LA GAZETTE DE NICOLE 033
TRENTE TROISIEME GAZETTE DE NICOLE ESTEROLLE
TRENTE TROISIEME GAZETTE DE NICOLE ESTEROLLE
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COSTUMES DU BÉNIN BOBBIE RUSSON CHLOÉ BURT JOE ENGEL
JULIA LILIARD KEY HIRAGA PHILIPPE AINI REYDEL ESPINOZA
SIMPHIWE NDZUBE WOLS BILL NOIR STÉPHANIE SOOLOEIL
95% DES
ARTISTES SONT
«UNDERGROUND»…
POUR NE RATER
AUCUN NUMÉRO
DE LA GAZETTE DE NICOLE
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La véritable création actuelle est en effet recouverte
par une sorte de crème fouettée d’art dit contemporain,
accumulation d’œuvres artificielles creuses, hyperspectaculaires
et verbeuses, prostituées de l’engagement
sociétal bidon, dont la principale fonction est d’occuper
le terrain médiatique, de faire du buzz en surface,
pour empêcher de voir ce qu’il y a au–dessous… ainsi
que d’être un vecteur de spéculation intello-financière
effrénée et de justifier les salaires et les postes des agents de
ce camouflage invraisemblable, digne des pires moments
du soviétisme.
La Gazette de Nicole a pour fonction de révéler cette
abondante et magnifique richesse naturelle ensevelie sous
des tombereaux d’inepties ministérielles.
e_nicole_esterolle
Nicole
Estérolle
Et puis je vous suggère d’aller faire un tour sur mon site
www.schtroumpf-emergent.com
RETOUR AUX FONDAMENTAUX
Retour aux valeurs de fond, au sens, au
vécu, à l’ancrage territorial, au circuit
court, au patrimonial, au local, au respect
des ancêtres, à l’humain universel… avec
ces fabuleux costumes Yoruba du Bénin,
utilisés lors de cérémonies rituelles pour
honorer les ancêtres… à l’antipode de nos
CAC, MAC, IAC, FRAC, et autres racailleries
artcontemporainistes françaises… ignorantes
et incultes et méprisant totalement, elles,
nos ancêtres.
(photos Leonce Raphael Agbodjélou)
Ici encore, le génie de l’Afrique :
https://youtu.be/euOJw3v7R6w
BOBBIE
« Je peins d'un point de vue
féminin »
« Si je représente des filles dans mon travail, c’est
simplement parce que je connais le sujet. Je travaille
de manière intuitive. Les images et les thèmes
proviennent de ma propre expérience personnelle,
de mes sentiments et de mes souvenirs, à la fois en
tant qu'enfant unique d'une mère célibataire et en
tant que mère pour mes deux filles et mon fils.
Alors que je peins d'un point de vue féminin, les
thèmes de l'œuvre concernent plus généralement
l'être humain, et je sais que les hommes autant que
les femmes trouvent quelque chose qui leur parle
dans mes peintures. »
RUSSON
CHLOÉ
Une authentique metzoise
Elle a été élève à l'École Supérieure
des Beaux-Arts de Metz, où les étudiants
apprennent à construire leur pensée et à
la réaliser en expérimentant différentes
formes de création, (Ben voyons Ginette !),
puis élève à l’ Académie Royale des Beaux
Arts de Liège, puis stagiaire à l’Opéra
de Metz, puis gardienne de Musée de
la Cour d’Or, puis Ambassadrice des
outils numériques à BLIIIDA (Tiers-Lieu
d'Inspiration, d'Innovation et d'Intelligence
collective de Metz ), puis médiatrice
Culturelle à Micro-Folie, puis bibliothécaire
numérique à la bibliothèque de Metz… Une
authentique metzoise donc…
BURT
Le bonheur en famille
La femme et le fils de Joe partagent sa vie en
Virginie, procurant une satisfaction ressentie
dans la beauté tranquille des images de Joe…
Et dans ses mots: « Mon travail prend vie
lorsque j'explore la relation entre le monde
existant et un monde imaginaire. Chaque fois
que je peins, j'essaie de capturer une certaine
euphorie que je ressens quand un moment de
ma vie s'est bien déroulé. »
Une vitalité graphique particulièrement libre,
luxuriante et heureuse.
