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« ON VOULAIT VOIR GRAND »
Pierre Cabon fait partie des victimes du Bataclan. Depuis ce drame, il est
paraplégique, mais pas question de rester chez lui pour autant. Avec sa femme,
Myriam, ils ont créé l’association Wheeled World pour démontrer qu’il est possible
de voyager en fauteuil jusqu’au bout du monde.
Photo : © Wheeled World
Le monde du handicap,
ça fait peur ?
Pierre : Le monde du handicap était une
vraie nouveauté pour nous, on n’y avait
jamais été confrontés avant, eh oui, on
ressent de la peur. Heureusement, on
l’apprivoise au fil des rencontres, des
expériences et dans notre cas, en voyageant
tout simplement.
Pourquoi avoir choisi le voyage ?
Myriam : Nous nous sommes mariés
après le Bataclan et on a eu le déclic pendant
notre voyage de noces aux États-
Unis. Un survol en hélicoptère du Grand
Canyon nous a procuré une telle émotion
que l’on s’est dit qu’on ne pouvait pas
s’arrêter là. D’autant plus, qu’après le
choc du Bataclan et la paralysie subite de
Pierre, on ne pensait plus pouvoir revivre
des expériences comme celles-là.
Présentez-nous Wheeled World.
Myriam : C’est une association qui a pour
objectif de donner envie de voyager à
tous, que l’on soit valide ou en situation
de handicap et surtout de permettre à
chacun de le faire sereinement. Notre
premier projet avec Wheeled World était
de se lancer dans un tour du monde, on
voulait voir grand, se prouver qu’on pouvait
faire plein de choses. Au fond, la
seule limite est celle que l’on se fixe. On
s’est envolé en 2019 puis le Covid a tout
interrompu. Cette pause forcée nous a
réorientés vers le local. Il y a tant de
choses à faire en France.
Ça ressemble à quoi le voyage
pour un couple handi-valide ?
Myriam : C’est de l’organisation et de la
coordination. Par exemple, pour la
Nouvelle-Zélande on a utilisé un tandem
électrique adapté. Assis devant, Pierre
« maindalait » pendant que moi derrière,
je pédalais. Pour des terrains difficiles
avec du sable ou des cailloux, on s’est
inspiré des pulkas tirées par des explorateurs
polaires comme Matthieu Tordeur
ou Mike Horn. Je marchais devant avec
un harnais relié au fauteuil par des cordes
et Pierre poussait sur les roues.
Quel est votre souvenir
le plus fou ?
Myriam : Difficile de choisir. On a fait
du kayak au pied d’un glacier en
Argentine, on s’est hissé jusqu’au Machu
Picchu au Pérou, et la traversée la
Nouvelle-Zélande en tandem reste une
grande aventure.
Comment faites-vous
la promotion du voyage
pour tous ?
Pierre : En juillet, on a lancé Les
Éclaireurs, notre chaîne YouTube avec
laquelle on va à la rencontre des acteurs
du tourisme français qui rendent l’outdoor
accessible à tous. Tout n’est pas encore
parfait, mais, c’est encourageant, les gens
que l’on croise ont la volonté de
s’améliorer.
Entretien réalisé par Aurélie Rodrigo
www.wheeledworld.org
HEUREUX QUI COMME…
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