Recyclepro FR 01
Plateforme couvrant l’ensemble du flux de recyclage
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ANNÉE 1 I NUMÉRO 1 2021 I OCTOBRE - NOVEMBRE<br />
RecyclePR<br />
PLATEFORME COUVRANT L’ENSEMBLE DU FLUX DE RECYCLAGE RECYCLEPRO.BE/<strong>FR</strong><br />
La deuxième cabine d’injection de<br />
biométhane est opérationnelle à Quévy<br />
Circular Wallonia : une nouvelle<br />
dynamique positive pour le secteur<br />
Le défi des<br />
pneus usagés<br />
Un broyeur qui s’utilise<br />
comme un couteau suisse
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Le pouvoir est aussi<br />
entre vos mains.<br />
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Qui sommes-nous ? Denuo, la Fédération belge des entreprises<br />
actives dans le traitement et le recyclage des déchets. Avec l’aide<br />
de nos membres, nous nous engageons à faire une différence dans<br />
ce monde. Plus de 250 entreprises motivées sont à nos côtés pour<br />
former le pont entre la consommation d’aujourd’hui et le recyclage de<br />
demain. Parce que le pouvoir est aussi entre leurs mains.<br />
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ÉDITION<br />
1<br />
ÉDITORIAL<br />
Il est minuit moins cinq…<br />
Plus rien ne sera comme avant. Les images terrifiantes des dégâts causés par les inondations du mois de juillet dans une grande partie du pays,<br />
sans compter la désolation qui se lisait dans les yeux des nombreux sinistrés face à l’immensité de la tâche de reconstruction, resteront à jamais<br />
gravées dans nos mémoires. Dans un déferlement soudain, la nature nous a rappelé qu’elle est et demeure imprévisible, indomptable, explosive<br />
et tellement cruelle parfois quand elle se déchaîne et dévaste tout sur son passage. Les enjeux climatiques sont indéniables, seuls l’ampleur et<br />
le timing des conséquences du réchauffement climatique nous sont encore inconnus.<br />
Or il n’est plus temps de tergiverser, sous peine de devoir encore et encore subir le courroux d’une terre, autrefois accueillante et bienveillante,<br />
aujourd’hui menacée et moribonde. Une chose est certaine : il faut réduire drastiquement les émissions de dioxyde de carbone. Le monde entier<br />
en est conscient. L’urgence s’impose avec force. Et face aux défis climatiques qui nous guettent, il convient d’unir tous nos efforts pour avancer<br />
plus vite et plus loin dans le développement d’une économie circulaire.<br />
Evidemment, ce n’est pas une approche isolée, car elle concerne l’ensemble des secteurs de l’économie. Avec son plan ‘Circular Wallonia, la<br />
Wallonie veut créer une dynamique pérenne, qui s’appuie sur l’implication forte de tous les acteurs. Certes, l’économie circulaire existait déjà<br />
en Wallonie. De nombreuses initiatives concrètes ont déjà vu le jour ou seront finalisées dans un avenir proche. Les efforts publics et privés<br />
se multiplient pour améliorer la collecte, le tri et la valorisation des déchets. Nous vous en présentons d’ailleurs de belles réalisations dans ce<br />
magazine. Mais l’ambition est de faire mieux, beaucoup mieux.<br />
Plus fondamentalement, le succès de cette nouvelle dynamique implique de changer de mode de pensée, et considérer par exemple l’ensemble<br />
des “déchets à éliminer” comme des “ressources disponibles pour créer”. Dans le même esprit, il faut s’affranchir du modèle de production<br />
linéaire « extraire-produire-jeter » pour favoriser l’écodesign, la réutilisation et l’innovation. A tous niveaux, il faut aussi accroître le taux<br />
d’acceptation des matériaux recyclés. Les statistiques d’Eurostat montrent que l’Europe n’est circulaire qu’à 12% ! Et puisque les déchets ne<br />
s’arrêtent nullement aux frontières, les entreprises de recyclage devraient aussi bénéficier d’un accès plus facile aux marchés internationaux si<br />
l’on veut réellement viser une plus grande indépendance en matières premières et une production plus respectueuse des ressources naturelles.<br />
Et donc, soulager et apaiser notre planète.<br />
Bonne lecture !<br />
Luc Ophals
RecyclePR<br />
PLATEFORME COUVRANT L’ENSEMBLE DU FLUX DE RECYCLAGE<br />
recyclepro.be/fr<br />
Année 1 • numéro 1 2021<br />
Paraît 4 x par an<br />
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10 18<br />
RÉDACTION FINALE<br />
Luc Ophals<br />
ÉQUIPE DE RÉDACTION<br />
Valérie Couplez, Denuo, Jan Mol,<br />
Pieter de Mos, Armand Landman,<br />
Jerom Rozendaal<br />
GESTION DE PROJET<br />
Kevin Desender<br />
k.desender@louwersmediagroep.be<br />
SECRÉTARIAT<br />
Sarah Dierick<br />
Elke Kina<br />
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LECTEURS CONTRÔLÉS<br />
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destination des ministères concernés, pouvoirs publics<br />
provinciaux, communaux et autres, entreprises de<br />
recyclage de déchets et d’assainissement, fédérations,<br />
entreprises de démolition, gros entrepreneurs et<br />
principaux fournisseurs du secteur<br />
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Impression<br />
Drukkerij Hendrix, Peer<br />
Aucune partie de cette publication ne peut être reprise ou reproduite sans<br />
l’autorisation écrite de l’éditeur et sans mention de la source. Bien que<br />
ce magazine ait été réalisé avec le plus grand soin, éditeur et auteurs<br />
ne peuvent être tenus responsables de la justesse et de l’exhaustivité de<br />
l’information. Ils n’acceptent en conséquence aucune responsabilité pour les<br />
dommages de toute nature, résultant d’actions et/ou de décisions basées<br />
sur cette information.<br />
Économie circulaire 8<br />
La deuxième cabine d’injection de biométhane est opérationnelle à Quévy, près de Mons 10<br />
Législation « end-of-waste » en Wallonie pour les granulats recyclés 13<br />
Carte blanche, Emmanuel Katrakis; Secrétaire général EuRIC 14<br />
Une alternative durable qui collecte jusqu’à cinq fois plus de carton 16<br />
Le recyclage ‘bottle to bottle’ favorisera l’économie circulaire 18<br />
La réalité des chiffres 21<br />
Une campagne pour inciter davantage d’entreprises à trier. 22<br />
DOSSIER CIRCULAR WALLONIA<br />
32 36<br />
Circular Wallonia 24<br />
La parole à Emmanuel Mossay, expert en économie circulaire et directeur<br />
recherche & innovation du bureau EcoRes, et professeur invité dans plusieurs universités 26<br />
La parole à Olivier Van Volden, Expert Packaging and Circular Economy chez essenscia PolyMatters 28<br />
La seule solution 100% circulaire pour le plâtre 32<br />
Une technologie révolutionnaire, leader dans son secteur 34<br />
Le caractère durable de la laine de verre 36<br />
Une femme à l‘honneur 39<br />
Denuo: Shaping the future of used materials 41<br />
Le déploiement des formulaires d’identification numériques 50
SOMMAIRE<br />
39 60<br />
66<br />
82 84<br />
Un broyeur qui s’utilise comme un couteau suisse 52<br />
Le conseil de Kurt 55<br />
La force d’attraction des aimants hollandais 57<br />
Broyer le bois en continu et de façon fiable 58<br />
‘Waste Master’ devient ‘Industry Pro’ 60<br />
La marque turque introduit une pelle de manutention haut de gamme 62<br />
Des solutions de criblage personnalisées pour tous les secteurs 64<br />
RecyclePR<br />
ANNÉE 1 I NUMÉRO 1 2021 I OCTOBRE - NOVEMBRE<br />
RecyclePR<br />
PLATEFORME COUVRANT L’ENSEMBLE DU FLUX DE RECYCLAGE RECYCLEPRO.BE/<strong>FR</strong><br />
Concasseurs et cribles hybrides METSO OUTOTEC jusqu’à 40 % plus économiques 66<br />
Construction flexible avec les blocs de béton de CBS Beton 69<br />
Contrôle efficace de la poussière 71<br />
Unir ses forces pour assurer le bon déroulement de votre production 72<br />
Les broyeurs offrent une seconde vie aux déchets 76<br />
PLATEFORME COUVRANT L’ENSEMBLE DU FLUX DE RECYCLAGE | RECYCLEPRO.BE/<strong>FR</strong><br />
DOSSIER UNE SECONDE VIE POUR LES PNEUS<br />
Stimuler le recyclage des pneus est essentiel pour le Green Deal européen 78<br />
Les défis des pneus usagés 80<br />
1<br />
La deuxième cabine d’injection de<br />
biométhane est opérationnelle à Quévy<br />
Circular Wallonia : une nouvelle<br />
dynamique positive pour le secteur<br />
SMT<br />
Photo Davinjo Anseele<br />
Le défi des Un broyeur qui s’utilise<br />
pneus usagés comme un couteau suisse<br />
Vers un pneu 100% circulaire ? 82<br />
Groupe COMET, recycler à l’infini 84<br />
Les réussites et les fiascos dans chaque maillon de l’économie circulaire 86<br />
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recyclepro.eu/fr<br />
Recycle Partners 87
UNE VISION AMBITIEUSE POUR LA BELGIQUE<br />
ÉCONOMIE<br />
CIRCULAIRE<br />
En collaboration avec ses fédérations membres, la Fédération des Entreprises de Belgique<br />
(FEB) a mis au point une vision sur la circularité et ce qu'elle peut signifier pour les<br />
entreprises. Le document 'Vision Circular Economy 2030' vise à établir une feuille de route<br />
pour les dix prochaines années, dans laquelle la circularité est le moteur de la croissance et<br />
de la prospérité. Vanessa Biebel, directrice exécutive du centre de compétence Durabilité et<br />
Economie circulaire, résume les principales orientations du document.<br />
Texte Valérie Couplez | Photos iStock<br />
Ce n'est pas la première fois que la FEB se risque<br />
à esquisser une vision de la durabilité. Il y a trois<br />
ans, elle avait déjà regroupé des informations<br />
sur l'énergie et la mobilité. « En tant que FEB, il<br />
est important d'indiquer la bonne direction pour<br />
l'avenir. Cependant, la circularité est une matière<br />
particulièrement vaste qui est difficile à résumer<br />
sous un seul angle. C'est pourquoi nous sommes<br />
fiers d'avoir reçu la contribution de tant de secteurs<br />
différents afin de parvenir à une vision commune »,<br />
entame Mme Biebel. Et cette vision peut être<br />
qualifiée de particulièrement ambitieuse. La FEB<br />
souhaite que la Belgique conserve la position<br />
de leader qu'elle occupe aujourd'hui et même la<br />
renforce à long terme. « Parce que c'est le moyen<br />
de garantir la compétitivité de nos entreprises, de<br />
créer de nouveaux emplois et en même temps de<br />
sécuriser nos propres matières premières. »<br />
Réaliser cinq ambitions nécessite<br />
une collaboration<br />
Pour y parvenir, la FEB affiche cinq ambitions. Il<br />
s'agit de maximiser la disponibilité des matériaux,<br />
d'être un leader en matière de conception et<br />
de production circulaires, de modèles d'utilité<br />
circulaire et de récupération de haute qualité<br />
des matériaux, et d'être fort dans l'utilisation<br />
des catalyseurs de l'économie circulaire. « Des<br />
ambitions qui restent très larges mais qui, en même<br />
temps, pointent toutes dans la même direction »,<br />
explique Biebel. Pour y parvenir, il faudra avant<br />
tout s'efforcer d'accroître la coopération. « Entre<br />
les différentes administrations (fédérales et<br />
régionales), entre les pouvoirs publics et les<br />
entreprises, mais aussi entre les entreprises de<br />
tous secteurs. Il est important pour la Belgique de<br />
parler d’une seule et même voix en Europe afin de<br />
garantir des conditions de concurrence équitables<br />
entre tous les États membres. Avec cette vision,<br />
nous donnons déjà le bon exemple. "<br />
Un cadre politique favorable<br />
est nécessaire<br />
La FEB attend des autorités de notre pays qu'elles<br />
se mobilisent au maximum pour offrir un cadre<br />
politique favorable. Biebel : « La faisabilité de<br />
cette vision est étroitement liée à l'accent mis sur<br />
deux catalyseurs : l'innovation et une économie<br />
ouverte. Fixez-vous des buts et des objectifs, mais<br />
laissez suffisamment de latitude aux entreprises<br />
pour tracer la voie à suivre pour les atteindre.<br />
Permettre l'innovation et non pas la ralentir.<br />
C’est plus que jamais nécessaire. Les déchets<br />
ne s'arrêtent pas non plus aux frontières. C'est<br />
pourquoi il est important de créer une Europe<br />
ouverte afin de traiter chaque flux de la manière<br />
la plus qualitative possible. Le Covid-19 a exposé<br />
de nombreux problèmes, par exemple la pénurie<br />
de matériaux qui s'est produite et la hausse<br />
consécutive des prix. Nous devons saisir cet élan<br />
pour initier une reprise durable. Pour basculer plus<br />
rapidement vers une économie circulaire.<br />
Benchmarking à l'aide d'indicateurs<br />
De son côté, la FEB souhaite travailler sur le<br />
benchmarking. Sur la base des dix indicateurs<br />
Vanessa Biebel : « Les déchets ne s'arrêtent pas aux<br />
frontières. C'est pourquoi il est important de créer<br />
une Europe ouverte afin de traiter chaque flux de la<br />
manière la plus qualitative possible. »<br />
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‘La FEB attend des autorités de notre pays<br />
qu'elles se mobilisent au maximum pour<br />
offrir un cadre politique favorable’<br />
La FEB veut que la Belgique conserve sa position actuelle de leader dans l’évolution vers une économie circulaire et même la renforce à long terme.<br />
proposés par Eurostat, la FEB souhaite établir<br />
un tableau de bord à partir de l'année prochaine<br />
et tous les deux ans par la suite. « Cela devrait<br />
nous donner une idée du chemin parcouru, par<br />
rapport à nos propres ambitions, mais aussi par<br />
rapport aux autres pays. De plus, les indicateurs<br />
peuvent aider à identifier et à surmonter les<br />
obstacles juridiques potentiels. Le chemin vers<br />
une économie circulaire sera dans tous les cas un<br />
plan par étapes. Nous voulons travailler dur avec<br />
toutes les fédérations et parties prenantes pour en<br />
faire une réalité », conclut Biebel. ❚<br />
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La deuxième cabine d’injection<br />
de biométhane est opérationnelle<br />
à Quévy, près de Mons<br />
En matière de transition énergétique, il est temps de mettre les bouchées doubles. Et pour cause: l’Union européenne s’est fixée pour objectif<br />
d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Dans cette optique, la mise en service de la seconde cabine d’injection de biométhane dans le<br />
réseau gazier wallon, sur le site de Vanheede Environment Group à Quévy, est une excellente initiative. Pas moins de 2000 ménages pourront<br />
se chauffer et cuisiner grâce à un gaz 100% local et d’origine renouvelable.<br />
Texte Luc Ophals | Photos Ores et Vanheede Environment Group<br />
Le site de Quévy<br />
À Quévy, Vanheede Environment Group est<br />
spécialisé dans le traitement des déchets<br />
organiques. « Ces déchets organiques englobent<br />
des déchets verts sous forme de compost et<br />
des matières organiques provenant de résidus<br />
de l’industrie alimentaire non-conformes et/<br />
ou impropres à la consommation humaine, de<br />
matière agricole non valorisable. Notre installation<br />
de biométhanisation est opérationnelle sur le site<br />
de Quévy depuis 2008. Nous sommes passés à<br />
l’injection de biométhane parce que nous avons<br />
continué à développer nos activités et que, par<br />
ailleurs, nous avions atteint la capacité maximale<br />
d’injection électrique sur le réseau de distribution<br />
d’ORES. En effet, nous nous situons dans une zone<br />
rurale, avec des villages à proximité et la frontière<br />
française à moins de 1 km. Les réseaux locaux<br />
arrivaient au point de saturation » nous confie<br />
Julien Pozza, directeur de Vanheede Biomass<br />
Solutions. “Il faut dire que le développement des<br />
parcs éoliens et la multiplication des installa tions<br />
privées de panneaux photo voltaïques conduit à<br />
une variation de production électrique impor tante<br />
Julien Pozza, directeur de Vanheede<br />
Biomass Solutions: « Un peu plus<br />
de 2000 ménages bénéficieront<br />
d’un gaz vert 100% local. »<br />
10<br />
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sur le réseau, qui nécessite des réserves de capacité<br />
conséquentes, ce qui limitait notre propre capacité<br />
d’injection sur les réseaux. Et ce n’est pas le cas<br />
avec le raccordement sur le réseau de gaz puisque<br />
notre installation de biométhanisation, par sa<br />
stabilité de production et d’injection, présente plus<br />
de « garantie » pour ORES“ précise-t-il.<br />
Premières réunions avec ORES il y<br />
a deux ans et demi<br />
« Via la fédération des biométhaniseurs agricoles<br />
(FEBA), nous avons travaillé à mettre en place un<br />
cadre légal pour l’injection de biométhane dans le<br />
réseau de distribution. Une fois que tout s’est mis<br />
en place au niveau de la Région wallonne, nous<br />
avons lancé notre plan d’investissement pour le<br />
site de Quévy. Au début, nous étions limités à une<br />
capacité d’injection de 80 à 100 mètres cubes de<br />
biométhane par heure. Pour atteindre l’objectif de<br />
700 mètres cubes, il a fallu surmonter le problème<br />
du caractère rural de notre implantation. Avec<br />
ORES, nous avons travaillé pendant un an à<br />
trouver une solution et la construction de la<br />
station d’épuration a également duré environ<br />
douze mois. Au final, grâce au raccordement de<br />
notre installation, un peu plus de 2000 ménages<br />
locaux bénéficient d’un gaz vert pour leurs<br />
différents besoins. » conclut monsieur Pozza.<br />
ORES, facilitateur de la<br />
transition énergétique<br />
La stratégie et la politique de développement<br />
durable d’ORES témoignent d’une volonté<br />
marquée de faciliter la transition énergétique.<br />
« Entreprises, fournisseurs, gestionnaires de<br />
réseau, communes, particuliers, … nous avons<br />
tous un rôle à jouer dans cette transition »,<br />
entame Jean-Michel Brebant, coordinateur de la<br />
politique sociétale chez ORES. « A notre niveau,<br />
il s’agit notamment de maximiser l’intégration<br />
des productions d’énergie renouvelable sur notre<br />
réseau afin que les clients puissent consommer<br />
cette énergie verte. Le réseau existant est là, à<br />
disposition, et dès aujourd’hui il peut acheminer<br />
autre chose que du gaz naturel. Par exemple du<br />
biométhane produit localement. » poursuit-il.<br />
Vue aérienne du site de Quévy, qui couvre quelque 14 hectares.<br />
La cabine d’injection du site de Quévy envoie 700 m3 de biométhane par heure dans le réseau d’ORES.<br />
‘Entreprises, fournisseurs, gestionnaires<br />
de réseau, communes, particuliers, …<br />
nous avons tous un rôle à jouer dans la<br />
transition énergétique’<br />
« Depuis un peu plus de trois ans, notre volonté<br />
est d’accompagner les entreprises dans leurs<br />
projets d’injection de gaz vert, en l’occurrence du<br />
biométhane, dans notre réseau de distribution.<br />
Cela suppose de raccorder ces installations,<br />
d’effectuer les éventuels travaux de renforcements<br />
nécessaires, de réaliser les calculs, les analyses<br />
et les tests préalables, d’installer la cabine<br />
d’injection, de contrôler et garantir la qualité<br />
du gaz distribué chez les clients (monitoring<br />
constant). La cabine d’injection est évidemment<br />
l’élément crucial pour faciliter tout le processus. »<br />
précise Jean-Michel Brebant. « L’une des difficultés<br />
de l’injection de gaz en milieu rural réside dans<br />
la capacité à « absorber » les quantités de gaz<br />
injectées par l’entreprise productrice. Il faut<br />
amener le gaz plus loin, dans des zones plus<br />
densément peuplées, ici en l’occurrence jusqu’à la<br />
périphérie de Mons où le nombre de ménages est<br />
suffisant. Il faut aussi disposer de suffisamment<br />
de pression. Dans notre réseau, le gaz circule<br />
en moyenne pression, généralement à 4 bars.<br />
Ensuite, sa pression est abaissée jusqu’à atteindre<br />
21 millibars, qui est la pression requise » souligne<br />
Jean-Michel Brebant. « Le réseau doit désormais<br />
être géré également de façon bidirectionnelle,<br />
puisque le gaz circule désormais aussi de « l’aval<br />
» vers l’amont ». Et demain, il pourra également<br />
être utilisé pour transporter d’autres types de<br />
gaz moins carbonés, sans nécessiter de coûts<br />
de transfert supplémentaires, tant sur le plan<br />
économique qu’environnemental. Il y a une<br />
vraie dynamique qui s’installe avec les récentes<br />
réalisations de valorisation d’énergie verte. Avec<br />
un fort potentiel en Wallonie » conclut-il. ❚<br />
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Législation « end-of-waste »<br />
en Wallonie pour<br />
les granulats recyclés<br />
Sortir les granulats recyclés du statut de déchets.<br />
Depuis le 1er juillet 2021, l’Arrêté du Gouvernement Wallon (AGW) du 28/02/2<strong>01</strong>9 concernant la Sortie du Statut de Déchets (SSD) de certains<br />
déchets tels que les granulats recyclés est entré en vigueur.<br />
Texte François-Xavier Henrard | Photos Profex<br />
Cet AGW a pour but de faciliter et de promouvoir<br />
l’utilisation des granulats recyclés. Par exemple,<br />
ces derniers peuvent sortir du centre où ils ont été<br />
valorisés (concassés, broyés,…) et être transportés<br />
vers les ouvrages ou les fondations où ils seront<br />
utilisés en évitant d’être transportés par un<br />
transporteur agréé de déchets. Ceci est rendu<br />
possible par le fait qu’ils ne sont plus considérés<br />
comme des déchets. Cette sortie du statut de<br />
déchets permet également d’éviter certaines<br />
obligations telles que la tenue d’une comptabilité<br />
des déchets valorisés par le valorisateur.<br />
Toutefois, afin de bénéficier de ce statut « endof-waste<br />
», le producteur de granulats recyclés<br />
doit être enregistré auprès de l’Administration<br />
wallonne et respecter certaines conditions, sans<br />
quoi les granulats recyclés seront considérés<br />
comme des déchets et ne pourront plus être<br />
légalement valorisés.<br />
Le dossier de demande d’enregistrement à l’Administration<br />
wallonne devra démontrer que le producteur<br />
de granulats recyclés satisfait à toutes les conditions<br />
imposées par l’AGW. Première ment, l’installa tion<br />
de recyclage devra être dûment autori sée par un<br />
permis d’environne ment. Ensuite, l’exploitant devra<br />
mettre en place un système de gestion de la qualité<br />
qui sera lui-même certifié et vérifié annuelle ment<br />
par un organisme indépendant.<br />
Dans les grandes lignes, ce système de gestion de la<br />
qualité devra assurer qu’aucun déchet dangereux,<br />
tel que l’amiante ou le goudron, ne puisse entrer<br />
dans le processus. De plus, une attestation devra<br />
certifier que les granulats recyclés sont conformes<br />
aux spécifications des normes européennes.<br />
