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Maintenance & Entreprise n° 615-616

Dossier : GMAO & ERP : choisir son outil de gestion

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615-616 - Oct.-Nov. 2009

15 euros

Les services à l’industrie


FOCUS :

Des solutions

adaptées pour

mesurer le bruit

page 38-40


PRATIQUE :

Équipements

sur mesure

en location

page 44


REPORTAGE :

Lean et TPM

sur le site 3M

de Beauchamp

page 46


EXPÉRIENCE :

Bonnes pratiques

d’externalisation

avec le CIMI

page 52

Dossier

GMAO & ERP : choisir

son outil de gestion


SOMMAIRE

L’actualité

> ÉDITORIAL

Les absents ont toujours tort............... 5

> ACTUALITÉS

• Manutan renouvelé Iso 9001.

Une certification unique.................. 6

• Directive REACH.

Un outil d’aide aux entreprises............. 8

• Une éolienne panoramique signée Sigma.. 12

• Salaires et recrutements.

Ceux qui s’en tirent et les autres. . . . . . . . . . 13

• Événement. Maintenance Expo 2010......14

Références

> GMAO & ERP

• Benchmark. La parole aux éditeurs........18

• Viniculture. Modernité technique

et respect de la tradition.................24

• Rencontre. La GMAO orientée métiers.....28

• Point de vue.

Extension du domaine de la GMAO.......32

• Expertise. Appliquer les bonnes pratiques. . 34

> FOCUS

• 01dB-Metravib : mesurer la pollution sonore

pour la combattre .......................38

• La location pour mesurer le bruit . . . . . . . . . . .

à moindre coût..........................40

DR

> PRATIQUE

• Le nouvel étiquetage

des produits chimiques entre en vigueur.. . 42

• Location. Une réponse pertinente.........44

> REPORTAGE

• Sur le site industriel 3M de Beauchamp . . . . . .

Lean et TPM au quotidien................46


> RETOUR D’EXPÉRIENCE

• Vers une meilleure maîtrise . . . . . . . . . . . . . . . . .

de l’externalisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

Magazine

> Nouveaux produits ........54

> Biblio...............................64

> L’Agenda.........................65

> BULLETIN D’ABONNEMENT.. . 66

DR

DR

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616 3


Edito

Les services à l’industrie

Toute correspondance est à adresser à

nos bureaux :

SOGI Communication

103, rue La Fayette

75481 Paris cedex 10

Tél. 01 42 81 94 00

Fax 01 42 81 98 07

www.sogicommunication.com

(La rédaction n’est pas responsable des documents qui

lui sont adressés, sauf demande express, ceux-ci ne sont

pas retournés)

Pour contacter vos correspondants, composez

01 42 81 suivi des chiffres entre parenthèses

COMITÉ D’ORIENTATION

l Pr A. Aoussat (ENSAM -CPI)

l Mme F. Asensio (AFSM)

l M. P. Cros (FIM),

l M e A.-J. Darmon (avocat au Barreau de Paris)

l Mme D. Eyraud (FIEEC),

l M. Fabiani (SNCT)

l M. Gabriel (ESSTIN-Univ. Nancy I)

l Guy Planchette (IMdR-SdF)

l Pr Tahiri (ENIM, Maroc)

l Pr Zwingelstein (Univ. Paris XII)

RÉDACTION

RÉDACTEUR EN CHEF

Jean-François Romain

ONT participé à ce numéro

Jean-Paul Aussel

Jean Bufferne

Patrick de la Grange

François Précope

Claude Savariau

Maquette/secrétariat de rédaction

Philippe Guérin Communication

(06 74 29 31 70)

PUBLICITÉ

CHARGÉ DE CLIENTÈLE

Patrick Barlier (93 64)

DIFFUSION ET ABONNEMENTS

Prix du numéro : 15 euros

Abonnements 1 an (6 numéros) : 85 euros

Étranger : 100 euros

Règlement par chèque bancaire

à l’ordre de Sogi

N° ISSN : 1154-6433

Dépôt légal : à parution

Membre du REPM-EMPN (Réseau Européen

de la Presse spécialisée en Maintenance – European

Professional Maintenance Press Network)

IMPRESSION

Jouve 2 - 33, rue Saint-Léonard BP3

53100 Mayenne

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

Maurice Roboh

MAINTENANCE & ENTREPRISE est édité

par SOGI COMMUNICATION

Maintenance & Entreprise est membre

du Syndicat de la presse professionnelle

Les absents

ont toujours tort

Maintenance Expo et le salon de la soustraitance

industrielle Midest seront-ils le juste

reflet de la situation de l’industrie en cette fin

d’une année particulièrement perturbée ? En

tout cas, les professionnels qui ont décidé d’y

participer, comme exposants ou comme visiteurs,

auront fait le choix de parier sur l’avenir.

Et, comme dit l’autre, « les absents ont toujours

tort ».

Dans ce numéro dont le dossier est consacré

aux outils logiciels de gestion, nous avons largement donné la parole aux

éditeurs de GMAO. Certains sujets, comme les fonctionnalités recherchées

et les exigences des utilisateurs (simplicité, simplicité, simplicité) font largement

consensus. Mais vous constaterez également que, sur d’autres questions,

les avis sont parfois sensiblement divergents. Cela tient en grande

partie à la taille des entreprises concernées. Une constatation, les ERP ne

font pas peur. Si la plupart des éditeurs vantent – à juste titre – une spécificité

de la GMAO qui la rend incomparable sinon irremplaçable, certains

envisagent avec réalisme et sans état d’âme l’association éventuelle de leur

GMAO avec un outil plus global de gestion.

Autre constatation, même au sein des entreprises industrielles où ont été

mis en place les plans d’économies les plus drastiques, les projets de GMAO

ont généralement été peu affectés par le coup d’arrêt porté aux investissements.

Le message, martelé depuis des années, aurait donc fini par passer

auprès des directions et des décideurs, selon lequel une bonne maintenance

dotée de bons outils de gestion est facteur de maîtrise des coûts et de

productivité pour toute l’entreprise…

Enfin, les acteurs interrogés, qui fréquentent les services maintenance à

longueur de temps, sont d’accord pour constater que la fonction maintenance

et le profil de ses responsables ont fortement évolué dans les années

récentes. Plus jeunes et familiers d’un outil informatique qu’ils utilisent aussi

à domicile, les mainteneurs sont aussi plus exigeants vis-à-vis de la GMAO

qu’on leur propose. À bon entendeur…


Jean-François Romain

M&E à votre rencontrei

Maintenance & Entreprise vous donne rendez-vous sur Maintenance Expo,

à Paris Nord Villepinte du 17 au 20 novembre ; et à Sepem Industries

Sud-Est, à Avignon du 26 au 28 janvier 2010. Vous serez les bienvenus

pour nous faire part de vos suggestions et des sujets que vous souhaiteriez

voir traiter dans votre revue, lors d’une rencontre sur notre stand

en toute convivialité.

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

5


Actualités

BRÈVES

La reprise tirée

par l’automobile

Pour faire face aux commandes,

le site PSA de Sochaux est

repassé en 3 x 8 en septembre

(alors qu’il était depuis plusieurs

semaines en 2 x 8).

Une reprise de l’activité du

secteur automobile confirmée

également par Carlos Ghosn,

patron de Renault, dans un

entretien récent au Figaro.

Un bémol cependant,

en France la prime à la casse

bénéficie surtout aux petites

cylindrées des marques

nationales… qui sont montées

à l’étranger.

Conjoncture :

indice SYMOP

stabilisé

L’indicateur Symop des

commandes en biens

de production a progressé

de 18 % en juillet, une hausse

succédant à plusieurs mois de

stabilité à la baisse pourrait

signifier que le point bas

de la crise est passé.

Mais le renversement de

tendance devra être confirmé

dans les prochains mois,

car les perspectives

d’investissement de l’industrie

manufacturière sont encore

faibles.

Sécurité :

presse portative

de JS Pro

Pour pallier le nombre important

d’accidents dans la maintenance

des chaînes industrielles liés

à l’utilisation de la masse,

JS Pro Equipement a développé

une presse hydraulique

portative pour le montage et

le démontage des axes de

chaînes industrielles sur site.

Jean Sevrette, technicien

maintenance chez Lafarge au

Havre, a déposé deux brevets

internationaux. JS Pro sera au

prochain Maintenance Expo.

Manutan renouvelé Iso 9001 >

Une certification unique

Manutan vient d’obtenir le renouvellement de sa certification Iso 9001. La

première certification Iso 9001 de Manutan SA date de 1996. Cette certification

est remise en cause lors d’un audit approfondi qui a lieu tous les

3 ans. Le dernier audit de cette envergure a eu lieu du 9 au 11 juin dernier. La certification

a été renouvelée, et les deux auditeurs de l’AFAQ (l’organisme indépendant de

certification) ont souligné le professionnalisme et la forte implication des équipes :

chez Manutan, chacun est responsable de la qualité, en est le garant et peut aider à

améliorer les processus. Parmi les nombreux points forts remarqués : qualité du management,

gestion de projets (notamment le projet WMS), écoute client, communication

interne, gestion des formations RH et de la GPEC, gestion de la Relation client,

évaluation des transporteurs. n

Outillage >

Mouvement à la direction de

Sandvik Coromant

Le spécialiste des outils coupants et systèmes

d’outillage, Sandvik Coromant se dote d’un

nouveau président : en fonction le 1 er septembre,

Tom Erixon a quitté la présidence de Sandvik Hard

Materials (division de Sandvik Tooling) qu’il occupait

depuis 2003. Âgé de 48 ans, M. Erixon a tenu plusieurs

postes de responsabilité dans le groupe Sandvik et

au Boston Consulting Group (la fameuse société de

consulting BCG). Il est titulaire d’un master de droit

(université de Lund, Suède) et d’un MBA de la business

school IESE (université de Navarre à Barcelone).

Le président sortant Kenneth Sundh est nommé vice-président

exécutif de Sandvik Tooling, responsable

des projets stratégiques internationaux. n

Sécurité au travail >

Déficit de formation des

ingénieurs

Selon une enquête réalisée par Essor

Consultants pour l’INRS auprès de

162 écoles d’ingénieurs représentant

85 % des étudiants, 66 % des jeunes

ingénieurs reconnaissent n’avoir reçu quasiment

aucune formation sur le thème de la

santé et sécurité au travail. Les problématiques

de prévention des risques professionnels

seraient abordées par 59 % des écoles

Tom Erixon,

président de Sandvik Coromant

qui y consacrent en moyenne 16 heures

d’enseignement. Seulement 11 % des étudiants

auraient reçu une formation appropriée,

tandis que 73 % des étudiants reçoivent

une sensibilisation ou une première

base d’enseignement. Le cursus de 16 % des

ingénieurs ignore totalement le thème. En

cause, un programme déjà très chargé avec

les matières traditionnelles. n

DR

6

M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


Actualités

BRÈVES

La taxe

professionnelle

supprimée en

2010

Au nom des 14 fédérations

industrielles qu’il rassemble, le

Groupe des fédérations industrielles

(GFI) se félicite de l’annonce,

par le président de la République,

de la suppression en 2010 de

la taxe professionnelle. « Dans le

contexte actuel, la sup pression

de la taxe professionnelle procurera

aux entreprises industrielles

localisées en France un réel

atout compétitif », se félicitait

Yvon Jacob, président du GFI,

soulignant que cette décision

lève un des handicaps majeurs

portés par l’industrie française.

« Correctement mise en œuvre,

cette mesure aura des conséquences

très positives sur l’activité,

l’investissement, l’exportation

et l’emploi industriels du pays. »

Directive REACH >

Un outil d’aide aux entreprises

O

n

sait que REACh est la directive

européenne qui fait obligation aux

entreprises de communiquer en

partie la composition des produits qu’elles

fabriquent afin de contrôler les produits

chimiques. Contraignante, la directive ne

concerne pour l’instant qu’une liste de 16

substances préoccupantes (à caractère

cancérigène, mutagène ou reprotoxique)

ou persistantes (bioaccumulatives et toxiques)

publiées en 2008. Mais la liste sera

vite étendue à quelques milliers de produits

dans les prochaines années. La directive fait

obligation de connaître l’exacte quantité de

substance ciblée dans ses produits ou dans

son processus de fabrication (composants,

peintures, traitements de surface), quelle

que soit la complexité de la chaîne de fabrication.

Pour satisfaire à cette obligation, le logiciel TEEXMA (version 2.6) de Bassetti

permet de gérer les compositions des assemblages ou de les récupérer dans les systèmes

d’information de l’entreprise et de calculer les quantités de chaque substance

présentes dans les produits finaux. Il permet aussi de cibler les importateurs et producteurs

en fonction de ces critères, lancer des actions correctives si besoin et trouver

des substituts adéquats… n

DR

8

M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


L’IPAF répond aux normes

Iso 9001 et Iso 18878

L

a conformité de l’International

Powered Access Federation (IPAF)

à la norme Iso 9001:2000 a été

réaffirmée par l’audit triennal passé le

20 août dernier. Aucune non-conformité,

majeure ou mineure, n’a été décelée.

L’IPAF est une organisation à but non lucratif

ayant pour objectif d’encourager

l’usage sûr et efficace des équipements

mobiles d’accès en hauteur dans le monde.

Cette fédération continue d’être la

seule organisation à se conformer à la

norme Iso 18878:2004 plates-formes élévatrices

mobiles – formation des opérateurs

(conducteurs). Plus de 80 000 personnes

doivent être formées cette année

dans les centres agréés par l’IPAF qui leur

délivrera la licence PAL (Powered Access

Licence) pour qu’elles puissent attester

leur formation. n

BRÈVES

C’est fait : Vinci

reprend Cegelec

Après le rachat de Clemessy par

Eiffage en 2008, l’année 2009

sera marquée par la reprise

de Cegelec par Vinci qui, au

passage, voit le fonds souverain

Qatari Diar entrer à son capital

à hauteur de 5 % (8 % à terme).

Le pôle VIinci Énergies se voit

désormais crédité d’un chiffre

d’affaires de 7 milliards d’euros.

Protection des mains >

Nouveau catalogue Mapa

Le nouveau catalogue MAPA Professionnel est plus qu’une simple

actualisation : le fond et la forme ont été revus avec des guides de

choix. Sur les rabats de couverture sont rappelées les normes en

vigueur afin de mieux comprendre les significations des pictogrammes

associés aux gants. Les informations techniques (matière, longueur, finition

intérieure, etc.) et logistiques sont précisées ainsi que les avantages

spécifiques et les domaines d’utilisation recommandés. n

DR

Portuaire :

Poralu Marine

dans les services

Poralu Marine lance un

pôle « services » dédié à la

maintenance, la rénovation et

la réparation des équipements

et des installations portuaires

et des appontements. Des

inspections techniques annuelles

en surface et sous-marines sont

également proposées.

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

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Formation >

Apave double

de capacités à

Dunkerque

Inauguré en octobre dans la ZI de Petite Synthe de Dunkerque

en présence du maire Michel Delebarre, de Dominique

Naëls, président de la CCI, et de Bernard Clément,

président du directoire CETE Apave Nord-Ouest,

le nouveau centre de formation métiers d’Apave couvre

1 500 m 2 de salles et bureaux, 1 800 m 2 d’ateliers et une

zone de manœuvre d’engins de 2 500 m 2 . L’ancien centre

de formation avait accueilli 3 500 stagiaires en 2008 et

la dynamique de région exigeait une rénovation. L’ouverture

de ce nouveau centre double la capacité d’accueil et

couvre mieux les besoins de formation notamment pour

les chantiers écoles : CEFRI – QSP (nucléaire), levage, engins

de chantier, cellules électriques HT-BT, soudage et

tuyauterie, chantier amiante et zone incendie. Parmi les

formations métiers : conducteur d’engins et d’équipement

industriel, monteur en isolation, échafaudeur, désamianteur,

monteur en tuyauterie, soudage, jointage, agent de

maintenance… n

La FIM inaugure

un site Internet et

extranet

Le site de la Fédération des

industries mécaniques se

compose d’un site grand

public et d’un espace extranet réservé

aux syndicats et entreprises

adhérentes. Le grand public trouve un panorama clair et

chiffré des industries mécaniques (en français et en anglais),

notes de conjoncture mensuelles, agenda des manifestations,

prises de position… et un carrousel de vidéos de près

d’une trentaine de films sur des métiers de la mécanique.

Un accès à l’annuaire Mecanet, portail officiel des industries

mécaniques, facilite les recherches concernant des entreprises,

des organismes techniques, des associations professionnelles…

Sur l’extranet adhérent, un système exclusif

de « tags » ou mots clés permet d’obtenir immédiatement

l’information recherchée sans se perdre dans une arborescence

complexe. Autres nouveautés : des forums de discussion,

une rubrique « Documents de référence » en matières

techniques, juridiques, fiscales. Une lettre d’information

électronique quotidienne est envoyée à tous les adhérents

afin de les alerter sur les nouveaux articles mis en ligne.

Elle est désormais complétée par une lettre hebdomadaire

(www.fim.net ou www.extranet.fim.net). n

DR

10

M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


Mesure >

Radiospares

distribue Agilent

Radiospares étend son offre de produits de test et

de mesure à la gamme d’Agilent Technologies qui

propose des multimètres, des oscilloscopes, des générateurs

de fonction et des blocs d’alimentation d’atelier.

La gamme d’instruments portables a été considérablement

étoffée avec des nouveautés qui offrent aux ingénieurs un

moyen facile de tester des composants à un prix abordable.

Par exemple, la fonctionnalité « deux-en-un » du multimètre

calibrateur multifonction U1401A est idéale pour les techniciens

en déplacement, pour effectuer des interventions

de calibration, de test ou de maintenance… n

Matériels >

Le nouveau guide

du DLR

L

a

nouvelle version du guide Web des adhérents du

DLR répertorie les distributeurs, loueurs et réparateurs

de matériels de bâtiment, de travaux publics

et de manutention industrielle. Une information fiable est

mise à jour quotidiennement et, outre la recherche alphabétique,

www.guidedlr.fr offre désormais la possibilité de

faire des requêtes sur la vente, la location ou la réparation.

L’index Vente permet de trouver les concessionnaires par

marque, l’index Location, de trouver un loueur de proximité

par famille de matériels, l’index Géographique indique aussi

les réparateurs du département. À signaler encore un index

Occasion et l’index Membres associés qui répertorie les fournisseurs

de solutions techniques. n

Protection individuelle >

Un catalogue du

groupe SOCODA

C

onçu

pour le professionnel, le 1 er catalogue sur les

équipements de protection individuelle SOCODA

propose un large choix de marques et de produits

pour prévenir et réduire les risques d’accident. Édité à 30 000

exemplaires, il est construit autour de 11 chapitres produits

visant à améliorer la sécurité, mais aussi le confort et l’efficacité

du travail de l’utilisateur professionnel. En première

partie, le catalogue propose des solutions pour la protection

de la tête, des yeux, auditive, respiratoire, du corps, des mains,

des pieds. La seconde partie présente les produits antichute,

de sécurité, de signalisation et d’hygiène. n




VOUS PROPOSE

Nos solutions métiers

sur la Maintenance Dépannage :

Etre efficace dans l’approche de résolutions de pannes.

Intervenir en toute SECURITE.

Etre opérationnel rapidement dans la maintenance de

manière à obtenir un taux maximum de fiabilité et de

disponibilité de vos installations ou engins.

Votre partenaire en formation oléohydraulique :

15 ans d’expérience dans ce domaine sont à votre disposition.

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TRITECH 21, bd Baron du Marais 42300 Roanne

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

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Actualités

Énergie >

Une éolienne panoramique signée Sigma

Quoi de plus valorisant

pour une grande cité

que de produire son

énergie, et de plus une énergie

propre et renouvelable. La ville

de Vancouver (Canada) a choisi

pour son énergie verte la solution

Leitwind LTW 77, équipée

de la plate-forme panoramique

Sigma Composite. La cité olympique

a voulu ainsi ajouter un

aspect ludique et attractif à son

volet énergétique. En effet, si

les éoliennes font aujourd’hui

partie intégrante des paysages,

seuls quelques privilégiés ont

eu la chance d’admirer le paysage

depuis le sommet d’une

éolienne. Cette prouesse est

réalisée par l’entreprise iséroise

qui a dessiné et fabriqué cette

cabine plate-forme destinée à

être installée à 64 mètres de

hauteur. Accessible par un ascenseur

situé dans le mât, cette

cabine offrira une vue qui sera

panoramique à 360° en tournant

en même temps que la nacelle

de l’éolienne. Les éléments

de la cabine plate-forme ont

quitté Sigma à la fin du mois de

juin dernier en sous-ensembles

et ont été assemblés sur site

en août. n

DR

Transport >

Peli élargit ses gammes de valises

Suite au rachat de Hardigg, Pelican

Products introduit les produits

de la marque de prestige

« Storm Case » au côté des gammes

Pelican et Peli, étendant ainsi son offre

à plus de 70 modèles de valises

moulées par injection. Produits à South

Deerfield, Massachusetts (États-Unis),

les 23 modèles de Peli Storm Cases

sont dotés des verrous « pousser tirer

» qui s’ouvrent facilement, mais

résistent aux coups. Équipé d’un joint

annulaire et étanche, chaque modèle

est doté d’une vanne Vortex intégrée

qui interdit l’entrée d’eau ou de poussières

tout en ajustant automatiquement

la pression d’air interne afin de

faciliter l’ouverture de la valise à n’importe

quelle altitude. n

12

M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009

info@vitelec.com

www.vitelec.eu

BRÈVES

Zone ATEX

Eureka Industries

habilité

L’organisme Eureka Industries

peut désormais proposer une

formation bien spéciale que

très peu d’organismes savent

réaliser : l’habilitation basse et

haute tension en zone ATEX

(formation réalisable en français

ou en anglais).

Cette formation est réalisée

sur demande et est animée par

un formateur ayant la double

certification de formateur

« habilitation électrique BT/HT »

et « ISM’ATEX niveau 3 INERIS ».


Salaires et recrutements

Ceux qui s’en tirent et

les autres

Avec une baisse de seulement 3 % des recrutements depuis le début

de l’année, l’exploitation et la maintenance industrielle offrent toujours de

belles opportunités, d’autant que, par exception, les salaires d’embauche

sont à la hausse.

