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Les Trois Ave hors série confinement

La dévotion des Trois Ave Maria est une aide dans cette période difficile pour chacun d'entre nous. Nous vous offrons ce numéro pour découvrir en quoi cette simple prière du quotidien est puissante et efficace.

La dévotion des Trois Ave Maria est une aide dans cette période difficile pour chacun d'entre nous. Nous vous offrons ce numéro pour découvrir en quoi cette simple prière du quotidien est puissante et efficace.

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HORS-SÉRIE • OFFERT • Novembre 2020

LES TROIS AVE

Notre-Dame de la Trinité


Secours des chrétiens,

toujours exaucée,

médiatrice permanente

auprès du Créateur.

Ne méprise pas

la voix suppliante des pécheurs,

toi qui es bonne,

empresse-toi de nous secourir,

nous qui crions vers toi avec foi,

hâte toi d’intercéder,

empresse-toi de sauver,

ô Mère de Dieu,

protectrice de ceux qui t’honorent.

Hymne grecque catholique

© Catherine Leblanc

ÉDITO

Secours du peuple chrétien

Toutes les Églises tant d’Orient que d’Occident,

toutes celles qui vénèrent la Très Sainte Vierge

Marie, se tournent vers Elle comme le secours

des Chrétiens.

Tous les saints ont expérimenté cet amour filial,

puissant et d’une grande tendresse pour la Mère

de Dieu.

Ce numéro hors-série voudrait nous aider à lâcher

prise à ne plus « faire l’enfant » qui, capricieux, s’isole

dans son chagrin.

Ce beau travail a été préparé en urgence et je remercie

au passage ceux qui y ont contribué, merci pour leur

réactivité et leur dévouement ! Ce beau travail donc

est pour toi qui me lis. Il t’invite à te refugier auprès

de Marie, à bien prendre la mesure de son intercession

auprès du cœur de Dieu.

N’hésite pas à t’arrêter quelques minutes, là où tu te

trouves pour La saluer avec tout ton amour, comme on

salue une grande Dame, « la créature la plus parfaite »,

la Reine du Ciel, des Patriarches et des Prophètes,

notre Reine à Tous.

Père Vincent DELABY

Recteur de la Basilique Notre-Dame de la Trinité

2


SOMMAIRE

SE FORMER

06

15 / Marie dans l'Histoire

18 / Trois Ave : simple et efficace

20 / Message des Trois Ave

21

22 / Miracle des Trois Ave

24 / Jeunes pour Marie

04 / Témoignage

06 / Le mot de l'Évêque

10 / Pour notre foyer

12 / Décryptage

AVEC MARIE

PRIÈRE

32

28 / La messe pas à pas

30 / Commentaires de l’Évangile

32 / Faveurs spirituelles et temporelles

*

Chers amis,

Pourquoi recevez-vous un numéro au milieu de ce mois ?

Comme vous, nous avons été meurtris de devoir nous

reconfiner et donc de stopper pour quelques semaines

notre tour à vélo entrepris pour faire aimer et prier

les 3 Ave Maria*, comme vous, notre cœur souffre

de voir nos frères assassinés. Alors, rentrés à Blois pour

ce temps confiné, nous nous sommes dit avec le Père

Vincent qu’il fallait prendre la plume pour affronter

ensemble l’épreuve. Voici donc un hors-série pour vous

accompagner en cette période difficile. Le numéro

de décembre arrivera en décalé quelque peu

avant Noël. C’est le moment, l’heure favorable

Le mot des Rédac’ chefs

pour faire prier les 3 Ave Maria autour

de vous, matin et soir. Dites-le sur les réseaux

sociaux, par téléphone à vos familles : tous cherchent

la Paix.

Nous vous proposerons un moyen concret au milieu

de la revue avec l’envoi de cartes de prières. Nous avons

besoin de vous pour cela. Nous savons compter sur

vous. Merci chers amis, la sainte Vierge vous en sera

reconnaissante.

