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Maintenance & Entreprise n°608

Dossier : Progiciels GMAO et outils logiciels de la maintenance

Dossier : Progiciels GMAO et outils logiciels de la maintenance

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15 euros-Novembre 2008 - N°608<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo<br />

Les services à l’industrie<br />

Enjeux techniques et<br />

économiques<br />

Focus<br />

ExpoProtection :<br />

Sécurité au travail<br />

Cahier du management<br />

Les 10 indicateurs de pilotage<br />

de la maintenance<br />

Dossier<br />

Progiciels GMAO<br />

et outils logiciels<br />

de la maintenance


SOMMAIRE<br />

L’actualité<br />

> EDITORIAL<br />

Peut-on encore se passer<br />

d’une GMAO ?............................ 7<br />

> ACTUALITÉS<br />

• Logistique<br />

Un convoi vraiment exceptionnel .......... 8<br />

• Mesure, contrôle et diagnostic<br />

Vu au Forum de l’électronique 2008.......18<br />

• Événement<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo 2008.................23<br />

Références<br />

> DOSSIER<br />

PROGICIELS GMAO<br />

• État des lieux.<br />

La GMAO en phase de renouvellement....24<br />

• EAM, la nouvelle panacée................30<br />

• Une GMAO centralisée multisites.........28<br />

• Centrales nucléaires. Un logiciel<br />

pour prévoir le risque de corrosion ........36<br />

> FOCUS<br />

• Entretien. Trois questions à<br />

Antoine Fabre, délégué général Synamap. . 40<br />

• Risque incendie.<br />

Un incendie pour comprendre ............42<br />

• Protéger le corps au travail<br />

Les EPI, une des clés de la sécurité.........44<br />

• Pratique<br />

Gros plan sur l’antichute .................48<br />

• Expoprotection<br />

Une approche globale de la protection....50<br />

> TECHNOLOGIE<br />

• Des gaz au secours des vendanges.........55<br />

> cahier du management<br />

industriel<br />

• Les 10 indicateurs incontournables........57<br />

Magazine<br />

> Nouveaux produits ........62<br />

• Bosch<br />

Plus de 80 nouveautés pour ses 80 ans ....62<br />

• Le produit du mois<br />

Analyseur de réseau et d’énergie..........64<br />

• EPI et sécurité au travail..................67<br />

> L’Agenda.........................80<br />

> BULLETIN D’ABONNEMENT.. . 52<br />

Ce numéro comporte un encart jeté.<br />

Novembre 2008 - M & E - N°608 5


Présent au salon <strong>Maintenance</strong> Expo,<br />

Paris-Nord Villepinte,<br />

Hall 6 – Stand G33


Edito<br />

Les services à l’industrie<br />

Toute correspondance est à adresser à<br />

nos bureaux :<br />

7ter, cour des Petites-Écuries - Paris X e<br />

Tél. 01 70 08 65 45<br />

Fax 01 70 08 65 46<br />

contact@maintenance-industries.com<br />

(La rédaction n’est pas responsable des documents qui<br />

lui sont adressés, sauf demande express, ceux-ci ne sont<br />

pas retournés)<br />

COMITÉ D’ORIENTATION<br />

l Pr A. Aoussat (ENSAM -CPI)<br />

l Mme F. Asensio (AFSM)<br />

l M. P. Cros (FIM),<br />

l M e A.-J. Darmon (avocat au Barreau de Paris)<br />

l Mme D. Eyraud (FIEEC),<br />

l M. Fabiani (SNCT)<br />

l M. Gabriel (ESSTIN-Univ. Nancy I)<br />

l Guy Planchette (IMdR-SdF)<br />

l Pr Tahiri (ENIM, Maroc)<br />

l Pr Zwingelstein (Univ. Paris XII)<br />

RÉDACTION<br />

RÉDACTEUR EN CHEF<br />

Jean-François Romain<br />

jf.romain@presse-industries.com<br />

Ont participé à ce numéro<br />

Stacie Blanquin<br />

Denis Debaecker<br />

Marc Ferretti<br />

Yves Lavina<br />

François Précope<br />

Léo-P.Young<br />

Maquette/secrétariat de rédaction<br />

Philippe Guérin Communication<br />

ÉDITION<br />

EDITEUR<br />

Marc Michon<br />

marc.michon@presse-industries.com<br />

PUBLICITÉ<br />

Patrick Barlier<br />

patrick.barlier@presse-industries.com<br />

Tél. 01 70 08 65 45<br />

N° ISSN : 1154-6433<br />

Commission paritaire n° 0909T86493<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Membre du REPM-EMPN (Réseau Européen<br />

de la Presse spécialisée en <strong>Maintenance</strong> – European<br />

Professional <strong>Maintenance</strong> Press Network)<br />

IMPRESSION<br />

Edips Imprimeurs<br />

21800 Dijon Quetigny<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Philippe Garnier<br />

philippe-garnier@presse-industries.com<br />

<strong>Maintenance</strong> & <strong>Entreprise</strong> et <strong>Maintenance</strong> Tertiaire<br />

magazine sont des publications<br />

de Presse Industries <strong>Maintenance</strong>,<br />

SARL au capital de 30 000 euros.<br />

RC : 492 015 6664 RCS Paris<br />

Siège social : 7ter, cour des Petites-Écuries, Paris X e<br />

Prix du numéro : 15 euros<br />

Abonnements : 85 euros<br />

(Etranger : nous contacter)<br />

Presse Industries DGM publie également<br />

Le Journal de la Production et Harvest<br />

Peut-on encore se passer<br />

d’une GMAO ?<br />

Dans la grande majorité des entreprises<br />

industrielles, et quelle que soit leur taille,<br />

les services de maintenance sont tous<br />

dotés aujourd’hui de ces outils logiciels<br />

qui ont su faire la preuve de leur nécessité<br />

pour gérer des équipements de plus<br />

en plus complexes, pour gérer également<br />

des plans de maintenance préventive de<br />

plus en plus sophistiqués. De même que<br />

l’appétit vient en mangeant, le niveau d’exigence<br />

face à ces outils va croissant. On en<br />

attend de plus en plus souvent une communication avec les autres<br />

outils de gestion de l’entreprise, ou un suppport à la mobilité des<br />

interventions.<br />

Quand, dans les GMAO de première génération, il appartenait à<br />

l’opérateur de s’adapter à ce nouvel outil, aujourd’hui les éditeurs<br />

proposent des logiciels à la fois plus puissants et plus simples d’utilisation,<br />

en un mot plus « conviviaux ». Et souvent ces outils sont<br />

paramétrés et ont été préadaptés à tel secteur particulier d’activité.<br />

Vous trouverez dans ce numéro un panorama de ce secteur de la<br />

GMAO désormais en phase de renouvellement. Du point de vue des<br />

éditeurs comme de celui des responsables de maintenance.<br />

À l’occasion du salon ExpoProtection qui se tient cette année conjointement<br />

à <strong>Maintenance</strong> Expo, nous consacrons également un dossier<br />

à la sécurité au travail et aux équipements de protection.<br />

Vous savez que le conseil de prud’hommes peut être saisi dès lors<br />

qu’un désaccord concerne le contrat de travail (CDI, CDD, contrat<br />

d’apprentissage…). Il est compétent pour reconnaître l’existence ou<br />

la validité d’un contrat de travail tout au long de sa durée de vie (litiges<br />

sur les salaires, primes, congés, formation, discrimination…)<br />

et pas seulement lors de sa rupture (licenciement, indemnisation,<br />

clause de non-concurrence…), et même pour un litige opposant deux<br />

salariés. Le conseil de prud’hommes peut même, dans certains cas,<br />

mettre un terme au contrat de travail en lieu et place d’une démission<br />

ou d’un licenciement. C’est la résiliation judiciaire.<br />

Pour toutes ces raisons, il est important de participer à l’élection<br />

des représentants au conseil des prud’hommes dont le scrutin se<br />

tiendra le 3 décembre prochain. On peut voter par correspondance,<br />

et pour les électeurs inscrits à Paris, effectuer son vote par Internet,<br />

entre le 19 et le 26 novembre.<br />

Jean-François Romain<br />

Nous serons présents à Paris Nord Villepinte sur les salons<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo, ExpoProtection et Midest du 4 au<br />

7 novembre.<br />

Soyez les bienvenus sur notre espace (hall 6 stand D14).<br />

Ce numéro comporte un encart<br />

Janvier 2008 - M & E - N°60X<br />

7


Actualités<br />

BRÈVES<br />

Buy&Care 2008<br />

Le 2 e salon des<br />

« achats professionnels<br />

responsables » se tiendra en<br />

concomitance avec Pollutec,<br />

du 2 au 5 décembre 2008<br />

à Lyon.<br />

Logistique ><br />

Un convoi vraiment<br />

exceptionnel<br />

L’INRS Lorraine<br />

fête la science<br />

L’Institut national de<br />

recherche et de sécurité<br />

(INRS) ouvre les portes<br />

de son centre de Lorraine<br />

au public à l’occasion<br />

de la fête de la Science les<br />

22 et 23 novembre 2008. Il<br />

présentera une sélection de<br />

ses actions en faveur<br />

de la prévention<br />

des accidents du<br />

travail et des maladies<br />

professionnelles.<br />

Rens. : www.inrs.fr/actus/<br />

JPO2008.html<br />

Aéronautique :<br />

Sogerma cède<br />

Revima<br />

Revima (Caudebec-en-<br />

Caux), spécialiste de la<br />

maintenance des trains<br />

d’aterrissage appartenant<br />

à Sogerma, devrait être<br />

reprise par les dirigeants<br />

Charles Granzka et Christian<br />

Knapp. Sogerma (filiale<br />

EADS) a déjà cédé la<br />

plupart de ses activités de<br />

maintenance à TAT.<br />

D<br />

ans la nuit du 27 au 28 septembre,<br />

LGE, société spécialisée<br />

dans la logistique de produits<br />

industriels lourds, a assuré le convoyage<br />

exceptionnel, par transport ferroviaire,<br />

sur une distance de 150 kilomètres, de la<br />

plus grosse turbine de centrale nucléaire<br />

du monde, conçue par Alstom. Il faut remonter<br />

à plus de 10 ans pour retrouver<br />

le convoyage d’une telle pièce en France.<br />

Le stator d’alternateur nucléaire de près<br />

de 450 tonnes est d’abord convoyé via le<br />

rail sur un wagon spécial de 32 essieux,<br />

de Belfort à Strasbourg, la seconde partie<br />

du convoi étant effectuée par barge depuis<br />

le Rhin jusqu’à la centrale nucléaire<br />

d’Oskarshamn en Suède. À la sortie de<br />

Belfort, une pile de pont a été démontée<br />

et remplacée par une poutrelle métallique<br />

afin de permettre le passage du<br />

convoi. La voie ferrée a été réaménagée<br />

et relevée pour permettre le passage du<br />

convoi au-dessus des rambardes d’un<br />

pont. Le portique du port autonome de<br />

Strasbourg, permettant le transfert du<br />

wagon à la barge, a été adapté, passant<br />

de 350 à 460 tonnes.<br />

Un groupe de projet, monté par Alstom<br />

avec LGE, a étudié et vérifié mètre par mètre<br />

le trajet avec les bureaux d’études de<br />

la SNCF, RFF et la STSI, filiale de la SNCF<br />

chargée des transports exceptionnels. n<br />

Aéronautique ><br />

Sabena technics pour la Défense<br />

La Simmad (Structure intégrée de maintien en condition<br />

opérationnelle des matériels aéronautiques de<br />

la Défense) a confié le MCO et la maintenance NTI<br />

3 et réparation équipements de plusieurs flottes à Sabena<br />

Technics. Le prestataire s’engage pour une durée de quatre<br />

ans, pour les 5 avions DHC 6 Twin Otter, à assurer au départ<br />

de son site de Dinard l’engineering, le soutien technique et<br />

logistique en France et à l’étranger, les visites majeures de<br />

maintenance ainsi que l’entretien des moteurs, hélices et<br />

équipements. Pour la flotte de neuf Mystère XX et pour une<br />

durée de cinq ans et demi, l’assistance technique centrale, la<br />

maintenance des équipements et la fourniture de rechanges<br />

ainsi que les visites de maintenance. Enfin, la maintenance<br />

pour une durée de quatre ans de la flotte de 41 avions Embraer<br />

121 Xingu. n<br />

8<br />

M & E - N°608 - Novembre 2008


SCS 2008 ><br />

Un salon<br />

renouvelé<br />

Le salon SCS Automation &<br />

Control évolue pour son édition<br />

2008 et devient SCS Paris<br />

2008 (du 2 au 5 décembre à Paris-<br />

Nord Villepinte). Mieux ciblé, plus efficace<br />

et mieux orienté vers l’international,<br />

ce salon est l’événement<br />

unique de la performance des process<br />

industriels. Il regroupe en un seul lieu<br />

des solutions électriques, d’automatismes<br />

et de mécatronique, destinées<br />

aux industries, quel que soit leur secteur<br />

d’activité : chimie, pharmacie,<br />

cosmétologie, agroalimentaire, automobile,<br />

aéronautique, emballage,<br />

manutention, industries mécaniques,<br />

OEM, filière papier, énergie, matières<br />

premières… pour présenter des applications<br />

toujours plus innovantes.<br />

Efficacité énergétique et électricité<br />

seront mises en avant. n<br />

Europe ><br />

Une acquisition<br />

pour Spie<br />

aux Pays-Bas<br />

S<br />

PIE<br />

vient d’acquérir Heijmans Industrial<br />

Services (HIS), filiale du groupe<br />

néerlandais de construction Heijmans,<br />

spécialisée en maintenance et génie<br />

mécanique. Les activités de HIS comprennent<br />

la conception, le développement, la rénovation<br />

et l’entretien d’installations mécaniques<br />

pour les secteurs pétrochimie, chimie et sidérurgie,<br />

parmi lesquels Shell et Corus. Heijmans<br />

Industrial Services emploie 335 personnes<br />

sur trois implantations (Rotterdam,<br />

Ijmuiden et Moerdijk) et a réalisé en 2007<br />

un chiffre d’affaires de 70 millions d’euros.<br />

« Cette acquisition qui intervient après le rachat<br />

de Controlec par SPIE Nederland en 2007,<br />

positionne SPIE Benelux dans les cinq premières<br />

entreprises de services multitechnique aux<br />

Pays-Bas », selon Patrick Waterkeyn, directeur<br />

général de la société. n<br />

Actualités<br />

BRÈVES<br />

Infrarouge :<br />

Sofradir aux<br />

États-Unis<br />

Le fabricant de détecteurs<br />

infrarouge Sofradir a<br />

entrepris l’acquisition<br />

d’Electrophysics, fabricant<br />

américain qui viendra<br />

accélérer le développement<br />

de Sofradir et de sa<br />

filiale ULIS sur le marché<br />

américain.<br />

La Corée à<br />

Hanovre<br />

Après le Japon en 2008,<br />

c’est la Corée qui sera le<br />

pays invité de la Foire de<br />

Hanovre en Allemagne, le<br />

grand salon international des<br />

technologies industrielles, du<br />

20 au 24 avril 2009.


Actualités<br />

GFI > Poursuivre les réformes<br />

malgré la conjoncture<br />

Présentant le 1 er octobre la situation<br />

de l’industrie française,<br />

Yvon Jacob, président<br />

du Groupe des fédérations industrielles,<br />

constatait qu’au premier semestre<br />

2008, les principaux indicateurs de l’activité<br />

industrielle ont reflété le ralentissement<br />

économique tant en France<br />

que sur les marchés étrangers. La production<br />

se contracte, la consommation<br />

de produits manufacturés n’augmente<br />

plus, l’investissement plafonne et les<br />

exportations ralentissent. « Mais audelà<br />

des turbulences du moment, nous<br />

nous projetons déjà vers 2009 et 2010.<br />

2009 sera une année de transition. 2010<br />

devrait donner le signal de la reprise. Il<br />

est donc capital de mettre à profit les<br />

prochains mois pour insuffler de la compétitivité<br />

à nos entreprises », indiquait<br />

le président du GFI. Le ralentissement<br />

économique ne doit pas servir d’alibi<br />

à l’immobilisme : « Il est impératif de<br />

poursuivre les réformes structurelles<br />

pour rendre le site France plus compétitif.<br />

C’est indispensable si l’on veut que<br />

notre pays profite à plein de la reprise<br />

quand elle interviendra. » Le GFI attend<br />

des pouvoirs publics qu’ils gardent le<br />

cap des réformes : plus de productivité<br />

et d’efficacité dans la dépense publique,<br />

réforme de la taxe professionnelle, stabilisation<br />

des prélèvements sociaux et<br />

une grande rigueur et cohérence dans<br />

la fiscalité écologique. n<br />

Communication ><br />

SPIE vous embarque sur une île interactive<br />

Sur le site « MySPIE », le groupe<br />

SPIE met en scène l’ensemble de<br />

ses activités sur une île virtuelle<br />

en 3D de 12 km par 9 km. Créé par la<br />

société Bee-Buzziness, cet outil devrait<br />

faciliter le recrutement de plus de 3 000<br />

nouveaux salariés chaque année. Pour<br />

Pascal Omnès, directeur de la communication,<br />

et Thierry Smagghe, DRH, « l’approche<br />

“serious game” de MySPIE permet<br />

de présenter simplement la grande diversité<br />

de nos métiers techniques qui ne sont<br />

pas toujours visibles ni faciles à appréhender,<br />

y compris en interne ». Champion de<br />

la e-communication, Spie a publié un<br />

rapport annuel 2007 en version virtuelle,<br />

premier du genre réellement 100 % développement<br />

durable. Entièrement en<br />

synthèse vocale, il offre un service d’impression<br />

à la demande gratuit (Printon-Demand).<br />

Cette dématérialisation<br />

favorise à la fois la circulation de la documentation<br />

du groupe et la limitation<br />

de l’usage du papier. n<br />

Énergie ><br />

Formation au<br />

photovoltaïque<br />

Pour répondre aux besoins de formation des électriciens aux<br />

applications photovoltaïques, l’Association pour la fomation<br />

professionnelle dans l’équipement électrique (AFORELEC)<br />

vient de réaliser une plate-forme pédagogique sur la terrasse en toiture<br />

du CFA Delépine (Paris XI e ). Apte par sa conception à s’adapter<br />

aux caractéristiques de différents bâtiments et types d’exploitation<br />

(logement, tertiaire, industrie), la plate-forme comprend quatre postes<br />

de travaux pratiques (onduleur, matériel de sécurité électrique<br />

AC et DC, tableau de distribution AC, appareils de mesures et de<br />

connectiques) pouvant accueillir huit stagiaires. Les formations à la<br />

technique, à la mise en œuvre et à la maintenance ont débuté sitôt<br />

l’inauguration, le 19 juin 2008, par Emmanuel Gravier, président de<br />

la CSEEE et Guy Bédier, président de l’AFORELEC. n<br />

AltéAd se dote de<br />

nouveaux moyens<br />

Le groupe AltéAd a signé un nouveau MBO<br />

sur le capital mené avec succès par ses dirigeants<br />

Jean-François Torrès et Jean-Baptiste<br />

Fédide aux côtés d’AtriA Capital Partenaires qui devient<br />

le principal actionnaire. En réinvestissant près<br />

de 85 % de leurs titres, les deux dirigeants gardent<br />

le contrôle. Les investisseurs financiers historiques<br />

IPO, Ouest Croissance et Synergie Finance ont tous<br />

participé au tour de table. La levée de fonds d’un<br />

montant total de 65 M€ sera destinée en partie à<br />

financer les projets de développement futur. Désormais<br />

doté de plus de 90 M€ de fonds propres, le<br />

groupe a obtenu une ligne de financement bancaire<br />

avec le CIO et le LCL pour un montant de 30 M€<br />

dédiée aux opérations de croissance externe. n<br />

10<br />

M & E - N°608 - Novembre 2008


PC portables semi-durcis ><br />

Durabook<br />

impose sa<br />

marque<br />

P<br />

our suivre le développement<br />

mondial<br />

des ventes et<br />

pour simplifer la communication,<br />

les PC portables<br />

semi-durcis du fabricant Durabook seront commercialisés<br />

sous son seul nom de marque qui s’imposera à ses intégrateurs<br />

nationaux (en France Alliance Innov’ Technology).<br />

La gamme est distribuée par des revendeurs spécialisés<br />

sur les marchés spécifiques (industrie, militaire, nautisme,<br />

automobile…) et chez Rue du Commerce pour le marché<br />

grand public. n<br />

Salaires de maintenance ><br />

Les incertitudes<br />

plombent<br />

les hausses<br />

Selon l’enquête publiée par L’Usine nouvelle du 2 octobre,<br />

« les salaires dans l’industrie devraient augmenter<br />

en moyenne de 3,9 % » l’an prochain. Mais la<br />

montée de l’inflation d’une part, les aléas et incertitudes de<br />

la situation économique d’autre part risquent de rogner le<br />

pouvoir d’achat. De l’enquête réalisée par le cabinet Hewitt<br />

pour notre confrère, on relèvera que, pour les fonctions et<br />

métiers de maintenance, les rémunérations globales ont crû,<br />

entre 2007 et 2008, de + 3 % pour le responsable de service<br />

(dont la rémunération est de 51 253 euros en moyenne<br />

dans une grande entreprise et 48 389 dans une PME-PMI),<br />

d’un petit 1 % pour un ingénieur (autour de 50 000 euros<br />

en moyenne, la taille de l’entreprise ayant peu d’incidences)<br />

ou un chef d’équipe de maintenance (39 965 euros en<br />

moyenne en grande entreprise, 36 264 euros en moyenne<br />

entreprise), mais l’augmentation a été de + 3 % pour les<br />

techniciens (entre 35 113 et 29 261 euros en moyenne) et<br />

de + 4 % pour les ouvriers de maintenance (la rémunération<br />

moyenne est de 33 889 euros en grande entreprise et de<br />

29 255 euros en moyenne entreprise). Il s’agit de rémunérations<br />

moyennes calculées qui peuvent connaître des écarts<br />

avec les salaires effectifs en fonction de l’ancienneté, du<br />

secteur ou encore de la région. Les secteurs qui rémunèrent<br />

le mieux sont l’agroalimentaire, l’automobile/aéronautique<br />

(responsable de service maintenance), la construction (ingénieurs<br />

de maintenance). n


Salon SCS Paris 2008 ><br />

Efficacité énergétique<br />

L’efficacité énergétique,<br />

que les puristes<br />

appelleront efficience<br />

énergétique, est l’état de<br />

fonctionnement d’un système<br />

pour lequel la consommation<br />

d’énergie est minimisée<br />

pour un service rendu<br />

maximal. Augmenter son efficacité<br />

énergétique permet<br />

de réduire ses consommations,<br />

à service rendu égal,<br />

et cela entraîne la diminution<br />

des coûts environnementaux,<br />

économiques et<br />

sociaux. Pour arriver à une<br />

maîtrise de l’énergie, un<br />

des principaux objectifs est<br />

l’amélioration de l’efficacité<br />

énergétique. Dans l’industrie,<br />

qui représente 24 % de la<br />

consommation énergétique<br />

française, l’efficacité énergétique<br />

se calcule comme le<br />

rapport entre l’énergie minimale<br />

nécessaire pour assurer<br />

la production et l’énergie<br />

totale consommée par<br />

l’usine. En moyenne, l’efficacité<br />

énergétique d’une usine<br />

est de 41 % : sur 100 kWh<br />

achetés et consommés par<br />

l’usine, 41 kWh sont réellement<br />

utiles à ses processus<br />

de production (source Gimelec).<br />

Les entraînements<br />

et les moteurs représentent<br />

70 % de la consommation<br />

électrique industrielle. Si les<br />

grandes industries ont lancé<br />

le mouvement, il reste<br />

néanmoins beaucoup à faire<br />

auprès des PMI. Produits<br />

et systèmes mécaniques,<br />

électriques et électroniques<br />

à améliorer, régulations et<br />

automatismes, mesures et<br />

monitoring à mettre en place,<br />

telles sont les solutions<br />

que l’on retrouvera à SCS Paris<br />

(du 2 au 5 décembre 2008<br />

à Paris-Nord Villepinte). n<br />

BRÈVES<br />

Nomination<br />

Richard Perrayon,<br />

président de Messer<br />

France<br />

Richard Perrayon succède<br />

à monsieur Walth qui a<br />

rejoint la direction générale<br />

du groupe Messer, le<br />

spécialiste de l’industrie<br />

des gaz industriels.<br />

M. Perrayon (36 ans) est<br />

ingénieur en génie chimique<br />

et titulaire d’un MBA en management. Il a commencé<br />

sa carrière en qualité de chef produit dans un groupe<br />

pharmaceutique avant de rejoindre Messer où il a<br />

occupé différents postes de management opérationnel<br />

et stratégique, puis de direction générale pendant<br />

plus de 11 ans dans des fonctions logistique/achats,<br />

marketing, production, en France et à l’international.<br />

Il a notamment piloté des opérations d’acquisitions et<br />

d’intégrations de sociétés.


