Formule 1 FR_BR

SPÉCIAL
F1
2021
Alonso
Toujours au top ?
Hamilton
Le favori ?
Kimi
Indestructible
Tout savoir
sur la saison
2021 !
Alpine
Enfin en F1 !

F1 2021
Par Olivier de Wilde • Photos Georges De Coster
Pas un simple
copier-coller de 2020
La saison 2021 s’annonce comme historique : si la pandémie
n’interfère pas trop, on devrait avoir pas moins de 23 GP, un record
absolu dans l’histoire de la F1 ! Le grand chambardement technique
remis à 2022 pour cause de pandémie, on pourrait penser que cette
saison sera la répétition de la précédente. Ce sera pourtant loin d'être
le cas, puisque côté pilotes il y a beaucoup de changements. Et la
hiérarchie pourrait aussi évoluer suite à quelques petits changements
techniques qui pourraient avoir de grandes conséquences.
On vous explique tout dans ce supplément !
Le Grand Prix d'Australie
remis à novembre pour
ne pas prendre le risque
d'une annulation de
dernière minute coûtant
cher, la saison débutera une semaine
plus tard, le 28 mars, dans le désert
de Bahreïn. Et si, douze mois après le
début du chaos sanitaire, le calendrier
pourrait encore subir quelques modifications
en onction de l'éolution de
la pandémie, il inclut cette fois-ci le
retour du GP des Pays-Bas à Zandvoort,
une semaine après la Belgique, et une
première en Arabie Saoudite.
UN TIERS DE LA GRILLE
A CHANGÉ
Par rapport à 2020, la grille sera aussi
bien différente, avec seulement trois
des dix écuries gardant un binôme
identique. Avec trois « rookies », un
revenant et quatre pilotes changeant
de team. Après s'être arraché pas
mal de cheveux ces deux dernières
années dans une écurie Ferrari n'ayant
plus d'yeux que pour Charles Leclerc,
Sebastian Vettel relève un nouveau
défi aec Racin oint deenue durant
l'hiver Aston Martin. Sa place au sein
de la Scuderia est prise par Carlos
Sainz Jr, dont c'est le troisième changement
d'écurie en quatre ans. Du coup,
McLaren qui retourne à ses anciennes
amours (un moteur Mercedes comme
de 1995 à 2014) a débauché Daniel
Ricciardo. ne double trahison pour
l'ustralien ui Renault aait ait un
pont d'or il y a deux ans. Sans le succès
escompté. Ce qui a peut-être coûté
sa place au directeur du team Cyril
Abiteboul, remplacé par Davide Brivio,
champion du monde 2020 en... MotoGP
avec Suzuki ! Après de nombreux titres
décrochés aec alentino Rossi.
2

laisser les Mercedes s'envoler. Avec la
promotion du bouillant Sergio Pérez
dont la cohabitation avec « Mad Max »
promet d'être explosive, on a peut-être
trouvé un nouvel arbitre pour le titre
que devraient à nouveau se disputer
Lewis Hamilton, Valtteri Bottas et Max
Verstappen.
Avant de quitter la marque au Losange
pour laquelle il oeuvrait depuis vingt
ans, Abiteboul a réussi un dernier coup
médiatique : réembaucher Fernando
Alonso, le dernier champion du monde
Renault en F1, en 2005 et 2006. Après
deux ans hors du paddock (cela lui a
permis de remporter à deux reprises
les 24H du Mans), l'Espagnol peut-il
réussir son come-back chez Renault
devenu Alpine F1 ? Il a en tout cas
démontré lors des rookies days d'Abu
Dhabi en décembre dernier qu'il n'avait
pas peur des jeunes. Esteban Ocon est
prévenu !
Mais le plus gros transfert de l'intersaison
est sans doute celui de Sergio
Pérez. Vainqueur de son premier GP
à Bahreïn l’année passée, le Mexicain
sera désormais l'équipier de Max
Verstappen. De quoi renforcer certainement
l'écurie Red Bull. Chez Alpha
Tauri, on pourra compter sur Yuki
sunoda, un Japonais issu de la filire
Red Bull-Honda dont on dit le plus
grand bien (3e en F2 dès sa première
année). Haas a remplacé ces deux
pilotes par le champion sortant de
F2 Mick Schumacher (voir article plus
loin) et la roulette russe Nikita Mazepin
ne devant sa place qu'à la valise de
roubles apportée par son papa, industriel
milliardaire et ami de Vladimir
Poutine.
NOUVEAUX PNEUS
ET DIFFUSEURS
Mais il n'y a pas que la grille qui sera
profondément remaniée. Même si, crise
oblige, on repartira avec les châssis de
l'an dernier, il y a des changements
sinificatis ui pourraient chaner la
hiérarchie en place. À commencer par
le noueau diuseur arrire destiné
générer moins d'appui. Le but est que
les monoplaces puissent se suivre
de plus près. Idem pour les nouveaux
pneumatiques, plus endurants, développés
par Pirelli. Si la gomme reste
identique, la carcasse a été renforcée,
ce qui augmente leur poids de
2,5 kg. L'objectif est que les pneumatiues
surchauent moins, soient plus
constants et n'obligent plus les pilotes
à préserver leurs enveloppes.
On ajoutera encore quelques mesures
destinées à diminuer les coûts comme
des radiateurs simplifiés, la standardi
sation des freins, des écrous de roues
et des boulonneuses ou encore le gel
de la boîte de vitesses pour cinq ans.
