AUTO TRENDS 296 FR_BR

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N° 296 MARS 2021
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4,90
Autowww.autotrends.be
Mensuel mars 2021
P307393 MassPost Eupen
SCOOPS
Fiat
Punto
Les plans secrets du nouveau géant !
Stellantis va vous surprendre
Opel
Astra
Citroën
C5
N°8
Mobility
Mars 2021
POUR NE RIEN
MANQUER
DE LA NOUVELLE
MOBILITÉ
2€
BIMESTRIEL
Life
Micromobilité
C’EST MALIN, C’EST URBAIN
On a testé la
McLaren ultime !
ESSAIS
BMW iX3
Suzuki Swace
Fiat 500e
Bertrand Piccard La high-tech pour préserver la planète
Brexit et CO2 La Grande-Bretagne dans les clous de l’Europe
Swiss made Vélo Stromer, Roi de la Petite Reine ?
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LE JURY CHERCHAIT
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ÉDITO
Calmez-vous !
C’est un gros coup de gueule vis-à-vis de certains
constructeurs automobiles que j’ai envie de pousser
aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que depuis quelques
mois, j’ai peur de découvrir leurs nouveaux modèles !
ls se sont en effet lancés dans une telle course
à la technologie qu’ils font n’importe quoi pour
paraître plus modernes que leurs concurrents. Et ce, de deux manières
différentes : premièrement avec des habitacles de plus en plus inspirés
de Tesla, deuxièmement avec des aides à la conduite de plus en plus
débiles et intrusives.
Commençons par la mode qui consiste à supprimer les boutons
« physiques » des tableaux de bord. Jusqu’il y a peu, les voitures des marques premiums
disposaient encore d’une sorte de « télécommande » ou de « souris » à portée de main,
permettant de naviguer dans les menus des écrans tactiles. Chez Mercedes et Audi, c’est
malheureusement fini, du moins sur leurs derniers modèles. Et c’est stupide ! Même ma
fille, qui passe pourtant sa vie sur son smartphone, a compris qu’en conduisant, il était
plus facile de manipuler une roulette que de devoir viser le bon centimètre carré sur les
tablettes des autos les plus modernes. Surtout en Belgique, où l’état des routes crée des
soubresauts nécessitant une grande concentration pour effectuer certaines opérations.
Quand je pense que les constructeurs de voitures plus ou moins basiques justifient
l’absence de ce précieux accessoire par des arguments économiques, il est hallucinant
de constater que sur des autos à plus de 100.000 euros on doive désormais s’en passer aussi. Comment ? Tesla fait
pareil depuis des années ? Ce n’est pas parce que ce vendeur de rêves fait une c… que les meilleurs constructeurs
automobiles de la planète doivent le suivre béatement ! Chers amis allemands, ressaisissez-vous !
L’autre problème, ce sont les aides à la conduite de plus en plus intrusives. Exemple parmi bien d’autres : en février,
sur un trajet de 1.000 kilomètres à bord d’une de ces autos ultra-modernes, le freinage d’urgence s’est déclenché à
quatre reprises inutilement, créant un énorme stress à tous les occupants et un danger potentiel évident. La troisième
fois, j’ai même interpellé « l’intelligence artificielle » de la voiture en lui disant d’arrêter de freiner pour rien. C’était
juste un test : je me doutais bien qu’elle allait me répondre « je n’ai pas compris votre demande ». Je précise que le
système fonctionnait correctement : il est juste très mal calibré à la base.
Aujourd’hui, Messieurs (et Mesdames) les constructeurs, j’ai un problème : je préfère garder ma bonne vieille M,
qui dispose d’une commande à distance pour son écran tactile et qui ne monte pas sur ses freins lorsqu’elle a peur,
plutôt que conduire vos dernières créations. Et comme je suis loin d’être le seul dans ce cas, ne serait-il pas temps
de sérieusement rééchir à la question ?
« POURQUOI
LES MEILLEURS
CONSTRUCTEURS
AUTOMOBILES
DE LA PLANÈTE
COPIENT-ILS CES
BOUFFONS DE CHEZ
TESLA !? »
Stéphane Lémeret
Directeur des rédactions
stephane@autotrends.be
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N° 296, mars 2021
SOMMAIRE
www.autotrends.be
Dans ce numéro
6 The Car Of The Year
10 Dossier
Stellantis :
naissance d’un géant
33 Analyse
La fin des petits diesels
50 Interview
Giuseppe La acona (Pirelli)
40
Rubriques
3 Édito
37 L’humeur de Gaétan Philippe
46 Les carnets de Jan Muylaert
48 La carte blanche de Jos Claes
54 Pneus
62 La chronique
de Thierry Neuville
64 La chronique
de Rodrigue Gillion
Auto
P307393
Masspost Wavre
www.autotrends.be
Trends Moto
Moto
100%
66 Le prix des voitures neuves
BELGE
75 Moto Trends
Essais
26 McLaren Elva
30 Fiat Panda Sport
38 Maserati Ghibli Hybrid
40 Maserati Ghibli Trofeo
60 Renault Clio Trophy
Prochain numéro
Le 2 avril 2021
Avec notamment l’essai
de la nouvelle BMW M4 !
Auto
MENSUEL AUTOMOBILE
Édité par Moovic srl
Rue de l’Espiniat 4
1380 Lasne
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DIRECTEUR DES RÉDACTIONS
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DIRECTEUR ARTISTIQUE
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Georges De Coster
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JOURNALISTES
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Nicolas Morlet
Maxime Hérion
Brecht Vanhaelewyn
Vincent Hayez
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Charles Demoulin
Christian Hubert
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ACTUS NEWS
Mercedes Classe C
Toujours plus haut
Présentée en berline et en break, la nouvelle Mercedes Classe C se rapproche
esthétiquement de la nouvelle Classe S. Plus longue, plus large mais aussi
plus basse que l’ancien modèle, elle propose une meilleure habitabilité. Très
moderne, son habitacle dispose d’un grand écran central placé verticalement
et d’une instrumentation numérique. Sous le capot, la Classe C se distingue
surtout par son vaste choix de 4 cylindres essence (de 170 à 258 chevaux) et
diesels (de 163 à 265), qui bénéficient toutes d’une hybridation légère 48. oîte
auto 9 G-TRONIC de série.
Mercedes propose également la C300e, une hybride rechargeable essence
équipée d’un 2 litres 204ch et d’un moteur électrique 129ch (puissance combinée :
313ch). Grâce à sa grosse
batterie, elle est capable
d’effectuer jusqu’à 100
km en mode électrique,
une prouesse encore
inégalée sur une
voiture plug-in de ce
segment. Mercedes
annonce une recharge
complète effectuée en
seulement 30 minutes
grâce au chargeur en
courant continu de 55
kW. Livraison au début
de l’été.
Nissan Qashqai
Adieu au diesel
Plus long (35 mm), plus large (32 mm) et plus haut
(25 mm) que l’ancienne génération, le Qashqai 3
est pourtant plus léger de 60 kg grâce à l’emploi
de panneaux en aluminium. Les passagers arrière
disposent de plus d’espace aux jambes et le coffre
gagne 50 litres.
Le nouveau Qashqai fait l’impasse sur le diesel
et propose un 1.3 turbo 136 ou 156 chevaux, doté
d’une hybridation légère qui aide principalement
la voiture dans les bas régimes. Plus étonnante :
l’hybride e-Power 190ch dotée d’un moteur
thermique dont l’unique mission est d’agir comme
un générateur, la voiture étant entraînée par le seul
propulseur électrique (comme la Chevrolet olt à
l’époque). Elle bénéficie de la fonction « ne Pedal »
et peut donc être conduite sans toucher aux freins.
Honda HRV
Hybride only
Le nouveau H ne sera disponible qu’en version hybride e: HE.
Pour l’instant, Honda n’a révélé aucune caractéristique de cette
version mais on pourrait soit retrouver le 1.5 de la Jazz, soit le
2 litres du C-. En attendant, on peut tout de même admirer
la ligne complètement différente de l’ancien modèle. Le H
dispose désormais d’une grande grille de calandre, de phares
effilés et d’une partie arrière profilée. L’habitacle bénéficie
d’une planche de bord assez minimaliste et de sièges arrière
rabattables selon le principe « Magic » cher à la marque.
Le H sera lancé à la fin de l’année.
www.autotrends.be / 7

THE CAR OF THE YEAR
La Yaris pour la 2 e fois
21 ans après la première génération de Yaris, la version apparue en
2020 a été élue Voiture de l’année 2021 par le fameux jury européen
de « The Car of The Year ». Une victoire amplement méritée !
Par la rédaction
voiture trop exclusive ou trop en
avance sur son temps, puisque la Yaris
est déjà la voiture la plus vendue en
Europe en ce début d’année 2021. Cette
victoire devrait l’aider à se maintenir à
cette position très enviée !
« C’est un grand honneur pour Toyota,
je remercie le jury », a commenté Matt
Harrison, Executive Vice President
de Toyota Europe. « Je profite de l’occasion
pour saluer la passion de nos
équipes de développement. Il s’agit de
la meilleure Yaris de tous les temps et,
comme Akio Toyoda le souhaitait, elle
donne déjà le sourire à nos clients ! »
Cette élection 2021 relevait
d’une importance
toute particulière pour
Auto Trends puisque
c’est la première fois
que votre magazine préféré était
coorganisateur de l’événement. Ayant
rejoint les magazines européens les
plus prestigieux au sein de cette institution
l’an dernier, Auto Trends est en
effet désormais reconnu comme tel…
« Je suis très heureux que pour cette
première élection intégrant Auto
Trends (au même titre que La Revue
Automobile suisse, également arrivée
en 2020) au sein du comité d’organisation,
les 59 jurés aient choisi
la aris », indique notre directeur
des rédactions Stéphane Lémeret.
« En tant que membre de ce prestigieux
jury européen depuis 2007,
j’ai en effet aussi voté pour la Yaris
en tête de liste. Je ne suis donc pas
surpris par ce résultat, qui s’explique
par deux éléments essentiels selon
moi. D’une part, la Yaris est une
voiture totalement adaptée à notre
époque : éco-responsable grâce à sa
motorisation hybride, et financièrement
abordable. Mais malgré ce côté
rationnel, elle parvient aussi à susciter
de la passion. D’abord grâce à ses
lignes très dynamiques, mais aussi et
surtout en raison de l’existence de la
version GR. Une vraie petite bombe,
développée grâce à la volonté d’Akio
Toyoda, le grand patron de la marque,
qui ne ménage pas ses efforts en
sport automobile notamment. »
LE SOURIRE DE TOYOTA
Et cette année, le jury ne pourra pas
être accusé d’avoir voté pour une
Pas loin derrière la Yaris, saluons aussi
la 2 e place de la nouvelle Fiat 500, qui
peut donc être qualifiée de « voiture
électrique de l’année » ! Quant à
la 3 e place de la Cupra Formentor
pour la première apparition de cette
nouvelle marque dans la compétition,
elle constitue également un résultat
remarquable. Voilà donc trois
constructeurs qui peuvent se montrer
particulièrement fiers de figurer sur
le podium final de « The Car Of The
Year 2021 ». Mais soulignons aussi que
la présence dans la « short-list » des
finalistes constituait déjà une victoire
en soi, face aux dizaines de nouveautés
présentées depuis un an. Bravo
donc aussi à VW, Skoda, Land Rover et
Citroën. ■
Toyota Yaris
266 points
Fiat 500 240
Cupra Formentor 239
Volkswagen ID.3 224
Škoda Octavia 199
Land Rover Defender 164
Citroën C4 143
8 / www.autotrends.be

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DOSSIER
La naissance d’un
GÉANT
ssu de la fusion entre le groupe franais PSA (Peugeot, pel…) et son
concurrent italo-américain FCA (Fiat-Chrysler), Stellantis voit grand et
prend la 4 e place mondiale avec pas moins de 14 marques réunies !
Par Frédéric De Backer
STELLANTIS EN QUELQUES CHIFFRES
• 14 marques automobiles
• 2 marques de services de mobilité
• 39 véhicules électrifiés d’ici fin 2021
• 8,1 millions de véhicules vendus dans le monde en 2019
• 9 du marché automobile mondial
• 190 milliards de chiffre d’affaire
• 130 marchés couverts
• 400.000 collaborateurs de 150 nationalités différentes
10 / www.autotrends.be

En latin, Stellantis signifie « parsemé d’étoiles ». l
est vrai qu’avec une telle concentration de marques,
le nouveau groupe mis sur orbite le 16 janvier dernier
a de quoi briller. Sur base des volumes de ventes de
véhicules dans le monde en 2019, ce nouvel acteur,
avec un total de 8,1 millions de véhicules vendus,
se positionne à la 4e place des groupes automobiles derrière
Toyota, olsagen et l’Alliance enault-Nissan-Mitsubishi.
14 MARQUES
De manière assez étonnante, le siège de ce nouveau poids lourd
est basé à Amsterdam, aux Pays-as. l réunit pas moins de 14
marques : Abarth, Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS,
Fiat, Fiat Professional, Jeep, Lancia, Maserati, Opel/Vauxhall,
Peugeot et am.
Ces 14 marques sont organisées par pôles :
• Global SUV : Jeep
• Américaines : Dodge, Chrysler et Ram
• Généralistes : Abarth-Fiat et Citroën
• Généralistes supérieurs : Peugeot et Opel-Vauxhall
• Premiums : Alfa Romeo, DS et Lancia
• Luxe : Maserati
VOITURES « SŒURS » ET RENTABLES
Le groupe mise sur sa taille et des synergies pour réaliser
des économies d’échelle de plus de 5 milliards d’euros « en
rythme de croisière ». Ces synergies sont prévues en termes
de produits, d’ingénierie, d’achats directs et indirects. D’ici
quatre ans, 80 de ces synergies devront déjà être accomplies.
« Elles seront obtenues grce à des stratégies avisées en
matière d’achats et d’investissements, à l’utilisation optimisée
ALLIANCE AVEC ENGIE
C’est dans l’air du temps : Stellantis et Engie s’allient sur le
front de la mobilité électrique en créant une coentreprise.
Cette dernière « proposera une gamme complète de
produits et de solutions innovantes pour rendre l’accès à
la mobilité électrique plus facile et pratique pour tous »,
expliquent les deux groupes dans un communiqué commun.
La coentreprise déploiera notamment des infrastructures
de recharge résidentielles, commerciales et publiques ainsi
que des abonnements de recharge d’énergie.
des motorisations et des plateformes, à la mise en œuvre
d’une R&D de pointe ainsi qu’une attention constante portée
à l’efficience de la production industrielle et des équipements.
Ces synergies ne sont en aucun cas estimées sur la base de
fermetures d’usines », tient à préciser Carlos Tavares, le CE de
Stellantis. Avant d’ajouter que « ces synergies ne permettent
pas seulement de réduire les coûts, mais sont aussi source
de chiffre d’affaire, grce à un processus très efficace de
développement qui permet de proposer des voitures sœurs
très rentables. »
LES FUTURS MODÈLES
l n’y a donc aucune ambiguté : à l’avenir, de nombreux modèles
proposés par ces 14 marques seront en réalité des frères, ou
du moins des cousins, partageant les mêmes plateformes,
groupes propulseurs et transmissions. Nous vous proposons,
dans les pages qui suivent, notre vision des futurs modèles
de cette alliance PSA-FCA. Certains sont plus probables que
d’autres, raison pour laquelle nous pondérons nos projections
par une note de 1 à 10. onne découverte ! ■
www.autotrends.be / 11

DOSSIER
Un avenir
BRILLANT !
Nous nous sommes amusés à imaginer le futur des marques
des anciens groupes FCA et PSA, aujourd’hui réunis au sein de la
constellation Stellantis. Certaines autos sont déjà annoncées, d’autres
arriveront plus tard… et certaines ne resteront sans doute qu’au
stade de l’espoir. Mais il est agréable d’imaginer un avenir aussi
brillant que le nom de ce groupe nous inspire !
Par la rédaction
CITROËN
Le futur proche chez Citroën sera centré sur le lancement
d’une nouvelle génération de C5, trois ans après la
disparition du modèle, projet sur lequel la fusion n’aura
que peu d’impact. En revanche, d’autres modèles
pourraient en tirer parti, à commencer par une C1 d’un
genre nouveau.
CITROËN C5
FIN 2021
CONFIRMÉE
La fin d’année 2021 verra le retour de la C5
dans l’offre Citron. Et la berline s’annonce
aussi originale que la C4, elle aussi fraîchement
réintégrée à la gamme. Les mulets surpris en
séance d’essai confirment l’allure plongeante
et le profil effilé qui devrait laisser apparaître
trois glaces, architecture chère à Citroën.
Conformément aux bruits de couloir qui se sont
fait entendre tout au long de sa mise au point,
la C5 de série s’inspirera du concept C-Xperience
de 2018 (photo). Mais comme la C4, elle devrait y
ajouter quelques attributs de SUV, telle une garde
au sol rehaussée.
12 / www.autotrends.be

CITROËN ë-C1 AIRCROSS
2022
PROBABILITÉ : 8/10
Comme la Peugeot 107, la petite C1 est poussée
vers la sortie sous sa forme actuelle. Elle devrait
être remplacée au cours de l’année prochaine par
un petit SUV urbain à motorisation électrique, taillé
pour s’attaquer aux Renault Twingo Electric et
Dacia Spring notamment. Pour contenir les coûts
et le prix de vente, la Citroën pourrait reposer sur
la plateforme de la nouvelle Fiat 500 électrique,
et devenir un clone technique de la future Fiat
«Centoventi» remplaante de la Panda - dont la
mise en production a déjà été confirmée.
CITROËN SM
2026
PROBABILITÉ : 1/10
Avec Citroën et Maserati réunis au sein d’une même entité, la tentation était trop grande pour ne pas imaginer une descendante
du mythique coupé SM, qui mariait la suspension hydropneumatique franaise à un 6 italien. Un doux rêve qu’entretient la
sortie des placards de badges emblématiques comme DS, AMI et Méhari. Mais l’époque a bien changé depuis 1970, et l’heure
n’est plus au 6 ni au coupé chez Citron, positionnée en marque «Essentielle» désormais. Quoi qu’à l’époque, la SM côtoyait
la 2C en concessions. Alors sait-on jamais: peut-être la marque nous fera-t-elle rêver avec un alléchant concept comme la
GT voici quelques années ? À moins que la SM ne sorte sous le label DS?
DS
Deux nouveaux modèles arrivent chez DS en 2021.
Outre la grande berline DS 9 que nous avons déjà
évoquée dans ce magazine, l’actualité est centrée
autour de la DS 4, la compacte qui doit asseoir la
marque franaise face aux M Série 1, Audi A3 et
Mercedes Classe A.
DS 4 & DS 4 CROSS
2021
CONFIRMÉE
Esthétiquement, la DS 4 reprend à son compte les codes stylistiques de DS.
n retrouve donc du chrome à profusion et une multiplication des effets
de style. La ligne est très travaillée, et musclée aussi grâce aux épaules
larges et à l’aspect massif de la partie arrière. La DS 4 inaugure une nouvelle
signature lumineuse en L composée de 98 leds et des projecteurs matriciels
permettant de rouler constamment en plein phares sans éblouir les autres
conducteurs. Pour soigner son aérodynamisme, la compacte se distingue
aussi par ses poignées de portes rétractables lorsqu’elle est en mouvement.
La DS 4 ne renonce toutefois pas entièrement à son look SUV puisqu’une
variante Cross, dotée de protections de bas de caisse plus prononcées et de
barres de toit intégrées, est également proposée.
Très chic, l’habitacle dégage une vraie impression de luxe et de technologie,
avec des écrans intégrés et des commandes tactiles, mais aussi du cuir et
des matériaux haut de gamme. Côté technologie, DS a mis le paquet. Le
conducteur profite d’un afficheur tête haute avec affichage en réalité
augmentée dans le pare-brise, et d’un assistant de conduite autonome sur
autoroute et dans les bouchons, le DS Drive Assist 2.0.
Signe des temps, le fer de lance technique de cette DS 4 sera sa motorisation
hybride rechargeable autorisant 50 km en mode 100% électrique. Avec
ses 225 chevaux, elle se frottera ainsi aux Mercedes A250e et Audi A3 40
TFSi. Des motorisations essence 130, 180 et 225 chevaux seront également
proposées, tout comme un unique diesel 130ch. Toutes seront couplés
d’office à la boîte de vitesses automatique à 8 rapports.
www.autotrends.be / 13

PEUGEOT
2021 sera une année très importante pour Peugeot, qui
dévoilera non seulement sa troisième génération de
308, mais étoffera aussi son offre sportive PSE (Peugeot
Sport Engineered). Des modèles qui ne porteront pas
encore d’ADN italien, au contraire de la future 108 que
l’on devrait voir débarquer l’année prochaine.
PEUGEOT 308
2021
CONFIRMÉE
PROBABILITÉ : 9,99/10
Peugeot renouvellera son cœur de gamme cet automne. La
présentation pourrait avoir lieu au Mondial de l’Automobile,
pardon «Paris Motion Festival», en octobre, si toutefois, il
se tient. Cette troisième génération de 308 passera enfin à
l’électricité, d’abord par le biais d’une motorisation hybride
rechargeable (probablement issue de la nouvelle DS4, voir
par ailleurs) ; avant l’arrivée hypothétique d’une version
100 électrique (illustrée ici) dans deux ans. Le modèle
inaugurera aussi le nouveau logo de Peugeot, centré sur
la tête du lion, tel qu’aperçu sur le concept e-Legend l’an
dernier.
PEUGEOT 208 PSE
2021
Après la nouvelle 508 Peugeot Sport Engineered avec
laquelle Peugeot Sport nous a rassurés sur le plaisir de
conduite à l’heure de l’électrification, la marque a déjà
annoncé la création d’une gamme complète de modèles
estampillés PSE. La première à y avoir droit devrait être la
e-208. Le moteur devrait connaître une vraie montée en
puissance pour offrir bien plus que les 100 du modèle
actuel, et l’ensemble des réglages sera bien entendu
orienté pour une conduite sportive. L’officialisation de ce
modèle ne saurait tarder.
PEUGEOT « 4008 »
2021
Passé maître dans l’art du SUV avec son 3008, la tentation
était trop grande pour Peugeot de proposer un dérivé
« coupé ». Ce pourrait être chose faite dès cette année,
avec une déclinaison au pavillon tronqué qui favorisera
le dynamisme plutôt que les aspects pratiques. Ce
concurrent des VW T-Roc et Kia X-Ceed pourrait faire
revivre l’appellation 4008, utilisée voilà quelques années
pour désigner le SUV compact développé conjointement
avec Mitsubishi. Une hypothèse à confirmer car 4008 est
toujours utilisé actuellement par la marque en Chine pour
désigner… notre 3008.
PROBABILITÉ : 8,5/10
PROBABILITÉ : 8/10
PEUGEOT E-1008
2022
L’arrêt programmé de la Twingo chez Renault illustre combien
il est difficile de gagner de l’argent en développant de petites
voitures. Dans ce cadre, Stellantis s’annonce comme une
bénédiction puisque Fiat est LE spécialiste en la matière. La
vieillissante 108 actuelle pourrait donc céder sa place à une
version « francisée » de la Fiat Centoventi de série, dérivée
du concept éponyme présenté en 2019, adoptant un look
plus SUV et l’appellation 1008 par la même occasion. Avec la
plateforme de la Fiat 500 en base technique, l’électrification
sera en outre assurée à moindre coût.
14 / www.autotrends.be

PEUGEOT « 6008 »
2026
PROBABILITÉ : 5/10
SUV encore et toujours avec le futur « 6008 ». L’arrivée de Jeep sous la même coupole que Peugeot pourrait ouvrir l’appétit
du Français sur les segments supérieurs, ce qui serait un sérieux atout pour le retour sur le marché américain que souhaite
la marque. Ce futur « 6008 » pourrait alors s’appuyer sur les bases des futurs Cherokee et Grand Cherokee (voir plus loin), et
sur leur motorisation hybride rechargeable 4xe pour offrir une alternative aux Hyundai Santa Fe ou Touareg entre autres.
OPEL
Avec le lancement du Mokka deuxième du nom, Opel est
entré dans une nouvelle ère, faite de produits au style et
au caractère plus affirmés. Une bonne nouvelle alors que
la marque s’apprête à renouveler son cœur de gamme,
ce qui laisse la porte ouverte à des modèles destinés à
soigner son image.
OPEL ADAM-e
2022
PROBABILITÉ : 8/10
Grâce aux nouvelles alliances, Opel pourrait revenir dans le
segment des citadines avec un petit crossover électrique.
Comme pour Peugeot et Citroën, il pourrait être développé
en un temps record sur la base de la Fiat Centoventi de
série, la future Panda. Pour le nom, Opel pourrait puiser
dans ses dénominations récentes sur le segment (Agila,
Karl…) mais c’est Adam (du nom du fondateur Adam Opel)
qui semble le plus indiqué par l’image pétillante laissée
par le précédent modèle, arrêté en 2019.
OPEL ASTRA
2021
CONFIRMÉE
En même temps que sa cousine la Peugeot 308, l’Opel
Astra fera peau neuve ! La nouvelle génération changera
complètement de style pour adopter à son tour la
nouvelle face avant caractéristique « Vizor ». Et si l’on
se fie aux premiers essais du Moa, elle sera aussi plus
engageante à conduire que l’actuelle. En plus de ses
moteurs essence et diesel, elle partagera sa motorisation
hybride rechargeable avec sa cousine sochalienne. En
revanche, l’arrivée d’une version 100% électrique n’est pas
encore très claire.
OPEL MOVANO-e
2021
CONFIRMÉE
Jusqu’alors toujours dérivé de l’ancien partenariat avec
Renault sur le segment des utilitaires, l’Opel Movano sera
rapatrié dans le giron Stellantis en fin d’année. l partagera
alors ses attributs avec les Citroën Jumper, Fiat Ducato
et Peugeot Boxer, et sera, à ce titre, proposé avec une
motorisation électrique dont il était privé jusqu’à aujourd’hui,
alors que son cousin Renault Master en dispose depuis
de longues années. Reste à voir s’il reprendra le groupe
électrique de PSA ou de Fiat qui, paradoxalement, utilisent
des technologies différentes.
www.autotrends.be / 15