Des analyses sur des échantillons devront être<br />
réalisées par lot de 5 000 tonnes maximum ; à<br />
défaut d’atteindre cette production, une analyse<br />
interviendra toutes les quatre semaines de<br />
production. Le producteur délivrera in fine une<br />
attestation de conformité pour chaque lot de sortie<br />
à toute exploitation qui intègrera ses granulats<br />
recyclés dans son processus.<br />
En tant que bureau d’études spécialisé en<br />
démarches et en législation environnementales.<br />
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CARTE BLANCHE<br />
14 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
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CARTE BLANCHE<br />
Emmanuel Katrakis<br />
Secrétaire général EuRIC<br />
Les restrictions à l'exportation feraient<br />
obstacle à une Europe circulaire<br />
Le Green Deal vise à déclencher un tsunami avec deux objectifs clairs en tête : lutter contre le changement climatique<br />
et instaurer une économie circulaire. Les ambitions ne sont pas moindres : entre 1990 et 2030, les gaz à effet de serre<br />
doivent avoir diminué de 55 %. Le recyclage y jouera un rôle clé. Plus nous utilisons de matériaux recyclés, moins de<br />
CO 2<br />
est émis lors de la production de matériaux vierges. Aidons-les donc à aller de l'avant et ne les limitons pas avec<br />
des restrictions à l'exportation.<br />
Grosso modo, l'industrie du recyclage a aujourd'hui trois priorités majeures. Premièrement, elle veut générer une plus grande demande<br />
de matériaux recyclés. Les statistiques d'Eurostat montrent qu'aujourd'hui l'Europe n'est circulaire qu'à 12%. Nous avons donc encore<br />
un long chemin à parcourir pour accroître le taux d’acceptation des matériaux recyclés. Imposer des objectifs contraignants autour du<br />
contenu recyclé est clairement la voie à suivre dans cette démarche. Les objectifs de recyclage déjà proposés pour le PET ont beaucoup<br />
fait bouger les choses. La demande de PET recyclé pour des applications de qualité alimentaire a énormément augmenté. A tel<br />
point que la dépendance au prix du pétrole a disparu. Alors que presque tous les plastiques ont fortement souffert de l'impact de la<br />
pandémie du coronavirus et de la chute des prix du pétrole, le PET a relativement bien résisté. Dès lors, même des objectifs modérés<br />
orientent déjà le marché dans la bonne direction. Il est maintenant temps d'étendre les objectifs de contenu recyclé à des flux autres<br />
que les plastiques afin de renforcer les chaînes de valeur circulaires.<br />
Deuxièmement, l'industrie du recyclage a besoin d'un marché interne qui fonctionne mieux. Les déchets sont une matière complexe<br />
qui fait également l'objet d'une interprétation propre dans les différents États membres. En d'autres termes, il existe trop de règles<br />
différentes qui, d'une part, faussent les règles du jeu pour les entreprises de recyclage mais, d'autre part, compliquent la conduite des<br />
affaires. Car les déchets doivent non seulement faire face à la concurrence entre les régions et les pays, mais sont également évalués<br />
par rapport aux matières vierges. Cependant, il peut tout aussi bien s’agir d’une matière première. Le matériau recyclé qui répond à<br />
toutes les exigences de qualité des matières vierges ne devrait-il pas s’affranchir de son statut de « déchet » et de l'enchevêtrement de<br />
règles qui l'accompagne ? Ce matériau recyclé ne devrait-il pas être mis sur le même pied que les matériaux vierges ?<br />
Troisièmement, les matières premières récupérées par le recyclage doivent donc avoir un accès plus facile aux marchés internationaux.<br />
Aujourd'hui, il n'y a pas de restrictions à l'exportation en dehors de l'Europe, à l'exception de la Chine. Mais de plus en plus de voix<br />
s’élèvent en leur faveur. Cela serait préjudiciable à l'industrie du recyclage et à l'économie circulaire. Nous sommes, bien sûr, favorables<br />
à toutes les restrictions strictes qui s'appliquent aux déchets qui ne peuvent pas être valorisés. Songeons par exemple aux plastiques<br />
mixtes, qu'il faut d'abord traiter ici et pas seulement exporter. Mais il doit y avoir une différence essentielle entre ces déchets et les<br />
matériaux recyclés qui répondent à toutes les normes de qualité. Aujourd’hui, ces procédures prennent trop de temps et entraînent trop<br />
de démarches administratives. Au lieu de restrictions à l'exportation, cela devrait justement être plus facile. Il doit y avoir une sorte de<br />
« voie rapide » pour les installations qui fonctionnent dans les règles de l'art.<br />
Aucun pays ne peut développer les bonnes installations pour chaque flux de déchets à l'intérieur de ses propres frontières. L'Europe<br />
ne pourra donc jamais réaliser son ambition de devenir circulaire si elle veut fermer ses frontières aux matériaux recyclés. Le monde<br />
est devenu trop global pour cela. Si nous voulons atteindre encore plus d'indépendance dans la politique européenne des matières<br />
premières, alors nous devons aider notre industrie du recyclage, et non pas l’entraver. Dès lors, nous devons faciliter le commerce des<br />
matières premières dérivées de déchets. Sinon, l'ensemble du circuit circulaire menace de s'effondrer comme un château de cartes. ❚<br />
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UNE ALTERNATIVE DURABLE QUI COLLECTE<br />
JUSQU'À CINQ FOIS PLUS DE CARTON<br />
La collecte des déchets n'est pas évidente dans toutes les villes ou communes. De plus, au bout du compte, elle génère toujours une facture<br />
en CO 2<br />
. Les conteneurs à déchets souterrains de Sidcon constituent une alternative durable. L'entreprise dispose de solutions pour tous les<br />
flux de déchets, y compris les vieux papiers et cartons dont les volumes ne cessent d’augmenter en raison de la crise sanitaire causée par le<br />
Coronavirus. Entre-temps, Sidcon dessert plus de 100 communes aux Pays-Bas. Ils sont désormais également prêts à aider le marché belge<br />
par des conseils, des actions et surtout des solutions innovantes et efficaces.<br />
Texte Valérie Couplez | Photos Sidcon<br />
La crise du Coronavirus s'est fait et continue à se faire sentir dans toute la vie<br />
sociale. L'une des présences les plus frappantes dans le paysage urbain est<br />
l'énorme quantité de papier et de carton supplémentaire qui est proposée à la<br />
collecte. La pandémie n'a fait que renforcer la tendance aux achats en ligne et<br />
aux emballages en carton qui les accompagnent. Il en résulte des tournées de<br />
collecte très chargées et des conteneurs qui débordent en raison du plus grand<br />
volume de carton par rapport au papier. Reinier Siderius, directeur de Sidcon :<br />
"Au lieu d'augmenter la fréquence de collecte, les communes peuvent choisir<br />
une réponse innovante et extrêmement efficace à cette problématique. En<br />
utilisant le Pressstation Pro, un conteneur compacteur souterrain spécialement<br />
conçu pour ce flux de déchets, Sidcon dispose d'une excellente solution. Des<br />
conteneurs qui peuvent contenir jusqu'à cinq fois plus de papier et de carton.<br />
Une solution qui a déjà fait ses preuves dans la pratique avec notamment des<br />
projets pilotes à Breda, 's Hertogenbosch, Utrecht et Leiden.”<br />
L'une des présences les plus frappantes dans le paysage urbain est l'énorme quantité de papier et de carton supplémentaire qui est proposée à la collecte.<br />
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Une alternative durable<br />
Les conteneurs souterrains sont déjà monnaie courante aux Pays-Bas, mais<br />
dans l'intervalle ils sont également de plus en plus nombreux en Belgique.<br />
En effet, ils offrent une alternative excellente et surtout durable à la<br />
collecte traditionnelle en porte-à-porte. Partout où les déchets abondent<br />
et où les camions éprouvent plus de difficultés à se frayer un passage, par<br />
exemple en raison de restrictions sur les émissions de CO 2<br />
ou les tonnages,<br />
les conteneurs souterrains sont de plus en plus courants. "Moins de<br />
mouvements de transport signifie moins de pollution et d'encombrement<br />
dans la ville", résume M. Siderius, qui évoque les principaux avantages. Cela<br />
concerne les déchets résiduels, le PMD, mais aussi les déchets de papier<br />
et de carton avec le conteneur compacteur spécifique Presstation Pro. "En<br />
comprimant le carton et le papier, le volume peut être considérablement<br />
‘Le déploiement du Presstation<br />
Pro permet non seulement<br />
de réduire les coûts, mais<br />
également de réaliser des<br />
bénéfices environnementaux’<br />
réduit, de sorte qu'un conteneur peut accueillir jusqu'à cinq fois plus de<br />
déchets. Ce que l'on remarque immédiatement dans ces conteneurs, c'est<br />
leur large ouverture. Le carton n'est pas si facile à faire passer par un petit<br />
trou. De surcroît, les compacteurs sont équipés d'un système de notification.<br />
Grâce à un site internet, il est possible de voir en temps réel le degré de<br />
remplissage du conteneur.<br />
Plus intelligent, plus avantageux et meilleur<br />
Ces dernières années, Sidcon a posé des bases solides avec des conteneurs<br />
compacteurs souterrains pour améliorer considérablement la logistique de la<br />
collecte des déchets aux Pays-Bas. En développant des appareils très fiables<br />
équipés d'une connexion internet, les communes et les intercommunales<br />
peuvent améliorer leur collecte de déchets. Le déploiement du Presstation<br />
Pro permet non seulement de réduire les coûts, mais également de réaliser<br />
des bénéfices environnementaux. Ces avantages sont évidemment tout aussi<br />
intéressants pour le marché belge. "Sidcon est parti de l'idée que la collecte<br />
des déchets peut être plus intelligente, moins chère et meilleure. Meilleure<br />
pour l'environnement, l'espace public, les communes, les entreprises de<br />
traitement des déchets et les habitants. Nous avons acquis entre-temps plus<br />
de dix ans d'expérience et de connaissances des conteneurs compacteurs.<br />
Notre technologie a déjà fait ses preuves dans la pratique. Dans le cadre<br />
d'un vaste projet pilote de plusieurs mois précédant le placement définitif,<br />
nous pouvons également démontrer comment cela peut être organisé au<br />
mieux dans votre commune. En outre, sur la base des données actuelles<br />
et en concertation avec les transformateurs de déchets et les communes,<br />
nous travaillons quotidiennement à l'optimisation des solutions durables<br />
existantes et nouvelles en matière de déchets." ❚<br />
En comprimant le carton et le papier, le volume peut être considérablement réduit, de sorte qu'un conteneur peut accueillir jusqu'à cinq fois plus de déchets.<br />
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La première usine intégrée de recyclage de PET voit le jour en Belgique<br />
LE RECYCLAGE ‘BOTTLE TO BOTTLE’<br />
FAVORISERA L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE<br />
Le projet de l’usine de recyclage intégrée à Couillet.<br />
Sources Alma et Suez ont conclu un partenariat pour construire la première usine de recyclage intégrée de PET en Belgique. L’usine,<br />
implantée à Couillet, près de Charleroi, permettra de recycler 40.000 tonnes de PET chaque année et créera une quarantaine d’emplois dans<br />
la région. Philippe Tychon, CEO de Suez Recycling & Recovery Belgium nous en dit davantage à ce sujet.<br />
Texte Luc Ophals | Photos Suez<br />
L’ambition du projet<br />
Le PET (polyéthylène téréphtalate) est le principal<br />
polymère utilisé dans les bouteilles d’eau. Afin de<br />
répondre à la demande croissante d’emballages<br />
respectueux de l’environnement, une demande<br />
relayée à la fois par les consommateurs, les<br />
industriels et les pouvoirs publics, et de concrétiser<br />
l’engagement de l’industrie belge à atteindre<br />
un taux de 50% de r-PET (PET recyclé) dans les<br />
bouteilles en PET destinées à la consommation<br />
locale d’ici 2025, Fost Plus a lancé un appel<br />
d’offres. Sources Alma et Suez y ont répondu et<br />
ont réuni leur expertise commune dans le projet<br />
de construction d’une usine de recyclage intégrée<br />
du PET qui sera alimentée en balles de PET<br />
post consommation provenant de cinq centres<br />
de tri belges gérés en partenariat avec Fost<br />
Plus. « Entre-temps, le nom de la société, Filao,<br />
a été publié au moniteur » nous confie Philippe<br />
Tychon. Le choix du nom reflète la volonté<br />
d’adopter une dénomination neutre. « L’usine<br />
sera implantée à Couillet, près de Charleroi, sur<br />
un site assaini en développement économique<br />
de l’intercommunale Tibi, à proximité du centre<br />
de tri Valtris. « Cette localisation, cette connexion<br />
à un pôle de recyclage, est importante pour des<br />
raisons d’efficacité, des raisons écologiques<br />
et économiques. Il est important de limiter et<br />
raccourcir les transports entre les parties prenantes<br />
de la chaîne de valeur » précise Philippe Tychon.<br />
Une capacité énorme mais réaliste<br />
« Pour des raisons de rentabilité, le recyclage<br />
nécessite des volumes importants. C’est un<br />
Monsieur Philippe Tychon, CEO de Suez<br />
Recycling & Recovery Belgium.<br />
18 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
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‘La volonté est d’aller de l’avant, d’atteindre<br />
50% de r-PET, voire 80% à l’avenir’<br />
chercher la nouveauté, chez nous ou chez Sources<br />
Alma, pour optimiser le fonctionnement de<br />
l’usine. Comme le tri au laser, pour une précision<br />
accrue, etc. » se réjouit Philippe Tychon.<br />
challenge, certes. Mais grâce à l’expertise acquise<br />
avec l’usine de recyclage de PET ‘Plastiques<br />
Atlantique’ à Bayonne qui recycle quelque<br />
25.000 tonnes par an, nous sommes en mesure<br />
de traiter des volumes de cet ordre. La particularité<br />
intéressante du projet à Couillet, c’est qu’il nous<br />
donne l’opportunité de tout traiter sur un seul<br />
site, donc aussi bien le lavage et la préparation<br />
que la transformation en granulés de r-PET. 80%<br />
des étapes du processus « bottle to bottle » se<br />
feront sur ce site. » explique Philippe Tychon.<br />
« Monter à 40, voire 45.000 tonnes n’est pas source<br />
d’inquiétude. FostPlus détient un portefeuille<br />
supérieur de déchets PET. De ce portefeuille,<br />
33.000 tonnes sont destinées à la nouvelle usine.<br />
Les paillettes de r-PET sont triées par infrarouge.<br />
Cela veut dire qu’il reste seulement 7.000 tonnes<br />
à trouver sur le marché via des flux privés. Et Fost<br />
Plus a encore des volumes disponibles. Nous ne<br />
sommes pas inquiets. » confie Philippe Tychon.<br />
La mise en commun des ressources<br />
et expertises<br />
« Nous avions déjà collaboré avec Sources Alma<br />
par le passé mais pas par le biais d’une structure<br />
commune. Pour la nouvelle usine, le partenariat<br />
permettra de profiter de l’expertise de chaque<br />
groupe au niveau des process, d’introduire des<br />
nouveautés, par exemple une machine spécifique<br />
pour ‘délabelliser‘ (enlever les étiquettes en<br />
plastique des bouteilles). A chacune des dix<br />
étapes du processus de recyclage, nous pourrons<br />
L’évolution ?<br />
Bayonne a servi de laboratoire. Des tests<br />
préalables y ont d’ailleurs été menés avec<br />
les déchets belges afin de déterminer quels<br />
composants, quelles machines installer à Couillet.<br />
Précisons que le produit à traiter diffère selon<br />
les filières de collecte sélective mises en place<br />
dans les différents pays. L’humidité peut aussi<br />
avoir une influence. Nul besoin de préciser qu’il<br />
pleut davantage dans le nord de l’Europe. Une<br />
petite variation de 2 ou 3% d’humidité est déjà<br />
significative. Si le pourcentage minimal de r-PET<br />
dans les bouteilles en PET est fixé à 25% en 2025,<br />
il ne s’agit pas d’attendre que la législation évolue<br />
pour améliorer les performances. La volonté est<br />
d’aller de l’avant, d’atteindre 50% de r-PET, voire<br />
80% à l’avenir. « La durabilité des ressources est<br />
également un aspect important. Par exemple, le<br />
prétraitement se fait à sec, nous utilisons moins<br />
d’eau de process, nous récupérons les eaux de<br />
lavage. Nous avons installé des panneaux solaires,<br />
nous cherchons avec nos entreprises voisines des<br />
moyens d’accroître la part d’énergie verte. » ajoute<br />
Philippe Tychon. « Car tous les acteurs sont in fine<br />
concernés par l’impact environnemental, la notion<br />
d’écodesign. Il faut s’interroger sur les matières<br />
premières pouvant être recyclées correctement ou<br />
pas. » conclut Philippe Tychon. ❚<br />
Big bag de paillettes r-PET.<br />
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LES CHI F<strong>FR</strong>ES<br />
Mesurer, c'est savoir, dit le cliché. Dans chaque édition de 2020, RecyclePro fournit dès lors des chiffres sur le secteur des déchets. C'est<br />
à vous d'en tirer des enseignements susceptibles d'optimiser votre processus de production ou d'augmenter votre rendement. L'Europe a<br />
l'ambition de réduire la quantité de déchets résiduels. Mais que révèlent réellement nos chiffres relatifs aux déchets ménagers ?<br />
Texte Valérie Couplez | Photos iStock<br />
En 2<strong>01</strong>9, un total de 3,2 millions de tonnes<br />
de déchets ménagers a été collecté en Région<br />
flamande. Il ne s'agit pas seulement de déchets<br />
résiduels. Cela comprend toutes les fractions<br />
collectées auprès des ménages. Du reste, les<br />
déchets collectés sélectivement représentent<br />
près de 70% des déchets ménagers. Ces chiffres<br />
restent stables pour l'instant. La baisse apparue<br />
entre 2008 et 2<strong>01</strong>5, du fait de la diminution des<br />
déchets collectés sélectivement et de la baisse<br />
des déchets résiduels, ne s'est pas poursuivie.<br />
Cependant, la quantité d'ordures ménagères<br />
résiduelles a continué à diminuer ces dernières<br />
années: de 979.510 tonnes en 2<strong>01</strong>5 à 950.985<br />
tonnes. Depuis 2<strong>01</strong>5, la baisse des flux de papier<br />
et de carton ainsi que de déchets de construction<br />
et de démolition a été compensée par une<br />
augmentation des déchets de bois. La quantité<br />
de PMD et de déchets esquisse également une<br />
tendance à la hausse.<br />
Deux tiers des déchets ménagers<br />
vers la récupération des matériaux<br />
En 2<strong>01</strong>9, une moyenne de 477 kg de déchets<br />
ménagers (334 kg de déchets collectés<br />
sélectivement, 143 kg de déchets résiduels)<br />
a été collectée par habitant. Cette quantité a<br />
‘Par habitant, une moyenne de 477 kg de<br />
déchets ménagers a été collectée en 2<strong>01</strong>9’<br />
En 2<strong>01</strong>9, 66 % de la quantité totale de déchets ménagers ont été<br />
acheminés vers une installation de récupération des matériaux.<br />
diminué de 44,5 kg entre 2<strong>01</strong>3 et 2<strong>01</strong>9. Les deux<br />
fractions ont également diminué, respectivement<br />
de 29,5 kg par habitant (déchets collectés<br />
sélectivement) et de 15 kg par habitant (déchets<br />
résiduels). En 2<strong>01</strong>9, 66 % de la quantité totale<br />
de déchets ménagers ont été acheminés vers une<br />
installation de récupération des matériaux: 44 %<br />
ont rejoint le recyclage et 22 % le compostage<br />
ou la fermentation. Par ailleurs, 29% ont été<br />
incinérés avec récupération d'énergie et 2,2%<br />
ont été mis en décharge. En outre, 2,4 % des<br />
déchets ménagers ont pris le chemin d'une usine<br />
de séparation mécanique-biologique et 0,3 %<br />
des petits déchets dangereux (PDD) ont subi un<br />
autre prétraitement avant d'être recyclés, mis en<br />
décharge ou incinérés. ❚<br />
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UNE CAMPAGNE POUR INCITER<br />
DAVANTAGE D’ENTREPRISES À TRIER<br />
Depuis plusieurs années déjà, les entreprises belges ont l’obligation de trier leurs déchets en différentes fractions. Le tri en entreprise est<br />
aujourd’hui bien ancré dans notre pays, mais saviez-vous que le plastique, et les films plastiques en particulier, présente encore un grand<br />
potentiel d'amélioration de tri ?<br />
Texte et photos Valipac<br />
Valipac est l’organisme de Responsabilité Elargie du Producteur appliquée<br />
aux emballages industriels. Sa mission de base est d’atteindre les taux de<br />
recyclage imposés à ses membres. Pour atteindre ces taux, les entreprises<br />
devront collaborer et passer à la vitesse supérieure. « En particulier dans le<br />
domaine de la collecte des films plastiques, le potentiel d’amélioration est<br />
important », explique Xavier Lhoir, Directeur Operations and Circular Economy<br />
chez Valipac. « Pourtant, le tri des films plastiques est assez simple. Les<br />
entreprises qui ont déjà un conteneur pour le tri du papier/carton n'ont pas<br />
besoin d’un conteneur supplémentaire. Elles peuvent rassembler les déchets<br />
de film plastique dans des sacs de tri spécialement conçus à cet effet et les<br />
faire enlever gratuitement lors de la vidange de leur conteneur papier/carton.<br />
Un moyen très efficace et flexible de se conformer à la réglementation, car<br />
après tout, les entreprises ont l’obligation légale de trier les films plastiques ».<br />
Enquête sur le comportement de tri des entreprises<br />
En collaboration avec Haystack, Valipac a mené en 2020 une enquête de<br />
grande envergure sur le comportement de tri des entreprises belges. Des<br />
réponses des 800 entreprises contactées, il ressort que 92% d’entre elles<br />
trient de manière régulière le papier/carton. Celles qui ne le font pas estiment<br />
ne pas générer assez de déchets. C’est au niveau du tri des films plastiques<br />
22 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
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Xavier Lhoir, Director Operations & Circular Economy chez Valipac<br />
que le bât blesse. 30% des entreprises contactées avouent ne pas les trier.<br />
La raison invoquée le plus souvent est qu’il est plus simple de ne pas trier.<br />
En termes de tri des déchets plastiques, il convient d passer à la vitesse supérieure).<br />
Kit de démarrage gratuit<br />
Pour encourager la collecte des films plastiques, Valipac a lancé en septembre<br />
2021 une nouvelle campagne de sensibilisation auprès de plus de 15 000<br />
entreprises issues de secteurs qui génèrent des déchets de films plastiques.<br />
En collaboration avec ses opérateurs affiliés, Valipac a identifié les entreprises<br />