Sans compter la diminution des essais
libres (une heure en moins le vendredi
avec deux séances d'une heure),
ceux d'avant-saison se limitant à trois
jours à Bahreïn. On a aussi réduit de
40% le temps maximum autorisé en
souerie. ais surtout ibert edia
a réussi à faire imposer un plafond
budgétaire de 145 millions de dollars,
soit 120 millions d'euros. Tout cela
mis ensemble fait que nous pourrions
assister à une saison avec certaines
surprises.
NOUVEL ARBITRE
eant, c'est en eet plus indécis. Red
Bull-Honda a terminé l'année 2020
en trombe. Habituellement lente au
démarrage, l'écurie de Milton Keynes
pourrait cette fois répondre présente
dès les premières courses et ne pas
La lutte pour la troisième marche des
constructeurs s'annonce elle aussi
très intéressante entre des McLaren
à nouveau propulsées par Mercedes
(attention à Lando Norris et Daniel
Ricciardo si on leur donne du matos à
la hauteur de leur talent), des Rouges
espérons-le un peu plus vif (tout
dépendra si l'on a trouvé des chevaux
durant l'hiver) et les deux nouveaux
noms prestigieux et certainement plus
racing, Aston Martin (qui s'est offert
une nouvelle transmission Mercedes lui
orant une meilleure eploitation des
pneus) et Alpine.
Calendrier
28/3 Bahrain
18/4 Emilie Romagne - Imola
2/5 Portugal - Portimao
9/5 Espagne - Barcelone
23/5 Monaco
6/6 Canada - Montréal
13/6 Azerbaijan - Baku
27/6 France – Le Castellet
4/7 Autriche - Spielberg
18/7 GB – Silverstone
1/8 Hongrie - Budapest
29/8 Belgique –
Spa-Francorchamps
5/9 Pays-Bas - Zandvoort
12/9 Italie - Monza
26/9 Russie - Sotchi
3/10 Singapour
10/10 Japon - Suzuka
24/10 USA - Austin
31/10 Mexico
7/11 Brésil – Sao Paulo
21/11 Australie - Melbourne
5/12 Arabie Saoudite - Jeddah
12/12 Abu Dhabi
3

LA FORMULE 1 EN 2021
Revue des troupes
Par Martin Businaro
MERCEDES AMG PETRONAS
F1 TEAM
Châssis : W12
Moteur : V6 Mercedes M12 Turbo
General Manager : Toto Wolff
Directeur technique : James Allison
Chef ingénieur : Andrew Shovlin
LEWIS
HAMILTON
(#44)
Âge : 36 ans
Victoires : 95 (Can 2007-Bah 2020)
Titres : 7 (2008-2014-2015-2017-2018-
2019-2020)
VALTTERI
BOTTAS
(#77)
Âge : 31 ans
Victoires : 9 (Rus 2017-Rus 2020)
Titres : 0
Titres équipe : 7 (2014-2020)
Titres pilote : 9 (1954-1955/2014-
2020)
+ Déjà favori
La saison de trop ?
+ Pilote la meilleure machine
Trop irrégulier et menacé
par Russell
MAX
VERSTAPPEN
(#33)
SERGIO
PEREZ
(#11)
RED BULL RACING F1 TEAM
Châssis : RB16B
Moteur : V6 Honda RA621H Turbo
Âge : 23 ans
Victoires : 10 (Spa 2016-AbDh 2020)
Titres : 0
Âge : 31 ans
Victoires : 1 (Sak 2020)
Titres : 0
General Manager : Christian Horner
Conseiller sportif : Helmut Marko
Directeur technique : Adrian Newey
Chef ingénieur : Paul Monaghan
+ Capable du meilleur...
Comment va Red Bull ?
+ Expérimenté et excellent
gestionnaire de pneus
Verstappen peut l'écraser...
Titres équipe : 4 (2010-2013)
Titres pilote : 4 (2010-2013)
ALPINE F1 TEAM
Châssis : A521
Moteur : V6 Renault E-Tech Turbo
FERNANDO
ALONSO
(#14)
ESTEBAN
OCON (#31)
Président délégué : Laurent Rossi
Directeur sportif : Davide Brivio
Directeur technique : Pat Fry
Titre équipe : 0 (3 en tant que Benetton et
Renault en 1995, 2005 et 2006)
Titre pilote : : 0 (4 en tant que
Benetton et Renault en 1994, 1995,
2005 et 2006)
Âge : 39 ans
Victoires : 32 (Hon 2003-Spa 2013)
Titres : 2 (2005-2006)
+ N'a rien à perdre et est
toujours rapide
Connu pour ses manœuvres
politiques
Âge : 24 ans
Victoires : 0 (1 podium)
Titres : 0
+ Archétype du jeune loup aux
dents longues
Survivra-t-il à la cohabitation
avec Alonso ?
4

DANIEL
RICCIARDO
(#3)
Âge : 31 ans
Victoires : 7 (Can 2014-Mon 2018)
Titres : 0
+ Le sauveur de Woking
3 e team en saisons
LANDO
NORRIS
(#4)
Âge : 21 ans
Victoires : 0 (1 podium)
Titres : 0
+ A surclassé Sainz en 2020
Ricciardo, c'est autre chose
MCLAREN F1 TEAM
Châssis : MCL35M
Moteur : V6 Mercedes M12 Turbo
General Manager : Zak Brown
Directeur : Andreas Seidl
Directeur technique : James Key
Titres équipe : 8 (entre 1974 et 1998)
Titres pilote : 12 (entre 1974 et 2008)
ASTON MARTIN COGNIZANT
F1 TEAM
Châssis : AMR-1
Moteur : V6 Mercedes M12 Turbo
General Manager : Lawrence Stroll
Directeur : Otmar Szafnauer
Directeur technique : Andrew Green
Chef ingénieur : Tom McCullough
SEBASTIAN
VETTEL
(#5)
Âge : 33 ans
Victoires : 53 (Ita 2008-Sin 2019)
Titres : 4 (2010-2013)
LANCE
STROLL
(#18)
Âge : 22 ans
Victoires : 0 (3 podiums)
Titres : 0
Titres équipe : 0 (4 e en tant que
Racing Point en 2020)
Titres pilote : 0
+ n cours de réhabilitation
lus dans un top team
+ Pas ridicule pour
un fils papa...