Actualités<br />

Design industriel ><br />

Un chariot Still primé<br />

Décerné depuis 1953 par l’Institut français du design,<br />

le Janus de l’industrie 2008 a été attribué au RX70<br />

hybride de Still, un chariot pensé pour le confort du<br />

cariste : cabine suspendue, siège avec amortisseur réglable, large<br />

espace pour les jambes, visibilité exceptionnelle sur la charge<br />

et sur l’environnement de travail. Outre son design, ce chariot<br />

se distingue par une faible consommation en carburant d’où<br />

de faibles émissions de CO 2<br />

, et un taux de recyclage supérieur<br />

à 95 %. n<br />

Reprise d’activité ><br />

CHC service réparation<br />

agréé Parker Denison<br />

S<br />

uite<br />

de la fermeture<br />

du centre de réparation<br />

des pompes et<br />

moteurs à pistons Parker-Denison<br />

de l’usine de Vierzon,<br />

CHC (Conception hydraulique<br />

du Centre) à Mehun-sur-Yèvre<br />

(près de Vierzon) en a récupéré<br />

tous les bancs d’essais (notre photo), les a modernisés et informatisés.<br />

Les réparations sont assurées par d’anciens collaborateurs<br />

du site qui possèdent l’expertise et les qualifications requises.<br />

CHC stocke également tous les composants Denison. CHC qui<br />

assure la réparation des composants, mais également l’installation,<br />

la mise en service et la fourniture des pièces de rechange,<br />

fait partie du Réseau français de l’hydraulique regroupant une<br />

trentaine de sites. n<br />

Stimec rejoint le<br />

groupe belge CMI<br />

L<br />

e<br />

groupe belge Cockerill <strong>Maintenance</strong> & Ingénierie<br />

(CMI) vient de reprendre la société<br />

bourguignonne Stimec (Gueugnon, 71). créé<br />

en 1985, Stimec assure des opérations de maintenance<br />

et d’installation de chaudières et de tuyauteries.<br />

Avec ses 45 professionnels qualifiés et dirigée<br />

par Jean-Claude Chytel, Stimec réalise un CA<br />

de quelque 4 millions d’euros, notamment pour le<br />

compte de clients dans la sidérurgie (ArcelorMittal)<br />

et l’industrie pneumatique (Michelin). Stimec<br />

sera rebaptisé CMI Stimec. Franck Pasqualini, président<br />

de CMI Industry <strong>Maintenance</strong>, se félicite de<br />

consolider ainsi l’implantation du groupe dans le<br />

centre de la France, où CMI remplit depuis 2007 un<br />

contrat de maintenance pour Ugine à Gueugnon. Le<br />

réseau de CMI se répartit en huit pôles (Nord, Est<br />

et Sud de la France, Hainaut et Liège en Belgique,<br />

Luxembourg, Ruhr et Brésil). n<br />

Formation ><br />

Mastère spécialisé Lean management et<br />

amélioration continue<br />

L’ECAM, École d’Ingénieur de Lyon, a développé en partenariat<br />

avec l’entreprise Lean Training, un mastère<br />

spécialisé « Lean management et amélioration continue<br />

». La remise des diplômes de la première promo d’experts<br />

en Lean, a eu lieu le 17 octobre 2008 en présence de M. Koshi<br />

Iiyama, consultant de l’entreprise Lean Training et intervenant<br />

à l’ECAM. Formation professionnelle, l’apprentissage se fait<br />

par alternance, à raison de 432 heures effectuées à l’ECAM,<br />

et 160 jours de stage en entreprises. De nombreuses sociétés<br />

ont ouvert leurs portes pour élaborer des chantiers Kaizen :<br />

Lamberet, EDF, Messier-Bugatti… Au programme de la formation<br />

: la stratégie de l’excellence industrielle (performance,<br />

développement économique intrinsèque au Lean) ; l’observation<br />

et l’analyse des problèmes sur le terrain ; la pratique<br />

et les techniques du Lean ; le Lean management associé aux<br />

comportements de l’homme (savoir-faire et savoir-être). La<br />

promotion 2009 comprend 16 étudiants, contre 7 l’an passé,<br />

notamment des ingénieurs en poste. n<br />

14<br />

M & E - N°608 - Novembre 2008


Actualités<br />

Artema, le Cetim et Thésame à SCS<br />

À<br />

découvrir du 2 au 5 décembre<br />

à SCS Paris 2008, à Paris-Nord<br />

Villepinte, un espace attractif<br />

et dynamique sur les multiples possibilités<br />

qu’offre la mécatronique pour<br />

accroître la performance et la productivité<br />

des équipements industriels. Réalisé<br />

en partenariat avec Artema, le Cetim<br />

et Thésame, cet espace sera organisé<br />

autour de 5 pôles avec notamment le<br />

« concept car » « Filo » de Stile Bertone,<br />

développé en collaboration avec<br />

SKF, un système robot cartésien composé<br />

des trois technologies de Bosch<br />

Rexroth, un outil de prototypage virtuel<br />

proposé par le Cetim, Zigzag un capteur<br />

autonome communicant, des exemples<br />

de réalités virtuelles avec pilotage de<br />

caméra. Également les « 20 minutes<br />

chrono », des conférences rapides pour<br />

faire le point sur l’intégration des capteurs,<br />

les techniques de maintenance<br />

« prédictive » pour plus de disponibilité<br />

des équipements, les méthodes et<br />

outils de conception pour optimiser la<br />

conception des systèmes mécatroniques,<br />

la normalisation. Une session spéciale<br />

en partenariat avec CIM DATA est<br />

consacrée au rôle de la mécatronique<br />

dans la stratégie PLM. n<br />

Bientôt une norme<br />

européenne pour<br />

les plates-formes de transport<br />

S’il existe des directives spécifiques dans certains pays, aucune norme européenne<br />

ne répond actuellement complètement aux exigences en matière de conception<br />

et d’utilisation des plates-formes de transport. C’est pourquoi l’IPAF vient de<br />

s’atteler à la tâche au sein du Comité international des plates-formes sur mâts avec le<br />

groupe de travail « Plates-formes de transport » qui commence le projet de création<br />

d’une nouvelle norme européenne. n<br />

BRÈVES<br />

Manitou se<br />

renforce aux<br />

États-Unis<br />

Manitou a souhaité acquérir<br />

la société américaine GEHL<br />

basée dans le Wisconsin,<br />

fabricant d’équipements<br />

compacts notamment pour<br />

le bâtiment et l’agriculture.


Actualités<br />

> Transmissions<br />

Un facteur méconnu<br />

d’efficience énergétique<br />

Une étude réalisée à l’initiative de Brammer constate que les industries<br />

européennes pourraient encore économiser 13 milliards tout en protégeant<br />

l’environnement.<br />

Un récent sondage<br />

conduit par Brammer<br />

auprès de plus<br />

de 330 sociétés de<br />

dix pays européens révèle que les<br />

industriels ne profitent pas assez<br />

des possibilités d’économies<br />

d’énergie et qu’ils pourraient encore<br />

réaliser plus de 13 milliards<br />

d’euros d’économies. Si une grande<br />

majorité des industriels reconnaît<br />

qu’il est important de réaliser<br />

des économies d’énergie, très<br />

peu sont sensibilisés au potentiel<br />

financier total qu’elles peuvent<br />

représenter. Des potentiels d’économies<br />

d’énergie, pourtant considérables,<br />

dans le fonctionnement<br />

des moteurs, roulements et courroies<br />

utilisés dans les processus<br />

de production sont souvent sousévalués.<br />

Il apparaît que si plus des<br />

trois quarts des sondés pensent<br />

que les économies d’énergie sont<br />

importantes pour leur site et leur<br />

société, seulement 6 % reconnaissent<br />

avoir réalisé toutes les<br />

économies possibles. La plupart<br />

(60 %) planifient ou sont en train<br />

de déployer des actions en ce<br />

sens. Mais seule une infime minorité<br />

considère les systèmes de<br />

transmission comme une source<br />

substantielle d’économie.<br />

Le rôle mésestimé<br />

des transmissions<br />

L’enquête démontre que 78 % des<br />

différents responsables se concentrent<br />

sur les économies d’énergie<br />

des processus de production, mais<br />

59 % ne considèrent pas les moteurs<br />

comme étant des sources<br />

d’économies. Pour rappel, d’après<br />

le Carbon Trust britannique, les<br />

moteurs représentent en moyenne<br />

65 % de la facture énergétique<br />

d’un site de production. Les calculs<br />

réalisés par Brammer à partir de<br />

« Les moteurs représentent<br />

en moyenne 65 % de la<br />

facture énergétique d’un<br />

site de production »<br />

l’enquête et des données du Carbon<br />

Trust démontrent que l’installation<br />

de moteurs et systèmes de<br />

transmission avec une efficacité<br />

énergétique supérieure de 15 %<br />

pourrait entraîner une économie<br />

de 7,39 milliards d’euros (équivalent<br />

à 47,27 millions de tonnes de<br />

CO 2<br />

par an en Europe), des résultats<br />

bien supérieurs aux estimations<br />

de la majorité des industriels<br />

sollicités.<br />

Cela signifie que le potentiel<br />

annuel d’économie d’énergie<br />

serait au minimum de 13 milliards<br />

d’euros pour les fabricants<br />

européens soit une économie de<br />

plus de 90,5 millions de tonnes<br />

de C0 2<br />

. Alors que l’industrie représente<br />

40,9 % de la consommation<br />

d’électricité et 37 % de<br />

la consommation de gaz naturel<br />

au sein de l’Europe des 27, cela<br />

Focus<br />

pourrait permettre une contribution<br />

non négligeable aux économies<br />

globales d’énergie.<br />

M. Fraser, DG du groupe Brammer,<br />

remarque que « les fabricants<br />

européens subissent de plus<br />

en plus de pression pour atteindre<br />

les nouveaux objectifs environnementaux<br />

et réduire<br />

les émissions de<br />

gaz à effet de serre.<br />

Concrètement,<br />

les responsables<br />

de production ou<br />

de maintenance<br />

reconnaissent leur<br />

responsabilité et<br />

sont certains de<br />

faire le maximum<br />

dans cette direction, mais notre<br />

enquête révèle qu’ils pourraient<br />

encore faire mieux ». Notamment<br />

en ayant recours à des produits<br />

de transmission de nouvelle génération…<br />

F. P.<br />

Dédié maintenance<br />

Dirigée en France par Philippe Hervieux et basée<br />

à Nozay (91), Brammer fournit des produits destinés<br />

à la maintenance des outils de production<br />

(roulements, réducteurs et motoréducteurs, mouvements<br />

linéaires, courroies et poulies, chaînes<br />

et roues dentées, moteurs, produits d’étanchéité…)<br />

ainsi qu’une gamme complète d’outillages<br />

manuels ou électriques, d’accessoires de maintenance,<br />

d’adhésifs et de lubrifiants, ainsi que<br />

des équipements de protection individuelle.<br />

Novembre 2008 - M & E - N°608 17


Actualités<br />

> Mesure, contrôle et diagnostic<br />

Vu au Forum<br />

de l’électronique 2008<br />

Le Forum de l’électronique et Mesurexpo se tenaient du 30 septembre au<br />

2 octobre à Paris Nord Villepinte. Nous avons remarqué…<br />

L<br />

e distributeur de<br />

compo sants électroniques<br />

et industriels<br />

Radiospares participait<br />

au Forum de l’électronique avec<br />

13 partenaires fabricants (Osram,<br />

ISO-Tech, Souriau, Tyco Electronics,<br />

FCI, Kemet, Vishay, muRata,<br />

Microchip, Omron, Epcos, Molex,<br />

eao) sur un stand de 260 m²<br />

aménagé dans un cadre spacieux<br />

et convivial. « Nous souhaitons<br />

non seulement bien accueillir nos<br />

clients, mais, en plus, nous tenons<br />

fortement à soutenir le salon en<br />

renforçant notamment la présence<br />

des fabricants », précisait Didier<br />

Goguelin, P-DG de Radiospares.<br />

La société anime des conférences<br />

gratuites sur des sujets liés au<br />

développement durable, les solutions<br />

e-commerce, le soutien au<br />

design et les préséries.<br />

Analyse des<br />

vibrations<br />

des turbomachines<br />

Fort de sa longue expérience dans<br />

les analyseurs de vibration portables<br />

et dans les solutions de tests<br />

en bruit et vibration, Oros offre<br />

une nouvelle solution pour l’analyse<br />

des vibrations pour des tests<br />

de validation, de détermination<br />

de signature et de toute autre<br />

opération de diagnostic, solution<br />

présentée sur ASME Turbo Expo à<br />

Berlin en juin dernier avant présentation<br />

à Paris à Mesurexpo.<br />

ORBIGate s’adresse aux techniciens<br />

et ingénieurs travaillant<br />

dans les turbines, compresseurs,<br />

pompes, boîtes de vitesses ou<br />

toute autre turbomachine qui<br />

rencontrent des problèmes de vibration<br />

sur leurs lignes d’arbres et<br />

leurs paliers. Elle intéresse aussi<br />

les acteurs de centrale électrique,<br />

plate-forme chimique ou centre<br />

de services sur turbomachines.<br />

Dorénavant, les orbites, gaps,<br />

diagrammes de Bode et autres<br />

fonctions n’auront plus de secret<br />

pour les utilisateurs.<br />

Scanner en ligne<br />

infrarouge Raytek<br />

MP 150<br />

Le scanner en ligne Raytek<br />

MP150 a été conçu pour surveiller<br />

la température en continu<br />

sur les procédés défilants. Grâce<br />

à sa vitesse de scrutation élevée<br />

(150 Hz), le MP150 scanne la surface<br />

de procédés très rapides à<br />

raison de 150 lignes par seconde.<br />

Avec une résolution optique de<br />

150:1 et la possibilité d’obtenir<br />

jusqu’à 1 024 points de mesure<br />

sur une même ligne, il peut détecter<br />

la moindre anomalie en<br />

temps réel. Il est équipé d’un laser<br />

linéaire rouge pour mieux viser<br />

la cible. Il dispose également<br />

d’une interface OPC, Ethernet<br />

TCP/IP et d’une communication<br />

par fibre optique pour environnements<br />

difficiles. Un logiciel très<br />

puissant permet la configuration<br />

à distance du scanner, l’enregistrement,<br />

l’analyse et la représentation<br />

graphique des mesures. Les<br />

informations peuvent être sauvegardées<br />

sous format TIF, .JPEG<br />

ou « Movie clip », ce qui facilite<br />

l’échange des données dans le<br />

cadre de la documentation du<br />

procédé. Plusieurs modèles, selon<br />

leurs longueurs d’onde et leurs<br />

étendues de mesure, conviennent<br />

pour des applications dans l’industrie<br />

de fabrication du verre, du<br />

plastique, du métal, du papier, du<br />

textile, du ciment…<br />

Testeur<br />

d’installations<br />

électriques<br />

Le testeur d’installation NFC<br />

15-100 Fluke 1653 est un outil<br />

simple et robuste qui permet de<br />

contrôler rapidement et efficacement<br />

la conformité des installations.<br />

Il est doté de nombreuses<br />

fonctions : contrôle d’isolement,<br />

mesure de terre sans piquets<br />

(mesure de boucle de terre) et<br />

sans disjonction, mesure de terre<br />

avec planter de piquets (kit de piquets<br />

de terre ES165X et logiciel<br />

FVFSC2 en option), contrôle de<br />

continuité de terre, test des disjoncteurs<br />

différentiels, mesure de<br />

tension et fréquence, indicateur<br />

de sens de rotation de phase. Les<br />

testeurs sont munis d’une mémoire<br />

interne de 500 mesures<br />

et d’une interface PC.<br />

En 2009, le Forum de l’électronique,<br />

Mesurexpo, Opto et Vision<br />

Show se dérouleront de nouveau<br />

à Paris Nord Villepinte du 6 au<br />

8 octobre. F. P.<br />

18<br />

M & E - N°608 - Novembre 2008


Événement<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo 2008<br />

Le salon de toutes les maintenances vous attend du 4 au 7 novembre 2008 à<br />

Paris-Nord Villepinte. Avec, cette année, de nouveaux acteurs de référence.<br />

Événement national de<br />

la filière maintenance<br />

organisé par Reed Expositions<br />

en partenariat<br />

avec l’Association française<br />

des ingénieurs et responsables<br />

de maintenance (Afim), <strong>Maintenance</strong><br />

Expo 2008 annonce la<br />

présence de plusieurs entreprises<br />

de référence. De nombreuses<br />

conférences et animations de<br />

qualité permettront également<br />

aux 5 000 visiteurs attendus de<br />

découvrir les dernières nouveautés<br />

d’une activité en constante<br />

évolution.<br />

Tous les secteurs de la maintenance<br />

seront de nouveau présents<br />

cette année. Les éditeurs<br />

de logiciels dédiés (GMAO, aides<br />

au diagnostic…) sont de nouveau<br />

les plus nombreux avec près de<br />

40 % de la surface d’exposition,<br />

nous confiait récemment Annick<br />

Turpaud, DA de la division industries.<br />

Le deuxième secteur devrait<br />

être l’ingénierie et le conseil, suivi<br />

de la fourniture de produits et<br />

outillages et du secteur de l’énergie<br />

et des « utilités » avec, pour la<br />

première fois, Schneider Electric<br />

venu présenter son offre vaste<br />

de solutions, produits et services<br />

en distribution électrique et<br />

automatismes.<br />

Enjeux<br />

technologiques,<br />

économiques<br />

et sociaux<br />

Cette année encore, le salon<br />

propose de découvrir les toutes<br />

dernières innovations technologiques<br />

et méthodologiques, produits<br />

et équipements, et de faire<br />

le point sur les évolutions et les<br />

enjeux économiques et sociaux<br />

liés à la maintenance. Un large<br />

programme de conférences est<br />

ainsi proposé : « Sécuriser la distribution<br />

de l’énergie électrique<br />

sur mon site pour sécuriser mon<br />

process de production » avec Éric<br />

Restani (Schneider Electric France)<br />

et le témoignage de donneurs<br />

d’ordres (le 5 novembre à 9 h 45) ;<br />

« La GMAO mobile adaptée aux<br />

besoins des sous-traitants de<br />

maintenance industrielle » avec<br />

Philippe Lefaivre (Houghton) et<br />

Mikael Arnaud (Carl Software), le<br />

5 novembre à 12 h 15 ; « De la gestion<br />

tableur à Axel GMAO : évoluez<br />

rapidement et efficacement<br />

vers une gestion Web de votre activité<br />

maintenance », un retour<br />

d’expérience d’un client du secteur<br />

agroalimentaire avec Xavier<br />

Juhel (DIMO Gestion), le 5 novembre<br />

à 14 heures ; « La GMAO<br />

appliquée au domaine spatial »<br />

avec Yves Sandre, responsable<br />

maintenance adjoint des bancs<br />

d’essais (SNECMA Vernon, division<br />

Moteurs spatiaux) et Thierry<br />

Creuzenet (Carl Software), le<br />

6 novembre à 12 h 30 ; « Externaliser<br />

des prestations de maintenance<br />

: bénéfices, risques et<br />

contraintes », une table ronde<br />

animée par Jean-François Romain<br />

(revue <strong>Maintenance</strong> et <strong>Entreprise</strong>),<br />

avec Yves Lavina, Mohammed<br />

Abdesslam (Cabinet Proconseil)<br />

et Daniel Bienne (Cooper Standard),<br />

le 6 novembre à 15 heures<br />

; « Simulation 3D et validation<br />

de planning pour la maintenance<br />

et l’installation » avec Damien<br />

Viguie, Units Quality Manager<br />

(Alstom Power Systems) et Marie-Julie<br />

Pecoult, responsable Business<br />

Unit 3D (4D Concept), le<br />

7 novembre à 10 h 30.<br />

<strong>Maintenance</strong> EXPO accueille<br />

également le 20 e Forum national<br />

de la maintenance, organisé<br />

par l’Afim qui aura pour thème<br />

cette année « Connaissances,<br />

Méthodes et Technologies : clés<br />

du succès et du progrès en maintenance<br />

». Notez que le salon se<br />

tient conjointement à MIDEST,<br />

n° 1 mondial des salons de soustraitance<br />

industrielle et à Exporpotection,<br />

le salon de la gestion<br />

globale des risques.<br />

Novembre 2008 - M & E - N°608 21


Événement<br />

> Enquête<br />

Quelle organisation<br />

pour la maintenance<br />

M<br />

aintenance & <strong>Entreprise</strong><br />

s’est associée<br />

à <strong>Maintenance</strong><br />

Expo (Reed Exposition)<br />

pour réaliser une enquête auprès<br />

des responsables de maintenance<br />

sur leur organisation et leur<br />

politique d’investissement. Sur<br />

un échantillon, représentatif de<br />

tous les secteurs, de 388 professionnels<br />

ayant répondu, assurant<br />

la maintenance des équipements<br />

industriels mais aussi des bâtiments<br />

(39 %), voire des véhicules<br />

et autres, un tiers (31 %) revendique<br />

la décision finale dans<br />

le choix des produits et solutions<br />

et la majorité (56 %) participe à<br />

la décision. Seuls 13 % participent<br />

uniquement au cahier des<br />

charges. Le service maintenance<br />

est généralement rattaché à la<br />

direction technique et production<br />

de l’entreprise (41 % des<br />

cas) ou à la direction générale<br />

(28 %), plus rarement aux directions<br />

méthode, logistique ou<br />

qualité.<br />

Si 70 % des professionnels de<br />

maintenance se connectent régulièrement<br />

à Internet pour rechercher<br />

des informations concernant<br />

leur fonction, 46 % lisent aussi<br />

régulièrement la presse technique<br />

généraliste et 38 % les revues<br />

spécialisées en maintenance.<br />

Sujet de satisfaction pour nous,<br />

<strong>Maintenance</strong> & <strong>Entreprise</strong> vient<br />

en 3 e position (26 %) des magazines<br />

lus régulièrement, juste<br />

après les généralistes Usine nouvelle<br />

(51 %) et Industries & Technologies<br />

(28 %).<br />

Un quart des répondants avouent<br />

ne pas être membres d’une association<br />

professionnelle, soit qu’ils<br />

ne jugent pas cela utile (42 %)<br />

soit qu’ils n’en connaissent pas<br />

(58 %) : du grain à moudre pour<br />

nos amis de l’AFIM et des associations<br />

régionales…<br />

Concernant la majorité de leurs<br />

prestataires, les services maintenance<br />

ne jouent pas nécessai-


<strong>Maintenance</strong> Expo 2008<br />

rement la proximité : 38 % ont<br />

retenu des prestataires d’envergure<br />

nationale, 37 % des prestataires<br />

de la région, 26 % du département<br />

et 4 % viennent de<br />

l’étranger.<br />

Jusqu’à un quart<br />

d’activité soustraitée<br />

Avec Internet<br />

et la presse<br />

spécialisée,<br />

le salon<br />

professionnel<br />

demeure un<br />

moyen privilégié<br />

d’information<br />

pour le<br />

responsable de<br />

maintenance<br />

Si le nombre de prestataires doit<br />

demeurer stable dans la moitié<br />

des cas (55 %), il devrait croître<br />

pour un tiers des entreprises<br />

(32 %) et diminuer dans seulement<br />

13 % des cas. Les prévisions<br />

d’investissements évoluent sensiblement<br />

dans les mêmes proportions<br />

(en augmentation dans<br />

32 % des cas, stables pour 58 %<br />

et en diminution pour 10 %).<br />

Peu d’entreprises ont entièrement<br />

externalisé l’activité maintenance<br />

(2,6 % de notre échantillon),<br />

mais peu d’entreprises<br />

ne sous-traitent toujours aucune<br />

part de leur activité maintenance<br />

(7 %). La majorité des<br />

entreprises sous-traitent jusqu’à<br />

un quart de l’activité maintenance<br />

(54 % des répondants),<br />

voire jusqu’à la moitié de cette<br />

activité (18 %).<br />

Le budget des achats des services<br />

maintenance de notre échantillon<br />

est très hétérogène (de<br />

10 000 à plus de 200 000 euros),<br />

à l’image de la diversité des entreprises<br />

interrogées (grandes<br />

entreprises réalisant un CA de<br />

plus de 150 millions d’euros pour<br />

30 % des cas, PME-PMI réalisant<br />

un CA de moins de 1,5 million<br />

d’euros et tous les seuils intermédiaires).<br />

Enfin concernant <strong>Maintenance</strong><br />

Expo, sa tenue conjointe à Midest<br />

(salon international de la<br />

sous-traitance industrielle) est<br />

plébiscitée par plus de 84 % des<br />

professionnels interrogés qui<br />

considèrent le rapprochement<br />

comme intéressant.


Progiciels GMAO<br />

> État des lieux<br />

La GMAO en phase de<br />

renouvellement<br />

La GMAO s’est adaptée aux exigences de l’entreprise et aux besoins de<br />

la maintenance : davantage de sous-traitance de spécialité, des installations<br />

