Qualité Références 87

Octobre - Novembre- Décembre 2020 / Trimestriel / 20€ N° 87
Dossier
Face à la crise,
la certification accélère
sa transformation digitale 10
BILLET :
Le télétravail, un nouvel équilibre à trouver ? 8
TPE PME :
Premiers pas en « Qualiopi »
dans les organismes de formation 9
FORMATION, CONSEIL :
Recruter ses collaborateurs 27
BOITE A OUTILS :
A lire, voir, écouter 31

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ÉDITORIAL
La qualité, l’environnement
et la crise
©DR
Valérie Brenugat
Rédactrice en chef
La qualité est à l’honneur dans l’alimentation et le verdissement de la finance et de
l’aéronautique est en cours de développement. Pour inscrire dans la durée la solidarité
qui s’est opérée le long de la chaîne alimentaire depuis le début de la crise sanitaire, une
charte d’engagements met en avant les produits frais et les produits locaux en grande
distribution. Elle consiste, en effet, à promouvoir l’accès du plus grand nombre à une alimentation
saine, sûre, durable et locale, en complément des autres circuits de distribution. Les signataires
s’engagent donc à mettre en œuvre plusieurs actions de respect de la politique commerciale
de chaque enseigne. Parmi ces actions, figure la visibilité des mentions d’origine des produits,
comme celles garantissant la traçabilité des étapes de production et de transformation en France
développées par les interprofessions.
Autre action : la mise en avant des
produits locaux et des produits
sous le signe de la qualité. Dans ce
numéro, vous retrouverez le thème
de l’alimentation abordé sous l’angle
de la certification.
« Pour inscrire dans la durée la solidarité
qui s’est opérée le long de la chaîne
alimentaire depuis le début de la crise
sanitaire, une charte d’engagements met
en avant les produits frais et les produits
locaux en grande distribution. »
Récemment, le verdissement
du secteur de la finance et de
l’aéronautique a été aussi mis en
avant par le gouvernement. Dans le cadre de France Relance, le fonds de modernisation, de
diversification et de verdissement des procédés de la filière aéronautique doit permettre aux
acteurs de la filière aéronautique de développer des chaînes de valeur en préparant l’avion vert du
futur. Au Climate Finance Day 2020, le gouvernement a également encouragé la Place de Paris à
accélérer le développement de la finance verte. Ces objectifs de qualité et d’environnement vontils
connaitre des écueils dans leurs applications durant cette période de crise ?
Valérie Brenugat
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Etranger, 4 numéros en version
numérique : 60 € TTC
Abonnement 1 an version
numérique + papier : 85 € TTC
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Impression :
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Calle Torneros, 16
Poligono Industrial de Los Angeles
28906 Getafe - Madrid Espagne
N°ISSN :
1293-2949
Dépôt légal : à parution
Périodicité : Trimestrielle
Numéro : 87
Date :
Octobre- Novembre - Décembre
2020
RÉDACTION
Rédactrice en chef
Valérie Brenugat
Comité de rédaction : Christian
Doucet (AME), Pierre Girault (AFQP, Air
France), Olec Kovalevsky (Performance
Qualité TPE – PME).
Ont contribué au numéro : Valérie
Brenugat, Christian Doucet, Olec
Kovalevsky, Olivier Audebert (SGS
ICS), Gilles Bessière et Philippe
Defiolle (Lloyd’s Register Quality
Assurance France), Patrice Labrousse
(Apave Certification), Julien Nizri
(Afnor Certification), Virginie Collineau
(Nameshield Group), David Dayan et
Christopher Sullivan (ICDL), Florent
Rouchy (Apave) et Alexis Eychenne
(Badenoch & Clark).
Crédits Photos :
Anyaberkut, DR, iStock, Basile Crespin,
RégionsJob 2019, gettyimage.
QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020 I 3

SOMMAIRE
Octobre - Novembre- Décembre 2020 / Trimestriel / 20€ N° 87
Spécial
Marché de la certification 2020
10
DOSSIER
Dossier
Face à la crise,
la certification accélère
sa transformation digitale 10
BILLET :
Le télétravail, un nouvel équilibre à trouver ? 8
TPE PME :
Premiers pas en « Qualiopi »
dans les organismes de formation 9
FORMATION, CONSEIL :
Recruter ses collaborateurs 27
BOITE A OUTILS :
A lire, voir, écouter 31
10 Afnor Certification, Apave Certification, Lloyd’s
Register Quality France et SGS ICS :
regards croisés
22 Nameshield certifié ISO 27 001 par Lloyd’s Register
France
24 ICDL France : la certification de compétences
numériques poursuit son développement
26 Certification Qualiopi : un an de plus pour l’obtenir !
Éditorial
03 La qualité, l’environnement et la crise
Billet
08 Le télétravail, un nouvel équilibre à
trouver ?
TPE - PME
09 Premiers pas en « Qualiopi » dans les
organismes de formation
L’appli
Le kiosque digital
Formation,
Conseil,
Certification
27 Badenoch + Clark :
Alexis Eychenne face au marché
de l’emploi des jeunes
Outils
31 Boite à outils
32 Agenda
34 Index
Le magazine papier
Le site web
Courrier des lecteurs
Pour recueillir vos réactions aux
articles ou partager votre expertise,
des pages consacrées aux échanges
des lecteurs ont été créées dans la
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QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020 I 5

LES TEMPS FORTS
© DR
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© iStock
BILLET
TPE-PME
DOSSIER
FORMATION, CONSEIL
Le télétravail, un nouvel équilibre à
trouver ? p 8
La CoVid 19 nous a apporté une véritable révolution : le télétravail !
Quel bonheur d’éviter les longs et désagréables déplacements, d’être
chez soi, détendu en pyjama et en pantoufles (et, si besoin, correct
en haut pour les téléconférences), avec juste à faire son travail sans
trop de préoccuper des autres, sans dérangements intempestifs ni
surveillances impromptues. C’est une sorte de rêve et beaucoup ont
bien aimé (du moins ceux qui n’avaient pas de jeunes enfants à la
maison !). A l’heure de la reprise, certaines entreprises disent qu’elles
ont un peu de mal à rapatrier leurs employés. Étonnant !
Premiers pas en « Qualiopi » dans les
organismes de formation p 9
La loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel (LCAP) » actée
en septembre 2018 se déploie progressivement sous ses différents
aspects. Toutes ces évolutions et modifications ont une finalité principale :
rendre le système de la formation professionnelle continue plus efficace
et plus efficient au regard de l’enjeu du développement des compétences
professionnelles des salariés et des demandeurs d’emploi, notamment
auprès des personnes ayant les plus faibles niveaux de qualification ou
les plus éloignées de l’emploi.
Le marché de la certification en 2020
et les perspectives pour 2021 p 10 à 26
Afnor Certification, Apave Certification, Lloyd’s Register Quality Assurance
France et SGS ICS présentent leurs politiques de développement et
échangent à propos du marché de l’ISO. Puis Virginie Collineau, RSSI,
raconte comment Nameshield a été certifié ISO 27 001. Ensuite, un
avis d’expert d’ICDL France traite du développement de la certification
de compétences numériques. Enfin, Florent Rouchy, Responsable
Développement chez Apave, explique le processus de la certification
Qualiopi. Précisions.
Recruter ses collaborateurs p 27 à 29
Badenoch & Clark, cabinet de conseil en recrutement, management
de transition et évaluation pour cadres et dirigeants, fait partie de The
Adecco Group, leader international des ressources humaines présents
dans 12 pays. Alexis Eychenne, directeur exécutif du cabinet, dresse
un bilan du marché de l’emploi du manager de la qualité et livre ses
conseils vers les jeunes diplômés et les juniors.
© DR
QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020 I 7

BILLET
Le télétravail, un nouvel
équilibre à trouver ?
Christian Doucet
Membre du
comité éditorial
et consultant.
La CoVid 19
nous a apporté
une véritable
révolution : le
télétravail ! Quel
bonheur d’éviter les longs et
désagréables déplacements,
d’être chez soi, détendu en
pyjama et en pantoufles (et, si
besoin, correct en haut pour
les téléconférences), avec juste
à faire son travail sans trop de
préoccuper des autres, sans
dérangements intempestifs ni
surveillances impromptues.
C’est une sorte de rêve et
beaucoup ont bien aimé (du
moins ceux qui n’avaient
pas de jeunes enfants à la
maison !). A l’heure de la
reprise, certaines entreprises
disent qu’elles ont un peu
de mal à rapatrier leurs
employés. Étonnant !
D’autant plus que les
résurgences sporadiques
du virus ainsi que l’attente
interminable des vaccins
miracles peuvent laisser
penser que ce nouveau
modèle de travail pourrait
se pérenniser. On voit même
des entreprises commencer
à réduire leurs surfaces de
bureau en prévoyant de
confiner durablement des
employés chez eux.
Le virus nous aura-t-il fait
passer à l’entreprise 4.0,
celle où chacun travaille à
distance, relié aux autres
et aux installations par
son Wi-Fi ? Réduction des
embouteillages et de l’usage
des voitures, amélioration de
la pollution et de l’empreinte
carbone, répartition des
travailleurs sur le territoire,
relocalisation des achats, gains
de qualité de vie pour les salariés,
d’efficacité collaborative
pour tous... Bref, en paraphrasant
Aldous Huxley, le meilleur
des mondes.
Pourtant un fait me trouble : la
joie considérable des équipes
lors des retrouvailles, Et cela
pose questions : l’isolement
est bon un temps mais n’est
pas l’idéal lorsqu’il dure trop.
N’avoir en permanence pour
interlocuteur que son écran
lasse. Et quid du travail en
équipe indispensable dans
bien des cas ? Le travail intellectuel
s’accoutume de la
distance mais pour la mise en
œuvre, l’entretien, les dépan-
nages, le sur-place restera
toujours nécessaire.
Le travail 4.0 ne va-t-il donc
pas renforcer le fossé entre
cols bleus et cols blancs
et désagréger l’entente
sociale dans l’entreprise ?
Pourra-t-on travailler en
équipe et en confiance avec
des collègues dont on ne
connait que le profil sur
écran ? Un responsable
pourra-t-il continuer à
avoir de l’autorité sur des
collaborateurs numérisés
avec lesquels il n’a plus de
contacts « humains » ? La
motivation est-elle possible
sans convivialité ni chaleur
humaine ?
Internet ne va-t-il pas d’autre
part contribuer à précariser
les emplois en les ouvrant à
une concurrence élargie ?
Bref, beaucoup de questions
et de défis à surmonter
pour gagner un nouvel
équilibre, marquant, après
l’informatisation à marches
forcées des entreprises de
ces dernières années, une
nouvelle étape de la bonne
intégration de l’entreprise
à la société du CoVid et des
réseaux.
Le télétravail oui, mais sachons
aussi préserver le plaisir des
petits cafés pris ensemble et
des débats de vive voix ! ●
Christian Doucet
Si cet article vous a intéressé, faites part de vos réactions sur l’email :
ccdt@cegetel.net. Après accord de la rédaction, vos remarques
seront publiées dans le prochain numéro de Qualité Références.
Illustration tirée de l’ouvrage « Le télé-travail » de Christian Doucet et Pava, disponible uniquement sur Amazon.
© DR
8 I QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020

