Maintenance & Entreprise n°663

p. 3
ÉDITORIAL
Du dynamisme, de l’expertise et de
l’innovation
p. 10
SOLUTIONS
Le contrôle et l’analyse non destructive
pour les maintenances conditionnelles et
prévisionnelles
MAINTENANCE 4.0
GTB, GTC et efficience énergétique
p. 36
p. 17
PRATIQUE
Lubrification : du collecteur à l’utilisateur
N°663 Août /Septembre/Octobre 2021• 20€
Dossier
Le Centre-Ouest
prêt pour la reprise
p. 25

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ÉDITORIAL
Du dynamisme, de l’expertise
et de l’innovation
L
a région Pays de la Loire figure parmi les plus dynamiques par son développement
industriel, d’innovations et d’expertises techniques, la présence de nombreux
donneurs d’ordre et la sous-traitance industrielle ainsi que des fabricants. Dans ce
dossier régional, différents acteurs de la maintenance industrielle interviennent
dans plusieurs secteurs comme la construction navale, l’industrie minérale et le ferroviaire.
©DR
Valérie Brenugat
Rédactrice en chef
D’ailleurs, le ferroviaire est un secteur en pleine
mutation. Un Appel à manifestation d’intérêt
(AMI) France Relance lancé par le comité
d’orientation de la recherche et développement
et de l’innovation du ferroviaire (Corifer) a
été émis récemment vers des entreprises ou
entités de recherche et innovation de la filière
ferroviaire, qui souhaitent lancer des projets
de R&D innovants et durables en matière de
« La sûreté et les nouvelles
solutions technologiques au
service de la performance
figurent parmi ces six thèmes
d’innovation. »
mobilité. Une feuille de route R&D de la filière a été alors rédigée par quatre grands acteurs
(Alstom, Thales, SNCF et RATP). La sûreté et les nouvelles solutions technologiques au service
de la performance figurent parmi ses six thèmes d’innovation. Dans le dossier consacré au
contrôle non destructif, Alstom, le CEA et le laboratoire SII livrent leurs recherches et abordent
des applications dans ce domaine.
En outre, la 5G est porteuse d’innovations de rupture pour l’usine du futur. La GTB nécessite
de ces technologies de plus en plus performantes. Dans ce numéro, certains acteurs de la filière
livrent leurs visions de ce secteur en évolution. Pour positionner la France à la pointe des futures
technologies de réseaux, le Gouvernement vise donc jusqu’à 735 millions d’euros de financements
publics d’ici 2025. La mobilisation des industriels autour des usages de la 5G représentera-t-elle
une réelle opportunité pour créer des emplois pérennes dans notre hexagone ?
Valérie Brenugat
Envie de réagir ?
@maintenanceent
ÉDITEUR
MRJ Informatique
22, Boulevard Gambetta
92130 Issy-les-Moulineaux
Tél. : 01 84 19 38 10
Fax : 01 34 29 61 02
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/Maintenance.Entreprise
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Direction :
Michaël Lévy
Directeur de publication :
Jérémie Roboh
Directeur des rédactions :
Olivier Guillon
Rédacteur en chef :
Valérie Brenugat
COMMERCIALISATION
Publicité :
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Diffusion et Abonnements :
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abonnement@maintenanceentreprise.com
Prix au numéro : 20 €
Abonnement 1 an France et
Etranger, 4 numéros en version
numérique : 60 € TTC
Abonnement 1 an version
numérique + papier : 85 € TTC
Règlement par chèque
bancaire à l’ordre de MRJ
RÉALISATION
Conception graphique :
Gaëlle Vivien
Impression :
GT Print EOZ
6, avenue Jean d’Alembert
78190 Trappes
N°ISSN :
1632 - 4153
Dépôt légal : à parution
Périodicité : Trimestrielle
Numéro : 663
Date : Août-Sept-Oct 2021
RÉDACTION
Ont participé à ce numéro :
Valérie Brenugat (MRJ), Jörg
Arloth et René Noack (ESI
Germany), Maxime Darbois
(Alstom), Maxime Darbois (CEA),
Vincent Le Cam (Université
Gustave Eiffel), Denis Mora (AC
Environnement), Jérôme Bonnet
(Digiliance), Jean-Daniel Napar
(BACnet France et KNX France),
Ludovic Becourt (BEG France),
Edwige Ravry (Total), Victor Zarifé
(Hutchinson), Philippe Tanguy
(Chantiers de l’Atlantique), Antoine
Eas (Elecma), Thierry Cormary
(Stanley Infrastructure – Dubuis),
Jonathan Renaudineau (Huguet
Maintenance), Thierry Nakache
(SGS France), Allan Rienstra et
Haris Trobradovic (SDT Ultrasound
Solutions) Christophe Thierry
(Bardahl France), Jean-Luc
Sanjose (Dimo Software).
CRÉDITS
Credits photos : DR, iStock
©PJ66431470
Toute reproduction, totale ou
partielle, est soumise à l’accord
préalable de la société MRJ.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021 I 3

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SOMMAIRE
MAINTENANCE EN RÉGIONS
N°663 Août /Septembre/Octobre 2021• 20€
Dossier
Le Centre-Ouest
prêt pour la reprise
p. 25
ÉDITORIAL p. 3
Du dynamisme, de l’expertise
et de
l’innovation
SOLUTIONS p. 10
Le contrôle et l’analyse non destructive
pour les maintenances conditionnelles et
prévisionnelles
MAINTENANCE 4.0 p. 17
GTB, GTC et efficience énergétique
PRATIQUE p. 36
Lubrification : du collecteur à l’utilisateur
25
La maintenance
dans le Centre-Ouest
26 Chantiers de l’Atlantique et ses installations
de production, levage et matériels roulants
30 Elemic : une maintenance industrielle
choletaise
32 Une connexion électrique sûre et robuste,
c’est quoi ?
34 Huguet Maintenance : une première expérience
réussie pour Ciments Calcia
Éditorial
03 Du dynamisme, de l’expertise
et de l’innovation
Solutions
08 Le All, la plus grande
Université Catholique de
France, a choisi la GMAO
Altair Enterprise pour gérer
la maintenance de ses
infrastructures
10 Contrôle et analyse non
destructive pour les
maintenances conditionnelles
et prévisionnelles
13 Une innovation pour la
surveillance des rails
14 SII : des recherches
appliquées sur les structures
et les infrastructures
Maintenance 4.0
17 AC Environnement lance
Digiliance pour accélérer la
digitalisation du bâtiment
existant
20 Efficience Energétique et la
Régulation et la GTB (ou BACS
en anglais) : transformer
l’essai avec la digitalisation !
22 BEG France : un spécialiste de
la gestion d’éclairage innovant
23 Total Energies et Hutchinson
partagent leurs expériences
Pratique
36 LUBExpert - Ce sont les
petits détails qui font la
différence
38 De la lubrification à la
maintenance prédictive :
la valeur additionnelle
des lubrifiants en
service
40 Bardahl Power Lub :
multifonctions et
extrême pression
41 Dimo Software au
service des retailers
Agenda
48 Salons & Formation
Téléchargez
l’application
MRJ Presse
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021 I 5

UltraTEV
Plus²
DÉCHARGES
PARTIELLES, UNE
OFFRE GLOBALE
Détection des décharges partielles
internes par technologie TEV
Détection des décharges
partielles de surfaces par
ultrasons
Classification et priorisation du
niveau des décharges partielles
Interprétation simple grâce à la
visualisation des formes
d’onde/phase
Suivi de tendance du niveau
d’activité des décharges partielles
internes et de surface
Communication simple pour la collecte et le
stockage des données
Convient au contrôle des câbles (visible et sousterrain),
sectionneurs, isolateurs, disjoncteurs,
armoires ...
Possibilité de suivi continu des décharges
partielles avec l’ASTUTE
Postes sources : Triangulation acoustique pour
une détection précise des décharges partielles
en extérieur grâce au « PD Hawk »
Equipements critiques : Installation à demeure d’un
suivi en temps réel de toute décharge partielle interne,
de surface et sur câble sous-terrain à l’aide du
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NOS ENQUÊTES EN 1 CLIN D’ŒIL
SOLUTIONS
Le contrôle non destructif pour la
maintenance prévisionnelle p. 10 à 16
©DR
MAINTENANCE 4.0
Dans ce dossier, le laboratoire SII présente ses recherches sur des
nouvelles méthodes de monitoring, diagnostic, détection de défauts
appliquée aux structures et infrastructures. Dans un avis d’expert,
ESI Germany explique, quant à lui, que les services intelligents et les
algorithmes de machine learning requièrent des ressources de quantités
suffisantes de données opérationnelles. Enfin, Alstom et CEA proposent
une solution innovante de surveillance continue de l’intégrité de la structure
par propagation d’ondes élastiques.
GTB, GTC et efficience énergétique
p. 17 à 22
Dans un avis d’expert, le Président BACnet France et Vice-président KNX
France dresse un bilan de l’industrie de la Régulation et de la GTB et
aborde les innovations sectorielles. Le groupe AC Environnement explique,
quant à lui, comment accélérer la digitalisation du bâtiment existant avec
le lancement de sa filiale Digiliance. Enfin, BEG France présente ses
particularités en tant que spécialiste de la gestion d’éclairage. Précisions.
©DR
RÉGIONS
©DR
©DR
PRATIQUE
Spécial Centre-Ouest p. 25 à 35
Dans ce dossier, un article est consacré à la maintenance des installations
de production et ses matériels roulants qui joue un rôle important dans
les Chantiers de l’Atlantique. Le technico-commercial d’Elecma expose,
quant à lui, ses problématiques de maintenance industrielle dans tous les
secteurs. Par ailleurs, dans un avis d’expert, un autre technico-commercial
employé chez Stanley Infrastructure – Dubuis explique les enjeux autour
d’une connexion électrique sûre et robuste. Enfin, Huguet Maintenance
présente une opération inédite sur le site des Ciments Calcia à Airvault
qui a été réalisée dans un temps record.
Lubrification : du collecteur
à l’utilisateur p. 36 à 40
Dans un avis d’expert, SGS explique la valeur additionnelle des lubrifiants
en services. Dans un autre avis d’expert, SDT Ultrasound Solutions
met en avant les atouts de sa solution LUBExpert tout en présentant
l’intérêt de la technologie ultrasonore pour exécuter avec précision la
tâche de renouvellement de la graisse. Enfin, Bardahl France dévoile
les avantages de Bardahl Power Lub, un lubrifiant multifonctions et
extrême pression. Focus.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021 I 7

SOLUTIONS
RETOUR D’EXPÉRIENCE
Le All, la plus grande Université
Catholique de France, a choisi la
GMAO Altair Enterprise pour gérer la
maintenance de ses infrastructures
La solution de GMAO Altair Enterprise permet à All de gérer la maintenance de plus de 50 000 m²
de locaux composés de bureaux, restaurants, salles de sport, salles de soins et logements
étudiants.
© DR
Situé au sein du campus de
l’Université Catholique de Lille,
All accompagne les étudiants
dans leur vie quotidienne
à travers cinq pôles dédiés à la vie
étudiante : la restauration, le logement,
la santé, le social et le sport.
Quotidiennement, les services délivrés
par All participent à faire vivre et
encadrer le campus de l’Université
Catholique de Lille qui compte plus de
33 000 étudiants chaque année.
LA GMAO POUR GÉRER PLUS DE
1400 LOGEMENTS ÉTUDIANTS
All gère la maintenance des résidences
universitaires de l’Université Catholique
de Lille. Engagée depuis 2020 dans une
démarche d’innovation, All recherchait
une solution de GMAO offrant un
périmètre fonctionnel complet. La GMAO
Altair Enterprise offre une souplesse de
paramétrage importante, elle permet
également d’intégrer les différents types
Les clés du projet
• Uniformisation des processus de
maintenance
• Etats des lieux et gestion de
bâtiment
• Maintenance prédictive
• Standardisation des rapports de
maintenance
• Déploiement et administration
multisite.
La solution
La GMAO Altair Enterprise
et la mobilité Altair sont des
applications éditées et distribuées
par DSDSystem.
Ces solutions sont le fruit de près
de 20 ans d’expériences capitalisées
par nos ingénieurs maintenance
et informatique spécialisés en
organisation de maintenance
industrielle et SAV.
Avantages technologiques
• Rapidement opérationnel
• Compatible avec tous les
navigateurs récents
• Technologie moderne
• Une installation centrale et
sécurisée
• Simple et agréable à utiliser
8 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021

SOLUTIONS
© DR
SEPEM
DOUAI
12-14 Oct. 2021
STAND H5-T6
de données et d’opérations telles que la
maintenance préventive, les fiches de vie
des équipements, les états des lieux, la
gestion des stocks, et la gestion des pièces
détachées.
UN PROJET COLOSSAL À GÉRER
AVEC LA GMAO ALTAIR
En amont du projet, All n’utilisait aucun
logiciel de gestion de maintenance et
suivait ses interventions de maintenance
sur des tableaux Excel. Le campus
s’agrandissant, cette gestion est devenue
trop lourde. Un logiciel de GMAO est donc
devenu indispensable pour piloter l’activité
du service maintenance et améliorer la
communication avec les équipes et les
locataires.
Antoine Gautier, Responsable adjoint
du service technique, All, commente
« Le but pour nous, aujourd’hui, est de
centraliser les demandes d’intervention
venant d’acteurs différents. Qu’ils soient
étudiants, salariés ou prestataires. En
une année, nous avons eu plus de 10 000
demandes d’intervention, la GMAO nous
permet de centraliser toutes les données
sur un seul logiciel. »
La GMAO Altair Enterprise permet à
All de communiquer avec les différents
interlocuteurs sur les demandes effectuées.
Un des avantages pour «All» est de
pouvoir envoyer des photos, ainsi que
les dates et les heures d’intervention.
En terme de communication, l’utilisation
du logiciel de gestion de maintenance
Altair Enterprise permet de valoriser
l’image de marque All auprès de l’équipe
de maintenance. Les techniciens de
maintenance utilisent l’application Altair
Mobile. Réel gain de temps, ils peuvent
saisir leurs comptes-rendus en temps réel.
La GMAO Altair Enterprise est également
disponible hors zone couverte par le Wifi,
elle se synchronise automatiquement et
permet une remontée des informations
instantanément.
DSDSystem complète son offre en
proposant un espace locataire qui permet
de faire des états des lieux d’entrée et de
sortie des logements étudiants. L’espace
locataire permet de suivre les demandes
d’intervention des étudiants en temps
réel, il apporte une plus grande proximité
avec le service maintenance. Rassurant
pour les parents, il apporte un sentiment
de sécurité.
Bernard Decoster, PDG de DSDSystem,
commente : « Nous sommes fiers de
contribuer à l’amélioration des services
techniques du All, tous les services de la
vie étudiante du campus de l’Université
Catholique de Lille. Cette belle réussite
permet de démontrer par l’exemple
que la GMAO Altair Enterprise est une
application flexible qui peut s’adapter
aussi bien au milieu tertiaire qu’au milieu
industriel. Je félicite Monsieur Gautier
pour le succès de la mise en œuvre de la
GMAO, car il faut souligner que la GMAO
seule n’est rien sans une équipe motivée et
compétente pour la mettre en œuvre » ●
fetra rend les charges plus légères
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MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021 I 9

SOLUTIONS
LE CONTRÔLE ET L’ANALYSE NON DESTRUCTIVE
AVIS D’EXPERT
Contrôle et analyse non destructive
pour les maintenances
conditionnelles et prévisionnelles
Le big data et le machine learning sont des notions « tendances » de la numérisation présentes
dans toutes les industries. Pour les fabricants et les exploitants de machines minières, un
des défis actuels consiste à réunir les méthodes basées sur les données et les connaissances
spécialisées (issues de la pratique) afin d’associer ces données aux causes de défauts et usure.
Par la suite, le développement de la reconnaissance des systèmes basés sur les données
pourra être réussi.
Jörg Arloth,
Account
Manager chez
ESI Germany
René
Noack,
Ingénieur chez
ESI Germany
© DR
© DR
© DR
La simulation physique du système,
associée à des flux de travail éprouvés,
offre une solution qui facilite l’application
pratique et soutient la communication
entre les experts de domaines variés. Les
modèles peuvent être créés automatiquement,
les comportements d’erreur souhaités peuvent
être intégrés de manière ciblée et une variété de
données d’exploitation virtuelles peuvent être
générées.
Le point de départ du déroulement des opérations
basées sur l’Analyse de Fiabilité des Systèmes (AFS)
pour les stratégies de maintenance est un jumeau
numérique. Comme pour les convoyeurs à bande,
si le modèle de système généralisable, il peut être
créé automatiquement. Dans la simulation du
système, la généralisation se fait sur la base liée à
l’application des convoyeurs de bande, à partir de
ces éléments un générateur de modèle basé sur un
script créer le modèle de système correspondant.
Flux de la librairie aux jumeaux hydrides
Modèle de simulation d’un convoyeur à bande, via SimulationX
©DR
©DR
10 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021

