Production Maintenance n°43
Dossier spécial : LA SÉCURITÉ DES MACHINES MISE À L’ÉPREUVE
Dossier spécial : LA SÉCURITÉ DES MACHINES MISE À L’ÉPREUVE
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N° SPÉCIAL MIDEST-MAINTENANCE EXPO<br />
TECHNOLOGIE<br />
<strong>Maintenance</strong><br />
en milieux hostiles<br />
Page > 16<br />
MANAGEMENT<br />
Dossier<br />
Spécial GMAO<br />
Page > 30<br />
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
L’identification au service<br />
de la maintenance<br />
Page > 48<br />
MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />
Focus technique<br />
sur les réducteurs<br />
Page > 59<br />
Exclusif<br />
Les tendances économiques<br />
du marché de la<br />
maintenance industrielle<br />
Page > 8<br />
Dossier spécial :<br />
LA SÉCURITÉ DES MACHINES MISE À L’ÉPREUVE<br />
N° 43 Novembre 2013 TrImeSTrIeL 20 €<br />
> page 64
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À l’heure où le salon Midest, haut lieu de la sous-traitance industrielle, ouvre ses portes à Villepinte,<br />
abritant comme chaque année <strong>Maintenance</strong> Expo, l’Observatoire Réseau <strong>Maintenance</strong> de l’Afim<br />
dresse un tableau pour 2013 aussi peu enthousiaste que surprenant. Malgré les bons chiffres en<br />
termes d’activité et de dépenses en maintenance des quelques filières en vogue – à commencer<br />
par l’aéronautique et le nucléaire – l’année devrait en effet s’achever sur un fléchissement global du<br />
secteur et un optimisme très relatif pour 2014.<br />
Au-delà des données chiffrées, il ressort de cette étude menée avec les sociétés Valouy Conseil et<br />
Pair-Conseil – dont <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> diffuse la synthèse en exclusivité et en primeur – que<br />
les entreprises font désormais un peu moins appel à la sous-traitance. L’explication résiderait-elle<br />
dans une prise de conscience visant à admettre que le recours à la fois abusif et systématique à des<br />
prestataires extérieurs présente des risques, tant en termes de sécurité des techniciens que de qualité<br />
de suivi d’un équipement ? Ce qui est le cas quand la multiplication des «strates» et du nombre<br />
d’intervenants nuit à la communication entre les différents acteurs impliqués.<br />
Dans l’étude réalisée par l’Observatoire portant sur les tendances économiques du marché de la<br />
maintenance industrielle, il apparaît donc que les entreprises ont moins recours à la sous-traitance<br />
non pas seulement pour des raisons de coûts mais par souci de garder leurs compétences en interne,<br />
tellement il est devenu difficile – voire impossible – de trouver une main d’œuvre qualifiée et<br />
disponible.<br />
Les initiatives de certains établissements privés ou publics (où les filières de maintenance sont souvent<br />
tenues à bout de bras par un seul homme), d’industriels engagés et volontaires, d’associations<br />
ou de syndicats professionnels ont du mal à combler cette lacune en formation et en recrutement qui<br />
s’impose désormais au cœur de tous les débats sur la survie de nos industries.<br />
D’un problème conjoncturel lié au besoin non satisfait des entreprise en ressources humaines, nous<br />
sommes passés à un véritable fléau qui gangrène durablement les usines européennes et françaises...<br />
au point de devenir pour certaines un motif de délocalisation. Le monde tourne-t-il à l’envers,<br />
à l’heure où des millions de sans-emplois attendent désespérément l’appel téléphonique d’un responsable<br />
RH ? Conserver ses ressources est une force pour l’entreprise. D’autant que cela permet également<br />
d’assurer la formation de nouveaux arrivants sur le marché du travail et qui ne demandent...<br />
qu’à travailler !<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 1
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SOMMAIRE<br />
ACTUALITÉS<br />
Entreprises & marché<br />
Alstom se renforce<br />
en Amérique du Nord .......................4<br />
Fanuc réorganise<br />
son Pôle Services .............................4<br />
SPS IPC Drives 2013 ........................5<br />
Oublier le climat de morosité,<br />
s’ouvrir à l’international .....................6<br />
Tendances économiques du marché<br />
de la maintenance industrielle ...........8<br />
Pollutec Horizons 2013,<br />
du 3 au 6 décembre à Villepinte ......10<br />
RH – Formation<br />
Une plateforme de maintenance<br />
dédiée au ferroviaire .......................12<br />
Fenwick-Linde s’implique<br />
davantage dans la formation ...........13<br />
Lancement du Trophée<br />
Frontinus 2014 ................................13<br />
Produits & technologies<br />
Lexitis éditions lance un nouvel<br />
ouvrage sur la maintenance ............14<br />
Simplifier<br />
la maintenance conditionnelle ........14<br />
Le Sepem met le cap au sud est ....15<br />
MAINTENANCE<br />
EN PRODUCTION<br />
Une place grandissante<br />
de la RFID dans l’industrie ..............48<br />
STI sécurise les opérations<br />
de production et de maintenance .....50<br />
La RFID, le salut de l’exploitation<br />
d’équipements ? ...............................52<br />
Des smartphones professionnels<br />
pour les techniciens exigeants ........56<br />
MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />
Artema sera présent<br />
à l’Aventure des métiers 2013 ..........58<br />
Bon cru 2013<br />
pour les Mechatronics Awards .........58<br />
Intervenir entre le moteur<br />
et l’entraînement ..............................59<br />
SPÉCIAL MAINTENANCE EN MILIEUX HOSTILES<br />
TECHNOLOGIES<br />
Bien se préparer avant d’intervenir en milieu hostile .....................16<br />
Quelques exemples de technologies pour les milieux hostiles .....18<br />
MCO en milieux périlleux, l’expérience venue de la mer .................20<br />
Système de monitoring<br />
pour la maintenance préventive de broyeurs à cône ..................26<br />
Milieu hostile : l’expérience<br />
d’un acteur de l’inspection industrielle .........................................28<br />
SPÉCIAL GMAO<br />
MANAGEMENT<br />
La mobilité et l’accompagnement du client<br />
transforment le marché ..................................................................30<br />
Comment un grand prestataire de maintenance<br />
utilise sa GMAO ................................................................................36<br />
Harmoniser la maintenance d’un million d’équipements ..............38<br />
Bretagne Ateliers migre vers Altair Enterprise ...............................42<br />
S’adapter au changement avec la GMAO .......................................44<br />
Bourasseau Industrie opte pour Sylob 5 .....................................46<br />
DOSSIER SPÉCIAL SÉCURITÉ MACHINES<br />
Innovations dans les dispositifs<br />
de retenue pour presses industrielles ..........................................64<br />
La sécurité des machines toujours au cœur de préoccupations ...66<br />
Mise en pratique de la directive ......................................................68<br />
Relais modulaires à contacts guidés lié mécaniquement .............72<br />
Sécurité : objectif zéro fraude de l’opérateur ...............................74<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
AU TRAVAIL - HSE<br />
Une « année internationale »<br />
pour la sécurité au travail .................62<br />
Les formations expertes du Synamap :<br />
prochaines dates ..............................63<br />
AE&T primé<br />
sur Préventica Lyon 2013 .................63<br />
Un Pôle nano pour s’attaquer aux<br />
risques liés aux nanomatériaux ........76<br />
Agenda.............................................78<br />
Répertoire des annonceurs............80<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 3
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
ITM acquiert<br />
la société DOCSEA<br />
ITM annonce l’acquisition de la société<br />
Docsea, acteur majeur du marché français<br />
du logiciel de GMAO Maritime, s’adressant<br />
à tous types de flotte et de navires. Cette<br />
opération inclut l’intégration de l’ensemble<br />
des collaborateurs de Docsea (recherche<br />
et développement, support clients et commerce).<br />
Avec l’acquisition de l’éditeur de<br />
la solution de GMAO FIMS, ITM entend<br />
renforcer sa position de leader sur le<br />
marché français de la GMAO Maritime et<br />
constituer un acteur majeur français dans<br />
ce domaine. Ce rapprochement permettra<br />
en effet à ITM de proposer une gamme de<br />
solutions expertes plus étendues dédiées<br />
à l’attention de l’ensemble des armateurs<br />
d’envergure nationale et internationale.<br />
Rapprochement stratégique<br />
entre Wilo et Salmson<br />
Les marques des structures françaises du<br />
groupe Wilo SE - Wilo et Salmson, ont annoncé<br />
leur rapprochement avec la fusion<br />
des Pompes Salmson SAS par Wilo Salmson<br />
France SAS (1er novembre 2013) et la<br />
fusion de Wilo France SAS par Wilo Salmson<br />
France SAS (31 décembre 2013). Wilo<br />
Salmson France SAS en sera la raison sociale<br />
et abritera les deux marques Wilo et<br />
Salmson. L’objectif est de se renforcer sur<br />
les marché du bâtiment, du Water Management<br />
et de l’industrie. Par ailleurs, dès<br />
2014, une deuxième étape de ce rapprochement<br />
concernera la partie SAV et maintenance.<br />
Le groupe souhaite notamment<br />
adresser davantage les questions liées aux<br />
économies d’énergie.<br />
Colloque sur l’E maintenance, à<br />
Blois le 28 novembre 2013<br />
Le Cimi, Centre de conseil et de formation<br />
spécialisé dans les domaines de la production,<br />
de la maintenance et des techniques<br />
industrielles, organise son 2e Colloque<br />
national sur la performance industrielle.<br />
L’édition 2013 sera principalement axée<br />
sur la maintenance à distance ou e-maintenance.<br />
Ce colloque réunira experts et<br />
industriels pour partager leurs retours<br />
d’expériences sur les bénéfices, les méthodologies<br />
et les outils disponibles pour la<br />
mise en place de tels projets. L’événement<br />
est soutenu par la CCI de Loir-et-Cher,<br />
dans le cadre de l’Année de l’Industrie.<br />
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Contrat<br />
Alstom se renforce<br />
en Amérique du Nord<br />
Alstom a remporté deux contrats de service<br />
à long terme (Long Term Service<br />
Agreements, LTSA) pour trois centrales au<br />
gaz naturel situées aux États-Unis et au Canada.<br />
Le premier contrat est un contrat de<br />
service à long terme la centrale à cycle combiné<br />
d’EquiPower à Milford, dans le Connecticut.<br />
Alstom a également été choisi pour<br />
réaliser un contrat de service à long terme<br />
TransAlta au Canada pour les centrales de<br />
cogénération de Sarnia en Ontario et de Poplar<br />
Creek en Alberta.<br />
Les deux centrales de TransAlta sont équipées<br />
de turbines à gaz GT11N2 d’Alstom ;<br />
celle d’EquiPower des modèles GT24. Ces<br />
deux contrats prévoient le remplacement des<br />
pièces détachées, les travaux de remise en<br />
état, la gestion des arrêts, la mise à disposition<br />
de personnel et d’équipes d’accompagnement<br />
sur site ainsi que la modernisation<br />
en option des turbines à gaz, afin d’assurer<br />
SAV<br />
Fanuc réorganise son Pôle Services<br />
Fanuc a décidé de repenser son Pôle Services,<br />
tant en termes de maintenance<br />
préventive sur les produits que d’intervention<br />
d’urgence sur les commandes numériques.<br />
L’objectif pour les clients est d’augmenter la<br />
durée de vie de leur installation et d’assurer<br />
un fonctionnement et des performances<br />
maximum. Les clients peuvent ainsi compter<br />
sur une continuité de service gérée par anticipation.<br />
Qui plus est, ils évitent les coûts<br />
une performance maximale et d’espacer les<br />
intervalles de maintenance. Les équipes<br />
Alstom de Richmond (Virginie), de Jupiter<br />
(Floride), de Calgary (Canada), et de Baden<br />
(Suisse) collaboreront à la réalisation de ces<br />
projets.<br />
d’exploitation lourds associés à une panne<br />
dans la chaîne de production.Concernant la<br />
branche Robotique, le constructeur propose<br />
un contrat de maintenance sur toute la durée<br />
de vie des robots – quinze à vingt-cinq<br />
ans. Grâce à des maintenances planifiées<br />
à l’avance, les équipes de Fanuc inspectent<br />
tous les éléments sensibles des machines.<br />
L’établissement d’un rapport de maintenance<br />
sur l’état du robot et de ses commandes<br />
donne le client d’une vue anticipée sur les<br />
mesures à entreprendre. Quatorze personnes,<br />
réparties sur l’ensemble du territoire,<br />
assurent les différents services. L’activité<br />
Commandes numériques (Fanuc FA) assure<br />
pour sa part des réparations d’urgence. Les<br />
clients de Fanuc France peuvent dorénavant<br />
compter sur la présence d’un technicien en<br />
Haute-Savoie et en région ouest, ce qui dote<br />
la filiale française d’un maillage lui permettant<br />
d’intervenir partout en France en moins<br />
de deux heures.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 4
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
Événement<br />
SPS IPC Drives espère attirer plus de Français<br />
SPS IPC Drives 2013 aura lieu du 26<br />
au 28 novembre 2013 à Nuremberg.<br />
Cette année, le salon compte quelque<br />
1 500 entreprises allemandes et internationales<br />
exposant sur plus de 100 000 m²<br />
dans treize halls (un de plus qu’en 2012).<br />
L’objectif de cet événement est de donner<br />
aux visiteurs un aperçu complet du<br />
marché de l’automatisation électrique.<br />
Cette année encore, peu d’exposants<br />
français seront au rendez-vous. Toutefois,<br />
leur nombre est en forte augmentation<br />
puisqu’une quinzaine seront présents<br />
contre dix l’an passé.<br />
À deux mois du salon, le nombre d’entreprises<br />
françaises dépassait déjà nettement<br />
le niveau de l’année précédente (dix<br />
exposants). Or, l’expérience montre que<br />
d’autres exposants vont encore se joindre<br />
au contingent français avant l’ouverture du<br />
salon au mois de novembre. Idem pour les<br />
visiteurs venus de France ; leur nombre<br />
devrait augmenter comme en 2012 où<br />
on avait dénombré 555 personnes sur un<br />
total de 56 874 visiteurs. Ce résultat correspondait<br />
à une croissance de 42,3% par<br />
rapport à l’année précédente (2011 : 390).<br />
Parmi les entreprises françaises, la<br />
marque BEI Sensors sera présente au<br />
salon SPS/IPC/Drives 2013. Elle présentera<br />
sa gamme mondiale de codeurs et<br />
de capteurs de position avec ses options<br />
d’adaptation et dévoilera les nouveautés<br />
technologiques et normatives de l’offre<br />
2013. BEI Sensors, spécialisée dans les<br />
capteurs de vitesse et de position pour<br />
les applications en environnement sévère,<br />
est présente en Amérique du Nord<br />
et en Europe sur le site de Strasbourg.<br />
Pour répondre aux enjeux de développement<br />
européen, BEI Sensors s’appuie sur<br />
l’expertise de ce site français en charge<br />
de concevoir et produire des codeurs au<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 5
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
Midest/<strong>Maintenance</strong> Expo<br />
Oublier le climat de morosité,<br />
s’ouvrir à l’international...<br />
Le salon de la sous-traitance ouvrira ses portes comme chaque année cet automne à Villepinte. <strong>Maintenance</strong> Expo s’y<br />
déroulera conjointement et rassemblera les acteurs de la maintenance industrielle et les fournisseurs de matériels, de<br />
technologies et de solutions logicielles. Parallèlement se tiendra comme à son habitude le Forum de la <strong>Maintenance</strong><br />
organisé par l’Afim. Ces événements, tout comme le Midest et les professionnels de la sous-traitance industrielle, devraient<br />
marquer des signes de reprise, lesquels se traduiront à terme par une ouverture plus franche à l’international.<br />
Le Midest et <strong>Maintenance</strong> Expo se<br />
tiendront du 19 au 22 novembre 2013,<br />
au Parc des expositions de Paris-Nord<br />
Villepinte. Comparativement à 2012 où<br />
Midest avait rassemblé 1 721 exposants,<br />
les chiffres au 12 septembre étaient identiques<br />
à la même période. En bonne<br />
logique et sous réserve d’imprévus,<br />
l’édition 2013 devrait être stable et afficher<br />
une nouvelle fois une participation<br />
soutenue et de très bonne qualité. Dans<br />
le détail, si la sous-traitance française<br />
demeure l’offre principale sur MIDEST<br />
et devrait représenter environ 60% des<br />
exposants, les pavillons collectifs régionaux<br />
enregistrent une baisse de 12% par<br />
rapport à l’an dernier. Les seize régions<br />
françaises représentées devraient néanmoins<br />
regrouper près de 600 entreprises<br />
sur 5 700 m² environ. Cette baisse, qui<br />
se retrouve également dans les secteurs,<br />
est compensée cette année, à l’inverse<br />
de 2012, par la forte progression de la<br />
représentation étrangère qui renforce le<br />
rôle et le rayonnement international du<br />
salon, sur lesquels les organisateurs ont<br />
beaucoup investi ces dernières années.<br />
Ainsi, l’ensemble des partenaires étrangers<br />
de MIDEST réuniront près de 700<br />
entreprises avec, tant en nombre d’exposants<br />
qu’en surface d’exposition, une<br />
progression supérieure à 10% au 12<br />
septembre, niveau jamais atteint jusqu’à<br />
présent dans la longue histoire du salon.<br />
Plus de trente pays sont inscrits, dont une<br />
bonne vingtaine via des pavillons officiels.<br />
Les européens, et en particulier l’Italie,<br />
l’Espagne, le Portugal, l’Allemagne, la<br />
Bulgarie, la Pologne ou la Lituanie (qui<br />
exposera pour la première fois) sont en<br />
forte augmentation, alors que ceux d’Asie<br />
et d’Afrique restent stables par rapport à<br />
2012.<br />
14e Forum international francophone<br />
de la maintenance<br />
Dans le cadre de la prochaine<br />
édition de <strong>Maintenance</strong> Expo, se<br />
déroulera le 14e Forum international<br />
de la maintenance organisé<br />
par l’Afim, espace de rencontres<br />
et de partage d’expériences professionnelles<br />
destiné à promouvoir<br />
des meilleures pratiques professionnelles.<br />
Depuis treize ans<br />
maintenant l’Afim organise, dans<br />
le cadre de <strong>Maintenance</strong> Expo, le<br />
Forum International de la <strong>Maintenance</strong>,<br />
lieu privilégié de rencontres entre professionnels<br />
et de partage des meilleures<br />
pratiques du métier pour les utilisateurs<br />
de la langue française. Chaque année<br />
les échanges se font autour d’un thème<br />
directeur, reflet des préoccupations du<br />
moment. Les mutations industrielles qui<br />
font décliner certaines activités, progresser<br />
d’autres et en émerger de nouvelles<br />
ont conduit les organisateurs à retenir<br />
comme thème de ce 14e Forum :<br />
Maîtrise de la maintenance : méthodes<br />
et technologies innovantes pour des<br />
activités en croissance.<br />
L’objectif de cette nouvelle édition du<br />
Forum est de faire témoigner des professionnels<br />
de maintenance, donneurs<br />
d’ordres et prestataires, qui ont mis en<br />
œuvre, en maintenance industrielle ou<br />
tertiaire, des méthodes et technologies<br />
innovantes bien adaptées aux activités<br />
qui connaissent actuellement une forte<br />
croissance. La dernière demi-journée<br />
plus technique sera réservée aux acteurs<br />
de ces activités qui présenteront les particularités<br />
de la maintenance dans leur<br />
domaine. Enfin comme chaque année le<br />
Forum se terminera par une table ronde<br />
sur le problème de plus en plus épineux<br />
du recrutement et de l’accompagnement<br />
des nouveaux professionnels.<br />
Le Forum à pour objectif de présenter<br />
des bonnes pratiques professionnelles<br />
s’appuyant sur des solutions réellement<br />
mises en œuvre et susceptibles d’enrichir<br />
les participants. L’Afim veille à ce que les<br />
interventions témoignent d’applications<br />
expérimentées dans un contexte industriel,<br />
immobilier ou tertiaire précisément<br />
localisé et sur une durée suffisante pour<br />
pouvoir en mesurer des résultats durables<br />
en termes de pérennité et d’efficacité et en<br />
assurer la crédibilité. Les fournisseurs de<br />
solutions matérielles, logicielles ou méthodologiques<br />
devront être accompagnées<br />
d’utilisateurs en mesure de témoigner de<br />
la mise en oeuvre des solutions proposées.<br />
Les sujets traités devront correspondre<br />
aux thèmes détaillés pour chacune<br />
des trois premières journées du Forum, la<br />
quatrième étant consacrée à une table<br />
ronde sur le problème de plus en plus épineux<br />
du recrutement et de l’accompagnement<br />
des nouveaux professionnels.<br />
• Mardi 19 novembre : Les éléments<br />
clés des politiques de maintenance<br />
Matin : Données de cadrage de la maintenance<br />
• Données économiques de l’Observatoire<br />
Réseau <strong>Maintenance</strong><br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 6
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
• Point sur la normalisation en maintenance<br />
• Effectifs maintenance et formation : statistiques<br />
et bilan<br />
• Spécificités économiques des principaux<br />
secteurs industriels en maintenance<br />
Après-midi : Sécurité en maintenance<br />
• Santé / Sécurité : Derniers développements<br />
et engagement de l’Afim<br />
• Expériences réussies de prévention des<br />
accidents<br />
• La sécurité des travailleurs isolés<br />
• L’évaluation des risques et les plans de<br />
prévention<br />
• Mercredi 20 novembre : Méthodes de<br />
travail innovantes et confirmées<br />
Matin : Planifier et évaluer la maintenance<br />
• Planification des besoins et des moyens<br />
• Organisation des grands arrêts<br />
• Indicateurs de pilotage<br />
• Audits de performance<br />
• Gestion des données<br />
• Les outils proposés par la GMAO<br />
Après-midi : <strong>Maintenance</strong> et qualité<br />
• Rôle de la maintenance dans les certifications<br />
ISO 9001, 14000, 18000<br />
• Les indicateurs de qualité en maintenance<br />
• Mise en œuvre de la M B F (<strong>Maintenance</strong><br />
Basée sur la Fiabilité)<br />
• Organisation et exploitation du retour<br />
d’expérience<br />
• Jeudi 21 novembre : Technologies innovantes<br />
et filières en croissance<br />
Matin : Technologies innovantes.<br />
• Télé-maintenance<br />
• Analyse prévisionnelle de la durée de<br />
vie des équipements<br />
• Tribologie (étude des frottements et<br />
des usures associées) : applications<br />
concrètes et retour d’expérience<br />
• Nettoyages automatisés<br />
• Nettoyages sans arrêt<br />
Après-midi : <strong>Maintenance</strong> dans les filières<br />
en croissance<br />
Marché et spécificités dans les domaines:<br />
• <strong>Maintenance</strong> énergie renouvelables<br />
• <strong>Maintenance</strong> moteurs d’avions<br />
• <strong>Maintenance</strong> ferroviaire<br />
• <strong>Maintenance</strong> tertiaire immobilier<br />
• Vendredi 22 novembre : Recrutement<br />
et accompagnement des nouveaux<br />
professionnels<br />
Matin :<br />
• Démographie des professionnels de<br />
maintenance : perspectives, menaces et<br />
opportunités<br />
• Modes de recrutement : comment se repérer<br />
dans les filières de formation<br />
• Organisation du transfert de compétences<br />
entre anciens et nouveaux<br />
• Parcours de formation des nouveaux<br />
arrivants<br />
• Offres de formation à la maintenance<br />
tout au long de la vie professionnelle<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 7
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
Observatoire Réseau maintenance – Afim<br />
Tendances économiques du marché<br />
de la maintenance industrielle<br />
L’équipe de l’Observatoire Réseau maintenance ® , spécialisée dans le marché de la maintenance industrielle depuis<br />
1988, réalise chaque année une enquête de conjoncture auprès des donneurs d’ordres industriels afin d’avoir une<br />
vision précise de l’évolution des dépenses de maintenance et des budgets de sous-traitance qui en résultent. Le<br />
résultat de ces travaux est mis en perspective avec les prévisions macro-économiques et sectorielles réalisées par<br />
Pair-Conseil.<br />
Des signaux d’une sortie de la récession<br />
de la zone euro<br />
La période 2011/2012 a été marquée<br />
par les effets récessifs de la crise des<br />
dettes souveraines en Europe, avec une<br />
contraction du PIB de la zone euro de<br />
0.5% en 2012.<br />
Mi-2013, il semble toutefois que la zone<br />
euro sorte enfin de sa récession en raison<br />
de l’atténuation de la crise financière depuis<br />
l’automne 2012 et du coup de frein à<br />
l’austérité budgétaire européenne.<br />
Surtout, et c’est là un point clé du rééquilibrage<br />
de la zone euro, on assiste à un<br />
léger décollage de la demande interne<br />
allemande (permis par les taux d’intérêt<br />
très bas et les hausses des salaires<br />
outre Rhin). Toutefois et compte tenu des<br />
difficultés bancaires des pays du sud de<br />
la zone euro et de la poursuite des politiques<br />
budgétaires restrictives, le consensus<br />
des économistes prévoit une modeste<br />
reprise de l’économie européenne<br />
en 2014 : seulement +0.7% en 2014<br />
après +0.2% en 2013.<br />
Mi-2012, l’activité industrielle européenne<br />
se redresse dans le sillage de la locomotive<br />
allemande. On assiste à un rebond<br />
des anticipations de production des industriels<br />
qui laisse entrevoir une conjoncture<br />
industrielle mieux orientée.<br />
Les pertes de parts de marchés industrielles<br />
de l’hexagone en Europe se sont<br />
poursuivies en 2012 et 2013, et ce d’autant<br />
plus que nos partenaires commerciaux<br />
du sud de l’Europe ont amélioré<br />
significativement leur compétitivité salariale.<br />
La montée en puissance du CICE<br />
devrait toutefois permettre une amélioration<br />
de ce point de vue en 2014. Au premier<br />
trimestre 2013, le déficit manufacturier<br />
s’est aggravé (- 9,3 Md€, après - 8,2<br />
Md€ au trimestre précédent), la contraction<br />
des échanges affectant davantage<br />
> L’Observatoire Réseau <strong>Maintenance</strong> de l’Afim est réalisé en partenariat avec<br />
Valouy Conseil et Pair-Conseil.<br />
> L’Afim (Association française des ingénieurs et responsables de maintenance)<br />
est une association loi 1901 qui fédère 1 600 adhérents appartenant à 1 100 entreprises<br />
industrielles. Elle a pour vocation la promotion et l’évolution des métiers<br />
liés à la maintenance, fonction essentielle de la performance des entreprises<br />
> Valouy Conseil est une société d’études indépendante spécialisée dans les<br />
approches économiques des secteurs industriels et des services à l’environnement.<br />
> Pair-Conseil est une société d’études indépendante, sa vocation est d’aider les<br />
décideurs à comprendre et anticiper l’évolution de leur environnement.<br />
les exportations que les importations.<br />
Pour autant les améliorations de perspectives<br />
industrielles européennes sont<br />
aussi visibles en France, quoique moins<br />
marquées. En effet, selon les chefs d’entreprise<br />
interrogés en août 2013, le climat<br />
conjoncturel dans l’industrie poursuit son<br />
amélioration entamée au printemps. L’indicateur<br />
synthétique manufacturier progresse<br />
de trois points par rapport au mois<br />
précédent. Les carnets de commandes<br />
globaux et étrangers se sont améliorés.<br />
Toutefois, les carnets globaux comme<br />
étrangers sont toujours jugés moins étoffés<br />
que la normale. Après une progression<br />
en juillet, l’opinion des industriels sur<br />
l’activité de l’industrie dans son ensemble<br />
a de nouveau nettement progressé. Mais<br />
son niveau reste inférieur à la moyenne<br />
de long terme. Enfin, les stocks de produits<br />
finis sont quasi stables et leur niveau<br />
est jugé conforme à la normale.<br />
2012, une année atone pour la maintenance<br />
qui marque un léger recul des<br />
dépenses totales de maintenance.<br />
En 2012, les dépenses de maintenance<br />
étaient estimées en baisse de -0,7% à<br />
21,3 milliards d’euros contre 21,4 milliards<br />
en 2011. Cette relative stabilité<br />
masque toutefois des évolutions très<br />
contrastées suivant les grandes branches<br />
industrielles.<br />
Les dépenses de maintenance sont en<br />
nette progression dans les secteurs de<br />
l’énergie. Le secteur du nucléaire et celui<br />
des EnR (solaire photovoltaïque et<br />
éolien) conservent une dynamique de<br />
dépenses de maintenance en lien direct<br />
avec l’investissement. Pour le nucléaire,<br />
les dépenses de maintenance sont augmentation<br />
en raison du programme de<br />
prolongation des centrales, tandis que<br />
dans le secteur des EnR les dépenses<br />
augmentent proportionnellement aux<br />
nouvelles capacités de production qui<br />
sont installées et qui restent dynamiques<br />
malgré une conjoncture atone.<br />
En revanche, l’industrie manufacturière<br />
a pâti d’une baisse généralisée de la demande<br />
en Europe qui s’est accentuée<br />
sur le second semestre. Cette situation<br />
conjoncturelle a conduit les entreprises à<br />
réaliser des arbitrages notamment sur les<br />
budgets totaux de maintenance qui ont<br />
marqué une baisse de l’ordre -2,5% sur<br />
la période 2012.<br />
Cette situation était quasi généralisée à<br />
tous les secteurs à l’exception de l’industrie<br />
aéronautique dans son ensemble qui<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 8
Le marché de la maintenance sous-traitée<br />
restera quant lui plus dynamique<br />
avec une croissance estimée de l’ordre<br />
de +3,6% en 2013 contre +1,6% en 2012.<br />
Cette croissance est essentiellement<br />
portée par les secteurs de l’énergie (et<br />
plus particulièrement du nucléaire) qui<br />
expliquent à eux seuls 94% de la croissance<br />
des marchés de la maintenance<br />
sous-traitée. Dans l’industrie manufactu-<br />
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
continue à bénéficier de l’effet Airbus et<br />
dans l’industrie pharmaceutique dont les<br />
marchés restaient dynamiques essentiellement<br />
portés par une croissance à<br />
l’export. Les budgets maintenance dans<br />
les secteurs manufacturiers en lien avec<br />
la construction automobile (plasturgie et<br />
équipementiers) ont particulièrement été<br />
affectés avec des dépenses de maintenance<br />
subissant des contractions de<br />
l’ordre de -6%<br />
Evolution des valeurs et des grands<br />
ratios de la maintenance sur longue<br />
période<br />
Source : Observatoire Réseau <strong>Maintenance</strong><br />
2012 – Prévisions de production<br />
réalisées par Pair-Conseil – Prévisions<br />
maintenance enquête Afim – Valouy<br />
Conseil<br />
Vers une timide amélioration des marchés<br />
de la maintenance en 2013<br />
Alors que les tendances de fond resteront<br />
identiques, les budgets de maintenance<br />
devraient néanmoins moins souffrir de<br />
la conjoncture en 2013. Tous secteurs<br />
confondus cela devrait se traduire par<br />
une croissance des dépenses totales de<br />
maintenance de l’ordre de +0,4%.<br />
Toutefois, si l’activité industrielle française<br />
semble s’améliorer depuis le début<br />
du second semestre, dans l’industrie<br />
manufacturière, 2013 laisse anticiper une<br />
poursuite de la baisse des dépenses totales<br />
de maintenance pour ce secteur, témoignant<br />
de la prudence des entreprises<br />
vis à vis des futures évolutions conjoncturelles.<br />
Ainsi, pour ce secteur, les perspectives<br />
restent négatives avec une baisse<br />
néanmoins plus modérée que l’année<br />
passée de l’ordre de -2,2% en 2013.<br />
Baromètre de la maintenance industrielle<br />
en 2013<br />
(Taux de croissance annuel 2013/2012 en %)<br />
Source : <strong>Production</strong> et effectifs industriels<br />
Pair-Conseil d’après INSEE – Enquête de<br />
conjoncture Afim-Valouy 2013<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 9
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
rière, les perspectives demeurent négatives<br />
avec une baisse estimée de l’ordre<br />
-1,5% qui traduit néanmoins une amélioration<br />
comparée à 2012 (-2,2%).<br />
Le secteur nucléaire continue d’augmenter<br />
ses dépenses de maintenance de<br />
manière très significative sur la période<br />
de projection (et après). Ainsi ce secteur<br />
prévoit une augmentation de son budget<br />
de maintenance de +445 M€ en 2013. Ce<br />
secteur étant historiquement très délégataire<br />
de l’activité maintenance, il reste<br />
un relais de croissance majeur pour les<br />
prestataires de maintenance positionnés<br />
sur ce marché.<br />
Les industries agroalimentaires qui réalisent<br />
chaque année plus de 2 milliards<br />
de dépenses de maintenance anticipent<br />
après une période de stagnation en 2012,<br />
une croissance des budgets de maintenance<br />