TPE - PME
POINT DE VUE
Premiers pas en « Qualiopi »
dans les organismes de formation
« Réforme de la formation professionnelle et Qualiopi : point d’étape avec quelques acteurs
du secteur de la formation »
© DR
CONTEXTE
Olec Kovalevsky,
consultant-formateur,
gérant d’Avantage
Qualité.
A un an de l’échéance du 1 er janvier 2022, qui devrait
marquer la pleine opérationnalité de la réforme et alors
que les dispositions de la loi sont en plein déploiement,
il nous a paru intéressant de recueillir le témoignage
de quelques organismes de formation, de tailles et de
spécialités différentes, de prendre la température du terrain
et d’écouter leurs expériences, afin d’éclairer le sujet auprès
d’autres organismes ou acteurs de la formation.
Ce point d’étape nous paraît d’autant plus opportun que
la crise sanitaire internationale et imprévue a pu marquer
nos vies professionnelles et personnelles de manière plus
ou moins profonde et plus ou moins réversible, avec le
pouvoir de modifier la hiérarchie des priorités et parfois
des finalités aussi !
La loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel
(LCAP) » actée en septembre 2018 se déploie
progressivement sous ses différents aspects : structurels
(redistribution des responsabilités entre les acteurs et
entrée de nouveaux acteurs…), économiques (assiette et
taux de cotisations, flux financiers modifiés…), accessibilité
sociale et professionnelle (désintermédiation, CPF monétisé,
certification qualité unique et obligatoire des organismes
de formation…), etc.
Toutes ces évolutions et modifications ont une
finalité principale : rendre le système de la formation
professionnelle continue plus efficace et plus efficient
au regard de l’enjeu du développement des compétences
professionnelles des salariés et des demandeurs d’emploi,
notamment auprès des personnes ayant les plus faibles
niveaux de qualification ou les plus éloignées de l’emploi.
Dans une précédente publication, fin 2018 (n°79 et 80),
Qualité Références a publié le contenu d’interviews croisés
consacrés aux effets de la réforme pour les formateurs
indépendants et en particulier ceux liés à l’obligation
de certification qualité, auprès des représentants de
ces formateurs (SYCFI et CSFC) et d’organismes de
certification ou de qualification (Afnor Certification, ICPF
et Qualipro CFI).
Nous avons donc donné la parole aux dirigeant.e.s des
organismes suivants :
• STB Conseil (Cabinet de conseil en Ressources Humaines
créé en 2008, dirigé par Madame Sabine Vansaingèle (SVE))
• Media Management (Organisme de formation et de
conseil spécialisé en digital, web, graphisme et conseil RH
créé en 2007, comprenant 6 salariés et dirigé par Madame
Florence Roudy (FRY))
• Groupe IRFA/E2SE/VIA (Groupe d’organismes de
formation spécialisés notamment dans les secteurs sanitaire
et social, des services à la personne, du commerce et de la
vente, de l’hôtellerie-restauration, créé en 1978 pour IRFA,
+ 150 salariés, dirigé par Monsieur Philippe Scelin (PSN))
• En complément, nous avons sollicité Afnor Certification,
certificateur de référence en France, pour recueillir leur
perception de la situation. Philippe Bourdale (PBE) s’est
livré de bonne grâce à l’exercice en tant que responsable du
Pôle Certification Formation Professionnelle chez Afnor ●
Olec Kovalevsky
olec.kovalevsky@gmail.com
Vous pourrez consulter
ces entretiens sur le site Internet
https://qualite-references.com.
QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020 I 9

DOSSIER
LA CERTIFICATION EN 2020
INTERVIEW
Afnor Certification,
Apave Certification,
Lloyd’s Register France
et SGS ICS :
REGARDS CROISÉS
Olivier Audebert,
Directeur technique
et développements de
SGS ICS.
© DR © DR © DR © DR
© DR
Gilles Bessière,
Directeur Technique
Lloyd’s Register Quality
Assurance France.
Philippe Defiolle,
Responsable des
auditeurs Lloyd’s
Register Quality
Assurance France.
Patrice Labrousse,
Directeur Général
d’Apave Certification.
Julien Nizri,
Directeur Général
d’Afnor Certification.
Olivier Audebert, Directeur technique et développements
de SGS ICS, Gilles Bessière, Directeur Technique Lloyd’s
Register Quality Assurance France, Philippe Defiolle,
Responsable des auditeurs Lloyd’s Register Quality
Assurance France, Patrice Labrousse, Directeur Général
d’Apave Certification et Julien Nizri, Directeur Général
d’Afnor Certification réagissent devant les résultats de
l’enquête ISO de 2019. Ils expliquent aussi comment
leurs sociétés se sont adaptées à la crise sanitaire. Ils
retracent également les autres points importants de leur
organisation en 2020. Enfin, ils présentent leurs politiques
de développement pour 2021. Entretiens croisés.
10 I QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020

LA CERTIFICATION EN 2020 DOSSIER
Audit à distance.
© DR
QUELS SONT LES FAITS
MARQUANTS DE VOTRE
ORGANISME EN 2020 ?
Olivier Audebert :
Voici les faits importants :
- Développement de la certification RNQ
sous marque Qualiopi
- Développement des activités dans le
domaine de l’IT : RGPD / ISO 27001 /
HDS (Hébergeur de données de santé) /
certification de compétences DPO
- Nouvelle norme 45001 : poursuite de
l’année 2019
- Nouvelle norme 50001 : poursuite de
l’année 2019
- Développement de l’activité en RSE
- Développement des offres dans le
domaine de l’économie circulaire
Philippe Defiolle : Lloyd’s Register
France (ex-LRQA) sort de 2 années de
refonte complète de ces process afin
d’industrialiser son service fourni ainsi
que tous les maillons constitutifs. Nous
avons piloté un événement pour le nouveau
référentiel RNQ. Par ailleurs, nous avons
subi la crise du Covid 19 mais grâce à nos
clients, nous l’avons surtout piloté avec une
bonne réactivité sur le maintien des audits
(majoritairement à distance pendant la
période de confinement) avec un équilibre
croissant d’activité. Ces pratiques perdurent.
Patrice Labrousse : Apave Certification
a été confrontée à de nombreux
enjeux cette année dans un contexte de
crise sanitaire liée au Covid-19. Notre
organisme a dû s’adapter à la crise et
proposer des solutions à la fois innovantes
pour nos clients tout en respectant les
contraintes de l’accréditation - telles que
le déploiement, dans des cas bien précis,
des audits à distance.
Nous avons également assuré le maintien
et l’élargissement de notre gamme
de prestations sous accréditation avec la
certification Qualiopi pour les organismes
de formation (portée disponible sur www.
cofrac.fr), mais également le développement
de la certification ISO 45001 pour le
management de la santé sécurité au travail
(en remplacement de l’OHSAS 18001)
De plus, nous avons développé nos
activités avec une croissance soutenue
dans les domaines Qualité / Sécurité
/ Environnement / Energie et
auprès des organismes de formation.
QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020 I 11

DOSSIER LA CERTIFICATION EN 2020
Julien Nizri : Comme l’ensemble des entreprises,
notre activité a été marquée par la
crise sanitaire. Celle-ci a mis en évidence
l’inquiétude croissante des citoyens quant
à la qualité des produits, des organisations
et services à leur disposition. Nous avons
eu à cœur de répondre présent auprès des
acteurs socio-économiques qui comptent
sur nous.
Cela a été le cas notamment pour tous les
organismes de formation concernés par la
grande réforme du secteur, avec la certification
Qualiopi : nous avons en particulier
accru nos capacités d’intervention partout
en France, avec la création d’une Business
Unit dédiée. Deux autres domaines sont
à mes yeux évocateurs de la diversité des
sujets sur lesquels nous sommes attendus.
La sécurité et la confiance numérique tout
d’abord, puisque nous avons revisité notre
offre pour aujourd’hui proposer trois
solutions : la certification de délégués à
la protection des données (DPO, pour
Data Protection Officer), la labellisation
Expert cyber ou encore la reconnaissance
Privacytech.
Autre enjeu croissant : développer la
confiance à l’égard des démarches de développement
durable au sens large, thématique
sur laquelle Afnor Certification est
un acteur précurseur et particulièrement
impliqué. Nous sommes à ce titre fiers de
participer à l’expérimentation de l’Ademe
sur l’affichage environnemental des produits
de consommation. Je citerai enfin notre rôle
de coordination, sous l’égide du ministère
en charge de la Transition écologique, quant
au contrôle du marché automobile français.
QUELLES CONSÉQUENCES LA
CRISE LIÉE AU COVID-19 A-T-ELLE
EU SUR VOS ACTIVITÉS ?
O.A. : La crise sanitaire liée au COVID-
19 a eu une influence forte sur l’activité
pendant le confinement. Ainsi, une grande
partie des audits ont été reportés sur le
deuxième semestre de l’année. A ce jour,
nous devrions être capables de les avoir
tous réalisés avant la fin 2020.
Toutefois, la crise a mis en évidence l’arrêt
de la certification pour plusieurs clients.
« La crise sanitaire
liée au COVID-19 a eu une
influence forte sur l’activité
pendant le confinement. »
Olivier Audebert
Soit par ce qu’ils ne souhaitent plus s’engager
dans cette démarche, lorsqu’elle est
volontaire et qu’elle ne répond pas à leurs
besoins premiers. Soit parce qu’ils ont
arrêté leur activité.
Par ailleurs, cette crise a révélé une évolution
des pratiques d’audit. Ainsi, tout
en respectant les règles d’accréditation ou
celles définies par les porteurs des référentiels
concernés, nous avons réussi à favoriser
la réalisation d’audits à distance. Ceci a
permis de réduire la charge d’audits sur site
qui devenait très conséquente et de donner
de la souplesse dans notre planification
des audits.
Philippe Defiolle : Evidemment, cette
crise sanitaire a eu un impact sur notre
activité d’audit et de formation, mais nous
avons plutôt bien maîtrisé et limité les
conséquences. Nos clients ont, en effet,
bien réagi à notre proposition de réaliser
des audits à distance et nos équipes se sont
mis rapidement au télétravail. La relation
avec nos clients a été relativement différente
avec beaucoup d’écoute. Nous avons
constaté que dans la certification, il y a
encore un nombre de clients significatif
qui ont besoin de la certification. La mise
en confiance de nos clients en pratiquant
l’audit à distance complet ou partiel leur a
permis de maintenir leurs certifications,
ce qui était la priorité première.
La crise Covid-19 a permis de réinventer le
métier d’audit tout en conservant le niveau
attendu et la valeur ajoutée par nos clients.
Le métier de l’audit nécessite d’écouter.
Les audits à distance en téléconférence
nous ont permis d’identifier ce qu’on
n’aurait pas remarqué de visu comme des
éléments positifs et notamment de revenir
aux fondamentaux et de s’intéresser aux
points majeurs. Ainsi, tout le monde a
économisé son temps.
P.L. : Comme de nombreux secteurs d’activités,
nous avons dû :
- reporter massivement la programmation
de nos audits,
- planifier nos interventions sur le second
semestre et gérer les taux de charge de
nos intervenants,
- développer des outils d’évaluation à
distance, et bien sûr,
- communiquer de façon intensive auprès
de nos clients et auditeurs pour les rassurer
et leur préciser les modalités de
réalisation des prestations, compte-tenu
du contexte et des règles d’accréditation
J.N. : Nous avons privilégié l’audit 100%
à distance lorsque c’était souhaité par le
client et autorisé par les référentiels. Nos
auditeurs ont été accompagnés pour qu’ils
continuent d’apporter leur valeur ajoutée
à nos clients, tout en revisitant tous nos
process et les outils mis à leur disposition.
A ce titre, la crise nous a poussés collectivement
à bousculer nos pratiques d’une
manière inédite.
Rapidement, le besoin de confiance s’est
fait sentir et c’est pourquoi nous avons
développé une offre de vérification des
mesures sanitaires déployées par les
entreprises. Nous venons également d’être
accrédités pour une certification NF des
masques barrières.
Enfin, je tiens faire part de toute mon
admiration et de ma reconnaissance face à
l’engagement et au professionnalisme des
collaborateurs d’Afnor Certification et du
groupe tout entier qui se sont mobilisés et
continuent de le faire afin d’honorer les
demandes de nos clients et partenaires.
C’est une belle incarnation de la valeur
« collectif » que nous défendons.
L’ISO VIENT DE PUBLIER
SON ENQUÊTE ANNUELLE
CONCERNANT L’ANNÉE 2019
SUR LA CERTIFICATION DANS LE
MONDE. QUELS SONT LES POINTS
12 I QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020

