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OREILLE<br />
EXTERNE<br />
OREILLE<br />
MOYENNE<br />
OREILLE<br />
INTERNE<br />
-1-<br />
5 db<br />
0 dB<br />
SEUIL<br />
D’AUDITION<br />
Conversation<br />
à voix basse<br />
30 dB<br />
Réfrigérateur<br />
40 dB<br />
25 dB 35 dB 45 dB 55 dB<br />
Machine<br />
à laver<br />
50 dB<br />
Téléviseur<br />
60 dB<br />
TRÈS CALME CALME ANIMATION NUISSANCES SONORES<br />
90 dB<br />
SEUIL<br />
DE DANGER<br />
DE RISQUE<br />
Discothèque<br />
110 dB<br />
Avion<br />
au décollage <br />
130 dB<br />
120 dB<br />
SEUIL<br />
DE DOULEUR<br />
LE GOÛT<br />
DANS LE GENRE HUMAIN<br />
LE GOÛT<br />
LES TROUBLES DE LA PERCEPTION<br />
LE GOÛT<br />
DANS LE RÈGNE ANIMAL<br />
-2-<br />
-3-<br />
Le goût désigne notre capacité<br />
à analyser la présence de<br />
substances chimiques grâce à<br />
notre langue.<br />
Les organes du goût se forment<br />
chez le fœtus humain à partir<br />
de la 7 ème semaine de gestation.<br />
Avant la naissance, le fœtus avale<br />
du liquide amniotique dont il<br />
distingue déjà les saveurs qui<br />
peuvent varier avec l’alimentation<br />
de sa mère. Le bébé est ainsi<br />
préparé dès la naissance pour<br />
détecter les goûts : il y a eu<br />
entraînement et puis maturation<br />
du système nerveux.<br />
Le goût est un élément<br />
fondamental de bien-être chez<br />
l’Homme.<br />
La perception du goût a longtemps<br />
été associée à 5 saveurs élémentaires<br />
localisées précisément sur la langue :<br />
acide, amer, sucré, salé et umami.<br />
ACIDE<br />
AMER<br />
SUCRÉ<br />
SALÉ<br />
UMAMI<br />
<br />
Cellule<br />
de soutien<br />
Pore gustatif<br />
Cellule<br />
gustative<br />
Fibres<br />
nerveuses<br />
1<br />
Les molécules responsables de<br />
la perception des saveurs (sapides)<br />
se dissolvent dans la salive.<br />
2<br />
La perception des saveurs<br />
s’effectue au niveau des papilles<br />
de la langue lors de la mastication.<br />
Les molécules sont captées par les<br />
cellules des bourgeons gustatifs<br />
qui constituent différents types<br />
de papilles.<br />
4<br />
Ces cellules gustatives sont reliées<br />
au cerveau grâce à plusieurs nerfs.<br />
La zone d’intégration des <strong>sens</strong>ations<br />
au niveau du cerveau se trouve dans<br />
le lobe préfrontal.<br />
La perception du goût évolue tout<br />
au long de la vie.<br />
Une éducation poussée du goût<br />
permet de développer ce <strong>sens</strong><br />
comme c’est le cas chez les œnologues.<br />
Vous avez surement constaté une perte de goût lors d’un gros rhume qui empêche la<br />
perception rétro-nasale. En fait, lorsque nous mangeons, la chaleur du palais provoque<br />
la vaporisation des arômes qui par voie rétro-nasale passent dans les fosses nasales :<br />
<br />
3<br />
Il existe un certain nombre de troubles dans la perception du goût :<br />
on parle de dysgueusies. Les causes de ces anomalies sont nombreuses<br />
<br />
<br />
<br />
Les dysgueusies sont prises très au sérieux car leurs conséquences<br />
dépassent souvent le simple fait de perdre le goût et posent des<br />
problèmes physiologiques.<br />
CHIRURGIE GASTRIQUE<br />
(bypass, anneaux...)<br />
La majorité des patients remarquent<br />
que leur goût a été modifié suite à<br />
l’opération. Ils peuvent développer<br />
une aversion pour certains aliments<br />
(la volaille, les viandes, les poissons,<br />
les féculents…). Ces modifications<br />
<strong>sens</strong>orielles résultent probablement<br />
d’une transformation des sécrétions<br />
hormonales de l’intestin.<br />
TROUBLES<br />
DE COMPORTEMENT<br />
ALIMENTAIRE<br />
Selon certaines études scientifiques,<br />
