Art Moves Africa – Mobilité et tournées en Afrique de l’Ouest
Une étude réalisée par François Bouda (chercheur principal), Espéra Donouvossi, Devin Hentz et Luc Mayitoukou pour Art Moves Africa, septembre 2021
Une étude réalisée par François Bouda (chercheur principal), Espéra Donouvossi, Devin Hentz et Luc Mayitoukou pour Art Moves Africa, septembre 2021
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Mobilité
et tournées
en Afrique
de l’Ouest
—
Une étude réalisée par
François Bouda (chercheur principal)
Espéra Donouvossi, Devin Hentz
et Luc Mayitoukou
pour Art Moves Africa
septembre 2021
—
Mobilité
et tournées
en Afrique
de l’Ouest
—
Une étude réalisée par
François Bouda (chercheur principal)
Espéra Donouvossi, Devin Hentz
et Luc Mayitoukou
pour Art Moves Africa
septembre 2021
—
4
Avec le soutien de :
Coordination et production : Art Moves Africa (AMA) aisbl
Supervision: Khadija El Bennaoui, Directrice, Art Moves Africa
Coordination et révision : Lara Bourdin, Chargée de la recherche, Art Moves Africa
Conception graphique et mise en page : Eps51, Berlin (www.eps51.com)
© Art Moves Africa, 2021
Cette étude est publiée sous la licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation
Commerciale – Partage dans les Mêmes Conditions 3.0. Elle peut être
utilisée, copiée, distribuée, partagée et adaptée librement, toutefois jamais à des
fins commerciales et à condition que la source soit citée. Pour toute réutilisation
ou distribution, l’utilisateur doit énoncer clairement les règlements de la licence de
ce document. Si un utilisateur modifie, transforme, ou adapte ce document, il ne
peut distribuer le document résultant que sous une licence identique ou semblable
à celle-ci. Pour de plus amples renseignements sur la licence Creative Commons
de cette publication, voir http://creativecommons.org/ licenses/by-nc-sa/3.0/fr/.
5
Avant-propos
AVANT—
PROPOS
Khadija El Bennaoui
Directrice d’AMA
& Lara Bourdin
Chargée de la
recherche d’AMA
Les chiffres sont sans équivoque : l’Afrique
de l’Ouest est la région la plus dynamique du
continent en termes de mobilité culturelle.
D’année en année depuis le lancement d’Art
Moves Africa en 2005, les artistes, les opérateur·trice·s
et les journalistes culturel·le·s de
cette région se démarquent par l’abondance
et l’ambition de leurs propositions. Inversement,
ce sont les festivals, les centres de formation, les résidences, les
marchés et les foires ouest-africaines qui semblent aimanter les aspirations
et les projets à plus grande concurrence, en dépit d’avancées
significatives dans les autres régions du continent.
Mais il faut aussi se départir des chiffres et des données pour cerner
cette formidable mobilité et surtout, sa signifiance pour le continent et
le monde à plus grande échelle. Car la densité sans pareil de la mobilité
culturelle en l’Afrique de l’Ouest est à l’image de l’histoire millénaire de
circulations qui a forgé le paysage humain de la région. Le Protocole sur
la libre circulation des personnes et le droit de résidence et d’établissement,
institué par la CEDEAO en 1979, fournit non seulement le cadre
juridique et diplomatique nécessaire pour faciliter cette mobilité; il fait
miroiter le potentiel d’un espace de transits et d’échanges à l’heure des
durcissements toujours plus forcenés des frontières.
La pandémie du coronavirus, encore active à l’heure de la publication de
ce rapport, aura imposé une halte à ces mouvements ainsi qu’aux brassages
de populations et d’idées qu’ils ont coutume de stimuler. Si elle ne
s’était pas encore révélée à l’heure où cette étude a été commandée, la
pandémie aura marqué en profondeur tout le processus de recherche et
de rédaction. Comme beaucoup de nos collègues, nous avons choisi de
saisir cette période d’immobilité forcée pour accompagner et documenter
les questionnements qu’elle a pu provoquer sur ce sujet aussi stimulant
qu’épineux qu’est la mobilité. Ont ainsi pu se dévoiler, par-delà l’appât
des statistiques, une pléthore d’interrogations : persistance des barrières
linguistiques héritées de la colonisation, dominance des marchés du
Nord, incursion toujours plus insidieuse des politiques anti-migratoires
et défaillances structurelles à plusieurs niveaux, avec tout ce qu’elles
peuvent entraîner comme barrières pour l’imaginaire.
Comme les quatre études régionales qui lui ont précédé, cette publication
d’AMA sur la mobilité en Afrique de l’Ouest vise à recenser ces questions
et à documenter les ressources, les outils et les idées qui pourront nourrir
d’éventuelles réponses. Tout en souhaitant rendre aux acteur·trice·s de la
région l’hommage qui leur est dû, nous espérons épauler de futures initiatives
de redressement des inégalités persistantes et de renforcement des
initiatives à succès. C’est avec ces objectifs en tête que nous vous offrons
cette publication sur la mobilité et les tournées en Afrique de l’Ouest.
6
Remerciements
REMERCIEMENTS
Cette étude est le fruit d’échanges et de dialogues réalisés auprès de
162 artistes, opérateur·trice·s culturel·le·s, activistes et responsables politiques
en Afrique de l’Ouest. Au nom de l’équipe entière, nous aimerions
remercier tous ceux et toutes celles qui ont pris le temps de partager de
leurs connaissances et leurs expériences avec nous. Nous tenons également
à remercier Khadija El Bennaoui, la directrice d’AMA, pour son
soutien pour cette étude ainsi que pour sa lecture et ses commentaires.
Espéra Donouvossi remercie particulièrement Ildevert Meda, Lamine
Ndiaye, ainsi qu’Emmanuel Tognidaho Tometi, qui a gracieusement mis
à notre disposition des images pour illustrer le chapitre sur la musique.
Luc Mayitoukou remercie ses deux stagiaires, Axel Térence Laou et Tim
Herwann Mayitoukou pour leur appui, ainsi que l’artiste Saintrick pour
ses contributions et son implication dans la prise de contacts avec certains
répondants.
AMA tient à remercier le Ministère des affaires étrangères de la Norvège
pour son généreux soutien pour cette étude.
Cette étude a été menée pour le compte d’Art Moves Africa (AMA) aisbl.
Les analyses présentées n’engagent que les auteur·e·s et ne représentent
pas nécessairement les positions d’AMA.
7
Table des matières
AVANT-PROPOS
REMERCIEMENTS
TABLE DES MATIÈRES
page 5
page 6
page 7
1
INTRODUCTION
page 8
2
MÉTHODOLOGIE
page 20
3
RÉSUMÉ DES INFRASTRUCTURES
ET DES OBSTACLES
page 26
4
4.1
4.2
4.3
4.4
MOBILITÉ ET DISCIPLINES ARTISTIQUES
ARTS VISUELS
DANSE
MUSIQUE
THÉÂTRE ET CINÉMA
page 44
page 45
page 55
page 67
page 78
5
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
page 88
6
CARTOGRAPHIE DES MANIFESTATIONS
ET DES ESPACES CULTURELS
ANNEXES
Annexe A: Acronymes
Annexe B: Liste des répondant·e·s
Annexe C: Bibliographie
Annexe D: Biographies des chercheur·euse·s
page 96
page 148
page 150
page 154
page 160
8
Introduction
1
—
TÉMOIGNAGE
—
« Le voyage représente le
pou mon de notre travail. »
Massidi Adiatou,
Danseur, chorégraphe,
Directeur artistique
de la compagnie Nsoleh,
Côte d’Ivoire
9
Introduction
INTRO—
DUCTION
Art Moves Africa (AMA)
est une association internationale
sans but lucratif
qui a pour objectif de
faciliter les échanges culturels et artistiques en Afrique. AMA
fournit des bourses de voyage aux artistes, aux professionnel·le·s
des arts ainsi qu’aux opérateur·trice·s culturel·le·s qui
vivent et travaillent en Afrique, pour voyager à l’intérieur du
continent africain afin de s’engager dans l’échange de l’information,
le perfectionnement des compétences, le développement
des réseaux informels ainsi que la recherche de coopération.
AMA a été créée à l’initiative du Young Arab Theatre Fund (YATF,
qui aujourd’hui porte le nom de Mophradat) et d’un groupe de
structures et d’activistes africain·e·s, à l’issue d’une série de
rencontres et de réunions tenues en Égypte, au Kenya et au
Zimbabwe au tournant du millénaire. Ces rencontres avaient
pour but de mettre en lien les structures et les acteur·trice·s
culturel·le·s, dans l’optique de créer des réseaux informels à
échelle continentale. De leurs échanges a découlé un constat :
celui de la complexité de la mobilité sur le continent africain,
et de l’absence concomitante de fonds dédiés au soutien à la
mobilité des acteur·trice·s culturel·le·s. C’est ainsi qu’AMA a vu
le jour au mois de juillet 2005.
Au cours des 15 dernières années, AMA a octroyé un total de
823 bourses de voyages aux artistes et aux professionnel·le·s
de la culture vivant et travaillant en Afrique. C’est un vaste éventail
de projets qui a ainsi pu être mis en œuvre, encourageant
par ricochet le développement du secteur culturel africain. Au
fil des années, AMA aura mené des évaluations régulières de
son programme de bourses et compilé, à cet effet, des statistiques
sur les candidatures reçues et retenues. C’est à l’analyse
de ces statistiques qu’AMA a pu identifier un certain nombre
de disparités dans les tendances de la mobilité sur le continent,
notamment au niveau des différentes régions africaines.
C’est ce constat qui a motivé le lancement du programme de
recherche d’AMA. Grâce à ce dernier, AMA a pu développer et
parfaire ses interventions en tant que fonds et relais d’informations
sur la mobilité culturelle en Afrique.
10
Introduction
1.1.
Historique
du pro -
gramme de
recherche
d’AMA
AMA a lancé son programme de recherche
en 2011, dans le but de combler les grandes
lacunes existant en matière d’information sur
la mobilité sur le continent africain. Ce programme
s’est décliné à ce jour sous la forme
de deux volets principaux : 1 – Un guide sur
la mobilité culturelle de/vers l’Afrique, en
collaboration avec On the Move, et et réalisé
avec le soutien de l’Institut français (édition 2020) 2 – Une
série d’études portant sur la mobilité et les tournées dans les
différentes régions africaines. Quatre études ont été réalisées
jusqu’à présent : deux axées sur l’Afrique de l’Est (arts de la
scène – 2011, arts visuels – 2015); une sur l’Afrique centrale
(2015) et la plus récente sur l’Afrique du Nord (2019).
À la faveur de ces études, AMA a contribué au développement
de connaissances, d’initiatives et de politiques ayant pour finalité
de soutenir la mobilité en Afrique. De fait, les statistiques
d’AMA témoignent du renforcement de la mobilité en Afrique
de l’Est et centrale suite à la publication des études axées sur
ces régions.
En Afrique de l’Est, l’intensité de la mobilité a augmenté depuis
la réalisation de la première étude sur la mobilité dans les arts
de la scène en 2011. Ces années ont notamment vu l’épanouissement
de plateformes telles qu’Addis Foto Fest et le Bayimba
Arts Festival. AMA reçoit également un nombre important de
candidatures pour le Karibu Music Festival à Dar Es Salaam,
le Bagamoyo Festival et le Festival Tuzinne à Kampala. Enfin,
l’émergence d’un nouveau fonds de mobilité, le fonds _inMotion
East Africa du British Council, reflète un engagement vers le
renforcement des échanges culturels au sein de la région.
11
Introduction
—
CANDIDATURES REÇUES AVANT ET
APRÈS LES ÉTUDES SUR L’AFRIQUE
DE L’EST (2010 ET 2011) :
—
En partance de l’Afrique de l’Est :
∙ 80 candidatures avant la session 15 en
2010 (réalisation de l’étude sur les arts de
la scène), avec une moyenne de 5,3 candidatures/session
∙ 148 candidatures avant la session 21 en 2011
(réalisation de l’étude sur les arts visuels),
avec une moyenne de 7 candidatures/session
∙ 174 candidatures entre 2012 et 2020, avec
une moyenne de 17,4 candidatures/session
À destination de l’Afrique de l’Est :
∙ 99 candidatures avant la session 15 en
2010 (réalisation de l’étude sur les arts de
la scène), avec une moyenne de 7 candidatures/session
∙ 213 candidatures avant la session 21 en 2011
(réalisation de l’étude sur les arts visuels),
avec une moyenne de 10,7 candidatures/
session
∙ 180 candidatures entre 2012 et 2020, avec
une moyenne de 18 candidatures/session
L’impact de l’étude Mobilité et tournées en
Afrique centrale (2015) est plus difficile à vérifier,
étant donné que le programme de bourses
d’AMA a dû être mis en suspens entre 2016 et
la mi-2018, puis en 2019 en raison de la pandémie
du covid-19. L’on peut néanmoins souligner
l’émergence de plateformes importantes
comme la Coupe africaine de Slam, dont la
première édition à N’Djamena a attiré un grand
nombre de projets de mobilité en 2018.
—
CANDIDATURES REÇUES AVANT ET
APRÈS L’ÉTUDE SUR L’AFRIQUE
CENTRALE (2015) :
—
En partance de l’Afrique centrale :
∙ 431 candidatures avant la session 28 en 2015,
avec une moyenne de 15,4 candidatures/
session
∙ 105 candidatures entre 2018 et 2020, avec
une moyenne de 26,3 candidatures/session
À destination de l’Afrique centrale :
∙ 362 candidatures avant la session 28 en
2015, avec une moyenne de 13,4 candidatures/session
∙ 116 candidatures entre 2018 et 2020, avec
une moyenne de 29 candidatures/session
L’impact de l’étude Retracing Roots and Tracing
New Routes : Mobility and Touring in North
Africa (2019) sur la mobilité de/vers l’Afrique du
Nord ne peut encore être vérifié, étant donné
qu’une seule session de bourses a été organisée
depuis le lancement de l’étude au mois
d’octobre en 2019. En effet, la pandémie du
covid-19 aura immobilisé les acteur·trice·s
culturel·le·s de la région, comme ceux et celles
du monde entier, depuis le mois de mars
2020. L’on peut néanmoins souligner le succès
de l’étude, qui aura été téléchargée plus
de 1900 fois au moment de la rédaction. On
saluera par ailleurs l’émergence de nouvelles
initiatives importantes, dont le Trans-Saharan
Artistic Mobility Fund, un fonds de mobilité
qui soutiendra les échanges culturels entre les
acteur·trice·s culturel·le·s algérien·ne·s et leurs
collègues du reste du continent (sur le modèle
du fonds marocain Africa Art Lines).
12
Introduction
1.2.
Objectifs
de l’étude
Cette étude a été commandée par AMA au
mois de janvier 2020, dans le but de mettre
en lumière et d’évaluer les grandes tendances
dans la mobilité artistique au sein de la région
Afrique de l’Ouest, de même qu’en lien avec les autres régions
africaines. Elle vise plus précisément à comprendre les facteurs
qui sous-tendent les fortes dynamiques de mobilité observées
dans la région.
En effet, depuis la fondation de la structure en 2005, les statistiques
d’AMA pointent toujours l’Afrique de l’Ouest comme
étant la région la plus active du continent sur le plan de la
mobilité, aussi bien sur les axes intra- qu’inter-régionaux. L’on
observe ainsi les statistiques suivantes :
—
Consultez la section
1.4 ci-dessous, intitulée
Grandes tendances de
la mobilité en Afrique de
l’Ouest, pour des statistiques
plus détaillées qui
mettent en lumière les
tendances de mobilité
au sein de la région et
en lien avec les autres
régions africaines.
—
∙
∙
∙
En termes de mobilité sortante, AMA a reçu
un total de 736 candidatures pour des projets
de mobilité ayant l’Afrique de l’Ouest
pour région d’origine, représentant 34% du
nombre total de projets reçus entre 2005
et 2020 (ou 18%, en excluant les projets
intra-régionaux);
En termes de mobilité entrante, AMA a reçu
un total de 838 candidatures pour des projets
de mobilité ayant l’Afrique de l’Ouest
pour région de destination, représentant
36% du nombre total de projets reçus entre
2005 et 2020 (ou 22%, en excluant les projets
intra-régionaux);
En termes de mobilité intra-régionale, AMA
a reçu un total de 333 candidatures ayant
l’Afrique de l’Ouest pour région d’origine et
de destination, représentant 14% du nombre
total de candidatures reçues entre 2005 et
2020
13
Introduction
Ce rapport se divise en cinq
sections principales :
Candidatures par région d'origine
(2005 – 2020)
Afrique
australe 20%
Afrique de
l'Ouest 34%
1. Introduction
2. Méthodologie
3. Synthèse des facteurs favorisant la mobilité
en Afrique de l’Ouest (infrastructure; financement;
hubs) et des principaux obstacles
y faisant frein
4. Chapitres sur la mobilité dans les quatre
disciplines principales à être soutenues par
AMA : les arts visuels; la danse; la musique;
et le théâtre et le cinéma.
5. Conclusion et recommandations.
Afrique de
l'Est 14
Il présente également quatre
annexes :
Afrique
centrale 24%
Afrique
du Nord 8%
∙
∙
∙
∙
Une cartographie des principaux espaces
et des principales manifestations ayant la
capacité d’attirer et de soutenir des projets
de mobilité dans la région;
La liste des répondant·e·s ayant participé à
cette étude;
Une bibliographie;
Les biographies des chercheurs et de la
chercheuse.
Candidatures par région de destination
(2005 – 2020)
Afrique
australe 17%
Afrique de
l'Ouest 37%
Afrique de
l'Est 17%
Afrique
centrale 21%
Afrique
du Nord 8%
14
Introduction
1.3.
Contexte
socio-politique
et historique
de la mobilité
en Afrique
de l’Ouest
Nichée entre l’Afrique du Nord et les zones
tropicales, mais aussi tournée vers l’Atlantique
et les Amériques, l’Afrique de l’Ouest
est traversée par d’importants échanges
économiques et des brassages culturels. Du temps des grands
empires jusqu’à aujourd’hui, en passant par l’ère coloniale et
la période des indépendances, la géographie de la mobilité
ouest-africaine a connu d’importantes mutations. Il convient d’en
retracer les grandes lignes afin de mieux saisir les dynamiques
qui traversent le secteur artistique contemporain de la région.
Au temps des empires
Avant la colonisation, les mouvements migratoires
s’organisaient autour de quatre principaux
axes : la recherche de terres fertiles et le
pastoralisme transhumant, qui ont amené les
éleveurs nomades du nord à descendre vers les
populations sédentaires du sud; le commerce
transsaharien, dès le septième siècle, avec le
Maghreb, qui a impulsé l’émergence de réseaux
commerçants très mobiles (diola, soninké,
haoussa, peul); les tensions politico-militaires,
qui entraînaient des déplacements des populations
vaincues; et enfin, les pratiques culturelles
(mariages inter-empires, éducation religieuse,
pèlerinage à la Mecque). Dès le 16 e siècle, le
commerce transatlantique d’esclaves avec
l’Europe et l’installation de forts le long des
côtes ouest-africaines sonnent le déclin du
commerce transsaharien et occasionnent
la déportation de millions d’Africain·e·s en
Europe, dans les Amériques, et ce jusqu’au
début du 19 e siècle.
Sous la colonisation
À partir du 20 e siècle, la colonisation poursuit
et accentue cette recomposition des structures
migratoires. Pour des questions de gestion
comptable, les colons ont procédé à la classification
des populations en groupes ethnolinguistiques
et à leur répartition en une quinzaine
de colonies. Ce découpage, qui n’a pas tenu
compte des frontières existantes, a redessiné
la dynamique des circulations. Outre le travail
forcé, les populations des bassins de main
d’œuvre dans les zones sahéliennes ont été
encouragées à migrer vers les zones de production
de cultures de rente et d’investissements
sur le littoral. Des transferts de main d’œuvre
qualifiée de la région vers l’Afrique centrale
francophone ont aussi été opérés pour faciliter
l’administration de ces pays. Par ailleurs,
l’introduction de taxes et le développement
d’infrastructures de transports ont entraîné
l’implantation de quelques villes-comptoirs à
fonction économique ou administrative. Ces
villes deviendront des pôles attractifs, notamment
pour les arts et la culture.
15
Introduction
À l’ère des indépendances
Au début des années 1960, l’accession à l’indépendance
des pays ouest-africains ne change
rien dans la polarité littorale héritée de la colonisation.
Durant la décennie 1960 – 1970, les
mouvements migratoires se cristallisent autour
de trois espaces commerciaux : le sous-espace
Est, regroupant les pays limitrophes du Golfe
de Guinée autour du Nigéria (avec le pétrole
au cours des années 80) et s’appuyant sur des
réseaux d’échanges et de solidarités haoussa,
ibo et yoruba; le sous-espace Centre, structuré
autour de mouvements des pays du Nord
(Burkina Faso et Mali, notamment) vers les pays
producteurs de café, de cacao, en l’occurrence
la Côte d’Ivoire et le Ghana; et le sous-espace
Ouest, organisé autour du Sénégal, avec comme
centres d’intérêt la qualité de son
offre de formation supérieure, les
réseaux marchands dioula, peul,
maure et mouride et la culture
de l’arachide (Club du Sahel et
OCDE : 2007).
Sur le plan culturel, les pôles d’attraction
économiques constituent
aussi des pôles d’attraction culturelle
et de brassage de différentes
communautés de l’Afrique de
l’Ouest et des autres régions du
continent. Par exemple, dès la fin
des années 1980, la Côte d’Ivoire concentrait
déjà la plupart des mobilités culturelles, avec
Abidjan qui s’érigeait en une véritable métropole
ouest-africaine. Dans l’élan du mouvement
négritudien, le Sénégal et le Nigéria ont aussi
attiré les artistes et acteur·trice·s culturel·le·s de
tout le continent, respectivement pour le Festival
des arts nègres en 1966 et le Festival panafricain
des arts et de la culture nègres en 1977.
1
À l’exception de Cap-Vert (pour le Portugal), de la Gambie (pour
l’Espagne), de la Guinée-Bissau (pour le Portugal) et du Nigéria
(pour les États-Unis). Voir Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest
et OCDE, « L’Afrique de l’Ouest : Une région en mouvement,
une région en mutation, une région en voie d’intégration », 2007.
—
« En Afrique
de l’Ouest, 84%
des flux migratoires
sont intra-régionaux.
»
—
La mobilité contemporaine
Depuis le tournant des années 1990, de nouvelles
tendances de la mobilité bouleversent
le champ migratoire régional. Celles-ci sont
induites par la forte croissance démographique,
le développement des infrastructures
et des moyens de transport, l’urbanisation et
les conditions environnementales. 84% des
flux migratoires sont intra-régionaux, soit une
mobilité six fois supérieure à celle des Européen·ne·s
et sept fois plus élevée 1 que celle
vers les autres régions du monde. En outre, pour
11 pays ouest-africains sur 15, plus de 50% de
leurs ressortissant·e·s émigré·e·s résident sur
le continent africain (Ndiaye et Robin : 2010).
L’émigration professionnelle représente la première
cause de mobilité, tandis que les mobilités
étudiantes connaissent également
une nouvelle impulsion.
La présente étude a permis d’observer
une pérennisation des mobilités
des acteur·trice·s culturel·le·s,
entamées depuis la période des
indépendances autour des principaux
pôles d’attraction économique.
Aujourd’hui, certain·e·s
artistes ou acteur·trice·s culturel·le·s
n’hésitent pas à s’installer
dans d’autres pays de la sous-région
dans l’espoir de s’insérer dans
le réseau mondial des mobilités culturelles. À
cette superposition entre axes de circulation
économique et axes de circulation culturelle,
s’ajoute aussi le constat d’une double polarité.
D’un côté, se dessine une polarité linguistique,
la majorité des flux s’effectuant entre
pays de la zone francophone. D’un autre côté,
il se dégage une polarité disciplinaire, dans la
mesure où certains pays se distinguent comme
des figures de proue dans certaines disciplines.
Enfin, les données récoltées révèlent une quasi-absence
de la question de la mobilité culturelle
dans l’agenda des États et des organisations
d’intégration régionale comme la CEDEAO
et l’UEMOA.
16
Introduction
1.4.
Grandes
tendances de
la mobilité
en Afrique
de l’Ouest
Grâce aux statistiques qu’elle recueille à
partir des candidatures reçues dans le cadre
de son programme de bourses, AMA est en
mesure de brosser un tableau des grandes
tendances dans la mobilité culturelle au sein
de la région Afrique de l’Ouest et en lien avec
les autres régions d’Afrique.
En termes de mobilité par pays, l’on observe une très grande
disparité au sein de la région, aussi bien en termes de mobilité
entrante que sortante. Le Sénégal se démarque très nettement
comme étant le pays le plus actif de la région, point d’origine ou de
destination de 464 projets de mobilité depuis 2005. En effet, 39%
des projets de mobilité dans la région avaient le Sénégal pour
destination, et les acteur·trice·s culturel·le·s sénégalais·e·s représentent
18% des candidat·e·s ouest-africain·e·s à des bourses
de mobilité d’AMA. À l’autre extrême, la Guinée-Bissau, le Libéria
et la Mauritanie recensent moins de 10 projets chacun·e. Entre
ces deux polarités, les pays suivants se distinguent de par l’intensité
de leur activité : le Burkina Faso, le Nigéria, la Côte d’Ivoire,
le Mali et le Togo.
Le Bénin et le Ghana présentent des niveaux d’activité moyens,
tandis que le Niger, la Guinée, la Sierra Leone, Cap-Vert et
la Gambie sont faiblement représenté·e·s dans les statistiques
d’AMA, représentant entre 1-4% des projets de mobilité entrants
et/ou sortants.
17
Introduction
CANDIDATURES PAR PAYS D'ORIGINE
(2005 – 2020)
150
Nombre total de candidatures
120
90
60
30
0
Bénin
Burkina Faso
Cap-Vert
Côte d'Ivoire
Gambie
Ghana
Guinée
Guinée Bissau
Libéria
Mali
Mauritanie
Niger
Nigéria
Sénégal
Sierra Leone
Togo
Pays
CANDIDATURES PAR PAYS DE DESTINATION
(2005 – 2020)
350
Nombre total de candidatures
300
250
200
150
100
50
0
Bénin
Burkina Faso
Cap-Vert
Côte d'Ivoire
Gambie
Ghana
Guinée
Guinée Bissau
Libéria
Mali
Mauritanie
Niger
Nigéria
Sénégal
Sierra Leone
Togo
Pays
18
Introduction
En termes d’axes de circulation, la mobilité
intra-régionale se démarque de par son
intensité et sa fréquence. Environ 41% des
projets de mobilité ayant des villes ouest-africaines
comme point de départ ou de destination
sont des projets intra-régionaux. En
termes de mobilité inter-régionale, ce sont
les échanges avec l’Afrique centrale qui sont
les plus nombreux, représentant en moyenne
28% des projets de mobilité en partance ou à
destination de l’Afrique de l’Ouest. Enfin, les
échanges avec les trois autres régions sont
comparables en termes d’intensité, représentant
entre 9% et 12% du nombre total des projets
de mobilité en partance ou à destination de
l’Afrique de l’Ouest.
Corridors de circulation, à partir
de l'Afrique de l'Ouest (2005 – 2020) :
Origine Afrique du Nord 8%
Origine Afrique de l'Ouest 43%
Origine Afrique centrale 26%
Origine Afrique de l'Est 13%
Origine Afrique australe 10%
Corridors de circulation, à destination
de l'Afrique de l'Ouest (2005 – 2020) :
Origine Afrique du Nord 9%
Origine Afrique de l'Ouest 40%
Origine Afrique centrale 29%
Origine Afrique de l'Est 11%
Origine Afrique australe 11%
19
Introduction
Enfin, l’on peut observer un certain nombre de
tendances au niveau de la mobilité dans les différentes
disciplines artistiques. Qu’il s’agisse
de projets ayant l’Afrique de l’Ouest pour destination
ou pour point d’origine, la danse est
le secteur artistique le plus actif. Le théâtre
emboîte le pas, tandis que le conte représente
environ 11% des projets de mobilité ayant
l’Afrique de l’Ouest comme point de départ. La
musique et les arts visuels sont représentés
à concurrence plus ou moins égale parmi les
projets de mobilité soumis à AMA. Le cinéma,
l’humour, la littérature et les autres pratiques
artistiques (multidisciplinaires, circassiennes,
etc.) complètent ce portrait de l’activité artistique
en Afrique de l’Ouest.
À la lumière de ces tendances, ce rapport est
centré sur la danse, la musique, les arts visuels
et le théâtre et le cinéma.
Candidatures par discipline, Origine :
Afrique de l'Ouest (2005 – 2020)
Arts visuels 14%
Danse 27%
Musique 17%
Théâtre 17%
Littérature 2%
Cinéma 4%
Conte 11%
Autres 8%
Saintrick (Sénégal) et le Super Bito du Mali présentent
un spectacle de restitution d’une résidence artistique
à Ségou. Crédit photo : Luc Mayitoukou.
Candidatures par discipline, Destination :
Afrique de l'Ouest (2005 – 2020)
Arts visuels 14%
Danse 34%
Musique 12%
Théâtre 19%
Littérature 5%
Cinéma 4%
Conte 4%
Autres 8%
20
Méthodologie
2
—
Les résultats et les analyses
présentées dans cette étude sont
basées d’abord et avant tout
sur les entretiens réalisés avec
162 artistes, opérateur·trice·s
culturel·le·s et responsables
politiques basé·e·s en Afrique
de l’Ouest.
—
21
Méthodologie
La période de recherche pour cette étude s’est
étendue de février à décembre 2020. Les résultats
et les analyses présentées dans ce document
sont basées d’abord et avant tout sur
les entretiens réalisés avec 162 artistes, opérateur·trice·s
culturel·le·s et responsables politiques
basé·e·s en Afrique de l’Ouest.
En consultation avec l’équipe de recherche,
AMA a décidé d’adopter une méthodologie
basée sur les disciplines artistiques plutôt que
sur des critères géographiques (voir les études
précédentes d’AMA). Ce choix était motivé par
une volonté de rendre compte des dynamiques
qui se dessinent au sein des disciplines artistiques
qui concentrent la majeure partie de l’activité
du secteur artistique ouest-africain et qui
sont les plus représentées par les statistiques
d’AMA (cf. Section 1.4). Il s’agissait également
d’aborder le thème de la mobilité en mettant
à l’avant-plan les mouvances artistiques ellesmêmes
plutôt que les démarcations étatiques et
territoriales héritées de la colonisation (cf. Section
1.3). Ainsi, l’étude se compose de quatre
chapitres consacrés respectivement aux arts
visuels, à la danse, à la musique, et au théâtre
et au cinéma.
Les chapitres ont été rédigés
par une équipe de recherche
composée de quatre chercheur·euse·s/expert·e·s
dans les
quatre domaines d’étude retenus
pour cette recherche : François
Bouda (chercheur principal
et chapitre sur la danse); Devin
Hentz (arts visuels); Luc Mayitoukou
(musique) et Espéra Donouvossi
(théâtre et cinéma). Tous les
membres de l’équipe ont également
contribué à la compilation
des résultats et des analyses présentées
dans la section 3, Résumé
des résultats. La chargée de la recherche
d’AMA, Lara Bourdin, a rédigé les sections
—
Voir les biographies
des
membres de
l’équipe de recherche
à
la page 106
—
MÉ —
THO—
DO —
LOGIE
1.1 et 1.2 de l’Introduction, et a participé à la
compilation de la méthodologie comme du
chapitre 3, Résumé des résultats.
À titre de chercheur principal, François Bouda
a été chargé de la rédaction de la section
Contexte de la mobilité (1.2) et de la Conclusion
et des recommandations (Ch. 5), ainsi que de la
révision de l’étude dans son intégralité.
La recherche s’est déclinée sous trois phases :
1. Identification des artistes, des opérateur·trice·s
culturel·le·s, des responsables
politiques et des espaces susceptibles de
participer à l’étude et préparation
des questionnaires (févriermars
2020). Un total de 302 personnes
ont été contactées.
2. Entretiens (avril – juin 2020) : via
WhatsApp, Skype, téléphone
et email. 162 personnes ont
répondu aux questionnaires.
3. Compilation des résultats, analyse
et rédaction, et révision
(juillet – décembre 2020)
22
Méthodologie
—
AFRIQUE DE L’OUEST
—
2.1.
Motsclés
Dans le cadre de cette étude, le terme
« Afrique de l’Ouest » désigne la région terrestre
délimitée par l’Océan Atlantique à
l’Ouest, le Golfe de Guinée au Sud, les frontières
orientales nigériane et nigérienne à l’Est, et les frontières
septentrionales de la Mauritanie, du Mali et du Niger
au Nord. La désignation regroupe ainsi 16 pays : le Bénin,
le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie,
le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Libéria, la
Mauritanie, le Mali, le Niger, le Nigéria, la Sierra Leone, le
Sénégal et le Togo.
Cependant, il convient de signaler que, comme toutes les
appellations participant de la tendance vers la « régionalisation
» de l’Afrique, le terme « Afrique de l’Ouest » fait
l’objet de débats (Bundu 1996; Mareï 2017). Si la régionalisation
tend à se greffer à des critères géographiques,
tous sont instables : le Cap-Vert intègre la région en dépit
de la distance de presque 1000 km qui sépare l’archipel
du littoral continental; la frontière septentrionale est tantôt
située à la hauteur du fleuve Sénégal, tantôt au Nord
de la Mauritanie, tantôt à la Méditerranée; et la démarcation
orientale est elle aussi mouvante, s’étendant pour
certains jusqu’aux bassins du fleuve Cameroun ou encore
jusqu’à la province du Cap, en Afrique du Sud.
Sur le plan politique et culturel, la région recouvre plusieurs
grands empires précoloniaux, dont l’empire du
Ghana, l’empire Songhaï, l’empire Hausa, l’empire Wolof
et l’empire Akan, parmi d’autres. Cependant, le terme
« Afrique de l’Ouest » porte en lui le legs du découpage
colonial, les colonies de la région ayant été regroupées
sous les appellations « Afrique occidentale française » et
« Afrique occidentale anglaise » respectivement. La régionalisation
s’est actualisée suivant la décolonisation avec
la création de la CEDEAO en 1975. Le terme « Afrique
de l’Ouest », tel qu’il est employé par l’ONU ainsi que
dans cette étude, comprend les 15 États membres de
la CEDEAO ainsi que la Mauritanie. Si celle-ci a quitté la
CEDEAO en 2000, les acteur·trice·s culturel·le·s mauritanien·ne·s
continuent d’entretenir des liens resserrés avec
leurs collègues ressortissant·e·s de la CEDEAO.
23
Méthodologie
—
Voir l’Annexe A
pour une liste
des acronymes
employés dans
cet étude.
—
—
MOBILITÉ
—
Dans le cadre de cette étude, la mobilité est définie comme
étant le déplacement temporaire de l’œuvre d’un·e artiste
dans une région ou un pays autre que son lieu de résidence
permanente. L’œuvre peut être un spectacle, une
étude, une formation, une exposition ou une répétition.
Le rapport entre mobilité et migration est souvent lié aux
moyens de survie économique, et moins souvent à une
amélioration des conditions sociales ou économiques. Il
peut être difficile de distinguer la mobilité artistique et la
migration, car certains artistes passent une partie importante
de leur carrière dans un autre pays (Wiesand 2008)
et s’associent, au fil du temps, à ce dernier.
—
TOURNÉE
—
Une tournée est un voyage effectué par des artistes ou
par une équipe de sports, au cours duquel ils jouent dans
plusieurs lieux différents. Si ces lieux ne se trouvent pas
nécessairement dans des pays différents, cette étude
s’intéresse principalement à ces cas de tournées transnationales.
—
CIRCUIT DE TOURNÉE
—
Un circuit de tournée est un réseau plus ou moins défini
de lieux de spectacles qui sert à la circulation d’œuvres
et de performances. Le degré d’ouverture, les critères
d’appartenance et les modalités de développement du
réseau variant en fonction des organisateur·trice·s.
24
Méthodologie
Kamaldine, artiste guinéenne en spectacle.
Crédit photo : Luc Mayitoukou.
2.2.
Limitations
1.
Cette étude ne peut prétendre à l’exhaustivité. Par exemple, les
données cartographiques comme les analyses sont centrées
sur les capitales et les grandes villes.
2.
Le terme « Afrique de l’Ouest » ne fait pas l’objet d’un consensus
(voir la section 2.1 ci-dessus); par conséquent, il est possible
que l’étude ne couvre pas l’ensemble des réalités auxquelles
il peut se référer. Par exemple, cette étude ne couvre
pas le Cameroun (voir l’étude d’AMA sur l’Afrique centrale de
2015) ni les pays du Maghreb (voir l’étude d’AMA sur l’Afrique
du Nord, 2019).
3.
L’identification des espaces et des acteur·trice·s culturel·le·s
n’était pas toujours aisé, dès lors que de nombreux espaces ne
disposent pas de sites web ou de pages Facebook actives. Cette
difficulté s’est notamment posée pour les pays suivants, encore
relativement peu représentés dans les circuits artistiques internationaux
: le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Libéria,
la Mauritanie et la Sierra Leone. Voir la section 3.2 Obstacles.
25
Méthodologie
4.
Les questionnaires ont obtenu un taux de réponse d’environ
55%. De manière générale, la majorité des personnes contactées
ont démontré, au premier abord, un grand enthousiasme
pour l’enquête sur la mobilité en Afrique de l’Ouest. Cependant,
au moment d’administrer le questionnaire, certaines d’entre
elles n’ont plus donné signe de vie. D’autres ont ignoré les invitations
et les relances pour prendre part à l’étude.
5.
Les questionnaires ont été administrés par téléphone,
WhatsApp, Skype, Zoom et email plutôt que dans le cadre de
visites in situ. Cette méthodologie présente des limitations en
termes d’accessibilité/disponibilité des répondant·e·s ainsi que
dans l’appréciation des conditions de travail et de mobilité sur
le terrain. La qualité de la connexion Internet a parfois rendu
difficile la communication avec les personnes interrogées. Pour
y remédier, il a fallu soit reprogrammer les entretiens soit procéder
par des échanges de messages vocaux.
6.
La longueur du questionnaire a été relevée par nombre d’enquêtés.
Par ailleurs, certains d’entre eux, notamment ceux ayant
le moins d’expérience en matière de mobilité, avaient des difficultés
à répondre à certaines questions requérant une certaine
analyse, obligeant parfois les chercheurs à suggérer des pistes.
Il est également apparu des difficultés liées à la non-délimitation
de la période concernée par l’enquête. Ce manque de
précision a conduit à une incohérence entre les réponses données,
celles-ci couvrant des temporalités diverses. Plusieurs
personnes qui avaient promis de répondre par écrit se sont finalement
prêtées à l’exercice de l’interview. Cela a non seulement
engendré des délais importants dans les retours, mais aussi
quelques fois un abandon total de la contribution.
7.
Cette étude a été réalisée dans un contexte de difficultés exceptionnelles
et inespérées, celui de la pandémie de covid-19
qui a frappé la planète entière à partir du début de 2020 et qui
continue de sévir au moment de la publication de cette étude.
Si l’épidémie n’avait pas encore frappé l’Afrique de l’Ouest au
moment où l’étude a été lancée, son impact s’est vite fait sentir
pour l’équipe de recherche ainsi que pour les répondant·e·s. En
effet, le stress et l’inquiétude liées à la situation de crise sanitaire
expliquent sans doute en partie les difficultés liées au taux
de réponse et à l’accessibilité des répondant·e·s, citées ci-dessus.
Voir la section 3.2 Obstacles ainsi que les chapitres de la
section 4 pour de plus amples renseignements sur l’impact de
la pandémie sur le secteur artistique ouest-africain.
26
Résumé des infrastructures
et des obstacles
3
—
Infrastructures (sources de
financement pour la mobilité,
plateformes d’information,
transports) et obstacles
—
27
Résumé des infrastructures
et des obstacles
RÉSUMÉ
DES INFRA—
STRUCTURES
ET DES
OBSTACLES
3.1.
Infrastructures
et facteurs
facilitant la
mobilité en
Afrique
de l’Ouest
La présente étude a permis
d’élaborer un portrait
des plateformes d’information,
des possibilités
de financement et des réseaux de transport
dans la sous-région ouest-africaine.
28
Résumé des infrastructures
et des obstacles
—
PLATEFORMES
D’INFORMATION/CARTOGRAPHIES
—
Consultez les liens suivants pour obtenir plus
d’informations sur le secteur culturel (ouest-)
africain et/ou sur les opportunités pour les
artistes ouest-africain·e·s.
Afrique de l’Ouest
∙ Pedro Affonso Ivo Franco et Kimani Njogu, « Cultural and
Creative Industries Supporting Activities in Sub-Saharan
Africa, Mapping and Analysis », ifa (Institut für Auslandsbeziehungen),
2020 : Cartographie
∙ Dany Ayida et Isabelle Bosman, « Répertoire des organismes
culturels des pays de l’Afrique de l’Ouest », Africa Label
Group, 2010.
∙ Tammy Ballantyne et al., « Répertoire d’informations sur les
arts et la culture en Afrique », Arterial Network, 2011
∙ Bénin.créa : relais d’opportunités (appels à candidatures,
appels à projets, etc.) basé au Bénin mais recouvrant toute
l’Afrique.