de plus en plus complexes, un niveau technique de plus en plus élevé.<br />

Mais parmi les logiciels disponibles, doit-on préférer ceux qui sont<br />

référencés dans son secteur d’activité ou les solutions plus généralistes<br />

promettant simplicité de mise en œuvre et d’exploitation ? Panorama<br />

de l’offre et des développements à venir…<br />

Rares sont les éditeurs<br />

présents sur le marché<br />

de la GMAO depuis<br />

plus de 20 ans.<br />

Ainsi Cipros International, éditeur<br />

d’Easycam : après des années de<br />

silence, son dirigeant Gilbert Fellini<br />

a décidé de devenir l’un des<br />

leaders du marché de la GMAO…<br />

Un marché marqué surtout par<br />

la concentration des acteurs : Datastream<br />

racheté par Infor, MRO<br />

Software par IBM, plus récemment<br />

la fusion d’Indus et de MDSI<br />

donnant naissance à Ventyx.<br />

Que se passe-t-il<br />

dans le monde des<br />

GMAO ?<br />

« L’année fiscale 2008 est marquée,<br />

pour les solutions EAM, par un revenu<br />

en forte hausse », indique Jean-<br />

Benoît Nonque, directeur solution<br />

enterprise asset management chez<br />

Infor, « en raison essentiellement<br />

des ventes croisées : les clients Infor,<br />

précédemment utilisateurs des<br />

solutions de finance ou d’ERP, ont<br />

souhaité étendre celles-ci vers la<br />

GMAO ». En l’occurrence vers la<br />

solution Infor EAM qui permet<br />

de gérer les actifs, les patrimoines<br />

immobiliers, les contrats de<br />

service et de bénéficier de l’expertise<br />

des spécialistes de ce qui<br />

fut Datastream.<br />

Passant de MRO Software à IBM,<br />

« Maximo Enterprise Asset Management<br />

» a été intégré dans le<br />

« brand » Tivoli qui, historiquement,<br />

fournissait des solutions de<br />

mesure de disponibilité et de performance<br />

dans l’environnement<br />

informatique. « Aujourd’hui, ITM<br />

(IBM Tivoli Monitoring) est positionné<br />

dans une activité de Service<br />

Management intégrant l’offre<br />

Maximo », détaille Serge Flandre,<br />

Tivoli Maximo Sales Manager,<br />

IBM France : « Celle-ci se décline<br />

en deux plates-formes s’appuyant<br />

sur le même socle technologique :<br />

Maximo EAM for IT pour l’environnement<br />

informatique qui coexiste<br />

avec l’offre Tivoli, et Maximo EAM<br />

pour la gestion des actifs techniques<br />

dans les domaines de l’énergie,<br />

des transports et du manufacturing.<br />

On observe une tendance<br />

vers la convergence de ces deux<br />

plates-formes. » Ce sont six « Industrie<br />

Solutions » verticales qui<br />

ont été développées sur Maximo<br />

EAM, pour le nucléaire, le transport<br />

qui intègre le MCO des flottes,<br />

la pharmacie, le gouvernement,<br />

les applications « energy<br />

& utilities » [transport et distribution],<br />

et les applications « oil &<br />

gas » [de l’extraction du pétrole à<br />

la pompe à essence]. « Des fonctions<br />

de gestion de configuration<br />

existent pour les avions ou les hélicoptères,<br />

précise Ludovic Thieux<br />

(avant-vente Maximo), elles proviennent<br />

du rachat de Raptor par<br />

MRO Software en juillet 2004. Ce<br />

progiciel est intégré dans la plateforme<br />

Maximo sous le nom d’Asset<br />

Configuration Manager. » Sur<br />

chacune des Industry Solutions<br />

est développée la fonction de<br />

Service Provider qui permet au<br />

client d’IBM (souvent de grands<br />

comptes, dans le cadre de projets<br />

d’envergure) d’exploiter Maximo<br />

au service de ses fournisseurs ou<br />

de ses clients. « Un client peut<br />

établir la demande d’un service<br />

choisi dans un catalogue de services<br />

intégré, voire établir une demande<br />

exceptionnelle qui donnera<br />

lieu à un devis. » Autre fait<br />

saillant, une forte croissance, le<br />

doublement des équipes de laboratoire<br />

et un CA qui, au dire de<br />

Serge Flandre, représente 15 %<br />

d’un marché total estimé à 2 mil-<br />

24 M & E - N°608 - Novembre 2008


liards de dollars selon ARC Advisory<br />

Group.<br />

Pour sa part, Oracle qui dispose<br />

de trois ERP (e-Business Suite,<br />

Peoplesoft, JD Edwards) et les<br />

maintient « ad vitam aeternam »<br />

construit depuis 2002 des solutions<br />

de maintenance et de gestion<br />

de patrimoine avec de surcroît<br />

les atouts tirés du rachat<br />

de Hyperion, société positionnée<br />

sur l’analyse et le décisionnel lui<br />

permettant de satisfaire des règles<br />

métiers complexes, réaliser<br />

des simulations sur le moyen et<br />

le long terme, établir des indicateurs,<br />

etc. « Nous avons également<br />

acheté Autovue, spécialiste<br />

de la gestion documentaire avancée<br />

qui renforce notre solution de<br />

gestion des actifs », ajoute Philippe<br />

Salvi, consultant solution chez<br />

Oracle. Sans oublier la brique issue<br />

du rachat de Siebel (gestion<br />

de la relation client) qui apporte<br />

des éléments pertinents pour les<br />

centres d’appel et la mobilité des<br />

techniciens de maintenance.<br />

Philippe Salvi,<br />

consultant<br />

solution chez<br />

Oracle.<br />

Bernard<br />

Decoster,<br />

fondateur et<br />

directeur de<br />

DSDSYSTEM.<br />

« La gestion de la réglementation<br />

(de la DRIRE pour les sites Seveso,<br />

de l’UTAC pour l’industrie automobile,<br />

ou les normes FDA pour l’industrie<br />

agroalimentaire ou pharmaceutique)<br />

est intégrée dans notre<br />

solution Altaïr », déclare Bernard<br />

Decoster, fondateur et directeur de<br />

DSDSYSTEM qui annonce un taux<br />

de croissance de +30 % de son chiffre<br />

d’affaires, taux identique à celui<br />

d’Apisoft International. D’autres<br />

éditeurs annoncent de bons résultats<br />

: Corim (CA : 1,7 M€), ou encore<br />

Carl Software qui enregistre<br />

14 % de croissance, un chiffre d’affaires<br />

de 6,152 M€, et la 11 e année<br />

de croissance consécutive, avec<br />

9,4 % de rentabilité nette. « Pour<br />

la 2 e année consécutive, nous sommes<br />

le premier éditeur spécialisé en<br />

France en GMAO et asset management,<br />

se félicite son Éric Bonnet,<br />

nous avons obtenu la meilleure cotation<br />

de la Banque de France, 3++.<br />

Seules 5,2 % de toutes les entreprises<br />

en France ont obtenu cette<br />

cotation qui juge de la capacité de<br />

l’entreprise à tenir ses engagements<br />

financiers sur trois ans. »<br />

Parmi les secteurs en croissance,<br />

c’est dans celui de la santé que l’on<br />

trouve les utilisateurs les plus en<br />

plus pressés d’installer une GMAO<br />

pour la maintenance des hôpitaux<br />

et de leur matériel biomédical. Ainsi<br />

Dimo Gestion a intégré son Axel<br />

GMAO au système d’information<br />

de différents hôpitaux tels que le<br />

CHD de Vendée. On trouve Easycam<br />

(Cipros) au centre hospitalier<br />

de Versailles, tandis que Siveco<br />

peut se targuer d’avoir été référencé<br />

par la centrale d’achats de<br />

l’hospitalisation privée et publique<br />

qui a validé Coswin 7i.<br />

Le secteur de l’énergie sollicite également<br />

les éditeurs de solutions<br />

d’Asset Management. Ventyx, MRO<br />

Software, SAP étaient en lice sur<br />

l’appel d’offres d’EDF pour la maintenance<br />

de ses centrales nucléaires<br />

(nous vous dévoilerons le mois<br />

prochain qui a été retenu).<br />

On se souvient d’autre part de<br />

la position forte de Datastream<br />

(aujourd’hui Infor) auprès de la<br />

Sonatrach. Oracle de son côté est<br />

Éric Bonnet,<br />

président<br />

de Carl<br />

Software.<br />

sollicité par les grands de l’énergie…<br />

« Nous sommes parvenus à maturité<br />

en gestion de maintenance<br />

avec des logiciels permettant<br />

l’analyse AMDEC, l’élaboration de<br />

plans de maintenance, la création<br />

d’ordres de travail… », note Philippe<br />

Salvi (Oracle) qui observe<br />

la montée de systèmes informatiques<br />

graphiques et de SIG (systèmes<br />

d’information géographique)<br />

en réponse à la demande<br />

des techniciens itinérants comme<br />

des gestionnaires de patrimoines<br />

souhaitant des moyens de workflows<br />

et de recherches multicritères<br />

pour la gestion des OT, de<br />

tableaux de bord pour superviser<br />

l’activité de maintenance.<br />

Des évolutions<br />

techniques<br />

et fonctionnelles<br />

majeures<br />

Laurent Menoret souligne que,<br />

chez Apisoft International, « plus<br />

de 300 nouvelles évolutions (mineures<br />

ou majeures) sont apparues<br />

depuis 2007 dans la GMAO Opti-<br />

Maint : la gestion des mouvements<br />

qui permet de tracer entre autres<br />

la gestion des réparables, la TPM<br />

avec une gestion très simple de la<br />

maintenance de premier niveau, la<br />

journalisation des données qui permet<br />

de répondre à la norme FDA<br />

Novembre 2008 - M & E - N°608<br />

25


Progiciels GMAO<br />

Olivier Dupont,<br />

directeur des<br />

ventes pour<br />

l’Europe du Sud,<br />

Ventyx.<br />

21 CFR part 11, la numérotation<br />

automatique des éléments, la personnalisation<br />

des écrans de gestion<br />

des interventions… »<br />

Chez Carl Software, la solution<br />

native Internet Carl Source s’avère<br />

un succès avec des références<br />

comme ERDF (Électricité Réseau<br />

Distribution France) dans le cadre<br />

du projet AMM (Advanced Meter<br />

Management) de compteur intelligent.<br />

Mené par Atos Origin,<br />

ce projet vise au remplacement,<br />

d’ici 2017, des compteurs EDF par<br />

des compteurs communiquant<br />

avec une base centralisée. « Les<br />

35 millions de compteurs seront<br />

identifiés dans l’application Carl<br />

Source avec leurs caractéristiques<br />

et une bonne partie des relevés à<br />

distance transitera par notre solution,<br />

ainsi que les alertes générées<br />

par les compteurs en cas de problème<br />

et les comptes rendus d’interventions<br />

», signale Éric Bonnet,<br />

PDG de Carl Software.<br />

Avec Maximo 7 (chez IBM) sorti<br />

en juin 2008, arrive la gestion des<br />

assets linéaires : câbles électriques,<br />

fibre optique, tuyauteries,<br />

les routes et les voies ferrées, les<br />

canalisations d’eau… en y intégrant<br />

un SIG (société ESRI). Par<br />

ailleurs, la gestion documentaire<br />

sera renforcée avec l’intégration<br />

de l’offre FileNet Content Manager<br />

d’IBM dans Maximo. De<br />

nouvelles fonctionnalités apparaissent<br />

dans la gestion des interventions,<br />

pour le contrôle de flux<br />

(chaînage conditionnel des interventions).<br />

Enfin, une nouvelle solution<br />

de GMAO « simplifiée »<br />

va s’adresser aux PME/PMI, aux<br />

collectivités locales, comme aux<br />

CHU : Maximo Essential.<br />

Pour Siveco, éditeur historique,<br />

l’important, fut la sortie en juillet<br />

dernier de la version Coswin 7i 34<br />

qui offre un module Stock Achat<br />

complet, susceptible d’être utilisé<br />

pour le département de maintenance<br />

comme pour leurs autres<br />

activités. « Une version Coswin Light<br />

est annoncée : elle offre des<br />

fonctions réduites à ceux de nos<br />

clients souhaitant un délai d’installation<br />

très court de façon à<br />

être opérationnels en quelques<br />

heures, pour un coût moindre »,<br />

nous a dévoilé Koen Beckers, DG<br />

de Siveco. Celui-ci s’engage par<br />

ailleurs vers une offre destinée<br />

aux sociétés de service afin de<br />

leur permettre de gérer la planification<br />

de leurs interventions.<br />

« Nous développons le chaînon<br />

manquant de notre ERP, la gestion<br />

du SAV », admet Jean-Jacques<br />

Montagnon, responsable<br />

produit Qualiac GMAO. « Celui<br />

qui répare un matériel peut désormais<br />

gérer les pièces de rechange<br />

(gestion des stocks, des inventaires,<br />

du réapprovisionnement<br />

automatique) en s’appuyant sur<br />

Qualiac Stock (manquants, seuils<br />

éventuellement multidépôts,<br />

consommations réelles et historiques…)<br />

et facturer ses travaux<br />

de réparation. Son client récupère<br />

les conditions commerciales qui<br />

lui sont pratiquées, son tarif, les<br />

remises éventuelles, son échéance…<br />

de façon à pouvoir générer<br />

une facture. » L’outil autorise le<br />

réapprovisionnement du stock<br />

déporté dans la camionnette du<br />

technicien de maintenance qui<br />

se rend chez le client final.<br />

Qu’en est-il d’Altaïr de DSD-<br />

SYSTEM ? Il va s’enrichir de plus<br />

d’images, plus de graphismes, plus<br />

de vues éclatées, notamment pour<br />

la représentation graphique des<br />

pièces de rechange. L’an prochain,<br />

Xavier Juhel,<br />

responsable<br />

commercial<br />

Axel GMAO<br />

chez Dimo<br />

Gestion.<br />

Pierre Zaldivar,<br />

président de la<br />

société Adeuza.<br />

on pourra gérer des catalogues de<br />

pièces détachées et se rendre directement<br />

dans la GMAO en cliquant<br />

sur la vue éclatée.<br />

Quand la mobilité<br />

devient obligatoire<br />

Notons qu’Infor a sorti une solution<br />

verte : « Asset Sustainability<br />

Edition » qui permet de gérer des<br />

actifs en panne, mais aussi ces<br />

mêmes actifs lorsqu’ils consomment<br />

plus d’énergie, lorsqu’ils<br />

polluent plus que prévu, et de<br />

calculer des émissions de carbone<br />

dans l’atmosphère.<br />

26 M & E - N°608 - Novembre 2008


Progiciels GMAO<br />

Les éditeurs de GMAO se saisissent<br />

du thème de la mobilité<br />

après l’implémentation de la<br />

GMAO, avec le recours aux nouveaux<br />

terminaux, le PDA, la 3G.<br />

La gestion des interventions associée<br />

à la mobilité est une préoccupation<br />

relativement ancienne.<br />

Déjà en 2002, Adeuza lançait<br />

une réflexion sur ce thème qui<br />

l’amenait à devenir, depuis 2006,<br />

éditeur d’une solution Movalys<br />

multilingue de mobilité orientée<br />

maintenance sur Blackberry et<br />

MS/Pocket PC, voire des PDA durcis<br />

(Motorola, Psion Teklogix, Intermec)<br />

avec trois modules : Movalys<br />

Intervention, Movalys Automatic<br />

Scheduling (optimisation<br />

des tournées et des affectations),<br />

Movalys Mobile Platform… avec<br />

des clients tels qu’EDF (réseaux<br />

urbains), France Télécom (projet<br />

e-PIDI) ou la CNIM (maintenance<br />

et réparation d’escaliers roulants<br />

et d’ascenseurs). « La fonction<br />

Mobile gagne en sophistication<br />

avec la version 2008 qui s’enrichit<br />

de possibilités de lecture de codes<br />

à barres, de mise en pièces jointes<br />

des photos ou des diagrammes, de<br />

réception des messages prioritaires<br />

en mode push… », nous confie<br />

Pierre Zaldivar, président d’Adeuza<br />

pour qui « la frontière entre<br />

GMAO et gestion de la mobilité<br />

est de plus en plus ténue ».<br />

Depuis 2007 Dimo Gestion propose<br />

la solution Axel Mobile qui<br />

donne la possibilité de déporter<br />

des fonctions de maintenance sur<br />

un PDA au sein même des usines,<br />

voire dans des entreprises multisites<br />

(via le GPRS). « Notre premier<br />

client est opérationnel avec<br />

15 PDA actifs dans le secteur de<br />

la plasturgie », révèle Xavier Juhel<br />

(Axel GMAO) qui envisage sereinement<br />

le déploiement de PDA<br />

Motorola chez ses autres clients<br />

(Veolia Environnement, Imprimerie<br />

nationale, et MTO, entreprise<br />

multiservice du groupe TFN…),<br />

avec un partenaire intégrateur de<br />

solutions de mobilité : Nomadvance.<br />

Mobilité toujours, mais<br />

autour de la géolocalisation du<br />

personnel itinérant : « C’est un<br />

Santiago Olivas,<br />

responsable<br />

marketing,<br />

Corim Solutions.<br />

axe sur lequel nous nous penchons.<br />

»<br />

Les améliorations apportées aux<br />

architectures visent à réduire le<br />

coût total de possession de la plate-forme<br />

informatique, et à améliorer<br />

l’ergonomie des outils de<br />

GMAO afin qu’ils soient de plus<br />

en plus simples à mettre en œuvre<br />

et à exploiter, aisément personnalisables.<br />

Une vision illustrée<br />

par Santiago Olivas, responsable<br />

Nouvelle définition<br />

marketing Corim Solutions pour<br />

qui « la GMAO s’encastre dans l’informatique<br />

de l’entreprise ».<br />

Le Web<br />

à tous les étages<br />

Le virage vers le Web a été pris depuis<br />

plusieurs années par Siveco<br />

dont l’objectif est d’être compatible<br />

avec les principaux fournisseurs<br />

de bases de données du<br />

marché. Ludovic Thueux, avantvente<br />

Maximo EAM (IBM France)<br />

indique que la plate-forme SOA<br />

de Maximo 7 a été améliorée par<br />

l’intégration des standards Web<br />

Services : « N’importe quel objet<br />

métier de Maximo peut être exposé<br />

sous forme d’un service Web<br />

avec du paramétrage en un temps<br />

record, sans aucune ligne de développement.<br />

» En d’autres termes,<br />

le coût d’intégration de Maximo<br />

avec des ERP ou avec un SIG est<br />

sensiblement réduit. De son côté,<br />

DSDSYSTEM entreprend un partenariat<br />

avec Opti-Time pour in-<br />

De la GMAO et de quelques acronymes<br />

connexes<br />

La GMAO (gestion de maintenance) ou l’EAM<br />

(« <strong>Entreprise</strong> Asset management », la gestion<br />

des actifs de l’entreprise) sont généralement<br />

au cœur du métier des éditeurs<br />

que nous avons rencontrés, mais certains<br />

relèvent de domaines connexes. Ainsi, le<br />

métier d’AS Tech Solutions est-il celui de<br />

la gestion de patrimoine : « nous travaillons<br />

avec les collectivités », commente Laurent<br />

Figiel pour qui, « sous le terme de “biens”,<br />

on entend les bâtiments, la voirie, les espaces<br />

verts, les parcs de véhicules… ». De<br />

leur côté, les ERP disposent de fonctions<br />

permettant de répondre aux problèmes liés<br />

à la maintenance… « bien qu’il ne s’agisse<br />

pas de solutions de GMAO, notre ERP permet<br />

de suivre les coûts de maintenance,<br />

de planifier les travaux de maintenance,<br />

de gérer les stocks, les achats… », affirme<br />

Jean-Marie Vigroux, PDG de Sylob.<br />

Le MRO (« <strong>Maintenance</strong> Repair and Overhaul<br />

») est l’apanage de quelques rares<br />

éditeurs tels qu’IBM avec Maximo, Oracle<br />

au travers de son Complex MRO, ou IFS dont<br />

la nouvelle version 7.5 assure la gestion de<br />

flottes (avions, navires, chars, camions,<br />

taxis) et satisfait aux besoins de Project-<br />

Based MRO (application réalisée dans le<br />

cadre de projet aboutissant à des tâches<br />

de type MRO), de gestion et de réparation<br />

des composants via le CRO (Component<br />

Repair and Overhaul), de CMRO (Complex<br />

MRO) adapté aux besoins de l’industrie de<br />

l’Aerospace & Defense, ou de VIM (Vehicle<br />

Information Management) pour décrire (via<br />

le Web) la flotte à maintenir. Et n’oublions<br />

pas le maintien en condition opérationnelle<br />

(MCO) de flottes de tout genre (avions, bâtiments<br />

en mer, camions…).<br />

Novembre 2008 - M & E - N°608<br />

27


Progiciels GMAO<br />

tégrer la cartographie dans Altaïr.<br />

Une solution traitée sur un PDA<br />

qui intéresse les techniciens de<br />

maintenance devant intervenir<br />

sur des infrastructures (réseaux<br />

d’eau potable, d’éclairage…) réparties<br />

sur un territoire relativement<br />

grand. « Nos nouvelles<br />

versions sont développées sur des<br />

plates-formes NetBeans, environnement<br />

de développement intégré<br />

pour Java, offrant tout son potentiel<br />

ergonomique, simplifiant<br />

grandement l’accès quasiment intuitif<br />

à la GMAO », ajoute Bernard<br />

Decoster (DSDSYSTEM) : « Au demeurant,<br />

Altaïr est la seule GMAO<br />

à figurer dans le catalogue Java. »<br />

Et comme Java va sortir des versions<br />

encore plus intégrées au<br />

Web, B. Decoster s’attend au développement<br />

de fonctions encore<br />

plus conviviales.<br />

Le portail<br />

et le mode ASP<br />

se déploient<br />

Axel GMAO, de Corim, est, dans<br />

sa version 2006, native « Dot-<br />

NET » comme la nouvelle version<br />

full-Web d’Easycam (Cipros), de<br />

Qualiac, comme de DSDSYSTEM<br />

(Altaïr full Web 2.0)… B. Decoster<br />

témoigne : « Tous les cahiers<br />

des charges intègrent des GMAO<br />

full-Web, indispensables pour les<br />

besoins du SAV dont les nombreux<br />

clients sont répartis géographiquement.<br />

Ainsi peuvent-ils communiquer<br />

directement via le Web<br />

avec le fournisseur d’équipements<br />

et leur signaler l’apparition d’un<br />

dysfonctionnement. »<br />

Axel GMAO a lancé son portail<br />

de maintenance mis en œuvre<br />

par Savoye Logistics, spécialiste<br />

de systèmes logistiques, pour recevoir<br />

les demandes d’intervention<br />

de ses clients et transmettre<br />

ses offres de service. Le portail de<br />

maintenance peut être personnalisé<br />

par chaque utilisateur de la<br />

GMAO de Corim, sans intervention<br />

de l’éditeur… Un portail qui<br />

accepte (également chez DSD-<br />

SYSTEM) l’intégration des flux RSS<br />

dans la GMAO afin que l’utilisateur<br />

reste informé en continu et<br />

en temps réel sur l’état du monde<br />

de la maintenance.<br />

Koen Beckers (Siveco) s’intéresse<br />

à la gestion de l’environnement<br />

« Le portail de maintenance<br />

ouvert sur le Web permet d’aller<br />

chercher de l’information sur le<br />

site du constructeur, ou d’accéder<br />

aux catalogues de pièces de<br />

rechange »<br />

client sur serveur mutualisé en<br />

mode ASP : « Un concept dont<br />

il n’est plus possible de se priver<br />

et que nous comptons proposer<br />

en 2009. » Le concept est encore<br />

limité mais son évolution lui paraît<br />

inéluctable.<br />

Des solutions décisionnelles<br />

sont attendues chez IBM, issues<br />

du vécu enregistré dans Maximo,<br />

avec l’objectif de pouvoir prendre<br />

des décisions tant financières,<br />

que de planification d’opérations<br />

de maintenance. Comme chez Cipros<br />

International dont la solution<br />

Easycam intègre un module<br />

de Business Intelligence.<br />

En partenariat avec ESRI, spécialiste<br />

des systèmes d’information<br />

géographique, Infor développe une<br />

interface permettant à la GMAO<br />

de disposer de la cartographie de<br />

réseaux électriques ou ferrés et d’y<br />

retrouver l’ensemble des informations<br />

sur les actifs. Dans le même<br />

esprit, des solutions sont proposées<br />

aux utilisateurs ayant besoin<br />

de planification sous contrainte, en<br />

associant les outils d’Infor à ceux<br />

d’Ortec ou de Quintiq afin d’optimiser<br />

l’usage des actifs et de limiter<br />

les investissements, les trains<br />

de Veolia Transport, par exemple :<br />

un « core model » est en cours<br />

de développement qui sera par la<br />

suite étendu à l’ensemble des filiales<br />

sur 27 pays (Suède, France,<br />

Allemagne…), ouvrant la voie à<br />

des opérations de benchmarking.<br />

Dans le même esprit, un module<br />

de planification sous contrainte a<br />

été introduit dans la GMAO d’IFS<br />

Applications V7.5, en exploitant le<br />

module CBS qui préexistait chez<br />

IFS, et qu’on exploitait en gestion<br />

de production.<br />

Chez IBM, à travers différentes acquisitions,<br />

on s’attend à des évolutions<br />

autour de la planification<br />

sous contrainte à court comme à<br />

long terme. Pour sa part, G. Fellini<br />

(Cipros International) développe<br />

de nouveaux modules traitant de<br />

sûreté de fonctionnement.<br />

Des utilisateurs<br />

de plus en plus<br />

pointus<br />

La plupart des nouveaux clients<br />

sont déjà équipés d’une GMAO.<br />

Pour Éric Bonnet (Carl Software),<br />

« nous nous positionnons sur un<br />

marché de renouvellement des applications<br />

». Les entreprises désireuses<br />

de renouveler leur application<br />

exploitent une architecture<br />

technologique devenue obsolète,<br />

ne donnant plus satisfaction du<br />

fait du vieillissement des technologies<br />

employées, ou une solution<br />

provenant d’un éditeur en qui ils<br />

n’ont plus confiance du fait de<br />

son rachat par une entité beaucoup<br />

plus globale, voire une évolution<br />

de leur métier qui voit la<br />

montée des cols blancs en quête<br />

d’asset management. Autrefois,<br />

les GMAO s’adressaient exclusivement<br />

au service de maintenance,<br />

alors qu’aujourd’hui, les entreprises<br />

souhaitent impliquer d’autres<br />

services dans leur projet. Ce sont<br />

28 M & E - N°608 - Novembre 2008


Progiciels GMAO<br />

les usagers (personnel de production,<br />

usagers des bâtiments) qui<br />

rédigent directement les demandes<br />

d’intervention dans l’outil de<br />

GMAO, et non plus exclusivement<br />

les techniciens de maintenance.<br />

Certes, les préoccupations de base<br />

n’ont guère évolué. Il s’agit toujours<br />

d’améliorer le coût de possession<br />

du stock dans une situation<br />

de foisonnement des références,<br />

de maîtriser le taux du curatif, de<br />

prendre en compte les besoins systématiques<br />

de mobilité des techniciens…<br />

Il n’y a pas vraiment de<br />

révolution sur les fondamentaux.<br />

En revanche, les mainteneurs sont<br />

plus matures dans leur compréhension<br />

de la GMAO et l’analyse<br />

des progiciels susceptibles de satisfaire<br />

leurs besoins.<br />

Selon Infor, les clients cherchent<br />

une solution répandue, fiable et<br />

pérenne. Et comme ils veulent<br />

limiter les coûts de mise en œuvre,<br />

la solution doit être la plus<br />

proche possible de leurs besoins.<br />

D’où la verticalisation des offres<br />

logicielles configurées en fonction<br />

d’un métier de différents types<br />

d’industries. Selon J.-B. Nonque<br />

(Infor), « Infor EAM dispose<br />

d’une offre préconfigurée issue de<br />

Datastream 7i et baptisée Business<br />

Edition dédiée au manufacturing<br />

: elle ne requiert que 10 à<br />

15 jours de mise en œuvre ».<br />

Indépendamment de Carl Source,<br />

Carl Software propose les gammes<br />

de logiciels spécialisés par métier<br />

(industrie, facility, santé, transport),<br />

ainsi que des gammes ciblées<br />

par projets, selon qu’ils sont<br />

d’entrée de gamme (Smart, Expert)<br />

ou de haut de gamme (Enterprise).<br />

Il s’agit désormais d’élargir<br />

le champ de commercialisation en<br />

enrichissant les fonctionnalités de<br />

Smart et Expert. Ainsi, avec la gamme<br />

Expert, les petits hôpitaux ou<br />

les PMI ont-ils la possibilité de gérer<br />

leurs données privées avec une<br />

restriction d’accès à leurs seules<br />

données. Certains articles de stock<br />

ne sont visibles que d’un prestataire<br />

(et non de ses confrères). Vers<br />

le haut de gamme, a été créée une<br />

toute nouvelle version « Nec Plus<br />

Ultra » baptisée Corporate qui va<br />

au-delà de la version Enterprise réservée<br />

aux projets classiques : Corporate<br />

est destinée aux très grands<br />

comptes ou à de grands projets internationaux<br />

nécessitant une application<br />

multilingue sur la même<br />

base, des fonctions et une architecture<br />

technique très complexes.<br />

Les solutions dédiées aux métiers<br />

sont en outre renforcées. La solution<br />

dédiée à l’industrie s’enrichit<br />

d’une interface avec les fonctions<br />

ec@t-npmi, l’e-catalogue communautaire<br />

multimarques promu par<br />

l’AFIM (M&E n° 604) visant à fédérer<br />

les fabricants de pièces et les<br />

industriels autour d’un fichier de<br />

référencement commun.<br />

<br />

Marc Ferretti


Progiciels GMAO<br />

> Outils logiciels<br />

EAM,<br />

la nouvelle panacée ?<br />

Quelle est la place et le rôle de l’EAM parmi les outils de gestion et de<br />

management industriels et en quoi il peut aider la maintenance dans sa<br />

mission d’opimiser la durée de vie opérationnelle des actifs industriels.<br />

<br />

P<br />

érenniser et faire<br />

prospérer son patrimoine,<br />

cette préoccupation<br />

domestique<br />

touche aussi le manager qui<br />

se doit de valoriser le patrimoine<br />

d’entreprise, qu’il soit immatériel<br />

(marques, brevets…) aussi bien<br />

que matériel, c’est-à-dire les installations,<br />

les bâtiments, les parcs<br />

de véhicules ou les équipements,<br />

tous réparables individuellement,<br />

ou encore les réseaux, réparables<br />

par segments. L’« Enterprise Asset<br />