de l’ordre de +1,5%.<br />
Le secteur de la chimie, troisième marché<br />
de la maintenance en France reste<br />
pénalisé par la conjoncture, mais la situation<br />
semble néanmoins se stabiliser. Il<br />
pourrait marquer une reprise plus prononcée<br />
que les autres secteurs manufacturiers<br />
si les tendances observées depuis le<br />
début du second semestre 2013 se poursuivent<br />
jusqu’à la fin de l’année. Au moment<br />
de l’enquête les industriels du secteur<br />
anticipaient toujours une contraction<br />
de leurs budgets maintenance de l’ordre<br />
de -1,7%.<br />
Les marchés en lien avec l’industrie<br />
automobile demeurent à des niveaux<br />
très bas, et les perspectives d’évolution<br />
des budgets maintenance restent dans<br />
leur ensemble orientées à la baisse pour<br />
l’année en cours. Toutefois les évolutions<br />
anticipées seraient moins marquées<br />
qu’en 2012 et de l’ordre de moins -3%.<br />
L’avant et l’après-2008 : quels enseignements<br />
liés aux évolutions des indicateurs<br />
économiques de la maintenance<br />
?<br />
Le graphique ci-dessus présente l’évolution<br />
de la répartition des dépenses de<br />
maintenance, à l’échelle de l’industrie<br />
toute entière, par nature de moyens.<br />
Malgré une relative stabilité des pourcentages<br />
de chacun des postes de dépenses<br />
entre 2008 et 2013, la période actuelle<br />
dessine une tendance qui bénéficie à la<br />
sous-traitance industrielle. L’augmentation<br />
du taux global de sous-traitance étant<br />
directement en lien avec les marchés de<br />
l’énergie.<br />
Les effectifs internes de maintenance se<br />
stabilisent. Dans une période de conjoncture<br />
toujours incertaine, les entreprises<br />
préfèrent désormais préserver la compétence<br />
maintenance car le recrutement<br />
de cette catégorie d’effectifs est toujours<br />
complexe et le scénario d’une reprise<br />
d’activité se dessine.<br />
Le poids des pièces de rechanges dans<br />
les budgets de maintenance se réduit légèrement<br />
traduisant une optimisation de<br />
la gestion des stocks des magasins et un<br />
renforcement du pouvoir de négociation<br />
des industriels vis à vis de leurs fournisseurs<br />
dans une période d’activité basse.<br />
Ces derniers ont tendance à réduire leurs<br />
marges pour conserver leurs marchés.<br />
Jean-Jacques Enrich<br />
Contact : jjenrich@afim.asso.fr<br />
Événement<br />
Pollutec Horizons 2013, du 3 au 6 décembre à Villepinte<br />
Cette nouvelle édition aborde tous les sujets : gestion des déchets, traitement de l’eau, énergies renouvelables, efficacité<br />
énergétique, qualité de l’air, prévention des risques, biodiversité, responsabilité sociétale et achats responsables,<br />
sous l’angle majeur de la recherche et de l’innovation.<br />
En plus de cette approche sectorielle,<br />
Pollutec Horizons 2013 mettra l’accent<br />
sur plusieurs thèmes transversaux<br />
comme la gestion intelligente des villes<br />
à travers le focus Ville durable, les démarches<br />
pour une usine plus performante<br />
via le focus Industrie durable et, pour la<br />
première fois, le développement durable<br />
dans les établissements de santé dans le<br />
cadre du focus Hôpital et développement<br />
durable. Il revient aussi sur l’approche<br />
environnementale d’autres secteurs<br />
économiques comme le commerce et la<br />
distribution ou encore l’agro-alimentaire.<br />
Poursuivant son développement international,<br />
Pollutec Horizons accueille cette<br />
année la Corée du Sud comme pays invité<br />
d’honneur et met en avant les bonnes<br />
prtiques environnementales dans les<br />
pays scandinaves.<br />
La recherche et l’innovation constituent<br />
comme toujours le cœur de Pollutec Horizons.<br />
Elles sont présentes à tous les<br />
niveaux du salon : sur les stands individuels<br />
et les pavillons collectifs où sont<br />
attendues plus de150 avant-premières,<br />
mais aussi sur les forums de conférences<br />
et lors de la rencontre d’affaires Le-<br />
Cleantech axée cette année sur l’efficacité<br />
énergétique. Elles seront encore plus<br />
spécifiquement présentes au sein du forum<br />
Techniques d’avenir, du Village Ecotech<br />
et du Village Spatial lequel devrait<br />
s’élargir cette année aux drônes civils.<br />
En outre, quatre des cinq prix et trophées<br />
remis cette année sont dédiés à la recherche<br />
et l’innovation, qu’il s’agisse de<br />
recherche publique (prix des Techniques<br />
innovantes pour l’environnement), de produits<br />
et services déjà commercialisés (prix<br />
Entreprises et environnement), d’acteurs<br />
dynamiques à l’international (Ttrophée<br />
Export des éco-entreprises) ou encore de<br />
startups au devenir prometteur (prix de<br />
la Jeune entreprise Eco-innovante). De<br />
son côté, le 4e Concours CLER-Obscur<br />
met en avant les courts-métrages liés à<br />
l’énergie durable ayant reçu le plus grand<br />
nombre de suffrages sur Internet.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 10
Ensemble<br />
agissons à<br />
360 °<br />
MODULARITÉ des services<br />
et EFFICACITÉ de l’action...<br />
... la PROXIMITÉ en +<br />
Ensemble<br />
agissons à<br />
Pour vous servir efficacement en France, nous<br />
avons mis les moyens d’être proches de vous !<br />
• 3 usines de fabrication<br />
• 5 centres de montage et de services<br />
• 20 ingénieurs support-clients<br />
• 40 ingénieurs technico-commerciaux terrain<br />
360<br />
En tout °<br />
quelque 2000 personnes qui œuvrent<br />
chaque jour à votre service.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 11<br />
EFFICACE PAR NATURE<br />
www.usocome.com
ACTUALITÉS<br />
Formations-RH<br />
Structure<br />
Une plateforme de maintenance<br />
dédiée au ferroviaire<br />
Mecateamcluster, pôle national de conception, de fabrication et de maintenance d’engins mobiles utilisés dans les secteurs<br />
du rail, de la route et de la construction d’infrastructures a réuni le 26 septembre l’ensemble des acteurs majeurs<br />
pour une convention d’affaires et un colloque. Son nom : Mecateameetings. Il s’agit de la première convention d’affaires<br />
consacrée à la maintenance d’engins mobiles dans le secteur du rail, de la route et des infrastructures. Petit rappel sur ce<br />
qui devrait abriter l’un des plus grands centres européens de maintenance ferroviaire et de formation dans le domaine.<br />
Une soixantaine de PME (équipementiers,<br />
sous-traitants, prestataires de<br />
services) s’étaient donné rendez-vous<br />
avec des donneurs d’ordres (exploitants<br />
réseaux, entreprises de travaux ferroviaires,<br />
constructeurs d’engins mobiles...)<br />
pour présenter leurs activités et leurs<br />
compétences afin de répondre à toutes<br />
les demandes spécifiques des donneurs<br />
d’ordres. Un focus particulier a également<br />
porté sur les nouvelles technologies s’appliquant<br />
aux domaines du ferroviaire, du<br />
BTP et du monde du souterrain. L’objectif<br />
étant de proposer aux donneurs d’ordres<br />
des nouvelles solutions pour les grands<br />
travaux des secteurs du rail, de la route<br />
et de la construction d’infrastructures ainsi<br />
que de les informer de l’activité de Mecateamcluster.<br />
Une plateforme unique en France<br />
Quelques repères sur le réseau Mecateamcluster<br />
et sa plateforme de maintenance<br />
Mecateamcluster a été créé en 2011 sous l’impulsion d’un groupe de neuf dirigeants de<br />
PME locales. Ce réseau regroupe à ce jour soixante-sept adhérents composés d’entreprises<br />
locales et nationales, PME et grands groupes, des organismes de formation initiale<br />
ou continue et des acteurs de l’enseignement supérieur. Cette initiative a été soutenue par<br />
la Communauté urbaine Creusot-Montceau et de l’agence de développement économique<br />
Creusot Montceau Développement. Labellisé par la Datar en janvier 2011, le réseau Mecateamcluster<br />
a depuis été rejoint par de grands groupes de la filière ferroviaire tels que RFF,<br />
SNCF Infra, ETF, TSO, Eiffage Rail et Colas Rail.<br />
MecateamPlatform est un site de 40 hectares implanté au cœur du bassin industriel Creusot-Montceau<br />
(Bourgogne du sud). Située sur l’embranchement direct sur la ligne n° 769<br />
et dans sa situation géographique stratégique au niveau national, cette plateforme est découpée<br />
en plusieurs zones constitutives : une zone de maintenance dite de niveau 1 permettant<br />
d’assurer les opérations de maintenance courante sur les engins ferroviaires, avec<br />
la mise à disposition d’un centre de lavage de wagons, une fosse de visite, un centre de<br />
pesée…. La plateforme comprend aussi une zone de stockage sécurisée pour des wagons,<br />
locomotives et autres engins de chantier, un atelier de maintenance embranché et équipé<br />
de fosses de visite et de ponts roulants permettant la maintenance de niveaux 2 et 3. Une<br />
zone de tests, un centre de formation adapté à l’ingénierie ferroviaire et à la sécurité du<br />
travail ainsi qu’une zone bénéficiant d’installation de terminaux embranchés composent la<br />
plateforme. La dernière partie permettra l’implantation de nouvelles entreprises.<br />
Mais l’autre but, à plus long terme, de<br />
Mecateamcluster est bien de créer un<br />
outil, Mecateam Plateforme. Il s’agit d’un<br />
outil technique visant à mutualiser le parc<br />
de machines, en particulier pour les activités<br />
de maintenance. Les acteurs du<br />
réseau entendent ainsi disposer d’une<br />
plateforme suffisamment importante pour<br />
accueillir de nombreux équipements de<br />
maintenance. Cette plateforme unique<br />
en France sera donc dédiée à la maintenance<br />
des engins de travaux, notamment<br />
utilisés sur les voies ferrées. Éligible en<br />
juillet 2012 au programme investissements<br />
d’avenir « Renforcement de la<br />
compétitivité des PMI et filières industrielles<br />
stratégiques », cette plateforme<br />
répond à une demande du marché et permettra<br />
une création substantielle d’emplois.<br />
Le montant des investissements est<br />
estimé à 25 millions d’euros.<br />
Les étudiants intervenant sur la plateforme<br />
pourront bénéficier d’une bourreuse,<br />
d’une régaleuse et d’un portique<br />
SMD. De 120 mètres de long et 50 de<br />
large, l’atelier est destiné à accueillir<br />
des engins de grandes dimensions avec<br />
des zones spécifiques équipées de deux<br />
ponts pesant plusieurs tonnes chacun.<br />
Dehors, sur cet ancien site industriel des<br />
Chavannes, situé à Montceau-les-Mines<br />
(Saône-et-Loire), ont été regroupés et mis<br />
bout à bout tous les éléments du réseau<br />
ferré national, des traverses en bois ou<br />
en béton aux caténaires (1 500 volts ou<br />
25 000 volts en alternatif) en passant par<br />
les voies ballastées, un passage à niveau<br />
en fonctionnement sans oublier, naturellement,<br />
la voie LGV dotée de ses propres<br />
spécificités et une voie de tramway.<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 12
ACTUALITÉS<br />
Formations-RH<br />
Initiative<br />
Fenwick-Linde s’implique<br />
davantage dans la formation<br />
Fenwick-Linde a participé à la 3e édition de la Fête de l’Alternance,<br />
organisée par le Medef le 30 mai dernier au Parc<br />
Floral de Paris à Vincennes. L’entreprise était présente sur<br />
l’espace d’animations dédié à la maintenance des matériels où<br />
étaient réunis les trois lycées d’Île-de-France qui dispensent<br />
cette formation.<br />
Dans le cadre d’un concours organisé autour de la maintenance,<br />
des engins de TP, agricoles et de manutention étaient<br />
mis à disposition des participants. L’objectif était de leur permettre<br />
d’effectuer des opérations de maintenance qu’ils ont<br />
pu filmer pour réaliser des tutoriels vidéos qui étaient ensuite<br />
évalués.<br />
« Les jeunes connaissent mieux les engins de BTP ou agricoles<br />
que ceux de manutention, a rappelé Marie-Justine<br />
Truong, responsable formation et développement RH. Ici,<br />
avec ce modèle équipé des technologies les plus récentes,<br />
les jeunes peuvent découvrir la manutention sous un nouveau<br />
jour, en visualisant concrètement la complexité de la maintenance<br />
et les compétences requises pour intervenir sur ces<br />
engins. Pour les futurs candidats, c’est donc l’occasion de découvrir<br />
les aptitudes techniques sur le terrain ».<br />
Concours<br />
Lancement du Trophée<br />
Frontinus 2014<br />
Depuis 2008, le Trophée Frontinus permet à<br />
de jeunes élèves en phase d’orientation professionnelle<br />
de découvrir les métiers de maintenance<br />
et les formations associées en leur ouvrant<br />
les portes des entreprises. Le concours 2014 est<br />
désormais ouvert.<br />
En juin 2013, cinquante élèves et leurs professeurs<br />
sont venus à Paris avec les entreprises d’accueil défendre<br />
leurs réalisations. Les élèves des classes découverte<br />
sont les acteurs de la réalisation audiovisuelle de quinze minutes<br />
destinée à donner aux jeunes le goût de la technologie<br />
et l’envie d’emprunter la filière maintenance.<br />
Avec la sixième édition du Trophée Frontinus, redonnons du<br />
tonus à la technologie et de la lisibilité à la filière maintenance<br />
qui emploie plus de 400 000 personnes qui ne connaissent<br />
pas le chômage. Ouvrons grandes les portes des entreprises<br />
pour montrer aux jeunes l’attrait des métiers technologiques et<br />
leur donner la passion de la technologie!<br />
>> Inscription impérative avant le 31 janvier 2014<br />
– www.afim-asso.fr<br />
CIMI - 8 rue de l’Azin - 41018 BLOIS CEDEX 02 54 74 65 15 ventes@cimi.fr<br />
Partenaire de vos formations industrielles depuis 30 ans<br />
MAINTENANCE<br />
Management & Organisation,<br />
Méthodologie & Techniques, Diagnostic,<br />
Gestion technico-économique,<br />
Méthodes & Outils analytiques,<br />
Stocks, Contrat, Facilities & Immobilier,<br />
Sécurité dans les interventions de <strong>Maintenance</strong>,<br />
<strong>Maintenance</strong> dans les établissements de santé,<br />
Certifications Responsable & Méthodes <strong>Maintenance</strong>.<br />
MANAGEMENT OPERATIONNEL<br />
Management de proximité,<br />
Gestion de projets,<br />
Transfert de compétences,<br />
Communication, Résolution de problème...<br />
PRODUCTION<br />
Conduite & Réglage des équipements,<br />
Pré-diagnostic & Méthodologie d’intervention,<br />
Méthodes & outils de la performance,<br />
Amélioration continue,<br />
Achats de production,<br />
Indicateurs & Tableaux de bord,<br />
Sécurité en production.<br />
MAITRISE DES ENERGIES<br />
Contexte et réglementation,<br />
Efficacité énergétique,<br />
Gestion Technique Centralisée,<br />
Réseaux tertiaires & régulation CVC.<br />
TECHNIQUES INDUSTRIELLES<br />
Automatismes/Supervision/Réseaux,<br />
Informatique appliquée,<br />
Electrotechnique/Variation de vitesse,<br />
Régulation/Instrumentation,<br />
Mécanique, Métrologie, Soudage - Qualification,<br />
Robotique,<br />
Oléohydraulique, Pneumatique, Pompes/Vide,<br />
Froid/Climatisation - Attestations d’aptitude,<br />
Logiciel de simulation de process.<br />
Ingénierie de formation, Conseil<br />
Formations/action Interentreprises (220 stages) &<br />
Intra-entreprise sur mesure<br />
Evaluation de compétences<br />
Programme de diffusion technologique<br />
www.cimi.fr<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 13
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
Finis les problèmes de localisation<br />
de disjoncteur !<br />
Chauvin Arnoux<br />
vient de lancer le<br />
CBF01 – de la<br />
gamme Multimetrix.<br />
Ce localisateur de<br />
circuit de coupure<br />
électrique permet<br />
de trouver très simplement par indication<br />
sonore et en toute sécurité fusible ou<br />
disjoncteur. Simple d’installation, cet outil<br />
est composé d’un émetteur et d’un récepteur.<br />
Après avoir connecté l’émetteur,<br />
il suffit de déplacer le récepteur devant le<br />
tableau électrique et par indication sonore,<br />
l’utilisateur est prévenu de la localisation<br />
du fusible ou disjoncteur correspondant.<br />
Une nouvelle solution de<br />
supervision à distance<br />
CIAT Service a lancé CIATM2M, une solution<br />
pour superviser les pompes à chaleur,<br />
groupes de froid, centrales de traitement<br />
d’air avec régulation, rooftop etc. Le kit<br />
CIATM2M, une fois raccordé aux machines,<br />
va rapatrier les données en temps<br />
réel vers un site Web de supervision, www.<br />
ciatm2m.com. Des incidents tels que<br />
la dérive des mesures sur une sonde de<br />
température, des paramètres de régulation<br />
mal ajustés, ou encore le mauvais réglage<br />
d’un étage de compresseur à l’autre sont<br />
immédiatement détectés, et les actions<br />
correctives mises en place.<br />
L’ERP au service de l’industrie<br />
manufacturière<br />
En partenariat avec le CXP, Ad Ultima présente<br />
un livre blanc sur les apports de<br />
l’ERP au sein de l’industrie manufacturière.<br />
Au cœur du système d’information,<br />
l’ERP fait partie intégrante de la compétitivité<br />
d’une industrie. Les offres classiques<br />
d’ERP s’articulent autour d’un projet global<br />
horizontal et que leur implémentation se<br />
déroule en plusieurs phases. Afin d’optimiser<br />
plus rapidement ces solutions, Ad<br />
Ultima propose une conception innovante<br />
de l’ERP. La version préconfigurée d’Ad<br />
Ultima permet se veut verticale et dédiée à<br />
un métier ou un secteur d’activité. Elle permet<br />
une implémentation immédiate prête à<br />
l’emploi grâce à des processus prédéfinis<br />
et entièrement documentés.<br />
Bibliographie<br />
Lexitis éditions lance un nouvel<br />
ouvrage sur la maintenance<br />
Mémento technique de <strong>Maintenance</strong><br />
- Partie Mécanique est un nouvel ouvrage<br />
conçu et rédigé par Robert Legendre,<br />
l’un des plus grands spécialistes de la maintenance<br />
industrielle en France de ces vingtcinq<br />
dernières années. Cet ouvrage de plus<br />
de 700 pages, unique en son genre, vient<br />
répondre de manière concrète et pratique à<br />
l’essentiel des préoccupations techniques en<br />
maintenance mécanique.<br />
Le Mémento technique de <strong>Maintenance</strong> –<br />
Partie Mécanique est le produit des propres<br />
connaissances et expériences de l’auteur<br />
dans de très nombreuses usines, de l’avis<br />
technique de responsables de maintenance<br />
mais aussi de documentations techniques<br />
anglo-saxonnes qui existent outre-manche et<br />
outre-atlantique. Le Mémento technique de<br />
<strong>Maintenance</strong> se veut un outil indispensable<br />
pour tout responsable, agent de maîtrise ou<br />
technicien de maintenance ainsi qu’à tout<br />
responsable d’étude.<br />
Détection<br />
Simplifier la maintenance conditionnelle<br />
Dernière innovation d’OneProd, marque<br />
du fabricant Acoem, Eagle est une nouvelle<br />
solution sans fil intelligente qui permet<br />
la détection précoce des défauts de machine<br />
grâce à l’analyse vibratoire. Adapté à tout<br />
type de machine tournante, Eagle possède<br />
des performances de mesures uniques sans<br />
compromis sur la qualité du diagnostic. Facile<br />
à installer, Eagle permet d’instrumenter<br />
simplement et en plus grand nombre les machines<br />
critiques en supprimant le câblage,<br />
même dans les environnements les plus sévères.<br />
Avec une communication à la fois sécurisée<br />
et performante, Eagle est le premier capteur<br />
sans fil capable de remonter des signaux<br />
dynamiques à très haute résolution. Cette<br />
nouvelle solution de suivi en continu (on line)<br />
a été développée en partenariat avec Evrika<br />
(Afrique du Sud), spécialiste de la conception<br />
Mémento technique de <strong>Maintenance</strong><br />
- Partie Mécanique<br />
Robert Legendre<br />
Ouvrage grand format 21 x 29 cm.<br />
709 pages (nombreuses pages en couleur).<br />
450 euros HT - 474,75 euros TTC<br />
ISBN : 978-2-36233-114-5<br />
Lexitis éditions<br />
et de la production de systèmes d’instrumentation<br />
sans fil pour les industries.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 14
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
Événement<br />
Le Sepem met le cap au sud est<br />
Après l’ouest du pays, la prochaine édition du Sepem Industries fera étape au sud est de la France, plus précisément<br />
à Avignon, et se déroulera du 28 au 30 janvier 2014.<br />
La zone de référence du Sepem Industries<br />
Sud-Est regroupe un peu plus<br />
de 11 886 sites de production de plus de<br />
vingt salariés aidés par un réseau autoroutier<br />
très développé, à moins de 2h30<br />
d’Avignon et répartis dans les trois régions<br />
qui la composent : Rhône-Alpes,<br />
Paca et Languedoc-Roussillon. Au total :<br />
34 832 décideurs et prescripteurs directs<br />
Les navettes gratuites partiront des<br />
gares suivantes :<br />
• Péage de Roussillon (1h30) > Valence<br />
> Bollène<br />
• Marseille > Marignane > Berre<br />
• Montpellier > Nîmes<br />
• Toulon > Aix-en-Provence > Salon-de-Provence<br />
renseignés, informés et invités personnellement<br />
à visiter le salon.<br />
La surface du salon s’étend sur deux<br />
halls d’exposition pour permettre de retrouver<br />
une large offre de matériels et<br />
d’équipements en fonctionnement, de<br />
conseils techniques dans tous les domaines<br />
de compétences. D’ailleurs, un<br />
espace « Nouveautés » est organisé au<br />
cœur du salon, afin de permettre aux participants<br />
de présenter à tous les visiteurs<br />
leurs dernières nouveautés et leurs innovations<br />
ou même les prototypes.<br />
Les navettes routières gratuites ont été<br />
optimisées pour permettre au plus grand<br />
nombre d’entre vous, de se rendre sur le<br />
salon en toute sérénité. Ainsi, une dizaine<br />
de points de rendez-vous sur quatre circuits<br />
sont en fonction (voir ci-dessous).<br />
Outre le principe de gratuité totale, les<br />
organisateurs de l’événement continueront<br />
d’offrir à tous les visiteurs qui se présenteront<br />
sur le salon avant 11 heures<br />
du matin, un bon d’achat de 5€ pour leur<br />
repas au restaurant du salon.<br />
>> www.sepem-industries.com<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 15
Milieux hostiles<br />
Technologie<br />
Analyse<br />
Bien se préparer avant d’intervenir en milieu hostile<br />
Un milieu « hostile » n’est hostile qu’au regard du travailleur chargé d’intervenir dans un environnement particulier.<br />
Certes, il peut s’agir d’un milieu hostile au sens climatologique du terme. Mais peuvent être aussi considérés comme<br />
hostiles les environnements industriels dans lesquels il est difficile – voire dangereux – de travailler, à l’exemple des<br />
Installations nucléaires de base (INB) ou des sites classés Seveso. Dans ce dossier consacré à la maintenance effectuée<br />
dans des environnements peu accessibles et dangereux, Bruno Barbanson (Rockwell Automation) donne un<br />
éclairage sur ces interventions qui exigent de prendre un maximum de précautions.<br />
Il ne faut pas confondre ‘’pénible’’ et<br />
«‘’hostile’’, avertit Bruno Barbanson,<br />
consultant en stratégies de maintenance<br />
industrielle chez l’Américain Rockwell Automation.<br />
Bien que les trois se rejoignent.<br />
Les travaux pénibles, ceux pour lesquels<br />
les sollicitations physiques et/ou psychologiques<br />
laissent des traces durables,<br />
identifiables et irréversibles sur la santé,<br />
sont classés par le législateur en trois<br />
catégories de pénibilité: les contraintes<br />
physiques marquées, certains rythmes<br />
de travail, un environnement agressif.<br />
C’est ce dernier point qui correspond à<br />
un milieu hostile ». Un milieu hostile dans<br />
l’industrie génère des risques tels que<br />
l’entreprise est contrainte d’adopter des<br />
mesures drastiques afin de protéger au<br />
mieux ses opérateurs. Le terme « protéger<br />
» implique de fait une notion d’agression<br />
potentielle, comme c’est le cas en<br />
zones contrôlées dans une INB ou une<br />
industrie pharmaceutique par exemple.<br />
Si le froid n’agresse pas en tant que tel,<br />
l’amiante, les produits chimiques, les projections<br />
de liquides corrosifs ou encore<br />
les émissions de gaz très polluants, si.<br />
« Depuis 2010, le responsable maintenance<br />
a l’obligation légale de prévenir la<br />
pénibilité des intervenant, d’autant plus<br />
s’ils sont soumis à des agressions potentielles<br />
physiques – et donc à des milieux<br />
hostiles – telles que la pression (travaux<br />
en caisson hyperbare), le bruit (préventif<br />
sur machines en fonctionnement), la température<br />
(travaux à proximité de fours),<br />
l’humidité (usines en climat tropical), le<br />
rayonnement (intervention sur joints de<br />
pompes primaires en centre nucléaire<br />
de production d’électricité) ou des agressions<br />
potentielles chimiques (risques de<br />
dégagement de gaz létaux). De la même<br />
manière, on pourrait considérer<br />
aussi les travaux en hauteur ».<br />
L’utilisation de produits et de<br />
substances chimiques (pour<br />
le nettoyage par exemple),<br />
mais aussi les interventions à<br />
l’intérieur des turbines, et de<br />
conduites de gaz, dans des capacités<br />
notamment, présentent<br />
des risques potentiels « d’agression<br />
» pour les opérateurs de<br />
maintenance, sans pour autant<br />
que le site soit classé Seveso ou que<br />
les zones d’intervention soient classées<br />
Atex. « Lors d’opérations de désamiantage<br />
d’un four dans une usine en fonctionnement,<br />
il existe d’importants risques<br />
de dispersions de particules, à la fois sur<br />
les opérateurs dans la zone d’intervention<br />
mais aussi dans l’usine toute entière ».<br />
Outre les techniciens intervenants, c’est<br />
la totalité du personnel du site qui doit<br />
être averti et protégé, en commençant par<br />
une information sur les risques et sur les<br />
procédures d’urgence. Pour lutter contre<br />
ce type de risques, il est important d’anticiper,<br />
de bien se préparer en prenant en<br />
considération tous les risques auxquels<br />
les travailleurs peuvent être exposés ainsi<br />
que leur environnement.<br />
Considérer l’intervention dans son environnement<br />
Dans le cas précis du désamiantage<br />
d’un four industriel, il est nécessaire de<br />
prendre un maximum de précautions<br />
d’usage pour protéger le travailleur chargé<br />
d’opérer, le plus souvent à la main, et<br />
confiner la zone de travail. Les mesures<br />
de protection sont donc à prendre dans<br />
la zone et à sa périphérie. La première<br />
de conditions est de choisir un opérateur<br />
spécifiquement formé pour ce genre d’intervention.<br />
Il doit avoir déjà une connaissance<br />
parfaite des risques auxquels il<br />
s’expose mais aussi des mesures et des<br />
pratiques qu’il doit adopter.<br />
Ces mesures passent par le choix des<br />
équipements de protection individuelle<br />
(EPI), les décisions à prendre en cas<br />
d’urgence, les pratiques à avoir à l’intérieur<br />
de la zone, l’organisation autour du<br />
chantier etc. Pour cette dernière condition,<br />
l’opérateur doit savoir qui fait quoi<br />
pour que tout se déroule comme prévu.<br />
Si un incident survient, il doit savoir comment<br />
agir et quelles décisions prendre<br />
rapidement. « On doit considérer l’intervention<br />
dans son environnement. Il s’agit<br />
d’un gros travail qui consiste en une organisation<br />
parfaite ou approchant de la<br />
perfection de façon à tout prévoir. C’est<br />
elle seule qui permet de pallier toute défaillance<br />
en l’anticipant. Cela revient à<br />
dire qu’une concertation pluridisciplinaire<br />
préalable à toute intervention est indispensable<br />
: production, maintenance, sécurité,<br />
ressources humaines et autorités<br />
de tutelle (Inspection du travail, Médecine<br />
du travail)… N’est-ce pas un tableau<br />
merveilleux ?... La réalité n’est souvent<br />
pas aussi idyllique ! Et sans rentrer dans<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 16
Milieux hostiles<br />
Technologie<br />
Des robots à l’épreuve des milieux hostiles<br />
Dans un rapport rédigé en avril 2012, le Pôle interministériel de prospective et d’anticipation<br />
des mutations économiques ainsi que la Direction générale de la compétitivité<br />
de l’industrie et des services (DGCIS) ont dressé un panorama du marché et des<br />
perspectives de la robotique en France. Intitulé « Le développement industriel futur<br />
de la robotique personnelle et de service en France », ce rapport a permis de rappeler<br />
le rôle de la robotique industrielle dans l’emergence d’applications davantage orientées<br />
vers les services à la personne. Surtout, ce rapport n’oublie pas de mentionner<br />
l’intérêt de ces technologies – à forts potentiels de développement – pour des opérations<br />
en environnement sévères.<br />
Robot d’inspection et réparation<br />
de canalisation KASRO 4.0 DN200-DN600<br />
Comme l’indiquent les auteurs dans leur rapport, « la robotique industrielle a répondu<br />
dans un premier temps au besoin de manipuler de manière répétitive et automatique des objets entre les machines de fabrication<br />
proprement dite. […] Le robot industriel est maintenant un produit majeur et répandu à plus d’un million d’exemplaires, utilisé dans<br />
de nombreuses étapes de fabrication (manipulation, peinture, soudure) ; il est complété maintenant dans le domaine manufacturier<br />
par des robots mobiles de transport ou d’assistance (AGV, picking, assistance au montage) qui ont beaucoup de points communs<br />
avec les robots de service. »<br />
Concernant tout particulièrement les opérations en milieux hostiles, là encore, la robotique répond aux besoins de manipulation<br />
d’objets à distance du fait de leur dangerosité (chimie, explosif), de la nocivité du milieu pour l’homme (nucléaire) ou de la difficulté<br />
à s’y rendre (espace). Le rapport rappelle que les premières réalisations ont été justifiées et financées par l’industrie nucléaire<br />
dans les années 1950. « Ces robots sont des systèmes électromécaniques, téléopérés. Les développements de l’électronique et<br />
de l’informatique ont permis d’introduire dans ces équipements l’assistance à l’opérateur sous diverses modalités (retour d’effort,<br />
mouvement automatique sur commande de haut niveau) afin d’améliorer la précision, la vitesse d’exécution et d’enrichir les domaines<br />
d’application (déminage, lutte contre le terrorisme, intervention post- accident). Depuis une vingtaine d’années, des moyens<br />
importants en R & D ont été mis en place pour étendre les applications robotiques sur les théâtres d’opérations militaires. » Pour<br />
les interventions d’inspection et de maintenance en milieux spécifiques (comme les canalisations par exemple), le robot a la lourde<br />
tâche d’opérer dans les endroits où l’homme ne peut matériellement pas s’introduire, du moins à un coût acceptable. Il s’agit notamment<br />
des réparations de fuites sur les canalisations ; ce type d’application robotique est relativement courant dans la mesure où l’on<br />
va pouvoir s’affranchir des travaux de génie civil nécessaires pour solliciter une intervention humaine.<br />
des anecdotes, c’est le plus souvent le<br />
mainteneur qui va décider et assumer<br />
toutes les responsabilités depuis la première<br />
consignation jusqu’à l’évacuation<br />
des déchets ultimes…qui peuvent, eux<br />
aussi, devenir hostiles dans la suite de la<br />
chaîne… ».<br />
Des risques sur la santé, immédiats ou<br />
sur le long terme<br />
Les risques peuvent toucher toutes les<br />
parties du corps, les yeux, les mains, les<br />
membres... à l’extérieur comme à l’intérieur…<br />
Il est donc important de tous les<br />
lister de manière exhaustive, et cela ne<br />
peut se faire qu’en réunissant toutes les<br />
composantes autour de la table. « Il faut<br />
insister très lourdement sur ce point. C’est<br />
ce qui se pratique dans l’oil & gas notamment,<br />
en raison des risques évidents que<br />
ce domaine d’activité représente. Toutefois,<br />
malgré toutes les mesures prises, on<br />
ignore encore les effets du cumul de petites<br />
doses de polluant reçues en ‘quantité<br />
légale’ dans le temps. L’asbestose en<br />
est un exemple tragique. Une communication<br />
étroite avec la médecine du travail<br />
doit être entretenue. Mais là encore, il<br />
s’agit d’un garde-fou. ».<br />
L’impact de cette préparation d’intervention<br />
sur la maintenance est contraignant.<br />
L’intervention est beaucoup plus fine,<br />
donc beaucoup plus longue à mettre<br />
en œuvre. Elle implique davantage de<br />
monde et doit courir sur des délais rallongés<br />
de façon à préparer tout le monde et<br />
définir une zone d’opération. Pour le soudage<br />
par exemple, dans le nucléaire, il<br />
faut de une à deux heures pour entrer en<br />
zone contrôlée, s’habiller correctement,<br />
et autant pour se contrôler, se déshabiller…<br />
ce qui représente presque un tiers<br />
d’une journée d’un opérateur. De plus,<br />
