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CHANTIERS MAGAZINE SENEGAL - DOSSIER SPÉCIAL UNIVERSITÉ DE TOUBA

Plus qu’un magazine d’informations, Chantiers Mag est une vitrine des acteurs des BTP. Du premier maillon de la chaîne au plus grand décideur, Chantiers Mag se veut un réceptacle des enjeux et défis d’un secteur dynamique. Dans ce premier numéro de Chantiers Mag, nous vous ferons découvrir l'état d'avancement de l'Université Cheikh A. Bamba de TOUBA qui constitue une priorité pour l'actuel Khalife Serigne Mountakha Mbacke. D'autres rubriques font décor du magazine : Aliou Sow CSE, Touba Ca Kanam, L'économiste Khadim Bamba Diagne qui nous parle sur l'impact du Magal dans l'économie sénégalaise... A ne pas manquer! www.chantiersn.com

Plus qu’un magazine d’informations, Chantiers Mag est une vitrine des acteurs
des BTP. Du premier maillon de la chaîne au plus grand décideur, Chantiers Mag se veut un
réceptacle des enjeux et défis d’un secteur dynamique.
Dans ce premier numéro de Chantiers Mag, nous vous ferons découvrir l'état d'avancement de l'Université Cheikh A. Bamba de TOUBA qui constitue une priorité pour l'actuel Khalife Serigne Mountakha Mbacke. D'autres rubriques font décor du magazine : Aliou Sow CSE, Touba Ca Kanam, L'économiste Khadim Bamba Diagne qui nous parle sur l'impact du Magal dans l'économie sénégalaise... A ne pas manquer! www.chantiersn.com

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N°01 . Septembre 2021 . Prix 1500 F

CHANTIERS

100% Bâtiments

et Travaux Publics

au Sénégal

MAGAZINE

www.chantiers.sn.

UNIVERSITÉ DE TOUBA

Un vœu cher de Serigne

Touba se matérialise

Serigne Mountakha MBACKÉ

Khalife général des Mourides

C’EST UN PROJET QUI OCCUPE

TOUTES MES PENSÉES

Serigne Mame Thierno MBACKÉ

Coordonnateur des travaux

NOUS ALLONS INSTALLER DES

INFRASTRUCTURES MODERNES

CHANTIER MAGAZINE

+ + Entreprise à la Une

Focus sur…

ALIOU SOW; ICONE DES BTP

DE JEAN LEFEBVRE À TALIX GROUP



Editorial

Par Makhtar GUEYE,

En chantiers…

Chantiers ! Le mot est lâché. Dans

un pays en développement, décidé

à se mettre sur les rampes de

l’émergence, aucun secteur n’est

en rade. Tout bouge. Bâtiments,

routes, ponts, autoponts, train express

régional (TER), habitat… les projets sortent de

terre, un peu partout. Le Sénégal l’a compris,

point de développement sans infrastructures

modernes. Le rapport Africa Pulse de la

Banque Mondiale en disait plus d’ailleurs :

« Si l’Afrique parvenait à développer et

améliorer ses infrastructures pour se hisser

au niveau des meilleurs élèves en la matière,

elle pourrait augmenter son PIB par habitant

de 2,6 points de pourcentage supplémentaires

chaque année », disait le rapport (quelle année

ou Titre du Rapport).

Cependant, s’il est clair que les infrastructures

sont un intrant vital dans la marche vers le

développement, il n’en demeure pas moins

que dans le paysage médiatique sénégalais,

aussi riche qu’il soit, on n’accorde pas ou assez

de place aux sujets en rapport avec le secteur.

C’est le défi que s’est fixé CHANTIERS MAG.

Plus qu’un magazine d’informations, votre

nouveau support est une vitrine des acteurs

des BTP.

Du premier maillon de la chaîne au plus

grand décideur, CHANTIERS MAG se veut un

réceptacle des enjeux et défis d’un secteur

dynamique. Une équipe homogène composée

de journalistes expérimentés, d’entrepreneurs

aguerris, basés au Sénégal et au Canada vous

offrira, chaque trois (3) mois, un numéro

spécial sur un sujet du secteur, ce à compter

de septembre 2021.

Un design attrayant, des analyses pointues,

un tirage moderne, CHANTIERS MAG est le

fruit d’un travail de longue haleine, de nuits

blanches, de profondes réflexions, de rudes

échanges pour un seul et unique but, mettre

sur le marché un produit de qualité.

Dans un contexte marqué par la percée du

numérique, CHANTIERS MAG est disponible en

ligne sur notre site web: www.chantiersn.com.

Pour son entrée matière, CHANTIERS

MAG vous propose un dossier spécial sur

l’Université Cheikh Ahmadou Bamba de Touba.

Un vœu cher au fondateur du Mouridisme

qui n’a jamais été aussi proche de se réaliser.

Une merveille architecturale, une approche

à cheval entre la tradition et le modernisme.

L’Université de Touba que le khalife général

des Mourides Serigne Mountakha Mbacké a

érigé en surpriorité, c’est aussi un modèle de

financement participatif.

Dans ce numéro, les acteurs de premier

plan vous plongeront dans les coulisses de ce

chantier qui fera l’histoire.

CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021 3


SOMMAIRE

P. 3

Éditorial

En Chantiers

P. 8 -9

Touba Matériaux dans les

délais

P. 12 -13

Financement de

l’université

Le Roet dégaine 800

millions FCFA

P.14-16

Dans les coulisses de

l’université de Touba

P. 17:

Serigne Mame Thierno,

Coordonnateur des

travaux

« Le dispositif est bien

huilé »

PAGE 6 - 7

PORTRAIT

Serigne Mountakha Mbacké, la vie d’un

Regulateur social

P. 20 - 22

Khadim Bamba DIAGNE,

Économiste

« Le Magal, une

opportunité de relance

économique »

PAGE 10 - 11

L’université de Touba en chiffres

4

CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021


PAGE 30

Aliou SOW,

une vie de gros œuvres

CHANTIERS MAGAZINE

Une propriété de Tractosen SARL

Adresse : Local - 71 HLM Grand Yoff Dakar

www.chantiersn.com

ADMINISTRATION, FINANCE

Makhtar Gueye PDG Tractosen SARL

P. 24 - 26 TOUBA CA KANAM

success story d’un modèle

d’organisation et d’engagement

Email:

mgueye@chantiersn.com

RÉDACTION

Lamine Badji

Mamadou Diop

DESIGN & ERGONOMIE

Papa Balla Fall

PAGES 28 À 29

TABAAKH

A la découverte des GRUES

RESPONSABLE COMMERCIALE

Fatou Mbacké Niass Sow

Email:

fsow@chantiersn.com

Contact : (+221) 77 115 0202

IMPRESSION

La Rochette Dakar

CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021 5


Serigne Mountakha

MBACKÉ

La vie d’un régulateur social :

LE PÉDAGOGUE

Il est de ces êtres qui suscitent chez tous un sentiment d’apaisement assez

particulier. Serigne Mountakha Mbacké est de cette rare catégorie. Élégant,

charismatique, éloquent…les qualificatifs ne manquent pas pour décrire le

khalife général des Mourides.