OPEL CORSA-e OPC
2023
PROBABILITÉ : 5/10
Peugeot aura sa e-208 PSE, pel aura sa Corsa-e PC !
Enfin, peut-être. Les deux citadines partageant leurs parties
techniques, y compris pour la version électrique, il n’est pas
improbable d’imaginer pel proposer les mêmes modifications
que la Franaise pour une version dynamisée de la Corsa-e.
este à savoir si un tel modèle s’appellerait bien PC ou pas,
le blason n’ayant pas laissé des souvenirs impérissables
aux conducteurs des précédents modèles sur lesquels il fut
appliqué.
OPEL MANTA-e
2026
PROBABILITÉ : 2/10
Après s’en être inspiré pour le design de sa nouvelle face avant izor, et si pel faisait revivre la Manta !? De nombreux
nostalgiques en rêvent, et puisque le constructeur est en pleine reconstruction, le moment est peut-être venu de s’appuyer
sur cette appellation encore bien présente dans l’imaginaire collectif pour se forger une image. Mais la mode n’étant plus aux
petits coupés, il reste à espérer qu’pel ne tombe pas dans le travers d’apposer ce nom historique sur un modèle électrique
qui n’aurait aucun lien avec son aeule…
JEEP
Jeep est en pleine effervescence pour célébrer son 80e
anniversaire ! Le Gladiator fait son entrée sur notre
marché, et la marque vient de dévoiler coup sur coup
le Grand agoneer, le Grand Cheroee et la version
restylée du Compass. Pour continuer sur cette belle
lancée, la gamme a déjà confirmé son line-up jusqu’en
2022, qui sera étiré vers le bas pour toucher un public
encore plus large et encore plus… urbain.
CONFIRMÉE
JEEP GRAND WAGONEER
2021
Après Ford qui a remis en selle le ronco, c’est Jeep qui puise dans
son histoire en ressuscitant le Grand agoneer. Ce modèle haut
de gamme viendra coiffer la gamme du constructeur américain,
avec un design inédit et un habitacle résolument orienté vers la
technologie avec sa multitude d’écrans. fficiellement à l’état de
concept mais très (très) proche de la série, ce Grand agoneer est
équipé d’une motorisation hybride rechargeable, dont les détails
techniques n’ont pas encore été communiqués. Cela nous laisse
une infime chance qu’il soit commercialisé en Europe !
JEEP WRANGLER ÉLECTRIQUE
2021
CONFIRMÉE
Déjà devenu hybride rechargeable l’an dernier, le Jeep
rangler devrait pousser son électrification encore plus loin
avec un modèle 100 électrique. Celui-ci sera dévoilé sous
forme de concept au printemps, avant l’arrivée du modèle de
série… incessamment sous peu. Mais avec un tel patronyme,
le rangler aura une réputation à tenir, et inaugurera donc
des solutions techniques innovantes pour conserver intactes
ses capacités de franchissement légendaires.
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CONFIRMÉE
JEEP COMPASS RESTYLÉ
2021
Passé à l’hybride rechargeable lui aussi en milieu d’année
dernière, le Jeep Compass reçoit désormais une mise à jour
esthétique. L’extérieur est subtilement retouché, alors que
l’habitacle a été entièrement redessiné. Plus épuré et bien
plus moderne, le nouveau tableau de bord est caractérisé par
un large écran tactile « façon tablette » et le constructeur
promet des matériaux et assemblages soignés.
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JEEP GRAND CHEROKEE
2021
CONFIRMÉE
Le Jeep Grand Cherokee fait peau neuve de A à Z, avec en ligne
de mire les références premiums du segment. Plus cossu à
l’extérieur comme à bord, il est désormais proposé en version
longue à 6 ou 7 places, aux États-Unis du moins. Chez nous,
seule la version 5 places un brin plus compacte est pressentie,
avec sous le capot une motorisation hybride rechargeable
forte de 380 chevaux empruntée au Wrangler en guise de fer
de lance. Tout cela sera confirmé pour le lancement européen
à la fin de l’année… au mieux.
JEEP CHEROKEE
2022
CONFIRMÉE
Véritable institution dans la gamme Jeep, la Cherokee – disparue du catalogue belge sur la pointe des pieds – sera renouvelée
de fond en comble l’an prochain. Son style sera forcément inspiré des Grand Wagoneer et Grand Cherokee évoqués ci-avant,
et il adoptera un contenu technologique de pointe qui faisait défaut au précédent modèle.
CONFIRMÉE
JEEP A/B-SUV
2022
Si les futurs modèles cités ci-dessus semblent
très américains, Jeep pense également à
ses clients européens avec un futur petit
SUV, placé sous le Renegade en termes de
dimensions et de prix. De ce modèle - illustré
ici par Motor1.com - on ne connait pour l’heure
ni les dimensions ni même le nom, mais il se
murmure qu’il devrait prendre la forme d’un
crossover et se faire moins « massif » que
son grand frère. Difficile toutefois d’imaginer
qu’il partage sa plateforme avec les Opel
Mokka et Peugeot 2008 ; ce qui le priverait de
transmission intégrale, un must pour Jeep.
ABARTH
Griffe sportive de Fiat, Abarth est fermement installé
depuis quelques années dans un créneau de niche : celui
des petites bombinettes stylées. Au sein du groupe
Stellantis, la marque au scorpion ne devrait changer
son fusil d’épaule vu le succès qu’elle rencontre avec
ses produits. Elle devrait juste adopter la nouvelle 500.
ABARTH 500 e
2022
PROBABILITÉ : 9/10
En toute logique, Abarth devrait s’attaquer à la nouvelle 500 électrique qui représentera une nouvelle étape importante
pour cette petite marque. livier Franois, président de Fiat, aurait d’ailleurs confirmé dans une publication nstagram
qu’une version pimentée de la citadine était à l’étude. u les puissances affichées par les Abarth actuelles, nous verrions
bien une version électrique de +/- 200 chevaux aux accélérations grisantes et qui reprendrait les détails stylistiques qui font
le charme des petits pots de yaourt survitaminés de la marque au scorpion !
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FIAT
De toutes les marques qui font partie de la galaxie
Stellantis, Fiat est celle qui va connaître le plus de
changements. Sous l’impulsion de PSA, d’anciens modèles
vont être relancés et la marque italienne va profiter de
la plateforme modulaire eCMP. Mais pas « que », car les
synergies seront très nombreuses…
FIAT PUNTO
2022
Disparue en 2018, la Punto a laissé un grand
vide dans la gamme de Fiat. Vendue à plus
de 2,6 millions d’exemplaires, sa troisième
et dernière génération a plu à une large
clientèle. Pourquoi donc ne pas profiter
de la plateforme modulaire eCMP utilisée
entre autres par la Peugeot 208 ou l’Opel
Corsa pour développer une nouvelle Punto ?
L’occasion est évidemment trop belle et les
rumeurs font rage depuis quelques mois.
Selon toute vraisemblance, la compacte
italienne devrait voir le jour l’année
prochaine, avec des mécaniques thermiques
et une proposition électrique.
PROBABILITÉ : 10/10
CONFIRMÉE
FIAT 500 3+1
2021
Même si elle a déjà été présentée, la 500
3+1 se fait encore attendre et n’arrivera
dans les concessions que dans quelques
semaines. Basée sur la nouvelle 500
électrique, celle-ci dispose simplement
d’une petite portière supplémentaire
du côté passager pour faciliter l’accès à
l’arrière. C’est tout simple mais il fallait
y penser ! Parfaitement intégré, ce
portillon à l’ouverture inversée ne se
voit presque pas lorsqu’il est fermé. Le
supplément de poids de cette version ne
représente qu’une trentaine de kilos.
FIAT 500X CABRIOLET
2022
PROBABILITÉ : 9/10
Aussi étonnant que cela puisse paraître, Fiat serait en train
de préparer une version cabriolet de la 500X, à la façon de
ce que Volkswagen a fait avec le T-Roc. À ceci près que le
constructeur italien reprendrait la technique de la Fiat 500C,
à savoir un toit découvrable avec une capote en toile, ce qui
est moins onéreux à développer qu’un « vrai » cabriolet. Cette
version devrait être présentée avec la seconde génération
de la 500X, qui devrait être construite dans l’usine de Tichy,
en Pologne, dans laquelle Fiat vient récemment d’investir
pour produire trois modèles électrifiés.
« Illustration : CarExpert ».
www.autotrends.be / 19

LE PARTAGE DU MONDE
Quand un groupe possède tant de marques, dont
certaines jouent à diverses hauteurs sur le même terrain
généraliste, la question se pose toujours : comment éviter
la cannibalisation intrafamiliale ? En y regardant de près,
on voit que le groupe Stellantis est en fait extrêmement
bien composé, car chaque marque a un rôle et un terrain
de chasse bien défini. n voit par exemple que parce
qu’elles ne s’adressent pas à la même clientèle, Peugeot et
Opel ne se gênent pas vraiment. Voyons la suite…
FIAT CENTOVENTI
2022
CONFIRMÉE
Marques mondiales
Au sein de Stellantis, seule une poignée de marques ont à
notre avis une vraie destinée mondiale. D’abord Jeep, qui
est unique et n’a aucun doublon dans le groupe. Ensuite
Maserati, dont on peut dire la même chose. Nous verrions
bien également Alfa tenter de s’imposer partout, en se
présentant comme la « Maserati abordable ». Et peut-être
DS, quand elle sera plus solide, plus étoffée, en tant que
représentante du luxe à la française ? C’est moins sûr.
Présenté au Salon de Genève 2019, le concept-car Centoventi a
été conçu pour célébrer les 120 ans de la marque, d’où son nom.
l représente le futur électrifié de la marque et se définit comme
un des véhicules du genre les moins chers du marché. Fiat a
confirmé qu’il préfigure la future version électrique de la Panda,
qui partagera sa mécanique avec la nouvelle 500. La citadine
devrait donc proposer une autonomie de 300 km WLTP et une
puissance de 118 chevaux. À l’instar de sa grande sœur, elle serait
personnalisable et déclinée en de nombreuses séries spéciales,
une autre spécialité de Fiat.
USA
Si Chrysler et Dodge sont relancées correctement,
Stellantis, avec en plus Jeep et RAM, aura déjà largement
de quoi asseoir sa position aux États-Unis et au Canada.
Jusqu’à présent, l’expérience Fiat 500 et Abarth n’est guère
extraordinaire, mais on pourrait ne pas jeter l’éponge car
il y a quand même l’effet mode qui n’est pas négligeable.
Opel serait déjà dans la place sous le nom Chrysler, et plus
besoin pour Peugeot de se relancer sur un marché qui ne
l’attend absolument pas.
Europe
Pour le moment, la situation est très bien comme elle
est. Chaque marque est bien à sa place, on n’attend donc
plus que la montée en puissance de DS et ce retour qu’on
espère amboyant (à moyen ou long terme) de Lancia.
Avons-nous besoin de Chrysler et Dodge ? Bien sûr que
non, si ce n’est pour une muscle car ou un gros pick-up en
importation parallèle.
Chine
L’Eldorado où tout le monde veut être… mais où l’on ne peut
être que moyennant un partenariat local. À ce petit jeu, PSA a
déjà placé ses pions. Sans y être des acteurs majeurs, Peugeot
et Citroën sont dans la place, contrairement à Fiat, qui s’était
retirée. En gros, on ne voit pas encore vraiment quelle sera
la stratégie de Stellantis pour l’Empire du Milieu. La première
chose à faire est de consolider la présence des marques qui
y sont déjà, et aussi de renforcer celle des marques de luxe.
Car les riches Chinois adorent tous les noms prestigieux
européens, et ceux-là rapportent beaucoup d’argent. Est-il
donc nécessaire de relancer Fiat ou Opel, marques généralistes
dans un pays où pullulent les marques généralistes locales ?
Vendre aux Chinois ce qu’ils n’ont pas (Alfa, Maserati, DS…)
semble être bien plus judicieux. Qui vivra verra.
FIAT C-SUV
2021
La rumeur court depuis quelques années déjà que Fiat va
présenter un SUV du segment C basé sur la plateforme
de la seconde génération de la Jeep Compass, un peu
comme sont liées la Fiat 500X et la Jeep Renagade au
sein du segment . Le futur SU Fiat bénéficiera des
mécaniques de FCA dont le moteur plug-in hybride
de la version 4xe qui développe 190 ou 240 chevaux.
À l’intérieur, ce véhicule proposera un confort de bon
niveau pour un prix qui ne devrait pas dépasser 40.000
pour les versions les plus haut de gamme.
FIAT DOBLO
2022
PROBABILITÉ : 9/10
PROBABILITÉ : 9/10
Produit depuis 2010, le Doblo accuse le poids des ans malgré
un face-lift intervenu en 2015. Pour sa prochaine génération, le
fourgon devrait se baser sur les Citroën Berlingo, Peugeot Rifter/
Partner, Toyota ProAce et Opel Combo. De cette façon, il pourrait
adopter des mécaniques dernière génération (diesel, essence et
électrique) ainsi qu’une technologie à la page. Décliné en version
ludospace et fourgon, le Doblo (illustré ici par Motor1) se paierait
ainsi une nouvelle jeunesse à peu de frais et profiterait des
nombreuses possibilités de configurations de ses « frères ».
20 / www.autotrends.be

ALFA ROMEO
Depuis quelques années, les affaires ne vont pas bien
pour Alfa omeo, dont les ventes sont confidentielles.
En 2020, la Giulietta s’est discrètement éclipsée
après une longue carrière de 10 ans, ne laissant plus
que le Stelvio et la Giulia au catalogue. L’avenir de la
marque s’annonait donc incertain avant la création
de Stellantis. Carlos Tavares, patron du groupe, a
récemment hiérarchisé les marques qui en font partie
et Alfa rejoint désormais le pôle « premium » de ce
géant de l’automobile. Gageons que la firme milanaise
va pouvoir bénéficier de certaines plateformes du
groupe afin de récupérer sa superbe.
TONALE
2022
CONFIRMÉE
Ce SU compact qui devrait être présenté dans le
courant de cette année sera une des révélations les
plus importantes de 2021. Placé en-dessous du Stelvio
dans la gamme, le petit nouveau devrait littéralement
booster les ventes de la marque au iscione. Le Tonale
devrait être en grande partie fidèle au concept-car
que l’on a pu notamment voir au dernier Salon de
ruxelles. la base, il devait emprunter la plateforme
de la Jeep enegade et sa motorisation hybride. Mais
lorsqu’on sait que PSA, lors du rachat d’pel, n’a pas
hésité à jeter ce qui devait être la nouvelle Corsa aux
oubliettes pour utiliser sa base technique CMP et
présenter une nouvelle voiture seulement 8 mois plus
tard, on pourrait imaginer le même scénario pour le
SU italien, qui pourrait aussi se baser sur la plateforme
Peugeot 3008. Ce qui risquerait de retarder un
peu sa sortie.
GIULIETTA
2023
PROBABILITÉ : 5/10
Alors que les quelques derniers exemplaires de stoc
de la Giulietta sont bradés à un prix très intéressant, on
peut logiquement se demander si Stellantis envisage
de la remplacer. Les rumeurs semblent le confirmer
mais aucune annonce officielle n’a été faite jusqu’à
maintenant. n peut imaginer une Giulietta qui serait
basée sur la plateforme de la future Peugeot 308,
avec des mécaniques d’origine PSA. Avec un chssis
réglé aux petits oignons comme la marque franaise à
l’habitude de nous faire et des lignes transalpines, l’Alfa
pourrait faire un carton !
SUV SEGMENT B
2022
PROBABILITÉ : 7/10
asées sur la même plateforme, la Jeep enegade et la Fiat 500 pourraient faire profiter Alfa omeo de leur technologie
pour développer un petit SU de segment , plus petit que le Tonale, afin de combler le vide laissé depuis la Mito disparue
en 2018. n peut imaginer un véhicule principalement citadin aux courbes latines, qui disposerait de mécanique essence
italienne. Évidemment, le nouveau moteur hybride rechargeable serait un plus, à moins que Stellantis n’adopte la plateforme
de la ne 500. Cela permettrait une version 100 électrique de ce véhicule, que l’on imagine élégant à l’extérieur comme à
l’intérieur, à la faon des meilleurs modèles « premiums » du marché.
www.autotrends.be / 21

MASERATI
Histoire tumultueuse que celle de Maserati qui a des
périodes fastes et de grandes traversées du désert. Les
années 2000 ont été bénéfiques pour la marque qui a
redressé la barre même si le modèle le plus récent, le
Levante, a été lancé il y a déjà 5 ans. Heureusement la MC 20
va bientôt arriver et la marque devrait profiter des synergies
au sein du groupe Stellantis, notamment pour proposer une
variante électrique de chacun de ses modèles dès 2023.
GRECALE
2021
CONFIRMÉE
Ce petit Levante sera basé sur la plateforme « Giorgio » utilisée par l’Alfa
Romeo Stelvio et devrait en toute logique adopter le format de celui-ci.
Sous son capot, à part une version 100 électrique, c’est encore
l’inconnue mais nous verrions bien un moteur 4 cylindres essence
turbocompressé (pourquoi pas celui
du SU d’Alfa mais dont la puissance
serait portée à 300-350 chevaux) et
un V6 dérivé de celui de la MC 20.
Avec plus de 400 chevaux, le Grecale
pourrait aller jouer sur les terres des
petits SU AMG.
GRANTURISMO
2021
CONFIRMÉE
Si l’on s’en tient au plan produit présenté par la marque, le coupé GranTurismo fera son retour au catalogue dès cette année
après deux ans d’absence. Moins orienté « performances » que la MC20, et plutôt tourné vers le grand tourisme (comme son nom
l’indique), le nouveau modèle devrait être équipé de motorisations thermiques traditionnelles, mais également en version 100
électrique. Le coupé sera suivi dès l’année prochaine de sa version cabriolet GranCabrio.
LANCIA
Certains la voyaient déjà morte et enterrée mais pour nous,
il était clair qu’une marque aussi forte et historique que
Lancia ne pouvait totalement disparaître. Au pire se disaiton
que FCA allait la mettre en hibernation en attendant
des jours meilleurs. D’ailleurs pour rappel, Lancia n’est
pas totalement à l’arrêt, puisqu’on continue à vendre (et
même à plutôt bien vendre) la petite Ypsilon en Italie.
Lors de la conférence de presse de lancement de
Stellantis, a a été confirmé : Lancia a un avenir au sein
du méga-groupe. Pour le moment, on s’est contenté de
dire qu’elle sera la branche luxe de Fiat, comme Abarth
en est la branche sportive. La question est : qu’est-ce que
a donnera ? Pour le moment, mystère. Alors regardons
la boule de cristal…
Il nous semble très peu probable que le parallèle entre
Lancia et Abarth soit à prendre au pied de la lettre. En
clair, on n’imagine pas une 500 simplement rebadgée
Lancia avec de jolis sièges en cuir. Au minimum, on
développera une carrosserie spécifique pour habiller la
base de la New 500 électrique, pour créer une nouvelle
psilon. Et après ? Si la gamme Fiat se redéveloppe
comme il se doit, parions sur une compacte élégante et
un tantinet sportive (mais pas trop pour ne pas piétiner
les platebandes d’Alfa) sur une base commune avec la
future Peugeot 308/Fiat Stilo. Et on peut rêver d’une
même histoire dans d’autres catégories : un SU sur
base Peugeot 3008/Opel Grandland, et une berline de
standing façon Peugeot 508/prochaine Opel Insignia.
Là, soyons fous ! Pourquoi pas une Lancia propulsion
construite sur la plateforme Giorgio d’Alfa, développée
à très grands frais et que les modèles Alfa et Maserati
ne suffisent pas à rentabiliser ?
Enfin, reste à imaginer le futur positionnement de
Lancia. Primo, sachant qu’à son apogée (années 50-60),
Lancia avait une réputation d’avant-garde technique, elle
pourrait devenir la marque 100% électrique du groupe,
à la Polestar. Quant à l’aspect luxe, si Alfa doit être la
sportive qui ira bousculer BMW, Lancia pourrait être
la marque technologique haut de gamme située entre
Audi et Mercedes. La classe à l’italienne en plus. Ca vous
parle ? Nous, on en rêve déjà. Après tout, n’est-ce pas
Carlos Tavarès, lorsqu’il était chez enault, qui a ramené
Alpine d’entre les mortes ?
22 / www.autotrends.be

LANCIA YPSILON
2023
PROBABILITÉ : 8/10
Née il y a 10 ans dans sa version actuelle,
la citadine Lancia a bien besoin d’une
remplaçante. Celle-ci pourrait donc
utiliser la base de la New 500, voire
celle de la Peugeot 208. On imagine un
style élégant et un habitacle douillet,
mais l’identité visuelle de la marque est
à réinventer. Bientôt une Italienne en
concurrence directe avec Mini ?
LANCIA DELTA CROSS
2026
PROBABILITÉ : 6/10
Eh oui ! Si rien ne change d’ici-là, il faudra bien imaginer une Lancia «SU-isante». Et pourquoi pas une version italienne du
DS7 Crossbac ? Là o la franaise propose un luxe à la parisienne et un design avant-gardiste, on pourrait imaginer une
Lancia plus glamour et habillée à Milan.
LA HIÉRARCHIE
C’est que ça en fait, des marques ! Tout ça dans un
seul groupe ? On pourrait se demander comment s’y
retrouver, qui va faire quoi, et si les différentes marques
ne vont pas se livrer une concurrence fratricide. Faisons
donc le tri pour mieux comprendre la répartition des
rôles.
En bas de l’échelle (sans aucune intention péjorative),
il y a Citroën et Fiat, qui proposeront des voitures
abordables ne chassant pas sur les mêmes terres. On
sait par exemple que Citroën a retrouvé son identité,
misant sur un design orignal et le confort. Il faut
maintenant redéfinir l’identité de Fiat, qui à force de
décliner la 500 jusqu’à plus soif ne sait pratiquement
plus faire que ça. La Tipo, voiture au rapport qualité/prix
incroyablement avantageux, montre peut-être la voie à
suivre. Et bien sûr, n’oublions pas Abarth, dont le rôle
est déjà très clair.
En remontant, on croise Peugeot et Opel, les généralistes
tendance premium, qui misent sur une forte valeur
ajoutée et de la qualité perçue. Là encore, chacun sa
personnalité : caractère et sportivité pour Peugeot,
rapport prix/équipement technologique pour Opel, qui
a un atout supplémentaire : sa germanité. Les deux
marques ne s’adressent donc pas à la même clientèle,
et sont chacune bien installées sur des marchés
différents. Si a se trouve, on pourrait aussi rencontrer
l’une ou l’autre Abarth à ce niveau de prix. Enfin, c’est au
même étage qu’on trouve Chrysler et Dodge, dont les
carrières se concentreront en Amérique du nord.
Les premiums
Encore un ou deux échelons, et nous voici à la hauteur
d’Alfa omeo, DS et… Lancia. Le rôle d’Alfa omeo est très
clair : être une marque premium sportive, comme l’est
(ou l’était ?) M. La voie suivie par DS est claire aussi :
le design extraverti et le luxe inspiré par les artisans
de Paris. Nous l’écrivons dans la partie consacrée à la
marque : Lancia pourrait être la représentante du luxe
à l’italienne. Glamour, sensuelle, sobre… Sportive ? Non,
ou alors juste un peu. Mais pas comme Alfa.
Et tout en haut de cette échelle, il y a… Maserati. Le
joyau de la couronne. Nous ne vous ferons pas l’insulte
de vous dire quel sera son rôle.
Non, nous n’avons pas oublié Jeep. Mais en bonne marque
tout-terrain qu’elle est, elle se baladera sur presque
tous les échelons, du moins cher avec la Renegade, au
haut de gamme avec l’imminent Grand agoneer, qui
ambitionne de concurrencer Range Rover.
Le retour d’une ancienne marque ?
Et là, vous pensez peut-être : « Mais ne reste-t-il pas
un échelon, tout en bas, monopole absolu d’une et
une seule marque, à savoir Dacia ? » Bien vu ! Car bien
que ce ne soit pas une catégorie générant d’énormes
profits, pourquoi laisser tout ce marché au groupe
Renault ? Mais avec quoi attaquer ? Allez, vous qui êtes
connaisseurs… Ne reste-t-il pas quelques marques
oubliées, dans le portefeuille européen de Stellantis ?
Il y en a au moins trois. Pour vous, laquelle ferait une
parfaite rivale de Dacia : Simca, Talbot ou Autobianchi ?
www.autotrends.be / 23

CHRYSLER & DODGE
Noyés dans notre eurocentrisme, on oublierait presque que
le portefeuille Stellantis est aussi riche de deux marques
emblématiques aux USA, qui ont elles aussi besoin de
trouver un nouveau soue.
Pour vous donner une idée : Chrysler a toujours au catalogue
la 300C, jadis vendue en Europe mais pratiquement
inchangée depuis 2004, et dont la plateforme est celle d’une
Mercedes Classe E encore plus ancienne. Quant à Dodge,
elle vend encore le monospace Caravan, autrement dit le
oyager que nous avons connu à partir de 2008. Chrysler
sauve encore les meubles avec son seul autre modèle,
le monospace Pacifica, et Dodge avec sa « muscle car »
Challenger et le SU Durango. Mais n’empêche, ces deux
marques ne sont que les ombres d’elles-mêmes, et il y a
vraiment du boulot. Alors que pourrait-il advenir d’elles ?
Pour Dodge, c’est relativement facile, tant la marque a
toujours eu une identité sportive. A priori, les synergies
devraient être trouvées avec Alfa et Maserati. L’erreur à
ne plus faire est celle commise par FCA il y a quelques
années, qui avait lancé la compacte Dart basée sur les
dessous de la Giulietta. Très en-dessous des attentes de
la clientèle Dodge, elle fut descendue par la critique, et
échoua commercialement.
Pour Chrysler, c’est plus compliqué, car son image est
devenue un peu oue. Mais il fut un temps o la marque
était synonyme de luxe abordable. Peut-être pourrait-on
la ramener sur ce terrain. Comment ? l y a dans le groupe
Stellantis une marque du même genre, qui met en avant
sa qualité allemande et son contenu technologique à très
bon prix : pel. Nous voyons donc bien pour la marque au
litz une petite revanche. Elle qui, du temps de GM, prêtait
certains de ses modèles à ldsmobile, avant que le géant
américain ne passe à un doigt de tuer pel. maginez
donc une base pel venir redonner un coup de fouet à
Chrysler, et lui permettre de concurrencer Chevrolet. n
s’en pourlèche !
Chrysler 300
hrsler cc
Dodge Charger
RAM
Le dernier enfant de la famille est un gros morceau, car
il joue dans une catégorie absolument incontournable
aux USA : les gros pic-up. Là, on imagine que Tavarès
ne touchera à rien, sauf peut-être pour moderniser les
mécaniques vers des choses moins gloutonnes. Car
l’ancien cinglé de la Maison lanche parti jouer au golf,
les USA vont srement à nouveau s’intéresser plus
sérieusement au C2. Et avec le 6 turbo et/ou hybride
du F-150, Ford a prouvé que même dans ce segment, le
8 n’est pas incontournable. En revanche, il y aura un peu
de changement plus bas dans la gamme de la marque
utilitaire qu’est AM. Actuellement, il y a un petit fourgon
basé sur le Fiat Doblo, qui ne tardera évidemment pas à
devenir un erlingo rebadgé. Et entre les deux, il y a la
camionnette Promaster, qui n’est autre qu’un Fiat Ducato…
et un Peugeot oxer, et un Citron Jumper. ref, pas trop
de changement à attendre de ce côté-là.
RAM 1500
RAM Promaster City
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LA ROUTE EN
TOUTE SÉCURITÉ
ASSISTANTS D’AIDE À LA CONDUITE
NEW
Assistant d’aide à la conduite
au format mini
L’expérience Coyote
avec assistant vocal
Assistant d’aide à la conduite
avec navigation intégrée
coyotesystems.be
/CoyoteSystemsBenelux
/coyote_systems_benelux