Management » (EAM) consiste<br />

précisément à connaître, gérer,<br />

maintenir en fonctionnement et<br />

en performance ces actifs industriels<br />

durant leur vie opérationnelle.<br />

Le mot « management » indiquant<br />

à la fois processus, outils<br />

informatiques et démarche.<br />

L’idée clé : l’acte de maintenance,<br />

qu’il soit réalisé par les fabricants,<br />

l’opérateur lui-même ou par des<br />

tiers spécialisés, a besoin, pour<br />

Schéma<br />

opératoire.<br />

être pleinement efficient, de données<br />

fiables issues de l’EAM.<br />

Quelles sont ces données ? Tout<br />

d’abord, un récapitulatif exhaustif<br />

et précis des matériels à entretenir,<br />

le parc ou la flotte pour les<br />

matériels nombreux et hétéroclites<br />

pouvant provenir de plusieurs<br />

générations technologiques, de<br />

rachat d’entreprise… L’état théorique<br />

du matériel, soit sa configuration<br />

telle qu’elle devrait être<br />

(maintenue). Mais également<br />

l’état et la configuration<br />

réels. Cet état est décrit<br />

par une nomenclature à<br />

plat ou structurée, souvent<br />

partielle. Un flou qui<br />

pimente certes la vie des<br />

mainteneurs ! Parmi les<br />

causes : modifications non<br />

tracées, suivi partiel du<br />

plan recommandé d’entretien,<br />

données de fiabilité<br />

manquantes…<br />

Les données doivent intégrer<br />

une documentation<br />

de maintenance à jour. Et<br />

également le potentiel résiduel<br />

: état d’usure, kilomètres<br />

parcourus, heures<br />

de service / rotations / tirs<br />

/ lancements de moteur<br />

réalisés… Toutes ces mesures<br />

seront propres à<br />

chaque équipement ou<br />

système individuel (sérialisé).<br />

Enfin, les données<br />

« Field Service » : suivi des<br />

30 M & E - N°608 - Novembre 2008


Progiciels GMAO<br />

opérations et ressources, planning<br />

des réparations, localisation,<br />

logistique, contrôle qualité,<br />

coûts…<br />

Relever les défis<br />

quotidiens<br />

du mainteneur<br />

Ce patrimoine impose autant de<br />

challenges, de défis quotidiens au<br />

mainteneur :<br />

• Durée de vie des matériels : 40<br />

ans et plus en nucléaire, défense,<br />

aéronautique ;<br />

• Données incomplètes, de générations<br />

variées : documentation<br />

papier, CAO obsolète, nomenclatures<br />

non adaptées à la<br />

maintenance (kits, pièces de rechange…).<br />

Bureau d’études peu<br />

motivés pour saisir les données<br />

en amont ;<br />

• Arbitrage entre niveaux techniques<br />

de maintenance, clivage<br />

maintenance/travaux neufs, les<br />

réparations en atelier perturbant<br />

les moyens industriels, planning<br />

des arrêts techniques ;<br />

Denis Debaecker<br />

• Pilotage de la sous-traitance,<br />

prise de décision de maintenir ou<br />

de remplacer, standardiser…<br />

• Gestion des obsolescences,<br />

veille, rétro-ingénierie coûteuse<br />

;<br />

• Pilotage : niveau de service, visites,<br />

ressources…<br />

• Manque de retours vers le BE,<br />

la politique d’achat de biens industriels<br />

;<br />

• Contrats de disponibilité et extensions<br />

de garantie : pour tous<br />

secteurs, on peut vendre non plus<br />

des centrales, des moteurs, des<br />

pièces ou des garanties (sources<br />

de coût), mais (source de profit)<br />

des kilowatts, des débits, des heures<br />

de vol…<br />

Face à ces challenges, les enjeux<br />

de l’EAM sont de contribuer à :<br />

• Acquérir une connaissance des<br />

matériels permettant l’indépendance<br />

vis-à-vis du concepteur ;<br />

• Réduire la durée des arrêts programmés,<br />

éviter le non programmé<br />

(pannes) ;<br />

• Accroître la durée de vie/sécurité<br />

des installations ;<br />

• Capitaliser (durées de vie, fiabilité,<br />

incidents récurrents, qualifications)<br />

;<br />

• Renforcer l’harmonisation des<br />

méthodes de travail en vue d’accroitre<br />

la productivité.<br />

« L’EAM consiste<br />

à connaître, gérer, maintenir<br />

en fonctionnement et en performance<br />

les actifs industriels<br />

durant leur vie opérationnelle »<br />

Ce périmètre fonctionnel entraîne<br />

une interpénétration entre<br />

les différentes applications :<br />

CRM (données clients/sites,<br />

demandes d’intervention), PLM<br />

Product Life Cycle Management<br />

(description des matériels/configurations,<br />

AMDEC, éclatés, manuels<br />

utilisateurs, évolutions,<br />

traçabilité des opérations…),<br />

ERP, GPAO (plannings de réparation),<br />

GMAO (alertes, compteurs,<br />

suivi sérialisé…). Le marché<br />

reflète d’ailleurs ces origines<br />

diverses : CRM (Siebel…), Field<br />

Service, GMAO (Indus, IFS…),<br />

ERP (SAP, Oracle…), PLM (Windchill,<br />

TeamCenter…).<br />

Pour un outil de<br />

gestion évolutif<br />

Quelles sont aujourd’hui les<br />

tendances et les évolutions de<br />

l’EAM ? Côté « business », acquérir<br />

une meilleure maîtrise de son<br />

parc devra faciliter l’élaboration<br />

de nouveaux services : contrat<br />

SLA/taux de service, clauses de<br />

priorité… ; mutualisation multiclients<br />

des pièces de rechange<br />

onéreuses ou rares ; e-Learning,<br />

prise de contrôle/tests à distance<br />

; mises à niveau pour économie<br />

des ressources (énergie, eau,<br />

vapeur…) : mesure, benchmark,<br />

rentabilité long terme d’alternative<br />

moins énergivores ; et des<br />

services en matière de démantèlement<br />

et de recyclage.<br />

Côté technologique, on constate<br />

aujourd’hui l’intégration dans les<br />

EAM de la GMAO, de la Business<br />

Intelligence, les portails, la planification,<br />

le repérage code-barres<br />

ou RFID. Une évolution concerne<br />

également l’intégration de la mobilité<br />

(accès sur PDA ou portable<br />

durci), les services à distance et<br />

encore le monitoring des équipements<br />

en temps réel.<br />

Enfin, côté métier, les pratiques<br />

de l’EAM suivent la gradation :<br />

corrective, préventive, prédictive<br />

multi-facteurs, « Reliability<br />

Centered <strong>Maintenance</strong> » (fiabilité<br />

orientée maintenance) apprenante,<br />

capitalisant les causes<br />

et prédictions de fiabilité. Mais<br />

beaucoup reste encore à faire<br />

pour prendre en compte, dès la<br />

conception, maintenabilité, testabilité<br />

et contrôle des performances<br />

jusqu’en fin de vie.<br />

<br />

Denis Debaecker<br />

(directeur associé<br />

Vinci Consulting)<br />

32 M & E - N°608 - Novembre 2008


Progiciels GMAO<br />

> Retour d’expérience<br />

Une GMAO centralisée<br />

multisites<br />

Dans le cadre d’un projet groupe d’optimisation de l’activité maintenance de<br />

l’ensemble de ses pôles de recherche, Veolia Environnement se dote d’une<br />

GMAO centralisée. Axel de Dimo Gestion a su faire la différence.<br />

L<br />

eader mondial des<br />

services à l’environnement,<br />

Veolia Environnement<br />

est présent<br />

sur les cinq continents avec<br />

plus de 300 000 collaborateurs.<br />

Gestion de l’eau, des déchets, de<br />

l’énergie et des transports, l’entreprise<br />

apporte des solutions sur<br />

mesure aux industriels comme<br />

aux collectivités dans ces quatre<br />

secteurs complémentaires. La<br />

R&D représente un axe stratégique<br />

pour Veolia Environnement.<br />

Face aux grands défis planétaires<br />

que pose la croissance démographique,<br />

urbaine et économique<br />

mondiale, les équipes de recherche<br />

ont pour objectif d’apporter,<br />

dans leurs domaines de compétence,<br />

des solutions novatrices<br />

concrètes. Cruciales pour la compétitivité<br />

du groupe, ses innovations<br />

technologiques participent<br />

à un développement économique<br />

plus respectueux de l’humanité<br />

et de l’environnement.<br />

Une base<br />

maintenance<br />

centralisée<br />

Le périmètre du projet GMAO<br />

lancé par Veolia Environnement<br />

concerne les services supports<br />

de tous les pôles de recherche<br />

du groupe, à savoir le Centre de<br />

recherche pour la Propreté et<br />

l’Énergie (CRPE, basé à Limay -<br />

78) et le Centre de recherche<br />

pour l’Eau (CRE à Maisons-Laffitte).<br />

Ces derniers développent<br />

et mettent au point de nouveaux<br />

procédés pour traiter l’eau, les<br />

déchets ou l’optimisation énergétique.<br />

De nombreux pôles, implantés<br />

sur chaque usine en France<br />

et à l’étranger, travaillent également<br />

à l’élaboration de pilotes<br />

et au maintien des équipements<br />

de recherche.<br />

Une prise en<br />

main facile et un<br />

déploiement rapide<br />

Face à une gestion de la maintenance<br />

complètement hétérogène<br />

d’un pôle à un autre, monsieur<br />

Kevin Folgado, technicien méthode<br />

du CRPE, s’est vu confier la<br />

coordination d’un projet GMAO<br />

où se sont impliqués monsieur<br />

Fontenelle, technicien méthode<br />

du CRE, Mme Valérie Gaborit, responsable<br />

cellule technique et méthode<br />

du CRPE et son homologue<br />

du CRE, monsieur Chiral. Tous<br />

s’accordent à définir les objectifs<br />

prioritaires autour de la mise en<br />

place d’une solution de GMAO.<br />

Il s’agira tout d’abord de pouvoir<br />

conserver l’historique des actions<br />

de maintenance réalisées sur le<br />

matériel de recherche (celui-ci<br />

est utilisé par de nombreuses<br />

personnes sans qu’il existe une<br />

réelle traçabilité). Puis, mettre en<br />

place des actions de maintenance<br />

préventive sur les équipements<br />

communs. L’objectif principal est<br />

donc de mettre à disposition de<br />

Photo Veolia Environnement<br />

chaque pôle un outil commun<br />

pour améliorer la planification<br />

et l’optimisation de l’activité<br />

maintenance.<br />

Une fois le comité de pilotage<br />

du projet constitué, Mme Gaborit<br />

souligne l’importance des rencontres<br />

avec les équipes de recherche<br />

qui ont largement contribué<br />

à la réalisation du cahier des<br />

charges. Un cahier des charges<br />

envoyé auprès de 5 prestataires<br />

potentiels (sélectionnés à l’aide<br />

du panorama des éditeurs GMAO<br />

de l’AFIM). Les axes principaux<br />

soulignent la mise à disposition<br />

de fiches équipements très dé-<br />

34 M & E - N°608 - Novembre 2008


Progiciels GMAO<br />

taillées, la nécessité d’une seule<br />

base installée accessible de n’importe<br />

où, et l’interface du module<br />

Stocks et Achats de la GMAO<br />

avec l’ERP Sage Adonix X3.<br />

Au final, c’est la solution Axel<br />

Gmao de l’éditeur Dimo Gestion<br />

qui est retenue au vu de<br />

nombreux atouts. Tout d’abord,<br />

insiste M. Folgado, « la convivialité<br />

de l’application et son accessibilité<br />

». Le fait que ce soit une<br />

véritable version « full web » ne<br />

nécessitant aucune installation<br />

spécifique est également déterminant.<br />

En outre, la prédéfinition<br />

des champs s’avère beaucoup<br />

plus simple que certaines<br />

autres solutions. Le planning de<br />

charge interactif constitue un<br />

autre atout.<br />

« D’excellentes relations se sont<br />

instaurées dès le départ entre les<br />

équipes Veolia et Dimo Gestion,<br />

souligne M. Folgado. L’écoute et la<br />

disponibilité des équipes consulting<br />

ont contribué à une mise en<br />

œuvre rapide, associée à un excellent<br />

niveau de prestation. Un<br />

mois d’installation a suffi à un<br />

déploiement multisites, hors interfaces.<br />

» Deux interfaces sont<br />

effectivement prévues : la première<br />

concerne les achats gérés<br />

dans Sage Adonix et le module<br />

Stocks et Achats d’Axel Gmao.<br />

La seconde concerne le logiciel<br />

RH (gestion des absences, RTT)<br />

avec le module planning de charges<br />

d’Axel Gmao. Car en plus des<br />

interventions du service de maintenance,<br />

la GMAO sera utilisée<br />

par le service informatique et les<br />

services généraux, l’ensemble des<br />

utilisateurs ayant accès aux fonctions<br />

de l’outil via l’Intranet.<br />

Dimo Gestion a formé les administrateurs<br />

respectifs du CRE et du<br />

CRPE qui ont démultiplié la formation<br />

par des sessions sur site<br />

auprès des 100 utilisateurs finaux<br />

(par groupe de 6 personnes), sur<br />

l’application déjà paramétrée.<br />

Des perspectives<br />

ouvertes<br />

La convivialité de la solution Axel<br />

Gmao, l’intuitivité de la navigation<br />

et une ergonomie attractive<br />

contribuent à faciliter la prise en<br />

main facile. Plus de 400 équipements<br />

et 400 articles sont déjà saisis<br />

dans Axel Gmao depuis son démarrage.<br />

Ce nombre devrait quadrupler<br />

d’ici la fin d’année. Parmi<br />

les premiers bénéfices attendus,<br />

relevons l’optimisation des temps<br />

de maintenance en évitant les arrêts<br />

d’essais en cours et l’historisation<br />

des informations. Et Kevin<br />

Folgado assure maintenant le déploiement<br />

d’Axel en version mobilité<br />

sur une dizaine de PDA dotés<br />

de lecteurs codes à barres… F. P.


Progiciels GMAO<br />

> Centrales nucléaires<br />

Un logiciel pour prévoir<br />

le risque de corrosion<br />

EDF utilise un puissant logiciel de maintenance<br />

dite prédictive pour diminuer les risques dans<br />

les circuits secondaires de centrales nucléaires.<br />

Un outil mathématique et des modèles physicochimiques<br />

dont utilisés pour élaborer les<br />

programmes d’inspection.<br />

Implanté près de Paris, le<br />

CNEN (Centre national<br />

d´équipement nucléaire)<br />

d´EDF est en charge de la<br />

conception et du développement<br />

des centrales nucléaires françaises.<br />

Le CNEN, qui regroupe 650<br />

collaborateurs, est notamment<br />

à l´origine de la conception des<br />

nouveaux réacteurs de troisième<br />

génération EPR (European Pressurized<br />

Reactor). Le service CAO<br />

comporte 54 personnes qui développent<br />

des applications métiers<br />

pour les unités d´ingénierie de<br />

conception ou d´exploitation. Des<br />

logiciels de CAO pour centrales<br />

nucléaires avec des librairies préprogrammées<br />

intégrant des éléments<br />

mécaniques et électriques<br />

de même que tous les logiciels de<br />

contrôle commande pour les centrales<br />

nucléaires y sont conçus.<br />

Au sein du service, un pôle calcul<br />

scientifique met à disposition des<br />

ingénieurs les outils nécessaires<br />

au dimensionnement et à l’analyse<br />

des installations. Le CNEN<br />

a notamment recours au logiciel<br />

mathématique et d´ingénierie<br />

Maple afin de développer, valider<br />

et documenter son propre logiciel<br />

de maintenance « prédictive »<br />

utilisé dans l´élaboration des<br />

programmes d´inspection des<br />

éléments de tuyauteries du circuit<br />

de la salle des machines des<br />

centrales nucléaires françaises.<br />

La corrosion/érosion des aciers au<br />

carbone est une forme de corrosion<br />

généralisée accélérée par un<br />

flux circulant d´eau ou de vapeur<br />

humide. Elle est responsable de<br />

nombreuses dégradations sur les<br />

circuits eau-vapeur des centrales<br />

thermiques et nucléaires. L´effet<br />

de la corrosion-érosion se traduit<br />

par des pertes d´épaisseur étendues<br />

en paroi interne des composants<br />

qui conduisent, si elles<br />

ne sont pas détectées à temps, à<br />

des fuites, voire à la rupture des<br />

composants concernés.<br />

Compte tenu des enjeux de sécurité<br />

vis-à-vis du personnel et de<br />

disponibilité des installations, EDF<br />

a développé le logiciel « BRT-Cicero<br />

» pour optimiser les contrôles<br />

des éléments de tuyauteries du<br />

circuit secondaire des réacteurs<br />

nucléaires à eau pressurisée. Celui-ci<br />

permet de calculer les pertes<br />

d’épaisseur internes des éléments<br />

« Puissance du moteur<br />

de calcul Maple »<br />

en fonction de l’ensemble des paramètres<br />

influents : isométrie des<br />

lignes de tuyauterie, teneur en<br />

chrome des aciers, conditionnement<br />

chimique et paramètres de<br />

fonctionnement thermo-hydrauliques<br />

du circuit secondaire.<br />

Ce logiciel, dont les premiers développements<br />

remontent au début<br />

des années 90, est d’usage prescriptif<br />

sur l’ensemble des tranches<br />

nucléaires d’EDF. Il permet d’identifier<br />

les éléments de tuyauterie<br />

les plus exposés au phénomène<br />

de corrosion-érosion et de prévoir<br />

à quel moment leur épaisseur<br />

sera inférieure à l’épaisseur<br />

minimale admissible. Le logiciel<br />

est ainsi une aide essentielle pour<br />

maîtriser ce risque de corrosionérosion<br />

des tuyauteries et élaborer<br />

les programmes d’inspections<br />

en arrêt de tranche. Ces inspections<br />

consistent en des mesures<br />

d´épaisseur par ultrasons et des<br />

mesures de teneur en chrome à<br />

l´aide d´appareils portatifs.<br />

EDF a fait le choix d´utiliser le<br />

logiciel Maple pour développer,<br />

valider et documenter les modèles<br />

utilisés dans le logiciel en<br />

s’appuyant sur la puissance du<br />

moteur mathématique de Maple,<br />

sur son générateur automatique<br />

36 M & E - N°608 - Novembre 2008


de code et sur son interface<br />

document interactif. De<br />

cette façon une nouvelle<br />

version de « BRT-Cicero »<br />

a pu être développée plus<br />

rapidement et est totalement<br />

documentée pour de<br />

futures évolutions.<br />

Des modèles<br />

physicochimiques<br />

Le développement informatique<br />

de la nouvelle version<br />

du logiciel a été réalisé<br />

par une équipe de cinq ingénieurs.<br />

Un premier a formulé<br />

les modèles physicochimiques,<br />

préalablement<br />

élaborés au SEPTEN (une<br />

autre unité EDF en charge<br />

de la conception et de<br />

la doctrine des réacteurs<br />

nucléaires), sous la forme<br />

de systèmes d´équations<br />

dans Maple et un deuxième<br />

s´est attaché à vérifier les<br />

modèles en comparaison<br />

avec l´ancienne version<br />

du logiciel. Tout d´abord<br />

les systèmes d´équations<br />

ont été saisis puis résolus<br />

dans Maple, le code C correspondant<br />

a ensuite été<br />

généré automatiquement<br />

directement à partir des<br />

équations. Ce code a ensuite<br />

été comparé au code<br />

de la version précédente<br />

du logiciel pour valider les<br />

modèles utilisés.<br />

Pour satisfaire aux exigences<br />

réglementaires donnant<br />

accord pour un usage industriel<br />

de la nouvelle version<br />

du logiciel BRT-Cicero,<br />

un ensemble de documents<br />

techniques doit accompagner<br />

le développement du<br />

logiciel qui doit également<br />

passer des tests de qualification.<br />

Pour y parvenir les<br />

fonctions avancées de documentation<br />

interactive de<br />

Maple ont été utilisées, le<br />

logiciel a ainsi pu être aisément<br />

documenté. Enfin des<br />

ensembles de tests ont été<br />

développés pour qualifier<br />

le logiciel, définir sa plage<br />

d´utilisation et prononcer<br />

sa recette avant exploitation<br />

sur les tranches nucléaires<br />

du parc EDF. Pour plus de sécurité,<br />

la majeure partie des<br />

tests a été réalisée dans les<br />

plages de valeurs extrêmes.<br />

Plus de 14 000 opérations de<br />

tests ou de simulations ont<br />

été réalisées pour obtenir la<br />

qualification du produit.<br />

En conclusion, on peut<br />

dire que le logiciel BRT-Cicero<br />

permet d´une part<br />

d´optimiser les coûts de<br />

maintenance en ciblant<br />

les contrôles à réaliser et,<br />

d´autre part, d’augmenter<br />

le niveau de sécurité vis-àvis<br />

du risque lié à la pression<br />

interne des tuyauteries en<br />

participant à la démarche<br />

proactive de prévision du<br />

risque corrosion-érosion.<br />

L´intégration de la maintenance<br />

dite « prédictive » en<br />

tant que priorité sécuritaire<br />

est certainement à l´origine<br />

du fait qu´en France il n´y a<br />

jamais eu d´incidents graves<br />

dans les réseaux secondaires<br />

de centrales nucléaires.<br />

« Nous avons été séduits par<br />

la vitesse de calcul de Maple,<br />

par sa puissance graphique<br />

ainsi que son interface document<br />

interactif très puissante<br />

», témoigne M. Bouvier,<br />

responsable du développement<br />

de l´application,<br />

poursuivant : « La génération<br />

automatique de code directement<br />

à partir des équations,<br />

que nous n´avons trouvé que<br />

dans Maple, nous permet<br />

d´automatiser et accélérer<br />

nos développements d´outils<br />

de validation. Nous envisageons<br />

maintenant une commercialisation<br />

à l´export de<br />

notre savoir-faire, plusieurs<br />

exploitants de centrales ont<br />

manifesté un vif intérêt pour<br />

le logiciel BRT-Cicero ».<br />

F. P.


Publi-rédactionnel<br />

> Retour d’expérience<br />

Une mobilité efficace<br />

pour la maintenance<br />

La société Anvolia gère les interventions de ses techniciens de terrain<br />

et ses relations clients avec la solution Movalys d’Adeuza. Une mise<br />

en œuvre exemplaire pour rationaliser et optimiser l’emploi des<br />

ressources et la communication au sein de l’entreprise et avec ses clients.<br />

Créée en 1991 à Nantes,<br />

dans le secteur de la climatisation,<br />

du chauffage<br />

et de la ventilation, par<br />

Marc Faburel son président et M. Hervé<br />

Mercier son associé, la société Anvolia<br />

assure aussi bien l’étude et l’installation<br />

des équipements<br />

que leur<br />

maintenance préventive<br />

et curative.<br />

Les clients sont<br />

essentiellement de<br />

grandes entreprises<br />

à implantations<br />

« Nous avons d’abord été confrontés à<br />

la problématique des 35 heures », rappelle<br />

le dirigeant. Comment permettre<br />

aux techniciens d’assurer leurs missions<br />

tout en respectant la réglementation<br />

horaire, et sans faire exploser les heures<br />

supplémentaires. D’où le recours, dans<br />

un premier temps, à une solution de<br />

gestion des temps effectifs d’intervention<br />

et des trajets (en conformité avec<br />

la convention du bâtiment qui permet<br />

d’encadrer les temps de travail et de<br />

déplacement). Mais basé sur la confiance<br />

et la déclaration, sans contrôle, le<br />

système a vite montré ses limites. La<br />

mise en place de la géolocalisation a<br />

Techniciens en intervention.<br />

multiples, notamment de grandes enseignes<br />

et des chaînes commerciales.<br />

Parmi ses références, on peut citer Maison<br />

du Monde, Pimki, Nocibé, Kiabi…,<br />

des clients très exigeants en matière<br />

de services, qu’il a fallu suivre d’abord<br />

dans le Grand Ouest, de Nantes à Lorient,<br />

de Tours à Rennes, puis sur tout<br />

le territoire national à travers une dizaine<br />

d’implantations et 240 personnes<br />

à Paris, Toulouse, Lyon, Bordeaux,<br />

Marseille. Trois nouvelles créations sont<br />

programmées dans le Centre et le Nord.<br />

« Notre activité particulière en matière<br />

de service de maintenance des équipements<br />

nous impose une grande proximité<br />

des sites de nos clients », explique<br />

M. Faburel.


Publi-rédactionnel<br />

Marc Faburel (à gauche) et Hervé Mercier (à droite),<br />

dirigeants d’Anvolia<br />

permis ensuite de détecter certaines<br />

dérives dans les emplois du temps…<br />

mais de façon encore insatisfaisante.<br />

Adieu paperasse,<br />

bonjour la réactivité !<br />

Les deux informaticiens maison, Antony<br />

Maillot et Bertrand Auger, qui ont<br />

installé la géolocalisation, s’attachent<br />

alors à optimiser la planification, nœud<br />

stratégique de l’activité de l’entreprise.<br />

Leurs objectifs : moins de paperasse<br />

et plus d’informations, plus de réactivité<br />

et une meilleure communication<br />

avec les techniciens comme avec les<br />

clients… « Ayant une activité essentiellement<br />

terrain, nous avions tendance à<br />

considérer que notre travail est terminé<br />

quand le dépannage a été effectué. Mais<br />

en fait notre donneur d’ordre attend de<br />

nous non seulement une bonne réactivité,<br />

mais aussi un suivi d’information<br />

et une communication plus riche. » La<br />

rencontre avec Adeuza allait permettre<br />

de répondre à ces enjeux.<br />

La solution offre les garanties de pérennité<br />

et d’évolutivité qu’apportent<br />

un progiciel ainsi que le langage Java,<br />

un standard. « En outre il fallait pouvoir<br />

établir des passerelles avec notre outil<br />

Sage et, d’autre part, configurer<br />

et adapter l’outil à nos<br />

demandes spécifiques », développe<br />

A. Maillot. Avec Movalys,<br />

la solution développée<br />

par l’éditeur, c’est toute<br />

la chaîne d’information qui<br />

est désormais fluidifiée : les<br />

techniciens n’ont plus à venir<br />

chercher les bons d’intervention,<br />

ils reçoivent l’information<br />

pertinente en temps réel,<br />

et avisent, en retour, de la fin<br />

de chaque intervention. En<br />

parallèle, la communication<br />

avec les clients s’est trouvée<br />

améliorée, à travers notamment<br />

une « hot line » centrale<br />

basée à Nantes qui prend<br />

les demandes d’intervention<br />

pour toute la France, les qualifie<br />

et les dispatche instantanément<br />

auprès du technicien<br />

disponible le mieux approprié<br />

sur le terrain. « Ayant une visibilité<br />

permanente sur la localisation<br />

des techniciens, on ne<br />

perd plus de temps dans la recherche<br />

de la personne… » Et un double<br />

avantage : en terme de qualité de services,<br />

Anvolia peut aujourd’hui garantir<br />

une intervention dans les 4 heures, au<br />

pire dans les 12 heures si la demande<br />

parvient en soirée… en assurant la traçabilité<br />

et un parfait suivi de l’information<br />

par Extranet et à travers la signature<br />

électronique des bons de travaux.<br />

Avantage en terme d’organisation et de<br />

management interne : plus de conflit<br />

avec les salariés dont le relevé des<br />

Prise en compte de l’intervention et rapport<br />

d’intervention<br />

temps d’intervention et de déplacement<br />

est désormais incontestable. À<br />

terme, les feuilles d’heures pourraient<br />

être gérées directement sur Movalys…<br />

« Ce n’est pas encore en place, mais on<br />

pourrait ainsi aller jusqu’à l’établissement<br />

du bulletin de salaire des techniciens<br />

», se plaît à envisager M. Faburel.<br />

De façon très concrète, la suppression<br />

des ressaisies de reporting a permis de<br />

simplifier et d’accélérer les procédures<br />

et de résoudre les problèmes d’incompréhension<br />

liés aux écrits manuels.<br />

45 techniciens de maintenance et 10<br />

ordonnanceurs sont les utilisateurs<br />

réguliers de la solution accessible sur<br />

terrain par des terminaux mobiles, des<br />

PDA durcis Dolphin 7900 de Hand Held<br />

Product (avec lecteur de code à barres<br />

intégré, ce qui ouvre à des développements<br />

ultérieurs).<br />

20 000 interventions<br />

en France<br />

La relation avec Adeuza a été exemplaire<br />

: « Nous avons été exigeants,<br />

mais ils ont su répondre à nos besoins<br />

et à des demandes parfois atypiques,<br />

souligne M. Faburel, lancé en 2005, le<br />

projet a demandé près de trois ans. Sans<br />

doute qu’aujourd’hui, un tel projet serait<br />

réalisé en moins de temps compte<br />

tenu de l’expérience acquise de part et<br />

d’autre. »<br />

Aujourd’hui la solution d’Adeuza et les<br />

différents modules, Movalys Intervention,<br />

Connecteur Movalys et Movalys<br />

Mobile, sont utilisés par Anvolia aussi<br />

bien pour gérer ses contrats de maintenance<br />

auprès des enseignes multisites<br />

que pour ses interventions sur<br />

les sites industriels qui se distinguent<br />

souvent par un grand nombre d’équipements<br />

sur un même lieu. Selon les<br />

équipements et les contrats de maintenance,<br />

chaque site fait l’objet de une<br />

à 12 visites préprogrammées par an en<br />

maintenance préventive, en dehors des<br />

dépannages évidemment non programmables<br />

: Anvolia réalise ainsi pas moins<br />

de 20 000 interventions par an.<br />

Enfin, et ce n’était pas l’objectif premier,<br />

mais le recours à une solution<br />

innovante et sans papier a donné à l’entreprise<br />

une image de modernité, de<br />

fiabilité et d’éco-responsabilité qui valide<br />

son expertise auprès de nouveaux<br />

clients.