LE CONTRÔLE ET L’ANALYSE NON DESTRUCTIVE
SOLUTIONS
Le modèle résultant décrit la structure du système puis est
paramétré de manière centralisée dans une base de données
(élément « params »). Le modèle de système est ensuite chargé
avec un flux de masse standardisé généré à partir de données
de mesure et représente ainsi un processus de chargement réel
dans le temps.
Exemple de modèle d’erreur générée
©DR
©DR
Comparaison des mesures réelles et mesures simulées
Un des critères les plus importants pour une qualité élevée des
jumeaux digitaux créés est la cohésion des mesures réelles et
des données simulées. Pour valider ce modèle de simulation, les
données d’un système de convoyage en fonctionnement ont été
prises en compte. Une analogie suffisamment importante entre
les deux données est visible. Le critère de qualité est rempli.
Une technologie tout aussi importante, l’analyse ASF. Grâce à
elle, il est possible de voir comment de nouvelles idées peuvent
être développées, testées et évaluées sur le modèle afin que
les idées soient vérifiées avant tout développement. Cela peut
même générer le besoin d’une nouvelle technologie de mesure,
si les avantages sont aussi importants.
Une multitude d’erreurs possibles ont été collectées et prises en
Exemple de l’approche d’une analyse ASF pour l’application du
convoyeur à bande
compte dans la base de données. Les éléments du modèle comportant
des erreurs paramétriques sont marqués d’un «F» rouge et
font partie d’une bibliothèque d’erreurs générées automatiquement.
La vue structurelle du modèle de convoyeur à bande avec les
erreurs paramétriques implémentées est visible. Il s’agit d’erreurs
qui peuvent être attribuées directement (exemple : encrassement
des tambours), mais aussi d’erreurs complexes caractérisées par
une modification du coefficient de frottement. Cela peut être fait
©DR
globalement pour marquer le vieillissement et l’usure générale.
Cela peut également l’être localement afin de localiser les influences
stationnaires ou les effets se déplaçant avec la bande.
En plus des signaux de mesure habituels, la charge totale se mesure
à l’aide de capteurs virtuels ainsi qu’avec les forces de tension des
bandes des sections du modèle du test. Cela aide à détecter et
identifier les effets de défaillance.
Ainsi, la tension maximale, la puissance normalisée et le couple
d’entraînement normalisé par charge actuelle ainsi que les forces
de traction normalisées de la bande en fonction du comportement
nominal sont surveillés en tant que caractéristiques. Cela signifie
qu’un grand nombre de variantes peuvent être calculées.
Les algorithmes de machine learning sont utilisés pour évaluer
les données de calcul des variantes. La qualité des arbres décisionnels,
par exemple, montre à quel point les fonctionnalités
générées dépendent des erreurs considérées et la précision de la
définition des valeurs seuils. Alors que le mottage est détectable à
l’aide du quotient des différents régimes du moteur et du tambour,
l’attribution des effets du vieillissement est plus difficile. En raison
des différentes conditions de charge pendant le fonctionnement,
des valeurs seuils très rigoureuses doivent être sélectionnées. Les
forces de tension standards de la bande des différentes sections
sont ici plus révélatrices.
En conclusion, les services intelligents (smart) et les algorithmes
de machine learning utilisés nécessitent des ressources de quantités
suffisantes de données opérationnelles. Cela s’applique déjà à la
préparation des stratégies de service pour les nouveaux systèmes
qui ne peuvent disposer d’aucune donnée de terrain à ce stade.
Les analyses de systèmes basées sur les données constituent un
moyen efficace de générer de telles quantités de données réalistes.
L’inclusion et l’évaluation des sources d’erreur et de leurs
interactions représentent, d’une part, une opportunité d’intégrer
l’expérience du personnel d’exploitation et de service, et de les
rendre utilisables sur une large base. D’autre part, cela permet de
protéger le système contre la surcharge des capteurs. Le flux de
travail présenté sur SRA favorise l’acquisition de données et le
développement de nouvelles solutions, tant pour augmenter la
disponibilité du système que pour les stratégies de maintenance
prédictive ●
Jörg Arloth & René Noack
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021 I 11

SOLUTIONS LE CONTRÔLE ET L’ANALYSE NON DESTRUCTIVE
AVIS D’EXPERT
Une innovation pour la surveillance
des rails
La surveillance de l’intégrité des rails est un enjeu de sécurité majeur pour le transport ferroviaire.
L’application des principes du SHM (Structural Health Monitoring) est une solution innovante pour
mesurer l’état de santé des rails de façon continue sans perturbation du trafic, ouvrant ainsi la voie
à des stratégies de maintenance prédictive.
© DR
Maxime Darbois, Innovation
Manager Infrastructure chez
Alstom
©DR
Bastien Chapuis, Chef de projet
SHM au CEA LIST
protocoles de maintenance complexes et coûteux. En effet,
la casse de rail est un phénomène fréquent : en Europe, le
nombre de casse par an pour 100 km de voie est estimé à 1,5
pour le réseau « grandes lignes », et entre 6 et 10 pour le fret.
Chaque ligne de métro connait entre 2 et 4 casses par an.
La casse de rail est causée essentiellement par trois phénomènes :
l’usure de surface par le contact roue-rail, le vieillissement des
joints de soudure, et la sollicitation en fatigue du rail par les
passages de trains. L’apparition de défauts, signes précurseurs
d’une casse, est à peu près uniformément répartie dans toute
la section du rail (voir figure 1).
La casse de rail peut provoquer des accidents de
train dramatiques et être la cause d’interruptions
de service aux conséquences économiques et sociales
importantes. Les inspections conventionnelles des
réseaux ferrés sont réalisées par des contrôles non-destructifs
ultrasonores ou électromagnétiques embarqués et complétées
par un contrôle visuel des équipes de maintenance. Ces
inspections comportent un risque de sécurité pour le personnel
intervenant sur la voie et induisent une perte d’exploitation du
réseau ainsi occupé. Une solution innovante de surveillance
continue de l’intégrité de la structure par propagation
d’ondes élastiques permet de s’affranchir de ces contraintes
et d’optimiser le cycle de maintenance complet du rail.
Les accidents graves provoqués par une casse de rail sont
heureusement rarissimes (le train restant un des moyens
de transport les plus sûrs au monde), mais c’est au prix de
Figure 1
Il importe donc de mettre en œuvre des moyens de contrôle
rigoureux pour prévenir le risque d’accident. Un premier
rideau de détection de casse est assuré par les circuits de
voie. Mais ils ne fonctionnent qu’en cas de casse franche avec
absence de continuité électrique et leur taux de faux négatifs
est insatisfaisant (74% dans certaines configurations). Par
© DR
12 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021

LE CONTRÔLE ET L’ANALYSE NON DESTRUCTIVE
SOLUTIONS
ailleurs, les circuits de voie ont tendance
à être remplacés par des systèmes de
signalisation plus modernes comme
les compteurs d’essieux.
La réglementation impose donc un
contrôle positif du rail dont la fréquence
est définie par le tonnage supporté
par la voie et par la vitesse des trains
circulés. Un réseau fortement sollicité
doit ainsi être inspecté au moins quatre
fois par an.
Ces contrôles réglementés sont
complétés par des inspections
visuelles effectuées par les équipes
de maintenance lors de « tournées à
pied » qui peuvent être programmées
toutes les trois semaines dans certains
cas critiques. L’inspection visuelle ne
permet évidemment pas la détection
de défauts internes du rail.
Les moyens de détection de casse de rail actuels sont donc
problématiques à plusieurs titres : leur performance est
insatisfaisante et ils sont voués à disparaître (circuit de voie),
ils perturbent l’exploitation en monopolisant des sillons
de circulation (contrôles nondestructifs
réglementaires), ils
sont partiels en n’inspectant
que la surface visible du
rail (inspection visuelle). Il
faut ajouter qu’entre deux
contrôles non-destructifs, le
gestionnaire ne dispose pas
d’information sur l’état de santé
de son infrastructure pendant
plusieurs mois.
C’est pour répondre à ces
problématiques qu’Alstom
développe en partenariat avec le
CEA une solution innovante de
détection de casses et défauts de rail par propagation d’ondes
élastiques guidées. Cette solution comprend des transducteurs
piézo-électriques installés de façon permanente sur le rail et
connectés à des coffrets de bord de voie. Ces derniers assurent
le pilotage des transducteurs, le traitement local des signaux
et la communication de l’information vers un serveur de
supervision distant (voir figure 2).
Les campagnes d’essais sur site ont démontré une excellente
performance de détection de casse, y compris partielle, avec
une bonne propagation des signaux ultrasonores dans le
rail. La distance entre capteurs peut ainsi être portée à un
kilomètre. En mesurant les temps de vol des signaux, la solution
permet en outre une localisation précise du défaut. Grâce au
traitement local de l’information (edge computing), le volume
de données échangé avec le
serveur distant est réduit au
strict nécessaire, rendant
possible l’utilisation de
« Cette solution comprend
des transducteurs piézo-électriques
installés de façon permanente
sur le rail et connectés à des coffrets
de bord de voie. »
Figure 2
réseaux de communication
bas-débit de type LPWAN.
L’autonomie en énergie
de chaque coffret peut
être assurée par batterie
éventuellement rechargée
à l’aide de panneaux
photovoltaïques.
En installant des capteurs
sur le rail de façon
permanente, cette solution
est une application ferroviaire du SHM (Structural Health
Monitoring), approche déjà déployée dans les industries
aéronautique ou de la pétrochimie (monitoring de la corrosion
dans les tuyauteries). Grâce à une fréquence d’inspection
paramétrable, le gestionnaire d’infrastructure dispose ainsi
d’une mesure quasi continue de l’état de santé de son réseau,
sans perturber son exploitation. La détection précoce de défauts
et la surveillance de leur évolution permet l’optimisation de
toutes les activités de maintenance et ouvre la voie à des
stratégies de maintenance prédictive ●
Bastien Chapuis et Maxime Darbois
© DR
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021 I 13

SOLUTIONS LE CONTRÔLE ET L’ANALYSE NON DESTRUCTIVE
UNIVERSITÉ
SII : des recherches appliquées sur
les structures et les infrastructures
Localisé à Bouguenais (Loire-Atlantique), le laboratoire SII de l’université Gustave Eiffel dirigé
par Vincent Le Cam, emploie une trentaine de personnes. Ses recherches facilitent l’émergence
de nouvelles méthodes de monitoring, diagnostic, détection de défauts appliquée aux structures
et infrastructures au sens large (routières, ferroviaires, EMR, bâtiments, réseaux, ...). Entretien.
© DR
Vincent Le Cam, Directeur de SII
QUELS SONT LES ENJEUX
DU CONTRÔLE ET L’ANALYSE
NON DESTRUCTIVE POUR
LES MAINTENANCES
CONDITIONNELLES ET
PRÉVISIONNELLES DANS VOTRE
DOMAINE ?
Vincent Le Cam : Un des grands enjeux
est de faire des capteurs intelligents sans
fil et autonomes qui s’autocontrôlent et
s’autoévaluent. La question du vieillissement
métrologique se pose aussi. Nous
travaillons donc sur des algorithmes qui
viennent compenser ce phénomène. Un
autre défi relève des télécommunications.
Pour connecter les objets, l’enjeu
concerne le déploiement national
et international d’opérateurs d’objets
connectés. Mais il n’y a pas du réseau
partout : c’est le cas en mer à plus de 10
kilomètres des côtes. Il faut donc avoir
un réseau fiable et adapté aux capteurs
intelligents et sensibles.
Il y a aussi l’enjeu de bien se comprendre
et de communiquer ses demandes
aux différentes communautés. Il faut
donc penser à éditer des petits guides
expliquant, par exemple, comment
installer et mieux orienter un petit
panneau solaire ou comment tirer mieux
mon antenne pour capter le réseau...
S’imprégner des problématiques de
terrain est également un enjeu à prendre
en compte. Il faut aussi réfléchir à la
maintenance des équipements.
QUELS SONT VOS POINTS FORTS ?
V.L.C : Un de nos trois points forts réside
dans le fait que notre laboratoire est
appliqué. Autre atout : nous travaillons
avec un degré de maturité technologique
élevé (TRL, Technology Readiness Level).
La plupart de nos développements se
traduisent, en effet, par des prototypes.
De plus, nous réalisons des livrables, des
« Un de nos trois points forts
réside dans le fait que notre
laboratoire est appliqué. »
démonstrations, des produits à quatre ou
cinq ans. Ces derniers peuvent ensuite
connaître des améliorations. Nous avons
donc un lien très fort avec beaucoup d’entreprises.
D’ailleurs, nous avons créé 3
start-ups. Certains de nos produits sont
déjà diffusés en millier d’exemplaires par
des sociétés. Notre recherche est donc
industrielle.
Notre autre atout : nous savons fabriquer
des capteurs sans fil synchrones qui
ont une même base. D’ailleurs, nous
avons orienté notre laboratoire sur la
synchronisation.
Enfin, un dernier point fort : notre
équipe est multitechnique. Nous avons
4 blocs scientifiques dans le laboratoire.
Un même problème peut donc être
attaqué sous l’angle de l’électronique,
des méthodes physiques, thermiques et
optiques, du traitement du signal et de
l’image ou de la mécanique.
A QUELLES MÉTHODES ET
TECHNIQUES INNOVANTES
FAITES-VOUS APPEL ?
V.L.C : Le réseau des capteurs sans
fil intelligents et synchrones en est
un exemple. Autre technique : nous
travaillons beaucoup sur les fibres
optiques. Un de nos chercheurs travaille
sur les mesures réparties sur les fibres
optiques utilisées comme capteur. Ainsi,
nous nous menons des recherches sur
les méthodes pour interroger sur toute
14 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021

LE CONTRÔLE ET L’ANALYSE NON DESTRUCTIVE
SOLUTIONS
Conception d’un capteur acoustique pour la surveillance des câbles
la longueur de la fibre.
Nous étudions aussi les traitements
d’image très haute fréquence à haut
rendement et à grande force de calcul. Par
exemple, nous effectuons des études sur le
terrain pour détecter la fissuration avec le
téléphone portable. Aujourd’hui, pour la
maintenance du béton, nous développons
une application de traitement d’image
pour un smartphone. Il est ensuite
possible de prendre des photos calibrées
pour suivre la fissuration du béton.
Par ailleurs, nous utilisons beaucoup de
caméras infrarouges pour détecter des
défauts non visibles.
QUELS PARTENARIATS AVEZ-VOUS
NOUÉS ?
© DR
V.L.C : Avec l’Inria, nous avons une
équipe commune I4s qui développe des
PINCES MULTIMÈTRES TRMS
DOTÉES DE FONCTIONS INÉDITES D’ANALYSE ET DE DIAGNOSTIC
Ø 48 mm
Ø 60 mm
SÉRIES F400 & F600
• Afficheur 10 000 points
• Enserrage jusqu’à 60 mm
• Intensité jusqu’à 3 000 AAC/DC/AC+DC
• Tension jusqu’à 1 000 VAC/DC
• Min, Max, Peak, Mesures relatives et différentielles
• Puissances, THD et Harmoniques
• Enregistrement en continu & Communication Bluetooth
IP
54
1000 V
CAT IV
Chauvin Arnoux - Tél : 01 44 85 44 85
info@chauvin-arnoux.com
www.chauvin-arnoux.com
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021 I 15