qui ont déjà un contrat pour un conteneur papier/carton, mais qui ne trient<br />
pas encore les films plastiques alors qu’elles présentent du potentiel.<br />
Ces entreprises ont reçu récemment un « kit de démarrage » contenant trois<br />
sacs de collecte gratuits, un dépliant et une affiche avec des consignes de tri.<br />
Une fois ces trois sacs utilisés, l’entreprise peut commander de nouveaux sacs<br />
auprès de son collecteur de déchets habituel. Par cette initiative Valipac veut<br />
sensibiliser les entreprises à l’importance du tri et les inciter à sauter le pas.<br />
Les différentes campagnes de sensibilisation prouvent que si l'on parvient<br />
à accroître la prise de conscience, de réels progrès sont à portée de main.<br />
Collaboration avec Fost Plus<br />
« Au niveau du tri des PMC, les entreprises ont aussi des efforts à réaliser »,<br />
précise Xavier Lhoir. C’est pourquoi Valipac et Fost Plus collaborent pour<br />
sensibiliser les entreprises au tri des emballages en plastique au sens large<br />
du terme. Bien souvent, les entreprises ne font pas la distinction entre un<br />
emballage ménager et un emballage industriel. Par le biais d’une campagne<br />
radiophonique lancée mi-septembre, Valipac et Fost Plus renforcent à nouveau<br />
la prise de conscience et invitent les entreprises à se rendre sur trierautravail.be<br />
pour les guider dans leur démarche et leur rappeler les primes destinées à leur<br />
donner un coup de pouce. « Nos campagnes de sensibilisation prouvent que si<br />
nous parvenons à renforcer la prise de conscience, nous pouvons faire de réels<br />
progrès pour améliorer la collecte des emballages en plastique et atteindre<br />
les objectifs de recyclage. Mais cela ne serait pas possible sans la bonne<br />
collaboration avec les opérateurs. Grâce à eux, nous constituons chaque année<br />
une base de données considérable sur la production de déchets des entreprises<br />
belges. Une base de données unique qui nous permet d’identifier précisément<br />
quelles sont les améliorations possibles en termes de tri et de mener des<br />
actions de communication ciblées », conclut Xavier Lhoir. ❚<br />
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DOSSIER CIRCULAR WALLONIA<br />
La stratégie de déploiement de l’économie circulaire<br />
CIRCULAR WALLONIA<br />
Le déploiement de l’économie circulaire est vu comme une opportunité pour relancer l’économie dans une optique régénérative et qui<br />
opère dans les limites de la planète. Vu le contexte de raréfaction des ressources, l’utilisation de celles-ci doit être optimisée. Il s’agit de<br />
privilégier la réparation et la réutilisation, d’améliorer le recyclage mais surtout d’adopter une démarche systématique d’innovation et<br />
d’écoconception des produits et services visant à minimiser les sources de déchets additionnelles. Ce modèle vient renforcer l’objectif de<br />
renouveau industriel de la Wallonie et permettra à la région d’être plus résiliente face aux futures crises et moins dépendante en termes<br />
de ressources. Mélanie Rensonnet, attachée qualifiée auprès de la Cellule de coordination du déploiement de l’économie circulaire, nous<br />
précise les enjeux et les défis.<br />
Texte Luc Ophals | Photos Cellule de coordination du déploiement de l’économie circulaire<br />
Mélanie Rensonnet, attachée qualifiée auprès de la<br />
Cellule de Coordination Circular Wallonia.<br />
La vision<br />
La vision de la Wallonie repose sur les orientations<br />
suivantes : évoluer vers une économie neutre en<br />
carbone ; évoluer vers une économie résiliente<br />
et inclusive ; stimuler l’innovation comme<br />
catalyseur. Avec Circular Wallonia, la Wallonie<br />
entend progresser dans la voie tracée par l’Europe<br />
avec son Pacte Vert. Avec des ambitions claires,<br />
réalistes, ancrées dans cinq axes d’action. Et une<br />
attention particulière accordée à six chaînes de<br />
valeur jugées prioritaires.<br />
La dynamique régionale<br />
Circular Wallonia n’est pas né d’une page blanche.<br />
Ce plan ambitieux et très détaillé est le résultat<br />
d’une évolution politique. « Circular Wallonia<br />
est à la fois une stratégie et un plan d’actions.<br />
La démarche globale était de s’appuyer sur la<br />
dynamique régionale existante et non pas de créer<br />
de nouveaux instruments et dispositifs superflus»<br />
nous confie Mélanie Rensonnet. En effet, depuis<br />
plusieurs années, une variété d’initiatives et de<br />
dispositifs ont vu le jour, que ce soit en matière<br />
d’accompagnement, de financement de projets, de<br />
réutilisation ou de gestion des déchets-ressources.<br />
Le Plan wallon des Déchets-Ressources, adopté le<br />
22 mars 2<strong>01</strong>8, a également marqué une évolution<br />
car il intégrait certains principes de l’économie<br />
circulaire dans la politique de gestion des déchets.<br />
D’autres plans et stratégies abordent certains pans<br />
de l’économie circulaire, tels que la Stratégie de<br />
Spécialisation Intelligente par exemple. « Circular<br />
Wallonia, principalement piloté par le Ministre de<br />
l’Economie, de la Recherche et de l’Innovation,<br />
Willy Borsus, entrevoit l’économie circulaire<br />
comme un levier de politique industrielle et de<br />
politique économique. C’est la philosophie sousjacente.<br />
Avec l’innovation comme catalyseur et en<br />
s’appuyant sur la transition numérique » précise<br />
Mélanie Rensonnet. Circular Wallonia se veut<br />
cohérent avec les autres documents stratégiques,<br />
et entend coordonner, renforcer et amplifier la<br />
dynamique régionale en économie circulaire.<br />
Un processus collaboratif<br />
La transition vers une économie circulaire nécessite<br />
une approche systémique et participative.<br />
La stratégie intègre des préoccupations<br />
économiques, sociales et environnementales dans<br />
une démarche à la fois top-down et bottom-up, à<br />
travers de multiples rencontres avec les acteurs<br />
de terrain, la consultation publique, des tables<br />
rondes. L’appel à projets Go Circular lancé durant<br />
l’été fut d’ailleurs conçu à travers une approche<br />
collaborative multi-acteurs. « Pour affiner les divers<br />
soutiens de projets, un Baromètre de l’économie<br />
circulaire sera lancé dans les prochains jours.<br />
C’est une vaste enquête auprès des entreprises<br />
wallonnes qui vise à évaluer leur niveau de<br />
connaissance et leur niveau d’implication dans<br />
l’économie circulaire. Elle nous permettra aussi<br />
de savoir pourquoi certaines actions n’ont pas<br />
pu être finalisées et de mieux mesurer l’efficacité<br />
des mesures et des instruments mis en place. Les<br />
résultats sont attendus pour la fin de l’année »<br />
ajoute Mélanie Rensonnet.<br />
La gouvernance s’inscrit dans une<br />
démarche dynamique et ouverte<br />
La gouvernance de Circular Wallonia a pour<br />
objectif de permettre une mise en œuvre efficace<br />
des mesures, à travers un mode de fonctionnement<br />
collaboratif et relié aux besoins des acteurs de<br />
terrain. Une évaluation interviendra à intervalle<br />
régulier afin d’y apporter les ajustements et /<br />
ou propositions d’actions nécessaires. « La<br />
gouvernance suit une logique participative. Par<br />
exemple, la plateforme de l’économie circulaire<br />
rassemble tous les acteurs wallons désireux de<br />
rejoindre cette dynamique ; elle se réunira une<br />
fois par an. De même, il est prévu d’organiser<br />
une Semaine de l’économie circulaire, afin de<br />
renforcer la mobilisation de tous les acteurs.<br />
D’autre part, des communautés thématiques<br />
stimulent les échanges entre intervenants tandis<br />
que les groupes de travail mis en place sont<br />
davantage axés sur le côté opérationnel. Des task<br />
forces composées d’acteurs publics et privés sont<br />
notamment constituées autour des chaînes de<br />
valeur prioritaires. Un comité de pilotage, dans<br />
lequel se retrouvent les trois cabinets concernés<br />
(Borsus, Tellier et Morreale) se réunit fréquemment<br />
pour assouplir le processus décisionnel » précise<br />
Mélanie Rensonnet.<br />
24 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
DOSSIER CIRCULAR WALLONIA<br />
Schéma du déploiement de l’économie circulaire.<br />
Pour illustrer la pertinence de la stratégie,<br />
Mélanie Rensonnet nous confie qu’une récente<br />
enquête menée en juin 2020 durant la pandémie<br />
auprès des entreprises de Flandre a démontré<br />
que les entreprises circulaires connaissent moins<br />
de pénuries que les autres entreprises. En effet,<br />
seulement 2% des entreprises non circulaires<br />
affirment ne pas connaître de pénurie alors<br />
que plus de deux entreprises sur trois affirment<br />
bien résister à la crise. Les principales pénuries<br />
concernent la demande des clients, les pièces/<br />
matériaux et les matières premières. Un constat qui<br />
n’est pas sans impact face aux défis présents et à<br />
venir. Pour de plus amples informations sur Circular<br />
Wallonia, consultez le site : economiecirculaire.<br />
wallonie.be, ou contactez-la Cellule de Coordination<br />
Circular Wallonia, à l’adresse mail :<br />
economiecirculaire@spw.wallonie. ❚<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
25
DOSSIER CIRCULAR WALLONIA<br />
‘CIRCULAR WALLONIA’ : L’AVIS D’UN EXPERT …<br />
La parole à Emmanuel Mossay, expert<br />
en économie circulaire et directeur<br />
recherche & innovation du bureau<br />
EcoRes, et professeur invité dans<br />
plusieurs universités<br />
Texte Luc Ophals | Photos Emmanuel Mossay<br />
« J’estime que le plan Wallonie Circulaire est le premier plan concret,<br />
réaliste et pragmatique. Il traduit relativement bien tout le travail qui a été<br />
fait au niveau du parlement. ll reflète des ambitions très réalistes, dans le<br />
prolongement du rapport introductif sur l’économie circulaire en Wallonie,<br />
rapport auquel j’ai contribué comme co-auteur avec les parlementaires, un<br />
rapport adopté à l’unanimité. Je considère qu’aller plus loin aujourd’hui<br />
serait inutile, il faut d’abord avoir des bases plus solides, mettre en place<br />
une communauté d’acteurs, faciliter les liens entre eux. La Région wallonne<br />
rejoint la région bruxelloise et la région flamande avec ce plan.<br />
Photo prise lors de l’adoption du rapport parlementaire.<br />
En fait, l’enjeu principal d’une économie circulaire est un enjeu qui est peu<br />
matériel, il est immatériel. Il s’agit d’ouvrir l’esprit des personnes, de les<br />
mettre en relation, et de partager les données sur les flux, Dans ce sens, il<br />
faut aller encore beaucoup plus loin.<br />
Il y a un travail de sensibilisation, évidemment. Il existe même des entreprises<br />
wallonnes qui font de l’économie circulaire sans le savoir. I- Care, par exemple,<br />
entreprise de l’année en 2020, elle, est spécialisée dans la maintenance<br />
prédictive des équipements industriels. Ils prolongent donc leur longévité.<br />
D’autres pourraient gagner de l’argent en basculant dans l’économie<br />
circulaire. Par exemple, le secteur de la construction, où l’on voit que les<br />
prix des matériaux augmentent (bois, acier…), que les matières premières<br />
se raréfient. J’entrevois un basculement circulaire vers une situation où la<br />
réutilisation locale des matériaux sera plus avantageuse que le fait d’attendre<br />
d’être livré par la chaîne d’approvisionnement venant de l’étranger et d’en<br />
être dépendant (prix en hausse, délais, etc.).<br />
Cela demande aussi d’adapter ses méthodes et de s’ouvrir à de nouveaux<br />
secteurs. Prenons l’exemple de l’isolation thermique. Soit on utilise des<br />
isolants, des techniques qui demandent des colles, donc des polluants,<br />
soit on réutilise des panneaux existants, provenant de la déconstruction de<br />
bâtiments, des matériaux existants à des fins autres que l’usage originel,<br />
on peut aussi les combiner à d’autres matériaux et utiliser les ressources<br />
disponibles dans son propre secteur ou dans d’autres domaines. Il faut<br />
s’ouvrir aux relations entre les secteurs et au sein des secteurs. C’est pour<br />
moi le défi majeur de Circular Wallonia, il s’agit de créer des passerelles, des<br />
liens entre les acteurs.<br />
26 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
DOSSIER CIRCULAR WALLONIA<br />
Plus concrètement, un des enjeux de l’économie circulaire consiste à<br />
trouver des intrants (matières premières secondaires, circulaires) en quantité<br />
suffisante, avec un flux relativement continu, de qualité suffisamment<br />
acceptable, et stables pour ce dont vous avez besoin pour produire ou<br />
transformer. Parce que s’il y a trop de ruptures d’approvisionnement, il est<br />
plus difficile de mettre en place une filière.<br />
Le défi est de bien cartographier tous les flux. Si on le fait de façon centralisée,<br />
c’est une tâche titanesque mais si on le fait de façon décentralisée, selon<br />
une approche peer to peer, on peut composer une plateforme de partage de<br />
données à compléter et inviter les secteurs à s’y connecter. Oui mais quel est<br />
l’intérêt pour un secteur de le faire ? Aujourd’hui dans la plupart des secteurs<br />
et des fédérations, les flux entrants et sortants ne sont pas connus. Donc le<br />
fait de mettre en place un logiciel, une plateforme bien pensée permettant<br />
aux acteurs de rentrer leurs données, avec garantie d’anonymat par rapport<br />
à leurs données, permet de voir quels sont les déchets ressources et quels<br />
sont les besoins. Cette anonymisation est capitale. Il faut un système de<br />
double clé : supposons qu’une entreprise A dispose de ressources valorisables<br />
qui intéressent une entreprise B. L’entreprise B envoie un message et se<br />
fait connaître de l’entreprise A (premier tour de clé), puis l’entreprise A<br />
communique sa réponse à l’entreprise B (second tour de clé). Les deux portes<br />
sont ouvertes, elles peuvent maintenant s’entendre, et créer plus de valeurs<br />
et/ou réduire leurs coûts, et dans tous les cas augmenter leurs contributions<br />
environnementales.<br />
Evidemment, l’e-commerce s’est bien développé, c’est certain. l’e-commerce<br />
est une bonne chose s’il propose des produits locaux. Malheureusement<br />
je pense que beaucoup des produits vendus ne viennent pas d’ici. Cela<br />
ne favorise pas l’économie et l’emploi locaux. De plus, les emballages ont<br />
augmenté et posent problème. Mais de nouvelles solutions existent, comme<br />
des emballages réutilisables, recyclables.<br />
Emmanuel Mossay, expert en économie circulaire et<br />
directeur recherche & innovation du bureau EcoRes.<br />
La pandémie a aussi eu un impact sur les consciences. Dans un pays qui<br />
fut pionnier en textile, il est désolant d’observer qu’on n’est plus capable<br />
de fabriquer des produits tels que des masques. Et que dire des semiconducteurs<br />
? Nous sommes ultra dépendants de la Chine et de l’Asie en<br />
général, l’Europe a délocalisé la production il y a des dizaines d’années. Ceci<br />
pose problème lorsque des conteneurs de semi-conducteurs p.e. sont bloqués<br />
outre-mer. Cela engendre des délais, de l’attente, une hausse des prix, des<br />
arrêts de production. Cette tendance récente souligne notre dépendance<br />
en matières premières, matières transformées, produits finis, technologies.<br />
C’est aussi une fabuleuse opportunité pour repenser notre industrie, définir<br />
de nouveaux standards, de nouvelles normes, fabriquer des produits à partir<br />
d’intrants recyclés, développer la réutilisation, privilégier la production locale.<br />
Nous avons les connaissances, le personnel, il faut mettre en place une<br />
dynamique. Et c’est toute l’ambition principale de Circular Wallonia. » ❚<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
27
DOSSIER CIRCULAR WALLONIA<br />
‘Circular Wallonia’ : L’avis d’un expert<br />
La parole à Olivier Van Volden,<br />
Expert Packaging and Circular<br />
Economy chez essenscia PolyMatters<br />
Texte Luc Ophals | Photo Essenscia Polymatters<br />
« Avant toute chose, j’aimerais préciser le contexte qui a permis de rédiger<br />
le plan Circular Wallonia. Suite à l’intention politique, il y a eu le rapport<br />
introductif sur l’économie circulaire en Wallonie, adopté par le parlement.<br />
Ce rapport a servi de base à la définition d’une stratégie de déploiement<br />
de l’économie circulaire. Dans une seconde phase, des travaux préliminaires<br />
ont donné naissance au plan Circular Wallonia, adopté par le gouvernement<br />
en février 2021, dont l’ambition est de mettre en action la stratégie de<br />
déploiement de l’économie circulaire, nourrie également par les travaux de<br />
Get’Up Wallonia.<br />
Le contexte étant posé, il convient de préciser que, dans notre secteur, la<br />
chimie et les plastiques, des entreprises sont déjà actives dans la circularité.<br />
L’économie circulaire est une tendance de fond. Il existe déjà des entreprises<br />
qui utilisent des matériaux 100% recyclés dans leur processus de fabrication<br />
mais sans en faire la publicité. Le gros enjeu semble être de parvenir à mettre<br />
tous les acteurs en réseau. Mais c’est une question complexe. Et ce qui est<br />
complexe prend du temps. Il faut que tout le monde se comprenne. On<br />
pense que les entreprises ne se parlent pas. Or, dans le contexte systémique<br />
industriel, les entreprises dialoguent. Dans le secteur des plastiques, c’est,<br />
a priori, un peu plus compliqué. Il y a une telle diversité des matériaux<br />
plastiques et de leurs usages que la question n’est pas de savoir qui parle<br />
avec qui mais sur quoi on doit se concentrer. Au sein de Circular Wallonia,<br />
concrètement, un groupe de travail, constitué de Denuo, du CerTech, de<br />
Greenwin en tant que coordinateur, du cluster Plastiwin pour le maillage de<br />
la plasturgie en Région wallonne, du département du sol et des déchets du<br />
SPW Déchets et d’essenscia PolyMatters, s’est mis autour de la table pour<br />
relever le défi de la mise en œuvre du plan.<br />
Mais revenons au plan. Et prenons la mesure 52 : Connaître et faire connaître les<br />
écosystèmes et les zones de chalandise de l’amont à l’aval de la chaîne de valeur.<br />
Dans l’analyse de l’écosystème, l’orientation qui a été prise a consisté à ne pas<br />
faire ce que tout le monde fait, p.e. l’emballage, mais plutôt de s’interroger<br />
sur ce qu’il convient de faire dans un secteur de la société, la santé et la<br />
construction. Ceci implique de s’adjoindre des acteurs plus spécifiques à<br />
ces secteurs, de collecter des infos, des données. Au-delà de connaître les<br />
écosystèmes, le frein fondamental de l’économie circulaire reste la rentabilité.<br />
On n’y échappe pas. Recycler tel objet est possible mais pour cela il faut créer<br />
une entreprise, ou construire une unité de production, traiter une quantité<br />
rentable et pas 50 kg par an. Ce sont les conditions de réalisation socioéconomiques<br />
qui vont déterminer si quelque chose va se mettre en œuvre.<br />
Oui, mais… les déchets plastiques existent en grandes quantités en Belgique,<br />
me direz-vous. Certes. Mais pour le traitement industriel, on ne parle pas en<br />
volume mais en tonnes. Cela change tout. Le plastique a l’avantage d’être<br />
léger, de revêtir beaucoup de formes. En fait, un gros tas de plastiques est<br />
relativement léger. Il existe beaucoup d’applications plastiques différentes<br />
qui répondent à des exigences techniques et sociétales différentes. Donc, on<br />
a des quantités mais il faut identifier là où la circularité est opportune. ❚<br />
28 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
DOSSIER CIRCULAR WALLONIA<br />
Olivier Van Volden, Expert Packaging and<br />
Circular Economy chez essenscia PolyMatters<br />
Une cartographie des flux de déchets et des produits est donc essentielle. Elle<br />
mettra en évidence que les entreprises wallonnes sont actives à l’export, et<br />
plus ou moins fortement actives. Autrement dit les déchets qui sont issus de<br />
l’usage de leurs produits se trouvent dans un autre pays et inversement ce qui<br />
est un déchet ici peut provenir d’une production ailleurs. Cela a un impact<br />
économique non négligeable. C’est pour cela qu’il faut savoir ce qu’on a, ce<br />
qui sort du territoire et où cela va.<br />
Une autre difficulté de taille qui complique la donne, et c’est même un<br />
paradoxe: l’Europe prône la libre circulation des biens, or il est extrêmement<br />
difficile de traverser les frontières avec un déchet. Y compris une frontière<br />
régionale. C’est un frein essentiel. Il convient d’appréhender la pertinence de<br />
cette problématique au sein de l’Europe.<br />
D’autre part, les produits plastiques peuvent répondre à des besoins là où<br />
d’autres matériaux ne sont pas ou plus adaptés. Par exemple, les tuyaux de<br />
chauffage en cuivre sont remplacés par des polymères, moins chers. Le cuivre<br />
est libéré pour d’autres applications. Les plastiques sont omniprésents dans<br />
la construction. Est-ce que cela a du sens de retirer les plastiques dans la<br />
construction d’un point de vue économique et sociétal ? C’est une question qui<br />
est abordée dans le plan Circular Wallonia. Il faut distinguer ce qui coince, ce<br />
qui va et ce qui ne va pas.<br />
En termes d’implication, d’innovation et de sensibilisation, les PME et les<br />
TPE n’ont pas les mêmes préoccupations que les grandes entreprises car elles<br />
doivent avant tout faire tourner leur business. Un autre point noir auquel<br />
Circular Wallonia peut répondre est celui de la désinformation. Il s’agit<br />
de diffuser l’information la plus correcte possible, de permettre au grand<br />
public d’en apprendre plus. Eviter la simplification, baser la réflexion sur des<br />
fondements scientifiques.<br />
En guise de conclusion et de sujet de réflexion, je dirais que Circular<br />
Wallonia est paradoxalement un lieu de rencontre pour fonder des<br />
préoccupations sociales et sociétales wallonnes mais aussi une clé<br />
de voûte pour le développement durable. Ce qui démontre toute la<br />
difficulté de l’enjeu. »<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
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Collecte efficace et durable des déchets<br />
grâce à un compacteur enterré<br />
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Un compacteur enterré avec un mécanisme<br />
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LA FIABILITÉ DANS TOUS LES SECTEURS!