Focus / Sécurité au travail<br />

> Entretien<br />

Trois questions à…<br />

Antoine Fabre,<br />

délégué général du SYNAMAP<br />

Le SYNAMAP est devenu récemment, sous le nouveau<br />

développement de son acronyme, le « Syndicat<br />

national des acteurs du marché de la prévention et de<br />

la protection ».<br />

Antoine FABRE,<br />

DESS en droit et en science-politique,<br />

est entré au SYNAMAP en 2007,<br />

organisation dont il devient<br />

le délégué général en juin 2008.<br />

M&E. La réglementation est un<br />

facteur important en faveur du<br />

développement des EPI : est-elle<br />

satisfaisante ou devrait-elle être<br />

renforcée sur certains points ?<br />

Quels sont les « chantiers » réglementaires<br />

en cours ?<br />

Antoine Fabre. Le champ économique<br />

des entreprises adhérentes<br />

du SYNAMAP est incontestablement<br />

déterminé par l’ensemble<br />

des dispositions, réglementaires<br />

ou législatives, qui fondent, développent<br />

ou optimisent le principe<br />

de la protection de l’homme au<br />

travail. On peut même affirmer,<br />

de ce point de vue, que les entreprises<br />

françaises bénéficient d’un<br />

avantage concurrentiel historique<br />

dans la mesure où elles ont intériorisé<br />

très tôt les fondements<br />

d’une « culture sécuritaire » qui<br />

s’est développée dans notre pays<br />

dès le x i x e siècle. Aujourd’hui, les<br />

activités de nos professionnels<br />

sont encadrées par deux directives<br />

européennes inspirées par<br />

la théorie de la « nouvelle approche<br />

». Très schématiquement,<br />

le principe de la nouvelle approche<br />

est le suivant : la Directive se<br />

borne à fixer des exigences essentielles<br />

de sécurité, et l’évaluation<br />

de la conformité de nos<br />

produits (aux susdites exigences<br />

essentielles) est renvoyée à des<br />

organismes notifiés qui, pour ce<br />

faire, s’appuient principalement<br />

sur des référentiels techniques, à<br />

savoir les normes. Cette théorie<br />

de la « nouvelle approche » est<br />

en cours de révision et le SYNA-<br />

« La contrefaçon est une<br />

dérive économique criminogène et<br />

la politique de surveillance,<br />

encore embryonnaire, doit<br />

être renforcée »<br />

MAP est extrêmement vigilant à<br />

ce sujet dans la mesure où il estime,<br />

et il n’est pas le seul, que le<br />

processus normatif doit être impérativement<br />

rationalisé. La révision<br />

des directives EPI, qui succédera<br />

à la révision de la nouvelle<br />

approche, sera bien évidemment<br />

l’un des autres chantiers réglementaires<br />

au sujet duquel la vigilance<br />

du SYNAMAP sera sans<br />

défaut. À cet égard, nous ferons<br />

tout notre possible pour que ces<br />

révisions à venir apportent à nos<br />

professionnels les légitimes clarifications<br />

qu’ils attendent sur la<br />

portée juridique des référentiels<br />

techniques, aussi bien que sur la<br />

rationalisation du processus normatif.<br />

M&E. Dans une économie mondialisée,<br />

quelles sont les forces et<br />

les faiblesses de nos entreprises<br />

nationales ? La contrefaçon estelle<br />

jugulée ?<br />

A. Fabre. Les entreprises françaises,<br />

dans le domaine des EPI,<br />

sont unanimement reconnues<br />

par leurs concurrentes étrangères<br />

comme économiquement performantes,<br />

politiquement responsables<br />

et socialement éthiques.<br />

Le leader mondial est français et<br />

notre tissu économique est composé<br />

de PME d’exception. Nous<br />

ne vivons donc pas la globalisation<br />

des échanges sur un mode<br />

anxiogène. La mondialisation est<br />

une réalité à laquelle nos adhérents<br />

s’adaptent et il n’est pas<br />

rare de constater à l’export que<br />

le principal concurrent d’une entreprise<br />

française est une autre<br />

entreprise française. C’est là une<br />

40<br />

M & E - N°608 - Novembre 2008


« Le processus<br />

normatif doit être<br />

rationalisé »<br />

réalité industrielle dont nos<br />

gouvernants n’ont que trop<br />

peu conscience…<br />

Quant à la contrefaçon,<br />

c’est une dérive économique<br />

criminogène qui n’épargne<br />

malheureusement personne<br />

et tous les produits<br />

en sont victimes. Ce triste<br />

constat est en partie lié au<br />

caractère embryonnaire de<br />

la politique de surveillance<br />

du marché en Europe. Il faut<br />

donc souhaiter, d’une part,<br />

que les orientations que formule<br />

le nouveau Règlement<br />

CE se traduiront, à compter<br />

de 2010, par des progrès<br />

concrets dans un domaine<br />

que tous nos industriels jugent<br />

particulièrement sensible<br />

et que, d’autre part, les<br />

pouvoirs publics nous aident<br />

à bâtir, dans la concertation<br />

et la transparence, un<br />

champ économique plus<br />

stable et plus respectueux<br />

du droit positif.<br />

M&E. Le SYNAMAP a récemment<br />

changé d’intitulé :<br />

quelles sont aujourd’hui les<br />

enjeux et les défis du syndicat<br />

et quels moyens a-t-il<br />

d’y faire face pour soutenir<br />

les entreprises ses adhérentes<br />

?<br />

A. Fabre. Le marché de la<br />

prévention et de la protection<br />

de l’homme au travail<br />

a connu des bouleversements<br />

importants ces<br />

dernières années. De nouveaux<br />

acteurs sont apparus<br />

: installateurs, sociétés<br />

de formation, etc. Le droit<br />

positif s’est complexifié. La<br />

production normative s’est<br />

accélérée. Peut-être à l’excès.<br />

Des lignes anciennes se<br />

sont déplacées, les mentalités<br />

ont changé et de nouveaux<br />

territoires se dessinent.<br />

Le SYNAMAP se devait<br />

d’en tenir compte. Or, la<br />

déclinaison initiale de notre<br />

acronyme, « Syndicat national<br />

des articles et matériels<br />

de protection », pouvait<br />

laisser supposer que notre<br />

organisation se situait dans<br />

une stricte logique de produit.<br />

Le changement, opéré<br />

récemment à l’initiative<br />

du président Bernard Cuny,<br />

présente donc l’avantage de<br />

nous placer définitivement<br />

dans une logique de « marché<br />

»… Un marché nouveau<br />

et protéiforme dont le SY-<br />

NAMAP, qui est devenu le<br />

« Syndicat National des<br />

acteurs du marché de la<br />

prévention et de la protection<br />

», entend appréhender<br />

toute la réalité.<br />

L’ambition du SYNAMAP<br />

pour les années à venir<br />

sera de parvenir, en accord<br />

avec l’ensemble des instances<br />

concernées (Commission<br />

européenne, pouvoirs<br />

publics français, Afnor,<br />

CNMATS, etc.), à ce que nos<br />

professionnels soient en<br />

mesure d’évoluer dans un<br />

espace économique européen<br />

transparent et harmonisé,<br />

normativement<br />

rationnel, et juridiquement<br />

stable. Quant à nos moyens,<br />

ce sont ceux d’une organisation<br />

professionnelle dynamique,<br />

volontaire, cultivant<br />

une relation de proximité<br />

avec ses adhérents, et<br />

libre de sa parole.<br />

Propos recueillis<br />

par Jean-François Romain


Focus / Sécurité au travail<br />

> Risque incendie<br />

Un incendie pour<br />

comprendre<br />

Le Flumilog joue les pyromanes sur le site du futur CERTES pour comprendre<br />

le déclenchement et les effets des incendies de locaux industriels ou<br />

logistiques. Avec la complicité, pour la bonne cause, de GSE, spécialiste de<br />

l’ingénierie de construction des plates-formes.<br />

Un entrepôt de<br />

860 m² était volontairement<br />

incendié<br />

le 26 septembre<br />

dernier à Rouvroy-les-Merles<br />

(Oise) sur le site du CERTES, le futur<br />

Centre européen de recherche<br />

sur les technologies de l’environnement<br />

et de la sécurité. Il s’agissait<br />

de l’essai incendie à grande<br />

échelle pour valider la méthode<br />

de référence de calcul des effets<br />

thermiques et pour évaluer les<br />

distances d’effet d’un incendie<br />

d’entrepôt.<br />

Fondatrice du métier de contractant<br />

général dans la construction<br />

de plates-formes logistiques, GSE<br />

a mis au service du projet ses<br />

compétences particulières.<br />

Valider une<br />

méthode de<br />

référence<br />

Les partenaires du projet Flumilog<br />

veulent surtout définir une<br />

méthode de référence nationale,<br />

qui soit validée par l’ensemble<br />

des acteurs concernés et opératoires<br />

quelles que soient les spécificités<br />

des plates-formes logistiques<br />

et des produits stockés.<br />

Pour mieux maîtriser les risques<br />

d’incendie, adapter les infrastructures,<br />

ajuster les écrans<br />

thermiques et déterminer les<br />

distances de sécurité autour des<br />

installations, il est indispensable<br />

de connaître avec précision<br />

l’impact des flux thermiques lors<br />

d’un incendie. Or dans le passé<br />

chaque bureau d’étude avait sa<br />

propre formule pour calculer les<br />

effets de la chaleur des flammes.<br />

Certes, la simulation sur ordinateur<br />

a ses avantages mais aussi<br />

ses incertitudes, et l’expérimentation<br />

avec essais à taille réelle<br />

Le mur coupefeu<br />

circonscrit<br />

l’incendie<br />

à une seule<br />

cellule et<br />

l’effondrement<br />

vers l’intérieur<br />

limite les<br />

risques.<br />

est indispensable. Après avoir<br />

réuni les moyens nécessaires,<br />

le groupement Flumilog a entrepris<br />

en automne 2007 une série<br />

d’essais à moyenne échelle<br />

avec un bâtiment de 100 m².<br />

Cela a déjà permis d’avoir une<br />

meilleure connaissance de l’influence<br />

des différents combustibles.<br />

Ce vendredi 26 septembre,<br />

il s’agissait de l’essai grande<br />

échelle avec un bâtiment de<br />

860 m² de surface et 12,5 m de<br />

42<br />

M & E - N°608 - Novembre 2008


hauteur, ce qui correspond à une<br />

cellule entrepôt.<br />

Compartimentage<br />

et effondrement<br />

vers l’intérieur<br />

Le bâtiment était constitué d’une<br />

structure métallique de support<br />

et de bardage acier sur trois façades,<br />

tandis que la façade Est était<br />

constituée d’un mur coupe-feu en<br />

plaques de plâtre, qui, selon la réglementation<br />

doit résister au feu<br />

pendant 2 heures. À l’intérieur,<br />

260 tonnes de bois palettisées<br />

ou en caisses étaient réparties<br />

sur des racks. Cela représente un<br />

remplissage de 80 % du volume<br />

de stockage. Environ 200 thermocouples<br />

ont permis de mesurer<br />

l’évolution des températures, une<br />

quarantaine de fluxmètres a mesuré<br />

les flux thermiques et une dizaine<br />

de caméras placées à l’intérieur<br />

et à l’extérieur du bâtiment<br />

a filmé l’évolution de l’incendie et<br />

le comportement des éléments de<br />

la construction.<br />

« Cet essai nous a permis d’avoir<br />

une approche plus réaliste de ce<br />

qu’est un incendie d’entrepôt »,<br />

constatait « à chaud » Stanislas<br />

Grassien, directeur de projet R&D<br />

de GSE. « Le bâtiment joue un rôle<br />

d’enveloppe. On s’aperçoit qu’un<br />

tel bâtiment qui va tomber doucement,<br />

comme ici au bout de<br />

20 à 25 minutes, s’effondre vers<br />

l’intérieur et a tendance à atténuer<br />

la hauteur des flammes, qui,<br />

même au plus fort de l’incendie<br />

ne dépassent pas ici, sous réserve<br />

de l’analyse des images vidéo,<br />

le double de la hauteur du bâtiment.<br />

Suite à l’effondrement du<br />

bâtiment, les flammes ont décroché<br />

assez rapidement. En tout cas,<br />

« Un mur coupe-feu en plaques<br />

de plâtre selon la réglementation<br />

doit résister au feu pendant<br />

2 heures »<br />

Flumilog<br />

Une démarche commune<br />

L’essai d’incendie sur le site du CERTES a<br />

été organisé dans le cadre du projet Flumilog<br />

(FLUx éMIs par un incendie d’une<br />

plate-forme LOGistique) qui regroupe dans<br />

une démarche commune en faveur de la<br />

défense de l’environnement et de la prévention<br />

des risques plusieurs partenaires :<br />

l’Ineris (Institut national de l’environnement<br />

l’intensité maximale n’a pas été<br />

très longue, seulement 5 ou 6 minutes.<br />

En termes de sécurité, cela<br />

nous donne une vision un peu plus<br />

réaliste des effets d’un incendie<br />

qu’on cherche à contenir. Aussi le<br />

Des<br />

thermocouples<br />

à l’intérieur et<br />

des caméras<br />

à l’extérieur<br />

permettent<br />

de mieux<br />

comprendre le<br />

comportement<br />

du bâtiment.<br />

industriel et des risques), le CNPP (Centre<br />

national de prévention et de protection), le<br />

Centre technique industriel de la construction<br />

métallique (CTICM), le Syndicat de la<br />

construction métallique de France (SCMF),<br />

le groupe métallurgique ArcelorMittal, l’Association<br />

française de logistique (Afilog) et<br />

la société d’ingénierie GSE.<br />

mur coupe-feu vers la cellule voisine<br />

du bâtiment – ici simulé – a<br />

très bien tenu et a parfaitement<br />

joué son rôle de compartimentage.<br />

De fait, grâce aux compartiments<br />

la ruine en chaîne du bâtiment<br />

a été évitée. L’incendie se<br />

limite à une seule cellule et il n’y<br />

a pas de propagation sur la structure<br />

de la cellule voisine. Le bâtiment<br />

s’est effondré selon le scénario<br />

qui était prévu, c’est-à-dire<br />

un effondrement vers l’intérieur et<br />

non vers l’extérieur, ce qui est important<br />

pour la sécurité des gens<br />

qui combattent le feu ou pour les<br />

bâtiments voisins. »<br />

Rassurer<br />

investisseurs<br />

et prestataires<br />

logistiques<br />

Jean-Claude Bossez, président<br />

d’Afilog, souligne la relation entre<br />

prévention des risques, développement<br />

durable et perspectives<br />

de l’industrie logistique.<br />

« Cet essai est un élément très<br />

important et va nous permettre<br />

d’obtenir par voie scientifique des<br />

éléments avec lesquels nous pouvons<br />

rassurer les investisseurs, les<br />

constructeurs, les chargeurs et les<br />

prestataires logistiques, sur le fait<br />

que leurs bâtiments sont faits avec<br />

des matériaux et selon des normes<br />

qui présentent toutes les garanties<br />

de sécurité, et cela devrait aussi<br />

rassurer les administrations, les<br />

communes et les riverains voisins<br />

de ces sites logistiques. »<br />

F. P.<br />

Novembre 2008 - M & E - N°608 43


Sécurité au travail<br />

> Protéger le corps au travail<br />

Les EPI, une des clés<br />

de la sécurité<br />

Tous les corps de métiers et toutes les parties du corps sont concernés<br />

par les équipements de protection individuelle (EPI). Il s’agit de protéger<br />

tout ou partie du corps ou du visage, quand un danger peut atteindre la vue,<br />

provoquer des accidents respiratoires ou blesser les extrémités du corps.<br />

Selon la directive<br />

89/686/CEE, un EPI<br />

se définit comme :<br />

« Tout dispositif ou<br />

moyen destiné à être porté ou<br />

tenu par une personne en vue de<br />

la protéger contre un ou plusieurs<br />

risques susceptibles de menacer<br />

sa santé et sa sécurité au travail,<br />

ainsi que tout complément ou accessoire<br />

destiné à cet objectif. »<br />

Un produit EPI marqué comme<br />

respectant une norme donnée va<br />

apporter à l’acheteur et à l’utilisateur<br />

l’assurance que cet EPI<br />

est parfaitement adapté à l’usage<br />

que l’on va en avoir.<br />

L’arrêt du 19 mars 1993 impose<br />

que tout EPI utilisé soit soumis à<br />

des vérifications périodiques au<br />

moins tous les ans, par une personne<br />

compétente qui en consignera<br />

les résultats dans un registre<br />

de sécurité tenu à disposition<br />

des services de contrôle et de<br />

préven- tion. La vérification<br />

périodique des EPI<br />

de catégorie 3 est<br />

obligatoire (article<br />

R233-42-2 du<br />

Code du travail),<br />

mais qui dit vérification<br />

dit suivi<br />

et traçabilité.<br />

Celle-ci peut<br />

constituer en<br />

un simple numéro<br />

d’identification,<br />

ou<br />

un code à<br />

barres marquant l’EPI concerné,<br />

ou faire appel à la technologie sophistiquée<br />

du système RFID (Radio<br />

Frequency IDentification).<br />

Casques, masques<br />

et lunettes<br />

La protection du crâne et du<br />

visage est essentielle car elle<br />

concerne directement des parties<br />

vitales de notre organisme.<br />

Tous les casques doivent répondre<br />

aux conditions de test<br />

de la norme EN397, à savoir :<br />

variation thermique (–10 °C à<br />

+50 °C), humidité, rayons ultraviolets,<br />

pénétration, absorption<br />

des chocs et test de la jugulaire.<br />

La durée d’utilisation d’un casque<br />

est fonction du matériau<br />

utilisé pour sa fabrication et son<br />

emploi. Il est donc important de<br />

se reporter au marquage et aux<br />

directives de la norme EN397.<br />

Toutefois, par principe de précaution,<br />

il est recommandé de<br />

changer son casque au-delà de<br />

5 ans même s’il ne présente<br />

pas de heurts. En cas de choc,<br />

il doit être immédiatement remplacé.<br />

Les masques permettent de limiter<br />

les risques respiratoires,<br />

anti poussières ou antigaz, ils permettent<br />

de se protéger contre<br />

la toxicité des produits environnants.<br />

Nombreux sont les types<br />

de protection en ce domaine,<br />

certains filtres permettent également<br />

de combiner les deux protections<br />

(poussières et gaz). Pour<br />

bien se protéger, il faut commencer<br />

par analyser les conditions<br />

de travail du poste concerné,<br />

puis estimer correctement les<br />

risques qui en découlent. Pour<br />

cela, il est d’abord essentiel de<br />

définir la nature des dangers qui<br />

sont regroupés en deux familles<br />

principales de contaminants : les<br />

molécules, gaz et vapeurs, et les<br />

particules, poussières, fumées et<br />

brouillards. Ces indications vous<br />

permettront de choisir la protection<br />

la mieux adaptée au travail à<br />

effectuer. Pour se protéger contre<br />

ces substances nocives pour l’organisme,<br />

il existe des masques à<br />

ventilation assistée. Ce système<br />

purifie l’air avant aspiration et<br />

éloigne ainsi tout risque d’intoxication.<br />

Lors de travaux industriels ou de<br />

chantiers, les yeux sont exposés à<br />

des risques majeurs : risques mécaniques,<br />

projections chimiques…<br />

Afin d’évaluer les critères de performance<br />

et choisir la protection<br />

la mieux adaptée reportez-vous<br />

aux 4 normes de base que sont<br />

les normes EN165 à EN168. Il<br />

existe 4 critères de performance<br />

de la protection oculaire : la<br />

qualité optique définie en 3 classes,<br />

la résistance aux projections<br />

et aux rayonnements. En cas de<br />

risques de projections ou d’impacts<br />

moyens ou forts, les lunettes-masques<br />

ou écrans faciaux<br />

44<br />

M & E - N°608 - Novembre 2008


-<br />

<br />

<br />

Vêtements de<br />

protection<br />

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Quand il faut<br />

prendre des gants<br />

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« Plus<br />

d’un<br />

accident<br />

sur trois<br />

concerne<br />

les<br />

mains »<br />

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Connaissance des normes<br />

Classe 1: Les risques mineurs et les lésions<br />

superficielles, réversibles, ne touchant pas<br />

d’organes vitaux. Utilisés en cas de petites<br />

agressions, une procédure d’autocertification<br />

suffit: le fabricant peut se contenter d’affirmer<br />

que le produit est conforme aux dispositions<br />

de la directive. Marquage: ces équipements<br />

doivent posséder le marquage CE.<br />

Classe 2 : Les risques intermédiaires et<br />

lésions graves, irréversibles : happement<br />

EN510, visibilité EN471, thermiques<br />

EN470-1 et EN531. Pour ces EPI il est nécessaire<br />

de faire procéder à un examen CE<br />

réalisé par un organisme de vérification.<br />

Ce dernier constate et atteste que le modèle<br />

d’EPI satisfait aux dispositions de la directive<br />

le concernant. Marquage : ces produits<br />

doivent posséder le marquage CE plus l’année<br />

de fabrication (ex.: CE02).<br />

Classe 3: Les équipements protégeant des<br />

risques graves et mortels : Risques chimiques<br />

PrEN13034, électrique PrEN1149, thermique<br />

EN531, risques d’intoxication et brûlures<br />

graves (pompier) EN469 paragraphe 8.<br />

<br />

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Les EPI sont classés en trois catégories<br />