Le 7 e Baromètre

des salaires publié

par Expectra,

« réseau de recrutement

hautes compétences

», a été réalisé à partir

de l’analyse des salaires

réels extraits de 126 000 fiches

de paie de 6 000 PME

en France. « Sur un marché

très complexe, avec notamment

très peu de visibilité sur

l’efficacité des plans de relance

et sur la date de la sortie

du tunnel, les entreprises

ont eu tendance à comprimer

les salaires à l’embauche

et il n’y a pas eu de phénomène

d’inflation des salaires,

même pour attirer les

meilleurs talents », commentait

Hugues Pariot, DG

du cabinet. « D’ailleurs, la

moyenne observée sur les

140 fonctions cadres et assimilés

est identique à celle

de l’année dernière et ressort

à – 1,6 %. Ce tassement est

cohérent avec les orientations

communiquées par

les DRH des grands groupes

cette année : les augmentations,

quand elles existent,

se contentent de rattraper le

coût de la vie. » Mais certaines

fonctions s’en sortent

mieux.

Ainsi, l’exploitation et la

maintenance industrielle, qui

enregistrent seulement 3 %

de diminution de recrutements

au premier trimestre

2009 par rapport à la même

période 2008, offrent encore

de belles opportunités aux

techniciens de maintenance.

De manière mesurée, leur salaire

à l’embauche suit cette

tendance avec + 5,9 %.

Les fonctions process et les

méthodes sont impactées par

la conjoncture où l’on déstocke

plus que l’on ne fabrique. Il

n’en demeure pas moins que

ces fonctions restent plébiscitées

là où la pression sur les

prix et les délais sont maximums.

Dans ce contexte, les

techniciens méthodes et les

techniciens contrôle qualité

ont vu leur fiche de paie

progresser respectivement

de 6,4 % et de 2 % en 2009.

Les recrutements d’ingénieurs

R&D ont légèrement

baissé au premier trimestre

2009 (– 2 %). On note également

un ralentissement notable

sur l’ensemble des métiers

liés à l’ingénierie et aux

bureaux d’études avec une

baisse des recrutements de

l’ordre de 17 % sur le premier

trimestre 2009.

Dans les secteurs informatique

et télécommunications,

malgré un ralentissement

sur l’audit, les études, le

conseil et le développement

(entre – 10 % et – 6 % de

recrutements), deux métiers

résistent : le développeur

avec + 6 % sur les salaires

à l’embauche, et l’infographiste

avec + 7,4 % d’augmentation.

Pour le secteur commercial

et marketing, on observe

une hausse sensible

des salaires à l’embauche

pour les chargés d’affaires

techniques (+ 4,7 %). Cela

s’explique par la demande

toujours soutenue de profils

avec des compétences

techniques pointues et des

compétences commerciales

avérées. Des profils d’autant

plus difficiles à recruter que

les candidats potentiels hésitent

à changer de société

ou de secteur d’activité et à

saisir de nouvelles opportunités

professionnelles. n

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

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Événement

Maintenance Expo 2009

Du 17 au 20 novembre prochains, dans le hall 6 de Paris Nord Villepinte,

se tient Maintenance Expo, seul salon national de toutes les solutions de

maintenance industrielle et tertiaire en 2009.

Evénement de référence,

Maintenance

Expo est dédiée à

un secteur essentiel

de la performance des entreprises

qui génère 450 000 emplois

de qualifications élevées dont

15 000 cadres et 17 000 nouveaux

diplômés par an, du CAP au

mastère. Chaque année, 22 milliards

d’euros sont consacrés aux

dépenses de maintenance dans

l’industrie (dont 7,2 milliards

sous-traités), soit 2,3 % de la

production française en valeur. Il

faut encore ajouter 17,6 milliards

d’euros de dépenses de maintenance

dans l’immobilier et le tertiaire

(où la sous-traitance, plus

importante, représente 13,2 milliards).

En outre, les dépenses en

produits et composants industriels

en maintenance et travaux

neufs pèsent pour 12 milliards

d’euros selon l’Afim qui suit attentivement

l’évolution de toutes

ces données.

Cette nouvelle édition du salon

se prépare dans un contexte particulier.

En effet, la situation économique

délicate a amené de

nombreux industriels à replacer la

maintenance au premier plan de

leurs préoccupations : quand les

investissements sont au ralenti, un

bon entretien du matériel existant

est source d’économies.

Pour cette édition, un éclairage

particulier sera porté sur l’Asset

Management Industriel et le Lean

Manufacturing, des thèmes visant

en priorité les fonctions de

direction. Il s’agit d’une nouvelle

approche de la gestion industrielle

qui assure la meilleure rentabilité

des équipements de production

pendant tout leur cycle

de vie, de leur conception à leur

remplacement. Maintenance &

Entreprise devrait participer à une

conférence sur ce thème.

Le salon accueillera également

le 11 e Forum international de la

Maintenance, événement biennal

organisé par l’Afim et attendu par

toute la profession. Maintenance

Expo bénéficie de la tenue concomitante

de MIDEST, premier salon

mondial de sous-traitance industrielle,

et de Tolexpo, le salon

international des équipements

de production pour le travail des

métaux en feuille et bobine, du

tube et des profilés.

Les exposants

jouent le jeu

La GMAO

toujours bien

présente sur

Maintenance

Expo

Venus de PME comme de multinationales,

les exposants couvrent

des secteurs aussi variés que les

travaux de maintenance, les produits,

l’outillage, le matériel, la

logistique, l’édition de logiciels,

les NTIC, l’énergie et les utilités,

la sécurité au travail, la santé, le

contrôle, l’ingénierie et conseil, la

documentation technique, la formation,

la presse… Toujours aussi

nombreux, les éditeurs de logiciels

dédiés (GMAO, aides au diagnostic…)

occupent près de 40 % de

la surface d’exposition. Parmi eux

figurent de grands noms tels Carl

International, Dimo Maint, 4D

Concept, Siveco Group…

Le deuxième secteur représenté,

l’énergie et les utilités, enregistre

le retour remarqué de Schneider

Electric France et les arrivées notables

d’Areva T&D et de TSV. Il est

suivi de la fourniture de produits

et outillages avec, entre autres,

ASPI et SOFRAPER, de l’ingénierie

et conseil avec Rayonnance et

IESPM, et du secteur de la sécurité

au travail avec Fortal.

Autre grande première, Maintenance

Expo accueille pour la

première fois la RATP qui souhaite

sensibiliser les visiteurs à

son offre de maintenance et aux

carrières qu’elle propose.

Soutenu notamment par le Syndicat

national de la chaudronnerie,

tuyauterie et de la maintenance

industrielle (SNTC) et par

le Club Qualité Maintenance de

la Fédération française des installateurs

électriciens (FFIE), MAIN-

TENANCE EXPO accueille également

le 11 e Forum international

de la maintenance, organisé par

l’Afim sur le thème « La maintenance

dans les pays de langue

ou d’influence française ». Cet

événement, attendu par toute la

profession, propose une vingtaine

de conférences sur les évolutions

techniques et méthodologiques,

les normes, les métiers, la formation,

la sécurité… n


François Précope

DR

14

M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


GMAO & ERP

> Benchmark

La parole aux éditeurs

Nous avons mis les éditeurs de GMAO sur la sellette. Vous trouverez

ci-dessous les réponses de ceux qui ont bien voulu se soumettre au jeu des

questions : des points de vue croisés, parfois consensuels, parfois différents

et même un peu polémiques… Dans tous les cas, stimulants !

En tant qu’éditeur de solutions,

quelle est votre vision du marché

et diriez-vous que le marché

de la GMAO est aujourd’hui un

marché de renouvellement ?

Laurent Crétot (Responsable

Produits Siveco Group). Pour

Siveco le marché de la GMAO

n’est pas actuellement un marché

de renouvellement. Bien sûr,

les clients ayant de nouveaux besoins

dus à des facteurs tels que

l’amélioration de la rentabilité ou

des techniques de production ou

encore des contraintes liées à la

crise économique existent et font

appel à nous. Cependant, il est

également clairement établi que

de nouveaux métiers émergents

ou des secteurs jusqu’à présent

non concernés par la GMAO sont

de grands demandeurs de nos solutions.

La mise en place de normes

et réglementations, de traçabilité,

de sécurité, de qualité,

pousse des activités maîtrisant

leurs techniques à s’équiper pour

prouver qu’elles ont cette maîtrise.

DR

Jacques Faucher (ELFA Systemes).

Uniquement renouvellement

dans le cas

d’échec de la première

installation :

échec ou semiéchec

à mon avis

extrêmement fréquent

à cause essentiellement

du

manque de motivation

des parties prenantes

: je n’ai encore jamais vu

un client (à une exception près)

pour lequel la maintenance (et

non pas sa gestion) soit considérée

SINCÈREMENT comme

quelque chose de sérieux. Mais

il semble que, depuis un ou deux

ans, certains responsables dépassent

le stade des bonnes paroles

et s’apprêtent à installer sérieusement

une première gestion de

leur maintenance (sans même

parler de logiciel…).

Emmanuel Le Meur (Tribofilm).

C’est effectivement un marché

en renouvellement et c’est pourquoi

il est important de proposer

une offre évolutive et innovante.

Depuis quelques années, nous

migrons nos clients MaintiMédia

PRO vers MaintiMédia.NET

et demain nous leur proposerons

d’accéder à la technologie MaintiMédia

4G. Il est nécessaire de

s’adapter aux nouvelles habitudes

des utilisateurs acquises auprès

des systèmes d’exploitation en

constante évolution. Aujourd’hui

les technologies de communication

(téléphone mobile, Internet,

téléphonie IP, e-mail…) sont omniprésentes

et l’utilisateur est

devenu « multi tâches ». Il est

nécessaire de proposer une offre

adaptée à ces nouveaux comportements.

Laurent Menoret (Apisoft International).

Quasiment toutes

les structures avec un service

maintenance ont une solution

de GMAO. Seulement, certaines

ont des solutions obsolètes, des

développements internes sous

Excel ou Access qui ne correspondent

plus aux besoins. La volonté

est alors de mettre en place un

logiciel du marché.

Olivier Zobel (Directeur commercial

ITM). Le marché de la

GMAO est en constante évolution.

En effet, face à la crise, de

plus en plus d’entreprises souhaitent

mettre en place des outils

permettant d’accroître leur efficacité

et de mieux maîtriser leurs

coûts. La GMAO est également

un marché de renouvellement

avec les entreprises ayant acquis

un produit il y a plusieurs années

et qui se révèle aujourd’hui ne

plus correspondre aux besoins.

Soit parce que celui-ci est trop

« léger » soit parce qu’à l’inverse,

il n’offre pas assez de souplesse

d’utilisation. Ces sociétés se tournent

alors vers des produits plus

conviviaux et évolutifs comme

Mister Maint.

Quelles sont les fonctionnalités

désormais incontournables

et les exigences d’application

d’une GMAO ?

Laurent Crétot (Siveco). La

GMO est devenue un outil WEB,

disponible en accès distant sans

logiciel intermédiaire. Chaque utilisateur

peut avoir accès en toute

sécurité à l’information requise

via un navigateur Internet standard.

Avec une solution “full web”

16 M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


GMAO & ERP

le déploiement de l’application est

beaucoup plus simple. Si l’on souhaite

effectuer une modification

ou une mise à jour du logiciel, il

suffit d’intervenir une seule fois

sur le serveur : avantage appréciable

pour les sociétés multi sites.

Les coûts d’exploitation sont réduits

et l’on peut accéder à des

services supplémentaires.

La GMAO est devenue un outil

mobile, elle s’est adaptée aux

nouveaux matériels tels que les

PDA, Tablet PC, Smartphones,

etc. Notre solution Coswin Mobile

permet d’accéder à distance

aux données, les techniciens recevant

et envoyant des données

sur synchronisation directement

à partir de leurs terminaux sur les

lieux d’intervention. Avantages :

un gain de temps considérable via

la suppression de déplacements ;

plus de double saisie des données

et une mise à jour immédiate ;

productivité accrue, meilleure

qualité des interventions et une

économie financière.

Société

Enfin, la GMAO est devenue

autonome, elle ne nécessite plus

d’installation client, elle libère les

services informatiques de son administration

et s’intègre dans leur

système LDAP. Les versions JAVA

permettent d’utiliser des postes

qui se mettent à jour automatiquement

sans intervention d’un

administrateur sur le poste client.

Les versions HTML sont exemptes

de toute partie cliente, elles

exploitent un unique navigateur

internet et sont ainsi disponibles

de toute station ayant accès au

serveur applicatif, n’importe où

dans le monde. Les intégrations

dans le système LDAP de l’entreprise

permettent une gestion

unique des droits et méthodes

d’accès à l’applicatif, elles simplifient

l’administration informatique

de sécurité à réaliser.

CARL Software se rit de la crise

Éditeur du logiciel CARL Source, CARL

Software a connu en 2008 une douzième

année de croissance consécutive. Après

une croissance de 14 % en 2007, la société

a réalisé un CA de 6 803 K€ en croissance

de +11 % en 2008 (6 152 K€ en

2007) et un résultat net de 533 K€ (soit

8 % de rentabilité nette). CARL Software

occupe ainsi pour la 3 e année de suite

la place de 1 sur le marché français

de la GMAO et de l’Asset Management

(comparaison des CA France publiés des

sociétés spécialisées dans ce domaine).

Créée il y a 24 ans, la société se distingue

par sa stabilité au sein d’un marché très

concurrencé, à l’abri des aléas financiers

et des changements d’actionnaires et de

direction. Toujours dirigée par son fondateur

Éric Bonnet, la société emploie

63 salariés dans son siège social lyonnais.

Parmi ses nouvelles références, on

peut citer L’Oréal, les chocolats Lindt, les

transports en commun de Metz, Martini

Bacardi, Octapharma, ERDF (filiale distribution

d’EDF), le Conseil général du

Rhône, la Voix du

Nord, le ministère

de l’Intérieur, le CH

d’Armentières…

En 2008, CARL

Software a créé

une nouvelle succursale

en Italie.

En 2009, malgré le

contexte économique,

CARL Software

prévoit une nouvelle

année de

croissance grâce

Éric Bonnet,

dirigeant de Carl

Software

aux investissements consentis en R&D

et au développement international.

DR

Jacques Faucher (ELFA Systemes).

Le client demande toujours

des choses extrêmement

primaires, avec une mise en forme

telle que cela ne perturbe

pas ses habitudes… même si sa

nouvelle GMAO ne lui offre pas

plus de services que sa gestion

“à la main” habituelle. À mon

avis, énorme méconnaissance

de ce que peut faire une GMAO

dans le domaine de la prévision

et de l’exploitation de l’historique.

Mais nécessité de formation

réelle et une motivation du

personnel pour une exploitation

correcte.

Emmanuel Le Meur (Tribofilm).

L’intuitivité. Aujourd’hui, l’informatique

est un outil du quotidien.

Nous sommes dans une ère

consumériste où les gens veulent

tout, tout de suite. Les logiciels

doivent donc être rapidement

exploitables et prouver leur efficacité

en affichant des résultats

dans les meilleurs délais. La méthodologie

utilisée par Tribofilm

permet une mise en place et un

retour d’expérience rapide allant

de 1 à 6 mois. Enfin, les technologies

nomades deviennent incontournables

et chaque jour nous

nous félicitons d’en avoir été les

pionniers. Nous achevons une

toute nouvelle mouture de notre

offre de GMAO MaintiMédia

mobile et nous allons faire, une

fois de plus, bien des envieux !

Laurent Menoret (Apisoft). D’un

client à un autre, d’une organisation

à une autre, les besoins

peuvent être très différents. Par

contre, il y a des exigences communes

qui sont systématiques :

avoir un logiciel de GMAO simple

d’utilisation, rapide à mettre en

place, qui s’adapte facilement au

métier et qui ne nécessite pas de

compétence informatique.

Olivier Zobel (ITM). La GMAO

ne se cantonne plus simplement

à la fonction maintenance, mais

ses nombreuses fonctionnalités

en font un véritable outil d’aide à

la décision pour tous les acteurs

de l’entreprise. Qu’il s’agisse du

personnel de maintenance, mais

aussi des dirigeants. Ainsi, en

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

19


s’intégrant parfaitement à

l’environnement existant, la

GMAO devient un maillon

incontournable dans la prise

de décision en offrant une

totale visibilité sur l’actif de

l’entreprise.

Que peuvent craindre les

GMAO des ERP, particulièrement

au regard des ERP

qui proposent des applications

spécifiques en maintenance

?

Koenraad Beckers (Directeur

général de Siveco

Group).

si dans la réalité la mise en

place est rarement aussi

aisée.

En pratique, nous ne pouvons

pas parler de concurrence

entre ERP et GMAO.

Par exemple, nous avons

de nombreux sites clients

pour lesquels notre solution

GMAO Coswin 7i accompagne

le déploiement des ERP.

Aujourd’hui, les entreprises

ont besoin de se reposer sur

un système de GMAO performant,

fiable et centralisé

afin de piloter au mieux l’organisation.

La mise en place

d’une bonne GMAO est un

levier permettant l’amélioration

de la performance,

c’est pourquoi nombre

de dirigeants ont décidé de

développer les deux : l’intégration

entre GMAO et ERP

est alors possible.

DR

Jacques Faucher (ELFA Systemes).

La concurrence en

terme de coût, d’efficacité,

de souplesse et de parfaite

adaptation aux besoins de

l’entreprise.

Proposer une application

spécifique en maintenance

ne signifie pas proposer un

applicatif spécialiste de la

maintenance. Si les grands

logiciels de GMAO du marché

ne proposent pas de solutions

spécialisées en comptabilité

ou en production, par

exemple, c’est parce qu’elles

ne sont pas expertes. L’inverse

est vrai. Les clients attendent

une application métier

réalisée par des spécialistes

de ce métier. La crainte ne

peut pas venir de la partie

métier.

Les ERP ont la faculté de se

présenter comme une solution

globale couvrant la

plupart des métiers de gestion.

La facilité apparente de

généraliser un seul logiciel

pour tout couvrir est forcément

séduisante même

Emmanuel Le Meur (Tribofilm).

Lorsqu’une décision

Groupe impose un

ERP, il arrive que le responsable

maintenance soit dans

l’obligation de se séparer de

sa GMAO. Toutefois, les modules

maintenance proposés

par les ERP n’auront jamais

l’ergonomie et l’approche

terrain des logiciels de

GMAO. Ce sont avant tout

des logiciels de gestion et

leur approche est rarement

intuitive. Le bon compromis

est d’interfacer la GMAO

avec l’ERP. Aujourd’hui

MaintiMédia dispose déjà

de nombreuses interfaces

avec des ERP comme SAP,

IFS, SAGE, ASAP, OCTAL, SO-

PRA, M3…

Laurent Menoret (Apisoft).

Les modules de mainte-

20

M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


nance des ERP ont souvent

une approche financière. Si

les directions générales sont

séduites par ces solutions,

les responsables maintenance

et directeur techniques

veulent un logiciel

métier. C’est pourquoi, si la

direction n’impose pas son

choix, systématiquement

le responsable de maintenance

opte pour un logiciel

spécialisé en GMAO.

Olivier Zobel (ITM). Avec

une vocation plus généraliste,

les ERP n’offrent que

des fonctionnalités réduites

dans le domaine de la

maintenance. Abordant plus

particulièrement l’aspect financier

de la fonction, ceuxci

occultent le plus souvent

la problématique réelle à

laquelle est confrontée la

maintenance. Les applications

dédiées « métier »

comme l’est Mister Maint

(d’ITM, NDLR), permettent

d’aller beaucoup plus loin

dans l’analyse des processus

et offrent une convivialité

plus aboutie.

Plus largement, quels sont

aujourd’hui les grands thèmes

de réflexion des services

de maintenance ?

Koenraad Beckers (Siveco).

La dématérialisation

du savoir et du logiciel par la

gestion de la connaissance

et par le développement des

méthodes collaboratives.

Mettre en place un système

de partage des connaissances

(normes, procédures,

législation, savoir-faire

spécifique, technique, etc.)

pour mutualiser le savoirfaire

des techniciens. À cet

effet, Siveco Group investit

significativement en R&D et

mène d’importants efforts

de compétitivité. Grâce à

une solide équipe investie

en R&D pour remplir cette

exigence quotidienne, Siveco

joue la carte de l’innovation

avec la mise sur le

marché d’un tout nouveau

concept. Nous sommes fiers

de présenter la première

plate-forme de connaissances

entièrement dédiée à la

maintenance. Siveco et son

partenaire IDSL ont travaillé

à la mise en place d’un outil

informatique collaboratif :

M.tv. C’est le premier centre

de données dédié aux équipes

de maintenance. Nous

le présentons en exclusivité

à Maintenance EXPO

2009. Enfin, de nouvelles

méthodes décisionnelles

vont devoir être élaborées

en fonction de contraintes

émergentes : écotaxes, taxes

carbones, etc. La GMAO de

demain devra s’adapter aux

évolutions du marché : économie,

cadre législatif, marché

bio, etc.

Laurent Crétot (Siveco).

L’Information automatisée :

l’information ne doit plus

être disponible pour l’utilisateur,

elle doit venir à lui,

sans sollicitation. C’est ce

vers quoi la nouvelle version

de Coswin 7i tend à

aller. Cela se présente par

la programmation de rapports

sur événements, par

exemple : tous les jours un

rapport s’exécute, mais si un

certain nombre d’incidents

survient, alors on envoie

automatiquement le rapport

à un listing de personnes.

Plus besoin de consulter

le rapport pour saisir les

éléments pertinents, les critères

d’intérêt sont prédéfinis

et chaque personne reçoit

l’information dont elle

a besoin de manière automatique.

Jacques Faucher (ELFA

Systemes). 1. La prise de

conscience du désastre

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

21


GMAO & ERP

( absence quasi généralisée de maintenance

préventive), et la recherche d’une

organisation efficace pour mettre en

place une gestion de la maintenance,

et connaître son coût.

2. Comment vivre avec des ERP imposés

aux modules inadaptés ?

3. Comment dépasser le stade du jeu

avec des dizaines de tableaux Excel ?

4. Rédiger un cahier des charges (qui

évidemment ne sera pas respecté par

des produits standard) pour acheter

un logiciel (mais sans avoir de budget)

: cela permet en tout cas une prise

de conscience et joue le rôle d’un

audit !

