Maintenance & Entreprise n°662

EDITO
Digitalisation, robotisation,
PME et ETI
p. 3
p. 8
SOLUTION
Surveillance à distance :
quelles solutions ?
MAINTENANCE 4.0 p. 21
La fabrication additive
pour les pièces de rechange
PRATIQUE
Réduire les coûts
de maintenance
p. 39
N°662 Mai / Juin / Juillet 2021 • 20€
Dossier
Face à la crise,
le Sud-Ouest s’adapte p. 25

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ÉDITORIAL
Digitalisation, robotisation,
PME et ETI
©DR
Valérie Brenugat
Rédactrice en chef
Devant le succès du guichet d’aide à la digitalisation et robotisation de l’industrie, en mai
dernier, le Gouvernement a mobilisé 175 millions d’euros supplémentaires en 2021 afin
de soutenir cette dynamique
d’investissement
et donner les moyens aux entreprises
de se moderniser. Avec cette réouverture
de ce guichet, les PME et les ETI
industrielles peuvent bénéficier d’un
soutien financier de l’Etat pour leurs
investissements dans les technologies
de l’industrie du futur en 2021.
« Avec cette réouverture de ce guichet, les
PME et les ETI industrielles peuvent bénéficier
d’un soutien financier de l’Etat pour leurs
investissements dans les technologies de
l’industrie du futur en 2021. »
Cette aide apportée par l’Etat permet
aux PME et ETI d’obtenir une subvention pour un bien affecté à une activité industrielle sur le
territoire français, lorsque celui-ci est lié, entre autres, à la maintenance : les équipements robotiques
et cobotiques, les équipements de fabrication additive, les logiciels utilisés pour des opérations
de maintenance, les équipements de réalité augmentée et de réalité virtuelle employés pour
des opérations de maintenance, les logiciels ou équipements faisant appel à l’intelligence artificielle
pour des opérations de maintenance. Dans ce numéro, la robotique, la fabrication additive
et la digitalisation sont traitées dans différents dossiers sous l’angle de la maintenance industrielle.
Auparavant, en Nouvelle Aquitaine et Occitanie, des entreprises ont bénéficié du fonds de modernisation
industrielle. Ainsi, Malichaud Atlantique en est un exemple avec le projet Digitalisation
Ateli. En obtenant toutes les données digitalisées, elle pourra anticiper les besoins de maintenance.
Tous ces efforts de modernisation permettront-ils aux filières industrielles françaises de
se distinguer dans la compétition mondiale ?
Valérie Brenugat
Envie de réagir ?
@maintenanceent
MAINTENANCE
&ENTREPRISE
ÉDITEUR
MRJ Informatique
22, Boulevard Gambetta
92130 Issy-les-Moulineaux
Tel : 01 84 19 38 10
Fax : 01 34 29 61 02
www.maintenance-entreprise.com
/Maintenance.Entreprise
/@maintenanceent
Direction :
Michaël Lévy
Directeur de publication :
Jérémie Roboh
Directeur des rédactions :
Olivier Guillon
Rédacteur en chef :
Valérie Brenugat
COMMERCIALISATION
Publicité :
Patrick Barlier
p.barlier@mrj-corp.fr
Diffusion et Abonnements :
digital.mrj-presse.fr/
maintenance-entreprise.com/la-revue/
Emilie Bellenger
abonnement@maintenanceentreprise.com
Prix au numéro :
20 €
Abonnement 1 an France et Etranger,
4 numéros en version numérique :
60 € TTC
Abonnement 1 an version
numérique + papier : 85 € TTC
Règlement par chèque
bancaire à l’ordre de MRJ
RÉALISATION
Conception graphique :
Dolioz - Adeline Docquier
Impression :
Quarante Six
Parc d’activités Leapark
130, rue Marcel Hartmann
94200 Ivry-sur-Seine
N°ISSN :
1632 - 4153
Dépôt légal : à parution
Périodicité : Trimestrielle
Numéro : 662
Date : Mai - Juin - Juillet 2021
RÉDACTION
Ont participé à ce numéro :
Valérie Brenugat et Olivier Guillon
(MRJ), Mezyan Djebbara (dB Vib
Instrumentation), Patrice Pintat
(Hydac), Marc Prempain (Viibe), Ava
Rahbari et Edouard Legrand (mc2i),
Florian Dubillot (SPIE), Christophe
Eschenbrenner (France Additive),
Philippe Feraud et Laetitia Kirschner
(SNCF Voyageurs), Marc Avondo-
Bedone (Asystom), Jean-Pierre
Bourroux (UPSA), Claude Kojchen
et Alice Helt (e-BPM), Stéphane
Vernet (Reel), Benoit Gillmann (Bio-
UV Group), Benoit Degraeve (SDT
Ultrasound Solutions), Sébastien
Chen (Quaternaire), Pierre Lacoin
(1792avocats), Jenny Lentz (Alipa
Group).
CRÉDITS
Credits photos : DR, iStock, Cesi
Nanterre, Airbus, UPSA, Loris
Hilaire, Keolis Bordeaux Métropole,
Alice Helt, Alice & Wonderlandes .
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021 I3

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SOMMAIRE
LA MAINTENANCE EN RÉGION
25
HAUTS-DE-FRANCE
RÉGIONS
26 L’Occitanie, touchée mais pas coulée !
28 Asystom : la maintenance prévisionnelle au service des centrales de traitement de l’air
31 UPSA : un client d’Asystom dans l’industrie pharmaceutique
33 Le train de la Rhune (Sare) vs le Tram de Bordeaux Métropole...
35 Reel : un acteur présent en Nouvelle Aquitaine et Occitanie
37 Bio-Scan, le système innovant et certifié qui répond aux besoins de désinfection
Éditorial
03 Digitalisation, robotisation,
PME et ETI
Solutions
8 Surveillance de l’activité de
décharges partielles des
installations haute tension
10 Hydac : des installations hydrauliques
sous contrôle
12 La start-up VIIBE déploie sa solution
de vidéo-assistance au sein des
grands groupes
14 Maintenance des systèmes de
transport : un futur toujours plus
digital ?
17 Spie Industrie & Tertiaire – division
Industrie : des compétences en
robotique
Maintenance 4.0
21 France Additive : une association au
service de la fabrication additive
23 La Fabrication Additive au service
d’une maintenance agile
37 Bio-Scan, le système innovant et
certifié qui répond aux besoins
de désinfection des surfaces de
l’industrie
39 Économie d’énergie 4.0
Pratique
40 L’accompagnement, un outil
indispensable pour réussir vos
projets !
42 Les démarches et les outils pour
réduire les coûts de maintenance
44 L’obligation de sécurité-résultat de
l’employeur
46 StasS-Lifteurop conçoit des
palonniers pour manutentionner des
batardeaux
Agenda
48 Salons & formations
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021I5

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MAINTENANCE
&ENTREPRISE
NOS ENQUÊTES EN 1 CLIN D’ŒIL
© DR
SOLUTIONS
Surveillance à distance : quelles
solutions ? p 8 à 20
EA Technology propose une solution de surveillance de l’activité de décharges
partielles des installations haute tension critique afin d’empêcher toute
dommage sévère et les coûts qu’elles entraînent. Hydac présente, quant à
lui, une solution de surveillance des conditions pour les applications basées
sur les fluides. En outre, depuis la crise sanitaire du Covid-19, la start-up
ViiBE déploie des solutions de vidéo-assistance dans des grands groupes tels
que RATP et Total. Enfin, selon mc2i, l’ère est au “dépannage 2.0” s’appuyant
sur les nouvelles technologies afin de faciliter le travail des mainteneurs.
©DR
© DR
© DR
MAINTENANCE 4.0
RÉGIONS
PRATIQUE
La fabrication additive pour les pièces
de rechange p 21 à 24
Dans ce dossier, l’association France Additive qui regroupe les acteurs de
chaque maillon de la chaine de valeur la fabrication additive en France,
présente ses activités concernant la maintenance industrielle. Dans un
avis d’expert, SNCF Voyageurs expose, quant à lui, la réactivité et l’agilité
de la fabrication additive a prouvé sa réactivité et son agilité en adaptant
au fur et à mesure les matériels, à peu de frais, avec des fabrications
au plus près du besoin dans chaque région de France.
Spécial Sud-Ouest p 25 à 38
Dans ce dossier, la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie sont représentées
par des sociétés de maintenance industrielle et de services et leurs
clients. La start-up Asystom située au cœur de la région Occitanie s’est
spécialisée dans le développement, la fabrication et la commercialisation
de solutions de surveillance intelligente pour la maintenance prédictive.
Son client industriel UPSA localisé à Agen, témoigne sur leur collaboration.
Par ailleurs, e-BPM décrit deux approches très différentes de la
maintenance avec le Train de la Rhune à Sare et le réseau tram de Keolis
Bordeaux Métropole. Enfin, Bio-UV Group innove avec ses systèmes de
traitement UV-C désinfectant les surfaces.
Réduire les coûts de maintenance p 39 à 43
Le « cost-killing » dans la maintenance industrielle se traduit sous différentes
formes. Dans un article, SDT Ultrasound Solutions expose les défis de
l’économie d’énergie 4.0. DSD System présente, quant à lui, Altair full web, la
dernière génération des méthodes de maintenance industrielle et un accompagnement
permettant une utilisation optimale du logiciel.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021 I 7

SOLUTIONS SURVEILLANCE À DISTANCE : QUELLES SOLUTIONS ?
AVIS D’EXPERT
Surveillance de l’activité de décharges partielles
des installations haute tension
EA Technology a développé une solution de surveillance de l’activité de décharges partielles des
installations haute tension critique pour éviter toute avarie sévère et les coûts qu’elles entraînent,
comme a pu en faire la triste expérience un opérateur du réseau de distribution d’électricité
anglais. En effet, avec la mise en place opérationnelle de la solution Astute HV, cela lui aura
évité une panne sévère privant une partie de la ville d’électricité pendant 8 heure et coûtant à
l’opérateur près de 350 000€.
© DR
Mezyan Djebbara
Responsable commercial chez dB
Vib Instrumentation.
LE CONTEXTE
EA Technology, en collaboration avec un opérateur de réseau
de distribution électrique anglais a installé à l’essai un module
de suivi UltraTEV sur l’une de leurs sous-stations critiques. Le
module installé, destiné à des essais sur le long terme, n’a fait
l’objet d’aucune surveillance on-line ou non durant tout l’essai
La sous-station équipée de ce module, était jugée critique par
l’exploitant en raison de sa localisation (au bord d’un cours
d’eau) et de son rôle dans la chaîne de distribution d’électricité.
Sept mois après l’installation de ce module, EA Technology
reçoit un appel téléphonique de l’exploitant informant que l’équipement
de la sous-station avait subi de graves dégradations et
ne fonctionnait plus, demandant si EA Technology était en
mesure de l’aider pour enquêter sur les causes de la défaillance.
LES INVESTIGATIONS MENÉES
L’équipe d’enquête sur les défaillances d’EA Technology a
examiné l’historique des données, enregistrée par le module
UltraTEV et a alors constaté que le poste présentait des mesures
normales depuis son installation et ce durant 5 mois. 5 mois
après l’installation du module, elle constate une augmentation
marquée de l’activité de Décharges Partielles. Sur l’intervalle
d’une semaine, les niveaux de décharges partielles ont atteint
un niveau qui, si le système d’alarme avait été activé, aurait
déclenché une alarme par notification automatique (par SMS
et e-mail). Ce pic s’est maintenu jusqu’à la date de la panne
sévère survenue sur la sous-station. L’UltraTEV a également
enregistré de légers changements de température et d’humidité
au cours de la période qui se sont avérés être indépendants de
l’augmentation des niveaux de décharge partielle.
Résultats d’activité en décharges partielles enregistrés dans la sous-station
© DR
© DR
Etat du disjoncteur au moment de la panne sévère.
LES CONSÉQUENCES DE LA PANNE
La défaillance de l’installation a entraîné une coupure d’électricité
sur une grande partie de la ville pendant environ 8 heures.
En conséquence directe de ce temps de coupure, l’opérateur
s’est vu infligé des pénalités et amendes pour interruption de
service, pour un total de plus de 300 000 £ (soit environ 350
000 €). L’opérateur a dû supporter des frais supplémentaires
8 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

SURVEILLANCE À DISTANCE : QUELLES SOLUTIONS ?
SOLUTIONS
202104_REM_COM_PUB_maint_entse.pdf 1 08/04/2021 14:42:58
pour le remplacement des équipements défaillants.
LES CONCLUSIONS D’EA TECHNOLOGY
Si un système de suivi AstuteHV complet et opérationnel avait
été installé, l’opérateur aurait été informé de l’anomalie le jour
où les niveaux de décharges partielles ont augmenté. Ceci aurait
permis de planifier et réaliser les actions correctives nécessaires
avant la défaillance totale de la station. Le service AstuteHV
d’EA Technology aurait, dans ce cas, permis d’enquêter rapidement
sur d’éventuelles défaillances, permettant par la même
occasion une économie significative.
CONCLUSION DU RESPONSABLE D’EXPLOITATION DE
L’OPÉRATEUR
« Nous réalisons maintenant que l’utilisation d’UltraTEV Monitor’s
en tandem avec l’AstuteHV sur nos sites à haut risque sera
beaucoup plus rentable à l’avenir que de revivre un ennui de cette
ampleur. », déclare le Responsable d’exploitation de l’opérateur.
QU’EST-CE QUE ASTUTE HV ? :
La solution AstuteHV vise à permettre d’assurer la disponibilité
maximale des équipements haute tension. AstuteHV d’EA
Technology est un système non intrusif, dont les données récoltées
par l’UltraTEV Monitor et le CableData Monitor sont traités
par des experts à distance, en temps réel.
AVANTAGES D’UNE TELLE SOLUTION :
• La détection précoce des décharges partielles permet
de prendre une décision éclairée quant à l’action la plus
pertinente pour prévenir les défaillances.
• Une surveillance 24 heures sur 24 7 jours sur 7 pour
protéger vos équipements à risque.
• Elle permet d’éviter les surcouts liés aux défaillances en
misant sur l’identification précoce et la prévention.
• Elle fournit un rapport mensuel et trimestriel permettant
l’analyse des tendances et la sérénité pour vos installations
critiques. ●
Mezyan Djebbara
Modules de surveillance ASTUTE 24/7 sur
installations Haute Tension.
© DR
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M
J
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MJ
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MAINTENANCE & ENTREPRISE N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021 I9