6

CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021


Alliant mesure et pédagogie, Serigne

Mountakha Mbacké est un fin

communiquant. Sourire facile, visage

ferme, c’est selon la portée du message.

Mais pour le khalife général des Mourides,

point question d’effrayer, ni d’employer des versets

équivoques qui nécessitent un recours à l’arbitrage des

Oulémas. Le discours est à portée de main. Serigne

Mountakha sait transmettre son message, peu importe

son auditoire. N’est-ce pas là, la règle de base de la

communication ?

Mais, limiter cet érudit de l’Islam, très à l’aise dans

toutes les sciences religieuses serait réducteur.

Serigne Mountakha est un amoureux du savoir,

religieux en particulier.

L’on raconte que, Serigne Sam Mbaye, l’un des plus

grands savants du monde contemporain. Leur amitié

remonte en 1952 alors qu’ils étaient tous les deux

étudiants en Mauritanie. Interpellé sur ce qu’il sait

de Serigne Mountakha, Serigne Sam avait donné une

réponse qui révélait une autre facette de l’actuel khalife

des mourides. « Ma connaissance est insignifiante par

rapport à ce qu’il sait. C’est un très grand savant, à l’aise

dans tous les domaines du savoir religieux », avait-il dit.

Incarnant, l’orthodoxie mouride, le fils de Serigne

Bassirou Mbacké a fait ses classes sous l’aile de son père

avant d’être envoyé en Mauritanie pour poursuivre son

apprentissage.

De retour à Touba, il reste discret. C’est Serigne Sidy

Makhtar, alors khalife des Mourides qui le sort de sa

réserve pour en faire son bras droit, même s’il occupe

depuis 2007 le titre de khalife du fief familial de Darou

Miname.

Amoureux du savoir

Quand Serigne Mountakha Mbacké dit à haute

et intelligible voix que « le projet de l’université

de Touba lui tient à cœur », c’est parce que toute

sa vie durant, il ne s’est consacré qu’à la quête

du savoir. Des Daaras, il en a créé partout, et

il tenait, de tout temps, à ce qu’il soit dans les

conditions optimales d’apprentissage. Pour

plus de cohérence dans la démarche et un

meilleur contrôle de ses directives,

il a décidé de regrouper tous

ses Daaras à Touba à

partir de 1996.

Malgré la lourdeur

des charges de

khalife général

des Mourides,

Serigne Mountakha reste attaché à la l’enseignement.

C’est dans ce sens qu’il n’hésitait pas à rassembler

régulièrement enseignants, conférenciers et autres

écrivains connus et reconnus pour les aiguillonner sur

leur façon de transmettre les connaissances.

Aujourd’hui, même s’il la veut moderne, Serigne

Mountakha accorde une place importante à la

pédagogie, selon les anciennes méthodes. A cet effet,

même si le comité pédagogique fait des propositions

de curriculum, c’est lui qui les valide d’abord. A travers

tous ces actes, le fédérateur veut davantage raviver

la flamme de connaissance pour former des croyants

modèles parce que considérant l’apprentissage de la

science comme un devoir pour tout musulman.

Au premier rang de la riposte contre la

Covid

La pandémie du coronavirus a ceci de particulier :

en plus d’avoir secoué le monde, il a quelque part,

chamboulé beaucoup d’habitudes religieuses. Le

dilemme était grand : il fallait résister, s’adapter tout en

restant ancré dans ses croyances et convictions. Une

symbiose que Serigne Mountakha a donné en modèle.

Premier à soutenir la riposte avec une enveloppe de

200 millions FCFA aux autorités sanitaires, premier à

montrer l’exemple avec le port du masque ou le foulard

couvrant toujours la bouche et le nez, encore premier à

instaurer la distanciation sociale à la grande mosquée

de Touba lors des prières, le khalife n’a jamais oublié

de rappeler que l’être humain n’est soumis qu’à la

volonté divine. Quelle que soit la riposte, il fallait s’en

remettre à Allah SWT. « Le coronavirus est une créature

qui s’acquitte de la mission qui lui a été confiée. Nous

autres créatures, en faisons-nous autant ? C’est la

question qu’il urge de se poser », avait-il lancé au

cœur de la flambée des cas de contamination.

Un rappel à l’introspection accompagnée

de très fortes recommandations, entre

récitations de coran, respect des directives

des médecins, aumône… le khalife est allé

jusqu’à suspendre la tenue d’événements.

Acte que la communauté mouride n’a

jamais imaginé faire auparavant. Dans la

même dynamique, Serigne Mountakha

Mbacké a diminué le nombre d’audiences

qu’il accordait aux fidèles en faveur de

la retraite spirituelle. Il a indiqué

que cela participait à réduire le

nombre le rassemblement

donc des risques de

contaminations pour

la communauté mais

aussi à se rapprocher

de son Créateur

grâce aux prières.

CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021 7


UNIVERSITÉ CHEIKH AHMADOU BAMBA

Planning respecté par

Touba Matériaux

« Le travail évolue bien ». C’est l’assurance de monsieur Ahmed Thiam, Directeur

des travaux de Touba Matériaux, entreprise chargée d’une grande partie

des travaux de l’Université Cheikh Ahmadou Bamba de Touba.

A l’en croire, sous la conduite du Dg Abdou Lahad Ka, les ingénieurs et leurs

équipes sont à pied d’œuvre. « Nous avons un planning de travail que nous suivons

avec intérêt », rassure-t-il.

Dans le détail, il donne plus de précisions

sur le chantier. C’est un ensemble de

sept (7) zones divisées en administration,

Institut coranique avec des salles d’études,

dortoirs, directoires… liste-t-il avant de

faire le focus sur la zone Majalis. « C’est la zone qui

tient le plus à cœur le khalife des Mourides, Serigne

Mountakha Bassirou Mbacké. Il avait d’ailleurs

demandé à ce que les travaux démarrent par cette

partie. C’est le lieu où on inculque aux jeunes adultes

les préceptes et les valeurs qui feront d’eux, une

fois assimilés, des vrais hommes. C’est un bâtiment

de 4800 m2, composé d’un Institut UFR sciences et

langues arabe qui comporte quatre (4) bâtiments de

trois niveaux avec un amphithéâtre de 1500 places…

entre autres », dit-il.

Bâti sur une superficie de 24 ha, l’espace dédié à

l’université fait trois fois l’université de Dakar. « Mais

il y a un espace qui est laissé en réserve au cas où

l’on devrait s’adapter à de nouvelles évolutions », a

précisé M. Thiam.

Un budget évolutif

S’il est vrai qu’il a été fixé à 37 milliards de francs

Cfa, le coût devrait connaître une évolution. C’est

ce qu’explique le Directeur des travaux de Touba

Matériaux. Selon Ahmed Thiam, ça peut aller audelà.

