20.05.2021 Views

LG_243

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Mai / Juin 2021 | n˚ 243

www.gemengen.lu

Pierre-Jean Forrer

Principal

EY Luxembourg

PAULETTE LENERT

Ministère de la Santé

Pour une santé publique cohérente et durable

DAVID BÜCHEL

Chambre des salariés

#Safe at work

GÉRARD HOFFMANN

Proximus Luxembourg

Grand gagnant de la crise?


POUR ACCÉLÉRER LA TRANSITION,

TRANSFORMONS LA MOBILITÉ.

BGL BNP PARIBAS S.A. (50, avenue J.F. Kennedy, L-2951 Luxembourg, R.C.S. Luxembourg : B 6481) Communication Marketing avril 2021. © Hervé Plumet.

Concrètement, pour soutenir l’engagement

de nos clients particuliers et entreprises,

nous étoffons constamment notre offre

de leasing de véhicules électriques et

hybrides. Plus de 30 % des véhicules

commandés depuis début 2021 sont des

véhicules électrifiés.

Pour réussir le défi de la transition,

accélérons ensemble.

bgl.lu/fr/engagement

La banque

d’un monde

qui change


EDITO

PAR ADELINE JACOB

Le Luxembourg anéanti

Il pose une question choc et fait du bruit dans les sphères politique,

cinématographique et privée. Le docu-fiction «An Zéro - Comment

le Luxembourg a disparu», diffusé sur ARTE le 21 avril, nous

plonge dans une Europe où le Grand-Duché serait rayé de la carte

suite à un accident nucléaire majeur à Cattenom. Cette centrale

lorraine, située à 10 kilomètres de la frontière luxembourgeoise

et à 35 kilomètres de la capitale, cristallise en effet de nombreuses

tensions depuis des décennies, le Luxembourg estimant son

système de sécurité défaillant. Scénario plausible donc pour ce film

d’anticipation co-réalisé par Julien Becker et Myriam Tonelotto.

Derrière l’écran, le téléspectateur s’immisce dans le quotidien

d’Hervé, avocat et père de famille eschois campé par Luc Schiltz,

et Emma, journaliste insatisfaite interprétée par Sophie Mousel,

jusqu’à ce que tout bascule. De la fuite de l’accident nucléaire sur

les réseaux sociaux à l’évacuation des populations en passant par les

mouvements de panique, Julien Becker, réalisateur du volet fiction,

a voulu «imaginer le pire afin de lancer le débat». En effet, à ce

scénario catastrophe, que d’aucuns qualifient de «sensationnaliste»,

réagissent une série d’experts qui commentent le déroulement de

l’histoire et imaginent les conséquences de la catastrophe… jusqu’à

ce que ne s’installe une espèce de dialogue de sourd où fiction et

documentaire semblent ne plus se répondre, le second dépassant

la première et soulignant ses lacunes au passage. Là où politiques,

historiens, constitutionnalistes et autres experts parviennent à

mettre des mots sur certaines éventualités, la fiction peine à illustrer

l’invisible: la disparition d’un État de droit, l’extinction progressive

de l’identité culturelle d’un pays, les pathologies de l’exil, etc.

Aux abonnés absents également, «l’an zéro» annoncé par le titre.

Les réalisateurs nous transportent en réalité du Jour-J à l’an trois,

éludant l’exode des évacués.

elle, omettrait délibérément certains aspects scientifiques jugés

dérangeants pour les anti-nucléaires. En supprimant du montage

les interventions de certains experts qui nuançaient le scénario

catastrophe de la fiction, ARTE et la NDR (Norddeutscher

Rundfunk, chaîne régionale allemande et coproductrice du film) se

sont attiré les foudres de la co-réalisatrice qui dénonce une censure

idéologique. La version diffusée par la chaîne franco-allemande

est selon elle anti-nucléaire mais aussi peu scientifique puisqu’elle

sous-entendrait que l’exil sans retour serait la seule option des

Luxembourgeois. Or, en termes d’impacts sur les populations, de

récents rapports sur les dernières catastrophes nucléaires tendent

plutôt à incriminer leur mauvaise gestion plutôt que les retombées

radioactives elles-mêmes.

Ce désaveu aura certainement servi au docu-fiction en soulevant

certaines questions auxquelles le film s’est gardé de répondre,

ouvrant ainsi complètement le débat. L’accusation de censure

confronte le téléspectateur à la critique du discours qui lui est

proposé. Les divergences de vues entre les deux réalisateurs les

poussent à s’interroger sur un genre cinématographique hybride

qui jongle entre pure fiction et approche scientifique. À cet égard,

le parti pris des réalisateurs (un scénario qui joue sur la corde

émotionnelle entrecoupé de témoignages d’experts dans un cadre

aseptisé) a cela d’honnête qu’il ne brouille pas les lignes entre fiction

et réalité. L’acteur reste artiste, l’intervenant seul est expert, dans le

plus grand respect du spectateur, mais au détriment de l’harmonie

de l’ensemble. Il est alors légitime de se demander si la rencontre

des genres était opportune… Quoi qu’il en soit, si la volonté était

de susciter le débat, le pari est réussi. Les questions soulevées sont

percutantes. L’onde de choc continuera sans doute à se répandre. n

Mais ce qui suscite la polémique n’est pas tant ce que la fiction

peinerait à reproduire que ce que le documentaire occulterait.

Myriam Tonelotto, co-réalisatrice du film en charge du volet

documentaire, a elle-même désavoué cette production qui, selon


4

LG

MAI / JUIN 2021

SOMMAIRE

ICT

40 | GUY BRANDENBOURGER ET

RASA SARKE — PwC Luxembourg

COVERSTORY

10 | PIERRE-JEAN FORRER

EY Luxembourg

Futur de la médecine et médecine du futur

SANTÉ & SÉCURITÉ AU TRAVAIL

46 | PAULETTE LENERT

Ministère de la Santé

Soutenir et renforcer l’innovation au sein du secteur public

Pour une santé publique cohérente

et durable

ICT

18 | POST Group

ICT

28 | MIKE REIFFERS

skeeled Luxembourg

SANTÉ & SÉCURITÉ AU TRAVAIL

50 | GEORGES WAGNER

Association d’Assurance Accident (AAA)

Le travail, c’est définitivement ce que l’on

fait, et non pas l’endroit où l’on se trouve!

Déjà deux communes séduites

par le recrutement digital

Un pas de plus vers la VISION ZERO

ICT

20 | OLIVIER PENIN

Telkea Group

ICT

34 | GEORGES WANTZ

Deloitte Luxembourg

SMART BUILDING

60 | JEAN-PAUL MENTEN ET

THIERRY GILLES — SIA.architects

Des solutions flexibles

et innovantes pour chaque métier

Cloud non-européen et protection des

données personnelles, un duo compatible?

Concepteurs d’innovation


LG

MAI / JUIN 2021

5

SMART BUILDING

64 | Schroeder & Associés

ÉCONOMIE

106 | MIKE POIRÉ

Commune de Mertzig

Mieux communiquer pour mieux construire,

un enjeu majeur du BIM

DÉVELOPPEMENT DURABLE

86 | ELISE REIN ET JÉRÉMY VAN LEEUWEN

Betic Ingénieurs-Conseils

Photo © Fränk Henkes

Première commune de l’Économie

pour le Bien commun

FOCUS COMMUNES

114 | TAINA BOFFERDING

Ministère de l’Intérieur et de l’Égalité

entre les femmes et les hommes

LETZEBUERGER GEMENGEN

Publication éditée par Euro-Editions S.A.

www.gemengen.lu

Société éditrice

Euro-Editions S.A.

24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange

Régie publicitaire

Julien Malherbe

marketing@euroeditions.lu

Administration

Lucia Ori

Tél. 58 45 46-29 • Fax 58 49 19

admin@euroeditions.lu

Raouf Hatira

secretariat@euroeditions.lu

Économie circulaire et bâtiment:

une transition incontournable

PORTRAIT

128 | GÉRARD HOFFMANN

Proximus Luxembourg

La participation citoyenne fait battre le cœur

de la vie communale

Rédaction

Martina Cappuccio

martina@euroeditions.lu

Pierre Birck

Adeline Jacob

Raouf Hatira

Stéphane Etienne

Dominique Coutant

Mathieu Lopez

Marc Auxenfants

Conception et réalisation graphique

Sophie Glibert

sophie@euroeditions.lu

Photographie

Marie De Decker

Eric Devillet

Agence Kapture

Nader Ghavami – Photopro Luxembourg

Impression

Imprimerie Centrale

Secteur des télécommunications et de l’informatique: grand gagnant de la crise?

© Euro-Editions

Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.

Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la

rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord de

leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas restitués.

Les reportages signés n’engagent que leurs auteurs.

Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et

peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne

pourrait nullement être tenu pour responsable.


6

LG

MAI / JUIN 2021

INDEX

10 | PIERRE-JEAN

FORRER

Principal

EY Luxembourg

14 | FABRICE

CROISEAUX

CEO

InTech S.A.

16 | YANNICK

BRUCK

CTO

Fujitsu Luxembourg

20 | OLIVIER

PENIN

Directeur Sales, Marketing

& Solutions

Telkea Group

22 | STEVE

EIFFES

Directeur commercial

Lineheart

24 | ROBERT

ROUX

CEO

System Solutions

Luxembourg

28 | MIKE

REIFFERS

Co-fondateur

skeeled Luxembourg

34 | GEORGES

WANTZ

Managing Director

Deloitte Luxembourg

36 | CHLOË

LELLINGER

Data Protection Officer

LISER

38 | THOMAS

FLACHAIRE

CISO

EBRC

38 | ANTHONY

AMBROGI

Membre de l’équipe RISC

EBRC

40 | GUY

BRANDENBOURGER

Partner, Healthcare, Pharma

and Life-science Leader

PwC Luxembourg

40 | RASA

SARKE

Global Business Driver,

Healthcare Industries

PwC Luxembourg

46 | PAULETTE

LENERT

Ministre de la Santé

50 | GEORGES

WAGNER

Chargé de direction

Association d’Assurance

Accident (AAA)

52 | DAVID

BÜCHEL

Conseiller de la direction

Chambre des salariés

Luxembourg

60 | JEAN-PAUL

MENTEN

Administrateur

SIA.architects

60 | THIERRY

GILLES

Administrateur

SIA.architects

64 | MARCO

DA CHAO

Cadre dirigeant et chef de

service BIM

Schroeder & Associés

64 | KEVIN

SOARES

BIM Manager

Schroeder & Associés


Towards the future of managed services

Advisory & Consulting Digital Factory

Today’s world is digital. With all the challenges digitalization brings,

it is crucial to grab the opportunities it offers. The future success

of organizations relies on state-of-the-art digital technologies as

well as people who lead and support their creation. At Deloitte

Luxembourg, we embrace both with our Digital Factory, providing

a strong and modern technology layer that helps our specialists

deliver excellence to you.

www.deloitte.com/lu/consulting/digital-factory

© 2021, Deloitte Tax & Consulting, Sarl


8

LG

MAI / JUIN 2021

INDEX

70 | GILBERT

REYLAND

Directeur

SecuriTec

72 | GÜNTER

KRINGS

Directeur d’agence

Viessmann Luxembourg

82 | GILLES

HEMPEL

CEO

Fondation pour l’Accès au

Logement

86 | ELISE

REIN

Team Manager Pôle Sud

Betic S.A.

86 | JÉRÉMY

VAN LEEUWEN

Ingénieur énergétique

Betic S.A.

90 | PHILIPP

RASS

Assistant de direction

Avantag Energy

92 | PATRICK

DE BRIEY

Administrateur délégué et

responsable RSE

Wako

94 | XAVIER

MAKA

Directeur général

Naturgas Kielen

96 | MANUEL

MARINHO

Gérant

Marinho Steel

98 | JÜRGEN

BERG

Gérant

Flex by CFL Mobility

Photo © Fränk Henkes

106 | MIKE

POIRÉ

Bourgmestre

Commune de Mertzig

108 | MICHEL-EDOUARD

RUBEN

Senior économiste

Fondation IDEA asbl

114 | TAINA

BOFFERDING

Ministre de l’Intérieur et

ministre de l’Égalité entre

les femmes et les hommes

116 | JEAN-PAUL

SCHAAF

Bourgmestre

Commune d’Ettelbruck

120 | FERNAND

MERGEN

Bourgmestre

Commune de Feulen

122 | DAVID

VIAGGI

Bourgmestre

Commune de Bissen

124 | EMILE

EICHER

Bourgmestre

Commune de Clervaux

126 | THIERRY

LAGODA

Bourgmestre

Commune de Beckerich

128 | GÉRARD

HOFFMANN

CEO

Proximus Luxembourg


ConnectedOffice

L’Offre TOUT-EN-UN qui inclut :

Téléphonie + Internet + WiFi + Réseaux + Sécurité

Plus d’infos au 8002 4000


10 LG

MAI / JUIN 2021

COVERSTORY

Soutenir et renforcer

l’innovation au sein

du secteur public

Mouvementée à bien des niveaux, l’année 2020 s’est révélée

riche en innovations pour le secteur public. Donnant un

coup d’accélération à sa stratégie de digitalisation, l’État

luxembourgeois a multiplié les initiatives visant à simplifier

les démarches administratives et à renforcer leur accessibilité.

Partenaire de certaines de ces modernisations, EY

Luxembourg continue à délivrer conseils et propositions aux

administrations pour répondre à leurs besoins. Pierre-Jean

Forrer, Principal, nous en parle en détail dans cette interview.

Quel a été l’impact de la pandémie sur

les projets de digitalisation du secteur

public luxembourgeois?

Hormis deux semaines de flottement en

mars 2020, nécessaires au déploiement

d’une infrastructure permettant le télétravail

de ses collaborateurs, nous avons

constaté que le secteur public a bien résisté

à la crise liée à l’épidémie de Covid-19. Le

travail à distance a même renforcé notre

proximité avec les acteurs publics car les

rencontres virtuelles nous ont offert une

plus grande flexibilité et nous ont permis

d’augmenter la fréquence de nos échanges.

Le présentiel restera toutefois une composante

importante de nos relations clients

afin de combler les limites du distanciel.

L’agenda 2020 des projets de transformation,

d’innovation et de modernisation a

été maintenu. Au cours des six derniers mois,

nous avons même noté une nette accélération

du nombre de lancements de projets dans

tous les domaines de même qu’un maintien

des ambitions annoncées dans l’accord de

coalition gouvernemental. En effet, au vu des

échéances politiques concernant les réformes

prévues pour 2023, toute une série de projets

devraient bientôt être lancés.

En définissant le gouvernement numérique,

l’OCDE a par ailleurs donné un cadre à la

digitalisation du secteur public. Chaque

année le Luxembourg fournit beaucoup

d’efforts pour évoluer dans ce domaine en

accélérant sa transformation digitale. Dans

un même temps, le pays veille à répondre

aux attentes des citoyens en matière de

simplicité et d’accessibilité des démarches

administratives. D’autres projets de réformes

qui n’étaient pas à l’agenda voient ainsi le

jour dans une optique de modernisation et

de digitalisation de certaines procédures.

Que penser de la stratégie «Gouvernance

électronique 2021-2025» récemment

dévoilée par le gouvernement?

Les projets actuellement développés

par l’État sont tout à fait en phase avec

cette stratégie affichée d’évoluer vers un

gouvernement digital tel que défini par

l’OCDE. L’État, dans la manière dont

il organise les projets et les moyens, se

conforme aux principes à respecter pour le

déploiement d’une administration digitale

efficiente: demander une seule fois ses

données au citoyen, appliquer le digital

par défaut pour l’accès aux démarches,

veiller à leur accessibilité pour tous, faire

preuve d’ouverture envers les citoyens et le

secteur privé et garantir la transparence du

traitement, assurer la sécurité des données,

et enfin, veiller à l’interopérabilité de ses

systèmes informatiques.

Chez EY Luxembourg, nous voulons

soutenir le Grand-Duché dans la mise en

place de ce gouvernement numérique. Pour

y parvenir, nous sensibilisons nos consultants

à l’importance d’adresser des propositions

de refonte des processus publics et des

procédures administratives en lien avec le

«digital by design» et centrées sur l’expérience

utilisateur. Par ailleurs, il y a aujourd’hui

une richesse des données dans les systèmes

d’information de l’État dont il faut exploiter

davantage la valeur à travers la structuration

des projets mis en place. Ainsi leur partage et

leur accès doivent être revus de même que les

mécanismes de prise de décision qui devront

être davantage déterminés par ces données.

Nous veillons également, pour chacun de

nos projets, à mettre le service au citoyen à

l’honneur; toutes les solutions mises en place

sont de moins en moins des organisations

structurées en silos mais sont plutôt

organisées en plateformes. L’État veut aussi

favoriser un accès simplifié et digitalisé aux

démarches. Guichet.lu est un bon exemple

dans ce sens: il s’agit d’une grande réussite

pour laquelle le gouvernement a beaucoup

investi afin de proposer une application

mobile offrant les mêmes services que

le portail, mais en en simplifiant l’accès.

Ces éléments font désormais partie de la

charte que nous devons respecter dans la

préparation et le dessin de tous les projets

que nous élaborons. Enfin, dans une


même idée, nous veillons à proposer des

solutions proactives, anticipant les besoins

des utilisateurs. Dans une logique «open by

default», toutes les données et politiques

publiques seront ouvertes à tous dans les

limites de la loi et de la sécurité nationale.

Quels sont les services fournis par EY

pour soutenir l’innovation au sein des

administrations?

Cela fait trois années que je suis responsable de

ces activités et que nous menons des réflexions

dans l’objectif de mieux adresser le secteur

public. Nous avons mis en place certaines

choses simples comme le déploiement

d’une communication et la soumission de

propositions plus concrètes et pragmatiques.

En ce sens, nous veillons à proposer des

«quick wins», soit des réalisations rapides en

réponse à des besoins identifiés sur le terrain.

“L’agenda 2020

des projets

de transformation,

d’innovation

et de modernisation

a été maintenu”

Offrant nos services à tous les niveaux

(ministères, administrations, entités dont

l’actionnaire est l’État,…), nous faisons

d’une part un travail proactif de veille

quant aux besoins des administrations mais

continuons d’autre part à réagir aux appels

d’offres. En tant que cabinet de conseil,

notre rôle est aussi de mettre en relation des

Pierre-Jean Forrer

administrations entre elles pour partager

les bonnes pratiques et leur donner un plus

grand rayonnement.

Nous avons jusqu’ici une bonne collaboration

avec ce secteur, qui se positionne en deuxième

place après le financier proportionnellement

au chiffre d’affaires d’EY au niveau mondial.

Une nouvelle génération de jeunes diplômés

luxembourgeois est venue renforcer nos

rangs, ce qui, couplé à notre management

historique luxembourgeois, fait d’EY un des

cabinets de conseil avec le plus fort ADN

local. Nous sommes ainsi conscients des

enjeux du secteur public dans son ensemble.

À travers nos cinq offres stratégiques

majeures, nous l’aidons à développer soit

les méthodes soit les expertises permettant

l’identification d’innovations nécessaires dans

les processus en place. Grâce à celles-ci, nous

entendons doubler notre présence sur ce

secteur d’ici 2026.


12 LG

MAI / JUIN 2021

COVERSTORY

“Soutenir

le Grand-Duché

dans la mise

en place

d’un gouvernement

numérique”

Un des grands piliers de notre croissance

consiste en l’accompagnement de la

transformation digitale. Nous investissons

énormément dans nos propositions

d’innovations technologiques orientées

utilisateurs et impliquant la modernisation

des systèmes d’information par l’IA, la

blockchain, l’IoT, SAP S4 HANA,…

Dans un second temps, nous proposons

nos services en matière de cybersécurité

et de protection des données. Il s’agit

d’un défi technologique et réglementaire

pour lequel nous devons encore faire

preuve d’imagination afin de proposer des

solutions permettant de prévenir les risques

de cyberattaques.

Si la transition digitale est une grande partie

des préoccupations de l’État, d’autres se

font également ressentir… Nous le suivons

donc également dans ses transformations

nécessaires liées au changement climatique.

Cet accompagnement se fait dans plusieurs

domaines: transition énergétique, durabilité,

éthique,… Bien que les demandes soient

encore timides, nous envisageons déjà

des suggestions d’innovation aux niveaux

fiscal, de la réduction du bilan carbone, de

l’autonomie énergétique du Luxembourg,…

Beaucoup de réformes à venir viendront

certainement des besoins de protection de

notre écosystème! Le Luxembourg est un

acteur de choix en Europe dans le milieu

du développement durable et commence

à explorer de nouvelles pistes, comme

la participation à une filière hydrogène

européenne. Nous suivons de près ces

évolutions et travaillons sur des offres

pour soutenir ces axes de développement.

Nous conseillons également le secteur

public dans l’évolution de ses modèles

d’investissements et de financements des

infrastructures et l’aidons à optimiser son

portefeuille d’actifs immobiliers. Enfin,

nous le soutenons dans la transformation de

ses organisations à plusieurs niveaux comme

le développement des compétences et le

recrutement, l’adaptation de sa gouvernance,

l’amélioration de son attractivité,…

En fin d’année dernière, l’État s’est doté

d’un GovTech Lab. Que penser de cette

initiative dont le but est d’accélérer le

développement et le perfectionnement

des services publics numériques?

Il s’agit d’une belle initiative! Nous

sommes très à l’écoute des projets qu’il

lance et qui permettront de multiplier les

partenariats d’innovation public/privé. La

concrétisation physique du GovTech Lab

dans les locaux du CTIE en fin d’année

2021 créera par ailleurs un environnement

propice aux rencontres et à l’émulation de

l’innovation.

Par cette action, la volonté de l’État est

de donner plus d’agilité à l’innovation. Le

GovTech Lab est un lieu à travers lequel

le secteur public pourra plus facilement

exprimer un besoin ou une problématique

et ouvrir des possibilités de réponse à

toute une série d’acteurs issus du privé et

du monde des startups. Cela nous pousse

à nous réinventer et à créer davantage de

partenariats avec ces startups pour faire de

nouvelles propositions innovantes!

Nous essayons également de rester connectés

aux travaux concernant les enjeux relatifs

à la création d’un cadre d’interopérabilité

afin d’y apporter notre point de vue.

Nous suivons donc de près ces initiatives

créant des synergies entre le secteur privé et

le secteur public. Notre objectif est de faire

bénéficier ce dernier de nos réflexions et de

notre expertise afin de l’accompagner sur le

chemin de l’innovation. n

EY Luxembourg

35E avenue John F. Kennedy

L-1855 Luxembourg

www.ey.com


Nous aidons les startups

à concrétiser leurs projets

Nous développons

des solutions

innovantes avec

rapidité et agilité

#agilité

#réactivité

#innovation

#technologies

#passion

Conseil, expertise, développement IT

www.intech.lu


14 LG

MAI / JUIN 2021

ICT

Un pont technologique

entre startups et grands comptes

Quel est votre cœur de métier?

Telle est l’ambition affichée par InTech, une filiale du groupe

POST Luxembourg depuis 2014. En plaçant l’innovation au

cœur de sa stratégie, la société est devenue au fil des ans le

fer de lance de la révolution numérique au Luxembourg. Pour

Fabrice Croiseaux, son CEO, les entreprises bien établies et

les jeunes pousses ont bien plus de choses à partager qu’on ne

pourrait le croire. Rencontre.

Il s’agit du développement de plateformes

logicielles basées sur les spécifications fournies

la plupart du temps par les clients. Nous

travaillons pour les grands comptes, mais

aussi, et c’est ce qui fait notre originalité, pour

les startups. Nous avons ainsi accompagné de

nombreuses jeunes entreprises à fort potentiel

comme Tokeny, une FinTech spécialisée

dans la blockchain, VisitMe.Doctor, une

plateforme de téléconsultation et de téléexpertise

pour les professionnels de la

santé, ou encore EarthLab, qui propose des

solutions innovantes combinant l’intelligence

artificielle, les technologies de Big Data et la

télédétection.

Fabrice Croiseaux


LG

MAI / JUIN 2021

15

Parfois, nous participons à la genèse même du

projet comme ce fut le cas avec FundsDLT.

Financée par des poids lourds de la finance

internationale (Bourse de Luxembourg,

Clearstream, Natixis et Crédit Suisse),

l’entreprise a pour objectif de faciliter la

distribution des fonds d’investissement en

s’appuyant sur une technologie de registre

distribué (autrement dit, la blockchain).

Nous sommes également le partenaire

technologique de LUMENA (LUxembourg,

MEtz, NAncy), le premier startup studio

transfrontalier. Cette usine à startups a pour

objectif de mettre rapidement des projets sur

le marché et de trouver les porteurs de projets

pour mener à bien leur développement.

Pourquoi est-ce si important pour vous

de collaborer avec les startups?

Pour plusieurs raisons. Accompagner les

startups nous donne la possibilité d’accéder à

des sujets innovants dans des environnements

agiles et flexibles. Nous améliorons ainsi

notre expertise et abordons des technologies

qui ne sont pas encore très utilisées sur des

cas très concrets. Cette expérience acquise

nous permet non seulement de proposer

ces nouvelles technologies dans les systèmes

d’information de nos clients que sont les

grands comptes, mais aussi de développer

des projets pour notre propre compte. Nous

avons ainsi créé une plateforme qui permet à

des écoles, des universités, des entreprises ou

des institutions d’organiser des événements

virtuels. Notre solution a notamment été

utilisée par Moovijob pour les deux dernières

éditions virtuelles de son salon emploi,

formation et carrière.

“Travailler avec

les startups est

essentiel si nous

voulons rester

au plus près de

l’innovation”

ingénieurs en herbe. Le développement

de compétences et la formation jouent

également un rôle très important. Nous

apprenons à nos jeunes recrues à faire preuve

d’agilité, c’est-à-dire pouvoir travailler dans

des environnements aussi différents qu’une

grande banque, une administration ou une

startup.

Outre notre agilité et notre appétit au

changement, nous nous distinguons

également par notre culture d’entreprise

et notre capacité à pouvoir constituer

des équipes performantes. De nombreux

collaborateurs restent chez nous car ils

sont conscients qu’ils ne retrouveront

pas nécessairement un tel état d’esprit

ailleurs. Il fait bon travailler chez nous.

En 2020, nous avons obtenu le label Great

Place To Work pour la cinquième année

consécutive et avons été classés premiers

dans la catégorie «Grande entreprise» de

plus de 100 employés. Cet état d’esprit

rassure également nos clients. Ils savent

que nous mettons à leur disposition une

équipe soudée, qui ne se contente pas

d’être un prestataire de services, mais agit

au contraire comme un véritable partenaire

déterminé à mener sa mission à bien.

Notre approche centrée sur l’innovation

augmente également notre visibilité et

nous donne la possibilité de percer dans

des secteurs d’activité plus difficilement

accessibles par la voie classique. Elle nous

permet de générer du business futur,

car les startups vont grandir et auront

besoin de ressources. De plus, grâce à ces

projets de natures parfois fort différentes,

nous fournissons à nos collaborateurs

des projets complexes et diversifiés.

L’organisation y est beaucoup plus souple et

les interactions plus nombreuses. Souvent,

nos ingénieurs sont obligés de dépasser

l’aspect purement technologique et de

participer à la construction d’un nouveau

modèle d’affaires. Dans de nombreux cas,

la technologie utilisée entraîne en effet une

profonde rupture et modifie radicalement

la chaîne de valeurs existante.

Précisément, comment procédezvous

pour recruter vos collaborateurs?

À l’heure actuelle, la demande est

largement supérieure à l’offre…

Il est clair que, pour le moment, les

développeurs n’ont que l’embarras du

choix. Cela étant, nous avons des relations

très suivies avec de nombreuses universités.

Grâce au fait que certains d’entre nous y

donnent cours, nous pouvons facilement

identifier les meilleurs éléments parmi les

D’après vous, quelle sera la prochaine

technologie disruptive?

Sans aucun doute l’informatique quantique.

Pour le moment, elle reste encore très

discrète, mais elle provoquera à l’avenir

de profonds bouleversements dans les

technologies de l’information, notamment

en matière de protection des données. Grâce

à sa gigantesque puissance de calcul, un

ordinateur quantique serait capable de venir

à bout de n’importe quel chiffrement et de

révolutionner le secteur de la cybersécurité.

Et ce n’est là qu’un de ses nombreux

aspects. Pour les développeurs aussi, ce sera

un grand changement. Les programmes

quantiques auront une approche et un

langage totalement différents de ceux que

nous connaissons à l’heure actuelle. Chez

InTech, nous sommes très attentifs à cette

nouvelle technologie. Disposer d’une

expertise en la matière et identifier des

cas concrets dans lesquels l’informatique

quantique pourrait être utilisée font partie

de nos priorités. n

InTech S.A.

208, rue de Noetzange

L-3670 Kayl

www.intech.lu


16 LG

MAI / JUIN 2021

ICT

L’approche

DevOps, levier

d’une digital factory

L’approche DevOps est dans tous les esprits et au bout de

toutes les plumes. Pourtant, son implémentation est loin

d’être couronnée de succès pour tous. Yannick Bruck, CTO de

Fujitsu Luxembourg, nous parle des avantages de ce concept.

DevOps, votre Sherpa vers l’âge moderne

de l’IT

Le concept est simple: aligner les pratiques

Dev et Ops pour assurer une continuité du

développement des déploiements. Si l’on lit

entre les lignes, cela signifie ouvrir les silos et

se focaliser sur la livraison de valeur. Le fond

du problème réside alors en deux questions

fondamentales. Comment répartir les rôles et

responsabilités de manière pragmatique dans

une structure hiérarchisée? Quels sont les choix

d’outils, d’implémentation, d’intégration,

en bref quelle est sa meilleure «toolchain

DevOps» et quels bénéfices métiers en tirer?

En s’appuyant sur l’exemple du DevOps,

nous allons proposer des pistes pour faire

ses propres choix, et ensuite généraliser

l’approche «XOps» à d’autres sujets, car il

s’agit d’une bonne pratique à implémenter et

qui est bénéfique pour tous.

Saupoudrer de l’agilité dans une structure

rigide et hiérarchisée

Le premier challenge dans l’implémentation

d’une approche DevOps réside dans le

conflit entre l’agilité inhérente à l’approche

et la structure traditionnellement en place.

Pourtant, si l’on adopte une approche

pragmatique, en étendant les rôles traditionnels

aux responsabilités dans une chaîne DevOps,

il est possible de retirer des bénéfices tout en

respectant une structure hiérarchisée.

La clé est de bien répartir les rôles et

responsabilités dans les différentes équipes:

une première de support DevOps pour

implémenter et maintenir la toolchain, une

deuxième orientée «Release et Ops» pour

garantir les déploiements et le fonctionnement

des couches infrastructure et plateforme, et

une dernière de développement garantissant

également la qualité du code.

Le second défi est d’automatiser un maximum

pour garantir le niveau de qualité et de

déterminisme dans les déploiements. Fini

le classique «cela fonctionnait pourtant sur

mon poste». Pour cela, il est primordial de

bien penser sa toolchain, et d’y intégrer un

maximum d’éléments, infrastructure as code

et testing automatisé au minimum, comme

expliqué ci-après.

Ne pas penser toolchain, mais plateforme

Il s’agit tout d’abord de penser la «DevOps

toolchain» de manière stratégique, dans

le contexte actuel des développements et

de son infrastructure, mais également de

leurs évolutions respectives. Un langage

propriétaire amènera d’autres choix qu’une

approche plus ouverte.

La subtilité de l’approche vient surtout des

aspects infrastructures. Selon que la cible soit

«on-premises» uniquement ou multi-cloud,

le choix sera différent. La plateforme DevOps

faisant partie intégrante de l’écosystème

IT de manière pérenne, autant choisir une

plateforme adaptée mais évolutive dès le

départ et éviter une migration ultérieure.

Un client principalement .Net déployant sur

ses propres serveurs ira naturellement vers

Visual Studio Azure DevOps Services. Ce qui

lui assurera un potentiel déploiement vers le

cloud Azure. Cependant, si un déploiement

vers d’autres environnements cloud est une

éventualité, il conviendra alors de réfléchir à

une approche plus agnostique.

Un client développant sous Java vers

IBM Websphere pourra considérer une

approche Git+Jenkins+Nexus pour son

environnement actuel. Et s’il souhaite

évoluer vers un déploiement containerisé

vers Openshift, il lui suffira de déployer les

plug-ins nécessaires. S’il veut s’orienter vers

© Marie De Decker

un cloud provider, selon le service choisi, il

conviendra alors d’inclure des technologies

type Ansible ou Terraform.

Le choix est vaste et il convient d’être

bien renseigné ou accompagné. Il en va

de même concernant l’inclusion de tests

automatisés. Exécuter des tests unitaires

en phase de développement ou de build est

courant, mais inclure des «quality gates»

automatisées l’est moins. Pourtant, le

rapport coûts/bénéfices est intéressant.

Pour résumer

Un profil Dev sera responsable du développement

du logiciel, mais également de sa partie

de tests automatisés, ainsi que de l’alignement

avec un profil Ops pour externaliser ses

éléments de configuration applicative et ses

dépendances à l’environnement cible.


Un profil Ops sera responsable de la réalisation

des fichiers de configuration des

déploiements, de s’assurer de leur complétude

par rapport à l’environnement et de les

maintenir à disposition dans les outils.

Un profil DevOps sera quant à lui responsable

du bon fonctionnement, mais aussi de

l’évolution de la chaîne DevOps, en s’alignant

avec les autres profils technologiques, mais

également de manière stratégique pour

anticiper les évolutions d’environnements.

Un profil testeur sera quant à lui en charge

de l’analyse des résultats de tests automatisés

et du développement no-code des tests

utilisateurs si un tel outil est disponible.

Cette approche permet de découpler les tests

liés à l’infrastructure, à la qualité du code et

à l’adéquation du produit livré aux besoins

fonctionnels. De plus, l’approche se fondant

sur l’automatisation des tâches, le gain de

temps et l’augmentation de la fréquence des

déploiements viennent s’ajouter aux bénéfices

de qualité.

Extension XOps

Les déploiements de modèles d’analyse de

données (ModelOps), de chaînes d’extraction

de données (DataOps) et cloud se

sont inspirées de cette séparation de rôles/

responsabilités et du principe d’automatisation

pour améliorer ces disciplines.

Ces bonnes pratiques permettent aux

départements concernés d’en retirer les

bénéfices, et surtout de transformer le risque

d’introduire de l’agilité dans une structure

hiérarchisée en une opportunité de mieux

structurer. L’architecture de ces chaînes

XOps et le choix des outils n’en restant pas

Yannick Bruck

moins fondamental. Cerise sur le gâteau:

intégrer tout ou partie de ces approches

permet de supprimer les barrières entre

les silos d’une entreprise, de fortement

accroître la collaboration entre les équipes

et, à l’échelle de l’entreprise, d’entrer dans

le monde du DigitalOps où l’énergie est

centralisée et focalisée vers la livraison de

valeur pour le client final. n

Fujitsu

Parc d’Activités Capellen

89 C, rue Pafebruch

L-8308 Capellen

www.fujitsu-luxembourg.lu


18 LG

MAI / JUIN 2021

ICT

Le travail, c’est définitivement

ce que l’on fait, et non pas

l’endroit où l’on se trouve!

La pandémie a contribué à accentuer cette notion, faisant du télétravail une nécessité

et obligeant chaque structure à repenser son organisation en profondeur. Les avancées

technologiques permettent désormais, même pour de plus petites structures, de se doter

d’outils informatiques flexibles et performants qui répondent à des besoins spécifiques. L’un

des principaux enjeux consiste à proposer à chaque collaborateur un espace de travail virtuel

adéquat tout en assurant la sécurité des données de l’entreprise, et ceci indépendamment

du choix du mode de connexion. Émettre des appels, rester joignable, accéder à internet,

disposer d’un réseau d’entreprise informatique performant et d’un WiFi sécurisé et fiable,

travailler depuis la maison et accéder de façon sécurisée au réseau de l’entreprise comme si

l’on était au bureau… c’est possible grâce à une solution modulaire de POST, dénommée

«ConnectedOffice» et qui regroupe tous ces services et bien d’autres encore…


LG

MAI / JUIN 2021

19

ConnectedOffice, une connectivité sans

limite

ConnectedOffice combine les services

télécoms et ICT répondant aux besoins

de la majorité des entreprises ainsi que

des organismes administratifs. Un seul

prestataire, POST, pilote et assure la gestion

de votre infrastructure informatique et

télécom à distance!

Avec ConnectedOffice, POST déploie une

offre de connectivité qui intègre un accès

internet illimité avec une bande passante de

20 Mbit/s jusqu’à 1.000 Mbit/s, des solutions

pour améliorer la collaboration au bureau

comme à distance et garantir la sécurité

informatique ou encore la mise à disposition

d’équipements professionnels additionnels.

Afin de répondre à des besoins spécifiques

et ponctuels, POST propose des services

télécom à la carte qui peuvent ainsi évoluer.

Cette solution modulaire est proposée par

POST en mode «managed», permettant

à ses clients de se focaliser sur leur cœur

de métier: toute la gestion du réseau et des

systèmes est assurée par POST.

Disposant d’un volume internet illimité,

grâce à la fibre, ConnectedOffice permet

d’allier, entre autres, téléphonie sur IP, avec

notamment CloudPBX, accès à des outils de

communication et de collaboration dans le

cloud, sécurisation des échanges, Managed

Printing,… La solution offerte facilite le

télétravail tout en permettant d’étendre le

réseau informatique de l’entreprise (LAN)

aux sites distants en toute sécurité.

La partie téléphonie intégrée dans

ConnectedOffice, avec CloudPBX, permet

de faciliter de manière significative la

communication et la collaboration, de

soutenir la mobilité des collaborateurs tout

en garantissant la sécurité des informations

et des systèmes informatiques, grâce aux

plateformes POST de «Voix sur IP» géoredondantes.

Simple, hébergée et gérée par POST,

cette solution est flexible et s’adapte aux

besoins spécifiques de chaque structure,

et repose sur une gamme d’équipements

professionnels de la marque Poly. Les

communications sont acheminées via

le réseau privé sécurisé de POST et

séparé d’internet: cette ligne dédiée

permet de prioriser la transmission de la

voix, d’assurer la qualité de service et la

confidentialité.

Grâce à la convergence fixe-mobile, chaque

employé est joignable à tout moment: les

appels arrivent en même temps sur le poste

fixe et le mobile! Ce qui représente un

atout indéniable et plus particulièrement en

situation de télétravail. L’offre CloudPBX

présente également l’avantage non

négligeable de la parfaite maitrise des coûts:

POST a lancé de nouveaux forfaits de

communication illimités en fonction des

besoins en communication réels de chaque

client professionnel.

ConnectedOffice, une large gamme

d’options sur-mesure:

- Sécurité avancée (IDS, IPS, anti-virus,

anti-malware, Content Filter)

- 4G Back-Up

- Bornes WiFi Indoor & Outdoor

«WiFi CERTIFIED 6»

- Wifi Hotspot gratuit

- Client VPN pour le télétravail gratuit

et rapide

- Teleworker VPN pour le télétravail

sécurisé

- Site-to-site VPN pour l’interconnexion

entre sites différents

- Plusieurs niveaux de contrats de qualité

de service (Advanced SLA)

Grâce à ConnectedOffice, chaque entreprise

ou structure administrative peut

ainsi se concentrer à la fois sur son cœur

de métier et son développement tout en

gagnant en productivité!

“D’ici fin 2024,

le réseau fixe

analogique

classique et ISDN

sera intégralement

remplacé par un

réseau basé sur

la technologie IP”

Le saviez-vous?

Le réseau traditionnel fait place au «All IP».

La société évolue rapidement, entrainant

avec elle le développement croissant

de nouvelles technologies qui demande

toujours plus de services de connectivité. À

l’avenir, les services de télécommunication

tels que la téléphonie fixe, la télévision, la

téléphonie mobile et l’internet n’utiliseront

plus qu’une «langue commune» pour

communiquer, à savoir la technologie IP

(protocole internet). C’est pourquoi d’ici

fin 2024, le réseau fixe analogique classique

et ISDN sera intégralement remplacé par

un réseau basé sur la technologie IP.

POST a commencé, il y a quelques

années déjà, à proposer à ses clients cette

transformation de leur ligne analogique

et ISDN vers des raccordements basés sur

la téléphonie sur IP et poursuit dans cette

direction afin d’assurer à ses clients un

service basé sur des technologies innovantes

au meilleur prix.

ConnectedOffice fait partie des nombreuses

solutions IP que POST propose à ses clients

professionnels. n

Pour en savoir plus sur

ConnectedOffice?

Il suffit de nous appeler au numéro

gratuit 8002 4000 ou de nous contacter

par email à: commercial.telecom@post.lu

POST Group

20, rue de Reims

L-2417 Luxembourg

www.post.lu


20 LG

MAI / JUIN 2021

ICT

Telkea Group:

des solutions flexibles

et innovantes

pour chaque métier

En quelques années, le groupe Telkea a connu d’importantes

transformations, à l’instar des domaines d’activité dans

lesquels il opère. Aujourd’hui structuré autour de trois

sociétés sœurs, il fournit des solutions ICT, télécom et cloud

aux professionnels du Luxembourg, de la Grande Région et

à l’international. Olivier Penin, directeur Sales, Marketing

& Solutions chez Telkea, évoque quelques sujets d’actualité

qui font écho aux activités du groupe. Coup de projecteur sur

la montée en puissance du cloud, la forte accélération de la

digitalisation du secteur de la santé et le remplacement obligé

des abonnements téléphoniques fixes traditionnels.

La force d’un groupe

Héritier de la Société Luxembourgeoise de

Téléphonie fondée en 1929, l’actuel groupe

Telkea est un acteur historique en matière

de réseaux d’entreprises, communications

unifiées et sécurité physique qui a, au fil

des décennies, élargi son portefeuille de

services pour accompagner ses clients dans

leur transformation digitale. Désormais

intégrateur de solutions ICT, opérateur

télécom et cloud mais aussi développeur web

et applicatif, le groupe repose sur l’expertise

de 150 collaborateurs et trois sociétés:

Telkea ICT, Telkea Telecom et Telkea Soft.

«Notre structure à taille humaine nous

confère dynamisme, flexibilité et agilité,

mais également l’organisation pour travailler

avec de grands groupes. Nos solutions se

déclinent en six spécialisations métiers

(finance et assurance; santé et hôtellerie;

secteur public et institutions; transports et

logistique; industrie, services) et s’adaptent

facilement aux besoins de chacun de nos

clients, qu’ils soient des PME ou des grandes

entreprises», déclare Olivier Penin.

Un cloud hybride et flexible

À l’image du groupe, l’environnement cloud

de Telkea se veut hybride et flexible. Selon

les besoins, deux types d’hébergements

sont proposés: le «housing», à savoir

l’hébergement d’équipement du client

dans ses data centres luxembourgeois, ou le

«hosting», l’hébergement des applications

du client sur ses plateformes cloud PaaS

(Platform as a Service) ou IaaS (Infrastructure

as a Service). Des applicatifs cloud sont

également mis à disposition, que ce soit en

mode cloud privé ou public. Parmi ceux-ci,

le groupe propose un panel diversifié qui

comprend l’environnement informatique et

bureautique, des solutions de communication

et de collaboration mais aussi des solutions

plus spécifiques allant, entre autres, de

l’enregistrement des communications (voix,

vidéo, mobile) à la gestion du pointage.

