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Mai / Juin 2021 | n˚ 243
www.gemengen.lu
Pierre-Jean Forrer
Principal
EY Luxembourg
PAULETTE LENERT
Ministère de la Santé
Pour une santé publique cohérente et durable
DAVID BÜCHEL
Chambre des salariés
#Safe at work
GÉRARD HOFFMANN
Proximus Luxembourg
Grand gagnant de la crise?
POUR ACCÉLÉRER LA TRANSITION,
TRANSFORMONS LA MOBILITÉ.
BGL BNP PARIBAS S.A. (50, avenue J.F. Kennedy, L-2951 Luxembourg, R.C.S. Luxembourg : B 6481) Communication Marketing avril 2021. © Hervé Plumet.
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nous étoffons constamment notre offre
de leasing de véhicules électriques et
hybrides. Plus de 30 % des véhicules
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Pour réussir le défi de la transition,
accélérons ensemble.
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La banque
d’un monde
qui change
EDITO
PAR ADELINE JACOB
Le Luxembourg anéanti
Il pose une question choc et fait du bruit dans les sphères politique,
cinématographique et privée. Le docu-fiction «An Zéro - Comment
le Luxembourg a disparu», diffusé sur ARTE le 21 avril, nous
plonge dans une Europe où le Grand-Duché serait rayé de la carte
suite à un accident nucléaire majeur à Cattenom. Cette centrale
lorraine, située à 10 kilomètres de la frontière luxembourgeoise
et à 35 kilomètres de la capitale, cristallise en effet de nombreuses
tensions depuis des décennies, le Luxembourg estimant son
système de sécurité défaillant. Scénario plausible donc pour ce film
d’anticipation co-réalisé par Julien Becker et Myriam Tonelotto.
Derrière l’écran, le téléspectateur s’immisce dans le quotidien
d’Hervé, avocat et père de famille eschois campé par Luc Schiltz,
et Emma, journaliste insatisfaite interprétée par Sophie Mousel,
jusqu’à ce que tout bascule. De la fuite de l’accident nucléaire sur
les réseaux sociaux à l’évacuation des populations en passant par les
mouvements de panique, Julien Becker, réalisateur du volet fiction,
a voulu «imaginer le pire afin de lancer le débat». En effet, à ce
scénario catastrophe, que d’aucuns qualifient de «sensationnaliste»,
réagissent une série d’experts qui commentent le déroulement de
l’histoire et imaginent les conséquences de la catastrophe… jusqu’à
ce que ne s’installe une espèce de dialogue de sourd où fiction et
documentaire semblent ne plus se répondre, le second dépassant
la première et soulignant ses lacunes au passage. Là où politiques,
historiens, constitutionnalistes et autres experts parviennent à
mettre des mots sur certaines éventualités, la fiction peine à illustrer
l’invisible: la disparition d’un État de droit, l’extinction progressive
de l’identité culturelle d’un pays, les pathologies de l’exil, etc.
Aux abonnés absents également, «l’an zéro» annoncé par le titre.
Les réalisateurs nous transportent en réalité du Jour-J à l’an trois,
éludant l’exode des évacués.
elle, omettrait délibérément certains aspects scientifiques jugés
dérangeants pour les anti-nucléaires. En supprimant du montage
les interventions de certains experts qui nuançaient le scénario
catastrophe de la fiction, ARTE et la NDR (Norddeutscher
Rundfunk, chaîne régionale allemande et coproductrice du film) se
sont attiré les foudres de la co-réalisatrice qui dénonce une censure
idéologique. La version diffusée par la chaîne franco-allemande
est selon elle anti-nucléaire mais aussi peu scientifique puisqu’elle
sous-entendrait que l’exil sans retour serait la seule option des
Luxembourgeois. Or, en termes d’impacts sur les populations, de
récents rapports sur les dernières catastrophes nucléaires tendent
plutôt à incriminer leur mauvaise gestion plutôt que les retombées
radioactives elles-mêmes.
Ce désaveu aura certainement servi au docu-fiction en soulevant
certaines questions auxquelles le film s’est gardé de répondre,
ouvrant ainsi complètement le débat. L’accusation de censure
confronte le téléspectateur à la critique du discours qui lui est
proposé. Les divergences de vues entre les deux réalisateurs les
poussent à s’interroger sur un genre cinématographique hybride
qui jongle entre pure fiction et approche scientifique. À cet égard,
le parti pris des réalisateurs (un scénario qui joue sur la corde
émotionnelle entrecoupé de témoignages d’experts dans un cadre
aseptisé) a cela d’honnête qu’il ne brouille pas les lignes entre fiction
et réalité. L’acteur reste artiste, l’intervenant seul est expert, dans le
plus grand respect du spectateur, mais au détriment de l’harmonie
de l’ensemble. Il est alors légitime de se demander si la rencontre
des genres était opportune… Quoi qu’il en soit, si la volonté était
de susciter le débat, le pari est réussi. Les questions soulevées sont
percutantes. L’onde de choc continuera sans doute à se répandre. n
Mais ce qui suscite la polémique n’est pas tant ce que la fiction
peinerait à reproduire que ce que le documentaire occulterait.
Myriam Tonelotto, co-réalisatrice du film en charge du volet
documentaire, a elle-même désavoué cette production qui, selon
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MAI / JUIN 2021
SOMMAIRE
ICT
40 | GUY BRANDENBOURGER ET
RASA SARKE — PwC Luxembourg
COVERSTORY
10 | PIERRE-JEAN FORRER
EY Luxembourg
Futur de la médecine et médecine du futur
SANTÉ & SÉCURITÉ AU TRAVAIL
46 | PAULETTE LENERT
Ministère de la Santé
Soutenir et renforcer l’innovation au sein du secteur public
Pour une santé publique cohérente
et durable
ICT
18 | POST Group
ICT
28 | MIKE REIFFERS
skeeled Luxembourg
SANTÉ & SÉCURITÉ AU TRAVAIL
50 | GEORGES WAGNER
Association d’Assurance Accident (AAA)
Le travail, c’est définitivement ce que l’on
fait, et non pas l’endroit où l’on se trouve!
Déjà deux communes séduites
par le recrutement digital
Un pas de plus vers la VISION ZERO
ICT
20 | OLIVIER PENIN
Telkea Group
ICT
34 | GEORGES WANTZ
Deloitte Luxembourg
SMART BUILDING
60 | JEAN-PAUL MENTEN ET
THIERRY GILLES — SIA.architects
Des solutions flexibles
et innovantes pour chaque métier
Cloud non-européen et protection des
données personnelles, un duo compatible?
Concepteurs d’innovation
LG
MAI / JUIN 2021
5
SMART BUILDING
64 | Schroeder & Associés
ÉCONOMIE
106 | MIKE POIRÉ
Commune de Mertzig
Mieux communiquer pour mieux construire,
un enjeu majeur du BIM
DÉVELOPPEMENT DURABLE
86 | ELISE REIN ET JÉRÉMY VAN LEEUWEN
Betic Ingénieurs-Conseils
Photo © Fränk Henkes
Première commune de l’Économie
pour le Bien commun
FOCUS COMMUNES
114 | TAINA BOFFERDING
Ministère de l’Intérieur et de l’Égalité
entre les femmes et les hommes
LETZEBUERGER GEMENGEN
Publication éditée par Euro-Editions S.A.
www.gemengen.lu
Société éditrice
Euro-Editions S.A.
24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange
Régie publicitaire
Julien Malherbe
marketing@euroeditions.lu
Administration
Lucia Ori
Tél. 58 45 46-29 • Fax 58 49 19
admin@euroeditions.lu
Raouf Hatira
secretariat@euroeditions.lu
Économie circulaire et bâtiment:
une transition incontournable
PORTRAIT
128 | GÉRARD HOFFMANN
Proximus Luxembourg
La participation citoyenne fait battre le cœur
de la vie communale
Rédaction
Martina Cappuccio
martina@euroeditions.lu
Pierre Birck
Adeline Jacob
Raouf Hatira
Stéphane Etienne
Dominique Coutant
Mathieu Lopez
Marc Auxenfants
Conception et réalisation graphique
Sophie Glibert
sophie@euroeditions.lu
Photographie
Marie De Decker
Eric Devillet
Agence Kapture
Nader Ghavami – Photopro Luxembourg
Impression
Imprimerie Centrale
Secteur des télécommunications et de l’informatique: grand gagnant de la crise?
© Euro-Editions
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.
Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la
rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord de
leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas restitués.
Les reportages signés n’engagent que leurs auteurs.
Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et
peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne
pourrait nullement être tenu pour responsable.
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MAI / JUIN 2021
INDEX
10 | PIERRE-JEAN
FORRER
Principal
EY Luxembourg
14 | FABRICE
CROISEAUX
CEO
InTech S.A.
16 | YANNICK
BRUCK
CTO
Fujitsu Luxembourg
20 | OLIVIER
PENIN
Directeur Sales, Marketing
& Solutions
Telkea Group
22 | STEVE
EIFFES
Directeur commercial
Lineheart
24 | ROBERT
ROUX
CEO
System Solutions
Luxembourg
28 | MIKE
REIFFERS
Co-fondateur
skeeled Luxembourg
34 | GEORGES
WANTZ
Managing Director
Deloitte Luxembourg
36 | CHLOË
LELLINGER
Data Protection Officer
LISER
38 | THOMAS
FLACHAIRE
CISO
EBRC
38 | ANTHONY
AMBROGI
Membre de l’équipe RISC
EBRC
40 | GUY
BRANDENBOURGER
Partner, Healthcare, Pharma
and Life-science Leader
PwC Luxembourg
40 | RASA
SARKE
Global Business Driver,
Healthcare Industries
PwC Luxembourg
46 | PAULETTE
LENERT
Ministre de la Santé
50 | GEORGES
WAGNER
Chargé de direction
Association d’Assurance
Accident (AAA)
52 | DAVID
BÜCHEL
Conseiller de la direction
Chambre des salariés
Luxembourg
60 | JEAN-PAUL
MENTEN
Administrateur
SIA.architects
60 | THIERRY
GILLES
Administrateur
SIA.architects
64 | MARCO
DA CHAO
Cadre dirigeant et chef de
service BIM
Schroeder & Associés
64 | KEVIN
SOARES
BIM Manager
Schroeder & Associés
Towards the future of managed services
Advisory & Consulting Digital Factory
Today’s world is digital. With all the challenges digitalization brings,
it is crucial to grab the opportunities it offers. The future success
of organizations relies on state-of-the-art digital technologies as
well as people who lead and support their creation. At Deloitte
Luxembourg, we embrace both with our Digital Factory, providing
a strong and modern technology layer that helps our specialists
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MAI / JUIN 2021
INDEX
70 | GILBERT
REYLAND
Directeur
SecuriTec
72 | GÜNTER
KRINGS
Directeur d’agence
Viessmann Luxembourg
82 | GILLES
HEMPEL
CEO
Fondation pour l’Accès au
Logement
86 | ELISE
REIN
Team Manager Pôle Sud
Betic S.A.
86 | JÉRÉMY
VAN LEEUWEN
Ingénieur énergétique
Betic S.A.
90 | PHILIPP
RASS
Assistant de direction
Avantag Energy
92 | PATRICK
DE BRIEY
Administrateur délégué et
responsable RSE
Wako
94 | XAVIER
MAKA
Directeur général
Naturgas Kielen
96 | MANUEL
MARINHO
Gérant
Marinho Steel
98 | JÜRGEN
BERG
Gérant
Flex by CFL Mobility
Photo © Fränk Henkes
106 | MIKE
POIRÉ
Bourgmestre
Commune de Mertzig
108 | MICHEL-EDOUARD
RUBEN
Senior économiste
Fondation IDEA asbl
114 | TAINA
BOFFERDING
Ministre de l’Intérieur et
ministre de l’Égalité entre
les femmes et les hommes
116 | JEAN-PAUL
SCHAAF
Bourgmestre
Commune d’Ettelbruck
120 | FERNAND
MERGEN
Bourgmestre
Commune de Feulen
122 | DAVID
VIAGGI
Bourgmestre
Commune de Bissen
124 | EMILE
EICHER
Bourgmestre
Commune de Clervaux
126 | THIERRY
LAGODA
Bourgmestre
Commune de Beckerich
128 | GÉRARD
HOFFMANN
CEO
Proximus Luxembourg
ConnectedOffice
L’Offre TOUT-EN-UN qui inclut :
Téléphonie + Internet + WiFi + Réseaux + Sécurité
Plus d’infos au 8002 4000
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MAI / JUIN 2021
COVERSTORY
Soutenir et renforcer
l’innovation au sein
du secteur public
Mouvementée à bien des niveaux, l’année 2020 s’est révélée
riche en innovations pour le secteur public. Donnant un
coup d’accélération à sa stratégie de digitalisation, l’État
luxembourgeois a multiplié les initiatives visant à simplifier
les démarches administratives et à renforcer leur accessibilité.
Partenaire de certaines de ces modernisations, EY
Luxembourg continue à délivrer conseils et propositions aux
administrations pour répondre à leurs besoins. Pierre-Jean
Forrer, Principal, nous en parle en détail dans cette interview.
Quel a été l’impact de la pandémie sur
les projets de digitalisation du secteur
public luxembourgeois?
Hormis deux semaines de flottement en
mars 2020, nécessaires au déploiement
d’une infrastructure permettant le télétravail
de ses collaborateurs, nous avons
constaté que le secteur public a bien résisté
à la crise liée à l’épidémie de Covid-19. Le
travail à distance a même renforcé notre
proximité avec les acteurs publics car les
rencontres virtuelles nous ont offert une
plus grande flexibilité et nous ont permis
d’augmenter la fréquence de nos échanges.
Le présentiel restera toutefois une composante
importante de nos relations clients
afin de combler les limites du distanciel.
L’agenda 2020 des projets de transformation,
d’innovation et de modernisation a
été maintenu. Au cours des six derniers mois,
nous avons même noté une nette accélération
du nombre de lancements de projets dans
tous les domaines de même qu’un maintien
des ambitions annoncées dans l’accord de
coalition gouvernemental. En effet, au vu des
échéances politiques concernant les réformes
prévues pour 2023, toute une série de projets
devraient bientôt être lancés.
En définissant le gouvernement numérique,
l’OCDE a par ailleurs donné un cadre à la
digitalisation du secteur public. Chaque
année le Luxembourg fournit beaucoup
d’efforts pour évoluer dans ce domaine en
accélérant sa transformation digitale. Dans
un même temps, le pays veille à répondre
aux attentes des citoyens en matière de
simplicité et d’accessibilité des démarches
administratives. D’autres projets de réformes
qui n’étaient pas à l’agenda voient ainsi le
jour dans une optique de modernisation et
de digitalisation de certaines procédures.
Que penser de la stratégie «Gouvernance
électronique 2021-2025» récemment
dévoilée par le gouvernement?
Les projets actuellement développés
par l’État sont tout à fait en phase avec
cette stratégie affichée d’évoluer vers un
gouvernement digital tel que défini par
l’OCDE. L’État, dans la manière dont
il organise les projets et les moyens, se
conforme aux principes à respecter pour le
déploiement d’une administration digitale
efficiente: demander une seule fois ses
données au citoyen, appliquer le digital
par défaut pour l’accès aux démarches,
veiller à leur accessibilité pour tous, faire
preuve d’ouverture envers les citoyens et le
secteur privé et garantir la transparence du
traitement, assurer la sécurité des données,
et enfin, veiller à l’interopérabilité de ses
systèmes informatiques.
Chez EY Luxembourg, nous voulons
soutenir le Grand-Duché dans la mise en
place de ce gouvernement numérique. Pour
y parvenir, nous sensibilisons nos consultants
à l’importance d’adresser des propositions
de refonte des processus publics et des
procédures administratives en lien avec le
«digital by design» et centrées sur l’expérience
utilisateur. Par ailleurs, il y a aujourd’hui
une richesse des données dans les systèmes
d’information de l’État dont il faut exploiter
davantage la valeur à travers la structuration
des projets mis en place. Ainsi leur partage et
leur accès doivent être revus de même que les
mécanismes de prise de décision qui devront
être davantage déterminés par ces données.
Nous veillons également, pour chacun de
nos projets, à mettre le service au citoyen à
l’honneur; toutes les solutions mises en place
sont de moins en moins des organisations
structurées en silos mais sont plutôt
organisées en plateformes. L’État veut aussi
favoriser un accès simplifié et digitalisé aux
démarches. Guichet.lu est un bon exemple
dans ce sens: il s’agit d’une grande réussite
pour laquelle le gouvernement a beaucoup
investi afin de proposer une application
mobile offrant les mêmes services que
le portail, mais en en simplifiant l’accès.
Ces éléments font désormais partie de la
charte que nous devons respecter dans la
préparation et le dessin de tous les projets
que nous élaborons. Enfin, dans une
même idée, nous veillons à proposer des
solutions proactives, anticipant les besoins
des utilisateurs. Dans une logique «open by
default», toutes les données et politiques
publiques seront ouvertes à tous dans les
limites de la loi et de la sécurité nationale.
Quels sont les services fournis par EY
pour soutenir l’innovation au sein des
administrations?
Cela fait trois années que je suis responsable de
ces activités et que nous menons des réflexions
dans l’objectif de mieux adresser le secteur
public. Nous avons mis en place certaines
choses simples comme le déploiement
d’une communication et la soumission de
propositions plus concrètes et pragmatiques.
En ce sens, nous veillons à proposer des
«quick wins», soit des réalisations rapides en
réponse à des besoins identifiés sur le terrain.
“L’agenda 2020
des projets
de transformation,
d’innovation
et de modernisation
a été maintenu”
Offrant nos services à tous les niveaux
(ministères, administrations, entités dont
l’actionnaire est l’État,…), nous faisons
d’une part un travail proactif de veille
quant aux besoins des administrations mais
continuons d’autre part à réagir aux appels
d’offres. En tant que cabinet de conseil,
notre rôle est aussi de mettre en relation des
Pierre-Jean Forrer
administrations entre elles pour partager
les bonnes pratiques et leur donner un plus
grand rayonnement.
Nous avons jusqu’ici une bonne collaboration
avec ce secteur, qui se positionne en deuxième
place après le financier proportionnellement
au chiffre d’affaires d’EY au niveau mondial.
Une nouvelle génération de jeunes diplômés
luxembourgeois est venue renforcer nos
rangs, ce qui, couplé à notre management
historique luxembourgeois, fait d’EY un des
cabinets de conseil avec le plus fort ADN
local. Nous sommes ainsi conscients des
enjeux du secteur public dans son ensemble.
À travers nos cinq offres stratégiques
majeures, nous l’aidons à développer soit
les méthodes soit les expertises permettant
l’identification d’innovations nécessaires dans
les processus en place. Grâce à celles-ci, nous
entendons doubler notre présence sur ce
secteur d’ici 2026.
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MAI / JUIN 2021
COVERSTORY
“Soutenir
le Grand-Duché
dans la mise
en place
d’un gouvernement
numérique”
Un des grands piliers de notre croissance
consiste en l’accompagnement de la
transformation digitale. Nous investissons
énormément dans nos propositions
d’innovations technologiques orientées
utilisateurs et impliquant la modernisation
des systèmes d’information par l’IA, la
blockchain, l’IoT, SAP S4 HANA,…
Dans un second temps, nous proposons
nos services en matière de cybersécurité
et de protection des données. Il s’agit
d’un défi technologique et réglementaire
pour lequel nous devons encore faire
preuve d’imagination afin de proposer des
solutions permettant de prévenir les risques
de cyberattaques.
Si la transition digitale est une grande partie
des préoccupations de l’État, d’autres se
font également ressentir… Nous le suivons
donc également dans ses transformations
nécessaires liées au changement climatique.
Cet accompagnement se fait dans plusieurs
domaines: transition énergétique, durabilité,
éthique,… Bien que les demandes soient
encore timides, nous envisageons déjà
des suggestions d’innovation aux niveaux
fiscal, de la réduction du bilan carbone, de
l’autonomie énergétique du Luxembourg,…
Beaucoup de réformes à venir viendront
certainement des besoins de protection de
notre écosystème! Le Luxembourg est un
acteur de choix en Europe dans le milieu
du développement durable et commence
à explorer de nouvelles pistes, comme
la participation à une filière hydrogène
européenne. Nous suivons de près ces
évolutions et travaillons sur des offres
pour soutenir ces axes de développement.
Nous conseillons également le secteur
public dans l’évolution de ses modèles
d’investissements et de financements des
infrastructures et l’aidons à optimiser son
portefeuille d’actifs immobiliers. Enfin,
nous le soutenons dans la transformation de
ses organisations à plusieurs niveaux comme
le développement des compétences et le
recrutement, l’adaptation de sa gouvernance,
l’amélioration de son attractivité,…
En fin d’année dernière, l’État s’est doté
d’un GovTech Lab. Que penser de cette
initiative dont le but est d’accélérer le
développement et le perfectionnement
des services publics numériques?
Il s’agit d’une belle initiative! Nous
sommes très à l’écoute des projets qu’il
lance et qui permettront de multiplier les
partenariats d’innovation public/privé. La
concrétisation physique du GovTech Lab
dans les locaux du CTIE en fin d’année
2021 créera par ailleurs un environnement
propice aux rencontres et à l’émulation de
l’innovation.
Par cette action, la volonté de l’État est
de donner plus d’agilité à l’innovation. Le
GovTech Lab est un lieu à travers lequel
le secteur public pourra plus facilement
exprimer un besoin ou une problématique
et ouvrir des possibilités de réponse à
toute une série d’acteurs issus du privé et
du monde des startups. Cela nous pousse
à nous réinventer et à créer davantage de
partenariats avec ces startups pour faire de
nouvelles propositions innovantes!
Nous essayons également de rester connectés
aux travaux concernant les enjeux relatifs
à la création d’un cadre d’interopérabilité
afin d’y apporter notre point de vue.
Nous suivons donc de près ces initiatives
créant des synergies entre le secteur privé et
le secteur public. Notre objectif est de faire
bénéficier ce dernier de nos réflexions et de
notre expertise afin de l’accompagner sur le
chemin de l’innovation. n
EY Luxembourg
35E avenue John F. Kennedy
L-1855 Luxembourg
www.ey.com
Nous aidons les startups
à concrétiser leurs projets
Nous développons
des solutions
innovantes avec
rapidité et agilité
#agilité
#réactivité
#innovation
#technologies
#passion
Conseil, expertise, développement IT
www.intech.lu
14 LG
MAI / JUIN 2021
ICT
Un pont technologique
entre startups et grands comptes
Quel est votre cœur de métier?
Telle est l’ambition affichée par InTech, une filiale du groupe
POST Luxembourg depuis 2014. En plaçant l’innovation au
cœur de sa stratégie, la société est devenue au fil des ans le
fer de lance de la révolution numérique au Luxembourg. Pour
Fabrice Croiseaux, son CEO, les entreprises bien établies et
les jeunes pousses ont bien plus de choses à partager qu’on ne
pourrait le croire. Rencontre.
Il s’agit du développement de plateformes
logicielles basées sur les spécifications fournies
la plupart du temps par les clients. Nous
travaillons pour les grands comptes, mais
aussi, et c’est ce qui fait notre originalité, pour
les startups. Nous avons ainsi accompagné de
nombreuses jeunes entreprises à fort potentiel
comme Tokeny, une FinTech spécialisée
dans la blockchain, VisitMe.Doctor, une
plateforme de téléconsultation et de téléexpertise
pour les professionnels de la
santé, ou encore EarthLab, qui propose des
solutions innovantes combinant l’intelligence
artificielle, les technologies de Big Data et la
télédétection.
Fabrice Croiseaux
LG
MAI / JUIN 2021
15
Parfois, nous participons à la genèse même du
projet comme ce fut le cas avec FundsDLT.
Financée par des poids lourds de la finance
internationale (Bourse de Luxembourg,
Clearstream, Natixis et Crédit Suisse),
l’entreprise a pour objectif de faciliter la
distribution des fonds d’investissement en
s’appuyant sur une technologie de registre
distribué (autrement dit, la blockchain).
Nous sommes également le partenaire
technologique de LUMENA (LUxembourg,
MEtz, NAncy), le premier startup studio
transfrontalier. Cette usine à startups a pour
objectif de mettre rapidement des projets sur
le marché et de trouver les porteurs de projets
pour mener à bien leur développement.
Pourquoi est-ce si important pour vous
de collaborer avec les startups?
Pour plusieurs raisons. Accompagner les
startups nous donne la possibilité d’accéder à
des sujets innovants dans des environnements
agiles et flexibles. Nous améliorons ainsi
notre expertise et abordons des technologies
qui ne sont pas encore très utilisées sur des
cas très concrets. Cette expérience acquise
nous permet non seulement de proposer
ces nouvelles technologies dans les systèmes
d’information de nos clients que sont les
grands comptes, mais aussi de développer
des projets pour notre propre compte. Nous
avons ainsi créé une plateforme qui permet à
des écoles, des universités, des entreprises ou
des institutions d’organiser des événements
virtuels. Notre solution a notamment été
utilisée par Moovijob pour les deux dernières
éditions virtuelles de son salon emploi,
formation et carrière.
“Travailler avec
les startups est
essentiel si nous
voulons rester
au plus près de
l’innovation”
ingénieurs en herbe. Le développement
de compétences et la formation jouent
également un rôle très important. Nous
apprenons à nos jeunes recrues à faire preuve
d’agilité, c’est-à-dire pouvoir travailler dans
des environnements aussi différents qu’une
grande banque, une administration ou une
startup.
Outre notre agilité et notre appétit au
changement, nous nous distinguons
également par notre culture d’entreprise
et notre capacité à pouvoir constituer
des équipes performantes. De nombreux
collaborateurs restent chez nous car ils
sont conscients qu’ils ne retrouveront
pas nécessairement un tel état d’esprit
ailleurs. Il fait bon travailler chez nous.
En 2020, nous avons obtenu le label Great
Place To Work pour la cinquième année
consécutive et avons été classés premiers
dans la catégorie «Grande entreprise» de
plus de 100 employés. Cet état d’esprit
rassure également nos clients. Ils savent
que nous mettons à leur disposition une
équipe soudée, qui ne se contente pas
d’être un prestataire de services, mais agit
au contraire comme un véritable partenaire
déterminé à mener sa mission à bien.
Notre approche centrée sur l’innovation
augmente également notre visibilité et
nous donne la possibilité de percer dans
des secteurs d’activité plus difficilement
accessibles par la voie classique. Elle nous
permet de générer du business futur,
car les startups vont grandir et auront
besoin de ressources. De plus, grâce à ces
projets de natures parfois fort différentes,
nous fournissons à nos collaborateurs
des projets complexes et diversifiés.
L’organisation y est beaucoup plus souple et
les interactions plus nombreuses. Souvent,
nos ingénieurs sont obligés de dépasser
l’aspect purement technologique et de
participer à la construction d’un nouveau
modèle d’affaires. Dans de nombreux cas,
la technologie utilisée entraîne en effet une
profonde rupture et modifie radicalement
la chaîne de valeurs existante.
Précisément, comment procédezvous
pour recruter vos collaborateurs?
À l’heure actuelle, la demande est
largement supérieure à l’offre…
Il est clair que, pour le moment, les
développeurs n’ont que l’embarras du
choix. Cela étant, nous avons des relations
très suivies avec de nombreuses universités.
Grâce au fait que certains d’entre nous y
donnent cours, nous pouvons facilement
identifier les meilleurs éléments parmi les
D’après vous, quelle sera la prochaine
technologie disruptive?
Sans aucun doute l’informatique quantique.
Pour le moment, elle reste encore très
discrète, mais elle provoquera à l’avenir
de profonds bouleversements dans les
technologies de l’information, notamment
en matière de protection des données. Grâce
à sa gigantesque puissance de calcul, un
ordinateur quantique serait capable de venir
à bout de n’importe quel chiffrement et de
révolutionner le secteur de la cybersécurité.
Et ce n’est là qu’un de ses nombreux
aspects. Pour les développeurs aussi, ce sera
un grand changement. Les programmes
quantiques auront une approche et un
langage totalement différents de ceux que
nous connaissons à l’heure actuelle. Chez
InTech, nous sommes très attentifs à cette
nouvelle technologie. Disposer d’une
expertise en la matière et identifier des
cas concrets dans lesquels l’informatique
quantique pourrait être utilisée font partie
de nos priorités. n
InTech S.A.
208, rue de Noetzange
L-3670 Kayl
www.intech.lu
16 LG
MAI / JUIN 2021
ICT
L’approche
DevOps, levier
d’une digital factory
L’approche DevOps est dans tous les esprits et au bout de
toutes les plumes. Pourtant, son implémentation est loin
d’être couronnée de succès pour tous. Yannick Bruck, CTO de
Fujitsu Luxembourg, nous parle des avantages de ce concept.
DevOps, votre Sherpa vers l’âge moderne
de l’IT
Le concept est simple: aligner les pratiques
Dev et Ops pour assurer une continuité du
développement des déploiements. Si l’on lit
entre les lignes, cela signifie ouvrir les silos et
se focaliser sur la livraison de valeur. Le fond
du problème réside alors en deux questions
fondamentales. Comment répartir les rôles et
responsabilités de manière pragmatique dans
une structure hiérarchisée? Quels sont les choix
d’outils, d’implémentation, d’intégration,
en bref quelle est sa meilleure «toolchain
DevOps» et quels bénéfices métiers en tirer?
En s’appuyant sur l’exemple du DevOps,
nous allons proposer des pistes pour faire
ses propres choix, et ensuite généraliser
l’approche «XOps» à d’autres sujets, car il
s’agit d’une bonne pratique à implémenter et
qui est bénéfique pour tous.
Saupoudrer de l’agilité dans une structure
rigide et hiérarchisée
Le premier challenge dans l’implémentation
d’une approche DevOps réside dans le
conflit entre l’agilité inhérente à l’approche
et la structure traditionnellement en place.
Pourtant, si l’on adopte une approche
pragmatique, en étendant les rôles traditionnels
aux responsabilités dans une chaîne DevOps,
il est possible de retirer des bénéfices tout en
respectant une structure hiérarchisée.
La clé est de bien répartir les rôles et
responsabilités dans les différentes équipes:
une première de support DevOps pour
implémenter et maintenir la toolchain, une
deuxième orientée «Release et Ops» pour
garantir les déploiements et le fonctionnement
des couches infrastructure et plateforme, et
une dernière de développement garantissant
également la qualité du code.
Le second défi est d’automatiser un maximum
pour garantir le niveau de qualité et de
déterminisme dans les déploiements. Fini
le classique «cela fonctionnait pourtant sur
mon poste». Pour cela, il est primordial de
bien penser sa toolchain, et d’y intégrer un
maximum d’éléments, infrastructure as code
et testing automatisé au minimum, comme
expliqué ci-après.
Ne pas penser toolchain, mais plateforme
Il s’agit tout d’abord de penser la «DevOps
toolchain» de manière stratégique, dans
le contexte actuel des développements et
de son infrastructure, mais également de
leurs évolutions respectives. Un langage
propriétaire amènera d’autres choix qu’une
approche plus ouverte.
La subtilité de l’approche vient surtout des
aspects infrastructures. Selon que la cible soit
«on-premises» uniquement ou multi-cloud,
le choix sera différent. La plateforme DevOps
faisant partie intégrante de l’écosystème
IT de manière pérenne, autant choisir une
plateforme adaptée mais évolutive dès le
départ et éviter une migration ultérieure.
Un client principalement .Net déployant sur
ses propres serveurs ira naturellement vers
Visual Studio Azure DevOps Services. Ce qui
lui assurera un potentiel déploiement vers le
cloud Azure. Cependant, si un déploiement
vers d’autres environnements cloud est une
éventualité, il conviendra alors de réfléchir à
une approche plus agnostique.
Un client développant sous Java vers
IBM Websphere pourra considérer une
approche Git+Jenkins+Nexus pour son
environnement actuel. Et s’il souhaite
évoluer vers un déploiement containerisé
vers Openshift, il lui suffira de déployer les
plug-ins nécessaires. S’il veut s’orienter vers
© Marie De Decker
un cloud provider, selon le service choisi, il
conviendra alors d’inclure des technologies
type Ansible ou Terraform.
Le choix est vaste et il convient d’être
bien renseigné ou accompagné. Il en va
de même concernant l’inclusion de tests
automatisés. Exécuter des tests unitaires
en phase de développement ou de build est
courant, mais inclure des «quality gates»
automatisées l’est moins. Pourtant, le
rapport coûts/bénéfices est intéressant.
Pour résumer
Un profil Dev sera responsable du développement
du logiciel, mais également de sa partie
de tests automatisés, ainsi que de l’alignement
avec un profil Ops pour externaliser ses
éléments de configuration applicative et ses
dépendances à l’environnement cible.
Un profil Ops sera responsable de la réalisation
des fichiers de configuration des
déploiements, de s’assurer de leur complétude
par rapport à l’environnement et de les
maintenir à disposition dans les outils.
Un profil DevOps sera quant à lui responsable
du bon fonctionnement, mais aussi de
l’évolution de la chaîne DevOps, en s’alignant
avec les autres profils technologiques, mais
également de manière stratégique pour
anticiper les évolutions d’environnements.
Un profil testeur sera quant à lui en charge
de l’analyse des résultats de tests automatisés
et du développement no-code des tests
utilisateurs si un tel outil est disponible.
Cette approche permet de découpler les tests
liés à l’infrastructure, à la qualité du code et
à l’adéquation du produit livré aux besoins
fonctionnels. De plus, l’approche se fondant
sur l’automatisation des tâches, le gain de
temps et l’augmentation de la fréquence des
déploiements viennent s’ajouter aux bénéfices
de qualité.
Extension XOps
Les déploiements de modèles d’analyse de
données (ModelOps), de chaînes d’extraction
de données (DataOps) et cloud se
sont inspirées de cette séparation de rôles/
responsabilités et du principe d’automatisation
pour améliorer ces disciplines.
Ces bonnes pratiques permettent aux
départements concernés d’en retirer les
bénéfices, et surtout de transformer le risque
d’introduire de l’agilité dans une structure
hiérarchisée en une opportunité de mieux
structurer. L’architecture de ces chaînes
XOps et le choix des outils n’en restant pas
Yannick Bruck
moins fondamental. Cerise sur le gâteau:
intégrer tout ou partie de ces approches
permet de supprimer les barrières entre
les silos d’une entreprise, de fortement
accroître la collaboration entre les équipes
et, à l’échelle de l’entreprise, d’entrer dans
le monde du DigitalOps où l’énergie est
centralisée et focalisée vers la livraison de
valeur pour le client final. n
Fujitsu
Parc d’Activités Capellen
89 C, rue Pafebruch
L-8308 Capellen
www.fujitsu-luxembourg.lu
18 LG
MAI / JUIN 2021
ICT
Le travail, c’est définitivement
ce que l’on fait, et non pas
l’endroit où l’on se trouve!
La pandémie a contribué à accentuer cette notion, faisant du télétravail une nécessité
et obligeant chaque structure à repenser son organisation en profondeur. Les avancées
technologiques permettent désormais, même pour de plus petites structures, de se doter
d’outils informatiques flexibles et performants qui répondent à des besoins spécifiques. L’un
des principaux enjeux consiste à proposer à chaque collaborateur un espace de travail virtuel
adéquat tout en assurant la sécurité des données de l’entreprise, et ceci indépendamment
du choix du mode de connexion. Émettre des appels, rester joignable, accéder à internet,
disposer d’un réseau d’entreprise informatique performant et d’un WiFi sécurisé et fiable,
travailler depuis la maison et accéder de façon sécurisée au réseau de l’entreprise comme si
l’on était au bureau… c’est possible grâce à une solution modulaire de POST, dénommée
«ConnectedOffice» et qui regroupe tous ces services et bien d’autres encore…
LG
MAI / JUIN 2021
19
ConnectedOffice, une connectivité sans
limite
ConnectedOffice combine les services
télécoms et ICT répondant aux besoins
de la majorité des entreprises ainsi que
des organismes administratifs. Un seul
prestataire, POST, pilote et assure la gestion
de votre infrastructure informatique et
télécom à distance!
Avec ConnectedOffice, POST déploie une
offre de connectivité qui intègre un accès
internet illimité avec une bande passante de
20 Mbit/s jusqu’à 1.000 Mbit/s, des solutions
pour améliorer la collaboration au bureau
comme à distance et garantir la sécurité
informatique ou encore la mise à disposition
d’équipements professionnels additionnels.
Afin de répondre à des besoins spécifiques
et ponctuels, POST propose des services
télécom à la carte qui peuvent ainsi évoluer.
Cette solution modulaire est proposée par
POST en mode «managed», permettant
à ses clients de se focaliser sur leur cœur
de métier: toute la gestion du réseau et des
systèmes est assurée par POST.
Disposant d’un volume internet illimité,
grâce à la fibre, ConnectedOffice permet
d’allier, entre autres, téléphonie sur IP, avec
notamment CloudPBX, accès à des outils de
communication et de collaboration dans le
cloud, sécurisation des échanges, Managed
Printing,… La solution offerte facilite le
télétravail tout en permettant d’étendre le
réseau informatique de l’entreprise (LAN)
aux sites distants en toute sécurité.
La partie téléphonie intégrée dans
ConnectedOffice, avec CloudPBX, permet
de faciliter de manière significative la
communication et la collaboration, de
soutenir la mobilité des collaborateurs tout
en garantissant la sécurité des informations
et des systèmes informatiques, grâce aux
plateformes POST de «Voix sur IP» géoredondantes.
Simple, hébergée et gérée par POST,
cette solution est flexible et s’adapte aux
besoins spécifiques de chaque structure,
et repose sur une gamme d’équipements
professionnels de la marque Poly. Les
communications sont acheminées via
le réseau privé sécurisé de POST et
séparé d’internet: cette ligne dédiée
permet de prioriser la transmission de la
voix, d’assurer la qualité de service et la
confidentialité.
Grâce à la convergence fixe-mobile, chaque
employé est joignable à tout moment: les
appels arrivent en même temps sur le poste
fixe et le mobile! Ce qui représente un
atout indéniable et plus particulièrement en
situation de télétravail. L’offre CloudPBX
présente également l’avantage non
négligeable de la parfaite maitrise des coûts:
POST a lancé de nouveaux forfaits de
communication illimités en fonction des
besoins en communication réels de chaque
client professionnel.
ConnectedOffice, une large gamme
d’options sur-mesure:
- Sécurité avancée (IDS, IPS, anti-virus,
anti-malware, Content Filter)
- 4G Back-Up
- Bornes WiFi Indoor & Outdoor
«WiFi CERTIFIED 6»
- Wifi Hotspot gratuit
- Client VPN pour le télétravail gratuit
et rapide
- Teleworker VPN pour le télétravail
sécurisé
- Site-to-site VPN pour l’interconnexion
entre sites différents
- Plusieurs niveaux de contrats de qualité
de service (Advanced SLA)
Grâce à ConnectedOffice, chaque entreprise
ou structure administrative peut
ainsi se concentrer à la fois sur son cœur
de métier et son développement tout en
gagnant en productivité!
“D’ici fin 2024,
le réseau fixe
analogique
classique et ISDN
sera intégralement
remplacé par un
réseau basé sur
la technologie IP”
Le saviez-vous?
Le réseau traditionnel fait place au «All IP».
La société évolue rapidement, entrainant
avec elle le développement croissant
de nouvelles technologies qui demande
toujours plus de services de connectivité. À
l’avenir, les services de télécommunication
tels que la téléphonie fixe, la télévision, la
téléphonie mobile et l’internet n’utiliseront
plus qu’une «langue commune» pour
communiquer, à savoir la technologie IP
(protocole internet). C’est pourquoi d’ici
fin 2024, le réseau fixe analogique classique
et ISDN sera intégralement remplacé par
un réseau basé sur la technologie IP.
POST a commencé, il y a quelques
années déjà, à proposer à ses clients cette
transformation de leur ligne analogique
et ISDN vers des raccordements basés sur
la téléphonie sur IP et poursuit dans cette
direction afin d’assurer à ses clients un
service basé sur des technologies innovantes
au meilleur prix.
ConnectedOffice fait partie des nombreuses
solutions IP que POST propose à ses clients
professionnels. n
Pour en savoir plus sur
ConnectedOffice?
Il suffit de nous appeler au numéro
gratuit 8002 4000 ou de nous contacter
par email à: commercial.telecom@post.lu
POST Group
20, rue de Reims
L-2417 Luxembourg
www.post.lu
20 LG
MAI / JUIN 2021
ICT
Telkea Group:
des solutions flexibles
et innovantes
pour chaque métier
En quelques années, le groupe Telkea a connu d’importantes
transformations, à l’instar des domaines d’activité dans
lesquels il opère. Aujourd’hui structuré autour de trois
sociétés sœurs, il fournit des solutions ICT, télécom et cloud
aux professionnels du Luxembourg, de la Grande Région et
à l’international. Olivier Penin, directeur Sales, Marketing
& Solutions chez Telkea, évoque quelques sujets d’actualité
qui font écho aux activités du groupe. Coup de projecteur sur
la montée en puissance du cloud, la forte accélération de la
digitalisation du secteur de la santé et le remplacement obligé
des abonnements téléphoniques fixes traditionnels.
La force d’un groupe
Héritier de la Société Luxembourgeoise de
Téléphonie fondée en 1929, l’actuel groupe
Telkea est un acteur historique en matière
de réseaux d’entreprises, communications
unifiées et sécurité physique qui a, au fil
des décennies, élargi son portefeuille de
services pour accompagner ses clients dans
leur transformation digitale. Désormais
intégrateur de solutions ICT, opérateur
télécom et cloud mais aussi développeur web
et applicatif, le groupe repose sur l’expertise
de 150 collaborateurs et trois sociétés:
Telkea ICT, Telkea Telecom et Telkea Soft.
«Notre structure à taille humaine nous
confère dynamisme, flexibilité et agilité,
mais également l’organisation pour travailler
avec de grands groupes. Nos solutions se
déclinent en six spécialisations métiers
(finance et assurance; santé et hôtellerie;
secteur public et institutions; transports et
logistique; industrie, services) et s’adaptent
facilement aux besoins de chacun de nos
clients, qu’ils soient des PME ou des grandes
entreprises», déclare Olivier Penin.