Emmanuel Le Meur (Tribofilm). De

nos jours, le service maintenance est

une entreprise dans l’entreprise. Gérer

un service maintenance s’approche

de plus en plus de la gestion d’une

entreprise. Cependant, je pense que

deux thèmes principaux se dégagent,

à savoir les technologies de maintenance

prédictive et la sécurité des

personnes.

Olivier Zobel (ITM). Au regard de la

conjoncture, le souci constant des entreprises

reste la maîtrise des coûts et

l’optimisation des processus. Cela passe

irrémédiablement par une meilleure

gestion des stocks et des achats, mais

aussi par la volonté d’accroître la disponibilité

des équipements pour une

meilleure rentabilité. Vient également

la volonté d’intégration de l’outil au

sein du système d’information, permettant

à celui-ci de communiquer avec

l’ensemble des applicatifs métiers de

l’entreprise.

Le profil et les compétences des responsables

de service maintenance

vous semblent-ils avoir changé ces

dernières années ?

Koenraad Beckers (Siveco). Oui forcément,

il est impossible de ne pas

s’en rendre compte. Il y a dix ans, on

utilisait un ordinateur à son travail,

parfois à la maison. Aujourd’hui, chacun

dispose d’un ordinateur chez soi

et d’un accès Internet. L’influence de

ces technologies et médias dans la vie

de tous les jours a changé la donne.

Nos clients veulent la souplesse, l’intuitivité,

le dynamisme de ce qu’ils

voient tous les jours chez eux : de l’information

automatisée, un espace de

travail totalement personnalisable, des

réseaux de partage, tout ce qui permet

d’avoir la connaissance au plus

Tour de table

Maintenance et GMAO selon CORIM Solutions

« Nous sommes plutôt sur un marché

de renouvellement, un renouvellement

qui peut être lié à l’émergence de nouvelles

technologies, à un changement

dans la topologie du projet, à de nouveaux

besoins fonctionnels », explique

Marie-Laure Vachaud, responsable commerciale

CORIM Solutions. Pour David

Jollivet, responsable adjoint du service

client, « nous sommes à plus de 50 %

de l’activité sur un marché de renouvellement.

Mais toutes les entreprises tendent

aujourd’hui vers l’acquisition d’une

GMAO et ont le même besoin de maîtriser

leur maintenance ».

Pour Jeannie Berrou, consultante marketing

client, la communication (partage

de l’information, interconnexions avec

d’autres applications) ainsi que la mobilité

sont des besoins qui reviennent

couramment sur le terrain. La génération

d’indicateurs de suivi est également

une fonctionnalité incontournable.

« La gestion du préventif et le planning

sont également deux fonctionnalités incontournables,

ajoute D. Jollivet, par

ailleurs l’exigence de toute application

est aujourd’hui d’être à la portée de tous

les utilisateurs. »

« Ce que nous pouvons craindre des ERP

et de leur module maintenance, c’est ce

besoin de centralisation des données »,

explique de son côté Marie-Laure Vachaud,

responsable commerciale. La

solution intégrée peut profiter de sa

présence au cœur de l’entreprise pour

uniformiser l’ensemble de la suite logicielle.

Mais comme son nom l’indique,

un module maintenance reste un module

maintenance, il n’est pas une solution

métier spécialement étudiée avec et pour

les services maintenance, il n’a pas pour

ambition d’être une solution terrain, mais

de rendre compte d’une vision comptable.

« J’ajoute que les éditeurs spécialistes

GMAO, comme nous le sommes,

sont des experts maintenance avant tout.

Nous offrons à nos clients et utilisateurs

un degré d’expertise que n’offre pas et

ne peut offrir un éditeur ERP. »

Dans le contexte d’incertitude actuel,

le thème principal de réflexion des services

maintenance est la réduction des

coûts de maintenance, analyse Jeannie

Berrou, l’identification des sources de

dépense pour une vraie politique budgétaire

prévisionnelle. Elle ajoute que

l’optimisation de la gestion des stocks

et le suivi de la sous-traitance restent

bien sûr au cœur des préoccupations.

D. Jollivet souligne que l’enjeu actuel

des services maintenance est de disposer

d’un outil d’aide à la décision plus proche

de leur métier et de leurs contraintes

journalières, de savoir transformer

une base de connaissances en un outil

d’amélioration continue.

Enfin, on s’accorde à considérer que, incontestablement,

le profil des responsables

de service maintenance a changé.

« Il s’agit d’une nouvelle génération,

mieux préparée aux outils d’aide à la

gestion de la maintenance », constate

D. Jollivet. Des profils mieux formés,

dotés d’une qualification supérieure :

« Nous sommes passés d’une génération

d’autodidacte à une génération de

jeunes ingénieurs diplômés. »

22 M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


vite et de la manière la plus conviviale

qui soit.

Jacques Faucher (ELFA Systemes).

Le profil, peut être pas, mais les responsables

font quelques petits efforts

pour que leur discours en interne soit

autre chose que la proclamation de

bonnes intentions destinées à leur

hiérarchie et à leurs financiers. La

GMAO reste un serpent de mer. Estce

qu’il est nécessaire que j’ajoute

que je suis désolé de constater que les

responsables ne font en général que

régler les interventions d’une équipe

de pompiers ? Et qu’ils n’ont que très

rarement le temps, même quand ils ont

la volonté et le savoir-faire, de traiter au

fond les problèmes de maintenance.

Emmanuel Le Meur (Tribofilm). Oui,

nous sentons qu’une génération est

passée. Nous rencontrons de plus en

plus de jeunes responsables titulaires

d’un BTS ou d’un diplôme d’ingénieur.

« On constate une énorme

méconnaissance des possibilités

de la GMAO en termes de prévision et

d’exploitation de l’historique »

L’âge du Dépannage a laissé place à

l’âge de la Maintenance accompagné

de toutes les technologies modernes

(GMAO, caméra infrarouge, mesure

vibratoire, analyses de lubrifiant, ultrasons…)

qui permettent d’opter

pour une maintenance prédictive. Il

est clair que le métier a nettement

changé. Aujourd’hui, l’informatique

est devenue un outil quotidien, alors

qu’il y a 15 ans, parler de taper sur un

clavier dans un service maintenance

était moins apprécié.

Olivier Zobel (ITM). Le profil du responsable

maintenance a fortement

évolué depuis ces dernières

années. Il doit

non seulement savoir

faire face à toutes les

situations se présentant,

mais doit aussi

pouvoir apporter à sa

direction une visibilité

totale de l’activité.

Avec des besoins grandissants,

il doit maîtriser l’ensemble de

l’activité maintenance et connaître,

à n’importe quel moment l’état des

stocks ou des équipements. n

Propos recueillis

par Jean-François Romain

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

23


GMAO & ERP

> Viniculture

Modernité technique et

respect de la tradition

Des vendanges à

l’embouteillage,

les équipements

techniques de la

prestigieuse maison

de vins Bouchard

Père & Fils exigent

des plans de

maintenance

rigoureux qui

passent aujourd’hui

par la GMAO…

Yann Laurençon - Fotolia.com

Depuis 1731, les domaines

Bouchard

font figure d’exception

puisque

ces derniers couvrent plus de

130 hectares, dont 86 classés

en premier et grand crus. Outre

corton et montrachet, le domaine

couvre aussi chambertin, bonnes-mares

clos vougeot, beaune

grèves vigne de l’Enfant Jésus.

Depuis son rachat en 1995 par

une maison familiale champenoise,

Bouchard Père & Fils a intégré

le groupe Maisons et Domaines

Henriot. L’essor de cette entreprise

s’est poursuivi par le rachat,

en 1997, de la maison William

Fèvre, à Chablis, et la reprise, en

2008, du château de Poncié, dans

le Beaujolais.

Ce sont, environ, au total plus

6 millions de bouteilles qui sont

commercialisées pour un chiffre

d’affaires 2008 Bouchard Père &

Fils et William Fèvre de 50 millions

d’euros. 55 % environ sont

réalisés à l’export (États-Unis,

Canada, Grande-Bretagne, Japon,

etc.), contre 45 % en France.

Une partie, seulement, de cette

production est abritée au sein

du château de Beaune, siège de

la maison Bouchard Père et fils

depuis son acquisition en 1810.

Au cœur des caves se trouvent

des millions de bouteilles dont,

comme il se doit, une fabuleuse

collection de vieux millésimes.

Pour assurer une telle production,

la maison Bouchard Père &

Fils doit entretenir un important

patrimoine : plus de 130 équipements

sont à maintenir sans

compter la maintenance des bâtiments

distants et la gestion des

Les étapes de

la fabrication

du vin marient

des méthodes

traditionnelles

à des moyens

industriels.

véhicules de service. Pour éviter

d’avoir à faire face à une situation

paralysante, la direction a

toujours placé la maintenance

préventive au cœur de ses priorités.

La majorité des interventions

étant planifiées en août et

fin décembre pour ne pas perturber

la production.

Priorité au

préventif

« Mettons d’abord en place le vocabulaire

», recommande en souriant

Jean-Philippe Troigros, responsable

du service Achats : « On

appelle une entreprise comme la

nôtre une “maison de vin”. Datant

de 1731, notre maison est très ancienne

et reste fidèle à une tradition.

Notre leitmotiv est de faire,

avec les cépages bourguignons,

24

M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


des vins de terroirs et des vins de

tradition. » Mais il faut tout de

suite ajouter que, pour produire

de 6 à 7 millions de bouteilles

par an, des installations de type

industriel sont nécessaires. « Reconnaissons

également que ces

équipements et ces installations

nous permettent de faire des vins

sans doute encore meilleurs que

ce que l’on ferait en travaillant de

façon empirique, tempère M. Troigros,

cette approche scientifique

n’est absolument pas antagonique

avec le respect d’un terroir

et d’une tradition. » Les champagnes

Henriot ont d’ailleurs la

même philosophie…

3 grands métiers :

viticulture,

viniculture et

logistique

Maison de négoce achetant des

raisins auprès de producteurs viticulteurs,

Bouchard Père & Fils

est également soi-même viticulteur

sur un domaine de 200

hectares de vignes, représentant

à peu près la moitié de sa production

commercialisée. Ce qui

lui assure également une culture

d’entreprise parfaitement viticole.

« Nous sommes liés par des

contrats de plusieurs années avec

nos producteurs, avec des primes

à la qualité, car nous sommes attachés

à la qualité de ce que l’on

achète autant qu’à la qualité de

notre propre production. »

« Nous avons en fait trois grands

métiers », développe M. Troigros

: la viticulture, c’est-à-dire

la culture de la vigne proprement

dite ; puis une activité vinicole,

ou encore œnologique, qui comprend

les vendanges et la réception

des raisins jusqu’à la mise

en bouteille ; enfin, la logistique

comprend l’habillage et le conditionnement

des bouteilles, puis

leur expédition. « Dans chacun

de ces métiers, nous assurons la

convergence entre les méthodes

traditionnelles et des moyens industriels.

» On peut dire que si

la viticulture demeure très traditionnelle,

a contrario la logistique

fait appel à des process in-

Bouchard Père & Fils

Bouchard Père & Fils

Une GMAO dans un ERP

Partenariat Dimo Gestion - Sage

Depuis mars dernier, Sage ERP X3 élargit

son périmètre fonctionnel à la GMAO

en intégrant la solution AXEL de DIMO

Gestion. Une alliance entre les éditeurs

Sage et Dimo Gestion qui vise à proposer

aux entreprises une solution de gestion

de la maintenance des infrastructures de

production, simple à utiliser et rapide à

déployer. Grâce à l’intégration des données

du service maintenance à l’ERP, les

directions générales et financières bénéficient

d’indicateurs facilitant les prises

de décisions pour la gestion et le renouvellement

de leurs équipements.

« L’élargissement du périmètre fonctionnel

de Sage ERP X3 à la GMAO s’inscrit

directement dans notre volonté d’aider

les industriels à accroître leur productivité

et leur compétitivité. Grâce à cette

alliance Sage ERP X3-AXEL GMAO, nous

leur donnons une vision globale sur la

maintenance de leurs équipements de

production, grâce à un référentiel unique

et le respect des procédures. De plus,

développée en mode Web comme Sage

ERP X3, cette solution est facile à déployer

», souligne Benoît Gruber, chef de

marché ERP, division moyennes et grandes

entreprises de Sage. « Cette alliance

avec Sage s’inscrit parfaitement dans

notre vision commune de la nouvelle valeur

ajoutée des ERP. Sage bénéficie de

l’expertise métier de DIMO Gestion, leader

de la GMAO en France, en répondant

complètement aux besoins de ses clients

et prospects en termes d’optimisation

et de rationalisation des processus de

maintenance », soulignait pour sa part

Jean-Paul Genoux, directeur général de

DIMO Gestion. Avec 2 400 clients, dont

40 % à l’international, Sage ERP X3 est

une solution mature particulièrement

destinée aux entreprises de 50 à 2 000

salariés de l’industrie, des services et de

la distribution. S’appuyant sur la plateforme

de développement et d’intégration

SAFE X3 commune aux autres solutions

Sage de la Division MGE (FRP, WMS,

HR), Sage ERP X3 permet l’automatisation

des processus et des spécificités

métier, en conformité avec les aspects

légaux et normatifs. Puissante et fortement

personnalisable, modulaire et

préparamétrée, cette solution intègre des

processus graphiques interactifs. Sage

ERP X3 est une solution simple à utiliser,

rapide à déployer et économique.

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

25


GMAO & ERP

dustriels, tandis que l’œnologie

marie les deux approches.

« Le logiciel de GMAO s’applique

aujourd’hui à ces deux derniers

métiers, précise M. Troigros,

ajoutant : la GMAO pourrait aussi

s’appliquer à la viticulture qui fait

appel à un parc de matériels, enjambeurs,

tracteurs, camions…

Je pense qu’à terme on assurera

également la maintenance prévisionnelle

de ces véhicules avec

le logiciel. »

Les installations vinicoles comprennent

les conquets, des bennes

de réception des raisins, des

pressoirs, des cuves et beaucoup

de vannes et de pompes indispensables

au transfert des vins.

La vinification est réalisée dans

les cuves soit en bois soit en inox

où est aussi assuré le stockage

des vins. Tout ce qui est destiné

à l’embouteillage transite par les

cuves inox. La maîtrise des températures

est essentielle en vinification,

aussi les cuves sont-elles

dotées de systèmes automatisés

de régulation de température

commandant la circulation d’eau

froide ou chaude à travers des

serpentins… Les 400 cuves représentent

une capacité de 35 000

hectolitres !

Les installations de mise en

bouteilles comprennent des rinceuses,

des tireuses et des boucheuses.

Sur le site de Savignylès-Beaune,

un robot (ABB) met

les bouteilles en palettes métalliques

de 500 unités. « Nous avons

beaucoup d’automatismes et de

lignes régulées… »

Une caractéristique de la maison

Bouchard est d’habiller les bouteilles

« en reprise », contrairement

au « tiré bouché habillé »

réalisé par de nombreuses maisons

de vins, notamment en

Champagne, qui habillent la

bouteille dans la continuité de

la ligne d’embouteillage. « En reprise,

nous stockons les bouteilles

de vins tirés bouchés, mais sans

étiquette, et nous les habillons

seulement pour l’expédition d’une

commande, nous précise M. Troigros.

Nous avons ainsi 10 millions

La maintenance

est assurée par

deux électromécaniciens

de formation

pouvant intervenir

également

sur les automatismes.

de bouteilles en stock permanent,

soit près de deux ans de consommation…

»

Les étapes de la logistique sont :

lavage des bouteilles, capsulage,

étiquetage (par machine de dépose

de colle froide), mise en

caisse, palettisation, préparation

de commande et expédition. « Un

logiciel assure la gestion de notre

production (GPAO spécifique du

« L’historique des pièces

remplacées sur un équipement,

avec leur durée de vie et prix,

permet d’évaluer la pertinence

des décisions d’achats »

secteur), et des supervisions gèrent

le contrôle de température en

cuverie, et les lignes d’habillage

conditionnement. »

« À l’interne, notre équipe de

maintenance se compose de deux

électromécaniciens dont les compétences

ont été complétées en

automatisme, non pas pour programmer,

mais pour diagnostiquer.

Outre un spécialiste du bâtiment,

nous avons aussi un BTS en

contrat de qualification électromécanicien.

Notre maintenance

est mixte : si elle est réalisée à l’interne

pour tous les moteurs des

convoyeurs, elle sera sous-traitée,

par exemple auprès des fabricants

de robots. » Des protocoles imposent

les conditions de dépannage,

les délais selon l’urgence

requise.

Christophe Herchuel, responsable

de maintenance et Jean-Philippe

Troisgros ont pris la décision

en 2008 de mettre en place un

logiciel de GMAO. « II faut dire

qu’auparavant, tout était géré

sous Excel ou manuellement :

une gestion lourde et peu conviviale.

Les actions de maintenance

préventive étaient formalisées par

des alertes Outlook, les demandes

d’intervention étaient remplies et

transférées par mail ou par support

papier, » se souvient Christophe

Herchuel.

Des vignes, du vin

et… une GMAO

L’équipe de maintenance assure

aussi bien le curatif que la maintenance

prévisionnelle. « On a mis

en place le logiciel de GMAO en

grande partie pour gérer la maintenance

prévisionnelle qui avait

été au préalable soigneusement

décrite sur papier. » Ce qui a per-

Bouchard Père & Fils

26 M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


le module « Travaux & Interventions

» (pour gérer les bons et les

rapports), « Préventif », « Stock

& Achats », « Planning », et

« Analyses financières et techniques

».

Bouchard Père & Fils

mis une intégration rapide du logiciel.

On profite de la période

des vendanges pour assurer l’entretien

des installations de mise

en bouteille, la maintenance préventive

est assurée pendant les

vacances d’été et, en fin d’année,

seront réalisés les inventaires. Les

nouveaux équipements seront

installés à ces périodes.

La croissance de la société entraîne

aussi l’augmentation des

capacités de production, et avec

elles le besoin d’une GMAO performante

pour optimiser les opérations

de maintenance, mais

également pour analyser les

coûts et ainsi identifier les machines

qui nécessitent de fréquentes

interventions et pièces

de rechange, précise Jonathan

Lima du service achats.

Déjà référencé depuis plusieurs

années auprès de la direction financière

de la maison Bouchard

Père et Fils pour la fourniture et

la maintenance des solutions de

gestion des immobilisations Fa7,

la gestion de trésorerie SAGE XRT,

et par ailleurs éditeur du logiciel

Axel, DIMO Gestion est rapidement

consulté.

Avec cette GMAO, la société a

trouvé un outil « à sa mesure »,

et surtout simple d’utilisation.

L’ensemble des services demandeurs

apprécie de pouvoir

en moins d’une minute remplir

une demande d’intervention et

en suivre son évolution. Chaque

année sont gérées près de

1 800 interventions et plus de

900 fiches de maintenance préventive.

Christophe Herchuel se félicite

de la qualité de service et de

l’accompagnement assurés par

DIMO Gestion. Il précise que la

réussite du projet repose sur la

préparation en amont d’une base

exhaustive des équipements sous

Excel et la récupération et l’intégration

des données dans la

GMAO. La formation des deux

administrateurs et des 30 utilisateurs

sur les données de la société

a été un facteur également

très important de réussite.

En moins d’un mois, l’ensemble

des modules de la GMAO est utilisé

par le service maintenance

de Bouchard Père & Fils, le module

« Équipements » reprenant

l’arborescence des équipements,

L’éditeur

Dans tous les secteurs

Éditeur, distributeur et intégrateur de solutions

logicielles périphériques aux ERP,

DIMO Gestion réalise un chiffre d’affaires

de plus de 15,7 millions d’euros, avec un

effectif de 185 collaborateurs, un résultat

brut de 9 % du CA, ne compte aucune dette

bancaire et a une cotation Banque de France

d’excellence (E3+). Née du rachat en

2001 de la société CIRIS, l’activité GMAO

de DIMO Gestion compte aujourd’hui 30

L’historique de

remplacement

des pièces

permet

de guider

les décisions

d’achat

Orienter les

investissements

Après un an d’exploitation du logiciel,

le service de maintenance

affiche sa satisfaction : « En

consultant l’historique des pièces

qui ont été remplacées sur un

équipement, leur durée de vie et

leur prix, nous nous sommes rendu

compte que nous avions un moyen

d’être plus pertinents dans nos décisions

d’achats, et de déterminer,

par des critères fiables, si un investissement

est nécessaire ou pas »,

souligne Christophe Herchuel.

Afin de gagner encore en efficacité

et pour améliorer le suivi des

stocks, Bouchard Père & Fils prévoit

l’acquisition de deux Pocket

PC industriels avec lecteur codes

à barres intégré. Cet outil permettra

de réceptionner à distance

les bons de travaux et les demandes

d’intervention, de scanner

les codes-barres des pièces

de rechange et de mettre à jour

l’état des stocks en temps réel

pour générer automatiquement

les bons de commande. n

Jean-François Romain

collaborateurs dédiés aux métiers de la

maintenance et 1 500 clients installés, de

la TPE au grand compte les plus divers : Air

Liquide, Alstom, Cofathec, Cogema, Dalkia,

Davigel, Fabricauto, Fnac, Galderma, GTM,

Knauf, Lustucru, MBDA, Messier Bugatti,

Monnaie de Paris, MTO, Novembal, Saint

Gobain Isover, Savoye, Total, Vallourec,

Wagon, Weleda, etc.

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

27


GMAO & ERP

> Rencontre

La GMAO orientée métiers

Des GMAO, ERP et autres EAM de mieux

en mieux compatibles pour répondre

aux défis de compétitivité et de

l’entreprise et à ses nouvelles contraintes

environnementales : le point sur le marché

des logiciels de gestion des actifs de

l’entreprise, avec le responsable pour

l’Europe d’Infor, devenu en peu d’années

et à coup de reprises et d’intégrations, l’un

des éditeurs les plus importants.

DR

M&E. Infor est l’un des plus importants

éditeurs de logiciels de

gestion, mais aussi l’un des plus

récents. Comment le groupe

s’est-il constitué ?

Jean-Benoît Nonque. Le groupe

Infor a vu le jour en 2002, sur un

concept original. Le constat était

que le paysage de l’informatique

est composé de deux grandes familles

: d’une part, les solutions

de type ERP « tout-en-un » qui

proposent, généralement autour

d’un cœur financier, un ensemble

de modules métiers. Mais ces

modules répondent rarement de

façon satisfaisante aux métiers

des différents intervenants de

l’entreprise. Et, d’autre part, des

solutions de « niche » répondant

bien aux besoins d’un métier particulier,

mais pas aux attentes plus

larges de l’entreprise. De plus, les

éditeurs de ces solutions spécifiques

ont rarement la taille et les

ressources qu’exigent de grands

groupes internationalisés.