«Finalement, ce que nous proposons, c’est

une combinaison de tous ces services en

fonction des besoins spécifiques de nos clients.

Selon leur taille, leur métier et leur criticité,

nous déterminons également les niveaux de

redondance et de sécurité adéquats. Pour

répondre aux exigences les plus hautes à cet

égard, notre cloud a la particularité d’être

délivré dans deux data centres Tier IV basés à

Bettembourg et à Bissen et entre lesquels tout

est intégralement redondant. Un back-up est

même réalisé dans un troisième data centre»,

explique Olivier Penin.

Des solutions spécifiques au monde

médical

S’il est un secteur dont la digitalisation

s’est révélée cruciale au cours des derniers

mois, c’est celui de la santé, auquel

Telkea propose un large portefeuille de

services. Aux médecins, la société offre

ses solutions classiques, à savoir le PC,

le système téléphonique, la voix, l’accès

internet, la sécurité du bâtiment, mais

propose également une solution applicative

permettant d’administrer intégralement un

cabinet médical. Dénommée GestoMed, sa

version 2.0, éditée et entièrement réécrite

par Telkea Soft, sera commercialisée fin

juin et permettra, entre autres, la gestion

de la facturation comme du dossier patient.

AssDep, une suite applicative développée

par la société depuis 20 ans, en est le pendant

pour les maisons de soins. Elle permet

de gérer ces établissements de A à Z, du

personnel aux dossiers patients, de la

gestion financière au bâtiment ou encore

la restauration. Pour ces institutions mais

aussi pour les hôpitaux, Telkea déploie en

outre des solutions d’appel infirmière, de

vidéosurveillance et de contrôle d’accès, de

géolocalisation ou encore des systèmes antifugue

avec bracelets et détecteurs. Au-delà de

ces environnements médicalisés, l’entreprise

fournit des solutions de téléalarme destinées


aux patients des réseaux de soins à domicile.

«Toutes ces solutions, comme l’ensemble du

portefeuille classique de Telkea lorsqu’il est

décliné au secteur de la santé, font l’objet

de précautions particulières quant à leur

criticité, aussi bien du point de vue de la

sécurité informatique que de l’accès aux

données», souligne Olivier Penin.

Du “Move”ment dans le secteur télécom

Au-delà des transformations cloud, une

autre révolution s’opère, cette fois dans

le domaine des télécommunications.

Après plusieurs décennies d’existence, le

réseau téléphonique traditionnel (ISDN

et analogique) arrive en fin de vie et sera

progressivement mis hors service au

Luxembourg, comme dans le reste de

l’Europe. Les abonnements téléphoniques

fixes devront être substitués, dans les

trois années à venir et selon un calendrier

différent pour chaque zone du territoire,

par une solution de type «SIP Trunking»,

une technologie nouvelle mais qui octroie

toujours le même service, à savoir la

possibilité de passer des appels. Avec son

programme «IP Move», Telkea remplace

les abonnements fixes traditionnels par des

abonnements de ce type tout en conservant

le système téléphonique en place et ses

fonctionnalités. «La substitution doit être

opérée aussi bien dans les petites que dans

les grandes entreprises. Telkea Telecom

propose des solutions de «SIP Trunking»

permettant le remplacement des abonnements

traditionnels de façon simple et

économique pour les premières, mais

également des services très avancés pour les

secondes. Parmi ceux-ci: un accès redondant

à une plateforme SIP de secours en plus

de la plateforme principale redondante

sur nos deux data centres, la gestion des

Telkea Group

1, rue de Bitbourg

L-1273 Luxembourg

www.telkea.com

Olivier Penin

plans de BCP, des outils de monitoring et

de statistiques avancés, l’annonce vocale

interactive, la gestion fax server ou encore

la convergence fixe-mobile en combinaison

avec les offres Telkea Mobile», précise

Olivier Penin.

«Finalement, le point fort de notre groupe

est d’opérer dans de nombreux domaines

d’activité avec nos propres équipes, ce

qui lui permet d’approcher le marché en

tant qu’acteur global, hybride et flexible»,

conclut-il. n


22 LG

MAI / JUIN 2021

ICT

L’école à domicile: une aventure

digitale et pédagogique

Popularisé au Luxembourg en tant que partenaire officiel

de la marque Apple, Lineheart offre également des services

pour les professionnels encore partiellement méconnus sur

le marché. Pourtant, l’entreprise accompagne plus d’une

centaine d’écoles à travers le pays dans l’intégration d’outils

pédagogiques digitaux et dans le déploiement et la gestion

de l’infrastructure qui les soutient. Steve Eiffes, directeur

commercial, nous détaille l’offre à destination des communes

et de leurs écoles proposée par l’entreprise qui souffle ses 30

bougies cette année.

Steve Eiffes

Comment soutenez-vous les établissements

scolaires dans leur transformation

digitale?

La digitalisation de l’enseignement est

encouragée par le ministère de l’Éducation

qui a notamment décidé d’équiper les écoles

de l’enseignement secondaire de tablettes

Apple. Bien que nous ne soyons pas les seuls

sur le marché, Lineheart bénéficie d’une

expérience de 30 ans dans ce domaine, si bien

que nous accompagnons et conseillons plus

d’une centaine d’écoles fondamentales et de

lycées dans leur transformation digitale. Nous

avons ainsi été retenus lors de soumissions


LG

MAI / JUIN 2021

23

publiques par le ministère de l’Éducation

pour la fourniture de tablettes auprès des

établissements secondaires.

La pandémie de Covid-19 a évidemment

accentué la demande de la part des écoles,

puisque ces outils permettaient d’assurer

la continuité de l’enseignement tout en

respectant les mesures sanitaires en place.

Il ne s’agit toutefois pas uniquement

de distribuer des tablettes aux élèves et

professeurs. D’un point de vue technique,

les écoles font face à une augmentation des

connexions simultanées sur leur réseau,

les forçant à revoir leurs infrastructures

et systèmes WiFi. Nous pouvons les aider

dans cette démarche en jouant un rôle

stratégique dans le conseil, le déploiement,

la gestion et la sécurisation tant pour le

réseau informatique, que pour une flotte

d’iPad, que nous conseillons de renouveler

tous les trois à quatre ans. Pour ce dernier,

nous pouvons paramétrer le matériel afin d’y

installer certaines restrictions dans l’usage,

comme l’impossibilité de se rendre sur

certains sites, ou certaines fonctionnalités

comme la gestion de plusieurs profils

utilisateurs sur un même iPad.

Toutes les communes n’ont pas les mêmes

ressources et nous pouvons répondre à leurs

besoins au cas par cas soit en formant leur

personnel pour qu’il devienne autonome

soit en gérant ces aspects à leur place. Le

matériel, quant à lui, peut être acheté ou

loué par les écoles; deux formules qui sont

revues avec les intéressées en fonction

de leur budget et du nombre de tablettes

et ordinateurs dont elles ont besoin. Par

ailleurs, en tant qu’Apple Service Provider,

notre service après-vente peut réparer les

produits Apple en interne, depuis notre

site à Leudelange. Nos clients ont donc

l’avantage d’un service local et réactif.

“Un rôle

stratégique

dans la mise en

place d’un réseau,

sa sécurisation

et la gestion

d’une flotte d’iPad”

Enfin, nous pouvons également soutenir

les écoles dans le remplacement de leurs

tableaux classiques par des tableaux

interactifs. Ces derniers permettent

de nombreuses fonctionnalités comme

le partage d’un ou plusieurs écrans en

simultané ou la possibilité d’écrire et

modifier des éléments sur le tableau comme

sur une tablette. De plus, grâce à ses outils

intégrés, il permet aux élèves qui ne seraient

pas dans la salle de classe de suivre la leçon

à distance comme leurs camarades présents.

Quel soutien formatif pouvez-vous leur

apporter?

Nous apportons une formation technique

à nos clients et, grâce à un partenaire,

nous proposons également une formation

pédagogique en langue luxembourgeoise.

Ce dernier soutient les enseignants dans

cette transition vers l’enseignement digitalisé

en les aidant à adapter leurs cours et

en leur montrant comment fonctionne le

coding pour qu’ils puissent le transmettre

à leur tour aux élèves. Le gouvernement

souhaite en effet inscrire cette matière au

programme, le corps enseignant est donc

invité à se préparer à cet apprentissage. Par

ailleurs, le fait de pouvoir manipuler des

outils digitaux dès le plus jeune âge donnera

aux élèves une aisance certaine dans le

monde du travail. Bien que ces outils soient

intuitifs, ils évoluent en permanence et sont

aujourd’hui pleinement ancrés dans tous

les métiers. Nous nous rendons compte

qu’il va falloir apporter plus de conseils et

d’encadrement aux enseignants pour les

aider à maitriser ces outils d’un point de vue

technique et pédagogique, afin d’exploiter

pleinement leurs fonctionnalités et de ne

pas se laisser dépasser par les élèves euxmêmes.

Les écoles luxembourgeoises ont également

la possibilité de décrocher la certification

Apple Distinguished School (ADS).

Cette dernière est un gage de qualité

d’enseignement digitalisé. Elle comprend

de nombreux critères de certification: l’école

entière et toutes ses salles de classes doivent

être digitalisées avec l’appui d’un partenaire

local, comme Lineheart par exemple. La

pédagogie doit également être adaptée à

ce nouveau mode de fonctionnement et

approuvée par Apple. Lineheart a été le

principal partenaire d’un établissement

scolaire en cours de certification. Nous

avons aidé cette nouvelle école à intégrer

des outils digitaux tels que des tablettes

liées à des vidéoprojecteurs interactifs.

Quels sont les autres services que

Lineheart peut offrir aux communes et à

ses autres clients professionnels?

Lineheart propose des services cloud made

in Luxembourg pour toute entreprise,

administration ou école qui souhaiterait

héberger ses données en toute sécurité.

En effet, nos services cloud sont hébergés

dans un centre de données de type Tier IV

au Luxembourg. Dans le cadre de la

protection de la confidentialité des

données, il s’agit d’un véritable avantage

puisque notre solution luxembourgeoise

garantit l’application du RGPD. C’est

donc à un acteur local que nos clients

professionnels peuvent s’adresser pour

leur services cloud. n

Lineheart

1, rue Drosbach

L-3372 Leudelange

mail@lineheart.lu

www.lineheart.lu


24 LG

MAI / JUIN 2021

ICT

Stocker ses données

en toute sécurité

grâce à un nuage

de solutions…

Récemment élue «HPE Partner of the Year», System Solutions

diversifie son offre de produits et services IT pour les

entreprises. Répondant à la demande du marché concernant

des infrastructures plus flexibles et faciles à gérer ainsi qu’à un

besoin grandissant de stockage de données non-structurées

et toujours plus nombreuses, l’intégrateur a noué de précieux

partenariats avec des acteurs fiables lui permettant d’offrir des

solutions complètes et sécurisées aux organisations. Robert

Roux, son CEO, nous parle en détail des dernières offres de

la société…

Présentez-nous System Solutions en

quelques mots…

L’entreprise a été créée en avril 1996

au Luxembourg et bénéficie de 25 ans

d’expérience en tant qu’intégrateur de solutions

informatiques. Grâce aux partenariats

que nous avons noués au fil du temps,

nous proposons à notre clientèle des

solutions globales. En effet, nous ne nous

limitons pas à la vente de matériel IT et à

la gestion des licences, mais avons étendu

notre activité à la gestion complète de

l’ensemble des besoins informatiques d’une

entreprise. De plus, depuis une dizaine

d’années, nous proposons une offre cloud

privé et hybride répartie sur trois data

centers au Luxembourg. Cette activité,

nous l’avons commercialisée en Belgique

et en France depuis notre maison-mère

luxembourgeoise.

Nos consultants sont régulièrement formés

pour comprendre les problématiques

de nos clients et les orienter vers des

solutions adaptées. En tant qu’intégrateur,

nous veillons à les accompagner dans

l’installation des outils, leur paramétrage et

leur intégration dans leur environnement.

Nous offrons ensuite des contrats

d’assistance à la carte qui peuvent être

réactifs et intervenir en cas de problème ou

proactifs à travers une vérification régulière

des infrastructures. Notre atout est d’offrir

la même expertise qu’un grand groupe tout

en conservant la souplesse et la réactivité

d’une PME.

Vous avez récemment obtenu les récompenses

«HPE Partner of the Year» et

«HPE Platinium Partner». Quels sont les

atouts qui ont été valorisés dans ce cadre?

Nous collaborons avec HPE depuis nos

débuts et avons été récompensés pour notre

fidélité envers la marque. Nous sommes très

fiers d’avoir reçu ce prix qui symbolise le

partenariat fructueux qui nous unit depuis

25 ans. HPE fournit un matériel de qualité

d’un point de vue technologique et est très

réactif en cas de problème. En choisissant un

partenaire unique et fiable, nous nous sommes

véritablement spécialisés dans l’intégration de

leurs produits. Ces certifications offrent aux

clients une garantie supplémentaire quant

à notre expertise technologique et nous

démarquent sur le marché.

Comment avez-vous accompagné les

entreprises depuis le début de la crise

du Covid-19?

Depuis le début de la pandémie, nous

accompagnons les entreprises clientes aux

niveaux matériel, infrastructurel et sécuritaire.

Nous avons tout d’abord dû équiper leurs

employés de matériel informatique leur

permettant de travailler à distance. Il a ensuite

fallu redimensionner leur infrastructure

informatique de départ pour garantir un accès

à distance aux collaborateurs et pouvoir gérer

cet afflux de connexions venant de l’extérieur.

Enfin, nous avons dû renforcer la sécurité

en lien avec la nouvelle organisation de

travail. Il semble que le télétravail conservera

une place importante après la crise et qu’il

faudra conserver ces accès à distance. Le

premier conseil que je donnerais donc

aux entreprises est de renforcer la sécurité

de leurs infrastructures. Nous pouvons

les accompagner dans cette démarche en

commençant par réaliser un audit – afin

d’identifier d’éventuelles failles – à partir

duquel nous pourrons faire des propositions

afin d’améliorer les mesures de sécurité.

Parmi les conséquences de la crise, on

note aussi un intérêt grandissant pour le

cloud. Comment l’expliquer?

Tout simplement car il s’agit d’une réponse

simple aux problématiques causées par la

décentralisation du travail. En effet, comme

l’infrastructure n’est plus dans l’entreprise,

l’accès à distance devient naturel que ce soit

pour les employés travaillant sur site ou

depuis leur domicile. Pour les accompagner

dans cette transition, nos infrastructures

cloud hautement sécurisées séduisent nos

clients.


Quelles sont les solutions que vous

proposez pour faciliter la gestion des

infrastructures informatiques de vos

clients ainsi que pour le stockage et la

sauvegarde de leurs données?

Tout d’abord, nous avons conclu un

partenariat avec Nutanix afin d’offrir une

plus grande flexibilité à notre clientèle. Sa

solution d’infrastructure hyperconvergée

intègre plusieurs éléments d’infrastructure

(serveurs, réseau, stockage) en une seule

plateforme, ce qui représente un gain de

temps dans la mise en place mais surtout

dans la gestion quotidienne. La tendance

générale étant à la réduction des ressources

informatiques disponibles, le marché est

forcément séduit par cette approche. Les

infrastructures hyperconvergées proposent

une alternative nécessitant moins de main

d’œuvre et facilitent ainsi la gestion de

l’infrastructure informatique.

Par ailleurs, face à la croissance exponentielle

des données à sauvegarder, nous avons opté

pour la technologie du stockage objet qui

permet une sauvegarde sécurisée des données.

“Offrir la même

expertise

qu’un grand groupe

tout en conservant

la souplesse

et la réactivité

d’une PME”

À travers nos partenariats, nous proposons

une solution 3 en 1 pour les sauvegardes.

En effet, nous fournissons à la fois la partie

physique (disques et serveurs) via HPE,

le logiciel de stockage des données par

Scality ainsi que sa sécurisation contre les

ransomwares, assurée par Veeam. Scality

offre en effet une couche logicielle au

stockage des données non-structurées dont

la capacité peut facilement évoluer grâce à

l’ajout de disques dans les serveurs. Cette

System Solutions Luxembourg

36, Parc d’Activité

L-8308 Capellen

www.systemsolutions.com

Robert Roux

solution, sécurisée par Veeam, est idéale

pour les sauvegardes des entreprises. Nous

ne pouvons mettre aucune société à l’abri

d’une opération malveillante, en revanche,

nous pouvons veiller à ce que cette

dernière n’entrave pas la continuité des

activités de nos clients en leur fournissant

une sauvegarde structurée et détachée

de la production dans un environnement

hautement protégé.

En tant qu’intégrateur, nous livrons

ainsi une solution complète et sommes

l’interlocuteur unique des sociétés d’un bout

à l’autre du processus d’intégration, depuis

la planification aux interventions, en passant

par l’installation et le paramétrage. n


26 LG

MAI / JUIN 2021

ICT

L’impression

entre tradition et modernité

Numérisation des activités et crise environnementale ont

profondément modifié notre rapport au papier. C’est pourquoi,

au fil des années, l’Imprimerie Centrale s’est dotée de nouveaux

outils permettant de répondre aux besoins changeants du

marché. En prenant le tournant du digital, celle-ci a étoffé

son offre de services tout en continuant d’investir dans les

technologies offset plus traditionnelles qui cohabiteront à

l’avenir avec les presses numériques. Le point sur la question

de la digitalisation d’une industrie séculaire.

nos outils actuels. Cette veille nous a aussi

permis de constater des changements dans le

comportement des clients, changements liés

récemment à la crise sanitaire. L’information

est consommée de plus en plus depuis le

domicile, le client se déplace plus rarement,

parfois seulement pour visiter l’imprimerie

au moment de l’impression de sa commande,

pour les beaux livres, par exemple.

Un avenir 100% digital?

Les services digitaux proposés par

l’Imprimerie Centrale

Au fil des années, l’entreprise s’est dotée

d’outils permettant de répondre aux nouveaux

besoins du marché. Prenons l’exemple

des outils d’impression Web2Print: certains

clients ne souhaitent pas se déplacer et

passent leurs commandes en ligne par

ce système. Ainsi, sur son interface web

personnalisée, l’utilisateur peut, en direct

et sans aucune difficulté, commander des

documents récurrents et même opérer des

mises à jour dans ses fichiers avant de les

réimprimer. Cette prise en charge simplifiée

des impressions alliée à des technologies

d’impression digitale nous permet donc

de proposer des services supplémentaires,

comme la mise sous pli des documents.

Le mailing est un levier de communication

qui permet aux entreprises d’informer, de

démarcher et de faire acte du suivi de leurs

clients. Cette démarche est d’autant plus

intéressante qu’elle permet de personnaliser

chaque envoi. Un gain de temps considérable

dans un monde où tout va plus vite et où

chaque client a des besoins bien spécifiques.

En outre, nous avons une activité d’impression

digitale qui sert le secteur bancaire avec

notre statut de Professionnel du Secteur

Financier dont nous disposons depuis 2007.

Des développements informatiques nous

permettent de donner une grande facilité

aux clients de ce secteur.

Pour autant, et au-delà du développement

digital de notre secteur, le monde de

l’imprimerie reste un lieu de création dans

lequel il faut jouer avec les contraintes

de chaque production. Rien ne saurait

se substituer aux conseils avisés et à

l’expérience de nos équipes en production

et en contact avec les clients.

“Nous étudions

continuellement

des solutions

pour améliorer,

optimiser

ou compléter

notre service”

Nouveaux locaux à la Cloche d’Or et

nouveaux services numériques

Le déménagement de notre imprimerie à

la rue Emile Bian à Luxembourg-Cloche

d’Or rend notre production plus fluide

et a considérablement augmenté notre

productivité.

Un système de gestion des opérations

préliminaires à la vente nous procure un gain

de temps important et renforce la sécurité

des données. À terme, cette intégration

globale concernera également toutes nos

certifications (ISO 9001, ISO 14001, ISO

12647-2, FSC, Imprim’Vert, etc.).

Concernant le développement d’autres

services numériques, nous étudions

continuellement des solutions pour

améliorer, optimiser ou compléter notre

service et proposer à nos clients une batterie

complète d’outils qui puisse répondre à

ses besoins d’impression. En parallèle,

nos équipes opèrent régulièrement des

veilles informatives et technologiques afin

d’être au fait de ce qui se fait ailleurs tout

en développant des solutions internes avec

Comme évoqué précédemment, les presses

digitales sont beaucoup plus souples que

leurs grandes sœurs, les machines offset.

En termes de gabarit, les premières sont

bien moins imposantes que les secondes.

Au-delà de leur physique et de leurs

technologies différentes, ces machines

ont des caractéristiques particulières.

En impression digitale, on tourne aux

alentours de 7.000 impressions A4 par

heure alors que l’on est sur des standards

avoisinant les 15.000 feuilles par heure pour

sa cousine offset. Ainsi, on peut facilement

mettre en évidence les qualités de chacune

de ces technologies qui ont finalement

leurs publics respectifs. D’où l’importance

d’avoir une offre globale, à l’image de notre

économie globalisée.

Il semble évident que l’avenir sera porté

sur le digital. Ceci dit, d’après nous, l’offset

sera toujours préférable pour la réalisation

de grandes séries et de grands formats,

alors que le digital servira à répondre à une

nette tendance vers les petites séries, ce qui

permet au client de mettre à jour le contenu

de son imprimé à chaque édition. n

Imprimerie Centrale

3, rue Emile Bian

L-1235 Luxembourg

message@ic.lu

www.ic.lu


LG

MAI / JUIN 2021

27


28 LG

MAI / JUIN 2021

ICT

skeeled: déjà deux

communes séduites

par le recrutement

digital

La jeune société innovante skeeled a déjà convaincu une

centaine de clients au Luxembourg (Cactus, Losch, Lalux,

Sales Lentz Group, Voyages Emile Weber, etc.). Il faut dire

que son logiciel de recrutement présente de nombreux

atouts: intuitif, flexible, collaboratif, multilingue incluant le

luxembourgeois et conforme au RGPD. Mike Reiffers, son

co-fondateur, nous parle des avantages de la plateforme pour

les entreprises, mais aussi pour les communes…

Quels ont été les débuts de skeeled?

L’idée de l’entreprise a germé lorsque

Nicolas Speeckaert, co-fondateur, et moimême

faisions nos masters. Étant à la

recherche d’un emploi, notre expérience

candidat était très médiocre, face à des

processus mal structurés et pour la plupart

non digitaux. Une frustration additionnelle

était le manque d’interaction avec les

recruteurs et les délais – voire l’inexistence –

de réponse. Passionnés de technologie, notre

idée de digitaliser le monde du recrutement

en l’enrichissant de nouveaux outils s’est très

vite concrétisée avec la création de notre

entreprise au Luxembourg en 2015.

Malgré la dimension internationale de nos

activités avec une présence dans 20 pays, nous

restons une entreprise à ancrage local. Nous

sommes d’ailleurs le leader national dans

ce domaine avec une centaine de clients au

Luxembourg de petite et grande tailles, et ce,

dans tous les secteurs et domaines d’activité.

Quelles sont les fonctionnalités de votre

logiciel d’acquisition de talents?

La plateforme permet aux candidats de

soumettre leur candidature à travers un

processus digital de façon standardisée avec

des éléments classiques comme le CV et la

lettre de motivation. Nous offrons également

la possibilité aux recruteurs de recourir à des

tests de pré-emploi. Dans ce cadre, nous

collaborons avec AssessFirst, leader dans ce

domaine, pour avoir un meilleur aperçu de

la personnalité, la motivation et la capacité

de raisonnement des candidats. De plus, le

recruteur peut leur poser plusieurs questions

prédéfinies auxquelles ils devront répondre

en vidéo préenregistrée, parfois même

dans une langue imposée. L’outil évaluera

ensuite le niveau de correspondance des

candidatures par rapport au profil recherché.

L’une des raisons qui fait de skeeled un

logiciel révolutionnaire est l’ensemble de

tous ces éléments permettant d’analyser les

«hard» et «soft skills» dans le processus

de recrutement. Par conséquent, nous

offrons la possibilité aux recruteurs de baser

leurs décisions sur plus de données qu’un

processus traditionnel de recrutement.

Comment la plateforme se présente-telle?

Il s’agit d’un logiciel accessible en ligne à l’aide

d’un identifiant et d’un mot de passe et sans

installation nécessaire. L’interface se veut très

intuitive: en un coup d’œil, l’utilisateur visualise

tous les postes ouverts et peut voir les profils de

candidats de manière structurée et organisée.

L’outil est également collaboratif puisqu’il

permet de personnaliser toutes les étapes du

recrutement et d’inclure à tout moment un

responsable dans le processus afin de solliciter

son avis. D’autres fonctionnalités relatives aux

prises de rendez-vous et à l’évaluation des

profils sont paramétrables, jusqu’au moment

où le recrutement a été effectué.

Quels sont ses avantages, notamment

pour les communes?

Très traditionnelles, les communes

passent encore souvent par le papier

malgré la difficulté de rester conformes

aux réglementations du RGPD. Le gain

de temps que le digital peut leur apporter

est donc considérable. Nous pouvons

également les aider à travailler leur image

de marque en tant qu’employeur et les

épauler dans la création ou l’adaptation

de l’onglet «carrière» de leur site en y

reprenant leur vision et leur message afin

de les rendre plus attractifs sur le marché

du travail.

Nous avons d’ailleurs fait cette démarche

avec les communes de Dudelange et de

Niederanven. Notre logiciel est complètement

modulable, nous avons donc pu

l’adapter à la réalité du recrutement et des

différentes exigences particulières de chaque

commune. Notre collaboration avec ces

communes a permis de moderniser et optimiser

leur fonctionnement en recrutement.


Pendant la crise, skeeled a permis aux

communes de poursuivre leurs activités de

recrutement tout en collaborant depuis leur

domicile. De plus, en faisant appel à un acteur

local, elles s’assurent d’un support individuel

et rapide en cas de difficulté.

Pourquoi avoir créé la branche «skeeled.

advisory» dédiée à la consultance et au

conseil?

Nous sommes partis du constat que la

transition vers le recrutement digital

nécessitait souvent un accompagnement

professionnel. «skeeled.advisory» a donc

pour objectif premier d’accompagner

les clients dans ce changement, de le

coordonner et d’assurer sa communication

interne et externe. De nouveaux

processus de recrutement faisant appel à

de nouveaux rôles doivent en effet être

mis en place au sein de l’administration

afin d’optimiser l’investissement dans ce

type de logiciel en en exploitant toutes les

possibilités.

Son deuxième but est d’aider les entreprises

à créer une véritable image de marque.

Cela passe par la gestion de leurs réseaux

sociaux et de leur site internet, mais aussi

par la définition d’une vision et l’envoi d’un

message forgeant une véritable identité

en tant qu’employeur. Nous les aidons

également à rédiger leurs offres d’emploi.

Enfin, nous proposons aux sociétés

d’analyser leur capital humain afin de

déterminer quelles sont les compétences

qu’elles regroupent en interne. Cette analyse

permet de réorganiser les équipes et

de les optimiser en proposant par exemple

des formations pour acquérir certaines

compétences manquantes.

Nous avons pour but d’aider toujours plus

d’entreprises et d’organisations publiques

au Luxembourg à réussir le virage inévitable

vers la digitalisation dans le recrutement.

Nous voulons également accompagner au

mieux les acteurs locaux en apportant une

évolution constante de nos produits et

services. n

Mike Reiffers devant la commune de Dudelange dont il est résident

“Leader national

avec une centaine

de clients

au Luxembourg

de toutes tailles,

dans tous

les secteurs

et domaines

d’activité”


30 LG

MAI / JUIN 2021

ICT

Dan Biancalana

Paul Nosbusch

Commune de Dudelange

Dan Biancalana, bourgmestre de la commune de Dudelange,

et Paul Nosbusch, responsable RH

Qu’est-ce que la digitalisation du processus de traitement des candidatures vous

a apporté?

DB: La digitalisation est aujourd’hui un incontournable pour une commune. Nous étions à la

recherche d’un outil qui traite nos 1.200 candidatures annuelles, aide notre service des ressources

humaines à optimiser son temps en automatisant le tri des candidatures, tout en assurant la gestion

du RGPD.

Comment l’outil a-t-il amélioré votre travail journalier?

PN: L’outil skeeled nous a permis d’avoir une base de données complète avec une facilité de

gestion des dossiers. Il nous permet d’analyser de façon rapide et efficace les diplômes et CV des

candidats. Le traitement des dossiers et le délai des réponses sont accélérés, car l’outil RH nous

permet de personnaliser les réponses par email. Une approche proactive est garantie, car il nous

est possible d’impliquer davantage les responsables de services dans le processus de recrutement

en leur donnant accès aux dossiers de candidature.

Quel support skeeled vous apporte-t-il en cas de difficulté?

PN: skeeled fournit un support rapide par email et téléphone et veille à une actualisation constante

du software avec l’ajout de nouveaux gadgets et fonctionnalités. Des réunions régulières sont

organisées avec notre gestionnaire skeeled afin d’optimiser les flux et processus dans la gestion

du traitement des candidatures de recrutement.

Commune de Niederanven

Raymond Weydert, bourgmestre de la commune de Niederanven,

et Jean Kox, responsable RH

Pourquoi avoir voulu digitaliser le recrutement? Qu’est-ce que cette digitalisation

vous a apporté?

RW: La commune de Niederanven est connue pour être moderne, toujours prête à offrir à ses

citoyens le profit des dernières technologies, tout en restant proche et accessible à toutes les

générations. Certes, certains moyens sont nécessaires pour garantir un tel service, mais c’est

justement là que nous décidons à chaque fois de mettre nos capacités financières et administratives

à disposition de tous les acteurs, internes comme externes. C’est donc sans hésitation que nous

avons voulu mettre à disposition ce service de recrutement. Nous serons ainsi plus près de la

population et pourrons alléger la tâche administrative de nos agents en même temps, tout en

restant efficaces dans le processus.

Comment l’outil a-t-il amélioré votre travail journalier?

JK: Il nous permet d’avoir à tout temps un parfait aperçu de l’évolution des candidatures; on peut

plus facilement se faire une idée, sans pour autant surcharger de copies papiers notre service

de courrier interne. Dans un même temps, les délais peuvent considérablement être raccourcis,

car grâce au screening, vidéos, etc. nous pourrons filtrer nos choix beaucoup plus rapidement.

Non seulement le recruteur profite de ces atouts techniques, mais de plus, pour le candidat une

approche pointée et vive plaira certainement mieux que la voie traditionnelle postale d’expérience

plus maladroite et stérile. Les nouveaux recrutés sont souvent jeunes et quoi de plus rassurant

pour eux que de savoir que leur éventuel futur patron est à la pointe de la technologie?

Quel support skeeled vous apporte-t-il en cas de difficulté?

JK: La procédure n’est pas totalement exempte de présence humaine. En cas de problème, le

service skeeled garantit le contact avec une personne spécifique en charge de votre administration

ainsi qu’un contact permanent et rapide par email, en cas de questions. skeeled est très soucieuse

de maintenir à chaque instant un lien étroit avec ses administrations et se montre très coopérative

en proposant des suggestions et innovations ou idées nouvelles.

Raymond Weydert

skeeled Luxembourg

19A rue de la Reconnaissance Nationale

L-4936 Käerjeng

Contact: Mike Reiffers

mr@skeeled.com

www.skeeled.com

Jean Kox


Zanter 30 Joer Apple Partner vum

Enseignement zu Lëtzebuerg.

Wielt haut déi richteg Servicer a Produiten fir en gelongenen IT-Projet an ärer Schoul.

▶ Berodung

▶ Installatioun

▶ Support-Formatioun

▶ Locatioun/Finanzement

▶ iPad / MacBook / iMac

▶ Accessoiren

▶ Wifi-Réseau

▶ Projektioun

Fir e Projet mat Wäitsiicht, kontaktéiert eis Apple Spezialisten fir d’Educatioun.

lineheart.lu/education • +352 44 68 44 - 1 • education@lineheart.lu


32 LG

MAI / JUIN 2021

BRÈVES COMMUNALES – CENTRE

PAR PIERRE BIRCK

LUXEMBOURG-VILLE

Moyocci a cessé d’organiser des fêtes

ou des visites guidées en raison de

l’épidémie de Covid-19. L’entreprise a

ainsi élaboré un nouveau concept, celui

des visites audioguidées pour découvrir

sous une angle nouveau le Grand-Duché

de Luxembourg. Il suffit de scanner le

QR Code présent sur différents points

d’intérêts via l’application «Sightseeing.

lu» et de suivre les instructions du

smartphone. C’est une façon ludique et

inédite de découvrir ou redécouvrir le

Luxembourg.


Source: sightseeing.lu

HESPERANGE

Les 11, 12 et 13 juin prochains aura

lieu l’événement «Ambiance jardin»,

organisé par l’asbl G.O.A.T. Events

et par la commune. Ces trois jours

seront réservés à la vente de plantes

et décorations de jardin. Le prix

d’entrée est de sept euros et gratuit

pour les moins de seize ans.


Source: hesperange.lu

BERTRANGE

Dans le cadre des travaux de réhabilitation

du pont OA816 avec aménagement

d’une piste cyclable sur la

N35 à Bertrange-Gare, la commune

informe que l’administration des Ponts

& Chaussées procède à la fermeture

complète du pont OA816 en direction de

la commune de Strassen. Une déviation

est assurée par la rue de Luxembourg

et la N34 tandis que la circulation en

direction de la commune de Bertrange

reste garantie pendant toute la durée du

chantier, et ce, jusqu’en fin d’année.


Source: bertrange.lu

MAMER

La commune de Mamer a installé

dans ses bâtiments publics 18 bornes

d’eau potable en libre-service afin de

promouvoir la consommation d’eau

du robinet et de diminuer l’utilisation

du plastique à usage unique. Elle a

également offert des bidons isothermes

en inox à tous les écoliers, les enseignants

et les employés communaux, soit une

distribution totale de 1.000 bidons.


Source: mamer.lu


CONTERN

Le collège échevinal a revu et adapté son approche de

communication sur base d’une nouvelle vision et d’une

nouvelle charte graphique en avril dernier. Les citoyens

disposent désormais de nouvelles plateformes d’information

modernes qui facilitent la communication mais également la

prise de contact et le dialogue avec les responsables politiques

et les services communaux.


Source: contern.lu

LUXEMBOURG-VILLE

Lydie Polfer, bourgmestre, Simone Beissel, échevine responsable

en matière d’infrastructures et de nouvelles constructions,

et Patrick Goldschmidt, échevin de la mobilité, ont inauguré

le nouveau P+R provisoire de la Cloche d’Or. Ce dernier se

situe aux abords du Stade de Luxembourg. D’une superficie

d’environ 2,10 ha, le nouveau parking dispose d’une capacité

de 606 emplacements, dont cinq réservés aux personnes

à mobilité réduite. Gratuit pendant 24 heures à l’instar du

régime applicable aux autres P+R de la capitale, le P+R

provisoire de la Cloche d’Or vise à garantir un certain nombre

d’emplacements aux visiteurs du Stade de Luxembourg à

l’occasion d’événements sportifs ou culturels.


Source: vdl.lu

STRASSEN

Les arrêts de bus peuvent-ils se muer en galerie d’art? La

commune de Strassen le prouve grâce au projet «Lignes ART»

qui permet aux photographes d’exposer leurs photos dans

les arrêts de bus de la commune. En intégrant l’art dans la vie

quotidienne, celui-ci est rendu plus accessible. Nul besoin de

visiter un musée. Les photos sont ainsi exposées dans huit arrêts

sur la route d’Arlon et en face de la mairie. Le photographe

Jerry Klein est le premier artiste à exposer ses photos montrant

la route d’Arlon sous un autre angle.


Source: strassen.lu

© VDL Phototheque Charles Soubry

KOPSTAL

Un grand sondage citoyen et anonyme

sur la communication de la commune

de Kopstal est en cours. Afin de suivre

l’évolution des besoins en communication

et faisant suite aux résultats de l’enquête

Covid-19 récemment menée qui a laissé

apparaître la possibilité d’améliorer

l’information, la commune envisage de

développer de nouveaux concepts de

communication. Il s’agit de répondre à

un questionnaire de dix minutes. Pour y

participer, il suffit de se rendre sur le site

internet de la commune.


Source: kopstal.lu

STRASSEN

Les élèves de l’école fondamentale

de Strassen ont remis un chèque de

3.000 euros à la Fondation Caritas. La

commune a suivi en lui faisant don de

4.000 euros. Les sommes récoltées

serviront à aider les personnes

touchées par le Covid-19 et les différentes

mesures de confinement.


Source: strassen.lu

MAMER

L’été approche à grands pas. L’arrivée de

la belle saison est toujours accompagnée

par une fréquentation plus élevée des

aires de jeu. Pour garantir davantage

de sécurité, la commune entretient

régulièrement toutes les aires de jeu

situées sur son territoire. 22 des 24

installations ont été contrôlées. Les

experts n’ont pas découvert de défauts.

Toutes les aires de jeu soumises au

contrôle ont par conséquent reçu le label

«Sécher Spillplazen» de Luxcontrol. L’aire

de jeu de la maison relais du campus

Kinneksbond n’a pas été inspectée parce

qu’elle est en cours de rénovation.


Source: mamer.lu

SANDWEILER

En mars dernier, le collège des bourgmestre

et échevins a présenté l’avant-projet

de la nouvelle maison communale, en

collaboration avec le bureau d’architecture

LLArchitectes. L’objectif est

notamment de répondre à la croissance

constante de la population afin d’offrir de

meilleurs services communaux.


Source: sandweiler.lu


Relevez le Défi

de la Cyber-Résilience

Depuis 20 ans, EBRC gère et protège vos informations sensibles et vous

accompagne pour relever le défi de la Cyber-Résilience, en toute sérénité.

Découvrez notre offre Trusted Services Europe

Advisory

Managed

Services

Cloud Security Resilience

Data

Centre

3

FACILITY ®

ebrc - Luxembourg

Resilience Centre South

June 11, 2013

www.ebrc.com


34 LG

MAI / JUIN 2021

ICT

Cloud non-européen et protection

des données personnelles,

un duo compatible?

En juillet dernier, le jugement Schrems II émis par la Cour de justice de l’Union européenne

a invalidé la certification «Privacy Shield» utilisée pour le transfert des données personnelles

vers les États-Unis, décrétant ce mécanisme non-conforme au RGPD et a également mis en

doute l’utilisation d’autres mécanismes de transfert dans certains contextes. Sans provoquer

de vent de panique sur le marché, cette décision remet pourtant en question le recours à des

services cloud offerts par des fournisseurs très souvent américains, largement majoritaires sur

ce marché. Georges Wantz, Managing Director chez Deloitte Luxembourg, nous aide à mieux

cerner les solutions que les entreprises peuvent déployer pour se conformer à la loi.

Georges Wantz


LG

MAI / JUIN 2021

35

Quels sont les outils fournis par le

RGPD pour encadrer le transfert des

données vers l’étranger?

Il existe trois grands types d’outils légaux

permettant le transfert de données

personnelles hors UE. En premier lieu,

la Commission européenne analyse

régulièrement les cadres légaux des pays

étrangers et peut émettre des décisions

d’adéquation reconnaissant leur conformité

au RGPD et autorisant ainsi les transferts

de données vers une liste de pays donnée.

En deuxième lieu, les entreprises peuvent

recourir à des bases contractuelles dont

les plus communes sont les Clauses

Contractuelles Types (CCT) – établies par

la Commission européenne et auxquelles

l’exportateur et l’importateur de données

doivent adhérer – ou les «Binding

corporate rules» créées par des groupes

d’entreprises et approuvées par les autorités

de contrôle européennes. Enfin, il existe

des exceptions appliquées ponctuellement

et de manière limitée comme dans le cadre

de l’exécution d’un contrat où les banques

peuvent transférer les données nécessaires

à l’exécution d’un virement exceptionnel à

l’étranger.

Qu’implique le jugement Schrems II

rendu par la Cour de justice de l’Union

européenne (CJUE) en juillet 2020?

Ce jugement a remis en cause la décision

d’adéquation prise par la Commission

européenne envers les États-Unis dans

le contexte «Privacy Shield». D’abord

désigné sous le nom de «Safe Harbor»,

ce mécanisme permettait aux entreprises

européennes de transférer des données

personnelles de manière sécurisée vers les

États-Unis, avant même le déploiement

du RGPD. Toutefois, lors de son

premier jugement, remis à la suite d’une

plainte déposée par le citoyen autrichien

Maximillian Schrems, la CJUE a décrété

ce mécanisme insuffisant dans sa forme,

puisque sa décision d’adéquation n’était

basée sur aucun cadre clairement défini.

La Commission a alors déployé un

nouveau mécanisme, le «Privacy Shield»,

mieux documenté. Toutefois, Maximillian

Schrems a à nouveau porté plainte pour

non-respect du RGPD quant au transfert

de données personnelles vers les USA.

Les juges ont alors rendu le «Privacy

Shield» caduc sur base de son contenu,

révélé insuffisant non seulement du point

de vue du RGPD mais aussi des droits

fondamentaux européens. Les juges ont

également spécifié que tout mécanisme de

transfert basé sur des contrats (comme les

Clauses Contractuelles Types) doit offrir le

même niveau de protection que le RGPD

et les droits fondamentaux européens.

Or, les lois états-uniennes permettent aux

renseignements nationaux de consulter tous

types de données s’ils le jugent nécessaire

pour des raisons de sécurité nationale,

et ce, d’une manière non-conforme aux

dispositions européennes. En tant que

citoyens, nous n’aurions donc aucun moyen

de faire valoir nos droits au regard de la loi

américaine.

Décrétant que les CCT peuvent être

insuffisantes lors de transferts établis avec

les États-Unis, la CJUE a imposé l’ajout de

garanties supplémentaires, sans toutefois

préciser lesquelles… Si de telles garanties

sont nécessaires et ne peuvent être émises,

alors le traitement des données devra tout

bonnement être arrêté.

Comme la plupart des fournisseurs de

services cloud sont basés aux États-

Unis, quel sera l’impact de ce jugement

sur ces services?

Il convient d’abord de définir ce qu’est

un transfert. A partir du moment où les

données sont rendues accessibles depuis

un pays hors Communauté européenne,

alors on considère qu’il y a transfert. Les

services cloud sont donc effectivement

concernés par ce jugement. Par ailleurs, la

responsabilité du traitement non-conforme

des données sera imputée à l’entreprise

effectivement responsable des données et

non au fournisseur de services cloud, qui

n’est qu’un sous-traitant.

Aujourd’hui, aucune pénalité financière

n’a encore été émise par les régulateurs qui

se contentent pour l’instant d’expliquer

le problème et de conseiller aux entités

d’arrêter cette pratique. Certaines

entreprises n’ont donc pas encore mesuré

les conséquences du jugement. D’autres,

n’y voyant pas de solution, ne comptent

pas se pencher sur la question tant que le

reste du marché ne s’y conformera pas.

Plus rares sont les sociétés ayant pris des

mesures telles que l’arrêt du contrat avec

leur fournisseur américain ou la recherche

d’une solution européenne. Le risque

est que les bons élèves ne dénoncent

les mauvais en portant plainte pour

concurrence déloyale ou qu’une personne

concernée ne porte plainte auprès d’un

régulateur. Ce dernier n’aura alors plus

d’autre choix que de sanctionner par des

amendes, mais également de prononcer

l’arrêt immédiat du traitement qui pourrait

occasionner des pertes financières encore

plus importantes.

