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idem
H U M A N M A G
ASTRO
DANS LE BAIN DES POISSONS...
DANSER LA VIE
LE MOT DE LA SAISON :
+ADAPTABILITE
DOSSIER
T'AS CHANGE ?!
T'ES BIZARRE,
2 S O M M A I R E
IDEM
04
08
04 L'ÂME DES AUTRES MONDES
TATOUEE - mal-être ou art de vivre
05 SANS TABOU
Les dessous de l'orgasme féminin
06 À VRAI DIRE...
L'EMPRISE : du vécu à la compréhension
08 EST-CE QUE CE MONDE EST SERIEUX ?
LE PARDON :
EFFACER L'ARDOISE ?
11 REGARD
D'UNE OPTIMISTE/ PESSIMISTE
Jusqu'au prochain niveau, ou l'art de se
mettre un peu trop la pression !
13 DES BRUITS QUI COURENT...
Dans ma rue, dans ma cuisine, dans ma
bibliothèque, sur mon écran, dans mon
boulot, dans ma maison...
16
DOSSIER DU MOIS
L'APRES BURN-OUT
24 MÊME PAS PEUR !
BIODANZA INCLUSIVE :
oser unir nos différences
et vibrer au-delà de nos apparences
26 JE ME SOIGNE !
• Psychophonie : corps et voix en accord
• Alimentation et rythme hivernal
31 LES ÉCLAIREUSES
• Sous le signe des Poissons
• La voix du coeur au travers de la main
35 IL ETAIT UNE FOIS
L'Oiseau bleu
38
36 LES PIEDS SUR TERRE
Entendre sa voix pour trouver sa voie
37 DE MAUX À MOTS !
• Lettre à... l'enfant
• Adaptabilité
38 EDUCATION
J'ai fait un rêve
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BAA-EDITION IDEM
56520 GUIDEL
11
MENSUEL - MARS 2021 - N°1 - ÉDITION NUMÉRIQUE - AUDIO
3 EUROS - ISBN : 978-2-9575794-1-9
DIRECTRICE DE PUBLICATION/RÉDACTRICE EN CHEF : CAMILLE BUARD-HELLO - RÉDACTRICES : CAMILLE BUARD-
HELLO - ERYL DAUSSE - ROSANNA LE PENVEN - CAMILLE LE BOUTER - SANDIE FISCHER - DANIELLE THOMAS -
SEVERINE TANGUY- MANON DELHOMME - BRIGITTE MARY / MISE EN PAGE : BRIGITTE MARY
IDEM
Et si on s’allumait ?
3
EDITO
Pour introduire ce numéro, je souhaite partager avec vous ce
qu’il s’est passé lors d’une méditation il y a quelques jours...
Alors que je partais à la rencontre de mes parts d’ombre, je me
suis retrouvée sur un terrain vague un peu boueux, dans la
pénombre. Je n’y voyais rien... Normal, me direz-vous ! Mais
j’étais bien embêtée parce que je venais là justement pour y voir
plus clair… Pour explorer mes ombres et peut-être avoir une
réponse, ou au moins une piste ! Mais rien du tout ! Juste du
noir, une sensation un peu oppressante, angoissante, qui me
maintenait immobile, incapable de faire le moindre pas. J’étais
déterminée et motivée, alors j’ai attendu... Finalement, à part
plisser des yeux, contracter les épaules et arrêter de respirer, il
ne s’est rien passé. Je m’impatientais, il manquait vraiment de la
luminosité ! J’attendais que la lumière s’allume toute seule,
comme par magie ! La réponse facile et rapide à l’inconfort
ressenti. J’y verrais plus clair, le lieu serait moins angoissant, je
pourrais peut-être faire un pas en sécurité ? Jusqu’à ce qu’une
idée lumineuse me traverse l’esprit. Et si c’était moi la source de
lumière ? Et si je pouvais briller suffisamment pour éclairer mes
parts d’ombre ? Et si cette lumière c’était ce que j’avais de plus
précieux ?
Alors timidement, j’ai tenté de faire briller toutes les parties de
moi, une à une, progressivement. Certaines se sont “allumées”
rapidement, d’autres m’ont demandé un réel effort et du temps,
elles ne produisaient pas toutes la même couleur. Finalement,
après avoir réussi à faire briller toutes les parties de moi, j’ai
senti un apaisement et une sensation de puissance que je ne me
connaissais pas. Alors je suis restée là quelques instants, à en
profiter ! Explorer mes parts d’ombre n’était plus si important,
j’avais trouvé ma lumière, et, pour être honnête, cela m’avait
demandé tellement de temps et d’énergie que c’était assez pour
aujourd’hui !
Pourquoi je vous raconte ça ? Et bien je crois que cette lumière
dont je parle elle va prendre plusieurs formes tout au long de ce
numéro. Parfois elle sera la danse, parfois un bel oiseau bleu, ou
encore une voix, sa voix… Ces lumières nous racontent des
histoires de rencontre, de découverte et de respect de son
rythme !
C’est aussi le sujet de notre dossier du mois, après un
effondrement, comment se rencontrer réellement,
profondément ! Aller chercher cette lumière, quelle que soit la
forme qu’elle prendra, pour nous permettre d’avancer et de
retrouver le plaisir !
Je vous souhaite à tous une belle lecture de la part de toute
l’équipe ! Peut-être y trouverez-vous une petite étincelle qui
vous guidera vers votre propre lumière ?
Par Camille Buard-Hello
rédactrice en chef
4 L ' Â M E D E S A U T R E S M O N D E S
IDEM
Par Manon Delhomme
J’ai bientôt 20 ans, j’ai plus de 10 tatouages à mon
actif et j’entends à chaque fois les mêmes
désaccords autour de cet art…
Tout d’abord, comme la plupart des gens, j'avais ou
j’ai des problèmes d’acceptation de ce changement
entre mon corps d’enfant et celui de femme. Suite à
des expériences de vie difficiles, j’ai souhaité sauter
le pas. Je me suis rencontrée de « moi à moi » à
travers le tatouage. Toutes les sensations que mon
corps ne s’autorisait plus à ressentir pouvaient
désormais ressurgir comme un laisser-passer,
comme un droit que je ne pouvais pas jusqu’alors
m'accorder.
Mon corps, ma loi. Beaucoup de personnes de mon
entourage n’ont pas compris ce choix de modifier ma peau,
changer, ne plus être dans la « norme » ! Ils disaient : « tout
cela pour faire l’inverse des autres, comme toujours ?
Pourquoi ce besoin de te faire du mal ? Si ça continue tu
deviendras une feuille de dessin ? »
Je vous réponds aujourd’hui : « Je ne cherche pas à être ou
à ne pas être, je cherche à développer mes souvenirs sur
ma peau, comme un négatif de photos, à pouvoir être en
accord avec mon esprit et mon corps, sans jugement, sans
ma crainte ».
J’ai opté pour une autre vision de mon corps, mes
tatouages ne sont pas des erreurs de jeunesse mais ses
manques de jeunesse. Les marques que mon corps réclame
sont comme un grade dans l’armée, il représente mes
combats, mes amours, la mort, des choses qui dans toute
mon existence me suivront et me guideront. Mon corps est
une carte d'aventures et de mésaventures. Le tatouage
sera toujours ses expressions indélébiles. Ce que racontent
mes non-dits. C'est un journal intime en quelque sorte.
C'est comme ce que les marins faisaient, où chaque tatouage
signifiait quelque chose, un moment précis de ta vie que tu
marques au couteau.
Je comprends tout autant ceux qui n'admettent pas mon point
de vue mais parfois regarder derrière une porte différente sert
à s’ouvrir sur une nouvelle sensation au monde.
Je remercie tous mes tatoueurs pour ces magnifiques
moments, pour les confidences, les pleurs, les rires, merci pour
ces tatouages magnifiques et catastrophiques et merci à mon
corps de les accepter.
IDEM
S A N S T A B O U 5
Et oui n’en déplaise à Sigmund Freud, le cerveau est audessus
et au-dessous de la ceinture… Nous savons
maintenant que le clitoris n’est pas un petit pénis… Non, non,
et qu’il est composé de nerfs et vaisseaux reliés à l’orifice
vaginal…… Grande nouvelle : le clitoris et le vagin sont donc
reliés, directement aux centres cérébraux du plaisir.
Au moment de l’étreinte, nous débranchons en quelque sorte
certaines zones de notre cerveau pour laisser plus de lumière
à d’autres aires qui s’occupent de notre sensibilité vaginale.
Quand le clitoris est caressé, ces aires deviennent d’un rouge
flamboyant tandis que l’aire du souci, de la peur, de l’anxiété,
à l’abri dans l'amygdale, s’apaise au moment de l’orgasme.
L’amygdale est totalement désactivée, jusqu’à ce que les
vagues de l’orgasme submergent tout notre corps et finissent
par laisser en nous une mer apaisée.
Pour nous, il faut donc que tout l’orchestre cérébral joue la
même partition. Vous l’aurez compris, d’abord et avant tout,
se détendre, avoir confiance bien sûr, que les silences laissent
place à d’autres notes, faire taire les conflits, les tensions.
C’est pour cela d’ailleurs que les vacances ont souvent ces
vertus aphrodisiaques. Les galipettes demandent une bonne
souplesse de l’esprit…
Ce que l’on sait moins c’est que l’orgasme permet une meilleure
fécondité. De manière simple on constatera, qu’après
l’orgasme, la femme est plus encline à rester allongée à côté de
son chéri, sans compter que le souvenir d’un bon plaisir donne
envie de mordre encore, encore, et encore dans ces instants
intenses.
Ce qu’on ignore aussi c’est que les contractions musculaires, la
succion utérine, associées à l’orgasme, font franchir la barrière
du mucus utérin plus facilement aux spermatozoïdes. En terme
plus clair, l’orgasme sert à rapprocher le sperme de l’ovule et si
une femme jouit dans un délai compris entre une minute avant
et quarante-cinq minutes après l’éjaculation de l’homme, elle
retient une quantité de sperme plus importante ; a contrario
pas d’orgasme et les spermatozoïdes sont orientés vers la
sortie… Moralité, mettons notre cerveau en vacances pour
dessiner des soleils dans notre sexualité.
par Brigitte Mary
Notre orgasme, Mesdames, est plus complexe que celui des hommes.
Ce n’est ni bien, ni mal, c’est ainsi ! Ni mieux, ni moins bien, notre biologie
a érigé certaines dispositions. Il peut rester caché tout autant que simulé,
que s’exprimer avec éclat, on le sait, il suffit d’un rien pour que le soufflé de
l’orgasme retombe, une haleine un peu trop chargée, un baiser maladroit…
bye bye, et à la prochaine fois…
l'
de
E
6
IDEM
À V R A I D I R E IDEM6
par Sandie Fischer
sandie.fischer@wanadoo.fr
du vécu à la compréhension
L'EMPRISE
HARCELÉ
J'ai été victime d'emprise dans le cadre de ma relation maritale.
Une expérience douloureuse psychologiquement dans laquelle je me suis perdue,
suis devenue l'ombre de moi-même. Ce n'est pas tant la situation en elle-même
que la façon dont je l'ai vécue intérieurement
'ai trouvé mon salut dans un conseil précieux
d'amies proches, « écoute ta petite voix intérieure ».
Ce fut le déclencheur de ma prise de conscience. Il
aura ensuite fallu la « goutte de trop » pour que mon
instinct de survie me pousse à prendre une décision,
puis encore plusieurs mois pour réussir à passer à
l'action. J'ai également vécu puis été témoin de
situations d'emprise au travail. Dans mon cas, ma
précédente expérience m'a permis de trouver les
ressources intérieures pour « inverser la vapeur » et
passer du mode « presque victime » à « je me
positionne et prends ma place dans la relation ».
Comme le dit Marie-France Hirigoyen dans son livre
Femmes sous emprise « L'emprise cesse quand la
victime réalise que, si elle ne cède pas, l'autre n'a
aucun pouvoir ». Cet épisode fut une victoire pour moi.
Au début de ce type de relation tout se passe bien,
amabilité, sourires, services, toutes les occasions sont
bonnes pour mettre en confiance la victime ; mieux la
connaître pour mieux la cerner et deviner ses failles.