SOLUTIONS LE CONTRÔLE ET L’ANALYSE NON DESTRUCTIVE
algorithmes statistiques.
Par ailleurs, nous avons un accord cadre
de recherche avec le CEA pendant 4 à
5 ans. Nous travaillons avec l’équipe
de Bastien Chapuis sur un projet pour
Alstom sur la détection de défauts dans
les rails à des fins de maintenance.
Alstom vend, en effet, beaucoup de
matériel ferroviaire comme des solutions
électroniques pour détecter des défauts
dans les rails (occlusion, fissure).
Nous avons un autre partenariat avec le
Cerema, l’ensemble des laboratoires des
Ponts et Chaussées qui nous informe sur
les problématiques de terrain.
En outre, nous avons un accord-cadre
avec l’Andra sur le stockage des déchets
radioactifs.
Par ailleurs, nous avons beaucoup de
travaux avec Vinci Energie pour détecter
des défauts d’isolement dans les lignes
haute tension.
De plus, nous avons des partenariats
avec SNCF Réseaux, Lynred, fabricant
de caméras infrarouges et l’Ifpen .
Au niveau régional, nous sommes
membres de pôles de compétitivité
régionaux : S2E2 (pôle de compétitivité
spécialisé dans la gestion de l’énergie),
EMC2 et le pôle Mer, Bretagne,
Atlantique. Nous travaillons aussi
avec l’IRT Jules Verne a un niveau des
Pays-de-la-Loire, le réseau régional
Wen qui fédère beaucoup d’acteurs de
l’électronique du Grand Ouest.
POUVEZ-VOUS DONNER UN EXEMPLE
D’APPLICATION ? QUELLE ÉTAIT LA
PROBLÉMATIQUE ? QUELS ONT ÉTÉ
LES RÉSULTATS ?
V.L.C : Pour la détection et localisation
des ruptures des fibres dans les câbles à
l’intérieur des structures, nous avons mis
au point le CASC (capteur acoustique
pour la surveillance des câbles). Il repose
sur le principe : quand un fil qui casse,
une onde se propage. Ainsi, deux capteurs
ont été mis en place aux extrémités du
câble. L’enjeu était alors d’avoir des
capteurs sans fil et de bien dater l’arrivée
de ces ondes qui se déplacent à 5 000
Le laboratoire Structure et instrumentation intégrée
Le laboratoire SII (Structure et instrumentation intégrée) dépend de
l’université Gustave Eiffel issue de la fusion récente de l’ancien IFSTTAR et
de l’université Paris Est. Cet établissement emploie 3 000 agents permanents
(50 % professeurs, 50 % d’ingénieurs, techniciens et chercheurs). Ceux-ci
sont répartis en France sur 5 sites principaux. Le laboratoire SII dirigé par
Vincent Le Cam situé près de Nantes, a une équipe commune avec de l’Inria :
I4s (Inférence Statistique pour la Surveillance et la Sécurité des Structures).
Ainsi, ils constituent une unité mixte de recherche. Ses activités concernent
la structure et l’instrumentation : coupler les ressources de la mesure avec
des structures (génie civil). Elles portent aussi sur le développement des
instrumentations de mesure (capteur, accéléromètre…) et de la remontée
d’informations de terrain appliquées au génie civil et par extension, au
génie ferroviaire, indirectement à l’industrie aéronautique (via les matériaux
composites dans les éoliennes, les passerelles de pont), au secteur de
l’énergie (producteurs comme EDF, les champs éoliens offshore, éolien, le
transport de l’énergie avec RTE).
mètres par seconde et de localiser les
ruptures de fil à quelques centimètres.
« Nous voulons créer une
communauté nationale autour
du SHM sur le contrôle des
structures. »
Ces produits sont désormais installés et
sont diffusés par des entreprises.
QUE POUVEZ-VOUS DIRE SUR LE
PROJET DE STRUCTURATION DE
FILIÈRE SHM ?
V.L.C : Nous voulons créer une
communauté nationale autour du SHM
sur le contrôle des structures. Cela
permettra d’échanger des informations,
avoir une bonne bibliographie, faire un
benchmark international et répondre
à des appels à projet. Le but : lever des
fonds pour financer de la recherche
et du développement. L’objectif est
d’avoir une vision SHM et de fédérer les
professionnels (académique, chercheur,
enseignement, industriel). Par exemple,
beaucoup d’industriels disent qu’il
manque de techniciens pour faire des
contrôles de soudure en maintenance.
L’enjeu est donc de rendre la filière
attractive et de recruter des jeunes.
QUELS SALONS OU ÉVÈNEMENTS
SUR LE SHM SERONT ORGANISÉS
PROCHAINEMENT ?
V.L.C : En 2021, des journées Ouvrages
d’art sont prévus en octobre ainsi que
des conférences Industrial Workshop
SHM à Standford (Etats-Unis) du 7 au 8
décembre. L’année prochaine, l’European
Workshop est programmé à Palerme en
Italie ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
16 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021

GTB, GTC ET EFFICIENCE ÉNERGÉTIQUE
MAINTENANCE 4.0
NUMÉRIQUE
AC Environnement lance Digiliance
pour accélérer la digitalisation
du bâtiment existant
Avec Digiliance, le groupe AC Environnement propose un accompagnement et des solutions
techniques innovantes afin de rendre la digitalisation du bâti accessible à tous ses clients et
leur en faciliter la prise en main. L’objectif de cette filiale est d’accompagner les gestionnaires
de patrimoine (bailleurs sociaux, collectivités, entreprises…) dans leur parcours numérique
afin d’optimiser leur budget d’exploitation-maintenance. Elle mise sur l’innovation pour la
captation, la connexion et la valorisation des données, afin d’aider les gestionnaires de patrimoine
à mieux connaître et maîtriser leur patrimoine.
© DR
Denis Mora,
Président d’AC
Environnement
© DR
Jérôme Bonnet, responsable
de la transformation numérique
de Digiliance
avons repensé notre offre centrée désormais sur l’interopérabilité
entre tous les systèmes BIM pour accélérer notre développement
et démocratiser la digitalisation. » précise Denis Mora, Président
d’AC Environnement.
Depuis 2018, AC Environnement a investi 1,5 M€ dans le
développement de solutions digitales pour le bâtiment et dans
la formation et la constitution d’une équipe d’experts. Digiliance
(siège Riorges – 42) est destinée plus largement aux secteurs de
l’industrie et du tertiaire, et des gestionnaires de biens dans
tout l’hexagone. Elle vise à l’horizon 2025 un chiffre d’affaires
de 2 M€, l’objectif étant d’accompagner la croissance globale
du groupe.
UN ACCOMPAGNEMENT SUR-MESURE ET DES
SOLUTIONS COMPATIBLES, SIMPLES ET LIBRE
D’ACCÈS
Il y a 3 ans, AC Environnement se distinguait comme un
pionnier en associant diagnostic immobilier et BIM, le
diagnostic 4.0. En tant que diagnostiqueur, le groupe
collecte des milliers de données chaque jour pouvant
être partagées et exploitées dans une maquette numérique.
Pour accélérer le développement de cette activité, il a créé
une structure dédiée, Digiliance. Dotée d’une équipe de 12
personnes, elle propose du conseil et de l’accompagnement dans
la définition des besoins de ses clients et des solutions techniques
ouvertes dont la suite logicielle CN (Carnet Numérique), afin
de capter les données, les exploiter et pour faciliter la prise en
main par ses clients. « Nous souhaitons apporter de l’intelligence
dans la gestion de ces données et dans leur exploitation. Nous
Numériser son patrimoine bâti est une étape identifiée comme
clé par les gestionnaires de patrimoine immobilier, de bailleurs
sociaux, des collectivités ou des secteurs tertiaires ou industriels
conscients, au-delà de la nécessité de maintenance, des enjeux
financiers, règlementaires et environnementaux. Afin de les
accompagner dans la numérisation et la gestion optimisée de
leur patrimoine bâti, Digiliance offre un accompagnement
composé de plusieurs étapes : l’audit de l’existant, du conseil
pour la mise en place du projet le plus adapté aux ressources
du client et à ses objectifs et du suivi de projet (AMO). Elle
propose aussi de former ses clients à l’utilisation de la maquette
numérique.
Outre ses prestations d’accompagnement, la nouvelle filiale a
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021 I 17

MAINTENANCE 4.0 GTB, GTC ET EFFICIENCE ÉNERGÉTIQUE
La suite logicielle CN
© DR
créé la suite logicielle CN, unique sur le marché car celle-ci peut
se connecter à tous les environnements numériques et libre d’accès.
Cette plateforme regroupe l’ensemble des données disponibles
chez le client (plan pluriannuel de travaux, gestion des
espaces, localisation des polluants, diagnostics immobiliers) quel
que soit leur provenance. Elle peut être renseignée par le client
ou à sa demande par Digiliance. Ce carnet numérique créé, le
client est alors libre de le renseigner et le mettre à jour en toute
autonomie et à tout moment grâce à une interface simple et à un
abonnement proposé par la filiale. Il devient alors un outil de
pilotage et d’aide à la décision dans la gestion maintenance de
son patrimoine. Digiliance veut en faire une réponse concrète,
efficace afin d’optimiser son budget et de répondre à l’obligation
de mener des actions
pour réduire la consommation
d’énergie finale d’au
moins 40 % en 2030, 50 %
en 2040 pour l’ensemble des
bâtiments existants à usage
tertiaire, fixée par l’état.
« En raison de notre passé
historique de diagnostiqueur,
nous travaillons régulièrement
avec les industriels
pour des maintenances aux
niveaux des pollutions des
sites et des sols, des matériaux,
réglementaires pour les
entreprises. » déclare Jérôme
Bonnet, responsable de la
transformation numérique
de Digiliance. Des services
d’alerte sont proposés aux sociétés qui réalisent la maintenance
et à leurs clients. Ces outils permettent de planifier les interventions
et de se positionner plutôt sur le préventif. Le maitre d’ouvrage
peut alors planifier les travaux avec ses entreprises. Quant
aux sociétés, elles peuvent interagir sur le bâtiment.
La vraie problématique de l’exploitation-maintenance d’un
site industriel est basée sur plusieurs métiers. Jérôme Bonnet
déclare : « Les services qui gèrent la sécurité incendie, la sécurité
des personnes et l’obsolescence des bureaux travaillent souvent
sur des bases de données qui sont séparées et non communicantes.
La vertu de la plateforme numérique garantit que toutes
les données d’une pièce (locatives, sécuritaires, entretien) soient
accessibles au même moment dans la même interface en s’ap-
© DR
L’offre de
Digiliance
est axée sur
l’interopérabilité
entre tous les
systèmes BIM.
18 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021

MAINTENANCE 4.0
puyant sur des logiciels et des bases de données déjà existantes. »
Aujourd’hui, avec Renault Trucks, Digiliance travaille sur l’organisation
de leur base de données pour centraliser et avoir
un accès à l’interface utilisateur unique à toutes les données
concernant un volume. Dans le bureau, que ce soient le gestionnaire
des marchés, des travaux d’entretien des sols pour le
ménage, les IoT, le fonctionnement électrique, tout le monde
aura accès à la totalité des informations de cette pièce multimétiers
à CN. Jérôme Bonnet raconte : « Jusqu’à maintenant,
quand une gestion devait être mise en place, c’était le logiciel
qui prenait le pas. La problématique de gestion des plannings
d’intervention sur un site industriel pour une action spécifique
qui gérait le flux, se posait à travers ces questions : Qui
demande qui ? Qui autorise qui ? Qui gère la production ? On
duplique et recrée une base de données pour gérer spécifiquement
le flux de demandes d’intervention. Aujourd’hui, avec la
maquette numérique BIM, on est très contraint à cette normalisation
ISO IFC non modifiable. » Selon le responsable de la
transformation numérique, dans l’esprit d’un diagnostiqueur
et d’un exploitant, l’objectif actuel est de faire à un instant t
une photo du patrimoine et de l’exploiter dans le temps. La
suite CN permet avec la base de données de se connecter,
d’être interopérable et de garder son environnement informatique.
Il suffit alors d’en extraire les données afin de les
réorganiser pour réécrire dans une base de données et remodifier
la géométrie des informations en format natif international.
Cette plateforme permet, en effet, de lire, d’exploiter
et de travailler sur tous les formats existants dans la base de
données et la maquette numérique.
La donnée importante sur lequel la démarche de Digiliance
repose, est l’état réel du patrimoine. Le premier cas d’usage
de ces outils est de garantir d’avoir un état exhaustif exact
du patrimoine et de le maintenir. Jérôme Bonnet déclare à
propos des enjeux des bâtiments industriels : « Quand on
parle de plan, de surface, de locaux, d’espace de stockage, on
parle souvent de métrique héritée et cela est très difficile de
maintenir une base de données plan et de déclaration d’impôt
à jour. » Donc le premier enjeu est de maintenir le patrimoine
graphique et en base de données à jour. Second enjeu : les
consultations permettent d’avoir les métriques en quelques
clics. Quand une entreprise effectue des travaux, il faut
récupérer toutes leurs exécutions, remettre des informations
complexes dans la maquette parce qu’elles vont être réutilisées.
Ces données sont alors mobiles et accessibles à tous à des
niveaux.
Enfin, Jérôme Bonnet remarque à propose des points de
vigilance : « Dans une base de données très exhaustive, il faut
avoir la certitude de mettre les moyens pour faire ce qu’on veut. Il
faut aussi se poser d’autres questions : quels sont vos besoins ? Qui
les réalise ? Avec quels outils ? On sait alors quel environnement
intelligent à mettra en place pour le workflow. » ●
Valérie Brenugat
AD_BlauKlammer_KSB_Guard_fr_90x274_200611_ME.indd MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre 1 - Octobre 2021 17/07/2020 I 19 12:00

MAINTENANCE 4.0 GTB, GTC ET EFFICIENCE ÉNERGÉTIQUE
AVIS D’EXPERT
Efficience Energétique et la
Régulation et la GTB (ou BACS en
anglais) : transformer l’essai avec la
digitalisation !
Le but de cet article n’est pas de s’attarder beaucoup sur l’historique
de l’industrie de la Régulation et GTB, mais juste d’évoquer des
évènements majeurs qui, ironie de l’histoire, ont influencé, et
presque sans nous rendre compte, continuent d’influencer notre
quotidien.
© DR
Jean-Daniel Napar, Président BACnet
France et Vice-président KNX France
Le choc pétrolier de 1974 aura dû
nous alerter. Pas seulement sur le
prix du pétrole, mais aussi sur la
pérennité de la ressource naturelle,
ainsi que son influence sur l’environnement.
Néanmoins, la réaction en France a été
l’établissement d’une Réglementation Thermique
qui fait la transition entre l’utilisation
sans compter d’énergie primaire vers une
utilisation moins gourmande et reliée au
confort et à la santé. Pour l’industrie de la
Régulation, les premiers régulateurs dédiés
à l’efficience énergétique ont été développés
à cette époque et l’évolution n’a jamais cessé
et est même devenue exponentielle de nos
jours. Le développement de la technologie a
permis l’intégration de ces régulateurs DDC
dans des systèmes de Gestion Technique des
Bâtiments (GTB ou BACS).
Désormais, tout s’accélère, et l’évolution
des technologies, notamment les moyens
informatiques récents, amène des solutions
aux problématiques reliés aux bâtiments.
Sans mettre un critère de valeur, plusieurs
évolutions significatives doivent être signalées.
En France, nous sommes en retard depuis
« En France, nous sommes en
retard depuis des décennies sur
l’instrumentation du bâtiment. »
des décennies sur l’instrumentation du
bâtiment (prise d’information à travers
des capteurs, ensuite organes de réglages
pour tenir les consignes souhaitées, ainsi que
des compteurs, etc.). L’innovation est venue
avec l’utilisation des IoT (Internet of Things)
pour la prise d’information (données), ce
qui conduit à l’intégration systémique de
ces nouveaux éléments dans la GTB. Une
intégration systémique veut dire une intégration
par conception des IoT dans la GTB,
avec des conséquences parfois inattendues.
Sans être exhaustif, il faut décrire les aspects
suivants :
• La capacité et la compatibilité de communication
au niveau physique sur les
réseaux sont clés. D’une part, ceci amène
à passer d’un adressage IPv4 à IPv6 dans
l’avenir proche et d’autre part, à privilégier
l’utilisation de la communication sans
fil pour la massification des rénovations
énergétiques. Pour ce faire, la solution qui
semble être la plus pertinente est celle du
réseaux maillé Thread dont les annonces
de certifications des produits Thread sont
nombreuses et quotidiennes.
• Une reconnaissance de l’utilisation des
réseaux IP avec une convergence et une
migration du parc installé
vers cette solution.
Ici, l’innovation est soutenue
par les communités
IPBlis (cf. QR-Code).
• Les bus des communication standardisés
ouverts les plus utilisés (ex. BACnet, KNX
et LON) ont intégré les IoT et utilisent les
réseaux des communication IP. Ce sont
des avancées majeures qui permettent
le « désilotage » des applications et des
disciplines qui les ont adoptés.
• Les applications de type Web Services sont
dorénavant disponibles pour les IoT intégrés
dans la GTB ou avec la GTB pour le
développement de nouvelles applications
20 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021