L’examen CE de type est complété par un<br />

contrôle de la production réalisé par un organisme<br />

habilité. Marquage: ces équipements<br />

doivent être marqués CE avec l’année<br />

de fabrication et le numéro du laboratoire<br />

agréé (ex: CE026197).<br />

Principales normes utiles: EN169: soudage,<br />

EN170 : ultraviolet, EN171 : infrarouge,<br />

EN207: protection laser, EN1731: usage<br />

industriel contre les risques mécaniques<br />

et contre la chaleur. EN531 : vêtements<br />

pour exposition à la chaleur et à la flamme;<br />

EN533: vêtements de protection antiflamme;<br />

EN470-1: vêtements de soudeurs ;<br />

EN471 : vêtements de signalisation haute<br />

visibilité ; EN13034 : risques chimiques ;<br />

N1149: protection antistatique.<br />

Pour connaître les normes EPI:<br />

www.interieur.gouv.fr puis recherche par<br />

mot-clé « norme CE EPI » qui donne accès<br />

à un document téléchargeable.<br />

www.afnor.fr/normes en ligne/ Environnement<br />

et protection de la santé, sécurité /<br />

Equipements de protection individuelle.<br />

Novembre 2008 - M & E - N°608 45


Sécurité au travail<br />

savoir plus www.inrs.fr et taper<br />

« norme EN 374 » dans « recherche<br />

simple ».)<br />

La sécurité, c’est<br />

aussi le pied<br />

Lorsque l’on sait que 35 % des<br />

accidents du travail sont dus à<br />

des chutes de plain-pied la protection<br />

devient plus que nécessaire.<br />

Il s’agit d’une part d’être<br />

parfaitement ancré au sol, de ne<br />

pas glisser ou tomber, mais aussi<br />

de se protéger des risques externes<br />

: chimiques, protection contre<br />

les projections, lors de travaux de<br />

soudage, par exemple, chocs dus<br />

à des charges lourdes… Pour cela<br />

les normes EN20345 à 20347 définissent<br />

les mesures prises pour<br />

réduire les risques de perforation<br />

de la voûte plantaire, de glissade,<br />

d’écrasement des orteils, de<br />

chocs, de brûlure ou de projection<br />

chimique ou pétrochimique. Enfin<br />

la norme EN388 définit 5 niveaux<br />

de performance selon les<br />

différents risques mécaniques<br />

(abrasion en nombres de cycles,<br />

coupure par tranchage selon un<br />

coefficient, déchirure et perforation<br />

en Newton).<br />

Les risques<br />

liés au bruit<br />

Près de 7 % des salariés subissent<br />

pendant plus de 20 heures<br />

par semaine des bruits nocifs, dépassant<br />

85 dB(A) selon l’enquête<br />

SUMER (DRT-DARES). Une telle<br />

exposition est susceptible de<br />

provoquer des atteintes auditives<br />

graves et, en 2005, près de 1 200<br />

cas ont ainsi été reconnus et réparés<br />

pour un coût de 116,3 millions<br />

d’euros. 32 % des personnes<br />

exposées au bruit n’ont pas de<br />

protection auditive à leur disposition.<br />

Dans l’industrie, 77 % des<br />

salariés exposés sont protégés.<br />

51 % des intérimaires dans la<br />

construction, et pour autant les<br />

ouvriers des petites entreprises<br />

artisanales. Il est temps d’être<br />

entendus !<br />

La nocivité du bruit dépend du niveau<br />

d’exposition et de sa durée.<br />

L’exposition prolongée au bruit au<br />

travail est responsable de surdités<br />

professionnelles irréversibles. L’exposition<br />

prolongée au bruit peut<br />

être source de fatigue, de stress,<br />

de troubles du sommeil, de modification<br />

de la tension artérielle<br />

et, donc, d’arrêts de travail. Entraînant<br />

des difficultés de communication<br />

orale au travail, le bruit<br />

peut accroître tout simplement<br />

les risques d’accidents du travail.<br />

La directive européenne 2003/10/<br />

CE du 6 février 2003 fixe les valeurs<br />

d’exposition qui déclenchent<br />

une action de prévention<br />

– bruit supérieur à 80 dB(A) –, de<br />

protection – protections auditives<br />

obligatoires pour les bruits<br />

supérieurs à 85 dB(A) –, et des<br />

valeurs limites. Elle précise le<br />

contenu de l’information et de<br />

la formation des travailleurs, et<br />

prévoit une surveillance médicale<br />

renforcée. Elle a été transposée<br />

dans le droit du travail français.<br />

Pour en connaître le détail, se référer<br />

au dossier « Une nouvelle<br />

réglementation sur le bruit au<br />

travail » sur www.inrs.fr et aussi<br />

www.bruit.org (Banque de données<br />

sur le bruit), www.bruit.fr<br />

(Centre d’information et de documentation<br />

sur le bruit), www.<br />

sante.gouv.fr<br />

Concernant la prévention, priorité<br />

à la protection collective, et tout<br />

d’abord à l’isolation des machines<br />

ou au traitement acoustique des<br />

locaux. Un exemple dans le BTP :<br />

on peut réduire le bruit grâce à<br />

une bonne organisation de chantier.<br />

Engins de chantier : réduire<br />

les déplacements des véhicules ;<br />

couper les moteurs à l’arrêt ; donner<br />

la priorité à des équipements<br />

électriques, compresseurs… Pour<br />

la communication sur le chantier,<br />

on utilisera oreillettes ou talkies-walkies.<br />

Réalisation du gros<br />

œuvre (mise en œuvre des outils<br />

coffrants) : choisir des matériels<br />

munis d’écrous ; utiliser du béton<br />

autoplaçant. Conception de<br />

l’ouvrage : recourir à des éléments<br />

préfabriqués en béton. Préparation<br />

du chantier incluant le BET :<br />

L’échelle du bruit<br />

dB (décibel) est l’unité de mesure du niveau sonore,<br />

dB(A) (décibel pondéré A) est l’unité de<br />

mesure simulant le niveau sonore réellement<br />

perçu par l’oreille. Le décibel suit une progression<br />

logarithmique. Cela signifie que : 3 dB de<br />

plus = son x2, 5 dB de plus = son x3, 10 dB de<br />

plus = son x10. Le saut est minime dans le bas<br />

de l’échelle, mais notoire dès que l’on navigue<br />

au-delà de 30 dB :<br />

25 dB(A) Conversation à voix basse<br />

45 dB(A) Appartement normal<br />

60 dB(A) Conversation normale<br />

70 dB(A) Rue à gros trafic<br />

75 dB(A) Aspirateur<br />

80 dB(A) Aboiements<br />

Seuil de risque ou de nocivité<br />

85 dB(A) c’est le seuil de danger<br />

90 dB(A) Chaudronneries, menuiseries<br />

100 dB(A) Véhicules lourds, moulage<br />

105 dB(A) Niveau sonore maximal autorisé dans<br />

les discothèques<br />

Seuil de douleur<br />

110 dB(A) Marteaux-piqueurs<br />

120 dB(A) Réacteur d’avion<br />

130 dB(A) Marteaux-riveurs<br />

Durées limites d’exposition quotidienne au bruit<br />

(niveau sonore en dB(A) et durée d’exposition<br />

maximale) : 85 dB(A) pendant 8 heures par jour,<br />

88 dB(A) pendant 4 h, 91 dB(A) 2 h, 94 dB(A) 1 h,<br />

97 dB(A) 30 min, à 100 dB(A) 15 min soit pas plus<br />

d’un quart d’heure, et à 103 dB(A) 7,5 min.<br />

respecter parfaitement les plans<br />

de ferraillage et de bétonnage,<br />

prévoir le bon emplacement des<br />

réservations du second œuvre<br />

– boîtiers d’attente. La norme<br />

EN458 est un guide accompagné<br />

des recommandations relatives<br />

à la sélection, l’utilisation<br />

et les précautions d’emploi des<br />

protections antibruit : bouchons<br />

d’oreilles (jetables ou réutilisables),<br />

arceau antibruit (pour un<br />

port intermittent ou fréquent,<br />

mais peu prolongé), casque antibruit<br />

(plus encombrant, protection<br />

instantanée).<br />

(D’après le « Guide de la sécurité<br />

au travail » réalisé par Réseau<br />

SOCODA et ses partenaires.)<br />

46<br />

M & E - N°608 - Novembre 2008


Sécurité au travail<br />

> Pratique<br />

Gros plan sur l’antichute<br />

Système d’ancrage autonome par dépression,<br />

antichute à rappel automatique ou ligne de vie,<br />

Capital Safety présente à Expoprotection<br />

des innovations qui pourraient être récompensées.<br />

L<br />

e système d’ancrage<br />

autonome par dépression<br />

« Mobi-Lok » de<br />

DBI-SALA, une marque<br />

de Capital Safety, offre un ancrage<br />

non pénétrant, portatif muni d’un<br />

système d’arrêt de chute pour une<br />

utilisation sur des surfaces lisses.<br />

Dans le secteur de l’aviation, l’ancrage<br />

peut être fixé au fuselage ou<br />

aux ailes d’un appareil sans pénétrer<br />

ou endommager la surface de<br />

l’avion. Le modèle pour l’aviation<br />

comprend des patins anti-frottement<br />

et résistants au « Skydrol »,<br />

qui en font l’outil idéal pour les<br />

inspections et l’entretien des<br />

appareils. Un ancrage destiné à<br />

l’industrie générale offre une solution<br />

plus économique pouvant<br />

être utilisée sur les trains, les pétroliers<br />

et dans les centrales électriques.<br />

Le Mobi-Lok est facile à installer et<br />

à utiliser. Sa conception monobloc<br />

permet de placer l’unité sur une<br />

surface lisse et constitue un point<br />

d’ancrage unique et instantané<br />

grâce à la bouteille d’air comprimée<br />

embarquée, sans besoin<br />

de tuyaux ou de raccordements.<br />

Une unité utilisant une source extérieure<br />

d’air comprimé est également<br />

disponible. Les patins du<br />

système d’ancrage s’adaptent<br />

à des rayons de 76 cm ou plus,<br />

ce qui élimine ainsi la nécessité<br />

d’utiliser plusieurs patins. Le système<br />

peut également être utilisé<br />

en tandem avec un jeu de patins<br />

secondaires et être installé avec<br />

un système de ligne de vie horizontale<br />

pour deux personnes.<br />

Les caractéristiques de sécurité<br />

supplémentaires du Mobi-Lok<br />

comprennent une alarme sonore<br />

de secours, une jauge visuelle et<br />

des valves anti-retour. Mobi-Lok<br />

est près de 40 % plus léger que<br />

les générations précédentes avec<br />

un poids inférieur à 9,5 kg, tout en<br />

conservant son agrément d’arrêt<br />

de chute et son niveau de sécurité.<br />

Il répond aux normes d’arrêt<br />

de chute OSHA, CE et ANZ.<br />

Antichute<br />

et ligne de vie<br />

La société propose également un<br />

nouvel antichute à rappel automatique<br />

« SALA-Lok » doté d’un<br />

carter unique en son genre dont la<br />

conception permet d’empiler les<br />

appareils, d’où un gain de place,<br />

mais aussi de temps. Le principal<br />

avantage de cette caractéristique<br />

vient du fait que plusieurs<br />

antichutes à rappel automatique<br />

peuvent être stockés de façon organisée,<br />

emboîtés parfaitement<br />

de manière compacte. Les carters<br />

étant empilés les uns sur les<br />

autres, le stockage, le contrôle et<br />

l’inspection des équipements seront<br />

plus aisés. Un côté du carter<br />

contient une nervure circulaire qui<br />

s’emboîte dans la nervure plus petite<br />

du côté opposé, ce qui permet<br />

l’empilage de deux antichutes<br />

à rappel automatique (cette<br />

conception permet également de<br />

protéger les étiquettes). « SALA-<br />

Lok » réunit toutes les caractéristiques<br />

actuelles des antichutes<br />

DBI- SALA, frein anti-rebond, réserve<br />

de câble, anneau d’ancrage<br />

pivotant et un mousqueton à témoin<br />

de chute pivotant.<br />

Présenté aux Innovations Awards<br />

à Expoprotection, la ligne de vie<br />

horizontale « EZ-Line » est également<br />

un système novateur qui<br />

facilite l’installation, le rembobinage<br />

et le démontage des lignes<br />

de vie temporaires grâce à son<br />

dispositif de rappel intégré. Pour<br />

dérouler et enrouler ce système<br />

d’une longueur totale de 18 mètres,<br />

il suffit d’utiliser son carter<br />

portatif ultra-compact et léger<br />

(EZ-Line pèse 33 % de moins que<br />

la plupart des lignes de vie horizontales).<br />

Le système comprend<br />

un câble de 6 mm d’une longueur<br />

totale de 18 mètres, une poignée<br />

de rappel du câble qui permet de<br />

tendre la ligne et de rembobiner<br />

le câble dans son carter. Cette<br />

poignée sert en outre d’indicateur<br />

de pré-tension ; le carter protège<br />

le câble contre l’usure que<br />

peut causer un stockage inapproprié.<br />

À noter que ce nouveau<br />

système est doté d’un système<br />

d’absorption d’énergie et peut, en<br />

cas de besoin, être réparé.<br />

<br />

Stacie Blanquin<br />

48<br />

M & E - N°608 - Novembre 2008


Sécurité au travail<br />

> Expoprotection<br />

Une approche globale<br />

de la protection<br />

La prévention n’est malheureusement pas suffisante pour assurer l’intégrité<br />

physique de l’homme – de la femme – au travail. L’arsenal réglementaire,<br />

pas toujours respecté, doit souvent s’appuyer sur l’utilisation des<br />

équipements de protection adéquats. Le salon Expoprotection est l’occasion<br />

unique de faire le point sur les dernières avancées dans le domaine.<br />

« Salon<br />

de la<br />

gestion globale<br />

des risques<br />

», Expoprotection<br />

2008 se tiendra du 4<br />

au 7 novembre à Paris-Nord-<br />

Villepinte. Sur les thématiques<br />

sûreté/sécurité, lutte contre le<br />

feu, santé et sécurité au travail,<br />

« work wear », risques industriels<br />

et technologiques, risques<br />

naturels, ce salon qui se tient<br />

conjointement à <strong>Maintenance</strong><br />

Expo et à Midest (salon de la<br />

sous-traitance industrielle), devrait<br />

accueillir près de 1 000 exposants<br />

et 26 000 visiteurs. Afin<br />

d’apporter des réponses concrètes<br />

à leurs attentes, le salon a<br />

conçu un programme d’animations<br />

varié et innovant, et tout<br />

particulièrement un « Forum de<br />

la gestion des risques », un « Village<br />

de l’ergonomie », un espace<br />

dédié à l’innovation, des parcours<br />

experts…<br />

Dans le cadre d’Expoprotection,<br />

se tiendra également l’Agora du<br />

Synamap : quelque 25 ateliers<br />

d’une demi-heure se succéderont<br />

pendant les 4 jours du salon,<br />

animés par des experts des<br />

sociétés spécialisées, membres<br />

du Syndicat national des acteurs<br />

du marché de la prévention et<br />

de la protection, parmi lesquels<br />

Sperian protection, Gamesystem,<br />

3M, Prevor et Burgher, Centurion,<br />

Aearo Technologies, Capital Safety.<br />

À noter que le Synamap a constitué<br />

une nouvelle commission<br />

sectorielle consacrée à une famille<br />

importante d’EPI (équipements<br />

de protection individuelle),<br />

la protection de la tête (casques,<br />

protection auditive et<br />

oculaire). Cette commission, présidée<br />

par M. Jean-Marc Pautrat<br />

(Centurion), rassemble les acteurs<br />

les plus représentatifs de<br />

ce secteur, adhérents du Synamap.<br />

Les membres experts de<br />

cette commission souhaitent<br />

dans un premier temps faire un<br />

état des lieux de l’environnement<br />

normatif de ces EPI pour distinguer<br />

les normes qui peuvent légitimement<br />

être révisées de celles<br />

pour lesquelles une révision<br />

ne se justifie pas.<br />

Nous avons relevé quelques<br />

exemples des innovations qui<br />

seront présentées à Expoprotection<br />

2008 dans le domaine<br />

sensible de la protection de la<br />

tête, des yeux et des oreilles…<br />

(d’autres produits de protection<br />

dans la rubrique spéciale en fin<br />

de magazine).<br />

La caractéristique<br />

innovante<br />

de l’Ultrafit<br />

X<br />

(Aearo<br />

technologies) est sa tige ergonomique<br />

coudée conçue pour que<br />

l’utilisateur puisse également<br />

contrôler facilement l’ajustement<br />

du bouchon d’oreille dans<br />

le canal auditif. Réutilisable, le<br />

bouchon pré-moulé est présenté<br />

dans une petite boîte en plastique<br />

permettant un stockage hygiénique<br />

et une utilisation prolongée.<br />

Faite en polymère bre-<br />

50<br />

M & E - N°608 - Novembre 2008


veté, la triple corolle fournit une<br />

excellente protection (SNR<br />

35 dB).<br />

Depuis<br />

1994, le<br />

bouchon<br />

d’oreille<br />

Bilsom<br />

303 est<br />

devenu<br />

une référence<br />

sur<br />

le marché<br />

européen de la protection auditive.<br />

Il a séduit des millions d’utilisateurs<br />

avec son design horsnorme.<br />

Développé désormais<br />

sous la marque « Howard Leight<br />

», le nouveau Bilsom 303 se<br />

place plus facilement dans le canal<br />

auditif, et peut être porté<br />

pendant de longues heures. La<br />

formule de la mousse des bouchons<br />

offre en effet, à l’intérieur<br />

de l’oreille, confort et visibilité<br />

avec l’introduction du « Leight<br />

Stripe » : un astucieux mélange<br />

(breveté) de polyuréthane jaune<br />

et blanc livre une sensation de<br />

douceur aussi bien au toucher<br />

que dans l’oreille. Il s’étend doucement<br />

dans le conduit auditif<br />

et fournit un meilleur confort<br />

avec moins de pression. L’extrémité<br />

jaune très visible hors de<br />

l’oreille permet de contrôler le<br />

port correct du bouchon<br />

d’oreille.<br />

Les yeux<br />

et les oreilles<br />

Infield Safety, filiale de Signet<br />

Armorlite, le créateur de l’oculaire<br />

organique aux États-Unis,<br />

propose des lunettes de protection<br />

à verres correcteurs « Optor<br />

» : une protection oculaire<br />

sur mesure pour un port permanent<br />

en milieu professionnel. La<br />

monture, très discrète, est en<br />

polyamide transparent. Elle est<br />

bien enveloppante pour plus de<br />

protection et de conception,<br />

très ergonomique grâce aux<br />

branches réglables. Extensibles<br />

et orientables, elles sont terminées<br />

par un embout en élastomère<br />

hypoallergénique souple<br />

et doux au toucher. La monture<br />

existe en deux tailles. Les verres<br />

sont proposés en polycarbonate<br />

(résistant aux impacts), en<br />

CR39 (résistant aux produits<br />

chimiques) ou en verre minéral<br />

trempé (résistant à l’abrasion)<br />

selon le poste de travail de l’utilisateur<br />

et les risques auxquels<br />

il est exposé. Un traitement antirayures<br />

(polycarbonate et<br />

CR39) assure une plus grande<br />

Rencontre avec…<br />

J.-.M. Pautrat (Centurion France),<br />

président de la commission “Tête” récemment créée au sein du Synamap<br />

La réglementation concernant la protection de la tête vous<br />

paraît-elle suffisante ou pensez-vous qu’elle devrait être renforcée<br />

?<br />

La réglementation à ce jour nous paraît faible et devoir certainement<br />

être renforcée, ce qui devrait éviter d’avoir des produits<br />

importés de très basse qualité, certes à faible prix, mais se<br />

soumettant à la norme uniquement sur deux tests, l’absorption<br />

de choc, la pénétration à l’impact.<br />

Quels sont les besoins formulés par les utilisateurs concernant<br />

les EPI (tête, oreilles, yeux), et les axes de développement<br />

technologique et d’amélioration produit ?<br />

Il y a une telle diversité dans les différentes familles de produits<br />

que des outils de sélection et de choix sont indispensables<br />

pour guider l’utilisateur. Pour ne prendre qu’un exemple<br />

parmi tant d’autres, l’appellation « un casque léger » n’a<br />

guère de sens. Ce que recherche les utilisateurs, c’est plutôt<br />

un casque confortable… mais est-on prêt à y mettre le prix ?<br />

C’est toute la question, car il ne me semble pas très rationnel<br />

d’accepter de dépenser de 40 à 60 euros pour une paire de<br />

chaussures et se contenter d’un casque premier prix à, disons,<br />

trois euros, alors que, pour à peine trois fois ce prix, on peut<br />

se doter d’un casque offrant les meilleures technologies de<br />

confort et de sécurité.<br />

Êtes-vous sensible à la contrefaçon ?<br />

Nous sommes moins sensibles à la contrefaçon proprement<br />

dite qu’à l’importation de produits à très bas prix aux caractéristiques<br />

médiocres.<br />

Quel sera le rôle de la commission Tête que vous présidez ?<br />

Créée par la volonté du président du Synamap, Bernard Cugny,<br />

la commission « tête » qui n’existait pas traitera de la protection<br />

de la boîte crânienne, de la protection faciale et de la protection<br />

auditive. Sans dévoiler dès maintenant tous nos futurs axes de<br />

réflexion, j’ai clairement annoncé lors la tenue de notre première<br />

commission que l’un des premiers axes de travail devra<br />

porter sur l’association casque et protection auditive : il s’agit<br />

de répondre à ce qui constitue aujourd’hui une véritable « prise<br />

de tête » pour les distributeurs et les utilisateurs sur ce sujet<br />

par la rationalisation et la présentation claire des produits afin<br />

d’aider les utilisateurs dans leur choix. D’autres projets seront<br />

dévoilés après la prochaine réunion des membres de la commission,<br />

prévue mi-janvier 2009.<br />

Novembre 2008 - M & E - N°608 51


Sécurité au travail<br />

longévité. En option, traitement<br />

antireflet, verres colorés ou photochromiques.<br />

Une version pour<br />

femme a été adaptée à la morphologie<br />

du visage féminin (Vision<br />

3).<br />

Peltor (Aearo technologies) propose<br />

une lunette Led Light Vision,<br />

lunette de protection<br />

équipée de diodes lumineuses<br />

ultra-puissantes avec piles longue<br />

durée (plus de 50 heures<br />

d’autonomie) qui permettra<br />

d’éclairer une zone sombre tout<br />

en protégeant les yeux et en<br />

laissant les mains libres pour<br />

travailler. Les deux piles sont incluses,<br />

mais ne peuvent pas être<br />

remplacées. La monture possède<br />

des branches et un pont nasal<br />

en caoutchouc. Les oculaires<br />

en polycarbonate incolore antibuée<br />

protègent des UV et des<br />

impacts à températures extrêmes.<br />

Un étui souple en microfibres<br />

est fourni.<br />

Le casque E-MAN a été spécifiquement<br />

conçu pour la protection<br />

des électriciens industriels :<br />

installation, entretien et maintenance<br />

des réseaux électriques.<br />

Il est doté d’une visière entièrement<br />

rabattable évitant tout<br />

risque d’accrochage, et d’une<br />

« Crash Box », innovation permettant<br />

l’absorption des chocs.<br />

Résolument ergonomique, ce<br />

casque est également adapté à<br />

l’industrie chimique ou la métallurgie.<br />

La visière rabattable,<br />

en polycarbonate injecté de<br />

2 mm d’épaisseur, avec traitements<br />

antirayures et antibuée,<br />

protège contre les risques spécifiques<br />

des arcs électriques générés<br />

par les courts-circuits,<br />

flashs UV, étincelles ou gouttelettes<br />

de métal en fusion consécutifs<br />

à l’explosion.<br />

(Voir aussi rubrique Nouveaux<br />

Produits p. 67 et suiv.)<br />

Oui, je désire m’abonner à <strong>Maintenance</strong> & <strong>Entreprise</strong><br />

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Date Signature Cachet


Technologie<br />

> Une application méconnue<br />

Des gaz au secours des<br />

vendanges<br />

La société Oeno Roussillon s’est équipé d’une presse Messer pour la<br />

transformation du CO 2<br />

en glace carbonique. Cette glace permet de protéger<br />

les vendanges lors de leur transport de la vigne au chais et empêche les<br />

raisins de commencer une fermentation indésirable.<br />

Henri Giraltes<br />

chez Oeno<br />

Roussillon<br />

Dès la récolte, la vendange<br />

est protégée<br />

d’un départ précoce<br />

en fermentation<br />

par du CO 2<br />

dans sa forme solide<br />

(neige ou glace carbonique) qui<br />

combine un effet de refroidissement<br />

et d’inertage. Il s’agit d’éviter<br />

le départ de la fermentation<br />

avec les levures dites « indigènes<br />

» naturellement présentes<br />

dans les grappes de raisin. Ce départ<br />

indésirable en fermentation<br />

est d’autant plus risqué que le<br />

temps est chaud. Les levures de<br />

fermentation sélectionnées par<br />

le vinificateur et qui seront ajoutées<br />

lors du départ en fermentation<br />

pourront ainsi accomplir leur<br />

travail sans interférences avec les<br />

levures indigènes et aboutir au<br />

goût du vin recherché. La mise sur<br />

glace carbonique protège également<br />

de l’oxydation, phénomène<br />

auquel les raisins blancs sont très<br />

sensibles. De plus, les propriétés<br />

bactériostatiques du CO 2<br />

limitent<br />

l’utilisation du dioxyde de<br />

soufre SO 2<br />

.<br />

Le choc thermique créé lors de<br />

la mise sur glace carbonique (à<br />

–78 °C) a pour effet l’éclatement<br />

des baies de raisins et la libération<br />

des arômes contenus dans la<br />

peau du fruit.<br />

Une application<br />

typique<br />

avec les vins<br />

blancs liquoreux<br />

de type<br />

sauternes est<br />

la cryoextraction<br />

: les baies<br />

sont surgelées<br />

avant pressurage<br />

afin de<br />

concentrer les<br />

jus obtenus.<br />

La glace carbonique<br />

peut<br />

être utilisée<br />

pour protéger<br />

les vendanges<br />

dans les bennes<br />

à vendanges, les conquets de<br />

réception, les fouloirs égrappoirs,<br />

les cuves de macération, les pressoirs…<br />

Macération<br />

préfermentaire à<br />

froid pour les vins<br />

rouges<br />

Afin de renforcer le caractère<br />

aromatique des vins rouges, on<br />

abaisse la température entre 5<br />

et 10 °C pendant une dizaine<br />

de jours avant le départ en fermentation,<br />

avec du CO 2<br />

liquide<br />

ou solide (glace carbonique). La<br />

fermentation est ensuite déclenchée<br />

par montée en température<br />

(25 °C) et adjonction de levures.<br />

Lors de la vinification, pendant et<br />

après la fermentation, le vinificateur<br />

doit procéder au remontage :<br />

le jus doit traverser la couche de<br />

matières solides (peaux, rafles…)<br />

appelée le chapeau. C’est grâce à<br />

cette opération que le jus, blanc<br />

au départ, devient rouge. Cette<br />

opération peut se faire mécaniquement<br />

grâce à une pompe qui<br />

fait remonter le jus ou par diffusion<br />

d’azote ou mélange azote/<br />

oxygène ou mélange azote/CO 2<br />

.<br />

Le remontage dit « à l’azote »<br />

présente l’avantage de ne pas<br />

abîmer le vin, de limiter les pertes<br />

de produit. Sans compter le<br />

Novembre 2008 - M & E - N°608 55


gain de temps, d’énergie et de<br />

main-d’œuvre. Pour une cuve de<br />

100 hl et une pompe de 50 hl/h,<br />

comptez 2 heures avec 2 personnes<br />

en mécanique, comparé<br />

à 5 minutes avec 1 personne à<br />

l’azote. L’apport d’oxygène lors<br />

d’un remontage pendant la fermentation<br />

peut être intéressant<br />

pour le dopage des levures. De la<br />

même façon, pour homogénéiser<br />

les jus, les gaz alimentaires peuvent<br />

être utilisés en alternative<br />

aux solutions mécaniques.<br />

Nettoyage et<br />

rinçage des<br />

matériels vinicoles<br />

Lors du remplissage des cuves, un<br />

volume d’air dit « ciel gazeux »<br />

reste confiné entre la surface du<br />

niveau de vin et la voûte de la<br />

cuve. L’inertage consistera alors<br />

à balayer l’air (contenant 21 %<br />

d’oxygène) en fin de remplissage<br />

et à le remplacer par un gaz<br />

neutre sous une faible pression<br />

(20 mbar). Ainsi le vin en contact<br />

avec le gaz neutre est protégé de<br />

toute altération, conservant l’intégrité<br />

de ses qualités organoleptiques.<br />

L’azote est aujourd’hui le gaz neutre<br />

le plus utilisé pour l’inertage<br />

du vin. Économiquement avantageux<br />

et chimiquement inerte,<br />

il présente l’inconvénient d’assécher,<br />

voire de décarbonater les<br />

vins. C’est pourquoi le mélange le<br />

plus utilisé est composé de 80 %<br />

d’azote et de 20 % de CO 2<br />

qui<br />

compensent la décarbonatation<br />

engendrée par l’azote.<br />

Pour l’inertage du vin, l’argon<br />

aura l’avantage d’être inerte<br />

comme l’azote et lourd comme<br />

le CO 2<br />

. Ainsi l’argon nécessite un<br />

balayage limité à une fois le volume<br />

à inerter, au lieu de 3 à 4 fois<br />

pour l’azote. Un mélange 80 %<br />

argon et 20 % CO 2<br />

permettra un<br />

inertage efficace avec « effet piston<br />

» sans risque de décarbonatation<br />

comme le provoquerait un<br />

inertage à l’argon pur. Les opérations<br />

de soutirage du vin devront<br />

être associées à un apport en gaz<br />

neutre équivalent.<br />

Lors de l’embouteillage, la couche<br />

d’air au niveau du goulot des<br />

bouteilles peut être remplacée<br />

par un gaz neutre évitant tout risque<br />

d’oxydation. Une opération<br />

fréquente avec les vins blancs<br />

secs sensibles à l’oxygène. Enfin<br />

le CO 2<br />

apporte les solutions<br />

pour le nettoyage cryogénique<br />

(projection de glace carbonique<br />

par un flux d’air comprimé sur<br />

une surface) des barriques ou<br />

cuves de stockage, comme pour<br />

le rinçage avec de l’eau carbonatée<br />

après les lavages avec des<br />

produits alcalins du type soude.<br />

Ce procédé divise par deux la<br />

consommation d’eau.<br />

S. B.


Cahier du Mangement Industriel<br />

> Pilotage<br />

Les 10 indicateurs<br />

incontournables<br />

Comment piloter la maintenance sur la base de 10 indicateurs<br />

incontournables pour diriger une fonction créatrice de valeurs<br />

pour l’entreprise.<br />

Par Yves Lavina<br />

L’AUTEUR<br />

Expert à la<br />

direction<br />

des activités<br />

maintenance<br />

de Proconseil,<br />

Y. Lavina<br />

est l’auteur<br />

de plusieurs<br />

ouvrages dont<br />

Amélioration<br />

continue en<br />

maintenance,<br />

Techniques<br />

d’audit et plan<br />

de progrès,<br />

aux éditions<br />

Dunod (2005).<br />

Figure 1. Exemple de fiche objectif<br />

Orientation n° 3<br />

Indicateurs clés<br />

MTBF -MTTR sur machines critiques<br />

Les services maintenance<br />

regorgent de solutions<br />

techniques pour améliorer<br />

la performance<br />

des sites industriels. En contrepartie,<br />

le dialogue avec la direction<br />

ou avec les entités « clientes » de<br />

l’usine est le plus souvent déficitaire<br />

en indicateurs pertinents. On<br />

dispose bien souvent de chiffres à<br />

ne pas quoi savoir en faire, générés<br />

fréquemment par le souci de<br />

maîtriser les coûts ; on recherche<br />

aussi souvent les indices chiffrés<br />

qui permettraient d’évaluer et de<br />

« vendre » les résultats du service<br />

rendu.<br />

L’art de la maintenance repose<br />

sur la réduction du besoin de<br />

maintenance : moins de curatif et<br />

moins de préventif. Elle s’installe<br />

Engager simultanément un projet pour tuer les pannes<br />

Objectif : Diviser par deux le nombre de pannes<br />

Respons. Indicateur d’action<br />

1) Formuler et mettre en œuvre une stratégie “hantise de la panne” André Nb panne/pers./jour<br />

2) Créer une réelle synergie entre opérateurs production et intervenants maintenance Bernard Nb intervention en binôme<br />

3) Assurer une conduite rigoureuse des dépannages Claude Nb retours sur panne<br />

4) Disposer de maintenanciers polyvalents et compétents Daniel Heures de formation<br />

5) Collecter de façon structurée les données sur les pannes Éric Taux de rapports dépannage<br />

6) Analyser régulièrement les pannes Francis Nb réunions<br />

7) Mesurer les avancées et afficher les indicateurs de fiabilisation Georges Nb indicateurs MAJ<br />