A. et B. Poidevin

Neuvaines, cartes de dévotions, questions,

remarques, témoignages ?

courrier.ndt@gmail.com

ndtblois

En direct sur troisave.com

3roues3ave

Couverture : Grant Whitty I Mensuel édité par l’Association Notre-Dame de la Trinité, association à but non lucratif (loi 1901), 10 boulevard Carnot. CS 4322.

41043 Blois Cedex, Tél : 02 54 78 18 23 ; www.sanctuaire-trinite.com Directeur de la publication : père Vincent Delaby ; responsables éditoriaux : Alix et

Benoit Poidevin ; secrétaire de rédaction : B. Poidevin I Mise en page : Com’ ; contributeur de fabrication : J. de Poix. Iconographie : père Vincent Delaby,

B. Poidevin I Rédacteurs : frère M. Arcelin, Mgr J.-P. Batut, père V. Delaby, P. Fabre, F. Marzi, abbé L.-E. Meyer, C. Patier, A. et B. Poidevin, B. Rouillard, J. Urbin-

Choffray, B. Uphill I Relecteurs : I. Dupré-Latour, E. et E. Estachy, A. d’Harcourt, G. Roy, C. de Salaberry, B. Soubrane, M. Vimeux, M.-L. Lagarde, M.-P. Renault.

Reproduction d’articles et d’illustrations même partielle interdite, sauf autorisation de la direction. ISF, 9 rue de Vauquois, 41000 Blois ISSN 07551-5790,

dépôt légal novembre 2020. Com. parit. n°0524G81655.

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TÉMOIGNAGE

Funeste 13 novembre

Article déjà paru dans la revue de novembre 2019

Marion flutiste et Anna graphiste se retrouvaient à la terrasse d’un café

parisien ce vendredi 13 novembre 2015. Les deux sœurs ont été assassinées

toutes les deux en même temps et brutalement selon le médecin légiste...

À la minute où j’ai appris par téléphone que mes filles

faisaient partie du nombre des victimes, Dieu et Marie

me soutenaient dans ma profonde douleur. Maintenant

j’en suis persuadée, sinon je ne serais déjà plus là

aujourd’hui. Mais il y a quatre ans, mon anéantissement

était si profond que je ne l’ai pas ressenti.

Pourquoi elles ? À la veille de leurs obsèques, notre

évêque et notre curé nous avaient donné rendez-vous

au presbytère. C’est mon mari qui a parlé, moi j’étais

bloquée, aucune parole ne sortait. J’étais dans un

brouillard total. Au fil du temps, j’ai beaucoup lu sur

la vie après la mort pour trouver des réponses à mes

questions, je n’en ai trouvé aucune.

Un matin, j’ai eu l’envie et le besoin de prier. Je suis

allée dans la chambre d’Anna emprunter sa Bible.

Dès lors, j’ai commencé à chercher d’abord Dieu puis

Marie. Ils sont devenus indissociables de mes filles.

Prier m’est devenu vitale. Je prie maintenant tous

les matins, je parle à Dieu, à Marie, je pourrais prier

pendant des heures, cela me plaît, je suis bien.

Quand il arrive parfois que, malheureusement,

je ne puisse pas prendre ce temps de prière, je me

sens mal toute la journée.

© Anna Lieffrig-Pétard.DR.

Dieu et Marie m’ont accueilli les bras ouverts en

calmant mon angoisse.

La prière n’est pas une fuite du monde. La mort de mes

filles m’a brisé le cœur. Dieu a profité de cette brèche

et je me suis laissée pénétrer. Mes filles sont parties

par la porte du cœur, elles l’ont laissée ouverte et Dieu

s’est engouffré. Par son intercession, je suis près de

Marion et Anna. Ainsi, notre cordon d’amour ne s’est

pas rompu. Mes filles sont omniprésentes dans mes

faits, gestes et pensées.

4


Mes filles sont parties

par la porte du cœur, elles l’ont laissée ouverte

et Dieu s’est engouffré.