les coûts sont d’autant plus élevés, à<br />
mesure qu’augmentent les risques, que<br />
ce soit en équipements de protection, en<br />
consommables, en technologies associées<br />
et en personnel qualifié. Des coûts<br />
plus élevés, des risques importants qui<br />
peuvent coûter eux aussi très cher, des<br />
temps d’intervention plus longs alors que<br />
l’activité doit garder le même rythme, le<br />
tout pour une qualité d’intervention maximale...<br />
« Pour autant, lorsqu’il s’agit d’une<br />
intervention peu fréquente, le budget est<br />
là, la préparation complète, tous les services<br />
attentifs à la bonne exécution. Mais<br />
lorsqu’il s’agit d’une intervention devenue<br />
routinière, bien connue, régulièrement<br />
planifiée, le risque d’incident, voire d’accident<br />
augmente avec le temps. Quel<br />
mainteneur n’a jamais ôté son masque<br />
anti-poussière ne serait-ce que quelques<br />
secondes pour se rafraîchir le visage ? En<br />
général, tout se passe bien. Mais une fois<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 17
Milieux hostiles<br />
Technologie<br />
sur un million, c’est la catastrophe… ».<br />
Voici des défis auxquels doivent répondre<br />
les industriels et les responsables maintenance,<br />
d’autant que le moindre incident<br />
peut prendre des proportions graves et<br />
provoquer l’irréparable.<br />
Au delà du bon sens, le recours à la<br />
technologie<br />
La bonne préparation est la clé pour éviter<br />
tout accident ou risque sur la santé de<br />
l’opérateur, tout en maintenant le niveau<br />
de production... Elle fait inévitablement<br />
appel au bon sens : former en interne,<br />
réunir tous les acteurs, prévenir au maximum<br />
les intervenants en maintenance<br />
dans la zone et en périphérie, les équiper<br />
de la meilleure façon qui soit et anticiper<br />
le plus possible les éventuels incidents<br />
et les défaillances. Toutefois, des solutions<br />
technologiques existent. Beaucoup<br />
sont disponibles sur le marché (comme<br />
ce dossier spécial le démontre dans les<br />
pages suivantes) mais également des solutions<br />
sur mesure.<br />
Ces solutions technologiques, on les<br />
trouve surtout dans le secteur du pétrole<br />
et du gaz ainsi que dans l’énergie. Il y<br />
a quatre ans, une compagnie pétrolière<br />
française subissait une fuite de l’un de<br />
ses pipelines au large du Gabon. Les ingénieurs<br />
du géant français ont dû – et en<br />
peu de temps – mettre au point un robot<br />
spécifique capable d’opérer à plusieurs<br />
milliers de mètres sous l’eau. Les coûts<br />
colossaux et l’arrêt d’un puits pendant<br />
près de deux ans ont entraîné de lourdes<br />
pertes ; mais elles ne représentent pas<br />
grand chose si ce robot n’avait pas été<br />
développé et mis sur pied à temps pour<br />
stopper la fuite.<br />
Ce n’est pas la première fois qu’un industriel<br />
a recours à ce type de solutions sur<br />
mesure. Des robots de soudage-flotte ont<br />
été créés pour travailler sous l’eau. Dans<br />
le nucléaire, de nombreuses technologies<br />
ont été développées sur des éléments<br />
combustibles avec des outils de travail<br />
à distance. L’objectif étant de protéger<br />
l’opérateur, quitte à ne plus l’exposer directement<br />
et à l’éloigner toujours davantage<br />
à l’équipement à maintenir.<br />
Olivier Guillon<br />
Panorama<br />
Quelques exemples de technologies pour les milieux hostiles<br />
>> Une caméra infrarouge pour les environnements difficiles<br />
Pour la maintenance électrique et industrielle,<br />
les techniciens ont besoin<br />
d’outils professionnels sûrs et robustes.<br />
La caméra infrarouge Ti9 est conforme<br />
au degré d’étanchéité IP54, ce qui lui garantit<br />
une résistance aux environnements<br />
difficiles. Les fonctionnalités principales<br />
de la Fluke Ti9 réside notamment dans la<br />
possibilité de fournir des images nettes et<br />
claires pour localiser rapidement les problèmes.<br />
Les détails, y compris les plus<br />
fins, sont visibles sur le grand afficheur<br />
LCD couleur.<br />
Optimisée pour le travail en environnement<br />
difficile, cette outils résiste à la poussière,<br />
à l’eau et à une chute de 2 mètres<br />
de haut. Simple d’utilisation, la caméra<br />
dispose d’un menu intuitif à trois boutons,<br />
pour une navigation par simple pression<br />
du pouce. Il est possible de stocker des<br />
milliers d’images pleine résolution sur la<br />
carte mémoire SD amovible. La sangle<br />
est réglable pour droitier ou gaucher et la<br />
mise à niveau s’effectue simplement afin<br />
de faciliter la détection et l’analyse des<br />
problèmes.<br />
Caméra infrarouge Ti9<br />
>> Un éclairage pour les zines Atex et les milieux explosibles<br />
Adaptée aux chantiers ainsi qu’à<br />
l’entretien et aux opérations de<br />
maintenance industrielle sur les sites de<br />
pétrochimie notamment, cette nouvelle<br />
solution d’éclairage de Labérine se destine<br />
à l’éclairage ATEX mobile pour l’entretien<br />
et la maintenance industrielle en<br />
milieu explosible (des zones de 0 à 2).<br />
Disponible en 230V et 24V de tension et<br />
d’une puissance allant de 25W à 120W,<br />
cet outil est résistant au gaz et à la pousière.<br />
Il est conforme aux directives 94/9/<br />
CE et 99/92/CE. Il possède une ampoule<br />
économie d’énergie fluocompacte ou<br />
led, des aimants de fixation et un trépied.<br />
Labérine propose une solution d’éclairage<br />
résistant à la poussière, à la fumée et au gaz<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 18
Milieux hostiles<br />
Technologie<br />
>> Électrovannes pour les environnements corrosifs et à haute température<br />
Parker Hannifin a mis sur le marché sa<br />
nouvelle gamme d’électrovannes série<br />
201LG conçue avec des matériaux de<br />
haute qualité et offrant une résistance importante<br />
à la corrosion. Il s’agit d’un large<br />
éventail de vannes à deux et trois voies<br />
à action directe, disponibles en deux<br />
configurations, normalement fermée et<br />
normalement ouverte, afin de permettre<br />
un débit optimal. Disponible n option, le<br />
joint FFKM permet d’optimiser la résistance<br />
aux fluides agressifs soumis à des<br />
températures élevées tout en améliorant<br />
la résistance mécanique pour les applications<br />
exigeantes en matière de contrôle<br />
des fluides.<br />
Les nouvelles électrovannes série 201LG offrent<br />
plus de résistance aux fluides agressifs dans les<br />
environnements corrosifs et à haute température<br />
>> Un nouveau système autonome de balayage linéaire infrarouge<br />
Raytek vient d’introduire le ScanIR3.<br />
Ce système de balayage linéaire infrarouge<br />
complète la gamme de produits<br />
du fabricant de pyromètres Ircon. Cette<br />
nouvelle série a été développée spécialement<br />
pour créer des images thermiques<br />
en temps réel dans diverses applications,<br />
par exemple pour les secteurs du<br />
verre, des métaux, des semiconducteurs<br />
et du plastique. Les scanners en ligne<br />
conviennent au contrôle de la température<br />
des procédés continus et discontinus.<br />
La série comprend huit modèles<br />
aux plages de températures et longueurs<br />
d’onde diverses. Intégrant une visée laser,<br />
un système de refroidissement par<br />
eau et une purge à air, ces unités robustes<br />
fonctionnent dans les conditions<br />
très difficiles, soit un fonctionnement à<br />
des températures ambiantes très élevées.<br />
Le capteur infrarouge analyse les procédés défilants<br />
via un miroir rotatif pour créer des images<br />
thermiques haute précision<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 19
Milieux hostiles<br />
Technologie<br />
Retour d’expérience<br />
MCO en milieux périlleux,<br />
l’expérience venue de la mer<br />
« Il y a trois sortes d’hommes : les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer ». Il y a plus de deux mille ans, Aristote<br />
présentait déjà la mer comme un monde à part. Même si depuis son époque des progrès considérables ont rendu la vie<br />
des marins de moins en moins dure, la navigation en pleine mer demeure encore de nos jours une activité bien spécifique,<br />
qu’elle soit professionnelle ou de loisir. Le marin est ainsi tenu de se détacher de son état d’esprit de terrien pour<br />
intégrer un sens marin affuté face aux multiples contraintes de la mer.<br />
Les contraintes liées à l’environnement<br />
marin concernent notamment<br />
les mouvements incessants dans l’espace<br />
(tout particulièrement prégnants en<br />
termes d’accélération), l’isolement, qui<br />
est un facteur déterminant en cas d’évènement<br />
grave et l’exigüité. Ce dernier<br />
facteur limite à la fois l’emport logistique<br />
(pièces de rechanges, outillage, produits<br />
connexes,…), l’embarquement d’équipements<br />
(diminuant les opportunités de<br />
redondance), les ressources humaines<br />
(imposant le recours à la polyvalence)<br />
et l’espace disponible pour réaliser les<br />
opérations de maintenance. Enfin, une<br />
dernière contrainte – tout à fait naturelle<br />
en milieu marin – est la présence permanente<br />
d’humidité saline (incompatible<br />
avec l’électricité).<br />
Combinées entre elles, ces contraintes<br />
génèrent des conditions de vie et de travail<br />
souvent extrêmes pour les marins qui,<br />
pour autant, doivent continuer d’assurer<br />
leur mission (pêche, transport de personnes<br />
ou de marchandises, opération<br />
militaire…), manger, dormir, se laver et,<br />
bien entendu, assurer la maintenance des<br />
équipements embarqués .<br />
Dans ce contexte particulier d’un navire en<br />
pleine mer pendant plusieurs semaines, il<br />
est fondamental que le chef mécanicien,<br />
alors assimilé au directeur de maintenance<br />
du navire, mette en œuvre une<br />
série d’actions et adopte une attitude de<br />
bon sens afin d’obtenir, avec efficience, un<br />
taux de disponibilité nominal du navire et<br />
des équipements embarqués.<br />
Avant le départ<br />
Comme dans tout projet, la réussite globale<br />
d’une mission en mer repose en<br />
majeure partie sur la préparation axée<br />
dans un premier temps sur la connaissance<br />
précise de la mission (périmètre,<br />
zones, objectifs, cas non conformes potentiels,…)<br />
et l’étude des retours d’expérience.<br />
En termes de maintenance, ces deux<br />
points conduisent à appréhender la façon<br />
dont les équipements vont être sollicités.<br />
Il s’agit pour cela de bien connaître :<br />
• L’environnement de la zone (exemple :<br />
mer forte au large, température de l’eau<br />
de mer chaude ou froide, eaux chargées<br />
en sédiments dans les estuaires…)<br />
• Le taux d’emploi prévu des équipements<br />
(exemple : mise à l’eau quotidienne des<br />
Frégate en mer d’Iroise<br />
embarcations, utilisation fréquente des<br />
propulseurs d’étrave…)<br />
• La proximité de ports équipés d’infrastructures<br />
portuaires et de moyens de<br />
réparations navales pouvant permettre<br />
une éventuelle escale technique<br />
L’étude des retours d’expérience consiste<br />
à reprendre les divers documents relatifs<br />
aux missions identiques ou similaires<br />
en termes d’opérations et/ou de<br />
zones d’évolution. On peut y noter par<br />
exemple, qu’une navigation en mer<br />
chaudes près d’un estuaire chargé en<br />
sédiments entraîne un encrassement rapide<br />
des réfrigérants eau de mer qui seront<br />
eux-mêmes très sollicités. Le retour<br />
d’expérience (et le bon sens !) préconise<br />
ainsi un écouvillonnage minutieux des<br />
tubes échangeurs. De même, un retour<br />
d’expérience nous apprend qu’un mouil-<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 21
Milieux hostiles<br />
Technologie<br />
lage prolongé dans la baie du Marin de<br />
l’île de la Possession (Archipel Crozet -<br />
TAAF) nécessite une surveillance accrue<br />
des filtres d’aspiration d’eau de mer qui<br />
ont tendance à se colmater à cause des<br />
plumes de manchots dont une colonie de<br />
près de 35 000 couples vit sur le rivage<br />
(cf. photo).<br />
Au regard de ces deux étapes préliminaires,<br />
la préparation d’un déploiement<br />
en mer passe ensuite par des actions de<br />
bon sens :<br />
• Évaluation exhaustive, optimisation,<br />
approvisionnement et embarquement<br />
des besoins logistiques : pièces de rechanges,<br />
produits connexes, combustibles,<br />
lubrifiants, documentations à<br />
jour. La réparation de fortune étant une<br />
pratique courante et incontournable sur<br />
un bateau à la mer, le chef mécanicien<br />
s’attache à embarquer, dans la mesure<br />
du possible, une multitude de « bric-àbrac<br />
» plus ou moins usagés tels que<br />
des morceaux de bois, de plastique, de<br />
métaux, de caoutchouc… Il n’est en effet<br />
pas rare de réussir à réparer durablement<br />
un équipement majeur à bord avec<br />
seulement quelques chutes de tôle, d’un<br />
Serflex, d’un coin en bois et un peu de gel<br />
en silicone. Une attention particulière doit<br />
être portée sur la qualité, la quantité et la<br />
conformité des rechanges embarqués.<br />
Une fois en pleine mer, il sera impossible<br />
de se rendre chez un fournisseur pour<br />
approvisionner un joint manquant pour<br />
mener une opération de maintenance<br />
corrective sur un équipement en avarie.<br />
• Évaluation des besoins en ressources<br />
humaines concernant la conduite et<br />
la maintenance des équipements embarqués,<br />
en privilégiant la polyvalence<br />
compte tenu de l’exigüité et de la présence<br />
de multiples technologies. Le chef<br />
mécanicien veille donc que chaque marin<br />
soit parfaitement formé et entraîné.<br />
Il n’hésite ainsi pas à recourir à de fréquentes<br />
évaluations de compétences in<br />
situ, avec notamment des simulations<br />
d’avaries. Pas question de faire appel à<br />
l’intérim en pleine mer.<br />
• Connaissant approximativement la durée<br />
et le profil de la mission, le chef mécanicien<br />
en déduit le potentiel d’heures de<br />
fonctionnement nécessaire pour chaque<br />
équipement. Le cas échéant, certaines<br />
opérations de maintenance préventives<br />
seront avancées avant le départ. Par<br />
ailleurs les pièces de rechanges (systématiques<br />
et occasionnels nécessaires<br />
à la réalisation des opérations de maintenance<br />
à réaliser lors de la mission)<br />
doivent être finement évaluées et approvisionnées<br />
de manière exhaustive.<br />
• L’humidité et l’électricité étant fondamentalement<br />
incompatibles, il est indispensable,<br />
qu’avant tout appareillage,<br />
l’étanchéité des presses étoupes de passage<br />
de câbles électriques, des boitiers<br />
et boîtes de jonctions électriques soit<br />
vérifiée et, le cas échéant, reprise. Une<br />
légère fuite d’eau dans un tableau électrique<br />
peut très vite remettre en question<br />
une campagne à la mer.<br />
• Les mouvements du bateau dans une<br />
mer formée s’apparentent à de véritables<br />
« montagnes russes ». Les conséquences<br />
sur le personnel sont la fatigue,<br />
la naupathie et le risque de blessure .<br />
Les deux règles élémentaires sont alors,<br />
d’une part, une bonne hygiène de vie assurant<br />
endurance et forme physique et,<br />
d’autre part, de garder à l’esprit le principe<br />
de toujours avoir une main pour soi<br />
et une pour le bateau. Par ailleurs, les accélérations<br />
et les « coups de trottoirs »<br />
étant très fréquents et préjudiciables, les<br />
matériels les plus sensibles doivent être<br />
montés sur des amortisseurs ou des plots<br />
élastiques. De plus, un objet mal arrimé<br />
peut blesser un marin ou endommager<br />
un équipement. Il est arrivé qu’une caisse<br />
à outils mal arrimée percute violemment<br />
une pompe à injection d’un groupe électrogène<br />
entraînant son indisponibilité<br />
pendant plusieurs heures, le temps de<br />
changer cette pompe dans des conditions<br />
périlleuses . Le chef mécanicien doit donc<br />
s’assurer avant chaque appareillage que<br />
tous les dispositifs d’arrimage sont opérationnels<br />
et fiables.<br />
Une fois ces actions élémentaires de préparation<br />
mises en œuvre, l’équipage peut<br />
envisager l’appareillage sereinement et<br />
se sentir ainsi prêt à faire face aux éventuelles<br />
imprévues en mer.<br />
En navigation<br />
Dès lors que le navire a largué les<br />
amarres, le bon niveau de disponibilité<br />
opérationnelle du flotteur et des équipements<br />
embarqués repose sur deux axes<br />
fondamentaux : une surveillance rigoureuse<br />
et une réactivité efficace face aux<br />
dysfonctionnements et avaries.<br />
Pétrolier ravitailleur au mouillage baie du Marin-Crozet<br />
Au-delà d’une conduite appropriée et<br />
conforme aux recommandations du<br />
constructeur, la disponibilité opérationnelle<br />
des équipements dépend en grande<br />
partie de la qualité de la surveillance en<br />
fonctionnement afin de détecter très tôt<br />
des dysfonctionnements et éviter ainsi<br />
des avaries graves. Cette surveillance<br />
n’est efficace que si elle s’affranchit de<br />
toute routine et si les rondes in situ sont<br />
effectuées avec un esprit d’analyse déve-<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 22
INSTRUMENTATION<br />
EN ZONE<br />
ATEX<br />
Accéléromètres<br />
Collecteur analyseur<br />
de vibrations<br />
MAINTENANCE<br />
CONDITIONNELLE<br />
ET<br />
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CORRECTIVES<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 23
Milieux hostiles<br />
Technologie<br />
loppé. Au fil des jours de mer et à force<br />
de toujours voir les mêmes paramètres<br />
défiler sur les écrans ou sur les capteurs,<br />
il peut cependant arriver que des dérives<br />
échappent au contrôle jusqu’à ce que les<br />
seuils d’alerte ou d’alarme s’allument. À<br />
ce moment là, il est déjà relativement tard<br />
pour réagir car nous avons alors tendance<br />
agir dans la précipitation. Les détecteurs<br />
sont fiables mais rien ne vaut une ronde<br />
attentive au plus près des équipements.<br />
Les rondiers s’appliquent alors à mettre<br />
en éveil leurs cinq sens tout au long de<br />
leur ronde en analysant chaque évènement,<br />
qu’il apparaisse normal ou suspect.<br />
Un navire en pleine mer génère une<br />
grande quantité de bruits qui forment<br />
ainsi un bruit de fond ambiant que l’on a<br />
tendance à ne plus entendre. Un goutte<br />
à goutte s’échappant d’une bride non<br />
étanche sous pression peut être détecté<br />
en portant son attention aux bruits et en<br />
observant attentivement tous les recoins.<br />
Une fois repérée, une surveillance régulière<br />
de cette fuite et/ou une intervention<br />
anticipée évitera le déclenchement d’une<br />
alarme et, dans le meilleur des cas, une<br />
avarie et un arrêt prolongé de l’installation.<br />
Les navires à effectif très réduit<br />
ont malheureusement l’effet pervers de<br />
ne se reposer qu’essentiellement sur<br />
des systèmes automatiques de surveillance.<br />
Les appareils de contrôles non<br />
destructifs doivent alors être des outils<br />
incontournables pour surveiller les équipements<br />
en fonction : thermographe, détecteur<br />
d’ultrasons, détecteur-analyseur<br />
de vibrations, fibroscope, etc. Leur utilisation<br />
régulière, ajoutée à l’analyse des<br />
paramètres de fonctionnement, donne au<br />
chef mécanicien une vision<br />
complète, précise, claire et<br />
fiable du navire.<br />
Néanmoins, toutes les précautions<br />
prises plus haut<br />
ne peuvent malheureusement<br />
pas éviter que des<br />
avaries surviennent en<br />
mer. L’objectif immédiat du<br />
chef mécanicien est alors<br />
de retrouver une disponibilité<br />
opérationnelle nominale<br />
au plus tôt. En pleine mer, il ne s’agit<br />
pas de réaliser une maintenance corrective<br />
parfaite mais de procéder à une réparation<br />
rapide, fiable et pérenne. Pour<br />
cela, l’équipage doit avoir conscience<br />
qu’il ne peut et/ou ne doit compter que sur<br />
lui-même et sur les moyens disponibles<br />
à bord. L’assistance salutaire de la terre<br />
est certes possible mais d’une manière<br />
générale, il convient en premier lieu de<br />
se concentrer sur ses propres moyens.<br />
Un navire n’est pas à l’abri de problèmes<br />
de transmission ou d’être contraint de<br />
rester discret compte tenu de la mission<br />
en cours. Face à une avarie en mer, la<br />
réactivité immédiate pour réparer doit<br />
être associée à attitude combative incluant<br />
l’ingéniosité, la mutualisation des<br />
idées, l’utilisation de tous les moyens<br />
du bord et surtout la pugnacité. Cet état<br />
d’esprit paraît être de bon sens mais<br />
tend parfois à nous échapper lorsque la<br />
fatigue et, pour certains, le mal de mer,<br />
nous gagnent après plusieurs de jours de<br />
« gros temps » en mer. Par ailleurs, il est<br />
impératif de garder à l’esprit les règles les<br />
plus élémentaires durant les opérations<br />
de maintenance correctives. On citera<br />
pour exemple la nécessité de disposer de<br />
petites boîtes pour stocker les visseries<br />
et autres pièces lors des démontages afin<br />
d’assurer un remontage rapide. Lorsque<br />
le bateau roule bord sur bord avec des<br />
gîtes jusqu’à 40 degrés, les visseries<br />
peuvent glisser très facilement sur le parquet<br />
pour tomber dans le carter ou, pire<br />
encore, dans les fond où se trouvent les<br />
eaux de cale. La perte d’un simple écrou<br />
spécifique ou le temps de le retrouver<br />
dans des conditions de mer périlleuses<br />
peut entraîner une indisponibilité beaucoup<br />
plus longue, quelque<br />
fois préjudiciable pour la<br />
sécurité du navire.<br />
Mer du Nord<br />
En résumé, retenons que<br />
la disponibilité opérationnelle<br />
nominale d’un navire<br />
à la mer repose essentiellement<br />
sur :<br />
• une préparation minutieuse<br />
et exhaustive avant<br />
chaque appareillage<br />
•<br />
Compartiment propulsion Aviso<br />
une excellente maîtrise et une parfaite<br />
connaissance du flotteur et des équipements<br />
embarqués<br />
• une très bonne connaissance de l’environnement<br />
marin<br />
• un esprit d’équipage sans faille (cohésion,<br />
pugnacité, polyvalence, résilience)<br />
• un stockage et un repérage logistiques<br />
performants et, si possible, à proximité<br />
des équipements<br />
• une documentation technique et logistique<br />
complète et à jour<br />
• une maintenance préventive sans omission<br />
ni approximation<br />
Enfin, afin d’illustrer quelques aspects<br />
importants exposés plus haut, citons les<br />
propos suivants :<br />
« En mer, quand on dort, on ferme les<br />
yeux, mais on garde les oreilles ouvertes<br />
» - Olivier de Kersauson<br />
« Le pessimiste se plaint du vent, l’optimiste<br />
espère qu’il va changer, le réaliste<br />
ajuste les voiles » - William Arthur Ward<br />
Lionnel Parant<br />
Officier mécanicien, ingénieur maintenance<br />
MIMarEST – MRINA – MSNAME – MNI<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 24
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Milieux hostiles<br />
Technologie<br />
Retour d’expérience<br />
Système de monitoring pour la maintenance<br />
préventive de broyeurs à cône<br />
Surveiller les broyeurs installés dans les carrières nécessite un système robuste et fiable. Christian Épié (société O’Mos)<br />
revient sur un cas d’application mettant en scène l’environnement LabVIEW. Plus qu’un moyen, le système s’est révélé<br />
être une véritable source d’inspiration.<br />
La société O’Mos, société de solutions<br />
en maintenance spécialisée dans le<br />
diagnostic vibratoire et électrique /CEM,<br />
devait réaliser un système de monitoring<br />
de broyeurs. L’objectif de ce système<br />
était de détecter une mauvaise utilisation<br />
du matériel, mesurer l’état d’usure<br />
des composants mécaniques internes,<br />
générer une base de données permettant<br />
la modélisation du vieillissement des<br />
machines, réduire l’indisponibilité des<br />
machines et diminuer les coûts de maintenance.<br />
Un broyeur à cône est un élément dans<br />
la chaîne de fabrication de granulats.<br />
Son rôle est de réduire la taille de ces<br />
granulats. Il fonctionne par écrasement<br />
des matériaux entre une mâchoire fixe et<br />
une mâchoire mobile de forme conique.<br />
Le système de monitoring développé<br />
s’applique à deux machines identiques<br />
(broyeurs HP4 de Metso Minerals), pesant<br />
chacune 25 tonnes, et entraînées<br />
par des moteurs asynchrones de 315 kW.<br />
Chaque broyeur traite environ 400 tonnes<br />
de granulats par heure.<br />
Des mesures issues d’une vingtaine<br />
de capteurs<br />
Le monitoring nécessite le traitement et<br />
l’analyse de différents paramètres physiques.<br />
La chaîne de capteur est composée<br />
de six accéléromètres, six sondes<br />
de températures PT100, quatre capteurs<br />
inductifs, quatre pressostats analogiques<br />
et deux débitmètres. Certains capteurs<br />
sont logés dans les machines, au plus<br />
Surveiller les broyeurs installés dans les carrières<br />
nécessite un système robuste et fiable<br />
près des sous-ensembles, d’autres sont<br />
installés à l’extérieur des broyeurs (surveillance<br />
hydraulique, tachymètres…).<br />
Pour réaliser ce projet, nous nous sommes<br />
d’abord rapprochés des constructeurs<br />
de système de monitoring on line. Nous<br />
nous sommes vite rendu compte que<br />
les solutions proposées étaient très fer-<br />
S’adapter aux mesures<br />
en environnements difficiles<br />
National Instruments a lancé le modèle NI cDAQ-9188XT, un nouveau châssis NI CompactDAQ Ethernet à huit<br />
emplacements destiné aux mesures distribuées ou déportées dans les environnements extrêmes. Le châssis cDAQ-<br />
9188XT peut supporter des températures de fonctionnement comprises entre -40 et 70 °C, des chocs jusqu’à 50<br />
g et des vibrations jusqu’à 5 g. Des ingénieurs des secteurs automobile, militaire et aérospatial l’utilisent déjà pour<br />
acquérir, avec succès, des données et éviter ainsi des tests répétitifs coûteux.<br />
« Des simples mesures sur un seul signal effectuées en laboratoire jusqu’aux mesures complexes, distribuées, durcies<br />
ou autonomes effectuées dans les conditions les plus extrêmes, il est impressionnant de constater à quel point<br />
les applications de nos clients ont évolué ces vingt-cinq dernières années, a précisé Chad Chesney, Director of data<br />
acquisition marketing chez National Instruments. En continuant à investir dans la plate-forme NI CompactDAQ, nous<br />
contribuerons à de nombreuses autres réussites techniques dans les vingt-cinq prochaines années. »<br />
Le support de la Suite LabVIEW Electrical Power est un autre exemple d’investissement continu de NI dans la plateforme<br />
NI CompactDAQ. Grâce à ce toolkit, les utilisateurs de NI CompactDAQ peuvent intégrer des fonctions d’analyse<br />
de la qualité électrique comme l’énergie, la fréquence, le déséquilibre de tension et la détection d’événements<br />
dans leurs systèmes de surveillance.<br />
Il existe un large éventail d’accessoires,<br />
de montage en rail DIN<br />
par exemple, pour adapter un<br />
système NI CompactDAQ à son<br />
environnement.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 26
THD =<br />
ß<br />
E<br />
Qh<br />
Q1<br />
X - µ 4<br />
σ<br />
2<br />
Milieux hostiles<br />
Technologie<br />
mées et très standardisées, elles ne répondaient<br />
donc que partiellement à nos<br />
souhaits. Nous avons donc sollicité notre<br />
correspondant National Instruments pour<br />
lui présenter notre besoin. À l’évidence,<br />
les plates-formes et technologies de NI<br />
répondaient parfaitement à la problématique.<br />
Un obstacle restait néanmoins à<br />
surmonter : nous était-il possible de nous<br />
approprier les compétences suffisantes<br />
pour convertir notre savoir-faire en analyse<br />
vibratoire et en diagnostic sous la<br />
forme d’un programme LabVIEW ? À la<br />
suite d’un cursus de formation accélérée,<br />
les derniers doutes étaient levés. L’environnement<br />
LabVIEW s’est avéré plus<br />
qu’un moyen : une véritable source d’inspiration.<br />
Nous pouvions nous lancer tout<br />
en ayant la certitude d’être en mesure<br />
de faire du bon travail. Parmi les autres<br />
bonnes surprises, l’édition de base de<br />
LabVIEW permettant, entre autres, de<br />
réaliser des interfaces de très bonne qualité,<br />
nous avons pu faire l’économie d’intégrer<br />
une solution de supervision.<br />
Le CompactRIO adapté aux milieux<br />
hostiles<br />
Parmi les matériels de NI, nous avons<br />
choisi la plate-forme CompactRIO dont la<br />
robustesse est très intéressante pour une<br />
intégration dans un milieu hostile comme<br />
celui des carrières. Sa faible consommation<br />
lui permet de travailler dans une<br />
enveloppe étanche. La connectique de<br />
bonne qualité supporte les vibrations et<br />
les changements de température sans<br />
altérer la fiabilité nécessaire à un système<br />
de monitoring. Le système développé<br />
se compose d’un châssis cRIO-9074<br />
dans lequel sont installés des modules NI<br />
9233, NI 9203 et NI 9481. L’application a<br />
été développée sous LabVIEW, en utilisant<br />
les Modules LabVIEW Real-Time et<br />
LabVIEW FPGA.<br />
Pour notre petite société, principalement<br />
axée sur le service, la découverte et l’utilisation<br />
des solutions NI forment un levier<br />
extrêmement important quant à notre développement<br />
futur. Nous apprécions bien<br />
Le CompactRIO gère les signaux issus<br />
de cinq types de capteurs différents<br />
évidemment la technologie NI mais aussi<br />
la grande qualité et le professionnalisme<br />
de nos interlocuteurs. Notre client, très<br />
satisfait des services rendus par ce dispositif<br />
de monitoring, a été le premier bénéficiaire<br />
de cette réalisation. Par ailleurs,<br />
le capital confiance que nous a conféré<br />
cette première expérience avec NI nous<br />
a conduit à réaliser nos propres équipements<br />
d’analyses vibratoires et ainsi<br />
améliorer notre offre de service.<br />
Christian ÉPIÉ (société O’Mos)<br />
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+∞<br />
F (f) = f (t) e ∫<br />
-i2vt dt<br />
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+∞<br />
F (f) = ∫ f (t) e -i2vt dt<br />
-∞<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 27
Milieux hostiles<br />
Technologie<br />
Expertise<br />
Milieu hostile : l’expérience<br />
d’un acteur de l’inspection industrielle<br />
Les industriels se posent tous la même question : combien de temps va fonctionner leur installation ? Cette interrogation<br />
concerne la santé de dizaines d’éléments, à commencer par les moteurs, les roulements, les transmissions et leurs différents<br />
composants, les tuyaux ou les vannes, les systèmes d’étanchéité, etc. mais également la matière et tout ce qui<br />
concerne les soudures. C’est là qu’interviennent les équipes de Frédéric Schaditzki, directeur de l’activité Inspection des<br />
matériaux au sein du groupe DEKRA Industrial en France.<br />
Le service Inspection des matériaux<br />
de DEKRA Industrial s’adresse pour<br />
l’essentiel à l’industrie manufacturière et<br />
l’industrie lourde ainsi que le nucléaire et<br />
les activités liées à la gestion de l’énergie.<br />
« Nous touchons aussi d’autres secteurs<br />
industriels tels que l’automobile, l’industrie<br />
pharmaceutique ou encore l’agroalimentaire,<br />
c’est-à-dire partout où il y a<br />
des process, ajoute Frédéric Schaditzki.<br />
Notre métier, l’inspection des matériaux,<br />
est associé à un domaine très réglementé<br />
sur les process et les équipements sous<br />
pression. Cette réglementation européenne<br />
est régie par les DREAL ». Ces<br />
secteurs d’activité présentent des dangers<br />
inhérents à leur environnement, aux<br />
matières, aux gaz et aux matériaux qui y<br />
sont travaillés, le tout associé à des exigences<br />
de délais de plus en plus fortes de<br />
la part des clients.<br />
Ces milieux dans lesquels évoluent les<br />
intervenants de maintenance sont-ils<br />
pour autant considérés comme hostiles ?<br />
« Chez DEKRA Industrial, nous sommes<br />
particulièrement sensibles à la sécurité<br />
et à la prévention des risques, rappelle<br />
Frédéric Schaditzki. Il s’agit pour nous<br />
d’une vraie culture d’entreprise. Dans le<br />
domaine de l’inspection des matériaux,<br />
nous passons beaucoup de temps sur<br />
des sites à risques, comme les sites pétrochimiques,<br />
nucléaires etc. Nous devons<br />
systématiquement anticiper et préparer<br />
le plus en amont possible les plans<br />
de prévention qui s’appliqueront avant et<br />
pendant l’intervention de maintenance<br />
afin d’assurer toutes les exigences du<br />
client et un haut niveau de sécurité ».<br />
Pouvoir intervenir partout<br />
Intervenir partout, c’est d’abord accéder à<br />
© Moretrench<br />
des espaces confinés, dans des tuyauteries<br />