ESSAI EXCLUSIF
McLaren Elva
Rayon de soleil !
Voilà plus d’un an que je n’avais plus été essayer une voiture à
l’étranger. Imaginez donc le choc lorsqu’on m’a proposé de conduire
cette « chose » au départ de la place du Casino de Monte-Carlo !
Par Stéphane Lémeret
• Sensations uniques
• Utilisable malgré tout
• Sans doute un bon placement
Plus
Moins
• L’AAMS pourrait être plus efficace
• Un peu trop discrète à notre goût
(on plaisante bien sûr !)
26 / www.autotrends.be

Cette « chose », c’est la McLaren de route la
plus performante de tous les temps. Avec
un poids comparable à la fameuse « F1 »
commercialisée dans les années 90 (1.148 g !)
mais une puissance de 815 chevaux au lieu
des 627 modestes canassons de l’ancêtre, cette dernière ne
peut évidemment que s’avouer vaincue. Idem pour la célèbre
McLaren Senna, équipée plus ou moins du même 4 litres 8
bi-turbo que l’Elva mais pesant près de 200 kilos de plus.
Évidemment : un toit et des vitres, ça ne pèse pas rien. Car
comme vous l’aurez « probablement » remarqué sur les
photos, cet engin se dispense de pare-brise !
Ce n’est pas une première puisque Ferrari (avec la Monza),
Aston, Lamborghini ou encore… Renault avec son Spider ont
déjà produit de tels
délires. Mais cette
McLaren est probablement
celle qui est la
plus légitime puisqu’elle
porte le nom d’Elva.
Cela ne vous dit peutêtre
pas grand-chose
mais ce patronyme
était celui d’un fabricant
de barquettes de course
dans les années 60.
Un constructeur avec
lequel Bruce McLaren
s’était associé pour
produire des McLaren-
Elva destinées aux
courses américaines.
DRÔLE DE SURPRISE
on, je fais le malin avec ma « science » mais c’est comme
la confiture : moins on en a, plus on l’étale. Je vous dis a
parce que j’ai honte et que je dois me confesser. À la base,
si j’étais à Monaco, c’était pour découvrir en avant-première
la nouvelle McLaren Artura, la première supercar hybride
plug-in du marché. Mais la marque anglaise avait une bonne
surprise pour moi : « Ça te dirait d’essayer l’Elva ? n en
a une à l’Hôtel de Paris, à côté du casino, tu peux l’avoir
pendant deux heures ». Le genre de proposition qui ne se
refuse pas… même si je n’avais (et c’est là que j’ai honte !)
pas la moindre idée de ce qu’était l’Elva. Bon, allez, à ma
décharge, il s’est passé tellement de choses bizarres depuis
novembre 2019, date de sa révélation, que j’avais complètement
oublié son existence !
maginez ma tête lorsqu’on m’a désigné cette « chose »
dorée en face du casino. C’est là que j’ai compris pourquoi
la responsable presse m’avait proposé un casque quelques
instants plus tôt. Mais comme j’avais refusé, je n’ai pas eu le
courage de lui dire que, ben, finalement…
Bravo moi : j’étais habillé comme au printemps, sans veste
ni écharpe, et j’allais conduire une voiture sans pare-brise au
mois de février. Bon, coup de bol, il faisait très beau ce jourlà.
Mais frais quand même !
C’est là que l’ingénieur de service m’a un peu rassuré : ses
collègues ont développé un système baptisé AAMS (Active
Air Management System), sorte de gros déecteur sortant
du capot avant pour éviter de se prendre tout l’air dans la
tronche au-delà de 40 km/h. Oui, bon, faut pas rêver non
plus, c’est pas comme un pare-brise… J’y reviendrai.
BON INVESTISSEMENT
Quel show sur la place du casino ! La dernière fois que
j’étais parti de là pour un essai, c’était pour la Ferrari 360
Spider. Je sais, ça ne me rajeunit pas mais j’en ai gardé un
souvenir amusé car à l’époque, les touristes japonais nous
avaient mitraillés (moi et mes confrères) avec leurs gros
appareils photos. Cette
fois, moins de voitures
et pas d’Asiatiques
en vue en raison de la
pandémie mais quand
même une belle effervescence,
et une nuée
de smartphones pour
m’immortaliser en
train de monter à bord.
MÊME DANS LES RUES
DE MONACO,
CETTE MCLAREN
PASSE POUR UN ENGIN
EXTRATERRESTRE !
Après avoir ouvert la
porte, s’ouvrant vers
le haut, l’accès à bord
est évidemment facile
vu l’absence de toit.
Les sièges sont réalisés
dans un matériau qualifié
de révolutionnaire
par McLaren, l’Ultrafabrics.
Ça ressemble à
du cuir mais c’est beaucoup
moins sensible à
la chaleur, au froid et à
l’humidité.
Autre nouveauté : les commandes permettant de choisir
le mode de conduite (réglages moteur-boîte d’un côté et
suspensions de l’autre) sont désormais situées à portée de
doigts, sans devoir lâcher le volant. Une innovation reprise
également sur la toute nouvelle Artura.
Avant de m’en aller vers les routes de l’arrière-pays niçois,
je demande une dernière explication à McLaren : qu’est-ce
donc que ce faux rétroviseur central, qui ne sert à rien vu
qu’il est beaucoup trop bas ? « Obligatoire aux États-Unis,
et ce modèle est destiné à ce marché. » Sont fous ces
Ricains ! Par contre, il est logique que cet exemplaire soit
amené à traverser l’Atlantique car cette peinture dorée et
blanche constitue un hommage à la McLaren-Elva conduite
par Elvis Presley dans le film Spinout, sorti en 1966. Mais
rassurez-vous, toutes les Elva ne sont pas de cette couleur,
chacun des 149 acheteurs ayant évidemment le droit de
la personnaliser selon ses goûts. À noter d’ailleurs qu’au
départ, 399 exemplaires étaient prévus. La crise serait-elle
passée par là ? En tout cas, ceux qui ont passé commande
peuvent se réjouir : leur joujou n’en sera que plus exclusif.
www.autotrends.be / 27

L’ELVA
EN QUELQUES CHIFFRES
Moteur : V8 essence bi-turbo,
3.994cc ; 815ch ; 800Nm.
Transmission : aux roues arrière.
Boîte : séquentielle 7 rapports.
L/l/h (mm) : 4.611/2.125/1.088
Poids à vide (kg): 1.148
Volume du coffre (l) : 50
Réservoir (l) : NC
0 à 100 km/h (sec.) : 2,8
LE SIÈGE
CONDUCTEUR PEUT
BASCULER, POUR
S’ADAPTER À PEU
PRÈS À TOUTES LES
MORPHOLOGIES.
28 / www.autotrends.be

effrayant dans la circulation. Le caractère
très linéaire du V8 bi-turbo, qui
pousse à peu près de la même manière
de 1.000 à 8.000 tr/min, avec une sonorité
relativement raisonnable pour sa
catégorie, y est pour beaucoup. Tout
comme la boîte, qui se fait complètement
oublier tant elle est parfaite.
Le travail de la fameuse suspension
McLaren, mariant mieux qu’aucune
autre efficacité et confort, fait le reste.
LE FAUX
RÉTROVISEUR
CENTRAL EST
OBLIGATOIRE
AUX USA.
C’est donc paradoxal mais oui, cette bête de course est tout
sauf difficile à piloter. Mais je dois vous avouer que vu les
circonstances et le prix du modèle, je n’ai pas jugé raisonnable
de déconnecter l’ESP. À certains moments, j’aurais
pourtant bien voulu car son intervention est parfois un peu
frustrante en sortie de virage, lorsqu’il empêche toute la
puissance de faire valoir ses droits.
En entrée de courbe par contre, le chssis est d’une efficacité
diabolique ! Le fait de n’avoir aucun montant de parebrise
vous permet de placer la voiture exactement où vous
Et comme il y a fort à parier que cette auto reste à tout
jamais la plus ultime McLaren purement thermique jamais le voulez, et vous avez l’impression que, quelle que soit la
produite, elle devrait prendre pas mal de valeur. Vendue 1,7 vitesse, elle est toujours capable d’y aller. Le feeling de la
million d’euros, on peut donc la considérer comme un bon direction, lui aussi, est parfait : le volant vous transmet
investissement !
fidèlement tout se qu’il se passe sous les roues. C’est à la
fois tranchant, précis, et pas trop direct. Quant aux freins,
FACILE
Honnêtement, la conduite de cet engin hyper-exclusif en
ville ne pose pas de problème particulier. La visibilité est
forcément parfaite (sauf vers l’arrière), les dimensions
faciles à cerner malgré une largeur bien au-delà de la
moyenne, et le V8 ronronne gentiment sans trop en faire.
Quant à la boîte, elle est d’une douceur étonnante lorsqu’on
roule calmement. La seule chose à surveiller, ce sont les
réactions des autres automobilistes. Même si à Monaco les
gens ont tendance à être terriblement blasés face aux autos
les plus chères du monde, McLaren a fait fort avec l’Elva car
même les Monégasques pur souche font des
yeux comme des soucoupes lorsqu’ils voient
passer cette barquette ! Moi qui aime la discrétion,
je ne savais pas trop où me cacher derrière
mes lunettes développées en collaboration avec
l’armée américaine et offertes avec le véhicule.
Vivement la montagne !
UNE FACILITÉ DÉCONCERTANTE
815 chevaux pour 1.148 kilos… Je crois que je n’avais jamais
conduit voiture de route aussi performante. Je pouvais
donc m’attendre à devoir dompter une bête sauvage,
surtout que toute la puissance passe par les seules roues
arrière. Eh bien ! Il n’en est rien. Évidemment que ça pousse.
Évidemment qu’il faut raison garder, surtout sur ces routes
étroites et très fréquentées. Et que les virages vous sautent
au visage.
Mais franchement, l’Elva est tout sauf sauvage. Rien à
voir avec une Lamborghini V12, par exemple, qui a un côté
ils sont extraordinaires de puissance et d’endurance, ce qui
n’a évidemment rien d’étonnant vu le poids de la machine.
Et malgré le fait qu’ils soient en carbone-céramique, ils sont
également faciles à doser.
METTEZ UN CASQUE
Je n’ai qu’un regret : que l’on ne puisse pas déployer le
fameux coupe-vent AAMS en mode « Track », qui diminue
l’action de l’ESP. Car sans ce précieux allié contre l’action
Eole, la McLaren Elva devient vraiment très fatigante à
conduire. Vous vous en prenez tellement plein la tête que
vous n’entendez plus le moteur au-delà de 60
km/h !
Prix : 1.709.000 € TVAC
Puissance : 815 ch Je peux donc confirmer que l’AAMS est efficace
V-max : 327 km/h car sans lui, cette auto est quasiment inutilisable.
Mais n’allez pas croire qu’il résout tous
Conso mixte : NC
les problèmes. Sur autoroute, tenir le 130 km/h
CO2 : NC
devient vite lassant : mieux vaut croiser à 110
pour éviter de trop subir les effets du vent.
Mais bon, si je n’avais pas fait l’imbécile en refusant le
casque proposé par McLaren, j’aurais peut-être un autre
avis. En tout cas, si un jour vous avez la chance de faire un
tour en Elva, ne dites pas non. Ni à la voiture, ni au casque !
CONCLUSION
L’Elva est un engin unique au monde. Délirante et terriblement
performante, elle sait pourtant aussi se faire aimer en
mode lde lss lors ses ulseurs roer leement
de la conduite au (très) grand air ! •
www.autotrends.be / 29

ESSAI NOUVEAUTÉ
Fiat Panda Sport
Réhabilitation
À l’occasion de la mise à jour de la Panda, Fiat a introduit une
nouvelle finition nommée « Sport ». Vous avez bien lu,
nous avons écrit « finition », pas « version ». Mais avant de zapper,
sachez que la petite Fiat a de jolies choses à dire !
Par Laurent Zilli
L’actuelle Panda a été «précieux», ont été revus. En revanche,
lancée en 2012. Elle n’est il faut avouer que ce nouvel habillage
donc pas jeune, mais sport fait son effet. base de petites
elle a reçu
jantes alu 16 pouces,
en 2017 une
Prix : 12.490 € TVAC
d’étriers de freins rouges,
profonde remise à jour
Puissance : 70 ch
d’élargisseurs d’aile, de
esthétique qui l’a considérablement
rafraîchie.
et de logos « Sport »,
vitres arrière assombries
V-max : 155 km/h
Conso mixte :
Ceci est donc le deuxième
5,3 l/100km
cette petite Panda a une
face-lift d’une voiture qui
sacrée allure, surtout avec
CO2 : 120 g/km
a bientôt dix ans et cette
une peinture gris mat qui
fois, c’est surtout à l’intérieur
que ça se passe. Mais pas que, en
témoigne cette Panda Sport…
lui va comme un gant !
Une option à 550 euros à peine, dont
on conseille de ne pas se priver tant
elle habille la voiture. Et donc oui, c’est
tout ce que la Panda Sport a de sportif,
COMME VOUS
comme vous le lirez au chapitre mécanique.
Et alors ? C’est grave de s’habiller
Pas grand-chose à signaler sur le
plan des transformations physiques :
seuls le bouclier avant, plus costaud,
et le dessin des feux arrière, plus
sport juste parce que c’est stylé ?
ous allez courir 20 bornes chaque fois
que vous enfilez vos nouvelles Puma,
vous ? Eh ben voilà ! La Panda est
comme vous : elle aime le style. Ce qui
est assez normal pour une Italienne.
21 e SIÈCLE
Principale nouveauté de cette mise à
jour, donc : l’habitacle. u plus précisément
la planche de bord, totalement
repensée en son centre, pour
permettre à la Panda de recevoir pour
la première fois un système multimédia
digne de ce nom. n se calme, pas
du tout haut de gamme, mais c’est tout
de même un très honnête système
connecté à écran tactile 7 pouces, avec
récepteur DA, qu’on peut enrichir en
option de la fonction GPS. En résumé,
la Panda n’a pas la prétention d’être
à la pointe mais avec ça, elle est plus
« technologie du 21e siècle » qu’elle ne
l’était.
30 / www.autotrends.be

Plus pratique qu’une 500 et pas moins mignonne, la Panda mérite de sortir de l’ombre.
Pour le reste, les habillages noirs
complètent le côté sport de la version,
et rappelons que la qualité de fabrication
de la Panda est vraiment étonnante,
surtout pour ce qu’elle cote.
DIGRESSION
Avant de parler mécanique et conduite,
permettez-moi une petite réflexion.
Pendant ma semaine passée avec la
Panda Sport, en la voyant chaque jour
devant la maison, a a été comme une
révélation. Ça m’est venu un matin :
« Mais en fait, elle est franchement
cool, cette voiture ! ». Je l’avais toujours
trouvé mignonne mais là, c’est un cran
au-dessus. L’effet de cette finition,
sans doute. Et finalement, bien que
j’adore sincèrement LA Fiat historique,
je me demande si la Panda n’est pas
plus cool… que la 500. Car avouonsle,
il y en a partout, des 500. Et coincée
dans sa quasi-monoculture, à force
de faire des 500 de toutes les tailles,
son impact visuel est dilué. Si une
voiture cool est une voiture qu’on ne
voit pas 50 fois par jour, la Panda l’est
plus. Et j’ajoute autre chose : la Panda
est une bien meilleure voiture, à tous
points de vue. l ne faut par exemple
pas se contorsionner pour s’installer
à l’arrière, puisque la Panda a quatre
portes. l’arrière justement, on a le
droit d’être un adulte de grande taille
sans avoir les genoux enfoncés dans le
dossier avant. n a un coffre bien fichu,
une excellente visibilité périphérique
aussi utile pour la sécurité que pour
les manœuvres… Bref, être fashion,
c’est bien, mais être pratique, c’est pas
mal non plus, surtout si on n’en est
pas banale pour autant. Et si on parlait
prix ? Avec ses jolies jantes, ses phares
antibrouillard et son système multimédia,
la Panda Sport d’essai démarre
à 12.490. Le prix d’une 500 1.0 hybrid
de base. Franchement, elle n’est pas
attractive, la Panda ? Je dis a, mais
en fait… Chez nous, la Panda vit certes
dans l’ombre de la 500 mais à l’échelle
européenne, elle est depuis plusieurs
années la championne incontestée de
son segment, devant la 500. Il y a une
justice !
ÉCONOME MAIS PAS TROP
Nous y voilà. Si la Panda Sport n’est
pas vraiment sport, c’est parce qu’elle
n’est proposée qu’avec le nouveau
moteur essence 3 cylindres 1 litre
micro-hybride, qui délivre la bagatelle
de 70 chevaux et 92 Nm. Ca
donne le vertige… des profondeurs.
Attention, quand on cravache sur
les trois premiers rapports, qu’on
essore le compte-tours, c’est rigolo.
Le moteur donne ce qu’il a avec rage
et ça avance bien. Mais la vocation du
moteur est avant tout économique,
et l’infinie longueur des rapports 4 à
6 en témoignent. C’est apparemment
une règle du genre, puisque nous
avions dressé le même constat avec
• Pratique, économique et
spacieuse
• Loo très agréable
• Tarifs attractifs
Plus
la Mazda2, micro-hybride elle aussi. La
Panda accomplit donc la mission qui
lui est confiée. Lors d’un essai mixte,
nous avons relevé une moyenne de
5,4l/100m. Pour être franc, j’ai vu
mieux. Avec la Mazda, par exemple.
Mais les conditions étaient très différentes,
et il faut souligner qu’en cette
période de gel permanent, chaque
démarrage matinal était fatal pour la
conso. C’est donc une performance
très honorable.
CONCLUSION
Il est temps de réhabiliter la Panda !
Cette petite auto pratique, stylée et
pas chère doit sortir de l’ombre de sa
sœur. Et de préférence avant qu’elle
soit remplacée par la Centoventi. ■
Moins
LA PANDA SPORT
EN QUELQUES CHIFFRES
Moteur : 3 cylindres essence micro
hybride, 999cc ; 70ch à 6.000tr/min ;
102Nm à 3.500tr/min.
Transmission : aux roues avant.
Boîte : manuelle 6 rapports.
L/l/h (mm) : 3.653/1.643/1.551
Poids à vide (kg): 980
Volume du coffre (l) : 225 – 870
Réservoir (l) : 38
0 à 100 km/h (sec.) : 14,7
• Performances minimalistes
• Plus toute jeune, même si elle
reste très agréable
www.autotrends.be / 31

Prime de
500 € *
Rouler au CNG, c’est
Moins cher
Plus vert AVEC LE BIO-CNG
Bon pour le climat
Une belle autonomie
Pour tout le monde
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Roulez plus vert, roulez au CNG
*en Wallonie

ANALYSE
2021
La fin des
petits diesels !
L’évolution a été rapide et 2021 sera l’année de la confirmation :
les petits diesels deviennent de plus en plus rares sur le marché.
La nouvelle norme Euro 6d, très contraignante et coteuse,
a fait évoluer les petites autos vers l’essence et l’électricité.
Le point de la situation…
Par Dominique Simonet
www.autotrends.be / 33

En quatre ans, la part du diesel
chez Volvo est passé de 85 à 33% !
Pcomme olvo, qui fonce bille en tête vers l’électrification. Par
lus ou moins discrètement, les constructeurs
automobiles retirent en effet progressivement
les motorisations diesels de leurs
catalogues. C’est en tout cas notable pour
les petits modèles urbains. Et certains ont
même fait de cette disparition une religion,
courts », analyse Jean-Marc Ponteville (olsagen). De fait,
ceux-ci ne permettent pas à la mécanique d’atteindre une
température suffisante pour que les systèmes de dépollution
soient efficaces. l y a, à la base, un non-sens, une incompatibilité
entre diesel et trajet urbain, qu’une fiscalité favorable, jusqu’en
2012, a erronément occultée.
contre, dans le haut de gamme, M préserve son offre à
une exception près. Jaguar Land over lance pour sa part un
nouveau bloc 3 litres, et Daimler développe un nouveau diesel
maison pour ses Mercedes d’entrée de gamme !
Ah le diesel ! Cette technologie a d’abord été reconnue pour sa
robustesse, avant de devenir symbole de faible consommation
et donc d’émissions de C2 réduites. En elgique, jusqu’en
2012, on a ainsi encouragé les petits diesels, en réduisant leur
« Avant, il y avait un moteur et un tuyau avec un silencieux »,
résume Jean-Marc. « Aujourd’hui, la ligne d’échappement
devient une vraie usine à gaz : catalyseurs, filtres à particules,
systèmes de traitement des oxydes d’azote... Ces éléments
rajoutés font monter le poids des véhicules et leur taille,
puisqu’il faut placer des réservoirs d’Adlue par exemple,
des unités de gestion, etc. Mais ils sont aussi assez chers,
représentant une importante augmentation de cots. »
taxation. Erreur fatale, on s’en apercevra plus tard, surtout
lorsque de vastes fraudes aux tests d’homologation des
émissions d’oxydes d’azote (Nx) sont apparues
« Les normes de dépollution demandent des investissements
lourds de la part des constructeurs », note pour
en 2015, d’abord dans le chef des véhicules du
groupe olsagen (, Audi, Porsche), avant
que des soupons de malversations ne touchent
la plupart des groupes automobiles.
Depuis le dieselgate, la motorisation est diabolisée
par les milieux politiques, les avantages fiscaux
sont réduits, le carburant est plus taxé, et des
zones urbaines, dites de basses émissions, lui
sont interdites. Dans le même temps, les normes
européennes se durcissent, et l’on peut très bien
imaginer que la nouvelle Euro 6d, qui entre en
« AVEC LE
DIESELGATE ET
L’ARRÊT DES PRIMES
AU DIESEL, CETTE
MOTORISATION A
PERDU BEAUCOUP
DE SON ATTRAIT
POUR LES CLIENTS
PARTICULIERS. »
sa part arl Schuybroe (enault). « Sur les
segments inférieurs, ces investissements peuvent
ne pas être récupérés dans le prix client. » Ce
que confirme Jean-Marc Ponteville : « Le défi
des constructeurs est de rester dans une limite
de prix acceptable pour le marché. Le but étant
que l’évolution technologique soit accessible au
plus grand nombre, pour améliorer la sécurité et
réduire l’impact environnemental. »
vigueur le 1 er janvier 2021 pour les véhicules neufs, donne le ENCORE PRÉSENT EN FLEET
coup de grce à certaines offres des constructeurs.
« Avec le dieselgate et l’arrêt des primes au diesel, cette
motorisation a perdu beaucoup de son attrait pour les clients
FIN D’UN RÈGNE
particuliers », observe Catherine an Geel (oda). « Étant
donné que ces derniers achètent principalement les plus
En effet, dès ce mois de janvier, plusieurs modèles, nouveaux
ou pas, apparaissent sans motorisation diesel au catalogue.
C’est notamment le cas des enault Captur, Dacia Sandero
et Sandero Stepay, Polo et T-Cross, Seat biza et Arona,
oda amiq et Scala, Ford Fiesta, Nissan Micra... Tous
petits modèles, il devenait de moins en moins nécessaire de
proposer une offre TD sur ceux-ci. Les motorisations TD sont,
par contre, conservées sur les modèles plus typés eet, o
la demande reste stable grce à l’autonomie plus importante
des moteurs TD. »
des véhicules de petite taille mais aussi, de manière plus
surprenante, la nouvelle berline DS9, ainsi qu’une bonne part
des gammes olvo et Mazda.
En dix ans, l’inversion de tendance entre essence et diesel
est patente à peu près partout. Pour les marques du groupe
PSA (Peugeot, Citron, pel), comme pour celles du groupe
En ce qui concerne les véhicules à vocation urbaine, il y a
une logique à cela. « Les diesels n’ont jamais aimé les trajets
olsagen, , Seat, oda, elle s’observe depuis 2012,
concidant avec la fin des primes C2. Tendance qui s’accentue
34 / www.autotrends.be