∙ The Gambia Youth Empowerment Project (YEP)
Afrique
∙ Action Africa Culture (AAC55)
∙ Africa in Colors
∙ Africalia
∙ Agence Panafricaine d’Ingénierie Culturelle (APIC)
∙ Arterial Network
∙ Art Moves Africa
∙ Art Moves Africa et On the Move – Guides sur les financements
pour la mobilité culturelle en Afrique
∙ Centre régional pour les arts vivants en Afrique
(CERAV/Afrique)
∙ lnstitut Kôrè des Arts et Métiers de Ségou
∙ NooCultures
∙ Opportunities for Africans
29
Résumé des infrastructures
et des obstacles
International et
Interdisciplinaire
∙ Art Opportunities
∙ Culture Funding Watch
∙ Fabrique alternative et autogérée aux arts et à la création
∙ Fondation Inter Arts
∙ ONG Culture et Développement
∙ On the Move
∙ Organisation internationale de la Francophonie (OIF)
∙ L’Office national de la diffusion artistique (ONDA – France)
∙ Voir aussi les sites des Instituts de coopération et des
Instituts culturels nationaux de l’Union européenne (EUNIC)
(sous Financement ci-dessous)
Arts visuels
∙
∙
∙
∙
Contemporary&
ResArtis
South African Visual Arts Historians (SAVAH)
TransArtists
Danse
∙
∙
∙
∙
∙
CDC La Termitière
Centre national de la danse (CND)
Dancing Opportunities
École des Sables
Fondation pour l’amour de la danse
Musique
∙
∙
∙
∙
∙
Atlantic Music Expo
Maison des cultures urbaines de Dakar
Music In Africa
Visa For Music
Zhu Culture
Théâtre et Cinéma
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
Commission internationale du théâtre francophone (CITF)
Documentary Africa (DocA)
Fédération du Cartel
Festival international du théâtre du Bénin (FITHEB)
Festival panafricain du cinéma et de la télévision
de Ouagadougou (FESPACO)
Fonds Jeune création francophone
Generation Africa
Ouaga Film Lab
Les Récréâtrales
STEPS
30
Résumé des infrastructures
et des obstacles
—
FINANCEMENT
—
Le financement de la mobilité culturelle en Afrique
de l’Ouest, notamment en ce qui concerne les
disciplines étudiées, est majoritairement assuré
par les organismes internationaux ou de coopération
bilatérale ou multilatérale. S’y ajoutent
d’autres sources de financements dont le
champ d’action varie d’un pays à un autre et
d’une discipline à une autre.
Administrations publiques
Plusieurs pays de la sous-région Afrique de l’Ouest ont, depuis
quelques années, mis en place des fonds d’aides au secteur
culturel. On peut citer, par exemple :
—
Consultez le guide sur
les financements pour
la mobilité culturelle
en Afrique réalisé par
AMA, avec la coordination
d’On the Move et
le soutien de l’Institut
français.
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
Le Fonds des Arts et de la culture (FAC), Bénin
Le Fonds d’Appui aux Productions
Audiovisuelles (FAPA), Bénin
Le Fonds de Développement Culturel
et Touristique (FDCT), Burkina Faso
Le Fonds de Soutien à l’Industrie
Cinématographique (FONSIC), Côte d’Ivoire
Le Fond de Développement des Arts
et de la Culture (FODAC), Guinée
Le Fonds de Promotion Culturelle
du BBDA (Bureau burkinabè du droit d’auteur)
Le Fonds de Développement
des Cultures Urbaines, Sénégal
Le Fonds de Promotion de l’Industrie
Cinématographique et Audiovisuelle (FOPICA), Sénégal
Le Fonds d’Aide à la Culture (FAC), Togo
Ces différents fonds sont pour la plupart permanents, pluridisciplinaires
ou dédiés à une discipline donnée. Même si la mobilité
culturelle est prise en compte dans certains cas, force est de
constater qu’aucun fonds n’est spécifiquement dévolu à celle-ci
dans la sous-région.
—
31
Résumé des infrastructures
et des obstacles
Société civile
En dehors d’AMA qui finance
exclusivement la mobilité culturelle
en Afrique, il existe d’autres organismes
de la société civile dont les
financements couvrent les frais
liés aux voyages des acteur·trice·s
culturel·le·s en Afrique de l’Ouest.
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
Africa Art Lines
Fonds Africain pour
la Culture (ACF)
African Artists for
Development (AAD)
Africa No Filter
Fonds Maaya (Réseau Kya)
Culture at Work
Society for the Performing
Arts in Nigeria (SPAN)
Open Society Initiatives
for West Africa (OSIWA)
ADPP- Guinée-Bissau
Coopération bilatérale/multilatérale
et représentations diplomatiques
Globalement, il ressort des témoignages recueillis auprès des
personnes enquêtées que les organismes de coopération bilatérale
et multilatérale, l’Institut français en tête, constituent la
première source de financement de la mobilité des acteur·trice·s
culturel·le·s en Afrique de l’Ouest. Même s’ils soutiennent les
voyages au sein de la sous-région, la plupart des soutiens à
la mobilité de ces organismes ou des chancelleries étrangères
concernent les collaborations Nord-Sud, et en particulier entre
les acteur·trice·s de leurs pays d’origine et ceux de l’Afrique
de l’Ouest. La coopération décentralisée offre également des
opportunités de financement de la culture et de la mobilité, à
l’instar de la coopération CDC La Termitière-CCN de Belfort via
la coopération décentralisée entre Ouagadougou et Belfort en
France.
∙ ACP-Union européenne : l’Organisation des États d’Afrique,
des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et l’Union européenne
(UE) ont lancé le Programme ACP-UE Culture. C’est un nouveau
mécanisme régional de trois ans, doté d’un budget de
40 millions d’euros et qui vise à renforcer la compétitivité des
industries culturelles et créatives dans les pays ACP. Dans ce
cadre, plusieurs fonds ou projets ont été mis en place : Projet
AWA (Art in West Africa), porté par le consortium Institut français
de Paris et le Centre Culturel Kôrè de Ségou; CLAP ACP
avec l’OIF et le FONSIC; Deental-ACP avec le Centre national
du cinéma et de l’image animée (CNC); et le World Cinema
Fund-ACP avec Kulturveranstaltungen des Bundes in Berlin.
∙ Africalia : soutient des projets culturels au Burkina Faso
(notamment à travers la Plateforme culturelle du Burkina).
Financé par l’AFD, son programme d’incubation et de renforcement
des capacités Afrique créative couvre quatre pays :
Burkina Faso, Maroc, Ouganda et Sénégal.
∙ British Council : principalement actif au Nigéria et au Ghana
∙ Centres culturels portugais Camões : voir notamment les
centres de Cap-Vert et de Guinée-Bissau
32
Résumé des infrastructures
et des obstacles
Fondations privées
Voici quelques fondations citées par
les répondant·e·s comme bailleurs
de fonds pour le secteur culturel :
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
African Art Trust
Arts Collaboratory
Electric South
Fondation Bank of Africa
Fondation Calouste Gulbenkian
Fondation Doen
Fondation eeg-cowles
Fondation Ford
Fondation Orange
Fondation Prince Claus
Fondation Total
Hivos
National Geographic Society
∙ Goethe Institut et son réseau dans la sous-région ouest-africaine.
Son programme de mobilité Moving Africa, qui s’est
étendu de 2011 à 2016, s’ajoute à d’autres actions qui sont
déployées en faveur des acteur·trice·s culturel·le·s.
∙ Le réseau d’Instituts français et d’Alliances françaises dans
la sous-région ouest-africaine. L’IF met en œuvre plusieurs
programmes de soutien à la culture, à savoir : le dialogue
avec les opérateur·trice·s culturel·le·s de la société civile,
Visas pour la création, Accès Culture (avec le soutien de
l’Agence française de développement, AFD), les Résidences
à la Cité internationale des arts, Contxto (dispositif de soutien
aux écritures dramatiques), etc. Les Instituts français
et Alliances françaises, disséminés à travers la sous-région,
offrent des soutiens multiformes aux acteur·trice·s culturel·le·s
ouest-africain·e·s : accueil en résidence de création,
d’événementiels, mise à disposition d’espaces pour des
expositions, des ateliers, offre de bourses de formation ou
de mobilité, etc.
∙ Organisation internationale de la Francophonie (OIF) : avec
notamment ses programmes « En scène » (aide à la mobilité
des artistes et de leurs œuvres), « Contrat de confiance »
(soutien aux espaces culturels) et « Fonds Image de la Francophonie
» (fonds d’aide à la production).
∙ PAIC-GC: Programme d’Appui aux Industries Créatives et
à la Gouvernance de la Culture (PAIC-GC), cofinancé par
l’Union Européenne et le gouvernement burkinabè, avec un
budget de 10 millions d’euros.
∙ UNESCO: Fonds international pour la diversité culturelle
(FIDC)
∙ Wallonie Bruxelles International
Festivals, résidences, autres plateformes
La prise en charge de la mobilité par les festivals
ou dans le cadre des résidences et des formations
est sujette à la capacité de mobilisation de
fonds des acteur·trice·s, généralement auprès
des organismes internationaux ou de coopération
bilatérale ou multilatérale. De plus en plus,
pour faire face au manque de financement, différentes
stratégies sont développées, comme
le partage des coûts entre organisateur·trice·s
et acteur·trice·s culturel·le·s invité·e·s.
33
Résumé des infrastructures
et des obstacles
—
Face au manque criard
de financement, les acteur·trice·s
culturel·le·s
développent différentes
stratégies pour s’adapter :
action solidaire, réseaux
informels, mutualisation
des ressources, etc.
—
Mécénat, sponsoring
Le mécénat et le sponsoring ne sont généralement
pas encadrés par des textes réglementaires.
Dans la pratique, ce sont principalement
la musique et le cinéma qui bénéficient du soutien
de mécènes ou de sponsors, notamment
les sociétés d’hydrocarbures, les sociétés de
téléphonie mobile, les sociétés de textiles, les
banques, les hôtels, les restaurants, les sociétés
évoluant dans le secteur agroalimentaire, etc.
Quelques compagnies aériennes mettent en
place des dispositifs de soutien pour faciliter
la mobilité des acteurs sur les grands événements
comme le Marché des arts du spectacle
d’Abidjan (MASA) et le FESPACO.
Autres
Les acteur·trice·s culturel·le·s développent différentes stratégies
pour s’adapter au manque criard de financements. Par exemple,
il se développe une sorte de solidarité entre les jeunes, qui
s’offrent réciproquement dans leurs pays respectifs des logements
chez l’habitant, ce qui réduit les coûts liés aux déplacements
et encourage la mobilité. D’autres acteur·trice·s organisent
des activités spontanées (dîners-galas, performances
dans la rue) pour lever des fonds, ou tiennent des commerces
(salon de coiffure, boutique…) pour payer leurs voyages ou réaliser
des projets.
Des réseaux informels existent et permettent de soutenir la
mobilité culturelle ou les acteur·trice·s culturel·le·s. Ils fonctionnent
sur la base de recommandations ou d’appuis spontanés,
comme cela a été le cas avec l’association Mbomen au
Burkina Faso ou la FID Accor’ Danse qui ont mobilisé des fonds
pour venir en aide aux plus démuni·e·s de leurs membres, dans
le cadre de la pandémie de covid-19.
En outre, d’autres actions solidaires se traduisent par la mutualisation
des ressources : c’est le cas de la Plateforme culturelle
du Burkina Faso et de la Plateforme Urbaine et l’harmonisation
des dates des événements de la sous-région. C’est l’exemple
des festivals Jazz de St Louis au Sénégal et Jazz à Ouaga dont
le rapprochement des dates permet de réduire les coûts liés à
la circulation des acteur·trice·s.
—
TÉMOIGNAGE
—
« À l’ère de la mondialisation,
les créateurs, qu’ils soient africains
ou d’autres continents,
devraient pouvoir se produire
partout dans le monde, sans
que les coûts des voyages ne
posent problème. »
Massidi Adiatou, Danseur,
chorégraphe, Directeur
artistique de la compagnie
Nsoleh, Côte d’Ivoire
34
Résumé des infrastructures
et des obstacles
—
TRANSPORTS
—
Visas
Au début de l’année 2008, les chefs d’État et de gouvernement de la
Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)
ont adopté une approche commune sur la migration. Tous les pays de
cette étude sont dans la zone CEDEAO, à l’exception de la Mauritanie.
Cette volonté politique prolonge l’esprit du Traité fondateur de la
CEDEAO qui, dès 1975, pose la liberté de circuler comme l’un de
ses principes généraux. En 1979, le Protocole sur la libre circulation
des personnes et le droit de résidence et d’établissement précise les
normes juridiques et les modalités d’application du droit d’entrée, de
l’abolition du visa, du droit de résidence et du droit d’établissement
(cf. Protocole A/P1/5/79 relatif à la libre circulation des personnes, le
droit de résidence et d’établissement de la CEDEAO, adopté à Dakar
le 25 mai 1979).
La Mauritanie n’étant pas membre de la CEDEAO, elle n’est pas
concernée par le Protocole sur la libre circulation des personnes.
Les artistes et professionnel·le·s mauritanien·ne·s ont la possibilité
de voyager sans visa dans cinq pays en Afrique de l’Ouest : le Bénin,
la Côte d’Ivoire, le Niger, le Sénégal et la Sierra Leone. Les artistes et
les travailleur·euse·s culturel·le·s du Cap-Vert occupent une position
unique en matière de visas. Ils et elles peuvent se rendre dans les pays
de la CEDEAO ainsi que dans les pays lusophones d’Afrique centrale
et australe : l’Angola, le Mozambique et São Tomé et Principe.
Selon les accords bilatéraux ou intra-régionaux, les ressortissant·e·s
des autres régions africaines peuvent circuler librement dans l’espace
ouest-africain ou doivent faire une demande de visa au départ ou à
l’arrivée. Selon l’Indice d’ouverture sur les visas en Afrique, produit par
la Banque africaine de développement, en 2017, sept pays de l’Afrique
de l’Ouest (Burkina Faso, Cap-Vert, Gambie, Ghana, Mauritanie,
Sénégal et Togo) comptent parmi les 20 premiers pays les plus ouverts
en termes de visa en Afrique. Le Bénin a récemment décidé de supprimer
les visas à l’arrivée pour tous·te·s les détenteur·trice·s de passeports
ou de cartes nationales d’identité africain·e·s, et ce pour une
période de 30 jours. En 2016, l’Union africaine a lancé le passeport
africain. Même si sa mise en œuvre tarde à se faire, ce passeport
unique devrait permettre de supprimer les exigences de visa pour
tous·te·s les citoyen·ne·s africain·e·s dans les 54 pays du continent.
L’UEMOA a organisé, du 8 au 11 octobre 2018 à Ouagadougou, un
atelier de validation des études sur le visa unique. L’objectif de ce visa
unifié est d’harmoniser et de simplifier les procédures administratives
relatives aux conditions d’entrée et de séjour des ressortissant·e·s
d’États tiers dans l’espace UEMOA.
—
Dès 1975, le
Traité fondateur
de la CEDEAO
pose la liberté de
circuler comme
l’un de ses principes
généraux.
—
35
Résumé des infrastructures
et des obstacles
Réseaux routier et ferroviaire
L’Ouest africain connaît, depuis les indépendances, des avancées significatives
en matière d’investissements dans les infrastructures et services
de transport. Cela s’explique notamment par le rôle majeur que jouent
les organisations régionales (NEPAD, CEDEAO, UEMOA), l’action du privé
et des partenaires comme la Chine ou les pays du golfe Persique (voir
CEDEAO/Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest/OCDE 2008).
Le transport routier représente plus de 80% de la circulation de marchandises
et de passagers interurbaine et inter-États, et s’appuie sur un
réseau routier de 418,000 km dans la zone CEDEAO. Les lieux de forte
densité de peuplement et d’activité économique concentrent aussi l’essentiel
des réseaux routiers : le taux de revêtement du réseau nigérien
(20 %) dépasse celui du reste de l’Afrique de l’Ouest (15 %), tandis que
l’axe routier Abidjan-Port Harcourt (près de 2000 km) supporte les deux
tiers des échanges entre les pays de la CEDEAO. Les axes inter-régionaux
sont insuffisamment développés. Cependant, les autoroutes envisagées
permettront de relier Dakar à N’Djamena par la bande sahélienne, Dakar
à Lagos par le golfe de Guinée et Lagos à la Centrafrique par Yaoundé au
Cameroun. Il faut aussi noter que le NEPAD prévoit de réaliser un projet
multimodal route-rail entre Dakar et Djibouti.
Sur les 15 pays de la CEDEAO, 11 d’entre eux possèdent des systèmes
ferroviaires. Les voies ferrées (comme les lignes Abidjan-Ouagadougou,
Dakar-Bamako, Cotonou-Parakou) sont perpendiculaires à la côte
et disjointes. Servant essentiellement au transport des minerais et au
désenclavement en partie du Burkina Faso, du Mali et du Niger, le chemin
de fer participe très peu à l’intégration sous-régionale. Le projet d’interconnexion
ferroviaire régional AFRICARAIL devrait permettre de relier
à Niamey au Niger les chemins de fer existants du Bénin, du Burkina
Faso et du Togo. Les infrastructures portuaires du Golfe de Guinée, quant
à elles, permettent d’assurer le transit des marchandises vers les pays
sahéliens (Bamako, Ouagadougou, Niamey). En revanche, les pays du
fleuve Mano (Guinée, Libéria et Sierra Leone) ainsi que la Guinée-Bissau
voisine semblent souffrir d’un net déficit en infrastructures routières, en
raison principalement des conflits armés. Le train a rarement été cité
comme étant en mode de locomotion viable pour les acteur·trice·s culturel·le·s
de la région.
Réseau aérien
La CEDEAO compte près de 40 aéroports internationaux, mais
selon l’Association des Compagnies Aériennes Africaines
(AFRAA), en 2012, seuls trois aéroports figurent au top 20 des
aéroports africains en termes de circulation de passagers :
Lagos, Abuja et Accra. Depuis quelques années, la création de
compagnies aériennes privées ou le regroupement de structures
privatisées telles Arik Air, ASKY Airlines, Air Côte d’Ivoire,
Air Burkina, Sénégal Airlines, TACV, Mauritania Airways, ECAir,
etc. permettent de voyager relativement facilement dans la
36
Résumé des infrastructures
et des obstacles
sous-région. Ces opérateurs couvrent quelques axes très fréquentés
(Lagos-Accra, Dakar-Bamako, Dakar-Abidjan, Bamako-
Abidjan, Ouagadougou-Abidjan), tandis que le Nigéria se distingue
par un trafic intérieur plus organisé. Certaines compagnies
aériennes consentent des efforts pour relier l’Afrique de
l’Ouest aux autres régions, à l’instar d’ECAir avec l’ouverture de
la ligne Brazzaville-Cotonou-Douala, d’Air Côte d’Ivoire avec la
ligne Pointe-Noire-Abidjan, et Mauritania Airways avec la ligne
Pointe-Noire-Dakar-Nouakchott.
Cependant, depuis la libéralisation de l’accès au marché du
transport aérien en 1999 et la disparition des compagnies
historiques (Air Afrique, Ghana Airways, Nigeria Airways, Air
Gabon, Cameroon Airlines) au début des années 2000, les
transporteurs de la région subissent une rude concurrence des
autres opérateurs comme Air France, Brussels Airlines, Royal
Air et Maroc, Turkish Airlines, Air Algérie, Tunis Air, Ethiopian
Airlines et Kenya Airways, qui assurent l’essentiel des liaisons
aériennes. Le transport aérien ouest-africain fait aussi face
à de nombreux défis, notamment l’insuffisance des liaisons
aériennes entre les capitales des États, les tarifs aériens élevés
pour les passager·ère·s et les carences dans les infrastructures
aéroportuaires (voir Groupe de la banque africaine de
développement 2015).
3.2.
Obstacles
La mobilité des acteur·trice·s culturel·le·s
de l’Afrique de l’Ouest est
soumise à des pressions de différents
ordres, allant du manque d’informations et de
financements à la faible structuration du secteur, en
passant par des facteurs géopolitiques ou conjoncturels,
comme c’est le cas avec la crise du covid-19.
37
Résumé des infrastructures
et des obstacles
—
TRANSPORTS
—
Transport aérien
Le coût prohibitif des titres de transport aérien
et la faible connectivité entre les capitales
ouest-africaines, qui rallonge les distances ou
les heures de transit, sont principalement cités
comme des freins à la mobilité. Par exemple,
il coûte souvent moins cher de voyager en
Europe à partir de Dakar que de se rendre à
Ouagadougou à partir de la même ville. Cette
situation est exacerbée pour l’archipel de
Cap-Vert du fait de son insularité. Pour les
artistes du Cap-Vert souhaitant se rendre dans
un autre pays d’Afrique de l’Ouest, il est souvent
nécessaire de passer par le Portugal. De
manière générale, les liaisons entre l’Afrique de
l’Ouest et les autres régions imposent souvent
des itinéraires compliqués avec des escales
épuisantes.
—
TÉMOIGNAGE
—
« Les routes aériennes suivent
les constructions coloniales :
il est plus facile de voyager
entre les pays francophones
qu’entre les pays anglophones
et francophones. »
Va-Bene Elikem Fiatsi
[crazinisT artisT],
Résidence perfocraZe (pIAR),
Kumasi, Ghana
Transport routier
Le transport routier constitue le moyen le plus
accessible et le plus abordable pour la plupart
des acteur·trice·s culturel·le·s ouest-africain·e·s.
Grâce à la libre circulation des biens et des personnes,
garantie par la CEDEAO, l’Afrique de
l’Ouest se positionne comme la région la plus
accessible sur le continent.
Cependant, la mobilité doit faire face à de
nombreuses contraintes. L’état défectueux des
routes et le manque d’hygiène et de confort des
bus découragent bien des acteur·trice·s culturel·le·s,
notamment ceux et celles voyageant
avec des équipements techniques. La majorité
des personnes interrogées rapportent avoir
rencontré des difficultés aux postes frontières,
notamment les rackets, les tracasseries des
agents de sécurité, les vols, etc.
38
Résumé des infrastructures
et des obstacles
—
FINANCEMENT
ET STRUCTURATION
—
Manque de financements pour la mobilité
Le manque de financements pour la mobilité
représente une difficulté majeure. Globalement,
il faut retenir que la plupart des acteur·trice·s
dépendent des organismes de coopération
bilatérale et multilatérale dont les soutiens sont
plutôt orientés vers le soutien des voyages en
dehors de l’Afrique que ceux au sein du continent
ou entre les régions africaines. Dans certains
pays, les instituts de coopération sont
absents ou n’interviennent pas dans le soutien
aux arts (cas de la Sierra Leone par exemple).
Les acteur·trice·s dans les différents pays
concernés par l’étude dénoncent l’opacité et le
clientélisme qui entourent la gestion des fonds
publics. Ils et elles estiment qu’il manque de
façon cruciale des espaces d’information et de
concertation entre eux·elles et leurs ministères
de tutelle sur les opportunités de financement
de la mobilité. Le soutien du secteur privé est
également très faible.
—
—
TÉMOIGNAGE
—
« Comme pour le financement des arts de manière
générale, le plus important pour moi en ce qui
concerne le financement de la mobilité n’est pas
de savoir qui finance mais quel est l’agenda qui
se cache derrière ce financement. Dans certains
pays, le financement public peut servir à la diffusion
d’une certaine idéologie, qu’elle soit économique
ou religieuse. Quant aux entreprises privées,
il s’agit souvent d’utiliser les artistes comme instruments
de publicité ou pour remplir des quotas
de responsabilité sociale. Néanmoins, mon expérience
avec beaucoup d’organismes indépendants
m’a montré qu’il existe un véritable intérêt pour la
mobilité en tant que moyen de réussite personnelle
et professionnelle, et pour le développement des
arts en tant qu’outil de consolidation de la liberté. »
Diogo Bento, Photographe et
co-fondateur de Catchupa Factory,
São Vicente, Cap-Vert
TÉMOIGNAGE
—
« En Afrique, le marché de la danse se limite aux
festivals que les potes arrivent à fabriquer avec
des bouts de ficelle, par-ci par-là, et avec tellement
peu de moyens que c’est impossible d’inviter des
productions qui tiennent la route, qui sont fortes.
Parce qu’on n’amène que ce qu’on peut amener.
Ce qui fait que finalement on n’arrive pas à développer
nos publics, parce que les propositions qu’on
peut accueillir ne sont pas celles qui peuvent
apporter un impact au niveau des populations. Ça
permet à la danse d’exister mais pas de progresser
dans l’espace public. »
Serge Aimé Coulibaly,
Chorégraphe et danseur,
Faso Danse Théâtre/Directeur
de l’Espace Ankata,
Bobo-Dioulasso, Burkina Faso
39
Résumé des infrastructures
et des obstacles
—
TÉMOIGNAGE
—
« Pour demander un soutien
financier, vous devez être
bon dans ce que vous faites. »
Rémy Samuz,
Artiste,
Cotonou, Bénin
Manque d’information
La rareté des informations sur les programmes de soutien
à la mobilité pose problème. Très peu de personnes
interrogées ont connaissance des plateformes d’information
sur la mobilité : certain·e·s effectuent des recherches
aléatoires sur les moteurs de recherche ou s’informent
grâce aux réseaux sociaux ou professionnels, tandis que
la majorité des répondant·e·s affirme ignorer où chercher
l’information. Quelques-un·e·s des enquêté·e·s ont évoqué
le dépaysement dû au manque d’information sur les
conditions de vie dans les pays visités (comment s’orienter
ou emprunter les transports en commun, la non-maîtrise
des taux de change, la barrière de la langue, etc.)
2
Filière Arts & Culture (Ac-Lac) de
l’Université Abdou Moumouni de
Niamey, Lettres modernes (Option
AMCA : Arts, Métiers du cinéma
et de l’audiovisuel)
Filière AGAC (Arts, gestion
et administration culturelle)
de l’Université Joseph Ki-Zerbo
de Ouagadougou
Formations des agent·e·s du
ministère de la culture burkinabè
à l’École nationale
d’administration et de magistrature
(ÉNAM) de Ouagadougou
Masters en gestion du
patrimoineculturelle et management
des entreprises culturelles de
l’Université Senghor d’Alexandrie
(Égypte)
L’Institut africain des industries
culturelles (IAIC) à Ouagadougou
Les formations en entrepreneuriat
culturel offertes par l’Institut Kôrè
des Arts et Métiers (IKAM) –
Ségou au Mali et ses succursales
au Burkina Faso, au Togo et en
Mauritanie, etc.
Manque de structuration
Le manque de personnel administratif spécialisé
dans l’administration culturelle a été évoqué comme
étant un frein à l’accès aux fonds de mobilité culturelle.
Alors que certain·e·s artistes n’ont pas été scolarisé·e·s,
faute de moyens, d’autres assurent le travail
d’administration eux-mêmes ou elles-mêmes, sans
forcément maîtriser les rouages du métier. Mais, il
convient tout de même de nuancer ce sentiment, dans
la mesure où des offres de formations en la matière
existent 2 . Ce qui fait défaut c’est la faible structuration
et l’absence de filet social et médical
qui constituent des facteurs répulsifs pour
les diplômé·e·s de ces structures, attiré·e·s
—
par d’autres secteurs plus lucratifs et mieux
régulés.
TÉMOIGNAGE
Par ailleurs, l’incapacité de certaines structures
à employer des administrateur·trice·s
culturel·le·s qualifié·e·s handicape leur capacité
d’accueil des projets de mobilité. Elles
dépendent le plus souvent de bénévoles
dont l’accompagnement reste limité.
—
« La plupart de nous jeunes artistes
africains, nous ne travaillons pas
avec des administrateurs. Beaucoup
disent que c'est par faute de moyens,
mais je pense plutôt que c'est par
manque d'organisation et de vision.
Du coup on se met à tout faire,
sans compétences. C’est difficile
d’avoir gain de cause. »
Kossivi Sénagbé Afiadegnigban,
Danseur et chorégraphe,
Directeur artistique Association
Sol’œil d’Afrik, Lomé, Togo
40
Résumé des infrastructures
et des obstacles
—
VISAS
—
Au sein de l’Afrique
En dehors des accords bilatéraux, l’existence de visas entre
pays de régions différentes et l’inexistence de consulats africains
dans certains pays entravent la libre circulation des
artistes au sein du continent africain. Des cas de refus de visa,
de rapatriement et de longs délais de traitement des demandes
de visa ont été rapportés par certain·e·s enquêté·e·s.
En dehors du continent
Voyager en dehors de l’Afrique est un défi récurrent pour les
artistes et les opérateur·trice·s culturel·le·s. Presque toutes les
personnes interrogées qui ont utilisé leur passeport ouest-africain
pour voyager en Europe ou en Amérique du Nord se sont
déjà vu refuser un visa, même lorsqu’elles avaient fait une
demande avec tous les documents appropriés à l’appui. Par
ailleurs, il existe de forts préjugés de la part des autorités européennes
et nord-américaines à propos des acteur·trice·s culturel·le·s
ouest-africain·e·s, ces dernier·ière·s étant soupçonné·e·s
de vouloir s’établir illégalement chez elles.
—
TÉMOIGNAGE
—
« En 2015, je faisais partie d’un
groupe de danseurs et danseuses
gambien·ne·s de jola qui devait se
rendre en Pologne. Pour réaliser
notre voyage, nous devions nous
rendre au Sénégal, afin de demander
des visas marocains, qui nous permettraient
ensuite de récupérer nos
visas à l’ambassade de Pologne au
Maroc. Cependant, le Maroc nous a
refusé les visas. Malheureusement,
notre groupe a perdu tous ses
contrats pour le festival Brave en
Pologne en raison de ce refus. »
Sheriffo Kanuteh,
Artiste, comédien et
opérateur culturel, Gambie
—
TÉMOIGNAGE
—
« J’ai 99 problèmes et mon passeport
en est un. On m’a refusé un visa
pour Paris Art Photo car ils ont dit
qu’ils ne voyaient pas de motif
probable pour mon voyage, même si
j’avais tous mes documents prouvant
que j’étais financée par mon organisation,
de même que des informations
d’identification pour prouver que
je travaille pour une organisation
artistique. »
Princess Ayoola,
Responsable de la création
et assistante du Directeur,
African Artists’ Foundation,
Nigéria
—
FACTEURS GÉOPOLITIQUES
—
Risques sécuritaires
La montée en puissance du terrorisme est une
nouvelle variable à considérer. Certain·e·s répondant·e·s
refusent de se rendre dans certains pays
comme le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Nigéria,
la Guinée-Bissau, voire dans certaines régions de ces
pays. Ce sont des destinations fortement déconseillées
voire interdites aux acteur·trice·s étranger·ère·s.
Ce risque sécuritaire affecte ainsi le transport routier.
Certains axes routiers (Dakar-Bamako, Abidjan-Ségou,
Conakry-Bamako, Ouagadougou-Dakar, par exemple)
ne sont aujourd’hui utilisés qu’en dernier ressort.
41
Résumé des infrastructures
et des obstacles
—
TÉMOIGNAGE
—
« L’instabilité politique de la
Guinée-Bissau est l’un des plus
grands obstacles à la mobilité
artistique et à la création d’une
infrastructure solide pour les
arts visuels en Guinée-Bissau.
Le pouvoir d’achat est très
faible et les gens ont donc peur
de dépenser leur argent. »
Ismael Hipolito Djata,
Irmãos Unidos Arts,
Guinée-Bissau
—
TÉMOIGNAGE
—
« Je pense que la division entre
les cinq régions africaines est
très palpable. On a toujours des
surprises. Et on a l’impression
qu’à chaque fois qu’on se retrouve
dans une nouvelle zone africaine,
ils ont leur loi et ils s’en fichent de
savoir si tu es Africain ou pas. »
Aguibou Bougobali Sanou,
Danseur, chorégraphe,
Directeur de
In-Out Dance Festival,
Burkina Faso
Tensions politiques
Les tensions politiques et les préjugés qui peuvent
exister entre pays frontaliers constituent une
entrave à la libre circulation des biens et des personnes.
Par exemple, en 2019, la fermeture unilatérale
par le Nigéria de ses frontières avec ses
voisins nigérien et béninois a entravé la mobilité
des acteur·trice·s de ces deux pays.
—
BARRIÈRES LINGUISTIQUES
—
La langue constitue une entrave aux collaborations
entre les acteur·trice·s des pays anglophones,
lusophones et francophones d’Afrique de
l’Ouest. Cette fracture, héritée de la colonisation,
est également visible au niveau des organismes
de financement de la mobilité. En outre, les barrières
linguistiques peuvent empêcher toute velléité
de réseautage ou même exposer les artistes à
des tentatives d’escroquerie sur les axes routiers.
Beaucoup d’artistes évitent les pays dont ils ou
elles ne maîtrisent pas la langue nationale.
—
TÉMOIGNAGE
—
« En Afrique, les festivals restent
des festivals de langues. »
Serge Aimé Coulibaly,
Chorégraphe et danseur,
Faso Danse Théâtre/Directeur
de l’Espace Ankata,
Bobo-Dioulasso, Burkina Faso
42
Résumé des infrastructures
et des obstacles
—
DEVISES
—
Un autre facteur qui divise les pays d’Afrique de l’Ouest et plus
largement du continent africain est l’absence d’une monnaie unifiée.
En effet, si la zone du franc CFA recouvre les huit pays de
l’UEMOA—à savoir, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la
Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo—les huit
autres pays couverts par cette étude emploient des monnaies
distinctes. Si le projet d’une monnaie unifiée dans les pays de la
CEDEAO devait se concrétiser en 2020, avec l’institution de l’eco,
il s’est vu repousser à une date encore indéfinie. Tant que celui-ci
n’aura pas vu le jour, les artistes devront continuer de changer
leurs devises à chaque fois qu’ils et elles traverseront une nouvelle
frontière, ce qui constitue une source de stress et rallonge le temps
de voyage.
—
DISCRIMINATION ET
PERSÉCUTIONS
—
Liberté d’expression
L’engagement social ou politique des acteur·trice·s culturel·le·s
peut être un motif de persécution. Cette persécution peut se solder
par le refus des autorités de délivrer des documents de voyage ou
un visa. C’est l’exemple du chanteur et activiste burkinabè, membre
du mouvement le Balai citoyen, Oscibi Johann, qui a été arrêté
le 15 mars 2015 à Kinshasa en RDC, avec d’autres activistes sénégalais
et congolais, et expulsé le 18 mars 2015 vers Ouagadougou.
Discrimination contre les personnes LGBTQI+
Les personnes LGBQTI+ sont fortement marginalisées en Afrique
de l’Ouest. Les personnes qui s’affichent en tant qu’homosexuelles
ou dissidentes au genre font face à une discrimination aigüe lorsqu’elles
voyagent. Ces artistes, de même que celles et ceux qui
travaillent sur des thèmes liés aux identités LGBQTI+, cherchent
souvent à voyager en dehors du continent, où leur travail aura de
meilleures chances d’être (bien) accueilli. Ils sont également plus
susceptibles d’être invité·e·s à exposer ou à exécuter leur travail
en dehors du continent.
43
Résumé des infrastructures
et des obstacles
Récit de voyage…
Va-Bene Elikem Fiatsi [alias
crazinisT artisT, artiste visuelle/
performeuse], perfocraZe Residency
Centre, Ghana) ne s’est
jamais vue refuser un visa, mais
iel a été détenu plusieurs fois
alors qu’iel tentait de quitter
divers pays. Lors d’un voyage
au Cap-Vert, iel a eu besoin
d’une lettre du premier ministre
pour quitter le pays. Ces incidents
mettent en lumière les difficultés
rencontrées par les personnes
aux identités de genre
non-binaires et soulèvent des
questions sur l’intersection de
l’identité de genre et de la race
lors de voyages en Afrique de
l’Ouest et à l’étranger.
—
TÉMOIGNAGE
—
« En ce moment et à cause du
covid-19, notre mobilité est encore
plus réduite pour ne pas dire
inexistante. La saison théâtrale qui
permet aux artistes de travailler
est suspendue. Pour nous, c’est
5 groupes comprenant 30 personnes
qui sont au chômage »
—
COVID-19
—
La pandémie du covid-19 a paralysé le monde entier,
et en particulier le secteur des arts et de la culture. Les
mesures prises par les différents gouvernements—
notamment la fermeture des frontières, la réduction
des libertés publiques, l’interdiction d’organiser des
manifestations culturelles, de se regrouper ou de
voyager—ont eu des conséquences désastreuses
pour les acteur·trice·s culturel·le·s : fermeture des
théâtres, annulation ou report d’événements ou de
tournées, pertes de recettes, etc.
Globalement, la crise sanitaire a révélé la précarité
et la faible structuration du secteur et la dépendance
des produits culturels africains des marchés extérieurs.
Toutefois, de façon paradoxale, ces moments
de confinement et/ou de mise en quarantaine ont
favorisé la mise en place d’actions solidaires en
faveur des plus démuni·e·s dans différents pays.
Cette situation a également offert aux acteur·trice·s
l’occasion de repenser leurs pratiques artistiques et
de questionner les enjeux du secteur. Enfin, la crise
a dévoilé l’extraordinaire capacité de résilience et
d’adaptation des acteur·trice·s, ceux et celles-ci
ayant développé différentes stratégies pour résister,
continuer à créer et diffuser, en exploitant les opportunités
qu’offre le numérique.
Ildevert Meda, Metteur en scène,
Compagnie Théâtre Évasion,
Burkina-Faso
44
Mobilité et
disciplines artistiques
4
—
Ce chapitre comprend quatre
sections consacrées à la
mobilité dans les disciplines
artistiques suivantes :
Arts visuels
Danse
Musique
Théâtre et cinéma
—
45
Arts visuels
4.1.
ARTS
VISUELS
Chapitre
rédigé par
—
HISTOIRE DES ARTS VISUELS
EN AFRIQUE DE L’OUEST
—
Devin Hentz
Les arts visuels jouent un rôle très important dans
les sociétés ouest-africaines, se déployant sous
de nombreuses formes : textiles, bijoux, sculptures,
masques et céramiques, entre autres.
Ces objets sont souvent investis de signifiance
et de sacralité dans le cadre de cérémonies et
de rituels. Dans ces contextes, ils sont employés
en conjonction avec d’autres formes d’expression
artistique telles que la danse et le théâtre.
Le domaine que l’on connaît aujourd’hui sous
le terme « arts visuels africains » a connu son
essor principalement en dehors de l’Afrique. La
dominance du marché européen aura notamment
conduit à la valorisation de certaines
techniques et médias artistiques au dépens
des autres. Ainsi, la peinture connaît un essor
considérable tandis que les céramiques, les
masques et la sculpture en bois sont reléguées
au statut d’« artisanat ». Si cette distinction
perdure sur le marché de l’art, elle devient
également matière à réflexion et moteur de
nouvelles créations : en effet, les artistes
contemporain·e·s intègrent de plus en plus de
matériaux et de techniques issues des arts dits
« classiques » dans leur pratique.
En parallèle à l’essor de ces pratiques associées
aux « beaux-arts », l’Afrique de l’Ouest
devient le terreau de l’art de la photographie
en Afrique. Initialement un outil des colonisateur·trice·s
pour renforcer leurs récits sur
la vie et les cultures sur le continent, la photographie
participe aux mouvances visant à
l’autodétermination, à l’autoreprésentation et
à la célébration des cultures africaines depuis
que des photographes tels que Seydou Keïta
et Mama Casset ont ouvert leurs légendaires
studios à Bamako et Dakar, respectivement.
Cette popularité pourrait expliquer la montée
en puissance d’événements et d’expositions
liées à la photographie sur le continent,
comme les Rencontres de Bamako au Mali, le
Lagos Photo Festival au Nigéria et la résidence
Catchupa Factory au Cap-Vert.
46
Arts visuels
—
A
R
T
S
V
I
S
U
E
L
S
—
À partir de la décolonisation, des entités étatiques
et des opérateur·trice·s culturel·le·s
individuel·le·s se sont mobilisé·e·s pour créer
des infrastructures à même de promouvoir les
artistes et la production culturelle. Ce soutien
prend principalement la forme de festivals et
d’autres événements temporaires comme les
biennales. Le rôle avant-gardiste du Sénégal
dans les arts visuels remonte au Festival mondial
des arts nègres (Festman) en 1966, un
événement de grande envergure auquel ont
participé de nombreux·euses danseur·euse·s,
musicien·ne·s et plasticien·ne·s venu·e·s de
toute l’Afrique et de la diaspora. Organisé sous
le mandat du président-poète Léopold Sédar
Senghor, le festival a inspiré l’inauguration du
Musée Dynamique. Celui-ci a constitué à son
tour un modèle pour le Musée des Civilisations
Noires qui a ouvert ses portes en 2018.
Le Festman a également servi d’inspiration à la
Biennale Dak’Art, la première manifestation en
son genre et la plus ancienne sur le continent.
Le calendrier des événements en Afrique de
l’Ouest s’articule aujourd’hui autour des biennales
à grande échelle et des festivals organisés
par les gouvernements, d’une part, et des
expositions et des résidences artistiques organisées
par les espaces indépendants, d’autre
part. De nombreux·euses artistes et opérateur·trice·s
culturel·le·s profitent de l’afflux de
visiteur·euse·s vers les grandes manifestations
pour organiser leurs propres événements.
Malgré l’essor considérable qu’ils connaissent
au 21 e siècle, les arts visuels souffrent encore
aujourd’hui d’un manque d’intérêt et de soutien
gouvernemental. Pour combler les lacunes
inhérentes à cet état de fait, les opérateur·trice·s
culturel·le·s indépendant·e·s créent des espaces
artistiques à qui définissent leurs propres programmes
et qui sont financés par des fondations
privées. Les commissaires d’exposition
Bisi Silva (1962 – 2019) et Koyo Kouoh ont créé
les espaces essentiels que sont le Center for
Contemporary Art à Lagos et la Raw Material
Company à Dakar. Ces espaces organisent des
expositions régulières, offrent des opportunités
pour les nouveaux·elles diplômé·e·s, et font
progresser les débats autour de l’art africain.
Par ailleurs, ces commissaires d’exposition
créent des stratégies pour enseigner et exposer
les arts visuels, tout en s’adaptant aux réalités
et aux goûts des publics africains.
—
CIRCULATIONS ET
PÔLES DE MOBILITÉ
—
De nombreux·euses participant·e·s ont témoigné
avoir beaucoup voyagé en Afrique de
l’Ouest. L’absence de visa dans la sous-région
et l’existence de divers moyens de transport
ont été évoquées comme raisons principales de
ce dynamisme. Les destinations les plus visitées
sont le Sénégal et le Mali, suivis de la Côte
d’Ivoire, du Burkina Faso et du Bénin.
Une autre raison du trafic élevé vers ces pays
est à trouver dans le dynamisme insufflé par les
grands événements culturels et les nombreux
espaces de la sous-région, qui offrent des
—
TÉMOIGNAGE
—
« Lorsque les artistes ne voyagent pas,
leur travail n’est pas valorisé
et ils sont obligés de vendre leur
travail à bas prix. »
Suzanne Ouédraogo, Directrice,
Rencontres internationales
de peinture de Ouagadougou (RIPO),
Burkina-Faso
47
Arts visuels
opportunités de résidences et d’exposition. Le
Sénégal est le pays le plus visité à cause de
la Biennale Dak’Art. De plus, le pays conserve
toujours sa réputation de fleuron des arts et de
la culture, acquis à l’époque de la colonisation.
Le Mali, quant à lui, attire un grand nombre
de visiteurs pour les Rencontres de Bamako,
la biennale de la photographie, organisée par le
Ministère de la Culture. Au Bénin, la Fondation
Zinsou s’affirme en tant qu’espace incontournable
dans les circuits ouest-africains avec son
programme de résidences au Musée de Ouidah.
