Qualité Références n°58
2013 : L’année de la certification 2013 : L’année de la certification
N° 58 JANVIER 2013 TRIMESTRIEL 20 € www.qualityandco.com Dossier 2013 : L’année de la certification
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N° 58 JANVIER 2013 TRIMESTRIEL 20 €<br />
www.qualityandco.com<br />
Dossier<br />
2013 : L’année de la certification
Sponsor officiel de ProDurable<br />
Rejoignez-nous !<br />
3 et 4 avril au Palais des Congrès, Paris<br />
Stand 8
SOMMAIRE<br />
ACTUALITÉS<br />
4 Le Prix France <strong>Qualité</strong><br />
Performance<br />
6 Rencontre :<br />
T. Ceulemans, dir. D&D et<br />
DD de 3M France<br />
7 Risques :<br />
prévention pour les intérimaires<br />
8 Pierre Fabre, 1 er laboratoire<br />
AFAQ 26000<br />
8 Métiers : le freelancing<br />
9 Qualiac labellisé Origine France<br />
Garantie<br />
9 Une norme pour les achats<br />
responsables<br />
10 Internet et le travail de bureau<br />
10 SPIE et la communication<br />
durable<br />
10 Certification du bâtiment,<br />
bilan 2012<br />
ÉVÉNEMENT<br />
Spécial Anniversaire<br />
13 15 ans au service<br />
de la <strong>Qualité</strong> et<br />
de la Performance<br />
14 Collar et l’histoire<br />
de la qualité<br />
18 Associer <strong>Qualité</strong> et<br />
amélioration continue<br />
19 La formation en progrès<br />
continu<br />
20 Anciens et nouveaux<br />
paradigmes du management<br />
22 Les exigences nouvelles<br />
de la formation<br />
15<br />
ans<br />
MANAGEMENT<br />
DE LA PERFORMANCE<br />
24 Ce qu’attendent les Français<br />
des services clients<br />
26 EFQM, un modèle hors normes<br />
27 Les nouveautés du modèle<br />
EFQM 2013<br />
30 Le Crillon repousse les limites<br />
de l’excellence<br />
32 Fonctions de l’entreprise,<br />
quels enjeux ?<br />
33 Savoir motiver en temps<br />
de crise<br />
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
35 Systalians, une démarche<br />
qualité exemplaire<br />
37 GYS : bâtir une culture<br />
d’entreprise<br />
38 Amada :<br />
Produire plus mais plus propre<br />
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
41 AFNOR :<br />
l’année de la certification<br />
43 SGS ICS : Se différencier<br />
pour résister à la crise<br />
44 DNV Business Assurance<br />
France : accompagner<br />
les nouveaux enjeux<br />
45 Intertek Certification France :<br />
élargir les prestations<br />
47 LRQA : La Business Assurance<br />
au-delà de la conformité<br />
49 BSI France : Faire de<br />
l’excellence une habitude<br />
50 SOCOTEC Certification :<br />
un nouveau nom pour<br />
une identité forte<br />
51 La révision de la norme<br />
ISO 9001 est en marche<br />
54 Inova :<br />
10 sites en multi-certifications<br />
56 BSI : En quête de sécurité<br />
LA BOÎTE À OUTILS<br />
57 Job Explorer :<br />
solution complète et accessible<br />
58 BSI :<br />
en quête de sécurité<br />
59 10 conseils pour<br />
la collaboration numérique<br />
61 Biblio<br />
64 Répertoire des annonceurs<br />
Plus d’infos sur notre site<br />
www.qualityandco.com<br />
Retrouvez d’autres informations<br />
concernant le management<br />
de la performance durable<br />
sur notre site internet<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 1
ÉDITORIAL<br />
L’irrésistible aventure<br />
de l’amélioration continue<br />
15 ans! Autant dire une éternité… La revue <strong>Qualité</strong> <strong>Références</strong> a été créée, à la fin du siècle dernier,<br />
alors que la norme de référence, pour ne pas dire historique, ISO 9000 allait connaître son premier<br />
renouvellement de fond avec la version 9001 qu’allait suivre bientôt un remaniement en 2008. Et<br />
parallèlement se développaient des démarches de type volontaire, hors de toute nécessité de<br />
certification : lean management, six sigma et surtout EFQM. Toute cette histoire, que l’on pourrait<br />
résumer dans la formule «l’irrésistible aventure de l’amélioration continueet ses avatars », vous est<br />
racontée dans le numéro que vous avez entre les mains.<br />
L’extension du domaine de la performance<br />
L’axe produits – clients qui inspirait les premières normalisations allait évoluer avec l’adaptation<br />
des démarches <strong>Qualité</strong> à l’univers des services, un mouvement qui se poursuit aujourd’hui encore.<br />
Et notre revue s’est assez fait l’écho de l’extension du domaine de la performance à travers les<br />
nouvelles démarches de santé et sécurité, protection environnementale, responsabilité sociétale<br />
jusqu’au développement durable qui veut garantir tout à la fois la pérennité des entreprises et de<br />
leur environnement au sein du village mondial, concilier les activités de l’homme avec l’avenir de<br />
notre planète. Au risque de diluer les systèmes de management dans des démarches totalisantes<br />
ingérables : un défi qu’il appartient désormais à une nouvelle génération de dirigeants de relever.<br />
Vous retrouverez tous ces thèmes au fil des pages de ce numéro que nous avons voulu historique<br />
autant que prospectif, dressant un bilan et dans le même temps ouvrant des perspectives. L’actualité<br />
nous y a aidé puisque d’une part l’organisation internationale de normalisation vient de lancer un<br />
vaste programme de refonte de la norme ISO 9001 qu’on nous annonce fondamental – c’est-à-dire<br />
ne craignant pas de remettre en question ses fondements –, et que d’autre part viennent d’être<br />
annoncées les évolutions tout aussi déterminantes du référentiel EFQM dans sa version 2013 que<br />
nous vous dévoilons ici.<br />
En avant pour défricher ensemble les nouveaux horizons de la performance du troisième millénaire…<br />
Jean-François Romain<br />
Rédacteur en chef<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 3
ACTUALITÉS<br />
RÉCOMPENSE<br />
Le Prix France <strong>Qualité</strong> Performance<br />
Concours national, le Prix France <strong>Qualité</strong><br />
Performance met en valeur des organisations<br />
(entreprises, administrations, services, associations,…)<br />
qui ont mis en œuvre une<br />
démarche de qualité et visent la performance.<br />
Le Prix offre aux candidats l’occasion de s’engager<br />
dans une évaluation de leur performance<br />
en s’appuyant sur le modèle de<br />
l’European Foundation for Quality Management<br />
(l’EFQM). Les lauréats 2012 sont les<br />
entreprises Bosch, Charles & Alice et Lagrost.<br />
Spécialisé dans la fabrication de pièces pour<br />
les voitures diesel, le site Bosch de Rodez a<br />
multiplié les investissements au cours de ces<br />
dernières années pour améliorer sa compétitivité.<br />
Depuis septembre 2011, la marque<br />
Charles & Alice veut s'imposer comme un<br />
acteur majeur des desserts de fruits et de<br />
légumes cuisinés.<br />
Lagrost Aliments propose plus de 7000<br />
formules d'aliments pour le bétail. Un positionnement<br />
haut de gamme, où chaque ingrédient<br />
est méticuleusement analysé.<br />
Pour ses 20 ans, le Prix France <strong>Qualité</strong> Performance<br />
a créé une deuxième voie d’entrée au<br />
Claude Cham, président de l’AFQP<br />
concours par l’attribution de « Visas <strong>Qualité</strong><br />
& Performance ». Les premiers lauréats sont<br />
l’Atelier Industriel de l'Aéronautique de<br />
Cuers-Pierrefeu pour sa démarche Lean Management,<br />
Guilbert Express pour qui la respon-<br />
L’Atelier industriel de l’aéronautique<br />
L’équipe Lagrost Aliments<br />
sabilisation des équipes passe aussi par la<br />
motivation, le Centre d'encaissement de<br />
Créteil pour ses enquêtes annuelles de satisfaction<br />
auprès des comptables de la DGFIP<br />
(Direction générale des finances publiques) ■<br />
ORGANISATION<br />
L'INPI a déménagé<br />
Depuis la fin de l’année, le siège de l’INPI et<br />
ses services franciliens sont regroupés à<br />
Courbevoie (15 rue des Minimes, 92400). Le<br />
numéro de téléphone de l’INPI reste le<br />
0820 213 213 et le service INPI Direct reste<br />
également joignable au 0820 210 211. Les<br />
services d’accueil de l’INPI sont ouverts de<br />
9 h à 17 h. Les bases de données et le fonds<br />
documentaire de la bibliothèque juridique<br />
de l’INPI sont consultables en libre accès sur<br />
place. Les fonds documentaires qui ne sont<br />
pas encore disponibles en ligne et accessibles<br />
uniquement sous forme papier, CD ou<br />
micro-films peuvent être consultés unique-<br />
ment sur rendez-vous (Pour connaître le<br />
fonds documentaire consultable et prendre<br />
un rendez-vous, contactez l’INPI par mél ;<br />
contact@inpi.fr ou par tél : 0820 213 213 puis<br />
choix 5). Les dépôts par télécopie doivent<br />
être effectués en utilisant exclusivement le<br />
numéro 01 56 65 86 00 ■<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 4
ACTUALITÉS<br />
RENCONTRE<br />
R&D et Développement Durable<br />
Cumulant les fonctions de Directeur de la R&D et du développement<br />
durable du groupe 3M en France, Terrence Ceulemans est également<br />
membre du Comité de Direction. Il a répondu aux questions de QR.<br />
En quoi le Développement Durable estil<br />
une problématique stratégique pour<br />
votre entreprise ?<br />
Terrence Ceulemans. Le développement<br />
durable constitue un enjeu stratégique pour<br />
le groupe 3M depuis des décennies. Il s’agit<br />
d’un axe clé pour développer des solutions<br />
permettant de répondre aux besoins d’aujourd’hui<br />
sans compromettre la capacité<br />
des générations futures à répondre aux<br />
leurs.<br />
Notre ambition est également de développer<br />
des relations durables avec nos<br />
clients en mettant au point des solutions<br />
innovantes et ingénieuses qui répondent à<br />
leurs problématiques de durabilité. Nous<br />
proposons des produits pratiques et performants<br />
pour adresser nos défis environnementaux<br />
et ceux de nos clients. Nous avons<br />
aussi une responsabilité vis-à-vis des parties<br />
prenantes qui sont nos partenaires pour<br />
nous aider à atteindre une performance de<br />
durabilité de plus en plus élevée.<br />
Dans le cadre de notre stratégie durable,<br />
nous impliquons également nos collaborateurs<br />
dans toutes les fonctions, avec des<br />
initiatives motivantes. En effet, dès 1975,<br />
3M a lancé, sur le plan mondial, le programme<br />
3P (la prévention de la pollution<br />
paie) faisant de l’efficience énergétique et<br />
de la réduction de l’empreinte carbone un<br />
objectif central. Grâce aux projets 3P lancés<br />
en France, 650 tonnes de polluants ont pu<br />
être évités et 800 000 euros d’économies<br />
ont été réalisées.<br />
La filiale française (parmi les plus importantes<br />
du groupe) a largement pris part à<br />
ces efforts. Il y a deux ans, le comité de<br />
direction de 3M France a décidé de créer<br />
un département Développement Durable,<br />
rattaché à la division Recherche et Déve-<br />
« Grâce aux projets 3P lancés<br />
en France, 650 tonnes de polluants<br />
ont pu être évités et 800 000 euros<br />
d’économies ont été réalisées »<br />
loppement, pour capitaliser sur nos actions,<br />
tout en impulsant de nouvelles directions<br />
sur les 3 piliers suivants : réussite économique,<br />
responsabilité sociale et protection<br />
de l’environnement.<br />
Vous êtes à la fois directeur de la R&D<br />
et du Développement Durable : quelles<br />
relations voyez-vous entre les deux fonctions<br />
?<br />
T. Ceulemans. La relation entre la Recherche<br />
et le développement et le développement<br />
durable est très importante et illustre<br />
la volonté stratégique d’élargir notre champ<br />
d’action en matière d’impact sur l’environnement<br />
aux nouveaux produits que nous<br />
développons. L’innovation est un moteur<br />
essentiel de la croissance du groupe 3M.<br />
C’est la raison pour laquelle, nous souhaitons<br />
accroitre significativement la part des<br />
nouveaux produits, mis sur le marché, qui<br />
seront plus respectueux de l’environnement.<br />
Quelles actions particulières mettrezvous<br />
en œuvre ou développerez-vous en<br />
matière de Développement Durable ?<br />
T. Ceulemans. Ma réponse va se concentrer<br />
sur les actions que nous menons pour<br />
atteindre cet objectif de développement de<br />
produits « durables » pour nos clients. Un<br />
de nos ingénieurs, titulaire d’un mastère<br />
en Eco-Conception, a conçu un module de<br />
formation que nous déployons à l’ensemble<br />
des équipes des laboratoires (développement)<br />
et du support technique. Nous allons<br />
également augmenter le nombre d’études<br />
ACV (Analyse du Cycle de Vie des produits)<br />
pour lesquelles 3M s’est doté<br />
d’un logiciel expert permettant<br />
de faire des analyses scientifiques<br />
très rigoureuses.<br />
Par ailleurs, nous mettons un<br />
point d’honneur à accélérer le<br />
développement de produits<br />
sans solvant.<br />
Ces exemples d’initiatives déjà lancées<br />
doivent nous permettre d’accroître le<br />
nombre de produits éco-conçus, même si<br />
dans ce domaine les équipes françaises ont<br />
déjà une expérience de plusieurs années<br />
notamment pour les produits « grand public<br />
» comme les gammes Post-it ® , Scotch ® ou<br />
encore Scotch-Brite ■<br />
Propos recueillis<br />
par J.-F. Romain<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 6
ACTUALITÉS<br />
RISQUES PROFESSIONNELS<br />
Prévention pour<br />
les intérimaires<br />
Le groupe de travail temporaire Adequat (créé à Lyon en 1987<br />
par Jean-Marc Brun, 400 personnes et près de 120 agences en<br />
France), met en œuvre une politique de “Prévention, santé et<br />
sécurité au travail” menée dès la phase de recrutement.<br />
Objectifs : préserver la santé et la sécurité des intérimaires lors<br />
des missions, et réduire le nombre et la gravité des accidents<br />
du travail. Un ensemble de formations internes sont conduites<br />
afin que les permanents disposent de méthodes leur permettant<br />
d’intégrer la prise en compte des risques professionnels à toutes<br />
les étapes de leurs métiers.<br />
Ces actions sont mises en place au sein de toutes les agences du<br />
réseau et s’appliquent à tous les secteurs d’activité.<br />
Adéquat participe notamment aux réunions de la Caisse d'Assurance<br />
Retraite et de la Santé au Travail (CARSAT) et mène<br />
des actions d’animation régionale en matière de prévention auprès<br />
des agences et définit des procédures spécifiques aux clients<br />
du groupe. Un service <strong>Qualité</strong>-Sécurité-Environnement (QSE)<br />
veille à l’application de son système de Management QSE.<br />
Grâce à une politique globale de formation, il s’inscrit dans une<br />
logique d’amélioration continue. Des coordinateurs QSE sont à<br />
l’écoute des agences et les accompagnent sur le terrain pour leur<br />
apporter des réponses et des solutions concrètes à chaque<br />
risque identifié.<br />
Ces actions de prévention auraient entraîné une baisse de la<br />
fréquence des accidents du travail de 21% en 5 ans alors que sa<br />
croissance n’a jamais cessé ■<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 7
ACTUALITÉS<br />
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE<br />
Pierre Fabre 1 er laboratoire<br />
évalué AFAQ 26000<br />
Les laboratoires Pierre Fabre sont devenus<br />
le premier laboratoire pharmaceutique et<br />
la première entreprise de plus de 10 000 salariés<br />
reconnue AFAQ 26000, évaluation de<br />
la responsabilité sociétale de l’entreprise<br />
(RSE). Avec un score de 624 points sur 1000,<br />
les laboratoires ont obtenu le niveau<br />
confirmé, soit le niveau 3 sur les 4 que<br />
compte l’évaluation.<br />
L’audit mené par AFNOR certification s’est<br />
déroulé pendant 14 jours au cours desquels<br />
les évaluateurs ont rencontré plus de<br />
80 collaborateurs de l’entreprise représentant<br />
l’ensemble des fonctions au siège, sur<br />
les sites de R&D, les sites de production et<br />
dans les filiales.<br />
Des représentants des parties prenantes<br />
(fournisseurs et clients) ont également<br />
étaient interrogés.<br />
Une évaluation de suivi sera réalisée au<br />
cours du dernier trimestre 2013, puis une<br />
évaluation de renouvellement au premier<br />
trimestre 2015 ■<br />
De gauche à droite, Luc Péligry, DGA Laboratoires<br />
Pierre Fabre, Erwan Chagnot, Evaluateur référent<br />
AFAQ 26000 – AFNOR Certification, Florence<br />
Méaux, DG AFNOR Certification, Séverine Roullet-<br />
Furnemont, responsable environnement et développement<br />
durable Laboratoires Pierre Fabre,<br />
Eric Ducournau, DGA de Pierre Fabre SA<br />
CERTIFICATEUR<br />
Socotec reprend un groupe<br />
britannique de certification<br />
Fondée en 1995 par James Pymer et basée<br />
à Swindon (entre Bristol et Londres), Certification<br />
International compte six filiales<br />
(Royaume-Uni, Japon, Singapour, Philippines,<br />
Chine et Inde) avec un réseau de<br />
500 auditeurs et experts et est dotée des<br />
accréditations UKAS United Kingdom Accreditation<br />
Service, SAC Singapore Accreditation<br />
Council, PAO Philippines Accreditation<br />
Office, menant des missions de certification<br />
ISO 9001, ISO 14001, OHSAS 18001,<br />
ISO 22001, ISO 27001 et bientôt ISO 50001.<br />
Au sein de Socotec, Certification International<br />
sera rattachée à la direction des opérations<br />
internationale du groupe. A noter que l'opération<br />
a été réalisée avec le concours du<br />
cabinet de conseil en fusion-acquisition WAIN<br />
Management (Paris) ■<br />
MÉTIERS<br />
Freelance et externalisation<br />
de fonctions<br />
Afin de mesurer l'évolution des comportements<br />
et des attentes du marché du freelancing<br />
en France, la société de portage<br />
salarial Didaxis inaugure un baromètre<br />
annuel. Enseignements majeurs de l’étude<br />
: le nombre d’entreprises ayant recours à<br />
l’externalisation (84%) est en hausse. Les<br />
fonctions de maintenance informatique et<br />
la formation demeurent les fonctions les<br />
plus externalisées. La maîtrise des coûts<br />
(charges salariales), la qualité et la flexibilité<br />
sont les avantages les plus cités par<br />
les entreprises ayant répondu.<br />
La crainte de ne pas maitriser la fonction<br />
externalisée et son coût arrivent en tête des<br />
freins à l’externalisation.<br />
Un nombre important d’entreprises déclarent<br />
compter recourir à l’externalisation ou<br />
étendre leur pratique à de nouvelles fonctions<br />
externalisées, au cours des deux<br />
prochaines années. Le portage salarial est<br />
jugé comme une solution efficace d’externalisation<br />
de certaines fonctions de l’entreprise<br />
ce qui marque une vraie rupture.<br />
Les freelances sont majoritairement confiants<br />
et jugent le marché du freelancing en<br />
croissance. La rigidité actuelle du marché<br />
du travail est la première motivation<br />
des salarié ■<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 8
ACTUALITÉS<br />
LABEL<br />
Qualiac labellisée<br />
“Origine France<br />
Garantie”<br />
Initialement destiné au monde de l’industrie, le label « Origine<br />
France Garantie » s’étend désormais au monde du service. Lancée<br />
par Yves Jégo, cette démarche est soutenue par Arnaud Montebourg,<br />
Ministre du Redressement Productif. Porté par l’association<br />
Pro-France, le label s’appuie sur un référentiel établi par le<br />
Bureau Veritas Certification. L’éditeur Qualiac (Aurillac, Chamalières<br />
et Paris) l’a obtenu pour sa solution de gestion ERP. Première<br />
entreprise à recevoir ce label dans le secteur des services aux<br />
entreprises et des NTIC, Qualiac répond à la demande des décideurs<br />
qui souhaitent être informés de l’origine des produits et<br />
favoriser le savoir-faire français dans le domaine stratégique des<br />
solutions informatiques d’entreprise. Cette labellisation permettra<br />
d’accélérer le développement à l’étranger, notamment aux Etats-<br />
Unis où la « french touch » est largement reconnue dans le monde<br />
du logiciel, se félicite Jean-Paul Estival, Président du directoire ■<br />
NORMALISATION<br />
Une norme<br />
sur les achats<br />
responsables<br />
Les décideurs et les<br />
acheteurs disposent<br />
désormais d’un vrai<br />
guide de méthodes et<br />
de bonnes pratiques<br />
opérationnelles<br />
Après 18 mois de travail, AFNOR a publié<br />
une norme proposant des recommandations<br />
aux décideurs et aux acheteurs qui souhaitent<br />
maîtriser leurs coûts, tout en anticipant<br />
les risques sociaux et environnementaux des<br />
achats. Elaborée à l’initiative du Service des<br />
achats de l'Etat et d’acteurs fondateurs de<br />
l’ObsAR (Observatoire des achats responsables),<br />
la norme NF X 50-135 des « Achats<br />
Responsables », traduit les questions<br />
centrales de l’ISO 26000. Un premier volet<br />
permet d’argumenter la nécessité de s’engager<br />
dans une démarche d’achats responsables,<br />
en cohérence avec la stratégie de<br />
l’entreprise. La seconde partie, plus didactique,<br />
est destinée aux acheteurs et fonctions associées. De<br />
nombreux conseils pratiques sont présentés pour chaque phase<br />
du processus : gestion des besoins, appels d'offres, cycle des<br />
produits, gestion des fournisseurs, etc ■<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 9
ACTUALITÉS<br />
COMPÉTITIVITÉ<br />
Internet nuit-il au travail de bureau ?<br />
Une enquête réalisée par Varonis, éditeur de «<br />
solutions de gouvernance des données », montre<br />
que le nombre croissant d'emails conduit les<br />
employés à consacrer un temps démesuré à<br />
classer et à étiqueter leurs messages plutôt qu'à<br />
se concentrer sur leurs tâches. L'étude, qui interroge<br />
sur les habitudes numériques bonnes ou<br />
moins bonnes, a établi que près d'un quart des<br />
employés reçoivent entre 100 et 1 000 emails par<br />
jour et qu'un employé sur 10 a plus de 10 000<br />
messages dans sa boite aux lettres. 33% des<br />
personnes interrogées sont des “classificateurs”,<br />
19% des “accumulateurs” et 40% passent<br />
30 minutes ou plus par jour à gérer leurs emails,<br />
en plus de la lecture et des réponses, soit<br />
120 heures par an.<br />
Enfin, un groupe limité mais significatif de 6 %<br />
admet avoir complètement renoncé à la maîtrise<br />
de l’email. Le DG de Varonis constate « un nombre<br />
croissant de personnes désemparées devant leur<br />
boîte aux lettres et qui vont parfois jusqu’à<br />
renoncer à celle-ci voire à l’effacer. Il semble égale-<br />
COMMUNICATION DURABLE<br />
SPIE truste les récomprenses<br />
ment que les employés débordés cherchent à<br />
s’éclaircir les idées en prenant des pauses café<br />
virtuelles où ils consultent le web ou les réseaux<br />
sociaux. » De fait l’enquête a établi que 43% des<br />
personnes interrogées font une pause sur le Web<br />
en consultant par exemple les nouvelles, tandis<br />
que 28 % écoutent de la musique en travaillant.<br />
De façon surprenante, les cadres sont plus<br />
connectés que les employés, avec plus d’un quart<br />
de la direction s’adonnant à Twitter et près d’un<br />
tiers à Facebook (1 sur 10 des autres salariés) ■<br />
Après 4 prix aux Top Com Busines, SPIE a reçu le<br />
Grand Prix de Communication & Entreprise, catégorie<br />
Dispositif de communication, pour son<br />
rapport annuel web 2.0 « Tous acteurs de l'économie<br />
verte ». SPIE est aussi nominé aux « European<br />
Excellence Awards » dans la catégorie CSR<br />
report avec son rapport annuel et de développement<br />
durable. Conçu et réalisé comme un « hyperdocument<br />
» (document papier proposant des<br />
contenus multimédias), ce rapport est « situé au<br />
cœur d'un écosystème éditorial numérique multiplateforme<br />
online et offline sans équivalent (PC,<br />
Androïd, iPad, etc.) ». Objectif : présenter la<br />
progression de l'engagement et des réalisations<br />
dans l'économie verte. A noter les versions numériques<br />
accessibles aux personnes en situation de<br />
handicap, et l'impression économique « à la<br />
demande ». L'application mobile multiplateforme<br />
« MyGreenSPIE » a été en outre nominée dans<br />
la catégorie « Opération digitale one shot », elle<br />
permet à chacun de tester son niveau de connaissance<br />
dans le domaine de l'économie verte en<br />
38 questions. Initialement distribué en format<br />
papier aux 30 000 collaborateurs du groupe via<br />
le magazine interne, le jeu est disponible en<br />
5 langues et propose de découvrir les métiers de<br />
SPIE en accédant à la chaîne YouTube « SPIEking2U<br />
», pour visualiser des animations 3D<br />
extraites de son monde virtuel en ligne « MySPIE<br />
2.0 ». « Nos outils de communication sont devenus<br />
des signes de reconnaissance forts pour tous les<br />
salariés et partenaires de SPIE », se félicite Pascal<br />
Omnès, directeur de la communication ■<br />
CERTIFICATION DU BÂTIMENT<br />
Bilan 2012<br />
Alors que le marché du bâtiment vit actuellement<br />
l’entrée en vigueur de la RT 2012, les gages<br />
de qualité globale et environnementale, de<br />
performance énergétique et économique sont<br />
au cœur des attentes des acteurs du bâtiment<br />
et des territoires. Organismes en charge de la<br />
promotion de la qualité certifiée du cadre bâti,<br />
Certivéa, Cerqual et Céquami renforcent plus<br />
que jamais leurs actions : Certivéa pour les bâtiments<br />
non résidentiels en construction, en rénovation<br />
et en exploitation avec NF HQE<br />
Bâtiments Tertiaires, NF HQE Equipements Sportifs,<br />
et pour les territoires avec notamment<br />
HQE Aménagement ; Cerqual pour l’habitat<br />
collectif en construction avec Qualitel, Habitat<br />
& Environnement, NF Logement et NF Logement<br />
HQE, et rénovation avec Patrimoine<br />
Habitat, Patrimoine Habitat & Environnement,<br />
Patrimoine Copropriété et Patrimoine Copropriété<br />
& Environnement ; Céquami pour la<br />
maison individuelle avec NF Maison Individuelle,<br />
NF Maison Rénovée, HQE associée et « Maison<br />
haute performance énergétique certifiée par<br />
Céquami ». Les acteurs en 2012 comptaient plus<br />
de 500 entreprises et collectivités maîtres d’ouvrage<br />
de bâtiments non résidentiels et de territoires<br />
engagées dans la certification avec<br />
Certivéa et plus de 350 experts construction<br />
certifiés ; 856 maîtres d’ouvrage engagés dans<br />
la certification avec Cerqual ; 144 constructeurs<br />
de maisons individuelles (dont 85 HQE) et<br />
4 professionnels de la rénovation individuelle<br />
(dont 3 HQE) titulaires du droit d’usage de la<br />
certification NF avec Céquami. Les demande de<br />
certification représentent plus de 1100 bâtiments<br />
non résidentiels et opérations d’aménagement,<br />
avec Certivéa ; 145 000 logements, avec Cerqual ;<br />
11 100 maisons neuves (dont 390 HQE) et une<br />
dizaine de chantiers de rénovation individuelle,<br />
avec Céquami. Les labels BBC-effinergie ont<br />
concerné 140 bâtiments non résidentiels labellisés<br />
BBC-effinergie par Certivéa ; 126 000 logements<br />
en demande de label BBC-effinergie par<br />
Cerqual ; 3 510 maisons individuelles en<br />
demande de labels dont 2 570 labellisées BBCeffinergie<br />
par Céquami. Les trois organismes<br />
ont mené en 2012 pas moins de 5 900 audits<br />
sur site et vérifications sur chantier ■<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 10
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 11
Publi-reportage<br />
Fédérer l’entreprise<br />
par une stratégie partagée<br />
« Tout change sauf le changement »<br />
Quand Héraclite énonce doctement cette<br />
sentence a priori incontestable, il se trompe<br />
lourdement,… Ou en tous cas notre quotidien<br />
s’est chargé de pondérer ses certitudes.<br />
« Tout change, même le changement ! »<br />
L’accélération des technologies, l’exigence<br />
croissante des marchés et des clients, la quête<br />
de sens des collaborateurs nécessitent une<br />
approche différente en rupture de nos modes<br />
de pensées habituels et de notre pratique<br />
quotidienne.<br />
Si vous n’avez jamais entendu un salarié<br />
déclarer : « De toutes façons, faire ça ou autre<br />
chose ! » ou un décideur regretter : « Si au<br />
moins ils étaient motivés ! », tournez cette<br />
page, sa lecture ne vous concerne pas !<br />
Aucun philosophe, intellectuel revendiqué ou<br />
gourou adepte de théories de management<br />
révolutionnaire ne connait les recettes pour<br />
motiver à coup sûr.<br />
Cependant nous savons comment créer les<br />
conditions de la motivation et Renault Consulting<br />
s’y emploie chaque jour.<br />
Tout commence par l’engagement du plus<br />
grand nombre dans la définition de l’endroit<br />
rêvé où se situera l’Entreprise dans 5 ans ?<br />
Cette Vison conçue de façon fédérative<br />
comme Utopie – 1 (juste avant l’inatteignable)<br />
associée à notre méthodologie de diagnostic<br />
(e-survey, enquêtes Shiba, SWOT, etc…) permet<br />
de définir la juste tension créatrice mobilisatrice<br />
des forces en présence.<br />
Notre approche, validée par ses résultats<br />
implique une grande majorité des acteurs dès<br />
la conception même de la Vision, et entraîne<br />
naturellement l’adhésion.<br />
Au terme de cette Vision, la formation des<br />
managers aux postures et tâches de Leader,<br />
de Coach et d’Eclaireur engage le levier fondamental<br />
de la réussite : la ligne managériale.<br />
En cas de déploiement de projets majeurs et<br />
à risques, le dispositif repose sur une<br />
démarche de conduite du changement<br />
appuyée sur des outils conçus par Renault<br />
Consulting et animée par des consultants<br />
rodés à cet exercice.<br />
Enfin, pierre finale de notre accompagnement,<br />
nous vous offrons la possibilité d’assurer des<br />
coachings individuels pour Dirigeants et Managers<br />
et des coachings collectifs à destination<br />
des Comités de Direction.<br />
Cette approche modulaire et adaptée à tous<br />
secteurs, à toutes dimensions d’Entreprise,<br />
nous a permis d’intervenir aussi bien dans des<br />
structures industrielles à dimension internationale<br />
(12 000 personnes) que dans des<br />
sociétés du tertiaire de 10 collaborateurs.<br />
L’équipe de Renault Consulting composée<br />
d’anciens managers rompus à la connaissance<br />
et à l’exercice de l’Entreprise, ayant opté pour<br />
les métiers du conseil et de la formation depuis<br />
de nombreuses années, et certifiés au<br />
DR<br />
coaching est à votre disposition pour faire<br />
grandir votre Entreprise.<br />
Le retour de nos clients sur l’impact fédérateur<br />
de notre offre, leur fidélité sont notre<br />
fierté, le meilleur garant de la pertinence de<br />
notre dispositif, et le plus probant des encouragements.<br />
Et… tant pis pour Héraclite ■<br />
Philippe Cœuret<br />
Senior Manager Pôle Stratégie<br />
Management<br />
Philippe.coeuret@renault.com<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 12
EVENEMENT<br />
SPÉCIAL ANNIVERSAIRE<br />
15 ans au service de la <strong>Qualité</strong><br />
et de la Performance<br />
15<br />
ans<br />
Pour cet anniversaire, nous ne pouvions faire mieux que demander à Martin<br />
de Halleux d’apporter son témoignage sur les débuts de la revue dont il a été<br />
le premier rédacteur en chef, au côté de son éditeur M. Roboh.<br />
Vous avez activement participé<br />
à la création de <strong>Qualité</strong><br />
références. Quel était alors<br />
votre projet éditorial ?<br />
Martin de Halleux : Il y a quinze<br />
ans, nous avons assisté à l’explosion<br />
et au succès incroyable<br />
d’une norme comme jamais<br />
auparavant. La série des normes<br />
ISO 9000 a déferlé en France et en Europe<br />
pour connaître une reconnaissance formidable.<br />
La qualité et ses outils venant sur le<br />
devant de la scène, la certification devint<br />
le sésame sans lequel aucune activité ne<br />
semblait possible ! Nous étions tous un peu<br />
atteints de « qualitique » aigue, mais c’était<br />
une période très intéressante, pleine d’expérience<br />
au sein des entreprises. Chacun<br />
réfléchissait comment mieux faire, mieux<br />
organiser, mieux travailler pour le Client,<br />
avec un grand « C » !<br />
La création de <strong>Qualité</strong> références s’est faite<br />
dans ce contexte particulier d’ébullition. Et<br />
nous avons eu la chance de nous trouver au<br />
cœur d’un mouvement qui traversait les<br />
entreprises, puis peu à peu le service public<br />
(qui était bien en retard, il faut l’avouer).<br />
<strong>Qualité</strong> références a ainsi rassemblé des<br />
dizaines d’auteurs, de consultants, de formateurs,<br />
d’éditeurs de logiciels qui proposaient<br />
tous des solutions au service de la qualité en<br />
entreprise. Chacun apportant sa pierre à la<br />
réflexion, non sans conflit d’ailleurs, de<br />
pensée, entre les consultants, ou d’intérêt,<br />
entre les organismes de certification et les<br />
éditeurs de logiciels qui se livraient alors à<br />
une concurrence féroce.<br />
Il nous a fallu saisir les nouvelles idées, les<br />
tendances, les innovations pour les proposer<br />
à nos lecteurs qui devenaient de plus en plus<br />
nombreux. Nous inspirant de la téléphonie<br />
mobile, nous avions lancé un abonnement à<br />
quelques francs, pour faire découvrir<br />
la revue, pariant sur la qualité<br />
de la revue et sur le réabonnement<br />
de nos lecteurs. Le pari fut<br />
payant, <strong>Qualité</strong> références dépassa<br />
très vite les 5 000 abonnés,<br />