les personnes anorexiques auraient<br />
plus de difficultés à percevoir les<br />
goûts à cause du fonctionnement<br />
modifié d’une région du cerveau,<br />
l’insula. Ceci contribuerait à altérer<br />
la <strong>sens</strong>ation de plaisir normalement<br />
associée à la prise de nourriture.<br />
<br />
VIEILLISSEMENT<br />
ET MÉDICAMENTS<br />
Certaines personnes âgées prenant<br />
un traitement de longue durée<br />
contractent une dysgueusie qui<br />
entraîne un manque d’appétit.<br />
Cela provoque une malnutrition,<br />
des carences graves ainsi qu’ une<br />
aggravation de certaines pathologies<br />
(hypertension, diabète…) car ces<br />
personnes privilégient les aliments<br />
trop salés (le sel est un exhausteur<br />
de goût) ou trop sucrés.<br />
Notre capacité à différencier les saveurs et à percevoir certains goûts n’est pas<br />
seulement affaire d’entraînement, mais comporte aussi une composante génétique.<br />
Les personnes qui ont un <strong>sens</strong> du goût « normal » sont dotées d’environ 200 papilles<br />
gustatives par cm 2 sur la langue.<br />
<br />
<br />
LE CHAT<br />
LE CHIEN<br />
L’HOMME<br />
LE PORC<br />
L’être humain n’est pas le seul animal pourvu de bourgeons du goût.<br />
<br />
d’un plus grand nombre de bourgeons ce qui leur permet de mieux choisir<br />
leurs aliments.<br />
Les insectes, quant à eux, détectent des molécules chimiques sans être<br />
munis de bourgeons du goût.<br />
LE CHAT<br />
473<br />
1706<br />
Sucré Salé Amer Acide<br />
La perception du goût est effective<br />
5 jours avant la naissance des<br />
chatons. Elle va ensuite évoluer.<br />
L’animal perçoit 4 saveurs de base.<br />
Il est très <strong>sens</strong>ible à la saveur<br />
acide, il perçoit efficacement le<br />
goût amer et modérément le goût<br />
salé. Il perçoit peu le goût sucré.<br />
Le chat avale sa nourriture qui reste<br />
<br />
<br />
omnivores comme l’être humain<br />
qui mastiquent.<br />
LES RÉCEPTEURS GUSTATIFS<br />
Nombre de bourgeons gustatifs<br />
LE CHIEN<br />
Il avale lui aussi sa nourriture sans<br />
vraiment la goûter.<br />
Il peut manger la même nourriture<br />
toute sa vie sans se lasser.<br />
Le goût sucré est perçu plus<br />
précisément que chez le chat.<br />
9 000<br />
LE VER<br />
DE TERRE<br />
15 000<br />
Le corps du ver de terre est<br />
recouvert de récepteurs <strong>sens</strong>oriels<br />
équivalents à ceux présents chez<br />
les mammifères.<br />
L’OUÏE<br />
DANS LE GENRE HUMAIN<br />
L’OUÏE<br />
LES TROUBLES DE LA PERCEPTION<br />
L’OUÏE<br />
DANS LE RÈGNE ANIMAL<br />
-1-<br />
-2-<br />
-3-<br />
L’ouïe désigne notre capacité<br />
à percevoir des sons et à les<br />
localiser en intégrant de légers<br />
décalages de perceptions entre<br />
les oreilles gauche et droite.<br />
C’est un <strong>sens</strong> primordial pour<br />
l’Homme.<br />
Au cours du 7 ème mois de<br />
développement, le fœtus entend<br />
les battements cardiaques de sa<br />
mère. Il perçoit aussi les bruits<br />
extérieurs. Un nourrisson de<br />
4 mois est généralement capable<br />
de répondre à l’appel de son nom.<br />
Cochlée<br />
Tympan Osselets Cochlée<br />
Fibres nerveuses Stéréocils Cellule ciliée<br />
1<br />
Le son entre par le conduit auditif<br />
dans l’oreille (dite externe).<br />
2<br />
Il fait vibrer le tympan qui appuie sur<br />
les osselets de l’oreille moyenne.<br />
Ceux-ci transmettent les vibrations<br />
au liquide de la cochlée au niveau<br />
de l’oreille interne via la fenêtre<br />
ovale.<br />
3<br />
Les cellules ciliées de la cochlée<br />
transforment les vibrations en<br />
signaux électriques transmis via<br />