Il convient de noter qu’aucun·e des participant·e·s
n’a mentionné avoir voyagé dans
des pays comme la Sierra Leone, le Libéria,
la Guinée, la Gambie ou le Niger et qu’un seul
artiste interrogé, Diogo Bento (du Cap-Vert),
s’est rendu en Guinée-Bissau.
Les frontières linguistiques continuent de structurer
les axes de voyage. Par exemple, tous·te·s
les interlocuteur·trice·s au Ghana se sont rendu·e·s
au Nigéria et vice versa. De ce fait, le
Nigéria est un pôle de mobilité pour les anglophones,
accueillant des événements majeurs
tels que le Lagos Photo Festival et Art X Lagos.
On observe des différences importantes au
niveau des destinations de voyage des commissaires
d’exposition et des artistes interviewé·e·s.
Les destinations les plus fréquentes
des artistes se trouvent en Afrique de l’Ouest :
tous·tes les répondant·e·s avaient déjà visité
au moins un pays de la région, généralement
pour exposer leur travail, mais aussi pour voir
des expositions ou mener des recherches.
Les commissaires d’exposition, quant à eux et
elles, ont la chance de voyager dans d’autres
parties du continent et en dehors de celui-ci.
De fait, les pays les plus cités par les commissaires
sont la France, l’Allemagne et la Belgique.
Les motifs de voyages ont souvent trait
à leur participation à des événements majeurs
(foires, expositions), l’accompagnement d’artistes
dans des expositions et la participation
à des panels.
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FINANCEMENTS DE LA MOBILITÉ
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Administrations publiques
Le soutien gouvernemental pour les arts visuels
est généralement dirigé vers les festivals ou les
biennales. Il est généralement alloué aux frais
d’installation et non à la mobilité.
Instituts de coopération
Dans les très petits pays où il n’y a pas de soutien
gouvernemental pour les arts visuels ni les
espaces culturels indépendants, ce manque
est comblé par des institutions de coopération
telles que l’Institut français, le Goethe Institut,
le British Council et les centres culturels portugais
Camões. Dans certains cas, ces institutions
offrent des espaces pour des expositions
et des ateliers. Certaines proposent des programmes
de résidence, qui peuvent soutenir
les voyages des artistes. Beaucoup de ces
résidences donnent la priorité aux voyages
entre les pays d’Afrique de l’Ouest et le pays
d’origine de l’institution.
Fondations privées
Il existe de nombreuses fondations privées
actives dans le domaine des arts en Afrique
de l’Ouest. Beaucoup de ces fondations sont
basées en Europe et aux États-Unis, et financent
des projets dans plusieurs secteurs artistiques.
La mobilité est soutenue par le bais de financement
de projets et de soutien institutionnel. Les
répondant·e·s ont cité les fondations suivantes :
Arts Collaboratory; African Art Trust; Culture at
Work; Electric South; la Fondation Calouste Gulbenkian
(Cap-Vert); la Fondation Ford; Hivos;
National Geographic Society; l’Organisation
internationale de la Francophonie (OIF).
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tO liVE, we dIED, performance réalisée par Va-Bene Elikem
Fiatsi [crazinisT artisT] à la Fondation Camargo, Cassis, France,
mai 2019. Crédit photo Sara Farid.
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Arts visuels
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Mécénat
Les entreprises privées et les banques sont
également exploitées, surtout au Nigéria, pour
financer des événements et fournir un soutien
aux expositions et à la production. Par
exemple, la Coronation Bank et la GTB Bank
soutiennent des événements organisés par la
African Artists’ Foundation.
ONGs/Organismes de la société civile
Les répondant·e·s ont cité les ONGs suivantes
comme bailleurs de fonds : la Fondation
Heinrich-Böll; l’OSIWA et l’ADPP-Guinée-Bissau.
Festivals et manifestations
Les manifestations suivantes financent les
voyages des artistes sélectionné·e·s : Dak’Art
et AfroPixel; les Rencontres de Bamako et
Ségou’ Art – Festival sur le Niger; Lagos Biennal,
Lagos Photo Festival, et Art X Lagos; la Biennale
Internationale de Sculpture de Ouagadougou
(BISO) et les Rencontres internationales de
peinture de Ouagadougou (RIPO). Dans certains
cas, les fonds proviennent des administrations
publiques.
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IDENTIFICATION ET ANALYSE
DES OBSTACLES
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Faible valorisation des arts
De nombreuses personnes interrogées ont
affirmé que les arts visuels n’étaient pas valorisés
en tant que pratiques culturelles, et que
ce manque d’intérêt et d’égard explique l’absence
de soutien de la part des organismes de
financement publics. Même dans les cas où
l’État dispose de structures permanentes pour
les arts visuels, ce soutien se limite généralement
à la production et à l’exposition de l’art
dit « classique ».
La dévalorisation des arts visuels signifie que
les artistes se sentent obligé·e·s d’entrer en
compétition les un·e·s avec les autres pour des
fonds limités. De plus, certain·e·s répondant·e·s
pensent que les arts visuels sont en concurrence
avec les autres arts, comme la danse, le cinéma,
la musique et le théâtre. Cette situation place
les artistes dans une situation de dépendance
à l’égard des touristes ou des marchés d’art à
l’étranger, et limite leur capacité à expérimenter.
—
TÉMOIGNAGE
—
« [À Lagos], il existe des galeries
qui ne présentent que des artistes
bancables, c’est-à-dire des artistes
qui vendront. Cela laisse très peu
de place à l’expérimentation. »
Jumoke Sanwo,
Artiste et co-fondatrice,
Revolving Art Incubator,
Nigéria
Enfin, les interdictions religieuses peuvent aussi
jouer un rôle dans la dévalorisation des arts
visuels, menant éventuellement à des cas de
censure.
Transport des œuvres d’art
Il n’y a pratiquement aucun soutien pour l’envoi
ou la réception d’œuvres d’art et d’équipement
technique au sein de l’Afrique de l’Ouest, ni vers
les autres régions. Il s’agit d’un défi de taille
pour les artistes peintres et sculpteur·trice·s,
qui ont besoin d’équipement pour créer et installer
leurs œuvres. Par conséquent, lorsque
les artistes et les institutions participent à des
foires d’art à l’étranger, beaucoup paient à la
fois pour leurs voyages et pour l’expédition de
leurs œuvres, dans l’espoir de compenser leurs
dépenses par la vente de leurs œuvres. Les
organisations sont par conséquent soumises à
une grande pression pour vendre les œuvres et
atteindre le seuil de rentabilité.
Pire encore, tout voyage comporte le risque
de voir les œuvres endommagées, voire même
confisquées par les autorités frontalières.
C’est le cas de l’artiste mauritanien Saleh Lo,
qui s’est vu confisquer ses toiles lors d’un
voyage transfrontalier; il n’a pu les récupérer
qu’en échange de pot-de-vins. L’artiste peintre
Tchiombiano (Niger) estime que les artistes
peuvent s’adapter à ces contraintes en créant
des toiles pliables. Cependant, cela peut affecter
la qualité des œuvres.
Financements des espaces
Souvent, les petits espaces indépendants
doivent choisir entre le financement de leurs
voyages ou la couverture de leurs dépenses de
fonctionnement. Face à ce dilemme, beaucoup
donnent la priorité au financement de leurs
espaces permanents, vu que ceux-ci leur permettent
au moins d’exposer leur travail pour un
public local.
Manque de formation en
administration culturelle
Il existe très peu de programmes de formation
en administration culturelle. Ce manque est ressenti
par les artistes qui jouent plusieurs rôles
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Arts visuels
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L’artiste Saleh Lo travaille sur l’œuvre Cheibani dans son studio
à Nouakchott, 2019. Photo avec la permission de l’artiste.
—
TÉMOIGNAGE
—
« Une galerie professionnelle,
c’est une galerie qui fait
sortir ses artistes, qui les fait
voyager […] pour les promouvoir
et ouvrir leurs réseaux. »
Koffi Yao, Galeriste et
Coordinateur général de la
Biennale des Arts pour
la Forêt et l’Environnement,
Côte d’Ivoire
à la fois—administrateur·trice culturel·le, commissaire
d’exposition et artiste—afin de développer
leurs carrières. Certain·e·s artistes ont
mentionné la difficulté d’être à la fois artiste et
entrepreneur·euse et affirment que l’appui d’un
personnel administratif spécialisé dans la gestion
des arts visuels faciliterait le processus de
demande de fonds de mobilité.
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La dominance de l’anglais
L’anglais est la langue internationale du monde
des arts visuels. Les artistes et les opérateur·trice·s
qui le maîtrisent sont donc mieux
équipé·e·s pour se tenir au courant des évolutions
dans le secteur culturel mondial et pour
remplir des demandes de résidences et de
fonds de mobilité.
Dépendance des bailleurs de fonds
Les artistes visuel·le·s et les commissaires sont
dépendant·e·s des soutiens des fonds étrangers
ou des entreprises. Or, il est commun que
les bailleurs spécifient les sujets à aborder ou
à ne pas aborder pour bénéficier de leurs programmes
de soutien. Cette situation engendre
un problème de méfiance à l’égard des soutiens
étrangers ou des entreprises commerciales.
Certaines personnes ont admis éviter certains
sujets dans leur programmation au gré de leurs
bailleurs de fonds. De nombreux·euses participant·e·s
à l’étude ont confié qu’ils et elles
doivent constamment faire des choix entre
les fonds publics et les fonds étrangers, suivant
leur impact sur leur liberté d’expression.
—
TÉMOIGNAGE
—
« Je souhaiterais qu’il y ait plus de
soutien gouvernemental [pour les
artistes], mais comme il n’y en a pas,
les entités privées sont plus présentes
et plus efficaces. Les instituts
de coopération étrangère financent
beaucoup, ce qui est regrettable
parce qu’ils déterminent souvent le
contenu [des œuvres] et les conversations
[autour d’elles]. Ils déterminent
ainsi quels types d’art sont
importants. »
Wura-Natasha Ogunji,
artiste, Lagos, Nigéria
—
TÉMOIGNAGE
—
« Être photographe et
entrepreneur, ce sont deux
choses différentes. »
Fatoumata Diabaté,
Photographe et membre
de l’Association des
femmes photographes
du Mali
Crise du covid-19
La précarité du secteur des arts visuels a été
mise en lumière par la pandémie du covid-19.
La plupart des gouvernements ouest-africains
ont fait très peu ou rien du tout pour fournir un
soutien financier aux artistes ou aux institutions.
Si toutes les personnes interrogées ont
vu leurs pratiques affectées par la pandémie,
la plupart des participant·e·s ont aussi vu ce
ralentissement d’activité comme un moment
pour repenser ou investir dans leurs pratiques,
que ce soit en décidant de créer de nouvelles
structures pour soutenir les arts ou en acquérant
de nouvelles compétences.
Alors que presque tous les organismes et les
artistes utilisent les médias sociaux pour partager
leurs programmes et leurs œuvres d’art,
certains organismes ont adapté leurs programmes
pour inclure une programmation plus
discursive ou interactive. Par exemple, Va-Bene
Elikem Fiatsi [crazinisT artisT] de la résidence
perfocraZe (pIAR), à Kumasi (au Ghana) a commencé
à diffuser en direct des artistes sur sa
page Instagram, tandis que RAW Material Company
(à Dakar) a lancé un podcast pour rester
en contact avec son public. La African Artists’
Foundation à Lagos a invité ses adhérent·e·s à
réfléchir à la préservation des objets et à traiter
leurs maisons comme un musée, en photographiant
et en partageant des images d’objets de
valeur personnels.
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Arts visuels
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TÉMOIGNAGE
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BONNES PRATIQUES
—
Financement participatif
Certaines institutions et certain·e·s artistes se
tournent vers le financement participatif pour
payer leurs voyages ou réaliser des projets.
Par exemple, la résidence perfocraZe (pIAR) au
Ghana ambitionne de payer ses bénévoles à
l’aide des fonds récoltés par la plateforme numérique
Patreon. Les participant·e·s paient une
petite somme et reçoivent du contenu exclusif.
« Pour tout voyage, il est important
de connaître d’autres organisations.
Recevoir une invitation d’une autre
organisation facilite l’hébergement
et l’apprivoisement du contexte
culturel. Vous sortez de votre zone
de confort pour vous rendre dans
un lieu inconnu et entrer dans une
fonction professionnelle—vous
devez représenter votre fondation et
votre entreprise. La logistique, les
installations, l’équipement et les ressources
humaines sont donc vitales
pour un voyage. »
Nana Ama Nkansah,
Chargée de l’administration
et des opérations,
Fondation Nubuke, Ghana
Diffusion de l’information
ADPP est une ONG bissau-guinéenne qui, en
plus de son action humanitaire, a cartographié
les centres culturels de quartiers en mettant à
disposition des infrastructures et des services
dans le cadre de leur projet de promotion de
l’économie créative.
Corubal, une coopérative d’opérations de production
en Guinée-Bissau, s’intéresse également
à la diffusion des connaissances. Corubal crée
une newsletter mensuelle qui diffuse les événements
culturels dans un format facile à digérer.
Adaptabilité et partenariats locaux
Dans les pays où le soutien à la culture est
particulièrement défaillant, voire inexistant,
de nombreux·euses artistes et commissaires
s’associent à des hôtels et des restaurants
pour organiser des expositions. Par exemple,
il n’existe pas d’espace dédié aux arts visuels
en Sierra Leone. Le collectif d’artistes Le Barray
organise donc ses expositions (environ deux
par an) dans des espaces proposés par des restaurants
ou des hôtels. Si ces espaces ne sont
pas disponibles, l’atelier des artistes devient à
la fois un lieu de production et d’exposition.
Voyages de commissaires
RAW Material Company (Sénégal) inclut une
ligne pour les voyages dans son budget
annuel. Cependant, il arrive très souvent que
les membres de l’organisation soient invité·e·s
par des structures étrangères et que tous leurs
frais soient pris en charge. La fondatrice de
RAW Material Company, Koyo Kouoh, est une
commissaire bien connue et primée. Son nom
contribue à attirer des donateur·trice·s et des
invitations à des rencontres professionnelles. Il
en est de même pour Azu Nwagbogu, le fondateur
de la African Artists’ Foundation, qui voyage
à l’international et arrive ainsi à rencontrer des
gens avec qui il crée des liens. À la faveur de ces
contacts, il trouve des financeurs ou des partenaires
pour des projets.
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EXEMPLES DE PROJETS DE
MOBILITÉ À SUCCÈS
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Mbaye Aissatou Fall (Guinée) est un graffeur
qui parvient à trouver une place pour
son expression visuelle dans la communauté
musicale des festivals hip-hop.
De manière générale, les graffeur·euses
trouvent des solutions créatives au manque
d’espace dédié aux arts visuels, parce
que les rues leur servent de galeries et de
musées. Le collectif de Mbaye Aissatou
Fall, Lassiry Graffiti, a créé un festival de
graffitis pour stimuler leur pratique. M. Fall
finance lui-même les voyages d’artistes des
pays voisins pour venir réaliser des peintures
murales publiques en Guinée.
Catchupa Factory – New Photographers
(Cap-Vert) est une résidence/atelier lancée
en 2013 et dédiée aux photographes
et artistes émergent·e·s des pays africains
de langue portugaise. Ils ont financé l’hébergement
et les voyages des artistes
participant·e·s. L’initiative a été lancée par
l’Associação Olho-de-gente (Association
des yeux du peuple) (AOJE) en 2013.
Koffi-Yao Célestin (Côte d’Ivoire) : Il y a des
artistes qui n’ont tout simplement pas
les moyens de voyager. Koffi-Yao Célestin
faisait partie d’un groupe d’artistes de
Côte d’Ivoire qui souhaitaient assister à la
Biennale de Dakar au Sénégal, mais qui
n’avaient pas les moyens de payer le prix du
billet d’avion. Ils ont donc décidé de traverser
le Mali en voiture pour se rendre à Dakar.
RECOMMANDATIONS
—
Plusieurs solutions ont été proposées en vue de
renforcer la mobilité artistique dans le secteur
des arts visuels.
Formation des commissaires
En plus des programmes éducatifs pour les
artistes, il serait judicieux de multiplier les opportunités
éducatives formelles et informelles pour
les commissaires d’exposition et les administrateur·trice·s
culturel·le·s. Ceux et celles-ci peuvent
contribuer à la structuration du secteur et créer
de nouvelles possibilités de voyages pour les
artistes et leurs œuvres.
Transparence
Les organisateur·trice·s devraient être clair·e·s
sur les indemnités journalières, les transports
sur place et le calendrier proposé. En somme,
l’animateur·trice doit être attentif·ve au confort
de l’artiste.
Soutien aux espaces indépendants
Plusieurs répondant·e·s ont rappelé l’importance
du soutien aux espaces et aux structures
indépendantes, qui souvent travaillent en lien
beaucoup plus rapproché avec les artistes,
connaissent de près les enjeux du terrain et les
besoins en matière de mobilité.
Couverture des frais d’expédition
Plusieurs artistes et structures ont rappelé l’importance
d’inclure la couverture des frais de
transport et/ou d’expédition dans le soutien à
la mobilité. Lorsque des artistes ou des institutions
participent à des foires d’art à l’étranger,
beaucoup paient pour l’expédition des œuvres
et leur voyage dans l’espoir de compenser les
dépenses par la vente de l’œuvre, ce qui met
la pression sur les organisateur·trice·s pour
vendre les œuvres à un prix rentable.
—
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Danse
4.2.
DANSE
Chapitre rédigé
par François Bouda
—
HISTOIRE DE LA DANSE
EN AFRIQUE DE L’OUEST
—
L’histoire de la danse en Afrique peut être subdivisée en quatre
grandes temporalités. La première concerne la période précoloniale.
Il est de notoriété publique que la danse est présente
dans le vécu quotidien des communautés africaines et qu’elle
rythme les grands événements. Les formes de théâtralisation
dans les traditions africaines font intervenir à la fois la danse,
la musique et des éléments dramatiques dans l’espace public.
Ensuite, sous le joug colonial, la danse va connaître de profonds
bouleversements. En effet, les colons ont adopté une double
approche vis-à-vis des cultures africaines. Dans les colonies
francophones et anglophones, les danses « indigènes » ont
d’abord été interdites avant d’être instrumentalisées par l’autorité
coloniale. Dans les colonies lusophones, les représentations
spectacularisées furent introduites par les missionnaires catholiques
pour répandre la foi chrétienne et, par ricochet, pour soutenir
l’entreprise coloniale.
Troisièmement : dans le sillage du mouvement de la Négritude, le
Guinéen Fodéba Keïta, aidé du musicien guinéen Facelli Kanté,
crée en 1950 sa compagnie, nommée dès 1951 « Les Ballets
Africains de Fodéba Keïta ». Au lendemain de leur accession à
56
Danse
Aujourd’hui, mises à part les cérémonies
rituelles où la danse s’exprime encore sous sa
forme originelle, nous assistons à un processus
d’hybridation mettant les danses africaines en
dialogue avec les formes esthétiques occidenl’indépendance,
la majorité des pays africains
mettent en place diverses initiatives à vocation
nationaliste (ballets nationaux, musées nationaux,
semaines culturelles…). La danse, en particulier,
est utilisée comme un outil de fabrication
d’une identité nationale, de diplomatie culturelle
et de reconnexion avec la mémoire culturelle
précoloniale dans les pays francophones et
anglophones. Dans les pays lusophones, les
formes théâtralisées ont été mises au service de
la révolution contre le colon portugais.
Parallèlement, dès les années 1960, le phénomène
d’urbanisation en Afrique favorise le
brassage de différentes communautés et la
naissance d’orchestres musicaux modernes.
Ces derniers sont accompagnés par des danseur·euse·s
qui construisent de véritables chorégraphies.
Il en va ainsi du djandjoba, sorte de
farandole réservée aux femmes, mis en avant
par le groupe Bembeya Jazz de la Guinée; de la
danse Shakara qui accompagne l’afrobeat de
Fela Kuti; du highlife de la fin des années 1970
au Ghana et au Nigéria; du mbalax réinventé
par Youssou N’Dour dans les années 1980 au
Sénégal; et du ziglibity, adapté à la scène par
Ernesto Djedje en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui
encore, au gré des concepts musicaux qui
sont créés, dans la mouvance du zouglou et du
coupé décalé en Côte d’Ivoire ou du naija au
Nigéria, de nouvelles danses sont fabriquées
régulièrement.
Quatrième temps fort enfin. Au tournant des
années 1990, dans un contexte d’ouverture
démocratique en Afrique, la politique de coopération
française s’assigne une nouvelle mission
: œuvrer à la renaissance du continent. À
ce titre, le projet de « fabrication d’une danse
contemporaine » est mis sur pied (Bourdié
2013). Plusieurs initiatives majeures ont contribué
à l’évolution de ce mouvement, en particulier
dans les pays francophones : le Marché des
arts d’Abidjan (MASA) créé en 1993; la Biennale
de la danse de Lyon, intitulée « Mama Africa »;
les Rencontres Africalia; le réseau des centres
culturels français (qui organisaient des forma-
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TÉMOIGNAGE
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« Je travaille sur comment habiter
les espaces publics. Nous avons
cette culture de la place publique
en Afrique. Tous mes projets portent
sur les espaces qui me font écho,
qui me touchent. »
Lassina Kone, Danseur,
chorégraphe et directeur
artistique du
Don Sen Folo – LAB,
Bancoumana, Mali
tions, des échanges culturels, des tournées en
Afrique, des stages de perfectionnement en
Europe, etc.). Le succès de la compagnie Salia
nï Seydou, dès sa création en 1995, a aussi été
un catalyseur pour nombre de créateur·trice·s
chorégraphiques africain·e·s.
Dans les pays anglophones, prédominent des
festivals pluridisciplinaires dans lesquels les
danses traditionnelles occupent une place
prépondérante. Isolés du reste des pays de
l’Ouest africain du fait de la langue portugaise,
le Cap-Vert et la Guinée-Bissau ne jouissent pas
du même dynamisme de leur création chorégraphique
que ceux-ci. Dans l’archipel de Cap-Vert,
la centralité de la musique pourrait en être la
cause. En Guinée-Bissau, trois facteurs pourraient
expliquer cette léthargie : la perception
négative du régime post-indépendant d’obédience
marxiste-léniniste des traditions folkloriques,
la surveillance policière de la part des
Portugais et la guerre coloniale.
57
Danse
tales. Cette forme métissée ainsi en construction
entraîne une mutation dans la perception
de la place et des fonctions de la danse dans
les sociétés africaines modernes. D’où l’urgente
nécessité de repenser en profondeur les
modes d’expression des danses africaines afin
de répondre aux aspirations des populations.
C’est là une voie de résolution de l’épineuse
question des publics et du marché de la danse
sur le continent africain.
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CIRCULATIONS ET
PÔLES D’ATTRACTION
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La circulation des acteur·trice·s de la danse en Afrique de
l’Ouest s’organise autour de mouvements pendulaires entre
différents pôles d’attraction. La majorité des acteur·trice·s interrogé·e·s
empruntent principalement des voies de circulation
vers les pays suivants :
∙ Burkina Faso (CDC La Termitière et son Festival Dialogues de
corps; Festival international de danse de Ouagadougou (FIDO);
Espace Ankata et ses événements Simply the Best et Ankata
Coaching; In-Out Dance Festival; le projet Engagement Féminin
de la compagnie Auguste-Bienvenue)
∙ le Mali (Fari Foni Waati; Espace Donko Seko et son Festival
Dense Bamako Danse; Don Sen Folo et sa formation
XXIIe siècle; Festival BAM),
∙ le Sénégal (École des Sables, Festival Kaay Fecc, Festival
Duo Solo)
∙ la Côte d’Ivoire (MASA, Rencontres chorégraphiques d’Abidjan,
Festival Un Pas Vers l’Avant, Afrik Urban’Arts, Festival international
Jeune Public d’Abidjan).
Ensuite viennent des pays comme le Bénin (Centre Multicorps,
Marche internationale vers la danse, Festival She’s on Fire) et
le Nigéria (Dance Gathering, Trufesta). Enfin, clôturent la liste
des pays comme le Niger (Rue Danse Niger) et des pôles émergents
au Ghana (Théâtre national du Ghana, SheMotion) et au
Togo (Festival Nikaala, Danse traditionnelle et création d’aujourd’hui,
DTCA).
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Les ateliers de formation constituent le premier motif de ces
déplacements, suivis des représentations de spectacles. Certain·e·s
enquêté·e·s se déplacent pour faire de la recherche
sur les danses traditionnelles des pays visités. Les résidences
de création commencent, elles, à s’amenuiser. Pour la danse
hip-hop, le Sénégal et le Bénin sont les destinations de prédilection,
généralement pour des compétitions ou des prestations.
En termes d’intensité, il ressort que la circulation des
acteur·trice·s chorégraphiques soutient un rythme relativement
acceptable : plus de 54% des personnes interrogées affirment
voyager entre deux et quatre fois par an, contre 20% pour les
privilégié·e·s d’entre eux dont la fréquence de voyages se situe
au-delà de la dizaine.
En termes de mobilité intra- et inter-régionale, c’est l’Afrique de
l’Ouest elle-même qui concentre l’essentiel des mouvements,
au regard du nombre pléthorique d’acteur·trice·s chorégraphiques
qui y circulent. La mobilité culturelle à l’intérieur des
pays existe mais se réduit très souvent à des actions sporadiques
de décentralisation, de médiation culturelle ou de participation
à des compétitions ou des cérémonies, ainsi qu’à des
programmes à vocation sociale.
La mobilité inter-régionale reste faible. Elle est dominée par
l’Afrique du Nord (le Maroc et la Tunisie notamment). Dans les
autres régions africaines, seuls quelques pays sont fréquentés
: Afrique centrale (Cameroun, Congo, RDC, Tchad, Gabon),
Afrique de l’Est (Ouganda, Kenya, Madagascar), Afrique australe
(Afrique du Sud, Mozambique, Zimbabwe).
L’expérience de mobilité des acteur·trice·s culturel·le·s
ouest-africain·e·s vers l’Europe ne concerne qu’une poignée
d’acteur·trice·s. La fréquence de leurs déplacements est néanmoins
importante, certain·e·s d’entre eux voyageant jusqu’à
plus de 40 fois par an (cas de Serge Aimé Coulibaly avec son
spectacle Kalakuta Republik). Les autres continents, en dehors
de l’Europe, sont fréquentés par une poignée d’acteur·trice·s
chorégraphiques à une fréquence relativement faible.
Une mise en parallèle des destinations fréquentées avec celles
souhaitées informe le désir d’aller vers une collaboration
intra-continentale plus intense. La majorité des acteur·trice·s
chorégraphiques interrogé·e·s citent en premier lieu les régions
les moins connectées à l’Afrique de l’Ouest, à savoir l’Afrique
australe (l’Afrique du Sud, principalement, puis le Mozambique,
le Zimbabwe) et l’Afrique de l’Est (l’Angola, l’Éthiopie, l’Ouganda
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Danse
Luciény Kaabral (Cap-Vert) présente le spectacle Nascer Kriola dans le cadre de
la 9 e Biennale des jeunes créée par la CPLP à Luanda. Crédit photo: Evandro Persona.
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et Madagascar). L’Afrique de l’Ouest est citée en dernier, après
l’Afrique du Nord, mais reste une destination prisée en raison de
son dynamisme. Si la participation aux festivals constitue le premier
motif de ce désir d’intensification des rapports aux autres
régions africaines, d’autres raisons sont tout aussi importantes.
Il s’agit de briser les barrières entre les aires linguistiques, de
décloisonner les régions africaines, réfugiées dans les frontières
tracées par les colonisateur·trice·s, de développer la danse là
où elle a une faible assise et enfin de favoriser l’interculturalité.
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FINANCEMENTS DE LA MOBILITÉ
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Instituts de coopération
Les organismes de coopération constituent les premières
sources de financements de la mobilité artistique. Ces « gatekeepers
», pour emprunter l’expression à Altaïr Després, « opèrent,
à différentes échelles, un contrôle de l’accès au marché chorégraphique
international » (2012). Les acteur·trice·s les mieux
structuré·e·s parviennent à obtenir des soutiens pour des projets
à gros budgets annuels ou pluriannuels de la part d’organismes
de coopération multilatérale comme l’Union européenne et de
fondations comme Doen, Culture at Work, Fondation eeg-cowles
et African Artists for Development (AAD).
Fonds et associations
Pour les fonds dédiés à la mobilité, les acteur·trice·s enquêté·e·s
citent en particulier AMA et la Fondation Prince Claus.
78% des enquêté·e·s affirment connaître ou avoir entendu parler
d’AMA, tandis que 58% d’entre eux et elles ont déjà adressé
des demandes de bourses de mobilité. Le fonds Africa Art Lines
a été cité par moins de cinq personnes.
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TÉMOIGNAGE
—
« Nous devons faire en sorte de ne
pas dépendre à 80% des bailleurs
extérieurs car cela contribue à notre
fragilisation. Nous sommes assis
entre deux chaises, nous sommes
constamment dans la survie et dans
l’accueil de ce que les autres font. »
Gacirah Diagne,
Danseuse-chorégraphe, promotrice
culturelle et Présidente de
l’Association Kaay Fecc, Sénégal
Secteur privé
La part du secteur privé dans le financement de la mobilité
des artistes est très faible : seuls quelques acteur·trice·s parviennent
à obtenir des réductions sur les billets d’avion, voire
même des billets entiers. D’autres, en nombre très infime, ont
pu décrocher des contrats de sponsoring auprès de sociétés
de téléphonie mobile, d’hydrocarbures, de textiles, de fondations
privées (Fondation Calouste Gulbenkian, Cap-Vert) ou
d’associations : Society for Performing Art in Nigeria (SPAN),
Fonds Africain pour la Culture (AFC) et Réseau Kya (Fonds
Maaya au Mali).
Administrations publiques
Mises à part les rares bourses de mobilité octroyées à des
acteur·trice·s de la danse dans le cadre de leur formation de
façon aléatoire, les ministères de la culture des pays de la
sous-région ouest-africaine sont abonnés absents dans le financement
de la mobilité. En raison de la perception de la danse
dans l’imaginaire populaire comme un bien commun et chez le
politique comme une profession non porteuse, le soutien local à
la danse reste très faible, voire quasi-inexistant. La situation est
61
Danse
encore plus compliquée dans les pays où la danse n’est pas très
développée en tant que discipline professionnelle, c’est-à-dire
dans les pays lusophones et la majorité des pays anglophones.
Secteur indépendant
Les organismes d’attache des acteur·trice·s chorégraphiques
interrogés n’ont pas les moyens de soutenir la mobilité artistique.
La prise en charge des frais liés à la circulation des
acteur·trice·s est pratiquement totale lorsqu’il s’agit des
voyages à destination de l’Europe ou des autres continents,
de la part des organisateur·trice·s. En Afrique, depuis la crise
financière de 2008, la prise en charge de la mobilité dépend
de la capacité des festivals ou des acteur·trice·s invité·e·s à
mobiliser les financements. Ainsi, de plus en plus, on assiste
à un partage des coûts entre les deux entités ou carrément à
une couverture totale des frais de transport et de séjour par les
artistes invité·e·s.
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IDENTIFICATION ET ANALYSE DES
OBSTACLES PRINCIPAUX
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Manque d’assignation et d’ancrage social
Pour beaucoup d’acteur·trice·s consulté·e·s, la danse souffre
d’une assignation sociale, qui serait à la base de tous les dérèglements
que nous connaissons dans le secteur. En plus d’être
considérée comme « une distraction », « la voie de la facilité »,
dans sa forme contemporaine, elle est perçue comme une
discipline « incomprise », « exotique », en somme la « danse
des Blancs ». Cette non-reconnaissance de la danse comme
un métier à part entière justifierait le désintérêt des pouvoirs
publics, du secteur privé et parfois des agent·e·s consulaires.
Parce qu’elle emprunte des voies de circulation principalement
situées en dehors du continent, la danse contemporaine souffre
d’un ancrage social fragile. Si leur renommée est retentissante
outre-Atlantique, la grande majorité des artistes chorégraphes
restent méconnu·e·s des publics locaux. Ce qui soulève la question
de l’absence d’un véritable marché local pour la danse.
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Danse
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Manque de producteur·trice·s
et d’équipement
L’absence de marché est aggravée par le
manque de producteur·trice·s, de tourneur·euse·s
et d’équipements (par exemple,
des tapis de danse, qui permettraient de faire
toutes sortes d’expérimentations au sol) et
l’hypercentralisation des espaces dans les
grands centres urbains.
Liberté artistique
La problématique de la liberté artistique dans
le domaine de la danse renvoie presque toujours
à la notion du « corps nu dansant ». Au
Burkina Faso, la programmation à la Triennale
Danse l’Afrique danse ! en 2016 du solo Spirit
d’Adonis Nébié et de Un Solo para Cinco du
regretté Augusto Cuvilas avait donné lieu à des
débats houleux entre la directrice de l’Institut
français de Ouagadougou de l’époque et les
directeurs artistiques de l’événement, bien que
les spectacles aient été bien accueillis par les
publics. Certain·e·s artistes rapportent avoir
été conseillé·e·s de couvrir le torse nu de leurs
danseur·euse·s.
—
TÉMOIGNAGE
—
« Petit à petit, beaucoup d'artistes
créatifs au Nigeria perdent l'essence
de leur créativité car leurs moyens
de survie proviennent d'organisations
et d'entreprises, qui les utilisent pour
faire la publicité de leurs produits à
des fins commerciales, mais au détriment
des idées originales et des objectifs
des artistes. La qualité de la
créativité des artistes se voit affectée
à son tour. Ils ne recherchent plus
la satisfaction artistique. Et cela tue
la véritable créativité basée sur la
recherche. »
Adedayo Liadi, Danseur,
chorégraphe, Directeur du
festival Trufesta et de
Ijodee Dance Center, Nigéria
Manque de financements et qualité
des spectacles
L’une des conséquences du manque de financements
est la tendance saillante des festivals
en Afrique de l’Ouest à ne programmer que des
compagnies locales ou celles capables de se
prendre en charge. Dans cette configuration, la
qualité des spectacles ne constitue plus un facteur
prédominant. Pour Serge Aimé Coulibaly,
les festivals deviennent ainsi « des lieux où la
danse existe tout simplement, sans chercher à
conquérir de nouveaux marchés et transformer
notre société ». Ayant en tête les frais liés aux
déplacements de leurs équipes et du décor, de
plus en plus de chorégraphes se mettent des
barrières dans le processus créatif. Ainsi, bon
nombre de spectacles sont de petite forme
(soli, duos, trios, quatuors), tandis que le décor
est volontiers léger, transportable ou facile à
acquérir sur les lieux de prestation. Les administrateur·trice·s
et les technicien·ne·s, quand
les compagnies en ont, sont le plus souvent
exclu·e·s des voyages. Une autre conséquence
de la faiblesse des financements pour la mobilité
est le risque de marchandisation des créations
artistiques et, par ricochet, d’émergence
des « entertainment artists », ce que déplore
Adedayo Liadi (voir témoignage).
Divisions linguistiques
La tendance pour les acteur·trice·s chorégraphiques
d’une même aire linguistique à collaborer
entre eux a été soulevée. Ainsi, les Francophones,
même issu·e·s de régions africaines
éloignées, sont plus enclin·e·s à travailler
ensemble qu’avec leurs voisin·e·s anglophones
ou lusophones. Globalement, la mobilité se
cristallise autour des scènes chorégraphiques
les plus dynamiques, celles-ci se situant majoritairement
dans les pays francophones.
63
Danse
—
TÉMOIGNAGE
—
« J’aimerais casser un peu cette
his toire de séparation qui existe
entre les zones linguistiques et aller
dans des pays où la danse n’est
pas encore développée ou dans les
pays qui ne sont pas connectés
au grand réseau de la danse. »
Marcel Gbeffa, Chorégraphe et
danseur, Directeur artistique du
Centre chorégraphique Multicorps,
Cotonou, Bénin
en ligne : campagne WAN Dance, cours de
danse « Corps et Gestes en Transe-en-danse »
développés par l’École des Sables, échanges
de bons procédés entre danseur·euse·s, la diffusion
de spectacles par Joyce Theater à New
York dont « Declassified Memory Fragments »
d’Olivier Tarpaga. Une belle chaîne de solidarité
a également été déployée : certain·e·s artistes,
mieux nantis, structures ou regroupements
d’artistes ont mis en place des fonds de solidarité.
C’est le cas de l’Association Mbomen au
Burkina Faso et de la Fédération ivoirienne de
danse (FID Accor’Danse).
Toutefois, certain·e·s enquêté·e·s avancent le
caractère irremplaçable du contact émotionnel
entre l’artiste et son public. Contrairement
aux autres disciplines, dont les acteur·trice·s
ont pu monétiser leurs contenus en ligne ou
qui ont reçu des fonds pour monter des campagnes
de sensibilisation sur le covid-19, les
acteur·trice·s de la danse, dans leur ensemble,
sont resté·e·s en marge.
Crise du covid-19
Du fait que la danse ne s’exprime pleinement
qu’au contact des publics, les restrictions de
liberté et la fermeture des théâtres lui ont ôté
toute possibilité de se déployer convenablement.
Pour les grands noms de la danse, les
dommages se chiffrent en millions de francs
CFA. Pour les jeunes, à l’instar d’Aïssatou Fall
M’Baye, manager du groupe Pokémon Gnakry,
« c’est un rêve qui s’est brisé », parce que c’était
la première fois qu’ils sortaient du continent.
Par-delà l’aspect matériel, l’impact de cette
pandémie est aussi psychologique, dans la
mesure où elle a affecté la capacité de création
des danseur·euse·s. Se profile alors à l’horizon
le risque de reconversion de certain·e·s artistes
chorégraphiques dans d’autres métiers ou celui
de la stigmatisation, dans les années à venir,
comme cela a été le cas avec la crise d’Ebola.
Mais, l’envers de la médaille, c’est la révolution
de la chaîne des valeurs provoquée par la pandémie.
Pour beaucoup, la maîtrise des outils
numériques changera l’avenir du secteur. On
assiste de fait à un foisonnement d’initiatives
—
TÉMOIGNAGE
—
« L’impact n’est pas toujours aussi
visible, parce qu’on voit souvent les
cachets perdus, mais l’impact est
aussi presque psychologique, car il
touche l’avenir même du secteur. »
Serge Aimé Coulibaly, Danseur
et chorégraphe, Faso Danse
Théâtre/Directeur de l’Espace
Ankata, Burkina Faso
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Danse
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Luciény Kaabral (Cap-Vert) présente le spectacle Nascer Kriola dans le cadre de la 9e Biennale des jeunes
créée par la CPLP à Luanda. Crédit photo : Evandro Persona.
—
BONNES PRATIQUES
—
Adaptabilité
Adedayo Liadi crée deux formes pour ses créations
chorégraphiques : l’une, très contemporaine,
destinée au marché international, l’autre
adaptée aux goûts du public nigérian.
Levée de fonds
Certain·e·s recourent au mécénat en sollicitant
de façon informelle des personnes de leur
entourage, qui participent aux frais de voyage.
D’autres investissent leurs économies, organisent
des ateliers de danse, donnent des prestations
au coin de la rue, montent des pectacles
pour des événements comme des dîners-galas
ou tiennent des commerces (salons de coiffure,
boutiques, etc.).
Réseautage
L’École des Sables encourage les « Sablistes »
à collaborer entre eux et elles et leur apporte,
parfois dans le cadre de son programme « Hors
les Murs », un appui avec la prise en charge des
chorégraphes formateur·trice·s. Le système de
recommandation auprès des pairs ou de transmission
de l’information favorise aussi la mobilité
des artistes. Des tentatives de formalisation
des réseaux se mettent progressivement
en place, avec le Réseau Engagement Féminin,
l’Association Mbomen au Burkina Faso, la
Fédération ivoirienne de danse (FID, initiée par
Georges Momboye), la Fédération ivoirienne
de danse Accor’Danse (FID Accor’Danse, initiée
par Hermann Yao Nikoko), l’association
Danse Ivoire Diaspora (DID) en Côte d’Ivoire et
65
Danse
récemment le Cercle/Réseau international des
chorégraphes d’Afrique et de la diaspora. Initié
par les chorégraphes Georges Momboye, Salia
Sanou et Vincent Harisdo, le cercle/réseau,
existant pour l’instant en ligne, est un lieu de
partage d’information et de rencontre ayant
pour mission de rassembler la grande majorité
des danseur·euse·s et chorégraphes africain·e·s
francophones, anglophones et lusophones.
—
EXEMPLES DE PROJETS DE MOBILITÉ À SUCCÈS
—
∙
Le projet « L’Art de l’enseignement », mis en œuvre par le
CDC La Termitière, la Fondation eeg-cowles et l’École des
Sables, permet à une dizaine de danseur·euse·s de se former
à la pédagogie de la danse sur deux ans, au Sénégal et au
Burkina Faso.
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∙
À l’initiative du collectif JUMP, dirigé par Souleymane Ladji
Koné, le projet One Step One Dream, s’est articulé autour
d’une série de laboratoires entre 2015 et 2017 et a réuni sept
danseur·euse·s du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal, sous
la direction artistique de quatre chorégraphes émergent·e·s.
Tous les voyages ont été effectués par voie terrestre. Depuis
2019, le collectif reconduit l’expérience avec le projet Siguifin
Afrique, qui va relier les trois pays et se dérouler en trois
temps forts, sous la direction artistique du chorégraphe
Amala Dianor.
∙ Financé par le Goethe Institut, et co-organisé par le CDC
La Termitière et le Goethe Institut de Ouagadougou, le
Tanzsalon a réuni en décembre 2019 à Ouagadougou une
vingtaine de personnes (chorégraphes, danseur·euse·s,
comédien·ne·s, chanteur·euse·s, administrateur·trice·s culturel·le·s)
du Burkina Faso, du Ghana, du Nigéria, du Sénégal,
du Mozambique, d’Allemagne, de France, des États-Unis
d’Amérique et de Colombie .
∙
La reprise du Sacre du printemps, pilotée par la Fondation
Pina Bausch, Sadler’s Wells et l’École des Sables, a favorisé
la mobilité des danseur·euse·s africains, entre les auditions
à Abidjan et Ouagadougou, l’audition finale et la résidence
de création à Toubab-Dialaw au Sénégal.
66
Danse
—
RECOMMANDATIONS
—
Réintégration de la danse à l’espace public
Certains enquêté·e·s, à l’instar d’Aguibou
Bougobali Sanou et de Lassina Kone, ont proposé
de revenir à la voie africaine de représentations,
en replaçant la danse dans son
contexte initial, c’est-à-dire l’espace public.