jusqu’à atteindre près de 15 000<br />
et 60 000 lecteurs !<br />
Quelles difficultés particulières avezvous<br />
pu rencontrer ?<br />
Martin de Halleux : Comme pour toute<br />
entreprise, nous avons bien évidemment<br />
rencontré des difficultés. Mais le plus<br />
compliqué, dans les métiers de la presse,<br />
c’est de toujours s’efforcer de devancer,<br />
mais pas trop non plus, les attentes et les<br />
besoins de ses lecteurs. A la fois avec de<br />
nouveaux outils, comme nous avons pu le<br />
faire en créant le site Internet Quality and<br />
Co, mais aussi et surtout en développant<br />
de nouvelles thématiques sur les enjeux<br />
des entreprises. En tant que rédacteur en<br />
chef, ceci était ma responsabilité première<br />
et, je pense, que nous avons bien mené<br />
<strong>Qualité</strong> références au fil des années en<br />
ouvrant nos colonnes à de nouveaux sujets<br />
et de nouveaux acteurs bien au delà des<br />
concepts du management de la qualité. Une<br />
évolution que j’ai plaisir à retrouver aujourd’hui<br />
dans les pages de <strong>Qualité</strong> références.<br />
Vous êtes aujourd'hui à la tête de Lexitis,<br />
société d'édition que vous avez créée<br />
et fondée sur un concept original de<br />
"print on demand". Quelle place pensezvous<br />
que le support papier puisse<br />
conserver à l'avenir comme vecteur de<br />
l'information et de la connaissance ?<br />
Martin de Halleux : Le Business Model de<br />
la quasi-totalité des maisons d’édition est<br />
aujourd’hui obsolète. L’arrivée du livre<br />
numérique et la vente en ligne mettent à<br />
mal le système de distribution et de diffusion<br />
du livre en France. Les libraires et les<br />
éditeurs doivent donc absolument se<br />
remettre en cause et faire des choix audacieux<br />
s’ils veulent encore être des acteurs<br />
viables dans les prochaines années. Avec<br />
Lexitis éditions, nous avons voulu repenser<br />
notre métier d’éditeur en travaillant sur<br />
nos points faibles et nos points forts.<br />
Par exemple, face au livre numérique, le<br />
livre papier a une qualité de confort de<br />
lecture, mais un défaut d’actualisation des<br />
données. Nous avons donc mis en place<br />
l’impression à la demande pour l’ensemble<br />
de notre catalogue. Pour chaque commande<br />
passée en librairie physique, sur<br />
Internet ou directement chez nous, chaque<br />
livre commandé est imprimé à l’unité. Nous<br />
n’avons absolument plus de stock, plus de<br />
rebus, plus de pilon. Si l’auteur souhaite<br />
changer son texte, et ceci est fréquent pour<br />
les livres professionnels que nous publions,<br />
nous modifions notre base de donnée et<br />
l’ouvrage est instantanément mis à jour.<br />
Nos lecteurs peuvent ainsi choisir entre nos<br />
éditions papiers et électroniques toutes<br />
deux toujours continuellement mise à jour.<br />
Ce système nous permet en outre d’ouvrir<br />
notre catalogue à des ouvrages « difficiles<br />
», souvent de grande qualité, mais<br />
refusés pour des raisons économiques par<br />
nos confrères éditeurs « classiques ». Nous<br />
pouvons ainsi travailler avec des institutions<br />
comme des universités, des sociétés<br />
savantes ou des associations professionnelles<br />
avec lesquelles nous mettons en<br />
place des partenariats de coédition ■<br />
Propos recueillis<br />
par J.-F. Romain<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 13
EVENEMENT<br />
SPÉCIAL ANNIVERSAIRE<br />
COLLAR se remémore l’histoire<br />
de la qualité<br />
15<br />
ans<br />
Nous retrouvons l'entreprise COLLAR que les lecteurs de <strong>Qualité</strong><br />
<strong>Références</strong> commencent à bien connaître. Le CODIR de cette PME fabricant<br />
des flexibles pour l’aéronautique, l’automobile... vient de s’achever et toute<br />
l’équipe de direction se retrouve à la cantine.<br />
Phylis, la directrice commerciale,<br />
petite blonde dans la cinquantaine,<br />
réputée pour son franc-parler et<br />
son aversion pour la qualité,<br />
attaque son assiette de charcutailles<br />
agrémentée de cornichons<br />
bien croustillants et de petits<br />
oignons confits : « il était vraiment<br />
naze ton consultant ce matin !<br />
adresse-t-elle à Yvon, le responsable qualité.<br />
On aurait-dit un scientologue qui vient vendre<br />
sa bible de milliardaire ».<br />
Charles, le PDG, interrompt : « j’ai accepté<br />
la proposition d’Yvon parce que nous voilà<br />
certifiés ISO 9001 depuis maintenant des<br />
années et nous avons toujours du mal à bien<br />
vivre avec : nos indicateurs ne servent pas<br />
vraiment, les procédures dorment sagement,<br />
les réunions qualité passent leur temps à<br />
constater que les travaux prévus ne sont pas<br />
faits... J’ai pensé comme lui que ce serait utile<br />
d’avoir le point de vue d’un spécialiste.<br />
Et c’est vrai que c’est un peu<br />
décevant. Toujours la même<br />
rengaine : la norme est formidable<br />
et vous l’appliquez mal. Qu’en<br />
penses-tu, Yvon ? Et d’où proviennent<br />
toutes ces théories ? »<br />
L’assistance partageait entièrement<br />
les propos de Charles.<br />
Séparer la fabrication du contrôle<br />
Yvon, réfléchissant à ce qu’il allait dire face<br />
à cette question imprévue, termina calmement<br />
son carpaccio de fines lamelles de bœuf<br />
macérées au citron et à l’huile d’olive, l’ensemble<br />
couronné de parmesan en poudre.<br />
Une gorgée de Haut Médoc 2007 paracheva<br />
le tout. Il essayait de se rappeler son Mastère.<br />
« Je vais faire de mon mieux. Vous pouvez<br />
aussi lire le Que Sais-Je « La <strong>Qualité</strong> », qui<br />
est très bien fait. En fait tout ceci est né<br />
d’abord aux USA, lors du fort développe-<br />
ment industriel des années 1900 - 1950.<br />
L’organisation scientifique du travail de<br />
Taylor a entraîné une spécialisation des<br />
tâches. Avant, l’artisan faisait tout : il fabriquait,<br />
vérifiait, expédiait... Pour gagner en<br />
productivité, on a séparé la fabrication du<br />
contrôle. Ainsi est né le contrôle qualité,<br />
qui s’est de plus en plus perfectionné. Les<br />
noms de Shewart, Juran, Feigenbaum sont<br />
attachés à cette époque, de même que la<br />
réputation de solidité des appareils américains<br />
: le frigidaire, la jeep, les chevrolets,<br />
etc... totalement increvables... »<br />
La serveuse vint servir les plats et Yvon<br />
s’arrêta pour laisser chacun déguster qui<br />
son escalope milanaise, qui son petit salé<br />
aux lentilles quand ce n’était pas un tendre<br />
rumsteck frites. La cantine des cadres de<br />
COLLAR était réputée.<br />
Nolan, le responsable de production,<br />
qui appréciait l’effort de qualité mais qui<br />
le trouvait parfois trop théorique et<br />
compliqué, requestionna : « Le contrôle, je<br />
comprends bien, mais pourquoi toutes<br />
ces normes et toutes ces écoles dites<br />
« qualité » ? »<br />
Associer les personnels<br />
aux processus<br />
Yvon, qui avait envie de ne plus être au centre<br />
des attentions et de passer à autre chose, se<br />
força à poursuivre « En fait, il est apparu que<br />
le contrôle n’était pas toujours la meilleure<br />
des solutions : il coûtait cher, ne pouvait pas<br />
tout détecter et la complexification des<br />
produits le rendait inopérant. Il valait bien<br />
mieux faire bien du premier coup. »<br />
Phylis, qui ne pouvait pas se taire plus de<br />
10 mn d’affilée, grinça : « on en est loin<br />
aujourd'hui ! »<br />
Yvon ignora : « Ainsi sont nées différentes<br />
approches : au Japon, une étroite association<br />
des personnels aux processus afin de<br />
les améliorer toujours davantage, avec une<br />
grande minutie... »<br />
<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 14
EVENEMENT<br />
<br />
Xavier, le responsable informatique, commenta<br />
à mi-voix : « le KAIZEN, améliorer<br />
par petits pas, les cercles de qualité, le<br />
TotalQuality Management de Toyota... »<br />
« Bravo !, reprit Yvon. En Allemagne, la<br />
coopération constructive avec les syndicats<br />
de salariés et la prise de conscience<br />
de l’importance du sérieux industriel à tous<br />
les niveaux... Chacun a son propre génie et<br />
doit trouver sa propre voie... »<br />
Vers le zéro défaut<br />
« Mais les normes ISO 9000 ? », s’impatienta<br />
Nolan.<br />
« Leur histoire est complexe : elles sont<br />
nées en fait aux Etats-Unis sur les grands<br />
programmes technologiques : SATURNE 5<br />
et le débarquement sur la lune, les grands<br />
programmes militaires et nucléaires... Mais<br />
ce n’était pas du tout sous la forme actuelle.<br />
L’objectif était de fiabiliser les processus<br />
essentiels. On examinait ce qui se passait<br />
ou pouvait se passer mal et on mettait en<br />
place la prévention nécessaire : formations,<br />
détrompeurs et codes de couleur, étalonnages,<br />
gestion documentaire, etc... »<br />
« En fait des procédures et des AMDEC ! »<br />
bougonna Eric le chef du BE, qui trouvait<br />
la qualité trop axée sur le papier.<br />
« Pas tout à fait : l’objectif était simplement<br />
le zéro défauts, les documents étaient<br />
accessoires. On n’en faisait que pour aider<br />
les opérateurs là où c’était utile ! Mais il<br />
faut aussi dire que les américains aiment<br />
bien les méthodes et les procédures, et ils<br />
ont de gros mayens, ajouta Yvon, il y en<br />
avait donc beaucoup, mais ce n’était pas le<br />
but. D'ailleurs les succès spatiaux et industriels<br />
de l’époque le prouvent bien. »<br />
Conformité ou résultats ?<br />
La serveuse débarrassa et consulta pour<br />
les desserts : petite forêt noire, babas au<br />
rhum, fruits, îles flottantes étaient au<br />
programme et, malheureusement, on ne<br />
pouvait en choisir qu’un seul.<br />
normalisateurs, et ils ont voulu procéder<br />
comme pour les produits... »<br />
« Je comprends, commenta Charles, un<br />
produit doit être conforme à ses spécifications,<br />
mais qu’en est-il d’une organisation ?»<br />
« Elle doit avant tout être efficace ! » ajouta<br />
vivement Phylis.<br />
« En plein dans le mille ! dit Yvon. D'ailleurs<br />
les auditeurs, à l’époque, utilisaient de la<br />
norme uniquement comme une check-list, de<br />
façon à penser à tout voir : la qualité des<br />
matières, de la production et des contrôles,<br />
mais aussi la compétence des personnels, les<br />
expéditions, les études... »<br />
« Alors, on est dans l’erreur aujourd'hui ? »<br />
questionna Nolan.<br />
« Oui et non... La norme permet de la même<br />
façon d’organiser les services. Mais il ne faut<br />
pas viser le certificat pour le certificat. Il faut<br />
organiser pour mieux fonctionner, pour mieux<br />
servir les clients, mieux motiver les personnels...<br />
C’est la démarche fonctionnelle. »<br />
« Ce n’est pas ce qu’on a entendu ce matin...<br />
L’intervenant parlait de se conformer strictement<br />
à la norme » insista Nolan.<br />
« Et bien c’est une erreur. Nous avons<br />
commencé de cette façon sur les conseils<br />
d’un consultant et c’est pour cela que notre<br />
système est artificiel et peu utile. Pour ma<br />
part, vous avez constaté que j’essaye toujours<br />
de travailler sur les problèmes rencontrés,<br />
sans me référer à la norme. Et vous avez bien<br />
vu que c’est très utile. Nous fonctionnons de<br />
mieux en mieux ».<br />
L’assistance acquiesçait silencieusement.<br />
Viser l’excellence interne<br />
et externe<br />
« J’ai entendu parler de l’EFQM, du lean,<br />
des six sigma, demanda Charles, ce n’est<br />
pas mieux ? »<br />
Yvon récitait son Mastère : « oui, mais de la<br />
même façon, afin simplement de s’en servir<br />
comme de simples guides de réflexion, en ne<br />
recherchant que la qualité elle-même, soit<br />
l’excellence interne et externe ! »<br />
C’était le moment des cafés. Charles approuva<br />
vigoureusement : « Nous voilà vraiment<br />
au cœur du sujet : ce n’est ni le certificat ni<br />
la norme qui nous font réussir, mais simplement<br />
l’excellence de nos services et notre<br />
efficacité interne. Les Américains, les Japonais<br />
et les Allemands — pour ne citer qu’eux<br />
— l’ont bien compris. Il nous faut certes rester<br />
certifiés parce que c’est dans l’air du temps,<br />
mais travaillons avant tout à faire de mieux<br />
en mieux avec méthode et rigueur. C’est ainsi<br />
que nous sauvegarderons au mieux nos<br />
emplois ! »<br />
Il se disait in peto « j’ai bien de la chance<br />
d’avoir un responsable qualité comme<br />
Nolan !»■<br />
Christian Doucet<br />
L’auteur dirige le Cabinet Doucet Conseil, spécialisé en démarche fonctionnelle : audits, formations, certifications,<br />
démarches d’améliorations, qualité et environnement… La démarche fonctionnelle place en priorité l’amélioration<br />
des résultats et du fonctionnement de l’entreprise par le KAIZEN, avec la mobilisation du personnel. Christian Doucet<br />
est également l’auteur des ouvrages :<br />
- Le Que Sais-Je « La <strong>Qualité</strong> » (PUF)<br />
- "Certification utile : sortir du formalisme, remettre la qualité au service du développement de l'entreprise" (INSE-<br />
PEditions).<br />
- Réhumaniser l’entreprise, Améliorer à la fois la compétitivité de l’entreprise et le bien-être du personnel (LEXITIS<br />
Editions)<br />
Ainsi que du site Internet http://www.qualite-info.net/ ou http://www.doucetconseil.fr/<br />
Une fois les choix faits, Charles demanda :<br />
« ce n’est pourtant plus le cas aujourd'hui,<br />
on parle de conformité et non de résultats,<br />
que s’est-il passé ? »<br />
« Je ne sais pas trop... Au States, c’étaient<br />
les opérationnels, aidés par des spécialistes<br />
de cette « assurance de la qualité » (au<br />
sens propre des mots) qui œuvraient. Je<br />
crois qu’elle est tombée en Europe dans<br />
l’escarcelle des contrôleurs qualité et des<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 16
EVENEMENT<br />
SPÉCIAL ANNIVERSAIRE<br />
Associer la qualité à<br />
l’amélioration continue<br />
15<br />
ans<br />
Fondatrice en 1997 et animatrice d’un cabinet de conseil, audit et<br />
formation en organisation et systèmes de management, Sylvie Durand<br />
revient sur les temps forts qui ont jalonné l’histoire du management de<br />
la qualité.<br />
L’une des grandes émergences de ces quinze<br />
dernières années est certainement l’entrée<br />
de la démarche qualité dans les petites structures<br />
(TPE et PME), essentiellement composées<br />
d’entreprises fournisseurs de services,<br />
ainsi que la réappropriation de la démarche<br />
par les dirigeants.<br />
En effet, grâce à la révision de la norme<br />
ISO 9001 en 2000 puis en 2008, la démarche<br />
qualité est passée d’une approche<br />
procédurale avec un système documentaire<br />
lourd pour de petites structures, à une<br />
approche par les processus qui incite à<br />
raisonner de façon transversale et à se focaliser<br />
sur les résultats et la création de<br />
valeur ajoutée.<br />
De la qualité à l’efficience<br />
de l’organisation<br />
La version 2000 de la norme ISO 9001 a<br />
également marqué le passage d’une démarche<br />
centrée sur la conformité du<br />
produit et la maîtrise de sa qualité à une<br />
démarche centrée sur le management de<br />
la qualité dans laquelle les dirigeants des<br />
entreprises occupent un rôle central. Cette<br />
nouvelle approche a facilité l’acquisition<br />
d’une vision transverse du fonctionnement<br />
des entreprises et a amené les dirigeants<br />
à se réapproprier la démarche qualité. De<br />
la maîtrise de la qualité, ils sont passés à<br />
l’efficacité des organisations. Le management<br />
de la qualité et son principe d’amélioration<br />
continue (le cycle de Deming ou<br />
PDCA : Plan/Do/Check/Act) ont aidé les dirigeants<br />
à identifier leurs points forts et leurs<br />
points faibles. Ils se sont focalisés sur ces<br />
derniers par des méthodes de type « ingé-<br />
nierie des processus » et ont, ainsi, amélioré<br />
la chaîne de valeur.<br />
« La démarche qualité est<br />
désormais à la portée des<br />
petites organisations »<br />
Ces dernières années, les dirigeants ont<br />
souhaité aller au-delà de l’efficacité des<br />
organisations, et leur préoccupation est<br />
allée vers l’efficience.<br />
Cette préoccupation s’est traduite par l’utilisation<br />
de méthodes de type « lean management<br />
». Déjà présent dans le secteur de<br />
l’industrie, le « lean » s’est alors étendu au<br />
secteur des services.<br />
Vers les systèmes intégrés<br />
Une seconde émergence est l’adoption de<br />
l’amélioration continue, principe fondamental<br />
de la démarche qualité, par les<br />
normes d’exigences relatives aux systèmes<br />
de management (en 2005, ISO<br />
27001 relative à la sécurité de l’information<br />
; également en 2005, ISO 26000,<br />
émanation des bonnes pratiques d’ITIL,<br />
relative aux services informatiques ; en<br />
2011, ISO 22301 relative à la continuité<br />
d’activité, entre autres).<br />
L’adoption de ce principe a facilité la mise<br />
en place de systèmes de management dits<br />
intégrés, c'est-à-dire qu’un seul système<br />
peut couvrir plusieurs thématiques de l’entreprise<br />
: qualité et sécurité de l’information,<br />
qualité et continuité d’activité, sécurité<br />
de l’information et services informatiques,<br />
par exemple.<br />
Et au-delà<br />
Au-delà des aspects purement environnementaux,<br />
la dernière décennie a vu émerger<br />
des préoccupations telles que le développement<br />
durable et la responsabilité<br />
sociétale des organismes.<br />
Plus récemment, les entreprises ont<br />
porté une attention croissante sur les<br />
risques pouvant mettre en cause leur<br />
pérennité et la norme ISO 31000<br />
« Management du risque » a vu le jour<br />
en 2009.<br />
L’intégration d’une clause sur la gestion<br />
des risques est l’une des pistes de réflexion<br />
de la commission de normalisation qui est<br />
en cours de révision de la norme ISO 9001*,<br />
dont la publication est annoncée pour<br />
fin 2015 ■<br />
Sylvie Durand<br />
Sylvie Durand Consultant est un cabinet<br />
de conseil en organisation et systèmes<br />
de management proposant le diagnostic,<br />
l'audit, la formation et la mise<br />
en place des systèmes de management<br />
tels que management par la qualité,<br />
management de la sécurité de l'information,<br />
management des services informatiques<br />
et management des risques<br />
(www.sdconsultant.com).<br />
*Voir dans ce numéro<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 18
EVENEMENT<br />
SPÉCIAL ANNIVERSAIRE<br />
La formation en progrès continu<br />
15<br />
ans<br />
Comment l’offre de formation QSE de CEGOS s’est adaptée ces dernières années aux besoins<br />
des entreprises : le point avec Florence Gillet-Goinard, responsable de la gamme « <strong>Qualité</strong><br />
» de l’organisme de formation.<br />
Ces quinze dernières années, de nombreux<br />
phénomènes ont fait évoluer les attentes et<br />
besoins des entreprises en France en matière<br />
de formation en qualité. Des clients de plus<br />
en plus exigeants, des normes qui évoluent,<br />
des secteurs qui s’engagent, un contexte de plus en<br />
plus contraignant ainsi qu’une évolution profonde<br />
des attentes stagiaires et des responsables<br />
Ressources Humaines vis-à-vis des formations…<br />
autant de faits marquants qui nous ont conduit à<br />
faire évoluer en permanence notre offre de formation<br />
tant sur le fond que sur la forme.<br />
Les nouveaux besoins des entreprises<br />
Quatre phénomènes ont marqué ces 15 dernières<br />
années :<br />
1. La cible des entreprises engagées dans la<br />
démarche qualité : après les entreprises industrielles,<br />
les sociétés de services structurent leur<br />
système de management qualité<br />
2. la norme ISO 9001 qui dès 2000 impose l’approche<br />
processus<br />
3. l’évolution vers les systèmes intégrés QSSE et plus<br />
globalement le Développement Durable<br />
4. la crise qui impose de nouveaux comportements<br />
d’achats<br />
aux stages sur le management transversal.<br />
Aujourd’hui encore, ce sont des domaines où<br />
la demande est forte.<br />
Au-delà de la démarche qualité, les exigences<br />
croissantes des clients et la règlementation ont<br />
conduit les directions a développé des systèmes<br />
<strong>Qualité</strong> Santé Sécurité Environnement intégrés,<br />
socle indispensable aux démarches de développement<br />
durable. Ces thèmes sont venus naturellement<br />
compléter notre offre.<br />
Enfin, le quatrième axe de réflexion a porté sur les<br />
évolutions des motivations d’achats des entreprises<br />
face à la crise : elles recherchent aujourd’hui des<br />
formations encore plus opérationnelles, applicables<br />
de suite… des formations qui font vivre la<br />
démarche au quotidien. L’offre s’est ainsi recentrée<br />
sur des outils et méthodes qui ont fait leurs preuves<br />
Une évolution des attentes des stagiaires<br />
Parallèlement, nous avons constaté, au fil du temps,<br />
une évolution des attentes des participants vis-àvis<br />
de la formation : ils recherchent plus que jamais<br />
un équilibre adapté entre théorie et pratique et<br />
surtout une réponse à leurs problématiques<br />
quotidiennes. La formation doit donc être conçue<br />
pour consacrer du temps à la transposition dans<br />
leur domaine professionnel et le bouclage avec<br />
leurs objectifs personnels.<br />
L’échange de bonnes pratiques est également<br />
devenu une attente exprimée dans nos séminaires.<br />
Nos clients veulent apprendre et échanger. Les<br />
temps de partage, d’échange font partie intégrante<br />
de la formation.<br />
Les évolutions des attentes des services<br />
formation<br />
Au-delà du contexte spécifique des démarches qualité<br />
et des attentes des Responsables qualité, nous avons<br />
dû également nous adapter aux demandes des<br />
services de formation qui ont porté sur deux axes :<br />
la réduction de la durée des stages et la création de<br />
stage qualifiant<br />
Vers des formations plus courtes. Aujourd’hui la<br />
majorité de nos stages durent environ 2 à 3 jours<br />
(contre 4 à 5 il y a quinze ans). Pour compenser cette<br />
réduction de durée, nous avons bien sûr revus les<br />
contenus, mais nous avons aussi innové par l‘ajout<br />
de modules e-learning. Ces modules courts viennent<br />
compléter le présentiel, la plupart du temps en aval<br />
de la formation, et peuvent être suivis à la demande...<br />
Vers des formations qualifiantes. C’est également<br />
une attente forte de nos stagiaires : valider « officiellement<br />
leur acquis » par un certificat. Nous proposons<br />
ainsi aujourd’hui 4 cycles certifiants dans notre<br />
offre QSSE DD et également un Mastère Spécialisé<br />
réalisé en collaboration avec Mines ParisTech.<br />
En somme, une démarche de progrès<br />
continu…<br />
L’évolution du contexte et des attentes nous a fait<br />
évoluer tout au long de ces quinze dernières années,<br />
nous permettant de proposer une offre en adéquation<br />
avec les attentes des entreprises et des participants.<br />
Et nous ne doutons pas que ces quinze<br />
prochaines années seront encore une source d’innovation<br />
et de nouveaux challenges ! ■<br />
Florence Gillet-Goinard*<br />
Ces quatre mouvements nous ont naturellement<br />
conduits, au sein de la Cegos, à repenser notre offre<br />
pour apporter une réponse concrète et adaptée.<br />
Nous avons donc créé des sociétés spécifiques<br />
pour les sociétés de services. A la différence des<br />
sociétés industrielles qui ont plus de 50 ans de<br />
recul, les sociétés de service débutent.. Loin du<br />
vocabulaire « technique », elles engagent des<br />
démarches souvent plus centrées client.<br />
Dès 2000, les formations sur l’approche processus<br />
ont trouvé toute leur place dans l’offre, associées<br />
Enfin autre fait significatif,<br />
l’après formation a pris<br />
un autre sens. Au-delà de<br />
la formation en salle, les<br />
stagiaires aiment pouvoir<br />
continuer à échanger et<br />
apprendre. Ainsi les blogs<br />
des consultants experts, les<br />
forums de discussion ont été<br />
mis en place pour répondre<br />
à cette attente (voir par ex.<br />
www.campus-QSSE.fr).<br />
*Manager de l’offre formation <strong>Qualité</strong> Santé Sécurité<br />
Environnement et Développement Durable pour le groupe<br />
Cegos, elle a été auparavant Responsable <strong>Qualité</strong> d’une usine<br />
agroalimentaire. Elle conçoit et développe une offre de plus<br />
de 50 formations QSE –DD, conseille et accompagne les<br />
entreprises dans le cadre de leur démarche qualité ou QSE,<br />
co-dirige le Mastère QSE DD créé en partenariat avec Mines<br />
Paristech, anime le club Cegos <strong>Qualité</strong> et co-anime le Club des<br />
DDcideurs en collaboration avec Mines Paristech. Auteur et<br />
co-auteur de plusieurs ouvrages, dont « Le grand Livre de la<br />
qualité » avec Bernard Seno 2011 (Editions Organisation) ,<br />
« La boite à outils de la <strong>Qualité</strong> » avec Bernard Seno (Dunod<br />
2009), « La boite à outils Santé Sécurité Environnement »<br />
avec Christel Monar (Dunod 2010), « Réussir la démarche<br />
<strong>Qualité</strong> » avec Bernard Seno (Editions Organisation 2009).<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 19
EVENEMENT<br />
SPÉCIAL ANNIVERSAIRE<br />
Anciens et nouveaux paradigmes<br />
de management<br />
15<br />
ans<br />
Parler aujourd’hui de management, de<br />
qualité, d’amélioration de la productivité<br />
renvoie à un modèle de gouvernance anglosaxon<br />
encore considéré comme garantie<br />
d’efficacité des performances. Mais ce<br />
modèle voit ses limites face à une souffrance<br />
au travail - stress, burn out, suicide (1) - issue<br />
en partie de l’exaltation de la performance<br />
individuelle (Une étude canadienne attribue<br />
à la dépression des pertes de productivité<br />
atteignant 4,5 milliards $ canadien –<br />
Stephens & Joubert, 2001).<br />
Un autre modèle existe. Pour le mettre en<br />
œuvre, il faut accepter de se débarrasser<br />
des ses anciens paradigmes de management.<br />
« La vraie nouveauté naît toujours dans<br />
le retour aux sources » Amour, poésie,<br />
sagesse, Edgar Morin, né en 1921<br />
Ce modèle arrive en Europe dans les années<br />
80 quand, profitant de l’inauguration du<br />
Prix Industrie et qualité (3) , le statisticien<br />
William Edouard Deming (2) émet, lors de la<br />
visite d’une importante usine, une série de<br />
recommandations. Ces dernières, mal reçues<br />
et ignorées des dirigeants, ne seront pas<br />
davantage suivies par les ingénieurs qui ont<br />
bien des difficultés à se débarrasser de leurs<br />
schémas habituels de fonctionnement.<br />
Néanmoins, ceux qui ont aujourd’hui les<br />
tempes grisonnantes conservent de ces<br />
années le souvenir des « Cercles de<br />
<strong>Qualité</strong> » (4) : années où la qualité sort de sa<br />
tour d’ivoire pour se mettre au niveau des<br />
opérateurs sur le terrain. Fait parallèle, le<br />
« droit d'expression des salariés » est<br />
institué en 1982. Certains y verront alors un<br />
signe. C’est à Kaoru Ishikawa (1915-1989),<br />
ingénieur chimiste japonais et théoricien<br />
pour la gestion de la qualité, à qui l’on doit<br />
en France les premiers Cercles de <strong>Qualité</strong>.<br />
Mais c’est dans les années 60 au Japon<br />
qu’il en conçoit les principes de base (5) : il<br />
a fallut une vingtaine d’années pour les faire<br />
connaître en France.<br />
Quand la qualité fait cercle…<br />
En 1983, des dirigeants français voulant<br />
s’inspirer du modèle de management japonais<br />
créent l’Association Française des<br />
Cercles de <strong>Qualité</strong> (AFCERQ). Ce mouvement<br />
suscite un véritable enthousiasme<br />
dans tous les grands groupes qui se doivent<br />
d’avoir leurs Cercles de <strong>Qualité</strong>. Aubaine<br />
pour les cabinets de conseil qui voient là<br />
une nouvelle manne venue du japon et qui<br />
ne devrait pas tarir de sitôt.<br />
Au même moment, Hervé Seriex et George<br />
Archier affirment dans leur livre à succès<br />
« L’Entreprise du 3ème type » que seule<br />
les entreprises soucieuses de la mobilisation<br />
de l’intelligence collective survivront<br />
dans l’avenir (les deux premiers types d’entreprises<br />
sont la taylorienne dure et l’entreprise<br />
enrichie d’un saupoudrage de<br />
ressources humaines). Ce livre fut pour moi<br />
une véritable révélation. A cette époque<br />
en charge des formations Cercles de <strong>Qualité</strong><br />
à l’Académie Accor, nous étions sous le feu<br />
des projecteurs (6) .<br />
Dans la vague de ce qui aurait du être un<br />
profond changement en matière de management,<br />
l’Afcerq organise à Villepinte, une<br />
immense manifestation présidée par le<br />
ministre de l’économie (1987) E. Balladur.<br />
Cet événement mobilise un nombre considérable<br />
d’ouvriers et de dirigeants venus<br />
de toute la France : malheureusement, à de<br />
rares exceptions, nous n’avions qu’une<br />
connaissance très superficielle de la réalité<br />
du management japonais. De retour de<br />
brèves visites au japon, les uns et les autres<br />
s’affrontaient sur les expressions « qualité<br />
totale ou qualité globale », tout ce qu’ils<br />
avaient retenu de leurs observations!<br />
Et ISO 9000 vint<br />
et ce qu’il en advint !<br />
Deux ans plus tard, l’AFCERQ dépose sont<br />
bilan, le soufflet retombe pour faire place<br />
à ISO 9000 qui devient le nouveau «<br />
système de management de la qualité ».<br />
Apparaît alors une nouvelle génération de<br />
consultants experts en ISO 9000. Quelle<br />
aubaine que former, conseiller, voire rédiger<br />
toutes les procédures des entreprises qui<br />
se sentaient obligées d’être certifiées en<br />
ISO 9000, 9001 ou 9002 ! Etre certifié<br />
devint une obligation pour être reconnue<br />
comme entreprise « sérieuse » et capable<br />
d’assurer un niveau de qualité stable.<br />
Deux tendances de consultants se mirent<br />
à coexister, l’une parlant de management,<br />
d’outils de résolution de problème, de<br />
management participatif, de leadership, de<br />
satisfaction de la clientèle, avec notamment<br />
la création en 1991 du Mouvement Français<br />
pour la <strong>Qualité</strong> (MFQ) ce qui ne semblait<br />
pas suffisamment concret aux yeux des<br />
purs et durs, experts en ISO 9000, qui<br />
parlaient quant à eux de normes et de<br />
procédures à respecter.<br />
Mais peut-on parler d’amélioration des<br />
performances en faisant toutefois abstraction<br />
de l’intelligence collective, c’est à dire<br />
du travail en équipe. Notons au passage<br />
l’incompréhension quasi totale de ce qu’est<br />
réellement le « management participatif »<br />
qui ne veut pas dire décisions participatives<br />
ou par consensus.<br />
(1) La mort subite par surcharge de travail, appelée<br />
Karōshi au Japon<br />
(2) Shewhart est à l’origine du concept PDCA dans les<br />
années 30 mais c’est Deming qui l’a popularisé dans les<br />
années 50 en le présentant au Nippon Keidanren sous<br />
le nom de « roue de Shewhart »<br />
(3) Inspiré du Deming Prize japonais<br />
(4) Kaoru Ishikawa est considéré comme le « Père des<br />
cercles de qualité »<br />
(5) 1971 Publication du "Manuel des Cercles de <strong>Qualité</strong>"<br />
par la JUSE, Union of Japanese Scientists and<br />
Engineers<br />
(6) Présenté à la télévision, le lit du Novotel Orgeval<br />
évite aux femmes de chambre de se baisser, c’est le lit<br />
qui se lève<br />
(7) Développée par Masaaki IMAI dans les années 60<br />
(8) Hay Group où l’auteur était consultant senior<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 20
EVENEMENT<br />
Dans le même temps, au tout début des<br />
années 90, si Renault exigeait de ses fournisseurs<br />
qu’ils soient tous certifiés,<br />
Raymond Lévy alors Président s’intéresse<br />
de très près à la méthode Kaizen (7) . Il nous (8)<br />
demande de présenter la méthode devant<br />
ses N-1. Ces derniers chipoteront sur le<br />
sens donné aux mots plutôt que de s’attacher<br />
à la signification profonde du Kaizen.<br />
Scientific management six sigma<br />
et Lean management :<br />
la révolution de la qualité<br />
en marche ?<br />
C’est en 1986 que se construit la méthode<br />
Six sigma chez Motorola et c’est dans les<br />
années 90 qu’elle apparaît au grand jour à<br />
General Electric Company qui l’améliore et<br />
la greffe à son ADN. Mikel Harry, alors ingénieur<br />
chez Motorola, flaire là une belle opportunité,<br />
fait déposer la marque puis crée son<br />
cabinet de conseil où des centaines d’ingénieurs<br />
seront formés pour devenir à leur tour<br />
consultants experts en Six sigma. Les longues<br />
sessions de formation, vendues très chères,<br />
vont faire les beaux jours de certains consultants,<br />
notamment aux USA où la méthode<br />
recevra l’appui du magazine Fortune.<br />
On ne parle plus alors d’intelligence collective<br />
mais de management scientifique : tout<br />
doit passer par les statistiques (mais dans les<br />
faits peu de collaborateurs seront formatés<br />
ainsi). Une nouvelle race apparaît : les green<br />
et black belts appelés à faire faire des gains<br />
considérables aux entreprises. Kodak sera<br />
leader dans la pratique de la méthode Six<br />
sigma…<br />
« Je ne crois aux statistiques que lorsque<br />