Petit à petit le ton change, cela peut commencer par
des réflexions désobligeantes, une intonation plus
cassante, des humiliations d'abord en privé puis en
public ; une alternance de comportements agréables
et épisodes de dénigrement qui déstabilise.
La victime, fragilisée par cette incohérence, va
déployer son énergie à faire ce qu'il faut pour
satisfaire son conjoint, collègue, ami, car en général
c'est une personne qui éprouve un profond besoin
d'être aimée, reconnue par les autres.
qui a été destructrice ; car le manque profond
d'estime de moi conjugué à un discernement
faussé par le filtre de l'amour ont fait de moi
une « proie » facile.
Au fil du temps la situation peut se dégrader selon le
contexte (intimidation, harcèlement moral/sexuel,
violence psychologique voire physique), la victime est
de plus en plus sous pression pour tenter de
répondre aux demandes de l'autre, elle ne sait plus
comment se comporter, elle est prise dans
l'engrenage et devient alors facile à manipuler. Elle
peut se sentir enfermée dans une bulle, coupée des
autres, et avoir l'impression de vivre dans deux
mondes parallèles : d'une part cette relation toxique
qui l'exclut du monde à chaque échange, et d'autre
part, dès qu'elle n'est pas en présence de son
persécuteur, la vie « normale » avec ses repères, ses
amis. Et justement le point crucial est là : dans ce type
de situation il est essentiel de ne pas se couper de
son entourage, de ce qui nous maintient en contact
avec la réalité. Car ce que vont nous renvoyer nos
proches va nous aider à prendre conscience de ce qui
se joue dans ce rapport malsain. Il est important de
comprendre que malgré tous nos efforts, notre
interlocuteur ne sera JAMAIS satisfait de nos gestes,
paroles ; il trouvera toujours à redire ou sera encore
plus exigeant, car cela nourrit son besoin de contrôle,
d'avoir le pouvoir. Pire, il vampirise l'énergie, la
lumière de sa victime pour combler son propre vide
intérieur.
IDEM IDEM À V R A I D I R E
7
S'extraire d'une telle relation nécessite un processus
au cours duquel le délai entre chaque étape est plus ou
moins long selon la capacité, la force psychologique de
la personne sous emprise :
• la prise de conscience,
• l'appel à des ressources extérieures (personnelles ou
professionnelles),
• la prise de décision,
• la préparation du plan d'action,
• le passage à l'acte.
Une fois à l'abri, la victime aura besoin de temps,
d'aide, voire d'un nouvel environnement (domicile,
travail) pour se reconstruire. Une situation d'emprise,
selon son degré, peut être extrêmement destructrice
physiquement et psychologiquement et nécessite un
accompagnement. Ainsi différents professionnels ou
structures peuvent être sollicités, comme par exemple :
• les professionnels de la relation d'aide
• les centres d'hébergement, associations d'aide aux
personnes victimes de violences conjugales
• numéros d'urgence, en cas de situation extrême.
Parfois des « rechutes » peuvent avoir lieu, c'est-à-dire
que le persécuteur cherche à reprendre contact avec
sa proie, ou cette dernière peut ressentir l'envie de le
revoir pensant être en capacité de gérer la relation, et
le schéma se remet en place.
C'est pourquoi la personne doit être entourée,
accompagnée un certain temps pour éviter cela.
Travailler sur soi et son histoire, renforcer son estime
de soi, apprendre à poser ses limites
et recouvrer sa capacité d'analyse pour se
protéger en priorité, se faire respecter,
afin ne pas être happé dans une relation
d'emprise ; telle est l'étape suivante,
d e ce que j'appelle le « processus
d'extraction », indispensable
pour retrouver
un équilibre de vie.
« ÊTRE ENTOUREE,
ACCOMPAGNEE
UN CERTAIN TEMPS »
L'emprise c'est quoi ?
La relation d’emprise psychologique
consiste pour un individu à soumettre
un autre individu à ses propres volontés,
par tout moyen comme l'intimidation,
la violence psychologique/physique,
le chantage, etc. L'emprise peut
s'instaurer dans tout type de relation :
conjugale, familiale, professionnelle.
Si les femmes en sont majoritairement
les victimes, les hommes peuvent
également être concernés.
L'emprise se met en place entre
une personne à forte personnalité qui
prend l'ascendant et une autre personne
qui n'est pas nécessairement « faible »
mais n'arrive pas à se positionner
dans la relation. Ainsi se crée une relation
de domination/soumission.
Toutes les catégories socioprofessionnelles
peuvent être concernées.
8
E S T - C E Q U E C E M O N D E E S T S É R I E U X ?
IDEM
par Eryl Dausse
J’ai longtemps cru que pardonner signifiait passer l’éponge,
cesser d’en vouloir à l’autre et me faire une raison.
Sauf que je ne parvenais pas à me défaire du sentiment
d’injustice, j’avais l’impression de ne pas avoir été entendue.
Je nourrissais la rancœur envers ceux qui m’avaient causé du tort,
tout en sentant bien que ce ressentiment m’enfermait
dans le négatif, m’empêchait d’avancer et de faire confiance.
Je me suis rendu compte que j’avais une idée du
pardon teintée de religieux, sans pourtant rien y
connaître. Je pensais qu’il était nécessaire de
renoncer à sa colère et aux sentiments négatifs.
Je croyais que ceux qui n’y arrivaient pas ne
valaient pas mieux que les agresseurs ou
offenseurs. Mes sentiments, émotions, leur
expression ne me semblaient ni nobles ni
légitimes, contrairement à la compassion et
l’empathie.
Le pardon me paraissait être une forme de
sacrifice, la preuve d’un amour inconditionnel
béat, d’une valeur supérieure, de la foi et de la
dévotion.
Tout cela me semblait hypocrite et frustrant.
Se mêlait à ça l’idée qu’on ne pouvait pardonner tant
que l’autre ne s’excusait pas et ne réalisait pas le mal
qu’il avait fait.
Une autre croyance encore : celui qui a offensé ou
blessé a toujours une histoire qui justifie ses actes,
comme une enfance difficile.
Avec tout ça, je ne me sentais pas légitime à
exprimer mes blessures, bien futiles, et je me jugeais
de ne parvenir ni à me défaire de ce passé, ni à
pardonner à des personnes en souffrance. J’avais la
rancœur d’un enfant à qui on fait croire qu’une
injustice à son égard est légitime au vu du malheur
de l’autre.
Je ruminais, je fulminais, j’avais des envies de
vengeance, mais ça non plus, ce n’était pas autorisé !
IDEM
E S T - C E Q U E C E M O N D E E S T S É R I E U X ? 9
Voici une définition du pardon de
Christophe André, entendue dans l’émission
La Vie intérieure de France Culture, dans
laquelle il parle de son livre du même nom
(Ed. L’Iconoclaste) : Le pardon, c’est le choix
que fait une personne blessée ou agressée par
autrui de renoncer au ressentiment et à la
vengeance envers son ou ses agresseurs.
Pour ce psychiatre, le pardon est l’obtention
d’une forme de paix, pour soi avant tout. Il
n’est pas un renoncement à la justice, au
contraire, il peut y contribuer. Il nécessite la
décision de pardonner, en toute conscience
et sans contrainte, puis l’intégration et
l’acceptation de ce choix au niveau
émotionnel.
C’est un parcours parfois long et douloureux.
C’est comme nettoyer une plaie, ça ravive la
douleur, ce n’est pas joli, mais c’est
indispensable pour que des petits graviers ne
fassent pas obstacle à la cicatrisation. On
commence par observer notre douleur, nos
émotions, notre ressenti, regarder ce qui s’est
passé en nous au moment de la blessure,
mais aussi ce qui persiste. On fait un bilan le
plus précis possible, en toute objectivité.
C’est indispensable, car si nous pouvons en
vouloir à notre « bourreau » de nous avoir fait
du mal à un instant donné, le fait de ressasser,
de garder la douleur intacte, de s’y
raccrocher, fait de nous notre propre
tortionnaire et nous rend prisonnier, comme
si on grattait sans arrêt la croûte se formant
sur la plaie.
10 E S T - C E Q U E C E M O N D E E S T S É R I E U X ?
IDEM
Pour avancer, il est indispensable de se libérer de ses blessures, ce qui
implique de renoncer à notre malheur, à notre statut de victime. On ne
peut pas réparer la situation, ni continuer à s’imaginer une fin
alternative. Ce qui a été fait reste en nous, c’est notre regard sur la
situation et sur les protagonistes qui peut changer.
Nous allons nous défaire d’une image de nous parfaite, d’un idéal de
relation, d’un comportement exemplaire, de valeurs irréprochables,
d’une image optimale de nous et de l’autre. Nous nous pardonnons
donc d’abord à nous-mêmes de ne pas avoir su agir comme nous l’aurions
souhaité, de ne pas avoir su empêcher le tort, de ne pas avoir été assez fort.
Au lieu des regrets, nous regardons objectivement ce que nous avons vécu,
comment nous l’avons ressenti, et ce que nous voudrions améliorer. Nous
apprenons à mieux nous comprendre et nous renforcer émotionnellement,
mentalement, physiquement, à améliorer notre posture face à l’autre, à
ouvrir notre conscience de l’autre. Cela nous permet aussi de laisser de
côté la culpabilité et de regarder quelle est notre part réelle de
responsabilité dans l’événement. Une analyse de nos schémas de pensée
nous permet de voir en quoi ils bloquent notre évolution.
Nous ne renonçons pas à nos valeurs, nous les ajustons à la réalité.
Se libérer, ça peut être renoncer à comprendre l’agresseur, à chercher des
explications à ses actions, à tenter de savoir pourquoi il nous a
choisi plutôt qu’un autre dans cette situation, et cesser de chercher en
quoi nous avons provoqué la situation.
C’est nous libérer de notre culpabilité et des justifications.
Pardonnons notre propre imperfection, réfléchissons à nos idéaux,
acceptons notre souffrance sans rester victime, acceptons la situation
et faisons en sorte que cela n’arrive plus.
Enfin, regardons ce qui, un jour, a pu faire de nous un agresseur ; ce qui
en a été le déclencheur, dans quelle situation nous étions, dans quel état
émotionnel… Qu’est-ce que cette expérience nous apprend de nous-mêmes,
nous enseigne sur qui nous avons envie d’être, sur ce que nous pouvons
améliorer pour incarner une meilleure version de nous.
C’est en se connaissant soi, en apprenant à apprivoiser ses réactions
et ses émotions qu’on crée des relations saines.
Eryl Dausse
Pour mieux connaître ou
faire connaissance
www.eryldausse.com/inspiration/
IDEM
L I F E S T Y L E
R E G A R D D ' U N E O P T I M I S T E - P E S S I M I S T E
11
Jusqu’au prochain niveau
OU L’ART DE SE METTRE UN PETIT PEU TROP LA PRESSION !
À chaque instant de notre vie, nous pouvons recevoir des leçons, des
apprentissages, si tant est que l’on arrive à se mettre sur pause ne serait-ce
qu’un instant, à se mettre en posture d’observateur. Observateur de notre
environnement, de nos expériences, de nos actions, mais aussi observateur de
soi au travers de nos ressentis, de nos émotions et de nos pensées.
par Rosanna Le Penven
J’étais en train de jouer à un jeu qui comporte plusieurs niveaux. Pour passer au niveau
supérieur, en temps limité, il convient d’atteindre différents objectifs, rien de très
spectaculaire me direz-vous. Sauf que cela m’a déclenché une vraie prise de conscience.
Alors que le temps imparti dans le jeu touchait à sa fin, j’ai pensé avoir échoué
car je n’avais pas atteint l’idée que je m’étais faite sur la façon de gagner le jeu. À
ce moment-là, j’ai été déçue, j’avais raté la partie selon moi, j’allais devoir tout
recommencer, j’ai donc ressenti de la frustration.
Sauf que… À ma grande surprise, le jeu m’a indiqué que j’avais réussi le niveau,
j’ai donc regardé les objectifs et, en effet, je les avais bien atteints. Que s’est-il
passé en réalité ? Tout d’abord, je m’étais fixé des objectifs supérieurs à ceux
donnés par le jeu, perfectionniste que je suis. En jouant, j’avais oublié les
objectifs de départ. Par ailleurs, j'avais défini une seule manière de réussir, un
seul chemin pour gagner le niveau. C’est pour cela que j’avais selon moi échoué.