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TÉMOIGNAGE
—
« Les jeunes trouvent des
solutions pour exister, en
réponse au manque d’opportunités
pour aller en
Europe où se trouve le vrai
marché de la danse. »
Salamatou Diéné,
Administratrice culturelle,
Directrice déléguée du
Centre de développement
chorégraphique la
Termitière, Burkina Faso
Formation et encadrement professionnel
Il faudrait mettre en place des programmes
spécifiques dédiés à l’encadrement des
danseur·euse·s, pour les amener à prendre
conscience de ce qu’il faut pour développer
leur carrière, mais aussi à leur formation sur la
recherche des financements et l’utilisation
du numérique. Un enquêté a proposé
que les jeunes diplômé·e·s sans emplois
soient mobilisés pour former un réseau
d’administrateur·trice·s culturel·le·s. Par
ailleurs, il apparaît important aux yeux de
certain·e·s acteur·trice·s de favoriser également
la mobilité des producteur·trice·s
et des diffuseur·euse·s sur le continent
africain.
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Musique
4.3.
MUSIQUE
Chapitre rédigé par
Luc Mayitoukou
—
HISTOIRE DE LA MUSIQUE
EN AFRIQUE DE L’OUEST
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TÉMOIGNAGE
—
« La musique c’est le
voyage, le partage, la rencontre
de l’autre. »
Rokhaya Daba Sarr,
Directrice du Festival
Africa Fête, Sénégal
La musique en Afrique de l’Ouest ne représente pas simplement un art
de divertissement, mais bien un héritage commun fortement lié à l’histoire
des pays de la sous-région. Véritable langage universel, elle permettait
aux griots de perpétuer de génération en génération l’histoire des
familles, des castes et des royaumes. La musique était et est encore celle
qui accompagne tous les actes de la vie quotidienne, des cérémonies aux
chants de travail et aux berceuses, pour ne nommer que quelques-unes
de ses manifestations.
L’environnement musical ouest-africain au cours du 20 e siècle est dominé
par une réelle fusion de styles influencée par la rumba et le soukous
congolais, ainsi que les apports rythmiques du calypso, du jazz, de la
salsa, du soul et du reggae importé par la diaspora africaine. En intégrant
les instruments hérités de la colonisation (dont la guitare et les
saxophones), les artistes réinventent les musiques traditionnelles locales.
Par ailleurs, dans les années d’indépendance des pays de l’Afrique de
l’Ouest, les troupes, orchestres et ballets nationaux—fruits d’une volonté
des nouveaux gouvernements de mettre en avant la culture au cœur de
l’identité des nations—ont progressivement intégré les instruments traditionnels
locaux et les langues vernaculaires dans les créations musicales.
C’est ensuite dans les années 1980 et 1990 que l’Afrique de l’Ouest
voit émerger sur la scène internationale des artistes de renom comme
Youssou N’Dour, Salif Keïta et Baaba Maal. Ceux-ci deviennent de véritables
ambassadeurs de la sous-région en signant avec des compagnies
majeures, la plupart en Europe. Ils cheminent avec ces labels jusqu’au
moment où le choix d’un retour et d’un développement dans leurs pays
d’origine se révèle être un besoin et une nécessité. C’est à partir de ce
moment que l’on voit se développer de véritables studios d’enregistrement
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Musique
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TÉMOIGNAGE
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« Un promoteur culturel ou un directeur
artistique de festival doit aller
de festival en festival, de résidence en
résidence, de salon en salon ou de
biennale en biennale pour trouver des
plateformes d’expression, acquérir
de nouveaux procédés, élargir son
carnet d'adresses et travailler sur
sa programmation. »
Mawuto Dick,
promoteur et directeur, Directeur
de Espace Culturel LEVEL,
Togoville Jazz, Lomé, Togo
aux normes internationales, d’espaces culturels ou de salles
de spectacles, et bien entendu, de plusieurs autoproductions
musicales. Ces différents investissements, dont certains
existent encore aujourd’hui, ont permis d’augmenter non seulement
la capacité de production discographique, mais ont fortement
contribué à la diffusion du spectacle vivant par l’accueil
d’artistes dans ces différentes salles.
Le rayonnement local et international de la musique sénégalaise
(Youssou N’Dour, Ismaël Lô, Baaba Maal), guinéenne (Mory
Kanté, Sékouba Bambino...), malienne (Salif Keïta, Boubakar
Traoré, Oumou Sangaré…), béninoise (Angélique Kidjo), ivoirienne
(Alpha Blondy, Aïcha Koné), nigériane (Seun Kuti, Davido,
Flavor, Yemi Alade…), entre autres, a définitivement placé la
musique à la place d’ambassadrice de la culture de ces pays.
La musique ouest-africaine s’est aussi affirmée grâce au succès
d’orchestres mythiques et panafricains comme Africando
et Orchestra Baobab; tous les deux ayant hérité des influences
musicales cubaines. Les deux pays lusophones de l’Afrique de
l’Ouest, le Cap-Vert et la Guinée-Bissau, partagent non seulement
la langue créole mais aussi et surtout différents rythmes
musicaux tels que la morna, le funana, la coladera et le batuque.
Les échanges et les collaborations musicales sont fréquentes
entre les deux pays, à l’instar du projet All-Star Band Bandé
Gamboa, qui rassemble des artistes de la Guinée-Bissau et de
Cap-Vert à travers un album reprenant les anciens succès des
deux pays.
L’écosystème de la musique en Afrique de l’Ouest
peut aujourd’hui se résumer à une programmation, à
petite fréquence, d’artistes très populaires dans les
villes (très souvent grâce au sponsoring de grandes
sociétés commerciales); à des spectacles d’artistes
de grande notoriété, aussi à une très faible fréquence
et très souvent à l’occasion des grandes fêtes (fin
d’année, célébrations nationales et toujours grâce au
sponsoring); et enfin à la programmation plus régulière
d’artistes reconnu·e·s ou en développement, principalement
dans les festivals qui bénéficient d’appuis
locaux ou internationaux à la mobilité ou à l’organisation.
De fait, si les artistes de grande notoriété se
produisent surtout sur les scènes nord-américaines
et européennes, les artistes indépendant·e·s se sont
créé un marché intérieur dans la sous-région. Pour
l’ensemble de ces artistes, il est constaté une hausse
des prix de vente dès lors qu’ils ou elles se déplacent
en dehors de leurs pays d’origine, où les coûts sont
plus souples, permettant ainsi une fréquence plus élevée
de prestations.
69
Musique
—
CIRCULATION ET PÔLES
D’ATTRACTION
—
Qualifiée de très dynamique, la mobilité dans
la filière musicale en Afrique de l’Ouest se
concentre surtout dans les grands festivals
musicaux, tels que le festival de Jazz de
St Louis, le Festa 2H et le festival Africa Fête
au Sénégal; le Festival sur le Niger de Ségou
et le Sélingué festival au Mali; l’Assalamalekum
en Mauritanie; le FEMUA en Côte d’Ivoire; le
Felabration au Nigéria, l’Afro Nation au Ghana,
Jazz à Ouaga au Burkina Faso. On citera en
outre les grands marchés que sont le Marché
des arts du spectacle d’Abidjan (MASA), où
la musique représente la plus grande partie
de la programmation, et Atlantic Music Expo
au Cap-Vert. Avec les festivals, ces marchés
sont les principales destinations d’artistes et
d’opérateur·trice·s culturel·le·s du fait de leur
programmation internationale et de leur capacité
à prendre en charge les frais de transport
internationaux.
À côté de ces grands événements, plusieurs
artistes de différents pays s’associent pour
la création d’œuvres musicales, à travers des
résidences de création, ou encore pour participer
à des ateliers de formation. Bien que peu
nombreuses, ces différentes collaborations et
ateliers sont l’objet de déplacements d’artistes
et d’acteur·trice·s culturel·le·s entre différents
pays de l’Afrique de l’Ouest.
Les tendances de la mobilité du secteur de la
musique en Afrique de l’Ouest suivent en grande
partie les divisions entre aires linguistiques.
Ainsi, en dehors d’artistes très populaires, les
artistes nigérian·e·s, ghanéen·ne·s, sierra-léonai·se·s
et libérien·ne·s sont peu présent·e·s
dans les festivals des pays francophones de
l’Afrique de l’Ouest. Dans le sens contraire, les
artistes des pays francophones se déplacent
très rarement dans les pays anglophones de
la région. Dans l’aire francophone, la mobilité
est généralement orientée vers quelques pays
majeurs que sont le Sénégal, la Côte d’Ivoire,
le Mali, le Nigéria et le Burkina Faso. Cela s’explique
par la présence de grands festivals (cités
ci-haut) et de marchés tels que le MASA.
Le Bénin et le Togo entretiennent un flux
constant de circulation d’artistes. Tous deux
bénéficient d’un réseau local important de lieux
de représentations fait de petites salles, d’espaces
culturels et surtout de restaurant-bars
équipés de conditions techniques et logistiques
pour les concerts. Ce sont eux qui aimantent
les projets de mobilité, de même que les festivals
AfricaRythm au Togo et URBAN AFREEKA
(Festival des Cultures Urbaines) au Bénin.
Le Niger et la Mauritanie ne représentent pas
une destination régulière d’artistes musicien·ne·s,
en dehors de rares festivals. Le Festival
Assalamalekum en Mauritanie et le Sahel
Festival au Niger représentent à eux seuls environ
60% de la programmation musicale internationale
dans leurs pays respectifs.
La Guinée, quant à elle, s’illustre dans la programmation
de grands événements musicaux
qui accueillent principalement des artistes très
populaires de l’Afrique de l’Ouest et de la diaspora
africaine. Les artistes guinéen·ne·s sont
aussi très présent·e·s dans les pays limitrophes,
qui abritent de fortes communautés guinéennes.
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Musique
Le Libéria et la Sierra Léone, grâce à leur proximité,
observent une circulation d’artistes et
de professionnel·le·s soutenue. En outre, ces
pays brillent tous les deux par une absence
de mobilité vers la majorité des autres pays de
l’Afrique de l’Ouest, cela malgré la présence du
All Liberian MusicFest et du Freetown Music
Festival. La Gambie, quant à elle, totalement
enclavée par le Sénégal, enregistre essentiellement
une mobilité d’artistes en provenance
du Sénégal et du Burkina Faso.
L’on observe une très faible circulation d’artistes
de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert vers les
pays de la sous-région, ces derniers étant très
orientés vers une diffusion en Europe et principalement
au Portugal. Malgré la popularité de la
musique cap-verdienne et bissau-guinéenne au
Sénégal, les musicien·ne·s capverdien·ne·s se
produisent assez rarement au Sénégal. À l’inverse,
il est très rare de voir des artistes en provenance
des pays de la sous-région se produire de
façon régulière au Cap-Vert ou encore en Guinée-
Bissau, sauf à quelques rares occasions et pour
des artistes majeurs, lors de festivals importants
au Cap-Vert comme le Kriol Jazz Festival ou
encore le Gamboa Festival.
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La mobilité des acteur·trice·s de la musique
entre l’Afrique de l’Ouest et les autres sous-régions
africaines existe bien mais est fortement
impactée par les coûts exorbitants des transports
aériens. Vers l’Afrique centrale, les flux les
plus fréquents sont vers le Congo, le Gabon,
la Guinée Équatoriale et le Cameroun. Vers
l’Afrique australe, les flux les plus fréquents sont
ceux des artistes nigérian·e·s vers l’Ouganda, le
Zimbabwe, la Tanzanie et l’Afrique du Sud. Vers
l’Afrique de l’Est, les flux sont très faibles et ne
concernent en général que quelques artistes en
tournée régionale dans le réseau des Alliances
Françaises et des Instituts français, ou encore
programmés dans quelques festivals à Djibouti,
en Éthiopie ou au Soudan. Vers l’Afrique du Nord
les têtes d’affiches et les jeunes artistes reconnu·e·s
au Sénégal, en Côte d’Ivoire, en Guinée et
au Mali sont régulièrement programmé·e·s, surtout
à l’occasion de grands festivals au Maroc,
en Tunisie ou en Algérie.
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Musique
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TÉMOIGNAGE
—
« Nous aimerions bien visiter toutes
les manifestations culturelles du
continent africain et d’ailleurs pour
découvrir, rencontrer d’autres
artistes et professionnels, saisir des
opportunités de programmation
des artistes, tisser de nouveaux
partenariats, etc. »
Dans le sens contraire, le flux d’artistes musicien·ne·s
vers l’Afrique de l’Ouest provient principalement
de l’Afrique centrale, en particulier
vers les pays francophones. La circulation d’artistes
musicien·ne·s d’Afrique australe, du Nord
et de l’Est reste encore très rare, même s’il faudrait
noter la programmation de musicien·ne·s
de jazz sud-africain·e·s sur les festivals de jazz
en Afrique de l’Ouest.
Rokhaya Daba Sarr, Directrice
du Festival Africa Fête, Sénégal
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Saintrick, artiste musicien sénégalais se produisant
au Festival sur le Niger. Crédit Photo: TDilly.
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FINANCEMENTS DE LA MOBILITÉ
—
Administrations publiques
Bien que certains fonds gouvernementaux existants prennent
en compte la mobilité, celle-ci ne bénéficie pas d’une ligne budgétaire
prioritaire et dans certains cas elle est inexistante. La
musique ne fait l’objet d’aucun fonds spécifique.
Fonds et associations
Les répondant·e·s ont cité les associations et fondations suivantes
comme bailleurs de la mobilité : Africa Art Lines; Art
Moves Africa; et le Fonds Africain de la Culture.
Coopération bilatérale et multilatérale
L’un des traits d’union de la mobilité du secteur musical
en Afrique reste bien le réseau des Institut français et des
alliances françaises. En Afrique de l’Ouest, ce réseau est l’un
des seuls à programmer des artistes francophones dans les
pays lusophones et vice-versa, ou encore des artistes francophones
dans les pays anglophones, à l’occasion des tournées
internationales qu’il organise. Les répondant·e·s ont également
cité : le SCAC (Service de Coopération et d’Action Culturelle);
le réseau du Goethe Institut et le réseau du British Council.
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TÉMOIGNAGE
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« Plusieurs villes de l’Afrique
de l’Ouest peuvent être reliées
par la route. Je les utilise toute
l’année pour aller sur les festivals
au Mali, en Côte d’Ivoire,
au Ghana, au Burkina Faso…
c’est vraiment l’alternative aux
coûts importants des billets
d’avion et une bonne solution
pour organiser des tournées
dans cette sous-région. »
Sasha Ganguin,
journaliste culturel, Ghana
Secteur privé et sponsoring
Les organisateur·trice·s d’événements s’appuient essentiellement
sur la participation de partenaires commerciaux sur
la base de sponsoring. Les sociétés de téléphonie mobile
telles qu’Orange et MTN, ou encore les sociétés du secteur
de l’alimentaire telles que Nescafé, Coca Cola, sont très présentes
dans ce genre de partenariats avec différents organisateur·trice·s
d’événements. Cependant, elles ne s’engagent
souvent que dans les cas d’une programmation d’artistes très
populaires, excluant ainsi toute une catégorie d’artistes.
Festivals et événements
Les manifestations suivantes financent occasionnellement les
voyages des artistes invité·e·s : le Festival Africa Fête au Sénégal;
le Festival Assalamalekum à Nouakchott en Mauritanie; le Festival
Jazz à Ouaga au Burkina Faso; le FEMUA (Festival des
Musiques Urbaine d’Anoumabo) en Côte d’Ivoire; le Festival sur
le Niger à Ségou au Mali et le MASA (Marché des Arts du Spectacle
d’Abidjan).
73
Musique
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IDENTIFICATION
ET ANALYSE
DES OBSTACLES PRINCIPAUX
—
Manque de financements
La rareté des aides à la circulation reste pour
plusieurs organisateur·trice·s un frein important
à la mobilité. Le montage des dossiers des
demandes de financement et le nombre souvent
restreint des bénéficiaires des subventions
ou des bourses constituent des freins à l’accès
aux financements.
Effectifs élevés
L’effectif habituel des groupes de musique est
au-dessus de 6 personnes sur scène. En plus
de ces artistes musicien·ne·s, il faudrait compter
le personnel qui s’y attache, c’est-à-dire le
ou la manager, les technicien·ne·s et les régisseur·euse·s.
Même si les conditions d’accueil
permettent souvent d’accueillir des groupes de
8 à 12 personnes, les coûts des transports, eux,
flambent avec ces nombres. Très souvent les
groupes se voient obligés de réduire au maximum
leurs effectifs pour répondre à une programmation,
au risque même d’altérer la qualité
de leur prestation.
Langue
De plus, les barrières linguistiques ont visiblement
un impact sur la présence d’artistes francophones
dans certains pays anglophones et
lusophones de l’Afrique de l’Ouest. À l’inverse,
les questions linguistiques ne posent aucun problème
à la circulation des artistes anglophones
ou lusophones vers les pays anglophones.
Crise du covid-19
La pandémie du covid-19 est venue stopper
net l’ensemble des manifestations musicales
en Afrique de l’Ouest. Touché de plein fouet, le
secteur musical a connu des pertes énormes en
raison de l’impossibilité pour ses acteur·trice·s
de se déplacer en raison de la fermeture des
frontières et de l’interdiction de se produire ou
de participer à diverses rencontres sur le continent.
Cette situation d’immobilisme forcé a un
impact négatif conséquent non seulement sur
les artistes, qui dès lors sont privé·e·s de leurs
principaux revenus, mais aussi sur les professionnel·le·s
de la culture (organisateur·trice·s
d’événements, agent·e·s, managers…). Le secteur
de la musique, particulièrement touché par
cette situation, a bien essayé de minimiser les
effets de ces restrictions par la proposition de
spectacles sur Internet. Plus un besoin de visibilité
qu’une solution de remplacement, cette
forme de diffusion a bien permis de mettre en
exergue l’importance de la mobilité et des spectacles
en live, principale source de revenus pour
ce secteur. Bien que plusieurs États aient réussi
à mettre en place des fonds de soutien pour
le secteur (Sénégal, Burkina Faso, Guinée…),
le manque à gagner pour les artistes et les professionnel·le·s
ne peut pas encore être comblé
par ces seuls appuis.
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Musique
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Awa Maïga, artiste malienne en spectacle au Centre Culturel Koré.
Crédit photo : Luc Mayitoukou
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Musique
—
BONNES PRATIQUES
—
La mutualisation des ressources
Le Projet Hyp-Hop Harmony, désormais
LPU (la Plateforme Urbaine), regroupe sept
structures au Sénégal, en Mauritanie, en Gambie
et au Mali, dont cinq festivals : Africulturban
(Sénégal) – ZAZA Prod (Mauritanie), Agadir
Live (Maroc) – Guédiawaye Hip Hop (Sénégal),
Djagualeya Music (Mali) – Team Gom Sa Bopa
(Gambie) et la Maison des cultures urbaines
(Sénégal). Les structures ont opté pour une
mutualisation des revenus, permettant non
seulement de partager des programmations,
mais aussi de faire circuler des artistes. Ce
projet, comme l’explique Limam Kane Monza,
Directeur du festival Assalamalekum, permet
de créer des ponts entre les artistes de
ces différents pays en les amenant à se rencontrer
sur différents événements identifiés à
travers des échanges et des rencontres artistiques.
Réunis dans une même plateforme,
les structures porteuses de ces projets s’associent
dans la recherche de partenariats.
L’harmonisation des dates
Un second exemple est celui des festivals Jazz
de St Louis au Sénégal et Jazz à Ouaga au
Burkina Faso, qui ont commencé à harmoniser
les dates de leur tenue afin de permettre une
circulation des artistes programmé·e·s entre
les deux événements. Il s’agit d’une mutualisation
de ressources et de partenaires qui permet
une réduction des coûts d’organisation. C’est
le cas des éditions 2019 de ces deux événements,
où certain·e·s artistes, à l’instar de la
bassiste ivoirienne Manou Gallo, ont pu se
produire dans les deux festivals. Cela a été
rendu possible grâce à un partage des coûts
de transports internationaux.
Numérique
En plus d’une utilisation grandissante de la distribution
digitale de la musique ouest-africaine,
grâce à la présence de plusieurs distributeurs
numériques (The Orchard, Believe, MuzikBe,
Deedo, etc.), le covid-19 a poussé plusieurs
artistes à la diffusion de leurs spectacles en
ligne. C’est le cas du festival Yakaar ou encore
du projet WAN Show 2.0, parrainé par Youssou
N’Dour, qui a permis de diffuser des centaines
de prestations musicales.
—
TÉMOIGNAGE
—
« La mutualisation des
ressources autour d’un
projet, unissant plusieurs
structures ou festivals
de différents pays, est
une bonne solution pour
soutenir la circulation
des artistes du secteur
de la musique. »
Limam Kane Monza,
Directeur du festival
Assalamalekum et
Vice-Président d’Arterial
Network, Mauritanie
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Musique
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∙
∙
—
EXEMPLES DE PROJETS DE
MOBILITÉ À SUCCÈS
—
Le groupe sénégalais Sahad and the Nataal Patchwork bénéficie
depuis quatre années d’un développement sur l’international
et principalement en Europe. Le groupe a déjà pu
se produire en Tunisie aux Journées Musicales de Carthage
où il a remporté le Tanit d’Or, la plus haute distinction de
cet événement. C’est sur cette lancée que le groupe se fait
sélectionner au Salon ACCESS organisé à Nairobi par Music
In Africa. Combinant les recettes d’une campagne de financement
participatif et de trois bourses AMA pour trois de
ses musicien·ne·s, le groupe se déplace à Nairobi pour un
showcase qui va lui permettre de monter une longue tournée
en Europe en 2019.
Le collectif Jokko regroupe cinq rappeuses originaires du
Sénégal, de la Mauritanie, du Maroc et du Mali. Initié en 2014,
ce projet est devenu une véritable plateforme d’échange qui
permet aux artistes sélectionnées chaque année de créer
un spectacle dans l’un des pays de la sous-région et de le
présenter ensuite dans plusieurs festivals. Ainsi donc les
artistes féminines Amy Yerewolo (Mali), Soultana (Maroc),
Ebene (Mauritanie) et Fatim DJ Zeyna (Sénégal) ont pu se
déplacer et se produire au festival Festa 2H au Sénégal, au
Festival sur le Niger au Mali et au L’Boulvard au Maroc après
une résidence de création à Dakar au Sénégal.
TÉMOIGNAGE
—
« Il faut mettre en place
un partenariat publicprivé.
Les entreprises et
sociétés, par le biais
de l’État, doivent accompagner
les artistes et
acteurs culturels qui ont
des projets de tournées
à l’international ou qui
doivent représenter leurs
pays lors de manifestations
culturelles sur le
continent. »
∙
Initié par l’institut Korê des Arts et Métiers (IKAM) de Ségou,
Qualité Korê est un programme de résidences artistiques,
de coaching et de formation de jeunes artistes malien·ne·s
dans les disciplines de la musique et du théâtre. Sous la
direction de l’artiste Saintrick, les artistes lauréat·e·s de
ce programme dans la discipline Musique (Orchestre Korê
Yeelen, Aw Maïga, Salomé Démbelé, Gogo Ouane, Fardo)
sont chaque année programmé·e·s dans différents festivals
comme le MASA à Abidjan et le festival Nsangu Ndji Ndji à
Pointe-Noire au Congo. Ce programme est chaque année
financé par la fondation Festival qui s’associe avec différents
festivals en Afrique pour la mobilité des artistes bénéficiaires.
Lassine Koné, Président
de l’Association Cultures
Ensembles, Guinée
77
Musique
La prise en compte de la mobilité dans les
différents fonds de soutien existants
Les différents fonds sectoriels et généraux existants
pourraient dégager une ligne spécifique
à la circulation, notamment pour la présence
d’artistes musicien·ne·s dans les grands marchés
et salons de la musique (Visa For Music au
Maroc, Atlantic Music Expo au Cap-Vert, MASA
à Abidjan en Côte d’Ivoire) ou encore dans les
grands événements et festivals de musique.
—
RECOMMANDATIONS
—
La mise en place de fonds spécifiques
à la circulation au niveau national
Au vu des manquements en matière de soutiens
publics à la mobilité, plusieurs répondant·e·s
recommandent la mise en place de fonds spécifiques
destinés uniquement à la prise en charge
des transports internationaux pour le secteur
de la musique, ou plus globalement, du secteur
des arts et de la culture.
L’accès aux formations et au renforcement de
capacités sur la diffusion du spectacle vivant
La diffusion du spectacle vivant requiert la
connaissance de certaines informations et
d’une méthodologie. Les programmes de formation
dans les techniques de booking sont
peu nombreux et font donc l’objet d’une grande
demande.
L’adaptation des critères d’éligibilité
des fonds de mobilité
Nombre de répondant·e·s ont cité l’importance
de l’adaptation des critères aux réalités
du secteur de la musique, notamment la prise
en compte du nombre moyen des groupes de
musique. L’éligibilité des entreprises culturelles,
des festivals et des professionnel·le·s
de la musique aux différents fonds d’aide à la
mobilité serait aussi la bienvenue. Enfin, il serait
avisé d’envisager la prise en compte des transports
terrestres dans les aides à la mobilité,
ceux-ci étant souvent les plus avantageux pour
les groupes de musique.
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Théâtre et cinéma
4.4.
THÉÂTRE
ET
CINÉMA
Chapitre
rédigé par
Espéra
Donouvossi
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HISTOIRE DU THÉÂTRE ET DU CINÉMA
EN AFRIQUE DE L’OUEST
—
En Afrique de l’Ouest, le théâtre et le cinéma
occupent une place importante dans les industries
culturelles et créatives. Ce constat se justifie
à travers les dynamiques de réseautage,
de diffusion et de distribution qui traversent la
région et qui sont devenues des rendez-vous
incontournables pour divers acteur·trice·s et
professionnel·le·s du cinéma et du théâtre en
Afrique. Que ce soit le MASA (Marché des Arts
du Spectacle d’Abidjan) en Côte d’Ivoire, ou
le FESPACO (Festival panafricain du cinéma
et de la télévision de Ouagadougou) et les
Récréatrales au Burkina Faso, ou encore le
FITHEB (Festival International du Théâtre au
Bénin), ces événements contribuent à renforcer
l’intégration culturelle dans la région.
L’Afrique a été présentée par les grand·e·s
historien·ne·s et ethnologues, tels qu’Amadou
Hampâté Bâ, comme détentrice d’une riche
culture de l’oralité. Cette oralité prend généra-
79
Théâtre et cinéma
lement la forme d’une construction poétique et
scénique pratiquée au quotidien, que ce soit à
travers le mythe, le conte, les palabres, le chant
traditionnel ou les rites. Ainsi donc en Afrique,
comme le dit si bien Julien Mbwangi Mbwangi,
« une soirée au village est un phénomène artistique
total intégrant dans la même structure
tous les éléments de la géométrie scénique,
des ressources linguistiques et ludiques, avec
la participation collective de la communauté
tout entière » (2015).
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Photo de scène à Cotonou en 2017. Crédit photo: Tognidaho
80
Théâtre et cinéma
À l’ère de la colonisation, le théâtre occidental
est introduit en Afrique de l’Ouest. À ses
premières heures, il est utilisé à des fins plus
sociales qu’artistiques. On voit se dessiner
deux tendances. D’aucuns utilisent le théâtre
pour rappeler et glorifier les actes historiques :
au Sénégal, au Mali et au Niger par exemple,
ce sont les griots traditionalistes qui, dans une
poéticité légendaire, déclament des louanges
devant un public bien attentionné. D’autres
par contre utilisent le théâtre pour dépeindre
le quotidien à travers des satires à versant
socio-politique. Ces pièces dénonceront la
condition subordonnée de la femme, la question
de la dot, la polygamie et le lévirat, entre
autres problèmes sociologiques.
Tout en se déployant sous plusieurs formes et
en affirmant son utilité sociale, le théâtre sera
modernisé, professionnalisé et structuré, à
l’aide d’accompagnements institutionnels et
financiers. Il acquerra ainsi un grand pouvoir
non seulement socio-politique mais aussi économique
à travers son industrialisation. Cette
dernière est rendue possible grâce à la prise en
compte du théâtre dans les politiques publiques
dans le domaine des arts. La création d’écoles
de théâtre, de programmes de résidence de
création dans plusieurs pays d’Afrique et le
financement public sont des instruments qui
ont participé à la professionnalisation et à l’industrialisation
du secteur du théâtre en Afrique.
Les festivals deviennent des plateformes de distribution
et de diffusion, et surtout de rencontre.
S’il entretient des liens privilégiés avec le
théâtre, le cinéma en Afrique de l’Ouest possède
une histoire distincte. Le premier contact
entre le cinéma et le continent africain a eu lieu
dès 1896, soit un an après la création du 7 e art.
En 1906, les Nigérian·e·s tournent leurs premiers
films. La réalisation du premier court
métrage du réalisateur Ousmane Sembene,
Borom sarret (1963), marque un tournant décisif
dans le développement du cinéma africain.
En 1969, la première édition du FESPACO voit le
jour au Burkina Faso. Elle réunira cinq pays africains
autour de 24 films présentés. L’Afrique de
l’Ouest devient ainsi le hub du cinéma africain
avec à sa tête le Sénégal et le Burkina Faso et
leur cinéma à la fois artistique et engagé.
Dès les années 90, une nouvelle industrie
cinématographique naît dans les pays anglophones,
notamment au Nigéria et au Ghana,
où l’on assiste à l’avènement des vidéos qui
viennent booster l’industrie cinématographique.
Le phénomène prend son envol au Nigéria
quand le régime dictatorial de Sanni Abatcha
(1993 – 1998) met au chômage des techniciens,
cadreurs, monteurs et vidéastes et musèle la
presse qu’il voulait exclusivement au service
du pouvoir militaire. Ces nouveaux chômeurs
se reconvertirent en réalisant et en produisant
des histoires populaires et quotidiennes sur des
supports VCD et DVD destinés à la commercialisation.
Dans les années 2000, l’industrie
Nollywood (cinéma nigérian) naît et devient le
deuxième moteur de productions cinématogrpahiques
au monde derrière Bollywood (cinéma
indien). Même si l’industrie nollywoodienne produit
une cinquantaine de films par semaine et
génère 590 millions de dollars par an sans aides
publiques, il n’en demeure pas moins que les
professionnel·le·s du secteur ont besoin d’un
accompagnement institutionnel et financier
pour garantir la durabilité du secteur mais aussi
le développement de leurs carrières.
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Théâtre et cinéma
—
CIRCULATION ET
PÔLES D’ATTRACTION
—
Les artistes et professionnel·le·s du théâtre et
du cinéma bénéficient de la présence de festivals
et d’événements culturels réguliers dans
la sous-région. Côté festivals, le FESPACO et
les Récréatrales au Burkina Faso, le FITHEB
au Bénin, CLAP IVOIRE en Côte d’Ivoire et le
Festival de Films de Saint Louis au Sénégal stimulent
une mobilité régulière des acteur·trice·s.
Le MASA est un marché incontournable dans
le circuit des arts de la scène. Ces rendez-vous
et plateformes artistiques qui ont lieu sur des
périodes précises et connues et avec un soutien
institutionnel et financier stable, permettent
aux artistes et aux professionnel·le·s de mieux
planifier leurs agendas.
Par ailleurs, les résidences d’écriture et les ateliers
de perfectionnement et de développement
professionnel constituent des motifs de voyage
importants. Avec l’Institut Imagine et Ouaga Film
Lab, le Burkina Faso accueille chaque année
—
TÉMOIGNAGE
—
« La mobilité est importante parce
qu’elle encourage le renforcement
de capacités et le partage d’expériences
entre les cinéastes de
différentes localités. »
Ernest STF Mannah,
administrateur culturel
et artistique, activiste,
cinéaste et directeur
de festival, Sierra Leone
des sessions de formation en technique d’écriture,
de réalisation, de coproduction, de pitch
et de réseautage. Au Nigéria, le Committee for
Relevant Arts, en collaboration avec iRepresent
International Documentary Film Festival et avec
le soutien du Goethe Institute Nigeria, accueille
des cinéastes et autres professionnel·le·s du
documentaire pour des ateliers de perfectionnement
à chaque édition. Dans le domaine du
théâtre, les Récréatrales organisent aussi des
ateliers de formation et accueillent des pièces
théâtrales d’artistes de la sous-région.
Enfin, les tournées de compagnies artistiques
sont des motifs de mobilité importants pour
les compagnies et les acteur·trice·s du théâtre.
Une pièce de théâtre ne saurait tourner sans
ses acteur·trice·s, contrairement à l’œuvre cinématographique
qui peut être envoyée par des
moyens de communication et de transport.
La mobilité la plus fréquente est celle à l’intérieur
d’un même pays. La mobilité au sein de la
région est relativement fréquente, quoique ses
axes demeurent déterminés par les frontières
des zones linguistiques. Alors qu’il est fréquent
pour les artistes anglophones de participer à
des rencontres artistiques au Burkina Faso, au
Sénégal et en Côte d’Ivoire, les artistes francophones
d’Afrique de l’Ouest voyagent rarement
vers le Nigéria et le Ghana. Le manque
de rencontres artistiques d’envergure dans
les pays anglophones ou les réticences des
acteur·trice·s francophones liées aux barrières
linguistiques constituent des blocages. Globalement,
les pays occidentaux restent les destinations
les plus prisées des artistes d’Afrique
de l’Ouest. En effet, tous·te·s les enquêté·e·s
affirment vouloir se rendre au moins une fois
en Europe.
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Théâtre et cinéma
En termes de mobilité interrégionale, l’Afrique
centrale et l’Afrique de l’Est sont les régions qui
aimantent le plus grand nombre d’échanges.
L’Afrique du Nord et l’Afrique australe sont en
revanche peu représentées dans les destinations
citées par les répondant·e·s. En effet, les
voyages vers l’Europe sont plus fréquents que
ceux à destination des extrémités Nord et Sud
du continent africain.
En termes de fréquence : sur les 49 participant·e·s
interrogé·e·s, près de la moitié (soit
49%) ont confirmé qu’ils et elles voyagent environ
une fois par an, tandis que 21% n’ont jamais
voyagé dans le cadre d’une activité artistique
professionnelle. Seules deux personnes ont pu
voyager dix fois par an ou plus, et cela grâce
à leur expertise et à leur rattachement à des
réseaux professionnels.
—
TÉMOIGNAGE
—
« En raison de l’absence d’une stratégie
de mobilité en Afrique, il devient plus
facile de jouer en Europe ou au Canada
qu’ici. Cependant, il y a de plus en
plus de restrictions qui empêchent cette
mobilité. Moi par exemple, je préfère
aujourd’hui jouer ici en Afrique au Bénin,
au Niger, etc. qu’en Europe et cela
vient du fait que j’ai sillonné d’autres
contrées. Il faut quelques fois aller loin
dans la brousse pour trouver la plante
qui pousse devant sa propre porte. »
Ildevert Meda, metteur en scène,
Compagnie Théâtre Évasion,
Burkina Faso
La majorité des répondant·e·s ont évoqué la
route comme moyen de transport privilégié.
Ceci concerne beaucoup plus les voyages au
sein de la région Afrique de l’Ouest, qui dispose
d’un réseau plus ou moins dense et de services
de transport à un coût abordable. La route présente
également des avantages considérables
pour les voyages de compagnies de théâtre
à effectifs importants, de même que pour le
transport de matériel et d’équipements.
—
FINANCEMENTS DE LA MOBILITÉ
—
Administrations publiques
Les autorités publiques du Bénin, du Burkina
Faso, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal ont mis
en place des fonds de développement culturel.
Pour les soutiens ciblés, on citera notamment :
∙
∙
∙
Le Fonds d’Appui aux Productions Audiovisuelles
(FAPA), au Bénin
Le Fonds de Soutien à l’Industrie Cinématographique
(FONSIC), en Côte d’Ivoire
Le Fonds de Promotion de l’Industrie Cinématographique
et Audiovisuelle (FOPICA),
au Sénégal.
Instituts de coopération
Le réseau de l’Institut Français soutient surtout
la mobilité des acteur·trice·s du théâtre francophone.
Les réseaux du British Council au
Nigéria et au Ghana soutiennent la mobilité des
cinéastes surtout. L’Organisation Internationale
de la Francophonie (OIF) a mis en place un dispositif
de soutien à la mobilité des artistes du
théâtre et du cinéma à travers des projets de
co-production, de résidences professionnelles
et de mise en réseau. Les répondant·e·s ont
également cité les ambassades de France, des
Pays-Bas et des États-Unis, de même que les
représentations de l’Union Européenne et le
réseau de centres culturels chinois.
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Théâtre et cinéma
Société civile
Africalia travaille avec le Sénégal et le Burkina
Faso sur des programmes pluriannuels dans
lesquels une partie importante des fonds est
allouée aux activités de mobilité. Le FESPACO
et les Récréatrales sont les principaux événements
bénéficiaires des activités de mobilité
financées par Africalia. Au Mali, le Fonds
Maaya, en collaboration avec la Fondation
Festival Sur le Niger, soutient la mobilité des
jeunes comédiens maliens, prioritairement à
l’intérieur du Mali.
Fondations
Les répondant·e·s ont cité la Fondation Ford,
dont le bureau régional est basé au Nigéria,
ainsi que la Fondation Doen des Pays-Bas.
Celle-ci intervient surtout au Mali.
Festivals et événements
Le MASA couvre dans certains cas les frais de
voyage et d’hébergement, de même que les
cachets, pour les artistes invité·e·s.
Secteur privé
Des entreprises commerciales comme
ECOBANK (présente dans tous les pays
d’Afrique de l’Ouest) et quelques compagnies
de voyage comme ASKY, Air Burkina, Sénégal
Airlines et Air Côte d’Ivoire mettent en place des
dispositifs de soutien pour faciliter la mobilité
sur les grands événements comme le MASA et
le FESPACO.
—
TÉMOIGNAGE
—
« Les voyages sont importants pour
aller voir et vivre les expériences
de l’autre. Ça permet de se mettre
à jour. La découverte est très importante
pour notre secteur. Tu as beau
être financé dans ton pays mais sans
les voyages, on reste ignorant. Ça
permet de rester dans l’actualité et
dans une concurrence positive. »
Assitan Tangara,
Comédienne et responsable de
compagnie de théâtre, Mali
—
IDENTIFICATION ET ANALYSE
DES OBSTACLES
—
La nature scénique du théâtre
Les acteur·trice·s du théâtre considèrent qu’il
n’y a pas de performance théâtrale sans la présence
des acteur·trice·s sur scène. La mobilité
s’impose donc pour que l’œuvre puisse voyager.
Effectifs élevés
Il est impossible de reproduire une œuvre théâtrale
dans un autre pays sans la présence des
artistes comédien·ne·s ni du décor. Au cinéma,
il est facile pour un·e réalisateur·trice de parcourir
les festivals sans son équipe.
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Théâtre et cinéma
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Le spectacle Ici, on tue pour ça, présenté lors du Festival
FITMO 2019 à Ouagadougou. Crédit photo: Tognidaho
Langue et oralité
Art de l’oralité par l’excellence, le théâtre et
dans une moindre mesure le cinéma sont
contraints dans leur diffusion par la persistance
de barrières linguistiques qui définissent
les contours de leurs publics. Les spectacles
comme les œuvres de cinéma ont tendance à
tourner au sein des zones linguistiques francophone,
lusophone ou anglophone.
Équipement
Le manque de confort dans les moyens de
transport peut endommager les équipements
artistiques. Les costumes, les instruments de
musique et de voix, et parfois même certains
décors qui ne peuvent être reproduits chez
l’hôte sont exposés au risque d’endommagement
dû aux mauvaises conditions de voyage.
Dans le domaine du cinéma, avec la numérisation,
ce risque est grandement réduit, s’il n’est
pas inexistant dès lors que les créateurs choisissent
de tourner in situ à l’étranger.
85
Théâtre et cinéma
Crise du covid-19
La crise sanitaire du covid-19 a immobilisé
les créateur·trice·s du spectacle vivant, stoppant
net les répétitions comme les représentations
et provoquant d’importants manques à
gagner dans tout le secteur. Malgré les solutions
apportées par les plateformes numériques
de diffusion (voir la section Bonnes pratiques
ci-dessous), la nécessité du contact entre les
acteur·trice·s et avec le public se fait sentir
d’autant plus fort. Le cinéma ouest-africain
a lui aussi pâti de la crise, entre les reports et
les annulations de tournages, la fermeture des
salles et l’annulation des festivals. Les pertes
pour l’industrie de Nollywood à elle seule se
chiffrent à plusieurs millions de dollars.
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TÉMOIGNAGE
—
« Contrairement à la musique et
au cinéma, le théâtre ne peut pas
s’exporter via des supports physiques
ou digitaux. Dès qu’une pièce
de théâtre est captée, il ne s’agit
plus d’un spectacle théâtral mais
d’une autre forme de représentation.
Il est donc nécessaire que les créateurs
se déplacent; autrement leur
art ne peut être diffusé ».
Giovanni Houansou, Comédien,
metteur en scène et fondateur de la
plateforme Bénin.créa
—
BONNES PRATIQUES
—
Prise en charge pour les grands événements
Le FOPICA au Sénégal, en collaboration avec
la direction de la cinématographie, fait une
part belle à la mobilité dans son budget. C’est
ainsi qu’à l’occasion de chaque FESPACO,
le pays prend en charge le déplacement des
acteur·trice·s du cinéma, toutes catégories
confondues. Mieux encore, le Ministère de la
culture sénégalais négocie des réductions sur
les tarifs des billets d’avion auprès des compagnies
aériennes. C’est le cas de l’accord entre
le gouvernement sénégalais et Air Burkina.
Délégations
Au Bénin, le Fonds des Arts et de la Culture
met en place une cagnotte Mobilité pour deux
événements majeurs : le FESPACO et le MASA.
À chacune des éditions, le Bénin envoie une
grande délégation sur ces deux événements,
permettant aux artistes de présenter leurs
œuvres ou de faire des échanges avec leurs collègues
d’ailleurs. Que le Bénin ait des œuvres
à présenter ou pas à ces festivals, les artistes
béninois·es selon leur catégorie participent aux
rencontres artistiques.