GTB, GTC ET EFFICIENCE ÉNERGÉTIQUE
MAINTENANCE 4.0
(services).
• La disponibilité des ontologies de type
Haystack avec les protocoles standardisés
ouverts permettent également de faire un
pas de plus vers le monde dit ouvert de
l’internet. Attention, cette ouverture de
l’internet, souhaitée et souhaitable, doit
être sécurisée par le cryptage et une mise
en œuvre et une maintenance qui tiennent
compte de ce nouveau besoin de sécurisation
des données ! Un bon exemple
pour adresser ce sujet sont les évolutions
normatives BACnet/SC et KNX Secure.
Mais pourquoi tous ces efforts et matière grise
dépensés dans la Régulation et GTB ? Il faut
juste réaffirmer le rôle de la Régulation et
GTB : assurer le confort (tout type : température,
humidité, CO2, …), la santé et productivité
avec un minimum de consommation
d’énergie et une réduction de l’empreinte
carbone. Ce rôle a enfin été reconnu par
la Directive Européenne de Performance
Energétique adoptée en juin 2018 qui fait de
la Régulation et GTB, un système technique
de bâtiment à part entière et au même titre
que ceux de chauffage, refroidissement, ventilation,
eaux chaude sanitaire et éclairage.
La transposition française de cette directive
est le Décret BACS du 20 juillet 2020.
Ce nouveau cadre réglementaire européen
établit par la DPEB 2018 (historiquement
la troisième version après celles de 2002 et
2010) donne aux bâtiments une vision en
trois piliers équilibrés techniquement et
économiquement pour assurer l’efficience
énergétique :
1) L’enveloppe : une bonne isolation réduit
le besoin d’énergie
2) Les Systèmes Techniques des Bâtiments
performantes
3) La gestion (utilisation) de ces systèmes
conformément aux usages souhaités. Ce
troisième pilier fondamental est assuré par
la Régulation et GTB !
Les moyens ci-dessous doivent générer la plus
petite empreinte carbone possible. Et leur
mise en perspective sur une durée de vie des
bâtiments de 50 ans amène une analyse de
cycle de vie et invite les constructeurs à participer
par innovation à l’économie circulaire.
« La meilleure énergie est celle qu’on ne
consomme pas » ! Par ce slogan, l’Ademe rend
compréhensible pour tout public l’enjeu de
l’avenir : consommer selon la demande (le
besoin) et selon l’utilisation du bâtiment (voir
point 3 ci-dessus).
Historiquement, presqu’un siècle, la préoccupation
a été de surdimensionner la fourniture
d’énergie aux bâtiments avec une vision
très claire : indépendamment des saisons
climatiques et de l’utilisation, il fallait que
l’énergie fournie assure le fonctionnement
sans se préoccuper du gaspillage d’énergie.
• Pour changer le paradigme, il a fallu innover
dans le processus de spécifications
de construction des bâtiments. Dans les
Réglementations Européennes et Françaises,
ce renversement de conception a
été acté avec la DPEB 2010 et la RT2012
respectivement. Ces réglementations s’appuient
sur les standards issus du Mandat
M/480 qui a permis le développement de la
méthodologie de calcul de la performance
énergétique des bâtiments
(voir The Energy Performance
of Buildings Directive
(EPBD) — EPB Standards
— EPB Center | EPB
Standards» -cf. QR-Code)
Le garant de la mise en œuvre est le système
technique de la Régulation et GTB :
les régulateurs présents dans les pièces où se
trouvent les émetteurs assurent l’atteinte des
points de consigne, et ainsi transmettent cette
information aux régulateurs de la distribution
d’énergie qui soit commencent le stockage
d’énergie et/ou arrêtent les générateurs
d’énergie. Pour ce faire, il faut se référer à la
classe B ou A de la norme M/480 pour les
BACS, à savoir la norme NF EN 15232-1
:2017 qui donne les fonctions de ces classes.
Les signaux énergétiques décrits ci-dessus
sont transportés par les bus de communication
standardisés ouverts du type BACnet,
KNX et LON.
Les innovations dans les processus de
construction, qui s’appliqueront aux entreprises
pour la mise en œuvre, continueront
avec l’utilisation de la digitalisation, et en
parallèle avec l’innovations dans les produits
et les systèmes. Dans ce contexte, il s’agit
premièrement des scénarii réglementaires
et/ou innovants, par exemple, pour l’utilisation
des énergies renouvelables. D’ailleurs,
l’autoconsommation de l’énergie électrique
des panneaux solaires pour les bâtiments
qui en sont équipés est un scenario qui est
aujourd’hui une réalité.
« Le pas suivant dans l’innovation
utilisant la digitalisation est
de passer de scenarii aux
optimisations. »
Le pas suivant dans l’innovation utilisant la
digitalisation est de passer de scenarii aux
optimisations. Mais attention, une optimisation
sans une définition du but à atteindre,
et ses algorithmes pour la mise en œuvre,
est un abus de langage. Il faut donc définir
précisément les critères d’optimisation.
Un autre processus qui va avoir une innovation
à mettre en œuvre dans l’avenir est
le processus de maintenance. En effet, on
est en train de passer de la maintenance
curative et préventive à une maintenance
digitalisée (anticipative). Il est possible que
ceci ne suffira pas. Dans les années à venir,
il va falloir aussi mettre en œuvre un suivi
du maintien de la performance énergétique
des bâtiments !
Toutes ces évolutions contribuent à structurer
et à renforcer l’apport de la digitalisation
dans l’atteinte des objectifs de réduction de
consommation énergétique et environnementale
des bâtiments. Ainsi, l’approche
standardisée des bâtiments, soutenue par
l’industrie, se caractérise par l’évolution par
conception des protocoles de communication
standardisés ouverts. Pour éviter les contres
performances, maitriser les coûts, et maintenir
une confiance dans les solutions digitales, il
est vital que l’ensemble du secteur continue
à s’appuyer sur ces standards en constante
évolution avec leurs compatibilité ascendante ●
Jean-Daniel Napar
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021 I 21

PUBLI-COMMUNIQUÉ
SOLUTION
BEG France : un spécialiste de
la gestion d’éclairage innovant
Depuis 1975, BEG France est un fabricant de solution de gestion
d’éclairage avec des détecteurs de mouvement et de présence qui
ont évolué au rythme des évolutions techniques. Il est présent sur le
marché français avec plus de 500 références de produits pour la gestion
d’éclairage et une compatibilité avec toutes les technologies existantes. Entretien
Ludovic
Bécourt,
Responsable
prescription
chez BEG
France
QUELS SONT LES ENJEUX DE LA
GTB/GTC LIÉS À L’EFFICIENCE
ÉNERGÉTIQUE ?
Ludovic Bécourt : Aujourd’hui, la plupart
des bâtiments sont conçus de manière
connectée par des systèmes GTB/GTC
avec des technologies innovantes et surtout
interopérables.
A QUELLES TECHNOLOGIES BEG
FAIT-IL APPEL ?
L.B. : BEG utilise des technologies pour
la gestion de système KNX / DALI2 /
DALI-SYS et DALI-LINK.
QUELS SONT LES CRITÈRES DE
CHOIX DE L’ACHETEUR ?
L.B. : L’acheteur choisit selon la taille
et le type de bâtiment afin d’orienter les
solutions les plus adaptés. Sa décision
est aussi prise en fonction de la solution
existante (si rénovation). En cas de
bâtiment neuf, une technologie de GTB
est alors choisie.
DANS QUELS SECTEURS VOS
CLIENTS SONT-ILS PRÉSENTS ?
L.B. : Toute notre offre produit est
référencée et stockée chez nos partenaires
distributeurs de matériel électrique. La
clientèle d’installateur électricien se fournit
chez eux.
QUELS SONT VOS ATOUTS ?
L.B. : Nos points forts sont la garantie
de trois ans et la hotline au service de
l’installateur et de la maintenance. Il
y a aussi une large distribution de nos
produits disponibles chez n’importe quel
grossiste en matériel électrique ●
Système Dali-SYS avec une mise en service
et aide à la maintenance en partenariat avec BEG
Dali se présente sous une
nouvelle dimension : le système
de régulation de la lumière
Dali-SYS est modulaire ; il
permet l’équipement de pièces
individuelles, voire la régulation
de l’éclairage d’un complexe bâti
entier. Les composants sont, dans
ce cas, adressables et fonctionnent
d’après le principe d’intelligence
répartie qui garantit une sécurité de
fonctionnement élevée.
Multicapteurs, modules de
bouton-poussoir, contrôleurs
et de plus en plus d’applis pour
smartphones – tous ces appareils
de commande et d’application ont
un point commun : ils émettent
des ordres de commande générés
par l’utilisateur ou l’environnement
– donc importants – de façon
directe ou indirecte à l’éclairage
artificiel. Le principe de multimaître
a été élaboré avec la partie
103 d’IEC 62386 pour garantir que
tous les télégrammes puissent
être traités bien que certains
parviennent presque simultanément
aux destinataires. Les produits
conformes à ce standard
appartiennent au système DALI
modulable DALI-SYS de B.E.G.
Ses avantages :
• Système modulaire connectable,
modulable au choix,
• Sécurité de fonctionnement élevée
par automatisation dans le champ
de saisie,
• Alimentation électrique des
appareils de commande assurée via
bus DALI,
• Le câblage DALI est indépendant
de la constitution de groupes,
• Fonctions premium normalement
assurées via BACnet ou KNX,
• Offre diversifiée de multi-capteurs
(également pour applications
extérieures),
• Multicapteur spécial «PureColour»
pour le réglage de la température
de lumière imitant la lumière
naturelle.
22 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021

FABRICATION ADDITIVE
MAINTENANCE 4.0
FOURNISSEUR
Total Energies et Hutchinson
partagent leurs expériences
Total Energies est producteur et fournisseur d’énergie, sous la forme de pétrole, de gaz naturel,
d’électricité et de biogaz. Hutchinson est, quant à lui, fournisseur de solutions innovantes pour
améliorer le confort et la sécurité dans les secteurs de l’étanchéité structurelle ou de précision,
de l’isolation vibratoire acoustique et thermique, du management des fluides, de la transmission
et de la mobilité. Ils font appel à la fabrication additive pour répondre aux exigences de leurs
marchés.
© DR
Edwige Ravry,
Chargée d’affaires Fabrication
Additive au sein de la
Recherche Développement
chez Total Energies
Total Energies s’intéresse au
potentiel que présente la fabrication
additive (FA) pour réduire le délai
d’approvisionnement des pièces
de rechange. Il s’agit d’impression 3D «isodesign»,
c’est-à-dire qu’on cherche à rester
le plus fidèle possible à la pièce d’origine.
Cependant pour réaliser pleinement le potentiel
de la FA, il faut parfois reconcevoir la pièce. Sa
performance se trouve ainsi optimisée, grâce
à des formes qui auraient été impossibles à
fabriquer par des moyens conventionnels.
La Réparation par FA a aussi retenu l’attention
de Total Energies. En effet, ces technologies
permettent de réduire l’apport de chaleur
et donc de minimiser les zones affectées
thermiquement et la déformation du substrat
qu’on cherche à réparer. Le plus intéressant
consisterait à emmener ces technologies de
réparation sur site afin de réparer les pièces
sur place sans avoir à les démanteler.
Edwige Ravry, Chargée d’affaires
Fabrication Additive au sein de la Recherche
Développement chez Total Energies et Victor
Zarifé, Coordinateur Fabrication Additive
chez Hutchinson et Parrain du Réseau
Fabrication Additive au sein du CTG Total
Energies déclarent à propos de ces enjeux :
« Ces trois leviers de création de valeur ont
chacun un impact positif sur le bilan carbone
© DR
Victor Zarifé,
Coordinateur Fabrication
Additive chez Hutchinson et
Parrain du Réseau Fabrication
Additive au sein du CTG Total
Energies
« Cross-over » déployé sur un chantier de forage
en Mer du Nord Ecossaise
© DR
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021 I 23

MAINTENANCE 4.0 FABRICATION ADDITIVE
des activités de Total. En effet, les délais
d’approvisionnement plus courts permettront
de réduire les stocks. Certaines pièces
détachées passent des années sur une étagère
pour finalement ne jamais être utilisées. A
l’avenir, elles seront imprimées à la demande.
C’est donc autant d’énergie et de matière
première qui ne seront plus gaspillées. »
L’amélioration de la performance permet,
en effet, de fabriquer des équipements plus
compacts, plus légers, nécessitant moins de
matière première et moins énergivores. Les
formes complexes que permet la FA sont très
bien adaptées aux équipements de capture
du CO2 – un domaine dans lequel Total
investit fortement. Enfin, le fait de réparer
plutôt que racheter a également un impact
positif sur le bilan carbone.
DIFFÉRENTES TECHNOLOGIES
INNOVANTES
Réalisation de la roue par fonderie,
par AFHS 3D pour Total Energies
Total Energies a fait donc appel à plusieurs technologies. La
technologie FDM est couramment utilisée pour du dépannage
rapide sur nos lignes de production. Les outillages réalisés en
plastiques peuvent se substituer aux métalliques temporairement
afin de ne pas arrêter les lignes de production. Deux atouts :
la disponibilité rapide de l’outillage et son coût, grâce à des
imprimantes 3D bon marché (quelques milliers d’euros). La
plupart des sites de production Hutchinson se sont déjà équipés
de ce type d’imprimantes, et les utilisent quotidiennement.
La technologie SLM est, quant à elle, utilisée pour le
remplacement de composants métalliques. Ces pièces sont
censées répondre aux exigences de leur fonction au moins
aussi bien que les pièces d’origine. La technologie SLM permet
de se substituer à la fonderie pour la réalisation de pièces de
rechange, y compris très complexes, dans des délais beaucoup
plus courts (de plusieurs mois à quelques semaines). Cependant,
les machines couramment disponibles sont limitées quant à
la taille des pièces qu’elles permettent de fabriquer (300 mm
maximum). Elles sont onéreuses (entre plusieurs centaines
de milliers ou plusieurs millions d’euros) selon la taille et la
performance de la machine. Compte-tenu des contraintes
technico-économiques de la technologie SLM, on l’utilise en
mode sous-traitance.
Par ailleurs, la technologie WAAM ou Soudure Arc-Fil permet
de réaliser des pièces métalliques de grande taille (plusieurs
mètres), de géométrie simple. Elle s’apparente à de la soudure
conventionnelle et l’équipement nécessaire (robot + tête de
soudage) est peu onéreux comparé au SLM. Elle entre en
« Un bel exemple d’outil
de forage imprimé 3D a
également été réalisé
courant 2020. »
© DR
concurrence avec la forge et permet de réduire
les délais d’approvisionnement de plus d’un
an à quelques semaines.
Edwige Ravry et Victor Zarifé notent
aussi : « Nous avons également recours à
la Fabrication Additive dite « indirecte »
qui consiste à imprimer un moule en sable
par la technologie Binder Jetting, puis une
pièce métallique est réalisée par fonderie
classique. » En outre, Total Energies a
déjà fait appel à la fabrication addditive de
pièces de rechange pour la maintenance.
Les deux experts racontent : « L’été 2020,
une panne d’instrumentation sur un bassin
d’eau à la Raffinerie de Donges a mené à
l’endommagement de 6 pompes qui ont tourné
à vide. Il a fallu remplacer les roues et pour ce
faire la raffinerie a eu recours à la fabrication
additive indirecte ce qui a permis une réduction
des délais et des coûts de 50 %. »
Afin que le rêve de la réduction des stocks
devienne réalité, Total Energies est en train d’explorer avec
ses fournisseurs la possibilité d’acheter des pièces détachées
« virtuelles », des fichiers 3D qui seraient imprimés à la demande,
près des sites. Cela nécessite de passer au crible les centaines de
milliers de références de pièces détachées que la multinationale
utilise et déterminer la faisabilité technique ainsi que l’attrait
économique de la Fabrication Additive. Selon les experts, il faut
également développer des procédures de qualification adéquates
ainsi que des outils numériques permettant le stockage, l’envoi et
la traçabilité de ces pièces détachées virtuelles, en toute sécurité ●
Valérie Brenugat
« Cross-over » brut de fabrication, fabriqué dans le cadre
d’un projet « open innovation » par Total Energies,
Vallourec et Ramlab
© DR
24 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021