le nerf auditif jusqu’au cerveau.<br />
4<br />
Les sons seront traités, interprétés<br />
et mémorisés au niveau du cortex<br />
auditif.<br />
Les anomalies de l’audition ont des causes très variables. Elles aboutissent<br />
à des surdités plus ou moins fortes ou à la perception d’acouphènes<br />
<br />
ou permanentes.<br />
En France, environ 5 millions de personnes présentent des difficultés<br />
d’audition liées ou non au vieillissement. Quarante pour cent des<br />
malentendants sont âgés de moins de 55 ans.<br />
LA SURDITÉ<br />
La plupart des surdités sont d’origine génétique lorsqu’elles surviennent à la<br />
naissance. Certaines surdités sont liées à un traumatisme auditif (<strong>exposition</strong><br />
aux bruits prolongés ou aux sons forts) ou accidentel qui a endommagé de<br />
manière irréversible le système auditif, de l’oreille au cortex auditif. Elles<br />
sont parfois passagères en lien avec l’obstruction du conduit par un bouchon<br />
de cérumen, une prise de médicament ou encore un œdème autour du<br />
nerf auditif. La presbyacousie ou surdité liée au vieillissement touche 40 %<br />
des personnes de plus 75 ans.<br />
Les appareillages permettent souvent de régler au moins partiellement<br />
les problèmes de surdité.<br />
Si tous les animaux n’ont pas une oreille externe semblable à la nôtre,<br />
la plupart présentent une organisation de l’oreille interne qui fonctionne<br />
sur le même principe.<br />
Du point de vue de l’audition, l’être humain est moins bien doté que nombre<br />
<br />
20 Hz<br />
15 Hz<br />
LA BALEINE<br />
DIFFÉRENCES D’INTERVALES DE FRÉQUENCES AUDIBLES<br />
L’HOMME 20 000 Hz<br />
LE CHIEN<br />
30 000 Hz<br />
50 000 Hz<br />
LA CHAUVE-SOURIS<br />
LA CHOUETTE<br />
100 000 Hz<br />
FRÉQUENCE<br />
DES ONDES<br />
SONORES<br />
LES INSECTES<br />
INFRASONS<br />
20 Hz<br />
GRAVES 200 Hz MÉDIUMS 2 000 Hz AIGÜES<br />
BANDE AUDIBLE PAR L’HOMME<br />
20 000 Hz<br />
ULTRASONS<br />
Nous ne percevons qu’une gamme relativement<br />
restreinte de sons de fréquences comprises entre<br />
<br />
<br />
Biiip<br />
LES ACOUPHÈNES<br />
Ils correspondent à la perception de bruits sans source externe de son.<br />
Il en existe deux types :<br />
les acouphènes « objectifs », provenant par exemple de la perception du<br />
bruit du sang circulant dans un vaisseau,<br />
les acouphènes « subjectifs » (bourdonnements d’oreille ou sifflements)<br />
ne provenant d’aucune source sonore.<br />
<br />
L’oreille absolue correspond à la faculté de reconnaître une ou plusieurs notes<br />
sans avoir eu besoin d’entendre au préalable une note de référence identifiée.<br />
L’apprentissage de certaines langues influencerait l’acquisition de l’oreille absolue.<br />
Les langues dites tonales, comme le mandarin, exercent l’oreille à analyser des sons<br />
très variés facilitant l’acquisition de l’oreille absolue.<br />
<br />
Leurs causes les plus courantes sont le vieillissement ou les traumatismes<br />
acoustiques. Les traitements contre les acouphènes sont peu efficaces.<br />
Les personnes qui en souffrent finissent par s’y habituer.<br />
<br />
<br />
de 40 à 50 dB revient à multiplier par 10 le niveau sonore !<br />
Elle émet et perçoit des sons<br />
puissants qui sont audibles à<br />
plusieurs centaines de kilomètres.<br />
Elle peut capturer une proie les<br />
yeux bandés si ses oreilles ne<br />
sont pas obstruées grâce à la<br />
perception spatiale du son. Les<br />
disques faciaux jouent le rôle de<br />
pavillon auditif.<br />
Chez la cigale, le tympan est<br />
localisé sur l’abdomen. Chez les<br />
criquets et les grillons, le tympan<br />
est situé sur le tibia de la première<br />
paire de pattes.