je les ai moi-même falsifiées » (Winston<br />
Churchill, 1874-1965)<br />
La méthode Six Sigma n’arrive pas vraiment<br />
à percer dans l’hexagone où quelques ingénieurs<br />
réduisent le concept à la seule pratique<br />
des statistiques sans en comprendre toute<br />
la dimension managériale. Les pro-Lean<br />
manufacturing, quant à eux, en parlent<br />
uniquement comme outil complémentaire au<br />
Lean. Une nouvelle dénomination vient de<br />
voir le jour : « Lean six sigma ».<br />
Les dirigeants découvrent le Lean management,<br />
tout comme les jeunes découvrent<br />
les pantalons « pat d’éph » (9)<br />
Une quinzaine d’années après les cercles<br />
de qualité, c’est à nouveau du côté du Soleil<br />
Levant que se tournent des dirigeants<br />
souhaitant s’inspirer de la réussite de<br />
Toyota, face d’une part à la crise grandissante<br />
et d’autre part à un profond bouleversement<br />
sociétal. On s’intéresse tout<br />
d’un coup au Lean comme la méthode<br />
obligée pour assurer la performance de<br />
l’entreprise, « Ya ka faire du lean pour<br />
réussir comme Toyota ».<br />
« Si nos fabriques imposent,<br />
à force de soins, la qualité<br />
supérieure de nos produits,<br />
les étrangers trouveront<br />
avantage à se fournir en France<br />
et leur argent affluera dans<br />
les caisses du Royaume »<br />
Colbert, 3 août 1664<br />
Méthode construite progressivement par<br />
Toyota (TPS) et modélisée au MIT par<br />
deux consultants américains, Daniel Jones<br />
et James Womack, dont le best seller<br />
« Penser l’entreprise au plus juste » (traduit<br />
en 1996) développe les trois points essentiels<br />
du concept :<br />
- rechercher systématique de la valeur pour<br />
le client ;<br />
- éliminer les gaspillages tout au long du<br />
processus allant de la production à la<br />
livraison ;<br />
- repenser l’entreprise en fonction des priorités<br />
de la clientèle.<br />
Nous voyons là que le Lean management<br />
n’est en aucune sorte une méthode vraiment<br />
novatrice : « On devrait être plus<br />
attentif au gaspillage de temps et de matériel.<br />
Gaspiller le temps est un crime, car la<br />
matière peut être récupérée, pas le temps »<br />
disait déjà Henry Ford. (1863-1947).<br />
Ce qui peut sembler nouveau pour certains<br />
dirigeants, c’est que cette manière de<br />
« penser lean », pratiquée dans l’automobile<br />
depuis de nombreuses années, soit<br />
totalement transposable aux secteurs des<br />
services et du tertiaire. Ne peut-il pas y<br />
avoir de gaspillages dans la restauration<br />
rapide, dans l’assurance, les banques, l’informatique,<br />
voire dans les milieux hospitaliers,<br />
etc., et tout y-est-il déjà pensé en<br />
fonction des priorité des clients ou des<br />
patients ? Aucun flux ne serait donc améliorable<br />
?! (prenons par exemple le délai<br />
d’attente d’une consultation dans un<br />
hôpital...).<br />
Il est intéressant de constater que l’approche<br />
Penser Lean revient à un moment<br />
propice où, d’une part, la chasse au gaspi<br />
est devenue un leitmotive ressassé du<br />
management et, d’autre part, s’inscrit<br />
dans le souci du développement<br />
durable et de la préservation des<br />
ressources et de la pérennité de l’entreprise<br />
dans son environnement.<br />
Après avoir revisité ce bref raccourci<br />
d’histoire de la qualité, ma longue<br />
expérience de consultant me fait<br />
penser que les anciens paradigmes<br />
de management ont la vie encoredure.<br />
Bien qu’il n’existe probablement pas<br />
une méthode panacée – cela se<br />
saurait et toutes les entreprises se<br />
porteraient aux mieux – il nous faut<br />
changer en toute urgence nos<br />
schémas mentaux :<br />
- Soustraire la performance individuelle à<br />
la performance du travail en équipe (intelligence<br />
collective)<br />
- Accepter que les « problèmes » soient des<br />
opportunités d’innovation et de progrès,<br />
ne plus associer les erreurs à des fautes<br />
- Admettre qu’obtenir des résultats immédiats<br />
est pure utopie. Cela n’existe que…<br />
dans les livres de management !<br />
- Ecouter et faire confiance pour donner à<br />
chacun l’envie d’innover au sein de son<br />
entreprise<br />
Au-delà des outils et méthodes, ce sont là<br />
les principes d’un changement inéluctable<br />
qu’il faut mettre en pratique pour rebondir<br />
et retrouver une compétitivité durable de<br />
nos entreprises ■<br />
Patrice Marvanne*<br />
* P. Marvanne est directeur du cabinet PLM<br />
Conseil, spécialiste du Lean Management et du<br />
Lean Healthcare (www.plmconseil.fr)<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 21
EVENEMENT<br />
SPÉCIAL ANNIVERSAIRE<br />
Les exigences nouvelles<br />
de formation<br />
15<br />
ans<br />
Des stages de formation plus courts mais aussi plus intenses et qui<br />
favorisent les échanges, moins généralistes mais plus opérationnels et<br />
personnalisés… Pascal Dauphin a décrypté pour nous les grandes<br />
tendances actuelles des formations au management de la qualité.<br />
environnement dans une perspective<br />
d’efficience globale. Les formations à<br />
l’audit interne rencontrent également un<br />
grand succès.<br />
« Les programmes de formation en management,<br />
et particulièrement en ce qui<br />
concerne les démarches QSE, sont à la fois<br />
de plus en plus courts et plus ciblés »,<br />
commente Pascal Dauphin, expert intervenant<br />
auprès de l’organisme de formation<br />
Demos. C’est ainsi que les formations<br />
concernant l’audit interne, toujours très<br />
demandées, qui se déroulaient sur cinq<br />
jours il y a quelques années ne doivent plus<br />
excéder trois jours. Le manque de disponibilité<br />
des personnels n’est pas seul en<br />
cause. Dotés d’un bagage théorique et<br />
maîtrisant mieux les prérequis exigés, les<br />
managers, responsables qualité et encadrants<br />
qui demandent à suivre ces stages<br />
manifestent des exigences d’un haut niveau<br />
de pertinence et attendent des réponses<br />
très opérationnelles.<br />
Moins théoriques et moins généralistes, les<br />
formations délivrées doivent donc apporter<br />
des réponses ciblées, spécifiques. Les<br />
stages sont vécus comme des moments<br />
d’échanges et de partage d’expériences<br />
avec le formateur comme entre les stagiaires<br />
eux-mêmes. Le profil des consultants<br />
formateurs et la pédagogie mise en<br />
œuvre ont ainsi évolués en favorisant<br />
l’écoute, l’échange et le relationnel.<br />
En quête de conseils<br />
et d’accompagnement<br />
« En fait, je constate que, au-delà même de<br />
la délivrance de contenus, la demande de<br />
formation évolue pratiquement vers l’accompagnement<br />
et le conseil », explique<br />
Pascal Dauphin qui se souvient de cette<br />
directrice de maintenance ferroviaire qui<br />
manifestait clairement son souci de transposer<br />
les méthodes à ses propres principes<br />
de management. « On est vraiment<br />
monté d’un cran dans le niveau de person-<br />
nalisation attendu, y compris lors de stages<br />
interentreprises et pas seulement en interventions<br />
« intra » où il est naturel d’adapter<br />
le programme aux besoins très spécifiques<br />
de l’entreprises et des personnels ». Pascal<br />
Dauphin cite l’exemple de la DIRISI (direction<br />
des systèmes d’information de la<br />
Défense) qui, dans le cadre d’un vaste plan<br />
de réorganisation, a détaché depuis quatre<br />
ans des groupes de 12 – 15 personnes pour<br />
des stages au contenu parfaitement spécifique<br />
visant à la professionnalisation<br />
des personnels.<br />
« Dans les stages de formation,<br />
les stagiaires sont en quête de<br />
bonnes pratiques, de bench<br />
marking et de retours<br />
d’expérience avec les autres<br />
participants du groupe »<br />
Concernant le management de la qualité, les<br />
démarches de certification se sont banalisées<br />
au sein des entreprises et des organisations<br />
et les principes généraux en sont<br />
connus sinon maîtrisés. Les stagiaires qui se<br />
retrouvent dans les stages de formation sont<br />
plutôt en quête de bonnes pratiques, de<br />
bench marking et de retours d’expérience<br />
avec les autres participants du groupe.<br />
La demande de formation pour des projets<br />
de certification selon une norme qualité a<br />
quasiment disparu, remarque M. Dauphin,<br />
mais pourrait être de nouveau stimulée<br />
à la suite de la révision annoncée de<br />
l’ISO 9001. En revanche la demande<br />
demeure forte pour le management d’un<br />
système intégré associant qualité, sécurité,<br />
L’outil et la méthode<br />
Contrecoup de la crise perceptible dès<br />
2008, les organismes de formation doivent<br />
s’adapter à la baisse des effectifs. « Il y a<br />
quatre ou cinq ans, nous composions des<br />
groupes de 10 stagiaires et davantage.<br />
Aujourd’hui, de nombreux stages se déroulent<br />
avec 4 personnes », relève M. Dauphin.<br />
Ce qui, finalement, permet de répondre à<br />
la demande des stagiaires pour un contenu<br />
et un suivi plus personnalisés.<br />
Demos propose pour sa part des programmes<br />
de formation sur étagères »,<br />
accessibles en e-learning ou enseignement<br />
à distance. « Mais ne confondons<br />
pas l’outil et la méthode », avertit<br />
Pascal Dauphin. Sauf dans le cas de<br />
programmes parfaitement définis,<br />
répondant à un besoin strictement<br />
identifié et dans un temps d’acquisition<br />
réduit, le contact avec un formateur et<br />
l’échange avec d’autres stagiaires<br />
offrent toujours des avantages irremplaçables.<br />
Parcellaire et donnant une<br />
vision nécessairement tronquée, la formation<br />
à distance ne peut rivaliser avec le<br />
présentiel… pas encore ■<br />
Jean-François Romain<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 22
MANAGEMENT DE LA PERFORMANCE<br />
Services clients<br />
Ce qu’attendent les Français<br />
des services clients<br />
Selon le 3 e baromètre American Express sur les attentes des consommateurs<br />
dans 11 pays, les consommateurs français s’avèrent être parmi les plus<br />
exigeants en matière de service clients au niveau international et attendent<br />
une relation de proximité avec les conseillers des services clients.<br />
Véritable vitrine des sociétés, le service<br />
client est au cœur de la relation consommateur<br />
/ entreprise et a une influence considérable<br />
sur l’image et les ventes. « Disposer<br />
d’un bon service client est capital et représente<br />
une véritable opportunité pour les<br />
entreprises françaises. D’où l’intérêt de<br />
mettre en place la stratégie adéquate en<br />
positionnant le client au cœur de la relation<br />
», commentait Nicolas Sireyjol, PDG<br />
d'American Express Carte France. Cela est<br />
particulièrement le cas sur notre marché<br />
puisque l’étude montre que les consommateurs<br />
français ont les attentes les plus<br />
élevées en termes de services clients et<br />
souhaitent que les entreprises fassent leur<br />
maximum pour les aider. 42% des répondants<br />
français déclarent avoir interrompu<br />
une transaction commerciale en raison d’un<br />
mauvais service client : cela met clairement<br />
en évidence son rôle et son impact non<br />
seulement sur la relation clients mais également<br />
sur les ventes de l’entreprise ».<br />
Insatisfaction globale<br />
Les répondants français sont les plus<br />
nombreux à penser que les entreprises ne<br />
répondent pas à leurs attentes en matière<br />
de service client (55% en 2012 et 54% en<br />
2011), suivis de l’Australie (40%), du Mexique<br />
et du Royaume Uni (39%) et de l’Allemagne<br />
(38%). Plus que toute autre population, ils<br />
ont toujours autant d’attentes vis-à-vis des<br />
services clients et tout comme en 2011,<br />
1 consommateur français sur 2 pense que<br />
les entreprises n'ont pas modifié leur attitude<br />
à l'égard du service client (50% vs 51%<br />
en 2011), ce qui représente la moyenne la<br />
plus forte de tous les marchés interrogés.<br />
Seuls trois pays se démarquent sur ce point<br />
en déclarant que les entreprises ont fait un<br />
effort concernant la qualité de leur service<br />
clients : l’Inde (65%), le Mexique (41%) et<br />
le Japon (35%). Enfin, si de nombreux<br />
consommateurs indiens (45%), japonais<br />
(38%) et mexicains (36%) déclarent que<br />
les entreprises font leur maximum pour<br />
leurs clients, les américains (43%), canadiens,<br />
anglais et français (44%) sont plus<br />
réservés : les entreprises les aident sans<br />
pour autant faire leur maximum.<br />
Les Français en quête de proximité<br />
et de réactivité<br />
Si les consommateurs semblent déçus des<br />
services clients, ils n’en ont pas moins de<br />
fortes attentes concernant la relation qu’ils<br />
entretiennent avec eux. Ainsi, disposer de<br />
plusieurs canaux de communication pour<br />
entrer en contact avec le service client est<br />
important. Le téléphone et le face à face<br />
sont toujours majoritairement plébiscités<br />
par les consommateurs français : lorsqu’ils<br />
doivent s’adresser au service client pour<br />
une demande complexe (retourner un<br />
produit ou obtenir de l’aide pour un problème)<br />
ils préfèrent en majorité (41%) avoir<br />
un contact téléphonique et lorsque la<br />
demande s’avère très difficile (formuler une<br />
plainte ou faire une contestation), ils préfèrent<br />
à 37% avoir un entretien de visu avec<br />
le service client.<br />
Preuve aussi que les consommateurs français<br />
attendent une relation proche et<br />
personnalisée, ils déclarent à 90% ne<br />
jamais avoir utilisé les médias sociaux pour<br />
obtenir une réponse d’un service client<br />
(moyenne la plus élevée parmi tous les<br />
marchés interrogés).<br />
Effet de résonance<br />
du mécontentement<br />
Enfin, pour 26% d’entre eux, la principale<br />
raison qui pourrait les inciter à changer de<br />
marque ou de société est une attente trop<br />
longue pour la résolution d’un problème<br />
et notamment le fait d’être transféré de<br />
conseiller en conseiller sans obtenir de solution<br />
(22%). Le service client : premier atout<br />
des entreprises Tout comme en 2011, l’étude<br />
montre que la qualité du service client a un<br />
impact direct sur les ventes d’une entreprise<br />
et ce, pour l’ensemble des pays européens.<br />
Ainsi, 42% des répondants français,<br />
44% des italiens, 52% des allemands et<br />
54% des anglais déclarent ne pas avoir<br />
terminé une transaction avec une société<br />
en raison d’une mauvaise expérience avec<br />
son service clients.<br />
Et si 57% (versus 59% en 2011) des consommateurs<br />
français sont prêts à payer 9%<br />
de plus pour un excellent service client, ils<br />
sont également 44% à déclarer avoir<br />
dépensé plus avec une entreprise en raison<br />
d'une bonne expérience du service client<br />
(vs 47% en 2011).<br />
Même tendance qu’en 2011, la qualité du<br />
service client a également un effet direct<br />
sur l’image de l’entreprise, et le négatif plus<br />
que le positif : Au niveau international, la<br />
moitié des consommateurs déclare parler<br />
autour d’eux systématiquement d’une<br />
mauvaise expérience avec un service clients.<br />
En France, 60% d’entre eux en font part à<br />
chaque fois à 15 personnes environ alors<br />
que s’il s’agit d’une bonne expérience, ils<br />
sont seulement 39% à déclarer en discuter<br />
avec 8 personnes ■<br />
F. P.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 24
Publi-reportage<br />
Management par processus :<br />
les entreprises ont-elles le choix ?<br />
« Les processus sont une réalité de l’entreprise,<br />
qu’elle le veuille ou non ! »<br />
DR<br />
Par David Balme, CEO, Challenge Optimum S.A.<br />
Toute entreprise fait interagir des entités/métiers différents pour créer<br />
de la valeur pour ses clients. Sans processus, pas de produit. Sans<br />
produit, pas de client ! Les processus se déroulent donc quoi que fasse<br />
la direction de l’entreprise qui a, en définitive, tout intérêt à les placer<br />
sous contrôle.<br />
sur le poste de travail et celui des intervenants. Chaque écart fera l’objet<br />
d’un plan de formation ad hoc.<br />
Casting du collaborateur<br />
Comment faire ?<br />
En premier lieu, l’élaboration d’un modèle de management par les responsables<br />
opérationnels fera clairement apparaître les objectifs, les engagements<br />
contractuels, réglementaires ou volontaires de leur entreprise,<br />
les étapes clés indispensables à sa mission, les risques et les points de<br />
contrôle associés.<br />
Enjeux du management opérationnel<br />
Enfin, la mise en œuvre des outils d’optimisation des processus: audit<br />
interne, mesure de performance organisationnelle, gestion des feedbacks<br />
et des non-conformités assurera la mise à jour des savoir-faire en<br />
continu pour le plus grand bénéfice des clients et des collaborateurs.<br />
Ce modèle est destiné à mettre en commun les savoir-faire de management<br />
et identifier les leviers d’action les plus efficaces à l’interne, de<br />
telle sorte que chacun des managers prenne la pleine mesure des<br />
contraintes et des facteurs clés de succès de l’entreprise.<br />
En second lieu, le casting des collaborateurs selon le modèle établi<br />
permettra de répartir clairement les rôles et les responsabilités tout<br />
en relevant les écarts éventuels entre le niveau de compétence attendu<br />
Impératifs de management<br />
Les exigences relatives au management par processus sont simples<br />
mais requièrent, en réalité, un outillage informatique performant qui<br />
doit répondre à 3 impératifs :<br />
1. garantir la conformité aux engagements, quels qu’ils soient<br />
2. communiquer efficacement les savoir-faire aux collaborateurs concernés<br />
3. réduire les coûts de management<br />
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et des processus de l’entreprise avec les engagements et les<br />
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QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 25
MANAGEMENT DE LA PERFORMANCE<br />
Le modèle EFQM<br />
Un modèle hors normes<br />
Particulièrement développé dans les pays nordiques et anglo-saxons, le<br />
modèle EFQM propose un schéma de performance atypique particulièrement<br />
adaptable à tous les contextes d’entreprises. P. Mongillon en<br />
présente les caractéristiques principales en huit points.<br />
connaissance des meilleures pratiques<br />
et des meilleurs résultats est un atout<br />
qui permet de progresser dans ses<br />
manières de faire.<br />
1. Contrairement à d’autres modèles plus<br />
restrictifs, EFQM est un référentiel intégrateur,<br />
systémique et fédérateur.<br />
- Fédérateur : il concerne toutes les<br />
parties prenantes qui puisent des sources<br />
d’inspiration et d’amélioration des pratiques.<br />
Il adresse toutes les fonctions de<br />
l’entreprise.<br />
- Systémique : il donne une vue d’ensemble<br />
de la performance à atteindre<br />
dans une perspective CT-MT-LT, sur toutes<br />
les parties prenantes. C’est un véritable<br />
guide du dirigeant.<br />
- Intégrateur de démarches : il n’oppose<br />
pas les démarches entre elles mais<br />
permet de les intégrer d’une manière<br />
cohérente (d’un point de vue méthodologique<br />
et culturel) en ligne avec les orientations<br />
stratégiques.<br />
2. Il comprend deux facettes et relie ces<br />
deux aspects dans des liens de causeeffet<br />
- Les pratiques qui précisent la manière<br />
de travailler et qui impactent les résultats.<br />
- Les résultats, des faits et des chiffres, qui<br />
montrent la performance obtenue grâce<br />
aux pratiques. A leur tour, le niveau des<br />
résultats atteint induit les améliorations<br />
potentielles des approches.<br />
Il permet d’évaluer et de quantifier le<br />
niveau de performance atteint à l’aide<br />
d’un système complet et pertinent (le<br />
RADAR).<br />
« Non-prescripteur,<br />
l’EFQM propose une<br />
bonne pratique sans<br />
l’imposer . »<br />
4. L’EFQM adresse les quatre grandes<br />
parties prenantes de toute entreprise.<br />
Il demande à l’équipe dirigeante de<br />
quelles manières les besoins et attentes<br />
de ces parties prenantes sont comblées.<br />
- Les résultats clés donnent-ils confiance<br />
aux actionnaires (ou à tout détenteur d’intérêt<br />
financier) dans l’atteinte de la<br />
mission, de la vision et de la stratégie ?<br />
- Les clients sont-ils enthousiastes et<br />
fidèles ?<br />
- Le personnel est-il motivé et efficace ?<br />
- La société civile perçoit-elle les impacts<br />
des pratiques sociétales ?<br />
5. Pour chacune des pratiques, l’EFQM questionne<br />
les dirigeants pour savoir si les<br />
pratiques sont les meilleures pour obtenir<br />
les résultats, en ligne avec la stratégie et<br />
cohérentes entre elles.<br />
Est-ce bien le cas chez vous ? Maîtrisezvous<br />
les relations de cause-effet ? En fait,<br />
pouvez-vous affirmer que c’est grâce à<br />
vos pratiques que vous obtenez clairement<br />
les résultats actuels ?<br />
7. Les questions essentielles posées par le<br />
modèle EFQM aident le dirigeant à<br />
résoudre son équation : satisfaire, dans<br />
la durée, toutes les parties prenantes.<br />
C’est bien grâce à la stratégie multi<br />
parties prenantes, c’est grâce à l’agilité<br />
et la capacité à changer et réagir aux<br />
opportunités et contraintes dans un environnement<br />
changeant et incertain, que<br />
nous sommes capables d’obtenir nos<br />
résultats financiers et non financiers.<br />
8. L’EFQM adresse toute taille d’entreprise,<br />
de tout type. L’EFQM est non-prescripteur<br />
et propose une bonne pratique sans<br />
l’imposer ni chercher la conformité à une<br />
norme. Il propose une grille d’approche<br />
de votre activité dans une vision systémique.<br />
L’EFQM donne du sens aux différentes<br />
démarches en les intégrant dans<br />
un tout cohérent. Il décloisonne et accélère<br />
votre performance ■<br />
Patrick Mongillon*<br />
3. Il s’appuie sur des fondations applicables<br />
à toute taille d’entreprise. L’EFQM<br />
détaille ces fondations au travers de 9<br />
critères, 32 sous-critères et plus de 130<br />
items d’aide basés sur les meilleures<br />
pratiques des entreprises européennes.<br />
6. L’EFQM vous demande si les résultats<br />
obtenus sont basés sur des indicateurs<br />
pertinents, segmentés et d’une étendue<br />
suffisante. Il importe que votre entreprise<br />
ait des résultats en tendance favorable<br />
et en ligne avec les objectifs fixés. La<br />
* Président CFPP, Directeur associé AQM Conseil<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 26
MANAGEMENT DE LA PERFORMANCE<br />
Référentiel<br />
Les nouveautés<br />
du modèle EFQM 2013<br />
Lors du forum de l’EFQM qui s’est tenu à Bruxelles les 9 et 10 octobre derniers<br />
ont été dévoilées les évolutions du référentiel européen de business excellence<br />
: la version 2013 est prête. En voici l’exégèse par un de nos meilleurs<br />
spécialistes français du modèle.<br />
Si la finalité reste constante – à savoir<br />
promouvoir à travers l’Europe des entreprises<br />
et organisation excellentes et performantes,<br />
dans son introduction, le modèle<br />
2013 positionne d’entrée de jeu ce qu’est<br />
la caractéristique distinctive d’une excellence<br />
entrepreneuriale ou organisationnelle<br />
européenne : elle doit être sociétalement<br />
responsable en se conformant à la convention<br />
européenne des droits de l’homme<br />
(1953), à la Charte sociale européenne<br />
révisée en 1996 et à l’initiative des Nations<br />
Unies (Global compact 2000).<br />
Première nouveauté :<br />
les concepts fondamentaux<br />
ont été retravaillés en profondeur<br />
L’ordre des huit concepts fondamentaux<br />
est modifié ainsi que le libellé de certains:<br />
Voici les concepts 2013 et leurs principales<br />
nouvelles caractéristiques :<br />
1. Apporter de la valeur aux clients<br />
L’entreprise/organisation excellente y est<br />
vue comme une machine efficace à transformer<br />
les besoins, attentes et exigences<br />
potentielles dans une proposition de valeur<br />
attractive, durable pour les clients existants<br />
et potentiels.<br />
2. Créer un futur durable<br />
L’entreprise/organisation excellente intègre<br />
les 3 P dans toutes ces décisions (Peuples,<br />
Planète, Profits) et assume pleinement sa<br />
responsabilité sociétale.<br />
3. Développer la capabilité organisationnelle<br />
L’entreprise/organisation excellente généralise<br />
la coopération interne et externe pour<br />
articuler au mieux ses ressources et créer<br />
de nouvelles capacités. (Ce concept a avalé<br />
celui qui s’intitulait en 2010 : « Créer des<br />
partenariats »).<br />
4. Exploiter la créativité<br />
et l’innovation<br />
L’entreprise/organisation excellente met en<br />
place et développe des approches structurées<br />
pour capter la créativité de ses parties<br />
prenantes et transformer les idées créatives<br />
en actions pour son processus d’amélioration<br />
continue et celui de l’innovation.<br />
5. Diriger avec vision,<br />
inspiration et intégrité<br />
Les dirigeants d’une entreprise/organisation<br />
excellente sont d’une part transparents<br />
et enclins à rendre des comptes à<br />
leurs porteurs d’enjeux et à la société dans<br />
son ensemble pour leur performance et<br />
d’autre part capables d’assurer que leurs<br />
personnels agissent avec éthique, responsabilité<br />
et intégrité.<br />
6. Manager avec agilité<br />
L’entreprise/organisation excellente a<br />
acquis une forte capacité d’adaptation de<br />
son fonctionnement aux nouvelles conditions<br />
imposées par les évolutions contextuelles.<br />
Des approches structurées de<br />
management de projet et d’amélioration<br />
continue des processus lui permettent de<br />
mettre rapidement et efficacement en<br />
œuvre les changements stratégiques. (Ce<br />
concept a absorbé celui qui s’intitulait en<br />
2010 : « Manager par les processus »).<br />
7. Réussir par le talent des personnels<br />
L’entreprise/organisation excellente est<br />
capable d’attirer, de développer et de retenir<br />
les talents nécessaires à la réalisation de<br />
la vision, de sa mission et de ces buts stratégiques.<br />
Elle développe également les<br />
compétences en vue de garantir à ses<br />
personnels l’employabilité et l’aptitude à la<br />
mobilité. La recherche de la diversité<br />
s’élargit du personnel aux communautés<br />
et aux marchés dans lesquels l’entreprise/organisation<br />
est active.<br />
8. Produire durablement des résultats<br />
remarquables<br />
L’entreprise/organisation excellente est<br />
capable de délivrer un haut niveau de<br />
confiance à ses porteurs d’enjeux en adoptant<br />
des mécanismes efficaces pour comprendre<br />
les futurs scénarios et manager<br />
efficacement les risques stratégiques,<br />
opérationnels et financiers.<br />
Des ajustements sur<br />
les sous-critères découlent<br />
de cette refonte des concepts<br />
fondamentaux<br />
Passons d’abord en revue les critères de<br />
facteurs qui sont les leviers de la performance<br />
à la base des résultats obtenus.<br />
Critère 1<br />
Leadership<br />
L’accent est mis sur :<br />
• le souci de développer et renforcer la<br />
réputation de l’entreprise/organisation<br />
(1a),<br />
• le management des risques stratégiques,<br />
opérationnels et financiers (1b),<br />
• l’assurance que les personnels agissent<br />
de manière éthique, responsable et<br />
intègre (1c),<br />
• la faculté d’apprendre et de réagir rapidement<br />
(1d),<br />
• l’équilibrage décisionnel sur la base des<br />
3P, la maîtrise du mode projet et de l’amélioration<br />
continue, la capacité à générer<br />
et tester les idées créatives (1e).<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 27
MANAGEMENT DE LA PERFORMANCE<br />
<br />
Critère 2<br />
Stratégie<br />
• Une entreprise/organisation excellente<br />
utilise des mécanismes pour identifier les<br />
changements de son environnement extérieur<br />
et les transformer en scénarios<br />
futurs probables (2a).<br />
• Elle comprend ses capabilités actuelles et<br />
potentielles et ses capacités et identifie<br />
où un développement est requis pour<br />
accomplir les objectifs stratégiques (2b).<br />
• Elle intègre la durabilité et le management<br />
des risques stratégiques dans sa<br />
stratégie (2c).<br />
• La déclinaison stratégique se fait à la fois<br />
par les processus, les projets, les structures,<br />
les ressources, les chemins de<br />
« causes à effets » (2d).<br />
Critère 3<br />
Personnels<br />
• Une entreprise/organisation excellente<br />
adapte rapidement sa structure organisationnelle<br />
pour soutenir l’atteinte de ses<br />
objectifs stratégiques (3a).<br />
• Une entreprise/organisation excellente<br />
planifie comment elle attire, développe et<br />
retient ses talents. Elle assure aussi à ses<br />
personnels une capacité de mobilité et<br />
leur employabilité (3b).<br />
• Une entreprise/organisation excellente<br />
implique ses personnels dans l’innovation<br />
et dans la contribution à des actions sociétales<br />
(3c).<br />
• Une entreprise/organisation excellente<br />
développe une culture partenariale<br />
interne de collaboration et de travail en<br />
équipe (3d).<br />
• Une entreprise/organisation excellente<br />
assure un équilibre « vie privée/vie au<br />
travail» dans un contexte de connectivité<br />
24h/7j, de globalisation et de nouvelles<br />
modalités de travail (3e).<br />
Critère 4<br />
Partenariats et ressources<br />
• Une entreprise/organisation excellente<br />
s’assure que ses partenaires ont un fonctionnement<br />
en ligne avec ses stratégies<br />
et ses valeurs (4a).<br />
• Elle alloue des ressources financières sur<br />
des besoins à moyen et long terme pour<br />
devenir ou rester compétitive (4b).<br />
• Elle mesure et optimise l’impact de ses<br />
activités, du cycle de vie de ses produits<br />
et de ses services sur la santé publique,<br />
sur la sécurité et sur l’environnement (4c).<br />
• Elle évalue et développe son portefeuille<br />
technologique pour améliorer l’agilité de<br />
ses processus et projets (4d).<br />
• Elle établit des approches pour impliquer<br />
et utiliser les connaissances des porteurs<br />
d’enjeux pertinents pour générer de<br />
nouvelles idées et innover. Elle maîtrise<br />
le temps pour transformer ces idées en<br />
réalité (4e).<br />
Critère 5<br />
Processus, produits et services<br />
• Une entreprise/organisation excellente<br />
utilise les données sur les performances<br />
et capacités courantes de ses processus<br />
ainsi que des benchmarks appropriés pour<br />
conduire l’amélioration, la créativité et<br />
l’innovation (5a).<br />
• Elle conçoit et développe son catalogue<br />
de produits et services en cohérence avec<br />
l’évolution des besoins et attentes des<br />
clients et en tenant compte de manière<br />
responsable de leur cycle de vie (5b).<br />
• Elle anticipe les besoins et attentes de ses<br />
différents segments de clients et de<br />
prospects et les transforme en proposition<br />
de valeur attractive et durable (5c).<br />
• Elle développe une chaine de valeur efficace<br />
et efficiente pour délivrer sa proposition<br />
de valeur et tenir sa promesse Client<br />
(5d).<br />
• Elle établit des politiques et des processus<br />
assurant une relation efficace avec ses<br />
clients (5e).<br />
Une évolution commune à tous les critères<br />
de Résultats est la nature ou l’intensité de<br />
l’anticipation. De l’anticipation simple des<br />
résultats futurs on passe en effet à la<br />
confiance sur ces résultats à venir sur la<br />
base de la compréhension des relations<br />
établies de causes à effets dans l’algorithmique<br />
de la performance.<br />
Critère 6<br />
Résultats pour les clients<br />
Une nouvelle mesure apparait : celle de<br />
l’implication des clients et partenaires<br />
dans la conception des produits, des<br />
processus, etc.<br />
Critère 7<br />
Résultats pour les personnels<br />
L’utopique mesure de perception de la fierté<br />
et de l’accomplissement des personnels a<br />
été remplacée par celle plus raisonnable<br />
de la motivation et de l’empouvoirement.<br />
Critère 8<br />
Résultats pour la société<br />
L’introduction de ce critère sonne très ISO-<br />
26000 puisqu’il demande que l’entreprise/organisation<br />
ait identifié les parties<br />
prenantes sociétales pertinentes.<br />
Dans les indicateurs de performance on<br />
voit apparaître à côté des activités environnementales,<br />
les activités économiques<br />
et sociétales conduites par l’entreprise/<br />
organisation.<br />
Critère 9<br />
Résultats Business<br />
Le titre est nouveau : les résultats clefs sont<br />
devenus les résultats business.<br />
Une mesure de perception apparaît dans<br />
le critère 9a pour les porteurs d’enjeux business<br />
(actionnaires, propriétaires, régaliens…).<br />
Le modèle se libère donc d’un a<br />
priori bien enraciné de la culture actionnariale<br />
(Shareholder approach) que les<br />
résultats seuls (surtout financiers en<br />
logique capitaliste) satisfont, et ce de<br />
manière automatique, un porteur d’enjeux<br />
business.<br />
Seconde nouveauté :<br />
la logique RADAR est ajustée<br />
Pour l’analyse des facteurs, le déploiement<br />