Spécial
Centre Ouest
MAINTENANCE EN RÉGIONS
LA MAINTENANCE DANS LE CENTRE OUEST
© DR
SOMMAIRE
26 Chantiers de l’Atlantique et ses
installations de production,
levage et matériels roulants
30 Elemic : une maintenance
industrielle choletaise
32 Une connexion électrique sûre et
robuste, c’est quoi ?
34 Huguet Maintenance : une première
expérience réussie pour Ciments
Calcia
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021 I 25

XXXX
MAINTENANCE EN RÉGIONS
Spécial
Centre Ouest
LOIRE-ATLANTIQUE
Spécial
Grand Est et
Bourgogne
Chantiers de l’Atlantique
Franche-Comté
et
ses installations de production,
levage et matériels roulants
Organisée en trois business units (navires, énergies marines et ingénierie, services), la société
Chantiers de l’Atlantique est reconnue dans les domaines de la conception, de l’intégration, des essais
et de la livraison clé en main de paquebots, de navires militaires et de sous-stations électriques
pour les champs éoliens offshore. En outre, elle s’appuie sur son expertise de la construction
navale afin d’accompagner les armateurs civils et militaires tout au long du cycle de vie de leurs
navires. Zoom sur ses installations de production et ses matériels roulants où les enjeux de la
maintenance sont importants.
QUELS SONT LES ENJEUX
DE LA MAINTENANCE DES
INSTALLATIONS DE PRODUCTION,
LEVAGE ET MATÉRIELS
ROULANTS ?
Philippe Tanguy : Comme vous le
précisez dans votre question, mon rayon
d’action s’applique aux machines de
production, aux équipements de levage
ainsi qu’aux matériels roulants sur un site
d’une surface de 100 hectares.
Sur mon périmètre, les enjeux de la maintenance
sont importants car nous évoluons
dans un milieu industriel très concurrentiel,
il faut donc être constamment performant.
Nos objectifs principaux sont les
suivants : assurer un niveau de fiabilité
et de sécurité optimum sur l’ensemble
du parc machines ; s’inscrire dans une
démarche permanente de performance,
de progrès et d’innovations ; prévoir les
investissements dans les temps afin de
disposer en permanence d’installations
performantes et au bon niveau technologique
; respecter les budgets alloués.
© DR
©DR
Le site des Chantiers de l’Atlantique se situe à Saint-Nazaire
Philippe Tanguy,
Responsable Maintenance
installations de production
et matériels roulants aux
Chantiers de l’Atlantique.
26 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021

Spécial
Centre Ouest
MAINTENANCE EN RÉGIONS
QUELLES MÉTHODES ET
TECHNIQUES DE MAINTENANCE
UTILISEZ-VOUS ? QUELLES
SONT LES INNOVATIONS DANS
LA MAINTENANCE DANS VOTRE
SECTEUR D’ACTIVITÉ ?
P.T. : Sur un tel périmètre, où l’on doit
assurer la maintenance de machines
coûteuses, complexes et uniques
dans le processus de production, il
est indispensable de s’inscrire dans
une démarche de progrès continus
associée aux techniques de maintenance
préventive et prédictive. L’enjeu est de
pouvoir prévoir la panne autant que
possible et de fiabiliser au maximum
nos machines afin d’éviter toutes pertes
de temps de production. Les outils du
Lean nous permettent de travailler dans
cette dynamique.
Il y a quelques années, nous nous sommes
dotés d’une GMAO sur SAP et désormais
nous exploitons les données afin de nous
aider dans l’optimisation de nos stratégies
de maintenance. Nous utilisons également
plusieurs outils pour analyser nos pannes
majeures : Hishikawa, le Maxer, l’Amdec.
Nous nous orientons progressivement vers
la maintenance 4.0 avec notamment le
déploiement de la digitalisation et la mobilité
via les tablettes numériques connectées
associées à un dispositif QR code que
nous avons développé et apposé sur nos
machines principales. Nous sommes également
sur le point d’instrumenter quelques
machines afin de déployer la maintenance
prédictive sur algorithmes. Bien évidemment,
nous avons déjà mis en œuvre sur
certaines installations, les techniques classiques
de maintenance conditionnelle par
l’analyse vibratoire, l’analyse d’huile et la
thermographie.
Quelques machines stratégiques sont
également dotées d’un dispositif de
connexion à distance permettant à nos
fournisseurs européens de prendre la main
sur les installations afin de nous assister
en cas de difficultés lors de dépannages
complexes. Les lunettes connectées viendront
très probablement compléter ce
dispositif dans le futur.
Par ailleurs, pour progresser il faut pouvoir
mesurer. Dans ce contexte nous déployons
actuellement un système intégré aux
machines permettant une traçabilité très
précise des temps d’arrêt afin de pouvoir,
LUBExpert
Lubrification Optimale des Roulements
DOUBLE COLLECTE DE DONNÉES
PAS D’ATTENTION SUPPLÉMENTAIRE
PAS DE RESSOURCES SUPPLÉMENTAIRES
PAS DE TEMPS SUPPLÉMENTAIRE
notamment, constituer en automatique et
suivre les indicateurs de maintenance tel
que le MTBF , le MTTR , le taux de disponibilité
ainsi que les TRG .
QUELLE EST VOTRE POLITIQUE DE
SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL ?
P.T. : Notre objectif commun à tous les
personnels des Chantiers de l’Atlantique :
LUBExpert Dynamic fournit une analyse avancée de l’état des roulements.
Lors du renouvellement de la graisse, les données dynamiques sontenregistrées en arrière-plan.
Ces données aident l’équipe de maintenance prédictive à évaluer, en temps réel, l’état des roulements.
sdtultrasound.com
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021 I 27

XXXX
DOSSIER MAINTENANCE xxx EN RÉGIONS
Spécial
Centre Ouest
« Les lunettes connectées
viendront très probablement
compléter ce dispositif
dans le futur. »
remonté ses difficultés pour accéder à
deux points de mesure dans le cadre
du suivi vibratoire, il devait se mettre
en mauvaise posture avec risque de
blessure au dos : l’équipe en question a
donc réfléchi à l’aménagement de deux
trappes permettant l’opération de manière
ergonomique et sans danger.
Spécial
Grand Est et
Bourgogne
Franche-Comté
le zéro accident.
Notre dispositif de prévention HSE se
base sur plusieurs outils opérationnels
dont notamment : les visites de prévention
sur le terrain, la vigilance partagée,
la préparation amont des interventions de
maintenance, le déploiement des analyses
de risques systématiques avant chaque
intervention, le strict respect du port des
EPI adaptés, la mise en application des
différentes procédures spécifiques à nos
métiers, la mise à disposition des outillages
adaptés et conformes. Par ailleurs,
nos collaborateurs remontent toutes les
anomalies sécurités afin d’apporter les
corrections nécessaires et nous effectuons
une analyse systématique de tous
les événements significatifs via la méthode
de l’arbre des causes.
POUVEZ-VOUS DONNER UN EXEMPLE
D’APPLICATION ?
P.T. : Un de nos techniciens nous a
QUELLES COMPÉTENCES DOIVENT
AVOIR LES PROFESSIONNELS DE
LA MAINTENANCE DANS VOTRE
DOMAINE ?
P.T. : Le staff encadrant est constitué
d’ingénieurs de plusieurs horizons
(Ensam, Cesi …) et d’un cadre
issu de la promotion interne. Les
opérationnels sont, pour la plupart,
des électromécaniciens de niveau Bac
Pro avec expérience ou Bac+2, licence
maintenance. La connaissance en
automatisme et robotique est également
une de nos recherches car nous disposons
de lignes de plus en plus automatisées
et robotisées.
Nous investissons chaque année dans la
formation de nos collaborateurs en leur
permettant de participer à des modules
spécifiques à l’évolution de leur métier
(variateurs, automatisme, technologies
laser…) ou des formations sur les
nouvelles installations faisant suite à nos
programmes d’investissements.
Des paquebots aux navires militaires
Chantiers de l’Atlantique est leader sur le marché de la construction des grands
paquebots de croisière. Il est également très présent sur les marchés militaires
(construction de navire et MCO ) ainsi que dans le domaine des EMR avec notamment la
construction de sous-stations de transformation électrique pour les champs éoliens. Le
chantier naval est basé à Saint-Nazaire en Loire Atlantique (44).
La construction d’un navire est un énorme puzzle et la maintenance est une composante
essentielle et complètement intégrée dans le processus complexe de production des
navires.
La maintenance du site Chantiers de l’Atlantique représente une organisation
probablement insoupçonnée par bon nombre de lecteurs tant les installations à
maintenir sont diverses et à la pointe de la technologie. Il dispose d’installations hors
normes comme, par exemple, des moyens de levage et de transport de capacité 1 000
tonnes, des machines pouvant traiter des pièces métalliques de très grande largeur/
épaisseur afin de réaliser les opérations de grenaillage/peinture, de découpe au plasma
ou laser, de soudure laser hybride, de formage.
FAITES-VOUS APPEL À DES
PRESTATAIRES EXTÉRIEURS ?
QUELS SONT VOS CRITÈRES DE
SÉLECTION ?
P.T. : Notre stratégie nous a amené
à conserver, en interne, la maîtrise
de la maintenance de nos machines
dites stratégiques pour lesquelles nous
avons mis en place une organisation
Maintenance de secteurs afin de
positionner nos équipes opérationnelles
au plus près des ateliers de production
concernés. Ceci nous permet une
très bonne réactivité et de bénéficier
d’une expertise ciblée de la part de nos
techniciens.
Nous sous-traitons malgré tout une partie
importante de notre maintenance. Pour
28 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021

Spécial
Centre Ouest
MAINTENANCE EN RÉGIONS
© DR
en stage de fin d’étude et certain d’entre
eux nous rejoignent à l’issue de leur
formation.
Nos partenaires sous-traitants en maintenance
recherchent aussi régulièrement des
techniciens électromécanicien.
Je profite de cette tribune qui m’est offerte
pour inciter les candidats potentiels à ne
pas hésiter à nous solliciter lorsque nous
ouvrons des postes : notre industrie est
passionnante et le niveau technologique
de nos machines permet à tout technicien
de s’épanouir sur le plan professionnel.
La dimension de notre entreprise
(3 200 personnes) permet également de
nombreuses possibilités d’évolution.
COMMENT AVEZ-VOUS GÉRÉ LA CRISE
LIÉE AU COVID ?
cela, nous sommes en partenariat avec un
prestataire généraliste qui est très intégré
dans notre organisation globale de la maintenance
du site.
« Nous sous-traitons
malgré tout une partie
importante de
notre maintenance. »
Notre volonté est d’embarquer nos principaux
sous-traitants dans nos démarches
HSE et de progrès continu, ces deux points
Une machine automatisée de pose et soudage de raidisseurs
étant indissociables à nos yeux. Nous avons
la réputation d’être exigeant sur la qualité
des prestations attendues. Nos partenaires
doivent être de véritables professionnels de
la maintenance, capables de réactivité, de
flexibilité et dotés de capacités d’analyse
et de déploiement de démarches méthodiques
et innovantes.
QUELS SONT VOS BESOINS EN
RECRUTEMENT EN MAINTENANCE ?
P.T. : Nous avons peu de turn-over dans
nos équipes de maintenance, mais malgré
tout, sur le nombre de techniciens et de
cadres du service, nous recherchons
régulièrement des techniciens BTS, DUT
ou Bac +3 Maintenance. Nous prenons
aussi régulièrement de jeunes ingénieurs
P.T. : Cette période a été l’occasion de
mettre en œuvre de réelles actions de
partenariats avec nos sous-traitants
principaux. Ceci s’est concrétisé par
quelques adaptations de contrats, la
mise en œuvre mutuelle de mesures de
préventions liées à la situation sanitaire,
l’aménagement du travail pour les équipes,
la mise en place de nouvelles procédures
d’intervention permettant le respect des
règles sanitaires Covid.
Les différentes périodes de confinement
ont été l’occasion de la mise en œuvre de
nouvelles solidarités avec nos différents
prestataires. Chacun a parfaitement joué le
jeu, nous permettant de passer ces périodes
particulières sans trop de dommages. Nos
clients armateurs, nous ont également
permis de poursuivre une production
presque normale en faisant confiance à
l’avenir et en maintenant les commandes
déjà engagées.
DANS QUELS ÉVÉNEMENTS SEREZ-
VOUS PROCHAINEMENT ?
P.T. : Nous essayons d’être présents
dans les salons régionaux dédiés à
la maintenance, l’automatisme et la
robotique dont le Sepem ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021 I 29

XXXX
xxx
MAINTENANCE EN RÉGIONS
Spécial
Centre Ouest
MAINE-ET-LOIRE
Elecmic : une maintenance
industrielle choletaise
Spécial
Grand Est et
Bourgogne
Franche-Comté
Créée en 2003, la société Élecma, spécialisée dans l’électricité
industrielle et la motorisation a été rachetée par les dirigeants
de la société M.I.C (Maintenance Industrielle Choletaise). La
fusion de ces deux entreprises ont donné naissance au groupe
choletais Élecmic.
© DR
Antoine Eas ,
technicocommercial
chez Elecma
QUELLES SONT LES
PROBLÉMATIQUES DE LA
MAINTENANCE INDUSTRIELLE
DANS VOTRE DOMAINE ?
Antoine Eas : En tant qu’entreprise de
services, notre problématique quotidienne
est celle de nos clients : pouvoir leur apporter
une solution avec un service de qualité.
Comme nous sommes prestataires pour
les entreprises, on se doit d’être très attentif
à leurs besoins. Nous avons aussi un devoir
de résultats. Nos techniciens évoluent dans
des secteurs industriels très variés. Ils ont
donc beaucoup de capacités d’adaptation.
Nous avons une organisation de planning
quasiment journalière. Autre enjeu : trouver
du personnel, notre région connaît une
pénurie de main d’œuvre.
QUELS SONT VOS SERVICES
DE MAINTENANCE ET LEURS
OBJECTIFS ?
A.E. : Notre objectif est que l’outil de
production de notre client soit fonctionnel.
Nous avons une collaboration très étroite
avec notre client et sommes toujours à la
recherche de solutions moins coûteuse
avec un gain de productivité. Nous mettons
en place et affectons des périodes de
maintenance préventive.
Récemment, nous avons acquis un
MotorAnalyzer 2 de marque Schleich qui
permet de faire du diagnostic de moteur
électrique. Ainsi, le client n’est pas obligé de
démonter la machine car nous pouvons nous
déplacer sur site avec l’appareil et analyser
le moteur. Cela peut éviter tout démontage
prématuré.
Ce MotorAnalyzer rend également possible
l’anticipation des pannes.
QUELS SONT VOS ATOUTS
PAR RAPPORT À CEUX DE VOS
CONCURRENTS ?
A.E. : Notre atout réside dans la
pluridisciplinarité. Par nos différentes
compétences, notre société est capable de
couvrir de nombreuses industries et activités :
assainissement, menuiserie industrielle
aluminium et bois, carrière, aluminium
et bois, centrales à béton et d’enrobé,
agroalimentaire, agriculture... Notre force
est que nos électromécaniciens sont très
compétents, très autonomes.
Autre point fort : notre capacité à répondre
rapidement grâce à notre service de
dépannage.
A QUELLES NOUVELLES MÉTHODES
FAITES-VOUS APPEL ?
A.E. : Nous n’avons pas de nouvelles
méthodes, nous essayons de mettre
notre expérience terrain au profit de
Révision d’un moteur 200KW
et passage au MotorAnalyzer
© DR
30 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021