par exemple, dans des excavations,<br />
en altitude, dans la boue et par tous les<br />
temps, sans oublier que l’on ne connaît<br />
pas l’usine dans laquelle on doit travailler.<br />
C’est pourquoi, il est essentiel de<br />
mettre en place un plan de prévention, à<br />
la fois signé par le client et les éventuels<br />
sous-traitants. Le mieux est-il encore –<br />
Un robot pour inspecter les cuves<br />
Lors d’opérations lourdes de production d’électricité ou plus généralement dans l’industrie,<br />
il est indispensable de mettre à disposition des équipements d’inspection innovants<br />
et rapides. DEKRA a mis au point l’an dernier une solution unique d’inspection des<br />
cuves : des robots commandés à distance. Ils portent des noms du type « Skidbladner »<br />
ou « Gungner ». Ces robots sont pilotés à distance depuis la salle des commandes de la<br />
centrale nucléaire. L’automate entame l’inspection de la cuve du réacteur à la recherche<br />
du moindre signe de dommages, de fissures ou de corrosion. Un autre inspecte l’état des<br />
soudures à l’aide de procédures optiques et non destructives.<br />
Temps d’inspection divisé par deux<br />
Les données recueillies sont remontées via des gros câbles de connexion jusqu’aux ordinateurs<br />
des spécialistes DEKRA fournissant ainsi une image détaillée de l’état de la<br />
sécurité de la cuve. Au final, toutes les soudures des cuves, y compris les piquages et les<br />
piquages en fond de cuve, ont été inspectées en cinq jours au total, soit deux fois moins de temps qu’habituellement. Pour Frédéric Schaditzki, « c’est<br />
une nouvelle étape pour DEKRA Industrial France qui ouvre ainsi une nouvelle voie dans la vision du futur des contrôles robotisés sur les segments<br />
industriels et énergétiques nucléaires français. » Pouvant descendre jusqu’à huit mètres de profondeur, ces robots subaquatiques améliorent la<br />
qualité et la précision de l’inspection. Inaugurée dans la centrale nucléaire suédoise de Ringhals, cette solution développée par DEKRA a conquis<br />
les centrales de Beznau et Mühleberg en Suisse.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 28
lorsque l’on dispose de suffisamment de ressources en interne<br />
– de dédier une personne uniquement chargée de rédiger le<br />
plan de prévention.<br />
Afin de le préparer au mieux, il convient avant tout de bien<br />
identifier la mission, les zones qui y sont associées, les équipements<br />
et les produits utilisés, mais également la co-activité<br />
des autres personnes travaillant sur le même site et à proximité<br />
de la zone d’intervention ainsi que les horaires de chacun. Il<br />
faut donc bien analyser l’environnement pour déterminer quels<br />
profils seront les plus à même d’intervenir ; « outre les formations<br />
obligatoires liées aux sites à risques comme les usines<br />
de chimie, ou encore la formation en hauteur, nous avons pris<br />
soin d’aller plus loin en formant nos collaborateurs aux interventions<br />
sur corde. Même s’ils seront amenés à ne l’utiliser<br />
qu’une fois dans leur vie, peut-être même jamais, ils sont aujourd’hui<br />
prêts à intervenir absolument partout ».<br />
Des moyens technologiques en support du management<br />
L’inspection des matériaux est de fait une activité potentiellement<br />
risquée en raison des produits utilisés dans les opérations<br />
de ressuage par exemple. De plus, l’analyse par rayons X tout<br />
comme la photographie à rayons X ou gamma présentent des<br />
dangers nécessitant de délimiter une zone de « tir » bien isolée.<br />
Il est dès lors essentiel d’équiper tous les opérateurs des<br />
équipements de protection individuelle et collective adaptés à<br />
la fois à leur métier, à leur corps et à la nature de l’intervention.<br />
Outre les plans de prévention, l’organisation des hommes<br />
et de la zone d’intervention, des solutions technologiques<br />
existent. Les installations sur lesquelles on intervient sont<br />
souvent de nature complexes et nécessitent des équipements<br />
pointus, soumis à des suivis réguliers et réglementés pour<br />
être conformes en termes de calibration par exemple. « Dans<br />
notre domaine, nous assistons depuis quatre ou cinq ans à<br />
un véritable pas en avant. Nous sommes en effet passés de<br />
systèmes unidirectionnels à des solutions capables de contrôler<br />
un ensemble entier ». Ces nouvelles solutions sont essentiellement<br />
issues des technologies à ultrasons et laser, le tout<br />
couplé à des systèmes informatiques de plus en plus puissants<br />
en termes d’acquisition de données.<br />
Gérer le stress<br />
Comme DEKRA Industrial,<br />
les entreprises<br />
d’inspection<br />
et de certification<br />
interviennent la plupart<br />
du temps durant<br />
les arrêts de maintenance<br />
et à l’issue<br />
de cette période critique.<br />
« Il s’agit de<br />
© Moretrench<br />
moments intenses<br />
dans la mesure où l’on attend beaucoup de nous. Avant le<br />
redémarrage des machines, nous vérifions si tous est bien<br />
conforme aux normes de sécurité. Si ce n’est pas le cas, l’entreprise<br />
risque de prendre beaucoup de retard et de perdre<br />
de d’argent. Cet enjeu repose sur la rentabilité de l’outil de<br />
production et génère inévitablement du stress. Or le stress<br />
fait perdre aux opérateurs une partie de leurs moyens et donc<br />
leur efficacité. Nous pensons donc qu’un environnement est<br />
hostile lorsqu’un ensemble d’éléments dégrade les relations<br />
humaines ».<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 29
Dossier GMAO<br />
Management<br />
Entretien<br />
La mobilité et l’accompagnement du client<br />
transforment le marché<br />
Responsable de l’activité Mainta au sein du groupe Apave, Sacha Lukic donne sa vision du marché de la GMAO. Situé<br />
entre d’un côté le renouvellement des outils, de l’autre des solutions financièrement plus accessibles, ce marché<br />
est avant tout marqué par le virage de la mobilité et par les demandes croissantes d’accompagnement de la part des<br />
utilisateurs.<br />
<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />
Comment se porte le marché de la<br />
GMAO aujourd’hui ?<br />
Sacha Lukic<br />
J’ai eu la chance au cours de ma carrière<br />
d’avoir réalisé deux études marketing à<br />
ce sujet, l’une en 2007, l’autre en 2013.<br />
En 2007, le positionnement des éditeurs<br />
répondait à une demande essentielle du<br />
marché : celle d’avoir un logiciel simple<br />
d’utilisation, muni de déclinaisons métiers<br />
(dans les transports, la santé etc.) et de<br />
fonctionnalités multi-organisationnelles<br />
paramétrables... La logique de ce marché<br />
résidait uniquement dans le produit<br />
lui-même. Le logiciel était ainsi au cœur<br />
de la stratégie des éditeurs, même si chacun,<br />
in fine, pratiquait des approches et<br />
des positionnements plus ou moins différents.<br />
Aujourd’hui, en 2013, la solution logicielle<br />
est toujours un élément essentiel, mais<br />
auquel s’ajoute désormais la capacité de<br />
l’éditeur à accompagner son client, que<br />
ce soit pour l’installation du logiciel, son<br />
exploitation et son suivi dans le temps.<br />
De quoi est née cette nouvelle tendance<br />
?<br />
Tout simplement de la volonté croissante<br />
de nombreuses sociétés déjà clientes de<br />
ne pas renouveler leurs erreurs au moment<br />
de renouveler leur logiciel ou de migrer<br />
vers d’autres solutions. Sur le marché,<br />
il existe deux types de demandes :<br />
le renouvellement de logiciel et le « low<br />
cost ». La premier schéma correspond à<br />
un marché mâture : il s’agit d’industriels<br />
chez qui la GMAO est déjà bien implantée<br />
dans tous les services de l’entreprise,<br />
de la maintenance aux achats en passant<br />
par les ressources humaines. Pour<br />
ces industriels, la question ne se<br />
pose pas d’adopter la GMAO (ils<br />
l’ont déjà fait) mais les erreurs à<br />
ne pas reproduire. Tout se joue<br />
alors sur l’accompagnement. De<br />
plus, on assiste aujourd’hui à un<br />
achat « malin » de la GMAO où<br />
l’on prend conscience de l’importance<br />
de toutes ces données dans<br />
la stratégie de maintenance. Bien<br />
exploiter les informations nécessite<br />
bien souvent un accompagnement.<br />
Sur quoi repose le second schéma<br />
de client d’une GMAO ?<br />
Un second type de clientèle<br />
émerge : celle qui regarde avant<br />
tout le prix. Depuis les années de crise,<br />
et tout particulièrement en 2010 et 2011,<br />
il y a eu un bouleversement du marché.<br />
Avant, il existait une sorte de «<br />
sur-consommation » de la GMAO. On en<br />
achetait une sans forcément avoir pris<br />
connaissance de toutes les fonctionnalités,<br />
sans maîtriser totalement l’outil, ni<br />
même avoir fait une étude préalable des<br />
besoins. La crise a tiré les prix vers le bas<br />
et de plus en plus d’éditeurs choisissent<br />
de réduire à leur tour les tarifs de leurs<br />
produits. Des solutions sont de plus en<br />
plus abordables. Ce marché du « low<br />
cost » n’est pas nouveau et date d’une<br />
petite dizaine d’années ; pour autant, il<br />
n’est pas encore mâture.<br />
Que représente la mobilité dans les<br />
développements technologiques ?<br />
La mobilité transforme le marché de façon<br />
importante, ce qui implique pour les<br />
éditeurs de prendre en considération des<br />
formats très différents les uns des autres.<br />
La mobilité est devenue incontournable<br />
car la maintenance couvre des métiers<br />
itinérants ; elle devient essentielle et nous<br />
le constatons lorsque nous répondons<br />
aux appels d’offres : la mobilité est devenue<br />
une condition sine qua non, et non<br />
plus un facteur différenciant.<br />
Au niveau technologique, la grande évolution<br />
dans le smartphone réside dans<br />
l’abandon purement et simplement de<br />
Windows Mobile pour Android qui touche<br />
aujourd’hui le monde professionnel après<br />
s’être imposé chez les particuliers. Désormais,<br />
toutes les fonctionnalités telles<br />
que les photos et les commentaires que<br />
l’on fait dessus, la géolocalisation etc.<br />
deviennent banales. Concernant les tablettes,<br />
le marché est tout aussi remarquable.<br />
De plus, avec Windows 8, nous<br />
entrons dans une nouvelle ère : en ayant<br />
la possibilité de prendre directement<br />
l’écran de son PC, l’opérateur peut profiter<br />
désormais de la version déconnectée<br />
sur le terrain. Cela pose un défi technologique<br />
pour les éditeurs qui vont devoir<br />
synchroniser les différentes versions.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 30
Qu’attendent les clients de vos solutions ?<br />
Qu’elles soient le plus intuitives possible. Pour caricaturer, il<br />
faut que l’utilisateur final soit en mesure de maîtriser le logiciel<br />
en deux clics, et ce dès la première utilisation ! Au delà de la<br />
convivialité, c’est l’accès rapide et intuitif de l’information que<br />
l’on recherche. Or, il n’existe aucun algorithme ni de formule<br />
mathématique pour cela.<br />
Autre attente, celui de la convergence des outils (GMAO,<br />
GPAO, SIG etc.). Il s’agit de savoir comment on insère une<br />
GMAO dans le système d’informations d’une entreprise sans<br />
pour autant tout bouleverser ou compliquer le système. Notre<br />
défi est de montrer que notre outil est totalement intégrable.<br />
Que nous réservez-vous pour 2014 ?<br />
Après une nouvelle croissance à deux chiffres, nous devrions<br />
continuer sur notre lancée. Un nouveau site Internet est d’ailleurs<br />
prévu pour la fin de l’année. En 2014, nous allons enrichir<br />
nos effectifs avec une équipe qui se chargera d’équiper de<br />
Mainta toute l’activité de vérification du groupe Apave. Cela<br />
concernera 4 000 clients en 2014, 10 000 d’ici 2015.<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
Sacha Lukic – Curriculum vitae<br />
Né en 1973, Sacha Lukic est diplômé de l’ENSISA, l’École<br />
nationale supérieure d’ingénieur Sud Alsace. Ingénieur<br />
dans le domaine de l’informatique industrielle et en automatisme,<br />
l’actuel patron de l’activité Mainta du groupe<br />
Apave a auparavant travaillé pendant huit ans dans le<br />
groupe Péchiney Rhenalu, plus précisément sur le site de<br />
Neuf-Brisach (Haut-Rhin) dans le domaine de la transformation<br />
de l’aluminium. Arrivé dans un service de maintenance<br />
composé d’environ cent-cinquante personnes, il occupe<br />
la fonction de responsable process sur un laminoir.<br />
La maintenance étant au cœur de la stratégie du groupe,<br />
l’heure d’arrêt de la machine pouvait atteindre près de 70<br />
000 euros pour un taux de pannes de 15% ! La mission de<br />
Sacha Lukic et de la cellule fiabilité spécialement consacrée<br />
à l’optimisation de cet équipement était de réduire<br />
au maximum ce taux de défaillance, mettre en place des<br />
méthodes ainsi que des outils de maintenance. Après huit<br />
ans de travail sur ce projet, Sacha Lukic intègre en 2004<br />
Axilium, une SSII située à Colmar. Responsable de l’informatique<br />
industrielle durant deux années, Sacha Lukic<br />
acquiert une expérience supplémentaire dans ce domaine,<br />
sorte de parcours intermédiaire avant d’entrer chez Apave<br />
en tant que chef de projet grands comptes puis de prendre<br />
la direction de l’activité Mainta en 2008.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 31
Dossier GMAO<br />
Management<br />
Retour d’expérience<br />
Comment un grand prestataire de maintenance<br />
utilise sa GMAO…<br />
Responsable du département de maintenance de Cofely Endel (groupe GDF Suez), Rabah Achemaoui nous explique<br />
dans cet entretien pourquoi son service a eu recours à la solution Senergy de l’éditeur IFCS pour gérer les opérations<br />
de maintenance et les interventions effectuées auprès de ses clients. Une solution qui s’avère efficace mais qui a<br />
exigé une organisation particulière pour être déployée de manière optimale.<br />
Pouvez-vous nous rappeler les activités<br />
de Cofely-Endel, et tout particulièrement<br />
celles de votre service, ainsi<br />
que les clients de l’entreprise et leurs<br />
exigences ?<br />
Cofely Endel intervient sur tout le territoire<br />
National grâce à ses 140 implantations<br />
de proximité.<br />
Cofely Endel appartient à la branche Energy<br />
Services du groupe GDF SUEZ<br />
Nous intervenons tout au long du cycle<br />
de vie des installations de nos clients<br />
(Installation, rénovation d’équipements<br />
en passant par la maintenance, le transfert<br />
jusqu’au démantèlement des équipements).<br />
Nous apportons des solutions globales<br />
visant à améliorer la performance industrielle<br />
de nos clients.<br />
Cofely Endel est un spécialiste de la<br />
maintenance industrielle et son spectre<br />
de compétence est très large. Ses métiers<br />
historiques sont la mécanique, la<br />
robinetterie, la tuyauterie et le soudage.<br />
Ses compétences ont été enrichies au<br />
fur et à mesure de son développement<br />
technique et commercial par les métiers<br />
suivants : automatisme, électricité, électromécanique,<br />
etc.<br />
Cofely Endel dispose d’une grande expérience<br />
des contrats de maintenance pluri<br />
annuels, et des grands arrêts techniques<br />
qui sollicitent d’importants moyens humains<br />
et matériels.<br />
Son effectif est de 5 500 personnes pour<br />
un chiffre d’affaires de près de 700 M€.<br />
Quel(s) système(s) logiciel de GMAO<br />
avez-vous adopté(s) ?<br />
Nous travaillons pour nos différents<br />
contrats de maintenance sur différents logiciels<br />
de GMAO : SAP, Maximo, Coswin,<br />
etc. En effet, dans le cadre de nos activités<br />
nous devons utiliser en priorité l’outil<br />
GMAO de nos clients. D’ailleurs, ce point<br />
fait généralement partie des obligations<br />
contractuelles. Néanmoins, nous proposons<br />
pour nos clients ne disposant pas<br />
de ce type d’outil de gérer la maintenance<br />
avec notre solution Senergy de l’éditeur<br />
IFCS.<br />
Depuis quand ce système est-il implémenté<br />
? Pourquoi, si c’est le cas, avoir<br />
changé de système ? Quels étaient<br />
les problèmes auxquels vous étiez<br />
confrontés ?<br />
Nous utilisons Senergy depuis 2007 sur<br />
nos contrats et nous avons au fil de l’eau<br />
demandé à l’éditeur d’apporter des modifications.<br />
Ces dernières étaient principalement<br />
centrées sur l’édition automatique<br />
d’un tableau de bord avec les indicateurs<br />
de pilotage les plus importants. En effet,<br />
nous avons recherché à simplifier au<br />
maximum le travail de nos techniciens<br />
et responsables de contrat. En quelques<br />
« click », ils disposent des éléments essentiels<br />
concernant un équipement, une<br />
activité, etc.<br />
Cette simplification concerne aussi nos<br />
clients qui à travers une plateforme Web<br />
peuvent nous transmettre les demandes<br />
d’intervention mais aussi consulter les<br />
états d’avancement, les différents indicateurs<br />
et les bilans mensuels.<br />
Nous avons aussi intégrer une solution<br />
mobile à cette GMAO. Nos techniciens,<br />
à travers un Smartphone ou une tablette,<br />
peuvent recevoir les demandes d’interventions,<br />
consulter les gammes et procédures<br />
de maintenance, rédiger les comptes rendus<br />
et clôturer les interventions.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 32
GMAO<br />
GMAO<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 33<br />
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Dossier GMAO<br />
Management<br />
Quels ont été les grands défis à la fois<br />
techniques et en termes de management<br />
(acceptation par le personnel du<br />
nouveau système) qu’il a fallu relever<br />
dans la mise en place du logiciel ?<br />
La mise en place s’est bien passée et<br />
nous avons bénéficié d’un accompagnement<br />
continu de l’éditeur. Mon service,<br />
qui est un département support, a piloté<br />
le déploiement de la GMAO et nous<br />
avons formé deux experts pour maitriser<br />
complètement le produit.<br />
Aujourd’hui, lorsque nous installons Senergy<br />
sur un de nos contrats, le client<br />
ne s’occupe de rien et nous prenons en<br />
charge l’ensemble du projet y compris la<br />
formation des utilisateurs à l’outil GMAO<br />
qui est indispensable pour disposer d’une<br />
gestion rigoureuse à travers ce type de<br />
logiciel. Nous créons également différents<br />
profils afin de limiter les accès en<br />
fonction du type d’utilisateur et ainsi permettre<br />
à ce dernier d’accéder uniquement<br />
aux données dont il a besoin et nous limitons<br />
ainsi les erreurs possibles.<br />
Quels résultats en attendiez-vous, sur<br />
combien de temps et ont-ils été atteints<br />
?<br />
Le résultat était assez simple pour nous<br />
car nous voulions remplacer une application<br />
maison qui fonctionnait sous Access<br />
par un logiciel moderne et cela sous<br />
une durée d’un an. L’objectif a été tenu<br />
et aujourd’hui nous avons standardisé<br />
l’utilisation d’un outil GMAO unique dans<br />
l’entreprise.<br />
Quelles difficultés avez-vous rencontré<br />
et comment les avez-vous surmontées<br />
?<br />
Tout d’abord les difficultés liées au logiciel<br />
ont été très rapidement surmontées,<br />
il fonctionne sous un environnement<br />
compatible avec celui de l’informatique<br />
de Cofely Endel. Ensuite l’éditeur a parfaitement<br />
pris en considération les adaptations<br />
nécessaires à la prestation de service,<br />
souvent inhérentes à la particularité<br />
du fonctionnement contractuel.<br />
Les difficultés humaines sont finalement<br />
peu nombreuses, cette GMAO Senergy<br />
est présentée sous un interfaçage très<br />
convivial, sa structuration est en rapport<br />
direct avec le métier de la maintenance<br />
et de la prestation de service. Les utilisateurs<br />
s’y adaptent donc très facilement car<br />
l’outil est le reflet de leur activité opérationnelle.<br />
Les plus récalcitrants à l’usage<br />
de l’informatique finissent par adopter Senergy,<br />
sa convivialité, son usage simple<br />
sont ses meilleurs ambassadeurs.<br />
De plus, les experts Cofely Endel savent<br />
aussi faire les adaptations nécessaires<br />
aux spécificités du contrat, pour ajouter un<br />
compteur, enregistrer des horaires spécifiques<br />
contractuels, adapter le reporting...<br />
La partie matérielle de la GMAO dépend<br />
principalement de la disponibilité des liaisons<br />
internet dans l’établissement où est<br />
installée la GMAO. Il s’agit là souvent de<br />
la plus grosse difficulté technique, les réseaux<br />
radio de plus en plus performants<br />
en viendront à bout, soyons-en sûrs.<br />
Une autre problématique peut se présenter,<br />
celle de la sécurité informatique,<br />
la solution full Web pouvant « affoler »<br />
le service informatique du client. Nous<br />
contournons ces réticences en séparant<br />
les systèmes, GMAO d’un côté, systèmes<br />
du client de l’autre, deux ordinateurs sont<br />
alors nécessaires. Les systèmes de transmissions<br />
de données sont aussi désactivés<br />
(lecteur CD, USB,...), et des rappels<br />
réguliers sur les « bonnes pratiques informatiques<br />
» sont régulièrement faites aux<br />
personnels.<br />
Que comportait le cahier des charges ?<br />
Le cahier des charges a nécessité un gros<br />
travail pour bien exprimer notre besoin<br />
auprès de l’éditeur. Cette phase d’étude<br />
et de rédaction est une des étapes les<br />
plus importantes. Il faut mettre autour de<br />
la table beaucoup de fonctions de l’entreprise<br />
: Qualité, Sécurité, <strong>Maintenance</strong>,<br />
Informatique, etc. pour être certain de ne<br />
rien oublier.<br />
Le sommaire de ce cahier des charges<br />
comprenait les éléments suivant :<br />
1. Le contexte<br />
2. Le cadre technique du projet<br />
2.1. Maitrise d’œuvre, organisation et le<br />
suivi du projet<br />
2.2. Serveurs, système d’exploitation,<br />
SGBD, installation<br />
2.2.1. Serveurs et système d’exploitation<br />
2.2.2. Le Système de Gestion de Bases<br />
de Données (SGBD)<br />
2.2.3. Le système de sauvegarde<br />
2.3. Le logiciel de Gestion de la <strong>Maintenance</strong><br />
Assistée par l’Ordinateur<br />
2.3.1. Aspects fonctionnels<br />
2.3.2. Interfaces avec l’éditeur<br />
3. Formations<br />
3.1.1. Formation aux fonctionnalités<br />
3.1.2. Formation à l’exploitation<br />
4. Assistance au démarrage<br />
5. Sécurité<br />
5.1. Sécurité d’accès et confidentialité<br />
5.2. Sécurité des données et exploitation<br />
informatique<br />
5.3. Conformité à l’ISO 9000<br />
5.4. Procédure de fonctionnement en<br />
mode dégradé<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 34
La GMAO par le metier<br />
Technologie Full Web native<br />
Simple à utiliser<br />
Rapidement opérationnelle<br />
Optimisée par métier<br />
Mobile (internet, 3G, 4G...)<br />
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
<strong>Maintenance</strong> curative<br />
Pièces détachées, achats et stocks.<br />
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Dossier GMAO<br />
Management<br />
5.5. Sauvegardes<br />
5.6. Engagement de confidentialité du<br />
fournisseur<br />
6. Conservation des données<br />
7. Documentation<br />
8. Licences<br />
9. Déclaration CNIL<br />
10. <strong>Maintenance</strong> évolutive et corrective<br />
11. Télémaintenance<br />
12. Les Annexes<br />
12.1. Planning<br />
12.2. Cahier des charges fonctionnelles<br />
Comment utilisez-vous ce logiciel ?<br />
Avez-vous actuellement recours à<br />
toutes les fonctionnalités, les utilisez-vous<br />
toutes et de manière fréquente/quotidiennement<br />
?<br />
Cofely Endel utilise ce logiciel de deux<br />
manières différentes et complémentaires<br />
:<br />
• Pour gérer en interne nos propres<br />
équipements,<br />
• Pour piloter les contrats de<br />
maintenance où le client n’est<br />
pas équipé de logiciel.<br />
Nos agences utilisent de plus<br />
en plus Senergy pour gérer<br />
leurs outillages, machines, parc<br />
automobiles que ce soient pour<br />
la maintenance directement<br />
(préventif, correctif, modification,...)<br />
mais aussi pour suivre<br />
au mieux l’aspect réglementaires<br />
sur ces équipements.<br />
C’est aussi un bon moyen pour<br />
connaitre qui a utilisé le moyen<br />
et sur quelle période.<br />
L’usage le plus « noble » reste<br />
celui du pilotage quotidien des<br />
contrats de maintenance, avec<br />
le déploiement complet, de l’arborescence<br />
des équipements<br />
aux rapports automatiques les<br />
plus élaborés. Cependant, en<br />
fonction du contrat, toutes les<br />
combinaisons en termes d’utilisation<br />
sont possibles, il arrive<br />
parfois que seulement quelques<br />
fonctionnalités du logiciel soient<br />
utilisées.<br />
Y avez-vous ajouté de nouvelles<br />
fonctions ? Avez-vous « détourné »<br />
le système pour l’adapter davantage<br />
à vos besoins voire aux exigences<br />
de vos clients ?<br />
Nous demandons régulièrement des<br />
modifications pour coller aux besoins<br />
de nos clients et de nos techniciens.<br />
Comme je l’ai déjà exprimé précédemment,<br />
nous avons intégré une solution<br />
mobile pour nos intervenants itinérants.<br />
Nous avons aussi apporté des améliorations<br />
comme par exemple un dispositif<br />
qui calcule la date de la prochaine intervention<br />
de maintenance préventive.<br />
Cette application est dédiée aux équipements<br />
sur lesquels nous relevons<br />
des paramètres d’usure en fonction des<br />
heures de fonctionnement.<br />
Je rappelle aussi qu’il n’est pas toujours<br />
nécessaire de faire évoluer le système,<br />
parfois l’adaptation humaine est bien<br />
suffisante, et une simple « pirouette »<br />
peut également aussi résoudre une<br />
problématique simple.<br />
D’ailleurs l’export des données sur Excel<br />
permet aussi de répondre à un besoin<br />
particulier de nos clients comme le<br />
calcul d’indicateurs spécifiques.<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
L’export des données sur Excel<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 36
L E 6 e SEn S DE<br />
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PAGE 37
Dossier GMAO<br />
Management<br />
Reportage<br />
Harmoniser la maintenance d’un million d’équipements<br />
Situé à cheval sur le territoire suisse et français, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern), aussi<br />
appelée laboratoire européen pour la physique des particules, accueille chaque année près de 10 000 visiteurs venus<br />
contempler le Large Hadron Collider (LHC), l’accélérateur de particules le plus grand et le plus puissant du monde.<br />
Mais le Cern est loin d’être une simple attraction touristique. C’est aussi un immense centre de recherche qui de maintenir<br />
près d’un million d’équipements.<br />
En l’espace de vingt ans, le Cern a<br />
beaucoup évolué. Des dizaines de<br />
milliers d’équipements se sont rapidement<br />
accumulés, posant ainsi la question<br />
de leur maintien en état de marche et de<br />
leur entretien mais aussi du traitement et<br />
de la réutilisation de toutes les données<br />
les concernant. Face aux problèmes liés<br />
à l’inventaire, aux interventions de maintenance<br />
et à la communication entre les<br />
différents services, il était nécessaire de<br />
se doter d’un outil EAM ; d’autant que<br />
l’établissement abrite un personnel important.<br />
Avec 2 512 membres, le Cern<br />
rassemble 79 physiciens de recherche,<br />
1021 ingénieurs et scientifiques, 883<br />
techniciens, 397 employés administratif<br />
et 132 ouvriers qualifiés.<br />
Au niveau de la maintenance, celle-ci<br />
était organisé de manière disparate ;<br />
il n’y avait pas de gestion d’ensemble.<br />
Pour une installation, étaient mobilisés<br />
un ingénieur et un technicien dédié à la<br />
maintenance. Tout était donc géré au<br />
niveau d’un groupe, qu’il s’agisse de la<br />
partie électrique de refroidissement chacun<br />
était regroupé dans sa technologie.<br />
Aujourd’hui, cette répartition entre les<br />
différents groupes technologiques n’a en<br />
somme pas changé à l’exception d’un détail<br />
et pas des moindres : tous partagent<br />
désormais le même outil et les mêmes<br />
méthodes. Il était donc devenu essentiel<br />
pour le Cern d’uniformiser ses méthodes<br />
afin de mieux assurer les contrats par<br />
exemple. Désormais, tous les groupes<br />
de travail, malgré les différentes obligations<br />
et les tâches qu’ils ont à accomplir,<br />
disposent d’une même interface et d’un<br />
même système.<br />
Des équipements nombreux et précieux<br />
Après avoir examiné les propositions<br />
du marché, le centre de recherche s’est<br />
tourné vers Infor. L’éditeur américain a<br />
donc fourni une solution – Infor EAM –<br />
permettant au Cern de gérer plus d’un<br />
million d’équipements. Ces équipements<br />
comprennent notamment plus de 500<br />
000 composants issus de l’accélérateur<br />
du Large Hadron Collider (LHC) utilisé<br />
Olivier Guillon<br />
dans la découverte récente de la particule<br />
Boson de Higgs. L’application d’Infor<br />
contribue à la traçabilité d’éléments<br />
critiques, au respect des réglementations<br />
en matière de radioactivité, à maintenir<br />
un niveau de service et à gérer les problématiques<br />
de maintenance de manière<br />
préventive au sein du prestigieux centre<br />
de recherche. « Lorsque vos équipements<br />
sont aussi précieux que ceux du<br />
Cern, cela exige le plus haut niveau d’excellence<br />
opérationnelle, dont des capacités<br />
de très haut niveau en matière de<br />
gestion mobile d’équipements, d’accès<br />
sécurisé du personnel, de respect des<br />
pré-requis réglementaires complexes<br />
et une exigence de sécurisation des<br />
données permanente, affirme Charles<br />
Phillips, CEO d’Infor. Cela est particulièrement<br />
critique lorsqu’il s’agit de l’accélérateur<br />
de particule LHC, qui a récemment<br />
été mis à l’honneur avec la découverte<br />
de la nouvelle particule Boson de Higgs<br />
qui va changer la manière dont nous percevons<br />
l’univers. Infor est très fier d’être<br />
partenaire du Cern dans le cadre de ces<br />
efforts. »<br />
Olivier Guillon<br />
Multiplicité des contrats<br />
Avec plus d’un million d’équipements à<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 38
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 39
Dossier GMAO<br />
Management<br />
gérer, le Cern fait appel, en plus de ses<br />
propres équipes, à une cinquantaine de<br />
prestataires externes, dont les contrats<br />
prennent diverses formes : au forfait,<br />
avec obligation de résultats, à la tâche<br />
et/ou à la pièce, au temps réel passé…<br />
Cette multiplicité de contrats et de niveaux<br />
de services impliquait de pouvoir<br />
disposer d’un outil de gestion puissant et<br />
évolutif, permettant de tracer l’ensemble<br />
des équipements et des interventions<br />
d’un bout à l’autre de la chaîne. Le but<br />
étant de mieux anticiper les problèmes et<br />
Olivier Guillon<br />
les pannes, mais également être à même<br />
de respecter les engagements pris visà-vis<br />
de chaque prestataire et optimiser<br />
les coûts associés. À ce jour, une grande<br />
partie de la maintenance des infrastructures<br />
du Cern (gardiennage, voirie, installations<br />
de chauffage et de refroidissement,<br />
jardins, sécurité…), ainsi que celle<br />
d’une partie des instruments scientifiques<br />
(accélérateurs de particules), sont gérées<br />
à travers la solution Infor EAM.<br />
Infor EAM génère plus de 180 000 ordres<br />
de travail par an, établit les tâches de<br />
maintenance préventive, permet de<br />
suivre les stocks et sert de support à l’organisation<br />
des tournées d’inspections et<br />
d’interventions. En ce qui concerne les<br />
instruments scientifiques, Infor EAM est<br />
devenu le noyau central d’un système<br />
de contrôle de fabrication qui permet aux<br />
équipe du Cern d’accéder à un historique<br />
complet de chaque élément. Infor EAM a<br />
été interfacée avec un outil de « service<br />
desk » de type ITIL (Information<br />
Technology Infrastructure Library),<br />
offrant à tous les utilisateurs<br />
un point de contact unique,<br />
quelles que soient les problématiques<br />
de maintenance à traiter.<br />
Cet outil a permis de recenser<br />
jusqu’à 10 000 tickets entrants<br />
(ou ordres de maintenance) dans Infor<br />
EAM, pour les six premiers mois de 2012.<br />
De plus, une plateforme de gestion des<br />
ordres de maintenance pour le personnel<br />
mobile est effective depuis début 2012,<br />
alors qu’une application d’accès aux données<br />
« EAM Light » sur le Web est en<br />
phase finale de développement. Chaque<br />
utilisateur aura la possibilité de l’adapter<br />
à son propre environnement de travail,<br />
sur la base d’un socle de données unique<br />
et parfaitement sécurisé.<br />
Point critique<br />
Un nouveau projet de traçabilité des<br />
matériaux radioactifs est en cours de<br />
développement, afin de permettre de<br />
