Maintenance & Entreprise n° 615-616
Dossier : GMAO & ERP : choisir son outil de gestion
Dossier : GMAO & ERP : choisir son outil de gestion
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N°615-616 - Oct.-Nov. 2009
15 euros
Les services à l’industrie
▼
FOCUS :
Des solutions
adaptées pour
mesurer le bruit
page 38-40
▼
PRATIQUE :
Équipements
sur mesure
en location
page 44
▼
REPORTAGE :
Lean et TPM
sur le site 3M
de Beauchamp
page 46
▼
EXPÉRIENCE :
Bonnes pratiques
d’externalisation
avec le CIMI
page 52
Dossier
GMAO & ERP : choisir
son outil de gestion
SOMMAIRE
L’actualité
> ÉDITORIAL
Les absents ont toujours tort............... 5
> ACTUALITÉS
• Manutan renouvelé Iso 9001.
Une certification unique.................. 6
• Directive REACH.
Un outil d’aide aux entreprises............. 8
• Une éolienne panoramique signée Sigma.. 12
• Salaires et recrutements.
Ceux qui s’en tirent et les autres. . . . . . . . . . 13
• Événement. Maintenance Expo 2010......14
Références
> GMAO & ERP
• Benchmark. La parole aux éditeurs........18
• Viniculture. Modernité technique
et respect de la tradition.................24
• Rencontre. La GMAO orientée métiers.....28
• Point de vue.
Extension du domaine de la GMAO.......32
• Expertise. Appliquer les bonnes pratiques. . 34
> FOCUS
• 01dB-Metravib : mesurer la pollution sonore
pour la combattre .......................38
• La location pour mesurer le bruit . . . . . . . . . . .
à moindre coût..........................40
DR
> PRATIQUE
• Le nouvel étiquetage
des produits chimiques entre en vigueur.. . 42
• Location. Une réponse pertinente.........44
> REPORTAGE
• Sur le site industriel 3M de Beauchamp . . . . . .
Lean et TPM au quotidien................46
•
> RETOUR D’EXPÉRIENCE
• Vers une meilleure maîtrise . . . . . . . . . . . . . . . . .
de l’externalisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
Magazine
> Nouveaux produits ........54
> Biblio...............................64
> L’Agenda.........................65
> BULLETIN D’ABONNEMENT.. . 66
DR
DR
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616 3
Edito
Les services à l’industrie
Toute correspondance est à adresser à
nos bureaux :
SOGI Communication
103, rue La Fayette
75481 Paris cedex 10
Tél. 01 42 81 94 00
Fax 01 42 81 98 07
www.sogicommunication.com
(La rédaction n’est pas responsable des documents qui
lui sont adressés, sauf demande express, ceux-ci ne sont
pas retournés)
Pour contacter vos correspondants, composez
01 42 81 suivi des chiffres entre parenthèses
COMITÉ D’ORIENTATION
l Pr A. Aoussat (ENSAM -CPI)
l Mme F. Asensio (AFSM)
l M. P. Cros (FIM),
l M e A.-J. Darmon (avocat au Barreau de Paris)
l Mme D. Eyraud (FIEEC),
l M. Fabiani (SNCT)
l M. Gabriel (ESSTIN-Univ. Nancy I)
l Guy Planchette (IMdR-SdF)
l Pr Tahiri (ENIM, Maroc)
l Pr Zwingelstein (Univ. Paris XII)
RÉDACTION
RÉDACTEUR EN CHEF
Jean-François Romain
ONT participé à ce numéro
Jean-Paul Aussel
Jean Bufferne
Patrick de la Grange
François Précope
Claude Savariau
Maquette/secrétariat de rédaction
Philippe Guérin Communication
(06 74 29 31 70)
PUBLICITÉ
CHARGÉ DE CLIENTÈLE
Patrick Barlier (93 64)
DIFFUSION ET ABONNEMENTS
Prix du numéro : 15 euros
Abonnements 1 an (6 numéros) : 85 euros
Étranger : 100 euros
Règlement par chèque bancaire
à l’ordre de Sogi
N° ISSN : 1154-6433
Dépôt légal : à parution
Membre du REPM-EMPN (Réseau Européen
de la Presse spécialisée en Maintenance – European
Professional Maintenance Press Network)
IMPRESSION
Jouve 2 - 33, rue Saint-Léonard BP3
53100 Mayenne
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
Maurice Roboh
MAINTENANCE & ENTREPRISE est édité
par SOGI COMMUNICATION
Maintenance & Entreprise est membre
du Syndicat de la presse professionnelle
Les absents
ont toujours tort
Maintenance Expo et le salon de la soustraitance
industrielle Midest seront-ils le juste
reflet de la situation de l’industrie en cette fin
d’une année particulièrement perturbée ? En
tout cas, les professionnels qui ont décidé d’y
participer, comme exposants ou comme visiteurs,
auront fait le choix de parier sur l’avenir.
Et, comme dit l’autre, « les absents ont toujours
tort ».
Dans ce numéro dont le dossier est consacré
aux outils logiciels de gestion, nous avons largement donné la parole aux
éditeurs de GMAO. Certains sujets, comme les fonctionnalités recherchées
et les exigences des utilisateurs (simplicité, simplicité, simplicité) font largement
consensus. Mais vous constaterez également que, sur d’autres questions,
les avis sont parfois sensiblement divergents. Cela tient en grande
partie à la taille des entreprises concernées. Une constatation, les ERP ne
font pas peur. Si la plupart des éditeurs vantent – à juste titre – une spécificité
de la GMAO qui la rend incomparable sinon irremplaçable, certains
envisagent avec réalisme et sans état d’âme l’association éventuelle de leur
GMAO avec un outil plus global de gestion.
Autre constatation, même au sein des entreprises industrielles où ont été
mis en place les plans d’économies les plus drastiques, les projets de GMAO
ont généralement été peu affectés par le coup d’arrêt porté aux investissements.
Le message, martelé depuis des années, aurait donc fini par passer
auprès des directions et des décideurs, selon lequel une bonne maintenance
dotée de bons outils de gestion est facteur de maîtrise des coûts et de
productivité pour toute l’entreprise…
Enfin, les acteurs interrogés, qui fréquentent les services maintenance à
longueur de temps, sont d’accord pour constater que la fonction maintenance
et le profil de ses responsables ont fortement évolué dans les années
récentes. Plus jeunes et familiers d’un outil informatique qu’ils utilisent aussi
à domicile, les mainteneurs sont aussi plus exigeants vis-à-vis de la GMAO
qu’on leur propose. À bon entendeur…
Jean-François Romain
M&E à votre rencontrei
Maintenance & Entreprise vous donne rendez-vous sur Maintenance Expo,
à Paris Nord Villepinte du 17 au 20 novembre ; et à Sepem Industries
Sud-Est, à Avignon du 26 au 28 janvier 2010. Vous serez les bienvenus
pour nous faire part de vos suggestions et des sujets que vous souhaiteriez
voir traiter dans votre revue, lors d’une rencontre sur notre stand
en toute convivialité.
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
5
Actualités
BRÈVES
La reprise tirée
par l’automobile
Pour faire face aux commandes,
le site PSA de Sochaux est
repassé en 3 x 8 en septembre
(alors qu’il était depuis plusieurs
semaines en 2 x 8).
Une reprise de l’activité du
secteur automobile confirmée
également par Carlos Ghosn,
patron de Renault, dans un
entretien récent au Figaro.
Un bémol cependant,
en France la prime à la casse
bénéficie surtout aux petites
cylindrées des marques
nationales… qui sont montées
à l’étranger.
Conjoncture :
indice SYMOP
stabilisé
L’indicateur Symop des
commandes en biens
de production a progressé
de 18 % en juillet, une hausse
succédant à plusieurs mois de
stabilité à la baisse pourrait
signifier que le point bas
de la crise est passé.
Mais le renversement de
tendance devra être confirmé
dans les prochains mois,
car les perspectives
d’investissement de l’industrie
manufacturière sont encore
faibles.
Sécurité :
presse portative
de JS Pro
Pour pallier le nombre important
d’accidents dans la maintenance
des chaînes industrielles liés
à l’utilisation de la masse,
JS Pro Equipement a développé
une presse hydraulique
portative pour le montage et
le démontage des axes de
chaînes industrielles sur site.
Jean Sevrette, technicien
maintenance chez Lafarge au
Havre, a déposé deux brevets
internationaux. JS Pro sera au
prochain Maintenance Expo.
Manutan renouvelé Iso 9001 >
Une certification unique
Manutan vient d’obtenir le renouvellement de sa certification Iso 9001. La
première certification Iso 9001 de Manutan SA date de 1996. Cette certification
est remise en cause lors d’un audit approfondi qui a lieu tous les
3 ans. Le dernier audit de cette envergure a eu lieu du 9 au 11 juin dernier. La certification
a été renouvelée, et les deux auditeurs de l’AFAQ (l’organisme indépendant de
certification) ont souligné le professionnalisme et la forte implication des équipes :
chez Manutan, chacun est responsable de la qualité, en est le garant et peut aider à
améliorer les processus. Parmi les nombreux points forts remarqués : qualité du management,
gestion de projets (notamment le projet WMS), écoute client, communication
interne, gestion des formations RH et de la GPEC, gestion de la Relation client,
évaluation des transporteurs. n
Outillage >
Mouvement à la direction de
Sandvik Coromant
Le spécialiste des outils coupants et systèmes
d’outillage, Sandvik Coromant se dote d’un
nouveau président : en fonction le 1 er septembre,
Tom Erixon a quitté la présidence de Sandvik Hard
Materials (division de Sandvik Tooling) qu’il occupait
depuis 2003. Âgé de 48 ans, M. Erixon a tenu plusieurs
postes de responsabilité dans le groupe Sandvik et
au Boston Consulting Group (la fameuse société de
consulting BCG). Il est titulaire d’un master de droit
(université de Lund, Suède) et d’un MBA de la business
school IESE (université de Navarre à Barcelone).
Le président sortant Kenneth Sundh est nommé vice-président
exécutif de Sandvik Tooling, responsable
des projets stratégiques internationaux. n
Sécurité au travail >
Déficit de formation des
ingénieurs
Selon une enquête réalisée par Essor
Consultants pour l’INRS auprès de
162 écoles d’ingénieurs représentant
85 % des étudiants, 66 % des jeunes
ingénieurs reconnaissent n’avoir reçu quasiment
aucune formation sur le thème de la
santé et sécurité au travail. Les problématiques
de prévention des risques professionnels
seraient abordées par 59 % des écoles
Tom Erixon,
président de Sandvik Coromant
qui y consacrent en moyenne 16 heures
d’enseignement. Seulement 11 % des étudiants
auraient reçu une formation appropriée,
tandis que 73 % des étudiants reçoivent
une sensibilisation ou une première
base d’enseignement. Le cursus de 16 % des
ingénieurs ignore totalement le thème. En
cause, un programme déjà très chargé avec
les matières traditionnelles. n
DR
6
M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
Actualités
BRÈVES
La taxe
professionnelle
supprimée en
2010
Au nom des 14 fédérations
industrielles qu’il rassemble, le
Groupe des fédérations industrielles
(GFI) se félicite de l’annonce,
par le président de la République,
de la suppression en 2010 de
la taxe professionnelle. « Dans le
contexte actuel, la sup pression
de la taxe professionnelle procurera
aux entreprises industrielles
localisées en France un réel
atout compétitif », se félicitait
Yvon Jacob, président du GFI,
soulignant que cette décision
lève un des handicaps majeurs
portés par l’industrie française.
« Correctement mise en œuvre,
cette mesure aura des conséquences
très positives sur l’activité,
l’investissement, l’exportation
et l’emploi industriels du pays. »
Directive REACH >
Un outil d’aide aux entreprises
O
n
sait que REACh est la directive
européenne qui fait obligation aux
entreprises de communiquer en
partie la composition des produits qu’elles
fabriquent afin de contrôler les produits
chimiques. Contraignante, la directive ne
concerne pour l’instant qu’une liste de 16
substances préoccupantes (à caractère
cancérigène, mutagène ou reprotoxique)
ou persistantes (bioaccumulatives et toxiques)
publiées en 2008. Mais la liste sera
vite étendue à quelques milliers de produits
dans les prochaines années. La directive fait
obligation de connaître l’exacte quantité de
substance ciblée dans ses produits ou dans
son processus de fabrication (composants,
peintures, traitements de surface), quelle
que soit la complexité de la chaîne de fabrication.
Pour satisfaire à cette obligation, le logiciel TEEXMA (version 2.6) de Bassetti
permet de gérer les compositions des assemblages ou de les récupérer dans les systèmes
d’information de l’entreprise et de calculer les quantités de chaque substance
présentes dans les produits finaux. Il permet aussi de cibler les importateurs et producteurs
en fonction de ces critères, lancer des actions correctives si besoin et trouver
des substituts adéquats… n
DR
8
M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
L’IPAF répond aux normes
Iso 9001 et Iso 18878
L
a conformité de l’International
Powered Access Federation (IPAF)
à la norme Iso 9001:2000 a été
réaffirmée par l’audit triennal passé le
20 août dernier. Aucune non-conformité,
majeure ou mineure, n’a été décelée.
L’IPAF est une organisation à but non lucratif
ayant pour objectif d’encourager
l’usage sûr et efficace des équipements
mobiles d’accès en hauteur dans le monde.
Cette fédération continue d’être la
seule organisation à se conformer à la
norme Iso 18878:2004 plates-formes élévatrices
mobiles – formation des opérateurs
(conducteurs). Plus de 80 000 personnes
doivent être formées cette année
dans les centres agréés par l’IPAF qui leur
délivrera la licence PAL (Powered Access
Licence) pour qu’elles puissent attester
leur formation. n
BRÈVES
C’est fait : Vinci
reprend Cegelec
Après le rachat de Clemessy par
Eiffage en 2008, l’année 2009
sera marquée par la reprise
de Cegelec par Vinci qui, au
passage, voit le fonds souverain
Qatari Diar entrer à son capital
à hauteur de 5 % (8 % à terme).
Le pôle VIinci Énergies se voit
désormais crédité d’un chiffre
d’affaires de 7 milliards d’euros.
Protection des mains >
Nouveau catalogue Mapa
Le nouveau catalogue MAPA Professionnel est plus qu’une simple
actualisation : le fond et la forme ont été revus avec des guides de
choix. Sur les rabats de couverture sont rappelées les normes en
vigueur afin de mieux comprendre les significations des pictogrammes
associés aux gants. Les informations techniques (matière, longueur, finition
intérieure, etc.) et logistiques sont précisées ainsi que les avantages
spécifiques et les domaines d’utilisation recommandés. n
DR
Portuaire :
Poralu Marine
dans les services
Poralu Marine lance un
pôle « services » dédié à la
maintenance, la rénovation et
la réparation des équipements
et des installations portuaires
et des appontements. Des
inspections techniques annuelles
en surface et sous-marines sont
également proposées.
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
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Formation >
Apave double
de capacités à
Dunkerque
Inauguré en octobre dans la ZI de Petite Synthe de Dunkerque
en présence du maire Michel Delebarre, de Dominique
Naëls, président de la CCI, et de Bernard Clément,
président du directoire CETE Apave Nord-Ouest,
le nouveau centre de formation métiers d’Apave couvre
1 500 m 2 de salles et bureaux, 1 800 m 2 d’ateliers et une
zone de manœuvre d’engins de 2 500 m 2 . L’ancien centre
de formation avait accueilli 3 500 stagiaires en 2008 et
la dynamique de région exigeait une rénovation. L’ouverture
de ce nouveau centre double la capacité d’accueil et
couvre mieux les besoins de formation notamment pour
les chantiers écoles : CEFRI – QSP (nucléaire), levage, engins
de chantier, cellules électriques HT-BT, soudage et
tuyauterie, chantier amiante et zone incendie. Parmi les
formations métiers : conducteur d’engins et d’équipement
industriel, monteur en isolation, échafaudeur, désamianteur,
monteur en tuyauterie, soudage, jointage, agent de
maintenance… n
La FIM inaugure
un site Internet et
extranet
Le site de la Fédération des
industries mécaniques se
compose d’un site grand
public et d’un espace extranet réservé
aux syndicats et entreprises
adhérentes. Le grand public trouve un panorama clair et
chiffré des industries mécaniques (en français et en anglais),
notes de conjoncture mensuelles, agenda des manifestations,
prises de position… et un carrousel de vidéos de près
d’une trentaine de films sur des métiers de la mécanique.
Un accès à l’annuaire Mecanet, portail officiel des industries
mécaniques, facilite les recherches concernant des entreprises,
des organismes techniques, des associations professionnelles…
Sur l’extranet adhérent, un système exclusif
de « tags » ou mots clés permet d’obtenir immédiatement
l’information recherchée sans se perdre dans une arborescence
complexe. Autres nouveautés : des forums de discussion,
une rubrique « Documents de référence » en matières
techniques, juridiques, fiscales. Une lettre d’information
électronique quotidienne est envoyée à tous les adhérents
afin de les alerter sur les nouveaux articles mis en ligne.
Elle est désormais complétée par une lettre hebdomadaire
(www.fim.net ou www.extranet.fim.net). n
DR
10
M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
Mesure >
Radiospares
distribue Agilent
Radiospares étend son offre de produits de test et
de mesure à la gamme d’Agilent Technologies qui
propose des multimètres, des oscilloscopes, des générateurs
de fonction et des blocs d’alimentation d’atelier.
La gamme d’instruments portables a été considérablement
étoffée avec des nouveautés qui offrent aux ingénieurs un
moyen facile de tester des composants à un prix abordable.
Par exemple, la fonctionnalité « deux-en-un » du multimètre
calibrateur multifonction U1401A est idéale pour les techniciens
en déplacement, pour effectuer des interventions
de calibration, de test ou de maintenance… n
Matériels >
Le nouveau guide
du DLR
L
a
nouvelle version du guide Web des adhérents du
DLR répertorie les distributeurs, loueurs et réparateurs
de matériels de bâtiment, de travaux publics
et de manutention industrielle. Une information fiable est
mise à jour quotidiennement et, outre la recherche alphabétique,
www.guidedlr.fr offre désormais la possibilité de
faire des requêtes sur la vente, la location ou la réparation.
L’index Vente permet de trouver les concessionnaires par
marque, l’index Location, de trouver un loueur de proximité
par famille de matériels, l’index Géographique indique aussi
les réparateurs du département. À signaler encore un index
Occasion et l’index Membres associés qui répertorie les fournisseurs
de solutions techniques. n
Protection individuelle >
Un catalogue du
groupe SOCODA
C
onçu
pour le professionnel, le 1 er catalogue sur les
équipements de protection individuelle SOCODA
propose un large choix de marques et de produits
pour prévenir et réduire les risques d’accident. Édité à 30 000
exemplaires, il est construit autour de 11 chapitres produits
visant à améliorer la sécurité, mais aussi le confort et l’efficacité
du travail de l’utilisateur professionnel. En première
partie, le catalogue propose des solutions pour la protection
de la tête, des yeux, auditive, respiratoire, du corps, des mains,
des pieds. La seconde partie présente les produits antichute,
de sécurité, de signalisation et d’hygiène. n
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Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
11
Actualités
Énergie >
Une éolienne panoramique signée Sigma
Quoi de plus valorisant
pour une grande cité
que de produire son
énergie, et de plus une énergie
propre et renouvelable. La ville
de Vancouver (Canada) a choisi
pour son énergie verte la solution
Leitwind LTW 77, équipée
de la plate-forme panoramique
Sigma Composite. La cité olympique
a voulu ainsi ajouter un
aspect ludique et attractif à son
volet énergétique. En effet, si
les éoliennes font aujourd’hui
partie intégrante des paysages,
seuls quelques privilégiés ont
eu la chance d’admirer le paysage
depuis le sommet d’une
éolienne. Cette prouesse est
réalisée par l’entreprise iséroise
qui a dessiné et fabriqué cette
cabine plate-forme destinée à
être installée à 64 mètres de
hauteur. Accessible par un ascenseur
situé dans le mât, cette
cabine offrira une vue qui sera
panoramique à 360° en tournant
en même temps que la nacelle
de l’éolienne. Les éléments
de la cabine plate-forme ont
quitté Sigma à la fin du mois de
juin dernier en sous-ensembles
et ont été assemblés sur site
en août. n
DR
Transport >
Peli élargit ses gammes de valises
Suite au rachat de Hardigg, Pelican
Products introduit les produits
de la marque de prestige
« Storm Case » au côté des gammes
Pelican et Peli, étendant ainsi son offre
à plus de 70 modèles de valises
moulées par injection. Produits à South
Deerfield, Massachusetts (États-Unis),
les 23 modèles de Peli Storm Cases
sont dotés des verrous « pousser tirer
» qui s’ouvrent facilement, mais
résistent aux coups. Équipé d’un joint
annulaire et étanche, chaque modèle
est doté d’une vanne Vortex intégrée
qui interdit l’entrée d’eau ou de poussières
tout en ajustant automatiquement
la pression d’air interne afin de
faciliter l’ouverture de la valise à n’importe
quelle altitude. n
12
M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
info@vitelec.com
www.vitelec.eu
BRÈVES
Zone ATEX
Eureka Industries
habilité
L’organisme Eureka Industries
peut désormais proposer une
formation bien spéciale que
très peu d’organismes savent
réaliser : l’habilitation basse et
haute tension en zone ATEX
(formation réalisable en français
ou en anglais).
Cette formation est réalisée
sur demande et est animée par
un formateur ayant la double
certification de formateur
« habilitation électrique BT/HT »
et « ISM’ATEX niveau 3 INERIS ».
Salaires et recrutements
Ceux qui s’en tirent et
les autres
Avec une baisse de seulement 3 % des recrutements depuis le début
de l’année, l’exploitation et la maintenance industrielle offrent toujours de
belles opportunités, d’autant que, par exception, les salaires d’embauche
sont à la hausse.