Spécial
Centre Ouest
MAINTENANCE EN RÉGIONS
© DR
De l’électricité industrielle
à la maintenance mécanique
Une dépose d’un réducteur à remplacer
par les équipes MIC dans une carrière
La holding Elecmic est composée de 2 entités : Elecma et M.I.C. (Maintenance
Industrielle Choletaise). Elecma dispose, quant à elle, de deux activités. La première
entité, Elecma-Electricité, assure des activités d’électricité industrielle : travaux neufs,
dépannage d’électricité, câbleur-tableautier (armoire sur mesure). Elle réalise du surmesure
ou de la petite série. Par ailleurs, l’entité Elecma Bobinage répare des machines
tournantes : des moteurs électriques, des réducteurs, des pompes centrifuges et
volumétriques. Au sein de cette entité, il existe une activité de négoce de produits neufs.
M.I.C. effectue, quant à elle, de la maintenance mécanique d’équipements de production
(machines-outils, convoyeurs…) en préventif ou en curatif. Elle dispose d’un pôle
de chaudronnerie où des travaux de cartérisation pour de la sécurisation et de
l’aménagement de postes de travail (des bâtis soudés, des supports de pompe…) sont
réalisés avec différentes matières et les traitements adaptés : inox, aluminium et acier.
Enfin, la réelle maintenance représente 50 % de l’activité du groupe.
l’ensemble de nos clients tout en gardant
la confidentialité.
Une fois de plus le professionnalisme des
collaborateurs est nécessaire.
Nos fournisseurs de pièces et de matériel
nous parlent des dernières technologies et
expliquent leurs fonctionnements. Nous
n’hésitons pas à les impliquer directement
dans les projets ou problématiques. Cela
nous permet alors d’être toujours à l’écoute
du marché.
POUVEZ-VOUS DONNER UN
EXEMPLE D’APPLICATION ?
QUELLE ÉTAIT LA
PROBLÉMATIQUE ? QUELS ONT
ÉTÉ LES RÉSULTATS ?
A.E. : Nous n’avons pas d’exemple précis à
citer mais je peux vous noter ceci.
Lorsqu’un client a une demande précise,
nous essayons déjà d’orienter sa demande
sur une personne pluridisciplinaire. Si
son analyse de technicien ne lui permet
pas de solutionner, il va aller chercher
les compétences en interne : mécanique,
électrique, motorisation, pompage,
automatisme. Ceci dans le but d’apporter
la solution lors de son intervention.
Si la problématique s’avère très spécialisée,
la personne compétente se déplace.
QUI SONT VOS CLIENTS ?
A.E. : Nos clients sont des entreprises
de toutes tailles avec ou sans service
maintenance, nous sommes à l’écoute de
tout le monde.
QUELS SONT VOS BESOINS EN
RECRUTEMENT EN MAINTENANCE ?
A.E. : Nous avons des besoins en permanence
dans toutes compétences, électromécanique,
électro-bobinier, mécanicien, métallier …
mais avant tout notre critère de recrutement
est la qualité humaine de la personne. Pour
les compétences métiers, de bonnes bases
doivent être existantes et nous pouvons faire
en sorte qu’il les fasse évoluer.
A QUELS SALONS PARTICIPEZ-
VOUS ?
A.E. : Nous serons exposants au Sepem
Angers avec notre partenaire Yilmaz
Réducteur France. C’est le premier salon
auquel nous participons avec une équipe de
3 technico-commerciaux pour une société
de 20 personnes. Nous espérons que ce salon
nous apportera plus de visibilité dans notre
région. Nous avons aussi été présent sur le
salon CFIA de Rennes toujours avec Yilmaz
Réducteurs France pour qui nous sommes
le représentant sur le Grand Ouest. Le stand
avait alors été pris en son nom.
Réalisation d’une passerelle
par les équipes MIC
COMMENT AVEZ-VOUS GÉRÉ LA
CRISE LIÉE AU COVID ?
A.E. : Pendant le premier confinement nous
avons réussi à maintenir un bout d’activité.
Certains de nos clients industriels étaient
considérés comme essentiels donc par
ricochet nous aussi. Le reste de l’année a été
fortement perturbé, mais nous avons quand
même la chance d’être dans une région qui
a un niveau d’activité assez soutenu et notre
capacité d’adaptation nous a bien aidée aussi ●
Propos recueillis
par Valérie Brenugat
© DR
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021 I 31

XXXX
xxx
MAINTENANCE EN RÉGIONS
Spécial
Centre Ouest
AVIS D’EXPERT
Une connexion électrique
sûre et robuste, c’est quoi ?
Spécial
Grand Est et
Bourgogne
Franche-Comté
Aujourd’hui, le monde se tourne de plus en plus vers des solutions
énergies vertes (électrique, hygrogène, …). Les connexions
électriques doivent répondre à des exigences de plus en plus
strictes concernant les normes françaises et européennes nous
rappelle Didier, Sales Manager / Key account manager chez la
société Dubuis située à Blois (Loire-et-Cher).
Vue de la société Dubuis prise par un drone
© DR
© DR
Thierry Cormary,
technicocommercial
Secteur Sud
chez Stanley
Infrastructure –
Dubuis
Pour une bonne continuité électrique,
il y a deux éléments
fondamentaux hormis le câble.
Premier élément : la connexion
entre la cosse / manchon et le câble.
Un bon sertissage dépend de plusieurs
éléments : section du câble, matière et
type du câble, matière de la cosse ou du
manchon, diamètre intérieur et extérieur
de la cosse ou du manchon.
Inserts de mise à la masse
Dimitri, technico-commercial chez Dubuis,
souligne que sans les éléments ci-dessus,
les risques sont le glissement du câble dans
la cosse ou le manchon ainsi que des flux
de matière créant des ailettes jusqu’à l’endommagement
de la cosse ou du manchon.
Il note aussi : « Je garde toujours à l’esprit ces
risques pour répondre au mieux aux différents
cahiers des charges des clients pour tous
les sertissages nécessaires (hexagonal, poinçonnage
profond, mise au rond, …) ».
Deuxième élément : la connexion entre
la cosse et la pièce sur laquelle on vient
se fixer. Cette connexion est importante
pour l’équipotentialité d’une structure ou la
protection des individus et des composants
électriques. Là aussi, plusieurs éléments
sont à prendre en compte : le couple galvanique,
la surface de contact et la tenue à la
corrosion.
Thierry, technico-commercial chez Dubuis
et référent connexions électriques, indique
que chaque projet a ses contraintes et qu’il
faut toujours garder en tête d’avoir une
résistance électrique la plus faible possible
pour éviter les échauffements et les risques
d’incendies, de destruction d’appareils électroniques
ou pire, le choc électrique voire
l’électrocution. Il ajoute : « Je travaille en
permanence avec mon bureau d’étude sur
l’amélioration de nos inserts brevetés pour
répondre à toutes les exigences citées ci-dessus
sur des nouveaux projets. »
UNE EXPERTISE DANS LA MICRO
HYDRAULIQUE
Créée en 1949 par Maurice Dubuis, la
société de mécanique de précision s’est
spécialisée dans l’aéronautique et l’armement.
Ensuite, Dubuis SAS a su exploiter
son savoir-faire en concevant, fabriquant
et commercialisant une large gamme d’outils
hydrauliques portatifs ainsi que des
connexions de mise à la masse «made in
France». Son site de production est asé dans
le département du Loir-et-Cher.
La société Dubuis rejoint le groupe Stanley
Black & Decker en 2006 et réalise plus
de 15 millions d’euros de chiffre d’affaires,
dont la moitié à l’export, pour un effectif de
80 personnes.
Au fil des années, cette société a su mettre
son expertise dans la micro hydraulique
auprès de plus de 1 000 clients sur les
marchés : ferroviaire (maintenance des
infrastructures caténaires, signalisation,
32 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021

Spécial
Centre Ouest
MAINTENANCE EN RÉGIONS
voie et connexion électrique pour le matériel
roulant), marché électrique (sertissage
et coupe des câbles électriques), protection
© DR
individuelle (manchonnage ligne de vie,
parcs accrobranches, coupe câbles inox),
plomberie (sertissage PER, multicouche,
Inox, Cuivre), freins aéronautiques (fabrication
et maintenance), et des applications
innovantes spécifiques clés en main à
partir d’un cahier des charges clients (outil
de coupe télescopique, système de sécurité
deux mains occupées, …). La société dispose
d’un service après-vente sur site et en itinérance,
qui se déplace chez les clients pour
contrôler et certifier leurs outillages. Dubuis
accompagne ses clients tout au long de la
réalisation des applications fixes ou mobiles,
nécessitant une liaison équipotentielle
parfaite, avec sa gamme complète d’inserts
de mise à la masse (bâtiment, transports,
électronique, éolien, solaire…). Le lancement
en 2019 de sa nouvelle gamme Neoelec
InteLED marque l’arrivée de l’utilisation des
batteries du groupe Stanley Black&Decker ●
Thierry Cormary
A la conquête
de nouveaux marchés
Le bureau d’étude, la production et le
service commercial travaillent main
dans la main pour les demandes des
nouveaux marchés afin de se diversifier
et de mettre leurs compétences dans
des solutions toujours plus novatrices.
L’appui des diverses entités du groupe
est un atout considérable pour pouvoir
répondre à toutes les sollicitations. La
société Dubuis distribue ses outils dans
toute la France mais aussi dans la plupart
des pays du monde, en animant des
partenariats sur le long terme. La qualité,
la sécurité et l’environnement, font partie
des priorités de Dubuis et du groupe
Stanley Black & Decker. Elle forme,
informe et fait évoluer son personnel ainsi
que ses fournisseurs sur les exigences et
veille au respect des différentes normes,
textes et exigences s’y rattachant.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021 I 33

XXXX
xxx
MAINTENANCE EN RÉGIONS
Spécial
Centre Ouest
CAS CLIENT
Spécial
Grand Est et
Bourgogne
Franche-Comté
Huguet Maintenance : une première
expérience réussie pour Ciments Calcia
Huguet Maintenance a été sélectionné par Ciments Calcia - entreprise majeure de l’industrie du
ciment avec 5,3 millions de tonnes de ciments vendues et 10 cimenteries - dans le cadre de l’arrêt
technique annuel du site d’Airvault (Deux-Sèvres). Une opération d’ampleur inédite pour Huguet
Maintenance dans ce secteur d’activité et réalisée dans un temps record.
Jonathan
Renaudineau,
commercial
chez Huguet
Maintenance
Dix techniciens de notre
société sont intervenus
dans différents secteurs de
la cimenterie pendant une
durée de quatre semaines.
Les travaux effectués par nos techniciens
consistaient principalement à des interventions
de mécaniques pures avec une
partie mécanosoudure nécessitant de
solides compétences.
© DR
Les points clés de la réussite de ce
challenge ont été la préparation et
l’organisation en amont des chantiers.
En effet, pas moins de 9 chantiers ont
été réalisés avec un « timing » précis afin
d’assurer le redémarrage des installations
dans les temps impartis par le client.
Ces travaux n’auraient pu avoir lieu sans
mesures de sécurité drastiques incluant
les règles sanitaires liées au Covid. Un
plan de prévention précis et complet a,
d’ailleurs, été établi au préalable (base de
vie et sanitaires installés pour le confort
de nos techniciens, réunion de sensibili-
© DR
Le Groupe Huguet
Des techniciens en pleine action
Créé en 1928, le Groupe Huguet est un
prestataire de référence en solutions
sur mesure et s’organise départements
au service des industriels : Huguet
Ingénierie, Huguet Énergies et Huguet
Maintenance qui accompagnent quelque
500 clients. Le Groupe Huguet est
implanté sur 3 sites en France (Luçon,
Pouzauges, Sauvagnon) et compte 140
collaborateurs dont 35 sur le site de
Pouzauges dédié à la maintenance. En
2020, il faisait un chiffre d’affaires de
18 M €, dont 80% réalisés par Huguet
Ingénierie - Énergies et 20% réalisés
par Huguet Maintenance.
34 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021

Spécial
Centre Ouest
MAINTENANCE EN RÉGIONS
sation à l’hygiène et à la sécurité chaque
semaine).
Nous sommes tous ressortis grandis de
cette expérience que l’on peut qualifier
de réussite, en partie grâce à notre
expérience technique. Cette première
expérience en cimenterie a pleinement
conforté nos capacités à superviser et
produire des travaux à grande échelle
et dans un environnement complexe. À
noter également, l’excellente collaboration
entre les services Calcia, notre
responsable chantier, nos techniciens
et moi-même. Cette fluidité dans les
échanges a largement contribué au succès
de cette lourde opération de maintenance.
Nos deux sociétés ont maintenant à
cœur de renouveler cette expérience sur
un autre site celui d’Airvault et d’étendre
Nom du client : Cimenterie Calcia – Groupe Heidelberg
Notre client, Ciments Calcia Airvault, nous a sélectionné pour participer au GE21 en
mars 2021, Un nouveau client dans un nouvel environnement, l’industrie minérale.
• 1 er partenariat avec ce client commencé en mars 2021
• Demande client : participation au «GE2021 » et Grand Entretien (= Arrêt technique)
• Problématique client : gérer la maintenance d’un grand nombre d’équipements dans
un temps réduit
• Critères de choix des prestations du client : savoir-faire multi technique, proximité,
organisation du planning (9 chantiers sur 1 mois), sécurité au travail et Covid, analyse
et Retex des travaux.
notre collaboration au sein des autres
cimenteries du groupe.
Afin de mieux répondre encore
aux besoins de notre client Calcia,
l’ensemble de notre personnel a
récemment suivi les formations et
habilitations nécessaires (N1 et N2). ●
Jonathan Renaudineau
RECRUTEMENT
Besoins en termes de
recrutement à Huguet
Maintenance
• Un Technicien d’intervention
SAV 24/24h ;
• Mécaniciens confirmés ;
• Electro-mécanicien.
Abonnez-vous
maintenant à Maintenance & Entreprise
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MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021 I 35

PRATIQUE
LUBRIFICATION : DU COLLECTEUR À L’UTILISATEUR
AVIS D’EXPERT
LUBExpert - Ce sont les petits détails
qui font la différence
Toute personne intéressée par la création d’un programme de lubrification de très haut niveau
réalisera que la technologie ultrasonore est le meilleur outil pour exécuter avec précision la tâche
de renouvellement de la graisse. Mais quel est l’instrument ultrasonore qui convient le mieux ?
Quelles sont les fonctionnalités qui changent vraiment la donne ? Que doit rechercher un responsable
de programme lors de l’acquisition d’une solution experte de lubrification ultrasonore ?
© DR
Allan Rienstra,
président de SDT
Ultrasound Solutions
© DR
Haris
Trobradovic,
responsable de
première ligne et chef
de projet chez SDT
Ultrasound Solutions
Les jours où l’on ajoutait un petit coup de pompe à graisse supplémentaire
« pour se faire plaisir » sont révolus. Les techniciens
de lubrification doivent effectuer leur travail avec discipline et
contrôle. Les programmes de lubrification ultrasonore se fondent
sur des données scientifiques précises pour calculer les intervalles
de lubrification et la quantité de graisse.
Haris Trobradovič, le « gourou » de LUBExpert et le responsable
de sa mise en œuvre chez SDT a déclaré :
« La chaîne de lubrification se brise lorsque
certaines des petites fibres qui la constitue
sont absentes. Celles-ci comprennent la prise
de conscience, l’adhésion à la stratégie, la
communication, la discipline, le contrôle, la
responsabilité et la reconnaissance. »
Avant d’acquérir une solution de lubrification ultrasonore,
assurez-vous que le fournisseur de l’instrument, du logiciel et
de la solution est capable et compétent pour gérer ces traits
du caractère humain, qui sont importants. Vos n’avez pas
besoin d’un nouveau gadget, vous avez besoin d’une stratégie.
La formule d’une lubrification réussie :
Instrument + Stratégie = Solution
Pour vous accompagner, nous passons en revue les principales
fonctionnalités qui distinguent la solution LUBExpert de SDT
des autres appareils disponibles sur le marché.
Les raisons de choisir LUBExpert plutôt qu’un chariot
de graisse
1 • Mode assisté – Quand les techniciens choisissent le fonctionnement
en « mode assisté », ils reçoivent des conseils pas à pas
de la part de l’intelligence artificielle embarquée de LUBExpert.
Cette IA est le résultat de l’apprentissage acquis par la lubrification
de milliers de roulements.
En fonction des paramètres physiques de la machine, le Mode
36 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021