La seule solution 100%<br />
circulaire pour le plâtre<br />
Nous nous dirigeons tous vers une société circulaire dans laquelle les produits peuvent être recyclés en matières premières pour ces<br />
mêmes produits. Mais pour certains flux de matières, ces solutions existent déjà aujourd'hui. New West Gypsum Recycling réalise au départ<br />
de Kallo et de Cologne un circuit fermé à 100% pour le plâtre. L'exemple parfait du recyclage infini.<br />
Texte Valérie Couplez | Photos New West Gypsum Recycling<br />
Aujourd'hui, environ 35 % du marché des déchets<br />
de plâtre disparaissent encore dans des solutions<br />
non durables. C'est trop, car en réalité le cycle du<br />
plâtre peut être complètement fermé aujourd'hui.<br />
"Ici, à Kallo et à Cologne, nous transformons les<br />
déchets de plâtre en nouveau plâtre. Au lieu de<br />
les évacuer ou de les utiliser dans des applications<br />
de moindre qualité, telles que les matériaux de<br />
remplissage pour l'industrie du ciment ou les<br />
amende ments pour l'agriculture, nous les transformons<br />
en matière première pour de nouvelles<br />
plaques de plâtre sans en compromettre la<br />
qualité. Nous pouvons donc répéter ce processus à<br />
l'infini et offrir une solution 100% circulaire. C'est<br />
ce que devrait être le recyclage. Et cela ne peut<br />
que profiter à notre société et à notre planète",<br />
déclare Maarten Hendriks, directeur de New West<br />
Gypsum Recycling.<br />
Cradle-to-cradle en moins<br />
d'une heure<br />
Le siège de la société à Kallo est situé sur le site du<br />
producteur de plaques de plâtre Gyproc. On parle<br />
d'une chaîne intégrée. Hendriks : "La meilleure<br />
façon de convaincre les gens de travailler avec<br />
nous est de les inviter ici. Ils peuvent alors voir de<br />
leurs propres yeux comment les déchets de plâtre<br />
sont transformés en plâtre dans nos installations<br />
et, une demi-heure plus tard, sortent plus loin de la<br />
chaîne de production sous la forme d'une nouvelle<br />
plaque de plâtre. Cela rend le "cradle-to-cradle"<br />
vraiment tangible." Cela doit encourager les<br />
entreprises de construction et de démolition ou les<br />
intercommunales visiteuses à livrer leurs déchets<br />
de plâtre sous une forme propre et exploitable,<br />
la condition la plus importante pour obtenir une<br />
qualité élevée équivalente. La présence d'Ytong,<br />
par exemple, est pernicieuse. "En principe, chaque<br />
entreprise peut et doit même collecter de manière<br />
sélective. Mais lorsqu'ils voient la différence<br />
que peut faire la réalisation d'un produit 100%<br />
circulaire dans notre production, vous obtenez en<br />
retour un plus grand engagement à éliminer les<br />
plus gros polluants. "<br />
Sur le site de Kallo, les visiteurs peuvent voir de leurs propres yeux comment les déchets de plâtre sont retraités<br />
en plâtre et sortent une demi-heure plus tard un peu plus loin de la chaîne de production sous la forme d'une<br />
nouvelle plaque de plâtre.<br />
100% durable et aussi bon marché<br />
En Belgique, quelque 80 000 tonnes de déchets<br />
de plâtre sont rejetées chaque année. Aujourd'hui,<br />
seulement 50 000 sont acheminées vers Kallo.<br />
Une grande partie disparaît aux Pays-Bas comme<br />
application agricole ou dans l'industrie du<br />
ciment en Wallonie. "Nous pouvons néanmoins<br />
fonctionner à pleine capacité en important<br />
égale ment des déchets de plâtre de l'étranger.<br />
Mais en fait, il est dommage de laisser se perdre<br />
une matière première précieuse, alors qu'il est<br />
possible de la transformer 100% durable et tout<br />
aussi bon marché. Et sans tous ces kilomètres de<br />
transport. Alors pourquoi ne pas opter pour la<br />
solution qui est la meilleure pour notre avenir ?<br />
L'ignorance et les habitudes ancrées jouent un<br />
rôle important à cet égard, selon M. Hendriks.<br />
"Les prescripteurs des Intercommunales, par<br />
exemple, ne savent pas toujours qu'il existe une<br />
solution circulaire pour le plâtre. S'ils stipulaient<br />
dans leurs appels d'offres que les déchets de<br />
plâtre doivent être recyclés de manière durable,<br />
cela ferait déjà une grande différence. Nous<br />
devons égale ment sensi biliser davantage les<br />
consom mateurs. Si vous collectez séparé ment<br />
Ytong et le plâtre dans un parc de recyclage, vous<br />
envoyez le bon signal. L'environne ment passe<br />
alors en premier", conclut M. Hendriks. ❚<br />
32 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
‘En fait, il est dommage de laisser se perdre une matière<br />
première précieuse alors qu’il est possible de la transformer<br />
de manière 100% durable et tout aussi bon marché’<br />
En Belgique, quelque 80 000 tonnes de déchets de plâtre sont rejetées<br />
chaque année. Aujourd'hui, seules 50 000 tonnes trouvent leur chemin vers<br />
Kallo, le reste disparaissant dans des applications de moindre qualité.<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
33
‘Notre technologie permet le<br />
recyclage car les déchets sont<br />
secs- Sarah Thielens’<br />
UNE TECHNOLOGIE RÉVOLUTIONNAIRE,<br />
LEADER DANS SON SECTEUR<br />
Le déchet médical ressort<br />
broyé en confettis.<br />
Le traitement des déchets hospitaliers et infectieux s’est longtemps résumé à des techniques polluantes et énergivores, qu’il s’agisse<br />
de l’incinération ou de l’autoclave. Mais depuis une vingtaine d’années, l’entreprise montoise Ecosteryl a mis au point une technologie<br />
de décontamination par chaleur sèche, avec micro-ondes, dont le fonctionnement est 100% électrique, sans rejets toxiques et sans eau.<br />
En outre, la possibilité d’accoupler un centre de tri des déchets infectieux autorise le recyclage et la réutilisation ultérieure du plastique<br />
désinfecté. Une véritable révolution à l’échelle planétaire.<br />
Texte Luc Ophals | Photos Ecosteryl<br />
La technologie est efficace,<br />
écologique et facile à installer<br />
C’est donc au début des années 2000 que<br />
le groupe familial montois AMB (Ateliers<br />
mécaniques du Borinage) opère un virage radical<br />
vers le traitement des déchets médicaux. Sous la<br />
dénomination d’Ecosteryl, l’entreprise propose<br />
des machines de décontamination des déchets<br />
médicaux qui recourent à la chaleur sèche. En<br />
trois minutes, après avoir été broyés, les déchets<br />
médicaux subissent une montée en température<br />
à l’aide de micro-ondes pour atteindre 100°.<br />
Ensuite, ils restent pendant une heure dans<br />
une cuve de maintien en température. Après ce<br />
délai, les déchets ressortent, méconnaissables,<br />
Ecosteryl est présent dans 60 pays. Comme ici, au Liban.<br />
34 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
sous forme de confettis, soit une réduction<br />
volumique de 80%. L’offre se décline en trois<br />
modèles, de taille différente, le best-seller étant<br />
le plus imposant, l’Ecosteryl 250. Celui-ci, capable<br />
de traiter 250 kg/h, se destine aux grands<br />
collecteurs de déchets médicaux. En parallèle,<br />
face aux nombreuses demandes de tri et de<br />
recyclage, l’entreprise a mis au point la R-steryl, un<br />
centre de tri pouvant être connecté aux machines<br />
de décontamination Ecosteryl, qui permet de trier<br />
les déchets broyés par poids, par taille et par<br />
couleur afin de récupérer le PP (polypropylène)<br />
et le PE (Polyéthylène) en vue d’une réutilisation<br />
extérieure. De surcroît, l’installation sur site des<br />
unités Ecosteryl est aisée, car elles ne nécessitent<br />
que de l’électricité.<br />
Les avantages sont aussi nombreux<br />
qu’indéniables<br />
Le procédé est sécurisé et efficace. La technologie<br />
éprouvée et brevetée est écologique. Il n’y a<br />
aucun rejet dans l’atmosphère, aucun besoin en<br />
eau, pas ou très peu d’odeurs. Elle est également<br />
économique. « Normalement, les déchets<br />
décontaminés et broyés doivent être éliminés, ils<br />
doivent suivre le cycle des déchets et être amenés<br />
en décharge ou à l’incinération. Cela a toujours un<br />
coût. Désormais, avec le recyclage, c’est l’inverse.<br />
Les déchets de PP ou PE, décontaminés, broyés<br />
et triés, peuvent être valorisés comme nouvelle<br />
matière première et donc être rachetés à cette fin.<br />
C’est donc un avantage pour la planète mais aussi<br />
un gain financier pour le collecteur », souligne<br />
Sarah Thielens, responsable communication et<br />
marketing. « Ceci contrairement à la technique<br />
autoclave, par exemple, car les déchets humides<br />
Eclaté d’une installation Ecosteryl + R-Steryl.<br />
qui en résultent imposeraient un séchage<br />
compliqué et onéreux. Notre technologie permet<br />
le recyclage car les déchets sont secs et ont une<br />
granulométrie parfaite », précise-t-elle. Last but<br />
not least, et ceci est capital pour les collecteurs<br />
industriels de déchets médicaux, les machines<br />
peuvent travailler en continu, 24 h sur 24, sans<br />
délai d’attente. Ceci accroît bien évidemment la<br />
rentabilité de l’installation.<br />
Bientôt une vitrine pour accroître<br />
la visibilité<br />
D’ici 2022, l’entreprise montoise devrait installer<br />
sur son site une unité de décontamination qui<br />
traitera les déchets sur place, en continu. Cette<br />
vitrine technologique permettra d’accélérer la<br />
recherche et le développement car il ne sera<br />
plus nécessaire de se rendre chez le client pour<br />
effectuer des essais. S’il est vrai que la pandémie<br />
du coronavirus a encore davantage focalisé<br />
l’attention sur le défi mondial que pose le<br />
traitement des déchets médicaux, elle représente<br />
aussi une réelle opportunité. Une meilleure<br />
valorisation des déchets infectieux s’inscrit<br />
parfaitement dans le contexte de l’économie<br />
circulaire. Chez Ecosteryl, on en est parfaitement<br />
conscient et tous les efforts en R&D concourent à<br />
atteindre cet objectif au mieux. ❚<br />
Présentation schématique du fonctionnement.<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
35
LE CARACTÈRE DURABLE<br />
DE LA LAINE DE VERRE<br />
Plus il y aura de contenu recyclé, plus vite nous pourrons évoluer vers une société circulaire. Une leçon que les fabricants de laine de<br />
verre ont déjà comprise, car dans le secteur de l'isolation, tout tourne autour de la durabilité. Depuis son site de production de Visé, Knauf<br />
Insulation met tout en œuvre pour placer la barre aussi haut que possible en matière de contenu recyclé. Le plus grand défi est de trouver<br />
suffisamment d'éclats de verre (calcins) de qualité suffisante.<br />
Texte Valérie Couplez | Photos Knauf Insulation<br />
Marc Bosmans : "Si nous fonctionnons à 100%, les<br />
impuretés du matériau recyclé sont encore moins les<br />
bienvenues car elles réduisent l'efficacité de la ligne<br />
de production."<br />
des matériaux vierges, mais aussi parce qu'il faut<br />
moins d'énergie pour fondre ces calcins. Donc<br />
c'est une double victoire."<br />
Les défis du contenu recyclé<br />
Cependant, un contenu 100% recyclé est une<br />
utopie. "Ceci est lié au processus de production<br />
de la laine de verre. Pour fabriquer les fibres<br />
de verre, le verre fondu est placé sur une<br />
centrifugeuse qui tourne très vite. Il se présente<br />
alors comme une assiette aux bords relevés.<br />
Par les trous microscopiques des bords, le verre<br />
est éjecté et nous obtenons les fibres de verre<br />
dont nous avons besoin. Le liant fait ensuite le<br />
reste. Toute contamination dans le matériau du<br />
verre est nuisible, car elle peut obstruer ou user<br />
les ouvertures. En outre, les impuretés peuvent<br />
provoquer davantage d'émissions, ce que nous<br />
surveillons strictement, de même que les autorités<br />
de contrôle, parce que nous sommes dans un<br />
secteur très énergivore. Si nous fonctionnons à<br />
100%, les impuretés du matériau recyclé sont<br />
encore moins les bienvenues car elles réduisent<br />
l'efficacité de la ligne de production." D'autre part,<br />
la composition chimique du verre joue un rôle.<br />
Cela aussi doit rester dans les limites du cahier<br />
des charges afin de garantir la qualité. Ainsi, en<br />
moyenne, entre 65 et 80 % de contenu recyclé<br />
sont utilisés à Visé. Une recherche constante<br />
d'équilibre en termes de qualité.<br />
Trouver les bons matériaux<br />
Chaque année, l'usine de Visé utilise 100 000<br />
tonnes de verre recyclé. Les calcins que Knauf<br />
Insulation utilise proviennent principalement<br />
du verre plat, précisément parce que ce flux<br />
de déchets contient moins d'impuretés. "Le<br />
plus grand défi est d'obtenir suffisamment de<br />
Knauf Insulation est spécialisé dans la production<br />
de matériaux d'isolation depuis plus de vingt ans.<br />
Grâce à ses connaissances et à son expérience,<br />
cette entreprise fait vraiment la différence.<br />
Grâce à l'utilisation d'un liant développé par<br />
nos soins (Ecose ® Technology) comme alternative<br />
au formaldéhyde dans la production de la laine<br />
de verre, les utilisateurs ne souffrent plus de<br />
démangeaisons aux mains, par exemple. La<br />
production a lieu, entre autres, sur le site de<br />
Visé (près de Liège). Depuis une extension en<br />
2<strong>01</strong>7, il s'agit de la plus grande usine de laine<br />
de verre d'Europe. Marc Bosmans, directeur de<br />
l'économie circulaire de Knauf Insulation pour<br />
l'Europe occidentale : "L'isolation est une question<br />
d'efficacité énergétique. La durabilité est donc la<br />
raison d'être de notre entreprise. C'est la raison<br />
pour laquelle nous travaillons avec du verre<br />
recyclé depuis des années. Parce qu'il est meilleur<br />
pour l'environnement de ne pas avoir à utiliser<br />
L'entreprise s'engage également à recycler la laine de verre.<br />
36 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
matériaux qui répondent à nos exigences",<br />
explique M. Bosmans. "En Belgique, nous sommes<br />
bien lotis grâce aux systèmes de recyclage mis<br />
en place, c'est parfois plus difficile dans d'autres<br />
pays." Néanmoins, Knauf Insulation a exprimé<br />
l'ambition d'utiliser au minimum 65% de contenu<br />
recyclé dans chaque lot produit dans chaque<br />
usine de laine de verre. "Alors parfois, c'est une<br />
question d'esprit d'entreprise. Par exemple, au<br />
Royaume-Uni, nous avons créé une coentreprise<br />
avec Veolia pour recycler nous-mêmes le verre et<br />
garantir notre approvisionnement à long terme."<br />
briques ou la production de dalles de plafond.<br />
Cela a permis de réduire de 85 % la quantité<br />
de déchets que nous devons transporter vers les<br />
décharges. Pour les matériaux extraits des déchets<br />
de construction et de démolition, la situation<br />
est plus difficile. Les matériaux qui reviennent<br />
des sites de démolition contiennent davantage<br />
d'impuretés qui sont très difficiles à séparer<br />
du matériau et peuvent avoir un effet néfaste<br />
sur notre processus de production. " Rien qu'en<br />
France, 80 000 tonnes de matériaux sont mises<br />
en décharge chaque année. "Un matériau que<br />
nous préférons réutiliser comme matière première.<br />
C'est pourquoi nous voulons mettre en place une<br />
usine pilote à Visé, afin que ce matériau puisse<br />
également être réintégré dans la production et<br />
que le cycle puisse être complètement fermé.<br />
Nous sommes convaincus que nous pouvons<br />
maîtriser la technologie. Il s'agit ensuite d'obtenir<br />
l'adhésion du marché et de mettre en place une<br />
chaîne logistique pour le récupérer. La chaîne de<br />
valeur qui l'entoure est déjà bien développée en<br />
Belgique et aux Pays-Bas. C'est pourquoi le projet<br />
pilote démarre également ici. ❚<br />
Recyclage de la laine de verre<br />
L'utilisation de matériaux recyclés n'est<br />
qu'une facette de l'action de Knauf Insulation.<br />
L'entreprise s'engage également à recycler la<br />
laine de verre. "Pour la majeure partie des déchets<br />
issus de notre propre production, cela fonctionne<br />
déjà bien. Ceci est vendu sous forme de fibres<br />
qui peuvent être utilisées pour le remplissage de<br />
‘Nous voulons lancer une usine pilote à Visé<br />
pour fermer complètement le cycle’<br />
En moyenne, entre 65 et 80 % de contenu recyclé sont utilisés à Visé.<br />
Une recherche constante d'équilibre en termes de qualité.<br />
Knauf Insulation travaille avec du verre recyclé<br />
depuis des années. Parce qu'il est meilleur pour<br />
l'environnement de ne pas avoir à utiliser des<br />
matériaux vierges, mais aussi parce qu'il faut moins<br />
d'énergie pour fondre ces calcins de verre.<br />
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37
Recycler les déchets<br />
d’emballages industriels,<br />
c’est avant tout jouer collectif.<br />
Valipac accompagne depuis plus de 20 ans tous les acteurs économiques concernés.<br />
Ensemble, partageons la responsabilité et œuvrons au quotidien à un avenir plus durable.<br />
valipac.be
UNE FEMME À L‘HONNEUR<br />
LES FEMMES DANS LE RECYCLAGE<br />
Le secteur du recyclage est encore trop perçu comme un monde d'hommes. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. De plus en plus<br />
de femmes trouvent un emploi et une place dans le monde de la collecte et du traitement des déchets. Et nous sommes heureux de vous<br />
les présenter en détail. Dans chaque édition, nous laissons une femme du secteur parler de son travail et de ce qui le rend si formidable.<br />
Mara Brito Mendes Mario Brito Mendes est la première à se présenter.<br />
Texte Valérie Couplez | Photos RTBF<br />
Mara Brito Mendes travaille à l'agence Bruxelles Propreté.<br />
Mara Brito Mendes travaille à l'agence Bruxelles Propreté, une organisation<br />
qui emploie 2 400 personnes et vise à rendre la ville plus saine par la collecte<br />
et le traitement des déchets, des actions de nettoyage et la sensibilisation.<br />
Depuis 2<strong>01</strong>5, les offres d'emploi sont également ouvertes aux femmes. Le<br />
fait que, cinq ans plus tard, une centaine de femmes travaillent déjà sur le<br />
terrain peut être qualifié de résultat particulièrement positif. Mara est donc<br />
l'une d'entre elles. Elle est au volant d'un de ces mastodontes de camions de<br />
collecte de déchets qui sillonnent la ville. Elle a obtenu le permis de conduire<br />
adéquat grâce à une formation à l'agence.<br />
Support<br />
« Finalement, ce n'était pas si difficile. Pour les hommes, c'était encore plus<br />
dur de s'y habituer que pour moi. Après tout, ils n'avaient jamais travaillé avec<br />
une femme auparavant. Ils étaient peut-être sceptiques quant à la présence<br />
d'une femme au volant, mais je n'ai jamais eu de problèmes. Il s'agit de se<br />
connaître et de se respecter. Et si un homme peut faire ce travail, alors une<br />
femme le peut certainement aussi », confie Mara avec un clin d'œil. Elle croise<br />
encore des gens qui s'arrêtent dans la rue, abasourdis de voir qu'une femme<br />
conduit le camion, tandis que les hommes à l'arrière vident les poubelles. Son<br />
mari a également soutenu son choix. En effet, il a dû changer de travail pour<br />
s’occuper des enfants. « Avant, je devais déposer les enfants tous les jours à<br />
4h30 du matin chez quelqu’un qui pouvait les emmener à l'école. Maintenant,<br />
mon mari s'en occupe. Sinon, je n'aurais jamais pu garder ce travail. »<br />
Meilleure ambiance<br />
Et les collègues ? Comment réagissent-ils ? "Elle fait parfaitement son travail,<br />
même mieux que certains hommes", entend-on dire. Le porte-parole de<br />
Bruxelles Propreté estime que les femmes qui effectuent le même travail que<br />
leurs collègues masculins ont quelque peu adouci le caractère macho au sein<br />
de l'organisation. “L’ambiance est meilleure au sein des équipes et les autres<br />
départements font preuve de plus de flexibilité et de tolérance. Leur venue<br />
fut donc également une bonne chose.”<br />
D’après un reportage de la RTBF.<br />
❚<br />
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En tant que PARTENAIRE DE SOLUTIONS GLOBALES, BIA<br />
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Shaping the future of used materials<br />
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41
Collecter efficacement les matériaux<br />
recyclables pour les réutiliser<br />
Rendre notre économie plus robuste tout en contribuant à la lutte contre le changement climatique ? C’est possible. Et<br />
comment ? En gardant les matériaux ici, en les recyclant et en les réutilisant. Nous évitons ainsi les émissions de CO 2<br />
, car<br />
la majeure partie du CO 2<br />
est émise lors de l’extraction, du transport et du traitement des matières premières. En outre, nous<br />
renforçons également notre économie, car nous devenons moins dépendants de l’importation de matières premières. Nous<br />
créons des emplois supplémentaires et nous développons une plus grande échelle et expertise en matière de recyclage et<br />
de flux de matériaux intelligents.<br />
Collecte qualitative des déchets<br />
Tout commence par une collecte qualitative des déchets et le maintien de<br />
cycles de matières propres. Il va sans dire qu’une collecte de qualité ne sera<br />
un succès que si celui/celle qui produit les déchets lui donne la priorité et<br />
effectue un tri correct.<br />
Les producteurs de déchets, les collecteurs et les recycleurs doivent donc<br />
entamer un dialogue pour élaborer ensemble des solutions sur mesure.<br />
De cette manière, ils veillent à ce que le plus grand nombre possible<br />
de matériaux soient collectés séparément et ne soient pas transportés<br />
vers un incinérateur avec les déchets résiduels. Le gouvernement flamand<br />
exige désormais que les collecteurs de déchets suivent de plus près<br />
cette évolution.<br />
Réutilisation de matériaux recyclés<br />
Outre la collecte sélective (hors des déchets résiduels) d’un maximum<br />
de matériaux recyclables, nous devons donner de la valeur aux matériaux<br />
recyclés et créer ainsi des débouchés pour le recyclat.<br />
Dans certains cas, les réglementations existantes empêchent l’utilisation<br />
de matériaux recyclés. Ou alors les organismes de gestion ne laissent pas<br />
suffisamment de liberté sur le marché pour que des solutions innovantes<br />
puissent émerger. Cependant, une meilleure compréhension et une plus<br />
grande volonté de la part des producteurs et des consommateurs à l’égard<br />
des matériaux recyclés doivent également se développer, selon une étude de<br />
l’université de Gand commandée par Denuo.<br />
Coopérer dans un marché libre<br />
La route vers une économie et une société robustes et durables ne suit pas<br />
une ligne droite. Elle court le long de différents maillons qui, ensemble,<br />
forment une chaîne :<br />
• Le consommateur et le producteur qui trient correctement leurs matériaux<br />
en fin de vie.<br />
• Le collecteur qui transporte ensuite ces matériaux vers le partenaire de<br />
recyclage/réutilisation approprié.<br />
• Les matériaux qui reviennent vers le consommateur et le producteur dans<br />
une nouvelle application.<br />
• Puis à nouveau, le cycle se répète...<br />
Cette chaîne ne fonctionne que si chacune des parties se retrouve dans<br />
ce schéma et est capable de collaborer librement avec les autres parties,<br />
moyennant les incitations nécessaires mais sans sur-réglementation. Parce<br />
que les meilleurs résultats découlent toujours de la coopération. Cela vaut<br />
tout autant pour l’économie circulaire.<br />
Bruno Arts, Président de Denuo (Photo: Christophe Vander Eecken)<br />
42 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
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Déchets des inondations en Wallonie :<br />
focus sur le recyclage<br />
Mi-juillet, la Wallonie a été frappée par des inondations sans précédent. Ces fortes inondations ont causé beaucoup de<br />
souffrance humaine et de dommages matériels, et elles ont également généré beaucoup de déchets. Au total, quelque<br />
160.000 tonnes de déchets encombrants ont été retirées des zones touchées au cours des dernières semaines. Dès lors, les<br />
déchets ont été stockés temporairement sur 3 sites en Wallonie, en attendant l’attribution de l’appel d’offres public pour la<br />
collecte et le traitement de ces déchets, avec une attention maximale accordée au recyclage.<br />
Les trois sites principaux de stockage temporaire se situent dans la<br />
région liégeoise.<br />
Le site du Wérihet<br />
Le site du Wérihet à Wandre a accepté environ 35.000 tonnes de déchets<br />
en mélange qui sont bien plus décomposés et contiennent des déchets fins<br />
et ultimes.<br />
La priorité est donnée à ce site car il est trop proche du voisinage et provoque<br />
des incommodités. Idéalement, la région aimerait évacuer ce site dans un<br />
délai de 1 à 2 mois.<br />
Le long de la A6<strong>01</strong><br />
La bretelle d’autoroute fermée de la A6<strong>01</strong> a été réquisitionnée pour stocker<br />
les déchets sur 2 bandes de 5 km chacune. Ce site est encore approvisionné<br />
à un rythme de plus en plus faible. Le volume total stocké est estimé à<br />
70.000 tonnes.<br />
Pour le site de la A6<strong>01</strong>, le délai peut être plus long mais les solutions<br />
apportées devront être travaillées sachant que c’est le plus grand volume de<br />
déchets stockés.<br />
Site de la société Loiseau<br />
Enfin, le site localisé à Engis sur le site de la société Loiseau. Approximativement<br />