12 L I F E S T Y L E
IDEM
R E G A R D D ' U N E O P T I M I S T E - P E S S I M I S T E
Lorsque je me suis aperçue que j’avais en fait réussi
et que je pouvais donc passer au niveau supérieur,
j’ai compris deux choses. La première, c’est que
parfois, quand nous sommes perfectionnistes, nous
oublions notre objectif de départ et nous nous
retrouvons donc dans la course à la perfection. Cela
ne nous apporte souvent que de la déception, de la
frustration et une perte de confiance en soi et en ses
capacités. Pourtant, nos objectifs sont souvent
atteignables, à notre portée, contrairement à la
perfection. Il m’apparaît donc nécessaire de
régulièrement se rappeler son objectif de départ, son
but à atteindre, celui qui nous permettra d’évoluer.
Il implique donc de mettre son perfectionnisme de
côté par moment car, si celui-ci peut être un moteur
pour plus de qualité, il est bien souvent aussi source
de démotivation et de dévalorisation de soi. En effet,
le risque avec le perfectionnisme est de perdre en
discernement, on ne regarde plus les choses comme
elles sont mais comme elles devraient être selon
notre degré de perfectionnisme. Et si l’écart entre
ces deux visions est trop important, cela peut parfois
nous conduire à ne plus rien faire du tout. Or, dans
« parfaire », il y a « faire ».
La première étape est donc de « faire », et peut-être
devra-t-on défaire, pour refaire si l’on s’aperçoit que
le résultat ne convient pas. C’est là toute la leçon d’un
échec : se tromper pour pouvoir observer et
comprendre comment faire différemment par la
suite.
La deuxième leçon que j’ai apprise, c’est qu’il n’y a
pas qu’une seule manière de réussir. Si je reprends
mon exemple du jeu, je croyais avoir échoué car, dans
mon esprit, j’avais un parcours unique pour accéder à
la victoire, je m’étais créé une croyance : je partais du
point A, je devais aller au point D, tout en passant par
les points B et C. Or, n’ayant pas réussi à passer par
le point C, j’ai supposé que je n’avais pas atteint le
point D, et donc que j’avais perdu. En voyant que
j’avais finalement réussi le niveau, j’ai compris qu’en
fait il n’était pas nécessaire de passer par le point C
pour atteindre le point D. Ma croyance de départ était
donc erronée, ou du moins restrictive. Parfois, nos
croyances ne sont pas justes, et c’est en en faisant
l’expérience que l’on s’en aperçoit et que l’on peut
alors les faire évoluer. Cela m’a aussi montré que,
pour atteindre un objectif, il y a parfois plusieurs
manières de procéder, plusieurs chemins, et que
parfois on ne les perçoit pas toujours de prime abord.
Il m’apparaît donc très important de garder l’esprit
ouvert et un regard observateur, de faire des pauses
dans l’action, car, parfois, nous n’avons pas
conscience de ces chemins détournés qui existent.
Au final, il me semble important de se fixer des
objectifs atteignables et de se les rappeler
régulièrement, quitte à les revoir à la hausse ou à la
baisse si besoin en chemin, en fonction de nos
observations. Car le meilleur moyen de ne pas
atteindre ses objectifs, c’est de les oublier en cours de
route pour viser la perfection que l’on n’atteindra
jamais.
D’ailleurs, mon objectif de départ était-il vraiment de
réussir mon niveau lorsque j’ai commencé à jouer ? Ou
bien était-ce de m’amuser, de me détendre, de faire
une pause ?
Pour mieux connaître ou faire connaissance |
Mail : rosanna_lepenven@yahoo.fr
https://rosanna-lepenven.wixsite.com/blog
Instagram : rosanna_lepenven
NOS CURIOSITÉS
SE SONT ATTARDÉES
DANS LES ESPACES
DE NOS VIES,
... ON VOUS
CHUCHOTE...
L'ÉCHO
DE BONS MOTS,
& DE JOLIES
INITIATIVES,
LES BONNES
ADRESSES,
LES TONALITÉS
NOUVELLES
SUR NOS ÉCRANS,
LES TRIBULATIONS
D'ESPRITS OUVERTS.
14 D E S B R U I T S Q U I C O U R E N T
IDEM
ODETTE BARBEROUSSE
Illustration - dessin - papeterie
Pour toutes informations ou commandes
LES FOLIES CULINAIRES D'ANNE
BRUME ET BIGORNEAU
IDEM
D E S B R U I T S Q U I C O U R E N T
15
SEXO/PSYCHO
Sexopsycho est un compte instagram tenu par Pierre Dubol,
psychologue clinicien à Nîmes. Sur sa page on trouve une
multitude de conseils sexo et psycho, comme son nom l’indique,
mais aussi des petits outils thérapeutiques, des conseils lecture.
Le tout avec toujours beaucoup de bienveillance, d’ouverture, de
sérieux et d’humour !
Insta : @sexopsycho
ROMAN AUTOBIOGRAPHIQUE
AUTO-ÉDITION
Ce premier récit est celui d’une femme brisée qui rassemble
son courage pour donner une autre chance, à sa vie, à son
corps, à ses désirs… Alicia part vivre avec son fils, quitte le foyer
violent qui a abrité sa maternité, son couple. Débute alors, les
choses de la vie, les tourments, l’éducation d’un enfant
différent, le vide, l’amour, l’espoir, les désillusions, le deuil et le
chemin de la guérison.
A la lecture, je me suis sentie comme une amie privilégiée.
Une belle rencontre.
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COUP
DE COEUR
EMOTIONS / ENQUETE ET MODE
D'EMPLOI TOME 1, 2, 3 - Art-mella
Parlons du tome 2
TOME I Première page
Les différentes parts de soi ! Tome 3
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Retrouvez les 3 tomes
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@pourpenser
L'APRES
BURN-OUT
IDEM
D O S S I E R D U M O I S 17
Le burn-out s'est invité dans ma vie
par un beau matin de 2016.
Il est entré par la porte de mon bureau
et s'est installé dans mon quotidien
professionnel comme pour une collaboration
temporaire.
Oh, je ne l'ai pas vu venir.
JE DÉPLOYAIS
MON ÉNERGIE
À FAIRE « COMME SI »
A cette période-là j'étais au top dans
mon « job » (en toute humilité bien sûr !) du fait de mon
ancienneté et la maîtrise de ma fonction ; j'étais épanouie
dans mon métier.
Il s'est présenté sous la forme d'un audit commercial, ce
n'est pas très glamour je vous l'accorde. Malgré tout, en
tant que professionnelle je lui ai accordé toute mon
attention. Nous avons passé des heures, des journées
parfois interminables ensemble ; bien entendu ce temps
s'ajoutait à une fonction déjà prenante qui sollicitait tous
mes sens et mon fonctionnement « multitâches ».
Au début je n'ai rien vu venir, je lui accordais le temps
nécessaire pour répondre à ses besoins. Petit à petit j'ai
accumulé du retard dans mon planning, je ne tenais plus
mes objectifs/délais. Alors j'ai commencé à faire des
heures, à mettre de côté certaines tâches.
La honte de ne plus être capable de gérer les priorités (au
risque de mettre les dossiers en péril) s'est insinuée en
moi ; pour que cela ne se voie pas je déployais une
énergie folle à faire « comme si ». Comme si tout allait
bien et que j'arrivais à gérer, pour que mes collègues ne
remarquent rien. À trouver des excuses pour justifier mes
manquements devant mes responsables.
Et vint la colère contre cet audit commercial chronophage
qui me prenait tellement de mon précieux temps. Puis la
nervosité, l'impatience et pour finir la panique.
BURN-OUT
UN AVANT & UN APRÈS
IDEM
I I 16
18 D O S S I E R D U M O I S
IDEM
Je « brassais » pour tenter de traiter plusieurs sujets
simultanément mais mon cerveau était passé du mode
rationnel au mode irrationnel. Mon esprit
habituellement posé, calme, capable de prioriser était
souvent dans le brouillard, éparpillé, en pilote
automatique. J'arrivais le matin, déterminée, avec mon
plan d'action pour la journée, perdais la maîtrise au fur
et à mesure et rentrais chez moi effondrée de n'avoir
« rien fait ».
Les palpitations, la sueur, les bouffées de chaleur (eh
non ce n'était pas la ménopause !), les tremblements
entremêlés d'envies de pleurer, de crises de panique. Le
doute et l'anxiété devinrent ma deuxième peau.
Les oublis, les erreurs, les ratés. L'incapacité à faire des
phrases cohérentes. Le summum fut atteint lorsque je
pris conscience qu'il me fallait un temps fou pour écrire
un simple mail de 3 lignes. A cet instant-là je me suis
effondrée. Que m'arrivait-il ? Comment en étais-je
arrivée là ?
Bien sûr mon responsable me demandait régulièrement
si j'avais besoin d'aide. Je déclinais par orgueil et cachais
ma souffrance, mon épuisement psychique. Il m'avait
fallu tellement d'années pour construire cette confiance
en moi, en mes compétences, réaliser que j'avais ma
place dans l'équipe, qu'admettre ma défaillance m'était
insupportable car synonyme d'échec personnel et
d'incapacité professionnelle.
Alors à grand renfort de vitamines, je me suis boostée
pendant des mois pour tenir bon jusqu'à la conclusion
de l'audit, puis pour rattraper tout mon retard. Il m'a
fallu un an pour remonter la pente.
Un tel effondrement laisse des traces et a des
répercussions sur le plan personnel. Je voyais
régulièrement un thérapeute à ce moment-là, ce qui m'a
permis d'avoir un espace d'écoute pour libérer mes
peurs, mes croyances, mes pleurs et m'aider à tenir.
Avec le temps et le travail thérapeutique, j'ai recouvré
ma mémoire immédiate à mon grand soulagement et la
confiance revient doucement.
Après avoir écouté différents spécialistes du burn-out, j'ai
compris que je ne pourrais plus être la Sandie « d'avant ».
Je travaille aujourd'hui à faire le deuil de celle que j'étais,
à découvrir et accepter celle que je suis maintenant. J'ai
compris que je devais m'écouter et accepter mes limites
pour me protéger. La bienveillance a remplacé
l'autoflagellation. J'ose demander l'aide des autres car ma
santé prime sur mon ego et j'ai intégré que je ne suis pas
Wonder Woman (quel dommage je l'aimais tant !).
Il aura fallu cet événement dévastateur pour apprendre à
me respecter. Aujourd'hui le sujet est heureusement
médiatisé et différents outils existent pour être soutenu :
thérapie, sophrologie, méditation, yoga, soins
énergétiques, etc. A chacun de choisir ceux qui lui
conviennent.
De cette expérience j'ai compris qu'il est primordial d'être
à l'écoute de son corps pour détecter les signes avantcoureurs,
pouvoir agir à temps et d'être bienveillant
envers soi-même en adoptant la phrase « je fais de mon
mieux » afin de lâcher la pression que nous avons
l'habitude de nous mettre.
Prenez bien soin de vous.
« LA BIENVEILLANCE
A REMPLACÉ
L'AUTOFLAGELLATION »
Sandie Fischer
IDEM
D O S S I E R D U M O I S 19
LE CHEMIN
Ne regardant pas le chemin, j'ai trébuché, je me suis pris
les pieds dans une racine qui dépassait de la terre. Je
me suis tordu la cheville. Mon petit tyran m'a dit : "tu ne
fais pas attention, c'est dangereux autour de toi". Je l'ai
entendu. J'ai continué de marcher, surveillant le sol, à
l'affût de nouvelles racines et de nouveaux dangers, me
disant qu'il fallait absolument que j’arrive à bon port. J'ai
usé ma cheville douloureuse encore et encore,
focalisant mon attention sur l'environnement extérieur.
À l'intérieur de moi, réside un vrai petit
tyran. Au début, il était tout petit.
Il ne prenait pas beaucoup la parole,
et puis il avait une voix si frêle
que je ne l'entendais pas vraiment.
