôlés par
le régime sèment la terreur sur la population.
Dépassées par les événements
qui ont cours dans ces quartiers, les
autorités policières demeurent impuissantes
face au danger qui menace la
société sur le plan sécuritaire.
(À suivre)
C.C
8 Haiti Liberté/Haitian Times
Vol 14 # 17 • Du 28 Octobre au 3 Novembre 2020
This week in Haiti
Haitian-Americans Line Up
for U.S. Early-Voting before
Nov. 3
The early-voting line in front of the voting center at Kings Theatre in
Brooklyn, NY on Sat., Oct. 24
Garry Pierre-Pierre
Haitians In Smaller States Highly Engaged In Elections,
Despite Lack Of Data
by Larisa Carr
As Nov. 3 fast approaches, Connecticut
resident Bianca Shinn-Desras is
doing everything she can to galvanize
her state’s Haitian-American community.
Taking a boots-on-the-ground
approach, Shinn-Desras and other volunteers
are knocking on doors in the
state’s small Haitian enclaves to provide
information on how to vote, combating
misinformation on Facebook
and WhatsApp, and working with pastors
to deliver useful updates to their
congregations.
“Connecticut is one of 10 states
in the U.S. that has a large Haitian population,”
said Shinn-Desras, who lives
in Stamford. “It’s often neglected because
it’s not Florida or New York, but
it is in that corridor — between New
York, Massachusetts and the Northeast
— and that’s powerful.”
At an estimated 20,000,
Haitian-Americans in the Constitution
State are few compared to New York
and Florida, where they are a visible
voting bloc. Nonetheless, Connecticut’s
dynamic Haitian-American residents
are intensely involved in turning out
the vote in their communities.
Without accurate, easily accessible
data to support their participation,
however, numerous advocates
and academics have said, the community
will miss out on resources it is due.
Census data, they say, doesn’t reflect
the true larger numbers of Haitians.
The lack of data has left
many, like Shinn-Desras, who is an associate
data strategist for a non-profit,
calling for a deeper level of detail about
voters.
“This is inequity in data collection,”
said Shinn-Desras, 39. “You
have a population that you’re not gaining
information about, not providing
open data, and it’s a problematic practice.”
Feeling invisible
Statistics from election boards in nine
states with large Haitian populations,
as well as official numbers by the
U.S. Census Bureau, do not reflect the
visible political participation of Haitian-American
communities across
the country. The majority of local and
statewide election boards only record
voter statistics by race, not by ancestry
or ethnicity.
In politically active Connecticut,
the state only provides a voter’s gender.
The absence of data on Haitian-American
voters feels as though
Connecticut is treating them like a forgotten
population, Shinn-Desras said.
Were these statistics to become available,
she would use them in promoting
political discourse and engagement
throughout her community.
“In the future, we definitely
have to be able to capture the data because,
while we are Black Americans,
our ethnicity is still very important,”
Shinn-Desras said. “We need to be able
to capture that, and I think by not having
that, we’re losing momentum.”
Others say different generations
participate in politics in their own way,
making the need for data a necessity
to guide effective voter outreach toward
each group. The methods used across
generations, for one, could be adjusted
with the appropriate data to support
outreach.
“There is the question of transnational
identity, where many Haitian immigrants
continue to remain focused on
Haiti and not on the realities in America,”
said Georges Fouron, a professor
at SUNY Stony Brook who has written
about Haitian political participation in
the United States. “This is not the case
with the second and third generation.
I’m not basing my hope on the immigrants
themselves, but instead on the
children and grandchildren.”
Increased visibility and
participation
Despite feeling overlooked, many Haitian-Americans
actively work to influence
voter turnout by mobilizing their
community in the U.S. and even by
working through loved ones in Haiti.
In South Carolina, with an estimated
1,106 Haitians, Patrick Gué is
currently in the process of helping to
form an association, tentatively known
as the American Haitian Organization,
to start combining political participation
efforts by individual Haitians.
“Our Haitian community has to
continue to call each other in our state
and in our country to motivate us to
vote,” said Gué, a Greenville County
pastor. “We are even calling people in
Haiti to reach out to their friends and
family who are U.S. citizens to encourage
them to vote.”
Courtesy of Bianca Shinn-Desras
Bianca Shinn-Desras walks doorto-door
educating her community
in Stamford, Connecticut’s thirdlargest
city
In Georgia, which has a Haitian-American
community of 30,763,
Haitian-Americans were intensely focused
on completing the Census as one
way to build cohesion across the state.
“We’re engaging with voters by
ensuring that we can count them,”
said Saurel Quettan of the Georgia Haitian-American
Chamber of Commerce.
With people living in the exurbs,
the lengthy commutes make uniting
the community a challenge, Quettan
said. Nonetheless, the Atlanta resident
said, he is optimistic about the growing
level of Haitian-American political
engagement.
An increasing number of Haitian-Americans
are beginning to run
for office as commissioners and mayors
in small cities he said. Recently, community
members walked to a polling
site to encourage participation in the
elections.
Such increased visibility is part of
the solution to be recognized as a significant
voting bloc.
“We need to [focus] on ourselves
here and encourage each other to vote,
so we can continue to participate in the
political arena,” said Gué, a Cap-Haïtien
native. “If we are organized and start to
do things in the community, politicians
will see that and come to us.”
The original version of this article
was published on the website of the
Haitian Times.
Art, Immortality, and the Haitian Masses
Emmanuel Merisier: June 2, 1929 – May 3, 2020 (2 nd part)
by Onz Chery and Sam Bojarski
Thousands of Haitian-Americans
queued up in early-voting lines
across the United States this past
weekend, joining millions of other voters
primed to participate in the 2020
elections.
In heavily Haitian Brooklyn,
NY, where early voting started Sat.,
Oct. 24, lines at Brooklyn College and
Kings Theatre in Flatbush stretched
and wrapped around blocks for half a
mile — with social distancing. Some
voters waited up to three hours to cast
their ballots at their designated neighborhood
sites.
In Florida, where early voting
began Oct. 19, the line in front of the
North Miami Public Library snaked
from the front door to the other side of
the building on Oct. 24.
Across both states, where the
majority of Haitian-Americans live,
their reasons for turning out sounded
very similar. As the Democratic Party’s
Joe Biden and the Republican Party’s
Donald Trump go neck-and-neck for
the highest office in the land, Haitian-Americans
are driven to vote in
response to Trump’s perceived animus
against Haitians. Even more so, they
see Trump’s handling of issues that
have plagued the U.S., COVID-19 in
particular, as a total failure and a precursor
of much worse to come if he
wins a second term.
“A virus came in, [he] knew
suite à la page(15)
Undated photograph (probably the co-op space, Kean Mason Gallery,
c. 1982.) From left: Hervé Méhu, Gerald Thomas (gallery personnel),
unidentified person, Merisier. His painting, “The Saint,” 1980, appears
at the top left corner
by André Juste
A Difficult Childhood for a Late-
Bloomer
The tendency to read Merisier’s work
mostly as it relates to that of great
European artists and to its connection
solely to Haitian themes, without the
filter of his individuality and the specific
social and art- historical context
from which it emanates, might have
seriously hampered the development of
his art career. But if it seems that he
made some headway relatively late in
his life, it’s in great part because he was
a late bloomer, which is hard to understand
when one sees the bracing and
prepossessing aspects of what could be
taken as mere post-impressionist takes
on the folksy imagery in his paintings
from the late seventies to early eighties.
I have not seen any of his work
predating his arrival in the United
States in 1968. But Edgar François,
an apparently skilled draftsman from
Haiti’s Centre d’Art, described Merisier’s
images in the 1982 exhibition as
“coarse” and not unlike his old drawings
and watercolors “back in Haiti.”
This, ironically, is a promising description
for the works in question. Indeed,
one could already detect in Merisier’s
small, loosely painted “Nature morte”
(1972) – illustrated in Michel Philippe
Lerebours’ 2018 Bref regard sur deux
siècles de peinture haitienne (1804-
2004) – the symbolic dramas and tenebrous
gleams that the artist favors in
his more mature works.
But unlike peers such as Spencer
Depas and Lucner Lazard, reportedly
quick studies who started to make their
names for their forays in mainstream
modernist styles in the late forties and
to whom Merisier was quite close, especially
in New York (and sought behind
their backs to rival), he did not start to
hit his stride until about the mid- or late
seventies. Much of the explanations
suite à la page(16)
Vol 14 # 17 • Du 28 Octobre au 3 Novembre 2020
Haiti Liberté/Haitian Times
9
INGÉRENCES BRITANNI
La ventilation des flux de financement de l’organisation non gouvernementale Transparency International. La
majorité de son financement provient de gouvernements, dont beaucoup cherchent à destituer le président du
Venezuela, Nicolás Maduro, du pouvoir.
Par Matt Kennard et John McEvoy
Le gouvernement britannique a
discrètement donné 450 000 livres
sterling de son budget d’aide à
l’étranger pour établir une coalition
« anti-corruption » au Venezuela
par le biais d’un fonds très controversé
qui prétend « s’attaquer à
l’instabilité et prévenir les conflits
qui menacent les intérêts britanniques
».
Dans une information communiquée
par Declassified, le
ministère britannique des affaires
étrangères a déclaré qu’il avait accordé
250 000 livres sterling en
2019 pour créer la « Coalición Anticorrupción
», qu’il décrit comme
« une coalition anti-corruption de
la société civile et des acteurs des
médias libres, pour les aider à lutter
contre la corruption et le crime organisé
au Venezuela ».
Le ministère des affaires
étrangères a versé 200 000 livres
sterling supplémentaires à Transparencia
Venezuela pour la période de
mars à décembre 2020 « pour renforcer
la durabilité de la coalition ».
Declassified a constaté que la
coalition est dirigée par — et s’associe
à — certains des individus et
groupes les plus virulents du pays,
opposés au gouvernement progressiste
de Maduro. Les gouvernements
britannique et états-uniens
reconnaissent Juan Guaidó comme
le « président par intérim » du Venezuela
et ont ouvertement cherché à
destituer Maduro de ses fonctions.
La coalition, dont le seul
bailleur de fonds extérieur semble
être le gouvernement britannique,
compte déjà 781 organisations et
promeut 243 « initiatives ». Transparencia
Venezuela appelle le nouveau
groupe un « mouvement de
citoyens » qui espère parvenir à une
« véritable transformation » et à un
« nouveau Venezuela ».
Transparencia Venezuela a déclaré
à Declassified qu’ils « présentent
des rapports d’avancement et
de gestion de projet tous les trois
mois » à l’ambassade britannique à
Caracas.
Les fonds ont été attribués par
le Fonds britannique pour les conflits,
la stabilité et la sécurité (CSSF)
qui, selon le gouvernement, « travaille
à la construction de la paix et
de la stabilité dans les pays menacés
d’instabilité ». Ce dernier est doté de
1,26 milliard de livres sterling.
Le gouvernement britannique
avait précédemment refusé les demandes
de Declassified de préciser
qui il finance au Venezuela. En
réponse à deux récentes demandes
dans le cadre de la Liberté d’Information,
le ministère britannique du
développement international (DFID)
a déclaré qu’il « dissimulait les
détails des organisations que nous
soutenons au Venezuela » pour des
raisons de santé et de sécurité mais
la pertinence de ces mesures en
Juan Guaidó (à gauche) avec l’ambassadeur du Royaume-Uni au
Venezuela, Andrew Soper, qualifié d’informateur américain dans les
communiqués diplomatiques de WikiLeaks. (Photo : Assemblée nationale
vénézuélienne)
matière de santé et de sécurité n’est
pas claire.
Un résumé du programme
pour ce projet, daté de mars 2020,
est la seule référence publique
du gouvernement à la coalition
vénézuélienne que Declassified a pu
trouver. Il indique que 0,3 million de
livres sterling d’aides a été alloué en
2019-2020 pour un « projet de lutte
contre la corruption au Venezuela ».
Le document ajoute que « le
programme finance également pour
la première fois des activités au
Panama et au Venezuela » et que la
CSSF prévoit « une activité accrue
» dans les deux pays avec le projet
vénézuélien « axé sur la résistance
de la société civile aux pratiques corrompues
de l’État ».
Ce financement soulève des
questions sur l’engagement du gouvernement
en matière de transparence
puisque le projet ne semble
pas être mentionné sur le site web «
DevTracker » du gouvernement, qui
est censé répertorier tous les projets
d’aide internationale du Royaume-Uni.
Un porte-parole de Transparencia
Venezuela a déclaré à Declassified
que le groupe « se concentre sur
la transparence et la lutte contre la
corruption, et pour cette raison, contrôle
les ressources qui sont gérées
ou qui sont sous la responsabilité
des organes actuels de l’Etat ».
Combattre dans la rue
Sur sa page « Qui sommes-nous ?
», la coalition écrit que sa motivation
est de « lutter activement pour
mettre fin aux problèmes structurels
qui perdurent depuis près de deux
décennies et sont profondément enracinés
dans ce pays ».
Nombre de ses initiatives nationales
visent le gouvernement
vénézuélien, tandis que sa page
d’information contient de nombreuses
critiques sur la manière
dont Maduro a géré la pandémie de
Covid-19 et des allégations de corruption.
Le site web du groupe ne précise
pas qui dirige la coalition. Le
ministère des affaires étrangères et
l’ambassade britannique à Caracas
ont ignoré les questions de Declassified
sur les personnes impliquées
dans la coalition.
Cependant, un récent rapport
mentionne Yonaide Sánchez comme
sa coordinatrice nationale. Sánchez,
professeur à l’université Lisandro
Alvarado de Barquisimeto, dans le
nord du Venezuela, est une proche
de Guaidó et a soutenu ouvertement
les efforts de l’opposition pour renverser
le gouvernement de Maduro.
Lors des violentes manifestations
de rue d’avril et mai 2017,
Sánchez a écrit que « chaque annonce
de Maduro confirme que nous
devons poursuivre la lutte dans les
rues. Le gouvernement est de plus
en plus isolé ».
En janvier 2019, peu après
que Guaidó se soit auto-proclamé
président du Venezuela, Sánchez
a écrit : « Moi, Yonaide Sánchez…
ne reconnais que Juan Guaidó —
président de l’Assemblée nationale
— comme le président légitime du
Venezuela. J’espère pour le bien de
mon pays que mon organisation est
d’accord ».
En août 2020, la coalition a invité
Guaidó pour une discussion sur
le « carrefour électoral » au Venezuela,
en demandant « Où allons-nous
à partir d’ici ? » En présentant
Guaidó comme le « président par
intérim » du Venezuela, la conversation
a porté sur les avantages d’inviter
la Drug Enforcement Agency
(DEA) nord-américaine à revenir au
Venezuela après son expulsion par
le président Hugo Chávez en 2005
pour des soupçons d’espionnage.
Le financement britannique
des activités de « lutte contre la corruption
» au Venezuela est susceptible
d’ajouter aux soupçons selon
lesquels le Royaume-Uni donne
aux organisations de la société civile
les moyens de renverser le gouvernement
Maduro. Le gouvernement
britannique n’est pas connu pour financer
des groupes de lutte contre la
corruption dans les États alliés, tels
que les régimes du Golfe, où la corruption
est courante.
En février 2017, l’ambassadeur
britannique au Venezuela, John
Saville, a participé à un événement
sur la « transparence » aux côtés de
Guaidó. En mai dernier, Saville a été
identifié comme le chef de l’unité
de reconstruction du Venezuela du
ministère des affaires étrangères,
qui, selon le gouvernement
vénézuélien, fonctionnait dans le
secret. L’unité cherche ostensiblement
à « conduire le Venezuela vers
une résolution pacifique et démocratique
» de sa crise politique actuelle.
Lors d’un événement de la
coalition en mars, Duncan Hill,
l’ambassadeur adjoint du Royaume-Uni
au Venezuela, aurait déclaré
« Le Venezuela a été victime du plus
grand pillage de l’histoire ».
L’actuel ambassadeur britannique
à Caracas, Andrew Soper, a
été premier secrétaire à Washington
DC de 1995 à 1999, et a été dénoncé
comme un informateur nord-américain
« strictement protégé » dans un
câble diplomatique de janvier 2010
alors qu’il était ambassadeur britannique
au Mozambique.
Alors que la coalition était
en cours de construction en octobre
2019, Soper a réaffirmé que «
Guaidó a l’amitié et le soutien du
Royaume-Uni ».