Les marques allemandes, comme BMW, restent
loleme dles u desel. omme cr
ce crur sdu ecore les ererses.
depuis 2015, suite au dieselgate. De 70% des ventes en 2012,
le diesel ne représente plus que 30% actuellement !
avec hybride rechargeable, mais il est vrai qu’elle s’adresse
surtout au marché chinois, où elle est fabriquée.
Par contre, dans le groupe Renault, toutes marques
confondues, la part du diesel est stable, à 41 %, depuis
2015. « L’essence, qui était encore à 54 à fin 2019, perd du
terrain pour atterrir à 46 fin octobre 2020 », observe Karl
Schuybroek. « Ce qui est intéressant, c’est que cette perte ne
se fait pas au profit du diesel (qui reste stable), mais au profit
des hybrides, hybrides rechargeables et électriques. Renault
suit cette tendance de marché. » L’offre de motorisations
électrifiées s’est, en effet, considérablement étendue, sous
la pression des règlements d’émissions de CO2 édictés par
la Commission européenne.
Chez Audi, BMW, Jaguar Land Rover et Mercedes, par contre, on
ne touche guère à une offre diesel que, surtout, on retouche.
Munich, on arrête « temporairement » le diesel sur les coupés
et cabriolets de la Série 2, en cours de renouvellement. Pour
Jeroen Lissens, porte-parole, « BMW continuera à investir
dans les moteurs diesels et essence, parallèlement bien sûr
à une électrification de plus en plus importante. » On assure
que tous les moteurs diesels proposés « répondent déjà aux
nouvelles normes. »
NOUVEAUX DIESELS QUAND MÊME
VOLVO FAIT LA COURSE EN TÊTE
Bien sûr, en Belgique, BMW, comme Audi, Mercedes ou
Jaguar Land Rover, s’adressent prioritairement aux clients
L’évolution est par contre très spectaculaire chez Volvo,
depuis l’entrée en vigueur de la norme Euro 6, en 2015. En
2016, le diesel représentait pas moins de 85 % des ventes
du constructeur sino-suédois. En 2020, elles sont tombées
à 33, récupérées par l’essence (passée de 7 à 32 ) et
l’hybride rechargeable (de 8 à 33 ). Chez olvo,
professionnels, voitures de société et autres, où le diesel est
encore privilégié, notamment pour les gros rouleurs. Ainsi
Mercedes a-t-il renouvelé la motorisation diesel de toute
la gamme compacte (Classes A et ) : ce n’est plus le bloc
réalisé en partenariat avec Renault, mais un nouveau 2 litres
4 cylindres « de dernière génération développé
la réduction de l’offre diesel, supprimée sur C40
et S60 mondialement, S90 localement, est moins
liée à l’entrée en vigueur de la norme Euro 6d
qu’à une stratégie mondiale : « Pour Volvo Cars,
il s’agit, depuis 2018, d’un choix stratégique ayant
pour direction l’électrification, décision inuencée
par les mégatendances de l’automobile », explique
Aurore Lootens, porte-parole. « D’autre part,
la demande pour les moteurs à essence est
mondialement plus importante que celle pour
« LE PLUS
IMPORTANT,
C’EST QUE LE
CONDUCTEUR
FASSE SON CHOIX
EN FONCTION DE
L’USAGE DE SON
VÉHICULE. »
en interne, plus propre et plus puissant. »
Chez Jaguar Land Rover, on constate également
une baisse de la demande diesel sur les plus petits
véhicules comme le Range Rover Evoque, mais
« cette technologie continue de représenter la
plus grande partie de nos ventes », explique Annick
an Cauenberge. L’offre diesel évolue aussi sans
diminuer. Le moteur 3 litres V6 cède la place à un
bloc de même cylindrée mais en ligne, couplé à
les moteurs diesels. C’est une autre raison pour laquelle le une hybridation légère, « pour atteindre la norme Euro 6d. »
constructeur Volvo Cars a décidé de se concentrer sur les
motorisations essence à l’avenir. »
En conclusion, « JL essaie de proposer au client une offre
aussi complète que possible ». Ce qui est aussi la philosophie
Cette vision globale est partagée par Mazda qui, tout en
résorbant son retard sur l’électrification avec le M-30,
s’estime en avance grce à sa technologie essence Syactiv-,
qui récupère une partie des avantages des moteurs diesels,
comme l’auto-inammation, pour réduire consommation et
C2. Le diesel disparaît ainsi des Mazda 2, 3, C-3, C-30 et, plus
étonnant, Mazda 6. De même, la DS9 arrive sans diesel mais
de Hyundai qui, hydrogène compris, présente pas moins de
sept motorisations différentes : « Le plus important, c’est
que le conducteur adapte la technologie embarquée le plus
possible à son profil de déplacement et à l’usage de son
véhicule. ref, le bon moteur pour chaque client », affirme
Wim Doms. Si cette période de transition énergétique servait
à cela, ce serait déjà un fameux progrès ! ■
36 / www.autotrends.be

Gaétan Philippe a été un des piliers de la rédaction du Moniteur
Automobile durant des dizaines d’années. Il a désormais décidé de
faire partager son expérience aux lecteurs d’Auto Trends.
LES
CARNETS
DE
Gaétan
Philippe
Le diesel
reste une
solution
extraordinaire
À l’image du valeureux soldat qui survit à tous les combats, on
peut croire que le diesel ne mourra pas de sitôt. Même si d’aucuns
cherchent à le faire disparaître…
Je vais dire du bien du
à gazole en avant, alors
diesel. Si, si ! J’ose.
qu’ils n’ont jamais été aussi
Les dévots de la
bons. Je reviens donc sur
pensée unique vont
mon entêtement à atter
vouloir ma peau.
Ces bigots de la bienséance
automobile se trompent
de cible : je suis le premier
à défendre les atouts de
la voiture électrique, de
l’électrification et des
carburants alternatifs
le diesel, une obstination
forgée sur un constat
imparable : il est toujours
seul à pouvoir avaler plus
de 1.000 km sans ravitailler,
1.146 km pour être exact en
consommant 5,6l/100km
dans le strict respect des
comme l’hydrogène.
vitesses légales et sans
N’ayant rien d’un ayatollah,
moi Monsieur, je ne jette
l’anathème sur aucune
solution qui n’ait été
« 1.146 kilomètres sans ravitailler, en consommant 5,6l/100km
sur les autoroutes françaises. Un vrai bonheur ! »
jouer l’« economy run ». Soit
traverser la France de part
en part, depuis Couvin, pour
ne remettre du « gasoleo »
réellement supplantée par une autre. Surtout que la
combustion propre du gasoil a monopolisé l’attention des
meilleurs motoristes de ces 40 dernières années, et que la
technique n’a jamais été aussi bien maîtrisée. Évidemment,
l’homme de la rue ne sent et ne retient – on le comprend ! – que
la pestilence d’un parc roulant âgé de 10 ans en moyenne, surutilisé,
peu entretenu, mal conduit et qui s’agglutine dans des
zones urbaines où il n’aurait jamais dû avoir accès. Les villes
historiques ou à forte densité de population ne sont pas faites
pour l’auto individuelle, que cette dernière soit thermique ou
pas. Point barre. La voiture électrique règle le problème de la
pollution mais pas celui de la congestion du trafic.
qu’à la frontière espagnole de la Jonquera. En voyageant
de jour, couvre-feu français oblige. C’est ce que nous (trois
adultes avec bagages) a permis le dernier modèle hédoniste
de BMW, le Coupé 420d xDrive (2 litres, 190ch, 51.600€, 112g
C02/km). Réalisé dans un confort optimal à tout point de
vue, y compris acoustique, ce trajet d’une traite reste hors
de portée d’une 420i. Sans parler d’une électrique que l’on
n’imagine pas avaler la distance sans recharger à trois ou
quatre reprises (des arrêts dont la durée reste fonction de
la disponibilité des bornes… plus souvent prises d’assaut
que les pompes). En filant sans se détenir, notre Coupé 420d
xDrive nous a donné le sentiment d’avoir mieux respecté
la distanciation sociale qu’une Tesla dans sa tournée des
superchargeurs. Du temps gagné pour se retrouver autour
D’UN COUVRE-FEU À L’AUTRE…
d’une bonne table – les restaurants étant restés ouverts en
Catalogne – au cours de la journée passée sur place, avant
Par peur de radicaliser une opinion publique déjà très
remontée, les constructeurs ne mettent plus leurs modèles
de prendre la route inverse le surlendemain. Sans fatigue.
Avec le même enchantement ! ■
www.autotrends.be / 37

ESSAI NOUVEAUTÉ
Maserati Ghibli Hybrid
Le réveil
de Neptune
Il y a des signes de vie chez Maserati ! Léthargique depuis trop
longtemps, la belle marque prépare enfin des choses pour sortir de
son rôle de figuration. Parmi elles, l’incontournable électrification…
Par Laurent Zilli
Il y a quelques semaines, après
des mois de teasing, le monde
découvrait avec émotion la
nouvelle supercar qui devrait
rendre à Maserati une place
parmi les marques les plus
désirables de la planète : la MC20. Une
sportive pure, une voiture «image»,
une voiture «ADN» qui rassurera une
certaine clientèle – peut-être oubliée
par la marque ces dernières années – et
qui fera à nouveau briller le Trident en
compétition. Et bien sr, le charisme de
cette voiture devra ruisseler vers le reste
de la gamme, dont le renouvellement et
le développement devraient démarrer
en 2021. Des modèles seront remplacés,
d’autres seront profondément mis à
jour… L’exemple de Porsche sera suivi,
avec des modèles hybrides et d’autres
100 électriques. ref, Maserati entre
enfin dans le troisième millénaire
pour se donner toutes les chances de
redevenir une marque dont
la gamme diversifiée serait
capable de rivaliser à la
fois avec M, Porsche,
Lamborghini et, pourquoi
pas, la sur Ferrari. Celle
qui ouvre le bal de ce
renouveau, la voici : la
Prix : 75.050 € TVAC
Puissance : 330 ch
V-max : 255 km/h
Conso. mixte :
8,1 l/100km
CO2 : 183 g/km
voiture n’a absolument rien
perdu de son sex-appeal,
et le bon côté d’un relatif
insuccès est qu’on ne voit
pas des Ghibli partout, donc
qu’on n’a pas encore pu se
lasser d’elle. ref, oui, elle a 8
ans, mais mon Dieu, elle est
Ghibli Hybrid, qui cache une petite
révolution, mais pas celle que vous
croyez.
toujours aussi désirable ! l’inverse, un
aspect de la voiture était déjà obsolète
dès sa naissance. En effet, la noblesse
de ses cuirs et la classe à l’italienne de
son intérieur ne pouvait faire oublier
MISE À JOUR
des technologies déjà vieillissantes,
notamment en matière de multimédia.
Lancée en 2013 et déjà mise à jour en
2017, la Ghibli est à l’ge o un modèle
passe normalement le ambeau à son
remplaant. Tel était justement le souci
de Maserati : ne pas avoir disposé pendant
longtemps des fonds nécessaires au
développement de nouvelles choses.
Cela étant dit, vous conviendrez que la
Avec le millésime 2021, la Maserati
n’est pas seulement à niveau : elle se
place sur le haut du panier en étant
parmi les premières du marché (après
la Polestar 2) à adopter un système
reposant sur l’architecture Android
Automotive. Écran tactile à l’aspect
précieux, possibilités de configuration,
38 / www.autotrends.be

LA GHIBLI HYBRID
EN QUELQUES CHIFFRES
Moteur : 4 cyl, essence, turbo,
mild hybrid, 1.998cc ; 330ch à
5.750 tr/min ; 450Nm à 4.000 tr/min.
Transmission : aux roues arrière.
Boîte : auto double-embrayage 8
rapports.
L/l/h (mm) : 4.971/1.945/1.461
Poids à vide (kg) : 1.878
Volume du coffre (l) : 500
Réservoir (l) : 80
0 à 100 km/h (sec.) : 5,7
chrono, avec 5,7 secondes pour le 0 à 100
km/h et 255 km/h en pointe, contre 5,5
et 267 pour le V6. Avouez qu’il se défend,
ce « 4 pattes » ! Bien sûr, il lui manque la
sonorité agressive du 6 cylindres, mais
sachez que ce 2 litres est d’origine Alfa,
ce qui veut dire que lui aussi, quand on
le mène à la cravache, il sait chanter.
MALGRÉ SON ÂGE,
LA GHIBLI EST
TOUJOURS
AUSSI SEXY.
connectivité étendue, rapidité de
fonctionnement et convivialité : ce
système est tout ce qu’il fallait à la
Ghibli pour ne plus dissuader des clients
attirés par ses charmes, mais pas prêts
à tous les sacrifices. Désormais, il n’y en
a plus qu’un à faire, à savoir accepter que
la qualité des plastiques de l’habitacle
soit assez loin des standards allemands.
MICRO-HYBRIDE
La Ghibli Hybrid est donc un premier pas
vers le renouveau, mais c’est un petit
pas. Car en fait d’hybridation, la voiture
reçoit une hybridation douce 48V. Là n’est
donc pas la révolution, mais bien dans
le moteur qui dispose de ce système
Mild Hybrid : un bloc essence 2 litres… 4
cylindres. Une première dans l’histoire de
la marque. Mais n’allez pas croire à une
Maserati au rabais, car cette mécanique
revendique tout de même 330 chevaux
et 450 Nm, soit à peine 20 chevaux et 50
Nm de moins que le plus petit V6. Cette
version ne cède pas grand-chose au
Bref, la Ghibli Hybrid n’assure pas moins
que la V6 « de base » en matière de
performances, et les sensations au volant
sont toujours celles d’une Maserati :
mélange d’agressivité contenue sur un
parcours sinueux, et de confort sportif
sur long parcours. Et finalement, il
semblerait que l’hybridation douce
serve surtout à ça : réduire la cylindrée
sans (trop) perdre de muscle. Car pour
ce qui est de la conso et des émissions,
on n’y est guère. Maserati annonce 8,1
à 9,4 l/100km en moyenne WLTP mais
nous n’avons pas fait mieux que 10 litres
à part sur autoroute à 110 m/h. Enfin,
avec des émissions homologuées à 183g
CO2/km, le modèle n’a aucun argument
fiscal à faire valoir dans la plupart des
pays européens. Cela étant, sa carrière
est mondiale, et nul doute qu’il existe
des marchés où cette version hybride
est plus avantageuse que la version V6
et ses 254 g/km. ■
CONCLUSION
La Ghibli Hybrid est le signe que Neptune,
le dieu au trident, sort de sa torpeur.
Nous attendons la suite avec grande
impatience !
• Sex-appeal intact malgré les années
• Niveau technologique enfin à la hauteur
• Performances dignes d’une Maserati de base
• Plus passionnelle qu’une rivale allemande
Plus
Moins
• Qualité perçue inférieure à la moyenne
• Réduction anecdotique des consos et émissions
• Aucun argument fiscal
www.autotrends.be / 39

ESSAI NOUVEAUTÉ
Maserati Ghibli Trofeo
Le réveil de
Neptune
2
PARTIE
Dans la partie 1, nous vous disions comment Maserati allait se
redéployer en posant le pied sur l’inévitable terrain de l’électrification.
Dans cette partie, on verra plutôt l’autre côté du spectre,
celui o Maserati fait vraiment du Maserati.
Par Laurent Zilli
C’est un fait, on n’a pas le choix : pour exister
aujourd’hui et demain en tant que constructeur,
il faut de l’hybride, il faut de l’électrique, et il y en
aura chez Maserati. Mais le constructeur semble
aussi avoir compris que son redéploiement
devait également passer par le panache, comme l’imminente
MC20 le prouve. r avec le recul, on dirait que ce panache ne
figurait pas dans la stratégie commerciale de la Ghibli. Elle se
contentait donc de lutter avec ses concurrentes, BMW Série
5 en tête, là où ces dernières sont justement les plus fortes :
sur le marché des gros 6 et des gros diesels. Un peu court,
pour une marque ayant une telle aura. Une Maserati, a claque,
c’est méchant, a doit au minimum se battre avec une M5,
pas avec une 530d. n est d’accord ? Cette version Trofeo de
la Ghibli nous dit que chez Maserati, on est enfin d’accord !
V8
Changement de stratégie, donc : la gamme Ghibli se développe
aussi vers le haut avec, pour la première fois sous son capot,
un 8, plus précisément un 3.8 biturbo, qui envoie via une
boîte auto 8 580 chevaux et 730 Nm. Ce moteur aurait un
lien de parenté avec un bloc Ferrari et avec le V6 de l’Alfa
40 / www.autotrends.be

ENFIN ÉQUIPÉE D’UN V8,
LA GHIBLI PEUT DÉSORMAIS
SE MESURER AUX PLUS
MÉCHANTES RIVALES ALLEMANDES.
Giulia Quadrifoglio que ça ne nous
étonnerait pas…
Je vous vois venir : « Ouais, bon, chez BMW, Audi et Mercedes,
il y a au moins 600 chevaux ». Nous répondrons que vous
nous lisez assez souvent pour savoir que les chiffres, a ne
dit pas tout… Vous savez bien que la puissance d’un moteur
est une chose, mais la façon dont ce moteur la délivre en est
une autre. Là encore, on ne parle pas de performances pures,
de chronos, mais de… joie, d’expressivité. Et puis autre chose :
toute cette puissance, elle va où ? Dans les Allemandes, elle
va invariablement aux quatre roues. Dans l’Italienne, elle
ne passe
que par l’arrière. Là, je vois
sourire les plus passionnés de nos lecteurs…
LA SCALA
Et ils ont bien raison de sourire. Moi-même, pendant ces deux
trop courtes journées d’essai, j’ai souri. Pourtant il faisait
froid, moche, pluvieux, les routes étaient glissantes. Pas le
www.autotrends.be / 41

top pour essayer une propulsion de 580 chevaux. Quoique… bien à elle. Forcément, quand on donne du mou à la béquille
Hasard des calendriers, dans des conditions similaires, j’avais électronique, elle est plus prompte à danser des fesses qu’une
quelques semaines plus tôt essayé, je vous le donne en mille, Allemande à quatre roues motrices. Mais elle communique si
la Mercedes-AMG E 63 S 4Matic+, récemment mise à jour. Une bien et présente un tel équilibre que même votre serviteur, qui
sorte de comparatif à distance. Dans la profession, on a tous n’a pas l’expertise du boss en matière de patinage artistique,
nos préférences et je ne m’en cache pas, je suis
ne se sentait jamais dépassé.
personnellement fan des Mercedes AMG, du côté
Prix : 75.050 € TVAC
brute épaisse des moteurs, de leur sonorité de
Comprenons-nous bien : je ne crache pas dans
Puissance : 580 ch
dinosaure enroué… J’adore, et j’ai donc forcément
la soupe, j’aime toujours une Classe E AMG ou
V-max : 326 km/h
adoré la nouvelle E 63. Mais, à côté de la Ghibli
autre monstre du genre. Mais après un essai
Conso. mixte :
Trofeo… Comment dire ? Elle paraît aussi lourde
de la Ghibli Trofeo, les Allemandes donnent
12,3 l/100km
qu’un dinosaure, et surtout complexe. Pousser un
l’impression d’être prisonnières des concours de
CO2 : NC
bouton ici, tourner une molette là, des modes de
« qui c’est qui a la plus grosse ». La plus grosse
conduite à la pelle… Hé, ho, pffff ! Dans la Maserati,
liste technologique, la plus grosse puissance, la
même avec quatre modes (dont un Corsa), et éventuellement plus grosse carrosserie… Moins puissante mais plus gracile
la possibilité de désactiver l’ESP tout semble plus simple, et plus simple, procurant un sentiment de légèreté que les
plus pur. Et pour ce qui est des sensations de conduite, c’est autres n’ont pas, la Maserati est comme une ballerine en
exactement la même chose. C’est tellement plus pur, plus représentation à la Scala de Milan : c’est une artiste parmi
simple, plus direct ! Au bout des doigts, une direction légère les bodybuilders. C’est un objet d’esthète passionné, prêt à
et précise, et des palettes pour la boîte pas loin d’être parfaite. sacrifier une finition exemplaire et des dizaines de possibilités
Sous les pieds, des freins efficaces et faciles à doser, et un de réglages pour… autre chose. ■
accélérateur contrôlant un moteur à l’italienne, comprenez
qu’il ne donne pas tout immédiatement, mais qu’il récompense
l’attente à mesure que l’aiguille attaque le compte-tours. Une CONCLUSION
vraie ivresse.
Si la version hybride est ce qu’il manquait à la gamme Ghibli
Et puis je vous parlais des routes glissantes.Ça, c’était vraiment d’un point de vue « légal », la Trofeo est ce qu’il lui manquait
l’occasion de mesurer à quel point la Maserati a un caractère d’un point de vue passionnel !
• Moteur terriblement généreux
• Sensations au volant moins
filtrées qu’ailleurs
• Comportement fun et équilibré
• Niveau technologique
enfin à la hauteur
Plus
Moins
• Qualité perçue inférieure
aux Allemandes
• Habitabilité arrière
• Plus gourmande qu’une
Allemande
LA GHIBLI TROFEO
EN QUELQUES CHIFFRES
Moteur : V8, essence, biturbo,
3.799cc ; 580ch à 6.750 tr/min ;
730Nm de 2.250 à 5.250 tr/min.
Transmission : aux roues arrière.
Boîte : auto double-embrayage
8 rapports.
L/l/h (mm) : 4.971/1.945/1.461
Poids à vide (kg) : 1.969
Volume du coffre (l) : 500
Réservoir (l) : 80
0 à 100 km/h (sec.) :
4,3
42 / www.autotrends.be

nouvelle collection
Simone Veil
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Repensons notre quotidien

ANCIEN ESSAI
MASERATI QUATTROPORTE
C’était en
février 2004 dans
Auto Trends...
Charme à l’italienne
La quatrième génération de Maserati
Quattroporte, présentée en 2003, a connu un
succès commercial limité face aux limousines
allemandes. Pourtant, avec son V8 enchanteur,
sa conduite dynamique et sa ligne signée
Pininfarina, elle avait tout pour plaire…
Par Sébastien Vanhouche
EXTRAITS :
« Au volant, la perception de la route, la vivacité des réactions et
la tendance au survirage à la limite appartiennent bien au monde
des sportives. Pas à celui des berlines « homogénéisées ».
La Quattroporte est vivante. Elle a du caractère. »
Contrairement à ses rivales allemandes, cette berline de plus
de 5 mètres de long s’appréciait donc davantage depuis le siège
conducteur que confortablement installé sur la banquette
arrière. Elle procurait des sensations, et son mélodieux V8
de 400 chevaux y était pour quelque chose !
« À la limite, le comportement est légèrement et agréablement
survireur, ce qui simplifie la tâche du Maserati Stability
Programme (MSP), qui adapte et dose finement son action en
fonction de l’utilisation ou non du mode Sport. Pour maintenir
le plaisir et… la responsabilité de la conduite ! »
Non contente de déplacer ses 1930 kg avec élégance, cette
Italienne se payait même le luxe de disposer d’un arrière-train
joueur ! En même temps, toute la cavalerie était envoyée
uniquement aux roues arrière…
« La boîte MDS, qui comporte aussi une fonction « Hill Holder »
(la voiture ne recule pas pendant le transfert du pied droit à
44 / www.autotrends.be

l’accélérateur lors d’un départ en côte), se situe au meilleur
niveau du genre (si l’on exclut la révolutionnaire DSG du groupe
VW). »
Notre regretté Phillipe de Barsy avait apprécié cette boîte
mécanique robotisée à six rapports. Si elle a rapidement
pris un gros coup de vieux face aux boîtes à double
embrayage qui commençaient à arriver sur le marché,
elle n’entachait en rien le charme de cette Quattroporte
lors de son lancement.
NOUS ADORIONS
Pratiquement tout en fait ! Maserati a créé une berline
sensuelle et agréable à conduire dans un secteur alors très
compétitif.
« u fil des ilomètres, il se vérifie que Maserati a relevé le défi
de créer une alternative à l’ore de qualité eistant déà sur le
marché. Avec brio. »
NOUS AIMIONS MOINS
Difficile de trouver des défauts à cette belle talienne, si ce
n’est du côté de sa boîte de vitesses, et plus particulièrement
son passage en marche arrière. Un détail…
« Enfin, des manuvres réalisées pour les prises de vue, nous
retiendrons que le passage de D en paraît long. ’est une
opération toute simple eectuée en levant le minisélecteur
du petit doigt et en le tirant vers l’arrière tout en enfonant la
pédale de frein. »
VU D’AUJOURD’HUI
ous l’aurez compris, cette Quattroporte était un régal. Elle
a également redoré le blason de la marque italienne et initié
le design et l’architecture des GranTurismo et GranCabrio.
C’est en quelque sorte la première Maserati moderne, dont
s’inspirent encore les
modèles actuels (en
attendant la toute
nouvelle Grecale,
qui marquera sans
doute une étape
essentielle pour la
marque, dès la fin
de cette année). ■
www.autotrends.be / 45

CARNET
Jan Muylaert
Jan Muylaert a abordé tous les sujets dans les grands quotidiens
flamands, mais le fil rouge de sa carrière est sa passion pour
l’auto, et pour tout ce qui touche à la mobilité. Pendant un mois,
il a pris note pour Auto Trends de tout ce qui l’a marqué, avec
son regard avisé et sa plume aiguisée.
L’hiver, révélateur
des faiblesses de la
voiture électrique
La récente vague de froid nous a beaucoup appris sur la voiture
électrique : que neige et gel ne sont pas ses amis, et que
la conduite électrique sans souci est une activité des beaux jours.
Et ce sont surtout ceux dont la voiture électrique dort dehors
qui ont pris tout cela en pleine face !
En ce début février, il ne restait pas grand-chose
de l’enthousiasme entourant la voiture électrique
depuis quelque temps. Les jours de gel
n’ont en effet pas été tendres avec ces véhicules.
Ceux dont la voiture dort au chaud minimiseront
bien sûr les problèmes, tout comme les ardents
défenseurs du transport zéro émission. Mais même eux
doivent bien reconnaître que les batteries n’aiment pas les
températures négatives…
La voiture à moteur thermique classique a beau être le
diable aux yeux des gouvernements et des « sauveurs du
46 / www.autotrends.be

monde », la voiture électrique est encore loin d’être aussi
utilisable. Leurs lourdes batteries, qui même par beau
temps ne délivrent qu’un rayon d’action limité, restent leur
talon d’Achille. Et quand le thermomètre passe sous zéro,
ce rayon est encore amputé. « Habillez-vous
chaudement, vous économiserez de l’énergie »,
conseille-t-on à ceux qui conduisent électrique.
Moi, j’entends « Retour aux chevaux et aux
calèches ». Sérieusement ? En 2021, on devrait
porter des gants pour aller au boulot dans une
auto glaciale !?
“SI ON TIENT
À CONDUIRE
SANS ÉMISSIONS
LOCALES, IL FAUT
SAVOIR OÙ ON
MET LES PIEDS.”
lourdes qu’une voiture classique de même gabarit. Or une
voiture plus lourde sur des pneus trop larges est moins facilement
contrôlable sur sol glissant.
Les voitures normales à moteur thermique
sont-elles donc tellement meilleures lorsqu’il
gèle à pierre fendre ? Non, car elles ne sont pas
exemptes de souci quand le propriétaire néglige
les entretiens. Mais jamais les conducteurs
de voitures essence, diesels ou hybrides ne
devront faire face à tant de paramètres limitatifs
qu’un conducteur d’électrique.
CHAUFFER,
C’EST ALLER MOINS LOIN
Le chauffage et la climatisation consomment de l’énergie,
et dans une voiture électrique, ce confort se paie en kilomètres
d’autonomie. ien sr, chauffer une voiture essence ou
diesel est aussi énergivore, mais le procédé utilise la chaleur
produite par le moteur, qui sans cela serait perdue de toute
façon. Par ailleurs, les “bidules” de confort et de sécurité,
tels le désembuage, le chargeur smartphone et autres
pompent généreusement dans les batteries, à hauteur de 3
kWh/100km en moyenne. Alors on peut bien sûr réduire la
température d’un degré, mais il est dangereux de conduire
avec un pare-brise « embrumé », surtout lorsque le soleil
est bas.
Une voiture électrique m’a un jour invité à couper le chauffage,
au risque de ne pas pouvoir atteindre ma destination,
et d’échouer sur la bande de secours avec des batteries à
plat. Mais vous aurez beau couper tous les consommateurs
d’énergie, votre autonomie sera quand même réduite pour
la simple raison que par temps froid, les batteries sont
moins performantes.
Si on conduit une voiture électrique dotée de batteries puissantes,
rouler de courts trajets en hiver n’est évidemment
pas un souci. Mais pour les petites voitures, annonçant une
petite autonomie, l’hiver réduit considérablement l’utilisabilité
du véhicule. Sachez aussi qu’à basses températures, les
batteries stockent moins d’énergie au chargement. Et même
la charge rapide… perd en rapidité.
Bref, si on tient à conduire sans émissions locales,
mieux vaut savoir où l’on met les pieds. Tout le monde
peut le faire, mais ce ne sera jamais aussi facile qu’avec une
voiture « à l’ancienne ». ■
LA FIN DES SCOOTERS EN VILLE ?
Si ça ne tenait qu’à la ville de Gand, les cyclos de classe A
(jusqu’à 25 km/h) seraient à leur tour bannis de la zone sans
voitures, et ce dès fin 2021 ! Le Conseil communal s’attaque
en effet à ces deux-roues bruyants et polluants. Et ce sont
surtout les livreurs de pizza, qui prennent certes de grandes
libertés avec le code de la route, qui sont montrés du doigt.
Une fois encore, les bons paient pour les mauvais car plutôt
que de s’attaquer au comportement de cow-boys, la ville
choisit la facilité, avec un opportunisme à peine masqué. Le
nombre de livraisons devrait vraisemblablement diminuer
une fois la pandémie sous contrôle, mais la Ville ignore
cette logique, préférant utiliser la situation en faveur de
son ambition : bannir tout véhicule motorisé classique du
centre-ville. La victime de cette stratégie ? L’Horeca, déjà
frappé de plein fouet par le Corona. Passer au deux-roues
électrique représenterait un gros investissement que de
nombreux acteurs du secteur ne peuvent évidemment
pas se permettre actuellement, et inutile de dire que cela
ne résoudrait en rien le problème de conduite agressive.
D’ailleurs, rappelons que la conduite « je-m’en-foutiste »
n’est pas l’apanage des utilisateurs de mobylettes. Mais
évitons de parler des cyclistes, nous passerions pour un
odieux réac…
DE L’EAU SUR LA PRISE
En clair, mieux vaut bien prévoir l’heure de départ lorsqu’on
roule électrique, car on peut par exemple optimiser l’autonomie
en préchauffant la voiture tant qu’elle est branchée
à une borne. Et mieux vaut aussi croiser les doigts pour
qu’il ne neige pas… Les services de dépannages ont en effet
été confrontés ces dernières semaines à un tout nouveau
problème : les prises de chargement prisonnières du gel. Et
bien sûr, verser de l’eau chaude sur la prise est la chose la
plus stupide et la plus dangereuse qu’on puisse imaginer !
Ensuite, une fois en route, il est préférable qu’une voiture
électrique repose sur des pneus ad-hoc en conditions hivernales.
Car rappelons qu’à cause des batteries, elles sont plus
La ville de Gand déclare la guerre aux cyclomoteurs.
www.autotrends.be / 47