déterminer les équipements méritant un<br />
suivi plus particulier suite à leur sortie du<br />
plus grand et plus puissant des accélérateurs<br />
de particules au monde : le LHC.<br />
La surveillance des accélérateurs constitue<br />
pour le Cern l’un des points les plus<br />
critiques en termes d’anticipation et de<br />
prévention de pannes. Pedro Martel, ingénieur<br />
systèmes au Cern, explique que<br />
« ce suivi des équipements radioactifs du<br />
Cern est très important pour les autorités<br />
de radioprotection françaises comme<br />
suisses, qui se réfèrent aux données<br />
gérées au travers d’Infor EAM comme<br />
source d’information officielle. » Pedro<br />
Martel mentionne également l’importance<br />
du système Infor pour le présent et le<br />
futur : « Au Cern, la maintenance commence<br />
dès qu’un événement a été généré<br />
dans Infor EAM. Si la solution n’est<br />
pas disponible, la maintenance ne peut<br />
pas s’effectuer. Ce sont les informations<br />
tracées dans Infor10 EAM qui font foi et<br />
seules les données renseignées au sein<br />
de la solution font l’objet d’une rétribution.<br />
Nous continuerons à travailler en étroite<br />
collaboration avec Infor, afin de bénéficier<br />
de leur grande expertise en matière de<br />
formation et de consulting fonctionnel. »<br />
Olivier Guillon<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 40
Infor EAM, la nouvelle<br />
génération des logiciels<br />
de <strong>Maintenance</strong> (GMAO)<br />
Décuplé par la technologie<br />
Obtenez la bonne information, là où vous en avez besoin.<br />
Infor 10x déploie une plateforme architecturale dotée de fonctionnalités basées<br />
sur le partage d’informations, la mobilité, l’analytique et l’intégration. Ce nouvel<br />
environnement technologique permet de bénéficier d’innovations majeures pour<br />
les solutions de GMAO Infor EAM pour accéder aux informations plus facilement,<br />
gérer les dépenses plus efficacement et disposer de fonctionnalités plus étendues.<br />
Infor 10x constitue la plus importante avancée technologique d’Infor depuis sa<br />
création en 2002. Infor fournit 70 000 clients dans 194 pays.<br />
Pour plus d’informations concernant Infor 10x pour les solutions de GMAO<br />
Infor EAM, rendez-vous sur :<br />
www.infor.fr/solutions/gmao<br />
0805 63 00 25<br />
marketing.fr@infor.com<br />
Copyright 2013 © Infor. www.infor.com. All rights reserved.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 41
Dossier GMAO<br />
Management<br />
Cas d’application<br />
Bretagne Ateliers migre vers Altair Enterprise<br />
Bretagne Ateliers, entreprise incontournable de l’industrie manufacturière de l’ouest français, utilise depuis plus de cinq<br />
ans la solution GMAO Altair. Cette année, la société a décidé de renouveler sa confiance en DSDSystem en migrant<br />
vers Altair Enterprise, une GMAO Web nouvelle génération par DSDSystem qui apporte une meilleure réponse à leurs<br />
besoins.<br />
Depuis trente-huit ans, Bretagne Ateliers<br />
combine utilité économique et<br />
développement social en proposant des<br />
prestations industrielles manufacturières<br />
(montage, câblage, usinage, métallerie…)<br />
et tertiaires (numérisation, reprographie,<br />
formation…) exécutées par une<br />
main-d’œuvre constituée à plus de 80%<br />
de personnes handicapées. Être une Enterprise<br />
Adaptée (EA) ne rime cependant<br />
pas avec un travail de moindre qualité.<br />
Certifié ISO 9001 /2008, Bretagne Ateliers<br />
répond chaque année aux exigences<br />
du référentiel, conciliant avec succès<br />
prestations de qualité et<br />
engagement social. L’entreprise<br />
compte des références<br />
prestigieuses, parmi<br />
lesquelles Alstom, Airbus,<br />
le Crédit Agricole, la SNCF<br />
et au tout premier rang le<br />
groupe PSA-Peugeot-Citroën...<br />
Le choix d’un outil simple et performant<br />
Le parc machine de Bretagne Ateliers est<br />
conséquent : plus de 1 600 équipements<br />
au total sont présent, répartis sur deux<br />
sites de production. Des équipements<br />
de pointe que doivent maintenir en bon<br />
état de marche les six techniciens de<br />
maintenance du site. Yann<br />
Quéguiner, responsable<br />
informatique de Bretagne<br />
Ateliers, revient sur le choix<br />
de la GMAO Altair, il y a cinq<br />
ans : « nous souhaitions<br />
une solution de dernière génération,<br />
100% Web, proposant des fonctionnalités<br />
avancées et ergonomiques,<br />
répondant à trois volets principaux : la<br />
gestion des outils de production, la gestion<br />
des demandes d’intervention, et la<br />
gestion et rationalisation des stocks. »<br />
À ces besoins essentiels, se sont ajoutés<br />
au fil du temps des<br />
besoins nouveaux visant<br />
à augmenter l’efficacité de<br />
la maintenance, notamment<br />
en termes d’analyse<br />
et de gestion. « Altair nous<br />
permettait une gestion de<br />
maintenance efficace, mais<br />
nous ressentions le besoin de disposer<br />
d’un vrai planning intégré au logiciel, ainsi<br />
qu’un tableau de bord accessible offrant<br />
une vue d’ensemble sur la maintenance,<br />
explique Yann Quéguiner. Quand Altair<br />
Enterprise nous a été présenté, les nouveautés<br />
répondaient à chacun de ces besoins<br />
que nous avions, ce qui nous a facilement<br />
convaincu de sauter<br />
le pas ».<br />
Un saut technologique pour<br />
une expérience utilisateur<br />
neuve<br />
Outre les évolutions purement<br />
fonctionnelles, les attentes de Bretagne<br />
Ateliers étaient grandes en matière<br />
d’ergonomie et de fluidité de travail. Il fallait<br />
que le nouveau produit apporte une<br />
plus-value en matière d’accessibilité, de<br />
planification et de productivité, afin de<br />
répondre à leurs besoins. « La nouvelle<br />
interface d’Altair Enterprise est beaucoup<br />
plus fluide, avec un design plus accueillant,<br />
apportant technologiquement et<br />
fonctionnellement ce qui nous manquait<br />
dans la version précédente, explique Yann<br />
Quéguiner. Les améliorations se trouvent<br />
aussi dans les petits détails. Par exemple,<br />
l’ajout de photo sur équipement permet à<br />
nos stagiaires d’identifier rapidement les<br />
équipements et donc se mettre plus vite<br />
‘’dans le bain’’. Je pense aussi au simple<br />
fait de pouvoir changer d’application sans<br />
avoir à repasser par l’écran d’accueil… un<br />
vrai gain de temps ! »<br />
Le saut technologique entre Altaïr v4 et<br />
Altair Enterprise a donc été appréhendé<br />
avec assurance par Bretagne Ateliers, qui<br />
Les atouts du projet<br />
• Longue expérience d’utilisation de la GMAO Altair<br />
• Évolution des besoins fonctionnels<br />
• Attente forte en matière d’expérience utilisateur<br />
• Certification ISO 9001/2008 défendue chaque année<br />
• Entreprise Adaptée employant près de 450 travailleurs handicapés.<br />
La solution<br />
La GMAO Altair Enterprise et la mobilité Altair<br />
sont des applications éditées et distribuées<br />
par DSDSystem. Ces solutions sont<br />
le fruit de près de vingt ans d’expérience<br />
capitalisées par les ingénieurs maintenance<br />
et informatique de l’entreprise spécialisés<br />
en organisation de maintenance<br />
industrielle et SAV.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 42
Dossier GMAO<br />
Management<br />
y a trouvé réponse à nombre des besoins<br />
auquel les versions précédentes d’Altair<br />
n’apportaient pas la meilleure réponse<br />
possible. Bernard Decoster, directeur de<br />
DSDSystem, éditeur de la GMAO Altair<br />
Enterprise, commente : « Bretagne Ateliers<br />
est pour nous une référence symbolique,<br />
comptant parmi nos plus fidèles clients.<br />
Cette fidélité s’est construite grâce à notre<br />
capacité d’écoute des besoins du terrain,<br />
afin de fournir à chaque nouvelle génération<br />
une GMAO à la pointe de la technologie<br />
et au fait des besoins du métier ».<br />
Une double compétence dans la maintenance<br />
et l’informatique<br />
• Pas d’installation sur poste client<br />
• Rapidement opérationnelle<br />
• Compatible tous navigateur récent<br />
Avantages technologiques<br />
Et Bernard Decoster d’ajouter : « Altair<br />
Enterprise est le fruit d’une refonte profonde<br />
de la GMAO, depuis le cœur du<br />
code jusqu’aux petits plus qui facilitent la<br />
vie des utilisateurs au quotidien. Ce travail<br />
de développement puisant à la fois dans<br />
l’innovation technologique et dans les besoins<br />
métiers constitue une tradition que<br />
DSDSystem perpétue depuis son origine,<br />
et continuera à appliquer avec Altair Enterprise<br />
dans les années à venir ».<br />
Pour rappel, la société DSDSystem a<br />
été créée en 2003. L’entreprise est composée<br />
d’ingénieurs de maintenance et<br />
d’ingénieurs informatique spécialisés<br />
• Technologie moderne, nomade et mobile<br />
• Une installation centrale et sécurisée<br />
• Simple et agéable à utiliser<br />
en organisation de maintenance industrielle,<br />
service après-vente (SAV) et en<br />
développement informatique de GMAO.<br />
L’originalité de l’approche de DSDSystem<br />
est d’allier deux domaines : le métier de<br />
la maintenance et le métier de l’informatique.<br />
Cette double compétence permet<br />
des gains de temps considérables dans<br />
la mise en œuvre de progiciels de GMAO.<br />
Éditeur de la solution de GMAO full web<br />
Altair Enterprise et du logiciel QHSE Themis,<br />
DSDSystem est spécialisé dans les<br />
solutions Web natives.<br />
La rédaction<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 43
Dossier GMAO<br />
Management<br />
Retour d’expérience<br />
S’adapter au changement avec la GMAO<br />
La concurrence mondiale et la crise qui touche durablement l’industrie française aura au moins permis à de nombreuses<br />
entreprises de revoir l’organisation de leur service de maintenance. Mais pour le groupe Gindre, les équipes de maintenance<br />
étaient déjà bien organisées et efficaces. Il leur manquait néanmoins un outil GMAO pour leur permettre d’accompagner<br />
une démarche lean entamée en 2008, et rester compétitifs sur le marché mondial.<br />
Se (re)structurer... Un terme devenu<br />
commun aux entreprises industrielles<br />
qui ont su opter pour une solution<br />
certes efficace mais pas simple à mettre<br />
en œuvre. Pourtant, cette solution est nécessaire<br />
si l’on veut résister à la pression<br />
d’une concurrence de plus en plus féroce<br />
sur le marché des composants électriques.<br />
Le groupe Gindre fait partie de<br />
celles qui ont su réagir... Une question de<br />
survie face à des exigences devenues le<br />
lot quotidien des industriels du secteur :<br />
des délais de plus en plus courts, des<br />
produits de qualité élevée aux prix toujours<br />
plus compétitifs. Figurant parmi les<br />
principaux acteurs mondiaux des conducteurs<br />
en cuivre, le groupe Gindre équipe<br />
en solutions de moyennes et fortes puissances<br />
des grands comptes tels qu’ABB,<br />
Alstom, Schneider Electric ou encore Siemens.<br />
Avec une production annuelle de 40 000<br />
tonnes, cet industriel français a choisi<br />
d’entreprendre une démarche lean manufacturing<br />
dans le but de réduire les coûts<br />
mais aussi les temps de traversée, stimuler<br />
la réactivité et ne surtout pas faire<br />
« exploser » le parc de machines.<br />
Situé dans l’Isère, le site de Chavanoz<br />
abrite un service de maintenance composé<br />
de six techniciens et d’un responsable<br />
de maintenance. L’équipe travaille en 2-8<br />
et effectue l’essentiel des opérations en<br />
interne pour ce qui relève de l’entretien et<br />
des réparations du parc (lequel comprend<br />
une soixantaine de machines – centres<br />
d’usinage, tours CN, presses plieuses,<br />
presses de découpe, poinçonneuses...)<br />
et du matériel de stockage. Pour ce qui<br />
est de la maintenance tertiaire et des<br />
équipements de manutention, le service<br />
fait appel à la sous-traitance.<br />
Créer des indicateurs<br />
À l’époque responsable lean maintenance<br />
de l’usine de Chavanoz (de 2008<br />
à 2012), Charles Robert* explique que<br />
« si le niveau de maintenance était déjà<br />
bien avancé, des problèmes persistaient<br />
comme les temps de traversées ainsi que<br />
la gestion des stocks et des plannings,<br />
dont les données figuraient sur des fichiers<br />
Excel. De plus, les interventions de<br />
maintenance passaient par un workflow ;<br />
or, aucun lien n’existait entre ces saisies<br />
et la gestion des stocks et des plannings.<br />
Il fallait créer une passerelle. ».<br />
Devenu entre-temps le responsable des<br />
Services techniques sur le site, Charles<br />
Robert ajoute qu’il n’avait pas la possibilité<br />
d’analyser ni d’exploiter les données<br />
dont il ne pouvait extraire aucun indicateur.<br />
« Il n’était pas possible pour moi de<br />
voir l’efficience de certaines machines. Je<br />
perdais un temps énorme pour tenter de<br />
créer des indicateurs de coûts de maintenance<br />
par exemple. De plus, ces données<br />
étaient souvent faussées ».<br />
Et c’est sans compter sur les risques générés<br />
par les macros des fichiers Excel,<br />
fragilisant la base de données. « Pour<br />
toutes ces raisons, je souhaitais fermement<br />
évoluer vers une GMAO. De plus,<br />
une autre filiale du groupe Gindre disposait<br />
d’une base de données très riche<br />
et qui fonctionnait parfaitement. Le problème<br />
menaçait pour incompatibilité avec<br />
Windows 7 ; la compatibilité n’a pas pu<br />
se faire et le site risquait de perdre toutes<br />
ses données. L’idée est donc venue<br />
de les intégrer à un projet commun de<br />
GMAO ».<br />
Flux tendus<br />
Afin de résoudre les problèmes de dynamique<br />
et de fragilité du système, de<br />
manque de performance et d’obsolescence<br />
programmée de la gestion de données<br />
sur l’autre site, le groupe Gindre<br />
s’est orienté vers l’éditeur de GMAO<br />
Corim. Mais le service de maintenance<br />
n’a toutefois pas attendu une solution<br />
informatique pour continuer de s’adapter<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 44
Dossier GMAO<br />
Management<br />
et notamment pour accompagner la démarche<br />
lean manufacturing qu’elle avait<br />
démarrée en 2008. D’ailleurs, environ<br />
six mois avant la mise en place de l’outil<br />
GMAO, la société a mis au point un<br />
concept, celui de la « machine critique ».<br />
Évoluant quotidiennement en flux tendus,<br />
l’usine est de plus en plus dépendante du<br />
bon fonctionnement des machines. Ainsi<br />
a-t-il été décidé de se réunir chaque semaine<br />
pour définir une liste de machines<br />
critiques – dix maximum – et communiquée<br />
au responsable de maintenance.<br />
Aussi, en concertation avec les responsables<br />
des différents services, des plans<br />
de maintenance préventive sont discutés<br />
– maintenus, repoussés ou annulés –<br />
tous les mois (et valables pour les deux<br />
mois à venir). Ainsi, il a fallu intégrer ces<br />
deux fonctionnalités dans l’outil GMAO.<br />
Un paramétrage qui ne s’improvise pas<br />
Le choix s’est donc orienté vers la solution<br />
Corim, « en raison notamment de la<br />
proximité de l’éditeur, pour son interface<br />
très conviviale grâce à sa base Windows<br />
et ses visuels », souligne Charles Robert,<br />
même s’il ne manque pas d’ajouter que<br />
« si le paramétrage est plutôt facile, il est<br />
toutefois nécessaire de faire une formation.<br />
Cela ne s’improvise pas ! ». Et c’est<br />
d’ailleurs le message que le responsable<br />
des services techniques entend faire passer.<br />
« Nous sommes parvenus à récupérer<br />
quatre années d’historique d’interventions<br />
sur chaque machine, plus la partie<br />
consacrée aux achats. Cela représente<br />
un travail énorme et qui ne peut se faire<br />
tout seul, en alimentant l’outil une fois<br />
de temps en temps. Il faut absolument<br />
mettre quelqu’un à temps plein pendant<br />
la durée de la mise en place du système.<br />
Sans une entière implication et des gens<br />
motivés, la GMAO n’a aucun avenir dans<br />
l’entreprise ».<br />
Charles Robert précise notamment que<br />
l’accompagnement a été à la hauteur de<br />
ses espérances. D’une part parce que<br />
le service n’a eu à faire qu’à un seul et<br />
même consultant et que celui-ci a assuré<br />
des formations – un à deux jours par mois<br />
– nécessaires pour orienter les futurs utilisateurs<br />
aux bonnes pratiques de remplissage<br />
des données. Longue de près d’un<br />
an, cette phase a duré de décembre 2011<br />
à septembre 2012.<br />
Coquille vide<br />
Globalement, le responsable des services<br />
techniques juge que le logiciel a<br />
permis de régler les problèmes majeurs<br />
qui se posaient auparavant au service de<br />
maintenance. La base sécurisée et dynamique<br />
et la possibilité de rentrer toutes<br />
les informations en quelques clics font de<br />
la solution Corim un outil industriel qui a<br />
permis à l’entreprise d’optimiser ses opérations<br />
de maintenance. Quant à la liste<br />
des dix machines critiques établie chaque<br />
semaine, elle est directement intégrée<br />
dans la GMAO.<br />
Le responsable a également accès rapidement<br />
à de nombreuses informations<br />
utiles comme le nombre de commandes<br />
passées dans le mois, le « top 10 » des<br />
fournisseurs, les arrêts machines sur<br />
une durée déterminée... Enfin, grâce à<br />
l’aide d’un ingénieur stagiaire engagé en<br />
interne pour faire basculer les données<br />
de l’ancien système vers le nouveau,<br />
les informations contenues sur les deux<br />
sites ont pu être entrées sans problème.<br />
« Cela n’a pas trop posé de soucis au niveau<br />
du management et de l’acceptation<br />
de cet outil, même s’il ressort toujours la<br />
volonté de chacun de vouloir tout transposer.<br />
Or c’est impossible, mais nous<br />
avons réussi à faire accepter cette idée ».<br />
Il faut dire que pour déployer un tel système,<br />
il est nécessaire de tout rédiger<br />
dans des fichiers Excel ; tout y est décrit,<br />
chaque machine, chaque matériel y<br />
compris le moindre équipement, avec des<br />
notions d’ensembles, de sous-ensembles<br />
etc., occupant des centaines de lignes et<br />
des dizaines de colonnes ! « Il faut avoir<br />
à l’esprit qu’au départ, la GMAO est une<br />
coquille vide. Au total, cela représente<br />
près de 2 000 pièces détachées à Chavanoz,<br />
5 000 dans l’autre site, 427 lignes<br />
d’arborescence sur le premier site, 1 500<br />
lignes de parc machines sur le second...<br />
Sachant qu’un même équipement peut<br />
contenir plusieurs informations... »<br />
Opter pour un hébergement en interne<br />
Malgré les résultats très satisfaisants<br />
de la solution Corim, Charles Robert regrette<br />
toutefois d’avoir opté pour un accès<br />
full Web. Avec un hébergement de la<br />
solution chez l’éditeur, le service est désormais<br />
dépendant des coupures de réseau.<br />
« Nous avions le choix d’héberger<br />
l’outil en interne, d’autant que les coûts<br />
sont sensiblement identiques. Mais notre<br />
service informatique n’était pas prêt.<br />
Aujourd’hui nous subissons les soucis<br />
posés par les coupure et nous rencontrons<br />
parfois des problèmes de lenteur de<br />
connexion. » Cette décision n’est donc<br />
pas à prendre à la légère.<br />
En matière de « customisation », le responsable<br />
a choisi de développer lui-même<br />
une fonctionnalité qui consistait à indiquer<br />
la durée les temps d’arrêts de chaque<br />
équipement. « À chaque fois qu’un technicien<br />
déclarait un arrêt machine, j’avais<br />
besoin de pouvoir capitaliser ce temps<br />
d’arrêt pour ensuite faire le lien sur la<br />
perte de production dans l’atelier et m’en<br />
servir pour le pilotage des opérations. »<br />
Une décision qui, avec d’autres fonctionnalités<br />
de ce type, permettra à terme de<br />
développer de nouveaux indicateurs de<br />
performance et convaincre la direction<br />
de l’entreprise de l’utilité d’une GMAO, ce<br />
qui n’est pas toujours le cas...<br />
Olivier Guillon<br />
* Aujourd’hui, Charles Robert est responsable de<br />
tous les services techniques de l’usine. Ces services<br />
concernent la maintenance, les méthodes,<br />
l’outillage et l’industrialisation du site. Par ailleurs,<br />
s’il n’est plus affecté au lean manufacturing, il garde<br />
un œil sur les réalisations ou les éventuelles transformations<br />
effectuées sur le site de Chavanoz.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 45
Dossier GMAO<br />
Management<br />
Témoignage<br />
Bourasseau Industrie opte pour Sylob 5<br />
Bourasseau Industrie, spécialiste de la sous-traitance en tôlerie fine multi-industrie (CA : 7,4M€ et 46 salariés) a choisi<br />
en juin 2012 de basculer sur la solution ERP Sylob 5. Voici le témoignage de Michaël Bézard, responsable maintenance,<br />
achat et informatique de la société vendéenne.<br />
Pouvez-vous nous présenter la société<br />
Bourasseau Industrie et la place de<br />
Sylob 5 dans votre organisation ?<br />
L’entreprise est spécialisée dans la tôlerie<br />
industrielle fine et fabrique depuis 1980<br />
tout type de pièces en métal (acier – inox<br />
– aluminium) pour des secteurs d’activité<br />
aussi variés que l’automobile, l’aéronautique,<br />
le bâtiment, le mobilier urbain, la<br />
PLV, l’agencement. L’entreprise dispose<br />
d’un parc de machines très performantes<br />
(lasers de découpe, poinçonneuses, robot<br />
de pliage) utilisant une technologie<br />
avancée. Sur son site unique vendéen,<br />
les activités sont réparties sur 11 000<br />
mètres carrés en trois zones dédiées à<br />
des travaux distincts : travail de la tôle<br />
en commande numérique, soudure et<br />
montage finale après peinture. La chaine<br />
d’approvisionnement est automatique<br />
grâce à un transstockeur de 80 m de long.<br />
Dirigée par M. Rivet, l’équipe de direction<br />
est constituée d’un responsable comptabilité<br />
et ressources humaines, d’un responsable<br />
de la maintenance et du SI et<br />
de cinq chargés d’affaires. Depuis notre<br />
choix de l’ERP Sylob 5 réalisé en Juin<br />
dernier, cette équipe d’encadrement suit<br />
la phase de recettage, le paramétrage<br />
et les choix futurs d’utilisation. A l’issue<br />
de son implémentation, l’ensemble des<br />
salariés utiliseront Sylob 5, du bureau<br />
d’étude, des techniciens sur les marchés<br />
à commande numérique, aux soudeurs<br />
et aux monteurs. Ainsi, chacun sera en<br />
mesure de suivre toute la chaîne de fabrication.<br />
C’est pourquoi nous avons mis<br />
au point une communication interne spéciale<br />
pour ce projet intitulé « Cap Sylob »,<br />
et qui marque une étape importante de<br />
notre développement.<br />
Comment avez-vous procédé à la sélection<br />
?<br />
Nous utilisions Produflex de Cegid depuis<br />
1995. ERP ancienne génération, il arrivait<br />
en fin de vie et ne nous apportait plus<br />
satisfaction devant l’évolution de l’entreprise.<br />
Aidé par un consultant, nous avons<br />
lancé un appel d’offres à la fin de l’année<br />
2011. Cinq solutions ont été retenues et<br />
deux sélectionnées au premier trimestre<br />
2012 : celle de notre ancien prestataire<br />
et Sylob 5.<br />
Quels arguments ont su vous<br />
convaincre ?<br />
Le premier, déterminant, a été la capacité<br />
de l’ERP Sylob 5 à gérer la réalisation<br />
des devis jusqu’à leur transformation en<br />
bon de commande. Nous utilisions un logiciel<br />
spécifique pour la gestion des devis.<br />
Aucune solution d’éditeur n’intégrait<br />
dans son ERP un module devis satisfaisant.<br />
Sylob a été le seul à nous proposer<br />
de réaliser un développement spécifique<br />
pour répondre à ce besoin. C’était très<br />
important pour nous, car l’intégration totale<br />
du module « devis » dans l’ERP, représente<br />
un gain de temps énorme pour<br />
les chargés d’affaires et une plus grande<br />
fiabilité dans les données en évitant les<br />
doubles saisies.<br />
Le chargé d’affaires, qui chez nous est<br />
le contact unique des clients, voit son<br />
travail grandement facilité. Par ailleurs,<br />
nous optimisons le travail de la feuille de<br />
tôle. Le deuxième argument qui a prévalu<br />
dans notre choix est la taille de Sylob qui<br />
a su être à l’écoute de nos besoins. Nous<br />
n’avons pas affaire à une grande entreprise<br />
pour laquelle nous ne serions qu’un<br />
numéro.<br />
Bourasseau dispose de machines de découpes<br />
laser (comme ici, en photo) et de poinçonnage.<br />
Quelles ont été les phases de mise en<br />
place de Sylob 5 ?<br />
Notre date butoir était le 1er octobre<br />
2013, où nous avons dû faire la bascule<br />
définitive sur Sylob 5. Nous avons géré<br />
les devis, les commandes, les achats et<br />
la gestion des stocks de matières premières<br />
qui se trouvaient dans l’usine et<br />
dans un transtockeur qui est approvisionné<br />
de manière automatique.<br />
Qu’en attendez-vous de cette solution ?<br />
L’interface réalisée par Sylob nous<br />
donne une vision instantanée de l’état<br />
des stocks dans l’usine et dans ce train<br />
de stockage. Le chargé d’affaires est en<br />
mesure de connaître à tout moment avec<br />
précision l’état de sa commande sans en<br />
faire la demande. La production est lancée<br />
auprès du bureau d’étude, et le suivi<br />
de l’ordre de fabrication est généré automatiquement.<br />
Sylob 5 va nous aider aussi à faire face<br />
à nos deux pics de surcharge qui ont lieu<br />
chaque année à la même période en novembre/décembre<br />
et en avril/juin. L’optimisation<br />
de la planification et de l’ordonnancement<br />
de nos modes de production<br />
vont nous permettre d’aborder ces deux<br />
périodes cycliques avec plus de sérénité.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 46
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 47
Spécial identification<br />
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Interview<br />
Une place grandissante de la RFID dans l’industrie<br />
Paul Mazet (Cetim) travaille au sein d’un laboratoire spécialisé dans la compatibilité électromagnétique (CEM) et la<br />
Radio Frequency Identification (RFID). L’ingénieur nous explique les raisons du succès de la RFID dans l’industrie et<br />
notamment la place croissante qu’elle occupe dans l’identification du matériel.<br />
<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />
Quel est votre rôle au sein du Cetim ?<br />
Pouvez-vous nous décrire les activités<br />
de votre département ?<br />
Paul Mazet<br />
Je suis référent technique du laboratoire<br />
CEM (Compatibilité ElectroMagnétique)<br />
et RFID (Radio Frequency Identification).<br />
Ce service a divers domaines de compétences<br />
axées autour de la conception<br />
mécatronique, de l’ingénierie de bancs<br />
d’essais mécanique, hydraulique et électrique,<br />
l’analyse de défaillance et expertise<br />
de composant ou d’installations ainsi<br />
que de l’instrumentation.<br />
Quelle place occupe la RFID dans l’industrie<br />
? Où la trouve-t-on particulièrement<br />
?<br />
La RFID se présente actuellement<br />
comme une technique émergeante. Ses<br />
domaines d’application sont multiples. Ils<br />
vont du contrôle d’accès à l’identification<br />
et traçabilité industrielle en passant par la<br />
gestion du parc de matériel, la distribution<br />
de produits de large consommation,<br />
la lutte contre la fraude et la contrefaçon,<br />
l’identification des animaux, etc. Des appellations<br />
diverses existent, telles que<br />
TAG RF, transpondeurs, étiquette RFID,<br />
étiquette radiofréquence, etc. Techniquement,<br />
un système RFID est constitué d’un<br />
ou plusieurs transpondeurs et un ou plusieurs<br />
émetteurs-récepteurs (lecteurs).<br />
Quels sont les atouts de cette technologie<br />
?<br />
La RFID offre l’avantage d’être à la fois<br />
une technologie à bas coût, autonome<br />
(en énergie) pour le « TAG » et sans<br />
maintenance particulière.<br />
En quoi présente-t-elle des avantages<br />
dans l’exploitation des équipements ?<br />
Et dans la maintenance de ces équipements<br />
?<br />
Pour ce domaine d’activité, cette technologie<br />
se montre à la fois flexible, sûre,<br />
réinscriptible ou verrouillée en écriture<br />
suivant les applications. De plus, la RFID<br />
est facilement ineffaçable vers un logiciel<br />
ERP.<br />
Quelles sont les limites de la RFID ?<br />
La plupart du temps, la RFID est adoptée<br />
pour sa robustesse et non pour son<br />
débit car les informations transmises<br />
(dites tags) sont généralement rudimentaires<br />
; elles concernent par exemple une<br />
température codée sur 16 bits. Ce type<br />
d’informations rend donc peu utile un<br />
débit supérieur à 250 kbit/s. Toutefois, la<br />
technologie RFID ne limite pas en ellemême<br />
des possibilités d’évolution vers le<br />
haut-débit.<br />
Selon vous, quel est l’avenir de la RFID ?<br />
La forte progression des puces RFID et<br />
leur application devraient bouleverser<br />
les rapports de force au<br />
sein des technologies de transmissions<br />
sans fil de faible portée.<br />
À l’instar du Bluetooth, la RFID<br />
est adaptée aux applications bon<br />
marché et de basse consommation<br />
mais cette dernière ne montre<br />
aucune limite apparente au nombre<br />
d’éléments dans un réseau. En outre<br />
elle s’adapte à de nombreux matériaux<br />
(support dur, papier ou feuille plastique<br />
souple).<br />
Le nombre de ses applications est déjà<br />
très important : la RFID touche les secteurs<br />
de la géo-localisation, la traçabilité,<br />
le contrôle d’accès, la gestion de parcs<br />
(notamment Velib à Paris), la gestion des<br />
abonnés (par exemple le Pass Navigo<br />
de la RATP), l’identification (douanes,<br />
pièces d’identité ou expérience d’embarquement<br />
rapide menée par Air France sur<br />
la ligne Paris-Amsterdam en mars 2009),<br />
les campagnes scientifiques de mesure<br />
(dispersion de la température à l’échelle<br />
d’une grande ville) ou encore la substitution<br />
des codes barres et des hôtesses<br />
de caisse etc.<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 49
Spécial identification<br />
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
En application<br />
STI sécurise les opérations<br />
de production et de maintenance<br />
Mis en place dans une usine de fabrication de produits industriels, le système T&Box, créé et développé par la société<br />
Serv Trayvou Interverrouillage (STI), permet d’améliorer et de garantir la sécurisation des lignes de montage.<br />
Conçu par la société STI, le T&Box se<br />
présente sous la forme d’un tableau<br />
modulaire de gestion de clé basé sur la<br />
technologie RFID. Son architecture se<br />
compose d’une part d’une unité centrale,<br />
permettant à l’utilisateur de s’identifier et<br />
de sélectionner la clé qu’il souhaite retirer,<br />
et d’autre part de modules de verrouillages<br />
de clé. Ce système a été choisi<br />
par une usine de fabrication de produits<br />
industriels afin de sécuriser ses lignes de<br />
montage, en raison de trois de ses caractéristiques<br />
:<br />
Le T&Box dispose d’un double verrouillage<br />
assurant un niveau de sécurité supérieur<br />
à d’autres systèmes existants. Il<br />
ne nécessite pas de logiciel à installer :<br />
l’interface peut être visualisée sur n’importe<br />
quel support où que l’on soit. D’un<br />
esthétisme moderne et fonctionnel, le<br />
T&Box permet une meilleure visibilité<br />
des clés absentes et présentes. Avec le<br />
T&Box, STI a ainsi pu répondre aux problématiques<br />
posées par son client dans<br />
les domaines de la production et de la<br />
maintenance en proposant une solution<br />
utilisant des badges et porte-clés RFID<br />
avec deux tableaux de porte-clés dédiés :<br />
l’un pour la production et l’autre pour la<br />
maintenance.<br />
Concernant la production, il s’agissait de<br />
pouvoir gérer facilement les clés d’accès<br />
aux différents postes de production. Sécurisant<br />
les différents postes de travail,<br />
ces clés étaient lourdes en gestion : une<br />
personne dédiée devait remettre chaque<br />
clé à la bonne personne avant la prise de<br />
poste et réceptionner les clés à la fin du<br />
travail. Les clés étant souvent rapidement<br />
déposées, il était nécessaire d’en faire<br />
le tri afin d’éviter toute erreur lors de la<br />
prochaine distribution. Grâce au<br />
T&Box et son tableau servant aux<br />
clés de production, les personnes<br />
s’identifient avec leurs badges<br />
afin de savoir quelle clé prendre.<br />
Lorsque le travail est terminé, la<br />
clé peut être placée n’importe où<br />
sur le tableau sans se soucier<br />
de l’emplacement : le tableau se<br />
charge lui-même de savoir quelle<br />
clé a été remise à quel endroit. La<br />
priorité est donnée à la production. Le<br />
superviseur décide de recevoir de façon<br />
journalière ou hebdomadaire l’historique<br />