AIRE SENSORIELLE DU CORTEX<br />
PRESSION & ÉTIREMENTS<br />
Corpuscule capsulé de Ruffini<br />
PRESSION<br />
Fibre nerveuse<br />
libre<br />
PRESSION & EFFLEUREMENT VIBRATIONS<br />
EFFLEUREMENT Fibre nerveuse Corpuscule<br />
Corpuscule capsulé<br />
de Meissner<br />
des follicules pileux<br />
PRESSION &<br />
EFFLEUREMENT<br />
Disque tactile<br />
lamelleux<br />
de Pacini<br />
-1-<br />
EUROPE SINGAPOUR ÉTATS-UNIS<br />
POURCENTAGE DE JEUNES ADULTES<br />
ATTEINTS DE MYOPIE<br />
Source : ARCH. OPHTALMO. 2009 - I. Morgan, 2005 - I. Morgan, Australia NATL UNIV.<br />
© www.alleyesonparis.com<br />
LA VUE<br />
DANS LE GENRE HUMAIN<br />
LA VUE<br />
LES TROUBLES DE LA PERCEPTION<br />
LA VUE<br />
DANS LE RÈGNE ANIMAL<br />
-2-<br />
-3-<br />
La vue désigne notre capacité à<br />
analyser un signal lumineux grâce<br />
à la rétine de notre œil.<br />
C’est le principal <strong>sens</strong> mobilisé<br />
chez l’être humain.<br />
De la naissance jusqu’à l’âge<br />
de 5-6 ans environ, la vision se<br />
construit en parallèle avec le<br />
développement du cerveau chez<br />
l’enfant.<br />
L’acuité visuelle ou pouvoir séparateur est la<br />
capacité à séparer visuellement deux objets<br />
distincts.<br />
Elle dépend de la densité des cellules <strong>sens</strong>ibles<br />
(bâtonnets et cônes) sur la rétine. À une distance<br />
de 2,5 m, l’œil humain sain peut distinguer deux<br />
points distants de 0,7 mm.<br />
SOURCE LUMINEUSE<br />
Cristallin Rétine Nerf optique<br />
Rétine<br />
Nerf Cellules Batonnets<br />
optique de traitement ou cônes<br />
de l’information<br />
1<br />
Lorsque nous regardons un objet,<br />
la lumière qu’il réfléchit entre dans<br />
notre œil.<br />
2<br />
L’image réduite et inversée de<br />
cet objet se forme sur la rétine<br />
et c’est là que le signal lumineux<br />
est codé en influx nerveux.<br />
3<br />
Les cellules réceptrices de<br />
la lumière sont les bâtonnets<br />
et les cônes. Nous percevons<br />
la couleur des objets grâce à<br />
la combinaison de trois types de<br />
cônes <strong>sens</strong>ibles au bleu, au rouge<br />
ou au vert (trichromie).<br />
L’influx nerveux est dirigé vers<br />
le cerveau via les nerfs optiques<br />
jusqu’au cortex visuel (comprenant<br />
des aires spécialisées).<br />
Tester votre pouvoir séparateur :<br />
à quelle distance de la mire ci-contre,<br />
ne percevez-vous plus les séparations<br />
entre les traits ?<br />
4<br />
Diverses causes aboutissent à des altérations de la vision : anomalies de<br />
la forme ou de la constitution de l’œil, accidents vasculaires, absorption<br />
de drogues, d’alcool ou de certains médicaments. Ces causes engendrent<br />
des déficits passagers ou définitifs de la vision allant jusqu’à la cécité<br />
<br />
<br />
<br />
Une personne est dite aveugle si sa vision centrale, après correction,<br />
est inférieure à 1/20 ème de la normale.<br />
VISION DE LOIN FLOUE<br />
LA MYOPIE<br />
À cause d’une déformation de l’œil<br />
qui est trop allongé, une image floue<br />
se forme sur la rétine.<br />
Certaines pathologies peuvent rendre<br />
l’œil superpuissant sans qu’il soit<br />
déformé causant une myopie d’indice<br />
ou réfractionnelle. Plus rare, cette<br />
forme apparaît tardivement dans la vie.<br />
VISION DE PRÈS FLOUE<br />
LA PRESBYTIE<br />
À partir de 40 ans, en moyenne,<br />
le cristallin vieillissant perd<br />
progressivement son élasticité.<br />
Il devient difficile de réaliser la mise<br />
au point sur des sujets proches.<br />
D’autres troubles liés à l’âge sont<br />
les dégénérescences maculaires,<br />
le glaucome ou encore la cataracte.<br />
FLOU DES LIGNES<br />
L’ASTIGMATISME<br />
Dû à diverses causes (irrégularités<br />
de la cornée ou du cristallin…),<br />
l’astigmatisme se traduit par une<br />
moins bonne perception des lignes<br />
(verticales, obliques ou horizontales)<br />
avec confusion possible de certains<br />
détails proches.<br />
Chez la plupart des mammifères, la vision des couleurs et des détails est<br />
moins performante que chez l’être humain.<br />
La détection des mouvements ou la <strong>sens</strong>ibilité crépusculaire sont par<br />
contre plus performantes chez nombre d’animaux.<br />
LE CHAT<br />
Il ne voit bien que deux couleurs<br />
<br />
Son acuité visuelle est médiocre,<br />