doit désormais être structuré plutôt que<br />
systématique. C’est-à-dire que l’exécution<br />
d’une approche doit être structurée et<br />
permettre la flexibilité et l’agilité organisationnelle.<br />
La nouvelle règle pour les facteurs est qu’un<br />
sous-critère ne peut pas être noté plus haut<br />
que son élément « Approach: Approche ».<br />
En effet, si on a du déploiement et de la<br />
mesure sans approche saine et intégrée,<br />
les deux éléments (déploiement et mesure)<br />
sont de la perte de temps et de moyens.<br />
Pour l’analyse des résultats, il ne s’agit plus<br />
simplement de démontrer que la performance<br />
actuelle est le fruit de causes volontaires<br />
(facteurs), mais de prouver que l’on<br />
peut raisonnablement avoir confiance dans<br />
les résultats de demain sur la base de la<br />
connaissance des mécanismes de cause à<br />
effets. C’est-à-dire que la performance sera<br />
au rendez-vous demain sur la base de la<br />
maîtrise actuelle des relations de causes<br />
à effets.<br />
La nouvelle règle pour les résultats est<br />
qu’un sous-critère ne peut pas être noté<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 28
MANAGEMENT DE LA PERFORMANCE<br />
<br />
plus haut que son attribut « Scope & Relevance:<br />
Etendue & Pertinence ». En effet, si<br />
la mesure est trop partielle ou inappropriée,<br />
même si les tendances sont positives, les<br />
cibles atteintes et les comparaisons avantageuses,<br />
sa valeur est négligeable.<br />
Ce commentaire de lecture du nouveau<br />
modèle montre une fois de plus que le<br />
diable réside dans les détails. Ces détails<br />
sont significatifs. Même si le cadre du<br />
modèle ne change pas fondamentalement,<br />
ils montrent clairement que l’excellence<br />
européenne a pris le cap de la durabilité<br />
via la créativité, l’innovation, la flexibilité,<br />
l’agilité, la maîtrise des risques et l’engament<br />
sociétal. Mais ces ajustements pointent<br />
aussi du doigt l’immense écart entre<br />
le management de la majorité de nos entreprises/organisations<br />
et cette cible. On peut<br />
alors se demander si l’évolution du modèle<br />
ne va pas finir par en faire une utopie ■<br />
Florent A. Meyer<br />
Référence<br />
Mais que faire après une certification ISO 9001 ? Une fois que le « soufflé est retombé », que l’enthousiasme pour le « client »<br />
n’est plus au zénith ? Au niveau européen, bon nombre d’entreprises se lancent avec succès dans le modèle EFQM (European Foundation<br />
for Quality Management), une méthode fondée sur l’auto-évaluation, destinée à des organisations à la recherche de nouvelles<br />
ressources d’efficacité... Le Guide de l’EFQM offre une description détaillée et pratique de la mise en place d’une démarche au sein<br />
d’une organisation. Il présente également, de manière simple et pédagogique, les fondamentaux qui permettent de bien comprendre<br />
la vision de l’excellence qui caractérise le modèle EFQM. De nombreuses fiches et modèles pratiques viennent accompagner ce guide<br />
pour tous ceux qui souhaitent découvrir ou mettre en place une démarche selon la version 2010 du référentiel de l’EFQM. Les<br />
meilleurs européens, allemands et anglais en tête, sont depuis des années engagés dans cette démarche qui commence enfin à se<br />
diffuser en France. Florent A. Meyer livre ici LE guide de référence en français pour tous ceux qui souhaitent comprendre et mettre<br />
en œuvre de manière concrète et efficace le modèle EFQM et pourquoi pas, poursuivre leur recherche de l’excellence de l’ISO 9001<br />
vers l’EFQM ? « Le Guide de l’EFQM, Réussir son passage vers l’excellence et la performance durables », Florent A. Meyer, Préface<br />
de Robert Leloup, éditon Lexitis<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 29
MANAGEMENT DE LA PERFORMANCE<br />
EFQM dans la pratique<br />
L’Hôtel de Crillon repousse<br />
les limites de l’excellence<br />
Palace 5 étoiles situé sur la place de la Concorde au cœur de Paris, l’hôtel de<br />
Crillon emploie 350 personnes dans un chef d’œuvre de l’architecture française<br />
du XVIIIème siècle. Pour maintenir une réputation, Luc Delafosse, Directeur<br />
Général de l’établissement, s’est appuyé sur le référentiel EFQM.<br />
L’hôtellerie de luxe, univers rêvé, peut aussi<br />
se révéler impitoyable. Dans le paysage parisien<br />
où la concurrence est rude, les palaces<br />
ne souffrent aucune erreur de stratégie ou<br />
de positionnement. Quand Luc Delafosse,<br />
directeur général de l’Hôtel de Crillon, est<br />
arrivé à la tête de l’établissement en 2010, le<br />
changement était nécessaire, juge-t-il :<br />
« Notre établissement, idéalement situé sur<br />
la Place de la Concorde, disposait d’une<br />
longue histoire, et son image correspondait<br />
à celle de l’hôtellerie française dans ce qu’elle<br />
a de meilleur, mais dans une tradition qui<br />
demandait à être revisitée. Nous avions<br />
besoin de nous réinventer pour satisfaire<br />
plus totalement encore nos clients, et<br />
dépasser leurs attentes ! ».<br />
Dans quelles directions orienter l’action ?<br />
« Manager le changement sans savoir ce<br />
qu’il convient de changer, sans montrer où<br />
l’on va,voilà qui fait courir un vrai risque<br />
de déstabilisation interne. Une direction<br />
peut affronter l’incendie parce qu’elle aura<br />
mis le feu aux poudres, ou la noyade, parce<br />
que chacun se perdra au travers d’actions<br />
adoptées sans aucun cadre cohérent. »<br />
C’est en faisant du benchmarking, que<br />
M. Delafosse se souvient avoir découvert<br />
le référentiel EFQM : « Ce qui m’a plu dans<br />
la démarche ? Toutes les équipes partagent<br />
un constat de l’existant à un instant<br />
« t ». Elles vont ensuite identifier ellesmêmes<br />
les leviers d’amélioration possibles<br />
et définir des plans d’actions. Je ne souhaitais<br />
en aucun cas d’une démarche verticale<br />
où il revient au directeur de prendre<br />
toutes les décisions. Je voulais plutôt un<br />
système plus efficace, plus pérenne, et<br />
visant l’amélioration continue ».<br />
Une montée en compétences au fur<br />
et à mesure du déploiement<br />
Dès lors, la démarche de l’Hôtel de Crillon<br />
devient celle d’une équipe toute entière<br />
et d’une équipe de direction soudée autour<br />
des mêmes objectifs. Le projet, très transversal,<br />
a touché tous les départements –<br />
ressources humaines, contrôle financier,<br />
vente, équipes opérationnelles de service<br />
et de nettoyage. Des plans de formation<br />
ont été lancés pour assurer une montée en<br />
compétences lorsque c’était nécessaire.<br />
Après la première étape d’explication<br />
autour du modèle, est venue celle du<br />
déploiement. « Au début, j’ai dû faire face<br />
à beaucoup de questions, parfois même à<br />
des incompréhensions. Mais au fur et à<br />
mesure des interventions de notre consultant<br />
extérieur, des membres de l’équipe se<br />
sont pris au jeu. Je n’ai jamais été confronté<br />
à des situations d’opposition ».<br />
Des objectifs précis, mesurables et quantifiables,<br />
ont été définis, des plans de forma-<br />
En bref<br />
tion lancés pour assurer une montée en<br />
compétences lorsque c’était nécessaire. Si<br />
bien qu’en fin d’année 2011, l’Hôtel de Crillon<br />
a obtenu un très bon score lors de l’audit<br />
d’évaluation EFQM. Les points forts ont<br />
démontré une bonne appropriation des<br />
valeurs et du projet d’entreprise, des standards<br />
de qualité – et en particulier de<br />
qualité de service –existants et placés sous<br />
amélioration continue, une communication<br />
interne efficace, assurant le déploiement<br />
de la démarche à tous les niveaux. « Les<br />
9 critères du référentiel EFQM sont maintenant<br />
bien identifiés, et sur chacun d’entre<br />
eux, nous savons comment nous situer et<br />
ce qu’il reste à entreprendre pour nous<br />
améliorer ».<br />
Une démarche qui, pour le directeur<br />
général, prépare inéluctablement l’avenir :<br />
« Grâce au référentiel EFQM, nous montons<br />
une à une toutes les briques de la qualité.<br />
Nous avons gagné en cohésion d’équipes<br />
et nous nous engageons à présent sur la<br />
voie du développement durable. Tous nos<br />
indicateurs de satisfaction sont en progression<br />
depuis deux ans ! Pour conforter ces<br />
résultats, nous visons maintenant une certification<br />
ISO 9001 » ■<br />
Les points forts de l’EFQM :<br />
- Le choix d’un déploiement qui touche l’ensemble de l’établissement et intègre l’ensemble<br />
des métiers réunis dans un palace.<br />
- Une démarche transversale, qui a d’emblée miser sur la formation et la montée<br />
des compétences pour accompagner le changement dans un métier de service.<br />
- Des résultats rapides et tangibles sur la satisfaction clients.<br />
L’Hôtel de Crillon poursuit la démarche d’amélioration continue enclenchée, en investissant<br />
de nouveaux sujets comme le développement durable, ou bien en confortant<br />
le management par les processus au travers d’une certification ISO 9001.<br />
P. M.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 30
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MANAGEMENT DE LA PERFORMANCE<br />
Tribune<br />
Les fonctions de<br />
l’entreprise, quels enjeux ?<br />
Comment ancrer la transformation dans la culture et les modes de<br />
management ? Car la véritable mission d’une fonction dans l’entreprise<br />
est précisément de la transformer pour la professionnaliser.<br />
Tout, toujours plus vite ! C’est par ces<br />
quelques mots que je qualifierai notre environnement<br />
actuel que ce soit dans les<br />
entreprises comme dans la société “civile”.<br />
Tout le monde le dit, c’est la dictature du<br />
court terme. Plus que jamais en cette<br />
période de crise, la stupidité de cette dictature<br />
apparaît au grand jour.<br />
Pour s’en convaincre, observons le secteur<br />
automobile récemment sous les feux de<br />
l’actualité. Cela fait des années que l’on<br />
nous vante le modèle allemand sans nous<br />
en donner la clé de lecture principale : une<br />
stratégie de long terme, d’où découlent une<br />
politique d’innovation, une optimisation<br />
industrielle des gammes, une segmentation<br />
clients ciselée et un niveau d’exigences<br />
de qualité, que peu de constructeurs européens<br />
approchent.<br />
Le long terme, le mot est lâché. C’est presque<br />
devenu un gros mot ! Prenons simplement<br />
l’innovation : l’échelle de temps est longue,<br />
souvent entre huit et dix ans avant d’en<br />
récolter les fruits. Le seul petit problème,<br />
c’est que sans innovation l’entreprise meurt<br />
à petit feu (dans le “meilleur” des cas). Et<br />
puis, huit ans, dix ans… quand on change de<br />
directeur général tous les deux ou trois ans !<br />
C’est la cadrature du cercle.<br />
On ne peut pas non plus, à la va-vite, mettre<br />
en place de tels objectifs, de telles perspectives<br />
qui vont structurer l’action de<br />
centaines ou de milliers de collaborateurs<br />
pendant de longues années. Cependant,<br />
cela ne veut pas dire qu’il est trop tard, bien<br />
au contraire, mais plutôt qu’il est grand<br />
temps de s’y mettre… vraiment !<br />
Dans notre livre « Fonctions support, les<br />
clés de la réussite », Jean-Christophe Berlot<br />
et moi-même avons formalisé nos expériences<br />
de transformation culturelle liée à<br />
une fonction (par exemple la qualité), nos<br />
« trucs et ficelles » loin de grandes théories<br />
fumeuses. J’aimerais ici dans cette<br />
tribune, mettre l’accent sur un des aspects<br />
que nous y développons, à savoir : Comment<br />
ancrer la transformation dans la<br />
culture et les modes de management ? Car<br />
la véritable mission d’une fonction dans<br />
l’entreprise est précisément de la transformer<br />
pour la professionnaliser.<br />
Premier axe de réflexion :<br />
la cohérence<br />
Comment voulez-vous qu’un directeur<br />
d’unité opérationnelle se mobilise sur un<br />
sujet, aussi important soit-il voire stratégique,<br />
si ce sujet ne figure ni de près ni de<br />
loin dans les objectifs qui lui ont été fixés ?<br />
Dit comme ça, on a l’impression d’enfoncer<br />
une porte ouverte ou d’énoncer une vérité<br />
de plus. Et pourtant ! Faire une transformation<br />
culturelle autour de la qualité et ne<br />
pas aligner les objectifs des managers sur<br />
ce thème central est d’une totale incohérence,<br />
parfaitement improductive et pourtant<br />
beaucoup plus répandue qu’on ne<br />
croit : pas plus d’une entreprise sur dix<br />
assure cet “alignement” des objectifs entre<br />
fonctions et opérations !<br />
En effet, seuls quelques “clairvoyants” ou<br />
“illuminés” vont adhérer par conviction<br />
personnelle à cette grande cause qu’est la<br />
qualité. C’est bien mais notoirement insuffisant.<br />
On ne peut pas imaginer qu’une<br />
grande cause, LA grande cause, qui doit<br />
mobiliser toutes les énergies, soit laissée<br />
au bon vouloir des uns et des autres ou à<br />
l’aulne de leur sensibilité ou appétence. Ce<br />
problème de cohérence se rencontre aussi<br />
au sein même de l’état-major de l’entreprise.<br />
Cette grande cause qui en fait n’est<br />
portée que par un ou deux dirigeants… Un<br />
classique ! Et voilà comment la <strong>Qualité</strong> se<br />
retrouve être… le problème de la seule<br />
direction de la <strong>Qualité</strong>, alors qu’elle doit<br />
mobiliser chacun et chacune dans l’entreprise.<br />
Il est donc majeur de mettre en place<br />
et de vérifier cette cohérence à tous<br />
les niveaux.<br />
Deuxième axe : la visibilité<br />
Comment voulez-vous faire une transformation<br />
culturelle en catimini ?<br />
Concrètement, cette volonté de transformation<br />
doit être exprimée fortement et au plus<br />
haut niveau. Encore un truisme, direz-vous...<br />
et pourtant, quand on y regarde de plus près,<br />
nombre d’états-majors affiche que peu ou<br />
pas leur réelle volonté. Les résultats sont<br />
naturellement à la hauteur de cet engagement<br />
! Ensuite elle doit être visible au niveau<br />
d’un plan stratégique, d’orientations à<br />
n années, d’une feuille de route pluriannuelle,…<br />
(chacun y mettra son vocabulaire).<br />
Il faut que la transformation soit voulue, écrite<br />
puis percole à tous les étages.<br />
Comment voulez-vous faire une transformation<br />
culturelle avec un porte-étendard<br />
en N-12 ?<br />
Là encore, une banalité ! Le pilote de notre<br />
transformation culturelle doit être positionné<br />
à très bon niveau dans la hiérarchie<br />
et bien sûr crédible. N’oublions pas qu’il<br />
doit aller expliquer, convaincre, marketer<br />
et vendre cette transformation à l’ensemble<br />
des directeurs d’unités et des managers.<br />
Et mieux que vendre : faire acheter – et faire<br />
acheter par 90 % des collaborateurs !<br />
Mais bien sûr, tout ceci est évident ! Prenons<br />
le recul nécessaire à une analyse objective<br />
de nos situations respectives, cela pourra<br />
réserver quelques surprises.<br />
Troisième axe : le rythme<br />
Comment voulez-vous faire une transformation<br />
culturelle sans instance de pilotage ?<br />
Notre transformation culturelle est naturellement<br />
conduite comme un projet.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 32
MANAGEMENT DE LA PERFORMANCE<br />
Au-delà de son propre rythme de pilotage<br />
et de reporting, elle doit se fondre dans les<br />
pratiques managériales existantes et en<br />
épouser les usages.<br />
Peu de Groupes échappent au classement<br />
entre unités, usines, régions, pays,… voire<br />
au benchmark. Il est évident que notre<br />
projet doit rentrer dans ce classement et/ou<br />
ce benchmark. Faute de quoi, il sera satellisé,<br />
vu comme un sujet secondaire ou<br />
annexe, sans réelle importance. Ce qui est<br />
vrai au niveau global de chaque unité,<br />
usine… l’est aussi naturellement au niveau<br />
de chaque entité les constituant, et ainsi<br />
de suite jusqu’au niveau individuel.<br />
Notre transformation doit se fondre dans<br />
ces pratiques et en suivre le rythme de<br />
publication. Le problème vient souvent du<br />
manque d’indicateurs qualité et/ou clients<br />
soit de la fiabilité dans leur élaboration par<br />
chacune des unités, ce qui revient au même.<br />
Plus la préoccupation qualité grandit, plus<br />
le brouillage politique s’amplifie. Je crois<br />
qu’au final il vaut mieux s’en réjouir, même<br />
s’il faut préserver bec et ongles, la possibilité<br />
de comparaison entre unités. C’est le<br />
B. A. BA du repérage des bonnes pratiques.<br />
Quatrième axe :<br />
participer aux décisions<br />
Pour illustrer cet axe, je reprendrai du livre,<br />
une de ses anecdotes vécues : «La qualité<br />
des nouveaux produits étant détestable, le<br />
directeur général nomme à la direction<br />
qualité l’un de ses bras droits. Monsieur<br />
<strong>Qualité</strong> s’interroge : comment va-t-il<br />
pouvoir se faire inviter aux réunions de<br />
validation des projets de développement,<br />
alors qu’il peut leur poser de sérieux<br />
problèmes ? Il demande alors au directeur<br />
général de lui donner une responsabilité<br />
spécifique : celle d’interdire tout lancement<br />
de nouveau produit dont la qualité pourrait<br />
décevoir le client. Du jour au lendemain,<br />
les directeurs de projet l’invitent<br />
spontanément à chaque passage de jalon :<br />
s’il participe aux décisions en cours de<br />
projets, il sera moins enclin à arrêter un<br />
lancement… La qualité s’est mise à exister :<br />
dans sa nouvelle responsabilité, chacun y<br />
avait intérêt ! »<br />
Cinquième axe : l’incitation<br />
Sur ce sujet, les avis divergent, s’agissant<br />
naturellement d’incitations financières. Un<br />
peu de bon sens. Il ne s’agit pas de mettre<br />
en place tout une machinerie complexe de<br />
carottes à tous les niveaux de l’entreprise,<br />
sous le joug d’une armée de « rois du<br />
tableur » chargés d’en effectuer régulièrement<br />
le calcul et les projections. Il s’agit<br />
simplement de se poser la question basique<br />
: est-ce normal que la transformation<br />
culturelle sur la qualité (ou sur tout autre<br />
thème stratégique) ne donne lieu à aucune<br />
incitation ? Pour un grand projet qui doit<br />
tenir en haleine de centaines ou des milliers<br />
de personnes sur plusieurs années, j’ai envie<br />
de répondre non.<br />
Mais sur quelles bases ? Là encore, il est<br />
prudent de se référer aux us et coutumes<br />
de l’entreprise en ayant à l’esprit que ces<br />
bases devront résister à toutes ces années.<br />
En d’autres termes, il vaut mieux éviter de<br />
choisir des indicateurs où les 100% sont<br />
atteignables après quelques efforts en<br />
quelques mois.<br />
Progresser encore et toujours, tel est notre<br />
lot quotidien, en matière de qualité comme<br />
dans bien d’autres domaines du registre<br />
professionnel ou non… C’est donc par une<br />
articulation précise avec les unités opérationnelles,<br />
et à travers des modes de fonctionnements<br />
ajustés, que la fonction –<br />
<strong>Qualité</strong> notamment – parviendra à faire<br />
évoluer l’ensemble de l’entreprise ■<br />
Hugues d’Heudières<br />
Ressources :<br />
« Fonctions support, Les clés de la réussite »,<br />
J. Berlot, H. D’Heudières, éditions Eyrolles,<br />
187 pages Terre d’Albret Conseil<br />
Management des équipes<br />
Savoir motiver ses équipes<br />
en temps de crise<br />
En temps de crise, les managers sont souvent confrontés à la démotivation<br />
de leurs équipes. Même les plus solides peuvent, à un moment donné,<br />
douter, se décourager, et, en conséquence, se désengager. Comment<br />
remotiver ses troupes, alors qu’en général, les moyens financiers de<br />
l’entreprise ne permettent plus d’accorder des incitations financières ?<br />
Lors d’une conférence organisée en partenariat<br />
avec la DFCG, Pascal Ferron, viceprésident<br />
de Baker Tilly France, avait lancé<br />
le défi à Eric Scavinner, de Neocoach, d’en<br />
faire la démonstration devant un auditoire<br />
de directeurs administratifs et financiers,<br />
sans parler d’argent...<br />
Quels sont les effets d’une baisse<br />
de motivation ?<br />
La perte de motivation conduira un salarié<br />
à une forme de sclérose, à un manque de<br />
confiance, à une perte de repères qui euxmêmes<br />
engendreront un manque d’initiative<br />
et de créativité, de l’indécision, de<br />
l’immobilisme. En temps normal, ces phénomènes<br />
n’atteindront qu’un seul individu.<br />
Mais en temps de crise, le danger est que<br />
ce soit l’ensemble de l’équipe qui soit<br />
atteinte de ces symptômes dangereux pour<br />
la survie de l’entreprise.<br />
Les mécanismes<br />
de la motivation<br />
Depuis FrédérickTaylor, qui démontrait que<br />
seule une organisation verticale du travail,<br />
très hiérarchisée et autoritaire, pouvait<br />
engendrer des gains de productivité, et<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 33
MANAGEMENT DE LA PERFORMANCE<br />
- l’hyper-activité, avec les mêmes effets<br />
négatifs sur les salariés : « Le boss est<br />
partout, pourquoi, moi, je me bougerais<br />
? » ;<br />
- les augmentations, les primes financières.<br />
Or, d’une part en période de crise il y a<br />
moins d’argent, d’autre part les effets ne<br />
sont pas durables ;<br />
- les séminaires team-building, qui peuvent<br />
être effectivement intéressants s’ils sont<br />
bien faits, mais qui ne sont clairement pas<br />
prioritaires.<br />
Les pistes possibles<br />
Logiquement, le rôle d’un manager<br />
auprès d’un collaborateur évolue dans le<br />
temps: d’abord il le dirige puisqu’il est débutant,<br />
puis il l’entraîne pour lui donner<br />
confiance, puis l’épaule pour l’encourager<br />
dans la prise d’initiative, pour enfin lui déléguer<br />
(cf ci-contre, les styles de leadership<br />
catégoriés par Hersey et Blanchard).<br />
donc des hausses de salaire, jusqu’à<br />
Abraham Maslow, dont la fameuse pyramide<br />
démontre, à l’inverse, que l’accomplissement<br />
de soi est lenec plus ultrade la<br />
motivation, les théories sur les meilleurs<br />
modèles de management foisonnent. La<br />
France passe d’un modèle industriel à un<br />
modèle économique de plus en plus orienté<br />
vers les services. En conséquence, pour être<br />
performantes, les entreprises doivent,<br />
aujourd’hui, se préoccuper de l’épanouissement<br />
de leurs salariés.<br />
La satisfaction entraîne<br />
l’engagement<br />
D’autant plus que, toutes les études le<br />
démontrent, un chef d’entreprise quifixedes<br />
objectifs, qui délègue, qui favorise l’autocontrôle,<br />
qui encourage, qui donne confiance,<br />
qui donne des signes forts de reconnaissanceà<br />
ses salariésobtiendra des résultats<br />
largement supérieurs de la part de ses<br />
équipes qu’un manager qui, justement, ne<br />
sait pas manager...<br />
Savoir épauler les salariés qui en<br />
ont le plus besoin<br />
Eric Scavinner analyse quatre catégories<br />
de salariés :<br />
- la «vieille garde», en d’autres termes les<br />
fidèles d’entre les fidèles, dont le sort est<br />
très lié à celui de leur manager, et<br />
auxquels il faut confier des tâches stratégiques<br />
et sur le long terme ;<br />
- les «francs-tireurs», ou les têtes brûlées,<br />
qui veulent des responsabilités, un salaire<br />
motivant... Ils sont prêts à s’engager. C’est<br />
à eux qu’il faut lancer des défis etdes challenges<br />
;<br />
- le « gros de la troupe », ou les suiveurs.<br />
C’est la majorité des collaborateurs. Ils<br />
réalisent très bien des tâches quotidiennes,<br />
avec un bon niveau de qualité ;<br />
- les «appelés, les mercenaires», qui auront<br />
tendance à manifester leurs mécontentements,<br />
et qui peuvent rapidement<br />
devenir déserteurs...<br />
Tout au long desacarrière, un salarié peut<br />
changer de catégorie. Mais son évolution,<br />
comme lemontrent les schémas ci-dessous,<br />
ne sera pas la même en période de croissanceet<br />
en période de crise. En période de<br />
croissance, la «garde» va se renforcer. En<br />
période de crise, la tendance serait davantage<br />
que les salariés deviennent contestataires<br />
et démotivés.<br />
Les fausses pistes<br />
Parmiles comportements les plus fréquemment<br />
observés en période de crise chez les<br />
managers, on retrouve<br />
- le report de son propre stress sur ses<br />
collaborateurs ;<br />
- le renforcement du contrôle et du reporting,<br />
avec effets négatifs immédiats, le<br />
salariés’engageant moins puisqu’on ne lui<br />
fait pas confiance ;<br />
Le manager devra optimiser son temps et<br />
se consacrer davantage aux collaborateurs<br />
qui ont besoin d’être entraînés et épaulés.<br />
Autres pistes : optimiser les ressources de<br />
l’entreprise, reporter les gros chantiers,<br />
adopter des objectifs plus modestes quick<br />
win,communiquer surlesrésultats, montrer<br />
que les choses avancent, redonner confiance,<br />
inciter les équipes à la polyvalence, à l’entraide.<br />
Et profiter du temps libéré (positiver...)<br />
par la baisse d’activité pour<br />
améliorerlesprocess,lesfiches de poste par<br />
exemple, les supports commerciaux, etc.<br />
Crise ou pas crise<br />
Et que vous soyez en période stable, en<br />
période de croissance ou en situation de<br />
crise, pensez à :<br />
- travailler sur les relations entre les différents<br />
types de personnalité au sein de<br />
votre équipe. Plusieurs méthodes existent<br />
pour faire comprendre à chaque individu<br />
comment il fonctionne, et comment<br />
travailler efficacement avec des collègues<br />
qui, justement, ne fonctionnent pas pareil;<br />
- donner du feed-back à votre collaborateur<br />
;<br />
- communiquer sur le projet stratégique de<br />
l’entreprise ■<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 34
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Assurance et système d’information<br />
Une démarche <strong>Qualité</strong><br />
exemplaire<br />
GIE Informatique des groupes de protection sociale RÉUNICA et AG2R LA<br />
MONDIALE, SYSTALIANS a mis en place un système de management intégré<br />
(SMI) faisant appel à plusieurs référentiels <strong>Qualité</strong>, Sécurité et gestion<br />
des services.<br />
SYSTALIANS est un GIE Informatique dont<br />
les groupes de protection sociale RÉUNICA<br />
et AG2R LA MONDIALE (partie retraite) sont<br />
membres. Systalians a pour objet de mettre<br />
en commun et de mutualiser les systèmes<br />
d’informations (SI) de ses membres dans le<br />
but d’en réduire les coûts. Son activité peut<br />
s’exercer sur l’ensemble du cycle de vie<br />
informatique que ce soit les phases de<br />
conseils, de conceptions, de réalisations, de<br />
déploiements ou d’exploitation de ces<br />
systèmes. Le GIE compte 400 personnes<br />
dont 200 internes et 200 externes répartis<br />
sur quatre sites : Courbevoie (92) qui<br />
héberge siège et direction générale, Esvressur-Indre<br />
(37), Strasbourg et Mulhouse. A<br />
noter, une spécificité : les systèmes d’informations<br />
dédiés à la retraite complémentaire<br />
répondent aux cahiers des charges<br />
des fédérations AGIRC et ARRCO en terme<br />
réglementaire pour la retraite complémentaire<br />
en France.<br />
Le GIE est articulé sur deux directions, une<br />
direction des opérations qui couvrent les<br />
études et la production, une direction<br />
Risques et Performance qui regroupe la<br />
qualité, les méthodes et la sécurité ainsi que<br />
les achats et le contrôle de gestion. « Notre<br />
management de la qualité est orienté vers<br />
la fourniture de services informatiques pour<br />
nos clients », commente Emmanuel Garnier,<br />
responsable Risques et Performance de<br />
Systalians, poursuivant : « nous avons mis<br />
en œuvre des normes liées aux Systèmes<br />
d’Information, comme ISO 20000 pour les<br />
services et ISO 27001 pour la sécurité ».<br />
Une organisation solide<br />
M. Garnier explique que la démarche a été<br />
conduite par deux types d’acteurs internes<br />
majeurs. Tout d’abord un représentant qui<br />
a autorité en matière de gestion du système<br />
de management (de la qualité, des services,<br />
du contrôle interne et de la sécurité de l’information).<br />
Cette responsabilité a été<br />
confiée au responsable Risques et Performance,<br />
directement rattaché à la direction<br />
générale. Et d’autre part des porteurs de<br />
processus qui sont membres du comité<br />
exécutif SYSTALIANS ou directement rattachés<br />
à la direction. Assisté d'une équipe,<br />
le responsable des systèmes de management<br />
suit la mise en œuvre opérationnelle<br />
des politiques de qualité, sécurité et services<br />
du système de management intégré (SMI),<br />
en collaboration avec les porteurs de<br />
processus et les correspondants SMI.<br />
Le Comité de pilotage du système de management<br />
est intégré au Comité Exécutif. Les<br />
correspondants assurent le relai opérationnel<br />
au sein des équipes et occupent des<br />
missions d'information, d’assistance, de<br />
rédaction de notes d’application, de<br />
surveillance, proposition améliorations. « Le<br />
responsable d'équipe doit s'assurer que ses<br />
collaborateurs connaissent les règles et les<br />
appliquent au quotidien », complète<br />
E. Garnier.<br />
La démarche <strong>Qualité</strong> :<br />
toute une histoire !<br />
La direction informatique de REUNICA a mis<br />
en œuvre, depuis 1998, une démarche<br />
d’amélioration continue qui a débouché sur<br />
la certification ISO 9001:1994 de ses activités<br />
en 2001, et sur la certification<br />
ISO 9001:2000 en janvier 2003. La direction<br />
de SYSTALIANS a poursuivi cette<br />
démarche et a obtenu la certification ISO<br />
9001:2000 en 2006, renouvelée en 2009<br />
(ISO 9001 :2008). Elle a décidé, en 2006,<br />
d’intégrer les exigences réglementaires de<br />
Contrôle Interne dans le système de management<br />
de la qualité « afin de fournir une<br />
assurance raisonnable quant à la réalisation<br />
et l’optimisation des opérations, la<br />
fiabilité des informations financières, la<br />
conformité aux lois et aux réglementations<br />
en vigueur ».<br />
En 2007, SYSTALIANS a décidé de mettre<br />
en œuvre un Système de Management de<br />
la Sécurité de l’Information conforme aux<br />
exigences ISO 27001:2007. La certification<br />
a été obtenue en juin 2009. En 2008, il a<br />
été décidé de mettre en œuvre un Système<br />
de Management des Services, conforme aux<br />
exigences ISO 20000-1:2005. La certification<br />
a été obtenue en décembre 2009.<br />
En juin 2012 l’AFNOR Certification a renouvelé,<br />
pour une durée de trois ans, les certificats<br />
<strong>Qualité</strong> (norme ISO 9001 : version<br />
2008), Sécurité (Norme ISO 27001 : version<br />
2007) et Gestion des services (Norme ISO<br />
20000 : version 2011) des sites de Courbevoie<br />
et d’Esvres-sur-Indre de SYSTALIANS.<br />
« Par ailleurs, ce dispositif fait régulièrement<br />
l’objet d’audits internes et externes<br />
par les auditeurs SMI internes, la direction<br />
Audit interne de RÉUNICA, la direction Audit<br />
et Contrôle des Fédérations, enfin le<br />
commissaire aux comptes ».<br />
Au cœur de la stratégie<br />
d’entreprise<br />
« Par sa démarche d’intégration des normes<br />
dans un système de management unique,<br />
SYSTALIANS a pour objectif de placer, au<br />
cœur de sa stratégie, la satisfaction et la<br />
qualité de service auprès de ses clients, ses<br />
partenaires et ses collaborateurs », souligne<br />
Emmanuel Garnier. Ainsi, le partage des<br />
savoir-faire, l’optimisation des pratiques et<br />
l’innovation permettent à SYSTALIANS<br />
d’être à l’écoute de ses clients afin d’identifier<br />
leurs attentes et de pouvoir y répondre<br />
grâce à des outils et méthodes adaptés.<br />
La démarche favorise l’implication et le<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 35
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
<br />
développement des compétences de l’ensemble<br />
des collaborateurs et de l’insertion<br />
professionnelle de jeunes diplômés. « Nous<br />
sommes engagés dans un processus d’amélioration<br />
continue pour une meilleure performance<br />
au service de nos adhérents. Le GIE<br />
a une démarche orientée bonnes pratiques<br />
et la certification est l’aboutissement<br />
reconnue de la mise en place de ces bonnes<br />
pratiques. »<br />
Sur la démarche qualité, qui est ancienne,<br />
il n’y a plus d’accompagnement extérieur. «<br />
Par contre, nous sommes membres de la<br />
plate forme d’échange AFNOR (IDF) pour<br />
partager des retours d’expérience et les<br />
évolutions de la norme qualité ». A l’interne,<br />
un effort important de communication et<br />
de formation a été mis en place avec à<br />
travers la sensibilisation et la formation<br />
systématique des nouveaux arrivants<br />
internes comme externes. Des sessions d’entretien<br />
des connaissances sont organisées<br />
tous les trois ans de même qu’un suivi du<br />
plan de formation par équipe, en comité<br />
exécutif et une évaluation de l’efficacité des<br />
formations. Annuellement sont réalisés plan<br />
et bilan d’évolution des compétences.<br />
D’autre part, le Directeur Général Adjoint<br />
REUNICA, Jean-Christophe Combey (en<br />
charge de la performance du groupe<br />
REUNICA et Directeur général du GIE Informatique<br />