Je marchais sur mon chemin, le nez
en l'air. Je suivais les panneaux et les
voies conseillées.
Puis un jour, ma cheville m'a lâchée. Je me suis écroulée
par terre, incapable de me relever et de poursuivre mon
chemin. Mon tyran, plus si petit que ça, m'a dit : "je
t'avais prévenue, reste à terre, ça vaut mieux, tu vois
bien que si tu bouges, tu te fais mal". Alors je suis restée
à terre. Un bon moment. Le vide, la peur abreuvant
mon tyran.
Par la suite, j'ai reçu de l'aide pour me relever, on m'a
donné des béquilles, à utiliser plusieurs fois par jour. Et
mon tyran grandissait, chaque jour un peu plus, à
mesure que j'essayais de marcher à nouveau dans mes
anciennes chaussures, celles qui m’attiraient tant de
compliments autrefois : « elles sont magnifiques ces
chaussures, elles te vont si bien, j’aimerais tant avoir les
mêmes » me disait-on. Mon tyran me répétait, à
longueur de journée, tout le chemin qu'il me restait à
parcourir avant de pouvoir marcher comme avant. Il me
répétait à quel point je n'étais pas à la hauteur, à quel
point j'étais décevante "enfin, tu n'es même pas capable
de marcher sans tomber, sans te blesser, tu n’es même
pas fichue d’avoir les pieds qui conviennent à tes
chaussures". Je lui faisais honte.
20 D O S S I E R D U M O I S
IDEM
Un jour, alors que j’avançais péniblement, mon sac à
dos s'est troué. Je semais son contenu depuis des
kilomètres lorsque je m'en rendis compte. Je regardais
en arrière, je voulais absolument récupérer chaque
élément, j'y étais attachée, et pourtant, il m'était
absolument impossible de les retrouver. Je le savais.
Je décidai alors de poursuivre ma route, malgré ma
fatigue, délestée de choses que je voulais à tout prix
conserver. C'est en continuant ma route que je compris
que ces affaires perdues m'avaient apporté beaucoup
pendant un temps, mais que ce temps était révolu.
Je pris alors un nouveau sac à dos. Mais mon tyran ne se
taisait pas, "regarde toutes ces affaires que tu as
perdues, tu ne les mérites pas, tu n'es pas capable d'en
prendre soin". Donc j'ai gardé un sac à dos vide.
Persuadée que c'était mieux comme ça et que je ne
méritais pas de le remplir. Et je me suis arrêtée un
temps, épuisée, me demandant pourquoi je continuais
de marcher. Mon tyran me le répétait, je n'en étais pas
capable.
Un beau jour, j'ai croisé un papillon. Il s'est posé sur moi
et est resté près de moi pendant 3 jours. J’ai compris
que la vie était pleine de surprises. Je n’avais jamais
ressenti une telle confiance en la Vie, une telle foi,
autant que je m’en souvienne. Devant le papillon, le
tyran ne savait que dire. Lui-même était ébahi, il n’aurait
jamais cru cela possible.
Alors à la première petite embûche, quand mon tyran a
tenté d’instiller le doute en moi, je me suis raccrochée à
mon instinct. Il me disait que, oui, à un moment donné
j’avais eu besoin de mes béquilles, car la douleur était
trop vive pour ma cheville déjà abîmée. Que sans mes
béquilles je n’aurais peut-être jamais pu me relever.
Mais il me disait aussi que, depuis, j’étais devenue plus
forte, que j’avais pris soin de renforcer ma cheville, mais
aussi les épaules qui me permettraient de supporter les
moments difficiles à venir. Car oui, des épreuves, des
larmes, des douleurs, il y en aurait encore, cela faisait
partie du chemin : « Si tu as mal, écoute, ressens.
Qu’est-ce que cela te dit ? Tu peux le traverser, le
transcender. Écoute et prends note, vis avec. Ne retiens
pas et ne fuis pas. Laisse les maux te traverser, te
délivrer leur message, puis repartir. La vie est
mouvement, tout passe, tout évolue ».
J’avais la conviction qu’il était temps d’arrêter de
marcher anesthésiée, mes béquilles m’empêchant de
ressentir intégralement la douleur, mais aussi la joie.
J’avais besoin de retrouver ce GPS interne, quitte à vivre
plus intensément, pleinement, alors que mes béquilles
m’affaiblissaient chaque jour un peu plus, me coupant
de l’essence de vie en moi. Alors pour une fois, je n’ai
écouté personne d’autre que moi.
Et voilà, je marchais, portée par une foi en la Vie,
regagnant confiance et sérénité un peu plus à chaque
pas.
C'est alors que j'ai croisé des petites fées et des elfes. Ils
ont décousu les poches de mes vêtements et en ont
sorti des petites pierres, me permettant de me délester
encore de ces poids dont je n’avais même pas
conscience jusque-là. Ils ont nettoyé mes lunettes, me
montrant à quel point mon regard entachait la réalité.
Ils m'ont enlevé mes chaussures, me disant qu'elles
n'étaient plus à ma taille. J'en ai essayé de nouvelles,
même si je n'étais pas sûre qu'elles me conviennent. Ils
m'ont dit : "mets-les, tu verras bien, et sinon tu en
changeras encore, jusqu’à ce que tu trouves celles qui
t’iront vraiment". J'ai voulu conserver les cailloux, au cas
où... peut-être ne saurais-je pas marcher sans ?
Plus tard, j'ai jeté mes béquilles, discrètement, pour me
laisser le droit de revenir sur mes pas. Autour de moi,
beaucoup n’ont rien remarqué, certains m’ont félicitée.
Et il y a ceux qui ont douté du bien-fondé de ma
décision, par habitude, par inquiétude, par manque de
courage personnel, que sais-je. Oui, les conseils ont bon
dos. Mais au fond de moi, je savais que je faisais le bon
choix. C’est le papillon qui me le disait, que je n’avais
plus besoin de mes béquilles
Rosanna Le P enven
IDEM
D O S S I E R D U M O I S 21
ALORS
ON FAIT
QUOI ?
Le burn-out, c'est le réservoir d'essence vide
d'avoir voulu trop faire, trop bien, trop vite,
pas à son rythme, pas de son propre chef,
pour plaire, ou par manque de choix…
Plus de carburant, plus de repères, plus d'envies, plus d’'élan de vie.
D'abord on sauve sa peau ! Se reposer, c’est vital, faire un break, prendre soin de soi, se
remettre en état, se reconstruire.
Puis on va à la recherche de soi : Qui suis-je ? Quand me suis-je oublié(e) ? Qui ai-je envie
d’être ? On peut avoir besoin d’aide pour cette étape qui remet tout en cause.
On explore son désir : Qu’est-ce qui me fait vibrer ? Qu’est-ce qui m’excite ? De quoi je ne
veux plus ? On fait le bilan de ses relations et de tous les domaines de sa vie.
Ça nécessite vraiment d’aller à la rencontre de ses croyances et blocages avant de s’éveiller
à nouveau à soi.
On réapprend à créer, à aimer, à percevoir, à écouter, à éveiller ses sens, à jouer, à essayer
et à oser.
Pour moi, ça passe beaucoup par la créativité. J’ai toujours écrit, surtout quand ça ne va pas,
quand quelque chose ne veut pas sortir, quand trop d’émotions me submergent en face-àface.
J’aime aussi me plonger dans les couleurs, les textures, les matières, tester différents
supports, encres, peintures, ou la glaise… Je le fais sans autre but que de voir ce qui en sort.
Il est important dans ces moments de respecter son rythme, son fonctionnement, ses
horaires, de faire des pauses, de ressentir tout ce que nos actions et interactions nous
procurent.
Faisons appel à nos 5 sens. Après avoir passé du temps en mode automatique, absorbés
par nos activités, il nous faut retrouver un temps avec notre corps. Retrouver le plaisir de
voir le beau, aller se promener, observer ce qui nous entoure, redécorer une pièce, prendre
le temps de regarder un soleil couchant. Passer un moment à sentir les fleurs, le parfum de
la nuque de notre aimé, un gâteau qui sort du four… Écouter les oiseaux, nos chansons
préférées, danser au milieu du salon quand personne ne nous regarde ou en entraînant
nos enfants. Goûter des saveurs insolites, tester un nouveau restaurant, préparer un bon
petit plat. Apprécier le pelage de son chat, la texture de la mousse des arbres, planter des
graines qui fleuriront cet été… Prenons le temps de savourer les petits moments.
Cessons de vouloir tout contrôler, autorisons-nous à improviser, à suivre
notre inspiration. Revenons au centre de notre vie, au cœur de sa création.
Eryl Dausse
IDEM
D O S S I E R D U M O I S 22
PAROLE DE PRO
BRIGITTE MARY, CRÉATRICE DE CE MAGAZINE ET
CHRONIQUEUSE, EST ÉGALEMENT THÉRAPEUTE.
DANS LE CADRE DU DOSSIER DU MOIS, ELLE A ACCEPTÉ
DE PARTAGER AVEC NOUS SON REGARD SUR LE BURN-OUT.
Brigitte, quelle a été ton expérience en tant que thérapeute
accompagnant des personnes ayant vécu un burn-out ?
Comme beaucoup de mes confrères et consoeurs, j’ai eu à suivre
beaucoup de personnes en épuisement, en effondrement
psychique, qui sont des états significatifs de burn-out. Parmi eux,
quelques patients m’ont marquée et m’ont amenée à réfléchir
sur la manière de les accompagner. Certaines personnes ont eu à
vivre un écroulement soudain, long et conséquent. Tout leur
échappe, jusqu’à ne plus pouvoir mettre un pied devant l’autre,
se laver, s’alimenter. Le corps a mis un sens interdit et leur a
intimé de changer de voie. C’était une mort à eux-mêmes et, pour
eux, cela relevait d’un deuil impossible à faire. Tout le travail était
de mettre en place ce processus de deuil, comme lorsque l’on
perd quelqu’un de cher.
Quelle serait ta définition du burn-out ?
Cliniquement parlant, c’est un épuisement physique, mental et
émotionnel, c’est aussi pour certain un faux-self qui s’écroule... Tu
ne peux plus faire semblant, continuer à forcer en marchant avec
des chaussures qui ne sont pas à ta pointure. Tu souffres, jusqu’à
ce jour, cette heure, où ta vie, qui te court après depuis un long
moment, te rattrape pour te dire « je ne négocie plus avec toi, ou
on fait équipe, ou je te quitte ».
Une autre image parlante est celle de la maison qui brûle. Tu vis
dans une maison que tu as construite toute ta vie, mais elle n’est
pas la bonne demeure sur le bon terrain. Donc un jour, tu mets
inconsciemment le feu à cet abri de paille. Tu n’en veux plus. Tu
ne veux plus vivre comme cela, mais comment le dire à ceux qui
t’ont aidé à la construire... C’est ça le burn-out, c’est
l’embrasement intérieur de tout ce que tu as construit.
Peux-tu expliquer ce qu’est le faux-self ?
C’est l’accumulation de nos croyances, de nos injonctions, de ce
qu’on a reçu de près ou de loin. Le faux-self adulte, c’est une
soumission pour correspondre aux besoins de l’autre. Une sorte
d’adaptation déformante au milieu dans lequel tu vis. Le faux-self
ignore ton besoin, il a attaché son regard vers l’extérieur, jamais
vers l'intérieur. Il peut servir de masque social, mais à trop le
porter on le confond avec son « vrai » soi. Tout le monde en a un
plus ou moins fort.
Le faux-self est renforcé quand notre éducation nous oblige à
nous construire d’une certaine manière pour pouvoir être aimé,
pour avoir une place auprès des parents, dans une fratrie, pour
pouvoir survivre dans le milieu scolaire…
Selon C.G. Jung, l'individuation se fait en plusieurs étapes.
Adolescent, tu deviens un guerrier qui va conquérir le monde.
Pour être un guerrier, tu as besoin de ton armure.
Donc tu t’appropries des rôles pour voir lequel te va le mieux.
C’est la recherche de ton identité, de ta volonté d’appartenance.
C’est ok pour l’adolescent, le jeune adulte, même jusqu’à 30/40
ans. On peut encore se dire que des faux-selfs persistent et que
ce sont des mutations qui sont un peu longues chez certaines
personnes. Passé un âge, une réalité naturelle t’appelle vers ta
source.