LA CERTIFICATION EN 2020 DOSSIER
IMPORTANTS À RETENIR ?
O.A. : En France, nous constatons une
légère augmentation du nombre de certificats
ISO 9001 et ISO 14001 en 2019 (à
l’instar du nombre de certificats à l’échelle
mondiale), ce qui diffère des années précédentes
qui présentaient une baisse récurrente.
Ceci met certainement en évidence
une pause dans le désengagement des
entreprises dans ce type de démarches
volontaires, désengagement qui risque de
reprendre en 2020 avec la crise sanitaire.
Par ailleurs, nous pouvons constater une
forte augmentation du nombre de certificats
ISO 27001. Ceci est particulièrement
vrai en France et peut s’expliquer par le
retard de la France sur ce standard comparativement
aux autres pays équivalents
tels que l’Allemagne, le Royaume-Uni ou
le Japon avec un nombre de certificats
dans ces pays, qui est trois à dix fois plus
important qu’en France.
Le nombre de certificats ISO 50001 quant
à lui évolue positivement, mais cette évolution
est plus lente que les années précédentes,
notamment en France.
GBE : L’enquête ISO démontre un tassement
de la certification dans la vieille
Europe et particulièrement en France et
nos pays voisins. Cependant, il y a un
développement des nouveaux produits
très ciblés et une évolution plus croissante
dans des pays émergents. La zone
que je couvre, s’étend du Portugal à la
Turquie. L’évolution de la certification
ISO est différente d’un pays à l’autre. Mais
l’ISO 9001 reste la colonne vertébrale
des systèmes de management certifiés.
« L’enquête ISO démontre un
tassement de la certification
dans la vielle Europe et
particulièrement en France
et nos pays voisins. »
Gilles Bessière
La plus grande difficulté réside dans
l’arrivée de nouveaux prospects et de
nouveaux acteurs de la certification. Il
ne reste plus beaucoup de secteurs qui
ne sont pas certifiés ISO ou qui n’ont pas
Le bâtiment de l’Afnor à Saint-Denis.
© DR
QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020 I 13

DOSSIER LA CERTIFICATION EN 2020
d’autres certifications. Mais les référentiels
liés à la cybersécurité sont en croissance
(ISO 9000, ISO27000, ISO22301).
P.L. : Tout d’abord, il est important de
souligner que les démarches Qualité et
Environnement continuent de constituer
le cœur des démarches de système
de management.
De plus, on constate que la croissance
mondiale de l’ordre de 3,8% du nombre
de certificats (bien qu’en partie liée à l’arrivée
de l’ISO 45001) donne une tendance
rassurante sur le marché après la fin des
périodes de transition des normes en
version 2015.
Et enfin, il est important de préciser que
l’ISO 45001 sous accréditation fait une
belle percée mais la situation est disparate
selon les différents marchés, la France
étant loin d’être pionnière sur le sujet.
En revanche, l’ISO 50001 pour le management
de l’énergie continue d’être plébiscitée
en Europe mais très peu demandée
sur les autres continents.
J.N. : L’enseignement principal est que
les normes internationales continuent
de séduire les organisations ! L’ISO 9001
sur la qualité continue sa progression,
couvrant plus de 1,2 million de sites
dans le monde. La France, avec plus
de 57 700 sites certifiés, conserve sa 6 e
place.
L’ISO 14001, norme volontaire consacrée
au management environnemental, enregistre
désormais 6 402 certificats dans
l’Hexagone, en hausse de 5 % sur un an,
pour un périmètre regroupant près de
19 000 sites. L’ISO 45001 sur la santé et la
sécurité au travail poursuit sa forte croissance.
12 000 structures avaient franchi
le pas en 2018, elles étaient plus de 38 000
fin 2019, soit plus du triple.
Autre norme récente : l’ISO 22301 sur la
continuité d’activités poursuit son ascension.
En France, seules 2 entreprises et 20
sites détenaient la certification fin 2018.
Un an plus tard, le nombre de sites est
passé à 50 et nul doute que les turbulences
de 2020 devraient susciter un fort intérêt
pour ce référentiel…
EN 2020, DES NOUVELLES NORMES
ONT ÉTÉ PROPOSÉES : ISO 14155:2020
(INVESTIGATION CLINIQUE DES DISPO-
SITIFS MÉDICAUX), ISO 29400 (ÉNER-
GIE ÉOLIENNE OFFSHORE), ISO 23443
(PRÉPARATIONS POUR NOURRISSONS
ET NUTRITIONS POUR ADULTES), ISO
10018:2020 (GESTION DE LA QUALITÉ
– ORIENTATION POUR L’ENGAGEMENT
DES PERSONNES), ISO 56000 (GESTION
DE L’INNOVATION), ISO 20887 (DURA-
BILITÉ DANS LES BÂTIMENTS ET LES
TRAVAUX DE GÉNIE CIVIL), ISO 22059
(GARANTIES CONSOMMATEURS), ISO
37161:2020 (ÉCONOMIE D’ÉNERGIE
DANS LES SERVICES DE TRANSPORT).
QUELLES SONT LES ATTENTES DES
ENTREPRISES ET DES ORGANISATIONS
EN FRANCE PAR RAPPORT À CES
NORMES ? QUELLE EST LA DEMANDE
DE CERTIFICATION DE CES NORMES
EN FRANCE ? COMMENT VOYEZ-VOUS
SON ÉVOLUTION ?
O.A. : A ce jour, nous n’avons noté aucune
sollicitation sur ces nouveaux référentiels.
Il est important de dire que c’est rarement
l’organisme certificateur qui est interrogé
par les entreprises sur ces sujets de
nouvelles normes ne conduisant pas à une
certification (plus à une évaluation), car
nous ne sommes pas identifiés comme des
acteurs pouvant accompagner, du fait de
notre statut particulier.
Concernant les référentiels des années précédentes,
nous constatons la même chose :
ces documents normatifs sont des outils et
des guides utiles pour les entreprises, mais
ils ne conduisent que très rarement à une
démarche de certification. Ceci s’explique
notamment par le fait que la prescription,
aussi bien publique que celle induite par
le marché, est quasi inexistante et de ce
fait, ne favorise pas le développement de
ces activités.
GBE : Toute décision passe par nos Comités
de développement (régional et du groupe)
qui analysent la réelle opportunité de déploiement
(local en France, plusieurs pays, global).
Actuellement, nous analysons, par exemple,
l’ISO19443 relative au secteur nucléaire où
la demande est croissante et cela intéresse
plusieurs pays où nous intervenons.
Mais par rapport aux normes citées dans
votre question, la demande est très faible
s’il n’y a pas de reconnaissance avérée
(réglementation, accréditation, syndicat
professionnel) ou d’aide financière. Le
développement est coûteux pour des marchés
relativement réduits. Quand nous
avons ces marchés de niche, pour l’instant,
nous n’avons pas la démonstration qu’on
amortira le développement. Nous sommes
donc plus prudent qu’avant. Mais il y aura
peut-être des structures plus spécialistes
des normes citées.
Par ailleurs, nous continuons notre veille
et nous développons des produits. La
démultiplication du portefeuille produit
rend la lecture difficile. Cependant, les
‘‘drivers’’ restent toujours économiques
et sécuritaires voire sanitaire maintenant.
Il faut que l’organisation via le standard
leur fasse gagner de l’argent.
P.L. : Ma première réflexion porte bien
entendu sur l’accroissement et le besoin
de normalisation au sein de nos sociétés
pour accompagner les innovations technologiques,
garantir aux parties prenantes la
prise en compte de leurs exigences, renforcer
les besoins de réassurance en ces temps
incertains. Les certifications et les labels
trouvent donc tout leur sens et permettent
aux entreprises d’avoir une assurance sur la
qualité de leurs produits, services, procédures,
… par rapport à un référentiel.
Le groupe Apave, et particulièrement
Apave Certification, se doit d’intégrer ces
composantes normatives qui viennent
compléter et parfois même attester de la
conformité aux exigences des normes
internationales de référence telles que
l’ISO 9001/14001 et 45001.
Il est difficile de se prononcer sur le
devenir de telle ou telle norme mais elles
constituent par nature une volonté des
acteurs de répondre à un enjeu et donc
répondre à des besoins !
En France, la demande sur de nouvelles
certifications est timide mais nous observons
des développements intéressants par
exemple en Inde avec le management des
14 I QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020

LA CERTIFICATION EN 2020 DOSSIER
organismes d’éducation / formation, ou
bien encore dans les pays du Golfe avec
l’ISO 29001 pour l’industrie pétrolière.
J.N. : J’aime à rappeler que toute norme
qui paraît est voulue par les parties intéressées
qui font de la normalisation un
outil d’intelligence économique. Toutes
les normes, a fortiori internationales, sont
extrêmement pertinentes à l’heure du Plan
de relance. Validées à l’échelle internationale,
ce sont des dénominateurs communs
pour les organisations concernées : ce sont
des outils extrêmement efficaces pour
massifier et démultiplier les engagements
des entreprises, en les rendant plus lisibles,
plus attractives !
« Toutes les normes,
a fortiori internationales,
sont extrêmement pertinentes
à l’heure du Plan de relance. »
Julien Nizri
QUELLES RÉPERCUSSIONS
LES NOUVELLES VERSIONS OU
NOUVELLES NORMES ONT-ELLES
ENTRAÎNÉ SUR VOTRE ACTIVITÉ
EN 2020 ?
O.A. :
a. Pour les normes ISO 45001 et ISO
50001, la tendance confirme le ressenti de
l’année dernière, dans la lignée de ce qu’il
se passe habituellement dans le cadre d’une
transition. Les clients attendent le dernier
moment ou leur audit de renouvellement
pour s’engager dans cette transition. Ce
qui conduit à un retardement des audits.
b. Concernant les nouvelles normes,
elles n’ont conduit à aucun développement
d’activité. Pour le développement
de nos activités, nous nous appuyons
plus soit sur des démarches réglementaires
françaises ou européennes (RGPD
/ Marquage CE des dispositifs médicaux
/ Qualiopi), soit sur des démarches
volontaires répondant à des enjeux de
société (RSE).
PDE : Lloyd’s Register France (ex-LRQA)
a travaillé principalement sur la migration
ISO45001 à un an de l’échéance et
50% des clients ont encore des systèmes
de la maîtrise de la santé SMSST certifiés
OHSAS 18001 ou avec des anciens
référentiels. Nous avons beaucoup formé
et travaillé sur cette norme, notamment
à travers la formation interne pour l’ensemble
de nos auditeurs. Nous travaillons
beaucoup sur le retour d’expériences.
Nous avons aussi des formations pour
qualifier nos auditeurs en vue de notre
accréditation sur le nouveau standard
RNQ Qualiopi. L’élément supplémentaire
qui nécessitait du temps, a été la
démultiplication intelligente des audits
à distance. Nous sommes donc partis
avec nos règles basiques. Puis nous
avons fait beaucoup de partage d’expériences
sur les pratiques. Nous nous
sommes alors rendus compte que le sens
de l’écoute devenait un point très important.
Nous pouvions faire de très bons
audits sans faire des visioconférences.
Les faits d’être dans l’écoute et de partager
des documents amenaient à un bon
niveau d’audit réalisé. Enfin, le dernier
point : le contexte joue un petit peu mais
Lloyd’s Register est proactif vis-à-vis de
ces clients dans ces démarches de migration/transition
compte tenu de l’environnement
actuel afin d’être effectuées dans
des dates correctes.
Pendant le confinement, 90% de notre
activité a été réalisée à distance mais les
différents propriétaires des standards
avaient donné des règles dérogatoires et
plutôt bien adaptées. Cela a donc permis
de sécuriser tout le monde. Aujourd’hui,
on revient à un équilibre assez normal.
Des professionnels nous redemandent de
venir sur les sites. D’autres demandent
un mixte entre les deux. Cela dépend de
l’activité du client.
« Actuellement, la majorité
de nos interventions en tant
qu’opérateur de certification
restent majoritairement
centrées sur la qualité,
l’environnement, la sécurité
et le management de
l’énergie. »
Patrice Labrousse
P.L. : Actuellement, la majorité de nos
interventions en tant qu’opérateur de
certification restent majoritairement
centrées sur la qualité, l’environnement,
la sécurité et le management de l’énergie.
La diversification est possible mais n’est
pas une finalité. Elle nécessite une analyse
des marchés au cas par cas des attentes
de nos parties intéressées.
D’AUTRES RÉFÉRENTIELS
DE CERTIFICATION SONT EN
CROISSANCE OU ÉMERGENT.
COMMENT VOTRE ORGANISME
ÉLABORE-T-IL SA STRATÉGIE
DE DIVERSIFICATION ? QUELS
RÉFÉRENTIELS DÉVELOPPEZ-
VOUS ?
O.A. : La démarche de certification des
organismes de formation selon le Référentiel
National Qualité mis en place par
la DFEGP à travers France Compétences
sous la marque Qualiopi représente un
enjeu important pour SGS. Les conséquences
de la crise sanitaire sur ce dispositif
avec notamment le report d’un an de
l’échéance de certification pour les organismes
de formation ont sensiblement
modifié le calendrier avec un étalement
des demandes de certification et finalement,
un report du volume d’audits sur
l’année 2021 qui sera donc stratégique.
QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020 I 15