Un cloud hybride et flexible
À l’image du groupe, l’environnement cloud
de Telkea se veut hybride et flexible. Selon
les besoins, deux types d’hébergements
sont proposés: le «housing», à savoir
l’hébergement d’équipement du client
dans ses data centres luxembourgeois, ou le
«hosting», l’hébergement des applications
du client sur ses plateformes cloud PaaS
(Platform as a Service) ou IaaS (Infrastructure
as a Service). Des applicatifs cloud sont
également mis à disposition, que ce soit en
mode cloud privé ou public. Parmi ceux-ci,
le groupe propose un panel diversifié qui
comprend l’environnement informatique et
bureautique, des solutions de communication
et de collaboration mais aussi des solutions
plus spécifiques allant, entre autres, de
l’enregistrement des communications (voix,
vidéo, mobile) à la gestion du pointage.
«Finalement, ce que nous proposons, c’est
une combinaison de tous ces services en
fonction des besoins spécifiques de nos clients.
Selon leur taille, leur métier et leur criticité,
nous déterminons également les niveaux de
redondance et de sécurité adéquats. Pour
répondre aux exigences les plus hautes à cet
égard, notre cloud a la particularité d’être
délivré dans deux data centres Tier IV basés à
Bettembourg et à Bissen et entre lesquels tout
est intégralement redondant. Un back-up est
même réalisé dans un troisième data centre»,
explique Olivier Penin.
Des solutions spécifiques au monde
médical
S’il est un secteur dont la digitalisation
s’est révélée cruciale au cours des derniers
mois, c’est celui de la santé, auquel
Telkea propose un large portefeuille de
services. Aux médecins, la société offre
ses solutions classiques, à savoir le PC,
le système téléphonique, la voix, l’accès
internet, la sécurité du bâtiment, mais
propose également une solution applicative
permettant d’administrer intégralement un
cabinet médical. Dénommée GestoMed, sa
version 2.0, éditée et entièrement réécrite
par Telkea Soft, sera commercialisée fin
juin et permettra, entre autres, la gestion
de la facturation comme du dossier patient.
AssDep, une suite applicative développée
par la société depuis 20 ans, en est le pendant
pour les maisons de soins. Elle permet
de gérer ces établissements de A à Z, du
personnel aux dossiers patients, de la
gestion financière au bâtiment ou encore
la restauration. Pour ces institutions mais
aussi pour les hôpitaux, Telkea déploie en
outre des solutions d’appel infirmière, de
vidéosurveillance et de contrôle d’accès, de
géolocalisation ou encore des systèmes antifugue
avec bracelets et détecteurs. Au-delà de
ces environnements médicalisés, l’entreprise
fournit des solutions de téléalarme destinées
aux patients des réseaux de soins à domicile.
«Toutes ces solutions, comme l’ensemble du
portefeuille classique de Telkea lorsqu’il est
décliné au secteur de la santé, font l’objet
de précautions particulières quant à leur
criticité, aussi bien du point de vue de la
sécurité informatique que de l’accès aux
données», souligne Olivier Penin.
Du “Move”ment dans le secteur télécom
Au-delà des transformations cloud, une
autre révolution s’opère, cette fois dans
le domaine des télécommunications.
Après plusieurs décennies d’existence, le
réseau téléphonique traditionnel (ISDN
et analogique) arrive en fin de vie et sera
progressivement mis hors service au
Luxembourg, comme dans le reste de
l’Europe. Les abonnements téléphoniques
fixes devront être substitués, dans les
trois années à venir et selon un calendrier
différent pour chaque zone du territoire,
par une solution de type «SIP Trunking»,
une technologie nouvelle mais qui octroie
toujours le même service, à savoir la
possibilité de passer des appels. Avec son
programme «IP Move», Telkea remplace
les abonnements fixes traditionnels par des
abonnements de ce type tout en conservant
le système téléphonique en place et ses
fonctionnalités. «La substitution doit être
opérée aussi bien dans les petites que dans
les grandes entreprises. Telkea Telecom
propose des solutions de «SIP Trunking»
permettant le remplacement des abonnements
traditionnels de façon simple et
économique pour les premières, mais
également des services très avancés pour les
secondes. Parmi ceux-ci: un accès redondant
à une plateforme SIP de secours en plus
de la plateforme principale redondante
sur nos deux data centres, la gestion des
Telkea Group
1, rue de Bitbourg
L-1273 Luxembourg
www.telkea.com
Olivier Penin
plans de BCP, des outils de monitoring et
de statistiques avancés, l’annonce vocale
interactive, la gestion fax server ou encore
la convergence fixe-mobile en combinaison
avec les offres Telkea Mobile», précise
Olivier Penin.
«Finalement, le point fort de notre groupe
est d’opérer dans de nombreux domaines
d’activité avec nos propres équipes, ce
qui lui permet d’approcher le marché en
tant qu’acteur global, hybride et flexible»,
conclut-il. n
22 LG
MAI / JUIN 2021
ICT
L’école à domicile: une aventure
digitale et pédagogique
Popularisé au Luxembourg en tant que partenaire officiel
de la marque Apple, Lineheart offre également des services
pour les professionnels encore partiellement méconnus sur
le marché. Pourtant, l’entreprise accompagne plus d’une
centaine d’écoles à travers le pays dans l’intégration d’outils
pédagogiques digitaux et dans le déploiement et la gestion
de l’infrastructure qui les soutient. Steve Eiffes, directeur
commercial, nous détaille l’offre à destination des communes
et de leurs écoles proposée par l’entreprise qui souffle ses 30
bougies cette année.
Steve Eiffes
Comment soutenez-vous les établissements
scolaires dans leur transformation
digitale?
La digitalisation de l’enseignement est
encouragée par le ministère de l’Éducation
qui a notamment décidé d’équiper les écoles
de l’enseignement secondaire de tablettes
Apple. Bien que nous ne soyons pas les seuls
sur le marché, Lineheart bénéficie d’une
expérience de 30 ans dans ce domaine, si bien
que nous accompagnons et conseillons plus
d’une centaine d’écoles fondamentales et de
lycées dans leur transformation digitale. Nous
avons ainsi été retenus lors de soumissions
LG
MAI / JUIN 2021
23
publiques par le ministère de l’Éducation
pour la fourniture de tablettes auprès des
établissements secondaires.
La pandémie de Covid-19 a évidemment
accentué la demande de la part des écoles,
puisque ces outils permettaient d’assurer
la continuité de l’enseignement tout en
respectant les mesures sanitaires en place.
Il ne s’agit toutefois pas uniquement
de distribuer des tablettes aux élèves et
professeurs. D’un point de vue technique,
les écoles font face à une augmentation des
connexions simultanées sur leur réseau,
les forçant à revoir leurs infrastructures
et systèmes WiFi. Nous pouvons les aider
dans cette démarche en jouant un rôle
stratégique dans le conseil, le déploiement,
la gestion et la sécurisation tant pour le
réseau informatique, que pour une flotte
d’iPad, que nous conseillons de renouveler
tous les trois à quatre ans. Pour ce dernier,
nous pouvons paramétrer le matériel afin d’y
installer certaines restrictions dans l’usage,
comme l’impossibilité de se rendre sur
certains sites, ou certaines fonctionnalités
comme la gestion de plusieurs profils
utilisateurs sur un même iPad.
Toutes les communes n’ont pas les mêmes
ressources et nous pouvons répondre à leurs
besoins au cas par cas soit en formant leur
personnel pour qu’il devienne autonome
soit en gérant ces aspects à leur place. Le
matériel, quant à lui, peut être acheté ou
loué par les écoles; deux formules qui sont
revues avec les intéressées en fonction
de leur budget et du nombre de tablettes
et ordinateurs dont elles ont besoin. Par
ailleurs, en tant qu’Apple Service Provider,
notre service après-vente peut réparer les
produits Apple en interne, depuis notre
site à Leudelange. Nos clients ont donc
l’avantage d’un service local et réactif.
“Un rôle
stratégique
dans la mise en
place d’un réseau,
sa sécurisation
et la gestion
d’une flotte d’iPad”
Enfin, nous pouvons également soutenir
les écoles dans le remplacement de leurs
tableaux classiques par des tableaux
interactifs. Ces derniers permettent
de nombreuses fonctionnalités comme
le partage d’un ou plusieurs écrans en
simultané ou la possibilité d’écrire et
modifier des éléments sur le tableau comme
sur une tablette. De plus, grâce à ses outils
intégrés, il permet aux élèves qui ne seraient
pas dans la salle de classe de suivre la leçon
à distance comme leurs camarades présents.
Quel soutien formatif pouvez-vous leur
apporter?
Nous apportons une formation technique
à nos clients et, grâce à un partenaire,
nous proposons également une formation
pédagogique en langue luxembourgeoise.
Ce dernier soutient les enseignants dans
cette transition vers l’enseignement digitalisé
en les aidant à adapter leurs cours et
en leur montrant comment fonctionne le
coding pour qu’ils puissent le transmettre
à leur tour aux élèves. Le gouvernement
souhaite en effet inscrire cette matière au
programme, le corps enseignant est donc
invité à se préparer à cet apprentissage. Par
ailleurs, le fait de pouvoir manipuler des
outils digitaux dès le plus jeune âge donnera
aux élèves une aisance certaine dans le
monde du travail. Bien que ces outils soient
intuitifs, ils évoluent en permanence et sont
aujourd’hui pleinement ancrés dans tous
les métiers. Nous nous rendons compte
qu’il va falloir apporter plus de conseils et
d’encadrement aux enseignants pour les
aider à maitriser ces outils d’un point de vue
technique et pédagogique, afin d’exploiter
pleinement leurs fonctionnalités et de ne
pas se laisser dépasser par les élèves euxmêmes.
Les écoles luxembourgeoises ont également
la possibilité de décrocher la certification
Apple Distinguished School (ADS).
Cette dernière est un gage de qualité
d’enseignement digitalisé. Elle comprend
de nombreux critères de certification: l’école
entière et toutes ses salles de classes doivent
être digitalisées avec l’appui d’un partenaire
local, comme Lineheart par exemple. La
pédagogie doit également être adaptée à
ce nouveau mode de fonctionnement et
approuvée par Apple. Lineheart a été le
principal partenaire d’un établissement
scolaire en cours de certification. Nous
avons aidé cette nouvelle école à intégrer
des outils digitaux tels que des tablettes
liées à des vidéoprojecteurs interactifs.
Quels sont les autres services que
Lineheart peut offrir aux communes et à
ses autres clients professionnels?
Lineheart propose des services cloud made
in Luxembourg pour toute entreprise,
administration ou école qui souhaiterait
héberger ses données en toute sécurité.
En effet, nos services cloud sont hébergés
dans un centre de données de type Tier IV
au Luxembourg. Dans le cadre de la
protection de la confidentialité des
données, il s’agit d’un véritable avantage
puisque notre solution luxembourgeoise
garantit l’application du RGPD. C’est
donc à un acteur local que nos clients
professionnels peuvent s’adresser pour
leur services cloud. n
Lineheart
1, rue Drosbach
L-3372 Leudelange
mail@lineheart.lu
www.lineheart.lu
24 LG
MAI / JUIN 2021
ICT
Stocker ses données
en toute sécurité
grâce à un nuage
de solutions…
Récemment élue «HPE Partner of the Year», System Solutions
diversifie son offre de produits et services IT pour les
entreprises. Répondant à la demande du marché concernant
des infrastructures plus flexibles et faciles à gérer ainsi qu’à un
besoin grandissant de stockage de données non-structurées
et toujours plus nombreuses, l’intégrateur a noué de précieux
partenariats avec des acteurs fiables lui permettant d’offrir des
solutions complètes et sécurisées aux organisations. Robert
Roux, son CEO, nous parle en détail des dernières offres de
la société…
Présentez-nous System Solutions en
quelques mots…
L’entreprise a été créée en avril 1996
au Luxembourg et bénéficie de 25 ans
d’expérience en tant qu’intégrateur de solutions
informatiques. Grâce aux partenariats
que nous avons noués au fil du temps,
nous proposons à notre clientèle des
solutions globales. En effet, nous ne nous
limitons pas à la vente de matériel IT et à
la gestion des licences, mais avons étendu
notre activité à la gestion complète de
l’ensemble des besoins informatiques d’une
entreprise. De plus, depuis une dizaine
d’années, nous proposons une offre cloud
privé et hybride répartie sur trois data
centers au Luxembourg. Cette activité,
nous l’avons commercialisée en Belgique
et en France depuis notre maison-mère
luxembourgeoise.
Nos consultants sont régulièrement formés
pour comprendre les problématiques
de nos clients et les orienter vers des
solutions adaptées. En tant qu’intégrateur,
nous veillons à les accompagner dans
l’installation des outils, leur paramétrage et
leur intégration dans leur environnement.
Nous offrons ensuite des contrats
d’assistance à la carte qui peuvent être
réactifs et intervenir en cas de problème ou
proactifs à travers une vérification régulière
des infrastructures. Notre atout est d’offrir
la même expertise qu’un grand groupe tout
en conservant la souplesse et la réactivité
d’une PME.
Vous avez récemment obtenu les récompenses
«HPE Partner of the Year» et
«HPE Platinium Partner». Quels sont les
atouts qui ont été valorisés dans ce cadre?
Nous collaborons avec HPE depuis nos
débuts et avons été récompensés pour notre
fidélité envers la marque. Nous sommes très
fiers d’avoir reçu ce prix qui symbolise le
partenariat fructueux qui nous unit depuis
25 ans. HPE fournit un matériel de qualité
d’un point de vue technologique et est très
réactif en cas de problème. En choisissant un
partenaire unique et fiable, nous nous sommes
véritablement spécialisés dans l’intégration de
leurs produits. Ces certifications offrent aux
clients une garantie supplémentaire quant
à notre expertise technologique et nous
démarquent sur le marché.
Comment avez-vous accompagné les
entreprises depuis le début de la crise
du Covid-19?
Depuis le début de la pandémie, nous
accompagnons les entreprises clientes aux
niveaux matériel, infrastructurel et sécuritaire.
Nous avons tout d’abord dû équiper leurs
employés de matériel informatique leur
permettant de travailler à distance. Il a ensuite
fallu redimensionner leur infrastructure
informatique de départ pour garantir un accès
à distance aux collaborateurs et pouvoir gérer
cet afflux de connexions venant de l’extérieur.
Enfin, nous avons dû renforcer la sécurité
en lien avec la nouvelle organisation de
travail. Il semble que le télétravail conservera
une place importante après la crise et qu’il
faudra conserver ces accès à distance. Le
premier conseil que je donnerais donc
aux entreprises est de renforcer la sécurité
de leurs infrastructures. Nous pouvons
les accompagner dans cette démarche en
commençant par réaliser un audit – afin
d’identifier d’éventuelles failles – à partir
duquel nous pourrons faire des propositions
afin d’améliorer les mesures de sécurité.
Parmi les conséquences de la crise, on
note aussi un intérêt grandissant pour le
cloud. Comment l’expliquer?
Tout simplement car il s’agit d’une réponse
simple aux problématiques causées par la
décentralisation du travail. En effet, comme
l’infrastructure n’est plus dans l’entreprise,
l’accès à distance devient naturel que ce soit
pour les employés travaillant sur site ou
depuis leur domicile. Pour les accompagner
dans cette transition, nos infrastructures
cloud hautement sécurisées séduisent nos
clients.
Quelles sont les solutions que vous
proposez pour faciliter la gestion des
infrastructures informatiques de vos
clients ainsi que pour le stockage et la
sauvegarde de leurs données?
Tout d’abord, nous avons conclu un
partenariat avec Nutanix afin d’offrir une
plus grande flexibilité à notre clientèle. Sa
solution d’infrastructure hyperconvergée
intègre plusieurs éléments d’infrastructure
(serveurs, réseau, stockage) en une seule
plateforme, ce qui représente un gain de
temps dans la mise en place mais surtout
dans la gestion quotidienne. La tendance
générale étant à la réduction des ressources
informatiques disponibles, le marché est
forcément séduit par cette approche. Les
infrastructures hyperconvergées proposent
une alternative nécessitant moins de main
d’œuvre et facilitent ainsi la gestion de
l’infrastructure informatique.
Par ailleurs, face à la croissance exponentielle
des données à sauvegarder, nous avons opté
pour la technologie du stockage objet qui
permet une sauvegarde sécurisée des données.
“Offrir la même
expertise
qu’un grand groupe
tout en conservant
la souplesse
et la réactivité
d’une PME”
À travers nos partenariats, nous proposons
une solution 3 en 1 pour les sauvegardes.
En effet, nous fournissons à la fois la partie
physique (disques et serveurs) via HPE,
le logiciel de stockage des données par
Scality ainsi que sa sécurisation contre les
ransomwares, assurée par Veeam. Scality
offre en effet une couche logicielle au
stockage des données non-structurées dont
la capacité peut facilement évoluer grâce à
l’ajout de disques dans les serveurs. Cette
System Solutions Luxembourg
36, Parc d’Activité
L-8308 Capellen
www.systemsolutions.com
Robert Roux
solution, sécurisée par Veeam, est idéale
pour les sauvegardes des entreprises. Nous
ne pouvons mettre aucune société à l’abri
d’une opération malveillante, en revanche,
nous pouvons veiller à ce que cette
dernière n’entrave pas la continuité des
activités de nos clients en leur fournissant
une sauvegarde structurée et détachée
de la production dans un environnement
hautement protégé.
En tant qu’intégrateur, nous livrons
ainsi une solution complète et sommes
l’interlocuteur unique des sociétés d’un bout
à l’autre du processus d’intégration, depuis
la planification aux interventions, en passant
par l’installation et le paramétrage. n
26 LG
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ICT
L’impression
entre tradition et modernité
Numérisation des activités et crise environnementale ont
profondément modifié notre rapport au papier. C’est pourquoi,
au fil des années, l’Imprimerie Centrale s’est dotée de nouveaux
outils permettant de répondre aux besoins changeants du
marché. En prenant le tournant du digital, celle-ci a étoffé
son offre de services tout en continuant d’investir dans les
technologies offset plus traditionnelles qui cohabiteront à
l’avenir avec les presses numériques. Le point sur la question
de la digitalisation d’une industrie séculaire.
nos outils actuels. Cette veille nous a aussi
permis de constater des changements dans le
comportement des clients, changements liés
récemment à la crise sanitaire. L’information
est consommée de plus en plus depuis le
domicile, le client se déplace plus rarement,
parfois seulement pour visiter l’imprimerie
au moment de l’impression de sa commande,
pour les beaux livres, par exemple.
Un avenir 100% digital?
Les services digitaux proposés par
l’Imprimerie Centrale
Au fil des années, l’entreprise s’est dotée
d’outils permettant de répondre aux nouveaux
besoins du marché. Prenons l’exemple
des outils d’impression Web2Print: certains
clients ne souhaitent pas se déplacer et
passent leurs commandes en ligne par
ce système. Ainsi, sur son interface web
personnalisée, l’utilisateur peut, en direct
et sans aucune difficulté, commander des
documents récurrents et même opérer des
mises à jour dans ses fichiers avant de les
réimprimer. Cette prise en charge simplifiée
des impressions alliée à des technologies
d’impression digitale nous permet donc
de proposer des services supplémentaires,
comme la mise sous pli des documents.
Le mailing est un levier de communication
qui permet aux entreprises d’informer, de
démarcher et de faire acte du suivi de leurs
clients. Cette démarche est d’autant plus
intéressante qu’elle permet de personnaliser
chaque envoi. Un gain de temps considérable
dans un monde où tout va plus vite et où
chaque client a des besoins bien spécifiques.
En outre, nous avons une activité d’impression
digitale qui sert le secteur bancaire avec
notre statut de Professionnel du Secteur
Financier dont nous disposons depuis 2007.
Des développements informatiques nous
permettent de donner une grande facilité
aux clients de ce secteur.
Pour autant, et au-delà du développement
digital de notre secteur, le monde de
l’imprimerie reste un lieu de création dans
lequel il faut jouer avec les contraintes
de chaque production. Rien ne saurait
se substituer aux conseils avisés et à
l’expérience de nos équipes en production
et en contact avec les clients.
“Nous étudions
continuellement
des solutions
pour améliorer,
optimiser
ou compléter
notre service”
Nouveaux locaux à la Cloche d’Or et
nouveaux services numériques
Le déménagement de notre imprimerie à
la rue Emile Bian à Luxembourg-Cloche
d’Or rend notre production plus fluide
et a considérablement augmenté notre
productivité.
Un système de gestion des opérations
préliminaires à la vente nous procure un gain
de temps important et renforce la sécurité
des données. À terme, cette intégration
globale concernera également toutes nos
certifications (ISO 9001, ISO 14001, ISO
12647-2, FSC, Imprim’Vert, etc.).
Concernant le développement d’autres
services numériques, nous étudions
continuellement des solutions pour
améliorer, optimiser ou compléter notre
service et proposer à nos clients une batterie
complète d’outils qui puisse répondre à
ses besoins d’impression. En parallèle,
nos équipes opèrent régulièrement des
veilles informatives et technologiques afin
d’être au fait de ce qui se fait ailleurs tout
en développant des solutions internes avec
Comme évoqué précédemment, les presses
digitales sont beaucoup plus souples que
leurs grandes sœurs, les machines offset.
En termes de gabarit, les premières sont
bien moins imposantes que les secondes.
Au-delà de leur physique et de leurs
technologies différentes, ces machines
ont des caractéristiques particulières.
En impression digitale, on tourne aux
alentours de 7.000 impressions A4 par
heure alors que l’on est sur des standards
avoisinant les 15.000 feuilles par heure pour
sa cousine offset. Ainsi, on peut facilement
mettre en évidence les qualités de chacune
de ces technologies qui ont finalement
leurs publics respectifs. D’où l’importance
d’avoir une offre globale, à l’image de notre
économie globalisée.
Il semble évident que l’avenir sera porté
sur le digital. Ceci dit, d’après nous, l’offset
sera toujours préférable pour la réalisation
de grandes séries et de grands formats,
alors que le digital servira à répondre à une
nette tendance vers les petites séries, ce qui
permet au client de mettre à jour le contenu
de son imprimé à chaque édition. n
Imprimerie Centrale
3, rue Emile Bian
L-1235 Luxembourg
message@ic.lu
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MAI / JUIN 2021
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MAI / JUIN 2021
ICT
skeeled: déjà deux
communes séduites
par le recrutement
digital
La jeune société innovante skeeled a déjà convaincu une
centaine de clients au Luxembourg (Cactus, Losch, Lalux,
Sales Lentz Group, Voyages Emile Weber, etc.). Il faut dire
que son logiciel de recrutement présente de nombreux
atouts: intuitif, flexible, collaboratif, multilingue incluant le
luxembourgeois et conforme au RGPD. Mike Reiffers, son
co-fondateur, nous parle des avantages de la plateforme pour
les entreprises, mais aussi pour les communes…
Quels ont été les débuts de skeeled?
L’idée de l’entreprise a germé lorsque
Nicolas Speeckaert, co-fondateur, et moimême
faisions nos masters. Étant à la
recherche d’un emploi, notre expérience
candidat était très médiocre, face à des
processus mal structurés et pour la plupart
non digitaux. Une frustration additionnelle
était le manque d’interaction avec les
recruteurs et les délais – voire l’inexistence –
de réponse. Passionnés de technologie, notre
idée de digitaliser le monde du recrutement
en l’enrichissant de nouveaux outils s’est très
vite concrétisée avec la création de notre
entreprise au Luxembourg en 2015.
Malgré la dimension internationale de nos
activités avec une présence dans 20 pays, nous
restons une entreprise à ancrage local. Nous
sommes d’ailleurs le leader national dans
ce domaine avec une centaine de clients au
Luxembourg de petite et grande tailles, et ce,
dans tous les secteurs et domaines d’activité.
Quelles sont les fonctionnalités de votre
logiciel d’acquisition de talents?
La plateforme permet aux candidats de
soumettre leur candidature à travers un
processus digital de façon standardisée avec
des éléments classiques comme le CV et la
lettre de motivation. Nous offrons également
la possibilité aux recruteurs de recourir à des
tests de pré-emploi. Dans ce cadre, nous
collaborons avec AssessFirst, leader dans ce
domaine, pour avoir un meilleur aperçu de
la personnalité, la motivation et la capacité
de raisonnement des candidats. De plus, le
recruteur peut leur poser plusieurs questions
prédéfinies auxquelles ils devront répondre
en vidéo préenregistrée, parfois même
dans une langue imposée. L’outil évaluera
ensuite le niveau de correspondance des
candidatures par rapport au profil recherché.
L’une des raisons qui fait de skeeled un
logiciel révolutionnaire est l’ensemble de
tous ces éléments permettant d’analyser les
«hard» et «soft skills» dans le processus
de recrutement. Par conséquent, nous
offrons la possibilité aux recruteurs de baser
leurs décisions sur plus de données qu’un
processus traditionnel de recrutement.
Comment la plateforme se présente-telle?
Il s’agit d’un logiciel accessible en ligne à l’aide
d’un identifiant et d’un mot de passe et sans
installation nécessaire. L’interface se veut très
intuitive: en un coup d’œil, l’utilisateur visualise
tous les postes ouverts et peut voir les profils de
candidats de manière structurée et organisée.
L’outil est également collaboratif puisqu’il
permet de personnaliser toutes les étapes du
recrutement et d’inclure à tout moment un
responsable dans le processus afin de solliciter
son avis. D’autres fonctionnalités relatives aux
prises de rendez-vous et à l’évaluation des
profils sont paramétrables, jusqu’au moment
où le recrutement a été effectué.
Quels sont ses avantages, notamment
pour les communes?
Très traditionnelles, les communes
passent encore souvent par le papier
malgré la difficulté de rester conformes
aux réglementations du RGPD. Le gain
de temps que le digital peut leur apporter
est donc considérable. Nous pouvons
également les aider à travailler leur image
de marque en tant qu’employeur et les
épauler dans la création ou l’adaptation
de l’onglet «carrière» de leur site en y
reprenant leur vision et leur message afin
de les rendre plus attractifs sur le marché
du travail.
Nous avons d’ailleurs fait cette démarche
avec les communes de Dudelange et de
Niederanven. Notre logiciel est complètement
modulable, nous avons donc pu
l’adapter à la réalité du recrutement et des
différentes exigences particulières de chaque
commune. Notre collaboration avec ces
communes a permis de moderniser et optimiser
leur fonctionnement en recrutement.
Pendant la crise, skeeled a permis aux
communes de poursuivre leurs activités de
recrutement tout en collaborant depuis leur
domicile. De plus, en faisant appel à un acteur
local, elles s’assurent d’un support individuel
et rapide en cas de difficulté.
Pourquoi avoir créé la branche «skeeled.
advisory» dédiée à la consultance et au
conseil?
Nous sommes partis du constat que la
transition vers le recrutement digital
nécessitait souvent un accompagnement
professionnel. «skeeled.advisory» a donc
pour objectif premier d’accompagner
les clients dans ce changement, de le
coordonner et d’assurer sa communication
interne et externe. De nouveaux
processus de recrutement faisant appel à
de nouveaux rôles doivent en effet être
mis en place au sein de l’administration
afin d’optimiser l’investissement dans ce
type de logiciel en en exploitant toutes les
possibilités.
Son deuxième but est d’aider les entreprises
à créer une véritable image de marque.
Cela passe par la gestion de leurs réseaux
sociaux et de leur site internet, mais aussi
par la définition d’une vision et l’envoi d’un
message forgeant une véritable identité
en tant qu’employeur. Nous les aidons
également à rédiger leurs offres d’emploi.
Enfin, nous proposons aux sociétés
d’analyser leur capital humain afin de
déterminer quelles sont les compétences
qu’elles regroupent en interne. Cette analyse
permet de réorganiser les équipes et
de les optimiser en proposant par exemple
des formations pour acquérir certaines
compétences manquantes.
Nous avons pour but d’aider toujours plus
d’entreprises et d’organisations publiques
au Luxembourg à réussir le virage inévitable
vers la digitalisation dans le recrutement.
Nous voulons également accompagner au
mieux les acteurs locaux en apportant une
évolution constante de nos produits et
services. n
Mike Reiffers devant la commune de Dudelange dont il est résident
“Leader national
avec une centaine
de clients
au Luxembourg
de toutes tailles,
dans tous
les secteurs
et domaines
d’activité”
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MAI / JUIN 2021
ICT
Dan Biancalana
Paul Nosbusch
Commune de Dudelange
Dan Biancalana, bourgmestre de la commune de Dudelange,
et Paul Nosbusch, responsable RH
Qu’est-ce que la digitalisation du processus de traitement des candidatures vous
a apporté?
DB: La digitalisation est aujourd’hui un incontournable pour une commune. Nous étions à la
recherche d’un outil qui traite nos 1.200 candidatures annuelles, aide notre service des ressources
humaines à optimiser son temps en automatisant le tri des candidatures, tout en assurant la gestion
du RGPD.
Comment l’outil a-t-il amélioré votre travail journalier?
PN: L’outil skeeled nous a permis d’avoir une base de données complète avec une facilité de
gestion des dossiers. Il nous permet d’analyser de façon rapide et efficace les diplômes et CV des
candidats. Le traitement des dossiers et le délai des réponses sont accélérés, car l’outil RH nous
permet de personnaliser les réponses par email. Une approche proactive est garantie, car il nous
est possible d’impliquer davantage les responsables de services dans le processus de recrutement
en leur donnant accès aux dossiers de candidature.
Quel support skeeled vous apporte-t-il en cas de difficulté?
PN: skeeled fournit un support rapide par email et téléphone et veille à une actualisation constante
du software avec l’ajout de nouveaux gadgets et fonctionnalités. Des réunions régulières sont
organisées avec notre gestionnaire skeeled afin d’optimiser les flux et processus dans la gestion
du traitement des candidatures de recrutement.
Commune de Niederanven
Raymond Weydert, bourgmestre de la commune de Niederanven,
et Jean Kox, responsable RH
Pourquoi avoir voulu digitaliser le recrutement? Qu’est-ce que cette digitalisation
vous a apporté?
RW: La commune de Niederanven est connue pour être moderne, toujours prête à offrir à ses
citoyens le profit des dernières technologies, tout en restant proche et accessible à toutes les
générations. Certes, certains moyens sont nécessaires pour garantir un tel service, mais c’est
justement là que nous décidons à chaque fois de mettre nos capacités financières et administratives
à disposition de tous les acteurs, internes comme externes. C’est donc sans hésitation que nous
avons voulu mettre à disposition ce service de recrutement. Nous serons ainsi plus près de la
population et pourrons alléger la tâche administrative de nos agents en même temps, tout en
restant efficaces dans le processus.
Comment l’outil a-t-il amélioré votre travail journalier?
JK: Il nous permet d’avoir à tout temps un parfait aperçu de l’évolution des candidatures; on peut
plus facilement se faire une idée, sans pour autant surcharger de copies papiers notre service
de courrier interne. Dans un même temps, les délais peuvent considérablement être raccourcis,
car grâce au screening, vidéos, etc. nous pourrons filtrer nos choix beaucoup plus rapidement.
Non seulement le recruteur profite de ces atouts techniques, mais de plus, pour le candidat une
approche pointée et vive plaira certainement mieux que la voie traditionnelle postale d’expérience
plus maladroite et stérile. Les nouveaux recrutés sont souvent jeunes et quoi de plus rassurant
pour eux que de savoir que leur éventuel futur patron est à la pointe de la technologie?
Quel support skeeled vous apporte-t-il en cas de difficulté?
JK: La procédure n’est pas totalement exempte de présence humaine. En cas de problème, le
service skeeled garantit le contact avec une personne spécifique en charge de votre administration
ainsi qu’un contact permanent et rapide par email, en cas de questions. skeeled est très soucieuse
de maintenir à chaque instant un lien étroit avec ses administrations et se montre très coopérative
en proposant des suggestions et innovations ou idées nouvelles.
Raymond Weydert
skeeled Luxembourg
19A rue de la Reconnaissance Nationale
L-4936 Käerjeng
Contact: Mike Reiffers
mr@skeeled.com
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MAI / JUIN 2021
BRÈVES COMMUNALES – CENTRE
PAR PIERRE BIRCK
LUXEMBOURG-VILLE
Moyocci a cessé d’organiser des fêtes
ou des visites guidées en raison de
l’épidémie de Covid-19. L’entreprise a
ainsi élaboré un nouveau concept, celui
des visites audioguidées pour découvrir
sous une angle nouveau le Grand-Duché
de Luxembourg. Il suffit de scanner le
QR Code présent sur différents points
d’intérêts via l’application «Sightseeing.
lu» et de suivre les instructions du
smartphone. C’est une façon ludique et
inédite de découvrir ou redécouvrir le
Luxembourg.
Source: sightseeing.lu
HESPERANGE
Les 11, 12 et 13 juin prochains aura
lieu l’événement «Ambiance jardin»,
organisé par l’asbl G.O.A.T. Events
et par la commune. Ces trois jours
seront réservés à la vente de plantes
et décorations de jardin. Le prix
d’entrée est de sept euros et gratuit
pour les moins de seize ans.
Source: hesperange.lu
BERTRANGE
Dans le cadre des travaux de réhabilitation
du pont OA816 avec aménagement
d’une piste cyclable sur la
N35 à Bertrange-Gare, la commune
informe que l’administration des Ponts
& Chaussées procède à la fermeture
complète du pont OA816 en direction de
la commune de Strassen. Une déviation
est assurée par la rue de Luxembourg
et la N34 tandis que la circulation en
direction de la commune de Bertrange
reste garantie pendant toute la durée du
chantier, et ce, jusqu’en fin d’année.
Source: bertrange.lu
MAMER
La commune de Mamer a installé
dans ses bâtiments publics 18 bornes
d’eau potable en libre-service afin de
promouvoir la consommation d’eau
du robinet et de diminuer l’utilisation
du plastique à usage unique. Elle a
également offert des bidons isothermes
en inox à tous les écoliers, les enseignants
et les employés communaux, soit une
distribution totale de 1.000 bidons.
Source: mamer.lu
CONTERN
Le collège échevinal a revu et adapté son approche de
communication sur base d’une nouvelle vision et d’une
nouvelle charte graphique en avril dernier. Les citoyens
disposent désormais de nouvelles plateformes d’information
modernes qui facilitent la communication mais également la
prise de contact et le dialogue avec les responsables politiques
et les services communaux.
Source: contern.lu
LUXEMBOURG-VILLE
Lydie Polfer, bourgmestre, Simone Beissel, échevine responsable
en matière d’infrastructures et de nouvelles constructions,
et Patrick Goldschmidt, échevin de la mobilité, ont inauguré
le nouveau P+R provisoire de la Cloche d’Or. Ce dernier se
situe aux abords du Stade de Luxembourg. D’une superficie
d’environ 2,10 ha, le nouveau parking dispose d’une capacité
de 606 emplacements, dont cinq réservés aux personnes
à mobilité réduite. Gratuit pendant 24 heures à l’instar du
régime applicable aux autres P+R de la capitale, le P+R
provisoire de la Cloche d’Or vise à garantir un certain nombre
d’emplacements aux visiteurs du Stade de Luxembourg à
l’occasion d’événements sportifs ou culturels.
Source: vdl.lu
STRASSEN
Les arrêts de bus peuvent-ils se muer en galerie d’art? La
commune de Strassen le prouve grâce au projet «Lignes ART»
qui permet aux photographes d’exposer leurs photos dans
les arrêts de bus de la commune. En intégrant l’art dans la vie
quotidienne, celui-ci est rendu plus accessible. Nul besoin de
visiter un musée. Les photos sont ainsi exposées dans huit arrêts
sur la route d’Arlon et en face de la mairie. Le photographe
Jerry Klein est le premier artiste à exposer ses photos montrant
la route d’Arlon sous un autre angle.
Source: strassen.lu
© VDL Phototheque Charles Soubry
KOPSTAL
Un grand sondage citoyen et anonyme
sur la communication de la commune
de Kopstal est en cours. Afin de suivre
l’évolution des besoins en communication
et faisant suite aux résultats de l’enquête
Covid-19 récemment menée qui a laissé
apparaître la possibilité d’améliorer
l’information, la commune envisage de
développer de nouveaux concepts de
communication. Il s’agit de répondre à
un questionnaire de dix minutes. Pour y
participer, il suffit de se rendre sur le site
internet de la commune.
Source: kopstal.lu
STRASSEN
Les élèves de l’école fondamentale
de Strassen ont remis un chèque de
3.000 euros à la Fondation Caritas. La
commune a suivi en lui faisant don de
4.000 euros. Les sommes récoltées
serviront à aider les personnes
touchées par le Covid-19 et les différentes
mesures de confinement.
Source: strassen.lu
MAMER
L’été approche à grands pas. L’arrivée de
la belle saison est toujours accompagnée
par une fréquentation plus élevée des
aires de jeu. Pour garantir davantage
de sécurité, la commune entretient
régulièrement toutes les aires de jeu
situées sur son territoire. 22 des 24
installations ont été contrôlées. Les
experts n’ont pas découvert de défauts.
Toutes les aires de jeu soumises au
contrôle ont par conséquent reçu le label
«Sécher Spillplazen» de Luxcontrol. L’aire
de jeu de la maison relais du campus
Kinneksbond n’a pas été inspectée parce
qu’elle est en cours de rénovation.
Source: mamer.lu
SANDWEILER
En mars dernier, le collège des bourgmestre
et échevins a présenté l’avant-projet
de la nouvelle maison communale, en
collaboration avec le bureau d’architecture
LLArchitectes. L’objectif est
notamment de répondre à la croissance
constante de la population afin d’offrir de
meilleurs services communaux.
Source: sandweiler.lu
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34 LG
MAI / JUIN 2021
ICT
Cloud non-européen et protection
des données personnelles,
un duo compatible?
En juillet dernier, le jugement Schrems II émis par la Cour de justice de l’Union européenne
a invalidé la certification «Privacy Shield» utilisée pour le transfert des données personnelles
vers les États-Unis, décrétant ce mécanisme non-conforme au RGPD et a également mis en
doute l’utilisation d’autres mécanismes de transfert dans certains contextes. Sans provoquer
de vent de panique sur le marché, cette décision remet pourtant en question le recours à des
services cloud offerts par des fournisseurs très souvent américains, largement majoritaires sur
ce marché. Georges Wantz, Managing Director chez Deloitte Luxembourg, nous aide à mieux
cerner les solutions que les entreprises peuvent déployer pour se conformer à la loi.
Georges Wantz
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MAI / JUIN 2021
35
Quels sont les outils fournis par le
RGPD pour encadrer le transfert des
données vers l’étranger?
Il existe trois grands types d’outils légaux
permettant le transfert de données
personnelles hors UE. En premier lieu,
la Commission européenne analyse
régulièrement les cadres légaux des pays
étrangers et peut émettre des décisions
d’adéquation reconnaissant leur conformité
au RGPD et autorisant ainsi les transferts
de données vers une liste de pays donnée.
En deuxième lieu, les entreprises peuvent
recourir à des bases contractuelles dont
les plus communes sont les Clauses
Contractuelles Types (CCT) – établies par
la Commission européenne et auxquelles
l’exportateur et l’importateur de données
doivent adhérer – ou les «Binding
corporate rules» créées par des groupes
d’entreprises et approuvées par les autorités
de contrôle européennes. Enfin, il existe
des exceptions appliquées ponctuellement
et de manière limitée comme dans le cadre
de l’exécution d’un contrat où les banques
peuvent transférer les données nécessaires
à l’exécution d’un virement exceptionnel à
l’étranger.
Qu’implique le jugement Schrems II
rendu par la Cour de justice de l’Union
européenne (CJUE) en juillet 2020?
Ce jugement a remis en cause la décision
d’adéquation prise par la Commission
européenne envers les États-Unis dans
le contexte «Privacy Shield». D’abord
désigné sous le nom de «Safe Harbor»,
ce mécanisme permettait aux entreprises
européennes de transférer des données
personnelles de manière sécurisée vers les
États-Unis, avant même le déploiement
du RGPD. Toutefois, lors de son
premier jugement, remis à la suite d’une
plainte déposée par le citoyen autrichien
Maximillian Schrems, la CJUE a décrété
ce mécanisme insuffisant dans sa forme,
puisque sa décision d’adéquation n’était
basée sur aucun cadre clairement défini.
La Commission a alors déployé un
nouveau mécanisme, le «Privacy Shield»,
mieux documenté. Toutefois, Maximillian
Schrems a à nouveau porté plainte pour
non-respect du RGPD quant au transfert
de données personnelles vers les USA.
Les juges ont alors rendu le «Privacy
Shield» caduc sur base de son contenu,
révélé insuffisant non seulement du point
de vue du RGPD mais aussi des droits
fondamentaux européens. Les juges ont
également spécifié que tout mécanisme de
transfert basé sur des contrats (comme les
Clauses Contractuelles Types) doit offrir le
même niveau de protection que le RGPD
et les droits fondamentaux européens.
Or, les lois états-uniennes permettent aux
renseignements nationaux de consulter tous
types de données s’ils le jugent nécessaire
pour des raisons de sécurité nationale,
et ce, d’une manière non-conforme aux
dispositions européennes. En tant que
citoyens, nous n’aurions donc aucun moyen
de faire valoir nos droits au regard de la loi
américaine.
Décrétant que les CCT peuvent être
insuffisantes lors de transferts établis avec
les États-Unis, la CJUE a imposé l’ajout de
garanties supplémentaires, sans toutefois
préciser lesquelles… Si de telles garanties
sont nécessaires et ne peuvent être émises,
alors le traitement des données devra tout
bonnement être arrêté.
Comme la plupart des fournisseurs de
services cloud sont basés aux États-
Unis, quel sera l’impact de ce jugement
sur ces services?
Il convient d’abord de définir ce qu’est
un transfert. A partir du moment où les
données sont rendues accessibles depuis
un pays hors Communauté européenne,
alors on considère qu’il y a transfert. Les
services cloud sont donc effectivement
concernés par ce jugement. Par ailleurs, la
responsabilité du traitement non-conforme
des données sera imputée à l’entreprise
effectivement responsable des données et
non au fournisseur de services cloud, qui
n’est qu’un sous-traitant.
Aujourd’hui, aucune pénalité financière
n’a encore été émise par les régulateurs qui
se contentent pour l’instant d’expliquer
le problème et de conseiller aux entités
d’arrêter cette pratique. Certaines
entreprises n’ont donc pas encore mesuré
les conséquences du jugement. D’autres,
n’y voyant pas de solution, ne comptent
pas se pencher sur la question tant que le
reste du marché ne s’y conformera pas.