Le 7 e Baromètre
des salaires publié
par Expectra,
« réseau de recrutement
hautes compétences
», a été réalisé à partir
de l’analyse des salaires
réels extraits de 126 000 fiches
de paie de 6 000 PME
en France. « Sur un marché
très complexe, avec notamment
très peu de visibilité sur
l’efficacité des plans de relance
et sur la date de la sortie
du tunnel, les entreprises
ont eu tendance à comprimer
les salaires à l’embauche
et il n’y a pas eu de phénomène
d’inflation des salaires,
même pour attirer les
meilleurs talents », commentait
Hugues Pariot, DG
du cabinet. « D’ailleurs, la
moyenne observée sur les
140 fonctions cadres et assimilés
est identique à celle
de l’année dernière et ressort
à – 1,6 %. Ce tassement est
cohérent avec les orientations
communiquées par
les DRH des grands groupes
cette année : les augmentations,
quand elles existent,
se contentent de rattraper le
coût de la vie. » Mais certaines
fonctions s’en sortent
mieux.
Ainsi, l’exploitation et la
maintenance industrielle, qui
enregistrent seulement 3 %
de diminution de recrutements
au premier trimestre
2009 par rapport à la même
période 2008, offrent encore
de belles opportunités aux
techniciens de maintenance.
De manière mesurée, leur salaire
à l’embauche suit cette
tendance avec + 5,9 %.
Les fonctions process et les
méthodes sont impactées par
la conjoncture où l’on déstocke
plus que l’on ne fabrique. Il
n’en demeure pas moins que
ces fonctions restent plébiscitées
là où la pression sur les
prix et les délais sont maximums.
Dans ce contexte, les
techniciens méthodes et les
techniciens contrôle qualité
ont vu leur fiche de paie
progresser respectivement
de 6,4 % et de 2 % en 2009.
Les recrutements d’ingénieurs
R&D ont légèrement
baissé au premier trimestre
2009 (– 2 %). On note également
un ralentissement notable
sur l’ensemble des métiers
liés à l’ingénierie et aux
bureaux d’études avec une
baisse des recrutements de
l’ordre de 17 % sur le premier
trimestre 2009.
Dans les secteurs informatique
et télécommunications,
malgré un ralentissement
sur l’audit, les études, le
conseil et le développement
(entre – 10 % et – 6 % de
recrutements), deux métiers
résistent : le développeur
avec + 6 % sur les salaires
à l’embauche, et l’infographiste
avec + 7,4 % d’augmentation.
Pour le secteur commercial
et marketing, on observe
une hausse sensible
des salaires à l’embauche
pour les chargés d’affaires
techniques (+ 4,7 %). Cela
s’explique par la demande
toujours soutenue de profils
avec des compétences
techniques pointues et des
compétences commerciales
avérées. Des profils d’autant
plus difficiles à recruter que
les candidats potentiels hésitent
à changer de société
ou de secteur d’activité et à
saisir de nouvelles opportunités
professionnelles. n
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
13
Événement
Maintenance Expo 2009
Du 17 au 20 novembre prochains, dans le hall 6 de Paris Nord Villepinte,
se tient Maintenance Expo, seul salon national de toutes les solutions de
maintenance industrielle et tertiaire en 2009.
Evénement de référence,
Maintenance
Expo est dédiée à
un secteur essentiel
de la performance des entreprises
qui génère 450 000 emplois
de qualifications élevées dont
15 000 cadres et 17 000 nouveaux
diplômés par an, du CAP au
mastère. Chaque année, 22 milliards
d’euros sont consacrés aux
dépenses de maintenance dans
l’industrie (dont 7,2 milliards
sous-traités), soit 2,3 % de la
production française en valeur. Il
faut encore ajouter 17,6 milliards
d’euros de dépenses de maintenance
dans l’immobilier et le tertiaire
(où la sous-traitance, plus
importante, représente 13,2 milliards).
En outre, les dépenses en
produits et composants industriels
en maintenance et travaux
neufs pèsent pour 12 milliards
d’euros selon l’Afim qui suit attentivement
l’évolution de toutes
ces données.
Cette nouvelle édition du salon
se prépare dans un contexte particulier.
En effet, la situation économique
délicate a amené de
nombreux industriels à replacer la
maintenance au premier plan de
leurs préoccupations : quand les
investissements sont au ralenti, un
bon entretien du matériel existant
est source d’économies.
Pour cette édition, un éclairage
particulier sera porté sur l’Asset
Management Industriel et le Lean
Manufacturing, des thèmes visant
en priorité les fonctions de
direction. Il s’agit d’une nouvelle
approche de la gestion industrielle
qui assure la meilleure rentabilité
des équipements de production
pendant tout leur cycle
de vie, de leur conception à leur
remplacement. Maintenance &
Entreprise devrait participer à une
conférence sur ce thème.
Le salon accueillera également
le 11 e Forum international de la
Maintenance, événement biennal
organisé par l’Afim et attendu par
toute la profession. Maintenance
Expo bénéficie de la tenue concomitante
de MIDEST, premier salon
mondial de sous-traitance industrielle,
et de Tolexpo, le salon
international des équipements
de production pour le travail des
métaux en feuille et bobine, du
tube et des profilés.
Les exposants
jouent le jeu
La GMAO
toujours bien
présente sur
Maintenance
Expo
Venus de PME comme de multinationales,
les exposants couvrent
des secteurs aussi variés que les
travaux de maintenance, les produits,
l’outillage, le matériel, la
logistique, l’édition de logiciels,
les NTIC, l’énergie et les utilités,
la sécurité au travail, la santé, le
contrôle, l’ingénierie et conseil, la
documentation technique, la formation,
la presse… Toujours aussi
nombreux, les éditeurs de logiciels
dédiés (GMAO, aides au diagnostic…)
occupent près de 40 % de
la surface d’exposition. Parmi eux
figurent de grands noms tels Carl
International, Dimo Maint, 4D
Concept, Siveco Group…
Le deuxième secteur représenté,
l’énergie et les utilités, enregistre
le retour remarqué de Schneider
Electric France et les arrivées notables
d’Areva T&D et de TSV. Il est
suivi de la fourniture de produits
et outillages avec, entre autres,
ASPI et SOFRAPER, de l’ingénierie
et conseil avec Rayonnance et
IESPM, et du secteur de la sécurité
au travail avec Fortal.
Autre grande première, Maintenance
Expo accueille pour la
première fois la RATP qui souhaite
sensibiliser les visiteurs à
son offre de maintenance et aux
carrières qu’elle propose.
Soutenu notamment par le Syndicat
national de la chaudronnerie,
tuyauterie et de la maintenance
industrielle (SNTC) et par
le Club Qualité Maintenance de
la Fédération française des installateurs
électriciens (FFIE), MAIN-
TENANCE EXPO accueille également
le 11 e Forum international
de la maintenance, organisé par
l’Afim sur le thème « La maintenance
dans les pays de langue
ou d’influence française ». Cet
événement, attendu par toute la
profession, propose une vingtaine
de conférences sur les évolutions
techniques et méthodologiques,
les normes, les métiers, la formation,
la sécurité… n
François Précope
DR
14
M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
GMAO & ERP
> Benchmark
La parole aux éditeurs
Nous avons mis les éditeurs de GMAO sur la sellette. Vous trouverez
ci-dessous les réponses de ceux qui ont bien voulu se soumettre au jeu des
questions : des points de vue croisés, parfois consensuels, parfois différents
et même un peu polémiques… Dans tous les cas, stimulants !
En tant qu’éditeur de solutions,
quelle est votre vision du marché
et diriez-vous que le marché
de la GMAO est aujourd’hui un
marché de renouvellement ?
Laurent Crétot (Responsable
Produits Siveco Group). Pour
Siveco le marché de la GMAO
n’est pas actuellement un marché
de renouvellement. Bien sûr,
les clients ayant de nouveaux besoins
dus à des facteurs tels que
l’amélioration de la rentabilité ou
des techniques de production ou
encore des contraintes liées à la
crise économique existent et font
appel à nous. Cependant, il est
également clairement établi que
de nouveaux métiers émergents
ou des secteurs jusqu’à présent
non concernés par la GMAO sont
de grands demandeurs de nos solutions.
La mise en place de normes
et réglementations, de traçabilité,
de sécurité, de qualité,
pousse des activités maîtrisant
leurs techniques à s’équiper pour
prouver qu’elles ont cette maîtrise.
DR
Jacques Faucher (ELFA Systemes).
Uniquement renouvellement
dans le cas
d’échec de la première
installation :
échec ou semiéchec
à mon avis
extrêmement fréquent
à cause essentiellement
du
manque de motivation
des parties prenantes
: je n’ai encore jamais vu
un client (à une exception près)
pour lequel la maintenance (et
non pas sa gestion) soit considérée
SINCÈREMENT comme
quelque chose de sérieux. Mais
il semble que, depuis un ou deux
ans, certains responsables dépassent
le stade des bonnes paroles
et s’apprêtent à installer sérieusement
une première gestion de
leur maintenance (sans même
parler de logiciel…).
Emmanuel Le Meur (Tribofilm).
C’est effectivement un marché
en renouvellement et c’est pourquoi
il est important de proposer
une offre évolutive et innovante.
Depuis quelques années, nous
migrons nos clients MaintiMédia
PRO vers MaintiMédia.NET
et demain nous leur proposerons
d’accéder à la technologie MaintiMédia
4G. Il est nécessaire de
s’adapter aux nouvelles habitudes
des utilisateurs acquises auprès
des systèmes d’exploitation en
constante évolution. Aujourd’hui
les technologies de communication
(téléphone mobile, Internet,
téléphonie IP, e-mail…) sont omniprésentes
et l’utilisateur est
devenu « multi tâches ». Il est
nécessaire de proposer une offre
adaptée à ces nouveaux comportements.
Laurent Menoret (Apisoft International).
Quasiment toutes
les structures avec un service
maintenance ont une solution
de GMAO. Seulement, certaines
ont des solutions obsolètes, des
développements internes sous
Excel ou Access qui ne correspondent
plus aux besoins. La volonté
est alors de mettre en place un
logiciel du marché.
Olivier Zobel (Directeur commercial
ITM). Le marché de la
GMAO est en constante évolution.
En effet, face à la crise, de
plus en plus d’entreprises souhaitent
mettre en place des outils
permettant d’accroître leur efficacité
et de mieux maîtriser leurs
coûts. La GMAO est également
un marché de renouvellement
avec les entreprises ayant acquis
un produit il y a plusieurs années
et qui se révèle aujourd’hui ne
plus correspondre aux besoins.
Soit parce que celui-ci est trop
« léger » soit parce qu’à l’inverse,
il n’offre pas assez de souplesse
d’utilisation. Ces sociétés se tournent
alors vers des produits plus
conviviaux et évolutifs comme
Mister Maint.
Quelles sont les fonctionnalités
désormais incontournables
et les exigences d’application
d’une GMAO ?
Laurent Crétot (Siveco). La
GMO est devenue un outil WEB,
disponible en accès distant sans
logiciel intermédiaire. Chaque utilisateur
peut avoir accès en toute
sécurité à l’information requise
via un navigateur Internet standard.
Avec une solution “full web”
16 M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
GMAO & ERP
le déploiement de l’application est
beaucoup plus simple. Si l’on souhaite
effectuer une modification
ou une mise à jour du logiciel, il
suffit d’intervenir une seule fois
sur le serveur : avantage appréciable
pour les sociétés multi sites.
Les coûts d’exploitation sont réduits
et l’on peut accéder à des
services supplémentaires.
La GMAO est devenue un outil
mobile, elle s’est adaptée aux
nouveaux matériels tels que les
PDA, Tablet PC, Smartphones,
etc. Notre solution Coswin Mobile
permet d’accéder à distance
aux données, les techniciens recevant
et envoyant des données
sur synchronisation directement
à partir de leurs terminaux sur les
lieux d’intervention. Avantages :
un gain de temps considérable via
la suppression de déplacements ;
plus de double saisie des données
et une mise à jour immédiate ;
productivité accrue, meilleure
qualité des interventions et une
économie financière.
Société
Enfin, la GMAO est devenue
autonome, elle ne nécessite plus
d’installation client, elle libère les
services informatiques de son administration
et s’intègre dans leur
système LDAP. Les versions JAVA
permettent d’utiliser des postes
qui se mettent à jour automatiquement
sans intervention d’un
administrateur sur le poste client.
Les versions HTML sont exemptes
de toute partie cliente, elles
exploitent un unique navigateur
internet et sont ainsi disponibles
de toute station ayant accès au
serveur applicatif, n’importe où
dans le monde. Les intégrations
dans le système LDAP de l’entreprise
permettent une gestion
unique des droits et méthodes
d’accès à l’applicatif, elles simplifient
l’administration informatique
de sécurité à réaliser.
CARL Software se rit de la crise
Éditeur du logiciel CARL Source, CARL
Software a connu en 2008 une douzième
année de croissance consécutive. Après
une croissance de 14 % en 2007, la société
a réalisé un CA de 6 803 K€ en croissance
de +11 % en 2008 (6 152 K€ en
2007) et un résultat net de 533 K€ (soit
8 % de rentabilité nette). CARL Software
occupe ainsi pour la 3 e année de suite
la place de n° 1 sur le marché français
de la GMAO et de l’Asset Management
(comparaison des CA France publiés des
sociétés spécialisées dans ce domaine).
Créée il y a 24 ans, la société se distingue
par sa stabilité au sein d’un marché très
concurrencé, à l’abri des aléas financiers
et des changements d’actionnaires et de
direction. Toujours dirigée par son fondateur
Éric Bonnet, la société emploie
63 salariés dans son siège social lyonnais.
Parmi ses nouvelles références, on
peut citer L’Oréal, les chocolats Lindt, les
transports en commun de Metz, Martini
Bacardi, Octapharma, ERDF (filiale distribution
d’EDF), le Conseil général du
Rhône, la Voix du
Nord, le ministère
de l’Intérieur, le CH
d’Armentières…
En 2008, CARL
Software a créé
une nouvelle succursale
en Italie.
En 2009, malgré le
contexte économique,
CARL Software
prévoit une nouvelle
année de
croissance grâce
Éric Bonnet,
dirigeant de Carl
Software
aux investissements consentis en R&D
et au développement international.
DR
Jacques Faucher (ELFA Systemes).
Le client demande toujours
des choses extrêmement
primaires, avec une mise en forme
telle que cela ne perturbe
pas ses habitudes… même si sa
nouvelle GMAO ne lui offre pas
plus de services que sa gestion
“à la main” habituelle. À mon
avis, énorme méconnaissance
de ce que peut faire une GMAO
dans le domaine de la prévision
et de l’exploitation de l’historique.
Mais nécessité de formation
réelle et une motivation du
personnel pour une exploitation
correcte.
Emmanuel Le Meur (Tribofilm).
L’intuitivité. Aujourd’hui, l’informatique
est un outil du quotidien.
Nous sommes dans une ère
consumériste où les gens veulent
tout, tout de suite. Les logiciels
doivent donc être rapidement
exploitables et prouver leur efficacité
en affichant des résultats
dans les meilleurs délais. La méthodologie
utilisée par Tribofilm
permet une mise en place et un
retour d’expérience rapide allant
de 1 à 6 mois. Enfin, les technologies
nomades deviennent incontournables
et chaque jour nous
nous félicitons d’en avoir été les
pionniers. Nous achevons une
toute nouvelle mouture de notre
offre de GMAO MaintiMédia
mobile et nous allons faire, une
fois de plus, bien des envieux !
Laurent Menoret (Apisoft). D’un
client à un autre, d’une organisation
à une autre, les besoins
peuvent être très différents. Par
contre, il y a des exigences communes
qui sont systématiques :
avoir un logiciel de GMAO simple
d’utilisation, rapide à mettre en
place, qui s’adapte facilement au
métier et qui ne nécessite pas de
compétence informatique.
Olivier Zobel (ITM). La GMAO
ne se cantonne plus simplement
à la fonction maintenance, mais
ses nombreuses fonctionnalités
en font un véritable outil d’aide à
la décision pour tous les acteurs
de l’entreprise. Qu’il s’agisse du
personnel de maintenance, mais
aussi des dirigeants. Ainsi, en
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
19
s’intégrant parfaitement à
l’environnement existant, la
GMAO devient un maillon
incontournable dans la prise
de décision en offrant une
totale visibilité sur l’actif de
l’entreprise.
Que peuvent craindre les
GMAO des ERP, particulièrement
au regard des ERP
qui proposent des applications
spécifiques en maintenance
?
Koenraad Beckers (Directeur
général de Siveco
Group).
si dans la réalité la mise en
place est rarement aussi
aisée.
En pratique, nous ne pouvons
pas parler de concurrence
entre ERP et GMAO.
Par exemple, nous avons
de nombreux sites clients
pour lesquels notre solution
GMAO Coswin 7i accompagne
le déploiement des ERP.
Aujourd’hui, les entreprises
ont besoin de se reposer sur
un système de GMAO performant,
fiable et centralisé
afin de piloter au mieux l’organisation.
La mise en place
d’une bonne GMAO est un
levier permettant l’amélioration
de la performance,
c’est pourquoi nombre
de dirigeants ont décidé de
développer les deux : l’intégration
entre GMAO et ERP
est alors possible.
DR
Jacques Faucher (ELFA Systemes).
La concurrence en
terme de coût, d’efficacité,
de souplesse et de parfaite
adaptation aux besoins de
l’entreprise.
Proposer une application
spécifique en maintenance
ne signifie pas proposer un
applicatif spécialiste de la
maintenance. Si les grands
logiciels de GMAO du marché
ne proposent pas de solutions
spécialisées en comptabilité
ou en production, par
exemple, c’est parce qu’elles
ne sont pas expertes. L’inverse
est vrai. Les clients attendent
une application métier
réalisée par des spécialistes
de ce métier. La crainte ne
peut pas venir de la partie
métier.
Les ERP ont la faculté de se
présenter comme une solution
globale couvrant la
plupart des métiers de gestion.
La facilité apparente de
généraliser un seul logiciel
pour tout couvrir est forcément
séduisante même
Emmanuel Le Meur (Tribofilm).
Lorsqu’une décision
Groupe impose un
ERP, il arrive que le responsable
maintenance soit dans
l’obligation de se séparer de
sa GMAO. Toutefois, les modules
maintenance proposés
par les ERP n’auront jamais
l’ergonomie et l’approche
terrain des logiciels de
GMAO. Ce sont avant tout
des logiciels de gestion et
leur approche est rarement
intuitive. Le bon compromis
est d’interfacer la GMAO
avec l’ERP. Aujourd’hui
MaintiMédia dispose déjà
de nombreuses interfaces
avec des ERP comme SAP,
IFS, SAGE, ASAP, OCTAL, SO-
PRA, M3…
Laurent Menoret (Apisoft).
Les modules de mainte-
20
M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
nance des ERP ont souvent
une approche financière. Si
les directions générales sont
séduites par ces solutions,
les responsables maintenance
et directeur techniques
veulent un logiciel
métier. C’est pourquoi, si la
direction n’impose pas son
choix, systématiquement
le responsable de maintenance
opte pour un logiciel
spécialisé en GMAO.
Olivier Zobel (ITM). Avec
une vocation plus généraliste,
les ERP n’offrent que
des fonctionnalités réduites
dans le domaine de la
maintenance. Abordant plus
particulièrement l’aspect financier
de la fonction, ceuxci
occultent le plus souvent
la problématique réelle à
laquelle est confrontée la
maintenance. Les applications
dédiées « métier »
comme l’est Mister Maint
(d’ITM, NDLR), permettent
d’aller beaucoup plus loin
dans l’analyse des processus
et offrent une convivialité
plus aboutie.
Plus largement, quels sont
aujourd’hui les grands thèmes
de réflexion des services
de maintenance ?
Koenraad Beckers (Siveco).
La dématérialisation
du savoir et du logiciel par la
gestion de la connaissance
et par le développement des
méthodes collaboratives.
Mettre en place un système
de partage des connaissances
(normes, procédures,
législation, savoir-faire
spécifique, technique, etc.)
pour mutualiser le savoirfaire
des techniciens. À cet
effet, Siveco Group investit
significativement en R&D et
mène d’importants efforts
de compétitivité. Grâce à
une solide équipe investie
en R&D pour remplir cette
exigence quotidienne, Siveco
joue la carte de l’innovation
avec la mise sur le
marché d’un tout nouveau
concept. Nous sommes fiers
de présenter la première
plate-forme de connaissances
entièrement dédiée à la
maintenance. Siveco et son
partenaire IDSL ont travaillé
à la mise en place d’un outil
informatique collaboratif :
M.tv. C’est le premier centre
de données dédié aux équipes
de maintenance. Nous
le présentons en exclusivité
à Maintenance EXPO
2009. Enfin, de nouvelles
méthodes décisionnelles
vont devoir être élaborées
en fonction de contraintes
émergentes : écotaxes, taxes
carbones, etc. La GMAO de
demain devra s’adapter aux
évolutions du marché : économie,
cadre législatif, marché
bio, etc.
Laurent Crétot (Siveco).
L’Information automatisée :
l’information ne doit plus
être disponible pour l’utilisateur,
elle doit venir à lui,
sans sollicitation. C’est ce
vers quoi la nouvelle version
de Coswin 7i tend à
aller. Cela se présente par
la programmation de rapports
sur événements, par
exemple : tous les jours un
rapport s’exécute, mais si un
certain nombre d’incidents
survient, alors on envoie
automatiquement le rapport
à un listing de personnes.
Plus besoin de consulter
le rapport pour saisir les
éléments pertinents, les critères
d’intérêt sont prédéfinis
et chaque personne reçoit
l’information dont elle
a besoin de manière automatique.
Jacques Faucher (ELFA
Systemes). 1. La prise de
conscience du désastre
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
21
GMAO & ERP
( absence quasi généralisée de maintenance
préventive), et la recherche d’une
organisation efficace pour mettre en
place une gestion de la maintenance,
et connaître son coût.
2. Comment vivre avec des ERP imposés
aux modules inadaptés ?
3. Comment dépasser le stade du jeu
avec des dizaines de tableaux Excel ?
4. Rédiger un cahier des charges (qui
évidemment ne sera pas respecté par
des produits standard) pour acheter
un logiciel (mais sans avoir de budget)
: cela permet en tout cas une prise
de conscience et joue le rôle d’un
audit !
Emmanuel Le Meur (Tribofilm). De
nos jours, le service maintenance est
une entreprise dans l’entreprise. Gérer
un service maintenance s’approche
de plus en plus de la gestion d’une
entreprise. Cependant, je pense que
deux thèmes principaux se dégagent,
à savoir les technologies de maintenance
prédictive et la sécurité des
personnes.