DOSSIER LA CERTIFICATION EN 2020
« La RGPD et tout ce qui concerne la sécurité des informations
(notamment la norme ISO 27001) sont une source de développement
d’activité important en certification. »
Olivier Audebert
La RGPD et tout ce qui concerne la
sécurité des informations (notamment
la norme ISO 27001) sont une source de
développement d’activité important en
certification. Des dysfonctionnements
liés à la cybersécurité sont visibles tous
les jours et nécessitent notamment de
la part des grands groupes un renforcement
de la protection de leur système.
Les entreprises doivent ainsi donner des
garanties à leurs clients sur la maîtrise
de leur système d’informations et des
données qu’elles utilisent. La mise en
œuvre progressive du règlement général
sur la protection des données au niveau
européen accentue cette nécessité.
Les démarches RSE se développent
notamment sous l’impulsion des politiques
et des consommateurs à travers
une prise de conscience générale. Cette
tendance, présente depuis plusieurs
années, montre une accélération du
phénomène aussi bien à travers des
normes internationales telles que l’ISO
20121 sur l’événementiel durable ou des
déclinaisons de l’ISO 26000, que par le
développement de labels sectoriels dans
le domaine du retail ou sur une thématique
donnée telle que le numérique
responsable. Cette prise de conscience
au sein des organisations est réelle car la
RSE représente un mix efficient entre la
© DR
Un audit à distance réalisé par SGS.
16 I QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020

LA CERTIFICATION EN 2020 DOSSIER
stratégie, la réduction des coûts (achats,
énergie) et le bien-être des ressources
humaines (qualité de vie au travail, gestion
de carrières et innovation).
La réglementation française sur l’économie
circulaire continue de s’étoffer
depuis plusieurs mois. Des problématiques
tels que le gaspillage alimentaire,
le recyclage des déchets, la sortie de statut
de déchet deviennent des sujets primordiaux
nécessitant une attention particulière.
Ceci a conduit SGS à élaborer
des partenariats avec des grands acteurs
directement impliqués dans les domaines
de l’économie circulaire. Autour de cette
thématique, se mettent en œuvre à la fois
des prestations d’inspection, de contrôle
et d’audit. Le développement du label
Qualimetha pour les entreprises de
méthanisation en est un exemple.
GBE : Nous avons une logique de groupe.
Donc par rapport à cette notion de développement
de produit, l’historique du
Lloyds est basée sur un monde plus sûr.
Dans toutes les sélections des produits
que nous proposons, il y a toujours cela
en filigrane : toutes nos prestations (inspections,
audit, autres services et produits)
sont destinées à réduire le risque
(économique, informatique, sécuritaire,
alimentaire...).
Le volet international se fait avec l’appui
du groupe LR. Forts de cette vision, nous
continuons de travailler sur la norme ISO
45001. D’ailleurs, nous sommes leader
mondial sur cette norme parce que cela
va supplanter la norme OHSAS 18001
créée par Lloyds et BSI pour fixer des
règles sécuritaires. Dans notre groupe, la
sécurité est un élément important. Outre
l’ISO 45001, LR s’oriente progressivement
vers les produits liés à la cybersécurité
car nous avons une carte à jouer avec
la transformation digitale et tout ce
qui touche au numérique, ainsi que la
sécurité des denrées alimentaires, clé
de voûte pour les consommateurs, lors
de la pandémie.
Un volet national est, quant à lui, lié à la
certification de services réglementaires
avec la formation professionnelle RNQ
Qualiopi. Elle n’a démarré que cette
année. Je suis la cheville ouvrière de ce
produit car j’avais créé l’ancien produit
qui a été repris avec un schéma plus
standard. Il y a donc un marché de 45
à 50 000 organismes à certifier. A la fin
de l’année, il en restera encore 25 000 à
certifier. Donc nous essayons de ne pas
trop se disperser vu la situation de crise
économique où des sociétés peuvent faire
faillite. Ces projets forts ont nécessité
une extension de notre accréditation.
Les produits développés internationalement
connaissent plus ou moins des
succès selon des pays. Chaque pays doit,
en effet, trouver un alter ego aux produits
internationaux afin de réaliser son
chiffre d’affaires et atteindre ses objectifs.
Donc les pays latins ont développé plus de
produits alors que les pays anglo-saxons
suivent plus les normes internationales.
P.L . : Actuellement, l’ISO 45001 sous
accréditation est une demande croissante
des organisations.
Les thématiques relatives à la RSE, le
management de la biodiversité, la durabilité
des produits sont des réflexions que
nous poursuivons.
Enfin, le secteur de la formation avec le
déploiement du Référentiel National Qualité
(Qualiopi) reste fortement d’actualité.
J.N. : Si je vous dis que nous écoutons
notre marché, nos partenaires et nos
clients, je ne vous surprendrai pas. Etant
donné que nous sommes des multispécialistes,
nous nous positionnons en soutien
des politiques publiques. Les politiques
gouvernementales sur l’égalité des chances,
mais aussi sur la qualité de service dans
les organismes publics sont pour nous des
sources de développement très importantes.
Il en est de même sur les enjeux
énergétiques, avec par exemple l’électricité
verte à la suite de l’évolution du mix
énergétique français. Nous allons donc
accompagner la mise en place de tout
projet d’évaluation tierce partie s’inscrivant
dans le cadre du Plan de relance, pour
contribuer à son succès et au redémarrage
de l’économie française.
COMMENT LA FRANCE SE
DISTINGUE-T-ELLE DES AUTRES
PAYS EUROPÉENS DANS SA
DEMANDE DE CERTIFICATION ISO ?
QUELS SECTEURS D’ACTIVITÉ
SONT LES PLUS DEMANDEURS
DANS LES NORMES CITÉES DANS
L’ENQUÊTE ISO ?
O.A. : On constate que la France présente
toujours un niveau de certification inférieur
à la plupart des autres pays présentant
un contexte économique comparable.
Notre pays à travers son fonctionnement
et sa culture est très orienté vers
des démarches locales s’appuyant sur des
obligations réglementaires locales.
QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020 I 17

DOSSIER LA CERTIFICATION EN 2020
En France les secteurs les plus développés
en termes de certification sont :
- Dans le domaine industriel : la métallurgie
/ l’électronique / la plasturgie et
associés / la construction / l’agro-alimentaire
- Dans le domaine des services : le transport
/ le retail / les bureaux d’étude
PDE : Nous avons la chance d’être dans
la zone d’Europe du Sud où nous avons
beaucoup d’échanges avec les autres pays.
« En France, le marché
est très concurrentiel. »
Philippe Defiolle
En France, le marché est très concurrentiel.
De plus, les clients français sont
certainement plus challengeant dans
leurs exigences et l’analyse des performances.
Quand nous discutons avec les
collègues, ils nous disent que l’indicateur
est présent avec un bon niveau alors
qu’en France, il faut poser des questions
(comment il est maintenu, est-il stable ?).
Sinon, le client est frustré. La France est
donc en avance vis-à-vis de ses attentes par
rapport aux autres pays européens qui ont
une approche plus standard.
En outre, la demande de certification sur les
certifications génériques se réduit. Au-delà
© DR
Lloyd’s Register France (ex-LRQA) vulgarise ses audits à distance.
18 I QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020

LA CERTIFICATION EN 2020 DOSSIER
des secteurs d’activités, il faut s’adresser à des
entreprises avec des système de management
matures qui continuent à les développer
(ex ISO22301) pour stabiliser ou sécuriser
certains points. Les demandes émergent
donc dans ce domaine. Nous avons la
chance d’avoir des clients dans tous les
secteurs d’activité. Historiquement, nous
étions orientés industrie. Maintenant, nous
sommes équilibrés entre l’industrie et les
services.
Nos clients attendent un service complet
qui n’est plus uniquement basée sur la
performance de leur auditeur mais sur le
process complet de certification. Dès que
l’audit est terminé, dans leur esprit, la revue
de certification et le certificat doivent être
fournis dans moins d’une semaine.
P.L. : Rappelons que les démarches
de certification en France restent des
démarches principalement volontaires
mais que l’impulsion est de plus en
plus donnée par les pouvoirs publics et
donneurs d’ordres pour les intégrer.
Malgré un marché globalement stable
en France sur ces normes, de nombreux
organismes sont désireux de changer
d’organisme certificateur afin de disposer
d’une autre approche.
Nous constatons une percée forte au sein
des administrations et collectivités, des
services opérationnels et des industries
légères.
QUELS SONT VOS PROJETS POUR
2021 ?
O.A. : Notre politique de développement
repose sur 5 thématiques principales :
• La poursuite de notre présence sur le
dispositif de certification Qualiopi ;
• Le développement des évaluations dans le
domaine de la RSE et sur les thèmes liés
à l’économie circulaire et au recyclage ;
• Le développement de nos démarches en
lien avec la sécurité de l’information et
sur l’IT plus globalement ;
• Le renforcement de notre présence dans
le domaine du médical (à travers la certification
des dispositifs médicaux) et de
la pharmacie / cosmétique (notamment
par le biais des audits associés aux bonnes
pratiques de fabrication) ;
GBE : Il y a le développement de la
certification Santé Sécurité au Travail
SST et Cybersécurité pour les structures
moyennes et grandes entreprises, ainsi que
les référentiels liés à la sécurité des denrées
alimentaires (BRCGS, IFS, FSSC 22000,
ISO 22000). Cela demande beaucoup d’actions.
Nous organisons des webinars avec
des retours d’expériences de clients. Nous
travaillons aussi avec des « Impacts Speakers
» qui ont connu, par exemple, des
accidents de travail ou dans leur environnement.
En soulignant l’impact de l’accident
du travail, nous démontrons ainsi la
prise de conscience de l’individu dans son
environnement.
Nous insistons sur la partie cybersécurité,
surtout pour les structures moyennes et les
grandes entreprises car ces sociétés sont un
peu fragiles sur cette partie parce-que les
attaques informatiques sont journalières.
Donc une protection anti-pénétration doit
être mise en place. Les grandes entreprises
ont donc une carte à jouer.
Une bonne partie de l’année 2021 sera
consacrée au développement de la certification
de la formation professionnelle
RNQ Qualiopi. Après 2018 qui était
l’année de toutes les transitions 14001,
nous commençons à avoir une nouvelle
transition, notamment dans le domaine
aéronautique avec la norme EN 9104.
PDE : Concernent la partie cybersécurité,
le message que les clients commencent à
s’approprier, ne relève pas que de l’expertise
mais ce système permet que l’expert
travaille dans les meilleures conditions.
Ces derniers 6 mois, nous avons vu les
choses frémir. Nous allons continuer à
développer nos process internes.
En outre, nos clients ont accès à un bon
nombre d’informations via le portail
client, l’automatisation des cotations
clients pour aller plus vite. De plus, nous
vulgarisons ces audits à distance avec la
validation des propriétaires de schéma.
P.L. : Nous avons 2 axes principaux de
développement :
- intégrer des référentiels sectoriels tels
l’ISO 19443 pour le management de la
qualité dans le secteur nucléaire,
- étendre notre zone d’influence à l’international.
J.N. : Notre objectif premier est de continuer
à faire preuve de souplesse pour nous adapter
aux besoins de nos clients en fonction du
contexte sanitaire. Nous allons amplifier
notre implication dans la réussite des
QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020 I 19