Plus rares sont les sociétés ayant pris des
mesures telles que l’arrêt du contrat avec
leur fournisseur américain ou la recherche
d’une solution européenne. Le risque
est que les bons élèves ne dénoncent
les mauvais en portant plainte pour
concurrence déloyale ou qu’une personne
concernée ne porte plainte auprès d’un
régulateur. Ce dernier n’aura alors plus
d’autre choix que de sanctionner par des
amendes, mais également de prononcer
l’arrêt immédiat du traitement qui pourrait
occasionner des pertes financières encore
plus importantes.
Certains imaginent sans doute que la
Commission européenne pourrait trouver
un nouvel accord avec les États-Unis
dans le but de faciliter ces échanges. Or,
le seul moyen d’y parvenir serait que
le législateur américain change les lois
pour garantir la protection des données
comme nous l’entendons en Europe. De
plus, la Commission pourra difficilement
se permettre un troisième jugement
dûment remis en cause sans souffrir d’une
perte de crédibilité… Cela semble donc
peu probable. Quant aux fournisseurs
américains, ils ne chercheront pas de
solutions techniques ou organisationnelles
tant que les entreprises européennes
continueront à faire appel à leurs services
et ne feront pas front commun pour exercer
une plus grande pression sur ces «cloud
providers».
Quels sont vos conseils pour aider
les entreprises à se conformer à ce
jugement?
Entre la difficulté de la tâche et l’absence
actuelle de sanction, la plupart des
entreprises ne semblent pas encore chercher
activement de solution. Pourtant, le risque
est bien réel. C’est pourquoi notre premier
conseil serait d’analyser le traitement et de
déterminer si le mécanisme utilisé pour
permettre le transfert nécessite l’ajout de
ces garanties supplémentaires demandées
par la CJUE, afin de prendre conscience
du risque encouru. Il faut ensuite qu’elles
recherchent des garanties supplémentaires
envisageables, les mettent en place et dans
le pire des cas, cherchent des alternatives
exclusivement européennes.
Ces garanties supplémentaires pourraient
être la pseudonymisation ou le cryptage des
données avec une clé dont ne disposerait
pas le fournisseur cloud et qui les
rendraient inexploitables par les autorités
étrangères. Ces mécanismes sont encore
peu répandus, assez difficiles à mettre en
place et ne sont pas toujours utiles, tout
en gardant la totalité des fonctionnalités
du service. Malheureusement, la solution
miracle n’existe pas. Ce n’est toutefois pas
en ignorant cette problématique qu’elle
disparaitra… n
Deloitte Luxembourg
20 Boulevard de Kockelscheuer
L-1821 Luxembourg
www.deloitte.com
36 LG
MAI / JUIN 2021
ICT
Privacy Engineering:
quelles opportunités et
applications pour les recherches
scientifiques publiques?
La recherche publique, et tout particulièrement les centres de recherche publics [1], est
confrontée aux règles de protection des données à caractère personnel et cherche des solutions
concrètes pour protéger ses participants. Dans cet article, Chloë Lellinger, Data Protection
Officer au LISER, vient mettre en lumière un pan relativement nouveau de la recherche en
génie informatique: la «Privacy Engineering» et explique comment ce domaine peut apporter
des méthodes et techniques appliquées à l’informatique pour garantir la protection des données
à caractère personnel.
Chloë Lellinger
LG
MAI / JUIN 2021
37
Malgré l’échec de l’assistant vocal de
notre voiture à comprendre nos demandes
d’appel après un rendez-vous chez le
dentiste ou de notre tondeuse à gazon
intelligente à se dégager seule de la boule
de pétanque en plastique oubliée là par
nos enfants, il n’est plus à nier que les
nouvelles technologies sont d’une grande
aide dans notre vie de tous les jours – du
moins elles essaient. Alors, pour quelles
raisons ces nouvelles technologies ne
pourraient-elles pas nous aider à protéger
notre vie personnelle? Cette question,
nous nous la sommes posée au Luxembourg
Institute of Socio-Economic Research (LISER).
Plus particulièrement, nous nous sommes
demandé comment protéger au mieux la vie
privée des participants des recherches tout
en continuant à expliquer les challenges de
la société de demain et y apporter des pistes
de réponses?
Tout chercheur largement inspiré par
les principes éthiques de sa profession le
confirmera: les activités de recherche ne
doivent pas être réalisées au détriment des
participants, toute information partagée
est un gage de confiance nécessaire à la
recherche publique, et plus particulièrement
la recherche publique a l’individu
et la société pour centre d’intérêt pour
poursuivre ses missions dans l’intérêt
général. Ces principes de bonne conduite du
chercheur trouvent en partie écho dans les
règles du droit à la protection des données.
Ce domaine du droit trouve ses origines
dans la convention internationale 108 [2] de
1981 puis s’est ancré indirectement dans
les systèmes juridiques européens par une
directive en 1995 et enfin directement par
le règlement 2016/679 sur la protection des
données [3] (RGPD). Ces normes impactant
la gestion des données par les infrastructures
informatiques ont nécessité une traduction
technique. Ceci a ouvert la voie à un
nouveau domaine de recherche scientifique,
qui est l’ingénierie pour la protection
des données ou Privacy Engineering, plus
récemment connu sous la dénomination de
Data Protection Engineering.
Définition de la Privacy Engineering
L’ingénierie de la protection des données
trouve ses fondements académiques au début
des années 2000 puis a vu une explosion de
son intérêt à partir de 2012 [4], probablement
en lien avec l’acceptation internationale de
la résolution sur la Privacy by Design [5] par
les commissaires à la protection des données.
Gürses et al., en 2016 lors de l’«International
Workshop for Privacy Engineering» [6] définissent
la Privacy Engineering comme la
discipline qui traite de la conception, du
développement et de la fabrication de
systèmes informatiques matériels ou logiciels
ayant pour objectif la protection des données
et le respect de la vie privée des utilisateurs.
La Privacy Engineering repose sur des
principes venant remettre en cause le design
d’architectures informatiques et de logiciels.
Un des enjeux de cette discipline qui repose
notamment sur la maîtrise des techniques de
cryptographie (cryptographie symétrique,
asymétrique, etc.), est l’apport de réponses
aux nouvelles difficultés émergeant des
traitements de Big Data.
“Les activités
de recherche
ne doivent pas
être réalisées
au détriment
des participants”
Exemples de techniques et méthodes
Différentes techniques ont été développées
pour faciliter et encourager la protection de
l’identité des individus dans l’espace digital,
qu’elles soient absolues, en rendant les personnes
définitivement non-réidentifiables
(anonymisation), ou relatives, en rendant temporairement
les individus non-réidentifiables
(pseudonymisation). Parmi ces techniques,
on compte les méthodes de contrôle de
confidentialité statistique (par exemple,
le logiciel Eurostat publié en open source
depuis 2014 [7]) ou encore la confidentialité
différentielle actuellement en vogue. Pour
une vue globale des techniques actuelles
en matière de pseudonymisation, l’ENISA
(agence européenne de cybersécurité) a
publié en janvier 2021 un recueil de bonnes
pratiques [8].
D’autres solutions permettent d’analyser
les données à caractère personnel grâce à
une technique cryptographique sans avoir
à donner accès ou à partager les données
(calcul multipartite sécurisé – secure
multiparty computation). Cette méthode est
aujourd’hui au centre de nombreux projets
de recherche qui sont actuellement financés
par le programme H2020 et qui tentent de
développer des plateformes intégrant tous
les modules nécessaires aux utilisateurs
pour analyser les données à caractère
personnel en grand nombre (Big Data) tout
en garantissant la protection effective des
données [9].
Cas concrets d’application pour la
recherche
Les cas d’utilisation de telles techniques et
méthodes respectueuses de la protection
des données sont multiples: de la
pseudonymisation des données des assurés
à la sécurité sociale pour des études sur les
trajectoires professionnelles de ces individus,
au partage de données chiffrées de bout
en bout d’administrations vers le LISER
pour la réalisation d’échantillonnages
pour l’identification de la population cible
d’enquêtes statistiques, en passant par des
techniques de design utilisateur pour faciliter
la compréhension des modèles algorithmiques
de prédiction des phénomènes économiques
ou sociaux étudiés.
Les techniques et méthodes de la Privacy
Engineering sortent lentement de l’ombre
et se voient appropriées par le législateur
et les gouvernements européens. On voit
certaines des techniques présentées désormais
citées dans des propositions de textes de
lois européens (proposition de Règlement
(UE) sur la gouvernance des données –
Data Governance Act [10]) et faire l’objet
d’appels d’offres nationaux (par exemple,
l’appel d’offres luxembourgeois pour une
infrastructure nationale de pseudonymisation
et d’anonymisation). Il reste à parier sur
l’avenir radieux de cette discipline et de ces
techniques ainsi que de leur appropriation par
les centres de recherche pour une protection
renforcée des participants aux activités de
recherche publique. n
[1] Loi du 3 décembre 2014 portant sur l’organisation des
Centres de Recherche Publics http://legilux.public.lu/eli/etat/leg/
loi/2014/12/03/n2/jo
[2] www.europarl.europa.eu/meetdocs/2014_2019/plmrep/
COMMITTEES/LIBE/DV/2018/09-10/Convention_108_
EN.pdf
[3] www.eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/
TXT/?uri=CELEX%3A32016R0679
[4] Gürses et al, 2016, www.ieeexplore.ieee.org/document/7448344
[5] Cavoukian, Privacy and Security by Design, an Enterprise
Architecture approach, 2009, www.ipc.on.ca/wp-content/uploads/
Resources/pbd-privacy-and-security-by-design-oracle.pdf
[6] www.iwpe.info/index.html
[7] www.joinup.ec.europa.eu/collection/statistics/solution/sdctoolstools-statistical-disclosure-control/about
[8] www.enisa.europa.eu/publications/pseudonymisationtechniques-and-best-practices
[9] www.cordis.europa.eu/article/id/428769-data-protection-newtechnologies-to-protect-privacy
[10] Proposition de règlement européen sur la gouvernance
des données, en son considérant six sont nommés:
www.eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/
PDF/?uri=CELEX:52020PC0767&from=EN
Luxembourg Institute
of Socio-Economic Research (LISER)
11, Porte des Sciences
L-4366 Esch-sur-Alzette
www.liser.lu
38 LG
MAI / JUIN 2021
ICT
Sécurité des données
de santé, des vies humaines
en dépendent
Dans le domaine de la santé, la protection et la sécurité des données s’avèrent d’une importance
capitale. EBRC a récemment étendu la couverture de sa certification HDS (Hébergeur de
Données de Santé) qui lui permet aujourd’hui non seulement d’intégrer le marché français et
ses établissements de santé, mais aussi d’offrir une dimension supplémentaire à ses clients au
niveau européen. Thomas Flachaire, CISO, ainsi qu’Anthony Ambrogi, membre de l’équipe
RISC chez EBRC, reviennent sur l’obtention de la certification, ses opportunités et ses enjeux
dans un domaine aussi sensible que celui de la santé.
Thomas Flachaire et Anthony Ambrogi
LG
MAI / JUIN 2021
39
Prévention, détection, réaction et amélioration
continue
«En 2021, les établissements de santé ont
été la cible d’une vague de cyberattaques
sans précédent. Ils se sont révélés
particulièrement vulnérables ce qui les a
obligés, pour certains, à revenir au papier et
au crayon, en pleine crise de la pandémie de
Covid-19. Plus que jamais ces événements
rappellent l’importance pour les entreprises
et les établissements de santé de mettre
en place une politique de cybersécurité et
de continuité des affaires en s’appuyant
sur les normes ISO 27001 (sécurité de
l’information) et ISO 22301 (continuité
des affaires). La prise en considération de
l’humain en matière de cyber-résilience ne
doit pas être négligée dans cette démarche,
faire participer les équipes à l’élaboration
des plans et procédures de réaction
s’avère déterminant. Les sessions de
sensibilisation et la formation permettent
souvent d’améliorer l’état d’esprit ainsi que
le savoir-faire des équipes, sans toutefois
rivaliser avec l’ingéniosité des hackers.
Il est donc essentiel de travailler sur plusieurs
axes à savoir la prévention, la détection,
la réaction et l’amélioration continue»,
précise Thomas Flachaire, CISO chez
EBRC.
Trois risques majeurs
L’informatique est aussi devenue un outil
essentiel et critique dans le domaine médical
nécessaire au bon fonctionnement de toute
la chaine du système de santé: «Dans le
cadre de l’IT et des données patients, trois
risques majeurs doivent être couverts par les
établissements de santé: l’indisponibilité, le
vol et l’altération illégitime des données de
santé. Pour les hackers, les deux premiers
ont majoritairement un intérêt financier,
tandis que le dernier est essentiellement
lié à l’hacktivisme [1] ou au terrorisme»,
explique Anthony Ambrogi.
«En contrôlant les personnes autorisées à
lire des données, nous pouvons réduire les
risques de vol ou de corruption car si un
tiers parvient à en prendre possession, il
peut tout mettre en péril», précise Thomas
Flachaire. Pour pallier ces risques majeurs,
des solutions existent: la haute disponibilité
en mode actif/passif pour pouvoir basculer
sur la même infrastructure, la restauration
de backups ou une segmentation forte entre
les assets accessibles depuis l’extérieur et les
machines de production.
Garantir la sécurité des données de santé,
tel est l’enjeu des acteurs du secteur médical.
En France, ces derniers sont soumis
à de fortes contraintes réglementaires
qui ont été renforcées avec le RGPD
(Règlement Général sur la Protection
des Données). La certification HDS
(Hébergeur de Données de Santé) encadre
et contrôle les activités d’hébergement et
d’infogérance des données de santé tant
pour les établissements de santé que pour
leurs fournisseurs de services IT. Pour les
professionnels de santé, elle simplifie la
sélection de leur prestataire lorsqu’elles
sous-traitent leurs activités informatiques.
“Nous sommes
convaincus
qu’il existera
une norme
européenne
pour la gestion
des données
de santé à l’instar
du RGPD”
La certification HDS
La norme «Hébergeur de Données
de Santé» permet de répondre aux
réglementations françaises et donc de
proposer des solutions aux établissements
de santé en France. Elle offre un gage
de qualité pour garantir la sécurité des
données. La certification permet d’établir
un standard qui se compose de six activités
dont deux concernent les hébergeurs
et quatre les infogéreurs. «La première
s’applique au maintien des sites physiques.
Puis, nous montons en gamme pour couvrir
les exigences des services de type IaaS,
PaaS, et SaaS jusqu’à la dernière activité
touchant à la gestion des sauvegardes.
L’une des forces d’EBRC est d’être un «one
stop shop» IT et de proposer des services
qui couvrent les différents niveaux de la
norme», indique Anthony Ambrogi.
Pour EBRC, mettre en place une
politique de certification ambitieuse
permet également d’assurer à ses clients
un niveau d’exigence garanti sur la qualité
des services délivrés. «La norme HDS
complète naturellement notre portefeuille
de certifications notamment avec les
normes ISO 27001 pour les systèmes de
management de la sécurité de l’information,
ISO 22301 pour le volet continuité des
opérations et ISO 20000 pour la gestion de
service», précise Thomas Flachaire.
Pour soutenir son développement, EBRC
s’attache à offrir à ses clients des services de
qualité alignés sur les plus hauts standards.
Aujourd’hui, l’obtention de la certification
HDS ajoute une couche supplémentaire aux
aspects cybersécurité et cyber-résilience au
sein de l’entreprise. Elle permet également
de s’inscrire dans une stratégie à vocation
européenne et une vision à long terme.
Vers une norme européenne?
«La France est l’un des premiers pays
à exiger ce type de certification. Nous
sommes convaincus qu’il existera une
norme européenne pour la gestion des
données de santé à l’instar du RGPD.
Tout porte à croire que ce type de standard
pourrait voir le jour, notamment avec le
projet de cloud européen GAIA-X et le
contexte pandémique», présume Anthony
Ambrogi. Si cette tendance se confirme,
EBRC se positionne déjà comme un acteur
majeur dans la définition de ce standard.
«En s’assurant de la santé de leurs
citoyens, les pays s’assurent aussi du bon
fonctionnement de leur économie. Il serait
idéal qu’elles puissent partager certaines
informations de santé, notamment de
vaccination lors de la saison touristique.
Pour que ce genre de pratique puisse voir le
jour, il est nécessaire de garantir la sécurité
des données de santé. Or, sans standard
européen, cela semble compromis», conclut
Thomas Flachaire. n
[1] Le hacktivisme (mot-valise, contraction de hacker et
activisme), aussi appelé cyber activisme au Québec, est une
forme de militantisme utilisant des compétences du piratage
informatique dans le but de favoriser des changements politiques
ou sociétaux. (Source Wikipedia)
EBRC
5, rue Eugène Ruppert, Tour A
L-2453 Luxembourg
www.ebrc.com
40 LG
MAI / JUIN 2021
ICT
Futur de la médecine
et médecine du futur
L’écosystème de la santé a répondu avec une rapidité certaine au choc de la pandémie de
Covid-19, notamment en recourant largement, et pour ainsi dire du jour au lendemain, à
des technologies numériques et des plateformes de consultation virtuelle. Ce faisant, cet
écosystème a non seulement assuré la continuité des soins, mais aussi anticipé une décennie
de réformes en quelques mois. Plutôt que de revenir à la normale, il y a désormais la possibilité
de jeter les bases d’un système de santé réinventé. C’est ce que révèle le rapport «Global Top
Health Industry Issues 2021» publié en début d’année par PwC. Etayé par le questionnement
de 10.000 acteurs du secteur de la santé, ainsi que par des entretiens avec des leaders de
l’industrie de la santé, il permet de mieux comprendre la capacité de la population à s’adapter
au changement et examine les défis qui affectent désormais le secteur. Présentation avec
Guy Brandenbourger, Partner, Healthcare, Pharma and Life-science Leader, au sein de PwC
Luxembourg, et Rasa Sarke, PwC Global Business Driver, Healthcare Industries.
Rasa Sarke et Guy Brandenbourger
LG
MAI / JUIN 2021
41
D’emblée, votre rapport souligne le
coup d’accélérateur sans précédent que
la crise a donné à la digitalisation du
secteur de la santé. Qu’impliquent des
transformations si rapides?
RS: Nous tirerons immanquablement de
nombreuses leçons de cette crise et celles-ci
nous permettront de construire un système
de santé plus résilient, dynamique, ouvert
à de nouvelles possibilités et, finalement,
plus efficient en termes de santé publique,
mais aussi d’un point de vue clinique,
recherche clinique comprise, le tout au
bénéfice des patients. Pour y parvenir,
nous devrons accélérer cette dynamique de
transformation, notamment en y dédiant
des moyens financiers supplémentaires.
Bien sûr, les avancées réalisées en quelques
mois s’accompagnent d’un certain nombre
de défis. Le premier concerne évidemment
la cybersécurité. Plus les patients recourent
à la téléconsultation ou aux applications
de santé, plus les points d’entrée pour
les cybercriminels sont nombreux. Les
organisations qui proposent ce type de
solutions devront y être particulièrement
attentives. Deuxièmement, nous devons
reconnaître qu’il ne suffit pas de développer
des outils digitaux, il convient également de
perfectionner les compétences numériques
des professionnels de santé pour améliorer
l’expérience patient.
“Développer
un système
de santé
plus résilient,
interconnecté
et efficient
en termes
de santé publique”
L’un des grands défis qui attend
désormais le secteur de la santé serait
de trouver l’équilibre entre médecine
«traditionnelle» et télémédecine. Quels
sont les enjeux soulevés par cette problématique?
GB: Le rapport a révélé une utilisation de
plus en plus importante de la téléconsultation
[1] et, par conséquent, la capacité
des États et des professionnels de santé à
mettre en place des solutions virtuelles,
sécurisées, qui permettent d’assurer la
continuité des soins, sans que les patients
aient à se déplacer. Aujourd’hui, nous ne
nous interrogeons pas sur la pérennité
et l’amplitude à donner à ces solutions,
elles sont désormais acquises, mais sur la
téléconsultation: va-t-elle se diffuser audelà
des cabinets des médecins généralistes,
vers les spécialistes ou dans les centres
hospitaliers? Si oui, avons-nous toujours
besoin d’autant d’hôpitaux, dits aigus?
C’est une question-clé qui se pose déjà dans
certains pays, comme en Allemagne. La
relation entre le médecin et le patient doit
aussi être interrogée, car la téléconsultation
n’est certainement pas à recommander dans
toutes les situations et ne doit en aucun cas
devenir une sorte de commodité.
RS: En effet, certaines spécialités s’y
prêtent mieux que d’autres. Le suivi d’une
maladie chronique ou les consultations
psychologiques, par exemple, se prêtent
très bien à ce type de prestations. Selon le
sondage réalisé dans le cadre du rapport
«Global Top Health Industry Issues 2021»,
44% des personnes ayant effectivement
eu recours à la téléconsultation ont
affirmé être enclines à l’utiliser à l’avenir
pour des consultations orientées sur
des aspects d’ordre psychologique. Si la
télémédecine semble très prometteuse,
elle risque néanmoins de renforcer,
voire de créer, certaines inégalités. Selon
le Forum Économique Mondial, 3,6
milliards de personnes sont «digitalement
déconnectés». Donc, quels que soient les
services de télésanté qui seront créés, près
de la moitié de la population mondiale
n’y aura pas accès. C’est un fait dont les
organisations de santé et les gouvernements
doivent tenir compte lorsqu’ils réfléchissent
à ces transformations, faute de quoi
certaines disparités s’aggraveront.
GB: À l’inverse, les nouvelles solutions de
téléconsultation ont permis de réduire les
zones blanches et de faciliter l’accès aux
soins pour les personnes qui vivent loin des
centres urbains. Ce sera aux gouvernements
et aux professionnels de santé de trouver le
meilleur moyen de diffuser ces outils, tout
en veillant à maintenir un certain niveau
de proximité pour ceux qui ne pourraient
y accéder, que ce soit en raison de leur âge,
de leur facilité à accéder ou utiliser les outils
numériques ou par manque de moyens, si
certains services devaient être payants.
La pandémie de Covid-19 était la
première crise de la sorte à l’ère du
Big Data et de l’intelligence artificielle.
Quels avantages avons-nous pu tirer de
ces technologies et comment libérer
davantage leur potentiel?
RS: L’intelligence artificielle et le Big
Data stimulent la recherche et l’innovation
thérapeutique, améliorent les soins et
l’expérience des patients et permettent de
réaliser des économies, mais on ne peut
libérer pleinement leur potentiel sans accès
à un volume très important de données. La
collaboration entre différents acteurs est
donc indispensable. Médecins, patients,
hôpitaux, entreprises pharmaceutiques,
gouvernements, pharmaciens et mêmes
géants du web devraient former un
écosystème dans lequel certaines données
seraient partagées,… parfois dans le cloud
aussi! Bien sûr, leur accessibilité n’est pas le
seul enjeu: leur traitement et leur utilisation
ont également toute leur importance. À cet
égard, la création d’un cloud souverain
européen permettant de stocker, structurer
et partager des données de santé, tel
qu’envisagé par la récente initiative
GAIA-X, serait un réel atout.
42 LG
MAI / JUIN 2021
ICT
GB: La crise a véritablement révélé la
valeur des données de santé, aussi bien aux
yeux des professionnels du secteur qu’à
ceux des gouvernements. En déployant le
«Large Scale Testing», initialement avec le
LIH et depuis le début de la lutte contre
la pandémie de Covid-19, le gouvernement
luxembourgeois a mis au point une
stratégie qui lui a permis de comprendre
la propagation du virus et la formation
de clusters, afin d’y réagir rapidement.
Aux mêmes fins et dans l’idée de croiser
les données, le LIST conduit aussi des
analyses sur la concentration du virus dans
les eaux usées. Les autorités de santé et
les instituts de recherche vont désormais
traiter ces données et en tirer des leçons
qui permettront d’éviter le pire à l’avenir.
À l’échelle planétaire, ce sont des milliards
de données qui seront étudiées pour guider
la prise de décision, notamment en termes
de lutte contre les pandémies, mais pas
seulement.
Le rapport «Global Top Health Industry
Issues 2021» s’intéresse également aux
essais cliniques qui tendent à se digitaliser
eux-aussi…
GB: En effet, le sondage réalisé par PwC
révèle que 93% des dirigeants du secteur
pharmaceutique et des sciences de la
vie considèrent que les essais cliniques
reposant sur des solutions numériques
seront importants pour leur entreprise
au cours des cinq prochaines années,
tandis que 66% des personnes interrogées
ont déclaré qu’elles seraient disposées à
s’engager dans des essais fondés sur de tels
outils. Les premiers y voient un moyen de
renforcer leur efficacité opérationnelle,
tandis que les secondes prennent conscience
qu’elles peuvent en tirer bénéfice pour leur
propre santé. Pour l’instant, de nombreux
patients préfèrent que leurs données
soient protégées mais, à l’avenir, ils seront
certainement de plus en plus enclins à les
partager avec des centres de recherche
ou des entreprises pharmaceutiques, car
ils y verront un bienfait pour eux-mêmes
et pour la communauté. Si l’échange de
données s’opère dans un cadre contractuel
clair et sécurisé, il est probable que les
fameuses cohortes de patients sur lesquelles
sont réalisées des études sur des dizaines
d’années tendront à disparaître, dans leur
forme actuelle, au profit d’essais cliniques
basés sur des données de type «Real World
Data», via des «wearable devices» par
exemple. Certains GAFA investissent dans
ces accessoires connectés mais, à l’heure
actuelle, rien ne prouve qu’ils deviendront
des leaders de la recherche clinique.
Peut-être y parviendront-ils, mais je crois
que les centres de recherche publics ont
encore leur carte à jouer. Dans tous les
cas, la révolution du «digital pill» [2] a déjà
commencé et s’annonce maintenant comme
une révolution majeure dans nos sociétés
et qui aura une influence bénéfique sur le
traitement des maladies chroniques, mais
aussi sur la manière de prévenir certaines
maladies.
Le système de santé luxembourgeois estil
en passe de se réinventer également?
GB: Une réflexion sur l’avenir de notre
système de santé dans les trois, cinq ou huit
prochaines années est actuellement en cours
dans le cadre du Gesondheetsdësch, un
échange participatif et structuré, autour des
défis auxquels il est confronté aujourd’hui.
Sous la houlette de la ministre de la Santé,
Paulette Lenert, les acteurs du secteur de
la santé se sont réunis afin de déterminer
les actions requises pour définir les pistes
de développement du système de santé du
Grand-Duché. Dans ce cadre, un groupe
de travail dédié au recours aux nouvelles
technologies dans le domaine de la santé a
été mis en place. Il étudie notamment les
investissements nécessaires et les solutions
numériques à développer pour rendre le
système plus efficient. On peut penser que
le DSP (Dossier de Soins Partagé) se profile
désormais comme étant la pierre angulaire
de cette transformation digitale, utile et
utilisé aussi bien par les patients que leurs
médecins.
Enfin, la médecine des 4P (Personnalisée,
Préventive, Prédictive et Participative)
en sera un autre pilier. Rappelons que
l’âge moyen en bonne santé, en 2018,
au Luxembourg, est de 60,7 ans (contre
plus de 70 ans dans les pays nordiques)
et que l’espérance de vie au Luxembourg
est autour des 80 ans pour les hommes
et de 85 ans pour les femmes. Entre les
deux, la population luxembourgeoise vit
donc, au-delà de 60 ans, relativement en
mauvaise santé et ceci donc, pendant plus
de 20 années. Tout l’enjeu sera de mettre
en place un système qui permettra d’éviter
les maladies qui peuvent l’être (dont les
maladies chroniques), avant même l’âge de
60 ans. n
[1] 51% des sondés ont recouru à une forme de soins virtuels
autre que vidéo avant ou durant la pandémie. Parmi ceux-ci, ils
sont 91% à vouloir réitérer l’expérience à l’avenir.
[2] Traduire «digital pill» par «médicament numérique».
“Un système
de gouvernance
basé sur
les données
contribuerait
largement
à l’innovation
thérapeutique
ainsi qu’à
l’amélioration
des soins”
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44 LG
MAI / JUIN 2021
BRÈVES COMMUNALES – SUD
PAR PIERRE BIRCK
DUDELANGE
Depuis le 10 avril, l’avenue G.-D.
Charlotte se transforme chaque samedi
en zone piétonne entre 12h et 19h. Le
trafic motorisé, y compris les bus, est
dévié via la rue de l’Étang. Les visiteurs
peuvent donc flâner en toute quiétude
dans la rue commerçante de la ville
et profiter des terrasses désormais
ouvertes. Le collège des bourgmestre
et échevins, en collaboration avec la
fédération des commerçants et artisans
de Dudelange, démontre ainsi son
soutien continu au commerce local.
Source: dudelange.lu
SCHIFFLANGE
L’an dernier, la campagne de nettoyage
de printemps de Schifflange
a été annulée en raison de la crise
liée au Covid-19. Elle a néanmoins
pu avoir lieu cette année, le 10 avril.
Malgré le mauvais temps, près de
100 bénévoles ont nettoyé les bas
côtés des routes, pistes cyclables et
autres sentiers forestiers. Tous les
participants ont été récompensés
de leurs efforts par une bouteille
réutilisable.
Source: schifflange.lu
LEUDELANGE
L’administration communale dispose
désormais d’un terminal de paiement.
Les citoyens peuvent dorénavant
effectuer facilement leurs paiements
via bancomat ou Digicash au bureau
de la population au rez-de-chaussée
ainsi qu’au bureau des recettes au
deuxième étage de la mairie.
Source: leudelange.lu
RUMELANGE
«Mangeons local dans le Sud!», c’est
l’enquête menée par le LISER, à l’initiative
de Pro-Sud et de ses communes
membres. Près de 10.000 ménages ont
été invités à répondre à un sondage
concernant les produits locaux. Il
s’agira ensuite de mieux comprendre le
contexte du commerce local pour mieux
valoriser les produits régionaux.
Source: rumelange.lu
DIFFERDANGE
Afin de dynamiser le commerce à Differdange, l’administration
communale se lance dans de nouvelles idées avec la création
d’une boutique éphémère dans la commune. Ces boutiques
permettent aux commerçants de faire connaitre leurs produits
en dehors de leurs locaux et de leurs villes habituelles. Depuis
son lancement en octobre 2020, la boutique éphémère de
Differdange connait un succès certain. Elle a accueilli les
locataires du 1535° Creative Hub d’abord, puis la boutique
Volio, spécialisée dans l’huile d’olive italienne, et ensuite, le
magasin B Conscious.
Source: differdange.lu
ESCH-SUR-ALZETTE
En date du 14 avril, la Ville d’Esch-sur-Alzette a officiellement
présenté et lancé «My Young Esch», une nouvelle campagne
d’enquête auprès des jeunes âgés entre 12 et 30 ans. Cette
enquête est considérée comme un premier pas dans une
nouvelle stratégie pour la réactivation du plan communal
jeunesse. L’enquête digitale accessible via un formulaire en
ligne tourne autour d’une foule de sujets dont les loisirs, la
politique et le travail. La plateforme est consultable via le lien:
myyoung.esch.lu.
Source: administration.esch.lu
DUDELANGE
La Ville invite les propriétaires à ouvrir leurs jardins dans le
cadre de la «18 e journée des portes de jardin ouvertes» qui aura
lieu le 27 juin prochain. Les intéressés ont pu s’inscrire auprès
de la Ligue CTF jusqu’au 7 mai.
Source: dudelange.lu
MONDERCANGE
Dans le cadre de la campagne lancée
par l’Administration de la nature et
des forêts, la commune recherche les
plus beaux arbres de son territoire.
Elle invite ses citoyens à lui envoyer
une photo avec la localisation du plus
bel arbre. Vous pouvez les joindre par
téléphone au +352 247 -56783 ou par
email: eisbeem.as@anf.etat.lu.
Source: mondercange.lu
ESCH-SUR-ALZETTE
Le 1 er avril 2011, la convention du
Groupement Européen de Coopération
Territoriale Alzette-Belval
(GECT Alzette-Belval) fut signée
par la Ville d’Esch-sur-Alzette et les
communes de Sanem, Schifflange et
Mondercange. Elle fête cette année son
dixième anniversaire. Ses principales
missions sont d’assurer la concertation,
le dialogue et le débat politique,
d’établir une cohérence transfrontalière
sur l’ensemble du territoire, de faciliter la
gestion, la réalisation de projets et la vie
quotidienne des habitants.
Source: administration.esch.lu
KAYL
Un sondage sur l’intégration et le vivre
ensemble dans la commune a été lancé.
Les élus tiennent à valoriser le respect
mutuel, qui est, selon eux, l’un des
composants primordiaux d’un concept
réussi de vivre ensemble, de meilleure
qualité de vie et de cohésion sociale.
Source: kayl.lu
DIFFERDANGE
Au printemps dernier, la Ville de
Differdange a réalisé un sondage
pour connaitre les habitudes de ses
administrés concernant le commerce
local. Plus de 1.000 personnes ont
répondu aux questions accessibles en
ligne ou par téléphone. La commune
procédera à l’évaluation du sondage
ces prochaines semaines afin de
dresser un état des lieux et mieux
comprendre la situation du commerce
en ville afin de l’améliorer.
Source: differdange.lu
MIR SINN DO. FIR JIDDEREEN.
moskito.lu
D’CMCM ass do fir jiddereen. Ouni Ausnam an onofhängeg vum Alter a Gesondheetszoustand vum Member.
Et gëtt kee Krankheetsdossier gefrot a keng Zousazkäschte bei all neiem Familljemember.
Loscht Member ze gin? Méi Info op www.cmcm.lu
cmcm_luxembourg @cmcm_lu CMCM Luxembourg cmcm_lu App
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MAI / JUIN 2021
SANTÉ & SÉCURITÉ AU TRAVAIL
Pour une santé
publique cohérente
et durable
PAR MARC AUXENFANTS
Selon Paulette Lenert, ministre de la Santé, notre pays a
besoin d’une stratégie forte avec une vision inspirante et
partagée, face aux défis sanitaires actuels et futurs. Une vision
à long terme dont elle a fait sa principale mission, en pariant
sur la digitalisation des démarches et des outils, au service des
citoyens.
Comment le ministère de la Santé
intègre-t-il la digitalisation dans son
propre fonctionnement?
Avec la pandémie, nous avons accéléré nos
démarches digitales, notamment en termes
de centralisation et de structuration des
données. Aussi, nous avons très rapidement
mis en place des banques de données et des
outils de monitoring, avec le soutien du
Centre des Technologies de l’Information
de l’État (CTIE). Ceci afin de recueillir
de manière centralisée un maximum
d’informations nécessaires par exemple sur
les tests Covid-19, les capacités des lits dans
les hôpitaux, etc.
Nous avons ainsi pu promouvoir en interne
une certaine culture de la gestion des
données. Ce qui nous a aussi permis de
mesurer la plus-value d’une telle démarche,
en termes de gain de temps, de fiabilité et
de qualité, que ce soit dans notre travail
au quotidien, dans nos estimations et
projections ou encore, évidemment, dans
nos prises de décisions.
À l’avenir nous devons continuer dans cette
approche digitale, que ce soit au niveau de
nos tâches quotidiennes ou de projets comme
le programme «Gesondheetsdësch»,
dans lequel nous avons un groupe de travail
spécialement dédié à la digitalisation. Sur
base aussi des expériences réalisées sur la
réserve sanitaire, nous avons un projet de
registre digital des professions de santé;
jusqu’à présent nous travaillions avec des
données très administratives et sur papier,
mais la pandémie nous a fait ainsi réaliser
qu’il fallait très rapidement instaurer un
registre digital avec les différentes instances
concernées.
Quelles autres applications et solutions
digitales prévoyez-vous dans les prochains
mois?
Nous sommes en discussion sur le projet
du tiers payant actuellement en phase de
test, qui reposera sur une application de
paiement direct très conviviale. Je pense par
ailleurs au Dossier de Soins Partagés (DSP),
le dossier médical électronique du patient
qui vient d’être lancé. Nous cherchons là
aussi à familiariser la patientèle avec cette
façon de fonctionner.
Nous prévoyons en outre le lancement
d’une nouvelle application mobile, qui vise
à dématérialiser un peu plus la gestion des
mémoires d’honoraires et des ordonnances,
avec comme avantage que les salariés
pourront par exemple disposer de leur
certificat d’incapacité de travail directement
via un PC ou un téléphone. D’autres
chantiers ont été lancés indépendamment
de la pandémie, comme le certificat de
vaccination électronique, qui est pour le
moment en phase pilote.
Quels sont les grands axes santé des
mois à venir?
Aujourd’hui, il s’agit de saisir l’occasion
post-pandémie et de poursuivre les objectifs
du «Gesondheetsdësch» à savoir: définir des
mesures destinées à améliorer l’efficacité
du système de santé en tenant compte des
besoins de la population, de l’évolution des
techniques médicales et des ressources dont
dispose le pays. Aussi le développement
rapide des nouvelles technologies de santé
et le progrès médical représentent des défis
majeurs pour la pérennité de notre système.
Ceux-ci ont en effet rendu plus pressante
la nécessité d’en améliorer l’efficacité et la
résilience.
Chaque patient doit avoir droit à des soins
de qualité et bénéficier de la meilleure prise
en charge possible, à la pointe du progrès,
que ce soit au niveau des soins primaires,
secondaires ou encore de la prévention. Dans
ce sens, la santé mentale de nos citoyens me
tient particulièrement à cœur, et nous allons
nous investir davantage encore dans les mois
à venir dans ce domaine.
Cette pandémie a en effet mis à rude
épreuve l’ensemble du secteur de la santé.
Elle a souligné plus que jamais l’importance
des professionnels de la santé – médecins,
infirmiers, aides-soignants, etc. – et a attiré
l’attention sur leur rôle de pilier indispensable
dans notre système de santé national.
Je me réjouis d’autant plus que nous avons
pu mettre en place conjointement avec
le ministère de l’Éducation nationale, de
l’Enfance et de la Jeunesse, le ministère de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche,
le ministère de la Sécurité sociale, et le
ministère de la Famille, de l’Intégration et à
la Grande Région, une réforme de l’exercice
et des formations de certaines catégories de
professions de santé au Luxembourg, que
nous avons présentée récemment et qui vise
aussi à assurer l’attrait de ces professions.
Quelles sont actuellement vos grandes
priorités face à la pandémie?
La vaccination, la vaccination et encore
la vaccination! L’accès à des vaccins sûrs
et efficaces contre le Covid-19 est bien
évidemment un élément-clé du dispositif
national pour sortir peu à peu de cette
pandémie. Cette approche nous permettra
un retour progressif à la normale. En
attendant, et à court terme, nous ne devons
cependant pas lâcher prise, mais, optimiste
de nature, je suis confiante dans l’idée que
nous allons y arriver.
Ensuite, j’ai beaucoup de respect pour les
avancées de la recherche et espère qu’il
sera possible de développer dans un avenir
proche un traitement médical efficace
contre le Covid-19.
Comment envisagez-vous la politique
de santé post-Covid-19?
Pour élaborer une politique de santé
publique cohérente, durable et capable de
répondre aux grands défis que rencontre
notre système de santé, il est nécessaire
de prendre en compte l’ensemble des
facteurs qui influent sur notre état de
santé: la génétique, les habitudes de vie,
les conditions de travail, l’environnement,
l’habitat et les relations sociales et familiales
– chaque fois en plaçant le patient au
centre des réflexions. Mettre en place une
politique active de promotion de la santé et
de prévention des facteurs à risque, tout au
long de la vie, est ainsi une autre de mes
priorités.
“Nous avons
pu promouvoir
en interne une
certaine culture
de la gestion
des données”
Paulette Lenert
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MAI / JUIN 2021
SANTÉ & SÉCURITÉ AU TRAVAIL
“Nous ne devons
pas lâcher prise,
mais, optimiste
de nature,
je suis confiante
dans l’idée
que nous allons
y arriver”
Pour cela, notre pays a besoin d’une
stratégie forte en santé publique avec
une vision inspirante et partagée. Cette
stratégie à long terme devra se matérialiser
dans un plan national Santé, comme prévu
dans le programme de gouvernement
2018-2023. C’est pourquoi le volet «La
santé par la prévention: un changement de
paradigme» est un des thèmes majeurs du
«Gesondheetsdësch».
Un accent fort sera donc mis sur la prévention,
afin d’améliorer la lutte contre les
maladies chroniques – surtout celles causées
par des facteurs de risque liés à l’hygiène
de vie, notamment le tabagisme, la
consommation abusive d’alcool, les régimes
alimentaires non équilibrés et l’inactivité
physique – et la promotion des modes de
vie sains sera activement poursuivie. En ce
sens, la question de la santé est également
une question éminemment sociale.
Autre dossier que je considère comme
prioritaire pour les mois à venir: le renforcement
des soins primaires! Il est essentiel
que le système de santé luxembourgeois
puisse reposer sur un réseau solide de
médecins et de professionnels de santé.
Le médecin-généraliste traitant doit
être la pierre angulaire dans le parcours
médical de chaque individu et surtout des
patients atteints de maladies chroniques.
Il m’importe de créer un environnement
où tous les acteurs se retrouvent, tant au
niveau hospitalier qu’extrahospitalier.
Plus généralement, quelles leçons
personnelles, professionnelles et politiques
tirez-vous de cette expérience
depuis votre arrivée au gouvernement
et au ministère de la Santé?
La plus grande leçon que je tire de cette
expérience ministérielle, mais qui se
confirme aussi à travers mes précédentes
expériences professionnelles, c’est qu’il est
essentiel de savoir travailler en équipe. Pour
moi, c’est bien là la force de notre pays et
de la fonction publique luxembourgeoise
que de pouvoir se connaître, de pratiquer
le networking et le travail collaboratif. Par
conséquent, nous avons tous tout intérêt à
nous serrer les coudes, à travailler ensemble
de manière flexible, pour mutualiser sur ce
qu’on sait bien faire et ne pas commencer
à faire sa propre cuisine, chacun dans son
coin. n
En quoi consiste le programme
“Gesondheetsdësch”?
Ce programme réunit tous les acteurs de
terrain pour définir une vision partagée du
système de santé de demain, qui tient compte
des défis existants tout en restant attractif pour
le patient et pour le prestataire. Les idées et
suggestions des parties prenantes serviront
de base à l’élaboration du Plan National Santé.