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Théâtre et cinéma
Technologies et diffusion numérique
L’usage judicieux des technologies constitue
une bonne pratique dans le milieu théâtral
et cinématographique. La crise sanitaire de
covid-19 n’a pas empêché les acteur·trice·s
culturel·le·s de participer à des programmes de
formation, à des showcases sur des festivals
virtuels, ou encore à des rencontres thématiques
sur la culture. Par exemple, le Festival
International de l’Ouverture au Bénin a attiré
plus de de 1000 spectateur·trice·s lors de son
édition en ligne. Aussi, les séries de rencontres
thématiques virtuelles initiées par le bureau
régional de l’UNESCO à Dakar et d’autres initiatives
comme celles de Zhu Culture et de
ICC Visioconférence ont offert une opportunité
de développement professionnel des
acteur·trice·s culturel·le·s. Même si l’usage du
numérique pose un sérieux problème au développement
du secteur des arts vivants, on peut
tout même reconnaître que le digital est une
nouvelle stratégie qu’il faut explorer.
—
TÉMOIGNAGE
—
« L’Internet permet de s’informer
sur une grande variété de spectacles,
mais la communication en face à
face l’emporte sur les autres moyens
de communication. C’est de cette
manière que les amitiés durables
sont forgées. »
Janet Badjan-Young,
Dramaturge et fondatrice de
Ebunjan Theatre, Gambie*
∙
∙
∙
—
EXEMPLES DE PROJETS
DE MOBILITÉ
—
OUAGA FILM LAB : Ouaga Film Lab est une
résidence d’écriture et de production cinématographique.
Depuis cinq ans, ce programme
rassemble chaque quelques dizaines de
jeunes cinéastes avec leurs projets pour des
résidences de développement au Burkina
Faso. Malgré la pandémie, le programme
trouve les moyens de se mettre en place.
ARTEFAC : ARTEFAC est un programme
qui cherche à installer une interaction permanente
entre les acteur·trice·s et opérateur·trice·s
culturel·le·s, les chercheur·euse·s,
les diplomates, ainsi que tous·te·s les
acteur·trice·s du développement numérique,
où qu’ils ou elles se trouvent dans le monde.
Pour sa première phase, soutenue par l’Institut
Français en 2020, ce programme se
concentre sur le théâtre et fait bouger beaucoup
de jeunes entre les pays d’Afrique de
l’Ouest pour la formation, la création et la
diffusion.
RÉSIDENCES « LES ART-FEMMES » : Un
très bon exemple de mobilité est la résidence
« Les Arts-Femmes ». Ce projet participe à la
réflexion sur les actions qui sont en cours
au sein de la communauté des artistes africain·e·s.
Les Arts-Femmes se veulent contribuer
à l’émergence d’un environnement
professionnel de production artistique des
femmes en Afrique. En 2019, le programme
a permis d’organiser une tournée entre le
Bénin, le Burkina Faso, le Togo, le Mali, la
Côte d’Ivoire et le Ghana.
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—
87
Théâtre et cinéma
—
TÉMOIGNAGE
—
« Quand on voyage, on se fait accepter
plus facilement. Voyager permet
aussi de développer la diplomatie
culturelle. Chercher l’argent vient
au second degré… Sans la culture,
rien ne peut se faire. »
Lamine Ndiaye, Comédien
professionnel, Sénégal
—
RECOMMANDATIONS
—
Pour améliorer le dispositif de la mobilité et
contribuer au développement des échanges et
des industries culturelles, les recommandations
ci-dessous ont été formulées à l’endroit des bailleurs
de fonds surtout :
Pour le théâtre
∙ Ouvrir des sessions d’accompagnement
spécifique pour les acteur·trice·s du théâtre,
notamment les plus dynamiques, à travers des
programmes de perfectionnement pendant une
période donnée.
∙ Tisser des partenariats avec des festivals de
théâtre en Afrique de l’Ouest et définir ensemble
des modalités de soutien à la mobilité des
troupes de théâtre.
∙
Identifier et mettre en place un réseau de bailleurs
qui financent la mobilité dans le domaine du
théâtre en Afrique de l’Ouest.
Pour le cinéma
∙ Soutenir de façon spécifique les ateliers de
développement et de perfectionnement des
acteur·trice·s du cinéma, sur une période donnée
et dans le cadre d’événements et de plateformes
bien connues.
∙ Aider les producteur·trice·s à accéder à des
circuits de distribution et aux réseaux formels
dans le domaine du cinéma.
∙ Dans l’aide publique au cinéma, prévoir
un pourcentage à la mobilité.
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88
Conclusion et
recommandations
5
—
TÉMOIGNAGE
—
« Pouvoir goûter aux mets,
sentir les odeurs d’autres pays,
rencontrer d’autres personnes,
cela me fait vivre et cela me
fait grandir, pas nécessairement
sur le plan financier,
mais humainement parlant. »
Lassina Kone, Danseur,
chorégraphe et directeur
artistique du Don Sen Folo –
LAB, Bancoumana, Mali
89
Conclusion et
recommandations
CON—
CLUSION
ET RE—
COMMAN—
DATIONS
L’Afrique de l’Ouest se distingue
des autres régions
africaines tant par l’importance
des brassages culturels
qui la traversent, que par le dynamisme inégalé des
réseaux de mobilités qui l’animent. Si la libre circulation
des biens et des personnes dans la région, instituée par
la Communauté économique des États de l’Afrique de
l’Ouest (CEDEAO), joue un rôle indéniable dans cette
hypermobilité intra-régionale, d’autres facteurs y contribuent
aussi énormément. La région regorge d’un nombre
pléthorique de lieux, d’événements et de marchés de
l’art, initiés par des opérateur·trice·s culturel·le·s privés,
qui sont autant de pôles d’attraction à la fois pour les
acteur·trice·s ouest-africain·e·s et pour ceux et celles des
autres régions africaines.
Toutefois, il convient de relever des disparités entre
les trois zones linguistiques—à savoir francophone,
anglophone et lusophone—qui composent la région
ouest-africaine. De façon globale, le tableau des flux
présente une permanence des schémas de mobilité hérités
de la période coloniale et une polarité des pays francophones,
qui concentrent l’essentiel des espaces et
des événements culturels. Viennent en deuxième lieu les
pays anglophones. Les flux entre les zones linguistiques
90
Conclusion et
recommandations
sont faibles et ne concernent généralement que des artistes de
renommée internationale. La mobilité entre l’Afrique de l’Ouest
et les autres régions africaines reste aussi relativement faible,
en raison principalement de la cherté des titres de transport et
des contraintes administratives (visas).
Les circulations des artistes et des acteur·trice·s culturel·le·s
ouest-africain·e·s sont essentiellement motivées par leur participation
à des événements, à des programmes de formation
et à des résidences de création. Mais, il faut également relever
une hiérarchisation et une mise en concurrence des disciplines
étudiées. Sur les cinq disciplines étudiées, la danse, les arts
visuels et le théâtre pointent au bas de l’échelle en termes d’ancrage
social et s’avèrent plutôt extravertis, l’essentiel des marchés
et des financements étant situés hors du continent africain.
En plus de ces financements extérieurs, les acteur·trice·s
de la musique et du cinéma trouvent dans certains pays des
financements nationaux, à travers le sponsoring et des fonds
spécialisés.
L’hypermobilité des acteur·trice·s culturel·le·s ouest-africain·e·s
répond à une stratégie d’adaptation au contexte géopolitique
mondial des mobilités. Les acteur·trice·s qui en ont la possibilité
s’installent en Europe ou ailleurs dans le monde, où se trouvent
les véritables marchés pour les biens et services culturels du
Sud. Les autres, plus nombreux·euses, se saisissent de la facilité
de mobilité et des nombreuses opportunités existantes pour
investir l’espace ouest-africain. En attestent les exemples de
bonnes pratiques et de projets de mobilité à succès, présentés
dans chacun des quatre chapitres.
Cependant, il ressort de cette étude que cette belle dynamique
de mobilité est principalement soutenue par des organismes
internationaux et des organismes de coopération. Au niveau
national et au niveau régional, la mobilité culturelle n’est encadrée
par aucune politique ou disposition réglementaire et ne
bénéficie d’aucun mécanisme de soutien. Pour y remédier, plusieurs
recommandations ont été formulées par les acteur·trice·s
culturel·le·s interrogé·e·s.
91
Conclusion et
recommandations
1.
Politique
de soutien
à la mobilité
Il manque de façon criarde des
politiques et des mécanismes de
soutien à la mobilité culturelle
dans les pays ouest-africains. De ce fait, les artistes
et les acteur·trice·s culturel·le·s préconisent les solutions
suivantes :
1.1 Faire un plaidoyer auprès des organisations
d’intégration régionale, en l’occurrence la
CEDEAO et l’Union économique et monétaire
ouest-africaine (UEMOA), afin d’accorder une
priorité à la mobilité culturelle dans la politique
d’intégration régionale et d’adopter une politique
de mobilité culturelle régionale.
1.2 Au niveau régional, il faut « repenser nos frontières
», pour reprendre les mots de Massidi
Adiatou, c’est-à-dire articuler les politiques
culturelles avec les politiques de mobilité, afin
que les acteur·trice·s culturel·le·s puissent jouir
pleinement de leur statut et circuler librement.
1.3 Amener les États à reconnaître la place centrale
de la mobilité culturelle dans le développement
durable des pays et à adopter des politiques et
des mesures favorisant la mobilité des artistes
et des professionnel·le·s de la culture. Les
ministères de la culture, de la jeunesse, des
sports et du tourisme doivent être les figures
de proue de la mise en œuvre de cette politique.
1.4 Concernant les visas, les organisations hôtes
en Afrique de l’Ouest devraient envoyer des
lettres d’invitation d’emblée aux artistes ou
acteur·trice·s culturel·le·s des autres régions
africaines en vue de faciliter leur circulation
dans l’espace ouest-africain. Pour les
Ouest-Africain·e·s, l’émission par les différents
États de cartes professionnelles devrait produire
le même effet dans le cadre de leurs circulations
hors de la zone Afrique de l’Ouest.
2.
Financements
de la mobilité
Globalement, le dynamisme de la mobilité
culturelle dans la région ouest-africaine est
imputable au soutien financier des organismes
internationaux ou de coopération. Pour une
réelle appropriation de la question par les États,
les recommandations suivantes ont été formulées
par les personnes enquêtées.
2.1 Les États ouest-africains devraient jouer
davantage leur rôle régalien d’encadrement
des actions des acteur·trice·s
culturel·le·s privé·e·s et cesser de leur
faire de la concurrence déloyale en organisant
des événements et en s’alignant
aux mêmes guichets.
2.2 Les États ouest-africains doivent
mettre en place des fonds spécifiques
dédiés à la mobilité des artistes et des
acteur·trice·s culturel·le·s.
92
Conclusion et
recommandations
2.3 Les États doivent créer un environnement
incitatif à travers l’adoption de textes
réglementaires qui encadrent le mécénat
et le sponsoring. Il s’agit d’inciter le
privé à investir dans le financement de la
mobilité des artistes et des acteur·trice·s
culturel·le·s. Les compagnies de téléphonie
mobile, d’hydrocarbures, les
banques, les sociétés minières et les
fondations locales sont le plus souvent
citées comme devant impérativement
participer à l’alimentation de ces fonds
de mobilité culturelle.
2.4 Un plaidoyer doit être fait par les États
auprès des compagnies aériennes afin
de les inciter à pratiquer une tarification
préférentielle pour les acteur·trice·s
culturel·le·s ou à leur octroyer gracieusement
des billets d’avion.
2.5 Les acteur·trice·s culturel·le·s doivent
imaginer des mécanismes alternatifs de
financement comme le financement participatif
(crowdfunding), qu’il faut tropicaliser,
et le développement d’une philanthropie
locale.
3.
Relais
d’information
sur la mobilité
Il est revenu dans la majorité des
témoignages des acteur·trice·s culturel·le·s
interrogé·e·s une dispersion des
sources d’information ou une méconnaissance
pour nombre d’entre eux et elles des opportunités
existantes. De ce fait, les pistes suivantes ont été proposées :
3.1 Les personnes interrogées ont proposé la centralisation
des informations sur les opportunités relatives
à la mobilité en Afrique, et en particulier en Afrique
de l’Ouest. AMA et les autres organismes intervenant
dans le soutien à la mobilité pourraient mettre
en place une plateforme qui jouera le rôle d’agrégateur
de toutes les informations et opportunités sur la
mobilité culturelle.
3.2 Les organismes de financement de la mobilité
devraient renforcer l’utilisation des réseaux sociaux
pour toucher plus d’artistes et d’acteur·trice·s culturel·le·s
en Afrique de l’Ouest.
93
Conclusion et
recommandations
4.
Réseaux et
solidarité
Le renforcement des réseaux d’artistes et d’acteur·trice·s
culturel·le·s et des actions solidaires offrent
des voies de soutien à la mobilité culturelle :
4.1 Les programmes de soutien à la mobilité devraient accorder une
priorité aux projets qui visent à renforcer les réseaux formels et informels
d’artistes et d’acteur·trice·s culturel·le·s en Afrique de l’Ouest.
4.2 Les artistes et acteur·trice·s culturel·le·s de disciplines similaires ou
intersectorielles devraient se fédérer afin d’organiser des ateliers
d’échanges de compétences et de renforcement de capacités. Il
s’agit aussi de défendre leur cause commune auprès des autorités
publiques et ainsi de constituer de puissants groupes de pression
pour une meilleure prise en compte de la culture dans les budgets
nationaux et pour plus de transparence dans la gestion des fonds
dédiés à la culture, et en particulier à la mobilité culturelle.
La crise sanitaire du covid-19 a permis de révéler les
dysfonctionnements inhérents à la faible structuration
du secteur des arts et de la culture, ainsi que l’extrême
fragilité de ses acteur·trice·s. Aussi, les personnes
enquêtées ont-elles proposé les solutions suivantes :
5.1 Les acteur·trice·s culturel·le·s doivent militer
auprès de leurs États respectifs pour l’adoption
du statut de l’artiste et de tous les travailleur·euse·s
du secteur culturel, ainsi que la
mise en place de mesures fiscales, de protection
sociale et de couverture médicale. L’élaboration
d’une cartographie et d’une base de
données des artistes et professionnel·le·s de la
culture permettra d’assurer plus d’efficacité et
de transparence dans l’allocation de bourses
de mobilité culturelle.
5.
Structuration
et professionnalisation
du secteur
des arts et
de la culture
5.2 Des programmes de renforcement de capacités
des acteur·trice·s culturel·le·s axés sur les
programmes de mobilité et des « help desk »
doivent être mis en place pour les aider à
rechercher des opportunités et mieux préparer
leurs dossiers de candidatures.
94
Conclusion et
recommandations
6.
Recommandations
pour les
programmes de
mobilité
Des recommandations ont été formulées
à l’endroit des organismes de soutien à la
mobilité culturelle :
6.1 Privilégier les activités de résidences et de renforcement
de capacités, en particulier pour les artistes émergent·e·s.
6.2 Soutenir les projets dès leur phase initiale. Au-delà des
projets visibles ou des acteur·trice·s connu·e·s, les fonds
de mobilité doivent sortir de la « catégorisation » pour
s’ouvrir à d’autres perspectives : permettre à un·e artiste
de rencontrer un·e collègue dans un pays étranger, sans
qu’il ou elle soit obligé·e de présenter un résultat dans
l’immédiat pour justifier son projet.
6.3 Simplifier les procédures de demandes de bourses de
mobilité, en tenant compte, sur la base d’un système de
recommandations par les pairs, des capacités limitées
de certain·e·s demandeur·euse·s, notamment ceux et
celles qui ne sont pas scolarisées.
6.4 La circulation par voie terrestre représente une alternative
au coût élevé du transport aérien. Dans ce sens, les
fonds de mobilité pourraient prévoir une ligne budgétaire
pour les bourses de transport terrestre et tisser des partenariats
avec les compagnies de transport pour la mise
à disposition de bus spéciaux pour les artistes et les
acteur·trice·s culturel·le·s.
6.5 Il a été à maintes reprises proposé l’acquisition de « bus
de la culture » pour les différentes disciplines artistiques
et le développement de trains à passagers pour les
voyages transnationaux afin de faciliter la circulation des
acteur·trice·s culturel·le·s et de leurs décors.
95
Conclusion et
recommandations
6.6 Rendre éligibles les lieux, les organisations
culturelles et les événements avec lesquels
des partenariats peuvent être développés.
Pour ce faire, il faudrait répertorier
les plus dynamiques d’entre eux et signer
des conventions pluriannuelles qui permettraient
de prendre en charge au moins deux
personnes par compagnie invitée, tout en
laissant la main libre aux organisateur·trice·s
pour la programmation artistique.
6.7 Les organismes de soutien à la mobilité
culturelle devraient collaborer entre eux
pour plus d’efficacité et d’équité et un meilleur
maillage du territoire ouest-africain.
96
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
6
—
Cette cartographie recense
219 manifestations et
événements et 179 espaces
culturels ouest-africains.
—
97
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
CARTO—
GRAPHIE DES
MANIFES—
TATIONS ET
DES ESPACES
CULTURELS
98
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
SÉNÉGAL
CAP-VERT
MAURITANIE
MALI
NIGER
GAMBIE
GUINÉE-BISSAU
BURKINA
FASO
NIGÉRIA
GUINÉE
SIERRA LEONE
LIBÉRIA
CÔTE D'IVOIRE
GHANA
TOGO
BÉNIN
Espaces culturels
en Afrique de l’Ouest
99
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
100
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
Installations et
équipements des
espaces culturels
Présentation dans le cadre de l’édition 2019 d’Engagement Féminin,
un projet de formation, de création et de diffusion pour les artistes
danseuses du continent africain, développé par la Compagnie
Auguste-Bienvenue (Burkina Faso). Crédit photo : Céline Paquay.
Ville, Pays
Espace
Cotonou, Bénin
· Le Musée Ouidah
Grand-Popo, Bénin
· Villa Karo
Ouagadougou, Burkina Faso
· CAC-N (Centre d’arts
contemporain Naanégo)
Mindelo, Cap-Vert
· Centro Cultural do Mindelo
Praia, Cap-Vert
· Palácio da Cultura Ildo Lobo
Abidjan, Côte d’Ivoire
· Galerie Koffi-Yao
· Fondation Charles Donwahi
pour l’art contemporain
Installations d’arrière-scène
Équipement technique
Stationnement
Accessibilité
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101
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
Ville, Pays
Espace
Tanji, Gambie
· Mama Africa – Women's
Museum and Art Centre
Accra, Ghana
· Nubuke Foundation
· Gallery 1957
· ANO Institute of Arts
and Knowledge
· Artists Alliance Gallery
Kumasi, Ghana
· CrazinisT ArtisT Studios /
Résidence pIAR
Tamale, Ghana
· SCCA (Savannah Centre
for Contemporary Art)
Installations d’arrière-scène
Équipement technique
Stationnement
Accessibilité
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Bamako, Mali
· LAC de Lassa
Nouakchott, Mauritanie
· Art Gallé
Niamey, Niger
· Galerie Taweydo
Abuja, Nigéria
· Nike Art Gallery & Workshops
Lagos, Nigéria
· CCA
(Centre for Contemporary Art)
· The Arthouse Foundation
· African Artists’ Foundation
· Nike Art Gallery
· Vernacular Art-space
Laboratory Foundation – VAL
· 16/16
Dakar, Sénégal
· RAW Material Company
· Ker Thiossane
· Black Rock Senegal
LÉGENDE
Disponible
Pas disponible
Pas d'information disponible
Sinthian, Sénégal
· Résidence d’artistes
et Centre culturel THREAD
Lomé, Togo
· Galerie Peter Herrmann
· Galerie AF
· Palais de Lomé
102
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
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Ville, Pays
Espace
Abomey-Calavi, Bénin
· Compagnie Walô / Centre
chorégraphique Walô
Cotonou, Bénin
· Centre chorégraphique
Multicorps
· Association Rich’Culture /
Compagnie Richard Adossou
· Association I Am Afro
· Urban Dance Center
· Association Sonagnon
Ouidah, Bénin
· CDAC (Centre de développement
artistique et culturel) Elijah
Installations d’arrière-scène
Équipement technique
Stationnement
Accessibilité
LÉGENDE
Disponible
Pas disponible
Pas d'information disponible
Bobo-Dioulasso, Burkina Faso
· Laboratoire international
de recherche, de création
et de production des
arts de la scène Ankata
· Katouma' Burkina / Espace
Rencontre Culturel Belleville
Ouagagougou, Burkina Faso
· CDC (Centre de développement
chorégraphique) la Termitière
· EDIT (École de danse
internationale Irène Tassembédo)
au Grin des arts vivants
· Jump (Jeunesse Unie pour
un Mouvement Positif) Hub /
COMPAGNIE CIEL K
Praia, Cap-Vert
· Associaçao Cultural Raiz
di Polon – Praia
Abidjan, Côte d'Ivoire
· EDEC (École de danse
et d'échanges culturels) /
Fondation Marie Rose Guiraud
· Les Pieds dans la Mare
· Dance Lab
Bakau, Gambie
· Entrepreneurship Development
Centre (EDC)
Serrekunda, Gambie
· Flex Fuzion Dance Academy &
Entertainment
Accra, Ghana
· The Ghana Dance Ensemble
(National Dance Company)
Dodowa, Ghana
· Noyam African Dance Institute
103
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
—
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Ville, Pays
Espace
Bamako, Mali
· Espace Donko Seko
· Copier Coller Bamako
Bancoumana, Mali
· Don Sen Folo – LAB
Abuja, Nigéria
· The Krump Dance Studios
Lagos, Nigéria
· Ijodee Arts/Ijodee Foundation
· The Qdance Center
· House of Dance Nigeria
Toubab Dialaw, Sénégal
· École des Sables
Saint-Louis, Sénégal
· Centre Culturel Le Château
Freetown, Sierra Leone
· Sierra Leone National
Dance Troupe
· Ballanta Academy of Music
Installations d’arrière-scène
Équipement technique
Stationnement
Accessibilité
Ville, Pays
Espace
Cotonou, Bénin
· Africa Sound City
· Jammin
· Le Lieu Unique
· Le Yes Papa
Installations d’arrière-scène
Équipement technique
Stationnement
Accessibilité
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Abidjan, Côte d'Ivoire
· Espace acoustic
· Espace champion live
· Espace le Nandjelet
· Le Pams
· Parker Place
· Taco Stop
—
Conakry, Guinée
· Contacts Evolutions
· La Paillotte
Lomé, Togo
· Pure plage
104
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
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Ville, Pays
Espace
Abomey-Calavi, Bénin
· Espace Théâtre Mayton Promo
Cotonou, Bénin
· EITB (Ecole internationale
du théâtre du Bénin) / Atelier
Nomade
· Chaslie-Théâtre
· ISMA (Institut supérieur des
médias de l’audiovisuel)
· CNA (Cinéma numérique
ambulant Afrique)
Bobo-Dioulasso, Burkina Faso
· Maison de la parole
Koudougou, Burkina Faso
· Koudougou Doc Association
Ouagagougou, Burkina Faso
· ISIS-SE (Institut supérieur
de l’image et du son – studio
école) / Imagine
· ATB (Atelier théâtre burkinabé)
· Compagnie Arts en Intersection
Installations d’arrière-scène
Équipement technique
Stationnement
Accessibilité
Abidjan, Côte d'Ivoire
· Ensemble Koteba d’Abidjan
· CRESAS (Cercle de recherches
et d’échanges en scénographie
et arts de la scène)
Accra, Ghana
· NAFTI (National Film &
Television Institute)
· National Drama Company
Bissau, Guinée Bissau
· TEA (Teatro estudo africano)
· INCA (Insituto nacional
de cinema e do audiovisual)
Conakry, Guinée
· Espace culturel Rogbane
Monrovia, Liberia
· Flomo Theatre Production INC
Bamako, Mali
· Bamako Culture
· Layidou
· Théâtre Kanu
· Anwka blon
· Monarydasoka
· Association Côté-cour
· Sac-à-Parole
· Fonds des Prix Littéraires de Mali
· Seydoni-Mali
· Act Sept (Sensibilisation,
éducation et promotion théâtrale)
régional d’action culturelle)
105
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
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Ville, Pays
Espace
Nouakchott, Mauritanie
· Timtimol Mauritanie
· Maison des cinéastes
Lagos, Nigéria
· NANTAP
(National Association of Nigerian
Theatre Arts Practitioners)
· Lagos Film Society
Dakar, Sénégal
· ASCC (Association sénégalaise
de la critique cinématographique)
· Association des jeunes cinéastes
de parcelles assainies
· Direction de la cinématographie
Lomé, Togo
· IRES-RDEC (Ex CRAC – Centre
régional d’action culturelle)
Installations d’arrière-scène
Équipement technique
Stationnement
Accessibilité
—
LÉGENDE
Disponible
Pas disponible
Ville, Pays
Espace
Abomey-Calavi, Bénin
· Le Centre
Cotonou, Bénin
· Le Parking
· Canalolympia Woleguédé
· Artistik Africa
Porto Novo, Bénin
· OUADADA, Centre culturel,
artistique et touristique
Bobo-Dioulasso, Burkina Faso
· Association Siraba / Centre
culturel Désiré Somé
· Bolo’Arts / Compagnie
Fongnon Koura
· Centre Djéliya
Ouagadougou, Burkina Faso
· Canal Olympia Yenenga
· Centre national des arts
du spectacle et de l'audiovisuel
· Espace Culture Gambidi
· Théâtre Soleil
· Centre culturel Napam Beogo
· Maison du Peuple
Installations d’arrière-scène
Équipement technique
Stationnement
Accessibilité
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Pas d'information disponible
106
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
LÉGENDE
Disponible
Pas disponible
Pas d'information disponible
Ville, Pays
Espace
São Vicente, Cap-Vert
· Mindelact
Abidjan, Côte d'Ivoire
· Villa Ki Yi MBock
· La Fabrique culturelle
· Palais de la culture
· Villa Kaïdin
· INSAAC (Institut national
supérieur des arts et de l'action
culturelle)
· CNAC (Centre national des arts
et de la culture)
· Village Kiyi
· CACAB (Centre d'action
culturelle d'Abobo)
· Centre Bosart Inobaks
Banjul, Gambie
· NCAC (National Center
for Art & Culture)
Brikama, Gambie
· Kaira Kunda Arts Promotion
Centre – Brikama
Installations d’arrière-scène
Équipement technique
Stationnement
Accessibilité
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Accra, Ghana
· National Commission on Culture,
Ghana
Conakry, Guinée
· Espace culturel Rogbane
· Canal Olympia Kaloum
· Centre culturel Le Petit Musée
Bamako, Mali
· Palais de la Culture Amadou
Hampâté Bâ
· Cabane des arts
· Complexe culturel BlonBa
· Conservatoire des arts et
métiers multimédia Balla
Fasséké Kouyaté
Bougouni, Mali
· Espace Siraba Togola
Kati, Mali
· Association Sabunyuma
Kayes, Mali
· Massa Makan Diabaté de Kayes
Ségou, Mali
· Tientiguiba Dante
· Mieruba Social Art Centre
· Centre culturel Kôrè
Siby, Mali
· Centre culturel Bougou Saba
107
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
Ville, Pays
Espace
Sikasso, Mali
· Salle Lamissa Bengaly
Nouakchott, Mauritanie
· Assalamalekoum Cultures
Niamey, Niger
· CCOG
(Centre culturel Oumarou Ganda)
· Espace Soleils d’Afrique
· Maison des Jeunes et
de la Culture Djado Sékou
Lagos, Nigéria
· CORA
(Committee For Relevant Arts)
· Freedom Park Lagos
· Terra Kulture
· The Treehouse Lagos
Dakar, Sénégal
· MCU (Maison des cultures
urbaines de Dakar)
· Canal Olympia Téranga
· Grand théâtre national Doudou
Ndiaye Rose
· Théâtre Daniel Sorano
· CCRBS (Centre culturel Blaise
Senghor)
· Maison de la culture Douta Seck
Installations d’arrière-scène
Équipement technique
Stationnement
Accessibilité
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Louga, Sénégal
· Centre culturel régional de Louga
Saint-Louis, Sénégal
· Centre culturel Aminata
de Gandiol
Tambacounda, Sénégal
· Centre culturel régional
de Tambacounda
Thiès, Sénégal
· Centre culturel régional de Thiès
· Palais des Arts de Thiès
Toubab Dialaw, Sénégal
· Espace Sobo Badè
Kpalimé, Togo
· Carrefour international
des arts (CIA)
Lomé, Togo
· Canal Olympia Godopé
· Centre culturel Denyigba
· Centre culturel Level
Tsévié, Togo
· Les Griots noirs du Togo
· Parc Adjit'art
108
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
Manifestations
Arts visuels
Bénin
Ouidah
1 Ouidah Voodoo Festival
Porto-Novo
2 Projet éclosions urbaines
Burkina Faso
Ouagadougou
3 BISO (Biennale internationale
de sculpture de Ouagadougou)
4 RIPO (Rencontres internationales
de peinture de Ouagadougou)
5 SIAO (Salon international de
l’artisanat de Ouagadougou)
Côte d'Ivoire
Abidjan
6 Abidjan Festival Revel'art
7 Biennale des arts pour la forêt
et l’environnement
Guinée
Conakry
8 Festival Lassiry Graffiti
Mali
Bamako
9 Rencontres de Bamako,
Biennale africaine de la photographie
Ségou
10 Segou’Art Festival sur le Niger
Mauritanie
Nouakchott
11 Assalamalekoum Festival
12 Festival Libre Art
13 WIF (Festival de l’indépendance
des femmes)
1 2
9 9
10
4
11
12
13 5 5
3
3
6
8
7 7
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
109
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
Nigéria
Lagos
14 ART X Lagos
15 Festival Lagos Photo
16 Lagos Biennial
17 Lagos Fashion Week
Sénégal
Dakar
18 Afropixel
19 Dak'Art, La Biennale de Dakar
20 FESTA2H (Festival international
de hip hop et de cultures urbaines)
21 Partcours
Sierra Leone
Freetown
22 Barray Exhibition
20
18 18
14
17
15
22
21
22
19
19
16
16 15
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
110
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
Manifestations
Danse
Bénin
Cotonou
1 Afro Dance Camp
2 Connexion
3 Festival International The Jam
4 Festival She's On Fire
Cotonou, Djégbadji, Tori
5 MAIDA (Marche internationale
vers la danse)
Burkina Faso
Bobo-Dioulasso
6 Africa Simply the Best
7 Ankata Coaching
8 Ankata Next Generation
9 In-Out Dance Festival
10 Journées historiques de la danse
11 VAPAJ (Vacances artistiques
professionnelles pour ados
et jeunes)
Ouagadougou
12 Dialogues de corps
13 EDIT (École de danse Irène
Tassembédo)
14 Engagement Féminin
15 Festival Vague des Ailes
16 FIDO (Festival international
de danse de Ouagadougou)
17 Yeelen Don
Plusieurs villes
18 CNK (Championnat national
du Kalma)
19 Holidays Dance
Tenkodogo
20 Festival Djeka du Boulgou
Côte d'Ivoire
Abidjan
21 24 Heures Battle Dance – Gadoukou
la Star (Festival des danses urbaines
de Côte d'Ivoire)
22 Afrik Urban'Arts (Rencontres et
résidences internationales de danse
contemporaine et urbaine d'Abidjan)
23 Babi Dance Battle
24 Challenge Talents
25 DanseRaum
26 Festival Un pas vers l'avant
27 RCA (Rencontres chorégraphiques
d'Abidjan)
26 15
19
25 11 6
19
8
10 14 4
9
7
27 22
18
16 16 20 13
5 17
24 24 2 23 23
2
1
21
3
12
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
111
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
28 Siablé Lab
29 Siablé Show
Bouna
30 FESTIBO (Festival des danses
traditionnelles du Bounkani)
Zuenoula
31 Zuenoula Phoenix Festival
Gambie
Janjanbureh
32 Janjanbureh Kankurang Festival
Serrekunda
33 Dance Gambia Championship
Ghana
Accra
34 Shemotion (Empowering women
through dance and related arts)
Guinée
Conakry
35 Hip Hop Faré
Mali
Bamako
36 Dense Bamako Danse
37 Fari Foni Waati
38 Kéné Koura
Bamako, Tombouctou, Ségou,
Sikasso, Koutiala
39 Festival Fila Ni Kélé
Koutiala
40 Senkan
Niger
Niamey
41 Rue Dance Niger
Nigéria
Lagos
42 danceGATHERING
43 Festival international de danse Trufesta
Plusieurs régions
44 Coupe d'Afrique des danses urbaines
45 Fé’stival, Festival International
de danse au féminin
32 41 43
28 28
42
37 35 38 45
29
36
43
34
39
31 36
40 33
39
30 44
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
112
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
Sénégal
Dakar
46 Battle National Danse Hip Hop
47 Fest'art Tracks (Nuit de la danse)
48 Festival Lamb Daj Danse
49 Kaay Fecc (Festival international
de toutes les danses)
50 Urbanation BBOY
En ligne
51 Danse Fé Awards International
Saint-Louis
52 Duo Solo
Togo
Lomé
53 BIDANA (Biennale de la danse
54
nouvelle africaine)
DTCA (Danse traditionnelle
55
et création d'aujourd'hui)
Nïkaala
Autre
Tournant dans plusieurs pays
56 Biennale de la danse en Afrique
48
52
50
54
54
46
51 51
49
55
53
47
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
113
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
Lassina Kone, danseur, chorégraphe et directeur
artistique du Don Sen Folo – LAB à Bancoumana,
Mali, présente le solo de danse 3111.
Photo avec la courtoisie de Lassina Kone.
114
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
Manifestations
Musique
Bénin
Cotonou
1 Fête de la Musique
2 FIMUB (Festival international
de musique du Bénin)
3 Les Echos de LoboZounkpa
Burkina Faso
Ouagadougou
4 AFRIK Pag-Ba
5 JAZZ à Ouaga
6 Kundé
7 WAGA Hip Hop Festival
Cap-Vert
Baía das Gatas
8 Festival Baía das Gatas
Praia
9 AME (Atlantic Music Expo)
10 Kriol Jazz Festival
Côte d'Ivoire
Abidjan
11 Concerto Festival d’Abidjan
12 FEMUA (Festival des musiques
urbaines d'Anoumabo)
13 MASA (Marché des arts du spectacle
d'Abidjan)
Gambie
Banjul
14 OpenMic Festival
Guinée
Conakry
15 URBAN AFREEKA
(Festival des cultures urbaines)
Libéria
Monrovia
16 All Liberian MusicFest
13
16
6
9
4
12
10
2
5
1
8 7
11
14
3
15
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
115
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
Mali
Bamako
17 FESTIP (Festival international
18
de percussion)
Tamani d'or
Itinérant
19 Biennale artistique et culturelle du Mali
Koulikoro
20 Festival du Meguetan
Ségou
21 Segou’Art Festival sur le Niger
Mauritanie
Nouakchott
22 Assalamalekoum Festival
Nouakchott, Ivijaren
23 Festival Nomade – La Khaïma
Niger
Niamey
24 Festival International
25
des Arts de la Scène
Sahel Festival et Musiques du Monde
Nigéria
Lagos
26 Carniv
27 Felabration
Sénégal
Dakar
28 72 Heures de Hip-Hop
29 Dakar Reggae International
30 FESTA2H (Festival international
de hip hop et de cultures urbaines)
31 Festival Africa Fête Sénégal
32 Festival Yakaar
Gorée
33 Gorée Diaspora Festival
Itinérant
34 FESNAC (Festival national
des arts et de la culture)
Louga
35 FESFOP (Festival international
de folklore et de percussions de Louga)
Mboumba
36 Festival du Sahel
Podor
37 Festival Blues du Fleuve
Saint Louis
38 Festival International Saint Louis Jazz
Sierra Leone
Freetown
39 Ecofest Music Festival
40 Freetown Music Festival
Togo
Lomé
41 Festival Africa Rythms
23
35
28
36
26 23
21
17
20 39
40
35 34
30 29
32
22 32
33 31 37
38 38
38
27 24
19
25 41 41
23 18
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
116
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
Manifestations
Théâtre & Cinéma
Bénin
Abomey-Calavi
1 Les Universi’arts du Théâtre
Francophone Universitaire
Cotonou
2 Festival des Films de Femmes
3 Festival International de Cinéma
Numérique
4 Festival Lagunimages Bénin
5 FITHEB (Festival international
du théâtre du Bénin )
6 FITO (Festival international
du théâtre de l’ouverture)
7 SUDCREA – Embuscades
de la scène
Burkina Faso
Bobo-Dioulasso
8 Festival Yeleen
Ouagadougou
9 CITO (Carrefour international
de théâtre de Ouagadougou)
10 FestIC (Festival des identités
culturelles)
11 FITD (Festival International
de Théâtre pour le Développement)
12 Les Récréatrales
Ouagadougou, Abidjan, Bamako, Dakar,
Nouakchott, Niamey
13 Festival Ciné Droit Libre
Ouagadougou, Saaba, Koudougou,
Ziniaré, Tenkodogo, Lomé
14 FITMO (Festival international
de théâtre et de marionnettes
de Ouagadougou)
Cap-Vert
Espargos, Santa Maria
15 Cabo Verde International
Film Festival (CVIFF)
Côte d'Ivoire
Abidjan
16 Festival Clap Ivoire
17 FITHA (Festival international
de théâtre d’Abidjan)
18 Série Séries Afrique (Festival
panafricain des séries)
8
6
12 12
4
10
9
13
7 17
1 2
16
5
11
14
15
3
8
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
117
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
Abidjan, Grand-Bassam
19 FESTILAG (Festival international
des lacs et lagunes)
Grand-Bassam
20 Festival des Arts de la Rue
de Grand-Bassam
Gambie
Banjul
21 Gambia Theatre Union –
World Theatre Day
22 CIFF (Cinekambiya International
Film Festival)
Ghana
Accra
23 Accra Animation Film Festival
24 Accra International Film Festival
25 FOFA (Festival of Films, Africa)
Guinée
Conakry
26 Festival L'Univers des mots
27 FIFEC (Festival international du film
environnemental de Conakry)
Coyah
28 FECCIG (Festival de la création
cinématographique de Guinée)
Libéria
Monrovia, Paynesville, Kakata
29 EuroLiberian Film Festival
Mali
Bamako
30 Les praticables
Koulikoro
31 Festival Ciné A Dos
Wassoulou
32 FIWA (Festival international du Wassulu)
Mauritanie
Nouakchott
33 Festival national du théâtre
34
en Mauritanie
Le Festival Nouakshort Film
Niger
Dogondoutchi
35 Gatan-Gatan, Festival international
du conte et des arts de l'oralité
à Dogondoutchi
36
Niamey
Festival international de théâtre
37
de sensibilisation au Niger
FIFFIDHO (Festival international
38
de film sur les droits de l’homme)
Rencontres Internationales du Théâtre
Itinérant du Niger
39 Rencontres théâtrales de Niamey
40 Toukountchi Festival de cinéma du Niger
33
27
29
32
28 34
31 25 18
22 29 37 35
40
23
20 21
26
30
38 24 39
36 40 19
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
118
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
Nigéria
Abuja
41 Abuja International Film Festival
42 Playback Nigeria Theatre Festivals –
Women’s Theatre Festival
and Children’s Theatre Festival
Asokoro, Abuja
43 The Abuja Festival of Theatre
Lagos
44 AFRIFF (Africa International
Film Festival)
45 iRepresent International
Documentary Festival
46 LTF (Lagos Theatre Festival)
Sénégal
Dakar
47 Festival 10 SUR 10 de théâtre
francophone pour jeunes
48 FIFQ (Festival international
du film de quartier)
Dakar, Fatick, Kaffrine, Kaolack, Louga,
Rufisque, Saint-Louis, Thiès, Ziguinchor
49 Festival Films Femmes Afrique
Kaolack
50 Festival du théâtre et du rire
de Kaolack
Saint-Louis, Gandiol
51 Festival international du film
documentaire de Saint-Louis
Ziguinchor
52 Festival de théâtre “Casamance
en scène”
Togo
Assahoun,Tsévié
53 FESTHEF (Festival de théâtre
de la fraternité)
Atakpamé
54 Festival Courts Métrages Atakpamé
Lomé
55 Escales des Ecritures
56 FESCILOM (Festival de Cinéma
de Lomé)
57 Très Court International Film
Festival Lomé
46
42
45
47
56
50
43
57
54
53
55
41
44
51
48 52
49
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
119
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
La comédienne Nathalie Hounvo-Yékpé
présente la pièce 25 Décembre lors du
MASA 2020. Crédit photo : Tognidaho.