Le ministère des affaires
étrangères n’a pas répondu à la
question de Declassified sur l’état
Le Premier ministre britannique Boris Johnson (à droite) rencontre Juan Guaidó, le leader de l’opposition
vénézuélienne, reconnu comme le « président par intérim » par le gouvernement britannique, Londres, 21 janvier
2020. (Photo : Twitter/ Guaidó)
des relations actuelles de Soper avec
l’ambassade américaine à Caracas.
Le Centre Thatcher
Parmi les 20 organisations nationales
de la coalition anti-corruption
du Venezuela, beaucoup sont des
critiques de longue date du gouvernement
et des bénéficiaires passés
ou actuels des financements des
gouvernements occidentaux.
L’un des membres est le « Centre
Thatcher », dont le site web a été
mis en ligne moins d’une semaine
après celui de la coalition. Bien que
les informations d’enregistrement
aient été rendues privées, les deux
enregistrements par procuration ont
été effectués par la même société
basée en Arizona, aux États-Unis.
Le « Thatcher Centre » a été
fondé en août 2019 par le journaliste
vénézuélien Guzman González
et est basé dans l’État de Carabobo,
dans le nord du pays. Nommé
d’après l’ancien premier ministre
britannique qui était un fervent
défenseur des régimes de droite en
Amérique latine, le centre affirme
que ses objectifs sont « une citoyenneté
forte et un État faible ».
Superatec AC, un autre membre
de la coalition, a reçu une subvention
de 80 000 dollars de la
Citibank en 2019, tandis que le responsable
de Fetrasalud, la fédération
des travailleurs de la santé a
10 Haiti Liberté/Haitian Times
Vol 14 # 17 • Du 28 Octobre au 3 Novembre 2020
QUES AU VENEZUELA
Le peuple Vénézuélien a déjoué toutes les manœuvres de déstabilisation de Trump contre Nicolas Maduro
appelé tous les secteurs du pays à se
joindre à Guaidó lors des manifestations
nationales de mars 2020.
La coalition comprend également
l’Asociación Civil Súmate (Association
civile pour le rassemblement),
qui reçoit depuis longtemps
des fonds du National Endowment
for Democracy (NED) du gouvernement
américain et qui a été
fondée et dirigée par la figure clé de
l’opposition Maria Corina Machado.
La corruption est un problème
grave au Venezuela, et la mauvaise
utilisation des fonds publics a exacerbé
une crise économique déjà
grave. Cependant, les notations de
corruption sont toutes produites par
des organisations financées directement
ou indirectement par des gouvernements
occidentaux qui cherchent
à renverser le gouvernement
Maduro.
En 2017, l’ancien procureur
général Luisa Ortega a fui le pays
après avoir été licenciée et a obtenu
l’asile en Colombie. Elle a soutenu
que Maduro est impliqué dans le
scandale de corruption autour de
l’entreprise de construction brésilienne
Odebrecht, et qu’un tribunal
vénézuélien de haut niveau bloque
une enquête, bien qu’aucune preuve
n’ait été fournie publiquement pour
appuyer ces allégations.
Entre-temps, les envoyés
de Guaidó ont été accusés d’avoir
détourné des fonds destinés aux
déserteurs militaires vénézuéliens
qui ont fui en Colombie en février et
mars 2019. Selon la société PanAm
Post, basée à Miami, deux responsables
du parti Voluntad Popular ont
gonflé le nombre de déserteurs afin
de recevoir des fonds supplémentaires,
et ont donc fait l’objet d’une
enquête du gouvernement colombien.
En réponse à ce scandale,
Guaidó a demandé à Transparencia
Venezuela de lancer une enquête, qui
a largement absous les personnes
accusées de détournement de fonds.
Après avoir publié ses conclusions,
l’équipe de Guaidó a publiquement
remercié Transparencia Venezuela
pour son travail, affirmant que
l’enquête prouvait « l’engagement
de l’opposition vénézuélienne en
faveur de la transparence et de l’utilisation
correcte des ressources ».
Transparencia Venezuela
Transparencia Venezuela prétend
être un acteur « non partisan » au
Venezuela bien que sa co-fondatrice
et directrice, Mercedes de Freitas,
ait établi et géré un certain nombre
d’institutions financées par les
Etats-Unis dans le pays.
Mme de Freitas a été directrice
de la Fundación Momento de la Gente
(Fondation Moment du peuple),
une organisation de surveillance
juridique basée à Caracas qui a reçu
un financement important du NED
et du National Democratic Institute
(NDI), une autre fondation de « promotion
de la démocratie » financée
par le gouvernement américain.
Selon des documents publiés
par WikiLeaks, le NDI a financé des
groupes d’opposition vénézuéliens
depuis les premières années de la
présidence de Chávez.
Le NED a été fondé en 1983
sous le président américain Ronald
Reagan après une série de scandales
embarrassants pour la CIA, et a été
décrit par le Washington Post comme
le « sugar daddy of overt [US]
operations ». Allen Weinstein, qui a
dirigé l’étude de recherche qui a conduit
à la création du NED, a déclaré
: « Une grande partie de ce que nous
faisons aujourd’hui a été fait secrètement
il y a 25 ans par la CIA ».
Par le biais d’institutions comme
le NED, le gouvernement américain
a déboursé de l’argent pendant
deux décennies au Venezuela dans
le but d’y réaliser un changement de
régime. En 2011, le NED a financé
des groupes de rock anti-Chávez
dans le but de déstabiliser le gouvernement.
Des documents obtenus grâce
à la loi américaine sur la Liberté de
l’Information montrent qu’en avril
2002, De Freitas a envoyé un courriel
au NED pour montrer son soutien
à la tentative de coup d’État
infructueuse contre Chávez. Comme
l’a rapporté The Nation, son courriel
visait à « défendre les militaires et
[l’homme d’affaires et chef de file
du coup d’État Pedro] Carmona, en
affirmant que la prise de contrôle
n’était pas un coup d’État militaire ».
De Freitas a également travaillé
comme coordinatrice de Queremos
Elegir (Nous voulons choisir)
— une organisation de la société civile
qui a reçu des fonds américains
et a fait partie du mouvement contre
Chávez au début des années 2000.
Depuis 2010, De Freitas est
également vice-président de la Fundación
Tierra Viva (Fondation Terre
vivante), qui promeut « la conservation
des ressources naturelles » mais
dont les mécènes financiers sont les
compagnies pétrolières Chevron,
Total Oil & Gas, Shell Venezuela et
l’ambassade britannique.
Les audits financiers de Transparencia
Venezuela, publiés chaque
année depuis 2005 (sauf pour 2019
et 2020), montrent que l’ambassade
britannique à Caracas a été l’un
de ses principaux bailleurs de fonds.
L’organisation faîtière Transparency
International, dont le siège
est à Berlin et dont le revenu d’exploitation
s’élève à 25,7 millions de
livres sterling, est financée par les
gouvernements américain et britannique,
entre autres, depuis sa
création en 1993. En 2019, le DFID
était le plus grand donateur gouvernemental,
avec 4,4 millions d’euros,
soit près du double du deuxième
plus grand bailleur de fonds gouvernemental,
le ministère des affaires
étrangères du Canada. Le Département
d’État américain a donné 743
799 euros.
Le plus grand donateur de
Transparency International en termes
de fondations privées est le
géant minier anglo-australien BHP
(anciennement BHP Billiton), qui a
donné au groupe 1,9 million d’euros
en 2019. Parmi les autres donateurs,
on trouve Shell et Exxon
Mobil, qui s’est engagée dans une
bataille de plusieurs années avec le
gouvernement Chávez concernant
la nationalisation du pétrole. (Le
Venezuela possède les plus grandes
réserves pétrolières prouvées au
monde).
L’un des quatre membres de
Transparencia Venezuela, CEDICE,
est un groupe de réflexion qui «
pense que l’ouverture du pétrole aux
investissements privés » au Venezuela
« est un pas dans la bonne
direction ». Avec le soutien du réseau
Atlas, un groupe de réflexion
américain libertarien qui soutient
les mouvements politiques de droite
en Amérique latine, la CEDICE a
financé le projet de recherche « Citizen
Oil » visant à explorer les avantages
de la privatisation du pétrole,
qui a ensuite été inclus dans le plan
économique de Guaidó pour le Venezuela.
Transparencia Venezuela a
déclaré à Declassified qu’elle ne demandait
pas le retrait de Maduro.
« La coalition demande la transparence
dans la gestion, avec la
responsabilité, la participation des
citoyens et un système de justice
qui mette fin à l’impunité », a déclaré
son porte-parole. Ils ont ajouté
que le gouvernement britannique
finançait la coalition parce qu’elle
était anti-corruption, et non anti-gouvernementale.
Les membres de l’opposition
Au sein du conseil d’administration
de Transparencia Venezuela,
qui compte neuf membres, siège
l’ancienne directrice de la CEDICE,
Rocío Guijarro, qui a été l’une des
premières personnalités à signer la
législation de 2002 qui a dissous
les institutions démocratiques du
Venezuela lors du coup d’État contre
Chávez.
Andrés Duarte, membre du
conseil d’administration de la Chambre
pétrolière vénézuélienne, dont
l’objectif est d’accroître la participation
privée dans le secteur pétrolier
du pays, siège également au conseil
d’administration de la CEDICE. Miguel
Bocco, un des membres fondateurs
de Transparencia Venezuela et
également membre du conseil d’administration,
est un ancien directeur
de la Chambre pétrolière vénézuélienne,
et a appelé à la privatisation
du secteur pétrolier vénézuélien.
Gustavo Linares Benzo, un
avocat qui siège au conseil consultatif
de Transparencia Venezuela, a
soutenu dès novembre 2018 que
Guaidó devrait appliquer l’article
233 de la Constitution vénézuélienne
pour revendiquer la présidence
vénézuélienne.
L’article 233 précise qu’en cas
de « vide absolu du pouvoir » résultant
de « l’incapacité physique ou
mentale permanente » du président
ou de « l’abandon de son poste », le
président de l’Assemblée nationale
assume légalement ses fonctions.
Cet argument a fourni la principale
justification juridique de la tentative
de remplacement de Maduro.
Transparencia Venezuela
répertorie également 24 membres
dont Carlos Fernández. En tant que
président de la Fédération des chambres
de commerce et d’industrie (Fedecamaras)
en 2002, Fernández
a joué un rôle clé dans le sabotage
de trois mois de l’industrie pétrolière
vénézuélienne qui visait à renverser
Chávez. Jorge Botti, un autre ancien
président de Fedecamaras, est également
membre de la fédération.
Un porte-parole de Transparencia
Venezuela a déclaré à
Declassified : « Notre personnel et
nos organisations alliées sont des
défenseurs des droits humains, des
combattants pour le droit à la santé,
au bien-être des enfants, aux communautés
indigènes, aux groupes
vulnérables, à l’accès à l’information,
à la justice, entre autres choses
». Le porte-parole a ajouté : « Dans
la coalition, nous n’acceptons pas la
participation de partis politiques ou
d’organisations ayant des objectifs
politiques électoraux ».
Le ministère britannique des
affaires étrangères et l’ambassade
britannique au Venezuela n’ont pas
retourné les demandes de commentaires
de Declassified. La Coalición
Anticorrupción n’avait pas de personnel
ni d’informations de contact
sur son site web.
Matt Kennard et John McEvoy
Matt Kennard est le chef des enquêtes
de Declassified UK. John
McEvoy est un journaliste indépendant
qui a écrit pour International
History Review, The Canary, Tribune
Magazine, Jacobin, Revista
Forum et Brasil Wire.
Declassified UK est une organisation
de journalisme d’investigation
qui couvre le rôle du Royaume-Uni
dans le monde.
Daily Maverick 21 Octobre 2020
Venesol 24 octobre 2020
Vol 14 # 17 • Du 28 Octobre au 3 Novembre 2020
Haiti Liberté/Haitian Times
11
Perspectives
Le Chili a voté pour enterrer la Constitution de Pinochet
Par Juan Carlos Ramírez Figueroa
Les citoyens chiliens ont décidé de
mettre fin à la Constitution de 1980,
élaborée par la dictature. L’explosion
sociale de l’année dernière a été décisive
pour ce processus constitutionnel.
Bien que tous les sondages aient
prédit le triomphe de l’option «
Apruebo » (J’approuve), aucun ne prévoyait
un chiffre aussi spectaculaire :
78,27 % contre 21,73 %. Cela ouvre
le processus tant attendu de modification
de la Constitution de 1980
rédigée par la dictature de Pinochet et
qui gouverne toujours le Chili, avec des
modifications qui visent à atténuer le «
militaire » mais à maintenir un modèle
économique qui avantage les entreprises
contre les citoyens. L’option de
la Convention Constitutionnelle (78,99
%) a également écarté l’option mixte
(21,01 %). Une équipe de 155 membres
sera élue au suffrage universel,
avec une parité hommes-femmes, alors
que la seconde option visait à inclure
50 % de parlementaires en exercice.
À partir de 20 heures ce dimanche,
des quartiers comme la Plaza
Baquedano/Italie — rebaptisée « Plaza
de la Dignidad » — ont commencé à
se remplir de monde, y compris de familles
où des chants tels que « Le peuple
uni ne sera jamais vaincu » et le
drapeau mapuche, symbole du mouvement
social qui a généré tout ce bouillonnement,
ont été entendus, tandis
que les forces spéciales ont gardé leurs
distances devant cette manifestation
totalement pacifique.
Pour la première fois peut-être
depuis la pandémie, une certaine joie
était perceptible dans la population. Le
soleil printanier, le sentiment pour les
nouvelles générations de faire l’histoire,
et un certain souvenir du plébiscite
de 1988 où le « Non » a battu
Pinochet ont généré une atmosphère
sans grandes perturbations. Dans les
écoles du centre-ville de Santiago où
les gens votaient, on pouvait voir de
nombreux jeunes et vieux et même la
police et les militaires qui contrôlaient
ces lieux de vote saluer les gens, un
tableau franchement surprenant.
Piñera : « La démocratie a
triomphé »
Le président du Chili, Sebastián Piñera,
accompagné de ses ministres, a prononcé
un discours à la télévision à
21h20. « Aujourd’hui, les Chiliens et
les Chiliennes ont librement exprimé
leur volonté par les urnes, en élisant
une Convention Constituante qui, pour
la première fois, disposera d’une égalité
totale entre les hommes et les femmes,
pour donner une nouvelle Constitution
au Chili ».
Alors que des milliers de personnes
arrivaient dans le quartier de la
Plaza Baquedano/Italie/Dignité et dans
le centre-ville de Santiago, des applaudissements,
des klaxons et des cris se
faisaient entendre, comme pour une
finale d’une Coupe du monde, Piñera
a poursuivi : « Aujourd’hui, la voix de
tous les citoyens a été entendue avec
la même force et chaque vote a eu la
même valeur. L’unité a prévalu sur la
division et la paix sur la violence. C’est
un triomphe pour tous les Chiliens (…)
Le début d’un chemin qu’ensemble,
tous, nous devons parcourir. Jusqu’à
présent, la Constitution nous a divisés.
À partir d’aujourd’hui, nous devons
tous collaborer pour que la nouvelle
Constitution soit le grand cadre de
l’unité et devienne la maison de tous ».
Et il a conclu : « Aujourd’hui
vient le moment de panser les blessures
du passé, d’unir les volontés et
de lever généreusement les yeux vers
l’avenir. Je remercie tous ceux qui ont
contribué au référendum constitutionnel
qui nous rend fiers et les millions
de citoyens, au Chili et à l’étranger,
qui ont rempli leur devoir civique (…)
Comme nous l’avons toujours fait, une
fois de plus, nous nous lèverons. Nous
savons tous que pour avancer ensemble,
nous ne devons laisser personne
derrière nous ».
Cela semblait être la fin, mais ce
n’est que le début
Ce plébiscite, décidé le 15 novembre de
l’an dernier lors d’une session marathon
au Congrès après des semaines de
grèves, de mobilisations et de réunions
publiques organisées par les citoyens
eux-mêmes, est connu sous le nom
de « de entrada » (d’entrée). L’élection
des citoyens qui composeront la Convention
Constituante aura lieu le 11
avril 2021. Puis viendra la rédaction
de la Constitution durant une période
de neuf mois, renouvelable pour trois
mois. Enfin, il y aura un référendum de
ratification « de sortie » en 2022.