Le programme compte actuellement
treize projets, dont:
• La création d’un registre digital unique
pour les professions de santé qui répertorie
en temps réel des données actualisées sur
tout le personnel de santé (actif/inactif), afin
d’effectuer une projection des ressources
disponibles dans les différentes professions;
• La mise en place d’un paiement immédiat
direct pour le remboursement des frais de
maladie à l’assuré. Le système sera opérationnel
dès 2023;
• La digitalisation du tiers payant social – à savoir
la prise en charge directement par la Caisse
nationale de santé des prestations médicales
et dentaires des personnes sans ressources
– simplifiera les formalités administratives
pour toutes les parties prenantes.
SENSIBILISATION | PRÉVENTION | FORMATION
CHANGEONS NOS ATTITUDES, ENGAGEONS-NOUS DANS LA VISION ZERO
La VISION ZERO est la stratégie nationale de prévention des accidents du travail, des accidents de trajet et des maladies
professionnelles.
COMMENT ADHÉRER EN TANT QU’ENTREPRISE ?
Pour adhérer à la VISION ZERO, consultez le site www.visionzero.lu et inscrivez votre entreprise par un simple formulaire.
Engagez-vous par un plan d’action en matière de sécurité et de santé au travail et réduisons ensemble le nombre et la
gravité des accidents et des maladies professionnelles.
Les labels de la VISION ZERO :
• Label « Sécher & Gesond mat System » (SGS) de l’AAA
• Label « Entreprise Responsable » (ESR) de l’INDR
visionzerolu
Les initiateurs de la VISION ZERO :
prevention.aaa@secu.lu
+352 26 19 15 - 2201
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SANTÉ & SÉCURITÉ AU TRAVAIL
Un pas de plus
vers la VISION ZERO
VISION ZERO est la stratégie nationale de prévention des
accidents du travail, des accidents de trajet et des maladies
professionnelles. Alors que sa charte nationale (2016-2022)
approche du terme de sa durée initiale, ses initiateurs,
l’Association d’Assurance Accident (AAA), l’Union des
Entreprises Luxembourgeoises (UEL) et l’Institut national
pour le développement durable et la responsabilité sociale
des entreprises (INDR), s’apprêtent à dresser un bilan
intermédiaire et préparent déjà l’avenir. Interview avec
Georges Wagner, chargé de direction de l’AAA.
Quels sont les derniers développements
de la stratégie VISION ZERO?
Nous avons récemment développé quelques
nouveautés, parmi lesquelles de nouvelles
brochures de sensibilisation – disponibles sur
les sites internet de l’Association d’Assurance
Accident (www.aaa.lu) et de la VISION
ZERO (www.visionzero.lu) – ainsi que deux
nouvelles formations. Proposés par l’AAA
en collaboration avec différents centres de
compétences, ces deux modules s’adressent
en particulier aux chefs d’entreprises,
cadres, travailleurs désignés, délégués à
la sécurité et aux responsables QSE et
traitent notamment des sept règles d’or de
la VISION ZERO ainsi que des conseils de
gestion de la sécurité et de la santé au travail
qui s’appliquent à tous les secteurs.
L’autre nouveauté, qui résulte directement
du contexte sanitaire, est la mise en place d’un
service de consultation par visioconférence.
Toute entreprise, adhérente à la VISION
ZERO ou non, peut solliciter nos agents
du Service Prévention et se voir délivrer des
conseils en matière de sécurité et de santé
au travail à distance. Ce service permet un
entretien plus interactif afin de guider les
entreprises et institutions publiques.
Statistiquement, quelles sont les conséquences
de la pandémie sur la santé et la
sécurité au travail?
L’année 2020 a été très spéciale en raison de
la pandémie. C’est une année qui, d’un point
de vue statistique, devrait être mise de côté car
le confinement de mars-avril et le recours au
télétravail faussent les données. Les chiffres
officiels ne seront connus qu’en septembre
mais les résultats préliminaires indiquent
une baisse de 25% des accidents du travail
au cours de l’année écoulée. Le télétravail a
une influence très clairement bénéfique à cet
égard mais aussi sur le nombre d’accidents
de trajet qui a également diminué. Notons
tout de même qu’un accident qui se produit
à la maison durant les heures de télétravail
est reconnu par l’AAA comme un accident
du travail sous certaines conditions. Une
FAQ à ce sujet est disponible sur notre site
internet (www.aaa.lu).
“Les entreprises
ont compris
l’intérêt d’investir
dans la sécurité et
la santé au travail”
En ce qui concerne les maladies professionnelles,
les déclarations recensées ont
doublé par rapport aux années précédentes.
Sur environ 250 cas déclarés en 2020, plus
de la moitié (130) sont dus à une infection
au Covid-19 sur le lieu de travail. Dans 95%
des cas, la maladie a été contractée par des
travailleurs du secteur de la santé, donc dans
les hôpitaux, les maisons de retraites ou encore
lors de prestations au domicile des patients. Il
y a eu très peu de déclarations d’infection au
coronavirus dans d’autres secteurs.
La charte nationale de la stratégie
VISION ZERO arrivera prochainement
à terme. Les objectifs fixés pourront-ils
être rencontrés?
Nous ne pouvons pas encore l’affirmer car
la pandémie a faussé les chiffres de l’année
dernière, mais nous sommes probablement
très proches de les atteindre. Pour rappel,
nous visions une diminution de 20% du
taux de fréquence national des accidents
liés au travail par rapport à 2014 et nous
avons atteint les 15% en 2019. Un bilan
intermédiaire sera présenté fin 2021.
Sachant que le délai pour atteindre cet
objectif est en 2022, je pense qu’il est
encore atteignable, ce qui prouve que les
entreprises ont compris l’intérêt d’investir
dans la sécurité et la santé au travail.
D’ailleurs, des études internationales
démontrent que chaque euro investi dans
ce domaine en rapporte au moins le double.
Bien sûr, nous allons fixer de nouveaux
objectifs pour la prochaine période
pluriannuelle. Une analyse sectorielle est
en cours afin de mieux les cadrer.
La 14 e édition du Forum de la sécurité
et de la santé au travail aura lieu en fin
d’année. Que peut-on attendre de cette
édition?
Le Forum 2021 aura lieu le 23 novembre
sous forme de conférence virtuelle en
quatre modules. La journée sera rythmée
par des tables-rondes, des interviews et
des présentations vidéo. Au programme
également: la présentation du bilan
intermédiaire de la VISION ZERO ainsi
que la nouvelle campagne média qui sera
lancée en automne. Le programme détaillé
du Forum sera publié sous peu.
Quant au Prix national sécurité-santé au
travail, traditionnellement remis tous les
deux ans, il sera décerné lors du Forum
de 2022. Les entreprises et institutions
publiques ont donc encore le temps
d’élaborer des projets innovants afin de
pouvoir postuler à la prochaine édition.
Pour rappel, cinq prix, d’une valeur
de 5.000 euros chacun, récompensent
des initiatives innovantes en matière
de sécurité, de santé et de bien-être
au travail. Pour le volet sécurité, nous
récompensons une entreprise de moins
de 50 salariés et une entreprise de plus de
50 salariés. Il en va de même pour le volet
santé. Le cinquième prix est quant à lui
décerné à des entreprises qui agissent en
«agents multiplicateurs». Pour postuler,
il faut soit avoir mis en place une mesure
organisationnelle innovante, soit avoir
développé un produit en matière de
sécurité et de santé au travail.
J’aimerais tout particulièrement encourager
les communes et institutions publiques à
rejoindre la stratégie nationale VISION
ZERO, à postuler à notre prix et peut-être
devenir la première institution publique à
le décrocher. Pour adhérer à la VISION
ZERO, il suffit de s’inscrire sur le site www.
visiozero.lu et de soumettre par la suite
un plan d’action en matière de sécuritésanté
au travail. Les adhérents, au nombre
d’environ 200 aujourd’hui, s’engagent dans
une politique sécurité-santé au travail,
améliorent leur image de marque et
disposent d’un espace dédié aux entreprises
sur le site. n
Georges Wagner
Association d’assurance accident (AAA)
www.aaa.lu
Stratégie nationale VISION ZERO
www.visionzero.lu
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MAI / JUIN 2021
SANTÉ & SÉCURITÉ AU TRAVAIL
#Safe at work
Le 26 avril dernier, alors qu’elle lançait simultanément une
nouvelle campagne de sensibilisation, la Chambre des salariés
(CSL) a présenté une note relative à la santé et la sécurité
au travail lors d’une conférence de presse. Pointant du doigt
les inégalités qui demeurent à cet égard entre les salariés et
certaines insuffisances dans la protection de la santé physique
et mentale sur le lieu de travail, elle a exposé ses revendications
et proposé quelques remèdes qui permettraient de soigner un
système jugé inadapté aux conditions et exigences actuelles.
L’occasion également pour David Büchel, psychologue du
travail et conseiller de la direction à la CSL, de revenir pour
nous sur la démarche de prévention dans les entreprises avec
des exemples concrets pour diminuer les risques au travail.
Un diagnostic qui donne lieu à de nombreuses
revendications
Aujourd’hui, au Grand-Duché, le risque de
dépression modérée ou élevée touche près
d’un tiers des salariés, 35% des travailleurs
se plaignent de douleurs régulières au dos
ou de problèmes d’articulations et, malgré
l’augmentation des demandes introduites,
le taux de reconnaissance des maladies
professionnelles est largement en dessous de la
moyenne européenne (sur base des statistiques
de 1960 à 2010, il s’élève à 26% contre 40%
environ en Europe). Pour noircir le tableau,
le pays, qui devrait disposer d’un médecin du
travail pour 5.000 salariés en compte plutôt
un pour 7.000. En cause, une législation qui
manque d’ambition, une organisation des
services de santé au travail inadaptée, une
médecine du travail qui manque de moyens
humains et financiers, une intensification du
travail, un tableau des maladies professionnelles
incomplet ou encore la sous-déclaration des
cancers pour raisons professionnelles. En
outre, il manque des données statistiques et
des analyses plus détaillées sur les maladies
professionnelles (nombre de cas déclarés et
de cas reconnus) et les accidents du travail, et
les chiffres et informations figurant dans les
rapports annuels des services de santé au travail
ne répondent pas à une norme uniforme. C’est
ce que révèle la note intitulée «Améliorer la
santé au travail au Luxembourg» rédigée par
CSL.
Forcément, la liste des revendications est
à l’image de celle des problèmes soulevés:
longue. «La revendication prioritaire en la
matière est bien entendu de donner à chaque
salarié les moyens d’exercer son travail
en toute sécurité et en bonne santé. Il y a
beaucoup à faire pour y arriver: organiser
une médecine du travail cohérente et
unique qui prenne en charge les salariés en
toute impartialité, faire de la prévention et
renforcer le rôle des délégués à la sécurité
dans les entreprises n’en sont que quelques
exemples. La présente note sera envoyée au
monde politique pour animer le débat sur ce
sujet – qui évolue bien trop lentement – et
pousser les représentants du gouvernement
à changer de paradigme face à la politique
de santé au travail», interpelle la présidente
de la CSL, Nora Back.
Une campagne de sensibilisation pour
prévenir les maux
Déclinée en cinq vidéos mettant en garde
contre les risques les plus représentatifs
(troubles musculosquelettiques, burn-out,
mal-être, exposition à des substances
dangereuses et accidents de travail), la
nouvelle campagne de la CSL entend
bien sensibiliser les salariés et le grand
public à l’importance de la prévention des
risques en termes de sécurité et de santé
au travail. «Il existe en réalité trois niveaux
de prévention. On entend par prévention
primaire l’ensemble des actions qui ciblent
les causes d’accidents et de mal-être au
travail dans les organisations. Le niveau
secondaire regroupe les actions destinées
à éveiller la conscience des salariés, par
exemple des formations ou des campagnes
de sensibilisation. Le niveau tertiaire est
celui de l’accompagnement des salariés en
difficulté. Evidemment, nous privilégions
toujours les deux premiers niveaux dans
l’espoir de ne pas atteindre le troisième»,
précise David Büchel.
Agissant ici sur le second niveau de prévention,
«la CSL espère que les salariés se poseront
les bonnes questions et se renseigneront
davantage sur les risques qu’ils encourent et les
moyens de les prévenir. C’est une incitation à
la prise de conscience», affirme Nora Back.
Et que les employeurs se rassurent: si la
campagne de sensibilisation repose sur
l’adage «mieux vaut prévenir que guérir»,
c’est qu’investir dans la prévention est
rentable pour les entreprises. Diverses études
internationales prouvent en effet qu’un euro
investi dans une politique de prévention
en rapporte au minimum 2,5 à 4,8. Cela
s’explique par l’évitement d’un certain
nombre de situations négatives. «Grâce à
une bonne politique de prévention, on évite
des accidents, l’absentéisme, mais aussi le
présentéisme des employés qui craignent de
se mettre en maladie et qui sont finalement
peu productifs. Enfin, on diminue le taux de
renouvellement du personnel, lui aussi néfaste
pour les compétences, l’attractivité et l’image
d’une entreprise», explique David Büchel.
“Organiser
une médecine
du travail cohérente
et unique”
Piqûre de rappel: quelques bonnes pratiques
La CSL peaufine actuellement la nouvelle
version de son «Guide pratique du délégué
à la sécurité et à la santé» recelant de
conseils adressés aux travailleurs désignés.
Dans ces pages, elle revient notamment sur
la méthode Kinney, un outil d’évaluation
des risques d’accidents (R) selon laquelle
ceux-ci sont le produit de la probabilité
(P), de la fréquence d’exposition (F) et de
l’effet produit (E). «Prenons l’exemple d’un
agent d’entretien exposé au risque de chute
de plain-pied sur un sol rendu glissant lors
du nettoyage d’un bâtiment. La première
action à entreprendre serait de lui fournir
des chaussures antidérapantes, permettant
ainsi de réduire la probabilité (P) de
l’accident et, par conséquent, le risque.
Prenons maintenant le cas d’un maçon.
Son métier l’expose particulièrement à
des chutes d’objets. En l’équipant d’un
casque, on ne réduit ni la probabilité de
l’accident (P) ni la fréquence d’exposition
(F) mais bien l’effet produit (E). Enfin,
en permettant à un agent administratif de
télétravailler deux jours par semaine, on
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MAI / JUIN 2021
53
diminue le risque d’accident de trajet en
jouant sur la fréquence d’exposition (F)»,
illustre David Büchel.
Quant aux risques psychosociaux, la démarche
est plus complexe et nécessite, avant toute
chose, de libérer la problématique des
tabous qui l’entourent mais aussi une réelle
volonté de la direction et du management de
s’impliquer directement et honnêtement dans
le processus. Une fois ces conditions réunies,
la CSL préconise de suivre une démarche
en cinq étapes. «La première consiste à
mettre en place un comité de pilotage doté
de moyens humains et financiers suffisants
et d’inscrire la démarche dans le cadre d’un
dialogue social avec les représentants des
salariés. La deuxième étape, quant à elle, vise
à évaluer l’ampleur du problème via l’analyse
de certaines données administratives comme
le taux d’absentéisme, le nombre d’accidents,
d’incidents ou le turnover. Ensuite, il faut
s’intéresser aux signaux individuels: les
employés sont-ils démotivés, fatigués,
cyniques? Y a-t-il de plus en plus de conflits?
Pour aller dans le détail, il est recommandé
de charger un expert de préparer un sondage
sur les facteurs de risques psychosociaux»,
développe David Büchel. «Dans un troisième
temps, je conseille de confier l’analyse des
résultats et l’identification des problèmes
concrets à un expert. Vient ensuite l’étape de
l’élaboration des solutions. Si les problèmes
sont multiples, il faudra établir une liste de
priorités et les traiter dans cet ordre. Les
mesures de prévention doivent être adaptées
aux circonstances organisationnelles plutôt
que d’utiliser des approches toutes faites.
Il est important de garantir l’implication de
tous les partenaires de l’organisation dans la
mise en œuvre des solutions (les employés, les
dirigeants, les syndicats, les gestionnaires,…).
Enfin, la dernière phase consiste à mettre en
place un plan d’action détaillé et à observer
les réactions du personnel par rapport à celuici
dans l’année qui suit. Un nouveau sondage
permettra de déterminer, chiffres à l’appui,
s’il y a eu amélioration ou non», poursuit-il.
David Büchel
Nora Back
Parfois, les solutions simples, même bien
intentionnées, risquent de négliger les vrais
problèmes, s’il y en a, et de donner au personnel
l’impression qu’il n’est pas pris au sérieux, ce
qui peut entraîner des frustrations. «Il n’y a pas
toujours une solution simple à un problème
complexe», rappelle David Büchel. n
Chambre des salariés Luxembourg
18, rue Auguste Lumière
L-1950 Luxembourg
csl@csl.lu
Plus d’informations sur www.csl.lu,
rubrique Santé et Bien-être au travail
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MAI / JUIN 2021
SANTÉ & SÉCURITÉ AU TRAVAIL
Pour une politique RSE
ambitieuse et pérenne
Pour la deuxième année consécutive, le Groupe BNP Paribas au Luxembourg publie son
rapport de responsabilité sociétale d’entreprise. Il s’agit en réalité de la 4 e édition pour la
banque, BGL BNP Paribas ayant publié son premier rapport RSE en 2017 et ayant élargi le
périmètre dudit rapport à l’ensemble du Groupe BNP Paribas au Luxembourg depuis 2020.
S’inspirant des 17 objectifs de développement durable lancés en septembre 2015 par l’ONU,
la banque met tout en œuvre pour participer à la construction d’un avenir durable tout en
assurant la pérennité et la stabilité du Groupe. La réussite de cet engagement se base sur quatre
piliers: économique, social, civique et environnemental. Toutefois, la banque n’oublie pas que
le succès d’une telle politique nécessite l’implication au plus haut niveau de la direction et
l’adhésion de l’ensemble de ses collaborateurs. L’engagement d’entreprise constitue un enjeu
stratégique et de gouvernance pour l’entièreté du Groupe BNP Paribas, un des plus grands
employeurs du pays, et fait partie intégrante de sa raison d’être.
Les engagements durables de BGL BNP
Paribas ne datent pas d’hier. En 2011, celleci
a été la première banque commerciale
au Luxembourg à recevoir le label ESR
de la part de l’Institut national pour le
développement durable.
Une responsabilité économique et environnementale
Signataire en 2018 des «Principles for
Responsible Banking» (PRB), le Groupe
BNP Paribas s’est engagé, avec plus de 130
autres banques à travers le monde, à aligner
sa stratégie commerciale sur les objectifs
de développement durable de l’ONU et
sur l’accord de Paris. Les PRB affirment
la volonté de ses signataires d’assurer un
rôle de leader en matière de gestion du
changement environnemental, social et
économique.
Le Groupe a défini, en concertation avec
des experts indépendants, des politiques
s’imposant à l’ensemble des métiers et
pays dans lesquels il est implanté. A titre
d’exemple, en mai 2020, le Groupe BNP
Paribas a annoncé une stratégie de sortie
totale du charbon thermique d’ici 2030
en Europe et dans les pays de l’OCDE
et d’ici 2040 dans le reste du monde. La
totalité de la chaîne de valeur est couverte:
extraction minière, infrastructures dédiées
et production d’électricité. En outre,
BNP Paribas a remporté un mandat pour
accompagner l’Union européenne dans
l’émission inaugurale de son programme de
dette sous forme d’obligations sociales, doté
d’un budget total de 100 milliards d’euros,
et ceci afin de soutenir l’économie durable.
Plus localement, dans le contexte difficile de
la crise sanitaire, BGL BNP Paribas a mis
en place un dispositif pour accompagner
et soutenir ses clients professionnels et
entreprises.
“Une volonté
au plus haut niveau
de l’entreprise
de conjuguer
performance,
responsabilité,
éthique et
transparence”
Par ailleurs, son offre dans le domaine de
l’investissement durable s’étoffe, comme
avec le lancement, en février 2020, du
premier compte d’épargne solidaire
«Finance4Good». Grâce à celui-ci, les
épargnants peuvent soutenir le financement
de projets et d’entreprises à impact social
ou environnemental.
Le Groupe promeut également la finance
durable en sponsorisant des événements
d’envergure comme le «Sustainable Finance
Forum» ou bien encore «l’IMS Luxembourg
Sustainability Forum». Parmi ses engagements
on compte aussi la promotion, au
travers de la Fondation Alphonse Weicker,
de l’étude et de la recherche dans le domaine
scientifique, ainsi que l’attribution du Prix du
progrès économique durable.
L’engagement environnemental du Groupe
BNP Paribas et de sa structure luxembourgeoise
est un enjeu stratégique important qui
contribue à préserver la planète et renforce le
rôle de la finance verte dans le développement
durable. Aux côtés de plusieurs autres
banques de la place, BGL BNP Paribas
a largement contribué à l’émission par
l’État luxembourgeois du premier emprunt
souverain durable d’une valeur de 1,5 milliard
d’euros. Ces obligations ont notamment pour
but d’aider le pays à atteindre ses objectifs
dans le cadre de la Convention de Paris sur
le climat.
De son côté, BNP Paribas Real Estate a lancé
le premier Fonds immobilier institutionnel
européen visant une réduction de 40%
des émissions de gaz à effet de serre sur
l’ensemble de son portefeuille européen à
l’horizon 2030.
Le Groupe s’engage également au quotidien
grâce à des pratiques vertueuses comme
l’installation de ruches dans les jardins de
de son siège au Kirchberg pour préserver
LG
MAI / JUIN 2021
55
la biodiversité, la plantation de plusieurs
milliers d’arbres, ou encore la suppression
du plastique à usage unique. Sur le plan
énergétique, ses bâtiments eKinox et oKsigen
au Luxembourg ont obtenu une triple
certification environnementale à dimension
européenne.
L’engagement civique et social
La banque n’oublie pas ses collaborateurs
et leur bien-être. Elle veille à les faire
bénéficier d’un environnement sécurisé
tout en préservant leur santé et l’équilibre
entre leur vie professionnelle et privée.
Les collaborateurs jouissent d’une grande
flexibilité dans l’organisation de leur
temps de travail. Pas moins de 24% des
effectifs bénéficient d’un temps partiel.
Par ailleurs, de nombreux services tels
qu’une conciergerie, une salle de fitness,
des restaurants d’entreprise, une crèche et
des espaces récréatifs sont mis à disposition
des collaborateurs. BGL BNP Paribas
a par ailleurs renforcé son dispositif de
communication pour maintenir le lien avec
ses employés en temps de crise sanitaire
et 92% des collaborateurs estiment que
la banque a pris les bonnes mesures pour
garantir leur sécurité et leur santé et pour
assurer la continuité des activités. La banque
a d’ailleurs obtenu, pour la cinquième fois
consécutive, le label Top Employer.
De plus, la promotion de la diversité et
de l’inclusion est au cœur des valeurs de
la banque. Les entités du Groupe BNP
Paribas au Luxembourg sont signataires de
la Charte de la Diversité et font de l’égalité
entre les femmes et les hommes un objectif
prioritaire. Les mêmes efforts sont consentis
dans la gestion responsable de l’emploi en
s’appuyant sur deux leviers: la formation
continue et la mobilité interne. Malgré la
crise sanitaire, le Groupe BNP Paribas au
Luxembourg a pu dispenser 40.000 heures
de formation, souvent digitalisée. En outre,
afin d’encourager l’engagement civique,
le Groupe a lancé en 2020 le programme
«1MillionHours2Help» permettant aux
collaborateurs de contribuer, sur leur temps
de travail, à l’effort des associations pour un
monde plus durable et plus inclusif.
Dans le cadre du plan de soutien d’urgence
initié par le Groupe BNP Paribas dans
le contexte de la crise sanitaire, un don
global de 100.000 euros a été alloué à la
Fondation des Hôpitaux Robert Schuman,
à Caritas Luxembourg et à Stëmm vun
der Strooss. D’autre part, et grâce au
programme «Help2Help» porté par des
collaborateurs actifs et retraités du Groupe
au Luxembourg, plus de 100 associations
ont pu bénéficier d’aides et de financements
à hauteur de 760.000 euros sur une dizaine
d’années.
BGL BNP Paribas apporte également une
aide précieuse à l’entreprenariat social et à
la microfinance. Enfin, faut-il le rappeler,
BGL BNP Paribas a toujours été très active
dans la vie culturelle et sportive du pays. n
BGL BNP Paribas
50, avenue J.F. Kennedy
L-2951 Luxembourg
www.bgl.lu
56 LG
MAI / JUIN 2021
SANTÉ & SÉCURITÉ AU TRAVAIL
LG
MAI / JUIN 2021
57
Former pour réduire les risques
liés aux déchets problématiques
C’est en pleine pandémie que la Superdreckskëscht a développé
sa formation SDK-Fachkraft. En effet, après avoir identifié un
besoin en développement de compétences liées au traitement
des déchets problématiques au sein des centres de recyclage,
elle a créé une formation complémentaire à celle organisée
par le CNFPC. Laure Guyot, responsable de la formation
continue à la SDK Akademie, et Petra Biwersi, responsable
de l’action SDK fir Bierger, nous parlent du contenu de cette
formation et de ses avantages pour une manipulation plus
sûre des produits dangereux.
Pourquoi avoir créé la formation SDK-
Fachkraft?
LG: Cette formation est née en fin d’année
2020 de la collaboration entre la SDK fir
Bierger et la SDK Akademie suite à une
demande de la part des centres de recyclage.
Ces derniers souhaitaient en effet renforcer
les compétences de leur personnel en
contact avec des produits dangereux ou
problématiques qu’ils envoient ensuite à
la SDK. Notre objectif est donc de leur
transmettre les informations nécessaires pour
garantir leur sécurité au travail et réduire
l’impact de ces produits sur l’environnement.
PB: Pour accéder à cet enseignement, les
apprenants doivent d’abord compléter la
formation de six mois dispensée par le Centre
National des Formations pour Professionnels
Continue (CNFPC). Au cours de celleci,
ils ont accès à toutes les informations
concernant les structures luxembourgeoises
de gestion des déchets, les réglementations
et les lois. Cette première approche est
importante afin de fixer les connaissances
de base pour les personnes travaillant dans
les centres de recyclage. La SDK-Fachkraft
est une formation complémentaire qui
apporte des connaissances approfondies
concernant la manipulation et le stockage
sécurisé et correct des produits dangereux et
problématiques.
Comment se compose cette formation?
LG: La formation SDK-Fachkraft est
consti-tuée de trois modules, chacun conclu
par un test. Au total, une quarantaine
d’heures sont réparties en sessions variant
d’une demi-journée à une journée complète
à raison d’une fois par semaine. Les cours
sont tantôt donnés en ligne, tantôt en
présentiel, lorsque des visites sur certains
sites et des exercices pratiques sont
nécessaires. À la fin de chaque module, la
SDK Akademie transmet des supports de
cours aux participants afin qu’ils puissent
approfondir la matière avant leur évaluation.
Lors de la dernière séance de chaque
module, une heure est dédiée à l’évaluation
des compétences. C’est uniquement après
avoir obtenu une notre supérieure à 50%
à ces trois épreuves que l’apprenant est
qualifié SDK-Fachkraft. Nous prévoyons
par la suite des sessions de rappel tous les
deux mois au cours desquelles les personnes
qualifiées peuvent poser leurs questions afin
de rafraichir leurs connaissances.
PB: Cette formation apporte davantage
de sécurité aux fonctions exercées dans les
centres de recyclage ainsi qu’un savoir-faire
en matière de manipulation des déchets. En
effet, les produits dangereux évoluent sans
arrêt, il y a dix ans par exemple, ceux utilisés
dans le cadre du traitement de piscines
privées n’existaient pas encore, aujourd’hui
ces produits chimiques sont pourtant d’usage
courant! Les produits à risques spécifiques,
comme les substances corrosives, nocives
ou inflammables, comportent chacun un
type de danger différent qu’il faut pouvoir
identifier en vue de leur manipulation et
traitement sécurisés. Pour chacun d’entre
eux, notre formation précise comment les
stocker et dans quel type d’emballage ainsi
que comment les étiqueter et préparer leur
transport. Il est par exemple important de
ne pas les mélanger entre eux!
Pour des produits encore plus spécifiques et
plus rares, nous les aidons à effectuer des
recherches en ligne et leur conseillons des
sites de référence où ils pourront trouver les
informations qui pourraient leur manquer.
LG: La première formation SDK-Fachkraft
a débuté en mars 2021, nous l’avons donc
organisée en fonction des mesures sanitaires
qui étaient déjà en vigueur. Nous avions la
volonté d’offrir un apprentissage en partie
en ligne pour éviter les déplacements,
puisque nous demandons déjà aux
participants de se rendre sur différents sites
lors des parties pratiques. Cela leur offre
ainsi plus de flexibilité.
Nous avons par ailleurs collaboré avec
différents partenaires, comme des
formateurs externes de la House of
Training et le Luxembourg Science Center
de Differdange, qui a développé une série
d’exercices pratiques. Ces expériences ont
toute leur importance puisqu’il s’agit d’un
enseignement destiné à des personnes
exerçant des métiers de terrain qui doivent
pouvoir appliquer ce nouvel apprentissage à
leurs pratiques quotidiennes.
Quel est le retour des participants?
PB: La première édition de la SDK-
Fachkraft prendra fin au mois de juin avec
la remise des certifications. Nous aurons
alors un premier retour complet des
participants. Après chaque module, nous
récoltons toutefois leurs impressions sur
les cours. Il en ressort qu’ils trouvent cette
formation intéressante. Ils estiment qu’il est
nécessaire de disposer de ces informations
supplémentaires sur les risques et
dangers encourus lors de la manipulation
de produits dangereux. Ils apprécient
également la diversité de l’enseignement
mêlant formation pratique sur notre site à
Colmar-Berg et théorique, en distanciel.
Ils soulignent également l’importance
des démonstrations réalisées dans le
Luxembourg Science Center qui montrent
comment les produits peuvent réagir
dans certaines conditions, ce qui permet
d’identifier concrètement les dangers et les
risques liés à leur manipulation. n
SuperDrecksKëscht ®
Z.I. Piret
L-7737 Colmar-Berg
www.sdk.lu
58 LG
MAI / JUIN 2021
BRÈVES COMMUNALES – EST
PAR PIERRE BIRCK
ECHTERNACH
Une vente aux enchères d’œuvres
d’artistes renommés d’Echternach et
des environs a été organisée au profit
de l’action Télévie le 21 avril dernier.
En raison de la situation actuelle liée au
Covid-19, le nombre de participants a
été limité à 100 personnes.
Source: echternach.lu
LENNINGEN
Une maison des jeunes ouvrira
bientôt ses portes dans la commune.
Pour mieux comprendre les besoins,
le bourgmestre, Arnold Rippinger,
a invité ses administrés à répondre
à une enquête. Ces réponses aux
questions permettront de mieux
cibler les attentes et de proposer un
service de qualité.
Source: lenningen.lu
NIEDERANVEN
Lors de la réunion du conseil communal
du 5 février 2021, une subvention pour
les bornes de recharge privées pour les
voitures électriques a été votée. Le but
de cette subvention est d’encourager
les citoyens à acheter des véhicules
neutres en CO 2
et de résoudre
en même temps le problème des
bornes de recharge manquantes. La
commune paie 50% de la subvention
de l’État pour l’installation d’une
borne de recharge privée. De plus, les
subventions peuvent passer à 100%
de la subvention de l’État si la borne
de recharge privée est connectée à un
système photovoltaïque. Les primes
du «Restart Luxembourg» ont été
prolongées jusqu’à fin mars 2022.
Source: niederanven.lu
BETZDORF
Pendant toute la campagne de vaccination,
la commune met à disposition
son «Betzbus». Celui-ci emmène gratuitement
les personnes de 65 ans et plus
au centre de vaccination Covid-19 au
Hall Victor Hugo à Limpertsberg. Il
suffit de réserver son aller-retour au 691
800 950. Le Betzbus reste néanmoins
à disposition pour les destinations
habituelles.
Source: betzdorf.lu
SCHENGEN
Afin de promouvoir davantage l’Accord de Schengen, une
nouvelle attraction touristique a été ouverte dans la commune,
près du château. Il s’agit du point de photo #schengenisalive.
En tant qu’invité d’honneur, le ministre des Classes moyennes
et du Tourisme, Lex Delles, a souligné l’importance du message
«Schengen vit», alors que les frontières avec l’Allemagne et la
France ont été fermées l’année dernière.
Source: Schengen.lu
VALLÉE DE L’ERNZ
Une demande d’autorisation relative à l’exploitation d’un parc
éolien de trois éoliennes sur le territoire de la commune de la
Vallée de l’Ernz, sections ED d’Eppeldorf et EC d’Ermsdorf, a
été introduite par la société Wandpark Aerenzdall S.A. du 21
avril au 6 mai dernier. La commune a procédé à une enquête de
commodo et incommodo le 12 mai.
Source: aerenzdall.lu
GREVENMACHER
En collaboration avec le Syndicat d’Initiative de Tourisme
et l’Union Commerciale et Artisanale de Grevenmacher, la
commune a décidé de se moderniser en changeant de logo.
Celui-ci a pour objectif d’illustrer le «Miseler Way of Life»,
synonyme de joie de vivre, d’ouverture d’esprit et d’ambiance
festive. Cette identité visuelle minimaliste représente non
seulement la ville, mais aussi ses citoyens.
Source: grevenmacher.lu
STADTBREDIMUS
Mi-avril, la commune a procédé à un
curage/rinçage des conduites d’eau
dans la localité de Greiveldange, ce qui
a pu occasionner des coupures d’eau
durant la procédure. La rue «Klaus»
et la partie inférieure rue «Neie Weie»
jusqu’à Huettermuehle ont également
été curées.
Source: stadtbredimus.lu
WALDBREDIMUS
Suite à la nouvelle stratégie de communication,
le service “SMS2CITIZEN”
a été réactivé en mars dernier. Pour
rappel, cette application permet
de recevoir facilement toutes les
informations utiles de la commune
par SMS et de s’abonner à différentes
thématiques d’information.
Source: waldbredimus.lu
DALHEIM
La commune a publié les horaires
d’ouverture d’été de son parc de
recyclage. Du 6 avril au 30 octobre,
du mardi au samedi, celui-ci sera
ouvert de 13h30 à 17h30. Le collège
des bourgmestre et échevins rappelle
également que le parc de recyclage
n’accepte que les matières provenant
des ménages de Dalheim.
Source: dalheim.lu
SCHENGEN
Le bureau d’architecture Valentiny
hvp Architects situé à Remerschen
fête son 40 e anniversaire cette année.
Au total, plus de 400 projets ont été
conçus durant cette période au niveau
national et international. À cette
occasion, un livre intitulé «40 years
Valentiny hvp Architects - Stories
from the Inside» a été édité. Celui-ci
est une rétrospective qui retrace les
histoires de ces projets et contient du
matériel inédit provenant des archives
de la Fondation Valentiny. Une
chose en particulier se dégage: un
développement indéniable du langage
architectural, qui au fil des années et
malgré toutes les modes a permis
l’essor d’une identité et d’un langage
individuel incontestables.
Source: hvp architects
60 LG
MAI / JUIN 2021
SMART BUILDING
SIA.architects,
concepteurs d’innovation
Avec 25 ans d’expérience, dont 5 années d’application systématique de la méthodologie BIM,
SIA.architects est un bureau dynamique et créatif, constamment à la recherche de partenariats
dans le but faire émerger des innovations pouvant améliorer la qualité des services qu’il fournit,
mais également le monde de la construction dans son ensemble. Ses cinq administrateurs
Thierry Geldof, Yannick Buyle, Jean-Paul Menten, Thierry Gilles et Gregorio Saura, dressent
le portrait d’un bureau dont les projets sont résolument axés sur le futur.
Jean-Paul Menten et Thierry Gilles
LG
MAI / JUIN 2021
61
25 années d’expérience
Créé en 1995, SIA.architects bénéficie de
25 ans d’expérience dans la conception
de bâtiments multi-résidentiels, publics,
hôteliers, industriels ou encore de bureaux
pour des clients promoteurs, développeurs
ou acteurs publics. Ses 48 experts aux profils
variés et de 14 nationalités différentes sont
répartis à travers ses implantations au
Luxembourg, en Belgique et en Espagne,
bien qu’ils soient également actifs sur des
chantiers en cours au Maroc, en France et
en Egypte.
Collaboration, écoute, création et
adaptation: ces quatre mots caractérisent
parfaitement le travail de SIA.architects.
Au fil de ses expériences, le bureau s’est
créé un véritable écosystème d’échange et
de partage avec de nombreux partenaires
de tous horizons pour faire évoluer
continuellement ses services et outils et
en faire profiter l’ensemble du marché.
Chaque projet est d’ailleurs analysé à
travers le prisme des 17 objectifs de
développement durable édictés par l’ONU.
Se positionnant en tant que prescripteur
d’une architecture durable, il apporte des
solutions contribuant à ce développement
et les défend auprès de ses clients, auxquels
appartient bien sûr la décision finale.
Connu au niveau national pour la conception
du projet «Les jardins du Luxembourg»
à Merl, le bureau a en effet imaginé la
revalorisation de la friche industrielle qui
abritait les usines Luxlait en un quartier
rassemblant bureaux, commerces, restaurants
ainsi que 1.000 appartements organisés autour
d’espaces publics qualitatifs, de chemins
cyclo-pédestres et d’aménagements paysagers
et végétalisés favorisant les rencontres et le
partage. Touchant à sa fin, le projet a remporté
le Prix d’Excellence FIABCI dans la catégorie
«Residential», ce qui est une première pour
le Luxembourg.
“Depuis 2016,
SIA.architects
a généralisé
l’application de la
méthodologie BIM
à tous ses projets”
Une structure favorisant l’innovation
SIA.architects est structuré par quatre
entités qui peuvent fonctionner de manière
indépendante mais qui interagissent au
quotidien afin de trouver de nouvelles
voies pertinentes dans l’art de concevoir
l’architecture de demain.
Le premier département, SIA.link, est dédié
à l’ouverture sur le monde et à la création de
nouveaux partenariats favorisant le partage
d’expériences et l’échange de connaissances.
Sur cette base sont développées des
solutions telles que de nouveaux outils,
services ou business models à travers le
SIA.lab. Une fois ces outils conçus, ils sont
utilisés dans la SIA.factory qui produit
des livrables à destination des clients, en
fonction de leurs demandes. Enfin, dans
l’espace de rencontres du SIA.hub, ces
innovations pourront être partagées avec
des clients, partenaires ou autres visiteurs
à travers des événements, conférences et
afterworks, dès que la situation sanitaire
le permettra. Ce lieu d’échange favorisera
la création de nouveaux partenariats par le
SIA.link!
A travers ce cadre souple et résilient, SIA.
architects s’assure une grande flexibilité et
une ouverture sur l’innovation. Il faut dire
que le métier d’architecte a complètement
été révolutionné au cours des dernières
années et est soumis à une évolution
constante de ses outils et pratiques. Plutôt
que de subir ces transformations, le bureau
veut être un acteur du changement. Parmi
les innovations récemment mises en
œuvre, le logiciel POWERBIM développé
par son partenaire espagnol BIM6D
CONSULTING & PERFORMANCE, a
grandement facilité sa communication de
maquettes et de données aux promoteurs et
développeurs. Se présentant sous la forme
d’une interface Web, l’outil leur permet de
consulter en ligne les maquettes de leurs
projets en cours et de consulter certaines
données extraites de ces maquettes à travers
un tableau de bord interactif. Ce dernier est
programmé de manière à ce que le client
puisse faire varier certains paramètres et
observer leur impact sur le coût final de
son projet. Il pourra ainsi en vérifier la
faisabilité ou bien envisager des adaptations
pour assurer sa rentabilité. Une fois validé,
le bureau peut réutiliser la maquette déjà
élaborée et l’enrichir d’autres informations.
Il s’agit là du début d’un long processus
offrant de nombreuses fonctionnalités…
PIXEL PARK
Concepteur de ses nouveaux locaux
belges, SIA.architects a imaginé ce projet
d’immeuble de bureaux avec Devlop.
Possédant la moitié du projet et sachant
qu’il n’en occuperait pas l’ensemble, le
bureau a voulu créer un espace polyvalent
qui pourrait s’adapter à ses différents
occupants. Divisible en quatre unités
parfaitement indépendantes, et ce, sans
frais supplémentaires, la construction de cet
immeuble a surtout permis aux architectes
de pousser au maximum la méthodologie
BIM. Ils ont en effet créé un plan as built
agrémenté d’une base de données complète
sur chacun des éléments constitutifs du
bâtiment – qui sera complétée avec les
fiches techniques et factures dès que la
situation sanitaire permettra un retour dans
les locaux – et ont développé un jumeau
numérique de leur partie de la construction.
Dans un futur proche, les locaux seront
dotés de capteurs reliés à la maquette
numérique pour créer une interaction
entre le bâtiment physique et numérique.
L’objectif? Trouver un moyen d’exploiter
62 LG
MAI / JUIN 2021
SMART BUILDING
ces données à partir desquelles créer de
la valeur-ajoutée et ainsi aboutir à une
meilleure gestion du bâtiment. Grâce à ce
laboratoire en interne, différentes solutions
pourraient être testées, puis proposées
à la clientèle sur base de cette première
expérience. Un architecte est rarement
consulté au-delà de l’étape de création des
plans as built, or SIA.architects dispose des
compétences nécessaires pour développer
des services de Facility Management à
travers le BIM et entend bien profiter de
ce projet pour se positionner sur le marché.
Faire évoluer les services prestés à
travers le BIM
Depuis 2016, SIA.architects a généralisé
l’application de la méthodologie BIM à
tous ses projets, que le client l’exige ou
non. En effet, tous les livrables peuvent
être générés grâce à ce processus, et ce,
beaucoup plus rapidement et efficacement.
Il permet aussi d’offrir des services
supplémentaires tels que la visualisation
d’une future construction en VR, et ce, de
manière systématique.
L’avantage d’une conception architecturale
en BIM est notamment de recourir à une
source d’information et de modélisation
unique à partir de laquelle les livrables
peuvent être produits. De plus,
l’information centralisée est pérenne et il
est facile d’y retrouver des éléments précis
ainsi que les versions antérieures d’un
projet.
Bien que ces prestations aient un coût, elles
sont largement rentabilisées sur la durée
d’une construction, en évitant les pertes
de temps et les erreurs et en améliorant
la qualité finale du produit. De plus, la
collaboration entre les différents acteurs
est facilitée grâce à l’utilisation de logiciels
compatibles et une communication passant
essentiellement par la maquette.