...mais pas impressionnant non plus
PIERRE
GASLY
(#10)
Âge : 25 ans
Victoires : 1 (Ita 2020)
Titres : 0
+ ilote combati au sommet
de son art
on talent mérite une meilleure
machine
Âge : 20 ans.
Rookie
YUKI
TSUNODA
(#22)
+ eilleur espoir aponais depuis ato
arois trop impulsi, comme son
prédécesseur...
SCUDERIA ALPHATAURI
Châssis : AT02
Moteur : V6 Honda RA621H Turbo
V6 motor
Directeur général : Franz Tost
Conseiller sportif : Helmut Marko
Directeur technique : Jody Eggington
Team manager : Graham Watson
Titre équipe : 0
Titres pilote : 0
5

SCUDERIA FERRARI MISSION
WINNOW
Châssis : SF21
Moteur : V6 Ferrari Evo Turbo
Chef de team : Mattia Binotto
Directeur sportif : Laurent Mekiès
Directeur technique : Enrico Cardile
CHARLES
LECLERC
(#16)
Âge : 23 ans
Victoires : 2 (Bel 2019-Ita 2019)
Titres : 0
CARLOS
SAINZ
(#55)
Âge : 26 ans
Victoires : 0 (2 podiums)
Titres : 0
Titres équipe : 16 (de 1961 à 2008)
Titres pilote : 15 (de 1952 à 2007)
+ Le nouveau petit Prince de
Maranello
Faible bagage technique
+ Déjà très expérimenté
Acceptera-t-il son rôle
de lieutenant ?
KIMI
RÄIKKÖNEN
(#7)
Âge : 41 ans
Victoires : 21 (Mal 2003-USA 2018)
Titres : 1 (2007)
+ Le pilote le plus expérimenté
du plateau
Alfa Romeo peut-elle
progresser ?
Âge : 27 ans
Victoires : 0
Titres : 0
ANTONIO
GIOVINAZZI
(#99)
+ Pas ridicule comparé à Kimi
Ilott ou Shwartzman feraient
au moins aussi bien…
ALFA ROMEO RACING ORLEN
Châssis : C41
Moteur : V6 Ferrari Evo Turbo
Directeur délégué : Frédéric Vasseur
Team manager : Beat Zehnder
Directeur technique : Jan Monchaux
Chef ingénieur : Xevi Pujolar
Titres équipe : 0
Titres pilote : 2 (1950-1951)
HAAS F1 TEAM
Châssis : VF.21
Moteur : V6 Ferrari Evo Turbo
MICK
SCHUMACHER
(#47)
NIKITA
MAZEPIN
(#9)
Président : Gene Haas
Directeur : Gunther Steiner
Directeur technique : Rob Taylor
Âge : 21 ans
Rookie
Âge : 21 ans
Rookie
Titres équipe : 0
Titres pilote : 0
+ Déjà leader et soutenu
par Ferrari
Nom lourd à porter
+ Peut être aussi rapide que Schumi Jr.
Parfois imprévisible
Âge: 23 ans
Victoires : 0
Titres : 0
GEORGE
RUSSELL (#63)
+ Très rapide, héritier d'Hamilton
Mérite mieux qu'une Williams
Âge : 25 ans
Victoires : 0
Titres : 0
NICHOLAS
LATIFI
(#6)
+ Pas ridicule comparé à Russell
l'an dernier
Doit sa place à l'argent de papa
WILLIAMS RACING
Châssis : FW43B
Moteur : V6 Mercedes M12 Turbo
Président : Matthew Savage
Directeur général : Jost Capito
Chef de team : Simon Roberts
Titres équipe : 9 (de 1980 à 1997)
Titres pilote : 7 (de 1980 à 1997)
6

LES QUESTIONS ESSENTIELLES
Par Olivier de Wilde
Stoffel
Vandoorne,
notre
Madame
Irma !
Quelles sont les principales questions que vous vous posez à l'aube
de cette nouvelle saison de F1 ? Notre ancien pilote de Grands Prix,
toel andoorne, répond plein a, sans aucune chicane
Lewis Hamilton va-t-il remporter un
8e titre mondial ?
« l a de randes chances, oui,
mme si ce n'est touteois pas ané
d'avance. Tout le monde dit que le
rlement techniue reste le mme,
mais ce n'est pas tout à fait le cas. Il
a aoir un chanement de pneu
matiues aec des nouelles ommes
fournies par Pirelli et aussi un tout
noueau ond plat énérant beau
coup moins d'appui à l'arrière. Cela va
inéitablement impliuer de noueau
rélaes. ui s'adaptera le plus rapide
ment ? ercedes pourratelle conser
er l'aantae ? e la réponse cette
dernire uestion dépendent sans
doute les chances de succs de eis.
Mais bon, quoi qu'il arrive, disons qu'il
reste favori. »
Qui sera son principal adversaire ?
Verstappen ou Bottas ?