Manuel Gárate, professeur à
l’Institut d’histoire de l’Université
catholique et chercheur au COES (Centre
d’études sur les conflits et la cohésion
sociale), a été très clair sur ce qui
est à venir : « Les plus grands problèmes
et défis, à mon avis, sont au-delà
des attentes concernant les changements
à venir. Nous avons devant
nous un long processus de délibération
qui n’est pas exempt de conflits et de
tensions. La clause d’approbation des
deux tiers (pour chaque article de la
Constitution) obligera les électeurs à
conclure des accords et à négocier pendant
longtemps ».
Manuel Gárate pense qu’il y aura
une période importante au cours de
laquelle la convention devra s’entendre
sur ses règles de fonctionnement,
et que c’est généralement un moment
tendu, long mais nécessaire. « Ensuite,
il est important que les autorités
démocratiques, les partis et les autres
organisations de la société civile fassent
preuve de pédagogie pour expliquer
ce que l’on peut et ne peut pas
attendre d’un processus constituant.
La mobilisation sociale et la protestation
vont certainement se poursuivre,
mais avec moins de force peut-être
qu’en 2019. Le Pouvoir Exécutif a la
responsabilité importante de protéger le
processus, d’éviter les excès à chaque
extrémité et de ne pas profiter de la situation
pour imposer son propre agenda
ou un pré-projet constitutionnel. Elle
doit aussi très bien encadrer et réguler
l’action de la police et éviter les abus
que nous avons connus ces derniers
mois ».
Claudio Fuentes, politologue et
chercheur à l’université Diego Portales,
avertit qu’il faut prendre en compte
le multipartisme du système politique
chilien. « Il n’y a pas de majorité absolue
d’une tendance. Le grand défi
va être d’établir des minimums constitutionnels
de base pour parvenir à
un accord qui, selon la loi, requiert les
deux tiers. Il faut donc des accords de
différentes forces politiques pour un
minimum constitutionnel.
Le deuxième défi pour Fuentes
est que, indépendamment du processus,
« il y a une demande citoyenne
de participer, d’être les acteurs de cette
transformation ». « Nous devons voir
comment les élites, qui seront dans
la Convention constituante, pourront
s’ouvrir pour inclure différents acteurs
et agents sociaux, des mécanismes de
participation non contraignants, des
conseils municipaux, etc. Cela nécessite
une convention ouverte, sinon elle
sera perçue comme un accord entre
puissants ».
La rue a été décisive
Il y a exactement un an, plus d’un
million de personnes remplissaient les
rues de Santiago mais aussi le reste
du Chili en popularisant des phrases
comme « Con todo ¿sino pa’qué » ou
« C’était pas 30 pesos, c’était 30 ans
». Cette dernière est liée à la hausse du
prix du métro, qui a généré une série de
manifestations menées par des écoliers
qui ont commencé à ne pas payer le
métro de la capitale dans ce qui allait
être le début de « l’explosion sociale »
le 18 octobre.
Cela a généré une répression
policière disproportionnée contre les
jeunes, mais aussi le soutien des adultes
et cela s’est terminé par des bombes
lacrymogènes, des stations incendiées
et la déclaration de l’état d’urgence,
faisant 31 morts, 500 jeunes mutilés
aux yeux (la police tirait des balles
au visage) ainsi que plus de 5 558
dénonciations de violations des droits
humains.
« La rue a été décisive. Sans
cela, rien ne serait arrivé », explique
Fernando Atria, professeur de droit
à l’université du Chili et président du
mouvement Fuerzo Común. « Le processus
constituant a été ouvert par la
mobilisation populaire, c’est très clair.
La classe politique l’accepte à contrecœur
et s’attribue un rôle plus important
qu’il ne l’a été dans la réalité ».
« Les secteurs politiques ne sont
pas très conscients du rôle joué par la
protestation et le mouvement social
dans le processus », ajoute Fuentes.
« La Convention Constituante cherche
à s’ouvrir à des mécanismes de participation
plus inclusifs : parité, sièges
réservés aux peuples indigènes, participation
d’indépendants. Mais cela a
coûté cher, car c’est une idée qui va à
contre-courant des élites, qui ne veulent
pas renoncer au pouvoir. C’est
une histoire bien connue en Amérique
latine. Cette tension doit être résolue ».
Gárate rappelle que déjà depuis
2006 avec ce qu’on a appelé la « révolution
des pingouins » — un terme qui
fait populairement allusion à l’uniforme
des écoles publiques — puis le
mouvement étudiant de 2011, les protestations
et les troubles se sont fortement
intensifiés. « La protestation et
les troubles ont continué pendant des
années avec des débordements sociaux
sporadiques dans tout le pays,
mais la pression continuait de monter
dans la marmite. Le système politique,
en général, n’a pas été en mesure de
répondre à ces demandes, ou alors
elles ont été bloquées ou retardées par
l’opposition, comme ce fut le cas pour
le second gouvernement de Michelle
Bachelet. Ainsi, la protestation sociale,
surtout depuis l’année dernière, a
obligé la classe politique à regarder en
face les problèmes du Chili et à mettre
fin au discours complaisant des 20
dernières années, qui nous parlait des
succès et du développement du pays,
alors qu’un énorme malaise et une
frustration s’accumulaient à propos du
coût de la vie et de la dette endémique
que favorise et encourage notre modèle
de développement ».
Et il ajoute : « La classe politique
a été réactive ; un accord important a
été conclu le 15 novembre, mais « in
extremis ». Je pense qu’ils ne mesurent
toujours pas l’ampleur des troubles sociaux
et qu’ils essaient d’en tirer profit
dans une perspective à court terme.
Pour éviter un retournement autoritaire,
il est fondamental que la classe
politique s’ouvre à une participation
des Chiliennes et Chiliens qui ne sont
pas des militants de parti, et de comprendre
que le Chili d’aujourd’hui est
beaucoup plus complexe qu’il y a 30
ans, qu’il exige une plus grande participation
et un renouvellement de ses
représentants. Sans la mobilisation des
citoyens, rien de ce à quoi nous assistons
aujourd’hui ne serait probablement
arrivé. Rien ne nous garantit la
réussite du processus futur, mais une
voie s’est ouverte pour surmonter la
crise sociale et politique déclenchée le
18 octobre dernier ».
Une Constitution au service du
pinochetisme
La Constitution de 1980 maintient une
série de blocages institutionnels et politiques
sur des questions que la société
demande depuis des années, explique
M. Gárate. Il y a une véritable machine
juridique au service de l’élite pinochetiste
qui prévoit des quorums ultra
majoritaires au Congrès et qui, même
lorsqu’une loi est approuvée, dispose
d’une Cour constitutionnelle qui peut
bloquer toute tentative de changement
dans des domaines tels que les pensions,
la santé, l’éducation, le logement
ou la garde d’enfants. « Mais la nécessité
d’un changement constitutionnel
a certainement aussi une composante
symbolico-politique dans le sens où il
s’agit de se mettre à nouveau d’accord
sur la manière dont nous allons concevoir
le pacte social pour les 50 prochaines
années et avec la possibilité
historique de le faire avec la parité des
genres. Une constitution démocratique
ne résout probablement pas rapidement
un problème particulier (sauf le
problème non moins important de sa
légitimité initiale), mais elle ouvre une
voie plus participative pour discuter,
délibérer et rendre la classe politique
plus à l’écoute de l’électorat », explique
l’universitaire.
Selon Atria, bien qu’il y ait eu
des changements, dont le plus important
a été apporté par Ricardo Lagos
en 2005, « ils étaient davantage liés
à la relation entre le pouvoir civil et
le pouvoir militaire, comme le fait de
redonner au président la possibilité de
destituer les commandants des forces
armées ». Mais pour l’avocat — qui
depuis 2009 promeut à la télévision et
dans la presse la nécessité de changer
la Constitution, « c’était un système
électoral faussé au profit de la droite,
des lois organiques constitutionnelles
qui exigeaient des quorums très exagérés
et une Cour constitutionnelle
avec de nombreux pouvoirs. Depuis
2005, il est clair que les réformes qui
pourraient être apportées au texte de
la Constitution ne résoudraient pas le
problème ».
Un scénario que, comme la pandémie,
personne n’aurait imaginé il y
a un an.
Juan Carlos Ramírez Figueroa
Pagina12.com 26 de
octubre de 2020
Traduction : Venesol
27 octobre 2020
Dr. Kesler Dalmacy
1671 New York Ave.
Brooklyn, New York 11226
Tel: 718-434-5345
Le docteur de la
Communauté Haïtienne
à New York
12 Haiti Liberté/Haitian Times
Vol 14 # 17 • Du 28 Octobre au 3 Novembre 2020
Notre Mémoire se Souvient!
La mémoire au service des luttes : Võ Nguyên Giáp
Par FUIQP Alain Saint Victor
Il y a 7 ans, le 4 octobre 2013, l’un
des plus grands généraux de l’histoire,
Võ Nguyên Giáp, nous quittait.
Il fut celui qui dirigea la résistance
puis la victoire contre l'armée colonialiste
française puis contre l'armée
impérialiste états-unienne.
Fils de mandarin pauvre, Giap
grandit dans une famille nationaliste
avec un père engagé dans les premiers
mouvements contre l’occupation coloniale.
Dès l’âge de 14 ans il commence
à militer dans son école contre
la présence française au Vietnam. Il est
exclu de l’établissement du fait de son
engagement.
En 1930 il connaît son premier
emprisonnement à la prison de Lao
Bao où il rencontre sa première femme
également emprisonnée pour ses activités
politiques. Elle décédera en prison
en 1941.
En 1937 il adhère au Parti communiste
indochinois.
Il participe au congrès de Tsin Ti
qui fonde le Viet Minh et est chargé de
l’organisation de la guérilla contre l’occupant
japonais.
En 1944 il fonde l’Armée populaire
vietnamienne qui mène seule la
résistance contre les Japonais. Quand la
France décide de réoccuper le Vietnam
en 1946, Giap prend la tête de la résistance.
En 1947 son père est arrêté
et atrocement torturé par l’armée
française pour qu’il dénonce son fils.
Refusant de parler il est assassiné.
Devenu ministre de la défense
nationale de la République démocratique
du Vietnam, il développe une conception
de la lutte basée sur la mobilisation
populaire. C’est ainsi qu’il organise
le transfert à bicyclette et à dos d’hommes
de tous l’armement lourd qui servira
lors de la victoire de Dien Ben Phu.
Cette victoire qui met fin à l’occupation
française fait de lui un symbole mondial
de la lutte des peuples.
Confronté désormais à l’armée
états-unienne, Giap dirige les opérations
pendant les quinze ans de guerre.
Il est le concepteur de la « campagne
Ho Chi Minh » qui conduira à la victoire
et à la réunification du Vietnam en
1975.
Il lance cette campagne avec
le mot d’ordre : « rapidité, audace et
victoire sure ». Comme en 1954 cette
campagne veut marcher sur deux pieds
: la mobilisation de toutes les fractions
du peuple et la conscientisation politique
des combattants.
Auteur de nombreux ouvrages,
il est devenu un des théoriciens de
la guerre populaire et de la guerre de
guérilla qui inspira et inspire de nombreux
combattants hier comme aujourd’hui.
Il reste dans la mémoire militante
le symbole du militaire qui est
d'abord un militant.
Repose en paix frère et camarade.
Texte : FUIQP (Modifications et
ajouts ASV)
La France fut le meilleur espion des États-Unis à Cuba
Le Général De Gaulle et le président John F. Kennedy à Paris en 1961
Par Hernando Calvo Ospin
Révélations sur la crise d’octobre
1962. C’est une information presque
inédite. Lors de la Crise d’Octobre, ou
Crise des Missiles, de 1962, la France
joua un rôle fondamental : ce sont
ses espions à La Havane qui avaient
découvert, avant tout le monde, l’arrivée
secrète des missiles soviétiques à
Cuba et qui en informèrent Washington…
Cette crise, la plus grave de la Guerre
Froide, faillit déclencher une confrontation
nucléaire entre les États-Unis
et l’Union Soviétique à propos de la
révolution cubaine… De par la précision
de l’information que les français
livrèrent, et la portée du sujet, ce travail
en faveur d’une puissance étrangère a
été considéré jusqu’à aujourd’hui comme
l’un des plus importants de l’histoire
du renseignement français.
À la demande du gouvernement
du président Harry Truman, le dictateur
cubain Fulgencio Batista avait rompu
les relations diplomatiques avec l’Union
soviétique en avril 1952. Le 4 février
1960, alors que les révolutionnaires
de Fidel Castro Ruz étaient à présent
au pouvoir, le vice-premier ministre
du gouvernement soviétique, Anastás
Mikoyán, effectua une visite officielle
à La Havane. Sans plus attendre, Cuba
signa plusieurs accords commerciaux
très avantageux, au moment où les
États-Unis commençaient leur agression
économique. D’autres accords de
coopération militaire furent également
convenus. Trois mois plus tard, les relations
diplomatiques furent rétablies
A cette date, Washington encourageait
les incursions militaires et les
actes terroristes des partisans de Batista,
allant même jusqu’à refuser de vendre
à la jeune révolution des pièces de
rechange pour les armes récupérées de
la dictature. Il faisait, en outre, pression
sur ses alliés pour que ceux-ci ne lui
vendent pas d’armes ou ne lui livrent
pas celles qui avaient déjà été payées
par Batista avec l’argent de l’État. Seule
la Belgique refusa d’obéir et vendit des
armes et des grenades : le 4 mars 1960,
le navire français « La Coubre » qui les
transportait, explosa dans la baie de La
Havane, faisant plus de 200 blessés et
environ 70 morts.
Le dix-sept avril 1961, une force
mercenaire de plus de mille hommes,
entraînée, dirigée et armée par la CIA,
tenta d’envahir Cuba par la Baie des
Cochons, mais fut mise en déroute en
moins de 70 heures. Le président John
F. Kennedy, qui prit cette défaite comme
une terrible humiliation pour les Etats-
Unis, ordonna la préparation d’un plan
contenant des mesures politiques, militaires,
économiques et de propagande
contre Castro et sa révolution. C’est
ainsi que naquit l’Opération Mangouste
(Mongoose), nom de code d’une stratégie
de Sécurité Nationale, dont l’objectif
final était une invasion directe par les
Marines.
Alors que Washington avait pour
seul but d’en finir avec la révolution,
Moscou continuait de multiplier les accords
commerciaux avantageux avec
elle et contribuait à la nécessaire modernisation
de sa défense militaire.
Lorsque les services de renseignements
soviétiques découvrirent la
finalité de l’Opération Mangouste, ils
en informèrent Cuba. Alors les révolutionnaires
suggérèrent au dirigeant soviétique,
Nikita Khrouchtchev, l’installation
d’une force de dissuasion sur leur
territoire, qui comprendrait des missiles
balistiques. Celui-ci ne se fit pas prier,
car peu de temps avant, Washington
avait placé des missiles nucléaires en
Turquie et en Italie, capables d’atteindre
le territoire soviétique en quelques
minutes.
C’était risqué, mais de cette façon,
les Soviétiques pourraient dissuader les
États-Unis de les attaquer, car depuis
Cuba, ils pouvaient aussi toucher leur
territoire dans le même court laps de
temps. À l’époque, l’écart de puissance
nucléaire était immense : les États-Unis
possédaient 5 000 têtes nucléaires,
contre 300 pour les Soviétiques.
Le vingt-et-un mai 1962, le
Conseil de Défense soviétique autorisa
l’Opération Anadyr (Анадырь) : entre
juin et octobre 1962, furent déployées,
entre autres, des forces conventionnelles
et 24 rampes de lancement de
missiles balistiques, avec la capacité
de porter des têtes nucléaires. Tout cela
dans le plus grand secret, bien que les
dirigeants cubains eussent demandé
que cet accord soit rendu public.
Les Etasuniens ne prêtèrent pas
beaucoup d’attention à l’augmentation
FRANTZ DANIEL JEAN
FUNERAL SERVICES INC.
• Funerals in All Boroughs
• Transportation of Remains
• Cremation
Nou pale kreyòl.
5020 Foster Avenue
Brooklyn, NY 11203
718.613.0228
du trafic maritime soviétique vers Cuba.
Le vingt-neuf août encore, le président
Kennedy avait affirmé, lors d’une
conférence de presse, n’avoir aucune
information sur la présence de troupes
soviétiques à Cuba, et encore moins de
celle de missiles.