En 2019, SIA.architects a remporté le
concours BIM Awards dans la catégorie
«Petites et moyennes entreprises» pour
la conception des nouveaux bureaux
partagés d’IDELUX. Comme pour tous
leurs projets, les architectes de chez SIA
ont réalisé une maquette numérique et en
ont extrait un estimatif du prix ainsi que
des images de synthèse. Leur objectif était
alors de semer une graine numérique dans
un environnement analogique.
Tout le projet a été pensé à travers le BIM
et un jumeau numérique est même en
phase de création pour permettre au maitre
d’ouvrage de valider les propositions
sur une base plus concrète. De plus, le
gestionnaire souhaitait bénéficier de cette
maquette dans l’objectif de digitaliser à
moyens termes son Facility Management.
La totalité du bâtiment existant a donc
été modélisée avec un niveau de détail
basique afin de laisser l’opportunité à
son exploitant de l’alimenter au fur et à
mesure de la mise en place de la gestion
numérisée du bâtiment. SIA.architects
continuera à proposer son aide dans le
cadre de l’utilisation de ce service afin qu’il
puisse faire évoluer cette prestation dans
le but de l’appliquer à l’avenir à d’autres
projets publics. Dès la réception du permis
d’urbanisme, le bureau soumettra un appel
d’offres afin de trouver des entrepreneurs
capables de réaliser les travaux dans une
méthodologie BIM. Une première pour
SIA qui mènera ainsi à bien son premier
chantier BIM.
Recherche et innovation: un moteur
pour le futur
Multipliant les partenariats de recherche et
d’innovation, SIA.architects a notamment
intégré le réseau européen «European
network for digital building permits»
rassemblant entreprises, entités publiques
ou encore universités et coordonné par
l’Université TUDelft aux Pays-Bas. Dans le
même objectif, le bureau a noué un partenariat
dans le cadre d’une thèse avec l’Université de
Mons pour développer des stratégies pour
l’implémentation du permis d’urbanisme
numérique en Wallonie. L’automatisation de
l’obtention de ce permis facilitera à la fois le
travail des bureaux d’architecture et celui des
administrations publiques. C’est pourquoi
SIA.architects entend inclure ces dernières
dans sa démarche afin de mieux cerner leurs
besoins et apporter une solution commune à
cette problématique.
Enfin, SIA a récemment intégré l’écosystème
Co.Building développé par Co.Station, qui
est le premier écosystème pour l’innovation
dans les bâtiments en Belgique à travers
différentes thématiques. Mêlant l’expertise
et les points de vue d’acteurs de tous
horizons, Co.Station encadre l’innovation
par des coachings et des conseils juridiques
pour définir la forme que pourrait prendre
l’aboutissement de cette création commune,
axée sur l’économie circulaire.
À travers ces projets, le bureau veut se positionner
à tous les niveaux de l’innovation
et y apporter son expertise, en tant
qu’architecte, grâce à sa vision globale du
bâtiment. Son ambition est de continuer
à apporter des réponses pérennes et
innovantes aux défis que les métiers de la
construction rencontrent chaque jour. n
Silencieuse et dotée d’une unité extérieure au design
moderne, cette pompe à chaleur s’intègre tant dans
des projets de nouvelle construction que de rénovation.
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64 LG
MAI / JUIN 2021
SMART BUILDING
Mieux communiquer
pour mieux construire,
un enjeu majeur du BIM
Le processus BIM est encore trop méconnu sur le marché. Jugé trop coûteux et difficile à mettre
en place, il provoque encore de la réticence auprès des commanditaires. Marco Da Chao, cadre
dirigeant et chef de service BIM, et Kevin Soares, BIM Manager pour le bureau Schroeder
& Associés, déconstruisent ces préjugés un à un. Ils expliquent notamment qu’en recourant
à ce processus, la communication entre les différents acteurs d’un projet s’en voit hautement
améliorée. Son avantage premier? Une économie de temps et d’argent. Démonstration.
De gauche à droite: Benoît Maréchal, Yuyiu Au, Marco Da Chao, Steve Breden et Kevin Soares
LG
MAI / JUIN 2021
65
Depuis combien de temps votre bureau
recourt-il au processus BIM?
MDC: Les premières utilisations de
logiciels de fabrication assistés par
ordinateurs datent des années 1950 et
l’utilisation d’un système de description des
bâtiments des années 1970. Chez Schroeder
& Associés, nous avons fait nos débuts en
modélisation 3D de structures métalliques
en 1999 et à partir de 2011, nous avons
commencé à appliquer le processus BIM.
Nous nous sommes d’abord concentrés
sur la modélisation avant d’appréhender
d’autres fonctionnalités du processus et
de développer les conventions de travail
nécessaires à son utilisation.
Le BIM est un processus standardisé à
travers le monde qui permet de générer et
de gérer des informations fonctionnelles
ou physiques relatives à un projet de
construction. Il ne s’agit donc pas
uniquement d’un logiciel de modélisation,
c’est aussi et surtout un processus de
collaboration améliorant la communication
et les relations entre les différents acteurs
d’un même projet. Il permet de structurer
la donnée et de l’enrichir tout au long du
cycle de vie d’un ouvrage.
Le marché n’a pas immédiatement été
réceptif à ce nouveau processus car sa mise
en place peut sembler laborieuse et coûteuse.
Elle implique par exemple l’acquisition de
certains outils digitaux (ordinateurs plus
puissants, cloud,…) et le développement de
compétences. Toutefois, ces dépenses sont
largement amorties puisque le coût final
du projet ainsi que sa durée globale sont
optimisés et les données utilisées tout au
long du Facility Management.
“Un processus
collaboratif
de communication
qui définit
des relations entre
différents acteurs
d’un même projet”
Quelles sont les compétences réunies au
sein de votre équipe BIM?
KS: Notre département BIM, fondé
en 2016, était au départ conçu comme
un support interne. Il fournissait aux
ingénieurs-conseils une assistance à la
modélisation 3D et les aidait à intégrer
le processus BIM dans leur manière de
travailler afin de pouvoir répondre aux
exigences des clients.
Aujourd’hui, elle compte six membres
aux profils variés pouvant compter sur
l’ensemble de la famille Schroeder &
Associés, avec des compétences dans les
champs d’activité bâtiment, infrastructures,
topographie, SIG, Project Management et
IT complétées par une soif de recherche et
d’innovation ainsi qu’une appétence pour
le digital. Notre comité BIM, comptant
un représentant de chaque métier dont
nous disposons en interne, est par ailleurs
chargé de nous communiquer ses besoins
en fonction des projets en cours. Comme
il s’agit d’un processus répondant aux
besoins propres d’un projet, des formations
générales ne sont pas toujours suffisantes.
Parfois, les solutions que nous recherchons
n’existent même pas! Le BIM nécessite
en effet une veille technologique et des
formations continues que notre équipe
assure au quotidien.
Nous disposons aujourd’hui de BIM
Managers, soit des chefs d’orchestre d’un
projet BIM, définissant les conventions et
la gestion de la donnée entre les différents
acteurs de sorte à respecter l’objectif BIM
du client. Ce qui nous différencie d’autres
acteurs est que nous sommes axés sur la
mise en pratique et l’exécution du processus
en le combinant à notre savoir-faire dans
les différents métiers de la construction.
Récemment, nous avons par exemple
transformé des relevés topographiques
en modèles, permettant ainsi la création
de métrés automatisés, l’amélioration des
plans «as built» et l’optimisation du Facility
Management. Nous disposons également
de tout le bagage technique de sorte à
conseiller et assister nos différents clients
souhaitant migrer vers le digital en mettant
en place le schéma qui correspond le mieux
à leurs besoins.
Quel est votre rôle en tant que BIM
Manager dans un projet?
MDC: Il dépend du commanditaire et
des besoins qu’il nous exprime! C’est sur
cette base que nous déterminons au sein
de notre équipe les ressources et les outils
nécessaires pour y répondre. Chaque projet
est différent et nécessite des compétences
adaptées. Notre force réside dans la
composition très complémentaire de notre
équipe, qui a une connaissance des métiers
de la construction et qui propose donc des
solutions pragmatiques et personnalisées.
KS: En tant que BIM Manager, nous
créons tout d’abord une convention BIM
définissant quels logiciels seront utilisés,
les procédures à respecter et les rôles
de chacun. Nous suivons et assistons les
différents acteurs, qui ont différents niveaux
de maitrise du processus, pendant toutes les
phases du projet. Ce cadre de collaboration
nous permet de nous assurer que le produit
fini corresponde aux attentes du client.
Un autre de nos rôles peut être de contrôler
la cohérence des prestations fournies par les
acteurs du projet afin de faire un suivi qualité
au client. Nous veillons à l’harmonisation
de la maquette finale afin que le maitre
d’ouvrage puisse l’exploiter correctement
sur le long-terme et l’alimenter à son tour
pendant toute sa durée de vie.
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MAI / JUIN 2021
SMART BUILDING
“Gagner un temps
précieux lors
de la construction,
notamment en
évitant les erreurs”
Quels sont les principaux avantages de
ce processus?
MDC: En travaillant en BIM, nous pouvons
communiquer au travers d’une maquette
complète, reprenant tout l’environnement
du projet et ses alentours. De plus, en
adressant une tâche à chaque acteur du projet,
tous connaitront leurs rôle et responsabilités
ainsi que les échéances qui y sont liées. Il
est aussi possible d’associer un processus de
validation à chaque tâche. Le déroulement
de la construction est ainsi clairement
défini étape par étape, et ce, visuellement.
L’effort fourni dans la mise en place d’une
communication centralisée et d’un cadre de
travail précis permet par la suite de gagner
un temps précieux lors de la construction,
notamment en évitant les erreurs.
KS: Dans cette même idée, différents
pays se sont coordonnés pour définir une
appellation unique pour chaque objet, un
format normalisé qu’on appelle les IFC.
Destiné à faciliter la communication entre
des acteurs internationaux, ce langage est
en constante évolution. Nous le suivons
de près pour adapter notre structure de la
donnée.
MDC: Enfin, à chaque changement effectué
dans la maquette par un des acteurs,
l’entièreté du projet se met à jour automatiquement
et dévoile les incompatibilités
en 3D. Nous pouvons alors rapidement
créer des scénarios évitant ces conflits en
réarrangeant la planification. Cela permet
de diminuer drastiquement les retours en
arrière dans le processus de construction
et par là, la perte de temps et les coûts
supplémentaires qui en découlent.
Pourriez-vous nous donner un exemple
concret de fonctionnalités qu’il permet?
MDC: Le processus BIM permet de digitaliser
plusieurs étapes, comme une maquette 3D,
le planning communément appelé «la 4D»,
les coûts «5D», le Facility Management
«6D» et la durabilité «7D» pendant la phase
conceptuelle, de planification, d’exécution et
de maintenance de l’ouvrage.
L’utilisation d’une maquette permet de
faciliter la compréhension du projet,
de réduire les incompatibilités entre
les différents acteurs, de simplifier la
constitution des dossiers d’appel d’offres,
d’optimiser le planning et la méthodologie
de construction par la création de scénarios
et de mieux gérer les métrés et la facturation
pendant la phase de la réalisation d’un projet.
La centralisation des informations dans la
maquette permet par exemple d’optimiser
le Facility Management en exploitant une
maquette de l’ouvrage réceptionné. Ces
données seront accessibles et mises à jour
tout au long du cycle de vie de celui-ci,
servant également pour sa déconstruction.
Nous travaillons par ailleurs sur un
projet pilote financé par la Commission
européenne en collaboration avec le LIST
pour mettre à profit toutes ces informations
lors de la déconstruction d’un édifice. La
revalorisation des matériaux sera en effet
facilitée par la connaissance de ses éléments
constitutifs. De plus, de nombreuses
fonctionnalités sont également disponibles
à travers des outils collaboratifs: création
d’alertes pour l’entretien des équipements
techniques, archivage des garanties,
automatisation des échéances auxquelles
remplacer certains éléments, optimisation
des performances énergétiques,…
Sans oublier que dans le cas d’une rénovation
ou transformation d’un ouvrage classé, la
centralisation des informations et la disponibilité
de la maquette permet par exemple
de retrouver facilement la liste et la fiche
technique des matériaux qui le composent.
Quelles sont vos ambitions pour le
futur?
MDC: Le processus BIM présente de
nombreux avantages pour le domaine de la
construction «bâtiments» et «infrastructures»,
nous voulons donc continuer à assister et
conseiller nos clients pour les aider à évoluer
dans ce processus. Grâce à la standardisation
de nos méthodes, nous pourrons les conseiller
quant aux étapes à franchir pour le mettre en
place et sélectionner les outils personnalisés
qui leur seront utiles.
En parallèle, nous continuerons à nous
former et à approfondir notre compréhension
afin d’améliorer la qualité du service rendu.
Nous suivrons attentivement l’innovation
et intégrerons les nouvelles technologies de
sorte à apporter la meilleure solution aux
besoins de nos clients et à persévérer en tant
que partenaire confirmé dans ce domaine. n
Empfänken, logéieren
a begleeden
68 LG
MAI / JUIN 2021
SMART BUILDING
Le parking idéalisé
En ville, stationner son véhicule à proximité de chez soi peut
s’avérer être un luxe. L’ascensoriste TK Elevator (TKE),
anciennement thyssenkrupp Ascenseurs, l’a bien compris.
C’est pourquoi il a récemment étoffé sa gamme de solutions
en intégrant à son catalogue les monte-voitures de la firme
italienne IdealPark. Combinés aux systèmes de stationnement
Wöhr, ils permettent à ce spécialiste de la mobilité dans les
bâtiments établi au Luxembourg depuis 1987 d’offrir une
gamme complète de systèmes de levage. Vincent Sarazain,
responsable commercial Wöhr et modernisation chez TK
Elevator, nous présente ce nouveau produit installé pour la
première fois au Grand-Duché.
Une innovation italienne
Voici une dizaine d’années que TK Elevator
Luxembourg s’engage à améliorer la mobilité
urbaine grâce au partenariat exclusif établi
avec la société allemande Wöhr, leader
mondial dans le domaine des parkings mécaniques.
Depuis peu, IdealPark, le distributeur
italien de la marque germanique, lui-même
constructeur de monte-voitures, utilise le
réseau Wöhr pour exporter ses propres
produits. C’est ainsi que TK Elevator a
récemment élargi sa gamme de solutions
aux systèmes de son confrère transalpin.
«Les solutions de la firme allemande vont
des installations mécaniques les plus simples,
qui s’adressent plus spécifiquement aux
particuliers et au secteur résidentiel, aux
systèmes complètement automatisés davantage
dédiés au secteur tertiaire. Il s’agit essentiellement
de solutions de stationnement.
IdealPark, quant à elle, propose des montevoitures,
un système qui permet à un véhicule
de rejoindre différents niveaux de sous-sols.
Les produits de la société italienne sont donc
complémentaires au système Wöhr et nous
permettent d’offrir à nos clients une gamme
complète de systèmes de levage», explique
Vincent Sarazain.
LG
MAI / JUIN 2021
69
“Là où
l’installation
d’une rampe
d’accès
à un sous-sol
n’est pas possible,
le système
IdealPark
est la solution
d’acheminement
du véhicule
en sous-terrain
la plus indiquée”
Une économie d’espace inégalée
La plupart des villes n’ont pas été conçues
pour l’automobile. D’où les difficultés
de stationnement éprouvées en leurs
centres. Maximiser l’espace disponible
tout en respectant l’intégrité des traditions
architecturales est donc l’une des priorités
des villes à forte densité comme celles
du Luxembourg. Et la nouvelle solution
proposée par TKE participe justement à
une telle réorganisation des espaces. Là
où l’installation d’une rampe d’accès à un
sous-sol n’est pas possible, notamment par
manque de place, le système IdealPark est
la solution d’acheminement du véhicule en
sous-terrain la plus indiquée. «Ces montevoitures
sont idéaux pour des immeubles
de centre-ville mais aussi pour des villas
et des petites résidences où les espaces
manquent pour réaliser des rampes d’accès.
À l’inverse des ascenseurs-voitures, les
monte-voitures ne possèdent pas de cabine
fermée. Le système repose uniquement
sur un plateau, entièrement sécurisé,
ce qui le libère de certaines contraintes
dimensionnelles. Quand l’installation d’un
ascenseur nécessite 3,4 mètres de hauteur
sous dalle, celle d’un monte-voitures n’en
requiert que 2,1. Avec ses dimensions
personnalisables, le système permet de tirer
le meilleur parti de la surface disponible, un
atout non négligeable compte-tenu des prix
de l’immobilier. Autre avantage: IdealPark
se décline en une version accompagnée
ou non-accompagnée. Le conducteur
peut donc rester dans le véhicule lors de
la manœuvre. Si le système s’adapte à des
sous-sols de plusieurs niveaux, la manœuvre
n’est toutefois pas des plus rapides.
Conformément à la directive 2006/42/CE
relative aux machines, la vitesse de l’appareil
est limité à 0,15 mètre par seconde, ce qui
le rend un peu plus lent qu’un ascenseurvoitures»,
détaille Vincent Sarazain.
Une solution personnalisable
L’autre atout du système IdealPark
réside dans son esthétisme. Le modèle à
baldaquin de la firme italienne s’enterre
entièrement dans le sol, devenant ainsi
complètement invisible de l’extérieur grâce
à l’utilisation, en toiture, de matériaux
qui se fondent dans leur environnement.
À l’intérieur, le monte-voitures est également
personnalisable, que ce soit au niveau
de la couleur de la structure ou encore de
l’éclairage. Des solutions plus classiques,
avec un accès par une entrée de garage,
sont également proposées. «La première
installation de ce type au Luxembourg
vient d’ailleurs d’être réalisée. Après une
année de commercialisation, nous sommes
heureux de l’intérêt que ce produit suscite
aussi bien chez les particuliers que chez les
propriétaires de petites résidences», ajoute
Vincent Sarazain
Nul doute que cette solution qui a su
trouver l’équilibre entre la praticité des
nouvelles technologies d’une part, et la
préservation des espaces urbains et des
bâtiments historiques des centres-villes
d’autre part, continuera de convaincre! n
TK Elevator Luxembourg
5 Läiteschbaach
L-5324 Contern
www.tkelevator.com
70 LG
MAI / JUIN 2021
SMART BUILDING
À la pointe de la sécurité
Depuis plusieurs mois, SecuriTec installe ses quartiers dans un nouveau showroom, au cœur
du pays, qui promet d’être l’un des plus grands du Grand-Duché dans le domaine de la sécurité.
Y sera exposée une large gamme de produits: du matériel d’alarmes à celui de sécurité incendie,
en passant par les systèmes de vidéosurveillance, de vidéoparlophonie, de contrôle d’accès et
bien d’autres. Gilbert Reyland, directeur de SecuriTec, présente les nouveautés que ses clients
professionnels ou particuliers pourront s’y procurer.
Des systèmes qui évoluent
Aux yeux du directeur, le nouveau bâtiment
de Bissen est un investissement pour l’avenir.
«Ce showroom nous offre plus de proximité
avec nos clients, plus de place et plus de
possibilités. Nous y exposons un choix de
produits encore plus large que dans nos locaux
de Livange. Lorsqu’on m’interroge sur les
nouveautés, j’ai tendance à rappeler qu’il n’y
a pas de révolution tous les ans. Par contre,
nous évoluons doucement vers de nouvelles
technologies très intéressantes», annonce-t-il.
Parmi celles-ci, citons la nouvelle solution
de verrouillage iLOQ S50 qui permet de
transformer n’importe quel smartphone
en clé grâce à un cylindre sans batterie ni
câble, compatible NFC (Near Frequency
Communication), capable de récupérer
l’énergie dont il a besoin pour fonctionner
dans le téléphone. «Une fois l’application
correspondante installée, il suffit d’approcher
son portable du cylindre pour déverrouiller
la porte. C’est une innovation unique au
monde, qui succède en quelque sorte à la
solution auto-alimentée iLOQ S5 que nous
commercialisons depuis huit ans. Celle-ci
fonctionne également grâce à des cylindres
programmables mais qui s’ouvrent grâce
à des clés à puce sans batterie. C’est alors
le mouvement d’insertion de la clé dans le
cylindre qui génère l’énergie nécessaire pour
déverrouiller la serrure. Aucun remplacement
de pile n’est donc nécessaire, ce qui permet
de réduire aussi bien les coûts d’entretien que
l’impact environnemental de l’installation.
L’un comme l’autre, ces systèmes s’adaptent
à n’importe quelle porte et permettent de
paramétrer les droits d’accès très aisément via
le logiciel iLOQ Manager», détaille Gilbert
Reyland.
Du côté de la vidéosurveillance, les dernières
évolutions concernent principalement
la qualité de l’image. Chaque
nouveau modèle promet davantage de pixels
et de nombreuses caméras de surveillance
proposent aujourd’hui une définition
d’image 4K.
“Il suffit
d’approcher
son portable
du cylindre
pour déverrouiller
la porte.
C’est une
innovation
unique au monde”
Les technologies évoluent également en ce
qui concerne la reconnaissance de plaques
minéralogiques. Le système existe depuis
longtemps mais n’est pas infaillible. «Une
plaque se démonte et se remonte facilement.
C’est pourquoi les nouvelles solutions vont
plus loin en liant chaque plaque à sa voiture.
Ils reconnaissent non seulement la plaque
mais aussi la marque, le modèle et la couleur
du véhicule. Ces nouvelles technologies
permettent de renforcer la sécurité dans le
contrôle d’accès à l’extérieur», explique le
directeur de SecuriTec.
De nouvelles technologies pour lutter
contre la pandémie
Très récemment, d’autres technologies
ont été développées et mises à profit pour
vérifier le respect des mesures sanitaires
mises en place pour lutter contre la pandémie
de Covid-19. «Les caméras thermiques,
qui existent depuis une bonne quarantaine
d’années, permettent, grâce à de récents
développements, de contrôler la température
d’un individu. Installées dans une entrée, elles
peuvent donner l’alerte lorsqu’une personne
fiévreuse pénètre à l’intérieur d’un bâtiment.
Aujourd’hui, elles parviennent également à
détecter une personne qui ne porterait pas
de masque où à contrôler que des individus
rassemblés dans une même pièce ne dépassent
pas le nombre autorisé. Si la technologie
n’est pas neuve, son utilisation est tout à fait
nouvelle», indique Gilbert Reyland.
Les systèmes de contrôle d’accès ont,
eux aussi, connu quelques évolutions
qui permettent de limiter le risque de
transmission du virus en privilégiant
notamment les technologies sans contact.
«Les systèmes de reconnaissance faciale,
très sûrs, permettent d’ouvrir une porte sans
avoir à toucher aucune poignée. La marque
suisse TBS, dont nous sommes revendeurs
au Luxembourg, a également mis au point un
lecteur d’empreintes digitales sans contact. Il
suffit d’insérer son doigt dans un boîtier, sans
en toucher les parois, pour qu’un scanner
3D lise les empreintes. Le grand avantage
de ce système, c’est qu’il fonctionne même
si l’utilisateur porte un gant en latex. Il est
donc tout indiqué pour les hôpitaux ou les
laboratoires, par exemple. C’est une belle
évolution qui permet de limiter le risque de
transmission du virus», développe-t-il.
LG
MAI / JUIN 2021
71
Gilbert Reyland
Au-delà du contexte sanitaire, les systèmes
d’identification biométriques se révèlent
conviviaux et commodes puisqu’ils ne
nécessitent ni la mémorisation d’un mot
de passe ni le transport de badge ou de clé.
Ils préviennent également tout risque de
fraude.
Plus de dix ans d’expérience au service
du client
Toutes ces innovations sont désormais
exposées dans leur nouvel écrin à Bissen.
«Avec une antenne à Livange, au Sud, et une
seconde dans le Centre, nous renforçons
notre proximité avec nos clients. Où qu’ils
se trouvent au Luxembourg, ceux-ci sont à
moins de 45 minutes d’un de nos showrooms.
C’est important car la sécurité peut avoir
quelque chose d’abstrait pour les nonconnaisseurs.
S’informer sur un produit dans
un catalogue, c’est bien; manipuler et tester
ce même produit, c’est mieux. Un système
de sécurité s’installe pour le long terme,
autant le choisir en toute connaissance de
cause», déclare Gilbert Reyland.
Choisir SecuriTec, c’est opter pour des
conseils sur-mesure, une installation réussie et
un service après-vente à l’écoute, disponible
24h sur 24, grâce à une équipe d’experts en
la matière. En dix ans, la société, qui propose
alarmes intrusion et détection incendie, vidéosurveillance,
contrôle d’accès, cylindres et
serrures intelligentes, gestion horaire, gestion
de clés, coffres-forts, barrières et bornes
escamotables automatiques, tourniquets et
bien d’autres solutions, s’est taillé une solide
place sur le marché luxembourgeois de la
sécurité et entend bien fortifier sa position
dans les années à venir. n
SecuriTec
21, ZAC Klengbousbierg
L-7795 Bissen
19, rue Geespelt
L-3378 Livange
Tél.: 26 300 221
info@securitec.lu
www.securitec.lu
72 LG
MAI / JUIN 2021
SMART BUILDING
Silence, ça chauffe!
Au sein d’une nouvelle construction classique luxembourgeoise,
aucun bruit n’est perceptible. Pourtant, une pompe
à chaleur air/eau y est installée… Étonnant? Pas vraiment!
La nouvelle génération de pompes à chaleur Viessmann assure
un rendement presque équivalent aux systèmes saumure/eau,
à coûts accessibles et aux émissions sonores drastiquement
réduites. Günter Krings, directeur d’agence Viessmann au
Luxembourg, nous la présente…
Quels sont les paramètres à prendre en
compte lors du choix d’une pompe à
chaleur?
Il faut tout d’abord savoir qu’il en existe
deux catégories: les pompes à chaleur
air/eau et saumure/eau. Si les premières
prennent leur source d’énergie de l’air
extérieur et la transmettent ensuite à l’eau
des radiateurs, du chauffage sol ou de
l’eau sanitaire, les secondes disposent de
toutes sortes de sources de chaleur. Que
ce soit à travers un capteur placé à 100
m de profondeur par forage dans le sol,
à l’aide d’un collecteur horizontal placé
dans un jardin ou bien par un système de
clôture énergétique extérieure couplé à un
réservoir enterré, la pompe saumure/eau
utilise l’énergie gratuite de la nature pour
chauffer un bâtiment et son eau sanitaire.
Au Luxembourg, la tendance est plutôt à la
pompe à chaleur air/eau qui nécessite moins
de travaux. En effet, seule l’installation d’un
ventilateur extérieur relié à un évaporateur
récupérant la chaleur contenue dans l’air
doit être planifiée, une démarche qui s’avère
peu coûteuse. De plus, la technologie
de ces mêmes pompes a évolué et offre
aujourd’hui un rendement proche des
autres systèmes, tout en restant accessible à
toutes les bourses.
Pour en optimiser encore le rendement,
nous préconisons le recours à un chauffage
sol basse température afin que l’écart
de température entre l’air extérieur et
le chauffage soit moins grand et moins
énergivore à combler. Nous conseillons
également de bien isoler son habitation
pour diminuer les besoins en chauffage.
Chez Viessmann nous proposons nos
conseils pour la conception de la production
de chaleur afin d’optimiser le système de
chauffage – qu’il soit alimenté par des
énergies fossiles ou renouvelables, ou par
une combinaison de différentes sources
d’énergie.
Quels sont les outils que vous proposez
pour en assurer une bonne gestion?
Les pompes à chaleur nécessitent très peu
d’entretien de la part de l’utilisateur; un
contrôle des paramètres et du rapport de
l’analyse fonctionnelle doit être effectué au
moins une fois par an par un installateur.
Des vérifications plus fréquentes peuvent
optimiser son rendement, surtout en début
d’utilisation.
Comme nos chaudières, elles peuvent
également être raccordées à l’application
ViCare, pour une gestion centralisée du
chauffage. Cet outil fonctionnera même
bientôt avec la géolocalisation du smartphone
et donc la détection de présence. En résumé,
lorsque tous les résidents quittent la maison,
le chauffage diminue automatiquement. Le
client peut également l’éteindre ou l’allumer
à distance ou changer les températures
et les heures de chauffe pièce par pièce.
Quant à l’installateur, il pourra surveiller
l’installation, modifier certains paramètres,
recevoir des messages d’alerte à distance
et pourra aussi plus facilement planifier
ses entretiens. Il suffit que l’utilisateur lui
permette d’accéder à son installation via
internet.
Vous proposez également d’associer
la pompe à chaleur à une installation
photovoltaïque…
Les panneaux photovoltaïques peuvent
effectivement être couplés à une batterie
électrique et reliés à une pompe à chaleur,
le tout géré par un Energy Manager. Ce
dernier communique avec le reste de la
maison pour identifier ses besoins en énergie
et télécharger les données météorologiques
par l’Internet des Objets (IoT). Ainsi, il
identifie les moments de la journée les
plus propices à la libération du volume de
stockage dans la batterie – par exemple en
remplissant le boiler d’eau chaude sanitaire –
afin d’emmagasiner l’énergie photovoltaïque
lorsque le temps est au beau fixe.
Dans un futur proche, les fournisseurs
d’électricité luxembourgeois prévoient
d’envoyer des signaux aux pompes à chaleur,
Energy Manager ou autre objets intelligents
lors d’une surproduction d’énergie verte
afin qu’ils puissent la stocker sous forme
de chaleur ou dans les batteries électriques
lorsqu’elle est à bas prix. À l’inverse, lors
des pics de consommation et/ou les jours
où la météo ne permet pas une production
d’énergie renouvelable en suffisance, le
fournisseur en alertera ces appareils qui
veilleront alors à économiser l’électricité
pour ne pas devoir la consommer lorsque
son prix est élevé. Nos appareils sont déjà
prêts à recevoir ce type de communications,
nous attendons le feu vert des fournisseurs
pour pouvoir déployer cette fonctionnalité.
“Conseiller quant
à la conception
du système de
chauffage pour
l’optimiser et
le rentabiliser
rapidement”
Que dire aux clients qui craignent
qu’une pompe à chaleur n’occasionne
trop de bruit dans leur habitation?
Les pompes à chaleur saumure/eau sont
entièrement silencieuses; seuls les ventilateurs
et compresseurs liés aux pompes à
chaleur air/eau émettent un léger bruit.
Ces appareils ont pourtant la réputation
d’émettre beaucoup de bruit, ce qui était
encore le cas il y a quelques années et toujours
Viessmann Luxembourg
35, rue J.F. Kennedy
L-7327 Steinsel
info@viessmann.lu
www.viessmann.lu
Günter Krings
vrai concernant les produits bas de gamme.
Aujourd’hui, beaucoup d’efforts ont été
réalisés à ce niveau, si bien que nos pompes
«Made in Germany» ont drastiquement
réduit leurs émissions sonores. En effet, les
émissions de nos machines sont sous le seuil
des 35 db(A) à partir de 3 m de distance.
Leur emplacement reste toutefois très
important car il faut veiller, au cas par cas,
à ce que les vibrations de la machine ne se
transmettent mécaniquement ou à travers les
conduites et n’occasionnent ainsi des bruits
dans une habitation. Nous offrons dans ce
cadre nos services de conseil aux architectes,
bureaux d’études, installateurs et particuliers
quant à leur positionnement. n
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76 LG
MAI / JUIN 2021
IMMOBILIER & CONSTRUCTION
Bauhärepräis OAI 2020:
Château d’eau, Ban de Gasperich
Maitre d’ouvrage mentionné: Ville de Luxembourg, service des eaux
Le château d’eau, qui alimente en eau le quartier du Ban de
Gasperich, est sorti lauréat d’un concours d’architecture en
2013. Localisé à la jonction d’autoroutes reliant Est-Ouest
et Nord-Sud il a été, pour Jim Clemes Associates, l’occasion
de poser la question de l’intégration esthétique des ouvrages
techniques dans le paysage et le vécu d’une telle structure
dans les angles de perception en mouvement. Habillé d’une
structure métallique blanche en bandes d’aluminium tissé,
rappelant de la dentelle, le château d’eau présente une image
unique. La façade métallique ajourée, tel un plan d’eau
dans un parc, capte et reflète la lumière, en projetant une
image perpétuellement changeante. Une mise en lumière
sophistiquée l’accompagne en soirée. Le tissage en dentelle
souligne la préciosité de l’eau en tant que denrée de plus en
plus rare. Le château d’eau a été inauguré en 2018.
Jim Clemes Associates
Avez-vous des conseils à donner à de
futurs maitres d’ouvrage?
L’accompagnement du maitre d’ouvrage
est aussi essentiel que celui des équipes
de maitrise d’œuvre dans la réalisation
d’un projet. Il est indispensable de garder
la mémoire des choix techniques et
architecturaux tout au long du projet. Pour
cela il est important de mettre en place les
personnes qui pourront assurer la continuité
du processus de réalisation de l’ouvrage.
Comment s’est passée votre collaboration
avec l’équipe des concepteurs?
Le projet a été remporté suite à un concours
par l’équipe formée par les architectes de
Jim Clemes Associates et les ingénieurs de
Schroeder & Associés. Ils avaient proposé
un projet à l’image architecturale forte
et techniquement réfléchie. Nous avons
mené quelques réunions de conception
technique où chacun était à l’écoute des
problématiques de l’autre, pour trouver les
solutions les plus pertinentes. Les échanges
ont toujours été très constructifs et le projet
est à l’image du travail réalisé. n
Ingénieur-conseil: Schroeder & Associés Ingénieurs-Conseils S.A.
Architecte: Jim Clemes Associates
BAUHÄREPRÄIS OAI 2020
MENTION
ORDRE DES ARCHITECTES ET DES INGÉNIEURS-CONSEILS
O A I
BAUHÄREPRÄIS OAI 2020
Quels enseignements tirez-vous de votre
expérience en tant que maitre d’ouvrage?
Nos équipes gèrent de nombreux projets et
nous avons conscience que chacun d’entre
eux est unique. Il est indispensable d’adapter
notre gestion aux impératifs de chaque projet.
Dans le cadre de la réalisation du château
d’eau de Gasperich, nous devions également
répondre à un défi urbain et mettre en œuvre
un édifice marqueur du nouveau quartier de
Luxembourg Gasperich.
Porter un projet emblématique du territoire
et mettre en valeur le travail des équipes du
service des eaux de la Ville de Luxembourg fût
une mise en lumière des qualités individuelles
et collectives de nos collaborateurs.
Commentaire du jury
«Repère emblématique placé stratégiquement»
Article réalisé en partenariat avec l’OAI et
s’inscrivant dans une série destinée à présenter
les maitres d’ouvrage du secteur communal
distingués lors du Bauhärepräis OAI 2020.
Plus d’informations sur www.bhp.lu.
LG
MAI / JUIN 2021
77
Bauhärepräis OAI 2020:
Extension maison relais Woiwer
Maitre d’ouvrage nominé: administration communale de Differdange
En raison du besoin d’espace accru au vu du nombre d’enfants
à accueillir, le Campus Woiwer existant a été agrandi par un
bâtiment supplémentaire. L’extension, ainsi que la première
construction, se veulent antagonistes par rapport au bâtiment
initial un peu triste, de par leurs formes arrondies et fluides.
Sa construction en bois présente plusieurs avantages de taille,
tels que la durabilité et une période de construction réduite.
Steve Troes
Quels enseignements tirez-vous de
votre expérience en tant que maitre
d’ouvrage?
Les constructions en bois ont le très grand
avantage d’impliquer des travaux sur site
beaucoup plus rapides et occasionnant
moins de dérangements (bruit, poussière,…)
que les constructions classiques. Ceci est
d’autant plus important si l’on construit par
exemple une annexe à une école existante
et en service.
Comment s’est passée votre collaboration
avec l’équipe des concepteurs?
Les membres de l’équipe des concepteurs
se connaissaient déjà grâce au premier
projet qui avait été réalisé quelques années
auparavant. Ils ont à nouveau très bien
travaillé ensemble.
De quelle manière vos attentes ont-elles
été prises en compte par les concepteurs?
Les concepteurs ont toujours parfaitement
pris en compte tous nos avis et demandes,
même ceux des futurs utilisateurs du
bâtiment. n
Architecte: Alleva Enzio Architectes & Associés S. à r. l.
Ingénieur structure: MP Ingénieurs-Conseils S. à r. l.
Ingénieur technique: Dalzotto & Associés S. à r. l.
Article réalisé en partenariat avec l’OAI et
s’inscrivant dans une série destinée à présenter
les maitres d’ouvrage du secteur communal
distingués lors du Bauhärepräis OAI 2020.
Plus d’informations sur www.bhp.lu.
BAUHÄREPRÄIS OAI 2020
78 LG
MAI / JUIN 2021
IMMOBILIER & CONSTRUCTION
Bauhärepräis OAI 2020:
école fondamentale Rénert
à Berbourg
Maitre d’ouvrage nominé: SYNECOSPORT
Le nouveau bâtiment scolaire de l’école fondamentale
«Rénert» à Berbourg complète l’offre du campus scolaire
du syndicat intercommunal. Construit sur un terrain étroit
et long, le nouveau bâtiment est implanté en flanc de colline
en tenant compte de la topographie du terrain pour laisser
libre place à la cour d’école. Le choix architectural des façades
en bois et des toitures vertes a généré une bonne intégration
de l’ensemble construit dans le paysage naturel des vergers
adjacents. La mise en place d’ouvertures zénithales et de
patios intérieurs garantit un éclairage naturel généreux à
l’intérieur de l’école.
Neckel Scholtus
Quels enseignements tirez-vous de votre
expérience en tant que maitre d’ouvrage?
Il n’est pas possible de tout planifier à
l’avance, mais il est également nécessaire
d’être flexible lors de la procédure
de construction afin de s’adapter aux
circonstances, tout d’abord par rapport
au terrain et aux autres problèmes qui
surviennent lors de la construction.
Comment s’est passée votre collaboration
avec l’équipe des concepteurs?
C’était une collaboration constructive,
bien que nous avions des avis différents
sur certains points. Nous avons pu nous
mettre d’accord avec l’architecte sur la base
d’arguments et de discussions quant à la
meilleure solution technique et esthétique.
En fin de compte, cela en vaut la peine pour
le constructeur.
De quelle manière vos attentes ont-elles
été prises en compte par les concepteurs?
Ensemble, le constructeur et le concepteur,
nous avons trouvé une utilisation optimale
de l’école dans un contexte de terrain
difficile. n
Architecte: ROMAIN SCHMIZ architectes & urbanistes
Ingénieur structure: Schroeder & Associés Ingénieurs-Conseils S.A.
Ingénieur technique: Jean Schmit Engineering S. à r. l.
Article réalisé en partenariat avec l’OAI et
s’inscrivant dans une série destinée à présenter
les maitres d’ouvrage du secteur communal
distingués lors du Bauhärepräis OAI 2020.
Plus d’informations sur www.bhp.lu.
BAUHÄREPRÄIS OAI 2020
LG
MAI / JUIN 2021
79
Bauhärepräis OAI 2020:
crèche «Am Bongert»
Maitre d’ouvrage lauréat: administration communale de Schuttrange
Le choix du mode de construction s’est porté sur une
construction modulaire réalisée en bois et qui permet de
satisfaire un double objectif. D’une part, aspirer à un mode
de construction «temporaire» devant toutefois permettre une
utilisation répondant à des critères de qualité à long terme
de l’édifice. D’autre part, garantir une «transposabilité» des
modules de construction et la possibilité de recomposition des
modules, ceci afin de pouvoir réaliser un nouveau complexe
lors d’une phase de développement ultérieure. Il a été essayé
de concevoir un endroit sympathique pour les bouts de chou
de moins de trois ans, par des installations imaginées de sorte à
refléter leur taille et un choix de matériaux dans le but de donner
une impression de naturel et de rayonnement de chaleur.
Avez-vous des conseils à donner à de
futurs maitres d’ouvrage?
N’hésitez pas à avoir recours à la
construction modulaire de haute qualité.
De quelle manière vos attentes ont-elles
été prises en compte par les concepteurs?
Le projet a été développé en étroite
collaboration avec le maitre d’ouvrage
et le futur exploitant des structures. Les
bâtiments ainsi réalisés répondent aux
attentes de toutes les parties et ont été
achevés à la pleine satisfaction de ces
dernières. n
Architecte: Elementar S. à r. l.
Ingénieur-conseil: AuCarré Ingénieurs-conseils S. à r. l..
BAUHÄREPRÄIS OAI 2020
LAURÉAT
ORDRE DES ARCHITECTES ET DES INGÉNIEURS-CONSEILS
O A I
BAUHÄREPRÄIS OAI 2020
Quels enseignements tirez-vous de
votre expérience en tant que maitre
d’ouvrage?
La construction modulaire préfabriquée
permet de réaliser à court terme de très
beaux projets de haute qualité.
Comment s’est passée votre collaboration
avec l’équipe des concepteurs?
La collaboration entre les concepteurs, le
constructeur et le maitre d’ouvrage était
professionnelle et se déroulait dans une
ambiance amicale.
Commentaire du jury
«Modestie, en sus de l’accueil des enfants
un accueil des parents réussi, rigidité
aménagement spatial intéressant, module
amovible»
Article réalisé en partenariat avec l’OAI et
s’inscrivant dans une série destinée à présenter
les maitres d’ouvrage du secteur communal
distingués lors du Bauhärepräis OAI 2020.
Plus d’informations sur www.bhp.lu.
80 LG
MAI / JUIN 2021
IMMOBILIER & CONSTRUCTION
MERCREDI 21 AVRIL 2021
Démocratiser le marché foncier local
Le 21 avril dernier s’est déroulée sur le site de Luxexpo The Box une table ronde
publique sur le thème des communes et du logement abordable au Luxembourg.
Sous l’égide de l’OAI, en partenariat avec le Syvicol, des invités de marque tels
que Henri Kox et Taina Bofferding, respectivement ministres du Logement et de
l’Intérieur, ont pu échanger et poser les jalons d’une future politique grand-ducale
d’accessibilité universelle au logement en présence de Maurice Bauer, échevin de la
Ville de Luxembourg, Émile Eicher, président du Syvicol, ainsi que le président de
la Chambre immobilière Jean-Paul Scheuren.
En prélude à ce débat, les études des architectes Arlette Schneiders, Jonas et Beng
ont tous trois présenté des exemples de réalisation en la matière. L’ensemble de
l’assistance présentielle et virtuelle a également pu apprécier les interventions de
Josef Mathis, bourgmestre de la commune autrichienne de Zwischenwasser, et
d’Antoine Paccoud, géographe social au LISER, grâce à leur travail de fond visant
à établir des diagnostics et à élaborer des solutions concrètes à la démocratisation
du marché foncier local.