© duncan1890

C’est une évidence maintenant, j’ai besoin de Dieu

et de Marie.

Maintenant, quand je suis seule, je ne suis jamais seule :

Dieu, Marie et mes filles m’entourent de leurs amours.

Je leur parle, je leur chante et ils savent tout de moi.

Sylvie Pétard

LE CHOIX DU TÉMOIN

« La prière est la clé du matin

et le verrou du soir. »

Gandhi

« Éprouvées ou inconsolables,

soyons toujours les mêmes extérieurement,

paisibles, gaies, souriantes, charitables

sous toutes ses formes. »

Marie de la Passion

© Marion Lieffrig-Pétard.DR.

Subir l’épreuve est une chose,

l’assumer en est une autre.

Ma recherche de la Vérité

est ma seule prière.

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Édith Stein)

5


Je vous condamne

à l'incertitude

LE MOT DE L'ÉVÊQUE

Incertitude et espérance

Au moment où j’écris ces lignes, nous sommes au début de novembre et nous essayons

tant bien que mal d’apprendre à vivre dans un faisceau d’incertitudes dont le nombre

nous déconcerte : nous ne savons pas encore qui sera le futur président des États-Unis,

nous ne savons pas si nous pourrons aller à la messe dimanche prochain ou fêter Noël

dans un mois et demi, nous ne savons pas si nous ne serons pas atteints par le Covid

ou victimes d’un coup de couteau en sortant dans la rue...

On pourrait allonger la liste et parier qu’au moment où vous me lirez, même si certaines

incertitudes ont été dissipées, d’autres seront venues s’ajouter à la liste.

6


© Willowpix

Certes, toutes ces incertitudes ne sont pas du même

ordre et ne nous touchent pas de la même manière,

mais elles nourrissent un sentiment diffus d’inquiétude

et même d’angoisse : nous n’aimons guère ne pas

savoir « de quoi demain sera fait ». Dans la pièce de

Marcel Pagnol intitulée Topaze, le maître d’école qui

porte ce nom est mis en scène en train de chercher

une punition adaptée pour un élève récalcitrant.

Ne la trouvant pas, il finit par dire à son élève :

« je vous condamne à l’incertitude ». C’est peut-être

la pire des punitions !

Quels que soient l’époque et le lieu où la Providence

nous a placés, nous devons tous porter une part

d’incertitude : c’est une donnée qui caractérise toute

existence humaine. Certains l’oublient et finissent

par se croire invulnérables, mais les circonstances

finissent tôt ou tard par leur prouver qu’ils se sont

trompés. Il peut s’agir d’une maladie, du chômage,

d’un amour trahi, d’un deuil, d’un échec… Mais en

positif, il peut aussi s’agir de la prise de conscience

que ma vie a du sens et est utile alors que je m’étais

persuadé du contraire, comme dans le film de Frank

Capra La vie est belle : le héros, George Bailey, est

sur le point de se suicider tellement il est convaincu

d’avoir tout raté dans sa vie, quand un ange venu du

ciel lui montre à quel point tout ce qu’il a fait de bien

a contribué au bonheur des autres, le réconciliant

avec lui-même. Il peut arriver à chacun de nous

de rencontrer un ange venu du ciel qui nous rend

l’estime de nous-mêmes alors que nous étions au

bord du désespoir.

L’incertitude fait partie de toute vie. Ce qui change,

c’est la manière dont nous la supportons. Il y a,

à l’échelle individuelle et collective, des périodes

d’optimisme où l’avenir paraît radieux et des

périodes de pessimisme où tout semble incertain.