« Je dirais les deu, un peu en onc
tion des circuits. Red Bull a très
bien terminé la saison , aec
un succs de a bu habi. Je
pense ue l'arriée de erio ére
a permettre au team de ranchir un
pas supplémentaire. Cela va pousser
Max un peu plus à donner le meilleur
de luimme, l'aider etraire
du potentiel de sa machine, tout en
acilitant parois certaines stratéies
son aantae. ais il serait sot de
nélier altteri ui peut touours tre
trs rapide, oire plus éloce ue eis
sur un tour. e inlandais n'a raiment
pas été erni l'an dernier. ec un peu
moins de malchance, il aurait certai
nement pu remporter une ou deux
courses de plus et dès lors menacer un
peu plus son illustre éuipier au cham
pionnat. »
Le fait que l'on reparte en gros avec
les mêmes voitures qu'en 2020 peut-il
avantager Red Bull, généralement lent
au démarrage ?
« 'est dur deiner. a tendance
de ces dernières saisons voulait que
ercedes démarre ort et ue Red ull
mette un peu de temps pour revenir
et finir la saison en flche. ela pour
rait un peu chaner cette année car il
a moins de noueautés techniues.
i Red ull débute la saison au nieau
o elle a terminé , cela pourrait
deenir intéressant sportiement. »
Sergio Pérez peut-il mener la vie dure
à Max ou aura-t-il du mal comme Gasly
et Albon ?
« ela reste oir. e eicain sera
plus proche, c'est une éidence, en
qualifications comme en course qui
reste son point fort. Mais cela restera
pour lui aussi un sacré challene car
il débarue dans la maison de a, au
sein d'une éuipe habituée onction
ner autour de lui. erstappen est dé
un dur cuire en énéral. ncore plus
sur son terrain, dans son ardin. »
La crise va-t-elle se poursuivre chez
Ferrari ou les Rouges peuvent-ils
renouer avec le succès ?
« Cela dépendra des cheau u'ils ont
pu trouer durant l'hier. Je ne pense
pas u'ils aient touteois d'énormes
libertés au nieau de la rlementation.
On sait ue le turbo italien manuait
cruellement de puissance en . ela
derait loiuement aller mieu, oui,
mais de l les reoir ouer la ictoire
ou le titre, e ne crois pas, non. »
Il y a eu deux nouveaux vainqueurs l'an
dernier avec Gasly et Pérez. S'il devait
8

ALONSO A TUÉ LA CARRIÈRE
DE STOFFEL. EN FERA-T-IL DE
MÊME AVEC OCON ?
AlphaTauri, il sera dans le contexte idéal
pour débuter. »
Daniel Ricciardo a-t-il fait le bon choix
en quittant Renault pour McLaren ?
y en avoir un autre cette année, sur qui
miseriez-vous ?
« Je dirais Lando Norris. McLaren est
une des écuries possédant un des meilleurs
châssis. Avec l'arrivée du moteur
Mercedes, je pense qu'ils vont effectuer
encore un pas en avant. »
résultats en , surtout en fin d'année.
Le quadruple champion du monde
a aussi une belle revanche à prendre et
quelque chose à prouver. »
Alonso est de retour après deux ans
d'absence. Imaginez-vous Fernando
remonter sur les podiums avec Alpine ?
« Je suis tenté de répondre par l'armative.
Même si rien n'est jamais garanti
quand vous changez de moteur, je suis
convaincu que McLaren est l'écurie qui
a eectuer le plus ros bond en aant
cette saison. Je les vois terminer sur la
3e marche du podium chez les constructeurs.
Devant Alpine, Ferrari et Aston
Martin. »
Si un remplacement doit être effectué
en cours de saison pour cause de Covid
ou autre, quel est le pilote le mieux
placé pour jouer les intérimaires ?
Ce sera difficile pour Carlos Sainz face
à Charles Leclerc à Maranello ?
« Voilà encore un duel interne qui
promet. Charles est maintenant bien
intégré au sein de la Scuderia dont il
est devenu la nouvelle coqueluche.
C'est la première fois depuis très longtemps
qu'ils auront à gérer deux jeunes
à Maranello. Cela promet quelques
étincelles. Maintenant, il faudra logiquement
laisser un peu de temps à
Carlos Jr pour s'adapter. Toro Rosso,
Renault, McLaren et là Ferrari, Sainz a
changé d'équipe souvent ces dernières
années et ce n'est pas toujours très
bon. »
Croyez-vous dans la résurrection de
Vettel chez Aston ?
« Oui, pour moi il peut faire quelque
chose de bien. Visiblement, il s'est arraché
quelques cheveux ces dernières
années chez Ferrari. Mais là, il va
retrouver un nouveau challenge et une
nouvelle motivation avec une équipe
en pleine ascension et comptant sur
lui. Racing Point, l'écurie devenue
Aston Martin, a remporté son premier
Grand Prix et signé quelques super
« On ne peut jamais oublier Fernando
Alonso. Bon, après deux ans d'absence,
cela risque de lui prendre un peu de
temps avant d'être à nouveau à 100%.
Mais c'est quelqu'un de motivé. La
Renault a signé trois podiums en 2020
avec Daniel Ricciardo et Esteban Ocon.
S'ils ont réussi à encore développer
leur package, alors oui je vois bien l'Espagnol
ramener lui aussi l'un ou l'autre
trophée. »
Esteban Ocon doit-il se faire du souci ?
« Pas forcément. On a vu qu'après un
an sur la touche, il lui a fallu un peu de
temps avant de retrouver le feeling de
la compétition. Son début de saison n'a
pas été terrible, mais cela s'est mieux
terminé. »
Qui peut-être la grande surprise de la
saison ?