Paris, lundi 22 octobre, 17
Guarino Funeral Home
Serving the Haitian Community
for Over 30 Years
9222 Flatlands Avenue
Brooklyn, NY 11236
718-257-2890
Le 4 mars 1960, le navire français « La Coubre » explosa dans la baie de
La Havane, faisant plus de 200 blessés et environ 70 morts
heures. Dean Acheson, ancien chef
du Département d’État, remettait
une lettre de Kennedy au président
français Charles de Gaulle. Il l’informait
d’une décision prise après une
semaine d’enquêtes et de discussions
ultra-secrètes : à 19 heures, heure de
suite à la page(15)
Vol 14 # 17 • Du 28 Octobre au 3 Novembre 2020
Haiti Liberté/Haitian Times
13
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après avoir délibéré au vœu de la loi et sur les conclusions
conformes du Ministère public, accueille l'action du demandeur, le sieur Négo
VIBERT en la forme ; maintient le défaut octroyé faute de comparaitre octroyé
à l'audience du vendredi douze juillet deux mille dix neuf contre la dame née
Régine ALEXANDRE ,Admet le divorce pour injures graves et publiques fait
prévus à l'article 217 du code civil haïtien ; prononce la dissolution des liens
matrimoniaux ayant existé entre eux ; aux torts de l'épouse ; Ordonne à
l'officier de l'état de l'état civil de l'Arcahaie de transcrire sur les registres à ce
destiné, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un
des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages et intérêts
envers les tiers s'il y déchet, compense les dépens vu la qualité des partie ;
Commet l'huissier Clerbrun FAURE de ce siège pour la signification de ce
jugement compense les dépens
Ainsi jugé et prononcé par nous, Berge O. SURPRIS, juge en audience civile,
ordinaire et publiques du vendredi vingt six juillet deux mille dix neuf, en
présence de Me JEAN ROLEX MEROVE substitut du commissaire du gouvernement
de ce ressort et avec l'assistance du sieur Jean Serge DUVERT, Greffier
du siège.
Il est ordonné. ....etc.....En foi de quoi. ....etc
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après en avoir délibéré au vœu de la loi et sur les
conclusions du Ministère public ; accueille l'action des
requérants pour être juste et fondée ; maintient le défaut
sollicité à l'audience susdite et contre partie et contre
avocats ; dit et déclare que les héritiers de Limeise Lexiné
Charles sont propriétaires incommutables tant par titre que
par prescription de la propriété civile dessus décrite ;
injonction au sieur Gaston Joseph de ne plus fouler le seuil
de la dite propriété ; condamne le sieur Gaston Joseph à
(100, 000 gdes) de dommages intérêts pour les préjudices
causés aux requérants ; le condamne également aux frais et
dépens de l'instance ; commet Bossa Domond de ce Tribunal
pour la signification de ce jugement.
PAR CES MOTIFS
Le tribunal après examen, Le ministère public entendu, maintient le défaut
octroyé contre la défenderesse à l'audience précitée, pour le profit déclare
fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce du sieur MAKENZY
GEDEON d'avec son épouse née MIOLINE ST FLEUR pour injures graves et
publiques. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre les
dits époux ; Ordonne à l'officier de l'état civil de Port au Prince, Section
Sud, de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent
jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des quotidiens s'éditant à la
Capitale sous peine de dommages et intérêts envers les tiers s'il y déchet.
Commet l'huissier CANAL GABRIEL de ce siège pour la signification de ce
jugement. Compense les dépens.
Ainsi jugé et prononcé par nous ANNIE FIGNOLE juge en audience civile
ordinaire et publique du jeudi vingt trois juillet deux mille vingt, séance
tenante de Me JEAN ROLEX MEROVE substitut du commissaire du gouvernement
de ce ressort et avec l'assistance du sieur Mozart Tassy , greffier du
siège. Il est ordonné. .....etc.....En foi de quoi
.....etc
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après avoir délibéré conformément et au vœu de la loi statuant
publiquement et par défaut au nom de la république et à charge d'appel accueille
l'action du sieur Georges Paul contre la dame Widline Dalce pour être juste, fondée
et constante; maintient le défaut requis et octroyé à l'audience du mardi 25 Août
2020 contre la dame Widline Dalce pour la non comparution conformément à l’art.
49 du CPC. Ordonne en conséquence l'expulsion de la dame Widline Dalce et
consort de la maison du requérant situé à Carrefour Diquini 63 # 1 dos de la mairie
de la dite Commune pour l'occupation illégale; condamne la dame Widline Dalce à
payer vingt mille gourdes de dommages et intérêts pour les préjudices et les
condamne également aux frais et dépens de la procédure; accorde l'exécution
provisoire sans délai de cette décision; commet l'huissier du siège Chrisostome
Siméon du tribunal de paix de Carrefour pour la signification de cette sentence.
Ainsi jugé et prononcé par nous Me Michel Forgeas, en audience civile et publique
du lundi 14 septembre 2020, An 217ème de l'indépendance, avec l'assistance du
greffier, Frantz BAZELAIS. Il est ordonné.......etc.....En foi de quoi. ....etc. Me Smith
FLEURANT, Av,
SUPREME COURT OF THE STATE OF NEW YORK, COUNTY OF ERIE, Index No 806547/2020;
Date Purchased: July 2, 2020
SUMMONS WITH NOTICE dated July 2, 2020
Plaintiff designates ERIE County as the place of trial Basis of venue: CPLR 509.
LI WANG, Plaintiff against DAVID MOM, Defendant.
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après examen sur les conclusions du ministère public, intenté
maintient le défaut octroyé contre le défendeur à l'audience précitée, pour
le profit déclare fondée, déclare fondée la dite action, admet ladite action
contre le sieur Guerlyn CHARLESCA; au fond Admet le divorce de la dame
Guilaine MAXIME d'avec son époux Guerlyn CHARLESCA, pour injures
graves et publiques, aux torts de l'époux. Dit que la copie du dispositif du
jugement certifié conforme par le greffier du tribunal de première instance
des Cayes sera signifié après que le jugement aura acquis l'autorité de la
chose souverainement juges à l'officier de l'état civil de la Commune de
Maniche au fin de transcrire dans les registres tenu à cet effet. Dit également
qu'un extrait du jugement sera publié dans l'un des quotidiens
s'éditant à la Capitale. Commet l'huissier Louis Sonel LAURENT pour la
signification du jugement. Compense les dépens
Ainsi jugé et prononcé par nous Me. Jean Luckner BUTEAU, juge en
audience civile ordinaire du onze avril deux mille dix huit, en présence de
Me. Joubert Joseph AMAZAN, substitut du commissaire de ce ressort, et avec
l'assistance du sieur Pierre CASSEUS ,Greffier du siège.
Il est ordonné. .......etc.....En foi de quoi. ....etc. .....
PAR CES MOTIFS
Sur les conclusions conformes du Ministère public, le Tribunal maintient le
défaut requis et octroyé à la barre contre la partie défenderesse; admet le
divorce des époux, la dame Simon Frank, femme née Maquila Joseph
d'avec son époux Simon Frank, ce aux torts de l'épouse Maquila Joseph
pour injures graves et publiques; prononce en conséquence la dissolution
des liens matrimoniaux existant entre eux; ordonne à l'Officier de l'Etat
civil de la Croix-des-Bouquets de transcrire sur les registres à ce destinés le
dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié dans l'un des
quotidiens s'éditant dans la capitale sous peine de dommages intérêts
envers les tiers s'il y echet; commet l'Huissier Mathieu Dauphin de ce siège
pour la signification de la présente décision; Compense les dépens.
Donné de Nous, Me Pluviose Silien, à l'audience du lundi treize (13) juillet
deux mille vingt (2020) en présence de Me David Alexis, Greffier du siège,
en 217e de l'indépendance.
Il est ordonné à tous les huissiers etc.....
En foi de quoi etc.....
Me David Alexis, Greffier.
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après examen, Le Ministère public entendu, maintient le
défaut octroyé contre la défenderesse à l'audience précitée, pour le
profit déclare fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce du
sieur ANDRAL LUBENSON JEUNE d'avec son épouse née YZANA HERARD
pour injures graves et publiques. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux
existant entre les dits époux ; Ordonne à l'officier de l'état civil
de Port au Prince, Section Sud de transcrire sur les registres à ce destiné
le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un
des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages et intérêts
envers les tiers s'il y déchet. Commet l'huissier CANAL GABRIEL de ce
siège pour la signification de ce jugement ; Compense les dépens. Ainsi
jugé et prononcé par nous, ANNIE FIGNOLE juge en audience civile
ordinaire et publiques du jeudi trente juillet deux mille vingt, en
présence de Me JEAN ROLEX MEROVE substitut du commissaire du
gouvernement de ce ressort et avec l'assistance du sieur Mozart Tassy,
greffier du siège. Il est ordonné.....etc....En foi de quoi. .....etc.
AVIS DE DIVORCE
Il est porté à la connaissance du public en général
et de la dame Antoine Jean Claude JOSEPH née
Medge LEROY en particulier que le tribunal de
première instance de Miragoane en ses attributions
civiles de divorce a prononcé en date du
vingt neuf janvier deux mille vingt, la dissolution
des liens matrimoniaux ayant existé entre le sieur
Antoine Jean Claude JOSEPH d'avec son épouse
Medge LEROY. En conséquence, les dits époux
sont désormais divorcés. Me Vitielo ST LOUIME, av.
ACTION FOR A DIVORCE: To the above-named Defendant YOU ARE HEREBY SUMMONED to serve a notice of appearance on Plaintiff's attorneys
within thirty (30) days after the service of this summons is complete and in case of your failure to appear, judgment will be taken against you by
default for the relief demanded in the notice set forth below. Dated: July 2, 2020.
Yaniv & Associates, PC, Attorneys for Plaintiff 972 Route 45, Suite 205, Pomona, NY 10970 646-395-9100.
NOTICE: To the above-named Defendant, the above Summons is served upon you by publication pursuant to an Order of the Hon. Kenneth F. Case,
A.J.S.C of the Supreme Court; County of ERIE, dated the October 21, 2020,
The nature of this action is to dissolve the marriage between the parties, on the grounds: DRL Section 170 subd. (2) -
The abandonment of the Plaintiff by the Defendant for a period of more than one year.
The relief sought is a judgment of absolute divorce in favor of the Plaintiff, dissolving the marriage between the parties in this action.
PLEASE TAKE NOTICE that pursuant to DRL §253, to the best of Plaintiff's knowledge, Plaintiff has taken all steps solely within Plaintiff's power to
remove all barriers to the Defendant's remarriage following the divorce.
NOTICE OF AUTOMATIC ORDERS: Pursuant to Domestic Relations Law Section 236 part b sec. 2, the parties are bound by certain automatic orders
which shall remain in full force and effect during the pendency of the action.
NOTICE ABOUT HEALTH CARE: PLEASE TAKE NOTICE that once a judgment of divorce is signed in this action, both you and your spouse may or may
not continue to be eligible for coverage under each other's health insurance plan, depending on the terms of the plan.
NOTICE OF GUIDELINE MAINTENANCE FOR UNCONTESTED DIVORCE:
If your divorce was commenced on or after January 25, 2016, this Notice is required to
be given to you by the Supreme Court of the county where your divorce was filed to comply
with the Maintenance Guidelines Law
The complete text of the notice is available at
https://www.nycourts.gov/divorce/forms_instructions/NoticeGuidelineMaintenance.pdf.
Covid : un couvre-feu pour quoi faire ?
Par Thierry Meyssan
Les Français ont appris stupéfaits que leur gouvernement
considère une mesure d’ordre public, un
couvre-feu, comme étant efficace pour prévenir une
épidémie. Chacun, ayant compris qu’aucun virus ne
fait de pause selon des horaires fixés par décret et
vu les nombreuses erreurs précédentes, se pose la
question qui fâche : un couvre-feu pour quoi faire ?
Plusieurs pays occidentaux pensent être confrontés
à une nouvelle vague épidémique de Covid-19.
Les populations qui ont déjà beaucoup souffert, non
pas de la maladie, mais des mesures prisent pour
les en protéger, acceptent difficilement de nouvelles
mesures d’ordre public sous un motif sanitaire. C’est
l’occasion pour nous d’analyser les comportements.
Les gouvernants savent qu’ils auront à rendre
des comptes de ce qu’ils ont fait et de ce qu’ils n’ont
pas fait. Face à la maladie et plus encore face à cette
pression, ils ont dû agir. Comment ont-ils pensé leur
stratégie ?
Pour l’élaborer, ils se sont appuyés sur les conseils
de spécialistes (médecins, biologistes et statisticiens).
Immédiatement ceux-ci se sont divisés dans
chaque discipline et se sont opposés de sorte que les
gouvernants n’ont pu continuer qu’avec certains
d’entre eux. Mais sur quels critères les ont-ils choisis
?
Beaucoup d’incertitudes
Alors que les opinions publiques sont persuadées :
que le virus se transmet par les gouttelettes
respiratoires ;
que les contaminations peuvent être contenues
par le port de masques chirurgicaux et le
maintien d’une distance d’au moins un mètre avec
ses interlocuteurs ;
qu’il est possible de discerner les personnes
saines des malades par le recours à des tests PCR ; les
spécialistes sont beaucoup moins affirmatifs. Certains
affirment au contraire
que le virus se transmet principalement non
pas par des gouttelettes respiratoires, mais par l’air
que l’on respire ;
que, par conséquent, les masques chirurgicaux
et les distances sociales ne servent à rien ;
que les test PCR qui sont pratiqués ne mesurent
pas la même chose selon les laboratoires et
que, par conséquent les statistiques cumulatives reviennent
à additionner des pommes et des poires.
Ainsi, malgré les messages rassurants des autorités,
la plus grande confusion règne encore sur les caractéristiques
de cette épidémie.
Que faire ?
Le problème auquel les gouvernants étaient confrontés
était nouveau. Aucune formation professionnelle
ne les avait préparés à l’affronter. Ils se
tournèrent donc vers des spécialistes. Si les premiers
leurs donnèrent des conseils clairs, tout devint
compliqué quand d’autres vinrent les contredire. Ils
étaient dépassés.
Si les gouvernants étaient des politiques, ils
ne pouvaient réagir qu’en fonction de leur expérience
politique. Avec l’âge, ils ont appris à proposer toujours
mieux, non plus 0,5 % d’augmentation du salaire
de base comme leur concurrent, mais 0,6 %, quitte
à trouver une excuse pour ne pas avoir à tenir leur
promesse. Pris au dépourvu, ils se sont donc lancés
dans une surenchère avec leurs voisins, prenant des
décisions plus drastiques les unes que les autres afin
de montrer qu’ils leurs étaient supérieurs. Surtout ils
ont masqué leur incompétence en ayant recours à
des mesures autoritaires.
S’ils étaient des
technocrates, ils ne
pouvaient réagir qu’en
fonction de l’expérience
de leur corps bureaucratique
face à des catastrophes
de grande ampleur.
Mais il est difficile d’adapter
à une crise sanitaire les
expériences acquises en
luttant contre des inondations
ou des tremblements
de terre. Par réflexe,
ils se tournèrent donc
vers les administrations
de Santé publique préexistantes.
Cependant, les
Le président Emmanuel Macron avait choisi
les journalistes vedettes de France2 et de TF1,
Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau, pour
l’interviewer sur l’épidémie de Covid-19. Il
leur a annoncé un couvre-feu comme mesure
sanitaire
responsables politiques
avaient déjà inventé de
nouvelles structures faisant
doublons avec les
précédentes, sans préciser
la répartition des compétences.
Au lieu d’unir
leurs efforts, chacun d’entre
eux tentait donc de
préserver son pré carré.
Si les gouvernants
avaient été choisis en
fonction de leur autorité,
c’est-à-dire à la fois de
leur fermeté et de leur attention
aux autres, ils auraient
abordé le problème en fonction de leur culture
générale.
Dans un tel cas, ils savaient que les virus ont
besoin des hommes qu’ils infectent pour vivre. Aussi
mortel que soit le Covid-19 dans les premières semaines
de son irruption, il ne cherchait pas à tuer
l’humanité, mais allait s’adapter aux hommes. Dès
lors, sa létalité baisserait rapidement et il n’y aurait
jamais plus de pic épidémique. L’idée d’une « seconde
vague » leur paraissait hautement improbable. Jamais
depuis que l’on distingue les virus des bactéries, on
n’a observé de maladie virale en plusieurs vagues.
Les rebonds auxquels on assiste aujourd’hui,
aux USA par exemple, ne sont pas de petites vagues
supplémentaires, mais marquent l’arrivée du virus
dans de nouvelles populations auquel il ne s’est
pas encore adapté. Le cumul national du nombre de
malades masque une répartition géographique et sociale.