SOLUTIONS SURVEILLANCE À DISTANCE : QUELLES SOLUTIONS ?
AVIS D’EXPERT
Hydac : des installations
hydrauliques sous
contrôle
© DR
© DR
L’hydraulique est en pleine évolution. On considère
que d’ici 10 ans, l’hydraulique conventionnelle
aura quasiment disparu pour être remplacée
par des systèmes électrohydrauliques plus
complexes mais surtout plus performants et
adaptés aux besoins de chacun.
Patrice Pintat
Responsable du Département
Electro-Hydraulique chez Hydac
Pour pouvoir répondre aux enjeux liés à l’industrie
du futur, il faut inévitablement évoquer l’aspect
efficience énergétique et préservation des
ressources. Pour cela, les systèmes doivent être de
plus en plus « intelligents » et doivent avoir la capacité de
s’adapter aux besoins réels de l’application. Actuellement,
pour répondre à ces critères, les systèmes de transmission
sont de plus en plus équipés de variateurs de fréquence
permettant l’adaptation et la gestion de la consommation.
Mais il est clair que pour s’adapter, il faut bien entendu
prévoir tout l’aspect monitoring et surveillance en amont
qui permette de commander ce variateur.
La digitalisation est intégrée à la conception des produits
mais aussi aux moyens de production associés. Ce concept
intègre également des actifs physiques (machines, équipements…),
optimisés et connectés les uns aux autres en
gardant un lien constant avec les produits qu’ils fabriquent,
afin de s’adapter en temps réel aux variations des demandes
des clients et de répondre aux évolutions de la demande
des consommateurs finaux.
Pour pouvoir répondre aux besoins croissants des utilisateurs,
en termes de disponibilité / flexibilité machine et
surtout connectivité, nous prévoyons de déployer des solutions
complètes qui permettent de contrôler l’état de l’ensemble
d’une installation.
Module de gestion des données MCMS 2000
Allant de la grandeur physique à sonder, du traitement de
l’information ainsi qu’à l’exploitation de cette dernière par
une interface homme machine, nous sommes en mesure
de proposer une solution globale et une vision directe sur
l’état de fonctionnement général d’un système.
Cela permet, entre autres, d’éviter des arrêts machines,
d’augmenter la disponibilité de la machine et par la même
de pouvoir suivre l’ensemble de la durée de vie d’une installation
ainsi que sa consommation énergétique.
Nous proposons actuellement un appareil de maintenance
prédictive et proactive basé sur une analyse vibratoire
corrélée à une analyse sur l’état du fluide qui permet
de surveiller l’ensemble d’une transmission.
Hydac MCMS 2000 est la solution optimale de surveillance
des conditions pour les applications basées sur les
fluides telles que les centrales hydrauliques ou les systèmes
de lubrification.
En effet, grâce à un tableau de bord configurable, basé sur
des modules prédéfinis, nous pouvons suivre la tendance
des données de mesures, faire de la gestion d’alarmes ainsi
que de l’affichage de courbes en direct.
L’atout majeur de ce dispositif réside dans le fait qu’il n’est
plus question de se soucier de l’interprétation des données
car nous pouvons, désormais, par le biais d’un contrat de
maintenance, générer un rapport complet sur l’état du
dispositif de manière ponctuelle afin d’anticiper les éventuelles
dérives. L’utilisateur final est cependant libre de
réaliser ces analyses par ses propres soins.
« Une des applications intéressante demeure la
gestion des informations sur banc d’essai. »
10 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

SURVEILLANCE À DISTANCE : QUELLES SOLUTIONS ?
SOLUTIONS
Une des applications intéressante demeure la gestion des
informations sur banc d’essai. Le test en fin de ligne d’un
composant ou système reste aujourd’hui un impératif chez
nos clients. En fonction des essais à réaliser, bon nombre
d’informations sont à monitorer, à interpréter et à archiver
sur les tests en fin de chaîne de production. Dans ce
contexte, Hydac propose aujourd’hui des solutions clés
en main.
Les principales grandeurs physiques doivent être relevés,
à savoir : une ou plusieurs vitesses de rotation ; un comptage
de particule ou mesure d’une propreté ; des débits et
pressions (gavage, pilotage, …) ; des températures ; des
vibrations, chocs, accélérations, des couples ; l’intensité/
la tension.
Nos solutions permettent un affichage de toutes ces grandeurs,
sur un PC de contrôle dédié, tout comme sur un
PV d’essai. Nous sommes donc à même de traiter toutes
ces informations, de les interpréter par le biais de solutions
spécifiques (MCMS, CMU...) et de le retranscrire vers un
automate client pour une gestion en temps réelle de son
pilotage machine.
Le concept d’Industrie 4.0 correspond à un changement
radical en termes d’organisation des moyens de production
: l’objectif est la mise en place d’usines dites « intelligentes
» capables d’une plus grande adaptabilité dans la
production et d’une allocation plus efficace des ressources,
ouvrant ainsi la voie à une nouvelle révolution industrielle !
La technologie I/O Link avec capteurs intelligents permet
d’apporter des solutions pérennes pour accompagner les
acteurs vers ce virage « Industrie du Futur ».
Si la connaissance des clients passe avant tout par l’analyse
des informations les concernant, encore faut-il que les
données réunies soient fiables et exploitables… ●
Patrice Pintat
© DR
Module de transmission
MAINTENANCE & ENTREPRISE N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021 I11
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SOLUTIONS SURVEILLANCE À DISTANCE : QUELLES SOLUTIONS ?
OUTIL DE MAINTENANCE 2.0
La start-up VIIBE déploie sa
solution de vidéo-assistance au
sein des grands groupes
Créée en janvier 2017, la start-up ViiBE est aujourd’hui devenue
un spécialiste des solutions de vidéo-assistance en France.
Depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19, les grands
groupes français et internationaux ont, les uns après les autres,
déployé la technologie de ViiBE afin de limiter au maximum les
déplacements inutiles. Cette situation inédite a permis à la société
de se développer rapidement dans plus de 70 pays, tant auprès
des entreprises du secteur public que privé.
UN OUTIL DE MAINTENANCE
DEVENUE INDISPENSABLE POUR
LIMITER LES DEPLACEMENTS
Marc Prempain
ViiBE est la technologie web d’assistance
vidéo, de ticketing et de
knowledge management conçue pour le
support technique et les services aprèsvente.
Elle promet un meilleur diagnostic
à distance grâce à un flux vidéo en
direct combiné à des outils de réalité
augmentée et de collaboration.
Il s’agit de l’une des premières startups
à proposer une solution de vidéo
assistance 100% web, accessible en un
© DR
PDG et
co-fondateur de
ViiBE
clic et ne nécessitant aucun téléchargement.
Hébergée sur le cloud, elle peut
être déployée dans l’environnement IT
d’un client en 24 heures.
ViiBE est compatible avec tous les
appareils (téléphones, tablettes, et
ordinateurs) ainsi qu’avec les lunettes
connectées Realwear. Grâce à un
programme de partenariats stratégiques,
la solution est aujourd’hui
intégrée avec les principaux CRM du
marché tels que Zendesk, Salesforce et
Microsoft Dynamics.
FACILITER LE TRAVAIL A
© DR
RATP utilise la technologie de ViiBE
12 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

SURVEILLANCE À DISTANCE : QUELLES SOLUTIONS ?
SOLUTIONS
ViiBE est compatible avec tous les appareils
DISTANCE DE PLUS DE 10 000
AGENTS DE LA RATP
La start-up est devenue un partenaire
privilégié de la RATP en lui apportant
une aide directe aux opérations de
maintenance, de réparation et d’inspection
de l’ensemble des équipements et
espaces du réseau francilien. La collaboration
entre les deux entreprises a
notamment permis aux agents de la
RATP de progresser vers leur objectif
d’éviter 30 déplacements sur site
chaque mois.
© DR
Lorsqu’un agent se trouve face à un
problème, il va pouvoir directement
prendre contact avec l’expert qualifié
associé à son centre de rattachement
géographique. Ce dernier va alors se
connecter à la plate-forme ViiBE en
un clic pour pouvoir fournir un appui
à distance à l’agent, au travers d’une
session vidéo collaborative. L’intervention
est ainsi réalisée à distance, évitant
le déplacement systématique de l’expert,
et ce sans nuire à la qualité de l’échange
avec l’agent.
Stéphane Caristan, Délégué Recherche
et Innovation du département de maintenance
des équipements et systèmes
des espaces RATP, témoigne de l’efficacité
de la solution : “Nous assurons
la maintenance de plusieurs milliers de
familles d’équipements, installés dans les
espaces du métro parisien. Nos techniciens
interviennent dans les domaines
électriques et électromécaniques, du bâtiment,
du génie civil et en informatique
industrielle. Il n’est donc pas rare que nos
techniciens se retrouvent face à des situations
inédites ou complexes. ». Il ajoute :
« La solution ViiBE nous permet d’apporter
le complément d’expertise, directement
aux agents sur le terrain grâce
à leur tablette tactile, en temps réel et
avec une grande simplicité. Les experts
techniques n’ont plus systématiquement
besoin de se déplacer pour diagnostiquer
les problèmes complexes. Ils peuvent
ainsi assister plusieurs collègues rapidement
pour diagnostiquer et résoudre
les signalements du premier coup. Plus
de signalements résolus, plus rapidement
: tout ceci pour améliorer la satisfaction
de nos clients voyageurs.»
UNE FUTURE COLLABORATION
AVEC TOTAL S.A POUR EQUIPER
PLUS DE 30 000 UTILISATEURS
Des tests entrepris aux Pays-Bas et au
Royaume-Uni entre juillet et septembre
2017 ont été jugés concluants et ont
donné lieu à une nouvelle perspective
de collaboration entre les deux sociétés.
Un partenariat qui propulserait le
déploiement de ViiBE sur plus de 50
sites du groupe Total répartis dans le
monde entier, avec pour objectif d’équiper
30 000 nouveaux utilisateurs en
trois ans.
Les cas d’usages sont nombreux. ViiBE
va, par exemple, faciliter la mise en
relation des ingénieurs offshores avec
les experts localisés sur la terre ferme
afin de limiter le nombre de déplacements
effectués par hélicoptère.
La solution est également utilisée pour
mettre en relation les opérateurs situés
dans les raffineries avec un responsable
de site basé dans un centre d’expertise.
Grâce à la communication multipartite
de ViiBE, l’opérateur peut escalader
le problème en temps réel en se
connectant avec des spécialistes dans
n’importe quelle région. Le recours à
la vidéo assistance répond également
à l’objectif économique de minimiser
les temps d’arrêt des machines au sein
des raffineries.
« La solution facilite le dépannage, l’assistance
d’experts et l’inspection, tant
pour les différentes équipes de Total
que pour les autres parties prenantes
(fournisseurs, clients, etc.). Les coûts de
déplacement évités, combinés aux délais
de résolution réduits, sont des retours
essentiels obtenus grâce à la vidéo-assistance.
» assure le responsable mobilité
industrielle de Total.
L’adoption mondiale de l’application
web d’assistance vidéo et de
knowledge management de ViiBE
devrait permettre à Total d’atteindre
de nouveaux sommets en termes de
réduction des coûts de maintenance,
d’alignement sur les réglementations
environnementales, de promotion des
réglementations HSE (santé, sécurité,
environnement) sur site et d’amélioration
du knowledge management. ●
Marc Prempain
MAINTENANCE & ENTREPRISE N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021 I13

SOLUTIONS SURVEILLANCE À DISTANCE : QUELLES SOLUTIONS ?
© DR
L’heure est à la digitalisation et à la dématérialisation
dans le secteur de la maintenance.
AVIS D’EXPERT
Maintenance
des systèmes de
transport : un futur
toujours plus digital ?
© DR © DR
Ava Rahbari
Consultante AMOA chez mc2i
Edouard Legrand
Directeur d’unité opérationnelle pôle
Transport et Industrie chez mc2i
Qu’elle soit corrective, préventive ou prédictive,
la maintenance est un sujet qui est au centre des
préoccupations des acteurs phares du transport,
aussi bien dans le domaine du ferroviaire (RATP,
SNCF, Bombardier, etc.) que dans celui de l’aérien
et de l’aéronautique (Airbus, Dassault, etc.), et ce
depuis déjà plusieurs années.
La maintenance corrective englobe toutes les activités
liées au dépannage, c’est-à-dire la gestion
concrète d’une anomalie ou d’une défaillance. Avec
la digitalisation, nous sommes entrés dans l’ère
d’un “dépannage 2.0” s’appuyant sur les nouvelles technologies
pour faciliter le travail des mainteneurs (opérateurs,
techniciens, etc.).
LA RÉALITÉ AUGMENTÉE A LE VENT EN POUPE
CES DERNIÈRES ANNÉES
Fin 2018, la startup SightCall, spécialisée dans la mainte-
14 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

SURVEILLANCE À DISTANCE : QUELLES SOLUTIONS ?
SOLUTIONS
nance augmentée, est venue présenter à mc2i ses dernières
innovations. Qu’elle vienne enrichir une vidéo filmée
par téléphone ou par le biais de lunettes connectées, la
réalité augmentée permet aux mainteneurs d’être en relation
directe avec des experts, capables de les guider lors
d’interventions complexes sans même avoir à se déplacer.
D’autre part, ce guidage par réalité augmentée (voire
réalité virtuelle) est également appliqué dans le cadre de
la formation dans le secteur du transport mais aussi plus
largement dans l’industrie. Il permet un accompagnement
pédagogique, en temps réel, pour l’apprentissage des gestes
à appliquer. Ainsi, lorsque notre expert Transport & Mobilités,
Pierre Plaindoux, nous dit en plaisantant que «Tout
le monde peut devenir installateur [grâce à la formation via
réalité augmentée]», il n’en est plus si loin !
Mais la réalité augmentée ne sert pas qu’au guidage à
distance. Elle permet aussi de fluidifier et d’optimiser
les opérations réalisées par les mainteneurs. A l’aide de
tablettes, il leur devient possible de visualiser en surimpression
les zones critiques, ou des informations précises
liées à une pièce d’un avion ou d’un train par exemple. Ces
mêmes tablettes peuvent leur offrir la possibilité de réaliser
des captures d’écran à des fins de suivi, ou de visualiser,
comme le propose la startup Ubleam, un ensemble de
données centralisées, liées à la pièce en question : notices
techniques, formulaires de maintenance, SAV, etc.
Ce suivi des pièces devient également de plus en plus fin
grâce à des expérimentations faites avec la blockchain.
Elle est utilisée dans le domaine de l’aérien pour tracer, en
temps réel, les données liées au statut des pièces ainsi que
des informations sur leurs origines et leurs certifications.
Quant au ferroviaire, on pourrait imaginer un système
analogue pour le suivi d’un wagon entier, traçant en cas
d’anomalie les échanges de facturation entre tous les acteurs
impliqués à travers le monde, nous indique Pierre, ou les
données liées à la certification des entités en charge de l’entretien
des véhicules comme il en existe dans le système
européen pour le fret.
Plus la potentielle panne sera prise en charge tôt, plus les
impacts (en particulier sur l’exploitation) pourront être
limités. Pour détecter ces anomalies et les traiter rapidement,
intervient le concept de maintenance préventive
(ou conditionnelle). Aujourd’hui, cette dernière s’appuie
de plus en plus sur l’IoT (Internet of Things) décliné sous
différentes formes. L’installation de capteurs va, en effet,
permettre l’identification des anomalies en temps réel, et
notamment à des endroits auparavant inaccessibles pour
l’homme.
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MAINTENANCE & ENTREPRISE N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021 I15