JOE ENGEL
« Les rêves sont de
l'art »
« Je suis inspirée par toute image, couleur ou
situation qui retient ma vigilante inattention. Je
laisse quelque chose en dehors de moi prendre
le dessus et je n'ai jamais aucune idée du
résultat final. »
Surréaliste en diable, l’univers de Julia Lilliard
évoque tout à la fois les distorsions de Dali,
les compositions de Man Ray ou les collages
subversifs punk. On peut s’attendre à tout
avec elle. Au pire bien sûr dans ce qu’il a de
meilleur.
Quinquagénaire, autodidacte, adepte du collage
éclectique, Julia Lilliard, accroche cruellement
la pupille avec ses œuvres libres, brutales et
colorées, comme un long cri de révolte ou
d’extase. Ici, le plaisir du déchirement n’est
qu’une façade, si on fait bonne figure, c’est
qu’on serre les dents en dedans, ou qu’on
est carrément en train de divaguer dans les
effluves de l’inspiration dure ou des drogues
molles.
JULIA LILLIARD
Peindre après Nagasaki
« Qu’aurait pu peindre Key Hiraga (1936-2000), après
Nagasaki, après Hiroshima ? Son monde intérieur,
frappé par ce traumatisme originel, cette vraie obscénité
monstrueusement réelle, la folie atomique, témoigne
des bouleversements de sa vision macroscopique,
celle de l’homme dans son environnement terrestre et
cosmique, autant que de celle, microcosmique, du corps
contemporain, de ses mutations et de son inéluctable
morcellement, associé à sa marchandisation.
Son auscultation lucide, visionnaire, maniaque et
obsessionnelle des corps mutants témoigne du choc
physiologique et civilisationnel qui a laissé tout le Japon
mutique, puis s’épanouit autour de motifs essentiels,
qu’une combinatoire addictive lui permet d’interroger
à l’infini : la pilosité, le sperme, la croix, la fleur, le
maquillage, l’œil, l’oreille… sont autant d’éléments
d’identification dont la différence de signification ou
d’usage, entre Japon et Occident, lui offre d’exprimer
avec vigueur une sépulcrale inquiétude métaphysique,
l’incertitude ontologique qui creuse en lui cette béance
que la vie terrestre et ses limites échouent à combler.»
Stéphane Corréard
KEY HIRAGA
Le désespoir de la critique
d’art assermentée.
« Un art barbare, exultant de sauvage santé » comme le dit
Christian Noorbergen… Philippe Aïni s’inscrit d’emblée , voire
congénitalement, hors des courants dominants qui agitent
le PAF -Paysage Artistique Français-, depuis des lustres… Il
apparaît comme une anomalie, un cas d’école d’autodidactie, un
incassable incasable, un inclassable, même pas dans la norme
des « hors-normes », c’est dire. ! … Il cré le désespoir des
ordonnateurs culturels et de la critique d’art assermentée.
Un exemple : quand Buren utilise bêtement la toile à matelas
pour ses rayures, Aïni, lui, utilise la bourre à matelas comme
« éponge à rêves »… Une différence significative, non ?
Un autre exemple : quand Koons fait de l’esthétique pâtissière
après avoir été riche trader dans la finance mondialisée,
Aïni, lui, est parvenu à un art universellement partageable
après avoir été initialement un humble ouvrier pâtissier
très désargenté, dans un petit village perdu sur la lande de
Fronsac…
Avec, en plus d’une énorme capacité de travail, un respect
et une générosité collosale envers ses collègues artistes,
compatriotes et contemporains, au point de leur aménager ,
au pays du poète Joseph Delteil, une gigantesque coopérative
viticole en Coop’art ou coopérative artistique… Parce que cette
attention à autrui alimente son imaginaire et ses « visions »,
autant que l’exploration des poissonneux fonds sous-marins
en mer de Chine, que l’artiste pratique assidûment depuis des
années.