Olivier Zobel (ITM). Au regard de la
conjoncture, le souci constant des entreprises
reste la maîtrise des coûts et
l’optimisation des processus. Cela passe
irrémédiablement par une meilleure
gestion des stocks et des achats, mais
aussi par la volonté d’accroître la disponibilité
des équipements pour une
meilleure rentabilité. Vient également
la volonté d’intégration de l’outil au
sein du système d’information, permettant
à celui-ci de communiquer avec
l’ensemble des applicatifs métiers de
l’entreprise.
Le profil et les compétences des responsables
de service maintenance
vous semblent-ils avoir changé ces
dernières années ?
Koenraad Beckers (Siveco). Oui forcément,
il est impossible de ne pas
s’en rendre compte. Il y a dix ans, on
utilisait un ordinateur à son travail,
parfois à la maison. Aujourd’hui, chacun
dispose d’un ordinateur chez soi
et d’un accès Internet. L’influence de
ces technologies et médias dans la vie
de tous les jours a changé la donne.
Nos clients veulent la souplesse, l’intuitivité,
le dynamisme de ce qu’ils
voient tous les jours chez eux : de l’information
automatisée, un espace de
travail totalement personnalisable, des
réseaux de partage, tout ce qui permet
d’avoir la connaissance au plus
Tour de table
Maintenance et GMAO selon CORIM Solutions
« Nous sommes plutôt sur un marché
de renouvellement, un renouvellement
qui peut être lié à l’émergence de nouvelles
technologies, à un changement
dans la topologie du projet, à de nouveaux
besoins fonctionnels », explique
Marie-Laure Vachaud, responsable commerciale
CORIM Solutions. Pour David
Jollivet, responsable adjoint du service
client, « nous sommes à plus de 50 %
de l’activité sur un marché de renouvellement.
Mais toutes les entreprises tendent
aujourd’hui vers l’acquisition d’une
GMAO et ont le même besoin de maîtriser
leur maintenance ».
Pour Jeannie Berrou, consultante marketing
client, la communication (partage
de l’information, interconnexions avec
d’autres applications) ainsi que la mobilité
sont des besoins qui reviennent
couramment sur le terrain. La génération
d’indicateurs de suivi est également
une fonctionnalité incontournable.
« La gestion du préventif et le planning
sont également deux fonctionnalités incontournables,
ajoute D. Jollivet, par
ailleurs l’exigence de toute application
est aujourd’hui d’être à la portée de tous
les utilisateurs. »
« Ce que nous pouvons craindre des ERP
et de leur module maintenance, c’est ce
besoin de centralisation des données »,
explique de son côté Marie-Laure Vachaud,
responsable commerciale. La
solution intégrée peut profiter de sa
présence au cœur de l’entreprise pour
uniformiser l’ensemble de la suite logicielle.
Mais comme son nom l’indique,
un module maintenance reste un module
maintenance, il n’est pas une solution
métier spécialement étudiée avec et pour
les services maintenance, il n’a pas pour
ambition d’être une solution terrain, mais
de rendre compte d’une vision comptable.
« J’ajoute que les éditeurs spécialistes
GMAO, comme nous le sommes,
sont des experts maintenance avant tout.
Nous offrons à nos clients et utilisateurs
un degré d’expertise que n’offre pas et
ne peut offrir un éditeur ERP. »
Dans le contexte d’incertitude actuel,
le thème principal de réflexion des services
maintenance est la réduction des
coûts de maintenance, analyse Jeannie
Berrou, l’identification des sources de
dépense pour une vraie politique budgétaire
prévisionnelle. Elle ajoute que
l’optimisation de la gestion des stocks
et le suivi de la sous-traitance restent
bien sûr au cœur des préoccupations.
D. Jollivet souligne que l’enjeu actuel
des services maintenance est de disposer
d’un outil d’aide à la décision plus proche
de leur métier et de leurs contraintes
journalières, de savoir transformer
une base de connaissances en un outil
d’amélioration continue.
Enfin, on s’accorde à considérer que, incontestablement,
le profil des responsables
de service maintenance a changé.
« Il s’agit d’une nouvelle génération,
mieux préparée aux outils d’aide à la
gestion de la maintenance », constate
D. Jollivet. Des profils mieux formés,
dotés d’une qualification supérieure :
« Nous sommes passés d’une génération
d’autodidacte à une génération de
jeunes ingénieurs diplômés. »
22 M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
vite et de la manière la plus conviviale
qui soit.
Jacques Faucher (ELFA Systemes).
Le profil, peut être pas, mais les responsables
font quelques petits efforts
pour que leur discours en interne soit
autre chose que la proclamation de
bonnes intentions destinées à leur
hiérarchie et à leurs financiers. La
GMAO reste un serpent de mer. Estce
qu’il est nécessaire que j’ajoute
que je suis désolé de constater que les
responsables ne font en général que
régler les interventions d’une équipe
de pompiers ? Et qu’ils n’ont que très
rarement le temps, même quand ils ont
la volonté et le savoir-faire, de traiter au
fond les problèmes de maintenance.
Emmanuel Le Meur (Tribofilm). Oui,
nous sentons qu’une génération est
passée. Nous rencontrons de plus en
plus de jeunes responsables titulaires
d’un BTS ou d’un diplôme d’ingénieur.
« On constate une énorme
méconnaissance des possibilités
de la GMAO en termes de prévision et
d’exploitation de l’historique »
L’âge du Dépannage a laissé place à
l’âge de la Maintenance accompagné
de toutes les technologies modernes
(GMAO, caméra infrarouge, mesure
vibratoire, analyses de lubrifiant, ultrasons…)
qui permettent d’opter
pour une maintenance prédictive. Il
est clair que le métier a nettement
changé. Aujourd’hui, l’informatique
est devenue un outil quotidien, alors
qu’il y a 15 ans, parler de taper sur un
clavier dans un service maintenance
était moins apprécié.
Olivier Zobel (ITM). Le profil du responsable
maintenance a fortement
évolué depuis ces dernières
années. Il doit
non seulement savoir
faire face à toutes les
situations se présentant,
mais doit aussi
pouvoir apporter à sa
direction une visibilité
totale de l’activité.
Avec des besoins grandissants,
il doit maîtriser l’ensemble de
l’activité maintenance et connaître,
à n’importe quel moment l’état des
stocks ou des équipements. n
Propos recueillis
par Jean-François Romain
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
23
GMAO & ERP
> Viniculture
Modernité technique et
respect de la tradition
Des vendanges à
l’embouteillage,
les équipements
techniques de la
prestigieuse maison
de vins Bouchard
Père & Fils exigent
des plans de
maintenance
rigoureux qui
passent aujourd’hui
par la GMAO…
Yann Laurençon - Fotolia.com
Depuis 1731, les domaines
Bouchard
font figure d’exception
puisque
ces derniers couvrent plus de
130 hectares, dont 86 classés
en premier et grand crus. Outre
corton et montrachet, le domaine
couvre aussi chambertin, bonnes-mares
clos vougeot, beaune
grèves vigne de l’Enfant Jésus.
Depuis son rachat en 1995 par
une maison familiale champenoise,
Bouchard Père & Fils a intégré
le groupe Maisons et Domaines
Henriot. L’essor de cette entreprise
s’est poursuivi par le rachat,
en 1997, de la maison William
Fèvre, à Chablis, et la reprise, en
2008, du château de Poncié, dans
le Beaujolais.
Ce sont, environ, au total plus
6 millions de bouteilles qui sont
commercialisées pour un chiffre
d’affaires 2008 Bouchard Père &
Fils et William Fèvre de 50 millions
d’euros. 55 % environ sont
réalisés à l’export (États-Unis,
Canada, Grande-Bretagne, Japon,
etc.), contre 45 % en France.
Une partie, seulement, de cette
production est abritée au sein
du château de Beaune, siège de
la maison Bouchard Père et fils
depuis son acquisition en 1810.
Au cœur des caves se trouvent
des millions de bouteilles dont,
comme il se doit, une fabuleuse
collection de vieux millésimes.
Pour assurer une telle production,
la maison Bouchard Père &
Fils doit entretenir un important
patrimoine : plus de 130 équipements
sont à maintenir sans
compter la maintenance des bâtiments
distants et la gestion des
Les étapes de
la fabrication
du vin marient
des méthodes
traditionnelles
à des moyens
industriels.
véhicules de service. Pour éviter
d’avoir à faire face à une situation
paralysante, la direction a
toujours placé la maintenance
préventive au cœur de ses priorités.
La majorité des interventions
étant planifiées en août et
fin décembre pour ne pas perturber
la production.
Priorité au
préventif
« Mettons d’abord en place le vocabulaire
», recommande en souriant
Jean-Philippe Troigros, responsable
du service Achats : « On
appelle une entreprise comme la
nôtre une “maison de vin”. Datant
de 1731, notre maison est très ancienne
et reste fidèle à une tradition.
Notre leitmotiv est de faire,
avec les cépages bourguignons,
24
M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
des vins de terroirs et des vins de
tradition. » Mais il faut tout de
suite ajouter que, pour produire
de 6 à 7 millions de bouteilles
par an, des installations de type
industriel sont nécessaires. « Reconnaissons
également que ces
équipements et ces installations
nous permettent de faire des vins
sans doute encore meilleurs que
ce que l’on ferait en travaillant de
façon empirique, tempère M. Troigros,
cette approche scientifique
n’est absolument pas antagonique
avec le respect d’un terroir
et d’une tradition. » Les champagnes
Henriot ont d’ailleurs la
même philosophie…
3 grands métiers :
viticulture,
viniculture et
logistique
Maison de négoce achetant des
raisins auprès de producteurs viticulteurs,
Bouchard Père & Fils
est également soi-même viticulteur
sur un domaine de 200
hectares de vignes, représentant
à peu près la moitié de sa production
commercialisée. Ce qui
lui assure également une culture
d’entreprise parfaitement viticole.
« Nous sommes liés par des
contrats de plusieurs années avec
nos producteurs, avec des primes
à la qualité, car nous sommes attachés
à la qualité de ce que l’on
achète autant qu’à la qualité de
notre propre production. »
« Nous avons en fait trois grands
métiers », développe M. Troigros
: la viticulture, c’est-à-dire
la culture de la vigne proprement
dite ; puis une activité vinicole,
ou encore œnologique, qui comprend
les vendanges et la réception
des raisins jusqu’à la mise
en bouteille ; enfin, la logistique
comprend l’habillage et le conditionnement
des bouteilles, puis
leur expédition. « Dans chacun
de ces métiers, nous assurons la
convergence entre les méthodes
traditionnelles et des moyens industriels.
» On peut dire que si
la viticulture demeure très traditionnelle,
a contrario la logistique
fait appel à des process in-
Bouchard Père & Fils
Bouchard Père & Fils
Une GMAO dans un ERP
Partenariat Dimo Gestion - Sage
Depuis mars dernier, Sage ERP X3 élargit
son périmètre fonctionnel à la GMAO
en intégrant la solution AXEL de DIMO
Gestion. Une alliance entre les éditeurs
Sage et Dimo Gestion qui vise à proposer
aux entreprises une solution de gestion
de la maintenance des infrastructures de
production, simple à utiliser et rapide à
déployer. Grâce à l’intégration des données
du service maintenance à l’ERP, les
directions générales et financières bénéficient
d’indicateurs facilitant les prises
de décisions pour la gestion et le renouvellement
de leurs équipements.
« L’élargissement du périmètre fonctionnel
de Sage ERP X3 à la GMAO s’inscrit
directement dans notre volonté d’aider
les industriels à accroître leur productivité
et leur compétitivité. Grâce à cette
alliance Sage ERP X3-AXEL GMAO, nous
leur donnons une vision globale sur la
maintenance de leurs équipements de
production, grâce à un référentiel unique
et le respect des procédures. De plus,
développée en mode Web comme Sage
ERP X3, cette solution est facile à déployer
», souligne Benoît Gruber, chef de
marché ERP, division moyennes et grandes
entreprises de Sage. « Cette alliance
avec Sage s’inscrit parfaitement dans
notre vision commune de la nouvelle valeur
ajoutée des ERP. Sage bénéficie de
l’expertise métier de DIMO Gestion, leader
de la GMAO en France, en répondant
complètement aux besoins de ses clients
et prospects en termes d’optimisation
et de rationalisation des processus de
maintenance », soulignait pour sa part
Jean-Paul Genoux, directeur général de
DIMO Gestion. Avec 2 400 clients, dont
40 % à l’international, Sage ERP X3 est
une solution mature particulièrement
destinée aux entreprises de 50 à 2 000
salariés de l’industrie, des services et de
la distribution. S’appuyant sur la plateforme
de développement et d’intégration
SAFE X3 commune aux autres solutions
Sage de la Division MGE (FRP, WMS,
HR), Sage ERP X3 permet l’automatisation
des processus et des spécificités
métier, en conformité avec les aspects
légaux et normatifs. Puissante et fortement
personnalisable, modulaire et
préparamétrée, cette solution intègre des
processus graphiques interactifs. Sage
ERP X3 est une solution simple à utiliser,
rapide à déployer et économique.
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
25
GMAO & ERP
dustriels, tandis que l’œnologie
marie les deux approches.
« Le logiciel de GMAO s’applique
aujourd’hui à ces deux derniers
métiers, précise M. Troigros,
ajoutant : la GMAO pourrait aussi
s’appliquer à la viticulture qui fait
appel à un parc de matériels, enjambeurs,
tracteurs, camions…
Je pense qu’à terme on assurera
également la maintenance prévisionnelle
de ces véhicules avec
le logiciel. »
Les installations vinicoles comprennent
les conquets, des bennes
de réception des raisins, des
pressoirs, des cuves et beaucoup
de vannes et de pompes indispensables
au transfert des vins.
La vinification est réalisée dans
les cuves soit en bois soit en inox
où est aussi assuré le stockage
des vins. Tout ce qui est destiné
à l’embouteillage transite par les
cuves inox. La maîtrise des températures
est essentielle en vinification,
aussi les cuves sont-elles
dotées de systèmes automatisés
de régulation de température
commandant la circulation d’eau
froide ou chaude à travers des
serpentins… Les 400 cuves représentent
une capacité de 35 000
hectolitres !
Les installations de mise en
bouteilles comprennent des rinceuses,
des tireuses et des boucheuses.
Sur le site de Savignylès-Beaune,
un robot (ABB) met
les bouteilles en palettes métalliques
de 500 unités. « Nous avons
beaucoup d’automatismes et de
lignes régulées… »
Une caractéristique de la maison
Bouchard est d’habiller les bouteilles
« en reprise », contrairement
au « tiré bouché habillé »
réalisé par de nombreuses maisons
de vins, notamment en
Champagne, qui habillent la
bouteille dans la continuité de
la ligne d’embouteillage. « En reprise,
nous stockons les bouteilles
de vins tirés bouchés, mais sans
étiquette, et nous les habillons
seulement pour l’expédition d’une
commande, nous précise M. Troigros.
Nous avons ainsi 10 millions
La maintenance
est assurée par
deux électromécaniciens
de formation
pouvant intervenir
également
sur les automatismes.
de bouteilles en stock permanent,
soit près de deux ans de consommation…
»
Les étapes de la logistique sont :
lavage des bouteilles, capsulage,
étiquetage (par machine de dépose
de colle froide), mise en
caisse, palettisation, préparation
de commande et expédition. « Un
logiciel assure la gestion de notre
production (GPAO spécifique du
« L’historique des pièces
remplacées sur un équipement,
avec leur durée de vie et prix,
permet d’évaluer la pertinence
des décisions d’achats »
secteur), et des supervisions gèrent
le contrôle de température en
cuverie, et les lignes d’habillage
conditionnement. »
« À l’interne, notre équipe de
maintenance se compose de deux
électromécaniciens dont les compétences
ont été complétées en
automatisme, non pas pour programmer,
mais pour diagnostiquer.
Outre un spécialiste du bâtiment,
nous avons aussi un BTS en
contrat de qualification électromécanicien.
Notre maintenance
est mixte : si elle est réalisée à l’interne
pour tous les moteurs des
convoyeurs, elle sera sous-traitée,
par exemple auprès des fabricants
de robots. » Des protocoles imposent
les conditions de dépannage,
les délais selon l’urgence
requise.
Christophe Herchuel, responsable
de maintenance et Jean-Philippe
Troisgros ont pris la décision
en 2008 de mettre en place un
logiciel de GMAO. « II faut dire
qu’auparavant, tout était géré
sous Excel ou manuellement :
une gestion lourde et peu conviviale.
Les actions de maintenance
préventive étaient formalisées par
des alertes Outlook, les demandes
d’intervention étaient remplies et
transférées par mail ou par support
papier, » se souvient Christophe
Herchuel.
Des vignes, du vin
et… une GMAO
L’équipe de maintenance assure
aussi bien le curatif que la maintenance
prévisionnelle. « On a mis
en place le logiciel de GMAO en
grande partie pour gérer la maintenance
prévisionnelle qui avait
été au préalable soigneusement
décrite sur papier. » Ce qui a per-
Bouchard Père & Fils
26 M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
le module « Travaux & Interventions
» (pour gérer les bons et les
rapports), « Préventif », « Stock
& Achats », « Planning », et
« Analyses financières et techniques
».
Bouchard Père & Fils
mis une intégration rapide du logiciel.
On profite de la période
des vendanges pour assurer l’entretien
des installations de mise
en bouteille, la maintenance préventive
est assurée pendant les
vacances d’été et, en fin d’année,
seront réalisés les inventaires. Les
nouveaux équipements seront
installés à ces périodes.
La croissance de la société entraîne
aussi l’augmentation des
capacités de production, et avec
elles le besoin d’une GMAO performante
pour optimiser les opérations
de maintenance, mais
également pour analyser les
coûts et ainsi identifier les machines
qui nécessitent de fréquentes
interventions et pièces
de rechange, précise Jonathan
Lima du service achats.
Déjà référencé depuis plusieurs
années auprès de la direction financière
de la maison Bouchard
Père et Fils pour la fourniture et
la maintenance des solutions de
gestion des immobilisations Fa7,
la gestion de trésorerie SAGE XRT,
et par ailleurs éditeur du logiciel
Axel, DIMO Gestion est rapidement
consulté.
Avec cette GMAO, la société a
trouvé un outil « à sa mesure »,
et surtout simple d’utilisation.
L’ensemble des services demandeurs
apprécie de pouvoir
en moins d’une minute remplir
une demande d’intervention et
en suivre son évolution. Chaque
année sont gérées près de
1 800 interventions et plus de
900 fiches de maintenance préventive.
Christophe Herchuel se félicite
de la qualité de service et de
l’accompagnement assurés par
DIMO Gestion. Il précise que la
réussite du projet repose sur la
préparation en amont d’une base
exhaustive des équipements sous
Excel et la récupération et l’intégration
des données dans la
GMAO. La formation des deux
administrateurs et des 30 utilisateurs
sur les données de la société
a été un facteur également
très important de réussite.
En moins d’un mois, l’ensemble
des modules de la GMAO est utilisé
par le service maintenance
de Bouchard Père & Fils, le module
« Équipements » reprenant
l’arborescence des équipements,
L’éditeur
Dans tous les secteurs
Éditeur, distributeur et intégrateur de solutions
logicielles périphériques aux ERP,
DIMO Gestion réalise un chiffre d’affaires
de plus de 15,7 millions d’euros, avec un
effectif de 185 collaborateurs, un résultat
brut de 9 % du CA, ne compte aucune dette
bancaire et a une cotation Banque de France
d’excellence (E3+). Née du rachat en
2001 de la société CIRIS, l’activité GMAO
de DIMO Gestion compte aujourd’hui 30
L’historique de
remplacement
des pièces
permet
de guider
les décisions
d’achat
Orienter les
investissements
Après un an d’exploitation du logiciel,
le service de maintenance
affiche sa satisfaction : « En
consultant l’historique des pièces
qui ont été remplacées sur un
équipement, leur durée de vie et
leur prix, nous nous sommes rendu
compte que nous avions un moyen
d’être plus pertinents dans nos décisions
d’achats, et de déterminer,
par des critères fiables, si un investissement
est nécessaire ou pas »,
souligne Christophe Herchuel.
Afin de gagner encore en efficacité
et pour améliorer le suivi des
stocks, Bouchard Père & Fils prévoit
l’acquisition de deux Pocket
PC industriels avec lecteur codes
à barres intégré. Cet outil permettra
de réceptionner à distance
les bons de travaux et les demandes
d’intervention, de scanner
les codes-barres des pièces
de rechange et de mettre à jour
l’état des stocks en temps réel
pour générer automatiquement
les bons de commande. n
Jean-François Romain
collaborateurs dédiés aux métiers de la
maintenance et 1 500 clients installés, de
la TPE au grand compte les plus divers : Air
Liquide, Alstom, Cofathec, Cogema, Dalkia,
Davigel, Fabricauto, Fnac, Galderma, GTM,
Knauf, Lustucru, MBDA, Messier Bugatti,
Monnaie de Paris, MTO, Novembal, Saint
Gobain Isover, Savoye, Total, Vallourec,
Wagon, Weleda, etc.
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
27
GMAO & ERP
> Rencontre
La GMAO orientée métiers
Des GMAO, ERP et autres EAM de mieux
en mieux compatibles pour répondre
aux défis de compétitivité et de
l’entreprise et à ses nouvelles contraintes
environnementales : le point sur le marché
des logiciels de gestion des actifs de
l’entreprise, avec le responsable pour
l’Europe d’Infor, devenu en peu d’années
et à coup de reprises et d’intégrations, l’un
des éditeurs les plus importants.
DR
M&E. Infor est l’un des plus importants
éditeurs de logiciels de
gestion, mais aussi l’un des plus
récents. Comment le groupe
s’est-il constitué ?
Jean-Benoît Nonque. Le groupe
Infor a vu le jour en 2002, sur un
concept original. Le constat était
que le paysage de l’informatique
est composé de deux grandes familles
: d’une part, les solutions
de type ERP « tout-en-un » qui
proposent, généralement autour
d’un cœur financier, un ensemble
de modules métiers. Mais ces
modules répondent rarement de
façon satisfaisante aux métiers
des différents intervenants de
l’entreprise. Et, d’autre part, des
solutions de « niche » répondant
bien aux besoins d’un métier particulier,
mais pas aux attentes plus
larges de l’entreprise. De plus, les
éditeurs de ces solutions spécifiques
ont rarement la taille et les
ressources qu’exigent de grands
groupes internationalisés.
