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Production Maintenance n°33

Le point sur la formation en sécurité pour les métiers de la maintenance

Le point sur la formation en sécurité pour les métiers de la maintenance

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www.maintenanceandco.com<br />

DOSSIER TECHNOLOGIES<br />

<strong>Maintenance</strong> conditionnelle :<br />

Quelles solutions pour la<br />

maintenance des machines<br />

en marche ?<br />

page > 20<br />

DOSSIER MANAGEMENT<br />

Spécial TPM :<br />

Les conseils de spécialistes<br />

pour rendre autonomes les<br />

équipes de production<br />

page > 38<br />

TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ<br />

ROULEMENTS<br />

Systèmes d’entrainement :<br />

Choisir des accouplements<br />

adaptés pour ses machines<br />

page > 49<br />

DOSSIER<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL<br />

Les résultats de la campagne<br />

EU-OSHA<br />

page > 64<br />

Exclusif : le rapport du Bipe<br />

sur la maintenance dans<br />

l’automobile<br />

> page 8<br />

Dossier spécial<br />

> page 66<br />

Le point sur la formation en sécurité<br />

pour les métiers de la maintenance<br />

N° 33 AVRIL - MAI - JUIN 2011 TRIMESTRIEL 20 €


SOMMAIRE<br />

ACTUALITÉS<br />

Entreprises & marché<br />

Tendances :<br />

Première édition d’Innova <strong>Maintenance</strong> ........4<br />

Enquête : Quel regard portent<br />

les femmes sur la maintenance ?....................4<br />

Récompenses : Remise des trophées<br />

des meilleurs projets Lean Six Sigma............6<br />

Nucléaire : Areva inaugure son centre<br />

technique au Creusot......................................6<br />

Étude : La maintenance dans les usines<br />

de mécanique automobile ..............................8<br />

Enquête : La location séduit-elle<br />

à nouveau les industriels ? ...........................10<br />

Produits & technologies<br />

Planification : Deux nouveaux contrats<br />

pour Opti-Time dans le domaine<br />

de la maintenance.........................................12<br />

Systèmes : Une station de relevage<br />

des eaux usées domestiques à installation<br />

et maintenance aisées...................................12<br />

Trophées de l’Innovation Industrie :<br />

résultats ........................................................15<br />

Événement : Sepem Industries Angers :<br />

deuxième !....................................................15<br />

TRANSMISSIONS -<br />

ÉTANCHÉITÉ - ROULEMENTS<br />

La mécatronique parmi<br />

les « Technologies clés de 2015 ».............48<br />

Les résultats des actions professionnelles<br />

Transmissions et roulements<br />

le 24 mai 2011 à Senlis..............................48<br />

Dossier accouplements :<br />

Quels accouplements choisir pour<br />

la maintenance de ses installations ?........49<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL<br />

Stratégie :<br />

Capital Safety Group met la main<br />

sur Uniline Safety Systems .......................54<br />

Publication :<br />

Un ouvrage sur la santé au travail.............54<br />

Étude : Prendre en compte<br />

les expositions au Bisphénol A<br />

dans l’évaluation des risques.....................55<br />

DOSSIER TECHNOLOGIES<br />

Surveillance : Le ronde,<br />

opération préalable de la<br />

maintenance des machines<br />

en marche ➤ 20<br />

Panorama : Les techniques<br />

associées à la maintenance<br />

conditionnelle ➤ 24<br />

Systèmes : <strong>Maintenance</strong><br />

conditionnelle des machines<br />

complexes ➤ 32<br />

Vision industrielle : La vision<br />

pour lutter contre les arrêts<br />

de lignes ➤ 34<br />

DOSSIER MANAGEMENT<br />

Retour d’expérience :<br />

Impliquer tout le monde,<br />

ne froisser personne ➤ 38<br />

Interview :<br />

10 ans de TPM chez<br />

le spécialiste mondial<br />

du freinage ➤ 42<br />

Méthode :<br />

Mise en œuvre<br />

de la TPM : une double<br />

implication ➤ 46<br />

Événement :<br />

Préventica fêtera à Rennes<br />

sa 20 e édition...............................................56<br />

Dossier Préventica Rennes :<br />

Actualités de quelques exposants .............62<br />

Europe :<br />

Toyota Material Handling : un nouveau<br />

partenaire de taille pour l’agence<br />

EU-OSHA ...................................................64<br />

En pratique : La formation s’intègre<br />

dans une démarche de sécurité globale ....66<br />

Mise en situation :<br />

Se former à 30 mètres de haut ..................68<br />

Retour d’expérience : Formation<br />

en sécurité : le rôle des préventeurs .........70<br />

Analyse : Prendre davantage en compte<br />

les risques liés à la maintenance dans<br />

le document unique ...................................71<br />

Équipements : La chaussure, au coeur<br />

des questions de sécurité ..........................72<br />

Focus marché ....................................... 74<br />

Formations ............................................. 76<br />

Agenda ..................................................... 78<br />

Répertoire des annonceurs............. 80<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> est le partenaire<br />

presse de l’Afim et membre du Réseau<br />

maintenance.<br />

PARTENAIRES<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 1


Éditorial<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>,<br />

votre magazine !<br />

Chers lecteurs,<br />

Le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> s’adresse avant tout à vous, lecteurs et professionnels de<br />

la maintenance. C’est pourquoi en plus des rubriques habituelles, la rédaction a adressé à tous<br />

ses abonnés une enquête de satisfaction grâce à laquelle vous avez la possibilité de vous<br />

exprimer sur la pertinence des sujets traités et des contenus rédigés dans les pages de la revue...<br />

de votre revue.<br />

Parce que c’est ensemble que nous irons de l’avant et que nous pourrons faire progresser,<br />

toujours davantage, la qualité du magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> et, plus largement, les<br />

métiers de la maintenance, je vous invite à répondre à cette enquête et à la nourrir de vos<br />

attentes en matière de contenu rédactionnel.<br />

Ce trimestre, nous avons décidé d’aborder dans le magazine des sujets qui vous sont chers,<br />

comme les technologies présentes sur le marché et qui permettent d’assurer la maintenance des<br />

machines en marche. Nous avons aussi recherché les bonnes pratiques qui peuvent aider à<br />

entreprendre une démarche TPM afin de rendre autonomes les équipes de production, tout en<br />

faisant un détour vers Angers pour vous présenter la deuxième édition du Sepem de l’année.<br />

Enfin, à l’occasion de la vingtième édition du salon Préventica, nous nous devions de revenir<br />

sur le thème si important de la prévention et de la sécurité.<br />

Le domaine de la prévention fera également l’objet d’un dossier consacré à la formation en<br />

sécurité pour les métiers de la maintenance. « Un sujet encore brûlant tant les enjeux et les<br />

efforts à fournir seront déterminants pour les années à venir, en France comme dans chaque<br />

État européen », comme nous l’a indiqué Andrew Smith -le patron de la communication de la<br />

campagne européenne pour la sécurité au travail-, en mars dernier à Mjölby, au sein de l’usine<br />

suédoise de Toyota Material Handling, le nouveau partenaire d’EU-OSHA. À ce titre, l’Agence<br />

de Bilbao (instigatrice de la campagne) a d’ailleurs récompensé il y a quelques jours les<br />

meilleurs élèves en matière de bonnes pratiques. En espérant que ce palmarès inspire de plus<br />

en plus d’entreprises, en particulier en France, grande absente de la liste des lauréats.<br />

Le comité de rédaction<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 3


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

FRANCK GIUDICI NOUVEAU DIRECTEUR<br />

DE LA DIVISION INDUSTRIE<br />

DE METTLER-TOLEDO FRANCE<br />

Franck Giudici a été nommé au poste de<br />

directeur de la division Industrie de Mettler-<br />

Toledo France et devient membre du comité<br />

de direction. Il remplace Olivier Leconte,<br />

récemment nommé directeur Service France.<br />

Âgé de 45 ans, de formation « Mesures<br />

physiques », Franck a exercé des fonctions<br />

commerciales au sein de plusieurs sociétés<br />

d’instrumentation et de pesage dont Milltronics,<br />

devenue par la suite groupe Siemens<br />

(instrumentation de processus industriel et<br />

environnemental). Depuis 2006, Franck était<br />

le directeur général de la filiale italienne de<br />

Hach Lange (instrumentation pour l’analyse<br />

des eaux industrielles et environnementales),<br />

une division de Danaher.<br />

SIVECO GROUP OUVRE UNE NOUVELLE<br />

FILIALE EN BELGIQUE<br />

L’éditeur de GMAO vient de créer Siveco<br />

Benelux, la nouvelle filiale établie à Bruxelles.<br />

Siveco Group souhaite renforcer sa présence<br />

sur le marché belge et étendre son offre de<br />

prestations de services et de produits. Siveco<br />

Group disposait déjà d’une collaboration<br />

active sur le Benelux depuis plus de vingt ans<br />

avec l’équipe GMAO de son partenaire et<br />

distributeur NSI (Groupe Cegeka). NSI est<br />

actionnaire à 49 % de Siveco Benelux. « Nous<br />

voyons un potentiel de croissance pour Siveco<br />

sur le marché belge dans les prochaines<br />

années »,a déclaré Thierry Hoffait, directeur<br />

général de Siveco Group. « Aussi, l’ouverture<br />

de cette filiale belge reflète la volonté de servir<br />

encore mieux les intérêts de nos clients en<br />

Belgique ».<br />

PEA Consulting dévoile ses nouvelles orientations<br />

La filiale de la société Euriware (groupe Areva)<br />

a décidé d’étendre son périmètre d’intervention<br />

à de nouveaux domaines de compétences.<br />

Concernant l’excellence opérationnelle,<br />

l’optimisation de la maintenance figure<br />

comme l’un des points clés. Concrètement,<br />

dans l’entreprise, cette optimisation passe<br />

par la refonte de la politique et des choix de<br />

maintenance, la méthode du progrès dans<br />

ces métiers et l’optimisation des stocks et<br />

des pièces de maintenance. « Nous travaillons<br />

beaucoup avec Areva, ce qui nous a<br />

permis de développer des méthodologies<br />

comme la TPM et la mise en place d’outils<br />

de conduite et d’organisation des installations<br />

industrielles »,précise Laurent Meslin,<br />

senior manager au sein de la société de<br />

conseil.<br />

Tendances<br />

Première édition<br />

d’Innova <strong>Maintenance</strong><br />

Le 24 mars dernier s’est déroulée à<br />

l’IUT de Châlon-sur-Saône la première<br />

journée d’Innova <strong>Maintenance</strong>.<br />

L’idée est que pour répondre aux évolutions<br />

technologiques, à l’apparition de<br />

nouveaux modes de gestion et à la réduction<br />

incessante des coûts, la maintenance<br />

doit s’adapter et innover. Car les problématiques<br />

en matière de maintenance sont<br />

nombreuses et touchent essentiellement<br />

deux domaines : « cela passe naturellement<br />

par la recherche et le développement<br />

de nouvelles solutions techniques<br />

comme les appareils de détection de<br />

défaillances, d’aide au diagnostic, au<br />

dépannage ou à l’organisation, mais<br />

aussi des solutions pour améliorer les<br />

conditions de travail », a indiqué Nello<br />

Comelli, président des délégations Afim<br />

Bourgogne et Franche-Comté. À cette<br />

première journée étaient présents une<br />

Enquête<br />

Quel regard portent<br />

les femmes sur<br />

la maintenance ?<br />

quarantaine de personnes et différents<br />

acteurs venus animer des conférences<br />

(01 dB-Metravib, le Cetim, 4D Concept,<br />

l’Apave ou encore EDF) portant sur la<br />

prévention des risques électriques, les<br />

technologies de mobilité au service du<br />

diagnostic ou du maintien en condition<br />

opérationnelle, les certificats d’économies<br />

d’énergie...<br />

Dans le cadre d’Innova <strong>Maintenance</strong> et<br />

afin de donner toutes ses chances à l’innovation<br />

en maintenance, l’Afim ouvre<br />

l’adresse innova@afim.asso.fr. Le fonctionnement<br />

est simple : il s’agit de<br />

déposer une idée sur la boîte email. Des<br />

experts l’analysent et la transfèrent<br />

auprès d’un IUT qui, après l’analyse et<br />

la validation de leur pertinence par les<br />

étudiants des IUT participants, remet un<br />

rapport auprès de l’Afim qui en assurera<br />

la promotion à travers son réseau ■<br />

L<br />

’association Elles bougent (chargée<br />

de promouvoir les métiers d’ingénieures<br />

ou de techniciennes dans<br />

l’industrie auprès des lycéennes, des étudiantes<br />

et des femmes en activité) a<br />

dévoilé les résultats de son enquête intitulée<br />

« Un regard féminin sur l’industrie<br />

». Cette première étude (dont le détail<br />

est disponible sur le site www.ellesbougent.com)<br />

révèle que la majorité des 361<br />

femmes interrogées sont heureuses dans<br />

leur métier, aiment le contexte international<br />

de leur métier et croient en l’avenir<br />

du secteur, excepté pour l’automobile.<br />

« Globalement, les femmes ne sentent pas<br />

mal dans leur entreprise mais les salaires<br />

demeurent un facteur d’inégalités »,<br />

rappelle Colette Salaün, Bid Manager<br />

chez Thales et marraine de l’association.<br />

Concernant la maintenance, Colette<br />

Salaün indique toutefois que les femmes<br />

sont moins présentes sur les opérations<br />

de terrain « que dans le soft. Moi-même,<br />

il y a encore quelques, j’ai été refusée au<br />

poste de chef de chantier parce que<br />

j’étais une femme. Mais il est vrai aussi<br />

que la maintenance traine une mauvaise<br />

image alors que les métiers qui y sont<br />

rattachés sont très variés et intéressants.<br />

D’ailleurs, en maintenance, j’ai travaillé<br />

sur des frégates et j’ai été bien acceptée;<br />

cela ne m’a jamais posé de problème » ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 4


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

ALITALIA CHOISIT AFI KLM E&M<br />

POUR LE SUPPORT MOTEURS<br />

ET ÉQUIPEMENTS DE SES 777<br />

La compagnie italienne a signé un contrat à<br />

long terme de support et de maintenance<br />

GE90 pour sa flotte Boeing 777 et a prolongé<br />

dans le même temps le support équipements<br />

777 avec Air France Industries pour la même<br />

période. Ce contrat moteurs inclut des<br />

services de support avec un accès au pool<br />

de moteurs de rechange et la révision générale<br />

(shop visit) des moteurs en « Time &<br />

Material ». Le contrat de support équipements<br />

à l’heure de vol est assuré par AFI KLM E&M<br />

et Boeing via leur partenariat CSP (Component<br />

Services Program) 777. Le contrat<br />

moteurs prolonge un partenariat débuté en<br />

2010 quand AFI KLM E&M a acheté 4 moteurs<br />

de rechange GE90 à Alitalia et assuré la révision<br />

générale de 5 de ses moteurs.<br />

RÉNOVATION DE LA FORGE<br />

DE MULHOUSE<br />

PSA Peugeot Citroën a confié à Actemium la<br />

rénovation de la presse mi-chaud pour vilebrequins<br />

de sa Forge de Mulhouse. Actemium<br />

– Mulhouse assurera ainsi le lot électricité et<br />

s’appuiera sur son partenaire SMS-MEER<br />

pour la partie mécanique. La Forge de<br />

Mulhouse est l’unique forge du groupe PSA<br />

Peugeot Citroën. Elle réalise une production<br />

journalière de 380 tonnes livrées aux usines<br />

mécaniques du constructeur automobile. Les<br />

pièces forgées en acier sont des pièces à<br />

haute technicité permettant l’endurance et la<br />

sécurité des moteurs, des boîtes de vitesses<br />

et des éléments de transmission et de train.<br />

EXTENSION DE CONTRAT<br />

D’EXPLOITATION ET DE MAINTENANCE<br />

DE 300 M€ POUR ALSTOM<br />

Alstom a signé une extension de contrat d’exploitation<br />

et de maintenance complète (O&M)<br />

avec Ever Power IPP Ltd (EPIC), producteur<br />

d’électricité indépendant, pour la centrale au<br />

gaz à cycle combiné de Hai-Fu, située à<br />

Taoyuan (Taïwan). D’une durée de quinze ans,<br />

cette extension de contrat représente un<br />

montant de près de 300 M€. Fonctionnant au<br />

gaz naturel, la centrale se compose de deux<br />

blocs à cycle combiné comprenant un total<br />

de quatre turbines à gaz GT24 d’Alstom. En<br />

vertu de ce contrat, Alstom assurera une<br />

exploitation complète de la centrale et fournira<br />

les services de maintenance nécessaires,<br />

grâce à la présence d’une équipe permanente<br />

sur site.<br />

Récompenses<br />

Remise des trophées des<br />

meilleurs projets Lean Six Sigma<br />

Organisés par l’Université Lean 6 Sigma ® ,<br />

les trophées des meilleurs projets Lean<br />

Six Sigma se sont déroulés le 1er avril dernier<br />

dans les salons de l’aéroport Saint Exupéry<br />

et ont rassemblé plus de 60 personnes. Les<br />

récompenses ont été décernées devant un<br />

auditoire de plus de soixante personnes aux<br />

trois meilleurs lauréats du concours :<br />

Mohammed Mazoir (Atmel Rousset) dans la<br />

Catégorie A - Projets industriels, Alain<br />

Heberle (Jacob Holm) dans la Catégorie B -<br />

Projets transactionnels ou de services, et Jean<br />

Gérard Braunschweig (GT Logistics) dans la<br />

Catégorie C - Projets de sociétés de services·<br />

À la différence des rencontres habituelles<br />

proposées par l’Université Lean 6 Sigma,<br />

constituées principalement de soutenances de<br />

projets, il s’agissait d’un concours ouvert à<br />

toute personne ayant déployé dans une entreprise<br />

un projet d’amélioration des perfor-<br />

Nucléaire<br />

Areva inaugure<br />

son centre technique<br />

au Creusot<br />

Anne Lauvergeon, présidente du<br />

directoire d’Areva, a inauguré les<br />

nouvelles installations du Centre Technique<br />

Areva au Creusot, dédié à la<br />

recherche et à l’innovation pour la sûreté<br />

nucléaire. Ce centre technique est<br />

consacré au développement de nouvelles<br />

technologies et de nouveaux services pour<br />

les réacteurs nucléaires. Areva y réalise<br />

différents essais et études portant sur la<br />

résistance au vieillissement des matériaux,<br />

les transferts de chaleur, le mouvement<br />

des fluides et le comportement<br />

mécanique des circuits et composants des<br />

centrales nucléaires actuelles et futures,<br />

mances selon la méthodologie DMAIC.<br />

Ces premiers Trophées ont été remis en fin<br />

d’après-midi par Marie-Laure Vachaud<br />

(Corim), Henri Romagny (Quasar Solutions)<br />

et Younes Laa-Raj (Minitab), partenaires de<br />

la rencontre. Cette journée a également été<br />

marquée par l’intervention de Maurice Pillet<br />

qui a présenté la maîtrise inertielle des<br />

processus (MIP), objet de ses travaux de<br />

recherche à l’université de Savoie.<br />

Devant le succès de ces 1 ers Trophées, l’Université<br />

Lean 6 Sigma ® reconduira le principe<br />

de ce concours en 2012. Rendez-vous donc<br />

début avril 2012 pour les deuxièmes Trophées<br />

UL6S.<br />

Dans l’intervalle, les prochaines rencontres<br />

de l’Université Lean 6 Sigma® se tiendront<br />

le mercredi 15 juin à Paris et le 19 octobre à<br />

Annecy dans le cadre du salon Progiciels ■<br />

comme notamment le projet Iter.<br />

Cet effort de recherche associé à l’innovation<br />

technologique permet à Areva<br />

d’atteindre un niveau de sûreté très élevé<br />

pour les réacteurs actuels et futurs. Lors<br />

de l’inauguration, Anne Lauvergeon a<br />

déclaré : « depuis sa création, le groupe<br />

Areva a fait de la sûreté sa priorité<br />

absolue. Le Centre Technique au Creusot<br />

et sa récente extension, en sont une<br />

parfaite illustration. Parce que la sûreté<br />

nucléaire n’est pas une option, le groupe<br />

s’applique à proposer des solutions<br />

toujours plus sûres grâce à l’innovation<br />

permanente et le progrès continu. » ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 6


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

Étude<br />

La maintenance dans les usines<br />

de mécanique automobile<br />

En exclusivité dans le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>, l’Observatoire<br />

du Bipe et de l’Afim diffuse une étude complète et analytique du<br />

marché de la maintenance dans les usines de mécanique automobile.<br />

En voici le compte-rendu.<br />

Présentation du secteur<br />

L<br />

’étude de l’Observatoire BIPE-AFIM de la<br />

<strong>Maintenance</strong> Industrielle (OMI) réalisée en<br />

2009 sur le secteur de la fabrication mécanique<br />

automobile, dont la synthèse est présentée ici<br />

couvre les usines des constructeurs automobiles<br />

dans lesquelles on produit :<br />

- Les pièces provenant de la fonderie ou de la<br />

forge (bruts de fonderie et de forge)<br />

- Les GMP : « Groupes Moto-Propulseurs »<br />

comportant le plus souvent l’ensemble<br />

« moteur-boîte de vitesse- différentiel » (pour<br />

les tractions avant) et le « train avant », c’està-dire<br />

l’ensemble « liaisons au sol » comprenant<br />

système de suspension, direction et<br />

système de freinage.<br />

- La liaison au sol arrière comprenant les barres<br />

de suspension, les combinés ressorts-amortisseurs<br />

et les systèmes de freinage (disques/<br />

tambours et étriers/ mâchoires)<br />

Les 17 usines du secteur implantées en France<br />

regroupaient plus de 31 000 salariés en 2008,<br />

répartis de la manière suivante, selon leur fabrication<br />

(schéma 1).<br />

Alors que le BIPE avait déjà effectué une étude<br />

sur ce secteur en 2003 (avec des données de réfé-<br />

rence 2002), l’intérêt de cette analyse, est, audelà<br />

de la simple description des caractéristiques<br />

de la maintenance, de faire des comparaisons<br />

entre l’année 2002 et l’année 2008 afin :<br />

- d’expliquer les évolutions des principaux indicateurs<br />

sur la période 2002-2008<br />

- de mettre en relief les principaux enjeux et les<br />

tendances à moyen terme de la maintenance<br />

dans le secteur.<br />

Les tendances passées<br />

témoignent d’une forte<br />

réorganisation de la maintenance<br />

Évolution des dépenses de maintenance dans<br />

les usines de mécanique automobile de 2002<br />

à 2013 (schéma 2).<br />

Au cours de la période 2002-2008, on a observé<br />

une déformation très prononcée de la répartition<br />

des dépenses de maintenance avec :<br />

- Diminution des dépenses totales de maintenance<br />

- Une réduction très forte de la sous-traitance<br />

(divisée par 3 en % et par 4 en valeur absolue)<br />

- Une augmentation de la part des pièces détachées<br />

- Une quasi stabilité de la part de la main-d’œuvre.<br />

Un observatoire au service<br />

de la maintenance<br />

Depuis plus de 20 ans, l’Observatoire Bipe<br />

- Afim révèle des prévisions détaillées et des<br />

contacts privilégiés entre les professionnels<br />

de la maintenance. Son rôle est d’analyser<br />

les besoins des différents secteurs d’activités<br />

et les stratégies des prestataires de<br />

maintenance, de suivre les ratios de la maintenance<br />

par secteur et par types d’équipements,<br />

et d’anticiper les évolutions majeures<br />

de la maintenance à court et moyen terme<br />

(2010-2014).<br />

➟ www.bipe.fr<br />

Dans les faits, plusieurs causes sont à l’origine<br />

de la baisse du budget de maintenance :<br />

- L’activité économique serait à l’origine de 65<br />

à 75 % de la réduction du budget<br />

- L’amélioration de la productivité et l’optimisation<br />

de la fonction maintenance aurait permis<br />

une réduction de 15 à 20 % des dépenses sur<br />

la période<br />

- Enfin le transfert d’interventions de maintenance<br />

aurait entraîné une baisse de 10 à 15 %<br />

du budget global de maintenance au cours de<br />

la période 2002-2008<br />

- Les effectifs de maintenance interne se concentrent<br />

sur les opérations de préventif et diminuent<br />

la part de correctif<br />

DR<br />

Schéma 1<br />

1 - Les dépenses de main-d’œuvre sont fortement<br />

réduites aussi bien pour la main d’œuvre<br />

interne que la main-d’œuvre externe des entreprises<br />

sous-traitantes.<br />

- Le budget sous-traité est réduit à son strict<br />

minimum sur les spécialités que le donneur<br />

d’ordres ne maîtrise plus :<br />

• Inspections et contrôles réglementaires,<br />

nettoyage, rénovation de machines<br />

- Or les effectifs internes du donneur d’ordres<br />

sont actuellement capables d’intervenir dans<br />

pratiquement toutes les spécialités : la charge<br />

de travail à effectuer en maintenance est réalisée<br />

prioritairement en interne (ce qui n’empêche<br />

toutefois par un recul des effectifs et de la<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 8


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

masse salariale de l’équipe de maintenance)<br />

2 - Les dépenses en pièces détachées diminuent<br />

relativement peu :<br />

- Le développement du préventif implique une<br />

consommation plus importante en pièces détachées<br />

- Ce poste évolue de manière « découplée » par<br />

rapport à celui de la main-d’œuvre interne<br />

Évolution des dépenses<br />

de maintenance dans les usines<br />

de mécanique automobile<br />

de 2002 à 2013<br />

Sur la période 2008- 2013, la répartition du<br />

budget par nature de moyen va évoluer à la<br />

baisse d’environ – 3,9%/an. Cette tendance<br />

masque des mouvements nettement plus contrastées<br />

entre les différents postes de coûts :<br />

- Poursuite de la diminution des effectifs internes<br />

de maintenance (transfert en production, rationalisation<br />

et productivité croissante de la fonction,<br />

fiabilisation de l’outil de production,<br />

légère reprise de la sous-traitance notamment<br />

sur la maintenance de niveau 4 et 5)<br />

- Légère diminution des dépenses en pièces détachées<br />

; ce poste devrait relativement peu<br />

DR<br />

bouger, la baisse des consommations de pièces<br />

détachées liées au correctif étant compensées<br />

par une augmentation du préventif.<br />

- Stabilité des dépenses de maintenance soustraitées<br />

La question du maintien des compétences en<br />

maintenance est au cœur des préoccupations des<br />

donneurs d’ordres : après les réductions d’ef-<br />

Schéma 2<br />

fectifs et les réaffectations de fonction, comment<br />

garder le savoir-faire sur les spécialités liées au<br />

secteur et faire face à une reprise forte d’activité<br />

qui pourrait (devrait) se profiler à moyen<br />

long terme ■<br />

Daniel Dunet<br />

(Bipe -Environnement-Industrie)<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 9


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

Enquête<br />

La location séduit-elle à nouveau<br />

les industriels ?<br />

DR<br />

En début d’année, la fédération professionnelle DLR (qui regroupe les<br />

distributeurs, les loueurs et les réparateurs de matériel) a annoncé à<br />

travers son baromètre annuel une nouvelle progression du marché de<br />

la location du matériel de BTP et de manutention. Un signe de reprise<br />

économique mais aussi d’incertitude, ce qui explique que de plus en plus<br />

d’entreprises optent pour la location plutôt que l’achat de matériel.<br />

Les deux dernières années ont été pour<br />

la location industrielle et de matériel<br />

de BTP particulièrement difficiles. 2009<br />

a vu en effet son chiffre d’affaires se<br />

rétracter de 13% (3,17 Md€), une baisse<br />

due en partie à l’éclatement de la bulle<br />

immobilière et de la construction, à la<br />

diminution des volumes (-6%) et à la<br />

baisse des prix. Ce décrochage a donc<br />

provoqué une diminution du chiffre d’affaires<br />

moyen des entreprises du secteur<br />

qui est passé de 4 M€ à 3,4 M€.<br />

Globalement, sur l’année 2009, la location<br />

a beaucoup souffert de la baisse drastique<br />

des investissements (-70%) et une<br />

diminution des effectifs même si le<br />

nombre d’entreprises est resté au même<br />

niveau avec environ 950 structures.<br />

Si 2010 a affiché des résultats stables par<br />

rapport à l’année précédente (CA 2010 :<br />

3,17Md€), une trentaine d’entreprises se<br />

sont créées et le taux d’investissement<br />

s’est redressé (11% du CA contre 6% en<br />

2009), « tout en restant historiquement<br />

faible », a souligné Bertrand Carret, président<br />

du Groupe Location au sein du DLR.<br />

Par ailleurs, la hausse de 80% du montant<br />

des investissements (total : 335 M€) n’a<br />

pas effacé la récession passée ; ce montant<br />

reste inférieur de moitié à celui d’avant<br />

crise. Mais la perspective que les investissements<br />

devraient continuer à augmenter<br />

cette année et mettre 2011 sur la<br />

voie de la reprise.<br />

2011 : une année de sortie<br />

de crise ?<br />

L’année semble bien démarrer pour les<br />

professionnels de la location puisque<br />

déjà, en janvier, les loueurs enregistraient<br />

une hausse de leur activité de quinze<br />

points. « L’année 2010 était déjà très<br />

contrastée, entre un début difficile et une<br />

Loxam acquiert six agences<br />

Régis Location<br />

Régis Location souhaite se recentrer sur ses<br />

régions historiques en cédant au groupe<br />

Loxam (CA 2010 : 700 M€) ses six agences<br />

implantées en Île-de-France et Picardie :<br />

Colombes (ex Colobat), Mantes-la-Jolie,<br />

Gisors, Méru, Beauvais, et Clermont. Ainsi,<br />

depuis le 1er mars 2011, ces agences<br />

complètent l’offre du réseau Loxam Rental<br />

en renforçant le maillage des secteurs ouest<br />

Île-de-France et Picardie, sa gamme et son<br />

savoir-faire dans le secteur du bâtiment. Les<br />

équipes Régis Location, qui ont contribué<br />

à la réputation de ces agences, rejoindront<br />

ainsi les 3 900 collaborateurs de Loxam.<br />

Avec cette nouvelle acquisition, le groupe<br />

conforte sa position de N°1 en France et en<br />

Europe avec un réseau de 533 agences et<br />

un parc de plus de 200 000 matériels.<br />

seconde moitié financièrement plus favorable,<br />

rappelle l’économiste Nicolas<br />

Bouzou. Concernant 2011, cette année<br />

devrait profiter des taux d’intérêts avantageux,<br />

du démarrage de quelques grands<br />

chantiers comme les lignes LGV ou de<br />

tramways, de grands stades pour la<br />

Coupe d’Europe de football et des aéroports,<br />

des permis de construire en forte<br />

hausse (environ 20%) et des industriels<br />

encore un peu frileux qui ne souhaitent<br />

pas réinvestir tout de suite ».<br />

Cette dernière raison, l’économiste explique<br />

qu’elle est l’occasion pour les loueurs<br />

de s’imposer et de ne surtout pas manquer<br />

le train en marche : « pour acheter du<br />

matériel industriel ou de BTP, il faut que<br />

les constructeurs aient du stock. Or ce sera<br />

davantage le cas en 2012 mais pour<br />

l’heure, la location présente des atouts du<br />

fait de sa disponibilité immédiate. C’est<br />

une chance à saisir pour les loueurs ».<br />

Mais la location présente aussi des avantages<br />

pour un industriel. Comme l’explique<br />

Bertrand Carret, sur un investissement de<br />

100 M€, 75 M€ seront consacrés à la<br />

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ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

location pure et 25 M€ aux autres lignes<br />

de facturation comme le transport pour<br />

acheminer et installer les machines dans<br />

les usines, aux coûts des assurances, des<br />

pièces détachées et de la main-d’oeuvre<br />

nécessaire affectée à la réparation en cas<br />

de casse ou de mauvaise utilisation du<br />

matériel. « Tout ce qui concerne la maintenance<br />

dite classique -à savoir la révision,<br />

la vidange et le matériel de rechangeest<br />

inclus dans les coûts internes du loueur.<br />

Les interventions de dépannage en cas<br />

d’accident ou d’accrochage font en<br />

revanche l’objet de facturation ».<br />

La maintenance au coeur de<br />

la problématique de la location<br />

DR<br />

La part de l’activité consacrée à la maintenance<br />

évolue bien entendu selon les<br />

« Pour acheter du matériel industriel ou de<br />

BTP, il faut que les constructeurs aient du<br />

stock. Ce sera davantage le cas en 2012 mais<br />

pour l’heure, la location présente des atouts<br />

du fait de sa disponibilité immédiate. C’est<br />

une chance à saisir pour les loueurs. » -<br />

Nicolas Bouzou, économiste.<br />

final que l’investissement d’une machine.<br />

Il reste aujourd’hui de moins en moins de<br />

mécaniciens de maintenance<br />

capables de réparer des machines<br />

aussi sophistiquées<br />

qu’aujourd’hui. De plus, le<br />

contrôle obligatoire tous les six<br />

mois effectué par un organisme<br />

extérieur est un gage de sécurité<br />

; sans oublier le fait de<br />

partager les véhicules et son<br />

aspect écologique », insiste Bertrand<br />

Carret. Mais les industriels y verront dès<br />

cette année un avantage tout autre : celui<br />

de la flexibilité. La crise a montré que des<br />

lignes de production pouvaient être stoppées<br />

du jour au lendemain et ce pendant<br />

plusieurs mois. Les investissements en<br />

matière de machines et d’équipements<br />

tarderont donc à reprendre leur rythme<br />

d’avant crise ■<br />

Olivier Guillon<br />

cultures d’entreprises et les secteurs, que<br />

l’on soit dans l’industrie lourde, manufacturière<br />

ou encore dans le BTP, où près<br />

de 80% des acteurs du bâtiment réalisent<br />

leurs propre maintenance ; « ils entretiennent<br />

en effet en interne leur matériel<br />

dans leurs propres ateliers ». D’autres<br />

confient leur maintenance à leur distributeur.<br />

Mais la maintenance évolue<br />

surtout en fonction de l’ancienneté du<br />

matériel. Lorsque l’équipement est sous<br />

garantie (pour trois ans par exemple), la<br />

maintenance est externalisée et affectée<br />

soit chez le distributeur, soit chez le fabricant<br />

lui-même, à l’image de Haulotte qui<br />

assure le maintenance de ses machines par<br />

ses techniciens sans passer par un concessionnaire.<br />

La raison est simple : plus le<br />

matériel vieillit, plus les coûts de maintenance<br />

augmentent. Aussi, les visites<br />

annuelles et les entretiens ponctuels ou les<br />

petites interventions auront plus la faveur<br />

des loueurs, contrairement aux grosses<br />

réparations (comme un moteur de rotation)<br />

qui mobiliseront davantage les<br />

sociétés extérieures.<br />

« La location présente bien des atouts<br />

même si elle semble coûter plus chère au<br />

La location d’entrepôts séduit elle aussi<br />

Présente sur la Semaine internationale du transport et de la logistique (SITL), la société Spaciotempo<br />

présentait des produits dont la technique repose sur le principe métallo-textile, un procédé<br />

de construction – pourtant vieux de 80 ans – qui utilise de la charpente métallique (en l’occurrence<br />

de l’aluminium) et un principe de couverture par membranes elles-mêmes constituées d’un<br />

tissu en polyester enduit de PVC. Vous l’avez compris, Spaciotempo conçoit, fabrique, commercialise<br />

et, le plus souvent, loue des installations entièrement démontables chargées d’abriter les<br />

lignes de production industrielle. Et avec une centaine de salariés en France, deux filiales (une<br />

en Espagne, une autre au Royaume-Uni) et un chiffre d’affaires qui avoisine les 23 M€ (2010),<br />

cette entreprise du groupe GL events poursuit son rythme de croissance. Derniers contrats en<br />

date : l’extension de la première tranche (6 000 mètres carrés) de la plateforme logistique du<br />

groupe Refresco pour les eaux minérales de St-Alban-les-Eaux, 10 000 m 2 de plateforme de<br />

stocks pour Heineken ou encore, il y a plus longtemps, le montage d’ateliers pour le compte de<br />

