8 ROUTES DU FUTUR Micromobilité Rouler petit… PARCE QUE LA VILLE L’EXIGE Les agglomérations urbaines s’étendent de plus en plus et se densifient encore plus vite. On estime que plus de la moitié de la population mondiale est devenue citadine. En 1950, 751 millions de terriens habitaient et/ou travaillaient dans les villes. Aujourd’hui, ils sont 4,3 milliards. Et l’on prévoit que d’ici 2050, 68% de nos congénères vivront dans les mégalopoles. Par DENIS ASSELBERGHS F orcément, cette situation pose problème et, plus on avance, plus il faut trouver des solutions pour gérer l’état d’obstruction quasi permanent des dessertes routières. C’est d’autant plus urgent que notre attachement à l’automobile n’est pas prêt de se démentir. Ancrée dans notre culture La crise sanitaire a sans doute sa part d’explication. Privilégier le transport individuel en ces temps de pandémie semble logique. Mais ne nous leurrons pas, le Covid n’intervient que petitement dans ces statistiques. La vérité, c’est que nous avons l’automobile profondément ancrée dans notre culture du déplacement, sans compter que le vélo n’est pas du goût de tous pour des questions de sécurité, d’intempéries et d’aptitudes physiques (même sur un e-bike, pédaler reste un exercice assez sportif). Puis, il y a la logistique : charger du matériel conséquent sur un porte-bagages tient de l’exploit et embarquer un passager adulte, c’est mission impossible, puisqu’interdit par le code de la route, à moins de posséder un tandem ! La moto rencontre à peu près les mêmes réticences. Donc, qu’elle soit outil de cœur ou de raison, la voiture continue à tenir la corde au hit-parade de la mobilité. Mieux qu’une K-car Dès lors, il faut trouver des solutions pour mieux adapter l’automobile au tissu urbain. Plusieurs pistes sont exploitées, comme l’électromobilité qui offre une réponse à la pollution atmosphérique. Ou la voiture partagée qui contribue à fluidifier la circulation, à condition que les véhicules qui s’y destinent soient d’un encombrement réduit. Et c’est là qu’interviennent les hyper compacts. Au Japon où la densité du trafic a atteint sa zone critique depuis bien longtemps, les constructeurs rivalisent d’ingéniosité avec des K-cars de 3,39 m maximum animées par des mécaniques à 2 ou 3 cylindres plafonnées à 650 cc. Fort bien, mais ces engins lilliputiens émettent encore du CO2… D’où l’idée de 1° les motoriser avec des batteries, 2° réduire leur puissance, plus vraiment nécessaire quand il s’agit de respecter les 50 km/h (voire les 30 !) et, tant qu’à faire, 3° comprimer encore leur gabarit. Bref, concevoir du “super mini” qui soit économe en tout. C’est précisément ce à quoi se sont attelés deux constructeurs français, et non des moindres : Citroën et Renault, bien décidés à ouvrir un nouveau créneau dans le paysage automobile européen. De quoi surprendre les concurrents. Sans aucun doute. Et les effrayer ? Peut-être, l’avenir nous le dira. Nous nous sommes penchés sur les deux premiers rejetons de cette micro-offensive : Ami et EZ-1. Vous le constaterez, c’est très excitant. ■ AVRIL 2021
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