Par ailleurs, ignorants comment le virus se
transmet, les gouvernants auraient supposé qu’il le
faisait comme toutes les autres maladies virales respiratoires
: non pas par les gouttelettes respiratoire,
mais par l’air que l’on respire. De même, ils auraient
su que dans toutes les épidémies virales, la majorité
des décès n’est pas imputable au virus lui-même,
mais aux maladies opportunistes qui surviennent à
cette occasion. Par conséquent, ils auraient décidé
de recommander à tous d’aérer abondamment leurs
lieux de vie et ils auraient rendu obligatoire cette mesure
dans les administrations. En outre, ils auraient
recommandé à chacun non pas de se désinfecter les
mains, mais de les laver le plus souvent possible. Ils
auraient veillé à l’installation de points pour cela le
plus largement possible.
Ce sont d’ailleurs les deux mesures principales
que l’OMS avait conseillé au début de l’épidémie,
avant que l’hystérie remplace la réflexion. Pas de port
de masques chirurgicaux, pas de désinfections, pas
de quarantaine, et encore moins de confinement des
personnes saines.
La science n’apporte pas de réponse définitive,
elle repousse juste des questions
La manière dont les scientifiques ont été mis en scène
illustre une incompréhension manifeste de ce qu’est
la science. Celle-ci n’est pas une accumulation des
savoirs, mais un processus de connaissance. Nous
venons de vérifier la quasi incompatibilité entre l’esprit
scientifique et la pratique actuelle.
Il est absurde d’exiger de scientifiques, qui
débutent juste l’étude d’un virus, de sa propagation
et des dommages qu’il cause, un remède à ce qu’ils
ne connaissent pas encore. Il est prétentieux pour des
scientifiques de répondre à de telles questions.
Un changement de société
Lors de l’irruption de ce virus, certaines des mesures
prises peuvent être expliquées par des erreurs d’appréciations.
Par exemple, le président Macron a initié
la pratique du confinement généralisée alors qu’il
avait été intoxiqué par les statistiques catastrophistes
de Neil Ferguson (Imperial Collège de Londres) [1].
Celui-ci annonçait au moins 500 000 morts. Il y en a
eu 14 fois moins, selon les chiffres officiels que l’on
sait portant surévalués. Rétrospectivement, il apparait
que cette grave atteinte aux libertés n’était pas
justifiée.
Cependant, le choix du couvre-feu, quelques
mois plus tard, alors que l’on assiste à un léger rebond
des décès, est incompréhensible dans des États
démocratiques : chacun a pu observer que cette maladie
était beaucoup moins létale qu’on le craignait et
que sa période la plus dangereuse est finie. Aucune
donnée actuelle ne permet de justifier une telle atteinte
aux libertés.
Le président Macron a lui-même justifié cette
mesure en évoquant une seconde vague qui n’existe
pas. S’il a pu la prendre sur un argument aussi peu
convainquant, quand pourra-t-il la lever ?
Force est de constater que cette fois, il ne peut
s’agir d’une erreur d’appréciation, mais bien d’une
politique autoritaire sous couvert de crise sanitaire
[2].
Thierry Meyssan
Notes
[1] « Covid-19 : Neil Ferguson, le Lyssenko
libéral », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 18
avril 2020.
[2] « Le Covid-19 et l’Aube rouge », par Thierry
Meyssan, Réseau Voltaire, 28 avril 2020.
Réseau Voltaire | 26 octobre 2020
14 Haiti Liberté/Haitian Times
Vol 14 # 17 • Du 28 Octobre au 3 Novembre 2020
Suite de la page (9)
it,” said Charles West, a North Miami
resident. “For people not to panic, he
was hiding it. As a result, a lot of people
died and others lost their jobs.”
“If you didn’t have a plan the
first time, how are you going to get one
the second time?” West asked.
Trump admitted that he
downplayed the virus in an interview
with Bob Woodward in September.
As of Oct. 27, the U.S. has registered
the most COVID-19 deaths of any
country worldwide, tallying 226,613,
according to John Hopkins Coronavirus
Research Center.
Paul Christian Namphy, who had
been a prominent activist against the
1991 and 2004 coups against Haitian
President Jean-Bertrand Aristide, encouraged
Haitian-Americans to vote
for Biden and his running mate Sen.
Kamala Harris (D-CA) because many
of Trump’s policies are not in their interests.
“The damage will be absolutely
irreparable if we have a re-election of
Trump,” Namphy said. “We believe, on
the other hand, if we have Joe Biden
and Kamala Harris in the White House,
we will have a voice inside the decision
making.”
In addition to the deadly novel
coronavirus pandemic, many Haitian-Americans
have shared concerns
about general health care, the rise of
racist acts by fringe groups, immigration
and Temporary Protected Status
(TPS), and U.S. policy towards Haiti
as among their primary concerns in the
election. All of those issues are further
colored by Trump’s characterization
of Haiti in January 2018, words that
many won’t soon forget.
“The first words that came out
of his mouth in a discussion about
Haiti is that ‘it’s a shit-hole’ nation,”
said Caleb François, 22. “We see what
Donald Trump thinks of Haitian-Americans.
It’s time for us to think with our
brains what’s best for us, what’s best
for America.”
François, a George Washington
University student in Washington, DC,
who relocated to Florida because of
COVID-19, has already voted for Biden.
In North Miami, amid the sea of
Haitian-American Biden supporters, a
few Trump supporters proudly made
themselves known.
Issa Dorson, periodically walked
around the North Miami Public Library’s
parking lot, shouting “Vote for
Trump.”
Ken, a 25-year-old who preferred
not to give his last name, also voted for
Trump, even though he’s opposed to
many of Trump’s policies, especially on
immigration.
Ken only voted for Trump because
he believes that he will manage
the U.S. economy better than Biden.
“When it comes to keeping
America afloat, I feel like he’s the better
choice,” Ken said.
The original version of this article
was published on the website of the
Haitian Times.
Suite de la page (13)
Washington, minuit à Paris, serait
annoncée à la Nation l’instauration
d’un blocus autour de Cuba. Celui-ci «
couvrira les armements de tous types,
[et] dans un avenir proche, couvrira
également les produits pétroliers et, si
nécessaire plus tard, sera total. » C’est
ce qu’on lit dans le « Très secret » Rapport
officiel de cette rencontre (1).
Le matin du 14 de ce mois, un
avion espion U2 avait pris 928 photos
pendant six minutes. Le quinze,
une équipe qui décryptait les images
identifia parfaitement les installations
des sites de missiles à moyenne portée
SS-4 (R-12 pour les Soviétiques).
C’étaient des preuves solides. Kennedy
avait autorisé ces vols depuis le 9 octobre,
mais le mauvais temps au-dessus
de Cuba, très nuageux, n’avait pas
permis de faire de prises de vues.
Dans le Rapport de la réunion,
il est précisé : « Il semble que les systèmes
d’armes en cours d’installation
ne sont pas encore complets […] Il
s’agit d’empêcher l’arrivée de cellesci.
»
Très tôt le matin du 16, le conseiller
spécial pour les Affaires de
Sécurité informa Kennedy qui convoqua
immédiatement une réunion urgente
du Conseil de sécurité national.
L’une des premières mesures issues de
cette réunion fut d’organiser le Commandement
Unifié de l’Atlantique, qui
aurait entre ses mains le commandement
des actions militaires à mener.
Toutes les forces terrestres, navales et
aériennes étasuniennes dans la région
lui seraient subordonnées.
Selon le Rapport secret de la
réunion, de Gaulle avait bien compris
que Kennedy ne lui demandait pas son
avis ni sa participation, c’est pourquoi
il déclara : « La France ne peut y faire
d’objection, car il est normal qu’un
pays se défende, même à titre préventif,
s’il est menacé et qu’il a les moyens
de se défendre… »
De Gaulle affirma aussi : « J’approuve
cependant la politique de fermeté
de votre président. » Acheson fut
surpris par une telle attitude : « Dans
cette occasion, la France se montre
donc un allié plus fidèle, plus rassurant
pour Washington que Londres, qui
redoute le pacifisme de sa presse et de
son opinion publique. » (2)
Précisons qu’à part de Gaulle,
Kennedy n’avait informé que le Premier
ministre britannique, Harold
MacMillan, et le Chancelier allemand
Konrad Adenauer.
On ne s’attendait pas à une
telle solidarité de la part du président
français, sans le moindre jugement ni
remise en cause, alors que des divergences
politiques sur des questions
géostratégiques existaient entre ces
deux nations. De Gaulle fut, en particulier,
l’un des rares dirigeants occidentaux
à refuser de rompre les relations
ou de se joindre au blocus économique
et politique mené par Washington contre
Cuba.
À la fin de l’échange avec
Acheson, deux représentants de la
CIA montrèrent et expliquèrent au
président de Gaulle des cartes et des
photographies de certains sites à Cuba
où se trouvaient les installations soviétiques.
Lors de cette réunion, il
fut souligné que les objectifs de
Khrouchtchev étaient que les Etats-
Unis cessent de menacer de leurs missiles
l’Union soviétique et ses alliés ;
qu’ils n’envahissent pas Cuba ; et réussir
« l’ébranlement moral de l’hémisphère
occidental » ; « finalement, au
niveau diplomatique, Khrouchtchev
s’est donné la possibilité de dire : Parlons
de la suppression de toutes les
ETA NORTH CAROLINA NAN
TRIBINAL JENERAL LAJISTIS
DIVIZYON TRIBINAL DISTRI A
KONTE FORSYTH DEVAN GREFYE A, DOSYE
NIMEWO: 20-SP-5
Konsènan: Adopsyon Benita
Grace Brown
(non nan nesans Hanna Grace Bernadin),
POU: Willene Bernadin, ak
nenpòt papa enkoni oswa lòt
paran posib, Moun Asiyen yo.
bases militaires en territoire étranger. »
« Le général de Gaulle estime que
M. Khrouchtchev a conçu autour de
Cuba une vaste manœuvre permettant
de parler aussi bien des bases militaires
que de Berlin, de pousser à des conversations
directes russo-américaines et
d’impressionner les pays d’Amérique
latine. L’affaire est sérieuse car les
Etats-Unis avaient assuré la défense
de l’Europe pour empêcher que l’Europe
ne devienne une base antiaméricaine,
et voici qu’une telle base existait
en Amérique. »
En cette nuit du 22 octobre,
Kennedy dira dans son bref discours
à la nation : « … Cette transformation
précipitée de Cuba en importante base
stratégique […] constitue une menace
précise à la paix et à la sécurité
de toutes les Amériques. [Ces armes]
font délibérément fi, et d’une façon
flagrante […] des traditions de cette
nation et de cet hémisphère […], de
la Charte des Nations Unies et de mes
propres mises en gardes publiques aux
Soviétiques… »
Arrivé presque à la fin, il déclara
: « …et notre histoire, contrairement à
celles des Soviétiques […]a bien prouvé
que nous n’avons aucun désir de
dominer ou de conquérir aucune autre
nation ou d’imposer notre système à
son peuple. » Ce message diffusé dans
le monde entier fit sourire sarcastiquement
beaucoup de monde.
Le 28 octobre, Soviétiques et
Etasuniens parvinrent à un accord : le
retrait des missiles de Cuba, d’Italie et
de Turquie ; et l’engagement étasunien
de ne pas envahir Cuba. Ces négociations
se déroulèrent à l’insu des
membres de l’OTAN, et du principal
intéressé, Cuba.
Ce soutien absolu ne fut pas la
seule implication de la France dans
cette crise : elle avait joué un rôle décisif
avant le début de celle-ci. De Gaulle
ne fut ni surpris, ni inquiété par l’annonce
de Kennedy, et pas uniquement
parce qu’il était sûr qu’il n’y aurait pas
de guerre nucléaire (3).
En effet, le général était au courant
de l’opération Anadyr, puisque
ses services d’espionnage l’avaient
décelée à Cuba pratiquement dès le
début. Pour le gouvernement français,
Cuba était avant le triomphe de la
Révolution, « une chasse gardée de
l’Amérique, juste un lieu de plaisir
pour milliardaires et mafieux. » (4)
Mais depuis l’arrivée au pouvoir
de Fidel Castro en janvier 1959,
les choses changèrent radicalement
car il avait reconnu le Front de libération
nationale (FLN), qui luttait contre
la France pour l’indépendance de
l’Algérie, avec tout ce que cela impliquait
: entraînement, armes et soutien
diplomatique dans les organisations
mondiales, comme les Nations unies.
Quelque chose de terrible pour la
France.
En septembre 1959, Paris décida
donc d’envoyer l’ambassadeur Roger
du Gardier. Il avait occupé le même
poste au Guatemala, au moment du
renversement du président Jacobo
Arbenz, fomenté de A à Z par Washington,
en juin 1954. On avait besoin
de son expérience, et en particulier de
sa proximité avec la CIA dans ce pays
d’Amérique centrale. Cuba unissait les
intérêts des deux nations, alors que
d’autres sujets les séparaient.
Alors, Philippe Thyraud de
Vosjoli, alias Lamia, dut se rendre plus
fréquemment à Cuba. Officiellement
vice-consul de France à Washington
chargé du contrôle des visas, il était en
réalité le lien entre le Service de documentation
extérieure et de contre-espionnage,
SDECE, et la CIA. Grâce à ses
contacts dans la bourgeoisie cubaine,
il devait à présent « renforcer les réseaux
d’information existants. »
En coordination avec l’ambassadeur
du Gardier, il réalisa un travail
très efficace, confessera-t-il dans ses
Mémoires (5).
De Vosjoli raconta qu’après la
défaite de la Baie des Cochons, le chef
de la CIA, l’avait convoqué d’urgence.
Allen Dulles, que l’on tenait pour responsable
de cette humiliation, lui dit
que les communications avec leurs
contacts étaient interrompues : « Nous
ne savons rien de ce qu’il se passe à
La Havane. » Etant français, il n’éveillerait
pas les soupçons des autorités
cubaines, c’est pourquoi Dulles lui
proposa de s’y rendre pour lui donner
des informations. Paris l’y autorisa, et
le 27 avril 1961, il voyagea depuis Miami
; il revint le 3 mai, et une voiture
le conduisit directement au siège de la
CIA.
Grâce à ces informations, Dulles
écrivit un rapport à Kennedy, que
celui-ci utilisa le 5 mai au sein du Conseil
National de Sécurité, où Cuba fut
le seul sujet. C’est là que fut prise la
décision de continuer à chercher à en
finir avec Fidel Castro et sa révolution,
et que l’on se rendit également compte
de l’urgence qu’il y avait à trouver des
informations sur les accords militaires
entre l’URSS et Cuba.
Allen Dulles demanda alors à
de Vosjoli que la sécurité française lui
REMAKE Frank John Brown
ak madanm li, Elizabeth Rachael Storholt, te prezante yon pètisyon pou adopsyon nan dat 13 fevriye 2020,
avèk Grefye a nan Tribinal Siperyè a pou Konte Forsyth, North Carolina, Etazini a, nan ka a yo endike anwo a.
Pètisyon an gen rapò avèk Hannah Grace Bernadin, yon tifi fèt nan dat 7 fevriye 2013, bay
Willene Bernardin, yon fanm negrès Ayisyen ki te gen laj apeprè 39-40 an lè li te vin ansent ak lè li te
akouche timoun minè a.
REMAKE ou oblije fè defans ou kont pwosè sa a pa pita pase karant
(40) jou apre dat premye piblikasyon nan avi sa a, san konte dat la. Si ou echwe pou fè sa a, Petisyonè yo
pral mande Tribinal la pou pran dezisyon sou Pètisyon sa a. Lè yo rantre desizyon adopsyon sa a, yo pral
tèmine nenpòt dwa parantal ou ka genyen. 15th jou nan October, 2020.Amy S. Davis, Avoka pou Petisyonè yo
Nimewo Bawo North Carolina #22809
181 Church Street, N, Concord, NC 28025
United States 1-980-621-6343
AVI
fournisse les informations obtenues
sur Cuba. La direction du SDECE donna
son accord. Peu après, la CIA confia
à de Vosjoli un minuscule émetteur
de dernière génération, qui fut installé
dans un bureau discret de l’ambassade
française. Les informations étaient
communiquées directement de ce lieu
au poste de la CIA à Miami.
C’est ainsi que du Gardier et de
Vosjoli devinrent les meilleurs collaborateurs
de la CIA ; à l’insu de leurs
chefs à Paris, ils travaillèrent plus pour
elle que pour leurs institutions à Paris
(6).