1. De gauche à droite: première rangée: Emile Eicher, président du Syvicol; Taina Bofferding, ministre de l’Intérieur;
Henri Kox, ministre du Logement; Maurice Bauer, échevin de la Ville de Luxembourg.
Deuxième rangée: Jean-Paul Scheuren, président de la Chambre Immobilière; Sala Makumbundu, secrétaire générale
de l’OAI; Pierre Hurt, directeur de l’OAI.
Photos © Christof Weber
1
Le logement Triple A
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Gilles Hempel
LG
MAI / JUIN 2021
83
IMMOBILIER & CONSTRUCTION
Aux origines de la gestion
locative sociale
La Fondation pour l’Accès au Logement (FAL) est le gestionnaire
de l’Agence Immobilière Sociale (AIS) qui œuvre à
l’inclusion sociale par le logement. Créée en 2009, l’AIS est le
fruit d’une idée qui a mûri durant presque une décennie. Gilles
Hempel, directeur de la FAL, revient sur l’histoire de l’agence
et son rôle pionnier en matière de gestion locative sociale.
Quelles sont les origines de l’AIS?
Les origines remontent à peu près au
tournant du millénaire. La situation du
logement n’était pas aussi grave qu’aujourd’hui
mais la pénurie s’approchait à
grands pas. D’ailleurs, les logements sociaux
n’existaient pas ou très peu au Luxembourg
contrairement à son voisin français par
exemple. Pourtant, déjà à l’époque, il était
très difficile pour les personnes à revenus
plus modestes de se loger sur le marché
immobilier luxembourgeois. De plus, les
travailleurs sociaux constataient que leurs
efforts vis-à-vis des plus vulnérables étaient
vains. En effet, il est difficile de sortir d’une
détresse psychologique, d’une dépendance
à la drogue, de trouver un travail ou une
formation lorsque l’on n’a pas de domicile
adapté.
C’est ainsi qu’à partir de 2000, plusieurs
travailleurs sociaux ont organisé des
groupes de travail et des plateformes afin de
discuter d’une agence immobilière sociale
au Luxembourg, à l’image du modèle qui
existait en Belgique. Grâce à ce système, les
travailleurs sociaux peuvent se concentrer
sur leurs activités et leur cœur de métier,
tandis que l’agence s’occupe du volet
logement. Ce dernier est primordial mais
n’est pas une fin en soi, c’est un moyen pour
favoriser l’inclusion sociale
Cependant, l’AIS a été créée presque dix
années plus tard, en 2009. Pourquoi?
L’idée de l’AIS a d’abord été reprise
dans le Plan d’Action National pour
l’Inclusion Sociale (PANincl.) en 2003,
puis est devenue une priorité politique
dans la mouture 2006-2008 du PANincl.,
et maintenue pour la suivante (2008-2010)
avant de voir le jour en 2009. Durant toutes
ces années, la Wunnengshëllef et EAPN
Lëtzebuerg, la branche luxembourgeoise
du European Anti Poverty Network, ont
promu l’AIS et revendiqué la création
d’une telle agence, cela parallèlement à
une aggravation de la problématique du
logement au Luxembourg.
“Le logement
est primordial mais
n’est pas une fin en
soi, c’est un moyen
pour favoriser
l’inclusion sociale”
Au cours du deuxième semestre 2008, le
ministère de la Famille et le ministère du
Logement ont proposé à la Wunnengshëllef
et EAPN Lëtzebuerg de créer ensemble
une fondation susceptible de gérer l’AIS,
qui dès la création de l’entité juridique
pourrait recevoir un financement sur base
d’une convention avec l’État. La Fondation
pour l’Accès au Logement (FAL) a été
fondée le 3 février 2009 et, le 28 septembre,
l’AIS a finalement ouvert ses portes.
L’AIS peut-elle donc être considérée
comme pionnière de la gestion locative
sociale au Luxembourg?
Nous sommes le pionnier mais également
l’acteur majeur de la gestion locative sociale
(GLS) au Grand-Duché. Nous sommes
fiers du chemin parcouru. En tant que
Fondation, l’idée n’était pas d’avoir un
maximum de marché, mais de promouvoir
une idée et de la développer.
Fort du succès de l’AIS, l’État a généralisé
le principe de gestion locative sociale
pour mobiliser les logements inoccupés
et les mettre à disposition des ménages
temporairement en difficulté financière.
Environ 1.000 logements sont ainsi
concernés par le marché de la GLS, dont
environ 40% sont aujourd’hui gérés par
l’AIS. De plus, nous assurons la gestion de
200 logements étatiques, qui ne tombent
pas sous le champ d’application de la GLS.
Au fil des années, l’AIS a été rejointe
progressivement par une trentaine d’autres
acteurs aujourd’hui tous conventionnés
par le ministère du Logement. Certaines
communes s’occupent de ce volet ellesmêmes,
mais la moitié d’entre-elles
travaillent avec l’AIS, cela dépend de la
politique communale.
Comment voyez-vous l’avenir de la
gestion locative sociale au Luxembourg?
La gestion locative sociale est aujourd’hui
vue comme un tremplin pour retourner sur
le premier marché immobilier. Ce système
fonctionne très bien. Nous restons malgré
tout confrontés à des problèmes d’ordre
conjoncturel car les prix de l’immobilier
s’envolent. En effet, nous travaillons avec
des personnes vulnérables qui n’auront
pas forcément les moyens financiers pour
atteindre le premier marché immobilier.
C’est pourquoi il faut amener de nouvelles
solutions comme nous le faisons avec
Abitatio qui est notre département dédié à
la promotion immobilière sociale.
Selon moi, l’État devrait se pencher sur la
construction de logements sociaux locatifs
pour faire face à cette problématique.
La gestion locative sociale n’est, et
restera, qu’une solution transitoire pour
accompagner les ménages à revenus plus
modestes et pour faciliter l’inclusion
sociale. n
Agence Immobilière Sociale
202b, rue de Hamm
L-1713 Luxembourg
www.ais.lu
84 LG
MAI / JUIN 2021
BRÈVES COMMUNALES – NORD
PAR PIERRE BIRCK
WEISWAMPACH
La commune recherche des agents
recenseurs. Suite au report du
recensement général de la population,
les inscriptions peuvent être
introduites jusqu’au 30 juin 2021.
L’âge minimum a été réduit à 16
ans. Les montants minimaux alloués
seront les suivants: 25 euros pour la
participation à la séance de formation,
1 euro par immeuble recensé, 2 euros
par logement recensé.
Source: weiswampach.lu
PUTSCHEID
L’administration communale met
en vente huit places à bâtir dans
un nouveau lotissement dénommé
«Kiert» dans la rue de Wahlhausen à
Merscheid au prix de 36.000 euros
l’are. Dans une première phase
d’attribution qui s’est terminée le
31 mai, les lots seront attribués aux
parties intéressées remplissant les
critères spéciaux définis dans le
cahier des charges.
Source: putscheid.lu
ESCH-SUR-SÛRE
La campagne «Change the Future» a
été mise en place par l’Alliance pour
le climat. L’administration communale
d’Esch-sur-Sûre y participe. L’objectif
est de promouvoir les initiatives qui
contribuent à l’environnement où à
l’amélioration de la vie quotidienne.
Il s’agit de choisir des activités à
compléter et commencer à accumuler
des “Points de changement”, que ce
soit en tant qu’individu ou en équipe
(voisins, famille, collègues ou amis). La
campagne convient aussi parfaitement
aux écoles et entreprises.
Source: esch-sur-sure.lu
DIEKIRCH
Une partie de l’histoire de Diekirch,
mais aussi du Luxembourg, s’en
est allée dans la nuit du 18 avril.
Un incendie a eu lieu sur le site de
l’ancienne brasserie. Le drame n’a pas
fait de victime. La piste de l’incendie
criminel n’est pas écartée.
Source: diekirch.lu
WILTZ
La première édition du nouveau magazine bilingue (allemand
et français) de la commune de Wiltz, «De Jan», est parue au
mois d’avril et a été distribuée à tous les ménages du territoire
communal. Celle-ci s’intéresse notamment aux projets de
budget 2021, à l’extension de l’école «Schoulkauz» ou encore
à la rénovation de l’Hôtel de Ville. Le nom du magazine fait
référence au «Grof Jan», le comte populaire qui fit construire le
Château de Wiltz en 1631. «De Jan» est également disponible
en version numérique.
Source: wiltz.lu
CLERVAUX
La «Lauschtour» est une visite audio-guidée de la ville de
Clervaux. Il est ainsi possible de découvrir le château comtal,
la bataille des Ardennes ou l’exposition photographique «The
Family of Man» à l’aide de son smartphone. Les contenus
audios démarrent automatiquement avec l’activation GPS.
Il suffit de télécharger l’application «Lauschtour». La visite
commence dans la vieille ville.
Source: clervaux.lu
DIEKIRCH
Le collège des bourgmestre et échevins tient à informer ses
citoyens que les caméras installées depuis peu sur les panneaux
de signalisation à Diekirch servent au comptage des voitures
que le bureau d’études Schroeder & Associés SA est en train
d’exécuter pour l’Administration des Ponts et Chaussées.
Source: diekirch.lu
Jean-Pol GRANDMONT, CC BY-SA 3.0 LU, via Wikimedia Commons
WINCRANGE
Afin de garantir davantage de sécurité
au sein de ses localités, la commune
de Wincrange a introduit des zones
à 30 km/h sur certains tronçons. Les
travaux relatifs à ce projet seront
finalisés en juin de cette année.
Source: wincrange.lu
PARC HOSINGEN
La commune offre gratuitement dix
ampoules LED E27 à ses citoyens
grâce au programme enoprimes
d’Enovos. Ces ampoules permettent
d’effectuer des économies d’énergie.
Le retrait des kits de LED se fait
uniquement sur rendez-vous: du
1 er avril au 31 septembre 2021.
Source: hosingen.lu
ETTELBRUCK
Les taxes de stationnement ont changé
depuis le 1 er avril. Le parking Deich est
aujourd’hui payant, tout comme le secteur
«disque» de la rue de Burden et de la rue
de Welscheid jusqu’à hauteur de la rue
Bourschterbach. Les zones de parking
résidentiel ont également été adaptées.
Le plan et les tarifs sont disponibles sur le
site internet de la commune.
Source: ettelbruck.lu
SCHIEREN
Le collège échevinal, en collaboration
avec le Tennis-Club Schieren, a décidé
de mettre en location la buvette
du club pour y installer un caférestaurant.
L’objectif de cette initiative
consiste à créer un lieu de rencontre
convivial pour répondre aux besoins
des membres du club mais aussi des
habitants de la commune et alentours.
Source: schieren.lu
WAHL
La commune participe aux semaines
Fairtrade organisées chaque année
par l’ONG Fairtrade Luxembourg.
L’objectif est de créer un monde plus
équitable envers les producteurs et
travailleurs du Sud en choisissant des
produits certifiés lors des achats de
tout un chacun.
Source: wahl.lu
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86 LG
MAI / JUIN 2021
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Économie circulaire
et bâtiment:
une transition incontournable
Lentement, une révolution s’opère. À mesure que les ressources naturelles s’amenuisent et
que l’environnement se dégrade, nuisant au passage à la santé publique et au bien-être des êtres
humains, le secteur de la construction s’engage sur la voie de la transition. Jérémy Van Leeuwen
et Elise Rein, respectivement ingénieur énergétique et Team Manager du «Pôle Sud», le service
de Betic Ingénieurs-Conseils dédié à la conception durable, évoquent les domaines d’expertise
dans lesquels ils se sont spécialisés pour accompagner ce changement de paradigme.
Elise Rein et Jérémy Van Leeuwen
LG
MAI / JUIN 2021
87
Quels sont les aspects à considérer pour
créer des bâtiments ayant un impact
positif sur l’environnement mais aussi
sur le bien-être, le confort et la santé de
leurs occupants?
ER: Dans la construction, contrairement
aux aspects liés à l’efficacité énergétique des
bâtiments, les facteurs environnementaux ont
longtemps échappé à toute considération,
tout comme ceux liés à la santé ou encore au
bien-être des occupants. Mais aujourd’hui,
ces derniers prennent clairement une place
prépondérante dans les projets. Jusqu’à
présent, on ne se souciait guère que des
économies d’énergie, c’est-à-dire de la
consommation énergétique des bâtiments.
Désormais, de nouvelles questions se
posent, notamment en raison de la crise
environnementale mais aussi de la crise
sanitaire actuelle, et nous cherchons donc
à agir sur d’autres paramètres comme la
consommation d’eau, la qualité de l’air
intérieur ou le confort acoustique des
occupants. La crise sanitaire a souligné
l’importance de ces deux derniers éléments.
Confinés dans nos intérieurs, nous
sommes forcément plus sensibles à une
bonne acoustique ainsi qu’à une bonne
qualité de l’air, pas seulement en termes
de concentration du virus, mais aussi de
polluants. Nous sommes sans conteste dans
une période de transition, où nos manières
de penser changent. Jusqu’alors, nous produisions
des biens, les utilisions, puis nous nous
en débarrassions. Aujourd’hui, nous sommes
conscients que les ressources dont nous
disposons sur Terre ne sont pas illimitées.
C’est pourquoi nous basculons d’une logique
linéaire à une approche circulaire et durable.
JVL: Cela fait effectivement quatre ans
qu’ont été initiés des programmes qui
permettent de prendre en compte, aux côtés
des aspects énergétiques, des éléments plutôt
environnementaux, notamment en ce qui
concerne les matériaux de construction.
Plus leur incidence environnementale sera
faible et leur production peu énergivore,
plus ceux-ci permettront de diminuer
l’empreinte écologique du secteur. La façon
de les mettre en œuvre rentre également en
jeu. En réfléchissant dès la construction au
démontage et à la séparabilité des différents
matériaux en fin de vie du bâtiment, une
réintroduction dans leur cycle de production
est donc possible. On privilégiera par exemple
les fixations mécaniques et l’utilisation de
matériaux écologiques et renouvelables.
Ces derniers sont également plus sains, et
préservent la santé des occupants et des
travailleurs du secteur de la construction.
“Nous basculons
d’une logique
linéaire à une
approche circulaire
et durable”
Il existe diverses possibilités de subvention
et de certification qui encouragent
les maitres d’ouvrage et maitres d’œuvre
à construire plus sainement, aussi bien
pour l’environnement que pour les
occupants. Quelles sont-elles?
JVL: Les subventions et certifications
concernent aussi bien les rénovations
énergétiques – qui représentent le plus grand
potentiel d’économie – que les constructions
neuves. Pour les logements, l’État a déployé
un programme d’aides, dit PRIMe House,
qui permet d’encourager la rénovation
énergétique durable des habitations existantes
et de soutenir les nouvelles constructions
durables. De plus, la certification Lenoz a
été introduite pour amorcer la transition vers
des bâtiments durables. Elle sert en outre de
base afin de fixer certains critères essentiels
à l’obtention des aides étatiques dans les
bâtiments neufs. D’autres types d’aides
sont directement adressées aux communes
via le Fonds Climat et Énergie. Elles leur
permettent de soutenir les projets en matière
d’efficacité énergétique et de promotion des
énergies nouvelles et renouvelables. Du côté
des entreprises, l’obtention d’une prime ou
d’une certification relève plutôt de démarches
volontaires dans le cadre d’audits pour
améliorer leur processus ou l’utilisation de
leurs outils.
ER: En ce qui concerne le confort, le
bien-être et la santé des occupants d’un
bâtiment, la certification WELL peut être
considérée comme la référence, bien qu’elle
ne commence seulement qu’à s’implanter en
Europe. Avec l’appui du groupe VK Architects
& Engineers, dont nous faisons partie et qui
comprend bon nombre de spécialistes en
la matière, nous entendons bien acquérir
l’expertise nécessaire pour offrir aux maitres
d’ouvrage luxembourgeois une approche
globale de la santé et du bien-être dans les
bâtiments, notamment via cette certification.
J’ai le sentiment qu’elle devrait véritablement
être développée au Luxembourg (où les
critères de qualité exigés dans la construction
sont très élevés) car c’est un excellent moyen
de promouvoir un bâtiment respectueux du
bien-être et de la santé de ses occupants.
Malgré ces encouragements, quels sont
les principaux freins à la réalisation de
tels projets?
JVL: Dans certains cas, cela peut être des
coûts qui se révèleraient plus importants.
Dans cette période de transition que nous
vivons, le marché de la construction durable
n’est pas encore assez développé. Il faut
revoir nos façons de penser nos bâtiments en
tentant d’éviter certains coûts superflus pour
consacrer une partie du budget à des postes
liés au bien-être, à la santé ou encore à la
fonctionnalité. Il peut également y avoir des
freins techniques, soit parce que les nouveaux
procédés n’ont pas encore totalement fait
leurs preuves, soit parce que certaines
expertises doivent encore être développées.
ER: Il arrive en effet que les maitres d’œuvre
manquent d’expertise pour valider certains
concepts novateurs. La construction en bois
est une excellente alternative pour construire
durablement mais l’un des principaux freins
88 LG
MAI / JUIN 2021
DÉVELOPPEMENT DURABLE
à ce type de projet au Luxembourg est la
sécurité incendie. En effet, les limitations qui
sont imposées sont en réalité calibrées pour
les constructions en béton. Or, aujourd’hui,
nous manquons d’experts locaux capables de
certifier la résistance au feu d’un bâtiment en
bois. À nouveau, notre intégration au groupe
VK, qui possède un service d’experts incendie,
devrait nous permettre de combler cette
lacune en offrant, à terme, ce savoir-faire sur
le marché luxembourgeois. Ce n’est qu’un
exemple parmi d’autres car plusieurs domaines
d’expertise sont relativement sous-représentés
au Grand-Duché en raison de la taille du
marché.
Votre équipe «Pôle Sud» est justement
dédiée à la conception durable. Quelles
sont les missions et les expertises
spécifiques de ce service?
ER: Nous avons créé le «Pôle Sud» il y a
quelques années seulement, justement pour
développer tous les métiers qui accompagnent
cette transition de pensée. Notre
cœur de métier était l’ingénierie technique
et, par conséquent, toutes les compétences
liées à l’environnement, aux économies
d’énergie ou à la qualité des matériaux de
construction, étaient disséminées auprès de
différents membres du bureau. Nous avons
décidé de les centraliser au sein d’une équipe
spécifique afin de nous perfectionner dans
ces domaines. Initialement, le «Pôle Sud»
était spécialisé dans la certification de la
performance énergétique des bâtiments puis
a étendu ses activités en accompagnant les
maitres d’ouvrage dans leurs démarches de
demande de subsides, dans le développement
de concepts énergétiques innovants
qui maximisent le recours aux énergies
renouvelables ou encore dans la réalisation
de simulations thermiques dynamiques
permettant de vérifier et d’optimiser le
confort. En parallèle, nous nous sommes
intéressés à la physique du bâtiment et au
traitement des nœuds constructifs, ainsi
qu’à l’accompagnement pour construire
de manière plus durable. Enfin, le «Pôle
Sud» accompagne les maitres d’ouvrage
dans l’élaboration des dossiers commodoincommodo,
qui traitent de tous les aspects
qui ont un impact sur la sécurité des
occupants et/ou sur l’environnement.
JVL: L’équipe a également la charge des
audits énergétiques, principalement pour les
bâtiments fonctionnels ou industriels. Nous
travaillons par exemple à l’amélioration des
systèmes de filtration des piscines de Mamer,
du Limpersberg et d’Esch-sur-Alzette.
L’objectif est de proposer des solutions qui
permettent de réduire la consommation d’eau
dans le processus de contre-lavage des filtres.
L’idée, lorsque nous accompagnons un client
qui possède un large parc immobilier, comme
une commune, est de l’aider à déterminer
où intervenir en priorité pour obtenir
rapidement les résultats les plus significatifs.
Quand et comment l’équipe «Pôle Sud»
intervient-elle?
ER: Dans le cas d’un bâtiment neuf qui se
voudrait innovant, notre équipe prendra part
au projet dès le début de la phase d’étude.
Cette intervention précoce est essentielle au
développement d’un concept novateur car
bon nombre de choix doivent être arrêtés
très tôt et acceptés par l’ensemble des
acteurs du projet. Il est très important que
ceux-ci soient conscientisés aux objectifs
écologiques qui sont fixés et comprennent
le bien-fondé de chaque décision. Ensuite,
durant l’exécution du projet et jusqu’à la
fin de celui-ci, nous vérifions que tout ait
été réalisé comme convenu. Lorsqu’elle
intervient sur des bâtiments existants, notre
équipe cherche à exploiter au mieux ce qui
a déjà été construit pour ne pas avoir à bâtir
du neuf. Ce serait la solution de facilité qui
nous ramènerait à la logique de l’économie
linéaire que nous tentons d’abandonner! n
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MAI / JUIN 2021
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Et la lumière fit…
Avantag Energy!
Au milieu du printemps d’une année économiquement difficile pour nombre d’entreprises
et sociétés au Grand-Duché comme dans le monde entier, nous sommes allés à la rencontre
du jeune et visionnaire assistant de direction d’Avantag Energy, Philipp Rass. Le fils d’Uli
Rass, co-fondateur et dirigeant de cette société florissante spécialisée dans les installations
photovoltaïques, fait un bref tour d’horizon et nous livre son point de vue.
Quels sont vos projets en cours et à
venir au Luxembourg et en Allemagne?
Avantag Energy a récemment mis en œuvre
un projet à Sanem en faveur de la société
autrichienne Kronospan. C’est là-bas que
nous avons construit le plus grand système
photovoltaïque sur toiture du Luxembourg
pour alimenter le réseau local avec près de
5 mégawatts crête (MWc). Depuis janvier
2021, tout fonctionne parfaitement au
quotidien. Nous avons également prévu
de construire prochainement une structure
encore plus conséquente pouvant atteindre
9,5 MWc dans la région de Munich.
Quels obstacles votre entreprise a-t-elle
rencontrés dans ce contexte de crise
sanitaire?
Nous avons eu la chance de sentir faiblement
cette crise. La plupart de nos clients
venant de la logistique, cette industrie
a plutôt bénéficié de la crise. Grâce à
l’explosion des commandes «en ligne»,
de nombreux hangars logistiques ont vu
le jour. Évidemment, lorsque nos clients
se portent bien, nous allons généralement
bien aussi. Cependant, nous constatons
une augmentation significative des prix
des matières premières telles que l’acier, le
cuivre, l’aluminium, le silicium, etc. Bien
entendu, cela entraîne une augmentation
de nos prix d’achat. Notre marché n’a pas
encore été durement touché mais il est clair
que tôt ou tard, il faudra se montrer plus
créatif pour affronter de telles situations.
Une installation photovoltaïque est essentiellement
un produit d’investissement,
or si les coûts augmentent, le retour sur
investissement diminue pour le consommateur
final. Cela va devenir un risque à
intégrer à l’avenir. Tôt ou tard, la hausse
des prix réduira la demande dans divers
segments. Ceci dit, nous vivons une époque
passionnante.
De quelles pénuries souffrez-vous exactement?
À l’heure actuelle, nous assistons à
une pénurie de matières premières sur
l’ensemble du marché mondial, et qui
prédomine pour un large éventail de
produits bruts. Par conséquent, ces
matières premières et les produits en étant
issus deviennent à la fois plus onéreux et
moins disponibles. Cela peut concerner par
exemple les modules solaires et les sousstructures
nécessaires à leur installation
sur les toits, ou encore de simples câbles
servant aux installations photovoltaïques.
“Une installation
photovoltaïque
est essentiellement
un produit
d’investissement”
Comme nous avons la chance de pouvoir
travailler sur le long terme avec nos
fournisseurs et d’avoir conclu des contrats
d’approvisionnement à longue échéance, ces
pénuries et difficultés d’approvisionnement
ne nous ont guère affectés jusqu’à présent.
De plus, nous avons prévu des solutions de
précaution, notamment en constituant des
stocks. Néanmoins, la situation actuelle
complique notre planification et nous met
au défi de trouver une issue adéquate à
l’évolution du marché. Ceci étant, cette
tendance va s’inverser à moyen terme et le
marché se normalisera à nouveau.
Dans l’ensemble, on peut quand même
continuer à observer un nombre important
et grandissant d’investisseurs (par rapport
aux projets) désireux d’investir dans
notre domaine d’activité. Or, si autant
d’investisseurs se pressent autour d’un
produit ou d’un marché, c’est toujours le
signe qu’il y a des rendements attractifs et
des avancées utiles à concrétiser. Et le fait
qu’il y ait beaucoup plus d’investisseurs
que de projets est bien sûr un élément
prépondérant pour notre développement.
Voir autant d’entreprises installer des
systèmes photovoltaïques ou simplement
y investir elles-mêmes indique que nous
sommes sur la voie de la réussite dans le
domaine de l’énergie durable.
Les gestes barrières et la flexibilité font
également partie de votre quotidien?
Nous nous sommes normalement conformés
à diverses mesures. Actuellement,
80% du personnel travaillent à domicile ou
à l’extérieur, directement sur les chantiers.
Nos locaux étant bien répartis à la base,
nous avons pu largement réduire le niveau
de présence sur place et encourager le
travail à domicile. Nous avons également
commandé des tests rapides pour nos
employés permettant à chacun de se faire
tester une ou deux fois par semaine après
être arrivé au bureau.
Quid de la rentabilité d’un tel secteur en
termes de luminosité et d’ensoleillement
dans cette partie de l’Europe septentrionale?
Sans équivoque, c’est un secteur qui en vaut
absolument la peine, surtout pendant l’été,
où l’on produit naturellement davantage
d’énergie et d’électricité. Dès lors, suivant
la taille de l’installation photovoltaïque et la
consommation d’électricité de l’entreprise
pendant la saison chaude, une grande partie
de l’électricité produite peut souvent être
autoconsommée. Du reste, même en hiver
et malgré un ensoleillement moindre, les
clients peuvent pratiquement toujours
utiliser leur propre électricité. Pour bon
LG
MAI / JUIN 2021
91
nombre d’entreprises, c’est avec un soleil
au zénith que l’on produit un maximum
d’énergie, mais que la demande énergétique
s’accroît également. Ensuite, on peut assez
bien adapter l’un et l’autre.
En outre, on peut implémenter différents
modèles, allant de l’alimentation intégrale
en courant à l’autoconsommation en passant
par la fourniture directe d’électricité.
Philipp Rass
Nous n’essayons pas de construire «la
plus grande structure possible» mais
nous envisageons plutôt avec le client
le gabarit d’installation photovoltaïque
idéal. Ce sur quoi peuvent influer des
contraintes réglementaires ou encore
l’optimisation de l’autoconsommation.
En Allemagne, l’avantage économique
d’une installation photovoltaïque dépend
beaucoup de l’autoconsommation, alors
qu’au Luxembourg, le modèle le plus
économique repose en règle générale sur
une alimentation complète en courant.
Par conséquent, au Grand-Duché, on
s’oriente généralement par rapport à la
réglementation juridique encadrant la
production d’électricité et sa tarification
de rachat. S’agissant de la durée
d’amortissement, je l’estime pour ma
part dans une fourchette de six à huit ans
en moyenne. Mais cet intervalle dépend
beaucoup des variations conjoncturelles.
Avantag Energy a-t-elle des vues sur
les pays voisins, voire des perspectives
d’expansion dans le monde?
Un projet en Belgique est d’actualité mais
nous sommes encore dans l’expectative.
À long terme, cela deviendra certainement
un marché annexe intéressant. Bien entendu,
nous nous concentrons principalement
sur l’Europe où l’engouement pour les
systèmes photovoltaïques va crescendo.
En Afrique, entre autres, d’autres modèles
préfigurent probablement mais c’est
trop loin pour nous. Très bientôt, nous
allons certainement élaborer un projet en
Suisse. De même, les Pays-Bas s’avèrent
être un marché assez attrayant. En outre,
nous sommes actuellement en lice pour
un important appel d’offres en Pologne
car l’un de nos clients est dans l’optique
de construire une usine dans ce pays. La
République tchèque et la Hongrie sont
d’autres options. n
AVANTAG ENERGY s.à.r.l.
51, route de Wasserbillig
L-6686 Mertert
info@avantag-energy.com
www.avantag-energy.com
92 LG
MAI / JUIN 2021
DÉVELOPPEMENT DURABLE
L’enjeu majeur
de la neutralité carbone
Créée en 1930 à Differdange, Wako s’impose aujourd’hui comme une société phare dans le
domaine de la fabrication et l’installation de portes, fenêtres, châssis et volets dans le paysage
économique du Grand-Duché. En mettant en place un plan d’action ambitieux en faveur du développement
durable, Wako s’engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre et son impact
environnemental. Patrick de Briey, administrateur délégué et responsable RSE, nous en dit plus.
Quelles sont les solutions proposées par
Wako?
Notre société est active dans la fermeture de
bâtiments, à savoir la fabrication et la pose
de fenêtres, portes, stores et volets. Si nous
travaillons avec des produits haut de gamme
qui offrent une isolation de qualité, celleci
ne sera optimale et efficace que si elle est
accompagnée d’un savoir-faire lié à un montage
de qualité. Le meilleur châssis qui soit, s’il est
mal posé, n’atteindra jamais les performances
d’isolation thermique et acoustique voulues.
C’est d’autant plus important que, depuis 2017
et selon les réglementations en vigueur, toutes
les nouvelles constructions au Luxembourg
doivent répondre à des normes très strictes
afin de pouvoir obtenir «l’Energiepass». Nous
mettons donc tout en place afin d’atteindre
l’excellence dans la mise en œuvre des produits
que nous fabriquonss et commercialisons.
Toujours en matière d’isolation, faisant appel
aux dernières technologies en matière de
domotique, nous proposons des solutions
innovantes en matière de stores intelligents
qui permettent de réduire la surchauffe des
pièces en fonction de la luminosité et de
l’exposition solaire des fenêtres. Cela entre
parfaitement dans le calcul de la performance
énergétique du bâtiment et évite, par exemple,
une surutilisation de la climatisation lors de
périodes de fortes chaleurs.
Ces solutions répondent ainsi à trois objectifs
majeurs que nous nous sommes fixés: réduire
la facture énergétique de nos clients, leur
faire bénéficier des dernières technologies
pour améliorer leur confort de vie et enfin
proposer des fenêtres qui optimisent l’apport
de lumière dans les espaces de vie.
Comment parvenez-vous à réduire votre
empreinte carbone?
Chaque année nous produisons 40.000 portes
et fenêtres PVC et aluminium sur nos sites
de Gembloux en Belgique et Rédange au
Luxembourg. Grâce à leurs propriétés de
haute isolation thermique, leur installation
participe de facto grandement à la réduction
des gaz à effet de serre. Mais il s’agit là de
l’empreinte carbone de nos clients.
Dès 2015, Wako a entamé un processus
visant à obtenir le label ESR délivré par
l’INDR (Institut National pour le Développement
durable et la RSE www.indr.lu).
Deux ans de réflexions et de structuration au
sein de l’entreprise nous ont permis de définir
des priorités afin de réduire l’empreinte
écologique liée à nos activités. Nous avons
donc mandaté en 2017 la société CO 2
Strategy
afin qu’elle réalise deux bilans carbone selon
les principes les plus ambitieux définis par
le «Green House Gas Protocol» à savoir le
«Scope 3» . Celui-ci reprend dans ses calculs
toutes les émissions directes et indirectes
de notre entreprise, de la combustion des
énergies fossiles à la consommation d’énergie
en passant par la fabrication des produits, les
trajets du personnel et des clients pour finir
avec le transport des marchandises.
Cette démarche se devait d’être le travail de
toute une équipe, raison pour laquelle nous
avons organisé un brainstorming avec tous
nos collaborateurs. Remplacer l’éclairage par
des LED, miser sur le covoiturage, optimiser
la gestion des déchets grâce au partenariat
avec la SuperDrecksKëscht, installer des
panneaux photovoltaïques sur les toits de tous
nos bâtiments, basculer vers l’électromobilité,
éviter l’utilisation des plastiques à usage
unique,… sont autant d’actions qui ont été
définies et mises en œuvre tous ensemble pour
réduire nos émissions. Les résultats de 2020
prouvent que nos efforts ont été récompensés
car nous avons réussi à réduire notre empreinte
carbone de 20% par rapport à 2018.
Comment compenser les émissions qui
sont inhérentes à vos activités industrielles
et commerciales?
Afin d’atteindre la neutralité carbone fin
2020, nous avons donc décidé de compenser
les émissions de CO 2
que nous n’avons pas
réussi à réduire. Cette compensation passe par
des investissements dans des projets de «puits
carbone» tels que des actions de reforestation.
Nous avons donc pris nos responsabilités
en contribuant au projet de Graine de Vie
sur l’île de Madagascar. Cette asbl belgoluxembourgeoise
est active en Afrique depuis
2009 et a progressivement étendu ses activités
de reforestation au Bénin, au Togo et au
Cameroun. Grâce à son dynamisme, près de
35 millions d’arbres de 131 espèces ont été
plantés depuis la création de l’ONG.
En 2015, l’intervention de Wako a permis
de planter 20.000 arbres. L’an dernier, nous
avons atteint 140.000 arbres. Cela représente
les 80% que nous n’avons pas pu réduire. En
5 ans, Wako et ses partenaires ont ainsi permis
à l’ONG de planter pas moins de 260.000
arbres dans le nord-est de l’île de Madagascar!
Un dernier mot sur l’obtention du prix du
Progrès économique et durable décerné
par la Fondation Weicker?
Cette récompense légitime notre action et
prouve que notre stratégie RSE, développée
depuis plusieurs années, est payante et nous
a permis d’atteindre la neutralité carbone
sur base du scope le plus large. Des clients
à nos collaborateurs en passant par nos
fournisseurs, c’est toute la communauté qui
tourne autour de Wako qui a collaboré —
chacun à sa manière — pour atteindre ce défi
que nous nous sommes lancé. À travers nos
actions, et en toute humilité, nous voulons
démontrer que l’avenir de notre planète est
l’affaire de tout un chacun. Aujourd’hui, les
entreprises jouent un rôle essentiel dans la
lutte pour la réduction des émissions de gaz à
effet de serre à travers des actions concrètes et
en sensibilisant leur personnel. n
Wako
Z.A.C. Haneboesch II
L-4563 Niederkorn
www.wako.lu
Patrick de Briey
94 LG
MAI / JUIN 2021
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Le biogaz,
une énergie stratégique
Dans l’inéluctable transition du linéaire au circulaire,
la biométhanisation est le seul processus permettant de
transformer les déchets agricoles et organiques en engrais
écologique et en énergie verte. Pour lui tailler une place
dans la bioéconomie et l’économie circulaire, il ne manque
plus qu’une stratégie cohérente à l’échelle nationale. Xavier
Maka, directeur de Naturgas Kielen, la centrale qui injecte
du biométhane dans le réseau de gaz naturel luxembourgeois
depuis dix ans déjà, analyse cette stratégie et évoque les
projets de sa société.
Une double approche…
Le ministère de l’Énergie se penche actuellement
sur le développement de sa future
stratégie relative à la biométhanisation.
Inspirée d’une étude réalisée par l’IFEU
(Institut für Energie- und Umweltforschung
Heidelberg), un institut allemand
indépendant à but non lucratif dédié à
l’écologie, la stratégie gouvernementale
devrait promouvoir le recours aux déchets
agricoles dans les nouvelles centrales de
biogaz. «L’objectif du gouvernement
grand-ducal serait de méthaniser 50% du
volume de fumier et de lisier disponible
au Luxembourg (contre environ 12%
Xavier Maka
LG
MAI / JUIN 2021
95
actuellement). En plus d’augmenter la
production de biogaz, cette stratégie
permettrait d’accroître le volume de
matières agricoles transformées en digestat.
Utilisé comme engrais en lieu et place
du fumier et du lisier, celui-ci diminue le
risque de pollution des sols et des nappes
phréatiques et contribue à la réduction des
émissions d’ammoniac. Pour atteindre cet
objectif, le gouvernement entend alimenter
les nouvelles centrales de biogaz par 90%
de matières agricoles et 10% seulement de
déchets organiques», explique Xavier Maka.
Si la proportion semble étonnante, c’est que
cette stratégie relative à la biométhanisation
va de pair avec un plan anti-gaspillage visant
la réduction des déchets organiques. Or, la
population luxembourgeoise devrait croître
jusqu’à atteindre le million d’habitants d’ici
2030 ou 2035; une croissance démographique
qui ne peut être sans incidence sur la masse
d’ordures produite. «Le gouvernement
estime qu’en luttant contre le gaspillage
alimentaire la quantité de déchets future ne
devrait pas excéder le volume actuel et que
les installations de biogaz existantes, comme
celle de Naturgas Kielen, auront la capacité
nécessaire pour méthaniser les matières
organiques restantes. Malheureusement, cela
ne me paraît pas totalement réaliste. Le plan
anti-gaspillage est une excellente mesure,
mais les déchets organiques se maintiendront
à un volume relativement important malgré
tout. Aujourd’hui déjà, une partie de ceuxci
quitte le Luxembourg pour être traitée
à l’étranger. C’est pourquoi j’estime que la
part qu’on leur réserve dans les nouvelles
installations de biogaz est insuffisante. Des
biométhaniseurs bien gérés, alimentés par
des flux constants, contribueront à réduire
les déchets, à augmenter la part de gaz vert
et ainsi à diminuer l’empreinte carbone du
pays. La biométhanisation fait donc partie
de la solution, moyennant une stratégie
gouvernementale claire, assumant le volume
de déchets organiques réel», défend le
directeur de Naturgas Kielen.
“La biométhanisation
fait partie
de la solution,
moyennant
une stratégie
gouvernementale
claire, assumant
le volume de déchets
organiques réel”
… pour atteindre un seul et même objectif
Pour promouvoir la durabilité, le
gouvernement multiplie donc plans et
stratégies: ils portent sur l’économie
circulaire, le zéro déchet, la lutte contre
le gaspillage alimentaire ou encore les
énergies renouvelables mais peu d’entre eux
concernent l’ensemble des acteurs impliqués
dans la transition écologique. «Je déplore le
fait que le gouvernement n’ait pas la volonté
de mettre tous les acteurs concernés autour
d’une même table pour discuter ensemble
d’une politique commune. Il serait temps que
nous arrêtions de nous considérer comme
des concurrents car nous travaillons tous
pour atteindre le même objectif: améliorer
l’empreinte écologique du pays. Certes,
chacun doit trouver son compte, mais il nous
faut pour cela une politique commune qui
intègre l’ensemble de la filière des déchets, audelà
de la fraction organique. Les filières de
recyclage sont relativement bien organisées
mais il est dommage que les plastiques soient
encore recyclés à l’étranger car le transport
génère un surplus d’émissions de gaz à effet
de serre. Le Luxembourg n’est pas bien grand
et disposerait de tous les atouts pour traiter
ses ordures en autonomie totale. C’est un
débat auquel tous les acteurs qui sont liés de
près ou de loin au développement durable
devraient participer. Malheureusement nous
manquons d’une plateforme qui permettrait
de rassembler aussi bien les collecteurs que
les valorisateurs de déchets et les ministères
de l’Énergie, de l’Environnement, de
l’Agriculture et de l’Économie», regrette
Xavier Maka.
Booster la transition énergétique
Le biogaz présente les mêmes propriétés
que le gaz naturel et a donc pour avantage
de convenir aux mêmes usages, à savoir
la production de chaleur, de carburant ou
d’électricité, avec des rendements divers.
Bien que de nombreux projets de recherche
entendent utiliser la biométhanisation
pour réguler la production d’électricité
renouvelable dans le bouquet énergétique,
le rôle principal de la filière reste de réduire
l’empreinte carbone en termes de chauffage.
«Je ne recommande pas particulièrement
l’utilisation du gaz vert en cogénération pour
produire de l’électricité en raison des pertes
engendrées. Il vaut mieux le maintenir sous
forme gazeuse, soit comme carburant, soit
comme mode de chauffage. Convertir le
biométhane en hydrogène pour l’automobile
n’est pas non plus la meilleure option
car le processus génère beaucoup de CO 2
(9,5 tonnes pour une 1 tonne d’hydrogène).
A contrario, il serait possible d’utiliser de
l’hydrogène vert pour amplifier la production
de biométhane d’une installation. Nous
étudions actuellement la faisabilité et la
rentabilité d’un tel projet pour accroître la
production de la centrale de Naturgas Kielen.
Il est évident que si la quantité de biométhane
injectée dans le réseau augmente, nous
contribuerons encore davantage à limiter
l’empreinte carbone du Luxembourg ainsi
qu’à réduire sa dépendance énergétique envers
les exportateurs de gaz naturel qui émettent
énormément de CO 2
», conclut Xavier Maka. n
Naturgas Kielen
B.P. 26
Route N12
L-8205 Kehlen
www.naturgaskielen.lu
96 LG
MAI / JUIN 2021
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Marinho Steel
étend son offre
Spécialisée dans le négoce de produits métallurgiques,
Marinho Steel a fêté son douzième anniversaire cette année.
Avec près d’une décennie d’expérience, Manuel Marinho,
gérant de la société, tire un bilan positif de l’ensemble de
son activité. L’entreprise ne compte pourtant pas s’arrêter
là et souhaite étendre son offre de services en misant sur
la construction modulaire et sur la sous-traitance de la
fabrication de structures métalliques et de serrureries telles
que garde-corps, escaliers,…
Deux nouvelles offres…
L’arrivée progressive des constructions
modulaires a changé les approches de
plusieurs domaines et notamment celui de la
construction. «Nous sommes actuellement
en train de développer ce service pour
étendre nos activités et ces édifices
s’inscrivent dans un principe qui prend de
plus en plus d’ampleur: l’économie circulaire.
Elles présentent plusieurs avantages.
D’abord une construction modulaire coûte
relativement moins cher qu’un bâtiment en
construction traditionnelle. Puis, comme
son nom l’indique, elle est complètement
modulable, il est donc très facile de s’adapter
en fonction des demandes, sans parler de la
rapidité d’exécution et de montage. Enfin, le
fait d’être entièrement démontable permet
la réutilisation de tous ses matériaux et
matières premières pour une installation
future. En plus, nous constatons une
augmentation de la demande concernant
le modulable», explique Manuel Marinho,
gérant de la société.