« Nous avons un sol qui a été transformé par

l’installation d’appareils hydrauliques qui ont impacté

8

CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021


sur sa qualité avec l’agression saline. Il fallait donc

le nettoyer. Dans les normes nous posons les

fondements sur 80 cm, où au maximum à 1,20 m

de profondeur si le sol est normal mais nos experts

en bâtiment ont estimé qu’il fallait aller jusqu’à 2,5m

voir même 3,5m pour atteindre le sol de qualité

pour y poser la fondation et remplacer le mauvais

sol. Ce sont autant de choses qui ont impacté sur les

travaux. En plus de cela, nous avons fait appel à des

spécialistes Mourides qui ont apporté d’importantes

modifications dans certaines parties des travaux.

Raison pour laquelle nous avons procédé à la

réactualisation du projet en prenant en compte les

nouvelles recommandations des spécialistes », a-t-il

poursuivi.

Mode de financement participatif

Quand le khalife a décidé de confier les travaux à

Touba Matériaux, explique M. Thiam, en cours de

route, d’autres volontaires Mourides qui avaient

la ferme volonté d’apporter leur concours se sont

manifestés, le khalife a décidé de consacrer chaque

contribution à une partie de l’infrastructure. « Par

exemple, si une organisation veut apporter un

milliard, on lui attribue un bâtiment. C’est le cas avec

les opérateurs économiques, les commerçants… »,

a-t-il expliqué.

Une logistique moderne

En charge de neuf (9) bâtiments, Touba Matériaux

avance à grands pas. C’est l’assurance de son

Directeur des travaux. De la grande salle de Majalis,

au restaurant en passant par les amphithéâtres, il

assure que le gros œuvre est réalisé à 100%, même

pour le second œuvre dit-il, un état d’avancement de

plus de 60% est noté.

Et si les taux d’exécution des travaux sont aussi

hauts, c’est parce que l’entreprise a sorti les gros

moyens. Pour la logistique, une centrale à béton

de dernière génération d’une capacité de 50m3 par

heure a été déployée ainsi qu’une pompe à béton.

En somme, de la logistique moderne.

Par ailleurs, des ingénieurs turcs sont venus

apporter leur expertise aux équipes locales

permettant des transferts de technologies et de

compétences qui pourront servir dans un futur

proche.

Il faut souligner qu’à termes, l’Université Cheikh

Ahmadou Bamba de Touba donnera à tous ses

étudiants la possibilité de suivre les enseignements

en différentes langues grâce à la traduction

instantanée également, certains cours seront

dispensés à distance, informe le collaborateur

d’Abdou Lahad Ka.

CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021 9


FOCUS SUR

L’Université de Touba en chiffres

UFR des Etudes Islamiques et Arabes

UFR des Technologies et des Métiers

UFR des Sciences agronomiques et Technologies Alimentaires .

1. L'UFR DES ETUDES ISLAMIQUES ET ARABES

L'UFR des Etudes Islamiques et Arabes aura pour

mission principale de délivrer des enseignements

des sciences religieuses . Dans cette UFR , les langues

nationales ( Wolof , Pulaar , Serere , etc ) occuperont

une place importante à côté de l'arabe , de l'anglais

et du français .

Elle sera composée de deux départements et

d'un institut :

Le Département des Etudes Islamiques ;

Le Département de langue et de Littératures

Arabes;

L'Institut de Finance Islamique et de Gestion.

Outre le bâtiment pédagogique l'UFR comprend :

1 centre de recherche ;

1 centre de documentation ;

des laboratoires

des bureaux L'UFR des Technologies et des Métiers

dans la quelle seront enseignés des métiers

émergents , dont le Sénégal et l'Afrique ont besoin

aux fins de leur développement économique et

social, comprend cinq départements :

10

CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021


2. UFR DES TECHNOLOGIES ET DES MÉTIERS

le Département Artisanat

le Département Bâtiment et travaux publics

le Département Electromécanique

le Département Informatique et Télécommunications

le Département Hautes Etudes Commerciales

L'UFR des Sciences Agronomiques et de

Technologies Alimentaires viendra accompagner le

Sénégal dans la modernisation de son agriculture

pour atteindre l'autosuffisance alimentaire . Elle

comprend 3 départements :

3. UFR DES SCIENCES AGRONOMIQUES ET

TECHNOLOGIES ALIMENTAIRES

le Département Agronomie et Productions Végétales (

APV )

le Département Elevage et Productions Animales ( EPA)

le Département de Technologies Agroalimentaires ( TA)

Chaque UFR dispose de salles de cours et de travaux

dirigés et des salles informatiques . Le pôle universitaire

comporte aussi :

1 amphithéâtre de 1500 places

2 amphithéâtres de 500 places

CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021 11


FINANCEMENT UNIVERSITÉ CAB TOUBA

Le ROET décaisse

800 MILLIONS

Le Regroupement des

Opérateurs Économiques de

Touba (ROET) a pris sur lui de

financer intégralement deux

amphithéâtres de l’Université

Cheikh Ahmadou Bamba de

Touba pour un coût global de

800 millions FCFA.

Affaire de toute une communauté, voire

même au-delà, l’Université Cheikh

Ahmadou Bamba de Touba est un

projet d’envergure que tout le monde

s’est approprié. Sous l’impulsion du

khalife général des Mourides, Serigne

Mountakha Mbacké, tous les disciples veulent apporter

leur pierre à l’édifice. Des sénégalais de la diaspora aux

entrepreneurs locaux en passant par les commerçants

installés à travers le pays, tout le monde veut participer

à l’édification de l’Université qui fera l’histoire.

Les opérateurs économiques de Touba ne sont

pas en reste. Réunis au sein du Regroupement des

opérateurs économiques de Touba (ROET), ils ont

compris la portée de ce projet pour les générations

futures grâce à l’engagement de Serigne Mountakha

Mbacké, le Khalife général des Mourides qui ne lésine

sur aucun effort pour la concrétisation rapide de ce

projet. Suffisant pour qu’ils s’organisent afin d’apporter

leurs contributions.

« Nous avons décidé d’accompagner le khalife général

des Mourides sur ce projet. En étant conscient que ce

qu’il fait est bénéfique pour tous les sénégalais. Ce sont

nos enfants qui vont fréquenter cette université. Nous

n’avons que Touba. C’est pourquoi nous avons décidé

de prendre en charge les frais de construction de deux

12

CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021


Serigne Gallas Khouma

amphithéâtres dont

le coût est estimé

à 400 millions

FCFA, l’unité »,

explique Serigne

Khouma, un des

responsables du

ROET.

Rassembler une

telle somme ne peut

être chose aisée,

raison pour laquelle

le Regroupement des

opérateurs économiques de

Touba s’est articulé autour d’une

Assemblée générale afin d’organiser une levée

de fonds. Une pratique qui permet de concerner

le maximum de membres. Toutefois, pour ce

qui concerne l’Université de Touba, il y avait une

particularité dans l’organisation. En effet, il était

hors de question pour le ROET de fixer un montant

individuel à la cotisation. « Le plus important dans

notre approche, c’est l’intention. On ne fixe pas de

montant pour les contributions. Libre à chacun

de voir ce qu’il peut faire pour la communauté.