mais il perçoit très bien les<br />
distances et les mouvements.<br />
Il a un champ de vision à 280°<br />
<br />
Sa vision nocturne est excellente<br />
grâce à la présence du tapis<br />
lumineux placé derrière la rétine<br />
qui réfléchit la lumière vers les<br />
<br />
ses yeux brillants quand ils sont<br />
<br />
nombre de bâtonnets de sa rétine.<br />
LE FAUCON<br />
Il voit très bien les couleurs<br />
<br />
Il a une vision nocturne médiocre.<br />
Son acuité visuelle est très bonne<br />
car son œil comporte deux zones<br />
à forte densité de cellules visuelles<br />
<br />
<br />
1 500 m.<br />
Il peut fixer indépendamment une<br />
zone pour chaque œil.<br />
L’ABEILLE<br />
Elle possède un œil composé de<br />
4 500 facettes, ce qui lui permet<br />
de décomposer les mouvements<br />
et de percevoir une sorte de<br />
« ralenti du temps ».<br />
<br />
<br />
perçoit une partie des ultraviolets<br />
<br />
<br />
Dans certaines conditions, nous sommes<br />
l’objet d’illusions optiques. Celles-ci sont<br />
le résultat d’une mauvaise analyse des<br />
informations visuelles par le cortex spécialisé.<br />
<br />
<br />
<br />
47 % 82 % 41 %<br />
<br />
Le nombre de jeunes adultes atteints de myopie est très important aujourd’hui. On parle<br />
même d’épidémie mondiale. Pour expliquer ce phénomène, outre la part génétique,<br />
on évoque des facteurs comme une <strong>exposition</strong> à la lumière naturelle trop réduite, une<br />
sollicitation trop faible la vision de loin ou encore une carence en vitamine D.<br />
Comme la myopie peut induire des complications de type glaucome ou décollement de<br />
la rétine, des techniques et pratiques innovantes ou de bonnes habitudes de vie sont à<br />
promouvoir afin de corriger ou limiter la déformation de l’œil, source de myopie.<br />
<br />
Ce projet ambitieux permet de se mettre dans la peau de certains animaux au travers<br />
de leur vision. Il <strong>sens</strong>ibilise le visiteur par immersion dans un milieu 3D interactif,<br />
basé sur des données scientifiques simulant la réalité.<br />
<br />
LE TOUCHER<br />
DANS LE GENRE HUMAIN<br />
LE TOUCHER<br />
LES TROUBLES DE LA PERCEPTION<br />
-1-<br />
-2-<br />
LE TOUCHER<br />
DANS LE RÈGNE ANIMAL<br />
-3-<br />
Le <strong>sens</strong> du toucher désigne notre<br />
capacité à percevoir la surface<br />
des corps solides ou fluides lors<br />
d’un contact avec la peau. Il est<br />
indispensable au développement<br />
physique et social de l’être humain<br />
et même à sa survie.Toutes les<br />
zones du corps ne présentent pas<br />
la même <strong>sens</strong>ibilité tactile.<br />
Chez le fœtus, c’est le premier<br />
<strong>sens</strong> qui devient opérationnel<br />
vers la 7 ème semaine après<br />
la conception. Toucher les<br />
objets et les autres êtres<br />
vivants conditionne en partie<br />
l’apprentissage chez l’enfant.<br />
DERME ÉPIDERME<br />
1<br />
Un objet entre en contact avec<br />
notre peau qui se déforme.<br />
2<br />
Divers corpuscules <strong>sens</strong>ibles à<br />
la déformation de la peau (mécano<br />
récepteurs) sont reliés à des fibres<br />
nerveuses. Ils engendrent un influx<br />
nerveux.<br />
3<br />
Les informations captées via les<br />
nerfs <strong>sens</strong>itifs de la peau du corps<br />
rejoignent la moelle épinière puis<br />
le cerveau.<br />
Leur analyse est effectuée dans<br />
l’aire <strong>sens</strong>orielle.<br />
Le toucher peut être altéré suite à des maladies, des accidents ou avec<br />
le vieillissement.<br />
Les formes de ces troubles et leurs conséquences sont variables d’un<br />
individu à l’autre. Elles mettent plus ou moins en danger la personne<br />
qui en est victime surtout lorsqu’elles sont associées à d’autres déficits<br />
<strong>sens</strong>oriels tels que la perte de la vue.<br />
L’ANESTHÉSIE<br />
(Absence totale de <strong>sens</strong>ation)<br />
Elle est provoquée à des fins chirurgicales<br />
ou peut survenir après un accident<br />
touchant le plus souvent le système<br />
nerveux.<br />
L’HYPOESTHÉSIE<br />
(Baisse de l’intensité des <strong>sens</strong>ations)<br />
Elle est le plus souvent la conséquence<br />
du vieillissement. Elle peut survenir<br />
après des accidents (brûlures…)<br />
qui modifient la structure de la peau.<br />
On peut rééduquer le toucher grâce à<br />