Constatant par ailleurs que l’évolution
de l’informatique allait
dans le sens d’un assouplissement
des contraintes d’interfaces,
Jim Schaper, un ancien de
Dun & Bradstreet, a eu l’idée de
créer une société en regroupant
des solutions de niches de façon
à composer un acteur global. Ainsi
ont commencé les premières
acquisitions, d’abord avec des solutions
ERP comme Baan et Mapics
ou BPCS, puis des solutions
de finances (Anael), puis encore
des solutions dites étendues…
Aujourd’hui, Infor doit représenter
quelque 34 solutions.
Dans le domaine EAM qui est le
mien, nous avons également plusieurs
solutions susceptibles de
répondre aux problématiques de
la maintenance : Spir, bien connu
en Grande-Bretagne dans le secteur
des transports, Hansen dans la
gestion des équipements des municipalités
et collectivités locales…
Nous comptons 70 000 clients
dans le monde auxquels Infor peut
proposer une palette de produits
additionnels, complémentaires des
ERP, comme l’offre EAM qui s’est
constituée autour de la reprise de
Datastream, en 2006.
Jean-Benoît
Nonque,
Enterprise
Asset
Management
Solution
Director,
EMEA d’Infor
À travers des solutions considérées
comme stratégiques, l’offre Datastream
continue également sa propre
croissance organique de façon
importante, de l’ordre de 20 % par
an, et bénéficie de budgets R&D
soutenus. Infor permet ainsi à cet
EAM de se positionner auprès des
grandes entreprises internationales
en garantissant la pérennité de la
solution et en offrant l’assurance
de pouvoir accompagner les entreprises
clientes partout dans le
monde : comparez les 2,1 milliards
d’Infor contre les 100 millions de
dollars de Datastream au moment
de son rachat…
M&E. Les solutions de gestion de
la maintenance représentent -
elles toujours un marché de
première acquisition ou déjà de
renouvellement ?
J.-B. N. Je dirai que nous sommes
sur des marchés mixtes, tout dépendant
des marchés visés. Dans
le domaine du manufacturing par
exemple, nous sommes plutôt sur
un marché de renouvellement et
de consolidation. Des groupes qui
28 M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
traitaient la maintenance de façon très
locale, voire même au seul niveau du
département de maintenance, envisagent
aujourd’hui la maintenance comme
une potentialité d’optimisation des
coûts de production et donc dans une
vision plus globale qui intègre des problématiques
plus larges, par exemple
la politique d’achat de pièces de rechange
et la mise en œuvre de contrats
plus importants. La réflexion dépasse
de plus en plus le niveau d’une usine
pour se porter au niveau du groupe.
En revanche, dans d’autres secteurs
connexes à la GMAO, notamment ce
que l’on appelle le Field Service Management
ou encore le Facilities Management,
mais qui tournent toujours autour
de la maintenance d’équipements de
quelque nature que ce soit, de patrimoines
immobiliers ou d’équipements
relevant de contrats de maintenance
pour le compte de tiers*, dans ces domaines
qui sont actuellement en plein
développement, on est encore souvent
en phase de primo investissement.
M&E. Quels sont aujourd’hui les modes
de financement de ces investissements
logiciels ?
J.-B. N. Le modèle le plus courant demeure
le plus ancien, à savoir l’acquittement
de droits selon un nombre prédéterminé
d’utilisateurs nominatifs ou
selon le nombre d’accès à l’applicatif
dont le client a fait l’acquisition et qui
est renouvelé chaque année avec ses
nouvelles versions et le support (« hot
line ») associé. 80 % des ventes sont
réalisées selon ce modèle. Cependant,
des clients préfèrent procéder par des
locations de licences, et non des acquisitions,
selon le modèle SAS (Software
As Services) : dans ce cas, l’applicatif
et son droit d’utilisation font l’objet
d’une location conjointe pour une durée
donnée, générant des coûts d’exploitation,
mais évitant comptablement
d’impacter les investissements.
Ce type de financement prudent se
développe quand l’entreprise manque
de visibilité sur son propre développement.
Éventuellement, l’éditeur – ou un
hébergeur tiers spécialisé – peut même
prendre en charge l’hébergement de
l’applicatif.
Les solutions Web ont grandement simplifié
le recours à ces solutions en tout-
*La tierce maintenance
ou maintenance
par un
tiers (anglais : TPM
pour Third Party
Maintenance, à
ne pas confondre
avec Total Productive
Maintenance)
désigne,
particulièrement
dans l’industrie des
technologies de
l’information mais
pas seulement, la
maintenance des
systèmes, des logiciels
ou des matériels
de l’entreprise
par une entreprise
ou un fournisseur
tiers, qui n’est ni
le fabricant ni le
propriétaire du
système informatique
ou du matériel
de l’entreprise. On
pourra également
parler de « maintenance
externalisée
» [Note de la
rédaction].
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
29
GMAO & ERP
locatif. Les différentes modalités de financement
sont évidemment de la responsabilité
des services financiers des
entreprises. Pour des opérations plus
lourdes de déploiement sur plusieurs
mois, voire plusieurs années, on aura
également recours à des solutions de
financement qui permettront d’étaler
la dette et de rapporter les amortissements
du projet aux bénéfices qu’il
pourra générer. L’objectif premier fixé
à l’acquisition d’une solution logicielle
de gestion des actifs étant de réaliser
des économies, il est donc naturel d’anticiper
ces économies pour dégager un
budget permettant l’investissement…
M&E. Quels sont vos marchés de prédilection
et quel type de solutions déployez-vous
aujourd’hui ?
J.-B. N. Le groupe Infor est particulièrement
présent dans le domaine du
manufacturing, du « middle size » sur
lequel on est revenu alors que Datastream
l’avait un peu délaissé au profit
des gros segments du process, des grandes
flottes de transports publics, etc.
Aujourd’hui, nous nous sommes bien
développés auprès de nos clients ERP,
avec une offre mieux packagée, plus
simple de mise en œuvre, un coût de
licence moindre, et parfaitement intégrée
à nos solutions ERP Business Edition
en préconfiguration.
Sur les nouveaux projets ERP, on propose
quasi systématiquement l’offre
EAM, sous forme de licence de droits
d’utilisation. Par contre auprès de nos
clients ERP existants, nous avons une
politique en deux temps.
Tout d’abord, nous nous sommes assurés
de pouvoir offrir une solution
SOA intégrable aux nouvelles solutions
d’ERP. SOA est une architecture orientée
objet qui permet, avec les nouvelles
technologies Web services, de pouvoir
implémenter une solution EAM sans
se préoccuper de son intégration. Mais
un certain nombre de nos clients n’ont
pas choisi de migrer vers ces nouvelles
technologies. Donc, dans une seconde
phase, nous avons réalisé des connecteurs
qui permettent l’intégration entre
les versions plus anciennes des modules
EAM et ERP, par exemple sur des AS400
ou autres.
Pour l’utilisateur, un EAM est aujourd’hui
ni plus ni moins qu’un portail Web dont
le graphisme est flexible et paramétrable,
donc parfaitement personnalisable
selon les besoins et pratiques de chacun…
C’est le virage que nous avons
décidé de prendre quand nous avons
redéveloppé notre logiciel d’une technologie
Oracle vers une technologie extended
Java qui permet à l’entreprise de
créer son propre portail avec sa propre
« Pour l’utilisateur, un EAM
est aujourd’hui ni plus ni moins qu’un
portail Web dont le graphisme
est flexible et paramétrable, donc
parfaitement personnalisable »
charte graphique et les informations
pertinentes pour un type d’utilisateurs,
et avec la bibliothèque de Web Services
qui permet de relier l’application à une
logique métier travaillant pour ainsi dire
« en fond de cour ».
M&E. Sur quels développements futurs
travaillez-vous et quelles sont les
grandes tendances pour les prochaines
années ?
J.-B. N. Les grandes tendances sont liées
aux problématiques environnementales
et aux économies d’énergie. L’offre
que nous élaborons pour y répondre
s’appelle ASE, pour Assets Sustainability
Edition. C’est notre solution pour le
développement durable. Au niveau de
la maintenance, on se focalise jusqu’à
présent sur les défaillances des équipements
et leur impact sur la production
(dans l’industrie) ou l’utilisation des locaux
(dans le tertiaire et le bâtiment).
Il faut désormais intégrer de nouveaux
paramètres, non liés nécessairement
aux pannes ou dysfonctionnements,
mais aux conditions d’utilisation. Ainsi,
on a calculé que les consommations
des machines, par rapport aux définitions
du design initial, sont globalement
23 % plus importantes que prévues. Il
faut donc analyser non seulement les
pannes et les défauts de fonctionnement
des équipements, mais aussi leurs
modes et leur niveau de fonctionnement
par rapport à l’usage qui en est
fait, souvent différent de celui prévu par
le constructeur. Ce seront des systèmes
automatisés qui récupéreront ces informations
et seront susceptibles de fournir
des alertes, créer des tableaux de
bord qu’un responsable de production
ou d’immeuble utilisera pour évaluer
la pertinence d’une intervention, d’une
réparation ou d’un nouvel investissement
en fonction des coûts et de leur
amortissement dans le temps.
Et nous serons également à même de
mettre à disposition des rapports permettant
de donner l’impact sur l’environnement
de telle ou telle décision. La
tendance est effectivement aujourd’hui
de prendre en compte, et de taxer l’impact
sur l’environnement pour contraindre
les entreprises à maîtriser leurs
consommations et leurs émissions.
M&E. La crise économique affecte-telle
les investissements des entreprises
en matière de logiciels de gestion ?
J.-B. N. La maintenance n’est pas directement
sensible aux changements et
aux perturbations des cycles économiques
et si la crise a bien entendu impacté
l’activité, les solutions de gestion
des équipements sont moins touchées
que d’autres solutions. Il est vrai que les
grands groupes manifestent davantage
de prudence, une plus grande exigence
de garantie de retour sur investissement,
et certains projets ont été repoussés, voire
arrêtés. Mais, selon les études disponibles,
il apparaît que les investissements
informatiques devraient finalement être
peu impactés par la crise. Je constate par
ailleurs que les entreprises ont la volonté
de poursuivre la rationalisation de leurs
métiers, ce qui passe par les logiciels de
gestion… n
Propos recueillis par
Jean-François Romain
30 M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
GMAO & ERP
> Point de vue
Extension du domaine
de la GMAO
Responsable de
l’activité maintenance
au sein d’APAVE,
Sacha Lukic est un
observateur privilégié
des évolutions de cette
fonction stratégique.
M&E. D’après vos expériences auprès
des entreprises, quels sont aujourd’hui
les grands thèmes de réflexion des services
de maintenance ?
Sacha Lukic. Deux questions fondamentales
se posent de façon récurrente depuis
un an au sein des services maintenance.
Et la crise a eu peu d’impact sur
cette réflexion : maintenir ou investir…
Le responsable se pose clairement la
question de l’opportunité de continuer
à maintenir des équipements en place
depuis 10, 15 ou 20 ans, et dont le cycle
de vie est potentiellement arrivé à
échéance. Ou s’il doit investir dans un
nouvel équipement. Il nous est alors demandé
une assistance dans ce pilotage
stratégique. Ce sont là des questions
que l’on ne se posait pas auparavant,
la mission non remise en question du
service maintenance étant de maintenir
coûte que coûte…
La deuxième grande question tient à
l’opportunité d’externaliser ou non une
partie de l’activité de la maintenance.
J’ai ainsi entendu parler de maintenance
« noble » et de maintenance
« non noble ». La première concernera
le cœur de métier, les chaînes de production,
le process associé à la fabrication
des produits de l’entreprise, souvent
d’ailleurs en flux tendu. Tandis que
la maintenance « non noble » concernera
les prestations multitechniques et
les « facilities », notamment la maintenance
des bâtiments, climatisation,
chauffage, etc.
Nous avons ainsi accompagné Lilly, laboratoire
pharmaceutique international
De la GMAO à l’expertise maintenance
Sacha Lukic est responsable du service
maintenance et donc aussi de l’activité
« Mainta » de l’Apave. « Au sein de
l’Apave, nos consultants interviennent
sur les problématiques générales de la
maintenance et de son organisation, et
pas seulement pour la GMAO Mainta »,
tient-il à préciser tout de suite. « Nous
réalisons des interventions de conseils
et d’accompagnement, par exemple
pour soutenir une décision d’externalisation,
pour assister le maître d’ouvrage
dans une démarche d’accompagnement
et d’expertise dans le choix d’un prestataire…
» Une demande qu’il a eue
plusieurs fois ces derniers mois. Les
entreprises qui font appel à cette expertise
sont généralement de gros comptes
du réseau Apave. Un projet récent pour
ADP (Aéroport de Paris) a consisté à définir
une méthodologie et à formaliser
l’ensemble des plans de maintenance.
Un accompagnement sur une durée d’un
an aura permis de mettre en place une
stratégie de déclenchement des opérations
de maintenance, d’assurer l’établissement
des criticités et l’élaboration
des plans du préventif et du curatif. Pour
la GMAO, parmi les secteurs les plus
porteurs, on compte les transports, la
gestion et l’exploitation des tramways,
des réseaux de bus et de métro.
produisant, entre autres, le « Prozac », à
choisir un prestataire de services pour
prendre en charge sa maintenance
« non noble ».
M&E. Avec son outil Mainta, Apave est
aussi éditeur. Le marché de la GMAO
est-il aujourd’hui un marché de renouvellement
?
Sacha Lukic. Certains marchés sont plus
avancés que d’autres. Les entreprises
industrielles ont généralement fait l’acquisition
d’une GMAO il y a plusieurs
années et peuvent se poser effectivement
la question du renouvellement.
Mais, vu du côté éditeur, je dirai que
l’usage durable est devenu une valeur en
hausse. Il s’agit donc de faire durer plutôt
que de renouveler. Ce phénomène
marque la fin de l’hyper consommation
de la GMAO. Aujourd’hui, en analysant
les comportements et les besoins de
notre parc clients, je ressens fortement
que la demande est de faire durer et
de progresser avec une GMAO déjà acquise,
pour peu que l’éditeur soit apte
à apporter de la valeur ajoutée à son
outil. Ce comportement n’a pu qu’être
renforcé par la crise que nous connaissons.
En outre, si on achète moins, en revanche
on souhaite acheter mieux. Auparavant
on achetait une mao au sens très restreint
d’un outil de maintenance assisté
par ordinateur. L’obtention de certaines
certifications rendait souvent cette acquisition
quasi obligatoire. Nous l’avons
constaté, par exemple, dans le secteur
automobile : la certification selon la
norme Iso TS exigeait la tenue du calendrier
des contrôles obligatoires par
une GMAO…
Aujourd’hui les cahiers des charges
qui nous sont soumis sont beaucoup
plus élaborés. On est entré dans un
processus d’amélioration de la qualité
au sein des entreprises et l’on attend
de l’outil GMAO qu’il y contribue
pleinement.
32 M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
M&E. Cela a-t-il conduit à une évolution du profil et des
compétences des responsables de service maintenance ?
Sacha Lukic. Je le formulerai autrement. Le rôle et la fonction
du service maintenance ont été revalorisés au sein de
l’entreprise. Notamment à partir du moment où l’on a décidé
que ce qui était un poste de dépenses devait se convertir
en centre de profits. Et l’homme clé de cette orientation,
c’est le responsable de maintenance… Évidemment avec
des exceptions : dans une entreprise où le taux de panne
est de 0,5 %, on observe que le service de maintenance
n’est malheureusement pas encore prioritaire.
M&E. Quelles sont les fonctionnalités désormais incontournables
et les exigences d’application d’une GMAO ?
Sacha Lukic. Quand on parlait de maintenance et de GMAO
il y a quelques années, on parlait de curatif, de palliatif,
d’amélioratif, de préventif… c’est-à-dire du métier strict
de la maintenance et de ses interventions. Cela aussi a
changé. Aujourd’hui, ces exigences métier étant considérées
désormais comme acquises, on parle plus globalement
de gestion de patrimoine. Une notion qu’il convient
d’ailleurs de définir et de préciser : parle-t-on de l’inventaire
des bâtiments et des équipements ? Il s’agira donc
d’équipements à identifier, d’un système PDA permettant
de les badger et d’émettre des demandes d’interventions,
et d’un workflow soutenant l’organisation des travaux…
Pour un autre client, il s’agira au contraire de la gestion de
la taxe professionnelle. La notion de patrimoine est devenue
fluctuante selon les entreprises, englobant la gestion
des actifs industriels ou l’asset management…
Pour prendre un exemple, Bubendorff, numéro un français
du volet roulant, a acquis la GMAO Mainta pour assurer la
gestion de ses actifs industriels en accord avec la norme
IFRS (nouvelle présentation du bilan comptable des sociétés)
: on est loin de la maintenance au sens strict ! La
GMAO est ainsi devenue très polymorphe et ses domaines
d’application peuvent aller très loin, touchant au « facilities
management », au « supply chain management », etc.
M&E. Que peuvent craindre les GMAO des ERP, particulièrement
au regard des ERP qui proposent des applications
spécifiques en maintenance ?
Sacha Lukic. De plus en plus, l’ERP joue un rôle fondamental
dans les projets de type « corporate » qui s’inscrive dans un
projet de système d’information global. Notre GMAO Mainta
se situe dans le « middle market » qui n’est pas, du moins
pour l’instant, concerné par ces gros ERP. En choisissant des
solutions du « middle market », nos clients recherchent de
la souplesse logicielle et de la capacité d’autonomie afin de
satisfaire à des projets spécifiques.
Le jour où les ERP qui ont actuellement beaucoup d’inertie
auront cette souplesse qui leur manque et qui nous caractérise,
les éditeurs du middle market auront du souci
à se faire… Une stratégie sera alors peut-être de s’allier à
un éditeur d’ERP. n
Propos recueillis
par Jean-François Romain
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
33
GMAO & ERP
> Expertise
Appliquer les bonnes
pratiques (1 re partie)
Pourquoi la mise en œuvre d’une GMAO s’avère-t-elle si souvent frustrante ?
Par absence d’un maître d’ouvrage affirmé et à la mesure de son rôle,
constatent Jean-Paul Aussel et Claude Savariau. Et par absence d’un « garant
métier » s’assurant du suivi des bons processus et de l’appropriation des
bonnes pratiques – elles existent – par les maîtres d’œuvre du projet, au sein
de l’informatique externe comme en interne. Voici des repères pour éviter
les écueils les plus répandus et poser les jalons d’un projet réussi.
Par Jean-
Paul Aussel
et Claude
Savariau,
experts et
consultants
IPI (Initiative
et Progrès
Industriel,
section maintenance)
L
a maintenance ne peut
plus être un service
technique isolé, généralement
incompris
des non-spécialistes, ni un
centre de coûts dévalorisé aux
yeux des décideurs. La fonction
doit être ouverte : « partenaire de
ses clients, fournisseurs et autres
entités », créatrice de valeur au
même titre que les autres services.
Les exigences absolues de développement
durable et en particulier
de sécurité des personnes
et de performance environnementale,
la complexité croissante
des technologies mises en œuvre,
les contraintes économiques de
plus en plus fortes ont remis au
centre de l’entreprise les techniciens
de maintenance bien loin
des anciens « agents d’entretien
» d’antan.
Les différentes GMAO, intégrées
ou non dans des ERP (Entreprise
Ressource Planning), prennent
alors une importance considérable
en termes d’assistance, de
support et de contrôle de leur activité.
En outre, la GMAO-ERP est,
de par sa conception, intégrée
aux logiciels de ses partenaires :
partage des bases de données,
clarification des flux, participation
aux objectifs communs partagés
mesurés par des indicateurs
communs.
Les grands
principes
Une GMAO-ERP, comme tout logiciel,
doit être à la portée des utilisateurs
non spécialistes de l’informatique,
après une formation
accessible et compatible avec la
vie régulière de l’entreprise. Son
paramétrage doit viser au plus
simple et bannir les adaptations
spécifiques souvent astucieuses,
mais à long terme difficiles
à faire évoluer avec le progiciel,
voire même limitant l’exploitation
des fonctions avancées. Il est
indispensable que le paramétrage
permette de répondre aux multiples
fonctionnalités de la maintenance
sans utilisation de « spécifiques
» et se liant facilement
à des logiciels dédiés.
Les progiciels de GMAO sont souvent
associés à des logiciels périphériques
dédiés : à la maintenance
conditionnelle, à la gestion
des sous-traitants, aux différents
outils de fiabilité, à la gestion des
actifs, à la fonction graissage lubrification.
Par ailleurs, d’importants
« spécifiques » sont à « greffer »
sur la GMAO pour gérer, par exemple,
la planification, la préparation
ou l’ordonnancement des tâches
(dans certains ERP).
Si les GMAO sont de puissants
outils pour améliorer la sécurité
des personnes tout en assurant la
performance durable des installations
industrielles et leur maintenance,
cette prise en compte doit
être explicite et vérifiée. Elle doit
s’inscrire dans le contexte culturel
spécifique de l’entreprise, de ses
rythmes et de ses contraintes.
Tous les processus doivent être
« bouclés ». Concernant les ordres
de travail adressés aux techniciens
de maintenance, ceux-ci
doivent être actifs c’est-à-dire
par exemple : demander une mesure,
communiquer la valeur de
la mesure antérieure de manière
à obtenir une réponse pertinente
du technicien, la réponse prise
en compte par le responsable
engendre une décision qui à son
tour est communiquée au technicien
impliqué.
La fermeture de cette boucle
de DMAI* (*voir définitions) est
essentielle pour permettre une
participation active des techniciens.
L’ensemble décrit ci-dessus
34 M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
constitue « l’interactivité » indispensable
à la motivation, à la participation et
à l’accroissement de l’autonomie des
opérateurs. Cette « interactivité » est
encore plus nécessaire en phase d’exploitation
de la GMAO, car l’utilisation
de cet outil doit aussi être considérée
comme vecteur de progrès continu durable
et donc de rentabilité.