MCA à Maubeuge -de 10 000 m 2 également.<br />

L’argument de Spaciotempo ? « à la fois opérationnel et financier, nous informe Elie Smadja,<br />

directeur général adjoint de la société. Le coût d’installation d’une plateforme logistique se trouve<br />

en moyenne entre 500 et 1 000 € du mètre carré. Chez nous, la moyenne est d’environ 3€/ m 2 /<br />

mois. De plus, lorsqu’il loue, l’industriel ne sort pas son cash ; les coûts sont variabilisés ». Selon<br />

lui, la sortie de crise est un élément qui pousse vers le locatif. Et force est d’admettre que la location<br />

apporte également certains avantages liés au contexte : la baisse des marges due à une<br />

concurrence féroce, le manque de trésorerie et de visibilité sur le marché et sur certains projets,<br />

le besoin de flexibilité. En matière de maintenance aussi le locatif présente certains avantages :<br />

« le fait que nos structures soient démontables permet un remplacement plus facile des équipements<br />

et à des coûts moindres que sur une installation classique. Quant à leur solidité, elles<br />

répondent aux mêmes critères. La différence se trouve aussi dans la disponibilité et le temps de<br />

livraison : un mois et demi pour 4 000 mètres carrés contre six mois pour un bâtiment en dur ».<br />

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ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

NOUVELLE PRISE DE COURANT<br />

MULTICONTACT ATEX IP/66-IP/67<br />

DÉCONTACTEUR DE MARECHAL ELECTRIC<br />

Le fabriquant français a lancé sur le marché<br />

à l'occasion du CFIA Rennes qui s'est déroulé<br />

en mars dernier une nouvelle prise de courant<br />

multicontact spécialement dédiée aux applications<br />

en zones Atex d'utilisation 1 et 2, 21<br />

et 22. En matière de protection, la prise de<br />

courant multicontact Atex IP/66-IP/67 Décontacteur<br />

de Marechal dispose d'un vérouillage<br />

en connexion ou déconnexion par axe cadenassable<br />

en standard. En matière de résistance<br />

et d'utilisation dans les environnements<br />

extrèmes, cette prise est munie d'une enveloppe<br />

en métal traité anti-corrosion, d'un<br />

couvercle fermé et étanche (ou d'une fiche<br />

connectée -selon CEI 60529). Elle est également<br />

résistante aux chocs IK09.<br />

W3M, UNE MACHINE-OUTIL QUI FACILITE<br />

LES OPÉRATIONS DE MAINTENANCE<br />

SUR LES ROUES DE WAGON FRET<br />

Initiée par une demande de la Société nationale<br />

des chemins de fer belges (SNCB), cette<br />

invention a été développée par Sogema Engineering,<br />

leader sur la conception et la réalisation<br />

d’équipements d’ateliers ferroviaires.<br />

Conçue par la SNCB et la SNCF, en partenariat<br />

avec Ensam Paristech Lille, cette innovation<br />

se présente sous la forme d'une<br />

meuleuse transportable qui reconditionne les<br />

roues pour leur donner une circularité. En<br />

effet, les transports de marchandises subissent<br />

parfois des freinages brusques qui<br />

produisent des plats sur les roues. La "<br />

machine-outil " W3M, permet ainsi d’usiner<br />

et de fournir un travail de qualité sans pour<br />

autant que l’opérateur soit obligé d’être dans<br />

des positions pénibles et dangereuses. Une<br />

innovation mondiale présentée sur le stand<br />

i-Trans lors du Sifer qui s'est déroulé en arvil<br />

à Lille.<br />

UN NOUVEAU KIT OPTIMUS POUR<br />

SURVEILLER LE BRUIT EN EXTÉRIEUR<br />

Cirrus France Ltd annonce la sortie du kit<br />

extérieur optimus CK 670 spécifiquement<br />

conçu pour la surveillance des nuisances<br />

sonores sur une longue durée. Ce nouveau<br />

kit offre aux sonomètres optimus une autonomie<br />

de mesurage de sept jours complets<br />

et une protection contre les aléas climatiques.<br />

Le CK 670 transforme le sonomètre optimus<br />

en une station semi-permanente de mesure<br />

du bruit en extérieur. Placé en divers points<br />

à périodes fixes, le kit permet d’effectuer<br />

toutes les mesures acoustiques nécessaires<br />

à l’analyse et à la prise de décision en matière<br />

de lutte ou de prévention contre le bruit.<br />

Planification<br />

Deux nouveaux contrats<br />

pour Opti-Time dans le<br />

domaine de la maintenance<br />

L<br />

'éditeur français de logiciels d’optimisation<br />

de tournées et de planification<br />

des interventions, vient de signer<br />

deux nouveaux contrats dans le secteur<br />

de la maintenance : Spie Ile-de-France<br />

Nord-Ouest et Alliance Habitat. Spie Îlede-France<br />

Nord-Ouest (maintenance<br />

d’équipements thermiques, réparations<br />

de petit matériel électrique et mise en<br />

œuvre d’un plan national de changement<br />

d’enseignes) disposait d'une planification<br />

manuelle des interventions des 200 techniciens<br />

de sa direction "Déploiement,<br />

<strong>Maintenance</strong> et Logistique".<br />

Pour abaisser le nombre de kilomètres<br />

parcourus chaque année par les techniciens<br />

(7 millions), la société a décidé de<br />

Systèmes<br />

Une station de relevage des eaux<br />

usées domestiques à installation<br />

et maintenance aisées<br />

KSB vient de lancer sur le marché<br />

l’Evamatic-Box N, une nouvelle<br />

station de relevage des eaux usées et eaux<br />

vannes pour particuliers et petites collectivités.<br />

Son design, ses équipements et<br />

fonctionnalités ont été retravaillés pour<br />

une accessibilité et une maintenance optimales.<br />

Disponible en deux tailles (200<br />

et 500 litres), avec une ou deux pompes,<br />

sa cuve en polyéthylène s’installe très<br />

facilement grâce aux multiples possibilités<br />

de raccordement d’arrivée d’eau horizontaux<br />

et verticaux (jusqu’à 12 selon les<br />

tailles) et aux facilités de passage et de<br />

fixation de la câblerie électrique.<br />

s’équiper d’un outil de planification des<br />

interventions, l'Opti-Time Resource<br />

Management Suite.<br />

Quant à Alliance Habitat -entreprise<br />

d’entretien multi-technique travaillant sur<br />

un parc immobilier de HLM pour Pasde-Calais<br />

Habitat-, la société compte une<br />

trentaine de techniciens assurant 12 000 interventions<br />

préventives et 40 000 interventions<br />

curatives chaque année, ce qui<br />

représente une dizaine d’interventions<br />

par jour et par personne.<br />

Alliance Habitat a décidé de se doter<br />

d’une solution de planification pour que<br />

ses techniciens ne se retrouvent plus dans<br />

le même immeuble au même moment ■<br />

L’accès à l’intérieur de la station est facilité<br />

par une grande ouverture (DN de<br />

passage 520). Pour faciliter la manipulation<br />

des interrupteurs à flotteurs, ceuxci<br />

sont montés sur une barre amovible<br />

pouvant être manipulée hors d’eau<br />

(système breveté). La station, prête à<br />

monter, peut accueillir différentes tailles<br />

de pompes.<br />

Celles-ci s’installent, au choix, en version<br />

transportable (posées au fond) ou en<br />

version stationnaire sur pied d’assise.<br />

Dans ce cas, la pose et la dépose sont facilitées<br />

par un système de guidage double<br />

barre (étrier) ■<br />

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ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

Trophées de l’Innovation Industrie : résultats<br />

Le 8 mars dernier, un jury composé l’ensemble des journalistes de la presse professionnelle<br />

– dont <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> – et des représentants de la FIM et du Cetim s’est<br />

réuni pour récompenser six entreprises dans les catégories suivantes : machine-outil, environnement<br />

de la machine, ligne verte, technologie, sécurité et sous-traitance. Un prix spécial<br />

du jury a été remis à une start-up pour accompagner son développement. La remise des<br />

trophées a eu lieu lors de la soirée exposants le mardi 5 avril à Lyon-Eurexpo.<br />

Les 6 lauréats par catégorie sont :<br />

- Catégorie Machine-Outil<br />

Emissa : Twinturn<br />

Une nouvelle conception de machine de tournage<br />

en lopin, qui travaille en vertical deux pièces en<br />

simultané. Perçage, fraisage, taraudage, exécution<br />

des formes en des temps record.<br />

- Catégorie Environnement de la Machine<br />

Renishaw : Equator<br />

Le nouvel Equator de Renishaw présente une<br />

alternative avancée aux comparateurs fixes, en<br />

offrant une capacité d’inspection 3D pour une<br />

variété sans précédent de pièces.<br />

- Catégorie Technologie<br />

PemTec : Usinage électrochimique<br />

L´usinage électrochimique PEMTec apporte des<br />

solutions d’applications jusqu’alors irréalisables<br />

DR<br />

d’un point de vue technique ou en termes de<br />

rentabilité (pas d’usure d’électrode, pas d’incidence<br />

thermique sur la structure métallique, pas de microfissure<br />

ni de surface blanche,…).<br />

- Catégorie Ligne Verte<br />

Bulane : Technologie Procédé dyomix ®<br />

Bulane présente son premier produit, le dyomix ®<br />

4-250, un procédé innovant et écologique perettant<br />

de produire sur site, sans stockage et à la demande<br />

un « gaz combustible zéro carbone » (hydrogène /<br />

oxygène) brûlant à très haute température<br />

(T°C > 2500°C).<br />

- Catégorie Sécurité<br />

Fuchs : Anticorit : nouveaux fluides hydrofuges de<br />

protection contre la corrosion<br />

Fuchs a mis au point une formulation totalement<br />

dépourvue de baryum (toxiques pour la santé mais<br />

connues pour leur grande efficacité) qui permet<br />

d’allier une excellente protection anticorrosion à<br />

de remarquables propriétés de séparation de l’eau.<br />

- Catégorie Sous-traitance<br />

Codem : Mach Navi I<br />

En plus de détecter et supprimer les vibrations,<br />

Mach Navi est aujourd’hui dotée d’une fonction<br />

de détermination des conditions (vitesse) de coupe<br />

optimales afin d`améliorer la productivité.<br />

- Prix spécial du jury<br />

Vibraction : ChatterMaster<br />

ChatterMaster est un logiciel qui permet en deux<br />

heures de faire un diagnostic complet du problème<br />

de vibration d`usinage et de définir des solutions<br />

applicables immédiatement (paramètres d`usinage,<br />

stratégie, porte-pièce, porte-outil, angles outil, etc.) ■<br />

Événement<br />

Sepem Industries Angers : deuxième !<br />

La prochaine édition des salons Sepem Industries met le cap vers le<br />

centre-ouest de la France. Après une première édition qui, malgré un<br />

contexte de crise, avait remporté un franc succès, le deuxième volet<br />

du Sepem Angers -qui aura lieu du 24 au 26 mai- devrait de nouveau<br />

recueillir l'adhésion de ses visiteurs et de ses exposants.<br />

Les Sepem Industries (salons consacrés<br />

aux services, aux équipements,<br />

aux process et à la maintenance), surfent<br />

toujours sur la vague du succès. Ces<br />

événement ont en effet depuis quelques<br />

années développé un nouveau concept<br />

de manifestations professionnelles : des<br />

salons qui s’appliquent à proposer des<br />

solutions pratiques à tous les industriels<br />

d’une région donnée, quel que soit leur<br />

secteur d’activités de provenance. Et cette<br />

DR<br />

démarche fonctionne, à l'image des<br />

éditions précédentes de Colmar et Douai,<br />

et comme l'avait déjà démontré la précédente<br />

– et première – édition d'Angers<br />

qui s'est déroulée il y a deux ans avec<br />

276 exposants et 3 255 visiteurs en pleine<br />

période de crise, et qui affiche un taux<br />

de satisfaction de 80%.<br />

La recette, des salons de surfaces raisonnables<br />

(7 000 à 10 000 mètres carrés),<br />

des stands de superficies limitées et un<br />

visitorat ciblé.<br />

Cette offre se trouve à moins de 2h30 de<br />

route des sites de production visés et ce<br />

grâce à un système de navettes gratuites<br />

et mises à disposition des visiteurs à partir<br />

d'une dizaine de villes environnantes.<br />

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ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

ferroviaire, les éco-industries, l'éco-environnement, l'électronique,<br />

l'électrique, l'extraction et les minéraux, les platesformes<br />

logistiques, les verreries ainsi que le textile et<br />

l'habillement.<br />

Un éco-label pour les produits respectueux<br />

de l'environnement<br />

DR<br />

« Nous avons enregistré 325 exposants ; c'est une quarantaine<br />

de plus qu'il y a deux ans. Leurs stands seront cette année<br />

répartis sur 7 000 mètres carrés de surface, indique Philippe<br />

Dutheil, directeur des salons Sepem. Concernant les secteurs<br />

d'activité représentés, ceux-ci répondent à un panel d'offres<br />

toujours aussi large ». Les différents secteurs en question sont<br />

la chimie, la pétrochimie, la plasturgie, la pharmacie, la cosmétique,<br />

l'énergie, le papier et le carton, l'agroalimentaire, le<br />

brassicole, le vinicole, le traitement des eaux et les effluents,<br />

la métallurgie, la sidérurgie, les fonderies, l'automobile, le<br />

Si le panel des savoir-faire présentés est très large, c'est parce<br />

qu'il repose sur un constat simple : un site de production<br />

rencontre des besoins récurrents qui sont propres au fonctionnement<br />

d’une usine, qu’il s’agisse d’une pompe, d’un<br />

process, d’une unité de manutention ou encore de traitement<br />

de fluides ou de déchets industriels ; sans oublier le temps que<br />

les professionnels doivent consacrer à la visite des salons ou<br />

événements de ce type, ainsi que les problèmes qu'ils rencontrent<br />

souvent pour s'y rendre et les coûts qu'engendrent de tels<br />

déplacements en plus de mobiliser du personnel.<br />

Quant au profil et aux divisions des visiteurs, ils vont des<br />

responsables de sites aux directions achats, en passant par la<br />

production et la fabrication, les travaux neufs, la maintenance,<br />

la qualité, la recherche et développement (R&D), les bureaux<br />

d'études, les bureaux des méthodes, les métiers liés au domaine<br />

regroupant l'hygiène, la sécurité et l'environnement (HSE),<br />

sans oublier les responsables techniques et environnement des<br />

agglomérations de plus de 9 000 habitants.<br />

La zone de référence du Sepem Industries Centre-Ouest (voir<br />

les graphiques sur la zone de chalandise) regroupe un peu plus<br />

de 10 000 sites de production de plus de vingt salariés à moins<br />

Horaires et lieux de départs des navettes<br />

Rennes / Angers<br />

Départ de la navette de Rennes : 8 heures - Retour : 18h30<br />

Centre commercial Alma (au sud de la ville), Porte Alma (6a ou 6b<br />

sur la N136).<br />

Sur le parking du Printemps.<br />

Vannes / Nantes / Angers<br />

Départ de la navette de Vannes : 7h45 - Retour : 18h55<br />

Prendre la N165 et sortir sur le giratoire du Liziec, au nord-est de<br />

la ville, face à la société Bic Sport, rue Alain Gerbault.<br />

Niort / La Roche-sur-Yon / Cholet / Angers<br />

Départ de la navette de Niort : 7h30 - Retour : 19 heures<br />

Route de Niort : prendre la D648 puis la D148 (tout droit), en direction<br />

de l'autoroute A83.<br />

Autoroute A83, sortie 9.<br />

Parking de co-voiturage avant le péage.<br />

Orléans / Blois / Tours / Angers<br />

Départ de la navette d'Orléans : 7h45 - Retour : 18h55<br />

Autoroute A71, sortie “La Chapelle St-Mesmin” et “St-Jean de la<br />

Ruelle”.<br />

Parking de co-voiturage au péage, près de l'hôtel B&B.<br />

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ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

DR<br />

de 2h30 de route d'Angers, répartis dans<br />

les cinq régions qui la composent :<br />

Centre, Bretagne, Pays de la Loire,<br />

Poitou-Charentes et Basse-Normandie.<br />

Au total, près de 39 000 décideurs et<br />

prescripteurs directs renseignés et informés<br />

sont personnellement invités à visiter<br />

le salon.<br />

Sur le salon, afin d'aider les entreprises<br />

présentes à se démarquer auprès des<br />

industriels, “face à une concurrence très<br />

inventive”, comme tient à le rappeler<br />

Philippe Dutheil, un espace ‘Nouveautés”<br />

est organisé à l'entrée du salon dans le<br />

but de permettre aux exposants de<br />

présenter à tous les visiteurs leurs dernières<br />

nouveautés, leurs innovations ou<br />

même les prototypes qu'ils souhaitent<br />

leur faire découvrir...<br />

Enfin, en matière d'écologie et de développement<br />

durable, les industries sont de<br />

plus en plus soucieuses de prendre en<br />

compte les problématiques environnementales<br />

dans leur production, l’objectif<br />

à terme étant d’économiser au maximum<br />

les ressources naturelles et de minimiser<br />

leur impact sur les écosystèmes...<br />

“et cela tout en restant compétitives<br />

!<br />

En clair, nous avons voulu offrir aux<br />

sociétés qui le souhaitent, un “écolabel”<br />

qui leur permettra de mettre<br />

l’accent sur un matériel, un service<br />

ou un équipement, particulièrement<br />

propre, peu consommateur d’énergie<br />

ou respectueux de l’environnement,<br />

par rapport à ce qui existe sur<br />

le marché” ■<br />

Infos pratiques<br />

Angers Parc Expo<br />

www.angers-expo-congres.com<br />

Route de Paris Coordonnées<br />

GPS N 47°29'53.37"<br />

O 0°29'47.13"<br />

49480 Saint-Sylvain-d'Anjou<br />

Tél. +33 (0) 2.41.93.40.40<br />

Destineo (Transports en Pays de la Loire) :<br />

www.destineo.fr<br />

VisiteursCB<br />

Transports urbains (Bus) :<br />

Parking handicapés<br />

Ligne 6 - direction St-Sylvain / Schweitzer<br />

– Arrêt “Parc Expo”.<br />

Taxis<br />

Parking visiteurs<br />

Allo Anjou Taxis : 02 41 87 65 00<br />

Accueil Taxis Angevins : 02 41 34 96 52<br />

Hébergement, infos pratiques :<br />

www.angers-tourisme.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 18


Dossier technologies<br />

Surveillance<br />

Le ronde, opération préalable<br />

de la maintenance des machines<br />

en marche<br />

Ce trimestre, le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> vous propose de dresser<br />

un panorama des réponses technologiques présentes sur le marché afin d’assurer<br />

les opérations de maintenance des machines en marche. Mais avant<br />

de découvrir les multiples outils et solutions existants, revenons sur un aspect<br />

fondamental de la maintenance : l’humain. Officier mécanicien et ingénieur<br />

de maintenance spécialisé dans le domaine de la marine, Lionnel Parant<br />

nous détaille les missions et la place encore jugée essentielle du rondier dans<br />

la surveillance des équipements et des installations techniques.<br />

Dans les activités de maintenance des<br />

équipements et des biens immobiliers,<br />

il existe de nombreux outils fiables,<br />

performants et efficaces pour surveiller<br />

aussi bien les locaux que le bon fonctionnement<br />

des appareils . La mise en<br />

place de ces dispositifs, d’une part, sont<br />

très rentables dans le sens où ils réduisent<br />

considérablement les coûts de main<br />

d’œuvre et, d’autre part, apportent une<br />

plus-value en termes de fiabilité compte<br />

tenu de leur précision et du fonctionnement<br />

en continu. Cependant, il n’en reste<br />

pas moins que la présence humaine sur<br />

site demeure incontournable car elle<br />

apporte le discernement, l’expertise et<br />

l’analyse permettant une prise de décision<br />

raisonnée. C’est dans ce sens que la<br />

fonction de rondier doit être appréhendée<br />

avec vigilance et rigueur.<br />

Les missions du rondier<br />

Les principales tâches du rondier vis-àvis<br />

des biens immobiliers et des équipements<br />

(en fonctionnement ou stoppés)<br />

sont essentiellement liées aux domaines<br />

suivants :<br />

- <strong>Maintenance</strong> (opérations de maintenance<br />

de niveau 1)<br />

- Contrôle des équipements en fonction<br />

(relevés, enregistrement et analyse des<br />

paramètres, surveillance du bon fonctionnement,<br />

(1) )<br />

- Vérification des équipements stoppés<br />

(même à l’arrêt certains sont censés être<br />

disponibles, voire d’alerte pour une<br />

reprise en secours en cas de défaillance<br />

d’un appareil en fonction)<br />

- Sécurité (vigilance sur les signes<br />

précurseurs d’un incendie et les facteurs<br />

de risques pour le personnel )<br />

- Sûreté (vérification que les accès devant<br />

être fermés le sont effectivement, (2) ).<br />

Pour réaliser ses tâches avec rigueur et<br />

efficacité au cours de sa ronde, il est<br />

impératif que le rondier active pleinement<br />

tous ses sens en se posant les questions<br />

essentielles que l’on retrouve dans<br />

« La ronde des cinq sens » (cf. graphique)<br />

et dont la liste n’est pas exhaustive.<br />

Les outils du rondier<br />

Un rondier performant est généralement<br />

équipé d’outils adéquats pour l’aider à<br />

effectuer sa ronde et avoir des éléments<br />

de réponses relatifs au questionnement<br />

DR<br />

Exemples : vidéo-surveillance, capteurs de<br />

mesures (pression, niveau, température,…) ou<br />

ordinateurs de traitement d’informations avec<br />

des actions correctives ou de régulation par<br />

automate en fonction des consignes et des seuils<br />

d’alarme ou d’alerte<br />

Ces facteurs de risque (exemple : surface<br />

glissante par une flaque d’eau ou d’huile, garde<br />

de corps abaissé) sont, au mieux, supprimés ou<br />

au pire enregistrés, communiqués et balisés par<br />

le rondier.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 20


Dossier technologies<br />

de « La ronde des cinq sens », ce qui lui permettra par la suite<br />

de prendre des décisions appropriés.<br />

Selon les besoins identifiés pour la ronde, ses équipements<br />

peuvent être :<br />

1) des plus basiques :<br />

- une lampe portative (exemple : recherche de fuite dans les<br />

recoins)<br />

- un chiffon (exemple : nettoyage d’une flaque pour tenter<br />

de repérer l’origine et le débit d’une fuite éventuelle)<br />

2) aux plus courants :<br />

- un miroir télescopique<br />

- un appareil photo numérique pour enregistrer précisément<br />

les anomalies constatées<br />

- un peu d’outillage léger (tournevis, clés,…)<br />

3) jusqu’aux plus sophistiqués (portatifs) :<br />

- thermographe<br />

- analyseur de vibrations<br />

- fibroscope avec enregistrement vidéo<br />

- analyseur de gaz<br />

Le rondier fait également en sorte d’emporter avec lui quelques<br />

pièces de rechanges communes et utiles pour effectuer une<br />

réparation de fortune provisoire (colliers de serrage, bouchons<br />

de colmatage, etc.).<br />

L’aspect SST<br />

Comme toute personne au travail, le rondier doit veiller à<br />

porter les équipements de protection individuelle (EPI) adaptés<br />

à sa ronde (casque antibruit, gants de protection, chaussures<br />

de sécurité, combinaison de travail,…). C’est d’autant plus<br />

important pour un rondier qui part souvent seul réaliser un<br />

circuit connu mais pouvant être confronté à des évènements<br />

imprévisibles et potentiellement dangereux (exemple : la fuite<br />

de vapeur d’un collecteur percé). Dans la mesure du possible,<br />

il conviendra également qu’un tiers (poste de contrôle,<br />

gardien,…) soit informé de chaque ronde en temps réel. Le<br />

rondier transmets alors son heure de départ, son parcours, la<br />

durée prévue et le moyen de le contacter (téléphone, hautparleur,…).<br />

Il fait en sorte d’avertir son contact en cas de tout<br />

changement. Néanmoins, certaines rondes sont jugées relativement<br />

dangereuses en termes de sécurité et de sûreté. Elles<br />

devront dans ce cas être réalisées en binôme.<br />

La formation du rondier<br />

Il est très important de veiller à ce que tous les rondiers soient<br />

correctement formés. Un rondier doit connaître tous les aspects<br />

de sa ronde :<br />

- le circuit exact (accès, sens, durée,…)<br />

- les points où il s’agit d’être tout particulièrement vigilant<br />

(appareils en fonction, dangers pour le personnel, les installations<br />

de lutte contre les incendies,…)<br />

- le fonctionnement global ou complet des appareils et des<br />

installations disposés sur son circuit<br />

- les opérations de maintenance NM1 qui lui sont attribuées<br />

- les réactions d’urgence et les procédures face à des cas non<br />

conformes<br />

- l’utilisation des équipements relatifs à sa ronde (notamment<br />

CND)<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 21


PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 22


Dossier technologies<br />

Un rondier ne sera opérationnel qu’à la<br />

suite d’une formation théorique et pratique<br />

validée par un quiz écrit et un test oral<br />

sur le terrain.<br />

Par ailleurs, il est essentiel de contrôler<br />

que les rondiers réalisent correctement<br />

leurs rondes. Sur ce point, précisons que<br />

les « mouchards » disposés sur le circuit<br />

de ronde peuvent être inefficaces et<br />

contre-productifs dans le sens où le<br />

rondier aurait tendance à se focaliser sur<br />

la validation de son passage en tant que<br />

jalon et se déconcentrer sur ce qu’il doit<br />

réellement effectuer dans le local « visité»<br />

(cf. supra).<br />

Il convient également de bien garder en<br />

mémoire que la routine est le fléau des<br />

rondiers. Sans non plus entrer dans une<br />

procédure de « flicage » systématique, il<br />

s’agit de contrôler régulièrement les<br />

capacités des rondiers par des actionstests<br />

inopinées, fréquentes et ponctuelles.<br />

Dans ce sens, en pratique, on n’hésitera<br />

pas, par exemple, à laisser traîner sciemment<br />

une vis près d’un moteur, garder<br />

une porte ouverte, légèrement couler un<br />

robinet, soulever une plaque de parquet<br />

ou remplir un fond de cale. Ces tests<br />

permettent de jauger qu’un rondier reste<br />

vigilant, attentif, réactif et donc professionnel.<br />

Les compétences du rondier<br />

Par conséquent, on doit donc exiger d’un<br />

rondier qu’il fasse preuve de multiples<br />

qualités. En particulier, il doit savoir :<br />

- se poser les bonnes questions en mettant<br />

en éveil tous ses sens pour détecter<br />

toutes anomalies ou confirmer que la<br />

situation est normale (cf. supra)<br />

- être pugnace face à une anomalie dont<br />

il ne cerne pas tous les aspects ; il doit,<br />

dans la mesure du possible, approfondir<br />

ces investigations jusqu’à ce qu’il<br />

trouve la cause et l’origine<br />

- faire preuve d’initiative<br />

- rendre compte et transmettre les informations<br />

soit directement par un moyen<br />

de communication soit en enregistrant<br />

de manière exhaustive les constations<br />

(ex. : cahier de ronde)<br />

- faire preuve de sang-froid, perspicacité<br />

et réactivité face à une situation instable,<br />

inhabituel ou critique (exemple : le<br />

départ de feu, la chute significative de<br />

pression d’huile,…)<br />

- maintenir et mettre à jour ses connaissances<br />

professionnelles (exemple : la<br />

mise en place d’un nouvel équipement<br />

sur le circuit de ronde)<br />

- être vigilant et prudent face aux multiples<br />

dangers potentiels qu’il peut<br />

rencontrer au cours de sa ronde<br />

Ces qualités requises sont certes nombreuses<br />

mais elles garantissent qu’une<br />

ronde sera effectuée correctement dans un<br />

souci de continuité des activités opérationnelles<br />

(production, transport,…), de<br />

préservation du patrimoine et de sécurité<br />

des biens et des personnes.<br />

Lionnel Parant – MIMarEST-MNI<br />

Officier mécanicien –<br />

Ingénieur maintenance<br />

marine.maintenance.<br />

management@gmail.com<br />

(3) Sous la forme de clé pour les boîtiers<br />

mécaniques ou lecture de codes barres<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 23


Dossier technologies<br />

PUBLI COMMUNIQUÉ<br />

Panorama<br />

Les techniques associées<br />

à la maintenance conditionnelle<br />

Àpartir du moment de sa mise en<br />

route, une machine s’use. Bien sûr,<br />

cette usure sera plus ou moins rapide en<br />

fonction des nombreux paramètres, tels<br />

que :<br />

- la qualité des éléments la constituant et<br />

sa conception (classe d’équilibrage, jeu<br />

de montage…)<br />

- son installation (alignement, accostage<br />

des tuyauteries, isolation anti vibratile…)<br />

- son utilisation (conditions de fonctionnement,<br />

environnement, refroidissement…)<br />

- son entretien (graissage, vidanges éventuelles,<br />

qualité des huiles, des filtres…)<br />

L’objectif de la maintenance conditionnelle<br />

consiste à appréhender la fonction<br />

comportement C = f(U, A) de la machine<br />

où :<br />

U : fonction de paramètres générant une<br />

usure progressive de la machine<br />

A : fonction de paramètres générant un<br />

accident sur la machine<br />

. L’ETAT ACTUEL DES CONNAIS-<br />

SANCES DE LA FONCTION COMPOR-<br />

TEMENT<br />

C = f ( U, A )<br />

LA FONCTION ACCIDENT A<br />

> Elle nécessite des mesures très spécifiques<br />

et souvent irréalisables de nos<br />

jours.<br />

Exemple :<br />

• pose de jauges de contraintes sur les<br />

ailettes d’un rotor pour prévenir d’un<br />

éventuel arrachement<br />

• pose de sonde de température sur le<br />

rotor d’un moteur pour prévenir d’éventuel<br />

court-circuit, etc.<br />

SOLUTION<br />

• L’approche statistique du problème est<br />

une solution envisageable et seul le<br />

retour d’expérience correctement mis<br />

en œuvre permet d’agrandir notre<br />

champ de connaissance.<br />

• C’est le monde des assurances<br />

LA FONCTION USURE U<br />

> Elle nécessite de prendre en compte le<br />

temps de fonctionnement et des mesures<br />

de vibrations, d’analyse d’huile, de<br />

température, d’ultrasons,…<br />

On peut écrire U=f(t,V,H,UX,TIR,…CF)<br />

L’ensemble t,V, H,TIR, et bien d’autres<br />

à venir représente les descripteurs de la<br />

fonction Usure. Ce sont des techniques<br />

qui permettent d’avoir une image sur la<br />

dégradation de la machine. L’ensemble<br />

de ces descripteurs doivent impérativement<br />

être associé aux conditions de fonctionnement<br />

CF de la machine (conditions<br />

qui sont toujours disponibles dans l’automate<br />

de conduite de l’installation).<br />

SOLUTION<br />

Étude de l’évolution des paramètres en<br />

fonction du temps => courbes de<br />

tendance et corrélation entre paramètres<br />

Utilisation des règles d’expertise dans<br />

chaque domaine<br />

Présenté comme cela tout semble très<br />

simple cependant il est facile de comprendre<br />

qu’il faudra préalablement<br />

1) Analyser le parc machines que l’on<br />

veut surveiller<br />

2) Classer le parc machines par criticité<br />

de fonctionnement<br />

3) Choisir les descripteurs machine (TIR,<br />

VIB, US, …) les mieux appropriés<br />

4) Assurer un minimum de Formation de<br />

la cellule inspection<br />

5) Former les rondiers<br />

6) acquérir le matériel nécessaire (caméra<br />

infrarouge, collecteur-analyseur-équilibreur,<br />

logiciel de maintenance,…)<br />

7) Mettre en place des systèmes d’acquisition<br />

on line temps réel ou commuté<br />

suivant la criticité de la machine<br />

8) Prendre un Contrat d’assistance auprès<br />

de société spécialisée pour :<br />

- aider à la décision de reporter ou d’avancer<br />

la date d’intervention programmée<br />

- faire du télédiagnostic<br />

Notre sujet n’étant pas là nous allons<br />

nous attacher à montrer les diverses techniques<br />

qui sont à ce jour opérationnelles.<br />

Description des prestations<br />

pour la mise en place<br />

d’une maintenance conditionnelle<br />

dB Vib vous propose Le suivi de vos<br />

machines :<br />

Installation en fonctionnement<br />

1. un bilan thermodynamique de l’installation<br />

2. des mesures vibratoires des installations<br />

vitales ou stratégiques<br />

3. Suivi vibratoire de l’ensemble du parc<br />

machine<br />

3.1 mesures off line<br />

3.2 Télédiagnostic<br />

4. Déformées dynamiques du génie civil<br />

5. la mise en place d’un suivi périodique<br />

des grandeurs vitales<br />

6. un suivi thermographie infrarouge<br />

7. Analyse des fluides (huile, vapeur)<br />

8. Détection de fuites par ultrasons<br />

9. Mesures électriques sur machines électriques<br />

Installation à l’arrêt<br />

10. inspections endoscopiques<br />

11. mesures topo (dalle et piliers)<br />

déformée statique<br />

12. Équilibrage<br />

13. Alignement<br />

Afin de concrétiser nos propos nous<br />

allons présenter à l’aide de planches<br />

synthétiques les différents points précités.<br />

1. Bilan thermodynamique<br />

Installation en fonctionnement<br />

Pourquoi ?<br />

Localiser les sources de dégradation du<br />

rendement thermique :<br />

- condenseurs, échangeurs, étanchéité,<br />

- turbine (encrassement,…) etc.<br />

Connaître l’état d’usure de la machine et<br />

de ses composants (état des étanchéités)<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 24