CARNET DE ROUTE
Jos Claes est un des
Belges les plus influents
du sport automobile
mondial. Engineering
& Project Manager
chez Dallara, il a
aussi des avis tranchés
et passionnants sur
l’automobile en général.
Il en fait enfin profiter
Auto Trends !
En cette troisième semaine
de février 2020, tout
avait subitement changé
en Italie. Les hôpitaux
allaient bientôt entrer
en « Panic Mode » et les conversations
s’éloignaient de nos préoccupations
habituelles de la compétition, pour
aller vers quelque chose de nouveau…
Début mars, j’ai traversé un morceau
d’Allemagne au volant de ma Maserati
Quattroporte. Entre Aix-la-Chapelle
et Cologne, on roule encore parfois
bien au-delà de 200 m/h. Un délice !
La consommation de 2 tonnes et 5
mètres de voiture s’en ressent évidemment,
mais elle redescend vers les
9l/100km quand je conduis calmement
lors de mes allers-retours en Italie.
Finalement, une berline 1,6 litre d’une
tonne consommait la même chose en
1985. Ça s’appelle le progrès !
En juin, on m’a demandé d’effectuer
des tests de la Dallara 320 sur le Red
Bull Ring, en Autriche. Ce n’est pas moi
qui la conduisais, mais une nouvelle
voiture de course a évidemment besoin
de l’attention d’un technicien. Me revoici
donc sur les autoroutes allemandes,
avec cette fois une Audi A6 Avant
diesel, une voiture qui croise aussi allègrement
à 200 sur longue distance.
QUEL CALME !
En juillet, le pire de la crise semblait
passé, et nous sommes partis en
vacances. Les routes françaises étaient
Un an de conduite
par temps de Covid
Un samedi de grisaille, je rentrais de Varano après
ma semaine de travail chez Dallara Automobili...
merveilleusement calmes, tout comme
l’était le Circuit des Platanes. C’est là
que l’Automobile Club du Roussillon
avait organisé le 30 juin 1946 le
premier des quatre Grands Prix qui se
sont tenus dans le centre de Perpignan.
Jean-Pierre Wimille remporta la
première édition, et Juan Manuel Fangio
remporta la dernière le 8 mai 1949.
Quelques semaines plus tard, j’ai
troqué mes jantes 20 pouces pour des
19, grâce à mon bon ami Guy Fawé de
la concession FMA. La voiture absorbe
ainsi bien mieux les petits défauts de
la route, et est plus silencieuse. De fait,
la plupart des développements et des
réglages sont effectués avec des 19
pouces, car cela donne une bien meilleure
voiture.
Début août, j’ai dû me rendre à
Budapest pour les premières courses
de notre nouvelle voiture, et il était
question de faire la route avec un
client. Nous n’avons pas choisi l’Audi
e-Tron, car il nous aurait fallu 6 heures
de plus pour arriver à destination,
à condition que toutes les bornes
de recharge fonctionnent correctement
et… soient libres. Nous avons
donc opté pour une BMW 760Li, avec
des attentes assez élevées. Le V12
est évidemment une merveille de
souplesse et un modèle de silence et
d’agrément. En un mot : excellent. Un
tel V12 est l’ultime expression de la
technologie, le résultat de 160 ans de
développement et de raffinement du
« Otto ». Et le voilà prématurément
envoyé au musée !
Début octobre, direction Snetterton,
dans le Norfolk. Magnifique voyage
dans des paysages vallonnés. Depuis
qu’il a racheté le circuit, Jonathan
Palmer en a fait un lieu attractif,
propre, vert, et recouvert d’un asphalte
parfait. En certains endroits, le public
peut voir une grande partie du tracé,
avec le ciel bleu en toile de fond. Mais
comment font les Britanniques pour
créer de telles cartes postales !?
Le soleil était toujours radieux fin
octobre lors d’une petite journée à
Mettet, qui est finalement un peu notre
Snetterton à nous ! Le génial Freddy
Tacheny a tout simplement ressuscité
ce site historique, sans avoir l’ambition
d’en faire un circuit de F1. Ici aussi,
on peut admirer une grande partie du
circuit d’un même point, grâce à un bel
effet « stade ». Nous avions là deux
Dallara mises à disposition d’une vingtaine
d’invités, et pas un n’est sorti de
la voiture en disant « c’est exactement
ce à quoi je m’attendais ». Au contraire,
c’était l’euphorie totale !
Après la Première Guerre mondiale,,
les aristocrates partaient volontiers
pour un « Grand Tour », sorte de
voyage culturel et éducatif à travers
l’Europe. Ce que l’on faisait à cheval
depuis des siècles devenait possible
en automobile. L’automobile a transformé
ces voyages de rêve et 100 ans
plus tard, elle reste le meilleur moyen
d’aller dîner à Budapest ou de traverser
la verte et froide Angleterre. Et son
appel émotionnel suffit encore à faire
de Mettet un lieu qui compte. Quelque
part, notre actuel combat contre le
Coronavirus montre donc que peu de
choses apportent autant de plaisir
dans les temps difficiles qu’un voyage
en voiture ! ■
48

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INTERVIEW
Fiat Panda Sport
Que pouvez-vous nous dire de l’évolution du marché du
pneumatique pour voiture dans ce contexte actuel ?
Comme pour la plupart des entreprises et notamment
le secteur automobile, le marché du pneumatique a aussi
fortement été touché par cette pandémie et crise économique.
D’après les chiffres européens 2020 de l’ETRMA
(European Tyre & Rubber Manufacturers Association) c’est
le marché des pneus d’origine, c’est-à-dire des pneus en
première monte sur les véhicules à la sortie de l’usine, qui a
été le plus lourdement affecté avec -23 par rapport à l’année
précédente. Tandis que le marché du pneu de remplacement
a quant à lui chuté de -12, dont -13 pour les pneus
été et -20 pour les pneus hiver, alors que le segment des
pneus quatre saisons est le seul qui a connu une croissance
avec +5.
En Belgique, comme pour le Salon de l’Auto 2020, nous
avions bien démarré l’année avec des résultats et un
marché positif à fin février par rapport à l’année précédente,
avant de se retrouver malheureusement confrontés
à cette crise sanitaire qui a stoppé toute perspective
de croissance. Cependant, le côté positif malgré un scénario
de marché très compliqué, c’est qu’à fin 2020 nous
Giuseppe La Iacona
(PDG de Pirelli enelux)
progressons encore en parts de marché dans le segment
des dimensions haut de gamme supérieures et égales à 18
pouces.
“ „
Comment avez-vous réagi face à cette crise ?
Des produits
Notre siège se trouve à Milan, chef-lieu de la Lombardie, là
où la pandémie a débuté en Europe. Donc, non seulement
nous étions les premiers en Europe à devoir réagir mais il
très riches en
a surtout fallu prendre un certain nombre de mesures très
rapidement. Des mesures et des choix compliqués mais
nécessaires.
technologie
Nous avons tout d’abord privilégié la sécurité de nos
employés en adoptant les mesures de prévention nécessaires.
D’ailleurs, le fait d’être en contact journalier avec
notre siège en Italie, m’a permis d’anticiper au Benelux en
instaurant le télétravail avant même que le gouvernement
Chez Pirelli depuis le début de sa ne le demande.
carrière, Giuseppe La acona y a
gravi tous les échelons et dirige
désormais la marque au Benelux
depuis plus de 6 années. Il connaît
le marché comme sa poche,
et n’a pas sa langue…
en poche !
r he mere hoos : eoffro er
Nous nous sommes concentrés sur la rentabilité et la génération
de cash à travers des programmes de réduction des
coûts, tout en consolidant notre collaboration avec nos
principaux clients et marques automobiles premiums et
« Prestige » en vue d’une reprise de la demande.
Dans quelle mesure voyez-vous une reprise et quelles sont
vos prévisions ?
À mon sens, elle dépendra fortement de la campagne de
vaccination qui déterminera la vitesse de la reprise économique.
Quant à nos prévisions, Pirelli présentera fin mars
son plan industriel triennal.
50 / www.autotrends.be

LES VOITURES
ÉLEC TRIQUES ONT DES
CARACTÉRISTIQUES
DIFFÉRENTES […]
D’OÙ LA NÉCESSITÉ
DE DÉVELOPPER UN
PNEU AVEC MARQUAGE
« ELECT ».
Je reste positif et ambitieux pour les prochaines années et
convaincu que nous consoliderons notre leadership dans
le segment « High Value » (pneus supérieurs à 17 pouces)
grâce à notre portefeuille d’homologations qui représente
plus de 3.600 homologations, dont plus de 1.000 dans le
segment des pneus de 18 pouces et plus, soit presque deux
fois plus que le meilleur de nos concurrents.
Et ce n’est pas tout : cette année nous lançons trois
nouveaux produits, un pneu été (le Powergy), un pneu
quatre saisons (le Cinturato All Season SF2) et un pneu
hiver, qui s’ajoutent au nouveau Cinturato P7 présenté en fin
d’année dernière.
cer de lhomoloo des mrues uomoles
esl u eercce dcle uels e
so les es
Il s’agit en effet d’un travail complexe qui
requiert d’importants investissements en
recherche et développement et qui demande
surtout une expérience approfondie et une
collaboration étroite avec les constructeurs
automobiles. Nos ingénieurs, qui ont cette
expertise, développent des pneus sur base
d’un cahier de charges des constructeurs automobiles
pour que nos pneus soient adaptés aux modèles de leurs
marques. Il s’agit dans ce cas de pneus marqués d’une
homologation.
« CETTE ANNÉE NOUS
LANÇONS TROIS
NOUVEAUX PRODUITS,
DONT UN PNEU
QUATRE SAISONS
(LE CINTURATO ALL
SEASON SF2). »
Pirelli focalise sa stratégie
sur les pneus haut de gamme,
c’est-à-dire les pneus de 18
pouces et plus, qui équipent
les voitures premiums et
prestiges. Une stratégie qui
nous positionne en leader
dans ce segment. D’ailleurs,
dans les marques telles que Porsche, Ferrari, Lamborghini,
Maserati, McLaren, Bentley, Aston Martin, etc., nous avons plus
de 50% de parts de marché en pneus d’origines.
Notre expérience, qui est issue de la compétition automobile
et de cette étroite collaboration avec les constructeurs
automobiles nous a toujours permis d’être à la fois leader
en matière d’homologation et avant-gardiste dans le développement
de nouvelles technologies. Notre gamme dispose
donc de ce fait d’une série de technologies avancées comme
le « Seal Inside », qui est un système d’auto-étanchéité
permettant de colmater une fuite en cas de perforation
de la bande de roulement, le Run Flat qui a une technologie
d’auto-support permettant de continuer à
rouler suite à une crevaison, le système PNCS
(Pirelli Noise Cancelling System) qui absorbe
et réduit les bruits de roulement des pneus et
plus récemment le pneu au marquage « Elect »,
développé spécialement pour les véhicules électriques
et hybrides plug-in.
Il ne faut pas oublier un élément fondamental,
quel que soit le véhicule et malgré toutes les
avancées technologiques de l’automobile : le
pneu reste le seul point de contact avec la route.
D’où l’importance de choisir non seulement le
bon pneu, mais aussi le pneu marqué d’une homologation
au moment du remplacement. Car il reste le meilleur choix
pour assurer les performances d’un véhicule qui requiert ce
type d’homologation.
Notre stratégie est axée sur le « Perfect Fit », c’est-à-dire
des pneus sur-mesure, qui répondent aux spécificités d’un
véhicule afin d’obtenir les meilleures performances de
conduite et de répondre aux besoins des conducteurs. De la
conception à l’industrialisation, c’est un processus qui prend
environ deux à trois ans.
eu our des oures lecrues ourreous ous
e dre lus
Dans cette période de transition des voitures thermiques
vers les électriques, nous apportons notre pierre à l’édifice
www.autotrends.be / 51

« LE PNEU DE DEMAIN SERA PLUS
TECHNOLOGIQUE, GRÂCE NOTAMMENT
À DES CAPTEURS COMMUNIQUANT
AVEC LE VÉHICULE ET DONNANT DES
INFORMATIONS AU CONDUCTEUR. »
de prestations, le changement saisonnier des
pneus reste le meilleur choix.
Qu’est-ce qu’un manufacturier qui se concentre
sur le haut de gamme peut apporter à
ce seme des eus ure ssos
avec un pneu développé spécialement pour répondre aux
exigences de ces nouveaux véhicules. Les voitures électriques
ont des caractéristiques différentes : elles sont plus
lourdes, à cause de leurs batteries, elles sont coupleuses et
elles disposent d’une autonomie inférieure. D’où la nécessité
de développer un pneu avec marquage « Elect ». Ce pneu
a pour principaux atouts d’avoir des composants dans son
mélange de gomme, une structure et un dessin de la bande
de roulement qui permettent d’obtenir une faible résistance
au roulement (ce qui augmente l’autonomie de la voiture),
de réduire le bruit de roulement des pneus et d’avoir une
adhérence immédiate pour plus de sécurité.
D’ailleurs, toujours dans notre philosophie du « Perfect
Fit », la Porsche Taycan qui se positionne parmi les voitures
électriques les plus vendues en Belgique en 2020, a été la
première voiture à avoir homologué le pneu été Pirelli PZero
au marquage « Elect ».
Certainement notre expertise en matière de nouvelles technologies.
Dans notre gamme de pneus quatre saisons, nous
avons aussi des dimensions avec marquage « Elect » et Run
Flat ou Seal Inside qui, comme je le disais, permettent de
conduire après une chute de pression due à une éventuelle
crevaison. Donc, un produit qui garantit mobilité et sécurité
quelle que soit la saison.
Notre nouveau Pirelli All Season SF2 a aussi obtenu d’excellents
résultats lors de tests effectués par les organismes
de références allemands TÜV SÜD et Dekra. Ce Pirelli All
Season SF2 garantit en effet des prestations de conduite
parmi les meilleures du marché, comme le reconnait TÜV
SÜD qui lui a attribué le « Performance Mark ». De même,
l’entité de certification Dera lui atteste un parfait contrôle
du véhicule grâce une distance de freinage plus courte sur
sol sec et une meilleure « driveability » sur la neige face à
ses concurrents directs.
Mais cette technologie ne se limite pas au pneu été. Nous
l’avons aussi appliquée à notre gamme de pneus hiver et
quatre saisons.
Les pneus quatre saisons sont d’ailleurs en pleine croissce.
erseels l des
pneus hiver ?
Absolument pas. C’est en effet
un segment en pleine croissance,
mais qui ne répond pas toujours
aux exigences de tout un chacun.
Il s’agit d’un pneu qui offre une
solution équilibrée dans toutes les
saisons. Il peut donc représenter un
bon compromis pour les voitures
citadines qui ne parcourent pas
plus de 25.000 km par an et qui
se déplacent principalement dans
des zones urbaines avec des conditions
climatiques tempérées. Pour
ceux qui recherchent le maximum
uel es ler du eumue
« Le pneu 4 saisons peut repré senter un bon
compromis, surtout pour les citadins qui ne
parcourent pas plus de 25.000 km par an. »
Il restera l’un des composants les plus importants des
voitures de demain, avec une avancée technologique
plus orientée sur l’écologie et la digitalisation. Un produit
plus « green », avec davantage
de composants issus de matériaux
renouvelables et moins de
composés venant de matières
premières d’origine fossile, ce qui
le rendra encore plus respectueux
de l’environnement.
Mais aussi un pneu qui sera résolument
plus technologique, grâce
à des capteurs placés à l’intérieur
du pneu, qui communiquent
avec le système électronique
des véhicules et donnent des
informations au conducteur sur
les caractéristiques et l’état du
pneu. ■
52 / www.autotrends.be

PNEUS
Nos essais hiver
et 4 saisons
La neige et le verglas se sont rappelé à notre bon souvenir en février.
Bien chaussés, nos conducteurs ont pu apprécier le travail de leurs gommes.
Par Éric Heidebroek
LES PNEUS HIVER
GOODYEAR ULTRAGRIP PERFORMANCE SUV GEN-1
Notre Jeep Renegade est une traction animée par un trois cylindres de 120 chevaux. Les Goodyear
UltraGrip Performance SU Gen-1 se révèlent très progressifs. ls offrent un bon grip
dans la neige fraîche et font de leur mieux sur le verglas. Côté confort, le Goodyear
UltraGrip Performance SUV Gen-1 est silencieux, et sa souplesse par grand froid
est étonnante. Au rayon consommation, on note 2% d’augmentation, soit 0,16
litre en plus. C’est négligeable, d’autant plus qu’il y a corrélation avec les basses
températures.
MICHELIN ALPIN 6
La M-5 F 2l 184 ch (une propulsion) trouve ses marques
avec ces pneumatiques de qualité. n constate tout de
même une augmentation de l’ordre de 8%, soit 0,6 litre de
plus aux 100 km par rapport aux pneus été. Dans la neige,
ce pneu conserve sa maniabilité et son efficacité en apportant
un plaisir de conduire en toute sécurité.
Neige et verglas : le Michelin Alpin 6
est prévenant, offre de bonnes tés d’accélération et reste correct en
capaci-
freinage. En courbes, la trajectoire est
fidèle aux exigences et à l’anticipation du
conducteur.
54 / www.autotrends.be

VREDESTEIN WINTRAC PRO
Présenté lors de nos essais de l’année dernière, le Wintrac Pro continue à séduire nos
confrères de la presse allemande, autrichienne et suisse en raison de ses qualités dynamiques.
Ce pneu est souple, progressif et efficace dans toutes les conditions hivernales rencontrées
sous nos latitudes. Une référence à ne pas négliger au moment de faire votre choix.
PIRELLI SOTTOZERO 3
Le Pirelli SottoZero 3 apporte à la conduite de notre
BMW une sécurité bien supérieure à celle d’un pneu
été. Et pour cause : le train arrière, s’il est efficace sur
routes sèches, a tendance à prendre des libertés sur les
chaussées froides et enneigées. Grâce à ses lamelles
dotées d’une technologie 3D, le Pirelli Sottoero 3 offre
une excellente tenue de route par temps sec et une
distance de freinage réduite. Pour améliorer les
performances sur le mouillé, les deux rainures
centrales ont été élargies. Entre ces dernières,
Pirelli a inséré des pavés en forme de grosses
èches qui offrent une bonne motricité sur la
neige.
LES PNEUS 4 SAISONS
MICHELIN CROSSCLIMATE
Ces enveloppes se révèlent efficaces en été comme en hiver.
Si ces gommes 4 saisons sont un peu moins performantes
que de purs pneus hiver, elles font le job ! Michelin propose
une fusion des technologies été et hiver. Et pour le coup,
le manufacturier assure une tenue de route efficace par
tous les temps. ndépendamment du fait que la Série 2
Cabrio de ce test a connu des problèmes de train avant
avec ces gommes, M a justifié ces soucis par une non
homologation des pneus 4 saisons. Pourtant, on
remarque que la tenue de route n’est pas
altérée, ni les capacités de freinage leurs, et ce tant en été qu’en hiver. La
d’ailsouplesse
de ces gommes, tout comme
leur grip, est d’un très bon niveau. Un
résultat dû en grande partie au matériau
utilisé dans la construction de ce pneu.
*Mais pas sur BMW et Mini,
car non homologué
GOODYEAR VECTOR 4 SAISONS GEN-2
Au terme de cet essai (sur une Opel Astra break), nous notons une
belle longévité pour ce pneu puisque avec 42.000 m au compteur, on
était encore loin des témoins d’usure. Notre collègue relève que sur le
sec et le mouillé, le pneu 4 saisons de Goodyear dispose d’au moins
90 des capacités d’un bon pneu été. Et en hiver, les aptitudes par
temps froid, dans la neige et sur le verglas, tournent
autour de 85 des aptitudes de bons pneus hiver.
Et l’essayeur de conclure : « À l’usage, Monsieur et
Madame Tout-le-Monde se sentiront en sécurité.
Avec l’habitude, les conducteurs adaptent leur
conduite aux réactions des pneus. Et ici, il n’y a
pas de comportement surprise. »
www.autotrends.be / 55

PNEUS
Nouveautés
Du neuf pour
les beaux jours
Mars signifie le retour du printemps et des températures clémentes.
l sera donc bientôt temps de rechausser les gommes été.
Si cette permutation rime avec renouvellement de vos pneus,
voici quatre nouveaux venus sur le marché à considérer.
Par Eric Heidebroek
PIRELLI CINTURATO
ALL SEASON SF2
Les pneus 4 saisons sont la formule idéale
pour les conducteurs qui utilisent principalement
leur voiture dans les villes,
ne vivent pas dans les régions montagneuses,
et parcourent environ 15.000
m par an. La conception et la composition
d’un pneu toutes saisons reposent
sur un équilibre précis qui fonctionne
bien dans les températures basses et
élevées. Ce compromis offre 80 des
exigences spécifiques des pneus été et
hiver. Pour de très nombreux conducteurs,
les pneus toutes saisons sont donc un choix
sans tracas.
Pirelli a peaufiné la structure de sa bande
de roulement 3D. Sa conception permet
aux blocs qui la composent de s’adapter
automatiquement aux différences de
températures. En été et sur le sec, les blocs
se referment pour offrir une plus grande
surface au sol. Au freinage, ils s’ouvrent pour
mieux « mordre » la route. En hiver, les blocs
restent ouverts pour optimiser l’effet des
micro-lamelles qui assurent une meilleure
adhérence en conditions froides et glissantes.
Les gommes spécialement conues pour ces
nouvelles exigences mobiles intègrent des
composants polymères biphasiques liés à
des particules de silice qui améliorent la
tenue de route par tous les temps.
Gommes thermodynamiques
et pavés mobiles assurent des
performances étonnantes.
VREDESTEIN ULTRAC VORTI+
Le pneu été Ultrac orti+ qui équipe la
readvan Hommage est la dernière amélioration
de la gamme Ultrac orti, lancée
par redestein en 2013 pour les propriétaires
de supercars. « nspirée de la Ferrari
575 Maranello, la nouvelle readvan
Hommage montre tout ce dont un concepteur
ayant le sens du détail comme Niels
an oij, designer de l’auto NDL est
capable », déclare Patric osmann, directeur
de la marque et de la conception
Europe chez Apollo redestein. « L’ensemble
de la carrosserie est réalisée sur-mesure. Le
fait que les pneus redestein aient été choisis
pour s’adapter aux roues, point essentiel
en termes d’apparence visuelle et de
performances, témoigne de la qualité et de
l’esthétique de nos produits ». redestein
est en effet connu pour ses pneus au design
léché, notamment via sa collaboration avec
la célèbre maison Giugiaro.
Disponibles en 65 tailles, de 15 à 20 pouces,
ces 4 saisons se montrent très polyvalents,
adaptés aux citadines et berlines de taille
moyenne comme aux utilitaires et SU.
Graphiques et performants, les pneus Vredestein
habillent la Breadvan Hommage à Ferrari.
56 / www.autotrends.be

—
MAÎTRISEZ VOTRE ROUTE,
LIBÉREZ VOS SENS
NOUVEAU
MEILLEURE STABILITÉ EN
VIRAGE ET
1) 2)
EN LIGNE DROITE
MEILLEUR FREINAGE
1) 3)
SUR SOL SEC
EXCELLENTES
PERFORMANCES SUR
SOL MOUILLÉ 4)
1) Tests effectués par TÜV SÜD à la demande de Bridgestone en juillet et septembre 2020 dans les installations Bridgestone EUPG (Italie) pour des essais
sur sol sec et mouillé avec l’Audi S4 3.0 TFSI, avec des pneus de dimension 245/40 R18. Potenza Sport comparé aux performances des principaux
concurrents du même segment : Continental PremiumContact 6, Michelin Pilot Sport 4, Goodyear Eagle F1 Asymmetric 5, Pirelli P Zero PZ4.
Rapport joint N° [713190691-PS].
2) Maintient la stabilité du véhicule en ligne droite et dans les virages. Stabilité en ligne droite, notation : Bridgestone Potenza Sport (9,33), Continental
Premium Contact 6 (9,00), Michelin Pilot Sport 4 (8,67), Goodyear Eagle F1 Asymmetric 5 (8,67), Pirelli P Zero PZ4 (8,56). Stabilité en virage, notation :
Bridgestone Potenza Sport (9,21), Continental Premium Contact 6 (8,13), Michelin Pilot Sport 4 (8,67), Goodyear Eagle F1 Asymmetric 5 (8,33), Pirelli P
Zero PZ4 (8,58).
3) Distance de freinage la plus courte sur sol sec. Distance de freinage sur sol sec (100 km/h à 0 km/h), en mètres : Bridgestone Potenza Sport (33,4),
Continental Premium Contact 6 (35,4), Michelin Pilot Sport 4 (34,5), Goodyear Eagle F1 Asymmetric 5 (35,9), Pirelli P Zero PZ4 (34,8).
4) Note de l’étiquetage européen « A » pour l’adhérence sur chaussée humide.
Bridgestone Europe NV/SA - Belgium Luxembourg Sales Division
www.bridgestone.be