Un trauma fort à l’enfance peut également construire un fauxself
très puissant, créant l’illusion qui va nourrir des préjugés.
Prenons, l’exemple d’un enfant victime de harcèlement, il peut
se dire : “Les gens qui se mettent en colère et se montrent très
durs, on ne les embête jamais (préjugé), donc je vais me
comporter comme eux et on me laissera tranquille (illusion)”.
L’enfant en grandissant adopte un certain comportement et
souffre de cette colère et violence. C’est une guerre froide
intérieure permanente, entre sa nature profonde et une
construction artificielle.
Mettons-nous en place inconsciemment des difficultés
physiques pour que ce conflit intérieur soit visible ?
La personne somatise, et c’est l’enfant somatique qui s’exprime
par le corps "je n'y arrive plus, aidez-moi".
Les ravages sont terribles. Au début l’entourage comprend très
bien que tu t’écroules ; ensuite, il entend mal que tu ne te
relèves pas dans les mois qui suivent. Parfois, il faudra 4/5 ans
pour quitter ta peur d’être obligé de rejouer la vie d’avant, de la
douleur, de ce feu qui a tout anéanti sur son passage… Il faudra
ce temps à toi, et à ceux qui t’entourent, pour comprendre que
l’image de l’avant burn-out ne reviendra plus.
Tu parles d’une construction sur plusieurs années, est-ce
qu’il y a des signes avant-coureurs qui pourraient alerter,
pour éviter d’aller jusqu’à ce point de rupture très
douloureux ? Ou alors aller jusque-là est-il indispensable ?
Mon côté bienveillant répondrait que ce n’est jamais
indispensable. Il faudrait pouvoir anticiper un petit peu, prévoir
le déménagement.
Et pour les signes, ce sont des grosses fatigues, un énervement,
une irritation ; une sensation de ne plus être juste, d’avoir des
idées noires, d’être une bouteille pleine qui va imploser, ou
encore une perte d’énergie, une baisse de libido, un manque
d'appétit ou des épisodes boulimiques. Des alertes qui
ressemblent à une dépression.
Donc être très vigilant aux premiers signes, aux premières
sensations « de ne plus y arriver », s’écouter, parler de soi. On
peut essayer de définir l’objet de la peur et pas uniquement
l’émotion. La peur est très saine, elle te met en alerte.
En se posant les questions “Qu’est-ce qui me fait peur ?”,
“Qu’est-ce que je crains aujourd’hui ?”, “Qu’est-ce qui m’agace ?”,
“Que puis-je faire pour ne plus ressentir cela ?” “Si je possédais
une baguette magique, que pourrais-je choisir de changer
maintenant ?”.
23 D O S S I E R D U M O I S
IDEM
Quand l’embrasement est atteint, que la personne s’est
écroulée, que se passe-t-il ensuite ?
Après l’embrasement tu peux te dire : je nettoie le terrain et je
reconstruis en lieu et place, ou alors je décale ma construction
à côté (ce qui est le mieux d’ailleurs). Mais la majorité des gens
restent sur le terrain, plantent une tente sur le tas de cendres et
invitent leur entourage à regarder les dégâts. C’est une manière
de montrer à l’autre « regarde tu vois où j’en suis, laisse-moi me
reposer ».
Chaque fois que tu vas engager quelque chose, c’est comme si
une part de ton cerveau te disait “n’avance pas, attention
danger”. Parce que pour toi, tu es en danger de mort. Ce qui est
dur et complexe en tant que thérapeute s’inscrit dans le fait
d’entendre cet effroi et en même temps vérifier que le patient
ne se sert pas de cette stagnation comme bénéfice secondaire.
C’est là où le danger peut exister : si rester dans cet état nourrit
un bénéfice secondaire qui est d’éviter que son entourage lui
demande quelque chose, le risque est qu'il décide de ne plus
avancer. Rester sous la tente, face aux restes de la maison
brûlée, comme preuve. Et il y a le traumatisme, un traumatisme
à l’intérieur de toi, et le risque est que tu ne veuilles plus
t’exposer à nouveau parce que c’est tellement violent, tu te dis
“je ne veux plus jamais que ça revienne”. L'idée est de
reconstruire avec patience loin des cendres.
Prenons deux personnes et deux choix : une va comprendre les
signaux d’alerte, là je ne peux pas, j’arrête, je me repose, ou je
change de voie… et l’autre ne bouge plus, elle est toujours avec
sa toile de tente à côté de son terrain, figée, à vouloir
convaincre l’entourage de ce qu’il s’est passé. Quand on en est
toujours à se dire que personne ne se rend compte, à vouloir
que l’entourage reconnaisse telle ou telle chose, que ça ne vient
pas (que ça ne viendra peut-être jamais) et qu’on se raccroche
encore à une attitude pour obtenir quelque chose, et bien on
continue à alimenter son faux-self. Et là c’est dangereux, tu
campes sur tes vieilles positions, au pied des cendres d’une
ancienne vie que tu ne veux pas quitter, de crainte que la
nouvelle t'en demande trop…
Tu cherches inlassablement le soutien des autres, pour
t’assurer qu’ils t’épaulent, fassent à ta place, voire même qu’ils
te remplacent parfois… Le vide que tu as en toi depuis, tu
cherches à le remplir sans penser un instant que tu as déjà
tout, depuis le tout premier jour de ta vie.
Pour finir, quels conseils donnerais-tu concernant ce
chemin de reconstruction ?
Entamer un travail thérapeutique sur la durée et ne pas lâcher,
se rencontrer soi-même sur des espaces un peu différents :
créativité, sport, voyage, reconversion pro.… Il n’y a pas de
recettes, c’est propre à chacun, pas après pas.
C’est se définir, définir sa vie d’avant : qu’est-ce qui était bon
dans la vie d’avant ? Qu’est-ce qui te remplissait ? Qu’est-ce qui
était de trop et quelles sont les choses avec lesquelles tu avais
beaucoup de mal ? Qu’est-ce que tu aimais de toi ? Pas ce que
ta famille, tes amis aimaient, mais ce que tu aimais
profondément de toi. Qu’est-ce qui était bon de voir en toi ?
Je conseille vraiment de mettre le corps au centre du travail,
l’appropriation par le corps : méditation, natation, marche,
sport, danse, chant... Remettre du mouvement, de la vie.
Ne pas tout jeter de sa vie d’avant. C’est se dire : j’aimais
quand même faire telle activité, est-ce que je peux réessayer ?
Et je vois, j’essaie de me jauger. Et si je peux seulement 5 min
aujourd’hui, c’est ok. Se mettre des petits défis comme “la
semaine prochaine je ferai 10 min”.
C’est vraiment remonter une pente tout doucement, sans
pression, sans précipitation, de manière constante. C’est
d’accepter que ça va être long. Se dire que dans 6 mois, tout
ira mieux, c’est une erreur. Il faut du temps, l’ascension doit
être douce. Tant pis si ça met 4 ans, mais tous les jours il y a
un petit progrès, même si ça peut paraître peu, trop peu ("j'ai
pu manger une banane”, “j’ai fait 2 min de plus…”). On peut
aussi tenir un petit carnet de bord des progrès. Qu’est-ce que
j’ai fait de bon pour moi aujourd’hui ?
Autre conseil : que la famille de la personne entende les dégâts
collatéraux qu’a créé le burn-out, qu’elle entende la durée de
récupération. On ne demande pas à une personne qui a eu un
accident de voiture violent, qui a le corps brisé, de remarcher
comme avant au bout de 6 mois. C’est la même chose pour la
personne qui a vécu un burn-out, elle s’est pris un choc frontal
violent. Il y a un temps de rééducation à une autre vie.
Au final, c’est une musique que tu vas jouer avec ton
existence, jusqu’à présent c’était pas le bon son, pas le bon
instrument, pas la bonne mélodie, c’était insupportable. La
reconstruction va être de trouver les bons accords, qu’il y ait
un espace harmonieux entre qui tu es et ta vie, celle qui
t’attendait.
propos recueillis
par Camille Buard-Hello
IDEM
M Ê M E P A S P E U R 24
RENCONTRE AVEC
NATHALIE, FACILITATRICE
EN BIODANZA INCLUSIVE
OSONS UNIR
NOS DIFFÉRENCES
ET VIBRER AU-DELÀ
DES APPARENCES !
Vous êtes la première Nathalie, du moins en
Bretagne, à proposer des séances de Biodanza
inclusive. Pouvez-vous nous expliquer en quoi cela
consiste ?
Commençons par la Biodanza. Il s’agit, comme son
nom l’indique, d’un processus de danse de la vie, qui
consiste à retrouver le moyen naturel de
communication par le corps qu’est la danse. La
méthode propose à chaque séance un thème qui
déclenche le mouvement spontané et naturel pour
entrer en lien, avec soi et les autres, par le regard, le
geste, en dehors de toute parole. Ainsi s’expriment
notre vitalité, notre affectivité, notre sensualité, notre
créativité. Nous retrouvons notre liberté d’être,
souvent censurée par nos conditionnements. La
Biodanza a été créée au Brésil par Rolando Toro et se
pratique aujourd’hui un peu partout dans le monde.
25 M Ê M E P A S P E U R
IDEM
Pourquoi inclusive ?
L’inclusion est une démarche qui propose de rassembler des
personnes différentes au sein d’un groupe afin de favoriser
l’acceptation de l’autre, de trouver ce qui unit. Ici il s’agit de faire
danser ensemble des personnes valides et des personnes porteuses de
handicap, même en fauteuil, pour une prise de conscience du lien qui
se tisse entre tous les participants du groupe.
Pourquoi avez-vous fait ce choix ?
Je porte un handicap de naissance au niveau de la marche et de
l’audition. Cependant j’ai réussi par mon parcours à acquérir
suffisamment d’autonomie pour vivre parmi les valides. J’ai fondé
une famille et suis mère de trois enfants parfaitement valides. Je
mène mon existence en toute indépendance, sans assistance
particulière. Depuis mon enfance j’ai rêvé de danser et bien sûr ce
rêve était bien enfoui au fond de moi comme une impossibilité,
quelque chose de totalement inaccessible. Jusqu’au jour où j’ai
rencontré la Biodanza. Cette méthode m’a ouvert une porte et m’a
permis de libérer de nombreux blocages. Alors j’ai poursuivi et me
suis inscrite à la formation pour devenir facilitatrice, avec une
extension au handicap. Cette formation de trois années m’a permis
d’accomplir un travail sur moi et d’affirmer mon positionnement
dans la vie. Je peux donc aujourd’hui exercer ma fonction au sein des
institutions pour personnes porteuses de handicap mais mon
objectif est de pouvoir développer l’inclusion. J’en suis moi-même
un exemple vivant pour l’avoir vécue toute mon existence.
Pourquoi est-ce important de proposer ce genre d’activité ?
Notre société fonctionne en général sur un mode de cloisonnement
et de dualité : les filles, les garçons, les jeunes, les vieux, les riches, les
pauvres, les citadins, les campagnards, etc… Cette façon de voir le
monde entraîne automatiquement des conflits, des désaccords. Au
lieu de rassembler, elle divise, ce qui est préjudiciable à une vie
harmonieuse en société. J’ai moi-même beaucoup souffert du regard
des autres porté sur ma personne, un regard qui juge, dévalorise, se
fie juste à l’apparence. La communication qui se crée durant la
Biodanza touche à notre profondeur et va bien au-delà des
conditionnements habituels. Elle a sur nous-mêmes un effet
thérapeutique et ouvre les portes qui nous retiennent prisonniers de
nos croyances. Durant la séance les barrières qui isolent et excluent
sont levées, nous goûtons à une autre façon d’être au monde. C’est
tout le sens que je donne à ce projet que j’espère promouvoir dès
que les gestes barrières seront levés. Une situation qui, aujourd’hui,
en dit long sur notre parcours d’humanité et sur nos besoins
essentiels.
propos recueillis
par Danielle Thomas
IDEM
J E M E S O I G N E . . . 26
J’ai rencontré Marie-Anne Le
Bars, musicienne et
enseignante en psychophonie,
lorsque j’étais en formation
d’enseignante. Elle animait une
journée pour apprendre à
poser notre voix afin de la
préserver, de l’utiliser de façon
plus juste et de capter
l’attention, mais aussi pour
acquérir quelques techniques
de relaxation et de respiration
pour nous et nos futurs élèves.