Certains imaginent sans doute que la

Commission européenne pourrait trouver

un nouvel accord avec les États-Unis

dans le but de faciliter ces échanges. Or,

le seul moyen d’y parvenir serait que

le législateur américain change les lois

pour garantir la protection des données

comme nous l’entendons en Europe. De

plus, la Commission pourra difficilement

se permettre un troisième jugement

dûment remis en cause sans souffrir d’une

perte de crédibilité… Cela semble donc

peu probable. Quant aux fournisseurs

américains, ils ne chercheront pas de

solutions techniques ou organisationnelles

tant que les entreprises européennes

continueront à faire appel à leurs services

et ne feront pas front commun pour exercer

une plus grande pression sur ces «cloud

providers».

Quels sont vos conseils pour aider

les entreprises à se conformer à ce

jugement?

Entre la difficulté de la tâche et l’absence

actuelle de sanction, la plupart des

entreprises ne semblent pas encore chercher

activement de solution. Pourtant, le risque

est bien réel. C’est pourquoi notre premier

conseil serait d’analyser le traitement et de

déterminer si le mécanisme utilisé pour

permettre le transfert nécessite l’ajout de

ces garanties supplémentaires demandées

par la CJUE, afin de prendre conscience

du risque encouru. Il faut ensuite qu’elles

recherchent des garanties supplémentaires

envisageables, les mettent en place et dans

le pire des cas, cherchent des alternatives

exclusivement européennes.

Ces garanties supplémentaires pourraient

être la pseudonymisation ou le cryptage des

données avec une clé dont ne disposerait

pas le fournisseur cloud et qui les

rendraient inexploitables par les autorités

étrangères. Ces mécanismes sont encore

peu répandus, assez difficiles à mettre en

place et ne sont pas toujours utiles, tout

en gardant la totalité des fonctionnalités

du service. Malheureusement, la solution

miracle n’existe pas. Ce n’est toutefois pas

en ignorant cette problématique qu’elle

disparaitra… n

Deloitte Luxembourg

20 Boulevard de Kockelscheuer

L-1821 Luxembourg

www.deloitte.com


36 LG

MAI / JUIN 2021

ICT

Privacy Engineering:

quelles opportunités et

applications pour les recherches

scientifiques publiques?

La recherche publique, et tout particulièrement les centres de recherche publics [1], est

confrontée aux règles de protection des données à caractère personnel et cherche des solutions

concrètes pour protéger ses participants. Dans cet article, Chloë Lellinger, Data Protection

Officer au LISER, vient mettre en lumière un pan relativement nouveau de la recherche en

génie informatique: la «Privacy Engineering» et explique comment ce domaine peut apporter

des méthodes et techniques appliquées à l’informatique pour garantir la protection des données

à caractère personnel.

Chloë Lellinger


LG

MAI / JUIN 2021

37

Malgré l’échec de l’assistant vocal de

notre voiture à comprendre nos demandes

d’appel après un rendez-vous chez le

dentiste ou de notre tondeuse à gazon

intelligente à se dégager seule de la boule

de pétanque en plastique oubliée là par

nos enfants, il n’est plus à nier que les

nouvelles technologies sont d’une grande

aide dans notre vie de tous les jours – du

moins elles essaient. Alors, pour quelles

raisons ces nouvelles technologies ne

pourraient-elles pas nous aider à protéger

notre vie personnelle? Cette question,

nous nous la sommes posée au Luxembourg

Institute of Socio-Economic Research (LISER).

Plus particulièrement, nous nous sommes

demandé comment protéger au mieux la vie

privée des participants des recherches tout

en continuant à expliquer les challenges de

la société de demain et y apporter des pistes

de réponses?

Tout chercheur largement inspiré par

les principes éthiques de sa profession le

confirmera: les activités de recherche ne

doivent pas être réalisées au détriment des

participants, toute information partagée

est un gage de confiance nécessaire à la

recherche publique, et plus particulièrement

la recherche publique a l’individu

et la société pour centre d’intérêt pour

poursuivre ses missions dans l’intérêt

général. Ces principes de bonne conduite du

chercheur trouvent en partie écho dans les

règles du droit à la protection des données.

Ce domaine du droit trouve ses origines

dans la convention internationale 108 [2] de

1981 puis s’est ancré indirectement dans

les systèmes juridiques européens par une

directive en 1995 et enfin directement par

le règlement 2016/679 sur la protection des

données [3] (RGPD). Ces normes impactant

la gestion des données par les infrastructures

informatiques ont nécessité une traduction

technique. Ceci a ouvert la voie à un

nouveau domaine de recherche scientifique,

qui est l’ingénierie pour la protection

des données ou Privacy Engineering, plus

récemment connu sous la dénomination de

Data Protection Engineering.

Définition de la Privacy Engineering

L’ingénierie de la protection des données

trouve ses fondements académiques au début

des années 2000 puis a vu une explosion de

son intérêt à partir de 2012 [4], probablement

en lien avec l’acceptation internationale de

la résolution sur la Privacy by Design [5] par

les commissaires à la protection des données.

Gürses et al., en 2016 lors de l’«International

Workshop for Privacy Engineering» [6] définissent

la Privacy Engineering comme la

discipline qui traite de la conception, du

développement et de la fabrication de

systèmes informatiques matériels ou logiciels

ayant pour objectif la protection des données

et le respect de la vie privée des utilisateurs.

La Privacy Engineering repose sur des

principes venant remettre en cause le design

d’architectures informatiques et de logiciels.

Un des enjeux de cette discipline qui repose

notamment sur la maîtrise des techniques de

cryptographie (cryptographie symétrique,

asymétrique, etc.), est l’apport de réponses

aux nouvelles difficultés émergeant des

traitements de Big Data.

“Les activités

de recherche

ne doivent pas

être réalisées

au détriment

des participants”

Exemples de techniques et méthodes

Différentes techniques ont été développées

pour faciliter et encourager la protection de

l’identité des individus dans l’espace digital,

qu’elles soient absolues, en rendant les personnes

définitivement non-réidentifiables

(anonymisation), ou relatives, en rendant temporairement

les individus non-réidentifiables

(pseudonymisation). Parmi ces techniques,

on compte les méthodes de contrôle de

confidentialité statistique (par exemple,

le logiciel Eurostat publié en open source

depuis 2014 [7]) ou encore la confidentialité

différentielle actuellement en vogue. Pour

une vue globale des techniques actuelles

en matière de pseudonymisation, l’ENISA

(agence européenne de cybersécurité) a

publié en janvier 2021 un recueil de bonnes

pratiques [8].

D’autres solutions permettent d’analyser

les données à caractère personnel grâce à

une technique cryptographique sans avoir

à donner accès ou à partager les données

(calcul multipartite sécurisé – secure

multiparty computation). Cette méthode est

aujourd’hui au centre de nombreux projets

de recherche qui sont actuellement financés

par le programme H2020 et qui tentent de

développer des plateformes intégrant tous

les modules nécessaires aux utilisateurs

pour analyser les données à caractère

personnel en grand nombre (Big Data) tout

en garantissant la protection effective des

données [9].

Cas concrets d’application pour la

recherche

Les cas d’utilisation de telles techniques et

méthodes respectueuses de la protection

des données sont multiples: de la

pseudonymisation des données des assurés

à la sécurité sociale pour des études sur les

trajectoires professionnelles de ces individus,

au partage de données chiffrées de bout

en bout d’administrations vers le LISER

pour la réalisation d’échantillonnages

pour l’identification de la population cible

d’enquêtes statistiques, en passant par des

techniques de design utilisateur pour faciliter

la compréhension des modèles algorithmiques

de prédiction des phénomènes économiques

ou sociaux étudiés.

Les techniques et méthodes de la Privacy

Engineering sortent lentement de l’ombre

et se voient appropriées par le législateur

et les gouvernements européens. On voit

certaines des techniques présentées désormais

citées dans des propositions de textes de

lois européens (proposition de Règlement

(UE) sur la gouvernance des données –

Data Governance Act [10]) et faire l’objet

d’appels d’offres nationaux (par exemple,

l’appel d’offres luxembourgeois pour une

infrastructure nationale de pseudonymisation

et d’anonymisation). Il reste à parier sur

l’avenir radieux de cette discipline et de ces

techniques ainsi que de leur appropriation par

les centres de recherche pour une protection

renforcée des participants aux activités de

recherche publique. n

[1] Loi du 3 décembre 2014 portant sur l’organisation des

Centres de Recherche Publics http://legilux.public.lu/eli/etat/leg/

loi/2014/12/03/n2/jo

[2] www.europarl.europa.eu/meetdocs/2014_2019/plmrep/

COMMITTEES/LIBE/DV/2018/09-10/Convention_108_

EN.pdf

[3] www.eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/

TXT/?uri=CELEX%3A32016R0679

[4] Gürses et al, 2016, www.ieeexplore.ieee.org/document/7448344

[5] Cavoukian, Privacy and Security by Design, an Enterprise

Architecture approach, 2009, www.ipc.on.ca/wp-content/uploads/

Resources/pbd-privacy-and-security-by-design-oracle.pdf

[6] www.iwpe.info/index.html

[7] www.joinup.ec.europa.eu/collection/statistics/solution/sdctoolstools-statistical-disclosure-control/about

[8] www.enisa.europa.eu/publications/pseudonymisationtechniques-and-best-practices

[9] www.cordis.europa.eu/article/id/428769-data-protection-newtechnologies-to-protect-privacy

[10] Proposition de règlement européen sur la gouvernance

des données, en son considérant six sont nommés:

www.eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/

PDF/?uri=CELEX:52020PC0767&from=EN

Luxembourg Institute

of Socio-Economic Research (LISER)

11, Porte des Sciences

L-4366 Esch-sur-Alzette

www.liser.lu


38 LG

MAI / JUIN 2021

ICT

Sécurité des données

de santé, des vies humaines

en dépendent

Dans le domaine de la santé, la protection et la sécurité des données s’avèrent d’une importance

capitale. EBRC a récemment étendu la couverture de sa certification HDS (Hébergeur de

Données de Santé) qui lui permet aujourd’hui non seulement d’intégrer le marché français et

ses établissements de santé, mais aussi d’offrir une dimension supplémentaire à ses clients au

niveau européen. Thomas Flachaire, CISO, ainsi qu’Anthony Ambrogi, membre de l’équipe

RISC chez EBRC, reviennent sur l’obtention de la certification, ses opportunités et ses enjeux

dans un domaine aussi sensible que celui de la santé.

Thomas Flachaire et Anthony Ambrogi


LG

MAI / JUIN 2021

39

Prévention, détection, réaction et amélioration

continue

«En 2021, les établissements de santé ont

été la cible d’une vague de cyberattaques

sans précédent. Ils se sont révélés

particulièrement vulnérables ce qui les a

obligés, pour certains, à revenir au papier et

au crayon, en pleine crise de la pandémie de

Covid-19. Plus que jamais ces événements

rappellent l’importance pour les entreprises

et les établissements de santé de mettre

en place une politique de cybersécurité et

de continuité des affaires en s’appuyant

sur les normes ISO 27001 (sécurité de

l’information) et ISO 22301 (continuité

des affaires). La prise en considération de

l’humain en matière de cyber-résilience ne

doit pas être négligée dans cette démarche,

faire participer les équipes à l’élaboration

des plans et procédures de réaction

s’avère déterminant. Les sessions de

sensibilisation et la formation permettent

souvent d’améliorer l’état d’esprit ainsi que

le savoir-faire des équipes, sans toutefois

rivaliser avec l’ingéniosité des hackers.

Il est donc essentiel de travailler sur plusieurs

axes à savoir la prévention, la détection,

la réaction et l’amélioration continue»,

précise Thomas Flachaire, CISO chez

EBRC.

Trois risques majeurs

L’informatique est aussi devenue un outil

essentiel et critique dans le domaine médical

nécessaire au bon fonctionnement de toute

la chaine du système de santé: «Dans le

cadre de l’IT et des données patients, trois

risques majeurs doivent être couverts par les

établissements de santé: l’indisponibilité, le

vol et l’altération illégitime des données de

santé. Pour les hackers, les deux premiers

ont majoritairement un intérêt financier,

tandis que le dernier est essentiellement

lié à l’hacktivisme [1] ou au terrorisme»,

explique Anthony Ambrogi.

«En contrôlant les personnes autorisées à

lire des données, nous pouvons réduire les

risques de vol ou de corruption car si un

tiers parvient à en prendre possession, il

peut tout mettre en péril», précise Thomas

Flachaire. Pour pallier ces risques majeurs,

des solutions existent: la haute disponibilité

en mode actif/passif pour pouvoir basculer

sur la même infrastructure, la restauration

de backups ou une segmentation forte entre

les assets accessibles depuis l’extérieur et les

machines de production.

Garantir la sécurité des données de santé,

tel est l’enjeu des acteurs du secteur médical.

En France, ces derniers sont soumis

à de fortes contraintes réglementaires

qui ont été renforcées avec le RGPD

(Règlement Général sur la Protection

des Données). La certification HDS

(Hébergeur de Données de Santé) encadre

et contrôle les activités d’hébergement et

d’infogérance des données de santé tant

pour les établissements de santé que pour

leurs fournisseurs de services IT. Pour les

professionnels de santé, elle simplifie la

sélection de leur prestataire lorsqu’elles

sous-traitent leurs activités informatiques.

“Nous sommes

convaincus

qu’il existera

une norme

européenne

pour la gestion

des données

de santé à l’instar

du RGPD”

La certification HDS

La norme «Hébergeur de Données

de Santé» permet de répondre aux

réglementations françaises et donc de

proposer des solutions aux établissements

de santé en France. Elle offre un gage

de qualité pour garantir la sécurité des

données. La certification permet d’établir

un standard qui se compose de six activités

dont deux concernent les hébergeurs

et quatre les infogéreurs. «La première

s’applique au maintien des sites physiques.

Puis, nous montons en gamme pour couvrir

les exigences des services de type IaaS,

PaaS, et SaaS jusqu’à la dernière activité

touchant à la gestion des sauvegardes.

L’une des forces d’EBRC est d’être un «one

stop shop» IT et de proposer des services

qui couvrent les différents niveaux de la

norme», indique Anthony Ambrogi.

Pour EBRC, mettre en place une

politique de certification ambitieuse

permet également d’assurer à ses clients

un niveau d’exigence garanti sur la qualité

des services délivrés. «La norme HDS

complète naturellement notre portefeuille

de certifications notamment avec les

normes ISO 27001 pour les systèmes de

management de la sécurité de l’information,

ISO 22301 pour le volet continuité des

opérations et ISO 20000 pour la gestion de

service», précise Thomas Flachaire.

Pour soutenir son développement, EBRC

s’attache à offrir à ses clients des services de

qualité alignés sur les plus hauts standards.

Aujourd’hui, l’obtention de la certification

HDS ajoute une couche supplémentaire aux

aspects cybersécurité et cyber-résilience au

sein de l’entreprise. Elle permet également

de s’inscrire dans une stratégie à vocation

européenne et une vision à long terme.

Vers une norme européenne?

«La France est l’un des premiers pays

à exiger ce type de certification. Nous

sommes convaincus qu’il existera une

norme européenne pour la gestion des

données de santé à l’instar du RGPD.

Tout porte à croire que ce type de standard

pourrait voir le jour, notamment avec le

projet de cloud européen GAIA-X et le

contexte pandémique», présume Anthony

Ambrogi. Si cette tendance se confirme,

EBRC se positionne déjà comme un acteur

majeur dans la définition de ce standard.

«En s’assurant de la santé de leurs

citoyens, les pays s’assurent aussi du bon

fonctionnement de leur économie. Il serait

idéal qu’elles puissent partager certaines

informations de santé, notamment de

vaccination lors de la saison touristique.

Pour que ce genre de pratique puisse voir le

jour, il est nécessaire de garantir la sécurité

des données de santé. Or, sans standard

européen, cela semble compromis», conclut

Thomas Flachaire. n

[1] Le hacktivisme (mot-valise, contraction de hacker et

activisme), aussi appelé cyber activisme au Québec, est une

forme de militantisme utilisant des compétences du piratage

informatique dans le but de favoriser des changements politiques

ou sociétaux. (Source Wikipedia)

EBRC

5, rue Eugène Ruppert, Tour A

L-2453 Luxembourg

www.ebrc.com


40 LG

MAI / JUIN 2021

ICT

Futur de la médecine

et médecine du futur

L’écosystème de la santé a répondu avec une rapidité certaine au choc de la pandémie de

Covid-19, notamment en recourant largement, et pour ainsi dire du jour au lendemain, à

des technologies numériques et des plateformes de consultation virtuelle. Ce faisant, cet

écosystème a non seulement assuré la continuité des soins, mais aussi anticipé une décennie

de réformes en quelques mois. Plutôt que de revenir à la normale, il y a désormais la possibilité

de jeter les bases d’un système de santé réinventé. C’est ce que révèle le rapport «Global Top

Health Industry Issues 2021» publié en début d’année par PwC. Etayé par le questionnement

de 10.000 acteurs du secteur de la santé, ainsi que par des entretiens avec des leaders de

l’industrie de la santé, il permet de mieux comprendre la capacité de la population à s’adapter

au changement et examine les défis qui affectent désormais le secteur. Présentation avec

Guy Brandenbourger, Partner, Healthcare, Pharma and Life-science Leader, au sein de PwC

Luxembourg, et Rasa Sarke, PwC Global Business Driver, Healthcare Industries.

Rasa Sarke et Guy Brandenbourger


LG

MAI / JUIN 2021

41

D’emblée, votre rapport souligne le

coup d’accélérateur sans précédent que

la crise a donné à la digitalisation du

secteur de la santé. Qu’impliquent des

transformations si rapides?

RS: Nous tirerons immanquablement de

nombreuses leçons de cette crise et celles-ci

nous permettront de construire un système

de santé plus résilient, dynamique, ouvert

à de nouvelles possibilités et, finalement,

plus efficient en termes de santé publique,

mais aussi d’un point de vue clinique,

recherche clinique comprise, le tout au

bénéfice des patients. Pour y parvenir,

nous devrons accélérer cette dynamique de

transformation, notamment en y dédiant

des moyens financiers supplémentaires.

Bien sûr, les avancées réalisées en quelques

mois s’accompagnent d’un certain nombre

de défis. Le premier concerne évidemment

la cybersécurité. Plus les patients recourent

à la téléconsultation ou aux applications

de santé, plus les points d’entrée pour

les cybercriminels sont nombreux. Les

organisations qui proposent ce type de

solutions devront y être particulièrement

attentives. Deuxièmement, nous devons

reconnaître qu’il ne suffit pas de développer

des outils digitaux, il convient également de

perfectionner les compétences numériques

des professionnels de santé pour améliorer

l’expérience patient.

“Développer

un système

de santé

plus résilient,

interconnecté

et efficient

en termes

de santé publique”

L’un des grands défis qui attend

désormais le secteur de la santé serait

de trouver l’équilibre entre médecine

«traditionnelle» et télémédecine. Quels

sont les enjeux soulevés par cette problématique?

GB: Le rapport a révélé une utilisation de

plus en plus importante de la téléconsultation

[1] et, par conséquent, la capacité

des États et des professionnels de santé à

mettre en place des solutions virtuelles,

sécurisées, qui permettent d’assurer la

continuité des soins, sans que les patients

aient à se déplacer. Aujourd’hui, nous ne

nous interrogeons pas sur la pérennité

et l’amplitude à donner à ces solutions,

elles sont désormais acquises, mais sur la

téléconsultation: va-t-elle se diffuser audelà

des cabinets des médecins généralistes,

vers les spécialistes ou dans les centres

hospitaliers? Si oui, avons-nous toujours

besoin d’autant d’hôpitaux, dits aigus?

C’est une question-clé qui se pose déjà dans

certains pays, comme en Allemagne. La

relation entre le médecin et le patient doit

aussi être interrogée, car la téléconsultation

n’est certainement pas à recommander dans

toutes les situations et ne doit en aucun cas

devenir une sorte de commodité.

RS: En effet, certaines spécialités s’y

prêtent mieux que d’autres. Le suivi d’une

maladie chronique ou les consultations

psychologiques, par exemple, se prêtent

très bien à ce type de prestations. Selon le

sondage réalisé dans le cadre du rapport

«Global Top Health Industry Issues 2021»,

44% des personnes ayant effectivement

eu recours à la téléconsultation ont

affirmé être enclines à l’utiliser à l’avenir

pour des consultations orientées sur

des aspects d’ordre psychologique. Si la

télémédecine semble très prometteuse,

elle risque néanmoins de renforcer,

voire de créer, certaines inégalités. Selon

le Forum Économique Mondial, 3,6

milliards de personnes sont «digitalement

déconnectés». Donc, quels que soient les

services de télésanté qui seront créés, près

de la moitié de la population mondiale

n’y aura pas accès. C’est un fait dont les

organisations de santé et les gouvernements

doivent tenir compte lorsqu’ils réfléchissent

à ces transformations, faute de quoi

certaines disparités s’aggraveront.

GB: À l’inverse, les nouvelles solutions de

téléconsultation ont permis de réduire les

zones blanches et de faciliter l’accès aux

soins pour les personnes qui vivent loin des

centres urbains. Ce sera aux gouvernements

et aux professionnels de santé de trouver le

meilleur moyen de diffuser ces outils, tout

en veillant à maintenir un certain niveau

de proximité pour ceux qui ne pourraient

y accéder, que ce soit en raison de leur âge,

de leur facilité à accéder ou utiliser les outils

numériques ou par manque de moyens, si

certains services devaient être payants.

La pandémie de Covid-19 était la

première crise de la sorte à l’ère du

Big Data et de l’intelligence artificielle.

Quels avantages avons-nous pu tirer de

ces technologies et comment libérer

davantage leur potentiel?

RS: L’intelligence artificielle et le Big

Data stimulent la recherche et l’innovation

thérapeutique, améliorent les soins et

l’expérience des patients et permettent de

réaliser des économies, mais on ne peut

libérer pleinement leur potentiel sans accès

à un volume très important de données. La

collaboration entre différents acteurs est

donc indispensable. Médecins, patients,

hôpitaux, entreprises pharmaceutiques,

gouvernements, pharmaciens et mêmes

géants du web devraient former un

écosystème dans lequel certaines données

seraient partagées,… parfois dans le cloud

aussi! Bien sûr, leur accessibilité n’est pas le

seul enjeu: leur traitement et leur utilisation

ont également toute leur importance. À cet

égard, la création d’un cloud souverain

européen permettant de stocker, structurer

et partager des données de santé, tel

qu’envisagé par la récente initiative

GAIA-X, serait un réel atout.


42 LG

MAI / JUIN 2021

ICT

GB: La crise a véritablement révélé la

valeur des données de santé, aussi bien aux

yeux des professionnels du secteur qu’à

ceux des gouvernements. En déployant le

«Large Scale Testing», initialement avec le

LIH et depuis le début de la lutte contre

la pandémie de Covid-19, le gouvernement

luxembourgeois a mis au point une

stratégie qui lui a permis de comprendre

la propagation du virus et la formation

de clusters, afin d’y réagir rapidement.

Aux mêmes fins et dans l’idée de croiser

les données, le LIST conduit aussi des

analyses sur la concentration du virus dans

les eaux usées. Les autorités de santé et

les instituts de recherche vont désormais

traiter ces données et en tirer des leçons

qui permettront d’éviter le pire à l’avenir.

À l’échelle planétaire, ce sont des milliards

de données qui seront étudiées pour guider

la prise de décision, notamment en termes

de lutte contre les pandémies, mais pas

seulement.

Le rapport «Global Top Health Industry

Issues 2021» s’intéresse également aux

essais cliniques qui tendent à se digitaliser

eux-aussi…

GB: En effet, le sondage réalisé par PwC

révèle que 93% des dirigeants du secteur

pharmaceutique et des sciences de la

vie considèrent que les essais cliniques

reposant sur des solutions numériques

seront importants pour leur entreprise

au cours des cinq prochaines années,

tandis que 66% des personnes interrogées

ont déclaré qu’elles seraient disposées à

s’engager dans des essais fondés sur de tels

outils. Les premiers y voient un moyen de

renforcer leur efficacité opérationnelle,

tandis que les secondes prennent conscience

qu’elles peuvent en tirer bénéfice pour leur

propre santé. Pour l’instant, de nombreux

patients préfèrent que leurs données

soient protégées mais, à l’avenir, ils seront

certainement de plus en plus enclins à les

partager avec des centres de recherche

ou des entreprises pharmaceutiques, car

ils y verront un bienfait pour eux-mêmes

et pour la communauté. Si l’échange de

données s’opère dans un cadre contractuel

clair et sécurisé, il est probable que les

fameuses cohortes de patients sur lesquelles

sont réalisées des études sur des dizaines

d’années tendront à disparaître, dans leur

forme actuelle, au profit d’essais cliniques

basés sur des données de type «Real World

Data», via des «wearable devices» par

exemple. Certains GAFA investissent dans

ces accessoires connectés mais, à l’heure

actuelle, rien ne prouve qu’ils deviendront

des leaders de la recherche clinique.

Peut-être y parviendront-ils, mais je crois

que les centres de recherche publics ont

encore leur carte à jouer. Dans tous les

cas, la révolution du «digital pill» [2] a déjà

commencé et s’annonce maintenant comme

une révolution majeure dans nos sociétés

et qui aura une influence bénéfique sur le

traitement des maladies chroniques, mais

aussi sur la manière de prévenir certaines

maladies.

Le système de santé luxembourgeois estil

en passe de se réinventer également?

GB: Une réflexion sur l’avenir de notre

système de santé dans les trois, cinq ou huit

prochaines années est actuellement en cours

dans le cadre du Gesondheetsdësch, un

échange participatif et structuré, autour des

défis auxquels il est confronté aujourd’hui.

Sous la houlette de la ministre de la Santé,

Paulette Lenert, les acteurs du secteur de

la santé se sont réunis afin de déterminer

les actions requises pour définir les pistes

de développement du système de santé du

Grand-Duché. Dans ce cadre, un groupe

de travail dédié au recours aux nouvelles

technologies dans le domaine de la santé a

été mis en place. Il étudie notamment les

investissements nécessaires et les solutions

numériques à développer pour rendre le

système plus efficient. On peut penser que

le DSP (Dossier de Soins Partagé) se profile

désormais comme étant la pierre angulaire

de cette transformation digitale, utile et

utilisé aussi bien par les patients que leurs

médecins.

Enfin, la médecine des 4P (Personnalisée,

Préventive, Prédictive et Participative)

en sera un autre pilier. Rappelons que

l’âge moyen en bonne santé, en 2018,

au Luxembourg, est de 60,7 ans (contre

plus de 70 ans dans les pays nordiques)

et que l’espérance de vie au Luxembourg

est autour des 80 ans pour les hommes

et de 85 ans pour les femmes. Entre les

deux, la population luxembourgeoise vit

donc, au-delà de 60 ans, relativement en

mauvaise santé et ceci donc, pendant plus

de 20 années. Tout l’enjeu sera de mettre

en place un système qui permettra d’éviter

les maladies qui peuvent l’être (dont les

maladies chroniques), avant même l’âge de

60 ans. n

[1] 51% des sondés ont recouru à une forme de soins virtuels

autre que vidéo avant ou durant la pandémie. Parmi ceux-ci, ils

sont 91% à vouloir réitérer l’expérience à l’avenir.

[2] Traduire «digital pill» par «médicament numérique».

“Un système

de gouvernance

basé sur

les données

contribuerait

largement

à l’innovation

thérapeutique

ainsi qu’à

l’amélioration

des soins”

PwC Luxembourg

2, rue Gerhard Mercator

L-1014 Luxembourg

www.pwc.lu


Avec le Cloud,

accédez à vos données

et logiciels à tout moment

Un service accessible

24/24h, 7/7 jours et

Un service accessible

depuis partout.

24/24h, 7/7 jours et

depuis partout.

Avec notre offre

CK Cloud, vous

Avec notre offre

réduisez vos coûts

CK Cloud, vous

en maintenance de

réduisez vos coûts

matériel et de mises à

en maintenance de

jour, et sécurisez vos

matériel et de mises à

données grâce aux

jour, et sécurisez vos

backups effectués

données grâce aux

régulièrement.

backups effectués

régulièrement.

Découvrez nos solutions :

ck-officetechnologies.lu

accentaigu

Charles Kieffer Group

2, rue Léon Laval

L-3372 Leudelange

Tél. +352 26 380 1

Fax +352 26 380 380

sales@ck-group.lu

ck-group.lu


44 LG

MAI / JUIN 2021

BRÈVES COMMUNALES – SUD

PAR PIERRE BIRCK

DUDELANGE

Depuis le 10 avril, l’avenue G.-D.

Charlotte se transforme chaque samedi

en zone piétonne entre 12h et 19h. Le

trafic motorisé, y compris les bus, est

dévié via la rue de l’Étang. Les visiteurs

peuvent donc flâner en toute quiétude

dans la rue commerçante de la ville

et profiter des terrasses désormais

ouvertes. Le collège des bourgmestre

et échevins, en collaboration avec la

fédération des commerçants et artisans

de Dudelange, démontre ainsi son

soutien continu au commerce local.


Source: dudelange.lu

SCHIFFLANGE

L’an dernier, la campagne de nettoyage

de printemps de Schifflange

a été annulée en raison de la crise

liée au Covid-19. Elle a néanmoins

pu avoir lieu cette année, le 10 avril.

Malgré le mauvais temps, près de

100 bénévoles ont nettoyé les bas

côtés des routes, pistes cyclables et

autres sentiers forestiers. Tous les

participants ont été récompensés

de leurs efforts par une bouteille

réutilisable.


Source: schifflange.lu

LEUDELANGE

L’administration communale dispose

désormais d’un terminal de paiement.

Les citoyens peuvent dorénavant

effectuer facilement leurs paiements

via bancomat ou Digicash au bureau

de la population au rez-de-chaussée

ainsi qu’au bureau des recettes au

deuxième étage de la mairie.


Source: leudelange.lu

RUMELANGE

«Mangeons local dans le Sud!», c’est

l’enquête menée par le LISER, à l’initiative

de Pro-Sud et de ses communes

membres. Près de 10.000 ménages ont

été invités à répondre à un sondage

concernant les produits locaux. Il

s’agira ensuite de mieux comprendre le

contexte du commerce local pour mieux

valoriser les produits régionaux.


Source: rumelange.lu


DIFFERDANGE

Afin de dynamiser le commerce à Differdange, l’administration

communale se lance dans de nouvelles idées avec la création

d’une boutique éphémère dans la commune. Ces boutiques

permettent aux commerçants de faire connaitre leurs produits

en dehors de leurs locaux et de leurs villes habituelles. Depuis

son lancement en octobre 2020, la boutique éphémère de

Differdange connait un succès certain. Elle a accueilli les

locataires du 1535° Creative Hub d’abord, puis la boutique

Volio, spécialisée dans l’huile d’olive italienne, et ensuite, le

magasin B Conscious.


Source: differdange.lu

ESCH-SUR-ALZETTE

En date du 14 avril, la Ville d’Esch-sur-Alzette a officiellement

présenté et lancé «My Young Esch», une nouvelle campagne

d’enquête auprès des jeunes âgés entre 12 et 30 ans. Cette

enquête est considérée comme un premier pas dans une

nouvelle stratégie pour la réactivation du plan communal

jeunesse. L’enquête digitale accessible via un formulaire en

ligne tourne autour d’une foule de sujets dont les loisirs, la

politique et le travail. La plateforme est consultable via le lien:

myyoung.esch.lu.


Source: administration.esch.lu

DUDELANGE

La Ville invite les propriétaires à ouvrir leurs jardins dans le

cadre de la «18 e journée des portes de jardin ouvertes» qui aura

lieu le 27 juin prochain. Les intéressés ont pu s’inscrire auprès

de la Ligue CTF jusqu’au 7 mai.


Source: dudelange.lu

MONDERCANGE

Dans le cadre de la campagne lancée

par l’Administration de la nature et

des forêts, la commune recherche les

plus beaux arbres de son territoire.

Elle invite ses citoyens à lui envoyer

une photo avec la localisation du plus

bel arbre. Vous pouvez les joindre par

téléphone au +352 247 -56783 ou par

email: eisbeem.as@anf.etat.lu.


Source: mondercange.lu

ESCH-SUR-ALZETTE

Le 1 er avril 2011, la convention du

Groupement Européen de Coopération

Territoriale Alzette-Belval

(GECT Alzette-Belval) fut signée

par la Ville d’Esch-sur-Alzette et les

communes de Sanem, Schifflange et

Mondercange. Elle fête cette année son

dixième anniversaire. Ses principales

missions sont d’assurer la concertation,

le dialogue et le débat politique,

d’établir une cohérence transfrontalière

sur l’ensemble du territoire, de faciliter la

gestion, la réalisation de projets et la vie

quotidienne des habitants.

Source: administration.esch.lu

KAYL

Un sondage sur l’intégration et le vivre

ensemble dans la commune a été lancé.

Les élus tiennent à valoriser le respect

mutuel, qui est, selon eux, l’un des

composants primordiaux d’un concept

réussi de vivre ensemble, de meilleure

qualité de vie et de cohésion sociale.


Source: kayl.lu

DIFFERDANGE

Au printemps dernier, la Ville de

Differdange a réalisé un sondage

pour connaitre les habitudes de ses

administrés concernant le commerce

local. Plus de 1.000 personnes ont

répondu aux questions accessibles en

ligne ou par téléphone. La commune

procédera à l’évaluation du sondage

ces prochaines semaines afin de

dresser un état des lieux et mieux

comprendre la situation du commerce

en ville afin de l’améliorer.


Source: differdange.lu


MIR SINN DO. FIR JIDDEREEN.

moskito.lu

D’CMCM ass do fir jiddereen. Ouni Ausnam an onofhängeg vum Alter a Gesondheetszoustand vum Member.

Et gëtt kee Krankheetsdossier gefrot a keng Zousazkäschte bei all neiem Familljemember.

Loscht Member ze gin? Méi Info op www.cmcm.lu

cmcm_luxembourg @cmcm_lu CMCM Luxembourg cmcm_lu App


46 LG

MAI / JUIN 2021

SANTÉ & SÉCURITÉ AU TRAVAIL

Pour une santé

publique cohérente

et durable

PAR MARC AUXENFANTS

Selon Paulette Lenert, ministre de la Santé, notre pays a

besoin d’une stratégie forte avec une vision inspirante et

partagée, face aux défis sanitaires actuels et futurs. Une vision

à long terme dont elle a fait sa principale mission, en pariant

sur la digitalisation des démarches et des outils, au service des

citoyens.

Comment le ministère de la Santé

intègre-t-il la digitalisation dans son

propre fonctionnement?

Avec la pandémie, nous avons accéléré nos

démarches digitales, notamment en termes

de centralisation et de structuration des

données. Aussi, nous avons très rapidement

mis en place des banques de données et des

outils de monitoring, avec le soutien du

Centre des Technologies de l’Information

de l’État (CTIE). Ceci afin de recueillir

de manière centralisée un maximum

d’informations nécessaires par exemple sur

les tests Covid-19, les capacités des lits dans

les hôpitaux, etc.

Nous avons ainsi pu promouvoir en interne

une certaine culture de la gestion des

données. Ce qui nous a aussi permis de

mesurer la plus-value d’une telle démarche,

en termes de gain de temps, de fiabilité et

de qualité, que ce soit dans notre travail

au quotidien, dans nos estimations et

projections ou encore, évidemment, dans

nos prises de décisions.

À l’avenir nous devons continuer dans cette

approche digitale, que ce soit au niveau de

nos tâches quotidiennes ou de projets comme

le programme «Gesondheetsdësch»,

dans lequel nous avons un groupe de travail

spécialement dédié à la digitalisation. Sur

base aussi des expériences réalisées sur la

réserve sanitaire, nous avons un projet de

registre digital des professions de santé;

jusqu’à présent nous travaillions avec des

données très administratives et sur papier,

mais la pandémie nous a fait ainsi réaliser

qu’il fallait très rapidement instaurer un

registre digital avec les différentes instances

concernées.

Quelles autres applications et solutions

digitales prévoyez-vous dans les prochains

mois?

Nous sommes en discussion sur le projet

du tiers payant actuellement en phase de

test, qui reposera sur une application de

paiement direct très conviviale. Je pense par

ailleurs au Dossier de Soins Partagés (DSP),

le dossier médical électronique du patient

qui vient d’être lancé. Nous cherchons là

aussi à familiariser la patientèle avec cette

façon de fonctionner.

Nous prévoyons en outre le lancement

d’une nouvelle application mobile, qui vise

à dématérialiser un peu plus la gestion des

mémoires d’honoraires et des ordonnances,

avec comme avantage que les salariés

pourront par exemple disposer de leur

certificat d’incapacité de travail directement

via un PC ou un téléphone. D’autres

chantiers ont été lancés indépendamment

de la pandémie, comme le certificat de

vaccination électronique, qui est pour le

moment en phase pilote.

Quels sont les grands axes santé des

mois à venir?

Aujourd’hui, il s’agit de saisir l’occasion

post-pandémie et de poursuivre les objectifs

du «Gesondheetsdësch» à savoir: définir des

mesures destinées à améliorer l’efficacité

du système de santé en tenant compte des

besoins de la population, de l’évolution des

techniques médicales et des ressources dont

dispose le pays. Aussi le développement

rapide des nouvelles technologies de santé

et le progrès médical représentent des défis

majeurs pour la pérennité de notre système.

Ceux-ci ont en effet rendu plus pressante

la nécessité d’en améliorer l’efficacité et la

résilience.

Chaque patient doit avoir droit à des soins

de qualité et bénéficier de la meilleure prise

en charge possible, à la pointe du progrès,

que ce soit au niveau des soins primaires,

secondaires ou encore de la prévention. Dans

ce sens, la santé mentale de nos citoyens me

tient particulièrement à cœur, et nous allons

nous investir davantage encore dans les mois

à venir dans ce domaine.

Cette pandémie a en effet mis à rude

épreuve l’ensemble du secteur de la santé.

Elle a souligné plus que jamais l’importance

des professionnels de la santé – médecins,

infirmiers, aides-soignants, etc. – et a attiré

l’attention sur leur rôle de pilier indispensable

dans notre système de santé national.

Je me réjouis d’autant plus que nous avons

pu mettre en place conjointement avec

le ministère de l’Éducation nationale, de


l’Enfance et de la Jeunesse, le ministère de

l’Enseignement supérieur et de la Recherche,

le ministère de la Sécurité sociale, et le

ministère de la Famille, de l’Intégration et à

la Grande Région, une réforme de l’exercice

et des formations de certaines catégories de

professions de santé au Luxembourg, que

nous avons présentée récemment et qui vise

aussi à assurer l’attrait de ces professions.

Quelles sont actuellement vos grandes

priorités face à la pandémie?

La vaccination, la vaccination et encore

la vaccination! L’accès à des vaccins sûrs

et efficaces contre le Covid-19 est bien

évidemment un élément-clé du dispositif

national pour sortir peu à peu de cette

pandémie. Cette approche nous permettra

un retour progressif à la normale. En

attendant, et à court terme, nous ne devons

cependant pas lâcher prise, mais, optimiste

de nature, je suis confiante dans l’idée que

nous allons y arriver.

Ensuite, j’ai beaucoup de respect pour les

avancées de la recherche et espère qu’il

sera possible de développer dans un avenir

proche un traitement médical efficace

contre le Covid-19.

Comment envisagez-vous la politique

de santé post-Covid-19?

Pour élaborer une politique de santé

publique cohérente, durable et capable de

répondre aux grands défis que rencontre

notre système de santé, il est nécessaire

de prendre en compte l’ensemble des

facteurs qui influent sur notre état de

santé: la génétique, les habitudes de vie,

les conditions de travail, l’environnement,

l’habitat et les relations sociales et familiales

– chaque fois en plaçant le patient au

centre des réflexions. Mettre en place une

politique active de promotion de la santé et

de prévention des facteurs à risque, tout au

long de la vie, est ainsi une autre de mes

priorités.

“Nous avons

pu promouvoir

en interne une

certaine culture

de la gestion

des données”

Paulette Lenert


48 LG

MAI / JUIN 2021

SANTÉ & SÉCURITÉ AU TRAVAIL

“Nous ne devons

pas lâcher prise,

mais, optimiste

de nature,

je suis confiante

dans l’idée

que nous allons

y arriver”

Pour cela, notre pays a besoin d’une

stratégie forte en santé publique avec

une vision inspirante et partagée. Cette

stratégie à long terme devra se matérialiser

dans un plan national Santé, comme prévu

dans le programme de gouvernement

2018-2023. C’est pourquoi le volet «La

santé par la prévention: un changement de

paradigme» est un des thèmes majeurs du

«Gesondheetsdësch».

Un accent fort sera donc mis sur la prévention,

afin d’améliorer la lutte contre les

maladies chroniques – surtout celles causées

par des facteurs de risque liés à l’hygiène

de vie, notamment le tabagisme, la

consommation abusive d’alcool, les régimes

alimentaires non équilibrés et l’inactivité

physique – et la promotion des modes de

vie sains sera activement poursuivie. En ce

sens, la question de la santé est également

une question éminemment sociale.

Autre dossier que je considère comme

prioritaire pour les mois à venir: le renforcement

des soins primaires! Il est essentiel

que le système de santé luxembourgeois

puisse reposer sur un réseau solide de

médecins et de professionnels de santé.

Le médecin-généraliste traitant doit

être la pierre angulaire dans le parcours

médical de chaque individu et surtout des

patients atteints de maladies chroniques.

Il m’importe de créer un environnement

où tous les acteurs se retrouvent, tant au

niveau hospitalier qu’extrahospitalier.

Plus généralement, quelles leçons

personnelles, professionnelles et politiques

tirez-vous de cette expérience

depuis votre arrivée au gouvernement

et au ministère de la Santé?

La plus grande leçon que je tire de cette

expérience ministérielle, mais qui se

confirme aussi à travers mes précédentes

expériences professionnelles, c’est qu’il est

essentiel de savoir travailler en équipe. Pour

moi, c’est bien là la force de notre pays et

de la fonction publique luxembourgeoise

que de pouvoir se connaître, de pratiquer

le networking et le travail collaboratif. Par

conséquent, nous avons tous tout intérêt à

nous serrer les coudes, à travailler ensemble

de manière flexible, pour mutualiser sur ce

qu’on sait bien faire et ne pas commencer

à faire sa propre cuisine, chacun dans son

coin. n

En quoi consiste le programme

“Gesondheetsdësch”?

Ce programme réunit tous les acteurs de

terrain pour définir une vision partagée du

système de santé de demain, qui tient compte

des défis existants tout en restant attractif pour

le patient et pour le prestataire. Les idées et

suggestions des parties prenantes serviront

de base à l’élaboration du Plan National Santé.

Le programme compte actuellement

treize projets, dont:

• La création d’un registre digital unique

pour les professions de santé qui répertorie

en temps réel des données actualisées sur

tout le personnel de santé (actif/inactif), afin

d’effectuer une projection des ressources

disponibles dans les différentes professions;

• La mise en place d’un paiement immédiat

direct pour le remboursement des frais de

maladie à l’assuré. Le système sera opérationnel

dès 2023;

• La digitalisation du tiers payant social – à savoir

la prise en charge directement par la Caisse

nationale de santé des prestations médicales

et dentaires des personnes sans ressources

– simplifiera les formalités administratives

pour toutes les parties prenantes.