PUBLI COMMUNIQUÉ<br />

Dossier technologies<br />

Comment ?<br />

dB Vib dispose des moyens et compétences<br />

pour faire un bilan thermodynamique<br />

de l’installation :<br />

- Mesure de la consommation :<br />

. détermination du rendement thermique,<br />

. contrôle des réchauffeurs (*)<br />

. mesure de rendement des corps (*)<br />

- Contrôle des étanchéités par mesure des<br />

débits de fuite (*)<br />

- État du condenseur par calcul du coefficient<br />

d’échange<br />

- Mesure des caractéristiques de fonctionnement<br />

des compresseurs et soufflantes<br />

Il sera mis en place une instrumentation<br />

spécifique composée de capteurs :<br />

- thermocouples, sondes platines<br />

- capteurs de pression absolue<br />

- capteurs de pression différentielle pour<br />

la mesure des débits<br />

- mesure de puissance<br />

Les résultats des mesures permettront de<br />

calculer les performances de la machine.<br />

Quand ?<br />

1 FOIS PAR AN<br />

2. Mesures vibratoires<br />

des installations vitales<br />

ou stratégiques<br />

(installation en fonctionnement)<br />

Pourquoi ?<br />

Pour vérifier :<br />

- L’origine du balourd (thermique, cinématique),<br />

- Le délignage,<br />

- La présence d’instabilité arbre/palier,<br />

- La perte d’ailette,<br />

- La tenue mécanique des liaisons,<br />

- L’évolution des fréquences critiques,<br />

- L’apparition de fissuration d’arbre…,<br />

- Résonance de dalle,<br />

- État de denture du réducteur (fouettement,<br />

choc,…)<br />

- Défaut magnétique de l’alternateur<br />

Comment ?<br />

1. Mesures effectuées machine à l’arrêt<br />

Mesure des Gaps (entrefers).<br />

Mesure des fonctions de transfert au<br />

niveau des paliers et des conduites.<br />

2. Démarrage et arrêt de la machine<br />

Analyse d’ordre<br />

Analyse des sous harmoniques.<br />

Mesure du Gap à faible vitesse.<br />

3. Mesure en fontionnement<br />

Signature complète en niveaux globaux<br />

et analyse spectrale<br />

Orbite de l’arbre et précession<br />

Mesure des Gaps<br />

Relevé des conditions de fonctionnement<br />

(température, charge, pression,…)<br />

Quand ?<br />

Systématiquement :<br />

- Interventions programmées avant et<br />

après chaque intervention programmée<br />

(espérance de passer de 4 à 6 années)<br />

- Entre les interventions programmées<br />

régulièrement sur site (2 x par an si pas<br />

de télé diagnostic) lorsqu’on constate<br />

une évolution significative des vibrations<br />

par le télédiagnostic.<br />

Fortuitement :<br />

- Si un comportement suspect apparaît<br />

- Sur demande du client<br />

3. Suivi vibratoire<br />

de l’ensemble parc machine<br />

Installation en fonctionnement<br />

Pourquoi ?<br />

3.1 MESURES OFF-LINE<br />

Afin de suivre l’évolution en fonction du<br />

temps, des paramètres, des caractéristiques<br />

des défauts attendus (niveaux<br />

globaux, balourd, lignage, roulements,…)<br />

3.2 MESURES ON-LINE<br />

Le suivi continu des niveaux vibratoires<br />

(ON LINE) est un descripteur très pertinent<br />

de l’état mécanique des machines<br />

tournantes stratégiques.<br />

Nous pouvons distinguer 3 fonctions<br />

pour les systèmes de suivi : Sécurité,<br />

<strong>Maintenance</strong> et Expertise<br />

LA FONCTION SECURITE<br />

L’idée de base de la fonction sécurité est<br />

d’arrêter la machine ou d’être averti d’un<br />

changement d’état du comportement<br />

mécanique de la machine.<br />

Pour ce faire, les systèmes de surveillance<br />

installés sont en temps réel<br />

(tous les paramètres délivrés par les<br />

capteurs sont suivis en temps réel).<br />

La limitation du système se situe dans<br />

l’évolution du changement d’état mécanique<br />

de la machine :<br />

Aucun système aussi performant soitil<br />

ne peut éviter la casse de la machine<br />

car le temps de réponse de la chaîne<br />

de mesure ne le permet pas<br />

LA FONCTION MAINTENANCE<br />

Le but de la fonction maintenance est de<br />

cibler l’origine de la panne d’une machine<br />

stratégique avant son arrêt sur dépassement<br />

de seuil.<br />

Le diagnostic de panne avant arrêt de la<br />

machine est utile pour :<br />

- Connaître avant déclenchement de la<br />

fonction sécurité le paramètre en défaut<br />

(balourd, lignage, roulement,…)<br />

- préparer l’intervention de maintenance<br />

pour limiter les pertes d’exploitation<br />

- Prévoir le stock de pièces de rechange<br />

L’évolution des courbes de tendances<br />

étant monotone croissante et le défaut<br />

naissant (bien en dessous des seuils),<br />

l’acquisition temps réelle n’est pas utile.<br />

La fonction maintenance peut-être assurée<br />

par des systèmes multiplexés associés à<br />

des outils d’analyse vibratoire permettant<br />

le télédiagnostic et par la recette<br />

vibratoire des installations.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 25


Dossier technologies<br />

PUBLI COMMUNIQUÉ<br />

Pour plus de renseignement demandeznous<br />

une présentation du concept<br />

SME.<br />

Comment ?<br />

À l’aide d’un collecteur de données<br />

analyseur<br />

Quand ?<br />

1 fois par an<br />

Quand ?<br />

Périodicité bimensuelle, mensuelle ou<br />

trimestrielle définie en fonction de la<br />

criticité du parc machine<br />

4. Déformées dynamiques<br />

du génie civil<br />

(Installation en fonctionnement)<br />

Pourquoi ?<br />

Un bilan des déformations permettra de<br />

visualiser spatialement les déformations<br />

statiques et dynamiques des supports de<br />

la machine ou de la machine elle même :<br />

- dalle (déformée ou fissuration)<br />

- piliers<br />

- corps turbine<br />

- etc.<br />

Comment ?<br />

Il sera mis en place une instrumentation<br />

spécifique composée de capteurs accélérométriques<br />

tri-axiaux.<br />

Mesure d’une déformée réelle de dalle<br />

béton à la fréquence de rotation turbine.<br />

Quand ?<br />

Avant et après chaque intervention<br />

programmée<br />

5. Suivi périodique<br />

des grandeurs vitales<br />

(Installation en fonctionnement)<br />

Pourquoi ?<br />

S’assurer qu’il n’y a pas dérive des principales<br />

valeurs de fonctionnement.<br />

Comment ?<br />

Ces grandeurs sont :<br />

- Températures des coussinets et butée(s)<br />

- paramètres vapeur (θ , p, Q admission<br />

et échappement<br />

- paramètres des auxiliaires TV et alternateur<br />

- position des organes d’admission et de<br />

sécurité<br />

Quand ?<br />

2 fois par an<br />

6. Suivi thermographie infrarouge<br />

SUIVI THERMOGRAPHIE<br />

(Installation en fonctionnement)<br />

Pourquoi ?<br />

Cette technique permet de vérifier entre<br />

autres :<br />

- la température des corps paliers<br />

- la température des cages moteur et<br />

paliers<br />

- la qualité du calorifugeage<br />

- la présence de fuites vapeur même sur<br />

conduites calorifugées<br />

- les isolateurs des transformateurs<br />

- les armoires électriques<br />

- Jeux de barres<br />

- transformateur<br />

Comment ?<br />

À l’aide d’une caméra IR haute résolution.<br />

7. Analyse des fluides<br />

(Installation en fonctionnement)<br />

Pourquoi ?<br />

L’analyse des fluides permet :<br />

- de vérifier la qualité des lubrifiants,<br />

- de préserver l’installation d’éventuelles<br />

corrosions,<br />

- de prévenir une usure d’un organe<br />

(engrenage, régule de palier, …)<br />

Comment ?<br />

En contrôlant les caractéristiques physicochimiques<br />

des lubrifiants :<br />

- la viscosité,<br />

- l’indice d’acide ou T.A.N.<br />

- l’indice de base ou T.B.N.<br />

- le point éclair<br />

- la désémulsion<br />

- la désaération<br />

- le moussage<br />

- la spectrométrie infrarouge<br />

- …<br />

En analysant la pollution et l’usure<br />

Pour les lubrifiants<br />

- contrôler la teneur en eau, la gravimétrie,<br />

le comptage de particules<br />

- surveiller l’usure d’une machine<br />

Pour la vapeur<br />

- contrôler la conductivité cationique<br />

(corrosion), les teneurs en silices<br />

(encrassement), sodium, fer et cuivre<br />

Quand ?<br />

2 fois par an<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 26


PUBLI COMMUNIQUÉ<br />

Dossier technologies<br />

8. Détection par ultrasons<br />

(Installation en fonctionnement)<br />

Pourquoi ?<br />

La détection ultrasonore permet de vérifier<br />

et de suivre :<br />

- l’état des vannes de régulation<br />

- le bon fonctionnement des purgeurs<br />

- les fuites sur échangeurs<br />

- les armoires électriques haute tension<br />

(effet CORONA)<br />

Comment ?<br />

Par la mesure et l’analyse des ultrasons<br />

Quand ?<br />

Une fois par an<br />

9. Mesures électriques<br />

(Installation en fonctionnement)<br />

Pourquoi ?<br />

Vérifier l’état des bobinages :<br />

- sur le stator<br />

- sur le rotor*<br />

10. Inspections endoscopiques<br />

(Installation à l’arrêt)<br />

Pourquoi ?<br />

S’assurer de l’état de santé de certaines<br />

parties de la machine (érosion des ailettes<br />

BP) ou confirmer des diagnostics<br />

élaborés à partir d’autres relevés (encrassement<br />

de l’ailetage).<br />

Ces inspections permettront d’éviter des<br />

ouvertures de machines.<br />

Comment ?<br />

Nécessite la mise en place de bossages.<br />

Quand ?<br />

Une fois tous les 3 ans<br />

11. Mesures topo, déformée<br />

statique du génie civil<br />

(Installation à l’arrêt)<br />

Pourquoi ?<br />

Les mesures de topo et déformées<br />

statiques du génie civil servent à vérifier<br />

la stabilité et la planéité des dalles et<br />

piliers de supportage.<br />

Comment ?<br />

Mesure de planéité sur dalle béton à<br />

l’aide d’un laser rotatif<br />

12. Équilibrage<br />

(Installation à l’arrêt)<br />

Pourquoi ?<br />

Un balourd important sur une ligne<br />

d’arbre a pour conséquence des niveaux<br />

vibratoires élevés pouvant conduire à une<br />

usure prématurée de l’installation.<br />

L’équilibrage d’une ligne d’arbre est la<br />

mise en place de masses sur le rotor de<br />

façon à équilibrer un balourd.<br />

Comment ?<br />

Équilibrage in situ quand cela est possible<br />

Equilibrage basse vitesse sur équilibreuse<br />

transportable<br />

Quand ?<br />

Après les interventions programmées.<br />

A la détection d’un défaut d’équilibrage<br />

lors du suivi périodique<br />

13. Alignement des lignes<br />

d’arbres et des alésages turbine<br />

(Installation à l’arrêt)<br />

Pourquoi ?<br />

Des problèmes de lignage entre deux<br />

lignes d’arbre peuvent générer de fortes<br />

contraintes aux niveaux des arbres<br />

(cisaillement) et des accouplements.<br />

Comment ?<br />

Comment ?<br />

STATOR<br />

- Par la mesure des résistances ohmiques<br />

de phase<br />

- Par la mesure des résistances d’isolement<br />

- Par l’index de polarisation ROTOR<br />

- Par la mesure de la résistance d’isolement<br />

Quand ?<br />

Une fois tous les 3 ans<br />

Quand ?<br />

Une fois tous les 2 ans<br />

Quand ?<br />

Lors des interventions programmées<br />

Pour les machines traditionnelles (groupes<br />

motopompes,…)<br />

Pour les turbo machines ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 27


Dossier technologies<br />

Surveillance<br />

Contrôler ses machines en temps réel<br />

Assurer la surveillance et la maintenance de ses machines en marche n’est pas une mince affaire. Afin d’y<br />

voir plus clair dans les technologies existantes, voici quelques exemples d’intégration de technologies<br />

intéressantes pour contrôle des installations en temps réel.<br />

La maintenance d’une machine en marche passe avant tout<br />

par un contrôle en temps réel. Damien Cipel, fondateur et<br />

P.dg de la société Live M2M (fabriquant de solutions Machine<br />

To Machine « M2M »), a travaillé auparavant pendant huit<br />

ans chez l’opérateur SFR, et plus particulièrement sur le M2M<br />

de manière à faire communiquer des systèmes entre eux à<br />

travers des réseaux et des technologies mobiles.<br />

Mais le vrai point de départ trouve son origine dans une<br />

mésaventure du quotidien : « j’étais parti en week-end lorsque<br />

mon congélateur s’était arrêté en raison d’une coupure électrique<br />

; à mon retour, tout son contenu était fichu, raconte<br />

Damien Cipel. Si j’avais été prévenu par un moyen mobile<br />

comme un SMS par exemple, j’aurais pu avertir un voisin.<br />

DR<br />

Puis j’ai commencé à réfléchir sur l’idée d’applications diverses<br />

sur la gestion de l’alimentation électrique à distance ».<br />

Une cible : les industriels qui ont parfois plusieurs milliers<br />

d’équipements à gérer à distance.<br />

Le système My Green Box est une solution plug and play<br />

présentée sous la forme d’une « box » et dotée d’une prise<br />

auto-alimentée par un transformateur, d’un modem GSM et<br />

d’un module on / off à distance. L’éolien, secteur en vogue<br />

aujourd’hui, présente les plus fortes opportunités de croissance<br />

pour la jeune entreprise française. « Nous avons naturellement<br />

contacté les ténors du marché, à commencer par<br />

Vestas pour leur proposer notre produit qui permet une réduction<br />

des coûts et une optimisation financière, nous dévoile<br />

Damien Cipel. Nous nous sommes rencontrés en décembre<br />

2009 avant d’entamer des tests quelques semaines durant »<br />

; le tout sans avoir à se déplacer.<br />

Le but de l’opération : montrer que le produit de Live M2M<br />

dispense de déplacer un opérateur pour rebooter (fonction<br />

d’éteindre et de rallumer) le système, de manière à pouvoir<br />

redémarrer à distance. Toutefois, le P.dg de la société alerte<br />

sur le fait que « ce système ne supprime en rien l’astreinte. Il<br />

évite simplement de se déplacer sur le site ». Cette solution<br />

démontre son utilité dans certains secteurs industriels comme<br />

l’éolien dans la mesure où il existe à ce jour près de quatrevingt<br />

cinq parcs d’éoliennes sur le territoire français et qu’une<br />

intervention peut durer plusieurs heures uniquement en temps<br />

de trajet ; « plusieurs heures juste pour appuyer sur un bouton,<br />

cela paraît absurde. »<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 28


Dossier technologies<br />

Un réseau sans fil<br />

pour stimuler la production et réduire<br />

les frais de maintenance<br />

La surchauffe des panneaux de refroidissement peut provoquer<br />

de sérieux dommages sur le four, la réparation d’un<br />

panneau coûtant au moins 14 500 euros. Le temps de production<br />

est également perdu lorsque le four doit être arrêté pour<br />

maintenance ou pour réparation. C’est pourquoi la société<br />

Northstar Bluescope Steel s’est quant à elle tournée vers une<br />

solution sans fil.<br />

DR<br />

DR<br />

Du nouveau sur le marché des débitmètres<br />

Endress+Hauser étoffe les fonctionnalités déjà nombreuses de la<br />

plate-forme Logix et du système d'automatisation de process<br />

PlantPAxTM avec le lancement du débitmètre massique Coriolis<br />

Promass 83 avec connectivité EtherNet/IP.<br />

Rockwell Automation complètera ce développement avec les outils<br />

matériels permettant d'intégrer RSLogixTM 5000 et FactoryTalk ® View<br />

pour former un système PlantPAx. Parmi les avantages conjointement<br />

offerts, citons la réduction du nombre de réseaux, l'installation<br />

simplifiée, l'intégration transparente et la programmation<br />

accélérée.<br />

Résultat d'un projet initié il y a huit mois, le nouveau Promass 83<br />

compatible EtherNet/IP offre davantage de liberté et de choix aux<br />

concepteurs de systèmes process dans leur sélection des composants<br />

et architectures. Ce dispositif prend déjà en charge plusieurs<br />

autres protocoles de communication, tels que Profibus, Foundation<br />

Fieldbus et Modbus. EtherNet/IP étant l'une des principales variantes<br />

d'Ethernet industriel, l'ajout d'une capacité EtherNet/IP augmente<br />

l'attrait du Promass 83 auprès des constructeurs de machines et<br />

de mélangeurs dans les secteurs du contrôle de process/discret<br />

hybride.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 29


Dossier technologies<br />

DR<br />

a supprimé presque la totalité des câbles<br />

et conduits, ce qui nous a permis de<br />

réduire nos frais de maintenance. Après<br />

quatre mois d’utilisation, nous n’avons<br />

encore recensé aucune défaillance ».<br />

DR<br />

DR<br />

La technologie sans fil Smart Wireless<br />

d’Emerson Process Management a<br />

permis à Northstar Bluescope Steel<br />

d’améliorer le contrôle de son four dans<br />

son usine de Delta, Ohio, États-Unis.<br />

L’usine a ainsi réussi à augmenter sa<br />

production d’un lot par jour mais aussi à<br />

réduire ses frais de maintenance d’environ<br />

145 000 euros par an et à accroître<br />

la sécurité de ses ouvriers. Le réseau sans<br />

fil auto-organisé d’Emerson s’appuie<br />

sur la norme IEC 62591 (WirelessHart).<br />

Il récupère les données nécessaires au<br />

contrôle de la température des panneaux<br />

de refroidissement et des brûleurs dont<br />

le refroidissement est réalisé à l’eau dans<br />

le four à arc électrique de l’usine.<br />

Ces données sont indispensables au fonctionnement<br />

du four en toute sécurité.<br />

« Neuf à douze mesures échouaient chaque<br />

semaine, en raison des fortes températures<br />

ou des dommages physiques<br />

causés aux capteurs, aux câbles ou<br />

encore au conduit », se souvient Rob<br />

Kearney, directeur de la maintenance<br />

chez Northstar Bluescope Steel. « Or<br />

lorsqu’un point de mesure est défaillant,<br />

il faut arrêter le four. La solution sans fil<br />

Les atouts<br />

de la technologie SAW<br />

La technologie Surface Acoustic Wave<br />

(SAW) consiste à utiliser des capteurs<br />

passifs et sans fil, c’est-à-dire dépourvus<br />

de batterie et de composants électriques,<br />

et qu’il est possible d’interroger à distance.<br />

Concrètement, le système envoie une<br />

onde vers le capteur ; une fois activé, ce<br />

même capteur envoie un écho contenant<br />

des informations. Ces données comportent<br />

des informations sur la mesure de la<br />

température (allant de -200° C. à 300°<br />

C.), sur la mesure de la pression (de 1 à<br />

20 bars), sur la mesure de couple, sur les<br />

jauges de contraintes et de déformations.<br />

« Les applications sont nombreuses et<br />

s’adressent à la mesure de la température<br />

sur une machine tournante par<br />

exemple », explique François Gégot,<br />

directeur commercial de la société<br />

Senseor (jeune entreprise innovante créée<br />

en 2006 à partir de la technologie SAW<br />

de Temex – 18 salariés dont 14 en R&D).<br />

Concernant l’utilisation du système sur<br />

les machines en fonctionnement, il<br />

s’agit d’embarquer le capteur sur un «<br />

rotor ». L’antenne permet de récupérer<br />

les informations portant sur la mesure<br />

de la température de moteur. C’est<br />

notamment le cas d’un client de l’entreprise<br />

française. Senseor a mis en<br />

oeuvre son système pour le compte de<br />

la société norvégienne Kongsberg – et<br />

plus particulièrement de sa division<br />

maritime pour la mesure de la température<br />

de moteurs diesel marins de ses<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 30


Dossier technologies<br />

navires. En application depuis<br />

quatre ans, ce partenariat vise<br />

à intervenir sur pas moins de<br />

4 000 pièces chaque année.<br />

Quant aux capteurs filaires, ils<br />

ne sont tout simplement pas<br />

utilisables sur des machines<br />

tournantes.<br />

Si un bon nombre de solutions<br />

concurrentes à la SAW existent<br />

aujourd’hui sur le marché des<br />

capteurs sans fil, celles-ci sont<br />

actives car elles embarquent des<br />

batteries.<br />

Elles s’avèrent donc moins<br />

résistantes aux températures<br />

élevées et aux chocs<br />

; il convient de bien en<br />

vérifier les conditions<br />

d’utilisation.<br />

Il existe aussi des capteurs<br />

dotés de systèmes de récupération<br />

d’énergie capables<br />

d’alimenter le capteur.<br />

Une bonne alternative à<br />

condition que le système<br />

récupère assez d’énergie pour qu’il soit<br />

efficace ; par ailleurs, il s’agit de capteur<br />

plus gros, plus encombrants et de nature<br />

plus complexe.<br />

DR<br />

La technologie SAW présente<br />

bien des atouts mais des développements<br />

importants sont<br />

encore à venir pour pallier<br />

certaines lacunes comme la<br />

mesure à très haute température,<br />

allant de 600 à 800°C, et<br />

« Neuf à douze mesures échouaient chaque<br />

semaine, en raison des fortes températures<br />

ou des dommages physiques causés aux<br />

capteurs, aux câbles ou encore au conduit »,<br />

se souvient Rob Kearney, directeur de la maintenance<br />

chez Northstar Bluescope Steel.<br />

idéalement pouvant atteindre la barre des<br />

1 000° C. De même, la mesure à forte<br />

pression est encore impossible ; « il<br />

faudrait se pencher sur un autre concept<br />

DR<br />

de capteur pour pouvoir mesurer des<br />

pressions de 800 bars par<br />

exemple, tout en gardant la<br />

même technologie SAW ».<br />

Enfin, en termes de distance<br />

aussi, des évolutions sont attendues<br />

dans les prochaines<br />

années. À ce jour, les capteurs<br />

peuvent fonctionner jusqu’à<br />

trois mètres en espace libre<br />

(sans obstacle entre le capteur<br />

et le terminal), pour une utilisation<br />

en réalité souvent d’un mètre ■<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 31


Dossier technologies<br />

Systèmes<br />

<strong>Maintenance</strong> conditionnelle<br />

des machines complexes<br />

DR<br />

Les machines suivies en maintenance conditionnelle sont aujourd’hui<br />

de plus en plus complexes. Si les équipements standards comme les<br />

pompes ou les ventilateurs n’ont évidemment pas disparu des lignes de<br />

production, les machines à la cinématique particulière et aux conditions<br />

de fonctionnement variables – très présentes notamment dans<br />

l’éolien – impliquent une surveillance approfondie grâce aux technologies<br />

d’analyse vibratoire, électrique ou autres.<br />

L<br />

’industrie papetière présente des<br />

machines simples et très complexes<br />

à la fois car il s’agit plutôt d’une multitude<br />

de machines élémentaires constituées<br />

d’un arbre guidé par des roulements<br />

mais qui tournent à des rythmes de plus<br />

en plus élevés.<br />

Autre cas complexe, celui des laminoirs<br />

dans l’industrie sidérurgique qui évoluent<br />

dans des environnements très sévères.<br />

Les conditions d’accès sont difficiles et<br />

les conditions de fonctionnement sont<br />

mal maîtrisées du fait des charges et des<br />

vitesses variables.<br />

Enfin, les groupes hydrauliques présentent<br />

à leur tour des contraintes dans la<br />

mesure où il s’agit essentiellement de<br />

cinématiques simples mais qui ont la<br />

particularité de dégager de fortes puissances<br />

tout en tournant à des vitesses<br />

lentes, de l’ordre de 300 tours / minutes.<br />

Les enjeux liés à la maintenance conditionnelle<br />

sont différents d’une industrie<br />

à l’autre : le secteur de la papeterie est<br />

confronté à des risques liés aux pertes de<br />

production, provoquées par exemple par<br />

la défaillance d’un composant.<br />

C’est à l’occasion d’arrêts planifiés qu’il<br />

faut mener des opérations de maintenance,<br />

« car l’heure d’arrêt de production<br />

peut se chiffrer à près de<br />

10 000 euros », précise Patrick Labeyrie,<br />

responsable du département technique<br />

de la division industrie au sein de 01-<br />

dB Metravib (groupe Areva).<br />

Le domaine de l’éolien est quant à lui<br />

doublement tributaire des problèmes<br />

sur les machines ; le montant lié à la<br />

casse – non prévue – d’un réducteur<br />

peut atteindre jusqu’à 500 000 euros,<br />

du fait de la perte sèche de production,<br />

mais surtout des coûts très élevés des<br />

réparations.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 32


Dossier technologies<br />

Des technologies différentes<br />

en fonction des pannes<br />

et du type d’appareil<br />

Les moyens de prévenir les défaillances<br />

sur les machines varient en fonction de<br />

leur complexité et de leur criticité au<br />

regard de la production. « On privilégiera<br />

une surveillance on-line ou en continu<br />

sur les machines critiques et toutes celles<br />

qui s’avèrent difficilement accessibles.<br />

Pour les autres qui font partie des<br />

« utilités », des systèmes de mesure offline<br />

suffisent. Ces technologies sont<br />

complémentaires et sont utilisées en fonction<br />

des besoins du client ».<br />

Plus particulièrement, s’agissant des<br />

technologies en continu, il existe depuis<br />

longtemps des systèmes bien ancrés dans<br />

les entreprises comme l’analyse vibratoire<br />

et l’analyse de paramètres process.<br />

Pour d’autres équipements, comme les<br />

réducteurs ou les multiplicateurs, l’analyse<br />

d’huile est aussi préconisée. Enfin,<br />

les systèmes de diagnostic électrique –<br />

par mesure des courants et des tensionssont<br />

de plus en plus utilisés pour les<br />

moteurs électriques. « Nous disposons<br />

de notre propre système de surveillance,<br />

OneProd System, qui réunit l’ensemble<br />

de ces technologies en une seule interface<br />

et une même base de données, tout<br />

en proposant des contrats sur mesure -<br />

de l’assistance et la mise en œuvre au<br />

contrat global. Ce système est capable<br />

d’acquérir automatiquement tous types<br />

de grandeurs physiques ».<br />

DR<br />

Concrètement, la mesure électrique<br />

s’effectue de deux manières. La plus<br />

simple est de mesurer le courant absorbé<br />

par un moteur sur une phase via un<br />

moyen portable ou on-line. La prise de<br />

courant est effectuée avec une pince<br />

ampèremétrique qui entoure le câble<br />

d’alimentation. « La forme du courant<br />

nous renseigne sur la nature des défauts<br />

éventuels, y compris mécaniques. Les<br />

défauts que nous pouvons détecter sont<br />

très divers comme une rupture de barre<br />

d’un rotor à cage, un point chaud au<br />

niveau des enroulements statoriques, ou<br />

encore des problèmes mécaniques qui ont<br />

pour effet de moduler le couple transmis<br />

comme les défauts de cardans ». La<br />

seconde manière de procéder s’applique<br />

davantage aux machines de très fortes<br />

puissances et relève de la surveillance à<br />

demeure. Ici sont surveillés les courants<br />

et les tensions afin d’établir un bilan électrique<br />

et mécanique de l’installation.<br />

La mesure des tensions permet aussi<br />

d’affiner le diagnostic et de s’assurer que<br />

le problème ne provient pas de l’alimentation<br />

en elle-même ■<br />

Michaël Levy<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 33


Dossier technologies<br />

Vision industrielle<br />

La vision pour lutter<br />

contre les arrêts de lignes<br />

DR<br />

Les dysfonctionnements, arrêts ou pannes d’équipements sont la bête<br />

noire des industriels, en particulier au sein des entreprises manufacturières<br />

dans lesquelles le volume de production est un critère<br />

essentiel de réussite mais où un arrêt de ligne peut coûter très cher.<br />

Pour améliorer la maintenance conditionnelle des machines, en<br />

particulier grâce à un meilleur contrôle des dérives, l’une des solutions<br />

technologiques réside dans les systèmes de vision industrielle.<br />

Alors que les carnets de commandes<br />

d’une entreprise battent leur plein,<br />

que les processus de production répondent<br />

à des cadences soutenues et réglées<br />

au millimètre près pour répondre en un<br />

minimum de temps aux demandes de<br />

plus en plus exigeantes des clients,<br />

survient une panne, une faille, un<br />

dysfonctionnement... un grain de sable<br />

dans un rouage pourtant bien huilé qui<br />

s’apprête à bouleverser toute la chaîne<br />

de production. Selon les secteurs d’activité,<br />

le problème peut prendre une tournure<br />

bien plus grave, à l’exemple des<br />

lignes d’embouteillages, en particulier<br />

dans des sociétés de production de<br />

bouteilles d’eau. « Un arrêt peut être<br />

provoqué par le remplissage d’une<br />

bouteille non conforme ; le liquide se<br />

répand dans toute la machine ce qui peut<br />

interrompre la ligne de production<br />

pendant de très longues minutes, indique<br />

Olivier Feraille, directeur commercial de<br />

Cognex pour la partie Europe du sud. Sauf<br />

que dans ce type d’industrie, la minute<br />

de non-production coûte très cher. »<br />

Il faut dire que le spécialiste de la vision<br />

industrielle a dû se pencher sérieusement<br />

sur ces problématiques. « La première<br />

étape est d’abord de s’assurer qu’il n’y<br />

a pas de défaut », et ce dès le début du<br />

processus, de l’analyse de la qualité de<br />

la préforme en PET jusqu’à la qualité de<br />

cette bouteille après soufflage. Et pour<br />

cela, la vision permet de déterminer bien<br />

en amont du remplissage si une bouteille<br />

est conforme ou non. Cela permet un<br />

gain significatif si l’on considère qu’environ<br />

10 000 bouteilles sont remplies en<br />

l’espace de dix minutes.<br />

Décentraliser la vision<br />

pour mieux contrôler en amont<br />

Autre exemple, celui de l’assemblage des<br />

pièces mécaniques. Si un problème apparaît<br />

sur la cellule robotisée -un soudage<br />

de pièces par exemple-, la vision s’avère<br />

utile pour, sans intervention humaine,<br />

confirmer en amont la conformité des<br />

pièces à assembler. Ce contrôle se fait<br />

donc en temps réel mais aussi au plus<br />

près de la valeur. « Un bon exemple<br />

concerne la fabrication de moteurs de<br />

voiture : à mesure que l’on ajoute des<br />

composants au montage du moteur, sa<br />

valeur augmente. Donc, à la fin, une fois<br />

le moteur monté, si l’on se rend compte<br />

qu’il n’est pas conforme ou qu’il est<br />

défaillant, l’intégralité du moteur est à<br />

jeter à la poubelle et on n’a plus qu’à<br />

compter le temps et l’argent perdus ».<br />

Enfin, la vision permet, toujours avant<br />

l’opération d’assemblage de deux pièces,<br />

de vérifier si elles sont conformes; si<br />

l’une d’entre elle est défectueuse, on<br />

évite de les souder ; « car si on les soude<br />

entre elles, le produit assemblé deviendra<br />

à son tour non conforme ».<br />

Si bien que l’on a décentralisé le contrôle,<br />

tout comme l’industrie l’a fait depuis<br />

plusieurs des années avec l’automatisme<br />

de ces machines, en passant d’un gros<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 34