des exercices appropriés surtout chez<br />
les personnes âgées.<br />
La plupart des animaux sont dotés comme les êtres humains de <strong>sens</strong>ibilité<br />
<br />
<br />
La <strong>sens</strong>ibilité tactile, variable selon les espèces, permet aux animaux<br />
de percevoir leur environnement, de se protéger contre les agressions,<br />
de se nourrir et d’assurer des liens sociaux.<br />
DES ORGANES SPÉCIALISÉS...<br />
Quelques exemples dans le règne animal<br />
LA TROMPE LES CORNES LES VIBRISSES LES TENTACULES LA LANGUE LES PALPES<br />
Les muqueuses tapissant les cavités du corps<br />
fournissent, elles aussi, des informations tactiles.<br />
Ainsi, la bouche et la gorge abritent des cellules<br />
<strong>sens</strong>orielles qui envoient des messages nerveux<br />
correspondant aux caractéristiques comme le<br />
<br />
L’importance du toucher a conduit au<br />
développement de nombreuses pratiques<br />
ou techniques visant à l’épanouissement des<br />
individus, la réduction de troubles ou de<br />
pathologies diverses. Ainsi, le massage ou<br />
le « peau à peau », appliqués aux prématurés<br />
sont corrélés à une forte augmentation de<br />
leurs chances de survie.<br />
L’HYPERESTHÉSIE<br />
(Exacerbation de l’intensité<br />
des <strong>sens</strong>ations)<br />
Un exemple est l’hyper<strong>sens</strong>ibilité<br />
dentaire qui survient quand la dentine<br />
est exposée à des produits chimiques,<br />
des stimuli thermiques, tactiles…<br />
Elle peut conduire à un défaut de<br />
brossage avec mise en danger de la zone<br />
affectée face aux agressions diverses.<br />
LA DYSESTHÉSIE<br />
OU PARESTHÉSIE<br />
(Sensations altérées, désagréables<br />
non douloureuses)<br />
Elle se traduit par des fourmillements,<br />
des picotements, des engourdissements...<br />
Une <strong>sens</strong>ation dîte fantôme<br />
est définie comme l’impression de<br />
ressentir un membre amputé. Elle<br />
survient chez 95 à 100 % des amputés.<br />
LES OISEAUX<br />
LES SINGES<br />
LES RUMINANTS<br />
Projection<br />
sur la coupe<br />
transversale<br />
<br />
La projection des parties du corps sur l’aire <strong>sens</strong>orielle du cortex cérébral<br />
proportionnellement à leur <strong>sens</strong>ibilité donne une figure appelée homonculus ou<br />
homoncule. Cette représentation permet de visualiser la finesse de la perception<br />
<strong>sens</strong>itive des différentes parties du corps.<br />
<br />
La douleur fantôme est définie comme la perception d’une <strong>sens</strong>ation douloureuse<br />
<br />
Elle apparaît selon les circonstances et la nature de la zone amputée. Sa prise en<br />
charge est encore expérimentale. Les résultats sont très variables selon les patients.<br />
<br />
<br />
Certains petits échassiers<br />
<br />
leur permet de fouiller dans la<br />
vase pour se nourrir. L’épiderme<br />
<strong>sens</strong>ible qui recouvre leur bec leur<br />
permet de sentir une proie dans les<br />
profondeurs de la vase.<br />
Lors du toilettage réciproque<br />
<br />
de resserrer les liens sociaux entre<br />
les individus qui vivent en groupe<br />
ou en couple.<br />
Leurs lèvres sont dotées d’un <strong>sens</strong><br />
tactile développé qui leur permet<br />
de choisir les espèces consommées<br />
sans obligatoirement les voir.
-1-<br />
L’ODORAT<br />
DANS LE GENRE HUMAIN<br />
L’ODORAT<br />
LES TROUBLES DE LA PERCEPTION<br />
-2-<br />
L’ODORAT<br />
DANS LE RÈGNE ANIMAL<br />
-3-<br />
L’odorat ou olfaction désigne<br />
notre capacité à identifier des<br />
molécules volatiles présentes<br />
dans l’air grâce à notre nez.<br />
Les êtres humains le mobilisent<br />
moins que les autres <strong>sens</strong>, sauf lors<br />
des repas. À ce moment en effet,<br />
l’odorat est particulièrement<br />
sollicité.<br />
Le fœtus semble doté du <strong>sens</strong> de<br />
l’odorat à partir du 7 ème mois. Ce<br />
<strong>sens</strong> est pleinement efficace dès<br />
la naissance. Le bébé est capable<br />
de reconnaître sans erreur l’odeur<br />
de sa mère.<br />
Bulbe<br />
olfactif<br />
Nerf<br />
olfactif<br />
Muqueuse<br />
olfactive<br />
Neurones<br />
olfactifs<br />
Fosse<br />
nasale<br />
Muqueuse<br />
fosse nasale<br />
1<br />
L’air, qui est chargé de molécules<br />
odorantes, pénètre par le nez.<br />