SOLUTIONS SURVEILLANCE À DISTANCE : QUELLES SOLUTIONS ?
Ces capteurs vont être trouvés aussi bien sur les matériels
(composants précis des trains, avions) que sur les
infrastructures (gares, voies, caténaires, etc.). D’autre
part, ils sont aussi utilisés pour surveiller des facteurs dits
externes : niveaux d’eau, ondes sismiques, données météorologiques,
pour assurer un monitoring continu et anticiper
les imprévus.
En ce qui concerne la surveillance des lieux impraticables
par les agents terrain, des expérimentations consistent
aujourd’hui à utiliser des drones pour réaliser ces inspections
visuelles.
De plus, la surveillance du réseau se fait également grâce
à la constitution de jumeaux numériques, modélisés par
le biais de technologies de type Lidar, sur laquelle s’appuie
par exemple la startup Altametris.
D’autres solutions innovantes sont également testées par
les grands groupes, telle l’utilisation des matériels roulants
eux-mêmes comme objets connectés. S’agissant de trains
commerciaux, cette méthode permet d’augmenter à la
fois la quantité de données collectées, mais également sa
fréquence.
Autre option, celle d’employer le smartphone du conducteur
pour mesurer les vibrations générées lors du passage
sur les voies et détecter les irrégularités éventuelles, comme
le propose la startup Vibrato. Pour aller plus loin, on pourrait
imaginer un système de crowd-sourcing, grâce auquel
tous les téléphones des usagers dans un même train détecteraient
un mouvement commun anormal, et consolider
cette donnée pour faire de la maintenance préventive,
souligne Pierre.
Si ce recours renforcé à l’IoT n’induit pas une disparition
totale des contrôles sur le terrain réalisés par les
agents, il est cependant synonyme de changements dans
les pratiques. En effet, ce suivi se fait de plus en plus digitalisé,
et dématérialisé.
mc2i a travaillé de près avec la RATP, dans le cadre de
missions de dématérialisation et d’homogénéisation des
fiches de contrôle remplies par les mainteneurs lors d’opérations
terrain.
Les grands groupes travaillent de plus en plus à la mise à
disposition de tablettes permettant aux agents de maintenance
d’enrichir leurs rapports par des photographies, des
vidéos, des annotations pour tracer leurs observations et
les partager efficacement à leurs collègues qui prendront
la relève.
« A plus grande échelle, toutes ces évolutions
induisent un changement dans les processus des
métiers de la maintenance. »
A plus grande échelle, toutes ces évolutions induisent un
changement dans les processus des métiers de la maintenance
: de plus en plus, le travail peut être pensé différemment,
réorganisé. Certaines tâches de maintenance
préventive, jugées moins pertinentes grâce aux remontées
des capteurs, peuvent être dépriorisées au profit d’autres ;
d’autres peuvent simplement être réduites en temps. A
terme, tout ceci induit pour les entreprises une diminution
significative des coûts de maintenance.
L’essor de l’IoT dans le domaine de la maintenance préventive,
synonyme d’une multiplication des capteurs présents
sur les matériels et sur les infrastructures, permet donc
aux acteurs du transport de constituer de véritables portefeuilles
de données les concernant, sortes de “maquettes
numériques” de leurs équipements. Il leur est ainsi possible
de mettre en place des tableaux de bord de pilotage très
précis, pour suivre l’état des matériels et des installations,
à des fins de maintenance préventive ou de répartition
des tâches.
Mais le véritable enjeu désormais devient de déterminer
comment utiliser de manière encore plus pertinente la
quantité d’information rassemblée au jour le jour, pour
pouvoir, à terme, prédire la panne avant qu’elle ne se
produise. C’est ici qu’intervient la notion de maintenance
prédictive. Pour cela, les grandes entreprises s’appuient
notamment sur l’Intelligence Artificielle (IA) et l’intervention
d’experts algorithmiques pour rendre la donnée
interprétable et utilisable. Par exemple, toutes les données
collectées lors d’une opération spécifique de maintenance
permettraient ensuite d’optimiser les opérations suivantes
sur la même pièce/le même appareil (ou pour la même
opération) grâce à l’IA et le machine-learning, nous indique
Pierre.
On l’aura compris, l’heure est à la digitalisation et à la
dématérialisation dans le secteur de la maintenance ainsi
qu’à leurs impacts sur l’organisation de l’activité des mainteneurs.
Reste à voir comment les progrès de l’IA pourront
venir influencer la gestion et surtout l’optimisation de la
maintenance dans les années à venir… ●
Edouard Legrand et Ava Rahbari
16 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

MAINTENANCE DES SYSTÈMES ROBOTISÉS
SOLUTIONS
© DR
SPIE Industrie & Tertiaire accompagne
ses clients vers l’industrie 4.0.
TECHNOLOGIE
Spie Industrie & Tertiaire – division
Industrie : des compétences en robotique
Avec 3 400 collaborateurs, la division Industrie
de Spie Industrie & Tertiaire, filiale de Spie
France, dispose de 110 implantations sur le
territoire français pour garantir la proximité
et la réactivité auprès des sites industriels de
ses clients. 1250 personnes sont dédiées aux
activités de maintenance. Une dizaine de pôles
d’expertise en robotique pour la conception et
la rénovation, complète ce dispositif servant
de relais aux maintenanciers sur le terrain.
Dans ces entités, interviennent 60 roboticiens,
80 programmeurs, des bureaux d’études
mécanique, électrique, automatisme.
« Les challenges sont à la fois liés à la
robotique dans l’industrie et à la maintenance
industrielle. »
© DR
Florian Dubillot
Expert en maintenance au sein de la
division Industrie de SPIE
QUELLE EST L’ACTIVITÉ ROBOTIQUE DE VOTRE SOCIÉTÉ
DESTINÉE À LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?
Florian Dubillot : En matière de robotique, la division Industrie
de Spie Industrie & Tertiaire intervient sur l’ensemble de la
chaîne de valeur du process industriel (conception, réalisation
et maintenance). Concernant la maintenance, notre approche
consiste à proposer à nos clients des solutions globales. Pour
ce faire, nous nous appuyons sur nos solutions d’ingénierie de
maintenance qui représentent une forte valeur ajoutée dans nos
prestations : analyse des taux de disponibilité des robots, élaboration
des axes d’amélioration. Cette approche nous permet
d’optimiser les prestations de maintenance préventive (contrôle
de jeux mécaniques et éléments de sécurité, graissage, vérification
électrique…) et la maintenance corrective de niveaux
MAINTENANCE & ENTREPRISE N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021 I17

SOLUTIONS MAINTENANCE DES SYSTÈMES ROBOTISÉS
1 à 5, en partenariat avec les constructeurs. Nous intervenons
sur tous types de robots (articulés, cartésiens,
parallèles ou encore collaboratifs), au service des industriels
issus de différents secteurs comme l’agroalimentaire,
l’énergie, l’aéronautique mais aussi l’automobile.
© DR
Nous sommes également spécialistes du rétrofit et de
la rénovation des robots. Nous avons des entités spécifiques
dont une, Tenwhil, spécialisée dans la rénovation
complète des robots. De plus, en tant qu’installateurs et
concepteurs de solutions robotisées, nous disposons de
services après-vente et de supports techniques disponibles
7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Enfin, notre capacité
à présenter des offres globales au niveau du process
constitue l’une de nos forces auprès de nos clients. S’ils
sont intéressés par la maintenance de leurs robots, ils
seront encore plus attentifs à la performance de leur
chaîne de production. C’est pourquoi, nous pouvons leur
proposer des prestations avec engagements sur les résultats
(disponibilité, TRS, réactivité) grâce à notre maîtrise
des process et notre connaissance fine des méthodologies
de maintenance.
QUELS SONT LES ENJEUX DE LA MAINTENANCE
DES SYSTÈMES ROBOTISÉS ET DES ROBOTS
INDUSTRIELS ET COLLABORATIFS ?
F.D. : Les challenges sont à la fois liés à la robotique dans
l’industrie et à la maintenance industrielle. En ce qui
concerne la robotique, les clients veulent augmenter leur
productivité tout en réduisant les coûts. Ils souhaitent
rendre leurs lignes de production plus flexibles grâce aux
robots et améliorer la qualité des process et des produits.
En faisant appel aux robots et plus particulièrement aux
cobots (robot collaboratif), ils entendent réduire la pénibilité,
automatiser des tâches répétitives ou à risque et
s’inscrire clairement dans une démarche RSE.
Quant aux enjeux liés à la maintenance des systèmes
robotisés, il s’agit avant tout de garantir la meilleure
disponibilité des robots. Celle-ci passe par la proximité
et la compétence des ressources techniques, permettant
d’assurer la réactivité et de fiabiliser les installations.
L’autre défi porte sur l’optimisation du coût global de la
maintenance afin d’améliorer la compétitivité. En outre,
les clients souhaitent de plus en plus recourir aux technologies
4.0 afin de rendre leurs lignes de production
plus intelligentes, plus flexibles et plus intégrées.
Le robot collaboratif CR-35iA de Fanuc.
Pour répondre aux enjeux évoqués, nous proposons au
sein de la division Industrie de Spie Industrie & Tertiaire,
des solutions sur mesure adaptées aux besoins spécifiques
de chaque client et permettant de répondre aux
attentes les plus complexes. Par exemple, un client
acteur majeur de l’industrie automobile a fait appel à
nos compétences pour le maintien de ses robots, dont la
sollicitation était très forte en semaine. Nous lui avons
donc proposé une solution adaptée, comprenant la
réalisation des opérations de maintenance préventive
dans une organisation en SD (Samedi et Dimanche).
Autre exemple : nous avons travaillé sur un cobot pour
un client important de l’agroalimentaire. Nous avons
ainsi développé une solution avec un robot adaptant sa
cadence à la présence ou non des opérateurs dans la zone
d’intervention du robot. Le passage d’un mode coopératif
(en présence de l’homme) à un mode collaboratif
se traduit par une adaptation du rythme du travail
du robot, qui est divisé par 3. Cela permet à l’opérateur
d’interagir avec le robot quand il se trouve dans la zone
de travail. Par ailleurs, nous développons aussi d’autres
solutions d’avenir, notamment celles relatives à la maintenance
prédictive. Un service au sein de la division
Industrie étudie, en particulier, l’analyse de la vibration
sur des réducteurs cycloïdaux via des capteurs qui
18 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

MAINTENANCE DES SYSTÈMES ROBOTISÉS
SOLUTIONS
collectent les données pour les analyser afin d’anticiper
les défaillances potentielles du robot.
EN 2019, LA DIVISION INDUSTRIE DE SPIE
INDUSTRIE & TERTIAIRE, INTÈGRE CIMLEC
INDUSTRIE S.A.S ET SES FILIALES (CIMLEC).
POURQUOI AVEZ-VOUS ACQUIS CE SPÉCIALISTE
DE LA CONCEPTION, DE LA RÉALISATION
ET DE LA MAINTENANCE D’INSTALLATIONS
DANS LES DOMAINES DE L’ÉLECTRICITÉ,
DE L’AUTOMATISME ET DE LA ROBOTIQUE
INDUSTRIELLE ?
F.D. : Cette acquisition a permis de consolider notre
positionnement en tant qu’intégrateur de solutions smart
et agile. Cette intégration nous permet tout d’abord de
renforcer et compléter nos offres, en particulier sur
des marchés porteurs et stratégiques comme l’industrie
manufacturière et l’industrie automobile. L’acquisition
de Cimlec vient ainsi parfaitement s’intégrer dans
notre projet de développement grâce à la complémentarité
de nos activités et portefeuilles clients. De plus,
nos offres en robotique et automatisme se sont renforcées
et diversifiées significativement pour accompagner
nos clients vers l’industrie 4.0, au service de la performance
de leurs procédés industriels. Par ailleurs, au-delà
de la complémentarité des portefeuilles clients, celle des
compétences des équipes et le partage d’expertises sont
aujourd’hui sources de nouvelles opportunités commerciales.
Cette intégration renforce également nos compétences
dans le domaine de l’automatisme, notamment en
Ile-de-France et en Normandie. Les synergies développées
et la complémentarité de nos savoir-faire offrent un
nouvel élan et de nouvelles perspectives à nos équipes,
facteurs d’accélération de notre développement.
client d’être plus performant et d’obtenir un retour sur
investissement significatif.
POUVEZ-VOUS DÉCRIRE UN EXEMPLE DE
VALORISATION DE CETTE MÉTHODOLOGIE ?
F.D. : Cette méthodologie a été valorisée chez un client
important dans le secteur de l’énergie. Son métier
consiste à conditionner du gaz dans des contenants qui
sont ensuite mis dans des casiers alors installés dans des
camions. Puis ils sont expédiés. Nous avons proposé au
client de déployer une méthodologie en co-construction
autour du smart data management. Deux problématiques
ont émergé. Tout d’abord, comment sécuriser
la continuité de service grâce une plus grande disponibilité
des robots permettant d’assurer le processus de
production. Puis, comment optimiser le rangement des
contenants afin d’optimiser les tournées et ainsi générer
une productivité et une performance accrue. Dans l’atelier,
le directeur de projet et le directeur des systèmes
d’information du client ont collaboré. Côté Spie, une
équipe était composée d’experts techniques maitrisant le
process mais aussi d’experts robotique, réseaux et data.
Cette méthodologie a permis d’identifier avec le client
plusieurs pistes d’amélioration. En ce qui concerne la
première problématique, nous avons identifié des solu-
Température Humidité Pression Niveau Fuites
Capteurs et enregistreurs
CONNECTÉS & AUTONOMES
pour le contrôle des environnements et ambiances industrielles
QUELS NOUVEAUX SERVICES CONCERNANT LA
MAINTENANCE DES SYSTÈMES ROBOTISÉS ET
DES ROBOTS INDUSTRIELS ET COLLABORATIFS
PROPOSEZ-VOUS ?
F.D. : Le patrimoine de données de nos clients industriels
est aujourd’hui une source de progrès et de performance.
C’est pourquoi la division Industrie a créé une
offre de Smart Data Management sur-mesure pour
répondre aux besoins et attentes de nos clients. Elle
permet de répondre à leurs enjeux grâce à une méthode
de co-construction. Cela se traduit ainsi par des ateliers,
articulés autour des besoins du client, embarquant l’ensemble
des parties prenantes d’un projet et réunissant
experts de la donnée et experts des process. L’objectif
final de cette démarche innovante est de permettre au
Radio Radio
GSM GSM
Radio Radio
GSM GSM
Radio
Wifi Wifi
Modbus
Ethernet
Radio
Wifi Wifi
Modbus
Ethernet
GSM
Siège social Lyon
9 rue de Catalogne
69153 Décines Cedex
GSM
Modbus
Wifi
Modbus Ethernet
Cloud
GRATUIT
Wifi
Ethernet
Cloud
GRATUIT
Cloud
GRATUIT
e contact@c2ai.com
l www.c2ai.com
Cloud
GRATUIT
MAINTENANCE & ENTREPRISE N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021 I19

SOLUTIONS MAINTENANCE DES SYSTÈMES ROBOTISÉS
© Universal Robots
« Nos moyens humains, les
compétences et la proximité
sur les sites de nos clients
figurent parmi nos atouts. »
tions autour de la surveillance des robots dans une logique de maintenance
prédictive. Concrètement, nous allons mettre en place des capteurs et des solutions
techniques permettant d’identifier des dérives mécaniques prématurées
sur des axes des robots et des couples de vibration. Cela permettra de réduire
d’environ de 25 % les coûts de maintenance dans le contrat. Pour répondre à la
seconde problématique, nous avons proposé une optimisation des rangements
des contenants dans les casiers grâce à la collecte des données liées aux rangements.
Nous avons pour cela travaillé sur la partie vision du robot en mesurant
les hauteurs, les diamètres et les positions du contenant dans les casiers.
Des algorithmes d’intelligence artificielle ont été utilisés afin de traiter ces
données et permettre au robot d’optimiser les rangements des contenants dans
les casiers. Nous projetons alors des gains de 30 % de productivité du process.
COMMENT VOUS VOUS DIFFÉRENCIEZ PAR RAPPORT À VOS
CONCURRENTS ?
F.D. : Nos moyens humains, les compétences et la proximité sur les sites de nos
clients figurent parmi nos atouts. Le maillage du territoire est aussi une force
pour la maintenance industrielle. Nos clients exigent, en effet, de la réactivité.
Notre ingénierie de maintenance est également un avantage et nous disposons
de ressources expertes en méthodologie de maintenance permettant d’optimiser
la disponibilité des installations, améliorer la performance et réduire les
coûts dans la durée. A titre d’exemples, nous faisons appel à l’AMDEC 1 , nous
mettons en place des indicateurs que nous suivons en temps réel et optimisons
la consommation et les stocks de pièces de rechange. Nous déployons le Lean
Manufacturing, très présent chez nos clients industriels, où nous proposons
des solutions innovantes en matière de RSE et d’économie d’énergie.
Autre élément différenciant par rapport à la concurrence : notre capacité à
proposer des offres maintenance multi-métiers car la maintenance des robots
s’inscrit plus largement dans le process du client, qui n’est pas que robotisé.
On y retrouve les moyens de levage, de transitique, des machines ainsi que du
matériel portatif faisant appel à des compétences de mécanicien, d’automaticien,
de chaudronnier … Par conséquent, nous pouvons proposer à nos clients
des solutions globales en réponse aux enjeux de leur chaîne de production. ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
1. Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité.
20 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