L’important c’est de donner un montant et une

échéance de versement. Pour la première collecte,

nous avons réuni 450 millions FCFA. Je peux vous

dire que certains ont annoncé des montants et

donné 50% séance tenante. », a révélé Serigne

Khouma.

Après la première collecte de fonds, le ROET s’est

attaché les services d’une agence de promotion

immobilière du nom d’AFRIBAT qui s’est engagé

à livrer les deux bâtiments clés en main selon

un cahier de charge bien clair et un

échéancier défini par les parties.

Parties stratégiques de la

nomenclature de l’Université

Cheikh Ahmadou Bamba de

Touba, les deux amphithéâtres

qui sont à la charge des

opérateurs économiques de

Touba ne devraient pas connaître

de retard à la livraison. Parce

que le moins que l’on puisse dire,

c’est que les travaux avancent de la

plus belle des manières. Aujourd’hui,

explique M. Khouma, le gros œuvre est

fini pour le premier bâtiment. « Tous les deux

mois nous organisons des visites de chantier

afin de contrôler le taux d’exécution. Nous allons

incessamment faire un autre rappel qui devrait

permettre de compléter la deuxième partie.

Aussi, pour permettre à tous nos membres

d’envoyer leur participation sans difficultés, nous

avons ouvert un compte bancaire où ils peuvent

faire leurs dépôts de partout au Sénégal et nous

donner les reçus.

Serigne Khouma estime que par cet acte,

par l’intérêt qu’il accorde à ce projet, Serigne

Mountakha montre une fois de plus son ancrage

dans la voie tracée par Serigne Touba. « Une

université, c’est au-delà de nos frontières. C’est

universel », ajoute-t-il.

Aujourd’hui, le plus grand souhait du

Regroupement des opérateurs économiques de

Touba est que Dieu prête longue vie à Serigne

Mountakha pour qu’il inaugure tous les travaux

qu’il a eu à lancer.

Créé pour répondre aux besoins des professionnels

du secteur des BTP, de la construction, Chantiers Magazine

est imprimé tous les trois mois pour couvrir toute l’actualité

et les nouveautés dans ce domaine.

CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021 13


SYMBOLE, INFRASTRUCTURES, FINANCEMENT…

Dans les coulisses de l’Université de Touba

Que ça soit dans sa conception,

sa symbolique, ses ambitions, son

mode de financement…le Complexe

Cheikh Ahmadoul Khadim (CCAK),

est parti pour marquer l’histoire.

Projet phare du Khalife général des

Mourides, Serigne Mountakha Bassirou

Mbacké, cette infrastructure en

pleine évolution va apporter énormément

à la Oummah. Ancrée dans

les valeurs islamiques, en phase

avec l’évolution du monde, le CCAK

épouse les vrais enjeux d’un islam

entre la tradition et le modernisme.

De par son financement participatif,

impulsé par le Khalife des Mourides,

il rappelle à bien des égards l’importance

du don de soi pour le bien

collectif dans le mouridisme.

Un vœu de Cheikh Ahmadou Bamba

matérialisé

Coordonnateur des travaux de l’Université de

Touba, Serigne Mame Thierno est ce qu’on pourrait

appeler la cheville ouvrière. Mais d’emblée, il tient à

préciser qu’au-delà de l’infrastructure physique, ce

projet, c’est d’abord un vœu de Cheikhoul Khadim,

fondateur du mouridisme. En effet, explique le

coordonnateur, « dans son livre intitulé Matlaboul

Fawzeyni, il y évoque ce lieu de savoir. Ce complexe

est avant tout un lieu de savoir, un abreuvoir, c’est

sa première particularité, la seconde c’est d’associer

des savoirs multidimensionnels. C’est la raison pour

laquelle ici, nous avons : L’institut coranique, le point

de départ de tout savoir, selon les enseignements

de Cheikhoul Khadim, ensuite le Majalis et enfin,

les études supérieures en sciences islamiques pour

boucler la filière religieuse. Parallèlement, nous avons

un Ccentre de formation professionnelle érigé par

l’Etat au sein du complexe, qui devra accueillir des

jeunes qui proviennent de l’enseignement religieux et

de la ville sainte de Touba ».

En effet, ancrée dans l’enseignement islamique, le

projet se veut moderne. Sur place, les apprenants

pourront décrocher un CAP, un BEP, voire aller

jusqu’au diplôme de technicien supérieur, passer à

la filière métier par l’Ufr métier, l’Ufr agronomie…En

plus de ce dispositif éducatif, explique Serigne Mame

Thierno, il y a la mosquée, la bibliothèque où les

gens peuvent venir faire de la recherche et « Keurou

Khassida yi », un endroit destiné à la production

littéraire du Cheikh…« C’est cela la voie de Cheikhoul

Khadim et l’université s’inscrit dans ce cadre-là. C’est

pourquoi vous avez le savoir islamique, le savoir utile

à travers les métiers, ici tout est intégré. Si vous êtes

à l’école coranique dès le bas âge, vous sortez avec la

maîtrise du saint coran, vous apprenez le « fiq » dans

le Majalis, et vous avez un métier ou vous allez faire

des études supérieures, là vous êtes outillés pour

vous-même et pour être utile à la société. Je pense que

c’est cela l’objectif de ce complexe tel qu’il est conçu »,

détaille le coordonnateur.

14

CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021


Symbole de l’attachement de Serigne

Mountakha à la quête du savoir

S’il y a un projet qui tient à cœur le khalife général des

Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, c’est bien celui

de l’Université de Touba. Il ne rate aucune occasion

de le rappeler. Il en a déjà donné le ton lors de la

traditionnelle déclaration du premier jour du mois de

Safar. « C’est un projet d’envergure qui occupe toutes

mes pensées. Je ne sais même pas comment l’expliquer.

J’ai la ferme volonté de la réaliser. Et je me réjouis de

constater que les talibés et tous mes proches et les

fidèles sont déterminés à m’accompagner dans ce

grand chantier. Cela ne me surprend pas de voir leur

disponibilité et leur volonté manifeste d’y aller jusqu’au

bout. J’ai vu en eux une détermination indescriptible. A

dire vrai, je ne sais même pas comment les remercier.

Nous avons les mêmes ambitions, les mêmes volontés

et idées. À ces gens-là, je reconnais leur devoir de

chaleureux remerciements. Les accompagner jusque

devant le concepteur de ce projet et leur renouveler

de vive voix, mes remerciements, c’est cela qui me

fera le plus grand plaisir. Donc soyez tous remerciés »,

avait-il déclaré dans un discours teinté d’émotions et

de sincérité.

