LA GAZETTE DE NICOLE 036
La Gazette N°36 avec ARMANO JERICEVIC, CATHERINE BASSET-AUBONNET, DURDICA LAVAULT, FERO LIPTAK, HANNA CHROBOCZEK, JEFFREY CHONG WANG, NILI PINCAS, SYLVAIN TRABUT, ANDY VARIOLE, JAKY LA BRUNE, MARC DUBORD, (SCAR) STEVE CARTER & ANTOINETTE RYDYR
La Gazette N°36 avec ARMANO JERICEVIC, CATHERINE BASSET-AUBONNET, DURDICA LAVAULT, FERO LIPTAK, HANNA CHROBOCZEK, JEFFREY CHONG WANG, NILI PINCAS, SYLVAIN TRABUT, ANDY VARIOLE, JAKY LA BRUNE, MARC DUBORD, (SCAR) STEVE CARTER & ANTOINETTE RYDYR
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ARMANO JERICEVIC CATHERINE BASSET-AUBONNET DURDICA LAVAULT
FERO LIPTAK HANNA CHROBOCZEK EFFREY CHONG WANG NILI PINCAS
SYLVAIN TRABUT ANDY VARIOLE JAKY LA BRUNE MARC DUBORD
(SCAR) STEVE CARTER & ANTOINETTE RYDYR
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T
S
A
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En voici une douzaine
Existent-ils vraiment ?
Si oui, comment et où les caser, les circonvenir, les dompter,
les désinfecter, les intégrer, les assimiler ?
Dans quelles catégories et lignées historiques les placer ?
Non historicisables assurément ! Irrecevables pour tout
historien de l’art qui se respecte. Non subventionnables,
non financiarisables, non regardables pour un critique d’art
soucieux de ne pas se brûler les yeux .
Un cauchemard pour tous les philosophes, sociologues,
chercheurs, théoriciens et taxinomistes de l’art réunis pour la
défense d’un art de classe et d’une pensée artistique unique et
bien ordonnée.
Un cauchemar pour les conceptualo-bidulaires burénosupport-surfaciens
radicalisés, qui voient cette très invasive
faune sauvage ruiner tous les efforts qu’ils avaient faits pour
le progrès artistique et civilisationnel national… Et qui se
demandent s’ils disposent encore des moyens publics financiers
pour contrôler, disqualifier, cacher, voire éradiquer cette
sauvagerie régressive.
e_nicole_esterolle
Nicole
Estérolle
Et puis je vous suggère d’aller faire un tour sur mon site
www.schtroumpf-emergent.com
Une conjonction entre le ph
ysique et le métaphysique
« L'œuvre d'art est une signature en soi, un
moment dans le temps et dans l'espace qui
est à jamais marqué dans son cadre. Quand
je fais mes oeuvres, plus l'impulsion est
spontanée et instinctive, plus elle reflète qui je
suis. J'aime penser ma relation avec mon art
comme une danse plus intime entre les idées
de créer une œuvre comme concept d'autoconfirmation,
ou de créer une œuvre comme
concept d'auto-réflexion. Nos corps sont en
recherche constante d'équilibre entre les
états d'existence physique et métaphysique, ce
que reflète mon travail. »
ARMANO
JERICEVIC
Une féérie jubilatoire
Il y a de la joie et de la démesure dans ce flamboyant dérèglement
des sens qui tient des peintres flamands, d’Ensor, de Bosch et de
Bruegel, tout à la fois slave, carpatique et universel.
Une peinture populaire, généreuse, enthousiaste, pour un univers
tout à la fois touffu, immobile et indifférent au temps qui passe et
aux tristesses du monde...
FERO LIPTAK
Un temps vertical
Par sa palette, d’une onctuosité très vintage,
l’artiste reconfigure la narration du monde
contemporain en remettant en cause les
notions d'historicité et de sociabilité, en
inventant une sorte de « temps vertical ».
Les sentiments et les relations entre les
êtres semblent suspendus et interrogatifs.
Ces images d’une douce et fascinante
fixité possèdent une extraordinaire et
mystèrieuse présence.