50.000 tonnes sont stockées en 4 ou 5 tas sur ce site.<br />
Les déchets stockés sur ce site doivent être évacués avant décembre 2021 car<br />
la société Loiseau doit procéder à la réalisation d’un projet sur le site même.<br />
Miser sur le recyclage<br />
Début septembre, les trois cahiers des charges ont été lancés, avec la priorité<br />
pour le site du Wérihet. Dans ces cahiers, la Région wallonne donnait la<br />
priorité à des solutions de recyclage, conformément à la hiérarchie de<br />
Lansink. Concrètement, les taux de recyclage sont estimés entre 30 et 60%<br />
selon les sites.<br />
Actuellement, les trois sites principaux de stockage intermédiaire ont été<br />
attribués à la société momentanée entre Bruco Containers, Maes Containers<br />
et Aertssen. Les travaux d’évacuation et de traitement ont commencé.<br />
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43
L’interdiction des terrains en gazon<br />
artificiel va-t-elle renvoyer nos pneus<br />
au four ?<br />
Entre 2<strong>01</strong>4 et 2<strong>01</strong>8, le parc automobile belge a augmenté de plus de 300 000 voitures. Cette évolution a non seulement<br />
entraîné une augmentation de la congestion sur nos routes, mais également une usure collective de milliers de tonnes de<br />
pneus. En 2<strong>01</strong>9, ce sont bien 90 000 tonnes de pneus usagés qui ont ainsi été produites. Mais que se passe-t-il exactement<br />
une fois que ces pneus arrivent en fin de vie ?<br />
Les pneus usagés, qu’en est-il en Belgique ?<br />
En Belgique, les fabricants (et importateurs) de pneus sont soumis à l’obligation<br />
légale de reprise, ce qui signifie qu’ils sont tenus de reprendre gratuitement<br />
les pneus usés ou endommagés. C’est l’organisme de gestion Recytyre qui<br />
est chargé de la gestion de cette obligation de reprise en Belgique. Toutefois,<br />
la responsabilité de Recytyre est limitée aux pneus provenant du marché du<br />
remplacement, c’est-à-dire les pneus usés remplacés par un garage ou un<br />
centre de pneus et les pneus provenant du marché de première monte.<br />
Pour ce faire, le consommateur paie une contribution qui soutient la collecte et<br />
le traitement ultérieur des pneus. A cette fin, Recytyre s’appuie sur un réseau<br />
de plus de 40 opérateurs privés qui collectent et traitent les pneus provenant<br />
de plus de 4 000 points de collecte (garages, centres de pneus, etc.).<br />
Premier objectif : la réutilisation<br />
La première étape de la procédure de traitement commence après la collecte.<br />
Tout d’abord, les pneus qui peuvent encore être réutilisés ou rechapés sont<br />
triés manuellement et conservés séparément. Ce tri est une obligation légale<br />
en Belgique.<br />
Dans la pratique, cependant, ces pneus sont souvent déjà triés par les points<br />
de collecte eux-mêmes avant qu’un collecteur ne vienne les chercher. Ces<br />
pneus sont généralement vendus dans les garages sous l’étiquette “pneus<br />
d’occasion”. Bien que ces pratiques soient bénéfiques en soi, elles excluent<br />
ces pneus du système Recytyre et ne contribuent donc malheureusement pas<br />
aux taux de recyclage actuels. En effet, l’objectif de 10% de réutilisation et de<br />
rechapage n’a pas été atteint depuis de nombreuses années. La majorité des<br />
pneus déclarés comme recyclés dans le système Recytyre sont pour la plupart<br />
des pneus recyclés en dehors de l’Europe, souvent dans des pays africains, où<br />
les normes de sécurité pour les pneus sont beaucoup plus faibles.<br />
Il existe un besoin urgent d’innovation et de recherche pour trouver des<br />
débouchés/applications à haute valeur ajoutée pour le caoutchouc recyclé.<br />
Récupération des matériaux précieux<br />
Les pneus qui ne peuvent plus être réutilisés sont principalement recyclés afin<br />
de récupérer les différents matériaux précieux qu’ils contiennent. Ces matériaux<br />
se répartissent en quatre grandes catégories : le caoutchouc (naturel et<br />
synthétique), les charges chimiques (noir de carbone et silice), les matériaux<br />
de renforcement (acier et fibres textiles) et les composants chimiques (agents<br />
de vulcanisation et antioxydants).<br />
Pour récupérer ces matériaux, les pneus sont broyés mécaniquement dans<br />
une installation de concassage, ce qui permet de déchirer et de broyer les<br />
pneus en petits morceaux. Seuls les collecteurs et les pré-transformateurs sont<br />
actifs en Belgique. Les pré-transformateurs procèdent à un premier “déchiquetage”<br />
qui consiste à réduire les pneus en petits morceaux qui sont ensuite<br />
envoyés aux transformateurs finaux en Europe et ailleurs. Le niveau de finesse<br />
du broyage est déterminé par le produit final/la fonction d’usage ultérieur des<br />
pneus. La grande majorité des pneus sont transformés en granulés ou en pellets<br />
de caoutchouc. Ceux-ci ont des débouchés variés tels que les objets moulés<br />
(roues en caoutchouc, poubelles, etc.), les aires de jeux, les pistes d’athlétisme,<br />
les tapis amortissants, etc. Le principal débouché de ces granulés de caoutchouc<br />
est le matériau de remplissage des pelouses artificielles.<br />
Enfin, en Europe, de nombreux pneus sont encore brûlés pour la valorisation<br />
énergétique. Le caoutchouc a une valeur énergétique élevée, ce qui lui permet<br />
d’être utilisé comme combustible (également appelé combustible dérivé du<br />
pneu ou TDF- tyre derived fuel) pour remplacer les combustibles fossiles. Une<br />
autre raison pour laquelle encore un tiers des pneus usagés en Europe sont<br />
incinérés aujourd’hui est le simple fait que les débouchés existants pour le<br />
caoutchouc recyclé sont de plus en plus saturés.<br />
Allons-nous devoir bientôt brûler davantage de<br />
pneus en Europe ?<br />
Nos opérateurs belges sont également touchés par la crise. Ils ont vu les prix<br />
de la transformation augmenter de façon spectaculaire ces dernières années<br />
et ces derniers mois en particulier. Cette tendance ne fera que s’accentuer<br />
dans les années à venir. L’Agence européenne des produits chimiques<br />
(REACH) a proposé des restrictions importantes sur l’utilisation de certains<br />
granulés, afin de lutter contre la pollution par les microplastiques en Europe.<br />
L’une des conséquences de cette décision est que l’utilisation de granulés de<br />
caoutchouc dans les gazons artificiels sera interdite.<br />
Tout ceci montre qu’il est moins une pour nos pneus usagés. Il y a un besoin<br />
urgent d’innovation et de recherche, afin de trouver des débouchés/applications<br />
de haute qualité pour le caoutchouc recyclé. La recherche sur l’utilisation<br />
de caoutchouc recyclé dans la production de nouveaux pneus doit également<br />
être encouragée, mais étant donné la complexité d’un pneu, un pneu 100 %<br />
recyclé n’est pas encore une réalité pour demain. Des solutions alternatives<br />
sont nécessaires pour combler le fossé. Sinon, des milliers de tonnes de pneus<br />
finiront dans les incinérateurs et nous perdrons leurs matériaux précieux.<br />
44 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
Quels sont les obstacles auxquels les<br />
consommateurs et les producteurs<br />
sont confrontés lorsqu’ils choisissent<br />
un emballage contenant du recyclat<br />
(plastique) ?<br />
Une étude de marché réalisée par Denuo et l’université de Gand a montré que les consommateurs considèrent le plastique<br />
comme le matériau d’emballage le moins respectueux de l’environnement. De plus, les consommateurs font peu de différence<br />
entre les plastiques neufs et les plastiques recyclés. Cependant, les producteurs ne peuvent pas exclure le plastique de leur<br />
offre, car les propriétés du plastique sont difficiles à imiter avec d’autres matériaux. En outre, les producteurs ne semblent<br />
pas être conquis par les plastiques recyclés. D’où vient cette peur de sauter le pas ? Et comment peut-on faire en sorte que<br />
les producteurs surmontent leurs craintes?<br />
Huit étudiants en communication multilingue en entreprise de l’Université de<br />
Gand ont réalisé une étude de marché pour Denuo afin d’évaluer les obstacles<br />
auxquels se heurtent les entreprises et les consommateurs dans leur quête d’une<br />
économie circulaire. L’étude s’est concentrée sur les matériaux d’emballage.<br />
Elle a examiné les connaissances des consommateurs et des producteurs sur<br />
l’utilisation des matériaux recyclés, les possibilités d’utilisation des matériaux<br />
recyclés et les obstacles à l’utilisation des recyclats.<br />
La partie qualitative de l’étude a consisté en des entretiens avec des groupes<br />
de consommateurs âgés de 18 à 65 ans, d’une part, et des entretiens<br />
approfondis avec 16 producteurs, d’autre part. Pour la partie quantitative,<br />
une enquête a été menée auprès de 885 consommateurs néerlandophones<br />
et francophones.<br />
Les producteurs hésitent à utiliser les<br />
plastiques recyclés<br />
Bien que la plupart des producteurs d’emballages en plastique soient<br />
conscients du rôle qu’ils peuvent jouer dans la création d’une économie plus<br />
durable et circulaire, ils ne passent pas complètement à l’utilisation d’autres<br />
matériaux perçus comme plus durables, tels que le carton et le verre. Les<br />
producteurs ne peuvent pas exclure les plastiques de leur gamme de produits.<br />
En effet, le plastique est très léger mais en même temps très solide, ce qui<br />
le rend extrêmement adapté au transport. Le plastique peut également<br />
garantir la durée de conservation d’un produit, alors que le carton ou d’autres<br />
matériaux ne s’y prêtent pas toujours.<br />
Cependant, tous les producteurs ne travaillent pas avec des plastiques<br />
recyclés. Ils se concentrent souvent sur d’autres facteurs de durabilité tels que<br />
la consommation d’énergie et d’eau. Les producteurs qui travaillent avec des<br />
plastiques recyclés considèrent souvent que ce n’est qu’un élément d’un plan<br />
écologique plus vaste.<br />
Cependant, les producteurs sont motivés pour travailler avec des recyclats.<br />
Non seulement la législation les incite à le faire, mais ils se rendent compte<br />
que l’utilisation de plastiques recyclés donne une meilleure image et que<br />
leurs concurrents y travaillent aussi.<br />
Malgré cela, les producteurs rencontrent également des obstacles qui les<br />
empêchent de travailler avec du plastique recyclé.<br />
Le principal obstacle est le prix de revient du plastique recyclé par rapport<br />
au plastique vierge. Un autre problème est que, selon eux, l’offre de recyclats<br />
reste limitée. Et si la demande de recyclats augmente dans les années à venir,<br />
l’offre sera-t-elle encore suffisante ? Les producteurs estiment également<br />
qu’il y a encore un grand manque de clarté sur les propriétés concrètes des<br />
plastiques recyclés. Ils ont des questions sur la sécurité alimentaire et la durée<br />
de conservation. Enfin, les producteurs affirment que les investissements dans<br />
les plastiques recyclés ne sont pas toujours une priorité, car les consommateurs<br />
développent une aversion générale croissante pour les plastiques.<br />
Les consommateurs ont une aversion pour<br />
les plastiques<br />
En effet, l’étude montre que le plastique et même le plastique recyclé figurent<br />
en bas de la liste des matériaux écologiques aux yeux des consommateurs. On<br />
assiste actuellement à une tendance au plastic bashing, les consommateurs<br />
essayant d’éviter le plastique autant que possible. Pour la plupart des<br />
consommateurs, la durabilité signifie avant tout la réduction des déchets.<br />
Le principal obstacle au recyclage est le prix. Les producteurs s’intéressent<br />
principalement au prix de revient entre les matériaux recyclés et leurs homologues<br />
vierges, tandis que les consommateurs attachent plus d’importance au prix du<br />
produit qu’aux éventuels avantages environnementaux de l’emballage.<br />
Lors de leurs achats, les consommateurs sont principalement motivés par<br />
leurs habitudes et par le prix de revient et beaucoup moins par le type<br />
d’emballage. Lors de l’achat d’aliments secs et frais, l’emballage ne joue plus<br />
aucun rôle : pour le consommateur, le goût et la qualité sont essentiels. “<br />
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Il est frappant de constater que les étudiants et les jeunes sont plus<br />
conscients que les personnes plus âgées des avantages environnementaux<br />
des plastiques recyclés. Pourtant, ils indiquent que cela n’a aucun impact<br />
sur leur comportement d’achat. Ils sont principalement guidés par l’option<br />
la moins chère.<br />
Le consommateur lambda a peu de connaissances sur le recyclage et les<br />
processus de recyclage et ne bénéficie pas d’une communication claire dans<br />
le magasin sur la recyclabilité des emballages et l’utilisation du recyclat. La<br />
prolifération des étiquettes sur les produits les rend également méfiants.<br />
L’enquête a également révélé un certain nombre de différences régionales<br />
frappantes. Par exemple, les résidents de Bruxelles semblent être les<br />
acheteurs les plus conscients. Ils attachent plus d’importance au type de<br />
matériau d’emballage et à l’origine du matériau que les Flamands ou les<br />
Wallons. Les Wallons ont la perception la plus négative des plastiques et les<br />
Flamands optent principalement pour l’option la moins chère.<br />
Comment réduire les obstacles liés à l’utilisation<br />
des plastiques recyclés ?<br />
À partir de tous ces résultats, les étudiants qui ont réalisé l’étude de marché<br />
ont formulé un certain nombre de recommandations visant à supprimer les<br />
obstacles pour les producteurs et les consommateurs.<br />
• Des subventions ou un soutien financier aideraient les producteurs à faire<br />
la transition vers l’utilisation de recyclats.<br />
• Les producteurs ont besoin de clarté et de certitude sur les propriétés des<br />
recyclats. Il appartient aux entreprises de recyclage d’y répondre de la<br />
meilleure façon possible.<br />
• Les consommateurs ont trop peu de connaissances sur les plastiques et<br />
leur impact environnemental pour pouvoir prendre des décisions d’achat<br />
éclairées. Une meilleure information sur les propriétés du plastique et un<br />
étiquetage uniforme des produits pourraient être utiles.<br />
• Pour encourager les jeunes dont le budget est limité à prendre des<br />
décisions d’achat plus durables, une réduction pour les étudiants sur les<br />
produits dont l’emballage est recyclé pourrait être efficace.<br />
Women in Recycling : les femmes<br />
du secteur se réunissent pour la<br />
première fois<br />
Le vendredi 10 septembre 2021, la Task Force Women in Recycling s’est réunie pour la première fois. Le but de cette<br />
Task Force est de réunir les femmes de notre secteur durant des évènements de networking leur permettant d’échanger<br />
leurs expériences.<br />
Durant cette première session, nous avons eu la chance d’accueillir Evy<br />
Morssinkhof, Global Inclusion & Diversity and Culture Specialist chez DSM.<br />
Evy nous a d’abord expliqué les opportunités mais aussi les challenges que<br />
représentait la crise du COVID-19 pour la diversité et l’inclusion (des femmes).<br />
Des études ont en effet montré que les femmes étaient des leaders plus<br />
efficaces avant et pendant la crise et que les employés qui rapportaient à<br />
des leaders féminins se sentaient plus engagés/concernés vis à vis de leurs<br />
entreprises durant la crise. Dans le même temps, la crise COVID-19 a signifié<br />
des challenges supplémentaires pour les femmes : beaucoup ont dû faire face<br />
à une plus grande charge domestique/ d’éducation, les violences conjugales<br />
se sont malheureusement accrues,...<br />
Après cette inspirante présentation pleine d’interactions, nous avons profité<br />
d’un lunch toutes ensemble afin de continuer la discussion.<br />
Denuo remercie encore vivement Evy pour son expertise et également<br />
l’ensemble des participantes pour leur présence à l’évènement. Nous nous<br />
réjouissons de réitérer l’expérience le 7 octobre 2021 sous une autre forme :<br />
une visite du site de Seraing de l’entreprise Renewi suivi d’un lunch.<br />
La discussion s’est ensuite tournée plus spécifiquement vers la question de<br />
savoir comment imaginer le futur du travail (future of work) dans le secteur<br />
du recyclage et de la gestion des déchets. Des discussions ont été menées en<br />
petit groupe et chacune a pu partager son expérience personnelle.<br />
Evy a terminé par nous présenter les actions mises en place chez DSM afin<br />
d’inclure les femmes dans l’entreprise et de leur permettre de s’y sentir à<br />
leur place.<br />
46 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
Denuo vient d’injecter 20 ans<br />
d’expérience publique et politique<br />
dans son équipe<br />
Le 20 septembre, Denuo a accueilli un nouveau collègue dans son équipe : Jean-François Pinget, Senior Advisor, est chargé<br />
d’assurer la liaison entre la fédération et les administrations, cabinets et décideurs wallons. Grâce à sa grande expérience et<br />
à son réseau à ces niveaux, il est la personne idéale pour contribuer à façonner l’avenir des matériaux usagés en Wallonie.<br />
Jean-François a rapidement commencé sa carrière<br />
dans le secteur public wallon. Après un an comme<br />
juriste chez Stibbe, il a rejoint en 20<strong>01</strong> le cabinet de<br />
Charles Michel, alors ministre wallon des Affaires<br />
intérieures. « Au sein du cabinet du ministre<br />
Charles Michel, j’ai eu l’occasion d’assister à la<br />
réforme des provinces et des intercommunales »,<br />
raconte Pinget. « J’ai notamment géré les<br />
budgets des municipalités pour les bâtiments et<br />
les voiries. J’ai également contribué à la révision<br />
de la répartition des subventions pour certains<br />
investissements publics, en étroite concertation<br />
avec les représentants des communes et des<br />
fédérations d’entreprises de construction. »<br />
Par la suite, Jean-François a déménagé vers le<br />
niveau provincial, où il est devenu chef de projet<br />
pour la cellule environnement. À ce titre, il a pu<br />
initier un certain nombre de projets innovants,<br />
tels que la mise en place de bilans carbone et la<br />
création d’une éco-équipe, visant à réduire l’impact<br />
environnemental des activités économiques.<br />
Après six ans au sein de la Province, Jean-François<br />
est passé au SPW, notamment le Département des<br />
infrastructures subsidiées. « Au SPW, j’ai apporté<br />
un soutien à différents portefeuilles de projets de<br />
développement territorial (bâtiments et voiries)<br />
subventionnés au niveau wallon ou par les fonds<br />
structurels européens (FEDER). »<br />
Au cours de l’année écoulée, il est également entré<br />
en contact direct avec le secteur de la gestion et<br />
du recyclage des déchets. Il a notamment été<br />
chargé de la gestion d’études de marchés et de<br />
financements publics pour des projets intéressants<br />
comme Be Wapp pour une Wallonie plus propre et<br />
Circular Wallonia.<br />
« Lorsque j’ai terminé mes études en gestion environnementale à l’ULB,<br />
l’environnement était encore souvent considéré comme un frein au développement<br />
économique. Au cours de ma carrière, j’ai travaillé dur pour prouver le contraire.<br />
Aujourd’hui, cette vision est heureusement dépassée et l’environnement s’est<br />
situé au cœur de la transition économique actuelle. Je suis ravi que Denuo puisse<br />
contribuer activement à l’accélération de cette transition. L’élan est maintenant. Il<br />
est grand temps d’appuyer sur l’accélérateur et d’aller de l’avant. »<br />
Le transfert actuel vers Denuo est donc une<br />
étape logique dans sa carrière. « Tout au long<br />
de ma carrière, j’ai toujours joué le rôle de<br />
facilitateur, d’intermédiaire pour rapprocher<br />
les différentes parties. Cette expérience me<br />
sera certainement utile dans mon poste chez<br />
Denuo. Tout comme mon vaste réseau au sein<br />
des administrations, des cabinets et des familles<br />
politiques wallonnes. »<br />
Jean-François a commencé à travailler chez Denuo<br />
en tant que Senior Advisor, responsable des<br />
dossiers wallons, à partir du 20 septembre 2021.<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
47
Recycle BXL Pro :<br />
édition de septembre 2021<br />
En septembre 2020, Bruxelles Environnement,<br />
en collaboration avec Fost Plus et Valipac, lançait<br />
une première édition de la campagne Recycle BXL<br />
Pro. Cette campagne vise à informer et sensibiliser<br />
les professionnels bruxellois sur le tri obligatoire<br />
de certains flux de déchets, sur la bonne gestion<br />
des déchets et sur la bonne utilisation des sacs ou<br />
conteneurs fournis par leur collecteur.<br />
Une campagne de sensibilisation<br />
pour les professionnels<br />
à Bruxelles<br />
Cette année, la campagne continue via une nouvelle<br />
affiche informant au mieux les professionnels sur<br />
les règles de tri à la source actuelles mais également<br />
futures. Celle-ci sera fortement médiatisée dès la fin<br />
du mois de septembre 2021.<br />
En plus de ces affiches qui seront distribuées par<br />
Hub.Brussels, le portail internet recyclebxlpro.<br />
be (en construction) centralisera toutes les<br />
informations et les rencontres possibles entre les<br />
différents acteurs professionnels bruxellois.<br />
DATE<br />
SUJET<br />
DESCRIPTION<br />
28 oct 2021<br />
Séminaire : « Un nouveau<br />
chapitre dans l’histoire de<br />
Valipac »<br />
Dans sa nouvelle demande d’agrément, Valipac a formulé des propositions<br />
ambitieuses pour améliorer notre système et répondre aux défis actuels. Le 28<br />
octobre 2021, Valipac lèvera le voile sur une partie des améliorations et des actions<br />
proposées lors du séminaire : « Un nouveau chapitre dans l’histoire de Valipac ».<br />
Evénement à BluePoint Brussels.<br />
16 nov 2021<br />
9h30<br />
Belgian Plastics Day 2021:<br />
Circular plastics now and<br />
tomorrow<br />
Vous êtes curieux de connaître la circularité croissante des plastiques, les<br />
dernières techniques de recyclage et les derniers développements en matière de<br />
traitement des plastiques ? Alors venez à la troisième édition du Belgian Plastics<br />
Day, organisée par essenscia PolyMatters en collaboration avec la fédération<br />
technologique Agoria.<br />
Evénement à BluePoint Brussels.<br />
Vous trouvez de plus amples informations via www.denuo.be/agenda<br />
48 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
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LE DÉPLOIEMENT DES FORMULAIRES<br />
D'IDENTIFICATION NUMÉRIQUES<br />
La numérisation des documents de transport prend progressivement de l'ampleur. Il en va<br />
de même pour la numérisation des formulaires d'identification pour le transport de déchets.<br />
Dans ce contexte, Denuo a développé le système numérique Ewastra en collaboration avec le<br />
producteur Pionira, grâce à la contribution de ses membres.<br />
Texte et photos Ewastra<br />
Ces dernières années, la numérisation a été à<br />
l'ordre du jour un peu partout, notamment dans le<br />
secteur du traitement et du recyclage des déchets.<br />
Les Régions flamande, bruxelloise et wallonne<br />
veulent numériser. L'un des éléments de cette<br />
démarche est la numérisation des formulaires<br />
d'identification pour les transferts de déchets.<br />
Ewastra prévoit une solution numérique pour ces<br />
formulaires d'identification qui fera disparaître<br />
complètement le papier dans la chaîne de<br />
transport des déchets.<br />
Depuis la crise Covid, nous avons remarqué que<br />
l'adoption du système a augmenté. En raison<br />
du risque de contamination, les entreprises<br />
ont commencé à envisager la numérisation de<br />
manière plus consciente. Il est donc important<br />
de ne pas rater le train.<br />
Aujourd'hui, le système Ewastra est le seul<br />
reconnu en Flandre par l'OVAM. Actuellement,<br />
le système est en cours de développement dans<br />
différentes entreprises. Depuis mai 2021, Denuo,<br />
en collaboration avec Pionira et un certain nombre<br />
de ses membres, a procédé à une évaluation<br />
approfondie du système afin qu'il puisse être<br />
affiné en vue d'une utilisation dans tout le<br />
secteur. Par exemple, une place supplémentaire<br />
est accordée aux éléments concernant l'ADR et<br />
un certain nombre d'ajustements sont effectués<br />
pour rendre le système encore plus convivial.<br />
L'objectif est que le système Ewastra soit<br />
déployé progressivement par tous les grands<br />
acteurs du secteur du traitement et du recyclage<br />
des déchets à la fin de l'automne et au début<br />
de 2022. Après tout, la date limite de mise en<br />
œuvre en Flandre est le 1er janvier 2023. D'ici là,<br />
tous les formulaires d'identification devront être<br />
numériques. Compte tenu des délais, il est donc<br />
important de commencer à temps le processus<br />
de numérisation des documents relatifs aux<br />
déchets au sein de votre entreprise.<br />
Quelle est la situation de la reconnaissance<br />
d'Ewastra dans les autres régions ? En Région<br />
wallonne, Denuo a conclu un accord pour<br />
démarrer une phase de test. Cette phase de<br />
test durera entre 6 et 12 mois, après quoi une<br />
évaluation aura lieu en collaboration avec la<br />
Région wallonne.<br />
Le système de numérisation des formulaires d'identification Ewastra fera complètement<br />
disparaître le papier dans la chaîne de transort des déchets.<br />