2<br />
Les molécules odorantes sont<br />
captées par la muqueuse olfactive<br />
qui tapisse une zone des fosses<br />
nasales.<br />
3<br />
Des récepteurs spécialisés<br />
produisent un influx nerveux<br />
véhiculé jusqu’au cerveau via<br />
le nerf olfactif.<br />
4<br />
Le signal est analysé au niveau du<br />
système limbique (comprenant<br />
l’hippocampe, l’amygdale,<br />
l’hypothalamus…) qui gère aussi<br />
les émotions.<br />
Il existe différents troubles de l’odorat regroupés sous le nom de dysosmie.<br />
Il peut s’agir d’une simple diminution de l’acuité olfactive, d’anomalies<br />
dans la perception des odeurs ou encore de perception d’odeur fantôme.<br />
Les causes de ces anomalies sont multiples : polypes de la cavité nasale,<br />
sinusite, prise de certains médicaments, dépression nerveuse mais aussi<br />
<br />
L’ANOSMIE<br />
(perte totale de l’odorat)<br />
La personne atteinte peut mettre sa vie en<br />
danger. Elle ne sent plus l’odeur de gaz en cas<br />
de fuite, l’odeur de brûlé en cas d’incendie ou<br />
encore l’odeur désagréable d’un aliment avarié.<br />
L’a<strong>nos</strong>mie est considérée comme<br />
un symptôme pouvant être le<br />
signe d’autres pathologies. Elle<br />
peut affecter certains aspects du<br />
comportement.<br />
CHEZ LES FUMEURS<br />
La perte partielle de l’odorat et<br />
du goût entraîne la recherche<br />
d’aliments plus forts en goût,<br />
souvent plus gras et plus salés.<br />
Il en résulte un risque accru de<br />
développer une maladie cardiovasculaire<br />
ou de l’hypertension.<br />
L’HOMME<br />
LE CHAT<br />
LE CHIEN<br />
La surface de la muqueuse olfactive de L’homme est réduite par rapport<br />
à celle de nombreux animaux qui ont donc un odorat plus performant.<br />
Chez les insectes, l’odorat ne passe pas par le nez et il constitue un moyen<br />
de communication.<br />
LE CHIEN<br />
LES CELLULES OLFACTIVES<br />
Nombre de cellules neuro<strong>sens</strong>orielles<br />
5 à 20 millions sur 2 cm 2<br />
70 millions sur 20 cm 2 150 millions sur 150 cm 2<br />
LES INSECTES<br />
<br />
Des différences de <strong>sens</strong>ibilité<br />
face à aux odeurs existent<br />
en fonction du sexe, de l’âge, de la culture<br />
ou encore de l’état interne de l’organisme.<br />
L’odorat a un impact émotionnel fort car il est relié au système limbique qui conserve <strong>nos</strong><br />
souvenirs. Cette caractéristique a, de tous temps, été exploitée à des fins commerciales :<br />
<br />
Par exemple, certaines grandes surfaces diffusent une odeur de sapin à Noël et une odeur<br />
de Monoï au rayon maillots de bain l’été.<br />
ou<br />
Pour remédier aux troubles de la perception odorante,<br />
des interventions chirurgicales sont possibles en cas de polypes.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
un odorat particulièrement développé. En réalité, cette performance est le résultat d’un<br />
intense travail de mémorisation : il faut mémoriser des centaines de senteurs élémentaires.<br />
<br />
<br />
Grâce à un nombre très élevé<br />
de cellules olfactives, le chien<br />
présente une très grande<br />
<strong>sens</strong>ibilité aux odeurs.<br />
L’odorat de certaines races de<br />
chiens est utilisé pour détecter<br />
la présence de blessés, d’explosifs,<br />
<br />
de truffes !<br />
Les récepteurs des odeurs sont<br />
essentiellement localisés sur les<br />
antennes portant des organes<br />
<strong>sens</strong>oriels appelés <strong>sens</strong>illes.<br />
Les récepteurs détectent des<br />
molécules odorantes qui agissent<br />
à grande distance et à doses très<br />
faibles.<br />
L’odorat est capital pour la survie<br />
des espèces. Les insectes émettent<br />
et perçoivent différents types de<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Des pièges à phéromones sont<br />
utilisés pour se débarrasser<br />
d’insectes nuisibles. Composés d’un<br />
<br />
de la femelle, ils capturent les<br />
mâles et donc stoppent le cycle de<br />
reproduction.<br />
Le gros avantage de ces pièges est<br />
qu’ils ne diffusent pas d’insecticides<br />
toxiques dans l’environnement.<br />
DE SENS ?<br />
PERCEPTION DU MILIEU INTÉRIEUR CHEZ L’HOMME<br />
DE SENS ?<br />
D’AUTRES SENS CHEZ LES ANIMAUX<br />
-1-<br />
-2-<br />
Il y a plus de 2 300 ans, Aristote proposait la définition suivante : les <strong>sens</strong><br />