SENSIBILISATION | PRÉVENTION | FORMATION

CHANGEONS NOS ATTITUDES, ENGAGEONS-NOUS DANS LA VISION ZERO

La VISION ZERO est la stratégie nationale de prévention des accidents du travail, des accidents de trajet et des maladies

professionnelles.

COMMENT ADHÉRER EN TANT QU’ENTREPRISE ?

Pour adhérer à la VISION ZERO, consultez le site www.visionzero.lu et inscrivez votre entreprise par un simple formulaire.

Engagez-vous par un plan d’action en matière de sécurité et de santé au travail et réduisons ensemble le nombre et la

gravité des accidents et des maladies professionnelles.

Les labels de la VISION ZERO :

• Label « Sécher & Gesond mat System » (SGS) de l’AAA

• Label « Entreprise Responsable » (ESR) de l’INDR

visionzerolu

Les initiateurs de la VISION ZERO :

prevention.aaa@secu.lu

+352 26 19 15 - 2201


50 LG

MAI / JUIN 2021

SANTÉ & SÉCURITÉ AU TRAVAIL

Un pas de plus

vers la VISION ZERO

VISION ZERO est la stratégie nationale de prévention des

accidents du travail, des accidents de trajet et des maladies

professionnelles. Alors que sa charte nationale (2016-2022)

approche du terme de sa durée initiale, ses initiateurs,

l’Association d’Assurance Accident (AAA), l’Union des

Entreprises Luxembourgeoises (UEL) et l’Institut national

pour le développement durable et la responsabilité sociale

des entreprises (INDR), s’apprêtent à dresser un bilan

intermédiaire et préparent déjà l’avenir. Interview avec

Georges Wagner, chargé de direction de l’AAA.

Quels sont les derniers développements

de la stratégie VISION ZERO?

Nous avons récemment développé quelques

nouveautés, parmi lesquelles de nouvelles

brochures de sensibilisation – disponibles sur

les sites internet de l’Association d’Assurance

Accident (www.aaa.lu) et de la VISION

ZERO (www.visionzero.lu) – ainsi que deux

nouvelles formations. Proposés par l’AAA

en collaboration avec différents centres de

compétences, ces deux modules s’adressent

en particulier aux chefs d’entreprises,

cadres, travailleurs désignés, délégués à

la sécurité et aux responsables QSE et

traitent notamment des sept règles d’or de

la VISION ZERO ainsi que des conseils de

gestion de la sécurité et de la santé au travail

qui s’appliquent à tous les secteurs.

L’autre nouveauté, qui résulte directement

du contexte sanitaire, est la mise en place d’un

service de consultation par visioconférence.

Toute entreprise, adhérente à la VISION

ZERO ou non, peut solliciter nos agents

du Service Prévention et se voir délivrer des

conseils en matière de sécurité et de santé

au travail à distance. Ce service permet un

entretien plus interactif afin de guider les

entreprises et institutions publiques.

Statistiquement, quelles sont les conséquences

de la pandémie sur la santé et la

sécurité au travail?

L’année 2020 a été très spéciale en raison de

la pandémie. C’est une année qui, d’un point

de vue statistique, devrait être mise de côté car

le confinement de mars-avril et le recours au

télétravail faussent les données. Les chiffres

officiels ne seront connus qu’en septembre

mais les résultats préliminaires indiquent

une baisse de 25% des accidents du travail

au cours de l’année écoulée. Le télétravail a

une influence très clairement bénéfique à cet

égard mais aussi sur le nombre d’accidents

de trajet qui a également diminué. Notons

tout de même qu’un accident qui se produit

à la maison durant les heures de télétravail

est reconnu par l’AAA comme un accident

du travail sous certaines conditions. Une

FAQ à ce sujet est disponible sur notre site

internet (www.aaa.lu).

“Les entreprises

ont compris

l’intérêt d’investir

dans la sécurité et

la santé au travail”

En ce qui concerne les maladies professionnelles,

les déclarations recensées ont

doublé par rapport aux années précédentes.

Sur environ 250 cas déclarés en 2020, plus

de la moitié (130) sont dus à une infection

au Covid-19 sur le lieu de travail. Dans 95%

des cas, la maladie a été contractée par des

travailleurs du secteur de la santé, donc dans

les hôpitaux, les maisons de retraites ou encore

lors de prestations au domicile des patients. Il

y a eu très peu de déclarations d’infection au

coronavirus dans d’autres secteurs.

La charte nationale de la stratégie

VISION ZERO arrivera prochainement

à terme. Les objectifs fixés pourront-ils

être rencontrés?

Nous ne pouvons pas encore l’affirmer car

la pandémie a faussé les chiffres de l’année

dernière, mais nous sommes probablement

très proches de les atteindre. Pour rappel,

nous visions une diminution de 20% du

taux de fréquence national des accidents

liés au travail par rapport à 2014 et nous

avons atteint les 15% en 2019. Un bilan

intermédiaire sera présenté fin 2021.

Sachant que le délai pour atteindre cet

objectif est en 2022, je pense qu’il est

encore atteignable, ce qui prouve que les

entreprises ont compris l’intérêt d’investir

dans la sécurité et la santé au travail.

D’ailleurs, des études internationales

démontrent que chaque euro investi dans

ce domaine en rapporte au moins le double.

Bien sûr, nous allons fixer de nouveaux

objectifs pour la prochaine période

pluriannuelle. Une analyse sectorielle est

en cours afin de mieux les cadrer.


La 14 e édition du Forum de la sécurité

et de la santé au travail aura lieu en fin

d’année. Que peut-on attendre de cette

édition?

Le Forum 2021 aura lieu le 23 novembre

sous forme de conférence virtuelle en

quatre modules. La journée sera rythmée

par des tables-rondes, des interviews et

des présentations vidéo. Au programme

également: la présentation du bilan

intermédiaire de la VISION ZERO ainsi

que la nouvelle campagne média qui sera

lancée en automne. Le programme détaillé

du Forum sera publié sous peu.

Quant au Prix national sécurité-santé au

travail, traditionnellement remis tous les

deux ans, il sera décerné lors du Forum

de 2022. Les entreprises et institutions

publiques ont donc encore le temps

d’élaborer des projets innovants afin de

pouvoir postuler à la prochaine édition.

Pour rappel, cinq prix, d’une valeur

de 5.000 euros chacun, récompensent

des initiatives innovantes en matière

de sécurité, de santé et de bien-être

au travail. Pour le volet sécurité, nous

récompensons une entreprise de moins

de 50 salariés et une entreprise de plus de

50 salariés. Il en va de même pour le volet

santé. Le cinquième prix est quant à lui

décerné à des entreprises qui agissent en

«agents multiplicateurs». Pour postuler,

il faut soit avoir mis en place une mesure

organisationnelle innovante, soit avoir

développé un produit en matière de

sécurité et de santé au travail.

J’aimerais tout particulièrement encourager

les communes et institutions publiques à

rejoindre la stratégie nationale VISION

ZERO, à postuler à notre prix et peut-être

devenir la première institution publique à

le décrocher. Pour adhérer à la VISION

ZERO, il suffit de s’inscrire sur le site www.

visiozero.lu et de soumettre par la suite

un plan d’action en matière de sécuritésanté

au travail. Les adhérents, au nombre

d’environ 200 aujourd’hui, s’engagent dans

une politique sécurité-santé au travail,

améliorent leur image de marque et

disposent d’un espace dédié aux entreprises

sur le site. n

Georges Wagner

Association d’assurance accident (AAA)

www.aaa.lu

Stratégie nationale VISION ZERO

www.visionzero.lu


52 LG

MAI / JUIN 2021

SANTÉ & SÉCURITÉ AU TRAVAIL

#Safe at work

Le 26 avril dernier, alors qu’elle lançait simultanément une

nouvelle campagne de sensibilisation, la Chambre des salariés

(CSL) a présenté une note relative à la santé et la sécurité

au travail lors d’une conférence de presse. Pointant du doigt

les inégalités qui demeurent à cet égard entre les salariés et

certaines insuffisances dans la protection de la santé physique

et mentale sur le lieu de travail, elle a exposé ses revendications

et proposé quelques remèdes qui permettraient de soigner un

système jugé inadapté aux conditions et exigences actuelles.

L’occasion également pour David Büchel, psychologue du

travail et conseiller de la direction à la CSL, de revenir pour

nous sur la démarche de prévention dans les entreprises avec

des exemples concrets pour diminuer les risques au travail.

Un diagnostic qui donne lieu à de nombreuses

revendications

Aujourd’hui, au Grand-Duché, le risque de

dépression modérée ou élevée touche près

d’un tiers des salariés, 35% des travailleurs

se plaignent de douleurs régulières au dos

ou de problèmes d’articulations et, malgré

l’augmentation des demandes introduites,

le taux de reconnaissance des maladies

professionnelles est largement en dessous de la

moyenne européenne (sur base des statistiques

de 1960 à 2010, il s’élève à 26% contre 40%

environ en Europe). Pour noircir le tableau,

le pays, qui devrait disposer d’un médecin du

travail pour 5.000 salariés en compte plutôt

un pour 7.000. En cause, une législation qui

manque d’ambition, une organisation des

services de santé au travail inadaptée, une

médecine du travail qui manque de moyens

humains et financiers, une intensification du

travail, un tableau des maladies professionnelles

incomplet ou encore la sous-déclaration des

cancers pour raisons professionnelles. En

outre, il manque des données statistiques et

des analyses plus détaillées sur les maladies

professionnelles (nombre de cas déclarés et

de cas reconnus) et les accidents du travail, et

les chiffres et informations figurant dans les

rapports annuels des services de santé au travail

ne répondent pas à une norme uniforme. C’est

ce que révèle la note intitulée «Améliorer la

santé au travail au Luxembourg» rédigée par

CSL.

Forcément, la liste des revendications est

à l’image de celle des problèmes soulevés:

longue. «La revendication prioritaire en la

matière est bien entendu de donner à chaque

salarié les moyens d’exercer son travail

en toute sécurité et en bonne santé. Il y a

beaucoup à faire pour y arriver: organiser

une médecine du travail cohérente et

unique qui prenne en charge les salariés en

toute impartialité, faire de la prévention et

renforcer le rôle des délégués à la sécurité

dans les entreprises n’en sont que quelques

exemples. La présente note sera envoyée au

monde politique pour animer le débat sur ce

sujet – qui évolue bien trop lentement – et

pousser les représentants du gouvernement

à changer de paradigme face à la politique

de santé au travail», interpelle la présidente

de la CSL, Nora Back.

Une campagne de sensibilisation pour

prévenir les maux

Déclinée en cinq vidéos mettant en garde

contre les risques les plus représentatifs

(troubles musculosquelettiques, burn-out,

mal-être, exposition à des substances

dangereuses et accidents de travail), la

nouvelle campagne de la CSL entend

bien sensibiliser les salariés et le grand

public à l’importance de la prévention des

risques en termes de sécurité et de santé

au travail. «Il existe en réalité trois niveaux

de prévention. On entend par prévention

primaire l’ensemble des actions qui ciblent

les causes d’accidents et de mal-être au

travail dans les organisations. Le niveau

secondaire regroupe les actions destinées

à éveiller la conscience des salariés, par

exemple des formations ou des campagnes

de sensibilisation. Le niveau tertiaire est

celui de l’accompagnement des salariés en

difficulté. Evidemment, nous privilégions

toujours les deux premiers niveaux dans

l’espoir de ne pas atteindre le troisième»,

précise David Büchel.

Agissant ici sur le second niveau de prévention,

«la CSL espère que les salariés se poseront

les bonnes questions et se renseigneront

davantage sur les risques qu’ils encourent et les

moyens de les prévenir. C’est une incitation à

la prise de conscience», affirme Nora Back.

Et que les employeurs se rassurent: si la

campagne de sensibilisation repose sur

l’adage «mieux vaut prévenir que guérir»,

c’est qu’investir dans la prévention est

rentable pour les entreprises. Diverses études

internationales prouvent en effet qu’un euro

investi dans une politique de prévention

en rapporte au minimum 2,5 à 4,8. Cela

s’explique par l’évitement d’un certain

nombre de situations négatives. «Grâce à

une bonne politique de prévention, on évite

des accidents, l’absentéisme, mais aussi le

présentéisme des employés qui craignent de

se mettre en maladie et qui sont finalement

peu productifs. Enfin, on diminue le taux de

renouvellement du personnel, lui aussi néfaste

pour les compétences, l’attractivité et l’image

d’une entreprise», explique David Büchel.

“Organiser

une médecine

du travail cohérente

et unique”

Piqûre de rappel: quelques bonnes pratiques

La CSL peaufine actuellement la nouvelle

version de son «Guide pratique du délégué

à la sécurité et à la santé» recelant de

conseils adressés aux travailleurs désignés.

Dans ces pages, elle revient notamment sur

la méthode Kinney, un outil d’évaluation

des risques d’accidents (R) selon laquelle

ceux-ci sont le produit de la probabilité

(P), de la fréquence d’exposition (F) et de

l’effet produit (E). «Prenons l’exemple d’un

agent d’entretien exposé au risque de chute

de plain-pied sur un sol rendu glissant lors

du nettoyage d’un bâtiment. La première

action à entreprendre serait de lui fournir

des chaussures antidérapantes, permettant

ainsi de réduire la probabilité (P) de

l’accident et, par conséquent, le risque.

Prenons maintenant le cas d’un maçon.

Son métier l’expose particulièrement à

des chutes d’objets. En l’équipant d’un

casque, on ne réduit ni la probabilité de

l’accident (P) ni la fréquence d’exposition

(F) mais bien l’effet produit (E). Enfin,

en permettant à un agent administratif de

télétravailler deux jours par semaine, on


LG

MAI / JUIN 2021

53

diminue le risque d’accident de trajet en

jouant sur la fréquence d’exposition (F)»,

illustre David Büchel.

Quant aux risques psychosociaux, la démarche

est plus complexe et nécessite, avant toute

chose, de libérer la problématique des

tabous qui l’entourent mais aussi une réelle

volonté de la direction et du management de

s’impliquer directement et honnêtement dans

le processus. Une fois ces conditions réunies,

la CSL préconise de suivre une démarche

en cinq étapes. «La première consiste à

mettre en place un comité de pilotage doté

de moyens humains et financiers suffisants

et d’inscrire la démarche dans le cadre d’un

dialogue social avec les représentants des

salariés. La deuxième étape, quant à elle, vise

à évaluer l’ampleur du problème via l’analyse

de certaines données administratives comme

le taux d’absentéisme, le nombre d’accidents,

d’incidents ou le turnover. Ensuite, il faut

s’intéresser aux signaux individuels: les

employés sont-ils démotivés, fatigués,

cyniques? Y a-t-il de plus en plus de conflits?

Pour aller dans le détail, il est recommandé

de charger un expert de préparer un sondage

sur les facteurs de risques psychosociaux»,

développe David Büchel. «Dans un troisième

temps, je conseille de confier l’analyse des

résultats et l’identification des problèmes

concrets à un expert. Vient ensuite l’étape de

l’élaboration des solutions. Si les problèmes

sont multiples, il faudra établir une liste de

priorités et les traiter dans cet ordre. Les

mesures de prévention doivent être adaptées

aux circonstances organisationnelles plutôt

que d’utiliser des approches toutes faites.

Il est important de garantir l’implication de

tous les partenaires de l’organisation dans la

mise en œuvre des solutions (les employés, les

dirigeants, les syndicats, les gestionnaires,…).

Enfin, la dernière phase consiste à mettre en

place un plan d’action détaillé et à observer

les réactions du personnel par rapport à celuici

dans l’année qui suit. Un nouveau sondage

permettra de déterminer, chiffres à l’appui,

s’il y a eu amélioration ou non», poursuit-il.

David Büchel

Nora Back

Parfois, les solutions simples, même bien

intentionnées, risquent de négliger les vrais

problèmes, s’il y en a, et de donner au personnel

l’impression qu’il n’est pas pris au sérieux, ce

qui peut entraîner des frustrations. «Il n’y a pas

toujours une solution simple à un problème

complexe», rappelle David Büchel. n

Chambre des salariés Luxembourg

18, rue Auguste Lumière

L-1950 Luxembourg

csl@csl.lu

Plus d’informations sur www.csl.lu,

rubrique Santé et Bien-être au travail


54 LG

MAI / JUIN 2021

SANTÉ & SÉCURITÉ AU TRAVAIL

Pour une politique RSE

ambitieuse et pérenne

Pour la deuxième année consécutive, le Groupe BNP Paribas au Luxembourg publie son

rapport de responsabilité sociétale d’entreprise. Il s’agit en réalité de la 4 e édition pour la

banque, BGL BNP Paribas ayant publié son premier rapport RSE en 2017 et ayant élargi le

périmètre dudit rapport à l’ensemble du Groupe BNP Paribas au Luxembourg depuis 2020.

S’inspirant des 17 objectifs de développement durable lancés en septembre 2015 par l’ONU,

la banque met tout en œuvre pour participer à la construction d’un avenir durable tout en

assurant la pérennité et la stabilité du Groupe. La réussite de cet engagement se base sur quatre

piliers: économique, social, civique et environnemental. Toutefois, la banque n’oublie pas que

le succès d’une telle politique nécessite l’implication au plus haut niveau de la direction et

l’adhésion de l’ensemble de ses collaborateurs. L’engagement d’entreprise constitue un enjeu

stratégique et de gouvernance pour l’entièreté du Groupe BNP Paribas, un des plus grands

employeurs du pays, et fait partie intégrante de sa raison d’être.

Les engagements durables de BGL BNP

Paribas ne datent pas d’hier. En 2011, celleci

a été la première banque commerciale

au Luxembourg à recevoir le label ESR

de la part de l’Institut national pour le

développement durable.

Une responsabilité économique et environnementale

Signataire en 2018 des «Principles for

Responsible Banking» (PRB), le Groupe

BNP Paribas s’est engagé, avec plus de 130

autres banques à travers le monde, à aligner

sa stratégie commerciale sur les objectifs

de développement durable de l’ONU et

sur l’accord de Paris. Les PRB affirment

la volonté de ses signataires d’assurer un

rôle de leader en matière de gestion du

changement environnemental, social et

économique.

Le Groupe a défini, en concertation avec

des experts indépendants, des politiques

s’imposant à l’ensemble des métiers et

pays dans lesquels il est implanté. A titre

d’exemple, en mai 2020, le Groupe BNP

Paribas a annoncé une stratégie de sortie

totale du charbon thermique d’ici 2030

en Europe et dans les pays de l’OCDE

et d’ici 2040 dans le reste du monde. La

totalité de la chaîne de valeur est couverte:

extraction minière, infrastructures dédiées

et production d’électricité. En outre,

BNP Paribas a remporté un mandat pour

accompagner l’Union européenne dans

l’émission inaugurale de son programme de

dette sous forme d’obligations sociales, doté

d’un budget total de 100 milliards d’euros,

et ceci afin de soutenir l’économie durable.

Plus localement, dans le contexte difficile de

la crise sanitaire, BGL BNP Paribas a mis

en place un dispositif pour accompagner

et soutenir ses clients professionnels et

entreprises.

“Une volonté

au plus haut niveau

de l’entreprise

de conjuguer

performance,

responsabilité,

éthique et

transparence”

Par ailleurs, son offre dans le domaine de

l’investissement durable s’étoffe, comme

avec le lancement, en février 2020, du

premier compte d’épargne solidaire

«Finance4Good». Grâce à celui-ci, les

épargnants peuvent soutenir le financement

de projets et d’entreprises à impact social

ou environnemental.

Le Groupe promeut également la finance

durable en sponsorisant des événements

d’envergure comme le «Sustainable Finance

Forum» ou bien encore «l’IMS Luxembourg

Sustainability Forum». Parmi ses engagements

on compte aussi la promotion, au

travers de la Fondation Alphonse Weicker,

de l’étude et de la recherche dans le domaine

scientifique, ainsi que l’attribution du Prix du

progrès économique durable.

L’engagement environnemental du Groupe

BNP Paribas et de sa structure luxembourgeoise

est un enjeu stratégique important qui

contribue à préserver la planète et renforce le

rôle de la finance verte dans le développement

durable. Aux côtés de plusieurs autres

banques de la place, BGL BNP Paribas

a largement contribué à l’émission par

l’État luxembourgeois du premier emprunt

souverain durable d’une valeur de 1,5 milliard

d’euros. Ces obligations ont notamment pour

but d’aider le pays à atteindre ses objectifs

dans le cadre de la Convention de Paris sur

le climat.

De son côté, BNP Paribas Real Estate a lancé

le premier Fonds immobilier institutionnel

européen visant une réduction de 40%

des émissions de gaz à effet de serre sur

l’ensemble de son portefeuille européen à

l’horizon 2030.

Le Groupe s’engage également au quotidien

grâce à des pratiques vertueuses comme

l’installation de ruches dans les jardins de

de son siège au Kirchberg pour préserver


LG

MAI / JUIN 2021

55

la biodiversité, la plantation de plusieurs

milliers d’arbres, ou encore la suppression

du plastique à usage unique. Sur le plan

énergétique, ses bâtiments eKinox et oKsigen

au Luxembourg ont obtenu une triple

certification environnementale à dimension

européenne.

L’engagement civique et social

La banque n’oublie pas ses collaborateurs

et leur bien-être. Elle veille à les faire

bénéficier d’un environnement sécurisé

tout en préservant leur santé et l’équilibre

entre leur vie professionnelle et privée.

Les collaborateurs jouissent d’une grande

flexibilité dans l’organisation de leur

temps de travail. Pas moins de 24% des

effectifs bénéficient d’un temps partiel.

Par ailleurs, de nombreux services tels

qu’une conciergerie, une salle de fitness,

des restaurants d’entreprise, une crèche et

des espaces récréatifs sont mis à disposition

des collaborateurs. BGL BNP Paribas

a par ailleurs renforcé son dispositif de

communication pour maintenir le lien avec

ses employés en temps de crise sanitaire

et 92% des collaborateurs estiment que

la banque a pris les bonnes mesures pour

garantir leur sécurité et leur santé et pour

assurer la continuité des activités. La banque

a d’ailleurs obtenu, pour la cinquième fois

consécutive, le label Top Employer.

De plus, la promotion de la diversité et

de l’inclusion est au cœur des valeurs de

la banque. Les entités du Groupe BNP

Paribas au Luxembourg sont signataires de

la Charte de la Diversité et font de l’égalité

entre les femmes et les hommes un objectif

prioritaire. Les mêmes efforts sont consentis

dans la gestion responsable de l’emploi en

s’appuyant sur deux leviers: la formation

continue et la mobilité interne. Malgré la

crise sanitaire, le Groupe BNP Paribas au

Luxembourg a pu dispenser 40.000 heures

de formation, souvent digitalisée. En outre,

afin d’encourager l’engagement civique,

le Groupe a lancé en 2020 le programme

«1MillionHours2Help» permettant aux

collaborateurs de contribuer, sur leur temps

de travail, à l’effort des associations pour un

monde plus durable et plus inclusif.

Dans le cadre du plan de soutien d’urgence

initié par le Groupe BNP Paribas dans

le contexte de la crise sanitaire, un don

global de 100.000 euros a été alloué à la

Fondation des Hôpitaux Robert Schuman,

à Caritas Luxembourg et à Stëmm vun

der Strooss. D’autre part, et grâce au

programme «Help2Help» porté par des

collaborateurs actifs et retraités du Groupe

au Luxembourg, plus de 100 associations

ont pu bénéficier d’aides et de financements

à hauteur de 760.000 euros sur une dizaine

d’années.

BGL BNP Paribas apporte également une

aide précieuse à l’entreprenariat social et à

la microfinance. Enfin, faut-il le rappeler,

BGL BNP Paribas a toujours été très active

dans la vie culturelle et sportive du pays. n

BGL BNP Paribas

50, avenue J.F. Kennedy

L-2951 Luxembourg

www.bgl.lu


56 LG

MAI / JUIN 2021

SANTÉ & SÉCURITÉ AU TRAVAIL


LG

MAI / JUIN 2021

57

Former pour réduire les risques

liés aux déchets problématiques

C’est en pleine pandémie que la Superdreckskëscht a développé

sa formation SDK-Fachkraft. En effet, après avoir identifié un

besoin en développement de compétences liées au traitement

des déchets problématiques au sein des centres de recyclage,

elle a créé une formation complémentaire à celle organisée

par le CNFPC. Laure Guyot, responsable de la formation

continue à la SDK Akademie, et Petra Biwersi, responsable

de l’action SDK fir Bierger, nous parlent du contenu de cette

formation et de ses avantages pour une manipulation plus

sûre des produits dangereux.

Pourquoi avoir créé la formation SDK-

Fachkraft?

LG: Cette formation est née en fin d’année

2020 de la collaboration entre la SDK fir

Bierger et la SDK Akademie suite à une

demande de la part des centres de recyclage.

Ces derniers souhaitaient en effet renforcer

les compétences de leur personnel en

contact avec des produits dangereux ou

problématiques qu’ils envoient ensuite à

la SDK. Notre objectif est donc de leur

transmettre les informations nécessaires pour

garantir leur sécurité au travail et réduire

l’impact de ces produits sur l’environnement.

PB: Pour accéder à cet enseignement, les

apprenants doivent d’abord compléter la

formation de six mois dispensée par le Centre

National des Formations pour Professionnels

Continue (CNFPC). Au cours de celleci,

ils ont accès à toutes les informations

concernant les structures luxembourgeoises

de gestion des déchets, les réglementations

et les lois. Cette première approche est

importante afin de fixer les connaissances

de base pour les personnes travaillant dans

les centres de recyclage. La SDK-Fachkraft

est une formation complémentaire qui

apporte des connaissances approfondies

concernant la manipulation et le stockage

sécurisé et correct des produits dangereux et

problématiques.

Comment se compose cette formation?

LG: La formation SDK-Fachkraft est

consti-tuée de trois modules, chacun conclu

par un test. Au total, une quarantaine

d’heures sont réparties en sessions variant

d’une demi-journée à une journée complète

à raison d’une fois par semaine. Les cours

sont tantôt donnés en ligne, tantôt en

présentiel, lorsque des visites sur certains

sites et des exercices pratiques sont

nécessaires. À la fin de chaque module, la

SDK Akademie transmet des supports de

cours aux participants afin qu’ils puissent

approfondir la matière avant leur évaluation.

Lors de la dernière séance de chaque

module, une heure est dédiée à l’évaluation

des compétences. C’est uniquement après

avoir obtenu une notre supérieure à 50%

à ces trois épreuves que l’apprenant est

qualifié SDK-Fachkraft. Nous prévoyons

par la suite des sessions de rappel tous les

deux mois au cours desquelles les personnes

qualifiées peuvent poser leurs questions afin

de rafraichir leurs connaissances.

PB: Cette formation apporte davantage

de sécurité aux fonctions exercées dans les

centres de recyclage ainsi qu’un savoir-faire

en matière de manipulation des déchets. En

effet, les produits dangereux évoluent sans

arrêt, il y a dix ans par exemple, ceux utilisés

dans le cadre du traitement de piscines

privées n’existaient pas encore, aujourd’hui

ces produits chimiques sont pourtant d’usage

courant! Les produits à risques spécifiques,

comme les substances corrosives, nocives

ou inflammables, comportent chacun un

type de danger différent qu’il faut pouvoir

identifier en vue de leur manipulation et

traitement sécurisés. Pour chacun d’entre

eux, notre formation précise comment les

stocker et dans quel type d’emballage ainsi

que comment les étiqueter et préparer leur

transport. Il est par exemple important de

ne pas les mélanger entre eux!

Pour des produits encore plus spécifiques et

plus rares, nous les aidons à effectuer des

recherches en ligne et leur conseillons des

sites de référence où ils pourront trouver les

informations qui pourraient leur manquer.

LG: La première formation SDK-Fachkraft

a débuté en mars 2021, nous l’avons donc

organisée en fonction des mesures sanitaires

qui étaient déjà en vigueur. Nous avions la

volonté d’offrir un apprentissage en partie

en ligne pour éviter les déplacements,

puisque nous demandons déjà aux

participants de se rendre sur différents sites

lors des parties pratiques. Cela leur offre

ainsi plus de flexibilité.

Nous avons par ailleurs collaboré avec

différents partenaires, comme des

formateurs externes de la House of

Training et le Luxembourg Science Center

de Differdange, qui a développé une série

d’exercices pratiques. Ces expériences ont

toute leur importance puisqu’il s’agit d’un

enseignement destiné à des personnes

exerçant des métiers de terrain qui doivent

pouvoir appliquer ce nouvel apprentissage à

leurs pratiques quotidiennes.

Quel est le retour des participants?

PB: La première édition de la SDK-

Fachkraft prendra fin au mois de juin avec

la remise des certifications. Nous aurons

alors un premier retour complet des

participants. Après chaque module, nous

récoltons toutefois leurs impressions sur

les cours. Il en ressort qu’ils trouvent cette

formation intéressante. Ils estiment qu’il est

nécessaire de disposer de ces informations

supplémentaires sur les risques et

dangers encourus lors de la manipulation

de produits dangereux. Ils apprécient

également la diversité de l’enseignement

mêlant formation pratique sur notre site à

Colmar-Berg et théorique, en distanciel.

Ils soulignent également l’importance

des démonstrations réalisées dans le

Luxembourg Science Center qui montrent

comment les produits peuvent réagir

dans certaines conditions, ce qui permet

d’identifier concrètement les dangers et les

risques liés à leur manipulation. n

SuperDrecksKëscht ®

Z.I. Piret

L-7737 Colmar-Berg

www.sdk.lu


58 LG

MAI / JUIN 2021

BRÈVES COMMUNALES – EST

PAR PIERRE BIRCK

ECHTERNACH

Une vente aux enchères d’œuvres

d’artistes renommés d’Echternach et

des environs a été organisée au profit

de l’action Télévie le 21 avril dernier.

En raison de la situation actuelle liée au

Covid-19, le nombre de participants a

été limité à 100 personnes.


Source: echternach.lu

LENNINGEN

Une maison des jeunes ouvrira

bientôt ses portes dans la commune.

Pour mieux comprendre les besoins,

le bourgmestre, Arnold Rippinger,

a invité ses administrés à répondre

à une enquête. Ces réponses aux

questions permettront de mieux

cibler les attentes et de proposer un

service de qualité.


Source: lenningen.lu

NIEDERANVEN

Lors de la réunion du conseil communal

du 5 février 2021, une subvention pour

les bornes de recharge privées pour les

voitures électriques a été votée. Le but

de cette subvention est d’encourager

les citoyens à acheter des véhicules

neutres en CO 2

et de résoudre

en même temps le problème des

bornes de recharge manquantes. La

commune paie 50% de la subvention

de l’État pour l’installation d’une

borne de recharge privée. De plus, les

subventions peuvent passer à 100%

de la subvention de l’État si la borne

de recharge privée est connectée à un

système photovoltaïque. Les primes

du «Restart Luxembourg» ont été

prolongées jusqu’à fin mars 2022.


Source: niederanven.lu

BETZDORF

Pendant toute la campagne de vaccination,

la commune met à disposition

son «Betzbus». Celui-ci emmène gratuitement

les personnes de 65 ans et plus

au centre de vaccination Covid-19 au

Hall Victor Hugo à Limpertsberg. Il

suffit de réserver son aller-retour au 691

800 950. Le Betzbus reste néanmoins

à disposition pour les destinations

habituelles.


Source: betzdorf.lu


SCHENGEN

Afin de promouvoir davantage l’Accord de Schengen, une

nouvelle attraction touristique a été ouverte dans la commune,

près du château. Il s’agit du point de photo #schengenisalive.

En tant qu’invité d’honneur, le ministre des Classes moyennes

et du Tourisme, Lex Delles, a souligné l’importance du message

«Schengen vit», alors que les frontières avec l’Allemagne et la

France ont été fermées l’année dernière.


Source: Schengen.lu

VALLÉE DE L’ERNZ

Une demande d’autorisation relative à l’exploitation d’un parc

éolien de trois éoliennes sur le territoire de la commune de la

Vallée de l’Ernz, sections ED d’Eppeldorf et EC d’Ermsdorf, a

été introduite par la société Wandpark Aerenzdall S.A. du 21

avril au 6 mai dernier. La commune a procédé à une enquête de

commodo et incommodo le 12 mai.


Source: aerenzdall.lu

GREVENMACHER

En collaboration avec le Syndicat d’Initiative de Tourisme

et l’Union Commerciale et Artisanale de Grevenmacher, la

commune a décidé de se moderniser en changeant de logo.

Celui-ci a pour objectif d’illustrer le «Miseler Way of Life»,

synonyme de joie de vivre, d’ouverture d’esprit et d’ambiance

festive. Cette identité visuelle minimaliste représente non

seulement la ville, mais aussi ses citoyens.


Source: grevenmacher.lu

STADTBREDIMUS

Mi-avril, la commune a procédé à un

curage/rinçage des conduites d’eau

dans la localité de Greiveldange, ce qui

a pu occasionner des coupures d’eau

durant la procédure. La rue «Klaus»

et la partie inférieure rue «Neie Weie»

jusqu’à Huettermuehle ont également

été curées.


Source: stadtbredimus.lu

WALDBREDIMUS

Suite à la nouvelle stratégie de communication,

le service “SMS2CITIZEN”

a été réactivé en mars dernier. Pour

rappel, cette application permet

de recevoir facilement toutes les

informations utiles de la commune

par SMS et de s’abonner à différentes

thématiques d’information.


Source: waldbredimus.lu

DALHEIM

La commune a publié les horaires

d’ouverture d’été de son parc de

recyclage. Du 6 avril au 30 octobre,

du mardi au samedi, celui-ci sera

ouvert de 13h30 à 17h30. Le collège

des bourgmestre et échevins rappelle

également que le parc de recyclage

n’accepte que les matières provenant

des ménages de Dalheim.


Source: dalheim.lu

SCHENGEN

Le bureau d’architecture Valentiny

hvp Architects situé à Remerschen

fête son 40 e anniversaire cette année.

Au total, plus de 400 projets ont été

conçus durant cette période au niveau

national et international. À cette

occasion, un livre intitulé «40 years

Valentiny hvp Architects - Stories

from the Inside» a été édité. Celui-ci

est une rétrospective qui retrace les

histoires de ces projets et contient du

matériel inédit provenant des archives

de la Fondation Valentiny. Une

chose en particulier se dégage: un

développement indéniable du langage

architectural, qui au fil des années et

malgré toutes les modes a permis

l’essor d’une identité et d’un langage

individuel incontestables.


Source: hvp architects


60 LG

MAI / JUIN 2021

SMART BUILDING

SIA.architects,

concepteurs d’innovation

Avec 25 ans d’expérience, dont 5 années d’application systématique de la méthodologie BIM,

SIA.architects est un bureau dynamique et créatif, constamment à la recherche de partenariats

dans le but faire émerger des innovations pouvant améliorer la qualité des services qu’il fournit,

mais également le monde de la construction dans son ensemble. Ses cinq administrateurs

Thierry Geldof, Yannick Buyle, Jean-Paul Menten, Thierry Gilles et Gregorio Saura, dressent

le portrait d’un bureau dont les projets sont résolument axés sur le futur.

Jean-Paul Menten et Thierry Gilles


LG

MAI / JUIN 2021

61

25 années d’expérience

Créé en 1995, SIA.architects bénéficie de

25 ans d’expérience dans la conception

de bâtiments multi-résidentiels, publics,

hôteliers, industriels ou encore de bureaux

pour des clients promoteurs, développeurs

ou acteurs publics. Ses 48 experts aux profils

variés et de 14 nationalités différentes sont

répartis à travers ses implantations au

Luxembourg, en Belgique et en Espagne,

bien qu’ils soient également actifs sur des

chantiers en cours au Maroc, en France et

en Egypte.

Collaboration, écoute, création et

adaptation: ces quatre mots caractérisent

parfaitement le travail de SIA.architects.

Au fil de ses expériences, le bureau s’est

créé un véritable écosystème d’échange et

de partage avec de nombreux partenaires

de tous horizons pour faire évoluer

continuellement ses services et outils et

en faire profiter l’ensemble du marché.

Chaque projet est d’ailleurs analysé à

travers le prisme des 17 objectifs de

développement durable édictés par l’ONU.

Se positionnant en tant que prescripteur

d’une architecture durable, il apporte des

solutions contribuant à ce développement

et les défend auprès de ses clients, auxquels

appartient bien sûr la décision finale.

Connu au niveau national pour la conception

du projet «Les jardins du Luxembourg»

à Merl, le bureau a en effet imaginé la

revalorisation de la friche industrielle qui

abritait les usines Luxlait en un quartier

rassemblant bureaux, commerces, restaurants

ainsi que 1.000 appartements organisés autour

d’espaces publics qualitatifs, de chemins

cyclo-pédestres et d’aménagements paysagers

et végétalisés favorisant les rencontres et le

partage. Touchant à sa fin, le projet a remporté

le Prix d’Excellence FIABCI dans la catégorie

«Residential», ce qui est une première pour

le Luxembourg.

“Depuis 2016,

SIA.architects

a généralisé

l’application de la

méthodologie BIM

à tous ses projets”

Une structure favorisant l’innovation

SIA.architects est structuré par quatre

entités qui peuvent fonctionner de manière

indépendante mais qui interagissent au

quotidien afin de trouver de nouvelles

voies pertinentes dans l’art de concevoir

l’architecture de demain.

Le premier département, SIA.link, est dédié

à l’ouverture sur le monde et à la création de

nouveaux partenariats favorisant le partage

d’expériences et l’échange de connaissances.

Sur cette base sont développées des

solutions telles que de nouveaux outils,

services ou business models à travers le

SIA.lab. Une fois ces outils conçus, ils sont

utilisés dans la SIA.factory qui produit

des livrables à destination des clients, en

fonction de leurs demandes. Enfin, dans

l’espace de rencontres du SIA.hub, ces

innovations pourront être partagées avec

des clients, partenaires ou autres visiteurs

à travers des événements, conférences et

afterworks, dès que la situation sanitaire

le permettra. Ce lieu d’échange favorisera

la création de nouveaux partenariats par le

SIA.link!

A travers ce cadre souple et résilient, SIA.

architects s’assure une grande flexibilité et

une ouverture sur l’innovation. Il faut dire

que le métier d’architecte a complètement

été révolutionné au cours des dernières

années et est soumis à une évolution

constante de ses outils et pratiques. Plutôt

que de subir ces transformations, le bureau

veut être un acteur du changement. Parmi

les innovations récemment mises en

œuvre, le logiciel POWERBIM développé

par son partenaire espagnol BIM6D

CONSULTING & PERFORMANCE, a

grandement facilité sa communication de

maquettes et de données aux promoteurs et

développeurs. Se présentant sous la forme

d’une interface Web, l’outil leur permet de

consulter en ligne les maquettes de leurs

projets en cours et de consulter certaines

données extraites de ces maquettes à travers

un tableau de bord interactif. Ce dernier est

programmé de manière à ce que le client

puisse faire varier certains paramètres et

observer leur impact sur le coût final de

son projet. Il pourra ainsi en vérifier la

faisabilité ou bien envisager des adaptations

pour assurer sa rentabilité. Une fois validé,

le bureau peut réutiliser la maquette déjà

élaborée et l’enrichir d’autres informations.

Il s’agit là du début d’un long processus

offrant de nombreuses fonctionnalités…

PIXEL PARK

Concepteur de ses nouveaux locaux

belges, SIA.architects a imaginé ce projet

d’immeuble de bureaux avec Devlop.

Possédant la moitié du projet et sachant

qu’il n’en occuperait pas l’ensemble, le

bureau a voulu créer un espace polyvalent

qui pourrait s’adapter à ses différents

occupants. Divisible en quatre unités

parfaitement indépendantes, et ce, sans

frais supplémentaires, la construction de cet

immeuble a surtout permis aux architectes

de pousser au maximum la méthodologie

BIM. Ils ont en effet créé un plan as built

agrémenté d’une base de données complète

sur chacun des éléments constitutifs du

bâtiment – qui sera complétée avec les

fiches techniques et factures dès que la

situation sanitaire permettra un retour dans

les locaux – et ont développé un jumeau

numérique de leur partie de la construction.

Dans un futur proche, les locaux seront

dotés de capteurs reliés à la maquette

numérique pour créer une interaction

entre le bâtiment physique et numérique.

L’objectif? Trouver un moyen d’exploiter


62 LG

MAI / JUIN 2021

SMART BUILDING

ces données à partir desquelles créer de

la valeur-ajoutée et ainsi aboutir à une

meilleure gestion du bâtiment. Grâce à ce

laboratoire en interne, différentes solutions

pourraient être testées, puis proposées

à la clientèle sur base de cette première

expérience. Un architecte est rarement

consulté au-delà de l’étape de création des

plans as built, or SIA.architects dispose des

compétences nécessaires pour développer

des services de Facility Management à

travers le BIM et entend bien profiter de

ce projet pour se positionner sur le marché.

Faire évoluer les services prestés à

travers le BIM

Depuis 2016, SIA.architects a généralisé

l’application de la méthodologie BIM à

tous ses projets, que le client l’exige ou

non. En effet, tous les livrables peuvent

être générés grâce à ce processus, et ce,

beaucoup plus rapidement et efficacement.

Il permet aussi d’offrir des services

supplémentaires tels que la visualisation

d’une future construction en VR, et ce, de

manière systématique.

L’avantage d’une conception architecturale

en BIM est notamment de recourir à une

source d’information et de modélisation

unique à partir de laquelle les livrables

peuvent être produits. De plus,

l’information centralisée est pérenne et il

est facile d’y retrouver des éléments précis

ainsi que les versions antérieures d’un

projet.

Bien que ces prestations aient un coût, elles

sont largement rentabilisées sur la durée

d’une construction, en évitant les pertes

de temps et les erreurs et en améliorant

la qualité finale du produit. De plus, la

collaboration entre les différents acteurs

est facilitée grâce à l’utilisation de logiciels

compatibles et une communication passant

essentiellement par la maquette.

En 2019, SIA.architects a remporté le

concours BIM Awards dans la catégorie

«Petites et moyennes entreprises» pour

la conception des nouveaux bureaux

partagés d’IDELUX. Comme pour tous

leurs projets, les architectes de chez SIA

ont réalisé une maquette numérique et en

ont extrait un estimatif du prix ainsi que

des images de synthèse. Leur objectif était

alors de semer une graine numérique dans

un environnement analogique.

Tout le projet a été pensé à travers le BIM

et un jumeau numérique est même en

phase de création pour permettre au maitre

d’ouvrage de valider les propositions

sur une base plus concrète. De plus, le

gestionnaire souhaitait bénéficier de cette

maquette dans l’objectif de digitaliser à

moyens termes son Facility Management.

La totalité du bâtiment existant a donc

été modélisée avec un niveau de détail

basique afin de laisser l’opportunité à

son exploitant de l’alimenter au fur et à

mesure de la mise en place de la gestion

numérisée du bâtiment. SIA.architects

continuera à proposer son aide dans le

cadre de l’utilisation de ce service afin qu’il

puisse faire évoluer cette prestation dans

le but de l’appliquer à l’avenir à d’autres

projets publics. Dès la réception du permis

d’urbanisme, le bureau soumettra un appel

d’offres afin de trouver des entrepreneurs

capables de réaliser les travaux dans une

méthodologie BIM. Une première pour

SIA qui mènera ainsi à bien son premier

chantier BIM.