Ça a été une journée
particulière, comme hors du
temps, très différente des cours
didactiques habituels. Nous
avons fait des exercices de
relaxation, de visualisation, de
mise en mouvement du corps
et de vocalises, avant de
chanter des comptines. Nous
sommes sortis détendus et avec
un grand sourire.
psychophonie
UNE BELLE DÉCOUVERTE POUR L’ANCRAGE, LA CRÉATIVITÉ ET L’EXPRESSION DE SOI.
Un moment de détente…
Les deux années suivantes, tous les
lundis soirs, j’allais chanter. C’était mon
moment à moi, pour souffler et respirer
à pleins poumons. J’apprenais avec les
autres à placer ma voix, maîtriser mon
souffle, acquérir plus de justesse. Nous
chantions des morceaux en polyphonie,
chacun chantant une version légèrement
différente du morceau. Rester en accord
et en rythme sans se laisser distraire par
les autres voix, tout en nous concentrant
sur notre souffle et notre placement
requiert une grande concentration. Et
celle-ci, alliée au plaisir de chanter
ensemble, de progresser semaine après
semaine, d’explorer notre voix et nos
capacités vocales, procurait une vraie
détente accompagnée d’une douce
euphorie
27 J E M E S O I G N E . . .
IDEM
Chant prénatal
Cet accompagnement m’a
d’ailleurs été très utile durant ma
seconde grossesse, pendant
laquelle j’ai pratiqué le chant
prénatal… Un vrai régal pour moi
et mon petit amour en devenir…
Mais ceci est une autre histoire !
… mais bien plus encore
Cet atelier chanté était plus qu’une
simple chorale puisqu’il était basé
sur la psychophonie, définie par sa
fondatrice Marie-Louise Aucher
comme « une démarche autoexpérimentale
d’harmonie physique
et psychique qui utilise, à la faveur
de la voix parlée et chantée, les
correspondances entre l’Homme, les
Sons, les Rythmes, et le Verbe ». Elle
établit un lien entre voix, souffle,
corps et émotions. Elle aborde des
notions d’ancrage, d’axe du corps, de
tonus, de libération de la respiration
et de gestion du souffle.
Nous prenions alors conscience de
notre bassin, de notre périnée,
du diaphragme, de notre poitrine, de
la gorge, de la bouche, de la langue et
du nez, ainsi que leur participation à
placer la voix et former les sons.
Marie-Louise Aucher décrit l’effet des
octaves des plus graves aux plus
aigües sur nos jambes,
correspondant à l’ancrage et à
l’équilibre dynamique ; notre bassin,
siège de nos forces vitales ; notre
thorax, lié à l’affectif et au relationnel
; et notre tête, en lien avec notre
conscience et notre ouverture
sensorielle. Les vocalises et chants
sont donc étudiés pour avoir un effet
spécifique sur notre physique et
notre mental.
par Eryl Dausse
IDEM
J E M E S O I G N E . . . 28
par Séverine Tanguy
Se nourrir, se régénérer, se protéger et bien plus...
Quand on évoque l’hiver, un tableau de froid, neigeux, ou un ciel gris
pluvieux, se dessine.
Ce tableau est associé à une humeur plus maussade, de la fatigue, parfois
même des signes dépressifs, et un manque de soleil et de chaleur se fait
cruellement sentir. La nature en profite pour se mettre en dormance.
Les animaux hibernent, les croissances végétales sont ralenties.
Mais nous, humains, n’avons guère ce luxe de nous mettre au repos
plusieurs mois. Il est donc primordial en cette saison d’apporter bien plus
d’attention à notre alimentation et à notre réconfort.
fruits à coque de nos récoltes
d’automne. Ils sont rassasiants,
réconfortants, riches en minéraux et
bonnes graisses, pour entretenir nos
membranes cellulaires. Les
légumineuses (pois chiches, lentilles,
haricots blancs, rouges ou noirs...) sont
aussi des alliés de choix pour leur apport
en énergie, protéines, fibres et
minéraux.
L’hiver se marie avec les courges,
potirons, citrouilles. Il y a un nombre
impressionnant d’espèces (butternut,
bleu de hongrie, jack be little, pomme
d’or, spaghetti...), aux couleurs et formes
variées, à la texture douce et généreuse,
aux saveurs sucrées et notes de noix,
noisette, châtaigne, ou artichaut.
C’est aussi la période des légumes
racine, gorgés d’énergie tellurique,
carottes, navets, panais, patates douces,
topinambours… qui rivalisent de variétés
de saveurs. Un peu de panais ou de
topinambour dans une purée de
pommes de terre apporte légèreté et
subtilité.
Les couleurs dorées, orange, de nombre
de légumes hivernaux dénotent d’une
forte teneur en caroténoïdes,
précurseurs de la vitamine A, essentielle
à la bonne santé de nos yeux, notre
peau et de notre système immunitaire.
Ils contiennent aussi beaucoup de fibres,
qui soutiennent la flore intestinale. Ils
ont pour beaucoup une concentration
élevée en potassium, tout comme les
avocats, les bananes et les pommes de
terre, important pour un bon
fonctionnement nerveux, musculaire,
rénal, et contrer l’hypertension.
On trouve aussi une collection de
crucifères (chou-fleur, brocolis,
romanesco, chou kale, vert, rouge,
pomme, de bruxelles) permettant de
varier les plaisirs de choucroute, chou
braisé ou farci et gratins en tous genres.
Ils sont riches en vitamine C et en
calcium (plus que le lait), et contiennent
un grand nombre d’antioxydants
(comme les flavonoïdes) qui sont
protecteurs et anti-inflammatoires. Ils
font partie du « régime » anti-cancer.
Pour garnir et alléger les tartes et
quiches, l’oignon, le poireau, les blettes
sont idéaux. Enfin, en entrée ou avec le
fromage, différentes variétés de salades
sont à disposition (batavia, frisée,
scarole...) ainsi que mâche, endive,
roquette, cresson, pourpier. Un vrai
festival de fraîcheur dans l’assiette, où la
betterave, cuite ou crue, peut venir se
glisser avec délice.
Question vitamine C, qui aide à lutter
contre les infections, on se tourne vers
les agrumes (citron, orange, pomelo,
clémentine), mais le haut du podium
revient au kiwi (après le persil).
L’hiver c’est aussi le moment pour
profiter des noix, amandes, noisettes,
Baser son alimentation
sur ces cadeaux
de la nature,
c’est s’assurer d’un bon
portefeuille santé.
L’hiver est propice au développement
des germes opportunistes qui profitent
d’une fragilité dans notre système de
défense (dû à une fatigue intense, du
stress, des émotions négatives). D’où
l’importance de s’en prémunir.
Dans cet arsenal de défense, on trouvera
la vitamine D (habituellement produite
dans notre peau sous l’action des UV du
soleil), le zinc, les oméga-3. On les
rencontre conjointement en grande
quantité dans les produits de la mer. Les
poissons gras (maquereau, saumon,
sardine, anchois...) sont les meilleures
sources en oméga-3 et en vitamine D.
Ce n’est pas pour rien qu’autrefois on
donnait aux enfants de l’huile de foie de
morue... Les produits de la ruche (gelée
royale, propolis) sont aussi un excellent
moyen de booster notre immunité.
29 J E M E S O I G N E . . .
IDEM
Et en cuisine
Recette de poêlée gourmande de butternut
Pour 4 personnes :
un beau butternut (ou doubeurre), riche en fibres et
caroténoïdes, bons pour la santé de notre peau et de notre
intestin
un gros oignon - une gousse d’ail (excellent anti-infectieux)
150 g de lardons fumés, ou de viande bovine hachée, ou de
thon en boîte, selon vos goûts - sel, poivre
1/2 cuillère à café de cumin, puissant anti-inflammatoire naturel,
qui aide aussi à la digestion
crème liquide
1. Laver, éplucher et détailler le butternut en lamelles de 5-6 cm de
long environ sur 1 cm d’épaisseur. La peau du butternut est un
peu dure, c’est pourquoi je préconise de l’enlever. Vous pouvez
garder les graines qui sont excellentes en apéritif une fois
grillées.
2. Peler l’oignon, l’émincer (faire de même pour l’ail), et faire revenir
à feu doux en sauteuse dans de l’huile d’olive.
3. Rajouter le butternut, l’ail, du sel (modérément), le poivre et le
cumin, et faire cuire à couvert pendant 10-15 min en remuant
de temps en temps.
4. Rajouter ensuite les lardons (ou viande hachée ou thon) et
poursuivre la cuisson 10 min. Quand le couteau rentre
facilement dans le butternut, c’est cuit.
Vous pouvez rajouter un filet de crème liquide, qui donnera plus de
gourmandise, et réajuster l’assaisonnement si besoin.
Enfin, un peu de persil plat, ou de coriandre fraîche, haché, et ajouté
avant de servir, apportera de la fraîcheur et de la vitamine C.
Cette poêlée sera délicieusement accompagnée d’un riz basmati cuit
vapeur, qui vous fera voyager jusqu’aux contrées lointaines
indiennes, et par sa légèreté digestive sera idéale en dîner.
Très bonne dégustation !
IDEM
J E M E S O I G N E . . . 30
Au rythme de l'hiver
Si nous n’hibernons pas réellement,
nous avons néanmoins ce programme
inscrit dans nos gènes et notre
métabolisme. Nous aurons donc
tendance à mettre plus facilement en
réserve les calories que nous absorbons
et à réduire notre activité physique pour
limiter nos dépenses. Attention donc à
ne pas forcer sur le réconfort
alimentaire. Avoir un apport important
en légumes et fruits permettra de
réguler cet apport calorique, ainsi que
certaines épices comme la cannelle ou la
cardamome.
En médecine chinoise, l’hiver est associé
à l’organe rein, qui est le siège de
l’énergie vitale. C’est une saison où il faut
ralentir, économiser son énergie, à
l’instar des animaux et de la nature.
On oublie souvent, surtout en Occident,
que nous sommes connectés aux êtres
vivants qui nous entourent et à notre
environnement.
Copier notre comportement sur le leur,
nous synchroniser, est une manière de
respecter notre rythme vital, et par là
notre santé.
Je dirais même que cette
désynchronisation est sans doute à
l’origine de beaucoup de maux, et pas
seulement hivernaux.
Nous avons un rythme biologique
interne, un rythme circadien, mais aussi
un rythme saisonnier. La diminution de
luminosité pendant l’hiver régule ce
rythme interne (via la glande pinéale).
L’absence de lumière, le soir, stimule la
production de mélatonine, hormone du
sommeil, et de l’équilibre biologique. Elle
dérive d’une autre hormone, celle du
bien-être, la sérotonine, qui est produite
à 90% par notre intestin. Ceci signifie
qu’un intestin malmené, enflammé, non
seulement ne remplira pas bien sa
fonction de barrière biologique aux
infections, ni celle d’assimilation des
aliments, mais également impactera nos
taux d’hormones, notre humeur et notre
sommeil.
Le soleil a un impact sur notre moral par
la production d’endorphines, d’où l’effet
contraire quand on en manque.
Se nourrir en hiver, se régénérer, c’est
s’apporter de la chaleur et du plaisir,
mais pas seulement par l’alimentation,
boissons chaudes et tisanes diverses
(citron, gingembre...).
C’est aussi se nourrir dans le cœur et
l’esprit, par des choses qui font du bien :
des belles histoires, en livres ou en films,
lové confortablement dans un fauteuil,
sous un plaid, de l’art, de la musique, des
jeux, des moments affectifs et complices
avec ses proches. La joie et l’amour sont
des émotions qui réchauffent et
nourrissent de l’intérieur, et impactent
positivement notre santé.
Se donner priorité, s’écouter... nous
sommes en gestation, nous faisons
grandir notre force intérieure, pour nous
permettre de mieux résister à toutes les
agressions. Ce recentrage et ce
renforcement intérieur n’ont d’ailleurs
jamais été aussi importants qu’en cet
hiver 2021.