8) Communiquer sur les actions d’éradication de pannes Henri Nb de pannes “tuées”<br />

ainsi dans un processus d’amélioration<br />

continue, dit de « Lean<br />

maintenance » visant à faire juste.<br />

Elle démontre de façon régulière<br />

qu’elle s’inscrit dans le bon<br />

parcours économique et met en<br />

avant sa contribution aux avancées<br />

de l’usine. Avec une telle ambition,<br />

la mesure est essentielle<br />

et, tant qu’elle n’est pas mise en<br />

œuvre, la maintenance reste perçue<br />

comme un mal nécessaire.<br />

Dans l’évaluation de la fonction<br />

maintenance, nous distinguons<br />

deux niveaux :<br />

– celui du diagnostic pour lequel il<br />

s’agit de positionner globalement<br />

le résultat de la fonction. Nous<br />

avons recours aux ratios globaux<br />

qui permettent de la situer par<br />

rapport à des repères et des fondamentaux<br />

de la maintenance :<br />

coût de la maintenance/valeurs à<br />

neuf des biens entretenus ; structure<br />

de la dépense maintenance…<br />

Il s’inscrit dans une logique de<br />

benchmarking ;<br />

– celui du pilotage pour lequel il<br />

s’agit de s’assurer que l’on avance<br />

bien vers l’objectif : la mesure repose<br />

dès lors sur des indicateurs<br />

repris et présentés sous forme de<br />

tableau de bord. Ces clignotants<br />

permettent ainsi d’évaluer périodiquement<br />

la situation de la<br />

maintenance.<br />

Nous retenons cette seconde approche<br />

pour laquelle il convient de<br />

respecter trois règles de départ :<br />

– le service maintenance instaure<br />

un contrôle de l’activité basé sur<br />

l’élaboration préalable de « fiches<br />

objectifs ». Elles formulent<br />

simplement la politique maintenance<br />

sous une forme simple qui<br />

peut s’apparenter à celle présentée<br />

en figure 1 ;<br />

– le tableau de bord de la maintenance<br />

n’est en aucun cas un<br />

tableau cumulant des chiffres :<br />

il montre l’évolution des différentes<br />

actions qui contribuent à<br />

l’atteinte d’objectifs bien formalisés<br />

; ce n’est surtout pas l’image<br />

rétrospective des différentes activités<br />

du service. Il est construit<br />

à l’usage d’un décideur et d’un<br />

seul, et est utilisé pour informer<br />

les autres. Nous raisonnons ici<br />

au niveau du responsable de la<br />

fonction maintenance ;<br />

– le choix des indicateurs res-<br />

Novembre 2008 - M & E - N°608 57


Importance économique - Implication économique - Main-d’œuvre/<br />

Pièces/Prestations extérieures/Gros entretien - Productivité<br />

PERFORMANCE<br />

TRS<br />

Disponibilité<br />

MTBF<br />

MTTR<br />

Taux de rebut<br />

Cadence<br />

COÛTS<br />

EFFICACITÉ<br />

Curatif<br />

Préventif<br />

Amélioratif<br />

Heures<br />

Stock<br />

Sous-traitants<br />

Figure 3.<br />

Les alertes<br />

liées au<br />

chemin<br />

économique<br />

pris par la<br />

maintenance.<br />

Figure 2. Le triangle des objectifs permanents.<br />

Figure 4.<br />

Tableau de bord<br />

sous forme de<br />

Scorecard.<br />

pecte le triangle des objectifs<br />

permanents de la maintenance<br />

comme indiqué sur la figure 2 : en<br />

fait, un écart de coût doit pouvoir<br />

s’expliquer par une évolution des<br />

ressources ou un déficit de performance,<br />

par exemple. Chaque<br />

indicateur vient compléter l’interprétation<br />

d’un écart observé<br />

par l’autre. Pour que le tableau de<br />

bord soit un outil de diagnostic<br />

continu, il convient que les écarts<br />

observés permettent de générer<br />

des actions.<br />

Une fois ces préalables posés, le<br />

pilotage de la maintenance repose<br />

sur :<br />

– des indicateurs d’alerte (I1 à<br />

I3) : sommes-nous sur le bon<br />

chemin ? Autrement dit, ne dérapons-nous<br />

pas par rapport à la<br />

marche générale de l’usine ;<br />

– des indicateurs de respect des<br />

fondamentaux (I4 à I7). Les bons<br />

résultats de la maintenance passent<br />

par l’application de trois<br />

processus clé : tuer les pannes,<br />

appliquer rigoureusement un<br />

préventif régulièrement rééquilibré<br />

et privilégier l’amélioration<br />

technique ;<br />

– des indicateurs de vérification<br />

(I8 à I10) : vis-à-vis des ressources<br />

et des moyens qu’elle met<br />

en œuvre, la maintenance prend<br />

chaque année des engagements<br />

majeurs.<br />

Dans ce contexte nous recommandons<br />

de piloter la fonction<br />

maintenance sur une base limitée<br />

à 10 indicateurs permanents,<br />

invariables d’une unité de production<br />

à une autre, reconduits<br />

régulièrement d’un exercice au<br />

suivant. Ils sont rapidement explicités<br />

ci-après sans entrer dans<br />

le détail des périmètres couverts,<br />

ni des modalités de déclinaison.<br />

1. Coût unitaire<br />

maintenance<br />

Il mesure le coût complet de la<br />

maintenance (main-d’œuvre salariée,<br />

pièces de rechange, prestations<br />

et provisions pour gros<br />

entretien) rapporté aux volumes<br />

produits. Son suivi vise à s’assurer<br />

mensuellement que la dépense<br />

globale de maintenance ne<br />

s’écarte pas de l’objectif<br />

en liaison avec les volumes<br />

produits et le chiffre<br />

d’affaires engrangé.<br />

Il permet de profiter<br />

des augmentations de<br />

volumes pour engager<br />

les actions générant les<br />

progrès économiques ; il<br />

conduit à dépenser au<br />

plus juste lorsque les<br />

quantités produites reculent.<br />

2. Chemin<br />

économique<br />

maintenance<br />

Il indique une tendance : la maintenance<br />

s’assure périodiquement,<br />

tous les six mois par exemple,<br />

qu’elle avance économiquement<br />

dans le bon sens : si le coût complet<br />

de maintenance par rapport<br />

à la valeur des biens maintenus<br />

(appelé importance économique)<br />

et par rapport aux coûts de fabrication<br />

(appelé implication économique)<br />

diminue, cela traduit<br />

indéniablement des gains de productivité<br />

de la maintenance. Sinon<br />

ce sont des signes avant coureurs<br />

d’une absence de progrès<br />

partielle ou totale (figure 3).<br />

3. TRS (Taux<br />

de Rendement<br />

Synthétique)<br />

Il est calculé en faisant le rapport<br />

entre les quantités produites<br />

bonnes et les quantités de produits<br />

conformes qui auraient dû<br />

être produites à la cadence nominale<br />

pendant le temps d’ouverture<br />

de l’équipement. Même si la<br />

fonction maintenance n’est pas<br />

redevable de toutes les pertes,<br />

elle reste solidaire et fait sienne<br />

l’objectif majeur de l’usine. Un<br />

bon TRS, en progression, traduit<br />

une bonne performance industrielle<br />

: la maintenance est dès<br />

lors placée dans de bonnes conditions<br />

pour justifier ses écarts de<br />

coût ou d’activité.<br />

(suite p. 61)<br />

58<br />

M & E - N°608 - Novembre 2008


Cahier du Mangement Industriel<br />

(suite de la p. 58)<br />

4. MTBF et MTTR<br />

Ils déterminent respectivement la<br />

Moyenne de Temps de Bon Fonctionnement<br />

entre deux dysfonctionnements<br />

et la Moyenne des<br />

Temps Techniques pour Réparer.<br />

Le premier basic en maintenance<br />

est de connaître le nombre de dysfonctionnements<br />

et leur importance<br />

pour mieux les combattre.<br />

La maîtrise du processus « Tuer les<br />

pannes » nécessite une mesure<br />

préalable à l’analyse hiérarchisée<br />

de celles-ci. Que ce soit au niveau<br />

de l’usine ou d’un secteur, d’une<br />

ligne de fabrication ou d’une machine,<br />

connaître la fréquence des<br />

dysfonctionnements et leur gravité<br />

est beaucoup plus pertinent<br />

que de se référer au seul taux de<br />

panne, qui lui permet de continuer<br />

à vivre avec les pannes.<br />

5. Équilibre PCA<br />

Il positionne la part de temps<br />

consacré au préventif, au curatif<br />

et à l’amélioratif dans l’activité<br />

maintenance (après avoir écarté<br />

des temps non considérés comme<br />

activités maintenance : Contribution<br />

aux changements de fabrication,<br />

Heures dédiées aux travaux<br />

neufs… Les temps passés concernent<br />

seulement les exécutants et<br />

non les personnels en support.<br />

Afin d’assurer une bonne régulation<br />

de l’activité maintenance<br />

; l’équilibre doit être proche<br />

à terme de 33 % de préventif ;<br />

moins de 33 % de curatif et plus<br />

de 33 % d’amélioratif<br />

Figure 5. Tableau de bord sous<br />

forme graphique.<br />

6. Qualité<br />

préventif<br />

Un préventif est de qualité s’il est<br />

réalisé selon le plan prévu (application<br />

rigoureuse), génère des suites<br />

à préventif à un bon niveau<br />

(diminution des tâches systématiques)<br />

et apporte les progrès<br />

escomptés (réduction des pertes<br />

liées à des dysfonctionnements).<br />

L’indicateur retenu combine ces<br />

trois volets pour surveiller la réalisation<br />

à temps des actions prévues<br />

et les retombées positives<br />

de celles-ci.<br />

7. Effort<br />

amélioratif<br />

Comme indiqué précédemment,<br />

le cœur du métier de maintenancier<br />

est l’action améliorative<br />

orientée vers l’augmentation<br />

de la performance industrielle<br />

autant que sur des domaines exclusivement<br />

« mainteno-maintenance<br />

». L’indicateur clé vise à<br />

s’assurer que la charge de travail<br />

améliorative en nombre d’actions<br />

réalisées par période reste à un<br />

bon niveau et que l’ensemble des<br />

maintenanciers reste mobilisé sur<br />

cette activité.<br />

8. Tenue<br />

budgétaire<br />

Il convient de s’assurer mensuellement<br />

de la tenue des différentes<br />

composantes du budget de<br />

maintenance : maintenance courante<br />

et maintenance apériodique<br />

(gros entretiens), main-d’œuvre<br />

impliquée, achats de pièces et de<br />

prestations… Il s’agit là d’un domaine<br />

plus habituel pour lequel,<br />

nous insistons, le raisonnement<br />

se fait sur des coûts complets de<br />

maintenance.<br />

9. Plan à 10 ans<br />

Une bonne maintenance anticipe<br />

: elle dispose d’une prévision<br />

décennale (pour fixer un horizon<br />

qui aurait pu très bien être de<br />

5 ans) des travaux importants à<br />

réaliser : remises à niveau, grosses<br />

améliorations ou modifications,<br />

renouvellement de sousensembles<br />

obsolètes… et mesure<br />

régulièrement le taux d’achèvement<br />

de ce plan. Cet « investissement<br />

» régulier dans la conservation<br />

du potentiel de production<br />

est fondamental.<br />

10. Montée en<br />

compétences<br />

La qualité de la maintenance réside<br />

dans la qualité des ressources<br />

humaines qu’elle emploie ; aussi,<br />

toute disposition qui donne de<br />

la perspective au maintenancier<br />

apporte de la performance à l’entreprise.<br />

La qualité des plans de<br />

formation et d’adaptation des<br />

hommes de la maintenance tant<br />

dans leur technicité que dans leur<br />

comportement est essentielle :<br />

la mise sous contrôle, la mesure<br />

de l’application des actions de<br />

montée en compétence est essentielle.<br />

Chacun de ces indicateurs se décline<br />

de la manière la plus appropriée<br />

dans le contexte de l’entreprise.<br />

Sa présentation peut<br />

reposer sur l’une des deux formes<br />

suivantes en tenant compte<br />

des règles de communication en<br />

place (figures 4 et 5).<br />

Le tableau de bord du responsable<br />

maintenance ne se limite<br />

pas à ces 10 indicateurs : les<br />

pièces de rechange, le suivi des<br />

prestataires, la prise en compte<br />

des objectifs spécifiques… et divers<br />

autres domaines où la mesure<br />

est nécessaire ne sont pas<br />

pris en compte ici. Ils viennent<br />

compléter ces 10 indicateurs incontournables<br />

lorsqu’on dirige la<br />

maintenance sur la base de fonction<br />

créatrice de valeur pour nos<br />

entreprises.<br />

<br />

Yves Lavina<br />

Novembre 2008 - M & E - N°608 61


Nouveaux produits<br />

> Outillage<br />

Bosch :<br />

Plus de<br />

pour ses<br />

80 nouveautés<br />

ans<br />

Créée en 1928 en<br />

Allemagne, Bosch<br />

fête donc ses 80<br />

ans. C’est une société<br />

quelque peu atypique par<br />

son statut. C’est en effet une fondation<br />

depuis 1964 (Bosch assure<br />

notamment la gestion d’un<br />

hôpital à Stuttgart). En France,<br />

l’entreprise emploie 10 000 personnes<br />

sur une vingtaine de sites<br />

et réalise un CA de 3,3 milliards<br />

d’euros. Au niveau mondial, Bosch<br />

est présente sur trois grands marchés<br />

: l’automobile (61 % de son<br />

activité globale, 72 % en France),<br />

l’industrie (13 %) avec notamment<br />

Bosch Rexroth et ses<br />

vérins utilisés sur des chantiers<br />

aussi emblématiques que les<br />

nouveaux ascenseurs de la tour<br />

Eiffel ou les aménagements de la<br />

baie du mont Saint-Michel ; enfin<br />

l’électroménager représente<br />

26 % de l’activité.<br />

Dans l’outillage professionnel,<br />

Bosch est le leader des outils<br />

électroportatifs avec ses gammes<br />

bleu (professionnel) et vertes<br />

(bricolage). Avec une gamme<br />

complète sans-fil (10,8 V, 36 V et<br />

désormais 14,4 et 18 V) Bosch est<br />

d’ailleurs spécialiste des batteries<br />

lithium-ion dont les performances<br />

ont déclassé les batteries au<br />

Nickel (NiCd/NiMH). L’alimentation<br />

en batterie 36V est aussi<br />

puissante que par le filaire. Depuis<br />

cinq ans, la société propose<br />

aussi des outils stationnaires. Et,<br />

depuis peu, Bosch investit le marché<br />

des instruments de mesure,<br />

avec de grandes ambitions. Il est<br />

vrai que ce secteur connaît une<br />

croissance de + 10 % par an au<br />

niveau mondial. Pour être complet<br />

citons également les outils<br />

de jardins, et les accessoires et<br />

consommables.<br />

Un produit<br />

nouveau sur trois<br />

Aujourd’hui, 36 % des gammes<br />

d’outillage Bosch sont composées<br />

de nouveaux produits, explique<br />

Harald Franck, le directeur<br />

de la communication, pas moins<br />

de 3 200 brevets ayant été déposés<br />

en 2007 (14 par jour !). Présentons<br />

un bref échantillon des<br />

annonces récentes. Au rayon des<br />

instruments de mesures, après<br />

le télémètre laser DLE 50 Professional,<br />

le plus petit au monde,<br />

Bosch vise encore plus loin avec<br />

le DLE 70 Professional, outil compact<br />

et robuste qui tient dans une<br />

poche. Tenant aussi dans la poche,<br />

le plus petit tournevis électrique<br />

sans-fil, à moins de 500<br />

grammes, le GSR ProDrive 3,6<br />

V-LI Professional est idéal pour<br />

Télémètre<br />

DLE 70<br />

Professional<br />

Perceusevisseuse<br />

sansfil<br />

14.4 V-Li<br />

Professional<br />

tous les petits travaux de vissage<br />

et dévissage, dans des endroits<br />

difficiles, jusqu’à 110 vis par<br />

charge (batterie interchangeable<br />

et chargeur adaptable aux batteries<br />

3,6 et 10,8 V-LI pour une<br />

utilisation continue).<br />

La nouvelle perceuse-visseuse<br />

sans-fil GSR 14.4 V-LI Professional<br />

offre le plus grand nombre<br />

de vissages par charge de batterie<br />

dans sa catégorie grâce à la<br />

technologie Lithium-ion « Premium<br />

». Une parfaite prise en<br />

main en raison d’un faible poids<br />

(seulement 1,7 kg pour la 14,4<br />

V-Li et 1,8 kg pour la 18 V-Li) et<br />

d’un design compact et ergonomique.<br />

Notez un dispositif breveté<br />

pour la protection des batteries,<br />

le système ECP (Protection<br />

Électronique des Cellules).<br />

Avec la scie circulaire GKS et la<br />

scie sabre GSA 18 V- LI Professional,<br />

Bosch enrichit la gamme<br />

18 volts qui comprend déjà la<br />

perceuse-visseuse GSR 18 V-LI.<br />

Les nouvelles meuleuses angulaires<br />

GWS 22-230 LVI Professional<br />

et GWS 24-230 LVI sont les<br />

62 M & E - N°608 - Novembre 2008


premières du genre équipées du<br />

dispositif exclusif de protection<br />

anti-recul « Kick-Back stop »,<br />

anti-redémarrage et d’un capot<br />

de protection anti-éclat indéformable<br />

(normes européennes EN<br />

60745-2-3).<br />

Le roi des forets<br />

Les nouveaux sets d’accessoires<br />

« Robust Line » : 58 sets en<br />

format de poche (27 sets pour<br />

le vissage, 23 sets pour le perçage<br />

et 8 sets pour le sciage)<br />

compacts avec fenêtre transparente<br />

et cadre antichoc, permettront<br />

de disposer toujours<br />

des bons accessoires à portée<br />

de main pour travailler dans le<br />

bois, le métal ou les matériaux<br />

de construction.<br />

Nous avons relevé enfin un nouveau<br />

foret « SDS-plus X5L »<br />

pour marteau<br />

perforateur<br />

avec une durée<br />

de vie annoncée<br />

3 fois supérieure<br />

à celle<br />

des autres<br />

forets à tête<br />

en carbure de<br />

tungstène et<br />

Set d’accessoires<br />

« Robust Line »<br />

avec témoin d’usure. Les principales<br />

caractéristiques de ce<br />

foret ont déterminé son nom :<br />

le X fait référence à la nouvelle<br />

forme des tranchants en carbure<br />

de tungstène, le 5 pour rappeler<br />

les 5 avantages (1 pointe<br />

de centrage et 4 points de<br />

coupe), et le L pour sa « longue<br />

durée de vie ».<br />

Meuleuse<br />

angulaire GWS<br />

24-230 LVI


Le produit du mois<br />

Analyseur de<br />

réseau et d’énergie<br />

Le Qualistar+ C.A 8335 a été entièrement développé<br />

par les bureaux d’études Chauvin Arnoux.<br />

Cet instrument de mesure prolonge les précédents<br />

Qualistar C.A 8332B et C.A 8334B avec plus d’entrées,<br />

plus de fonctionnalités, plus de capacité mémoire…<br />

Photo Chauvin Arnoux<br />

On enregistre sur<br />

les réseaux de plus<br />

en plus de pollution<br />

par conduction,<br />

induction ou rayonnement<br />

en raison de la multiplication<br />

croissante des dispositifs dotés<br />

d’alimentation à découpage, des<br />

systèmes à base d’électroniques<br />

de puissance, des ordinateurs…<br />

En conséquence, de plus en plus<br />

de pertes d’énergie et de perturbations<br />

de fonctionnement<br />

des machines. Pour réaliser des<br />

économies d’énergie et garantir<br />

le bon fonctionnement des matériels<br />

électriques connectés au<br />

réseau, le contrôle régulier de la<br />

qualité du réseau électrique est<br />

nécessaire.<br />

Destinés aux services de contrôle<br />

et de maintenance, les Qualistar<br />

C.A 8332B, C.A 8334B et le Qualistar<br />

+ C.A 8335 permettent de<br />

vérifier rapidement la qualité des<br />

réseaux et d’exploiter facilement<br />

les résultats. Le clavier est scindé<br />

en zones immédiatement identifiables<br />

(fonctions directes, menus<br />

pop-up, curseurs…), un large<br />

écran couleur (148 mm). Les modes<br />

d’affichages sont structurés<br />

et des accès directs offrent un<br />

gain de temps supplémentaire.<br />

Portables, les Qualistar offrent<br />

une béquille escamotable utile<br />

pour des campagnes d’enregistrements<br />

de longue durée. Le<br />

nouveau Qualistar+ est en outre<br />

doté de bagues de couleurs pour<br />

le repérage des branchements.<br />

Polyvalents, les Qualistar mesurent<br />

tous les paramètres de<br />

tension, courant et puissances<br />

jusqu’au diagnostic complet<br />

d’une installation électrique. Ils<br />

capturent et enregistrent simultanément<br />

tous les paramètres,<br />

transitoires, alarmes et forme<br />

d’ondes. Les capteurs connectés<br />

sont reconnus automatiquement.<br />

La visualisation en temps<br />

réel des 4 entrées simultanées<br />

s’effectue soit en mode graphique,<br />

vectorielle ou encore sous<br />

la forme d’un tableau de valeurs.<br />

Le diagnostic des harmoniques,<br />

en mode expert, permet d’analyser<br />

l’influence des harmoniques<br />

sur l’échauffement du neutre ou<br />

sur les machines tournantes. La<br />

mesure de l’Inrush, ou courant<br />

d’appel, destinée notamment<br />

au dimensionnement correct de<br />

l’installation électrique, voit sa<br />

durée d’enregistrement passer<br />

à plus d’une minute. On pourra<br />

enregistrer des valeurs Min et<br />

Max. La capture de transitoires,<br />

jusque-là limitée à 50, passe à<br />

300. Dans le cas où l’utilisateur<br />

souhaiterait enregistrer tous les<br />

paramètres sur un échantillonnage<br />

maximal à la seconde, la<br />

Photo Chauvin Arnoux<br />

durée de cet enregistrement est<br />

possible jusqu’à 1 mois avec le<br />

Qualistar+ (on pourra aussi enregistrer<br />

jusqu’à 10 000 alarmes<br />

de 40 types différents).<br />

La fonction « screen shot » permet<br />

d’illustrer un rapport ou<br />

d’étayer une conclusion d’analyse<br />

suite à une campagne de<br />

mesures. On peut rappeler les<br />

écrans pour les imprimer ou les<br />

visualiser à la demande. Le logiciel<br />

multilingue « Dataview »<br />

permet une présentation des<br />

données sous forme de graphiques,<br />

d’histogrammes, de tableau<br />

ou encore de les transférer vers<br />

des tableurs. Résolument simple<br />

d’utilisation, le Qualistar offre<br />

une configuration intuitive,<br />

une aide en ligne et la possibilité<br />

d’imprimer directement.<br />

64 M & E - N°608 - Novembre 2008


EPI et Sécurité au travail<br />

Gants de protection<br />

SHOWA<br />

Gant 317 Hi-Viz multi-usage<br />

tricot polyester sans couture,<br />

forme anatomique, paume<br />

enduite latex, dos de main<br />

aéré. Son tricot sans couture<br />

et sa forme anatomique permettent<br />

la manipulation de<br />

pièces sèches ou humides<br />

avec dextérité. Ils limitent la<br />

fatigue de la main et évitent<br />

les irritations. Lavable à 40°<br />

avec un détergent neutre. Innovation<br />

: marquage lumineux<br />

après stockage de lumière rendant le gant parfaitement<br />

adapté pour les travaux de nuit, et forme<br />

anatomique,<br />

Lunettes<br />

Delta Plus lance une nouvelle lunette « Blow gradient<br />

» avec oculaires en polycarbonate de couleur<br />

gris « gradient » (anti-rayures,<br />

anti-buée, UV400), pour extérieur<br />

et intérieur, et répond à<br />

tous les critères de protection<br />

tout en ayant un design moderne<br />

grâce à sa monture transparente.<br />

Son concept d’accessoires<br />

amovibles permet de transformer<br />

d’un simple geste la lunette<br />

branches en lunette avec mousse<br />

interne pour optimiser le confort,<br />

et enfin en lunette masque avec<br />

mousse et bandeau élastique<br />

pour une meilleure ergonomie<br />

et adhérence. Très enveloppant,<br />

ce modèle s’adapte à toutes les<br />

formes de visage et garantit une<br />

couverture maximale des yeux<br />

grâce à une protection latérale<br />

intégrée.<br />

Un gant anticoupure<br />

avec<br />

témoin d’usure<br />

« Visiocut » est un gant anti-coupure qui<br />

a obtenu les meilleurs résultats de tests selon la Norme<br />

EN 388 (risques mécaniques). Un fil orange apparaît à l’usure :<br />

c’est le premier gant anti-coupure avec un tel témoin d’usure.<br />

Le fil orange à l’intérieur du gant permet d’obtenir un contrôle<br />

visuel du niveau de résistance à la coupure (gant neuf niveau 5,<br />

gant usé niveau 3). Ce gant a obtenu le prix de l’innovation au<br />

salon Preventica en 2008 et sera présenté au prix de l’innovation<br />

du prochain Expo-Protection.<br />

380 NBR Foam Grip de<br />

Showa<br />

« 380 NBR Foam Grip » de Showa est un gant multi<br />

usage tricot nylon sans couture, paume en-<br />

duite<br />

mousse nitrile microporeuse permet-<br />

tant<br />

d’agripper solidement les pièces ou surfaces<br />

dérapantes exigeant une grande<br />

sûreté de mouvements et une dextérité<br />

optimale. Applications : construction<br />

mécanique et automobile, montages<br />

d’appareils ou composants, usinages…<br />

Il offre une technologie révolutionnaire,<br />

même sur surfaces glissantes ; avec<br />

une capacité anti-dérapante bien supérieure<br />

à celle de gants standard en nitri-<br />

le.<br />

Paume grainée avec enduction de nitrile<br />

alvéolaire. Nouvelle génération de mousse<br />

microporeuse, forme anatomique, tricot<br />

nylon<br />

sans couture.


Lunettes de protection<br />

« Terminator Orange UV-400 + » effet « Blue Blocker »<br />

est un oculaire de protection spécialement étudié pour<br />

filtrer les rayons de lumière bleue et les rayons UV. Une<br />

exposition intensive aux rayons lumineux compris entre<br />

400 nm (UV) et 490 nm (lumière bleue) peut causer des<br />

dommages irréversibles à la rétine. Terminator Orange<br />

UV-400 protège les yeux de manière optimale tout en<br />

augmentant les contrastes et en améliorant la perception<br />

des profondeurs. Légères, confortables et au look irréprochable,<br />

ces lunettes de protection sauront se faire oublier<br />

tout en offrant une protection maximale.<br />

Lunette-masque<br />

Modul-R<br />

avec demi-écran facial<br />

Cette lunette-masque très<br />

légère et profilée en TPE<br />

(élastomère thermoplastique)<br />

offre un demi-écran<br />

facial en polycarbonate<br />

avec système de ventilation<br />

ajustable (position<br />

fermé ou ouvert), et une<br />

protection contre les impacts,<br />

la poussière et les<br />

projections chimiques. Le<br />

TPE est un matériau utilisé,<br />

entre autres, dans les<br />

masques respiratoires pour<br />

ses qualités de grande résistance<br />

aux produits chimiques<br />

et pour sa capacité à<br />

rester souple même lors de<br />

changements de température.<br />

Le système de ventilation<br />

haute performance<br />

lutte efficacement contre<br />

les problèmes de buée tout<br />

en gardant les liquides et<br />

poussières à l’extérieur du<br />

masque. Le bandeau en nylon<br />

est ajustable et, grâce<br />

à son système de clip pivotant,<br />

l’utilisateur peut positionner<br />

son masque sur un<br />

casque. L’écran en polycarbonate<br />

traité anti-rayures et<br />

antibuée offre un champ de<br />

vision sans distorsion grâce<br />

à son galbe important.<br />

Le design profilé permet<br />

à l’utilisateur de porter le<br />

MODUL-R en combinaison<br />

avec un masque anti-poussières,<br />

un demi-masque respiratoire<br />

ou des lunettes à<br />

verres correcteurs. .