Pour Serigne Mame Thierno Mbacké, coordonnateur

des travaux et bras armé du Khalife dans ce projet,

« qui connait Serigne Mountakha, lui reconnaît cette

CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021 15


SYMBOLE, INFRASTRUCTURES, FINANCEMENT…

passion qu’il a pour le savoir et l’acquisition des

connaissances. Il a toujours été comme ça, c’est un

passionné du savoir et sa conception de l’amour

qu’il a pour Cheikhoul Khadim, lui fait dire que :

les gens doivent d’abord se préoccuper du savoir,

mieux connaître Cheikhoul Khadim, pour mieux

le servir. Parce que, dit-t-il, cela constitue aussi un

aspect très important : « quand vous aspirezr à

suivre les traces de quelqu’un, il faut savoir ce qu’il

veut et ce qu’il dit : C’est cela qui vous permet d’être

conforme à son message à la voie qu’il a tracée »,

explique le coordonnateur dans un entretien

accordé à Chantiers Magazine . Pour lui, c’est toute

l’importance que Serigne Mountakha accorde au

savoir et àa sa quête. Sachant que ce complexe est

un vœu de Cheikhoul Khadim, « il en a tout de suite

fait sien ». Il l’a érigé en surpriorité. Il l’a dit depuis le

début : «Boumou Laal Souf », cela signifie qu’il soit

réalisé avec les mourides dans les meilleurs délais et

conditions ».

Une infrastructure moderne

Très ancrée dans l’enseignement religieux,

l’Université de Touba compte également être en phase

avec le modernisme. Selon Serigne Mame Thierno, le

projet est conçu de manière intégrée. « Ce sera un

projet moderne et c’est ce qu’on appelle un concept

digital ». Nous allons y installer des infrastructures

internet les plus modernes possibles, pour offrir des

cours à distance. Qu’ils soient au Maroc, en Egypte

ou ailleurs à partir de l’Université, les apprenants

pourront suivre un professeur qui est à Al-Azhar au

Caire, voilà cet aspect que nous prenons en compte

dans ce complexe qui fait partie des innovations.

Un état d’avancement appréciable

Sur place, le décor parle de lui-même. Des ouvriers

à pied d’œuvre sous un soleil ardent n’ont qu’un

seul objectif, chaque jour poser un jalon de plus

dans la réalisation de ce projet. Aujourd’hui, sans

vouloir verser dans des taux d’exécution, Serigne

Mame Thierno estime que les travaux avancent

correctement. « En décembre 2018, nous avons

fait la pause de la première pierre, ensuite nous

avons fait les études nécessaires comme les grands

projets. Les travaux ont démarré effectivement

en mai 2019, nous venons de boucler deux ans et

tous lesbeaucoup de bâtiments sont sortis de terre.

Aujourd’hui, nous avons bien avancé sur les travaux.

Nous sommes pratiquement dans les seconds

œuvres sur l’essentiel des bâtiments du complexe et

c’est un pas important. Nous allons bientôt engager

la voirie, l’assainissement, l’évacuation des eaux

pluviales, le volet électrification etc. Notre objectif est

de bien avancer pour boucler ce projet sur trois ou

16

CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021


quatre ans. Nous prions « Allah-SWT » pour qu’il

accorde encore longue vie à Serigne Mountakha

Bassirou pour inaugurer ce complexe et d’autres

projets », a-t-il ajouté.

Quoiqu’il en soit, estime Serigne Mame Thierno,

nous avons encore une marge de deux ans par

rapport à ce qui a été retenu : « Nous sommes

dans les délais et nous espérons pouvoir boucler

l’essentiel pour terminer ce projet. D’ailleurs,

nous envisageons même si c’est possible, de

démarrer les enseignements en douceur bientôt

pour permettre à la commission pédagogique de

tester un peu le système et d’être prêt le jour

« J » avec la fin des travaux », a-t-il poursuivi.

SERIGNE MAME THIERNO MBACKE,

COORDONNATEUR DES TRAVAUX

Un mode de financement

participatif

Avec un budget estimé au départ à près de

37 milliards FCFA, l’Université de Touba est ce

qu’on pourrait appeler une propriété collective

eu égard à son mode de financement assez

participatif. Selon le coordonnateur des travaux,

c’est d’ailleurs ce qui fait sa particularité. « Il y a

une partie qui est financée par le Khalife général

des Mourides. Mais il y a beaucoup d’acteurs, des

talibés mourides qui interviennent de manière

bénévole, qui construisent des bâtiments,

notamment (l’institut islamique) par les hommes

d’affaires de la communauté mouride, il y a les

structures comme (Touba ca Kanam), Serigne

Cheikh Abdou Hakim, qui fait la mosquée et le

centre de santé moderne, (Keur khassida yi)

avec les « hizbut Tarqyyah », les commerçants de

Touba pour les deux amphithéâtres des autres

dahiras sur le reste, pour le nouveau restaurant

« euhlou shouada », la dahira des mourides

des douanes, un certain nombre d’acteurs qui

œuvrent à travers des actions spontanées ou qui

travaillent de manière bénévoles, voilà quelques

aspects de la particularité de ce complexe », a-t-il

détaillé.

A côté des contributions directes de la

communauté mouride, l’Etat du Sénégal a mis

la main à la poche. Selon le coordinateur, dès

le début du projet, le Chef de l’Etat que nous

remercions a montré une réelle volonté de le

soutenir. « Aujourd’hui de manière concrète, il

y a ce Centre de formation professionnelle que

l’État est en train d’ériger pour 1,5 milliard FCfa,

ce qui est très important pour les raisons que j’ai

indiquées tout à l’heure. J’échange régulièrement

avec l’Ageroute sur la prise en charge de la

voirie intérieure et extérieure, tout ce qui est

assainissement et eaux pluviales. Tout cela est

à la charge de l’Etat. Les travaux vont démarrer

incessamment. Ici, l’Etat est bien présent »,

révèle-t-il.

« Le dispositif est

bien huilé »

Coordonner un travail de la dimension de

l’université de Touba requiert tact, ouverture,

rigueur, professionnalisme… Serigne Mame Thierno

Mbacké est en train d’en vivre l’expérience. De

réunion en réunion, entre Dakar et Touba, le suivi

des travaux…la responsabilité est immense, à juste

raison pour un projet de cette dimension avec de

multiples facettes.

Mais pour le coordinateur, il s’agit d’un projet assez

spécifique du fait de la multiplicité des acteurs en

présence. « Le dispositif mis en place prend compte

de la situation pour faire en sorte que tous les

acteurs, toutes les entreprises interviennent sur

la base d’un cadre bien défini, avec des normes

bien établies. Le dispositif est très bien huilé. Mon

rôle consiste à coordonner tout ce travail, afin que

chaque acteur fasse ce qu’il doit faire tout en restant

dans le cadre défini et les normes fixées. A l’instar

des grands projets de cette envergure, nous avons

une maîtrise d’œuvre, un bureau de contrôle, il y a

aussi une AMO, (assistance à la maîtrise d’ouvrage)

avec un bureau, et enfin un « kurel Al jabha » de

talibés qui se sont regroupés manière bénévole pour

apporter leur contribution dans la réalisation de

cet ouvrage. C’est quelque chose de très important

parce que ce sont des talibés qui viennent, chacun

dans son domaine d’expertise, pour apporter leur

contribution à l’édification de ce complexe », a-t-il

détaillé dans une rencontre au cœur du chantier.

CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021 17


18 CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021


CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021 19


DR KHADIM BAMBA DIAGNE

ÉCONOMISTE

« Le Magal de Touba 2021 est une

bonne occasion de relancer l’activité

économique »

Économiste chevronné, Khadim

Bamba Diagne, Directeur Scientifique

du LAREM (Laboratoire d’Analyse

de Recherche Économique et

Monétaire de l’UCAD) ne connaît

pas la langue de bois. S’il parle d’un

secteur, c’est pour un diagnostic

profond et sincère. Dans cet entretien

avec Chantiers MAG, il aborde

plusieurs points. Des impacts de la

Covid sur l’économie à l’impact du

Magal sur la relance économique

avant d’évoquer le chantier de l’Université

de Touba.

Comment jugez-vous l’impact de la

Covid-19 sur l’économie ? Peut-on

s’attendre à des répercussions sur

le Magal de Touba par ailleurs grand

événement économique ?

Depuis plus d’un an, l’économie sénégalaise est en

mode restriction. Les activités ont été diminuées avec

pour conséquence, une baisse des ressources pour

l’Etat et pour les agents économiques. Aujourd’hui, il y a

une hausse généralisée des prix due à des facteurs endogènes

et exogènes. Parce que l’Etat ayant perdu une

partie de ses ressources veut les récupérer en surtaxant

certains produits. Pendant que le prix des produits du fret

20

CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021


Malgré la Covid ?

Avec les différentes vagues de la Covid, la réponse

la plus utilisée par les gouvernants est la restriction

des mouvements alors que l’activité économique ne

supporte pas cela. Parce qu’une activité économique

restreinte engendre pire que la Covid : c’est la misère,

la pauvreté. Il faut que les gens comprennent que la

règle c’est l’activité, l’exception, la restriction. On doit

essayer de s’adapter. Parce qu’il faut relancer l’activité

économique. On ne peut pas rester chez soi et laisser

l’économie mourir. L’année dernière une étude nous a

montré que le Magal n’a eu aucun effet sur la propagation

de la Covid.

maritime a augmenté, beaucoup de Sénégalais peinent

à trouver du travail en cette période de pandémie ou

presque tout était au ralenti ou à l’arrêt. Si on conjugue

ces facteurs, les produits importés, les surtaxes de l’Etat

du Sénégal et la baisse du pouvoir d’achat, cela donne un

cocktail explosif.

Donc le Magal de Touba va relancer cette activité. Elle

permettra de générer des ressources pour les ménages,

les commerçants, l’Etat du Sénégal. Cette année, le Magal

sera plus que jamais une activité économique. Il sera le

déclic de la reprise de l’activité économique du Sénégal.

Avec l’Université Cheikh Ahmadou

Bamba, Touba va abriter bientôt une

infrastructure ultramoderne. Quel

peut être son importance dans le

développement de la localité?

On ne peut pas développer un pays sans une vision

endogène. Le khalife général des Mourides, Serigne

Mountakha Mbacké a eu l’excellente idée de tout faire

pour que le projet de l’université se réalise. Avec cette

infrastructure, nous allons avoir une université où on

peut dispenser des cours qui obéissent à notre culture,

qui sont adaptés à notre façon de voir et conformes à

notre façon d’éduquer…

Parce qu’il faut le reconnaître, notre système éducatif

est trop occidentalisé. On essaie toujours de faire

comme les autres. L’université de Touba va sonner la

rupture. Nous aurons une université qui va apporter

des réponses à nos problèmes sur le plan éducatif,

du travail, de la formation…ça peut être extraordinaire.

Quand on ouvre une université, on a une idéologie, un

projet de société qu’on essaie de matérialiser par des

formations qui vont impacter sur la société. Le projet

de société Mouride intègre les valeurs africaines.

Il montre que nous avons quelque chose à donner

au monde. Dans quatre ou cinq ans, nous verrons de

nouveaux diplômés formés dans de nouvelles filières

sortant d’une université Sénégalaise ayant tous les outils

scientifiques pour comprendre les problèmes et y

apporter des solutions.

Quelles peuvent être les autres

retombées ?

Si nous prenons le cas des membres de la diaspora

qui vont suivre les cours dans cette université. Désormais,

ils vont être formés avec des enseignements issus

de la culture sénégalaise et avec la connaissance

des valeurs sénégalaises. C’est une façon de montrer

CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021 21


DR KHADIM BAMBA DIAGNE ÉCONOMISTE

et de vendre la valeur africaine. La plupart de nos universités

n’ont fait que cloner les valeurs occidentales alors que nous

avons nos propres valeurs que nous devons vendre. Cette

université fera sens.

D’un point de vue global, quelle est

la place des infrastructures dans le

développement ?

Quand le bâtiment va, tout va, disait l’autre. Le secteur des

BTP est le meilleur secteur pour relancer l’économie. Sauf

que dans notre pays, on lance de grands chantiers, mais la

plupart sont captés par des entreprises étrangères. Il faut réfléchir

à comment permettre à des entreprises sénégalaises

de capter la majorité des marchés des grands chantiers nationaux.

La richesse créée par le BTP et tout ce qui va avec,

doit venir de chez nous que ça soit l’expertise, le matériau…

Donc si le secteur des BTP se porte bien, c’est beaucoup

de secteurs qui sont tirés vers le haut, en amont et en aval.

Mais, malheureusement, ce sont des entreprises chinoises,

marocaines, européennes…qui tirent profit.

Je prends toujours l’exemple de l’échangeur de la Foire,

du pont de Fann et de Sacré Cœur, qui sont fait par une

entreprise Sénégalaise en 2008. C’est une fierté. C’est le modèle

à suivre, si on veut que le secteur des BTP se porte bien

et tire l’économie vers l’avant. Mais en 2020, j’étais surpris

de voire que les ponts sont gagnés par une entreprise française

sous-traitant avec une entreprise chinoise. C’est dommage,

cette façon de fragiliser les entreprises nationales qui

sont dans ce secteur

Pour revenir sur un caractère plus

national, sur quels leviers doit-on

s’appuyer pour la relance de notre

économie ?

On n’a pas encore réellement relancé la machine. Pourtant,

le Chef de l’Etat, en septembre 2020, après le Magal

de Touba, avait senti un frémissement du secteur avec une

rentrée extraordinaire de devises liée à l’événement. Il avait

alors décidé de relancer l’activité économique pour surfer

sur la dynamique. A vrai dire, on était bien parti. Après ça

était stoppé et ce n’était pas bon. Je pense que le Magal

de Touba de cette année 2021 est une bonne occasion de

relancer l’activité économique. Chacun d’entre nous peut

mettre en place des stratégies en favorisant les produits

locaux. Il faut une nouvelle relance. Il faut essayer de satisfaire

la demande locale par des produits locaux. En même

temps, consommer nos produits manufacturés. C’est tout

ce qui peut impacter la croissance et impulser la relance.