Ou plus précisément : l’ambassadeur
français « deviendrait un remarquable
officier de renseignement »,
dont les télégrammes « permettraient
de suivre presque quotidiennement le
déroulement de l’opération Anadyr. »
(7)
Entre-temps, le président
Charles de Gaulle avait donné l’ordre
de rechercher des informations et
des moyens pour développer le nucléaire
français. De Vosjoli vit que le
travail effectué à Cuba, de première
nécessité pour Washington, pouvait
servir d’échange. Mais, par ordre du
Congrès, les États-Unis ne pouvaient
pas remettre d’information, ni d’ordinateurs
et encore moins d’uranium
enrichi « à une puissance étrangère
». Kennedy, qui ne le voulait pas non
plus, autorisa quand même la CIA en
janvier 1962 à fournir aux Français
toutes les informations obtenues sur le
développement nucléaire soviétique…
Pendant que la CIA remettait à
Paris de la documentation peu intéressante,
le 28 mai 1962, Paris autorisait
la CIA à avoir son propre bureau dans
l’ambassade de France à La Havane.
De Vosjoli était chargé de transporter
par valise diplomatique les équipements
d’interception et de communication
les plus sophistiqués dont disposait
l’Agence (8).
D’après ses Mémoires, fin juillet
1962, les informateurs et l’ambassadeur
du Gardier commencèrent à
lui signaler « l’arrivée de navires soviétiques
à la Havane et, fait étrange,
à Mariel, petit port ne figurant que
rarement sur les cartes de Cuba […] et
je commençai à être très intrigué lorsque
le port de Mariel fut fermé aux
Cubains et que des soldats soviétiques
déchargèrent eux-mêmes les bateaux.
Quels objets précieux Krouchtchev
pouvait-il bien envoyer à Cuba ? »
L’officier du SDECE poursuit en
disant qu’à partir « de plusieurs sources
généralement très bien informées
AVIS
ÉTAT DE LA CAROLINE DU NORD AU TRIBUNAL DE JUSTICE
DIVISION DE LA COUR DE DISTRICT, COMTÉ DE FORSYTH
DEVANT LE GREFFIER, NUMÉRO DE DOSSIER: 20-SP-55
Concernant: L'adoption de Benita Grace Brown
(née Hanna Grace Bernadin
», il avait appris l’arrivée « depuis le
début du mois d’août de groupes très
importants de jeunes gens […] qui ont
débarqué de nuit de paquebots russes
dans les ports de Mariel et de Bahia
Honda. »
Alors, de Vosjoli rencontra immédiatement
le nouveau patron de la
CIA, John McCone, voyant que personne
ne savait réellement ce qu’il se
passait. Puis, l’espion revint à La Havane.
Mais les récits que lui-même et
l’ambassadeur recevaient de leurs informateurs
cubains leurs paraissaient
assez fantaisistes. Jusqu’à ce qu’un
militaire français qui passait ses vacances
sur l’île, « m’informa qu’il avait
vu une fusée transportée sur un camion
», ainsi que « de grands semi-remorques
transportant des fusées russes
sous une bâche… »
En outre, deux « auxiliaires de
l’ambassade », dont l’un était sous-officier,
avaient découvert, quelques
nuits auparavant, « dans une route
secondaire que des policiers motocyclistes
avaient fait évacuer, des convois
militaires allant d’ouest en est,
et comportant notamment des tracteurs
lourds entraînant des remorques
plates-formes à six roues doubles sur
lesquelles se trouveraient des rampes
de lancement de fusée d’une douzaine
de mètres de long. »
Lorsque de Vosjoli n’était pas
à Cuba, c’est le fils de l’ambassadeur
qui transportait des microfilms jusqu’à
New York. En d’autres occasions,
c’était la femme de l’ambassadeur de
France qui voyageait au Brésil… Ces
personnes devinrent les bras droits des
espions français.
McCone fit un rapport à Kennedy,
le 22 août 1962, sur les supposés
missiles et l’aide militaire soviétique à
Cuba : presque tout était basé sur ce
qu’avaient rapporté de Vosjoli et Du
Gardier.
Les Français effectuèrent un travail
si efficace et si important, que le
7 septembre 1962, Hervé Alphand,
l’ambassadeur de Paris à Washington,
écrivit au Ministre français des Relations
Extérieures, Maurice Couve de
Murville, pour lui dire que le secrétaire
d’État de Kennedy, Dean Rusk, « a
tenu à me remercier des renseignements
sur la situation à Cuba que nous
avions fournis au département d’Etat
et aux services américains. » (9)
En octobre, de Vosjoli reçut
les remerciements personnels de
McCone. Ce n’était pas pour rien
: « J’ai tout lieu de croire que mes
suite à la page(17)
À: Willene Bernadin, et tout père inconnu ou autre parent possible, Répondants.
PRENEZ AVIS qu'une requête en adoption a été déposée par
Frank John Brown et son épouse Elizabeth Rachael Storholt, le 13 février 2020,
auprès du greffier de la Cour supérieure du comté de Forsyth, Caroline du Nord,
États-Unis d'Amérique, dans l'affaire ci-dessus. La pétition concerne
une Hannah Grace Bernadin, une fille née le 7 février 2013,
à Willene Bernadin, qui était une femme noire haïtienne
âgée d'environ 39 à 40 ans au moment de la conception et
de la naissance de l'enfant mineur.
PRENEZ AVIS que vous êtes tenu de vous défendre contre une
telle plaidoirie au plus tard quarante (40) jours après la
date de la première publication de cet avis, à l'exclusion de cette date.
Si vous ne le faites
pas, les pétitionnaires demanderont à la Cour la réparation demandée dans la
pétition. Tous les droits parentaux que vous pourriez avoir
seront résiliés dès l'entrée de l'ordonnance d'adoption. Ce, le 15th jour
de October 2020. Amy S. Davis, Avocat des Pétitionnaires
NC Bar #22809 181 Church Street, N, Concord,
NC 28025 United States 1-980-621-6343
Vol 14 # 17 • Du 28 Octobre au 3 Novembre 2020
Haiti Liberté/Haitian Times
15
Suite de la page (9)
for this late blooming and its relation to
the thematic content of his work have
to be deduced from the circumstances in
which the artist found himself both before
and after he began, at 27 years old,
to draw and paint along with his buddy
Raphael Denis at The Foyer Des Arts Plastiques
back in 1956.
Born in Port-au-Prince on Jun. 2,
1929 to parents who had relinquished
their Catholicism to join the Episcopal
Church, Merisier was part of the small but
expanding middle class in the aftermath
of the U.S. Occupation of Haiti (1915-
1934). This was a period of steadily resurging
national confidence and pride.
Merisier’s father, Joseph, had a cigar business
that worked well enough for him to
feed his seven children and to drive a car.
But a fire would destroy his shop, halting
the family’s socio-economic progress
and triggering in him, as Merisier put it, a
“tèt tounen” (“a mental malady”). Joseph
would die in 1938, from which time his
wife Rita, a seamstress, would be so hard
put to make ends meet that supposedly
she would allow her church’s orphanage
and school simply to hold on to daughters
Marie and Jacqueline for a few years.
Merisier would have his first
communion at his family’s church, the
Cathédrale Ste. Trinité, in downtown
Port-au-Prince and would become a choirboy
there. He’d befriend another choirboy,
Charles George who, a few years later,
evolved into an engaging, principled role
model whom Merisier would continue to
admire for the rest of his life. In about the
mid-forties, both he and George, who was
about two years older, would drop out
of Ste. Trinité, owing in great part to the
“gwo eskandal” (“great scandal”) there
involving sexual exploitation of youths
and priests-in-training by, Merisier related,
the foreign-born head of Haiti’s Episcopal
Church, Bishop Charles Alfred Voegeli,
and other local church higher-ups.
Voegeli’s tenure as Bishop ran from
1943 to when he was expelled in 1964
by François Duvalier, who was seeking to
“indigenize” Haiti’s clergy. It roughly corresponds
to the period that ranged from
the exhilarating “black power” presidency
of Dumarsais Estimé (1946-1950) and
the rollicking, tourist-filled years of “iron
pants” Paul Magloire (1950-1956) to the
bloody years of François Duvalier’s dictatorship,
which compelled Merisier to flee
to the Bahamas in 1965. He would take
full advantage of this post-World War II
era, when he and many among those who
were more or less alienated from the culture
of the gwo pèp (the masses) sought
to open up themselves to the country’s
folklore and, by extension, Vodou, the belief-system
of the peasant majority.
Vodou and the Catholic Church
Vodou still had some powerful foes in the
Catholic Church and the elite. Nevertheless,
Merisier would attend many Vodou
ceremonies in the popular neighborhoods
of Port-au-Prince. But it was mostly for the
fun of it, he claimed, for he, nor anybody
else in his family (except for his mother
Rita), was particularly religious. Looking
back, he related that Ste. Trinité was basically
a place to enjoy great meals and,
VENUS
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Emmanuel Merisier, “Danseurs,”
acrylic on canvas, 30" x 24"
AMBIANCE
EXPRESS
when outings to other Episcopal parishes
were organized, great picnics and camaraderie.
Merisier’s disposition as an adult
and, as mirrored in his art and utterances,
supports this detached, nonreligious attitude.
His paintings are often psychologically
charged and darkly tumultuous and
the figures in them, even when they are
depictions of manbo and oungan (loosely,
Vodou priestesses and priests) performing
rites, come across as more stoic or trapped
in their existence than as spiritual, mystical
beings.
It was perhaps Merisier’s open,
liberal attitude, (somewhat like that of
Bishop Voegeli), in combination with the
relative socio-economic clout that accrued
to him once he had picked up masonry
as a trade and then landed a temporary
construction gig in Aquin, that led to the
circumstances in which he would father,
quite reluctantly, he said, his only child,
his son Jean Alix. This occurred even
though he was always “careful and disciplined
with women” being that, he asserted,
they are a “necessary evil.” But
this one Elvire Bienaimé, the mistress
of an older “gran nèg milat” (“big shot
mulatto”), had “kept after” him in Aquin,
Merisier said, in spite of him not wanting
any “rapò” (sexual relations) with her.
After about a two-month rapò, however,
she later gave birth to his son with whom,
since then, he would want virtually nothing
to do. (Charles George, too, Merisier
said, was the unwanted son of a “gran
nèg” with a much less well-off woman.)
Voegeli, not unlike Merisier, was
the default beneficiary of creations he had
not necessarily asked for. As the bishop
of a well-heeled church with American
backing, he had the openness of mind to
allow (with much input from Rodman,
the Centre d’Art’s apologist) the walls
of Ste. Trinité to be covered in the early
1950s with colorful murals of Black figures
in biblical scenes executed by only
and mostly self-taught, working class
artists. (A photograph published in Art
in America in December 1951 showing
Rodman standing in front of wonderful
adjacent murals executed at the Centre in
1949 by Roland Dorcély, Max Pinchinat,
and Lucner Lazard indicates that Rodman
was quite aware of the artistic talents of
these formally educated painters.) And it
wasn’t just art that fell on Voegeli’s lap,
as it were. (Some of his Haitian art collection
reportedly would constitute a sizeable
portion of that of the country’s first
art museum, Le Musée d’Art Haitien du
Collège Saint Pierre.) Whether it was his
free-spirited attitude, the supposed social
capital ensuing from his white skin, his
U.S.-backed clout, or a combination of all
three, that allowed him to be “quite open
about his homosexuality” (to quote from
the book Song of Haiti), the power differential
between him and most of those
he interfaced with during his tenure as
bishop made it easy for him to “go to all
the parties with an entourage of young
priests, like a flock of black birds, young
charming and socially popular.”
George, meanwhile, would emerge
as a consciousness-raising egalitarian, academic
mentor, and cultural progressive.
With Merisier soaking in the atmosphere
mostly from the sidelines, George would
regularly hold court at the salon gatherings
in his home near Mache Anba
in downtown Port-au-Prince, without
slacking on his pro-union activities and,
unbeknownst to Merisier back then, clandestine
political work, including sabotage.
Merisier saw George as a sort of demigod,
but someone to be emulated vicariously in
artistic and intellectual circles. So George
may well have been aware of his friend
privileging sympathy over actual, onthe-
ground engagement in the struggle
of Haiti’s oppressed classes. This perhaps
explains why Merisier would learn only
later on of George dying along with the
Communist novelist Jacques Stephen
Alexis in an unsuccessful invasion to
topple Duvalier in 1961. If Merisier was
not necessarily committed directly to the
struggle of the gwo pèp, as an unwavering
but distant disciple of George, he
would hold his ground faithfully on the
metaphorical battlefields of his paintings
for the rest of his life.
Class, Sex, and Tourism
Haitian folklore would be a central part
of his focus, but traditional western art
genres, including portraits, still-lifes,
landscapes, as well as figurative representation
of nudes would remain prominent
throughout his career. Nevertheless,
Merisier would steadfastly foreground in
his work Haiti’s gwo pèp, depicted as engrossed
and engulfed in their daily routines:
peasants farming, making merry, or
appealing to their Vodou lwa (spirits), etc..
Though in his work he often depicts manbo
and oungan and Vodou paraphernalia,
etc., spiritually, he was hardly committed,
certainly no more so than his Sophistiqué
foils, Spencer Depas (1925-1990), Lucner
Lazard (1928-1998), and Raphael
Denis (1934-2012). (In fact, Depas also
saw himself as an oungan, and Merisier
was wowed by his overall machismo and
upward social mobility and, also by the
supposed fact that he once administered
a ritual bath to a New York Times reporter.
And whereas in Merisier’s paintings the
psychological and dramatic spectacle of
Vodou subject matter generally supersedes
spirituality, in both Lazard’s and Denis’
works, an abiding tinge of contemplative
spirituality is evident.)
Often, Merisier presents his figures
in unrelieved, abject conditions, living
in disquieting worlds, trapped and, as
he used to suggest, no better than wild
beasts or mere objects. His identification
KATOU
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with the downtrodden figures who often
populate his paintings is so consistent and
thorough that they compete with and, at
times, seem to beggar the stark reality of
life in Haiti.
Yet, it’s worthwhile to probe a bit
Merisier’s relationship with his concubine
Odette Lamare during his post-Ste. Trinité
period so as to illustrate his compartmentalized
devotion to his gwo pèp. Indeed,
years after living in New York, he would
talk of her admiringly, as a noble femme
du peuple (woman of the people), an icon
of selflessness that ministered to his needs
and basically kept him alive. To him, it
Emmanuel Merisier, “Ti Odette,”
1990, acrylic on canvas, 60" x 44"
was as if Odette had been his mother. To
show his gratefulness and appreciation,
he would send her money regularly and
even memorialize her in one of his larger
canvasses. Back then, in her crowded
Portail Léogâne neighborhood, however,
she lived a hardscrabble life as a lesivyè
(laundress) in a single room dwelling,
and he once beat on her for not following
precisely his directives about some
numbers she was supposed to bet on for
him. (In New York, he kept stacks of legal
pads with drawn-out number combinations
carefully inscribed on every single
line, and he would regularly spend an
inordinate amount of money on lottery
tickets.) For about 10 years Merisier relied
on her for regular meals and for washing
and ironing the white shirts that kept him
“byen abiye” (“respectably dressed”), and
though he hid at her place, sometimes for
months. But when Duvalier’s goons were
sniffing around for potential opponents,
artists or just anyone rumored even to
have met together, no one in his circles
– not George, not his artists friends, not
even his family, knew anything about
her. It was not “this kind of relationship,”
he related tersely, implying without any
qualm that she was not the type one
would present to polite society.
He was less forthcoming about his
and George’s experience at Ste. Trinité. He
let on that they never discussed what had
– or had not – transpired sexually at the
Church, and he never suggested that he or
George was personally molested. But the
psycho-sexual tension (or sublimation) in
the themes or subject matter of his paintings,
his repeated utterances against, not
homosexuality, but sexual exploitation
at the Church, his unabashed misogyny,
his sometimes guarded private life back in
Haiti and even in the New York area, etc.