Il vient d’éditer un livre sur son aventure terrestre
A voir ici : https://www.lamaisonaini.com/
PHILIPPE AÏNI
REYDEL
« Je veux inciter le public
à réfléchir sur ses
propres perspectives. »
« Mon « influenceur » est Jérôme
Bosch. Ses métaphores de rêve
médiéval, pleines de sorcières,
d'alchimie, de magie, de bestiaires,
guident mon imagination.
Son œuvre qui me marque le plus
est «The Garden of Earthly Delights».
C’est un triptyque énigmatique et
délirant qui montre les vertus
de l’opposition entre l'obéissance
naturelle et de la désobéissance
pécheresse. Je veux que mes
œuvres aient une perfection
technique, mais aussi qu’elles incitent
le public à réfléchir sur ses propres
perspectives. »
https://www.artmajeur.com/
reydelespinosa
ESPINOSA
Réaliste et magique
« J’essaie de créer une cosmologie située
en des terres inexplorées et des mers
sans pistes. Elle s’origine dans la tradition
du réalisme magique et s’étend dans
des régions de l’humain actuellement
inconnues. »
Les curators de la Biennale de Lyon 2019
ont vu dans cette œuvre une dimension
anticolonialiste et l’ont pour cela invité.
Comme quoi certaines erreurs de
jugement et de casting peuvent parfois
avoir du bon…
SIMPHIWE NDZUBE
Il faut voir ce qui est
«En regardant, il ne faut pas s’obstiner à ce que
l’on pourrait faire de ce que l’on voit. Il faut voir
ce qui est.»
Dès 1939, en temps « qu’étranger ennemi »
Wols, né en 1913, de son vrai nom Alfred Otto
Wolfgang Schulze, est interné dans différents
camps, notamment dans celui de Milles près
de Nîmes. Pendant cet internement,naissent une
multitude de dessins et d'aquarelles, avec pour
thême les vies au camp. Il est libéré en octobre
1940. Pendant la guerre, il vivote dans différents
lieux du Sud de la France.
En 1947, ses aquarelles sont exposées à Paris
à la Galerie Drouin. Il se lie d’amitié avec le
peintre Georges Mathieu. Il illustre des livres de
Paulhan, Sartre, Kafka et Artaud.
Il expose à Milan et New York et signe un
contrat avec le galeriste Pierre Loeb. Le 25 août
1951, il meurt après avoir mangé de la viande
avariée.
WOLS
R I G O L E , P I C O L E , B R
LA QUOI ? L'A.C.O.I.E !
Force est de constater que le terme d'ART CONTEMPORAIN est passé dans
le vocabulaire courant, et qu'il s'agit donc de TOUT ce qui est réalisé par des
artistes un tant soit peu vivants, aujourd'hui. Pourtant, à l'origine, il s'agissait
précisément de la spécialité gratinée canonisée par le clergé culturoministériel,
donc Institutionnel d'État, qui ne désignait que les bouffons
élévés en couveuses à coup de concepts creux et d'OGM (Organismes
Gratinés du Ministère). La poignée d'aristosnobs de la culture ministérielle
qui verrouillent et détiennent le pouvoir de nuisance dans toutes les grandes
institutions dédiées à l'Art Contemporain s'en réjouit, car, de ce fait,
leur engeance devient d'office le gratin du nec plus ultra de la création
d'aujourd'hui et ils s'en retrouvent confortés dans leur rôle de haut clergé
institutionnel. Leur public captif, quant à lui, ne s'en rend absolument pas
compte, ce qui est, avouons-le, assez pratique et réjouissant.