Dossier technologies<br />

DR<br />

automate à un nombre de plus en plus<br />

important de petits modules qui agissent<br />

indépendamment les uns des autres. C’est<br />

le même principe qu’a connu la vision<br />

industrielle depuis les années 2000 ; celleci<br />

est en effet passée d’un contrôle final<br />

avec de nombreuses caméras où il était<br />

décidé de garder ou d’éjecter le produit<br />

final, à « des caméras réparties sur toute<br />

la ligne, avec l’avantage de détecter le<br />

défaut éventuel au plus près de la valeur<br />

ajoutée du produit, avec en plus l’avantage<br />

de simplifier la programmation et la<br />

maintenance des systèmes de vision.<br />

permettent d’informer les opérateurs de<br />

maintenance du problème avant même<br />

que ce dernier entraîne une éjection de<br />

produits défectueux. « Concrètement,<br />

l’opérateur peut recevoir un SMS et se<br />

rendre sur la ligne en question pour voir<br />

pourquoi il y a eu une dégradation, même<br />

si la machine tourne toujours ».<br />

Contrôler les dérives, c’est aussi vérifier<br />

que les pièces assemblées sont conformes.<br />

Une société espagnole dans le secteur<br />

automobile était en effet confrontée à une<br />

problématique bien particulière. « Nous<br />

devions vérifier que le jeu et l’affleurement<br />

des pièces de carrosserie assemblées, par<br />

exemple que les portes étaient assemblées<br />

de manière bien droites et dans le même<br />

axe par rapport au châssis. Ce contrôle<br />

est déterminant pour éviter les problèmes<br />

d’étanchéité, de sonorité et de mauvaise<br />

fermeture des portes ». Nous avons donc<br />

mis en place un contrôle dimensionnel<br />

utilisant la technologie de vision industrielle;<br />

« par ailleurs, un contrôle statistique<br />

indiquant les points défaillants<br />

permet en cas de problème d’assemblage<br />

de savoir quel robot de soudage est plus<br />

particulièrement défaillant ». Autre cas,<br />

celui d’une entreprise cliente pour qui la<br />

vision sert à contrôler les points de<br />

soudure du châssis. De nouveau, la<br />

moindre défaillance peut s’avérer dangereuse.<br />

Ainsi, ces systèmes sont chargés de<br />

contrôler la qualité de chaque point de<br />

soudure ; « le système installé permet de<br />

détecter de quel robot viennent ces<br />

anomalies de manière à faire de la maintenance<br />

préventive et à corriger les<br />

défauts bien en amont de la ligne ».<br />

C’est également le cas pour le contrôle<br />

dimensionnel, où le fabricant peut paramétrer<br />

séparément ses seuils d’acceptation<br />

mais également des seuils d’alertes<br />

qui pourront détecter d’éventuelles<br />

dérives dans la fabrication des produits<br />

avant l’éjection des produits défectueux ■<br />

Olivier Guillon<br />

Mieux contrôler les dérives<br />

Autre aspect, celui de la maintenance<br />

préventive, pour les entreprises de marquage<br />

par exemple, en particulier dans<br />

l’industrie pharmaceutique où les industriels<br />

doivent relire les numéros de lot,<br />

dates de péremption et, depuis le<br />

1 er janvier 2011, les codes Datamatrix<br />

présents sur les étuis. Car le problème<br />

pour le fabricant se pose au niveau des<br />

taux de rejet. Certaines lignes pouvant<br />

évoluer à plus de 400 coups/min, un<br />

contrôle de ce marquage mal optimisé<br />

amènera rapidement plusieurs centaines<br />

voire plusieurs milliers de produits à être<br />

éjectés. L’alternative : un système capable<br />

de relire l’information, mais également<br />

de surveiller la qualité du marquage de<br />

manière à contrôler les dérives. L’idée est<br />

de détecter lorsqu’un système n’agit pas<br />

-ou plutôt n’agit plus- dans des conditions<br />

optimales. Ces contrôles de dérives<br />

Un lecteur à codes à barres capable de lire 1 000 images / seconde<br />

L’Américain Cognex (CA 2010 : 291 M$), spécialiste de la vision industrielle depuis près de 30 ans,<br />

s’intéresse depuis quelques années au marché de l’identification ; « Cognex propose depuis l’origine<br />

des solutions de relecture de codes et de caractères, mais c’est surtout depuis trois ou quatre ans<br />

que nos investissements dans ce secteur sont devenus très conséquents », confirme Olivier Ferraille.<br />

À un point tel que le groupe Cognex n’a pas hésité à investir pas moins de 10 millions de dollars en<br />

trois ans pour développer son nouveau lecteur de codes à barres imageur, le DataMan 500.<br />

Alors que les technologies laser présentent – dans l’industrie du moins, où les cadences sont<br />

nettement plus rapides que dans les passages en caisses de supermarchés – des limites quant<br />

au balayage et la lecture du code (soumise à multiples conditions), l’imageur – c’est-à-dire le<br />

lecteur de codes basé sur l’image – a l’avantage de lire, avec une utilisation semblable à celle<br />

d’un appareil-photo, des codes à barres détériorés, défectueux ou mal imprimés, et ce en le<br />

passant simplement, dans n’importe quelle position, sous le lecteur.<br />

D’autres avantages, notamment pour les agents de maintenance<br />

Mais ce n’est pas tout puisque le DataMan 500, grâce à sa technologie à objectif liquide, sa vitesse<br />

atteignant la lecture de 1 000 images / seconde et sa possibilité de visualiser des codes à la fois<br />

lus et non-lus, présente l’avantage d’élargir la distance focale, de lire des codes à barres 1D et<br />

2D, de traiter jusqu’à 90 codes par seconde et d’obtenir un grading en ligne. Ce “grading” permettra<br />

aux agents de maintenance de voir en temps réel la qualité du code en ligne et de mettre en<br />

œuvre, en cas de défaillance, des mesures de maintenance préventive.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 36


Dossier management<br />

Retour d’expérience<br />

Impliquer tout le monde,<br />

ne froisser personne<br />

Luc Crombois, l’un des spécialistes français de la Total Productive<br />

<strong>Maintenance</strong>, nous explique comment entamer avec succès la mise en<br />

œuvre de la TPM dans une entreprise industrielle et les erreurs à ne<br />

pas commettre, avec un mot d’ordre : ne pas s’engager dans une telle<br />

démarche sans avoir au préalable recensé les démarches de progrès<br />

existantes pour valoriser ce qui s’apparente déjà aux contenus de TPM.<br />

Le point d’entrée incontournable dans les pratiques TPM consiste à<br />

détecter, corriger et traiter les anomalies qui risquent de perturber la<br />

production. Pour ce qui est du transfert de compétences, l’idée est de<br />

ne surtout pas opposer les métiers les uns aux autres, en particulier les<br />

personnels de production et le personnel de maintenance.<br />

«<br />

La TPM est une démarche globale<br />

destinée à supprimer toutes les pertes<br />

de production, c’est-à-dire pas seulement<br />

les pannes mais d’autres catégories de<br />

pertes toutes aussi pénalisantes telles<br />

que : non qualité, ralentissements, désamorçages,<br />

saturations, erreurs d’organisation,...<br />

Cette démarche consiste également<br />

à impliquer toutes les fonctions de l’entreprise,<br />

et pas seulement la maintenance<br />

ou la fabrication, tous les niveaux hiérarchiques,<br />

de l’opérateur au directeur ».<br />

Voici en quelques mots une définition de<br />

la Total Productive <strong>Maintenance</strong> (TPM),<br />

somme toute partagée par à peu près tous<br />

les professionnels de la maintenance. Luc<br />

Crombois complète que si un chef d’entreprise<br />

souhaite démarrer TPM, il doit<br />

nécessairement impliquer tous ses collaborateurs<br />

directs du comité de direction<br />

dans la démarche.<br />

Mobiliser toutes les forces<br />

de l’entreprise<br />

La démarche TPM passe par une décision<br />

hiérarchique à haut niveau. À travers<br />

la propagation de cette décision, les<br />

salariés de la société, de l’opérateur au<br />

comité de direction, doivent comprendre<br />

l’intérêt, le but et les implications de la<br />

méthode.<br />

Pour cela, il n’y a qu’une façon de<br />

procéder : les mettre en situation de sorte<br />

que chaque collaborateur, opérateur, technicien<br />

ou manager, soit amené à la pratiquer<br />

soi-même.<br />

Cet apprentissage passe notamment par<br />

la mise en place de chantiers pilotes,<br />

ayant pour objectif de donner l’occasion<br />

à tous de découvrir la TPM, savoir de<br />

quoi il s’agit, déceler les difficultés que<br />

l’on rencontre lorsque l’on déploie cette<br />

méthode à travers l’entreprise et, surtout,<br />

savoir comment chacun peut contribuer<br />

à améliorer l’état du poste de travail ; « il<br />

est essentiel au démarrage de mobiliser<br />

toutes les forces de l’entreprise vers le<br />

poste de travail - là où se fait la valeur<br />

ajoutée de l’entreprise- , afin de l’assainir<br />

pour faciliter la tâche de l’opérateur,<br />

lui libérer l’esprit, de manière à<br />

ce qu’il puisse se consacrer davantage<br />

au progrès continu induit par TPM. L’important<br />

étant que l’opérateur ne fasse<br />

pas systématiquement appel au service<br />

de maintenance lorsqu’apparaît une<br />

anomalie ou au service d’ingénierie,<br />

mais qu’il la signale tout en la traitant<br />

lui-même s’il est en mesure de le faire ».<br />

N’appliquer la TPM<br />

que là où l’on en a besoin<br />

Trop souvent, une telle démarche est<br />

lancée sous l’effet d’une mode, alors<br />

même que les machines qui présentent<br />

problèmes n’ont pas été préalablement<br />

et clairement identifiés et hiérarchisées.<br />

« Sansidentification du besoin réel, cela<br />

ne marche pas ». Luc Crombois ne<br />

mâche pas ses mots et explique que,<br />

fréquemment, le besoin repose sur l’amélioration<br />

de la performance, laquelle agissant<br />

sur la réduction des coûts, ou encore<br />

sur la volonté des dirigeants de l’entreprise<br />

de démontrer à leurs clients que<br />

leurs usines produisent en continu, à la<br />

bonne cadence des pièces de qualité du<br />

premier coup ; un gage de fiabilité de la<br />

fourniture en somme, et qui évite au<br />

client d’avoir de mauvaises surprises<br />

comme une hausse des coûts imprévue,<br />

des retards de livraison ou des problèmes<br />

liés à la qualité.<br />

Un avantage certes, mais à condition de<br />

bien respecter les règles de mise en<br />

œuvre.<br />

Par exemple, la démarche TPM s’accompagne<br />

d’une mention supplémentaire<br />

– propre à Luc Crombois – :<br />

« … sans durcir le travail ».<br />

En d’autres termes, il s’agit d’établir par<br />

la TPM une sorte de sérénité, laquelle<br />

étant obtenue par une augmentation de<br />

la prévention au dépens de la correction,<br />

et une hausse de l’accompagnement par<br />

l’encadrement et de la formation, au<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 38


Dossier management<br />

dépens de la culpabilisation. Car trop souvent, l’absence de<br />

TPM est synonyme de pression sur le personnel ; « dans<br />

certains ateliers, je constate que les gens courent partout et<br />

sont parfois stressés. C’est la résultante de mauvaises<br />

pratiques. Il faut apprendre à amener une dose de sérénité ;<br />

quand j’aborde ce point particulier auprès des chefs d’entreprise,<br />

j’éveille tout à coup leur attention ».<br />

Mise en application<br />

de quelques grands principes<br />

Parmi les grands principes de base de la TPM figurent :<br />

« mesurer la performance » et « porter les efforts là où l’on<br />

en a le plus besoin pour améliorer le processus de fabrication<br />

». Ces deux points ouvrent donc la voie à deux axes<br />

complémentaires.<br />

Le premier concerne l’analyse des pertes que l’on subit. Cet<br />

axe permet de mesurer et d’analyser des pertes dont découlera<br />

l’amélioration au cas par cas.<br />

Dans sa démarche, il consiste à isoler un problème que l’on<br />

a mesuré avec des méthodes en ayant la certitude que, en s’attaquant<br />

à sa cause initiale, ce problème ne réapparaîtra plus<br />

jamais.<br />

Concrètement, cette opération n’est rendue possible qu’à<br />

travers -et exclusivement- du management visuel ; « en ne<br />

travaillant que sur ordinateur, occupé à traiter des fichiers<br />

Excel à la fois lourds et nombreux, et à ne diffuser des résultats<br />

qu’à travers un réseau d’entreprise ou des notes de service,<br />

on ne peut pas être aussi efficace que lorsque l’on rend les<br />

choses extrêmement visibles, au vu et su de tout le monde »…<br />

comme sur un panneau d’analyse des pertes par exemple, situé<br />

à proximité de la machine et devant lequel se tiendront toutes<br />

les réunions qui ont trait à ce sujet.<br />

Cette consigne de transparence est souvent, dans un premier<br />

temps, marquée par des réticences de la part des entreprises.<br />

Pourtant, l’une des règles de bon fonctionnement de la TPM<br />

est de reposer sur visibilité de la réalité.<br />

Le problème réside dans le fait que bon nombre d’hypothèses<br />

sont rarement suivies de résultats visibles et réalisables. « Il<br />

faut toujours être au plus près des machines, pour être au plus<br />

près de la réalité. Il arrive que des problèmes chroniques<br />

soient attribués à un évènement conjoncturel : Par exemple,<br />

si une entreprise reçoit un nouveau produit à fabriquer sur<br />

d’anciennes machines, il est fréquent que les problèmes<br />

rencontrés soient attribués à ce changement. Or en y regardant<br />

de très près, on constate que de nombreuses causes sont<br />

antérieures ».<br />

Une erreurs à ne surtout pas commettre :<br />

opposer les opérateurs les uns aux autres<br />

L’une des erreurs les plus fréquentes est de dire que « la TPM<br />

consiste à transférer les tâches de la maintenance vers la fabrication<br />

».<br />

Cette phrase ne fait qu’opposer les gens les uns aux autres. Ce<br />

schéma classique est le plus coûteux en termes de réussite.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 39


Dossier management<br />

De là, il est de loin préférable de recourir<br />

à la méthode de détection d’anomalies<br />

afin d’éviter ce type de piège ; « car<br />

lorsque l’on travaille sur la détection<br />

d’anomalies, on apprend à savoir ce<br />

qu’est une anomalie et ce travail éclaire<br />

sur deux sortes de problèmes que l’on peut<br />

rencontrer : les dégradations naturelles<br />

et les dégradations forcées ».<br />

L’erreur réside donc dans la préconisation<br />

de la maintenance préventive pour<br />

réduire le nombre de dégradations forcées.<br />

Les dégradations naturelles apparaissent<br />

sur les machines bien construites,<br />

fiables, bien utilisées et bien entretenues ;<br />

ces dégradations sont observables et il<br />

est possible de prendre des mesures de<br />

maintenance préventive en remplaçant<br />

les composants usés à des moments<br />

choisis par exemple.<br />

Les dégradations forcées interviennent<br />

en revanche quand la machine a été soit<br />

mal conçue, soit mal maintenue, soit mal<br />

utilisée.<br />

Aucune maintenance préventive ne peut<br />

préserver de cela, y compris lors des<br />

remplacements de composants, car le<br />

problème est ailleurs et persistant (le cas<br />

d’une faiblesse, d’un mauvais entretien<br />

ou d’une maladresse d’utilisation par<br />

exemple).<br />

La résolution de ce problème passera au<br />

contraire par un nombre de changements<br />

au niveau de la conception, de l’assemblage<br />

de la machine, du comportement<br />

des équipes de maintenance et des règles<br />

de conduite de la part des opérateurs. « Il<br />

convient donc d’adopter de nouveaux<br />

comportements. Pour les aspects qui ne<br />

sont pas prévisibles car leur évolution<br />

non observable, comme un changement<br />

subit d’aspect, un bruit inhabituel ou une<br />

déformation,… Il faut s’efforcer de développer<br />

la vigilance des opérateurs et<br />

obtenir que toute anomalie soit signalée<br />

par l’opérateur et vite corrigé par ses<br />

soins chaque fois qu’il le peut. Il mettra<br />

ainsi un premier pied dans la maintenance<br />

autonome ». Pour lui permettre<br />

de corriger lui même des anomalies de<br />

plus en plus intrusives, on pourra<br />

demander à la maintenance de pratiquer<br />

une sorte de compagnonnage vis à vis<br />

de l’opérateur.<br />

La tactique que préconise Luc Crombois<br />

: faire découvrir à un opérateur qu’il<br />

y a sur sa machine beaucoup d’opérations<br />

qu’il peut réaliser lui-même et lui<br />

permettre d’aller au delà en le formant.<br />

Une fois que cette stratégie est élaborée,<br />

on peut alors rechercher dans les plans<br />

de maintenance préventive quelles sont<br />

les opérations de maintenance simple qui<br />

ne nécessitent pas toutes les compétences<br />

de la maintenance et qu’il est possible de<br />

confier aux opérateurs attachés à la<br />

production. « Cette méthode permet ainsi<br />

d’être plus efficace – en remportant des<br />

victoire rapides sur une multitude de<br />

petites pertes –, d’impliquer tout le monde<br />

et, surtout, de ne froisser personne. »<br />

Ne pas surestimer<br />

la démarche TPM<br />

pour régler tous ses problèmes<br />

Considérer la TPM comme étant « La »<br />

démarche qui va résoudre tous les problèmes<br />

et se substituer à tout le reste n’est<br />

pas concevable, ni sérieux.<br />

Luc Crombois – Curriculum vitae<br />

Âgé de 62 ans, Luc Crombois, après avoir effectué sa carrière au sein de Renault, est aujourd'hui<br />

consultant indépendant spécialisé dans l'amélioration durable de la performance globale<br />

des équipements de production en entreprises. Très tôt, il intègre la marque au losange où<br />

il y exerce, en usine, durant plus de dix ans des responsabilités en maintenance, en fabrication<br />

et en ingénierie. Il rejoint ensuite un service de méthodes centrales pour l'organisation<br />

et la gestion de la maintenance, avec comme missions d'implémenter une GMAO, la<br />

méthode Admec, la mesure de la performance des machines en production, une démarche<br />

d'amélioration de la fiabilité... pendant une dizaine d'années. C'est alors que le chef du<br />

service méthodes de maintenance fait appel à lui afin de construire et de conduire le projet<br />

TPM pour toutes les usines du groupe. Il s'y consacrera une vingtaine d'années. C'est sous<br />

son pilotage que seront formés 750 instructeurs TPM et 150 chefs de projet TPM et que 80<br />

% du périmètre industriel de l'entreprise bénéficiera de TPM.<br />

Il ne s’agit en aucun cas d’une démarche<br />

hégémonique destinée à balayer toutes<br />

celles qui existent déjà.<br />

La meilleure des approches consiste<br />

d’abord à établir un bilan méthodique de<br />

son entreprise et à récapituler tout ce qui<br />

existe déjà et tout ce qu’il faudrait<br />

acquérir dans l’idéal (en matière de<br />

production, de maintenance, de sécurité,<br />

d’environnement, etc.) et, surtout, à<br />

dresser un bilan des forces et des<br />

faiblesses de l’entreprise.<br />

Une fois ce bilan établi, le rôle de la TPM<br />

est alors double : par rapport aux forces<br />

de l’entreprise, la TPM doit emboîter le<br />

pas de manière à poursuivre sur la même<br />

voie ; par rapport aux faiblesses en<br />

revanche, la TPM peut aider à progresser,<br />

en ne promettant que sur des bases<br />

réalistes. « il faut savoir rester modeste<br />

à l’égard de la démarche car à trop<br />

promettre, on risque de décevoir beaucoup.<br />

C’est d’ailleurs à partir de ce<br />

moment là que la démarche s’écroule »,<br />

alerte Luc Crombois.<br />

Comment rester réaliste par rapport à la<br />

TPM ? Le spécialiste de la méthode<br />

explique que lorsque l’on se penche sur<br />

les huit piliers de la TPM – certaines<br />

entreprises en retiennent plus ou moins –,<br />

d’autres en ajoutent.<br />

Trois d’entre eux semblent être incontournables<br />

: « Chaque fois que j’ai rendu<br />

visite à des entreprises japonaises qui<br />

avaient obtenus d’excellents résultats en<br />

matière d’amélioration des machines, j’ai<br />

remarqué que celles-ci s’étaient focalisées<br />

en priorité sur trois piliers : l’amélioration<br />

au cas par cas (prendre les<br />

problèmes causant des pertes de production<br />

un par un et les résoudre définitivement),<br />

la maintenance autonome (obtenir<br />

la meilleure contribution possible de la<br />

part des équipes de fabrication) et la<br />

maintenance planifiée ».<br />

Selon lui, lorsqu’une entreprise applique<br />

très bien ces trois piliers, elle s’en sort<br />

plutôt bien et plutôt mieux que les autres<br />

en terme de rendement global de ses<br />

machines et donc en termes de coûts de<br />

production.<br />

À bon entendeur...<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 40


Dossier management<br />

Interview<br />

10 ans de TPM chez le spécialiste<br />

mondial du freinage<br />

Le spécialiste mondial du freinage, l’Italien Brembo, a mis en place il<br />

y a tout juste dix ans une démarche de TPM au sein de son unité de<br />

production dédiée à l’automobile. L’occasion pour Vladimiro Carminati,<br />

manufacturing maintenance manager de la Business Unit Auto, de nous<br />

expliquer comment il a su déployer avec succès une telle méthode auprès<br />

de ses équipes de production.<br />

➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Pouvez-vous nous expliquer comment<br />

s’organise la maintenance au sein de<br />

chaque site de production de Brembo ?<br />

Vladimiro Carminati<br />

Au sein des sites de la BU Auto (business<br />

unit automobile), la maintenance<br />

s’organise de la manière suivante :<br />

- un responsable de service qui supervise<br />

un coordinateur électrique et un coordinateur<br />

mécanique<br />

- chaque coordinateur gère des préposés<br />

dans sa spécialité (électriciens et mécaniciens)<br />

- un magasinier de pièces détachées, en<br />

collaboration avec le responsable maintenance,<br />

s’occupe de la gestion des pièces<br />

détachées et des commandes sur CMMS<br />

- Computerized <strong>Maintenance</strong> Management<br />

System (système de gestion de la<br />

maintenance par ordinateur, mis en point<br />

par Carl source -NDLR)<br />

- un binôme spécialisé (un mécanicien et<br />

un électricien) assure la maintenance<br />

corrective sur chaque tour<br />

- le personnel de jour assiste les préposés<br />

et assure la maintenance préventive<br />

- la fonderie est disponible 24 heures sur<br />

24 (365 jours par an) pour les exigences<br />

spécifiques de production et de<br />

sécurité.<br />

➤ À quelles contraintes et à quels<br />

enjeux êtes-vous confrontés chaque<br />

jour en matière de maintenance ?<br />

La politique du service de maintenance<br />

consiste à répondre d’une façon définitive<br />

à chaque type de panne susceptible<br />

de se présenter. En pratique, si une<br />

nouvelle panne se manifeste après le<br />

redémarrage de la production, on cherche<br />

une solution qui évite la répétition de la<br />

panne surtout lorsqu’entrent en jeu des<br />

points sensibles de production ou de<br />

sécurité. Il n’y a pas de méthodologie<br />

explicite mais un schéma général d’orientation<br />

des interventions qui est destiné<br />

aux préposés à la maintenance (groupe<br />

comptant plus de dix ans d’ancienneté<br />

dans l’entreprise).<br />

Dans cette optique, la majeure partie des<br />

interventions ne dépasse pas 30 minutes<br />

(y compris le temps logistique de l’intervention)<br />

et les interventions de prévention<br />

sont très largement supérieures aux<br />

interventions de correction (environ 60%<br />

versus 35%).<br />

Les contraintes les plus lourdes sont en<br />

revanche liées à la formation du personnel<br />

: il est indispensable de disposer<br />

d’un planning de formation continue et<br />

d’enrichissement des compétences professionnelles<br />

qui trouve l’adhésion chez<br />

des personnes, lesquelles ne sont a priori<br />

pas toujours disponibles à une telle implication.<br />

Par chance, nous vantons par<br />

contre des cas chanceux qui voient un<br />

électricien devenir en quelques années<br />

un excellent programmateur PLC.<br />

DR<br />

Une autre contrainte importante concerne<br />

le respect du budget d’entretien, car il est<br />

indispensable de calculer d’une façon<br />

précise les frais et/ou les investissements<br />

pour garantir une performance technique<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 42


Dossier management<br />

des installations qui respecte les objectifs<br />

économiques de l’entreprise. L’attention<br />

constante à la réduction des coûts<br />

et à l’optimisation des gaspillages sont<br />

un des défis quotidiens les plus difficiles,<br />

mais une sélection attentive des fournisseurs<br />

permet d’atteindre les résultats<br />

attendus par la direction.<br />

➤ Quand avez-vous opté pour la Total<br />

Productive <strong>Maintenance</strong> (TPM) et<br />

quels besoins ont motivé la mise en<br />

place d’une telle démarche ?<br />

La méthode TPM en maintenance a été<br />

introduite pour la première fois en 2001.<br />

Mais il est avant tout utile de préciser que<br />

pour Brembo, la TPM est une méthodologie<br />

à utiliser pour affronter les points<br />

critiques de fiabilité sur les installations<br />

de production avec pour objectif de<br />

réduire les pannes et les micro-arrêts. Par<br />

conséquent, elle n’a pas d’effet direct sur<br />

les autres causes de baisse de TRS – Taux<br />

de rendement synthétique (comme les<br />

set-up, etc.). Il a donc été décidé d’ouvrir<br />

un « chantier TPM « sur des installations<br />

technologiquement nouvelles où,<br />

pendant la phase de mise en service, on<br />

rencontre des difficultés pour atteindre<br />

des niveaux de disponibilité en accord<br />

avec les objectifs de TRS.<br />

Pour constituer une équipe multifonction<br />

(optimisation, entretien, production et, si<br />

cela est nécessaire, industrialisation) et<br />

former toutes les personnes impliquées<br />

dans l’activité (celles qui travaillent directement<br />

sur la ligne objet du chantier<br />

TPM), on organise une rencontre hebdomadaire<br />

où, en fonction des données<br />

collectées à bord de la machine (sur des<br />

fiches qui indiquent tous les arrêts que<br />

la machine a subi, où et pendant combien<br />

de temps, qui est intervenu pour la redémarrer<br />

etc.), on classe les arrêts en<br />

pannes et micro-arrêts et on élabore une<br />

Pareto (outil statistique -NDLR) pour<br />

chaque type d’arrêt (micro-arrêt = arrêt<br />

< 5 min, panne >5 min). Nous nous<br />

basons ensuite sur la première panne et<br />

le premier micro-arrêt des Pareto<br />

correspondants.<br />

Le diagramme d’Ishikawa (les « 5 pourquoi<br />

») permet de remonter de l’effet aux<br />

hypothèses de causes en les associant<br />

aux différents composants (technique,<br />

DR<br />

organisation etc.); puis on définit une<br />

série d’actions de correction avec les<br />

responsabilités de réalisation en attendant<br />

la finalisation de ces interventions<br />

dans les délais partagés et, dans tous les<br />

cas, le plus tôt possible. Tout ceci est<br />

consigné dans un PDCA (Plan Do Check<br />

Act – Préparer développer contrôler agir,<br />

méthode de gestion de la qualité ou roue<br />

de Deming - NDT), qui constitue le<br />

journal de bord et servira lors de la<br />

rencontre suivante pour faire le point de<br />

la situation.<br />

Normalement l’application de cette<br />

procédure, après quelques semaines de<br />

calibrage, entraîne des résultats prodigieux<br />

sur les indicateurs de chantier parce<br />

que grâce à l’implication et à l’attention<br />

du personnel qui travaille sur les postes<br />

(production et maintenance), nombre de<br />

causes d’arrêt sont définitivement résolues.<br />

Pour certaines causes de panne, la<br />

solution réside souvent dans l’action<br />

préventive. Par conséquent la conclusion<br />

des travaux d’un chantier TPM génère la<br />

révision de l’instruction de maintenance<br />

préventive de l’installation/machine objet<br />

du chantier TPM.<br />

➤ Comment avez-vous entamé votre<br />

démarche ? Où en êtes-vous aujourd’hui<br />

?<br />

Le début de la mise en place de la méthodologie<br />

TPM date de 2001. Aujourd’hui<br />

nous comptons une quinzaine de chantiers<br />

TPM (qui durent en moyenne six<br />

mois, du début à la réalisation des objectifs<br />

et jusqu’au maintien des résultats).<br />

La programmation d’un chantier TPM<br />

peut être de deux types :<br />

- elle peut être prévue dans le cadre des<br />

activités d’optimisation en phase de<br />

budget pour les installations dont on<br />

désire augmenter les rendements, et<br />

lorsque la fiabilité est un des facteurs<br />

de baisse de TRS les plus importants ;<br />

- ou improvisée quand, en cours d’année,<br />

des rendements et une fiabilité particulièrement<br />

négatifs d’une certaine<br />

installation entraînent des problèmes de<br />

garantie des livraisons au client, raison<br />

pour laquelle il doit être mis en place<br />

des chantiers TPM pour faire front à<br />

l’urgence.<br />

Aujourd’hui dans la BU Automobile,<br />

cette procédure est connue des préposés<br />

à la maintenance et des opérateurs de<br />

ligne.<br />

L’aversion initiale envers l’application de<br />

la méthodologie qui pouvait être interprétée<br />

comme une procédure de contrôle<br />

des opérateurs a été dépassée lorsque leur<br />

implication a été pro-active, leurs idées<br />

appliquées et les améliorations des<br />

performances de l’installation/machine<br />

perçues comme résultat de l’application<br />

de la méthodologie.<br />

Celle-ci consiste en fait à placer une<br />

loupe sur toutes les problématiques sur<br />

le poste de travail quotidien des opérateurs.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 43