« Yuki Tsunoda. Il est rare de voir des
Japonais débarquer en F1. Celui-là
est dans la filière Honda et Red Bull
depuis un petit temps déjà et a brillé
l'an dernier pour sa première saison
en F2. J'ai déjà entendu des commentaires
plutôt élogieux à son égard. Avec
« Moi bien sûr ! Non, dans l'esprit des
gens j'imagine que cela doit encore être
Nico Hulkenberg car il l'a fait à trois
reprises l'an dernier et plutôt bien. Il a
gardé de bons contacts dans les écuries
où il est passé, à savoir Williams, Renault,
Sauber et surtout Aston Martin. »
Serez-vous encore réserviste pour
Mercedes F1 sur certaines courses ?
« Oui je reste toujours impliqué cette
année avec le team F1, mais plus sur
toutes les courses puisque j'aurai un
double programme avec la Formula E
mais aussi le LMP2 en WEC. Quand je
serai présent, j'assurerai encore volontiers
le rôle de consultant de Gaëtan
Vigneron pour la RTBF. »
Avez-vous désormais fait une croix
définitive sur la F1 ?
« C'était déjà plus ou moins le cas quand
j'ai quitté McLaren il y a plus de deux
ans. Je n'avais pas vraiment d'espoir de
reenir. accéder est dé hper dicile.
Mais y retourner quand le milieu estime
que vous y avez déjà eu votre chance est
encore plus compliqué. Cela ne fait en
tout cas plus partie de mes rêves.»
9

PORTRAIT
Mick Schumacher
Par Olivier de Wilde
Au nom du père
Le jeune Allemand débute en F1 à 22 ans, sept mois et demi
plus jeune et avec un plus beau palmarès que papa Schumi à
Francorchamps en 1991…
S'il y aura trois débutants
cette année en F1, le
Japonais Yuki Tsunoda
étant clairement le plus
prometteur et le Russe
Nikita Mazepin le plus détesté, Mick
Schumacher sera certainement le plus
populaire et le plus suivi des médias. Et
pour cause !
DÉBUTS ANONYMES
Les débuts du « fils Schumacher »
en karting ont volontairement été
discrets. Lors de ses premières saisons
de compétition, jusqu'à l'âge de 13
ans, Mick roulait sous le nom de sa
mère, Betsch, pour ne pas trop éveiller
la curiosité. Mais personne dans le
paddock n'était dupe. Surtout quand
son illustre papa, alors encore actif en
F1, débarquait pour le conseiller et le
soutenir. Michael voulait préserver au
maximum Mick. Et avait peur qu'on le
kidnappe. Ainsi, jusqu'à l'âge de 12 ans,
personne n'avait pu voir son visage. On
se souvient de tests à Genk en 2012
où l'on avait croisé le pilote Mercedes
F1 en entraînement avec Mick qui ne
pouvait retirer son casque qu'une fois
dans son luxueux mobilhome. Michael,
lui, ne se cachait pas. Il avait pris des
parts dans l'usine Tony Kart pour
lauelle roulait son fils et ait enoer
un e-mail à tous les journalistes
couvrant le karting : « Le premier qui
publie une photo du visage de mon
fils se era poursuire en ustice. l est
mineur et ni lui ni moi n'autorisons
que son portrait se retrouve dans la
presse. »
Le 29 décembre 2013, Mick a vu son
père tomber dans la neige de Méribel.
Il avait rendez-vous une demi-heure
plus tard avec son ami belge Charles
Weerts, son voisin dans les résidences
privées de la station.
La gestion de sa carrière a alors été
reprise en mains par Sabine Kehm,
l'attachée de presse de « Schumi »
durant toute sa carrière en F1, devenue
10

véritable amie et confidente de la
famille.
En 2014, Mick est devenu vice-champion
d'Europe et du Monde de karting.
Cette année-là, on l'a enfin vu enlever
son casque et découvert son vrai
visage lorsqu'il est monté sur les
podiums. Mais toujours pas question
de poser sa photo sur les réseaux
sociaux. Une véritable phobie. Pas du
tout arrogant comme pouvait l'être son
père, amical, gentil même, Mick préférait
restait dans l'ombre de sa tente, le
plus discret possible.
TITRES EN F3 PUIS EN F2
Ses débuts en monoplace en 2015 ont
été laborieux. Dixième du championnat,
il redoublait et remportait ses
premières courses l'année suivante
avec un titre de vice-champion à
la clé. Idem en F3 avec une année
pour apprendre (12e en 2017) puis la
couronne l'année suivante. Vingt-huit
ans après son père en F3 allemande.
Mais il a fait mieux encore avec une
douzième place en F2 en 2019 puis le
titre en 2020. Certes, « ab chumi »
ne manque pas de moyens et roule
toujours dans le meilleur contexte, avec
les meilleurs teams. Certes il n'est pas
un surdoué comme Max Verstappen
ou George Russell. Mais son approche
méthodique, son travail, son intelligence
de la course lui ont déjà permis
d'accumuler plus de succès et de titres
que son père avant de débarquer en
F1 à l'âge de 22 ans (il les fêtera le 22
mars). Les jaloux et haineux diront sans
doute qu'il n'est là que grâce à son
nom et à la fortune familiale. Cela a
fortement aidé, c'est vrai. Mais comme
Lando Norris ou Lance Stroll, d'autres
fils de milliardaires arrivés en Grand
Prix à coups de millions, il a rendu cette
ascension légitime avec des résultats
que n'ont pas exemple pas eu d'autres
« filspapa » comme icholas atifi
ou son nouvel équipier Nikita Mazepin.