FABRICATION ADDITIVE POUR LES PIÈCES DE RECHANGE MAINTENANCE 4.0
© Cesi Nanterre
Le siège de France Additive : la 1 ère usine
mobile et autonome de fabrication additive
ORGANISATION
France Additive : une association au service
de la fabrication additive
L’association France Additive fédère la fabrication additive en France. Elle regroupe des acteurs de
chaque maillon de la chaine de valeur : des centres de recherche, des organismes de formation,
des fabricants de machine, des éditeurs de logiciels, des fournisseurs de matériaux, des sociétés
de service, des fabricants de pièces et des utilisateurs finaux.
© DR
Christophe Eschenbrenner
Président de France Additive
avec une volonté de personnalisation, de faire soi-même,
de chercher à réparer plutôt que jeter. Après un démarrage
dans le prototypage puis dans les pièces complexes, nous
constatons une diversification des usages : le bien être, le
médical, les produits de luxe, le bâtiment, l’alimentaire et
le sportswear. » Christophe Eschenbrenner note aussi une
montée en puissance des talents, grâce à des parcours de
formations nombreux et pertinents, délivrés par des organismes
équipés de moyens de design et de production.
« Nous connaissons actuellement une croissance forte tirée
par plusieurs tendances macro-économiques : la digitalisation
de l’industrie, la recherche d’agilité afin de disposer
d’une supplychain résiliente, les enjeux environnementaux
liés à la consommation de matériaux ou aux flux logistiques.
» déclare Christophe Eschenbrenner, Président
de France Additive à propos tendances de la fabrication
additive. « En complément, un esprit maker se développe,
Parmi les adhérents de cette association, figurent des
acteurs de la maintenance industrielle. Des centres techniques
comme le Cirtes, le CTTM 1 , le Cetim ou Irepa
Laser. Des sociétés de conseil tel que 3DYO ou 3DTEAM
sont également des membres ainsi que des sociétés de
services pouvant produire des pièces comme 3D&G,
1. Centre de Transfert de Technologie du Mans.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021 I 21

MAINTENANCE 4.0
FABRICATION ADDITIVE POUR LES PIÈCES DE RECHANGE
© Cesi Nanterre
Un opérateur de machine de fabrication additive métal, équipement spécifique et environnement salle blanche
Addishape ou Sculpteo. Enfin, des adhérents peuvent
être des utilisateurs finaux comme Eramet, Hutchinson,
STellantis pour la maintenance de leurs sites de production
ou Naval Group, Alstom ou SNCF pour la maintenance
d’équipements.
Acteur neutre et indépendant, l’action de France Additive
se partage entre le partage et la dissémination des savoirs,
la contribution à la construction de projets commun et
l’émergence de nouveaux sujets, la participation active de
nos membres aux groupes de normalisation et l’organisation
d’une rencontre annuelle, Les Assises Européennes
de la Fabrication Additive.
La plupart des secteurs industriels adoptent désormais
la fabrication additive pour les pièces détachées et outillages
sur mesure. Dans le secteur Transport et Mobilité,
la fabrication additive est utilisée pour le remplacement
de pièces à faible volume (ferroviaire, naval), pièces en
fin de vie (automobile, notamment pour les véhicules
de collection). Elle est aussi employée pour la fabrication
de pièces à la demande pour les équipements dans
le secteur Energie et des pièces et accessoires personnalisés
sur le théâtre des opérations des secteurs militaires.
En outre, on fait appel à cette technologie pour le
rechargement de pièces d’usure, pièces de rechange dans
le secteur Aéronautique et le remplacement de pièces
critiques (dentaire ou prothèses de hanche par exemple)
dans le secteur Médical.
Enfin, France Additive (https://franceadditive.tech)
sera présent à Global Industrie en septembre prochain
ainsi que dans divers évènements virtuels organisés en
France. ●
Valérie Brenugat
« Un esprit maker se développe, avec
une volonté de personnalisation, de faire
soi-même, de chercher à réparer plutôt que
jeter. »
22 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

FABRICATION ADDITIVE POUR LES PIÈCES DE RECHANGE MAINTENANCE 4.0
AVIS D’EXPERT
La fabrication additive au service d’une
maintenance agile
L’année 2020 a été un véritable chamboulement industriel et économique. Pourtant dans ce chaos
est apparu un élan de générosité envers nos soignants et tous ceux en première ligne, avec la
fabrication par des citoyens et des industriels de ce qu’on appelle les visières « solidaires ». Face
au manque d’approvisionnement d’équipements de protection, la fabrication additive a prouvé
sa réactivité et son agilité en adaptant au fur et à mesure ces matériels, à peu de frais, avec
des fabrications au plus près du besoin dans chaque région de France. Cela, en attendant que
l’industrie française s’organise pour produire massivement.
© DR
Philippe Feraud
Expert scientifique et technique à
SNCF Voyageurs
© DR
Laetitia Kirschner
Cheffe de projet Fabrication
additive et Expert scientifique et
technique à SNCF Voyageurs
© DR
Figure 1 : Support de store sur Train Corail. Pièce finie, approvisionnée en 3
semaines grâce à la fusion de lits de poudre contre 15 pour la fonderie.
Voilà tout ce dont peut rêver un mainteneur : faire
fabriquer rapidement des pièces à la demande et
en circuit court.
Les modes de fabrication par addition de matière
ont dépassé les usages du prototypage pour devenir de vraies
solutions industrielles. Le marché global de la fabrication additive
(vente de machine, fourniture, matériaux, logiciels, fabrication,
service) est en constante croissance depuis plusieurs
années. Elle est estimée à 21,2 % sur 2020 (source Wolhers).
Coté industrie, les procédés par fusion de poudre (polymères
et métallique), par dépôt de fil fondu ou encore la fonderie
rapide sont des technologies arrivant à maturité. Des acteurs
tels que Dassault Aviation en Savoie, Safran à Bordeaux ou
encore Naval Group à Nantes, déploient des plateformes ou
campus de fabrication additive pour assurer leur propre développement
et des productions.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021 I 23

MAINTENANCE 4.0
FABRICATION ADDITIVE POUR LES PIÈCES DE RECHANGE
ALORS, QUELS SONT LES ENJEUX DE LA FABRICATION
ADDITIVE ?
Ils sont de plusieurs ordres :
• Logistique. Les coûts de gestion d’un stock peuvent
atteindre plusieurs millions d’euros chaque année. La
fabrication additive offre la possibilité d’approvisionner
les pièces en 5 à 20 jours (selon les traitements post-fabrication
nécessaires). Cela permet d’envisager une gestion
différente des pièces en obsolescence (figure 1), en fin
de vie, des ruptures d’approvisionnement, des rotations
lentes et de réduire les coûts inhérents au stockage. D’ailleurs,
ce dernier se transforme ; on ne stocke plus des
pièces physiques mais des modèles 3D ;
• Technique en donnant une seconde vie à des pièces,
machines, outillages en réparant au lieu de remplacer
systématiquement. Des performances améliorées en
termes de tenue mécanique, allègement, maintenabilité
et une réduction de temps de fabrication sont aussi
possibles avec une optimisation de design (figure 2) ;
• Organisationnel. La fabrication additive offre des solutions
de production rapide et de proximité ;
• Humain en développant des compétences et une filière
de formation liées aux technologies innovantes du digitale,
de la robotique ;
• De qualité, en démontrant la fiabilité et la sécurité des
pièces produites.
De plus, des outils d’analyses existent aujourd’hui sur le marché
pour aider les mainteneurs à estimer le volume de pièces
éligibles à ces modes de fabrication. Ces solutions digitales
utilisent des algorithmes combinant des données techniques
et logistiques pour identifier les meilleurs candidats. A SNCF
Voyageurs, ce sont plus de 10 % de références, éligibles à une
technologie de fabrication additive.
Si ces modes de fabrication par ajout de matière transforment
nos processus de production et les modèles économiques
actuels, il n’en demeure pas moins que les procédés de fabrication
additive ne remplacent pas systématiquement les moyens
conventionnels (usinage, fonderie…).
Avant de choisir un mode de fabrication 3D, il faut se poser
un certain nombre de questions pour quantifier ses avantages :
• Quelle est la nature de la pièce (métallique, plastique…) ;
ses exigences (tenue mécanique, thermique, tenue à l’environnement)
; ses dimensions ; sa complexité géométrique
; l’aspect de surface exigé ?
• Pour quelle quantité par lot, provision ? Si un outillage
est nécessaire, quand sera-t-il rentabiliser ? Quel est le
marché (concurrence, localisation) ?
• Faut-il faire en interne ou faire faire ? Il s’agit ici d’estimer
d’un côté l’investissement machine, la formation, la
montée en compétence des personnels, les aspects HSE
(gestion des poudres et des fumées) lorsqu’il s’agit de
« faire » et tous le processus la qualification et de suivi
fournisseur lorsqu’il s’agit de « faire faire ».
Ensuite, il faut penser coût global et valoriser le gain de temps
par rapport à une fabrication conventionnelle, les coûts engendrés
par une immobilisation par suite d’un défaut d’approvisionnent
(pour un TGV, ce sont plusieurs milliers d’euro par
jour), le temps ingénierie à trouver des solutions alternatives, le
gain de robustesse acquis à l’issue d’une amélioration de design
(maintenabilité facilitée ou durée de vie augmentée).
La filière fabrication additive se construit ; nous devons être
actifs dans le développement d’un écosystème « maintenance »
afin d’adapter les valeurs ajoutées de ces technologies à nos
besoins. Cela représente une opportunité pour les industriels
tel que SNCF, à saisir pour gagner en rapidité et en souplesse
sur la chaine logistique dans son ensemble.
ET DEMAIN !
Demain c’est déjà aujourd’hui avec la publication de la loi
Anti-gaspillage pour agir contre l’obsolescence programmée,
rentrant en vigueur au 1er janvier 2022. L’article n°6 stipule qu’il
faudra « permettre le recours à l’impression 3D pour la réparation
des objets ». Voilà un cadre légal pour faire bouger le monde
de la maintenance et surtout celui de la non-maintenance. ●
Philippe Feraud et Laetitia Kirschner
©DR
Figure 2 : Support d’amortisseur anti-gite TGV à iso
design puis optimisé pour un gain de masse de 50 %
(fabrication en fusion de lits de poudre)
24 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

MAINTENANCE EN RÉGIONS
LA MAINTENANCE EN OCCITANIE ET NOUVELLE-AQUITAINE
©COFREND4
SOMMAIRE
29 L’Occitanie, touchée mais pas coulée !
28 Asystom : la maintenance prédictive au service des centrales de traitement de l’air
31 UPSA : un client d’Asystom dans l’industrie pharmaceutique
33 Le train de la Rhune (Sare) vs le Tram de Bordeaux Métropole...
35 Reel : un acteur présent en Nouvelle Aquitaine et Occitanie
37 Bio-Scan, le système innovant et certifié qui répond aux besoins de désinfection des
surfaces de l’industrie
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021 I25

MAINTENANCE EN RÉGIONS
INTRODUCTION
L’Occitanie,
touchée mais pas coulée !
S’il y a une région qui n’a pas été épargnée par
la crise, c’est bien l’Occitanie. Sans surprise,
le coup de frein complet du trafic aérien et de
la livraison d’avions a fait que l’économie de
cette région tout entière a beaucoup plus ralenti
que la moyenne de l’économie nationale. De
plus, les industriels et les acteurs économiques
avancent dans une absence quasi-totale de
visibilité qui ne manque pas de compromettre
les promesses d’un rebond tant attendu. «
Selon les chiffres de l’Insee, cette absence de
données précises avant 2022 maintient le flou,
explique Jean-Jacques Enrich, fondateur et
dirigeant du cabinet Valouy Conseil et membre
du bureau Afim Occitanie. Pour autant, il est
essentiel pour les industriels de changer leurs
habitudes car quand ça va repartir, ça va repartir
très fort ».
À
ce titre, l’avenir semble s’éclaircir de semaine
en semaine en raison de la campagne de
vaccination à outrance et à l’échelle internationale,
en particulier en Asie et aux États-
Unis (principaux moteurs de la croissance du trafic
aérien) … Les prévisions de l’International Air Transport
Association (Iata) prévoyant à ce titre de fortes hausses
de livraisons à compter de 2022-2023.
RETOUR EN FORCE DU SPATIAL
Au-delà de ses prévisions, il est important de rappeler
que la région Occitanie abrite d’autres secteurs industriels,
en particulier dans le secteur des transports et de
l’électronique (60% au total) puis l’agroalimentaire (17%).
Aux côtés de l’aéronautique qui rencontre des difficultés
inédites, on trouve le spatial qui, même s’il est loin de
représenter les mêmes volumes, fait l’objet aujourd’hui
d’une course effrénée au niveau international avec de
nombreux projets de R&D et d’industrialisation. « Ce
que l’on peut dire, c’est que la Covid-19 a stoppé beaucoup
de choses mais pas les programmes spatiaux, en particulier
européens dans la mesure où le Vieux Continent doit
rattraper son retard vis-à-vis des nouveaux acteurs du
marché à la fois américains et chinois ».
Par ailleurs, l’aéronautique pourra s’appuyer à moyen
terme sur de prochains développements en matière d’hydrogène
ou encore, dans une moindre mesure, sur les
taxis-drones déjà en test à Dubaï. « Au final, comme à
chaque crise, l’impact est important sur le tissu économique
de l’Occitanie mais le rebond en sera proportionnellement
fort et la région en fera partie. »
PLACE À LA FLEXIBILITÉ POUR LIMITER LA
CASSE ET MIEUX REBONDIR
Il faut dire que la région possède de nombreux atouts à
commencer par ces industries très technologiques, ce
qui les rend à la fois prêtes pour la reprise et capables de
s’adapter rapidement au changement. Dans le domaine
de la maintenance, ce phénomène de rattrapage aussi
devrait se manifester fortement, à commencer par le
MRO ; « dans le domaine de l’aéronautique, la mainte-
26 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

MAINTENANCE EN RÉGIONS
© Airbus
nance ne concerne pas seulement la réparation mais aussi
la révision et le remplacement – souvent obligatoires – de
pièces et de composants sensibles comme les trains d’atterrissage
».
Du côté de la santé des entreprises et de l’emploi enfin,
Jean-Jacques Enrich note que dans l’aéronautique, l’objectif
immédiat a été de réduire de près de 20 % la
maintenance sous-traitée pour mieux s’adapter à la
conjoncture. Mais les entreprises ont surtout joué sur
la flexibilité et les départs en retraite, ce qui a de toute
évidence limité la casse, du moins chez les sous-traitants
les plus solides, les plus flexibles et les mieux équipés en
matière de digitalisation. ●
Olivier Guillon
Installation de production de l’Airbus A320
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MAINTENANCE EN RÉGIONS
Start-up
Asystom : la maintenance prévisionnelle au
service des centrales de traitement de l’air
Créée en 2016, la start-up Asystom est située au cœur de la région Occitanie. Son siège social est
localisé à Castelnaudary dans l’Aude, le site de R&D est, quant à lui, basé à Ramonville-Saint-Agne
en Haute-Garonne, à côté de Toulouse. L’entreprise s’est spécialisée dans le développement, la
fabrication et la commercialisation de solutions de surveillance intelligente pour la maintenance
prédictive. Focus.
©DR
©DR
Marc Avondo-Bedone
Directeur commercial
d’Asystom
Pompe de refroidissement
QUELS SONT LES ENJEUX DE LA MAINTENANCE
PRÉDICTIVE DES CENTRALES DE TRAITEMENT
DE L’AIR ET LES DÉFIS DE LA MAINTENANCE
PRÉVISIONNELLE EN NOUVELLE-AQUITAINE ET
OCCITANIE ?
Marc Avondo-Bedone : Les enjeux de la maintenance
prédictive des centrales de traitement de l’air (CTA)
dépendent du type de l’industrie concernée. Si on parle de
l’activité d’UPSA, la qualité de maîtrise du degré de l’humidité
dans l’air et la quantité d’air véhiculé est un point
important. Cela permet de garantir l’innocuité et la stabilité
de leurs matières premières et de leurs produits finis. Si
les centrales de traitement d’air s’arrêtent, la production est
alors stoppée. Ces machines sont donc des éléments critiques
dans l’activité de l’industriel. La capacité de donner de la
visibilité sur des problématiques qui peuvent survenir sur
un des ventilateurs et des unités de traitement d’air représente
une valeur ajoutée importante parce que cela permet
de planifier des arrêts et surtout d’agir avant que l’accident
fasse jour et bloque l’activité.
DANS QUEL AUTRE DOMAINE D’ACTIVITÉ TROUVE-T-ON
CE TYPE D’ÉQUIPEMENT ?
M.A.B. : Les centrales d’air sont aussi présentes notamment
dans les unités de traitement des eaux usées, des stations
d’épuration ou les usines qui effectuent le traitement des
gaz toxiques. Ceux-ci sont obligés de passer par des cycles
de traitement et des rejets dans l’atmosphère imposés par la
28 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