de sortie et entrée des clés sur le tableau.<br />
Pour la maintenance, la solution retenue<br />
devait permettre de sécuriser l’accès aux<br />
clés et à l’accès des zones de maintenance.<br />
La maintenance est un point sensible<br />
car il faut garantir la sécurité des<br />
personnes pour l’intervention tout en limitant<br />
au plus juste l’arrêt des machines.<br />
Par ailleurs, seules les personnes habilitées<br />
à intervenir doivent pouvoir y accéder<br />
et il est impératif de savoir en temps<br />
réel qui intervient sur quelle zone et depuis<br />
combien de temps. Enfin, le circuit<br />
de validation des accès est long et fastidieux<br />
avant d’autoriser l’accès à certains<br />
sous-traitants.<br />
Avoir la main sur l’accès des personnes<br />
Sur le tableau de maintenance du système<br />
T&Box, les clés ont des emplacements<br />
identifiés : on peut sans même<br />
interroger le système et voir physiquement<br />
quelle clé est présente ou sortie.<br />
Afin d’augmenter la sécurité de l’accès,<br />
une identification par un badge et un<br />
code est requise. Les superviseurs et/ou<br />
administrateurs peuvent interroger le système<br />
en temps réel pour savoir quelle clé<br />
est sortie, par qui et depuis combien de<br />
temps. Pour les intervenants temporaires<br />
ou un régleur devant opérer sur une zone<br />
inhabituelle, l’administrateur peut à tout<br />
moment activer un accès temporaire à<br />
distance. Le T&Box dispose en effet d’un<br />
webserveur consultable sur smartphone,<br />
tablette ou PC. Plus globalement, l’administrateur<br />
gère facilement, via ce webserveur,<br />
les accès des personnes, les clés et<br />
l’historique de l’ensemble. Il n’y a pas de<br />
logiciel à installer.<br />
Un message avertit en temps réel les<br />
superviseurs de chaque secteur de production<br />
lorsqu’une clé de maintenance<br />
de leur secteur est retirée ou remise sur<br />
le tableau. Ils peuvent ainsi arrêter ou redémarrer<br />
la production sans risque pour<br />
les personnes et sans délais supplémentaires.<br />
Souple d’utilisation et intuitif, le<br />
système T&Box permet d’associer sécurité<br />
et gain de productivité. Ce système n’a<br />
pas pour vocation de remplacer les personnes<br />
mais davantage de les soutenir<br />
en apportant un niveau de sécurité maximum<br />
avec un minimum de contraintes et<br />
une disponibilité du système 24 heures<br />
sur 24. Son champ d’application recouvre<br />
tous les secteurs d’activité et structures.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 50
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PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 51
Spécial identification<br />
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Solutions<br />
La RFID, le salut de l’exploitation d’équipements ?<br />
La technologie RFID (Radio Frequency Identification) prend de plus en plus d’ampleur. Ses applications dans le monde<br />
de l’industrie augmentent à mesure que la technologie progresse. Environnements sévères, exploitations des informations<br />
liées à des parc de plus en plus vastes, fiabilité à toute épreuve (ou presque)... La RFID répond aujourd’hui à des<br />
problématiques plus nombreuses et concerne davantage la maintenance.<br />
La RFID rassemble les solutions technologiques<br />
d’identification automatique<br />
d’objets ou de personnes utilisant<br />
les ondes radio. Selon un rapport rédigé<br />
par l’Institut Maupertuis*, en soutien avec<br />
Bureau Veritas Certification et le Centre<br />
de ressources technologiques (CRT), la<br />
RFID offre des solutions aux limites de<br />
l’identification par code à barres. « Elle<br />
est le support idéal d’une traçabilité globale<br />
et d’un contrôle des processus en<br />
temps réel ».<br />
La technologie RFID présente plusieurs<br />
avantages comme la possibilité d’utiliser<br />
le matériel en milieu hostile (salissant,<br />
humide, salin, traitements thermiques<br />
et chimiques) et de résister aux environnements<br />
contraignants (hospitalier,<br />
agroalimentaire, industriel …). De plus,<br />
elle permet de fournir un identifiant unitaire<br />
infalsifiable, augmenter la capacité<br />
de stockage de données dans l’étiquette,<br />
laquelle est réutilisable. Il est également<br />
possible de lire simultanément plusieurs<br />
étiquettes, permettant ainsi l’identification<br />
d’ensembles et de sous-ensembles.<br />
pile ou batterie, pour une distance de lecture<br />
allant d’un à cent mètres. Elles permettent<br />
donc de meilleures distances de<br />
lecture et d’associer plusieurs types de<br />
capteurs.<br />
Selon François Lapeyre, gérant de la société<br />
Tag Product, « l’idée n’est pas de<br />
remplacer le code à barres ; les tags RFID<br />
sont un autre vecteur d’identification présentant<br />
la capacité de fonctionner en environnement<br />
sale, poussiéreux ou graisseux.<br />
De plus, le fait d’être ‘’invisible’’, le<br />
système a moins de risque d’être vandalisé.<br />
Enfin, il est infalsifiable ».<br />
Applications diverses<br />
Les applications de la RFID sont multiples<br />
et concernent en premier lieu l’identification<br />
et la traçabilité, l’automatisation,<br />
le contrôle et la sécurité pour le contrôle<br />
d’accès par exemple, la sécurisation des<br />
zones dangereuses, les ronde ou encore<br />
la détection de chocs... Pour la production,<br />
la RFID donne la possibilité de<br />
contrôler et de sécuriser le processus en<br />
temps réel, de gérer les contenants, supports<br />
de traçabilité mais aussi de réduire<br />
les coûts d’inventaire et de logistique.<br />
Au niveau de la maintenance, l’Institut<br />
Maupertuis soutient que cette technologie<br />
assure une meilleure réactivité au<br />
non-conformité et meilleure rapidité de<br />
dépannage (historique SAV). De son<br />
côté, si François Lapeyre estime que la<br />
technologie RFID est encore peu utilisée<br />
dans les métiers de la maintenance, ces<br />
derniers occupent une place de plus en<br />
plus importante dans les activités de l’entreprise.<br />
« L’un des principaux intérêts<br />
Plusieurs technologies en une<br />
La RFID présente elle-même plusieurs<br />
technologies : la technologie dite passive<br />
dont l’alimentation de l’étiquette<br />
induit un courant pour une distance<br />
de lecture comprise entre zéro et cinq<br />
mètres. L’avantage réside dans l’absence<br />
d’énergie embarquée. Ensuite viennent<br />
les technologies active ou semi-active.<br />
Celles-ci fonctionnent quant à elles par<br />
© Toyota<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 52
Spécial identification<br />
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
de la RFID est de pouvoir authentifier le<br />
personnel de maintenance, de façon à<br />
savoir là où il se trouve ou là où il doit<br />
être.[...] Concernant les applications de la<br />
RFID dans le monde de l’industrie, nous<br />
intégrons le système sur des vannes de<br />
gaz ou sur des installations particulières<br />
pour le suivi des oléoducs ou encore la<br />
gestion des EPI et la surveillance des<br />
outils de production ; par exemple, nous<br />
intervenons sur des pièces de moteurs,<br />
moto-réducteurs et d’engrenages... ».<br />
Pour les équipements de levage et de<br />
manutention (élingues, palans, chariots<br />
…), la RFID est également très utile<br />
lors des contrôles périodiques de vérification.<br />
« Avec la RFID, nos clients ont la<br />
possibilité de suivre et de retrouver l’information<br />
tout en assurant un bon niveau<br />
de fiabilité, de sécurité et de gain de performance,<br />
d’autant que dans la majeure<br />
partie des cas, nous devons identifier des<br />
biens et des équipements parfaitement<br />
semblables ».<br />
Adopter la RFID : quelques règles de<br />
base à suivre<br />
Pour implémenter dans son parc d’équipements<br />
un système s’appuyant sur<br />
la RFID, l’Institut Maupertuis rappelle<br />
qu’il est essentiel au préalable de définir<br />
l’application, les objectifs et les choix<br />
techniques relatifs à cette technologie. Il<br />
convient de toujours avoir à l’esprit que<br />
« c’est l’usage qui définit la solution technologique<br />
RFID à mettre en œuvre ».<br />
Ainsi, la technologie – passive ou active<br />
– dépendra de la distance de lecture nécessaire,<br />
tout comme la fonctionnalité<br />
(lecture seule ou lecture-écriture), la capacité<br />
de mémoire, la vitesse de lecture<br />
et d’échanges de données, le niveau de<br />
protection des informations exigé etc.<br />
On évalue ensuite le retour sur investissements<br />
avant d’entamer l’étude de<br />
faisabilité. Celle-ci doit prendre en considération<br />
plusieurs éléments : la compatibilité<br />
électromagnétique du site (CEM),<br />
la définition du packaging de l’étiquette<br />
et de son dispositif d’attache, les phases<br />
de test du matériel et l’interfaçage avec<br />
le système d’information existant. En<br />
termes de management, il est important<br />
selon l’institut d’obtenir l’approbation de<br />
la direction et de mettre en place une<br />
équipe dédiée aux compétences multiples<br />
intégrant les opérationnels. Ensuite<br />
viennent l’étude et la réalisation sur le terrain<br />
tout en prévoyant sa capacité à modifier<br />
l’organisation du flux physique et du<br />
système d’information.<br />
Nexess, la start-up du moment<br />
Incubé au sein de Télécom ParisTech,<br />
Nexess a vu le jour il y a près de six ans à<br />
la suite d’un essaimage d’EDF et du projet<br />
de création d’entreprise porté par Frédéric<br />
Galtier. Nexess propose des solutions<br />
innovantes de gestion de la sécurité<br />
pour les industries à contraintes environnementales<br />
sévères. D’abord appliquées<br />
La gamme de smartphones professionnels et durcis RP<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 53
Spécial identification<br />
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
dans le nucléaire puis dans l’Oil & Gas et<br />
plus récemment dans l’aéronautique, ces<br />
solutions s’appuient sur une technologie<br />
RFID spécifique et durcie. Ainsi, Nexess<br />
offre une solution automatisée de surveillance<br />
temps réel des flux de personnes<br />
et d‘objets, ainsi que des processus, en<br />
particulier sur les sites nucléaires et sur<br />
les installations Seveso. L’objectif de ces<br />
produits est d’augmenter la productivité<br />
de ces installations tout en assurant la<br />
conformité des opérations surveillées et<br />
des procédures de sécurité. Après avoir<br />
levé 1M€ en 2010, Nexess réalise une<br />
deuxième tour de table en octobre dernier<br />
en levant 2,5M€ pour financer son développement<br />
à l’international.<br />
Les lecteurs de codes à barres n’ont pas<br />
dit leur dernier mot<br />
La nouvelle série de lecteurs de codes à<br />
barres BCL 20 de Leuze electronic utilise<br />
désormais un laser bleu, dont la lumière<br />
d’une longueur d’onde de 405 nm permet<br />
d’atteindre de meilleurs résultats en<br />
termes de profondeur de champ, de por-<br />
Avis d’expert<br />
La RFID au service de la gestion de la maintenance<br />
La gestion et le suivi de la maintenance est un enjeu important pour les industries et les municipalités. Il<br />
existe des actifs régis par le gouvernement qui doivent être entretenus de façon systématique afin de garantir<br />
la sécurité du publique.<br />
En plus de réduire les risques d’accident de travail, l’entretien préventif permet également de réduire les risques d’arrêts<br />
de production inopportuns. Lorsque ces risques sont bien contrôlés, on remarque immédiatement un réduction des coûts<br />
d’opération et de réparation des équipements. Une bonne gestion de l’entretien permet de mieux planifier les budgets, les<br />
arrêts de production et le travail en général. Bien entendu, la réduction des accidents de travail permet de faire des économie<br />
en formation, de réduire les congés maladies et les accidents graves. Quand on évite un accident de travail, on évite des<br />
souffrances humaines inutiles et on gagne en efficacité!<br />
Le suivi de la maintenance en milieu difficile<br />
Identifier des actifs pour plusieurs années et parfois quelques décennies d’opérations est un défi de taille dans les usines et<br />
en environnement extérieur. C’est pourquoi des solutions comme Radar <strong>Maintenance</strong> (voir le site www.gravelinnovation.com)<br />
utilisent la technologie RFID pour garantir la pérennité de l’identification de l’actif. Les étiquettes RFID sont capable d’endurer<br />
les pires agressions. Même si l’étiquette est recouverte de neige, de poussière ou de cristaux de produits chimiques, celle-ci<br />
pourra être lue sans aucun problème. Le principe est simple: l’utilisation des ondes radio rend tous ces agents «transparent»<br />
du point de vue du lecteur. Là ou un code-barre serait complètement illisible, une étiquette RFID continue de fonctionner sans<br />
tracas. Dans nos solutions, nous utilisons des étiquettes spécialement conçues pour résister non seulement au «salissage»<br />
de toute sortes mais aussi aux agressions physiques.<br />
Des solutions à l’épreuve du temps<br />
En plus d’être extrêmement résistantes aux agressions du monde industriel et extérieur, la plupart des étiquettes sont conçues<br />
pour être lues plus de 100 000 fois et durer au delà de vingt ans. Cette pérennité fait de ces étiquettes un choix idéal pour<br />
suivre vos actifs et garantir leur identification. Par exemple, une borne incendie peut durer plusieurs décennies et être peinturée<br />
plusieurs fois pendant sa vie utile. Une étiquette RFID pourra non seulement survivre toutes ces années mais elle ne sera<br />
pas affectée par la peinture, qui sera appliquée périodiquement sur la borne. Pas besoin de faire attention, il suffit de peinturer<br />
par dessus.<br />
Bien que la technologie RFID soit applicable dans bien des domaines, il faut garder en tête que son coût est supérieur à celui<br />
du simple code-barre de papier. C’est pourquoi il est important de se référer à des experts afin de choisir la technologie qui<br />
nous convient le mieux. Faites vos recherches, posez des questions, allez chercher des conseils.<br />
Jean-Philippe Gravel, ing. CSDP<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 54
tée et de lecture de code avec des modules très fins. La diode<br />
bleue atteint une profondeur de champ nettement plus importante<br />
(90 mm) que les rayons laser de lumière rouge qui ne<br />
peuvent offrir qu’une profondeur de champ moindre (30 mm)<br />
avec des modules peu épais (par exemple 0,15 mm). L’application<br />
bénéficie ainsi d’une plus grande tolérance pour la position<br />
du code. En outre, la portée de l’optique du laser bleu est<br />
désormais de 220 mm, au lieu des 180 mm obtenus avec un<br />
laser rouge. Les nouveaux lecteurs de codes à barres BCL 20<br />
SB sont bien adaptés aux secteurs utilisant des petits codes<br />
1D. Les scanners stationnaires à grande vitesse de la série<br />
BCL 20 constituent une solution compacte et performante pour<br />
les environnements industriels et disposent d’une mémoire de<br />
paramètres à sûreté intégrée.<br />
* L’Institut Maupertuis est un centre de ressources technologiques<br />
en productique et en mécatronique. Il accompagne les<br />
entreprises de l’ouest de la France dans l’innovation de leurs<br />
produits et de leurs outils de production.<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 55
Spécial identification<br />
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
La RFID pour suivre l’état des pièces sur les aéronefs<br />
Labellisé par les pôles SCS et Pégase, le projet RFID Aéro a pour but d’assurer l’identification et le suivi des pièces d’un aéronef par un<br />
marquage électronique sécurisé (puces RFID), pour une maintenance plus efficace, une meilleure disponibilité des aéronefs et des coûts<br />
réduits. Face à la complexité grandissante des aéronefs, la diversité de leurs missions dans des zones géographiques souvent éloignées, le<br />
coût de la maintenance a explosé. Le projet vise donc à identifier et authentifier les composants mécaniques et électroniques d’un aéronef.<br />
Pour cela, il utilise la RFID et des marqueurs ou radio-étiquettes (tags RFID) intégrant des données d’identification, d’utilisation et de maintenance.<br />
Un système de communication sans fil, embarqué et sécurisé, assure les fonctions de lecture et de mise à jour des radio-étiquettes en<br />
fonction de l’exploitation de l’aéronef (heures de vol, pose ou dépose d’équipements, opérations de maintenance). Grâce à ce système, il est<br />
devenu possible de connaître en tout lieu et à tout moment la configuration exacte d’un aéronef ainsi que l’état de chacun de ses composants.<br />
Déjà de nombreuses applications<br />
Le projet a permis le développement de familles de radio-étiquettes adaptés à des conditions d’utilisation très contraignantes (températures,<br />
vibrations, milieu métallique confiné, etc.). Il a également conduit à la conception d’un système sécurisé de transmission et de collecte des<br />
informations sans fil (lecteurs UHF, unité de concentration de données embarquée). Ce système intègre également un moyen d’authentification<br />
des pièces de l’aéronef (signature électronique). Il a été installé sur un hélicoptère Dauphin (EC155) permettant ainsi de suivre et<br />
authentifier plus d’une centaine de composants. Au-delà des développements technologiques, le projet a également permis d’élaborer une<br />
méthodologie de placement des radio-étiquettes et des antennes à partir de la maquette numérique de l’hélicoptère cible (outil de simulation<br />
électromagnétique). Cette approche générique est applicable sur un système existant ou dès sa conception. Il permet d’anticiper et d’évaluer<br />
la robustesse du système par simulation.<br />
De belles perspectives<br />
À ce jour, RFID Aéro a permis de créer sept brevets et huit emplois. Les brevets déposés, l’industrialisation et la commercialisation de radio-étiquettes<br />
issus du projet donnent une bonne visibilité du projet au plan international. Le concept des radio-étiquettes actives en réseau<br />
pourrait être applicable à d’autres secteurs industriels (transport aérien de marchandises, maintenance des centrales nucléaires, surveillance<br />
de structure de bâtiments navals). D’un point de vue industriel, le concept pourrait se décliner suivant différents cas d’usage (embarqué,<br />
semi-embarqué, lecture manuelle). Il pourrait intéresser d’autres gammes d’hélicoptères, des aéronefs de transport mais aussi des produits<br />
dérivés du secteur de l’aéronautique. Le marché potentiel pour les hélicoptères produits par Eurocopter est de plusieurs centaines de radio-étiquettes<br />
par machine produite, la production actuelle annuelle étant de l’ordre de 500 machines (livraisons 2011).<br />
Communiqué<br />
Des smartphones professionnels pour les techniciens exigeants<br />
Athesi présente sa gamme de smartphones durcis RP. Cette plateforme se compose du PDA professionnel le RP1000,<br />
ayant déjà fait ses preuves sur le terrain, ce dernier bénéficie maintenant d’évolutions telles que : APN 5 mp, nouveau<br />
modem PH8p (HSPA+), processeur 1GHz.<br />
En complément du RP1000, viennent<br />
désormais s’ajouter le RP1200 et<br />
RP1300, tous trois dotés de la même<br />
architecture pour offrir une compatibilité<br />
maximale, aussi bien au niveau logiciel<br />
qu’au niveau des accessoires.<br />
• RP1000 : Ecran de 3,5’’ sans clavier<br />
physique avec touches de fonction<br />
• RP1200 : n’est ni plus ni moins que le<br />
RP1000 avec clavier physique<br />
• RP1300 : n’est ni plus ni moins que le<br />
RP1000 avec full écran de 4,3’’<br />
La série RP, un subtile mélange d’élégance<br />
et de force, une plateforme unique<br />
offrant plusieurs formats pour répondre<br />
à toutes les attentes et à toutes les différences.<br />
Ces trois produits combinent<br />
les caractéristiques d’un PDA durci avec<br />
l’ergonomie et la taille d’un Smartphone.<br />
Leur poids de 220gr à 280gr, leur épaisseur<br />
de 21 mm, leur écrans de différentes<br />
tailles et leur homologation IP64, rendent<br />
la série RP unique sur le marché.<br />
Ces terminaux disposent de fonctions<br />
avancées de saisie de données avec leur<br />
lecteur de code-barres intégré de type<br />
laser 1D ou imageur 2D et leur appareil<br />
photo 5 Mpixel avec système auto focus<br />
et flash. Une version est également disponible<br />
sans scanner de codes-barres.<br />
La série RP est livrée avec système d’exploitation<br />
Window®Embeded 6.5.3 et<br />
peut être fournie avec l’OS Android 4.1<br />
selon les besoins client. Pour répondre<br />
aux applications métiers les plus exigeantes,<br />
les terminaux disposent d’une<br />
mémoire ROM de 1GB et d’un processeur<br />
cadencé à 1Ghz. Ils offrent la possibilité<br />
d’ajouter en option une batterie<br />
haute capacité de 4000 mAh ou encore<br />
un lecteur de carte à puces. Le RP1000,<br />
le RP1200 et le RP1300 composent ainsi<br />
une série unique qui conjugue adaptabilité,<br />
pérennité, et maîtrise des coûts.<br />
RP1300<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 56
LA MAÎTRISE DE LA SOLUTION<br />
Une gamme de régulation process<br />
« heavy duty », jusqu’au DN 400 PN 250<br />
et fonctionnant jusqu’à 570°c,<br />
construit dans des matériaux adaptés<br />
aux conditions de service les plus sévères<br />
(acier, inox duplex, superduplex, …)<br />
D’une conception moderne<br />
et fiable, la gamme de vanne<br />
de régulation pneumatique<br />
est certifiée<br />
« ORIGINE FRANCE GARANTIE »<br />
par le Bureau Véritas<br />
BV n°6011104<br />
Désurchauffeur<br />
Multibuses<br />
Fabricant français<br />
www.friedling.fr<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 57
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
Mecatr’Inov, les 15 et 16<br />
octobre 2014 à Paris<br />
Les prochaines rencontres de la mécatronique<br />
se dérouleront à la mi-octobre 2014<br />
dans la capitale. Organisé par Artema, Mecatr’Inov<br />
est un événement entièrement dédié à<br />
l’innovation mécatronique, voulu et soutenu<br />
par le syndicat des industriels de la mécatronique.<br />
Ce domaine est un vecteur essentiel<br />
pour l’optimisation de toute machine et matériel<br />
en apportant gains de productivité, économie<br />
d’énergie, allègement, compacité, sécurité...<br />
Mecatr’Inov intègre des rencontres<br />
d’affaires en favorisant le « business » et des<br />
think tank en favorisant les échanges d’idées<br />
novatrices entre les professionnels de la mécatronique<br />
et leurs clients.<br />
Une Maison de la mécatronique<br />
voit le jour à Annecy<br />
Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement<br />
supérieur et de la Recherche, a inauguré<br />
le 2 septembre dernier la Maison de<br />
la mécatronique à Annecy-le-Vieux. L’espace<br />
de 3 000 m2 abrite dix-huit laboratoires de<br />
recherche dont le Cetim. Implantée sur le<br />
campus de l’université des Pays de Savoie,<br />
cette structure vise à servir de levier technologique<br />
pour les entreprises et notamment<br />
celles qui sont impliquées dans le pôle de<br />
compétitivité du territoire, « Arve Industries<br />
– Mont Blanc ». Cette pépinière de projets<br />
de recherche et de développement collaboratifs<br />
a pour vocation d’optimiser le développement<br />
cohérent des activités de recherche<br />
et d’enseignement pour plusieurs entités<br />
présentes sur le campus d’Annecy-le-vieux.<br />
NTN-SNR à l’offensive dans les<br />
pays scandinaves<br />
La convention organisée le 16 octobre par<br />
NTN-SNR à Copenhague, au Danemark, a<br />
permis de réunir dix-sept de ses principaux<br />
distributeurs sur les marchés norvégiens,<br />
suédois, danois et finlandais. Cette convention<br />
a pour objectif de resserrer les liens<br />
existants, en créer de nouveaux et instaurer<br />
une logique de partenariat entre NTN-SNR<br />
et ses distributeurs sur la stratégie de croissance<br />
mise en œuvre et les perspectives de<br />
ce marché à fort potentiel. L’autre objectif de<br />
cette convention était de faire découvrir l’ensemble<br />
de la gamme de ses produits pour<br />
l’industrie.<br />
Événement<br />
Artema sera présent<br />
à l’Aventure des métiers 2013<br />
Pour la première fois cette année, les industries<br />
mécaniques, aéronautique,<br />
automobile et navale se regroupent sur le<br />
salon Aventure des Métiers autour de l’Observatoire<br />
des métiers de la métallurgie. Cet<br />
événement se déroulera dans le cadre du<br />
salon européen de l’éducation du 21 au 24<br />
novembre à la Porte de Versailles. Ils seront<br />
présents sur un espace commun de 170 m²<br />
baptisé le Village des industries technologiques.<br />
L’opportunité pour la Fédération des<br />
industries mécaniques (FIM) et Artema de<br />
rencontrer les jeunes et leur faire découvrir<br />
les perspectives d’emploi et de carrières.<br />
Des démonstrations (machine-outil, simulateur<br />
de soudage...) couplées aux témoignages<br />
et conseils d’enseignants, d’élèves<br />
et d’industriels permettront aux jeunes, accompagnés<br />
de leurs enseignants et de leur<br />
famille, de découvrir concrètement les métiers<br />
de la mécanique en général et de la<br />
mécatronique en particulier. Artema participera<br />
également à deux conférences : l’une le<br />
vendredi 22 novembre à 11h30 sur le thème<br />
de la « Formation courte ou longue : trouve<br />
ta voie dans les industries mécaniques » ;<br />
l’autre le samedi 23 novembre à 16 heures<br />
qui s’intitulera : « Découvrez la mécanique et<br />
ses métiers ! ».<br />
Concours<br />
Bon cru 2013<br />
pour les Mechatronics Awards<br />
Les Mechatronics Awards 2013 ont été remis<br />
lors de EMM 2013, le 25 septembre<br />
dernier à Diagora – Toulouse Labège. Outre<br />
la montée en puissance du niveau des candidatures,<br />
on assiste à des prix récompensant<br />
des entreprises de taille moyenne ; le grand<br />
prix a même été pour la première fois attribué<br />
à une start-up. Enfin, de plus en plus<br />
d’entreprises proposent des outils d’optimisation<br />
des « briques » mécatroniques : ainsi<br />
un quart des projets traite de modélisation et<br />
de résolution de problèmes notamment thermique<br />
(la dissipation de chaleur est un problème<br />
majeur lorsqu’on a des produits très<br />
compacts). Au total, cinq trophées ont été<br />
décernés cette année et deux prix « encouragement<br />
».<br />
Palmarès<br />
Grand Prix 2013 : Whilot (46) pour son architecture<br />
de moteur électrique à très haut rendement et<br />
à très faible encombrement<br />
Prix Recherche : CSEM (Neuchatel) pour son<br />
projet Strainwise, réseau de capteurs autonomes<br />
Cette rubrique a été réalisée<br />
avec notre partenaire Artema<br />
Prix PME : Alpes Deis (74), avec le concours<br />
de Renault Trucks, pour sa pince mécatronique,<br />
et COMAT (31) pour son tripode mobile<br />
Prix Grands Groupes et ETI : SKF (78) pour<br />
l’intégration de roulements instrumentés dans<br />
le projet Nexged<br />
Prix d’encouragement : lycée d’Artagnan de<br />
Nogaro (31) qui intègre dans l’enseignement la<br />
construction de véhicules solaires, et INP Toulouse<br />
– ENSEEIHT pour la création de son bureau<br />
d’étude Comach.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 58
Focus – Engrenages/réducteurs<br />
Intervenir entre le moteur<br />
et l’entraînement<br />
Les engrenages et les réducteurs sont de plus en plus<br />
utilisées sur les installations industrielles du fait de leur<br />
rôle sur la vitesse et le couple mais aussi sur la protection<br />
globale de la machine. Laurence Chérillat, déléguée générale<br />
d’Artema, et Olivier Cloarec, conseiller technique<br />
au sein du syndicat de la mécatronique, répondent aux<br />
questions de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> sur la place de ces<br />
systèmes dans l’industrie et leurs atouts pour la maintenance.<br />
Qu’est-ce qu’un engrenage et un réducteur ? Combien de<br />
sortes en existe-t-il ?<br />
Un engrenage est un mécanisme élémentaire constitué de<br />
deux roues dentées, mobiles autour d’axes de position relative<br />
invariable et dont l’une entraîne l’autre par l’action des dents<br />
venant successivement en contact. Une combinaison d’engrenages<br />
est appelée un train d’engrenages. Un réducteur est<br />
un système à engrenages (appelé aussi boite à engrenages) :<br />
c’est un mécanisme qui a pour but de réduire la vitesse ou le<br />
couple entre son arbre d’entrée et son arbre de sortie. Le réducteur<br />
se caractérise par un rapport de réduction. Il peut multiplier<br />
la vitesse et s’appelle alors un multiplicateur, il peut être<br />
associé à un moteur électrique et s’appelle alors un motoréducteur.<br />
Les engrenages utilisés sont de différents types : parallèles<br />
à denture droite ou à denture hélicoïdale, concourants<br />
à denture droite ou hélicoïdale, engrenages gauches (axes ne<br />
sont pas sur le même plan) à roue et vis sans fin ou conique.<br />
Où trouve-t-on ces systèmes ? Sur quelles machines et<br />
dans quels secteurs d’activité ?<br />
Ils sont essentiels dans les transmissions de puissance, ces<br />
mécanismes sont présents dans une grande variété de produits<br />
industriels : boîte de vitesses, réducteur, multiplicateur,<br />
motoréducteur, renvoi d’angles, boîtier de direction, liaisons<br />
pivots de robots.<br />
Les secteurs industriels d’application sont multiples. Quelques<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 59
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
exemples (non-exhaustifs) illustrent ce<br />
propos. Dans les transports tout d’abord<br />
comme l’automobile (boites de vitesses),<br />
le ferroviaire (traction), la marine (propulsion),<br />
l’aéronautique (boites de transmissions<br />
pour hélicoptères). On les trouve<br />
aussi dans l’énergie, en particulier dans<br />
les centrales électriques (turbines), le pétrole<br />
et le gaz (compresseur, pompes, alternateurs,<br />
génératrices) et l’éolien (multiplicateurs<br />
de vitesse, planétaires pour<br />
couronnes d’orientation des pales). Les<br />
réducteurs et les engrenages sont également<br />
présents dans les métiers de la manutention<br />
et du levage, notamment dans<br />
les engins mobiles (grues, pelles mécaniques,..)<br />
et les équipements portuaires<br />
ou les convoyeurs.<br />
On les trouve aussi dans les machines-outils<br />
au niveau des réducteurs<br />
(broches), des entrainements de tables<br />
ou des portiques (pignons/crémaillères),<br />
dans l’agriculture (tracteurs, machinisme<br />
agricole), dans les mines (broyeurs,<br />
fours, sécheurs), dans la sidérurgie/métallurgie<br />
(réducteurs de laminoirs), dans<br />
les métiers de la chimie/caoutchouc (extrudeuses,<br />
agitateurs…), le traitement de<br />
l’eau (réducteurs pour pompes de fortes<br />
puissances), sans oublier les machines<br />
spéciales et l’agro-alimentaire qui utilise<br />
beaucoup de motoréducteurs, tout<br />
comme l’imprimerie et le textile.<br />
À quoi servent-ils ?<br />
Les systèmes d’engrenages permettent<br />
de surmultiplier (augmenter) ou démultiplier<br />
(réduire) une vitesse de rotation ou<br />
un couple. Ils permettent également de<br />
changer le sens de rotation ou la direction<br />
du mouvement ou de transformer un<br />
mouvement de rotation en mouvement<br />
de translation (pignon/crémaillère). Les<br />
systèmes d’engrenages servent aussi à<br />
protéger les installations et encaisser les<br />
chocs.<br />
Quelles sont les particularités de ces<br />
composants ?<br />
Selon les besoins d’utilisation, les systèmes<br />
d’engrenages s’adaptent. Outre<br />
le choix du rapport de réduction (ou de<br />
multiplication), la précision, le silence<br />
de fonctionnement, la compacité, la longévité,<br />
l’influence de l’environnement<br />
(poussières, vibrations, chocs, climat),<br />
la rigidité mécanique, les conditions de<br />
maintenance, le coût d’achat, sont autant<br />
de critères qui s’additionnent et que le<br />
concepteur de bureau d’étude sait parfaitement<br />
intégrer.<br />
En quoi intéressent-ils la maintenance<br />
? Quels sont les atouts de ces<br />
composants ?<br />
Ils intéressent la maintenance car une défaillance<br />
dans les secteurs de l’énergie,<br />
de la machine-outil ou plus généralement<br />
dans l’industrie du process, provoque des<br />
arrêts d’installations qui sont très lourdes<br />
à gérer financièrement. Le réducteur agit<br />
en protection entre le moteur et le mécanisme<br />
entrainé car il se situe au milieu. Il<br />
permet aussi de répondre à des besoins<br />
de forte réduction de vitesses et donc de<br />
produire un couple élevé. Cela permet<br />
d’abaisser la taille des moteurs d’entraînement<br />
tout en garantissant un rendement<br />
de puissance élevé.<br />
Comment bien les utiliser et les entretenir<br />
? Demandent-ils une maintenance<br />
ou une vigilance particulière ?<br />
En utilisation, ce sont des systèmes très<br />