Créé pour répondre aux besoins des professionnels

du secteur des BTP, de la construction, Chantiers Magazine

est imprimé tous les trois mois pour couvrir toute l’actualité

et les nouveautés dans ce domaine.

22

CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021


CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021 23


TOUBA ÇA KANAM

La Success story d’un modèle

d’engagement et d’organisation

S’il y a une organisation qui inspire respect et admiration, c’est bien Touba Ca

Kanam. Entre pragmatisme et autonomie, organisation et méthodes, l’organisation

soulage Touba. Retour sur la success story de Touba Ca Kanam.

L’approche peut paraître simple, mais il fallait le

faire, avancer, en corrigeant au fur à mesure. Touba

Ca Kanam n’a même pas eu besoin de temps

d’adaptation pour se greffer à l’arsenal organisationnel

de la communauté mouride. Au four et au

moulin, cette organisation est toujours présente quand

Touba a un besoin. De l’assainissement à l’électricité, en

passant par les infrastructures, Touba Ca Kanam ne sait

pas se ménager. Comme on peut lire sur sa page Facebook,

cette organisation bien ancrée dans l’orthodoxie,

reste en phase avec la modernité. Créée en 2017 sous

le Ndiguel du Khalife General des Mourides Cheikh Sidy

Mokhtar MBAKE, Touba Ça Kanam a pour seul et unique

objectif, le développement de la ville sainte de Touba selon

les principes de son fondateur le vénéré Cheikh Ahmadou

Bamba.

Financement participatif

Avec des chantiers de titan sur toute l’année, la question

qui se pose est comment l’organisation se finance-t-il ?

« Nous finançons nos activités grâce aux cotisations des

fidèles. Si nous arrivons à avoir 2 millions de personnes qui

participent à hauteur de 1000 francs CFA, nous récoltons

2 milliards de francs CFA le mois et 24 milliards en une

année. Ce qui nous permet de dérouler nos programmes.

La cotisation des fidèles mourides constitue notre unique

source de financement », répond Mame Mbaye Syll, secrétaire

général et responsable administratif de Touba Ca

Kanam.

24

CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021


Poursuivant, il révèle que Touba ca kanam intervient

beaucoup dans les projets d’assainissement de la ville

sainte qui connaît une fulgurante croissance démographique.

C’est pour cette raison, dit-il qu’ils ont lancé,

l’année dernière, l’opération « Defar yone yi » entamée

le 8 août 2020. « Nous y avons investi 2 milliards de

francs CFA et les travaux se poursuivent avec un réseau

d’assainissement doté d’une station de pompage

d’une capacité de 500 mètres cubes par heure, raccordée

au réseau de l’Onas. Touba ca kanam a également

assaini le marché Ocass dont le réseau est maintenant

fonctionnel », a-t-il expliqué.

Poursuivant, il révèle que Touba ca kanam a aussi réalisé

trois pistes de 5,5 km à Sekhaw ga, sur la route

de Darou, à Niary pneus. Ces réalisations, explique-t-il,

sont accompagnées de réseaux d’assainissement autonomes

pour lutter contre les inondations. Il y aura également

128 puits d’infiltration d’une profondeur de 3,5

mètres et d’un diamètre de 4,5 mètres.

Concernant l’éclairage public, ajoute-t-il, Touba ca kanam

abat un travail impressionnant. « Nous avons installé

dans un premier temps, 1960 lampes. Ensuite, un

deuxième lot constitué de 3000 lampadaires. Actuellement

un programme d’installation de 5000 lampadaires

est en cours pour assurer la sécurité des populations »,

a-t-il déclaré. Sur le plan social, nous apportons notre

soutien aux populations durant le mois de ramadan, la

korité, la Tabaski, le Magal et le Gamou.

Mame Mbaye Syll

Touba ca kanam

CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021 25


ÉQUIPEME

TOUBA ÇA KANAM

Remblayer les rues de Touba

Pour ce qui est de l’hivernage qui reste une préoccupation

dans la ville, TCK grâce à sa commission

environnement s’y est pris très tôt, explique le responsable

administratif. C’est dans ce sens qu’ils ont

décidé de remblayer les grandes artères. Ce qui

permettra d’améliorer la circulation. En effet, le travail

consiste à enlever les ordures et niveler le sol de

sorte que même s’il pleut, la circulation n’est pas impactée.

« En plus de cela, nous avons mis en place

des motopompes pour soulager les maisons inondées.

Dans la même dynamique nous allons décaisser

30 millions pour les motopompes.

Nous collaborons avec tous les services de l’état

qui interviennent dans la ville sainte comme l’a recommandé

le khalife. Que ça soit Ageroute, Ofor,

Senelec, Onas…

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CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021


800 millions pour un bâtiment dans

l’université

Présent à tous les niveaux, Touba Ca Kanam s’est

beaucoup investi dans le projet de l’université de

Touba. Selon le responsable administratif, l’organisation

a pris l’engagement de financer les travaux d’un

bâtiment d’un montant de 800 millions. « Avant nous

avions remis 100 millions au khalife général des Mourides

», a-t-il déclaré.

Dans ces travaux de tous genres, Touba Ca Kanam

fait recours à plusieurs types d’engins. Pour éviter

toute sorte de dépendance, l’organisation s’est procurée

tout le matériel. « Nous utilisons beaucoup les

engins lourds dans nos travaux. Mais pour la plupart,

nous les achetons. C’est grâce aux contributions des

disciples que nous finançons tout ça », explique le

responsable.

Massification intelligente

Déjà assez massifiée, l’association n’en finit paa pour autant

de continuer à étendre ses ailes. C’est dans ce sens

qu’elle a organisé une journée dédiée aux femmes pour

faciliter la massification. L’objectif, selon les organisateurs,

est d’attirer de nouveaux donateurs résidant dans

la capitale sénégalaise, à l’intérieur du pays et même

dans la Diaspora. Il sera décidé, en concertation avec les

Dahiras, de lancer l’installation de zones stratégiques et

d’installer des points de collecte. A travers ces actions,

l’organisation entame une massification dans laquelle

les groupements de talibés sont au cœur du dispositif.

Selon les responsables, les disciples ne cessent de manifester

leur volonté de rejoindre l’organisation. C’est pour

leur faciliter la tâche que différents moyens de contribution

ont été mis en place avec les transferts d’argent d’ici

et d’ailleurs.

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CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021 27


TABAAKH

A LA DÉCOUVERTE D’UN ENGIN DE CHANTIERS :

Les Grues mobiles

Créées depuis

le début du

20éme siècle,

les grues mobiles

sont devenues

incontournables

dans la

réalisation de

gros œuvres.