Constatant par ailleurs que l’évolution

de l’informatique allait

dans le sens d’un assouplissement

des contraintes d’interfaces,

Jim Schaper, un ancien de

Dun & Bradstreet, a eu l’idée de

créer une société en regroupant

des solutions de niches de façon

à composer un acteur global. Ainsi

ont commencé les premières

acquisitions, d’abord avec des solutions

ERP comme Baan et Mapics

ou BPCS, puis des solutions

de finances (Anael), puis encore

des solutions dites étendues…

Aujourd’hui, Infor doit représenter

quelque 34 solutions.

Dans le domaine EAM qui est le

mien, nous avons également plusieurs

solutions susceptibles de

répondre aux problématiques de

la maintenance : Spir, bien connu

en Grande-Bretagne dans le secteur

des transports, Hansen dans la

gestion des équipements des municipalités

et collectivités locales…

Nous comptons 70 000 clients

dans le monde auxquels Infor peut

proposer une palette de produits

additionnels, complémentaires des

ERP, comme l’offre EAM qui s’est

constituée autour de la reprise de

Datastream, en 2006.

Jean-Benoît

Nonque,

Enterprise

Asset

Management

Solution

Director,

EMEA d’Infor

À travers des solutions considérées

comme stratégiques, l’offre Datastream

continue également sa propre

croissance organique de façon

importante, de l’ordre de 20 % par

an, et bénéficie de budgets R&D

soutenus. Infor permet ainsi à cet

EAM de se positionner auprès des

grandes entreprises internationales

en garantissant la pérennité de la

solution et en offrant l’assurance

de pouvoir accompagner les entreprises

clientes partout dans le

monde : comparez les 2,1 milliards

d’Infor contre les 100 millions de

dollars de Datastream au moment

de son rachat…

M&E. Les solutions de gestion de

la maintenance représentent -

elles toujours un marché de

première acquisition ou déjà de

renouvellement ?

J.-B. N. Je dirai que nous sommes

sur des marchés mixtes, tout dépendant

des marchés visés. Dans

le domaine du manufacturing par

exemple, nous sommes plutôt sur

un marché de renouvellement et

de consolidation. Des groupes qui

28 M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


traitaient la maintenance de façon très

locale, voire même au seul niveau du

département de maintenance, envisagent

aujourd’hui la maintenance comme

une potentialité d’optimisation des

coûts de production et donc dans une

vision plus globale qui intègre des problématiques

plus larges, par exemple

la politique d’achat de pièces de rechange

et la mise en œuvre de contrats

plus importants. La réflexion dépasse

de plus en plus le niveau d’une usine

pour se porter au niveau du groupe.

En revanche, dans d’autres secteurs

connexes à la GMAO, notamment ce

que l’on appelle le Field Service Management

ou encore le Facilities Management,

mais qui tournent toujours autour

de la maintenance d’équipements de

quelque nature que ce soit, de patrimoines

immobiliers ou d’équipements

relevant de contrats de maintenance

pour le compte de tiers*, dans ces domaines

qui sont actuellement en plein

développement, on est encore souvent

en phase de primo investissement.

M&E. Quels sont aujourd’hui les modes

de financement de ces investissements

logiciels ?

J.-B. N. Le modèle le plus courant demeure

le plus ancien, à savoir l’acquittement

de droits selon un nombre prédéterminé

d’utilisateurs nominatifs ou

selon le nombre d’accès à l’applicatif

dont le client a fait l’acquisition et qui

est renouvelé chaque année avec ses

nouvelles versions et le support (« hot

line ») associé. 80 % des ventes sont

réalisées selon ce modèle. Cependant,

des clients préfèrent procéder par des

locations de licences, et non des acquisitions,

selon le modèle SAS (Software

As Services) : dans ce cas, l’applicatif

et son droit d’utilisation font l’objet

d’une location conjointe pour une durée

donnée, générant des coûts d’exploitation,

mais évitant comptablement

d’impacter les investissements.

Ce type de financement prudent se

développe quand l’entreprise manque

de visibilité sur son propre développement.

Éventuellement, l’éditeur – ou un

hébergeur tiers spécialisé – peut même

prendre en charge l’hébergement de

l’applicatif.

Les solutions Web ont grandement simplifié

le recours à ces solutions en tout-

*La tierce maintenance

ou maintenance

par un

tiers (anglais : TPM

pour Third Party

Maintenance, à

ne pas confondre

avec Total Productive

Maintenance)

désigne,

particulièrement

dans l’industrie des

technologies de

l’information mais

pas seulement, la

maintenance des

systèmes, des logiciels

ou des matériels

de l’entreprise

par une entreprise

ou un fournisseur

tiers, qui n’est ni

le fabricant ni le

propriétaire du

système informatique

ou du matériel

de l’entreprise. On

pourra également

parler de « maintenance

externalisée

» [Note de la

rédaction].

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

29


GMAO & ERP

locatif. Les différentes modalités de financement

sont évidemment de la responsabilité

des services financiers des

entreprises. Pour des opérations plus

lourdes de déploiement sur plusieurs

mois, voire plusieurs années, on aura

également recours à des solutions de

financement qui permettront d’étaler

la dette et de rapporter les amortissements

du projet aux bénéfices qu’il

pourra générer. L’objectif premier fixé

à l’acquisition d’une solution logicielle

de gestion des actifs étant de réaliser

des économies, il est donc naturel d’anticiper

ces économies pour dégager un

budget permettant l’investissement…

M&E. Quels sont vos marchés de prédilection

et quel type de solutions déployez-vous

aujourd’hui ?

J.-B. N. Le groupe Infor est particulièrement

présent dans le domaine du

manufacturing, du « middle size » sur

lequel on est revenu alors que Datastream

l’avait un peu délaissé au profit

des gros segments du process, des grandes

flottes de transports publics, etc.

Aujourd’hui, nous nous sommes bien

développés auprès de nos clients ERP,

avec une offre mieux packagée, plus

simple de mise en œuvre, un coût de

licence moindre, et parfaitement intégrée

à nos solutions ERP Business Edition

en préconfiguration.

Sur les nouveaux projets ERP, on propose

quasi systématiquement l’offre

EAM, sous forme de licence de droits

d’utilisation. Par contre auprès de nos

clients ERP existants, nous avons une

politique en deux temps.

Tout d’abord, nous nous sommes assurés

de pouvoir offrir une solution

SOA intégrable aux nouvelles solutions

d’ERP. SOA est une architecture orientée

objet qui permet, avec les nouvelles

technologies Web services, de pouvoir

implémenter une solution EAM sans

se préoccuper de son intégration. Mais

un certain nombre de nos clients n’ont

pas choisi de migrer vers ces nouvelles

technologies. Donc, dans une seconde

phase, nous avons réalisé des connecteurs

qui permettent l’intégration entre

les versions plus anciennes des modules

EAM et ERP, par exemple sur des AS400

ou autres.

Pour l’utilisateur, un EAM est aujourd’hui

ni plus ni moins qu’un portail Web dont

le graphisme est flexible et paramétrable,

donc parfaitement personnalisable

selon les besoins et pratiques de chacun…

C’est le virage que nous avons

décidé de prendre quand nous avons

redéveloppé notre logiciel d’une technologie

Oracle vers une technologie extended

Java qui permet à l’entreprise de

créer son propre portail avec sa propre

« Pour l’utilisateur, un EAM

est aujourd’hui ni plus ni moins qu’un

portail Web dont le graphisme

est flexible et paramétrable, donc

parfaitement personnalisable »

charte graphique et les informations

pertinentes pour un type d’utilisateurs,

et avec la bibliothèque de Web Services

qui permet de relier l’application à une

logique métier travaillant pour ainsi dire

« en fond de cour ».

M&E. Sur quels développements futurs

travaillez-vous et quelles sont les

grandes tendances pour les prochaines

années ?

J.-B. N. Les grandes tendances sont liées

aux problématiques environnementales

et aux économies d’énergie. L’offre

que nous élaborons pour y répondre

s’appelle ASE, pour Assets Sustainability

Edition. C’est notre solution pour le

développement durable. Au niveau de

la maintenance, on se focalise jusqu’à

présent sur les défaillances des équipements

et leur impact sur la production

(dans l’industrie) ou l’utilisation des locaux

(dans le tertiaire et le bâtiment).

Il faut désormais intégrer de nouveaux

paramètres, non liés nécessairement

aux pannes ou dysfonctionnements,

mais aux conditions d’utilisation. Ainsi,

on a calculé que les consommations

des machines, par rapport aux définitions

du design initial, sont globalement

23 % plus importantes que prévues. Il

faut donc analyser non seulement les

pannes et les défauts de fonctionnement

des équipements, mais aussi leurs

modes et leur niveau de fonctionnement

par rapport à l’usage qui en est

fait, souvent différent de celui prévu par

le constructeur. Ce seront des systèmes

automatisés qui récupéreront ces informations

et seront susceptibles de fournir

des alertes, créer des tableaux de

bord qu’un responsable de production

ou d’immeuble utilisera pour évaluer

la pertinence d’une intervention, d’une

réparation ou d’un nouvel investissement

en fonction des coûts et de leur

amortissement dans le temps.

Et nous serons également à même de

mettre à disposition des rapports permettant

de donner l’impact sur l’environnement

de telle ou telle décision. La

tendance est effectivement aujourd’hui

de prendre en compte, et de taxer l’impact

sur l’environnement pour contraindre

les entreprises à maîtriser leurs

consommations et leurs émissions.

M&E. La crise économique affecte-telle

les investissements des entreprises

en matière de logiciels de gestion ?

J.-B. N. La maintenance n’est pas directement

sensible aux changements et

aux perturbations des cycles économiques

et si la crise a bien entendu impacté

l’activité, les solutions de gestion

des équipements sont moins touchées

que d’autres solutions. Il est vrai que les

grands groupes manifestent davantage

de prudence, une plus grande exigence

de garantie de retour sur investissement,

et certains projets ont été repoussés, voire

arrêtés. Mais, selon les études disponibles,

il apparaît que les investissements

informatiques devraient finalement être

peu impactés par la crise. Je constate par

ailleurs que les entreprises ont la volonté

de poursuivre la rationalisation de leurs

métiers, ce qui passe par les logiciels de

gestion… n

Propos recueillis par

Jean-François Romain

30 M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


GMAO & ERP

> Point de vue

Extension du domaine

de la GMAO

Responsable de

l’activité maintenance

au sein d’APAVE,

Sacha Lukic est un

observateur privilégié

des évolutions de cette

fonction stratégique.

M&E. D’après vos expériences auprès

des entreprises, quels sont aujourd’hui

les grands thèmes de réflexion des services

de maintenance ?

Sacha Lukic. Deux questions fondamentales

se posent de façon récurrente depuis

un an au sein des services maintenance.

Et la crise a eu peu d’impact sur

cette réflexion : maintenir ou investir…

Le responsable se pose clairement la

question de l’opportunité de continuer

à maintenir des équipements en place

depuis 10, 15 ou 20 ans, et dont le cycle

de vie est potentiellement arrivé à

échéance. Ou s’il doit investir dans un

nouvel équipement. Il nous est alors demandé

une assistance dans ce pilotage

stratégique. Ce sont là des questions

que l’on ne se posait pas auparavant,

la mission non remise en question du

service maintenance étant de maintenir

coûte que coûte…

La deuxième grande question tient à

l’opportunité d’externaliser ou non une

partie de l’activité de la maintenance.

J’ai ainsi entendu parler de maintenance

« noble » et de maintenance

« non noble ». La première concernera

le cœur de métier, les chaînes de production,

le process associé à la fabrication

des produits de l’entreprise, souvent

d’ailleurs en flux tendu. Tandis que

la maintenance « non noble » concernera

les prestations multitechniques et

les « facilities », notamment la maintenance

des bâtiments, climatisation,

chauffage, etc.

Nous avons ainsi accompagné Lilly, laboratoire

pharmaceutique international

De la GMAO à l’expertise maintenance

Sacha Lukic est responsable du service

maintenance et donc aussi de l’activité

« Mainta » de l’Apave. « Au sein de

l’Apave, nos consultants interviennent

sur les problématiques générales de la

maintenance et de son organisation, et

pas seulement pour la GMAO Mainta »,

tient-il à préciser tout de suite. « Nous

réalisons des interventions de conseils

et d’accompagnement, par exemple

pour soutenir une décision d’externalisation,

pour assister le maître d’ouvrage

dans une démarche d’accompagnement

et d’expertise dans le choix d’un prestataire…

» Une demande qu’il a eue

plusieurs fois ces derniers mois. Les

entreprises qui font appel à cette expertise

sont généralement de gros comptes

du réseau Apave. Un projet récent pour

ADP (Aéroport de Paris) a consisté à définir

une méthodologie et à formaliser

l’ensemble des plans de maintenance.

Un accompagnement sur une durée d’un

an aura permis de mettre en place une

stratégie de déclenchement des opérations

de maintenance, d’assurer l’établissement

des criticités et l’élaboration

des plans du préventif et du curatif. Pour

la GMAO, parmi les secteurs les plus

porteurs, on compte les transports, la

gestion et l’exploitation des tramways,

des réseaux de bus et de métro.

produisant, entre autres, le « Prozac », à

choisir un prestataire de services pour

prendre en charge sa maintenance

« non noble ».

M&E. Avec son outil Mainta, Apave est

aussi éditeur. Le marché de la GMAO

est-il aujourd’hui un marché de renouvellement

?

Sacha Lukic. Certains marchés sont plus

avancés que d’autres. Les entreprises

industrielles ont généralement fait l’acquisition

d’une GMAO il y a plusieurs

années et peuvent se poser effectivement

la question du renouvellement.

Mais, vu du côté éditeur, je dirai que

l’usage durable est devenu une valeur en

hausse. Il s’agit donc de faire durer plutôt

que de renouveler. Ce phénomène

marque la fin de l’hyper consommation

de la GMAO. Aujourd’hui, en analysant

les comportements et les besoins de

notre parc clients, je ressens fortement

que la demande est de faire durer et

de progresser avec une GMAO déjà acquise,

pour peu que l’éditeur soit apte

à apporter de la valeur ajoutée à son

outil. Ce comportement n’a pu qu’être

renforcé par la crise que nous connaissons.

En outre, si on achète moins, en revanche

on souhaite acheter mieux. Auparavant

on achetait une mao au sens très restreint

d’un outil de maintenance assisté

par ordinateur. L’obtention de certaines

certifications rendait souvent cette acquisition

quasi obligatoire. Nous l’avons

constaté, par exemple, dans le secteur

automobile : la certification selon la

norme Iso TS exigeait la tenue du calendrier

des contrôles obligatoires par

une GMAO…

Aujourd’hui les cahiers des charges

qui nous sont soumis sont beaucoup

plus élaborés. On est entré dans un

processus d’amélioration de la qualité

au sein des entreprises et l’on attend

de l’outil GMAO qu’il y contribue

pleinement.

32 M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


M&E. Cela a-t-il conduit à une évolution du profil et des

compétences des responsables de service maintenance ?

Sacha Lukic. Je le formulerai autrement. Le rôle et la fonction

du service maintenance ont été revalorisés au sein de

l’entreprise. Notamment à partir du moment où l’on a décidé

que ce qui était un poste de dépenses devait se convertir

en centre de profits. Et l’homme clé de cette orientation,

c’est le responsable de maintenance… Évidemment avec

des exceptions : dans une entreprise où le taux de panne

est de 0,5 %, on observe que le service de maintenance

n’est malheureusement pas encore prioritaire.

M&E. Quelles sont les fonctionnalités désormais incontournables

et les exigences d’application d’une GMAO ?

Sacha Lukic. Quand on parlait de maintenance et de GMAO

il y a quelques années, on parlait de curatif, de palliatif,

d’amélioratif, de préventif… c’est-à-dire du métier strict

de la maintenance et de ses interventions. Cela aussi a

changé. Aujourd’hui, ces exigences métier étant considérées

désormais comme acquises, on parle plus globalement

de gestion de patrimoine. Une notion qu’il convient

d’ailleurs de définir et de préciser : parle-t-on de l’inventaire

des bâtiments et des équipements ? Il s’agira donc

d’équipements à identifier, d’un système PDA permettant

de les badger et d’émettre des demandes d’interventions,

et d’un workflow soutenant l’organisation des travaux…

Pour un autre client, il s’agira au contraire de la gestion de

la taxe professionnelle. La notion de patrimoine est devenue

fluctuante selon les entreprises, englobant la gestion

des actifs industriels ou l’asset management…

Pour prendre un exemple, Bubendorff, numéro un français

du volet roulant, a acquis la GMAO Mainta pour assurer la

gestion de ses actifs industriels en accord avec la norme

IFRS (nouvelle présentation du bilan comptable des sociétés)

: on est loin de la maintenance au sens strict ! La

GMAO est ainsi devenue très polymorphe et ses domaines

d’application peuvent aller très loin, touchant au « facilities

management », au « supply chain management », etc.

M&E. Que peuvent craindre les GMAO des ERP, particulièrement

au regard des ERP qui proposent des applications

spécifiques en maintenance ?

Sacha Lukic. De plus en plus, l’ERP joue un rôle fondamental

dans les projets de type « corporate » qui s’inscrive dans un

projet de système d’information global. Notre GMAO Mainta

se situe dans le « middle market » qui n’est pas, du moins

pour l’instant, concerné par ces gros ERP. En choisissant des

solutions du « middle market », nos clients recherchent de

la souplesse logicielle et de la capacité d’autonomie afin de

satisfaire à des projets spécifiques.

Le jour où les ERP qui ont actuellement beaucoup d’inertie

auront cette souplesse qui leur manque et qui nous caractérise,

les éditeurs du middle market auront du souci

à se faire… Une stratégie sera alors peut-être de s’allier à

un éditeur d’ERP. n

Propos recueillis

par Jean-François Romain

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

33


GMAO & ERP

> Expertise

Appliquer les bonnes

pratiques (1 re partie)

Pourquoi la mise en œuvre d’une GMAO s’avère-t-elle si souvent frustrante ?

Par absence d’un maître d’ouvrage affirmé et à la mesure de son rôle,

constatent Jean-Paul Aussel et Claude Savariau. Et par absence d’un « garant

métier » s’assurant du suivi des bons processus et de l’appropriation des

bonnes pratiques – elles existent – par les maîtres d’œuvre du projet, au sein

de l’informatique externe comme en interne. Voici des repères pour éviter

les écueils les plus répandus et poser les jalons d’un projet réussi.

Par Jean-

Paul Aussel

et Claude

Savariau,

experts et

consultants

IPI (Initiative

et Progrès

Industriel,

section maintenance)

L

a maintenance ne peut

plus être un service

technique isolé, généralement

incompris

des non-spécialistes, ni un

centre de coûts dévalorisé aux

yeux des décideurs. La fonction

doit être ouverte : « partenaire de

ses clients, fournisseurs et autres

entités », créatrice de valeur au

même titre que les autres services.

Les exigences absolues de développement

durable et en particulier

de sécurité des personnes

et de performance environnementale,

la complexité croissante

des technologies mises en œuvre,

les contraintes économiques de

plus en plus fortes ont remis au

centre de l’entreprise les techniciens

de maintenance bien loin

des anciens « agents d’entretien

» d’antan.

Les différentes GMAO, intégrées

ou non dans des ERP (Entreprise

Ressource Planning), prennent

alors une importance considérable

en termes d’assistance, de

support et de contrôle de leur activité.

En outre, la GMAO-ERP est,

de par sa conception, intégrée

aux logiciels de ses partenaires :

partage des bases de données,

clarification des flux, participation

aux objectifs communs partagés

mesurés par des indicateurs

communs.

Les grands

principes

Une GMAO-ERP, comme tout logiciel,

doit être à la portée des utilisateurs

non spécialistes de l’informatique,

après une formation

accessible et compatible avec la

vie régulière de l’entreprise. Son

paramétrage doit viser au plus

simple et bannir les adaptations

spécifiques souvent astucieuses,

mais à long terme difficiles

à faire évoluer avec le progiciel,

voire même limitant l’exploitation

des fonctions avancées. Il est

indispensable que le paramétrage

permette de répondre aux multiples

fonctionnalités de la maintenance

sans utilisation de « spécifiques

» et se liant facilement

à des logiciels dédiés.

Les progiciels de GMAO sont souvent

associés à des logiciels périphériques

dédiés : à la maintenance

conditionnelle, à la gestion

des sous-traitants, aux différents

outils de fiabilité, à la gestion des

actifs, à la fonction graissage lubrification.

Par ailleurs, d’importants

« spécifiques » sont à « greffer »

sur la GMAO pour gérer, par exemple,

la planification, la préparation

ou l’ordonnancement des tâches

(dans certains ERP).

Si les GMAO sont de puissants

outils pour améliorer la sécurité

des personnes tout en assurant la

performance durable des installations

industrielles et leur maintenance,

cette prise en compte doit

être explicite et vérifiée. Elle doit

s’inscrire dans le contexte culturel

spécifique de l’entreprise, de ses

rythmes et de ses contraintes.

Tous les processus doivent être

« bouclés ». Concernant les ordres

de travail adressés aux techniciens

de maintenance, ceux-ci

doivent être actifs c’est-à-dire

par exemple : demander une mesure,

communiquer la valeur de

la mesure antérieure de manière

à obtenir une réponse pertinente

du technicien, la réponse prise

en compte par le responsable

engendre une décision qui à son

tour est communiquée au technicien

impliqué.

La fermeture de cette boucle

de DMAI* (*voir définitions) est

essentielle pour permettre une

participation active des techniciens.

L’ensemble décrit ci-dessus

34 M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


constitue « l’interactivité » indispensable

à la motivation, à la participation et

à l’accroissement de l’autonomie des

opérateurs. Cette « interactivité » est

encore plus nécessaire en phase d’exploitation

de la GMAO, car l’utilisation

de cet outil doit aussi être considérée

comme vecteur de progrès continu durable

et donc de rentabilité.