Donc, pour qualifier précisément cette mouvance parasitaire officielle
conceptuellement vide et accoquinée avec les circuits privés d'art
financiers, je propose, plutôt que l'A.C., devenu trop vague, d'utiliser
l'accronyme croquignolet d'ART CONTEMPORAIN OFFICIEL DE
L'INSTITUTION D'ÉTAT, je sais c'est un peu long et redondant mais
ça donne A.C.O.I.E., et L'ACOIE ça serre, comme dirait le regretté
comique que l'on ne nommera pas. On pourra ainsi constater qu'il n'y
a pas d'ACOIE bon, car devant l'ACOIE on reste coi, sans coït mental,
juste du vide, le pseudo cassage de code intégré n'étant en fait que vacuité
snobinarde pour branchouilles friquées qui ruisselle sur le bobo tentant
d'acquérir par léchage de bottes mental un peu de la soit-disant noblesse
de classe du haut clergé touché par la grâce de la connaissance, et de la
reconnaissance, de la pointe extrème de l'acte artistique du moment.
AFFLIGEANT! mais l'ACOIE (prononcer ACOUÏE), ce n'est que ça.
Jean-Jacques Tachdjian
VIVE LA RÉVOLUTION
PERMACULTURISTURITURELLE !
I C O L E E T N I C O L E ! ! !
S
O
Y
O
N
S
C
LAIRS
« LOGO OFFICIEL DE L'A.C.O.I.E. »
Agence COURTISE & PARTNERS 2020
Commande du Ministère de la Culture
après appel d'offre public à destination de l'Agence C&P.
Le logo de l'A.C.O.I.E (prononcer ACOUÏ) reflète les valeurs que le ministère a voulu placer
dans l'image en corrélation avec la charte officielle de l'état, pour signifier le sens dans lequel
vont les subventions aux professionnels publics et privés.
La présence de la Marianne regardant vers la gauche est un symbole du cassage de codes
inhérent à l'A.C.O.I.E et le grand vide central illustre la vacuité de la tentative de perception
du sens chez les servants de la république enflée .
Cette commande d'un montant de 850 000€ a été suivie d'une charte envoyée aux
Institutions de province pour qu'elle soit appliquée sur tous les documents, suite à un appel
d'offre à l'agence ayant réalisé le logo, pour 1 650 000€.
ULTRACOLLAGE
L’œil aiguisé, Bill Noir découpe, il
fragmente, depuis plus de dix ans, revues
anciennes et livres en héliographie, et
collecte vieux papiers comme l'on chasse
des trésors.
Acte sacrilège pour les uns, scrapbooking
pour les autres, cet iconoclaste modèle
les fragments qui submergent son atelier
en compositions collages,et tente ainsi
d'exprimer ce qui pour lui relève du
«CHAOSMOS». Bien que cette pratique
soit sa colonne vertébrale, il lui arrive
aussi d'exploser l'échelle de ses créations
en fresques murales ou de créer des
éditions variées sous la bannière «Mékanik
copulaire», au travers desquelles il
présente d'autres collagistes, des photos
de familles abandonnées, ou encore de la
photographie sténopé.
BILL NOIR
ŒIL SO SOLEIL
« J’appréhende le dessin comme un aveugle l’espace, la matière,
l’univers labyrinthique, en me tenant à mon crayon comme à
un bâton. Un aveugle qui, à l’image de Tirésias dans un rituel
« prophétique », tenterait de transcrire le champ visuel.
Chaque dessin est la trace de ce voyage entre le monde des vivants
et celui des morts, entre Eros et Thanatos, le Réel et le Symbolique.
La création est une transe, une brèche spatio-temporelle, où tous
les règnes, tous les éléments s’expriment en silence. »
STÉPHANIE SSOLŒIL
POUR GENS DE GOÛT!
T
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S
B
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P
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