DOSSIER LA CERTIFICATION EN 2020
« Notre objectif premier
est de continuer
à faire preuve de souplesse
pour nous adapter
aux besoins de nos clients
en fonction du contexte
sanitaire. »
Julien Nizri
politiques publiques des territoires et
apporter notre soutien aux entreprises
qui comptent sur nous. 2021 devrait aussi
marquer l’essor du label bio sur lequel nous
nous sommes récemment positionnés.
Nous continuerons de nous préparer pour
délivrer le marquage CE des dispositifs
médicaux, pour lequel nous avons déposé
notre candidature cette année.
POUVEZ-VOUS INDIQUE
UN EXEMPLE DE CERTIFICATION
QUE VOUS AVEZ DÉLIVRÉ
À UNE SOCIÉTÉ OU
ORGANISATION RÉCEMMENT ?
COMMENT AVEZ-VOUS
PROCÉDÉ ?
O.A. : Le processus de certification est
globalement systématiquement le même
et suit les étapes suivantes :
- Prise de contact commercial
- Envoi d’une demande d’informations
- Offre commerciale et validation
- Recherche de ressources compétentes
(notamment quand il faut tenir compte
de codes d’activité)
- Planification de l’audit
- Réalisation
- Revue technique
- Envoi du rapport et certificat
- Facturation
Voici divers retours
clients relatifs à la certification
Qualiopi :
GBE : Nous proposons optionnellement
pour tout nouveau référentiel un
gap analysis et/ou un audit préliminaire
(la vérification de l’application
du SM). Ces services de durées limitées
que les clients affectionnent, informent
sur l’avancement du SM des clients par
rapport à leur objectif et dans le délai
imparti.
Les préparations s’effectuent à distance
avec une partie importante sur l’analyse
des conditions sanitaires du moment et
la potentialité de réalisation en totalité
ou une partie à distance en utilisant
les outils adéquats. À cause de la crise
sanitaire, nous passons plus de temps
à réaliser les audits. Notamment, nous
effectuons des tests de connexion et
nous vérifions si les aspects sanitaires
sont respectés sur les sites. Ainsi, des
questions supplémentaires sont posées.
Nous décidons alors si l’audit sera effectué
à distance ou sur place. D’ailleurs,
le groupe a développé des applications.
Ainsi, durant l‘audit, le client peut montrer
à distance ce qu’on veut voir par
rapport aux questions posées.
Dans le process de certification, il n’y
a pas de modification mais le suivi est
effectué via le portail client où celui-ci
peut avoir son certificat, ses rapports
d’audit, ses logos d’utilisation et éventuellement
ses plans d’actions à la suite
du constat réalisé sans faire appel à un
chargé de clientèle.
Concernant le RNQ, vous pouvez
consulter les témoignages du client
Pôle emploi.
P.L. : Nous avons délivré, par exemple,
une certification pour le compte d’un
opérateur de distribution d’énergie
selon l’ISO 45001. Le process est rigoureusement
balisé :
- recueil des informations techniques et
exigences spécifiques du client,
« Nous avons délivré,
par exemple, une
certification pour le compte
d’un opérateur
de distribution d’énergie
selon l’ISO 45001. »
Patrice Labrousse
- remise d’une offre,
- nomination d’un Chargé d’affaires dédié
tout au long du cycle de certification
après validation de l’offre,
- nomination d’une équipe d’audit qui
vient sur site et délivre le rapport intégrant
les réponses aux écarts,
- validation ou non de la certification et
transmission de l’ensemble des règles
d’utilisation de marque Apave Certification
si validation.
Un process défini mais avant tout une
équipe dédiée pour accompagner un
projet de certification où l’humain est
au cœur de tout.
J.N. : Je souhaite revenir sur l’audit à
distance, qui ne s’improvise pas. Il s’agit
clairement d’un changement de paradigme
qu’il faut accompagner pour que
les certifications aient toute leur valeur.
Par définition, un auditeur aime être sur
le terrain, ressentir l’endroit. Si les applications
Zoom, Teams, Skype ou encore
les lunettes connectées apportent des
solutions, encore faut-il savoir les utiliser
! Afnor Compétences propose des
formations sur ce point et nos auditeurs
se sont déjà bien acculturés. Nous allons
continuer à nous améliorer ! ●
Propos recueillis
par Valérie Brenugat
20 I QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020

Sous le haut patronage de
Monsieur Emmanuel MACRON, Président de la République
2 EVENTS TO
RELAUNCH INDUSTRY
2 ÉVÈNEMENTS POUR
RELANCER L’INDUSTRIE
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UN SHOW DIGITAL
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global-industrie.com

DOSSIER LA CERTIFICATION EN 2020
CYBERSÉCURITÉ
Nameshield certifié ISO 27 001
par Lloyd’s Register France
©DR
Fondée en 1994 par Jean-Paul Béchu, la société Nameshield, registrar accrédité ICANN , accompagne les
entreprises dans la gestion et la sécurisation de leur parc de noms de domaine. Son métier : garantir une
adéquation du parc du client avec sa stratégie digitale, grâce à la solution globale Nameshield, allant de
l’enregistrement des noms de domaine à la protection de sa marque en ligne. Sa certification ISO 27001,
norme internationale de sécurité des systèmes d’information de l’ISO et la CEI, a été décernée par Lloyd’s
Register France (ex LRQA).
«
Comme
Virginie Collineau,
RSSI chez Nameshied
Group.
la sécurité est notre
ADN (nos produits sont associés
au traitement de données ultra
sensibles), la certification ISO
27001 valorise les systèmes déjà mis en
place chez Nameshield et notre savoirfaire.
Les 4 principes Disponibilité /
intégrité / confidentialité / traçabilité
sont au cœur de notre métier. Ce sont nos
produits qui nous y engagent. » déclare
Collineau Virginie – RSSI à propos du
choix de la certification ISO 27 001.
D’autres raisons ont justifié ce choix :
commerciales, l’amélioration de l’organisation interne et du
service aux clients
Pour Nameshield, il était primordial de choisir un organisme
faisant de l’ISO 27 001, sa spécialité. Le groupe souhaitait ainsi
avoir la certitude que son auditeur connaitrait non seulement
la norme, mais il serait également techniquement compétent
quant à la sécurité de l’information.
Son choix d’organisme de certification
s’est alors porté sur Lloyd’s Register
France accréditée par UKAS , notamment
pour la certification ISO 27001. Virginie
Collineau remarque alors : « Au-delà de
cette reconnaissance au niveau international
obtenue grâce à cette accréditation, l’avantage
de travailler avec Lloyd’s Register France est
de bénéficier de ses méthodes déjà éprouvées
dans des pays qui utilisent couramment l’ISO
27 001, comme les pays anglo-saxons ». Puis
elle ajoute : « Aussi, parce que le programme
d’audit de la Lloyd’s Register France nous correspondait. En
effet, elle suggère une surveillance rapprochée, par la réalisation
d’audits tous les 9 mois au lieu d’une fois par an. Cela nous
« Pour Nameshield,
il était primordial de
choisir un organisme
faisant de l’ISO 27 001,
sa spécialité. »
apporte un meilleur suivi de notre certification. En cela, la
Lloyd’s Register France répondait aussi à nos critères de choix. »
Le processus de certification est dicté par la norme ISO 17021 qui
est applicable à tous les organismes de certifications accrédités
pour la certification de systèmes de management. Le client
fait une demande auprès de l’organisme de certification, en
précisant un périmètre d’application. L’organisme doit alors
calibrer (nombre de salariés impliqués dans l’audit + périmètre
d’activités couvertes par la certification visée = nombre de
jours d’audit) et faire une offre commerciale.
La première étape est celle de la revue documentaire. Le client
doit présenter à l’organisme de certification un certain nombre
de documents exigés par la norme (politique de gouvernance,
déclaration d’applicabilité, plan de continuité d’activité, procédures
liées à la sécurité des ressources humaines…).
L’organisme de certification doit alors prendre une première
décision : le client est-il apte à respecter les exigences qu’il considère
applicables ? Cette première étape est faite pour ne pas diligenter
des auditeurs sur une certification présentant des écarts qui ne
pourraient être résolus dans le délai imposé entre la demande
et la décision de certification. Si la documentation est conforme
aux exigences normatives, l’organisme de
certification décide alors de missionner une
équipe d’auditeurs sur site. Sinon, l’organisme
impose un délai pour que le client mette en
conformité sa documentation dans un délai
ne dépassant pas 6 mois. Au-delà, le client doit
faire une nouvelle demande de certification, le
contexte d’une entreprise étant trop mouvant
pour pouvoir dépasser un délai raisonnable
de six mois.
La deuxième étape correspond donc à
l’audit sur site (interviews, investigations
documentaires, visites sur site…) pendant un certain nombre
de jours. Puis les auditeurs font des constats de conformité ou
de non-conformité et remettent un rapport.
22 I QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020

LA CERTIFICATION EN 2020 DOSSIER
© gettyimage
La certification a renforcé
l’ADN de Nameshield
en termes de sécurité
de l’information.
Nameshield en bref
Le métier de Nameshield permet
d’assurer une parfaite adéquation
du parc de noms de domaine des
entreprises avec leurs stratégies
digitales, grâce à une solution
globale, allant de l’enregistrement
des noms de domaine à la
protection des marques en ligne
: certificats SSL, DNS premium,
monitoring web, actions de
récupération, audit etc. L’entreprise
propose à ses clients un panel
complet de solutions répondant à
l’ensemble de leurs besoins.
Dans un environnement
technologique et réglementaire
mouvant, Nameshield a développé
des solutions originales permettant
de construire avec ses clients des
partenariats sur le long terme.
Ces innovations ont toujours suivi
une ligne directrice : protéger
l’identité des entreprises. Elles
lui permettent d’être aujourd’hui
le registrar de treize sociétés
appartenant au CAC 40.
Une fois le rapport émis, le client audité doit répondre en
s’engageant sur un plan d’actions permettant de répondre aux
non-conformités s’il y en a. Selon le plan d’action proposé,
Lloyd’s Register France décide ou non d’accorder la certification.
Si la certification est accordée, un certificat est émis pour un
cycle de trois ans, pendant lequel des audits de surveillance
auront lieu, ainsi qu’un audit de renouvellement.
En 2016, Nameshield a fait appel à la société Fidens pour être
accompagné dans ce processus de certification, en particulier
sur la mise en œuvre de la gestion des risques et la réalisation
des audits internes qui est un prérequis à la certification. Un
RSSI ne peut pas, en effet, auditer lui-même le système qu’il
organise et gère.
Virginie Collineau note des bénéfices que cette certification a
apporté à sa société. Celle-ci a obtenu des nouveaux contrats
car certains clients exigent cette certification. Celle-ci a permis
d’améliorer le service aux clients et l’organisation et de l’efficacité
interne car tout le volet sensibilisation a été consolidé en interne,
avec un renforcement de l’ADN de Nameshield en termes de
sécurité de l’information. De plus, cela a renforcé le collectif car
la certification couvre de manière transverse plusieurs activités
habituellement gérées en silo. La certification a renforcé les
liens entre les équipes et les a fédérées autour d’objectifs de
sécurité de l’information ambitieux. Si Nameshield n’a pas
constaté de points négatifs, elle a trouvé que le formalisme peut
bien sûr paraitre plus exigent, mais l’exigence de traçabilité
ne fait que renforcer une compétence que la société avait déjà.
Enfin, Virginie Collineau livre quelques conseils aux
organisations préparant une certification : « Faire du pas à
pas : choisir un périmètre d’abord restreint pour associer les
principes de la certification, puis l’élargir ensuite. Tout faire
d’un coup peut être une marche trop haute à atteindre. Cela
permet de reproduire dans d’autres périmètres ce qui fonctionne
bien et de capitaliser sur l’expérience acquise. Dédier un budget
spécifique (communication – sensibilisation – audits internes
etc.) à la sécurité pour avoir les moyens d’aller au bout de la
certification. » ●
Valérie Brenugat
QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020 I 23