LE BRIDEGSTONE POTENZA SPORT DOMPTE LES CHEVAUX
DES HYPER CARS COMME LA LAMBORGHINI HURACÁN STO.
BRIDGESTONE POTENZA SPORT
Partenaire de la Formule 1 pendant des années, Bridgestone
a toujours apporté un savoir-faire basé sur les expériences
issues de la compétition. Pour la mise au point de son
Potenza Sport, le manufacturier a interrogé plus de 3.800
utilisateurs européens de pneus hautes performances pour
connaître leurs besoins et leurs exigences au quotidien. Le
manufacturier japonais précise : « Si le Potenza Sport est
super efficace sur le sec, ses performances sur le mouillé
sont remarquables. Testé par TÜV SÜD, l’un des organismes
indépendants de contrôle technique les plus réputés
d’Europe, le Potenza Sport a obtenu le meilleur classement
pour la distance de freinage sur sol sec et pour la stabilité
du véhicule en virage et en ligne droite. Des essais complémentaires
réalisés par l’organisme allemand confirment,
par ailleurs, l’excellent comportement en virage et en
maniabilité sur sol mouillé pour ce pneu qui offre également
un kilométrage plus important que son prédécesseur,
le Potenza S001 ». Conçu et fabriqué en Europe, le Potenza
Sport est disponible en 96 dimensions, de 17 à 22
pouces, couvrant ainsi une large gamme de
berlines premium, SUV/4x4 et véhicules
de prestige.
POINT S SUMMER 3
Point S est un groupement de
spécialistes du pneu présent à
travers le monde depuis 50 ans.
Fort d’un réseau de plus de 80
points de distribution indépendants
en Belgique, Point S dispose
de sa propre gamme de pneus axée
sur le meilleur rapport qualité/prix. Le
Summer, dernier-né des pneus été, offre 7
rol rc our l erormce.
de réduction de la résistance au roulement, 5 de longévité
en plus et réduit la distance de freinage sur sol mouillé
de 3. « Nous avons à cœur de faire évoluer régulièrement
notre gamme de pneumatiques tant dans son approche
technologique que dans sa couverture du parc automobile.
Cette nouvelle gamme développée, testée et fabriquée en
Europe répond à la demande croissante de notre
clientèle en matière de rapport qualité/prix.
Ses performances, notamment en matière
de sécurité, nous permettent d’apporter
la caution de notre enseigne et de
notre expertise pneumatique : ‘Pas
de stress, il y a Point S’ », commente
Fabien Bouquet, Directeur Général
de Point S Development.
POINT S C’EST :
• 42 PAYS COUVERTS DANS LE MONDE
• 5.600 POINTS DE SERVICE
• UNE NOUVELLE MARQUE
• POINT S TYRES, AXÉE QUALITÉ-PRIX
58 / www.autotrends.be

DOES CHOOSING
THE RIGHT TYRE
GIVE YOU
A HEADACHE?
GUARANTEED SAFETY IN SUMMER AND WINTER.
No more headaches when choosing the right tyre. The new CINTURATO ALL SEASON SF2 is the perfect
solution when you are looking for safe braking on dry, wet and snowy surfaces, season after season. The 3PMSF
marking gives you the confidence to drive even in wintery conditions, in fully compliance with regulations.
Lower rolling resistance, as demonstrated in the DEKRA tests 1 ,
means reduced fuel consumption and benefits for the environment.
This is why the new CINTURATO ALL SEASON SF2 has been awarded
with the TÜV SÜD Performance Mark 2 as one
of the best performance tyres for all seasons.
Find out more on cinturatoallseason.pirelli.com
1
From the results of the 20CPCEXT-181 report regarding comparative tests carried out by DEKRA in January 2021.
2
Comparative tests carried out by TÜV SÜD with tyres in 205/55R16 94V size: Bridgestone Weather Control A005 EVO, Michelin Cross Climate + and Goodyear Vector 4 Seasons Gen-3.

ESSAI COURSE
Renault Clio Rally5
Promotion
idéale
Depuis la disparition du
challenge Citroën, au début
du millénaire, il n’existait
plus vraiment de formule
de promotion permettant
aux jeunes pilotes de se
faire remarquer sur les
rallyes belges. Renault
nous a fait essayer ce
chaînon manquant !
Par Stéphane Lémeret
Dès cette saison, les
pilotes ambitieux aux
budgets limités vont
en effet pouvoir en
découdre lors de cinq
manches du championnat de Belgique
des rallyes, au volant de ces Clio
Rally5. En tant que « vieux pilote »,
on me demande souvent quelle est la
meilleure manière de débuter en sport
automobile. Ma réponse est toujours
assez décourageante : « Si tu n’es pas
riche, pense à autre chose ». Car c’est
bien de rêver mais il faut aussi être
clairvoyant : aujourd’hui, trouver des
sponsors, surtout lorsqu’on débute, est
quasiment mission impossible. Encore
plus depuis un an ! Mais cette nouvelle
formule de promotion pourrait donner
espoir à quelques jeunes certes loin
d’être pauvres mais ne roulant pas
sur l’or. Car une saison en Clio Trophy
devrait coûter moins de 50.000
euros tout compris dans les « grands
teams », et les meilleurs pilotes bénéficieront
de belles primes de la part de
Renault lorsqu’ils réaliseront de bons
résultats. De quoi envisager une saison
à moins de 40.000 euros. Si le copilote
met la main à la poche et que des amis
aident pour l’assistance et la préparation,
pourquoi ne pas envisager une saison
à 20 ou 25 mille euros pour le pilote ?
OK, cela reste évidemment beaucoup
d’argent, mais ce n’est peut-être pas
tout à fait utopique d’essayer de trouver
ce budget, surtout que cette formule
permet d’envisager de vraies retombées
médiatiques, et que l’encadrement
de Renault Belgique devrait aussi
permettre d’inviter des relations sur les
épreuves. En tout cas, cette initiative
de la marque au losange mérite d’être
saluée, surtout que la voiture proposée
(à 43.000 euros prête à rouler) est très
sympa à piloter et que sa compétitivité
devrait permettre aux meilleurs de viser
des places honorables au classement
général des rallyes belges. D’ailleurs, on
parle déjà de plus de dix voitures cette
saison, ce qui serait un grand succès par
les temps qui courent.
BIEN CONÇUE
C’est à Mettet, sur une petite
« spéciale » tracée dans le cadre du
circuit cher à Freddy Tacheny, que
Renault m’a convié à essayer cette
auto par une belle journée ensoleillée
du mois de février. Le service
communication a bien fait les choses,
prévoyant même des autocollants
avec mon nom pour identifier l’auto.
La seule fois que cela m’était arrivé
sur un essai « presse », c’était lors du
test d’une BMW DTM, le très sérieux
championnat d’Allemagne Tourisme.
Cela situe déjà le niveau de professionnalisme
de l’opération « Clio Trophy »
montée par Renault Belgique !
60 / www.autotrends.be

plus intéressant que les palettes car il
permet de freiner sur le moteur exactement
quand et comme le pilote le veut.
Juste à côté du levier de vitesses se
trouve le frein à main, très efficace. Au
début, il faut juste faire attention de ne
pas se tromper entre lui et le sélecteur
de vitesse mais il est certain qu’après
quelques spéciales, le maniement sera
tout à fait naturel.
o de lhcle roue ue cee uo
a bien été développée par Renault Sport.
À part cela, extérieurement, rien de
spécial à signaler, si ce n’est qu’avec
ses autocollants, la Clio a de la gueule.
L’habitacle, lui, a été particulièrement
soigné. Ça sent la préparation
« usine » : il est clair que c’est enault
Sport qui a développé l’engin, et pas le
bricolo du coin !
On démarre la voiture avec une simple
clé, ce qui manque peut-être un peu
de glamour mais bon, on oublie vite
ce détail. Le moteur ronronne gentiment
et ne devrait pas effrayer les
badauds. Pour découvrir la spéciale
tracée spécialement pour ces essais
« presse », je monte à côté du champion
de elgique des rallyes 2020,
Adrian Fernémont. De quoi me souvenir
pourquoi je suis pilote et pas copilote
car se faire secouer dans le baquet
de droite n’est vraiment pas mon truc.
Je dois me concentrer pour éviter de
me faire mal au cou avec toutes ces
bosses. Pourtant, la Clio semble bien
les amortir, mais à froid, ça réveille !
rouler des heures, ni pour péter un
chrono, donc avec un gros coussin sous
les fesses, a fera l’affaire.
L’embrayage n’est pas plus difficile à
doser que sur une voiture de route,
donc me voilà parti pour quelques
tours de manège. La boîte séquentielle
traditionnelle (sans commandes au
volant) est parfaite de précision, que
ce soit à la montée ou à la descente
des rapports. Elle accepte très volontiers
d’être utilisée sans embrayage, du
moment que l’on donne un petit coup
de gaz au moment o l’on rétrograde.
Cela permet de freiner du pied gauche,
un avantage évident en rallye. Le résultat
est d’une précision chirurgicale : pas
une seule fois la boîte n’a hésité, que ce
soit dans un sens ou dans l’autre. Cela
participe grandement au plaisir du pilotage,
et je trouve le système du levier
Le moteur ? Un 1,3 litre turbo de 180
chevaux. Assez pour se faire plaisir
et montrer qu’on est meilleur que
ses concurrents ! Il a du couple (300
Nm) mais dans les épingles, repasser
le premier rapport permet quand
même de gagner du temps. Il faut
alors compter sur l’excellente motricité
de l’auto, qui bénéficie en effet
d’un différentiel autobloquant très
efficace. Globalement, le châssis est
extrêmement réussi, parvenant à être
à la fois rassurant et stable et pas trop
sous-vireur. Au lever de pied, l’arrière
aide en effet à tourner, malgré des
réglages certainement prudents pour
cette journée de découverte. Seul
petit problème : les freins qui avaient
tendance à bloquer les roues avant
lorsque j’essayais d’aller chercher les
derniers mètres. Mais il y a bien sûr
moyen de régler cela.
Ah, si j’avais 20 ans, je me lancerais
bien à l’assaut de ce Clio Trophy ! Cela
dit, cela m’a donné tellement envie qu’il
n’est pas impossible que je prenne part
à une manche cette saison. Attention
les jeunes, papy arrive ! ■
COMME UNE HORLOGE
Je ne sais pas comment ce garçon
fait pour rouler aussi loin du volant. Il
arrive à peine à débrayer en étendant
sa jambe à fond et pilote bras tendus.
Malgré mon mètre nonante, je dois
donc demander qu’on rapproche le
siège, afin d’obtenir une position de
pilotage plus ou moins convenable.
Pour cela, il faut démonter le baquet
mais les mécanos font le changement
en cinq minutes à peine. Damned,
toujours trop loin, avec un volant trop
haut. Mais bon, je ne suis pas là pour
Renault Belgique soigne les détails de communication.
Pour preuve : le nom de notre essayeur sur la vitre arrière !
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CHRONIQUE
Thierry Neuville
« Mieux que
je n’espérais ! »
Par Paul Fraikin • Photos : Sophie Graillon
62 / www.autotrends.be

s uel lle u cur de l
oe ldse o sed à
re des moos ms là o
servi …
« Tu peux le dire (ses yeux pétillent) !
Déjà quand on est arrivé à Rovaniemi,
on a été surpris de tout ce qu’on a
vu : de la neige en quantité, du froid
intense jusqu’à -30C, et puis toute cette
ambiance polaire. Et enfin les spéciales,
hyper-rapides, avec des lignes droites
quasi à fond, aux environs de 190 m/h,
sur des chemins très étroits, entre des
murs de neige hauts d’un mètre, c’est
impressionnant. Vraiment un autre
monde ! »
Tout ce contexte était évidemment très
dffre de celu du oerlo
« Au Monte-Carlo on a eu de la neige,
de la glace, et du sec ; alors qu’en
Laponie, toutes les routes étaient
copieusement enneigées. C’est mieux,
car au Monte-Carlo il fallait souvent
choisir entre plusieurs types de gomme
de pneumatiques, au risque de se
tromper ; tandis qu’ici, on était tous en
maxi-cloutés. »
Au Monte-Carlo, malgré ton
cheme de coloe use
le rlle e mrch
« J’avoue que j’avais une appréhension.
Je ne doutais pas des qualités de Martjin
ydaeghe qui est un très bon copilote,
mais je craignais que notre entente soit
un peu problématique… Et c’est vrai
qu’on a eu quelques petits soucis, et
qu’il a fallu s’adapter. Cependant, très
vite, il a compris ce que je souhaitais, et
notre résultat en est l’illustration : on
n’est pas 3e du Monte-Carlo par hasard.
Il fallait que ça fonctionne entre nous,
et a a été le cas ! »
Même dans les spéciales de nuit où,
pour un copilote encore jeune, c’est
orcme lus chud
« C’est sûr que ça n’a pas été aussi
parfait que ce l’était avec Nicolas
Gilsoul, mais c’était déjà très bien. Et ça
a été de mieux en mieux. D’ailleurs, ici,
en Laponie, dans une spéciale nocturne
où je voulais tenter un grand coup, ça
a fonctionné à merveille : on fait le
scratch et on met plus de 12 secondes
à tous nos rivaux directs ! Pour réussir
un truc pareil, il faut que ça roule entre
Martijn et moi. Et c’est le cas. »
oe herr dà u ed sur l remre mrche du odum.
Y mettra-t-il les deux dès la Croatie ?
Tiens, cette Spéciale où tu as matraqué,
c’est justement celle où Ogier se pose
sur un tas de neige…
« Exactement ! Moi j’avais gardé un
pneu neuf en réserve pour pouvoir
lancer mon attaque et ça a payé, mais
c’était quand même tout juste niveau
usure. Par contre, Ogier avait déjà bien
dégradé tous ses pneus avant de s’y
élancer. Du coup, sur la toute fin, il est
parti trop en travers, il a tapé le mur de
neige qui l’a envoyé en toupie et bardaf !
Il est rentré dans le mur de neige puis
a mis 19 minutes pour s’en sortir à la
pelle. Son rallye était fichu ! »
Ne rigole pas, ça t’est arrivé aussi,
mais aux ultimes essais avant rallye ?
« Je ne rigole pas (l’œil malicieux quand
même)… Ouais, quand je suis sorti au
shae-don, je me suis dit qu’on était
vite dehors, et qu’il ne fallait plus
que a m’arrive. Le genre de choses
que t’as tout le temps de te répéter,
en râlant, pendant que tu manies
interminablement cette foutue pelle
à neige pour tenter de dégager ta
Hyundai C… »
Et ça ne t’est plus arrivé, car tu n’as
fait aucune faute ensuite !
« Non, aucune. Et ce n’était pas évident !
Regarde Rovanpera et Solberg, tous
deux spécialistes de la neige, et bien !
ils se sont tanés tous les deux, pas
gravement car ils ont pu s’en sortir,
mais ils auraient pu y rester… »
Justement, tu parles de ces deux
espoirs nordiques : ils ont signé de
fameuses perfs !
l rééchit puis se lche… « Solberg
m’a surpris. Rovanpera moins ! Oliver
Solberg découvrait sa Hyundai WRC et
il a été très rapide. S’il ne fait pas une
petite bêtise dans la dernière spéciale, il
est 6e, ce qui est super. Kalle Rovanpera
a, lui, déjà plus d’un an d’expérience
sur la Yaris WRC et adore piloter sur
la neige depuis sa naissance… Donc
je trouve assez logique qu’il termine
2e, juste devant moi, et qu’il ait
constamment devancé Ogier qui avait
le gros désavantage d’ouvrir la route
dès le départ, et de jouer chasse-neige. »
Te voici donc 3e de l’Arctic rally après
avoir été 3e du Monte-Carlo. C'est bien
parti, non ?
« C’est même mieux parti que je
ne l’espérais, compte tenu de mon
changement de copilote d’abord. Et
ensuite car j’avais peur qu’on ne soit
dominé par les Toyota ici, or c’est
l’inverse : on classe nos trois Hyundai
C dans le Top 4. Enfin, si j’ai 4 points
de retard sur Rovanpera (que je devrais
lui reprendre sur les rallyes terre et
asphalte), j’ai 4 points d’avance sur
Sébastien Ogier et Elfyn Evans ; et
surtout 8 sur mon équipier tt Tana
qui a pourtant dominé l’Arctic ally. »
Optimiste pour la suite immédiate ?
« Résolument optimiste. C’est ma
nature. Mais je suis aussi objectif : on
va maintenant disputer un petit rallye
en Italie pour encore améliorer, Martijn
et moi, notre communication purement
technique. En fait, j’utilise un nouvel
intercom entre les casques - grce
auquel je reois les notes de course - et
on s’est aperu qu’il n’est pas nicel au
niveau sonorité. Quand on aura réglé
a, on pourra repasser à l’offensive ! »
oc offese ds le roch
e roe rl
« Tu l’as dit ! » ■
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CHRONIQUE
Rodrigue Gillion
Un podium qui
fait du bien
Rodrigue Gillion et ses équipiers ont marqué les esprits en
s’adjugeant une très belle médaille d’argent de catégorie lors
des dernières 24 Heures de Dubaï.
Par Martin Businaro • Photos : Petr Fryba
Souvenez-vous. Il y a douze mois, Rodrigue Gillion
n’a pu faire que quelques tours en course aux
24 Heures de Dubaï. La faute à une écurie mal
préparée et une monture ayant rapidement refusé
tout service. Gageons que votre chroniqueur
voulait prendre sa revanche en retrouvant les Émirats Arabes
Unis pour le coup d’envoi des 24H Series. Pour cette nouvelle
apparition au Moyen-Orient, Rodrigue a mis toutes les chances
de son côté. Pouvant compter sur le professionnalisme de
l’écurie allemande PROsport qui connaît par cœur l’Aston
Martin Vantage GT4, il se voyait intégré à un équipage très
polyvalent avec son ami et coach Nico Verdonck, le Danois
Patrik Matthiesen, l’Autrichien Constantin Scholl mais aussi
Stéphane Lémeret, Directeur de votre magazine favori. «Cela
faisait un moment que je souhaitais courir avec Stéphane»,
raconte Rodrigue. «Je l’ai connu lors de mes débuts en sport
automobile avec EG Racing dans le cadre du BGDC. Nous
avons pu enfin faire partie du même équipage à Duba après
plusieurs tentatives infructueuses. Je suis très heureux d’avoir
fait équipe avec lui, tout comme avec Nico, Patrik et Constantin.
Ce fut vraiment une belle collaboration pour cette première
course 2021.»
CONCURRENCE CORIACE
La catégorie GT4 n’était pas des plus fournies à Dubai, la faute
au Covid-19 ainsi qu’aux différentes restrictions de voyages
imposées à travers le monde et qui ont laissé bien des teams
et des pilotes sur le carreau. À défaut de la quantité, la qualité
était bien présente. Rodrigue et ses camarades savaient
qu’ils allaient devoir se cracher dans les mains pour tenter
64 / www.autotrends.be

Médaillé d’argent en janvier dernier, le Bruxellois a pris une revanche éclatante sur l’édition 2020 qui avait tourné court.
de l’emporter. «Nous devions surtout nous méfier de deux
voitures», poursuit le ruxellois. «l y avait une Mercedes-
AMG GT4 notamment pilotée par Adam Christodoulou, pilote
officiel pour la marque allemande et que j’ai déjà côtoyé chez
DRM Motorsport en VW Fun Cup. Mais surtout, une équipe
nord-américaine particulièrement coriace engageait une M
M4 GT4. Même si notre équipage n’avait rien à leur envier,
nous savions que nous allions avoir du pain sur la planche.»
LA NUIT PORTE CONSEIL
Après les pluies diluviennes qui ont eu raison de l’édition
2020, le soleil était de retour cette année dans le désert
dubaïote où cinquante voitures allaient croiser le fer 24 heures
durant. Du côté de notre Aston Martin blanche et orange, tout
allait bien. La belle Anglaise n’allait jamais quitter le Top 3
de la catégorie. Rodrigue allait pour sa part rappeler à tout
le monde les progrès réalisés l’an dernier en réalisant des
chronos très atteurs. «l a fallu que je me remette dans le
bain au début vu que j’ai très peu roulé à Duba l’an dernier»,
indique-t-il. « Mais rapidement, j’ai descendu mes chronos
pour me retrouver à deux secondes de Nico. J’ai même roulé
encore plus vite pendant la nuit ! Même Nico ne savait pas
comment c’était possible. Peut-être grâce aux températures
plus fraîches et au fait que je ne me sentais pas gêné par les
phares des GT3 qui constituaient l’essentiel du plateau…»
peut-être là que la victoire s’est envolée. Soit, après un bras
de fer haletant jusque dans la dernière heure de course face
à la Mercedes de Christodoulou, l’équipage Gillion-Verdonck-
Lémeret-Matthiesen-Scholl franchit la ligne d’arrivée à une
très belle deuxième place de classe et 16e au classement
général. Pour le chroniqueur Auto Trends/Red Racing Green,
une immense satisfaction était de rigueur après l’arrivée.
«Je suis notamment ravi de mes performances. J’ai tourné
deux secondes au tour plus vite que l’an dernier. J’ai même
impressionné Nico. J’espère que les prochaines courses à
mon programme en 24H Series et en Ultimate Cup seront du
même tonneau. Je me produirai notamment deux fois à Spa-
Francorchamps pour les 12H Creventic et le GT Cup, et une
fois à Zolder pour les 24 Heures. Une participation aux 25H
Fun Cup est également à l’étude. Je ferai tout pour briller
sur mes terres, en espérant que le public pourra assister aux
courses.» ■
PROGRÈS CONSTANTS
Les deux seuls contretemps de Rodrigue et ses équipiers ont
eu lieu dans les stands avec un Drive Through puis un Stop &
Go pour une erreur de procédure lors d’un ravitaillement. C’est
De gauche à droite : Constantin Schöll, Patrik Matthiesen,
Stéphane Lémeret, Nico Verdonck et Rodrigue Gillion.
www.autotrends.be / 65

LES PRIX DES VOITURES NEUVES
Cette liste de prix est une indication par marque et par modèle qui permet d’avoir un ordre de grandeur.
Pour avoir des prix actualisés, rendez vous sur le site internet des marques. Vous y trouverez plus de détails ainsi
que les promotions.
Vous pouvez y configurer votre auto en ligne, mais cela reste aussi une indication. Le mieux est de vous rendre
au garage et leurs informants répondront précisément. Ces personnes suivent des formations permanentes et
elles peuvent vous faire découvrir des packs optionnels qui vous coûteront moins cher tout en vous donnant
plus. N’hésitez pas à les contacter, eux seuls savent bien vous guider dans le dédale des options, ce sont des professionnels.
Vous demandez un devis et rentrez chez vous pour l’analyser à votre aise.
Ces informations sont données à titre STRICTEMENT INDICATIF et n’engagent jamais la responsabilité d’Auto
Trends/MOOVIC srl. Nos mises à jours s’effectuent sur base des données disponibles auprès des importateurs.
Toutes les données sont mises à jour selon un rythme variable.
© Création et Mises à jour par Eric HEIDEBROEK - Touts Droits Réservés.
ABARTH
595 À partir de 18.990,00
595 C À partir de 21.290,00
ALFA ROMEO
GIULIETTA À partir de 19.950,00
GIULIA À partir de 35.400,00
STELVIO À partir de 39.990,00
ALPINE
A110 À partir de 58.200,00
ASTON MARTIN
DB11 À partir de 190.855,00
DB11 VOLANTE À partir de 206.411,00
DBS SUPERLEGERA À partir de 285.907,00
SUPERLEGERA VOLANTE À partir de 301.159,00
DBX À partir de 197.000,00
VANTAGE À partir de 152.318,00
AUDI
A1 À partir de 21.280,00
A3 BERLINE À partir de 27.220,00
A3 SPORTBACK À partir de 26.120,00
S3 BERLINE À partir de 48.620,00
S3 SPORTBACK À partir de 47.520,00
A4 À partir de 34.060,00
A4 ALLROAD QUATTRO À partir de 48.260,00
A4 AVANT À partir de 34.960,00
S4 À partir de 67.150,00
S4 AVANT À partir de 69.000,00
A5 À partir de 39.540,00
A5 CABRIOLET À partir de 45.940,00
A5 SPORTBACK À partir de 38.240,00
RS5 COUPE À partir de 87.550,00
RS5 SPORTBACK À partir de 87.550,00
A6 À partir de 48.730,00
A6 ALLROAD QUATTRO À partir de 60.210,00
A6 AVANT À partir de 51.050,00
RS6 AVANT À partir de 119.950,00
A7 SPORTBACK À partir de 62.040,00
RS7 SPORTBACK À partir de 127.950,00
A8 À partir de 92.290,00
E-TRON À partir de 71.530,00
E-TRON SPORTBACK À partir de 73.540,00
Q2 À partir de 26.120,00
Q3 À partir de 34.230,00
Q3 SPORTBACK À partir de 35.750,00
RSQ3 SPORTBACK À partir de 64.400,00
Q5 À partir de 43.460,00
Q5 SPORTBACK À partir de 49.360,00
SQ5 À partir de 72.560,00
SQ5 SPORTBACK À partir de 74.660,00
Q7 À partir de 64.720,00
SQ7 À partir de 101.660,00
Q8 À partir de 72.300,00
SQ8 À partir de 108.420,00
R8 À partir de 149.460,00
R8 SPYDER À partir de 163.460,00
R8 PERFORMANCE À partir de 209.750,00
R 8 SPYDER PERF. À partir de 223.750,00
TT À partir de 39.820,00
TTS À partir de 58.850,00
TTRS À partir de 71.470,00
TT ROADSTER À partir de 42.180,00
TTS ROADSTER À partir de 59.150,00
TTRS ROADSTER À partir de 73.770,00
BENTLEY
BENTAYGA À partir de 189.849,00
CONTINENTAL GT À partir de 202.796,00
CONTI. GT CABRIOLET À partir de 224.455,00
FLYING SPUR À partir de 196.383,00
BMW
I3 À partir de 40.750,00
IX3 À partir de 68.500,00
SERIE 1 À partir de 26.090,00
SERIE 2 ACTIVE TOURER À partir de 28.050,00
SERIE 2 GRAN TOURER À partir de 29.400,00
SERIE 2 CABRIOLET À partir de 37.050,00
SERIE 2 COUPE À partir de 32.050,00
SERIE 2 GRAN COUPE À partir de 30.250,00
SERIE 3 BERLINE À partir de 31.900,00
SERIE 3 TOURING À partir de 33.750,00
M3 À partir de 84.750,00
SERIE 4 CABRIO À partir de 53.000,00
SERIE 4 COUPE À partir de 46.000,00
SERIE 4 GRAN COUPE À partir de 39.550,00
M4 À partir de 93.500,00
SERIE 5 À partir de 49.450,00
SERIE 5 TOURING À partir de 51.900,00
M5 À partir de 123.500,00
SERIE 6 GRAN TURISMO À partir de 62.050,00
SERIE 7 À partir de 92.950,00
SERIE 8 CABRIOLET À partir de 105.550,00
SERIE 8 COUPE À partir de 97.400,00
M8 CABRIOLET À partir de 166.250,00
M8 COUPE À partir de 158.100,00
SERIE 8 GRAN COUPE À partir de 94.600,00
X1 À partir de 31.750,00
X2 À partir de 32.800,00
X3 À partir de 45.150,00
X4 À partir de 49.600,00
X5 À partir de 66.900,00
MX5 À partir de 131.500,00
X6 À partir de 75.950,00
MX6 À partir de 134.550,00
X7 À partir de 90.400,00
Z4 À partir de 40.450,00
I8 & I8 ROADSTER À partir de S/DEMANDE
CITROEN
AMI À partir de 6.990,00
C1 À partir de 10.884,00
C3 À partir de 13.280,00
NEW C3 À partir de 14.595,00
NEW C4 À partir de 19.920,00
NEW Ë C4 À partir de 35.600,00
SUV C3 AIRCROSS À partir de 18.995,00
C4 CACTUS (FIN SERIE) À partir de 20.260,00
C4 SPACETOURER À partir de 25.903,00
GRAND C4 SPACETOUR À partir de 25.903,00
SUV C5 AIRCROSS À partir de 25.050,00
SUV C5 AIRCROSS PHEV À partir de 40.783,00
BERLINGO À partir de 19.412,00
SPACETOURER À partir de 29.970,00
SPACE BUSINESS Lounge À partir de 33.730,00