Recherche et innovation: un moteur

pour le futur

Multipliant les partenariats de recherche et

d’innovation, SIA.architects a notamment

intégré le réseau européen «European

network for digital building permits»

rassemblant entreprises, entités publiques

ou encore universités et coordonné par

l’Université TUDelft aux Pays-Bas. Dans le

même objectif, le bureau a noué un partenariat

dans le cadre d’une thèse avec l’Université de

Mons pour développer des stratégies pour

l’implémentation du permis d’urbanisme

numérique en Wallonie. L’automatisation de

l’obtention de ce permis facilitera à la fois le

travail des bureaux d’architecture et celui des

administrations publiques. C’est pourquoi

SIA.architects entend inclure ces dernières

dans sa démarche afin de mieux cerner leurs

besoins et apporter une solution commune à

cette problématique.

Enfin, SIA a récemment intégré l’écosystème

Co.Building développé par Co.Station, qui

est le premier écosystème pour l’innovation

dans les bâtiments en Belgique à travers

différentes thématiques. Mêlant l’expertise

et les points de vue d’acteurs de tous

horizons, Co.Station encadre l’innovation

par des coachings et des conseils juridiques

pour définir la forme que pourrait prendre

l’aboutissement de cette création commune,

axée sur l’économie circulaire.

À travers ces projets, le bureau veut se positionner

à tous les niveaux de l’innovation

et y apporter son expertise, en tant

qu’architecte, grâce à sa vision globale du

bâtiment. Son ambition est de continuer

à apporter des réponses pérennes et

innovantes aux défis que les métiers de la

construction rencontrent chaque jour. n


Silencieuse et dotée d’une unité extérieure au design

moderne, cette pompe à chaleur s’intègre tant dans

des projets de nouvelle construction que de rénovation.

5

Ans

Garantie*

* Conditions sur www.viessmann.lu

La pompe à chaleur air/eau Vitocal 200 se caractérise par:

• Une unité extérieure très silencieuse (35 dB(A) à 3 mètres de distance)

• Un rendement élevé : SCOP jusqu’à 4,64 (climat moyen, basse température 35°C)

• Un dégivrage naturel

• Des pompes de circulation à faible consommation électrique

• Une commande aisée au moyen de votre smartphone grâce à l’app ViCare gratuite

Pour de plus amples renseignements : www.viessmann.lu

Viessmann Luxembourg

Rue J.F. Kennedy 35

L- 7327 Steinsel


64 LG

MAI / JUIN 2021

SMART BUILDING

Mieux communiquer

pour mieux construire,

un enjeu majeur du BIM

Le processus BIM est encore trop méconnu sur le marché. Jugé trop coûteux et difficile à mettre

en place, il provoque encore de la réticence auprès des commanditaires. Marco Da Chao, cadre

dirigeant et chef de service BIM, et Kevin Soares, BIM Manager pour le bureau Schroeder

& Associés, déconstruisent ces préjugés un à un. Ils expliquent notamment qu’en recourant

à ce processus, la communication entre les différents acteurs d’un projet s’en voit hautement

améliorée. Son avantage premier? Une économie de temps et d’argent. Démonstration.

De gauche à droite: Benoît Maréchal, Yuyiu Au, Marco Da Chao, Steve Breden et Kevin Soares


LG

MAI / JUIN 2021

65

Depuis combien de temps votre bureau

recourt-il au processus BIM?

MDC: Les premières utilisations de

logiciels de fabrication assistés par

ordinateurs datent des années 1950 et

l’utilisation d’un système de description des

bâtiments des années 1970. Chez Schroeder

& Associés, nous avons fait nos débuts en

modélisation 3D de structures métalliques

en 1999 et à partir de 2011, nous avons

commencé à appliquer le processus BIM.

Nous nous sommes d’abord concentrés

sur la modélisation avant d’appréhender

d’autres fonctionnalités du processus et

de développer les conventions de travail

nécessaires à son utilisation.

Le BIM est un processus standardisé à

travers le monde qui permet de générer et

de gérer des informations fonctionnelles

ou physiques relatives à un projet de

construction. Il ne s’agit donc pas

uniquement d’un logiciel de modélisation,

c’est aussi et surtout un processus de

collaboration améliorant la communication

et les relations entre les différents acteurs

d’un même projet. Il permet de structurer

la donnée et de l’enrichir tout au long du

cycle de vie d’un ouvrage.

Le marché n’a pas immédiatement été

réceptif à ce nouveau processus car sa mise

en place peut sembler laborieuse et coûteuse.

Elle implique par exemple l’acquisition de

certains outils digitaux (ordinateurs plus

puissants, cloud,…) et le développement de

compétences. Toutefois, ces dépenses sont

largement amorties puisque le coût final

du projet ainsi que sa durée globale sont

optimisés et les données utilisées tout au

long du Facility Management.

“Un processus

collaboratif

de communication

qui définit

des relations entre

différents acteurs

d’un même projet”

Quelles sont les compétences réunies au

sein de votre équipe BIM?

KS: Notre département BIM, fondé

en 2016, était au départ conçu comme

un support interne. Il fournissait aux

ingénieurs-conseils une assistance à la

modélisation 3D et les aidait à intégrer

le processus BIM dans leur manière de

travailler afin de pouvoir répondre aux

exigences des clients.

Aujourd’hui, elle compte six membres

aux profils variés pouvant compter sur

l’ensemble de la famille Schroeder &

Associés, avec des compétences dans les

champs d’activité bâtiment, infrastructures,

topographie, SIG, Project Management et

IT complétées par une soif de recherche et

d’innovation ainsi qu’une appétence pour

le digital. Notre comité BIM, comptant

un représentant de chaque métier dont

nous disposons en interne, est par ailleurs

chargé de nous communiquer ses besoins

en fonction des projets en cours. Comme

il s’agit d’un processus répondant aux

besoins propres d’un projet, des formations

générales ne sont pas toujours suffisantes.

Parfois, les solutions que nous recherchons

n’existent même pas! Le BIM nécessite

en effet une veille technologique et des

formations continues que notre équipe

assure au quotidien.

Nous disposons aujourd’hui de BIM

Managers, soit des chefs d’orchestre d’un

projet BIM, définissant les conventions et

la gestion de la donnée entre les différents

acteurs de sorte à respecter l’objectif BIM

du client. Ce qui nous différencie d’autres

acteurs est que nous sommes axés sur la

mise en pratique et l’exécution du processus

en le combinant à notre savoir-faire dans

les différents métiers de la construction.

Récemment, nous avons par exemple

transformé des relevés topographiques

en modèles, permettant ainsi la création

de métrés automatisés, l’amélioration des

plans «as built» et l’optimisation du Facility

Management. Nous disposons également

de tout le bagage technique de sorte à

conseiller et assister nos différents clients

souhaitant migrer vers le digital en mettant

en place le schéma qui correspond le mieux

à leurs besoins.

Quel est votre rôle en tant que BIM

Manager dans un projet?

MDC: Il dépend du commanditaire et

des besoins qu’il nous exprime! C’est sur

cette base que nous déterminons au sein

de notre équipe les ressources et les outils

nécessaires pour y répondre. Chaque projet

est différent et nécessite des compétences

adaptées. Notre force réside dans la

composition très complémentaire de notre

équipe, qui a une connaissance des métiers

de la construction et qui propose donc des

solutions pragmatiques et personnalisées.

KS: En tant que BIM Manager, nous

créons tout d’abord une convention BIM

définissant quels logiciels seront utilisés,

les procédures à respecter et les rôles

de chacun. Nous suivons et assistons les

différents acteurs, qui ont différents niveaux

de maitrise du processus, pendant toutes les

phases du projet. Ce cadre de collaboration

nous permet de nous assurer que le produit

fini corresponde aux attentes du client.

Un autre de nos rôles peut être de contrôler

la cohérence des prestations fournies par les

acteurs du projet afin de faire un suivi qualité

au client. Nous veillons à l’harmonisation

de la maquette finale afin que le maitre

d’ouvrage puisse l’exploiter correctement

sur le long-terme et l’alimenter à son tour

pendant toute sa durée de vie.


66 LG

MAI / JUIN 2021

SMART BUILDING

“Gagner un temps

précieux lors

de la construction,

notamment en

évitant les erreurs”

Quels sont les principaux avantages de

ce processus?

MDC: En travaillant en BIM, nous pouvons

communiquer au travers d’une maquette

complète, reprenant tout l’environnement

du projet et ses alentours. De plus, en

adressant une tâche à chaque acteur du projet,

tous connaitront leurs rôle et responsabilités

ainsi que les échéances qui y sont liées. Il

est aussi possible d’associer un processus de

validation à chaque tâche. Le déroulement

de la construction est ainsi clairement

défini étape par étape, et ce, visuellement.

L’effort fourni dans la mise en place d’une

communication centralisée et d’un cadre de

travail précis permet par la suite de gagner

un temps précieux lors de la construction,

notamment en évitant les erreurs.

KS: Dans cette même idée, différents

pays se sont coordonnés pour définir une

appellation unique pour chaque objet, un

format normalisé qu’on appelle les IFC.

Destiné à faciliter la communication entre

des acteurs internationaux, ce langage est

en constante évolution. Nous le suivons

de près pour adapter notre structure de la

donnée.

MDC: Enfin, à chaque changement effectué

dans la maquette par un des acteurs,

l’entièreté du projet se met à jour automatiquement

et dévoile les incompatibilités

en 3D. Nous pouvons alors rapidement

créer des scénarios évitant ces conflits en

réarrangeant la planification. Cela permet

de diminuer drastiquement les retours en

arrière dans le processus de construction

et par là, la perte de temps et les coûts

supplémentaires qui en découlent.

Pourriez-vous nous donner un exemple

concret de fonctionnalités qu’il permet?

MDC: Le processus BIM permet de digitaliser

plusieurs étapes, comme une maquette 3D,

le planning communément appelé «la 4D»,

les coûts «5D», le Facility Management

«6D» et la durabilité «7D» pendant la phase

conceptuelle, de planification, d’exécution et

de maintenance de l’ouvrage.

L’utilisation d’une maquette permet de

faciliter la compréhension du projet,

de réduire les incompatibilités entre

les différents acteurs, de simplifier la

constitution des dossiers d’appel d’offres,

d’optimiser le planning et la méthodologie

de construction par la création de scénarios

et de mieux gérer les métrés et la facturation

pendant la phase de la réalisation d’un projet.

La centralisation des informations dans la

maquette permet par exemple d’optimiser

le Facility Management en exploitant une

maquette de l’ouvrage réceptionné. Ces

données seront accessibles et mises à jour

tout au long du cycle de vie de celui-ci,

servant également pour sa déconstruction.

Nous travaillons par ailleurs sur un

projet pilote financé par la Commission

européenne en collaboration avec le LIST

pour mettre à profit toutes ces informations

lors de la déconstruction d’un édifice. La

revalorisation des matériaux sera en effet

facilitée par la connaissance de ses éléments

constitutifs. De plus, de nombreuses

fonctionnalités sont également disponibles

à travers des outils collaboratifs: création

d’alertes pour l’entretien des équipements

techniques, archivage des garanties,

automatisation des échéances auxquelles

remplacer certains éléments, optimisation

des performances énergétiques,…

Sans oublier que dans le cas d’une rénovation

ou transformation d’un ouvrage classé, la

centralisation des informations et la disponibilité

de la maquette permet par exemple

de retrouver facilement la liste et la fiche

technique des matériaux qui le composent.

Quelles sont vos ambitions pour le

futur?

MDC: Le processus BIM présente de

nombreux avantages pour le domaine de la

construction «bâtiments» et «infrastructures»,

nous voulons donc continuer à assister et

conseiller nos clients pour les aider à évoluer

dans ce processus. Grâce à la standardisation

de nos méthodes, nous pourrons les conseiller

quant aux étapes à franchir pour le mettre en

place et sélectionner les outils personnalisés

qui leur seront utiles.

En parallèle, nous continuerons à nous

former et à approfondir notre compréhension

afin d’améliorer la qualité du service rendu.

Nous suivrons attentivement l’innovation

et intégrerons les nouvelles technologies de

sorte à apporter la meilleure solution aux

besoins de nos clients et à persévérer en tant

que partenaire confirmé dans ce domaine. n


Empfänken, logéieren

a begleeden


68 LG

MAI / JUIN 2021

SMART BUILDING

Le parking idéalisé

En ville, stationner son véhicule à proximité de chez soi peut

s’avérer être un luxe. L’ascensoriste TK Elevator (TKE),

anciennement thyssenkrupp Ascenseurs, l’a bien compris.

C’est pourquoi il a récemment étoffé sa gamme de solutions

en intégrant à son catalogue les monte-voitures de la firme

italienne IdealPark. Combinés aux systèmes de stationnement

Wöhr, ils permettent à ce spécialiste de la mobilité dans les

bâtiments établi au Luxembourg depuis 1987 d’offrir une

gamme complète de systèmes de levage. Vincent Sarazain,

responsable commercial Wöhr et modernisation chez TK

Elevator, nous présente ce nouveau produit installé pour la

première fois au Grand-Duché.

Une innovation italienne

Voici une dizaine d’années que TK Elevator

Luxembourg s’engage à améliorer la mobilité

urbaine grâce au partenariat exclusif établi

avec la société allemande Wöhr, leader

mondial dans le domaine des parkings mécaniques.

Depuis peu, IdealPark, le distributeur

italien de la marque germanique, lui-même

constructeur de monte-voitures, utilise le

réseau Wöhr pour exporter ses propres

produits. C’est ainsi que TK Elevator a

récemment élargi sa gamme de solutions

aux systèmes de son confrère transalpin.

«Les solutions de la firme allemande vont

des installations mécaniques les plus simples,

qui s’adressent plus spécifiquement aux

particuliers et au secteur résidentiel, aux

systèmes complètement automatisés davantage

dédiés au secteur tertiaire. Il s’agit essentiellement

de solutions de stationnement.

IdealPark, quant à elle, propose des montevoitures,

un système qui permet à un véhicule

de rejoindre différents niveaux de sous-sols.

Les produits de la société italienne sont donc

complémentaires au système Wöhr et nous

permettent d’offrir à nos clients une gamme

complète de systèmes de levage», explique

Vincent Sarazain.


LG

MAI / JUIN 2021

69

“Là où

l’installation

d’une rampe

d’accès

à un sous-sol

n’est pas possible,

le système

IdealPark

est la solution

d’acheminement

du véhicule

en sous-terrain

la plus indiquée”

Une économie d’espace inégalée

La plupart des villes n’ont pas été conçues

pour l’automobile. D’où les difficultés

de stationnement éprouvées en leurs

centres. Maximiser l’espace disponible

tout en respectant l’intégrité des traditions

architecturales est donc l’une des priorités

des villes à forte densité comme celles

du Luxembourg. Et la nouvelle solution

proposée par TKE participe justement à

une telle réorganisation des espaces. Là

où l’installation d’une rampe d’accès à un

sous-sol n’est pas possible, notamment par

manque de place, le système IdealPark est

la solution d’acheminement du véhicule en

sous-terrain la plus indiquée. «Ces montevoitures

sont idéaux pour des immeubles

de centre-ville mais aussi pour des villas

et des petites résidences où les espaces

manquent pour réaliser des rampes d’accès.

À l’inverse des ascenseurs-voitures, les

monte-voitures ne possèdent pas de cabine

fermée. Le système repose uniquement

sur un plateau, entièrement sécurisé,

ce qui le libère de certaines contraintes

dimensionnelles. Quand l’installation d’un

ascenseur nécessite 3,4 mètres de hauteur

sous dalle, celle d’un monte-voitures n’en

requiert que 2,1. Avec ses dimensions

personnalisables, le système permet de tirer

le meilleur parti de la surface disponible, un

atout non négligeable compte-tenu des prix

de l’immobilier. Autre avantage: IdealPark

se décline en une version accompagnée

ou non-accompagnée. Le conducteur

peut donc rester dans le véhicule lors de

la manœuvre. Si le système s’adapte à des

sous-sols de plusieurs niveaux, la manœuvre

n’est toutefois pas des plus rapides.

Conformément à la directive 2006/42/CE

relative aux machines, la vitesse de l’appareil

est limité à 0,15 mètre par seconde, ce qui

le rend un peu plus lent qu’un ascenseurvoitures»,

détaille Vincent Sarazain.

Une solution personnalisable

L’autre atout du système IdealPark

réside dans son esthétisme. Le modèle à

baldaquin de la firme italienne s’enterre

entièrement dans le sol, devenant ainsi

complètement invisible de l’extérieur grâce

à l’utilisation, en toiture, de matériaux

qui se fondent dans leur environnement.

À l’intérieur, le monte-voitures est également

personnalisable, que ce soit au niveau

de la couleur de la structure ou encore de

l’éclairage. Des solutions plus classiques,

avec un accès par une entrée de garage,

sont également proposées. «La première

installation de ce type au Luxembourg

vient d’ailleurs d’être réalisée. Après une

année de commercialisation, nous sommes

heureux de l’intérêt que ce produit suscite

aussi bien chez les particuliers que chez les

propriétaires de petites résidences», ajoute

Vincent Sarazain

Nul doute que cette solution qui a su

trouver l’équilibre entre la praticité des

nouvelles technologies d’une part, et la

préservation des espaces urbains et des

bâtiments historiques des centres-villes

d’autre part, continuera de convaincre! n

TK Elevator Luxembourg

5 Läiteschbaach

L-5324 Contern

www.tkelevator.com


70 LG

MAI / JUIN 2021

SMART BUILDING

À la pointe de la sécurité

Depuis plusieurs mois, SecuriTec installe ses quartiers dans un nouveau showroom, au cœur

du pays, qui promet d’être l’un des plus grands du Grand-Duché dans le domaine de la sécurité.

Y sera exposée une large gamme de produits: du matériel d’alarmes à celui de sécurité incendie,

en passant par les systèmes de vidéosurveillance, de vidéoparlophonie, de contrôle d’accès et

bien d’autres. Gilbert Reyland, directeur de SecuriTec, présente les nouveautés que ses clients

professionnels ou particuliers pourront s’y procurer.

Des systèmes qui évoluent

Aux yeux du directeur, le nouveau bâtiment

de Bissen est un investissement pour l’avenir.

«Ce showroom nous offre plus de proximité

avec nos clients, plus de place et plus de

possibilités. Nous y exposons un choix de

produits encore plus large que dans nos locaux

de Livange. Lorsqu’on m’interroge sur les

nouveautés, j’ai tendance à rappeler qu’il n’y

a pas de révolution tous les ans. Par contre,

nous évoluons doucement vers de nouvelles

technologies très intéressantes», annonce-t-il.

Parmi celles-ci, citons la nouvelle solution

de verrouillage iLOQ S50 qui permet de

transformer n’importe quel smartphone

en clé grâce à un cylindre sans batterie ni

câble, compatible NFC (Near Frequency

Communication), capable de récupérer

l’énergie dont il a besoin pour fonctionner

dans le téléphone. «Une fois l’application

correspondante installée, il suffit d’approcher

son portable du cylindre pour déverrouiller

la porte. C’est une innovation unique au

monde, qui succède en quelque sorte à la

solution auto-alimentée iLOQ S5 que nous

commercialisons depuis huit ans. Celle-ci

fonctionne également grâce à des cylindres

programmables mais qui s’ouvrent grâce

à des clés à puce sans batterie. C’est alors

le mouvement d’insertion de la clé dans le

cylindre qui génère l’énergie nécessaire pour

déverrouiller la serrure. Aucun remplacement

de pile n’est donc nécessaire, ce qui permet

de réduire aussi bien les coûts d’entretien que

l’impact environnemental de l’installation.

L’un comme l’autre, ces systèmes s’adaptent

à n’importe quelle porte et permettent de

paramétrer les droits d’accès très aisément via

le logiciel iLOQ Manager», détaille Gilbert

Reyland.

Du côté de la vidéosurveillance, les dernières

évolutions concernent principalement

la qualité de l’image. Chaque

nouveau modèle promet davantage de pixels

et de nombreuses caméras de surveillance

proposent aujourd’hui une définition

d’image 4K.

“Il suffit

d’approcher

son portable

du cylindre

pour déverrouiller

la porte.

C’est une

innovation

unique au monde”

Les technologies évoluent également en ce

qui concerne la reconnaissance de plaques

minéralogiques. Le système existe depuis

longtemps mais n’est pas infaillible. «Une

plaque se démonte et se remonte facilement.

C’est pourquoi les nouvelles solutions vont

plus loin en liant chaque plaque à sa voiture.

Ils reconnaissent non seulement la plaque

mais aussi la marque, le modèle et la couleur

du véhicule. Ces nouvelles technologies

permettent de renforcer la sécurité dans le

contrôle d’accès à l’extérieur», explique le

directeur de SecuriTec.

De nouvelles technologies pour lutter

contre la pandémie

Très récemment, d’autres technologies

ont été développées et mises à profit pour

vérifier le respect des mesures sanitaires

mises en place pour lutter contre la pandémie

de Covid-19. «Les caméras thermiques,

qui existent depuis une bonne quarantaine

d’années, permettent, grâce à de récents

développements, de contrôler la température

d’un individu. Installées dans une entrée, elles

peuvent donner l’alerte lorsqu’une personne

fiévreuse pénètre à l’intérieur d’un bâtiment.

Aujourd’hui, elles parviennent également à

détecter une personne qui ne porterait pas

de masque où à contrôler que des individus

rassemblés dans une même pièce ne dépassent

pas le nombre autorisé. Si la technologie

n’est pas neuve, son utilisation est tout à fait

nouvelle», indique Gilbert Reyland.

Les systèmes de contrôle d’accès ont,

eux aussi, connu quelques évolutions

qui permettent de limiter le risque de

transmission du virus en privilégiant

notamment les technologies sans contact.

«Les systèmes de reconnaissance faciale,

très sûrs, permettent d’ouvrir une porte sans

avoir à toucher aucune poignée. La marque

suisse TBS, dont nous sommes revendeurs

au Luxembourg, a également mis au point un

lecteur d’empreintes digitales sans contact. Il

suffit d’insérer son doigt dans un boîtier, sans

en toucher les parois, pour qu’un scanner

3D lise les empreintes. Le grand avantage

de ce système, c’est qu’il fonctionne même

si l’utilisateur porte un gant en latex. Il est

donc tout indiqué pour les hôpitaux ou les

laboratoires, par exemple. C’est une belle

évolution qui permet de limiter le risque de

transmission du virus», développe-t-il.


LG

MAI / JUIN 2021

71

Gilbert Reyland

Au-delà du contexte sanitaire, les systèmes

d’identification biométriques se révèlent

conviviaux et commodes puisqu’ils ne

nécessitent ni la mémorisation d’un mot

de passe ni le transport de badge ou de clé.

Ils préviennent également tout risque de

fraude.

Plus de dix ans d’expérience au service

du client

Toutes ces innovations sont désormais

exposées dans leur nouvel écrin à Bissen.

«Avec une antenne à Livange, au Sud, et une

seconde dans le Centre, nous renforçons

notre proximité avec nos clients. Où qu’ils

se trouvent au Luxembourg, ceux-ci sont à

moins de 45 minutes d’un de nos showrooms.

C’est important car la sécurité peut avoir

quelque chose d’abstrait pour les nonconnaisseurs.

S’informer sur un produit dans

un catalogue, c’est bien; manipuler et tester

ce même produit, c’est mieux. Un système

de sécurité s’installe pour le long terme,

autant le choisir en toute connaissance de

cause», déclare Gilbert Reyland.

Choisir SecuriTec, c’est opter pour des

conseils sur-mesure, une installation réussie et

un service après-vente à l’écoute, disponible

24h sur 24, grâce à une équipe d’experts en

la matière. En dix ans, la société, qui propose

alarmes intrusion et détection incendie, vidéosurveillance,

contrôle d’accès, cylindres et

serrures intelligentes, gestion horaire, gestion

de clés, coffres-forts, barrières et bornes

escamotables automatiques, tourniquets et

bien d’autres solutions, s’est taillé une solide

place sur le marché luxembourgeois de la

sécurité et entend bien fortifier sa position

dans les années à venir. n

SecuriTec

21, ZAC Klengbousbierg

L-7795 Bissen

19, rue Geespelt

L-3378 Livange

Tél.: 26 300 221

info@securitec.lu

www.securitec.lu


72 LG

MAI / JUIN 2021

SMART BUILDING

Silence, ça chauffe!

Au sein d’une nouvelle construction classique luxembourgeoise,

aucun bruit n’est perceptible. Pourtant, une pompe

à chaleur air/eau y est installée… Étonnant? Pas vraiment!

La nouvelle génération de pompes à chaleur Viessmann assure

un rendement presque équivalent aux systèmes saumure/eau,

à coûts accessibles et aux émissions sonores drastiquement

réduites. Günter Krings, directeur d’agence Viessmann au

Luxembourg, nous la présente…

Quels sont les paramètres à prendre en

compte lors du choix d’une pompe à

chaleur?

Il faut tout d’abord savoir qu’il en existe

deux catégories: les pompes à chaleur

air/eau et saumure/eau. Si les premières

prennent leur source d’énergie de l’air

extérieur et la transmettent ensuite à l’eau

des radiateurs, du chauffage sol ou de

l’eau sanitaire, les secondes disposent de

toutes sortes de sources de chaleur. Que

ce soit à travers un capteur placé à 100

m de profondeur par forage dans le sol,

à l’aide d’un collecteur horizontal placé

dans un jardin ou bien par un système de

clôture énergétique extérieure couplé à un

réservoir enterré, la pompe saumure/eau

utilise l’énergie gratuite de la nature pour

chauffer un bâtiment et son eau sanitaire.

Au Luxembourg, la tendance est plutôt à la

pompe à chaleur air/eau qui nécessite moins

de travaux. En effet, seule l’installation d’un

ventilateur extérieur relié à un évaporateur

récupérant la chaleur contenue dans l’air

doit être planifiée, une démarche qui s’avère

peu coûteuse. De plus, la technologie

de ces mêmes pompes a évolué et offre

aujourd’hui un rendement proche des

autres systèmes, tout en restant accessible à

toutes les bourses.

Pour en optimiser encore le rendement,

nous préconisons le recours à un chauffage

sol basse température afin que l’écart

de température entre l’air extérieur et

le chauffage soit moins grand et moins

énergivore à combler. Nous conseillons

également de bien isoler son habitation

pour diminuer les besoins en chauffage.

Chez Viessmann nous proposons nos

conseils pour la conception de la production

de chaleur afin d’optimiser le système de

chauffage – qu’il soit alimenté par des

énergies fossiles ou renouvelables, ou par

une combinaison de différentes sources

d’énergie.

Quels sont les outils que vous proposez

pour en assurer une bonne gestion?

Les pompes à chaleur nécessitent très peu

d’entretien de la part de l’utilisateur; un

contrôle des paramètres et du rapport de

l’analyse fonctionnelle doit être effectué au

moins une fois par an par un installateur.

Des vérifications plus fréquentes peuvent

optimiser son rendement, surtout en début

d’utilisation.

Comme nos chaudières, elles peuvent

également être raccordées à l’application

ViCare, pour une gestion centralisée du

chauffage. Cet outil fonctionnera même

bientôt avec la géolocalisation du smartphone

et donc la détection de présence. En résumé,

lorsque tous les résidents quittent la maison,

le chauffage diminue automatiquement. Le

client peut également l’éteindre ou l’allumer

à distance ou changer les températures

et les heures de chauffe pièce par pièce.

Quant à l’installateur, il pourra surveiller

l’installation, modifier certains paramètres,

recevoir des messages d’alerte à distance

et pourra aussi plus facilement planifier

ses entretiens. Il suffit que l’utilisateur lui

permette d’accéder à son installation via

internet.

Vous proposez également d’associer

la pompe à chaleur à une installation

photovoltaïque…

Les panneaux photovoltaïques peuvent

effectivement être couplés à une batterie

électrique et reliés à une pompe à chaleur,

le tout géré par un Energy Manager. Ce

dernier communique avec le reste de la

maison pour identifier ses besoins en énergie


et télécharger les données météorologiques

par l’Internet des Objets (IoT). Ainsi, il

identifie les moments de la journée les

plus propices à la libération du volume de

stockage dans la batterie – par exemple en

remplissant le boiler d’eau chaude sanitaire –

afin d’emmagasiner l’énergie photovoltaïque

lorsque le temps est au beau fixe.

Dans un futur proche, les fournisseurs

d’électricité luxembourgeois prévoient

d’envoyer des signaux aux pompes à chaleur,

Energy Manager ou autre objets intelligents

lors d’une surproduction d’énergie verte

afin qu’ils puissent la stocker sous forme

de chaleur ou dans les batteries électriques

lorsqu’elle est à bas prix. À l’inverse, lors

des pics de consommation et/ou les jours

où la météo ne permet pas une production

d’énergie renouvelable en suffisance, le

fournisseur en alertera ces appareils qui

veilleront alors à économiser l’électricité

pour ne pas devoir la consommer lorsque

son prix est élevé. Nos appareils sont déjà

prêts à recevoir ce type de communications,

nous attendons le feu vert des fournisseurs

pour pouvoir déployer cette fonctionnalité.

“Conseiller quant

à la conception

du système de

chauffage pour

l’optimiser et

le rentabiliser

rapidement”

Que dire aux clients qui craignent

qu’une pompe à chaleur n’occasionne

trop de bruit dans leur habitation?

Les pompes à chaleur saumure/eau sont

entièrement silencieuses; seuls les ventilateurs

et compresseurs liés aux pompes à

chaleur air/eau émettent un léger bruit.

Ces appareils ont pourtant la réputation

d’émettre beaucoup de bruit, ce qui était

encore le cas il y a quelques années et toujours

Viessmann Luxembourg

35, rue J.F. Kennedy

L-7327 Steinsel

info@viessmann.lu

www.viessmann.lu

Günter Krings

vrai concernant les produits bas de gamme.

Aujourd’hui, beaucoup d’efforts ont été

réalisés à ce niveau, si bien que nos pompes

«Made in Germany» ont drastiquement

réduit leurs émissions sonores. En effet, les

émissions de nos machines sont sous le seuil

des 35 db(A) à partir de 3 m de distance.

Leur emplacement reste toutefois très

important car il faut veiller, au cas par cas,

à ce que les vibrations de la machine ne se

transmettent mécaniquement ou à travers les

conduites et n’occasionnent ainsi des bruits

dans une habitation. Nous offrons dans ce

cadre nos services de conseil aux architectes,

bureaux d’études, installateurs et particuliers

quant à leur positionnement. n


Woran

erkennen Sie

nachhaltig

handelnde

Betriebe?

Achten Sie auf das Label SDK bei Ihren Aufträgen an

Dienstleister! Das Label steht für:

l Abfallvermeidung l Ressourcenschutz l Klimaschutz

FIR EN

NOHALTEGEN ËMGANG

MAT RESSOURCEN

SDK – gelebter Klimaschutz – mehr Infos: Tel. 488 2161, www.sdk.lu und bei

Eine Aktion der SDK mit ihren Partnern:


76 LG

MAI / JUIN 2021

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

Bauhärepräis OAI 2020:

Château d’eau, Ban de Gasperich

Maitre d’ouvrage mentionné: Ville de Luxembourg, service des eaux

Le château d’eau, qui alimente en eau le quartier du Ban de

Gasperich, est sorti lauréat d’un concours d’architecture en

2013. Localisé à la jonction d’autoroutes reliant Est-Ouest

et Nord-Sud il a été, pour Jim Clemes Associates, l’occasion

de poser la question de l’intégration esthétique des ouvrages

techniques dans le paysage et le vécu d’une telle structure

dans les angles de perception en mouvement. Habillé d’une

structure métallique blanche en bandes d’aluminium tissé,

rappelant de la dentelle, le château d’eau présente une image

unique. La façade métallique ajourée, tel un plan d’eau

dans un parc, capte et reflète la lumière, en projetant une

image perpétuellement changeante. Une mise en lumière

sophistiquée l’accompagne en soirée. Le tissage en dentelle

souligne la préciosité de l’eau en tant que denrée de plus en

plus rare. Le château d’eau a été inauguré en 2018.

Jim Clemes Associates

Avez-vous des conseils à donner à de

futurs maitres d’ouvrage?

L’accompagnement du maitre d’ouvrage

est aussi essentiel que celui des équipes

de maitrise d’œuvre dans la réalisation

d’un projet. Il est indispensable de garder

la mémoire des choix techniques et

architecturaux tout au long du projet. Pour

cela il est important de mettre en place les

personnes qui pourront assurer la continuité

du processus de réalisation de l’ouvrage.

Comment s’est passée votre collaboration

avec l’équipe des concepteurs?

Le projet a été remporté suite à un concours

par l’équipe formée par les architectes de

Jim Clemes Associates et les ingénieurs de

Schroeder & Associés. Ils avaient proposé

un projet à l’image architecturale forte

et techniquement réfléchie. Nous avons

mené quelques réunions de conception

technique où chacun était à l’écoute des

problématiques de l’autre, pour trouver les

solutions les plus pertinentes. Les échanges

ont toujours été très constructifs et le projet

est à l’image du travail réalisé. n

Ingénieur-conseil: Schroeder & Associés Ingénieurs-Conseils S.A.

Architecte: Jim Clemes Associates

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020

MENTION

ORDRE DES ARCHITECTES ET DES INGÉNIEURS-CONSEILS

O A I

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020

Quels enseignements tirez-vous de votre

expérience en tant que maitre d’ouvrage?

Nos équipes gèrent de nombreux projets et

nous avons conscience que chacun d’entre

eux est unique. Il est indispensable d’adapter

notre gestion aux impératifs de chaque projet.

Dans le cadre de la réalisation du château

d’eau de Gasperich, nous devions également

répondre à un défi urbain et mettre en œuvre

un édifice marqueur du nouveau quartier de

Luxembourg Gasperich.

Porter un projet emblématique du territoire

et mettre en valeur le travail des équipes du

service des eaux de la Ville de Luxembourg fût

une mise en lumière des qualités individuelles

et collectives de nos collaborateurs.

Commentaire du jury

«Repère emblématique placé stratégiquement»

Article réalisé en partenariat avec l’OAI et

s’inscrivant dans une série destinée à présenter

les maitres d’ouvrage du secteur communal

distingués lors du Bauhärepräis OAI 2020.

Plus d’informations sur www.bhp.lu.


LG

MAI / JUIN 2021

77

Bauhärepräis OAI 2020:

Extension maison relais Woiwer

Maitre d’ouvrage nominé: administration communale de Differdange

En raison du besoin d’espace accru au vu du nombre d’enfants

à accueillir, le Campus Woiwer existant a été agrandi par un

bâtiment supplémentaire. L’extension, ainsi que la première

construction, se veulent antagonistes par rapport au bâtiment

initial un peu triste, de par leurs formes arrondies et fluides.

Sa construction en bois présente plusieurs avantages de taille,

tels que la durabilité et une période de construction réduite.

Steve Troes

Quels enseignements tirez-vous de

votre expérience en tant que maitre

d’ouvrage?

Les constructions en bois ont le très grand

avantage d’impliquer des travaux sur site

beaucoup plus rapides et occasionnant

moins de dérangements (bruit, poussière,…)

que les constructions classiques. Ceci est

d’autant plus important si l’on construit par

exemple une annexe à une école existante

et en service.

Comment s’est passée votre collaboration

avec l’équipe des concepteurs?

Les membres de l’équipe des concepteurs

se connaissaient déjà grâce au premier

projet qui avait été réalisé quelques années

auparavant. Ils ont à nouveau très bien

travaillé ensemble.

De quelle manière vos attentes ont-elles

été prises en compte par les concepteurs?

Les concepteurs ont toujours parfaitement

pris en compte tous nos avis et demandes,

même ceux des futurs utilisateurs du

bâtiment. n

Architecte: Alleva Enzio Architectes & Associés S. à r. l.

Ingénieur structure: MP Ingénieurs-Conseils S. à r. l.

Ingénieur technique: Dalzotto & Associés S. à r. l.

Article réalisé en partenariat avec l’OAI et

s’inscrivant dans une série destinée à présenter

les maitres d’ouvrage du secteur communal

distingués lors du Bauhärepräis OAI 2020.

Plus d’informations sur www.bhp.lu.

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020


78 LG

MAI / JUIN 2021

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

Bauhärepräis OAI 2020:

école fondamentale Rénert

à Berbourg

Maitre d’ouvrage nominé: SYNECOSPORT

Le nouveau bâtiment scolaire de l’école fondamentale

«Rénert» à Berbourg complète l’offre du campus scolaire

du syndicat intercommunal. Construit sur un terrain étroit

et long, le nouveau bâtiment est implanté en flanc de colline

en tenant compte de la topographie du terrain pour laisser

libre place à la cour d’école. Le choix architectural des façades

en bois et des toitures vertes a généré une bonne intégration

de l’ensemble construit dans le paysage naturel des vergers

adjacents. La mise en place d’ouvertures zénithales et de

patios intérieurs garantit un éclairage naturel généreux à

l’intérieur de l’école.

Neckel Scholtus

Quels enseignements tirez-vous de votre

expérience en tant que maitre d’ouvrage?

Il n’est pas possible de tout planifier à

l’avance, mais il est également nécessaire

d’être flexible lors de la procédure

de construction afin de s’adapter aux

circonstances, tout d’abord par rapport

au terrain et aux autres problèmes qui

surviennent lors de la construction.

Comment s’est passée votre collaboration

avec l’équipe des concepteurs?

C’était une collaboration constructive,

bien que nous avions des avis différents

sur certains points. Nous avons pu nous

mettre d’accord avec l’architecte sur la base

d’arguments et de discussions quant à la

meilleure solution technique et esthétique.

En fin de compte, cela en vaut la peine pour

le constructeur.

De quelle manière vos attentes ont-elles

été prises en compte par les concepteurs?

Ensemble, le constructeur et le concepteur,

nous avons trouvé une utilisation optimale

de l’école dans un contexte de terrain

difficile. n

Architecte: ROMAIN SCHMIZ architectes & urbanistes

Ingénieur structure: Schroeder & Associés Ingénieurs-Conseils S.A.

Ingénieur technique: Jean Schmit Engineering S. à r. l.

Article réalisé en partenariat avec l’OAI et

s’inscrivant dans une série destinée à présenter

les maitres d’ouvrage du secteur communal

distingués lors du Bauhärepräis OAI 2020.

Plus d’informations sur www.bhp.lu.

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020


LG

MAI / JUIN 2021

79

Bauhärepräis OAI 2020:

crèche «Am Bongert»

Maitre d’ouvrage lauréat: administration communale de Schuttrange

Le choix du mode de construction s’est porté sur une

construction modulaire réalisée en bois et qui permet de

satisfaire un double objectif. D’une part, aspirer à un mode

de construction «temporaire» devant toutefois permettre une

utilisation répondant à des critères de qualité à long terme

de l’édifice. D’autre part, garantir une «transposabilité» des

modules de construction et la possibilité de recomposition des

modules, ceci afin de pouvoir réaliser un nouveau complexe

lors d’une phase de développement ultérieure. Il a été essayé

de concevoir un endroit sympathique pour les bouts de chou

de moins de trois ans, par des installations imaginées de sorte à

refléter leur taille et un choix de matériaux dans le but de donner

une impression de naturel et de rayonnement de chaleur.

Avez-vous des conseils à donner à de

futurs maitres d’ouvrage?

N’hésitez pas à avoir recours à la

construction modulaire de haute qualité.

De quelle manière vos attentes ont-elles

été prises en compte par les concepteurs?

Le projet a été développé en étroite

collaboration avec le maitre d’ouvrage

et le futur exploitant des structures. Les

bâtiments ainsi réalisés répondent aux

attentes de toutes les parties et ont été

achevés à la pleine satisfaction de ces

dernières. n

Architecte: Elementar S. à r. l.

Ingénieur-conseil: AuCarré Ingénieurs-conseils S. à r. l..

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020

LAURÉAT

ORDRE DES ARCHITECTES ET DES INGÉNIEURS-CONSEILS

O A I

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020

Quels enseignements tirez-vous de

votre expérience en tant que maitre

d’ouvrage?

La construction modulaire préfabriquée

permet de réaliser à court terme de très

beaux projets de haute qualité.

Comment s’est passée votre collaboration

avec l’équipe des concepteurs?

La collaboration entre les concepteurs, le

constructeur et le maitre d’ouvrage était

professionnelle et se déroulait dans une

ambiance amicale.

Commentaire du jury

«Modestie, en sus de l’accueil des enfants

un accueil des parents réussi, rigidité

aménagement spatial intéressant, module

amovible»

Article réalisé en partenariat avec l’OAI et

s’inscrivant dans une série destinée à présenter

les maitres d’ouvrage du secteur communal

distingués lors du Bauhärepräis OAI 2020.

Plus d’informations sur www.bhp.lu.


80 LG

MAI / JUIN 2021

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

MERCREDI 21 AVRIL 2021

Démocratiser le marché foncier local

Le 21 avril dernier s’est déroulée sur le site de Luxexpo The Box une table ronde

publique sur le thème des communes et du logement abordable au Luxembourg.

Sous l’égide de l’OAI, en partenariat avec le Syvicol, des invités de marque tels

que Henri Kox et Taina Bofferding, respectivement ministres du Logement et de

l’Intérieur, ont pu échanger et poser les jalons d’une future politique grand-ducale

d’accessibilité universelle au logement en présence de Maurice Bauer, échevin de la

Ville de Luxembourg, Émile Eicher, président du Syvicol, ainsi que le président de

la Chambre immobilière Jean-Paul Scheuren.

En prélude à ce débat, les études des architectes Arlette Schneiders, Jonas et Beng

ont tous trois présenté des exemples de réalisation en la matière. L’ensemble de

l’assistance présentielle et virtuelle a également pu apprécier les interventions de

Josef Mathis, bourgmestre de la commune autrichienne de Zwischenwasser, et

d’Antoine Paccoud, géographe social au LISER, grâce à leur travail de fond visant

à établir des diagnostics et à élaborer des solutions concrètes à la démocratisation

du marché foncier local.

1. De gauche à droite: première rangée: Emile Eicher, président du Syvicol; Taina Bofferding, ministre de l’Intérieur;

Henri Kox, ministre du Logement; Maurice Bauer, échevin de la Ville de Luxembourg.

Deuxième rangée: Jean-Paul Scheuren, président de la Chambre Immobilière; Sala Makumbundu, secrétaire générale

de l’OAI; Pierre Hurt, directeur de l’OAI.

Photos © Christof Weber

1


Le logement Triple A

Accessible - Abordable - Accompagné

Le promoteur social

www.abitatio.lu

Le bailleur social

www.ais.lu

L’inclusion sociale

www.accompagnement.lu

Une fondation, 3 départements

Contactez-nous au 26 48 39 52 ou par email : info@fondation-logement.lu

www.fondation-logement.lu

202b, rue de Hamm L-1713 Luxembourg


Gilles Hempel


LG

MAI / JUIN 2021

83

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

Aux origines de la gestion

locative sociale

La Fondation pour l’Accès au Logement (FAL) est le gestionnaire

de l’Agence Immobilière Sociale (AIS) qui œuvre à

l’inclusion sociale par le logement. Créée en 2009, l’AIS est le

fruit d’une idée qui a mûri durant presque une décennie. Gilles

Hempel, directeur de la FAL, revient sur l’histoire de l’agence

et son rôle pionnier en matière de gestion locative sociale.