DOSSIER LA CERTIFICATION EN 2020
AVIS D’EXPERT
ICDL France : la certification de
compétences numériques poursuit
son développement
Dédiée aux compétences numériques, la certification ICDL développe des tests permettant chaque année
à des milliers d’étudiants, des salariés et des demandeurs d’emploi d’évaluer et de certifier leur capacité à
utiliser les outils numériques. Elle continue aujourd’hui de développer son offre au regard des compétences
les plus demandées sur le marché de l’emploi, tout en prenant en compte les exigences organisationnelles
imposées par la crise sanitaire. Un développement agile qui s’organise au moment même où le secteur de la
formation connaît son « grand audit qualité ».
CRISE SANITAIRE ET
ADAPTABILITÉ
À l’instar de nombreux acteurs du
secteur de la formation, ICDL France,
opérateur exclusif de la certification ICDL
sur le territoire national, a dû s’adapter
rapidement aux mesures sanitaires liées
à l’épidémie de Covid-19. « Dès le 23 mars
2020, soit une semaine après l’annonce
d’entrée en vigueur du confinement, nous
avons réussi à proposer un protocole
exceptionnel de surveillance à distance,
applicable aux tests de certification
ICDL. Une avancée majeure, induite par
une situation de crise, et qui s’avère une
alternative utile pour nos centres habilités,
jusqu’alors contraints de faire uniquement
passer nos tests de certification en présentiel.
» explique Christopher Sullivan, Directeur
Général d’ICDL France.
Les mesures imposées par la crise sanitaire
ont également conduit organisations
et candidats à donner encore plus
de considération aux compétences
numériques, notamment à celles
permettant de travailler à distance. Entre
les mois de février et mars 2020, ICDL
France constate ainsi une multiplication
par 7 du nombre de tests EVAL ICDL
(tests d’évaluation) passés en ligne sur
son module « Travail Collaboratif ».
© dr © dr
David Dayan,
Chargé de Projet
chez ICDL France
Christopher
Sullivan,
Directeur Général
d’ICDL France.
CONTINUITÉ ET TENDANCE
DE FOND
Pour autant, l’avant et l’après crise se
ressemblent plus qu’il n’y paraît. Les
chiffres de la certification ICDL le
confirment et attestent d’une tendance
inchangée par la crise sanitaire : les
modules de la certification ICDL
dédiés aux compétences bureautiques
(Traitement de Textes et Tableur
principalement) restent les plus sollicités.
Entreprises, particuliers, établissements
de l’enseignement supérieur continuent
de miser sur ces compétences clés.
Transversales à de nombreux secteurs
d’activité, elles sont fondamentales
pour bon nombre d’organisations et
synonymes d’employabilité accrue pour
les salariés et les demandeurs d’emploi.
« Les compétences bureautiques, et
les compétences numériques de base
plus généralement, méritent d’être
considérées à leur juste valeur. Exigées
par les recruteurs, elles sont également
au service d’une plus grande inclusion
sociale lorsqu’elles permettent d’échanger
avec une administration, de réaliser notre
déclaration d’impôts en ligne ou de
prendre rendez-vous avec un professionnel
de santé sur une plateforme dédiée à cet
usage. » rappelle David Dayan, Chargé
de Projet chez ICDL France.
À ce titre, les compétences numériques
de base sont bien évidemment un facteur
de productivité pour les salariés, un
atout indispensable pour de nombreux
demandeurs d’emploi, mais aussi un
élément de cohésion sociale à l’échelle de
la collectivité. Une pluridimensionnalité
qui explique en quoi la promotion de
ces compétences mérite d’être incluse
à la fois dans les plans de relance en
cours, mais aussi au cœur de la lutte
contre l’illectronisme, que les pouvoirs
publics identifient à juste titre comme
une priorité.
24 I QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020

LA CERTIFICATION EN 2020 DOSSIER
La certification ICDL
© dr
Les modules de la certification
ICDL dédiés aux compétences
connaissent le plus de succès.
Créée en 1996, la certification
ICDL (anciennement connue
sous le nom PCIE pour
Passeport de Compétences
Informatique Européen) a permis
à ce jour d’attester du niveau des
compétences numériques de près
de 16 millions de candidats dans
le monde et de près de 300 000
candidats (ayant réalisés plus d’1,8
million de tests d’évaluation et de
certification) en France.
Retrouvez plus d’informations sur :
https://www.icdlfrance.org/
LE SECTEUR DE LA FORMATION
FACE À SES EXIGENCES
« QUALITÉ »
Hasard du calendrier, c’est au moment où
le secteur de la formation est attendu sur le
terrain de la reprise économique qu’il l’est
également sur ses exigences Qualité. Cette
double responsabilité pousse aujourd’hui
les organismes de formation à développer
une offre de formation répondant aux
besoins d’une société en mutation
(proposée en distanciel, orientée vers les
métiers de demain…), tout en s’acquittant
de nouvelles obligations règlementaires.
La loi du 5 septembre 2018 « pour la liberté
de choisir son avenir professionnel »
pose en effet de nouvelles exigences aux
organismes de formation souhaitant
proposer des formations éligibles à
des financements CPF ou OPCO.
En plus de disposer d’une offre de
formation certifiante*, ceux-ci devront
obligatoirement répondre aux conditions
de la certification qualité Qualiopi à
compter du 1 er janvier 2022. Capacité de
l’organisme de formation à présenter une
offre de formation claire et structurée, à
l’adapter aux besoins pédagogiques des
apprenants, à réaliser des remontées
d’information auprès des financeurs…
la certification Qualiopi passe en revue
de nombreux points de contrôle. « Elle est
désormais un point de passage obligé pour
tous les centres de formation, y compris
pour les 800 centres de tests habilités
ICDL, désireux de proposer une offre de
formation compétitive et finançable. »
précise Christopher Sullivan.
À ce jour, 24 organismes accrédités
ou autorisés par le Comité français
d’accréditation (Cofrac) se sont positionnés
pour accompagner les organismes de
formation dans cette démarche Qualité.
Entre adaptation à de nouvelles modalités
d’organisation et d’apprentissage et
obligations administratives, les organismes
de formation sont aujourd’hui sur tous
les fronts ●
David Dayan
et Christopher Sullivan
* Soit une offre de formation enregistrée
au Répertoire National des Certifications
Professionnelles ou au Répertoire Spécifique,
administrés tous deux par France Compétences.
QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020 I 25

DOSSIER
LA CERTIFICATION EN 2020
AVIS D’EXPERT
Certification Qualiopi : un an de plus
pour l’obtenir !
Florent Rouchy,
Responsable
Développement
chez Apave.
Le 1 er janvier 2022, les organismes de formations et
de développement de compétences devront faire face
à la certification Qualiopi. Sa mise en place est une
formidable occasion de repenser et de réinterroger
leurs pratiques et leur modèle économique.
© dr
Nombreux sont les organismes de formation et de
développement de compétences, petits ou grands,
qui ont vu ce délai comme une bouffée d’oxygène
dans cette année 2020 particulière.
Pour les organismes de formation, Centres de bilan de
compétence, Prestataires de Validation des Acquis par
l’Expérience (VAE) ou Centres de formation apprentissage
(CFA), la certification Qualiopi sera un sésame indispensable
dès le 1 er janvier 2022 dès lors que les formations seront
financées par les différents fonds : OPCA/OPCO, FAF (Fonds
D’assurance Formation), Pôle Emploi, etc. Être « enregistré
dans Datadock » ne sera plus suffisant pour être financé et
surtout pour être éligible aux demandes des salariés via « Mon
Compte Formation ».
C’est une opportunité de développement pour de nombreux
organismes qui peuvent ainsi multiplier leurs clients potentiels
en s’adressant directement aux stagiaires.
COMMENT SE DÉROULE LA CERTIFICATION
QUALIOPI ?
Se lancer dans la démarche Qualiopi, c’est donc l’occasion
d’initier un projet d’entreprise pour se réinventer et formaliser
ses pratiques.
Pour cela, trois à six mois avant l’audit initial, la structure
doit se mettre en ordre de marche, dans l’idéal en mode
projet, en nommant un référent en charge du sujet, tout en
lui dégageant le temps nécessaire pour mener sa mission de
préparation de l’audit.
Le référentiel Qualiopi a l’avantage de passer en revue
tout le cycle de vie des actions de formations : de l’avantvente
à la satisfaction client en passant par l’insertion de
l’organisme dans son environnement professionnel. Autant
de prétextes pour peaufiner site web, fiches pédagogiques,
supports stagiaires et autres indicateurs qualités qui,
in-fine, amélioreront l’expérience client donc la notoriété
des organismes.
Afin d’être fin prêt le jour de l’audit, il est indispensable
d’appliquer les procédures modernisées sur le terrain et de
vérifier leurs bonnes applications. C’est une nouvelle façon
d’être aux côtés des équipes, clients, stagiaires. En fin de
préparation, la réalisation d’un audit à blanc peut permettre
de se rassurer. Mais pas de panique, un audit ne doit pas être
vécu comme une sanction mais plus comme une évaluation
des pratiques par rapport au référentiel Qualiopi. L’auditeur
ne va pas chercher à piéger mais à vérifier la cohérence entre
les règles de fonctionnement et le référentiel Qualiopi d’une
part et la bonne application des propres règles au quotidien
d’autre part.
Pendant l’audit, il va passer beaucoup de temps à écouter,
puis à vérifier dans les documents, dossiers, … la bonne
application du référentiel. L’auditeur peut vouloir interviewer
les formateurs salariés ou sous-traitants ; il le fera savoir
dans le plan d’audit qui sera transmis en amont du jour J.
Quoiqu’il en soit, l’auditeur formalise toujours ses écarts
à partir d’éléments de preuves tangibles et fait part de ses
remarques au fil de l’eau.
ET ENSUITE ?
L’obtention de la certification Qualiopi ne doit pas être une fin
en soi, mais bien une nouvelle façon de délivrer ses services.
L’organisme pourra ainsi mettre en avant la qualité de ses
actions dans un esprit d’amélioration continue ●
Florent Rouchy
26 I QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020

RECRUTER SES COLLABORATEURS
FORMATION, CONSEIL
CONSEIL
Badenoch + Clark : Alexis Eychenne
face au marché de l’emploi des
jeunes
Badenoch + Clark, cabinet de conseil en recrutement, management de transition et évaluation pour cadres et
dirigeants, fait partie de The Adecco Group, leader international des ressources humaines présents dans 12
pays. Alexis Eychenne, directeur exécutif du cabinet, dresse un bilan du marché de l’emploi du manager de la
qualité et livre ses conseils vers les jeunes diplômés et les juniors.
© DR
Président du Jury du
Trophée Leader Qualité
France, Alexis Eychenne
avait décerné le prix à
Eric Wolff, Directeur
Qualité et EHS Corporate
de L’Oréal en 2019.
Alexis Eychenne,
Directeur Exécutif
de Badenoch &
Clark, Adecco
Group
QUELLE EST LA SITUATION
DU MARCHÉ DE L’EMPLOI DU
MANAGER DE LA QUALITÉ ET
PLUS PARTICULIÈREMENT POUR
LES JEUNES (DIPLÔMÉS ET
PROFESSIONNELS) ?
Alexis Eychenne : Le marché des
cadres est très favorable structurellement
en raison du manque de qualification
et de la pyramide des âges. Le Baby-
Boom est devenu le Papy-Boom avec
des départs à la retraite préprogrammés.
Globalement, le marché des profils
cadres, ingénieurs et techniciens
supérieurs est favorable et la fonction
Qualité n’y échappe pas.
Mais le marché de la qualité est plus
difficile conjoncturellement à cause de la
crise sanitaire. Néanmoins, les indicateurs
sont très bons. D’ailleurs, notre DG est
vice-président de l’Apec Nous sommes
revenus à des taux d’annonces de l’Apec
qui étaient juste avant la crise du Covid-
19. La séquence est donc très bonne pour
les cadres.
En outre, la situation du manager n’a
pas trop évolué. Les opportunités sont
toujours présentes et sont relativement
nombreuses. Elles se font de plus en plus
©Basile Crespin
QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020 I 27