LUBRIFICATION : DU COLLECTEUR À L’UTILISATEUR
PRATIQUE
assisté vous conseille à chaque étape de la tâche, tout en vous
donnant un retour en temps réel sur l’impact de vos actions
sur le mécanisme de graissage du roulement.
2 • Instructeur intégré – Il y a un coach virtuel à l’intérieur de
chaque système LUBExpert.
3 • Base de données de pompes à graisse – LUBExpert et son
logiciel compagnon UAS3 tiennent à jour une base de données
de toutes vos pompes à graisse. Le système sait combien vous
en avez et connaît le nom que vous utilisez pour les distinguer
les unes des autres, ainsi que leurs capacités. LUBExpert se
souvient de la quantité de graisse injectée par coup pour chaque
pompe à graisse disponible dans votre armoire.
4 • Base de données de lubrification –Le logiciel associé UAS3
sait quelle graisse utiliser avec quel roulement. Au début de
chaque tâche de renouvellement de graisse, LUBExpert vous
invite à vérifier que vous utilisez la bonne graisse pour le bon
roulement.
5 • Contrôle du capteur –Avec LUBExpert, il n’existe qu’un seul type
de capteur pour cette tâche : il s’appelle LUBESense. LUBExpert
se souvient même du numéro de série du capteur et l’enregistre
avec chaque mesure.
6 • Repère de localisation –LUBExpert s’assure que vous exécutez
chaque tâche sur le bon équipement en vous en rappelant l’adresse
physique sur son grand écran, avant chaque coup de pompe.
7 • Rapport sur l’état de santé de l’équipement –En Mode assisté,
chaque étape est indiquée sur l’écran pour que vous puissiez la
voir lors de votre ronde et enregistrer la situation finale dans
le logiciel UAS3.
8 • Liste des matériels – Cette liste est élaborée via un calcul
intelligent de toutes les graisses et pompes à graisse pertinentes
pour les rondes de lubrification planifiées pour vous ce jour-là.
9 • L’intelligence artificielle de LUBExpert attribue des messages
automatiques contenant des informations essentielles pour le
responsable de la stratégie.
a. Aucune tâche de lubrification n’est réalisée sans attribuer
un message.
b. Aucune tâche de lubrification n’est ignorée sans attribuer
un message.
c. Les techniciens de lubrification sont libres de suivre leurs
propres instincts après avoir consulté le conseil donné par
LUBExpert. Dans les deux cas, cela doit être documenté via
l’émission de messages.
d. Tout ce qui se passe sur le terrain peut facilement être consulté
dans UAS3 par le responsable de la stratégie de lubrification,
chaque petit détail : ce qui a été fait, comment et pourquoi.
e. LUBExpert permet aux techniciens de graisser les roulements
en « Mode libre » à l’aide d’une représentation graphique et
numérique à l’écran.
10 • Le Contrôle de l’amplification est une nouvelle fonctionnalité
ajoutée à LUBExpert qui le distingue de ses concurrents.
LUBExpert empêche le technicien de lubrification de collecter
des données si l’amplification n’est pas correctement définie.
11. LUBExpert dispose de nombreux contrôles internes prédéfinis
dans UAS3 et LUBExpert même.
a. Pompe à graisse acceptable – Lors de la configuration du
programme, chaque roulement se voit attribuer une pompe à
graisse figurant dans la base de données des pompes à graisse
prévalidées. La quantité de renouvellement recommandée est
calculée en fonction des dimensions du roulement et de la
vitesse de rotation. UAS3 ne permettra pas d’attribuer une
pompe à graisse qui ne correspond pas rendement exigé pour
le roulement.
b. Durée d’acquisition – Comme toutes les actions réalisées
pendant le renouvellement de la graisse sont mesurées par
LUBExpert, ce dernier a besoin de connaître la durée de
mesure entre les injections de graisse. UAS3 et LUBExpert
ne permettent pas la saisie d’une durée d’acquisition qui ne
serait pas adaptée aux paramètres du roulement.
c. Message obligatoire (processus interrompu) – Lors de la tâche
de renouvellement de graisse, vous pouvez choisir d’arrêter à
tout moment l’ajout de graisse. Néanmoins, vous ne pouvez
pas mettre fin au processus sans ajouter de commentaire
pour enregistrer le motif de l’arrêt prématuré de la tâche.
LUBExpert propose tout cela. Cette solution est celle qui manquait
à l’industrie, mais qui promet de redonner au rôle du technicien
de lubrification l’importance qu’il avait par le passé et qu’il devrait
toujours avoir.
Un instrument seul ne va pas améliorer l’état de votre équipement.
Vous avez besoin d’une stratégie de lubrification, d’un entraîneur
et d’un coach ●
Allan Rienstra et Haris Trobradovič
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021 I 37

PRATIQUE
LUBRIFICATION : DU COLLECTEUR À L’UTILISATEUR
AVIS D’EXPERT
De la lubrification à la maintenance
prédictive : la valeur additionnelle
des lubrifiants en service
Les lubrifiants sont essentiels au fonctionnement des machines industrielles. Limitation de l’usure,
réduction de la consommation d’énergie, participation au refroidissement ou encore protection
contre la corrosion, l’utilité d’un lubrifiant n’est plus à prouver. Mais si on vous disait maintenant que
c’est dans la mise en place de programmes de maintenance préventive et prédictive personnalisé
que vos lubrifiants en services ont le plus de valeur.
L’industrie moderne utilise des
machines de plus en plus complexes
et perfectionnées, avec
l’exigence qu’elles soient donc de
plus en plus performantes et fiables. Ainsi,
la maintenance prédictive a pour but d’allonger
la durée de vie de ces machines, de
prévoir et planifier les interventions, de
réduire l’immobilisation des équipements
et d’optimiser les budgets en décelant les
problèmes avant de subir une panne. Pour cela, le Groupe SGS
France, spécialiste mondial des métiers de l’Inspection, du Contrôle,
de l’Analyse et de la Certification a « simplement » collecté et analysé
toutes les informations contenues dans un lubrifiant en service.
Analyse spectrométrie d’un lubrifiant pour recherche des métaux
d’usures, des particules polluantes et des additifs dans le laboratoire
de SGS France à Verneuil-sur-Avre
Thierry
Nakache,
Business Manager au
Laboratoire de SGS
France à Verneuilsur-Avre
En effet, à l’image du sang dans le corps humain, le lubrifiant est vecteur
de précieuses informations sur l’état de santé d’une machine puisqu’il
va recueillir, en passant à travers les circuits, toutes les contaminations
et usures provoquées ou subies par les machines. Ainsi, l’objectif d’une
analyse sera de déceler les principales anomalies pouvant donner au
Responsable Maintenance des informations précises sur l’état de la
machine, et cela en recherchant : les phénomènes liés à la pollution
ou à la contamination, les métaux provenant de l’usure, l’étude de la
qualité de la combustion (pour les moteurs thermiques), et, notamment
lorsque les vidanges sont espacées,
l’état du lubrifiant.
La première étape de ce procédé est donc
une phase d’analyse en laboratoire du
lubrifiant prélevé. Viscosité du lubrifiant,
point d’éclair, recherche de suies de combustion,
teneur en métaux, Indices d’usure,
gravimétrie, comptage de particules, test
aspects/couleur, mesures d’oxydation et/
ou mesures acido-basiques pour déterminer l’éventuelle dégradation
du lubrifiant… L’ensemble de ces tests et analyses sont nécessaires à
la récolte des informations brutes contenues dans notre lubrifiant.
Nous arrivons ensuite à l’étape clé, le diagnostic ! Pour effectuer le
diagnostic sur l’état d’une machine, il est nécessaire d’interpréter
les résultats d’analyses en connaissant précisément la machine, ses
contraintes de fonctionnement ainsi que son environnement. A partir
de ces informations, le diagnostiqueur disposant d’une expérience
mécanique va être capable de déterminer la provenance des phénomènes
d’usure et de pollution, il lui sera donc possible de donner
des recommandations et conseils de maintenance.
Enfin, un rapport de diagnostic précis et détaillé vous est transmis.
Il comprend les résultats d’analyses et leurs interprétations, des
recommandations ainsi qu’un indicateur de l’état de santé de la
machine concernée : Rouge intervention, Orange attention, Jaune à
surveiller, Vert correct ! Toutes les analyses historiquement réalisées
sur le lubrifiant d’une même machine sont prises en compte dans
ce rapport afin de construire des courbes de tendances présentant
l’évolution de la pollution et de l’usure dans le temps ainsi que le
suivi de l’état du lubrifiant ●
Thierry Nakache
38 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021

LA LUBRIFICATION : DU COLLECTEUR À L’UTILISATEUR
PRATIQUE
LE MANAGEMENT DE TRANSITION EN MAINTENANCE
• Une solution alternative au recrutement
• Une étape importante pour la transformation des performances de production.
Pierre SMITD, manager de
transition depuis 2013 a créé
BLACKSMITD-INDUSTRIE
afin d’apporter une réponse
opérationnelle aux besoins
de développement ou de
réorganisation des process
industriels ou de maintenance,
sur des missions d’optimisation
organisationnelle.
Son expérience très nourrie de chef d’entreprise et
ses différents rôles de manager, lui permettent une
approche totalement transversale des fonctions
des entreprises dans lesquelles il a été amené
à intervenir, qui apporte une vision dynamique
et globale, gage de cohésion des équipes et de
solidité des résultats.
35 ans d’expériences techniques et de management
dans des organisations et des métiers industriels
diversifiés, de la PME aux grands comptes,
de l’agro-alimentaire à la machine-outil, sont
mises à disposition d’industries de pointe dans
des missions de management opérationnel, dans
lesquelles Pierre Smitd veille à prendre en compte
les besoins de toutes les parties prenantes, dans
le respect de la Responsabilité Sociétale des
Entreprises.
Des missions de management de transition qui
conjuguent la technique et l’humain.
« Parce-que dans une entreprise, les dimensions
humaines apportent autant de performance que
celles de la technique ou de l’organisation, je
mets toujours un point d’honneur à les inscrire
au cœur de mes missions, afin de définir la
meilleure stratégie qui répondra aux attentes
de l’entreprise, mais aussi à celles des salariés
qui la composent. »
Il intervient sur l’ensemble du territoire français
pour des missions de trois mois à plus de deux ans.
Pierre SMITD • 06 50 84 55 15 • Pierre.smitd@blacksmitd-industrie.com • contact@blacksmitd-industrie.com
BLACKSMITD-INDUSTRIE • 66, rue cuvier • 69006 LYON •
www.blacksmitd-industrie.com
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021 I 39

PRATIQUE
LUBRIFICATION : DU COLLECTEUR À L’UTILISATEUR
AVIS D’EXPERT
Bardahl Power Lub : multifonctions
et extrême pression
Sur le marché, rares sont les lubrifiants secs multifonctions qui ont une forte tenue à l’extrême
pression (plus de 400 kg de résistance à la charge). Le Bardahl Power Lub en fait partie et, mis
à l’épreuve sur le terrain, il ne cesse de convaincre des entreprises aux besoins très différents.
Voilà pourquoi nous tenions à partager l’une de ses dernières applications concrètes avec vous.
La formule du Bardahl Power Lub est composée
de molécules polaires. Cela signifie
qu’en contact avec des principes actifs, ces
molécules (alors chargées électriquement
grâce aux principes actifs) s’attachent au métal comme
des micros-aimants. Ces micros-aimants forment
un film protecteur qui permet de réduire la friction
entre deux surfaces et, par conséquent, l’usure. Les
additifs qui entrent en composition dans le Power
Lub permettent également de repousser l’oxydation et
donc, la corrosion. Grâce à ses propriétés anti-agglomérantes,
il peut être utilisé en milieu propre (textile,
imprimerie, centres de logistique) ou même en milieu
poussiéreux (cimenterie, cartonnerie, carrière, etc.).
Mais récemment, de nos dernières observations sur le
terrain, le Power Lub s’est révélé comme une solution
technique dans un tout autre environnement.
UN BRUIT ANORMAL
Même durant la crise sanitaire, les équipes de Bardahl Industrie
ont continué à assister les responsables de maintenance, autant
que possible, sur le terrain. C’est ainsi qu’un site industriel situé à
Colmar a bénéficié de notre expertise afin de réduire le bruit sans
cesse grandissant des roulements à billes double rangée d’une jauge
de contrainte (aussi appelée jauge de déformation).
Comme pour tout roulement à billes, le premier graissage avait
été effectué lors de la fabrication. Mais avec le temps, les billes se
sont très fortement usées, voire détériorées avec un important
pourcentage d’acier complètement envolé. C’est de là que venait
l’origine du bruit anormal.
UN ARRÊT MAINTENANCE REPOUSSÉ DE 2 MOIS
Christophe
Thierry, formateur
technique et chef des
ventes Grand Est chez
Bardahl France
Nous avons donc recommandé le Bardahl Power Lub à notre client.
En lubrification externe, une fois par semaine, le responsable maintenance
l’a appliqué directement sur les rouleaux. Grâce
à sa faible viscosité de 4 mm²/s à 40°C lui permettant
de pénétrer au cœur des mécanismes, le Power Lub
et son film protecteur ont permis de réduire le bruit
et, surtout, de limiter l’usure. Concrètement, l’arrêt
pour maintenance nécessaire afin de remplacer les
roulements à billes a pu être repoussé de 2 mois, offrant
un sérieux avantage à notre client, soulagé et rassuré.
Cette mise en application rapide du Power Lub
témoigne de ses capacités en traitement curatif dans
un milieu fortement chargé. En effet, le Power Lub
dépasse les 400 kg au test 4 billes extrême pression.
Cela signifie que, pendant le test, ce lubrifiant sec
accepte 400 kg de pression avant soudure des 4 billes.
Afin d’éviter les problèmes de lubrification des roulements
à billes dans le temps, nous recommandons
également l’utilisation du Bardahl Power Lub en traitement préventif
à la fréquence d’une fois par semaine. C’est d’ailleurs ce que notre
client a prévu après avoir remplacé les roulements à billes de la
jauge de contrainte concernée ●
Christophe Thierry
À propos de Bardahl
Créée en 1939, la société conçoit et distribue des produits chimiques
de hautes performances destinés aux marchés de l’automobile, de
l’industrie et du bricolage (additifs, lubrifiants, adhésifs, détergents,
produits d’entretien et de maintenance mécanique, carrosserie,
lave-glace et liquide de refroidissement…).
Bardahl fabrique aussi ces mêmes produits pour les plus grandes
marques automobiles (Peugeot, Citroën, Renault, VW Group France,
Ford, Groupe Fiat France, …)
La marque est distribuée sur les 5 continents, dans plus de 100 pays
du monde.
Enfin, son activité est répartie entre : Automobile, Bricolage, Industrie,
Agricole, Poids Lourds, Travaux Publics, Marine, Moto, Vélo…
40 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021

DES SOLUTIONS POUR LA MAINTENANCE RETAIL
PRATIQUE
GMAO
Dimo Software au service des retailers
Avec plus de 20 années d’expertises, Dimo Software est un acteur important dans le secteur de
l’édition, la distribution et l’intégration de solutions de gestion. La Gestion de la Maintenance
Assistée par Ordinateur est une des ses spécialités. Interview.
QUELS SONT LES ENJEUX DE LA MAINTENANCE RETAIL ? POUVEZ-
VOUS CITER DES EXEMPLES D’APPLICATION CHEZ DES CLIENTS ?
Jean-Luc Sanjose,
Manager commercial
chez Dimo Software
Jean-Luc Sanjose : Le retail regroupe les magasins et les enseignes qui ont des points
de vente. Ses enjeux portent sur l’entretien et le maintien en condition opérationnelle
des points de vente. Nous travaillons beaucoup avec l’amont du retail, la distribution.
Ainsi, nous connaissons bien les entrepôts logistiques.
Dans le retail, nous avons quelques clients comme Total Marketing & Services
qui est la branche Distribution des carburants avec qui nous travaillons depuis
plus de 15 ans. Celle-ci comprend à la fois la partie logistique et les stationsservices.
Nous accompagnons donc le groupe Total sur la maintenance de plus
de 2500 stations-services dans une trentaine de pays dont principalement dans
le continent africain, Moyen-Orient, Asie, Pacifique, Amérique et Caraïbes. Si le
retailer n’est pas notre cœur de cible, nous sommes néanmoins sollicités depuis de
Pilotez une
activité
maintenance
depuis un
seul écran
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021 I 41