Systalians) s’assure que les politiques<br />
de qualité, sécurité, services et<br />
contrôle interne sont comprises à tous les<br />
niveaux de l’entreprise. Il participe pour ce<br />
faire à des points de suivi périodiques avec<br />
ses responsables, suit les résultats des<br />
audits internes, des audits de certification<br />
et de suivi. Et il ne s’interdit pas des actions<br />
ponctuelles, comme par exemple l’envoi d’un<br />
questionnaire de satisfaction interne.<br />
Une mobilisation renforcée<br />
Les audits de certification / renouvellement<br />
sont naturellement des dates clés pour<br />
assurer une mobilisation à laquelle contribuent<br />
également au quotidien les correspondants<br />
SMi et les auditeurs internes dans les<br />
équipes opérationnelles. En termes d’outils,<br />
les dispositions des systèmes de management<br />
(cartographie des processus, procédures)<br />
sont décrites dans le référentiel<br />
MEGA et mis à disposition des équipes via<br />
un site intranet. Les modèles de documents<br />
et formulaires du système de management<br />
SYSTALIANS à utiliser sont disponibles<br />
Une démarche d’intégration aboutie<br />
En 2010 et 2011, SYSTALIANS, GIE informatique du groupe de protection<br />
sociale RÉUNICA, avait réussi l’audit de suivi à deux ans pour ses certifications<br />
ISO 9001 et ISO 27001. Ces audits avaient été menés conjointement<br />
par deux organismes de certification (SGS et, pour ISO 27001, LSTI).<br />
C’est AFNOR Certification qui, en juin dernier, a renouvelé pour trois ans les<br />
certificats <strong>Qualité</strong> (norme ISO 9001 : version 2008), Sécurité (Norme<br />
ISO 27001 version 2007) et Gestion des services (Norme ISO 20000 : version<br />
2011) des sites de Courbevoie et d’Esvres-sur-Indre. Une première pour le<br />
GIE : un audit combiné ISO 9001, ISO 20000, ISO 27001. Ce renouvellement<br />
marque en effet l’aboutissement de la mise œuvre d’un système de management<br />
intégré <strong>Qualité</strong> - Services - Sécurité. Les entretiens d’audit ont<br />
permis de valider la conformité du système de management aux différents<br />
référentiels : « appropriation des référentiels et présence de fondamentaux<br />
solides en matière de processus de management, de processus métier et<br />
de support et d’amélioration continue » peut se féliciter Emmanuel Garnier.<br />
Les objectifs :<br />
- être à l’écoute de ses clients afin d’identifier leurs attentes et de pouvoir<br />
y répondre grâce à des outils et méthodes adaptés ;<br />
- favoriser l’implication et le développement des compétences de l’ensemble<br />
de ses collaborateurs et de favoriser l’insertion professionnelle de jeunes<br />
diplômés ;<br />
- s’engager dans un processus d’amélioration continue pour une meilleure<br />
performance au service de ses adhérents.<br />
directement dans les différents outils<br />
bureautiques (Word, Excel, PowerPoint…).<br />
Les standards de conception et de réalisation<br />
des produits, de production… et les<br />
consignes d’utilisation des outils disponibles<br />
sont mis à disposition des équipes via<br />
l’outil de gestion documentaire. « Nous<br />
disposons également d’outils pour mettre<br />
en application nos procédures (demandes<br />
client, gestion des actions correctives/<br />
préventives, …) », complète M. Garnier.<br />
« Ces démarches apporte notamment une<br />
certaine reconnaissance de nos pratiques<br />
dans notre secteur », se félicite M. Garnier.<br />
« Les dispositions du système de management<br />
intégré de SYSTALIANS font partie<br />
des fondements principaux de la politique<br />
du GIE : un ensemble d’indicateurs clés de<br />
performance, définissant le degré d’atteinte<br />
des objectifs, sont intégrés dans le<br />
processus de fixation des objectifs individuels<br />
et collectifs. »<br />
C’est donc dans un esprit d’efficience qu’est<br />
maintenue la démarche : « Notre système<br />
de management de la qualité a pour objectif<br />
d’améliorer en permanence la satisfaction<br />
de nos clients et notre efficacité au meilleur<br />
coût », conclut M. Garnier ■<br />
J.-F. R.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 36
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Industrie<br />
Bâtir une culture d’entreprise<br />
Chez l’industriel GYS, la recherche permanente de méthodologies et d’outils<br />
pour améliorer la qualité fait partie intégrante de la culture d’entreprise.<br />
Témoignage de son directeur général, Bruno Bouygues.<br />
L’activité de GYS est la conception,<br />
la construction et la commercialisation<br />
de postes de soudure et de<br />
chargeurs de batteries. La satisfaction<br />
des clients passe par la qualité<br />
des produits et donc, par voie de<br />
conséquence, par la qualité des<br />
processus de fabrication. Que ce soit au<br />
niveau des processus et des produits, le<br />
management de la qualité suit et se bat pour<br />
tenir des objectifs annuels d’amélioration.<br />
Nous servons deux types de clientèle: le particulier<br />
et le professionnel, via des canaux de<br />
distribution spécialisée. Le canal qui sert le<br />
particulier est très demandeur de certification,<br />
qui est gage de qualité des produits.<br />
Concernant l’organisation du service management<br />
de la <strong>Qualité</strong> dans l’entreprise, quatre<br />
personnes sont en charge en permanence<br />
de trois thématiques: l’amélioration continue<br />
des produits, l’amélioration des processus de<br />
fabrication et le traitement des non-conformités.<br />
Une démarche autonome<br />
et un outil dédié<br />
La démarche qualité de la société, menée<br />
pour l’essentiel en toute autonomie, s’est<br />
faite en trois mouvements :<br />
Certification: Nous avons eu la volonté de<br />
nous faire certifier par un organisme<br />
externe. La 1 ère certification ISO 9001 :<br />
version 2000 a eu lieu en 2002, la mise en<br />
place s’est faite avec l’aide d’un consultant<br />
extérieur.<br />
ERP de qualité : Nous avons mis en place<br />
un ERP pour suivre la qualité de nos<br />
produits et avoir un regard instantané à<br />
tous les niveaux de l’organisation sur l’amélioration<br />
des produits.<br />
Amélioration continue (5S) : Nous avons<br />
construit des méthodes d’amélioration<br />
continue notamment au travers du suivi et<br />
de l’analyse des produits nostalgiques<br />
(retour sous garantie avec une date de<br />
fabrication inférieure à 9 mois).<br />
L’ensemble des services de notre<br />
société sont gérés au travers d’un<br />
ERP, dans lequel nous développons<br />
en interne des modules répondant<br />
à nos besoins. Au quotidien, chaque<br />
salarié, qu’il soit en production ou<br />
dans les bureaux, est sollicité pour<br />
l’amélioration continue de nos produits et<br />
même de notre système. Tout le monde a<br />
accès à l’ERP de qualité qui fournit des indicateurs<br />
de performance.<br />
Certifié par TÜV Rheinland<br />
Surmonter les réticences<br />
par la mobilisation<br />
Le plus difficile dans ce genre de démarche<br />
est bien de sensibiliser l’ensemble du<br />
personnel, mais le meilleur moyen est évidemment<br />
pour surmonter les freins et les éventuelles<br />
réticences des collaborateurs est de<br />
les inclure en les sollicitant dans l’ensemble<br />
des actions.<br />
Les résultats sont très bénéfiques depuis la<br />
mise en place de tous les outils de gestion<br />
de la qualité car nous avons pu mieux identifier<br />
les problèmes et mieux prioriser la<br />
réponse nécessaire. De plus, nous avons pu<br />
donner accès en temps réel à tous les collaborateurs<br />
aux problèmes et aux solutions<br />
mises en place pour les régler. C’est cette<br />
transparence qui a créé de la confiance.<br />
La pérennité de la démarche repose sur un<br />
suivi qualité en continu, selon un rythme à<br />
la fois quotidien, hebdomadaire et mensuel<br />
ainsi que sur les audits annuels de l’organisme<br />
de certification.<br />
La mise en place de la qualité passe par la<br />
mise en place d’une culture de la qualité. Si<br />
cette démarche devait être à refaire, j’entreprendrai<br />
la construction de cette culture<br />
d’entreprise encore plus tôt et j’y consacrerai<br />
encore plus de temps ■<br />
Témoignage de Bruno Bouygues<br />
recueilli par J.-F. Romain<br />
« Au niveau de la certification, nous avons dans un premier temps décidé de nous<br />
faire certifier ISO 9001-2000 en 2002, puis ISO 9001-2008 en 2009. Auparavant<br />
certifiés par DNV, nous sommes certifiés ISO 9001: 2008, par l’organisme TÜV depuis<br />
cette année » (2012), précise Bruno Bouygues. « Dans le même temps, nous avons<br />
progressivement installé en interne la méthode des 5S, la technique de management<br />
japonaise visant à l’amélioration continue des tâches effectuées dans les entreprises.<br />
Cette méthode, nous a contraints à développer en interne des outils informatiques, des<br />
méthodes de contrôle individualisées et des bancs de tests automatisés. Aujourd’hui,<br />
nous sommes fiers de faire partie des usines les plus modernes et les plus rigoureuses<br />
au monde et nous souhaitions partager cette fierté avec vous ».<br />
GYS a suivi l’exemple des grands acteurs de la machine-outil allemand qui ont leur<br />
usine certifiée par TUV Rheinland. «Historiquement, l’usine de Laval étaitauditée par<br />
DNV et les produits certifiés par TÜV GS. Nous avons fait le choix pour notre certification<br />
2012 d’intégrer l’ensemble du suivi qualité chez TÜV Rheinland, organisme<br />
reconnu internationalement afin de donner une vision globale de notre offre ».<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 37
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Efficience industrielle<br />
Produire plus<br />
mais plus propre<br />
Deux ans après la mise en place du plan « Green Action » par lequel le<br />
groupe Amada s’était engagé à réduire les émissions de CO 2 de 25% d’ici à<br />
2020, le spécialiste de la machine-outil a d’ores et déjà dépassé son objectif<br />
d’économie au niveau mondial.<br />
La société japonaise Amada considère la<br />
préservation de la terre comme «un devoir<br />
envers l’humanité ». Cet engagement est<br />
au cœur des principes éthiques voulu par<br />
son fondateur Isamu Amada dès la création<br />
du groupe, en 1946 et poursuivi par<br />
ses successeurs dont l’actuel Président,<br />
Mitsuo Okamoto. Au niveau mondial, le<br />
groupe peut d’ores et déjà se prévaloir<br />
d’une réduction de 7,8 % de ses émissions<br />
de CO 2 en deux ans dans le fonctionnement<br />
de ses produits (presses plieuses, cisaille,<br />
découpe laser et fibre…)<br />
Atteindre ces objectifs est une mission<br />
quotidienne pour les ingénieurs qui<br />
œuvrent au Japon et en France. Quelques<br />
règles simples ont été mises en place pour<br />
ce faire : fournir des produits et services<br />
respectueux de la planète, réduire la charge<br />
environnementale des activités, améliorer<br />
sans cesse le processus écologique, notamment<br />
par l’utilisation des techniques les<br />
plus modernes, les économies et le recyclage<br />
d’énergie ou la restriction des chutes<br />
industrielles.<br />
« Tous les efforts faits depuis de nombreuses<br />
années sont récompensés », peut<br />
se féliciter Laurent Oheix, responsable<br />
qualité environnement, poursuivant: «Cela<br />
se traduit notamment par des économies<br />
substantielles de consommation d’énergie<br />
sur les machines de dernière génération,<br />
économies qui profiteront à nos clients et<br />
à la planète pendant de nombreuses<br />
années : une diminution des gaspillages<br />
d’énergie, de matériaux pendant la fabrication<br />
des machines, la non utilisation de<br />
substances chimiques dangereuses dans<br />
nos machines et procédés… C’est important<br />
pour nous de voir, qu’à notre échelle,<br />
nous réussissons à changer les mentalités<br />
et que nous participons à la préservation<br />
de la planète. Nous avons bon espoir que<br />
notre discours porte et que nos clients<br />
fassent de la préservation de l’environnement<br />
l’un des premiers critères de choix<br />
des machines ».<br />
Engagement durable<br />
de l’entreprise et des salariés<br />
L’engagement en matière de développement<br />
durable ne se limite pas à la production de<br />
machines durables. Nous sommes loin du<br />
«verdissement intéressé» auquel se livrent<br />
et vont se livrer les entreprises à l’horizon<br />
2013, avec la mise en vente des quotas<br />
carbone. Depuis vingt et un ans, la société<br />
peut se prévaloir d’un véritable engagement<br />
décliné en trois axes : la préservation de la<br />
ressource, la réduction des émissions de gaz<br />
à effet de serre, la sensibilisation des salariés,<br />
des clients et utilisateur final à la cause<br />
environnementale.<br />
Cet engagement se retrouve dans de<br />
nombreuses initiatives vertueuses. Ainsi,<br />
en 2010, Amada a été le premier constructeur<br />
français de machines-outils à avoir<br />
adhéré à « La charte professionnelle sur<br />
la performance environnementale des<br />
machines-outils». Parallèlement, en France,<br />
Amada a initié une réflexion pour diminuer<br />
sur ses sites son empreinte carbone. « En<br />
totale osmose avec les collectivités locales,<br />
explique M. Oheix, un groupe de travail a<br />
commencé à réfléchir sur une politique<br />
d’économie ayant pour objectif de diminuer<br />
notre empreinte carbone. Les principaux<br />
axes de réflexion concernent le savoir-vivre<br />
des individus, la régulation thermique des<br />
bâtiments, la préparation des interventions<br />
et la gestion des déplacements, les impressions<br />
papier, le tri des déchets, les économies<br />
d’eau ». Ce groupe de travail est<br />
chargé de définir les actions à mettre en<br />
œuvre afin de respecter les ambitions de<br />
la politique environnementale d’Amada ■<br />
J. Roboh<br />
Plus loin avec Laurent<br />
Oheix, responsable<br />
qualité environnement<br />
Quelle organisation avez-vous mise en<br />
place ?<br />
Laurent Oheix. Nous avons recruté un directeur<br />
QSE (formation d’ingénieur complétée<br />
d’un mastère de management de la qualité,<br />
20 ans d’expérience dans un groupe de<br />
conseil auprès de grands comptes et ancien<br />
responsable qualité d’une des sociétés du<br />
groupe). La totalité des processus de la<br />
société ont été cartographiés ; chaque<br />
responsable de processus est un directeur<br />
membre du CODIR et tous les directeurs sont<br />
responsables de plusieurs processus. Dans<br />
certains cas les responsables de processus<br />
sont assistés de pilotes de processus afin<br />
de répartir la charge que peut représenter<br />
le pilotage d’un système de management.<br />
L’équipe de pilotage comprend une vingtaine<br />
de personnes et représente 10% du personnel<br />
de la société.<br />
Pouvez-vous décrire votre démarche ?<br />
L. Oheix. Le directeur QSE a été nommé<br />
chef de projet de la démarche. Le système<br />
de management mis en place a été conçu<br />
comme un système de management<br />
intégré : il n’y a pas le système réel de fonctionnement<br />
de l’entreprise et le système<br />
de management de la qualité voire environnemental<br />
ou autre, comme cela se voit<br />
très souvent.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 38
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Tous les processus de l’entreprise, y compris<br />
financiers, ont été passés au crible. La<br />
qualité, l’hygiène, la sécurité, la sureté ainsi<br />
que l’environnement sont traités comme<br />
des processus comme les autres. Tous les<br />
membres du CODIR ont été formés par le<br />
directeur QSE aux bases et aux principes<br />
du management par les processus et ont<br />
défini, en une séance de travail, l’ensemble<br />
des processus à mettre en œuvre. Ils ont<br />
proposés des pilotes de processus pour les<br />
aider lorsqu’ils l’ont estimé nécessaire.<br />
Tous les pilotes de processus ont également<br />
été formés par le directeur QSE au<br />
management par les processus. Les<br />
responsables et/ou les pilotes de processus<br />
ont élaboré des cartes d’identité afin de<br />
décrire succinctement par processus : les<br />
responsabilités, les processus amont avec<br />
les données d’entrées, les processus aval<br />
avec les données de sorties ainsi que les<br />
risques, les documents de travail et surtout<br />
les indicateurs d’efficacité associés aux<br />
processus.<br />
« L’objectif premier étant<br />
l’amélioration du<br />
fonctionnement de<br />
l’entreprise, les certifications<br />
sont un plus attestant un<br />
niveau d’excellence et non<br />
pas une fin en soi »<br />
Des procédures, des formulaires et des<br />
plans ont été rédigés afin de s’assurer des<br />
bonnes pratiques lorsque cela a été jugé<br />
nécessaire. Tous les dysfonctionnements<br />
sont remontés au directeur QSE et ceuxci<br />
sont analysés afin de déterminer leur<br />
niveau de gravité. Dans certains cas le<br />
directeur QSE anime des groupes de travail<br />
pour rechercher la nature des problèmes,<br />
en rechercher les causes et définir des<br />
propositions d’amélioration. Un groupe a<br />
conduit à une réorganisation des achats<br />
afin de palier à une surchauffe<br />
dans la circulation des flux d’informations<br />
d’achats.<br />
Un groupe a défini les bases d’une<br />
réorganisation complète du SAV<br />
(plus de 50% du personnel de la<br />
société) qui devrait voir le jour d’ici<br />
la fin de l’année. Un autre groupe a<br />
commencé à travailler sur l’empreinte<br />
environnementale de l’entreprise<br />
en axant la réflexion sur les<br />
thèmes du savoir-vivre des salariés,<br />
la régulation thermique des infrastructures,<br />
le tri des déchets ou encore la<br />
gestion des déplacements.<br />
Quel calendrier et quelle organisation<br />
particulière avez-vous mis en place pour<br />
mener de front vos différentes certifications<br />
?<br />
L. Oheix. Le système de management mis<br />
en place étant un système de management<br />
intégré, plusieurs certifications seraient<br />
possibles :<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 39
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
<br />
- ISO 9001, systèmes de management de<br />
la qualité : la démarche lancée par l’entreprise<br />
nous permet de planifier une<br />
certification à mi-2013 ;<br />
- ISO 14001, systèmes de management environnemental<br />
: l’entreprise réalise 5% de<br />
son CA avec la reconstruction de machines<br />
d’occasion. Cette activité, de type<br />
industrielle, génère des déchets et des<br />
rejets ; ces sujets sont abordés dans le<br />
processus environnement ;<br />
- OHSAS 18001, système de gestion de la<br />
santé et de la sécurité au travail: l’entreprise<br />
mène des actions de prévention en<br />
interne et vis-à-vis de ses clients à qui elle<br />
propose des plans de prévention en<br />
commun lorsque ceux-ci n’en dispose pas.<br />
L’entreprise mène également des campagnes<br />
de sensibilisation de ces clients à la<br />
maintenance obligatoire des machines<br />
dangereuses.<br />
l’énergie. L’entreprise a déjà mis en place<br />
des actions d’économie concernant le<br />
chauffage, la climatisation, l’éclairage et<br />
la limitation des déplacements grâce à<br />
la visioconférence.<br />
Ces certifications pourraient d’ores et déjà<br />
être obtenues car les bases ont été construites<br />
mais l’entreprise préfère avoir un<br />
système ayant déjà fait tourner la roue de<br />
Deming avant d’entamer une ou plusieurs<br />
certifications. L’objectif premier étant l’amélioration<br />
du fonctionnement de l’entreprise,<br />
les certifications n’étant qu’un plus pour<br />
prouver l’atteinte d’un niveau d’excellence<br />
et non pas une fin en soi.<br />
Le directeur QSE est expert bénévole à<br />
l’AFNOR dans un comité de certification et<br />
entretient d’excellentes relations avec cet<br />
organisme certificateur. Il n’a pas été jugé<br />
nécessaire de faire appel à un quelconque<br />
accompagnateur dans notre démarche.<br />
Quels nouveaux développements envisagez-vous<br />
?<br />
L. Oheix. L’entreprise étudie comment<br />
développer son activité d’engineering pour<br />
offrir des prestations globales à ses clients.<br />
Les méthodes d’éco innovation (méthode<br />
TRIZ par exemple) semblent être prometteuses<br />
et pourraient nous permettre de<br />
concevoir et de proposer à nos clients des<br />
solutions économes en énergie avec encore<br />
un plus faible impact écologique ■<br />
Propos recueillis<br />
par Jean-François Romain<br />
- ISO 20000, gestion des services de l’information.<br />
L’entreprise mène une politique<br />
de modernisation des équipements informatiques<br />
ainsi que de mise en place d’outils<br />
permettant de fluidifier les différents<br />
flux d’informations et de décision dans<br />
l’entreprise.<br />
- ISO 26000, responsabilité sociétale. Une<br />
évaluation est possible même si ce référentiel<br />
ne conduit pas à une certification,<br />
l’action de l’entreprise étant déjà largement<br />
tournée vers le développement<br />
durable.<br />
- ISO 27001, sécurité de l’information. L’entreprise<br />
est particulièrement sensibilisée<br />
au problèmes de sécurité de l’information<br />
par son directeur QSE qui consacre une<br />
partie de son temps libre à effectuer des<br />
diagnostics de sécurité économique<br />
auprès des entreprises en tant que chef<br />
d’escadron de réserve opérationnelle dans<br />
la Gendarmerie ; celui-ci est chargé de<br />
mission d’intelligence économique pour<br />
la Région de Gendarmerie d’Ile de France.<br />
- ISO 50001, systèmes de management de<br />
En bref<br />
Amada compte parmi les leaders mondiaux de la machine-outils pour les opérations<br />
de pliage, cisaillage, poinçonnage, découpe laser CO 2 et fibre, systèmes automatisés,<br />
logiciels de CAO et CFAO, usinage et presses d’emboutissage… Installé en France depuis<br />
1981, ce groupe japonais (CA 1,9 milliard d’euros de CA) emploie plus de 500 salariés<br />
sur sept sites dans l’hexagone, dont trois dédiés à la production de haute technologie,<br />
à Charleville-Mézières, Château-du-Loir (Sarthe) et Auffay (Seine maritime).<br />
Toutes les usines du groupe (6400 personnes dans le monde) sont certifiées ISO 9001,<br />
la plupart ont entamé des démarches de certification ISO 14001 et OHSAS 18001 ;<br />
pour la France, les usines devraient être certifiées selon ces deux référentiels en 2013.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 40
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
Points de vue<br />
L’année de la certification<br />
Au seuil de cette nouvelle année, QR a été à la rencontre d’acteurs et organismes<br />
certificateurs en leur demandant de dresser un bilan de leur activité dans l’année<br />
passée et les projections qu’ils pouvaient faire pour 2013.<br />
ce qu’AFNOR Certification a fait. Nous tirons<br />
aujourd’hui les fruits de cet investissement<br />
réalisé en avance de phase, avec une<br />
progression de 25% sur ce seul segment<br />
en 2012.<br />
Le deuxième fait marquant intervenu en<br />
2012, est sans conteste le lien croissant qui<br />
s’établit entre respect de la réglementation<br />
et certification. Nous avons vu ce<br />
rapprochement à l’œuvre dans le domaine<br />
de la notation extra financière – la réglementation<br />
imposant la vérification par une<br />
tierce partie. C’est désormais aussi le cas<br />
dans le domaine de l’énergie, puisqu’à partir<br />
de 2013, les entreprises pourront bonifier<br />
leurs certificats d’économies d’énergie en<br />
recourant à l’intervention de tiers certificateurs.<br />
Le certificateur agit de plus en plus<br />
comme une caution, comme un garant, en<br />
appui au respect d’un texte de loi ou d’une<br />
réglementation, ce qui représente, là<br />
encore, un autre mouvement de fond.<br />
Florence Méaux, directrice générale d’AFNOR Certification<br />
Quels ont été les faits marquants de<br />
l’année écoulée pour AFNOR Certification<br />
?<br />
Florence Méaux. Je relève plusieurs faits<br />
saillants, qui ne recoupent peut-être pas<br />
complètement les tendances générales du<br />
marché, mais qui reflètent les caractéristiques<br />
de nos clients.<br />
Première réflexion : face à un marché<br />
parvenu à maturité sur les référentiels<br />
<strong>Qualité</strong>, Sécurité, Environnement, AFNOR<br />
Certification enregistre une bonne activité<br />
en 2012, grâce, en particulier, à un positionnement<br />
pionnier sur la Responsabilité<br />
Sociale des Organisations. Rappelons-le,<br />
nous avons été les premiers à bâtir, dès<br />
2007, le référentiel AFAQ 1000NR, devenu<br />
AFAQ 26000 depuis la parution de la<br />
norme internationale ISO 26000. Nous<br />
constatons une volonté des entreprises<br />
exemplaires de communiquer sur le sujet,<br />
de s’emparer de la RSO comme un levier<br />
de pilotage interne et un outil de marketing<br />
externe. Ce dernier point est tout à<br />
fait important, car les entreprises apparaissent<br />
désormais soucieuses de démontrer<br />
l’excellence de leurs pratiques<br />
stratégiques, managériales et opérationnelles<br />
ainsi que la pertinence et la performance<br />
de leurs indicateurs économiques,<br />
sociaux et environnementaux.<br />
Certaines d’entre elles ont même fait le<br />
choix de nous demander une déclinaison<br />
d’AFAQ 26000 pour un métier, un département<br />
de l’entreprise, comme les achats,<br />
ou les ressources humaines. Toutes ces<br />
pratiques tendent à montrer que leurs<br />
efforts entrent en résonance avec les<br />
attentes des consommateurs, ce qui représente<br />
une vraie inflexion en termes de<br />
management et de gouvernance d’entreprise.<br />
Encore fallait-il bâtir des outils de<br />
mesure de la performance adaptés. C’est<br />
La certification n’a-t-elle pas souffert de<br />
la crise et du recul des investissements<br />
des entreprises observé sur l’année<br />
2012 ?<br />
Florence Méaux. Globalement, je constate<br />
que les entreprises, en 2012, ont maintenu,<br />
voire accru leurs investissements, lorsque<br />
leurs démarches de certifications concernaient<br />
des enjeux structurants, adaptés aux<br />
nouvelles tendances ou défis de la société.<br />
C’est particulièrement révélateur auprès<br />
des 150 sociétés évaluées AFAQ 26 000.<br />
La plupart d’entre elles – à plus de 70% –<br />
expriment après un premier audit le souhait<br />
d’entrer dans un véritable cycle d’amélioration<br />
continue sur ce sujet. Par ailleurs,<br />
nous avons pu bénéficier en 2012 d’un effet<br />
lié au contexte de crise : dans un environnement<br />
difficile, marqué par une croissance<br />
faible, il est d’autant plus nécessaire de se<br />
différencier de la concurrence, d’innover<br />
et de communiquer sur ses atouts. C’est<br />
particulièrement le cas dans le domaine de<br />
certification de services.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 41
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
<br />
Est-ce que ces tendances s’accompagnent<br />
d’un recul d’autres segments,<br />
comme par exemple celui de la certification<br />
ISO 9001 ?<br />
Florence Méaux. Non, même si la certification<br />
ISO 9001 est régulièrement en recul<br />
dans les PME et auprès des clients grands<br />
comptes, car elle est relayée par une<br />
demande plus mature de certification intégrée<br />
<strong>Qualité</strong>/ Environnement, et même<br />
<strong>Qualité</strong>/ Sécurité/ Environnement. La certification<br />
QSE représente sans conteste un<br />
volume important de prestations en 2012.<br />
Elle reste le levier de performance par<br />
excellence pour de nombreux secteurs<br />
industriels, et AFNOR Certification demeure<br />
le leader du marché sur ce produit.<br />
En terme de filières, quelles sont les activités<br />
les plus en pointe, ou au contraire<br />
celles qui reculent en nombre de certificats<br />
?<br />
Florence Méaux. Les secteurs liés à l’aéronautique,<br />
au ferroviaire, à l’agroalimentaire,<br />
sont clairement les plus dynamiques.<br />
À l’inverse, le recul est net dans l’automobile,<br />
mais ce n’est pas un phénomène<br />
nouveau, cette tendance préexistait déjà<br />
depuis 2009. Le désengagement ou la<br />
baisse du nombre de fournisseurs candidats<br />
à une certification ne peut être décorrélé<br />
de la santé globale d’une filière, mais<br />
aussi, très certainement d’une plus grande<br />
difficulté à maintenir une certification en<br />
temps de crise,. Dans l’aéronautique, l’industriel<br />
tête de réseau pratique lui-même<br />
les certifications métiers, ce qui incite<br />
évidemment toute la filière à en faire<br />
de même.<br />
Nous avons en outre noté une forte<br />
progression des secteurs de l’enseignement-formation,<br />
de l’agro-alimentaire, de<br />
la construction, des machines et de la construction,<br />
et de la mécanique. Inversement,<br />
le transport et la logistique, la chimie et les<br />
industries de transformation sont en recul.<br />
Quels freins et au contraire quels soutiens<br />
rencontrent la mise en place ou la<br />
réorganisation des systèmes de management<br />
?<br />
Florence Méaux. Les entreprises « têtes<br />
de réseau» ont bien évidemment des effets<br />
prescripteurs sur l’ensemble d’une filière,<br />
ou des comportements vertueux essaiment<br />
dans un même environnement économique.<br />
La mobilisation à l’échelle d’un syndicat<br />
professionnel peut ainsi avoir des effets<br />
vertueux et structurants pour l’ensemble<br />
des entreprises adhérentes. Je citerai en<br />
exemple les entreprises du paysage, qui ont<br />
souhaité une adaptation du référentiel<br />
AFAQ 26 000 à leurs spécificités. Citons en<br />
outre les opérations collectives en région<br />
véritables lieux d’expérimentations des<br />
nouveaux référentiels, ou espaces de sensibilisation/promotion<br />
pour des référentiels<br />
éprouvés, dont il convient d’encourager<br />
et de faciliter l’appropriation par les PME<br />
et TPE.<br />
Pourriez-vous citer et décrire quelques<br />
exemples de vos interventions dans<br />
l’année écoulée ?<br />
Florence Méaux. Précisément, dans le<br />
cadre d’opérations collectives en région,<br />
AFNOR Certification a eu l’occasion d’expérimenter<br />
deux dispositifs importants :<br />
d’une part, la certification ISO 50001, relative<br />
au management de l’énergie, avant<br />
tout adoptée jusqu’à présent par de très<br />
grandes entreprises, mais dont le développement<br />
et la diffusion à l’ensemble du<br />
tissu économique seront lourds d’enjeux<br />
dans les années à venir ; d’autre part, une<br />
expérimentation innovante en Rhône-Alpes<br />
de certification ISO 9001 par étapes, créée<br />
par et pour des TPE et PME. Nous espérons<br />
que cette méthode d’accès facilité à une<br />
certification pourra aider les entreprises<br />
françaises à passer d’une approche défensive,<br />
de la certification, à une approche<br />
offensive. Les pays qui sont aujourd’hui en<br />
plein développement sont animés par des<br />
entreprises qui misent sur la certification<br />
ISO 9001 notamment : le classement des<br />
pays en nombre de certifiés en atteste.<br />
Une troisième opération collective s’est<br />
déroulée en Nord - Pas de Calais sur l’écoconception,<br />
et s’est achevée par un<br />
concours. Les finalistes ont été évalués<br />
selon AFAQ éco-conception, financée par<br />
la Région.<br />
Je signalerai encore, dans le domaine de<br />
la certification de personnes, une initiative<br />
originale : le lancement en 2012 d’une certification<br />
de compétences dédiée aux<br />
commerciaux. Plus de 150 personnes, au<br />
sein de 4 entreprises, sont déjà certifiées.<br />
Ce sont de bons débuts, et de nombreuses<br />
demandes nous sont d’ailleurs adressées,<br />
qui montrent qu’il y avait véritablement<br />
carence sur le marché de la reconnaissance<br />
des compétences liée à la performance<br />
commerciale.<br />
Quelles sont vos prévisions et projections<br />
pour l’année à venir ?<br />
Florence Méaux. AFNOR Certification<br />
devrait, en 2013, maintenir une position de<br />
leader sur les certifications <strong>Qualité</strong>, Sécurité<br />
et Environnement avec des filières aéronautiques,<br />
ferroviaires, agroalimentaires,<br />
toujours très dynamiques. Nous devrions<br />
voir en outre la certification ISO 50001 se<br />
déployer véritablement pour répondre aux<br />
enjeux de maîtrise et d’optimisation des<br />
ressources énergétiques. Elle réunit actuellement<br />
une dizaine d’entreprises certifiées,<br />
un nombre qui connaîtra de fortes évolutions<br />
dans un proche avenir.<br />
Toute l’offre liée au développement durable,<br />
qui regroupe à la fois la notation extra financière,<br />
AFAQ 26000, l’affichage environnemental,<br />
ne peut qu’enregistrer de nouvelles<br />
progressions, dans la lignée de ce que nous<br />
avons observé en 2012. La certification de<br />
personnes devrait également progresser.<br />
En outre, tous les certificateurs devraient<br />
bénéficier d’une part croissante des certifications<br />
obligatoires – notation extra-financière,<br />
classement hôtelier, diagnostic<br />
immobilier – qui peut représenter, pour un<br />
acteur comme AFNOR Certification, jusqu’à<br />
10% de notre activité.<br />