DÉBUTER AVEC
MOINS DE PRESSION
Il n'est jamais facile de débuter en
F1, un monde impitoyable où l'on fait
rarement de sentiments. Encore moins
uand ous tes le fils du pilote le plus
titré de l'histoire (à égalité désormais
avec Lewis Hamilton) et que l'état de
santé de votre papa est l'un des secrets
les mieux gardés au monde depuis
huit ans. ne chose est certaine le
septuple champion ne sera pas aux
côtés de son fiston pour l'épauler, le
conseiller et prendre sur lui une grande
partie de l'attention. Dans un sens tant
mieux. Beaucoup de jeunes pilotes
préfèrent ne pas rouler sous les yeux
de leur paternel. Mais dans le cas du
surprotégé Schumi Jr (ses interviews
sont rares et il est interdit de prendre
des nouvelles de son père), la pression
sera tout de même immense car
l'Allemagne entière attend beaucoup
du successeur du « aron oue »
dont le dernier départ en GP remonte
au Brésil 2012.
Intégré dans la filière Ferrari Drivers
Academy depuis trois ans, Mick est
programmé pour la F1.
ais fidle son approche depuis ses
débuts en monoplace, pas question de
brûler les étapes et de risquer dès lors
de se brûler les ailes. C'est sans doute
la raison pour laquelle son entourage
et Ferrari ont préféré le laisser débuter
chez Haas GP, l'une des moins bonnes
écuries du plateau (avec Williams)
plutôt que chez Alfa Romeo.
Car au sein de l'équipe dirigée par Fred
Vasseur, les attentes auraient d'emblée
été plus grandes. Et la comparaison
CHEZ HAAS, MICK
SCHUMACHER VA POUVOIR
SE FORMER SANS TROP DE
PRESSION.
avec Kimi Raikkonen certainement pas à
son avantage.
Chez les Américains, si Mick se qualifie
dernier ou avant-dernier comme
c'était déjà le cas lors des essais d'Abu
Dhabi, ce sera la faute de la voiture. En
gros, assuré certainement de pouvoir
être encore là en 2022, Mick aura pour
mission cette année d'apprendre les
circuits et le fonctionnement de la F1.
Il aura pour équipier un jeune fou dangereux
russe qu'il a déjà côtoyé à l'époque
Tony Kart. Un fils de milliardaire se
croyant tout permis et qui a déjà défrayé
la chronique avec un scandale pseudo
seuel fin d'année dernire ubai, mais
aussi un pilotage parfois plus que limite
en F2. Ce sera dur d'apprendre quelque
chose de ce Mazepin, nettement moins
bien éduqué. Mais au moins, il peut
espérer le devancer régulièrement.
Le contexte dans lequel il débute au plus
haut nieau est ort diérent et moins
favorable que celui qui avait vu Michael,
protégé de Mercedes en endurance,
débarquer en F1 au GP de Belgique 1991
dans la Jordan de Bertrand Gachot et
d'emblée signer le septième chrono des
qualifications, ce qui lui avait valu un
baquet dès le GP suivant chez Benetton
où il allait décrocher ses deux premiers
titres…
Photo Georges De Coster
11

LE COME-BACK DE
Fernando Alonso
Par Martin Businaro
Alliance
néo-rétro
Il arrive que quelques années après leur
séparation, des amoureux se retrouvent
pour se redonner une chance. C'est le
cas de Fernando Alonso et Renault. Euh,
pardon, Alpine. Douze ans après avoir
quitté Enstone pour Maranello, l'Espagnol
reient en eet dans le team aec leuel il a
gagné ses titres mondiaux !
Fernando Alonso et
Renault. Renault et
Fernando Alonso. Cette
alliance mythique a
marqué pour toujours la
Formule 1. Un couple légendaire qu'on
avait presque oublié. Les années ont
passé et chacun a suivi sa propre route.
Mais quand les deux parties ont annoncé
leurs retrouvailles en juillet dernier,
tout le monde dans le petit monde du
sport auto a trouvé l'idée fantastique !
Les remakes ont actuellement le vent
en poupe. La petite rengaine « c'était
mieux avant » est dans tous les esprits,
car en attendant des jours meilleurs,
nous avons tous une tendance à la
nostalgie. Et c'est peut-être cette mode
du néo-rétro qui a ramené Alonso
et Renault l'un vers l'autre. Après
le départ de Daniel Ricciardo chez
McLaren, Enstone (châssis) et Viry-
Châtillon (moteur) avaient besoin d'un
leader charismatique. Et que ce soit
dans l'Oxfordshire ou dans la région
parisienne, personne n'avait oublié
Alonso. Car c'est avec l'Asturien que
Renault a gagné ses uniques titres en
tant que team d'usine. « Nous avions
trois pilotes sur notre liste : Sebastien
Vettel, Valtteri Bottas et Fernando »,
se souvient Alain Prost. « Sachant que
Vettel et Bottas n'étaient pas libres,
Alonso a été un choix presque naturel,
partagé par tout le monde dans
le groupe, y compris par les gens du
marketing. C'est un choix certes audacieux,
mais il est validé par toute l'entreprise.
»
NOUVEAU NOM
À l'automne, sous l'impulsion du
nouveau CEO Luca de Meo, le Renault
F1 Team a été rebaptisé Alpine. Et pour
mettre le pied à l'étrier à cette nouvelle
entité sportive du groupe, l'arrivée
d'un pilote renommé ne pouvait pas
mieux tomber. « C'est aussi la raison
pour lauelle nous l'aons ait enir »,
admet de Meo. « Je sais à quel point
il est populaire, non seulement dans
son Espagne natale mais aussi dans
de nombreux pays du monde, notamment
en Amérique du Sud. Fernando
Alonso est une marque en soi, et un
instrument de marketing très puissant.