Dossier management<br />

➤ Comment avez-vous réussi à mobiliser<br />

vos équipes de production et<br />

comment avez-vous procédé au transfert<br />

de tâches ?<br />

Pour obtenir l’implication des opérateurs<br />

de production, il a été fondamental d’organiser<br />

la réunion hebdomadaire de chantier<br />

à une heure qui permette leur<br />

participation (par exemple une heure<br />

supplémentaire après ou avant le travail).<br />

Tous les opérateurs impliqués se sont vu<br />

expliquer l’importance de cette démarche<br />

lors de cours de formation d’une heure.<br />

Durant cette réunion, nous leur illustrons<br />

les phases et les outils du chantier en<br />

soulignant l’importance de la compilation<br />

des fiches à bord de la machine de<br />

la façon la plus claire et précise possible,<br />

sous peine de rendre difficile l’activité<br />

d’analyse de groupe au cours<br />

de la réunion hebdomadaire.<br />

Pour garantir l’implication au<br />

cours des premières semaines<br />

de chantier, il est essentiel de<br />

procéder à un suivi continu<br />

jour après jour des informations<br />

écrites sur les fiches à<br />

bord de la ligne. Nous procédons<br />

à des états des lieux<br />

continuels sur la machine/<br />

installation par l’optimisation<br />

et la maintenance en vérifiant<br />

les informations écrites, en parlant avec<br />

l’opérateur, en éclaircissant tous les<br />

points non directement compréhensibles<br />

(y compris avec les préposés à la maintenance<br />

qui sont intervenus). La présence<br />

constante d’un superviseur crée l’habitude,<br />

maintient l’attention à un niveau<br />

optimal, si bien que l’on marque l’importance<br />

de l’opérateur pour l’activité en<br />

cours.<br />

L’évolution progressive du chantier avec<br />

les premiers résultats joue ensuite le rôle<br />

de catalyseur positif et stimule l’opérateur,<br />

non seulement à signaler tout ce qui<br />

se passe mais aussi à proposer des idées<br />

pour résoudre les causes de pannes et les<br />

micro-arrêts.<br />

➤ Quels problèmes ou obstacles avezvous<br />

rencontrés ? Quelles leçons tirezvous<br />

de cette expérience et quels<br />

conseils pouvez-vous donner aux<br />

lecteurs de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> ?<br />

Les obstacles majeurs rencontrés lors de<br />

l’application de la méthodologie TPM<br />

sont apparus lorsque le commettant lié à<br />

la conduite du chantier a disparu. La<br />

méthodologie donne les meilleurs résultats<br />

lorsque les responsables du groupe<br />

de travail font sentir d’une façon active<br />

leur présence.<br />

Voici les comportements à éviter :<br />

- déplacer les réunions au dernier moment<br />

- participer aux rencontres de façon<br />

épisodique<br />

- ne pas respecter les échéances fixées<br />

pour les interventions correctives décidées<br />

en réunion de groupe. Le Kaizen<br />

(principe japonais de démarche d’amélioration,<br />

NDT), c’est-à-dire l’implication<br />

des personnes, est le véritable<br />

facteur de succès du chantier TPM.<br />

« L’évolution progressive du chantier avec<br />

les premiers résultats joue un rôle de<br />

catalyseur et stimule l’opérateur à signaler<br />

tout ce qui se passe mais aussi à proposer<br />

des idées pour résoudre les causes de<br />

pannes et les micro-arrêts. »<br />

Vladimiro Carminati.<br />

Pendant la phase initiale, il est nécessaire<br />

de compter sur la présence constante des<br />

conducteurs de chantier à bord de ligne<br />

avec un échange constant d’impressions<br />

avec les opérateurs : ils doivent être<br />

incités à transcrire sur les fiches de<br />

collecte des informations claires et<br />

précises, en les réitérant même si cela<br />

semble être une perte de temps.<br />

Les suggestions qui émergent de la ligne<br />

doivent être analysées et pas écartées a<br />

priori pour que l’opérateur de production<br />

se sente stimulé à participer. Il percevra<br />

que les tâches qu’il est appelé à assumer<br />

à l’intérieur du groupe de travail sont<br />

utiles et contribuent également à<br />

améliorer ses propres conditions de<br />

travail.<br />

➤ Qu’avez-vous bénéficié de cette<br />

démarche TPM ?<br />

Les avantages que nous avons tirés en<br />

utilisant la méthodologie TPM sont<br />

nombreux :<br />

- l’amélioration de la fiabilité de la ligne<br />

objet du chantier avec augmentation des<br />

TRS, la disponibilité et la productivité ;<br />

- la révision des instructions de maintenance<br />

préventive compte tenu des<br />

analyses des pannes du chantier TPM<br />

- l’implication des opérateurs dans l’amélioration<br />

des performances de travail<br />

sur l’installation/machine sur laquelle<br />

ils interviennent ;<br />

- l’amélioration des connaissances techniques<br />

et opérationnelles sur l’installation;<br />

- l’habitude des opérateurs de production<br />

et de maintenance à collaborer ensemble<br />

à la résolution de problèmes, de manière<br />

à assurer une coopération au lieu de<br />

l’opposition conflictuelle comme c’est<br />

souvent le cas.<br />

➤ Enfin, est-ce que le logiciel<br />

Carl Source vous a aidé dans<br />

cette démarche ? Vous sert-il<br />

à l’améliorer ?<br />

Carl Source a aidé et aidera<br />

tous les chantiers TPM futurs<br />

pendant les étapes d’analyses<br />

des pannes, car l’accès aux<br />

bases de données de toutes les<br />

interventions de maintenance<br />

sur la ligne objet du chantier<br />

permet la classification des<br />

causes de panne et sa répartition sur les<br />

différents groupes fonctionnels qui<br />

composent l’installation/machine objet<br />

du chantier TPM.<br />

Un autre rôle joué par Carl Source est<br />

le monitorage des indicateurs techniques<br />

de maintenance (MTTR -Mean time to<br />

recovery, temps moyen de rétablissement<br />

et MTBF - Mean time between failures,<br />

temps moyen entre pannes) sur tous les<br />

chantiers.<br />

Enfin, la révision des instructions de<br />

maintenance préventive de l’installation<br />

objet du chantier TPM est immédiatement<br />

transférée au CMMS qui est l’instrument<br />

de planification de toutes les<br />

activités de maintenance préventive ■<br />

Propos recueillis<br />

par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 44


Dossier management<br />

Méthode<br />

Mise en œuvre de la TPM :<br />

une double implication<br />

On ne pouvait pas achever un dossier sur la TPM sans faire un détour<br />

vers les créateurs de la démarche. Comment à Valenciennes le management<br />

de l’usine Toyota s’y est pris pour impliquer les équipes de<br />

production ? La réponse avec François Hénin, responsable maintenance<br />

de l’usine.<br />

Depuis une douzaine d’années, l’usine<br />

Toyota de Valenciennes réalise le<br />

montage du modèle Yaris ; un seul modèle<br />

certes mais dont les volumes peuvent<br />

atteindre près de 270 000 unités chaque<br />

année. Les équipes font tous les jours les<br />

3-8 et travaillent à la fois sur le montage,<br />

l’emboutissage, l’injection plastique et<br />

la planche de bord. « Nous avons la<br />

chance d’avoir ces différents ateliers en<br />

interne, se réjouit François Hénin,<br />

responsable maintenance du site. Le fonctionnement<br />

de cette usine correspond<br />

bien d’ailleurs à la culture de Toyota qui<br />

consiste à internaliser et à contrôler tous<br />

ses process ». De même, les équipements<br />

de process, tout comme les robots industriels,<br />

sont japonais (à l’exception de<br />

deux presses à découper). Une station de<br />

traitement des eaux a même été construite<br />

sur le site, faisant de Valenciennes<br />

l’une des cinq usines pilotes du groupe<br />

nippon au niveau environnemental,<br />

lesquelles s’inscrivent dans la démarche<br />

du Sustainable Plant ; « à l’installation<br />

de cette infrastructure se sont ajoutés<br />

d’importants investissements dans le<br />

domaine des énergies renouvelables, des<br />

solvants moins nocifs et des déchets ».<br />

Mais ces spécificités ne sont pas les<br />

seules caractéristiques propres au modèle<br />

nippon. La culture elle-même et les<br />

méthodes qui en découlent ont également<br />

été importées du Japon « de manière à<br />

appliquer les principes les plus efficaces<br />

et les plus rentables tout en s’attaquant<br />

aux faiblesses de l’entreprise ».<br />

Concernant la Total Productive <strong>Maintenance</strong>,<br />

celle-ci n’a pas été immédiatement<br />

mise en place dans l’usine de<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

François Hénin<br />

curriculum vitae<br />

Diplômé d’ingenieur à Icam de Lille, François<br />

Hénin intègre l’univers des surgelés en<br />

tant que responsable technique après avoir<br />

démarré sa carrière dans l’industrie automobile,<br />

et plus particulièrement dans la<br />

sous-traitance. C’est en août 1999 qu’il<br />

rejoint le géant japonais de l’automobile pour<br />

participer au démarrage de l’usine de Valenciennes.<br />

François Hénin y exerce des fonctions<br />

clés au service achat et maintenance<br />

avant de d’occuper sa fonction actuelle de<br />

responsable de la maintenance.<br />

Valenciennes et, surtout, pas partout. La<br />

raison ? Certains ateliers, les plus<br />

manuels d’une manière générale, ont<br />

davantage besoin d’une telle méthode que<br />

d’autres, souvent plus automatisés. « La<br />

méthode a particulièrement été développée<br />

en atelier de carrosserie et de<br />

peinture, mais pas dans la partie<br />

montage pour le moment », précise François<br />

Hénin, qui ajoute que la TPM n’a<br />

été mise en place qu’il y a cinq ans.<br />

Accompagner l’opérateur<br />

de production dans la mise<br />

en place de la démarche<br />

La volonté de déployer la méthode TPM<br />

a davantage émané de la partie management<br />

plutôt que de l’usine elle-même et<br />

de sa partie dédiée à la production.<br />

« Chaque atelier a ses propres problématiques<br />

et ses contraintes comme la<br />

carrosserie qui évolue peu sur des<br />

machines automatisées et dont les opérations<br />

sont essentiellement manuelles ».<br />

La première des nécessités a consisté à<br />

alléger la maintenance sur un bon<br />

nombre d’opérations ; « la maintenance<br />

était en effet submergée et les équipes ne<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 46


Dossier management<br />

parvenaient pas à suivre les défaillances<br />

qui survenaient sur les petits équipements<br />

». Mais à cela s’ajoute un aspect,<br />

plus humain celui-ci : « la valeur du<br />

respect ». En d’autres termes, il s’agit de<br />

veiller à faire progresser les personnes, en<br />

particulier les opérateurs de production.<br />

« La Total Productive<br />

<strong>Maintenance</strong> doit<br />

permettre à l’opérateur de<br />

s’approprier entièrement<br />

sa machine, ses<br />

équipements et de les<br />

rendre les plus efficaces<br />

possible ; car la TPM c’est<br />

aussi un dialogue entre<br />

la production et<br />

la maintenance ».<br />

François Hénin, responsable<br />

maintenance de l’usine Toyota<br />

de Valenciennes.<br />

Par ailleurs, l’un des problèmes était lié<br />

à la géométrie de certaines pièces,<br />

provoqué par de nombreuses dérives sur<br />

les petits équipements. L’idée est, dans<br />

ce cas précis, d’intervenir bien en amont<br />

des grosses pannes : il convient de simplifier<br />

l’équipement afin d’en faciliter la<br />

maintenance, le changement de pièces<br />

ou le contrôle de l’équipement luimême<br />

; « mais il faut également sensibiliser<br />

l’opérateur à la fiabilité et aux<br />

différents risques de défaillance de la<br />

machine comme l’apparition de fuites<br />

d’air par exemple ». Un échange de<br />

bonnes pratiques s’effectue aussi via la<br />

TPM et en procédant à la pratique du<br />

Kaizen sur l’équipement.<br />

Attention toutefois, cette démarche ne<br />

peut fonctionner que si le management<br />

s’y intéresse. Il est donc utile de procéder<br />

à un audit en compagnie et en collaboration<br />

avec les opérateurs, puis augmenter<br />

le niveau d’exigence petit à petit. Hebdomadaire,<br />

cet audit s’inscrit dans l’exer-<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

cice du top management et dans une<br />

démarche d’accompagnement. Il est<br />

censé montrer à l’opérateur tout ce qu’il<br />

doit voir et savoir sur son équipement.<br />

S’intéresser davantage<br />

aux personnes qu’aux machines<br />

« Selon moi, la Total Productive <strong>Maintenance</strong><br />

doit permettre à l’opérateur de<br />

s’approprier entièrement sa machine, ses<br />

équipements et de les rendre les plus efficaces<br />

possible ; car la TPM c’est aussi<br />

un dialogue entre la production et la<br />

maintenance ». En somme, cette méthode<br />

a pour finalité de rapprocher ces deux<br />

métiers clés de l’usine. Mais il reste<br />

toutefois quelques points à améliorer ;<br />

« nous cherchons avant tout à standardiser<br />

certaines bonnes pratiques. De<br />

plus, nous exprimons clairement la<br />

volonté de faire de la TPM un outil<br />

destiné à valoriser le progrès des opérateurs<br />

à travers une procédure d’évaluation<br />

annuelle. Cette évaluation passe par<br />

le biais d’un entretien, par lequel l’opérateur<br />

a la possibilité d’obtenir une<br />

certaine reconnaissance de son travail. »<br />

Mais François Hénin ne compte pas s’arrêter<br />

là et entend bien faire appliquer la<br />

TPM au sein de l’atelier de montage. Une<br />

sorte de défi que se donne le patron de<br />

la maintenance de l’usine de Valenciennes<br />

dans la mesure où cette partie du<br />

site s’avère moins technique que les<br />

autres activités précédemment citées ;<br />

« on arrive donc moins facilement à intéresser<br />

les opérateurs et les techniciens<br />

du fait qu’ils s’impliquent déjà beaucoup<br />

dans la qualité ».<br />

En matière de bonnes pratiques à adopter,<br />

il convient de procéder à une implication<br />

double, c’est-à-dire qui concerne à la fois<br />

le personnel de production et le personnel<br />

de maintenance, de manière à appliquer<br />

la méthode TPM dans un esprit sain. Il<br />

faut également se donner des challenges<br />

aux niveaux de la qualité et des équipements,<br />

sans oublier toutefois qu’il faut<br />

davantage s’intéresser aux personnes<br />

qu’aux machines. « Car la TPM est un<br />

excellent vecteur à la fois de progrès et<br />

de motivation de l’opérateur. C’est pourquoi<br />

il paraît logique d’impliquer<br />

d’abord la personne, laquelle va naturellement<br />

s’intéresser à sa machine » ■<br />

Michaël Levy<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 47


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

SKF SIGNE UN IMPORTANT CONTRAT<br />

AVEC GOLDWIND<br />

SKF a signé un contrat d’environ 500 millions<br />

de couronnes suédoises avec Goldwind, l’un<br />

des plus grands fabricants chinois d’éoliennes.<br />

Cette commande est la plus importante<br />

jamais obtenue par SKF dans le secteur<br />

de l’énergie éolienne. Goldwind a choisi le<br />

roulement Nautilus de l’arbre lent développé<br />

par SKF afin d’optimiser les performances et<br />

la fiabilité de leur nouvelle turbine de 2,5 MW<br />

à entraînement direct. Les roulements<br />

Nautilus de SKF seront livrés courant 2011<br />

et au premier trimestre 2012.<br />

Les deux sociétés sont déjà partenaires<br />

depuis 2006. En 2010, SKF s’était également<br />

vu attribuer le prix de « Meilleur fournisseur »<br />

par Goldwind.<br />

POWER-TECHS RALLIE LE GROUPE<br />

SUPRATEC<br />

Dans un objectif de développement, la société<br />

Power-Techs rejoint le groupe Supratec. Cette<br />

alliance apporte une nouvelle compétence au<br />

groupe, complétant ainsi son offre pour une<br />

solution globale proposée aux clients. Dans<br />

ce cadre, Power-Techs renforce son équipe :<br />

un service commercial sédentaire et une<br />

équipe de maintenance nationale. Cette<br />

équipe s’installe sur le nouveau site du groupe<br />

Supratec de Mions au sud de Lyon. Sur ce<br />

site de 1 600 m 2 se trouvent regroupés les<br />

services commerciaux, le bureau d’étude,<br />

l’atelier de maintenance, ainsi que le<br />

magasin.Grâce à sa surface financière, le<br />

groupe Supratec met à disposition de la clientèle<br />

un stock important de machines et pièces<br />

de rechange.<br />

AURÉLIEN PASCHAL,<br />

NOUVEAU CHEF DES MARCHÉS<br />

CYCLE DE L’EAU ET INDUSTRIE<br />

DE SALMSON<br />

Âgé de 35 ans, diplômé Ingénieur, en section<br />

mécanique/électricité, de l’École spéciale des<br />

travaux publics (ESTP) de Paris, d’un MBA en<br />

gestion des entreprises de l’université de<br />

Laval au Québec, complété par des formations<br />

en marketing de l’Essec et de la Cnam,<br />

Aurélien Paschal a intégré Salmson début<br />

2011. Il sera chargé d’aider à développer la<br />

communication, les outils de vente, les<br />

programmes clients, gérer les actions de<br />

marketing et élaborer des stratégies commerciales,<br />

anticiper les tendances et les évolutions<br />

des marchés Industrie et Cycle de l’eau,<br />

définir et positionner des gammes de produits<br />

constituent la trame des missions.<br />

La mécatronique parmi<br />

les « Technologies clés<br />

de 2015 »<br />

Le ministère de l’Industrie a présenté<br />

les conclusions de sa nouvelle étude<br />

sur les Technologies à soutenir ou développer<br />

en France pour renforcer la<br />

compétitivité et le positionnement<br />

concurrentiel des entreprises du pays.<br />

Cette enquête, la quatrième du genre,<br />

réalisée entre janvier et octobre 2010,<br />

présente 85 technologies clés qui trouvent<br />

leurs applications dans sept secteurs<br />

économiques. Parmi elles, la mécatronique,<br />

jugée par l’étude « comme étant particulièrement<br />

clé pour améliorer la compétitivité<br />

de la filière transport en France ».<br />

Selon le document, la mécatronique<br />

représenterait aujourd’hui en France un<br />

volume de production global de 4,3 Md€<br />

pour un effectif de 28 200 personnes.<br />

62 % de ce chiffre d’affaires étant réalisé<br />

à l’export.<br />

Les atouts de la filière : une communauté<br />

structurée – ou du moins se structurant –,<br />

Organisé en partenariat avec le<br />

syndicat professionnel Artema dans<br />

le cadre du comité Programme « Transmissions<br />

et Roulements « et des commissions<br />

professionnelles représentatives de<br />

ces secteurs, cette seconde journée menée<br />

par le Cetim abordera tous les aspects du<br />

cycle de vie des composants.<br />

Au cours de cette manifestation seront<br />

également présentées les récentes évolutions<br />

réglementaires en matière d’environnement.<br />

le nombre de formations en hausse et une<br />

initiative de normalisation. Certaines<br />

faiblesses apparaissent en revanche et<br />

font état de la frilosité de certains industriels<br />

liée aux problématiques de<br />

complexité, de fiabilité et de sûreté de<br />

fonctionnement. De même, la mécatronique<br />

doit s’appuyer sur la compétitivité<br />

de la filière transport et le nombre<br />

d’applications croissant. De son côté, le<br />

ministère recommande à la filière de<br />

développer l’offre de formation (en particulier<br />

l’offre de formation continue) et<br />

de soutenir les projets de recherche appliquée<br />

et collaborative sur la sûreté de<br />

fonctionnement, les méthodes et les outils<br />

de conception ainsi que les micromachines<br />

de production. Enfin, il recommande<br />

de maintenir l’investissement (le<br />

leadership) de la France dans les travaux<br />

de normalisation ■<br />

➟ www.industrie.gouv.fr/tc2015/<br />

Les résultats des actions<br />

professionnelles<br />

Transmissions et roulements<br />

le 24 mai 2011 à Senlis<br />

Côté technologique, les nouvelles solutions<br />

disponibles dans les domaines des<br />

procédés de fabrication, des capteurs et<br />

des techniques de contrôle non destructif<br />

seront présentées.<br />

L’objectif des travaux réalisés est à la fois<br />

d’offrir un appui aux industriels pour le<br />

respect des contraintes réglementaires,<br />

d’anticiper les attentes des marchés et de<br />

les accompagner dans leur démarche<br />

d’innovation technologique ■<br />

➟ www.cetim.fr<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 48


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

Dossier accouplements<br />

Quels accouplements choisir pour<br />

la maintenance de ses installations ?<br />

Les accouplements répondent à de nombreuses applications dans<br />

l’industrie et se révèlent bien souvent très efficaces pour optimiser les<br />

performances d’une machine et limiter les interventions de<br />

maintenance. Voici un panorama de quelques systèmes et d’exemples<br />

de cas sur des installations industrielles.<br />

Les principales fonctions d’un accouplement<br />

sont de transmettre le couple<br />

en continu, un mouvement, une rotation,<br />

de compenser le désalignement d’arbre,<br />

mais aussi d’amortir les vibrations de<br />

la machine, voire limiter le couple ; « sur<br />

ce dernier point, il est important de<br />

rappeler qu’un accouplement n’est pas<br />

un organe de sécurité, souligne Jean<br />

Goettmann, manager support applica-<br />

tions, au sein du département Entraînements<br />

& Transmissions mécaniques de<br />

Siemens. Mais il est vrai que certains de<br />

nos produits, à l’image de la gamme<br />

d’accouplements hydrodynamique, combinent<br />

le fait d’aider au démarrage et de<br />

servir en même temps de limiteur de<br />

couple ».<br />

Chez Siemens, le Fludex, coupleur hydraulique<br />

(sans liaison mécanique) peut<br />

en effet servir de limiteur de couple en<br />

détectant l’élévation de la température<br />

de l’huile. Si celle-ci est trop chaude, la<br />

transmission peut causer des dysfonctionnements<br />

sur la machine. Ainsi, en<br />

maintenance, le coupleur peut servir à la<br />

sécurité de l’installation sans pour autant<br />

être sa fonction principale. Il faut en<br />

revanche toujours penser à vérifier l’état<br />

des joints d’étanchéité au niveau des<br />

roulements y compris sur une machine<br />

tournante ; en tournant, celle-ci rejette la<br />

plupart des substances présentes dans<br />

l’air, limitant ainsi l’agglomération de<br />

poussière.<br />

Les dysfonctionnements sur les machines<br />

tels que des blocages peuvent être dus à<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 49


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

DR<br />

des surcharges passagères ou lorsqu’un<br />

convoyeur est lui-même en surcharge ; le<br />

coupleur risque alors de prendre trop de<br />

puissance et se mettre à glisser. Cela<br />

crée dès lors un phénomène<br />

d’inertie qui se transforme en<br />

chaleur dans l’huile.<br />

Les accouplements élastiques<br />

représentent l’essentiel du marché.<br />

Idéal pour compenser les<br />

défauts d’alignement et amortir<br />

les vibrations, ce type de produits<br />

se divise en trois grandes<br />

familles : les accouplements à<br />

haute élasticité – le diamètre est<br />

plus gros et l’amortissement des<br />

vibrations est élevé mais limité en termes<br />

de température (70°) et en vitesse de rotation<br />

–, les semi-élastiques – l’élastomère<br />

est combiné avec un système métallique<br />

– et les accouplements rigides en<br />

torsion ; « ces accouplements sont soit<br />

composés de dentures, soit de lamelles<br />

métalliques, à l’image de la gamme<br />

Arpex de Siemens ». Le premier nécessite<br />

de l’entretien comme des opérations<br />

de graissage du fait de l’existence de<br />

phénomènes d’usure, en particulier lors<br />

de mouvements alternés qui provoquent<br />

un décollage angulaire lorsque l’on<br />

change de sens. Ce n’est pas le cas des<br />

accouplements à lamelles. De plus, les<br />

applications avec des systèmes à dentures<br />

sont limitées en température (80 à 90°<br />

contre 280° pour les lamelles) à cause de<br />

la présence de lubrifiants et de l’usure<br />

des joints d’étanchéité.<br />

DR<br />

Une absence de maintenance<br />

des assembleurs expansibles<br />

Dans la maintenance des machines, les<br />

systèmes d’entrainement, à commencer<br />

par les accouplements, sont dans bien des<br />

cas utiles voire indispensables, pour relier<br />

notamment, de manière dynamique ou<br />

statique, deux arbres de transmission non<br />

alignés en conservant l’homocinétisme<br />

(les erreurs de transmission relevant en<br />

effet souvent d’un écart angulaire entre<br />

la position réelle de la roue menée et celle<br />

qu’elle devrait occuper si la transmission<br />

était parfaite).<br />

C’est le cas notamment de produits tels<br />

qu’en conçoit la société Siam-Ringspann,<br />

à l’exemple du Spirocoupleur Helical, un<br />

accouplement monobloc particulièrement<br />

adapté aux codeurs.<br />

Mais certains accouplements présentent<br />

l’avantage de ne pas exiger<br />

de maintenance particulières ; les<br />

assembleurs expansibles sont<br />

plutôt destinés à un usage de<br />

montage et de démontage facile<br />

et rapide.<br />

Le principe ? Ces assembleurs<br />

sont une liaison à arbre-moyeu<br />

sur 360 degrés avec un serrage sur<br />

toute la partie et facilement<br />

démontable grâce à des cônes positionnés<br />

de part et d’autre de la<br />

pièce ; « une fois monté, l’assembleur<br />

ne risque plus d’être attaqué par<br />

la corrosion du fait qu’il n’y a plus<br />

d’espace entre les cônes », précise Françoise<br />

Pfister, directrice générale de la<br />

société Siam Ringspann.<br />

Ces produits présentent un intérêt tout<br />

particulier sur des machines qui nécessitent<br />

un changement fréquent de pièces<br />

et sur des robots où les exigences dans<br />

la précision de mouvement sont élevées.<br />

« Mais les assembleurs expansibles<br />

permettent aussi un centrage de la pièce ;<br />

il n’est donc plus nécessaire d’usiner la<br />

partie de centrage. Ils permettent également<br />

un indexage de la pièce d’entrainement.<br />

»<br />

Des systèmes conçus<br />

pour des machines<br />

de haute précision<br />

En remplaçant progressivement les<br />

anciens systèmes de montage à clavette,<br />

ces assembleurs ont pu se faire une place<br />

sur des marchés à la fois porteurs, de<br />

grande précision et à haute valeur<br />

ajoutée. Dans l’industrie, ces systèmes<br />

s’adressent essentiellement à des machines<br />

utilisées dans l’agroalimentaire et l’emballage,<br />

« là où les degrés de précision<br />

sont particulièrement importants. Certains<br />

robots ou bras de robots répondent<br />

à des besoins de mouvements de grande<br />

précision comme dans les secteurs aéronautiques.<br />

De même, pour les grosses<br />

puissances, des bancs de tests que l’on<br />

retrouve dans le domaine spatial (pour<br />

l’entraînement des spationautes notamment)<br />

utilisent des machines rotatives qui<br />

ont besoin de systèmes comme les assembleurs<br />

expansibles ».<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 50


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

DR<br />

Le principal atout de ces assembleurs réside dans le fait qu’ils<br />

n’ont pas ou peu besoin de maintenance.<br />

Contrairement aux systèmes à une liaison par clavette, ils<br />

permettent de démonter facilement et très rapidement – en<br />

quelques minutes – la pièce d’entrainement : les poulies, des<br />

courroies sophistiquées pour le montage des moteur-couple<br />

ou des moteurs annulaires (avec variation de vitesse intégrée) ;<br />

« quelques minutes suffisent pour détacher le moteur de sa<br />

ligne d’arbre », souligne Françoise Pfister.<br />

Autre accouplement rigide : le système d’accouplement à<br />

bride. Dans ce système, chaque bride est associée à un arbre ;<br />

« on lie les deux brides ensemble pour les assembler sur<br />

chaque arbre avec seulement quelques millimètres d’écart<br />

entre les parties ».<br />

Ce système s’adresse essentiellement aux environnement<br />

critiques et aux espaces restreints qui ne permettent pas de<br />

reculer le moteur. Quelques millimètres suffisent donc pour<br />

détacher un réducteur entier.<br />

Réduire les vibrations et l’usure<br />

des systèmes d’entrainement<br />

Dans l’industrie, les exemples d’applications des systèmes<br />

sont nombreux du fait des besoins de sociétés de maintenance<br />

qui proposent des prestations d’alignements ou d’installations<br />

de machines neuves, voire de réparation ; « nos clients doivent<br />

aligner des pièces telles que des arbres et ils ont besoin d’appareils<br />

pour cela, indique Jean-Luc Pierriau, ingénieur d’applications<br />

F’IS (La division FAG Industrial Services qui<br />

propose à la fois des produits, des services et des formations<br />

en maintenance). Nous fabriquons des appareils dédiés à deux<br />

types d’accouplements bien différents : les accouplements<br />

d’arbres directs et les accouplements par poulies ».<br />

Les accouplements d’arbres directs correspondent à des arbres<br />

alignés l’un en face de l’autre. Pour aligner les accouplements<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 51


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

directs, Schaeffler (INA FAG) a mis au<br />

point une solution baptisée le Top Laser<br />

Inline 2, conçue pour des arbres avec<br />

accouplement direct de moteurs, pompes,<br />

ventilateurs et réducteurs (avec roulements).<br />

La mesure s’élabore par une rotation<br />

continue de 70° – qui s’appuie sur<br />

une méthode brevetée appelée Continuous<br />

Sweep – de manière à effectuer<br />

une mesure suffisante (position et sens<br />

de rotation indifférents) et optimisée<br />

grâce au « Single Beam Technology »<br />

(double trajectoire du laser par réflexion).<br />

Autre type d’accouplements : les accouplements<br />

par poulie ou courroie, assurées<br />

par la solutions Smarty 2. Le<br />

Top-Laser Smarty est un moyen de<br />

mesure nécessaire à l’alignement des<br />

poulies d’entraînement et des pignons à<br />

chaîne. Il est utilisé pour la maintenance<br />

préventive. Son utilisation permet la<br />

réduction des vibrations et la diminution<br />

importante de l’usure des courroies, des<br />

chaînes, des poulies, des roulements et<br />

Quelques conseils d’utilisation<br />

en matière d’accouplements élastiques<br />

Spécialistes dans les services d’expertise hydraulique et le conseil en hydraulique, les ingénieurs<br />

experts de la société In Situ sont régulièrement confrontés à des problématiques liées<br />

aux accouplements. En matière d’accouplement élastique par exemple, la principale tâche<br />

est de compenser les éventuels défauts d’alignement entre les deux parties les arbres ;<br />

« l’accouplement élastique nous permet en effet de compenser ces défauts mais pas seulement<br />

; il nous apporte également de la souplesse et il encaisse les acoups », souligne Jérémy<br />

Chhoey, expert hydraulicien au sein de la société nantaise In Situ. En cas de mauvaise utilisation,<br />

ce type d’accouplement peut provoquer des vibrations sur la machine ; il peut également<br />

augmenter le taux de casses au niveau des arbres. « Le montage nécessite un certain<br />

savoir-faire en mécanique car un réglage est nécessaire entre les deux pièces dont il convient<br />

de respecter absolument les jeux fonctionnels. Il faut aussi vérifier que la vis de serrage<br />

soit parfaitement en place ». Par ailleurs, la taille de l’accouplement détermine quel couple<br />

et quelle puissance on peut transmettre entre les deux parties.<br />

En matière d’hydraulique, les experts d’In Situ s’adressent à tout type d’industrie, sur tout<br />

type de machine comme les presses industrielles, les machines d’emboutissage, les engins<br />

de travaux publics ou encore les bateaux, les sous-marins ou les avions. Les clients de la<br />

jeune entreprise nantaise expriment des besoins à différents niveaux ; « tout d’abord, dans<br />

l’industrie, on trouve systématiquement un montage élastique entre une pompe hydraulique<br />

et un moteur mécanique. Il s’agit de moyens de transmission ou d’entraînement, dont on<br />

peut améliorer le rendement avec la présence de produits en caoutchouc ou composé d’élastomère<br />

qui permettront de réduire les vibrations et de limiter les risques de rupture ». Mais<br />

attention, il ne s’agit pas d’un organe de sécurité tel qu’un limiteur de couple mais d’un<br />

accouplement permanent.<br />

Les conseils que donne Jérémy Chhoey résident en trois points. Avant tout, l’utilisateur doit<br />

régulièrement contrôler le jeu mécanique axial. S’il se présente trop de jeu entre les deux<br />

parties, la portée sur la partie élastique risque de se dégrader. L’opérateur doit également<br />

contrôler l’état d’usure de la portée élastique, en particulier lorsque l’on augmente de<br />

façon importante la charge ou le couple. Les premiers signes d’usure se présentent sous la<br />

forme de poussière, traduisant une désagrégation de l’accouplement. Enfin, l’opérateur<br />

doit s’assurer que le matériau de la partie élastique soit compatible avec l’huile ou tout autre<br />

élément de lubrification, et plus globalement avec l’environnement de la machine.<br />

des joints, répondant ainsi à des<br />

exigences en termes d’augmentation de<br />

la durée de vie et de la fiabilité des installations<br />

et des usines, des économies<br />

d’énergie et surtout en termes de rentabilité.<br />

Surveiller les défauts<br />

de l’alignement des arbres<br />

Les problèmes rencontrés par les utilisateurs<br />

de ce type de systèmes relèvent<br />

pour l’essentiel du désalignement des<br />

axes de la machine, ce qui peut être<br />

dangereux pour les installations et, au<br />

final, coûter très cher en réparation et en<br />

pertes de temps. Le désalignement des<br />

axes d’une machine est provoqué par le<br />

fait que deux arbres ne sont eux-mêmes<br />

pas correctement alignés et vont ainsi<br />

provoquer des vibrations susceptibles de<br />

détériorer les roulements et les accouplements<br />

; ce qui peut être également<br />

néfaste pour les composants mécaniques<br />

ou les joints… Un contrôle vibratoire est<br />

donc nécessaire de façon à détecter les<br />

défauts d’accouplement. « Si la transmission<br />

mécanique est mal accouplée,<br />

des vibrations apparaissent ; ces appareils<br />

permettent donc à la fois de détecter,<br />

de prévenir et d’aider à établir un<br />

diagnostic ».<br />

Ces systèmes sont commercialisés à des<br />

utilisateurs – industriels ou prestataires –<br />

pour la maintenance mais ils servent<br />

aussi au groupe INA FAG dans la mesure<br />

où la fabricant de roulements doit optimiser<br />

la durée de vie de ses produits. Le<br />

Top Laser Inline a d’ailleurs la particularité<br />

d’être un appareil relativement<br />

simple et qui ne nécessite pas de formation<br />

pour aligner des arbres ; « il s’utilise<br />

aussi sur un PC portable et permet<br />

de créer facilement des rapports de<br />

mesure et aider l’opérateur dans son<br />

travail de rapport de synthèse ». Quant<br />

au Smarty 2, plus simple et moins<br />

coûteux – de l’ordre de quelques<br />

centaines d’euros –, il fonctionne avec<br />

des aimants, placés de part et d’autre de<br />

l’accouplement, et permet de surveiller<br />

en temps réel grâce à un affichage dédié<br />

les éventuels défauts de l’alignement des<br />

arbres ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 52


Prévention des risques au travail<br />

LUC HAEBERLÉ, NOUVEAU DIRECTEUR<br />

COMMERCIAL ET MARKETING<br />

CHEZ DRÄGER SAFETY FRANCE<br />

Âgé de 40 ans et originaire de Mulhouse,<br />

Luc Haeberlé possède un double-diplôme<br />

franco-allemand d’École supérieure de<br />

commerce ainsi qu’une expérience dans le<br />

domaine de la vente et du marketing B to B<br />

auprès d’acteurs industriels et institutionnels.<br />

Il a rejoint Dräger Safety France SAS après<br />

avoir notamment développé les ventes en<br />

France puis à l’international pour le groupe<br />

industriel allemand Rohde & Schwarz.<br />

Nouveau membre du comité exécutif de<br />

Dräger Safety France SAS, Luc Haeberlé<br />

travaillera en étroite collaboration avec<br />

Bernard Hetzel, son président. Il encadrera<br />

l’ensemble de l’équipe commercial et marketing,<br />

soit près de soixante personnes.<br />

DALMEC LANCE<br />

UNE NOUVELLE SOLUTION POUR<br />

LA MANIPULATION DE BOUTEILLES<br />

Le nouveau manipulateur de type Partner PS,<br />

a été spécialement conçu par Dalmec pour<br />

opérer la manipulation manuelle répétitive de<br />

charges légères à moyennes jusqu’à 250 kg<br />

telles que celles représentées par le déplacement<br />

et le chargement de bouteilles, et<br />

réalisée sans le moindre effort et en totale<br />

sécurité.l’opérateur peut déplacer sa charge,<br />

même en porte-à-faux, dans tous les points<br />

du volume de travail sans effort et dans des<br />

conditions optimales d’ergonomie et de sécurité.<br />

Pourvu d’une structure étudiée robuste,<br />

le manipulateur Partner PS permet d’annuler<br />

complètement tout effet de dérive quel que<br />

soit le poids de charge.<br />

LA 3D AU SERVICE DE LA PROTECTION<br />

Le Laboratoire Cotral vient de lancer une<br />

nouvelle génération de protections auditives<br />

sur mesure fabriquées en 3D d’après le scannage<br />

d’empreintes auriculaires et un modelage<br />

numérique d’une extrême précision.<br />

Proposées avec de nouveaux filtres acoustiques<br />

XS, ces protections 3D ont pour<br />

mission de protéger les professionnels au<br />

bruit quel que que soit leur environnement :<br />

agroalimentaire, BTP, travail des métaux,<br />

service public... « Chacun peut bénéficier<br />

d’une protection auditive sur mesure confortable,<br />

facile à utiliser avec des prestations<br />

d’accompagnement pendant cinq ans et ce,<br />

au même prix qu’une utilisation de bouchon<br />

jetable », indique-t-on au sein du laboratoire.<br />

Stratégie<br />

Capital Safety Group<br />

met la main sur Uniline<br />

Safety Systems<br />

Capital Safety Group a annoncé l’acquisition<br />

de toutes les actions et tous<br />

les actifs d’Uniline Safety Systems, fabricant<br />

de premier rang de systèmes de<br />

protection contre les chutes de hauteur,<br />

(Worcestershire, au Royaume-Uni). La<br />

société propose des produits et de services<br />

aux grandes entreprises de différents<br />

secteurs comme l’énergie éolienne, les<br />

collectivités et les applications d’ancrage<br />

sur toit et pour la marine où la protection<br />

antichute est une priorité majeure. Créée<br />

en 2000, Uniline Safety Systems emploie<br />

38 personnes et dispose également de<br />

bureaux implantés en Australie.<br />

Grâce à cette acquisition, Capital Safety<br />

Group entend confirmer sa position de<br />

Publication<br />

Un ouvrage sur la santé<br />

au travail<br />

Alors que les troubles musculosquelettiques<br />

(TMS) représentent la<br />

prmière cause de maladies professionnelles<br />

en France et affectent plusieurs<br />

centaines de milliers de travailleurs<br />

chaque année, Virginie et Romuald<br />

Abadie, tous deux masseurs kinésithérapeutes,<br />

ostéopathes, sophrologues et<br />

relaxologues (ils interviennent avant tout<br />

en milieu professionnel sur les problématiques<br />

de santé et de sécurité au<br />

travail), ont décidé de se lancer dans un<br />

nouvel ouvrage intitulé Prévention et<br />

santé au travail.<br />

Destiné aux employeurs ainsi qu'aux<br />

professionnels de la santé du travail, ce<br />

manuel se présente davantage comme un<br />

recueil d'exercices, d'illustrations et de<br />

leader sur le marché mondial en développant<br />

des relations commerciales, des équipements<br />

et un savoir-faire tout en renforçant<br />

sa présence mondiale pour devenir le<br />

premier fournisseur de systèmes de protection<br />

antichute au monde. « Uniline est<br />

parvenue à développer des relations avec<br />

les principaux clients de segments stratégiques<br />

importants pour Capital Safety et a<br />

établi des spécifications pour ses produits<br />

dans le monde. Intégrer Uniline à Capital<br />

Safety constitue un grand pas pour nos relations<br />

commerciales en Europe et permettra<br />

d’apporter de nouvelles solutions clés et<br />

un savoir-faire exceptionnel partout dans<br />

le monde. », a déclaré Anders Pettersson,<br />

directeur général de Capital Safety Group ■<br />

DR<br />

Prévention et santé au travail<br />

Auteurs : Virginie et Romuald Abadie<br />

Gereso Édition<br />

2011 – Le Mans<br />

313 pages – 28 euros<br />

fiches pratiques axés sur la prévention,<br />

de conseils et une synthèse qui met<br />

notamment en exergue la législation relative<br />

aux maladies professionnelles. ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 54