Les documents de

base passés au crible

◆ La Classification des équipements,

cette fonction est généralement bien prise

en compte, mais le paramétrage « commun

» à plusieurs sites implique des compromis

concernant les codifications ainsi

qu’une concertation avec les autres services

utilisateurs que sont : Achats/Magasin,

Production, Compta/ Finances. En outre,

une formation des chargés de paramétrage

et des utilisateurs est impérative. La

codification commune est indispensable

à la comparaison des performances, mais

aussi par exemple à l’accès des fonctions

d’un équipement d’un site par les autres

sites à équipements similaires et aux performances

différentes.

◆ La Gestion des documents doit

être conçue avec les équipes d’ingénierie/Bureau

d’Étude et les Achats. L’accès

aux plans et documents doit être

aisé et conçu afin que les utilisateurs

courants, tels les dépanneurs, préparateurs

des travaux, acheteurs, etc., aient

leur travail facilité par des impressions

rapides.

◆ La Gestion des OT (ordres de travail)

nécessite un travail de conception

important afin que les demandes d’interventions

(de multiples types) soient

correctement associées aux différents

types d’ordres. Cette liaison conditionne

une exploitation rationnelle ultérieure.

◆ La Gestion des Articles (stockés ou

non stockés) exige une compréhension

parfaite du produit par l’informatique

aux fins d’une utilisation optimale.

◆ Les historiques doivent être aisément

accessibles et adaptés aux différents

besoins que sont l’établissement

des coûts, des indicateurs, des ordres

de travail, etc.

Des fonctions

élémentaires

très essentielles

◆ Tout d’abord, prendre en compte et

paramétrer la Criticité des Équipements,

car il s’agit d’une fonction indispensable

à l’optimisation du Préventif,

à la priorisation des programmes de

travaux (hebdomadaires à annuels), à la

priorisation des installations à fiabiliser,

à la gestion des Actifs. Cette fonction

(caractérisée par une échelle de cotation)

est à généraliser sur tous les OT

(ordre de travail).

◆ Le Préventif ne comprend pas seulement

des ordres de travaux de type préventif,

il est issu le plus souvent d’une

étude (souvent papier) de l’équipement

et son existence informatisée est importante

pour visionner rapidement

l’ensemble du « préventif » à jour mis

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

35


GMAO & ERP

Quelques définitions

AMDEC : Analyse des modes de défaillance,

de leurs effets et de leur criticité.

AJA : Analyse journalière des anomalies.

ATA : Analyse Terrain des Anomalies.

DMAI : Définir, Mesurer, Analyser, Improve

(améliorer).

GE : Gros Entretien.

KPI : Key Performance Indicators (Indicateurs

Clefs).

P.C. : Progrès Continu.

REX : Retours d’Expériences.

en œuvre, les besoins d’analyse et d’optimisation.

L’élaboration des ordres de

travail préventifs doit satisfaire à de

nombreuses conditions : répondre à la

logique connue afin d’éviter les formations,

faciliter leur élaboration par les

non-spécialistes, spécifier s’ils nécessitent

ou non l’arrêt de l’équipement

(aux fins de leur ordonnancement), être

associables par corps de métier, être

actifs et interactifs (respect d’un des

principes de base). Les indicateurs afférents

sont prévus.

◆ La Maintenance Conditionnelle est

souvent une des fonctions dédiée à un

logiciel séparé, son association étroite

à la GMAO s’avère positive.

◆ La Lubrification impose également

des ordres actifs, interactifs, regroupables

et doit faire l’objet d’un suivi régulier

(exemple : suivi des consommations

d’huile signe avant-coureur d’un

dysfonctionnement). Si la GMAO ne

peut effectuer cette mission, elle doit

être interfaçable avec un logiciel dédié

à cette fonction.

◆ Concernant la Préparation des travaux

: il existe trois types de « modes

opératoires » à l’origine des ordres de

travaux et les conditions à satisfaire

sont très nombreuses : interactivité,

liaison aisée avec les modes opératoires

de consignation, réservation des

pièces et outillages spéciaux, accès aux

plans et impression de ceux-ci, mise en

œuvre de « modèles d’intervention »,

gestion parfois complexe des temps

(SMED*).

◆ La Planification ou/et l’ordonnancement

sont de deux types très différents

à prévoir. Tous deux exigent une

importante interface avec les outils de

gestion des Ressources Humaines afin

de connaître à l’avance la disponibilité

des hommes. Il est nécessaire également

de destiner les « charges hebdomadaires

» à des équipes fonctionnant

différemment : « électromécaniques »

pour les unes, équipes électriques et

mécaniques séparées pour les autres.

La disponibilité des équipements (négociées

annuellement, mensuellement

et hebdomadairement avec les services

de production) doit être intégrée dans

la GMAO.

◆ Le Plan de Charge revêt une importance

qui est primordiale, car cette valeur

conditionne les délais de réalisation

pour production, les délais des achats

directs pour les acheteurs, la gestion de

la sous-traitance de charge, mais aussi

à moyen/long terme la gestion des effectifs

maintenance. Son paramétrage

dans la GMAO est primordial.

◆ Le « Gros Entretien » doit pouvoir

être anticipé sur plusieurs années (actuellement

sept ans à cause de la durabilité

d’importants composants), mais

il est nécessaire de connaître cette durabilité

afin d’optimiser ces « GE » et

anticiper la gestion des actifs.

Bien acheter,

bien exploiter et bien

renouveler

Rénovables : Articles réparables gérés

en stock et à taux de rotation souvent

important.

SMED : Changement rapide d’outil (ou

sous-ensemble) littéralement : Single

Minute Exchange of Die.

TPM : Topo Maintenance ou appropriation

des équipements par leurs utilisateurs

incluant la réalisation de la Maintenance

de niveau 1.

TRS : Taux de Rendement Synthétique.

VHS : Visites Hiérarchiques de Sécurité.

◆ La Gestion et l’élaboration des

Budgets exigent des données survenant

au cours des différents exercices

et des plans d’action (accompagnement

de la situation économique de

l’entreprise).

◆ La Sous-traitance, elle aussi fonction

élémentaire, est traitée au chapitre

3 : GMAO-ERP et Achats/stocks.

2.3. Outils avancés.

◆ La Gestion des Rénovables* doit

être prévue et paramétrée en concertation

avec les outils et les équipes

achats/magasin.

◆ La Gestion des Actifs devient de

plus en plus importante (« bien acheter,

bien exploiter et bien renouveler »).

Cet outil a pour objectifs d’obtenir des

économies substantielles par des renouvellements

appropriés (par exemple,

changement d’un four UHP en lieu et

place d’un important GE, renouvellement

de rames de métro ou de chariots

élévateurs ou leur déclassement

correctement anticipés) ou des durées

de location anticipées (gestion de flottes

louées, etc.). Cet outil implique des

calculs importants et surtout des données

à mettre à jour régulièrement.

Cette fonction est soit intégrée dans

la GMAO, soit interfacée avec un logiciel

dédié.

◆ La Détermination des pièces de rechange

n’est plus « improvisée », mais

fait l’objet de procédures complexes

à paramétrer elles aussi, ou à interfacer

avec un logiciel dédié, ou intégrées

dans l’ERP.

◆ SMED* : son utilisation fréquente

comme outil de progrès continu impose

également soit un paramétrage

prévu, soit un interfaçage anticipé avec

un logiciel dédié.

◆ Les Indicateurs Clef de Performance

(KPI) doivent constituer un tableau de

bord aux fins d’analyses et de communication.

Le dilemme

intégration ou

interfaçage

Selon que le choix se sera porté sur un

ERP ou sur une GMAO indépendante,

il y aura un problème d’intégration ou

d’une interface, mais les relations avec

les autres domaines ou fonctions de

l’entreprise seront à organiser et à paramétrer

dans le système d’information.

◆ Avec Comptabilité/finances : cette

interface concerne les élaborations

36 M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


et les suivis des budgets, des

coûts, des prix de revient, etc.,

Les décisions lourdes (report

des GE, d’investissement) sont

à évaluer et à anticiper dans ces

domaines.

◆ Avec Ressources Humaines :

cette interface est appelée à

un important développement

dans le futur. Outre la disponibilité

future des techniciens

évoquée en ordonnancement,

il est de plus en plus important

de suivre les plans de formation

des techniciens selon les

types de travaux qui leur sont

attribués.

◆ Avec Ingénierie/Bureau

d’études : des liens étroits permettent

une optimisation globale

de la maintenance : durabilité

connue et adaptée des

composants, prise en compte

à la conception de la fiabilité,

de la maintenabilité, du préventif

et de la sécurité, suivi de

la mise à jour des plans, standardisation

des composants,

mise en œuvre d’un travail et

d’objectifs communs.

◆ Avec Achats/Magasin, les

avantages d’une GMAO-ERP

sont grands : pièces de rechange

communes entre sites différents,

accès aux stocks des

autres sites en cas de besoin,

regroupements des besoins par

les achats, diminution du nombre

global de sous-traitants, réservation

des pièces et livraisons

anticipées, diminution

concertée des stocks.

◆ Avec les systèmes de Production,

les liaisons ne pourront

que s’accroître ; on assiste

déjà à des fonctions traditionnellement

dévolues à la maintenance,

s’intégrer aux tâches

de production. Il doit être possible

de s’assurer que les demandes

de travail émanant de

la production soient suivies

en commun, ainsi que la programmation

des arrêts d’installations,

accès aux priorisations

des travaux de la charge

hebdomadaire de maintenance,

partage des modes opéra-

toires de consignation, la participation à

la fiabilité et aux suivis des actions. Les

objectifs fixés à Maintenance et Production

sont de plus en plus communs (voir

TRS*) et ces indicateurs communs doivent

être prévus.

Plusieurs possibilités existent : GMAO intégrée

dans l’ERP, GMAO couplée avec un

ERP, GMAO sans ERP. Les sociétés importantes

multisites choisiront une GMAO-

ERP. Lorsqu’une GMAO indépendante est

préférée à celle de l’ERP les interfaces nécessitent

moyens et coûts difficiles à évaluer

par avance. Pour les sites petits ou

moyens, des logiciels réputés purement

Maintenance s’interfaçant avec RH et

Achats/stocks répondent à l’essentiel du

« cahier des charges ».

Le garant métier,

pilote du projet

Une clef à ces problèmes est l’appropriation

par les utilisateurs de leur GMAO-

ERP. La cellule centrale informatique est

indispensable, mais pilotée par un « garant

métier ».

Concernant l’outil, le rôle du « garant-métier

» est de définir les fonctions à paramétrer

(voir cahier des charges type), faire

les choix proposés par le fournisseur de

logiciel(s), leur interfaçage ou la mise en

œuvre de spécifiques. Concernant l’appropriation,

le déploiement et l’application du

projet, le rôle du garant sera d’établir un

Plan d’Action visant à la concertation avec

les utilisateurs, l’ordre des déploiements,

la création des modules de formation, la

validation par les sites d’options choisies

en respect avec les bonnes pratiques établies

au préalable.

Le garant arbitre entre les propositions

différentes des sites et souvent recherche

les compromis. Il pilote toutes ces actions,

mais en concertation permanente

avec la cellule informatique centrale et

les utilisateurs. Il assure une concertation

permanente avec les sites lors du paramétrage

en central afin d’éviter les rejets liés

à des cultures différentes, des « pratiques

imposées » et favorise une appropriation

progressive.

Sa mission lui impose d’écrire des modules

de formation ciblés et localisés à appliquer

lors des déploiements et des mises

en œuvre ; d’envoyer si nécessaire les renforts

adaptés durant des périodes pouvant

s’avérer longues ; de suivre par des visites

de la cellule centrale les déploiements, et si

nécessaire décider du renfort précédent ; de

faire auditer l’usage du logiciel par l’utilisateur

mensuellement après déploiement ;

enfin d’organiser un Audit (préétabli et documenté)

annuel par des auditeurs préalablement

formés. n

(À suivre)

Par Jean-Paul Aussel

et Claude Savariau,

experts et consultants IPI

(Initiative et Progrès Industriel,

section maintenance)

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

37


Focus

> Mesures

01dB-Metravib :

Mesurer la pollution

sonore pour la combattre

Préserver l’environnement, ce n’est pas seulement une question de qualité

de l’air ou de protection de la nature : c’est aussi une affaire de bruits et de

vibrations générés par l’activité humaine. Mais comment protéger notre

environnement sonore ?

On attribue tout naturellement

la pollution sonore

et vibratoire à la circulation

routière, ferroviaire

ou aérienne, mais on n’oubliera pas non

plus l’ensemble des activités industrielles

et des chantiers qui constituent une

« pollution » des plus importantes, souvent

insidieuse. On accorde rarement

à cette pollution jugée inévitable l’attention

nécessaire et qui permettrait

de rechercher les moyens d’en limiter

les effets ou d’en réduire la source. La

première étape est de dresser un juste

diagnostic, et donc tout d’abord de la

mesurer.

Le bruit et les vibrations, c’est le rayon

de 01dB-Metravib : cette société bien

connue de nos lecteurs est experte en

la matière et a développé une grande

maîtrise des phénomènes sonores et

vibratoires au service de l’environnement,

dans le domaine industriel, bien

sûr, mais aussi dans tous les aspects de

la vie professionnelle.

Maintenance

conditionnelle et

vibro-acoustique

Les solutions proposées par la Business

Unit 01dB, branche spécialisée dans les

activités environnementales, s’étendent

sur un large spectre d’applications lui

permettant de concevoir et d’exploi-

ter en mode plus silencieux, d’identifier

le bruit des équipements, véhicules

et machines ou encore de prévenir

les effets du bruit et des vibrations sur

les personnels, ou de traiter l’acoustique

des locaux et du bâtiment. L’entreprise

participe ainsi à l’amélioration

des conditions de travail par un suivi

de l’exposition au bruit, et contribue à

l’environnement sonore aux abords des

sites et à la qualité de vie des riverains.

Ses experts « Bruit et Vibrations » accompagnent

les entreprises et pourront

modéliser les sites pour les aménager

« durablement ».

Pouvant se flatter de proposer « l’offre

la plus complète du marché », 01dB-Metravib

vise à proposer des produits à la

fois innovants et simples d’utilisation

tels Oper@, Blue Solo, Choralis, NetdB,

CadnaA, Wed007 ou Vib008, ainsi que

des services associés particulièrement

appréciés par les clients. « Cette offre

est adaptée à tous les secteurs, environnement,

industrie, aéronautique,

automobile, ferroviaire, naval, BTP, sans

oublier les parcs d’éoliennes ou les sites

de loisirs, en plein essor actuellement »,

précise-t-on chez 01dB-Metravib.

La clef du succès ? « Sans doute sa parfaite

connaissance des techniques vibroacoustiques.

» Car la maîtrise des vibrations

et de l’acoustique influe dans de

nombreux domaines, ce que n’ignorent

pas les professionnels de la maintenance

: ils savent l’apport de 01dB-Metravib

dans le développement du concept de

maintenance conditionnelle. C’est en

se fondant principalement sur l’analyse

vibratoire que la société est à même

d’assurer la surveillance des machines

et de proposer des diagnostics fiables et

précis qui anticiperont les dysfonctionnements

et éviteront les pannes.

L’environnement est également un secteur

privilégié d’application de ces technologies

tant pour la gestion de l’environnement

sonore que pour la production

d’énergie avec des solutions de

surveillance spécifique pour les parcs

éoliens déjà cités. Un utilisateur important

et peut-être méconnu des phénomènes

acoustiques est la Défense, pour

les applications en matière de détection

de tirs, de détection d’intrusion,

de surveillance de zone (et notamment

la Marine nationale, pour la détection

sous-marine). n F. P.

DR

38 M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


Focus

> Mesures

La location pour mesurer

le bruit à moindre coût

Cirrus France propose la location de ses instruments de mesure du bruit

à partir de son site Internet. Ce service répond à une véritable attente

des entreprises en leur permettant de satisfaire aux nouvelles exigences

réglementaires sans alourdir leur plan d’investissement.

« La location d’instruments

acoustiques a beaucoup

d’avenir en France, et

cela pour deux raisons

principales, explique Vincent Langlard,

directeur de Cirrus France. En premier

lieu, l’intégration en 2006 de la directive

européenne sur le bruit dans le code

du travail français abaisse les niveaux de

bruits moyens de 90 dB(A) à 85 dB(A).

Cela amène les dirigeants d’entreprises

et les chefs d’établissements, tant publics

que privés, à prendre plus au sérieux les

dangers liés au bruit. » Et à considérer les

risques de procès dans les cas avérés de

surdité professionnelle. « En second lieu,

poursuit M. Langlard, l’acquisition d’un

instrument acoustique dont la précision

est conforme aux normes françaises représente

un investissement plutôt conséquent

et de nombreuses entreprises, tout

en voulant se conformer à la loi, ne sont

pas prêtes à faire cette dépense. »

Essayer avant

d’acheter

À la question « faut-il acheter un instrument

acoustique ou bien le louer ? », Cirrus

France répond en proposant la formule

« essayer avant d’acheter ». Une

formule qui offre à ses clients le choix

entre une simple location et une location-vente.

Les entreprises disposant

d’un budget limité ou désirant tester

les instruments avant d’en faire l’acquisition

formelle peuvent désormais

le faire à moindre coût. Ces solutions

vont dans le sens de l’amélioration de

la prévention des risques auditifs au

travail, ce qui est le cœur de la mission

de Cirrus France.

« La location d’instruments acoustiques

nécessite de la part de l’entreprise qui le

propose d’avoir un service réactif, souple

et professionnel. » Le réseau international

de Cirrus dispose d’une longue

expérience dans ce domaine. Les instruments

loués sont vérifiés entre chaque

location et sont livrés avec leur certificat

d’étalonnage et leur calibreur acoustique.

Ces aspects sont très importants,

car les mesures effectuées doivent pouvoir

être acceptées et reconnues par les

organismes contrôleurs.

Les instruments disponibles à la location

sont des sonomètres intégrateurs

en kit complet ou en kit environnemental

et des kits exposimètres

sans fil de type « doseBadge

» en version standard

ou ATEX. La location inclut les

instruments de calibration,

les certificats d’étalonnage

valides, l’installation

et l’utilisation des

logiciels associés ainsi

que les frais postaux. La

durée minimale de location

est d’une semaine,

c’est-à-dire sept jours

hors temps de transport.

Le client reçoit l’équipement

le vendredi afin de le

prendre en main, puis le renvoie

le lundi en huit.

La formule « Essayer avant d’Acheter »

prévoit en outre une remise commerciale,

en cas d’achat dans le mois qui

suit la location, du montant équivalent

à une semaine de location. Les tarifs

sont disponibles sur le site internet cirrusresearch.fr

à la rubrique « location ».

Convaicu de la pertinence de cette offre,

Cirrus a décidé de la développer en

doublant le nombre d’instruments disponibles

pour la rentrée 2009. n

F. P.

Les kits

complets sont

disponibles à la

location

DR

40 M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


Pratique

> Sécurité

Le nouvel étiquetage

des produits chimiques

entre en vigueur

Le nouveau système européen de classification et d’étiquetage des produits

chimiques modifie sensiblement les repères et les habitudes des entreprises.

L’INRS a largement relayé en France son entrée en vigueur.

Publié le 31 décembre

2008 au Journal

officiel de l’Union

européenne, le règlement

européen CLP (Classification,

Labelling and Packaging)

organise l’application en Europe

du Système général harmonisé de

classification et d’étiquetage des

produits chimiques (SGH). Depuis

cette année, les opérateurs peuvent

voir apparaître de nouvelles

étiquettes, avec notamment de

nouveaux pictogrammes et des

mentions de danger en remplacement

des symboles et des phrases

de risque habituels. Outre la

définition de nouvelles règles

de classification, d’emballage et

d’étiquetage, le règlement prévoit

l’établissement d’une liste de

substances avec classification et

étiquetage européens harmonisés

et d’un inventaire des classifications

et des étiquetages.

SGH et CLP, pour

quoi faire ?

Il fixe aussi de nouvelles obligations

de transmission d’information

pour les fabricants et importateurs

de substances chimiques.

Les ancien et nouveau systèmes

coexisteront durant une période

transitoire, la mise en œuvre du

nouveau système s’achevant en

2015.

Le SGH répond aux besoins de

certains États qui ne disposaient

pas de système de classification

et d’étiquetage. Par ailleurs, plusieurs

systèmes de classification

et de communication sur les

dangers des produits chimiques

coexistent à l’échelle internationale.

Selon le pays où il est mis

sur le marché, un même produit

peut ainsi avoir des étiquettes et

des fiches de données de sécurité

différentes. Cette hétérogénéité

pèse sur l’activité des entreprises

qui commercialisent des produits

chimiques et sont tenues de rédiger

des documents conformes à

chaque réglementation locale.

Le SGH permettra d’améliorer la

protection de la santé et de l’environnement

grâce à un système

de communication des dangers

universel et facile à comprendre.

Il fournira également un cadre reconnu

et facilitera le commerce

international des produits chimiques.

Enfin, ce système unique

réduira les démarches nécessaires

à l’évaluation des dangers des

produits.

Notons que si le SGH a vocation

à devenir le système unique de

classification et d’étiquetage à

l’échelle mondiale, son application

n’a pas de caractère obligatoire.

Chaque pays est libre de

l’adopter ou non. Certains pays

peuvent également choisir de

n’adopter que certains modules

du SGH. En théorie, plusieurs systèmes

d’étiquetage peuvent ainsi

continuer à coexister.

Le règlement CLP (« Classification,

Labelling and Packaging »

ou classification, étiquetage et

emballage) traduit la mise en

application des recommandations

du SGH en Europe dans

les secteurs du travail et de la

consommation. Il reprend la très

grande majorité des dispositions

du SGH.

Le règlement redéfinit les dangers

et les répartit en 28 classes.

De plus, les règles de classification

des produits changent ainsi

que les informations figurant

sur les étiquettes. Les étiquettes

actuelles vont progressivement

disparaître pour laisser place à

un nouvel étiquetage avec lequel

entreprises et salariés vont devoir

se familiariser.

Tout ce qui va

changer…

Les principales nouveautés pour

l’étiquette de sécurité sont l’apparition

de nouveaux pictogrammes

de danger, de forme losange

et composés d’un symbole noir

sur un fond blanc bordé de rouge,

et l’ajout de mention d’avertissement

indiquant la gravité du danger

(« DANGER », pour les pro-

42

M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


duits les plus dangereux, et « ATTEN-

TION »). Les étiquettes comporteront

également des mentions de danger (ex. :

« Mortel par inhalation ») en remplacement

des phrases de risque (phrases R)

et des nouveaux conseils de prudence

(ex. : « Éviter tout contact avec les yeux,

la peau ou les vêtements »).