MAINTENANCE EN RÉGIONS
réglementation environnementale. Ils sont critiques pour
le fonctionnement du site parce-que s’il y a une panne ou
une légère défaillance, la réglementation environnementale
n’est plus respectée et les rejets ne sont plus aux normes.
Les centrales de traitement d’air sont autant utiles pour l’air
rentrant que l’air ou gaz sortant. Dans les stations d’épuration,
les boues dégagent aussi des gaz avec des métaux lourds.
Le traitement est alors capital pour les ouvriers présents sur
place et l’environnement proche.
Concernant l’Occitanie, la maintenance prévisionnelle s’inscrit
dans le cadre du mouvement Industrie 4.0, qui peut être
considérée comme une nouvelle révolution industrielle,
comme toutes les étapes qui ont été franchies dans le passé (la
mécanisation, l’automatisation, la numérisation de certains
processus). Comme toute évolution, il s’agit d’une étape
importante pour l’industrie, car si on se réfère à l’histoire, les
entreprises qui n’ont pas su s’adapter, ont connu de grandes
difficultés, ou ont disparu.
« Dès que l’IoT a été placé sur les machines, nous
avons formé le personnel d’UPSA à leur installation,
au paramétrage et à l’exploitation des données. »
QUELS SERVICES DE MAINTENANCE PRÉDICTIVE ET
LEURS OBJECTIFS AVEZ-VOUS PROPOSÉ À UPSA POUR
SES CENTRALES DE TRAITEMENT DE L’AIR ?
M.A.B. : Dès que l’IoT a été placé sur les machines, nous
avons formé le personnel d’UPSA à leur installation, au paramétrage
et à l’exploitation des données. Jusqu’à maintenant, la
plupart des actions qui étaient réalisées, nécessitaient l’intervention
d’experts de société qui venaient réaliser une expertise
(vibratoire ou autre) sur une machine. Les entreprises
avaient alors des rapports qui n’étaient pas toujours faciles
à comprendre. Elles faisaient appel à ces experts régulièrement
tous les trimestres.
Mais UPSA a souhaité passer à la vitesse supérieure car
il ne savait pas ce qui se passait entre deux campagnes de
mesures. Ils cherchaient donc une solution qui leur permettait
de suivre leurs machines en permanence, comprendre et
interpréter les données eux-mêmes sans solliciter des entreprises
tierces.
Notre valeur ajoutée a été alors de former les professionnels
d’UPSA à l’interprétation des résultats mais aussi à l’automatisation
du suivi sur des critères adaptés à chaque machine.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021 I29

MAINTENANCE EN RÉGIONS
Tous ces éléments participent à la stratégie de surveillance
des actifs et à son efficacité.
COMMENT SE DÉROULE CETTE FORMATION ?
M.A.B. : La solution a été pensée pour simplifier le travail
de l’utilisateur. Notre formation se déroule sur le temps. Elle
commence par une formation sur site au moment de l’installation.
Cette première étape permet d’aborder la théorie
de l’analyse vibratoire et de familiariser les utilisateurs avec
notre technologie. Puis elle continue avec un suivi pendant
2 mois avec différentes étapes présentant l’identification
des différentes situations auxquels les professionnels seront
potentiellement confrontés.
De plus, l’acquisition de nouvelles connaissances participe
à la motivation des équipes. Les personnes se trouvent alors
impliquées dans le projet. Il n’y a donc moins de résistance
au changement. Ils participent alors à la vie du produit et
à son adoption, ce qui est un gage de pérennisation de l’investissement
de l’entreprise.
QUELS SONT LES POINTS DE VIGILANCE DANS
L’UTILISATION DE CES SOLUTIONS ?
M.A.B. : Globalement, la plupart des systèmes proposés sur
le marché, ne font que de l’alerte, et les suivis sont souvent
limités à la vibration et à la température de machine.
Les deux principaux écueils auxquels se heurte cette approche
sont les suivants. Premier écueil : les alertes sont la conséquence
d’une évolution par rapport à une référence prise lors
d’une phase de Machine Learning. Si l’équipement est proche
de la défaillance, les changements avant la panne ne seront
pas suffisants pour déclencher l’alerte. Seconde difficulté :
vous n’avez aucune information sur les causes du problème,
ce qui ne permet pas à l’industriel de corriger le défaut et
d’éviter de casser rapidement la machine de remplacement.
Notre valeur ajoutée réside dans le fait qu’en plus de l’aspect
d’alerte, nous donnons également des indicateurs d’analyse
permettant de diagnostiquer les causes du problème.
Nous mettons le technicien en situation de comprendre si
sa machine rencontre un problème d’usure normale, d’équilibrage,
d’alignement, etc.
Un autre de nos points forts vient du fait que nous étendons
cette surveillance dans les hautes fréquences qui relèvent
de l’ultrason. Celles-ci présentent des caractéristiques très
intéressantes sur la précocité de la détection des aléas. Cela
permet de détecter des problématiques de lubrification /
graissage, de roulement, etc. très précocement, nous évitons
ainsi d’user inutilement la machine et nous prolongeons sa
durée de vie.
COMMENT LA COLLABORATION AVEC LE LABORATOIRE
PHARMACEUTIQUE UPSA SE PASSE-T-ELLE ? COMMENT
SE DÉROULE LE DÉPLOIEMENT À PLUS LARGE ÉCHELLE
DE LA SOLUTION ?
M.A.B. : Le fait d’avoir évité des situations difficiles grâce
à la détection précoce de plusieurs problèmes (problématiques
d’équilibrage sur une CTA et la détection d’une défaillance
de roulement sur un moteur) ont permis de renforcer
la confiance en notre approche et en la robustesse de notre
technologie.
La mise à disposition des données, et l’interconnexion de
nos bases de données avec des systèmes informatiques tel
des ERP et des GMAO, tranquillisent beaucoup les clients
car ils ne sont pas bloqués par l’évolutivité de la technologie.
En fonction de ce que décidera l’équipe projet, nous proposerons,
comme chez d’autres clients, une plus grande intégration
dans l’architecture du client (par exemple le serveur
sur site) ou utiliser un réseau LoRa déployé par UPSA.
« Cette solution est donc adaptée
à une période Covid 19 »
COMMENT GÉREZ-VOUS LA CRISE SANITAIRE AVEC LE
CLIENT ?
M.A.B. : Cela a été simple pour nous car nous avons l’avantage
de pouvoir tout faire à distance. Nous avons besoin
d’être sur le site que pour poser les boitiers de surveillance
sur les machines. Par la suite, tous les réglages, les paramétrages
et les créations de tableaux de bord, et leur exploitation,
sont réalisés à distance. Cette solution est donc adaptée
à une période Covid 19.
DANS QUELS ÉVÈNEMENTS SEREZ-VOUS PRÉSENTS
PROCHAINEMENT ?
M.A.B. : Nous participerons au salon virtuel A+A à Düsseldorf.
●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
30 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

MAINTENANCE EN RÉGIONS
Lot-et-Garonne
UPSA : un client d’Asystom dans l’industrie
pharmaceutique
Localisé à Agen, le site historique du fabricant
de médicaments contre la douleur (paliers 1 et
2) a été créé en 1935. Il comprend deux usines :
la plus grande employant près de 800 personnes
et l’autre avec près de 500 professionnels. Parmi
les médicaments les plus importants produits,
figurent l’aspirine, Doliprane, Dafalgan, Efferalgan,
Fervex et Donormyl. Témoignage.
© DR
Jean-Pierre Bourroux
Responsable Maintenance
Infrastructures chez UPSA.
QUELS SONT LES ENJEUX DE LA
MAINTENANCE PRÉDICTIVE DANS
VOTRE SECTEUR PHARMACEUTIQUE ?
Jean-Pierre Bourroux : La fabrication
d’effervescents nécessite un traitement de
l’air permettant d’obtenir de l’air asséché.
Ce dispositif couvre plusieurs ateliers. S’il
y a un problème de panne sur un traitement
d’air, je peux arrêter l’atelier plusieurs
heures, voire plusieurs jours. On pourrait
faire de la maintenance préventive systématique
mais cela coûte chère et nécessite
du temps. Autre possibilité envisagée
: aller vers la maintenance conditionnelle
car cela nous permet d’anticiper les pannes
et de planifier les interventions au fur et à
mesure. Donc les enjeux sont économiques
et concernent l’équipement, les locaux et les
équipements de production.
A QUELS SERVICES DE MAINTENANCE
PRÉDICTIVE ET LEURS OBJECTIFS
D’ASYSTOM AVEZ-VOUS FAIT APPEL
POUR VOS CENTRALES DE TRAITEMENT
DE L’AIR (CTA) ?
J.P.B. : Nous avons fait appel à leurs
capteurs connectés qui mesurent les vibrations
et la température. Sur ces capteurs
multifonctions, on utilise plus la fonction
de l’analyse vibratoire et la partie Ultrasons.
Cela nous permet effectivement de
vérifier les groupements Moteurs et ventilateurs
des centrales en continu. L’avantage
: nous avons des balises dans plusieurs
centrales. Sur le site, nous disposons de 250
centrales mais dans un même environnement,
nous en avons une dizaine. Autre
atout : une passerelle sur les moteurs nous
permet de surveiller en continu plusieurs
équipements.
POURQUOI AVEZ-VOUS CHOISI ASYSTOM ?
QUELS ÉTAIENT VOS CRITÈRES ?
J.P.B. : La première raison : Asystom
proposait de la technologie sans fil facile
à installer. En une heure, les équipements
peuvent être installés et sont opérationnels.
Cela présentait un avantage car tirer
du câble dans les centrales distantes n’est
pas facile.
Par ailleurs, la start-up dispose d’un
support technique intéressant très à
l’écoute. De plus, les tableaux de bord assez
intuitifs permettent à nos techniciens de
s’approprier cette technologie car cela n’est
pas évidemment de leur faire accepter un
nouvel outil. Ils ne sont pas des spécialistes
de l’analyse vibratoire. Avec un simple
indicateur, ils peuvent surveiller de près.
D’un seul coup d’œil, ils arrivent à déter-
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021 I31

MAINTENANCE EN RÉGIONS
© DR
« Il faut attention à l’installation du matériel qui
doit être bien fixé et placé. »
Capteur d’Asystom sur une centrale de traitement d’air
miner l’état des différents éléments. Ce suivi en continu est
remonté, en effet, directement sur leurs téléphones les alertes
dès qu’il y a une dérive. En outre, quand il y a une dérive,
le support technique d’Asystom nous aide à investiguer et à
diagnostiquer. Leur ingénieur est souvent en contact avec
les techniciens quand ceux-ci ont des questions à poser. Il
leur explique un petit peu ce qu’ils ont vu et la signification
des différents signaux.
COMMENT LA COLLABORATION AVEC LA START-UP
ASYSTOM ET LE DÉPLOIEMENT DE SA SOLUTION À PLUS
LARGE ÉCHELLE SE DÉROULENT-ILS ?
J.P.B. : Les techniciens peuvent les contacter dès qu’ils ont
une question à poser. De plus, je communique avec eux dans
le cadre du programme de l’installation. Dans un premier
temps, Asystom fait une proposition pour équiper les installations
avec un devis. Puis nous planifions une intervention
avec eux. Ensuite, il nous aide à mettre en place la solution
Logicielle. Après, dès qu’on a un doute, le technicien téléphone
directement à l’ingénieur pour consulter son expertise.
QUELS SONT LES POINTS DE VIGILANCE À PRENDRE
EN COMPTE DANS L’UTILISATION DES SOLUTIONS
D’ASYSTOM ?
J.P.B. : Il faut attention à l’installation du matériel qui doit
être bien fixé et placé. De plus, comme les centrales de traitement
d’air sont des caissons fermés. Il faudra vérifier qu’avant
il n’y a pas de difficultés pour le passage des signaux sur la
distance. Nous avons installé ces solutions depuis 1 an et
nous n’avons aucun souci.
FIN MAI 2020, LORS D’UN TOUR D’HORIZON SUR LES
TABLEAUX DE BORD DES MACHINES SURVEILLÉES
PAR ASYSTOM, DES ÉQUIPES CONSTATENT QU’UN CTA
PRÉSENTE UN PROBLÈME D’ÉQUILIBRAGE. COMMENT
AVEZ-VOUS PLANIFIÉ ALORS L’INTERVENTION LORS DE
L’ARRÊT TECHNIQUE SUIVANT EN AOÛT DERNIER ?
J.P.B. : Cette action s’est déroulée lors de l’été. Comme nous
avons été informés en amont, nous avons été alertés de
l’incident alors que la situation était encore dans la partie
Orange correspondant à la période de la surveillance rapprochée.
Le diagnostic nous avait permis aussi de détecter un
problème d’équilibrage de l’aube qui intervient dans la ventilation.
Nous avons alors commandé un moteur et une aube.
Puis nous avons préparé le matériel. A l’arrêt technique, il a
suffi de le remplacer en 2 heures. Il n’y a donc pas eu d’impact
de production. Si on n’avait pas eu cette technique,
nous aurions vu ce problème trop tard quand les vibrations
auraient détruit les roulements. ●
Chiffres clés
Propos recueillis par Valérie Brenugat
1500 employés répartis entre le site
d’Agen et le siège social à Rueil-
Malmaison
315 millions de boites de
médicaments produites par an en
2019
390 millions € de chiffre d’affaires
en 2019
50 % du chiffre d’affaires réalisé à
l’export
60 pays couverts
32 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

MAINTENANCE EN RÉGIONS
Application
Le train de la Rhune (Sare) vs le Tram de
Bordeaux Métropole...
Deux mondes, deux efficacités au service du public, mais si différentes ! Alors qu’ils dépendent
tous deux de la même réglementation (la STRMTG*) et répondent ainsi aux mêmes règles de
sécurité, le Train de la Rhune à Sare et le réseau tram de Keolis Bordeaux Métropole ont des
approches et impératifs très différents en matière de maintenance.
Claude Kojchen
créateur d’e-BPM
Alice Helt
communicante d’e-BPM
© DR
© DR
Les techniciens de maintenance de Keolis Bordeaux
Métropole appliquent à la lettre les modes opératoires
du programme de maintenance préventive (dont le paramètre
d’usage est le km) fourni par Alstom pour les
rames. De leur côté, les équipes de la Rhune réalisent un préventif
(98% contre 2% de curatif) dont le contenu se transmet depuis
toujours par compagnonnage, entre collègues. A Sare, la formation
se fait « sur le tas. Ça ne s’apprend pas à l’école ! ». Bien entendu, il
faut arriver avec un certain bagage en électricité (triphasé et haute
tension, de préférence) et en mécanique... Pour Keolis Bordeaux
Métropole, la formation de base nécessaire concerne plutôt le
domaine de la mécanique et l’électrotechnique (niveau Bac pro)
pour le préventif, et de l’électrotechnique et maintenance industrielle
(niveau BTS) pour le curatif. De plus, chaque livraison de
nouvelle rame donne souvent lieu à quelques évolutions et à des
formations dispensées par Alstom à une dizaine de personnes,
démultipliées par la suite en interne.
PRÉVENTIF OU CURATIF ?
L’intersaison (de novembre à mars) constitue pour les équipes
de la Rhune la période privilégiée pour la maintenance. Chaque
rame, chaque motrice est démontée pour vérifier tous les jeux
et surveiller l’usure de chaque pièce (toutes sont anciennes voire
d’origine, c’est-à-dire quasi-centenaires), et les remplacer si nécessaire.
De fait, il faut 2 à 3 semaines à 4 personnes pour démonter
une motrice. Le réseau des trams de Bordeaux Métropole
quant à lui, ne s’arrête qu’un jour par an : le 1 er mai. La main-
*. Service Technique des Remontées Mécaniques et des Transports Guidés
tenance des 130 rames se fait donc en continu tout au long de
l’année, en dehors des pointes de fréquentation du matin et de
soirée. L’essentiel du curatif est assuré de nuit entre 20h et 04h
par des équipes rattachées à chacun des 3 dépôts répartis sur la
Métropole. Tandis que le préventif est assuré au quotidien par
les équipes spécialisées, entre 6h et 17h.
MÉCANIQUE OU ÉLECTRONIQUE ?
Les trams de Bordeaux Métropole regorgent d’électronique embarquée,
et les outils de dépannage sont des ordinateurs et leurs
logiciels. La bête noire est la panne en ligne qui, non seulement
immobilise une rame, mais aussi la portion de la ligne sur laquelle
elle circulait. Avec le recul et la connaissance approfondie que
les équipes ont acquises maintenant, le réseau TBM est un des
plus fiable, malgré la complexité de l’alimentation électrique par
le sol installée dans le centre-ville.
Le Tram Keolis
© Loris Hilaire, Keolis Bordeaux Métropole.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021 I33