Prévention des risques au travail<br />

DR<br />

Étude<br />

Prendre en compte les expositions<br />

au Bisphénol A dans l’évaluation<br />

des risques<br />

Une étude de l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et<br />

des maladies professionnelles (INRS) a indiqué dans une étude que l’exposition cutanée au Bisphénol A<br />

(BPA) devrait être prise en compte, au même titre que son inhalation ou son ingestion, lors de l’évaluation<br />

des risques auxquels sont soumises les personnes travaillant en contact avec ce produit. Et ce au moins<br />

jusqu’à ce que des données significatives sur sa toxicité chez l’homme soient disponibles. Ces résultats sont<br />

publiés online par la revue Archives of Toxicology.<br />

Les effets sur l’homme du<br />

BPA, qui est utilisé pour la<br />

fabrication de nombreux produits<br />

de consommation courante<br />

(bouteilles, emballages alimentaires,<br />

papiers thermiques,<br />

matériel médical, peinture,<br />

adhésifs...), sont peu connus. Si<br />

quelques effets irritants sont<br />

rapportés, les résultats de l’expérimentation<br />

animale laissent envisager d’éventuels effets<br />

sur la reproduction ainsi que la survenue de cancers.<br />

Dans l’environnement professionnel, l’absorption percutanée,<br />

sur laquelle peu de recherches ont été menées, est la seconde<br />

voie d’exposition après l’inhalation. Dans les conditions<br />

expérimentales mises en place, l’équipe INRS a estimé qu’une<br />

exposition chez l’homme d’une heure sur 2 000 centimètres<br />

carrés de peau (surface des mains et des avant-bras) peut<br />

conduire à une absorption de BPA équivalente à 4 µg/kg/j.<br />

Cette quantité, qui représenterait 8 % de la dose journalière<br />

tolérable européenne pour des travailleurs exposés fixée à<br />

50 µg/kg/j, est également très proche de la valeur à laquelle des<br />

effets toxiques ont été observés chez l’animal dans d’autres<br />

études.<br />

Une précaution nécessaire<br />

Les chercheurs sont parvenus à ces conclusions en travaillant<br />

ex vivo (peau de rat et peau humaine) et in vivo (rat). Les essais<br />

réalisés chez le rat montrent que le flux d’absorption déterminé<br />

sur des échantillons de peau est similaire à celui mesuré sur<br />

l’animal entier, permettant l’extrapolation des résultats ex vivo<br />

à l’organisme entier (rat ou homme).<br />

Par conséquent, l’exposition cutanée devrait être prise en<br />

compte dans la surveillance des salariés en contact avec du<br />

BPA dans leur activité professionnelle, sachant qu’il existe<br />

une forte variation d’un individu à l’autre dans l’absorption<br />

percutanée du BPA (d’un facteur 1 à 10). Une précaution<br />

nécessaire en attendant de nouveaux résultats concernant la<br />

toxicité de ce produit chez l’homme ■<br />

➟Source : www.inrs.fr<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 55


Prévention des risques au travail<br />

Événement<br />

Préventica fêtera<br />

à Rennes sa 20 e édition<br />

Le salon Préventica fêtera à Rennes sa vingtième édition. Durant<br />

deux jours, les 18 et 19 mai prochains, se réuniront les professionnels<br />

de la santé, de l’hygiène et de la sécurité au travail. L’occasion de faire<br />

le point avec Éric Dejean-Servières, commissaire général du salon.<br />

➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Comment a évolué le salon depuis sa<br />

création ?<br />

Éric Dejean-Servières<br />

L’événement Préventica a été créé en<br />

1997, avec une seule édition annuelle,<br />

avant de passer à deux par an. Durant ces<br />

années, les évolutions ont été nombreuses<br />

car il faut rappeler qu’à la création du<br />

salon, le sujet de la maîtrise des risques<br />

et de la santé au travail était encore très<br />

confidentiel. Aujourd’hui, au contraire,<br />

c’est devenu un thème d’actualité mais<br />

aussi une priorité pour bon nombre d’entreprises,<br />

pour le Gouvernement, les<br />

collectivités locales, et ce dans tous les<br />

secteurs professionnels, sans oublier les<br />

médias grand public. Pourquoi ? Car tout<br />

le monde est susceptible d’être exposé à<br />

des risques dans son activité professionnelle.<br />

Les conditions de travail et la santé<br />

du travailleur sont donc devenues des<br />

problématiques majeures.<br />

En termes de chiffres, les évolutions se<br />

sont logiquement ressenties dans la<br />

fréquentation du salon. Alors que la<br />

première édition totalisait une quarantaine<br />

d’exposants et 1 500 à 2 000 visiteurs,<br />

à Rennes, près de 350 acteurs<br />

viendront exposer leurs solutions devant<br />

environ 8 000 visiteurs. Les chiffres<br />

seront sensiblement supérieurs à Lyon<br />

(qui aura lieu du 27 au 29 septembre)<br />

dont l’édition devrait rassembler près de<br />

400 exposants et 10 000 visiteurs.<br />

Enfin, le profil des exposants a lui aussi<br />

changé car des secteurs alors peu<br />

concernés par les premiers événements<br />

sont désormais présents comme la manu-<br />

DR<br />

DR<br />

Préventica / Prévent’Ouest<br />

18 et 19 mai 2011<br />

350 exposants<br />

110 conférences<br />

8 000 visiteurs<br />

Parc des expositions Rennes Aéroport<br />

Horaires : de 8h30 à 18h30<br />

Inscriptions sur www.preventica.com<br />

tention et le levage, avec d’ailleurs une<br />

piste de démonstration installée au coeur<br />

du salon. Il en est de même pour l’hygiène<br />

et la propreté -notamment la propreté<br />

des locaux- qui contribuent en<br />

grande partie à une bonne qualité de vie<br />

au travail. Enfin, dernier secteur d’activité<br />

en vogue sur nos salons, celui de<br />

sécurité des bâtiment et la sûreté.<br />

➤ Quels sont les temps forts de Préventica/Prévent’Ouest<br />

Rennes 2011 ?<br />

Les conférences constitueront des moments<br />

clés des deux journées. La conférence<br />

inaugurale aura pour thème central<br />

la prévention en matière de pénibilité<br />

(dans le cadre de la loi sur les retraites)<br />

et réunira plusieurs personnalités du<br />

monde économique (voir encadré). Une<br />

autre conférence portera notamment sur<br />

les risques psychosociaux ; il s’agit ici<br />

de répondre à une demande croissante et<br />

de nombreuses questions au sujet de la<br />

gestion du stress et de l’organisation pour<br />

améliorer les conditions de travail.<br />

Durant les deux jours, un colloque coordonné<br />

par le Pr. William Dab (professeur<br />

titulaire de la chaire d’Hygiène et sécurité<br />

du Cnam) sera consacré à l’enseignement<br />

de la santé au travail dans les<br />

modules de formation supérieure (pour<br />

les ingénieurs et les managers) afin de<br />

permettre aux responsables dans les<br />

entreprises ou les collectivités de<br />

répondre aux différents risques. Un prix<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 56


Prévention des risques au travail<br />

DR<br />

de l’innovation est également au<br />

programme. Il s’adresse aux entreprises<br />

qui ont mis au point des produits, des<br />

logiciels ou des services permettant de<br />

prévenir les risques et de les gérer en<br />

toute sécurité. Quant aux prix Account<br />

(prix récompensant les acteurs de la construction<br />

de lieux de travail dont la sécurité<br />

a été prise en compte dès leur conception),<br />

ils seront remis par la Caisse d’assurance<br />

retraite et de santé au travail<br />

(Carsat) Bretagne.<br />

➤ Quelle est l’importance de la maintenance<br />

dans un salon tel que Préventica<br />

et dans les questions de la santé et<br />

de la sécurité au travail ?<br />

La part de la maintenance est toujours<br />

très importante et demeure au coeur de<br />

l’activité de Préventica, qu’il s’agisse de<br />

la maintenance industrielle ou de la maintenance<br />

dans le secteur tertiaire, car toute<br />

maintenance et entretien nécessitent de<br />

la sécurité. Ce métier touche en effet<br />

différents aspects comme la sécurité des<br />

machines, les risques liés aux produits et<br />

substances chimiques, aux travaux en<br />

hauteur et aux risques de chutes, ou<br />

encore aux accidents et aux maladies<br />

récurrentes dans le domaine de la manutention.<br />

En somme, toutes les opérations<br />

Programme des conférences sur la maintenance<br />

Mercredi 18 mai<br />

9h30 - 10h30<br />

Quel travail effectuer en amont pour maîtriser sa consignation ?<br />

par Master Lock Europe<br />

Intervenant : Jean-Baptiste Bourdeau, responsable grands comptes industrie<br />

France,<br />

Une consignation incomplète sur des installations mises à l’arrêt est dans<br />

la majorité des cas à l’origine des accidents du travail aux conséquences<br />

graves. Quelles sont les bonnes pratiques de la consignation ? Quelles<br />

sont les obligations de l’employeur vis-à-vis de la loi ? Master Lock vous<br />

éclairera sur la procédure à suivre en amont pour assurer une efficacité<br />

optimale et une entière maîtrise de votre consignation.<br />

Mercredi 18 mai<br />

9h30 - 10h15<br />

La prévention dans l’organisation de la maintenance<br />

par Réseau Prévention<br />

Intervenants : Jean-François Lannurien, ingénieur-conseil, Carsat Bretagne,<br />

Jean-Christophe Blaise, responsable d’étude INRS, Corinne Grusenmeyer,<br />

responsable d’étude INRS, Franck Steinmetz, responsable communication<br />

Carsat Pays de la Loire.<br />

Mercredi 18 mai<br />

11h15 - 12h15<br />

Risques liés aux interventions de maintenance sur des matériaux<br />

par l’Afim<br />

Intervenants : Jérôme Beillevaire, ingénieur de prévention, Direccte Pays<br />

de Loire, Philippe Delaunois, ingénieur prévention, Direccte Bretagne<br />

Les deux intervenants de l’Association française des ingénieurs et responsables<br />

de maintenance (Afim) reviendront sur les risques liés aux interventions<br />

de maintenance sur des matériaux susceptibles de libérer des<br />

fibres d’amiante.<br />

Mercredi 18 mai<br />

16h - 17h<br />

Machines du BTP et de l’industrie : tout pour un usage sécurisé des<br />

diamants abrasifs<br />

par le Cisma<br />

Intervenants : Étienne Wèbre, secrétaire général du Cisma, Jérôme Germain,<br />

Sidamo, Mickaël Minot, Husqvarna.<br />

Tout est entrepris pour la sécurité des opérations de découpe au diamant,<br />

que ce soit dans l’industrie, le bâtiment ou les travaux publics. À l’aide<br />

d’un diaporama rédigé par les constructeurs, détaillant les modes de fonctionnement,<br />

la constitution des produits, des machines et les contenus<br />

des normes, des techniciens sensibiliseront les participants aux bons<br />

usages. Un diaporama sera distribué à l’issu de la conférence.<br />

Jeudi 19 mai<br />

13h45 - 14h45<br />

Retour d’expérience sur la prévention des risques d’accident<br />

par l’Afim<br />

Intervenants : Lionel Parant, Adj. au s/d plans méthodes dcssf, Marine<br />

Nationale<br />

Retour d’expérience sur la prévention des risques d’accident dans la réalisation<br />

des travaux de maintenance à bord des navires<br />

Les opérations de maintenance sont sources de nombreux accidents sur<br />

machines. Pour organiser au mieux la prévention des risques professionnels,<br />

c’est l’ensemble du processus maintenance qui doit être pris en<br />

compte. En s’appuyant sur les résultats d’études menées par l’INRS ainsi<br />

que sur les supports documentaires conçus par le Réseau Prévention,<br />

cette conférence présentera les étapes incontournables à analyser dans<br />

un objectif de prévention des risques professionnels.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 58


Prévention des risques au travail<br />

Un congrès pour la maîtrise des risques professionnels<br />

La santé au travail est devenue un sujet universel. Les entreprises ne sont<br />

plus tenues à une mobilisation de moyens, mais à une obligation de<br />

résultats. La sécurité des bâtiments, notamment en matière d’incendie et<br />

de malveillance, obéit à l’évolution de la réglementation et des innovations<br />

technologiques. Ainsi, depuis près de quinze ans, Préventica / Prévent’Ouest<br />

s’inscrit comme un rendez-vous de référence pour la maîtrise des risques<br />

et la qualité de vie au travail. Plus de 8 000 professionnels sont attendus.<br />

De nombreuses fonctions de l’entreprise sont concernées par ces<br />

rencontres : DRH, médecin du travail, responsable hygiène-sécurité,<br />

responsable production, responsable maintenance et responsable achat.<br />

Inauguré par Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l’emploi et de la santé,<br />

le congrès fera le point sur la prévention des maladies professionnelles :<br />

risques psychosociaux, troubles des articulations (TMS), cancers<br />

professionnels, addictologie... La prévention des risques au quotidien sera<br />

également abordée : travaux en hauteur, risques routiers, risques<br />

électriques... La conférence inaugurale, organisée avec l’intervention des<br />

Carsat (ex Cram) de l’Ouest et le ministère du Travail et de la santé, aura<br />

pour thème la prévention de la pénibilité.<br />

Des experts nationaux sont confirmés dans le cadre des conférences :<br />

Henri Lachmann (président du conseil de surveillance de Schneider Electric<br />

et co-auteur du rapport Bien-être et efficacité au travail), William Dab<br />

(professeur de la chaire Hygiène et sécurité du Cnam et auteur d’un rapport<br />

sur la formation des managers et ingénieurs en santé au travail).<br />

Par ailleurs, un séminaire sera durant les deux jours consacré à l’analyse<br />

pratique des accords du 20 novembre 2009 relatif à la santé au travail<br />

dans les trois fonctions publiques : collectivités territoriales, hôpitaux et<br />

administration d’État.<br />

Le second volet du congrès s’adresse à tous les acteurs de la construction :<br />

maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, entreprises du bâtiment, bureaux<br />

d’étude, assureurs, installateurs, fabricants de matériel anti-intrusion et<br />

contre l’incendie. Objectif du congrès: aider les visiteurs à se repérer parmi<br />

toutes les nouvelles règlementations concernant la sécurité des bâtiments :<br />

Établissements recevant du public, immeubles de grande hauteur,<br />

certifications des installateurs de systèmes de sécurité, normes<br />

européennes relatives à l’incendie et à la vidéo-surveillance...<br />

MuskaTMS,<br />

un logiciel pour évaluer le risque de TMS en entreprise<br />

Le Réseau Anact met gratuitement à disposition des acteurs de la prévention un nouvel outil<br />

d’évaluation et de simulation des risques sur les troubles musculosquelettiques, «MuskaTMS»,<br />

en ligne sur www.muskatms.fr.<br />

Comment s’utilise «MuskaTMS» ? L'utilisateur recueille des informations sur la situation de travail<br />

par enregistrement vidéo, complétées d’une description des opérations réalisées sur un cycle<br />

de travail. Plusieurs séquences filmées sont analysées en détail. «MuskaTMS» fournit un score<br />

synthétique qui traduit un niveau de risque de 1 à 4 pour l'ensemble des membres supérieurs et<br />

du dos. La simulation intervient ensuite pour analyser la pertinence des solutions envisagées,<br />

qu’elles soient techniques (aménagement de poste) ou organisationnelles (rotation, cadence…).<br />

Grâce à ce logiciel, l'utilisateur peut élaborer par simulation des solutions préventives et en<br />

mesurer l'impact avant leur mise en œuvre effective. Véritable outil d’aide à la décision,<br />

«MuskaTMS» s'adresse aux acteurs de la prévention en entreprise : animateurs en santé au travail,<br />

IPRP, consultants, formés à l'analyse du travail. Il peut être utilisé dans tous les secteurs d'activité<br />

pour des entreprises de toute taille (PME/Grandes entreprises). Pour accompagner l'utilisation<br />

du logiciel, le Réseau Anact recommande de suivre la formation Prise en main de «MuskaTMS»<br />

animée par des intervenants du Réseau Anact.<br />

L'utilisation de «MuskaTMS» doit s'inscrire dans une démarche globale de prévention :<br />

- Évaluer les risques TMS à partir de l'analyse de situations de travail,<br />

- Simuler l'impact de différentes solutions techniques et organisationnelles afin de retenir celles<br />

qui exposent le moins les travailleurs,<br />

- Évaluer a posteriori les risques après transformation.<br />

➟En savoir plus : www.muskatms.fr<br />

À propos de l’Anact<br />

L’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), fondée en 1973, est un<br />

établissement public administratif dont l’objectif est d’aider les entreprises à mettre en œuvre<br />

des démarches pour améliorer à la fois l’efficacité des organisations et la situation des salariés.<br />

L’Anact développe des projets innovants touchant au travail. Avec les vingt-six associations régionales<br />

pour l’amélioration des conditions de travail (Aract), elle constitue un réseau présent dans<br />

toute la France.<br />

DR<br />

de maintenance ont de près ou de loin un<br />

lien avec la maîtrise des risques. À cet<br />

effet, un colloque sera organisé sur les<br />

deux jours par l’Afim avec trois conférences<br />

(voir encadré). Celles-ci porteront<br />

sur plusieurs thèmes comme les risques<br />

liés aux interventions dans les espaces<br />

contenant des fibres d’amiante, la réalisation<br />

de travaux de maintenance à bord<br />

des navires, le logiciel Pari <strong>Maintenance</strong>...<br />

Il faut dire que les activités de maintenance<br />

présentent des risques supérieurs<br />

par rapport à d’autres secteurs en raison<br />

du fait que les intervenants sont souvent<br />

extérieurs à l’entreprise ; ils arrivent donc<br />

pour la plupart sur des sites qu’ils ne<br />

connaissent pas. Ils n’en connaissent pas<br />

forcément tous les risques et toutes les<br />

consignes de sécurité qui s’y prêtent, sans<br />

oublier qu’ils ne disposent parfois pas<br />

des équipements de protection spécifiques<br />

■<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 60


PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 61


Prévention des risques au travail<br />

Dossier Préventica Rennes<br />

Actualités de quelques exposants<br />

Le premier absorbant<br />

100% écologique<br />

De nos jours beaucoup de produits anti-pollution provoquent<br />

des dégâts supérieurs à la pollution originelle. Pour<br />

pallier cette dérive, Difope va plus loin dans le secteur de<br />

l’écologie avec le premier absorbant hydrophobe pour hydrocarbure<br />

100% écologique et respectueux de l’environnement<br />

: le LI Sorb. Un absorbant naturel (100% liège), anti-pollution<br />

(hydrophobe), et non statique (utilisable en atmosphères<br />

explosives). Présent sur le Congrès/Salon Prévent’Ouest<br />

les 18 et 19 mai à Rennes, Difope présentera ce 1er absorbant<br />

éco-responsable.<br />

Détenteur du 1 er Prix National de l’Eco Innovation 2010, le<br />

LI Sorb se présente sous différentes formes : granulés utilisés<br />

par épandage à la surface de l’eau ou conditionnés en barrages,<br />

boudins et coussins de différentes tailles. La gamme d’absorbants<br />

s’adapte à chaque type de dépollution.<br />

Récupération des polluants dans les zones avec végétations.<br />

Des granulés absorbants en liège absorbent les hydrocarbures<br />

et dérivés sans déposer de poussières. La couleur sombre<br />

des granulés permet de masquer les petites pollutions sans<br />

mettre en œuvre de moyens importants. Les granulés ne<br />

coulent pas, même après plusieurs semaines dans l’eau (LI<br />

Sorb GH1 et GH2)<br />

Dépollution de plans d’eaux, ports, cours d’eau, stations d’épuration...<br />

Constitué de granulés de liège, des boudins munis de<br />

filets de protection très résistants avec mousquetons et filins<br />

de traction permettent de contenir et d’absorber une nappe<br />

d’hydrocarbures à la surface de l’eau. ( Sorb BH 13300,<br />

BH 20300 et BH 20600, BH 08120 et LI Sorb BH 08300)<br />

Absorption des hydrocarbures dans des zones difficiles<br />

d’accès : fosses, cales, puisards... Coussins absorbants pour<br />

hydrocarbure constitués de granulés de lièges et d’une enveloppe<br />

de protection très résistante. Idéal comme indicateur<br />

témoin d'hydrocarbures en sortie de décanteur ou fosse.<br />

(LI Sorb LH 3030 et GH 2050).<br />

Auditech Innovations, spécialiste<br />

dans les domaines de la protection antibruit<br />

Les bruits auxquels nous sommes soumis sur notre lieu de<br />

travail peuvent avoir de sérieuses répercutions sur notre organisme<br />

et notre psychisme. Depuis 2003, Auditech conçoit,<br />

fabrique et commercialise des équipements de protection individuelle<br />

antibruit avec filtres acoustiques. Afin de répondre<br />

aux demandes des différentes industries, les innovations EarPro<br />

dotées d’un design ergonomique, s’adaptent à l’ensemble des<br />

secteurs d’activités. Auditech innovations commercialise ses<br />

produits via un réseau de distributeurs présents partout en<br />

France et en Europe. Ces innovations seront présentées sur le<br />

Congrès/Salon Prévent’Ouest Rennes, les 18 & 19 mai 2011.<br />

Le filtre EarPro est une pièce particulièrement innovante avec<br />

un design ergonomique pour la manipulation et le positionnement<br />

de la protection auditive. Il s’adapte sur l’embout<br />

moulé d’oreille en silicone hautement anallergique. Le calibrage<br />

des sons se fait par l’intermédiaire de filtres acoustiques.<br />

Il se clipse aisément sur les adaptateurs sur mesure,<br />

on parle d’autoadaptabilité.<br />

L’EarPro AI est une adaptation du Filtre EarPro, spécialisée<br />

dans la protection des opérateurs plus particulièrement exposés<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 62


Prévention des risques au travail<br />

à des bruits impulsionnels. Il existe deux versions du filtre AI<br />

réservées aux bruits de tirs : l’EarPro Spécial Police et l’EarPro<br />

Army (Chasse, ONF, Armée). Le filtre AI offre une atténuation<br />

supplémentaire jusqu’à 25 dB à 170 dB.<br />

AudiTech propose aussi des systèmes adaptés à la communication<br />

téléphonique. L’EarPro Tel 15 ou 25 est réservé aux<br />

communications téléphoniques dans le bruit. Cette version<br />

utilise le filtre dans un embout silicone profilé pour améliorer<br />

le positionnement du combiné téléphonique sur l’oreille.<br />

Clause choisit Delta Neu pour optimiser<br />

la propreté et la sécurité<br />

de son usine de la Drôme<br />

La société Semencière Clause assure la protection de son<br />

personnel en mettant la propreté et la securité de ses locaux<br />

au niveau optimum.<br />

En veillant a la conformité de l’ensemble de ses ateliers avec<br />

les directives Atex edictées par la Commission européenne,<br />

elle se place parmi les entreprises les plus avancees dans ce<br />

domaine.<br />

À l’occasion de l’agrandissement de son site de production<br />

de Portes-lès-Valence, l’entreprise Clause a tenu à maintenir<br />

l’excellente propreté de ses locaux dans un secteur, les<br />

semences, très sensible aux poussières. Un budget spécifique<br />

a été consacré à cette exigence, en particulier pour assurer la<br />

conformité de toutes les nouvelles installations avec les directives<br />

européennes Atex.<br />

C’est la société Delta Neu, spécialisée dans l’amélioration de<br />

la qualité de l’air en milieu industriel, qui a mis en place l’ensemble<br />

du dispositif assurant la sécurité optimum du personnel<br />

et des ateliers.<br />

Dans certains secteurs, le processus de production entraîne<br />

une quantité importante de poussières. C’est le cas du secteur<br />

du vrac, et notamment du vrac alimentaire. Des mesures de<br />

protection sont alors indispensables pour assurer la protection<br />

des personnes et du matériel.<br />

Ces mesures prennent en effet en compte à la fois l’aspiration<br />

des poussières de manière à éviter qu’elles ne soient respirées<br />

par les salariés, le nettoyage des sols, l’entretien des machines<br />

et la problématique Atex.<br />

Delta Neu est une entreprise spécialisée dans la conception,<br />

la construction et l’installation d’appareils permettant la mise<br />

en place de ces mesures.<br />

Leurs installations de ventilation et de dépoussiérage sont<br />

autant de techniques destinées à atteindre cet objectif de protection.<br />

La ventilation (extraction des polluants) ou le dépoussiérage<br />

(extraction et récupération des polluants), d’application<br />

générale au sein de l’atelier ou à la source, avec captage des<br />

poussières à l’aide de capots d’aspiration ou de dosserets<br />

adaptés, permettent le traitement de l’air ambiant. Ces techniques<br />

peuvent être complétées par une aspiration haute<br />

dépression permettant, grâce à sa puissance, de nettoyer le<br />

résidu de poussières présent dans le sol et sur les machines ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 63


Prévention des risques au travail<br />

Europe<br />

Toyota Material Handling :<br />

un nouveau partenaire de taille<br />

pour l’agence EU-OSHA<br />

Lancée en avril 2010, la campagne initiée par l’Agence européenne<br />

pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) et portant sur la<br />

prévention en sécurité pour les métiers de la maintenance a signé un<br />

partenariat important : la division manutention de Toyota. Un appui<br />

important qui permettra à l’Agence de Bilbao de diffuser plus largement<br />

ses messages de prévention et de sécurité pour les métiers de la<br />

maintenance.<br />

«<br />

Promouvoir<br />

le rôle de la maintenance<br />

dans le but d’assurer des lieux<br />

de travail plus sains et sécurisés, et maintenir<br />

l’environnement de travail sur les<br />

activités de maintenance » ; tels sont les<br />

objectifs que nous a détaillé Andrew<br />

Smith, directeur de la communication de<br />

la campagne. Et d’ajouter : « Ces activités<br />

de maintenance figurent parmi les<br />

plus risquées en raison de leur nature<br />

et du fait qu’elles sont constamment<br />

soumises à une pression en termes de<br />

temps et à des conditions d’accès difficiles,<br />

des expositions à des produits ou<br />

matériaux dangereux tels que l’amiante<br />

par exemple ». Les objectifs sont ambi-<br />

Un nouvel outil de formation open source en développement<br />

Qui dit prévention des risques dit sensibilisation voire formation. Mais encore faut-il disposer d’un<br />

bon outil permettant d’identifier et d’analyser le risque de manière à élaborer un plan d’action. C’est<br />

ce qui manquait à l’Agence de Bilbao avant qu’elle ne s’intéresse à une solution logicielle open<br />

source tout spécialement développée pour les petites et micro-entreprises. Grâce à cet outil, une<br />

évaluation des risques est alors possible. « Cette solution permet de prendre chaque étape une à<br />

une et d’avancer pas à pas. Concrètement, l’utilisateur procède à l’identification, l’évaluation, au<br />

plan d’action et au planning / suivi, indique Andrew Smith. On peut également rédiger un rapport<br />

écrit si besoin pour le fournir à l’inspection du travail ». Enfin, il est envisagé d’inclure l’outil au sein<br />

des sites Web des structures de représentation professionnelles. Mis au point aux Pays-Bas, cet<br />

outil logiciel a été développé en partenariat avec un syndicat professionnel et un centre de technologie<br />

national à but non lucratif. « Nous y avons apporté des améliorations et nous espérons naturellement<br />

le développer. Le problème est que nous devons décliner cette solution aux différents -et<br />

nombreux !- niveaux sectoriels comme la construction, les boulangeries, les coiffeurs, les échafaudages<br />

et autres ». La plateforme est bien entendu multilingue et plusieurs projets pilotes ont été<br />

installés, notamment en France avec le concours de l’INRS. Une date de lancement du développement<br />

a été fixée au 12 ou 13 septembre (à définir) ; « le problème est qu’il faut trouver les bons<br />

partenaires sociaux comme des fédérations, des associations ou des syndicats professionnels de<br />

manière à obtenir un consensus de la part des employeurs et des travailleurs ».<br />

DR<br />

tieux et la tâche ardue, davantage dans<br />

certains pays d’ailleurs, à commencer par<br />

la France où le nombre de petites et très<br />

petites entreprises est particulièrement<br />

élevé, mais aussi où les relais d’informations<br />

institutionnels ont encore du mal<br />

à s’harmoniser.<br />

Mais une campagne prend naturellement<br />

beaucoup de temps et exige de rassembler<br />

un maximum de partenaires et des<br />

entreprises clés, suffisamment importantes<br />

pour diffuser le message ; « il<br />

existe en Europe pas moins de 25 millions<br />

de petites et moyennes entreprises<br />

! le problème est le même partout -ou<br />

presque- puisque dans ces petites structures,<br />

il y a un manque crucial de sensibilisation<br />

au risque, un manque de<br />

moyens pour y répondre de manière efficace<br />

et, souvent, un manque de volonté.<br />

Pourtant, beaucoup de ces entreprises<br />

sont familiales. Il est étrange de voir<br />

combien certains chefs d’entreprise se<br />

soucient peu des dangers que courent les<br />

membres de leur propre famille ! ». C’est<br />

pourquoi la stratégie de partnership<br />

d’EU-OSHA est de se rapprocher des<br />

plus grands, dont les pratiques en termes<br />

de prévention sont à la pointe, afin de<br />

toucher leurs nombreux fournisseurs et<br />

clients.<br />

Un exemple type de partenariat :<br />

Toyota Material Handling<br />

Conclu en octobre dernier, ce partenariat<br />

entre l’Agence européenne pour la sécurité<br />

et la santé au travail et le constructeur<br />

de matériel de manutention vise tout<br />

particulièrement la promotion de l’entretien<br />

sécuritaire des appareil à travers<br />

le Vieux Continent. « Cet objectif revêt<br />

deux aspects, souligne Andrew Elliot,<br />

EVP Marketing au sein de Toyota Material<br />

Handling Europe. Le premier<br />

concerne la sécurité des techniciens en<br />

interne et l’environnement de la maintenance<br />

du chariot. Si la maintenance<br />

n’est pas correcte, le niveau de dangerosité<br />

augmente considérablement. Le<br />

second aspect relève des services et des<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 64