120
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
Manifestations
Multidisciplinaires
Burkina Faso
Bobo-Dioulasso
1 Festival Bolo'Arts
2 Noussondia Festival
3 SNC (Semaine nationale
de la culture)
Koudougou
4 NAK (Nuits atypiques
de Koudougou)
Ouagadougou
5 FESPACO (Festival panafricain
du cinéma et de la télévision
de Ouagadougou)
Cap-Vert
Praia
6 Mindelact
Côte d'Ivoire
Abidjan
7 MASA (Marché des arts
du spectacle d'Abidjan)
8 FIJPA (Festival international jeune
public d'Abidjan)
Dabou
9 Festi-Goumbé (Festival international
de Goumbé)
Gambie
Barra, Niumi District
10 Fort Bullen Heritage Festival
Kartong
11 Kartong International
Cultural Festival
Ghana
Accra
12 BSIFF (Black Star International
Film Festival
13 Chale Wote Street Art Festival
14 Ghana Theatre Festival
Cape Coast
15 PANAFEST (Pan African
Historical Festival)
Koforidua
16 NAFAC (National Festival
of Art and Culture)
Guinée
Conakry
17 Festival International de Théâtre
de Guinée
11 5 15
12
5 2
9
13
8 8 7
14
6
16
4
10
1
17
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
121
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
Guinée-Bissau
Bafatá
18 Festival régional d’art
et de culture de Bafatál
Libéria
Monrovia
19 Liberia Peace and Cultural Festival
Mali
Bamako
20 Festival BAM
21 Les praticables
Itinérant
22 Biennale artistique et culturelle du Mali
Ségou
23 Segou’Art Festival sur le Niger
Sikasso
24 Festival du théâtre des réalités
Mauritanie
Nouakchott
25 Assalamalekoum Festival
26 WIF (Festival de l’indépendance
des femmes)
Nouakchott, Ivijaren
27 Festival Nomade – La Khaïma
Nigéria
Lagos
28 Afropolis Digital Performance Festival
Sénégal
Dakar
29 Banlieues fraternelles francophones
30 FESTA2H (Festival international
de hip hop et de cultures urbaines)
31 Festigraff
Guediawaye
32 Guediawaye by Rap
Itinérant
33 FESNAC (Festival national
des arts et de la culture)
Toubab-Dialaw, Rufisque, Mbour, Dakar
34 Festival Rythmes et formes du monde
Sierra Leone
Freetown
35 Ballanta Music Festival
36 Ecofest Music Festival
37 Freetown Lantern Festival
38 Freetown Music Festival
39 Ma dengn Beach Festival
40 Tangains Festival
Togo
Défalé, Lomé, Kara
41 Festival des arts de Défalé
42 Festival Tchalé Lékéma
Lomé
43 Nimble Feathers, Festival international
des lettres et des arts
27
38
27
35 42 42
22 34
36 19 28
23 18
20 33 20
38
30
41 41
31 29
21
40 40
26
37
32 39 24
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
122
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
Sénégal
Dakar
Gorée
Louga
Mboumba
Podor
Saint Louis
Fatick
Kaffrine
Kaolack
Rufisque
Thiès
Ziguinchor
Gandiol
Guediawaye
Toubab-Dialaw
Rufisque
Mbour
Mauritanie
Nouakchott
Ivijaren
Cap-Vert
Baía das Gatas
Praia
Espargos
Santa Maria
Gambie
Banjul
Janjanbureh
Serrekunda
Barra
Niumi District
Kartong
Guinée-Bissau
Bafatá
Guinée
Conakry
Coyah
Sierra Leone
Freetown
Liberia
Monrovia
Paynesville
Côte D’Ivoire
Abidjan
Grand-Bassam
Kakata
Bouna
Zuenoula
Dabou
123
Cartographie des manifestations
et des espaces culturels
Mali
Bamako
Koulikoro
Ségou
Wassoulou
Tombouctou
Sikasso
Koutiala
Niger
Niamey
Dogondoutchi
Carte
des villes
Burkina Faso
Ouagadougou
Bobo-Dioulasso
Tenkodogo
Nigéria
Lagos
Abuja
Asokoro
Ghana
Accra
Cape Coast
Koforidua
Kumasi
Togo
Lomé
Atakpamé
Assahou
Tsévié
Défalé
Kara
Bénin
Abomey-Calavi
Cotonou
Djégbadji
Tori
Ouidah
Porto-Novo
Espaces
Arts
visuels
BÉNIN
Cotonou
Le Musée Ouidah
Lieu d’exposition
Villa Ajavon, Rue des Missions,
R 7012, 01 BP 7053, Cotonou
Personne contact : Sevean AFOUTOU
information@fondationzinsou.org
(+229) 21 30 99 25 / 21 30 99 29
http://fondationzinsou.org/ouidah-le-musee/
Grand-Popo
Villa Karo
Centre culturel
BP 61, Saligacomey, Grand-Popo
Personne contact : Linnea OLAMO
linnea.olamo@villakaro.org
(+358) 40 183 36 70 / (+010) 212 2711
https://villakaro.org/
https://www.facebook.com/VillaKaro/
Taille de la scène (m 2 ) : Variable selon la salle
Capacité : selon la salle
BURKINA FASO
Ouagadougou
CAC-N (Centre d’arts contemporain Naanégo)
Lieu d’exposition, Centre de formation
01 BP 4411, Ouagadougou
Personne contact : Suzanne OUÉDRAOGO
naanego@yahoo.fr
(+226) 70 23 16 85 / 78 35 31 18 / 66 79 11 11
https://www.facebook.com/naanego/
posts/436092723633435
CAP-VERT
Mindelo
Centro Cultural do Mindelo
Centre culturel
Av. Marginal Mindelo, Mindelo
geral.ccm@rrn.gov.cv
(+238) 232 58 40
https://www.facebook.com/CCMindelo/
Praia
Palácio da Cultura Ildo Lobo
Lieu d’exposition
Av. Amilcar Cabral, Praia
Personne contact : Adilson GOMES
palaciodaculturaildolobo2021@gmail.com
(+238) 261 80 18
https://www.facebook.com/palaciodaculturaildolobo/
Taille de la scène (m 2 ) : Variable selon la salle
Capacité : Variable selon la salle
CÔTE D’IVOIRE
Abidjan
Fondation Charles Donwahi
pour l’art contemporain
Lieu d’exposition
Boulevard Latrille, 06 BP 228, Abidjan
Personne contact : Illa Ginette DONWAHI
info@fondationdonwahi.org
(+225) 22 41 45 49
https://www.facebook.com/FondationDonwahi
Superficie : 1 500 m 2
Galerie Koffi-Yao
Lieu d’exposition
Riviéra 2 Cocody, 04 BP 80, Abidjan
(+225) 22 43 61 26 / 22 43 61 26 / 55 19 75 98
https://www.facebook.com/galerie.koffiyao
GAMBIE
Tanji
Mama Africa –
Women's Museum and Art Centre
Centre culturel
Solifor Layout, Tanji
Personne contact : Isha FOFANA
info@mama-africa-gambia.org
(+220) 7450 730
https://mama-africa-gambia.org/
GHANA
Accra
ANO Institute of Arts and Knowledge
Centre culturel
Lokko Rd, Accra
Personne contact : Nana Oforiatta AYIM
info@anoghana.org
(+233) 055 251 0479
https://www.anoghana.org/about
https://www.facebook.com/ANOghana/
Artists Alliance Gallery
Lieu d’exposition
348 La Rd, Accra
Personne contact : Ablade GLOVER
niiglo@gmail.com
(+233) 245 251 404
https://www.artistsalliancegallery.com/
https://www.facebook.com/ArtistsAllianceGallery/?_rdc=1&_rdr
Superficie : 464 m 2
Taille de la scène (m 2 ) : Variable selon la salle
Capacité : Variable selon la salle
Gallery 1957
Lieu d’exposition
Hotel Kempinski, Gold Coast City, PMB 66, Accra
Personne contact : Emma GILHOOLY
emma@pelhamcommunications.com
(+233) 303 967 575
https://www.gallery1957.com/
https://www.facebook.com/Gallery1957
Nubuke Foundation
Lieu d’exposition
7 Lome Close, Legon Est, Accra
Personne contact : Nana AMA
info@nubukefoundation.org
(+233) 289 102 163 / 277 445 596 / 244 610 970
nubukefoundation.org
https://www.facebook.com/nubukefoundation/
Kumasi
CrazinisT Artis.T Studios / Résidence pIAR
Hub culturel, Résidence de création
Oduom-Crossing, Kumasi
Personne contact : Va-Bene Elikem FIATSI
fiatsivabene@gmail.com
(+233) 24 052 90 19
https://www.crazinistartist.com/piar-artist-inresidency/
https://www.facebook.com/crazinisTartisT/events
Tamale
SCCA (Savannah Centre
for Contemporary Art)
Lieu d’exposition
SNNIT Junction, adjacent à l’école
St. John of the Cross, Tamale
Personne contact :
Ibrahim Mohammed MAHAMA
info@sccatamale.org
(+233) 37209 6210
https://www.facebook.com/sccatamale
MALI
Bamako
LAC de Lassa
Centre culturel
Google map: MX56+4F, Bamako
agro.lelac@gmail.com
(+223) 65 68 95 06
https://www.facebook.com/
leLACdeLassa/?ref=page_internal
MAURITANIE
Nouakchott
Art Gallé
Lieu d’exposition
ANAT Lot 775 iskane socogim plage 225,
Nouakchott
artgalle2017@gmail.com
(+222) 46 44 83 34
https://www.facebook.com/artgallerieresidartisteartcaf/
NIGER
Niamey
Galerie Taweydo
Lieu d’exposition
Google map: H32X+5F, Niamey
Personne contact : Diassibo TCHIOMBIANO
(+227) 90 62 62 88
https://www.facebook.com/Galerie-Taweydo-
243798703025103/?ref=page_internal
NIGÉRIA
Abuja
Nike Art Gallery & Workshops
Lieu d’exposition
Kilomètre 7.5 Abuja International Airport Rd,
Piwoyi, Abuja
Personne contact : Nike OKUNDAYE
(+234) 80 23 13 10 67
http://www.nikeart.com/main.htm
https://www.facebook.com/Nike-Centre-for-Artand-Culture-318898328317408
Lagos
African Artists’ Foundation
Centre culturel
3B Isiola Oyekan Close,
près de Adeleke Adedoyin, île Victoria, Lagos
Personne contact : Azu NWAGBOGU
info@africanartists.org
0809 771 3079
https://www.africanartists.org/
https://www.facebook.com/AAFNigeria
Superficie : 16.27 x 9.65 m
Taille de la scène (m 2 ) : 5.66 x 5.66 m
Capacité : Extérieur: N450,000 /
À l’étage: N350,00 / Rez-de-chaussé:N300
CCA (Centre for Contemporary Art)
Lieu d’exposition
9 Rue McEwen, Yaba, Lagos
ccalagos@gmail.com
(+234) 702836 71 06 / 815580 7542
https://ccalagos.org/
https://www.facebook.com/
groups/130748803265/
Nike Art Gallery
Lieu d’exposition
2 Elegushi Rd, 3ème rond-point, Ikate Cross Rd,
Lekki Phase 1 Peninsula, Lagos
Personne contact : Nike OKUNDAYE
(+234) 80 340 96656 / 80 330 36969/
1 270 5964 / 1 270 5965
http://www.nikeart.com/main.htm
https://www.facebook.com/Nike-Centre-for-Artand-Culture-318898328317408
The Arthouse Foundation
Centre culturel, Centre de formation
28 Rue Norman Williams,
près de Ribadu Rd, Ikoyi, Lagos
Personne contact : Joseph GERGEL
joseph@arthouse-ng.com
(+234) 1279 3182
https://www.arthousefoundation-ng.com/
Vernacular Art-space Laboratory
Foundation – VAL
Centre culturel, Centre de formation
4-12 Rue Lagos, Adekunle, Lagos
Personne contact : Aderemi ADEGBITE
info@icaflagos.com
(+234) 708 428 7828
https://www.facebook.com/VernacularArtLab/
Capacité : Intérieur: 50 places assises, 90 debout
Extérieur: 80 places assises, 140 debout
16/16
Centre culturel
16 Rue Kofo Abayomi, île Victoria, Lagos
info@16by16.co / FRIENDS@16BY16.CO
(+234) 1 632 1307
https://www.16by16.co/
https://www.facebook.com/16by16lagos/
Capacité : 30
SÉNÉGAL
Dakar
Black Rock Senegal
Centre culturel, Résidence d’artistes
Yoff, Virage, Dakar
Personne contact : Kéwé LÔ
info@blackrocksenegal.org
https://blackrocksenegal.org/
Ker Thiossane
Centre culturel, Résidence d’artistes
Villa 1695, Sicap Liberté, 2 BP 10664, Dakar
Personne contact : Marion Louisgrand SYLLA
kerthiossane@gmail.com
(+221) 33 868 53 09 / 77 380 82 36
http://www.ker-thiossane.org/
https://www.facebook.com/ker.thiossane/
RAW Material Company
Centre culturel, Résidence d’artistes
Villa 2A Zone B, Dakar
Personne contact : Marie Helene PEREIRA
info@rawmaterialcompany.org /
mariehelene@rawmaterialcompany.org
(+221) 33 864 0248
http://www.rawmaterialcompany.org/
https://www.facebook.com/rawmaterialcompany/
Superficie : 440 m 2
Capacité : 150 places assises, 200-300 debout
Espaces
Arts
visuels
Espaces
Danse
Sinthian
Résidence d’artistes et
Centre culturel THREAD
Centre culturel, Résidence d’artistes, Sinthian
Personne contact : Moussa SENE
info@aflk.org
https://www.thread-senegal.org/
Superficie : 6 232 m 2
TOGO
Lomé
Galerie AF
Lieu d’exposition
À côté de l'École française, Nyekonakpoè, Lomé
Personne contact : Alain FASSIER
galerie_af@hotmail.com
(+228) 90 02 14 56
https://expoendirect.wordpress.com/historiquede-la-galerie-af/
https://www.facebook.com/
GalerieAFlome/?ref=page_internal
Galerie Peter Herrmann
Lieu d’exposition
12 BP 471, Lomé
Personne contact : Peter HERRMANN
info@galerie-hermann.com
(+228) 9056 9948 (+WhatsApp)
http://galerie-herrmann.com/arts/art5e.htm
Palais de Lomé
Lieu d’exposition
Google map: 46C6+6P, Lomé
Personne contact : Dessokline Boma ATTA
communication@palaisdelome.com /
contact@palaisdelome.com
(+228) 90 13 94 64
https://palaisdelome.com/en/
https://www.facebook.com/PalaisdeLome
Superficie : 41.5 x 34 m
BÉNIN
Abomey-Calavi
Compagnie Walô /
Centre chorégraphique Walô
Compagnie de danse, Centre culturel
Grande voie, après l’hôpital de zone
et la tribune d’Abomey-Calavi, Abomey-Calavi
Personne contact : Rachelle AGBOSSOU
rachelle@walobenin.com
(+229) 97 76 70 51
www.walo-benin.com
https://www.facebook.com/walobenin
Cotonou
Association I Am Afro
Association culturelle
Cotonou
Personne contact : Kevin ADJALIAN
kev_adjalian@hotmail.fr / kevadjalian@gmail.com
(+229) 61 35 50 00 / 69 59 22 52
https://www.facebook.com/iamafrobenin/
Association Rich’Culture /
Compagnie Richard Adossou
Association culturelle
02 BP 1673, Cotonou
Personne contact : Richard ADOSSOU
adorich03@yahoo.fr
(+229) 94 23 68 51 / 97 64 06 36 / 93 86 80 70
www.facebook.com/MAIDA-516427491845397/
Association Sonagnon
Association culturelle
Cotonou
Personnes contact : Éric ACAPKO
et Francesca PÉDULLÀ
francescapedulla@hotmail.com /
pedullafrancesca@gmail.com
+229) 97 88 53 84
Centre chorégraphique Multicorps
Centre de danse, École de danse
174 Place des Martyrs, Rue 309, Quartier Patte
d’Oie, Lot 702, Cotonou
Personne contact : Marcel GBEFFA
marceruss@yahoo.fr
(+229) 95 57 20 67 / 96 83 08 26 /
94 47 95 89 / 21 10 20 82
www.multicorps.org
https://www.facebook.com/Centre.Choregraphique.Multicorps/
Superficie : Salle 1: 12 x 7m / Salle 2: 12 x 10m
Capacité : 300 places
Urban Dance Center
Centre de danse
GPS: 6.3714, 2.4098, Cotonou
Personne contact : Nourou-Deen ENIOLA
deenlemetronome86@gmail.com
(+229) 67 03 33 33
www.facebook.com/urbandancecenterbenin/
Ouidah
CDAC (Centre de développement
artistique et culturel) Elijah
Centre culturel
Quartier Djegbadji, Ouidah
Personne contact : Vincent HARISDO
cdacelijah@gmail.com
(+229) 66 93 33 29 / 97 07 77 71 /
33 6 62 30 21 84
www.facebook.com/CDACElijah/
Superficie : 1500 m2
Taille de la scène (m 2 ) : 4 x 5 m
BURKINA FASO
Bobo-Dioulasso
Laboratoire international de recherche,
de création et de production des arts
de la scène Ankata
Centre de danse, École de danse
Secteur 24, Rue 24.260, Porte 630,
01 BP 3210, Bobo-Dioulasso
Personne contact : Serge Aimé COULIBALY
sergeaime1@gmail.com /
ankata.espace@gmail.com
(+226) 67 05 37 62 / 77 57 88 67 / 71 05 24 95
www.ankata.org
www.facebook.com/ankatabf
Katouma' Burkina /
Espace Rencontre Culturel Belleville
Centre culturel
ERC de Belleville, Bobo-Dioulasso
Personne contact :
Noumoutie Reggae OUATTARA
chiarafrica@yahoo.fr /
progettofarafidanza@libero.it
(+226) 76 58 94 98 / 68 46 17 51
https://katouma.blogspot.com/
www.facebook.com/FarafidanzaKatouma
Ouagadougou
CDC (Centre de développement
chorégraphique) la Termitière
Centre culturel
10 BP 677, Ouagadougou
Personne contact : Salamatou DIÉNÉ
administration@cdc-latermitiere.com
(+226) 70 44 26 34 / 25 41 00 50
www.cdc-latermitiere.com
www.facebook.com/cdc.latermitiere
Superficie : 4500 m2
Capacité : Salle fermée: 300 places /
Théâtre de verdure: 2000 places
EDIT (École de danse internationale
Irène Tassembédo) au Grin des arts vivants
Centre de danse, École de danse
02 BP 5217, Ouagadougou
Personne contact : Irène TASSEMBÉDO
tassembedoirene@yahoo.fr
(+226) 76 58 72 72
www.edit-danse.org
www.facebook.com/ecoleedit
Jump (Jeunesse Unie pour un Mouvement
Positif) Hub / COMPAGNIE CIEL K
Hub culturel
Av. Père Wresinski, 10 BP 13215, Ougadougou
Personnes contact : Ladji Souleymane KONÉ
et Michaela Soly VOLNÁ
cie.l.Kone@gmail.com / collectif.jump@gmail.com
(+226) 75 46 01 26
https://jumpburkina.wixsite.com/monsite/jump
www.facebook.com/cielk.jump/
Superficie : 175 m3
Taille de la scène (m 2 ) : Non
CAP-VERT
Praia
Associaçao Cultural Raiz di Polon – Praia
Compagnie de danse
CP 421-C, Fazenda, Praia
Personnes contact :
Mano PRETO / Jeff HESSNEY
raizdipolon@hotmail.com
(+238) 9 94 32 93
https://www.facebook.com/raizdipolon.polon
CÔTE D’IVOIRE
Abidjan
Dance Lab
Structure de promotion de la danse
Cocody, Abidjan
dancelab225@gmail.com
(+225) 01 91 42 59
www.dancelabafrica.com
www.facebook.com/DanceLabci
EDEC (École de danse et d'échanges
culturels) / Fondation Marie Rose Guiraud
École de danse
Riviera Les Palmeraies, 06 BP 2355, Abidjan
guei_kayor2005@yahoo.fr / guirivoire2000@
yahoo.com / info@edecarts.org
(+225) 05 95 59 74 / 01 17 18 18 / 22 47 05 10
www.edecarts.org
www.facebook.com/EDEC-Ecoles-de-Danses-etdEchanges-Culturels-269986056735808
Les Pieds dans la Mare
École de danse
27ème arrondissement, E50,
Adjame Bracodi, Abidjan
Personne contact : Jenny MEZILE
lespiedsdanslamare@gmail.com
(+225) 01 22 43 85
www.lespiedsdanslamare.com
www.facebook.com/JennyMezileofficiel
GAMBIE
Serrekunda
Flex Fuzion Dance Academy & Entertainment
École de danse
13 Berthil Harding Hwy, Kotu Est, Serrekunda
Personne contact : Ndey Fatou JABANG
jabsmummy@gmail.com /
flexfuziondanceacademy@gmail.com
(+220) 717 7996 / 703 6623
www.facebook.com/flexfuziondancegambia
Bakau
Entrepreneurship Development Centre (EDC)
Centre culturel
Sait Matty Rd, Bakau
Personne contact : Ngoneh PANNEH
pngoneh@intracen.org
(+220) 38 646 46
www.yep.gm
www.facebook.com/yepgambia
GHANA
Accra
The Ghana Dance Ensemble
(National Dance Company)
Compagnie de danse
South Liberia Rd, GA-07-3184, Accra
Personne contact : Stephany Ursula YAMOAH
stephany.yamoah@gmail.com /
nationaldancecompany.gh@gmail.com
(+233) 24 333 78 98
www.nationaltheatre.gov.gh/dance
www.facebook.com/nationaltheatregh
Dodowa
Noyam African Dance Institute
École de danse
Dodowa
Personne contact : Francis Nii YARTEY
niitete@yahoo.com / info@noyam.org
(+233) 26 471 17 20
www.facebook.com/Noyam-African-Dance-Institute-243132201414
MALI
Bamako
Copier Coller Bamako
Centre de danse, Centre de ressources
Sabalibougou, Bamako
Personne contact : Tidiani N’DIAYE
tid@gillesjobin.com /
copiercollerbamako@gmail.com
(+223) 79 40 51 14 / 44 38 67 90
www.copiercoller.info
www.facebook.com/Copier-
Coller-166407946728916
Espace Donko Seko
Centre de danse
BP E 30-95, Bamako
Personne contact : Kettly NOËL
donkosekoba@gmail.com / kettlynoel@gmail.com
(+223) 66 75 59 17 / 66 74 77 06
www.facebook.com/donkosekoba
Bancoumana
Don Sen Folo – LAB
Laboratoire de recherche et de création
Bancoumana
Personne contact : Lassina KONE
asso.donsenfolo@gmail.com
(+223) 76 12 15 71
http://www.donsenfolo.com/
https://www.facebook.com/DonSenFoloLAB
Espaces
Danse
Espaces
Musique
NIGÉRIA
Lagos
House of Dance Nigeria
Centre de danse
Annex National Theatre,
NCAC Complexe Iganmu, Lagos
Personne contact : Adejumo EMMANUEL
info@houseofdancenigeria.com
(+234) 803 613 3623 / 903 430 9708
www.houseofdancenigeri.wixsite.com/houseofdanceng
www.facebook.com/onijoniwa
Ijodee Arts/Ijodee Foundation
Centre de danse, Lagos
Personne contact : Adedayo LIADI
ijodeeoffice@yahoo.com
(+234) 909 647 4848
www.ijodeetrufesta.org
www.facebook.com/TrufestaInternationalDanceFestival
The Qdance Center
Centre culturel
Glover Hall/The People Center, 4 Rue Custom
Marina, Lagos
Personne contact : Qudus ONIKEKU
qudus@qdancecenter.com /
hello@qdancecenter.com
(+234) 812 023 5336
www.qdancecenter.com
https://www.facebook.com/thepeoplecentre
Capacité : 1000 places
Abuja
The Krump Dance Studios
Studio de danse
28 Rue Ekukinam Utako, The Penthouse, Kirmu
Plaza, Plot 710, I. T. Rue Igbani, Jabi, Abuja
Personne contact : Jemima ANGULU
mima711@yahoo.com /
info@thekrumpdancestudios.org
(+234) 806 438 8746 / 818 565 1796
www.thekrumpdancestudios.org
www.facebook.com/KrumpStudios
SÉNÉGAL
Toubab Dialaw
École des Sables
École de danse
BP 22 626 15 523, Toubab Dialaw
Alesandra SEUTIN / Wesley RUZIBIZA
info@ecoledessables.org
(+221) 33 836 36 19 / 33 836 23 88
www.ecoledessables.org
www.facebook.com/ecoledessables
Saint-Louis
Centre Culturel Le Château
Centre culturel
BP 520, Saint-Louis
Alioune DIAGNE
duosolodanse@gmail.com /
prod.duosolodanse@gmail.com
(+221) 77 514 99 44 / 77 708 31 02 /
76 739 94 05
http://duosolodanse.com/chateau/
www.facebook.com/duosolodanse
SIERRA LEONE
Freetown
Ballanta Academy of Music
Académie de danse et musique
27 Rue Liverpool, Freetown
jonamoh8@ymail.com
(+232) 77 72 79 40
www.ntb.gov.sl/cultural-attractions/
www.facebook.com/ballanta1996/?_rdc=1&_rdr
Sierra Leone National Dance Troupe
Compagnie de danse
Freetown
amarajoseph21@gmail.com
(+232) 88 72 49 07
https://www.facebook.com/Sierra-Leone-National-Dance-Troop-588528851590227/
BÉNIN
Cotonou
Africa Sound City
Centre culturel
Rue en face de la pharmacie Kindonou,
03 BP 4215
Personne contact : Jah BABA
africasoundcity@gmail.com
(+229) 97 22 57 31 / 66 99 63 23
http://www.africasoundcity.org/
www.facebook.com/AfricaSoundCitycotonou/
Taille de la scène (m 2 ) : 10 x 4 m
Capacité : Grande salle : 200 places assises
et 250 places debout
Jammin
Bar, Centre culturel
Cotonou
(+229) 66 88 05 15
Le Lieu Unique
Restaurant, Centre culturel
Fidjrossè Kpota C/642, Face à la Société
générale, 08 BP67, Cotonou
Personne contact : Elidja ATINDOKPO
lelieuunique.cotonou@gmail.com
(+229) 67 54 98 58 / 98 19 19 03
www.facebook.com/LeLieuUniquecotonou/
Taille de la scène (m 2 ) : 70m2
Capacité : 130 places
Le Yes Papa
Bar, Centre culturel
c/1059 Place de l'Étoile Rouge, Cotonou
Personne contact : Alino Yes Papa
lrichter@berlin.de /
yespapacotonou@gmail.com
(+229) 64 60 55 70 / 94 62 14 03
www.facebook.com/LeYesPapaBenin/
Taille de la scène (m 2 ) : 4 x 3 m
Capacité : 70 places
CÔTE D'IVOIRE
Abidjan
Espace acoustic
Bar, Centre culturel
Cocody Deux Plateaux, Rue des jardins, Abidjan
acousticreservation@gmail.com
(+225) 47 37 66 87
www.facebook.com/espaceacousticpageofficielle
Capacité : 200 (intérieur) / 400 (extérieur)
Espaces
Théâtre
et cinéma
Espace champion live
Bar, Centre culturel
Cocody Blockhauss A2, Bord de lagune, Abidjan
(+225) 08 39 08 35
www.facebook.com/Championlive
Capacité : 800
Espace le Nandjelet
Bar, Centre culturel
Cocody Blockhauss A2, Bord de lagune, Abidjan
leoncejudydoh@yahoo.fr
(+225) 22 44 50 45 / 09 93 04 00
https://www.facebook.com/Espace-LE-Nandjelet-1506925396260601
Le Pams
Bar, Centre culturel
Cocody Deux Plateaux, J47 et J82, Abidjan
(+225) 22 41 47 20
www.facebook.com/LE-PAMS
Capacité : 300
Parker Place
Bar, Salle de spectacle
Marcory Zone 4C, Rue Paul Langevin
et Rue G161, Abidjan
parkerplace.abidjan@gmail.com
(+225) 06 64 33 81 / 58 38 38 98
www.facebook.com/ParkerPlaceAbidjan
Taco Stop
Bar, Salle de spectacle
Marcory Zone 4C, Rue Clément Ader, Abidjan
(+225) 77 18 77 71
www.facebook.com/tacostopabidjan/
GUINÉE
Conakry
Contacts Evolutions
Scène ambulante
BP 3913, Conakry
Personne contact : Malick KEBE
contacts_evolutions@yahoo.fr
(+224) 63 12 05 05 / 67 12 05 05 /
60 34 01 61 / 64 21 26 45
https://www.facebook.com/Contacts-Evolutions-188545231230762/
Capacité : Scène ambulante
La Paillotte
Salle de spectacle
Quartier Camayenne, Commune de Dixinn,
Pont du 8 novembre, Conakry
(+224) 628 21 70 46
TOGO
Lomé
Pure plage
Restaurant, Salle de spectacle
Route de Baguida, Lomé
pureplage@gmail.com
(+228) 22 70 18 05
www.pureplage.com/
www.facebook.com/PurePlage
BÉNIN
Abomey-Calavi
Environ 150 places assises
Espace Théâtre Mayton Promo
Théâtre
Derrière le Campus de l'Université d'Abomey-
Calavi, Abomey-Calavi
Personne contact : Tony YAMBODE
espacemayton@yahoo.fr
(+229) 97 48 51 13 / 95 62 89 61
https://www.facebook.com/ESPACE-MAY-
TON-241473012567456/
Taille de la scène (m 2 ) : 4 x 3 m
Cotonou
Chaslie-Théâtre
Théâtre
08 BP 549, Cotonou
Personne contact :
Marie-Madeleine Eliane CHAGAS
chaslietheatre@yahoo.fr
(+229) 21 31 80 07 / 97 98 32 96
Capacité : Près de 75 places
CNA (Cinéma numérique ambulant Afrique)
Association culturelle, Cinéma
Carré 2166, Quartier Mènontin,
071 BP 093, Cotonou
Personne contact : Roland OKE
benin@cna-afrique.org / rolanwill2003@yahoo.fr
(+229) 90 98 07 09 / 61 01 17 07
www.cna-afrique.org
https://www.facebook.com/reseaucna/
Capacité : Variable
EITB (Ecole internationale du théâtre du Bénin)
/ Atelier Nomade
Théâtre
Route des pêches, Quartier Togbin Daho,
08 BP 213, Cotonou
Personne contact : Dine ALOUGBINE
contact@eitb.bj
(+229) 91 18 90 90
https://eitb.bj/?fbclid=IwAR2PBsLhpUGH8SdlH
UWtc4PsPwqp1p04TefkWhNlKjDjrXog3lEPluO
G4kc
https://www.facebook.com/eitb.bj
Taille de la scène (m 2 ) :12 x 7 m
Coût de la location : À partir de 500 000 FCFA
ISMA (Institut supérieur des médias de
l’audiovisuel)
Centre de formation
01 BP 6174, Cotonou
Personne contact : Noukpo AGASSOU
info@isma-benin.org
(+229) 21 30 01 78 / 97 27 49 49
www.isma-benin.org
https://www.facebook.com/ismabenin/
Capacité : Plus de 500 places
Espaces
Théâtre
et cinéma
BURKINA FASO
Bobo-Dioulasso
Maison de la parole
Théâtre, Cinéma
01 BP 806, Bobo-Dioulasso
Personne contact : Abdoulaye OUATTARA
ad.maisonparole@gmail.com / maisondelaparolesecretaire@yahoo.fr
(+226) 76 61 32 20 / 20 98 52 44
https://afrifogo.wordpress.com/nouscontacter/
https://www.facebook.com/afri.fogo
Koudougou
Koudougou Doc Association
Cinéma
01 BP 95, Koudougou
Personne contact : Michel K. ZONGO
koudougoudoc.association@gmail.com
(+226) 78 80 27 78 / 78 88 81 31
http://koudougoudoc.net/
https://www.facebook.com/koudougoudoc1/
Ouagadougou
ATB (Atelier théâtre burkinabé)
Théâtre
01 BP 2121, Ouagagougou
Personne contact : Prosper KOMPAORE
rendwayan19950@yahoo.fr
(+226) 25 34 03 09
www.atb.bf
https://www.facebook.com/ateliertheatreburkinabe/
Capacité : Salle ouverte: 700 places /
Salle fermée: 400 places
Compagnie Arts en Intersection
Théâtre, Cinéma
Ouagadougou
Personne contact : Bobelle TOUDEBA
toudeba@yahoo.fr
(+226) 76 66 55 44
ISIS-SE (Institut supérieur de l’image
et du son – studio école) / Imagine
Centre de formation, Cinéma
Gounghin (Petit Paris) Avenue Kadiogo,
Ouagadougou
Personne contact : Soulémane OUÉDRAOGO
isisse.international@gmail.com
(+226) 25 34 40 86
https://www.facebook.com/Institut-
Sup%C3%A9rieur-De-Limage-Et-Du-Son-Studio-
%C3%89cole-Isis-Se-672748679577735/
CÔTE D'IVOIRE
Abidjan
CRESAS (Cercle de recherches et d’échanges
en scénographie et arts de la scène)
Théâtre
01 BP 3581, Abidjan
Personne contact : Wagninlba Jocelyn KONE
cresas@yahoo.fr
(+225) 04 25 09 50 / 02 50 07 18
https://www.facebook.com/cresas/
Ensemble Koteba d’Abidjan
Théâtre
08 BP 2205, Abidjan
Personne contact : Joelle KOUAHO
fanico9@yahoo.fr
(+225) 22 47 10 91 / 07 82 58 09
GHANA
Accra
NAFTI (National Film & Television Institute)
Cinéma
32 Kakramadu Rd, Accra
Personne contact : Linus ABRAHAM
info@nafti.edu.gh
(+233) 30 277 7610
www.nafti.edu.gh
https://www.facebook.com/nafti.edu.gh
National Drama Company
Théâtre
South Liberia Rdd, GA-07-3184, Accra
Personne contact : Dzifa Aku GLIKPOE
nationaltheatreghana21@gmail.com
(+233) 555 312 020 / 555 312 315
http://www.nationaltheatre.gov.gh/
https://www.facebook.com/nationaltheatregh
GUINÉE BISSAU
Bissau
INCA (Insituto nacional de cinema
e do audiovisual)
Cinéma
Rue Auerolino Cruz, CP 338, Bissau
Personne contact : Calos VAZ
(+245) 663 91 95 / 592 96 13
https://www.facebook.com/INCA-Instituto-Nacional-de-Cinema-e-Audiovisual-470188883128910/
TEA (Teatro estudo africano)
Théâtre, Bissau
Personne contact : Eusebio INCANHA
(+245) 595 00 42
GUINÉE
Conakry
Espace culturel Rogbane
Centre culturel
BP 303, Conakry
Personne contact : Jean-Emmanuel SAADI
ahmedghazi@hotmail.com
(+224) 60 29 03 88
https://www.facebook.com/Espace-Culturel-
Rogbane-199655403402045/
Capacité : 1 salle chaque à 250 places, à 700
places, à 1000 places
LIBERIA
Monrovia
Flomo Theatre Production INC
Studios d’enregistrement
Bâtiment Deshield, Rue Front, Monrovia
Personne contact : Siafa Kollie BALLAH
flomotheater@gmail.com
(+088) 610 1019 / (+088) 674 6428 /
(+077) 662 3303
https://www.facebook.com/Flomo-Theater-Production-inc-318483238224725/
MALI
Bamako
Act Sept (Sensibilisation, éducation
et promotion théâtrale)
Théâtre
BP E 20666, Bamako
Personne contact : Adama TRAORE
info@acte7mali.org / acte71187@gmail.com
(+223) 78 12 35 05 / 20 29 87 62
facebook.com/Acte-SEPT-111911227352345
Taille de la scène (m 2 ) : 9 x 12 m
Capacité : Salle ouverte: 1000 places /
Salle fermée: 200 places
Anwka blon
Théâtre, Cinéma
Bamako
Personne contact : Levis TOGO
levistogo91@gmail/com
(+223) 74 49 89 29
Association Côté-cour
Théâtre
Djikoroni para Troukabougou,
Rue 54 porte 34, Bamako
Personne contact : Mama KONE
cotecourt1@gmail.com
(+223) 76 49 07 75 / 71 10 73 90
https://cote-cour.net/
Bamako Culture
Cinéma
623 Baco Djikoroni, ACI, Bamako
Personne contact : Eric STEVANCE
contact@afribonemali.net
(+223) 20 28 00 00 / 20 28 00 01
https://www.facebook.com/afriboneproduction/
Fonds des Prix Littéraires de Mali
Théâtre
Faladie, IJA, BP E 4349, Bamako
Personne contact : Ibrahim AYA
fonds@afribonemali.net
(+223) 76 46 21 14
Layidou
Théâtre
Bamako
Personne contact :
Jean-Marie Ambroise TRAORÉ
layidoumali2@gmail.com
(+223) 78 37 81 90 / 89 76 50 73
http://layidoumali.org/qui-sommes-nous
https://www.facebook.com/Association-Layidou-
Mali-1307122272715396/
Monarydasoka
Théâtre
Bamako
Personne contact : Kali SIDIBE
kalisidibe1@gmail.com
(+223) 73 05 29 30
https://www.facebook.com/Monarydasoka-du-
CAMM-BFK-258501727988362/
Sac-à-Parole
Théâtre, Cinéma
Bamako
Personne contact : Salif BERTHÉ
oiseauconteur@gmail.com
(+223) 79 06 18 75 / 79 18 72 09
https://www.facebook.com/Sac-%C3%A0-
Parole-372094379512707/
Seydoni-Mali
Studios d’enregistrement
BP E 3530, Bamako
Personne contact :
Fousseni Jean William TRAORE
seydonimali@afribone.net.ml
(+223) 76 23 23 06
Taille de la scène (m 2 ) :
Studios d’enregistrement + vidéo
Théâtre Kanu
Théâtre
Bamako
Personne contact : Aissata Boucary MAÏGA
assitaboucarymaiga@gmai.com
(+223) 72 63 34 74
MAURITANIE
Nouakchott
Maison des cinéastes
Cinéma
Ilot A, Rue 410-05, BP 3366, Nouakchott
Personne contact :
Abderrahmane Ahmed SALEM
abdelrahman_mr@yahoo.fr
(+222) 525 68 68
https://www.facebook.com/maisoncineastes
Timtimol Mauritanie
Théâtre
Ilot-G 82
Nouakchott
Personne contact : Hamat SY
titimohole@yahoo.fr
(+222) 22 34 22 74
http://timtimole.wifeo.com/
NIGÉRIA
Lagos
Lagos Film Society
Cinéma
Goethe-Institut Nigeria, City Hall,
Rue Catholic Mission, 10001, Lagos
Personne contact : Didi CHEEKA
www.lagosfilmsociety.com
https://www.facebook.com/lagosfilmsociety
NANTAP (National Association of Nigerian
Theatre Arts Practitioners)
Théâtre
30 A, Ladoke Akintola Crescent GRA, 1001, Lagos
Personne contact : Israel EBOH
president@nantapnig.org
(+234) 14 97 42 89
https://www.facebook.com/groups/nantap
SÉNÉGAL
Dakar
ASCC (Association sénégalaise
de la critique cinématographique)
Cinéma
Maison de la Culture Douta Seck,
Avenue Blaise Diagne, Dakar
Personne contact : Fatou Kiné SENE
kinesene2000@yahoo.fr/ksene20@gmail.com
(+221) 77 541 82 26
www.sencinema.org
https://www.facebook.com/Maison-de-la-Culture-Douta-Seck-Officiel-561587587248407/
Association des jeunes cinéastes
de parcelles assainies
Cinéma
N°348 Unité 7 – Parcelles assainies, Dakar