MAINTENANCE EN RÉGIONS
© Alice Helt, Alice & Wonderlandes.
Bien que non encore appliqué chez Keolis Bordeaux Métropole,
le fabricant des rames a mis au point un protocole permettant
de les superviser à distance pour progresser vers la maintenance
prédictive. Nul doute que ce système sera bientôt en place... à
Bordeaux. Mais, pour le train de la Rhune à Sare, ce n’est pas
vraiment d’actualité... Les équipes du Train de la Rhune à Sare
entretiennent jalousement ses pièces centenaires qui continuent
d’assurer 7j/7 d’avril à octobre le transport des 330 000 vacanciers
et randonneurs annuels.
Une maintenance sur-mesure dans les deux cas !
Performance et adaptation à des objectifs de transport de millions
de passagers d’un côté, pérennité et attraction touristique de
l’autre, le tout en parfaite sécurité pour les deux. Le tram de
Bordeaux et le Train de la Rhune ont tous deux une vocation
sociale forte et une grande notoriété. ●
La révision de la motrice de la Rhune.
Au train de la Rhune, l’atelier regorge d’outils, de chiffons, de
graisse et de bidons d’huile (18 000 litres sont consommés chaque
année). L’alarme qui prévient le conducteur en cas de déclenchement
des freins de sécurité est le seul matériel électronique de
tout l’équipement du Train de la Rhune. Pour le reste, le dépannage
est « simple » : si une motrice tombe en panne, le « mulet »
(celle qui est toujours prête à prendre la relève) est là. Ensuite, le
dépannage se fait « au garage » où, selon les besoins et diagnostics,
le démontage commence. Comme chaque moteur est unique,
s’il est défaillant, il est impossible de l’interchanger avec un autre.
Il est donc acheminé chez le fabricant pour être rebobiné. Le
démontage d’un moteur prend 2 jours à 4 personnes.
Alice Helt et Claude Kojchen
Infographie 1 (sources = e-BPM : Train de la Rhune et Keolis).
GRANDE VISITE OU GRANDE INSPECTION ?
Si pour le train de la Rhune à Sare la Grande Inspection a lieu
tous les 15 ans, les pas de maintenance pour Keolis Bordeaux
Métropole sont liés aux kilométrages parcourus. Ainsi, le pas
des visites de maintenance préventive des rames de tram est de
25000 km, jusqu’à la grande visite à 300 000 km. Les contrôles
sont avant tout liés aux boucles de sécurité (plaquettes de frein,
refroidissement moteur, filtres...). Pour les freins, la fréquence de
remplacement est de 300 000 km, pour les bogies 600 000 km et
pour la climatisation 900 000 km. Une optimisation du reprofilage
a permis d’optimiser la durée de vie des roues (et donc le
coût de maintenance), au-delà de 300 000 km. A ce jour, la maintenance
réalisée permet d’envisager de prolonger la durée de vie
d’une rame de 30 à 40 ans.
UNE MAINTENANCE SUR-MESURE DANS LES DEUX CAS !
Systèmes suivis
TRANSPORTS GUIDÉS URBAINS
83
Tramways : 72%
115
Métros : 26%
LIGNES
2
RER « RATP » : 2%
30
REMONTÉES MÉCANIQUES ET TAPIS ROULANTS
2014
Téléskis : 56%
Téléphériques : 31%
3608
INSTALLATIONS
Tapis roulants : 12%
33
Autres installations : 1%
454
Trains à crémaillères, funiculaires
1107
et ascenseur inclinés.
CHEMINS DE FER ET CYCLO-DRAISINES
56
Chemins de fer
touristiques : 52%
108
LIGNES
Cyclo-draisines : 43%
5
Chemins de fer
47
secondaires : 5%
NOUVEAUTÉ : BIENTÔT LES NAVETTES AUTONOMES !
Élaboration en cours de la réglementation pour
une mise en œuvre en 2022.
Données issues du bilan d’activité 2019
Infographie 2 (cf. site STRMTG)
Une équipe technique de 130 agents
répartis sur le territoire national.
Le siège est basé sur le campus
de Grenoble et 7 bureaux territoriaux
sont situés au plus près des systèmes.
SIÈGE DU STRMTG
Domaine Universitaire, 1461 rue de la Piscine
38400 Saint-Martin-d’Hères
04 76 63 78 78
strmtg@developpementdurable.gouv.fr
BUREAU SUD-EST : SAINT-MARTIN-D’HÈRES
transports guidés et remontées mécaniques
04 76 63 47 67
bse.strmtg@developpementdurable.gouv.fr
BUREAU NORD-OUEST : PARIS
transports guidés et remontées mécaniques
01 40 61 81 50
SERVICE TECHNIQUE
bno.strmtg@developpement-durable.gouv.fr
DES REMONTÉES MÉCANIQUES
BUREAU NORD-EST : BESANÇON
ET DES TRANSPORTS GUIDÉS
transports guidés et remontées mécaniques
03 81 65 61 66
bne.strmtg@developpement-durable.gouv.fr
40 ANS D’EXPERTISE
BUREAU SUD-OUEST : TARBES
transports guidés et remontées mécaniques
AU SERVICE DE LA SÉCURITÉ
05 62 51 40 30
DES TRANSPORTS D’AUJOURD’HUI
bso.strmtg@developpement-durable.gouv.fr
ET DE DEMAIN
BUREAU HAUTE-SAVOIE : BONNEVILLE
remontées mécaniques
04 50 97 29 21
bhs.strmtg@developpement-durable.gouv.fr
BUREAU SAVOIE : CHAMBÉRY
remontées mécaniques
04 79 71 73 25
bs.strmtg@developpement-durable.gouv.fr
BUREAU ALPES DU SUD : GAP
remontées mécaniques
04 92 40 36 65
bas.strmtg@ developpement-durable.gouv.fr
34 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

MAINTENANCE EN RÉGIONS
Constructeur
Reel : un acteur en Nouvelle Aquitaine
et Occitanie
Le constructeur de système de manutention et de levage et de systèmes intégrés, Reel, réalise
des équipements complexes à haut niveau de sécurité pour le secteur de l’énergie, l’aéronautique,
la défense et l’aluminium. Le secteur de la maintenance et des services a été développé dès la fin
des années 1970 pour accompagner ses clients sur tout le cycle de vie de leurs installations. Le
secteur de la maintenance et des services représente environ 40 % des revenus du groupe. Son
organisation par secteurs de marché permet d’apporter des solutions complètes à nos clients.
© DR
Stéphane Vernet
Directeur BU Aeronautics & Industry
Services chez Reel
Un exemple d’application :
de la problématique aux
résultats
La pénurie de main d’œuvre qualifiée dans le domaine
de la maintenance est un enjeu important pour tous
les acteurs de la maintenance. Les industriels et les
entreprises spécialisées du domaine font face à des
difficultés de recrutement qui amènent à des changements
stratégiques. Les entreprises prestataires de maintenance
doivent de plus en plus proposer de la valeur ajoutée au client
pour cibler les actions au détriment d’une approche « quantitative
» de la maintenance. Le temps du technicien spécialisé
est compté, il doit être utilisé à bon escient.
Les fonctions supports de la maintenance, telles que les
méthodes, l’ingénierie de maintenance et la digitalisation
de l’information, revêtent une importance toujours plus
grande pour que le temps opérationnel soit un temps utile.
L’aéronautique, le spatial, mais aussi le secteur des énergies
(hydraulique, nucléaire, éolien) poussent la maintenance à
changer ses méthodes de travail.
« L’usine 4.0 est au cœur de nos projets de
développement. »
Le développement des nouvelles technologies permet à Reel
de proposer des solutions de surveillance des installations qui
permet une meilleure planification des opérations de maintenance
pour les clients. Stéphane Vernet, Directeur Business
Unit Aeronautics & Industry Services chez Reel remarque
Reel a alors travaillé sur 2 axes : la maintenance pour
une remise en exploitation sûre des installations et
l’ingénierie pour comprendre le phénomène et proposer
une solution définitive au client. Celle-ci a pu être
mise en œuvre avec une préparation poussée qui a
généré un impact réduit pour le client. Le système est
toujours opérationnel.
à ce propos : « L’usine 4.0 est au cœur de nos projets de développement.
Mais n’oublions pas que si de nouvelles chaines de
production sont conçues sur ce modèle, la majorité des installations
industrielles ne disposent pas de ces nouvelles technologies
de l’information. »
Le constructeur développe un ensemble de briques technologiques,
sous la marque Reel Vision. Cela permet le monitoring
de machine, de la réalité augmentée pour apporter
un support technique de ses experts au plus près du client.
L’objectif est d’apporter de la valeur à ses clients pour optimiser
les actions de maintenance, anticiper les défaillances
et, par conséquent, diminuer les coûts.
Stéphane Vernet déclare à propos des atouts de Reel par
rapport à ses concurrents : « Nous sommes constructeurs
d’équipement de levage et manutention, par définition des
machines dangereuses. A ce titre, la culture d’entreprise est
centrée autour de la maitrise des risques. L’œil du constructeur
permet d’apporter une vision moyen/long termes à nos clients.
» Il ajoute : « Le leitmotiv est de nous inscrire dans la durée
auprès de nos clients, en leur prodiguant conseils et support,
en toute transparence. La maintenance doit apporter de la
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021 I35

MAINTENANCE EN RÉGIONS
©DR
durabilité aux installations, mais aussi de la sécurité pour les biens et les personnes.
C’est ce qui guide nos actions. »
AIRBUS, UN CLIENT DE REEL
Airbus figure parmi les clients de Reel. Sa collaboration s’inscrit dans un partenariat
développé depuis plus de 15 ans. Reel a été retenu pour la maintenance de la
chaine d’assemblage de l’A380. Stéphane Vernet note : « Ce fut une grande fierté et
l’occasion de développer un partenariat sur le long terme. » A ce jour, la société réalise
des prestations de maintenance sur plusieurs site Européens du groupe Airbus. La
collaboration se fait sous la forme de contrats à objectifs de résultats, pilotés par des
indicateurs de performance. Le périmètre contractuel est plus ou moins développé,
suivant les spécificités de chaque site. Stéphane Vernet précise : « Le maitre mot de
cette collaboration est le dialogue afin, au-delà des indicateurs de performance, de bien
cerner les attentes du client et leurs évolutions. Un contrat n’a pas pour but de « figer »
une collaboration mais au contraire de cadrer son évolution permanente. Cela passe
par une grande transparence, l’adaptabilité des équipes et l’amélioration continue. »
La crise sanitaire a été un choc pour toute la filière. Passé la sidération du premier
confinement, Airbus a mis en place des cellules de pilotage avec ses différents fournisseurs,
par domaine d’activité. Reel a, quant à lui, mis en place dès avril 2020, un
plan de redémarrage des installations. Un important travail préparatoire pour la mise
en place des process sanitaires a permis le redémarrage de la production. Stéphane
Vernet témoigne : « Il a fallu rapidement engager un travail d’adaptation de activités
aux regards des baisses de cadences. Ce dialogue permanent est la marque d’un vrai
partenariat. »
Enfin, selon Stéphane Vernet, paradoxalement, le secteur de la maintenance et des
services reste en déficit de compétences. Les besoins concernent autant les compétences
de terrain que les compétences de management d’activité. Le métier évolue
vers plus de diversité technique et moins de sédentarité. ●
Valérie Brenugat
Son
implantation
en France
20 établissements
en France, dont
4 usines de
production.
Implantation
en Aquitaine et
en Occitanie :
1 usine de la
Rochelle (17), des
établissements
de Toulouse (31)
et Laudun (30)
et différentes
antennes.
36 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

MAINTENANCE EN RÉGIONS
AVIS D’EXPERT
Bio-Scan, un système
innovant et certifié
qui veut répondre aux
besoins de désinfection
des surfaces de
l’industrie
La crise sanitaire actuelle liée à l’épidémie de Sars-Cov-2
a amené Bio-UV Group, spécialiste des systèmes de
traitement UV-C depuis plus de 20 ans, à se mobiliser
afin de répondre à la demande croissante de dispositifs
capables de désinfecter les surfaces et espaces. Depuis
le début de la pandémie, les professionnels se sont
adaptés pour préserver la santé de leurs salariés, de
leurs clients. Il est maintenant certain que les protocoles
d’hygiène et de désinfection seront adaptés à des
méthodes moins chimiques et perdureront dans un
certain nombre d’activités.
DÉSINFECTION PAR ULTRAVIOLETS : UNE
TECHNOLOGIE ÉPROUVÉE, DES SYSTÈMES À
L’ÉPREUVE DES CERTIFICATIONS
Les UV-C ont fait leurs preuves depuis plusieurs dizaines
d’années dans de nombreuses applications du domaine du
traitement de l’eau. Cette technologie sans chimie, plus
respectueuse de l’environnement et de la santé, garantit,
avec la juste dose sur les micro-organismes, l’inactivation
des bactéries, virus, champignons, etc. incluant, bien
entendu, l’éradication du Sars-Cov-2, responsable du coronavirus.
En dehors de BIO-UV Group, qui a obtenu la certification
NF T 72- 281 en laboratoires indépendants avec validation
par le CNRS de l’efficacité sur le Sars-Cov-2, très
peu de sociétés dans le monde peuvent se prévaloir de la
même démarche.
« Cette phase de conception et certification est absolument
essentielle pour prouver l’efficacité des systèmes et rassurer
les utilisateurs et les personnes concernées », explique
©DR
Bio-Scan, 1 er système certifié, performant,
rapide, économique et sans chimie.
Benoit Gillmann,
PDG de Bio-UV Group
Benoit Gillmann, PDG de BIO-UV Group. « Nos plus de
20 ans d’expérience nous permettent de lancer des gammes
qui s’avèrent à chaque fois efficaces et validées par des laboratoires
agréés et reconnus. Cela est le cas aussi bien pour
nos gammes de traitement de l’eau que pour la gamme
BIO-SCAN de traitement de surfaces et d’espaces. »
Dès mai 2020, BIO-UV Group a développé et lancé une
gamme complète de produits innovants pour la désinfection
des surfaces et espaces. Testé selon la norme Afnor NF
T 72-281 de désinfection des surfaces par voies aériennes,
BIO-SCAN Light devient ainsi le 1 er système français de
désinfection des surfaces certifié ! Il élimine au minimum
99,999 % des bactéries et 99,99 % des virus (y compris
le Sars-Cov-2 à 99,9999 %) avec un temps de traitement
rapide de 4 à 10 secondes.
Adaptés à tout type de surfaces, sans aucun produit
chimique supplémentaire, efficaces, rapides et économiques,
les appareils BIO-SCAN n’endommagent pas les
surfaces. Ils sont également pratiques, ergonomiques et
simples d’utilisation.
Pour répondre à tous les besoins et usages, la gamme
comprend également des équipements mobiles validés et
certifiés parmi lesquels BIO-SCAN Mobile et BIO-SCAN
3D.
BIO-SCAN Mobile : un système autonome tout en un qui
©DR
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021 I37