Les documents de
base passés au crible
◆ La Classification des équipements,
cette fonction est généralement bien prise
en compte, mais le paramétrage « commun
» à plusieurs sites implique des compromis
concernant les codifications ainsi
qu’une concertation avec les autres services
utilisateurs que sont : Achats/Magasin,
Production, Compta/ Finances. En outre,
une formation des chargés de paramétrage
et des utilisateurs est impérative. La
codification commune est indispensable
à la comparaison des performances, mais
aussi par exemple à l’accès des fonctions
d’un équipement d’un site par les autres
sites à équipements similaires et aux performances
différentes.
◆ La Gestion des documents doit
être conçue avec les équipes d’ingénierie/Bureau
d’Étude et les Achats. L’accès
aux plans et documents doit être
aisé et conçu afin que les utilisateurs
courants, tels les dépanneurs, préparateurs
des travaux, acheteurs, etc., aient
leur travail facilité par des impressions
rapides.
◆ La Gestion des OT (ordres de travail)
nécessite un travail de conception
important afin que les demandes d’interventions
(de multiples types) soient
correctement associées aux différents
types d’ordres. Cette liaison conditionne
une exploitation rationnelle ultérieure.
◆ La Gestion des Articles (stockés ou
non stockés) exige une compréhension
parfaite du produit par l’informatique
aux fins d’une utilisation optimale.
◆ Les historiques doivent être aisément
accessibles et adaptés aux différents
besoins que sont l’établissement
des coûts, des indicateurs, des ordres
de travail, etc.
Des fonctions
élémentaires
très essentielles
◆ Tout d’abord, prendre en compte et
paramétrer la Criticité des Équipements,
car il s’agit d’une fonction indispensable
à l’optimisation du Préventif,
à la priorisation des programmes de
travaux (hebdomadaires à annuels), à la
priorisation des installations à fiabiliser,
à la gestion des Actifs. Cette fonction
(caractérisée par une échelle de cotation)
est à généraliser sur tous les OT
(ordre de travail).
◆ Le Préventif ne comprend pas seulement
des ordres de travaux de type préventif,
il est issu le plus souvent d’une
étude (souvent papier) de l’équipement
et son existence informatisée est importante
pour visionner rapidement
l’ensemble du « préventif » à jour mis
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
35
GMAO & ERP
Quelques définitions
AMDEC : Analyse des modes de défaillance,
de leurs effets et de leur criticité.
AJA : Analyse journalière des anomalies.
ATA : Analyse Terrain des Anomalies.
DMAI : Définir, Mesurer, Analyser, Improve
(améliorer).
GE : Gros Entretien.
KPI : Key Performance Indicators (Indicateurs
Clefs).
P.C. : Progrès Continu.
REX : Retours d’Expériences.
en œuvre, les besoins d’analyse et d’optimisation.
L’élaboration des ordres de
travail préventifs doit satisfaire à de
nombreuses conditions : répondre à la
logique connue afin d’éviter les formations,
faciliter leur élaboration par les
non-spécialistes, spécifier s’ils nécessitent
ou non l’arrêt de l’équipement
(aux fins de leur ordonnancement), être
associables par corps de métier, être
actifs et interactifs (respect d’un des
principes de base). Les indicateurs afférents
sont prévus.
◆ La Maintenance Conditionnelle est
souvent une des fonctions dédiée à un
logiciel séparé, son association étroite
à la GMAO s’avère positive.
◆ La Lubrification impose également
des ordres actifs, interactifs, regroupables
et doit faire l’objet d’un suivi régulier
(exemple : suivi des consommations
d’huile signe avant-coureur d’un
dysfonctionnement). Si la GMAO ne
peut effectuer cette mission, elle doit
être interfaçable avec un logiciel dédié
à cette fonction.
◆ Concernant la Préparation des travaux
: il existe trois types de « modes
opératoires » à l’origine des ordres de
travaux et les conditions à satisfaire
sont très nombreuses : interactivité,
liaison aisée avec les modes opératoires
de consignation, réservation des
pièces et outillages spéciaux, accès aux
plans et impression de ceux-ci, mise en
œuvre de « modèles d’intervention »,
gestion parfois complexe des temps
(SMED*).
◆ La Planification ou/et l’ordonnancement
sont de deux types très différents
à prévoir. Tous deux exigent une
importante interface avec les outils de
gestion des Ressources Humaines afin
de connaître à l’avance la disponibilité
des hommes. Il est nécessaire également
de destiner les « charges hebdomadaires
» à des équipes fonctionnant
différemment : « électromécaniques »
pour les unes, équipes électriques et
mécaniques séparées pour les autres.
La disponibilité des équipements (négociées
annuellement, mensuellement
et hebdomadairement avec les services
de production) doit être intégrée dans
la GMAO.
◆ Le Plan de Charge revêt une importance
qui est primordiale, car cette valeur
conditionne les délais de réalisation
pour production, les délais des achats
directs pour les acheteurs, la gestion de
la sous-traitance de charge, mais aussi
à moyen/long terme la gestion des effectifs
maintenance. Son paramétrage
dans la GMAO est primordial.
◆ Le « Gros Entretien » doit pouvoir
être anticipé sur plusieurs années (actuellement
sept ans à cause de la durabilité
d’importants composants), mais
il est nécessaire de connaître cette durabilité
afin d’optimiser ces « GE » et
anticiper la gestion des actifs.
Bien acheter,
bien exploiter et bien
renouveler
Rénovables : Articles réparables gérés
en stock et à taux de rotation souvent
important.
SMED : Changement rapide d’outil (ou
sous-ensemble) littéralement : Single
Minute Exchange of Die.
TPM : Topo Maintenance ou appropriation
des équipements par leurs utilisateurs
incluant la réalisation de la Maintenance
de niveau 1.
TRS : Taux de Rendement Synthétique.
VHS : Visites Hiérarchiques de Sécurité.
◆ La Gestion et l’élaboration des
Budgets exigent des données survenant
au cours des différents exercices
et des plans d’action (accompagnement
de la situation économique de
l’entreprise).
◆ La Sous-traitance, elle aussi fonction
élémentaire, est traitée au chapitre
3 : GMAO-ERP et Achats/stocks.
2.3. Outils avancés.
◆ La Gestion des Rénovables* doit
être prévue et paramétrée en concertation
avec les outils et les équipes
achats/magasin.
◆ La Gestion des Actifs devient de
plus en plus importante (« bien acheter,
bien exploiter et bien renouveler »).
Cet outil a pour objectifs d’obtenir des
économies substantielles par des renouvellements
appropriés (par exemple,
changement d’un four UHP en lieu et
place d’un important GE, renouvellement
de rames de métro ou de chariots
élévateurs ou leur déclassement
correctement anticipés) ou des durées
de location anticipées (gestion de flottes
louées, etc.). Cet outil implique des
calculs importants et surtout des données
à mettre à jour régulièrement.
Cette fonction est soit intégrée dans
la GMAO, soit interfacée avec un logiciel
dédié.
◆ La Détermination des pièces de rechange
n’est plus « improvisée », mais
fait l’objet de procédures complexes
à paramétrer elles aussi, ou à interfacer
avec un logiciel dédié, ou intégrées
dans l’ERP.
◆ SMED* : son utilisation fréquente
comme outil de progrès continu impose
également soit un paramétrage
prévu, soit un interfaçage anticipé avec
un logiciel dédié.
◆ Les Indicateurs Clef de Performance
(KPI) doivent constituer un tableau de
bord aux fins d’analyses et de communication.
Le dilemme
intégration ou
interfaçage
Selon que le choix se sera porté sur un
ERP ou sur une GMAO indépendante,
il y aura un problème d’intégration ou
d’une interface, mais les relations avec
les autres domaines ou fonctions de
l’entreprise seront à organiser et à paramétrer
dans le système d’information.
◆ Avec Comptabilité/finances : cette
interface concerne les élaborations
36 M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
et les suivis des budgets, des
coûts, des prix de revient, etc.,
Les décisions lourdes (report
des GE, d’investissement) sont
à évaluer et à anticiper dans ces
domaines.
◆ Avec Ressources Humaines :
cette interface est appelée à
un important développement
dans le futur. Outre la disponibilité
future des techniciens
évoquée en ordonnancement,
il est de plus en plus important
de suivre les plans de formation
des techniciens selon les
types de travaux qui leur sont
attribués.
◆ Avec Ingénierie/Bureau
d’études : des liens étroits permettent
une optimisation globale
de la maintenance : durabilité
connue et adaptée des
composants, prise en compte
à la conception de la fiabilité,
de la maintenabilité, du préventif
et de la sécurité, suivi de
la mise à jour des plans, standardisation
des composants,
mise en œuvre d’un travail et
d’objectifs communs.
◆ Avec Achats/Magasin, les
avantages d’une GMAO-ERP
sont grands : pièces de rechange
communes entre sites différents,
accès aux stocks des
autres sites en cas de besoin,
regroupements des besoins par
les achats, diminution du nombre
global de sous-traitants, réservation
des pièces et livraisons
anticipées, diminution
concertée des stocks.
◆ Avec les systèmes de Production,
les liaisons ne pourront
que s’accroître ; on assiste
déjà à des fonctions traditionnellement
dévolues à la maintenance,
s’intégrer aux tâches
de production. Il doit être possible
de s’assurer que les demandes
de travail émanant de
la production soient suivies
en commun, ainsi que la programmation
des arrêts d’installations,
accès aux priorisations
des travaux de la charge
hebdomadaire de maintenance,
partage des modes opéra-
toires de consignation, la participation à
la fiabilité et aux suivis des actions. Les
objectifs fixés à Maintenance et Production
sont de plus en plus communs (voir
TRS*) et ces indicateurs communs doivent
être prévus.
Plusieurs possibilités existent : GMAO intégrée
dans l’ERP, GMAO couplée avec un
ERP, GMAO sans ERP. Les sociétés importantes
multisites choisiront une GMAO-
ERP. Lorsqu’une GMAO indépendante est
préférée à celle de l’ERP les interfaces nécessitent
moyens et coûts difficiles à évaluer
par avance. Pour les sites petits ou
moyens, des logiciels réputés purement
Maintenance s’interfaçant avec RH et
Achats/stocks répondent à l’essentiel du
« cahier des charges ».
Le garant métier,
pilote du projet
Une clef à ces problèmes est l’appropriation
par les utilisateurs de leur GMAO-
ERP. La cellule centrale informatique est
indispensable, mais pilotée par un « garant
métier ».
Concernant l’outil, le rôle du « garant-métier
» est de définir les fonctions à paramétrer
(voir cahier des charges type), faire
les choix proposés par le fournisseur de
logiciel(s), leur interfaçage ou la mise en
œuvre de spécifiques. Concernant l’appropriation,
le déploiement et l’application du
projet, le rôle du garant sera d’établir un
Plan d’Action visant à la concertation avec
les utilisateurs, l’ordre des déploiements,
la création des modules de formation, la
validation par les sites d’options choisies
en respect avec les bonnes pratiques établies
au préalable.
Le garant arbitre entre les propositions
différentes des sites et souvent recherche
les compromis. Il pilote toutes ces actions,
mais en concertation permanente
avec la cellule informatique centrale et
les utilisateurs. Il assure une concertation
permanente avec les sites lors du paramétrage
en central afin d’éviter les rejets liés
à des cultures différentes, des « pratiques
imposées » et favorise une appropriation
progressive.
Sa mission lui impose d’écrire des modules
de formation ciblés et localisés à appliquer
lors des déploiements et des mises
en œuvre ; d’envoyer si nécessaire les renforts
adaptés durant des périodes pouvant
s’avérer longues ; de suivre par des visites
de la cellule centrale les déploiements, et si
nécessaire décider du renfort précédent ; de
faire auditer l’usage du logiciel par l’utilisateur
mensuellement après déploiement ;
enfin d’organiser un Audit (préétabli et documenté)
annuel par des auditeurs préalablement
formés. n
(À suivre)
Par Jean-Paul Aussel
et Claude Savariau,
experts et consultants IPI
(Initiative et Progrès Industriel,
section maintenance)
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
37
Focus
> Mesures
01dB-Metravib :
Mesurer la pollution
sonore pour la combattre
Préserver l’environnement, ce n’est pas seulement une question de qualité
de l’air ou de protection de la nature : c’est aussi une affaire de bruits et de
vibrations générés par l’activité humaine. Mais comment protéger notre
environnement sonore ?
On attribue tout naturellement
la pollution sonore
et vibratoire à la circulation
routière, ferroviaire
ou aérienne, mais on n’oubliera pas non
plus l’ensemble des activités industrielles
et des chantiers qui constituent une
« pollution » des plus importantes, souvent
insidieuse. On accorde rarement
à cette pollution jugée inévitable l’attention
nécessaire et qui permettrait
de rechercher les moyens d’en limiter
les effets ou d’en réduire la source. La
première étape est de dresser un juste
diagnostic, et donc tout d’abord de la
mesurer.
Le bruit et les vibrations, c’est le rayon
de 01dB-Metravib : cette société bien
connue de nos lecteurs est experte en
la matière et a développé une grande
maîtrise des phénomènes sonores et
vibratoires au service de l’environnement,
dans le domaine industriel, bien
sûr, mais aussi dans tous les aspects de
la vie professionnelle.
Maintenance
conditionnelle et
vibro-acoustique
Les solutions proposées par la Business
Unit 01dB, branche spécialisée dans les
activités environnementales, s’étendent
sur un large spectre d’applications lui
permettant de concevoir et d’exploi-
ter en mode plus silencieux, d’identifier
le bruit des équipements, véhicules
et machines ou encore de prévenir
les effets du bruit et des vibrations sur
les personnels, ou de traiter l’acoustique
des locaux et du bâtiment. L’entreprise
participe ainsi à l’amélioration
des conditions de travail par un suivi
de l’exposition au bruit, et contribue à
l’environnement sonore aux abords des
sites et à la qualité de vie des riverains.
Ses experts « Bruit et Vibrations » accompagnent
les entreprises et pourront
modéliser les sites pour les aménager
« durablement ».
Pouvant se flatter de proposer « l’offre
la plus complète du marché », 01dB-Metravib
vise à proposer des produits à la
fois innovants et simples d’utilisation
tels Oper@, Blue Solo, Choralis, NetdB,
CadnaA, Wed007 ou Vib008, ainsi que
des services associés particulièrement
appréciés par les clients. « Cette offre
est adaptée à tous les secteurs, environnement,
industrie, aéronautique,
automobile, ferroviaire, naval, BTP, sans
oublier les parcs d’éoliennes ou les sites
de loisirs, en plein essor actuellement »,
précise-t-on chez 01dB-Metravib.
La clef du succès ? « Sans doute sa parfaite
connaissance des techniques vibroacoustiques.
» Car la maîtrise des vibrations
et de l’acoustique influe dans de
nombreux domaines, ce que n’ignorent
pas les professionnels de la maintenance
: ils savent l’apport de 01dB-Metravib
dans le développement du concept de
maintenance conditionnelle. C’est en
se fondant principalement sur l’analyse
vibratoire que la société est à même
d’assurer la surveillance des machines
et de proposer des diagnostics fiables et
précis qui anticiperont les dysfonctionnements
et éviteront les pannes.
L’environnement est également un secteur
privilégié d’application de ces technologies
tant pour la gestion de l’environnement
sonore que pour la production
d’énergie avec des solutions de
surveillance spécifique pour les parcs
éoliens déjà cités. Un utilisateur important
et peut-être méconnu des phénomènes
acoustiques est la Défense, pour
les applications en matière de détection
de tirs, de détection d’intrusion,
de surveillance de zone (et notamment
la Marine nationale, pour la détection
sous-marine). n F. P.
DR
38 M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
Focus
> Mesures
La location pour mesurer
le bruit à moindre coût
Cirrus France propose la location de ses instruments de mesure du bruit
à partir de son site Internet. Ce service répond à une véritable attente
des entreprises en leur permettant de satisfaire aux nouvelles exigences
réglementaires sans alourdir leur plan d’investissement.
« La location d’instruments
acoustiques a beaucoup
d’avenir en France, et
cela pour deux raisons
principales, explique Vincent Langlard,
directeur de Cirrus France. En premier
lieu, l’intégration en 2006 de la directive
européenne sur le bruit dans le code
du travail français abaisse les niveaux de
bruits moyens de 90 dB(A) à 85 dB(A).
Cela amène les dirigeants d’entreprises
et les chefs d’établissements, tant publics
que privés, à prendre plus au sérieux les
dangers liés au bruit. » Et à considérer les
risques de procès dans les cas avérés de
surdité professionnelle. « En second lieu,
poursuit M. Langlard, l’acquisition d’un
instrument acoustique dont la précision
est conforme aux normes françaises représente
un investissement plutôt conséquent
et de nombreuses entreprises, tout
en voulant se conformer à la loi, ne sont
pas prêtes à faire cette dépense. »
Essayer avant
d’acheter
À la question « faut-il acheter un instrument
acoustique ou bien le louer ? », Cirrus
France répond en proposant la formule
« essayer avant d’acheter ». Une
formule qui offre à ses clients le choix
entre une simple location et une location-vente.
Les entreprises disposant
d’un budget limité ou désirant tester
les instruments avant d’en faire l’acquisition
formelle peuvent désormais
le faire à moindre coût. Ces solutions
vont dans le sens de l’amélioration de
la prévention des risques auditifs au
travail, ce qui est le cœur de la mission
de Cirrus France.
« La location d’instruments acoustiques
nécessite de la part de l’entreprise qui le
propose d’avoir un service réactif, souple
et professionnel. » Le réseau international
de Cirrus dispose d’une longue
expérience dans ce domaine. Les instruments
loués sont vérifiés entre chaque
location et sont livrés avec leur certificat
d’étalonnage et leur calibreur acoustique.
Ces aspects sont très importants,
car les mesures effectuées doivent pouvoir
être acceptées et reconnues par les
organismes contrôleurs.
Les instruments disponibles à la location
sont des sonomètres intégrateurs
en kit complet ou en kit environnemental
et des kits exposimètres
sans fil de type « doseBadge
» en version standard
ou ATEX. La location inclut les
instruments de calibration,
les certificats d’étalonnage
valides, l’installation
et l’utilisation des
logiciels associés ainsi
que les frais postaux. La
durée minimale de location
est d’une semaine,
c’est-à-dire sept jours
hors temps de transport.
Le client reçoit l’équipement
le vendredi afin de le
prendre en main, puis le renvoie
le lundi en huit.
La formule « Essayer avant d’Acheter »
prévoit en outre une remise commerciale,
en cas d’achat dans le mois qui
suit la location, du montant équivalent
à une semaine de location. Les tarifs
sont disponibles sur le site internet cirrusresearch.fr
à la rubrique « location ».
Convaicu de la pertinence de cette offre,
Cirrus a décidé de la développer en
doublant le nombre d’instruments disponibles
pour la rentrée 2009. n
F. P.
Les kits
complets sont
disponibles à la
location
DR
40 M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
Pratique
> Sécurité
Le nouvel étiquetage
des produits chimiques
entre en vigueur
Le nouveau système européen de classification et d’étiquetage des produits
chimiques modifie sensiblement les repères et les habitudes des entreprises.
L’INRS a largement relayé en France son entrée en vigueur.
Publié le 31 décembre
2008 au Journal
officiel de l’Union
européenne, le règlement
européen CLP (Classification,
Labelling and Packaging)
organise l’application en Europe
du Système général harmonisé de
classification et d’étiquetage des
produits chimiques (SGH). Depuis
cette année, les opérateurs peuvent
voir apparaître de nouvelles
étiquettes, avec notamment de
nouveaux pictogrammes et des
mentions de danger en remplacement
des symboles et des phrases
de risque habituels. Outre la
définition de nouvelles règles
de classification, d’emballage et
d’étiquetage, le règlement prévoit
l’établissement d’une liste de
substances avec classification et
étiquetage européens harmonisés
et d’un inventaire des classifications
et des étiquetages.
SGH et CLP, pour
quoi faire ?
Il fixe aussi de nouvelles obligations
de transmission d’information
pour les fabricants et importateurs
de substances chimiques.
Les ancien et nouveau systèmes
coexisteront durant une période
transitoire, la mise en œuvre du
nouveau système s’achevant en
2015.
Le SGH répond aux besoins de
certains États qui ne disposaient
pas de système de classification
et d’étiquetage. Par ailleurs, plusieurs
systèmes de classification
et de communication sur les
dangers des produits chimiques
coexistent à l’échelle internationale.
Selon le pays où il est mis
sur le marché, un même produit
peut ainsi avoir des étiquettes et
des fiches de données de sécurité
différentes. Cette hétérogénéité
pèse sur l’activité des entreprises
qui commercialisent des produits
chimiques et sont tenues de rédiger
des documents conformes à
chaque réglementation locale.
Le SGH permettra d’améliorer la
protection de la santé et de l’environnement
grâce à un système
de communication des dangers
universel et facile à comprendre.
Il fournira également un cadre reconnu
et facilitera le commerce
international des produits chimiques.
Enfin, ce système unique
réduira les démarches nécessaires
à l’évaluation des dangers des
produits.
Notons que si le SGH a vocation
à devenir le système unique de
classification et d’étiquetage à
l’échelle mondiale, son application
n’a pas de caractère obligatoire.
Chaque pays est libre de
l’adopter ou non. Certains pays
peuvent également choisir de
n’adopter que certains modules
du SGH. En théorie, plusieurs systèmes
d’étiquetage peuvent ainsi
continuer à coexister.
Le règlement CLP (« Classification,
Labelling and Packaging »
ou classification, étiquetage et
emballage) traduit la mise en
application des recommandations
du SGH en Europe dans
les secteurs du travail et de la
consommation. Il reprend la très
grande majorité des dispositions
du SGH.
Le règlement redéfinit les dangers
et les répartit en 28 classes.
De plus, les règles de classification
des produits changent ainsi
que les informations figurant
sur les étiquettes. Les étiquettes
actuelles vont progressivement
disparaître pour laisser place à
un nouvel étiquetage avec lequel
entreprises et salariés vont devoir
se familiariser.
Tout ce qui va
changer…
Les principales nouveautés pour
l’étiquette de sécurité sont l’apparition
de nouveaux pictogrammes
de danger, de forme losange
et composés d’un symbole noir
sur un fond blanc bordé de rouge,
et l’ajout de mention d’avertissement
indiquant la gravité du danger
(« DANGER », pour les pro-
42
M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
duits les plus dangereux, et « ATTEN-
TION »). Les étiquettes comporteront
également des mentions de danger (ex. :
« Mortel par inhalation ») en remplacement
des phrases de risque (phrases R)
et des nouveaux conseils de prudence
(ex. : « Éviter tout contact avec les yeux,
la peau ou les vêtements »).