Prévention des risques au travail<br />

DR<br />

techniciens de maintenance qui interviennent<br />

à l’extérieur de leur site et de<br />

leur environnement de maintenance. Trop<br />

fréquemment, les opérateurs externes ne<br />

respectent pas les consignes de sécurité<br />

du site sur lesquel ils interviennent, tout<br />

simplement -parfois- parce que personne<br />

ne les a informés des risques qu’ils sont<br />

susceptibles de rencontrer ». Il faut dire<br />

que les chiffres en matière de maintenance<br />

chez le constructeur ne sont en rien<br />

comparables avec ceux d’une PME. En<br />

Europe, Toyota Material Handling<br />

rassemble près de 4 500 techniciens qui<br />

effectuent chaque année pas moins de<br />

3,5 millions de visites de toutes sortes,<br />

allant du simple entretien préventif à la<br />

réparation de matériel. On comprend<br />

mieux l’enjeu pour un groupe comme<br />

Toyota Material Handling de réduire au<br />

maximum les risques pour ses milliers<br />

d’opérateurs.<br />

Pour Toyota, l’intérêt de ce partenariat<br />

est d’obtenir de l’Agence EU-OSHA<br />

mais aussi des autres partenaires de la<br />

campagne (une quarantaine au total<br />

parmi lesquels Pirelli, Air Liquide...) de<br />

précieuses informations et de nouvelles<br />

approches en matière de prévention.<br />

L’idée étant en effet d’échanger et de<br />

travailler ensemble pour concourir vers<br />

un seul et même objectif, réduire le<br />

nombre d’accidents liés au travail de 25%<br />

entre 2007 et 2012. Unique partenaire de<br />

l’industrie de la manutention, Toyota<br />

Material Handling Europe s’appuiera sur<br />

les programmes de sécurité pour accroître<br />

la sensibilisation et l’utilisation de<br />

Résultats du concours EU-OSHA<br />

pratiques d’entretien sans risque parmi<br />

ses propres employés. En outre, la société<br />

vise à travailler avec des partenaires<br />

commerciaux et d’autres parties intéressées<br />

pour promouvoir le maintien en<br />

toute sécurité ■<br />

Michaël Levy<br />

Le 28 avril, les acteurs de la campagne EU-OSHA dévoilent le nom tant attendu des lauréats du<br />

concours des bonnes pratiques de maintenance. Les voici :<br />

Voestalpine Hytronics GmbH and Voestalpine Weichensysteme GmbH (Autriche – production de<br />

fer et de métal) pour leur utilisation de technologies et l’organisation bien spécifique pour assurer<br />

une maintenance sûre.<br />

Protón Electrónica SLU (Espagne – équipements électriques) pour la mise en place d’une vraie<br />

coordination avec leurs clients pour la maintenance et la réparation.<br />

Actavis Ltd (Malte – production pharmaceutique) pour sa gestion proactive et réactive de ses<br />

interventions visant à améliorer la sécurité en maintenance.<br />

Skellefteå Räddningstjänst (Suède – services contre les incendies et le feu) pour ses développements<br />

en matière de travail et de technologies pour combattre le feu.<br />

Sonae (Portugal – commerce de détail) pour ses mesures de management en termes de maintenance<br />

préventive et corrective.<br />

GHT - Glass Handling Technic Vof (Pays-Bas – horticulture) pour la maintenance et la réparation<br />

efficaces et sûres des serres de verre pour le domaine horticole.<br />

Tarmac Quarry Materials (Royaume-Uni – exploitation de mines et de carrières) pour la compétence<br />

de ses équipes de maintenance.<br />

STIB-MIVB (Belgique – transport) pour son approche en matière de maintenance à partir du design<br />

de l’espace de travail.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 65


Prévention des risques au travail<br />

En pratique<br />

La formation s’intègre dans<br />

une démarche de sécurité globale<br />

Spécialisé à la fois dans l’expertise et la formation, Pascal Persigny,<br />

également responsable et animateur de séminaire à l’Afim, nous explique<br />

que la formation des professionnels de la maintenance sur les questions<br />

de sécurité n’est pas une fin en soi, mais un moyen – efficace – comme<br />

un autre de parvenir à réduire les accidents sur le lieu d’intervention.<br />

En matière d’accident, la maintenance,<br />

dans son ensemble, affiche un triste<br />

score : qu’il s’agisse du nombre d’accident<br />

ou de leur gravité, on estime à un<br />

taux de risques dans la maintenance<br />

environ 80% au-dessus de la moyenne<br />

nationale, tous métiers confondus ; de<br />

même, le taux d’accident y serait deux<br />

fois plus fort chez les jeunes de moins<br />

de 25 ans. « Environ », c’est le cas de le<br />

dire puisque comme le souligne Pascal<br />

Persigny, les analyses statistiques des<br />

accidents du travail ne permettent pas<br />

actuellement d’identifier la nature des<br />

activités exercées au moment de l’accident,<br />

telles que celles de maintenance.<br />

« L’Afim s’est donc attelée à la lourde<br />

tâche de mener des enquêtes auprès des<br />

différents bassins industriels français, et<br />

plus particulièrement auprès de mainteneurs<br />

dans les grandes entreprises ».<br />

D’où l’existence de ces premiers chiffres.<br />

Mais la mission n’est pas simple du<br />

fait de la faible remontée d’informations.<br />

Une démarche de formation tripartite<br />

Piloté par le Conseil national pour l’enseignement de la santé et sécurité au travail (CNESST), en<br />

collaboration avec des comités de pilotage académique, Synergie est un partenariat entre trois<br />

acteurs qui ont traditionnellement du mal à communiquer : l’enseignement professionnel (et l’apprentissage),<br />

la branche professionnelle et l’institution Prévention. Concrètement, il s’agit d’une<br />

démarche de formation et d’action à la sécurité qui s’appuie sur l’observation et l’analyse de<br />

situations réelles de travail. Lors de leurs stages en entreprise, les élèves (de lycées techniques<br />

et professionnels) et les apprentis (filières CFA - CFAI) effectuent un diagnostic relatif à la santé<br />

et à la sécurité au travail. Au cours de sa période de formation en entreprise, et après concertation<br />

avec son maître de stage, l’élève effectue un travail d’observation et d’analyse des risques<br />

inhérents à une activité, un poste, un atelier complet... Il s’appuie sur une démarche méthodologique<br />

et des outils qui lui auront été préalablement présentés et explicités par son professeur.<br />

L’élève peut aussi être amené à proposer des solutions aux problèmes qu’il aura identifiés et<br />

participer à l’élaboration d’un plan d’actions de prévention, voire y apporter une vision nouvelle<br />

de santé et de sécurité.<br />

Déployé en Alsace-Moselle, cette démarche permet ainsi d’impliquer l’élève (lui-même motivé<br />

par la rédaction d’un rapport de stage noté) en le sensibilisant à la prévention des risques. Au<br />

cours de ce travail, l’entreprise aura également pu se rendre compte de certains risques ou situations<br />

accidentogènes qui existent depuis longtemps et qui passaient jusqu’alors inaperçues. Ce<br />

travail d’analyse des risques permettra à l’entreprise d’ouvrir les yeux grâce à un regard extérieur,<br />

de prendre de nouvelles disposition à travers un plan d’actions mis sur pied avec l’élève et<br />

le maître de stage, puis former et sensibiliser à son tour ses salariés. Pour les professeurs, Synergie<br />

renforce la liaison entre l’entreprise et l’école qui dispose dorénavant d’un outil concret pour l’enseignement<br />

des risques. Enfin, plus globalement, il permet de développer la culture de prévention<br />

dans les TPE et de réduire les accidents pour les jeunes entrants dans la vie active.<br />

Mais pourquoi la maintenance est-elle<br />

exposée à davantage d’accidents ?<br />

Quelques explications ont été fournies<br />

par des organismes tels que les Caisses –<br />

régionales ou nationales – d’assurance<br />

maladies : les efforts pour prévenir les<br />

accidents se sont historiquement focalisés<br />

sur les opérations de production. Par<br />

ailleurs, les accidents sur les systèmes<br />

automatisés ne se produisent généralement<br />

pas pendant des conditions normales<br />

d’exploitation mais à l’occasion<br />

d’interventions ou à la suite d’aléas de<br />

fonctionnement. « L’opérateur de maintenance,<br />

à l’inverse de l’opérateur de<br />

production, doit ouvrir, sentir et entrer<br />

dans la machine. Il est donc exposé à des<br />

risques bien différents, à l’exemple des<br />

réparateurs de climatiseurs qui sont<br />

exposés au liquide de l’appareil ».<br />

La sécurité doit être considérée<br />

comme une obligation légale<br />

Les comportements à l’égard de la sécurité<br />

tardent à changer. Pourtant, le spécialiste<br />

– qui a travaillé pendant plus de<br />

quarante ans dans le domaine des<br />

machines dangereuses – note certains<br />

progrès ; « mais ceux-ci ne s’exécutent<br />

pas d’une année sur l’autre. L’évolution<br />

a été forte, du moins perceptible, mais<br />

sur une durée d’au moins vingt ans ».<br />

C’est le cas notamment lorsqu’une<br />

nouvelle norme vient d’être rédigée ;<br />

« on en parle pendant des années mais<br />

les entreprises ne l’appliquent que<br />

lorsque les bureaux de contrôle commencent<br />

à les pousser et avant que n’intervienne<br />

l’inspection du travail ». Parmi<br />

les principales évolutions normatives : la<br />

question de l’habilitation électrique des<br />

opérateurs de maintenance qui a servi à<br />

diffuser des informations afin de prévenir<br />

des risques encourus si le technicien de<br />

maintenance va au-delà de ses capacités<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 66


Prévention des risques au travail<br />

d’intervention. « D’ailleurs, force est de<br />

constater que les industriels, poussés une<br />

nouvelle fois par les bureaux de contrôle,<br />

ont transmis cette habilitation légale à<br />

« L’opérateur de maintenance, à<br />

l’inverse de l’opérateur de production,<br />

doit ouvrir, sentir et entrer dans la<br />

machine. Il est donc exposé à des<br />

risques bien différents »<br />

Pascal Persigny, responsable et animateur<br />

de séminaires au sein de l’Afim.<br />

d’autres énergies telles que l’hydraulique<br />

et le pneumatique », souligne Pascal<br />

Persigny.<br />

Une avancée significative certes, mais<br />

les sociétés industrielles doivent aller plus<br />

loin car les enjeux sont cruciaux. L’idée<br />

de former ses opérateurs est bonne mais<br />

elle ne suffit pas ; « la formation<br />

n’est pas une fin en soi.<br />

Elle doit s’inscrire dans le<br />

cadre d’une gestion globale<br />

de la sécurité, par exemple<br />

dans un plan annuel défini au<br />

sein du document unique. La<br />

sécurité doit être considérée<br />

comme une obligation légale<br />

qui comprend la formation ».<br />

Le problème de la formation<br />

n’est pas plus compliqué<br />

qu’un autre ; comme le<br />

souligne Pascal Persigny, il suffit qu’un<br />

patron de maintenance prenne en compte<br />

la sécurité de ses propres collaborateurs,<br />

qu’ils soient jeunes ou plus vieux, plus<br />

ou moins formés. Mais cela passe inévitablement<br />

par une connaissance et une<br />

analyse des risques préalables à n’importe<br />

quelle opération. Le logiciel Pari<br />

<strong>Maintenance</strong> a notamment été mis au<br />

point pour répondre à ce besoin. Ce<br />

progiciel a en effet été élaboré de manière<br />

à effectuer une analyse des risques<br />

préalable, avant même que l’opérateur<br />

n’intervienne. Objectifs : déterminer<br />

quels risques il encoure et quels moyens<br />

il dispose pour les limiter voire les<br />

éliminer. « Mais cet outil informatisé peut<br />

également reprendre les éléments du<br />

document unique chaque année, aider à<br />

concevoir un plan d’intervention pour<br />

une entreprise extérieure ou encore aider<br />

les intervenants dans leurs opérations. » ■<br />

Olivier Guillon<br />

Mise en situation<br />

Se former à 30 mètres de haut<br />

Le 19 mars dernier, Le Syndicat français des entreprises de travaux<br />

en hauteur (SFETH) organisait le premier championnat de France<br />

des cordistes à Grenoble au sein des locaux de fabricant d’EPI Petzl,<br />

et plus précisément dans son bâtiment V.axess, conçu pour se former<br />

et s’entraîner sur des opérations de travail en hauteur. Une mise en<br />

situation qui s’adresse aussi bien aux pompiers, aux amateurs<br />

d’escalade qu’aux opérateurs de maintenance, dont l’intervention en<br />

hauteur n’est pas le métier premier.<br />

Le spécialiste de la verticalité conçoit<br />

et fabrique depuis une quarantaine<br />

d’années des solutions répondant aux<br />

problèmes liés aux accès en hauteur, des<br />

lampes frontales, des casques de protection,<br />

des harnais ou autres systèmes pour<br />

les cordistes. Petzl (450 salariés), qui<br />

répartit ces 100 M€ de chiffre d’affaires<br />

entre le loisir et le B to B, forme ses<br />

équipes ainsi que ses clients. Dans ce<br />

bâtiment (voir photo) livré en juillet 2008<br />

s’entraînent des professionnels ou<br />

amateurs des travaux en hauteur, mais<br />

également des travailleurs qui n’ont<br />

aucune expérience de l’altitude. Pourtant,<br />

ces derniers sont nombreux à intervenir<br />

sur des opérations à réaliser à deux, trois<br />

ou six mètres de haut, voire davantage.<br />

D’une hauteur de vingt mètres de haut et<br />

dotée d’un pylône extérieur d’une trentaine<br />

de mètres de hauteur, ce bâtiment<br />

à l’architecture singulière, de 500 mètres<br />

carrés et entièrement modulable, fait de<br />

passerelles, de colonnes de bois et de<br />

façades à la fois en métal et en béton, est<br />

censé simuler tous types d’intervention<br />

en hauteur : des opérations d’évacuation<br />

de personnes dans des bâtiments en<br />

flamme pour pompiers aux alpinistes<br />

avertis en passant par les élagueurs mais<br />

aussi les opérations réalisées par des<br />

personnes absolument pas formés pour<br />

intervenir à plusieurs mètres d’altitude.<br />

La tour permet notamment de simuler<br />

des interventions de maintenance sur des<br />

panneaux solaires ou des charpentes<br />

endommagées ou encore sur des appareils<br />

de levage. « Parmi les utilisateurs<br />

de nos produits figurent de nombreux<br />

opérateurs de maintenance, en particulier<br />

dans l’industrie qui comporte des<br />

ponts roulants, précise Bruno Lambert,<br />

chef de marché au sein de la société<br />

grenobloise. Ceux-ci interviennent pour<br />

la plupart en hauteur tels que des mécaniciens<br />

et des électriciens. Ils doivent<br />

accéder le long du chemin jusqu’au pont.<br />

D’autres travaillent sur les toitures ».<br />

Des formations en hauteur<br />

qui ne remplacent cependant pas<br />

un vide juridique<br />

Petzl ne forme pas directement les utilisateurs<br />

de ses équipements. L’entreprise<br />

passe plutôt par des organismes spécia-<br />

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Prévention des risques au travail<br />

lisés et des centres de formation,<br />

experts dans ce métier à part<br />

entière. Toutefois, l’entreprise<br />

conclut régulièrement des partenariats<br />

avec ces différentes structures<br />

qui expriment des besoins<br />

en matériel, de manière à former<br />

au mieux leurs stagiaires et être<br />

porteurs de messages essentiels<br />

en matière de sécurité ; « il nous<br />

arrive parfois de former ces<br />

formateurs. D’ailleurs, quatre de<br />

nos collaborateurs sont à leur<br />

disposition pour s’entraîner sur<br />

les 1 280 ancrages que comporte<br />

le bâtiment. Nous avons déjà mis<br />

au point un système pouvant être<br />

utilisé dans la maintenance des<br />

éoliennes ». Aussi, ce rapprochement<br />

s’explique par l’évolution<br />

technologique des gammes et des<br />

produits de Petzl, tout comme<br />

ceux des autres fabricants. Les<br />

centres de formation s’adaptent<br />

donc aussi aux nouveaux produits<br />

et doivent eux-mêmes se former<br />

en conséquence. « Enfin, il y a<br />

toujours un intérêt pour un formateur de<br />

rencontrer un fabricant, de voir comment<br />

il produit et il conçoit ses systèmes afin<br />

de mieux comprendre l’utilisation des<br />

produits ».<br />

Bruno Lambert n’est pas seulement chef<br />

de produit ; ses compétences dans le<br />

domaine de la sécurité vont au-delà. En<br />

effet, il est également responsable d’un<br />

groupe de travail au sein du Comité antichute<br />

du Synamap, chargé de créer un<br />

référentiel « pour toute personne amenée<br />

à travailler en hauteur, mais dont ce n’est<br />

pas le métier, et qui a néanmoins besoin<br />

d’être formée à la fois à ce type de situation<br />

et de travail, et aux EPI qui s’y<br />

prêtent ». Le besoin d’un référentiel<br />

traduit un vide juridique et des dérives<br />

de certaines sociétés et prestataires qui<br />

arrivent sur un marché de prestations très<br />

concurrentiel « avec des diplômes remis<br />

parfois au bout d’une voire une demijournée<br />

! » Le Code du Travail ne prévoit<br />

ni la durée ni les exigences des stages.<br />

La nécessité de mettre en place<br />

un référentiel<br />

Conduit par Bruno Lambert, le groupe<br />

de travail s’adresse à trois niveaux de<br />

DR<br />

public. En premier lieu, les chefs d’entreprise,<br />

de manière à leur rappeler l’existence<br />

d’une législation stricte par rapport<br />

aux EPI de classe 3 notamment. Ces<br />

équipements doivent être confiés de<br />

façon nominative.<br />

Le besoin d’un référentiel traduit un<br />

vide juridique, le Code du Travail ne<br />

prévoyant ni la durée ni les exigences<br />

des stages. Ce qui amène à des<br />

dérives : des diplômes sont remis<br />

parfois au bout d’une demi-journée<br />

seulement !<br />

Aussi, il convient de procéder à une<br />

analyse des risques -obligatoire-, à un<br />

contrôle annuel des EPI et à une visite<br />

médicale annuelle du personnel, etc.<br />

Deuxième public : le personnel d’encadrement.<br />

Véritable délégation de pouvoir,<br />

ces membres de l’entreprise ont un grand<br />

nombre de responsabilités. Il est donc<br />

nécessaire qu’ils acquièrent des fondamentaux<br />

théoriques mais qu’ils s’initient<br />

aussi à des problèmes pratiques ; « nous<br />

souhaitons avant tout les faire<br />

participer à des formations – les<br />

mêmes que celles auxquelles<br />

assistent les opérateurs – car ils<br />

accusent trop souvent une méconnaissance<br />

ou une mauvaise<br />

analyse du risque liée à la chute<br />

en hauteur ». Le groupe de travail<br />

a en effet constaté que beaucoup<br />

de zones de protection étaient<br />

incomplètes ou partielles ; « on<br />

sort très vite et très facilement de<br />

la zone. Par ailleurs, ces mêmes<br />

opérateurs évoluent dans des<br />

espaces où les équipements et les<br />

systèmes de sécurité n’ont pas été<br />

prévus ».<br />

Autre problème constaté, la mauvaise<br />

adéquation entre le poste,<br />

son accès et l’équipement : « il<br />

arrive fréquemment que les services<br />

achats des entreprises investissent<br />

dans une mallette antichute<br />

-sorte de kit standard- qui ne<br />

répond en rien à des besoins<br />

spécifiques ». Or, l’équipement<br />

contre le risque de chute peut dépendre<br />

des ancrages, de l’espace dont dispose le<br />

technicien pour accéder à la machine, de<br />

la visibilité... L’antichute répond à un<br />

domaine de risques compliqué du fait de<br />

ses cas de figure extrêmement variés.<br />

Enfin, troisième et dernier<br />

public concerné : le personnel,<br />

et la formation des<br />

personnes sur le bon choix<br />

de matériel, sur le fait<br />

d’évoluer dans des espaces<br />

munis de systèmes<br />

d’ancrage adaptés…<br />

« Pour les opérateurs dont<br />

le travail en hauteur n’est<br />

pas le métier premier, les<br />

risques sont énormes ;<br />

tout en sachant que, pour<br />

n’importe qui, la moindre erreur et la<br />

moindre négligence peuvent être fatales.<br />

(…). Il faut que tous ces acteurs communiquent<br />

davantage ensemble ; c’est la<br />

clé. La formation n’est qu’un maillon de<br />

cette chaîne » ■<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 69


Prévention des risques au travail<br />

Retour d’expérience<br />

Formation en sécurité :<br />

le rôle des préventeurs<br />

Les risques que les opérateurs sont habitués à rencontrer dans l’industrie<br />

ou le génie civil diffèrent beaucoup d’un secteur à l’autre. C’est<br />

l’une des raisons pour lesquelles les grandes compagnies telles<br />

qu’Eiffage se sont dotées de préventeurs, dont le rôle est de faire en<br />

sorte que tous les sites du groupe soient conformes à la législation et<br />

que le personnel travaillant sur le terrain puisse opérer en toute sécurité.<br />

Quelques explications avec Emmeline Monjo, préventeur industrie<br />

au sein du groupe Eiffage en région Rhône-Alpes.<br />

Eiffage Travaux Publics figure parmi<br />

l’un des leaders français du bâtiment,<br />

ce qui ne l’empêche évidemment<br />

pas d’être lui-même confronté aux différents<br />

risques habituellement rencontrés<br />

dans l’industrie.<br />

Une division consacrée à l’industrie existe<br />

d’ailleurs et se subdivise en plusieurs<br />

domaines d’activité que sont l’exploitation<br />

de carrières (pour une production<br />

annuelle de 21 millions de tonnes), les<br />

usines de liants, où est transformé le<br />

bitume pour fabriquer les émulsions de<br />

bitume, les bitumes fluxés et les bitumes<br />

modifiés, les postes d’enrobage pour une<br />

production annuelle de plus de 11 millions<br />

de tonnes d’enrobés à travers un réseau<br />

de 200 postes d’enrobages fixes ou<br />

mobiles et, enfin, l’exploitation de postes<br />

d’enrobage à froid, installations qui<br />

correspondent à une demande spécifique.<br />

Au sein de ces différents sites de production,<br />

les problématiques de sécurité sont<br />

nombreuses, en particulier pour les activités<br />

de maintenance. « Celles-ci concernent<br />

essentiellement la partie graissage des<br />

roulements ou des moteurs-réducteurs,<br />

l’entretien des carters, lesquels s’usent très<br />

vite dans les carrières, les tâches qui relèvent<br />

de réglages divers comme lorsqu’interviennent<br />

des changements de coupures de<br />

fabrication ; il faut changer les maillons et<br />

les grilles de crible pour obtenir une<br />

coupure différente, sans oublier le nettoyage<br />

des installations sur les postes d’enrobage<br />

», souligne Emmeline Monjo.<br />

Sur ce type d’installation, les consignes<br />

de sécurité sont strictes et pourtant pas<br />

toujours respectées. C’est du moins ce<br />

que constate au quotidien Emmeline<br />

Monjo, dont le rôle est de contrôler la<br />

conformité des sites du groupe au Code<br />

du Travail ainsi qu’au Règlement général<br />

des industries extractives ; « mon rôle est<br />

également de vérifier si les contrôles des<br />

règles et des consignes de sécurité sont<br />

bien respectés. Mais la conformité du site<br />

passe avant, puis vient l’étape de l’amélioration<br />

des conditions de travail. Un<br />

groupe de travail se réunit pour débattre<br />

des différentes problématiques ; ce groupe<br />

est constitué du chef d’exploitation, du<br />

préventeur, d’un homme du terrain<br />

concerné par une problématique en particulier<br />

et d’un intervenant extérieur tel<br />

que le médecin du travail par exemple ».<br />

Le « quart d’heure »<br />

de sécurité<br />

Vient enfin la phase de formation en<br />

sécurité ; « cette partie de mon travail<br />

intervient plutôt après, c’est-à-dire<br />

en complément des formations réglementaires.<br />

Concrètement, lorsque je<br />

m’aperçois qu’un acte ou une habitude<br />

présentent un risque quelconque, comme<br />

cela est arrivé pour la phase de consignation<br />

qui n’a pas été scrupuleusement<br />

respectée, j’organise un rappel de formation<br />

sous la forme d’un ‘’quart d’heure’’<br />

de sécurité ». Mais ce quart d’heure intervient<br />

surtout lorsqu’une opération de<br />

maintenance plus ou moins délicate est<br />

à effectuer ; « avant chaque tâche, nous<br />

rassemblons les techniciens de manière<br />

à rappeler l’existence des différents<br />

risques et lister les moyens de protection<br />

collective. Enfin, en dernier recours, on<br />

s’oriente vers le port des EPI. » Le but :<br />

instaurer un véritable dialogue entre les<br />

acteurs présents sur le terrain, de l’opérateur<br />

au préventeur. Exemple d’intervention<br />

délicate, le stockage et le chargement<br />

des cailloux dans le camion. « Il faut bien<br />

avoir à l’esprit que le risque n’est pas<br />

seulement électrique – on doit couper la<br />

tension du casque – mais aussi mécanique<br />

car la prémie fonctionne à l’air<br />

comprimé. On doit donc bloquer mécaniquement<br />

le casque pour ne pas qu’il<br />

risque de se refermer s’il reste un peu<br />

d’air ». Plusieurs types de consignations<br />

existent : pneumatique, hydraulique ou<br />

chimique.<br />

Autre opération exigeant une vigilance<br />

toute particulière, celle du broyage de<br />

cailloux en carrière, et notamment le<br />

changement régulier des mâchoires du<br />

broyeur. Chacune pèse près de 500 kg.<br />

Pour ce faire, les techniciens utilisent une<br />

grue ; « on doit s’assurer de disposer<br />

du matériel adéquat et d’avoir le bon<br />

poids par rapport au tonnage ».<br />

En matière d’EPI, Emmeline Monjo<br />

insiste bien sûr sur les équipements à<br />

porter : les chaussures sont obligatoires<br />

en prévention des risques qui existent sur<br />

les passerelles encombrées, tout comme<br />

les ports de casques et de bleus de travail,<br />

de harnais, de bouchons anti-bruit, de<br />

masques à poussière ou encore de gants<br />

adaptés en fonction des expositions<br />

(bitume stocké à plus de 150°) ou des<br />

activités (comme la manutention) ■<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 70


Prévention des risques au travail<br />

Analyse<br />

Prendre davantage en compte<br />

les risques liés à la maintenance<br />

dans le document unique<br />

Les risques pour les personnes opérant en maintenance sont nombreux<br />

et bien spécifiques. Comme le souligne Jean-Christophe Blaise, de<br />

l’INRS Lorraine, ces risques sont essentiellement liés au caractère multitâches<br />

et multirisques des interventions, mais aussi au fait que l’on<br />

néglige souvent trop la partie maintenance par rapport à la production<br />

dans le plan de prévention et d’analyse des risques.<br />

«<br />

Les activités liées à la maintenance<br />

recouvrent un caractère multirisques » ;<br />

c’est par ces mots que Jean-Christophe<br />

Blaise, responsable d’études au sein de<br />

l’INRS Lorraine, à Nancy, a résumé la<br />

particularité des activités de maintenance<br />

et les raisons pour lesquelles ces métiers<br />

sont parmi les plus exposés aux maladies<br />

et aux accidents de toutes sortes. Pourtant,<br />

les risques auxquels fait allusion l’ancien<br />

responsable maintenance sont les mêmes<br />

que l’on rencontre dans la production : ils<br />

dépendent de l’environnement industriel,<br />

de l’usine ou des machines, de l’utilisation<br />

ou non de substances chimiques ou dangereuses,<br />

de fluides brûlant ou de projection<br />

de matière…<br />

Mais la différence avec les opérateurs de<br />

production et leur exposition aux risques<br />

ne tient pas dans la nature même des risques<br />

mais dans la manière dont ils y sont<br />

confrontés. Jean-Christophe Blaise s’explique<br />

: « l’opérateur de maintenance<br />

pénètre, tout ou partie, à l’intérieur de la<br />

machine. Or cela n’est pas toujours -parfois<br />

jamais- prévu par les directeurs de sites<br />

industriels ou les chefs de production. En<br />

effet, on préfère analyser le risque quand<br />

la machine est en fonctionnement, plutôt<br />

que lorsqu’elle tombe en panne ». Bien<br />

entendu ! Une panne ou un quelconque<br />

dysfonctionnement fait partie de la liste des<br />

imprévus, si bien que cette partie est infime<br />

dans le « temps de travail » de la machine.<br />

Or lorsque l’on ouvre l’équipement défectueux,<br />

les risques ne sont plus les mêmes<br />

et sont plus dangereux du simple fait qu’ils<br />

n’ont pas été pris en compte.<br />

Des risques bien différents<br />

selon la manière d’intervenir<br />

sur les machines<br />

Les risques dépendent de beaucoup de<br />

paramètres : l’environnement industriel, la<br />

nature des machines, l’âge et l’entretien -<br />

régulier ou non- du parc des installations,<br />

etc. De nombreux risques s’ajoutent aux<br />

opérateurs de maintenance comme la pénibilité<br />

(liés notamment à la posture et à la<br />

difficulté d’accès à des machines qui n’ont<br />

pas été conçues à l’origine pour accueillir<br />

les mains d’un technicien de maintenance),<br />

les risques de chute lorsque l’opérateur doit<br />

intervenir en hauteur alors même qu’il n’a<br />

pas été formé pour ce type d’intervention<br />

« en altitude » (se référer à l’article sur la<br />

formation en hauteur), sans oublier les<br />

problèmes de manutention de pièces, les<br />

risques liés aux outils mal rangés mais aussi<br />

aux interventions sur des sites de clients<br />

divers et variés, tous aussi différents les uns<br />

que les autres. « Enfin, il est important de<br />

rappeler que ces interventions répondent<br />

à un besoin urgent de réparer une machine<br />

ou de remplacer une pièce. Intervenir dans<br />

le stress présente également des dangers,<br />

que ce soit en maintenance préventive<br />

qu’en maintenance corrective », insiste<br />

Jean-Christophe Blaise.<br />

Si l’INRS mène essentiellement des<br />

actions destinées à sensibiliser les décideurs<br />

(chefs d’entreprise, de production<br />

ou responsables de maintenance) à<br />

travers notamment des brochures explicatives<br />

et techniques ainsi que des DVD,<br />

l’institut de recherche en sécurité entend<br />

s’adresser également aux concepteurs sur<br />

la question de l’intégration de la sécurité<br />

dès la conception des espaces de travail.<br />

Bien utiliser<br />

le document unique<br />

La prévention des risques dépend aussi de<br />

la bonne utilisation du document unique.<br />

Apparue dans les années 1990, la réglementation<br />

liée à l’analyse des risques n’a<br />

pas été réellement appliquée ou mal mise<br />

en œuvre au sein des entreprises françaises.<br />

Dès lors, pour tenter de remédier à ce<br />

problème, est apparu au début des années<br />

2000 le document unique, c’est-à-dire<br />

l’idée de répertorier ces risques dans un<br />

seul document. « Cette démarche présente<br />

un intérêt réel mais seulement si l’on<br />

regarde les aspects du risque suivant le bon<br />

angle, en fonction notamment des métiers,<br />

des machines et les différentes situations<br />

de travail et d’intervention. L’idée est de<br />

ne pas toujours focaliser les risques<br />

uniquement sur la production mais aussi<br />

sur la maintenance », remarque Jean-Christophe<br />

Blaise.<br />

Et d’ajouter : « Dans l’esprit de beaucoup<br />

de décisionnaires, la maintenance d’une<br />

machine qui fonctionne tout le temps n’intervient<br />

qu’une fois par mois, voire une fois<br />

par an. L’opérateur en maintenance n’est<br />

donc pas une priorité. C’est un mauvais<br />

calcul, d’autant que ce même opérateur va<br />

intervenir sur plusieurs machines, et, pour<br />

beaucoup, bien plus souvent qu’on ne<br />

l’avait prédit… » ■<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 71


Prévention des risques au travail<br />

Équipements<br />

La chaussure,<br />

au coeur des questions de sécurité<br />

La protection des pieds s’inscrit parmi les problématiques les plus<br />

importantes en matière de sécurité des opérateurs en maintenance, et<br />

ce notamment pour deux raisons : d’une part parce que cette partie<br />

du corps est sujette aux risques de chutes, lesquelles peuvent entraîner<br />

des conséquences très graves, et parce que les pieds sont également<br />

soumis aux sols glissants, pouvant entraîner la chute de<br />

l’intervenant lui-même. Les fabricants d’équipements tels que les chaussures<br />