50 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
Dans un premier temps, la Région wallonne souhaite<br />
pouvoir suivre un camion en direct tout au<br />
long de son trajet (de la collecte jusqu’à la décharge)<br />
afin de se faire une idée précise du fonctionnement<br />
du système pour les chauffeurs, les producteurs, les<br />
collecteurs privés et les inspecteurs.<br />
Denuo et Pionira sont en train d'établir des<br />
contacts pour organiser ce transport afin que les<br />
tests puissent avoir lieu cet automne, en laissant<br />
le temps nécessaire pour affiner le système si<br />
nécessaire. Au niveau de la Région wallonne,<br />
Denuo s'attend à beaucoup de mouvement dans<br />
les mois à venir.<br />
Enfin, il y a le cas de la Région de Bruxelles-<br />
Capitale. Pionira indique que la demande d'homolo<br />
gation du système Ewastra a été soumise à la<br />
Région de Bruxelles-Capitale, et qu'une démon<br />
stration du système a été organisée. La Région a<br />
posé des questions supplémen taires à ce sujet,<br />
princi pale ment sur le système proprement dit, son<br />
exten sion, les dispositifs, la forme, etc.<br />
Suite à ces questions, Pionira développe actuellement<br />
un certain nombre d'éléments supplémentaires.<br />
Le but est de soumettre une démo et une<br />
application adaptées encore cet automne afin<br />
que l'approbation puisse être obtenue également<br />
dans la Région de Bruxelles-Capitale et que le<br />
système puisse être déployé dans tout le pays.<br />
Ce dernier point est en tout cas l'objectif de<br />
Pionira et de Denuo. Avec le déploiement<br />
d'Ewastra, les deux parties visent l'avenir<br />
numérique et espèrent faire d'Ewastra le système<br />
de référence pour la numérisation des documents<br />
liés aux transferts de déchets. ❚<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
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51
Un broyeur qui s'utilise<br />
comme un couteau suisse<br />
Avec l'arrivée du TANA 440 DT eco, VKING a même signé une première européenne.<br />
Un vent frais du nord souffle dans les vastes environs d'Alost. L'ancien Aalst-Verhuur, un petit acteur de la location de pelles, est devenu<br />
VKING. Un nouveau nom puissant qui souligne l'ambition de conquérir encore plus de terrain dans les années à venir, également dans le<br />
monde du recyclage. Car avec l'arrivée du tout premier TANA 440 DT eco en Europe, la flotte a été sérieusement renforcée. La polyvalence et<br />
la flexibilité de ce broyeur, livré par Smart Equipment, ne peuvent pas être surpassées.<br />
Texte Valérie Couplez | Photos VKING<br />
L'esprit d'entreprise coule irrésistiblement dans ses<br />
veines. Fort de son expérience dans de grandes<br />
entreprises, Jo De Coninck voulait à nouveau être<br />
à la tête d'une société. Il y a dix ans, il a découvert<br />
Aalst-Verhuur, à l'époque une entreprise de location<br />
relativement petite qui mettait cinq excavatrices à<br />
la disposition des entreprises locales. Sans vouloir<br />
exagérer, non, l'enthousiasme est au cœur de cette<br />
histoire. "Sur la base d'une étude de marché dans le<br />
domaine des excavatrices, j'ai commencé à réfléchir<br />
à la manière dont nous voulions nous présenter en<br />
tant qu'entreprise et surtout avec quelle marque.<br />
Dans tout ce que nous faisons, nous privilégions<br />
la qualité à 100 %. Volvo était la réponse. Louer<br />
une machine n'est pas difficile. Mais vous devez<br />
également disposer d'un service permettant de<br />
dépanner rapidement votre client. C'est que nous<br />
avons mis en place en premier lieu. Le reste a suivi."<br />
52 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
Des excavatrices aux broyeurs<br />
Une formule qui a très bien fonctionné, car<br />
en un rien de temps, l'entreprise s'est encore<br />
développée. Avec l'arrivée de son fils Matthias,<br />
qui a obtenu un diplôme d'ingénieur industriel,<br />
une nouvelle phase a suivi. Avec le nouveau nom<br />
et la nouvelle marque VKING, l'histoire locale<br />
est soudainement devenue (inter)nationale.<br />
"En se concentrant sur le marché du recyclage",<br />
souligne Matthias. "Aujourd'hui, n'importe<br />
quelle société de location peut vous fournir des<br />
excavatrices. Les broyeurs peuvent représenter<br />
un gros investissement au départ, mais c'est<br />
exactement la raison pour laquelle ils sont de plus<br />
en plus demandés en location. Pour apprendre<br />
à connaître la machine et le broyage, pour<br />
créer une capacité supplémentaire temporaire,<br />
pour pallier les pannes ou les défauts... De plus,<br />
vous augmentez considérablement votre rayon<br />
d'action. Après tout, la Belgique est le cœur du<br />
recyclage en Europe. Tout le monde regarde ce qui<br />
se passe ici et ce qui est disponible ici. Comme<br />
pour les pelles, VKING a privilégié la qualité. La<br />
collaboration avec Smart Equipment et TANA a<br />
donc été rapidement conclue. "Ils sont la Rolls<br />
Royce des broyeurs", résume Matthias.<br />
Philip Potier (Smart Equipment), Jo De Coninck (VKING) et Matthias De Coninck (VKING): “Seul le meilleur est<br />
suffisant pour que nos clients en aient pour leur argent. TANA s'intègre parfaitement dans ce tableau.”<br />
‘Si vous utilisez ce broyeur correctement,<br />
il n'y a pas la moindre trace de dégradation’<br />
De un à deux<br />
Ce qui a commencé avec un broyeur a débouché<br />
sur un second moins de six mois plus tard. Jo :<br />
"Parce que nous avons remarqué que le carnet<br />
de commandes était immédiatement plein.<br />
Et nous n'aimons pas dire non. Nous voulons<br />
être en mesure d'aider davantage nos clients et<br />
continuer à bien faire. C'est pourquoi le broyeur<br />
est toujours contrôlé et préparé dans l'atelier<br />
entre deux interventions. Avec l'arrivée du TANA<br />
440 DT eco, VKING a même signé une première<br />
européenne. La machine a immédiatement attiré<br />
l'attention internationale. Matthias, qui a toujours<br />
été fasciné par la technologie et les machines, est<br />
très enthousiaste à propos de cette machine. "Un<br />
broyeur qui s'utilise comme un couteau suisse.<br />
Il est possible de trouver une meilleure machine<br />
pour chaque flux de matériaux spécifique, mais il<br />
n'en existe aucune qui puisse s'attaquer à autant<br />
de matériaux et de tailles de produits différents<br />
avec une telle productivité. Le broyeur peut être<br />
utilisé pour des pneus et être préparé pour passer<br />
au verre en un rien de temps. C'est également<br />
le seul broyeur capable de traiter des matériaux<br />
vraiment difficiles."<br />
Seul le meilleur est suffisant<br />
Un deuxième avantage indéniable du TANA<br />
440 DT eco est sa robustesse. "Si vous utilisez<br />
ce broyeur correctement, il n'y a pas la moindre<br />
trace de dégradation", affirme Jo. "Matthias<br />
les connaît déjà à fond. Pour être en mesure de<br />
guider les clients sur la bonne voie, mais aussi<br />
de les dépanner rapidement en cas de problème.<br />
Après tout, il faut être passionné par son travail<br />
pour bien le faire et toujours répondre rapidement<br />
aux questions. Nous recueillons également de<br />
nombreuses données sur la machine et son<br />
environnement, en rapport avec la consommation,<br />
l'entretien et les réparations, afin de pouvoir<br />
calculer correctement le prix. Dans le passé, cela<br />
se faisait sur la base d'une intuition, aujourd'hui<br />
cela se fait sur la base de données réelles. Un<br />
pas de plus vers le professionnalisme. Cette<br />
organisation professionnelle est ce qui distingue<br />
vraiment VKING, selon Philippe Potier de Smart<br />
Equipment. " L'approche de VKING a également<br />
séduit d'emblée le personnel de Tana. Quand on<br />
voit comment ils abordent le service. La rapidité<br />
avec laquelle ils suivent des formations afin d'être<br />
certifiés. Avec cela, vous faites aussi la différence<br />
pour les clients." Jo ajoute : "Seul le meilleur<br />
est suffisant pour que nos clients en aient pour<br />
leur argent. TANA s'intègre parfaitement dans<br />
ce tableau. C'est une philosophie qui est ancrée<br />
dans tous les rouages de l'entreprise et qui est<br />
le moteur de tout ce qui viendra à l'avenir. La<br />
jeune génération avec Matthias et notre vendeur<br />
passionné Batist Descamps est en effet impatiente<br />
de se lancer." ❚<br />
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MATIÈRE<br />
À RÉFLEXION<br />
Dans le recyclage des gravats et des déchets, il ne s'agit pas seulement de<br />
réduire la taille. Le tamisage des granulés et l'élimination des impuretés font<br />
partie intégrante de la détermination de la répartition granulométrique finale<br />
avant l’introduction sur le marché. Toutes ces opérations de concassage, de<br />
tamisage et de séparation libèrent de la poussière et il est plus important<br />
que vous ne le pensez que l'utilisateur et le client puissent s’en préserver<br />
au mieux.<br />
Texte et photos Van der Spek<br />
Tout d'abord, la nouvelle législation sur les projets de<br />
construction, de démolition et d'infrastructure a entraîné<br />
une tendance croissante à privilégier le travail dans un<br />
environnement sans poussière. Et cela ne s'applique<br />
pas seulement aux grandes machines, mais récemment<br />
également aux équipements de travail spécifiques.<br />
De plus en plus, l'activité de recyclage est en interaction<br />
directe avec ses opérateurs, sur le chantier et dans le<br />
voisinage. L'objectif du contrôle des poussières va donc<br />
bien au-delà de la simple minimisation des poussières.<br />
L'impact positif d'un contrôle efficace de la poussière se<br />
traduit également par un environnement de travail plus<br />
sain et une utilisation plus durable des machines.<br />
Les machines elles-mêmes peuvent être équipées de<br />
séparateurs cycloniques passifs qui fonctionnent au rythme<br />
du moteur ou de séparateurs cycloniques actifs qui, grâce<br />
à leur commande électrique (via la batterie de la machine),<br />
garantissent toujours le fonctionnement le plus optimal<br />
quel que soit le régime du moteur. Ce dernier point fait<br />
une différence notable lorsque la machine travaille dans un<br />
environnement extrêmement poussiéreux ou en intérieur<br />
et peut augmenter de façon exponentielle la durée de<br />
vie de vos filtres à air, minimiser les temps d'arrêt pour le<br />
nettoyage des filtres à air, économiser sur vos filtres et, à<br />
long terme, éviter les dommages au moteur.<br />
L'eau est également un moyen de lutter contre la poussière<br />
et peut être commandée intégrée à la machine pour les<br />
broyeurs et les déchiqueteuses. Veillez à ce qu'il y ait<br />
suffisamment de têtes de pulvérisation avant, dans et après<br />
le concasseur, afin de pouvoir mieux doser.<br />
Il existe également de nombreuses possibilités dans les<br />
machines de pulvérisation mobiles qui vous offrent une<br />
plus grande flexibilité sur le site pendant les travaux<br />
de démolition et peuvent être adaptées à vos besoins<br />
spécifiques. Grâce à de petites gouttelettes, les particules<br />
de poussière sont capturées et entraînées vers le bas par<br />
leur poids. Il existe des systèmes fixes et mobiles, avec ou<br />
sans ventilation, qui permettent de pulvériser efficacement<br />
une grande surface avec un volume d'eau et une quantité<br />
d’énergie limités. Couplé à une télécommande, ceci est<br />
disponible en permanence dès que vous en avez besoin.<br />
Outre la lutte contre la poussière, les pulvérisateurs<br />
peuvent également avoir un effet positif sur les odeurs et la<br />
température. L'effet de refroidissement, en particulier, peut<br />
avoir un effet positif sur l'homme et la machine.<br />
En résumé, la lutte contre la poussière est non seulement<br />
importante pour les riverains, mais également pour le bon<br />
fonctionnement de vos machines. Renseignez-vous auprès<br />
de votre fournisseur d'équipements à ce sujet. ❚<br />
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Qu'il s'agisse d'aciéries, d'entreprises de remorquage ou de démolition et de recyclage, et qu'il s'agisse d'électro-aimants ou d'exemplaires<br />
sur-mesure. Rob Krebs a créé l'entreprise il y a plus de trente ans, après avoir fait carrière dans la démolition de navires.<br />
Texte Armand Landman | Photos K.W. Supply Magneetsystemen<br />
Fabrication d’un séparateur magnétique overband.<br />
C’est ainsi que Krebs et sa société ont démantelé le Herald of Free Enterprise,<br />
le ferry qui a coulé au large de Zeebrugge en 1987. Grâce à ce travail,<br />
l'entrepreneur de Rotterdam avait déjà de bons contacts avec les aciéries.<br />
"Par ailleurs, je vendais déjà aussi beaucoup d'aimants sous la forme d’une<br />
prestation de service annexe. Lorsque j’ai pris la décision de voyager moins<br />
pour mon travail pour des raisons familiales, j'ai fait le grand saut et j'ai<br />
créé K.W. Supply. Purement et simplement concentré sur les aimants." Il a<br />
commencé dans un petit grenier mais au cours des décennies qui ont suivi,<br />
il a fait de K.W. Supply un acteur mondial, fournissant aux industries de<br />
la ferraille, de l'acier et du recyclage des aimants extrêmement puissants.<br />
Les aimants conçus, produits et assemblés par K.W. Supply sont désormais<br />
présents dans le monde entier. Des entreprises sidérurgiques comme Tata<br />
Steel et ArcelorMittal commandent des électro-aimants d'un poids de 20<br />
tonnes pour alimenter leurs fours, toutes les entreprises de remorquage du<br />
monde travaillent avec des aimants sous-marins et des aimants spéciaux pour<br />
dégager les explosifs de Rotterdam, mais les petites entreprises de recyclage<br />
ont également monté des aimants de K.W. Supply sur leurs grues. "Pour ce<br />
dernier groupe, nous livrons en fait toujours directement aux fabricants de<br />
grues tels que Caterpillar et PLM", explique M. Krebs. "Mais nous fabriquons<br />
également des aimants personnalisés. Ceux-ci voyagent également dans le<br />
monde entier : outre les Pays-Bas et la Belgique, ils se rendent en Amérique<br />
du Nord, en Colombie, au Porto Rico, au Venezuela, en Thaïlande, en Russie,<br />
en Turquie, en Grèce, en Bulgarie, en Finlande, en Allemagne et au Danemark.<br />
Egalement des godets<br />
En outre, K.W. Supply conçoit, construit et installe des godets magnétiques,<br />
qui séparent les grosses parties d'acier du béton pendant le chargement du<br />
Aimant sur une grue Caterpillar.<br />
concasseur avec du béton. Cela permet au concasseur de produire de manière<br />
optimale et de réduire les dommages causés au concasseur. Pour l'industrie<br />
des déchets, la société fournit des séparateurs à courant de Foucault (ECS),<br />
qui sont conçus pour séparer les métaux non ferreux des flux de déchets.<br />
Krebs, lui-même, ne voyage plus dans le monde entier, mais ses monteurs<br />
le font bel et bien. "Du reste, ce sont tous des monteurs très spécialisés",<br />
précise Krebs. "Si je vends un aimant pour une structure Caterpillar, je ne<br />
confie le montage qu’à un monteur Caterpillar. Mes gars se rendent dans<br />
des endroits si reculés, qu’il n’est pas concevable de devoir revenir en cas de<br />
problème. Nous ne fournissons que de bons produits, pas de belles paroles.<br />
Notre force réside dans notre spécialisation. Et dans le fait que nous sommes<br />
une véritable entreprise de Rotterdam pragmatique. Nous faisons ce que nous<br />
promettons et dans un tel cas, vous ne devez jamais regarder en arrière." ❚<br />
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BROYER LE BOIS EN CONTINU<br />
ET DE FAÇON FIABLE<br />
Avec la récente acquisition du broyeur horizontal HG4000 de Vermeer, le Groupe<br />
Mouton veut miser davantage sur la biomasse et le recyclage du bois.<br />
La base d’une bonne gestion des forêts est le respect. Avec l'échelle de Lansink en tête, le Groupe Mouton cherche toujours la bonne<br />
destination écologique et économique pour le bois, du plus gros tronc au plus petit broyat. Au départ, depuis Lochristi, mais depuis quelques<br />
années, avec Bois & Plus, l’entreprise dessert les marchés wallon et français avec un personnel local. Avec l'achat récent du broyeur HG4000<br />
de Vermeer, Mouton montre la voie pour les années à venir: miser davantage sur la biomasse et le recyclage du bois.<br />
Texte et photos Valérie Couplez<br />
Si l’esprit d’entreprise lui a été transmis à la maison, le gérant Kristof Mouton<br />
a toutefois découvert sa passion par lui-même. "Les arbres, le bois, ce sont<br />
des matériaux qui m'inspirent " confie Kristof Mouton. Lorsqu'il a commencé<br />
l’exploitation forestière en 2000, ses journées étaient d'abord remplies de<br />
simples corvées telles que l'élagage. Aujourd'hui, le Groupe Mouton peut<br />
se targuer d’être un spécialiste de la gestion des forêts globale. Et depuis<br />
2<strong>01</strong>8, les activités s’organisent aussi depuis Mouscron. Avec Bois & Plus,<br />
c’est surtout la partie francophone du pays et la France qui sont desservies,<br />
mais bel et bien avec les mêmes valeurs que Mouton inculque à tous ses<br />
collaborateurs : le respect du matériau. La récupération se fait résolument<br />
dans le but d’atteindre la meilleure valorisation possible. "Notre objectif est<br />
toujours de traiter l’environnement avec la plus grande prudence. Se contenter<br />
de manier une tronçonneuse est trop réducteur. Si nous voulons construire un<br />
avenir de valeur, nous devons continuer à recycler et à récupérer", précise<br />
Mouton en résumant la philosophie du groupe.<br />
Fort en hommes et en machines<br />
"D'une part, la force de Bois & Plus réside dans nos années d'expérience.<br />
Mouton : "Quand j'ai commencé, les concurrents se comptaient encore sur les<br />
doigts d'une main. Cela nous a permis, en tant qu'entreprise, de constituer<br />
un parc de machines étape par étape, de sorte que nous pouvons désormais<br />
réaliser toutes les étapes sous notre propre gestion : de la cartographie de la<br />
forêt, des arbres et du bois, au suivi du permis, en passant par la réalisation<br />
de tous les travaux et la récupération des matériaux. D’autre part, notre force<br />
‘La mobilité et la flexibilité qui<br />
caractérisent le HG4000 se sont<br />
révélées déterminantes au final’<br />
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Sur le plan technique, la capacité de l’alimentation et l’accessibilité de<br />
la surface de tamisage du HG4000 ont surtout été déterminantes.<br />
réside aussi dans la grande variation de ce que nous pouvons gérer. Nous<br />
avons la capacité et le savoir-faire spécialisé des personnes et des machines<br />
pour réaliser de grands projets en peu de temps. Car nous disposons<br />
également de machines adaptées à des travaux spécifiques. Dans notre<br />
atelier, deux personnes sont en permanence chargées de l'entretien et des<br />
réparations, et de la manière dont elles peuvent adapter encore mieux les<br />
équipements standard à nos besoins."<br />
Le broyeur HG4000 joue la carte de la mobilité<br />
et de la flexibilité<br />
Le dernier venu est le HG4000 de Vermeer. Un investissement pour l'avenir,<br />
car Mouton veut continuer à se développer et entrevoit des opportunités dans<br />
le développement des activités de traitement de la biomasse et de recyclage<br />
du bois A et B. "Ces dernières années, la tendance est à la fabrication sur<br />
mesure de chaque bloc de bois. Nous étions alors obligés de chercher de<br />
l'autre côté de la frontière des machines spécifiquement adaptées à un<br />
flux particulier. Des investissements souvent coûteux. Aujourd'hui, cette<br />
tendance s'est inversée et nous pouvons nous tourner vers les machines de<br />
Vermeer qui sont abordables, avec un excellent coût à la tonne et une grande<br />
confiance dans le service." Mouton a longtemps hésité entre le HG4000 et<br />
le HG6000. " Finalement, la mobilité et la flexibilité offertes par le HG4000<br />
ont été déterminantes. En effet, la machine devra faire la navette entre les<br />
différentes succursales et il n'est même pas nécessaire de le faire circuler sur<br />
la route à titre de transport spécial.<br />
Kristof Mouton: “Nous étions déjà familiarisés avec la technologie de Vermeer<br />
et ils n’ont visiblement pas chômé ces dernières années.”<br />
L’assurance d’un fonctionnement fiable<br />
Ce ne sont pas les seuls atouts. "La disponibilité immédiate de la machine<br />
a joué un rôle important dans notre décision, car nous avions rapidement<br />
besoin de capacités supplémentaires. Techniquement, la capacité de<br />
l'alimentation et l'accessibilité de la surface de tamisage ont été cruciales<br />
dans notre choix. Depuis nos débuts, nous étions déjà familiarisés avec la<br />
technologie de Vermeer et il est clair qu'ils n'ont pas chômé ces dernières<br />
années. De nombreuses spécifications ont été améliorées. Par exemple, les<br />
marteaux ont été renforcés et le rotor est mieux protégé. Des aspects qui sont<br />
importants pour un fonctionnement continu et fiable. C'est pourquoi nous<br />
avons également choisi le système Damage Defence en option. Ce système<br />
empêche que certaines pièces métalliques puissent pénétrer dans le rotor.<br />
Beaucoup d'éléments perturbateurs sont supprimés avant qu'ils ne puissent<br />
faire des dégâts." ❚<br />
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Les chargeurs télescopiques de la gamme Industry Pro. Particulièrement populaires au Royaume-Uni.<br />
Des machines encore mieux adaptées au secteur des déchets et du recyclage<br />
‘WASTE MASTER’ DEVIENT 'INDUSTRY PRO'<br />
JCB a complété sa gamme Waste Master par la ligne Industry Pro. Les pelles de manutention, les chargeurs sur pneus et les chargeurs<br />
télescopiques de la marque britannique sont spécialement conçus et construits pour relever les défis des applications exigeantes de la<br />
gestion des déchets. Gregor Grootjans, spécialiste des produits chez JCB Belgique et Pays-Bas, explique les particularités de ces machines.<br />
Texte Armand Landman | Photos JCB<br />
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Avec le système Smooth Ride<br />
(SRS), la charge est plus<br />
facilement maintenue.<br />
Au Royaume-Uni, de nombreux déchets sont<br />
encore mis en décharge, ce qui n'est plus le cas<br />
sur le continent depuis longtemps. Les sites de<br />
transbordement aux Pays-Bas et en Belgique sont<br />
également beaucoup plus grands, ce qui sollicite<br />
davantage le matériel"<br />
Moins standard<br />
Cela signifie également que les machines vendues<br />
par JCB dans l'UE ont beaucoup moins de chances<br />
d'être livrées aux clients en version standard. "Les<br />
conducteurs savent très bien quelles options<br />
supplémentaires ils veulent sur leurs machines.<br />
Ils sont plus exigeants. Nous avons anticipé ce<br />
phénomène avec la gamme Industry Pro", déclare<br />
M. Grootjans. "Pendant ce temps, en Angleterre,<br />
ils savent que nous, sur le continent, réfléchissons<br />
sérieusement aux machines. Lorsque nous proposons<br />
des améliorations, ils nous écoutent."<br />
‘Nous traitons le client comme nous<br />
aimerions être traités nous-mêmes. Sans<br />
chichis et sans fanfaronnade.’<br />
Les pelles de manutention, les chargeuses sur<br />
roues et les chargeurs télescopiques JCB Industry<br />
Pro sont tous équipés des moteurs les plus<br />
propres. Grootjans : " Ils sont tous Stage V. Et nous<br />
les avons gardés aussi simples que possible. Finies<br />
les vannes EGR et pas de turbo variable. Cela<br />
pouvait causer des problèmes, principalement dus<br />
à l'utilisation d'un carburant impur. En particulier<br />
pour le secteur des déchets et du recyclage, la<br />
règle qui prévaut est que ce qui n'est pas présent<br />
ne peut pas être cassé. Parce qu'on demande<br />
beaucoup aux machines.<br />
La pelle de<br />
manutention JS 20MH.<br />
"Nos modèles Waste Master existent depuis<br />
environ 20 ans et ont fait leurs preuves au cours<br />
de ces années", déclare Grootjans. "Le secteur des<br />
déchets et du recyclage a connu une croissance<br />
rapide ces dernières années, et c'est la raison<br />
pour laquelle nous avons affiné nos machines<br />
pour mieux répondre à ce marché. De série, les<br />
chargeuses sur pneus de la gamme Industry Pro<br />
sont donc équipées, entre autres, d'un éclairage<br />
LED de haute qualité à 360°, du système Smooth<br />
Ride (SRS) qui facilite la tenue de la charge, de<br />
la lubrification automatique, du support pour les<br />
vérins de levage, de l'alarme marche arrière "White<br />
Noise" et de nombreuses autres fonctionnalités<br />
appréciables, comme le limiteur de pression sur<br />
les équipements.<br />
"Grootjans a assisté les ingénieurs britanniques de<br />
JCB dans le développement de la nouvelle ligne.<br />
"En Belgique et aux Pays-Bas mais également<br />
dans les pays scandinaves, nous sommes assez<br />
exigeants en ce qui concerne ce type de machines.<br />
L'apport de Grootjans et de ses collègues porte<br />
ses fruits. En Belgique et aux Pays-Bas, de plus<br />
en plus de grandes chargeuses sur pneus et de<br />
pelles de manutention de la marque britannique<br />
sont en service. Également de plus en plus chez<br />
les gros clients. "Bien qu'à l'origine, nous aimions<br />
travailler avec ce que j'appelle les "entreprises de<br />
papa et maman", explique M. Grootjans. "C'est<br />
là que réside notre force. Nous traitons le client<br />