Le règlement ne s’applique pas à la totalité
des produits chimiques, sont exclus,
par exemple, les produits radioactifs,
les déchets, les médicaments, les
produits cosmétiques, les additifs et
arômes alimentaires. En outre, le règlement
CLP ne s’applique pas au transport
des marchandises dangereuses qui disposent
déjà de règles harmonisées.
Il faut souligner qu’il n’y a pas de correspondance
systématique entre l’ancien
et le nouveau système. Le règlement
CLP a défini des tableaux de conversion
qui permettent de passer de la classification
préexistante à la nouvelle. Mais
ces tableaux ne couvrent pas tous les
dangers.
Le règlement CLP est entré en vigueur
le 20 janvier 2009. Il prévoit
néanmoins une période de transition
durant laquelle l’ancien et le nouveau
« Il n’y a pas de correspondance
systématique entre l’ancien et le
nouveau système »
système de classification coexisteront.
Sauf dispositions particulières prévues
par le texte, la mise en application du
nouveau règlement deviendra obligatoire
à partir du 1 er décembre 2010
pour les substances et du 1 er juin 2015
pour les mélanges. Les fournisseurs
peuvent néanmoins anticiper ce changement
et adopter le nouveau dispositif
dès à présent. Mais, pour éviter
toute confusion, les produits ne peuvent
porter de double étiquetage. Au
1 er juin 2015, le système préexistant
sera définitivement abrogé et la nouvelle
réglementation sera la seule en
vigueur.
L’impact de ce changement est loin
d’être anodin, notamment pour les fabricants
et les importateurs qui devront
reclasser leurs produits et mettre à jour
les étiquettes et les fiches de données
de sécurité de leurs produits. De plus, ils
auront l’obligation de notifier les classifications
de certaines de leurs substances
à l’Agence européenne des produits
chimiques. Toutes les entreprises qui
utilisent des produits chimiques sont,
elles aussi, directement concernées.
Leurs personnels devront en effet se
familiariser avec les nouvelles étiquettes,
savoir les lire et les comprendre,
voire ré-étiqueter les produits qu’ils reconditionnent.
n
F. P. avec INRS
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
43
Pratique
> Location
Une réponse pertinente
En temps de crise, les entreprises doivent plus que jamais faire preuve de
créativité, tout en axant leurs priorités sur la flexibilité. Le contexte actuel
va donc les inciter à transformer les charges fixes en coûts variables, ce
que permet notamment le recours à la location. Très pertinente, cette
alternative permet en outre de bénéficier de prestations et d’équipements
sur mesure.
Dans le contexte économique
actuel, les entreprises
vont chercher à optimiser
leurs investissements, alléger
leur trésorerie et améliorer leur
rentabilité. Grâce à la location de matériel,
les professionnels privilégient la
réduction des investissements en les
Un large choix
de matériels performants et
de qualité
concentrant sur leur cœur de métier. De
plus, louer son matériel permet de répondre
aux fluctuations des besoins de
travaux et des chantiers, avec des coûts
maîtrisés et sans charges fixes. Plus besoin
de mobiliser des fonds propres qui
peuvent alors être consacrés à des investissements
plus stratégiques…
La location, c’est également l’accès
facile et immédiat et la disponibilité
permanente d’une gamme élargie
d’équipements performants, de matériels
nouveaux à tester et à découvrir…
avec l’assurance
d’une bonne gestion
prévisionnelle.
Ainsi, avec un parc
de plus de 200 000
matériels (en 2008),
représentant près de
1 000 références, Loxam a su répondre
à la demande croissante des entreprises
d’externaliser l’achat, la gestion et
l’entretien de leur parc matériel. Ces efforts
continus se traduisent par la mise
Énergie en location professionnelle
La gamme Rental Power de SDMO
Créé en 1966 et 3 e producteur mondial de groupes électrogènes, SDMO Industries
compte cinq sites de production en France et propose ses solutions de location
: la gamme Rental Power décline de nombreuses solutions énergie, groupes
électrogènes et mâts d’éclairage pour tous les besoins de l’industrie. Ainsi, le
container CIR 20 Dry conjugue grande capacité, faible niveau sonore (80 dB à
un mètre) et grande maniabilité. Jusqu’alors seulement disponible en version
High Cube, il est proposé en version Dry. D’une hauteur de 2,59 m, ce container
est facilement transportable et s’adapte à la majorité des itinéraires routiers,
sans nécessiter le recours à une remorque rabaissée. À noter que SDMO propose
aussi une version dédiée du contrôle de commande : le Kerys Location. Intuitif
et simple d’utilisation, il permet aux utilisateurs mêmes néophytes d’exploiter
au mieux un groupe électrogène à l’aide d’un sélecteur de configuration et de
couplage présélectionnés.
à disposition permanente d’un matériel
récent et toujours à la pointe de
l’innovation. L’offre location de Loxam
s’accompagne également de nombreux
services venant alléger les postes maind’œuvre
: transport du matériel jusqu’au
chantier, maintenance sur site, ateliers
et services après-vente, gestion des
consommables et accessoires adaptés
au matériel.
Louer son matériel en
toute sécurité
Face aux nouvelles réglementations, la
mise en œuvre et le suivi réglementaire
de certains matériels deviennent
de plus en plus contraignants pour les
entreprises. L’ensemble du personnel
doit être formé à son utilisation, des
contrôles obligatoires réguliers effectués.
Tout cela constitue du temps et
des coûts difficiles à rentabiliser. Avec
les solutions location, souligne-t-on
chez Loxam, chaque professionnel a
l’assurance d’utiliser un matériel de
qualité et conforme à la réglementation,
pour des chantiers réalisés
en toute sérénité. En effet, pour une
qualité et une fiabilité optimales du
matériel, l’ensemble du parc Loxam
fait l’objet d’entretiens et de contrôles
systématiques, dans le respect des
procédures techniques communes à
l’ensemble des agences qui sont certifiées
Iso 9001.
Souplesse et réactivité vont de pair avec
le métier de loueur. Savoir accompagner
ses clients partout et à tout moment
est l’un des éléments qui carac-
44
M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
térise le savoir-faire Loxam.
En 5 ans, le réseau Loxam a
été multiplié par deux, avec
aujourd’hui 543 agences,
offrant une solution location
à proximité de chaque
chantier. La location c’est
aussi répondre à des attentes
multiples en s’adressant
à des entreprises de toutes
tailles. C’est pourquoi Loxam
a créé des formules spécifiques
comme les contrats de
location de moyenne et longue
durée (Minilease et Superlease)…
Une grande
diversité
d’équipements
Dans le secteur industriel,
la maîtrise de la température
de l’air et des fluides représente
un élément clé du
fonctionnement des chaînes
de fabrication. Or de nombreux
secteurs d’activités
sont confrontés à un nombre
important de facteurs
risquant de perturber leur
production : pannes, rupture
ou faiblesse de l’approvisionnement
en froid,
maintenance ou réparation
des installations industrielles,
maintien de la qualité
pendant la saison chaude…
Loxam Power propose une
gamme entièrement dédiée
au froid, offrant des solutions
de secours ou d’apport complémentaire
répondant aux
exigences des process industriels.
Ainsi, l’industriel dispose
de solutions de secours
rapides et efficaces, que ce
soit en cas de panne ou de
casse du groupe froid existant,
pour la réalisation d’un
appoint frigorifique en cas de
pics de chaleurs ou de production,
lors des opérations
de maintenance des installations
ou tout simplement
pour tester un matériel avant
investissement…
Produit phare de la gamme
Layher
35 000 tonnes d’échafaudages
Selon Layher, différentes motivations conduisent à louer : besoin de compléter un
stock pour répondre à un chantier important mais ponctuel, ou louer dans une optique
de gestion de trésorerie. Son parc
location ayant plus que doublé en 10
ans (35 000 tonnes en 2009), tous les
équipements sont représentés : Universel,
EuroFaçadacier, EuroFaçadalu,
garde-corps, ainsi que les accessoires
associés. Chacune des neuf agences
françaises possède son propre stock
destiné à la location. Les systèmes
d’échafaudages sont ainsi disponibles
sous 48 heures au départ.
« La location offre la garantie d’avoir
toujours un matériel sain grâce à une gestion qualitative selon une procédure Iso
9001 », prévient-on chez Layher. L’entreprise utilisatrice peut également faire appel
au bureau d’études pour les configurations les plus élaborées et à son réseau
national de professionnels agrées pour le montage-démontage.
froid Loxam Power, les groupes de production
d’eau glacée (dit également
« chillers ») : d’une puissance unitaire
de 60 kW à 650 kW, ils sont utilisés
pour le conditionnement d’air de locaux
ou le refroidissement des liquides
industriels. Associées aux groupes de
production d’eau glacée, les centrales
de traitement d’air, d’une puissance de
36 kW à 180 kW, offrent une solution
complémentaire de refroidissement ou
de chauffage des bâtiments industriels.
Les climatiseurs réversibles disponibles
de 26 kW à 85 kW sont spécialement
conçus pour faire face à de grandes différences
de température et à des débits
d’air variables. Loxam Power offre un
service global qui comprend le transport,
l’installation des matériels, la passation
des consignes d’utilisation, la mise en
route, la conduite des opérations, la formation,
l’entretien périodique… n
DR
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
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Reportage
> Sur le site industriel 3M de Beauchamp
Lean et TPM
au quotidien
La TPM n’est pas une fin en soi.
Sur le site de Beauchamp, elle
concourt à redessiner les relations
entre mainteneurs et opérateurs
au sein d’une usine Lean, et vise à
permettre une organisation
de la production plus flexible et
plus réactive.
DR
On sait que 3M est un expert
reconnu en matière
d’abrasifs et le spécialiste
mondial des colles et adhésifs.
Trouvaille hasardeuse et géniale,
son Post-it est l’un des produits les plus
copiés dans le monde de la papeterie
(voir le site post-itetmoi.fr). Ce jour-là,
Philippe Ciserchia, directeur marchés
pour l’industrie 3M France, conviait la
presse à une visite d’exception : au cœur
du site de production des abrasifs et
adhésifs 3M, à Beauchamp (Val-d’Oise).
« Cette rencontre a pour objectif de décrypter
les processus industriels de 3M,
d’apporter le point de vue d’experts et
d’échanger sur les nouveautés et évolutions
du marché industriel », avait-il
promis. La promesse fut tenue, avec
la participation de l’ensemble des responsables
du site. Sauf à propos de la
composition de certaines « sauces »
en cours d’élaboration au centre de recherche,
reconnaissons que notre curiosité
fut satisfaite, et qu’il fut répondu
à toutes les questions.
Outre Philippe Ciserchia, la visite fut
commentée par Christophe Crampon,
directeur général des marchés industrie
et transport 3M France, Anne Johannin,
directrice marketing abrasifs, Rémy Noblet,
directeur marketing adhésifs, Jean-
Yves Horriot, direction de production
Scotch-Brite, Frédéric Roux, directeur
du centre technique européen des nontissés,
et Éric Soyer, directeur technique
des marchés industrie et transport. Ils
furent secondés par des hommes de
terrain présents sur le site. C’est d’eux
tous que je tiens les informations rapportées
ci-après.
Le plus grand site
français
Lors de ces visites de groupe, la difficulté
pour un journaliste, c’est de sélectionner,
dans la masse des informations
qui nous sont délivrées à tous,
les éléments propres à composer un
sujet suffisamment original pour ne pas
risquer de se retrouver dans tous les
articles des confrères. En retenant la
gestion de la maintenance, il me semble
avoir trouvé un angle sinon original
du moins propre à susciter votre intérêt.
Et, pendant la visite de la chaîne de
production, en me ménageant des sortes
d’interviews privées avec nos hôtes,
je m’assurais d’une sorte d’exclusivité.
C’est notre plus-value journalistique,
elle flatte toujours notre vanité.
Encore un mot en préambule : ce reportage
ayant été réalisé avant la crise que
l’on connaît aujourd’hui, il est fort possible
que l’organisation de la production
et de la maintenance décrite en ait été
affectée. Néanmoins, la rareté d’un tel
témoignage nous a paru justifier sa publication
quels que soient les changements
que l’actualité y aura apportés.
Créée en 1951, l’usine de Beauchamp
(Val-d’Oise) est, avec un effectif de 551
collaborateurs au moment de notre visite,
le plus grand site de 3M France qui
en compte 11 dans l’Hexagone. Production
: abrasifs, disques, rouleaux et tampons
Scotch-Brite pour l’entretien professionnel
et le traitement de surfaces
industrielles, rubans adhésifs industriels
et électriques, notes Post-it, rubans adhésifs
Scotch Magic. Les deux tiers de la
production sont destinés à l’exportation
vers d’autres pays européens. Distinction
particulière, la R&D est assurée sur le site
même par un centre technique clients
(CTC), centre de recherche européen pour
les produits non tissés. Le site est titulaire
des certifications ISO 9002 depuis 1990,
ISO 14001 depuis 1998.
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M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
DR
3M compte deux usines en Europe
réalisant le même type de produits
pour l’ensemble du continent,
et donc plus ou moins en
compétition. Beauchamp jouit
d’un avantage, c’est la présence
d’un centre technique à proximité
de l’usine. Objets des recherches
: des abrasifs avec des
agressivités différentes, des colles
fugitives…
Le process est continu, l’équipement
doit donc être en permanence
en état de fonctionnement,
sur cinq, voire sept jours par semaine
selon la charge, et 24 heures
sur 24, sans arrêt pendant la
semaine de travail. La production
est assurée par des équipes autonomes,
sans maîtrise ni encadrement,
de sept à huit opérateurs
accompagnés de ressources dédiées
en matière de maintenance
de proximité, c’est-à-dire en général
un ou deux techniciens de
maintenance rattachés au plus
près de la production.
Le client au cœur
de l’organisation
Il y a plusieurs années qu’a été
lancé un chantier 5 S, décliné en
huit phases : ranger, décrasser,
rendre évident, être discipliné,
etc. Mais l’on est tout d’abord
frappé, dès que l’on pénètre dans
les ateliers, par l’omniprésence
des panneaux « qualité environnement
sécurité » et des tableaux
d’informations, sur les
statistiques de production et les
performances de la maintenance :
un management visuel toujours à
portée des opérateurs. Mais nous
y reviendrons…
Le leitmotiv, la ligne directrice de
l’organisation industrielle, c’est
la proximité du client, nous explique-t-on,
répondre sans délai,
ou dans les délais les plus courts
aux exigences du marché, aux
besoins des clients, tel est l’objectif
ultime qui impose la réactivité
de l’outil de production.
C’est pour obtenir cette réactivité
de la production qu’ont
été mis en œuvre des outils
et des méthodologies de type
« lean management » visant à
traquer les non-valeurs ajoutées
du point de vue du client.
La stratégie d’organisation recherchée
visait donc à donner
aux opérateurs cette autonomie
qui permet leur mobilisation et
facilite une réaction extrêmement
rapide.
Christophe
Crampon,
DG des
marchés
industrie et
transport 3M
France
Assurer la
réactivité
de l’outil de
production
Au niveau des équipements, cela
s’est traduit par la mise en œuvre
d’une politique TPM gérée par les
opérateurs eux-mêmes, sachant
que les meilleures idées sont souvent
les plus simples et viennent
du terrain et de la pratique la plus
concrète. Quelques exemples :
dans une armoire, l’ensemble
des recettes utilisables dans la
fabrication des produits ont été
affectées d’une bande bleue ou
blanche permettant d’en assurer
le bon rangement et donc leur
identification à tout moment…
Le management visuel immédiatement
et directement perceptible
sur le poste de travail évite le
recours à l’informatique, nécessairement
plus lourde à gérer, ou
le recours à des armoires de dossiers
papier au rangement et à la
disponibilité problématiques : la
bonne information est toujours
et immédiatement accessible en
cas de besoin.
Autre exemple d’optimisation :
il a été constaté que l’on passait
beaucoup de temps au nettoyage
des machines, ce qui retardait
la réalisation d’autres
tâches tout aussi importantes.
À l’initiative des opérateurs, les
portes des machines ont été enlevées
chaque fois que cela était
possible sans nuire à la sécurité
ou au fonctionnement normal de
DR
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
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Reportage
l’équipement, ce qui facilite les
accès pour les interventions de
nettoyage tout en permettant un
contrôle visuel continu qu’empêchaient
les portes fermées. Leçon
à tirer : « Nous nous efforçons de
faire des choses simples, mais des
choses qui marchent », ou voilà
comment mille petites améliorations
peuvent apporter davantage
de productivité qu’un grand
changement…
Le plus simple,
le plus efficace
Les équipements donnent lieu à
des projets dont la gestion et les
procédures ont été entièrement
revues, dans un sens de simplification
et afin de s’assurer de
bien communiquer l’état des projets
à l’ensemble des opérateurs
concernés.
« Auparavant, nous faisions de la
gestion de projets sur de magnifiques
fichiers Excel… qui restaient
dans l’ordinateur du responsable
», se rappelle ce manager.
Un premier progrès a consisté à
mettre le fichier en question en
libre-service sur un serveur. Malheureusement,
dès la fin d’une
réunion, le fichier est fermé et
tout le monde en oublie rapidement
le contenu…
On en est venu alors à quelque
chose de plus simple : un planning
visuel de l’avancement des
projets. Le rapporteur du point
projet ne le réalise pas isolé, en
salle, face à son micro-ordinateur,
mais au sein même de l’atelier et
l’ensemble des opérateurs peut
prendre connaissance immédiate
et permanente des points d’avancement
des projets.
Responsabilité
partagée
de l’équipement
Autre avantage : une liste garantit
la bonne fin des projets et, à cette
liste de projets, il faudra enlever
un projet pour pouvoir en ajouter
un nouveau. Ces méthodes simples
de management visuel ont
Le planning
visuel
sensibilise
chaque
opérateur sur
l’avencement
des projets
fait gagner beaucoup en visibilité,
en transparence et en transmission
de l’information. C’est avant
tout la communication avec les
opérateurs qui a été grandement
améliorée, donc au final l’efficacité
de l’ensemble.
Quatre équipes se succèdent sur
les équipements. Chacune de ces
équipes a été déclarée « propriétaire
» d’une zone de la machine
et « locataire » des autres parties
de l’équipement. Cette organisation
partagée et participative
rend chaque équipe responsable
de zones parfaitement définies
d’intervention sur l’équipement
et, par réciprocité, lui fait obligation
de respecter les zones attribuées
aux autres équipes.
Le sentiment de responsabilité
partagée est également renforcé
par les panneaux déclinant les
diverses activités liées à la TPM,
les dates de formation des équipes,
de même que les différents
indicateurs : affichage et évolution
mensuelle du MTTR (temps
moyen d’intervention pour réparation)
en minutes, et du MTBF
(temps moyen entre arrêts) en
heures, suivi des taux de pannes,
des taux déchet qualité, de la vitesse
de production machine, des
arrêts planifiés ou non… Chaque
ligne de production a son TRM.
Si la TPM est d’application ancienne
sur le site, pratiquement
« Traquer les non-valeurs
ajoutées du point de vue de nos
clients »
depuis le début, l’accent est désormais
porté sur le Lean Management.
L’effort est ainsi porté
sur la capacité au changement de
format sur machine et au changement
de types de production
pour répondre de façon réactive
à la demande, ce qui est devenu
l’objectif quasi obsessionnel de
la direction.
Le taux d’arrêt oscille entre 6 et
7 %. Il faut dire qu’il y a sur ce
site deux process très différents,
d’une part la fabrication d’abra-
DR
48
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Frédéric Roux, directeur du centre
technique européen des non-tissés
sifs en nappes et, d’autre part, la
fabrication de disques abrasifs.
Au quotidien, la maintenance de
premier niveau, le dépannage en
production et y compris le préventif
de premier niveau sont
assurés par les opérateurs euxmêmes.
Il s’agit en quelque sorte
« d’automaintenance ». L’équipe
de maintenance assure le second
niveau qui concerne les interventions
de dépannage plus lourdes,
l’optimisation, l’amélioration et
le préventif en accord avec les
gammes de maintenance. Les
équipes de nuit, à partir de 17
ou 18 heures, pourront faire appel
en cas de besoin à la maintenance
qui se déplace alors à
la demande. Cette maintenance
centralisée est assurée par quatre
personnes, mais également par
des services support pour ce qui
concerne l’instrumentation, les
automatismes… L’entreprise est
en outre dotée d’un « blackbelt
6 Sigma ».
On découvrira que la maintenance
est organisée sur trois niveaux.
La maintenance du bâtiment est
centralisée sur le site, mais avec
une partie outsourcée, notamment
pour ce qui concerne les
prestations spécifiques étrangères
au métier de 3M. En revanche,
un électricien assure la totalité de
couverture du site et intervient
DR
en première ligne en accompagnement
des opérateurs.
À un autre niveau, une maintenance
est dédiée par type d’organisation,
par exemple pour
la chaîne Scotch Brite… cette
maintenance est rattachée à
l’opérationnel, mais conserve un
fil transversal corps de métier, de
façon à préserver les compétences
et à s’assurer que les bonnes
pratiques métiers soient partagées
d’une entité à une autre.
Mainteneurs,
opérateurs,
même combat ?
Pour réussir la mise en place de
cette structure, il a été nécessaire
de construire un programme
de montée en compétences des
opérateurs en matière de maintenance.
Des certifications de
maintenance délivrées aux opérateurs
valident leur compréhension
du fonctionnement de
l’équipement et de ses points de
surveillance. Et les projets TPM
ont été construits dans le prolongement
de ce programme.
Des opérateurs, identifiés au sein
de chaque équipe, sont dotés de
Au quotidien, la
maintenance de
premier niveau,
le dépannage
en production
et y compris
le préventif
de premier
niveau sont
assurés par les
opérateurs euxmêmes.
Il s’agit
en quelque sorte
“d’automaintenance”
DR
certifications particulières, par
exemple électriques, afin d’intervenir
sur les réarmements spécifiques
dont les armoires sont
dotées. Les tags, des programmes
d’accompagnement, une certification
annuelle des opérateurs
complètent la TPM. De plus, des
opérateurs sont appelés à participer
aux arrêts de maintenance.