de sécurité doivent répondre à ces deux natures de risques, tout<br />

en privilégiant légèreté, confort et esthétique.<br />

En matière d’équipements de protection<br />

des pieds, les acteurs du marché<br />

ont depuis quelques années constaté une<br />

évolution de la demande de plus en plus<br />

pressante et qui s’oriente davantage vers<br />

des produits plus jolis et plus légers. « Les<br />

opérateurs demandent des chaussures<br />

dont les critères de sélection intègrent des<br />

aspects à la fois esthétiques et liés à la<br />

légèreté. Mais dans l’industrie, on<br />

rencontre de nombreuses contraintes,<br />

différentes d’un secteur à l’autre et ces<br />

critères de choix ne sont malheureusement<br />

pas toujours compatibles avec les<br />

exigences de sécurité », concède Jean-<br />

Pierre Boutonnet, président de la Commission<br />

Chaussures du Synamap.<br />

Le problème est donc de faire coïncider<br />

les attentes des utilisateurs -en termes de<br />

confort et de poids par exemple- avec la<br />

finalité en matière de sécurité et de réduction<br />

de risques pour l’opérateur, sans<br />

oublier la conformité des équipements<br />

avec la réglementation en vigueur.<br />

Des risques spécifiques<br />

pour la maintenance<br />

Les métiers de la maintenance étant particulièrement<br />

variés, les risques liés aux<br />

pieds le sont tout autant. À titre d’exemple,<br />

le service après-vente (SAV) d’un<br />

constructeur de machines va mobiliser<br />

des équipes de maintenance qui seront<br />

confrontées à des risques propres à leur<br />

activité mais aussi à l’environnement de<br />

son client où sont entreposés tous les<br />

équipements : en intervenant sur les<br />

chaînes de production, entre les appareils<br />

de manutention par exemple, l’opérateur<br />

risque donc de se faire rouler sur les pieds<br />

par un tire-palettes ou un chariot élévateur.<br />

Concernant les opérations de maintenance<br />

dans des milieux industriels,<br />

parfois à forte teneur et présence de<br />

carbone, les risques de projections ou les<br />

risques de jets de produits corrosifs sur<br />

les pieds peuvent avoir des incidences<br />

graves, sans oublier les chutes d’objets<br />

aussi divers que variés.<br />

Enfin, certaines usines, en particulier<br />

dans le secteur agroalimentaire, présentent<br />

des risques de glissade en raison de<br />

la présence de graisses de toutes sortes<br />

répandues sur le sol. « Les risques étant<br />

tellement nombreux et divers et la nature<br />

des interventions en maintenance différentes<br />

les unes des autres, l’idéal est de<br />

concevoir des chaussures multi-usages<br />

et des produits les plus polyvalents<br />

possible ». Seuls des domaines bien particuliers,<br />

comme le nucléaire, impliquent<br />

des équipements de protection des pieds<br />

bien spécifiques, respectant ainsi un<br />

protocole bien défini. Pour le reste, il<br />

s’avère très difficile de trouver un type<br />

de contrainte particulière.<br />

Il est néanmoins important de préciser<br />

que les chaussures de sécurité ne sont pas<br />

classées selon des risques mortels ;<br />

d’ailleurs, les sanctions ne sont pas les<br />

mêmes pour les employeurs, par rapport<br />

à d’autres EPI. La raison ? « cela s’explique<br />

par le fait qu’un accident lié à une<br />

chute d’objet sur la tête peut être mortel.<br />

En revanche, une chute sur les pieds peut<br />

se révéler grave mais les jours de l’opérateur<br />

ne seront pas en danger ».<br />

Quelques conseils<br />

pour assurer une meilleure<br />

protection des pieds<br />

En tant que président de la Commission<br />

Chaussures du syndicat national des<br />

fabricants d’équipements de protection,<br />

et chef des ventes F.I. au sein de la société<br />

Lemaitre Sécurité, Jean-Pierre Boutonnet<br />

nous délivre quelques conseils d’utilisation<br />

mais de choix en matière de chaussures<br />

de sécurité. Selon lui, il convient<br />

avant toute chose de privilégier la polyvalence,<br />

en particulier dans les métiers<br />

de la maintenance du fait des travaux et<br />

des interventions variés ainsi que des<br />

espaces et des environnements différents.<br />

Les critères d’imperméabilisation et<br />

d’anti-perforation sont bien entendu<br />

essentiels dans le choix de ce type d’EPI ;<br />

« mais il ne faut pas pour autant négliger<br />

l’adhérence de la chaussure, avertit Jean-<br />

Pierre Boutonnet. Il convient donc de<br />

vérifier que les performances en matière<br />

d’adhérence sont correctes ».<br />

Par ailleurs, pour les activités de maintenance,<br />

il est préférable d’opter pour des<br />

chaussures munies d’un talon décroché<br />

situé sur la semelle. Les travaux en<br />

hauteur étant relativement fréquents,<br />

l’opérateur est souvent amené à grimper<br />

en haut d’une échelle. Il est important<br />

également de ne pas oublier d’opter pour<br />

un produit qui ne contient pas trop de<br />

matière textile mais, au contraire,<br />

composé de cuir afin de protéger les<br />

agents de maintenance et les techniciens<br />

de tout risque de projections de produits<br />

corrosifs ■<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 72


Focus marché<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

Une lampe qui résiste aux<br />

matières explosives<br />

Duracell Professional annonce le<br />

lancement de la lampe Duracell<br />

Daylite Atex 3 AAA, spécialement<br />

conçue pour résister aux<br />

conditions extrêmes et résistante<br />

aux matières explosives.<br />

Venant compléter la gamme de<br />

lampes Duracell Daylite robustes<br />

qui diffusent une lumière blanche<br />

homogène de grande qualité<br />

émise grâce à la technologie<br />

brevetée True Beam, la nouvelle<br />

lampe Daylite Atex 3 AAA se<br />

compose de polymères<br />

spécifiques de qualité supérieure,<br />

et résiste à la poussière, à l’eau<br />

et aux chocs.<br />

La lampe Duracell Daylite<br />

Atex 3 AAA est certifiée Atex II 1G<br />

Ga Ex ia IIC T5 lui permettant de<br />

fonctionner dans des environnements<br />

dangereux et des<br />

conditions extrêmes tout en<br />

diffusant toujours une lumière à<br />

faible consommation énergétique,<br />

même lors de la présence<br />

d’atmosphère explosive, due à la<br />

présence de gaz, de buée ou de<br />

vapeurs inflammables/explosifs,<br />

(1G – équipement de catégorie 1).<br />

La technologie Daylite intégrée<br />

dans la lampe permet d’offrir une<br />

lumière blanche puissante de<br />

57 lumens, un faisceau portant à<br />

36 mètres et une autonomie<br />

d’environ 6 heures. Toutes les<br />

caractéristiques du faisceau sont<br />

mesurées selon la norme de test<br />

Ansi/Nema FL1, définissant<br />

actuellement les performances<br />

des lampes en Amérique du Nord.<br />

Une gamme de produits de<br />

maintenance 100% naturels<br />

Spécialisée dans la cconception et<br />

fabrication de solutions et produits<br />

de maintenance industrielle,<br />

électronique et bureautique,<br />

l’entreprise ITW Spraytec fait<br />

partie du groupe ITW fondé en<br />

1912 aux Etats-Unis. Spécialiste<br />

des systèmes industriels,<br />

matériaux et produits de<br />

maintenance de haute technicité,<br />

le groupe ITW, à ce jour, c’est plus<br />

de 60 000 personnes implantées<br />

dans 52 pays des 5 continents du<br />

globe.<br />

Dans l’hexagone, ITW Spraytec<br />

développe et fabrique des<br />

solutions de maintenance pour<br />

tous les secteurs de l’industrie, de<br />

la bureautique, et de<br />

l’électronique, ... Destinés à une<br />

clientèle professionnelle de<br />

distributeurs, les produits et<br />

solutions ITW Spraytec sont<br />

synonymes de performance,<br />

d’innovation technique, de qualité<br />

et de fiabilité.<br />

Dans le cadre de son<br />

développement commercial, le<br />

Groupe ITW Spraytec présente sa<br />

gamme Jelt Industrie Bio. Cette<br />

gamme de produits de<br />

maintenance industrielle est 100%<br />

naturelle biodégradable, conçue<br />

sans aucun solvant et sans COV, et<br />

réalisée uniquement à base<br />

d’huiles végétales. Ainsi, quatre<br />

produits spécifiques sont proposés<br />

à ce jour sur le marché :<br />

Jelt / Graisse Bio +<br />

Jelt / Degrip’Lub Bio+<br />

Jelt / Nettoyant Bio+<br />

Jelt / Huile de coupe Bio+<br />

Sortie du kit optimus<br />

pour surveiller le bruit<br />

en extérieur<br />

Cirrus France Ltd annonce la<br />

sortie du kit extérieur optimus<br />

CK:670 spécifiquement conçu<br />

pour la surveillance des<br />

nuisances sonores sur une<br />

longue durée. Ce nouveau kit<br />

offre aux sonomètres optimus<br />

une autonomie de mesurage de<br />

sept jours complets et une très<br />

forte protection contre les aléas<br />

climatiques.<br />

Le CK:670 transforme le<br />

sonomètre optimus en une<br />

station semi-permanente de<br />

mesure du bruit en extérieur.<br />

Placé en divers points à périodes<br />

fixes, le kit permet d’effectuer<br />

toutes les mesures acoustiques<br />

nécessaires à l’analyse et à la<br />

prise de décision en matière de<br />

lutte ou de prévention contre le<br />

bruit. Le sonomètre optimus peut<br />

être utilisé indépendamment du<br />

kit CK:670 pour des mesures<br />

courtes ou ponctuelles.<br />

Le kit CK:670 est indiqué pour<br />

mesurer la valeur réglementaire<br />

LDEN, basée sur le résultat de<br />

plusieurs mesures sur une<br />

journée entière. Les chantiers de<br />

travaux publics, les sites<br />

industriels ou encore les<br />

entreprises du divertissement<br />

sont incités à surveiller leurs<br />

nuisances sonores afin d’être<br />

respectueux de l’environnement<br />

sonore de leur voisinage et<br />

d’être conformes aux normes de<br />

qualité environnementale.<br />

Un surchaussure<br />

mécanique à portée de pied<br />

De nombreux secteurs d’activité<br />

sont soumis au respect de<br />

mesures d’hygiène, d’où l’utilité<br />

de ce distributeur de<br />

surchaussure. Les deux<br />

principaux secteurs demandeurs<br />

du système Surprotech sont<br />

essentiellement le domaine<br />

agroalimentaire ainsi que celui<br />

d’ordre médical. Néanmoins, ce<br />

distributeur mécanique convient<br />

parfaitement à d’autres lieux<br />

annexes. Les lieux de détente<br />

tels que les salles de sports, les<br />

piscines ou encore les centres<br />

d’esthétisme doivent maintenir<br />

une hygiène irréprochable<br />

auprès de leur clientèle or<br />

Surprotech assure la<br />

maintenance des lieux aseptisés.<br />

Les dimensions du système<br />

Surprotech assure un transport<br />

manuel sans aucune difficulté à<br />

ses utilisateurs. En effet, son<br />

poids de 7,2 kgs et sa petite<br />

taille permettent à ce distributeur<br />

de surchaussure d’être un objet<br />

doté d’une poignée intégrée<br />

facilitant ainsi ses déplacements.<br />

L’utilisateur de Surprotech est<br />

réellement autonome, il est libre<br />

de se déplacer avec un matériel<br />

efficace sur ses divers lieux de<br />

travail. Ce produit dispose de<br />

recharges intégrées directement<br />

au système Surprotech, le<br />

nombre de recharges étant de<br />

10 à 100 unités.<br />

➟ www.pg.com<br />

➟ www.itwpc.com<br />

➟ www.cirrusresearch.fr<br />

➟ www.surchaussures.net<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 74


Focus marché<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

Un système de freinage<br />

innovant pour accroître la<br />

sécurité des axes verticaux<br />

Les masses déplacées verticalement,<br />

en particulier lorsqu’il s’agit<br />

de pièces lourdes telles que moteurs<br />

électriques ou réducteurs,<br />

représentent un danger sérieux pour<br />

la sécurité si, en cas de coupure<br />

d’énergie, leur mouvement<br />

s‘accélère inopinément ou si elles<br />

chutent de manière incontrôlée.<br />

Mayr ® propose le Roba ® -topstop,<br />

une gamme complète de freins<br />

individuels et de modules à double<br />

circuit de freinage redondants en<br />

guise de protection contre toutes les<br />

situations dangereuses critiques qui<br />

peuvent apparaître lors du service<br />

des axes verticaux et sont définies<br />

dans la norme DIN EN 954-1,<br />

catégories 1 - 3.<br />

Lors du développement du Roba ® -<br />

topstop, non seulement les aspects<br />

de sécurité ont été soigneusement<br />

pris en compte, mais aussi les<br />

caractéristiques intrinsèques des<br />

éléments d’entraînement des axes<br />

verticaux. Ces freins peuvent être<br />

facilement intégrés à des<br />

constructions existantes en raison<br />

des dimensions adaptées de leur<br />

flasque entre le servomoteur et le<br />

flasque intermédiaire. Par ailleurs,<br />

de par sa conception modulaire, le<br />

système offre la possibilité de créer<br />

de nombreuses exécutions : par<br />

exemple, avec bouts d’arbre ou<br />

arbre creux, avec accouplement<br />

élastique, avec limiteur de couple<br />

supplémentaire ou avec deux freins<br />

indépendants l’un de l’autre.<br />

Une interface entre le monde<br />

du contrôle d’accès filaire et<br />

celui des clés électroniques<br />

intelligentes<br />

Reposant sur la technologie<br />

Locken de contrôle d’accès<br />

intelligent sans câblage, ce<br />

nouveau distributeur de clés<br />

rechargeables Locken est destiné<br />

au stockage et la distribution des<br />

clés électroniques.<br />

Désormais, le détenteur d’une<br />

carte d’accès peut via l’armoire<br />

Locken, obtenir une clé<br />

électronique ayant récupérée<br />

automatiquement ses droits<br />

d’accès aux portes équipées de<br />

cylindres électroniques. Pour cela,<br />

il suffit de présenter sa carte<br />

devant l’armoire, celle-ci s’ouvrira<br />

et la clé chargée de ses droits<br />

clignotera, lui indiquant qu’elle est<br />

disponible pour lui.<br />

Ce système de stockage et de<br />

protection fournit un outil essentiel<br />

de contrôle, de gestion dans la<br />

logistique d’accès de l’ensemble<br />

du système Locken. Protégé par<br />

un système sécurisé de<br />

verrouillage électrique par codage<br />

digital, les clés électroniques sont<br />

positionnées et insérées à<br />

l’intérieur de l’armoire dans des<br />

réceptacles électroniques prévus à<br />

cet effet. Les clés gardées dans<br />

l’armoire rechargent<br />

automatiquement leur batterie.<br />

Pour des raisons de sécurité, elle<br />

sont stockées sans aucun droit<br />

d’accès, les droits des utilisateurs<br />

sont transférés automatiquement<br />

à la présentation d’un badge ou à<br />

l’insertion d’un code d’accès.<br />

Réinvention du gant<br />

d’assemblage à usages<br />

multiples le plus vendu<br />

d’Ansell, le HyFlex ® 11-800<br />

Ansell Healthcare présente une<br />

version améliorée de son gant de<br />

protection à usages multiples à<br />

succès, le gant HyFlex ® .Le<br />

nouveau HyFlex ® 11-800 est le<br />

premier gant intégrant Zonz<br />

Knit, la technologie brevetée<br />

d’Ansell qui réduit la fatigue des<br />

mains et soulage les articulations<br />

de la contrainte physique. Ce gant<br />

offre un ajustement plus<br />

ergonomique, synonyme de<br />

confort accru, ce qui favorise<br />

l’acceptation et la conformité<br />

d’utilisation par le porteur.<br />

Le nouveau gant HyFlex ® 11-800<br />

intègre la technologie Zonz Knit<br />

qui réduit la fatigue des mains en<br />

soulageant les articulations de la<br />

contrainte physique. Cette<br />

technologie repose sur un procédé<br />

de tricotage breveté utilisant<br />

plusieurs formes de mailles afin de<br />

rendre le gant plus étirable pour<br />

une souplesse et une dextérité<br />

maximales.<br />

Le confort est également assuré<br />

par un procédé de tricotage<br />

particulier qui permet d’abaisser<br />

l’auriculaire. La partie supérieure<br />

de la paume, sous les trois doigts<br />

du milieu, est tricotée séparément<br />

du reste de la paume tandis que la<br />

jonction avec l’auriculaire est<br />

montée plus bas que pour les<br />

autres doigts. Le porteur bénéficie<br />

ainsi d’une plus grande liberté de<br />

mouvement, d’un plus grand<br />

confort et d’un meilleur<br />

ajustement.<br />

Une nouvelle génération de<br />

séparateur à coalescence<br />

Fuchs Lubrifiant lance un<br />

nouveau produit pour la<br />

maintenance des fluides<br />

d’usinage en service. Avec le<br />

nouveau séparateur Livecase les<br />

utilisateurs de fluide aqueux vont<br />

dorénavant bénéficier d’un<br />

matériel facile à mettre en<br />

œuvre, peu encombrant et<br />

offrant une efficacité inégalé<br />

pour un matériel installé<br />

directement sur le bac d’une<br />

machine-outil. Contrairement<br />

aux déshuileurs à bande ou à<br />

disque, le déshuileur Livecase<br />

sépare les huiles grâce à la<br />

coalescence. Cette technologie<br />

qui a fait ses preuves dans des<br />

matériels de grande capacité, est<br />

aujourd’hui maitrisée dans un<br />

équipement portable.<br />

Livecase présente certains<br />

avantages par rapport aux<br />

séparateurs traditionnels :<br />

- il est simple à installer car il est<br />

livré avec un support<br />

magnétique permettant de le<br />

positionner sur le bâti d’une<br />

machine-outil sans nécessiter<br />

aucune surface au sol.<br />

- son faible encombrement<br />

(478 x 363 x 119) permet de le<br />

positionner sur tous les types<br />

de bacs à lubrifiants.<br />

- grâce à un débit de traitement<br />

important (650 l/h), il offre un<br />

rendement très élevé.<br />

- sa cuve transparente permet<br />

de contrôler sans manipulation<br />

la quantité d’huile extraite.<br />

➟ www.mayr.fr<br />

➟ www.locken.fr<br />

➟ www.ansell.eu<br />

➟ www.fuchs-oil.fr<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 75


Formations<br />

NOUVEAUTÉS FORMATIONS<br />

<strong>Maintenance</strong>, environnement, CHSCT, FM,<br />

services généraux, production...<br />

Afim<br />

Risques des fluides sous<br />

pression à tous les niveaux<br />

d'interventions en maintenance<br />

Profil :<br />

- Responsables, techniciens et professionnels<br />

de la maintenance<br />

Objectifs :<br />

Sensibiliser les responsables, techniciens<br />

et agents de maintenance sur l'ensemble<br />

des risques des fluides sous pression lors<br />

des interventions de maintenance sur<br />

machines fixes ou mobiles :<br />

- savoir analyser les risques humains, environnementaux<br />

et matériels inhérents à la<br />

mise en oeuvre de fluides sous pression<br />

et appréhender la gravité de leurs conséquences<br />

physiques et chimiques à tous les<br />

niveaux d'intervention en maintenance<br />

- savoir rédiger des procédures d'intervention<br />

sur des équipements utilisant<br />

des fluides sous pression<br />

- définir et mettre en œuvre des consignes<br />

d'intervention et leurs moyens de<br />

protection associés<br />

- savoir préparer des interventions de<br />

maintenance sécurisées<br />

- savoir faire respecter et appliquer les<br />

règles de sécurité<br />

- pouvoir proposer des actions amélioratives<br />

pour diminuer ou éliminer des<br />

risques identifiés<br />

- mettre en place un plan d'action en cas<br />

d'incidents ou d'accidents<br />

2 jours – Les 24 et 25 mai 2011 à Paris<br />

➟ www.afim.asso.fr<br />

Afnor<br />

Pilotage d'un contrat<br />

de maintenance : mettez-le<br />

en œuvre avec efficacité<br />

Objectifs et Contenu :<br />

Aspects stratégiques de la fonction<br />

maintenance<br />

- Coûts associés<br />

- Criticité des équipements<br />

- Plan de maintenance approprié<br />

Enjeux de la maintenance externalisée<br />

- Enjeux économiques<br />

- Enjeux comportementaux<br />

- L'équilibre relationnel : du conflit au<br />

partenariat<br />

Cahier des charges<br />

- Objectifs du cahier des charges<br />

- Expression des besoins<br />

- Structure du cahier des charges<br />

Dossier d'appel d'offres<br />

- Pré-sélection des fournisseurs<br />

- Consolidation des dossiers<br />

- La consultation<br />

- La sélection finale<br />

Contrat de maintenance<br />

- Structure générale (norme XP ENV<br />

13269 / X 60-318)<br />

- Analyse des clauses - Clauses techniques<br />

- Clauses d'organisation et de<br />

management - Clauses commerciales -<br />

Clauses juridiques<br />

- Évaluation d'un contrat : matrice d'analyse<br />

des clauses<br />

Mise en œuvre et pilotage du contrat<br />

- Modes de fonctionnement de la relation<br />

contractuelle<br />

- Préparation de la mise en place du contrat<br />

- Information et formation des services<br />

concernés - Analyse du plan de prévention<br />

- Implantation du prestataire : organisation,<br />

moyens fournis, moyens requis<br />

- Mise en oeuvre du contrat - Fonctions du<br />

donneur d'ordres et du prestataire - Prise<br />

en charge progressive des installations -<br />

Processus de recueil des données<br />

- Gestion et suivi du contrat - Traitement<br />

des données - Contrôles intermédiaires<br />

- Réception des travaux - Supports<br />

documentaires<br />

3 jours – Du 17 au 19 mai 2011 en Îlede-France,<br />

le 13 octobre 2011 à Lyon et<br />

le 1 er décembre 2011 à Blois.<br />

➟ www.boutique-formation.afnor.org<br />

Cimi<br />

Formation<br />

“responsable maintenance”<br />

avec certification de personnes<br />

Afnor Certification<br />

Profils :<br />

- Niveau Bac+2 + Formation MMI12 +<br />

4 ans d'expérience minimum dans un<br />

service maintenance ou production.<br />

- Niveau Bac + Formation MMI12 + 5 ans<br />

d'expérience en tant que responsable<br />

d'une équipe d'un service <strong>Maintenance</strong>.<br />

Objectifs :<br />

- Identifier les enjeux de l'entreprise pour<br />

la fonction maintenance<br />

- Élaborer et mettre en place une politique<br />

de <strong>Maintenance</strong> appropriée à la<br />

criticité du système productif<br />

- Optimiser les coûts associés à la fonction<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

- Mobiliser les ressources humaines dans<br />

un contexte d'amélioration continue.<br />

Remarques :<br />

- Le diagnostic d'un processus de maintenance<br />

est utilisé comme fil conducteur<br />

au cours de la formation.<br />

- Les intersessions sont mises à profit<br />

pour la réalisation de plans d'actions<br />

individuels.<br />

- Le contenu pertinent et complet, adapté<br />

aux besoins actuels, vise à développer<br />

vos potentiels et à valoriser la fonction<br />

"Responsable <strong>Maintenance</strong>" auprès des<br />

dirigeants d'entreprise.<br />

- La notoriété de la certification de<br />

personnes Afnor Certification est un<br />

faire-valoir de vos compétences professionnelles<br />

dans le domaine de la maintenance.<br />

3 jours – Du 11 au 13 mai 2011 à Blois<br />

➟ www.cimi.fr<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 76


Formations<br />

DB-Vib<br />

Vibration Ingénierie<br />

Notions de vibrations, implantation de machines tournantes,<br />

normes, instrumentation on line, aide à la rédaction de cahier<br />

des charges, études de cas.<br />

Profil :<br />

Ce stage s’adresse aux responsables des ingénieries chargées<br />

des machines tournantes, aux responsables des bureaux<br />

d’études et de méthodes, ingénieurs et techniciens de maintenance,<br />

responsables du diagnostic de pannes des machines<br />

tournantes par analyse vibratoire.<br />

Objectifs :<br />

Les ingénieries, les responsables de travaux neufs et de maintenance<br />

doivent généralement prévoir le comportement vibratoire<br />

d’une machine avant son implantation sur la structure<br />

d’accueil et définir le système de surveillance et de maintenance<br />

approprié aux différents types de machines. Ce stage<br />

permet de répondre à ces objectifs.<br />

Programme :<br />

- Implantation de machines<br />

- Analyse des chemins de transfert<br />

- Recette des installations chez le constructeur<br />

- Analyse modale de la structure d’accueil<br />

- Détermination des efforts de liaison<br />

- Calcul prévisionnel du comportement de la machine sur la<br />

structure d’accueil<br />

- Les différents systèmes on line<br />

- Le télédiagnostic<br />

- Démonstration<br />

4 jours – Du 6 au 10 juin 2011, à Vienne (Isère)<br />

➟ www.dbvib.com<br />

Dynae<br />

Formation certifiante en mesures vibratoires<br />

Profil :<br />

- Cette formation s'adresse aux professionnels qui souhaitent<br />

maîtriser au mieux les différentes étapes de la norme<br />

ISO 18436.<br />

Objectifs :<br />

- Savoir réaliser des mesures vibratoires dans les règles de<br />

l’art sur des routes préprogrammées<br />

- Acquérir des connaissances sur la technologie des équipements<br />

suivis.<br />

- Savoir détecter et diagnostiquer les défauts de base.<br />

Programme :<br />

- Vibrations : définition générale, vocabulaire<br />

- Appareillage, prise de mesures<br />

- Introduction à l’analyse spectrale<br />

- Notion de résonance<br />

- Connaissance des équipements, moteurs, pompes, ventilateurs,<br />

turbines, compresseurs, …<br />

- Analyse des défaillances de base et actions correctives<br />

correspondantes<br />

- Méthodologie de suivi vibratoire : procédures, essais, seuils,<br />

normes,…<br />

4 jours – Les 21, 22, 23, 24 juin 2011, à Paris<br />

➟ www.dynae.fr PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 77


Agenda<br />

SALONS, COLLOQUES, SÉMINAIRES<br />

Quelques rendez-vous importants<br />

dans les prochains mois en France et à l'étranger<br />

Mai<br />

ESM 2011<br />

L'European Security & Safety Meeting<br />

est une convention d'affaires sur la sécurité<br />

et la sûreté des États.<br />

Pour sa 6 e édition, ESM se tiendra à<br />

Lyon.<br />

Cette convention sera l'occasion de<br />

découvrir les dernières solutions de la<br />

prévention et gestion des risques, les<br />

technologies de pointe pour la protection<br />

des biens et des personnes.<br />

À Lyon<br />

Les 11 et 12 mai 2011<br />

➟ www.esmeetings.fr<br />

Préventica Rennes<br />

La référence de salons en matière de<br />

santé et de sécurité au travail et un<br />

congrès qui fera le point sur la prévention<br />

des maladies professionnelles :<br />

risques psychosociaux, troubles des articulations<br />

(TMS), cancers professionnels,<br />

addictologie…<br />

La prévention des risques au quotidien<br />

sera également abordée : travaux en<br />

hauteur, risque routier, risque électrique…<br />

Rennes – Parc des Expositions Rennes<br />

Aéroport<br />

Les 18 et 19 mai 2011<br />

➟ www.preventica.com<br />

Sepem Industries Angers<br />

Le salon des solutions d'usine, des services,<br />

des équipements, des process et de<br />

la maintenance poursuit son tour des<br />

régions et organisera sa deuxième édition<br />

« Centre Ouest » à Angers.<br />

Le panel des savoir-faire présentés repose<br />

sur un constat simple : un site de production<br />

rencontre des besoins récurrents qui<br />

sont propres au fonctionnement d’une<br />

usine, qu’il s’agisse d’une pompe, d’un<br />

process, d’une unité de manutention ou<br />

encore de traitement de fluides ou de<br />

déchets industriels.<br />

Angers – Parc Expo<br />

Du 24 au 26 mai 2011<br />

➟ www.sepem-industries.com<br />

Cien<br />

Le Carrefour de l'industrie électronique<br />

et numérique s'adresse aux fabricants,<br />

distributeurs et prestataires de services<br />

qui souhaitent rencontrer en face à face<br />

des professionnels principalement des<br />

services bureaux d’études, R&D et<br />

production issus des secteurs de l'aéronautique/défense,<br />

de l'automobile/transports,<br />

de l'efficacité énergétique, du<br />

médical, de la sécurité numérique ou<br />

encore des télécoms…<br />

Paris – Porte de Versailles<br />

Du 24 au 26 mai 2011<br />

➟ www.cien-expo.com<br />

Juin<br />

Journées de l’OIEau<br />

L'Office international de l'Eau organisera<br />

une journée consacrée à l’autosurveillance<br />

des réseaux d’assainissement.<br />

Cet événement reviendra tout particulièrement<br />

sur dix années de pratiques et des<br />

retours d'expérience.<br />

À Paris (CNFME)<br />

Le 14 juin 2011<br />

➟ www.oieau.org<br />

InMachine/OnProcess<br />

InMachine/OnProcess'2011 réunit les<br />

industriels et les spécialistes de l'automation<br />

et de la mécatronique.<br />

L'événement portera sur l'automatisation<br />

des machines et des procédés, le contrôle<br />

et les techniques pour fiabiliser les<br />

process, la maîtrise des consommations<br />

d’énergie, les moyens de rendre les<br />

procédés plus propres, sans oublier la<br />

maîtrise des risques industriels…<br />

Lyon – Cité internationale<br />

Le 21 juin 2011<br />

➟ www.in-machine.com<br />

Congrès<br />

SNCT<br />

Le Syndicat de la chaudronnerie tuyauterie<br />

et maintenance industrielle (SNCT)<br />

organisera à Marseille, au Parc Chanot,<br />

son 13 e congrès.<br />

Des personnalités du monde politique et<br />

industriel ont déjà confirmé leur présence<br />

pour venir débattre sur la thématique<br />

« Notre métier : source de croissance et<br />

d’avenir pour l’industrie », notamment<br />

Luc Ferry, Jérôme Frantz, Pierre Gattaz,<br />

Dominique Minière, Jean-Marc Noiray,<br />

Jean-Paul Vettier ou encore Jean-Claude<br />

Volot.<br />

À Marseille<br />

Les 23 et 24 juin 2011<br />

➟ www.snct.org<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 78


Au sommaire<br />

du prochain numéro<br />

Technologies<br />

Les solutions technologiques existant sur le marché<br />

pour réparer le matériel ancien.<br />

Management<br />

Comment auditer ses organisations de maintenance ?<br />

Transmissions<br />

Les moteurs hydrauliques et la récupération d'énergie.<br />

Prévention des risques<br />

Zoom sur Préventica Lyon.<br />

Quelles solutions en matière de protection de l'ouïe,<br />

des yeux et des voies respiratoires ?<br />

CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />

MRJ - 24 rue Firmin Gillot - 75015 Paris<br />

Tél. 01 56 08 59 00<br />

Fax 01 56 08 59 01<br />

www.maintenanceandco.com<br />

(La rédaction n’est pas responsable des documents qui lui sont<br />

adressés, sauf demande express, ceux-ci ne sont pas retournés)<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Jérémie Roboh<br />

RÉDACTION<br />

Olivier Guillon<br />

(o.guillon@mrj-corp.fr)<br />

Comité de rédaction : Gilles Pelon (Afim),<br />

Claude Pichot (Afim), Jean-François Le Goff (Afim),<br />

Michaël Levy, Jérémie Roboh, Olivier Guillon<br />

Ont participé à ce numéro :<br />

Daniel Dunet (BIPE), DB-Vib, Lionnel Parant (Institute of<br />

Marine Engineering, Science and Technology).<br />

ÉDITION<br />

Maquette : Graphaël (Paris)<br />

Couverture : Sandrine Weyland (MRJ)<br />

PUBLICITÉ<br />

MRJ - Tél. 01 56 08 59 00<br />

www.maintenanceandco.com<br />

le site des solutions<br />

prévention, sécurité, maintenance<br />

RÉPERTOIRE DES ANNONCEURS<br />

01dB-Metravib.....................................................29<br />

3M.......................................................................59<br />

Antargaz ................................................................2<br />

Apisoft. ................................................................45<br />

Cien .....................................................................33<br />

Communica..............................................Encartage<br />

Corim...................................................................39<br />

DB-Vib .................................................................22<br />

Delta Neu.............................................................62<br />

Dynae ..................................................................31<br />

E-Message...........................................................17<br />

Electroclass .........................................................17<br />

Eneria ..................................................................21<br />

Even Pro ..............................................................14<br />

Expogaz ...............................................................79<br />

Farnell. ...........................................2 e de couverture<br />

Fenwick ...............................................................57<br />

Flir .......................................................................13<br />

IGE Xao................................................................19<br />

IMA......................................................................51<br />

Kluber..................................................................61<br />

KTR......................................................................49<br />

Kimo ....................................................................28<br />

Lemaitre ..............................................................61<br />

Loxam..................................................................63<br />

Lumasense ............................................................9<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo ..........................3 e de couverture<br />

Mapa ...................................................................55<br />

Marechal Electric .................................................22<br />

Masterlock......................................4 e de couverture<br />

Mesurexpo...........................................................41<br />

Midest .................................................................77<br />

Petzl ....................................................................67<br />

Pollutec.......................................................23 et 37<br />

Préventica............................................................73<br />

Recylum.................................................................5<br />

Schaeffler ..............................................................7<br />

Siveco..................................................................35<br />

SEW Usocome .....................................................53<br />

Vitelec..................................................................18<br />

Werma.................................................................16<br />

DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />

Sonia Cheniti<br />

abonnement@production-maintenance.com<br />

Prix du numéro : 20 euros<br />

Abonnements 1 an (4 numéros) : 60 euros<br />

Étranger : 80 euros<br />

Règlement par chèque bancaire à l’ordre de MRJ<br />

Trimestriel N° 33<br />

Avril - Mai - Juin 2011<br />

Éditeur : MRJ<br />

SARL au capital de 50 000 euros<br />

24 rue Firmin Gillot 75015 Paris<br />

RCS Paris B 491 495 743<br />

TVA intracommunautaire : FR 38491495743<br />

N° ISSN : 1632-4153<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Imprimeur : Imprimerie de Champagne<br />

ZI Les Franchises – 52200 LANGRES<br />

Toute reproduction partielle ou globale est soumise à<br />

l’autorisation écrite préalable de MRJ<br />

Photo de couverture : Facom<br />

Dans ce numéro : un encart jeté « invitation Préventica »<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> est membre<br />

du Syndicat de la presse professionnelle<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2011 ➤ PAGE 80


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IIeme de couv

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