JEFFREY
CHONG WANG
L’étrangeté du
bonheur familial
La force, l’extraordinaire présence, le mystérieux
pouvoir de fascination des terres cuites de Nili Pincas
viennent de la clarté ou de la pureté du propos. Pas de
calcul sophistiqué, pas de naïveté non plus; mais une
façon de rester au plus près de la vie, avec ses temps
de douceur ou de férocité, de serrer les plus humbles
petits bonheurs familiaux pour atteindre, grâce à cette
exacte adéquation avec soi, une sorte de plénitude
communicative.
Nili Pincas nous a quittés en ce début d’année 2021.
NILI PINCAS
Au pays merveilleux du
sapier-pompeur et de la
sapière-pompeuse
« Mes petits dessins sont nés comme ça, même
pas humoristiques, comme les cheveux dans le
potage, par une sorte de génération spontanée,
par hasard autant que nécessité. Ils sont inutiles
en soi, pas drôles, in-montrables, et ne sont
porteurs d’aucun message politique ou sociétal,
mais je les ai signés Andy Variole pour qu’ils
servent peut-être de contre-poison à l’esthétique
de merde warholienne : celle des célébrités
colorisées, celle des traders cocaïnés, celle du
cynisme financiarisé, celle du pervers vérolé,
celle du subversif subventionné, celle du bidochon
branchouillé, celle de l’inepte fonctionnarisé,
celle du kitch marchandisé, celle du marketing
forcené, celle du néant actionnarisé, celle de
l’art déshumanisé… Car, au pays merveilleux du
sapier-pompeur et de la sapière pompeuse, les
humains restent modestement anonymes, gardent
leur pureté enfantine et ne cherchent pas leur
quart d’heure de célébrité bidon. Ils n’en sont pas
moins capables d’accomplir des exploits personnels
extraordinaires et rédempteurs ».
ANDY VARIOLE
Le collage comme propulseur
de goût.
Catherine Basset–Aubonnet envisage d’ouvrir un atelier de
collage qu’elle appellera « cabinet de collageo-thérapie. »
et dont les séances gratuites pourront être prescrites
par votre médecin sans recours à la sécu.
Le collage, c’est bon pour le mental et donc pour la santé
en général. C’est un exercice libérateur, qui stimule le
transit cérébral et ouvre toutes sortes de sphincters .
Cela explore le sens profond des images, comme la
poésie celui des mots.
Cela permet de retrouver le goût des choses.
CATHERINE
BASSET-AUBONNET
Ex-
DURDICA
peintre populaire sur objets
Elle a représenté Nicole en Judith rétrécissant
Holopherne et fait une sculpture polychrome
en hommage à mon livre « ABC de l’art dit
contemporain » (1) …C’est une vraie camarade
« Avant, je peignais dans le style « art populaire
slave », sur tous les objets qui me tombaient
sous la main : œufs, coffrets, bouteilles,
sculptures en argile ou en bois, etc.
Et puis j’ai pu m’éloigner de ça en découvrant
les artistes dits « singuliers » et leur liberté
totale d’expression. Donc, on peut, si l’on veut,
me classer parmi les « singuliers »… Mais ce
qui m’en différencie, c’est que moi j’emploie
de la laque qui durcit et permet à ma peinture
de résister au temps et aux regards… Mais
bon, ce n’est peut-être pas cette solidité qui est
la première vertu de ma peinture ». En effet,
Durdica, ta peinture est méta-singulière et on
mesure avec elle l’importance de l’apport de l’art
de l’Est à celui de l’Ouest.
1- Faites-moi un mail à nicole.esterolle@yahoo.fr
pour me demander le PDF de ce livre et je vous
l’envoie gratos par retour d'eMail
LAVAULT
« Quand je serai grande , je
ferai trembler les gens qui
regarderont mes dessins » .