Par ailleurs, les certifications de services<br />
constituent toujours des réponses bien<br />
adaptées à des problématiques communes<br />
à certains secteurs d’activité, ce qui devrait<br />
se traduire par de nouveaux référentiels.<br />
Nous regardons également attentivement<br />
comment, avec nos partenaires, dynamiser<br />
la marque NF. Comme chaque année,<br />
AFNOR Certification sera donc attaché à<br />
anticiper les tendances de marché, à<br />
répondre aux attentes des clients les plus<br />
avancés, et à continuer de mettre en place<br />
des actions d’expérimentation innovantes.<br />
L’année 2013, dans un environnement<br />
économique sans doute tendu et marqué<br />
par un faible taux de croissance, sera donc<br />
encore placée, pour AFNOR Certification,<br />
sous le signe du développement et de l’investissement<br />
■<br />
Propos recueillis<br />
par J.-F. Romain<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 42
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
L’année de la certification<br />
Se différencier en temps de crise<br />
Moncef Bourkaib, Directeur Certification Systèmes de Management SGS ICS<br />
Au seuil de cette nouvelle année, QR a été à la rencontre d’acteurs et organismes<br />
certificateurs en leur demandant de dresser un bilan de leur activité dans l’année<br />
passée et les projections qu’ils pouvaient faire pour 2013.<br />
Quels ont été les faits marquants de l’année<br />
écoulée pour votre SGS ICS ?<br />
Moncef Bourkaib. Dans une conjoncture où<br />
le marché de la certification est en légère<br />
hausse, notre organisme de certification maintient<br />
de façon globale sa part de marché.<br />
Il est à noter une croissance continue de la<br />
certification ISO 14001 (+12% en 2011 / 2010)<br />
et une légère reprise de la certification<br />
ISO 9001 (+5% en 2011 / 2010).<br />
Les besoins des entreprises continues d’évoluer:<br />
les demandes de certification selon des<br />
standards réglementaires (du fait de l’évolution<br />
constante de la réglementation qui<br />
impose une certification comme pour les<br />
dispositifs médicaux par exemple), et les<br />
demandes d’audits 2 nd partie sont en forte<br />
hausse. Cette dernière typologie de besoin<br />
s’explique par la volonté des entreprises d’externaliser<br />
les activités ne faisant par partie<br />
de leur cœur de métier.<br />
Pour faire face à cette évolution des besoins,<br />
l’approche « risque » en audit constitue<br />
inévitablement un élément différenciant. Il<br />
nécessite des compétences sectorielles particulièrement<br />
élevées pour être à même de<br />
mettre l’accent sur les différentes typologies<br />
de risque en fonction des standards audités<br />
(risque produit, risque client, risque de<br />
nuisance environnementale, risque lié à la<br />
santé et à la sécurité des personnes, risque<br />
de déviance réglementaire, etc.).<br />
Quels sont aujourd’hui les secteurs d’activité<br />
les plus demandeurs et les plus actifs<br />
en matière de management de la qualité ?<br />
M. Bourkaib. Les 5 secteurs clés les plus<br />
représentatifs en termes de besoins et de<br />
demandes d’audits sont les secteurs du<br />
«food» (depuis les filières amonts jusqu’à la<br />
distribution), le secteur de « l’automobile »<br />
(bien que ce secteur soit particulièrement<br />
confronté à la crise économique), le secteur<br />
de la « chimie », le secteur du BTP ou encore<br />
le secteur des « services » (service à la<br />
personne, SSII, etc.).<br />
Pour quels types de démarches et quelles<br />
certifications ?<br />
M. Bourkaib. Les besoins d’audits (de certification<br />
tierce partie ou 2 nd partie) dans ces<br />
secteurs d’activité sont très variables. Le<br />
secteur du « food » a des besoins d’audit qui<br />
évolue fortement sur la conformité réglementaire<br />
(produit, installations, sanitaire…)<br />
pour redonner confiance au grand public. Le<br />
secteur de « l’automobile » reste très focalisé<br />
sur les certifications «métier» (ISO TS 16949)<br />
tout en se tournant progressivement sur l’environnement<br />
via l’ISO 14001, et l’ISO 50001. Le<br />
secteur de la « chimie » (et notamment pour<br />
les cosmétiques et la pharmacie) est très<br />
orienté sur des besoins d’audit de ses fournisseurs.<br />
Les secteurs du BTP et des services<br />
restent orientés sur les référentiels de certification<br />
traditionnelle (ISO 9001, ISO 14001 et<br />
OHSAS 18001)<br />
Quels freins et au contraire quels soutiens<br />
rencontre la mise en place ou la réorganisation<br />
des systèmes de management ?<br />
M. Bourkaib. Le principal frein que rencontrent<br />
les entreprises (et notamment les PME)<br />
dans une conjoncture économique difficile est<br />
le manque de visibilité quant à la valeur ajoutée<br />
de la certification et de ses répercussions<br />
directes sur les résultats opérationnels. Nous<br />
sommes persuadés au contraire qu’une<br />
démarche de certification dans une période<br />
économique délicate, les aide à se différencier<br />
sur leurs marchés et à se démarquer grâce à<br />
un avantage concurrentiel fort qui témoigne<br />
de leur engagement en matière de qualité et<br />
d’amélioration continue.<br />
Pourriez-vous citer et décrire quelques<br />
exemples de vos interventions dans l’année<br />
écoulée ?<br />
M. Bourkaib. En plus de nos interventions<br />
pour des audits de certification selon les référentiels<br />
ISO 9001, ISO 14001 ou encore OHSAS<br />
18001, l’année écoulée a vu progresser de<br />
façon significative la certification selon le<br />
référentiel ISO 50001 (Système de Management<br />
de l’Energie). Au regard des initiatives<br />
actuelles des entreprises sur ce domaine et<br />
des besoins recensés, il semble constituer le<br />
juste équilibre attendu par les entreprises qui<br />
souhaitent démontrer leur volonté de contribuer<br />
à la réduction de leur consommation<br />
énergétique et à la préservation des ressources<br />
naturelles. Il est également à noter<br />
les demandes croissantes pour des audits<br />
« 2 e partie » orientés sur des évaluations de<br />
type « réglementaires ».<br />
Quels sont vos projections pour l’année à<br />
venir ?<br />
M. Bourkaib. Dans un contexte où les certifications<br />
traditionnelles (ISO 9001, ISO 14001)<br />
connaissent une croissance très limitée, l’avenir<br />
du métier de la certification s’oriente vers:<br />
- la certification « tierce partie » associée à<br />
du réglementaire (traçabilité du bois,<br />
Art. 225 du code du commerce, marquage<br />
CE des dispositifs médicaux, etc) ;<br />
- la certification « tierce partie » associée au<br />
domaine du développement durable (ISO<br />
50001 par exemple) ou encore la certification<br />
« tierce partie » associée à des référentiels<br />
« métiers » (ISO TS 16949 pour<br />
l’automobile, EN 9100 pour l’Aéronautique,<br />
IRIS pour le ferroviaire, FSSC 22000 pour<br />
le secteur du food, etc.) ;<br />
- les audits 2 e partie (externalisation par les<br />
entreprises de la maîtrise de leurs fournisseurs)<br />
;<br />
- des audits avec approche « scoring » pour<br />
des entreprises plus exigeantes disposant<br />
d’un système de management certifié depuis<br />
de nombreuses années se situant le plus<br />
souvent largement au dessus des exigences<br />
des référentiels de certification ■<br />
Propos recueillis<br />
par J.-F. Romain<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 43
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
L’année de la certification<br />
Accompagner les nouveaux<br />
enjeux du management<br />
Ludovic Martin, Responsable « grands comptes » de DNV Business<br />
Assurance en France.<br />
Quelles interventions particulières avezvous<br />
menées dans l’année écoulée ?<br />
Quels ont été les faits marquants de<br />
l’année écoulée pour votre organisme ?<br />
Ludovic Martin. Notre raison sociale a<br />
changé le premier janvier de l’année<br />
dernière : nous faisons dorénavant partie<br />
de la branche Business Assurance, qui<br />
regroupe en une seule entité les spécialistes<br />
DNV de la certification, de la formation,<br />
de l’évaluation en Management des<br />
Risques, des vérifications RSE et du Développement<br />
Durable.<br />
D’un point de vue business DNV, en cette<br />
année de re-certification, nous avons<br />
concrétisé le réengagement de nombreux<br />
groupes avec lesquels nous avons établis<br />
depuis des années des partenariats rapprochés.<br />
Ces réengagements se traduisant, de<br />
par la vie des entreprises, à de nombreuses<br />
modifications de nos contrats, soit par<br />
extension de sites soit par croissance<br />
externe.<br />
Autre fait marquant, il y a également l’apparition<br />
d’un nouveau contexte légal, que<br />
j’évoquerai plus tard.<br />
Quels sont aujourd’hui les secteurs d’activité<br />
les plus demandeurs et les plus<br />
actifs en matière de management de la<br />
qualité ?<br />
Ludovic Martin. Les secteurs industriels<br />
restent très engagés dans le Management<br />
de la <strong>Qualité</strong>, mais pas uniquement. Nous<br />
assistons depuis quelques années à une<br />
véritable convergence des différents<br />
systèmes de Management allant vers des<br />
systèmes complétement intégrés.<br />
Parallèlement, la part des entreprises de<br />
Services croît significativement dans le total<br />
de nos certifiés.<br />
Pour quels types de démarches et quelles<br />
certifications ?<br />
Ludovic Martin. Comme évoqué plus haut,<br />
la demande en audit de systèmes intégrés<br />
continue à croître mais pas seulement pour<br />
de grandes structures initiatrices de la<br />
démarche, mais plutôt provenant de structures<br />
moyennes ou petites qui apprécient<br />
également notre approche par les risques<br />
et notre engagement à apporter de la<br />
valeur ajoutée à nos services, notamment<br />
en proposant des solutions adaptées à<br />
chaque structure.<br />
La prise de conscience des enjeux environnementaux<br />
globaux et l’apparition au<br />
niveau international de référentiels tels que<br />
l’ISO 26001, l’ISO 50001 et les thématiques<br />
concernant la responsabilité sociétale, sont<br />
des démarches que nous voyons émerger<br />
rapidement.<br />
Quels freins et au contraire quels soutiens<br />
rencontrent la mise en place ou la<br />
réorganisation des systèmes de management<br />
?<br />
Ludovic Martin. La récente sortie par le<br />
législateur d’un nouveau cadre pour les<br />
aspects sociétaux des entreprises a stimulé<br />
les réflexions de l’ensemble des acteurs<br />
économiques. Nous assistons depuis quelques<br />
temps à une véritable effervescence<br />
sur ces domaines – les choix méthodologiques<br />
et le marché se structurant au fur<br />
et à mesure des démarches initiées.<br />
Bien entendu, de par sa longue expérience<br />
en matière de gestion de l’ensemble des<br />
Risques, DNV Business Assurance est un<br />
acteur majeur dans la structuration et la<br />
maturation de ces problématiques.<br />
Ludovic Martin. Nous avons proposé à nos<br />
clients et partenaires un moment d’échanges<br />
à haute valeur ajoutée sous le thème<br />
du Management des Risques ; c’est une<br />
conférence que nous organisons presque<br />
toutes les années et qui nous tient à cœur<br />
parce qu’elle nous permet à la fois de<br />
prendre le temps d’échanger avec nos<br />
clients et partenaires sur les actualités de<br />
nos métiers, et aussi à tous nos invités et<br />
intervenants de se rencontrer et partager<br />
leurs expériences. Dans le souci d’apporter<br />
toujours plus d’informations pertinentes<br />
à nos clients, cette conférence est un<br />
format idéal pour retracer les nouveautés<br />
et questionnements des organisations et<br />
de prendre le temps d’étudier des actions<br />
qui ont vraiment porté leurs fruits.<br />
Nous avons également été sponsor du salon<br />
Développement Durable et RSE ProDurable,<br />
et soutenu des initiatives locales.<br />
Quels sont vos projections pour l’année<br />
à venir ?<br />
Dans quelques mois, les 3 et 4 avril, nos<br />
experts interviendront pendant le salon<br />
ProDurable. Nous avons voulu confirmer<br />
notre soutien pour cet évènement incontournable<br />
dans le domaine, qui propose des<br />
solutions et services aux organisations et<br />
entreprises souhaitant mettre en place des<br />
stratégies de Développement Durable et de<br />
Responsabilité Sociétale en devenant<br />
sponsor officiel. Cette année encore, nous<br />
pensons organiser une conférence, très<br />
probablement au début de l’automne, et nous<br />
comptons également continuer à soutenir<br />
des initiatives locales ; mais notre objectif<br />
est en premier lieu d’apporter encore plus<br />
de valeur ajoutée à tous nos clients ■<br />
Propos recueillis par J.-F. Romain<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 44
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
L’année de la certification<br />
Elargir les prestations<br />
pour de nouveaux secteurs<br />
Edouard Kiener est directeur commercial et marketing, responsable d’audit au<br />
sein de Moody Certification qui devient Intertek Certification France.<br />
Quels ont été les faits marquants de<br />
l’année écoulée pour votre organisme ?<br />
Pour quels types de démarches et quelles<br />
certifications ?<br />
interventions dans des structures assez<br />
importantes voire très importantes dans<br />
les domaines des transports, du luxe et dans<br />
l’industrie de pointe. Je vous prie de m’excuser<br />
de ne pas pouvoir être plus précis.<br />
Edouard Kiener. L’année écoulée a été une<br />
des plus riches depuis ces cinq dernières<br />
années et ce sur tous les plans. D’un point<br />
de vue organisationnel, nous avons lancé<br />
notre projet de déménagement de locaux<br />
assez rapidement car notre croissance<br />
continue nous l’imposait. Aujourd’hui nous<br />
sommes installés au 67 boulevard Bessières<br />
dans le 17ème arrondissement de Paris.<br />
D’un point de vue professionnel, notre<br />
société propose aujourd’hui un panel de<br />
prestations de plus en plus grand et<br />
toujours plus proche de la satisfaction de<br />
nos clients. Si l’on devait retenir deux faits<br />
marquants par rapport à notre organisme,<br />
je soulignerai en premier lieu « la certification<br />
phyto ». Lancé par le biais du<br />
Grenelle 2 de l’Environnement dans la cadre<br />
du plan Ecophyto 2018, ce projet nous<br />
a permis de proposer une prestation supplémentaire<br />
à notre large clientèle du<br />
monde agricole.<br />
En second lieu je retiendrai la certification<br />
ISO 22 716 pour l’industrie cosmétique.<br />
Cette certification nous permet aujourd’hui<br />
de certifier et de collaborer avec les plus<br />
grands noms du secteur.<br />
Quels sont aujourd’hui pour vous les<br />
secteurs d’activité les plus actifs en<br />
matière de management de la performance<br />
qualité ?<br />
Edouard Kiener. Il est vrai que depuis<br />
quelques années, le marché perd un peu<br />
de sa vitesse avec une croissance assez<br />
faible mais malgré tout continue.<br />
Pour notre organisme les secteurs s’étant<br />
démarqués cette année sont sans aucun<br />
doute l’industrie agricole, l’industrie du luxe<br />
et le secteur des services aux entreprises.<br />
Edouard Kiener. Nous sommes un organisme<br />
de certification et de formation, les<br />
démarches sont donc exclusivement axées<br />
sur ces types d’activités (audit tierce-partie,<br />
audit seconde partie et formations diplômantes).<br />
Concernant les types de certification,<br />
l’ISO 9001 - 2008 reste la certification numéro<br />
une car la plus connue, ensuite viennent les<br />
certifications environnementales de types<br />
ISO 14001 et pour finir une croissance significative<br />
des demandes de certification dans<br />
le milieu cosmétique et médical.<br />
Quels freins et au contraire quels soutiens<br />
rencontrent la mise en place ou la<br />
réorganisation des systèmes de management<br />
?<br />
Edouard Kiener. La longueur des procédures<br />
constitue incontestablement le<br />
premier des freins. La mise en place d’un<br />
système est une démarche qui certes est<br />
volontaire la majeure partie du temps mais<br />
qui s’avère longue, voire très longue. Le<br />
temps est donc le principal frein, mais nous<br />
sommes précisément là pour orienter le<br />
mieux possible nos partenaires, pour leur<br />
trouver des solutions concrètes et opérationnelles.<br />
Pourriez-vous citer et décrire quelques<br />
exemples de vos interventions dans<br />
l’année écoulée ?<br />
Edouard Kiener. Vous comprendrez aisément<br />
que nos engagements en termes de<br />
confidentialité vis-à-vis de nos clients ne<br />
m’autorisent pas à les citer. Cependant, pour<br />
vous répondre, je peux vous dire que nous<br />
avons réalisés cette année de nombreuses<br />
Quels sont vos projections pour l’année<br />
à venir ?<br />
Edouard Kiener. Confirmer nos projets<br />
commencés en 2012. C’est-à-dire nous développer<br />
d’un point de vue ressources pour<br />
confirmer notre présence croissante dans<br />
tous les secteurs d’activités et travailler sur<br />
des certifications innovantes telles que l’ISO<br />
50001 concernant le management de<br />
l’énergie ou encore l’ISO 22716 qui est une<br />
certification que nous commençons à très<br />
bien maîtriser par le biais d’auditeurs ultracompétents.<br />
La preuve en est qu’aujourd’hui<br />
la vitrine cosmétique française nous<br />
fait grandement confiance.<br />
Et pour finir, nous allons fortement communiquer<br />
sur le changement de notre nom qui<br />
est désormais INTERTEK Certification France ■<br />
Propos recueillis par J.-F. Romain<br />
De Moody à Intertek<br />
Certification France<br />
Entreprise centenaire créée en 1911,<br />
Moody s’est d’abord spécialisée dans<br />
les contrôles techniques pour les industries<br />
du gaz et du pétrole avant<br />
d’étendre ses compétences d’inspection,<br />
de contrôle et de certification à<br />
tous les secteurs industriels et d’activités<br />
à travers le monde. Reprise en<br />
2011 par le groupe international<br />
Intertek, Moody International en est<br />
devenue la division certification du<br />
groupe au niveau international.<br />
Site : http://www.intertek-france.fr<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 45
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
L’année de la certification<br />
L’approche Business<br />
Assurance au-delà<br />
de la pure conformité<br />
Quels ont été les faits marquants de<br />
l’année écoulée pour votre organisme ?<br />
Frédéric Gaudin. L’année 2012 a été riche<br />
en émotions ! LRQA a considérablement<br />
renforcé son positionnement de leader en<br />
tant que certificateur des systèmes de<br />
management à haute valeur ajoutée.<br />
Nombreux sont les fleurons de l’industrie<br />
françaises qui ont rejoint LRQA en 2012.<br />
Des entreprises et institutions aussi<br />
diverses que L’Occitane, MBD, Thales TCS,<br />
la CCI de Marseille, ou même l’association<br />
grenobloise le Cercle 1892 (F.C. Grenoble<br />
Rugby) ont fait confiance à LRQA et son<br />
concept unique de Business Assurance.<br />
Toutes ces institutions ont en commun la<br />
volonté d’utiliser la certification comme<br />
vecteur d’amélioration de la performance<br />
et de minimisation des risques liés à leur<br />
activité. Le Business assurance permet<br />
d’aller avec bien au-delà de la pure conformité<br />
et de lui rendre sa vraie dimension<br />
originelle de démarche à long terme. LRQA<br />
est, en tant qu’organisme de certification<br />
crédible, le moteur de la «Resilience» et<br />
joue un rôle important et indéniable de<br />
pérennisation pour tous ces clients.<br />
L’innovation a été aussi au rendez- vous<br />
avec le lancement de nouveaux produits et<br />
services comme l’ISO 50001, système de<br />
management de l’énergie, l’iso 22716, la<br />
certification MASE dont LRQA est devenu<br />
acteur prépondérant.<br />
Quels sont aujourd’hui les secteurs d’activité<br />
les plus demandeurs et les plus<br />
actifs en matière de management de la<br />
qualité ?<br />
F. Gaudin. Tous les secteurs où l’excellence<br />
opérationnelle est une exigence des grands<br />
donneurs d’ordre ont été les plus dynamique.<br />
Je pense notamment au secteur<br />
aéronautique hyper exigeant en termes<br />
Frédéric Gaudin, PDG de LRQA France<br />
d’audit avec une nouvelle version de la<br />
norme du secteur EN 9100 sur lequel LRQA,<br />
grâce à son cursus de formation et de qualification<br />
des auditeurs inégalé, a pu se positionner<br />
avec succès. Enfin le secteur<br />
agro-alimentaire, face à une demande générale<br />
d’amélioration de la sécurisation de<br />
la chaîne alimentaire a vu ses normes<br />
secteurs évolués vers le FSSC 22000 ou le<br />
PASS 223…<br />
Pour quels types de démarches et quelles<br />
certifications ?<br />
F. Gaudin. Dans l’aéronautique l’EN 9100<br />
et l’EN 9120 ne sont plus applicable depuis<br />
le 1 er juillet 2011 et tous les certificats délivrés<br />
selon ces versions sont maintenant<br />
caducs (1 er juillet 2012). La transition vers<br />
la nouvelle norme EN 9100 v2009 est maintenant<br />
incontournable. LRQA a mis son<br />
expertise au profit de tous ces clients en<br />
les aidant à gérer cette transition dans les<br />
temps. C’est ainsi que nous avons permis<br />
à ALKAN d’être la première entreprise française<br />
à être certifiée EN 9100 :2009.<br />
Quels freins et au contraire quels soutiens<br />
rencontrent la mise en place ou la réorganisation<br />
des systèmes de management?<br />
F. Gaudin. Un des freins rencontré en ce<br />
moment à la mise en place de système de<br />
management robuste, est le degré d’urgence<br />
auquel font face certains acteurs.<br />
Certaines entreprises voient leur marché<br />
se réduire drastiquement voire disparaître.<br />
Un système de management ne s’envisage<br />
pas dans l’improvisation et la panique, et<br />
les entreprises en état de survie n’ont pas<br />
la capacité de prendre le recul suffisant<br />
pour organiser et stabiliser leur activité.<br />
Par contre une fois la situation d’urgence<br />
évacuée, un minimum de stabilité acquise,<br />
une certification par LRQA et son business<br />
assurance est un réel facteur clé de succès.<br />
Pourriez-vous citer et décrire quelques<br />
exemples de vos interventions dans<br />
l’année écoulée ?<br />
F. Gaudin. Parmi les sociétés concernées<br />
figure l’ascensoriste OTIS, numéro un mondial<br />
en matière de fabrication, d’installation<br />
et de maintenance d’ascenseurs,<br />
d’escalators, de trottoirs roulants et de<br />
systèmes de transport horizontal, employant<br />
plus de 5 000 personnes en France.<br />
Souhaitant agir au-delà de l’obligation réglementaire,<br />
OTIS a fait appel aux services de<br />
LRQA pour une meilleure compréhension<br />
des enjeux et ancrer la problématique gaz<br />
à effet de serre dans les bonnes pratiques<br />
communes.<br />
Ce projet a mobilisé une dizaine de personnes<br />
au sein des différents sites OTIS qui<br />
ont été chargées, en coordination avec nos<br />
experts LRQA, de consolider les données<br />
afin d’établir le profil «gaz à effet de serre»<br />
de la société. Mais la démarche ne s’arrête<br />
pas là puisqu’il s’agit à présent pour les<br />
équipes OTIS de décliner le plan d’action de<br />
réduction de «gaz à effet de serre » décidé.<br />
OTIS mobilisera notamment ses troupes sur<br />
l’utilisation optimisée de ses différentes énergies.<br />
Plus globalement, ce premier bilan<br />
d’émission de gaz à effet de serre prend toute<br />
sa place dans la démarche mondiale « Otis,<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 47
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
<br />
the way to green» engagée depuis plusieurs années au sein d’OTIS<br />
et vient indéniablement renforcer les engagements et actions menées<br />
par OTIS en termes d’initiatives environnementales et de développement<br />
durable.»<br />
D’autre part, en 2012 LRQA s’est vu reconduire la certification<br />
ISO 9001 de l’ensemble du groupe de la Lyonnaise des eaux (siège<br />
et entités régionales, pour le troisième cycle consécutif). Le système<br />
de management ISO 9001 de la Lyonnaise des eaux est géré dans<br />
sa globalité par LRQA France depuis 2006.<br />
Double satisfaction également avec la Lyonnaise des eaux : les<br />
entités régionales de Bordeaux Guyenne et de Sud Ile de France<br />
ont été les premières du groupe à postuler pour une certification<br />
ISO 50001 et à l’obtenir pour certaines de leurs activités,<br />
et ces certificats sont également les premiers à être délivrés par<br />
LRQA France ! Rappelons que l’ISO 50001 permet de réduire le<br />
coût énergique d’une structure et apporte des données mesurables<br />
sur le retour sur investissement. La Lyonnaise des eaux,<br />
à travers Bordeaux et l’Ile de France, a choisi de traiter, grâce au<br />
système de management, un facteur très coûteux de son activité<br />
: la consommation énergétique.<br />
De plus, LRQA intervient déjà pour les référentiels ISO 14001,<br />
OHSAS 18001 et ISO 22000 dans différentes entités du groupe<br />
Lyonnaise des eaux. En fonction des demandes des structures et<br />
de leurs activités (assainissement, eau potable, réseaux…), LRQA<br />
est sollicité pour inscrire la certification dans le cadre global du<br />
système de management environnemental, de la santé & sécurité<br />
au travail et la sécurité alimentaire.<br />
Quels sont vos projections pour l’année à venir ?<br />
F. Gaudin. Les organisations font face à des demandes plus<br />
exigeantes des parties intéressées, à une évolution rapide des<br />
conditions économiques et à une augmentation de la concurrence.<br />
En conséquence, elles recherchent un contrôle plus efficace<br />
des opérations, une amélioration des performances et une<br />
meilleure gestion des risques liés à leur activité. Pour aider les<br />
organisations à faire face à ces défis, nous continuons à améliorer<br />
nos services et la façon dont nous effectuons nos audits. Nous<br />
ne vérifions pas seulement que les systèmes satisfont aux<br />
exigences de la norme appropriée. Nous allons plus loin en apportant<br />
de la « valeur ajoutée », au-delà de ce que vous pourriez<br />
espérer d’un processus d’évaluation traditionnel. Cette priorité<br />
particulière est incluse dans notre approche « LRQA Business<br />
Assurance ». Bien que la conformité soit un aspect important du<br />
LRQA Business Assurance, notre méthodologie unique transforme<br />
l’audit en un puissant outil de management afin d’améliorer<br />
et de protéger la performance. En comprenant ce qui est<br />
vraiment important pour les organisations et les parties intéressées,<br />
nous aidons à améliorer simultanément leurs systèmes<br />
de management et leurs entreprises ■<br />
Propos recueillis<br />
par J.-F. Romain<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 48
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
L’année de la certification<br />
Faire de l’excellence<br />
une habitude<br />
Thomas Hennion, Branch Manager BSI France<br />
Quels ont été les faits marquants de<br />
l’année écoulée pour votre organisme ?<br />
Thomas Hennion. En tant que créateur<br />
précurseur d’une norme de continuité d’activité<br />
BS25999 en 2006, BSI a convaincu<br />
nombres d’organisations d’adopter les<br />
bonnes pratiques de cette spécialité dans<br />
les secteurs de l’industrie, les technologies<br />
et la finance. En 2012, BSI s’est félicité de<br />
la forte influence de cette norme innovante<br />
lors des travaux de développement et de<br />
la publication de la norme internationale<br />
connue désormais sous l’appellation ISO<br />
22301, confirmant un besoin des entreprises<br />
de tous secteurs de se référer à une norme<br />
commune dans ce domaine, étant de plus<br />
en plus sollicitée par leurs partenaires<br />
commerciaux et institutionnels afin de<br />
mettre en place des mesures de continuité<br />
d’activité dans des environnements économiques,<br />
politiques et climatiques incertains.<br />
Quels sont aujourd’hui les secteurs d’activité<br />
les plus demandeurs et les plus<br />
actifs en matière de management de la<br />
qualité ?<br />
T. Hennion. Même si l’industrie reste le<br />
secteur le plus demandeur et le plus actif<br />
en termes de régulation et de standardisation<br />
des processus, chaque entreprise<br />
comprend aujourd’hui la nécessité de<br />
mettre en place des standards organisationnels<br />
accompagnants la croissance mais<br />
aussi la pérennisation des activités. Le<br />
secteur du tertiaire, par exemple, tend à<br />
supplanter progressivement la demande<br />
des secteurs historiques, devant faire face<br />
à une concurrence toujours plus forte avec<br />
l’ouverture des marchés et un besoin d’optimisation<br />
et de différentiation toujours<br />
plus marqués. Le développement de<br />
normes toujours plus spécifiques par<br />
secteur tend à élargir cet engouement :<br />
énergie, développement durable, sécurité<br />
de l’information, appuyées par le législateur<br />
et la réalité économique de l’accroissement<br />
des coûts d’approvisionnements ou<br />
des menaces extérieures aux organisations.<br />
Pour quels types de démarches et quelles<br />
certifications?<br />
T. Hennion. Beaucoup d’organisations en<br />
France utilisent fréquemment les fondamentaux<br />
et les bonnes pratiques des normes<br />
nationales ou internationales pour construire<br />
leur base organisationnelle. Toutefois, la certification<br />
ne semble par encore l’objectif final.<br />
Même si les best-sellers ISO 9001, ISO 14001,<br />
OHSAS 18001 restent les moteurs des organismes<br />
de certification, la France manque de<br />
structures d’influences incitant les entreprises<br />
à aller vers d’autres certifications, créant ainsi<br />
un handicap certain pour nos entreprises à<br />
l’international dans des secteurs où nous<br />
avons des avantages forts. Nous pourrions<br />
citer comme exemple les domaines du<br />
médical (ISO 13485) ou des finances (ISO<br />
22301, ISO 27001…), où les pays comme la<br />
Chine ou le Moyen Orient sont fortement<br />
impliqués et gagnent chaque jour de<br />
nouveaux marchés.<br />
Quels freins et au contraire quels soutiens<br />
rencontre la mise en place ou la réorganisation<br />
des systèmes de management?<br />
T. Hennion. De nombreuses initiatives locales<br />
facilitent la mise en place de systèmes de<br />
management. Nous pouvons prendre comme<br />
exemple l’effort certain des Chambres de<br />
Commerce et d’Industrie, ou encore de<br />
certaines organisations professionnelles dans<br />
des secteurs comme celui du bâtiment. Toutefois,<br />
le plus grand moteur reste l’influence et<br />
les exigences de grands donneurs d’ordres<br />
de l’industrie ou de la législation, sous condition<br />
que la «non conformance» soit accompagnée<br />
de sanctions ou de rejets lors d’appels<br />
d’offres. Certaines compagnies acceptent de<br />
soutenir leurs sous-traitants en finançant une<br />
partie de l’investissement nécessaire à l’acquisition<br />
et au maintien d’une certification,<br />
ces dispositifs restant néanmoins assez rare.<br />
Le coût marginal de la certification n’est<br />
toutefois pas le frein principal, mais l’exigence<br />
des normes d’avoir un relai au sein de l’entreprise,<br />
responsable du maintien des procédures<br />
peut être parfois perçue à court terme<br />
comme un poids financier que celles-ci<br />
peuvent ne peuvent accepter ou supporter.<br />
Pourriez-vous citer et décrire quelques<br />
exemples de vos interventions dans l’année<br />
écoulée?<br />
T. Hennion. BSI, dans sa mission, déjà longue<br />
d’un siècle, de promotion des normes, a organisé<br />
cette année 2012 une dizaine de conférences<br />
réunissant plus de 150 entreprises.<br />
Des thèmes variés touchant chaque secteur<br />
de notre économie française, de l’industrie à<br />
la finance, des secteurs IT mais aussi du<br />
secteur de l’événementiel et du médical y<br />
ont été développés avec des experts. BSI,<br />
créant plus de 2000 nouvelles normes<br />
chaque année, contribue au développement<br />
d’une culture de bonnes pratiques au sein de<br />
nos entreprises, et cela reste notre préoccupation<br />
première.<br />
Quels sont vos projections pour l’année à<br />
venir?<br />
T. Hennion. BSI France a de grandes ambitions<br />
pour 2013. Tout d’abord, la croissance<br />
importante que nous connaissons depuis<br />
quelques années nous oblige aujourd’hui à<br />
déménager nos bureaux actuels dans de plus<br />
grand locaux, mais toujours à Paris. D’autres<br />
part, des secteurs d’activités définis comme<br />
désormais stratégiques feront l’objet d’une<br />
attention particulière et des investissements<br />
de développement et de capacités seront<br />
menés. Nous vous invitons donc à suivre<br />
notre actualité au travers de notre site<br />
internet en cette année 2013 qui sera, pour<br />
nous, conduite dans la volonté de «faire de<br />
l’excellence une habitude» ■<br />
Propos recueillis par J.-F. Romain<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 49
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
L’année de la certification<br />
Un nouveau nom pour<br />
affirmer une identité forte<br />