L’hiver c’est ralentir, prendre le temps,
l’occasion aussi de réfléchir, faire le point
sur soi ou sa vie, poser de nouvelles
bases pour préparer le printemps et la
renaissance qui l’accompagne, à l’image
des bourgeons qui émergent après les
mois de froid, des jonquilles et crocus
qui poussent des bulbes enterrés.
Séverine Tanguy, www.luz-st.com
IDEM
L E S É C L A I R E U S E S 31
par Camille Le Bouter
Sous le signe des Poissons
Pourquoi écrire sur ce signe en particulier ?
Que se passe-t-il dans le ciel des Poissons qui mérite un article ?
Neptune, leur planète « amie », ne leur avait pas rendu visite depuis 168 ans !
Cela mérite bien quelques lignes, d’autant que ce signe
astrologique est souvent incompris des autres.
Les Poissons sont reliés à l’élément EAU ; tout
comme le Cancer et le Scorpion, ce sont des
signes à fleur de peau, hypersensibles. Ils
agissent comme des éponges aux ambiances
dans lesquelles ils baignent. Les Poissons
n’échappent pas à cette règle ! L’adaptabilité
est une de leurs caractéristiques.
Pour les Poissons, cela est plus difficile. Ils
n’ont ni carapace (comme le Cancer) pour se
protéger, ni dard (comme le Scorpion) pour se
défendre. Alors ils s’extraient de tout milieu
où ils se sentent agressés. Adaptables jusqu’à
un certain seuil !
S’adapter, se fondre, ne plus exister, être
invisible. Le prix est parfois lourd pour ces
signes d’eau, notamment les Poissons.
Chaque signe a une planète « amie ». Pour les
Poissons, c’est Neptune, le maître des Océans,
le Dieu romain des mers, des rivières et des
lacs (Poséidon en Grèce).
Neptune représente l’idéal du but conscient
ou inconscient. C’est l’intuition, le dédoublement,
le mysticisme, les rêves, les mirages,
l’inspiration, la réceptivité, la médiumnité, la
lumière, l’étincelle divine en nous mais aussi
l’illusion, les mirages, les paradis artificiels, le
flou, le mensonge, le chaos…
Le signe des Poissons, signe double,
représente tout ce qui est illimité, la fusion
dans l’Univers, les mystères cosmiques, ce qui
est caché, secret. C’est aussi le signe le plus
charitable du zodiaque.
Neptune est arrivé en février 2012 en
Poissons et sortira en janvier 2026. Puisque
cette planète est amie avec les Poissons, ce
devrait être facile pour eux. Mais Neptune est
insaisissable, elle est la planète du flou, de
l’invisible !
32 L E S É C L A I R E U S E S
IDEM
Les Poissons, signe d’eau, est un signe pour qui
le monde n’est pas assez grand. La vie ici-bas,
la réalité de notre vie terrestre, est parfois dure
à encaisser, à vivre, à expérimenter. Ils ont
beaucoup de mal à mettre des mots sur ce
qu’ils ressentent.
Alors certains poissons, pour s’échapper de
cette réalité qui les fait tant souffrir, s’évadent
dans leur imaginaire, plus vaste, plus grand,
sans limites. Ils redessinent leur monde, leur
environnement, ils reconstruisent, ils
refaçonnent leur réalité en fonction de leurs
besoins, de leurs humeurs. Et les voilà partis
pour un autre monde, leur monde !
Quel est l’impact de Neptune sur les natifs des
Poissons ou ascendant Poissons ? Tout est bon
pour aller dans leur imaginaire, les paradis
artificiels (drogue, médicaments, alcool…), les
rêves, le mensonge (pour déformer la réalité,
s’inventer un monde plus en adéquation avec
leur ressenti, sans se sentir agressé), les
illusions.
Neptune vient fissurer sans complaisance le
voile qui recouvrait le regard des Poissons.
Cette déchirure les met face à la réalité de la
vie, à leurs émotions, à leur blessure
personnelle, à leurs illusions qui se dissolvent,
à leur perte de repères, à leur idéal qu’ils
avaient construit. Neptune jette le trouble dans
leur esprit et c’est alors le chaos dans leur vie.
C’est aussi l’occasion pour eux de ne plus se
mentir, de répondre à ce qui les fait vibrer
intérieurement, de recalibrer leurs idéaux,
d’accepter la réalité de la vie si dure soit-elle.
Accepter de se tromper, de s’égarer pour
pouvoir se retrouver et être en osmose avec
eux-mêmes. Accepter de plonger dans les
profondeurs les plus sombres d'eux-mêmes
pour épurer, pour éclaircir leur horizon.
Neptune dissout et libère les peurs, les
fantasmes, les illusions. Il ouvre une porte sur
leur véritable dimension, sur leur identité, sur
leur confiance en leur intuition. Ne plus vivre
dans le brouillard, voilà ce que propose
Neptune aux signes des Poissons et ainsi se
reconnecter à la véritable part d’eux-mêmes.
Vous avez un enfant né sous le signe
des Poissons, comment faire ?
Quand vous détectez un mensonge de sa
part, demandez-lui : « Tu l’as vraiment vécu
ou tu t’es inspiré d’un film que tu as vu ou
d’un livre que tu as lu ? ». Attendez sa réponse
et ramenez-le à la réalité. Très important !
Ramenez-le à la réalité.
Proposez-lui un cahier de dessin où il pourra
exprimer son imaginaire, ses émotions aussi.
Ce cahier pourra le suivre dans son
apprentissage de la vie.
Faites preuve de douceur avec les personnes
nées sous le signe des Poissons. Elles seront
plus à votre écoute, plus disponibles et plus
présentes.
Retrouvez plus d'informations sur :
la chaîne YouTube Camille le bouter
le site internet www.camille-lebouter.com |
CAMILLE LE BOUTER
LA TETE DANS LES ETOILES
IDEM
L E S É C L A I R E U S E S 33
CPA ou Communication Profonde Accompagnée
La voix du coeur
au travers de la main
La CPA, ou Communication Profonde Accompagnée, est une
méthode de communication transpersonnelle qui permet d’entrer
en relation avec l’être profond d’une personne, d’entendre ses
besoins.
La relation de la personne étant coupée avec son être profond,
sa part spirituelle, elle se sent en souffrance et peut développer
des pathologies invalidantes, des malaises pouvant aller jusqu’à
la maladie si ses besoins ne sont pas pris en compte.
par Danielle Thomas
La méthode consiste à utiliser un clavier d’ordinateur pour permettre à la main du
facilité, tenue par celle du facilitant, de taper un texte contenant toutes les
informations nécessaires dans le présent pour transformer le problème et en
découvrir les forces cachées. La personne qui consulte arrive avec un
questionnement sur une situation ou un état qui lui pose problème et qu’elle ne
parvient pas à résoudre.
Tout problème peut être vu comme un cadeau dans la mesure où il est le signe
d’un changement à opérer dans notre profondeur. Or nous sommes conditionnés
et avons tendance à tourner en rond dans notre système de croyances. Grâce à la
CPA, il est possible d’entendre la voix de notre cœur et de transformer la situation.
Ce travail opère au-delà du mental et du système de pensée mis en place par la
personne. Celle-ci ouvre un espace de liberté qui permet d’acquérir un autre
regard sur elle-même et son histoire, d’en percevoir aussi la beauté derrière la
souffrance qu’elle a pu engendrer.
34 L E S É C L A I R E U S E S
IDEM
La CPA émane d’une première expérience
menée par une Australienne pour entrer en
relation avec son enfant autiste privé de
parole. Son profond désir de communication
lui a permis de construire cet outil et d’en
vérifier les bienfaits sur leur relation. D’abord
utilisée auprès de personnes privées de
paroles, « communication facilitée », cette
méthode s’est étendue à toute personne
désireuse d’entendre la voix de son âme pour
sortir de son mal-être. Elle a été créée par
Martine Garcin-Fradet, auteure de différents
ouvrages dont « La voix de la main » ou
comment faire de ses blessures le levier de sa
réalisation.
Quelques psychanalystes et thérapeutes l’ont
utilisée conjointement à leur accompagnement
thérapeutique et ont constaté combien les
textes pouvaient servir de support à leurs
investigations et permettre de gagner un
temps précieux pour sortir de l’enfermement
du mental.
Pour comprendre la pertinence de l’utilisation
de cet outil encore peu connu et facilement mis
en cause par des esprits très rationnels, il est
bon de prendre conscience des différents
espaces ou corps, constitutifs de l’être humain.
En effet la CPA opère au niveau énergétique,
sur des plans subtils dont tout le monde n’a
pas encore conscience mais dont la
connaissance tend à se développer par les
apports de la physique quantique.
Les investigations sur le fonctionnement du
cerveau font également avancer la recherche et
il devient plus aisé de percevoir les
mécanismes mis en place pour assurer notre
survie, parfois hélas au détriment de la vie.
L’intelligence émotionnelle est maintenant
prise en compte dans le fonctionnement de
l’être humain car celle-ci influence grandement
nos comportements. Les émotions que nous
avons eu tendance à nier et à refouler sont,
bien au contraire, nécessaires pour nous
avertir de ce qui dysfonctionne et nous
permettre de nous adapter à notre
environnement. La CPA peut donc permettre
de lever les blocages et faciliter l’évolution de
la personne.
Elle apparaît comme une approche innovante
et complémentaire à d’autres approches pour
l’exploration de nos profondeurs.
www.danielle-thomas.com |
DANIELLE THOMAS - Facilitatrice en CPA
35 I L É T A I T U N E F O I S
IDEM
par Danielle Thomas
C
'est l’histoire d’une petite fille qui avait reçu à sa naissance un cadeau de la Fée, comme chacun en reçoit un
dans son berceau en arrivant sur cette planète. Son cadeau fut un bel oiseau bleu qui ne devait jamais la quitter.
Cette enfant était très attendue dans sa famille, car elle était la première. On la reçut donc comme une princesse.
Chacun voulut lui donner un prénom car tous désiraient secrètement qu’elle portât leurs espoirs déçus.
La petite fille tenait beaucoup à son oiseau. Il ne la quittait jamais et elle l’écoutait chanter,
toujours gai et de bonne humeur. Elle souriait à la vie et chantait avec lui.
Rien ne pouvait troubler leur entente, la vie se déroulait en toute confiance.
Mais un jour, elle apprit que l’oiseau pouvait être menacé. Certains animaux pouvaient s’attaquer à lui
et alors la peur de perdre son ami entra dans son cœur et commença à distiller son poison.
Elle se mit à imaginer le danger partout et, peu à peu, devint triste, de plus en plus triste.
Elle ne voulait plus que son oiseau chante, pour que personne ne le remarque.
Un si bel oiseau, avec un si beau plumage, une si belle voix, ne pouvait que faire envie et attirer sur lui le malheur.
Et c’est ainsi que l’oiseau perdit peu à peu le goût de chanter, peut-être même avait-il fini par oublier qu’un jour il avait su le faire.
La petite fille aussi perdait la joie de vivre, toujours aux aguets, sur le qui-vive, épiant chaque bruit.
Le pauvre animal, se sentant bientôt mourir de tristesse, commença à rechercher sa voix.
Il aimait tant la petite fille. Il se disait qu’il devait lui parler, lui dire que peut-être ailleurs, plus loin,
il y avait un endroit plus tranquille où ils pourraient encore chanter tous les deux.
De temps à autre, il parvenait à faire sortir quelques notes de son gosier et la petite fille toute surprise se mit à rêver
au temps d’autrefois où la vie était belle.
Une nuit, elle fit un rêve étrange. Au fond de son cœur,
elle vit une étoile bleue qui l’emportait très haut sur ses rayons.
Alors, à son réveil, elle prit son oiseau dans sa cage et partit vers la mer.
Elle marcha longtemps, longtemps, et un jour elle arriva au bord de l’eau.
Là, enfin, elle se sentit respirer. Le ciel est d’un beau bleu,
le soleil les réchauffe.
De grands oiseaux blancs s’élancent vers lui.
Ils sont là, volant très haut, libres.
Alors, la petite fille reprend confiance et elle ouvre la porte de la cage.