Personne contact : Pape Amadou Badji
badjifreud@yahoo.fr
(+221) 77 506 53 54
Direction de la cinématographie
Cinéma
28 Sicap Mermoz Extension VDN, BP 4001, Dakar
Personne contact : Hugues DIAZ
sunucinema@gmail.com
(+221) 33 824 81 48
www.sencinema.org
https://www.facebook.com/cinema.senegal
TOGO
Lomé
IRES-RDEC (Ex CRAC –
Centre régional d’action culturelle)
Centre de formation
BP 3253, Lomé
Personne contact : Kodjona KADANGA
kkadanga59@yahoo.fr
(+228) 22 22 44 33
www.iresrdec.org
Capacité : 10 salles de classes,
capacité maximale 50 étudiants
Espaces
Multidisciplinaires
BÉNIN
Abomey-Calavi
Le Centre
Musique, Théâtre, Danse, Arts visuels
Centre culturel
Rue avant le collège La Plénitude,
Lobozounkpa, Abomey-Calavi
Personne contact : Marion HAMARD
info@lecentre-benin.com /
lecentreinfo.benin@gmail.com
(+229) 62 40 56 56
www.lecentre-benin.com
www.facebook.com/lecentre.benin
Cotonou
Artistik Africa
Théâtre, Cinéma, Danse
Centre culturel
Agla, Rue des pylônes, BP 1489, Cotonou
Personne contact : Ousmane ALEDJI
infos@artisttikafrica.com
(+229) 67 32 72 39
www.artisttikafrica.com
www.facebook.com/artisttikafrica
Capacité : 150 places
Coût de la location : A partir de 250 000
Canalolympia Woleguédé
Musique, Théâtre, Cinéma
Centre culturel, Salle de cinéma
10 Rue Wologuédé, à côté de la Mairie, Cotonou
Personne contact : Floriane DEGUENON
floriane.deguenon@canalolympia.com
(+229) 67 37 79 79 / 62 75 27 21
www.canalolympia.com
www.facebook.com/CanalOlympiaWologuede/
Taille de la scène (m 2 ) : Salle principale : 30 x 16 m
Capacité : 300 places
Le Parking
Musique, Arts visuels
Centre culturel
Place de l'Étoile Rouge,
Carrefour Maternelle, Cotonou
Personne contact : MD
(+229) 95 97 05 17 / 69 85 37 29
www.facebook.com/LeparkingBar/
Porto Novo
OUADADA, Centre culturel,
artistique et touristique
Toutes disciplines
Centre culturel
Quartier Tokpota, Vons de l'école
primaire Les jambettes, Porto Novo
Personnes contact : Gérard et Hélène BASSALÉ
ouadada.benin@yahoo.fr
(+229) 20 08 26 10 / 95 40 17 14 / 95 50 50 48
www.ouadada.com
www.facebook.com/ouadadacentreculturel
Capacité : 600 places
Coût de la location : A partir de 250 000
BURKINA FASO
Bobo-Dioulasso
Association Siraba /
Centre culturel Désiré Somé
Musique, Théâtre, Cinéma, Danse
Centre culturel
01 BP 324, Bobo-Dioulasso
Personne contact : Souleymane KOUMARE
association_siraba@hotmail.com
(+226) 20 97 46 59
www.facebook.com/association.siraba
Bolo’Arts / Compagnie Fongnon Koura
Toutes disciplines
Centre culturel
01 BP 2787, Bobo-Dioulasso
Personne contact :
Abdou Dramane KOUASSI OUATTARA
association.boloarts@gmail.com
(+226) 78 78 36 26 / 77 09 38 39
www.boloarts.wordpress.com
www.facebook.com/boloarts
Centre Djéliya
Toutes disciplines
Centre culturel
Rue Amadou Sanon, 01 BP 2370, Bobo-Dioulasso
Personne contact : Hassane Kassi KOUYATÉ
djeliyadougou@yahoo.fr /
centredjeliya2013@yahoo.fr
(+226) 70 22 92 35 / 76 47 70 07 /
76 63 36 71 / 65 60 83 83
www.facebook.com/djeliya.centre
Capacité : Salle polyvalente: 40 places /
Grande scène: 1000 places
Ouagadougou
Canal Olympia Yenenga
Musique, Théâtre, Cinéma
Centre culturel, Salle de cinéma
Rond-point des Martyrs, Ouagadougou
Personne contact : Rex BASSONO
rex.bassono@canalolympia.com
+226 76 87 00 99 / 72 95 06 21
https://www.canalolympia.com/
Capacité : 300 places
Centre culturel Napam Beogo
Toutes disciplines
Centre culturel
01 BP 5342, Ouagadougou
Personne contact : Lassané OUEDRAOGO
asso_napambeogo@yahoo.fr
(+226) 70 23 84 86 / 25 34 66 26
http://www.napam-beogo.com/
https://www.facebook.com/espace.napambeogo/
about
Superficie : 76 m 2
Capacité : 30 places OU 20 places
Coût de la location :
Salle à 30 places: 50 000 F/jr
Salle à 20 places: 30 000 F/jr
Centre national des arts du spectacle
et de l'audiovisuel
Musique, Théâtre, Cinéma, Danse
Centre culturel, Salle de spectacle
01 BP 6032, Ouagadougou
cenasabf@yahoo.fr
(+226) 25 31 78 54 / 25 33 51 73
www.facebook.com/CENASABurkinaPageofficielle/
Capacité : 591 places
Espace Culture Gambidi
Musique, Théâtre, Cinéma, Danse
Centre culturel
Secteur 28, Dassasgho,
01 BP 5743, Ouagadougou
Personne contact : Claude GUINGANE
espacegambidi@yahoo.fr / info@gambidi.org
(+226) 73 84 09 54 / 25 36 59 42
www.facebook.com/Gambidi/
Superficie : Théâtre de verdure: 478 m 2 / Salle
ouverte: 130 m 2 / Salle couverte: 174 m 2
Taille de la scène (m 2 ) : 115 m 2
Capacité : 500 places
Maison du Peuple
Toutes disciplines
Centre culturel, Salle de spectacle
Av. de la Nation, Ouagadougou
(+226) 70 19 80 14
Capacité : 2500 places
Théâtre Soleil
Musique, Théâtre, Cinéma, Danse
Centre culturel
11 BP 717, Ouagadougou
Personne contact : Thierry OUEDA
theatre.soleil@yahoo.fr
(+226) 76 58 59 99 / 70 67 99 89
https://theatresoleil.com/
www.facebook.com/theatre.soleil
CAP-VERT
São Vicente
Mindelact
Toutes disciplines
Association culturelle
Caixa Postal 734, Mercado Municipal, São Vicente
Personne contact : João Guedes BRANCO
mindelact@gmail.com
(+238) 995 1076 / 232 4111
www.mindelact.org
www.facebook.com/mindelact
CÔTE D'IVOIRE
Abidjan
CACAB (Centre d'action culturelle d'Abobo)
Théâtre, Danse
Centre culturel
Face au supermarché King Cash, Gare Abobo,
BP V39, Abidjan
Personne contact :
Hortense Zagbayou BEKOUAN
cacab2009@gmail.com
(+225) 43 39 33 44 / 24 39 06 23
http://cacab-adimambo.blogspot.com/
www.facebook.com/Centre-dAction-CulturelledAbobo-1466705330323219b
Capacité : 500 places
Centre Bosart Inobaks
Toutes disciplines
Centre culturel
Riviera 2, Anono, Abidjan
Personne contact : Jaqueline SIRERA-BONI
inobaks@gmail.com
(+225) 75 39 36 09
www.facebook.com/Bosartinobaksabidjan
CNAC (Centre national
des arts et de la culture)
Musique, Théâtre, Danse
Centre culturel
Star 11, Angré 9ème tranche,
Cocody, BP V39, Abidjan
Personne contact : Félix Alain TAILLY
(+225) 20 21 52 44
www.facebook.com/cnac.abidjan
Capacité : 300 places
INSAAC (Institut national supérieur
des arts et de l'action culturelle)
Toutes disciplines
Centre culturel, Centre de formation
Bd. de l'Université, 08 BP 49, Abidjan
Personne contact : Siaka OUTTARA
contact@insaac.edu.ci
(+225) 22 44 20 31
www.insaac.edu.ci
www.facebook.com/Page-Officielle-IN-
SAAC-114672498707885/
La Fabrique culturelle
Musique, Théâtre, Cinéma, Danse
Centre culturel
Deux Plateaux Kaza, Carrefour Macasi, Abidjan
Personne contact : Chantal DJÉDJÉ
contact@lafabriqueci.com
(+225) 07 88 90 08
www.lafabriqueci.com
www.facebook.com/lafabriqueculturelle
Palais de la culture
Musique, Théâtre, Cinéma, Danse
Centre culturel
Avenue Christiani, Abidjan
Personne contact : Dodo KONÉ
infos@abidjan-palaisdelaculture.net
(+225) 21 22 51 10 / 21 22 51 29
www.facebook.com/pcabidjan/
Superficie : Salles et bâtiments : 8500 m 2 /
Théâtre à ciel ouvert : 1750 m 2
Capacité : Salle à 300 places /
Salle à 650 places / Salle à 1500 places. Théâtre
ouvert de 4000 places dont 2750 places assises
Villa Kaïdin
Musique, Théâtre, Danse, Arts visuels
Centre culturel
Riviera Golf, Rue D 30/Martin Luther King, Abidjan
Personne contact :
Kaïdin Monique LE HOUELLEUR
kaidin.m.lehouelleur@gmail.com
(+225) 22 54 17 94 / 07 09 73 92
www.villakaidin.net/
www.facebook.com/villakaidin
Village Kiyi
Musique, Théâtre, Danse, Arts visuels
Fondation, École de danse
Rond Point de la Riviera, 08 BP 21, Abidjan
Nicole Wetewete-Liking GNEPO née Eddy-Njock
villagekiyi@yahoo.fr / kiyivillage@yahoo.fr
(+225) 55 57 08 63
www.facebook.com/VILLAGE-KI-
YI-177306580663
Capacité : Salle fermée: 300 places /
Théâtre de verdure: 150 places
GAMBIE
Banjul
NCAC (National Center for Art & Culture)
Toutes disciplines
Centre culturel
Musée national, Independence Drive, Banjul
Personnes contact : Momodou JOOF et
Omar JALLOW SHEIKH
musmon@gmail.com / kanyeleng@gmail.com /
info@ncac.gm
(+220) 4 22 62 44 / 217 7101
www.ncac.gm
www.facebook.com/ncacgm
Brikama
Kaira Kunda Arts Promotion Centre – Brikama
Musique, Théâtre, Danse, Arts visuels
Centre culturel, Brikama
Personne contact : M. Pa Bobo JOBARTEH
pabobo_jobarteh@yahoo.co.uk
(+220) 448 41 43 / 990 50 45
GHANA
Accra
National Commission on Culture, Ghana
Toutes disciplines
Centre culturel
1 Av. Gamal Abdul Nasser, Accra
Personne contact : Madam Janet Edna NYAME
infonccgh@gmail.com
(+233) 302 91 71 64 / 90 77 78 / 90 77 81
www.ghanaculture.gov.gh/
https://www.facebook.com/ghanaculture/
Espaces
Multidisciplinaires
GUINÉE
Conakry
Canal Olympia Kaloum
Musique, Théâtre, Cinéma
Centre culturel, Salle de cinéma
Bluezone de Kaloum,
Rue KA 050 0 0 1, BP 457, Conakry
Aissata Djibril CAMARA
aissata.djibril@canalolympia.com
(+224) 626 26 69 69
https://www.canalolympia.com/
https://www.facebook.com/CanalOlympiaKaloum/
Capacité : 300 places
Centre culturel Le Petit Musée
Toutes disciplines
Centre culturel
Minière, Commune de Ratoma, Conakry
Personne contact :
Bangoura Raliatou TAMSIR NIANE
h2k20@gmail.com /
lepetitmusee.cnky@gmail.com
(+224) 62 388 70 44 / 77 599 98 78
www.h2k20.com/le-petit-musee
www.facebook.com/CentreCulturelPetitMuseeConakry
Capacité : Théâtre de verdure: 130 places assises
Espace culturel Rogbane
Musique, Cinéma, Danse
Centre culturel
BP 303, Conakry
Personne contact : M. Jean-Emmanuel SAADI
ahmedghazi@hotmail.com
(+224) 60 29 03 88
https://www.facebook.com/Espace-Culturel-
Rogbane-199655403402045/
Salle à 250 places / Salle à 700 places / Salle à
Capacité : 1000 places
MALI
Bamako
Cabane des arts
Toutes disciplines
Centre culturel
Rue Gamal Abdel Naser 97 Porte 20, Bamako
Personne contact : Georges FOLI
cabanedesarts@gmail.com
(+223) 20 22 28 18 / 78 18 28 18
https://cabanedesarts.blogspot.com/p/infospratiques.html
www.facebook.com/SeynaCulture/
Complexe culturel BlonBa
Toutes disciplines
Centre culturel
Bacodjicoroni, Rue Blomba,
derrière le restaurant Tribeca, Bamako
Personnes contact :
Alioune Ifra N'DIAYE et Drissa SAMAKÉ
samakedrissa@yahoo.fr
(+223) 20 72 30 04 / 77 55 49 20
https://lacompagnieblonba.net/
Superficie : Complexe culturel : 308 m2 /
Nyanajè Club: 359 m 2
Taille de la scène (m 2 ) :
Salle Djiné Club: 7,3 x 12,5 m /
Nyanajè club: 10,3 x 4,2 m
Capacité : 300 places + Djiné club: 350 places
Conservatoire des arts et métiers
multimédia Balla Fasséké Kouyaté
Toutes disciplines
Formation artistique
Koulouba, BP 159, Bamako
Personne contact : Idrissa OUMAR
secretariat@conservatoire-arts-mali.org /
idrissao@gmail.com
(+223) 20 22 02 17
www.facebook.com/CAMMBKF
Capacité : 300 étudiants
Palais de la Culture Amadou Hampâté Bâ
Musique, Théâtre, Cinéma, Danse
Centre culturel
Badalabougou Sema, près du pont des Martyrs,
Bamako
Personne contact : Haïdara Aminata SY
aminatasi@yahoo.fr
(+223) 20 22 33 70
https://www.facebook.com/Palais-de-la-Culture-
Amadou-Hampat%C3%A9-BA-de-Bamako-
Mali-331867237014075/
Superficie : 3 hectares
Capacité : 3300 places
Bougouni
Espace Siraba Togola
Toutes disciplines
Centre culturel
GPS: 11.421697,-7.484544, Bougouni
Personne contact : Abdoulaye DOUMBIA
(+223) 21 65 14 69 / 66 36 16 24
Capacité : 300 places
Kati
Association Sabunyuma
Musique, Danse
Centre culturel
Kati
bembaamaradiabate@yahoo.fr
(+223) 66 98 02 31 / 71 31 53 55
Kayes
Massa Makan Diabaté de Kayes
Musique, Danse
Salle de spectacle
GPS: 14.436165,-11.43866, Kayes
Personne contact : Moussa KONATÉ
(+223) 21 52 17 76 / 63 00 38 55
Taille de la scène (m 2 ) : 15 x 7 m
Capacité : 1000 places
Ségou
Centre culturel Kôrè
Musique, Théâtre, Cinéma, Danse
Centre culturel
Sébougou, près de la mairie BP 39, Ségou
Personne contact : DAFFÉ
administration@koresegou.org
(+223) 21 32 01 70
www.koresegou.org
www.facebook.com/CCKOfficielle
Mieruba Social Art Centre
Musique, Cinéma, Arts visuels
Centre culturel, Label discographique
131 RN6 Rd, Segoukoura Residentiel, Ségou
Personne contact : Gatta Ba
info@mieruba.com
(+223) 21 32 34 53 / 21 32 12 13
https://mieruba.com/
https://www.facebook.com/mierubacenter/
Superficie : 690 m 2
Capacité : 600 places
Tientiguiba Dante
Musique, Danse
Salle de spectacle
GPS: 13.441217,-6.241403, Ségou
Personne contact : Diatigui DAO
tientiguibadantesegou@yahoo.fr
(+223) 65 95 95 50
Capacité : 700 places
Siby
Centre culturel Bougou Saba
Toutes disciplines
Centre culturel
Cercle de Kati, région de Koulikoro, Siby
Personne contact : Germain ANGELI
bougousaba@gmail.com
(+223) 79 05 16 27
www.facebook.com/bougousabasiby
Sikasso
Salle Lamissa Bengaly
Musique, Danse
Salle de spectacle
GPS: 11.3132464,-5.6976011, Sikasso
Personne contact : Mariko BOURAMA
marico_bourama@yahoo.fr
(+223) 66 78 85 86
Capacité : 1200 places
MAURITANIE
Nouakchott
Assalamalekoum Cultures
Musique, Danse
Association culturelle, Nouakchott
Personne contact : Limam Kane MONZA
klmonza@outlook.com
(+222) 44 10 68 11 / 46 44 39 54
www.assalamalekoum.net
www.facebook.com/Assalamalekoum
NIGER
Niamey
CCOG (Centre culturel Oumarou Ganda)
Toutes disciplines
Centre culturel
Rue de la femme, BP 215, Niamey
Personne contact : Souley Limane KORIMI
(+227) 20 74 09 03 / 20 73 48 34 / 20 73 42 40
https://www.facebook.com/pages/
CCOG/597781843566960/
Superficie : 8 ha
Capacité : Amphithéâtre: 3500 places
Espace Soleils d’Afrique
Toutes disciplines
Centre culturel
Village de la francophonie, Niamey
Personne contact : Mme Fatouma Sani MOROU
info@espacesoleilsdafrique.com
(+227) 94 94 73 73
https://espacesoleilsdafrique.com/
https://www.facebook.com/Soleils-dAfrique-163886936992518/
Superficie : 15 000 m 2
Capacité : 6 salles polyvalentes,
maximum 500 personnes
Coût de la location : Variable selon l’espace
Maison des Jeunes
et de la Culture Djado Sékou
Toutes disciplines
Centre culturel
Rue Salaman, ST-18 3861, Niamey
https://www.facebook.com/pages/Maison-
Des-Jeunes-Et-De-La-Culture-Djado-
S%C3%A9kou/630141417049585
Capacité : Plus de 500 places
NIGÉRIA
Lagos
CORA (Committee For Relevant Arts)
Toutes disciplines
Centre culturel
Plot 95, Rue Bode Thomas, Surulere, Lagos
Personne contact : Toyin AKINOSO
stampedecora@yahoo.com
(+234) 802 201 64 95
https://www.coraartfoundation.com/aboutcora.
htm
https://www.facebook.com/groups/34689401550
Freedom Park Lagos
Toutes disciplines
Centre culturel
1 Hospital Road, île Lagos, Lagos
Personne contact : Theo LAWSON
info@freedomparklagos.com
(+234) 80 95 00 65 67
www.freedomparklagos.com
https://www.facebook.com/freedomparklagos
Taille de la scène (m 2 ) : Variable selon l’espace
Capacité : Variable selon l’espace
Coût de la location : Variable selon l’espace
Terra Kulture
Toutes disciplines
Centre culturel
Plot 1376 Tiamiyu Savage St, île Victoria, Lagos
Personnes contact :
Bolanle AUSTEN-PETERS et Joseph UMOIBOM
info@terrakulture.com
(+234) 81 04 22 41 37 / 12 70 05 88
www.terrakulture.com
https://www.facebook.com/terrakulture
Taille de la scène (m 2 ) : Variable selon l’espace
Capacité : Variable selon l’espace
Coût de la location : Variable selon l’espace
The Treehouse Lagos
Toutes disciplines
Centre culturel
Unité 1, 7ème étage, Awolowo Rd, Ikoyi, Lagos
Personne contact : Wura-Natasha OGUNJI
wuraola@gmail.com / wura@wuraogunji.com
(+234) 810 866 5107
https://treehouselagos.tumblr.com/
SÉNÉGAL
Dakar
Canal Olympia Téranga
Musique, Théâtre, Cinéma
Centre culturel, Salle de cinéma
A côté du Grand Théâtre de Dakar, Dakar
Personne contact : Khadidia DJIGO
khadidia.djigo@canalolympia.com
(+221) 78 17 0 50 92
https://www.canalolympia.com/
www.facebook.com/CanalOlympiaTeranga
Capacité : 300 places
CCRBS (Centre culturel Blaise Senghor)
Toutes disciplines
Centre culturel
Square Quartier Escale Diourbel, BP 7001, Dakar
Personne contact : Balla NDIYAE
blaisesenghor@yahoo.fr
(+221) 33 971 11 07 / 33 82 57 851 /
38 22 46 600
https://www.facebook.com/centreculturel.
blaisesenghor
Grand théâtre national Doudou Ndiaye Rose
Musique, Théâtre, Cinéma, Danse
Théâtre
Parc Culturel, Autoroute x prolongée 27307, Dakar
Personne contact : Keyssi BOUSSO
grandtheatrenational@gmail.com
(+221) 33 822 57 00
www.facebook.com/gtnoffciel
Capacité : Salle principale: 1800 places assises /
Salle de conférences: 250 places
Maison de la culture Douta Seck
Toutes disciplines
Centre culturel
Av. Blaise Diagne, Rue 25, BP 7559, Dakar
maisondelaculturedoutaseck@gmail.com
(+221) 33 822 36 59
https://www.facebook.com/Maison-de-la-Culture-Douta-Seck-Officiel-561587587248407/
MCU (Maison des cultures urbaines de Dakar)
Musique, Cinéma, Danse, Arts visuels
Centre culturel
Centre Culturel de Ouakam, Dakar
Personne contact : Ismaila BA
mcudakar@gmail.com
(+221) 77 409 02 05 / 33 860 91 95
www.facebook.com/mcudakar
Espaces
Multidisciplinaires
Théâtre Daniel Sorano
Musique, Théâtre, Cinéma, Danse
Théâtre
45 Bvd. de la République, BP 3243, Dakar
Personne contact : Sahite SARR SAMB
sorano@orange.sn
(+221) 33 821 84 83
https://www.facebook.com/Compagnietheatresorano
Taille de la scène (m 2 ) : 11,60 x 10,33 m
Capacité : 1128 places assises
Louga
Centre culturel régional de Louga
Toutes disciplines
Centre culturel
Square Quartier Tiokhna, BP 60, Louga
Personne contact : Balla NDIYAE
ccrlouga@sentoo.sn
(+221) 33 96 71 298
www.facebook.com/centrelouga/
Saint-Louis
Centre culturel Aminata de Gandiol
Toutes disciplines
Centre culturel
Ndiébèbe Gandiol 08808, Saint-Louis
Personne contact : Médoune DIOP
hahatayorientation@gmail.com
(+221) 77 779 237 4 / 77 201 04 53
https://www.hahatay.org/index.php/fr/aminata
https://www.facebook.com/AminataGandiol/
Capacité : Variable selon l’espace
Coût de la location : Variable selon l’espace
Tambacounda
Centre culturel régional de Tambacounda
Toutes disciplines
Centre culturel
Av. Demba Diop, Tambacounda
ccrtamba@yahoo.fr
(+221) 33 981 10 42 / 77 643 13 27
www.facebook.com/culturetamba
Thiès
Centre culturel régional de Thiès
Toutes disciplines
Centre culturel
Square Quartier 10ème,
Thiès Ouest, BP 275, Thiès
ccrthies@yahoo.fr
(+221) 33 951 15 20
https://www.facebook.com/Centre-Culturel-
R%C3%A9gional-de-Thi%C3%A8s-S%C3%A9n
%C3%A9gal-133977430039197
Palais des Arts de Thiès
Toutes disciplines
Bar, Centre culturel
GPS: 14.4736,16.5616, Thiès
palaiswaflash@gmail.com
(+221) 77 515 57 89
www.facebook.com/Palais-des-Arts/
Taille de la scène (m 2 ) : 4 x 4 m
Toubab Dialaw
Espace Sobo Badè
Toutes disciplines
Centre culturel
Bargny Sur Mer, BP 30, Toubab Dialaw
Personne contact : Gérard CHENET
sobobade2012@gmail.com
(+221) 77 699 34 38 / 33 836 03 56
www.facebook.com/EspaceSobobade
Capacité : 1000 places
TOGO
Kpalimé
Carrefour international des arts (CIA)
Toutes disciplines
Centre culturel
BP 552, Kpalimé
cia.togo@yahoo.fr
(+228) 90 10 68 47
http://www.afreak.net/host/cia/togo-carrefourinternational-presentation.php
https://www.facebook.com/Carrefour-International-des-Arts-164357654051/
Taille de la scène (m 2 ) : 7 x 10 m
Lomé
Canal Olympia Godopé
Musique, Théâtre, Cinéma
Salle de spectacle
Av. de la Libération, Lomé
Personne contact : Cédric AKUE-ATSA
cedric.akue@canalolympia.com
(+228) 90 34 31 09
www.canalolympia.com
www.facebook.com/CanalOlympiaGodope/
Centre culturel Denyigba
Musique, Théâtre, Cinéma
Centre culturel
Villa 195, Quartier Saint-Joseph, BP 12160, Lomé
(+228) 23 86 119 / 91 77 755 / 94 60 031
https://www.facebook.com/centreculturel.
denyigba.1
Capacité : Plus 150 places
Centre culturel Level
Musique, Théâtre, Cinéma, Danse
Centre culturel
1233 Bvd. du 30 août, BP 744, Lomé
Personne contact : Koffi Mawuto DICK
maestrodick@gmail.com
(+228) 22 50 19 19/ 90 05 75 35 / 9083 6983
www.228level.org
Superficie : 600 m 2
Taille de la scène (m 2 ) : 120 m 2
Capacité : Plus de 250 places
Tsévié
Les Griots noirs du Togo
Toutes disciplines
Centre culturel
2 Rue Hôtel Ashley, Quartier Adiakpo, Tsévié
Personne contact :
Koffi Mawoutor Mario ATTIDOKPO
attimario@gmail.com / attimario@yahoo.com
(+28) 98 41 71 93 / 91 73 90 68 /
99 46 37 07 / 90 28 18 87
http://www.griotsnoirstogo.populus.ch/
Parc Adjit'art
Musique, Danse, Arts visuels
Centre culturel
Route de Kara, à 3km nord de Tsevie
Personne contact : Ake O’LOKAN
adjitart.adm@gmail.com
(+228) 92 96 95 01 / 92 75 15 25
https://www.facebook.com/adjitart/
Manifestations
Arts
visuels
BÉNIN
Ouidah
Ouidah Voodoo Festival
Festival traditionnel
10 Janvier, Annuel
Nombre de participants :
10 000 spectateurs
Porto-Novo
Projet éclosions urbaines
Festival, Ateliers
Variable, Annuel
Nombre de participants : 100
https://www.eclosions-urbaines.com/
BURKINA FASO
Ouagadougou
BISO (Biennale internationale
de sculpture de Ouagadougou)
Concours sculpture
Octobre/Novembre, Biannuel
http://bisobiennale.com/
RIPO (Rencontres internationales
de peinture de Ouagadougou)
Festival, Ateliers
https://www.ripo.bf/
SIAO (Salon international
de l’artisanat de Ouagadougou)
Salon arts visuels
Octobre/Novembre, Biannuel
http://www.siao.bf/
CÔTE D'IVOIRE
Abidjan
Abidjan Festival Revel'art
Festival arts visuels
Décembre, Annuel
https://www.facebook.com/Abidjan-RevelArt-
Festival-1452972974989206/
Biennale des arts pour
la forêt et l’environnement
Festival arts visuels
Novembre/Décembre, Biannuel
https://www.facebook.com/
AGAofficiel/?ref=page_internal
GUINÉE
Conakry
Festival Lassiry Graffiti
Festival arts visuels
Décembre, Annuel
https://www.facebook.com/Lassiry-Graffiti-174273913167906/
MALI
Bamako
Rencontres de Bamako,
Biennale africaine de la photographie
Festival arts visuels
Février/Mars, Biannuel
https://www.facebook.com/Les-Rencontresde-Bamako-Biennale-Africaine-de-la-Photographie-334126510563859/
Ségou
Segou’Art Festival sur le Niger
Festival, Salons, Conférences, Ateliers
Février, Annuel
Nombre de participants : 60 000
https://www.fondationfestivalsurleniger.org/
segou-art-festival-niger-segou/
MAURITANIE
Nouakchott
Assalamalekoum Festival
Festival, Ateliers
Juin, Annuel
Nombre de participants : 30 000
https://assalamalekoum.net/les-festivals/
Festival Libre Art
Festival arts visuels
https://www.facebook.com/Festival-Libre-
Art-106189757515386/
WIF (Festival de l’indépendance des femmes)
Festival multidisciplinaire
Printemps, Annuel
www.facebook.com/WIFNKC
NIGÉRIA
Lagos
ART X Lagos
Foire d’arts visuels
Variable, Annuel
https://artxlagos.com/
Festival Lagos Photo
Festival arts visuels
Novembre/Décembre, Annuel
Nombre de participants : 30-40
https://www.lagosphotofestival.com/
Lagos Biennial
Festival arts visuels
Octobre/Novembre, Biannuel
https://www.lagos-biennial.org/
Lagos Fashion Week
Semaine de la mode
Octobre, Annuel
http://lagosfashionweek.ng/
SÉNÉGAL
Dakar
Afropixel
Festival d’arts numériques
Mai/Juin, Biannuel
www.ker-thiossane.org
Dak'Art, La Biennale de Dakar
Festival arts visuels
Mai/Juin, Biannuel
https://biennaledakar.org/
FESTA2H (Festival international
de hip hop et de cultures urbaines)
Festival
Juin, Annuel
https://www.facebook.com/FESTA2H
Partcours
Festival arts visuels
Décembre, Annuel
http://www.partcours.art/
Manifestations
Arts
visuels
Manifestations
Danse
SIERRA LEONE
Freetown
Barray Exhibition
Expositions
Avril et Décembre, Annuel
15 artistes
https://www.facebook.com/The-Barray-Con-
temporary-Visual-Artists-Alliance-Sierra-Leone-
1025087524189468/?ref=page_internal
BÉNIN
Cotonou
Afro Dance Camp
Stage
Décembre, Annuel
www.facebook.com/streetmotionschool
Connexion
Festival de danse
Août-Septembre
www.facebook.com/Centre.Choregraphique.
Multicorps
Festival International The Jam
Festival de danse
Décembre
www.facebook.com/festivalthejam
Festival She's On Fire
Festival de danse
Septembre, Annuel
www.facebook.com/pg/festivalshesonfire
Cotonou, Djégbadji, Tori
MAIDA (Marche internationale vers la danse)
Festival, Conférence, Formations
Février, Annuel
www.facebook.com/MAIDA-516427491845397
BURKINA FASO
Bobo-Dioulasso
Africa Simply the Best
Concours chorégraphique
www.ankata.org/en/africa-simply-the-best
Ankata Coaching
Coaching
www.ankata.org/coaching
Ankata Next Generation
Formation diplômante
Trois ans
www.ankata.org/next-generation
In-Out Dance Festival
Festival de danse
Février, Annuel
www.facebook.com/In-Out-Dance-Festival-164148943794647
Journées historiques de la danse
Festival de danse
Janvier , Annuel
https://web.facebook.com/Journees-Historiquesde-la-Danse-318871202219280
VAPAJ (Vacances artistiques
professionnelles pour ados et jeunes)
Formation ponctuelle
Juin-Août, Annuel
Ouagadougou
Dialogues de corps
Festival, Formations
Décembre, Biannuel
www.cdc-latermitiere.com/dialogues.html
EDIT (École de danse Irène Tassembédo)
Formation diplômante
Trois ans
www.edit-danse.org
Engagement Féminin
Formation
Juillet, Annuel
Nombre de participants : 70 femmes depuis 2009
https://www.auguste-bienvenue.com/index.php/
engagement-feminin/?fbclid=IwAR1MAq_KpmJ
YlQMSEjtoOfb_3T4b0_27WNR70Bg_yfo76RpzdZ6KB2fuoM
Festival Vague des Ailes
Festival de danse
Septembre, 1ère édition 2020
https://web.facebook.com/Festival-Vague-des-
Ailes-108965504272724
FIDO (Festival international
de danse de Ouagadougou)
Festival de danse
Janvier-Février, Annuel
http://www.edit-danse.org/?fbclid=IwAR363xlh
jrhIPr55mXtq2h3Pcxbm0w-EH0eRD2WvaOvCzQLKMm3paGKGYuQ
Yeelen Don
Formation diplômante
Été, Trois ans
Nombre de participants : 20
www.cdc-latermitiere.com/formation.html
Plusieurs villes
CNK (Championnat national du Kalma)
Concours de danse
Août , Annuel
https://web.facebook.com/championnatdu.kalma
Holidays Dance
Concours de danse
Août-septembre, Annuel
Tenkodogo
Festival Djeka du Boulgou
Festival de danse
Octobre, Annuel
www.facebook.com/FESTIVALDJEKA/
posts/1790461184452606
CÔTE D’IVOIRE
Abidjan
24 Heures Battle Dance – Gadoukou la Star
(Festival des danses urbaines de Côte d'Ivoire)
Concours de danse
Septembre
https://web.facebook.com/24-Heures-Battledance-Gadoukou-la-Star-273753906775519
Afrik Urban'Arts (Rencontres et résidences
internationales de danse contemporaine et
urbaine d'Abidjan)
Festival de danse, Formations
Mai, Annuel
www.facebook.com/afrikurbanarts
Babi Dance Battle
Concours de danse
Août/Septembre, Annuel
Nombre de participants : 16 équipes
www.facebook.com/BabiDanceBattle
Challenge Talents
Concours de danse et cirque
Juin/Juillet, 1ère édition 2020
https://web.facebook.com/tvgeorgesmomboye
DanseRaum
Saison, Annuel
www.facebook.com/DanseRaum
Festival Un pas vers l'avant
Festival de danse, Formations
Août/Septembre, Annuel
www.angeaoussoucompagnie.de/414743506
RCA (Rencontres chorégraphiques d'Abidjan)
Festival de danse
Avril, Annuel
www.rca.danselafrique.org
Siablé Lab
Atelier de danse
Février/Mars
https://web.facebook.com/compagnie.at
Siablé Show
Concours de danse enfants
Septembre, 1ère édition 2020
https://www.facebook.com/Siablé-Show-
222412075689296/?ref=page_internal
Bouna
FESTIBO (Festival des danses
traditionnelles du Bounkani)
Festival de danse
Décembre, Annuel
http://www.leguidedesfestivals.com/index.
php5?page=fiche&festi=26208
Zuenoula
Zuenoula Phoenix Festival
Festival de danse
Décembre , 1ère édition 2020
https://web.facebook.com/zuenoulafestival
GAMBIE
Janjanbureh
Janjanbureh Kankurang Festival
Festival de danse
Janvier, Annuel
https://www.facebook.com/JJBKankurangFestivalJan2020/
Serrekunda
Dance Gambia Championship
Concours de danse
Décembre, Annuel
www.facebook.com/dancegambia
GHANA
Accra
Shemotion (Empowering women
through dance and related arts)
Atelier de danse
Octobre
www.facebook.com/sena.atsugah
GUINÉE
Conakry
Hip Hop Faré
Festival et Concours de danse
Février, Annuel
www.facebook.com/hiphopfare224
MALI
Bamako
Dense Bamako Danse
Festival de danse, Formations
Octobre/Décembre, Biannuel
www.facebook.com/donkosekoba
Fari Foni Waati
Festival de danse, Formations
Janvier, Annuel
www.facebook.com/FariFoniWaati
Kéné Koura
Formations danse
Variable, Annuel
Bamako, Koutiala,
Mali, Tombouctou,
Ségou, Sikasso
Festival Fila Ni Kélé
Festival, Formations
Novembre/Décembre, 1ère édition 2020
http://www.donsenfolo.com/festival-fila-ni-kele/
Koutiala
Senkan
Festival
Décembre
https://www.facebook.com/Keleyan-Arts-Koutiala-KAK-102055068463830/
NIGER
Niamey
Rue Dance Niger
Festival de danse
Automne, Annuel
www.facebook.com/ruedanceniger.niameydanse
NIGÉRIA
Lagos
danceGATHERING
Laboratoire/Convention multidisciplinaire
Variable, Annuel
www.qdancecenter.com/dancegathering
Manifestations
Danse
Manifestations
Musique
Festival international de danse Trufesta
Festival de danse
Septembre/Octobre, Annuel
www.ijodeetrufesta.org/trufesta/index.html
SÉNÉGAL
Dakar
Battle National Danse Hip Hop
Concours de danse
Avril, Annuel
Fest'art Tracks (Nuit de la danse)
Festival, Formations
Décembre, Annuel
www.facebook.com/danse001/?_rdc=1&_rdr
Festival Lamb Daj Danse
Festival de danse
Annuel
https://web.facebook.com/
lambdajdanse/?ref=page_internal
Kaay Fecc (Festival international
de toutes les danses)
Festival de danse
Variable, Biannuel
https://www.facebook.com/Association-Kaay-
Fecc-598169273604762/
Urbanation BBOY
Festival de danse
Variable, Annuel
https://www.facebook.com/Association-Kaay-
Fecc-598169273604762/
En ligne
Danse Fé Awards International
Prix de danse
Juin/Juillet, Annuel
www.facebook.com/danseaufeminin
Saint-Louis
Duo Solo
Festival de danse
Juin, Annuel
www.facebook.com/duosolodanse
TOGO
Lomé
BIDANA (Biennale de la danse
nouvelle africaine)
Festival de danse
Variable, Biannuel
www.facebook.com/festivalbidana
DTCA (Danse traditionnelle
et création d'aujourd'hui)
Formation danse
Février/Mars, Annuel
www.facebook.com/soloeildafrik
Nïkaala
Festival de danse, Formations
Septembre, Annuel
www.festivalnikaala.com
PLUSIEURS PAYS
Biennale de la danse en Afrique
Festival de danse
Variable, Biannuel
www.institutfrancais.com/fr/zoom/la-biennale-dela-danse-en-afrique-2020-a-marrakech
Coupe d'Afrique des danses urbaines
Concours de danse
Décembre, Annuel
www.facebook.com/urbanartivist
Fé’stival, Festival International
de danse au féminin
Festival de danse
Variable
https://www.facebook.com/danseaufeminin
BÉNIN
Cotonou
Fête de la Musique
Festival de musique
Juin, Annuel
FIMUB (Festival international
de musique du Bénin)
Festival de musique
Avril, Annuel
https://www.facebook.com/fimub.bj/
Les Echos de LoboZounkpa
Festival de musique
Décembre, Annuel
https://www.lecentre-benin.com/publics/echos
BURKINA FASO
Ouagadougou
AFRIK Pag-Ba
Festival de musique
Avril, Annuel
https://www.facebook.com/afrik.pag.ba.festival.