Le règlement ne s’applique pas à la totalité

des produits chimiques, sont exclus,

par exemple, les produits radioactifs,

les déchets, les médicaments, les

produits cosmétiques, les additifs et

arômes alimentaires. En outre, le règlement

CLP ne s’applique pas au transport

des marchandises dangereuses qui disposent

déjà de règles harmonisées.

Il faut souligner qu’il n’y a pas de correspondance

systématique entre l’ancien

et le nouveau système. Le règlement

CLP a défini des tableaux de conversion

qui permettent de passer de la classification

préexistante à la nouvelle. Mais

ces tableaux ne couvrent pas tous les

dangers.

Le règlement CLP est entré en vigueur

le 20 janvier 2009. Il prévoit

néanmoins une période de transition

durant laquelle l’ancien et le nouveau

« Il n’y a pas de correspondance

systématique entre l’ancien et le

nouveau système »

système de classification coexisteront.

Sauf dispositions particulières prévues

par le texte, la mise en application du

nouveau règlement deviendra obligatoire

à partir du 1 er décembre 2010

pour les substances et du 1 er juin 2015

pour les mélanges. Les fournisseurs

peuvent néanmoins anticiper ce changement

et adopter le nouveau dispositif

dès à présent. Mais, pour éviter

toute confusion, les produits ne peuvent

porter de double étiquetage. Au

1 er juin 2015, le système préexistant

sera définitivement abrogé et la nouvelle

réglementation sera la seule en

vigueur.

L’impact de ce changement est loin

d’être anodin, notamment pour les fabricants

et les importateurs qui devront

reclasser leurs produits et mettre à jour

les étiquettes et les fiches de données

de sécurité de leurs produits. De plus, ils

auront l’obligation de notifier les classifications

de certaines de leurs substances

à l’Agence européenne des produits

chimiques. Toutes les entreprises qui

utilisent des produits chimiques sont,

elles aussi, directement concernées.

Leurs personnels devront en effet se

familiariser avec les nouvelles étiquettes,

savoir les lire et les comprendre,

voire ré-étiqueter les produits qu’ils reconditionnent.

n

F. P. avec INRS

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

43


Pratique

> Location

Une réponse pertinente

En temps de crise, les entreprises doivent plus que jamais faire preuve de

créativité, tout en axant leurs priorités sur la flexibilité. Le contexte actuel

va donc les inciter à transformer les charges fixes en coûts variables, ce

que permet notamment le recours à la location. Très pertinente, cette

alternative permet en outre de bénéficier de prestations et d’équipements

sur mesure.

Dans le contexte économique

actuel, les entreprises

vont chercher à optimiser

leurs investissements, alléger

leur trésorerie et améliorer leur

rentabilité. Grâce à la location de matériel,

les professionnels privilégient la

réduction des investissements en les

Un large choix

de matériels performants et

de qualité

concentrant sur leur cœur de métier. De

plus, louer son matériel permet de répondre

aux fluctuations des besoins de

travaux et des chantiers, avec des coûts

maîtrisés et sans charges fixes. Plus besoin

de mobiliser des fonds propres qui

peuvent alors être consacrés à des investissements

plus stratégiques…

La location, c’est également l’accès

facile et immédiat et la disponibilité

permanente d’une gamme élargie

d’équipements performants, de matériels

nouveaux à tester et à découvrir…

avec l’assurance

d’une bonne gestion

prévisionnelle.

Ainsi, avec un parc

de plus de 200 000

matériels (en 2008),

représentant près de

1 000 références, Loxam a su répondre

à la demande croissante des entreprises

d’externaliser l’achat, la gestion et

l’entretien de leur parc matériel. Ces efforts

continus se traduisent par la mise

Énergie en location professionnelle

La gamme Rental Power de SDMO

Créé en 1966 et 3 e producteur mondial de groupes électrogènes, SDMO Industries

compte cinq sites de production en France et propose ses solutions de location

: la gamme Rental Power décline de nombreuses solutions énergie, groupes

électrogènes et mâts d’éclairage pour tous les besoins de l’industrie. Ainsi, le

container CIR 20 Dry conjugue grande capacité, faible niveau sonore (80 dB à

un mètre) et grande maniabilité. Jusqu’alors seulement disponible en version

High Cube, il est proposé en version Dry. D’une hauteur de 2,59 m, ce container

est facilement transportable et s’adapte à la majorité des itinéraires routiers,

sans nécessiter le recours à une remorque rabaissée. À noter que SDMO propose

aussi une version dédiée du contrôle de commande : le Kerys Location. Intuitif

et simple d’utilisation, il permet aux utilisateurs mêmes néophytes d’exploiter

au mieux un groupe électrogène à l’aide d’un sélecteur de configuration et de

couplage présélectionnés.

à disposition permanente d’un matériel

récent et toujours à la pointe de

l’innovation. L’offre location de Loxam

s’accompagne également de nombreux

services venant alléger les postes maind’œuvre

: transport du matériel jusqu’au

chantier, maintenance sur site, ateliers

et services après-vente, gestion des

consommables et accessoires adaptés

au matériel.

Louer son matériel en

toute sécurité

Face aux nouvelles réglementations, la

mise en œuvre et le suivi réglementaire

de certains matériels deviennent

de plus en plus contraignants pour les

entreprises. L’ensemble du personnel

doit être formé à son utilisation, des

contrôles obligatoires réguliers effectués.

Tout cela constitue du temps et

des coûts difficiles à rentabiliser. Avec

les solutions location, souligne-t-on

chez Loxam, chaque professionnel a

l’assurance d’utiliser un matériel de

qualité et conforme à la réglementation,

pour des chantiers réalisés

en toute sérénité. En effet, pour une

qualité et une fiabilité optimales du

matériel, l’ensemble du parc Loxam

fait l’objet d’entretiens et de contrôles

systématiques, dans le respect des

procédures techniques communes à

l’ensemble des agences qui sont certifiées

Iso 9001.

Souplesse et réactivité vont de pair avec

le métier de loueur. Savoir accompagner

ses clients partout et à tout moment

est l’un des éléments qui carac-

44

M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


térise le savoir-faire Loxam.

En 5 ans, le réseau Loxam a

été multiplié par deux, avec

aujourd’hui 543 agences,

offrant une solution location

à proximité de chaque

chantier. La location c’est

aussi répondre à des attentes

multiples en s’adressant

à des entreprises de toutes

tailles. C’est pourquoi Loxam

a créé des formules spécifiques

comme les contrats de

location de moyenne et longue

durée (Minilease et Superlease)…

Une grande

diversité

d’équipements

Dans le secteur industriel,

la maîtrise de la température

de l’air et des fluides représente

un élément clé du

fonctionnement des chaînes

de fabrication. Or de nombreux

secteurs d’activités

sont confrontés à un nombre

important de facteurs

risquant de perturber leur

production : pannes, rupture

ou faiblesse de l’approvisionnement

en froid,

maintenance ou réparation

des installations industrielles,

maintien de la qualité

pendant la saison chaude…

Loxam Power propose une

gamme entièrement dédiée

au froid, offrant des solutions

de secours ou d’apport complémentaire

répondant aux

exigences des process industriels.

Ainsi, l’industriel dispose

de solutions de secours

rapides et efficaces, que ce

soit en cas de panne ou de

casse du groupe froid existant,

pour la réalisation d’un

appoint frigorifique en cas de

pics de chaleurs ou de production,

lors des opérations

de maintenance des installations

ou tout simplement

pour tester un matériel avant

investissement…

Produit phare de la gamme

Layher

35 000 tonnes d’échafaudages

Selon Layher, différentes motivations conduisent à louer : besoin de compléter un

stock pour répondre à un chantier important mais ponctuel, ou louer dans une optique

de gestion de trésorerie. Son parc

location ayant plus que doublé en 10

ans (35 000 tonnes en 2009), tous les

équipements sont représentés : Universel,

EuroFaçadacier, EuroFaçadalu,

garde-corps, ainsi que les accessoires

associés. Chacune des neuf agences

françaises possède son propre stock

destiné à la location. Les systèmes

d’échafaudages sont ainsi disponibles

sous 48 heures au départ.

« La location offre la garantie d’avoir

toujours un matériel sain grâce à une gestion qualitative selon une procédure Iso

9001 », prévient-on chez Layher. L’entreprise utilisatrice peut également faire appel

au bureau d’études pour les configurations les plus élaborées et à son réseau

national de professionnels agrées pour le montage-démontage.

froid Loxam Power, les groupes de production

d’eau glacée (dit également

« chillers ») : d’une puissance unitaire

de 60 kW à 650 kW, ils sont utilisés

pour le conditionnement d’air de locaux

ou le refroidissement des liquides

industriels. Associées aux groupes de

production d’eau glacée, les centrales

de traitement d’air, d’une puissance de

36 kW à 180 kW, offrent une solution

complémentaire de refroidissement ou

de chauffage des bâtiments industriels.

Les climatiseurs réversibles disponibles

de 26 kW à 85 kW sont spécialement

conçus pour faire face à de grandes différences

de température et à des débits

d’air variables. Loxam Power offre un

service global qui comprend le transport,

l’installation des matériels, la passation

des consignes d’utilisation, la mise en

route, la conduite des opérations, la formation,

l’entretien périodique… n

DR

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

45


Reportage

> Sur le site industriel 3M de Beauchamp

Lean et TPM

au quotidien

La TPM n’est pas une fin en soi.

Sur le site de Beauchamp, elle

concourt à redessiner les relations

entre mainteneurs et opérateurs

au sein d’une usine Lean, et vise à

permettre une organisation

de la production plus flexible et

plus réactive.

DR

On sait que 3M est un expert

reconnu en matière

d’abrasifs et le spécialiste

mondial des colles et adhésifs.

Trouvaille hasardeuse et géniale,

son Post-it est l’un des produits les plus

copiés dans le monde de la papeterie

(voir le site post-itetmoi.fr). Ce jour-là,

Philippe Ciserchia, directeur marchés

pour l’industrie 3M France, conviait la

presse à une visite d’exception : au cœur

du site de production des abrasifs et

adhésifs 3M, à Beauchamp (Val-d’Oise).

« Cette rencontre a pour objectif de décrypter

les processus industriels de 3M,

d’apporter le point de vue d’experts et

d’échanger sur les nouveautés et évolutions

du marché industriel », avait-il

promis. La promesse fut tenue, avec

la participation de l’ensemble des responsables

du site. Sauf à propos de la

composition de certaines « sauces »

en cours d’élaboration au centre de recherche,

reconnaissons que notre curiosité

fut satisfaite, et qu’il fut répondu

à toutes les questions.

Outre Philippe Ciserchia, la visite fut

commentée par Christophe Crampon,

directeur général des marchés industrie

et transport 3M France, Anne Johannin,

directrice marketing abrasifs, Rémy Noblet,

directeur marketing adhésifs, Jean-

Yves Horriot, direction de production

Scotch-Brite, Frédéric Roux, directeur

du centre technique européen des nontissés,

et Éric Soyer, directeur technique

des marchés industrie et transport. Ils

furent secondés par des hommes de

terrain présents sur le site. C’est d’eux

tous que je tiens les informations rapportées

ci-après.

Le plus grand site

français

Lors de ces visites de groupe, la difficulté

pour un journaliste, c’est de sélectionner,

dans la masse des informations

qui nous sont délivrées à tous,

les éléments propres à composer un

sujet suffisamment original pour ne pas

risquer de se retrouver dans tous les

articles des confrères. En retenant la

gestion de la maintenance, il me semble

avoir trouvé un angle sinon original

du moins propre à susciter votre intérêt.

Et, pendant la visite de la chaîne de

production, en me ménageant des sortes

d’interviews privées avec nos hôtes,

je m’assurais d’une sorte d’exclusivité.

C’est notre plus-value journalistique,

elle flatte toujours notre vanité.

Encore un mot en préambule : ce reportage

ayant été réalisé avant la crise que

l’on connaît aujourd’hui, il est fort possible

que l’organisation de la production

et de la maintenance décrite en ait été

affectée. Néanmoins, la rareté d’un tel

témoignage nous a paru justifier sa publication

quels que soient les changements

que l’actualité y aura apportés.

Créée en 1951, l’usine de Beauchamp

(Val-d’Oise) est, avec un effectif de 551

collaborateurs au moment de notre visite,

le plus grand site de 3M France qui

en compte 11 dans l’Hexagone. Production

: abrasifs, disques, rouleaux et tampons

Scotch-Brite pour l’entretien professionnel

et le traitement de surfaces

industrielles, rubans adhésifs industriels

et électriques, notes Post-it, rubans adhésifs

Scotch Magic. Les deux tiers de la

production sont destinés à l’exportation

vers d’autres pays européens. Distinction

particulière, la R&D est assurée sur le site

même par un centre technique clients

(CTC), centre de recherche européen pour

les produits non tissés. Le site est titulaire

des certifications ISO 9002 depuis 1990,

ISO 14001 depuis 1998.

46

M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


DR

3M compte deux usines en Europe

réalisant le même type de produits

pour l’ensemble du continent,

et donc plus ou moins en

compétition. Beauchamp jouit

d’un avantage, c’est la présence

d’un centre technique à proximité

de l’usine. Objets des recherches

: des abrasifs avec des

agressivités différentes, des colles

fugitives…

Le process est continu, l’équipement

doit donc être en permanence

en état de fonctionnement,

sur cinq, voire sept jours par semaine

selon la charge, et 24 heures

sur 24, sans arrêt pendant la

semaine de travail. La production

est assurée par des équipes autonomes,

sans maîtrise ni encadrement,

de sept à huit opérateurs

accompagnés de ressources dédiées

en matière de maintenance

de proximité, c’est-à-dire en général

un ou deux techniciens de

maintenance rattachés au plus

près de la production.

Le client au cœur

de l’organisation

Il y a plusieurs années qu’a été

lancé un chantier 5 S, décliné en

huit phases : ranger, décrasser,

rendre évident, être discipliné,

etc. Mais l’on est tout d’abord

frappé, dès que l’on pénètre dans

les ateliers, par l’omniprésence

des panneaux « qualité environnement

sécurité » et des tableaux

d’informations, sur les

statistiques de production et les

performances de la maintenance :

un management visuel toujours à

portée des opérateurs. Mais nous

y reviendrons…

Le leitmotiv, la ligne directrice de

l’organisation industrielle, c’est

la proximité du client, nous explique-t-on,

répondre sans délai,

ou dans les délais les plus courts

aux exigences du marché, aux

besoins des clients, tel est l’objectif

ultime qui impose la réactivité

de l’outil de production.

C’est pour obtenir cette réactivité

de la production qu’ont

été mis en œuvre des outils

et des méthodologies de type

« lean management » visant à

traquer les non-valeurs ajoutées

du point de vue du client.

La stratégie d’organisation recherchée

visait donc à donner

aux opérateurs cette autonomie

qui permet leur mobilisation et

facilite une réaction extrêmement

rapide.

Christophe

Crampon,

DG des

marchés

industrie et

transport 3M

France

Assurer la

réactivité

de l’outil de

production

Au niveau des équipements, cela

s’est traduit par la mise en œuvre

d’une politique TPM gérée par les

opérateurs eux-mêmes, sachant

que les meilleures idées sont souvent

les plus simples et viennent

du terrain et de la pratique la plus

concrète. Quelques exemples :

dans une armoire, l’ensemble

des recettes utilisables dans la

fabrication des produits ont été

affectées d’une bande bleue ou

blanche permettant d’en assurer

le bon rangement et donc leur

identification à tout moment…

Le management visuel immédiatement

et directement perceptible

sur le poste de travail évite le

recours à l’informatique, nécessairement

plus lourde à gérer, ou

le recours à des armoires de dossiers

papier au rangement et à la

disponibilité problématiques : la

bonne information est toujours

et immédiatement accessible en

cas de besoin.

Autre exemple d’optimisation :

il a été constaté que l’on passait

beaucoup de temps au nettoyage

des machines, ce qui retardait

la réalisation d’autres

tâches tout aussi importantes.

À l’initiative des opérateurs, les

portes des machines ont été enlevées

chaque fois que cela était

possible sans nuire à la sécurité

ou au fonctionnement normal de

DR

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

47


Reportage

l’équipement, ce qui facilite les

accès pour les interventions de

nettoyage tout en permettant un

contrôle visuel continu qu’empêchaient

les portes fermées. Leçon

à tirer : « Nous nous efforçons de

faire des choses simples, mais des

choses qui marchent », ou voilà

comment mille petites améliorations

peuvent apporter davantage

de productivité qu’un grand

changement…

Le plus simple,

le plus efficace

Les équipements donnent lieu à

des projets dont la gestion et les

procédures ont été entièrement

revues, dans un sens de simplification

et afin de s’assurer de

bien communiquer l’état des projets

à l’ensemble des opérateurs

concernés.

« Auparavant, nous faisions de la

gestion de projets sur de magnifiques

fichiers Excel… qui restaient

dans l’ordinateur du responsable

», se rappelle ce manager.

Un premier progrès a consisté à

mettre le fichier en question en

libre-service sur un serveur. Malheureusement,

dès la fin d’une

réunion, le fichier est fermé et

tout le monde en oublie rapidement

le contenu…

On en est venu alors à quelque

chose de plus simple : un planning

visuel de l’avancement des

projets. Le rapporteur du point

projet ne le réalise pas isolé, en

salle, face à son micro-ordinateur,

mais au sein même de l’atelier et

l’ensemble des opérateurs peut

prendre connaissance immédiate

et permanente des points d’avancement

des projets.

Responsabilité

partagée

de l’équipement

Autre avantage : une liste garantit

la bonne fin des projets et, à cette

liste de projets, il faudra enlever

un projet pour pouvoir en ajouter

un nouveau. Ces méthodes simples

de management visuel ont

Le planning

visuel

sensibilise

chaque

opérateur sur

l’avencement

des projets

fait gagner beaucoup en visibilité,

en transparence et en transmission

de l’information. C’est avant

tout la communication avec les

opérateurs qui a été grandement

améliorée, donc au final l’efficacité

de l’ensemble.

Quatre équipes se succèdent sur

les équipements. Chacune de ces

équipes a été déclarée « propriétaire

» d’une zone de la machine

et « locataire » des autres parties

de l’équipement. Cette organisation

partagée et participative

rend chaque équipe responsable

de zones parfaitement définies

d’intervention sur l’équipement

et, par réciprocité, lui fait obligation

de respecter les zones attribuées

aux autres équipes.

Le sentiment de responsabilité

partagée est également renforcé

par les panneaux déclinant les

diverses activités liées à la TPM,

les dates de formation des équipes,

de même que les différents

indicateurs : affichage et évolution

mensuelle du MTTR (temps

moyen d’intervention pour réparation)

en minutes, et du MTBF

(temps moyen entre arrêts) en

heures, suivi des taux de pannes,

des taux déchet qualité, de la vitesse

de production machine, des

arrêts planifiés ou non… Chaque

ligne de production a son TRM.

Si la TPM est d’application ancienne

sur le site, pratiquement

« Traquer les non-valeurs

ajoutées du point de vue de nos

clients »

depuis le début, l’accent est désormais

porté sur le Lean Management.

L’effort est ainsi porté

sur la capacité au changement de

format sur machine et au changement

de types de production

pour répondre de façon réactive

à la demande, ce qui est devenu

l’objectif quasi obsessionnel de

la direction.

Le taux d’arrêt oscille entre 6 et

7 %. Il faut dire qu’il y a sur ce

site deux process très différents,

d’une part la fabrication d’abra-

DR

48

M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


Frédéric Roux, directeur du centre

technique européen des non-tissés

sifs en nappes et, d’autre part, la

fabrication de disques abrasifs.

Au quotidien, la maintenance de

premier niveau, le dépannage en

production et y compris le préventif

de premier niveau sont

assurés par les opérateurs euxmêmes.

Il s’agit en quelque sorte

« d’automaintenance ». L’équipe

de maintenance assure le second

niveau qui concerne les interventions

de dépannage plus lourdes,

l’optimisation, l’amélioration et

le préventif en accord avec les

gammes de maintenance. Les

équipes de nuit, à partir de 17

ou 18 heures, pourront faire appel

en cas de besoin à la maintenance

qui se déplace alors à

la demande. Cette maintenance

centralisée est assurée par quatre

personnes, mais également par

des services support pour ce qui

concerne l’instrumentation, les

automatismes… L’entreprise est

en outre dotée d’un « blackbelt

6 Sigma ».

On découvrira que la maintenance

est organisée sur trois niveaux.

La maintenance du bâtiment est

centralisée sur le site, mais avec

une partie outsourcée, notamment

pour ce qui concerne les

prestations spécifiques étrangères

au métier de 3M. En revanche,

un électricien assure la totalité de

couverture du site et intervient

DR

en première ligne en accompagnement

des opérateurs.

À un autre niveau, une maintenance

est dédiée par type d’organisation,

par exemple pour

la chaîne Scotch Brite… cette

maintenance est rattachée à

l’opérationnel, mais conserve un

fil transversal corps de métier, de

façon à préserver les compétences

et à s’assurer que les bonnes

pratiques métiers soient partagées

d’une entité à une autre.

Mainteneurs,

opérateurs,

même combat ?

Pour réussir la mise en place de

cette structure, il a été nécessaire

de construire un programme

de montée en compétences des

opérateurs en matière de maintenance.

Des certifications de

maintenance délivrées aux opérateurs

valident leur compréhension

du fonctionnement de

l’équipement et de ses points de

surveillance. Et les projets TPM

ont été construits dans le prolongement

de ce programme.

Des opérateurs, identifiés au sein

de chaque équipe, sont dotés de

Au quotidien, la

maintenance de

premier niveau,

le dépannage

en production

et y compris

le préventif

de premier

niveau sont

assurés par les

opérateurs euxmêmes.

Il s’agit

en quelque sorte

“d’automaintenance”

DR

certifications particulières, par

exemple électriques, afin d’intervenir

sur les réarmements spécifiques

dont les armoires sont

dotées. Les tags, des programmes

d’accompagnement, une certification

annuelle des opérateurs

complètent la TPM. De plus, des

opérateurs sont appelés à participer

aux arrêts de maintenance.