Quelles sont les origines de l’AIS?

Les origines remontent à peu près au

tournant du millénaire. La situation du

logement n’était pas aussi grave qu’aujourd’hui

mais la pénurie s’approchait à

grands pas. D’ailleurs, les logements sociaux

n’existaient pas ou très peu au Luxembourg

contrairement à son voisin français par

exemple. Pourtant, déjà à l’époque, il était

très difficile pour les personnes à revenus

plus modestes de se loger sur le marché

immobilier luxembourgeois. De plus, les

travailleurs sociaux constataient que leurs

efforts vis-à-vis des plus vulnérables étaient

vains. En effet, il est difficile de sortir d’une

détresse psychologique, d’une dépendance

à la drogue, de trouver un travail ou une

formation lorsque l’on n’a pas de domicile

adapté.

C’est ainsi qu’à partir de 2000, plusieurs

travailleurs sociaux ont organisé des

groupes de travail et des plateformes afin de

discuter d’une agence immobilière sociale

au Luxembourg, à l’image du modèle qui

existait en Belgique. Grâce à ce système, les

travailleurs sociaux peuvent se concentrer

sur leurs activités et leur cœur de métier,

tandis que l’agence s’occupe du volet

logement. Ce dernier est primordial mais

n’est pas une fin en soi, c’est un moyen pour

favoriser l’inclusion sociale

Cependant, l’AIS a été créée presque dix

années plus tard, en 2009. Pourquoi?

L’idée de l’AIS a d’abord été reprise

dans le Plan d’Action National pour

l’Inclusion Sociale (PANincl.) en 2003,

puis est devenue une priorité politique

dans la mouture 2006-2008 du PANincl.,

et maintenue pour la suivante (2008-2010)

avant de voir le jour en 2009. Durant toutes

ces années, la Wunnengshëllef et EAPN

Lëtzebuerg, la branche luxembourgeoise

du European Anti Poverty Network, ont

promu l’AIS et revendiqué la création

d’une telle agence, cela parallèlement à

une aggravation de la problématique du

logement au Luxembourg.

“Le logement

est primordial mais

n’est pas une fin en

soi, c’est un moyen

pour favoriser

l’inclusion sociale”

Au cours du deuxième semestre 2008, le

ministère de la Famille et le ministère du

Logement ont proposé à la Wunnengshëllef

et EAPN Lëtzebuerg de créer ensemble

une fondation susceptible de gérer l’AIS,

qui dès la création de l’entité juridique

pourrait recevoir un financement sur base

d’une convention avec l’État. La Fondation

pour l’Accès au Logement (FAL) a été

fondée le 3 février 2009 et, le 28 septembre,

l’AIS a finalement ouvert ses portes.

L’AIS peut-elle donc être considérée

comme pionnière de la gestion locative

sociale au Luxembourg?

Nous sommes le pionnier mais également

l’acteur majeur de la gestion locative sociale

(GLS) au Grand-Duché. Nous sommes

fiers du chemin parcouru. En tant que

Fondation, l’idée n’était pas d’avoir un

maximum de marché, mais de promouvoir

une idée et de la développer.

Fort du succès de l’AIS, l’État a généralisé

le principe de gestion locative sociale

pour mobiliser les logements inoccupés

et les mettre à disposition des ménages

temporairement en difficulté financière.

Environ 1.000 logements sont ainsi

concernés par le marché de la GLS, dont

environ 40% sont aujourd’hui gérés par

l’AIS. De plus, nous assurons la gestion de

200 logements étatiques, qui ne tombent

pas sous le champ d’application de la GLS.

Au fil des années, l’AIS a été rejointe

progressivement par une trentaine d’autres

acteurs aujourd’hui tous conventionnés

par le ministère du Logement. Certaines

communes s’occupent de ce volet ellesmêmes,

mais la moitié d’entre-elles

travaillent avec l’AIS, cela dépend de la

politique communale.

Comment voyez-vous l’avenir de la

gestion locative sociale au Luxembourg?

La gestion locative sociale est aujourd’hui

vue comme un tremplin pour retourner sur

le premier marché immobilier. Ce système

fonctionne très bien. Nous restons malgré

tout confrontés à des problèmes d’ordre

conjoncturel car les prix de l’immobilier

s’envolent. En effet, nous travaillons avec

des personnes vulnérables qui n’auront

pas forcément les moyens financiers pour

atteindre le premier marché immobilier.

C’est pourquoi il faut amener de nouvelles

solutions comme nous le faisons avec

Abitatio qui est notre département dédié à

la promotion immobilière sociale.

Selon moi, l’État devrait se pencher sur la

construction de logements sociaux locatifs

pour faire face à cette problématique.

La gestion locative sociale n’est, et

restera, qu’une solution transitoire pour

accompagner les ménages à revenus plus

modestes et pour faciliter l’inclusion

sociale. n

Agence Immobilière Sociale

202b, rue de Hamm

L-1713 Luxembourg

www.ais.lu


84 LG

MAI / JUIN 2021

BRÈVES COMMUNALES – NORD

PAR PIERRE BIRCK

WEISWAMPACH

La commune recherche des agents

recenseurs. Suite au report du

recensement général de la population,

les inscriptions peuvent être

introduites jusqu’au 30 juin 2021.

L’âge minimum a été réduit à 16

ans. Les montants minimaux alloués

seront les suivants: 25 euros pour la

participation à la séance de formation,

1 euro par immeuble recensé, 2 euros

par logement recensé.


Source: weiswampach.lu

PUTSCHEID

L’administration communale met

en vente huit places à bâtir dans

un nouveau lotissement dénommé

«Kiert» dans la rue de Wahlhausen à

Merscheid au prix de 36.000 euros

l’are. Dans une première phase

d’attribution qui s’est terminée le

31 mai, les lots seront attribués aux

parties intéressées remplissant les

critères spéciaux définis dans le

cahier des charges.


Source: putscheid.lu

ESCH-SUR-SÛRE

La campagne «Change the Future» a

été mise en place par l’Alliance pour

le climat. L’administration communale

d’Esch-sur-Sûre y participe. L’objectif

est de promouvoir les initiatives qui

contribuent à l’environnement où à

l’amélioration de la vie quotidienne.

Il s’agit de choisir des activités à

compléter et commencer à accumuler

des “Points de changement”, que ce

soit en tant qu’individu ou en équipe

(voisins, famille, collègues ou amis). La

campagne convient aussi parfaitement

aux écoles et entreprises.


Source: esch-sur-sure.lu

DIEKIRCH

Une partie de l’histoire de Diekirch,

mais aussi du Luxembourg, s’en

est allée dans la nuit du 18 avril.

Un incendie a eu lieu sur le site de

l’ancienne brasserie. Le drame n’a pas

fait de victime. La piste de l’incendie

criminel n’est pas écartée.


Source: diekirch.lu


WILTZ

La première édition du nouveau magazine bilingue (allemand

et français) de la commune de Wiltz, «De Jan», est parue au

mois d’avril et a été distribuée à tous les ménages du territoire

communal. Celle-ci s’intéresse notamment aux projets de

budget 2021, à l’extension de l’école «Schoulkauz» ou encore

à la rénovation de l’Hôtel de Ville. Le nom du magazine fait

référence au «Grof Jan», le comte populaire qui fit construire le

Château de Wiltz en 1631. «De Jan» est également disponible

en version numérique.


Source: wiltz.lu

CLERVAUX

La «Lauschtour» est une visite audio-guidée de la ville de

Clervaux. Il est ainsi possible de découvrir le château comtal,

la bataille des Ardennes ou l’exposition photographique «The

Family of Man» à l’aide de son smartphone. Les contenus

audios démarrent automatiquement avec l’activation GPS.

Il suffit de télécharger l’application «Lauschtour». La visite

commence dans la vieille ville.


Source: clervaux.lu

DIEKIRCH

Le collège des bourgmestre et échevins tient à informer ses

citoyens que les caméras installées depuis peu sur les panneaux

de signalisation à Diekirch servent au comptage des voitures

que le bureau d’études Schroeder & Associés SA est en train

d’exécuter pour l’Administration des Ponts et Chaussées.


Source: diekirch.lu

Jean-Pol GRANDMONT, CC BY-SA 3.0 LU, via Wikimedia Commons

WINCRANGE

Afin de garantir davantage de sécurité

au sein de ses localités, la commune

de Wincrange a introduit des zones

à 30 km/h sur certains tronçons. Les

travaux relatifs à ce projet seront

finalisés en juin de cette année.


Source: wincrange.lu

PARC HOSINGEN

La commune offre gratuitement dix

ampoules LED E27 à ses citoyens

grâce au programme enoprimes

d’Enovos. Ces ampoules permettent

d’effectuer des économies d’énergie.

Le retrait des kits de LED se fait

uniquement sur rendez-vous: du

1 er avril au 31 septembre 2021.


Source: hosingen.lu

ETTELBRUCK

Les taxes de stationnement ont changé

depuis le 1 er avril. Le parking Deich est

aujourd’hui payant, tout comme le secteur

«disque» de la rue de Burden et de la rue

de Welscheid jusqu’à hauteur de la rue

Bourschterbach. Les zones de parking

résidentiel ont également été adaptées.

Le plan et les tarifs sont disponibles sur le

site internet de la commune.


Source: ettelbruck.lu

SCHIEREN

Le collège échevinal, en collaboration

avec le Tennis-Club Schieren, a décidé

de mettre en location la buvette

du club pour y installer un caférestaurant.

L’objectif de cette initiative

consiste à créer un lieu de rencontre

convivial pour répondre aux besoins

des membres du club mais aussi des

habitants de la commune et alentours.


Source: schieren.lu

WAHL

La commune participe aux semaines

Fairtrade organisées chaque année

par l’ONG Fairtrade Luxembourg.

L’objectif est de créer un monde plus

équitable envers les producteurs et

travailleurs du Sud en choisissant des

produits certifiés lors des achats de

tout un chacun.


Source: wahl.lu


WAKO, à votre service depuis plus de 90 ans !

• Fenêtres, portes et coulissants fabriqués au Luxembourg

• Aluminium Aliplast, Schüco et PVC Schüco

• Volets roulants, stores extérieurs, moustiquaires

• Portes de garages

• Vérandas, pergolas, marquises

• Motorisation stores & volets

Un montage soigné par des équipes de pose qualifiées

WAKO S.A.

T. +352 58 80 65

Z.A.C. Haneboesch II

L-4563 Differdange

info@wako.lu

www.wako.lu


86 LG

MAI / JUIN 2021

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Économie circulaire

et bâtiment:

une transition incontournable

Lentement, une révolution s’opère. À mesure que les ressources naturelles s’amenuisent et

que l’environnement se dégrade, nuisant au passage à la santé publique et au bien-être des êtres

humains, le secteur de la construction s’engage sur la voie de la transition. Jérémy Van Leeuwen

et Elise Rein, respectivement ingénieur énergétique et Team Manager du «Pôle Sud», le service

de Betic Ingénieurs-Conseils dédié à la conception durable, évoquent les domaines d’expertise

dans lesquels ils se sont spécialisés pour accompagner ce changement de paradigme.

Elise Rein et Jérémy Van Leeuwen


LG

MAI / JUIN 2021

87

Quels sont les aspects à considérer pour

créer des bâtiments ayant un impact

positif sur l’environnement mais aussi

sur le bien-être, le confort et la santé de

leurs occupants?

ER: Dans la construction, contrairement

aux aspects liés à l’efficacité énergétique des

bâtiments, les facteurs environnementaux ont

longtemps échappé à toute considération,

tout comme ceux liés à la santé ou encore au

bien-être des occupants. Mais aujourd’hui,

ces derniers prennent clairement une place

prépondérante dans les projets. Jusqu’à

présent, on ne se souciait guère que des

économies d’énergie, c’est-à-dire de la

consommation énergétique des bâtiments.

Désormais, de nouvelles questions se

posent, notamment en raison de la crise

environnementale mais aussi de la crise

sanitaire actuelle, et nous cherchons donc

à agir sur d’autres paramètres comme la

consommation d’eau, la qualité de l’air

intérieur ou le confort acoustique des

occupants. La crise sanitaire a souligné

l’importance de ces deux derniers éléments.

Confinés dans nos intérieurs, nous

sommes forcément plus sensibles à une

bonne acoustique ainsi qu’à une bonne

qualité de l’air, pas seulement en termes

de concentration du virus, mais aussi de

polluants. Nous sommes sans conteste dans

une période de transition, où nos manières

de penser changent. Jusqu’alors, nous produisions

des biens, les utilisions, puis nous nous

en débarrassions. Aujourd’hui, nous sommes

conscients que les ressources dont nous

disposons sur Terre ne sont pas illimitées.

C’est pourquoi nous basculons d’une logique

linéaire à une approche circulaire et durable.

JVL: Cela fait effectivement quatre ans

qu’ont été initiés des programmes qui

permettent de prendre en compte, aux côtés

des aspects énergétiques, des éléments plutôt

environnementaux, notamment en ce qui

concerne les matériaux de construction.

Plus leur incidence environnementale sera

faible et leur production peu énergivore,

plus ceux-ci permettront de diminuer

l’empreinte écologique du secteur. La façon

de les mettre en œuvre rentre également en

jeu. En réfléchissant dès la construction au

démontage et à la séparabilité des différents

matériaux en fin de vie du bâtiment, une

réintroduction dans leur cycle de production

est donc possible. On privilégiera par exemple

les fixations mécaniques et l’utilisation de

matériaux écologiques et renouvelables.

Ces derniers sont également plus sains, et

préservent la santé des occupants et des

travailleurs du secteur de la construction.

“Nous basculons

d’une logique

linéaire à une

approche circulaire

et durable”

Il existe diverses possibilités de subvention

et de certification qui encouragent

les maitres d’ouvrage et maitres d’œuvre

à construire plus sainement, aussi bien

pour l’environnement que pour les

occupants. Quelles sont-elles?

JVL: Les subventions et certifications

concernent aussi bien les rénovations

énergétiques – qui représentent le plus grand

potentiel d’économie – que les constructions

neuves. Pour les logements, l’État a déployé

un programme d’aides, dit PRIMe House,

qui permet d’encourager la rénovation

énergétique durable des habitations existantes

et de soutenir les nouvelles constructions

durables. De plus, la certification Lenoz a

été introduite pour amorcer la transition vers

des bâtiments durables. Elle sert en outre de

base afin de fixer certains critères essentiels

à l’obtention des aides étatiques dans les

bâtiments neufs. D’autres types d’aides

sont directement adressées aux communes

via le Fonds Climat et Énergie. Elles leur

permettent de soutenir les projets en matière

d’efficacité énergétique et de promotion des

énergies nouvelles et renouvelables. Du côté

des entreprises, l’obtention d’une prime ou

d’une certification relève plutôt de démarches

volontaires dans le cadre d’audits pour

améliorer leur processus ou l’utilisation de

leurs outils.

ER: En ce qui concerne le confort, le

bien-être et la santé des occupants d’un

bâtiment, la certification WELL peut être

considérée comme la référence, bien qu’elle

ne commence seulement qu’à s’implanter en

Europe. Avec l’appui du groupe VK Architects

& Engineers, dont nous faisons partie et qui

comprend bon nombre de spécialistes en

la matière, nous entendons bien acquérir

l’expertise nécessaire pour offrir aux maitres

d’ouvrage luxembourgeois une approche

globale de la santé et du bien-être dans les

bâtiments, notamment via cette certification.

J’ai le sentiment qu’elle devrait véritablement

être développée au Luxembourg (où les

critères de qualité exigés dans la construction

sont très élevés) car c’est un excellent moyen

de promouvoir un bâtiment respectueux du

bien-être et de la santé de ses occupants.

Malgré ces encouragements, quels sont

les principaux freins à la réalisation de

tels projets?

JVL: Dans certains cas, cela peut être des

coûts qui se révèleraient plus importants.

Dans cette période de transition que nous

vivons, le marché de la construction durable

n’est pas encore assez développé. Il faut

revoir nos façons de penser nos bâtiments en

tentant d’éviter certains coûts superflus pour

consacrer une partie du budget à des postes

liés au bien-être, à la santé ou encore à la

fonctionnalité. Il peut également y avoir des

freins techniques, soit parce que les nouveaux

procédés n’ont pas encore totalement fait

leurs preuves, soit parce que certaines

expertises doivent encore être développées.

ER: Il arrive en effet que les maitres d’œuvre

manquent d’expertise pour valider certains

concepts novateurs. La construction en bois

est une excellente alternative pour construire

durablement mais l’un des principaux freins


88 LG

MAI / JUIN 2021

DÉVELOPPEMENT DURABLE

à ce type de projet au Luxembourg est la

sécurité incendie. En effet, les limitations qui

sont imposées sont en réalité calibrées pour

les constructions en béton. Or, aujourd’hui,

nous manquons d’experts locaux capables de

certifier la résistance au feu d’un bâtiment en

bois. À nouveau, notre intégration au groupe

VK, qui possède un service d’experts incendie,

devrait nous permettre de combler cette

lacune en offrant, à terme, ce savoir-faire sur

le marché luxembourgeois. Ce n’est qu’un

exemple parmi d’autres car plusieurs domaines

d’expertise sont relativement sous-représentés

au Grand-Duché en raison de la taille du

marché.

Votre équipe «Pôle Sud» est justement

dédiée à la conception durable. Quelles

sont les missions et les expertises

spécifiques de ce service?

ER: Nous avons créé le «Pôle Sud» il y a

quelques années seulement, justement pour

développer tous les métiers qui accompagnent

cette transition de pensée. Notre

cœur de métier était l’ingénierie technique

et, par conséquent, toutes les compétences

liées à l’environnement, aux économies

d’énergie ou à la qualité des matériaux de

construction, étaient disséminées auprès de

différents membres du bureau. Nous avons

décidé de les centraliser au sein d’une équipe

spécifique afin de nous perfectionner dans

ces domaines. Initialement, le «Pôle Sud»

était spécialisé dans la certification de la

performance énergétique des bâtiments puis

a étendu ses activités en accompagnant les

maitres d’ouvrage dans leurs démarches de

demande de subsides, dans le développement

de concepts énergétiques innovants

qui maximisent le recours aux énergies

renouvelables ou encore dans la réalisation

de simulations thermiques dynamiques

permettant de vérifier et d’optimiser le

confort. En parallèle, nous nous sommes

intéressés à la physique du bâtiment et au

traitement des nœuds constructifs, ainsi

qu’à l’accompagnement pour construire

de manière plus durable. Enfin, le «Pôle

Sud» accompagne les maitres d’ouvrage

dans l’élaboration des dossiers commodoincommodo,

qui traitent de tous les aspects

qui ont un impact sur la sécurité des

occupants et/ou sur l’environnement.

JVL: L’équipe a également la charge des

audits énergétiques, principalement pour les

bâtiments fonctionnels ou industriels. Nous

travaillons par exemple à l’amélioration des

systèmes de filtration des piscines de Mamer,

du Limpersberg et d’Esch-sur-Alzette.

L’objectif est de proposer des solutions qui

permettent de réduire la consommation d’eau

dans le processus de contre-lavage des filtres.

L’idée, lorsque nous accompagnons un client

qui possède un large parc immobilier, comme

une commune, est de l’aider à déterminer

où intervenir en priorité pour obtenir

rapidement les résultats les plus significatifs.

Quand et comment l’équipe «Pôle Sud»

intervient-elle?

ER: Dans le cas d’un bâtiment neuf qui se

voudrait innovant, notre équipe prendra part

au projet dès le début de la phase d’étude.

Cette intervention précoce est essentielle au

développement d’un concept novateur car

bon nombre de choix doivent être arrêtés

très tôt et acceptés par l’ensemble des

acteurs du projet. Il est très important que

ceux-ci soient conscientisés aux objectifs

écologiques qui sont fixés et comprennent

le bien-fondé de chaque décision. Ensuite,

durant l’exécution du projet et jusqu’à la

fin de celui-ci, nous vérifions que tout ait

été réalisé comme convenu. Lorsqu’elle

intervient sur des bâtiments existants, notre

équipe cherche à exploiter au mieux ce qui

a déjà été construit pour ne pas avoir à bâtir

du neuf. Ce serait la solution de facilité qui

nous ramènerait à la logique de l’économie

linéaire que nous tentons d’abandonner! n

Betic S.A.

2, Route de Luxembourg

L-4972 Dippach

5, Zac Salzbaach

L-9559 Wiltz

www.betic.lu


Nous célébrons avec vous

le tournant énergétique

l Service optimal d’ingénierie d'installation photovoltaïque

l Rentabilité maximale

l Solutions sur-mesure

AVANTAG Energy s.à r.l.

51, route de Wasserbillig

L-6686 Mertert

Tél. +352 267 140 61

info@avantag-energy.com

www.avantag-energy.com


90 LG

MAI / JUIN 2021

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Et la lumière fit…

Avantag Energy!

Au milieu du printemps d’une année économiquement difficile pour nombre d’entreprises

et sociétés au Grand-Duché comme dans le monde entier, nous sommes allés à la rencontre

du jeune et visionnaire assistant de direction d’Avantag Energy, Philipp Rass. Le fils d’Uli

Rass, co-fondateur et dirigeant de cette société florissante spécialisée dans les installations

photovoltaïques, fait un bref tour d’horizon et nous livre son point de vue.

Quels sont vos projets en cours et à

venir au Luxembourg et en Allemagne?

Avantag Energy a récemment mis en œuvre

un projet à Sanem en faveur de la société

autrichienne Kronospan. C’est là-bas que

nous avons construit le plus grand système

photovoltaïque sur toiture du Luxembourg

pour alimenter le réseau local avec près de

5 mégawatts crête (MWc). Depuis janvier

2021, tout fonctionne parfaitement au

quotidien. Nous avons également prévu

de construire prochainement une structure

encore plus conséquente pouvant atteindre

9,5 MWc dans la région de Munich.

Quels obstacles votre entreprise a-t-elle

rencontrés dans ce contexte de crise

sanitaire?

Nous avons eu la chance de sentir faiblement

cette crise. La plupart de nos clients

venant de la logistique, cette industrie

a plutôt bénéficié de la crise. Grâce à

l’explosion des commandes «en ligne»,

de nombreux hangars logistiques ont vu

le jour. Évidemment, lorsque nos clients

se portent bien, nous allons généralement

bien aussi. Cependant, nous constatons

une augmentation significative des prix

des matières premières telles que l’acier, le

cuivre, l’aluminium, le silicium, etc. Bien

entendu, cela entraîne une augmentation

de nos prix d’achat. Notre marché n’a pas

encore été durement touché mais il est clair

que tôt ou tard, il faudra se montrer plus

créatif pour affronter de telles situations.

Une installation photovoltaïque est essentiellement

un produit d’investissement,

or si les coûts augmentent, le retour sur

investissement diminue pour le consommateur

final. Cela va devenir un risque à

intégrer à l’avenir. Tôt ou tard, la hausse

des prix réduira la demande dans divers

segments. Ceci dit, nous vivons une époque

passionnante.

De quelles pénuries souffrez-vous exactement?

À l’heure actuelle, nous assistons à

une pénurie de matières premières sur

l’ensemble du marché mondial, et qui

prédomine pour un large éventail de

produits bruts. Par conséquent, ces

matières premières et les produits en étant

issus deviennent à la fois plus onéreux et

moins disponibles. Cela peut concerner par

exemple les modules solaires et les sousstructures

nécessaires à leur installation

sur les toits, ou encore de simples câbles

servant aux installations photovoltaïques.

“Une installation

photovoltaïque

est essentiellement

un produit

d’investissement”

Comme nous avons la chance de pouvoir

travailler sur le long terme avec nos

fournisseurs et d’avoir conclu des contrats

d’approvisionnement à longue échéance, ces

pénuries et difficultés d’approvisionnement

ne nous ont guère affectés jusqu’à présent.

De plus, nous avons prévu des solutions de

précaution, notamment en constituant des

stocks. Néanmoins, la situation actuelle

complique notre planification et nous met

au défi de trouver une issue adéquate à

l’évolution du marché. Ceci étant, cette

tendance va s’inverser à moyen terme et le

marché se normalisera à nouveau.

Dans l’ensemble, on peut quand même

continuer à observer un nombre important

et grandissant d’investisseurs (par rapport

aux projets) désireux d’investir dans

notre domaine d’activité. Or, si autant

d’investisseurs se pressent autour d’un

produit ou d’un marché, c’est toujours le

signe qu’il y a des rendements attractifs et

des avancées utiles à concrétiser. Et le fait

qu’il y ait beaucoup plus d’investisseurs

que de projets est bien sûr un élément

prépondérant pour notre développement.

Voir autant d’entreprises installer des

systèmes photovoltaïques ou simplement

y investir elles-mêmes indique que nous

sommes sur la voie de la réussite dans le

domaine de l’énergie durable.

Les gestes barrières et la flexibilité font

également partie de votre quotidien?

Nous nous sommes normalement conformés

à diverses mesures. Actuellement,

80% du personnel travaillent à domicile ou

à l’extérieur, directement sur les chantiers.

Nos locaux étant bien répartis à la base,

nous avons pu largement réduire le niveau

de présence sur place et encourager le

travail à domicile. Nous avons également

commandé des tests rapides pour nos

employés permettant à chacun de se faire

tester une ou deux fois par semaine après

être arrivé au bureau.

Quid de la rentabilité d’un tel secteur en

termes de luminosité et d’ensoleillement

dans cette partie de l’Europe septentrionale?

Sans équivoque, c’est un secteur qui en vaut

absolument la peine, surtout pendant l’été,

où l’on produit naturellement davantage

d’énergie et d’électricité. Dès lors, suivant

la taille de l’installation photovoltaïque et la

consommation d’électricité de l’entreprise

pendant la saison chaude, une grande partie

de l’électricité produite peut souvent être

autoconsommée. Du reste, même en hiver

et malgré un ensoleillement moindre, les

clients peuvent pratiquement toujours

utiliser leur propre électricité. Pour bon


LG

MAI / JUIN 2021

91

nombre d’entreprises, c’est avec un soleil

au zénith que l’on produit un maximum

d’énergie, mais que la demande énergétique

s’accroît également. Ensuite, on peut assez

bien adapter l’un et l’autre.

En outre, on peut implémenter différents

modèles, allant de l’alimentation intégrale

en courant à l’autoconsommation en passant

par la fourniture directe d’électricité.

Philipp Rass

Nous n’essayons pas de construire «la

plus grande structure possible» mais

nous envisageons plutôt avec le client

le gabarit d’installation photovoltaïque

idéal. Ce sur quoi peuvent influer des

contraintes réglementaires ou encore

l’optimisation de l’autoconsommation.

En Allemagne, l’avantage économique

d’une installation photovoltaïque dépend

beaucoup de l’autoconsommation, alors

qu’au Luxembourg, le modèle le plus

économique repose en règle générale sur

une alimentation complète en courant.

Par conséquent, au Grand-Duché, on

s’oriente généralement par rapport à la

réglementation juridique encadrant la

production d’électricité et sa tarification

de rachat. S’agissant de la durée

d’amortissement, je l’estime pour ma

part dans une fourchette de six à huit ans

en moyenne. Mais cet intervalle dépend

beaucoup des variations conjoncturelles.

Avantag Energy a-t-elle des vues sur

les pays voisins, voire des perspectives

d’expansion dans le monde?

Un projet en Belgique est d’actualité mais

nous sommes encore dans l’expectative.

À long terme, cela deviendra certainement

un marché annexe intéressant. Bien entendu,

nous nous concentrons principalement

sur l’Europe où l’engouement pour les

systèmes photovoltaïques va crescendo.

En Afrique, entre autres, d’autres modèles

préfigurent probablement mais c’est

trop loin pour nous. Très bientôt, nous

allons certainement élaborer un projet en

Suisse. De même, les Pays-Bas s’avèrent

être un marché assez attrayant. En outre,

nous sommes actuellement en lice pour

un important appel d’offres en Pologne

car l’un de nos clients est dans l’optique

de construire une usine dans ce pays. La

République tchèque et la Hongrie sont

d’autres options. n

AVANTAG ENERGY s.à.r.l.

51, route de Wasserbillig

L-6686 Mertert

info@avantag-energy.com

www.avantag-energy.com


92 LG

MAI / JUIN 2021

DÉVELOPPEMENT DURABLE

L’enjeu majeur

de la neutralité carbone

Créée en 1930 à Differdange, Wako s’impose aujourd’hui comme une société phare dans le

domaine de la fabrication et l’installation de portes, fenêtres, châssis et volets dans le paysage

économique du Grand-Duché. En mettant en place un plan d’action ambitieux en faveur du développement

durable, Wako s’engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre et son impact

environnemental. Patrick de Briey, administrateur délégué et responsable RSE, nous en dit plus.

Quelles sont les solutions proposées par

Wako?

Notre société est active dans la fermeture de

bâtiments, à savoir la fabrication et la pose

de fenêtres, portes, stores et volets. Si nous

travaillons avec des produits haut de gamme

qui offrent une isolation de qualité, celleci

ne sera optimale et efficace que si elle est

accompagnée d’un savoir-faire lié à un montage

de qualité. Le meilleur châssis qui soit, s’il est

mal posé, n’atteindra jamais les performances

d’isolation thermique et acoustique voulues.

C’est d’autant plus important que, depuis 2017

et selon les réglementations en vigueur, toutes

les nouvelles constructions au Luxembourg

doivent répondre à des normes très strictes

afin de pouvoir obtenir «l’Energiepass». Nous

mettons donc tout en place afin d’atteindre

l’excellence dans la mise en œuvre des produits

que nous fabriquonss et commercialisons.

Toujours en matière d’isolation, faisant appel

aux dernières technologies en matière de

domotique, nous proposons des solutions

innovantes en matière de stores intelligents

qui permettent de réduire la surchauffe des

pièces en fonction de la luminosité et de

l’exposition solaire des fenêtres. Cela entre

parfaitement dans le calcul de la performance

énergétique du bâtiment et évite, par exemple,

une surutilisation de la climatisation lors de

périodes de fortes chaleurs.

Ces solutions répondent ainsi à trois objectifs

majeurs que nous nous sommes fixés: réduire

la facture énergétique de nos clients, leur

faire bénéficier des dernières technologies

pour améliorer leur confort de vie et enfin

proposer des fenêtres qui optimisent l’apport

de lumière dans les espaces de vie.

Comment parvenez-vous à réduire votre

empreinte carbone?

Chaque année nous produisons 40.000 portes

et fenêtres PVC et aluminium sur nos sites

de Gembloux en Belgique et Rédange au

Luxembourg. Grâce à leurs propriétés de

haute isolation thermique, leur installation

participe de facto grandement à la réduction

des gaz à effet de serre. Mais il s’agit là de

l’empreinte carbone de nos clients.

Dès 2015, Wako a entamé un processus

visant à obtenir le label ESR délivré par

l’INDR (Institut National pour le Développement

durable et la RSE www.indr.lu).

Deux ans de réflexions et de structuration au

sein de l’entreprise nous ont permis de définir

des priorités afin de réduire l’empreinte

écologique liée à nos activités. Nous avons

donc mandaté en 2017 la société CO 2

Strategy

afin qu’elle réalise deux bilans carbone selon

les principes les plus ambitieux définis par

le «Green House Gas Protocol» à savoir le

«Scope 3» . Celui-ci reprend dans ses calculs

toutes les émissions directes et indirectes

de notre entreprise, de la combustion des

énergies fossiles à la consommation d’énergie

en passant par la fabrication des produits, les

trajets du personnel et des clients pour finir

avec le transport des marchandises.

Cette démarche se devait d’être le travail de

toute une équipe, raison pour laquelle nous

avons organisé un brainstorming avec tous

nos collaborateurs. Remplacer l’éclairage par

des LED, miser sur le covoiturage, optimiser

la gestion des déchets grâce au partenariat

avec la SuperDrecksKëscht, installer des

panneaux photovoltaïques sur les toits de tous

nos bâtiments, basculer vers l’électromobilité,

éviter l’utilisation des plastiques à usage

unique,… sont autant d’actions qui ont été

définies et mises en œuvre tous ensemble pour

réduire nos émissions. Les résultats de 2020

prouvent que nos efforts ont été récompensés

car nous avons réussi à réduire notre empreinte

carbone de 20% par rapport à 2018.

Comment compenser les émissions qui

sont inhérentes à vos activités industrielles

et commerciales?

Afin d’atteindre la neutralité carbone fin

2020, nous avons donc décidé de compenser

les émissions de CO 2

que nous n’avons pas

réussi à réduire. Cette compensation passe par

des investissements dans des projets de «puits

carbone» tels que des actions de reforestation.

Nous avons donc pris nos responsabilités

en contribuant au projet de Graine de Vie

sur l’île de Madagascar. Cette asbl belgoluxembourgeoise

est active en Afrique depuis

2009 et a progressivement étendu ses activités

de reforestation au Bénin, au Togo et au

Cameroun. Grâce à son dynamisme, près de

35 millions d’arbres de 131 espèces ont été

plantés depuis la création de l’ONG.

En 2015, l’intervention de Wako a permis

de planter 20.000 arbres. L’an dernier, nous

avons atteint 140.000 arbres. Cela représente

les 80% que nous n’avons pas pu réduire. En

5 ans, Wako et ses partenaires ont ainsi permis

à l’ONG de planter pas moins de 260.000

arbres dans le nord-est de l’île de Madagascar!

Un dernier mot sur l’obtention du prix du

Progrès économique et durable décerné

par la Fondation Weicker?

Cette récompense légitime notre action et

prouve que notre stratégie RSE, développée

depuis plusieurs années, est payante et nous

a permis d’atteindre la neutralité carbone

sur base du scope le plus large. Des clients

à nos collaborateurs en passant par nos

fournisseurs, c’est toute la communauté qui

tourne autour de Wako qui a collaboré —

chacun à sa manière — pour atteindre ce défi

que nous nous sommes lancé. À travers nos

actions, et en toute humilité, nous voulons

démontrer que l’avenir de notre planète est

l’affaire de tout un chacun. Aujourd’hui, les

entreprises jouent un rôle essentiel dans la

lutte pour la réduction des émissions de gaz à

effet de serre à travers des actions concrètes et

en sensibilisant leur personnel. n

Wako

Z.A.C. Haneboesch II

L-4563 Niederkorn

www.wako.lu


Patrick de Briey


94 LG

MAI / JUIN 2021

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Le biogaz,

une énergie stratégique

Dans l’inéluctable transition du linéaire au circulaire,

la biométhanisation est le seul processus permettant de

transformer les déchets agricoles et organiques en engrais

écologique et en énergie verte. Pour lui tailler une place

dans la bioéconomie et l’économie circulaire, il ne manque

plus qu’une stratégie cohérente à l’échelle nationale. Xavier

Maka, directeur de Naturgas Kielen, la centrale qui injecte

du biométhane dans le réseau de gaz naturel luxembourgeois

depuis dix ans déjà, analyse cette stratégie et évoque les

projets de sa société.

Une double approche…

Le ministère de l’Énergie se penche actuellement

sur le développement de sa future

stratégie relative à la biométhanisation.

Inspirée d’une étude réalisée par l’IFEU

(Institut für Energie- und Umweltforschung

Heidelberg), un institut allemand

indépendant à but non lucratif dédié à

l’écologie, la stratégie gouvernementale

devrait promouvoir le recours aux déchets

agricoles dans les nouvelles centrales de

biogaz. «L’objectif du gouvernement

grand-ducal serait de méthaniser 50% du

volume de fumier et de lisier disponible

au Luxembourg (contre environ 12%

Xavier Maka


LG

MAI / JUIN 2021

95

actuellement). En plus d’augmenter la

production de biogaz, cette stratégie

permettrait d’accroître le volume de

matières agricoles transformées en digestat.

Utilisé comme engrais en lieu et place

du fumier et du lisier, celui-ci diminue le

risque de pollution des sols et des nappes

phréatiques et contribue à la réduction des

émissions d’ammoniac. Pour atteindre cet

objectif, le gouvernement entend alimenter

les nouvelles centrales de biogaz par 90%

de matières agricoles et 10% seulement de

déchets organiques», explique Xavier Maka.

Si la proportion semble étonnante, c’est que

cette stratégie relative à la biométhanisation

va de pair avec un plan anti-gaspillage visant

la réduction des déchets organiques. Or, la

population luxembourgeoise devrait croître

jusqu’à atteindre le million d’habitants d’ici

2030 ou 2035; une croissance démographique

qui ne peut être sans incidence sur la masse

d’ordures produite. «Le gouvernement

estime qu’en luttant contre le gaspillage

alimentaire la quantité de déchets future ne

devrait pas excéder le volume actuel et que

les installations de biogaz existantes, comme

celle de Naturgas Kielen, auront la capacité

nécessaire pour méthaniser les matières

organiques restantes. Malheureusement, cela

ne me paraît pas totalement réaliste. Le plan

anti-gaspillage est une excellente mesure,

mais les déchets organiques se maintiendront

à un volume relativement important malgré

tout. Aujourd’hui déjà, une partie de ceuxci

quitte le Luxembourg pour être traitée

à l’étranger. C’est pourquoi j’estime que la

part qu’on leur réserve dans les nouvelles

installations de biogaz est insuffisante. Des

biométhaniseurs bien gérés, alimentés par

des flux constants, contribueront à réduire

les déchets, à augmenter la part de gaz vert

et ainsi à diminuer l’empreinte carbone du

pays. La biométhanisation fait donc partie

de la solution, moyennant une stratégie

gouvernementale claire, assumant le volume

de déchets organiques réel», défend le

directeur de Naturgas Kielen.

“La biométhanisation

fait partie

de la solution,

moyennant

une stratégie

gouvernementale

claire, assumant

le volume de déchets

organiques réel”

… pour atteindre un seul et même objectif

Pour promouvoir la durabilité, le

gouvernement multiplie donc plans et

stratégies: ils portent sur l’économie

circulaire, le zéro déchet, la lutte contre

le gaspillage alimentaire ou encore les

énergies renouvelables mais peu d’entre eux

concernent l’ensemble des acteurs impliqués

dans la transition écologique. «Je déplore le

fait que le gouvernement n’ait pas la volonté

de mettre tous les acteurs concernés autour

d’une même table pour discuter ensemble

d’une politique commune. Il serait temps que

nous arrêtions de nous considérer comme

des concurrents car nous travaillons tous

pour atteindre le même objectif: améliorer

l’empreinte écologique du pays. Certes,

chacun doit trouver son compte, mais il nous

faut pour cela une politique commune qui

intègre l’ensemble de la filière des déchets, audelà

de la fraction organique. Les filières de

recyclage sont relativement bien organisées

mais il est dommage que les plastiques soient

encore recyclés à l’étranger car le transport

génère un surplus d’émissions de gaz à effet

de serre. Le Luxembourg n’est pas bien grand

et disposerait de tous les atouts pour traiter

ses ordures en autonomie totale. C’est un

débat auquel tous les acteurs qui sont liés de

près ou de loin au développement durable

devraient participer. Malheureusement nous

manquons d’une plateforme qui permettrait

de rassembler aussi bien les collecteurs que

les valorisateurs de déchets et les ministères

de l’Énergie, de l’Environnement, de

l’Agriculture et de l’Économie», regrette

Xavier Maka.

Booster la transition énergétique

Le biogaz présente les mêmes propriétés

que le gaz naturel et a donc pour avantage

de convenir aux mêmes usages, à savoir

la production de chaleur, de carburant ou

d’électricité, avec des rendements divers.

Bien que de nombreux projets de recherche

entendent utiliser la biométhanisation

pour réguler la production d’électricité

renouvelable dans le bouquet énergétique,

le rôle principal de la filière reste de réduire

l’empreinte carbone en termes de chauffage.

«Je ne recommande pas particulièrement

l’utilisation du gaz vert en cogénération pour

produire de l’électricité en raison des pertes

engendrées. Il vaut mieux le maintenir sous

forme gazeuse, soit comme carburant, soit

comme mode de chauffage. Convertir le

biométhane en hydrogène pour l’automobile

n’est pas non plus la meilleure option

car le processus génère beaucoup de CO 2

(9,5 tonnes pour une 1 tonne d’hydrogène).

A contrario, il serait possible d’utiliser de

l’hydrogène vert pour amplifier la production

de biométhane d’une installation. Nous

étudions actuellement la faisabilité et la

rentabilité d’un tel projet pour accroître la

production de la centrale de Naturgas Kielen.

Il est évident que si la quantité de biométhane

injectée dans le réseau augmente, nous

contribuerons encore davantage à limiter

l’empreinte carbone du Luxembourg ainsi

qu’à réduire sa dépendance énergétique envers

les exportateurs de gaz naturel qui émettent

énormément de CO 2

», conclut Xavier Maka. n

Naturgas Kielen

B.P. 26

Route N12

L-8205 Kehlen

www.naturgaskielen.lu


96 LG

MAI / JUIN 2021

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Marinho Steel

étend son offre

Spécialisée dans le négoce de produits métallurgiques,

Marinho Steel a fêté son douzième anniversaire cette année.

Avec près d’une décennie d’expérience, Manuel Marinho,

gérant de la société, tire un bilan positif de l’ensemble de

son activité. L’entreprise ne compte pourtant pas s’arrêter

là et souhaite étendre son offre de services en misant sur

la construction modulaire et sur la sous-traitance de la

fabrication de structures métalliques et de serrureries telles

que garde-corps, escaliers,…

Deux nouvelles offres…

L’arrivée progressive des constructions

modulaires a changé les approches de

plusieurs domaines et notamment celui de la

construction. «Nous sommes actuellement

en train de développer ce service pour

étendre nos activités et ces édifices

s’inscrivent dans un principe qui prend de

plus en plus d’ampleur: l’économie circulaire.

Elles présentent plusieurs avantages.

D’abord une construction modulaire coûte

relativement moins cher qu’un bâtiment en

construction traditionnelle. Puis, comme

son nom l’indique, elle est complètement

modulable, il est donc très facile de s’adapter

en fonction des demandes, sans parler de la

rapidité d’exécution et de montage. Enfin, le

fait d’être entièrement démontable permet

la réutilisation de tous ses matériaux et

matières premières pour une installation

future. En plus, nous constatons une

augmentation de la demande concernant

le modulable», explique Manuel Marinho,

gérant de la société.

Très souvent, ces ouvrages prennent la

forme de conteneurs et ils restent idéaux

pour les bâtiments qui doivent être réalisées

très rapidement comme des baraquements

de chantiers. «Ces structures clés en

main peuvent également servir pour bâtir

des crèches ou encore des écoles. Elles

permettent de répondre à tous types de

demandes».

Manuel Marinho tient également à évoquer

un second volet important qui contribuera

au développement de son entreprise: la

sous-traitance et fabrication de structures

métalliques et de serrureries telles que

des garde-corps etc. Cette activité a déjà

pris forme sur le terrain puisque la société

spécialisée dans le négoce de produits

métallurgiques a déjà réalisé des projets de

grande envergure au Luxembourg.