Certains opérateurs, notamment
les certifiés, participent
aux opérations de maintenance
avec les équipes de maintenance,
ce qui leur permet non seulement
d’améliorer leur niveau
de compétence en maintenance,
mais également d’acquérir une
bonne compréhension des process.
Donc d’être parfaitement
interactif avec les opérateurs de
maintenance
Mais on a bien compris que la politique
de l’entreprise ne se réduit
pas du tout à la TPM qui n’est
qu’un outil en quelque sorte au
service des projets « Lean Manufacturing
».
Les effectifs propres de la
maintenance représentent ainsi
moins de 10 % de l’effectif
global. L’usine applique aussi
une politique de maintenance
sous-traitée choisie : notamment
pour ce qui représente
peu de valeur ajoutée pour le
site. Ainsi, « changer un roulement
peut être important, mais
c’est un métier de spécialiste que
l’on peut acheter à l’extérieur ».
De même certaines technologies
auxquelles on a recours de
façon très ponctuelle, et dont la
faible fréquence ne justifie pas
l’acquisition et le maintien d’un
haut niveau de compétence interne,
par exemple l’hydraulique
(présente sur les presses) qui fait
l’objet d’un contrat externe.
L’usine est soumise à un grand
arrêt de maintenance, classiquement
chaque été et pour environ
trois semaines. Les arrêts annuels
sont naturellement l’occasion
de réaliser les modifications sur
l’équipement, ils voient la participation
de nombreuses entreprises
externes, sous le pilotage
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
49
Reportage
Conserver la maîtrise d’œuvre
d’une sous-traitance choisie
rigoureux des gens de maintenance
du site : « Je veux malgré
tout conserver la compétence
de contrôle chez moi », souligne
Philippe Crampon pour qui il est
important d’éviter d’être totalement
dépendant des intervenants
extérieurs et qui considère
que, pour être un bon auditeur
des prestations externes, il faut
avoir fait soi-même ou, au moins,
savoir faire.
Construire une
usine LEAN
Dernièrement, un contrat « chapeau
» d’ensemble a été souscrit
auprès d’un grand groupe industriel
auquel il a néanmoins été
imposé de recourir à certaines
entreprises spécialisées aux compétences
reconnues. Il faut admettre
que la mise en place d’un
tel contrat avec plusieurs niveaux
de sous-traitants est, au départ,
un peu délicate à réaliser. Si ce
contrat global est salué pour la
DR
traitance et l’outsourcing de certaines
compétences, on note au
bout du compte une augmentation
globale des compétences
des mainteneurs. « On a réussi
la mise en compétition entre le
producteur et le mainteneur qui
a transmis une partie de son métier,
mais pouvait craindre pour la
survie de sa fonction. » Le mainteneur
a admis cette évolution qui
consiste à faire faire au producteur
et à se repositionner plus en
amont, comme « un expert qui a
les mains dedans… ».
L’important, c’est que les équipes
de maintenance ne sont pas
centralisées sur un bureau, cantonnées
à la prévision et à la planification,
mais qu’ils alternent
des séquences d’interventions et
de préparation. Ainsi, la préparation
des arrêts et travaux d’été
n’est pas réalisée en amont et en
dehors de l’activité courante par
un service dédié. Le service méthode
ordonnancement est certes
là pour apporter un support
méthodologique. Mais les choix
techniques, le séquencement des
travaux, la synchronisation des
opérations de maintenance avec
les travaux d’ingénierie et de mofacilité
de gestion qu’il offre, la
direction du site tient néanmoins
à conserver la maîtrise d’œuvre
sur le terrain.
La TPM a été considérée à Beauchamp
comme un pilier essentiel
dans la construction d’un plus
vaste projet, réaliser une usine
LEAN. Ce qui impose, en matière
d’équipements et donc de maintenance,
de s’assurer une disponibilité
parfaitement fiable. « Un
des moyens pour y parvenir, c’est
la mise en place de la TPM, qui va
plus ou moins vite selon le positionnement
des différentes équipes
et notre propre développement
», expliquait M. Crampon.
Il a d’ailleurs été fait appel au
soutien d’un cabinet.
« On avait, chez Scotch Brite, une
culture orientée TRS, taux de rendement
synthétique, depuis une
vingtaine d’années au moins, pour
assurer le management de nos
équipements de process. Un des
bons indicateurs pour moi, c’est
que le TRS n’est pas la propriété
du mainteneur, mais qu’il est
devenu celui du producteur. Les
indicateurs propres aux mainteneurs
sont avant tout le MTBF et
le MTTR. » Et de constater que la
démarche a réellement permis
d’optimiser le niveau de compétences
des personnels.
Un conseil : il faut sans cesse
se reposer des questions sur
la maintenance de premier niveau,
la pertinence et le niveau
des compétences transmises
aux opérateurs. Et concernant
la maintenance, malgré la sous-
Le mainteneur
a transféré
une partie
de ses
compétences
et se
positionne en
expert
« L’organisation partagée
et participative rend chaque équipe
responsable de zones
parfaitement définies
d’intervention »
DR
50
M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
dification, ou encore avec
les services externes sollicités
pour intervenir pendant
l’arrêt, tout cela est réalisé
en local par des services décentralisés.
Analyser
l’historique
avec la GMAO
Un outil GMAO est évidemment
à disposition des
différents niveaux de maintenance,
le mainteneur sur
poste, auprès de l’équipe
de production, comme le
mainteneur « centralisé »
qui tourne sur l’ensemble
du site. L’opérateur de production
a également accès
à la GMAO pour émettre
ses demandes de travaux.
Mais l’objectif recherché
est plus vaste : la volonté
est d’avoir un meilleur
suivi des interventions et
contrôle de réalisation des
travaux à la source, par
l’opérateur (ce n’est pas
encore le cas, mais c’est le
but poursuivi). Le logiciel
est indispensable en matière
de maintenance préventive
et prédictive : préparation
des séquences, plan
préventif des équipements
et suivi de ce qui a été fait
et reste à faire, voire re-séquencement
d’opérations
si nécessaire…
Et, en matière de méthodologie,
je ne suis pas sûr que
cela se fasse ailleurs, tous les
deux ou trois ans, pour chaque
partie d’équipements le
plan de préventif est analysé,
les interventions qui ont
été réalisées dans la période
écoulée sont replacées sur
la ligne de temps, les pannes
et incidents survenus
y sont intégrés. Toutes ces
informations sont mises en
relation.
Ce travail rétrospectif n’est
jamais sans intérêt. Il permet,
en premier lieu, d’analyser
les éléments qui tombent
en panne et sur lesquels
on ne fait pas de maintenance
; en second lieu, de
déterminer ce sur quoi on
fait de la maintenance et qui
ne tombe jamais en panne.
Ainsi peut-on évaluer le risque
que l’on peut prendre à
maintenir ou ne pas maintenir
tel ou tel élément…
Et, très intéressant, on voit
également ce qui est tombé
en panne… précisément
juste après une intervention
! C’est ce qui permettra
éventuellement de questionner
les compétences de
l’intervenant. « C’est imparable
pour faire comprendre
à un technicien de maintenance
notre plan de montée
en compétences, et lui faire
admettre la nécessité de renforcer
un point de connaissance
ou de savoir-faire qu’il
aurait estimé acquis. » Cette
démarche demande des
ressources qu’apportent la
GMAO et un système de
captage d’informations.
De nombreux contrôles réglementaires
sont réalisés
tout au long de l’année, certains
au moment de l’arrêt,
d’autres au fil de l’eau comme
pour les équipements de
levage, ou encore les contrôles
électriques (par infrarouge)
malgré la contrainte de
coupure des presses électriques
et donc d’arrêt de
production (en général on
fera ces contrôles au moment
des ponts).
Un dernier point, sur le site
deux ingénieurs résidents
sont responsables sécurité
et travaillent en relation
avec les services généraux
afin de prendre en charge
les équipements de sécurité.
Le bâtiment, quant à lui,
fait l’objet d’évaluation de
risques conformément aux
directives émises par les assurances.
n
J.-F. R.
ZI La Clarence
BP 45 - 62460 DIVION
Tél. 03 21 54 23 32
Fax. 03 21 54 23 78
info@casa.fr
Une gamme diversifiée
de résines
• antidérapantes
• autolissantes
dans plus de 40 coloris
Spécialiste
des sols
industriels
en résine
adaptées
• pour tous types de sols industriels
• pour les collectivités
et de nombreux secteurs d’activité…
• pour des surfaces de 200
à plus de 40 000 m 2
revêtement - rénovation
peinture de sol
présent
sur le
salon Batimat
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
51
Retour d’expérience
> Donneur d’ordre et prestataire
Vers une meilleure
maîtrise de
l’externalisation
S’adressant aussi bien aux donneurs d’ordres qu’à leurs prestataires,
le CIMI (Centre international de maintenance industrielle)
est un observateur privilégié des particularités de la relation pouvant
s’établir entre les deux parties. C’est donc un acteur de cette collaboration
qui nous fait part de son expérience.
L
e contrat d’externalisation
établit une relation aux mille
facettes, difficilement transposable,
tant il est vrai que
ce qui fonctionne ici pourra poser problème
ailleurs. En effet, externalisée
ou non, la maintenance garde ses spécificités
et c’est souvent pour ne pas
avoir suffisamment pris en compte ces
dernières que l’externalisation connaît
quelques revers. Les responsabilités
sont certes toujours partagées, car si
les donneurs d’ordre ont trop souvent
des difficultés à trouver le « bon » prestataire
qui leur convient, celui-ci de son
côté ne peut que souhaiter travailler
avec des donneurs d’ordre fiables dans
le respect de leurs engagements. Au vu
de sa riche expérience dans ce domaine,
le CIMI peut apporter son expertise et
quelques bons conseils de réussite…
Quelques clés pour
réussir
◆ Une cause d’échec assez classique est
l’insuffisance de moyens mis en place
pour veiller à la bonne exécution du
contrat : c’est généralement la conséquence
d’une externalisation ayant
pour principal objectif un aspect strictement
financier visant à diminuer les
charges fixes.
S’appuyer sur l’expérience des prestataires :
ici, Changement de filtres par Camfil
◆ Il faut veiller à ce que le contrat prenne
parfaitement en compte le périmètre
et le niveau des services attendus.
Un cahier des charges techniques suffisamment
réfléchi et dont les clauses
sont différenciées des autres contraintes
(notamment juridiques) est un élément
clé.
◆ Externaliser peut être également
une occasion d’ouvrir le département à
de nouvelles pratiques. De tous les ser-
vices de l’entreprise, le service maintenance
est peut-être le plus sédentaire
et peut compter dans ses rangs
de redoutables anciennetés et des ego
bien prononcés : dans ces conditions,
un cahier des charges « fermé », liste
interminable de contraintes, sera – à
coup sûr – sans réelle valeur ajoutée. Il
est important de ne pas négliger l’expérience
des prestataires et, par conséquent,
rédiger des cahiers des charges
« ouverts ».
Photo : Camfil
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M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
◆ Comme dans tout contrat de service,
une attention particulière doit être
portée non seulement sur les aspects
techniques et économiques, mais également
sur les critères managériaux et
organisationnels.
◆ Il faut délibérément s’inscrire dans
la durée et raisonner à long terme. En
maintenance, les actions s’inscrivent
dans la durée et les retours significatifs
s’obtiennent difficilement sur des
contrats de 1 ou 2 ans, certes renouvelables,
mais n’incitant pas les prestataires
à s’investir réellement.
Par ailleurs, la politique d’externalisation
devrait trouver son point de départ
dans l’identification des savoir-faire incontournables
que le donneur d’ordre
veut – ou non – détenir en interne (attention
: dans tous les cas, il doit les
maîtriser), ce qui induit la vision à long
terme de la maîtrise des compétences,
donc des objectifs sociaux.
◆ Il convient également de souligner
la nécessité pour les prestataires de
savoir proposer de nouvelles prestations
et orientations en respectant les
particularités de la maintenance. Ainsi,
toute anomalie devra faire l’objet
d’une proposition d’action corrective
visant à l’éliminer, tout rapport d’activités
devra être tourné vers l’avenir,
porteur d’une dynamique et basé sur
les retours d’expérience. C’est une impérative
obligation de conseil, et de
progrès…
Se faire
accompagner
Le CIMI accompagne et forme aussi
bien des donneurs d’ordre que des
prestataires (Calcia, Cegelec, Eurotunnel,
Forclum, Melox, Mutuelles du Mans,
Renault, Rhodia, Snecma, Spie, Total…)
dans des actions pouvant aller jusqu’à
intégrer les trois parties prenantes
dans l’optimisation de l’externalisation
: maintenance interne, achats et
prestataires.
Sur tous les sujets évoqués – expression
du besoin, appel d’offres, sélection,
mise en œuvre, pilotage et évolution
du contrat, cadre juridique et
réglementaire –, le CIMI propose des
actions de fonction tant en stages
« Inter entreprises » qu’en « Intra »
pouvant également accompagner des
actions s’inscrivant dans la durée, déclinant
ainsi chacun des thèmes sur
des cas réels concrétisant les apports
théoriques.
À noter que la démarche proposée
concerne tout autant les donneurs
d’ordre que les prestataires et s’applique
à toute forme d’externalisation
couvrant les domaines de la maintenance
industrielle, tertiaire ainsi que
les services généraux (gestion de
contrats). n
Patrick de la Grange
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
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Nouveaux produits
> Comme sur des roulettes !
Tente réinvente la roue
pour chaque application
DR
Société allemande spécialiste
des roues et roulettes en Europe,
le groupe Tente est composé de
plusieurs unités de production dans
le monde. Ses solutions novatrices
sont toujours soumises à ses clients.
DR
Aussi simples qu’elles puissent
paraître, les roulettes
sont l’élément primordial du
bon fonctionnement d’une
logistique interne. Selon
le domaine d’application,
le type de sol, la vitesse et
d’autres critères, Tente doit,
presque à chaque fois, réinventer
la roulette qui s’adaptera
parfaitement au besoin.
Voici un exemple de développement
spécifique chez
l’un des premiers fabricants
industriels français.
Le projet consistait à remplacer
des chariots élévateurs
par des bases roulantes. Un
cahier des charges très précis
concernant la partie roulettes
avait été élaboré et insistait,
entre autres, sur l’effort
au démarrage, la tenue
de route, l’usage sur sols extérieurs
et intérieurs en résine
lisse, en milieu sec ou
humide, la résistance à une
température comprise entre
– 20 °C et + 50 °C,
la vitesse de 7 km/h, la réduction
du bruit et des vibrations…
Ce cahier des charges
était donc un véritable défi
d’autant que les deux premières
exigences sont souvent
difficiles à obtenir conjointement.
Au terme de nombreuses
discussions et de
multiples essais de validation,
un produit a enfin été défini,
satisfaisant totalement
le client. La solution passait
par un polyuréthane de haute
performance, mis au point
par l’usine Tente de Mâcon
qui maîtrise la production du
polyuréthane dans son intégralité.
Et c’est grâce à cette
maîtrise que l’entreprise
développe constamment de
nouveaux produits.
L’innovation au
rendez-vous
Quatre bureaux d’études
s’attellent au développement
produit avec chacun
leur spécialité : roulettes
standard de manutention –
en collectivité et hospitalier,
chapes forte charge, roues
en polyuréthane, roulettes
d’ameublement. Les bureaux
d’études sont d’ailleurs à
l’origine des dernières innovations
mises sur le marché.
Ainsi « Levina », une roulette
synthétique avec un design
plus élancé, utilisée dans
les collectivités ; « Linea »
(photo de gauche), une roulette
Ø 150 mm surbaissée
de lit d’hôpital (plus les lits
sont bas, plus il est aisé de
s’occuper des patients) ;
une roulette pour lève-malade
Ø100 mm, elle aussi
plus basse ; un polyuréthane
souple (photo de droite)
qui s’adapte aux nouveaux
revêtements de sols. Enfin,
une roulette jumelée forte
charge en tôle emboutie de
forte épaisseur facilitant un
passage de rails sans risque
de bloquer les roues.
(www.tente.fr).
KM Tor : une balise portative de sécurité
DR
Spécialiste de la signalisation
sonore et lumineuse
en milieu industriel et
en milieu ATEX, KM Europ
propose un nouveau produit
de sécurité : les balises
lumineuses portables
KM TOR, système
portable d’avertisseur
lumineux doté d’un feu
à éclats de très forte puissance
(visible à plus d’un
kilomètre).
Utilisation, par exemple,
pour la délimitation de
zones, signalisation d’accident,
balisage sur zones
à risques, sécurité personnel,
prévention… pour les
services de maintenance,
la police, la sécurité civile,
les intervenants sur
infrastructure de transport.
Cette balise est disponible
avec de nombreuses
options, base caoutchouc
standard (maintien de la
balise à la verticale), base
aimantée, pince pour
cône routier, aimants ou
flotteur pour le milieu
marin.
54
M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
Nouveaux produits
Détection :
transmetteurs
infrarouge Dräger
La bibliothèque de gaz variable du Dräger PIR
7000, outre les gaz habituels comme le méthane,
le propane et l’éthylène, permet de sélectionner
jusqu’à dix autres substances, par
exemple des solvants ou des alcools. Les plages
de mesure des deux transmetteurs peuvent être
configurées librement pour être utilisées dans
de nombreuses applications. Combinée à des
seuils d’alarme bas, l’option « haute vitesse »
permet l’affichage des substances détectées en
moins d’une seconde. Certifiés selon les indices
de protection IP 66 et IP 67, les appareils sont
utilisables en environnements sévères. Les dépôts
de poussière et de saleté sur les surfaces
optiques n’influencent pas la mesure du détecteur,
ce qui diminue le risque de déclenchement
d’alarme par erreur. Les transmetteurs répondent
aux exigences ATEX, IECEx, UL et CSA. La
durée de vie attendue du Dräger PIR 7000 et
du 7200 est de 15 ans si la maintenance est
régulièrement effectuée.
Mesures :
hygromètre MDM300
de Michell Instruments
Avec l’hygromètre MDM300
« point de rosée » de Michell
Instruments, il est maintenant
possible de mesurer précisément
les points de rosée jusqu’à
– 70 °C et en moins de 10 minutes,
voire encore moins dans
de nombreux cas. Les principales
applications sont les sécheurs
d’air comprimé, contrôles
de qualité des gaz, sécheurs
d’air pour moulage plastique,
SF6 entrant dans les systèmes
de commutation haute tension,
production et fourniture de gaz industriels, séchage des gazoducs ou
métallurgie… Les batteries nickel-métal hydrure assurent une autonomie
de 48 heures, donc des temps de mesure sur le terrain plus
long (un chargeur intelligent permet de recharger une batterie plate
à 90 % de son potentiel total en à peine 20 minutes). La connexion
Bluetooth sans fil sur un PC facilite la configuration de l’instrument
et le téléchargement des données.
DR
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
55
Corrosion :
protection longue
durée des métaux
Le Rustaryl de CRC KF protège les métaux jusqu’à 24 mois
en intérieur, 12 mois sous abris et 6 mois en plein air. Il
forme un film cireux transparent anticorrosif qui sèche
en 30 minutes et ne s’écaille pas. Il protège de l’humidité,
des intempéries et du brouillard salin durablement et en
toute confiance les pièces métalliques, les pièces après
usinage et avant montage ou encore les moules durant le
stockage. Il peut aussi être utilisé pour protéger les moteurs
de bateau pendant le stockage hivernal. On l’enlève
facilement à l’aide d’un solvant pétrolier usuel comme le
Dégraissant Séchage Rapide KF. Le Rustaryl répond à la
norme Mil-C-16173 classe 4.
DR
M-Boss : identification
HellermannTyton
pour environnements
extrêmes
Les repères en inox SS316 M-Boss sont utilisés pour l’identification
des câbles et tuyauteries dans les environnements
difficiles. Ils résistent à la corrosion, aux produits chimiques
agressifs, aux vapeurs industrielles, à l’eau de mer,
aux projections de sels halogènes, aux variations climatiques
extrêmes de – 80 à +540 °C et sont amagnétiques.
Le procédé fonctionne par emboutissage des repères (ni
chute de métal ni poussière métallique), permettant une
lecture en relief des caractères. Quatre tailles de repères
sont disponibles…
DR
56
M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
DR
Nettoyage industriel :
MAFAC élargit ses
gammes
Pour développer sa position
sur le marché français, MA-
FAC France Sarl créée début
2007, succursale du fabricant
allemand, étend sa gamme de
produits pour répondre aux
différentes applications de lavage.
Outre les machines de
lavage de pointes MAFAC pour les applications de lavage de
pièces de productions mécaniques, la société propose des
solutions pour le lavage interopération et les applications de
lavage pour la maintenance avec « Render » et « PH Cleantec
». « Render », une gamme complète avec des paniers de
diamètre 40 cm jusqu’à 3 m est particulièrement adaptée au
lavage de pièces de maintenance avec sa version AM (semiautomatique)
avec lavage haute pression intégrée jusqu’à 160
bars, mais également les machines spécifiques. « PH Cleantec
», un moyen de lavage fixe ou mobile lessiviel innovant
et écologique. Fonctionnant également avec les émulsions
d’usinage, ce moyen permet un gain de temps considérable
pour le nettoyage des centres d’usinages avec leur propre
émulsion (www.arodex.com).
Fixation :
aide à l’intervention
Le collier « SpeedyTie
» de HellermannTyton
est un
produit de fixation
conçu pour prêter
main-forte au technicien
en intervention
ou installation.
Que ce soit pour le
maintien provisoire
de tuyauteries ou la
fixation temporaire
de câbles électriques
en précâblage,
le collier assure une
tenue solide. Grâce à
son système de fermeture
ouverture breveté, la mise en œuvre et le démontage
sont très simples et SpeedyTie peut être actionné
d’une seule main (même gantée). Réutilisable, en version
de couleur jaune, SpeedyTie est facilement repérable, la
version noire étant particulièrement adaptée aux fixations
temporaires. Les dimensions du collier (740 x 13 mm) et
sa tenue (> 88 daN) permettent d’envisager une grande
variété d’applications, y compris les plus difficiles.
DR
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
57
Nouveaux produits
Emballage :
une solution unique
tout-en-un
Peli Products France SAS présente la valise de transport
0500, la seule solution d’emballage qui est à
la fois une valise de stockage et de transport, ainsi
qu’une palette. Elle possède plus de 262 litres d’espace
de stockage utilisable. Le couvercle amovible
peut servir de plate-forme pour tout équipement
fixe tel que des compresseurs ou des moteurs, tandis
que la partie profonde de la valise se transforme
en couvercle lorsque la valise est utilisée à l’envers.