Certains opérateurs, notamment

les certifiés, participent

aux opérations de maintenance

avec les équipes de maintenance,

ce qui leur permet non seulement

d’améliorer leur niveau

de compétence en maintenance,

mais également d’acquérir une

bonne compréhension des process.

Donc d’être parfaitement

interactif avec les opérateurs de

maintenance

Mais on a bien compris que la politique

de l’entreprise ne se réduit

pas du tout à la TPM qui n’est

qu’un outil en quelque sorte au

service des projets « Lean Manufacturing

».

Les effectifs propres de la

maintenance représentent ainsi

moins de 10 % de l’effectif

global. L’usine applique aussi

une politique de maintenance

sous-traitée choisie : notamment

pour ce qui représente

peu de valeur ajoutée pour le

site. Ainsi, « changer un roulement

peut être important, mais

c’est un métier de spécialiste que

l’on peut acheter à l’extérieur ».

De même certaines technologies

auxquelles on a recours de

façon très ponctuelle, et dont la

faible fréquence ne justifie pas

l’acquisition et le maintien d’un

haut niveau de compétence interne,

par exemple l’hydraulique

(présente sur les presses) qui fait

l’objet d’un contrat externe.

L’usine est soumise à un grand

arrêt de maintenance, classiquement

chaque été et pour environ

trois semaines. Les arrêts annuels

sont naturellement l’occasion

de réaliser les modifications sur

l’équipement, ils voient la participation

de nombreuses entreprises

externes, sous le pilotage

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

49


Reportage

Conserver la maîtrise d’œuvre

d’une sous-traitance choisie

rigoureux des gens de maintenance

du site : « Je veux malgré

tout conserver la compétence

de contrôle chez moi », souligne

Philippe Crampon pour qui il est

important d’éviter d’être totalement

dépendant des intervenants

extérieurs et qui considère

que, pour être un bon auditeur

des prestations externes, il faut

avoir fait soi-même ou, au moins,

savoir faire.

Construire une

usine LEAN

Dernièrement, un contrat « chapeau

» d’ensemble a été souscrit

auprès d’un grand groupe industriel

auquel il a néanmoins été

imposé de recourir à certaines

entreprises spécialisées aux compétences

reconnues. Il faut admettre

que la mise en place d’un

tel contrat avec plusieurs niveaux

de sous-traitants est, au départ,

un peu délicate à réaliser. Si ce

contrat global est salué pour la

DR

traitance et l’outsourcing de certaines

compétences, on note au

bout du compte une augmentation

globale des compétences

des mainteneurs. « On a réussi

la mise en compétition entre le

producteur et le mainteneur qui

a transmis une partie de son métier,

mais pouvait craindre pour la

survie de sa fonction. » Le mainteneur

a admis cette évolution qui

consiste à faire faire au producteur

et à se repositionner plus en

amont, comme « un expert qui a

les mains dedans… ».

L’important, c’est que les équipes

de maintenance ne sont pas

centralisées sur un bureau, cantonnées

à la prévision et à la planification,

mais qu’ils alternent

des séquences d’interventions et

de préparation. Ainsi, la préparation

des arrêts et travaux d’été

n’est pas réalisée en amont et en

dehors de l’activité courante par

un service dédié. Le service méthode

ordonnancement est certes

là pour apporter un support

méthodologique. Mais les choix

techniques, le séquencement des

travaux, la synchronisation des

opérations de maintenance avec

les travaux d’ingénierie et de mofacilité

de gestion qu’il offre, la

direction du site tient néanmoins

à conserver la maîtrise d’œuvre

sur le terrain.

La TPM a été considérée à Beauchamp

comme un pilier essentiel

dans la construction d’un plus

vaste projet, réaliser une usine

LEAN. Ce qui impose, en matière

d’équipements et donc de maintenance,

de s’assurer une disponibilité

parfaitement fiable. « Un

des moyens pour y parvenir, c’est

la mise en place de la TPM, qui va

plus ou moins vite selon le positionnement

des différentes équipes

et notre propre développement

», expliquait M. Crampon.

Il a d’ailleurs été fait appel au

soutien d’un cabinet.

« On avait, chez Scotch Brite, une

culture orientée TRS, taux de rendement

synthétique, depuis une

vingtaine d’années au moins, pour

assurer le management de nos

équipements de process. Un des

bons indicateurs pour moi, c’est

que le TRS n’est pas la propriété

du mainteneur, mais qu’il est

devenu celui du producteur. Les

indicateurs propres aux mainteneurs

sont avant tout le MTBF et

le MTTR. » Et de constater que la

démarche a réellement permis

d’optimiser le niveau de compétences

des personnels.

Un conseil : il faut sans cesse

se reposer des questions sur

la maintenance de premier niveau,

la pertinence et le niveau

des compétences transmises

aux opérateurs. Et concernant

la maintenance, malgré la sous-

Le mainteneur

a transféré

une partie

de ses

compétences

et se

positionne en

expert

« L’organisation partagée

et participative rend chaque équipe

responsable de zones

parfaitement définies

d’intervention »

DR

50

M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


dification, ou encore avec

les services externes sollicités

pour intervenir pendant

l’arrêt, tout cela est réalisé

en local par des services décentralisés.

Analyser

l’historique

avec la GMAO

Un outil GMAO est évidemment

à disposition des

différents niveaux de maintenance,

le mainteneur sur

poste, auprès de l’équipe

de production, comme le

mainteneur « centralisé »

qui tourne sur l’ensemble

du site. L’opérateur de production

a également accès

à la GMAO pour émettre

ses demandes de travaux.

Mais l’objectif recherché

est plus vaste : la volonté

est d’avoir un meilleur

suivi des interventions et

contrôle de réalisation des

travaux à la source, par

l’opérateur (ce n’est pas

encore le cas, mais c’est le

but poursuivi). Le logiciel

est indispensable en matière

de maintenance préventive

et prédictive : préparation

des séquences, plan

préventif des équipements

et suivi de ce qui a été fait

et reste à faire, voire re-séquencement

d’opérations

si nécessaire…

Et, en matière de méthodologie,

je ne suis pas sûr que

cela se fasse ailleurs, tous les

deux ou trois ans, pour chaque

partie d’équipements le

plan de préventif est analysé,

les interventions qui ont

été réalisées dans la période

écoulée sont replacées sur

la ligne de temps, les pannes

et incidents survenus

y sont intégrés. Toutes ces

informations sont mises en

relation.

Ce travail rétrospectif n’est

jamais sans intérêt. Il permet,

en premier lieu, d’analyser

les éléments qui tombent

en panne et sur lesquels

on ne fait pas de maintenance

; en second lieu, de

déterminer ce sur quoi on

fait de la maintenance et qui

ne tombe jamais en panne.

Ainsi peut-on évaluer le risque

que l’on peut prendre à

maintenir ou ne pas maintenir

tel ou tel élément…

Et, très intéressant, on voit

également ce qui est tombé

en panne… précisément

juste après une intervention

! C’est ce qui permettra

éventuellement de questionner

les compétences de

l’intervenant. « C’est imparable

pour faire comprendre

à un technicien de maintenance

notre plan de montée

en compétences, et lui faire

admettre la nécessité de renforcer

un point de connaissance

ou de savoir-faire qu’il

aurait estimé acquis. » Cette

démarche demande des

ressources qu’apportent la

GMAO et un système de

captage d’informations.

De nombreux contrôles réglementaires

sont réalisés

tout au long de l’année, certains

au moment de l’arrêt,

d’autres au fil de l’eau comme

pour les équipements de

levage, ou encore les contrôles

électriques (par infrarouge)

malgré la contrainte de

coupure des presses électriques

et donc d’arrêt de

production (en général on

fera ces contrôles au moment

des ponts).

Un dernier point, sur le site

deux ingénieurs résidents

sont responsables sécurité

et travaillent en relation

avec les services généraux

afin de prendre en charge

les équipements de sécurité.

Le bâtiment, quant à lui,

fait l’objet d’évaluation de

risques conformément aux

directives émises par les assurances.

n

J.-F. R.

ZI La Clarence

BP 45 - 62460 DIVION

Tél. 03 21 54 23 32

Fax. 03 21 54 23 78

info@casa.fr

Une gamme diversifiée

de résines

• antidérapantes

• autolissantes

dans plus de 40 coloris

Spécialiste

des sols

industriels

en résine

adaptées

• pour tous types de sols industriels

• pour les collectivités

et de nombreux secteurs d’activité…

• pour des surfaces de 200

à plus de 40 000 m 2

revêtement - rénovation

peinture de sol

présent

sur le

salon Batimat

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

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Retour d’expérience

> Donneur d’ordre et prestataire

Vers une meilleure

maîtrise de

l’externalisation

S’adressant aussi bien aux donneurs d’ordres qu’à leurs prestataires,

le CIMI (Centre international de maintenance industrielle)

est un observateur privilégié des particularités de la relation pouvant

s’établir entre les deux parties. C’est donc un acteur de cette collaboration

qui nous fait part de son expérience.

L

e contrat d’externalisation

établit une relation aux mille

facettes, difficilement transposable,

tant il est vrai que

ce qui fonctionne ici pourra poser problème

ailleurs. En effet, externalisée

ou non, la maintenance garde ses spécificités

et c’est souvent pour ne pas

avoir suffisamment pris en compte ces

dernières que l’externalisation connaît

quelques revers. Les responsabilités

sont certes toujours partagées, car si

les donneurs d’ordre ont trop souvent

des difficultés à trouver le « bon » prestataire

qui leur convient, celui-ci de son

côté ne peut que souhaiter travailler

avec des donneurs d’ordre fiables dans

le respect de leurs engagements. Au vu

de sa riche expérience dans ce domaine,

le CIMI peut apporter son expertise et

quelques bons conseils de réussite…

Quelques clés pour

réussir

◆ Une cause d’échec assez classique est

l’insuffisance de moyens mis en place

pour veiller à la bonne exécution du

contrat : c’est généralement la conséquence

d’une externalisation ayant

pour principal objectif un aspect strictement

financier visant à diminuer les

charges fixes.

S’appuyer sur l’expérience des prestataires :

ici, Changement de filtres par Camfil

◆ Il faut veiller à ce que le contrat prenne

parfaitement en compte le périmètre

et le niveau des services attendus.

Un cahier des charges techniques suffisamment

réfléchi et dont les clauses

sont différenciées des autres contraintes

(notamment juridiques) est un élément

clé.

◆ Externaliser peut être également

une occasion d’ouvrir le département à

de nouvelles pratiques. De tous les ser-

vices de l’entreprise, le service maintenance

est peut-être le plus sédentaire

et peut compter dans ses rangs

de redoutables anciennetés et des ego

bien prononcés : dans ces conditions,

un cahier des charges « fermé », liste

interminable de contraintes, sera – à

coup sûr – sans réelle valeur ajoutée. Il

est important de ne pas négliger l’expérience

des prestataires et, par conséquent,

rédiger des cahiers des charges

« ouverts ».

Photo : Camfil

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M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


◆ Comme dans tout contrat de service,

une attention particulière doit être

portée non seulement sur les aspects

techniques et économiques, mais également

sur les critères managériaux et

organisationnels.

◆ Il faut délibérément s’inscrire dans

la durée et raisonner à long terme. En

maintenance, les actions s’inscrivent

dans la durée et les retours significatifs

s’obtiennent difficilement sur des

contrats de 1 ou 2 ans, certes renouvelables,

mais n’incitant pas les prestataires

à s’investir réellement.

Par ailleurs, la politique d’externalisation

devrait trouver son point de départ

dans l’identification des savoir-faire incontournables

que le donneur d’ordre

veut – ou non – détenir en interne (attention

: dans tous les cas, il doit les

maîtriser), ce qui induit la vision à long

terme de la maîtrise des compétences,

donc des objectifs sociaux.

◆ Il convient également de souligner

la nécessité pour les prestataires de

savoir proposer de nouvelles prestations

et orientations en respectant les

particularités de la maintenance. Ainsi,

toute anomalie devra faire l’objet

d’une proposition d’action corrective

visant à l’éliminer, tout rapport d’activités

devra être tourné vers l’avenir,

porteur d’une dynamique et basé sur

les retours d’expérience. C’est une impérative

obligation de conseil, et de

progrès…

Se faire

accompagner

Le CIMI accompagne et forme aussi

bien des donneurs d’ordre que des

prestataires (Calcia, Cegelec, Eurotunnel,

Forclum, Melox, Mutuelles du Mans,

Renault, Rhodia, Snecma, Spie, Total…)

dans des actions pouvant aller jusqu’à

intégrer les trois parties prenantes

dans l’optimisation de l’externalisation

: maintenance interne, achats et

prestataires.

Sur tous les sujets évoqués – expression

du besoin, appel d’offres, sélection,

mise en œuvre, pilotage et évolution

du contrat, cadre juridique et

réglementaire –, le CIMI propose des

actions de fonction tant en stages

« Inter entreprises » qu’en « Intra »

pouvant également accompagner des

actions s’inscrivant dans la durée, déclinant

ainsi chacun des thèmes sur

des cas réels concrétisant les apports

théoriques.

À noter que la démarche proposée

concerne tout autant les donneurs

d’ordre que les prestataires et s’applique

à toute forme d’externalisation

couvrant les domaines de la maintenance

industrielle, tertiaire ainsi que

les services généraux (gestion de

contrats). n


Patrick de la Grange

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

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Nouveaux produits

> Comme sur des roulettes !

Tente réinvente la roue

pour chaque application

DR

Société allemande spécialiste

des roues et roulettes en Europe,

le groupe Tente est composé de

plusieurs unités de production dans

le monde. Ses solutions novatrices

sont toujours soumises à ses clients.

DR

Aussi simples qu’elles puissent

paraître, les roulettes

sont l’élément primordial du

bon fonctionnement d’une

logistique interne. Selon

le domaine d’application,

le type de sol, la vitesse et

d’autres critères, Tente doit,

presque à chaque fois, réinventer

la roulette qui s’adaptera

parfaitement au besoin.

Voici un exemple de développement

spécifique chez

l’un des premiers fabricants

industriels français.

Le projet consistait à remplacer

des chariots élévateurs

par des bases roulantes. Un

cahier des charges très précis

concernant la partie roulettes

avait été élaboré et insistait,

entre autres, sur l’effort

au démarrage, la tenue

de route, l’usage sur sols extérieurs

et intérieurs en résine

lisse, en milieu sec ou

humide, la résistance à une

température comprise entre

– 20 °C et + 50 °C,

la vitesse de 7 km/h, la réduction

du bruit et des vibrations…

Ce cahier des charges

était donc un véritable défi

d’autant que les deux premières

exigences sont souvent

difficiles à obtenir conjointement.

Au terme de nombreuses

discussions et de

multiples essais de validation,

un produit a enfin été défini,

satisfaisant totalement

le client. La solution passait

par un polyuréthane de haute

performance, mis au point

par l’usine Tente de Mâcon

qui maîtrise la production du

polyuréthane dans son intégralité.

Et c’est grâce à cette

maîtrise que l’entreprise

développe constamment de

nouveaux produits.

L’innovation au

rendez-vous

Quatre bureaux d’études

s’attellent au développement

produit avec chacun

leur spécialité : roulettes

standard de manutention –

en collectivité et hospitalier,

chapes forte charge, roues

en polyuréthane, roulettes

d’ameublement. Les bureaux

d’études sont d’ailleurs à

l’origine des dernières innovations

mises sur le marché.

Ainsi « Levina », une roulette

synthétique avec un design

plus élancé, utilisée dans

les collectivités ; « Linea »

(photo de gauche), une roulette

Ø 150 mm surbaissée

de lit d’hôpital (plus les lits

sont bas, plus il est aisé de

s’occuper des patients) ;

une roulette pour lève-malade

Ø100 mm, elle aussi

plus basse ; un polyuréthane

souple (photo de droite)

qui s’adapte aux nouveaux

revêtements de sols. Enfin,

une roulette jumelée forte

charge en tôle emboutie de

forte épaisseur facilitant un

passage de rails sans risque

de bloquer les roues.

(www.tente.fr).

KM Tor : une balise portative de sécurité

DR

Spécialiste de la signalisation

sonore et lumineuse

en milieu industriel et

en milieu ATEX, KM Europ

propose un nouveau produit

de sécurité : les balises

lumineuses portables

KM TOR, système

portable d’avertisseur

lumineux doté d’un feu

à éclats de très forte puissance

(visible à plus d’un

kilomètre).

Utilisation, par exemple,

pour la délimitation de

zones, signalisation d’accident,

balisage sur zones

à risques, sécurité personnel,

prévention… pour les

services de maintenance,

la police, la sécurité civile,

les intervenants sur

infrastructure de transport.

Cette balise est disponible

avec de nombreuses

options, base caoutchouc

standard (maintien de la

balise à la verticale), base

aimantée, pince pour

cône routier, aimants ou

flotteur pour le milieu

marin.

54

M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


Nouveaux produits

Détection :

transmetteurs

infrarouge Dräger

La bibliothèque de gaz variable du Dräger PIR

7000, outre les gaz habituels comme le méthane,

le propane et l’éthylène, permet de sélectionner

jusqu’à dix autres substances, par

exemple des solvants ou des alcools. Les plages

de mesure des deux transmetteurs peuvent être

configurées librement pour être utilisées dans

de nombreuses applications. Combinée à des

seuils d’alarme bas, l’option « haute vitesse »

permet l’affichage des substances détectées en

moins d’une seconde. Certifiés selon les indices

de protection IP 66 et IP 67, les appareils sont

utilisables en environnements sévères. Les dépôts

de poussière et de saleté sur les surfaces

optiques n’influencent pas la mesure du détecteur,

ce qui diminue le risque de déclenchement

d’alarme par erreur. Les transmetteurs répondent

aux exigences ATEX, IECEx, UL et CSA. La

durée de vie attendue du Dräger PIR 7000 et

du 7200 est de 15 ans si la maintenance est

régulièrement effectuée.

Mesures :

hygromètre MDM300

de Michell Instruments

Avec l’hygromètre MDM300

« point de rosée » de Michell

Instruments, il est maintenant

possible de mesurer précisément

les points de rosée jusqu’à

– 70 °C et en moins de 10 minutes,

voire encore moins dans

de nombreux cas. Les principales

applications sont les sécheurs

d’air comprimé, contrôles

de qualité des gaz, sécheurs

d’air pour moulage plastique,

SF6 entrant dans les systèmes

de commutation haute tension,

production et fourniture de gaz industriels, séchage des gazoducs ou

métallurgie… Les batteries nickel-métal hydrure assurent une autonomie

de 48 heures, donc des temps de mesure sur le terrain plus

long (un chargeur intelligent permet de recharger une batterie plate

à 90 % de son potentiel total en à peine 20 minutes). La connexion

Bluetooth sans fil sur un PC facilite la configuration de l’instrument

et le téléchargement des données.

DR

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

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Corrosion :

protection longue

durée des métaux

Le Rustaryl de CRC KF protège les métaux jusqu’à 24 mois

en intérieur, 12 mois sous abris et 6 mois en plein air. Il

forme un film cireux transparent anticorrosif qui sèche

en 30 minutes et ne s’écaille pas. Il protège de l’humidité,

des intempéries et du brouillard salin durablement et en

toute confiance les pièces métalliques, les pièces après

usinage et avant montage ou encore les moules durant le

stockage. Il peut aussi être utilisé pour protéger les moteurs

de bateau pendant le stockage hivernal. On l’enlève

facilement à l’aide d’un solvant pétrolier usuel comme le

Dégraissant Séchage Rapide KF. Le Rustaryl répond à la

norme Mil-C-16173 classe 4.

DR

M-Boss : identification

HellermannTyton

pour environnements

extrêmes

Les repères en inox SS316 M-Boss sont utilisés pour l’identification

des câbles et tuyauteries dans les environnements

difficiles. Ils résistent à la corrosion, aux produits chimiques

agressifs, aux vapeurs industrielles, à l’eau de mer,

aux projections de sels halogènes, aux variations climatiques

extrêmes de – 80 à +540 °C et sont amagnétiques.

Le procédé fonctionne par emboutissage des repères (ni

chute de métal ni poussière métallique), permettant une

lecture en relief des caractères. Quatre tailles de repères

sont disponibles…

DR

56

M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


DR

Nettoyage industriel :

MAFAC élargit ses

gammes

Pour développer sa position

sur le marché français, MA-

FAC France Sarl créée début

2007, succursale du fabricant

allemand, étend sa gamme de

produits pour répondre aux

différentes applications de lavage.

Outre les machines de

lavage de pointes MAFAC pour les applications de lavage de

pièces de productions mécaniques, la société propose des

solutions pour le lavage interopération et les applications de

lavage pour la maintenance avec « Render » et « PH Cleantec

». « Render », une gamme complète avec des paniers de

diamètre 40 cm jusqu’à 3 m est particulièrement adaptée au

lavage de pièces de maintenance avec sa version AM (semiautomatique)

avec lavage haute pression intégrée jusqu’à 160

bars, mais également les machines spécifiques. « PH Cleantec

», un moyen de lavage fixe ou mobile lessiviel innovant

et écologique. Fonctionnant également avec les émulsions

d’usinage, ce moyen permet un gain de temps considérable

pour le nettoyage des centres d’usinages avec leur propre

émulsion (www.arodex.com).

Fixation :

aide à l’intervention

Le collier « SpeedyTie

» de HellermannTyton

est un

produit de fixation

conçu pour prêter

main-forte au technicien

en intervention

ou installation.

Que ce soit pour le

maintien provisoire

de tuyauteries ou la

fixation temporaire

de câbles électriques

en précâblage,

le collier assure une

tenue solide. Grâce à

son système de fermeture

ouverture breveté, la mise en œuvre et le démontage

sont très simples et SpeedyTie peut être actionné

d’une seule main (même gantée). Réutilisable, en version

de couleur jaune, SpeedyTie est facilement repérable, la

version noire étant particulièrement adaptée aux fixations

temporaires. Les dimensions du collier (740 x 13 mm) et

sa tenue (> 88 daN) permettent d’envisager une grande

variété d’applications, y compris les plus difficiles.

DR

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

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Nouveaux produits

Emballage :

une solution unique

tout-en-un

Peli Products France SAS présente la valise de transport

0500, la seule solution d’emballage qui est à

la fois une valise de stockage et de transport, ainsi

qu’une palette. Elle possède plus de 262 litres d’espace

de stockage utilisable. Le couvercle amovible

peut servir de plate-forme pour tout équipement

fixe tel que des compresseurs ou des moteurs, tandis

que la partie profonde de la valise se transforme

en couvercle lorsque la valise est utilisée à l’envers.