fiables avec un entretien faible quelles<br />
que soient les applications. Il est important<br />
de suivre les préconisation du<br />
constructeur, de vérifier le bon fonctionnement<br />
en service du réducteur avec un<br />
suivi rigoureux de la pollution de l’huile<br />
et de sa température. Des paramètres<br />
peuvent être contrôlés en continu pour<br />
alerter en cas d’évolutions anormales.<br />
Recourir à la mécatronique, par l’adjonction<br />
de capteurs judicieusement placés<br />
permet de suivre la vitesse, les vibrations,<br />
les déplacements, la température et le<br />
couple transmis.<br />
Plus globalement, quels sont les acteurs<br />
du marché ?<br />
On trouve de nombreux acteurs sur le<br />
marché : des sociétés spécialisées dans<br />
certains types de réducteurs comme<br />
Redex et CMD et fortement exportateurs,<br />
des grands groupes internationaux<br />
comme Bonfiglioli, Nord réducteurs, Sew<br />
usocome (...), d’autres qui proposent une<br />
gamme large parmi lesquels des spécialistes<br />
par exemple dans les réducteurs à<br />
jeux réduits(…) et de nombreuses PME<br />
spécialistes de l’engrenage comme Mercier,<br />
Engrenage service, Ribaut…<br />
Comment ce porte ce marché ?<br />
Il s’agit plutôt d’un marché stable dans<br />
l’ensemble. Cependant, l’année 2013 est<br />
un peu plus contrastée avec un premier<br />
semestre en léger retrait sur le marché<br />
français et une légère croissance à l’export.<br />
L’année devrait se terminer aux environs<br />
des résultats connus en 2012. Actuellement,<br />
des projets reviennent, mais<br />
ils se concrétiseront sur 2014.<br />
Quelles sont ses perspectives pour<br />
2014 et les années à venir ?<br />
Pour l’année prochaine, la profession est<br />
prudente, n’ayant que très peu de visibilité.<br />
À quelles innovations peut-on s’attendre<br />
en la matière ?<br />
La majorité des innovations attendues<br />
vient de la mécatronique, l’apport d’intelligence<br />
aux réducteurs permettent les économies<br />
d’énergie, une meilleure surveillance<br />
et donc une meilleure maintenance<br />
des installations. Mais cela n’empêche<br />
pas la profession de toujours chercher<br />
à améliorer ses produits par les matériaux,<br />
les traitements thermiques ou une<br />
conception optimisée.<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 60
19 au 22 novembre 2013 > Paris Nord Villepinte<br />
9 e<br />
édition<br />
www.maintenance-expo.com<br />
> Travaux de maintenance > Fourniture de produits et outillages > Lubrification > Fabricants et<br />
loueurs de matériels > Logistique et manutention > GMAO > TMAO > EAM > Aides au diagnostic<br />
> NTIC > Traçabilité > Outils de mobilité > Énergies et utilités > Sécurité au travail > Contrôle ><br />
Qualification > Hygiène, santé > Ingénierie, conseil > Formation > Documentation technique<br />
Ils ont visité <strong>Maintenance</strong> Expo 2012 : 3M, ABB France, Aéroports de Paris, Air France Industrie, Air liquide engineering,<br />
Alstom, ArcelorMittal, Axima GDF Suez, Bouygues Telecom, Cadbury, Carbone Lorraine, Cegelec, Chanel, Chronopost international, Club Med Gym,<br />
Dalkia France, Disneyland Paris, EDF R&D, Faurecia, France Telecom, Galeries Lafayette, Henkel France, Hôpital Cochin, Hutchinson France,<br />
INRS, Johnson & Johnson, Lafarge, Mairie de Paris, Manoir Industries, Ministère de la Défense, Poclain Hydrolics, PSA, Renault, Rolex, Saint-Gobain<br />
Sekurit France, Sanofi Aventis, Service des achats de l’Etat, Siemens, SNCF, Sodexo, Thales Air System, Total Petrochemicals, Veolia Eau…<br />
Simultanément :<br />
&<br />
Lexitis - Illustrations : David Marchal-Bubaone – PaulPaladin/istockphoto<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 61
Prévention des risques<br />
Un guide de prévention pour les<br />
travaux en terrain amiantifère<br />
L’INRS vient de publier un nouveau guide<br />
de prévention intitulé « Travaux en terrain<br />
amiantifère. Opérations de génie civil de bâtiment<br />
et de travaux publics » (de référence<br />
ED 6142). Après un rappel des dangers liés<br />
à l’amiante et des textes de référence encadrant<br />
ce type de travaux, ce guide passe<br />
en revue les points clefs de prévention, qu’il<br />
s’agisse de l’étude préalable / conception<br />
de projet, de la phase de réalisation, des<br />
contrôles et du suivi de chantier ou de la<br />
fin de chantier. Ce guide de prévention est<br />
destiné à informer et à donner des réponses<br />
pratiques de prévention pour réaliser des<br />
travaux sur les terrains amiantifères, que la<br />
présence d’amiante soit d’origine naturelle<br />
ou liée aux activités humaines passées.<br />
Accord entre l’Afpa et Gesi<br />
Le Groupement des industries électroniques<br />
de sécurité incendie (Gesi) et l’Association de<br />
formation professionnelle pour adultes (Afpa)<br />
ont signé le 24 septembre dernier un accord<br />
cadre dont l’objectif est de professionnaliser<br />
et rendre plus attractifs les métiers de la<br />
sécurité incendie électronique. La sécurité<br />
électronique incendie est en pleine mutation<br />
sous l’effet des évolutions réglementaires,<br />
économiques et technologiques. Afin de renforcer<br />
les compétences et la qualification des<br />
actifs, demandeurs d’emploi et des jeunes<br />
dans la sécurité électronique incendie, cet<br />
accord cadre s’appuie sur trois axes prioritaires.<br />
Le premier est de favoriser l’organisation<br />
des parcours professionnels des actifs<br />
du secteur, notamment par la généralisation<br />
du titre professionnel technicien en système<br />
de sécurité incendie – niveau IV. Deuxième<br />
axe prioritaire, le développement de parcours<br />
de qualification des métiers de la sécurité incendie<br />
particulièrement adaptés aux jeunes<br />
et aux demandeurs d’emploi. Enfin, la troisième<br />
orientation que devra donner cet accord<br />
est de favoriser l’accès des demandeurs<br />
d’emploi aux métiers de la sécurité incendie<br />
dans les entreprises.<br />
Initiative<br />
Une « année internationale »<br />
pour la sécurité au travail<br />
Sa filiale française récemment certifiée OHSAS 18001:2007, le groupe Messer<br />
débute une grande campagne pour la sécurité au travail dans toutes ses filiales à<br />
l’international, sous le slogan : « It was not planned ! » : « Ce n’était pas prévu ! ».<br />
L’objectif est de sensibiliser le personnel aux situations à risques, à tous les postes<br />
de travail. Messer France vient en outre d’obtenir la Certification modèle de Système<br />
de Management de la Santé et de la Sécurité au Travail (SMS&ST).<br />
Le groupe Messer, dans l’industrie des<br />
gaz industriels, a lancé le 13 septembre<br />
dernier une année internationale pour la sécurité<br />
au travail en organisant une journée<br />
d’action dans toute l’entreprise. « Ce n’était<br />
pas prévu ! », tel est le slogan de cette campagne<br />
qui vise à améliorer la sécurité au<br />
travail en sensibilisant davantage le personnel<br />
aux situations à risques sur les lieux de<br />
travail et sur les trajets pour s’y rendre. Car<br />
« c’est surtout dans les situations habituelles<br />
et quotidiennes qu’il faut s‘exercer à identifier<br />
à temps les comportements à risque qui<br />
Une campagne internationale pour la sécurité<br />
Le lancement de cette année internationale<br />
de la sécurité chez Messer comprend des<br />
visites de sécurité sur tous les sites, des programmes<br />
de formation personnalisés, des<br />
analyses de risques et des audits de sécurité<br />
inter-filiales pour favoriser les échanges de<br />
bonnes pratiques entre pays. Une campagne<br />
d’affichage traduite dans plus de trente langues<br />
vient appuyer ces actions. Les visuels<br />
peuvent provoquer des accidents » rappelle<br />
Stefan Messer, dirigeant du groupe Messer.<br />
Le démarrage de cette opération a été littéralement<br />
« sonné » au moyen d’une alarme<br />
à 11 heures à la surprise des salariés : l’ensemble<br />
des cent-vingts sites Messer sur les<br />
cinq continents, ont été évacués. Une coupure<br />
imprévue qui marquera les esprits de<br />
plus de cinq mille collaborateurs. L’idée étant<br />
de marquer les esprits, de montrer que la<br />
sécurité passe avant tout autre impératif et<br />
qu’un geste, même le plus anodin en apparence,<br />
peut provoquer un accident.<br />
intègrent des photos prises sur les propres<br />
sites de l’entreprise.<br />
En voyant cette affiche, le salarié est incité<br />
à réfléchir sur les causes de l’accident, à<br />
modifier peut-être certains de ses comportements<br />
et à mettre en garde ses collègues<br />
contre des gestes risqués. Le groupe Messer<br />
n’a pas hésité à mettre en exergue son logo,<br />
son slogan (« Gases for Life » adapté en «<br />
Safety for Life »), ses sites et matériels sur<br />
les visuels.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 62
Prévention des risques<br />
Formation<br />
Les formations expertes du<br />
Synamap : prochaines dates<br />
Dans sa mission de promouvoir la prévention des risques<br />
professionnels, le Syndicat national des acteurs du marché<br />
de la prévention et de la protection (Synamap) propose<br />
deux formations expertes intitulées « La sécurité des mains :<br />
prévention et protection » et « Vêtements de protection à<br />
usage professionnel ».<br />
Ces modules riches et complets d’une journée, animés par<br />
des experts, permettent de comprendre et identifier les enjeux<br />
de la prévention des risques professionnels, identifier les protections<br />
adaptées par types de métiers et risques et connaître<br />
la réglementation EPI en vigueur. La date de la prochaine formation<br />
« Sécurité des mains : prévention et protection », est<br />
le 17 décembre 2013 et celle des « Vêtements de protection à<br />
usage professionnel » est le 21 janvier 2014. Ces deux formations<br />
ont lieu à la Défense.<br />
Pour avoir plus de renseignements sur ces formations et<br />
connaître les modalités d’inscription, contacter Aminata Ba,<br />
chargée de formation du Synamap au 01 47 17 64 36 ou par<br />
email : aminata@synamap.fr.<br />
Récompense<br />
AE&T primé<br />
sur Préventica Lyon 2013<br />
AE&T a remporté de Prix de l’innovation au salon Préventica<br />
de Lyon dans la catégorie Alarme/Détection avec le<br />
Voxalert AJS1, son nouveau système de sonorisation. Cet<br />
équipement de contrôle et de signalisation d’alarme vocale<br />
(ECSAV) répond aux normes EN54-16 et NF-SSI (en cours<br />
de validation) et assure la sonorisation d’un site, la diffusion<br />
de sons et de messages préenregistrés. Il permet de répondre<br />
à plusieurs besoins à la fois : l’alerte incendie, la sonorisation<br />
de process dans un atelier de production ou de montage, la<br />
diffusion de messages internes. Le Voxalert AJS1 apporte trois<br />
avantages majeurs en matière de contribution à la prévention<br />
et/ou à l’amélioration des conditions de travail. Il permet<br />
une meilleure compréhension des consignes d’évacuation et<br />
délai de réaction diminué grâce aux instructions préenregistrées.<br />
Le deuxième avantage réside dans la rentabilité et la<br />
polyvalence : plusieurs systèmes sont réunis en un, l’évacuation,<br />
l’alerte et la sonorisation. Enfin, la surveillance continue<br />
du système de sécurité accroît inévitablement la fiabilité des<br />
installations.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 63
Sécurité Machines<br />
Prévention des risques<br />
Avis d’expert<br />
Innovations dans les dispositifs<br />
de retenue pour presses industrielles<br />
Face aux risques que comportent les opérations de maintenance sur les presses mécaniques industrielles, la législation<br />
européenne a choisi depuis 2009 de rendre obligatoire les dispositifs de retenue sur les machines. Spécialiste de<br />
ces équipements – et responsable de la Technologie Presse au sein de la société Norgren –, Lothar Grötzinger revient<br />
plus en détail sur le fonctionnement de ces systèmes, les bonnes pratiques d’installation et d’utilisation, sans oublier les<br />
avantages multiples qu’ils apportent aux industriels et au personnel de maintenance.<br />
Les presses industrielles peuvent présenter<br />
des dangers importants pour<br />
leurs opérateurs. Elles sont classées<br />
comme étant dangereuses dans la directive<br />
européenne 2006/42/EG. Du fait de<br />
ces risques, la présence d’un dispositif<br />
de blocage ou de retenue du coulisseau<br />
est obligatoire sur toutes les presses mécaniques<br />
utilisées en Europe. Celui-ci<br />
doit être opérationnel quand, lorsque la<br />
machine est à l’arrêt, des personnes interviennent<br />
dans la zone située entre la<br />
table et le coulisseau pour par exemple<br />
changer ou réparer un outil.<br />
Le dispositif de retenue garantit que,<br />
même en cas de grave dysfonctionnement<br />
– comme une interruption de<br />
l’alimentation en air comprimé du vérin<br />
d’équilibrage – le coulisseau est maintenu<br />
en position et ne présente aucun<br />
danger pour la santé et la sécurité. Les<br />
obligations d’un dispositif de retenue sont<br />
décrites dans la norme EN 692 paragraphe<br />
5.3.18 [1].<br />
Des solutions de verrouillage positif ont<br />
été très largement utilisées jusqu’ici, mais<br />
beaucoup de ces systèmes ne peuvent<br />
bloquer le coulisseau qu’en position haute.<br />
Cependant, des embrayages-freins hydrauliques<br />
à engagement par frottement,<br />
avec dispositif de retenue anti-glissement<br />
intégré, sont désormais disponibles. Ces<br />
dispositifs peuvent fonctionner quelle que<br />
soit la position du coulisseau. De ce fait,<br />
ils couvrent une plus large plage de paramètres<br />
de sécurité, et satisfont à toutes<br />
les exigences de la norme EN 692. Ces<br />
nouveaux systèmes ont été testés par<br />
BG. Ils se présentent sous la forme d’un<br />
frein multidisque qui s’intègre directement<br />
dans l’ensemble embrayage-frein<br />
hydraulique existant, ce qui en fait une<br />
solution particulièrement économique<br />
pour les constructeurs comme pour les<br />
utilisateurs.<br />
La Figure 1 montre le nouveau dispositif,<br />
qui offre trois fonctions dans un espace<br />
limité : frein primaire (B), frein secondaire<br />
(A), et embrayage actionné hydrauliquement<br />
(C). Le coulisseau est maintenu en<br />
position par le frein secondaire, qui possède<br />
son propre empilage de plaques<br />
laminées et son propre système de commande.<br />
Structure et fonctionnement<br />
La Figure 2 montre que, lorsque l’alimentation<br />
électrique de la presse est coupée,<br />
l’ensemble se trouve dépressurisé, avec<br />
les freins A et B fermés et l’embrayage<br />
ouvert. L’actionneur (1) est pressé par<br />
l’ensemble des ressorts (2) contre l’empilage<br />
de plaques laminées (3). La tension<br />
Produits, Systèmes, Services<br />
des experts en sécurité machines<br />
Capteurs, relais de sécurité, systèmes d’automatismes<br />
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Rendez-vous sur le salon SEPEM Avignon 2014, Hall B Stand D1<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 64
Sécurité Machines<br />
Prévention des risques<br />
du ressort, le rayon de la zone<br />
de frottement et le nombre de<br />
surfaces frottantes, ainsi que<br />
le coefficient de frottement,<br />
déterminent le couple de retenue.<br />
Quand la presse est mise<br />
sous tension, l’huile sous<br />
pression arrive dans l’appareil<br />
à travers le circuit (4), en circulant parallèlement dans<br />
les freins. Comme la pression est augmentée, le piston (5)<br />
ferme l’embrayage ; ce qui met en mouvement l’arbre et le<br />
coulisseau.<br />
À la mise hors tension dans les freins, la pression des vérins<br />
peut alors être relâchée via la vanne de sécurité de la presse.<br />
Les pistons (1) et (5) retournent à leurs positions d’origine<br />
grâce à l’ensemble des ressorts (2) et (6). L’embrayage est<br />
ouvert et les freins A et B sont fermés.<br />
Le dispositif de retenue à verrouillage positif est actionné<br />
grâce à la soupape de sécurité de la presse lors de chaque<br />
processus de freinage. Ceci signifie que l’espace de travail<br />
est immédiatement accessible après chaque arrêt, une fois<br />
la commande de presse verrouillée, quelle que soit la position<br />
de la course de descente ou de remontée dans laquelle<br />
le coulisseau s’est arrêté. Ceci est un avantage fondamental<br />
pour de nombreuses applications, par exemple quand on utilise<br />
des presses automatiques en mode réglage afin de contrôler<br />
la position des pièces. Un système de frottement travaillant dans<br />
l’huile garantit un fonctionnement pratiquement sans usure.<br />
Ce nouveau système a été utilisé pendant une durée prolongée<br />
sur une presse de 2 500 tonnes sans qu’aucun problème n’ait<br />
été signalé. Une presse de 1 200 tonnes, avec dispositif de retenue<br />
à verrouillage positif, entrera bientôt en service. On trouve<br />
des systèmes avec des couples de retenue allant de 10 000<br />
Nm à 160 000 Nm. Cela signifie que ces systèmes sont prêts<br />
à devenir le composant de choix pour des constructeurs et des<br />
installateurs qui recherchent une sécurité optimale pour l’opérateur<br />
en même temps qu’un accès rapide à l’espace de travail.<br />
Lothar Grötzinger,<br />
Responsable de la Technologie Presse, Norgren<br />
Avantages fondamentaux pour le constructeur<br />
L’intégration de cette nouvelle solution de retenue à verrouillage<br />
positif présente un certain nombre d’avantages<br />
fondamentaux pour les constructeurs. D’abord, le fait qu’il<br />
soit intégré dans l’ensemble embrayage-frein hydraulique<br />
existant procure une importante économie d’espace, ce qui<br />
réduit l’empreinte au sol de la machine. L’adaptation est également<br />
simplifiée, du fait que : – les données de l’arbre (diamètre,<br />
pression et orifices d’huile pour le refroidissement)<br />
– de même que les fixations sur le corps de la presse – se<br />
présentent de la même façon que sur les ensembles embrayages-freins<br />
standards.<br />
Références : [1] DIN EN 692: Machine outils –<br />
presses mécaniques – sécurité – octobre 2009<br />
Aucune pièce de fixation supplémentaire n’est nécessaire,<br />
le couple de freinage étant transmis par l’intermédiaire du<br />
même pignon. L’installation est simplifiée puisque l’ensemble<br />
complet (embrayage avec deux freins) peut, comme dans le<br />
cas des ensembles embrayages-freins standard, se monter<br />
sur l’arbre. Le système est commandé via la vanne de sécurité<br />
standard de la presse, sans nécessiter de surveillance<br />
en fonctionnement ni de vannes de commande supplémentaires.<br />
Les accessoires nécessaires – alimentation en huile,<br />
vanne de sécurité de la presse, composant d’amortissement<br />
– restent également les mêmes.<br />
Avantages fondamentaux pour l’utilisateur<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 65
Sécurité Machines<br />
Prévention des risques<br />
En pratique<br />
La sécurité des machines<br />
toujours au cœur de préoccupations<br />
Depuis son entrée en vigueur fin 2009, la Directive Machines 2006-42 CE implique de nombreux changements dans la<br />
conception des machines. Laurent Raillier (Schneider Electric), nous fait part de son expertise en la matière.<br />
Tout d’abord, qu’entend-on par « sécurité<br />
des machines » ? Pour répondre<br />
à cette question, il convient de<br />
définir ce qu’est une machine… La directive<br />
européenne 2006-42 CE considère<br />
comme étant une « machine » tout<br />
dispositif comportant des mouvements<br />
autres que ceux générés par l’homme<br />
ou l’animal. La directive concerne ainsi<br />
toutes les machines, à l’exception de certaines,<br />
présentes dans les laboratoires<br />
et les machines exclues de tout objectif<br />
de production. Sans en détailler la liste, il<br />
est à noter que l’annexe 4 de la directive<br />
fait référence aux machines dites dangereuses.<br />
Un marquage « CE » qui fait foi<br />
Les machines mises sur le marché européen<br />
doivent être marquées CE. Le marquage<br />
« CE » permet de valider qu’une<br />
machine est bien conforme aux exigences<br />
européennes. Une fois conforme, la machine<br />
est autorisée à la libre circulation<br />
dans l’espace Schengen. « Le constructeur<br />
peut s’auto-certifier lui-même. Pour<br />
cela, il doit démontrer que la machine<br />
est conforme aux exigences de la Directive<br />
Machines », indique Laurent Raillier,<br />
responsable marketing chez Schneider<br />
Electric de l’offre Sécurité fonctionnelle.<br />
Ce marquage implique nécessairement<br />
que le constructeur doit produire un dossier<br />
technique devant impérativement respecter<br />
la directive. C’est donc le dossier<br />
technique – et non le marquage « CE »<br />
– qui permet de prouver que l’on a bien<br />
respecté la directive.<br />
Concernant les machines dangereuses<br />
– listées dans l’annexe 4 de la directive<br />
–, le constructeur est obligé de faire appel<br />
à un organisme notifié tel qu’Apave,<br />
Socotec ou autre Bureau Veritas etc.<br />
Ces structures certifiées sont chargées<br />
de vérifier l’existence et la véracité du<br />
dossier technique et de procéder à un<br />
examen « CE » de la machine avant d’en<br />
tester la sécurité. Pour les autres machines<br />
– celles sortant de l’annexe 4 –,<br />
l’auto-certification est de rigueur bien qu’il<br />
reste possible de faire valider son dossier<br />
technique par une tierce partie (notifiée<br />
ou non).<br />
La Sécurité Machines correspond à une<br />
identification des risques liés à l’utilisation<br />
de la machine, puis à la réduction de<br />
ces risques. Comment les identifier et les<br />
gérer ? Même si la maitrise des risques<br />
(identification – évaluation – réduction –<br />
validation) fait avant tout appel au bon<br />
sens, la méthodologie reste complexe<br />
et de nombreux constructeurs préfèrent<br />
faire appel à des experts.<br />
La longue marche vers la mise en application<br />
de la directive<br />
Publiée au Journal Officiel de la Communauté<br />
européenne à la fin 2006, la<br />
Directive n’est finalement entrée en application<br />
en France que le 31 décembre<br />
2009. Depuis cette date, l’ancienne<br />
norme de sécurité fonctionnelle EN954-1<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 66
Sécurité Machines<br />
Prévention des risques<br />
n’est théoriquement plus harmonisée, ce<br />
qui signifie que son utilisation ne donne<br />
plus présomption de conformité par rapport<br />
à la directive actuelle. En pratique, le<br />
législateur a reporté cette date au 31 décembre<br />
2010 pour permettre notamment<br />
aux constructeurs de machines de se<br />
former aux nouvelles exigences légales ;<br />
quoi qu’il en soit, ce délais est maintenant<br />
échu et seules normes de sécurité<br />
fonctionnelle actuelles – EN13849-1 et<br />
EN62061 – sont harmonisées par rapport<br />
à la directive 2006-42-CE.<br />
Les constructeurs ne respectant pas la<br />
directive se trouvent exposés à des poursuites<br />
au civil et au pénal en cas d’accident.<br />
De plus, lors d’un contrôle chez l’utilisateur<br />
final par l’administration, en cas<br />
d’absence de marquage « CE », l’industriel<br />
peut se voir mis en demeure de fournir<br />
le certificat de conformité délivré par le<br />
constructeur; s’il n’est pas en mesure de<br />
fournir ce certificat aux autorités, celles-ci<br />
peuvent décider d’interdire l’utilisation de<br />
la machine avec toutes les implications<br />
financières que cela implique.<br />
En cas d’accident du travail grave, la<br />
présentation du dossier technique de la<br />
machine est exigée par expert (sapiteur)<br />
nommé par le législateur. Chargé de vérifier<br />
et d’analyser les causes de l’accident,<br />
l’expert remontera inévitablement au responsable.<br />
« On cherche avant tout à trouver<br />
les fautifs, rappelle Laurent Raillier.<br />
S’il s’agit d’une mauvaise utilisation de<br />
la machine, l’exploitant sera condamné.<br />
Mais si la machine est en cause, l’expert<br />
exigera le dossier technique. L’exploitant<br />
ne le possède pas forcément car le<br />
constructeur n’est pas obligé de lui fournir<br />
en raison notamment des secrets de<br />
fabrication qu’il peut contenir. Il est juste<br />
tenu de lui donner la notice d’utilisation. ».<br />
Le sapiteur se tournera donc directement<br />
vers le constructeur. Si celui-ci n’a pas<br />
respecté la loi, il ne pourra lui présenter<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 67
Sécurité Machines<br />
Prévention des risques<br />
le dossier technique, ce qui sera considéré<br />
comme une première cause de non<br />
conformité de la machine. Le constructeur<br />
risque donc une condamnation au<br />
pénal.<br />
Ambiguïtés et méthodologie<br />
Un problème se pose. Le législateur<br />
n’a en effet spécifié nulle part le niveau<br />
de « risque acceptable », contrairement<br />
à la directive Seveso par exemple, qui<br />
fixe et détermine clairement les niveaux<br />
de risque acceptable ; « c’est souvent<br />
un problème pour les constructeurs qui<br />
ont du mal à fixer ce curseur du risque<br />
acceptable. À travers son catalogue de<br />
prestations de services de sécurité fonctionnelle,<br />
Schneider Electric propose<br />
une assistance à la rédaction du dossier<br />
technique de sécurité selon la méthodologie<br />
décrite dans les normes de sécurité<br />
harmonisées ». Celle-ci se compose en<br />
plusieurs étapes (voir schéma ci-contre) :<br />
- En phase d’analyse : > Détermination<br />
des limites de la machine > Identification<br />
des phénomènes dangereux > Estimation<br />
du risque > Évaluation du risque ><br />
Réduction des risques<br />
- En phase de conception : > Identification<br />
des fonctions de sécurité > Évaluation du<br />
niveau de sécurité requis > Conception<br />
des fonctions de sécurité > Évaluation du<br />
niveau de sécurité atteint > Niveau atteint<br />
> = Niveau requis ?<br />
Une manière de prendre les devant et<br />
d’anticiper au maximum avant que ne<br />
survienne un accident et les lourdes<br />
conséquences qui s’en suivront.<br />
Olivier Guillon<br />
Entretien<br />
Mise en pratique de la directive<br />
SOCOTEC, acteur majeur de la maîtrise et de la prévention des risques, intervient dans toutes les phases de vie d’une<br />
machine, au travers de ses activités d’inspection, que ce soit auprès du fabricant de machines (études, accréditation...)<br />
et de l’exploitant (mise en conformité d’un nouvel équipement, VGP...). C’est pourquoi <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> s’est<br />
entretenu avec François Corre, directeur des Techniques et des Méthodes Exploitation de SOCOTEC, pour en savoir<br />
davantage sur les questions liées à la Sécurité Machines.<br />
<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />
Qu’entend-on par Sécurité Machines ?<br />
À quelles normes et réglementations<br />
fait-elle référence ?<br />
François Corre<br />
La « Sécurité Machines » a pour finalité la<br />
limitation de l’exposition des travailleurs<br />
aux risques présentés par les machines<br />
industrielles pendant leur fonctionnement<br />
et leur maintenance. Elle est associée à<br />
un ensemble de réglementations issues<br />
de textes européens, structurés en deux<br />
groupes.<br />
Le premier rassemble les textes relatifs<br />
à la responsabilité des fabricants<br />
lors de la mise sur le marché des machines.<br />
Ils doivent respecter la directive<br />
« machines » 2006/42/CE qui conduit au<br />
marquage CE. Elle définit les procédures<br />
ainsi que les exigences essentielles de<br />
santé et de sécurité à respecter lors de la<br />
conception, la fabrication et la mise sur le<br />
© Philippe Dureuil<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 68
marché européen d’une machine neuve. Les normes harmonisées<br />
européennes fixent les règles de l’art pour respecter<br />
les exigences de la directive. Actuellement, il existe plus de<br />
750 normes harmonisées pour la conception des machines.<br />
La norme EN ISO 12100 est l’une des principales normes.<br />
Le second groupe concerne les textes applicables aux employeurs<br />
des personnels utilisateurs des machines, dans le<br />
cadre de leur responsabilité vis-à-vis de la santé de leurs collaborateurs.<br />
Ces textes visent le maintien en état de conformité<br />
des machines tout au long de leur vie. L’arrêté du 5 mars<br />
1993 relatif aux vérifications générales périodiques d’état de<br />
conservation est l’un de ces textes.<br />
Plus concrètement, qu’implique la Sécurité des Machines<br />
aux industriels et aux constructeurs de machines ?<br />
Les fabricants doivent respecter la procédure de mise sur le<br />
marché applicable à la catégorie de machine qu’ils fabriquent.<br />
Il existe trois procédures principales. La première concerne la<br />
procédure d’évaluation de la conformité avec contrôle interne<br />
de la fabrication, dite aussi procédure « d’autocertification » :<br />
le fabricant doit respecter les exigences de la directive sans<br />
devoir faire appel à l’intervention d’une tierce partie. Elle représente<br />
la très grande majorité des mises sur le marché. La<br />
deuxième est la procédure d’Examen CE de type : le fabricant<br />
présente un dossier technique et un modèle de machine à un<br />
Organisme Notifié qui valide leur conformité. Le fabricant s’engage<br />
ensuite à fabriquer les machines en respectant le modèle<br />
validé. Cette procédure concerne la mise sur le marché de<br />
machines spécifiques. Enfin vient la « procédure d’assurance<br />
qualité complète » : le fabricant fait valider son système d’assurance<br />
qualité par un Organisme Notifié. Cette procédure est<br />
peu utilisée en France.<br />
Par ailleurs, les employeurs, utilisateurs de machines, doivent<br />
mettre en œuvre les moyens nécessaires pour garantir le<br />
maintien de la conformité initiale et s’assurer que le niveau de<br />
sécurité des machines en service est préservé ; notamment<br />
lors des opérations de maintenance ou modification de machines<br />
en service.<br />
À partir de quand et de quels constats (en matière de<br />
risques et d’accidents) sont nées ces mesures ?<br />
Les textes s’appliquant aux fabricants sont nés en 1980 avec<br />
les décrets du 15 juillet 1980 fixant les obligations françaises<br />
pour la conception et la fabrication de certaines machines<br />
neuves. Avant ces décrets, la responsabilité des fabricants ne<br />
pouvait que très rarement être recherchée en cas d’accident.<br />
Les textes relatifs aux vérifications générales périodiques<br />
datent de 1993. Ils ont été élaborés pour réduire les accidents<br />
qui survenaient lors de la défaillance ou de l’usure des machines.<br />
C’est notamment le cas des presses à travailler les<br />
métaux et des Bennes à Ordures Ménagères.<br />
Comment ces mesures sont-elles mises en pratique ?<br />
La directive machine doit être appliquée par un fabricant de<br />
machine dès sa conception et notamment par la réalisation<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 69
Sécurité Machines<br />
Prévention des risques<br />
d’une évaluation des risques sur la santé<br />
(électriques, mécaniques, incendie,<br />
chute, rayonnement…).<br />
Les vérifications générales périodiques<br />
doivent être réalisées par des vérificateurs<br />
appartenant à l’établissement utilisateur<br />
des machines ou des vérificateurs<br />
indépendants dont c’est le métier. Ces vérificateurs<br />
doivent être compétents dans<br />
la prévention des risques présentés par<br />
les équipements de travail et connaître la<br />
réglementation applicable aux machines<br />
vérifiées. Si des détériorations de la machine<br />
pouvant conduire à un risque sont<br />
relevées lors de ces vérifications, l’employeur<br />
doit remettre en état la machine<br />
pour faire cesser le risque.<br />
À quel niveau intervient SOCOTEC<br />
dans ce domaine ?<br />
© Philippe Dureuil<br />
SOCOTEC, acteur majeur de la maîtrise<br />
et de la prévention des risques, intervient<br />
dans toutes les phases de vie d’une machine,<br />
au travers de ses activités d’inspection.<br />
SOCOTEC intervient d’une part<br />
auprès du fabricant de machines. Dans<br />
ce cas nous intervenons lors des études,<br />
sur tout type de machines, en assistant<br />
le fabricant de machines neuves dans sa<br />
démarche d’évaluation des risques, dans<br />
la validation de la conformité de ses choix<br />
techniques de prévention. SOCOTEC intervient<br />
également avant la mise sur le<br />
marché, en tant qu’organisme accrédité<br />
et notifié (reconnaissance européenne)<br />
,et lors des « Examens CE de type »,<br />
procédure particulière préalable à la mise<br />
sur le marché des presses à travailler<br />
les métaux à froid et les bennes de ramassage<br />
d’ordures ménagère (machines<br />
pour lesquelles nous sommes accrédités<br />
et notifiés).<br />