Et puis il est surtout très, très motivé à
l'idée de revenir chez Renault. Un peu
comme moi ! »
Signer un pilote de pointe comme
Alonso, c'est évidemment un joli coup
médiatique. Mais les performances
devront suivre. A 39 ans, Fernando
est le second pilote le plus âgé du
plateau. Il pourrait même être le père
de certains de ses collègues à peine
12

sortis de l'adolescence. Heureusement,
ces deux dernières années, Alonso ne
s'est pas tourné les pouces. Il a fait en
sorte de garder sa technique de pilotage
bien affûtée pour rester physiquement
au top, à savoir participer à
des courses d'endurance, d'Indycar et
à des rallye-raids. Le double champion
du monde sera donc tout de suite
dans le rythme quand il prendra pour
la première fois le volant de l'Alpine
A521, à l'occasion des tests hivernaux
de Bahreïn, mi-mars. « Je suis déjà à
», déclarait Fernando… avant
un accident de vélo qui ne devrait
pas avoir de conséquences. « J'ai
démarré un programme de préparation
physique spécifiue cet hier. n
Formule 1, c'est surtout l'expérience
qui compte, pas l'âge. Je n'ai jamais
remarqué que la date de naissance des
pilotes aait une influence sur le classement
d'une course. J'espère donc
bien être aussi rapide, si pas plus, que
la jeune génération… »
NOUVEAUX RECORDS
Alonso est d'autant plus motivé qu'il a
une revanche à prendre sur le passé.
n eet, il reste sur uatre désillusions
consécuties. n uittant Renault
pour McLaren en 2007, il fut pris dans
une guerre fratricide avec le débutant
Lewis Hamilton. Un duel qui sema la
discorde à Woking, et ne parlons pas
du fameux spygate, duquel, selon
certaines sources, Alonso ne sortit
pas indemne. Quand il retourna chez
Renault aprs une saison, le bilan se
limita à deux victoires… en autant de
saisons. Puis il partit chez Ferrari,
avec qui il visait un troisième titre
mondial, mais il se heurta à l'invincible
combinaison ettelRed ull.
nin, son dernier chapitre en date,
chez McLaren-Honda, qui le vit errer
en milieu de peloton et pendant lequel
il s'en prit ouvertement au motoriste
japonais, n'est pas non plus un bon
souvenir. D'erreur en erreur, ce sont
14 longues années qui sont passées
depuis son dernier sacre. t pourtant,
Alonso est toujours très estimé par
ses collègues. « J'ai couru quatre ans
contre Fernando, mais il n'avait jamais
de oiture la hauteur », dit Max
erstappen. Pourtant, j'ai toujours
eu énormément d'admiration pour
sa faculté à se distinguer avec une F1
moins compétitive, par exemple au
départ et dans le premier tour. Alonso
a toujours été un coéquipier difficile,
mais sa mentalité de guerrier en fait
un de mes pilotes préférés. »
uand lonso a essaé la Renault
R., dont est dériée l'lpine , il
a établi quelques chronos plus qu'honorables.
Durant les tests d'Abu Dhabi,
il a ait aussi bien ue aniel Ricciardo
et steban Ocon, son utur coéuipier.
Le Français, qui n'est pas toujours très
constant, devra veiller à ne pas être
dominé par l'spanol ui, comme
son habitude, voudra que l'équipe soit
construite autour de lui. ais Ocon n'a
pas l'intention de subir le même sort
ue toel andoorne. On dirait
qu'il a encore 20 ans », dit steban.
« Il sera prêt dès la première course
de la saison, et ce sera un de mes
plus grands rivaux. Mais je vais tout
donner. »
Bien qu'il rêve de faire aussi bien
ue Ricciardo ds le lancement de la
saison, les ambitions d'Alonso pour
restent ociellement modestes.
« Je pense que Mercedes sera toujours
deant, suiie par Red ull, ensuite ce
sera serré entre plusieurs teams »,
dit-il. « Alpine sera un de ces teams. Ce
sera intéressant de voir qui s'adapte le
mieux aux nouvelles règles. Tout est
possible : nous pouvons aussi bien être
sixièmes ou septièmes sur la grille, que
quinzièmes. Mais bon, nous devons
quand-même viser le Top 10. »
L’ALPINE DE SA MAJESTÉ FERNANDO
EST AVANCÉE. AU MOMENT D’IMPRIMER
CE MAGAZINE, IL N’AVAIT TOUTEFOIS
PAS ENCORE REÇU SA NOUVELLE
COMBINAISON BLEUE !
13

PORTRAIT
Kimi Raikkonen
Par Olivier de Wilde
Pas encore
bon pour
la retraite !
À 41 ans, le Finlandais rempile pour
une 19 e saison de F1, sa troisième avec
Alfa Romeo.
Plus jeune pilote sur
la grille 2021, le
rookie japonais Yuki
Tsunoda n'avait pas
encore un an quand
Kimi Raikkonen disputait en mars
2001 à Melbourne son premier GP de
ormule aec auber
Vingt ans plus tard, le Finlandais est
devenu le pilote le plus âgé du plateau
il tera ses ans fin d'année, mais
surtout le plus expérimenté.
Au départ de sa dix-neuvième saison
en F1, celui que l'on surnomme
« ceman » compte déjà 330 GP à son
compteur un record, soit dihuit de
plus que Fernando Alonso.
du sport auto. Comme Kimi l'avait fait
en prenant part uelues manches
du WRC en 2010 et 2011.
Remercié par errari fin pour lais
ser la place au eune harles eclerc,
« Raikko » aurait pu en rester là et
couler des ours heureu en amille,
s'amuser en ralle ou en motocross.