Elle est parfaite pour transporter et protéger des

équipements sensibles (tours de lecteurs de disques

durs, kits de compresseur à air, outils électriques,

équipements de matières dangereuses, pièces de

rechange). Ces valises sont empilables.

L’avertisseur sonore

de Klaxon Signals

est homologué NF

L’avertisseur incendie polyvalent à puissance sonore

élevée « Nexus » de la société Klaxon Signals est

le premier avertisseur à être homologué NF sur le

marché français. Les produits de la gamme sont

disponibles en avertisseurs sonores ou lumineux et

sont équipés en option d’une source lumineuse LED.

Elles ont une puissance sonore élevée de 105 dB et

de 110 dB qui leur permet d’être entendues même

dans les environnements très bruyants. Le Nexus est

de plus étanche à l’eau et aux poussières conformément

à la norme IP66 pour des applications industrielles

ou extérieures. Ce produit est distribué

par ADF Systèmes.

DR

Albany Door Systems :

porte industrielle RapidRoll

3000

Albany Door Systems commercialise

une nouvelle porte rigide

rapide à enroulement particulièrement

résistante : la RapidRoll

3000, utilisable en positions intérieure

et extérieure pour des

ouvertures fréquentes exigeant

sécurité et contrôle d’accès, elle

offre une excellente isolation

phonique et une faible déperdition

thermique. Conforme aux

dispositions de la directive relative

à la prévention des accidents

sur les lieux de travail et

aux normes CE dont la norme EN 13241-1, la RapidRoll 3000 bénéficie

d’une protection anti-effraction. Le mécanisme d’enroulement

(technologie DiscDrive) assure un déplacement silencieux, à vitesse

régulière, sans vibration et sans usure, réduisant ainsi la maintenance.

Le système de sécurité bas de porte breveté « contactless Safety

Edge » détecte les objets ou les personnes dans la trajectoire de la

porte et inverse le tablier avant qu’il n’y ait contact. D’une largeur

maximale de 7 mètres et d’une hauteur maximale de 5 mètres, cette

porte est livrée avec un système de commande à variateur de fréquence

MCC Vector Control.

Bagagerie industrielle :

gamme « military

standard » pour l’industrie

Sous le nom de code SKB-MS, les valises rotomoulées de la gamme

« military standard » de Rollerbox forment en effet un véritable

bataillon de conteneurs multifonction, alliant design, ergonomie et

robustesse. Conformes aux standards en vigueur dans

le secteur de la Défense, du transport et

de l’industrie, ces conteneurs présentent

une coque légère en polypropylène, quasi

indestructible et résistante à tous les

« agresseurs » (solvants, hydrocarbures,

moisissure, UV…). Ils

sont étanches à l’eau comme à

l’air. Ils peuvent être livrés vides,

avec un capitonnage de mousse

(20 mm d’épaisseur), remplis de

couches de mousse dense ou de

mousse prédécoupée. Sur son site

de Vaulx-en-Velin, Rollerbox réalise

du « sur-mesure » et s’adapte

à toutes les demandes de personnalisation,

qu’il s’agisse d’aménagements,

d’usinages et de marquages

spécifiques, à l’unité ou en série.

DR

DR

58

M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


Nouveaux produits

Protection de la tête : 3M

présente un casque doté d’un

indicateur d’usure

En moyenne, un casque est utilisé pendant 3 à 5 ans et n’est remplacé que s’il

a été endommagé par des produits chimiques ou par un choc. Or, l’exposition

aux UV est également un important facteur d’usure, extrêmement complexe

à évaluer. Véritable révolution technologique, l’indicateur d’usure UV conçu et

breveté par 3M permet une juste utilisation de cette protection et constitue

une véritable aide pour toutes les entreprises qui doivent, légalement, fournir

ce type d’EPI à leurs salariés, et également les entretenir. L’indicateur d’usure

UV est un petit disque qui, en changeant de couleur, indique qu’il est temps

de remplacer le casque et évite qu’il soit utilisé trop longtemps. En effet,

fragilisé par les UV, un casque ne protège plus correctement son utilisateur.

Cette technologie évite également de remplacer un casque prématurément.

Le harnais à crémaillère du casque évite les zones d’acupressure et s’adapte à

la morphologie de chacun. Il est également très léger (310 grammes) et ventilé.

Une coiffe interne réversible peut pivoter sur 180° et permet de porter

le casque avec la visière dans la nuque. Une fonction idéale lors de travaux

dans des espaces exigus ou pour l’escalade. G3000 Solaris est doté de plus

de trous de ventilation qu’un casque aéré standard.

DR

DR

Protection des mains :

le nouveau gant

fabriqué par SEIZ

Pour remporter l’appel d’offres

européen lancé par la Technisches

Hilfswerk (THW, association

fédérale allemande

de secours et sauvetage), Rainer

Seiz, concepteur en chef et

propriétaire de la société Friedrich

Seiz GmbH, a eu recours

à pas moins de trois produits

à base de « Kevlar » (DuPont)

pour la fabrication de gants de

protection : Kevlar, Nomex de

DuPont et une membrane Gore-Tex

spéciale. Le cahier des

charges des experts en EPI de

la THW était très sévère : le froid ou la pluie, manipulation

sur surfaces coupantes, rugueuses ou brûlantes, d’objets en

pierre, en acier galvanisé ou rouillé, de câbles en acier ou

de cordages, ou encore la nécessité de déplacer des parties

d’échafaudages ; contact avec des carburants et des lubrifiants,

des substances chimiques comme la soude caustique,

l’acide chlorhydrique, l’acide sulfurique ou l’acide nitrique…

La doublure des gants Seiz, consiste en un tissu extrêmement

fin à mailles serrées en « Kevlar » (marque de DuPont) et

garantit une protection maximale contre les coupures. Le

dos, en DuPont « Nomex », recouvrant un feutre en Kevlar,

protège contre les brûlures, les coupures et les perforations.

De plus, une membrane « Gore Tex » respirante rend les gants

étanches à l’air et protège de l’humidité comme du froid.

Lunettes :

se protéger

des faisceaux lasers

Une exposition de l’œil à des faisceaux lasers, directs ou

réfléchis, peut causer des dommages irréversibles à la rétine

si elle n’est pas correctement protégée. Il est impératif de

protéger les yeux avec des lunettes, des lunettes-masques

ou encore des écrans ou des rideaux spécifiquement adaptés.

Le choix de la protection et des filtres doit être fait

en fonction des caractéristiques techniques des faisceaux

lasers utilisés, de 193 à 10 600 nm ; des lasers Excimer et

UV, aux lasers CO 2

infrarouges, en passant par les lasers à

diodes, Argon ou Nd : YAG.

Il est indispensable de définir la nature de la source laser

(continu ou à impulsion, puissance et fréquence) à l’aide

d’un questionnaire détaillé. Il est également nécessaire d’en

connaître la longueur d’onde, la puissance, le diamètre,

l’énergie maximale… afin de déterminer le type de verres

filtrants adaptés aux risques encourus. Les verres filtrants

Infield Safety sont fabriqués en polycarbonate (résistant

aux impacts) avec traitement antirayures ou en verre minéral.

Les montures sont en aluminium ou en plastique,

de forme enveloppante et les versions lunettes masques

permettent le port de lunettes correctrices (sur certains

modèles, l’ajout de verres correcteurs est possible).

DR

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

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Nouveaux produits

Pédales de sécurité

pour machines-outils

Pour la mise en

conformité de machines-outils,

telles

que presses-plieuses,

cisailles, poinçonneuses…

La société

Steute propose

une large gamme

de pédales de sécurité

3 positions,

simples et doubles,

type GFS IK. Dans un corps métallique robuste, conformes

à la norme EN 12622, elles garantissent une haute sécurité

de fonctionnement dans tous les modes d’utilisation,

automatique, réglage ou pas-à-pas. Les contacts spécifiques

« IK » à verrouillage mécanique et ouverture positive

empêchent tout mouvement dangereux de la presse,

même lors du relâchement de la pédale. Le raccordement

électrique se fait simplement sur bornes à visser.

DR

Antichute :

des systèmes testés

sur arête

Un syndicat professionnel allemand, le BerufsGenossenschaft

(BG), a testé sur arête 169 systèmes antichute en

2006 : plus de 80 % se révélèrent inadaptés. Les nombreux

accidents ont encouragé « Miller By Sperian » à

développer une gamme « testée sur arête » en utilisant

une méthode de test élaborée par le groupe de travail

européen VG11, s’en attendre son application au niveau

des standards normatifs. Miller a mis à profit les synergies

du groupe Sperian pour opérer un ingénieux transfert de

technologie. L’idée est venue de l’industrie textile et de

la fabrication de produits élastiques : le textile fils guipés

est né de l’élaboration d’un fil hybride qui associe élasticité

et résistance à la rupture. La société a breveté cette

technique en développant un fourreau de protection en

fils guipés avec des propriétés mécaniques adaptées aux

chocs sur arête. Chacun de ces fils est composé d’une

âme avec une capacité d’allongement importante et d’un

fil de haute ténacité bobiné sur cette âme pour une excellente

résistance au cisaillement. L’absorbeur intégré

se retrouve ainsi protégé et libre d’amortir la chute. La

toute première sangle élastique « Manyard » testée sur

angle utilisant cette technique est idéale pour l’échafaudage,

la maintenance, l’industrie et les télécoms. Elle est

conforme à la norme EN 355 : 2002 ainsi qu’au projet de

norme EN 354 pour l’utilisation horizontale et les tests

sur angle. Elle complète la gamme déjà composée d’une

longe drisse avec absorbeur et d’un enrouleur à sangle

Scorpion, tous deux testés sur angle.

Le gant le plus fin

du marché

Kimberly - Clark Professional

a mis au point un modèle

de gants à usage

général (agroalimentaire,

travaux d’assemblage

complexes,

électronique) : avec

une épaisseur de

0,05 mm seulement,

les gants Arctic Blue

Nitrile KLEENGUARD

G10 sont actuellement

les plus fins du marché.

DR

Épousant ainsi parfaitement

la forme de la main, ils offrent une

excellente sensibilité tactile, une grande résistance, et une

excellente préhension grâce aux extrémités de doigts texturées.

Solution idéale pour les tâches minutieuses, l’assemblage

électronique, la mécanique et de précision et tous les

travaux de nettoyage. 100 % nitrile, ces gants offrent tous

les avantages du latex en réduisant les risques de réactions

allergiques. Non poudrés, ils évitent les effets de dessèchement

de la peau. À noter le conditionnement proposant deux

fois plus de gants dans chaque boîte, facilitant le stockage.

Peli RALS : un nouveau

concept d’éclairage des

zones difficiles d’accès

Dans sa gamme de produits Advanced Area Lighting Group

(AALG), Peli Products France présente une nouvelle ligne de

produits d’éclairage à technologie LED portable, puissante,

écoénergétique. La gamme de systèmes de Remote Area Lighting

(RALS) est composée des modèles 9430, 9450B, 9460

et 9470 et offre aux utilisateurs la possibilité d’éclairer de

grandes zones de travail sans la consommation de fuel, le bruit

et la pollution associés aux tours d’éclairage alimentées par

générateur au diesel. Les lampes frontales « HeadsUP Lite »

2690 offrent une lumière puissante (60 lumens), abondante

et main libre, conçue pour un fonctionnement facile avec

des gants. Une version agréée ATEX est attendue.

DR

62

M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009


Biblio

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> Méthodes

Combiner Lean et Six Sigma

pour plus de performance

C

omment

améliorer la productivité et réduire des coûts en combinant Lean et Six

Sigma ? Cet ouvrage insiste sur le potentiel managérial de cette méthode et sur la

qualité de sa mise en œuvre. Les organisations de tous types (industries, services,

PME/PMI, collectivités…) et de différentes cultures combinent désormais Six Sigma

(amélioration des processus en diminuant leur variabilité) et Lean (rapidité et fluidité des processus

pour éviter le gaspillage) pour mieux satisfaire leurs clients. Cette méthode en présente les

avantages par rapport aux autres démarches qualité, les enjeux stratégiques, et livre les bonnes

questions à se poser avant de se lancer, les pièges de la mise en œuvre. Elle aide également à

adapter le déploiement de Lean Six Sigma suivant le type d’organisation et la culture d’entreprise.

Consultant en systèmes d’information et d’organisation, l’auteur Nicolas Volck fait des

formations pour l’Académie Six Sigma, institut garant de la façon dont on applique le Six Sigma.

« Déployer et exploiter Lean Six Sigma », Nicolas Volck, éditions Eyrolles, 140 p.

> Énergies

L’éolien,

une imposture ?

Dans le cadre du Grenelle de l’environnement,

il est prévu d’installer

en France jusqu’à 15 000 éoliennes

géantes à l’horizon 2020.

Aujourd’hui, elles sont déjà 1 500 pour moins de 1 % de l’électricité

produite. Jean-Louis Butré dénonce une imposture écologique,

un scandale financier, 35 Mds d dilapidés… Les associations

locales dénoncent la multiplication des implantations prévues

dans des zones protégées : parcs nationaux et régionaux, monuments

historiques, « massacrés par des engins de 150 m de haut

visibles à 10 km de distance, soufflent le doute… » On regrettera

le point de vue polémique « à charge » qui fait feu de tout bois,

mais on doit entendre des arguments, notamment économiques

et même environnementaux, qui frappent juste.

« L’Imposture : pourquoi l’éolien est un danger pour la France

», Jean-Louis Butré, éditions du Toucan.

LAVAGE – NETTOYAGE

DÉGRAISSAGE

Une gamme complète

de machines et de solutions

de lavage automatiques, semiautomatiques

ou manuelles

En standard,

charges de 40 cm à 3 m.

Aspersion – Immersion

Ultrasons

Tél. : 03 88 80 95 09

contact@mafac.fr – www.mafac.fr

M & E - N°615-616 - Octobre/Novembre 2009

Aspiration et filtration

des brouillards d’huiles,

des brouillards d’émulsion

Dépoussiérage

Filtre à copeaux

Une gamme de filtres

modulaires et de centrales

de filtrations

Tél. : 03 88 80 95 09

contact@arodex.com – www.arodex.com

> Sécurité au travail

Contre

la malédiction

des accidents

Voici un ouvrage important

pour tous ceux –

espérons qu’ils soient

nombreux dans les

entreprises – qui souhaitent participer

à l’amélioration de la sécurité

au travail « par le développement

de situations sûres préservant

le bien-être et la santé ». À la

fois livre de réflexion et d’analyse,

mais aussi guide des bonnes pratiques

dans les secteurs les plus

variés (nucléaire, métallurgie, mais aussi pilotage d’avions,

établissements pénitentiaires, etc.), réalisés avec le

concours d’ingénieurs, de sociologues, d’ergonomes, de psychologues

dont les travaux et les expériences diversifiées

apportent une contribution essentielle au débat. Relevons

deux contributions particulièrement dédiées au secteur de

la maintenance : « la gestion de l’information relative aux

interventions de maintenance lors d’un arrêt programmé

sur une chaufferie nucléaire », par Corinne Grusenmeyer

de l’INRS Nancy, et l’analyse des interactions – souvent

difficiles en matière de sécurité – entre maintenance et

production/exploitation par Mathilde Bourrier de l’université

de Genève. Une approche pour comprendre ce qu’il

faudrait faire et… ne pas faire en termes d’organisation.

« La sécurité en action », Gilbert de Tessac, Ivan Boissières

et Irène Gaillard (coordinateurs), éditions Octares,

collection Le travail en débat, série Maison des sciences de

l’homme et de la société de Toulouse, 240 pages, 2009.


Manifestations et Salons

Agenda

Novembre 2009

Du 17 au 20

MAINTENANCE EXPO

Le salon de toutes les maintenances,

conjointement

au salon international de la

sous-traitance industrielle

Midest.

Paris Nord Villepinte

www.maintenance-expo.com

Du 17 au 20

MIDEST

Le salon international de la

sous-traitance industrielle,

conjointement au salon de

toutes les maintenances.

Paris Nord Villepinte

www.midest.com

Du 17 au 20

TOLEXPO

3 e édition du salon international

des équipements de

production pour le travail des

métaux en feuilles et en bobines,

du tube et des profilés.

Paris Nord Villepinte

www.tolexpo.com

Décembre 2009

Du 1 er au 4

POLLUTEC HORIZONS

« Salon des solutions d’avenir

au service des enjeux environnementaux

et économiques

». Les équipements et

Maintenance Expo

Le programme des conférences

Le prochain salon Maintenance Expo se tient conjointement au Midest, à Paris Nord

Villepinte du 17 au 19 novembre, avec un programme de conférence intéressant :

Le mercredi 18 novembre

• à 11h45 : « Grâce aux technologies natives

Internet, la GMAO devient un outil simple

d’utilisation et souple à déployer – retour

d’expérience », avec Yves Corbel (La Voix

du Nord) et Carl Software ;

• à 12h45 : « Simulation 3D et validation de

planning pour la maintenance et l’installation

», par Matthieu Huck, directeur du développement

et de la R&D 4D Concept ;

• à 13h45 : « Accélérez le déploiement de votre

GMAO par l’intégration rapide et concrète

des plans de maintenance », avec Bruno

Lassausaie (DIMO Maint), Robert Padra et

William Guerinot de TPM Assistance.

technologies au service de

l’environnement. Conjointement

au salon Buy&Care,

pour « les achats responsables

».

Paris Nord Villepinte

www.pollutec.com

Les 10 & 11

THERMOGRAM’ 2009

La 5 e édition du congrès national

de thermographie. :

thermographie du bâtiment

le 10 et technologie et applications

R&D le 11 décembre.

Organisé par l’Institut de

RFID : retour dans le giron SITL

Thermographie, ESIEC et la

Société française de physique

(section Champagne –

Ardenne).

ESIEC, Reims

www.institut-thermographie.com

Janvier 2010

Du 26 au 28

SEPEM INDUSTRIES

SUD-EST

Le salon des services, process,

équipements et maintenance

Logistique, manutention et RFID en mars prochain

Initialement prévu en décembre,

le salon RFID se tiendra du 23 au

26 mars 2010 conjointement à SITL

Europe à Paris Nord Villepinte. Les

organisateurs et le comité de pilotage

font ainsi face à « des conditions

économiques encore incertaines

dans un secteur où les projets foisonnent,

mais dont la concrétisation se

voit souvent reportée au 1 er trimestre

2010 ». Rappelons que RFID a

été créé il y a cinq ans an sein de

la SITL (Semaine internationale du

transport et de la logistique), il s’agit

donc d’un retour logique, d’autant

que les réalisations RFID sont dans

leur plus grande majorité liées à la

logistique. Le salon RFID occupera

un espace autonome d’exposition

et de démonstration et son propre

Le jeudi 19 novembre

• à 12h45 : « En période de crise, comment

justifier le retour sur investissement d’une

GMAO ? Le cas de la BRINKS », avec Guilhem

Paternotte (ACSSIOM Consultants) et Laurent

Truscello (Carl Software).

Le vendredi 20 novembre

• à 9h30 : « GMAO intégrée ou GMAO interfacée

? », thématique illustrée par des exemples

clients, avec Jérôme Perrin et Bruno

Lassausaie de DIMO Maint.

pour toutes les industries.

Avignon

www.sepem-industries.com

Février 2010

Les 3 & 4

EASYFAIRS

MAINTENANCE LYON

La première édition lyonnaise

du salon national de la maintenance

industrielle.

Lyon Eurexpo

www.easyfairs.com

➤➤➤

programme de conférences. À noter

le nouveau pôle de compétences dédié

aux équipements et systèmes de

manutention sur plus de 3 000 m²

présentant solutions d’emballage et

unités logistiques, palettes, caisses

et bacs, équipements de stockage,

et un espace de démonstration de

6 000 m² où évolueront matériels de

levage et chariots élévateurs.

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°615-616

65


Agenda

Manifestations & Salons

Mars 2010

Du 16 au 18

SALON DE

L’INDUSTRIE DU

GRAND-OUEST

Salon de l’industrie et de la

sous-traitance du Grand-

Ouest : rendez-vous des

prestataires et fournisseurs

des Pays-de-Loire, Bretagne,

Poitou – Charentes et Limousin.

Parc des expositions de

La Beaujoire, Nantes

www.industrie-nantes.com

Du 16 au 18

PREVENTICA

MÉDITERRANÉE

Congrès & salon pour la qualité

de vie au travail.

Marseille

www.preventica.com

Du 22 au 26

INDUSTRIE PARIS 2010

Le salon des professionnels

des technologies de production

: Machine-Outil, Forum &

Tôle, Soudage, Control France,

Inter Outil Expo, SITS, Thermic,

Assemblage, Robotique,

IND.ao.

Paris Nord Villepinte

www.industrie-expo.com

Du 23 au 26

SITL EUROPE

Semaine internationale des

transports et de la logistique,

avec le Forum international

transports et logistique, la 1 re

journée européenne du fret

ferroviaire, et conjointement à

la 5 e édition de RFID, salon des

systèmes d’identification, tracing,

tracking. La Russie, pays

invité d’honneur.

Paris Nord Villepinte

www.sitl.eu

Du 23 au 26

RFID

La 5 e édition du salon consacré

aux technologies RFID,

identification par radiofréquence,

s’ouvre aux technologies

complémentaires de

suivi et traçabilité : « Identification,

tacking, tracing ».

Paris Nord Villepinte

www.rfid-show.com

Juin 2010

Du 1 er au 3

SEPEM INDUSTRIES

EST

3 e édition à Colmar du salon

des services, process, équipements

et maintenance pour

toutes les industries.

Colmar

www.sepem-industries.com

Attention : afin de s’assurer de

la tenue des manifestations

annoncées, nous invitons nos

lecteurs à se renseigner auprès

des organisateurs avant de

pla nifier une visite.

Les 3 & 4

PREVENTICA NORD

EUROPE

Congrès & salon pour la qualité

de vie au travail.

Lille

www.preventica.com

Du 8 au 10

TRANPORTS PUBLICS

2010

Le salon européen de tous les

acteurs du transport public et

des modes de déplacement

durable.

Paris Porte de Versailles

www.transportspublics-expo.

com

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