PRATIQUE
DES SOLUTIONS POUR LA MAINTENANCE RETAIL
nombreuses années par des retailers. Les attentes
de Total portent sur le processus de gestion des
demandes d’intervention. Il faut, en effet, que
dans chaque station-service, le responsable
de chaque station puisse faire une demande
d’intervention. Un modèle de station-service
a été donc construit et répliqué dans tous les
pays. Quel que soit le lot technique du site, le
responsable doit être capable de se repérer dans
l’arborescence. Il a accès à sa station-service
et peut descendre dans l’arborescence pour
voir tous les équipements bien rangés dans un
arbre qui est toujours le même dans chaque
station avec les mêmes lots techniques dans toutes les stationsservices,
les fonctions et les équipements. Quand il a sélectionné
l’équipement qui a le problème, en centrale, le service technique
du pays reçoit la demande de la station-service et peut savoir vers
quel lot technique il faut envoyer le prestataire et avec tel type
de contrat. Un processus de notification de prestataire signale
alors le lieu d’intervention et le dépannage contractuel. Puis le
prestataire doit taper les informations sur son passage : la date
et la résolution du problème, son bon de livraison. Tout ceci est
ensuite reçu par le siège et tracé. Il y a donc un travail important
sur la partie de processus d’intervention. En parallèle, toujours
des contrôles réglementaires sont effectués par des prestataires
extérieurs. Cela permet une bonne visibilité du respect de la
réglementation et des processus numériques des mises à jour
des équipements. Nous retrouvons ces besoins chez les retailers
suivants.
L’enseigne L’Incroyable figure aussi parmi nos clients. Cette
chaine de décoration et
d’aménagement créée en 1981
dispose de 36 points de vente
dans les Hauts-de-France
et 34 000 m 2 d’entrepôts
logistiques. Concernant les
enjeux de dématérialisation
de processus, elle a décidé
de chercher un logiciel de la
Gestion de la Maintenance
Assistée par Ordinateur
(GMAO) afin de suivre son
parc immobilier. L’enjeu pour
ce retailer, c’est de maîtriser les
contrôles réglementaires, les
demandes d’intervention et
les processus numériques avec
une maintenance éclatée sur
un grand nombre de sites et
avec beaucoup de prestataires
extérieurs.
Si nous sommes en train
« La maintenance
corrective
peut être assurée
par des équipes
internes. »
Améliorez la connaissance des équipements avec la tablette.
d’évoluer dans ce marché du retail, nous
sommes plus adaptés pour des enseignes de
taille intermédiaire.
A QUELLES FONCTIONS DE LA GMAO
LA MAINTENANCE RETAIL FAIT-ELLE
APPEL ?
J.L.S. : Le premier niveau incontournable
est la maintenance corrective car les pannes
arrivent toujours et les défauts doivent
remonter très vite. Elle doit être donc très
fluide. Il est alors nécessaire d’avoir un
portail d’interventions très simple pour que les personnes dans
les magasins ou les points de vente puissent signaler un accident
très rapidement et cela permet alors de remonter dans le processus.
Cela est réceptionné souvent par les services techniques en centrale
qui gèrent l’ensemble des points de vente d’une zone, d’une région
ou d’un pays. Ensuite, cela part très souvent chez des sous-traitants
qui sont souvent sous contrat ou avec lesquels un devis est demandé.
Après, il y a le suivi d’intervention et du respect du délai et de la
qualité et l’étape de réception de la facturation. La maintenance
corrective peut être assurée par des équipes internes.
Le niveau 2 est, quant à lui, celle de la maintenance réglementaire
qui consiste à s’assurer par des contrôles obligatoires que l’on a
bien entretenus, contrôlé et vérifié les installations. Les contrôles
réglementaires sont réalisés par des bureaux de contrôle qui sont
habilités pour contrôler l’électricité, les portes automatiques… Des
sociétés privées peuvent aussi être habilitées. C’est le cas de notre
42 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021

DES SOLUTIONS POUR LA MAINTENANCE RETAIL
PRATIQUE
autre client, Mesure Process spécialisé dans
le contrôle réglementaire de distribution ou
de stockage du carburant. Il assure toute la
partie Jaugeage qui est le système de mesure
du carburant.
Enfin, le niveau 3 concerne la maintenance
préventive pour éviter les pannes. Si elle n’est
pas obligatoire, elle permet de diminuer le
nombre de pannes et de réfléchir en fonction
de préconisations de constructeurs, de son
histoire personnelle et de son expérience
à quels entretiens réguliers peut-on faire
pour empêcher les pannes ou maintenir en
condition opérationnelle les équipements.
Il peut avoir des opérations de nettoyage et
de contrôle visuel ainsi que des inspections.
Tout cela est réalisé par l’équipe interne ou les
prestataires sous contrat. Par exemple, pour
les CVC , on fait souvent appel à des sociétés
extérieures et on leur confie une partie de
cette gestion de la maintenance et le choix
de production de l’énergie. Des prestataires
comme Dalkia et Engie, font de l’entretien
pour les retailers (nettoyage et changement
des filtres, vérifications régulières…)
QUELS SONT LES POINTS COMMUNS
ENTRE LA MAINTENANCE RETAIL ET
LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?
Gagnez en efficacité sur le terrain
J.L.S. : Le logiciel est le même que ce soit
pour L’Incroyable ou la société d’emballages
carton DS Smith. Dans un cas, pour l’usine,
on crée l’arborescence avec la machine de
production et de fabrication, l’onduleuse,
la machine qui fait le cartonnage. Dans
l’autre cas, avec les magasins, on découpe
de manière logique un magasin en zones de
vente et non de fabrication. Néanmoins, il y a la même approche
géographique : des zones avec celles de fabrication ou de vente
où il y a des équipements. Dans l’un, se trouveront des racks,
frigidaires, imprimantes, caisses enregistreuses. En revanche,
dans l’autre, il y aura des machines de fabrication. Que ce soit
une usine ou un bâtiment, ils ont des utilités, des énergies, de la
climatisation, de l’électricité, de l’éclairage qu’il faut maintenir.
Ensuite, les deux secteurs veulent faire des interventions le plus
rapidement possible. Les demandes d’intervention sont, en effet,
les points communs entre l’industriel et le retailer. De plus, on
doit être capable de gérer une intervention en quelques clics sur
une application mobile. Mais la différence réside dans le fait que
le retailer aura moins d’équipes internes.
« Les maintenances
tertiaire et retail ne
raisonnent pas que
sur la technologie
physique mais aussi sur
l’interface. »
QUELS ENSEIGNEMENTS
LES PROFESSIONNELS DE LA
MAINTENANCE INDUSTRIELLE ET
TERTIAIRE PEUVENT AVOIR DES
PRATIQUES DE LA MAINTENANCE
RETAIL ?
J.L.S. : L’industrie est souvent en avance. Les
technologies numériques arrivent, en effet, avec
force dans l’industrie avec la réalité augmentée,
les objets connectés et l’impression 3D.
Les maintenances tertiaire et retail ne
raisonnent pas que sur la technologie physique
mais aussi sur l’interface. Elles sont très à l’aise
avec l’usage des applications et de logiciels.
Le secteur du retail veut que cela aille vite
et que cela soit simple et collaboratif. Ces
métiers auront un autre niveau d’exigence et
miseront plus sur l’interface, l’ergonomie et
les processus. De plus, les retailers font appel
à un nombre important de sous-traitants.
Mais certains constituent des équipes de
maintenance internes pour regagner en
connaissance de leurs sites. Ils sont donc en
train de professionnaliser leurs services de
maintenance.
QUELS SONT LES ATOUTS DE VOTRE
DERNIER PRODUIT PAR RAPPORT AUX
AUTRES PRODUITS EXISTANT SUR LE
MARCHÉ ?
J.L.S. : Notre solution Dimo Maint MX SAAS
est moderne, très simple, intuitive et adaptée
aux attentes des besoins métiers. Elle a été
lancée en 2016. Elle permet de prendre plaisir à
déployer son projet GMAO de manière rapide
et efficiente et de réussir son accompagnement
mobile. Son application mobile Android / iOS
est pensée pour un usage sur le terrain en mode déconnecté.
Enfin, notre solution est communicante au travers d’API webservices
et propose des intégrations avec le BIM, la GTC , les ERP .
QUELS CONSEILS PRATIQUES ET LES POINTS
DE VIGILANCE POUVEZ-VOUS DONNER SUR SON
UTILISATION ?
J.L.S. : Voici des conseils pratiques pour réussir son projet GMAO :
nommer un chef de projet, préparer ses données, définir des objectifs
simples à atteindre et évolutifs et anticiper la communication et
l’accompagnement au changement ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021 I 43

AGENDA
Face à la situation sanitaire actuelle, les dates de salons
mentionnées ci-dessous sont incertaines.
SALONS
SEPTEMBRE
Du 7 au 9
Global industrie, Measurement
world et CIM
Avec le Congrès International de Métrologie
(CIM), Measurement World et Global
Industrie proposent un panorama encore
plus représentatif de l’Industrie, avec une
offre technologique amplifiée, orientée vers
l’industrie du futur.
Eurexpo Lyon
www.global-industrie.com,
www.measurement-world.com
Du 22 au 23
Sido
Sido est devenu en 6 ans le rendez-vous
en Europe des Solutions et Technologies
IoT, Intelligence Artificielle, Robotique et XR
à destination des décideurs stratégiques
innovation et opérationnels métier.
Cité Internationale de Lyon
www.sido-lyon.com
Du 28 au 29
AI Paris & Big Data Paris
Le salon dédié aux applications de l’intelligence
artificielle et au Big Data revient pour
un événement hybride optimisé.
Palais des Congrès de Paris
www.bigdataparis.com
OCTOBRE
Du 6 au 7
FTCM & ESOPE
Cet évènement traite de l’ensemble de la
chaîne de valeur de la vie des équipements
industriels chaudronnés et tuyauterie industrielle
pour répondre à toutes les problématiques.
Dock Pullman, Docks de Paris, La plaine
Saint-Denis
www.fctm-esope.com
Du 20 au 21
IBS
Le salon de la performance énergétique des
bâtiments promeut une vision européenne
d’une Gestion Technique et Énergétique du
Bâtiment toujours plus « résiliente, inclusive,
connectée et efficiente » à travers une
offre complète de services aux occupants.
Paris Porte de Versailles - Pavillon 5.1
www.ibs-event.com
NOVEMBRE
Du 9 au 10
Mobility for Business
Ce salon consacré aux solutions et applications
mobiles est axé sur une combinaison
entre l’organisation de Rendez-vous Business
et un salon professionnel B2B (stands de
démo, tables rondes thématiques, ateliers,
Keynotes, Awards, etc ..) qui permet de réunir
plus de 4 000 professionnels du secteur
tous les ans.
Paris Porte de Versailles
www.mobility-for-business.com
Du 24 au 25
LH PétroChimie
Additifs, chimie de spécialité, chimie du végétal,
chimie verte, énergies, engrais, liquides,
logistique, lubrifiants, plastiques, portuaire,
pétrochimie, raffinage, stockage, vrac... Tous
ces secteurs sont les invités de LH PétroChimie.
Carré des Docks - Le Havre Normandie
www.lhpetrochimie.com
Du 23 au 25
Sepem Angers
La septième édition du Sepem Industries
Centre-Ouest propose une offre complète
dans les métiers de la maintenance et de
la production.
Angers Parc Expo
https://angers.sepem-industries.com
Du 24 au 25
Intermaintenance
Cet événement à taille humaine privilégie
la qualité et la personnalisation du contact.
L’organisation exclusive de rendez-vous
entre donneurs d’ordres et fournisseurs,
garantissent des entretiens à haute valeur
ajoutée et la présence de décideurs ainsi que
la méthodologie de la convention d’affaires.
Espace tête d’Or, Lyon
www.intermaintenance.fr
Du 30 au 2
WNE
Cette 4 e édition du plus grand salon
mondial du nucléaire civil, World Nuclear
Exhibition, devient un événement international
hybride, à la fois physique et digital,
afin de fédérer le plus grand nombre de
participants.
Paris- Nord Villepinte, Hall 7
www.world-nuclear-exhibition.com
FORMATIONS
OCTOBRE
Du 5 au 7
CIMI
Organiser au quotidien les activités de
maintenance
Blois
www.cimi.fr
Du 12 au 13
Cetim
Méthodes maintenance
Saint-Etienne
www.cetim.fr
Du 17 au 18
Cegos
Manager avec succès la fonction Maintenance
Nantes
www.cegos.fr
Du 26 au 29
Apave
Obtenir la certification de compétences
à la maintenance des disconnecteurs
Saint-Denis
www.apave.com
NOVEMBRE
Du 26 au 24
Leotech Formation
Connaissances électriques & diagnostics
simples
Saint Vivien – La Rochelle Sud
www.leotech-formation.fr
Retrouvez toutes
les dates de
manifestations sur :
maintenance-entreprise.com/agenda
44 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021

La collecte de
données au service
de la performance de
l’entreprise
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003 - Express
09:53, Feroe Islands 52, 1317 HR Amsterdam, NL
004 – Service
09:52, Dophinstrasse 305, 1978 DL Berlin, DE
005 – Express
29/02, 10:16, Guillaume Frederic 26, 2020
Paris, FR
006 – Transport
09:53, AP-7, km 398 08088 Barcelona, ES
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MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021 I 45

INDEX
Au sommaire du prochain numéro :
DOSSIER
• La maintenance dans la
région Nord-Ouest
SOLUTIONS
• Maintenance des pompes -
En collaboration avec notre
partenaire Evolis
• Éléments finis, modèles
et logiciels pour mesurer
les dégradations liées à la
fatigue des structures
PRATIQUE
• Les formations continues
de la maintenance et le
retour d’expérience et le
knowledge Management
• Grands arrêts de
maintenance Planification,
commissioning, choix
des prestataires et des
technologies, sécurisation
des structures…
MAINTENANCE 4.0
• RFID et code QR : stocker ou
identifier ?
• Les lunettes connectées
• Fabrication additive :
l’impression 3 D pour
assurer la fourniture de
pièces de rechange
Index des associations, organismes et sociétés cités dans ce numéro :
ALSTOM ................................................................12
BACNET FRANCE ................................................20
BARDAHL FRANCE .............................................40
BEG FRANCE .......................................................22
BLACKSMITD INDUSTRIE ..................................39
CEA LIST ..............................................................12
CHANTIERS DE L’ATLANTIQUE ..........................26
CHAUVIN ARNOUX ..............................................15
DB VIB .....................................................................6
DIGILIANCE .........................................................17
DIMO MAINT ...............................2 E DE COUV et 41
DSD SYSTEM .................................4 E DE COUV et 8
DUBUIS .................................................................32
ELECMA ................................................................30
ESI GROUP ...........................................................10
FETRA .....................................................................9
FUCHS LUBRIFIANTS FRANCE ...........................4
HUGUET MAINTENANCE ....................................34
HUTCHINSON ......................................................23
KSB .......................................................................19
MAINTENANCE & ENTREPRISE ........................35
PHARAON .............................................................33
SDT ULTRASOUND SOLUTIONS ................27 et 36
SEPEM ..................................................3 E DE COUV
SGS .......................................................................38
TOTAL ENERGIES ................................................23
UNIVERSITE GUSTAVE EIFFEL ..........................14
WEBFLEET ...........................................................45
A SAVOIR !
Retrouvez l’actualité de la
maintenance sur le site Web
du magazine « Maintenance &
Entreprise » !
En lançant son nouveau
site éditorial, MRJ Presse,
société éditrice de presse
professionnelle, entend
répondre aux attentes en
matière de digitalisation
de la part de ses lecteurs
et de toute la communauté
des acteurs de la maintenance industrielle. Il est également
possible de s’abonner à la newsletter bimensuelle ainsi
qu’au magazine papier directement sur le site :
www.maintenance-entreprise.com
Retrouvez nos anciens numéros sur :
www.maintenance-entreprise.com
46 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°663 • Août - Septembre - Octobre 2021

En partenariat avec
Le salon de l’innovation et des
solutions électroniques
Vos prochains
rendez-vous
SUD-OUEST
01>03 JUIN 2021
TOULOUSE
EST
15>17 JUIN 2021
COLMAR
CRÉDIT PHOTO : ISTOCK / FOTOLIA - Rowena Braids Stock
7 SALONS
NATIONAUX
EN RÉGIONS
4 SALONS
EN COMMUNS
NORD
12>14 OCTOBRE 2021
DOUAI
AUV.-RH.ALPES
08>10 FÉVRIER 2022
GRENOBLE
CENTRE-OUEST
23>25 NOVEMBRE 2021
ANGERS
SUD-EST
27>29 SEPTEMBRE 2022
AVIGNON
NORD-OUEST
25>27 JANVIER 2022
ROUEN
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