NEW 500 CABRIO À partir de 30.900,00
NEW 500 3 + 1 À partir de 29.900,00
500 L À partir de 16.990,00
500 X À partir de 20.890,00
PANDA À partir de 10.190,00
PANDA HYBRID À partir de 12.790,00
PANDA 4X4 À partir de 16.440,00
TYPO HATCH À partir de 16.590,00
TYPO SEDAN À partir de 15.390,00
TYPO SW À partir de 17.790,00
F-TYPE COUPE À partir de 65.100,00
F-TYPE CABRIO À partir de 72.220,00
XE À partir de 44.730,00
XF À partir de 53.100,00
XF E À partir de 56.250,00
XJ À partir de 88.550,00
JEEP
CUPRA
ATECA À partir de 47.340,00
FORMENTOR À partir de 32.760,00
LEON À partir de 43.200,00
LEON ST (BREAK) À partir de 44.110,00
DACIA
DUSTER À partir de 12.790,00
LODGY À partir de 13.690,00
SANDERO À partir de 8.990,00
SANDERO STEPWAY À partir de 12.690,00
DS
DS3 CROSSBACK À partir de 26.950,00
DS3 CROSSB. E-TENSE À partir de 38.400,00
DS4 (2021) À partir de N.C.
DS7 À partir de 35.490,00
DS7 E-TENSE phev À partir de 47.990,00
DS9 E-TENSE PHEV À partir de 53.990,00
FERRARI
812 À partir de 330.276,00
812 SUPERFAST À partir de 298.267,00
F488 À partir de 292.012,00
F488 Spider À partir de 322.161,00
F8 À partir de 232.504,00
F8 SPIDER À partir de 258.290,00
GT4C À partir de 233.024,00
MONZA À partir de 1.586.530,00
PORTOFINO À partir de 194.875,00
ROMA À partir de 197.727,00
SF 90 SPIDER HYBRIDE À partir de 467.405,00
SF 90 STRADALE HYB. À partir de 424.913,00
FIAT
500 S8 HYBRID À partir de 13.990,00
500 C S8 HYBRID À partir de 16.990,00
NEW 500 ELECTRIC À partir de 23.900,00
FORD
FIESTA À partir de 17.295,00
ECOSPORT À partir de 21.180,00
PUMA À partir de 23.600,00
FOCUS À partir de 21.945,00
KUGA À partir de 28.600,00
MUSTAN MATCH 1 À partir de 48.000,00
MUSTANG À partir de 48.650,00
MONDEO À partir de 30.950,00
SMAX À partir de 33.450,00
GALAXY À partir de 41.700,00
EDGE À partir de 51.900,00
HONDA
CIVIC SEDAN À partir de 31.015,00
CIVIC HATCHBACK À partir de 22.470,00
CIVIC TYPE R À partir de 50.000,00
CRV À partir de 31.140,00
HRV À partir de 23.735,00
JAZZ À partir de 16.770,00
E À partir de 34.500,00
HYUNDAI
I10 À partir de 13.499,00
I20 À partir de 16.499,00
I30 HATCH À partir de 21.999,00
I30 FASTBACK À partir de 25.949,00
I30 WAGON À partir de 22.949,00
I30 « N » À partir de 31.549,00
I30 « N » FASTBACK À partir de 37.499,00
IONIQ HYBRID À partir de 26.749,00
IONIQ PLUC IN HYBRID À partir de 36.999,00
IONIQ ELECTRIC À partir de 40.099,00
KONA À partir de 20.999,00
KONA HYBRID À partir de 27.599,00
KONA ELECTRIC À partir de 38.999,00
TUCSON À partir de 29.349,00
TUCSON HYBRID À partir de 35.099,00
TUCSON PHEV À partir de 44.099,00
SANTA FE À partir de 51.999,00
SANTA FE HYBRID À partir de 52.999,00
SANTA FE PHEV À partir de 60.999,00
NEXO (HYDROGENE) À partir de 81.999,00
JAGUAR
E-PACE À partir de 39.200,00
F-PACE À partir de 55.350,00
I-PACE (FULL ELECTRIC) À partir de 80.850,00
RENEGADE À partir de 20.950,00
RENEGADE PHEV À partir de 37.800,00
COMPASS À partir de 25.900,00
COMPASS PHEV À partir de 43.300,00
WRANGLER À partir de 46.500,00
KIA
PICANTO À partir de 12.850,00
RIO À partir de 16.690,00
E-SOUL À partir de 41.950,00
STONIC À partir de 19.390,00
CEED À partir de 21.090,00
CEED GT À partir de 32.290,00
CEED SW (BREAK) À partir de 21.690,00
CEED SW PHEV À partir de 35.390,00
XCEED À partir de 24.290,00
XCEED PHEV À partir de 36.490,00
PROCEED À partir de 28.090,00
NIRO HYBRIDE À partir de 27.340,00
NIRO PLUG IN HYBRIDE À partir de 38.590,00
NIRO ELECTRIQUE À partir de 39.040,00
SPORTAGE À partir de 24.440,00
SORENTO À partir de 44.590,00
SORENTO HYBRIDE À partir de 47.790,00
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MAYBACH À partir de N.C.
CLA SHOTING BRAKE À partir de 32.670,00
C BREAK À partir de 37.631,00
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AMG GT 4 DOOR COUPE À partir de 94.380,00
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GLA SUV À partir de 35.695,00
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108 À partir de 10.898,00
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2008-E FULL ELECTRIC À partir de 33.802,00
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MAZDA CX-5 À partir de 31.490,00
MX-5 ROADSTER À partir de 30.290,00
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MEG.GRANDTOUR PHEVÀ partir de 34.475,00
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ESPACE À partir de 46.575,00
TRAFFIC PASSENGER À partir de 31.750,00
SPACECLASS À partir de 46.550,00
ROLLS ROYCE
CULLINAN À partir de N.C
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GHOST À partir de N.C
PHANTOM À partir de N.C
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SEAT
MII FULL ELECTRIC À partir de 21.190,00
IBIZA À partir de 15.500,00
LEON À partir de 21.590,00
LEON BREAK À partir de 22.500,00
ARONA À partir de 17.850,00
ATECA À partir de 24.030,00
TARRACO À partir de 34.830,00
SKODA
CITIGO iV 100 % ElectriC À partir de 20.195,00
FABIA À partir de 11.490,00
FABIA MONTE CARLO À partir de 21.350,00
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COMBI MONTE CARLO À partir de 22.070,00
SCALA CNG (GAZ) À partir de 24.510,00
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KAMIQ À partir de 14.990,00
KAMIQ CNG (GAZ) À partir de 24.970,00
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KAROK À partir de 20.490,00
KAROK SPORTLINE À partir de 35.870,00
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KODIAQ SPORTLINE II À partir de 42.980,00
ENYAQ (FULL ELECTRIC) À partir de N.C.
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ÉDITO
Un autre monde
Par Philippe Hunin
sons… Dans le précédent édito « Auto Trends »
de mon estimé directeur des publications, ce
dernier acquiesçait à l’idée de circuler à 30
km/h dans Bruxelles. Un raisonnement somme
toute logique dans l’absolu, si l’on écarte la
notion du plaisir de conduire. Avec un deuxroues,
il en va toutefois autrement puisque
notre équilibre est tributaire de notre allure. À
trop basse vitesse, notre stabilité est déficiente
et la possibilité d’éviter un obstacle s’en trouve
compromise. D’autant que les dimensions de nos
pneumatiques ont considérablement augmenté pour
atteindre parfois plus de 20 cm de large, afin de transmettre
le couple et la puissance de nos moteurs survitaminés. Nul
doute que les propriétaires de machines hypersportives ou
de super GT (Harley-Davidson, Honda Goldwing,
BMW Bagger…) suivront mon raisonnement. En
marge de ces utilisateurs, il existe une myriade
de scooters dont les transmissions automatiques
(variomoteurs) n’acceptent pas de circuler à de
si faibles allures, à moins de les faire « patiner »
sans discontinuer. Frais supplémentaires en
« À TROP BASSE
VITESSE, NOTRE
STABILITÉ EST
DÉFICIENTE »
perspective… Quant aux limiteurs de vitesse
mentionnés par mon collègue (et patron) dans
l’édito en question, ils restent marginaux chez
les deux-roues et pourraient même s’avérer
dangereux pour une utilisation urbaine. Une
fois de plus nos autorités (in)compétentes nous
imposent des réglementations incompatibles
avec l’utilisation d’un deux- roues. Outre les rails
de sécurité « guillotines », la peinture glissante des
passages pour piétons et les plots de contournement
jouant les chicanes, voici à présent des limitations de
vitesse inappropriées. À Namur, où la vitesse est abaissée à
20 km/h dans le centre-ville, il n’est pas rare de voir débouler
sous nos roues un piéton prioritaire ou un cycliste ; ce qui,
en cas de freinage brusque, entraîne une perte
d’équilibre immédiate pouvant aller jusqu’à la
chute. Allez donc faire comprendre ça à nos chers
édiles pour qui le motard se limite à un galopin
immature avide de vitesse et de performances…
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seront disponibles sur les V7, V9 et
V85TT tout au long de cette année. Des
couleurs faisant référence à la Moto Guzzi
Ottocilindri et son moteur 8 cylindres
en V produite entre 1956 et 1958. (PSA)
Suzuki Hayabusa
Suzuki a présenté la troisième génération
de son Hayabusa 1.340cc. Le faucon
pèlerin nippon est un peu moins
puissant que ses prédécesseurs
(190C au lieu de 197), mais affiche
un package électronique plus
sophistiqué. Dès sa première
apparition en 1999, la Suzuki
Hayabusa a marqué le petit
monde de la moto. Une gueule particulière et des performances hors
norme pour ce véritable ovni sur deux roues. Suzuki a modernisé son
faucon tout en préservant intelligemment ses lignes si particulières.
Un nouvel ensemble de commandes électroniques permet au pilote
de choisir les meilleurs paramètres et de profiter du Suzui ntelligent
Ride System. (P.M.)
76 / www.autotrends.be

VOS
AMBITIONS
N’ONT PLUS
DE LIMITES.
NOUVEAU FORZA 750. LE PLAISIR DE CONDUIRE SANS COMPROMIS.
Parfois, on ne peut se contenter que du meilleur. Le tout nouveau Forza 750 est le scooter GT le plus
abouti de Honda. Conçu pour des déplacements relax dans le trafic urbain et des sensations sur autoroutes.
Avec des performances élevées, mais aussi intelligentes, pour un contrôle permanent. Le Honda Smartphone
Voice Control System relie votre appareil au panneau d’instruments TFT 5 pouces, pour une utilisation simple.
Son grand espace de rangement sous la selle, sa Smart Key et sa connexion USB vous facilitent la vie. Son
puissant moteur 750 d’une puissance maximale de 43 kW, ses quatre modes de conduite et sa technologie
sport moteur avancée telle que la boîte DCT à double embrayage vous rendent la vie plus palpitante. Le Forza 750
est fait pour ceux qui savent ce qu’ils veulent : un plaisir de conduire sans compromis.

Siméon reste en endurance
Le team Yoshimura SERT Motul, détenteur du titre 2020 a
confirmé notre pilote ELS avier Siméon aux côtés de
Gregg lac, Sylvain Guintoli et azui atanabe. Notre pilote
national reste ainsi au plus haut niveau du championnat du
monde d’endurance mais doit abandonner sa participation
en MotoE. l ne participera donc pas à sa 3ème saison en
moto électrique en raison d’une concurrence de dates le
ee-end du 19 septembre. Espérons que le rouge (Motul)
remplacera avec autant de succès le bleu d’autrefois. (PSA)
En piste avec de Radiguès
et Stéphane Mertens
N’hésitez pas à sortir vos hypersportives ou participer à l’un des
stages organisés par nos deux « professeurs ». D’un côté, Didier
de adiguès qui centre ses activités principalement de l’autre
côté de la frontière tout en proposant un stage sur le circuit de
Mettet les 21 et 22 juin prochains (.drrs-moto.com ). Quant
à Stéphane Mertens, le programme complet est à retrouver
sur son site https://mertensschool.com/?slugevenements.
Début des activités le mercredi 7 avril avec son 1er Mettet Speed
Tracdays. Trois stages sont au programme en 2021 : les 18 mai,
15 juin et les 19 et 20 aot sur le circuit de Mettet. Les 12 et 13
juillet, la Mertens iding School se déplace à Francorchamps.
En 2020, toutes les journées de ces deux écoles de conduite ont
affiché « complet ». Ne traînez donc pas à vous inscrire. (PSA)
KTM 125, 390, 890 Duke et 1290 SA S
Si les 125 et 390 Due se conforment dorénavant à l’Euro5, elles ne
reoivent que de nouvelles couleurs en 2021 avec cependant une
option Quicshifter+ disponible sur la 390. 15 chevaux et permis
A1(125) pour l’une, et 44 chevaux (accessible aux permis A2) pour
l’autre. Si vous cherchez une mise à jour plus importante, il faut
vous tourner vers la 890 Due et ses 889cc. Le « » a disparu pour
cette version plus sage tout en proposant une puissance de 115
ch et un couple de 92 Nm. cran TFT, 3 modes de conduite plus le
Trac en option, AS en courbe et suspensions de qualité figurent
au programme de cette 890 Due dont la hauteur de selle de 820
mm la rend accessible à tous. Quant à la 1290 Super Adventure,
elle se voit affublée d’un S qui la dirige irrémédiablement vers
un équipement et une conduite plus sportive. (PSA)
Aprilia Tuono V4
Avec ses 171 ch, la nouvelle Tuono 4 s’inspire des formes
introduites sur la Tuono 660. Avec notamment le double
carénage et ses ailerons, qui améliorent l’aérodynamisme.
Le carénage supérieur abrite le nouveau phare à triple LED
avec les feux de croisement directionnels. troitement dérivée
de la S4, la Tuono 4 bénéficie également de la nouvelle
ergonomie issue du Superbie qui offre plus d’espace au
pilote grce à la nouvelle forme du réservoir de carburant
et du dosseret de selle. galement disponible en version
Factory. (PSA)
Royal Enfield lance le
Riders Club of Europe
oyal Enfield lance son iders Club of Europe, une plateforme
communautaire destinée à tous les pilotes actuels et futurs de
oyal Enfield. Au cur du club se trouvera un programme complet
de sorties, d’expériences de la marque et d’événements accessibles
à tous les pilotes oyal Enfield. L’adhésion au iders Club of Europe
sera gratuite durant la première année et récompensée par un
cadeau de bienvenue. Début des activités et des inscriptions à partir
du 1er avril sur .roleeld.com (PSA)
78 / www.autotrends.be

Zero Rapid Charger gratuit
Dorénavant tous les acheteurs d’une Zero Motorcycle SR/F
modèle 2020 non immatriculée bénéficieront gratuitement
d’un Rapid Charger. Ce chargeur supplémentaire augmente
la capacité de charge embarquée à 12kW (sur la version
Premium) ou 9kW (sur la version Standard), réduisant de
moitié le temps de charge et permettant à un modèle
Standard d’être rechargé trois fois plus vite. Une Zero SR/F
Premium équipée du Rapid Charger peut être rechargée
en une heure ou moins. Les frais de montage ne sont pas
compris dans ce « cadeau ». (PSA)
Reddo, le stop by Lazer
Le Reddo est un feu stop qui s’intègre sous l’aileron
de l’intégral Lazer Rafale SR ou du jet Tango SR. Une
plus-value incontestable en termes de sécurité. Nous
avons pu le tester et constater que le fonctionnement
du Reddo est au point : l’accéléromètre embarqué
décèle toute décélération ou freinage et le boîtier
LED s’illumine avec intensité. En dehors des phases
de freinage, on peut choisir de le laisser allumer
(l’intensité est moindre) ou éteint. En mode toujours
allumé, l’autonomie sera d’environ 3h30. Le Reddo
sera prochainement disponible au prix de 69€.
nscrivez-vous sur le site et bénéficiez d’une ristourne
de 20% ainsi que de la possibilité d’acquérir une
édition limitée à la déco exclusive du Rafale SR ou du
Tango SR. Nous l’avons vue, elle est superbe ! (R.S.)
Par Pascal Mouton et Philippe Hunin
Ride Through MotoGP
Calendrier
28 mars 2021 Grand Prix du Qatar à Losail
4 avril 2021 Grand Prix de Doha à Losail
18 avril 2021 Grand Prix du Portugal à Portimao
2 mai 2021 Grand Prix d’Espagne à Jerez
16 mai 2021 Grand Prix de France au Mans
30 mai 2021 Grand Prix d’Italie à Mugello
6 juin 2021 Grand Prix de Catalogne à Barcelone
20 juin 2021 Grand Prix d’Allemagne au Sachsenring
27 juin 2021 Grand Prix des Pays-Bas à Assen
11 juillet 2021 Grand Prix de Finlande à Iitti
15 août 2021 Grand Prix d’Autriche à Spielberg
29 août 2021 Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone
12 septembre 2021 Grand Prix d’Aragon au MotorLand Aragon
19 septembre 2021 Grand Prix de Saint-Marin à Misano
3 octobre 2021 Grand Prix du Japon à Motegi
10 octobre 2021 Grand Prix de Thaïlande à Buriram
24 octobre 2021 Grand Prix d’Australie à Phillip Island
31 octobre 2021 Grand Prix de Malaisie à Sepang
14 novembre 2021 Grand Prix de Valence
En attente : Grand Prix d’Argentine à Río Hondo ; Grand Prix
des Amériques à Austin (États-Unis) et sous réserve : Grand
Prix d’Indonésie à Mandalika
Pilotes
Northern Talent cup
La Northern Talent Cup (NTC) vient d’annoncer son entry
list pour la saison 2021 : deux jeunes pilotes belges font
partie de la sélection, Noa Cuypers et Lorenz Luciano. Ils
rejoignent les meilleurs jeunes espoirs du Nord de l’Europe
pour représenter les couleurs de la Belgique au sein
d’une compétition
pouvant, à terme,
les mener au
plus haut niveau
mondial. Ces deux
Junior Black Knights
font aussi partie
intégrante de la
Belgian Motorcycle
Academy. (PSA)
À la TV
Les courses de MotoGP sont à suivre sur Eurosport NL
(Proximus), sur La 2 et sur Auvio où les présentateurs Pierre
Robert et Didier de Radiguès assumeront les commentaires
comme ils le font depuis des années, et sur Canal+ pour les
abonnés à cette chaîne payante. Il reste aussi la solution de
charger l’application payante MotoGP (139,99€) et de voir les
essais, les courses et les reportages via votre smartphone
et tablette. N’hésitez pas non plus à regarder les capsules
« GPLegends » sur le site www.rtbf.be/sport/dossier/
gplegends réalisées par De Radiguès et Jérémie Baise.
80 / www.autotrends.be

www.kymco.be
300
4 299€
Bleu Mat
EXISTE ÉGALEMENT EN 125CC
Noir Mat
Voir conditions en magasins. Document et photos non contractuels. Informations données à titre indicatif, sous réserve de modifications.
Kymco Lux se réserve le droit d’apporter des modifications sans préavis. Uniquement valable en Belgique. Crédit photo : S.Sanchez / KYMCO
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ESSAI NOUVEAUTÉ
Yamaha MT-07
Tout d’une grande
Depuis 2014 et sa première apparition, la MT-07 a marqué les esprits
et restera dans les livres d’histoire non pas comme la petite sœur de
la MT-09, mais bien comme une moto à part entière.
Par Gijs Gilis et Pascal Mouton
82 / www.autotrends.be

DIFFICILE DE
FAIRE MIEUX
QU’UNE MT-07 !
Avec ses lois très (trop)
contraignantes, l’Europe
oblige les constructeurs
à se remettre au travail
de manière régulière
et continue. La MT-07 n’échappe pas
à ces règles et profite de sa mise aux
normes antipollution pour se parer
d’une nouvelle robe. Le phare adopte
de nouvelles formes et s’intègre à
merveille dans le paysage « Dar Side
of Japan » imaginé par amaha avec la
MT-09. Mais ce phare n’est pas la seule
chose qui a changé dans la conception
de cette nouvelle MT07. l y a aussi
un nouveau réservoir muni de prises
d’air latérales, un éclairage LED tout
autour et (enfin !) des indicateurs LED
standard, un nouveau tableau de bord
LCD et une nouvelle palette de couleurs.
ous pouvez choisir entre le noir, le
bleu ou ce gris avec des roues rouges
LA MT-07
EN QUELQUES CHIFFRES
Moteur : bicylindre, 4 temps,
refroidissement liquide, DC,
4 soupapes
Cylindrée : 689cc
Puissance maximum : 73,4ch
(54) à 8.750tr/min
Couple maximum : 67Nm à 6.500tr/min
Boîte de vitesse : 6 rapports
rsmsso le : par chaîne
Cadre : diamant
Suspension avant : fourche
télescopique de 41mm, non réglable
Suspension arrière : système
monoshoc, amortisseur réglable en
précontrainte
Frein avant : deux disques de
298mm, étriers quatre pistons, AS
Frein arrière : un disque de 245mm,
étrier simple piston, AS
Hauteur de selle : 805mm
Poids (TPF) : 184g
Réservoir : 14 l
Prix : 7.499
uorescentes qui caractérise notre moto
d’essai. Les mises à jour ne s’arrêtent
pas là. Le moteur est maintenant Euro5,
tout comme celui de la Tracer 700 de
l’année dernière, les disques de frein
plus grands proviennent de la MT-09
et les pneumatiques sont des Michelin
(oad 5). Enfin, la position de conduite a
été légèrement modifiée en proposant
un guidon plus large (+ 32 mm), un peu
plus haut et plus proche du pilote.
LÀ-BAS
Marseille se réveille sous un soleil
éclatant, mais peu de chaleur en émane. Le
• Agilité
• ruit
• apport qualité/prix
Plus
thermomètre affiche 6 degrés et la
température baisse sans discontinuer
en empruntant la oute des Crêtes. Un
beau morceau de route côtière sinueuse
à travers les montagnes avec encore
quelques traces de gelées nocturnes sur
l’asphalte, mieux vaut rester concentré.
Les conditions de cet essai ne sont pas
idéales, mais les Michelin montrent
tout leur potentiel et cette MT-07 reste
stable et assez silencieuse. l n’y a
pas beaucoup de différences avec la
génération précédente en termes de
comportement. ous ne remarquerez
pas la perte de 1,5 ch due au passage
à l’Euro5 et les freins semblent avoir
dorénavant plus de réserve sur routes
sinueuses. Le bicylindre CP2 Crossplane
restera sans aucun doute dans l’histoire
comme l’un des meilleurs moteurs de
son époque.
LE JUSTE CHOIX
Sur le papier, vous n’avez « que » 73,4
chevaux. Mais en réalité, il semble y en
avoir au moins 10 de plus. ous avez
toujours suffisamment de couple,
même lorsque vous prenez un virage en
épingle à cheveux en troisième vitesse.
Flexible à basse vitesse et sportive à la
demande. Que demander de plus d’une
motorisation ? Pour le chssis, les
ingénieurs de amaha ont été confrontés
à une tche un peu plus ardue. l fallait
trouver un bon compromis entre une
machine adaptée aux débutants et aux
pilotes expérimentés. La MT-07 est
utilisée dans les moto-écoles, mais peut
également remplacer votre ancienne
1 si la vitesse n’est pas votre seule
exigence. ■
CONCLUSION
Cette moto reste une valeur sûre et ne
décevra personne tant sa facilité et sa
polyvalence vont de paire.
Moins • Suspensions « jeunes »
www.autotrends.be / 83

ESSAI NOUVEAUTÉ
Orcal SK01 et SK03
Séduire avant tout
Avec ses versions 125cc (SK01) et 300cc (SK03), Orcal a préféré miser
sur le look et la distinction plutôt que sur la puissance et la vitesse.
Première approche des roadsters SK01 et SK03.
Par Philippe Hunin • Photos : Jonathan Godin
Orcal a construit son
image autour de petits
monocylindres à l’allure
classique et au rapport
qualité/prix intéressant.
De quoi convaincre de nombreux citadins
d’utiliser ces sympathiques 125 pour
circuler en ville, et plus si affinité. Mais
avec l’introduction des SK01 et SK03,
la marque franaise élargit son offre
en proposant des roadsters aux lignes
plus modernes. ouler en 125 signifie,
pour la plupart, l’entrée dans le monde
du deux-roues par la petite porte. Orcal,
marque franco-chinoise, produit des
motos depuis 2015. Les lignes imaginées
par l’entremise d’ingénieurs français
donnent alors naissance aux produits
soumis à Sene Motors en Chine qui
s’occupe de la fabrication des pièces et
de l’assemblage. Pour les SK01 et SK03,
Orcal fait appel au groupe Piaggio dont
les moteurs monocylindres prennent
place dans un cadre tubulaire en acier
aux soudures de qualité… chinoise. Car
nos deux machines sont pratiquement
identiques. Seule l’inscription sous la selle
trahit le modèle avec lequel vous roulez.
EN MUSIQUE
Mon regard s’attarde sur cette double
sortie d’échappement à la M Agusta
et sur ces deux grandes écopes qui
ont la particularité de renfermer deux
haut-parleurs. Sous l’écran LCD, avec
son orilège d’informations habituelles
comme l’indicateur de vitesse engagée,
une petite protubérance placée sur le
réservoir de 15,5 litres sert à actionner
un système audio. Un port USB placé
sous la selle passager permet d’y
brancher sa musique ou de l’entendre via
84 / www.autotrends.be