– all of this indicates that he was deeply
marked by at least what he had witnessed
or sensed, not just as an adolescent but afterwards
in Port-au-Prince’s touristy, artsy
scene of which the Centre d’Art was a focal
point. Of course, aside from attracting
tourists hankering for tropical thrills, back
then Port-au-Prince drew to its shores a
number of high-profile, free-spirited, or
simply hard-driving celebrities looking to
unwind, among them Hollywood figures
such as Errol Flynn and “Gone with the
Wind” producer David O. Selznick, and
the writers John Goodwin and Truman
Capote, whom Rodman once took to visit
Hyppolite’s workplace. (Goodwin once
threw a masked party, for which he asked
an elite couple in Port-au-Prince to dress
up as pimp and prostitute.) In short, in
restricted more or less bourgeois circles,
in which hedonistic tourists and the arts
were part of the mix, there was reportedly
an openness to sexual indulgences and
preference that belied the staid, generally
homophobic attitudes of the country’s
small middle and upper classes.
For instance, the gay Dominican
painter Xavier Amiama lived openly with
his partner and, the artist Georges Remponeau
recalled, the mostly upper crust
artists of the Centre regularly attended
parties at the couple’s home. Merisier
himself related that back in Haiti he had a
great friendship with a certain Salem (Dominican-born
and raised but of Egyptian
parentage), who was “très connu” (“well
known”) as a gay person in Port-au-
Prince. Among the scattered details Merisier
proffered about Salem are that he used
to go out at night, and that back in the
Dominican Republic, he had sown clothes
for the wife of the dictator Rafael Trujillo.
Although he was not well-known as an
artist in Haiti, his talents were such that,
at times, he guided Amiama in his works.
Perhaps that’s partly why Merisier, who
said he had a tough time selling his own
watercolors back then, once facilitated Salem
selling four paintings to the musician
and art dealer-collector Issa Saieh. Years
later, Salem would end up in Philadelphia
and, down on his luck with no home
and no papers, he would visit Merisier in
New York when he was married to Lucy
French. He would feed his friend all weekend
long, he said. It was during one such
visit that Merisier took him to see Lazard
and his wife, who supposedly were “very
uncomfortable” with Salem’s presence.
But it was also apparently
the power differential between (white)
foreigners and tourists and local Haitians
that at least in part facilitated sexual
adventures. Tellingly, DeWitt Peters
allegedly had a liaison with Merisier’s
older brother Mortes, an aspiring selftaught
artist whose still-life of fruits is
in the collection at Ramapo College’s
Selden Rodman Gallery. Peters founded
the Centre d’Art in 1944 and ran it with
the support of a few educated local artists,
such as Remponeau and, then, Pierre
Monosiet who, aside from being Peters’
alleged lover, would become from 1953
to 1963 the Centre’s assistant director.
suite à la page(19)
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16 Haiti Liberté/Haitian Times
Vol 14 # 17 • Du 28 Octobre au 3 Novembre 2020
A Travers le monde
CPI : comment les
sanctions américaines
affectent Fatou Bensouda
Canada : Manifestation en solidarité
avec les travailleurs.euses de l'entrepôt
Dollarama
Fatou Bensouda, procureure générale de la Cour pénale internationale et
Phakiso Mochochoko, le directeur de la division de la compétence, de la
complémentarité et de la coopération de la CPI, tous les deux visés par les
sanctions américaines
Par Marième Soumaré
Ciblée par des sanctions américaines
depuis le 2 septembre, la procureure
de la Cour pénale internationale (CPI)
a vu plusieurs de ses comptes gelés par
l’administration Trump.
Le travail de la CPI constitue-t-il une
« véritable menace à la sécurité
nationale » des États-Unis ? C’est du
moins le sentiment du président Donald
Trump. Le 11 juin dernier, il ouvrait la
voie à l’imposition de sanctions contre
le personnel de la Cour de la Haye – une
première.
La menace planait depuis plusieurs
mois déjà. Le couperet est finalement
tombé le mercredi 2 septembre.
Face à la presse, le secrétaire d’État
américain, Mike Pompeo, a annoncé
placer sur liste noire, aux côtés de
terroristes et de trafiquants de drogue,
deux membres de la Cour pénale internationale
(CPI) : sa procureure gambienne,
Fatou Bensouda, et Phakiso Mochochoko,
le directeur de la division de
la compétence, de la complémentarité
et de la coopération de la CPI, originaire
du Lesotho.
« Nous ne resterons pas les bras
croisés, tandis que nos concitoyens
sont menacés par une cour de kangourous
», a lâché Mike Pompeo.
Une décision provoquée par
la possible enquête de la CPI sur des
crimes potentiellement commis en Afghanistan,
qui pourrait mettre en cause
l’armée américaine. « Ce n’est pas une
enquête de justice. C’est de la persécution
contre nos ressortissants, déclarait
le secrétaire d’État Mike Pompeo en
juin. Nous savons que la CPI et le bureau
de la procureure sont concernés au
plus haut niveau par des faits de corruption
et de fautes graves », ajoutait-il,
sans donner plus de précisions sur ces
accusations.
C’est sa procureure Fatou Bensouda
et un membre de son équipe, le
lesothan Phakiso Mochochoko, qui seront
finalement visés par ces sanctions,
qui comprennent le gel de leurs avoirs
aux États-Unis et une interdiction de
voyager.
Compte bancaire gelé
Le compte que possède Fatou Bensouda
auprès de la Caisse fédérale de crédit
Suite de la page (15)
renseignements, ajoutés à d’autres,
servirent de base au président Kennedy
dans sa décision de demander des
comptes aux Russes. »
C’est une contribution fondamentale
que l’État français apporta
aux États-Unis, avec la découverte de
l’arrivée des missiles soviétiques, qui
seraient bientôt à l’origine de la crise
Le secrétaire d’État américain,
Mike Pompeo
des Nations unies, réservée au personnel
de l’ONU et des organisations qui
lui sont liées, a immédiatement été gelé.
Ses cartes bancaires liées au système
monétaire américain ont également été
désactivées. « Certaines banques n’ont
pas forcément l’obligation de respecter
le décret et les sanctions américaines,
mais elles ont tendance à faire du zèle
pour éviter toute complication », regrette
un proche de Fatou Bensouda.
Des virements effectués d’une banque
à une autre ont ainsi été renvoyés, et
des transactions en dollars bloquées.
Les difficultés liées à certains de
ses comptes néerlandais ont toutefois
pu être résolues rapidement.
En Gambie, un membre de sa
famille s’est également vu temporairement
empêché d’effectuer un virement
– la situation est désormais rétablie.
Menaces
Les interdictions de voyager concernent
non seulement Fatou Bensouda,
mais également son époux et ses deux
enfants. En principe, la procureure peut
encore voyager à New York, en vertu
du traité de l’accord de siège qui accorde
au district administratif de l’ONU
un statut particulier.
Les sanctions américaines pourraient-elles
être étendues ? L’administration
Trump avait prévenu : « Chaque
personne ou entité qui continuerait à
soutenir la procureure Bensouda et Mr
Mochochoko risque de s’exposer aux
sanctions ». Une menace qui n’est pas
prise à la légère par l’équipe de la procureure,
qui a été forcée de réorganiser
son organisation afin de protéger ses
membres.
Jeune Afrique 23 octobre 2020
la plus grave de la Guerre Froide. On
affirme que « par sa précision et l’importance
du sujet, ce travail a été l’un
des plus importants dans l’histoire du
renseignement français. » (10)
La France tint parole. Alors que
les informations que la CIA lui avait
remises sur la fabrication d’armes nucléaires
soviétiques ne servirent pas
au développement de sa stratégie nucléaire…
Notre travail essentiel n'est pas temporaire
! Rassemblez-vous à la manif
devant le magasin de Dollarama afin
de lutter pour les emplois permanents
pour des travailleurs.euses essentiels!
Mettons fin au système d'exploitation
de recrutement par l'entremise des
agences de placement temporaire !
Le samedi 31 octobre
13h à 15h
Devant le magasin Dollarama
7017 Rue Saint Hubert
(au sud de Jean-Talon, proche du
métro Jean-Talon)
Information: 514-342-2111
Tawa.mtl@gmail.com
Depuis le début de la pandémie,
Dollarama a été désigné un service
essentiel. Par la suite l'entreprise s'est
lancée dans une frénésie d'embauche
et a vu ses profits exploser. Pourtant,
ses employés, dont la plupart sont des
demandeurs d'asile, des étudiants internationaux
et des immigrants continuent
de travailler dans des conditions
dangereuses, mal payées et sont
embauchés par l'entremise des agences
de placement, ce qui entrave leur
capacité de faire valoir leurs droits.
Encore une fois, le premier novembre,
Dollarama prévoit arrêter la prime
COVID pour ses employé.e.s.
Ces travailleurs.euses continuent
de s'exposer au virus puisque
20 % des éclosions se passent dans
les milieux du travail, selon la santé
publique. Les travailleurs de l'entrepôt
n'ont pas le choix de travailler depuis
la maison et méritent de continuer de
Les travailleurs de Dollarama brandissent des pancartes lors d'une
manifestation appelant à de meilleurs salaires et conditions de travail à
Montréal
recevoir la prime de hasard vu les risques
qu'ils continuent de parcourir.
Plusieurs de ses employés qui
travaillent techniquement pour les
agences de placement ont travaillé
pour Dollarama sur une période de
cinq à dix ans. Cette échappatoire dans
le droit du travail engendre un état de
précarité perpétuel pour l'ensemble
du personnel. Ces travailleurs.euses
se trouvent à risque accru d’avoir
un accident au travail ou d'attraper la
COVID, ne bénéficient d'aucun avantage
social et restent précaires dans
leur emploi. Ceci en dépit du fait qu'ilelle-s
ont risqué leur vie afin d'assurer
la distribution des biens essentiels
pendant la pandémie. Le PDG de Dollarama
est la cinquantième personne
la plus riche au Canada, avec une valeur
nette de plus de 2.52 milliards de
dollars.
Dollarama a la capacité financière
de donner à ces travailleurs.
euses un salaire digne de façon permanente
et de continuer de donner la
prime COVID. Puisqu'il est resté ouvert
pendant la pandémie, les ventes
de l'entreprise sont en hausse, ils ont
ouvert de nouveaux magasins et les
actionnaires en profitent. Dollarama a
vendu pour $844.8 millions et déclaré
des bénéfices de $86.1 millions entre
avril et juin.
Ce samedi les travailleurs.euses
et leurs alliés se manifesteront
devant le magasin Dollarama afin de
revendiquer la justice et la dignité
pour tous ceux et celles qui restent
dans un emploi dangereux et précaire.
Nous exprimons aussi notre solidarité
envers la lutte des travailleurs.euses
essentiels, dont les anges gardiens,
sans papiers qui réclament la régularisation
suite à leurs grands sacrifices
pendant la pandémie. Le programme
de régularisation limitée avancé par
les gouvernements provincial et
fédéral exclut une grande majorité des
travailleurs.euses essentiels qui méritent
eux aussi un statu d'immigration
stable.
Le Mexique demande la démission de Luis
Almagro à la tête de l’OEA
Le mercredi (21 octobre) devant
l’Assemblée générale de l’OEA, le
Mexique a dénoncé le secrétaire de
l’OEA, Luis Almagro, pour avoir été le
promoteur d’un rapport manipulé pour
favoriser le coup d’Etat en Bolivie en
octobre 2019. La débâcle institutionnelle
promue par Almagro a fait couler
le sang du peuple bolivien, et l’instauration
pendant près d’un an d’une dictature
civilo-militaire en Bolivie.« Il
n’y a jamais eu de fraude en Bolivie
en 2019, et cela a été démontré avec
le résultat des élections de dimanche
dernier », a déclaré le représentant
du Mexique devant l’assemblée de
l’OEA.
« Le peuple bolivien vous a
Le secrétaire général de l’OEA,
Luis Almagro
donné une leçon d’histoire, et j’espère
que vous l’apprendrez. Tant que vous
continuerez à diriger l’OEA, l’ombre
de ce qui s’est passé en Bolivie sera
Notes:
1. Sous la direction de Maurice
Vaïsse et Hervé Magro, Dans les archives
secrètes du Quai d’Orsay. De
1945 à nos jours, L’Iconoclaste, Paris,
2019. Voir aussi : Archives de la présidence
de la République, 4AG1-201.
Archives Nationales, Paris.
2. Récit de Dean Acheson, Oral
History, Kennedy Library. Cité dans :
Maurice Vaisse, « La France et la crise
de Cuba », Histoire, économie et société,
Paris, 1994. Voir aussi : Jean
Lacouture, De Gaulle, tome III, Le Souverain,
Editions du Seuil, Paris, 1986.
3. « De Gaulle et la crise de Cuba
: la conduite de crise, avant, pendant et
après », Fondation Charles de Gaulle,
Lettre Nº14, Paris, 11 juin 2020.
4. Vincent Jauvert, L´Amérique
contre De Gaulle, Editions du Seuil,
Paris, 2000.
5. Philippe Thyraud De Vosjoli,
Lamia, l’Anti-barbouze, Les Éditions
de l’Homme, Montréal, 1972.
toujours présente », a reproché le
vice-chancelier mexicain à Almagro.
« Le Mexique est également préoccupé
par la récente tendance à dépasser la
nature technique des missions d’observation
électorale. Nous soulignons
que les actions de ces missions doivent
être de nature impartiale, limitées à
un accompagnement logistique et institutionnel,
et qu’elles doivent être
menées selon les principes de rationalité,
de transparence, d’austérité et de
responsabilité », a expliqué Maximiliano
Reyes Zuñiga.
Source La Jornada
Venesol 22 Octobre 2020
6. Vincent Jauvert, Op. cit.
7. Dans les archives secrètes du
Quai d’Orsay. De 1945 à nos jours.
Op.cit.
8. Philippe Thyraud De Vosjoli,
Op. cit. Voir aussi : Vincent Jauvert,
Op. cit.
9. Hervé Alphan, L’Étonnement
d’être. Journal 1933-1973, Editions
Fayard, Paris, 1997.
10. Vincent Jauvert, Op. cit.
(Traduction : Hélène Vaucelle)
Vol 14 # 17 • Du 28 Octobre au 3 Novembre 2020
Haiti Liberté/Haitian Times
17
Colombie : Plateforme de relance de la
doctrine Monroe
La doctrine bolivarienne est la principale menace à ce droit que les États-
Unis pensent avoir sur tout le continent grâce à leur doctrine de Monroe :
l’Amérique aux Etatsuniens
Par María Fernanda Barreto
En septembre 2018, Donald Trump a
revendiqué devant les Nations Unies
(ONU) ce que les États-Unis considèrent
comme leur droit sur l'hémisphère occidental,
depuis la présidence de James
Monroe en 1823. Ces propos constituaient
une relance publique de la soi-disant
«doctrine Monroe »En réponse à la fin imminente
de l'unilatéralisme qui prévalait
dans le monde depuis les années 1990
et qui a mis la puissance américaine en
échec, même en Amérique latine et les
Caraïbes.
Bien que cette doctrine soit née pour
justifier l'expansionnisme de son pays sur
l'Amérique du Nord, elle était basée sur
son attaque contre le Congrès amphictyonique
de Panama convoqué par Simón
Bolívar et, depuis lors, des dirigeants latino-américains
tels que Francisco de Paula
Santander à la Nouvelle-Grenade ont
préféré se subordonner au gouvernement
américain plutôt que de continuer à soutenir
le projet bolivarien.
Près de 200 ans plus tard, la doctrine
bolivarienne continue d'être la principale
menace à ce droit que les États-Unis
pensent avoir sur tout le continent, de la
même manière que l'oligarchie colombienne
continue d'être son principal soutien
politique, économique et militaire.
La polarisation de la politique
latino-américaine au service de
l'unilatéralisme
La polarisation imposée par cet empire,
présumé mondial, s'approfondit après la
fin de la soi-disant «guerre froide» dans
les années 1990. Jusque-là, le différend
géopolitique était présumé entre pays capitalistes
et pays socialistes, mais dans ces
trois les dernières décennies de consolidation
de l'unipolarité, les États-Unis, en tant
que centre du pouvoir capitaliste mondial,
se bornent à diviser le monde entre des
pays subordonnés à ses politiques et des
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pays non subordonnés.
Malgré les différences entre les projets
politiques de chacun de ces pays, les
blocus, les «sanctions» et les mesures coercitives
unilatérales ont poussé l'alliance
entre les non-subordonnés, et cela a été à
son tour utilisé pour soutenir un discours
dans lequel ils sont accusés de parrainer le
terrorisme, le trafic de drogue ou tout simplement
de faire partie d'un «axe du mal»
qui menace soi-disant la sécurité intérieure
des États-Unis, comme établi dans le décret
émis par Barack Obama contre le Venezuela
en 2015.