Les spécialistes des sondages d’opinion sont experts

dans l’art de poser des questions révélatrices du genre :

« pensez-vous que vos enfants vivront mieux que vous ? »

Tout au long des « trente glorieuses », une écrasante

majorité répondait oui à cette question. Dans le contexte

incertain où nous sommes aujourd’hui, les réponses

sont bien différentes. Nos sociétés avaient presque fini

par s’habituer à tout prévoir et à s’estimer prémunies

contre tous les dangers : on parlait encore il n’y a pas si

longtemps d’« État-providence »... Et nous voilà tout à

coup détrompés dans notre illusion de toute-puissance

par un malheureux virus. Bien sûr, ce n’est pas une bonne

nouvelle, mais si nous étions capables d’en retirer un peu

plus de sagesse cette épreuve n’aurait pas été inutile.

L’incertitude fait partie

de toute vie.

© Volodymyr Hryshchenko

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de son Heure, a été le plus

grand acte d’espérance de

l’histoire de l’humanité, qui

nous a ouvert l’accès à la

résurrection.

© Ch-Decrocq

Bienheureuse

incertitude

Agonie au jardin des Oliviers par Lambert-Rucki. Basilique Notre-Dame de la Trinité. Blois.

La vie chrétienne comporte la même dose d’incertitude

que toute autre vie, mais elle est habitée par une

certitude absolue qui nous vient des promesses de Dieu :

l’espérance qui « ne déçoit pas » (Romains 5, 5). En tant

que chrétiens, nous connaissons avec certitude ce qui

nous est promis par Dieu : la Vie Éternelle. Nous savons

aussi que cette promesse ne s’accomplira pas en ce

monde. Par conséquent, notre situation actuelle, bonne

ou mauvaise, est transitoire : il s’agit de la vivre comme

des gens qui attendent la Vie Éternelle, mais qui savent

que tout dans cette vie engage l’éternité.

La principale incertitude

que nous avons à accepter

porte sur la fin de notre

vie : « vous ne savez ni le

jour, ni l’heure » dit Jésus.

Mais quelle bienheureuse

incertitude, qui libère

l’espace de l’espérance !

Imaginons un instant ce

que serait notre vie si nous

connaissions avec précision le jour et l’heure de notre mort :

ce serait au sens propre un enfer, car nous passerions

notre temps dans un compte à rebours insupportable.

Il nous est bon de savoir vers quoi nous allons (non pas

la mort, mais ultimement la joie éternelle avec Dieu)

sans savoir à quel moment notre vie basculera en lui.

Ainsi chaque moment de notre existence périssable

peut-il être vécu comme une promesse d’éternité : de

quoi aurions-nous peur ?

Monseigneur J.P. Batut,

Évêque de Blois

Cela devrait modifier considérablement notre manière

de vivre l’incertitude. Un chrétien accueille tout ce qui lui

arrive en se demandant d’abord ce que son Dieu l’appelle

à en faire pour le servir et pour l’aimer. Cela n’empêche

pas de trouver déplaisant ce qui dérange nos prévisions

et nos souhaits, mais nous n’avons pas le droit d’oublier

qu’il y a dans tout événement et dans toute rencontre

un appel à vivre ce que nous n’avons pas choisi et qui

nous prend au dépourvu avec le Christ et comme un

signe du Christ. En ce sens, on peut dire que Dieu est

présent jusque dans l’incertitude ; et que jusque dans

l’incertitude nous pouvons être maîtres et possesseurs

de notre vie puisqu’il nous appartient lui imprimer une

orientation d’espérance ou de la laisser dériver vers la

désespérance.

Il nous revient de dire à Dieu, avec les mots du bienheureux

Charles de Foucauld : « je m’abandonne à Toi, fais de

moi ce qu’il Te plaira ; je suis prêt à tout, j’accepte tout,

pourvu que Ta volonté se fasse en moi ». On oublie

souvent que Charles de Foucauld a mis cette prière sur

les lèvres du Christ à Gethsémani. Et nous savons que

la prière du Christ, si douloureuse devant la perspective

« Je m’abandonne à Toi,

fais de moi ce qu’il Te plaira ;

je suis prêt à tout, j’accepte tout,

pourvu que Ta volonté se fasse en moi. »

Saint Charles de Foucauld

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