Eric Leroy, directeur général de SOCOTEC Certification<br />
Quels ont été les faits marquants de<br />
l’année écoulée pour votre organisme ?<br />
Eric Leroy. Son changement de nom: Notre<br />
organisme a pris le nom de SOCOTEC Certification<br />
depuis juin 2012, en remplacement<br />
de SQI (SOCOTEC Qualification International).<br />
Ce changement de nom vise à<br />
donner plus de visibilité et de lisibilité à<br />
notre vocation vis-à-vis des clients et<br />
prospects, et doit ainsi contribuer au développement<br />
de nos activités en France<br />
comme à l’international, et notamment en<br />
systèmes de management.<br />
Notre accréditation depuis le 1 er juillet 2012<br />
par le COFRAC selon la norme ISO 17021 :<br />
2011 pour la certification des systèmes de<br />
management de la qualité et de l’environnement<br />
selon les référentiel ISO 9001 :<br />
2008 et ISO 14001 : 2004.<br />
Et de nombreuses évolutions réglementaires<br />
sur les dispositifs de certification de<br />
personnes – notamment pour les diagnostiqueurs<br />
techniques immobiliers – qui nous<br />
ont amené à refondre nos processus en<br />
la matière.<br />
Quels sont aujourd’hui les secteurs d’activité<br />
les plus demandeurs, les plus actifs<br />
en matière de management de la qualité<br />
et pour quelles certifications ?<br />
E. Leroy. Entreprises industrielles ou de<br />
services, privées ou publiques, toutes sont<br />
demandeuses de certification, quels que<br />
soient leur taille et leur secteur d’activité.<br />
La filière bâtiment, secteur historique du<br />
groupe SOCOTEC, est particulièrement bien<br />
représentée. Ceci n’est pas surprenant<br />
puisque selon l’enquête menée par l’ISO<br />
(ISO Survey 2011), le secteur de la construction<br />
arrive en 4ème position pour le<br />
nombre de certificats ISO 9001 délivrés en<br />
France en 2011<br />
En matière de systèmes de management<br />
de la qualité, nous observons une écrasante<br />
majorité de demandes pour des certifications<br />
selon le référentiel ISO 9001. L’évolution<br />
vers des certifications qualité avec<br />
spécialisation sectorielle comme 9100<br />
(aéronautique), 22000 (agro-alimentaire),<br />
etc. reste très discrète.<br />
Ces constats sont là encore cohérents avec<br />
les conclusions de l’ISO Survey : le référentiel<br />
ISO 9001 représente 92 % des certifications<br />
de systèmes de management<br />
qualité en 2011.<br />
Quels freins et au contraire quels<br />
soutiens rencontrent la mise en place ou<br />
la réorganisation des systèmes de management<br />
?<br />
E. Leroy. D’après nos observations, le<br />
contexte économique dégradé n’a pas freiné<br />
la mise en place ou le renouvellement des<br />
certifications de systèmes de management,<br />
notamment dans les domaines de la qualité<br />
ou de l’environnement.<br />
Dans un contexte de crise, ces démarches<br />
permettent d’optimiser les organisations,<br />
d’en améliorer les performances et de se<br />
démarquer de la concurrence. Les entreprises<br />
françaises l’ont bien compris et n’ont<br />
pas freiné leurs projets sur ces sujets, qu’il<br />
s’agisse de certification initiale ou de renouvellement.<br />
En revanche, l’essor des démarches plus<br />
globales ou d’apparition plus récente de<br />
type ISO 26000 devra probablement attendre<br />
la sortie de crise.<br />
Pourriez-vous nous présenter quelques<br />
exemples de vos interventions dans<br />
l’année écoulée ?<br />
E. Leroy. En systèmes de management, nous<br />
avons certifié le système de management<br />
qualité / environnement de Nantes Habitat,<br />
un des plus gros offices publics d’habitat français<br />
; le système de management de l’environnement<br />
de la DILA (Direction de<br />
l’information légale et administrative) qui<br />
imprime au cœur de Paris divers ouvrages<br />
dont le Journal Officiel; les systèmes de management<br />
de l’environnement de Maco Pharma,<br />
fabricant de dispositifs médicaux, et d’Office<br />
Dépôt, distributeur de meubles et de fournitures<br />
de bureau.<br />
En matière de certification de personnes,<br />
nous avons délivré 1800 certificats :<br />
diagnostics techniques immobilier et<br />
inspection de systèmes de climatisation et<br />
de pompes à chaleur réversibles.<br />
Nous avons également attesté plus de 1500<br />
entreprises dans le domaine de la manipulation<br />
de fluides frigorigènes comme, par<br />
exemple, des établissements de l’Assistance<br />
Publique Hôpitaux de Paris (APHP).<br />
Quelles sont vos projections pour l’année<br />
à venir ?<br />
E. Leroy. En matière de systèmes de management,<br />
nous visons une accélération du<br />
développement de nos activités. En 2013 et<br />
2014, nous attendons une forte croissance<br />
des demandes d’attestation pour la manipulation<br />
de fluides frigorigènes puisque le 1 er<br />
cycle de 5 ans arrivera à son terme. L’année<br />
2013 verra également naître deux nouveaux<br />
dispositifs de certification de services et de<br />
qualification de fournisseurs ■<br />
Propos recueillis<br />
par J.-F. Romain<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 50
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
Normalisation<br />
La révision de la norme<br />
ISO 9001 est en marche<br />
Trente pays ont voté en faveur de la révision de cette norme appliquée par<br />
plus d'un million d'organismes, à travers 176 pays. Toutes les entreprises<br />
et organisations françaises ont intérêt à s’impliquer dès aujourd’hui pour<br />
faire valoir leurs intérêts.<br />
Cette décision intervient après que l’organisation<br />
internationale de normalisation<br />
(ISO) a organisé du 15 octobre 2011 au<br />
15 mars 2012 une consultation auprès des<br />
pays membres sur l’avenir de la norme<br />
ISO 9001:2008. Les travaux de normalisation<br />
sont désormais engagés, à un niveau<br />
international, depuis avril 2012. La nouvelle<br />
norme ISO 9001 est attendue en 2015.<br />
La norme ISO 9001:2008 est la norme qui<br />
fournit un ensemble d’exigences normalisées<br />
pour un système de management de<br />
ISO 9000 en bref<br />
la qualité, indépendamment du domaine<br />
d’activité et de la taille de l’organisme utilisateur,<br />
et qu’il soit dans le secteur privé ou<br />
dans le secteur public. C’est la seule norme<br />
de la famille ISO 9000 en fonction de<br />
laquelle les organismes peuvent être certifiés,<br />
bien que la certification ne soit pas<br />
une exigence obligatoire de la norme.<br />
Calendrier et périmètre<br />
En prenant part à la commission de normalisation<br />
AFNOR « <strong>Qualité</strong> & Management »,<br />
les entreprises et organismes publics pour-<br />
Activité<br />
<strong>Qualité</strong> et Management - outils et méthodes en matière de management de la qualité<br />
(ISO 9001, 9004, leadership, approche système, processus…).<br />
Secteurs d’application<br />
Tout organisme quel que soit son secteur d’activité, sa taille, ses différentes parties<br />
intéressées (clients, dirigeants, personnel, fournisseurs, banques, syndicats, partenaires,<br />
société…).<br />
Aspects couverts<br />
Satisfaction des clients et amélioration continue des modes d’organisation et contribution<br />
à assurer la pérennité de l’organisme ; conformité du produit, Maîtrise des<br />
processus de l’organisme (processus de management, de production, processus support…)<br />
; Concepts et terminologie, intégration des systèmes de management.<br />
Informations complémentaires<br />
Assure le suivi actif de l’ISO/TC 176 « Management de la qualité et assurance de la<br />
<strong>Qualité</strong> » en concertation avec les autres comités techniques travaillant sur des<br />
thématiques connexes ; assure une liaison avec les plateformes régionales sur le thème<br />
<strong>Qualité</strong> ; assure l’élaboration des documents normatifs Français en complément / appui<br />
des documents internationaux.<br />
ront faire valoir leurs intérêts dans l’élaboration<br />
de nouveau document normatif<br />
qui verra le jour en 2015. Elles pourront<br />
aussi échanger avec les acteurs du marché,<br />
anticiper les évolutions et assurer un suivi<br />
efficace de la normalisation européenne et<br />
internationale.<br />
Le Comité Technique ISO TC 176 SC2 a<br />
enclenché ainsi, dès le mois d’avril, le début<br />
des travaux de révision de la norme<br />
ISO 9001 avec une publication attendue en<br />
2015. Un groupe de travail devait être<br />
spécialement constitué pour piloter le<br />
projet. Ses membres se pencheront sur les<br />
résultats de l’enquête ISO réalisée auprès<br />
des utilisateurs entre octobre 2010 et<br />
février 2011 et qui avait enregistré plus de<br />
12 000 réponses. Ils analyseront également<br />
l’opportunité d’intégrer ou non de nouveaux<br />
concepts tels que l’Intégration d’une<br />
approche de gestion des risques, le renforcement<br />
du management des processus, etc.<br />
Le groupe de travail devrait également s’appuyer<br />
sur les travaux veillant à définir une<br />
structure commune à toutes les normes de<br />
systèmes de management et sur les travaux<br />
portant sur les principes de management<br />
de la qualité en cours de révision.<br />
Les enjeux de la révision ISO 9001<br />
La révision de la norme ISO 9001 avait été<br />
souhaitée par de nombreux pays, dont la<br />
France, lors de l’examen systématique organisé<br />
par l’ISO qui a donc demandé à ses<br />
membres de proposer un cahier des charges<br />
soumis à approbation début octobre<br />
2012. Marc Bazinet, Président de la Commission<br />
de normalisation AFNOR, a ainsi<br />
présenté le 23 octobre dernier les grands<br />
axes de ce cahier des charges : simplification,<br />
adaptation aux nouvelles attentes des<br />
organisations, consensus… tels sont les<br />
enjeux de cette révision.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 51
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
<br />
De manière générale, la volonté des experts<br />
vise à harmoniser la norme ISO 9001 avec<br />
les autres normes de systèmes de management<br />
tout en simplifiant son application<br />
et en l’adaptant aux préoccupations actuelles<br />
des organismes. Les acteurs de la<br />
révision prendront en compte la toute<br />
nouvelle structure de norme de système<br />
Actualité des démarches qualité<br />
La démarche ISO 9001 illustre une tendance de fond au cœur des enjeux<br />
des entreprises de tout pays. L’ISO a mené une enquête à l’échelle internationale<br />
: 12000 contributeurs de 122 pays démontrent que les démarches<br />
qualité dans le monde sont plus que jamais d’actualité. A noter<br />
l’équilibre des répondants en terme de tailles d’entreprises, la représentation<br />
importante des services (43%) et de l’industrie (31%) et la contribution<br />
d’un quart de non certifiés ISO 9001. Trois pays ont majoritairement<br />
participé : les États-Unis, l’Allemagne et… la France, confirmant ainsi<br />
l’importance que revêt cette norme depuis près de 25 ans.<br />
La principale motivation d’une démarche de certification ISO 9001 est<br />
la satisfaction clients, devançant d’autres facteurs tels que répondre aux<br />
besoins du marché ou à une demande explicite de certification de la<br />
part des clients. Le bien-fondé du choix d’une démarche de certification<br />
est à l’unanimité un acquis pour les répondants. La certification a permis<br />
de standardiser les process métiers, de faire évoluer les pratiques managériales<br />
et de mettre en place des outils efficaces de pilotage de l’activité.<br />
L’ISO 9001 a donc une application concrète pour les organisations,<br />
elle est un véritable outil au service de l’organisation.<br />
En ce qui concerne l’avenir de la norme ISO 9001, elle est évidente pour<br />
95% des répondants. 64% d’entre eux souhaitent la voir évoluer et<br />
prendre en considération de nouveaux concepts dont notamment la gestion<br />
des ressources, l’amélioration continue, la gestion des processus et indicateurs<br />
clés de performance, la gestion des connaissances, le management<br />
des risques…<br />
Une évolution nécessaire<br />
Il ressort de cette enquête que la norme ISO 9001 reste toujours d’actualité.<br />
Elle a besoin d’évoluer mais sans changement majeur. Elle doit<br />
certes être améliorée mais une attention particulière doit avant tout être<br />
portée sur sa bonne application, précise le comité technique dans la<br />
synthèse en libre consultation sur le site de l’ISO.<br />
En répondant massivement, les français ont montré leur attachement à<br />
cette norme née il y a près de 25 ans mais dont son adoption ralentit<br />
depuis quelques années en France. Son évolution permettra peut-être<br />
ainsi aux organisations françaises de se réengager à nouveau dans les<br />
démarches <strong>Qualité</strong>, internationalement reconnues comme facteurs de<br />
succès et de pérennité.<br />
de management applicable à toute thématique,<br />
les attentes exprimées lors de l’enquête<br />
mondiale réalisée en 2011 et<br />
s’inspireront des travaux réalisés sur les<br />
19 concepts susceptibles d’adapter la norme<br />
aux contextes actuels des organismes.<br />
Ainsi, sont ajoutés une clause sur la planification<br />
– avec l’intégration d’une manière<br />
explicite de la gestion des risques et des<br />
opportunités – une autre clause sur la<br />
détermination des besoins et attentes des<br />
parties intéressées du SMQ et un chapitre<br />
pour l’évaluation de la performance.<br />
Structurellement, certaines clauses vont<br />
changer de dénomination afin de permettre<br />
des regroupements logiques et une extension<br />
de leurs périmètres. C’est le cas de la<br />
clause « Support » qui englobera le management<br />
des ressources, la communication<br />
et la documentation; et la clause « Opération<br />
» qui couvrira la « réalisation du<br />
produit » de la 9001:2008 sauf le paragraphe<br />
7.6 sur la maîtrise des équipements<br />
de surveillance et de mesure qui sera<br />
intégré au chapitre 9 de la nouvelle structure<br />
sur l’évaluation de la performance.<br />
Ce cahier des charges accompagné d’un<br />
« preliminary draft » adoptant la nouvelle<br />
structure de norme de système de management<br />
a été soumis à approbation des<br />
54 pays participant aux travaux et a été<br />
largement approuvé, aucun vote négatif<br />
n’ayant été relevé.<br />
Faire valoir les positions françaises<br />
La commission de normalisation française,<br />
forte d’une quarantaine de membres, est<br />
très active et fait de nombreuses propositions.<br />
Celles-ci sont d’ailleurs partagées par<br />
la majorité des autres pays, permettant<br />
ainsi d’avancer rapidement dans l’élaboration<br />
de la nouvelle version. La France est<br />
particulièrement vigilante à l’accessibilité<br />
de l’ISO 9001 aux PME/TPE. Elle veille aussi<br />
à ce que la notion de «risques» soit bien<br />
apparentée aux risques métiers liés aux<br />
produits, processus et à la relation client<br />
et que les nouvelles exigences puissent<br />
être auditées.<br />
La commission veille également à renforcer<br />
la déclinaison de certains concepts comme<br />
par exemple le management des processus,<br />
le management des connaissances, les<br />
notions d’indicateurs et de résultats<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 52
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
d’efficacité, la voix du client avec une clarification et une différenciation<br />
des multiples clients d’un organisme et le rôle de la<br />
direction dans le SMQ (système de management de la <strong>Qualité</strong>)<br />
avec un meilleur alignement du SMQ avec les pratiques managériales<br />
et les objectifs stratégiques de l’entreprise.<br />
Par ailleurs, les membres français veulent également voir apparaître<br />
la synergie entre le Lean Management et l’ISO 9001, à<br />
l’instar des recommandations formulées dans le document<br />
FD X50-819, document normatif français publié en juillet 2011.<br />
A partir de la version préliminaire (preliminary draft), les délégations<br />
nationales – dont la délégation française – ont formulé<br />
dès le mois d’octobre leurs commentaires accompagnés de<br />
nouveaux amendements en<br />
lien avec les 19 concepts.<br />
« La France est<br />
particulièrement<br />
vigilante à<br />
l’accessibilité de<br />
l’ISO 9001 aux<br />
PME/TPE. »<br />
La Colombie a par exemple<br />
demandé à prendre en considération<br />
les ressources financières,<br />
la Suisse propose de<br />
renforcer les exigences sur la<br />
conformité des produits et sur<br />
le management des risques<br />
(en accord d’ailleurs avec les<br />
propositions françaises), le<br />
Brésil (comme la France)<br />
demande la prise en compte<br />
de la notion d’achats responsables, les Etats-Unis proposent de<br />
renforcer le lien avec la conformité des produits, le Japon d’ajouter<br />
des exigences sur le thème de la mesure et le Canada de prendre<br />
en compte les 19 concepts identifiés et analysés par le comité<br />
technique de l’ISO concerné (ISO TC 176 SC2) depuis la publication<br />
de la version 2008.<br />
Les prochaines étapes<br />
Une réunion internationale fin 2012 commencera la rédaction du<br />
premier document de travail de la norme ISO 9001:2015 qui devrait<br />
voir le jour en janvier 2013. Une première phase de vote sur ce<br />
texte en juin 2013 aboutira à un « committee draft », un texte<br />
amendé des remarques remontées durant la phase d’enquête qui<br />
dure deux mois. Une seconde phase de vote prendra place en<br />
avril 2014 (« Draft for International Standard - DIS») pour une<br />
durée de 5 mois ; une troisième (« Final draft » - FDIS) en juillet<br />
2015 pour une publication attendue en septembre 2015.<br />
Le temps accordé peut paraître long. Il est pourtant nécessaire<br />
pour aboutir à un consensus indispensable qui donne à la norme<br />
ISO 9001 sur le management de la <strong>Qualité</strong>, un noyau dur d’exigences<br />
stables pour les 10 prochaines années ■<br />
F. P.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 53
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
Expérience<br />
Une démarche<br />
multi-certification<br />
et multi-sites<br />
Directeur <strong>Qualité</strong> et Environnement, Jean-Paul Pierrache a mené une<br />
démarche de certification d’envergure dont le périmètre couvre dix sites<br />
en France, neuf sites étant certifiés ISO 9001, quatre ISO 14001 et un site<br />
en cours de certification OHSAS 18001.<br />
A ce jour, le périmètre de certification<br />
couvre en fait trois sociétés<br />
distinctes, comme l’explique Jean-<br />
Paul Pierrache, directeur <strong>Qualité</strong> et<br />
Environnement. Inova (90 personnes)<br />
assure la conception et la<br />
construction d’unités de valorisation<br />
énergétique de déchets et de biomasse<br />
(libellé du certificat ISO). Inova Opérations<br />
(110 personnes) se charge de l’exploitation<br />
d’un centre de valorisation énergétique des<br />
déchets ménagers et assimilés. L’entreprise<br />
Leroux et Lotz Maintys (90 personnes)<br />
assure études, fabrication, montage et<br />
maintenance d’installations thermiques et<br />
industrielles.<br />
Créée en 1966 sous le nom d’Inor, Inova est<br />
basée à Rueil Malmaison (92). Inova Opération<br />
est filiale à 100 % d’Inova. L’activité<br />
d’exploitation porte à ce jour sur six usines<br />
implantées en France (Brive, Châteaudun,<br />
Chinon, Noyelles, Pithiviers et Thonon).<br />
Leroux et Lotz Maintys exerce son activité<br />
dans trois agence, à Valence (siège<br />
social), Rouen et Nantes. Inova, sa filiale<br />
Site Inova d’Issy-les-Moulineaux en Ile-de-France.<br />
Inova Opérations et Leroux et Lotz<br />
Maintys font désormais partie du<br />
groupe Altawest dans lequel on<br />
retrouve d’autres sociétés dont<br />
Jeumont Electric.<br />
Les processus communs aux trois<br />
sociétés sont les ressources humaines, l’informatique<br />
et les systèmes de management.<br />
En tant que garant de la certification<br />
ISO 9001 pour les trois sociétés, Jean-Paul<br />
Pierrache a mis en place des systèmes de<br />
management qui, à défaut d’être communs,<br />
sont néanmoins analogues. « Les compétences<br />
des personnes impliquées sont très<br />
différentes sur les différents sites, entre<br />
des cadres du siège de niveau ingénieur et<br />
le personnel de conduite ou de maintenance<br />
pour qui parfois il peut s’avérer quasi impossible<br />
de compléter un formulaire », explique<br />
M. Pierrache.<br />
La première certification <strong>Qualité</strong> a été<br />
obtenue en 1999, alors sous le référentiel<br />
ISO 9002:1994. « Les activités concernées<br />
à l’époque sont l’exploitation de l’usine de<br />
Chinon et le service pièces de rechange de<br />
la société Inor », se souvient M. Pierrache.<br />
Toutes les autres usines en exploitation ont<br />
été par la suite été certifiées ISO 9001 entre<br />
1999 et 2006.<br />
En 2009, une première usine en exploitation<br />
(site de Pithiviers) a été certifiée<br />
ISO 14001. A ce jour, ce sont quatre usines<br />
sur six qui sont certifiées ISO 14001. La<br />
démarche OHSAS 18001 est actuellement<br />
en cours sur l’usine de Chinon.<br />
Satisfaire une exigence des clients<br />
« Les certifications ont toujours été demandées<br />
par nos clients, commente J.-P. Pierrache,<br />
ISO 9001 à partir de 1999 et<br />
ISO 14001 à partir de 2009 ». La certification<br />
ISO 9001 est en effet une clause impérative<br />
des marchés de construction et<br />
d’exploitation des usines. La certification<br />
ISO 14001 a également été demandée par<br />
des clients soucieux de bénéficier de la<br />
réduction des TGAP (Taxes générale sur les<br />
activités polluantes) à laquelle ouvre cette<br />
certification.<br />
La démarche a parfois reçu le soutien d’intervenants<br />
extérieurs : « Pour l’ISO 9001,<br />
il a été fait appel à la société EQM qui a<br />
opéré chez nous entre 1998 et 2004. Pour<br />
l’ISO 14001 c’est la société DIZ Andro qui<br />
nous a accompagnés avec succès ». Mais<br />
le SMQ (système de management de la<br />
qualité) est suivi à 100% par Jean-Paul Pierrache.<br />
Dans chaque usine en exploitation<br />
(Inova Opérations), chaque agence de<br />
Leroux et Lotz Maintys comme pour chaque<br />
processus d’Inova, le chef d’usine, chef<br />
d’agence ou pilote de processus est responsable<br />
des actions décidées dans le cadre<br />
du système de management.<br />
Compte tenu du nombre de personnes<br />
concernées par la certification, l’information<br />
se fait par informatique pour les<br />
personnes qui disposent d’un ordinateur et<br />
par papier (affichage, classeur) pour le reste<br />
du personnel. « Le système de communication<br />
actuel me convient, commente<br />
M. Pierrache, il n’est pas envisagé pour l’instant<br />
de doter tout le personnel d’un ordinateur.<br />
»<br />
L’auditeur n’est pas conseilleur<br />
C’est la société SGS qui réalise les audits<br />
de certification depuis 1999. « Tous les<br />
audits se sont déroulés correctement,<br />
souligne M. Pierrache, avec quelques observations<br />
et écarts mineurs mais sans écart<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 54
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
majeur. A chaque fois, la certification a été<br />
accordée (extension), conservée (suivi) ou<br />
renouvelée. » Les auditeurs se félicitent<br />
très généralement de relations plutôt constructives.<br />
« Le rôle d’un auditeur est<br />
d’écouter, pas de conseiller », insiste Jean-<br />
Paul Pierrache.<br />
Mener plusieurs certifications exige un<br />
calendrier et une organisation pointue. La<br />
mise en œuvre des différentes certifications<br />
s’est déroulée tout naturellement,<br />
relève M. Pierrache, au fil des renouvellements<br />
de contrats et de l’implication de<br />
nouvelles agences. « Nous ne prévoyons<br />
pas pour l’instant d’entreprendre une<br />
démarche globale au niveau d’Altawest,<br />
groupe auquel nous appartenons depuis<br />
un an et demi. Les autres sociétés du<br />
groupe ont leur propre système de management.<br />
»<br />
Les freins auxquels a pu se heurter la mise<br />
en place du système de management ont<br />
été constitués pour l’essentiel par la crainte<br />
face au bouleversement des habitudes, le<br />
refus du changement, ou encore la surcharge<br />
de travail entraînée par la démarche.<br />
Quels sont les leviers qui ont permis de faire<br />
accepter le système ? « La volonté de construire<br />
un système à la fois simple et efficace<br />
», répond aussitôt M. Pierrache,<br />
ajoutant : « mon expérience en tant que<br />
chef d’usine, et le soutien et l’implication<br />
des Directions »…<br />
Un système robuste et efficient<br />
Les résultats les plus manifestes suite aux<br />
certifications obtenus sont la possibilité de<br />
répondre à de nouveaux marchés et d’en<br />
conquérir. De plus, les systèmes de management<br />
de chaque usine et chaque agence<br />
sont similaires et en parfaite conformité<br />
entre eux, ce qui donne une grande cohérence<br />
au groupe et renforce son efficience<br />
managériale.<br />
Comment garantir la pérennité et le développement<br />
de la démarche ? « Du fait<br />
même des changements de groupe, du<br />
renouvellement des contrats, de l’intégration<br />
de nouvelles agences, notre démarche<br />
de certification est sans cesse en mouvement.<br />
Et les trois sociétés manifestent la<br />
Parcours<br />
Jean-Paul Pierrache est entré dans<br />
la vie active (1975), avec un DUT en<br />
poche, comme dessinateur industriel<br />
dans une société de conception et<br />
fabrication d’échangeurs de chaleur. «<br />
J’ai ensuite suivi les cours (du soir) du<br />
CNAM à Valenciennes pour obtenir le<br />
diplôme d’ingénieur en 1984. J’ai quitté<br />
la société pour prendre la direction<br />
d’exploitation d’une station d’épuration<br />
à Wattrelos, dans le Nord ». A la<br />
fin de l’exploitation (2000), la direction<br />
lui a proposé le poste de responsable<br />
<strong>Qualité</strong>. A l’époque Inova<br />
s’appelait Inor et construisait et exploitait<br />
des stations d’épuration et des<br />
usines d’incinération.<br />
même volonté de développement permanent.<br />
Il n’y a pas de place à la lassitude… »,<br />
conclut Jean-Paul Pierrache ■<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 55
LA BOÎTE À OUTILS<br />
Pourquoi choisir un logiciel de SIRH ?<br />
Un levier de performance<br />
pour l’entreprise<br />
Le choix d’un outil adapté et d’une entreprise à l’écoute est capital pour les<br />
professionnels du secteur, mais aussi pour tous les services RH des entreprises<br />
ayant des besoins en recrutement de plus en plus complexes.<br />
se comptent sur les doigts d’une main.<br />
Probablement en raison de la barrière à<br />
l’entrée évoquée ci-dessus.<br />
Fini le temps du CV papier et des candidats<br />
disponibles, en train d’attendre les appels.<br />
Les agences d’intérim le savent bien: trouver<br />
le candidat s’avère souvent plus difficile que<br />
de trouver le client! Surtout pour des profils<br />
complexes, à l’heure de la spécialisation.<br />
Marc de Lagerie, Directeur de l’agence d’intérim<br />
Tertialis, témoigne à ce sujet : « Le<br />
recrutement des bons candidats joue un rôle<br />
primordial dans notre stratégie commerciale.C’est<br />
parfois l’opportunité de recruter<br />
un profil de candidat intéressant qui pourra<br />
amener une entreprise à procéder à un<br />
recrutement, en dehors même de toute<br />
recherche spécifique préalable».<br />
sociaux… L’offre est en plein essor et le succès<br />
commercial d’une entreprise comme Multiposting.fr<br />
témoigne de la vitalité de ce secteur,<br />
même en temps de crise!<br />
Certains ont également développé des<br />
modules complémentaires… Cependant<br />
concevoir une moto et décider ensuite de<br />
la transformer en voiture, cela roulera sans<br />
doute, mais est-ce que ce sera la voiture<br />
idéale répondant au besoin ?!<br />
Les éditeurs de solutions SIRH indépendants<br />
de grands groupes (comme Oracle)<br />
ou de jobboards (comme Monster) et proposant<br />
une solution complète et modulable<br />
Le retour vers des solutions<br />
« tout intégré » ?<br />
Les recruteurs sont nombreux à ne plus<br />
vouloir faire appel à un prestataire différent<br />
par maillon de la chaîne de recrutement: sourcing,<br />
publication d’offres d’emploi, CRM, recrutement<br />
sur les réseaux sociaux, …et à vouloir<br />
éviter les saisies et ressaisies de données<br />
multiples, chronophages et non génératrices<br />
de CA. Le retour à un outil intégré et modulable<br />
puissant est certainement aujourd’hui<br />
la meilleure solution ■<br />
Jérémie Roboh<br />
Pléthores d’outils sur le marché ?<br />
Bien que les offres s’affinent, le secteur<br />
n’échappe pas à la règle du moment et la<br />
tendance lourde est au mode SaaS. La<br />
plupart du temps, les entreprises proposent<br />
des solutions avec un coût de location<br />
mensuel, par utilisateur.<br />
Le marché n’est cependant pas si large que<br />
cela : alors qu’il y a des milliers de cabinets<br />
de recrutement, de placement et d’agences<br />
d’intérim, les éditeurs de logiciels ne sont<br />
pas si nombreux. En effet, la barrière à l’entrée<br />
sur le marché est très élevée : il faut<br />
des connaissances métiers pointues, la mise<br />
en place de solutions techniques complexes,<br />
une grande adaptabilité et tenir compte d’un<br />
prix d’acceptation du marché plutôt faible!<br />
La spécialisation des outils<br />
La plupart des éditeurs ont d’ailleurs opté<br />
pour une approche spécialisée : le développement<br />
d’une solution très spécifique qui ne<br />
s’intéresse qu’à un seul aspect de la chaîne<br />
de recrutements.Il existe de nombreux outils<br />
disponibles sur le marché. Gestion des CV, des<br />
postulations, multiposting des offres d’emploi,<br />
recherche et recrutement sur les réseaux<br />
Job Explorer<br />
Solution complète et accessible<br />
La société MRJ Software, reconnu<br />
jeune entreprise innovante et soutenue<br />
par le CIR*, a développé un logiciel<br />
full web proposé en mode SaaS<br />
et destiné aux professionnels du<br />
recrutement. Particularité : l’intégration<br />
native de tous les volets de<br />
l’activité des agences d’intérim et des<br />
cabinets de recrutement :<br />
« Notre solution est sûrement l’une<br />
des plus complètes et, paradoxalement,<br />
des plus accessibles du marché »,<br />
développe Michael Lévy, responsable développement Job Explorer. « Tandis que beaucoup<br />
de nos confrères ont choisi une approche par module, qui masque le coût de location<br />
réel du logiciel, nous privilégions la notion de facturation unique, sur le modèle<br />
de Free par exemple. L’accès au logiciel comprend donc nativement le sourcing de CV<br />
sur les jobboards et sur le site internet du client, le parsing automatique des données<br />
importées, l’intégration de process de recrutement, l’accès à un CRM puissant, incluant<br />
des workflows entièrement paramétrables en back-office, la recherche de candidats<br />
sur les principaux réseaux sociaux, le multiposting d’offres d’emploi, push CV et push<br />
offres d’emploi, anonymisation de CV, etc. » A ce jour, c’est sans aucun doute le<br />
logiciel le plus complet accessible aux PME.<br />
* Crédit impôts recherche<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 57
LA BOÎTE À OUTILS<br />
Communiqué<br />
En quête de sécurité<br />
Des processus efficaces peuvent aider les organisations à maintenir une gouvernance<br />
saine, manager les risques et leur donner un avantage concurrentiel.<br />
ci démontre l’adoption de bonnes pratiques<br />
du MCA pour les parties prenantes. « La<br />
norme MCA est flexible, de sorte que les PME<br />
peuvent la mettre en œuvre dans leurs<br />
domaines d’activité, et surtout, où elle est<br />
nécessaire », relevait David Hitchen. « Elle<br />
peut donner un avantage concurrentiel à ceux<br />
qui fournissent des services d’importance. »<br />
Protection des renseignements<br />
La gouvernance d'entreprise est scrutée à la<br />
loupe par les acteurs économiques qui persistent<br />
à y relever des problèmes et manquements<br />
majeurs. Durant ces derniers mois, le mécontentement<br />
des actionnaires sur la rémunération<br />
des dirigeants et une série de scandales<br />
au sein des entreprises ont ébranlé la confiance<br />
du public dans le système par lequel les entreprises<br />
cotées en bourse opèrent.<br />
Une bonne gouvernance nécessite une surveillance<br />
rigoureuse du management, en s'assurant<br />
que l’activité se fait avec compétence,<br />
intégrité, et en tenant compte des intérêts<br />
des parties prenantes. La bonne gouvernance<br />
des sociétés cotées est prévue par le dernier<br />
code de gouvernance d'entreprise. Mais avoir<br />
un « code de la route » ne fait pas nécessairement<br />
des gens de bons conducteurs.<br />
C'est là que les normes entrent en scène,<br />
aidant les entreprises de toutes tailles à<br />
atteindre et maintenir les meilleures pratiques.<br />
Anne Hayes, Responsable Développement<br />
Marché chez BSI, affirme qu’une norme<br />
centrale démontrant les meilleures pratiques<br />
en matière de gouvernance est en cours d'élaboration<br />