comme nous voulons être traités nous-mêmes.<br />
Sans chichis et sans fanfaronnade. Et nous<br />
sommes clairs. Nous sommes honnêtes lorsque<br />
quelque chose n'est pas possible.<br />
JCB envoie régulièrement ses mécaniciens chez<br />
les clients pour une maintenance préventive.<br />
"Cela peut éviter beaucoup de temps d'arrêt et<br />
des coûts de maintenance élevés. L'un des grands<br />
avantages pour nos clients est que la facturation<br />
est centralisée. Tous les services sont assurés par<br />
des concessionnaires locaux, mais nous envoyons<br />
la facture de manière centralisée. C'est une façon<br />
agréable de travailler, surtout pour les grands<br />
clients ayant de nombreuses succursales. De<br />
plus, nous sommes une petite organisation avec<br />
des lignes de communication courtes. Très facile<br />
d'accès. Nos clients l'apprécient". ❚<br />
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La sécurité et le confort de travail jouent un rôle de plus en plus important<br />
LA MARQUE TURQUE INTRODUIT UNE<br />
PELLE DE MANUTENTION HAUT DE<br />
GAMME SUR LE MARCHÉ BELGE<br />
FM Construction Machines est une jeune entreprise au riche passé. Fondée par Matthias et Maurits Foets en 2<strong>01</strong>7, l'entreprise appartient à<br />
un groupe d'entreprises spécialisées dans les engins de chantier pour la construction, la logistique, le recyclage, ..... L'entreprise de Diest<br />
propose la vente, la location et le service après-vente de tous les types d'engins de construction - des mini-pelles aux grandes excavatrices,<br />
chargeurs sur pneus, tombereaux, marteaux de démolition, etc. En plus d'être un concessionnaire exclusif de Yanmar Compact Equipment,<br />
du japonais Furukawa Rock Drill (<strong>FR</strong>D) et des "mini-chargeurs" MultiOne, FM Bouwmachines est également l'importateur belge de la marque<br />
turco-européenne Hidromek.<br />
Texte Kris Vandekerckhove | Photos Hidromek<br />
La HMK 210 WMH est spécialement conçue pour le recyclage, les installations industrielles et de transformation de matériaux. (Photo: Hidromek recycle-8).<br />
Hidromek, un fabricant de machines de construction de renommée<br />
mondiale, a été créé en 1978 à Ankara. Aujourd'hui, Hidromek compte<br />
environ 2 000 salariés. Ses chargeuses-pelleteuses, pelles hydrauliques,<br />
chargeurs sur roues et compacteurs de sol sont utilisés dans plus de<br />
100 pays sur six continents. En faisant la différence dans la conception<br />
de ses machines de construction, Hidromek a déjà remporté 24 prix de<br />
design. FM Bouwmachines a récemment introduit la pelle de manutention<br />
Hidromek HMK 210 WMH sur le marché belge...<br />
Pelle de manutention HKM 210 WMH<br />
Les machines de manutention sont semblables aux pelles ordinaires à bien<br />
des égards. Ce qui distingue la pelle de manutention, c'est la longueur de<br />
la flèche, qui permet à la machine de combler une grande différence de<br />
hauteur pendant les opérations de chargement et de déchargement. De plus,<br />
la cabine des pelles de manutention peut être réglée en hauteur. Cela signifie<br />
une visibilité nettement meilleure pour l'opérateur. Hidromek a conçu son<br />
modèle HMK 210 WMH spécialement pour les installations de recyclage ainsi<br />
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Grâce aux cabines très spacieuses, la visibilité des opérateurs est<br />
considérablement accrue. (Photo: Hidromek recycle-5).<br />
La machine est en mesure de combler une grande différence<br />
de hauteur pendant les opérations de chargement et de<br />
déchargement. (Photo: Hidromek recycle-4).<br />
que les installations industrielles et de manutention. La série H4 HMK 210<br />
WMH introduit des innovations telles que l'amélioration des performances, la<br />
facilité d'utilisation et la polyvalence. Elle offre à l'opérateur un contrôle et<br />
une fiabilité parfaits, et garantit une faible consommation de carburant, un<br />
entretien facile et le confort de l'opérateur.<br />
L’importance du confort du travail<br />
Lars Kloeck (Ventes, FM Bouwmachines) : "Les machines Hidromek séduisent<br />
de nombreux clients chez nous. Ce n'est pas surprenant. Le constructeur<br />
turc Hidromek est encore (presque) un noble inconnu à l'heure actuelle,<br />
certainement en comparaison avec certaines grandes marques américaines et<br />
allemandes. Mais nos clients ont entre-temps remarqué la très grande fiabilité<br />
de ces machines. Par conséquent, les éventuels problèmes techniques et les<br />
réparations sont plutôt exceptionnels. Ces machines robustes atteignent<br />
donc également un niveau de rentabilité très élevé. Chez FM Bouwmachines,<br />
nous aimons également nous concentrer sur le confort des opérateurs. Et<br />
Hidromek rencontre notre préoccupation avec des cabines très spacieuses,<br />
qui augmentent considérablement la visibilité des opérateurs. À une époque<br />
où la sécurité et le confort de travail - à juste titre ! - jouent un rôle de plus en<br />
plus important, ce n'est pas une question insignifiante".<br />
Fiabilité, modularité et puissance<br />
La HMK 210 WMH est une machine de recyclage haut de gamme et est<br />
principalement utilisée pour le traitement des déchets, la gestion des espaces<br />
verts et la sylviculture, tant sur le marché public que dans les entreprises de<br />
recyclage privées. La machine peut également être livrée avec un balancier<br />
classique, avec des vérins sur le châssis inférieur, ce qui la rend encore plus<br />
polyvalente. Et si le terrain nécessite plutôt des chenilles, la HMK 230 LCMH<br />
de Hidromek peut être livrée.<br />
"Hidromek est encore une marque relativement nouvelle sur le marché belge,<br />
avec une gamme limitée. Mais ce qu'ils apportent - fiabilité, modularité et<br />
puissance inhérente des machines - est très apprécié par nos clients. Et c'est<br />
précisément ce qui nous motive", conclut Lars. ❚<br />
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63
Des solutions de criblage<br />
personnalisées pour tous<br />
les secteurs<br />
Le criblage est une activité importante dans de nombreux secteurs. Le constructeur de machines SMO d'Eeklo, en Belgique, continue de<br />
développer ses activités avec les installations de criblage mobiles sous sa propre marque Flexiever. Alors qu'un grand nombre de nouveaux<br />
modèles ont été ajoutés à l'assortiment toujours plus large de modèles standard l'année dernière, SMO se concentre de plus en plus sur les<br />
machines personnalisées et les produits spéciaux pour un nombre croissant de secteurs.<br />
Texte Armand Landman | Photos SMO<br />
Ainsi, SMO ne sert pas seulement le marché<br />
du terrasse ment ou du recyclage, mais aussi<br />
les entre preneurs de jardinage, les sociétés de<br />
location, l'étude des sols, les écoles, les services<br />
d'aménagement des espaces verts et même les<br />
particu liers. Le site internet de l'entreprise permet<br />
de visionner un nombre croissant de vidéos,<br />
les clients pouvant les filtrer par secteur et par<br />
appli cation. Le directeur des ventes, Michael De<br />
Craene, souligne le grand avantage des Mini<br />
Screeners Flexiever : "Ils sont très faciles à intégrer<br />
ou à ajouter à des lignes de production déjà<br />
existantes dans le recyclage ou l'industrie. Le Mini<br />
possède un caisson horizontal doté de quatre<br />
tubes verticaux sous lesquels s'insèrent différents<br />
châssis. Ces châssis et ces caissons peuvent être<br />
fabriqués sur mesure et installés n'importe où, ce<br />
qui donne à nos cribles une énorme flexibilité. Le<br />
caisson de criblage noir est le cœur de la machine,<br />
mais autour de lui, tout est possible."<br />
Utilisable pratiquement partout<br />
Le Mini-Screener Flexiever présente un certain<br />
nombre d'avantages. Par exemple, la machine est<br />
alimentée en 220 V, ce qui la rend pratiquement<br />
utilisable partout. De plus, le crible est silencieux<br />
et l'inclinaison se règle très facilement. La vibration<br />
du moteur vibrant peut également être réglée<br />
séparément. Les ouvertures de maille des tamis<br />
sont disponibles à partir de 0,5 × 0,5 mm, ce qui<br />
signifie que la machine peut être utilisée pour une<br />
large gamme d'applications industrielles. "Les tamis<br />
peuvent être changés en cinq minutes", précise M.<br />
De Craene. "Et nous avons beaucoup de fractions<br />
granulométriques différentes en stock." Il est<br />
également possible d'équiper les machines de deux<br />
tamis identiques, créant ainsi une zone de tamisage<br />
de 360 x 90 cm (= 3,24 m²). Ou bien l'utilisateur<br />
place différents tamis afin de pouvoir tamiser en<br />
trois fractions. Le dernier développement est que les<br />
Le Mini Screener dans une<br />
disposition stand-alone.<br />
La trémie 3,5 m³ (15 t), le tapis d’alimentation de 8 m de long,<br />
le Mini Screener et le tapis de déchargement de 11 m chez Pandrol.<br />
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Disposition spécialement conçue<br />
pour la société française Pandrol.<br />
cribles vibrants sont disponibles avec une batterie,<br />
ce qui permet de travailler dans des endroits où<br />
l'alimentation électrique pose problème.<br />
Divers<br />
La diversité des applications du Mini Screener<br />
Flexiever a été démontrée récemment par SMO<br />
chez la société française Pandrol. De Craene :<br />
"Pour eux, nous avons été autorisés à développer<br />
une installation comprenant une trémie de 3,5 m³<br />
(15 t), un tapis d'alimentation de 8 m de long, un<br />
Mini Screener et un tapis de déchargement de<br />
11 m." Le Mini Screener chez Pandrol tamise l'oxyde<br />
de fer qui sert à son tour de matière première<br />
pour la production de thermite, utilisée pour la<br />
soudure thermite des voies ferrées. "La trémie et<br />
les convoyeurs sont surveillés par des capteurs<br />
pour contrôler l'alimentation directe du haut<br />
fourneau", explique De Craene. SMO peut fournir<br />
des solutions sur mesure aussi spécifiques avec<br />
les différents modèles Flexiever car son activité<br />
principale reste la construction de machines sur<br />
mesure. La vaste zone de démonstration d'Eeklo,<br />
où les clients peuvent tester gratuitement des<br />
modèles ou leur propre matériel spécifique et où les<br />
ingénieurs de SMO réfléchissent immédiatement à<br />
des solutions personnalisées, contribue également<br />
aux développements rapides. SMO emploie pas<br />
moins de vingt ingénieurs dans le département<br />
de construction de machines qui travaillent sur<br />
la conception, les programmes et les dessins<br />
techniques, et deux autres travaillent encore<br />
chez Flexiever. "Comme les lignes sont courtes,<br />
nous pouvons saisir la balle au bond", affirme<br />
De Craene. "Et si quelque chose fonctionne pour<br />
un client, nous pouvons rapidement commuter et<br />
mettre en œuvre la même solution pour un autre<br />
client. Ou la développer pour en faire une solution<br />
standard. Ce n'est pas un hasard si les innovations<br />
se succèdent rapidement ici." ❚<br />
‘Le dernier développement est que<br />
les cribles vibrants sont disponibles<br />
avec une batterie’<br />
Le Mini Screener chez Pandrol tamise l’oxyde de fer.<br />
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Concasseurs et cribles hybrides<br />
METSO OUTOTEC jusqu’à<br />
40 % plus économiques<br />
En réponse à la demande croissante de machines durables à faibles émissions et respectueuses de l’environnement, Metso Outotec a lancé<br />
une gamme de 21 concasseurs et cribles hybrides, alliant un moteur diesel silencieux à une énergie électrique propre et économique. La<br />
série Lokotrack e-Power compte 6 concasseurs à mâchoire, 6 concasseurs à percussion et 3 concasseurs à cône ainsi que 6 cribles.<br />
Texte et Photos Bia<br />
La gamme e-Power comprend pas moins de 21 concasseurs et cribles hybrides.<br />
Pionnier dans l’hybride<br />
Avec cette nouvelle gamme, Metso Outotec<br />
confirme son leadership dans ces catégories de<br />
produits hybrides, qui a commencé il y a 35 ans,<br />
lors de l’introduction du premier Lokotrack e-Power.<br />
Ces dernières années, la demande de solutions<br />
hybrides a fortement augmenté en raison des<br />
réglementations environnementales devenant plus<br />
strictes dans un grand nombre de pays. Les ventes<br />
de modèles Lokotrack e-Power ont doublé en cinq<br />
ans et cette tendance s’accélérera davantage.<br />
À cet égard, la série Lokotrack e-Power s’inscrit<br />
parfaitement dans le cadre de l’initiative Planet<br />
Positive de Metso Outotec. Avec ce projet, le<br />
fabricant finlandais veut apporter sa contribution<br />
à l’objectif de limitation du réchauffement<br />
climatique à 1,5 °C. Les émissions CO² annuelles<br />
de la série Lokotrack ont déjà été réduites de<br />
20 000 tonnes par rapport à 2<strong>01</strong>0.<br />
Plus économique<br />
La gamme e-Power permet d’économiser jusqu’à<br />
40% sur les frais de carburant ; les différentes<br />
machines utilisent chacune les motorisations<br />
électrique et diesel dans des proportions spécifiques.<br />
Par exemple, les cribles, les alimentateurs<br />
et les convoyeurs sont hybrides, tandis que les<br />
concasseurs peuvent être alimentés intégralement<br />
par l’électricité.<br />
Sur les concasseurs et les cribles e-Power, toutes<br />
les fonctions de traitement des matériaux sont<br />
électriques. L’électricité peut être produite au<br />
moyen d’un générateur diesel intégré ou prélevée<br />
directement sur le réseau. Dans les deux cas, son<br />
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utilisation est plus économique et moins polluante,<br />
et souvent un générateur permet d’alimenter deux<br />
Lokotracks. Le déplacement des machines est<br />
toujours assuré par un moteur diesel.<br />
Les offres diesel et hybride sont complémentaires ;<br />
dans les endroits éloignés où aucun réseau<br />
électrique n'est disponible, le groupe motopropulseur<br />
diesel sera utilisé, tandis que dans<br />
les environnements urbains, la motorisation<br />
électrique est préférée.<br />
Solutions respectueuses de<br />
l’environnement à plusieurs niveaux<br />
Les machines hybrides présentent plusieurs<br />
avantages au-delà de la réduction des frais de<br />
carburant. Outre le gain de consommation, les<br />
technologies du moteur et de la chaîne cinématique<br />
sont devenues plus efficaces, et d'autres<br />
facteurs tels que le poids de transport et la fonction<br />
de veille du moteur ont été pris en compte.<br />
De plus, pour réduire davantage l’impact<br />
environne mental, le volume d’huile hydraulique<br />
et de lubrifiants a été considérablement réduit.<br />
Ainsi, une machine Lokotrack consomme 80 %<br />
d’huile en moins par rapport aux modèles<br />
précédents ainsi qu’à de nombreuses autres<br />
marques sur le marché.<br />
Metso Outotec continuera à investir dans le<br />
développement de technologies durables et<br />
Le passage à l'hybride permet d'économiser jusqu'à 40 % sur les coûts de carburant.<br />
reste ainsi fidèle aux principes de base simples<br />
du concept Lokotrack : l’optimisation du<br />
retour sur investissement, en limitant les coûts<br />
d’exploitation et en maximisant la capacité et<br />
la qualité du produit final. Les machines sont<br />
robustes, économes en énergie et très mobiles;<br />
elles répondent aux besoins polyvalents des<br />
clients d’aujourd’hui et de demain.<br />
Pour BIA, distributeur Metso Outotec dans le<br />
Benelux et certains pays africains, cette série<br />
hybride complète parfaitement la gamme<br />
et offre de nouvelles opportunités dans le<br />
cadre de la collaboration de 90 ans entre les<br />
deux entreprises. ❚<br />
‘Metso Outotec<br />
confirme son<br />
leadership dans les<br />
machines hybrides’<br />
La demande de modèles Lokotrack e-Power a doublé en cinq ans et continuera de croître.<br />
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déchets de plâtre<br />
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Belgique qu’en Allemagne, aux mêmes conditions.<br />
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fermé à 100 % »? Venez alors nous rendre visite avec votre client et nous<br />
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L’utilisation de grandes quantités de matières premières et de matériaux tels que la terre, les engrais, le compost, l’écorce et les sels<br />
d’épandage implique évidemment leur parfaite disponibilité. Avec les blocs de béton préfabriqué grand format Modulobloc, l’entreprise CBS<br />
Beton, sise à Wielsbeke, propose une solution polyvalente et rapide pour créer un espace d’entreposage, édifier des cloisons, des parois<br />
coupe-feu ou insonorisantes.<br />
Texte Luc Ophals | Photos CBS Beton<br />
Un produit qui s’adapte à vos besoins<br />
La gamme Modulobloc s’utilise à des fins très diverses, quoique l’application<br />
la plus courante réside dans le stockage de produits en vrac. Qu’il s’agisse<br />
de produits destinés à l’agriculture, de matières premières et de produits<br />
semi-finis dans la production, Modubloc se charge de garantir une séparation<br />
efficace des produits, dans tous les secteurs de l’industrie.<br />
Le système permet de mettre en place des solutions ciblées, en tenant compte<br />
notamment de la densité et de l’angle de frottement interne des matériaux<br />
à stocker. Mais CBS Beton propose aussi la qualité de béton adéquate pour<br />
les produits plus agressifs tels que les sels d’épandage. Une solution durable<br />
peut donc être élaborée en toutes circonstances.<br />
Une construction flexible<br />
Les éléments Modulobloc sont modulables et empilables sans joint de mortier<br />
et réutilisables en cas de modifications d’agencement ultérieures. Tous les<br />
blocs de béton s’ajustent et disposent de picots et d’encoches pour garantir<br />
un ancrage optimal.<br />
Les éléments Modulobloc sont aisément empilables, sans joint de mortier.<br />
Formats et qualités<br />
Les éléments Monobloc sont disponibles en différents formats et qualités de<br />
béton, selon l’application, les produits à stocker, la charge et la hauteur de<br />
stockage souhaitée. La qualité standard est basée sur des matières premières<br />
recyclées et cadre parfaitement avec la politique de durabilité de CBS. La<br />
largeur de 60 assure déjà une stabilité suffisante pour le stockage de produits<br />
légers ou sur une hauteur limitée tandis que la largeur de 80 cm garantit<br />
une stabilité accrue pour entreposer des produits lourds ou sur une plus<br />
grande hauteur.<br />
Caractère distinctif<br />
CBS Beton possède le plus haut niveau d’expertise et fait office de référence<br />
pour l’industrie. Grâce à son service d'étude interne, à sa propre production<br />
et à son service de placement, la réalisation de chaque projet est de grande<br />
qualité. CBS Beton prépare le chantier sur place et assure un suivi et une<br />
évaluation minutieuse, ceci dans un seul et même objectif: apporter une<br />
réponse à chaque problème spécifique, et surtout proposer la meilleure<br />
solution et offrir un service professionnel.<br />
Les picots et les encoches sur les blocs de béton garantissent<br />
un ancrage optimal des éléments<br />
Pour de plus amples informations, contactez Geert Rombaut, BU Manager<br />
Modulobloc via g.rombaut@cbs-beton.com, par tél. au 0496/53.0765 ou<br />
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Naamloos-5 1 09-09-2021 15:17
INSTALLATIONS DE BRUMISATION DU GROUPE SAVIC<br />
CONTRÔLE EFFICACE DE LA POUSSIÈRE<br />
Depuis longtemps les entrepreneurs doivent limiter au maximum les émissions de poussière lors des travaux de construction, de démolition<br />
et d'infrastructure. Du reste, cette règle s'applique également dans de nombreuses autres activités telles que le recyclage, l'assainissement,<br />
les fonderies et les décharges. De nombreux secteurs investissent dans des installations de brumisation.<br />
Texte Jerom Rozendaal | Photos Groupe Savic<br />
Toutefois, ne vous lancez pas à l'aveuglette dans cet investissement et<br />
optez pour une solution silencieuse, automatisée, économe en eau et<br />
en énergie, telle que les installations de brumisation SPRAYSTREAM du<br />
Groupe Savic à Courtrai.<br />
Le groupe Savic est un constructeur de machines spécialisé dans la<br />
technologie de brumisation. Il dispose de son propre département de R&D,<br />
d'une production interne et d'un mécanisme de qualité de propre conception,<br />
ce qui lui permet de livrer des machines standard mais aussi des installations<br />
complexes personnalisées.<br />
Mirko Savic est le directeur et le concepteur de la technologie de brumisation<br />
Spraystream. Le Spraystream est une machine de brumisation qui produit un<br />
rideau de brume à base de micro-gouttelettes pour le contrôle de la poussière<br />
sur des zones ouvertes ou dans des espaces fermés. Grâce à la technologie<br />
Spraystream, les particules de poussière présentes dans l'air sont absorbées par<br />
un brouillard de micro-gouttelettes. Elles tombent ensuite sur le sol (lavage de<br />
l'air). Les machines Spraystream peuvent également être utilisées pour lutter<br />
contre les émissions d'odeurs. L'entreprise est spécialisée dans la conception et<br />
la production de ces systèmes de brumisation depuis 16 ans déjà.<br />
"Au début de ma carrière, nous nous sommes concentrés exclusivement sur<br />
le secteur du recyclage mais depuis, nous vendons également les solutions<br />
aux mines, aux fonderies, aux entreprises de démolition et de construction",<br />
explique M. Savic. Le concept de nos machines est révolutionnaire en raison<br />
de la forme aérodynamique des turbines, qui sont en outre fabriquées en<br />
matériau composite. "En conséquence, nous garantissons à la fois une durée<br />
de vie extrêmement longue dans un environnement hautement corrosif et une<br />
efficacité élevée en matière d'eau et d'énergie." Grâce à sa qualité combinée<br />
avec une longue durée de vie, le SPRAYSTREAM peut compter sur une<br />
attention mondiale. Entre-temps, 80 % du chiffre d'affaires est réalisé hors<br />
de Belgique, aux quatre coins du monde, par son réseau de concessionnaires.<br />
Toutes les solutions anti-poussière SPRAYSTREAM fonctionnent sur le même<br />
principe. Les particules de poussière présentes dans l'air sont absorbées par<br />
un brouillard de micro-gouttelettes et tombent sur le sol. La forme brevetée<br />
du cône en combinaison avec le ventilateur assure un rendement maximal<br />
avec un minimum d'eau et de bruit. Le système est également très convivial<br />
car il peut pivoter et est très mobile. Les machines sont disponibles en version<br />
fixe ou mobile, ou peuvent être montées sur des poteaux ou des murs. Il<br />
est possible de choisir entre haute et basse pression et il existe des unités<br />
rotatives, entièrement autonomes et mobiles, avec ou sans générateur. Parce<br />
que tous les problèmes de poussière ou d'odeur ne peuvent pas être résolus<br />
avec les machines standard, le Groupe Savic propose également des solutions<br />
sur mesure pour des applications spécifiques. Il peut s'agir d'installations<br />
fixes ou mobiles et de systèmes d'arrosage. ❚<br />
L’installation de brumisation SPRAYSTREAM est utilisée de manière<br />
intensive dans la démolition des bâtiments.<br />
L’installation de brumisation est également utilisée chez les<br />
transformateurs de ferraille pour contrôler la poussière.<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
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Unir ses forces pour assurer le bon<br />
déroulement de votre production<br />
Les machines et véhicules de recyclage comportent un nombre considérable de points de lubrification. Dans cette chaîne de traitement<br />
complexe, une lubrification incorrecte peut causer de nombreux problèmes. Les systèmes de lubrification automatique Groeneveld-BEKA<br />
augmentent le niveau de sécurité opérationnelle et de rentabilité. Depuis 2020, Groeneveld et BEKA ont uni leurs forces pour mieux soutenir<br />
les clients. Désormais, les succursales belges sont également regroupées physiquement dans le centre d'Aarschot.<br />
Texte Valérie Couplez | Photos Groeneveld-BEKA<br />
Il n'y a pas un camion, une remorque, un engin de terrassement ou une<br />
installation industrielle en Belgique que Groeneveld-BEKA ne puisse lubrifier<br />
automatiquement. Une déclaration audacieuse, certes, mais que le deuxième<br />
plus grand produc teur mondial de systèmes de lubrification automa tique,<br />
de gestion de l'huile et de systèmes de sécurité ose affirmer avec sincérité.<br />
L'entreprise est née de la fusion de deux noms renommés dans le domaine<br />
de la lubrification automatique, de la gestion de l'huile et de la sécurité :<br />
Groeneveld et BEKA. Les racines de Groeneveld remontent à 1971, celles<br />
de BEKA, une entreprise allemande à l'origine, même à 1927. L'expérience<br />
ne fait donc pas du tout défaut. Les deux entreprises ont été rachetées par<br />
The Timken Company respectivement en 2<strong>01</strong>7 et 2<strong>01</strong>9, et ont fusionné en<br />
Groeneveld-BEKA.<br />
BEKA AZU, un système de lubrification compact, qui se prête parfaitement à la lubrification par huile des chaînes, entre autres.<br />
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RecyclePR<br />
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Combiner les connaissances<br />
Groenveld et BEKA se complètent parfaitement, tant en termes de clientèle<br />