Nous travaillons aussi auprès de l’exploitant<br />
lors de l’achat d’un nouvel équipement<br />
ou process industriel, en l’assistant<br />
dans la validation de sa conformité.<br />
En outre, nous intervenons auprès de<br />
lui pendant la durée d’exploitation en<br />
réalisant des vérifications générales périodiques<br />
avec une compétence et un<br />
savoir-faire garantis par l’accréditation.<br />
Enfin, l’exploitant peut également faire<br />
appel à SOCOTEC à la suite d’un accident<br />
dans le cadre d’une vérification de<br />
l’état conformité, sur demande de l’Inspection<br />
du travail.<br />
Qu’attendons-nous derrière l’idée de<br />
sécurité dès la conception de la machine<br />
? Les fabricants jouent-ils le<br />
jeu ?<br />
Les constructeurs doivent intégrer la<br />
sécurité lors de la conception de la machine.<br />
L’évaluation des risques est une<br />
démarche itérative qui permet d’atteindre<br />
cet objectif. Elle consiste à identifier, pendant<br />
toute la conception et la fabrication<br />
de la machine, les dangers présentés par<br />
la machine, en évaluer la dangerosité<br />
(gravité, probabilité d’occurrence, …) et<br />
rechercher des solutions pour les supprimer<br />
ou les réduire au niveau le plus faible<br />
possible.<br />
Plus de trente ans après les premiers<br />
textes portant sur la sécurité à la conception<br />
des machines, de nombreux progrès<br />
ont été réalisés. La protection des utilisateurs<br />
est aujourd’hui souvent bien assurée<br />
par l’emploi de moyens de protection<br />
intrinsèques et de protections collectives.<br />
Il reste néanmoins des améliorations possibles<br />
concernant la protection des intervenants<br />
de maintenance et d’entretien<br />
pour lesquels les solutions de protection<br />
collectives ne sont pas toujours envisageables.<br />
Quelles solutions technologiques<br />
existent à ce jour ? Comment les meton<br />
en pratique ?<br />
La généralisation de composants de sécurité<br />
« intelligents » fait partie des évolutions<br />
technologiques majeures de ces<br />
dernières années. Les progrès en électronique<br />
et en miniaturisation mais aussi<br />
le renforcement des règles en matière<br />
de fiabilité des systèmes de commande<br />
ont permis le lancement de composants<br />
« auto-surveillés », ayant la capacité de<br />
mettre la machine en sécurité en cas de<br />
défaillance interne. C’est notamment le<br />
cas des « barrières immatérielles » per-<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 70
Sécurité Machines<br />
Prévention des risques<br />
mettant de détecter l’intrusion de personnes<br />
dans une zone dangereuse ou<br />
des capteurs de détection d’ouverture<br />
d’une porte de sécurité.<br />
Que change au quotidien la Sécurité<br />
Machines pour l’utilisateur, en production<br />
et lors des interventions de maintenance<br />
?<br />
Cette approche de la conception des<br />
machines vise à réduire les dangers potentiels<br />
auxquels pourraient être exposés<br />
les utilisateurs de production et leur<br />
permet ainsi de réaliser leurs opérations<br />
en confiance. Pour les opérateurs de<br />
maintenance, il s’agit de leur donner des<br />
moyens pratiques et efficaces pour régler<br />
ou dépanner une machine sans avoir recours<br />
à la neutralisation de moyens de<br />
sécurité comme cela était souvent nécessaire<br />
par le passé.<br />
Quelles méthodologies, notamment en<br />
termes de management et d’organisation,<br />
appliquer ?<br />
L’erreur la plus souvent commise par les<br />
exploitants de machines est de considérer<br />
qu’une machine marquée CE « n’est<br />
pas dangereuse ». C’est un peu comme<br />
si l’on considérait qu’une voiture n’est<br />
pas dangereuse parce qu’elle est neuve !<br />
C’est négliger les conditions dans lesquelles<br />
la machine est installée, utilisée<br />
et entretenue. Afin d’éviter tout usage en<br />
dehors des conditions prévues par le fabricant,<br />
la formation des utilisateurs est<br />
primordiale.<br />
Quels sont les bons réflexes à adopter<br />
pour plus de sécurité, en particulier<br />
pour les opérations de maintenance ?<br />
Quelles sont au contraire les erreurs à<br />
ne pas commettre ?<br />
Le premier réflexe, c’est de prendre<br />
connaissance des instructions de la notice<br />
du fabricant. Celui-ci a évalué les<br />
risques liés aux opérations de maintenance<br />
et a prévu des dispositions techniques<br />
et des modes opératoires pour<br />
les limiter. Il faut aussi savoir que, dans<br />
la majorité des interventions de maintenance,<br />
isoler et purger la machine de<br />
toutes ses sources d’énergies (électrique,<br />
pneumatique, …) permet de réduire grandement<br />
les risques.<br />
Comment vont évoluer ces mesures et<br />
quelles sont les prochaines échéances<br />
réglementaires ?<br />
La Direction Générale du Travail prépare<br />
une Note Technique relative aux règles et<br />
procédures à respecter lors de la modification<br />
d’une machine en service afin de<br />
préserver son niveau de sécurité initial.<br />
Cette note est attendue pour début 2014.<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 71
Sécurité Machines<br />
Prévention des risques<br />
Communiqué<br />
Relais modulaires à contacts guidés lié mécaniquement<br />
Les nouveaux relais modulaires de FINDER France, à contacts guidés liés mécaniquement (classe A), également appelés<br />
série 7S, s’intègrent dans les process d’automatisme lorsqu’un certain niveau de sécurité est demandé pour la<br />
commutation du relais.<br />
Sur un relais à contacts guidés, le<br />
contact NO sert à commuter une<br />
charge tandis que le contact NC permet<br />
de visualiser un défaut. Si, lors de la coupure<br />
de l’alimentation de la bobine, le<br />
contact NO reste collé, le contact de visualisation<br />
du défaut (NC) restera dans la<br />
même position du fait de sa liaison mécanique.<br />
Le défaut sera alors détecté si on<br />
intègre le relais à contacts guidés dans<br />
une chaîne de sécurité. Ce résultat ne<br />
peut pas être obtenu avec un relais instantané<br />
standard.<br />
La série 7S, conçue avec des matériaux<br />
spécifiques, répond à la norme UNI<br />
11170-3 relative aux caractéristiques<br />
feu-fumées. Cela lui permet d’être utilisée<br />
pour tout véhicule intervenant en tunnel.<br />
La conformité de nos relais aux normes<br />
EN 61373 et EN 50155 (caractéristiques<br />
mécaniques et climatiques) font qu’ils<br />
En photo, la Série 7S<br />
peuvent aussi être utilisés pour les applications<br />
ferroviaires et pour les véhicules<br />
sur rail en général (tramways, funiculaires<br />
etc.)<br />
Également conformes à la norme EN<br />
13849-1 (sécurité machine), nos relais<br />
offrent le niveau de performance requis<br />
pour la fonction de sécurité dans divers<br />
types d’applications telles que les ascenseurs,<br />
matériels roulants, porte-containers,<br />
machines outils, transports de produits<br />
dangereux…<br />
Équipés de bornes à ressort améliorant<br />
la sécurité de câblage, particulièrement<br />
en cas de vibration du composant, ces<br />
relais modulaires de largeur 22,5mm se<br />
montent sur rail-DIN 35 mm et s’intègrent<br />
facilement dans un coffret ou une armoire<br />
électrique. Ils sont proposés en différentes<br />
tensions d’alimentation (110...125VAC;<br />
230..240 VAC et 12/24/48/60/110VDC)<br />
et multiples configurations de contacts<br />
(1O+1NC - 2NO+2NC - 3NO+1NC -<br />
4NO+2NC).<br />
Leur pouvoir de coupure maximum est de<br />
6A sous 250VAC (par contact et pour une<br />
charge mini de 60mW). Ils peuvent être<br />
utilisés dans une plage de températures<br />
comprise entre - 40 et +70°C. Il existe<br />
une version pour circuit imprimé, série<br />
5012, (1 NO + 1NC) également adaptable<br />
sur support rail 35mm.<br />
Finder France<br />
Avenue d’Italie<br />
ZI du Pré de la Garde<br />
73300 Saint Jean de Maurienne<br />
Tél. : 04 79 83 27 27<br />
Mail : finder.fr@finder.fr<br />
Site Internet : www.findernet.com<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 72
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 73
Sécurité Machines<br />
Prévention des risques<br />
Solutions<br />
Sécurité : objectif zéro fraude de l’opérateur<br />
La sécurité Homme Machine doit interdire l’accès de l’opérateur à la zone dangereuse et répondre aux dernières<br />
normes en vigueur. Un dispositif de sécurité ne devrait entraver ni la productivité, ni le bon déroulement du process<br />
de la machine. Ces considérations sont désormais naturelles pour les services maintenance et les concepteurs de<br />
machines. Ainsi, Schmersal développe et propose des systèmes ayant pour objectif la limitation du risque de fraude.<br />
Objectif : réduire la tentation de fraude<br />
Le thème de la fraude des dispositifs de<br />
sécurité ne doit pas être sous estimé.<br />
Plusieurs études* révèlent que dans un<br />
tiers des entreprises interrogées, il y a eu<br />
fraude volontaire des dispositifs de sécurité.<br />
Si toute fraude ne peut pas être totalement<br />
évitée, on peut cependant la rendre<br />
plus compliquée. Lors de la conception<br />
machine, les techniciens doivent s’assurer<br />
que la productivité, l’ergonomie et la performance<br />
machines ne seront pas entravées<br />
par les dispositifs de sécurité en place.<br />
C’est la première façon d’éviter la fraude.<br />
Ces tâches incombent aux concepteurs de<br />
la machine, pas aux utilisateurs.<br />
Du côté des utilisateurs, les responsables<br />
de l’entreprise, acheteurs et ingénieurs de<br />
sécurité doivent opter pour une machine<br />
sûre en choisissant la sécurité machine la<br />
plus élevée contre la fraude. Enfin, les fabricants<br />
de dispositifs de sécurité Homme<br />
Machine comme Schmersal sont tenus de<br />
proposer et intégrer la protection antifraude<br />
la mieux adaptée.<br />
Fig.2- AZM 300 Interverrouillage<br />
de sécurité avec technologie RFID<br />
Technologie RFID codée<br />
La communication bidirectionnelle entre<br />
l’interrupteur de sécurité (installé sur la<br />
machine) et l’actionneur (monté sur le<br />
capot ou la porte) permet l’identification<br />
électronique et sans contact de l’actionneur<br />
ou cible par l’interrupteur. Ce système<br />
assure une protection sûre contre<br />
la fraude.<br />
Schmersal utilise la technologie RFID<br />
pour le capteur sans contact de sécurité<br />
RSS 36 (Fig.1) et pour le nouvel interverrouillage<br />
de sécurité électronique AZM<br />
300 (Fig.2), innovant et original avec sa<br />
croix de Malte assurant le verrouillage.<br />
En fonction des mesures antifraude nécessaires,<br />
l’utilisateur peut choisir entre<br />
trois variantes de codage RFID : de base<br />
le capteur dispose d’un codage standard<br />
fonctionnant avec tous les actionneurs<br />
codés, une seconde version dispose d’un<br />
codage individuel et ne peut être activé<br />
que par l’actionneur appris, une troisième<br />
version à codage individuel, permet de<br />
répéter le processus d’apprentissage<br />
avec autant d’actionneurs que souhaité.<br />
Diagnostics et actions préventives<br />
Les dernières générations de composants<br />
Schmersal peuvent être combinés dans<br />
une chaîne de sécurité unique (jusqu’à<br />
PLe pour 31 capteurs maximum montés<br />
en série). Pour une meilleure disponibilité<br />
machine, le personnel de maintenance<br />
peut avoir à disposition – via l’option<br />
passerelle SD (bus sériel) – l’intégralité<br />
des informations diagnostiques (désalignement,<br />
disfonctionnement, …) et ainsi<br />
localiser aisément tout défaut pour une<br />
Fig.1- RSS 36<br />
Capteur de sécurité avec technologie RFID<br />
action préventive. La supervision de l’ensemble<br />
de la chaîne de sécurité facilite<br />
de ce fait l’anticipation et la réduction des<br />
tentatives de fraudes.<br />
Évaluation du signal de sécurité : ce<br />
qu’exige le système<br />
Au niveau de l’évaluation des signaux de<br />
sécurité, la tendance est aussi à rendre<br />
toute fraude plus difficile. On pourra ainsi<br />
avoir recours à des modes de fonctionnements<br />
spécifiques ou dégradés – par<br />
exemple observation ou réglages pendant<br />
lesquels l’opérateur pourra agir capot<br />
ouvert mais en sécurité. Schmersal<br />
a développé ici des solutions spécifiques<br />
telles que le Protect Select- un module de<br />
sécurité paramétrable de catégorie PLe/<br />
SIL3. Ou encore, les nouveaux modules<br />
intégrants le Maître/Moniteur AS-i et la<br />
passerelle bus de terrain (Fig.4) qui permet<br />
de remonter les signaux de sécurité<br />
via AS-Interface (Fig.3) aux bus de ter-<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 74
Sécurité Machines<br />
Prévention des risques<br />
rains supérieurs. Ceci permet<br />
un montage simplifié,<br />
la mise en place plus aisée<br />
de nouveaux composants,<br />
une supervision améliorée<br />
et donc moins de risques<br />
de fraude.<br />
Qu’en disent les dernières<br />
normes ?<br />
Fig.3- MZM 100 Interverrouillage Initialement, l’annexe B<br />
de sécurité en version AS-i<br />
de l’EN 1088 faisait déjà<br />
référence à la fraude, tout<br />
comme son successeur la prEN ISO 14119 de façon accrue.<br />
L’annexe B de la Directive Machines reprend ce thème et<br />
donne plus d’indications en termes de choix et d’exigence<br />
suivant EN ISO 12100. Le maitre mot devient le « mauvais<br />
usage raisonnablement prévisible » que Schmersal essaye<br />
de maîtriser avec ses dernières solutions sécurité machines.<br />
Objectif : zéro tentative de fraude<br />
Les concepteurs de machines doivent rendre la fraude plus difficile<br />
en fixant par exemple les actionneurs avec des vis indémontables,<br />
en utilisant des actionneurs individuellement codés ou en<br />
optant pour un montage noyé du dispositif de sécurité.<br />
Pour le responsable du site, la lutte contre la fraude est devenue<br />
une préoccupation centrale. Si la sécurité est parfaitement bien<br />
intégrée à la machine et qu’elle devienne « transparente », l’utilisateur<br />
ne sera même plus tenté de frauder. Finalement, dans<br />
une entreprise où la lutte contre la fraude fait l’objet d’une sensibilisation<br />
de toutes et tous, et où une vraie culture de la sécurité<br />
machine est mise en place, on constate alors une réduction significative<br />
du nombre d’accidents.<br />
* Rapport “Tampering of safety devices on machinery“, DGUV, German<br />
Association of Occupational Accident Insurance Funds.<br />
>> http://www.dguv.de/ifa/de/pub/rep/rep05/manipulation/index.jsp<br />
Environ 25% des accidents machines seraient dus à la fraude<br />
C’est ce que montrent les statistiques venues d’Allemagne<br />
et qui correspondent à 20 000 accidents. Une raison pour<br />
ne pas sous-estimer la fraude. Le propriétaire des machines<br />
doit prendre toutes les mesures nécessaires contre cette<br />
dernière en informant, formant, sensibilisant et écoutant les<br />
employés de façon adéquate. Cette tâche devient d’autant<br />
plus simple que la sécurité machine est intégrée de façon<br />
optimale et réussie à la machine.<br />
Fig.4- Module intégrant le Maître/Moniteur AS-i<br />
et la passerelle bus de terrain<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 75
Hygiène-Sécurité-Environnement<br />
Perspectives<br />
Un Pôle nano pour s’attaquer<br />
aux risques liés aux nanomatériaux<br />
Le peu de connaissances sur les risques pour la santé des travailleurs mettant en œuvre des nanomatériaux a motivé<br />
l’INRS à créer un pôle de recherches entièrement dédié à ce sujet. Inauguré le 4 octobre dernier, l’établissement répond<br />
à une volonté de l’institut de produire plus de connaissances par le biais de la recherche et de les partager. Ce<br />
laboratoire abrite plusieurs zones de travail dont l’une est spécialement consacrée aux travaux sur les équipements<br />
de protection.<br />
Depuis plusieurs années, l’Institut national<br />
de recherche et de sécurité<br />
(INRS) se mobilise pour développer des<br />
connaissances, élaborer des préconisations<br />
et les mettre à la disposition de tous<br />
ceux qui, en entreprise, sont en charge de<br />
la prévention des risques liés aux nanomatériaux.<br />
Cette orientation s’est traduite<br />
par la mise en place d’un programme<br />
d’actions pluridisciplinaires qui se décline<br />
autour de trois objectifs propres que sont :<br />
la mise à disposition de connaissances<br />
sur les dangers et effets provoqués par<br />
les nanomatériaux manufacturés, le développement<br />
de connaissances et d’outils<br />
ou moyens pour caractériser les expositions<br />
professionnelles, ainsi que le<br />
développement de connaissances en vue<br />
de proposer des approches et des outils<br />
de prévention. « C’est dans le cadre de<br />
ce troisième point qu’intervient une zone<br />
bien particulière : celle consacrée aux<br />
équipements de protection collective et<br />
individuelle », précise Olivier Witschger,<br />
chercheur à l’INRS en charge des activités<br />
de caractérisation des expositions<br />
aux aérosols.<br />
Un exemple d’exigences en matière d’hygiène et de sécurité<br />
L’entrée du bâtiment est restreinte aux agents de l’INRS et celle des laboratoires est limitée<br />
aux chercheurs et techniciens directement concernés par les activités. L’accès aux zones<br />
de manipulation des nanomatériaux se fait par des sas mis en dépression par rapport à<br />
la zone de bureaux. Cette configuration permet d’éviter le transfert des nanomatériaux<br />
éventuellement émis lors des activités. Les laboratoires dans lesquels sont manipulés les<br />
nanomatériaux sont clairement identifiés et signalés à l’aide d’un pictogramme. Deux types Plan du Pôle nano du site de Vandoeuvre-lès-Nancy<br />
de l’INRS<br />
d’enceintes ventilées équipent le laboratoire : des hottes sorbonnes spécifiques pour la<br />
manipulation des nanomatériaux sous forme de poudre et des sorbonnes à débit d’air variable<br />
pour les autres manipulations. Les opérations de pesées (échantillons, filtres, etc.) sont effectuées sous poste de pesée sécurisé.<br />
Un local de stockage central, équipé d’armoires ventilées et d’armoires classiques, est dédié aux nanomatériaux. Son accès est réservé<br />
aux personnes autorisées à travailler au sein du bâtiment. Un recueil des nanomatériaux manipulés est mis à disposition, accompagné<br />
de documents tels que les fiches de données de sécurité et les fiches techniques. Le nettoyage des équipements et surfaces de travail<br />
est réalisé régulièrement à l’aide d’un aspirateur équipé de filtre à air à très haute efficacité (de classe H 14) et de lingettes humides.<br />
L’usage de l’aspirateur est réservé aux nanomatériaux sous forme de poudre. Enfin, les déchets contenant des nanomatériaux sont<br />
considérés comme des déchets dangereux. Une filière a été mise en place pour les traiter. Des poubelles, identifiées au moyen du pictogramme,<br />
se trouvent au plus près des zones de manipulation. Les déchets sont ensuite conditionnés dans des emballages étanches,<br />
étiquetés et évacués via un sas spécifique.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 76
Hygiène-Sécurité-Environnement<br />
Tous les risques liés<br />
aux nanomatériaux dans un guide<br />
L’INRS a publié l’an dernier, en collaboration<br />
avec le CNRS, le premier guide<br />
de prévention des risques liés aux nanomatériaux<br />
à destination des laboratoires.<br />
Cet ouvrage intitulé Nanomatériaux.<br />
Prévention des risques dans les laboratoires<br />
» (ED 6115) a pour objectif d’aider<br />
les responsables et les personnels des<br />
laboratoires de recherche et de contrôle<br />
à prévenir efficacement les risques liés<br />
aux nanomatériaux.<br />
Baptisé Pôle Nano, le nouveau laboratoire d’environ 500<br />
m2 inauguré début octobre par l’INRS sur son centre de<br />
Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) abrite trois<br />
zones bien spécifiques. La première est réservée aux études<br />
toxicologiques et comprend des installations permettant la<br />
génération de nanomatériaux et l’exposition d’animaux de<br />
laboratoire par inhalation. Une deuxième zone est dédiée à<br />
différents bancs d’essais de conception originales pour les<br />
études portant sur la caractérisation de l’émissivité de nanomatériaux<br />
en poudre, les performances des instruments de<br />
mesures d’aérosols de nanoparticules l’efficacité des appareils<br />
de protection respiratoire<br />
sont manipulés des nanomatériaux. « On peut dire que c’est en<br />
France une première mise en pratique de ce guide car toutes<br />
les recommandations ont été mises en application, à commencer<br />
par l’accès, l’aménagement, le choix des équipements, la<br />
filtration de l’air, la ventilation, la gestion des déchets etc., précise<br />
Olivier Witschger. En matière de protection collective, notre<br />
démarche pour limiter les expositions des opérateurs que nous<br />
sommes repose la mise en œuvre d’une double barrière – statique<br />
et dynamique - de confinement. De plus, toutes les zones<br />
sont en dépression de manière à éviter en cas d’incident tout<br />
transfert de matière vers l’extérieur que sont la zone tertiaire.».<br />
Concernant les EPI, une blouse et des lunettes sont obligatoires<br />
en condition normale de travail. Mais lors des opérations de nettoyage<br />
de bancs d’essais par exemple ou des enceintes ventilées,<br />
des EPI spécifiques sont utilisés : gants, cagoule ventilée<br />
et manchettes reliant les gants à la blouse pour protéger les poignets.<br />
Tous ces équipements ne sortent pas de la zone d’activité.<br />
De plus, les équipements jetables sont précisément identifiés<br />
et tracés. Les équipements spécifiques sont maintenus par le<br />
service HSE qui a mis en place une procédure ad-hoc pour les<br />
EPI exigeant une maintenance. Pour les autres, ils suivent la<br />
filière de gestion des déchets dangereux.<br />
Olivier Guillon<br />
Enfin, une salle propre est quant à elle consacrée aux travaux<br />
sur l’efficacité du confinement des équipements de<br />
protection collective de type sorbonnes ou autres enceintes<br />
ventilées. Il s’agit d’une salle dans laquelle la concentration<br />
des particules inférieures à 100 nm en suspension dans l’air<br />
est maîtrisée à un niveau relativement bas, de l’ordre de<br />
1 particule /cm3. D’autres paramètres pertinents, tels que la<br />
température, l’humidité et la pression sont également maîtrisés.<br />
Cette salle est nécessaire aux travaux sur l’impact des<br />
sources d’aérosols de nanoparticules et des perturbations<br />
aérauliques (du fait d’un courant d’air, d’une activité spécifique<br />
etc.) sur les performances d’une enceinte ventilée. En<br />
effet, le fait que ces travaux soient réalisés dans un environnement<br />
où la qualité particulaire de l’air est maintenue à un<br />
niveau bas autorise de pouvoir déterminer des coefficients<br />
de transferts faibles.<br />
Un modèle de sécurité calqué sur les préconisations de<br />
l’INRS<br />
Ce nouveau laboratoire a été aménagé et équipé suivant les<br />
préconisations émises par l’INRS en 2012 (voir encadré) en<br />
matière de prévention des risques dans les laboratoires où<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 77
Agenda<br />
SALONS, COLLOQUES, SÉMINAIRES<br />
Quelques rendez-vous importants<br />
dans les prochains mois<br />
Novembre<br />
Midest - <strong>Maintenance</strong> Expo<br />
Depuis maintenant huit ans, les responsables<br />
de patrimoines industriels et tertiaires<br />
ont fait de <strong>Maintenance</strong> Expo leur<br />
rendez-vous national annuel avec les<br />
fournisseurs de solutions de maintenance<br />
industrielle et tertiaire. Organisé simultanément<br />
avec le Midest, le salon industriel<br />
de la sous-traitance, <strong>Maintenance</strong> Expo<br />
permet aux professionnels en charge de<br />
patrimoines industriels et tertiaires de<br />
trouver des réponses concrètes à leurs<br />
problématiques de maintenance et d’anticiper<br />
les nouveaux défis liés à un environnement<br />
exigeant et concurrentiel.<br />
Du 19 au 22 novembre 2013<br />
Au Parc des expositions de Paris-Nord<br />
Villepinte<br />
www.maintenance-expo.com<br />
2e Colloque national sur<br />
la performance industrielle<br />
Le Cimi, Centre de conseil et de formation<br />
spécialisé dans les domaines de la<br />
production, de la maintenance et des<br />
techniques industrielles, organise son 2e<br />
Colloque national sur la performance industrielle.<br />
L’édition 2013 sera principalement<br />
axée sur la maintenance à distance<br />
ou e-maintenance. Ce colloque réunira<br />
experts et industriels pour partager leurs<br />
retours d’expériences sur les bénéfices,<br />
les méthodologies et les outils disponibles<br />
pour la mise en place de tels projets.<br />
L’événement est soutenu par la CCI<br />
de Loir-et-Cher, dans le cadre de l’Année<br />
de l’Industrie.<br />
Le 28 novembre 2013<br />
À Blois<br />
www.cimi.fr<br />
SPS IPC Drives 2013<br />
SPS IPC Drives 2013 aura lieu fin novembre<br />
2013 à Nuremberg, en Allemagne.<br />
Cette année, le salon compte<br />
quelque 1 500 entreprises allemandes et<br />
internationales exposant sur plus de 100<br />
000 m² dans treize halls (un de plus qu’en<br />
2012). L’objectif de cet événement est de<br />
donner aux visiteurs un aperçu complet<br />
du marché de l’automatisation électrique.<br />
Du 26 au 28 novembre 2013<br />
À Nuremberg<br />
www.mesago.de<br />
Décembre<br />
Pollutec Horizons<br />
Salon leader mondial du marché de<br />
l’environnement, Pollutec rassemblera<br />
pendant quatre jours à Villepinte l’ensemble<br />
des équipements, technologies<br />
et services de traitement de toutes les<br />
pollutions et plus généralement de préservation<br />
de l’environnement et de mise<br />
en œuvre du développement durable. Au<br />
total, une dizaine de secteurs seront représentés,<br />
à commencer par l’eau et les<br />
eaux usées, les déchets, les énergies renouvelables,<br />
l’air, la prise en compte des<br />
risques etc.<br />
Du 3 au 6 décembre 2013<br />
Paris Nord Villepinte<br />
www.pollutec.com<br />
Janvier<br />
Sepem Industries Sud Est<br />
Après l’ouest du pays, la prochaine édition<br />
du Sepem Industries fera étape au<br />
sud est de la France, plus précisément<br />
à Avignon, et se déroulera. La zone de<br />
référence du Sepem Industries Sud-Est<br />
regroupe un peu plus de 11 886 sites de<br />
production de plus de vingt salariés aidés<br />
par un réseau autoroutier très développé,<br />
à moins de 2h30 d’Avignon et répartis<br />
dans les trois régions qui la composent :<br />
Rhône-Alpes, Paca et Languedoc-Roussillon.<br />
Au total : 34 832 décideurs et prescripteurs<br />
directs renseignés, informés et<br />
invités personnellement à visiter le salon.<br />
Du 28 au 30 janvier 2014<br />
À Avignon<br />
www.sepem-industries.com<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 78
En association avec<br />
aressy.com - 12/12 - 8232<br />
www.pollutec.com<br />
PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 79
Au sommaire<br />
du prochain numéro<br />
(programme non définitif susceptible de modification)<br />
Technologies<br />
<strong>Maintenance</strong> de niveau 5 – Quelles technologies existent sur le marché ?<br />
Management<br />
Formation en maintenance et transmission des savoirs à l’honneur<br />
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
Comment prévenir et agir contre les phénomènes d’usure mécanique ?<br />
Moto-réducteurs, moto-pompes... des solutions pour la maintenance<br />
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Stockage et rayonnage – Évolution et solutions technologiques pour la maintenance<br />
Prévention des risques - HSE<br />
Protection en zone ATEX : prévention, technologies et moyens mis en œuvre<br />
Les EPI pour la protection du corps<br />
CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />
MRJ<br />
54, Boulevard Rodin<br />
92130 Issy les Moulineaux<br />
Tél. : 01 73 79 35 67<br />
Fax. : 01 34 29 61 02<br />
www.maintenanceandco.com<br />
(la rédaction n’est pas responssable des documents<br />
qui lui sont adressés, sauf demande express,<br />
ceux-ci ne sont pas retournés)<br />
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />
Jérémie Roboh<br />
RÉDACTION<br />
Olivier Guillon<br />
(o.guillon@mrj-corp.fr)<br />
COMITÉ DE RÉDACTION :<br />
Gilles Pelon (Afim), Claude Pichot (Afim),<br />
Jérémie Roboh, Olivier Guillon.<br />
ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO :<br />
Jean-Jacques Enrich (Valouy Conseil),<br />
Christian ÉPIÉ (O’Mos), Jean-Philippe Gravel<br />
(ing. CSDP), Lothar Grötzinger (Norgren),<br />
Lionnel Parant (MIMarEST – MRINA<br />
– MNI – MSNAME)<br />
ÉDITION<br />
Maquette et couverture :<br />
RVJ-WEB (www.rvj-web.com)<br />
PUBLICITÉ<br />
MRJ - Tél. 01 73 79 35 67<br />
Sonia Cheniti - s.cheniti@mrj-corp.fr<br />
Répertoire des annonceurs<br />
ABISCO ....................................73<br />
ACOEM ....................................19<br />
ACTE INDUSTRIE ......................7<br />
AE&T ........................................65<br />
APAVE ......................................39<br />
APISOFT ...................................33<br />
ATHESI .....................................53<br />
CABLESAFE ............................71<br />
CARL INTERNATIONAL ...........47<br />
CIMI ...........................................13<br />
COFELY ENDEL .......................21<br />
CORIM SOLUTIONS ................31<br />
DBVIB INSTRUMENTATION ....23<br />
DENIOS .......Encartage catalogue<br />
DIMO GESTION .......................37<br />
DSD SYSTEM ..........................35<br />
DYNAE .....................................27<br />
ELESA ......................................67<br />
EVEN PRO ...............................25<br />
FINDER FRANCE ....................72<br />
FLIR ..........................................15<br />
FUCHS LUBRIFIANT ..................9<br />
GATES .......................4e de couv.<br />
GL EVENTS ....................29 et 51<br />
INFOR .......................................41<br />
INTERMEC ...............................55<br />
ITM ..............................................2<br />
KLUBER LUBRICATION ...........59<br />
LEUZE ......................................73<br />
MASTERLOCK .........................75<br />
PILZ FRANCE .........................64<br />
POLLUTEC ...............................79<br />
MAINTENANCE & CO ...............49<br />
MAINTENANCE EXPO .............61<br />
RK ROSE + KRIEGER ..............63<br />
RS COMPONENTS .....2e de couv.<br />
SART VON RHOR ...................57<br />
SCHMERSAL ...........................69<br />
SERMES .....................................5<br />
SEW USOCOME .....................11<br />
SILIS ELECTRONIQUE ............77<br />
SERV TRAYVOU ........3e de couv.<br />
DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />
Prix du numéro : 20 euros<br />
Abonnement 4 numéros : 58 euros<br />
Étranger : 80 euros<br />
Règlement par chèque bancaire<br />
à l’ordre de MRJ<br />
www.production-maintenance.com<br />
courriel : abonnement@production-maintenance.com<br />
Tél. 01 73 79 35 67<br />
IMPRESSION<br />
Imprimerie de Champagne<br />
ZI les Franchises – 52200 Langres<br />
N° ISSN : 1632-4153<br />
Commission paritaire : 0 414 T 83 214<br />
Dépôt légal : à parution<br />
Trimestriel – <strong>n°43</strong><br />
Novembre 2013<br />
Ce numéro comporte un encartage<br />
Denios et Apisoft.<br />
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Sécuriser les zones et les machines : la gamme SERV<br />
Une clé ne peut pas être à deux endroits en même temps. Les systèmes de verrouillage créés par STI imposent<br />
aux opérateurs de réaliser une suite prédéfinie d’actions pour l’accès en toute sécurité aux machines et aux<br />
zones à risque.<br />
Ainsi, vous avez la garantie de conditions de sécurité maximale pour tous vos collaborateurs.<br />
Serrure à pêne NS Serrure à pêne NX Serrure à pêne électromécanique Serrure rotative électromécanique<br />
La société Serv Trayvou Interverrouillage (STI) est spécialisée dans la conception et la fabrication de<br />
dispositifs de sécurité par verrouillage et interverrouillage à transfert de clé.<br />
Créée en 1894, STI bénéficie d’une longue expérience des systèmes de sécurité et développe à la demande<br />
des solutions sur mesure pour répondre au mieux à chaque besoin.<br />
Forte de son expertise dans le domaine de la sécurité des biens et des personnes, STI conçoit des gammes<br />
de produits répondant aux impératifs sécurité de chaque domaine et dans le respect des normes en<br />
vigueur, reconnus pour leur fiabilité et leur efficacité.<br />
Serv Trayvou Interverrouillage<br />
1ter Rue du Marais - 93106 Montreuil Cedex - France<br />
Ph. : +33 1 48 18 15 15 - Fax: +33 1 48 59 68 50<br />
Quel que soit le problème, nous en avons la clé<br />
www.servtrayvou.com - sales@servtrayvou.com<br />
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