MAINTENANCE EN RÉGIONS
©DR
©DR
Bio-Scan Mobile
se déplace partout. Cet ensemble comprend un système
BIO-SCAN Light ainsi qu’un chariot mobile avec support
de fixation pour le scan dotée d’une batterie intégrée et un
témoin de charge (temps de charge de 4H et autonomie de
8H avec lampes 2 X 33W).
BIO-SCAN 3D, l’arme absolue pour les espaces et surfaces :
ce système désinfecte du sol au plafond, sur 360° l’ensemble
des surfaces et des espaces traités en un temps record (pour
un bureau de 20 m2, en moyenne 10 minutes et pour une
Premier robot de désinfection par UV-C
©DR
Bio-Scan, 3D Mini
salle de réunion de 50 m2, en moyenne 20 minutes).
Ateliers industriels et salles peuvent être traités à tout
moment de la journée ou de la nuit, très rapidement et
sans chimie avec un modèle économique beaucoup plus
raisonnable qu’avec les traitements chimiques. BIO-SCAN
3D est équipé de toutes les sécurités nécessaires.
À travers cet ensemble de systèmes complémentaires avec
de multiples applications, BIO-UV Group est désormais
en mesure d’adresser l’ensemble des besoins de l’industrie !
Un robot de désinfection par UV-C commercialisé dès
avril 2021
Dans le cadre du développement de sa division Surfaces &
Espaces, BIO-UV Group a également initié une collaboration
avec Kompai Robotics pour la conception et la fabrication
d’un robot de désinfection. Développée à partir de
la solution BIO-SCAN 3D, cette 1 ère version robotisée sera
commercialisée en avril 2021. Elle permet de désinfecter
par ultraviolets (UV-C), sans aucune intervention humaine,
tous les espaces et surfaces, du sol au plafond, et ainsi éliminer
les virus et bactéries présents. Après une programmation
adaptée à l’espace à traiter, ce robot muni d’un laser
de navigation, de caméras et capteurs peut naviguer dans
un espace donné en toute autonomie et contourner tous
les obstacles. Un concept ingénieux, fruit de la collaboration
entre les équipes des deux entités et du partage d’un
savoir-faire et d’une expérience éprouvées et certifiées ! ●
Benoit Gillmann
38 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

MAINTENANCE EN RÉGIONS
ÉCONOMIE D’ENERGIE 4.0
Il est devenu presque banal de dire que la détection de fuite sur réseau
d’air comprimé peut rapporter gros ! Qui n’a déjà vu ces tags indiquant la
présence d’une fuite sur un réseau ? Et après ? Ben plus rien … faute d’un
plan d’action digne de ce nom.
Photo ciblée détaillée du problème
pour documenter la réparation future
© DR
Benoit Degraeve
Sales manager SDT
Ultrasound Solutions
Et pourtant … cette tâche bien
exécutée en prenant en compte
« chasse et réparation » devrait
constituer une priorité absolue
quand on sait que les fuites « consomment
» 30 à 40 % du volume d’air produit !
Ces chiffres parlent d’eux-mêmes, un plan
de chasse aux fuites planifié s’impose car il
contribue directement à la réduction de l’empreinte
carbone et permet des économies
d’argent substantielles. Mais alors pourquoi
me direz-vous ce sujet reste-t-il encore et
toujours d’actualité, pourquoi les choses ne
changent-elles pas facilement sur le terrain ?
Parce que les acteurs ne mettent pas en place
un plan de bataille approprié incluant achat,
formation, chasse et réparation.
L’utilisation d’un détecteur d’ultrason est le
Informations
documentées
et détaillées
du défaut et de
la réparation à
effectuer
moyen le plus répandu pour localiser une
fuite. Outil, peu coûteux, intuitif grâce à
l’écoute, simple de mise en œuvre, il offre un
rapport qualité prix/performance reconnu
depuis de nombreuses années pour autant
qu’il réponde à quelques principes de base :
détecter c’est bien, mais localiser et mesurer
avec précision c’est mieux. Parce que mesurer
c’est aussi savoir, parce que l’ère du numérique
le permet, des applications payantes
et gratuites ont vu le jour. Elles permettent
le rapportage et dans certains cas le calcul
des gains approximatifs d’une campagne
de chasse aux fuites. Plus récemment des
caméras acoustiques sont apparues sur le
marché. Plus onéreuses, elles sont aussi plus
pratiques à l’usage et permettent une détection
à très grande portée ainsi que la visualisation
d’une fuite sur écran couleur, dans
le meilleur des cas.
L’ÉVENTAIL DE SOLUTIONS EST LARGE !
ALORS QUOI ?
En fait, qu’il s’agisse des prestataires de
services ou des techniciens de maintenance,
le travail le plus conséquent à réaliser
n’est pas tant la localisation des fuites mais
plutôt l’édition d’un rapport clair permettant
à l’équipe en charge du colmatage des
fuites, sources d’Euros perdus, de mener des
actions rapides et efficaces. Le reste est affaire
de répétition et de communication :
• Bien souvent un réseau d’air
comprimé est sollicité 24h sur 24 et
si « fuite qui disparait amasse Euros »,
tôt ou tard d’autres fuites sur réseaux
apparaîtront. Il est donc primordial
d’effectuer plusieurs chasses aux fuites
dans l’année.
• La communication interne des gains
globaux réalisés grâce aux « chasses »
aidera à les valoriser. Une bonne
communication interne permet
une prise de conscience par d’autres
départements et valorise l’apport
préventif du maintenancier qui ne
sera plus seulement vu comme le
pompier de service qui perturbe la
production.
En résumé, l’échec de l’implémentation d’un
plan efficace de réductions de coûts d’énergie
liés au gaspillage de l’air comprimé n’est
pas à imputer à la technologie. Elle offre des
solutions efficaces, à la portée de toutes les
bourses, des plus fournies à celles qui le sont
bien moins.
Le vrai problème repose comme souvent
sur la volonté de mettre en place un plan
durable, englobant chasse aux fuites ET
feuille de travail documentée. Encore une
histoire de culture d’entreprise en somme, de
celle qui implique base et sommet et, réciproquement
! ●
Benoit Degraeve
KPI LEAKReporter comparant le nombre
de fuites détectées versus nombre fuites
réparées
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021 I39

PRATIQUE
ECONOMIE : RÉDUIRE LES COÛTS
EXPERTISE
L’accompagnement, un
outil indispensable pour
réussir vos projets !
DSDSystem est à vos côtés à toutes les étapes
de la mise en place du logiciel de GMAO Altaïr.
De la rédaction du cahier des charges à la mise
en place du logiciel de gestion de maintenance,
les besoins exprimés évoluent. Nos consultants
vous assistent dans l’organisation de votre projet.
Notre logiciel Altair full web constitue la dernière
génération des méthodes de maintenance industrielle.
Les consultants de chez DSDSystem accompagnent
vos collaborateurs, afin de vous permettre
une utilisation optimale du logiciel.
UNE NOUVELLE PRESTATION IDÉALE POUR
APPRÉHENDER UN PROJET DANS SA GLOBALITÉ
Les consultants de chez DSDSystem accompagnent vos collaborateurs,
afin de vous permettre une utilisation optimale du
logiciel. Grâce à notre prestation complète vous allez pouvoir
contrôler la rentabilité de vos projets, de vos collaborateurs mais
également de vos différentes machines sur le terrain.
Nous proposons désormais à nos clients, une nouvelle prestation
complète de gestion de projet. En effet, maîtriser ces différents
© DR
aspects liés à la gestion de projet devient incontournable pour
structurer votre démarche, acquérir les bons réflexes, et gagner
du temps dans la gestion de vos projets. Nos consultants sont
là pour vous apporter de précieux conseils afin de vous aider à
acquérir une vision plus globale des projets en entreprise. Habitués
à s’adapter à chaque situation, notre équipe personnifient
leurs interventions avec vos équipes en fonction du contexte de
chaque entreprise et en s’appuyant sur le partage des collaborateurs
ou sur leurs différents retours d’expérience.
LES PRINCIPAUX ÉLÉMENTS ABORDÉS AVEC NOTRE
ÉQUIPE
Grâce à la gestion de projet, nos consultants pourront répondre
à vos besoins en interne, notamment grâce à :
• Identifier vos besoins en formations
• Vous accompagnez dans une réflexion Multisite
• Réfléchir à optimiser certains flux par la mise en d’interface
(API Rest)
• Vous accompagnez sur un projet avec Intelligence Artificielle
• Vous accompagnez dans l’optimisation de votre suivi de
maintenance avec Altaïr Mobile
L’EXPÉRIENCE DE L’ÉQUIPE GMAO, ALTAIR ENTERPRISE
Pour vous accompagner tout au long de ce projet, l’équipe de
DSDSystem met à profit ses 17 ans d’expérience à votre service.
Nous gérons différents secteurs d’activité, dans les petites comme
les grandes entreprises.
40 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

ECONOMIE : RÉDUIRE LES COÛTS
PRATIQUE
© DR
• Appliquer une signature électronique
• Identifier rapidement les équipements grâce aux scans
QR codes
Altair mobile est pensée pour exploiter les fonctionnalités de
GMAO en situation de mobilité.
L’ergonomie de l’application a été inventée pour permettre aux
techniciens, qui évoluent dans des conditions difficiles, de conserver
la simplicité et la facilité d’utilisation de l’application Altair
mobile avec son mode tactile et son design simplifié.
Nous proposons différents applicatifs sur Altair mobile :
• Applicatifs administratif
• Applicatifs fonctionnels maintenance et achats/stocks
• Applicatifs données de base
Nous proposons aujourd’hui à nos clients une évolution 100%
technique, désormais elle passera d’un webservice soap à l’API
REST, et passera ainsi que la base de données Room.
UNE GMAO TOUT TERRAIN
La gestion de projet permet d’optimiser, de structurer, et assurer
le bon déroulement du projet. L’objectif est de de faciliter et de
simplifier le déploiement de la GMAO avec des outils efficaces
: une équipe projet, des objectifs, un planning, une période de
test et de mise en exploitation.
OPTER POUR L’OPTION APPLICATION MOBILE DANS
VOTRE GMAO
La maintenance industrielle peut vite trouver ses limites et être
un frein à l’activité et à la rentabilité de l’entreprise. Sans application
mobile, il devient difficile de saisir les données terrain et
peut également ralentir la remontée d’information vers la GMAO.
Une application, permet une mobilité et une facilité au quotidien.
Elle permet de se déplacer facilement et de saisir des données
terrain.
La fonctionnalité de mobilité présente également un avantage
certain dans les secteurs ou les techniciens se déplacent. La mobilité
doit s’affranchir d’une nouvelle contrainte, celle d’être utilisable
dans des zones blanches, sans accès aux réseaux. Altair, GMAO
performante propose aujourd’hui un fonctionnement en mode
déconnecté ou hors-connexion avec une synchronisation automatique
ou manuelle quand le terminal retrouve un accès au réseau.
Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à contacter la Direction
Commerciale et Marketing de chez DSDSystem ! ●
EN SAVOIR PLUS >
contact@dsdsystem.com / www.dsdsystem.fr
© DR
ACCÉDEZ À LA GMAO ALTAIR DEPUIS VOTRE
SMARTPHONE OU VOTRE TABLETTE
Notre application permet de :
• Simplifier et favoriser la saisie des données terrain
• Accélérer la remontée d’information vers la GMAO grâce
à la saisie des informations en temps réel
• Assurer le suivi de l’activité sans être encombré
• Augmenter la productivité de vos équipes grâce à un petit
appareil
• Disponibilité sous Android
• Joindre des fichiers multimédias (documents et photos)
GMAO ALTAIR
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021 I 41

PRATIQUE
ECONOMIE : RÉDUIRE LES COÛTS
AVIS D’EXPERT
Les démarches et les outils
pour réduire les coûts de
maintenance
Spécialiste du conseil en management depuis plus de 30 ans,
Quaternaire accompagne les ETI et Grandes entreprises, dans des
projets d’amélioration durable de leur performance industrielle. De
la co-construction d’un projet sur-mesure jusqu’à l’accompagnement
opérationnel terrain, Quaternaire intervient sur l’ensemble des
leviers de performance industrielle (sécurité, qualité, productivité,
supply, …) et bénéficie d’une expertise reconnue dans les démarches
d’amélioration de la performance maintenance.
© DR
Des fondamentaux maintenance
à la maintenance du futur,
Quaternaire accompagne sur
le terrain les projets de transformation
maintenance en agissant sur
les processus, l’organisation et le développement
des compétences, en plaçant
le management opérationnel au cœur de
son accompagnement et en faisant du digital
un véritable levier de performance.
schéma 2 - effet de l’analyse VIS sur la répartition
des activité
© DR
Sébastien Chen
Directeur
projet, expert
maintenance chez
Quaternaire
Réduisons les coûts de maintenance ! Un
propos que l’on entend très fréquemment,
dès lors que l’entreprise recherche des
économies pour tenter de rester dans la
course. Malgré tout, il ne faut pas « simplement
» se dire « Nous allons réduire le
budget de maintenance de 10% ». Avant
tout, nous aimons rappeler que les coûts
de maintenance sont de 2 natures : les coûts
directs et les coûts indirects. Le budget de
maintenance est souvent perçu comme un
centre de dépenses important qui ne créé
pas de valeur, et donc reste la cible n°1 des
optimisations… alors que les coûts indirects
sont la partie immergée de l’iceberg
et que ces coûts sont bien plus importants
que le budget seul de la maintenance.
MIEUX CIBLER LES DÉPENSES
MAINTENANCE !
Les coûts directs, communément appelé le
« budget de maintenance », comprennent :
les coûts de main d’œuvre interne, les
pièces détachées, les prestations externes
ainsi que les entretiens exceptionnels.
Avant de lancer une « chasse aux coûts »,
il est important de se poser la question
suivante « Mon budget est-il correctement
dimensionné ? ». Pour vous guider et vous
positionner, nous disposons d’éléments
de benchmark par secteur. Par exemple,
le poids économique de la maintenance
= budget maintenance / valeur à neuf des
équipements doit être compris entre 3,5%
et 5% pour les industries de transformation
ou de conditionnement.
Une fois cette étape réalisée, lancer une
analyse de criticité VIS des équipements
(Vitaux – Importants – Secondaires)
[Schéma 1] permet de focaliser l’énergie
et les ressources sur les « bons » équipements.
Certes cette méthode n’est pas
nouvelle, mais bien cadrée et menée avec
les équipes maintenance et production, elle
permet d’orienter les actions de maintenance
préventive, la gestion des stocks, les
choix budgétaires et leur pilotage.
42 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