femme.africaine/
JAZZ à Ouaga
Festival, Stages, Conférences
Mai, Annuel
Nombre de participants : 500
https://web.facebook.com/jazzaouaga/?_rdc=1&_
rdr
Kundé
Prix de Musique
Avril, Annuel
Nombre de participants : 2000
https://www.kunde.bf/
WAGA Hip Hop Festival
Festival de musique
Octobre, Annuel
Nombre de participants : 500
https://web.facebook.com/pages/category/Local-Business/Waga-Hip-Hop-Festival-154236984591509/?_rdc=1&_rdr
CAP-VERT
Baía das Gatas
Festival Baía das Gatas
Festival de musique
Août, Annuel
https://www.facebook.com/baiadasgatas/
Praia
AME (Atlantic Music Expo)
Exposition commerciale, Conférences
Avril, Annuel
https://www.atlanticmusicexpo.com/
Kriol Jazz Festival
Festival de musique
Avril, Annuel
www.krioljazzfestival.com/
CÔTE D'IVOIRE
Abidjan
Concerto Festival d’Abidjan
Festival de musique
Août, Annuel
https://www.facebook.com/Concertofestival/
FEMUA (Festival des musiques
urbaines d'Anoumabo)
Festival de musique
Avril, Annuel
http://femua.com/fr/
MASA (Marché des arts
du spectacle d'Abidjan)
Festival, Exposition, Formations
Mars, Biannuel
https://www.fr.masa.ci/
GAMBIE
Banjul
OpenMic Festival
Festival de musique
Décembre, Annuel
Nombre de participants : 15000
https://www.facebook.com/groups/openmicfest/
GUINÉE
Conakry
URBAN AFREEKA
(Festival des cultures urbaines)
Festival, Stages, Conférences
Décembre, Annuel
https://www.facebook.com/
groups/127856194080029/
LIBÉRIA
Monrovia
All Liberian MusicFest
Festival de musique
Mars, Annuel
https://web.facebook.com/events/antoinette-tubman-stadium/all-liberian-musicfest-2019/2088344397879987/?_rdc=1&_rdr
MALI
Bamako
FESTIP (Festival international de percussion)
Festival de musique
Mars
festipbko@vahoo.fr
Tamani d'or
Prix de Musique, Festival
Décembre, Annuel
Nombre de participants : 1000
https://www.facebook.com/tamanidorfestival/
Itinérant
Biennale artistique
et culturelle du Mali
Compétition artistique
Décembre, Biannuel
Koulikoro
Festival du Meguetan
Festival de musique
Mars
Ségou
Segou’Art Festival sur le Niger
Festival, Salons, Conférences, Ateliers
Février, Annuel
Nombre de participants : 60 000
https://www.fondationfestivalsurleniger.org/
segou-art-festival-niger-segou/
MAURITANIE
Nouakchott
Assalamalekoum Festival
Festival, Ateliers
Juin, Annuel
Nombre de participants : 30 000
https://assalamalekoum.net/les-festivals/
Nouakchott, Ivijaren
Festival Nomade – La Khaïma
Festival, Ateliers
Janvier/Février, Annuel
https://www.lakhaima.ca/festival-nomade
NIGER
Niamey
Festival International des Arts de la Scène
Festival de musique
Novembre, Annuel
Sahel Festival et Musiques du Monde
Festival de musique
Mai, Annuel
http://sahel-festival.org/?fbclid=IwAR0baN5woj_
PvfUFwmntbTueXXU7yA_DrcQ5urS0pm5Ggp-
FOCxUe6mfX-9s
NIGÉRIA
Lagos
Carniv
Carnaval
Février, Annuel
Felabration
Festival, Colloques, Compétitions artistiques
Octobre, Annuel
http://felabration.net/about.html
SÉNÉGAL
Dakar
72 Heures de Hip-Hop
Festival, Ateliers, Foire
Janvier, Annuel
Manifestations
Musique
Manifestations
Théâtre
et cinéma
Dakar Reggae International
Festival de musique
Décembre, Annuel
https://www.facebook.com/Dakarreggae/
about/?ref=page_internal
FESTA2H (Festival international
de hip hop et de cultures urbaines)
Festival de musique
Juin, Annuel
https://www.facebook.com/FESTA2H
Festival Africa Fête Sénégal
Festival de musique
Décembre, Annuel
Nombre de participants : 5000-15 000
http://www.africafete.com/
Festival Yakaar
Festival de musique
Mai/Juin, Annuel
Gorée
Gorée Diaspora Festival
Festival de musique
Novembre, Annuel
Itinérant
FESNAC (Festival national des arts et de la
culture)
Festival, Colloques, Compétitions artistiques
Décembre, Biannuel
https://www.facebook.com/Festival-National-des-
Arts-et-Cultures-du-S%C3%A9n%C3%A9gal-
Fesnac-1075600699125634/
Louga
FESFOP (Festival international
de folklore et de percussions de Louga)
Festival de musique
Décembre/Janvier, Annuel
https://www.facebook.com/fesfop.louga
Mboumba
Festival du Sahel
Festival de musique
Février, Annuel
http://www.sahelouvert.com/
Podor
Festival Blues du Fleuve
Festival, Conférences
7 au 9 Décembre, Annuel
http://www.festivalbluesdufleuve.com/
Saint Louis
Festival International Saint Louis Jazz
Festival, Expositions
Mai/Juin, Annuel
Nombre de participants : 92 000
http://www.saintlouisjazz.org/
SIERRA LEONE
Freetown
Ecofest Music Festival
Festival de musique
Avril, Annuel
https://web.facebook.com/ecofestmusic/?_
rdc=1&_rdr
Freetown Music Festival
Festival, Expositions
Mars, Annuel
http://www.freetownmusicfestival.com/
TOGO
Lomé
Festival Africa Rythms
Festival de musique
Juin/Juillet, Annuel
BÉNIN
Abomey-Calavi
Les Universi’arts du Théâtre
Francophone Universitaire
Festival de théâtre universitaire
Février, Annuel
Nombre de participants :
la Communauté étudiante
https://www.facebook.com/lesuniversiarts
Cotonou
Festival des Films de Femmes
Festival et concours de cinéma
Septembre, Biannuel
Nombre de participants :
13 films sélectionnés
www.ecranbenin.net
Festival International
de Cinéma Numérique
Festival de cinéma
Décembre, Annuel
Nombre de participants : Plus d'un centaine
https://www.facebook.com/FICNC.Benin/
Festival Lagunimages Bénin
Festival de cinéma
Avril, Biannuel
Nombre de participants : 300 +
https://festival-lagunimages.com/
FITHEB
(Festival international
du théâtre du Bénin)
Festival de théâtre
Novembre, Biannuel
Nombre de participants :
Vingtaine de troupes
www.fithebenin.com
FITO (Festival international
du théâtre de l’ouverture)
Festival de théâtre
Septembre, Biannuel
Nombre de participants :
Environ mille (1000) festivaliers
www.aoa.bj
SUDCREA – Embuscades de la scène
Plateforme de formation théâtrale
Septembre, Annuel
Nombre de participants : 2000 spectateurs
https://sudcrea.com/nos-projets/embuscadesde-la-scene/
BURKINA FASO
Bobo-Dioulasso
Festival Yeleen
Festival de contes
Décembre/Janvier, Annuel
Nombre de participants :
plus de mille (1000) participants
Ouagadougou
CITO (Carrefour international de théâtre
de ouagadougou) voir 2
Association théâtrale
http://www.citotheatre-ouaga.com/category/saison-2020-2021/
FestIC (Festival des identités culturelles)
Festival et concours de cinéma
Novembre, Annuel
Nombre de participants :
plus de 500 participants
https://cna-afrique.org/festic/festic-2020
FITD (Festival International
de Théâtre pour le Développement)
Festival de théâtre
Février/Mars, Biannuel
Nombre de participants :
plus d'une centaine de participants
http://atb.bf/site/actualites/
Les Récréatrales
Résidence théâtre
Octobre, Biannuel
Nombre de participants :
150 artistes
www.recreatrales.org
CAP-VERT
Espargos, Santa Maria
CVIFF Cabo Verde International
Film Festival (CVIFF)
Festival de cinéma
Octobre, Annuel
http://www.cviff.org/
CÔTE D'IVOIRE
Abidjan
Festival Clap Ivoire
Festival et concours de cinéma
Septembre, Annuel
Nombre de participants :
plus de mille (1000) participants
https://onacci.ci/presentation-clap-ivoire/
FITHA (Festival international
de théâtre d’Abidjan)
Festival de théâtre
Octobre, Annuel
Nombre de participants :
plus de 500 participants
https://www.facebook.com/FI-
THA-213249429217722/
Série Séries Afrique
(Festival panafricain des séries)
Festival concours télévision, ateliers
Printemps, Annuel
Nombre de participants :
Plus de 2 millions de spectateurs
www.serieseries-africa.com
Abidjan, Grand-Bassam
FESTILAG (Festival international
des lacs et lagunes)
Festival et concours de cinéma
Novembre, Annuel
https://www.festilag.ovh/
Grand-Bassam
Festival des Arts de la Rue de Grand-Bassam
Festival de théâtre
Janvier, Annuel
Nombre de participants :
plus de mille (1000) participants
https://fargrandbassam.wordpress.com/apropos/
GAMBIE
Banjul
Gambia Theatre Union – World Theatre Day
Journée de commémoration
Mars, Annuel
Nombre de participants :
plus de 500 participants
CIFF (Cinekambiya International Film Festival)
Festival et concours de cinéma
Février, Annuel
Nombre de participants : plus de 1000
https://www.facebook.com/Cinekambiya-
International-Film-Festival-Film-Festival-
Ciff-940697119415515/
GHANA
Accra
Accra Animation Film Festival
Festival de cinéma, Ateliers
Août, Annuel
https://aaffia.org/
Accra International Film Festival
Festival et concours de cinéma
Juin, Annuel
https://www.facebook.com/accrainternationalfilmsfestival/
FOFA (Festival of Films, Africa)
Festival et concours de cinéma & télévision
https://www.facebook.com/OfficialFofa/
GUINÉE
Conakry
Festival L'Univers des mots
Festival de performances variées
Octobre, Annuel
Nombre de participants : plus de 500
FIFEC (Festival international
du film environnemental de Conakry)
Festival et concours de cinéma
Février, Biannuel
Nombre de participants : plus de mille (1000)
https://festhome.com/fr/festival/festival-international-du-film-environnemental-de-conakry
Coyah
FECCIG (Festival de la création
cinématographique de Guinée)
Festival et concours de cinéma
Octobre, Annuel
Nombre de participants :
plus d'un million de cibles
www.holowaba.com
Manifestations
Théâtre
et cinéma
LIBÉRIA
Monrovia,
Paynesville,
Kakata
EuroLiberian Film Festival
Festival de cinéma, Ateliers
Novembre/Décembre, Annuel
Nombre de participants : Vingtaine de films
https://www.facebook.com/EUinLiberia/
MALI
Bamako
Les praticables
Festival de théâtre, danse
Décembre, Annuel
www.facebook.com/Praticables
Koulikoro
Festival Ciné A Dos
Festival de cinéma
Avril, Annuel
Nombre de participants :
Plus de 300 mille
Wassoulou
FIWA (Festival international du Wassulu)
Festival de cinéma
Mars, Annuel
Nombre de participants : Plus d'un millier
www.facebook.com/FIWA-Festival-Internationaldu-Wassalu-1454628694672547
MAURITANIE
Nouakchott
Festival national du théâtre en Mauritanie
Festival de théâtre
Octobre, Annuel
Nombre de participants : 10 équipes théâtrales
Le Festival Nouakshort Film
Festival et concours de cinéma
Octobre, Annuel
Nombre de participants :
environ 17 films en compétition
NIGER
Dogondoutchi
Gatan-Gatan, Festival international du
conte et des arts de l'oralité à Dogondoutchi
Festival de théâtre
Décembre, Biannuel
http://gatana.free.fr/le_festival.htm
Niamey
Festival international de théâtre
de sensibilisation au Niger
Festival de théâtre, Formations
Septembre, Annuel
www.fitsen-niger.blogspot.com
FIFFIDHO (Festival international
de film sur les droits de l’homme)
Festival et concours de cinéma
Décembre, Biannuel
Rencontres Internationales
du Théâtre Itinérant du Niger
Festival de théâtre
Rencontres théâtrales de Niamey
Festival de théâtre
Nombre de participants : 15 compagnies
Toukountchi Festival de cinéma du Niger
Festival de cinéma
Octobre, Annuel
Nombre de participants : 50+ films
NIGÉRIA
Abuja
Abuja International Film Festival
Festival et concours de cinéma
Octobre, Annuel
https://filmmakers.festhome.com/en/festival/
abuja-international-film-festival
Playback Nigeria Theatre Festivals – Women’s
Theatre Festival and Children’s Theatre Festival
Festival de théâtre
Février, Annuel
www.playbacknigeria.com
Abuja, Asokoro
The Abuja Festival of Theatre
Festival de théâtre
Juin, Première édition
www.2mg.ng/aft-3/
Lagos
AFRIFF (Africa International Film Festival)
Festival et concours de cinéma
Novembre, Annuel
www.afriff.com
iRepresent International Documentary Festival
Festival de cinéma
Mars, Annuel
https://www.facebook.com/irepfilmfestival/
LTF (Lagos Theatre Festival)
Festival de théâtre
Février, Annuel
120+ représentations
www.lagostheatrefestival.com
SÉNÉGAL
Dakar
Festival 10 SUR 10 de théâtre
francophone pour jeunes
Festival de théâtre
Mars, Annuel
Nombre de participants :
17 spectacles, 450 élèves,
leurs professeurs, des journalistes, 5 auteurs
www.10sur10.com.pl/
FIFQ (Festival international du film de quartier)
Festival de cinéma
Décembre, Annuel
http://africultures.com/
evenementsrecurrents/?no=97
Dakar, Fatick, Kaffrine,
Kaolack, Louga,
Rufisque, Saint-Louis,
Thiès, Ziguinchor
Festival Films Femmes Afrique
Festival et concours de cinéma
Décembre, Biannuel
Nombre de participants : 60+ films
www.filmsfemmesafrique.com
Kaolack
Festival du théâtre et du rire de Kaolack
Théâtre
Avril, Variable
Manifestations
Multidisciplinaires
Saint-Louis, Gandiol
Festival international du film
documentaire de Saint-Louis
Festival de cinéma
Décembre, Annuel
www.kdiffusion.com
Ziguinchor
Festival de théâtre « Casamance en scène »
Festival de théâtre
Décembre, Annuel
http://bousaana.com/-FESTIVAL-DE-THEATRE-
CASAMANCE-EN-.html
TOGO
Assahoun,Tsévié
FESTHEF (Festival de théâtre de la fraternité)
Festival de théâtre
Août, Annuel
Nombre de participants :
plus de 500
https://www.togo-tourisme.com/culture/evenements-festivals/festhef-le-festival-de-theatre-dela-fraternite
Atakpamé
Festival Courts Métrages Atakpamé
Festival et concours de cinéma
Juillet, Annuel
Nombre de participants : 12 films
https://www.facebook.com/festivaldefilmscourtatakpame/
Lomé
Escales des Ecritures
Réseau d’auteurs de théâtre
https://www.facebook.com/escale.desecritures
FESCILOM (Festival de Cinéma de Lomé)
Festival de cinéma
Mars
Nombre de participants :
Plus d'un millier
Très Court International Film Festival Lomé
Festival de cinéma
Juin, Annuel
www.trescourt.com/lome
PLUSIEURS PAYS
Festival Ciné Droit Libre
Festival de cinéma, Expositions, Masters-Class
Ouagadougou, Abidjan, Bamako,
Dakar, Nouakchott, Niamey
Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal,
Mauritanie, Niger
Dates varient par ville, Annuel
Nombre de participants : Varient par ville
www.cinedroitlibre.org
FITMO (Festival international de théâtre
et de marionnettes de Ouagadougou)
Festival de théâtre
Ouagadougou, Saaba, Koudougou, Ziniaré,
Tenkodogo, Lomé
Burkina Faso, Mali, Côte d’Ivoire, Bénin,
Niger, Togo
Décembre, Annuel
Nombre de participants : Une trentaine de troupes
https://www.facebook.com/FestivalFitmo/
BURKINA FASO
Bobo-Dioulasso
Festival Bolo'Arts
Musique, Danse
Festival multidisciplinaire
Décembre, Annuel
www.boloarts.wordpress.com/2015/02/15/festival
Noussondia Festival
Théâtre, Danse
Atelier de formation
Mars
www.arthandicapbf.org/festival-noussoundia
SNC (Semaine nationale de la culture)
Toutes disciplines
Festival multidisciplinaire
Mars, Biannuel
www.facebook.com/SNC-Semaine-Nationale-dela-Culture-1416061661966095
Koudougou
NAK (Nuits atypiques de Koudougou)
Musique, Théâtre, Danse
Festival multidisciplinaire
23 au 29 Novembre 2020, Annuel
https://www.facebook.com/nuitsatypiquesdekdgou/
Ouagadougou
FESPACO (Festival panafricain du cinéma
et de la télévision de Ouagadougou)
Musique, Théâtre
Festival de cinéma & télévision
Février/Mars, Biannuel
Nombre de participants : 40 000
https://fespaco.org/
CAP-VERT
Praia
Mindelact
Théâtre, Danse
Festival multidisciplinaire
Novembre, Annuel
https://www.mindelact.org/festival-mindelact
Manifestations
Multidisciplinaires
CÔTE D'IVOIRE
Abidjan
FIJPA (Festival international
jeune public d'Abidjan)
Théâtre, Danse
Festival multidisciplinaire pour enfants
Février/Mars, Annuel
www.facebook.com/FIJPA
MASA (Marché des arts
du spectacle d'Abidjan)
Musique, Théâtre, Danse
Festival, Exposition, Formations
Mars, Biannuel
https://www.fr.masa.ci/
Dabou
Festi-Goumbé
(Festival international de Goumbé)
Musique, Danse
Festival multidisciplinaire
Annuel
https://web.facebook.com/FestiGoumbe/
GAMBIE
Barra, Niumi District
Fort Bullen Heritage Festival
Musique, Danse
Festival multidisciplinaire
Décembre, Annuel
www.fortbullenfestival.com/the-festival
Kartong
Kartong International Cultural Festival
Théâtre, Danse
Festival multidisciplinaire
Février, Annuel
www.facebook.com/KartongFestival
GHANA
Accra
BSIFF (Black Star International Film Festival)
Théâtre, Arts visuels
Festival de cinéma
24 au 27 Septembre 2020 (version Web), Annuel
www.bsiff.org
Chale Wote Street Art Festival
Toutes disciplines
Festival multidisciplinaire
Juillet, Annuel
Nombre de participants : 100 000
www.accradotaltradio.com/chale-wote-streetart-festival
Ghana Theatre Festival
Théâtre, Danse
Festival multidisciplinaire
24 au 29 Septembre 2019, Annuel
www.nationaltheatre.gov.gh
Cape Coast
PANAFEST (Pan African Historical Festival)
Théâtre, Danse
Festival multidisciplinaire
23 Juillet au 2 Août 2021, Biannuel
Nombre de participants : plus d'un million
www.panafestghana.org
Koforidua
NAFAC (National Festival of Art and Culture)
Musique, Danse
Festival multidisciplinaire
Novembre, Biannuel
http://motac.gov.gh/index.php?option=com_cont
ent&view=article&id=106&catid=13&Itemid=163
GUINÉE
Conakry
Festival International
de Théâtre de Guinée
Théâtre, Danse
Festival multidisciplinaire
7 au 12 Décembre 2019, Interrompu
https://www.facebook.com/Festival-Inter-
national-de-Th%C3%A9%C3%A2tre-de-
Guin%C3%A9e-2394126277488270/
GUINÉE-BISSAU
Bafatá
Festival régional d’art
et de culture de Bafatá
Théâtre, Arts visuels
Festival multidisciplinaire
11 au 12 mai 2018 (1ère édition)
LIBÉRIA
Monrovia
Liberia Peace and Cultural Festival
Musique, Théâtre, Danse
Festival multidisciplinaire
Annuel
Nombre de participants : 450 – 500
MALI
Bamako
Festival BAM
Toutes disciplines
Festival multidisciplinaire
Novembre/Décembre, 1ère édition 2018
www.copiercoller.info/bam
Les praticables
Théâtre, Danse
Festival multidisciplinaire
Décembre, Annuel
www.facebook.com/Praticables
Itinérant
Biennale artistique et culturelle du Mali
Musique, Théâtre, Danse
Compétition artistique
Décembre, Biannuel
Ségou
Segou’Art Festival sur le Niger
Toutes disciplines
Festival, Salons, Conférences, Ateliers
Février, Annuel
Nombre de participants : 60 000
https://www.fondationfestivalsurleniger.org/
segou-art-festival-niger-segou/
Sikasso
Festival du théâtre des réalités
Toutes disciplines
Festival multidisciplinaire
7 au 13 Décembre 2020, Biannuel
https://www.facebook.com/Festival-
Th%C3%A9%C3%A2tre-des-R%C3%A9alit%C
3%A9s-104202374875603/
MAURITANIE
Nouakchott
Assalamalekoum Festival
Musique, Danse
Festival, Ateliers
Juin, Annuel
Nombre de participants : 30 000
https://assalamalekoum.net/les-festivals/
WIF (Festival de l’indépendance des femmes)
Musique, Danse
Festival multidisciplinaire
Printemps, Annuel
www.facebook.com/WIFNKC
Nouakchott, Ivijaren
Festival Nomade — La Khaïma
Musique, Danse
Festival, Ateliers
Janvier/Février, Annuel
https://www.lakhaima.ca/festival-nomade
NIGÉRIA
Lagos
Afropolis Digital Performance Festival
Musique, Théâtre, Danse
Festival multidisciplinaire
Été, Annuel
https://www.afropolis.org/
SÉNÉGAL
Dakar
Banlieues fraternelles francophones
Musique, Danse, Arts visuels
Festival multidisciplinaire
Avril, Annuel
www.facebook.com/Banlieues-Francophones-
Fraternelles-372404893341169
FESTA2H (Festival international
de hip hop et de cultures urbaines)
Musique, Danse
Festival multidisciplinaire
Juin, Annuel
https://www.facebook.com/FESTA2H
Festigraff
Musique, Arts Visuels
Festival, Expositions
Mars, Annuel
Nombre de participants : 2500
https://artsandculture.google.com/exhibit/festigraff/wQujl1AK
Guediawaye
Guediawaye by Rap
Musique, Danse
Festival multidisciplinaire
Décembre, Annuel
www.facebook.com/GbyRap/?_rdc=1&_rdr
Itinérant
FESNAC (Festival national
des arts et de la culture)
Toutes disciplines
Festival, Colloques, Compétitions artistiques
Décembre, Biannuel
https://www.facebook.com/Festival-National-des-
Arts-et-Cultures-du-S%C3%A9n%C3%A9gal-
Fesnac-1075600699125634/
Toubab-Dialaw, Rufisque,
Mbour, Dakar
Festival Rythmes et formes du monde
Musique, Danse, Arts visuels
Festival multidisciplinaire
Décembre, Annuel
https://www.facebook.com/Festival-Rythmes-et-
Formes-du-Monde-713253188797133/
SIERRA LEONE
Freetown
Ballanta Music Festival
Musique, Danse
Festival multidisciplinaire
Mars
www.facebook.com/ballanta1996/?_rdc=1&_rdr
Ecofest Music Festival
Musique, Danse
Festival multidisciplinaire
Avril, Annuel
https://web.facebook.com/ecofestmusic/?_
rdc=1&_rdr
Freetown Lantern Festival
Théâtre, Danse
Festival multidisciplinaire
26ième jour du Ramadan, Annuel
Freetown Music Festival
Musique, Danse
Festival, Expositions
Mars, Annuel
http://www.freetownmusicfestival.com/
Ma dengn Beach Festival
Musique, Danse
Festival multidisciplinaire
Décembre, Annuel
www.facebook.com/madengn/?_rdc=1&_rdr
Tangains Festival
Toutes disciplines
Festival multidisciplinaire
Décembre, Annuel
https://web.facebook.com/tangainsfestival/?_
rdc=1&_rdr
TOGO
Défalé, Lomé, Kara
Festival des arts de Défalé
Toutes disciplines
Festival multidisciplinaire
Mars/Avril, Annuel
https://www.facebook.com/festivaldesartsdedefale/
Lomé
Festival Tchalé Lékéma
Toutes disciplines
Festival multidisciplinaire
Août/Septembre, Annuel
https://www.facebook.com/tchalelekemafestival/
Nimble Feathers, Festival international
des lettres et des arts
Théâtre, Arts visuels
Festival multidisciplinaire
Avril/Mai, Annuel
https://www.facebook.com/NimbleFeathers.
Festilarts/
148
Acronymes
ANNEXE
A
149
Acronymes
AAC55 — Action Africa Culture
AAD — African Artists for Development
ACF — Fonds Africain pour la Culture /
African Fund for Culture
ACP — Organisation des États d’Afrique,
des Caraïbes et du Pacifique
AFD — Agence française de Développement
AFRAA — Association des Compagnies
Aériennes Africaines
AFRIF — Africa International Film Festival
AMA — Art Moves Africa
APIC — Agence Panafricaine d’Ingénierie
Culturelle
BISO — Biennale Internationale de Sculpture
de Ouagadougou
CEDEAO — Communauté Économique
des États d’Afrique de l’Ouest
CREAV/Afrique — Centre Régional pour
les Arts Vivants en Afrique
CITF — Commission Internationale du
Théâtre Francophone
CNC — Centre National du Cinéma (France)
CND — Centre National de la Danse (France)
FAC — Fonds des Arts et de la Culture
du Bénin
FAC — Fonds des Arts et de la Culture
du Togo
FAPA — Fonds d’Appui aux Productions
Audiovisuelles du Bénin
FDCT — Fonds de Développement Culturel
et Touristique du Burkina Faso
FDCU — Fonds de Développement des
Cultures Urbaines du Sénégal
ACRO—
NYMES
FID — Fédération Ivoirienne de Danse
FIDO — Festival International de Danse
de Ouagadougou
FESPACO — Festival Panafricain du Cinéma
et de la Télévision de Ouagadougou
FITHEB — Festival International du Théâtre
du Bénin
FODAC — Fonds de Développement
des Arts et de la Culture, Guinée
FOPICA — Fonds de Promotion de l’Industrie
Cinématographique et Audiovisuelle du Sénégal
FONSIC — Fonds de Soutien à l’Industrie
Cinématographique de Côte d’Ivoire
IF — Institut français
IKAM — Institut Korê des Arts et Métiers
MASA — Marché des Arts du Spectacle
d’Abidjan
NEPAD — Nouveau Partenariat pour
le Développement de l’Afrique
OIF — Organisation Internationale
de la Francophonie
OSIWA — Open Society Initiative for
West Africa
RIPO — Rencontres Internationales
de Peinture de Ouagadougou
SAVAH — South African Visual Arts Historians
SPAN — Society for Performing Arts in Nigeria
UEMOA — Union Économique et Monétaire
Ouest-Africaine
YEP — Gambia Youth Empowerment Project
150
Liste des répondant·e·s
ANNEXE
B
151
Liste des répondant·e·s
LISTE DES
RÉPON—
DANT·E·S
ARTS
VISUELS
∙ Princess AYOOLA,
Responsable de la création et assistante
du Directeur, African Artists’ Foundation,
Lagos, Nigéria
∙ Hawa Jane BANGURA,
Artiste et cofondatrice,
The Barray – Contemporary Visual Artists’
Alliance Sierra Leone
∙ Diogo BENTO,
Photographe et co-fondateur de Catchupa
Factory, São Vicente, Cap-Vert
∙ Malam CAMARÁ,
Chargé de projets,
ADPP Guinée-Bissau, Bissau
∙ Florence CONAN,
Chargée de projets, Biennale internationale
de sculpture de Ouagadougou (BISO),
Burkina Faso
∙ Boma-Atta DESSOKLINE,
Chargée de communication et
médiatrice culturelle Palais de Lomé
∙ Fatoumata DIABATÉ,
Photographe et membre de l’Association
des femmes photographes du Mali, Bamako
∙ Ismael Hipolito DJATA,
Artiste, Irmãos Unidos Artes, Guinée-Bissau
∙ Olumide EGUNLAE,
Artiste et fondateur, Fondation Adonai Art
(AFAG), Banjul, Gambie
∙ Philip FAGBEYIRO,
Artiste et commissaire assistant,
African Artists’ Foundation, Lagos, Nigéria
∙ Mbaye Aissatou FALL,
Artiste & co-fondateur du Festival de graffiti
Lassiry Graffiti, Conakry, Guinée
∙ Alain FASSIER,
Fondateur, Galerie AF, Lomé, Togo
∙ Va-Bene Elikem FIATSI/SHit,
Artiste et fondatrice, Résidence
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
perfocraZe (pIAR), Kumasi, Ghana
Saleh LO,
Artiste, Mauritanie
Leslie LUMEH,
Artiste et fondateur de l’Académie LiVArts,
Libéria
Alain MAIGA,
Cinéaste
Attaher MAIGA,
Secrétaire Général,
Ségou’ Art – Festival sur le Niger
Nana Ama NKANSAH,
Chargée de l’administration et des opérations,
Fondation Nubuke, Accra, Ghana
Wura-Natasha OGUNJI,
Artiste, Lagos, Nigéria
Linnea OLAMO,
Directrice Villa Karo, Grand Popo, Bénin
Suzanne OUEDRAOGO,
Directrice, Rencontres internationales
de peinture de Ouagadougou (RIPO),
Burkina Faso
Diassibo TCHIOMBIANO,
Artiste et fondateur de la Galerie Taweyedo,
Niamey, Niger
Marie-Helene PEREIRA,
Directrice des programmes, RAW Material
Company, Dakar, Sénégal
Remy SAMUZ,
Artiste, Cotonou, Bénin
Jumoke SANWO,
Artiste et co-fondatrice,
Revolving Art Incubator, Nigéria
Marion Louisgrand SYLLA,
Fondatrice du Ker Thiossane,
Dakar, Sénégal
Koffi Célestin YAO,
Galeriste &coordinateur général
de la Biennale des Arts pour la Forêt
et l’Environnement, Abidjan, Côte d’Ivoire
152
Liste des répondant·e·s
DANSE
∙ Massidi ADIATOU,
Danseur et chorégraphe, Compagnie
Nsoleh, Abidjan, Côte d’Ivoire
∙ Kevin ADJALIAN,
Danseur et professeur de hip-hop et de
danses urbaines, Directeur du Festival
She’s On Fire, Cotonou, Bénin
∙ Kossivi Sénagbé AFIADEGNIGBAN,
Danseur et chorégraphe, Directeur artistique
Association Sol’œil d’Afrik, Lomé, Togo
∙ Elie Yannick AHONOU,
Danseur et chorégraphe, Compagnie
des arts de vie, Nouakchott, Mauritanie
∙ Kodro Ange AOUSSOU-DETTMANN,
Danseuse et chorégraphe, Festival Un
Pas Vers l’Avant, Abidjan, Côte d’Ivoire
∙ Sena Abigail ATSUGAH,
Danseuse, chorégraphe et Directrice
artistique adjointe, Tifali Organization,
Accra, Ghana
∙ Bienvenue Fernand BAZIÉ,
Chorégraphe et danseur,
Compagnie Auguste-Bienvenue,
Ouagadougou, Burkina Faso
∙ Luciene CABRAL,
Danseuse et chorégraphe,
Compagnie Raiz di Polon, Praia, Cap-Vert
∙ Mamady CAMARA (alias Pep’s),
Directeur, Festival Hip Hop Faré,
Conakry, Guinée
∙ Serge Aimé COULIBALY,
Chorégraphe et danseur,
Faso Danse Théâtre/Directeur de l’Espace
Ankata, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso
∙ Gacirah DIAGNE,
Danseuse-chorégraphe, promotrice
culturelle et Présidente de l’Association
Kaay Fecc, Dakar, Sénégal
∙ Alioune DIAGNE,
Danseur et chorégraphe, Compagnie
Digna’Art/Centre chorégraphique
Le Château, Saint-Louis, Sénégal
∙ Salamatou DIÉNÉ,
Administratrice culturelle, Directrice déléguée
du Centre de développement chorégraphique
la Termitière/Festival Dialogues
de corps, Ouagadougou, Burkina Faso
∙ Julie DUPAS,
Administratrice culturelle, C’est Comment,
Bamako, Mali
∙ Nourou-Deen ENIOLA,
Danseur et promoteur de Urban Dance
Center, Cotonou, Bénin
∙ Ikéléhou Kossiwa ESSIOMLÉ,
Danseuse et chorégraphe, Compagnie
Sikota/Festival Nikaala, Lomé, Togo
∙ Marcel GBEFFA,
Chorégraphe et danseur, Directeur
du Centre Multicorps, Cotonou, Bénin
∙ Jeff HESSNEY,
Administrateur, Compagnie Raiz di Polon,
Praia, Cap-Vert
∙ Ndey Fatou JABANG,
Fondatrice et directrice artistique, Flex
Fuzion Dance Academy & Entertainment,
Banjul, Gambie
∙ Sheikh Omar JALLOW,
Artiste et Directeur du département
de Littérature, des Beaux-Arts et des Arts
de la Scène, National Centre for Arts and
Culture, Banjul, Gambie
∙ Ladji Souleymane KONÉ,
Chorégraphe et danseur, Compagnie Ciel
K/Jump Hub, Ouagadougou, Burkina Faso
∙ Lassina KONE,
Danseur, chorégraphe et directeur artistique
du Don Sen Folo - LAB, Bancoumana, Mali
∙
∙
∙
∙
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∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
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∙
Centre d’art Don Sen Folo, Bamako, Mali
Adedayo M. LIADI,
Danseur et chorégraphe, Directeur du
festival Trufesta et de Ijodee Dance Center,
Lagos, Nigéria
Djéhinan Véronique LOU,
Danseuse et chorégraphe, Compagnie Lou,
Niamey, Niger
Aissatou Fall M’BAYE,
Manager, Groupe Pokéman Gnakry,
Conakry, Guinée
Mary MOIGA,
Étudiante, Milton Maggia College of
Education and Technology, Freetown,
Sierra Leone
Léandre NALI,
Président, RCA (Rencontres chorégraphiques
d’Abidjan), Abidjan, Côte d’Ivoire
Tidiani N’DIAYE,
Danseur et chorégraphe, Association
Copier-Coller/Festival BAM, Bamako, Mali
Hermann Yao NIKOKO,
Danseur et chorégraphe, Compagnie
Dumanle, Abidjan, Côte d’Ivoire
Ngoneh PANNEH,
Conseiller pour le Tourisme et les Industries
Créatives, Youth Empowerment Project,
Banjul, Gambie
Maman SANI MOUSSA,
Danseur et chorégraphe, Association Nema,
Zinder, Niger
Aguibou Bougobali SANOU,
Chorégraphe et danseur,
Compagnie Tamadia/In-Out Dance Festival,
Bobo-Dioulasso, Burkina Faso
Gbolahan SANU,
Danseur et chorégraphe,Danzkiijo Arts
Productions/GOD (Dance Guild of Nigeria),
Lagos, Nigéria
Rostand TAGUELA,
Communicant, marketeur culturel,
Malabo, Guinée-Bissau
Cheick Ahmed Tidiane TOLNI,
Chorégraphe, Paysans Dance,
Conakry, Guinée
Khoudia TOURÉ,
Danseuse, Compagnie La Mer Noire,
Dakar, Sénégal
Helmut VOGT,
Directeur administratif et co-fondateur,
École des Sables, Toubab-Dialaw, Sénégal
Stephany Ursula YAMOAH,
Danseuse, chorégraphe et Directrice
artistique adjointe, Ghana Dance Ensemble/
National Theatre, Accra, Ghana
MUSIQUE
Francis ABDUL,
Festival Open Mic, Banjul, Gambie
Linsday ABUDEI,
Artiste, Abuja, Nigéria
Adebantu,
Artiste, Lagos, Nigéria
Korkor AMATFIO,
Entrepreneur culturel, Accra, Ghana
Mohamed Aly ANSAR,
Manager, Kader Tarhanine, Bamako, Mali
Elidja ATINDOKPO,
Directeur, Le Lieu Unique, Cotonou, Bénin
Aydissa,
Artiste musicienne, Abidjan, Côte d’Ivoire
Amadou Fall BA,
Opérateur culturel, Dakar, Sénégal
Hawa BA,
Opératrice culturelle, Nouakchott, Mauritanie
∙
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∙
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∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
Jah BABA,
Artiste musicien, Cotonou, Bénin
Christian BEGBESSOU,
Opérateur culturel, Lomé, Togo
Kouadio Augustin BROU,
Direction, Palais de la Culture,
Abidjan, Côte d’Ivoire
Solange CESAROVNA,
Directrice société de gestion
collective/Artiste, Praia, Cap-Vert
Mohamed CONTÉ,
Manager d’artiste, Izi Agency,
Conakry, Guinée
Leslie CUMMINGS
Directeur, Academy of Music, Freetown,
Sierra Leone
Oumar DIAGNE,
Manager et agent artistique, Accra, Ghana
Ali DIALLO,
Organisateur d’événements, Umane Culture,
Ouagadougou, Burkina Faso
Bourama DIARRA,
Équipe du Centre culturel Korê, Ségou, Mali
Mawuto DICK,
Promoteur et directeur, Espace culturel
LEVEL et Togoville Jazz Festival, Lomé, Togo
Mohamed DJOBALAH,
Directeur, Festival Sahel, Niamey, Niger
Armene DOUA,
Coordinatrice, MASA, Abidjan, Côte d’Ivoire
Mohamed DOUMBIA,
Administrateur, Festival sur le Niger,
Ségou, Mali
Koudy FAGBENI,
Artiste, Bénin
Sasha GANGUIN,
journaliste culturel, Ghana
Eric GBEHA,
Opérateur Culturel, Amicale AAP,
Cotonou, Bénin
Balima ISSOUF,
Manager, Arpege Consult,
Ouagadougou, Burkina Faso
Liman KANE,
Artiste et Directeur du Festival
Assalamalekum, Nouakchott, Mauritanie
Malick KÉBÉ,
Directeur du FODAC, Conakry, Guinée
Lassine KONE,
Président de l’Association Cultures
Ensembles, Conakry, Guinée
Benjamin LEBRAVE,
Opérateur Culturel/Manager, Akwaaba
Music, Accra, Ghana
Killa Ace,
Directeur International Cypher Festival,
Banjul, Gambie
Faty MARIKO,
Artiste, Niamey, Niger
Saintrick MAYITOUKOU,
Artiste musicien et formateur, Dakar, Sénégal
Alif NAABA/REMA,
Artiste/La cour du Naaba,
Ouagadougou, Burkina Faso
Taiwo OLUSOLA,
Tojstudio, Lagos, Nigéria
John OWOO,
Opérateur culturel, Arts Ghana, Accra,
Ghana
Safouane PINDRA,
Directeur de festival, Optimiste Produktions,
Dakar, Sénégal
Rokhaya Daba SARR,
Directrice du Festival Africa Fête, Sénégal
Alexandre SAWADOGO,
Organisateur d’événements,
Koudougou, Burkina Faso
Anselme SAWADOGO,
Jazz à Ouaga, NAK,
Ouagadougou, Burkina Faso
153
Liste des répondant·e·s
∙
∙
∙
∙
Birame SECK,
Directeur, Festival de jazz,
Saint-Louis, Sénégal
Louise SIAWAY,
Manager, Tan Tan, Freetown, Libéria
David SOLOMON/Double King Koroma,
Artiste, Freetown, Sierra Leone
Augusto VEIGA,
Producteur d’événements, Praia, Cap-Vert
THÉÂTRE
ET CINÉMA
∙ Hassane ABDOULAYE,
Compagnie de Théatre/producteur/Djobaca
Productions, Mauritanie
∙ Segun ADEFILA,
Manager, Crown Troupe of Africa, Nigéria
∙ Cheikh AIDARA,
Secrétaire général, Traversées Mauritanides,
Mauritanie
∙ Amah-Joel AJAVON,
Dramaturge et metteur en scène, Togo
∙ Ousmane ALEDJI,
Dramaturge-Metteur en scène et Directeur
d’espace culturel, Bénin
∙ Djimila AMADOU,
Opératrice culturelle/journaliste, Niger
∙ Jahman ANIKULAPO,
Directeur de Festivals
(Livre, théâtre, cinéma), Nigéria
∙ Estherlina ASARE-FORJOUR,
Professionnelle de théâtre et responsable
de compagnie, Ghana
∙ Arcade ASSOGBA,
Réalisateur, Bénin
∙ Koffi ATTEDE,
Directeur des Arts et du Livre, Bénin
∙ Janet BADJAN-YOUNG,
Dramaturge et fondatrice de Ebunjan
Theatre, Gambie
∙ Djaribu BAH,
Comédienne, Guinée
∙ Amal BOUKARY,
Comédienne (Cinéma & théatre), Mauritanie
∙ Sidi Mohamed CHEIGUER,
Réalisateur et producteur de cinéma,
Mauritanie
∙ Abdel Kader DIARRA,
Professionnel du théâtre, Sénégal
∙ Wapondi DJERI,
Comédienne, Togo
∙ Ifeoma FAFUNWA,
Dramaturge, productrice et metteuse
en scène, iOpenEye Ltd., Nigéria
∙ Kadija GEORGE,
Directrice, Mboka Festival, Gambie
∙ Charlie HAFFNER,
Manager de Fritong Players International,
Sierra Leone
∙ Abdul Karim HAKIB,
Comédien et doctorant en Théatre
pour le Développement, Ghana
∙ Youssouf HALIDOU,
Responsable, Toukountchi Festival
(Cinéma), Niger
∙ Hassane HILLAL,
Directeur du Festival Dubreka, Guinée
∙ Giovanni HOUANSOU,
Comédien, metteur en scène et fondateur
de la plateforme Bénin.créa
∙ Nathalie HOUNVO-YEKPE,
Comédienne, Cinéma et théâtre, Bénin
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
∙
Mohammed IDOUMOU,
Professionnel de théatre, Maison des
Cinéastes et Traversées Mauritanides,
Mauritanie
Alim KAMARA,
Artiste conteur, Sierra Leone
Kekura KAMARA,
Balawala Théâtre Production, Libéria
Delphine KANU,
Professionnelle de théâtre, Togo
Sheriffo KANUTEH,
Artiste, comédien et opérateur culturel,
Gambie
Eleonore KOCTY,
Comédienne, Burkina Faso
Etienne KOUAME,
Comédien et directeur de compagnie
CROCO Théatre, Côte d’Ivoire
Misa KOUASI,
Artiste Comédienne & Responsable
d’Association, Cap-Vert
Ernest STF MANNAH,
Administrateur culturel et artistique,
activiste, cinéaste et directeur de festival,
Sierra Leone
David MASTERVILLE,
Cinéaste, Ghana
Ildebert MEDA,
Metteur en scène, Compagnie de Théâtre
Évasion, Burkina Faso
Korkor NAA,
Comédienne et chercheuse, Ghana
Lamine NDIAYE,
Comédien, Sénégal
Fatoumata SAGNANE,
Comédienne et journaliste culturelle, Guinée
Ndiaye SANE,
Professionnel du théatre, Sénégal
Alex SAWARAY,
Directeur, Plomo Théâtre, Libéria
Assitan TANGARA,
Comédienne et responsable
de compagnie, Mali
Ibrahim THIAM,
Opérateur culturel, Niger
Ernest TIEM,
Professionnel de théâtre et responsable
de festival LAN-DO, Togo
Ibrahim TOUNKARA,
Metteur en scène, Guinée
Adama TRAORE,
Metteur en scène et directeur d’espace, Mali
Adjaratou YERIMA,
Professionnelle de théâtre, Togo
Delphine Affoué YOBOUE,
Professionnelle du théâtre et directrice
de festival, Côte d’Ivoire
Michel ZONGO,
Cinéaste, Burkina Faso
Martin ZONGO,
Carrefour International de Théâtre
de Ouagadougou, Burkina-Faso
154
Bibliographie
ANNEXE
C
155
Bibliographie
BI—
BLIO—
GRA—
PHIE
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Bibliographie
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ouest-africaine en Europe : une dimension
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démographique ». La Chronique du
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et intégration régionale ». Intervention lors
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Politiques (GOP) du Club du Sahel et de
l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE), 25 et
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renaissance ». Africultures. Mis en ligne
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com/danse-contemporaine-au-burkinafaso-entre-perte-de-vitesse-et-renaissance-11793/.
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2 ème édition, IETM, septembre
2003. Lien : https://www.ietm.org/fr/system/
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North Africa ». Art Moves Africa, 2019. Lien:
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l’Ouest et OCDE, Atlas régional des transports
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30 avril 2003. http://africultures.com/dansecontemporaine-africaine-vers-de-nouveaux-rapports-sud-nord-2855/.
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2019. Lien : https://www.irma.asso.fr/IMG/
pdf/371790fre.pdf.
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revues/lcg/2002-v3-n1-lcg821/009427ar.pdf.
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Dance and its Role in Transcending Western
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2011. Lien : https://scholar.oxy.edu/handle/20.500.12711/8962?show=full.
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55. Rokhaya Ndoye, Mame. « Les places fortes
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57. Tekena, Mark Gasper. « Dance as a Tool
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Selected Kalabari Dances in Rivers State ».
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Arts, no. 9, juin 2014, p. 187 – 201. Lien :
https://www.researchgate.net/publication/338188542.
58. Tiérou, Alphonse. Dooplé : loi éternelle de la
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59. Udoka, Arnold Benjamin. « Dances of
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juin 2016. Lien : http://www.critical-stages.
org/13/dances-of-africa-from-lived-experience-to-entertainment/.
60. Wihtol de Wenden, Catherine. « Dynamiques
migratoires sub-sahariennes vers
l’Afrique du Nord ». Confluences Méditerranée
3, no. 74, 2010. p. 133 – 142. Lien :
https://www.cairn.info/revue-confluencesmediterranee-2010-3-page-133.htm.
61. Yaro, Dr. Joseph A. « Migration in West
Africa: Patterns, Issues and Challenges ».
Legon: Centre for Migration Studies,
University of Ghana. Lien : http://www.
sherrytowers.com/MIGRATION_IN_WEST_
AFRICA_PATTERNS.pdf.
160
Biographies des
chercheur·euse·s
ANNEXE
D
161
Biographies des
chercheur·euse·s
BIOGRAPHIES
DES CHER—
CHEUR·EUSE·S
François
Bouda
Chercheur principal
et Chapitre sur la Danse
François Bouda est titulaire d’une Licence en
Études anglophones et d’une Maîtrise en gestion
et administration culturelles de l’Université
Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo. Il est aussi
détenteur d’un Diplôme d’Université en Financements
de projets culturels de l’Université Senghor d’Alexandrie
(Égypte) et d’un Diplôme européen en gestion de projets culturels,
délivré par la Fondation Marcel Hicter.
Il a travaillé, entre 2007 et 2013, en tant qu’administrateur de la
compagnie de danse Auguste-Bienvenue, dirigée par les chorégraphes
Auguste Ouédraogo et Bienvenue Bazié, et chargé de
mission du Centre de développement chorégraphique la Termitière,
fondé par les chorégraphes Salia Sanou et Seydou Boro. De
novembre 2013 à novembre 2014, il a occupé le poste d’assistant
chargé de projets de la communication et de l’action culturelle au
sein de la Représentation permanente de la Francophonie auprès
des Nations Unies à New York. Après une brève collaboration avec
l’École des Sables de Germaine Acogny et Helmut Vogt à Toubab-
Dialaw au Sénégal, il a été de 2015 à 2018 chargé du programme
« Culture et développement » du CKU (Centre danois pour la culture
et le développement) et conseiller à la culture de l’Ambassade du
Danemark au Burkina Faso.
Consultant auprès d’organisations internationales, il a réalisé en
2019 une étude pour la 5 e Réunion des Ministres ACP de la culture.
En 2020, il a lancé, avec Salamatou Diéné, une boîte d’ingénierie
culturelle dénommée Sankhof’Arts Productions.
162
Biographies des
chercheur·euse·s
Devin
Hentz
Devin Hentz est chercheuse et écrivaine. Dans
ses recherches, elle explore les thèmes de la
Chapitre sur les corporalité et de l’incarnation par le choix vestimentaire.
Elle s’intéresse particulièrement à
Arts visuels
la manière dont les mouvances internationales
déterminent quels items couvrent ou non nos corps. Dans
un aller-retour constant entre les arts contemporains et
les pratiques vestimentaires, elle se livre à une interrogation
et parfois même à des interventions au sein de l’écoumène
visuel noir. Devin travaille avec les mots, les images
et les tissus, voyant en eux des espaces ludiques ainsi
que des sites d’échanges transculturels. Devin est basée
à Dakar et réalise présentement une Maîtrise en Études de
la mode (Fashion Studies) à la Parsons School of Design.
Espéra
Donouvossi
Espéra Donouvossi est ingénieur culturel
et spécialiste en développement et gestion
de politiques et projets culturels. Doctorant, Chapitre sur le
il est passionné de la recherche-action et Théâtre et le Cinéma
explore en ce moment les approches participatives
dans la formulation des politiques culturelles
pour la préservation et la promotion du patrimoine culturel
au Bénin et en Afrique de l’Ouest. Titulaire d’un double
Master obtenu en 2018 en Direction d’Établissements et
de Projets Culturels de l’Université Lumière Lyon 2 en
France et de la Chaire UNESCO en Politique et Management
Culturels de l’Université des Arts de Belgrade en
Serbie, Espéra a travaillé en Afrique du Sud, au Nigéria,
au Kenya, au Rwanda, au Ghana, au Cameroun, en Côte
d’Ivoire, en Tunisie et au Bénin. Il est en ce moment Responsable
de Programme Afrique à ICCROM (le Centre
international d’études pour la conservation et la restauration
des biens culturels), basé à Rome, en Italie, et dirige
le programme Patrimoine-Jeunesse-Afrique.
163
Biographies des
chercheur·euse·s
Luc
Mayitoukou
Chapitre sur
la Musique
Luc Mayitoukou est directeur de Zhu
Culture, une agence culturelle basée à
Dakar et dont l’action s’étend sur l’ensemble
du continent. Il est spécialiste
des industries culturelles et créatives
et particulièrement du secteur de la musique en tant que
producteur, manager, distributeur et agent d’artistes. Luc
Mayitoukou est manager de l’artiste Saintrick, agent de
plusieurs artistes africains et ambassadeur de Visa For
Music pour le Sénégal.
Il a présidé pendant plusieurs années le Fonds de mobilité
AMA (Art Moves Africa), a coordonné le PEECS (Programme
de promotion des entreprises culturelles et
créative au Sénégal) et est expert de la convention 2005
de l’UNESCO. Luc Mayitoukou est auteur de plusieurs
études sur les industries culturelles en Afrique, participe
à plusieurs missions d’évaluation de projets culturels et à
différentes conférences sur la culture. Avec Zhu Culture,
il met en œuvre depuis 2019 au Sénégal le programme
AFRIQUE CREATIVE financé par l’Agence Française de
Développement.
Il intervient aussi sur plusieurs festivals sur le continent
et anime des sessions de formation sur les métiers du
spectacle vivant dans plus d’une quinzaine de pays
en Afrique. Il enseigne à l’Université Gaston Berger
du Sénégal et dans plusieurs instituts des arts et de la
culture en Afrique.
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artmovesafrica.org
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