C'était sans compter sur son énorme
passion pour la . our bons et loau
serices, la cuderia lui a arrané
un bail de deux ans avec Alfa Romeo.
Mais pas question pour cette véritable
légende de la F1, une des stars de la
discipline, de se retirer en douceur,
sans faire crisser les pneus.
eiime du championnat l'an dernier,
éalité de points aec son eune
éuipier ntonio ioinai, Raikkonen
a connu une dernière saison compliquée,
sa moins bonne depuis ses
débuts en GP. Mais pas de quoi le
décourager. Au contraire, il ne veut pas
finir sur une mauaise note. 'autant
qu'il sait ne pas être responsable de ce
mauais score. n , uand errari
gagnait encore, il avait marqué dix
ois plus d'unités . ais uand la
cuderia tousse, la, utilisant son
Turbo client est malade.
éanmoins, il a eu uelues coups
d'éclats de la marque au trèfle, des
uatrime champion du monde en
lice cette année (c'était en 2007 avec
errari, le citoen d'spoo a remporté
un seul titre certes, mais tout de même
siné ictoires la dernire au
2018 faisant de lui le plus vieux vain-
ueur des deu dernires décennies,
18 poles et surtout est monté 103
fois sur le podium, ce qui le met au 5e
ran de hiérarchie absolue derrire les
multiples champions eis amilton,
ichael chumacher, ebastian ettel
et Alain Prost, six devant Fernando
lonso. n spanol ui lui aussi ait
de la résistance et un « comeback »
après avoir goûté à d'autres disciplines
KIMI EST UN PERSONNAGE
ATYPIQUE DANS LE MONDE DE
LA F1, QUI EN A BIEN BESOIN !
14

exploits prouvant que Kimi n'a rien
perdu de son coup de volant ni de
sa motivation. Rappelez-vous du GP
complètement fou de Monza ou encore
de ce premier tour à Portimao où, sous
un petit crachin, il a gagné huit places.
« J'espère bien sûr faire bien mieux
qu'en 2020 », avoue l'homme de peu
de mots. « Personne dans l'équipe n'est
satisfait de notre position. L'objectif
est de progresser, de se rapprocher
du milieu de la grille. Mais rien n'est
garanti. »
L'an dernier, les Alfa luttaient souvent
avec les Haas et les Williams. En
2021, avec un moteur ayant regagné
quelques chevaux durant l'hiver, l'espoir
est de se rapprocher plus régulièrement
du Top 10, de pouvoir marquer
des points quasi à chaque GP.
« Resigner dans ce team m'a paru
comme une évidence », confie encore
le Nordique. « Je n'ai pas dû réfléchir
longtemps. Ici on accorde plus de
valeur au travail qu'aux paroles. Cela
correspond bien à mon style. »
« Kimi fait partie de l'équipe, nous
avons une relation étroite », souligne
pour sa part le patron Frédéric Vasseur.
« C'était normal pour nous de continuer
ensemble. Je suis très content de
cette décision. Kimi est l'un des pilotes
les plus expérimentés du plateau, et il
est plus que motivé. C'est primordial
pour notre avenir. »
Pour construire des bases
solides pour 2022 et
l'arrivée de la nouvelle
règlementation. Avec ou
sans Kimi Raikkonen ?
« On décidera de cela
plus tard », clament-ils en
choeur.
Au-delà des résultats, Kimi aura pour
ambition cette année de pouvoir décider
seul, fin de saison, s'il se retire ou
repart encore pour un tour. Il veut décider
lui-même de sa retraite de la F1. Ne
pas être poussé vers la sortie…
« Une chose est certaine, j'aime
toujours autant piloter, et les F1 restent
les meilleures voitures au monde »,
indique l'homme de glace pour qui un
calendrier de 23 courses s'annonce
lourd. On se souvient que l'an dernier
on l'avait vu à la plage, en famille,
la veille d'un GP plutôt que dans le
« J’AIME TOUJOURS
AUTANT PILOTER
ET LES F1 RESTENT
LES MEILLEURES
VOITURES DU
MONDE. »
paddock. « J'aime passer du temps
avec les miens. J'ai d'autres passions et
centres d'intérêt que la F1 bien sûr. Dans
le futur, j'aimerais par exemple refaire
du rallye. J'ai adoré le WRC. Et aucun
pilote n'a encore remporté le titre en
F1 et en WRC. Ce serait un
beau défi pour moi. »
À 42 ans, cela relève plutôt
du rêve. Une victoire au
Dakar, au Mans ou en Nascar
est encore possible. Mais
pour le WRC ou la F1, face
aux jeunes loups et surtout
avec du matériel inférieur,
il peut oublier. « Je ne possède malheureusement
pas la même expérience en
rallye. En F1, Antonio (Giovinazzi) est
jeune et rapide. On s'entend bien. C'est
un bon baromètre pour moi. Tant que je
suis régulièrement plus rapide que lui, je
ne me pose pas trop de questions. »
Se prendre la tête n'est pas le genre du
personnage, complètement atypique
dans ce monde. À 41 ans, Raikkonen
est toujours une référence en F1. Le
bonhomme ne vieillit pas. Ou il est plus
juste de dire qu'il vieillit bien. Pour le
reste, « laissez le tranquille, il sait ce
qu'il fait... »
CETTE BELLE ALFA ROMEO PERMETTRA-T-ELLE À KIMI
RAIKKONEN D’ENRICHIR SON PALMARÈS ? CELA DÉPEND
NOTAMMENT DES PERFORMANCES DE SON MOTEUR FERRARI !
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