Pourquoi son oiseau n’apprendrait-il pas, lui aussi, à voler ?
Les débuts sont difficiles.
Il volette de-ci de-là et rentre sagement dans la cage ouverte, rassuré.
Mais au moins retrouve t-il sa voix qui devient de plus en plus claire
et il chante de plus en plus fort, de plus en plus haut.
Plus il chante, plus il a envie de chanter, plus sa voix se libère et s’éclaircit.
Ses couleurs deviennent de plus en plus éclatantes. Il prend son envol
et chaque jour s’aventure de plus en plus loin, de plus en plus haut.
La petite fille retrouve son sourire et, elle aussi, souvent se met à chanter et à rire.
La peur s’en va, la vie revient. Un jour que l’oiseau a pris son envol au-dessus de la mer,
il voit arriver vers lui comme sa propre image, qui viendrait à sa rencontre pour lui montrer
qui il est. C’est un oiseau bleu, d’un bleu profond et puissant, avec des ailes majestueuses
qui le portent au-dessus de la terre, au-dessus de l’eau, dans l’infini.
Sa voix, sa belle voix, lui a permis ce voyage, cette belle aventure.
De tout là-haut, son cœur remercie la petite fille qui l’a protégé
mais qui lui a ouvert les portes de la joie.
Tout en bas sur le sable blanc, elle regarde ce merveilleux spectacle,
deux beaux oiseaux bleus qui planent dans le ciel, comme accordés l’un à l’autre.
Son cœur s’ouvre dans sa poitrine comme s’il voulait, lui aussi, prendre son envol
mais il reste là, comme une étoile bleue qui s’est allumée et qui ne s’éteindra plus jamais.
IDEM
L E S P I E D S S U R T E R R E 36
par Danielle Thomas
Alors que je m’interrogeais depuis quelques jours
sur le prochain article à publier, me vient cette pensée :
«Entendre sa voix pour trouver sa voie ».
C’est une expérience que j’ai vécue, expérimentée. Je
n’entendais pas ma propre voix.
Elle ne vibrait pas. Alors quand j’en ai pris conscience,
quand j’en ai eu assez de souffrir de cette situation, j’ai
décidé d’agir et je me suis tournée vers la pratique du
chant afin de travailler ma voix.
Peu à peu un chemin s’est ouvert en moi, je l’ai senti
dans mon corps, ma voix a changé, quelque chose a
vibré, comme la vie qui renaît. Quelque chose en soi a
besoin de se dire, de s’exprimer parce que la voix est
notre identité profonde, notre vibration interne. Elle est
unique et signe notre singularité.
Elle émane de notre profondeur.
Nous sommes chacun une personne, c’est-à-dire un
être au travers duquel sonne la Parole.
Il arrive que le choc émotionnel soit si puissant que l’on
en reste « sans voix ». Elle peut aussi être doucereuse
pour mieux se faire aimer ou pour manipuler.
La voix ne peut tricher sur ce qui se passe en nous.
Ecouter l’autre c’est aussi se mettre en résonance avec
sa voix pour percevoir la tonalité de ses mots.
Sont-ils en accord avec qui il est réellement ?
Entendre sa propre voix consiste d’abord à identifier
les mots qui proviennent des autres, de ceux qui
nous ont éduqués. Suis-je en train de répéter les
propos qui m’ont été tenus, les mots, le
langage dans lequel j’ai baigné ?
Faire le tri parmi toutes ces voix qui parlent en moi,
qui tentent de me faire prendre tel ou tel chemin
parce que l’une croit que c’est le meilleur, parce
qu’elle veut que j’accomplisse ce qu’elle a raté peutêtre.
Nous pouvons parler pour ne « rien dire », juste pour
occuper l’espace dans un groupe. Certains parlent fort,
utilisent leur voix pour prendre le pouvoir, mais là n’est
pas leur vraie personne.
La parole, la vraie, provient du cœur et s’adresse au
cœur de l’autre. La voix en est son vecteur et ne peut
mentir. Sachons l’entendre. Elle émane du silence
intérieur. Elle provient du cœur, passe par le cerveau et
par le corps. Ce sont ces trois pôles qu’il s’agit
d’harmoniser.
La voix peut être claire, harmonieuse, vraie, ou parfois
stridente, perçante, agressive. Elle peut encore être
tremblotante, voilée et même éteinte en raison
d’émotions trop fortes.
En ouvrant mon cœur c’est la mienne, la seule que j’ai
à écouter, qui va enfin émerger de ma profondeur,
me guider vers l’Etre que je suis venu incarner. Elle va
pouvoir me diriger vers l’activité qui me procurera de
la joie, ma raison d’être. Elle me conduira vers
d’autres personnes, celles qui sauront m’entendre
et collaborer avec mon projet parce que cette voix
me met toujours au service de l’évolution, pour le
meilleur de tous.
Pour mieux connaître ou faire connaissance
www.danielle-thomas.com |
DANIELLE THOMAS
IDEM
D E M A U X À M O T S 37
Un mot à la mode. Un mot qui nous invite à une certaine souplesse !
Mais, parce qu’il y a un « mais », cette adaptabilité lorsqu’elle nous est
imposée, lorsque nous entendons « Fais un effort. Tu verras, tu vas
t’adapter ! » vient nous agresser dans notre intimité.
Combien de fois dans notre parcours de vie avons-nous entendu
cette phrase, combien de fois est-elle venue nous percuter, nous
bousculer dans nos propres convictions, dans notre trajectoire
jusqu’à nous dévier de notre propre chemin de vie ? Combien de fois
avons-nous dû faire un effort au nom de cette soi-disant adaptabilité
? Où est passée cette souplesse ? Où est passé notre pouvoir de
décision ? Alors, ami ou ennemi ? L’effort, nous le faisons, pour ou
contre notre gré. Nous nous oublions, nous entrons dans un moule.
Nous perdons notre souplesse, nous perdons notre liberté, nous
perdons notre crédibilité. Nous nous noyons au principe de « Pas de
vague, pas de conflit, pas d’esclandre. Je vais m’adapter ».
Est-ce vraiment cela l'adaptabilité ? Ne serait-ce pas un
enfermement, un enfermement sur nous-mêmes ? Cela s’apparente
plus à une sur-adaptabilité. Nous nous sentons mal à l’aise,
l’inconfort se fait ressentir. Nous avons envie de sortir de ce moule
où nous nous sommes enfermés sous de faux prétextes qui, au
moment de notre décision, semblaient si justes, si appropriés.
Un réajustement est nécessaire par rapport à nous-mêmes, à nos
envies, à nos idées, à notre corps qui nous fait souffrir. Nous nous
sentons oppressés. Il devient vital de sortir de ce moule, de cette
situation qui absorbe toute notre énergie.
Je vous rappelle les directives : chaque lettre possède une valeur
numérique. Nous sommes sur la base de 9.
Exemple : a=1, b=2,c=3… i=9, j=1, k=2…
En numérologie, adaptabilité s’écrit :
1 + 4 + 1 + 7 + 2 + 1 + 2 + 9 + 3 + 9 + 2 + 5 = 46 soit = 4+ 6 = 10
Le 10 dans les lames du Tarot de Marseille est représenté par la roue
de fortune.
Cette roue de fortune nous demande de nous adapter au
mouvement, de rentrer dans la danse, elle fait référence aux
différents cycles de la vie. Sur cette roue, il y a une manivelle qui
nous permet d'en contrôler le mouvement, de lui donner le rythme
qui nous convient, qui nous respecte. Acteur ou spectateur, ami ou
ennemi, nous avons tous ce pouvoir de décision. La réponse nous
appartient. Soit vous vous laissez entraîner par un rythme qui n’est
pas le vôtre, soit vous décidez du rythme qui vous respecte.
L’adaptabilité, une caractéristique des signes d’eau, les Poissons, le
Cancer et le Scorpion.
Ma chère enfant,
Tu es venue en ce monde pour réaliser un rêve, un
rêve que tu portes en toi, dont tu n’as peut-être
aucune conscience.
C’est un germe encore enterré au fond de ton cœur
et qui va peu à peu éclore au fil des événements de
ta vie. Il se peut que lors de son émergence il te
fasse peur. Tu chercheras alors des tas
d’arguments bien raisonnables pour éviter de
l’entendre. C’est ton droit bien sûr mais crois-moi il
reviendra frapper à la porte de ton cœur.
Tu auras besoin de confiance pour accepter son
murmure, savoir que ce n’est pas toi qui l’as choisi
mais que c’est lui qui t’a missionnée pour pouvoir le
mettre au monde. Alors tu peux t’en montrer digne
et pour cela il va te falloir de l’audace. Oser te
montrer face, sans doute, à de nombreux
saboteurs de toutes espèces qui vont tout mettre
en œuvre pour te décourager. Ils ne sont que le
reflet de tes peurs. Il te faudra donc faire preuve de
courage et ne pas tenir compte de ces empêcheurs
de réussite.
Sois à l’écoute de ton cœur, il va te montrer le
chemin car tu n’es pas seule. D’autres rêveurs sont
prêts à te rejoindre à condition que tu fasses le
premier pas avec enthousiasme. Car la réalisation
d’un rêve, même si elle demande de la disponibilité
et de la persévérance, procure aussi de la joie,
favorise les rencontres et le partage.
Ce rêve en effet sera toujours tourné vers les
autres, il sera contribution à l’évolution de la vie
pour le mieux-être de tous, c’est à ce signe que tu le
reconnaîtras.
Respecte-toi et avance avec dignité et humilité sur
le chemin de la vie.
Plus d'informations sur cette lame en visitant le site
www.camille-lebouter.com |
CAMILLE LE BOUTER
IDEM
E D U C A T I O N 38
J'ai fait un rêve
Depuis mon pays des Bisounours j'ai fait un rêve.
J'ai rêvé que les enfants n'étaient plus considérés par certains parents
comme des marionnettes ou des meubles, qu'ils étaient RESPECTÉS en tant qu'êtres
humains à part entière et ce dès leur plus jeune âge ;
J'ai rêvé que tous les parents prenaient conscience des RESPONSABILITÉS
qui leur incombent dans le cadre de ce rôle fondamental
qu'est celui d'être parent.
Père et mère s'investissant ensemble dans les soins apportés à
l'enfant et dans les temps d'échange avec lui, qui sont très
structurants et indispensables à son bon développement,
toujours dans la BIENVEILLANCE et l'AMOUR ;
J'ai rêvé que nos politiques mesuraient enfin les changements profonds de
notre société et le décalage entre l'enseignement dispensé et les vrais
besoins de nos enfants.
Que cette prise de conscience entraînait une
RÉELLE REMISE À PLAT de notre système éducatif dans le RESPECT
DES DIFFÉRENCES DE CHACUN, pour que chaque enfant trouve sa place ;
J'ai rêvé que les enseignants étaient formés dans leur cursus à la psychologie
positive, à l'intelligence émotionnelle, à l'accompagnement des enfants atypiques ;
J'ai rêvé que les thématiques ayant rencontré un franc succès dans des
initiatives locales trouvaient leur place dans les programmes dispensés
aux enfants tout au long de leur scolarité (gestion des émotions,
méditation, yoga, gestes des premiers secours, etc…), avec comme règles
d'échange avec l'autre les principes de la communication non violente ;
Parce que respecter nos enfants, leur apporter soin et amour, jouer,
partager, communiquer avec eux, leur éveillera l'esprit, les aidera à se
construire pour devenir des adultes équilibrés ayant la capacité de
s'adapter aux imprévus qui se présenteront à eux.
Alors oui je suis naïve, on me le dit toujours, et je rêve, beaucoup même.
Mais ne dit-on pas que l'ESPOIR fait vivre ? Que dans tout espoir il y a
des graines qui fleuriront demain pour un monde meilleur ?
Et que le rêve à un moment pousse à l'action ?
Alors OUI, j'y crois !! Et vous, voulez-vous rêver avec moi ?
Sandie Fischer
"QUAND UN HOMME RÊVE
CE N'EST QU'UN RÊVE,
MAIS QUAND PLUSIEURS HOMMES
RÊVENT ENSEMBLE C'EST LE DÉBUT
D'UNE NOUVELLE RÉALITÉ"
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