sont des transducteurs permettant la mesure de paramètres extérieurs<br />
au corps.<br />
Aujourd’hui, même si des désaccords subsistent au sein de la communauté<br />
scientifique, certains considèrent que les <strong>sens</strong> seraient ce qui permet de<br />
sélectionner et d’analyser les informations internes ou externes utiles à<br />
l’organisme. Ainsi, nous n’aurions plus 5 <strong>sens</strong> mais 9 !<br />
Les animaux sont dotés de <strong>sens</strong> particuliers que nous ne possédons pas<br />
ou qui ne sont pas aussi développés : ils peuvent détecter des champs<br />
<br />
LE PIGEON L’ABEILLE LE REQUIN LE SERPENT<br />
LA NOCICEPTION<br />
Perception de la douleur<br />
L’ÉQUILIBRIOCEPTION<br />
Perception de l’équilibre<br />
Il existe des récepteurs spécifiques<br />
aux douleurs cutanées, musculaires,<br />
articulaires ou viscérales. Un signal est<br />
transmis au cerveau si la stimulation<br />
dépasse un certain seuil. Ce phénomène<br />
automatique est appelé l’arc réflexe.<br />
LA THERMOCEPTION<br />
Perception de la chaleur<br />
Toute la surface du corps ressent la<br />
température mais de manière variable.<br />
La peau de la main recèle 1 à 5 points<br />
<strong>sens</strong>ibles au froid par cm 2 contre<br />
0,4 point <strong>sens</strong>ible au chaud. La peau du<br />
visage comprend 16 à 19 points <strong>sens</strong>ibles<br />
au froid par cm 2 .<br />
Grâce au <strong>sens</strong> vestibulaire de <strong>nos</strong> oreilles<br />
internes, nous percevons notre position<br />
dans l’espace et les accélérations subies.<br />
C’est à cause de cette perception que<br />
certains sont <strong>sens</strong>ibles au mal de mer<br />
ou des transports.<br />
LA PROPRIOCEPTION<br />
Perception du corps<br />
Des terminaisons nerveuses positionnées<br />
au niveau des muscles et de leurs<br />
tendons nous renseignent sur notre<br />
position corporelle, <strong>nos</strong> mouvements<br />
et la force que nous exerçons.<br />
Si vous fermez les yeux et que vous<br />
bougez votre main, ce <strong>sens</strong> vous permet<br />
de toujours savoir où celle-ci se trouve.<br />
Il capte le champ magnétique<br />
pour s’orienter.<br />
Le pigeon possède de la<br />
<br />
<strong>sens</strong>ible à l’aimantation<br />
<br />
son bec, dans une zone<br />
riche en fibres nerveuses,<br />
le rameau ophtalmique<br />
du nerf trijumeau.<br />
D’autres oiseaux, les tortues marines,<br />
les abeilles domestiques, certaines fourmis,<br />
certains papillons migrateurs… sont aussi des<br />
animaux <strong>sens</strong>ibles au champ magnétique<br />
terrestre qu’ils utilisent pour s’orienter.<br />
Elle sait adapter son<br />
vol à la direction et à la<br />
puissance du vent.<br />
Elle analyse la vitesse<br />
de l’air grâce à des poils<br />
<strong>sens</strong>oriels situés entre<br />
les facettes de ses yeux<br />
composés.<br />
Les organes de Johnston,<br />
situés dans le pédicelle<br />
des antennes, informent<br />
sur la vitesse de vol par<br />
l’analyse de la courbure<br />
de l’antenne.<br />
Il possède un <strong>sens</strong><br />
appelé électroréception<br />
<br />
<br />
qu’il arrive à trouver de la<br />
nourriture lorsque l’eau<br />
est trouble, lorsqu’il est<br />
dans l’obscurité totale et<br />
lorsque la proie se cache<br />
dans le sable.<br />
Les organes thermo<strong>sens</strong>ibles<br />
des serpents<br />
<br />
<br />
permettent de détecter<br />
des variations fines de<br />
température et même<br />
de « percevoir » dans<br />
l’infra rouge. En pleine<br />
obscurité et sans l’aide<br />
de ses yeux, un serpent<br />
peut localiser grâce à<br />
ces organes des <strong>sens</strong> une<br />
souris.<br />
9<br />
Certains neurologues recensent jusqu’à 21 <strong>sens</strong> ! Ils englobent des <strong>sens</strong>ations<br />
très diverses :<br />
<br />
<br />
<br />
Il est parfois difficile d’apporter des preuves scientifiques permettant d’affirmer<br />
qu’une espèce est <strong>sens</strong>ible à certains signaux. Par exemple, l’électro<strong>sens</strong>ibilité<br />
demeure un sujet de controverse chez l’être humain. L’avancée des technologies<br />
offre des moyens de percer certains mystères. Ainsi, encore aujourd’hui, nous faisons<br />
des découvertes dans ce domaine.