Très souvent, ces ouvrages prennent la
forme de conteneurs et ils restent idéaux
pour les bâtiments qui doivent être réalisées
très rapidement comme des baraquements
de chantiers. «Ces structures clés en
main peuvent également servir pour bâtir
des crèches ou encore des écoles. Elles
permettent de répondre à tous types de
demandes».
Manuel Marinho tient également à évoquer
un second volet important qui contribuera
au développement de son entreprise: la
sous-traitance et fabrication de structures
métalliques et de serrureries telles que
des garde-corps etc. Cette activité a déjà
pris forme sur le terrain puisque la société
spécialisée dans le négoce de produits
métallurgiques a déjà réalisé des projets de
grande envergure au Luxembourg.
…et des activités historiques renforcées
Ces deux nouvelles activités reposent
sur l’acier, une matière première qui se
retrouve presque dans tous les produits
du quotidien. «Un fauteuil de bureau, un
caddie de supermarché, un ascenseur, la
structure d’un bâtiment, un panneau de
signalisation,… tout est en acier et ces
biens matériels sont pour beaucoup issus
de produits que nous vendons», indique
Manuel Marinho. Mais les extensions de son
offre n’ont été possibles qu’en renforçant
ses activités traditionnelles, dans un marché
à la fois local mais qui a réussi à s’étendre
et à s’implanter à l’échelle européenne: de
la France à l’Angleterre en passant par le
Portugal, les pays nordiques, la Suisse ou
encore l’Espagne. «Nos avantages et notre
ligne de conduite? Offrir les meilleurs
services aux professionnels, cela au meilleur
prix et dans les meilleurs délais», résume
Manuel Marinho.
Ses principaux produits se déclinent sous
trois formes. D’abord, les tubes en acier,
qui sont très souvent utilisés dans les
constructions et l’architecture, puisqu’ils
s’adaptent à quasiment tous les domaines…
pêle-mêle: sécurité dans les bâtiments,
machines agricoles, éclairage public ou
encore les rouleaux de manutention. «Les
poutrelles en acier représentent la deuxième
autre grande partie de notre catalogue.
Elles aussi sont destinées à la construction
métallique mais pas uniquement, car
elles s’adressent également à d’autres
utilisations comme les travaux d’étaiements
ou les travaux publics», détaille le gérant.
Enfin, Marinho Steel propose également
des tôles de qualités, formats et épaisseurs
très variés.
“L’économie
circulaire, un
principe qui prend
de plus en plus
d’ampleur”
Une adaptation à sa clientèle
En plus de ces trois produits phares,
Marinho Steel peut aussi fournir d’autres
matériaux tels que les laminés marchands, le
fil machine ou les produits refendus. «Nous
sommes très flexibles et nous attachons
une très grande importance aux différentes
demandes des clients en leur proposant
des produits prêts à l’emploi. Ils peuvent
directement être assemblés ou montés,
ce qui leur fait gagner du temps tout en
leur permettant de réaliser des économies
Marinho Steel Trading
10, rue de l’industrie
L-4991 Sanem
www.marinhosteel.com
Manuel Marinho
substantielles. Finalement, nous sommes
toujours à l’écoute des clients pour trouver
les solutions les plus adéquates».
Les collaborateurs de la société entretiennent
un contact permanent avec les
usines sidérurgiques et avec chacun de
leurs partenaires. Cette étroite relation
permet à Marinho Steel d’être sans cesse
informée des évolutions du secteur ou
de la qualité de telle ou telle matière. Et
pour cause, la société vise la proximité et
la compréhension des besoins spécifiques
d’une clientèle dense et variée. n
98 LG
MAI / JUIN 2021
MOBILITÉ
Une réinvention
continuelle
du car-sharing
Depuis sa création, le service Flex de CFL Mobility ne cesse
d’innover. Remplaçant sa flotte de première génération, c’est
avec de nouveaux modèles traditionnels et électriques que
la société surprend sa clientèle. Faisant également preuve
de flexibilité dans son offre destinée aux communes, Flex
lance un concept de «pop-up stations» pour les aider à mieux
cerner la demande sur leur territoire. Jürgen Berg, gérant de
l’entreprise, nous parle de ces dernières actualités et nous
annonce également un changement de logiciel pour la fin
d’année 2021…
Comment a évolué votre activité au
cours de ces derniers mois?
Nous gérons à l’heure actuelle 4.800 abonnements
et une flotte de 115 véhicules, y
compris ceux déployés dans les stations
privatisées par des entreprises. De nouvelles
stations viendront par ailleurs compléter notre
réseau au début du mois de juin à Strassen,
Roeser, Frisange ainsi que dans le nouveau
parking situé au niveau du rond-point Serra
au Kirchberg, positionnée stratégiquement
à proximité du pôle d’échange tram et bus.
En conséquence de l’épidémie de Covid-19,
certaines stations ont vu leur popularité
monter en flèche et d’autres baisser à un point
tel qu’elles fermeront cette année. De manière
générale, nous avons tout de même constaté
une augmentation du nombre d’abonnements
sur l’année écoulée.
Après trois ans et demi passés sur les routes,
nos véhicules de première génération
seront remplacés afin d’assurer une sécurité
optimale aux utilisateurs. Plus de 70 voitures
sont concernées, soit la totalité de nos Seat
et BMW, et seront remplacées par 25 Audi
A3, 34 BMW Série 1, 5 Seat Break ainsi que
3 Škoda Enyaq et 20 Mini SE électriques.
Nous avons avant tout choisi ces véhicules
pour leur fiabilité et la sécurité qu’ils offrent,
mais aussi pour la valeur résiduelle qu’ils
conservent à la fin de notre leasing.
“Tenir la promesse
de flexibilité faite
à nos utilisateurs
dès la création
de Flex”
Parlez-nous plus spécifiquement de vos
Mini électriques…
Au mois de mars dernier, 17 Mini SE
électriques ont rejoint notre flotte et 3 supplémentaires
ont déjà été commandées.
Avec les Škoda Enyaq, elles remplacent
nos BMW i3 électriques. Ces voitures
sont idéales pour une conduite en milieu
urbain où leur autonomie peut dépasser les
200 km. Elles sont d’ailleurs disponibles en
Ville dans notre station de la gare et au parking
de l’Europe au Kirchberg, mais aussi à Eschsur-Alzette
centre et gare, Belval-Université,
Differdange, Wasserbillig, Hesperange et
également à Diekirch dès le mois de juin.
Nous avons investi dans des bornes dédiées
aux véhicules Flex à toutes nos stations
électriques pour éviter les problèmes de
chargement entre deux utilisateurs et ne pas
encombrer le réseau public Chargy. Après
chaque utilisation, nos clients doivent
brancher leur véhicule à une borne Flex.
Sans frais d’abonnement supplémentaires,
ces véhicules leur permettent de privilégier
une alternative écologique et parfois moins
coûteuse, lorsque le prix de l’électricité est
bas, comme c’est le cas à l’heure actuelle.
Quels sont vos projets pour cette année
2021?
Notre plus grand défi reste de trouver
des partenaires pouvant nous fournir
des emplacements pour implanter notre
service. C’est pourquoi, dès le mois de
juin, nous proposerons aux cinq communes
intéressées une phase test de six mois, leur
permettant de mieux appréhender notre
service et d’évaluer l’intérêt des habitants
pour celui-ci. C’est également un moyen
pour elle de tester la popularité des
emplacements choisis! Nous y installerons
ainsi des «pop-up stations» comprenant
deux véhicules. Au terme de ce test, nous
leur fournirons des statistiques d’utilisation
grâce auxquelles elles pourront décider de
la suite à donner à notre collaboration sur
une base réelle. Notre objectif n’est pas
de créer de nouvelles stations à tout prix,
il faut que celles-ci soient fréquentées pour
qu’elles soient rentables. Si ce n’est pas le
cas, il est également dans notre intérêt d’y
arrêter le service.
Cette action montre aux communes que
Flex est un bon moyen de proposer une
mobilité alternative à leurs citoyens. Notre
service rassemble en effet des utilisateurs
aux profils différents qui y ont recours pour
des raisons variées et offre une alternative à
l’investissement dans un véhicule personnel
qui ne servirait que ponctuellement. C’est une
solution économique, mais aussi écologique!
En interne, nous poursuivons notre projet
CFlex de car-sharing, au sein de la maisonmère
des CFL. Le principe est simple: les
voitures de service sont utilisées à des fins
professionnelles pendant la journée mais
sont également à disposition du personnel,
pour un usage privé en dehors des horaires
de bureau. À l’heure actuelle, en raison
de l’épidémie de Covid-19, une vingtaine
de voitures seulement sont concernées
par cette phase test. En effet, avec la
généralisation du télétravail, il nous est
encore difficile d’évaluer le potentiel de ce
projet tant que les équipes ne reprendront
pas un rythme normal. Nous remarquons
toutefois que l’offre est bien reçue par
les collaborateurs et que sa popularité ne
cesse d’augmenter. Dès que les conditions
sanitaires nous le permettront, nous
inclurons donc davantage de véhicules dans
cette action.
Vous préparez également un changement
de logiciel pour la fin de l’année…
Nous avons en effet décidé de migrer vers
un logiciel plus moderne, proposé par une
startup dynamique. Grâce à celui-ci nous
pourrons innover, proposer davantage de
services et être plus flexibles vis-à-vis de
nos clients. Les quartiers résidentiels ou
Flex by CFL Mobility S.A.
Tél.: 2883 3882
b2b@flex.lu
www.flex.lu
Jürgen Berg
résidences immobilières accèderont par
ailleurs à de nouvelles fonctionnalités ainsi
qu’à des offres sur-mesure plus faciles à
gérer à travers un espace dédié.
Il s’agit d’une opération délicate pour
laquelle nous effectuons de nombreux tests
en amont. L’objectif est de réaliser les ajustements
nécessaires avant son lancement
officiel. Les utilisateurs n’aiment en général
pas le changement et notre rôle sera de les
accompagner à travers cette transition en les
aidant à s’adapter à la nouvelle interface et
en leur montrant tous les avantages dont ils
pourront bénéficier grâce à cette nouvelle
application. Avec ce changement stratégique,
nous voulons continuer à tenir la promesse
de flexibilité faite à nos utilisateurs dès la
création de Flex… n
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LG
MAI / JUIN 2021 101
Le bus qui électrise
les villes européennes
MOBILITÉ
Les autobus MAN Lion’s City E sont excellents par leur
autonomie, leur durabilité et leur fiabilité. De nombreuses
villes européennes se sont déjà tournées vers ce bus urbain
entièrement électrique. La Belgique mais aussi le Luxembourg
se sont récemment dotés de ces véhicules qui impressionnent
les opérateurs, les passagers et les conducteurs.
«Quatre bus électriques MAN Lion’s City E
sont très récemment entrés en service
au Luxembourg», déclare Rudi Kuchta,
responsable de l’unité commerciale Bus
chez MAN Truck & Bus. Ces véhicules
électriques de douze mètres de long ont été
commandés par Voyages Emile Weber et
sont utilisés par sa filiale Voyages Ecker au
nord de la Ville de Luxembourg. La société
de transport luxembourgeoise s’est associée
avec MAN Truck & Bus il y a quelques
années pour établir un partenariat d’innovation.
«L’objectif est d’unir nos forces et
de faire des technologies de conduite
alternatives un élément incontournable des
transports publics», poursuit Rudi Kuchta.
Cette année, Hansea en Belgique a également
introduit ce bus sur la ligne 36 d’Anvers
entre Rooseveltplaats et Linkeroever.
Un test de performance lors d’un road
trip européen
De nombreux véhicules de démonstration
sont en service depuis l’année dernière dans
certaines villes telles que Munich, Hambourg
ou encore Wolfsburg pour des essais à
long terme. Le Lion’s City E parvient à
surmonter des conditions difficiles telles que
des températures supérieures à 35 degrés ou
des itinéraires délicats avec des pentes raides.
«Nous avons décidé d’envoyer une flotte de
démonstration sur le terrain pour acquérir
de l’expérience dans des conditions comme
celles-ci et améliorer notre offre de services
en fonction des tests. Nous visons à soutenir
au mieux les communes et les entreprises de
transport pour parvenir à une mobilité zéro
émission au niveau européen», précise le
responsable.
Cet intérêt pour les bus électriques découle
du Roadshow organisé par MAN Trucks
& Bus. Il est possible de le suivre sous
#ElectrifyingEurope. Avec 78 arrêts, 15 pays
européens et 141 points de contact clients,
et malgré la crise sanitaire, 2020 a tout pour
être qualifiée de bonne année. Au vu de son
succès, un nouveau Roadshow a été mis en
route en 2021. Il traversera notamment la
Russie, l’Italie, le Portugal, la Roumanie ou
encore la Lituanie. Cette liste est loin d’être
exhaustive. «Il est important pour nous que
le plus grand nombre possible d’entreprises
et de clients potentiels conduisent notre
MAN Lion’s City E et découvrent à quel
point la mobilité électrique peut être
passionnante», explique Rudi Kuchta.
“Soutenir
les communes
et les entreprises
de transport
pour parvenir
à une mobilité
zéro émission”
Une production qui s’accélère
En tant que véhicule sans émission, le
MAN Lion’s City E entièrement électrique
complète la nouvelle génération de bus
urbains de la marque. En octobre 2020, et
pour répondre à la forte demande, l’usine
MAN située à Starachowice en Pologne,
a lancé une production en série de bus
urbains électriques (notamment le modèle
Lion’s City 12 E qui fait 12 mètres de
long). Les premiers véhicules sont sortis
de la chaine de production et alimentent
déjà l’opérateur allemand Verkehrsbetriebe
Hamburg Holstein. D’autres suivront pour
exécuter les commandes importantes de
Malmö et Nuremberg. Ce mois d’avril,
c’était au tour du Lion’s City 18 E, un bus
articulé de 18 mètres de long, d’entrer en
production en série. Celui-ci peut accueillir
jusqu’à 120 passagers.
D’un point de vue purement mécanique,
MAN a placé un moteur central sur l’essieu
arrière pour la propulsion électrique de
son bus – ou deux moteurs centraux sur
le deuxième et troisième essieux dans le
cas des variantes articulées – ce qui lui
offre davantage de maniabilité. Quant à
la puissance de transmission, elle provient
des batteries situées sur le toit du véhicule.
Celles-ci ont respectivement une capacité
de 480 kWh et 640 kWh pour les bus solos
et articulés. Les cars électriques offrent ainsi
une autonomie de 200 km, voire 270 km
si les conditions sont favorables, et ce, tout
au long de la durée de vie des batteries.
«L’augmentation du nombre de passagers,
alliée à la réduction des émissions de
polluants et de bruit, placent les opérateurs
de transports publics dans une situation
délicate. Avec le MAN Lion’s City E,
nous avons lancé un autobus urbain à zéro
émission et à forte capacité de passagers. Ses
caractéristiques le rendent indispensable
pour surmonter ces défis», conclut Rudi
Kuchta. n
Garage Losch Truck, Van & Bus
59, rue Gabriel Lippmann
L-6947 Niederanven
www.losch.lu
102 LG
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MOBILITÉ
1
JEUDI 22 AVRIL
Une première en Europe
dans le domaine du transport public
Lors d’une conférence de presse, organisée le 22 avril dernier dans les locaux de l’entreprise à
Bascharage, et en présence de Claude Turmes, ministre de l’Énergie, le transporteur Sales-
Lentz a présenté son concept «Mobile Charge». L’entreprise a codéveloppé avec la société
allemande ADS-TEC, spécialisée dans les solutions de stockage et de gestion d’énergie, une
remorque de type «Mobile High Power Charge» adaptée aux opérations en bus électriques.
Cette remorque chargeur est une première en Europe dans le domaine du transport public
et permet de charger à des endroits dépourvus de raccordement au réseau électrique.
La capacité totale des batteries garantit le chargement complet de dix bus électriques.
Cette solution épargnera des milliers de kilomètres de trajets à vide de bus électriques
vers les dépôts. Au total Sales-Lentz exploite aujourd’hui un parc de 630 véhicules dont
60 autobus urbains 100% électriques.
1. Claude Turmes, ministre de l’Énergie
2. Thomas Lächner, responsable Grands comptes, ADS-TEC Energy
3. Georges Hilbert, directeur général Sales-Lentz
2
3
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BRÈVES ÉCONOMIQUES
PAR RAOUF HATIRA
L’ARTISANAT RÉSISTE
À LA CRISE
Dans un communiqué de presse publié
le 3 mai, la Chambre des Métiers
dresse le bilan de l’année écoulée,
marquée par la crise du Covid-19.
L’artisanat a plutôt bien résisté à cette
épreuve, avec toutefois de grandes
disparités sectorielles. En 2020, le chiffre
d’affaires global dans ce secteur a
baissé en moyenne de 8%. Au niveau
de la trésorerie, seulement 6% des
entreprises indiquent que leurs recettes
étaient suffisantes pour couvrir leurs
frais courants. Les autres ont géré
cette situation tendue en recourant aux
aides étatiques non-remboursables,
en augmentant leurs capitaux ou en
utilisant un financement externe.
Source: Chambre des Métiers
PLUS DE RSE DANS LES
STRATÉGIES D’ENTREPRISES
Dans le dernier numéro de son
«Consensus économique», la Fondation
Idea estime que la RSE sera davantage
prise en compte dans les stratégies
des entreprises à l’avenir. 66% d’entre
elles estiment que les engagements
environnementaux seront renforcés
dans leurs stratégies respectives.
Des évolutions qui ne sont pas
liées directement à la pandémie,
mais qui découlent d’obligations
réglementaires et du changement de
mentalité des consommateurs.
Source: Fondation Idea
L’E-COMMERCE
EN CONSTANTE PROGRESSION
Selon l’enquête du STATEC sur l’utilisation
des technologies de l’information et de
la communication (TIC) menée auprès
des ménages et des individus, 85% des
internautes interrogés entre mars et juin
2020 ont acheté des biens ou services
en ligne auprès d’entreprises ou de
particuliers. Ils étaient 80% en 2019, 72%
en 2010 et 60% en 2005. Les internautes
de la tranche d’âge comprise entre 25 et
44 ans sont les plus nombreux à acheter
sur la toile avec un taux de 78%. On
compte 65% d’acheteurs en ligne parmi
les 16 à 24 ans et 49% parmi les seniors.
Source: STATEC
DE NOUVEAUX BÂTIMENTS
POUR LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
La Société Générale, première banque étrangère à s’établir
au Luxembourg en 1893, va déménager ses équipes dans un
nouveau bâtiment à Esch/Belval. En présence du ministre des
Finances, Pierre Gramegna, et de hauts responsables de la
banque, la première pierre de ce chantier a été posée le 30 avril
dernier. D’une superficie totale de 9.700 m 2 , les deux bâtiments
modernes à hautes exigences environnementales anticipent
les nouveaux modes de travail et proposent de grands espaces
collaboratifs, flexibles et digitalisés.
Source: Société Générale Luxembourg
Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur;
Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et européennes;
Franz Fayot, ministre de l’Économie
INAUGURATION DU SIÈGE
DU SUPER CALCULATEUR EUROPÉEN
Suite à la visite du commissaire européen au Marché intérieur,
Thierry Breton, dans le cadre de l’inauguration du siège
de l’EuroHPC à Luxembourg, le Grand-Duché renforce sa
position européenne dans le numérique et le calcul à très
haute puissance. Le premier ministre Xavier Bettel a déclaré:
«La numérisation est un objectif commun que je partage avec
le commissaire européen et beaucoup d’États membres. Que
ce soit le big data, l’intelligence artificielle ou encore le calcul
à très haute puissance, mon pays est prêt pour faire avancer la
digitalisation dans l’Union européenne».
Source: gouv.lu
UNE BONNE RÉSISTANCE
DU MARCHÉ DU TRAVAIL
Le marché du travail s’est mieux tenu qu’initialement envisagé
en 2020, avec une croissance de l’emploi de 2% et un taux de
chômage à 6.3%, alors que les prévisions d’automne partaient
encore sur une croissance de l’emploi comprise entre 1.6%
et 1.9% et sur un chômage à 6.5% de la population active. Au
premier trimestre 2021, la croissance de l’emploi se situe à
1.8% sur un an, soit un rythme deux fois inférieur à celui d’avant
crise, mais toujours nettement au-dessus de celui des autres
pays européens.
Source: STATEC
©MAEE
LES RECETTES PUBLIQUES
EN HAUSSE
Malgré la crise sanitaire, les recettes
perçues par l’Administration de l’enregistrement,
des domaines et de la TVA,
connaissent une hausse importante de
l’ordre de 207 millions d’euros, soit une
augmentation de 14,2% par rapport à
l’exercice antérieur. Elles se chiffrent
ainsi, au 31 mars 2021, à un total de
1.656 millions d’euros. La hausse est
avant tout soutenue par les recettes de
TVA perçues, dont la progression reste
toutefois à confirmer dans les mois à
venir, ainsi que par les recettes dues
à la taxe d’abonnement (taxe sur les
transactions financières) et aux droits
d’enregistrement.
Source: ministère des Finances
TROISIÈME SACRE ESR
POUR L’UEL
Pour la troisième fois consécutive,
l’Union des Entreprises Luxembourgeoises
(UEL) a reçu le label ESR après
la validation de son processus de relabellisation.
L’organisation place les
entreprises et leurs enjeux au cœur de
sa vision de la société luxembourgeoise
et œuvre pour une économie durable
et prospère. Depuis 2010, 180 entreprises
employant plus de 54.000
salariés au Luxembourg ont été
labellisées. Le groupe des entreprises
labellisées ESR se positionne ainsi
comme l’un des plus grands réseaux
d’entreprises responsables en Europe.
Source: UEL
LE MARCHÉ DES VÉHICULES
ÉLECTRIQUES SE RENFORCE
Le marché des véhicules électriques
poursuit sa progression. Plus d’un véhicule
neuf sur trois vendu au Luxembourg
est électrique. C’est ce qu’indique
la Fédération luxembourgeoise de
l’automobile et du Cycle (Febiac) dans
un communiqué. L’arrivée de nouveaux
modèles plus performants et le maintien
des primes à l’achat renforcent cette
tendance. Sous certaines conditions, les
aides resteront fixées à 8.000 euros pour
l’achat d’une voiture 100% électrique
jusqu’au 31 mars 2022.
Source: Febiac
#mertzig4all
MERTZIG
entend L’Économie devenir pour le Bien la 1ère commun commune
propose
un modèle économique éthique fondé sur
de l’Economie pour le Bien commun
la cohésion du sociale Luxembourg et la participation ! citoyenne.
la dignité humaine, la solidarité, la durabilité écologique,
Ces valeurs deviennent le fondement de toute action.
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ÉCONOMIE
Mertzig, première commune
de l’Économie pour le Bien commun
En 2019, la commune de Mertzig s’engageait dans l’Économie pour le Bien commun à travers
son projet #mertzig4all. Ce modèle économique alternatif a pour vocation de placer l’humain
et l’environnement au centre des préoccupations. Certifiée en décembre dernier, la commune
vise désormais l’amélioration continue. Mike Poiré, bourgmestre, revient sur les avantages
d’un tel modèle au quotidien ainsi que sur ses opportunités.
En février 2019, vous lanciez #Mertzig4All.
Pouvez-vous nous rappeler les grandes
lignes de ce projet ainsi que les principaux
éléments qui fondent l’Économie pour le
Bien Commun?
L’Économie pour le Bien commun
consiste à renforcer des critères sociaux et
environnementaux dans l’économie pour
assurer la cohésion sociale dans une société
individualiste où l’esprit de solidarité ne
cesse de se déliter. Pour ce faire, elle s’appuie
sur des valeurs telles que la dignité humaine,
la solidarité, la durabilité écologique,
la cohésion sociale et la participation
citoyenne. Ainsi, aux objectifs quantitatifs
permettant d’évaluer le «succès» d’un acteur
économique, s’ajoutent des objectifs sociaux
et environnementaux plus qualitatifs.
À Mertzig, l’aventure a commencé le
1 er février 2019 avec la délibération du
conseil communal approuvant à l’unanimité
le projet LEADER (Liaison entre actions
de développement de l’économie rurale)
dénommé #Mertzig4all avec l’objectif de
devenir la première commune de l’Économie
pour le Bien commun du Luxembourg.
Plusieurs événements se sont enchainés: le
«kick-off» avec Christian Felber, co-initiateur
du mouvement, ensuite, les voyages d’étude
en Autriche et en Allemagne pour rencontrer
d’autres municipalités œuvrant dans ce modèle
économique, les «workshops» organisés à
Mertzig avec la participation de citoyens
engagés, partenaires, entrepreneurs locaux et
agents communaux pour finalement aboutir
à la rédaction du rapport officiel et l’audit
externe qui nous a permis d’être certifiés en
décembre dernier.
Quels seront les impacts de la certification
dans la vie communale et dans la
vie des citoyens au quotidien?
Le modèle économique de l’Économie
pour le Bien commun nous aide à analyser,
à remettre en question et à canaliser le
travail et les efforts en permanence grâce
à l’instrument de la matrice des valeurs.
Chaque action politique nécessite d’abord
une remise en question fondamentale,
pour ensuite aboutir à une solution qui
contribue le plus au Bien commun selon la
matrice. Par définition, les administrations
communales doivent s’engager pour le Bien
commun, mais cela ne va certainement pas
de soi. En effet, celles-ci doivent d’abord
s’en tenir au cadre légal et réglementaire.
Elles peuvent ensuite aller plus loin,
aborder un sujet autrement en y incluant les
valeurs précitées et, dans le meilleur des cas,
être porteuses d’idées pour concrétiser des
solutions innovantes. À titre d’exemple, je
cite le programme «Nachhaltigkeit macht
Schule» dans les écoles, l’organisation
de «Repair-Cafés», la «Givebox» et la
«Bicherbox», le «Mäerzeger Themewee»,
mais aussi des projets d’infrastructure de
grande envergure comme le projet intégré
de l’école et de la maison relais de Mertzig
selon le concept «LernLandschaft» ou
encore le réaménagement inclusif de la
maison communale.
Comment se déroule l’ «après-certification»?
C’est un processus qui ne se termine jamais
car c’est un travail d’amélioration continu.
En effet, dans le cadre du rapport, nous
avons communiqué les mesures effectuées
dans chaque chapitre, ainsi que l’évaluation
envisagée du progrès.
L’évaluation finale de l’auditeur se base
sur une échelle de -10 à 10 points. Nous
nous réjouissons qu’aucun solde négatif
n’ait été retenu. Par contre, le meilleur
score est de 4 points et la grande moyenne
se situe à 2,3 points. Les marges de
progression dans certains chapitres sont
donc considérables! Avec la première
certification a donc commencé le travail
de la seconde évaluation qui aboutira à
un nouvel audit, et je l’espère, encore une
meilleure certification qui contribuera à
l’amélioration du Bien commun dans notre
commune.
Mertzig est la première commune à
obtenir une telle certification au Luxembourg.
Pensez-vous devenir une source
d’inspiration pour d’autres localités qui
souhaiteraient franchir le pas?
Les échos sont très positifs. Grâce au groupe
d’action locale LEADER Atert-Wark,
l’évolution de notre processus a toujours
été communiquée. Ainsi, les communes
membres du Syndicat intercommunal
«Kanton Réiden» sont prêtes à entamer
la démarche. D’autres, de tous les coins
du pays, nous ont contactés et quelques
rendez-vous ont déjà été fixés. Il s’agit en
effet de collaborer, d’unir les forces et de
créer des synergies. De manière générale,
ce modèle économique est un outil idéal
pour les communes étant donné qu’elles
sont tenues d’œuvrer pour le Bien commun
par définition.
Selon vous, cette philosophie peut-elle
s’appliquer à l’échelle d’un pays tout
entier?
S’il s’agit de promouvoir le développement
d’un réseau afin de collaborer et d’échanger
davantage dans le but de renforcer
l’Économie pour le Bien commun au
Luxembourg, l’État peut inciter les
acteurs économiques et les soutenir dans
un esprit de solidarité et d’impact sociétal
en créant, par exemple, des avantages
fiscaux pour les entreprises qui œuvrent
dans ce sens. Le législateur pourrait par
ailleurs mettre en place un cadre légal
contraignant instaurant un devoir de
vigilance pour les entreprises enregistrées
au Luxembourg afin de sensibiliser les
acteurs économiques au respect des droits
humains, à la responsabilité sociale et aux
LG
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107
“Un outil
idéal pour les
communes étant
donné qu’elles
sont tenues
d’œuvrer pour
le Bien commun
par définition”
Mike Poiré
normes environnementales ; le tout dans un
esprit éthique. Le débat politique autour
du PIB du bien-être illustre parfaitement
que le bien-être commun d’une société
ne réside pas uniquement dans les
richesses matérielles, mais également
dans une très grande dimension sociale et
environnementale.
À l’heure où la société s’individualise,
où la tendance est au repli sur soi, n’y
a-t-il pas, à travers l’Économie pour le
Bien Commun, une certaine remise
en question des mécanismes de notre
société actuelle?
En effet, dans le système économique
actuel, produire à bas prix est indispensable
pour être concurrentiel. Dans cette logique,
il est avantageux pour les entreprises
d’amenuiser les critères sociaux et environnementaux
d’une manière telle que leurs
produits ou leurs services soient les moins
chers. Les entreprises qui agissent de la
sorte dominent car ce qui est moins cher
se vend mieux. Or, l’environnement se
dégrade, ce qui a des répercussions néfastes
sur la santé humaine. Par ailleurs, de plus
en plus de personnes souffrent d’isolement
et de stress. L’Économie pour le Bien
commun propose un autre modèle d’avenir
qui dispose de tous les ingrédients pour
améliorer nos façons de faire et de penser. n
Administration communale de Mertzig
22 rue Principale
L-9168 Mertzig
www.mertzig.lu
Photos © Fränk Henkes
108 LG
MAI / JUIN 2021
ÉCONOMIE
Et le potentiel de la quatrième
révolution industrielle se révéla
Dans un article publié en 2017, des économistes de Stanford et du MIT confiaient qu’il
semblait de plus en plus difficile d’avoir de «bonnes idées» [1]. Concrètement, ils ont noté que
la productivité de la recherche, y compris dans le domaine médical, avait eu tendance à décliner
au cours des décennies. Leur article – relativement techno-pessimiste – venait grossir les rangs
des publications qui avançaient que les innovations récentes (trop concentrées dans le domaine
de la communication et du divertissement) étaient plus anecdotiques que transformatives et
invitaient à relativiser l’impact positif à attendre de la quatrième révolution industrielle sur
l’économie et la société. Michel-Edouard Ruben, senior économiste de la Fondation IDEA asbl,
remet en question leur constat dans cet article…
Michel-Edouard Ruben
Par bien des aspects, certaines évolutions
observées depuis un an semblent donner tort
aux techno-pessimistes. Il est ainsi apparu que
quelques-unes des technologies (numériques,
médicales, environnementales, de production)
qui font la quatrième révolution technologique
pouvaient, au même titre que les
«grandes inventions» du passé, réinventer
l’économie et qu’il était possible de trouver
dans les avancées scientifiques des dernières
décennies matière à espérer d’importants
regains de productivité et de progrès.
Dans le domaine de la santé
La rapidité avec laquelle un vaccin considéré
comme sûr et efficace a pu être mis au point
est une véritable prouesse. Seulement dix
semaines après que la séquence du Sars-
Cov-2 ait été rendue publique débutaient
les premiers essais de la vaccination. Cela
a été possible notamment grâce à une
nouvelle approche (vaccins à ARN messager)
utilisée par des BioTechs (Moderna, Walvax
Biotechnology, BioNTech, etc.). Cette
nouvelle modalité vaccinale et ce succès
gigantesque des BioTechs sont, au-delà du
Covid-19, de bon augure dans la lutte contre
les maladies infectieuses. Ils pourraient
ouvrir la voie à de nouvelles générations
de vaccins et devraient donner lieu à de
nouvelles collaborations prometteuses entre
de gros acteurs industriels et des startups
biotechnologiques à même de libérer tout le
potentiel de cette «révolution» vaccinale et
de régénérer la médecine moderne.
“Quelques-unes
des technologies
qui font la quatrième
révolution
technologique
peuvent réinventer
l’économie”
Dans le domaine du travail
Avec les obligations de distanciation
physique afin de lutter contre la propagation
du coronavirus, la crise a représenté une
rupture sans précédent pour le marché du
travail qui a malgré tout pu résister au choc
grâce à la généralisation du télétravail. Du
jour au lendemain, ce sont des centaines de
millions de travailleurs qui ont découvert
qu’il était «possible» de travailler
autrement grâce aux nouvelles technologies
(ordinateur, VPN, zoom, etc.). Si l’impact
du télétravail sur la productivité des salariés
et des organisations est encore discuté, il
est permis de penser que cette «révolution»
dans la façon de travailler qui a lieu dans
le contexte de la crise ne devrait pas être
neutre sur l’organisation future du travail
(notamment en termes d’autonomie des
salariés, d’offre d’emploi et éventuellement
en termes de dépenses en immobilier
d’entreprises) et pourrait amener à repenser
l’organisation territoriale.
En plus des avancées marquantes et
enthousiasmantes en matière de santé et
d’organisation du travail, il a été observé
depuis un an une avancée à grand pas de la
numérisation de l’économie (commerce en
ligne, crypto-actifs, monnaie numérique de
banques centrales, objets connectés, contacttracing
sanitaire, télésanté, dématérialisation
de la restauration et de l’enseignement,
production fondée sur les données, etc.).
A côté de cela, les États semblent vouloir
renouer avec leur rôle de stratège (souhait
américain de «Build back better», désir
européen d’être stratégiquement autonome,
volonté chinoise d’être moins dépendante
de l’innovation extérieure) et remettre en
question les acquisitions tueuses et la capacité
des brevets à créer indûment des obstacles à
l’entrée et à la propagation technologique
qui peuvent empêcher de futures avancées.
S’il est trop tôt pour savoir si de tout ce
foisonnement sortira un nouvel âge d’or [2],
il est tout de même permis de le souhaiter.
Aussi, les entreprises, les salariés et les
pouvoirs publics seraient bien avisés de s’y
préparer avec le double objectif d’en tirer
parti et de se prémunir contre les risques
qu’il comporte. n
[1] BLOOM, Nicholas, Charles I. JONES, John Van REENEN &
Michael WEBB (2017), «Are ideas getting harder to find?».
[2] Robert Gordon (2016), La fin de l’âge d’or - Finances &
Développement, FMI.
Mario Grotz, président de Luxinnovation; Franz Fayot, ministre de l’Économie et Sasha Baillie, CEO de Luxinnovation
2020: une année charnière
pour l’innovation
©MECO
Jeudi 22 avril dernier, Franz Fayot, ministre de l’Économie, et Sasha Baillie, CEO de
Luxinnovation, ont présenté le rapport d’activité 2020 de Luxinnovation. Une année
particulière pour l’agence nationale pour la promotion de l’innovation. Elle a non seulement
œuvré pour offrir les outils nécessaires aux entreprises afin de répondre aux nouveaux défis
dus à la pandémie de Covid-19, mais aussi pour identifier les opportunités et les nouvelles
tendances du marché.
Une année marquée par le Covid-19
Depuis plus de 35 ans, Luxinnovation
soutient les entreprises dans leurs efforts de
recherche, développement et innovation.
Entre temps, le Covid-19 a néanmoins eu
des impacts sur les activités de l’agence.
Avec le ministère de l’Économie, elle a
en effet mis en œuvre des mesures pour
aider les entreprises à faire face à la crise,
surmonter ses nombreux défis et initier
des processus de relance. Parmi eux: le
lancement du programme stratégique Fit
4 Resilience, le développement et la mise
en place de la plateforme EPI-Covid19.lu
qui permet la mise en adéquation de l’offre
et de la demande en matière de protection
individuelle, ou encore la création du
concours StartupsVsCovid19 qui aura
permis à quinze jeunes pousses de recevoir
une aide publique de 150.000 euros.
En 2020, 414 entreprises ont été
soutenues et accompagnées au sein des
clusters de Luxinnovation et les équipes
pluridisciplinaires de l’agence ont permis à
257 demandes d’aides d’être approuvées par
le ministère de l’Économie. Franz Fayot,
ministre de l’Économie, a notamment
rappelé le rôle clé que joue l’agence
dans l’écosystème de la recherche et de
l’innovation au Luxembourg.
Le programme Fit 4 Digital a connu un
succès équivalent à l’année précédente (107
participants contre 110 un an plus tôt), tandis
que le nouveau programme Fit 4 Digital
Packages, lancé fin 2019, a été suivi par plus
de 180 participants. «Nous avons également
adopté des solutions digitales en interne pour
soutenir les entreprises, avec l’organisation
d’événements digitaux d’information, ainsi
que la préparation active de la conférence
E-DIH qui a eu lieu en janvier 2021 et a attiré
2.600 participants issus de 40 pays», a déclaré
Sasha Baillie, CEO de Luxinnovation.
“Nous sommes
au cœur
d’une véritable
transition
de notre économie
dans laquelle
l’innovation joue
un rôle moteur”
Les données, un atout de taille pour le
Luxembourg
Sasha Baillie a également souligné que de
nombreuses opportunités se trouvent dans
l’économie basée sur les données. «Je suis
convaincue que le Luxembourg a des atouts
qui permettraient aux entreprises de se
lancer dans cette nouvelle économie avec
succès et nous serons à leurs côtés pour les
accompagner et les aider à concrétiser tout
leur potentiel», a-t-elle précisé.
Franz Fayot a conclu: «En cette année
2020 si particulière et complexe, l’agence a
été un partenaire clé non seulement pour
le ministère de l’Économie, mais également
pour les entreprises. Nous sommes au cœur
d’une véritable transition de notre économie
dans laquelle l’innovation joue un rôle
moteur. En tant qu’agence nationale pour
la promotion de l’innovation, le soutien de
Luxinnovation est ainsi particulièrement
précieux pour soutenir la double transition
vers une économie digitale et durable.
À travers son soutien aux projets d’envergure
du L-DIH et de Gaia-X, l’agence contribue
activement à l’implémentation de la
stratégie d’innovation basée sur les données
et continuera à être un partenaire-clé dans
le futur». n
Stimuler la transformation digitale
Soutenir la transformation digitale de
l’économie et des entreprises fait également
partie des objectifs principaux de
Luxinnovation.
Il s’agit en effet pour Luxinnovation, de
trouver des partenaires et des opportunités
d’innovation à l’étranger. Les activités
digitales de prospection ont notamment
conduit à l’incorporation de dix entreprises
étrangères au Grand-Duché en 2020.
Source: SIP
Soutenir ceux qui font l’économie,
de près comme de loin.
Nous finançons votre avenir.
www.snci.lu
112 LG
MAI / JUIN 2021
BRÈVES MINISTÉRIELLES
PAR RAOUF HATIRA
MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE
Dans le cadre d’un projet d’intérêt
européen commun, le ministère
de l’Économie lance un appel aux
opérateurs économiques souhaitant
participer à des projets innovants
visant à développer une chaîne de
valeur stratégique relative à l’économie
de l’hydrogène. Le but de l’appel est
d’identifier les acteurs luxembourgeois
qui pourraient apporter une contribution
nationale à la conception, à la
production et à l’utilisation, au sein
de l’Union européenne, de solutions
énergétiques à partir d’hydrogène.
Source: SIP
MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION
Jusqu’à la fin de l’année scolaire, des
autotests rapides seront proposés
aux élèves et au personnel de tous
les établissements scolaires publics
et privés appliquant les programmes
nationaux, ainsi que les maisons
relais. Le taux de participation à
l’autotesting dans les écoles s’élève
à 85,5 %. Il témoigne de la forte
acceptation de ce nouvel instrument
de lutte contre la pandémie. Les
responsables des écoles rapportent
au ministère que les enfants et les
jeunes n’ont pas eu de difficulté à
réaliser le test à l’école.
Source: SIP
MINISTÈRE DE LA FONCTION
PUBLIQUE
Le ministère de la Fonction publique
et la Confédération générale de la
fonction publique (CGFP) ont signé
un nouvel accord salarial. Marqué
par la crise sanitaire, cet accord, qui
court jusqu’au 31 décembre 2022, ne
contient pas d’augmentation financière
structurelle, mais l’accent est mis sur la
qualité des conditions de travail des
agents de l’État et sur l’aménagement
de leur temps de travail. Dans ce
contexte, les deux parties ont convenu
que le télétravail, qui a connu une
évolution importante lors de la crise
sanitaire, serait encadré à l’avenir par
un règlement grand-ducal à élaborer
conjointement.
Source: SIP
MINISTÈRE DE LA SÉCURITÉ INTÉRIEURE
Les nouveaux locaux de l’École de Police ont été inaugurés
le 26 avril dernier, en présence de Henri Kox, ministre de la
Sécurité intérieure. Le nouveau site de l’École de Police se
trouve dans un bâtiment entièrement réaménagé selon les
besoins spécifiques de la formation policière à Luxembourg-
Findel, rue de Neudorf, et permet d’accueillir quelques 200
fonctionnaires-stagiaires policiers par an recrutés dans le
contexte du plan de recrutement extraordinaire.
Source: SIP
François Bausch, Vice-Premier ministre, ministre de la Mobilité et des Travaux
publics et Lydie Polfer, bourgmestre de la Ville de Luxembourg
MINISTÈRE DE LA MOBILITÉ
Le ministère de la Mobilité et la Ville de Luxembourg ont présenté
la prochaine étape du chantier du tram qui va relier la Gare
centrale au Lycée de Bonnevoie. Les travaux de construction
comprennent la plateforme même du tram, les stations et
l’ensemble des systèmes et équipements dont l’alimentation
électrique aérienne. La mise en œuvre de ce nouveau tronçon
se fait dans la continuité des aménagements du centre-ville avec
des zones végétalisées entre les stations. Ces travaux seront
réalisés par secteurs en différentes phases et commenceront au
niveau du futur pôle d’échange «Lycée Bouneweg».
Source: SIP
MINISTÈRE DE LA PROTECTION
DES CONSOMMATEURS
Afin que les entreprises nationales intéressées à profiter du
système simplifié d’étiquetage Nutri-Score puissent s’y préparer,
le ministère de la Protection des consommateurs, en collaboration
avec la House of Entrepreneurship de la Chambre de Commerce,
a organisé le 28 avril un webinaire auquel une trentaine de
professionnels ont participé. Les échanges tournaient entre
autres autour de la présence de produits arborant le logo sur le
marché luxembourgeois et des modalités techniques quant à
l’étiquetage correct des fabrications relatives.