ECONOMIE : RÉDUIRE LES COÛTS
PRATIQUE
schéma 1 - cibler les dépenses grace au classement VIS
L’expérience montre que les 1ers effets
directs/visibles sur la répartition des coûts
de maintenance sont :
• Une diminution drastique des plans
de maintenance préventive sur les
équipements non critiques, comme
le montre l’exemple réel du schéma
2. L’analyse VIS des équipements
réalisée en 2017 a eu des effets sur
les 2 années qui suivirent : baisse des
heures de préventif, sans augmentation
du correctif. Et une nette
augmentation des activités d’améliorations
des équipements, et une
réduction de 10% sur les prestations
externes et pièces détachées.
• Une baisse du niveau de stock grâce
à la priorisation des achats de pièces
sur les équipements critiques / stratégiques
© DR
méthodes pour le réduire consiste
à uniformiser les pièces en stock, à
supprimer les pièces qui ne tournent
pas et à mettre des stocks consignataires
chez des professionnels. Cela
ne fonctionnera que si les règles de
sorties, les inventaires tournants
sont mis en place et pilotés régulièrement
(1 fois par mois mini).
• Les prestations externes : si vous
avez un ratio Prestations externes/
Budget supérieur à 33%, deux
solutions peuvent être envisagées
: construire un référentiel de
compétences techniques et former
les équipes, mettre en place des
contrats de maintenance sur les
utilités et contrats groupes (les énergies
comme air, élec, gaz et le froid)
afin de recentrer les équipes sur leur
cœur de métier.
• Les coûts de préventif : Si vous
avez un ratio Heures préventif/
Heures totales maintenance supérieur
à 33%, installer des contrôles
de préventif conditionnel et ne pas
faire que du préventif systématique,
cela permettra plus facilement de
détecter les dérives et d’avoir une
meilleure fréquence de changement
des pièces plutôt que de les changer
systématiquement.
Dimensionner, réorganiser, piloter et
animer les performances… les résultats de
cette démarche ne sauraient être durables
sans clarification des rôles et responsabilités
de chacun et sans un pilotage fin
des activités et du budget au plus près du
terrain. Pour cela, le pilotage des activités
et coûts associés doit s’intégrer dans
les routines d’animation de maintenance
et ne doit surtout pas être un sujet tabou.
AGIR SUR LES COÛTS INDIRECTS
• Les pertes de production : hausse
des retards de livraison client et
des pénalités, dégradation du
taux de service, satisfaction client,
image de marque…
• La main d’œuvre inoccupée :
perte de productivité, climat social
dégradé…
• Les pertes matières (matières
premières ou produits semi-finis)
: perte sèche, puis retraitement,
reclassement de produit.
• La non-qualité…
3 leviers incontournables pour agir sur
ces coûts indirects :
• Mesurer au plus près du terrain
avec les outils de MES et de
GMAO (saisir des temps d’arrêts,
catégorisation et saisie des interventions
réalisées) ;
• Intégrer l’analyse de ces pertes
dans des rituels d’animation (Tour
terrain, Point d’équipes, Points
quotidiens…) ;
• Lancer des sujets de résolutions de
problèmes et d’analyse de pannes
sur les causes majeures de pertes
avec les équipes terrains.
Selon le degré de maturité des organisations
maintenance, l’intégration de solutions
4.0 peut décupler les performances.
Sécurisation de la fiabilité des équipements
par la maintenance prédictive,
développement de l’auto-maintenance
par la réalité augmentée, animation des
indicateurs grâce au management visuel
digital, création de communautés métier
digitales, GMAO mobiles… un bond vers
la maintenance du futur qui nécessitera
également méthodes et accompagnement
opérationnel sur le terrain. ●
Sébastien Chen
Il convient ensuite de « bien dépenser ». 3
actions à prioriser :
• Le stock de pièce détachées : si
vous avez un ratio de Stock/Valeur à
neuf supérieur à 1,2 %, alors une des
Les coûts indirects sont souvent sous-estimés
et pourtant concentrent les dépenses
/ pertes les plus importantes. Ces coûts
indirects totalisent tous les impacts sur la
production liés à la non-fiabilité des installations
:
Rituel d’animation
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021 I 43

PRATIQUE
SANTÉ, SÉCURITÉ AU TRAVAIL
AVIS D’EXPERT
L’obligation
de sécurité-résultat de l’employeur
Selon l’article L. 4121-1 du Code du travail, « L’employeur prend les mesures nécessaires pour
assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs (…) ». Cet article soumet
ainsi l’employeur, tant en ce qui concerne les maladies professionnelles que les accidents du
travail de ses salariés, à une obligation fondée sur les résultats.
Pierre Lacoin
Avocat à la Cour chez 1792avocats
ployeur peut s’exonérer de sa responsabilité en démontrant avoir
mis en œuvre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité
et protéger la santé physique et mentale de ses salariés (et non
pas simplement avoir mis en œuvre des mesures pour assurer la
sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés).
© DR
L’OBLIGATION DE MOYENS RENFORCÉE DE L’EMPLOYEUR
Attention, en cas de mise à disposition de salariés, l’effectivité de
l’obligation de sécurité de résultat doit être assurée tant par l’entreprise
utilisatrice que par l’entreprise de travail temporaire.
Contrairement à l’obligation de moyens, qui impose à la victime
d’apporter la preuve de la faute commise par celui qui y est soumis,
l’obligation de résultat n’implique pas que soit démontrée une quelconque
imprudence ou négligence. Ainsi, le simple fait de ne pas
satisfaire au résultat pesant sur l’employeur (assurer la sécurité de
ses salariés sur leur lieu de travail), suffit à engager sa responsabilité.
Cette obligation est générale, et concerne ainsi par exemple les
accidents survenus lors de la décharge de marchandises, les tendinites,
les maladies dues à l’exposition à des substances chimiques,
mais aussi le harcèlement moral perpétré par un autre salarié du
même employeur 1 ou les conséquences du tabagisme 2 .
Aujourd’hui, l’employeur peut néanmoins tenter de s’exonérer de
cette responsabilité.
Dans un arrêt dit « Air France » du 25 novembre 2015 3 la Cour de
cassation a admis que l’employeur pouvait s’exonérer de son obligation
de sécurité-résultat en démontrant « avoir mis en œuvre
toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger
la santé physique et mentale des salariés prévues par les articles L.
4121-1 et L. 4121-2 du Code du travail ».
Malgré son nom, il s’agit donc aujourd’hui d’une obligation de
moyens renforcée plutôt que d’une obligation de résultat : l’em-
1. Cass. soc., 21 juin 2006, n° 05-43.914
2. Cass. soc., 29 juin 2005, n° 03-44.412
3. Cass. soc., 25 novembre 2015 n° 14-24.444
L’employeur qui méconnaît son obligation de prévention peut de
plus être condamné pénalement au paiement d’une amende, et
d’un an de prison en cas de récidive ou de violation manifestement
délibérée ayant exposé les salariés à un risque immédiat de
mort ou de blessure de nature à entraîner une mutilation ou une
infirmité permanente 4 .
LE DEVOIR DE PRUDENCE DU SALARIÉ
Le salarié est, quant à lui, soumis à un devoir légal de prudence 5 ,
dont la violation peut constituer une faute grave, justifiant son
licenciement. Tel est le cas du salarié d’une cartonnerie fumant
dans un local en violation d’une interdiction imposée en raison
du risque d’incendie 6 , ou de celui dont le chien, enfermé toute la
journée dans son véhicule de travail, avait agressé un collègue 7 .
Sa responsabilité civile peut par ailleurs être engagée en cas de
faute intentionnelle.
A cette fin, le salarié dispose grâce à l’article L. 4131-3 du Code
du travail d’un droit d’alerte et de retrait : lorsque qu’une situation
de travail présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa
santé ou lorsqu’il constate une défectuosité des systèmes de protection,
il en alerte immédiatement son employeur et peut s’en reti-
4. Article 223-1 du Code pénal
5. Cass. soc., 28 mai 2008, n° 06-40.629
6. Cass. soc., 1er juillet 2008, n° 06-46.421
7. Cass. soc., 4 octobre 2011, n° 10-18.862
44 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

SANTÉ, SÉCURITÉ AU TRAVAIL
PRATIQUE
L'obligation du salarié de veiller à sa propre sécurité n'affecte
pas le principe de la responsabilité de l'employeur.
rer, sous réserve de ne pas créer une nouvelle situation de danger
grave et imminent.
L’employeur ne pourra pas le contraindre à reprendre son poste,
et ne pourra pas licencier le salarié concerné pour ce motif (sous
peine de nullité du licenciement prononcé). En revanche, si le salarié
use de cette faculté en l’absence de danger réel ou a minima réellement
perçu, il s’expose à une retenue sur son salaire, et ce même
s’il reste à la disposition de son employeur.
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Protection Travailleurs Isolés
L’obligation du salarié de veiller à sa propre sécurité n’affecte cependant
pas le principe de la responsabilité de l’employeur.
En cas de télétravail, toutes les dispositions légales relatives à la
santé et à la sécurité des salariés continuent à s’appliquer. L’employeur
doit donc s’assurer que le télétravailleur respecte les impératifs
de santé et de sécurité et, notamment, que les locaux dans
lesquels il exerce son activité (bien souvent le logement du salarié)
sont aux normes.
De même, l’accident survenu sur le lieu où est exercé le télétravail
pendant l’exercice de l’activité professionnelle du télétravailleur est
présumé être un accident de travail.
La preuve de la survenance de l’accident pendant l’exercice de l’activité
professionnelle est source de contentieux. Une présomption
joue a minima pendant les heures de contact habituel déterminées
par l’employeur et son salarié au titre du droit à la déconnexion
de ce dernier. ●
Pierre Lacoin
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MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021I 45

PRATIQUE
SANTÉ, SÉCURITÉ AU TRAVAIL
SOLUTION
Stas-Lifterrop conçoit des palonniers pour
manutentionner des batardeaux
Le bureau d’études de Stas-Lifteurop a récemment conçu deux palonniers d’envergure en acier
galvanisé pour une entreprise spécialisée dans la conception et la fabrication d’équipements de
production industrielle.
© DR
Jenny Lentz
Avec des CMU 1 de 2000 et 4500 kg respectivement,
ces palonniers sont utilisés pour le chargement et le
déchargement de batardeaux 2 dans des barrages au
Congo et en Guinée.
Un mécanisme simple mais ingénieux permet le chargement et
le déchargement des batardeaux en toute sécurité et de manière
automatique, i.e. sans intervention humaine au niveau des points
1. Charge Maximale d’Utilisation.
2 Un batardeau est un élément de barrage.
Communication Officer chez Alipa Group
d’accroche. Ce mécanisme est composé de contrepoids dimensionnés
afin d’assurer leur fonctionnement dans toutes les conditions
possibles, et de câbles de sécurité qui excluent l’éventualité
d’un décrochage accidentel lors des opérations de montage /
démontage. Autre particularité de ces palonniers : ils sont galvanisés
à chaud, ce qui les rend particulièrement résistants à l’abrasion
et à la corrosion, assurant une durée de vie optimale.
Ce projet est aussi le résultat d’une collaboration étroite entre les
différentes sociétés du Groupe Alipa ; la société Codipro, producteur
renommé d’anneaux de levage articulés, a fourni les anneaux
de levage SEB montés sur les palonniers, tandis que l’expertise
de AllPack Services, spécialiste en emballages industriels, a été
mise à profit pour le conditionnement. ●
Jenny Lentz
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46 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

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AGENDA
Face à la situation sanitaire actuelle, les dates de salons mentionnées ci-dessous sont incertaines
SALONS
Juin
Du 15 au 17
Sepem Colmar
Cette manifestation propose de découvrir
l’ensemble des solutions industrielles et des
nouvelles technologies, concentrées autour du
cœur d’usine : environnement, maintenance,
sécurité, production, pour toutes les industries.
Parc des expositions de Colmar
https://colmar.sepem-industries.com
Du 17 au 19
Viva Technology
Le rendez-vous de la Tech mondiale en Europe
sera hybride. Il se distinguera par sa capacité à
faire collaborer grands groupes et startups et
à mixer harmonieusement enjeux business et
découverte des innovations pour tous les publics.
Paris Expo – Porte de Versailles
https://vivatechnology.com
Le 21
Paris Air Forum
La 7ème édition du Paris Air Forum 2021 se
déroulera dans un format 100% digital. Elle
continuera cette année encore de multiplier les
échanges entre toutes les grandes figures de la
famille aéronautique internationale afin de mieux
débattre d’avenir et de résilience.
https://parisairforum.fr
Du 22 au 23
GI Preview
Événement 100 % digital permettant aux exposants
et aux visiteurs de préparer leur salon, GI Preview
se présente sous la forme de webinars exposants,
tables rondes réunissant institutionnels, partenaires
et pionniers de l’industrie et chats interactifs pour
dialoguer en direct, networker avec les prospects
intéressés et fixer des rendez-vous physiques
pendant le salon.
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Septembre
Du 7 au 9
Global industrie, Measurement
world et CIM
Avec le Congrès International de Métrologie (CIM),
Measurement World et Global Industrie proposent
un panorama encore plus représentatif de l’Industrie,
avec une offre technologique amplifiée, orientée
vers l’industrie du futur.
Eurexpo Lyon
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measurement-world.com
Du 22 au 23
Sido
Sido est devenu en 6 ans le rendez-vous en Europe
des Solutions et Technologies IoT, Intelligence
Artificielle, Robotique et XR à destination des
décideurs stratégiques innovation et opérationnels
métier.
Cité Internationale de Lyon
www.sido-lyon.com
CONGRES
Juillet
Du 1er au 3
Time World
Pour sa deuxième édition en France, le congrès
scientifique mondial TimeWorld se concentre sur
le hasard et le décrypte sous toutes ses formes,
théoriques, appliquées et prospectives.
www.timeworldevent.com
CONFERENCE EN LIGNE
Le 4 juin
L’intégration du Coût Total de Possession
Evolis organise une table ronde sur l’intégration du
Coût Total de Possession (Total Cost of Ownership
– TC0) dans le processus d’achat des équipements.
Conférence en ligne, gratuite, inscription
obligatoire
www.evolis.org/fr/agenda/conference-tco
FORMATION
JUIN
Du 17 au 18
Manager avec succès la fonction
Maintenance.
Nantes
www.cegos.fr
Du 28 au 3
Responsable Maintenance.
Blois
www.cimi.fr
JUILLET
Du 6 au 7
Définir la stratégie de maintenance
adaptée.
Lille
www.elite-organisation.fr
Du 26 au 29
Obtenir la certification de compétences
à la maintenance des disconnecteurs
Saint-Denis
www.apave.com
Retrouvez toutes
les dates de
manifestations sur :
www.maintenanceandco.com/agendas
48 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

LOGICIEL DE GMAO
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éditeur de GMAO depuis plus de 30 ans. Un progiciel low-code (paramétrable)
utilisé par des organisations de 1 à plus de 1000 intervenants. Une technologie permettant
de couvrir tous secteurs et types d’activités (industrie, transport, eau, santé,
immobilier & services...) et modèle d’organisations (Core model).
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graphique dans l’air
du temps.
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selon vos besoins.
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dans votre espace de
travail.
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MOBILITÉ
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INDEX
Au sommaire du prochain numéro :
SOLUTIONS
• Les lunettes connectées
• Guide pratique : panorama des outils
d’aide au diagnostic
• Contrôle et l’analyse non
destructive pour les maintenances
conditionnelles et prévisionnelles
PRATIQUE
• Lubrification : le rôle primordial de
chaque acteur de la filière, du collecteur
à l’utilisateur
• Maintenance retail : des solutions pour
améliorer la réactivité des interventions
DOSSIER
• La maintenance en Centre-Ouest
MAINTENANCE 4.0
• Fabrication additive : l’impression 3 D
pour assurer la fourniture de pièces de
rechange
• RFID et code QR : stocker ou identifier ?
• Cybersécurité pour une meilleure
protection
Index des associations, organismes et sociétés cités dans ce numéro
1792AVOCATS...................................................... 44
APAVE....................................................................49
ASYSTOM.............................................................. 28
BIO-UV GROUP......................................................37
C2AI.......................................................................19
CIMI..........................................................................9
DSD SYSTEM.....................................................4, 40
DV-VIB.....................................2 E COUVERTURE, 8
E-BPM....................................................................33
FRANCE ADDITIVE...............................................21
GLOBAL INDUSTRIE.............................................47
HYDAC...................................................................10
ICOM FRANCE.................................................14, 45
KSB........................................................................11
MAINTENANCE & ENTREPRISE..........................27
MAINTENANCE & CO............................................29
MC2I.......................................................................14
MESURE & TESTS.................................................46
MEWA......................................... 4 E COUVERTURE
QUATERNAIRE......................................................42
REEL......................................................................35
SDT ULTRASOUND SOLUTIONS......................6, 39
SEPEM.....................................3 E COUVERTURE, 51
SNCF......................................................................23
SPIE.......................................................................17
ST2I........................................................................15
STAS-LIFTEURO...................................................46
UPSA......................................................................31
VIIBE......................................................................12
Retrouvez nos anciens numéros sur :
www.maintenance-entreprise.com
50
IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°662 • Mai - Juin - Juillet 2021

En partenariat avec
Le salon de l’innovation et des
solutions électroniques
Vos prochains
rendez-vous
SUD-OUEST
01>03 JUIN 2021
TOULOUSE
EST
15>17 JUIN 2021
COLMAR
CRÉDIT PHOTO : ISTOCK / FOTOLIA - Rowena Braids Stock
7 SALONS
NATIONAUX
EN RÉGIONS
4 SALONS
EN COMMUNS
NORD
12>14 OCTOBRE 2021
DOUAI
AUV.-RH.ALPES
08>10 FÉVRIER 2022
GRENOBLE
CENTRE-OUEST
23>25 NOVEMBRE 2021
ANGERS
SUD-EST
27>29 SEPTEMBRE 2022
AVIGNON
NORD-OUEST
25>27 JANVIER 2022
ROUEN
PLUS D’INFOS SUR
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