…et des activités historiques renforcées

Ces deux nouvelles activités reposent

sur l’acier, une matière première qui se

retrouve presque dans tous les produits

du quotidien. «Un fauteuil de bureau, un

caddie de supermarché, un ascenseur, la

structure d’un bâtiment, un panneau de

signalisation,… tout est en acier et ces

biens matériels sont pour beaucoup issus

de produits que nous vendons», indique

Manuel Marinho. Mais les extensions de son

offre n’ont été possibles qu’en renforçant

ses activités traditionnelles, dans un marché

à la fois local mais qui a réussi à s’étendre

et à s’implanter à l’échelle européenne: de

la France à l’Angleterre en passant par le


Portugal, les pays nordiques, la Suisse ou

encore l’Espagne. «Nos avantages et notre

ligne de conduite? Offrir les meilleurs

services aux professionnels, cela au meilleur

prix et dans les meilleurs délais», résume

Manuel Marinho.

Ses principaux produits se déclinent sous

trois formes. D’abord, les tubes en acier,

qui sont très souvent utilisés dans les

constructions et l’architecture, puisqu’ils

s’adaptent à quasiment tous les domaines…

pêle-mêle: sécurité dans les bâtiments,

machines agricoles, éclairage public ou

encore les rouleaux de manutention. «Les

poutrelles en acier représentent la deuxième

autre grande partie de notre catalogue.

Elles aussi sont destinées à la construction

métallique mais pas uniquement, car

elles s’adressent également à d’autres

utilisations comme les travaux d’étaiements

ou les travaux publics», détaille le gérant.

Enfin, Marinho Steel propose également

des tôles de qualités, formats et épaisseurs

très variés.

“L’économie

circulaire, un

principe qui prend

de plus en plus

d’ampleur”

Une adaptation à sa clientèle

En plus de ces trois produits phares,

Marinho Steel peut aussi fournir d’autres

matériaux tels que les laminés marchands, le

fil machine ou les produits refendus. «Nous

sommes très flexibles et nous attachons

une très grande importance aux différentes

demandes des clients en leur proposant

des produits prêts à l’emploi. Ils peuvent

directement être assemblés ou montés,

ce qui leur fait gagner du temps tout en

leur permettant de réaliser des économies

Marinho Steel Trading

10, rue de l’industrie

L-4991 Sanem

www.marinhosteel.com

Manuel Marinho

substantielles. Finalement, nous sommes

toujours à l’écoute des clients pour trouver

les solutions les plus adéquates».

Les collaborateurs de la société entretiennent

un contact permanent avec les

usines sidérurgiques et avec chacun de

leurs partenaires. Cette étroite relation

permet à Marinho Steel d’être sans cesse

informée des évolutions du secteur ou

de la qualité de telle ou telle matière. Et

pour cause, la société vise la proximité et

la compréhension des besoins spécifiques

d’une clientèle dense et variée. n


98 LG

MAI / JUIN 2021

MOBILITÉ

Une réinvention

continuelle

du car-sharing

Depuis sa création, le service Flex de CFL Mobility ne cesse

d’innover. Remplaçant sa flotte de première génération, c’est

avec de nouveaux modèles traditionnels et électriques que

la société surprend sa clientèle. Faisant également preuve

de flexibilité dans son offre destinée aux communes, Flex

lance un concept de «pop-up stations» pour les aider à mieux

cerner la demande sur leur territoire. Jürgen Berg, gérant de

l’entreprise, nous parle de ces dernières actualités et nous

annonce également un changement de logiciel pour la fin

d’année 2021…

Comment a évolué votre activité au

cours de ces derniers mois?

Nous gérons à l’heure actuelle 4.800 abonnements

et une flotte de 115 véhicules, y

compris ceux déployés dans les stations

privatisées par des entreprises. De nouvelles

stations viendront par ailleurs compléter notre

réseau au début du mois de juin à Strassen,

Roeser, Frisange ainsi que dans le nouveau

parking situé au niveau du rond-point Serra

au Kirchberg, positionnée stratégiquement

à proximité du pôle d’échange tram et bus.

En conséquence de l’épidémie de Covid-19,

certaines stations ont vu leur popularité

monter en flèche et d’autres baisser à un point

tel qu’elles fermeront cette année. De manière

générale, nous avons tout de même constaté

une augmentation du nombre d’abonnements

sur l’année écoulée.

Après trois ans et demi passés sur les routes,

nos véhicules de première génération

seront remplacés afin d’assurer une sécurité

optimale aux utilisateurs. Plus de 70 voitures

sont concernées, soit la totalité de nos Seat

et BMW, et seront remplacées par 25 Audi

A3, 34 BMW Série 1, 5 Seat Break ainsi que

3 Škoda Enyaq et 20 Mini SE électriques.

Nous avons avant tout choisi ces véhicules

pour leur fiabilité et la sécurité qu’ils offrent,

mais aussi pour la valeur résiduelle qu’ils

conservent à la fin de notre leasing.

“Tenir la promesse

de flexibilité faite

à nos utilisateurs

dès la création

de Flex”

Parlez-nous plus spécifiquement de vos

Mini électriques…

Au mois de mars dernier, 17 Mini SE

électriques ont rejoint notre flotte et 3 supplémentaires

ont déjà été commandées.

Avec les Škoda Enyaq, elles remplacent

nos BMW i3 électriques. Ces voitures

sont idéales pour une conduite en milieu

urbain où leur autonomie peut dépasser les

200 km. Elles sont d’ailleurs disponibles en

Ville dans notre station de la gare et au parking

de l’Europe au Kirchberg, mais aussi à Eschsur-Alzette

centre et gare, Belval-Université,

Differdange, Wasserbillig, Hesperange et

également à Diekirch dès le mois de juin.

Nous avons investi dans des bornes dédiées

aux véhicules Flex à toutes nos stations

électriques pour éviter les problèmes de

chargement entre deux utilisateurs et ne pas

encombrer le réseau public Chargy. Après

chaque utilisation, nos clients doivent

brancher leur véhicule à une borne Flex.

Sans frais d’abonnement supplémentaires,

ces véhicules leur permettent de privilégier

une alternative écologique et parfois moins

coûteuse, lorsque le prix de l’électricité est

bas, comme c’est le cas à l’heure actuelle.

Quels sont vos projets pour cette année

2021?

Notre plus grand défi reste de trouver

des partenaires pouvant nous fournir

des emplacements pour implanter notre

service. C’est pourquoi, dès le mois de

juin, nous proposerons aux cinq communes

intéressées une phase test de six mois, leur

permettant de mieux appréhender notre

service et d’évaluer l’intérêt des habitants

pour celui-ci. C’est également un moyen

pour elle de tester la popularité des

emplacements choisis! Nous y installerons

ainsi des «pop-up stations» comprenant

deux véhicules. Au terme de ce test, nous


leur fournirons des statistiques d’utilisation

grâce auxquelles elles pourront décider de

la suite à donner à notre collaboration sur

une base réelle. Notre objectif n’est pas

de créer de nouvelles stations à tout prix,

il faut que celles-ci soient fréquentées pour

qu’elles soient rentables. Si ce n’est pas le

cas, il est également dans notre intérêt d’y

arrêter le service.

Cette action montre aux communes que

Flex est un bon moyen de proposer une

mobilité alternative à leurs citoyens. Notre

service rassemble en effet des utilisateurs

aux profils différents qui y ont recours pour

des raisons variées et offre une alternative à

l’investissement dans un véhicule personnel

qui ne servirait que ponctuellement. C’est une

solution économique, mais aussi écologique!

En interne, nous poursuivons notre projet

CFlex de car-sharing, au sein de la maisonmère

des CFL. Le principe est simple: les

voitures de service sont utilisées à des fins

professionnelles pendant la journée mais

sont également à disposition du personnel,

pour un usage privé en dehors des horaires

de bureau. À l’heure actuelle, en raison

de l’épidémie de Covid-19, une vingtaine

de voitures seulement sont concernées

par cette phase test. En effet, avec la

généralisation du télétravail, il nous est

encore difficile d’évaluer le potentiel de ce

projet tant que les équipes ne reprendront

pas un rythme normal. Nous remarquons

toutefois que l’offre est bien reçue par

les collaborateurs et que sa popularité ne

cesse d’augmenter. Dès que les conditions

sanitaires nous le permettront, nous

inclurons donc davantage de véhicules dans

cette action.

Vous préparez également un changement

de logiciel pour la fin de l’année…

Nous avons en effet décidé de migrer vers

un logiciel plus moderne, proposé par une

startup dynamique. Grâce à celui-ci nous

pourrons innover, proposer davantage de

services et être plus flexibles vis-à-vis de

nos clients. Les quartiers résidentiels ou

Flex by CFL Mobility S.A.

Tél.: 2883 3882

b2b@flex.lu

www.flex.lu

Jürgen Berg

résidences immobilières accèderont par

ailleurs à de nouvelles fonctionnalités ainsi

qu’à des offres sur-mesure plus faciles à

gérer à travers un espace dédié.

Il s’agit d’une opération délicate pour

laquelle nous effectuons de nombreux tests

en amont. L’objectif est de réaliser les ajustements

nécessaires avant son lancement

officiel. Les utilisateurs n’aiment en général

pas le changement et notre rôle sera de les

accompagner à travers cette transition en les

aidant à s’adapter à la nouvelle interface et

en leur montrant tous les avantages dont ils

pourront bénéficier grâce à cette nouvelle

application. Avec ce changement stratégique,

nous voulons continuer à tenir la promesse

de flexibilité faite à nos utilisateurs dès la

création de Flex… n


100 LG

MAI / JUIN 2021


LG

MAI / JUIN 2021 101

Le bus qui électrise

les villes européennes

MOBILITÉ

Les autobus MAN Lion’s City E sont excellents par leur

autonomie, leur durabilité et leur fiabilité. De nombreuses

villes européennes se sont déjà tournées vers ce bus urbain

entièrement électrique. La Belgique mais aussi le Luxembourg

se sont récemment dotés de ces véhicules qui impressionnent

les opérateurs, les passagers et les conducteurs.

«Quatre bus électriques MAN Lion’s City E

sont très récemment entrés en service

au Luxembourg», déclare Rudi Kuchta,

responsable de l’unité commerciale Bus

chez MAN Truck & Bus. Ces véhicules

électriques de douze mètres de long ont été

commandés par Voyages Emile Weber et

sont utilisés par sa filiale Voyages Ecker au

nord de la Ville de Luxembourg. La société

de transport luxembourgeoise s’est associée

avec MAN Truck & Bus il y a quelques

années pour établir un partenariat d’innovation.

«L’objectif est d’unir nos forces et

de faire des technologies de conduite

alternatives un élément incontournable des

transports publics», poursuit Rudi Kuchta.

Cette année, Hansea en Belgique a également

introduit ce bus sur la ligne 36 d’Anvers

entre Rooseveltplaats et Linkeroever.

Un test de performance lors d’un road

trip européen

De nombreux véhicules de démonstration

sont en service depuis l’année dernière dans

certaines villes telles que Munich, Hambourg

ou encore Wolfsburg pour des essais à

long terme. Le Lion’s City E parvient à

surmonter des conditions difficiles telles que

des températures supérieures à 35 degrés ou

des itinéraires délicats avec des pentes raides.

«Nous avons décidé d’envoyer une flotte de

démonstration sur le terrain pour acquérir

de l’expérience dans des conditions comme

celles-ci et améliorer notre offre de services

en fonction des tests. Nous visons à soutenir

au mieux les communes et les entreprises de

transport pour parvenir à une mobilité zéro

émission au niveau européen», précise le

responsable.

Cet intérêt pour les bus électriques découle

du Roadshow organisé par MAN Trucks

& Bus. Il est possible de le suivre sous

#ElectrifyingEurope. Avec 78 arrêts, 15 pays

européens et 141 points de contact clients,

et malgré la crise sanitaire, 2020 a tout pour

être qualifiée de bonne année. Au vu de son

succès, un nouveau Roadshow a été mis en

route en 2021. Il traversera notamment la

Russie, l’Italie, le Portugal, la Roumanie ou

encore la Lituanie. Cette liste est loin d’être

exhaustive. «Il est important pour nous que

le plus grand nombre possible d’entreprises

et de clients potentiels conduisent notre

MAN Lion’s City E et découvrent à quel

point la mobilité électrique peut être

passionnante», explique Rudi Kuchta.

“Soutenir

les communes

et les entreprises

de transport

pour parvenir

à une mobilité

zéro émission”

Une production qui s’accélère

En tant que véhicule sans émission, le

MAN Lion’s City E entièrement électrique

complète la nouvelle génération de bus

urbains de la marque. En octobre 2020, et

pour répondre à la forte demande, l’usine

MAN située à Starachowice en Pologne,

a lancé une production en série de bus

urbains électriques (notamment le modèle

Lion’s City 12 E qui fait 12 mètres de

long). Les premiers véhicules sont sortis

de la chaine de production et alimentent

déjà l’opérateur allemand Verkehrsbetriebe

Hamburg Holstein. D’autres suivront pour

exécuter les commandes importantes de

Malmö et Nuremberg. Ce mois d’avril,

c’était au tour du Lion’s City 18 E, un bus

articulé de 18 mètres de long, d’entrer en

production en série. Celui-ci peut accueillir

jusqu’à 120 passagers.

D’un point de vue purement mécanique,

MAN a placé un moteur central sur l’essieu

arrière pour la propulsion électrique de

son bus – ou deux moteurs centraux sur

le deuxième et troisième essieux dans le

cas des variantes articulées – ce qui lui

offre davantage de maniabilité. Quant à

la puissance de transmission, elle provient

des batteries situées sur le toit du véhicule.

Celles-ci ont respectivement une capacité

de 480 kWh et 640 kWh pour les bus solos

et articulés. Les cars électriques offrent ainsi

une autonomie de 200 km, voire 270 km

si les conditions sont favorables, et ce, tout

au long de la durée de vie des batteries.

«L’augmentation du nombre de passagers,

alliée à la réduction des émissions de

polluants et de bruit, placent les opérateurs

de transports publics dans une situation

délicate. Avec le MAN Lion’s City E,

nous avons lancé un autobus urbain à zéro

émission et à forte capacité de passagers. Ses

caractéristiques le rendent indispensable

pour surmonter ces défis», conclut Rudi

Kuchta. n

Garage Losch Truck, Van & Bus

59, rue Gabriel Lippmann

L-6947 Niederanven

www.losch.lu


102 LG

MAI / JUIN 2021

MOBILITÉ

1

JEUDI 22 AVRIL

Une première en Europe

dans le domaine du transport public

Lors d’une conférence de presse, organisée le 22 avril dernier dans les locaux de l’entreprise à

Bascharage, et en présence de Claude Turmes, ministre de l’Énergie, le transporteur Sales-

Lentz a présenté son concept «Mobile Charge». L’entreprise a codéveloppé avec la société

allemande ADS-TEC, spécialisée dans les solutions de stockage et de gestion d’énergie, une

remorque de type «Mobile High Power Charge» adaptée aux opérations en bus électriques.

Cette remorque chargeur est une première en Europe dans le domaine du transport public

et permet de charger à des endroits dépourvus de raccordement au réseau électrique.

La capacité totale des batteries garantit le chargement complet de dix bus électriques.

Cette solution épargnera des milliers de kilomètres de trajets à vide de bus électriques

vers les dépôts. Au total Sales-Lentz exploite aujourd’hui un parc de 630 véhicules dont

60 autobus urbains 100% électriques.

1. Claude Turmes, ministre de l’Énergie

2. Thomas Lächner, responsable Grands comptes, ADS-TEC Energy

3. Georges Hilbert, directeur général Sales-Lentz

2

3


104 LG

MAI / JUIN 2021

BRÈVES ÉCONOMIQUES

PAR RAOUF HATIRA

L’ARTISANAT RÉSISTE

À LA CRISE

Dans un communiqué de presse publié

le 3 mai, la Chambre des Métiers

dresse le bilan de l’année écoulée,

marquée par la crise du Covid-19.

L’artisanat a plutôt bien résisté à cette

épreuve, avec toutefois de grandes

disparités sectorielles. En 2020, le chiffre

d’affaires global dans ce secteur a

baissé en moyenne de 8%. Au niveau

de la trésorerie, seulement 6% des

entreprises indiquent que leurs recettes

étaient suffisantes pour couvrir leurs

frais courants. Les autres ont géré

cette situation tendue en recourant aux

aides étatiques non-remboursables,

en augmentant leurs capitaux ou en

utilisant un financement externe.

Source: Chambre des Métiers

PLUS DE RSE DANS LES

STRATÉGIES D’ENTREPRISES

Dans le dernier numéro de son

«Consensus économique», la Fondation

Idea estime que la RSE sera davantage

prise en compte dans les stratégies

des entreprises à l’avenir. 66% d’entre

elles estiment que les engagements

environnementaux seront renforcés

dans leurs stratégies respectives.

Des évolutions qui ne sont pas

liées directement à la pandémie,

mais qui découlent d’obligations

réglementaires et du changement de

mentalité des consommateurs.


Source: Fondation Idea

L’E-COMMERCE

EN CONSTANTE PROGRESSION

Selon l’enquête du STATEC sur l’utilisation

des technologies de l’information et de

la communication (TIC) menée auprès

des ménages et des individus, 85% des

internautes interrogés entre mars et juin

2020 ont acheté des biens ou services

en ligne auprès d’entreprises ou de

particuliers. Ils étaient 80% en 2019, 72%

en 2010 et 60% en 2005. Les internautes

de la tranche d’âge comprise entre 25 et

44 ans sont les plus nombreux à acheter

sur la toile avec un taux de 78%. On

compte 65% d’acheteurs en ligne parmi

les 16 à 24 ans et 49% parmi les seniors.


Source: STATEC


DE NOUVEAUX BÂTIMENTS

POUR LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

La Société Générale, première banque étrangère à s’établir

au Luxembourg en 1893, va déménager ses équipes dans un

nouveau bâtiment à Esch/Belval. En présence du ministre des

Finances, Pierre Gramegna, et de hauts responsables de la

banque, la première pierre de ce chantier a été posée le 30 avril

dernier. D’une superficie totale de 9.700 m 2 , les deux bâtiments

modernes à hautes exigences environnementales anticipent

les nouveaux modes de travail et proposent de grands espaces

collaboratifs, flexibles et digitalisés.


Source: Société Générale Luxembourg

Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur;

Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et européennes;

Franz Fayot, ministre de l’Économie

INAUGURATION DU SIÈGE

DU SUPER CALCULATEUR EUROPÉEN

Suite à la visite du commissaire européen au Marché intérieur,

Thierry Breton, dans le cadre de l’inauguration du siège

de l’EuroHPC à Luxembourg, le Grand-Duché renforce sa

position européenne dans le numérique et le calcul à très

haute puissance. Le premier ministre Xavier Bettel a déclaré:

«La numérisation est un objectif commun que je partage avec

le commissaire européen et beaucoup d’États membres. Que

ce soit le big data, l’intelligence artificielle ou encore le calcul

à très haute puissance, mon pays est prêt pour faire avancer la

digitalisation dans l’Union européenne».


Source: gouv.lu

UNE BONNE RÉSISTANCE

DU MARCHÉ DU TRAVAIL

Le marché du travail s’est mieux tenu qu’initialement envisagé

en 2020, avec une croissance de l’emploi de 2% et un taux de

chômage à 6.3%, alors que les prévisions d’automne partaient

encore sur une croissance de l’emploi comprise entre 1.6%

et 1.9% et sur un chômage à 6.5% de la population active. Au

premier trimestre 2021, la croissance de l’emploi se situe à

1.8% sur un an, soit un rythme deux fois inférieur à celui d’avant

crise, mais toujours nettement au-dessus de celui des autres

pays européens.


Source: STATEC

©MAEE

LES RECETTES PUBLIQUES

EN HAUSSE

Malgré la crise sanitaire, les recettes

perçues par l’Administration de l’enregistrement,

des domaines et de la TVA,

connaissent une hausse importante de

l’ordre de 207 millions d’euros, soit une

augmentation de 14,2% par rapport à

l’exercice antérieur. Elles se chiffrent

ainsi, au 31 mars 2021, à un total de

1.656 millions d’euros. La hausse est

avant tout soutenue par les recettes de

TVA perçues, dont la progression reste

toutefois à confirmer dans les mois à

venir, ainsi que par les recettes dues

à la taxe d’abonnement (taxe sur les

transactions financières) et aux droits

d’enregistrement.

Source: ministère des Finances

TROISIÈME SACRE ESR

POUR L’UEL

Pour la troisième fois consécutive,

l’Union des Entreprises Luxembourgeoises

(UEL) a reçu le label ESR après

la validation de son processus de relabellisation.

L’organisation place les

entreprises et leurs enjeux au cœur de

sa vision de la société luxembourgeoise

et œuvre pour une économie durable

et prospère. Depuis 2010, 180 entreprises

employant plus de 54.000

salariés au Luxembourg ont été

labellisées. Le groupe des entreprises

labellisées ESR se positionne ainsi

comme l’un des plus grands réseaux

d’entreprises responsables en Europe.


Source: UEL

LE MARCHÉ DES VÉHICULES

ÉLECTRIQUES SE RENFORCE

Le marché des véhicules électriques

poursuit sa progression. Plus d’un véhicule

neuf sur trois vendu au Luxembourg

est électrique. C’est ce qu’indique

la Fédération luxembourgeoise de

l’automobile et du Cycle (Febiac) dans

un communiqué. L’arrivée de nouveaux

modèles plus performants et le maintien

des primes à l’achat renforcent cette

tendance. Sous certaines conditions, les

aides resteront fixées à 8.000 euros pour

l’achat d’une voiture 100% électrique

jusqu’au 31 mars 2022.


Source: Febiac


#mertzig4all

MERTZIG

entend L’Économie devenir pour le Bien la 1ère commun commune

propose

un modèle économique éthique fondé sur

de l’Economie pour le Bien commun

la cohésion du sociale Luxembourg et la participation ! citoyenne.

la dignité humaine, la solidarité, la durabilité écologique,

Ces valeurs deviennent le fondement de toute action.


106 LG

MAI / JUIN 2021

ÉCONOMIE

Mertzig, première commune

de l’Économie pour le Bien commun

En 2019, la commune de Mertzig s’engageait dans l’Économie pour le Bien commun à travers

son projet #mertzig4all. Ce modèle économique alternatif a pour vocation de placer l’humain

et l’environnement au centre des préoccupations. Certifiée en décembre dernier, la commune

vise désormais l’amélioration continue. Mike Poiré, bourgmestre, revient sur les avantages

d’un tel modèle au quotidien ainsi que sur ses opportunités.

En février 2019, vous lanciez #Mertzig4All.

Pouvez-vous nous rappeler les grandes

lignes de ce projet ainsi que les principaux

éléments qui fondent l’Économie pour le

Bien Commun?

L’Économie pour le Bien commun

consiste à renforcer des critères sociaux et

environnementaux dans l’économie pour

assurer la cohésion sociale dans une société

individualiste où l’esprit de solidarité ne

cesse de se déliter. Pour ce faire, elle s’appuie

sur des valeurs telles que la dignité humaine,

la solidarité, la durabilité écologique,

la cohésion sociale et la participation

citoyenne. Ainsi, aux objectifs quantitatifs

permettant d’évaluer le «succès» d’un acteur

économique, s’ajoutent des objectifs sociaux

et environnementaux plus qualitatifs.

À Mertzig, l’aventure a commencé le

1 er février 2019 avec la délibération du

conseil communal approuvant à l’unanimité

le projet LEADER (Liaison entre actions

de développement de l’économie rurale)

dénommé #Mertzig4all avec l’objectif de

devenir la première commune de l’Économie

pour le Bien commun du Luxembourg.

Plusieurs événements se sont enchainés: le

«kick-off» avec Christian Felber, co-initiateur

du mouvement, ensuite, les voyages d’étude

en Autriche et en Allemagne pour rencontrer

d’autres municipalités œuvrant dans ce modèle

économique, les «workshops» organisés à

Mertzig avec la participation de citoyens

engagés, partenaires, entrepreneurs locaux et

agents communaux pour finalement aboutir

à la rédaction du rapport officiel et l’audit

externe qui nous a permis d’être certifiés en

décembre dernier.

Quels seront les impacts de la certification

dans la vie communale et dans la

vie des citoyens au quotidien?

Le modèle économique de l’Économie

pour le Bien commun nous aide à analyser,

à remettre en question et à canaliser le

travail et les efforts en permanence grâce

à l’instrument de la matrice des valeurs.

Chaque action politique nécessite d’abord

une remise en question fondamentale,

pour ensuite aboutir à une solution qui

contribue le plus au Bien commun selon la

matrice. Par définition, les administrations

communales doivent s’engager pour le Bien

commun, mais cela ne va certainement pas

de soi. En effet, celles-ci doivent d’abord

s’en tenir au cadre légal et réglementaire.

Elles peuvent ensuite aller plus loin,

aborder un sujet autrement en y incluant les

valeurs précitées et, dans le meilleur des cas,

être porteuses d’idées pour concrétiser des

solutions innovantes. À titre d’exemple, je

cite le programme «Nachhaltigkeit macht

Schule» dans les écoles, l’organisation

de «Repair-Cafés», la «Givebox» et la

«Bicherbox», le «Mäerzeger Themewee»,

mais aussi des projets d’infrastructure de

grande envergure comme le projet intégré

de l’école et de la maison relais de Mertzig

selon le concept «LernLandschaft» ou

encore le réaménagement inclusif de la

maison communale.

Comment se déroule l’ «après-certification»?

C’est un processus qui ne se termine jamais

car c’est un travail d’amélioration continu.

En effet, dans le cadre du rapport, nous

avons communiqué les mesures effectuées

dans chaque chapitre, ainsi que l’évaluation

envisagée du progrès.

L’évaluation finale de l’auditeur se base

sur une échelle de -10 à 10 points. Nous

nous réjouissons qu’aucun solde négatif

n’ait été retenu. Par contre, le meilleur

score est de 4 points et la grande moyenne

se situe à 2,3 points. Les marges de

progression dans certains chapitres sont

donc considérables! Avec la première

certification a donc commencé le travail

de la seconde évaluation qui aboutira à

un nouvel audit, et je l’espère, encore une

meilleure certification qui contribuera à

l’amélioration du Bien commun dans notre

commune.

Mertzig est la première commune à

obtenir une telle certification au Luxembourg.

Pensez-vous devenir une source

d’inspiration pour d’autres localités qui

souhaiteraient franchir le pas?

Les échos sont très positifs. Grâce au groupe

d’action locale LEADER Atert-Wark,

l’évolution de notre processus a toujours

été communiquée. Ainsi, les communes

membres du Syndicat intercommunal

«Kanton Réiden» sont prêtes à entamer

la démarche. D’autres, de tous les coins

du pays, nous ont contactés et quelques

rendez-vous ont déjà été fixés. Il s’agit en

effet de collaborer, d’unir les forces et de

créer des synergies. De manière générale,

ce modèle économique est un outil idéal

pour les communes étant donné qu’elles

sont tenues d’œuvrer pour le Bien commun

par définition.

Selon vous, cette philosophie peut-elle

s’appliquer à l’échelle d’un pays tout

entier?

S’il s’agit de promouvoir le développement

d’un réseau afin de collaborer et d’échanger

davantage dans le but de renforcer

l’Économie pour le Bien commun au

Luxembourg, l’État peut inciter les

acteurs économiques et les soutenir dans

un esprit de solidarité et d’impact sociétal

en créant, par exemple, des avantages

fiscaux pour les entreprises qui œuvrent

dans ce sens. Le législateur pourrait par

ailleurs mettre en place un cadre légal

contraignant instaurant un devoir de

vigilance pour les entreprises enregistrées

au Luxembourg afin de sensibiliser les

acteurs économiques au respect des droits

humains, à la responsabilité sociale et aux


LG

MAI / JUIN 2021

107

“Un outil

idéal pour les

communes étant

donné qu’elles

sont tenues

d’œuvrer pour

le Bien commun

par définition”

Mike Poiré

normes environnementales ; le tout dans un

esprit éthique. Le débat politique autour

du PIB du bien-être illustre parfaitement

que le bien-être commun d’une société

ne réside pas uniquement dans les

richesses matérielles, mais également

dans une très grande dimension sociale et

environnementale.

À l’heure où la société s’individualise,

où la tendance est au repli sur soi, n’y

a-t-il pas, à travers l’Économie pour le

Bien Commun, une certaine remise

en question des mécanismes de notre

société actuelle?

En effet, dans le système économique

actuel, produire à bas prix est indispensable

pour être concurrentiel. Dans cette logique,

il est avantageux pour les entreprises

d’amenuiser les critères sociaux et environnementaux

d’une manière telle que leurs

produits ou leurs services soient les moins

chers. Les entreprises qui agissent de la

sorte dominent car ce qui est moins cher

se vend mieux. Or, l’environnement se

dégrade, ce qui a des répercussions néfastes

sur la santé humaine. Par ailleurs, de plus

en plus de personnes souffrent d’isolement

et de stress. L’Économie pour le Bien

commun propose un autre modèle d’avenir

qui dispose de tous les ingrédients pour

améliorer nos façons de faire et de penser. n

Administration communale de Mertzig

22 rue Principale

L-9168 Mertzig

www.mertzig.lu

Photos © Fränk Henkes


108 LG

MAI / JUIN 2021

ÉCONOMIE

Et le potentiel de la quatrième

révolution industrielle se révéla

Dans un article publié en 2017, des économistes de Stanford et du MIT confiaient qu’il

semblait de plus en plus difficile d’avoir de «bonnes idées» [1]. Concrètement, ils ont noté que

la productivité de la recherche, y compris dans le domaine médical, avait eu tendance à décliner

au cours des décennies. Leur article – relativement techno-pessimiste – venait grossir les rangs

des publications qui avançaient que les innovations récentes (trop concentrées dans le domaine

de la communication et du divertissement) étaient plus anecdotiques que transformatives et

invitaient à relativiser l’impact positif à attendre de la quatrième révolution industrielle sur

l’économie et la société. Michel-Edouard Ruben, senior économiste de la Fondation IDEA asbl,

remet en question leur constat dans cet article…

Michel-Edouard Ruben

Par bien des aspects, certaines évolutions

observées depuis un an semblent donner tort

aux techno-pessimistes. Il est ainsi apparu que

quelques-unes des technologies (numériques,

médicales, environnementales, de production)

qui font la quatrième révolution technologique

pouvaient, au même titre que les

«grandes inventions» du passé, réinventer

l’économie et qu’il était possible de trouver

dans les avancées scientifiques des dernières

décennies matière à espérer d’importants

regains de productivité et de progrès.

Dans le domaine de la santé

La rapidité avec laquelle un vaccin considéré

comme sûr et efficace a pu être mis au point

est une véritable prouesse. Seulement dix

semaines après que la séquence du Sars-

Cov-2 ait été rendue publique débutaient

les premiers essais de la vaccination. Cela

a été possible notamment grâce à une

nouvelle approche (vaccins à ARN messager)

utilisée par des BioTechs (Moderna, Walvax

Biotechnology, BioNTech, etc.). Cette

nouvelle modalité vaccinale et ce succès

gigantesque des BioTechs sont, au-delà du

Covid-19, de bon augure dans la lutte contre

les maladies infectieuses. Ils pourraient

ouvrir la voie à de nouvelles générations

de vaccins et devraient donner lieu à de

nouvelles collaborations prometteuses entre

de gros acteurs industriels et des startups

biotechnologiques à même de libérer tout le

potentiel de cette «révolution» vaccinale et

de régénérer la médecine moderne.

“Quelques-unes

des technologies

qui font la quatrième

révolution

technologique

peuvent réinventer

l’économie”

Dans le domaine du travail

Avec les obligations de distanciation

physique afin de lutter contre la propagation

du coronavirus, la crise a représenté une

rupture sans précédent pour le marché du

travail qui a malgré tout pu résister au choc

grâce à la généralisation du télétravail. Du

jour au lendemain, ce sont des centaines de

millions de travailleurs qui ont découvert

qu’il était «possible» de travailler

autrement grâce aux nouvelles technologies

(ordinateur, VPN, zoom, etc.). Si l’impact

du télétravail sur la productivité des salariés

et des organisations est encore discuté, il

est permis de penser que cette «révolution»

dans la façon de travailler qui a lieu dans

le contexte de la crise ne devrait pas être

neutre sur l’organisation future du travail

(notamment en termes d’autonomie des

salariés, d’offre d’emploi et éventuellement

en termes de dépenses en immobilier

d’entreprises) et pourrait amener à repenser

l’organisation territoriale.

En plus des avancées marquantes et

enthousiasmantes en matière de santé et

d’organisation du travail, il a été observé

depuis un an une avancée à grand pas de la

numérisation de l’économie (commerce en

ligne, crypto-actifs, monnaie numérique de

banques centrales, objets connectés, contacttracing

sanitaire, télésanté, dématérialisation

de la restauration et de l’enseignement,

production fondée sur les données, etc.).

A côté de cela, les États semblent vouloir

renouer avec leur rôle de stratège (souhait

américain de «Build back better», désir

européen d’être stratégiquement autonome,

volonté chinoise d’être moins dépendante

de l’innovation extérieure) et remettre en

question les acquisitions tueuses et la capacité

des brevets à créer indûment des obstacles à

l’entrée et à la propagation technologique

qui peuvent empêcher de futures avancées.

S’il est trop tôt pour savoir si de tout ce

foisonnement sortira un nouvel âge d’or [2],

il est tout de même permis de le souhaiter.

Aussi, les entreprises, les salariés et les

pouvoirs publics seraient bien avisés de s’y

préparer avec le double objectif d’en tirer

parti et de se prémunir contre les risques

qu’il comporte. n

[1] BLOOM, Nicholas, Charles I. JONES, John Van REENEN &

Michael WEBB (2017), «Are ideas getting harder to find?».

[2] Robert Gordon (2016), La fin de l’âge d’or - Finances &

Développement, FMI.


Mario Grotz, président de Luxinnovation; Franz Fayot, ministre de l’Économie et Sasha Baillie, CEO de Luxinnovation

2020: une année charnière

pour l’innovation

©MECO

Jeudi 22 avril dernier, Franz Fayot, ministre de l’Économie, et Sasha Baillie, CEO de

Luxinnovation, ont présenté le rapport d’activité 2020 de Luxinnovation. Une année

particulière pour l’agence nationale pour la promotion de l’innovation. Elle a non seulement

œuvré pour offrir les outils nécessaires aux entreprises afin de répondre aux nouveaux défis

dus à la pandémie de Covid-19, mais aussi pour identifier les opportunités et les nouvelles

tendances du marché.

Une année marquée par le Covid-19

Depuis plus de 35 ans, Luxinnovation

soutient les entreprises dans leurs efforts de

recherche, développement et innovation.

Entre temps, le Covid-19 a néanmoins eu

des impacts sur les activités de l’agence.

Avec le ministère de l’Économie, elle a

en effet mis en œuvre des mesures pour

aider les entreprises à faire face à la crise,

surmonter ses nombreux défis et initier

des processus de relance. Parmi eux: le

lancement du programme stratégique Fit

4 Resilience, le développement et la mise

en place de la plateforme EPI-Covid19.lu

qui permet la mise en adéquation de l’offre

et de la demande en matière de protection

individuelle, ou encore la création du

concours StartupsVsCovid19 qui aura

permis à quinze jeunes pousses de recevoir

une aide publique de 150.000 euros.

En 2020, 414 entreprises ont été

soutenues et accompagnées au sein des

clusters de Luxinnovation et les équipes

pluridisciplinaires de l’agence ont permis à

257 demandes d’aides d’être approuvées par

le ministère de l’Économie. Franz Fayot,

ministre de l’Économie, a notamment

rappelé le rôle clé que joue l’agence

dans l’écosystème de la recherche et de

l’innovation au Luxembourg.

Le programme Fit 4 Digital a connu un

succès équivalent à l’année précédente (107

participants contre 110 un an plus tôt), tandis

que le nouveau programme Fit 4 Digital

Packages, lancé fin 2019, a été suivi par plus

de 180 participants. «Nous avons également

adopté des solutions digitales en interne pour

soutenir les entreprises, avec l’organisation

d’événements digitaux d’information, ainsi

que la préparation active de la conférence

E-DIH qui a eu lieu en janvier 2021 et a attiré

2.600 participants issus de 40 pays», a déclaré

Sasha Baillie, CEO de Luxinnovation.

“Nous sommes

au cœur

d’une véritable

transition

de notre économie

dans laquelle

l’innovation joue

un rôle moteur”

Les données, un atout de taille pour le

Luxembourg

Sasha Baillie a également souligné que de

nombreuses opportunités se trouvent dans

l’économie basée sur les données. «Je suis

convaincue que le Luxembourg a des atouts

qui permettraient aux entreprises de se

lancer dans cette nouvelle économie avec

succès et nous serons à leurs côtés pour les

accompagner et les aider à concrétiser tout

leur potentiel», a-t-elle précisé.

Franz Fayot a conclu: «En cette année

2020 si particulière et complexe, l’agence a

été un partenaire clé non seulement pour

le ministère de l’Économie, mais également

pour les entreprises. Nous sommes au cœur

d’une véritable transition de notre économie

dans laquelle l’innovation joue un rôle

moteur. En tant qu’agence nationale pour

la promotion de l’innovation, le soutien de

Luxinnovation est ainsi particulièrement

précieux pour soutenir la double transition

vers une économie digitale et durable.

À travers son soutien aux projets d’envergure

du L-DIH et de Gaia-X, l’agence contribue

activement à l’implémentation de la

stratégie d’innovation basée sur les données

et continuera à être un partenaire-clé dans

le futur». n

Stimuler la transformation digitale

Soutenir la transformation digitale de

l’économie et des entreprises fait également

partie des objectifs principaux de

Luxinnovation.

Il s’agit en effet pour Luxinnovation, de

trouver des partenaires et des opportunités

d’innovation à l’étranger. Les activités

digitales de prospection ont notamment

conduit à l’incorporation de dix entreprises

étrangères au Grand-Duché en 2020.

Source: SIP


Soutenir ceux qui font l’économie,

de près comme de loin.

Nous finançons votre avenir.

www.snci.lu


112 LG

MAI / JUIN 2021

BRÈVES MINISTÉRIELLES

PAR RAOUF HATIRA

MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE

Dans le cadre d’un projet d’intérêt

européen commun, le ministère

de l’Économie lance un appel aux

opérateurs économiques souhaitant

participer à des projets innovants

visant à développer une chaîne de

valeur stratégique relative à l’économie

de l’hydrogène. Le but de l’appel est

d’identifier les acteurs luxembourgeois

qui pourraient apporter une contribution

nationale à la conception, à la

production et à l’utilisation, au sein

de l’Union européenne, de solutions

énergétiques à partir d’hydrogène.


Source: SIP

MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION

Jusqu’à la fin de l’année scolaire, des

autotests rapides seront proposés

aux élèves et au personnel de tous

les établissements scolaires publics

et privés appliquant les programmes

nationaux, ainsi que les maisons

relais. Le taux de participation à

l’autotesting dans les écoles s’élève

à 85,5 %. Il témoigne de la forte

acceptation de ce nouvel instrument

de lutte contre la pandémie. Les

responsables des écoles rapportent

au ministère que les enfants et les

jeunes n’ont pas eu de difficulté à

réaliser le test à l’école.


Source: SIP

MINISTÈRE DE LA FONCTION

PUBLIQUE

Le ministère de la Fonction publique

et la Confédération générale de la

fonction publique (CGFP) ont signé

un nouvel accord salarial. Marqué

par la crise sanitaire, cet accord, qui

court jusqu’au 31 décembre 2022, ne

contient pas d’augmentation financière

structurelle, mais l’accent est mis sur la

qualité des conditions de travail des

agents de l’État et sur l’aménagement

de leur temps de travail. Dans ce

contexte, les deux parties ont convenu

que le télétravail, qui a connu une

évolution importante lors de la crise

sanitaire, serait encadré à l’avenir par

un règlement grand-ducal à élaborer

conjointement.


Source: SIP


MINISTÈRE DE LA SÉCURITÉ INTÉRIEURE

Les nouveaux locaux de l’École de Police ont été inaugurés

le 26 avril dernier, en présence de Henri Kox, ministre de la

Sécurité intérieure. Le nouveau site de l’École de Police se

trouve dans un bâtiment entièrement réaménagé selon les

besoins spécifiques de la formation policière à Luxembourg-

Findel, rue de Neudorf, et permet d’accueillir quelques 200

fonctionnaires-stagiaires policiers par an recrutés dans le

contexte du plan de recrutement extraordinaire.


Source: SIP

François Bausch, Vice-Premier ministre, ministre de la Mobilité et des Travaux

publics et Lydie Polfer, bourgmestre de la Ville de Luxembourg

MINISTÈRE DE LA MOBILITÉ

Le ministère de la Mobilité et la Ville de Luxembourg ont présenté

la prochaine étape du chantier du tram qui va relier la Gare

centrale au Lycée de Bonnevoie. Les travaux de construction

comprennent la plateforme même du tram, les stations et

l’ensemble des systèmes et équipements dont l’alimentation

électrique aérienne. La mise en œuvre de ce nouveau tronçon

se fait dans la continuité des aménagements du centre-ville avec

des zones végétalisées entre les stations. Ces travaux seront

réalisés par secteurs en différentes phases et commenceront au

niveau du futur pôle d’échange «Lycée Bouneweg».


Source: SIP

MINISTÈRE DE LA PROTECTION

DES CONSOMMATEURS

Afin que les entreprises nationales intéressées à profiter du

système simplifié d’étiquetage Nutri-Score puissent s’y préparer,

le ministère de la Protection des consommateurs, en collaboration

avec la House of Entrepreneurship de la Chambre de Commerce,

a organisé le 28 avril un webinaire auquel une trentaine de

professionnels ont participé. Les échanges tournaient entre

autres autour de la présence de produits arborant le logo sur le

marché luxembourgeois et des modalités techniques quant à

l’étiquetage correct des fabrications relatives.


Source: SIP

VDL / Charles Soubry

MINISTÈRE DU TRAVAIL

Lors d’une conférence de presse,

le ministre du Travail, Dan Kersch,

a présenté un nouveau projet visant

à proposer des formations continues

dans le domaine digital à toutes

les personnes qui se trouvaient au

chômage partiel entre le 1 er janvier 2021

et le 31 mars 2021. Les bénéficiaires

de cette nouvelle mesure reçoivent,

depuis le 26 avril, un courrier avec

un code personnalisé. Celui-ci leur

permettra de télécharger, sur le portail

guichet.lu, leur bon de formation d’une

valeur de 500 euros. 240 formations en

ligne sont disponibles dans 34 centres

de formation différents.


Source: SIP

MINISTÈRE DES AFFAIRES

ÉTRANGÈRES

En présence du commissaire européen

au Marché intérieur, Thierry

Breton, le ministre des Affaires

étrangères, Jean Asselborn, et le

ministre de l’Économie, Franz Fayot,

ont inauguré officiellement le siège

de l’entreprise commune européenne

pour le calcul à haute performance

(EuroHPC), installé au Luxembourg.

Ce réseau apportera à terme les

capacités de calcul nécessaires aux

entreprises, aux centres de recherche

et aux universités et ceci afin d’assurer

la compétitivité de l’UE dans le cadre

du développement de l’économie

digitale.