LA SK03 EST
PLUS AGRÉABLE
À PILOTER AVEC
SES 27 CHEVAUX.
Tout est à l’identique sur les deux versions,
même la commande des modes pourtant
absents sur la SK01.
carburant – complétées par un indicateur
de vitesse. ■
son smartphone (bluetooth) ou encore
d’écouter directement la radio. Et comme
je m’en rendrai compte lors du roulage, ça
fonctionne plutôt bien ! Les deux motos
ont le même empattement et la même
garde au sol, les mêmes roues avec les
mêmes freins, la même hauteur de selle
et aussi la même posture assise. Pour cet
essai je débute par la 125, donc la S01.
l est clair qu’avec un petit 125cc, vous
délaisserez la sportivité au profit de la
mobilité. Surtout avec 14,7 ch (9.750 tr/
min) et 12,5 Nm (8.000 tr/min). Le guidon
est large et l’assise bien disposée, vous
vous jouerez ainsi de toutes les difficultés
et vous faufiler entre les files ne vous
demandera aucun effort d’équilibre. Les
90 m/h sont atteints assez facilement.
BIEN MAIS
Si dans l’ensemble, le comportement
de cette SK01 est sain, je relève tout
de même des suspensions un peu trop
fermes pour mes 65g, une commande
d’embrayage bien trop dure, un levier
de frein avant non réglable et trop
éloigné pour mes petits doigts. Le
freinage demande également un certain
effort, heureusement sécurisé par un
système CS. CS dont l’efficacité n’est
pas exceptionnelle mais qui ne devrait
jamais entrer en fonction au vu de
l’efficacité, toute relative, des étriers.
En passant à la S03, je reste en terrain
connu. Standardisation des pièces oblige.
Hormis la puissance de 27,5 ch et le 26
Nm disponible à 8.500 tr/min. Notons
encore du côté des anecdotes, un choix de
mode de conduite apparent sur les deux
modèles mais disponible uniquement sur
la SK03 et une commande d’allumage
des phares quelque peu perturbante
au vu de la mise en fonctionnement
automatique de ceux-ci.
INNOVANTE
Quoi qu’il en soit, avec ses 292cc, la SK03
est la première Orcal qui ne rentre pas
dans la catégorie A1 et pose ainsi un
nouveau jalon pour la marque. Cette
première tentative est sans aucun
doute un succès. Le monocylindre est
très stable et ne produit pratiquement
aucune vibration, ce qui rend la conduite
très confortable. La moto est équilibrée
grâce au centre de gravité assez bas et
au poids contenu de 163 kilos. En parlant
des modes de conduite disponibles
uniquement sur cette seule SK03,
ils sont commandés par un bouton
poussoir situé sur le commodo gauche.
Sport ou Eco, la différence est à peine
perceptible. Le reste des commandes est
habituellement ce que l’on retrouve sur
une machine de cette catégorie ; l’aspect
est bon marché et il ne faut pas s’attendre
à plus. L’affichage donne les informations
de base nécessaires – vitesse, comptetours
segmenté, odomètre et jauge à
• Connectivite et
installation audio
• Look
Plus
CONCLUSION
a est acée oil une
petite cc qui, sans tre eempte de
défauts, vous propose de vous déplacer
avec un certain plaisir au gré de votre
musique en milieu urain a
acée est recommandée pour
le permis lle sera également parfaite
pour l’écolage
Moins
L’ORCAL SK01 (SK03)
EN QUELQUES CHIFFRES
Moteur : Monocylindre 4-temps, 4
soupapes, double ACT, refroidi par
eau
Cylindrée : 124,2cc (292cc)
Puissance : 14,7ch à 9.750tr/min
(27,8ch à 8.500tr/min)
Couple maximum : 12,5Nm à
8.000tr/min (26,5Nm à 8.500tr/min)
Boîte de vitesse : 6 rapports
rsmsso le : par chaîne
Cadre : tubulaire en acier
Suspension avant : fourche inversée
50mm, déb.50mm
Suspension arrière : monoamortisseur
réglable
Frein avant : disque de 300mm,
étrier 4 pistons, ABS
Frein arrière : disque de 240mm,
étrier 1 piston, ABS
Hauteur de selle : 810mm
Poids : 146kg (163kg)
Réservoir : 15,5 l
Prix : 3.899€ TVAC (4.499€)
• Commande embrayage
• Suspensions
• Freinage
www.autotrends.be / 85

ESSAI NOUVEAUTÉ
CFMoto 650 MT
L’alternative
Lorsqu’on parle de production chinoise, on pense souvent à des
produits bon marché et de piètre qualité. Cela pouvait s’avérer exact
dans un passé proche, mais il ne faut pas nécessairement mettre
tous les loempias dans la même assiette.
Par Pascal Mouton
86 / www.autotrends.be

BW Import, qui distribue
déjà chez nous les
marques FB Mondial,
SWM et Orcal vient
d’ajouter à son
catalogue CFMoto et
Voge. Cinq modèles CFMoto sont
actuellement importés, dont la 650MT
qui partage la même plateforme que les
650GT et 650NK. Elles sont toutes les
trois mues par un bicylindre parallèle
de 650 cc à refroidissement liquide.
Développé en interne depuis 2009,
ce moteur est doté d’une culasse 4
soupapes avec double arbre à cames et
alimenté par une injection Bosch. Calé
à 180°, ce twin supercarré (83x60 mm)
développe 61 chevaux (45 kW) à 9.500
tr/min et 62 Nm de couple à 7.000 tr/min.
Il est également disponible en version
permis A2 (35 kW).
GENRE
La 650MTest une moto de style
« adventure », équipée d’un grand
guidon avec pare-brise réglable et
déflecteurs latéraux. Elle se pare
d’un look de baroudeuse bien que son
terrain de prédilection reste la route
comme la plupart de ses concurrentes.
Ses lignes générales sont tendues et
rappellent quelque peu les productions
de Mattighofen. Ce qui est logique
puisque cette moto a également été
dessinée chez KISKA, le bureau de design
officiel de TM. La signature lumineuse
est originale avec du LED à profusion.
La finition semble bien maîtrisée avec
pas mal de pièces en plastique qui
recouvrent une grande partie du châssis.
Cette 650MT est également bien équipée,
avec un tableau de bord comportant un
écran LCD monochrome et une prise
USB. Les leviers de frein et d’embrayage
sont réglables. Au commodo gauche on
peut sélectionner les deux modes de
conduite (Touring et Sport) et actionner
la commande de warning.
CHARGEMENT
La liste des équipements disponibles
d’origine continue avec un imposant
crash bar ui protège aussi bien le haut
que le bas de la moto. Aussi large qu’un
flat-twin munichois, cet accessoire
rassurera néanmoins son pilote en
cas de chute à basse vitesse. Il servira
également de support pour le montage
éventuel de feux additionnels. La CFMoto
est encore équipée d’une paire de valises
SHAD munies d’un plateau et pouvant
accueillir chacune un casque intégral.
Le système de fixation 3P permet de les
déposer facilement. Seul bémol pour les
plus exigeants: ces valises ne sont pas
verrouillables avec la clé de contact.
Le béquillage ne pourra se faire que
latéralement, heureusement facilement
accessible (pas de pied central prévu en
accessoire à notre connaissance). Notons
enfin la présence de protège-mains et
constatons finalement que cette 650MT
est richement équipée pour un prix
défiant toute concurrence.
GROS AVANTAGE
Car voici l’un des atouts principaux de
cette moto: son tarif. Affichée à 6.399 ,
la CFMoto 650MT laisse sur place
toute la concurrence. À équipements
équivalents, il faut déjà débourser un peu
moins de 9.000 pour la 650 ersys. Et
toutes les autres (Tracer 700, V-Strom
650, NC 750 X) sont plus proches - où
dépassent les 9.500 . Légitimement,
on ne peut pas considérer la Benelli TRK
502 (7.248 ) comme une concurrente
directe avec ses 35 kW. Mais le ramage
vaut-il le plumage ? Nous pourrions
penser qu’à ce tarif, il est difficile de
faire aussi bien que les Japonais. Mais
après quelques centaines de kilomètres
passés à son guidon, nous pensons que
c’est possible.
MAIS ENCORE
L’ÉQUIPEMENT
EST COMPLET ET
LE BICYLINDRE
DE 649CC A BON
CARACTÈRE.
La moto est relativement confortable
avec une position de conduite presque
parfaite. La hauteur de selle de 840 mm
conviendra à la plupart des gabarits et le
pare-brise réglable (sur 10 cm) protège
parfaitement le buste et les épaules en
position haute. Le tableau de bord se
compose d’un cadran circulaire incluant
le compte-tours à segments, le mode de
conduite sélectionné (sport ou touring) et
le tachymètre numérique. Il est prolongé
sur la droite par un écran regroupant le
reste des informations (indicateur de
rapport engagé, température moteur,
trip partiel, odomètre ou voltmètre,
montre et jauge à carburant segmentée).
Ajoutez quelques voyants lumineux
www.autotrends.be / 87

et vous aurez terminé le tour du
propriétaire. Les suspensions signées
KYB font le job. La fourche inversée et
l’amortisseur sont réglables et il sera
nécessaire d’ajuster les deux éléments
pour trouver le bon compromis entre
souplesse et fermeté. Le freinage est
confié à la marque espagnole J. Juan
qui a de sérieuses références dans le
milieu. Deux disques ave de 300 mm
avec étriers 4 pistons se chargent de
l’avant, tandis que l’arrière est composé
d’un disque standard de 240 mm avec
étrier simple piston. Un ABS Continental
peu intrusif contrôle l’ensemble. Bien
campée sur ses pneumatiques Metzeler
oadtec 8, la 650MT est aussi maniable
en virage que sereine une fois sur l’angle.
Une bonne combinaison et la taille des
enveloppes (120/70 17 et 160/60 17)
est sans doute en partie responsable
de l’excellente tenue de route et de la
vivacité de cette CFMoto.
EXPÉRIENCE
pas demander à un bicylindre de cette
cylindrée de tourner presqu’au ralenti
sur les derniers rapports. Entre 4 e et 6 e
il faut impérativement éviter de rouler
en dessous de 2.000 tr/min. Au-delà, le
couple entre en action et vous propulse
invariablement vers le haut pour
atteindre sa plage maximum vers 7.000
tr/min. Jouer avec la boîte de vitesse est
donc régulièrement nécessaire sur les
bas régimes. Nous avons remarqué
aussi que la boîte de vitesse était un
peu lente, avec parfois l’apparition d’un
faux point mort. Signalons aussi que la
moto n’affichait que 350 ilomètres au
compteur lorsque nous avons débuté
cet essai. Ceci explique peut-être cela!
Quoi qu’il en soit, ce moteur est une
belle découverte. l vibre un peu audelà
de 4.000 tr/min sans gêner le
conducteur et ne manque pas de pêche,
s’exprimant pleinement entre 7.000
et 9.500 tr/min. l ne semble pas non
plus trop gourmand car nous avons
relevé une consommation moyenne
de 4,8 l/100 m durant cet essai. Ce
qui augure d’une belle autonomie
avec le réservoir de 18 litres. Côté
performances, il sera possible, sur
autoroute allemande, d’atteindre plus
de 180 m/h au compteur (170 m/h au
GPS). vitesse légale sur autoroute, le
moulin ronronne gentiment à 5.500
tr/min et il y a encore assez de couple
pour les dépassements. Sur nationale,
le bicylindre tracte assez pour vous
sortir de toutes impasses. Nous n’avons
pas testé le duo, mais les repose-pieds
passagers semblent bien positionnés,
tout comme les petites poignées de
maintien. ■
CONCLUSION
Cette CFMoto 650MT nous a agréablement
surpris et possède tous les atouts
susceptibles de séduire l’amateur à la
recherche d’une mid-size polyvalente.
Tout cela pour un tarif sans concurrence
avec un réseau de distribution déjà
composé de 12 concessionnaires.
Parlons maintenant un peu de ce
bicylindre chinois. Avec une sonorité
agréable, accompagné du petit siement
de la distribution qui n’est pas pour me
déplaire, je trouve ce moteur parfait dans
le rôle qui lui est attribué. n ne peut
• Équipements • Protection
• Moteur • Éclairage de nuit
• apport prix/prestations
Plus
Moins
• Sélection lente
• Deuxième clé pour les valises
LA CFMOTO 650MT
EN QUELQUES CHIFFRES
Moteur : bicylindre parallèle,
4 temps, 8 soupapes, DACT avec
arbre d’équilibrage
Cylindrée : 649cc
Puissance : 61ch à 9.500tr/min
(+ version A2 - 35 )
Couple : 62Nm à 7.000tr/min
Boîte : 6 vitesses
Embrayage : multidisque en bain
d’huile
Transmission : par chaîne
Cadre : diamond tubulaire en acier
Suspension avant : KYB fourche
télescopique inversée réglable
Suspension arrière : KYB cantilever
monoshoc réglable
Freins avant : doubles disques ave
de 300mm, étriers 4 pistons J. Juan
+ Continental ABS
Frein arrière : simple disque
240mm, étrier 2 pistons J. Juan +
Continental ABS
Hauteur de selle : 840mm
Poids à vide : 213 g
Réservoir : 18 l
r: 6.399 TAC
AVEC LA BULLE
RÉGLABLE ET LES
DÉFLECTEURS
LATÉRAUX, LA
PROTECTION EST
EXCELLENTE.
88 / www.autotrends.be

KAWASAKI RECOMMANDE
La Ninja 1000SX est une moto résolument high tech qui est le top absolu dans le segment Sports Touring.
C’est à la fois une machine de sport et une moto de voyage. Son costaud moteur 4 cylindres en ligne, fort
d’un couple de 111 Nm, brille par sa souplesse et sa sportivité. De série, la Ninja 1000SX propose, entre
autres, une bulle réglable , une position de conduite confortable, des modes de conduite intégrés, l’ABS de
virage, le traction control, les power modes, un régulateur de vitesse électronique, un quickshifter et un
écran TFT avec connectivité Bluetooth: de quoi faire de cette Kawasaki une moto unique! Ninja 1000SX:
la perfection ultime. La Ninja 1000SX est disponible à partir de € 14.399,-. | www.kawasaki.be

RENCONTRE
Kymco
Loisirs et mobilité
Kymco innove sur de nouveaux marchés tels celui du scooter à trois
roues, dont le CV3 sera le premier à proposer une motorisation
bicylindre de 54 chevaux. A côté de ce maxiscooter, le concept Ionex
et la première moto électrique à 6 rapports, la Revonex, devraient
également arriver chez nous.
Par Philippe Hunin
sont très éclectiques, et que dire des 14.000 m2 pouvant
entreposer jusqu’à 6.000 quads et scooters (en caisse emballés
soigneusements) afin d’assurer une distribution permettant
le transit de 18.000 unités annuellement.
VENTES EN HAUSSE
Assis à bonne distance autour de quelques pizzas, la
conversation tourne autour des chiffres 2020. ymco a vu
ses ventes progresser jusqu’à 33% (quads) ou diminuer de
12 (maxiscooters) mais affiche un résultat global positif
avec une augmentation pour ses scooters de 11%. Notre
situation sanitaire ayant poussé tout un chacun à se déplacer
de manière autonome et à profiter de ses moments de liberté
pour s’aérer au guidon d’un quad. Les utilitaires (ATV et SSV)
ont également poussé bon nombre de propriétaires terriens
à aller « au bois » avec ce genre d’engins. Après avoir soustraité
pour Honda entre 1963 et 1992, Kymco s’est spécialisé de
manière indépendante dans les segments des scooters et ATV.
Son approche des scooters électriques via son concept Ionex
Hautcharage au Grand-Duché du Luxembourg.
Kymco France s’y est établi en 2008 pour
lancer cette filiale de la maison mère
installée à Taiwan depuis 1992. Si d’autres
marques ont préféré choisir la Hollande
comme terre d’accueil (Kawasaki, Triumph, Piaggio et
bien d’autres…), Kymco a opté pour une solution plus
intelligente en se positionnant à proximité de ses
marchés, au Luxembourg, où l’accueil commercial et
financier affiche de sérieux avantages. Stéphane
Goeury, General Manager, nous reçoit dans
un environnement safe où toutes les
précautions « Covid » sont d’application
depuis l’apparition de ce éau début 2020.
Plutôt prévoyant les Taïwanais ! De grands
espaces pour les 38 salariés dont les
tâches administratives et commerciales
KYMCO PROPOSE DES
QUADS DE TOUT GENRE
DONT CE MAXXER 300 À
MOINS DE 4.000€.
90 / www.autotrends.be

montre la volonté de ses ingénieurs d’aller de l’avant. L’Ionex
offre la possibilité d’échanger ses batteries dans les grandes
villes. Aussi rapide qu’un plein de carburant. Si ce concept existe
en Asie, ymco rencontre d’énormes difficultés à le mettre
en place en elgique. Qui va payer l’électricité nécessaire à la
recharge des batteries ? Quels emplacements ? Quid en matière
de sécurité ?... ien n’est simple en Europe. Dommage car l’idée
est géniale et pourrait s’avérer prometteuse pour le marché
des futures motos électriques. Un arrêt tous les 200 m,
changement de batterie et on repart. Le rêve ?
HISTOIRE DE SALON
Jusqu’au dernier moment ymco a soutenu l’idée d’un Salon
à ruxelles pour autant qu’un minimum de mobilité dans les
différents palais soit d’application. Malheureusement la Febiac
n’a pas réussi à trouver LA solution, qui n’existait certainement
pas. M ayant décidé de se retirer
définitivement de tous les Salons
IL Y A DE LA PLACE européens, ymco suivra-t-il cette
logique commerciale ? « Le cot
POUR 6.000
d’un Salon tourne autour des
SCOOTERS ET 400.000. La marque de fabrique
de ruxelles étant de vendre sur
QUADS AU SIÈGE
place, l’avenir nous dira si cette
DE KYMCO.
opportunité de contact a encore sa
raison d’être dans le futur. Pour la
FEAC qui tire ses principaux revenus de cet événement, les
choix pris par les importateurs en 2021 seront décisifs pour
la survie de cette association. Quant à nous, il est évident
qu’une telle vitrine est un atout mais de telles dépenses se
justifient-elles encore ? ».
BIENTÔT
ymco ne s’est jamais positionné comme fabricant de moto,
mais avec la venue prochaine de sa 1ère moto électrique, la
evonex, la firme taanaise pourrait se positionner avec
un peu plus d’insistance dans ce segment. Tout en restant
le spécialiste de la mobilité urbaine avec ses scooters et des
loisirs avec sa gamme très étendue de quads. L’arrivée du
MU 700 AS prouve une fois de plus la volonté de ymco
d’innover. Ce MU 700 sera le 1er quad équipé d’un AS. Tout
en poursuivant notre visite des entrepôts, j’aborde le sujet
du contrôle technique. « n entend tout et n’importe quoi
actuellement. Ce qui est certain c’est que la elgique n’a pas
réagi à cette obligation européenne. D’autres pays ont pris
les devants en instaurant prématurément cette nouvelle
contrainte, d’autres l’ont systématiquement refusée. Comme
d’habitude en elgique, la décision sera prise à l’emporte-pièce.
Le plus logique serait de passer par son concessionnaire plus
à même d’apprécier la sécurité d’un deux roues ». Quoi qu’il
en soit, l’obligation de ce contrôle technique n’améliorera en
rien la sécurité des utilisateurs d’un deux roues mais plongera
une yrielle d’anciennes machines au rebut par manque
de conformité. Le motard étant par définition conscient de
l’importance de ses équipements (pneus, freins, éclairage…). ■
Le CV3 termine sa phase de test «toutes saisons».
www.autotrends.be / 91

ESSAI NOUVEAUTÉ
Triumph Trident 660
Top of the pops
Après s’être imposé sur circuit avec la Daytona 675 R, Triumph
propose cette Trident 660. Une cylindrée qui marque le début
d’une gamme de motos de moyenne cylindrée accessible affichant
un prix de vente abordable.
Par Thierry Sarasyn et Pascal Mouton
• Son style british
• Tellement facile
• Prix
Plus
Moins
• Nombreuses options
• Lignes du réservoir
• Rayon de braquage
92 / www.autotrends.be

ee ecce des commdes smles à ulser e u rseror e l oc l rde 0.
P
roposer un roadster
de moyenne cylindrée
aux performances
respectables à un
prix abordable n’est
pas chose aisée.
Qu’importe, pour les Anglais qui décident
de tirer les premiers avec cette Trident
660 affichée à seulement 7.995 . Enfin
quand je dis premier, c’est plus une
formule qu’une réalité ! Les Yamaha MT-
07 et Honda C650 ayant envahi notre
marché bien avant les ritons. Tradition
anglaise oblige, les ritanniques aiment
plonger dans leur histoire pour redonner
vie à certaines motos mythiques. La
Trident 750 a vu le jour fin des années
60 et a connu ses heures de gloire durant
la décennie suivante, au même titre que
les inoubliables onneville. eprenant
cette appellation Trident, Triumph se
devait d’honorer avec prestance une
telle passation de pouvoir. Dès le premier
coup d’œil sur ce nouveau roadster,
on s’aperoit que les ritishs ont bien
planché sur leur feuille de dessin.
RAISON GARDÉE
La puissance n’a pas été placée en tête
du cahier des charges des ingénieurs.
Seulement 81 chevaux trouvent refuge
dans les carters de ce moteur 3 cylindres
de 660 cc. Ce qui, pour un poids de 189
g, sera largement suffisant. Les lignes
respirent la uidité et la légèreté. ien
ne vient surcharger l’ensemble de la
machine, et la sortie d’échappement se
fond avec discrétion sur le côté droit.
Seul le réservoir semble un peu trop
proéminent avec ses 14 litres, une simple
question d’habitude certainement.
Triumph a voulu donner un air « vintage »
à cette Trident en galbant les formes de
ce réservoir. Du côté des assistances
électroniques, on note les deux modes
de conduite, un traction-control et sous
option, la connexion luetooth avec son
smartphone, les poignées chauffantes,
le quicshifter, le port US voire le
contrôle de la pression des pneus. Pour
commander le tout, Triumph joue dans
la simplicité avec un menu facilement
accessible depuis le commodo gauche.
Le tableau de bord se réduit à un
compteur cylindrique où l’on retrouve
toutes les informations au premier
coup d’œil.
TAILLE RÉDUITE
Afin de la rendre accessible à tous,
Triumph combine la carte A2 (47
chevaux) avec une hauteur de selle
de seulement 805 mm. Tous et toutes
trouveront donc botte à leur pied avec
ce mini-roadster. Pour se démarquer
de ses anciens modèles longs comme
un jour sans pain, cette Trident 660 est
raccourcie au maximum avec un avant et
un arrière qui s’arrêtent de manière assez
franche. Une simple levée de la jambe
droite et vous voilà au guidon d’une moto
qui va vous mener loin. Dans un coin de
ma tête, cette Trident me fait penser à
la aasai 650 venue perturber le
monde des grosses cylindrées fin des
années 70 avec ses 64 chevaux et ses
220 kg. Une simple image car en réalité,
la Triumph est, elle, d’une facilité de
conduite déconcertante. Les pieds bien
à plat, on s’élance sur un filet de gaz
pour un enchainement de rapports (6)
tout en douceur. Que l’on aime irter
avec la zone rouge ou se pavaner sous
le soleil (la pluie), ce trois cylindres reste
une référence. Fluide ou dynamique, les
deux genres lui conviennent. Avant de
prendre la route, un simple coup d’œil
sur la fourche avant m’avait révélé la
présence de deux étriers de frein non
« radiaux » qui répondent parfaitement
à la demande. Une approche raisonnable
pouvant convenir à tous avec un AS
toujours sécurisant. Le bonheur tient
souvent à des choses simples. Et la
Trident ne nous a donné aucune raison
de râler. C’est tout à l’honneur de
Triumph qui a construit cette Trident
autour d’un concept solide comme le
roc tout en restant simple. Elle n’a rien
à voir non plus avec le monde du Moto2
où sa motorisation excelle. C’est un
roadster polyvalent avec un caractère
très doux et beaucoup plus de couple
que ce que l’on attend d’une moto de
moyenne cylindrée. Comme toujours
avec le trois cylindres made in England,
a sie. De quoi se démarquer de la
concurrence. ■
CONCLUSION
Plus encore qu’une conduite en douceur,
la Trident ore une totale conance
Et une moto qui est facile à conduire et
qui donne conance en soi est aussi une
moto qui peut aller vite
LA TRIUMPH TRIDENT 660
EN QUELQUES CHIFFRES
Moteur : 3 cylindres en ligne à
refroidissement liquide, 12 soupapes,
double ACT, 660cc
Puissance : 81ch à 10.250tr/min.
Couple : 64Nm à 6.250tr/min.
Boîte de vitesses : 6 rapports
Transmission : par chaîne
Cadre : périphérique en aluminium
tubulaire
Suspension avant : fourche inversée
de 41mm, non réglable
Suspension arrière : Monoshock
avec amortisseur réglable en
précontrainte
Frein avant : double disque de
310mm, étriers deux pistons, AS
Frein arrière : un disque de 250mm,
étrier simple piston, AS
Hauteur de selle : 805mm
Poids à vide : 189g
Réservoir : 14 litres
Prix : 7.995
www.autotrends.be / 93

TIVOLI RUBY
1.2 T-GDi.
DU LUXE ÉTINCELANT
TEL UN DIAMANT.
CONDITIONS SALON
PROLONGÉES
CHEZ SSANGYONG
JUSQU’AU 31/03
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Exemple à titre illustratif

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de la route et du comportement du conducteur. 2) Vous trouverez les informations et les conditions concernant 5 ans de garantie et d’assistance auprès de votre distributeur SsangYong officiel et
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Informations environnementales (A.R. 19.03.2004) sur www.ssangyong.be. SsangYong Motors Middle Europe SA ne vend pas directement au consommateur.
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