Left/Right pour<br />

la protection auditive<br />

MSA Gallet<br />

Casque anti-bruit nouvelle génération avec un<br />

nouveau design profilé et de nouvelles couleurs.<br />

Coquilles individuelles et adaptées pour<br />

l’oreille gauche et l’oreille droite. Trois niveaux<br />

d’atténuation et trois couleurs disponibles au<br />

même coût : choisir sa protection en fonction<br />

de son besoin. Choix du niveau d’atténuation<br />

en fonction de l’environnement : Bas = 24 dB ;<br />

Moyen = 28 dB ; Haut = 33 dB. Choix de la couleur<br />

en fonction de son secteur d’activité : Blanc pour les milieux<br />

propres (pharmaceutique, agroalimentaire…) ; Jaune pour les<br />

métiers où une visibilité est nécessaire (BTP, aéroports, etc.) ;<br />

Bleu pour toutes les autres industries. Existe aussi en version<br />

coquilles à monter sur casque et en version AM/FM.<br />

Vêtements Kiplay pour<br />

zone ATEX<br />

Ensemble blouson BREDA et pantalon PYREX de la marque<br />

Kiplay, des vêtements ESD ont été conçus afin de répondre<br />

aux différentes normes et permettent d’être utilisés en zone<br />

ATEX. La protection ESD par dissipation de la surcharge<br />

électrostatique des opérateurs à travers son équipement<br />

de protection individuelle (vêtement et chaussures) protège<br />

non seulement le porteur mais également le matériel<br />

(électronique sensible) surtout là où il y a des mélanges<br />

explosifs et dont les dégâts peuvent être provoqués par<br />

des décharges électrostatiques émises par l’homme.<br />

La Parka Expert<br />

de Kiplay<br />

La parka ESD a été conçue afin de répondre aux normes<br />

CE EN 343, CE EN 533, CE EN 368, CE EN 1149-3, et<br />

permet d’être utilisée en zone ATEX. La protection ESD<br />

par dissipation de la surcharge<br />

électrostatique des opérateurs<br />

à travers son équipement de<br />

protection individuelle (vêtement<br />

et chaussures) protège<br />

non seulement le porteur, mais<br />

également le matériel (électronique<br />

sensible) mais surtout là<br />

où il y a des mélanges explosifs<br />

: dissolvant/air, essence/air,<br />

poudre explosive/poussière. Ce<br />

vêtement répond également à<br />

la norme dédiée à la haute visibilité<br />

(CE EN 471).


EPI et Sécurité au travail<br />

Lafont, adopte la « Work<br />

Attitude »<br />

Lafont propose avec la « Work<br />

Attitude », une gamme très<br />

« sportswear » composée de 4<br />

pièces : pantalon, blouson, combinaison<br />

et gilet (auxquels pourront<br />

s’ajouter tee-shirts, polaires,<br />

casquettes et autres accessoires).<br />

Pour le confort : détails<br />

couture (rehausse dos, poches<br />

revolver, poche jean…) et pour le<br />

style : pressions et marquage en<br />

mercerie plastique rouge et noir.<br />

Avec un tissu haute résistance<br />

(sergé 65 %, coton 35 % polyester<br />

250 g), associé à un tissu<br />

de renfort déperlant, oléofuge et<br />

anti-abrasif ; tous deux labellisés OEKO-TEX Standard 100 (norme de<br />

contrôle certifiant que le tissu ne contient aucune substance indésirable<br />

pour la peau) ; des poches de protections genoux renforcées permettant<br />

l’utilisation des mousses de protections genoux standard ou des mousses<br />

récemment normées EN 14404 au niveau européen, des renforts de<br />

sécurité, des protections anti-salissures.<br />

Une veste<br />

tout-temps,<br />

tout-terrain<br />

La veste de travail Softwell de la gamme<br />

Profil de Gerin est conçue<br />

pour tous les travaux d’extérieur<br />

à réaliser par<br />

tout temps. Souple et<br />

offrant une parfaite<br />

aisance de mouvement,<br />

c’est une<br />

véritable seconde<br />

peau… Son tissu<br />

150 D Softshell<br />

avec micropolaire<br />

intérieure<br />

(150 g/m 2 ) et sa<br />

membrane contrecollée<br />

entre le tissu et la<br />

polaire protège à la fois contre le froid<br />

tout en assurant une parfaite étanchéité<br />

et un effet coupe-vent. Cette merveille<br />

de technologie est d’ailleurs également<br />

utilisée dans les sports extrêmes.<br />

SIÈGE SOCIAL :<br />

64, rue de Gravignan - 69360 TERNAY<br />

Tél. 04 78 07 14 20 - Fax 04 78 07 24 76<br />

www.sibbordas.fr<br />

Contacter M. CALTAGIRONE<br />

responsable Département RÉNOVATION<br />

Tél. 06 07 31 58 78


Kit de protection anti-gaz<br />

3M<br />

Sur les kits de protections combinées vapeurs et poussières A1P2<br />

et A2P3 de 3M, avec demi-masque, des recharges seules A1P2 et<br />

A2P3 sont également disponibles. Deux niveaux de confort : série<br />

6000 (3 tailles possibles)<br />

ou 7500 (3 tailles possibles).<br />

La série 6000 est en kraton<br />

sans silicone, idéal pour<br />

les applications peintures,<br />

avec système bicartouche<br />

à baïonnette, sans maintenance<br />

avec une durée de vie<br />

de 6 mois. La série 7500 est<br />

100 % silicone, très profilé,<br />

parfait pour les ports de longues<br />

durées. Très facilement<br />

démontable et nettoyable, ce<br />

demi-masque offre une durée<br />

de vie de 3 ans. Ces kits<br />

sont recommandés pour les<br />

applications de peinture, de<br />

vernis, pulvérisation de traitements<br />

phytosanitaires.<br />

Kit de protection<br />

respiratoire<br />

et oculaire<br />

Les traitements phytosanitaires<br />

peuvent<br />

engendrer des troubles<br />

cutanés, digestifs<br />

et neurologiques.<br />

MSA Gallet a<br />

conçu le Phyto Kit<br />

pour prévenir les risques<br />

lors des phases<br />

d’une opération de<br />

traitement. Il comprend<br />

un demi-masque<br />

MSA Advantage<br />

200 LS, réutilisable<br />

en combinaison de caoutchouc thermoplastique<br />

très léger (certifié EN 140), une paire de cartouches<br />

MSA Advantage 202 filtrante gaz, vapeurs et<br />

poussières, protection A2P3, une lunette-masque<br />

Perspecta GIV 2300 à système de ventilation, ajustable<br />

et oculaire anti-buée panoramique, un sac à<br />

dos de transport.


Détecteur multi-gaz<br />

MSA Gallet<br />

L’Altair 4 (MSA Gallet) est un détecteur<br />

multi-gaz qui mesure les gaz O 2<br />

, H 2<br />

S, CO<br />

et les gaz explosibles. En plus d’être l’un<br />

des détecteurs multi-gaz le plus compact,<br />

il possède un boîtier en caoutchouc extrêmement<br />

robuste et est très facile d’utilisation.<br />

Il est disponible avec l’option MotionAlert<br />

: Détecteur d’immobilité, une<br />

option unique dans le monde des détecteurs<br />

portables. L’alarme du détecteur se<br />

déclenche si l’utilisateur reste immobile pendant quelques<br />

secondes, alertant les personnes à proximité. L’utilisateur du<br />

détecteur peut également déclencher manuellement l’alarme<br />

grâce à l’InstantAlert incluse. De conception robuste,<br />

il est conçu pour supporter un test de chute de 3 mètres.<br />

Le large écran numérique permet à l’utilisateur de lire la<br />

concentration en gaz, les conditions d’alarme, l’état de la<br />

batterie, les points de consigne et les valeurs de pics avec<br />

précision. Il est doté d’un triple système d’alarme : l’alarme<br />

audible de 95 dB à 30 cm, l’alarme vibrante très puissante<br />

et l’alarme visuelle grâce à des LED très claires préviennent<br />

en temps réel l’utilisateur de tout danger.<br />

Cagoule de soudage<br />

Bandit<br />

Weltek lance sur le marché<br />

français la nouvelle<br />

cagoule de soudage Bandit<br />

équipée de deux ouvertures<br />

périphériques procurant<br />

à l’opérateur une vision<br />

panoramique de son<br />

environnement. Présentée<br />

en avant-première européenne<br />

au salon Industrie<br />

Paris 2008, la cagoule Bandit<br />

munie des ouvertures<br />

périphériques MultiView<br />

est désormais disponible.<br />

Ces ouvertures en polycarbonate<br />

teinté DIN 5 situées de chaque côté de la cagoule<br />

assurent une protection permanente contre les UV et les<br />

infrarouges tout en offrant un confort d’utilisation hors<br />

du commun. Conforme aux normes européennes en vigueur<br />

EN 166, EN 175 et EN 379, la cagoule Bandit MultiView<br />

bénéficie d’un large choix de cellules à obscurcissement<br />

automatique à sélectionner selon l’application :<br />

2 ou 3 capteurs d’arc, champ de vision standard ou XL,<br />

alimentation solaire ou piles, système 3N1 meulage et<br />

coupage, etc.


Détecteur d’immobilité<br />

motionSCOUT<br />

Nouvelle génération de système d’alerte<br />

personnelle autonome MSA Gallet.<br />

Détecte tout arrêt de mouvement<br />

et déclenche une alarme automatique.<br />

Adapté aux opérations de lutte<br />

contre les incendies et de secours,<br />

mais également aux recherches urbaines<br />

et sauvetage, aux inspections<br />

souterraines et, en général, à tous les<br />

métiers où les personnes travaillent<br />

seules. Fonctionnement simple grâce<br />

à ses deux boutons : déclenchement de<br />

l’alarme manuelle avec le gros bouton et<br />

mise en marche de l’appareil avec le petit bouton. Compact,<br />

robuste et étanche [IP 67] pour résister aux applications<br />

les plus dures. Système d’alarme distinctif avec une<br />

alarme audible de 95 dB à 3 m et deux LED très lumineuses.<br />

Sans maintenance : uniquement des piles à remplacer<br />

(2 piles AA LR6). Existe en version à clé pour un contrôle<br />

du nombre de personnes sur le terrain et en version avec<br />

capteur de température.<br />

PUB<br />

CODAITEC<br />

Masque de soudage<br />

Speedglas 9100 de 3M<br />

La gamme Speedglass<br />

de 3M bénéficie<br />

d’un nouveau<br />

système de<br />

suspension parfaitement<br />

adapté<br />

à la physionomie<br />

pour plus<br />

de confort et de<br />

stabilité. Plus<br />

large, il offre une<br />

meilleure respirabilité<br />

au soudeur<br />

et est compatible<br />

avec les masques respiratoires de la société (masques jetables<br />

anti-poussières et demi-masques avec filtres poussières).<br />

Très enveloppant, il assure une protection optimale<br />

contre les radiations et les projections au niveau de la<br />

tête, du cou et des oreilles. Reconnue pour ses qualités<br />

optiques exceptionnelles (1/1/1/2) et sa fiabilité, la cassette<br />

optoélectronique offre plus possibilités de réglages<br />

de teintes et de sensibilités, un champ de vision optimisé<br />

(73 x 107 mm) et un mode confort spécifiquement dédié<br />

au pointage. Disponible avec ou sans Sidewindows (fenêtres<br />

latérales teinte 5) avec trois tailles de cassette (conforme<br />

à la norme EN379).


EPI et Sécurité au travail<br />

Chaussures de sécurité<br />

Swing et Samba S3<br />

La nouvelle semelle Spider-D<br />

injectée en PU/TPU allie ergonomie,<br />

résistance et adhérence<br />

exceptionnelle. Le nouveau<br />

chaussant de Lemaitre<br />

Sécurité a été adapté à l’évolution<br />

de la morphologie du<br />

pied, assurant un confort<br />

d’exception. Swing (modèle<br />

bas) et Samba (modèle montant)<br />

sont des chaussures de<br />

sécurité en cuir hydrofuge,<br />

souple et résistant. Protection<br />

non métallique pour garantir<br />

une chaussure légère,<br />

bien équilibrée, non conductrice<br />

de chaleur et de froid.<br />

Embout 200 joules en polycarbonate<br />

protégeant contre<br />

les chocs et l’écrasement. Insert anti-perforation en textile<br />

technique haute ténacité pour une protection sur 100 % de<br />

la semelle. Le col et la doublure quartier en textile tridimensionnel<br />

et anti-transpirant offrent un bien-être accru. Couche<br />

d’usure en TPU thermoplastique polyuréthane dense et résistant.<br />

L’association des matières, reliefs et dessins a été étudiée<br />

pour garantir une adhérence, une souplesse et une résistance<br />

remarquables.<br />

Une chaussure<br />

de sécurité lègére et<br />

100% non métallique<br />

La gamme de<br />

chaussures de sécurité<br />

« Bac’Run »<br />

(chaussures Bacou<br />

de Sperian Protection)<br />

s’étoffe avec la<br />

création de 11 nouveaux<br />

modèles. La<br />

collection « Bac’Run<br />

Free » pérennise les<br />

ingrédients qui ont<br />

fait le succès de la gamme Bac’Run : la semelle de marche<br />

en polyuréthane double densité (PU 2D), ultra-adhérente<br />

et antichoc et l’embout SpaciumTM 200 Joules,<br />

isolant du froid comme du chaud et inaltérable. En<br />

complément, les chaussures Bac’Run Free offrent une<br />

sécurité 100 % non métallique : elles sont équipées<br />

de l’intercalaire anti-perforation FlexiumTM, en fibres<br />

textile haute ténacité, pour apporter plus de souplesse<br />

et de flexibilité à l’utilisateur lors de ses déplacements.<br />

Autre avantage, la semelle de marche, grâce à une nouvelle<br />

formulation du polyuréthane et à un nouveau<br />

process d’injection sur tige, permet à la chaussure de<br />

gagner plus de 20 % en légèreté et prévient ainsi la fatigue<br />

des utilisateurs due aux déplacements fréquents<br />

et aux stations debout prolongées.<br />

« GEN Y »,<br />

la ligne nouvelle<br />

génération<br />

Conçue pour les jeunes professionnels, la collection<br />

GEN Y de Fristads puise son inspiration dans les styles<br />

sportswear et streetwear. Cette nouvelle gamme<br />

de vêtements professionnels (distribué par Lafont)<br />

est fortement influencée par le monde de la glisse :<br />

jeans et pantalons multi-poches, parkas, sweats à<br />

capuche, mais aussi pantacourts, tee-shirts et débardeurs.<br />

Coloris marine, kaki et gris rehaussés de<br />

touches de jaune citron.


Appareil respiratoire<br />

isolant AirGo<br />

Les échafaudages<br />

de Hünebeck<br />

Les échafaudages MODEX (multidirectionnel) et BOSTA<br />

70 (échafaudage de façade) sont des produits phare et<br />

très fiables. Serge Madjour, président de l’entreprise,<br />

l’affirme : « Notre système d’échafaudages MODEX se<br />

distingue par une manipulation facile, avec un montage<br />

et un démontage extrêmement sûr. Quant à l’échafaudage<br />

BOSTA, il est systématiquement livré avec<br />

un garde-corps de sécurité définitif, à utiliser durant la<br />

période de montage, d’utilisation et de démontage de<br />

l’échafaudage. La prévention des chutes de hauteur est<br />

ainsi assurée d’une manière permanente pour les monteurs<br />

et les utilisateurs de l’échafaudage car une fois<br />

mis en place, il ne peut plus être retiré. Sur demande,<br />

nous nous chargeons également de cette prestation<br />

pour nos clients. Nos équipes de montage sont spécialisées<br />

et participent régulièrement à des formations<br />

professionnelles afin d’être informées à tout moment<br />

des réglementations légales et des techniques les plus<br />

récentes. »<br />

Plaque dorsale<br />

de MSA Gallet en<br />

polyamide renforcé<br />

de fibre de<br />

verre, ergonomique<br />

avec deux poignées<br />

de transport,<br />

et configurateur<br />

3D qui permet de<br />

construire l’ARI selon<br />

plus de 1 000<br />

configurations possibles. Choix de 5 harnais, du harnais basique<br />

en fibres polyester et boucles plastique au harnais matelassé<br />

et boucles chromées pour une meilleure résistance thermique<br />

conçue pour les applications extrêmes. Choix de 3 systèmes<br />

pneumatiques, système classique, technologie « SingleLine »<br />

délivrant haute et moyenne pression à l’aide d’un seul tuyau<br />

et système avec soupape directement connectée au détendeur.<br />

De nombreuses autres options sont disponibles : ceinture<br />

dorsale pivotante, sangle pour 1 ou 2 bouteilles, alphaCLICK<br />

système d’encliquetage rapide des bouteilles.<br />

Avertisseur optique<br />

pour l’industrie<br />

AE&T lance une<br />

nouvelle gamme<br />

de voyants appelée<br />

OPTASON, pour<br />

compléter un vaste<br />

choix d’avertisseurs<br />

optiques et<br />

sonores et couvrir<br />

ainsi tous les besoins.<br />

Cette gamme se décline en trois tailles, six couleurs,<br />

en version feu fixe, clignotante, flash, rotative.<br />

Ces feux existent en incandescence ou à Led. Optason<br />

permet d’offrir une solution pour toute signalisation<br />

de sécurité, de statut, d’information et d’évacuation<br />

incendie. Les modèles à Led offrent une durée de vie<br />

très importante même en fonctionnement permanent,<br />

particulièrement dans les endroits difficiles d’accès où<br />

la maintenance est compliquée. Les modèles à Led en<br />

courant continu offrent 9 modes de sélection : mode<br />

continu, flash, rotatif, double flash, mode alterné selon<br />

plusieurs fréquences.


EPI et Sécurité au travail<br />

Antichute mobile<br />

Gamesystem<br />

Gamesystem est la seule<br />

société au monde à proposer<br />

un antichute mobile<br />

fonctionnant sur le principe<br />

de blocage par survitesse<br />

: le « Papillon II »<br />

dont le principe breveté<br />

s’articule autour d’un antichute<br />

équipé de 3 poulies<br />

roulant sur un câble.<br />

En cas de chute, la survitesse<br />

de la poulie centrale<br />

provoque instantanément<br />

l’ouverture de masselottes<br />

venant se bloquer sur des<br />

ergots prévus à cet effet. Le Papillon II permet un blocage<br />

progressif de l’utilisateur en cas de chute. Cet antichute et<br />

son support d’assurage bénéficient d’un marquage CE délivré<br />

sur la base de la norme européenne EN 353-2 « antichute<br />

mobile incluant un support d’assurage flexible ». Il présente<br />

une taille et un poids réduits du tiers, plus compact il est<br />

réalisé avec un alliage d’aluminium.<br />

Antichutes<br />

chez Froment<br />

Froment ajoute à sa gamme d’antichute<br />

« Protector » carter ABS la<br />

fonction « utilisation horizontale »,<br />

après avoir obtenu la certification<br />

suivant les nouvelles exigences normatives<br />

en vigueur. Cette nouvelle<br />

fonction permet de sécuriser les<br />

déplacements verticaux et horizontaux,<br />

en conservant robustesse et légèreté<br />

(carter ABS), fiabilité (double<br />

système de blocage), longévité, facilité de manipulation<br />

(poignée de portage). Pour obtenir cette nouvelle fonction<br />

sur les appareils comportant le pictogramme « Ok<br />

utilisation horizontale », il suffit d’insérer une longe<br />

LO031 entre la sortie du câble et le harnais.<br />

« Fasten clip » est un connecteur de sécurité nouvelle<br />

génération. Il associe sécurité, facilité et rapidité d’utilisation.<br />

Son émerillon facilite la liberté de mouvement et<br />

son témoin de chute accroît la sécurité. « Fasten clip »<br />

ne pèse pas plus de 125 grammes pouvant résister à une<br />

traction de plus de 22 kN (prix de l’innovation à Préventica<br />

LILLE 2008). Conforme à la norme EN362.


<strong>Maintenance</strong><br />

des détecteurs<br />

Distribué exclusivement en France par<br />

Cordia, « Testifire », du constructeur anglais<br />

Detectortester, est le seul testeur<br />

multi-stimuli. Il sera présenté en avantpremière<br />

française au salon Expoprotection<br />

et participe au concours de l’innovation.<br />

Testifire évite les temps morts<br />

en réinitialisant en quelques secondes<br />

le détecteur. Et comme il fonctionne très<br />

rapidement grâce à une bonne diffusion<br />

de la chaleur et une plus grande gamme<br />

de paramétrage de la température, les<br />

durées des tests, par rapport aux testeurs<br />

traditionnels, sont plus courtes. Plus besoin<br />

de combiner plusieurs outils : il effectue l’ensemble des contrôles<br />

requis. Il est compatible avec tous les détecteurs de fumée optiques,<br />

optiques doubles, à ionisation, les détecteurs de chaleur thermovélocimétriques,<br />

thermiques adressables ou conventionnels. Doté en<br />

option d’un module RFID, il offre une configuration automatique. Et<br />

sa liaison Bluetooth (optionnelle) le relie au logiciel de rapport PDA<br />

tiers : simplification des procédures, élimination des erreurs, réduction<br />

des durées des tests.<br />

Système d’alerte<br />

forte puissance en<br />

réseau<br />

Distribué par<br />

AE1T, « Vigisignal<br />

» est un système<br />

d’alerte de<br />

forte puissance<br />

sonore fonctionnant<br />

en réseau. Il<br />

permet de relier<br />

de manière simple<br />

plusieurs éléments<br />

: sirènes<br />

puissantes, alimentations<br />

secourues, organes de commande, superviseurs,<br />

micros, etc. La puissance sonore atteint<br />

130 dB et plus. Le système permet la diffusion de<br />

sons, ou de messages préenregistrés bien intelligibles,<br />

le public-address, le pilotage d’accessoires de<br />

sécurité tels que des alarmes visuelles. Applications :<br />

plans d’urgence PPI ou POI, évacuation incendie,<br />

alerte de puissance, alarme…


tre<br />

les<br />

la<br />

Agenda<br />

Manifestations & Salons<br />

Novembre 2008<br />

Du 4 au 7<br />

EXPO PROTECTION/<br />

FEU<br />

Le salon international de la<br />

gestion des risques, sécurité<br />

et lutte contre le feu, sûreté,<br />

lutte contre la malveillance et<br />

risques professionnels, équipements<br />

personnels de protection<br />

et de travail.<br />

Paris Nord Villepinte<br />

www.expoprotection.com<br />

Du 4 au 7<br />

MIDEST/<br />

MAINTENANCE EXPO<br />

Le salon international de la soustraitance<br />

industrielle et le salon<br />

de toutes les maintenances.<br />

Paris Nord Villepinte<br />

www.midest.com<br />

Du 4 au 6<br />

VISION 2008<br />

21 e édition du salon professionnel<br />

international du traitement<br />

industriel de l’image et<br />

des technologies de l’identification.<br />

Parc des expositions, Stuttgart<br />

(Allemagne)<br />

www.messe-stuttgart.de/vision<br />

Du 17 au 21<br />

EMBALLAGE<br />

Le salon international de l’emballage.<br />

Paris Nord Villepinte<br />

www.exposium.fr<br />

Décembre 2008<br />

2 & 3<br />

SISQUAL 2008<br />

La 15 e édition des Rencontres<br />

pour l’Amélioration et la Performance<br />

des Organisations :<br />

exposition et conférences<br />

en libre accès présentent les<br />

outils et méthodes de management<br />

de la performance<br />

(audit et certification, démarches<br />

d’amélioration continue,<br />

gestion et optimisation des<br />

processus, méthodologies six<br />

sigma, lean, tableaux de bord,<br />

gestion de projet, solutions intranet<br />

et collaboratives…).<br />

CNIT – Paris La Défense<br />

www.groupesolutions.com<br />

Du 2 au 5<br />

SCS PARIS 08<br />

Le salon SCS (Systèmes –<br />

Composants – Solutions) se<br />

tient conjointement aux salons<br />

Automation – Optimation, Elec<br />

Industrie Energie, Macanelem<br />

et Mecatronic.<br />

Paris Nord Villepinte<br />

www.scs-expo.com<br />

Du 2 au 5<br />

POLLUTEC LYON<br />

Salon international des équipements,<br />

des technologies et des<br />

services de l’environnement<br />

pour l’industrie. “Buy&Care<br />

2008”, 2e salon des achats<br />

professionnels responsables, se<br />

tiendra en concomitance.<br />

Eurexpo Lyon<br />

www.pollutec.com<br />

Janvier 2009<br />

Du 27 au 29<br />

SEPEM INDUSTRIES<br />

NORD<br />

2 e édition du salon industriel<br />

du Nord pour les services, les<br />

équipements, les process et la<br />

maintenance.<br />

Douai, Parc Gayant<br />

www.sepem-industries.com<br />

Attention : afin de s’assurer de<br />

la tenue des manifestations<br />

annoncées, nous invitons nos<br />

lecteurs à se renseigner auprès<br />

des organisateurs avant de<br />

pla nifier une visite.<br />

ES<br />

A<br />

n-<br />

la


Agenda<br />

Manifestations & Salons<br />

Février 2009<br />

4 et 5<br />

MAINTENANCE LYON<br />

2009<br />

Le nouveau salon des technologies,<br />

des produits et des services<br />

pour la maintenance.<br />

Lyon Eurexpo<br />

www.easyfairs.com<br />

4 et 5<br />

PREVENTICA 2009<br />

Congrès et salon de la prévention<br />

des risques, la santé et la<br />

qualité de vie au travail.<br />

Toulouse<br />

ww.preventica.com<br />

Mars 2009<br />

4 & 5<br />

NAVAL MEETINGS<br />

Les nouvelles dates de cette<br />

convention d’affaires consa-<br />

crée à la filière du nautisme<br />

et de l’industrie navale (précédemment<br />

programmé en<br />

juin 2008).<br />

Palais des congrès, Bordeaux<br />

(33)<br />

www.navalmeetings.com<br />

Du 10 au 13<br />

INDUSTRIE LYON<br />

3 e éditon du salon des professionnels<br />

des technologies de<br />

production, le grand rendezvous<br />

industriel réunit : Machine<br />

Outil, Form & Tôle, Soudage,<br />

Control France, Inter Outil<br />

Expo, Thermic, Motek France,<br />

Robotique, IND.ao.<br />

Lyon Eurexpo<br />

www.industrie-expo.com<br />

24 et 25<br />

MAINTENANCE<br />

ANTWERP 2009<br />

Après Euromaintenance à<br />

Bruxelles en 2008, le salon Easyfairs<br />

de la maintenance revient<br />

à Anvers.<br />

Antwerp Expo, Anvers<br />

(Belgique)<br />

www.easyfairs.com<br />

Du 24 au 26<br />

SITL TEMPS RÉEL<br />

Salon international des solutions<br />

logistiques, services de<br />

transport, infrastructures et<br />

immobilier logistiques, systèmes<br />

d’information, avec également<br />

cette année les équipements<br />

de manutention.<br />

Porte de Versailles, Paris<br />

www.sitl.eu<br />

Du 24 au 26<br />

RIST RISF<br />

Mai 2009<br />

6 et 7<br />

MAINTENANCE<br />

NAMUR 2009<br />

Salon professionnel de la maintenance<br />

organisé par EasyFairs.<br />

Namur Expo, Namur (Belgique)<br />

www.easyfairs.com<br />

Du 26 au 28<br />

SIFER 2009<br />

6e édition du salon international<br />

de l’industrie ferroviaire.<br />

L’édition 2009 marquera dix<br />

années de l’unique salon en<br />

France entièrement dédié au<br />

ferroviaire. Le salon rassemblera<br />

les pricipales sociétés actives<br />

dans les secteurs du matériel<br />

roulant, de l’infrastructure, de<br />

l’information passagers et de<br />

l’aménagement intérieur des<br />

véhicules.<br />

Lille, Grand Palais<br />

www.salons-online.com<br />

Juin 2009<br />

Du 9 au 11<br />

SEPEM INDUSTRIES<br />

CENTRE OUEST<br />

Salon industriel du Centre<br />

Ouest pour les services, les<br />

équipements, les process et la<br />

maintenance.<br />

Angers<br />

www.sepem-industries.com

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