« Mon aventure avec l’art a commencé quand
j'avais quatre ans, je volais des crayons à
mes sœurs et à mes frères pour dessiner
en cachette. Je dessinais surtout des visages
que je trouvais dans les journaux ou sur les
photos de famille. Je dessinais le chat qui
courait devant moi ou le chien qui dormait
derrière la maison. Dès cette époque,
j’imaginais dans mes rêves que quand je
serai grande, je ferais trembler les gens qui
regarderaient mes œuvres » .
Née en 1968 en Pologne, elle fait des études
de théologie, puis une formation à l'Académie
Multimédia de Gdansk. Elle vit et travaille
aujourd’hui à Grenoble depuis 2003.
HANNA
CHROBOCZEK
Une faune arboricole
insoupçonnée
« J'ai grandi dans un endroit où la nature était notre hôte.
Mon éducation s'est faite sous la bienveillance de parents
sensibles au dessin et à la créativité, mais également par
les arbres sur lesquels je grimpais. »… pour y imaginer
des animalcules extraordinaires, fruits de la divine
rencontre d’éléments parfaitement naturels issus de la
bio-diversité végétale.
Après avoir fait des études dans les arts appliqués,
l'infographie et la bande dessinée, Sylvain Trabut a
commencé à travailler en réalisant un livre pour enfants,
puis des manga ainsi que des graphismes pour des jeux
vidéos.
Ensuite, il a travaillé à Ankama de 2005 à 2014, puis
occupé un poste de responsable artistique sur « Islands
of Wakfu », enfin un poste de responsable créatif sur
«FLY'N».
SYLVAIN TRABUT
R I G O L E , P I C O L E , B R
AAAHHHHH DUCHAMP !
Chauffe Marcel! comme disait son voisin accordéoniste.
Marcel Duchamp, petit bourgeois de province, su, dans sa jeunesse, remarquer
la bêtise crasse des riches dominants de son époque (les années 1910/1920) et
leur mit la barre d’acceptation de la modernité trés haut avec ses Ready-Made.
Comment accepter qu’un objet manufacturé puisse, par simple choix et décision
de l’artiste, acquérir une valeur marchande bien supérieure à son simple prix de
fabrication et de distribution ? Le vers était dans le fruit et cela aurait pu être la
fin de la stupidité de l’art comme marchandise, né avec la bourgeoisie du XIX e
siècle. Hélas, bien sûr, on assista, au contraire, à la validation du «concept»
comme truc à fric et peut avant sa mort, Duchamp enfonça le clou et prépara
le terrain de l’art conceptuel (du Duchamp sans humour ni recul) qui pourrit
le paysage artistique encore de nos jours, aux mains d’une auto-proclamée
élite institutionnelle.
SI DUCHAMP ÉTAIT MORT À 27 ANS, IL AURAIT PU ÊTRE UN
MODÈLE, HÉLAS IL A SORTI TROP DE CONNERIES AVANT DE
PARTIR AD PATRES.
Bon, j'en profite pour me faire mon auto-promo en vous montrant ma
première commande officielle, «le petit verre», une armoire normande pop
de 3,13m x 1,70m, installé dans l'espace cafette de l'Espace Culture de
l'espace de la cité scientifique de l'université de Lille, à Villeneuve d'Ascq,
quelque part dans l'espace.
Je suis fier comme un pou, je le partage et je m'en fous si vous trouvez ça
prétentieux!
Jean-Jacques Tachdjian
VIVE LA RÉVOLUTION
PERMACULTURISTURITURELLE
GLOBALE!
Ci contre :
« Le Petit Verre »
3,13m x 1,70m
Jean-Jacques T. (2021)
Feuilles d'aluminium imprimées avec blanc opaque
de soutien partiel, découpées au laser et assemblées
dans un coffrage de bois.
I C O L E E T N I C O L E ! ! !
S
O
Y
O
N
S
C
LAIRS
Ci dessus
« DESSIN DU GRAND VERRE DE DUCHAMP REDESSINÉ
AU PROPRE CAR IL N'ÉTAIT PAS BIEN FINI »
Jean-Jacques T. (2021)
Plaque de métal digital extrème parfumé aux calculs vectoriels, avec ajouts
d'algorythmes blobesques pour rendre l'ensemble plus pimpant.