FORMATION, CONSEIL
RECRUTER SES COLLABORATEURS
via le réseau et l’emploi est assez masqué.
Par ailleurs, des postes et de missions sont
confiées en amont à Badenoch + Clark.
Etant une filiale de The Adecco Group
spécialisée sur le Middle-up et le profil
Executives, nous n’intervenons pas sur
les jeunes diplômés mais sur les profils
avec des salaires supérieurs à 50 000 euros.
Néanmoins, nous travaillons sur des profils
ingénieurs avec 4 ou 5 ans d’expériences.
Concernant les jeunes diplômés, la
situation est toujours la même depuis 1
ou 2 ans : elle n’est pas très simple. Les
diplômés 2019 et 2020 sont arrivés, en effet,
dans une séquence un peu compliquée avec
la situation sanitaire. Les jeunes diplômés
doivent donc bien choisir leurs stages de fin
d’étude pour s’orienter car si on ne choisit
pas de prolonger son stage ou d’aller
à l’étranger via un VIE , la situation
d’entrée dans le marché de l’emploi n’est
pas évidente pour l’ensemble des métiers.
COMMENT LA CRISE SANITAIRE
A-T-ELLE EU DES RÉPERCUSSIONS
SUR LES PROCESSUS DE
RECRUTEMENT ?
A.E. : Au début de la crise sanitaire,
environ 80 % des recrutements ont été
suspendus. Donc les conséquences en
mars et avril au début de l’épidémie ont
été un gel massif des recrutements il y a
eu la finalisation a minima des profils en
cours. Entre mai et juin, les activités ont
recommencé progressivement. Depuis
juin et juillet, il y a eu un phénomène de
rattrapage puisque les postes nécessaires
avaient été suspendus dans l’entreprise.
Quand les sociétés ont redémarré leurs
activités à partir de juin, les personnes
sont revenues au travail et les recrutements
ont été réouverts. Puis juillet et septembre
ont été des mois où l’activité a été très
forte. D’ailleurs, pour le cabinet, le mois de
septembre a été très bon. Nous assistons,
effectivement, à un vrai redémarrage.
Concernant les annonces de recrutement
en ligne, cela est très fort. L’activité de
Cadremploi ou de l’Apec avait fortement
décroché au début du confinement. Pour
les recrutements qui avaient été déjà
initiés, ils ont été poursuivis en ligne.
La bonne surprise : ils ont été conclus
en ligne. De plus, des processus de
recrutement se sont fait totalement en
ligne via Teams sans que les candidats
soient rencontrés physiquement. Par
exemple, pour des mandats de direction
générale, il n’y a pas eu d’entretiens
physiques. Par ailleurs, beaucoup
d’entreprises ont repris leurs activités
en distanciel.
Enfin, la crise sanitaire a accéléré deux
facteurs : le télétravail et les entretiens
à distance.
« La crise sanitaire a
accéléré 2 facteurs : le
télétravail et les entretiens à
distance. »
QUELLES SONT LES OFFRES DE
POSTES PROPOSÉS AUX JEUNES
PROFESSIONNELS DE QUALITÉ ?
A.E. : Ce sont toujours les mêmes.
Quand les jeunes démarrent, ils
occupent des fonctions fondamentales
de qualité : la qualité de produit, la
qualité Fournisseur, la qualité spécifique,
la qualité Documentaire, la qualité sur
site de production, la qualité au sens plus
large avec du QHSE. En général, leur
début de parcours, ils parcourent leurs
gammes sur des fondamentaux et restent
sur des postes classiques. Ils choisissent
juste la voie de la qualité Système ou une
qualité plus opérationnelle.
QUELLES SONT LES
PROBLÉMATIQUES DE
RECRUTEMENT DES JEUNES
MANAGERS DE LA QUALITÉ ?
A.E. : La problématique fondamentale
est le management. Les entreprises
souhaitent appliquer un management
moderne. Auparavant, beaucoup
d’entreprises avaient des managers issus
du sérail avec un profil technique. Après
avoir occupé la fonction pendant 15 ans,
ils évoluaient vers un poste de manager
de manière méritocratique. Maintenant,
on veut des professionnels qui savent
faire faire et qui impactent, représentent
et incarnent. Ce ne sont pas forcément
des personnes meilleures techniquement
que ceux qu’ils encadrent mais des
professionnels qui fassent progresser
les équipes et exploser le plafond de
verre. Je conseillerai donc au candidat de
travailler cet aspect mais c’est compliqué.
Si on peut apprendre tout cela dans les
livres, il faut l’appliquer. D’une part,
on apprend la partie opérationnelle
du poste de manière théorique qu’on
soumet à l’épreuve. D’autre part,
concernant la partie plus personnelle,
je dis aux managers d’aller sur le chemin
du management si cela les intéresse
mais non pour la reconnaissance ou la
voie verticale. Devenir manager doit
donc correspondre à ces envies et ses
capacités. Il vaut mieux être un bon
consultant, un bon expert et s’épanouir.
Être manager nécessite, en effet, une
forte implication et cela est relativement
ingrat. Je dis au candidat s’il aime cela
et s’il a les aptitudes, il pourra alors être
formé et accompagné. Actuellement,
les employeurs recherchent ce type de
profil de manager qui a de l’impact et qui
puisse évoluer et embarquer un service…
QUELS TYPES DE PROFIL DE
JEUNES MANAGERS DE QUALITÉ
SONT -ILS DEMANDÉS SUR LE
MARCHÉ ? POUR QUELS RÔLES
PRÉCIS DANS L’ENTREPRISE ?
Y-A-T-IL UNE ÉVOLUTION DE CE
RÔLE ?
A.E. : Les formations sont techniques :
majoritairement ingénieurs ou Bac +
5 avec des mastères spécialisés. Les
mandats qui nous sont confiés pour
des profils de Middle Management,
28 I QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020

RECRUTER SES COLLABORATEURS
FORMATION, CONSEIL
©RÉGIONSJOB 2019
cette expérience parce qu’il voulait avoir
des réelles compétences d’encadrement,
de recrutement et d’animation d’équipes.
J’avais trouvé cela vraiment intelligent.
En outre, Badenoch + Clark propose des
formations sur le recrutement.
QUELS CONSEILS POUVEZ-
VOUS DONNER AUX JEUNES
PROFESSIONNELS DANS LA
CONDUITE DE LEURS CARRIÈRES ?
sont pour des recherche de candidats
ayant au moins 5 ans d’expérience avec
une aptitude managériale forte et une
connaissance de la qualité. Par exemple,
en ce moment, j’ai un poste dans un
comité de direction pour un manager
dans un département QHSE sur un site
de production dans une usine de process.
Par ailleurs, j’ai des postes d’ingénieur
Qualité Fournisseur et de managers
avec la connaissance de la qualité et de
l’environnement technique.
Maintenant, le manager QHSE que je
recrute a 15 ans d’expérience et travaillera
directement avec le directeur d’usine.
Maintenant on ne parle pas que de qualité
mais de QHSE et pour les sites de
production, QHSI (I pour inspection).
Fréquemment, les professionnels
qui ont 15
ans d’expérience, encadrent
entre 20 et 40
personnes et sont dans
les comités de direction.
Ils peuvent aussi
accéder à des postes de
direction d’usine ou de
direction générale. Cela
n’était pas le cas, il y a
quelques années. De
« Au début de
leurs carrières, je
recommande aux
ingénieurs d’avoir
la vision la plus
macro possible. »
Un entretien de recrutement.
plus, le manager doit avoir des aptitudes
managériales et les mêmes aptitudes
demandées à un directeur général ou un
directeur de site.
QUELLES RECOMMANDATIONS
POUVEZ-VOUS DONNER AUX
JEUNES CANDIDATS POUR
POSTULER À DES POSTES DE
MANAGERS DE QUALITÉ ?
A.E. : Je conseille à un jeune diplômé
de ne pas postuler à ce type de poste
mais je leur dis de trouver leur voie
et ce qui techniquement l’épanouit.
Dans la qualité, on a toujours un but
: soit pour déployer des systèmes, soit
on est plus attiré par certains secteurs.
Ensuite, si vous développez
une vraie appétence
pour le travail en équipe,
le développement des
compétences des autres…
alors foncez. Faites un
troisième cycle plus orienté
Management. Hier, j’avais
vu un candidat ingénieur
qui avait fait de la qualité
au Maroc et qui avait suivi
un mastère RH 5 ans après
A.E. : Au début de leurs carrières, je
recommande aux ingénieurs d’avoir
la vision la plus macro possible. Il faut
profiter des After Work, être dans des
réseaux (cercles et associations) et
échanger avec des professionnels qui ont
20 ans d’expériences professionnelles de
plus qu’eux. Je l’ai toujours fait et cela m’a
donné une bonne vision du marché. Il faut
également s’enrichir des expériences et
discuter avec de professionnels de secteurs
et occupant des postes différents pour voir
concrètement ceux qu’ils font. Cela permet
de démystifier et d’orienter son parcours.
Enfin, il faut s’obliger à participer à 2 ou
3 évènements par an.
Je conseille aussi de rencontrer, une
ou deux fois par an, des cabinets pour
répondre aux marchés ou se tenir
au courant du marché. De plus, je
recommande de dialoguer avec des
professionnels de secteurs qu’on vise
afin de savoir comment on peut évoluer
et si tel secteur est intéressant. En outre,
il faut jouer le jeu des associations des
anciens des écoles. Dans les alumnis, il
est intéressant de rencontrer un ingénieur
ayant été diplômé 15 ans auparavant dans
le domaine de la qualité.
DANS QUELS ÉVÈNEMENTS
SEREZ-VOUS PRÉSENT
PROCHAINEMENT ?
A.E. : Je réponds à toutes les sollicitations
de l’association France Qualité. Je serai
donc présent en tant que président au
deuxième Trophée Leader Qualité
France ! ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020 I 29

A LIRE, VOIR, ÉCOUTER
BOITE À OUTILS
©DR
PRATIQUER LA RSE DANS LE SEC-
TEUR SOCIAL ET MÉDICO-SOCIAL
La RSE incite les
organisations à intégrer
volontairement
les préoccupations
sociales, environnementales
et économiques
dans leurs
activités, au-delà de
simples exigences
réglementaires. Les
responsables d’établissements et services
sociaux et médico-sociaux (ESSMS) sont
ainsi appelés à concevoir leurs projets
avec l’objectif de contribuer non seulement
au bien-être des usagers et des
professionnels qui les accompagnent
mais aussi celui de participer aux équilibres
sociaux et sociétaux et, enfin,
avec l’ambition d’agir pour préserver
la planète et ses ressources, le tout, en
garantissant la viabilité économique de
leur structure.
Ce guide pédagogique propose des
modes d’emplois, des conseils concrets
et signale les écueils à éviter. Il expose
aussi les connaissances indispensables
pour un projet RSE efficace.
A jour des dernières évolutions juridiques,
cette deuxième édition est
enrichie des nouveaux plans nationaux
à l’œuvre en matière de développement
durable (climat, lutte contre le gaspillage
alimentaire, etc.) et guides publiés
par l’Afnor et la Haute Autorité de santé.
En outre, elle s’appuie sur les enquêtes
de l’ANAP les plus récentes et inclut des
exemples de structures sociales et médico-sociales
engagées dans la démarche
RSE.
Marc Moulaire, ingénieur hospitalier en
chef, est diplômé des Écoles des Mines
d’Alès et Paris. Il dispose de 30 années
d’expériences acquises dans les domaines
de la qualité, de la sécurité et de l’environnement.
Il a conduit les démarches
de développement durable d’une dizaine
d’établissements sanitaires, sociaux et
médico-sociaux en région Rhône-Alpes-
Auvergne.
©DR
« Pratiquer la RSE dans le secteur social
et médico-social »,
Marc Moulaire, ESF éditeur,
160 p, 17 €.
www.esf-editeur.fr
ERM : MANAGEMENT GLOBAL ET
INTÉGRÉ DES RISQUES
Ce nouveau livre de
Jean-Paul Louisot,
expert international
sur ce sujet majeur,
traite des grands chantiers
du risk-management
et propose des
pistes à suivre pour
relever les défis d’aujourd’hui
et de demain. Il comprend vingt
articles, rédigés pour l’essentiel au cours
des deux dernières années et publiés dans
l’hebdomadaire digital RiskAssur. Enfin,
il traite les problématiques actuelles et à
venir que les risk-managers auront à gérer.
Le livre est découpé en quatre chapitres
: l’incertitude et le milieu dans lequel les
organismes opèrent, l’impact des risques
sur la stratégie, les chantiers spécifiques et
les défis à relever, et la gestion des risques
à la réputation.
Un ouvrage devrait aider tous les responsables
d’organisations à traverser les
turbulences de la troisième décennie du
XXI e siècle et arriver à bon port.
« ERM : Management global et
intégré des risques »,
J.-P. Louisot, Afnor Editions, 398
p, 33 €.
www.boutique.afnor.org
L’EFFET VOLANT
Dans cette monographie, Jim Collins
revient sur les étapes indispensables pour
savoir créer cet effet volant, accélérer son
mouvement et toujours garder le cap dans
des marchés en renouvellement permanent.
Sa mise en pratique est illustrée dans
cet ouvrage par de nombreux exemples
probants aussi divers qu’une école, ou un
fabricant d’équipements sportifs. Enfin,
©DR
©DR
le lecteur découvre les
différents stades à traverser
pour réussir, que Jim
Collins a dégagés lors de
ses nombreuses années
de recherche. Grâce à cet
ouvrage, il apprend ainsi
les meilleures pratiques
pour bénéficier de l’effet volant et passer
de la simple performance à l’excellence.
Après avoir enseigné à Stanford, Jim
Collins dirige son propre laboratoire
de recherche en management à Boulder
(Colorado) et conseille de grands chefs
d’entreprise américains. Il est spécialisé
dans la conduite de projets de recherche
d’envergure pour des sociétés privées ou
publiques.
« Effet volant »,
Jim Collins, Pearson, 112 p, 10, 90 €.
www.pearson.fr
L’IMPACT DE LA CRISE SUR LE
MANAGEMENT
27 professeurs de management
et 3 docteurs
du Business Science
Institute, organisation
académique internationale
en réseau dédiée à
un programme d’Executive
Doctorate in
Business Administration,
ont participé à la réalisation de cet
ouvrage. Il comporte 4 parties complémentaires
à propos de l’impact de la crise :
les enquêtes du Business Science Institute
; le management du secteur de la santé,
la pensée du management ; les décisions
managériales.
Professeur émérite à l’Université Jean
Moulin, iaelyon School of Management,
Michel Kalika a dirigé l’ouvrage. Directeur
du BSIS (Business School Impact System), il
est également président du Business Science
Institute (programme international d’Executive
DBA).
« L’impact de la crise sur le management »,
Michel Kalika, Editions EMS,
276 p, 22 €.
www.editions-ems.fr
QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020 I 31