par BSI et son lancement est prévu<br />
pour début 2013. « Mais il y a déjà de nombreuses<br />
normes dans des domaines connexes,<br />
incluant le management des risques, la continuité<br />
d’activité et la sécurité de l'information<br />
qui peuvent d’hors et déjà apporter des solutions<br />
satisfaisantes », explique-t-elle. Anne<br />
Hayes s’oppose à l’idée reçue selon laquelle<br />
les normes ne sont adoptées que par les<br />
grandes entreprises en tant que mesures<br />
défensives, pour permettre d’éviter les catastrophes<br />
et l’atteinte à la réputation : « Elles<br />
sont également applicables aux PME et<br />
doivent être mises en œuvre d'une manière<br />
qui convient à chaque organisation. Elles ne<br />
devraient pas être considérées comme négatives.<br />
Elles peuvent convaincre et encourager<br />
les clients à travailler avec vous. »<br />
Management des risques<br />
« L’ISO 31000 se propose comme norme clé<br />
du management des principaux risques de<br />
l’entreprise. Elle permet aux organisations<br />
d'établir le contexte de leurs risques afin de<br />
révéler et d'évaluer la nature, la complexité<br />
et la diversité de ceux ci dans toutes les disciplines<br />
de l’activité», explique Anne Hayes.<br />
Continuité d'activité<br />
David Hitchen, Chef de Projet Global du management<br />
de la continuité d’activité chez BSI,<br />
remarquait : « Les entreprises ont besoin d'un<br />
système MCA (Management de la Continuité<br />
d’Activité) qui réponde aux normes les plus<br />
exigeantes. » BSI a lancé la BS 25999 en<br />
2006, désormais connue et publiée sous le<br />
sigle ISO 22301 :2012 pour les aider à relever<br />
ce défi. David Hitchen cite quatre raisons principales<br />
pour lesquelles les hauts responsables<br />
devraient mettre en œuvre le MCA : il<br />
protège la réputation, empêche la perte de<br />
part de marché, permet de gagner la<br />
confiance des clients et appuie la gouvernance<br />
en général.<br />
La norme met l’accent sur la nécessité que<br />
les hauts dirigeants soient activement<br />
engagés, non pas seulement pour des préoccupations<br />
stratégiques, mais aussi en tenant<br />
compte des activités opérationnelles. Le<br />
recours à des experts indépendants internationaux<br />
pour créer la norme apporte une<br />
preuve de crédibilité supplémentaire au<br />
marché, alors que l’audit indépendant de celle-<br />
L'information est essentielle au fonctionnement<br />
de la plupart des entreprises. La sécurité<br />
de l'information a évolué pour contribuer<br />
à l'objectif plus large de bonne gouvernance,<br />
explique David Fatscher, Directeur Développement<br />
Secteur des TIC chez BSI. En fait, il<br />
préfère le terme de gouvernance de l'information.<br />
David Fatscher décrit les normes ISO<br />
27001 et ISO 27002 comme « principes fondateurs<br />
» d'une famille de normes destinée à<br />
aider les entreprises à gérer et protéger les<br />
informations précieuses, donnant confiance<br />
aux parties prenantes. La première est la<br />
seule norme internationale certifiable permettant<br />
de définir les exigences relatives à un<br />
système de management de la sécurité de<br />
l'information (SMSI). Elle adopte une méthode<br />
pour établir, mettre en œuvre, exploiter,<br />
surveiller, examiner, maintenir et améliorer<br />
un SMSI. « Cette norme est applicable aux<br />
entreprises de toutes tailles et secteurs »,<br />
explique David Fatscher. « La bonne gouvernance<br />
de l'information doit s'étendre de la<br />
salle de réunion à la réception du site. » ■<br />
Article produit en association avec l’Institute<br />
of Directors, Royaume-Uni.<br />
• 85% des clients de BSI qui ont adopté la sécurité de<br />
l’information ont construit une solide relation de<br />
confiance avec leurs parties prenantes<br />
• 79% ont connu une récupération plus rapide des incidents<br />
en ayant mis en place un MCA<br />
• 83% des clients de la continuité d’activité de BSI ont<br />
cité une meilleure réputation comme avantage clé<br />
• 64% des clients santé et sécurité de BSI ont réduit<br />
les incidents tandis que 49% ont fait des économies<br />
• 99% des organisations atteignent leurs objectifs de<br />
sécurité de l'information après avoir mis en place la<br />
norme ISO/IEC 27001<br />
Source : BSI Excellator Research 2011 et Erasmus University Study<br />
Pour plus d’informations sur le Management des Risques, contactez BSI France au<br />
+33 (0)1 55 34 11 40 ou envoyez un email àcontact.france@bsigroup.com<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 58
LA BOÎTE À OUTILS<br />
Information et gestion des données<br />
Dix conseils pour<br />
la collaboration numérique<br />
Mettre en œuvre 10 mesures simples pour favoriser une collaboration numérique<br />
sécurisée, pratique et efficace, en offrant à tous les collaborateurs d’une<br />
entreprise ou organisation la possibilité de créer et partager du contenu tout<br />
en rassurant l’entreprise sur l’efficacité de la protection et de la gestion<br />
des données.<br />
1. Auditer l’accès aux<br />
données<br />
La première mesure à prendre<br />
pour maîtriser vos données et<br />
éviter un désastre est d’effectuer<br />
un audit approprié de<br />
toute l’activité d’accès aux<br />
données. Une fois que ces accès<br />
ont été audités, vous pourrez<br />
facilement déterminer qui fait<br />
quoi avec vos données. Vous<br />
pourrez répondre à des questions auxquelles<br />
les départements informatiques ont<br />
souvent du mal à répondre, comme: « Qui<br />
a effacé mes fichiers?», «Quelles données<br />
telle personne utilise-t-elle?» ou «Quelles<br />
données sont obsolètes ? » L’audit fournit<br />
également les données nécessaires pour<br />
permettre au département informatique<br />
de déterminer qui est propriétaire d’un<br />
ensemble de données, afin que les personnes<br />
concernées puissent être impliquées<br />
dans le choix de qui doit avoir accès à leurs<br />
données. Nous y reviendrons...<br />
2. Inventorier les permissions et<br />
les appartenances aux groupes<br />
Une fois que vous voyez ce que les gens<br />
font avec vos données, vous devez voir qui<br />
a accès à celles-ci.<br />
Trop souvent, des personnes obtiennent un<br />
accès à toujours plus de données à mesure<br />
que le temps passe, et cet accès est rarement<br />
voire jamais révoqué, même lorsque<br />
les changements de rôles rendent certains<br />
accès inutiles.<br />
Un inventaire complet des permissions pour<br />
tous vos fichiers de données et tous les<br />
dossiers qui s’y trouvent peut prendre du<br />
temps, spécialement si vous l’établissez<br />
Norman Girard<br />
manuellement. Heureusement,<br />
il est maintenant possible d’automatiser<br />
tout cela.<br />
En combinant les données de<br />
permission avec les appartenances<br />
aux groupes, vous pouvez<br />
commencer à voir qui a la<br />
permission d’accéder à chaque<br />
fichier ou dossier. Avec ces<br />
données, le département informatique<br />
peut rapidement répondre<br />
à des questions fondamentales de<br />
protection des données telles que: «Qui a<br />
accès à tel ensemble de données?» et «À<br />
quels ensembles de données un utilisateur<br />
ou un groupe ont-il accès ? » Il s’agit de la<br />
fondation du nettoyage des permissions.<br />
3. Établir des priorités parmi<br />
les données en danger<br />
Si toutes les données doivent être protégées,<br />
toutes ne sont pas égales entre elles.<br />
Certains fichiers contiennent des informations<br />
confidentielles; d’autres contiennent<br />
des données clients ou partenaires ; peutêtre<br />
enfin stockez-vous des données de<br />
cartes de crédit ou des numéros de sécurité<br />
sociale.<br />
Quelles que soient les données concernées,<br />
certaines sont sensibles et nécessitent une<br />
protection particulière. En utilisant des<br />
outils qui analysent vos données pour identifier<br />
les contenus sensibles, et en combinant<br />
ces informations avec d’autres<br />
métadonnées pertinentes, vous serez en<br />
mesure de localiser les fichiers et les<br />
dossiers où de telles données sont surexposées.<br />
Un bon outil vous permettra de<br />
désigner les données le plus en danger, afin<br />
de pouvoir vous en occuper en priorité.<br />
4. Supprimer les groupes d’accès<br />
global et révoquer les droits<br />
d’accès étendus<br />
Dans de nombreuses entreprises aujourd’hui,<br />
les contrôles d’accès sont en place<br />
depuis des années et, souvent, une bonne<br />
partie des données est ouverte à des<br />
groupes d’accès global tels que le groupe<br />
« Tout le monde ». Même si les données<br />
exposées ne sont pas de nature sensible<br />
ou confidentielle, ce type de contrôles<br />
d’accès trop lâches est propre à susciter<br />
des problèmes. La suppression des groupes<br />
d’accès global est une mesure qui contribue<br />
à ce que seules les bonnes personnes aient<br />
accès à vos données. Une fois que ces<br />
permissions ont été supprimées, la mise en<br />
correspondance des données avec les utilisateurs<br />
appropriés devient beaucoup plus<br />
facile. Il peut cependant être risqué de<br />
supprimer ces groupes sans disposer<br />
d’abord d’une solution pour rétablir l’accès<br />
de ceux qui peuvent en avoir besoin dans<br />
le cadre de leurs fonctions. Une technologie<br />
appropriée vous permettra de tester<br />
vos changements pour en examiner l’impact<br />
sur les processus opérationnels avant<br />
d’appliquer les changements à votre environnement<br />
de production.<br />
5. Identifier les propriétaires<br />
de données<br />
Une fois que vous avez réalisé ce «ménage»<br />
général, il est temps de regarder les différents<br />
ensembles de données individuels<br />
pour déterminer qui est qualifié pour<br />
prendre des décisions d’accès et désigner<br />
un propriétaire de données. Le propriétaire<br />
(ou gardien) approprié des données sera<br />
souvent un des utilisateurs actifs des<br />
données, ou son superviseur immédiat.<br />
L’automatisation peut considérablement<br />
réduire le temps nécessaire pour identifier<br />
les propriétaires des données : l’activité<br />
d’accès est analysée sur une certaine durée,<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 59
LA BOÎTE À OUTILS<br />
<br />
ce qui permet d’indiquer qui sont les<br />
propriétaires probables des données. Idéalement,<br />
seul le propriétaire des données<br />
devrait décider qui a le droit d’accéder à<br />
ses données, et le département informatique<br />
ne devrait agir que comme facilitateur.<br />
De plus, les propriétaires des données<br />
sont souvent bien placés pour examiner les<br />
données obsolètes qui peuvent être archivées<br />
pour libérer de l’espace de stockage<br />
(et en analysant l’activité d’accès les<br />
données obsolètes sont beaucoup plus<br />
faciles à identifier).<br />
6. Réaliser des révisions des droits<br />
d’accès<br />
Des révisions régulières des droits d’accès,<br />
ou attestations, offrent un moyen efficace<br />
de s’assurer que les permissions d’accès<br />
aux données sont toujours à jour. À mesure<br />
que l’entreprise change et que de nouveaux<br />
ensembles de données sont créés, il est<br />
impératif d’examiner qui a un accès pour<br />
s’assurer que les permissions restent<br />
harmonisées avec les besoins opérationnels.<br />
Les propriétaires des données doivent<br />
intervenir dans ce processus puisqu’ils sont<br />
les mieux placés pour déterminer quels utilisateurs<br />
n’ont plus besoin, ou plus l’autorisation,<br />
d’accéder à leurs données. À<br />
nouveau, avec les technologies adéquates,<br />
les parties manuelles et longues du<br />
processus d’examen des droits d’accès<br />
peuvent être automatisées. Les propriétaires<br />
des données peuvent être automatiquement<br />
invités à conduire des contrôles<br />
régulièrement, et des utilisateurs pouvant<br />
ne plus avoir besoin d’accéder à leurs<br />
données peuvent leur être suggérés.<br />
7. Harmoniser les groupes<br />
de sécurité avec les données<br />
Dans les organisations où l’accès aux<br />
données est contrôlé par des groupes de<br />
sécurité, il est crucial que les groupes euxmêmes<br />
soient correctement associés aux<br />
ensembles de données qu’ils sont censés<br />
protéger. Souvent, cela est plus facile à dire<br />
qu’à faire: les rôles changent, des groupes<br />
sont créés pour des circonstances particulières<br />
mais pas réexaminés, et bientôt<br />
tout le système est complètement désordonné.<br />
Faire le ménage nécessite de savoir<br />
de façon exhaustive à quels ensembles de<br />
données quels groupes peuvent accéder.<br />
L’automatisation est la meilleure méthode<br />
d’obtenir cette connaissance, et de créer,<br />
par programme, de nouveaux groupes en<br />
associant si nécessaire de nouvelles permissions<br />
aux ensembles de données.<br />
8. Auditer les modifications<br />
apportées aux permissions<br />
et aux appartenances aux groupes<br />
Le nettoyage des permissions et des appartenances<br />
aux groupes est crucial, mais tout<br />
garder en ordre est impossible si l’on ne<br />
conserve pas une piste d’audit des changements<br />
à travers le temps. C’est seulement<br />
en gardant la trace de toutes les<br />
modifications que vous pouvez être sûrs<br />
que seules les bonnes personnes continuent<br />
à avoir accès à vos ensembles de données.<br />
Faire respecter les contrôles d’accès est<br />
simplement impossible sans disposer d’un<br />
enregistrement de toutes les modifications<br />
quotidiennes. Si un accès ou l’appartenance<br />
à un groupe est accordé à tort, une piste<br />
d’audit de « qui a fait la modification et<br />
quand» peut aider à s’assurer que cela ne<br />
se reproduise pas.<br />
9. Verrouiller, effacer ou archiver<br />
les données obsolètes<br />
Dans de nombreuses organisations, les<br />
données obsolètes remplissent de grands<br />
espaces de stockage, ce qui en complique<br />
la gestion. En plus des coûts associés au<br />
stockage de ces données obsolètes, les<br />
conserver sur vos serveurs actifs peut aussi<br />
augmenter le risque d’une utilisation inappropriée.<br />
L’automatisation peut analyser<br />
l’activité d’accès et identifier toutes les<br />
données qui ne sont pas utilisées. Une fois<br />
que le propriétaire des données confirme<br />
que les données sont effectivement<br />
obsolètes et qu’elles ne sont plus nécessaires,<br />
les données peuvent être archivées<br />
ou effacées.<br />
10. Effacer les groupes et listes<br />
de contrôle d’accès obsolètes<br />
La complexité inutile dégrade les performances<br />
et est source d’erreurs. Les entreprises<br />
ont souvent autant de groupes que<br />
d’utilisateurs; beaucoup sont vides, inutilisés<br />
ou redondants. Certains groupes<br />
contiennent d’autres groupes, qui contiennent<br />
eux-mêmes d’autres groupes, et ainsi<br />
de suite. Dans certains cas, ces groupes<br />
imbriqués finissent par créer une référence<br />
circulaire par laquelle un groupe<br />
finit par se contenir lui-même. De plus, les<br />
listes de contrôle d’accès contiennent<br />
souvent des références à des utilisateurs<br />
ou à des groupes qui ont été effacés (aussi<br />
appelés « SID orphelins »). Ces groupes<br />
anciens et autres objets de contrôle<br />
d’accès mal configurés doivent être identifiés<br />
et corrigés pour améliorer la performance<br />
et la sécurité.<br />
En automatisant autant qu’il est possible<br />
les processus ci-dessus et en respectant<br />
strictement ces 10 mesures vous pouvez<br />
améliorer de façon incommensurable le<br />
quotient de sécurité informatique d’une<br />
entreprise ■<br />
Norman Girard*<br />
*Vice Président Europe de Varonis, fournisseur<br />
de solutions de gouvernance de données non<br />
structurées et semi structurée. En se basant sur<br />
une technologie brevetée et sur un moteur d’analyse<br />
de haute qualité, ses solutions fournissent<br />
aux entreprises une visibilité et un contrôle total<br />
sur leurs données en s’assurant à tout moment<br />
que les utilisateurs ont accès aux seules données<br />
dont ils ont besoin.<br />
(1) Étude Digital Universe d’IDC<br />
http://www.emc.com/collateral/analystreports/idc-extracting-value-from-chaos-ar.pdf<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 60
LA BOÎTE À OUTILS<br />
Biblio<br />
Développement durable<br />
et responsabilité<br />
citoyenne<br />
Le développement durable, tout en demeurant<br />
une nécessité dont les exigences<br />
peinent à s’imposer, est devenu une<br />
évidence largement partagée. L’éducation<br />
populaire dispose d’une responsabilité de<br />
premier plan au service d’une approche<br />
résolument globale des problèmes à<br />
résoudre en la matière. La Ligue de l’enseignement<br />
a publié l’ouvrage «Développement<br />
durable et responsabilité<br />
citoyenne» sous la direction de Christian<br />
Coméliau, économiste et président du<br />
comité national environnement et développement<br />
durable de la Ligue de l’enseignement.<br />
Au titre des contributeurs vous<br />
retrouverez, entre autres, des textes de<br />
Jean Michel Belorgey (l’immigration),<br />
d’Alain Lipietz (le protectionnisme universaliste)<br />
ou bien encore de Jean-Pierre<br />
Piéchaud (urbanisme).<br />
«Développement durable et responsabilité<br />
citoyenne », sous la direction de Christian<br />
Coméliau, 300 pages, éditions Privat,<br />
collection Comptoir des idées.<br />
La fonction sécurité<br />
Ce guide pratique, concret<br />
et facile à consulter pour<br />
comprendre toutes les<br />
bases de la fonction sécurité<br />
est destiné à tous les<br />
collaborateurs impliqués<br />
dans la sécurité de leur<br />
entreprise. Cette deuxième édition comprend<br />
des mises à jour sur la réglementation<br />
et des nouveaux sujets (les facteurs<br />
de risques des déplacements, la mission du<br />
coordonnateur de sécurité, l’habilitation<br />
électrique, le permis de travail, les risques<br />
psychosociaux, le transport des matières<br />
dangereuses, le permis de feu, etc.). La<br />
transversalité de ce guide permet un usage<br />
au quotidien. Il est articulé autour de neuf<br />
parties qui permettent d’appréhender l’ensemble<br />
des questions relatives aux risques<br />
d’accidents, à la lutte contre la malveillance,<br />
à la prévention des risques pour l’environnement,<br />
à l’emploi des produits dangereux,<br />
aux risques routiers et à la sécurité<br />
incendie. Les aspects financiers et juridiques<br />
(responsabilités pénales et civiles)<br />
sont également détaillés.<br />
« La Fonction sécurité, Guide pour la<br />
gestion de la santé, de la sécurité, de la<br />
sûreté et de l’environnement », 2 ème édition,<br />
CNPP éditions, 512 pages<br />
Manager un service RH<br />
En considérant les services<br />
de ressources humaines<br />
comme des centres de<br />
responsabilité et de profit,<br />
les auteurs révolutionnent<br />
la vision traditionnelle des<br />
RH dans l’entreprise. Construit<br />
autour de check-lists opérationnelles,<br />
de règles de bon sens et débarrassé de<br />
toutes théories et concepts, ce livre est<br />
conçu pourpermettreà tous les responsables<br />
et collaborateurs RH, d’utiliser les<br />
méthodes les plus efficaces du management<br />
moderne, adaptées à une unité de<br />
support, à un service interne au sein d’une<br />
organisation privée ou publique. Cet<br />
ouvrage proposeles meilleures techniques<br />
de management en stratégie, marketing,<br />
contrôle de gestion, conduite de projet et<br />
maîtrise des coûts, pour optimiser les<br />
moyens des services RH, leur efficacité et<br />
leur influence dans toute organisation.<br />
Résolument pratique, ce livre est débarrassé<br />
de toutes théories et concepts, il va<br />
à l’essentiel proposant des centaines<br />
d’idées mieux gérer un service Ressources<br />
Humaines.<br />
Manager un service Ressource Humaines,<br />
Stratégie, marketing, contrôle de gestion<br />
RH », Patrick M. Georges, éditions Gereso,<br />
266 pages<br />
Des vacances très<br />
responsables<br />
Des professionnels du<br />
tourisme se mobilisent<br />
pour se développer<br />
tout en préservant les<br />
ressources naturelles,<br />
contribuer à l’épanouissement<br />
de leurs<br />
salariés et des populations<br />
environnantes,<br />
tout en améliorant la qualité des services<br />
proposés à leurs clients. C’est le cas des<br />
Villages Clubs du Soleil (implantés dans les<br />
Alpes, le Var et le massif des Pyrénées), qui<br />
offre une expérience unique où les dirigeants<br />
ont su préserver l’éthique et l’esprit<br />
du tourisme social, centré sur l’épanouissement<br />
de la relation familiale, tout en<br />
mettant en œuvre un système de management<br />
efficace. Première entreprise de<br />
tourisme certifiée ISO 9001 en 2000,<br />
première entreprise du tourisme à obtenir<br />
le niveau « confirmé » selon les critères de<br />
l’évaluation AFAQ 26000, obtention du<br />
Trophée RSE PACA 2012: une parfaite illustration<br />
d’une double approche systémique<br />
réussie : qualité et responsabilité sociétale.<br />
« La qualité au service d’une démarche<br />
responsable, Les villages clubs du Soleil,<br />
Histoire d’une entreprise de tourisme social<br />
et familial», Philippe Oswald et Alex Nicola,<br />
préface de Daniel Herrero, éditions Afnor<br />
Réaliser une analyse<br />
organisationnelle<br />
Toute<br />
entreprise<br />
doit revisiter régulièrement<br />
les organisations<br />
et les<br />
postes de travail.<br />
Les enjeux? Gagner<br />
en agilité pour faire<br />
face aux mouvements<br />
des marchés,<br />
optimiser les procédures<br />
pour réduire les coûts de fonctionnement,<br />
ou mieux répartir les tâches dans<br />
un service pour prévenir les conflits interpersonnels.<br />
Une démarche d’analyse organisationnelle<br />
ne s’improvise pas et nécessite<br />
des outils et une méthodologie spécifiques.<br />
Cet ouvrage pratique, qui utilise les outils<br />
de la conduite de projet, propose une<br />
méthode clés en mains pour auditer simplement<br />
un service ou un poste de travail.<br />
Agrémenté de documents immédiatement<br />
opérationnels, cet ouvrage constitue la<br />
boîte à outils indispensable, complète et<br />
modulable pour gagner en efficacité.<br />
« Analyser un poste de travail ou un<br />
service», Hugues Marchat, éditions Gereso,<br />
112 pages<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 61
LA BOÎTE À OUTILS<br />
<br />
Mettre en œuvre<br />
la non-discrimination<br />
En s’engageant dans une<br />
politique d’emploi de<br />
personnes handicapées,<br />
l’entreprise réaffirme<br />
ses valeurs humaines,<br />
mobilise et fédère les<br />
équipes autour d’un<br />
projet qui fait sens, et<br />
dans le même temps répond aux exigences<br />
de la loi de 2005, qui fait peser sur elle la<br />
menace de lourdes pénalités financières.<br />
Cet ouvrage permet de décrypterles différents<br />
enjeux et donne des repères pour<br />
agir: diagnostic, contractualisation, recrutement<br />
et intégration, maintien dans l’emploi,<br />
collaboration avec le secteur adapté.<br />
Avec de nombreux exemples et témoignages,<br />
les meilleures pratiques d’entreprises<br />
engagées, le contexte légal, les aides<br />
appropriées…<br />
« Entreprise et handicap, Enjeux, mode<br />
d’emploi, bonnes pratiques», Sylvie Liberti,<br />
Valérie Tran, éditions Eyrolles, 200p.<br />
La performance des<br />
fonctions support<br />
Qu’y a-t-il de commun<br />
entre ces fonctions que<br />
l’on dit « support » ? Un<br />
pouvoir hiérarchique<br />
limi—té, souvent lié au<br />
bon vouloir des opérationnels,<br />
mais une<br />
responsabilité immense :<br />
celle des objectifs, de la stratégie et du<br />
professionnalisme de l’ensemble des collaborateurs.<br />
Comment développer votre<br />
posture fonctionnelle dans les structures<br />
opérationnelles de l’entreprise ? Comment<br />
pallier votre manque de pouvoir hiérarchique<br />
? Quelle attitude personnelle<br />
adopter ? Quand « donner des ordres »<br />
n’est pas possible, d’autres leviers existent<br />
pour mettre l’entreprise en mouvement :<br />
un « pouvoir autrement » dont les opérationnels<br />
peuvent aussi s’inspirer. Cet<br />
ouvrage pratique est illustré de près de 200<br />
exemples de situations réelles.<br />
« Fonctions support, Les clés de la réussite<br />
», J. Berlot, H. D’Heudières, éditions<br />
Eyrolles, 187 pages<br />
Un classique de<br />
la stratégie d’entreprise<br />
Avantage concurrentiel, chaîne de valeur,<br />
cinq forces... les apports conceptuels de<br />
Michael Porter dans le<br />
domaine du management<br />
stratégique sont<br />
incontournables. Pourtant,<br />
la densité des<br />
ouvrages majeurs de<br />
Porter, peut parfois<br />
intimider. Rédigé avec<br />
la coopération de<br />
Porter lui-même par Joan Magretta, sa<br />
collaboratrice de longue date, cet ouvrage<br />
a pour ambition de rendre accessible -sans<br />
jamais la trahir - la pensée du maître, de<br />
balayer les idées reçues et de lever tout<br />
malentendu. Clair, concis, enrichi de<br />
nombreux exemples concrets, agrémenté<br />
d’un entretien inédit avec Porter et d’un<br />
glossaire des principaux concepts qu’il a<br />
développés,voici une synthèse remarquable<br />
des travaux de l’un des penseurs en stratégie<br />
les plus novateurs de notre époque.<br />
«Comprendre Michael Porter, Concurrence,<br />
Stratégie », Joan Magretta, éditions<br />
Eyrolles, 226 pages<br />
Changer les comités<br />
de direction<br />
Les comités de direction<br />
(CoDir) sont-ils en<br />
mesure d’affronter un<br />
monde en plein bouleversement<br />
? Quels<br />
sont aujourd’hui leurs<br />
enjeux ? Les crises<br />
financières qui ont<br />
affecté l’économie<br />
mondiale et les affaires qui les ont accompagnées<br />
remettent en cause le modèle<br />
actuel de gouvernance des entreprises. L’individualisation<br />
des succès des grands<br />
patrons doit à présent céder la place à la<br />
nécessité de mutualiser les talents dans les<br />
comités de direction. Face à des situations<br />
extrêmement complexes, les dirigeants ne<br />
peuvent plus décider seuls. Partant d’un<br />
postulat audacieux – « le monde change,<br />
les CoDir doivent changer » –, Edgard<br />
Added et Hervé Saint-Aubert donnent ici<br />
la parole aux dirigeants d’entreprise et aux<br />
experts. Car de nouvelles tendances se<br />
dessinent. En effet, la performance économique<br />
d’une entreprise passe désormais<br />
par l’épanouissement professionnel et<br />
personnel de ses salariés.<br />
Les CoDir du 3e millénaire, De la gouvernance<br />
solitaire au leadership collectif<br />
EdgardAdded,HervéSaint-Aubert, éditions<br />
Pearson, 272 pages<br />
Le fait religieux<br />
dans l’entreprise<br />
La religion influence-t-elle le management<br />
en entreprise ? Les religions peuvent-elles<br />
être un frein au management de l’entreprise<br />
ou au contraire sont-elles un véritable<br />
atout en termes de cohésion ? Comment<br />
répondre au défi lancé aujourd’hui aux<br />
managers de gérer équitablement et sans<br />
discrimination le fait religieux ?« Management<br />
et Religions, décryptage d’un lien<br />
indéfectible » parait le 25 octobre 2012 aux<br />
éditions EMS- Editions Management et<br />
Société. Fruit des contributions de 26 chercheurs<br />
en sciences de gestion, cet ouvrage,<br />
coordonné par Isabelle Barth, directrice<br />
générale de l’EM Strasbourg, offre une<br />
lecture pragmatique de l’expression religieuse<br />
dans les entreprises et fournit des<br />
clés pour mieux la gérer. Un thème récent<br />
mais encore très peu abordé et révélateur<br />
d’une réalité sociale.<br />
«Management et religions, Décryptage d’un<br />
lien indéfectible », EMS - Editions Management<br />
et Société, coordonné par Isabelle<br />
Barth, directrice générale de l’EM Strasbourg,<br />
292 pages.<br />
La gestion des accidents<br />
du travail<br />
Les statistiques démontrent que les accidents<br />
du travail et les maladies reconnues<br />
comme professionnelles sont en hausse.<br />
Face aux nombreuses démarches à effectuer,<br />
il est parfois difficile pour l’employeur<br />
de choisir la meilleure option.Quels enjeux<br />
financiers se dissimulent derrière la tarification<br />
des accidents du travail? Quels sont<br />
les recours en cas de désaccord avec les<br />
décisions de la Sécurité sociale? À l’appui<br />
des derniers éléments relatifs à la réforme<br />
de la tarification des ATMP, l’auteur répond<br />
avec pragmatisme pour permettre à l’entreprise<br />
de gérer efficacement le suivi des<br />
«dossiers accidents du travail». Une bonne<br />
introduction à toutes les procédures légales,<br />
les recours juridiques afin de maîtriser l’impact<br />
desaccidents de travail de l’entreprise<br />
ou de l’organisation.<br />
« Les Accidents du travail, Gestion, tarification,<br />
contentieux », Sandrine Ferrand,<br />
édition Gereso, 191 pages.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER 2013 ➤ PAGE 63
Au sommaire<br />
du prochain numéro<br />
Management de la performance<br />
- BPM et management de processus<br />
Améliorer les process et les flux de l’entreprise<br />
- Le management de l’information<br />
Veille & intelligence économique, quels outils et méthodes<br />
Be Positive.................................................page 48<br />
Bsi Group France .........................................page 17<br />
Bureau Veritas Certification ........................page 11<br />
Cadre on Line...............................................page 11<br />
Challenge Optimum ....................................page 25<br />
DNV Business Assurance.............2 ème de couverture<br />
Documation................................................page 46<br />
Répertoire des annonceurs<br />
Numéro 58 – Janvier 2013<br />
Félix Informatique........................................page 5<br />
I-Expo ........................................................page 63<br />
Implex ..........................................page 7 et page 9<br />
Innovative building.....................................page 62<br />
Performance métiers<br />
- Contrôle qualité dans l’industrie aéronautique<br />
Transformer une contrainte en les leviers de performance<br />
Gestion de la qualité<br />
- Hygiène et sécurité dans la gestion QSE<br />
Mettre les personnels au cœur du dispositif<br />
La boîte à outils<br />
- Conseils, fiches pratiques,<br />
- Nouveautés des outils logiciels ( qualité, MSP/SPC,<br />
management<br />
de projet, intelligence économique, veille, sécurité, ERP…)<br />
Pour aller plus loin plus vite<br />
<strong>Qualité</strong> <strong>Références</strong> est partenaire des évènements<br />
de la profession<br />
Forum Dimo, iLearning Forum – Produrable, Business e-commerce, Solutions RH –<br />
Documation - Preventica – Industrie Paris – IP Convergences, Salons Solutions,<br />
MesurExpo, ExpoProtection, EnviroRisk…<br />
Intertek Certification France .....................page 23<br />
Lexitis ........................................................page 31<br />
Minitab.........................................................page 2<br />
Produrable .................................................page 55<br />
Qual'Net.....................................................page 29<br />
Quasar Solutions ........................3 ème de couverture<br />
Renault Consulting......................................page 12<br />
Salon RH ....................................................page 56<br />
Saphir Consult............................4 ème de couverture<br />
Sgs Ics ........................................................page 15<br />
CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />
MRJ Presse<br />
54 boulevard Rodin - 92130 Issy-les-Moulineaux<br />
Tél. 01 73 79 35 67<br />
Fax 01 34 29 61 02<br />
(La rédaction n’est pas responsable des documents qui<br />
lui sont adressés, sauf demande express, ceux-ci ne<br />
sont pas retournés)<br />
RÉDACTION<br />
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Rédacteur en chef<br />
Jean-François Romain<br />
jf.romain@mrj-corp.fr<br />
Ont participé à ce numéro :<br />
Moncef Bourkaib, Bruno Bouygues, Pascal Dauphin,<br />
Christian Doucet, Sylvie Durand, Frédéric Gaudin,<br />
Norman Girard, Martin de Halleux, Thomas Hénnion,<br />
Hugues d’Heudières, Vincent Lieffroy, Eric Leroy,<br />
Patrice Marvanne, Florence Méaux, Florent<br />
A. Meyer, Patrick Mongillon, Laurent Oheix,<br />
Jean-Paul Pierrache, Jérémie Roboh,<br />
MAQUETTE<br />
Graphaël (Paris) (01 47 70 10 80)<br />
Couverture : Agence RVJ 09 72 17 03 43<br />
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Sonia Cheniti<br />
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Prix au numéro : 20 e<br />
Abonnement (4 numéros) : 58 e<br />
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Z.I. Les Franchises – 52200 Langres<br />
N° ISSN : 1293-2949<br />
Commission paritaire : 0414 T 78263<br />
Dépôt légal : à parution<br />
Trimestriel - n° 58<br />
Janvier 2013<br />
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />
Jérémie Roboh<br />
<strong>Qualité</strong> références est édité par MRJ<br />
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Toute reproduction partielle ou globale est soumise<br />
à l’autorisation écrite préalable de MRJ Presse.<br />
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