à droite
« R. MUTT WAS HERE »
Jean-Jacques T. (2021)
Petit dessin débile décalqué
UNIVERS HANTÉ
Jaky La Brune est une plasticienne
normande qui vit et travaille à Paris
depuis 2012. Après avoir créé des
clips vidéo en animation, c'est en
réalisant des pochettes d’albums
qu'elle découvre la peinture. Celleci
ne la quittera plus. Ses principaux
thèmes tournent autour du
questionnement sur l’identité et les
émotions humaines. Ses peintures
naissent d’histoires inspirées de ses
tourments, une sorte de psychanalyse
à travers les couleurs et les formes.
La toile continue à vivre à travers
l’imagination et l’interprétation libres
de l’observateur : c’est à ce moment-là
que son travail artistique prend tout
son sens.
Afin d’aider le visiteur à plonger
dans son univers, elle imagine des
installations ornées de masques, de
sculptures et de poupées, directement
inspirés des personnages qui hantent
ses peintures. Le monde de Jaky La
Brune ne vous laissera sûrement pas
indifférent.
JAKY LA
BRUNE
POWER DUO
S.C.A.R. c'est Steve Carter et Antoinette
Rydyr, créateurs de voyages sauvages de
l'imagination avec une marque spéciale
d'horreur rétro. Leur travail incorpore tout,
de la science-fiction et de l'horreur fantastique
au surréalisme et à la satire bizarre. Tout cela
a un fort élément de fantastique et une bonne
dose d'expérimentalisme. Ils créent dans une
variété de médiums : romans graphiques,
romans de fiction, illustrations, scénarios et
même musique, avec leur groupe expérimental
TeknoSadisT, qui peut être échantillonné sur
Bandcamp.
Ils ont récemment publié une série de
romans graphiques : une collection de fatales
hybrides bizarres intitulées "Femonsters",
les anthologies "Weird Worlds" et "Weird
Sex Fantasy", l’aventure de la jungle "Savage
Bitch" et la bande dessinée la plus controversée
d’Australie ressuscitée dans le roman graphique
"Phantastique - Tales of Taboo Terror". Plus
beaucoup d'autres...
Une collection de leurs bêtes fantastiques
et monstres étranges intitulée "Mundo
Monstruoso" vient d'être publiée en Espagne.
D'autres plaisirs grotesques sont visibles sur leur site :
https://www.weirdwildart.com/books/bookchart.html
S.C.A.R.
FABLES
Dubord déborde. Il déborde d’idées. Des idées qui le
dépassent et qui s’envolent dans des espaces d’irréels.
Marc Dubord ne sait pas plus que nous, pourquoi
les choses sont ce qu’elles sont ; alors il cherche
des fragments de réponses dans les malles de ses
souvenirs, dans les greniers de l’Histoire. Petite ou
grande histoire, commérages ou confidences, comme
une psychanalyse de sa propre fantaisie grimaçante,
on voit réapparaître sur ses photos la trame de ses
cauchemars récurrents.
Dans tous ce fatras de personnages
abracadabrantesques composé en amalgame
façon Henri Alekan surréaliste ou Jan Saudek sur
Photoshop, on ne sait plus s’il s’agit de fêtes païennes
ou de Carnaval des Fous.
On est dans le Nord sous les nuages, ou dans l’atelier
d’un Brueghel l’ancien qui jouerait avec les tissus en
transparence ; on voit du cuir, du skaï ou du velours,
mais aussi les estampilles et les papiers peints, un
monde fantasque / fantastique.
Marc Dubord agit de façon empirique et méthodique
à la fois. Il fait semblant de ne pas faire exprès,
comme s’il s’amusait à se tromper de dogme. Il
désobéit pour satisfaire un caprice anarchiste autant
qu’il s’amuse à faire croire que rien n’est jamais
sérieux. Pas plus la Mort que l’Amour , pas plus le
Sexe que la famille, pas plus l’Art que les animaux
mythologiques.
À sa manière, Marc Dubord raconte des fables en
image.
CharlElie/ New York 2011
MARC DUBORD
POUR GENS DE GOÛT!
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