Source: SIP
VDL / Charles Soubry
MINISTÈRE DU TRAVAIL
Lors d’une conférence de presse,
le ministre du Travail, Dan Kersch,
a présenté un nouveau projet visant
à proposer des formations continues
dans le domaine digital à toutes
les personnes qui se trouvaient au
chômage partiel entre le 1 er janvier 2021
et le 31 mars 2021. Les bénéficiaires
de cette nouvelle mesure reçoivent,
depuis le 26 avril, un courrier avec
un code personnalisé. Celui-ci leur
permettra de télécharger, sur le portail
guichet.lu, leur bon de formation d’une
valeur de 500 euros. 240 formations en
ligne sont disponibles dans 34 centres
de formation différents.
Source: SIP
MINISTÈRE DES AFFAIRES
ÉTRANGÈRES
En présence du commissaire européen
au Marché intérieur, Thierry
Breton, le ministre des Affaires
étrangères, Jean Asselborn, et le
ministre de l’Économie, Franz Fayot,
ont inauguré officiellement le siège
de l’entreprise commune européenne
pour le calcul à haute performance
(EuroHPC), installé au Luxembourg.
Ce réseau apportera à terme les
capacités de calcul nécessaires aux
entreprises, aux centres de recherche
et aux universités et ceci afin d’assurer
la compétitivité de l’UE dans le cadre
du développement de l’économie
digitale.
Source: SIP
MINISTÈRE DES FINANCES
Le Luxembourg a transmis son Plan
pour la reprise et la résilience (PRR) à
la Commission européenne. Ce plan
fait partie du paquet de relance de l’UE
dénommé «Next Generation EU» d’un
montant total de 750 milliards d’euros.
Le PRR du Luxembourg porte sur
une enveloppe totale de 183 millions
d’euros, dont 93 millions seront
financés par l’Union européenne. Le
plan du Luxembourg repose sur trois
piliers: la cohésion et résilience sociale,
la transition verte et la digitalisation,
innovation et gouvernance.
Source: SIP
Plus de 40 % du
plastique n’est utilisé
qu’une fois, avant
d’être jeté.
5000 milliards
de morceaux de
plastique flottent
déjà dans nos
océans.
Entre 27 et 42% seulement
des emballages plastiques
pourraient être recyclés à
des coûts satisfaisants
selon PlasticEurope.
Les estimations
sur la durée de vie
du plastique vont
de 450 ans
à l’infini.
L’Imprimerie Centrale propose à ses clients des alternatives à la plastification
de leurs documents. Dans une optique durable et en accord avec les valeurs de
l’entreprise, nous proposons à nos clients, au-delà de nos multiples certifications,
une démarche engagée pour trouver avec vous, la solution la moins impactante
pour l’environnement.
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114 LG
MAI / JUIN 2021
FOCUS COMMUNES
La participation
citoyenne fait
battre le cœur
de la vie communale
PAR PIERRE BIRCK
Depuis 2004, douze fusions communales ont modifié la carte du
Luxembourg qui compte désormais 102 communes. Ce chiffre
pourrait diminuer au cours des prochaines années avec trois
fusions potentielles et le ministère de l’Intérieur invite les élus
à se pencher sur d’éventuels autres mariages. Taina Bofferding,
ministre de l’Intérieur et ministre de l’Égalité entre les femmes
et les hommes, présente les grandes lignes de sa politique en
matière de fusion communale et revient aussi sur la promotion
de l’égalité sur l’ensemble du territoire grand-ducal en plaçant
la participation citoyenne au cœur des décisions.
Le ministère de l’Intérieur a publié un
ouvrage intitulé «Fusion des communes –
Toolbox» en début d’année. Quel est son
objectif et quelles sont ses retombées après
cinq mois d’existence?
Le but de cette boîte à outils est d’informer
les communes, notamment celles qui sont
intéressées par une éventuelle fusion, et
de leur donner une panoplie de réponses
aux questions récurrentes. Cet ouvrage
fournit également des témoignages d’élus
locaux qui ont déjà vécu cette expérience.
En plus du côté informatif, il y a un côté
pratique puisqu’il contient un descriptif des
différentes procédures et étapes à entamer.
En l’espace de cinq mois, certaines communes
ont déjà manifesté leur intérêt pour
une éventuelle fusion mais à ce stade, cela
reste encore confidentiel. Actuellement,
nous travaillons sur les trois fusions déjà
en cours: Wahl et Grosbous qui envisagent
un référendum avant l’été, Bettendorf,
Diekirch, Erpeldange-sur-Sûre, Ettelbruck
et Schieren au niveau de la Nordstad qui
viennent tout juste de lancer des groupes de
travail avec leurs citoyens et enfin Bous et
Waldbredimus. Malgré la période de crise
sanitaire, toutes sont restées très motivées
et engagées dans les différentes démarches.
Notre objectif est de motiver les communes
à l’idée d’une fusion car elle présente de
nombreux avantages qui sont également
présentés dans cet ouvrage.
Quels sont ces avantages et comment
rassurez-vous les bourgmestres préoccupés
voire réticents à l’idée d’une fusion?
Les communes fusionnées peuvent créer
d’autres services communaux et améliorer
leur qualité, renforcer les synergies au
niveau de la gestion même du personnel
et de l’administration ou encore relancer
la vie associative. En étoffant ses services,
l’administration locale est mieux équipée
et plus autonome. Toute la population est
concernée et pas seulement les élus. Cette
participation citoyenne intervient en amont
de chaque décision de fusion et elle revêt
d’une importance capitale à mes yeux.
Je suis contre les fusions forcées. Une fusion
doit s’appuyer sur la volonté des élus et des
citoyens. Le ministère de l’Intérieur est
avant tout un partenaire fort qui conseille
et accompagne les communes dans ces
processus. C’est dans ce contexte que
nous avons lancé «Fusion des communes
– Toolbox» avec son lot de conseils pour
éviter les erreurs qui ont déjà pu être
faites par le passé et notamment celles de
ne pas impliquer les citoyens ou de ne pas
communiquer suffisamment.
La loi communale qui règle l’organisation,
les attributions des organes de la commune
ainsi que la surveillance de la gestion
communale est en application depuis 1988
et nécessite une réécriture complète pour
s’adapter aux besoins des communes modernes.
Pouvez-vous revenir sur les principaux
objectifs de ce projet de refonte
ainsi que son état d’avancement?
La réforme de la tutelle administrative et
son objectif de réduction des approbations
nous pousse à nous digitaliser. Nous
sommes en train de créer un guichet unique
pour les communes. Celui-ci permettra
de centraliser toutes les procédures. Cela
entraîne des simplifications administratives
et un régime plus allégé de surveillance de
l’État sur la gestion des communes.
Nous sommes actuellement dans la deuxième
phase du projet. J’ai demandé à la Chambre
des députés un débat de consultation afin de
savoir quelles sont, selon eux, les priorités
politiques de cette grande réforme, ainsi
que les différents sujets pertinents à étudier
tels que le statut social d’un élu local ou la
conciliation entre vie professionnelle et privée
qui se pose également dans la vie politique.
Cette refonte vise aussi à motiver les jeunes
et les femmes à se lancer dans la politique
et la vie communale grâce à un cadre bien
établi, moderne, digital et flexible, qui puisse
s’adapter aux 102 communes si hétéroclites
de notre pays. D’où le slogan de la refonte –
mais aussi de ma vision politique – «mateneen
fir eng modern Gemeng» (ensemble vers une
commune moderne).
En tant que ministre de l’Égalité entre
les femmes et les hommes, vous attachez
logiquement énormément d’importance
à ce principe. Le site megacommune.lu a
été lancé dernièrement… Quel est l’état
des lieux de l’égalité dans les communes
et comment ces dernières peuvent-elles
la promouvoir au quotidien?
Les communes sont très sensibles à ce sujet.
Certaines ont par exemple déjà instauré
des commissions consultatives, des services
d’égalité ou encore des délégués au sein du
personnel communal pour se consacrer à
l’égalité. Afin de mieux se familiariser avec
ce principe, nous avons lancé un projet
pilote avec trois communes: Schieren,
Mertert et Clervaux. Celui-ci consiste à
analyser la situation sur leur territoire et
les moyens mis en œuvre pour déployer
l’égalité des sexes. Suite à cela, j’envisage
de créer une convention flexible pour
renforcer la collaboration avec le ministère
et améliorer le principe d’égalité au niveau
de toutes les communes.
Nous sommes aussi en train de collecter les
bonnes pratiques afin de démontrer que
l’égalité entre les genres est très concrète.
Suivant la constitution, les communes y
participent et ont même la responsabilité
d’appliquer l’égalité au quotidien à travers
différentes actions comme l’événement
«MaMer Egalitéit» organisé début mai et
qui était la première semaine thématique
organisée par la commune de Mamer autour
de l’égalité entre les femmes et les hommes. n
Taina Bofferding
“Je suis contre
les fusions forcées.
Une fusion doit
s’appuyer sur
la volonté des élus
et des citoyens”
Jean-Paul Schaaf
FOCUS COMMUNES
LG
MAI / JUIN 2021117
Un centre d’attraction pour le Nord
Ettelbruck, Schieren, Erpeldange-sur-Sûre, Diekirch et Bettendorf, ces communes du Nord
représentant presque 24.000 habitants envisagent de ne faire qu’une. Jean-Paul Schaaf,
bourgmestre d’Ettelbruck, nous conte l’histoire de la Nordstad, ce centre d’attraction pour
toute une région, et évoque les dernières évolutions du processus de fusion. Il explique
également comment les projets de sa commune se fondent dans ce large plan. Interview.
“Au printemps,
les conseils
communaux
décideront
si nous pouvons
poursuivre
le processus
de fusion”
Pouvez-vous revenir sur l’histoire de
la Nordstad et l’évolution récente du
processus de fusion?
Le concept de Nordstad a été imaginé en
1973 par l’économiste et juriste Adrien Ries
et est né du constat qu’il manquait un centre
urbain attractif au nord du pays comme l’est
Luxembourg-Ville pour le centre ou Eschsur-Alzette
pour le sud. Aucune démarche
n’a toutefois été entreprise jusqu’au début
de ce siècle, lorsque le plan directeur sur
l’aménagement du territoire de 2003 a
défini la Nordstad comme un centre de
développement et d’attraction (CDA)
d’ordre moyen. Depuis 2006, l’État et
les communes concernées (définies alors
comme une bande urbaine s’étendant de
Colmar-Berg à Bettendorf) sont liés par une
convention de coopération. Depuis lors,
nous travaillons sur des projets communs
ayant trait, par exemple, au tourisme, au
trafic routier ou encore à la construction en
zones inondables.
En 2008, les six communes partenaires se
sont dotées d’un masterplan définissant
l’axe central qui relie les gares d’Ettelbruck
et de Diekirch comme noyau de la
Nordstad. Pour faire de celle-ci un
CDA d’ordre moyen, cet axe se devait de
devenir un pôle d’attraction pour l’emploi.
Nous avons donc décidé de constituer un
syndicat à vocations multiples, le ZANO,
chargé de la création, l’aménagement, la
promotion et l’exploitation d’une zone
d’activités économiques sur le territoire de
la Nordstad. Il aura fallu presque dix ans
et d’importants efforts de la part des six
communes pour préfinancer le projet, mais
les premières entreprises sont désormais
sur place. La délocalisation de certaines
sociétés qui éprouvaient des difficultés à
se développer dans les centres-villes vers
cette zone d’activités où elles ont davantage
de potentiel permet aussi de libérer de
l’espace au niveau des agglomérations et
d’y déployer de nouvelles activités. C’est
ainsi que, de fil en aiguille, nous parvenons
à construire cette fonction centrale qui est
la nôtre.
Quant à la question de la fusion, elle a
véritablement émergé lors des dernières
élections communales. Très vite, les conseils
communaux d’Ettelbruck, de Schieren et
d’Erpeldange ont entamé une réflexion à
ce sujet. Dans un deuxième temps, nous
avons décidé d’ouvrir la discussion aux
autres communes membres de la Nordstad.
Diekirch et Bettendorf ont accepté mais
Colmar-Berg a refusé de prendre part à un
projet qui irait plus loin qu’une coopération
ou une collaboration dans le cadre d’un
syndicat. Nous étions donc à cinq pour
entamer le processus de fusion. Depuis,
nous avons établi un nouveau masterplan
qui rassemble nos dernières idées et, en
2020, le gouvernement a créé une société
de développement qui permettra d’acquérir
le foncier nécessaire à la réalisation de l’axe
central Ettelbruck-Diekirch (actuellement
aux mains de différents propriétaires) et de
le développer de façon harmonieuse avant
de le remettre en vente.
Depuis l’année dernière, les collèges échevinaux
mènent des discussions exploratoires
et procèdent à des analyses de fond devant
déterminer si la fusion fait réellement sens.
En collaboration avec le SIGI, nous avons
réalisé une analyse financière qui a été
transmise aux cinq conseils communaux.
Dans un second temps, nous avons organisé
des rencontres avec la population dans
chacune des communes concernées. Pour
pallier la faible fréquentation due à la
situation sanitaire, nous avons mis en place
une consultation en ligne qui permettait
à chacun de s’investir malgré tout. Au
printemps, les conseils communaux
décideront, sur bases de ces résultats, si
nous pouvons poursuivre le processus de
fusion.
118 LG
MAI / JUIN 2021
FOCUS COMMUNES
D’après les résultats du processus de
consultation citoyenne, quelles sont les
questions qui préoccupent les habitants?
À l’inverse, quels sont les aspects qui les
enthousiasment?
La fusion de cinq communes est un exercice
d’envergure. Dès lors, de nombreuses
questions se posent quant aux services
communaux et les citoyens ont beaucoup
de petites et grandes idées pour y répondre.
De la création d’une application citoyenne
à la digitalisation de certains services en
passant par l’aménagement des horaires
d’ouverture, les sondés se sont prononcés
pour une meilleure qualité de services
et davantage de spécialisation. Parmi les
habitants, certains souhaitent également
renforcer la participation citoyenne,
peut-être via la création d’un parlement
des jeunes, une idée que je trouve très
intéressante.
Les sondés ont aussi exprimé leurs préoccupations
quant à l’accès au logement, à
l’avenir des commerces locaux en centreville
et à la mobilité. Ils ont notamment
exposé leurs craintes quant à l’évolution
du trafic routier ainsi que leur souhait
de voir se développer des solutions en
termes de mobilité douce. Nos citoyens
ont également émis une panoplie d’idées
en ce qui concerne les espaces de loisirs et
les infrastructures sportives et culturelles.
Certains plébiscitent la création d’un jardin
communautaire ou d’une plage le long de
l’Alzette, d’autres la construction d’une
piscine supplémentaire, l’aménagement de
chemins de randonnée de meilleure qualité
ou encore l’organisation de compétitions
sportives intra-Nordstad. Les participants
souhaiteraient également disposer d’espaces
dédiés aux activités créatives.
En parallèle, la ville d’Ettelbruck s’est fixé
ses propres objectifs de développement
pour l’horizon 2030. Comment votre
vision s’intègre-t-elle dans le contexte
plus large de la Nordstad?
En élaborant notre «Vision urbaine 2030»,
nous avons défini nos objectifs à long
terme et déterminé des actions concrètes
pour les atteindre. Cette vision repose sur
la créativité, la qualité des espaces urbains
et l’attractivité, notamment pour les plus
jeunes générations.
À titre d’exemple, nous avons travaillé avec
la Croix-Rouge luxembourgeoise pour
mener à bien le projet HARIKO. Dans ce
cadre, nous avons rénové un vieux bâtiment
communal dans lequel nous avons aménagé
un atelier mis gratuitement à disposition
des artistes. En retour, ceux-ci offrent des
stages ou des workshops à des jeunes de la
région et contribuent à l’animation de la
ville durant les fêtes.
“L’idée est
de renforcer
le centre-ville
dans son rôle,
ce qui rejoint
parfaitement
la vision
Nordstad”
En ce qui concerne l’aménagement urbain,
nous avons fait appel à un architecte pour
mener une réflexion sur le rattachement
du quartier de la gare – actuellement en
rénovation – au centre de la ville. L’idée est
de lier les deux espaces par un prolongement
de la zone piétonne. Le même architecte a
également réfléchi au mobilier urbain et à son
intégration harmonieuse dans la verdure. En
effet, notre vision 2030 est aussi très axée sur la
nature. Notre souci est d’offrir aux habitants
du centre-ville davantage d’espaces verts
dont ils puissent profiter gratuitement. C’est
pourquoi nous allons entièrement rénover
la place Marie-Adélaïde. Après consultation
des citoyens, nous avons décidé d’en rétrécir
le parking de moitié pour aménager sur les
50% dégagés un petit pavillon restaurant et
un espace de jeu sur le thème du marché. Les
travaux pour la construction d’une nouvelle
passerelle piétonne sont en cours. Nous avons
également pour projet de revaloriser le parc
de l’Alzette en y aménageant des bancs, des
gradins, un espace de petite restauration ou
un bar, ou encore une zone pour accueillir des
camping-cars.
Finalement, l’idée est de renforcer le centreville
dans son rôle, ce qui rejoint parfaitement
la vision Nordstad.
Vous développez également certains
projets qui, à nos yeux, rapprochent
Ettelbruck d’une ville intelligente.
Pouvez-vous nous en parler?
Il est vrai que certains projets s’apparentent
à ceux d’une Smart City. Nous avons installé
le WiFi dans la zone piétonne ainsi que des
bornes d’informations digitales. Un projet lié
à la signalétique est également en phase de
réalisation: prochainement, des totems seront
installés dans la ville pour encourager les gens
à la découvrir à pied. Toujours concernant la
mobilité, il nous tient à cœur de faciliter le
parking en ville. C’est pourquoi nous nous
sommes tournés vers une entreprise basée
à Ettelbruck pour installer un système de
parkings connectés. Grâce à des capteurs
optiques qui détectent les mouvements sur
les emplacements, nous pouvons afficher à
l’entrée des parkings le nombre de places
disponibles en temps réel. Le système permet
de guider aisément les automobilistes vers
les espaces libres. C’est d’ailleurs l’un des
meilleurs projets que nous ayons réalisés! n
RMS.lu fluidifie
le trafic routier d’Ettelbruck
L’entreprise basée à Ettelbruck et évoquée
par Jean-Paul Schaaf n’est autre que la société
RMS.lu, spécialisée dans le développement,
l’installation et le support de solutions
d’identification automatique et de mobilité
pour les services publics, l’industrie et le
commerce. Elle y a installé un système de
parkings connectés. Au total, près de 1.000
places de parking sont monitorées en temps
réel par l’application RMS Trafic via un réseau
de capteurs Upciti et IoT Sigfox. «Des capteurs
optiques et magnétiques détectent si une place
est libre ou occupée. Cela permet d’afficher
le nombre d’emplacements disponibles en
temps réel à l’entrée des parkings», indique
Carlo Posing, CEO de RMS. En déployant
cette solution, Ettelbruck est devenue la
première commune du Luxembourg ayant
complètement connecté son stationnement.
«Nous avons également installé des bornes
arrêt minute à des emplacements stratégiques
en ville. Celles-ci permettent de stationner
gratuitement durant 20 minutes et ont été
entièrement fabriquées dans la Nordstad»,
précise Carlo Posing. Ces innovations
bénéficient avant tout aux citoyens, aux
visiteurs de la ville ainsi qu’aux gestionnaires
de parkings.
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L-9044 Ettelbruck
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120 LG
MAI / JUIN 2021
FOCUS COMMUNES
Feulen vit au rythme
de sa croissance
PAR PIERRE BIRCK
Historiquement agricole et nichée entre le lac de la Haute-Sûre et Ettelbruck, la commune
de Feulen est stratégiquement placée sur la carte du territoire luxembourgeois. Située à
proximité des grands axes routiers, des zones industrielles et de la capitale, Feulen est devenue
attractive au fil des années. La demande en logements et en terrains à bâtir n’a pas cessé
d’augmenter. Dans le même temps, la commune a su prendre le tournant du développement
durable pour mettre en place des initiatives et des projets en adéquation avec la protection de
l’environnement. État des lieux avec Fernand Mergen, bourgmestre, qui nous en dit plus.
Fernand Mergen
La commune de Feulen s’est aussi associée
à celle de Mertzig dans le cadre de
«Greenergy», une coopérative née d’une
initiative citoyenne dont l’objectif principal
consiste à réaliser des projets produisant
de l’électricité propre et renouvelable au
sein des deux communes. Par ailleurs, bien
avant les discussions autour du NaturPakt,
le bourgmestre avait déjà lancé quelques
projets en matière de protection de la
biodiversité sur son territoire comme la
piste cyclable «Niederfeulen-Warken» qui
est un maillon du réseau Natura 2000.
Une commune soucieuse du développement
durable
Feulen est certifiée à 50% du Pacte Climat.
«Nous continuons à œuvrer dans le sens du
développement durable pour atteindre la
certification or», explique le bourgmestre
Fernand Mergen. Pour ce faire, les bâtiments
communaux ont fait peau neuve grâce au
remplacement du chauffage par des systèmes
plus soucieux de l’environnement, au
renouvellement des luminaires par du LED
ou encore à l’amélioration de l’isolation.
«Nous avons en effet investi près de 80.000
euros pour remplacer les luminaires des
routes communales par des LED. Des
panneaux photovoltaïques ont également
été installés sur certains bâtiments, comme
le hall sportif, la caserne des pompiers
ou encore l’école fondamentale. Toutes
ces modifications nous permettent de
revoir notre modèle énergétique, de
réaliser des économies et d’agir pour
l’environnement», résume l’ancien échevin.
De plus, la commune est actuellement en
train de construire une nouvelle mairie et
prépare ce projet en respectant les principes
de l’économie circulaire, notamment
en veillant à la réutilisation future des
matériaux.
L’importance des logements à prix
abordable
En 1970, Feulen comptait 713 habitants,
1.505 en 2005 et 2.261 en 2020. En
l’espace de 50 ans, la commune a triplé
sa population. Avec la hausse des prix de
l’immobilier, il était nécessaire de miser
sur la création de logements, et notamment
ceux à prix abordable. Les élus travaillent
ainsi en étroite collaboration avec l’Office
Social Nordstad (OSNOS) pour le volet
de la gestion locative sociale. Ce dernier
gère par exemple la location de trois
appartements qui constituaient auparavant
une grange. «Nous comptons plus d’une
dizaine de logements sociaux dans la
commune», conclut Fernand Mergen. n
122 LG
MAI / JUIN 2021
FOCUS COMMUNES
Bissen: la convivialité rurale
au rendez-vous
PAR MATHIEU LOPEZ
Situé au cœur géographique du pays et industrialisé depuis
les années 60 (Arbed, Goodyear), le village a connu un
nouveau boom économique dans les années 2000. Ceci
grâce à l’installation de son pôle industriel aux abords de
la Nationale 7. David Viaggi, bourgmestre de Bissen, nous
explique comment il mêle désormais dynamisme économique
et convivialité rurale.
David Viaggi
Et pour agir, j’ai pensé qu’il fallait vraiment
favoriser la mobilité douce. En tant que
bourgmestre, il nous faut être exemplaire et
imaginatif. Les chemins pédestres en forêt
ou les pistes cyclables doivent aussi avoir des
répercussions positives sur le commerce.
C’est un pari pour l’avenir et je pense que
chacun aura besoin de beaucoup de liberté
et de se divertir, lorsque nous serons enfin
sortis de cette pandémie.
La commune dispose de près de 500 ha
de forêt. Au départ, nous avons aménagé
de nombreux chemins pédestres. Nous
sommes en train de les relier au village pour
permettre aux promeneurs de profiter de ce
formidable poumon et être encore mieux
connectés au tourisme régional.
Comment êtes-vous parvenu à relancer
la croissance démographique dans votre
commune?
En quelque sorte, il a fallu fermer le tissu
urbain en «rapprochant» le cœur du
village et les maisons déjà construites par
le passé. Je pense notamment aux quartiers
«Brill» ou «An der Blei», l’ancien site
sportif où des habitations standards, ainsi
qu’un centre pour personnes âgées et des
habitations à coût modéré verront bientôt
le jour. De manière générale, nous avons
acquis des terrains en centre-ville pour une
valeur globale de 4 millions d’euros, afin de
pouvoir développer l’offre en logements à
coût modéré.
Dans une même idée, nous allons aménager
des logements pour jeunes ainsi que des
habitations à coût modéré dans un bloc de
quatre immeubles anciens en plein cœur
du village que nous avons eu l’opportunité
de racheter l’année dernière. Pendant la
pandémie, nous avons en effet reçu des
appels de la part de jeunes qui se sont
retrouvés à la rue, sans savoir où dormir...
Il est urgent de trouver une solution,
conjointement avec la maison des jeunes
et le ministère de l’Enfance, nous espérons
donc pouvoir lancer ce chantier en début
d’année prochaine.
À titre politique, que signifie pour vous
l’engagement écologique?
Si on veut faire quelque chose pour la
nature, pour l’écologie, je crois qu’on doit
arrêter d’en parler. On doit surtout agir.
Quels sont les projets en ce sens?
Sur la piste cyclable qui traverse le cœur
du village, nous disposons d’une ancienne
maison de gare qui est désormais la
propriété de la commune. En lieu et
place, nous allons y installer notre «cyclocroc»!
Ce dernier comprend une cuisine,
une mezzanine et une terrasse extérieure
pour les cyclistes souhaitant se restaurer
ou prendre un verre. Nous y ajouterons
une station de réparation pour les vélos,
un point de recharge pour leurs batteries,
ainsi qu’un espace de lavage. Si tout va bien,
nous pourrons prendre notre premier café
au «cyclo-croc» dès le mois de septembre.
Enfin, nous allons créer un hôtel dédié aux
cyclistes dans l’ancien moulin situé à environ
600 mètres de cette piste cyclable. Ce
projet audacieux a énormément séduit Lex
Delles, notre ministre du Tourisme. Nous
consultons actuellement les architectes sur
sa faisabilité. Si le vote valide ce projet, nous
lancerions son aménagement en 2023. n
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MAI / JUIN 2021
FOCUS COMMUNES
Clervaux mise
sur la coopération régionale
PAR PIERRE BIRCK
Le château de Clervaux, qui surplombe les habitations et la
ville, rappelle que l’histoire est un élément fondamental du
présent et de l’avenir. Emile Eicher, bourgmestre ayant pris
ses fonctions à Munnhausen en 1994, puis en 2011 à Clervaux,
présente sa commune mais aussi ses évolutions, notamment
placées sous le signe du développement durable.
Emile Eicher
que nous avons ensuite ratifié en 2013.
Nous nous sommes alliés aux communes
du Parc de l’Our afin de créer des synergies
et réaliser des économies en investissant
dans le sens du développement durable
et de la protection de l’environnement»,
explique le bourgmestre. Ainsi, depuis
25 ans, la commune utilise le biogaz dans
l’école et la maison-relais de Reuler. Elle
a aussi introduit un système qui convertit
l’eau froide en eau chaude dans le bâtiment
technique communal. Quant au parc éolien,
il représente un apport total de 20.700 kW.
«Nous nous penchons désormais sur
l’utilisation des données pour mieux isoler
et gérer la consommation en énergie. Par
ailleurs, nous avons opté pour l’éclairage
LED», précise Emile Eicher.
Comme pour le Pacte Climat, la commune
s’allie à celles du Parc de l’Our pour le Pacte
Nature et commence à réfléchir à divers
projets à réaliser de manière commune au
cours de ces prochaines années
Située au nord du pays, Clervaux est
aujourd’hui connue des touristes pour
son château, son côté pittoresque et
historique, mais aussi pour sa nouvelle
école européenne. «En décembre 2020,
notre commune comptait 5.600 habitants
et la population augmente tous les ans.
La principale raison étant la faible hausse
du prix des logements qui est moins forte
dans nos régions rurales», explique Emile
Eicher, bourgmestre de Clervaux depuis
2011.
Pour répondre aux recommandations du
Pacte Logement 2.0, la commune propose
des logements à coût abordable. «Les
petites communes ont plus de difficulté
à se professionnaliser dans l’immobilier.
Construire est une chose; gérer un parc
immobilier en est une autre. Nous discutons
avec la SNHBM pour développer un site
de 2 ha à Hupperdange qui sera bientôt
aménagé. Avec le Fonds du Logement,
nous cherchons d’autres places à bâtir qu’il
serait intéressant de développer. Enfin,
nous avons un accord avec Resonord
pour gérer certains bâtiments. Quant aux
Baulückens et à la construction modulaire,
ils représentent une alternative pour les
propriétaires», résume Emile Eicher.
Pacte Climat, une entente régionale
«A mon arrivée, j’ai demandé un audit
de la situation énergétique des bâtiments
communaux. Il s’avérait que les factures
d’énergie étaient bien trop importantes.
En entreprenant divers travaux, nous
allions déjà dans le sens du Pacte Climat
La problématique du «Last Mile»
Le monde rural jouit de plusieurs avantages
certains, mais Emile Eicher tient à soulever
la problématique de la mobilité. «À Clervaux
comme dans beaucoup d’autres communes,
les distances importantes sont combinées
à une population faible. La problématique
du «Last Mile» doit être approfondie
pour offrir davantage de flexibilité. De
plus, la réorganisation du réseau RGTR
implique de nombreux changements dans
le transport scolaire. Il est nécessaire
de se concentrer sur cette partie afin de
trouver les meilleures connexions car
notre nouvelle école européenne accueille
des élèves habitants à l’extérieur de notre
commune», conclut le bourgmestre. n
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MAI / JUIN 2021
FOCUS COMMUNES
Beckerich,
pionnière de l’esprit «vert»
PAR PIERRE BIRCK
Beckerich fait figure d’exemple en matière d’écologie.
Feu Camille Gira, membre du parti déi gréng et ancien
bourgmestre de la commune de 1990 à 2013, a insufflé cette
vague verte auprès de ses administrés: production d’énergies
alternatives, revalorisation des ressources locales, économie
d’énergie, etc. Thierry Lagoda lui a succédé à la fin de l’année
2013 en prenant les rênes de la commune. Il suit aujourd’hui
la même ligne de conduite que son prédécesseur et vise
notamment l’autonomie énergétique d’ici 2030.
Thierry Lagoda
«L’an passé, nous étions une commune
pilote pour la mise en place du Naturpakt,
en collaboration avec le SICONA. L’été
dernier, nous avons par exemple procédé à
la renaturation d’un tronçon de 125 mètres
du ruisseau de la Schwebach à Sweich»,
explique Thierry Lagoda. Toujours en
termes d’environnement, Beckerich a
déjà beaucoup œuvré au niveau du Pacte
Climat avec l’installation de panneaux
photovoltaïques à plusieurs endroits de
la commune, tels que le toit de l’église
d’Elvange, le moulin, le hall sportif, la
caserne des pompiers ou encore la maison
relais. Les énergies fossiles qui chauffent
les bâtiments communaux sont ainsi
remplacées par des sources renouvelables.
Les agriculteurs de la commune se sont
notamment regroupés dans une coopérative
de biométhanisation. Cela a permis de
créer un réseau de chauffage urbain qui
alimente certaines localités de Beckerich.
Aujourd’hui, la ville parvient à afficher une
certification de catégorie 3 (84,6%) pour le
Pacte Climat.
Viser l’autonomie énergétique
À terme, l’objectif affiché est d’atteindre
l’autonomie énergétique d’ici 2030. Un
projet éolien est notamment à l’étude avec
les neuf autres communes du canton de
Rédange-sur-Attert. Cet immense projet
prévu pour 2023 devrait couvrir les besoins
en électricité basse tension sur l’ensemble
du territoire cantonal.
Concernant les logements à prix abordable,
Beckerich a déjà pris les devants par rapport
aux préconisations du Pacte Logement 2.0.
Avec ses 2.700 habitants, elle compte déjà
huit logements à prix abordable et travaille
également avec le service de gestion
locative sociale Haus Care pour être
épaulée dans cette mission. Cette agence
couvre les besoins en matière de logement à
coût modéré au sein du canton de Rédange.
«Nous essayons aussi de sensibiliser nos
citoyens à la problématique des Baulücken.
Ces terrains permettraient d’offrir davantage
de logements au sein de notre
commune», précise Thierry Lagoda. n
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MAI / JUIN 2021
PORTRAIT
Secteur des télécommunications
et de l’informatique:
grand gagnant de la crise?
PAR MARTINA CAPPUCCIO
Crise du Covid-19: difficulté à surmonter ou source d’opportunités? Les conséquences
de la pandémie ne sont décidément pas les mêmes pour tous. Les acteurs de l’ICT et des
télécommunications sont souvent considérés, parfois à tort, comme les grands gagnants de
la crise. Or, comme beaucoup d’entreprises, celles de ce secteur souffrent du ralentissement
dans les investissements dû à l’impossibilité de se projeter dans le monde d’après. Gérard
Hoffmann, CEO de Proximus Luxembourg, témoigne des obstacles rencontrés par sa société,
mais nous laisse également entrevoir le rayon d’opportunités laissé par le nuage de la crise…
Rétrospective: une année de Covid-19
Nous sommes en mars 2020 et, comme beaucoup
d’entreprises, Proximus Luxembourg
est dans l’obligation de fermer ses portes
et d’organiser le télétravail de ses employés
avec un avantage toutefois, celui de
recourir elle-même aux outils digitaux
qu’elle commercialise. Ces derniers, elle les
maitrise déjà, ce qui va faciliter sa transition
vers le travail à distance.
Seulement voilà, après un an de travail
en distanciel de 70% des collaborateurs,
l’impact sur la vie sociale de l’entreprise
se fait tout de même ressentir. «Les
premières activités qui en souffrent sont
celles de l’innovation, dont l’objectif est
de développer de nouveaux projets et
initiatives. La créativité nait des échanges,
souvent informels. Or la convivialité
nécessaire à l’inventivité a complètement
disparu de notre quotidien!», témoigne
Gérard Hoffmann. Sur le plan privé,
de plus en plus d’employés manifestent
leur besoin de revenir au bureau, ne
supportant plus le travail à domicile pour
diverses raisons. «La richesse d’une vie
est de pouvoir alterner maison, travail
et divertissements; or devoir rester en
permanence chez soi, sans perspective de
sorties – même pour travailler! – attaque
le moral de nos équipes», confie le CEO.
Les réunions par vidéoconférence ne
suffisant plus à combler le manque de lien
social, Proximus Luxembourg a procédé
à la réouverture partielle de ses bureaux
depuis le 17 mai dans le respect des règles
sanitaires en vigueur. «Nous encourageons
un maximum de retours, dans une certaine
limite nous permettant de continuer à
respecter les distances de sécurité. Nous
allons par ailleurs alléger les mesures pour
les employés vaccinés et pour ceux ayant été
atteints du Covid-19 il y a moins de trois
mois, de manière à mobiliser davantage de
collaborateurs. Enfin, nous encourageons
nos équipes à la vaccination car nous
pensons qu’il s’agit de la seule manière de
sortir de cette situation!».
“9% de la base
de clients abonnés
mobile possèdent
un smartphone 5G”
Gagnants ou perdants face à la crise?
Face à cette question, Gérard Hoffmann
semble dubitatif: «Je ne sais pas si nous
sortons vraiment «gagnants» de cette
crise. Certes, en comparaison avec certains
secteurs comme celui de l’Horesca, nous
nous estimons heureux d’avoir pu rester
stables. Toutefois, au niveau télécom par
exemple, où les abonnements sont à prix
fixes, nous n’avons pas généré davantage de
revenus, mais au contraire plus de coûts en
termes de charge du réseau».
Le bilan de l’année écoulée est en effet
mitigé; au début de la crise, plusieurs
entreprises clientes ont dû être équipées
d’ordinateurs portables, ce qui a directement
profité à Telindus, marque de Proximus
Luxembourg. De plus, la digitalisation est
devenue une priorité tant pour le secteur
privé que public, ce qui devrait en toute
logique leur bénéficier également… Mais
pas à court terme! En effet, nombreuses sont
les sociétés dont les projets de digitalisation
restent au stade d’étude et qui retardent leurs
investissements en attendant d’y voir plus
clair en termes de planification budgétaire.
L’année 2021, transitoire, s’annonce donc
plus difficile que la précédente. Selon Gérard
Hoffmann, Proximus Luxembourg ne sortira
pas gagnante de cette crise avant une vraie
relance économique: «Le virus ne disparaitra
sans doute pas, mais nous espérons que nous
parviendrons bientôt à coexister avec ce
dernier en l’acceptant et en le combattant
avec une campagne de vaccination plus large,
qui nous permettrait de revenir à une certaine
normalité. Nous pourrions alors nous
attendre à une reprise des investissements
dans la digitalisation. C’est seulement à ce
moment-là que nous serons bénéficiaires des
transformations induites par la pandémie».
La force de la société réside toutefois dans
la diversité de sa clientèle. Ne dépendant
pas d’un seul secteur, la répercussion
qu’elle constatera sur ses activités sera à
l’image de celle que connaitra l’économie
luxembourgeoise dans son ensemble.
Optimiste, le CEO a d’ailleurs confiance en
sa résilience et en sa productivité
La crise, parfois source d’opportunités
Depuis une dizaine d’années, Telindus
s’est notamment positionnée comme un
des leaders dans le domaine du cloud
privé au Luxembourg. S’ajoute à présent la
dimension du cloud public proposé par les
Gérard Hoffmann
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MAI / JUIN 2021
PORTRAIT
grands prestataires américains présents en
Europe et que Telindus revend: «Les deux
axes sont en croissance et nous ne notons pas
de préférence pour l’un ou l’autre, si ce n’est
une tendance favorable au cloud privé pour
certaines applications critiques. Dans les deux
cas, nous notons cet intérêt grandissant de la
part des entreprises et assurons actuellement
des prestations avant-ventes pour les
conseiller sur cette infrastructure à travers
laquelle se déploiera leur digitalisation».
En déployant le télétravail à grande échelle,
les entreprises ont par ailleurs créé des
vulnérabilités. Une forte augmentation des
cyberattaques a ainsi été notée en 2020 et
cette tendance semble se prolonger en 2021.
Chez Telindus, cela s’est inévitablement
traduit par une croissance importante de
la demande en cybersécurité tant et si bien
que l’entreprise a rencontré ses limites en
termes de disponibilité du personnel: «En
tant que grand prestataire en cybersécurité,
nous avons fait beaucoup, mais nous aurions
pu faire davantage. Il s’agit d’une véritable
difficulté à surmonter pour nos équipes qui
commencent à fatiguer face à la charge de
travail».
Pour y remédier, Proximus Luxembourg ne
peut malheureusement pas compter sur le
recrutement, comme l’explique son CEO:
«Il est de plus en plus difficile de recruter
dans la Grande Région et il s’agit sans doute
là du plus grand bouleversement causé par
la crise. Beaucoup de frontaliers réalisent
que leur rythme de vie ne leur convient pas
et recherchent un poste à proximité de leur
lieu de résidence. Une solution pourrait être
l’augmentation de la part de télétravail dans
les nouveaux contrats, mais cela nécessiterait
un accord à l’échelle européenne qui a peu
de chances de voir le jour. Nous avons
donc intérêt à changer nos approches de
recrutement, en allant chercher la main
d’œuvre plus loin ou en encourageant les
frontaliers à devenir résidents».
“La prochaine
pandémie
sera digitale,
il est donc dans
l’intérêt du pays
d’investir dans
la cybersécurité”
2020, année du déploiement de la 5G
La 5G inaugure l’avènement d’une nouvelle
ère dans la télécommunication et ses effets
bénéfiques se font déjà ressentir dans
l’augmentation de la capacité du réseau
mobile. Elle permet notamment d’améliorer
la qualité des communications en diminuant
les coupures réseaux et en multipliant le
nombre possible d’appels-vidéos – moyen
de communication grandement plébiscité
depuis le début de la pandémie – sur une
même antenne sans en altérer la qualité.
«Au fil de son déploiement, cette technologie
transformera la télécommunication de
manière importante en favorisant l’apparition
de nouvelles applications. Cela augmentera
également la consommation. La 5G pourrait
être un instrument de relance économique
puisqu’elle permettra de communiquer de
manière plus fiable et avec d’autres facilités»,
assure Gérard Hoffmann.
Quant à son impact sur notre environnement
et notre santé, Gérard Hoffmann
se montre confiant envers le régulateur:
«Je pense que le Luxembourg est très
consciencieux et qu’il a vérifié cet impact
sur base des connaissances dont il disposait
lorsqu’il a créé les réglementations que
nous respectons aujourd’hui. De plus,
nous restons dans le monde des ondes
électromagnétiques déjà émises par la 4G
et qui ne sont pas tellement différentes…».
Deux tendances parfaitement contraires
semblent par ailleurs émerger au sein de
la population face à l’avènement de la 5G.
Si une partie craint son déploiement, une
autre est avide de nouvelles technologies et
l’a démontré à travers les ventes d’appareils
compatibles au-delà des projections de
l’opérateur: «Chez Tango, à ce jour, 9% de
la base de clients abonnés mobile possèdent
un smartphone 5G, ce qui dépasse nos
estimations. Cela devrait atteindre les 25%
d’ici à la fin de l’année».
Pour les prochaines étapes de déploiement,
Proximus Luxembourg suivra le planning
octroyé par les licences jusqu’en 2023,
bien que les permis d’exploitation soient
actuellement en retard. En parallèle, la
société continue à promouvoir avec succès
ses abonnements 5G et est par ailleurs la
première au Luxembourg à proposer un
abonnement broadband avec une bande
de 2 gigas: «C’est un axe que nous voulons
encore développer pour devenir un acteur
de référence en matière de bande passante
importante en fixe ou en mobile auprès
de la nouvelle génération, friande de
jeux-vidéos, plateformes de streaming et
autres applications gourmandes en bande
passante».
Ses projections pour l’avenir? Renforcer son
offre en cybersécurité. Gérard Hoffmann
conclut: «La prochaine pandémie sera
digitale, il est donc dans l’intérêt du pays
– et il s’agit là d’une question de sécurité
nationale – d’investir, conjointement avec
le secteur privé, dans la cybersécurité. Des
scénarios catastrophes peuvent arriver et
générer des crises. Le secteur public, y
compris les communes, a une responsabilité
particulière à ce niveau et devra encourager
ce type de défense pour les éviter». n
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Lëtzebuerger Gemengen 243 Mai / Juin 2021