La machine,

polyvalente et

pratique fait le

chouchou des

entrepreneurs

dans le domaine

des BTP,

de l’industrie ou

du génie civil.

Composée de roues ou

de chenilles, d’un châssis,

d’une cabine

commande et

d’une flèche télescopique,

les grues mobiles

ont un avantage

significatif : déplaçable

facilement! Avec une

capacité de levage élevée,

elles peuvent soulever

de charges lourdes allant

des morceaux de structures

dans les ponts, et

toutes autres charges pour

construire des immeubles.

Plusieurs types de

grues mobiles sur

le marché

• Les grues mobiles

à flèche télescopique

: ce type d’équipement

est idéal pour

réaliser des travaux

de levage. Rapides

à mettre en place,

les grues mobiles à

flèche télescopique

peuvent aisément

circuler sur la voie

publique. Certains

modèles ont même deux

cabines. Une pour conduire le camion

et une autre pour manipuler

la grue et réaliser les missions de

levage.

• Les grues mobiles à flèche treillis

: pouvant supporter une charge

plus lourde que le précédent modèle,

cette machine a également

une capacité de levage plus importante.

• Les grues mobiles compactes

(ou encore appelées mini-grues

mobiles) : si votre chantier

est difficile d’accès, optez pour la

petite grue mobile. Compact et

facilement manœuvrable, cet appareil

est idéal pour accéder à des

espaces confinés. Sur chenilles ou

sur pneus, la mini-grue mobile

peut être utilisée aussi bien en intérieur

qu’en extérieur.

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CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021


Il existe d’autres modèles notamment : La grue automotrice

(avec une cabine) La grue sur porteur (deux cabines)

et La grue automotrice tout-terrain.

Les mesures de sécurités

L’utilisation des grues présentent néanmoins des

risques. Avec le poids que ces machines soulèvent la sécurité

ne doit pas laissée à la légère. Le conducteur doit

avant tout être bien formé. Pour une bonne utilisation

d’une grue, de nombreuses règles de sécurité doivent

être respectées. Il faut porter des équipements de protection

: casques, bottes de sécurité, gants et

des gilets de haute visibilité.

Prix de location

La location des grues mobiles est autour de 100000F

CFA par jour et peut monter considérablement dépendamment

du poids, des nombres de jours ou de

la zone… Plusieurs entreprises de la place offrent ce

service.

Les principaux constructeurs sont

Sany, Liebherr, Klaas.

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CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021 29


ALIOU ARDO SOW

– Fondateur du groupe CSE :

Une vie de gros œuvres dans les BTP

La banque aussi

Du Sénégal au Cameroun, en passant par

la Guinée, le Mali, Sierra Leone… la CSE devient

incontournable. Mais en bon visionnaire,

le défunt Aliou comprend qu’il faut

diversifier les affaires. En 1980 déjà, il devient

actionnaire majoritaire de la Banque

sénégalo-tunisienne, même si plus de 20

ans plus tard il vend ses parts à Attijariwafa

Bank.

A regarder le film de sa vie, Aliou Sow

incarne le sage patriarche de l’Afrique traditionnelle.

Barbe blanche, toujours aussi

soignée, un bonnet qui ne le quitte jamais,

Aliou est un fervent musulman pratiquant.

Si l’État du Sénégal décidait un

jour de donner à tous les édifices

publics le nom de Aliou Sow, du

nom de ce géant des BTP, personne

n’aurait dit non. Cet homme, de par

son parcours jalonné de succès, le

tout dans une très grande discrétion,

a marqué son empreinte ce

secteur ici et ailleurs.

La Compagnie Sénégalaise d’entreprise

(CSE) qui a fini de faire l’unanimité

au Sénégal et en Afrique est

pourtant parti, en 1970, avec un capital

de 10 millions de FCFA, détenu

à 45% par la Société Française de

Travaux publics Fougerolle, un des

leaders du BTP, et à 10% par l’Union

Sénégalaise de Banques.

Mais quand son siège est transféré

à la zone industrielle, l’entreprise devient

africaine. C’est ainsi que s’ouvre

une ère qui verra la CSE construire

la route d’accès au barrage de Manantali

puis la réalisation de la route

Markala /Niono. Mais soucieux de

son ancrage africain, la CSE devient

Compagnie Sahélienne d’Entreprises

et Aliou Ardo Sow, en devient le patron.

Plus qu’un simple sigle, il s’agit

d’une réelle volonté de d’Aliou Sow

d’étendre ses ailes partout. Une vision

et une réussite qui pousseront

le magazine Jeune Afrique a le designer

“Entrepreneur Africain de l’année“.

Sans tambours ni trompettes,

mais avec rigueur et professionnalisme,

l’entreprise tisse sa toile.

Mais pour ceux qui ont côtoyé cet

homme aussi discret que professionnel,

cette réussite n’est guère

usurpée pour cet ingénieur de formation.

Ancien cadre du groupe pétrolier

Shell où il a passé dix ans, Aliou

a très vite compris l’importance de

voler de ses propres ailes et d’aller

au-delà des frontières sénégalaises.

C’est la CSE qui construit, à Dakar, les

sièges du ministère de la Santé et de

la Fondation islamique, l’hôtel Radisson

Blu…Aujourd’hui, il est principal

client du secteur à travers les grands

projets routiers.

Par exemple, elle s’est vue confiée

le projet de désenclavement de l’île

à Morphil, dans le nord du pays, et la

construction de la route des Niayes

représentent près de 40 % du carnet

de commandes de la CSE, soit 150

milliards de F CFA.

Ils ne sont pas nombreux au Sénégal

à savoir qu’il a un second prénom : Sadio

Mais, pour le grand public, Aliou Sow

est l’exemple à suivre dans le bâtiment et

même plus. Le patron de CSE/SOSETER a

fini de faire ses preuves sur le terrain avant

de céder la place à ses enfants. Aujourd’hui,

les destinées de la famille sont entre les

mains de ses fils Oumar et Yérim. Charge

à eux de porter haut le flambeau de la famille

Sow que le père a fait flotter au Mali,

au Burkina Faso, en Sierra Léone, au Cameroun,

en Gambie, en Guinée (Conakry) et

au Niger grâce à ses compétences. Si malgré

son rappel à Dieu la CSE continue son

bonhomme de chemin, c’est parce que son

fondateur a très tôt préparé la relève.

Il promeut Oumar Sow, président du directoire

de la Compagnie sahélienne d’entreprises

(CSE) qui opère dans le Génie civil

et les infrastructures routières, l’hydraulique

et l’assainissement.

Quant à Yérim Sow, il devient patron du

groupe Teylium (téléphone mobile) qu’il a

revendu avant de fonder Holding Teylium.

Pour manifester la reconnaissance que le

peuple sénégalais porte en faveur de cette

illustre personnalité décédée le 22 août 2017

à Paris , le Chef de l’état décide de baptiser

l’échangeur de l’émergence, qui porte désormais

son nom.

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CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021


CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021 31


32 CHANTIERS MAG N°01 - SEPTEMBRE 2021

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