Elle est parfaite pour transporter et protéger des
équipements sensibles (tours de lecteurs de disques
durs, kits de compresseur à air, outils électriques,
équipements de matières dangereuses, pièces de
rechange). Ces valises sont empilables.
L’avertisseur sonore
de Klaxon Signals
est homologué NF
L’avertisseur incendie polyvalent à puissance sonore
élevée « Nexus » de la société Klaxon Signals est
le premier avertisseur à être homologué NF sur le
marché français. Les produits de la gamme sont
disponibles en avertisseurs sonores ou lumineux et
sont équipés en option d’une source lumineuse LED.
Elles ont une puissance sonore élevée de 105 dB et
de 110 dB qui leur permet d’être entendues même
dans les environnements très bruyants. Le Nexus est
de plus étanche à l’eau et aux poussières conformément
à la norme IP66 pour des applications industrielles
ou extérieures. Ce produit est distribué
par ADF Systèmes.
DR
Albany Door Systems :
porte industrielle RapidRoll
3000
Albany Door Systems commercialise
une nouvelle porte rigide
rapide à enroulement particulièrement
résistante : la RapidRoll
3000, utilisable en positions intérieure
et extérieure pour des
ouvertures fréquentes exigeant
sécurité et contrôle d’accès, elle
offre une excellente isolation
phonique et une faible déperdition
thermique. Conforme aux
dispositions de la directive relative
à la prévention des accidents
sur les lieux de travail et
aux normes CE dont la norme EN 13241-1, la RapidRoll 3000 bénéficie
d’une protection anti-effraction. Le mécanisme d’enroulement
(technologie DiscDrive) assure un déplacement silencieux, à vitesse
régulière, sans vibration et sans usure, réduisant ainsi la maintenance.
Le système de sécurité bas de porte breveté « contactless Safety
Edge » détecte les objets ou les personnes dans la trajectoire de la
porte et inverse le tablier avant qu’il n’y ait contact. D’une largeur
maximale de 7 mètres et d’une hauteur maximale de 5 mètres, cette
porte est livrée avec un système de commande à variateur de fréquence
MCC Vector Control.
Bagagerie industrielle :
gamme « military
standard » pour l’industrie
Sous le nom de code SKB-MS, les valises rotomoulées de la gamme
« military standard » de Rollerbox forment en effet un véritable
bataillon de conteneurs multifonction, alliant design, ergonomie et
robustesse. Conformes aux standards en vigueur dans
le secteur de la Défense, du transport et
de l’industrie, ces conteneurs présentent
une coque légère en polypropylène, quasi
indestructible et résistante à tous les
« agresseurs » (solvants, hydrocarbures,
moisissure, UV…). Ils
sont étanches à l’eau comme à
l’air. Ils peuvent être livrés vides,
avec un capitonnage de mousse
(20 mm d’épaisseur), remplis de
couches de mousse dense ou de
mousse prédécoupée. Sur son site
de Vaulx-en-Velin, Rollerbox réalise
du « sur-mesure » et s’adapte
à toutes les demandes de personnalisation,
qu’il s’agisse d’aménagements,
d’usinages et de marquages
spécifiques, à l’unité ou en série.
DR
DR
58
M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
Nouveaux produits
Protection de la tête : 3M
présente un casque doté d’un
indicateur d’usure
En moyenne, un casque est utilisé pendant 3 à 5 ans et n’est remplacé que s’il
a été endommagé par des produits chimiques ou par un choc. Or, l’exposition
aux UV est également un important facteur d’usure, extrêmement complexe
à évaluer. Véritable révolution technologique, l’indicateur d’usure UV conçu et
breveté par 3M permet une juste utilisation de cette protection et constitue
une véritable aide pour toutes les entreprises qui doivent, légalement, fournir
ce type d’EPI à leurs salariés, et également les entretenir. L’indicateur d’usure
UV est un petit disque qui, en changeant de couleur, indique qu’il est temps
de remplacer le casque et évite qu’il soit utilisé trop longtemps. En effet,
fragilisé par les UV, un casque ne protège plus correctement son utilisateur.
Cette technologie évite également de remplacer un casque prématurément.
Le harnais à crémaillère du casque évite les zones d’acupressure et s’adapte à
la morphologie de chacun. Il est également très léger (310 grammes) et ventilé.
Une coiffe interne réversible peut pivoter sur 180° et permet de porter
le casque avec la visière dans la nuque. Une fonction idéale lors de travaux
dans des espaces exigus ou pour l’escalade. G3000 Solaris est doté de plus
de trous de ventilation qu’un casque aéré standard.
DR
DR
Protection des mains :
le nouveau gant
fabriqué par SEIZ
Pour remporter l’appel d’offres
européen lancé par la Technisches
Hilfswerk (THW, association
fédérale allemande
de secours et sauvetage), Rainer
Seiz, concepteur en chef et
propriétaire de la société Friedrich
Seiz GmbH, a eu recours
à pas moins de trois produits
à base de « Kevlar » (DuPont)
pour la fabrication de gants de
protection : Kevlar, Nomex de
DuPont et une membrane Gore-Tex
spéciale. Le cahier des
charges des experts en EPI de
la THW était très sévère : le froid ou la pluie, manipulation
sur surfaces coupantes, rugueuses ou brûlantes, d’objets en
pierre, en acier galvanisé ou rouillé, de câbles en acier ou
de cordages, ou encore la nécessité de déplacer des parties
d’échafaudages ; contact avec des carburants et des lubrifiants,
des substances chimiques comme la soude caustique,
l’acide chlorhydrique, l’acide sulfurique ou l’acide nitrique…
La doublure des gants Seiz, consiste en un tissu extrêmement
fin à mailles serrées en « Kevlar » (marque de DuPont) et
garantit une protection maximale contre les coupures. Le
dos, en DuPont « Nomex », recouvrant un feutre en Kevlar,
protège contre les brûlures, les coupures et les perforations.
De plus, une membrane « Gore Tex » respirante rend les gants
étanches à l’air et protège de l’humidité comme du froid.
Lunettes :
se protéger
des faisceaux lasers
Une exposition de l’œil à des faisceaux lasers, directs ou
réfléchis, peut causer des dommages irréversibles à la rétine
si elle n’est pas correctement protégée. Il est impératif de
protéger les yeux avec des lunettes, des lunettes-masques
ou encore des écrans ou des rideaux spécifiquement adaptés.
Le choix de la protection et des filtres doit être fait
en fonction des caractéristiques techniques des faisceaux
lasers utilisés, de 193 à 10 600 nm ; des lasers Excimer et
UV, aux lasers CO 2
infrarouges, en passant par les lasers à
diodes, Argon ou Nd : YAG.
Il est indispensable de définir la nature de la source laser
(continu ou à impulsion, puissance et fréquence) à l’aide
d’un questionnaire détaillé. Il est également nécessaire d’en
connaître la longueur d’onde, la puissance, le diamètre,
l’énergie maximale… afin de déterminer le type de verres
filtrants adaptés aux risques encourus. Les verres filtrants
Infield Safety sont fabriqués en polycarbonate (résistant
aux impacts) avec traitement antirayures ou en verre minéral.
Les montures sont en aluminium ou en plastique,
de forme enveloppante et les versions lunettes masques
permettent le port de lunettes correctrices (sur certains
modèles, l’ajout de verres correcteurs est possible).
DR
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
61
Nouveaux produits
Pédales de sécurité
pour machines-outils
Pour la mise en
conformité de machines-outils,
telles
que presses-plieuses,
cisailles, poinçonneuses…
La société
Steute propose
une large gamme
de pédales de sécurité
3 positions,
simples et doubles,
type GFS IK. Dans un corps métallique robuste, conformes
à la norme EN 12622, elles garantissent une haute sécurité
de fonctionnement dans tous les modes d’utilisation,
automatique, réglage ou pas-à-pas. Les contacts spécifiques
« IK » à verrouillage mécanique et ouverture positive
empêchent tout mouvement dangereux de la presse,
même lors du relâchement de la pédale. Le raccordement
électrique se fait simplement sur bornes à visser.
DR
Antichute :
des systèmes testés
sur arête
Un syndicat professionnel allemand, le BerufsGenossenschaft
(BG), a testé sur arête 169 systèmes antichute en
2006 : plus de 80 % se révélèrent inadaptés. Les nombreux
accidents ont encouragé « Miller By Sperian » à
développer une gamme « testée sur arête » en utilisant
une méthode de test élaborée par le groupe de travail
européen VG11, s’en attendre son application au niveau
des standards normatifs. Miller a mis à profit les synergies
du groupe Sperian pour opérer un ingénieux transfert de
technologie. L’idée est venue de l’industrie textile et de
la fabrication de produits élastiques : le textile fils guipés
est né de l’élaboration d’un fil hybride qui associe élasticité
et résistance à la rupture. La société a breveté cette
technique en développant un fourreau de protection en
fils guipés avec des propriétés mécaniques adaptées aux
chocs sur arête. Chacun de ces fils est composé d’une
âme avec une capacité d’allongement importante et d’un
fil de haute ténacité bobiné sur cette âme pour une excellente
résistance au cisaillement. L’absorbeur intégré
se retrouve ainsi protégé et libre d’amortir la chute. La
toute première sangle élastique « Manyard » testée sur
angle utilisant cette technique est idéale pour l’échafaudage,
la maintenance, l’industrie et les télécoms. Elle est
conforme à la norme EN 355 : 2002 ainsi qu’au projet de
norme EN 354 pour l’utilisation horizontale et les tests
sur angle. Elle complète la gamme déjà composée d’une
longe drisse avec absorbeur et d’un enrouleur à sangle
Scorpion, tous deux testés sur angle.
Le gant le plus fin
du marché
Kimberly - Clark Professional
a mis au point un modèle
de gants à usage
général (agroalimentaire,
travaux d’assemblage
complexes,
électronique) : avec
une épaisseur de
0,05 mm seulement,
les gants Arctic Blue
Nitrile KLEENGUARD
G10 sont actuellement
les plus fins du marché.
DR
Épousant ainsi parfaitement
la forme de la main, ils offrent une
excellente sensibilité tactile, une grande résistance, et une
excellente préhension grâce aux extrémités de doigts texturées.
Solution idéale pour les tâches minutieuses, l’assemblage
électronique, la mécanique et de précision et tous les
travaux de nettoyage. 100 % nitrile, ces gants offrent tous
les avantages du latex en réduisant les risques de réactions
allergiques. Non poudrés, ils évitent les effets de dessèchement
de la peau. À noter le conditionnement proposant deux
fois plus de gants dans chaque boîte, facilitant le stockage.
Peli RALS : un nouveau
concept d’éclairage des
zones difficiles d’accès
Dans sa gamme de produits Advanced Area Lighting Group
(AALG), Peli Products France présente une nouvelle ligne de
produits d’éclairage à technologie LED portable, puissante,
écoénergétique. La gamme de systèmes de Remote Area Lighting
(RALS) est composée des modèles 9430, 9450B, 9460
et 9470 et offre aux utilisateurs la possibilité d’éclairer de
grandes zones de travail sans la consommation de fuel, le bruit
et la pollution associés aux tours d’éclairage alimentées par
générateur au diesel. Les lampes frontales « HeadsUP Lite »
2690 offrent une lumière puissante (60 lumens), abondante
et main libre, conçue pour un fonctionnement facile avec
des gants. Une version agréée ATEX est attendue.
DR
62
M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
Biblio
64
> Méthodes
Combiner Lean et Six Sigma
pour plus de performance
C
omment
améliorer la productivité et réduire des coûts en combinant Lean et Six
Sigma ? Cet ouvrage insiste sur le potentiel managérial de cette méthode et sur la
qualité de sa mise en œuvre. Les organisations de tous types (industries, services,
PME/PMI, collectivités…) et de différentes cultures combinent désormais Six Sigma
(amélioration des processus en diminuant leur variabilité) et Lean (rapidité et fluidité des processus
pour éviter le gaspillage) pour mieux satisfaire leurs clients. Cette méthode en présente les
avantages par rapport aux autres démarches qualité, les enjeux stratégiques, et livre les bonnes
questions à se poser avant de se lancer, les pièges de la mise en œuvre. Elle aide également à
adapter le déploiement de Lean Six Sigma suivant le type d’organisation et la culture d’entreprise.
Consultant en systèmes d’information et d’organisation, l’auteur Nicolas Volck fait des
formations pour l’Académie Six Sigma, institut garant de la façon dont on applique le Six Sigma.
« Déployer et exploiter Lean Six Sigma », Nicolas Volck, éditions Eyrolles, 140 p.
> Énergies
L’éolien,
une imposture ?
Dans le cadre du Grenelle de l’environnement,
il est prévu d’installer
en France jusqu’à 15 000 éoliennes
géantes à l’horizon 2020.
Aujourd’hui, elles sont déjà 1 500 pour moins de 1 % de l’électricité
produite. Jean-Louis Butré dénonce une imposture écologique,
un scandale financier, 35 Mds d dilapidés… Les associations
locales dénoncent la multiplication des implantations prévues
dans des zones protégées : parcs nationaux et régionaux, monuments
historiques, « massacrés par des engins de 150 m de haut
visibles à 10 km de distance, soufflent le doute… » On regrettera
le point de vue polémique « à charge » qui fait feu de tout bois,
mais on doit entendre des arguments, notamment économiques
et même environnementaux, qui frappent juste.
« L’Imposture : pourquoi l’éolien est un danger pour la France
», Jean-Louis Butré, éditions du Toucan.
LAVAGE – NETTOYAGE
DÉGRAISSAGE
Une gamme complète
de machines et de solutions
de lavage automatiques, semiautomatiques
ou manuelles
En standard,
charges de 40 cm à 3 m.
Aspersion – Immersion
Ultrasons
Tél. : 03 88 80 95 09
contact@mafac.fr – www.mafac.fr
M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009
Aspiration et filtration
des brouillards d’huiles,
des brouillards d’émulsion
Dépoussiérage
Filtre à copeaux
Une gamme de filtres
modulaires et de centrales
de filtrations
Tél. : 03 88 80 95 09
contact@arodex.com – www.arodex.com
> Sécurité au travail
Contre
la malédiction
des accidents
Voici un ouvrage important
pour tous ceux –
espérons qu’ils soient
nombreux dans les
entreprises – qui souhaitent participer
à l’amélioration de la sécurité
au travail « par le développement
de situations sûres préservant
le bien-être et la santé ». À la
fois livre de réflexion et d’analyse,
mais aussi guide des bonnes pratiques
dans les secteurs les plus
variés (nucléaire, métallurgie, mais aussi pilotage d’avions,
établissements pénitentiaires, etc.), réalisés avec le
concours d’ingénieurs, de sociologues, d’ergonomes, de psychologues
dont les travaux et les expériences diversifiées
apportent une contribution essentielle au débat. Relevons
deux contributions particulièrement dédiées au secteur de
la maintenance : « la gestion de l’information relative aux
interventions de maintenance lors d’un arrêt programmé
sur une chaufferie nucléaire », par Corinne Grusenmeyer
de l’INRS Nancy, et l’analyse des interactions – souvent
difficiles en matière de sécurité – entre maintenance et
production/exploitation par Mathilde Bourrier de l’université
de Genève. Une approche pour comprendre ce qu’il
faudrait faire et… ne pas faire en termes d’organisation.
« La sécurité en action », Gilbert de Tessac, Ivan Boissières
et Irène Gaillard (coordinateurs), éditions Octares,
collection Le travail en débat, série Maison des sciences de
l’homme et de la société de Toulouse, 240 pages, 2009.
Manifestations et Salons
Agenda
Novembre 2009
Du 17 au 20
MAINTENANCE EXPO
Le salon de toutes les maintenances,
conjointement
au salon international de la
sous-traitance industrielle
Midest.
Paris Nord Villepinte
www.maintenance-expo.com
Du 17 au 20
MIDEST
Le salon international de la
sous-traitance industrielle,
conjointement au salon de
toutes les maintenances.
Paris Nord Villepinte
www.midest.com
Du 17 au 20
TOLEXPO
3 e édition du salon international
des équipements de
production pour le travail des
métaux en feuilles et en bobines,
du tube et des profilés.
Paris Nord Villepinte
www.tolexpo.com
Décembre 2009
Du 1 er au 4
POLLUTEC HORIZONS
« Salon des solutions d’avenir
au service des enjeux environnementaux
et économiques
». Les équipements et
Maintenance Expo
Le programme des conférences
Le prochain salon Maintenance Expo se tient conjointement au Midest, à Paris Nord
Villepinte du 17 au 19 novembre, avec un programme de conférence intéressant :
Le mercredi 18 novembre
• à 11h45 : « Grâce aux technologies natives
Internet, la GMAO devient un outil simple
d’utilisation et souple à déployer – retour
d’expérience », avec Yves Corbel (La Voix
du Nord) et Carl Software ;
• à 12h45 : « Simulation 3D et validation de
planning pour la maintenance et l’installation
», par Matthieu Huck, directeur du développement
et de la R&D 4D Concept ;
• à 13h45 : « Accélérez le déploiement de votre
GMAO par l’intégration rapide et concrète
des plans de maintenance », avec Bruno
Lassausaie (DIMO Maint), Robert Padra et
William Guerinot de TPM Assistance.
technologies au service de
l’environnement. Conjointement
au salon Buy&Care,
pour « les achats responsables
».
Paris Nord Villepinte
www.pollutec.com
Les 10 & 11
THERMOGRAM’ 2009
La 5 e édition du congrès national
de thermographie. :
thermographie du bâtiment
le 10 et technologie et applications
R&D le 11 décembre.
Organisé par l’Institut de
RFID : retour dans le giron SITL
Thermographie, ESIEC et la
Société française de physique
(section Champagne –
Ardenne).
ESIEC, Reims
www.institut-thermographie.com
Janvier 2010
Du 26 au 28
SEPEM INDUSTRIES
SUD-EST
Le salon des services, process,
équipements et maintenance
Logistique, manutention et RFID en mars prochain
Initialement prévu en décembre,
le salon RFID se tiendra du 23 au
26 mars 2010 conjointement à SITL
Europe à Paris Nord Villepinte. Les
organisateurs et le comité de pilotage
font ainsi face à « des conditions
économiques encore incertaines
dans un secteur où les projets foisonnent,
mais dont la concrétisation se
voit souvent reportée au 1 er trimestre
2010 ». Rappelons que RFID a
été créé il y a cinq ans an sein de
la SITL (Semaine internationale du
transport et de la logistique), il s’agit
donc d’un retour logique, d’autant
que les réalisations RFID sont dans
leur plus grande majorité liées à la
logistique. Le salon RFID occupera
un espace autonome d’exposition
et de démonstration et son propre
Le jeudi 19 novembre
• à 12h45 : « En période de crise, comment
justifier le retour sur investissement d’une
GMAO ? Le cas de la BRINKS », avec Guilhem
Paternotte (ACSSIOM Consultants) et Laurent
Truscello (Carl Software).
Le vendredi 20 novembre
• à 9h30 : « GMAO intégrée ou GMAO interfacée
? », thématique illustrée par des exemples
clients, avec Jérôme Perrin et Bruno
Lassausaie de DIMO Maint.
pour toutes les industries.
Avignon
www.sepem-industries.com
Février 2010
Les 3 & 4
EASYFAIRS
MAINTENANCE LYON
La première édition lyonnaise
du salon national de la maintenance
industrielle.
Lyon Eurexpo
www.easyfairs.com
➤➤➤
programme de conférences. À noter
le nouveau pôle de compétences dédié
aux équipements et systèmes de
manutention sur plus de 3 000 m²
présentant solutions d’emballage et
unités logistiques, palettes, caisses
et bacs, équipements de stockage,
et un espace de démonstration de
6 000 m² où évolueront matériels de
levage et chariots élévateurs.
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616
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Agenda
Manifestations & Salons
Mars 2010
Du 16 au 18
SALON DE
L’INDUSTRIE DU
GRAND-OUEST
Salon de l’industrie et de la
sous-traitance du Grand-
Ouest : rendez-vous des
prestataires et fournisseurs
des Pays-de-Loire, Bretagne,
Poitou – Charentes et Limousin.
Parc des expositions de
La Beaujoire, Nantes
www.industrie-nantes.com
Du 16 au 18
PREVENTICA
MÉDITERRANÉE
Congrès & salon pour la qualité
de vie au travail.
Marseille
www.preventica.com
Du 22 au 26
INDUSTRIE PARIS 2010
Le salon des professionnels
des technologies de production
: Machine-Outil, Forum &
Tôle, Soudage, Control France,
Inter Outil Expo, SITS, Thermic,
Assemblage, Robotique,
IND.ao.
Paris Nord Villepinte
www.industrie-expo.com
Du 23 au 26
SITL EUROPE
Semaine internationale des
transports et de la logistique,
avec le Forum international
transports et logistique, la 1 re
journée européenne du fret
ferroviaire, et conjointement à
la 5 e édition de RFID, salon des
systèmes d’identification, tracing,
tracking. La Russie, pays
invité d’honneur.
Paris Nord Villepinte
www.sitl.eu
Du 23 au 26
RFID
La 5 e édition du salon consacré
aux technologies RFID,
identification par radiofréquence,
s’ouvre aux technologies
complémentaires de
suivi et traçabilité : « Identification,
tacking, tracing ».
Paris Nord Villepinte
www.rfid-show.com
Juin 2010
Du 1 er au 3
SEPEM INDUSTRIES
EST
3 e édition à Colmar du salon
des services, process, équipements
et maintenance pour
toutes les industries.
Colmar
www.sepem-industries.com
Attention : afin de s’assurer de
la tenue des manifestations
annoncées, nous invitons nos
lecteurs à se renseigner auprès
des organisateurs avant de
pla nifier une visite.
Les 3 & 4
PREVENTICA NORD
EUROPE
Congrès & salon pour la qualité
de vie au travail.
Lille
www.preventica.com
Du 8 au 10
TRANPORTS PUBLICS
2010
Le salon européen de tous les
acteurs du transport public et
des modes de déplacement
durable.
Paris Porte de Versailles
www.transportspublics-expo.
com
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M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009