AGENDA
SALONS
MARS
Du 9 au 10
Paris Space Week
Cette 7 e édition de ce rendez-vous d’affaires
hybride (présentiel et digital) est consacrée
à l’industrie spatiale.
Espace Champerret, Paris
www.paris-space-week.com
Du 16 au 19
Global Industrie Lyon
Global Industrie est le grand rendez-vous international
de l’industrie en France est à la fois
une offre technologique mondiale, une vitrine
de l’innovation, une plateforme d’échanges,
des temps forts inédits et des animations incontournables,
une veille des tendances et un
point de convergence politique et institutionnel.
Ce rendez-vous de l’excellence et des perspectives
industrielles réunit Midest, Industrie,
Smart Industries et Tolexpo.
Eurexpo Lyon
www.global-industrie.com
Du 23 au 25
Documation, I-expo, Solutions
RH, Solutions IC&R intranet-RSE
& collaboratif E-Learning
Veille collaborative, curation, RSE… la complémentarité
est avérée, le collaboratif s’impose
dans la collecte des informations stratégiques…
Ces sont les secteurs présents dans les salons
I-Expo et Solutions Intranet-RSE & Collaboratif.
En outre, Documation s’attache à décrypter
les tendances qui ne font que bouleverser la
notion de document et de gestion d’information.
De plus, le salon e-learning expo présente
les offres concernant le digital learning, le
mobile learning, le social learning, les serious
games, les moocs, la gamification, la réalité
virtuelle, l’intelligence artificielle, l’immersive
learning... Enfin, le salon Intranet Collaboratif,
Digital Workplace & RSE réunit les experts
et professionnels de l’intranet, des médias
sociaux et du travail collaboratif.
Porte de Versailles, Paris
www.documation.fr, www.i-expo.net,
www.solutions-ressources-humaines.
com, www.e-learning-expo.com
MAI
18 au 20
Preventica Paris
La qualité de vie au travail et le bien-être sont
aujourd’hui considérés par près de la moitié
des salariés comme des critères essentiels de
motivation dans leur travail. Cela devient un
enjeu primordial pour les DRH, les managers
afin d’augmenter la performance. Rendez-vous
pour la 3 e édition de Preventica, dans la capitale,
pour découvrir les solutions proposées
autour des grandes thématiques de la Qualité
de Vie au Travail.
Porte de Versailles, Paris
www.preventica.com
Du 18 au 20
Cafmet
Le Cafmet, en partenariat avec l’EHTP de Casablanca,
organise la 8 e Conférence Internationale
de Métrologie en Afrique. Cafmet 2021 constitue
un carrefour d’échanges d’information, d’idées
et d’expériences en métrologie et en management
de la Qualité, autour de conférences,
de tables rondes, d’ateliers techniques et de
stands d’exposition.
Centre De Conférence de l’EHTP
(Ecole Hassania des Travaux Publics),
Casablanca
www.cafmet-conference.com
Du 19 au 20
Forumesure
Le salon international sur l’instrumentation,
la Mesure, la Qualité et l’Accréditation. permet
d’échanger avec des professionnels de la Mesure,
de la Qualité et de l’Instrumentation.
Centre De Conférence de l’EHTP
(Ecole Hassania des Travaux Publics),
Casablanca
www.forumesure.com
JUIN
Du 17 au 19
Viva Technology
Le rendez-vous de la Tech mondiale en Europe
sera hybride. Il se distinguera par sa
capacité à faire collaborer grands groupes et
startups et à mixer harmonieusement enjeux
business et découverte des innovations pour
tous les publics.
Paris Expo – Porte de Versailles
https://vivatechnology.com
FORMATIONS
FÉVRIER
25 au 26
Mettre Le Client au Cœur de la
Démarche Qualité
Objectifs
-mettre en place une démarche qualité au
bénéfice du client
-évaluer la satisfaction client
-s‘approprier les outils et méthodes pour mieux
répondre aux besoins des clients
Profil concerné :
Directeurs ou responsables Qualité, responsables
d’un service Commercial ou Marketing, chefs
de marchés, chefs de produits, responsables
de la Relation Client
Paris
www.demos.fr
MARS
Du 9 au 10
Simplifier son système qualité
Objectifs :
- Recentrer la démarche qualité sur ses fondamentaux
-Identifier les axes de simplification du système
qualité de son entreprise
-Construire son plan de progrès
Nantes
www.elite-organisation.fr/
Du 15 au 16
Le système qualité
pharmaceutique (ICH Q10 et
chapitre 1 des BPF)
Objectifs
- Revoir les différents référentiels de management
de la qualité et plus particulièrement l’ISO 9001
et le système qualité pharmaceutique (ICH Q10/
BPF) appliqués aux médicaments et expliquer
leurs interrelations.
- Concevoir et renforcer son système de
management de la qualité en utilisant les
nouveaux paradigmes ICH dans un objectif
partagé d’amélioration continue.
- Intégrer et adapter les exigences en matière de
maîtrise de la qualité au sein de son organisation.
-S’approprier les démarches, les outils et les
méthodes de la gestion au quotidien de la qualité
pour mettre en place un système qualité efficace.
Profil concerné :
Pharmaciens responsables, pharmaciens
responsables intérimaires, pharmaciens délégués,
personnes qualifiées, membres de l’encadrement
des affaires réglementaires, de la qualité et de
la production
Boulogne-Billancourt
www.ifis.asso.fr
Du 16 au 17
Formation Responsable Qualité
Objectifs :
- Situer le rôle du responsable qualité. Acquérir
les principes et outils qualité pour mener à bien
sa mission.
- Construire son plan d’actions individuel pour
débuter sa démarche qualité.
Profil concerné :
Responsable, manager qualité de sociétés
industrielles ou de services entrant en fonction.
Lyon
www.cegos.fr
Retrouvez toutes les dates
de manifestations sur :
www.qualityandco.com/agendas
32 I QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020

PROCESSUS MÉTIERS
ROBOTIC PROCESS AUTOMATION
COLLABORATIF
ARCHIVAGE
GESTION DE CONTENU
VEILLE
GOUVERNANCE
DÉMATÉRIALISATION
DIGITAL WORKPLACE
27
métiers7
IA
CONFIANCE NUMÉRIQUE
ème édition
GESTION DES CONNAISSANCES - KM
2dédiée au
2management
BIG DATA
2de l’information
SIGNATURE ELECTRONIQUE
2et des processus
INFORMATION 4.0
2documentaires
GESTION DOCUMENTAIRE
2et EDITIQUE
RGPD
Exposition - Conférences - Ateliers
23*-24-25 mars 2021
Paris Expo - Porte de Versailles
*à partir de 14h00
www.documation.fr
En parallèle

INDEX
Au sommaire du prochain numéro :
DOSSIER
• Outils numériques : BPM, GED, dématérialisation,
IA, relation client
• Focus : logiciels pour gérer l’agroalimentaire
EXCELLENCE, DÉMARCHE, MANAGEMENT
• La data science au service de la performance
industrielle
• Plan de continuité d’activité :
un dispositif délicat à gérer
FORMATION, CONSEIL, CERTIFICATION
• Crises au-delà des normes : quelle anticipation,
quel pilotage stratégique et opérationnel ?
• Télétravail : ses défis et ses solutions
PRÉVENTION DES RISQUES, ENVIRONNEMENT
• Contrôle, qualité et lutte contre la contrefaçon
• Quelles pratiques la crise de la COVID-19 a-t-elle
remises en question ?
• La gestion des risques industriels après l’accident
de Lubrizol ?
LES OUTILS DE LA QUALITÉ
• Qualité 4.0 : des outils pour une meilleure
transformation digitale (IA, RV, RA, serious game,
RFID, chatbot, blockchain…)
• Contrôle de la production et de l’outil industriel
Index des associations, organismes et sociétés cités :
AFNOR CERTIFICATION..................................9, 10
APAVE ...................................................................26
APAVE CERTIFICATION ......................................10
BADENOCH & CLARK ..........................................27
CREATIVE IT ...........................................................4
DOCUMATION ......................................................33
FELIX INFORMATIQUE ..........................................6
GLOBAL INDUSTRIE ...........................................21
ICDL FRANCE ......................................................24
ISIWARE ...............................................................30
LLOYD’S REGISTER FRANCE .............................10
MEDIA MANAGEMENT ..........................................9
NAMESHIELD ......................................................22
QUALIOS ................................ 2 E DE COUVERTURE
QUALNET .............................. 4 E DE COUVERTURE
SGS ICS .................................................................10
SOLUTIONS RH ........................... 3 E COUVERTURE
STB CONSEIL .........................................................9
CALLIROXE ..........................................................17
A SAVOIR !
Un tout nouveau site Web
pour le magazine «Qualité
Références» !
En lançant à la mijuillet
son nouveau site
CHAUVIN ARNOUX .......
éditorial, MRJ Presse,
12société éditrice de
presse professionnelle,
CIMI ................................
entend répondre aux
4 attentes en matière de
DENIOS digitalisation ..........................
de la part
Téléchargez
de ses lecteurs et de
l’application
Encart toute la jeté communauté des
MRJ Presse
DSD managers, SYSTEM certificateurs, .................
des acteurs de la qualité
2 e et
de
de
couv
l’excellence opérationnelle. Il est également possible
de s’abonner à la newsletter bimensuelle ainsi qu’au
magazine papier directement sur le site.
Retrouvez nos anciens numéros sur :
www.qualite-references.com
34 I QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°87 • Octobre - Novembre - Décembre 2020
34 IQUALITÉ RÉFÉRENCES• N°86 • Juillet - Août - Septembre 2020

27 ème édition
Salon - Conférences
Outils et services pour dirigeants
d’entreprises, DRH, responsables
de la Formation et DSI
PARIS EXPO
PORTE DE VERSAILLES
23*-24-25 mars 2021
* A partir de 14h
En parallèle
@Solutions_RH
Salon Solutions RH -
Le Groupe des professionnels des
Solutions RH
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36 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°xxx • xxx 2015
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