La création de cet «ennemi interne
transnational» implique que la relance de
la doctrine Monroe s'accompagne d'une
mise à jour de la doctrine de la sécurité
nationale pour justifier la guerre, la répression
étatique et toutes les violations imaginables
des droits de l'homme et du droit
international.
C'est le rôle que joue l'Uribisme en
Colombie, que Trump a utilisé en Floride
pour coopter les votes des secteurs les
plus radicaux de la droite colombienne et
vénézuélienne qui s'identifient à l'ancien
président colombien et résident dans cet
État. Là, Trump a accusé Biden d'avoir
reçu le soutien de Gustavo Petro, tandis
que sur les réseaux sociaux, il a exprimé
son soutien à Álvaro Uribe Vélez.
Recolonisation et ethnocide
Au-delà de l'exclusion et de la violence
dont sont victimes les peuples autochtones
du continent depuis l'arrivée des colonisateurs
européens, l'expansion américaine
sur la région se traduit également par
une nouvelle vague de massacres, meurtres,
agressions sexuelles, déplacements
forcés. et le vol dans les communautés
autochtones et noires. À l'heure actuelle,
cet ethnocide est plus visible en Colombie
où sa systématisation et le nombre de victimes
ont considérablement augmenté.
Dans ce même but, le Commandement
de la jungle du corps de police chilien
a été formé en Colombie, qui, déployé en
Araucanía, a été responsable de l'avancée
de l'ethnocide contre le peuple mapuche.
Toujours dans cet esprit colonialiste,
un coup d'État a été mené contre le
premier gouvernement autochtone qui
a reconnu la Bolivie comme république
plurinationale, et pour mener à bien cette
opération, ils ont massacré les communautés
autochtones boliviennes qui sont
venues repousser l'action dirigée par les
États-Unis l'année dernière, avec celle
qu'une classe politique explicitement raciste,
suprémaciste et conservatrice s'est
emparée du pouvoir en plaçant Jeanine
Áñez, épouse du politicien uribiste colombien
Héctor H. Hincapié, à la tête du gouvernement
de facto.
Malgré le revers apparent que les
putschistes ont subi 11 mois plus tard
avec le triomphe électoral du Mouvement
pour le socialisme (MAS), le parti
d'Evo Morales, ses conséquences ont été
des morts, des pertes économiques et
des revers politiques auxquels le premier
gouvernement indigène du continent doit
encore faire face.
« L'Amérique grandit » pour nous
recoloniser
En décembre 2019, Trump a lancé son
initiative «América Crece», dont le nom
d'origine en anglais est «Growth in the
Americas», qui se traduit littéralement par
«Growth in the Americas».
L'objectif de cette initiative est de
soutenir la mise en place de capitaux
privés américains à travers les Amériques
sur la base de la stratégie nearshore ou
nearshoring, mécanisme de réduction des
coûts des entreprises par la sous-traitance
dans des pays garantissant une réduction
des coûts fixes. , généralement grâce à
des salaires bien inférieurs et sans charges
sociales, où les droits des travailleurs ne
représentent pas une charge pour les entreprises
contractantes.
Un fait curieux est qu'au moment
de l'annoncer publiquement, le président
du Paraguay Mario Abdo Benítez et Iván
Duque Márquez, le premier président colombien,
étaient à la Maison Blanche.
Mario Abdo, président du Paraguay,
était à la Maison Blanche en décembre
2019
En août dernier, l'expression bilatérale
de cette initiative a été annoncée,
sous le nom de "Colombia Grows", avec la
présence de trois hauts fonctionnaires du
gouvernement de la Maison Blanche, qui
ont baptisé cette initiative "Nouveau Plan
Colombie".
Duque a souligné que les axes du
"Nouveau Plan Colombie" seront la lutte
contre le trafic de drogue, la contre-insurrection
et, comme prévu, il a insisté sur
des actions contre le Venezuela.
La Colombie comme enclave militaire
La localisation de la Colombie sur la carte
est d'une importance stratégique, elle possède
les côtes des deux océans, elle rejoint
la région mésoaméricaine avec le sud, elle
est l'entrée de l'Amazonie et partage 2219
kilomètres de frontière avec le Venezuela,
un objectif prioritaire pour Washington.
Pendant trois décennies, avec la
soi-disant «guerre contre la drogue» et
plus tard avec la signature du «plan Colombie»
en 1999, la présence de l'armée et
des entrepreneurs américains en Colombie
s'est normalisée. Bien qu'au début 800
soldats et 600 entrepreneurs civils gringo
aient été autorisés dans le pays, ainsi que
l'utilisation de deux bases militaires colombiennes
pour ces troupes.
En 2009, Álvaro Uribe, lorsqu'il
était président, a conclu un accord avec
les États-Unis pour autoriser l'arrivée des
militaires de ce pays dans sept autres bases
colombiennes et garantir l'impunité des
entrepreneurs militaires et civils américains
sur le territoire national.
Aujourd'hui, environ 22 installations
américaines sont estimées sur
le territoire colombien et il n'y a pas de
données précises sur le nombre de militaires
américains, dont les deux derniers
contingents sont arrivés cette année dans
le but supposé de conseiller les forces
militaires colombiennes, entre autres, sur
deux unités militaires de la frontière colombo-vénézuélienne.
Il est prouvé que
la présence de ces contingents étrangers
en Colombie est liée à l'augmentation des
violations des droits de l'homme contre la
population civile et à l'intensification du
conflit social et armé dans les territoires où
il se trouve.
Le gouvernement colombien, actuel
et précédent, a toujours réussi à échapper
à tout contrôle politique sur cette présence
et rejoindre l'OTAN en tant que premier
partenaire mondial de l'Amérique latine
ne fait qu'aggraver la subordination des
troupes colombiennes aux plans impérialistes
dans la région. .
En Colombie, des développements
militaires et paramilitaires sont testés et
deviennent plus tard des produits d'exportation.
Ils sont formés à la lutte contre
la drogue, tout en renforçant le trafic de
drogue sous l'administration de la DEA
(son acronyme en anglais, institution anti-drogue
américaine).
En territoire colombien, les forces
militaires et policières d'autres pays sont
formées, des doctrines et des manuels sont
élaborés, des opérations militaires internationales
sont planifiées et même lancées,
comme le bombardement de Sucumbíos
ou «l'opération Gideon».
La première victime de tout cela est
sans aucun doute le peuple colombien,
la seconde est le Venezuela, mais toute
l'Amérique est l'objectif final.
Source: Mission Vérité
Résumé de l'Amérique latine 24
octobre 2020
Nigéria : Au Sujet du Mouvement
populaire-Déclaration du
Front Commun d’Action (Joint
Action Front) du NIGERIA
La jeunesse nigériane est dans la rue,
réclamant la fin du système corrompu
et affameur mis en place depuis les indépendances.
Nous publions une déclaration
du JAF, une des organisations
qui prend une part importante dans
cette lutte.
Le Joint Action Front (JAF)
condamne le massacre contre
les manifestants et appelle a un
large mouvement pour lutter
pour un changement de système
maintenant!
Solidarité et Soutien au peuple nigérien
Prolétaires de tous les pays,
unissez-vous !
1. Le Front Commun d'Action
(JAF) condamne fermement le massacre
de masse et le massacre commis
la nuit dernière au Lekki Tollgate, Lagos-Nigeria
à l'issue de la manifestation
par la dictature civile de Buhari.
2. Le 20 octobre 2020 restera
comme un triste jour, au cours duquel
l'armée nigériane a commis l'une de
ses pires atrocités en lâchant un venin
génocidaire sur des jeunes et des
femmes patriotes nigérians, à Lagos au
Nigeria sous le couvert du couvre-feu
imposé par le Gouvernement de Lagos
au cours duquel des dizaines de Nigérians
pacifiques et sans défense ont été
blessés et plusieurs assassinés pour
avoir osé poursuivre la manifestation
#EndSARS.
3. Hier, les scènes de massacre
de jeunes non armés se sont répétées à
Abuja, Jo's, Bénin, Port Harcourt, Osogbo,
Ilorin, Kano, Ibadan, Lagos, etc. et
d'autres centres à travers le pays où
l'État a
parrainé la violence, avec l'utilisation
de mercenaires provocateurs
(voyous et mécréants). Ces derniers
étaient utilisés depuis plus d'une semaine
et quotidiennement pour attaquer
les manifestations pacifiques,
provoquer des incendies visant à la destruction
de certains biens publics, en
particulier des postes de police, le tout
dans le but de criminaliser les manifestations
et de fournir un prétexte pour le
meurtre de malheureux Nigérians par
des militaires
4. D'autre part, pour que le régime
de Buhari puisse faire commettre
ces crimes dans l’opacité par l'armée,
les caméras de vidéosurveillance et les
lumières du Lekki Tollgate ont été soudainement
coupés quelques minutes
avant l'opération ignoble. Nous sommes
de cœur avec tous les Nigérians sur
ce triste épisode de cette répression injustifiée,
plus particulièrement avec les
familles et les parents dont les enfants,
ont été victimes de ce meurtre d'État.
5. Nous exhortons tous les
Nigérians de Lagos et de tout le pays
à rendre publics les cas de membres de
leur famille et d'amis abattus, tués ou
portés disparus depuis le début de la
manifestation #EndSARS il y a deux
semaines, afin de connaître le nombre
de Nigérians qui pourraient avoir été
victimes de la violence publique ouverte
et secrète du gouvernement Buhari.
6. Notre devoir en tant que JAF
dans un moment de tragédie nationale
comme celui-ci, est de réitérer et d'intensifier
la mobilisation nationale des
Nigérians dans une lutte de longue
haleine pour le CHANGEMENT DE
SYSTÈME que nous avons entamé le
16 septembre 2020 dans nos exigences
d’annulation inconditionnelle des
hausses des prix des tarifs de l'essence
et de l'électricité.
7. Ce dernier massacre de Nigérians
met une fois de plus en évidence
le point que nous avons constamment
affirmé au niveau de la JAF à savoir
: "... il existe un très petit groupe de
Nigérians qui ont accaparé les richesses
appartenant aux travailleurs et
aux pauvres qui forment la majorité
de la population. Ils pillent le Trésor et
utilisent leurs richesses volées pour se
maintenir au pouvoir par l'intermédiaire
de leurs partis politiques. Ils utilisent
leur pouvoir pour s'enrichir et s'enrichir
encore tandis que les pauvres deviennent
de plus en plus pauvres. C'est le
système d'exploitation et d’oppression.
C’est le système qui incite l’armée et la
police à tuer les pauvres quand ils protestent
contre l’exploitation et l’oppression.
Nous voulons changer ce système
et le remplacer par un système où les
travailleurs et les millions de personnes
qui souffrent du système d'exploitation
prennent le pouvoir et garantissent que
la richesse du Nigéria est utilisée pour
assurer une vie agréable à la majorité
des personnes qui sont maintenant
exploitées et opprimées. Toutefois, le
changement de gouvernement ne signifie
pas le remplacement d’un gouvernement
de profiteurs et de voleurs par
un autre gouvernement d'exploiteurs.
Il s’agit de remplacer un gouvernement
d'exploiteurs par un gouvernement
populaire pour réorganiser le Nigéria
et mettre fin à l'exploitation et à l'oppression…
« Voilà pourquoi nous demandons
instamment aux Nigérians
de former un large mouvement, débarrassé
de considérations ethniques et
religieuses pour lutter pour un changement
de système »!
8. Dans l'immédiat, la JAF s'associera
à toutes les étapes des plans
d'action des Nigérians patriotes pour
traduire en justice, localement et internationalement,
toutes les forces de
sécurité et leurs hordes de mercenaires
et de sponsors impliqués dans les massacres
en cours et la répression de la
manifestation #EndSARS.
9. Nous tenons à réaffirmer que
la création d'un vaste mouvement de
Nigérians comprenant - travailleurs,
masses pauvres, étudiants et jeunes,
femmes, professionnels, commerçants,
jeunes sans emploi, artisans, agriculteurs,
musulmans, chrétiens, traditionnistes,
groupes confessionnels, les
personnes handicapées physiques, etc.,
sur un programme uni de CHANGE-
MENT DE SYSTÈME est une NÉCES-
SITÉ pour la construction d'un nouveau
Nigéria!
OSEZ LUTTER, OSEZ VAINCRE!
DR. DIPO FASHINA Camarade
ABIODUN AREMU, Président du JAF
Secrétaire du JAF, Front Commun d'Action
(JAF)
LA FLAMME N°372 23 du PCBénin,
octobre 2020
Tiré de Fernent Novembre 2020
18 Haiti Liberté/Haitian Times
Vol 14 # 17 • Du 28 Octobre au 3 Novembre 2020
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Vol 14 # 17 • Du 28 Octobre au 3 Novembre 2020
Haiti Liberté/Haitian Times
19
Art et Culture
Pleins Feux Sur : Luckner «Kiki » Dor
(P-au-P- 1954 – N.J – 2002?)
« La basse déligotée »
Par Ed Rainer Sainvill
Luckner «Kiki » Dor à la première rangée 3e photo à droite
Progéniture d’une famille de
musiciens légendaires, Kiki a
été élevé avec la musique comme
crédo. Son père et son oncle respectivement,
Ferdinand et René
Dor ayant été à l’origine du « Jazz
des Jeunes », ainsi que d’être les
fils du grand pianiste et pionnier
Joe Dor. De même que les instigateurs
de tant de courants de
guitare flamenco, de percussions
et de la contrebasse qui est devenue
l’instrument primordial de la
famille. Pour dire comment Kiki
a été bercé par de multiples sonorités.
Même si c’est sur les cordes
qu’il a fini par jeter son dévolu ;
s’impliquant de plus en plus dans
l’art de jouer la guitare et la basse.
Montrant tout jeune ses qualités
de musicien précoce ainsi que
d’être un habile footballeur.
Avec un flair inné pour les
cordes et les percussions, grâce à
un père l’illustre Ferdinand connu
comme l’expert de la contrebasse
et multi-instrumentiste accompli.
Qui lui a inculqué très tôt les secrets
des cordes ; pour qu’à l’âge
des culottes courtes il soit déjà
assez compétent pour faire partie
d’un Quartet de son fameux papa
qui performe à l’hôtel El Rancho
avec son oncle et ainé Serge. Exhibant
sa qualité de guitariste précoce
infus d’un touché éloquent
dans l’exploration de paramètres
très traditionnels, pour quelqu’un
de son âge. Ayant tout aussi
l’opportunité de voguer dans
des prospections de jeunots avec
le « Tatou Combo », un ‘’strings
band’’ d’orientation mini qu’il a
dirigé avec entre autres le chanteur
Gérard Pierre.
Pendant ce temps Kiki s’est
employé à fertiliser sa polyvalence
de batteur, guitariste et de
bassiste. Ces atouts l’ayant conduit
par la suite à New-York où il a
pris part à tant de ‘’stints’’ qu’il a
infusés de sa marque de guitariste
ambivalent et de bassiste inspiré.
Notamment dans ses escapades
d’hommes de cordes expressives
avec le « Thamad Fever » à la
fin des années 1970. Pour rallier
par la suite le « Djet X » à la
place d’Alix Jacques. En continuant
à garnir la ligne harmonique
et mélodique de ‘’la douce qui
vient’’, alternativement comme
bassiste et guitariste. Avec un
toucher de guitariste florissant et
la sûreté du tempo d’un bassiste
aux envolées équilibrées et palpitantes.
Puis, une randonnée avec
le « Sexy one Band » ; toujours
imprégné de diverses cordes à son
art. Et des marques qui l’ont mis
en objet constant de demandes
pour sa tonalité originale.
Notamment dans ses multiples
collaborations avec le « Mini
All Stars », dans lesquelles ses expertises
ont été d’un facteur déterminant.
Tout en l’autorisant d’être
à tant d’excursions ambulantes.
Telles qu’avec Jose Tavernier, le
« Skah-Shah » entre autres ; puis
le « System band » comme remplaçant
de Tinès Vincent. Lorsque
ce dernier revenant d’une embrocation
de sevrage réapparut soudainement
au cours d’un bal à
Rivoli à Brooklyn ; en agressant
Kiki du fait de l’avoir remplacé.
Un incident qui a coûté l’hospitalisation
à Luckner Dor. Qui s’est
éventuellement remis debout,
poursuivant son chemin de bassiste-guitariste
accompli avec son
toucher dominant. En s’illustrant
comme l’un des dual-spécialistes
en la matière, qui a joui du respect
de ses pairs. Jusqu’à ce que
la mort vînt subitement s’emparer
de sa santé chancelante, suite à
une courte maladie à New-Jersey.
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