Source: SIP

MINISTÈRE DES FINANCES

Le Luxembourg a transmis son Plan

pour la reprise et la résilience (PRR) à

la Commission européenne. Ce plan

fait partie du paquet de relance de l’UE

dénommé «Next Generation EU» d’un

montant total de 750 milliards d’euros.

Le PRR du Luxembourg porte sur

une enveloppe totale de 183 millions

d’euros, dont 93 millions seront

financés par l’Union européenne. Le

plan du Luxembourg repose sur trois

piliers: la cohésion et résilience sociale,

la transition verte et la digitalisation,

innovation et gouvernance.


Source: SIP


Plus de 40 % du

plastique n’est utilisé

qu’une fois, avant

d’être jeté.

5000 milliards

de morceaux de

plastique flottent

déjà dans nos

océans.

Entre 27 et 42% seulement

des emballages plastiques

pourraient être recyclés à

des coûts satisfaisants

selon PlasticEurope.

Les estimations

sur la durée de vie

du plastique vont

de 450 ans

à l’infini.

L’Imprimerie Centrale propose à ses clients des alternatives à la plastification

de leurs documents. Dans une optique durable et en accord avec les valeurs de

l’entreprise, nous proposons à nos clients, au-delà de nos multiples certifications,

une démarche engagée pour trouver avec vous, la solution la moins impactante

pour l’environnement.

Nous avons les solutions, à vous de passer à l’action.

#rethinkplastic #ecofriendlysolutions #plasticfreeoceans

Sources : zerowastefrance.org

IMPRIMERIE CENTRALE SOCIÉTÉ ANONYME • 3, RUE EMILE BIAN • L-1235 LUXEMBOURG

T +352 48 00 22-1 • WWW.IC.LU • MESSAGE@IC.LU • @IMPRIMERIECENTRALE


114 LG

MAI / JUIN 2021

FOCUS COMMUNES

La participation

citoyenne fait

battre le cœur

de la vie communale

PAR PIERRE BIRCK

Depuis 2004, douze fusions communales ont modifié la carte du

Luxembourg qui compte désormais 102 communes. Ce chiffre

pourrait diminuer au cours des prochaines années avec trois

fusions potentielles et le ministère de l’Intérieur invite les élus

à se pencher sur d’éventuels autres mariages. Taina Bofferding,

ministre de l’Intérieur et ministre de l’Égalité entre les femmes

et les hommes, présente les grandes lignes de sa politique en

matière de fusion communale et revient aussi sur la promotion

de l’égalité sur l’ensemble du territoire grand-ducal en plaçant

la participation citoyenne au cœur des décisions.

Le ministère de l’Intérieur a publié un

ouvrage intitulé «Fusion des communes –

Toolbox» en début d’année. Quel est son

objectif et quelles sont ses retombées après

cinq mois d’existence?

Le but de cette boîte à outils est d’informer

les communes, notamment celles qui sont

intéressées par une éventuelle fusion, et

de leur donner une panoplie de réponses

aux questions récurrentes. Cet ouvrage

fournit également des témoignages d’élus

locaux qui ont déjà vécu cette expérience.

En plus du côté informatif, il y a un côté

pratique puisqu’il contient un descriptif des

différentes procédures et étapes à entamer.

En l’espace de cinq mois, certaines communes

ont déjà manifesté leur intérêt pour

une éventuelle fusion mais à ce stade, cela

reste encore confidentiel. Actuellement,

nous travaillons sur les trois fusions déjà

en cours: Wahl et Grosbous qui envisagent

un référendum avant l’été, Bettendorf,

Diekirch, Erpeldange-sur-Sûre, Ettelbruck

et Schieren au niveau de la Nordstad qui

viennent tout juste de lancer des groupes de

travail avec leurs citoyens et enfin Bous et

Waldbredimus. Malgré la période de crise

sanitaire, toutes sont restées très motivées

et engagées dans les différentes démarches.

Notre objectif est de motiver les communes

à l’idée d’une fusion car elle présente de

nombreux avantages qui sont également

présentés dans cet ouvrage.

Quels sont ces avantages et comment

rassurez-vous les bourgmestres préoccupés

voire réticents à l’idée d’une fusion?

Les communes fusionnées peuvent créer

d’autres services communaux et améliorer

leur qualité, renforcer les synergies au

niveau de la gestion même du personnel

et de l’administration ou encore relancer

la vie associative. En étoffant ses services,

l’administration locale est mieux équipée

et plus autonome. Toute la population est

concernée et pas seulement les élus. Cette

participation citoyenne intervient en amont

de chaque décision de fusion et elle revêt

d’une importance capitale à mes yeux.

Je suis contre les fusions forcées. Une fusion

doit s’appuyer sur la volonté des élus et des

citoyens. Le ministère de l’Intérieur est

avant tout un partenaire fort qui conseille

et accompagne les communes dans ces

processus. C’est dans ce contexte que

nous avons lancé «Fusion des communes

– Toolbox» avec son lot de conseils pour

éviter les erreurs qui ont déjà pu être

faites par le passé et notamment celles de

ne pas impliquer les citoyens ou de ne pas

communiquer suffisamment.

La loi communale qui règle l’organisation,

les attributions des organes de la commune

ainsi que la surveillance de la gestion

communale est en application depuis 1988

et nécessite une réécriture complète pour

s’adapter aux besoins des communes modernes.

Pouvez-vous revenir sur les principaux

objectifs de ce projet de refonte

ainsi que son état d’avancement?

La réforme de la tutelle administrative et

son objectif de réduction des approbations

nous pousse à nous digitaliser. Nous

sommes en train de créer un guichet unique

pour les communes. Celui-ci permettra

de centraliser toutes les procédures. Cela

entraîne des simplifications administratives

et un régime plus allégé de surveillance de

l’État sur la gestion des communes.

Nous sommes actuellement dans la deuxième

phase du projet. J’ai demandé à la Chambre

des députés un débat de consultation afin de

savoir quelles sont, selon eux, les priorités

politiques de cette grande réforme, ainsi

que les différents sujets pertinents à étudier

tels que le statut social d’un élu local ou la

conciliation entre vie professionnelle et privée

qui se pose également dans la vie politique.


Cette refonte vise aussi à motiver les jeunes

et les femmes à se lancer dans la politique

et la vie communale grâce à un cadre bien

établi, moderne, digital et flexible, qui puisse

s’adapter aux 102 communes si hétéroclites

de notre pays. D’où le slogan de la refonte –

mais aussi de ma vision politique – «mateneen

fir eng modern Gemeng» (ensemble vers une

commune moderne).

En tant que ministre de l’Égalité entre

les femmes et les hommes, vous attachez

logiquement énormément d’importance

à ce principe. Le site megacommune.lu a

été lancé dernièrement… Quel est l’état

des lieux de l’égalité dans les communes

et comment ces dernières peuvent-elles

la promouvoir au quotidien?

Les communes sont très sensibles à ce sujet.

Certaines ont par exemple déjà instauré

des commissions consultatives, des services

d’égalité ou encore des délégués au sein du

personnel communal pour se consacrer à

l’égalité. Afin de mieux se familiariser avec

ce principe, nous avons lancé un projet

pilote avec trois communes: Schieren,

Mertert et Clervaux. Celui-ci consiste à

analyser la situation sur leur territoire et

les moyens mis en œuvre pour déployer

l’égalité des sexes. Suite à cela, j’envisage

de créer une convention flexible pour

renforcer la collaboration avec le ministère

et améliorer le principe d’égalité au niveau

de toutes les communes.

Nous sommes aussi en train de collecter les

bonnes pratiques afin de démontrer que

l’égalité entre les genres est très concrète.

Suivant la constitution, les communes y

participent et ont même la responsabilité

d’appliquer l’égalité au quotidien à travers

différentes actions comme l’événement

«MaMer Egalitéit» organisé début mai et

qui était la première semaine thématique

organisée par la commune de Mamer autour

de l’égalité entre les femmes et les hommes. n

Taina Bofferding

“Je suis contre

les fusions forcées.

Une fusion doit

s’appuyer sur

la volonté des élus

et des citoyens”


Jean-Paul Schaaf


FOCUS COMMUNES

LG

MAI / JUIN 2021117

Un centre d’attraction pour le Nord

Ettelbruck, Schieren, Erpeldange-sur-Sûre, Diekirch et Bettendorf, ces communes du Nord

représentant presque 24.000 habitants envisagent de ne faire qu’une. Jean-Paul Schaaf,

bourgmestre d’Ettelbruck, nous conte l’histoire de la Nordstad, ce centre d’attraction pour

toute une région, et évoque les dernières évolutions du processus de fusion. Il explique

également comment les projets de sa commune se fondent dans ce large plan. Interview.

“Au printemps,

les conseils

communaux

décideront

si nous pouvons

poursuivre

le processus

de fusion”

Pouvez-vous revenir sur l’histoire de

la Nordstad et l’évolution récente du

processus de fusion?

Le concept de Nordstad a été imaginé en

1973 par l’économiste et juriste Adrien Ries

et est né du constat qu’il manquait un centre

urbain attractif au nord du pays comme l’est

Luxembourg-Ville pour le centre ou Eschsur-Alzette

pour le sud. Aucune démarche

n’a toutefois été entreprise jusqu’au début

de ce siècle, lorsque le plan directeur sur

l’aménagement du territoire de 2003 a

défini la Nordstad comme un centre de

développement et d’attraction (CDA)

d’ordre moyen. Depuis 2006, l’État et

les communes concernées (définies alors

comme une bande urbaine s’étendant de

Colmar-Berg à Bettendorf) sont liés par une

convention de coopération. Depuis lors,

nous travaillons sur des projets communs

ayant trait, par exemple, au tourisme, au

trafic routier ou encore à la construction en

zones inondables.

En 2008, les six communes partenaires se

sont dotées d’un masterplan définissant

l’axe central qui relie les gares d’Ettelbruck

et de Diekirch comme noyau de la

Nordstad. Pour faire de celle-ci un

CDA d’ordre moyen, cet axe se devait de

devenir un pôle d’attraction pour l’emploi.

Nous avons donc décidé de constituer un

syndicat à vocations multiples, le ZANO,

chargé de la création, l’aménagement, la

promotion et l’exploitation d’une zone

d’activités économiques sur le territoire de

la Nordstad. Il aura fallu presque dix ans

et d’importants efforts de la part des six

communes pour préfinancer le projet, mais

les premières entreprises sont désormais

sur place. La délocalisation de certaines

sociétés qui éprouvaient des difficultés à

se développer dans les centres-villes vers

cette zone d’activités où elles ont davantage

de potentiel permet aussi de libérer de

l’espace au niveau des agglomérations et

d’y déployer de nouvelles activités. C’est

ainsi que, de fil en aiguille, nous parvenons

à construire cette fonction centrale qui est

la nôtre.

Quant à la question de la fusion, elle a

véritablement émergé lors des dernières

élections communales. Très vite, les conseils

communaux d’Ettelbruck, de Schieren et

d’Erpeldange ont entamé une réflexion à

ce sujet. Dans un deuxième temps, nous

avons décidé d’ouvrir la discussion aux

autres communes membres de la Nordstad.

Diekirch et Bettendorf ont accepté mais

Colmar-Berg a refusé de prendre part à un

projet qui irait plus loin qu’une coopération

ou une collaboration dans le cadre d’un

syndicat. Nous étions donc à cinq pour

entamer le processus de fusion. Depuis,

nous avons établi un nouveau masterplan

qui rassemble nos dernières idées et, en

2020, le gouvernement a créé une société

de développement qui permettra d’acquérir

le foncier nécessaire à la réalisation de l’axe

central Ettelbruck-Diekirch (actuellement

aux mains de différents propriétaires) et de

le développer de façon harmonieuse avant

de le remettre en vente.

Depuis l’année dernière, les collèges échevinaux

mènent des discussions exploratoires

et procèdent à des analyses de fond devant

déterminer si la fusion fait réellement sens.

En collaboration avec le SIGI, nous avons

réalisé une analyse financière qui a été

transmise aux cinq conseils communaux.

Dans un second temps, nous avons organisé

des rencontres avec la population dans

chacune des communes concernées. Pour

pallier la faible fréquentation due à la

situation sanitaire, nous avons mis en place

une consultation en ligne qui permettait

à chacun de s’investir malgré tout. Au

printemps, les conseils communaux

décideront, sur bases de ces résultats, si

nous pouvons poursuivre le processus de

fusion.


118 LG

MAI / JUIN 2021

FOCUS COMMUNES

D’après les résultats du processus de

consultation citoyenne, quelles sont les

questions qui préoccupent les habitants?

À l’inverse, quels sont les aspects qui les

enthousiasment?

La fusion de cinq communes est un exercice

d’envergure. Dès lors, de nombreuses

questions se posent quant aux services

communaux et les citoyens ont beaucoup

de petites et grandes idées pour y répondre.

De la création d’une application citoyenne

à la digitalisation de certains services en

passant par l’aménagement des horaires

d’ouverture, les sondés se sont prononcés

pour une meilleure qualité de services

et davantage de spécialisation. Parmi les

habitants, certains souhaitent également

renforcer la participation citoyenne,

peut-être via la création d’un parlement

des jeunes, une idée que je trouve très

intéressante.

Les sondés ont aussi exprimé leurs préoccupations

quant à l’accès au logement, à

l’avenir des commerces locaux en centreville

et à la mobilité. Ils ont notamment

exposé leurs craintes quant à l’évolution

du trafic routier ainsi que leur souhait

de voir se développer des solutions en

termes de mobilité douce. Nos citoyens

ont également émis une panoplie d’idées

en ce qui concerne les espaces de loisirs et

les infrastructures sportives et culturelles.

Certains plébiscitent la création d’un jardin

communautaire ou d’une plage le long de

l’Alzette, d’autres la construction d’une

piscine supplémentaire, l’aménagement de

chemins de randonnée de meilleure qualité

ou encore l’organisation de compétitions

sportives intra-Nordstad. Les participants

souhaiteraient également disposer d’espaces

dédiés aux activités créatives.

En parallèle, la ville d’Ettelbruck s’est fixé

ses propres objectifs de développement

pour l’horizon 2030. Comment votre

vision s’intègre-t-elle dans le contexte

plus large de la Nordstad?

En élaborant notre «Vision urbaine 2030»,

nous avons défini nos objectifs à long

terme et déterminé des actions concrètes

pour les atteindre. Cette vision repose sur

la créativité, la qualité des espaces urbains

et l’attractivité, notamment pour les plus

jeunes générations.

À titre d’exemple, nous avons travaillé avec

la Croix-Rouge luxembourgeoise pour

mener à bien le projet HARIKO. Dans ce

cadre, nous avons rénové un vieux bâtiment

communal dans lequel nous avons aménagé

un atelier mis gratuitement à disposition

des artistes. En retour, ceux-ci offrent des

stages ou des workshops à des jeunes de la

région et contribuent à l’animation de la

ville durant les fêtes.

“L’idée est

de renforcer

le centre-ville

dans son rôle,

ce qui rejoint

parfaitement

la vision

Nordstad”

En ce qui concerne l’aménagement urbain,

nous avons fait appel à un architecte pour

mener une réflexion sur le rattachement

du quartier de la gare – actuellement en

rénovation – au centre de la ville. L’idée est

de lier les deux espaces par un prolongement

de la zone piétonne. Le même architecte a

également réfléchi au mobilier urbain et à son

intégration harmonieuse dans la verdure. En

effet, notre vision 2030 est aussi très axée sur la

nature. Notre souci est d’offrir aux habitants

du centre-ville davantage d’espaces verts

dont ils puissent profiter gratuitement. C’est

pourquoi nous allons entièrement rénover

la place Marie-Adélaïde. Après consultation

des citoyens, nous avons décidé d’en rétrécir

le parking de moitié pour aménager sur les

50% dégagés un petit pavillon restaurant et

un espace de jeu sur le thème du marché. Les

travaux pour la construction d’une nouvelle

passerelle piétonne sont en cours. Nous avons

également pour projet de revaloriser le parc

de l’Alzette en y aménageant des bancs, des

gradins, un espace de petite restauration ou

un bar, ou encore une zone pour accueillir des

camping-cars.

Finalement, l’idée est de renforcer le centreville

dans son rôle, ce qui rejoint parfaitement

la vision Nordstad.

Vous développez également certains

projets qui, à nos yeux, rapprochent

Ettelbruck d’une ville intelligente.

Pouvez-vous nous en parler?

Il est vrai que certains projets s’apparentent

à ceux d’une Smart City. Nous avons installé

le WiFi dans la zone piétonne ainsi que des

bornes d’informations digitales. Un projet lié

à la signalétique est également en phase de

réalisation: prochainement, des totems seront

installés dans la ville pour encourager les gens

à la découvrir à pied. Toujours concernant la

mobilité, il nous tient à cœur de faciliter le

parking en ville. C’est pourquoi nous nous

sommes tournés vers une entreprise basée

à Ettelbruck pour installer un système de

parkings connectés. Grâce à des capteurs

optiques qui détectent les mouvements sur

les emplacements, nous pouvons afficher à

l’entrée des parkings le nombre de places

disponibles en temps réel. Le système permet

de guider aisément les automobilistes vers

les espaces libres. C’est d’ailleurs l’un des

meilleurs projets que nous ayons réalisés! n

RMS.lu fluidifie

le trafic routier d’Ettelbruck

L’entreprise basée à Ettelbruck et évoquée

par Jean-Paul Schaaf n’est autre que la société

RMS.lu, spécialisée dans le développement,

l’installation et le support de solutions

d’identification automatique et de mobilité

pour les services publics, l’industrie et le

commerce. Elle y a installé un système de

parkings connectés. Au total, près de 1.000

places de parking sont monitorées en temps

réel par l’application RMS Trafic via un réseau

de capteurs Upciti et IoT Sigfox. «Des capteurs

optiques et magnétiques détectent si une place

est libre ou occupée. Cela permet d’afficher

le nombre d’emplacements disponibles en

temps réel à l’entrée des parkings», indique

Carlo Posing, CEO de RMS. En déployant

cette solution, Ettelbruck est devenue la

première commune du Luxembourg ayant

complètement connecté son stationnement.

«Nous avons également installé des bornes

arrêt minute à des emplacements stratégiques

en ville. Celles-ci permettent de stationner

gratuitement durant 20 minutes et ont été

entièrement fabriquées dans la Nordstad»,

précise Carlo Posing. Ces innovations

bénéficient avant tout aux citoyens, aux

visiteurs de la ville ainsi qu’aux gestionnaires

de parkings.

RMS.lu

16 rue de la Gare

L-9044 Ettelbruck

www.rms.lu

©KAPTURE


De Carsharing mat ville Méiglechkeeten.

Mir hun déi passend Léisung fir är Bierger a Mataarbechter.

Interesséiert? Mir komme gären laanscht.

Mail: b2b@flex.lu

Tel.: 691 438 OO4

be mobile. anytime, anywhere.

www.flex.lu


120 LG

MAI / JUIN 2021

FOCUS COMMUNES

Feulen vit au rythme

de sa croissance

PAR PIERRE BIRCK

Historiquement agricole et nichée entre le lac de la Haute-Sûre et Ettelbruck, la commune

de Feulen est stratégiquement placée sur la carte du territoire luxembourgeois. Située à

proximité des grands axes routiers, des zones industrielles et de la capitale, Feulen est devenue

attractive au fil des années. La demande en logements et en terrains à bâtir n’a pas cessé

d’augmenter. Dans le même temps, la commune a su prendre le tournant du développement

durable pour mettre en place des initiatives et des projets en adéquation avec la protection de

l’environnement. État des lieux avec Fernand Mergen, bourgmestre, qui nous en dit plus.

Fernand Mergen

La commune de Feulen s’est aussi associée

à celle de Mertzig dans le cadre de

«Greenergy», une coopérative née d’une

initiative citoyenne dont l’objectif principal

consiste à réaliser des projets produisant

de l’électricité propre et renouvelable au

sein des deux communes. Par ailleurs, bien

avant les discussions autour du NaturPakt,

le bourgmestre avait déjà lancé quelques

projets en matière de protection de la

biodiversité sur son territoire comme la

piste cyclable «Niederfeulen-Warken» qui

est un maillon du réseau Natura 2000.

Une commune soucieuse du développement

durable

Feulen est certifiée à 50% du Pacte Climat.

«Nous continuons à œuvrer dans le sens du

développement durable pour atteindre la

certification or», explique le bourgmestre

Fernand Mergen. Pour ce faire, les bâtiments

communaux ont fait peau neuve grâce au

remplacement du chauffage par des systèmes

plus soucieux de l’environnement, au

renouvellement des luminaires par du LED

ou encore à l’amélioration de l’isolation.

«Nous avons en effet investi près de 80.000

euros pour remplacer les luminaires des

routes communales par des LED. Des

panneaux photovoltaïques ont également

été installés sur certains bâtiments, comme

le hall sportif, la caserne des pompiers

ou encore l’école fondamentale. Toutes

ces modifications nous permettent de

revoir notre modèle énergétique, de

réaliser des économies et d’agir pour

l’environnement», résume l’ancien échevin.

De plus, la commune est actuellement en

train de construire une nouvelle mairie et

prépare ce projet en respectant les principes

de l’économie circulaire, notamment

en veillant à la réutilisation future des

matériaux.

L’importance des logements à prix

abordable

En 1970, Feulen comptait 713 habitants,

1.505 en 2005 et 2.261 en 2020. En

l’espace de 50 ans, la commune a triplé

sa population. Avec la hausse des prix de

l’immobilier, il était nécessaire de miser

sur la création de logements, et notamment

ceux à prix abordable. Les élus travaillent

ainsi en étroite collaboration avec l’Office

Social Nordstad (OSNOS) pour le volet

de la gestion locative sociale. Ce dernier

gère par exemple la location de trois

appartements qui constituaient auparavant

une grange. «Nous comptons plus d’une

dizaine de logements sociaux dans la

commune», conclut Fernand Mergen. n


122 LG

MAI / JUIN 2021

FOCUS COMMUNES

Bissen: la convivialité rurale

au rendez-vous

PAR MATHIEU LOPEZ

Situé au cœur géographique du pays et industrialisé depuis

les années 60 (Arbed, Goodyear), le village a connu un

nouveau boom économique dans les années 2000. Ceci

grâce à l’installation de son pôle industriel aux abords de

la Nationale 7. David Viaggi, bourgmestre de Bissen, nous

explique comment il mêle désormais dynamisme économique

et convivialité rurale.

David Viaggi

Et pour agir, j’ai pensé qu’il fallait vraiment

favoriser la mobilité douce. En tant que

bourgmestre, il nous faut être exemplaire et

imaginatif. Les chemins pédestres en forêt

ou les pistes cyclables doivent aussi avoir des

répercussions positives sur le commerce.

C’est un pari pour l’avenir et je pense que

chacun aura besoin de beaucoup de liberté

et de se divertir, lorsque nous serons enfin

sortis de cette pandémie.

La commune dispose de près de 500 ha

de forêt. Au départ, nous avons aménagé

de nombreux chemins pédestres. Nous

sommes en train de les relier au village pour

permettre aux promeneurs de profiter de ce

formidable poumon et être encore mieux

connectés au tourisme régional.

Comment êtes-vous parvenu à relancer

la croissance démographique dans votre

commune?

En quelque sorte, il a fallu fermer le tissu

urbain en «rapprochant» le cœur du

village et les maisons déjà construites par

le passé. Je pense notamment aux quartiers

«Brill» ou «An der Blei», l’ancien site

sportif où des habitations standards, ainsi

qu’un centre pour personnes âgées et des

habitations à coût modéré verront bientôt

le jour. De manière générale, nous avons

acquis des terrains en centre-ville pour une

valeur globale de 4 millions d’euros, afin de

pouvoir développer l’offre en logements à

coût modéré.

Dans une même idée, nous allons aménager

des logements pour jeunes ainsi que des

habitations à coût modéré dans un bloc de

quatre immeubles anciens en plein cœur

du village que nous avons eu l’opportunité

de racheter l’année dernière. Pendant la

pandémie, nous avons en effet reçu des

appels de la part de jeunes qui se sont

retrouvés à la rue, sans savoir où dormir...

Il est urgent de trouver une solution,

conjointement avec la maison des jeunes

et le ministère de l’Enfance, nous espérons

donc pouvoir lancer ce chantier en début

d’année prochaine.

À titre politique, que signifie pour vous

l’engagement écologique?

Si on veut faire quelque chose pour la

nature, pour l’écologie, je crois qu’on doit

arrêter d’en parler. On doit surtout agir.

Quels sont les projets en ce sens?

Sur la piste cyclable qui traverse le cœur

du village, nous disposons d’une ancienne

maison de gare qui est désormais la

propriété de la commune. En lieu et

place, nous allons y installer notre «cyclocroc»!

Ce dernier comprend une cuisine,

une mezzanine et une terrasse extérieure

pour les cyclistes souhaitant se restaurer

ou prendre un verre. Nous y ajouterons

une station de réparation pour les vélos,

un point de recharge pour leurs batteries,

ainsi qu’un espace de lavage. Si tout va bien,

nous pourrons prendre notre premier café

au «cyclo-croc» dès le mois de septembre.

Enfin, nous allons créer un hôtel dédié aux

cyclistes dans l’ancien moulin situé à environ

600 mètres de cette piste cyclable. Ce

projet audacieux a énormément séduit Lex

Delles, notre ministre du Tourisme. Nous

consultons actuellement les architectes sur

sa faisabilité. Si le vote valide ce projet, nous

lancerions son aménagement en 2023. n


A WIEN IWWERWAACHT ÄERT HAUS?

WAART NET BIS ET ZE SPÉIT ASS!

Entdeckt och elo eis nei Websäit!

www.securitec.lu

Äre Partner fir Alarmsystemer, Videoiwwerwaachung, Coffre-forten a méi!

PROFESSIONELL SÉCHERHEET

FIR DOHEEM A BETRIBER

www.securitec.lu

21 Z.A.C. Klengbousbierg, L-7795 Bissen

19 rue Geespelt, L-3378 Livange

T (+352) 26 300 221


124 LG

MAI / JUIN 2021

FOCUS COMMUNES

Clervaux mise

sur la coopération régionale

PAR PIERRE BIRCK

Le château de Clervaux, qui surplombe les habitations et la

ville, rappelle que l’histoire est un élément fondamental du

présent et de l’avenir. Emile Eicher, bourgmestre ayant pris

ses fonctions à Munnhausen en 1994, puis en 2011 à Clervaux,

présente sa commune mais aussi ses évolutions, notamment

placées sous le signe du développement durable.

Emile Eicher

que nous avons ensuite ratifié en 2013.

Nous nous sommes alliés aux communes

du Parc de l’Our afin de créer des synergies

et réaliser des économies en investissant

dans le sens du développement durable

et de la protection de l’environnement»,

explique le bourgmestre. Ainsi, depuis

25 ans, la commune utilise le biogaz dans

l’école et la maison-relais de Reuler. Elle

a aussi introduit un système qui convertit

l’eau froide en eau chaude dans le bâtiment

technique communal. Quant au parc éolien,

il représente un apport total de 20.700 kW.

«Nous nous penchons désormais sur

l’utilisation des données pour mieux isoler

et gérer la consommation en énergie. Par

ailleurs, nous avons opté pour l’éclairage

LED», précise Emile Eicher.

Comme pour le Pacte Climat, la commune

s’allie à celles du Parc de l’Our pour le Pacte

Nature et commence à réfléchir à divers

projets à réaliser de manière commune au

cours de ces prochaines années

Située au nord du pays, Clervaux est

aujourd’hui connue des touristes pour

son château, son côté pittoresque et

historique, mais aussi pour sa nouvelle

école européenne. «En décembre 2020,

notre commune comptait 5.600 habitants

et la population augmente tous les ans.

La principale raison étant la faible hausse

du prix des logements qui est moins forte

dans nos régions rurales», explique Emile

Eicher, bourgmestre de Clervaux depuis

2011.

Pour répondre aux recommandations du

Pacte Logement 2.0, la commune propose

des logements à coût abordable. «Les

petites communes ont plus de difficulté

à se professionnaliser dans l’immobilier.

Construire est une chose; gérer un parc

immobilier en est une autre. Nous discutons

avec la SNHBM pour développer un site

de 2 ha à Hupperdange qui sera bientôt

aménagé. Avec le Fonds du Logement,

nous cherchons d’autres places à bâtir qu’il

serait intéressant de développer. Enfin,

nous avons un accord avec Resonord

pour gérer certains bâtiments. Quant aux

Baulückens et à la construction modulaire,

ils représentent une alternative pour les

propriétaires», résume Emile Eicher.

Pacte Climat, une entente régionale

«A mon arrivée, j’ai demandé un audit

de la situation énergétique des bâtiments

communaux. Il s’avérait que les factures

d’énergie étaient bien trop importantes.

En entreprenant divers travaux, nous

allions déjà dans le sens du Pacte Climat

La problématique du «Last Mile»

Le monde rural jouit de plusieurs avantages

certains, mais Emile Eicher tient à soulever

la problématique de la mobilité. «À Clervaux

comme dans beaucoup d’autres communes,

les distances importantes sont combinées

à une population faible. La problématique

du «Last Mile» doit être approfondie

pour offrir davantage de flexibilité. De

plus, la réorganisation du réseau RGTR

implique de nombreux changements dans

le transport scolaire. Il est nécessaire

de se concentrer sur cette partie afin de

trouver les meilleures connexions car

notre nouvelle école européenne accueille

des élèves habitants à l’extérieur de notre

commune», conclut le bourgmestre. n


Marinho Steel Trading SA

Iron and Steel Industry

10 Rue de l’Industrie

L-4991 Sanem, Luxembourg

Tél : (+352) 26 55 00 91

Fax : (+352) 26 55 00 92

Email : info@mst.lu

www.marinhosteel.com


126 LG

MAI / JUIN 2021

FOCUS COMMUNES

Beckerich,

pionnière de l’esprit «vert»

PAR PIERRE BIRCK

Beckerich fait figure d’exemple en matière d’écologie.

Feu Camille Gira, membre du parti déi gréng et ancien

bourgmestre de la commune de 1990 à 2013, a insufflé cette

vague verte auprès de ses administrés: production d’énergies

alternatives, revalorisation des ressources locales, économie

d’énergie, etc. Thierry Lagoda lui a succédé à la fin de l’année

2013 en prenant les rênes de la commune. Il suit aujourd’hui

la même ligne de conduite que son prédécesseur et vise

notamment l’autonomie énergétique d’ici 2030.

Thierry Lagoda

«L’an passé, nous étions une commune

pilote pour la mise en place du Naturpakt,

en collaboration avec le SICONA. L’été

dernier, nous avons par exemple procédé à

la renaturation d’un tronçon de 125 mètres

du ruisseau de la Schwebach à Sweich»,

explique Thierry Lagoda. Toujours en

termes d’environnement, Beckerich a

déjà beaucoup œuvré au niveau du Pacte

Climat avec l’installation de panneaux

photovoltaïques à plusieurs endroits de

la commune, tels que le toit de l’église

d’Elvange, le moulin, le hall sportif, la

caserne des pompiers ou encore la maison

relais. Les énergies fossiles qui chauffent

les bâtiments communaux sont ainsi

remplacées par des sources renouvelables.

Les agriculteurs de la commune se sont

notamment regroupés dans une coopérative

de biométhanisation. Cela a permis de

créer un réseau de chauffage urbain qui

alimente certaines localités de Beckerich.

Aujourd’hui, la ville parvient à afficher une

certification de catégorie 3 (84,6%) pour le

Pacte Climat.

Viser l’autonomie énergétique

À terme, l’objectif affiché est d’atteindre

l’autonomie énergétique d’ici 2030. Un

projet éolien est notamment à l’étude avec

les neuf autres communes du canton de

Rédange-sur-Attert. Cet immense projet

prévu pour 2023 devrait couvrir les besoins

en électricité basse tension sur l’ensemble

du territoire cantonal.

Concernant les logements à prix abordable,

Beckerich a déjà pris les devants par rapport

aux préconisations du Pacte Logement 2.0.

Avec ses 2.700 habitants, elle compte déjà

huit logements à prix abordable et travaille

également avec le service de gestion

locative sociale Haus Care pour être

épaulée dans cette mission. Cette agence

couvre les besoins en matière de logement à

coût modéré au sein du canton de Rédange.

«Nous essayons aussi de sensibiliser nos

citoyens à la problématique des Baulücken.

Ces terrains permettraient d’offrir davantage

de logements au sein de notre

commune», précise Thierry Lagoda. n


System Solutions élue

« HPE Partner of the Year »

pour l’année 2021.

Depuis plus de 25 ans System Solutions est votre expert IT. Ensemble avec

HPE, nous accompagnons nos clients dans leur transformation digitale en

fournissant une infrastructure IT innovante et sur mesure, adaptée à leurs

besoins.

Découvrez nos services sur

www.systemsolutions.com

SYSTEM SOLUTIONS | LUXEMBOURG | PARC D’ACTIVITÉS 36 - L-8308 CAPELLEN | +352 31 40 40 1 | INFO@SYSTEMSOLUTIONS.COM


128 LG

MAI / JUIN 2021

PORTRAIT

Secteur des télécommunications

et de l’informatique:

grand gagnant de la crise?

PAR MARTINA CAPPUCCIO

Crise du Covid-19: difficulté à surmonter ou source d’opportunités? Les conséquences

de la pandémie ne sont décidément pas les mêmes pour tous. Les acteurs de l’ICT et des

télécommunications sont souvent considérés, parfois à tort, comme les grands gagnants de

la crise. Or, comme beaucoup d’entreprises, celles de ce secteur souffrent du ralentissement

dans les investissements dû à l’impossibilité de se projeter dans le monde d’après. Gérard

Hoffmann, CEO de Proximus Luxembourg, témoigne des obstacles rencontrés par sa société,

mais nous laisse également entrevoir le rayon d’opportunités laissé par le nuage de la crise…

Rétrospective: une année de Covid-19

Nous sommes en mars 2020 et, comme beaucoup

d’entreprises, Proximus Luxembourg

est dans l’obligation de fermer ses portes

et d’organiser le télétravail de ses employés

avec un avantage toutefois, celui de

recourir elle-même aux outils digitaux

qu’elle commercialise. Ces derniers, elle les

maitrise déjà, ce qui va faciliter sa transition

vers le travail à distance.

Seulement voilà, après un an de travail

en distanciel de 70% des collaborateurs,

l’impact sur la vie sociale de l’entreprise

se fait tout de même ressentir. «Les

premières activités qui en souffrent sont

celles de l’innovation, dont l’objectif est

de développer de nouveaux projets et

initiatives. La créativité nait des échanges,

souvent informels. Or la convivialité

nécessaire à l’inventivité a complètement

disparu de notre quotidien!», témoigne

Gérard Hoffmann. Sur le plan privé,

de plus en plus d’employés manifestent

leur besoin de revenir au bureau, ne

supportant plus le travail à domicile pour

diverses raisons. «La richesse d’une vie

est de pouvoir alterner maison, travail

et divertissements; or devoir rester en

permanence chez soi, sans perspective de

sorties – même pour travailler! – attaque

le moral de nos équipes», confie le CEO.

Les réunions par vidéoconférence ne

suffisant plus à combler le manque de lien

social, Proximus Luxembourg a procédé

à la réouverture partielle de ses bureaux

depuis le 17 mai dans le respect des règles

sanitaires en vigueur. «Nous encourageons

un maximum de retours, dans une certaine

limite nous permettant de continuer à

respecter les distances de sécurité. Nous

allons par ailleurs alléger les mesures pour

les employés vaccinés et pour ceux ayant été

atteints du Covid-19 il y a moins de trois

mois, de manière à mobiliser davantage de

collaborateurs. Enfin, nous encourageons

nos équipes à la vaccination car nous

pensons qu’il s’agit de la seule manière de

sortir de cette situation!».

“9% de la base

de clients abonnés

mobile possèdent

un smartphone 5G”

Gagnants ou perdants face à la crise?

Face à cette question, Gérard Hoffmann

semble dubitatif: «Je ne sais pas si nous

sortons vraiment «gagnants» de cette

crise. Certes, en comparaison avec certains

secteurs comme celui de l’Horesca, nous

nous estimons heureux d’avoir pu rester

stables. Toutefois, au niveau télécom par

exemple, où les abonnements sont à prix

fixes, nous n’avons pas généré davantage de

revenus, mais au contraire plus de coûts en

termes de charge du réseau».

Le bilan de l’année écoulée est en effet

mitigé; au début de la crise, plusieurs

entreprises clientes ont dû être équipées

d’ordinateurs portables, ce qui a directement

profité à Telindus, marque de Proximus

Luxembourg. De plus, la digitalisation est

devenue une priorité tant pour le secteur

privé que public, ce qui devrait en toute

logique leur bénéficier également… Mais

pas à court terme! En effet, nombreuses sont

les sociétés dont les projets de digitalisation

restent au stade d’étude et qui retardent leurs

investissements en attendant d’y voir plus

clair en termes de planification budgétaire.

L’année 2021, transitoire, s’annonce donc

plus difficile que la précédente. Selon Gérard

Hoffmann, Proximus Luxembourg ne sortira

pas gagnante de cette crise avant une vraie

relance économique: «Le virus ne disparaitra

sans doute pas, mais nous espérons que nous

parviendrons bientôt à coexister avec ce

dernier en l’acceptant et en le combattant

avec une campagne de vaccination plus large,

qui nous permettrait de revenir à une certaine

normalité. Nous pourrions alors nous

attendre à une reprise des investissements

dans la digitalisation. C’est seulement à ce

moment-là que nous serons bénéficiaires des

transformations induites par la pandémie».

La force de la société réside toutefois dans

la diversité de sa clientèle. Ne dépendant

pas d’un seul secteur, la répercussion

qu’elle constatera sur ses activités sera à

l’image de celle que connaitra l’économie

luxembourgeoise dans son ensemble.

Optimiste, le CEO a d’ailleurs confiance en

sa résilience et en sa productivité

La crise, parfois source d’opportunités

Depuis une dizaine d’années, Telindus

s’est notamment positionnée comme un

des leaders dans le domaine du cloud

privé au Luxembourg. S’ajoute à présent la

dimension du cloud public proposé par les


Gérard Hoffmann


130 LG

MAI / JUIN 2021

PORTRAIT

grands prestataires américains présents en

Europe et que Telindus revend: «Les deux

axes sont en croissance et nous ne notons pas

de préférence pour l’un ou l’autre, si ce n’est

une tendance favorable au cloud privé pour

certaines applications critiques. Dans les deux

cas, nous notons cet intérêt grandissant de la

part des entreprises et assurons actuellement

des prestations avant-ventes pour les

conseiller sur cette infrastructure à travers

laquelle se déploiera leur digitalisation».

En déployant le télétravail à grande échelle,

les entreprises ont par ailleurs créé des

vulnérabilités. Une forte augmentation des

cyberattaques a ainsi été notée en 2020 et

cette tendance semble se prolonger en 2021.

Chez Telindus, cela s’est inévitablement

traduit par une croissance importante de

la demande en cybersécurité tant et si bien

que l’entreprise a rencontré ses limites en

termes de disponibilité du personnel: «En

tant que grand prestataire en cybersécurité,

nous avons fait beaucoup, mais nous aurions

pu faire davantage. Il s’agit d’une véritable

difficulté à surmonter pour nos équipes qui

commencent à fatiguer face à la charge de

travail».

Pour y remédier, Proximus Luxembourg ne

peut malheureusement pas compter sur le

recrutement, comme l’explique son CEO:

«Il est de plus en plus difficile de recruter

dans la Grande Région et il s’agit sans doute

là du plus grand bouleversement causé par

la crise. Beaucoup de frontaliers réalisent

que leur rythme de vie ne leur convient pas

et recherchent un poste à proximité de leur

lieu de résidence. Une solution pourrait être

l’augmentation de la part de télétravail dans

les nouveaux contrats, mais cela nécessiterait

un accord à l’échelle européenne qui a peu

de chances de voir le jour. Nous avons

donc intérêt à changer nos approches de

recrutement, en allant chercher la main

d’œuvre plus loin ou en encourageant les

frontaliers à devenir résidents».

“La prochaine

pandémie

sera digitale,

il est donc dans

l’intérêt du pays

d’investir dans

la cybersécurité”

2020, année du déploiement de la 5G

La 5G inaugure l’avènement d’une nouvelle

ère dans la télécommunication et ses effets

bénéfiques se font déjà ressentir dans

l’augmentation de la capacité du réseau

mobile. Elle permet notamment d’améliorer

la qualité des communications en diminuant

les coupures réseaux et en multipliant le

nombre possible d’appels-vidéos – moyen

de communication grandement plébiscité

depuis le début de la pandémie – sur une

même antenne sans en altérer la qualité.

«Au fil de son déploiement, cette technologie

transformera la télécommunication de

manière importante en favorisant l’apparition

de nouvelles applications. Cela augmentera

également la consommation. La 5G pourrait

être un instrument de relance économique

puisqu’elle permettra de communiquer de

manière plus fiable et avec d’autres facilités»,

assure Gérard Hoffmann.

Quant à son impact sur notre environnement

et notre santé, Gérard Hoffmann

se montre confiant envers le régulateur:

«Je pense que le Luxembourg est très

consciencieux et qu’il a vérifié cet impact

sur base des connaissances dont il disposait

lorsqu’il a créé les réglementations que

nous respectons aujourd’hui. De plus,

nous restons dans le monde des ondes

électromagnétiques déjà émises par la 4G

et qui ne sont pas tellement différentes…».

Deux tendances parfaitement contraires

semblent par ailleurs émerger au sein de

la population face à l’avènement de la 5G.

Si une partie craint son déploiement, une

autre est avide de nouvelles technologies et

l’a démontré à travers les ventes d’appareils

compatibles au-delà des projections de

l’opérateur: «Chez Tango, à ce jour, 9% de

la base de clients abonnés mobile possèdent

un smartphone 5G, ce qui dépasse nos

estimations. Cela devrait atteindre les 25%

d’ici à la fin de l’année».

Pour les prochaines étapes de déploiement,

Proximus Luxembourg suivra le planning

octroyé par les licences jusqu’en 2023,

bien que les permis d’exploitation soient

actuellement en retard. En parallèle, la

société continue à promouvoir avec succès

ses abonnements 5G et est par ailleurs la

première au Luxembourg à proposer un

abonnement broadband avec une bande

de 2 gigas: «C’est un axe que nous voulons

encore développer pour devenir un acteur

de référence en matière de bande passante

importante en fixe ou en mobile auprès

de la nouvelle génération, friande de

jeux-vidéos, plateformes de streaming et

autres applications gourmandes en bande

passante».

Ses projections pour l’avenir? Renforcer son

offre en cybersécurité. Gérard Hoffmann

conclut: «La prochaine pandémie sera

digitale, il est donc dans l’intérêt du pays

– et il s’agit là d’une question de sécurité

nationale – d’investir, conjointement avec

le secteur privé, dans la cybersécurité. Des

scénarios catastrophes peuvent arriver et

générer des crises. Le secteur public, y

compris les communes, a une responsabilité

particulière à ce niveau et devra encourager

ce type de défense pour les éviter». n


echloossemechimpfen.lu

Impfung COVID-19

Mat Solidaritéit

zeréck an

d’Normalitéit.

Helpline Santé

247-65533

covidvaccination.lu

Merci !

Maacht och Dir mat

a schéckt Är Foto eran!


Lëtzebuerger Gemengen 243 Mai / Juin 2021