que d'offre de produits. Et à tout le moins dans le domaine de la connaissance.<br />
Les connaissances qu'ils ont chacune acquises sur le marché belge sont<br />
désormais réunies et mises au service des clients. C’est important, car la<br />
lubrification doit également être effectuée avec le savoir-faire nécessaire<br />
pour garantir la continuité de votre équipement de production. Les systèmes<br />
de sécurité tels que la détection d'obstacles, les limiteurs de vitesse et de<br />
régime, les systèmes de caméra, etc. deviennent également de plus en plus<br />
importants sur le marché du recyclage afin de pouvoir travailler en toute<br />
sécurité sur chaque site et dans chaque entrepôt. Depuis le 1er septembre, le<br />
service interne commercial et technique, vaste et bien formé, se tient prêt à<br />
Aarschot à répondre aux questions sur les deux marques et sur l'éventail de<br />
systèmes de lubrification, de gestion de l'huile et de sécurité qui font partie<br />
de la gamme.<br />
À propos de Groeneveld-BEKA<br />
Les produits Groeneveld-BEKA sont fournis pour une installation départ usine<br />
aux principaux fabricants de camions, de remorques, d'autobus, d'éoliennes,<br />
d'applications industrielles, d'équipements miniers et de construction. Les<br />
systèmes Groeneveld-BEKA sont également installés sur le marché des pièces<br />
de rechange pour un large éventail d'applications dans les domaines du<br />
transport et du terrassement, de l'agriculture, des équipements portuaires et<br />
de l'industrie. Groeneveld-BEKA s'efforce de développer et de fabriquer tous<br />
ses produits en interne, selon les principes du World Class Manufacturing. ❚<br />
Presse à ferraille équipée du système de lubrification BEKA.<br />
‘Les succursales belges sont désormais<br />
regroupées physiquement dans un seul<br />
objectif : servir encore mieux les clients<br />
existants et nouveaux’<br />
Depuis un bureau central<br />
Sur le plan stratégique, Groeneveld et BEKA sont déjà totalement intégrés.<br />
Les noms sont déjà prononcés d'un seul et même souffle sur le marché.<br />
Aujourd'hui, l'entreprise a atteint le stade où les bureaux belges ont<br />
également été regroupés physiquement dans la ville centrale d'Aarschot.<br />
Cela a été fait dans un seul but : être en mesure de servir encore mieux les<br />
clients existants et nouveaux. Depuis le bureau d'Aarschot, les systèmes de<br />
lubrification automatique, de sécurité et de gestion de l'huile trouveront leur<br />
chemin vers les nombreux clients de nombreux secteurs. Groeneveld-BEKA<br />
se concentre également sur les solutions de recyclage qui garantissent une<br />
lubrification et une gestion optimales des installations, machines et véhicules<br />
en toutes circonstances et à tout moment. Une condition importante<br />
pour un fonctionnement fiable, ce qui est crucial dans ce secteur. On peut<br />
certainement en dire autant des systèmes de sécurité qui augmentent la<br />
sécurité et aident à prévenir les dommages. Pour terminer, les systèmes de<br />
gestion de l'huile réduisent l'entretien quotidien de l'huile des moteurs à<br />
combustion et minimisent le risque de pannes inattendues.<br />
Le système Groeneveld Twin installé sur un camion de recyclage.<br />
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LES BROYEURS OF<strong>FR</strong>ENT UNE<br />
SECONDE VIE AUX DÉCHETS<br />
L’énorme flux de déchets constitue un des effets secondaires de notre société de consommation actuelle. Une gestion durable et responsable<br />
de ces déchets revêt dès lors une pure nécessité afin de garantir la viabilité de notre environnement. C.S.B. Waste Solutions soutient les<br />
entreprises dans leur optimisation des déchets depuis déjà plus de 20 ans. Notamment au moyen de broyeurs mobiles et stationnaires qui<br />
traitent les déchets afin de les réintégrer dans un nouveau cycle de vie.<br />
Texte et photos CSB WASTE SOLUTIONS<br />
Made in Suède<br />
C.S.B. a jeté son dévolu sur les broyeurs et<br />
shredders du producteur suédois IQR, qui peut se<br />
targuer de plus de 35 années d’expérience dans le<br />
traitement des déchets. À l’origine, les fondateurs<br />
de cette entreprise recyclaient d’anciennes<br />
traverses de chemin de fer. Progressivement, IQR<br />
a élargi ses activités à d’autres déchets en bois<br />
et s’est également mis à produire des machines<br />
et installations développées pour d’autres<br />
acteurs du marché. Grâce à son ancrage dans<br />
la pratique, l’entreprise est en mesure d’évaluer<br />
comme nulle autre les besoins des spécialistes du<br />
traitement des déchets et fournit des machines<br />
et installations durables qui dépassent les<br />
attentes. Elle produit des broyeurs et shredders de<br />
différentes dimensions en versions tant mobiles<br />
que stationnaires. Ceux-ci sont principalement<br />
destinés au broyage des déchets de construction<br />
et de démolition, mais peuvent aussi être utilisés<br />
pour broyer des plastiques ainsi que des déchets<br />
ménagers et industriels. Les broyeurs FlexHammer<br />
d’IQR fonctionnent sur le principe des marteaux<br />
‘libres’ et non sur le principe plus courant<br />
des marteaux fixes. Grâce à ce principe, les<br />
matériaux incassables causent beaucoup moins<br />
de dommages au broyeur, garantissant ainsi une<br />
capacité continue.<br />
des déchets de bois, les résidus sont généralement<br />
redirigés vers l’industrie des panneaux de<br />
particules ou utilisés pour produire de l’énergie.<br />
Les déchets verts sont broyés pour les transformer<br />
en matériaux destinés au compostage. Même le<br />
trop-plein des tamis, c’est-à-dire les longs éléments<br />
fibreux qui ne peuvent être broyés, n’est pas perdu<br />
et est utilisé pour produire de l’énergie verte. Non<br />
seulement l’entreprise se déplace pour broyer<br />
les déchets in situ, mais elle dispose aussi d’un<br />
grand terrain où les entreprises de collecte des<br />
déchets peuvent déposer leurs déchets de bois et<br />
de démolition pour les faire broyer au moyen des<br />
broyeurs mobiles. Une grue alimente le broyeur en<br />
déchets. Un aimant extrêmement puissant permet<br />
de retenir les métaux. Si la fraction de déchets est<br />
Broyeurs mobiles<br />
On retrouve notamment ces broyeurs mobiles<br />
et stationnaires dans les grandes entreprises de<br />
traitement des déchets. Un client a par exemple<br />
investi dans cinq broyeurs mobiles pour pouvoir<br />
broyer les déchets sur site et ainsi préparer ceuxci<br />
pour les étapes suivantes du processus de<br />
recyclage. Ces broyeurs lui permettent de traiter<br />
50 à 60 tonnes de déchets par heure. Dans le cas<br />
Les broyeurs ICR ne sont pas réservés aux gandes entreprises de déchets,<br />
mais peuvent être utilisés dans différents secteurs.<br />
76 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
‘Nous fournissons des solutions sur mesure<br />
et apprenons de chaque projet’<br />
destinée au recyclage, elle bénéficiera encore d’un<br />
post-traitement chez le producteur avant d’être<br />
réintégrée dans la ligne de production. Le tissu, le<br />
plastique et les petits éléments métalliques seront<br />
encore retenus au moyen de filtres.<br />
Gestion en interne du flux de déchets<br />
Les broyeurs ne sont pas réservés uniquement aux<br />
grandes entreprises de traitement des déchets, ils<br />
peuvent aussi être utilisés dans différents secteurs.<br />
Avec leurs déchets de production, les entreprises<br />
de transformation du bois disposent par exemple<br />
d’une matière première idéale pour produire de<br />
l’énergie. C.S.B pourra ici installer un petit broyeur<br />
stationnaire pour traiter les déchets de bois. Un<br />
tambour magnétique débarrassera ceux-ci des<br />
gros éléments métalliques, tels que boulons,<br />
vis et clous. Le bois sera ensuite transporté vers<br />
un incinérateur à bois signé C.S.B.. L’énergie<br />
produite pourra être utilisée pour chauffer les<br />
bureaux, l’atelier de production et l’éventuelle<br />
salle. d’exposition. Nécessitant un investissement<br />
de départ, l’installation sera rapidement amortie<br />
grâce aux économies considérables réalisées.<br />
Outre une baisse de la facture d’énergie, cela<br />
permettra en effet aussi de supprimer les coûts<br />
liés à l’évacuation des déchets. Votre entreprise<br />
contribuera ainsi à une société plus durable.<br />
Un partenaire de confiance<br />
Pour de tels projets, il est capital de pouvoir<br />
compter sur un partenaire fiable. Le broyeur ou<br />
incinérateur devra être parfaitement adapté<br />
aux besoins et au processus de production de<br />
l’entreprise con cernée. Dans le cas d’un incinérateur,<br />
un dimen sionne ment correct revêtira par<br />
exemple une importance cruciale pour garantir<br />
une longue durée de vie de l’incinérateur et une<br />
bonne incinération des déchets. Une analyse<br />
approfondie des matériaux à broyer ou à incinérer<br />
s’avèrera également nécessaire pour assurer un<br />
bon fonctionnement. “Ce travail est un véritable<br />
métier”, affirme Stefaan Paulus, directeur de<br />
C.S.B.. “Il ne s’apprend pas à l’école, mais<br />
bien grâce à de longues années d’expérience<br />
pratique. Vous développez alors un certain<br />
feeling avec le matériel, de telle sorte que vous<br />
pourrez parfaitement estimer quelle solution<br />
fonctionnera ou non pour tel ou tel client.<br />
Nous fournissons à chaque fois des solutions<br />
sur mesure et apprenons de chaque projet.”<br />
Notre métier reste ainsi passionnant et stimulant,<br />
ajoute-t-il en riant. ❚<br />
Le broyeur ou incinérateur doit être parfaitement adapté aux besoins<br />
et au procesus de production de l'entreprise concernée.<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
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.BE/<strong>FR</strong><br />
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DOSSIER UNE SECONDE VIE POUR LES PNEUS<br />
STIMULER LE RECYCLAGE DES PNEUS EST<br />
ESSENTIEL POUR LE GREEN DEAL EUROPÉEN<br />
Si vous suspendez côte à côte les plus de 300 millions de pneus usagés qui sont collectés chaque année en Europe, vous pourriez faire le tour<br />
du monde. Les recycleurs de pneus sont donc confrontés à un sérieux défi pour convertir ce flux de déchets en matières premières durables<br />
et précieuses, et pour ouvrir la voie à une économie entièrement circulaire. L'objectif doit être d'éviter la libération de microplastiques tout<br />
en mettant en place une chaîne de valeur circulaire qui fonctionne bien. Un article d'opinion d'Alejandro Navazas, responsable scientifique<br />
chez EuRIC.<br />
Texte Valérie Couplez | Photos iStock<br />
Malgré tous les efforts déployés par les recycleurs<br />
de pneus ces dernières années, il reste encore<br />
beaucoup à faire pour que l'Union européenne<br />
accélère considérablement le recyclage des<br />
pneus. En effet, le recyclage des pneus en<br />
produits finis de haute qualité est limité par des<br />
obstacles technologiques, mais aussi par des<br />
réglementations et des goulots d'étranglement<br />
sur le marché final. Des efforts doivent donc<br />
être faits tout au long de la chaîne de valeur<br />
pour élargir la circularité des pneus usagés.<br />
Cela nécessite des changements dans la façon<br />
dont les pneus sont conçus et fabriqués afin que<br />
davantage de matériaux puissent être récupérés.<br />
Mais il est également nécessaire d'accroître la<br />
sensibilisation en aval et de créer des systèmes et<br />
des infrastructures pour maintenir les matériaux<br />
en circulation.<br />
Seconde vie pour 300 millions<br />
de pneus<br />
Chaque année, environ 300 millions de pneus<br />
sont en fin de vie en Europe. Mais ceci est loin<br />
de mettre un terme à leur utilité. Nous pouvons<br />
refondre le fil d'acier qui est tissé dans les pneus et<br />
obtenir un acier neuf, tandis que le caoutchouc se<br />
voit offrir une seconde vie dans les aires de jeux et<br />
les arènes sportives, dans les produits moulés, les<br />
applications de construction, les travaux routiers,<br />
les peintures… Le marché le plus important<br />
aujourd'hui, représentant 37 % de la demande<br />
de caoutchouc provenant de pneus usagés, est le<br />
caoutchouc granulé qui sert de remplissage dans<br />
les sols synthétiques. Des études de cycle de vie<br />
ont montré que la granulation des pneus usagés<br />
en de nouvelles matières premières de haute<br />
qualité est aujourd'hui la solution la plus durable.<br />
Mais en Europe, seuls 12% des matières premières<br />
utilisées aujourd'hui proviennent de produits<br />
recyclés et de matériaux récupérés. Cependant,<br />
les avantages sont considérables. Chaque tonne<br />
de pneus usagés recyclée au lieu d'être incinérée<br />
permet d'économiser 700 kg d'émissions de CO 2<br />
pour l'environnement.<br />
Limiter les risques de<br />
pollution plastique<br />
La durabilité fait partie de l'ADN de chaque<br />
recycleur, grand ou petit, entreprise familiale<br />
ou multinationale. L'ensemble de l'industrie<br />
du recyclage soutient donc l'objectif européen<br />
qui vise à empêcher le rejet de microplastiques<br />
dans l'environnement. L'une de ces sources de<br />
microplastiques sont les matériaux de remplissage<br />
dans les terrains artificiels. Les recycleurs de<br />
pneus ont déjà pris des mesures concrètes pour<br />
résoudre ce problème avant qu'il ne soit examiné<br />
par l'Europe. L'ECHA propose donc deux options.<br />
Soit une interdiction d'utiliser du remplissage,<br />
soit une dérogation combinée à des mesures<br />
limitant les risques, telles que l'installation<br />
d'une clôture autour d'un tel terrain, afin que<br />
les granulés de caoutchouc ne puissent pas se<br />
répandre davantage. Cette seconde option est la<br />
seule qui ne jette pas le bébé avec l'eau du bain<br />
et préserve ainsi les bénéfices environnementaux<br />
du recyclage des pneus, tout en évitant les<br />
impacts négatifs.<br />
Catastrophe pour<br />
l'environnement et la société<br />
Alors que nous nous engageons davantage<br />
dans la lutte contre le réchauffement climatique<br />
et ses effets, une approche intégrée qui<br />
aligne différentes actions politiques permettra<br />
l'utilisation du recyclage des pneus à plus grande<br />
échelle. Cela créera des opportunités pour<br />
accroître les avantages environnementaux. Une<br />
interdiction complète signifierait probablement<br />
que 500 000 pneus usagés par an seraient<br />
incinérés ou mis en décharge illégalement, une<br />
catastrophe environnementale et l'option la moins<br />
circulaire. Sans parler des conséquences socioéconomiques,<br />
tant pour les recycleurs de pneus<br />
que pour les communautés qui aiment pratiquer<br />
leur sport sur des terrains fabriqués à partir de<br />
matériaux recyclés. Aujourd'hui, il n'y a pas encore<br />
d'alternative à ces matériaux de remplissage avec<br />
les mêmes exigences de performance et de sécurité<br />
pour pouvoir s’adonner à la pratique intensive<br />
d’un sport pendant toute une année, même dans<br />
les conditions météorologiques les plus difficiles.<br />
La Norvège a déjà donné le bon exemple en<br />
introduisant des mesures qui réduisent les risques<br />
d'une possible pollution plastique sur les terrains<br />
synthétiques. Suivons cet exemple. ❚<br />
Une interdiction complète signifierait probablement que 500 000 pneus usagés<br />
par an seraient incinérés ou mis en décharge illégalement, une catastrophe<br />
environnementale et l'option la moins circulaire. xxxxxxx (Beeld: xxxxx).<br />
RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
78<br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR .BE/<strong>FR</strong>
DOSSIER UNE SECONDE VIE POUR LES PNEUS<br />
‘La granulation des pneus<br />
usagés en de nouvelles<br />
matières premières<br />
de haute qualité est<br />
aujourd'hui la solution la<br />
plus durable’<br />
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DOSSIER UNE SECONDE VIE POUR LES PNEUS<br />
Les défis des pneus usagés<br />
Le recyclage des pneus est un marché de niche en Belgique. Or ce sont des produits qui totalisent un bon tonnage,<br />
alors que le volume de stockage une fois transformé reste assez limité.<br />
Nous sommes encore loin du pneu entièrement circulaire. Pourtant, il est déjà possible de réaliser suffisamment de choses utiles.<br />
RecyclePro s’est rendu sur le terrain pour évaluer la situation et découvrir quels sont les plus grands défis que posent les pneus usagés.<br />
Entretien avec Pieter De Saedeleir d'Alfamet.<br />
Texte Valérie Couplez | Photos Alfamet et iStock<br />
La date exacte de création s'est perdue dans la nuit des temps, mais ce qui<br />
est incontestable, c'est que Pieter De Saedeleir est la cinquième génération<br />
à travailler chez Alfamet. Une entreprise familiale, implantée à Termonde<br />
depuis 1985, qui a dès le départ inscrit la circularité dans son ADN. D'abord<br />
comme collecteur de chiffons, plus tard comme ferrailleur, mais aujourd'hui<br />
aussi comme recycleur de pneus. « Un virage amorcé au changement de<br />
millénaire. En raison de la concurrence féroce et de la baisse du volume de<br />
ferraille, vous n'avez que deux options en tant qu'acteur local. Soit vous vous<br />
développez considérablement pour survivre, soit vous recherchez un flux<br />
de déchets complémentaire. » Alfamet a choisi cette dernière option. « Le<br />
recyclage des pneus est un marché de niche en Belgique. De plus, ce sont des<br />
produits qui totalisent un bon tonnage, alors que le volume de stockage une<br />
fois transformé reste assez limité.<br />
Réduction selon le client<br />
Les pneus usagés parviennent principalement à Alfamet et à ses 22<br />
employés via les centrales de pneus. De Saedeleir explique comment ils<br />
fonctionnent : « Nous commençons par trier les pneus en vue de leur<br />
80 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
DOSSIER UNE SECONDE VIE POUR LES PNEUS<br />
« Un climat d'investissement sain<br />
apportera beaucoup plus de<br />
valeur ajoutée »<br />
réutilisation ou de leur recyclage. Nous acheminons la partie destinée au<br />
marché du recyclage directement vers d'autres transformateurs ou nous<br />
la réduisons selon les souhaits du client en la broyant ou en la coupant.<br />
Le traitement final proprement dit qui est requis pour la réutilisation des<br />
pneus s’effectue en grande partie à l'étranger. La plupart de ce que nous<br />
collectons et traitons est donc exporté. Là, cela poursuit son chemin vers<br />
les poudres et les granulés pour les dalles en caoutchouc, l'absorption<br />
des chocs dans les pistes d’athlétisme, les roues en caoutchouc, etc. La<br />
localisation centrale dans le centre économique de la Flandre et en même<br />
temps l'accès facile au port d'Anvers sont des atouts forts d'Alfamet.<br />
Mais c'est surtout l'accent mis sur le service qui fait la différence. « Nous<br />
n'hésitons pas à relever un défi pour aider les clients et les fournisseurs. Par<br />
ailleurs, nous nous concentrons autant que possible sur la réutilisation et<br />
le recyclage. C'est bon pour l'environnement, mais nous payons également<br />
moins de taxes environnementales », déclare De Saedeleir.<br />
Les volumes ont diminué en raison du COVID-19<br />
L’un des principaux défis de l’année dernière fut la pandémie du coronavirus.<br />
De Saedeleir : « Moins de kilomètres sur les routes signifie également moins<br />
d'usure des pneus. Nous avons constaté une nette baisse de nos volumes,<br />
de l'ordre de 15 %. Nous espérons retrouver les niveaux d'avant-crise début<br />
2022. Mais dès que ces 15 % seront récupérés, les opportunités de vente<br />
limitées qui existent aujourd'hui pour le caoutchouc recyclé recommenceront<br />
à jouer un plus grand rôle.<br />
Besoin de plus d'initiatives<br />
Un deuxième défi selon De Saedeleir est la position de monopole que Recytyre<br />
occupe sur le marché. « En tant qu'organisme de gestion des pneus usagés, ils<br />
perçoivent la contribution environnementale pour financer la collecte sélective<br />
des pneus. Cependant, l'organisation elle-même a commercialisé des pneus<br />
usagés pendant des années et les recycleurs de pneus, tels que nous, avons dès<br />
lors dû faire face à une concurrence déloyale. Cela a entraîné un énorme abus<br />
de confiance. En outre, ils souhaitent un système encore plus strict à partir de<br />
2022, qui ne nous permettrait pas de vendre nous-mêmes les pneus usagés,<br />
mais qui se limiterait à recevoir une redevance fixe pour la transformation en<br />
fonction de leurs exigences et stipulations. Un mécanisme qui sonnerait le glas<br />
du libre marché, alors que nous avons précisément besoin de plus d'initiatives.<br />
Garder les matières premières en Europe<br />
Aujourd'hui, il y a beaucoup d'exportation vers l'Asie. « D’un point de vue<br />
écologique, il n’est pas tolérable d’expédier des déchets/matières premières<br />
à l'autre bout du monde par bateau et de voir ensuite que les produits finis<br />
sont parfois renvoyés en Europe par voie maritime. L'indépendance de la<br />
transformation asiatique et le maintien des matières premières en Europe<br />
ne peuvent qu'apporter des bénéfices dans tous les domaines imaginables<br />
(emploi, écologie, économie…). À mon avis, un climat d'investissement sain<br />
apportera beaucoup plus de valeur ajoutée au secteur des pneus usagés que,<br />
par exemple, les subventions ou le fonds Green.er, qui est en grande partie<br />
géré par des personnes actives au sein de Recytyre. » ❚<br />
Les pneus usagés parviennent principalement à Alfamet et à ses 22 employés via les centrales de pneus<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
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81
DOSSIER UNE SECONDE VIE POUR LES PNEUS<br />
Lors de la conception d'un pneu et<br />
du choix des matériaux, le traitement<br />
final doit déjà être pris en compte.<br />
VERS UN PNEU<br />
100% CIRCULAIRE ?<br />
Dans une économie parfaitement circulaire, les produits en fin de vie deviennent à nouveau les matières premières des mêmes produits. Il<br />
s'agit d'une question cruciale pour les pneumatiques, car de plus en plus de canaux pour le caoutchouc recyclé provenant de pneus usagés<br />
se ferment. Mais où en sommes-nous aujourd’hui dans le développement d'un pneu circulaire ? Nous avons interrogé Michelin, qui joue un<br />
rôle de précurseur en la matière.<br />
Texte Valérie Couplez | Photos Michelin<br />
Chaque année, 1,6 milliard de pneus neufs sont<br />
ajoutés dans le monde, ce qui représente un<br />
volume de 26 millions de tonnes. Un énorme<br />
potentiel de récupération des matières premières.<br />
Et Michelin veut s’y employer. "Nous sommes<br />
conscients de l'impact que nos pneus peuvent<br />
avoir dans le cheminement de l'Europe vers une<br />
société à faible émission de carbone. Après tout,<br />
20 % de la résistance que rencontre une voiture<br />
provient des pneus. Les pneus ont donc un impact<br />
sur la consommation, les émissions et les flux de<br />
déchets. C'est pourquoi nous considérons que la<br />
durabilité est d'une importance capitale. Dans<br />
le cadre de notre stratégie "Tout durable", nous<br />
voulons utiliser 40 % de matériaux durables dans<br />
la production de pneus d'ici 2030. D'ici 2050, ce<br />
chiffre devrait même atteindre les 100 %."<br />
Équilibre entre durabilité et<br />
recyclabilité<br />
A cette fin, Michelin se tourne vers des matériaux<br />
d'origine non fossile. Par exemple, l’entreprise a<br />
récemment introduit un pneu de course qui a déjà<br />
fait ses preuves sur les circuits et qui contient, entre<br />
autres, des écorces d'orange et de citron, de l'huile<br />
de tournesol, de la résine de pin et de l'aluminium<br />
recyclé. Mais le spécialiste du pneu investit<br />
évidemment aussi dans le recyclage des pneus<br />
usagés. Par exemple, le pneu de course contenait<br />
du carbone recyclé provenant de pneus usés. "Nous<br />
croyons au pneu circulaire", confie Swint pour<br />
résumer cette ambition. "Toutefois, pour le réaliser,<br />
nous devrons d'abord retourner à la table à dessin.<br />
Nos pneus sont désormais conçus pour durer le plus<br />
longtemps possible tout en offrant d'excellentes<br />
performances en fin de vie. Parce que cela aussi, c'est<br />
de la durabilité. Le mélange de matériaux nécessaire<br />
à cet effet peut parfois être en contradiction avec<br />
les exigences de recyclabilité. C'est à nous de les<br />
concilier. Afin de prendre en compte le traitement<br />
final lors de la conception d'un pneu et du choix des<br />
matériaux. Et pour fabriquer un pneu qui offre au<br />
conducteur sécurité et longévité, et qui peut fournir<br />
des matières premières au final."<br />
Jos Swint: “ Avec tous les ingrédients qui entrent<br />
actuellement dans la composition d’un pneu, une<br />
circularité à 100 % n'est pas possible ”<br />
82 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
DOSSIER UNE SECONDE VIE POUR LES PNEUS<br />
Pyrolyse, la clé du contenu recyclé<br />
pour les pneus<br />
Pour rendre les pneus circulaires, Michelin est le<br />
chef de file du projet BlackCycle. Un consortium<br />
de treize partenaires qui développera des solutions<br />
spécifiques pour produire des matières premières<br />
durables pour les pneumatiques : collecte des<br />
pneus usés et sélection des matières premières,<br />
optimisation de la pyrolyse, raffinage et évaluation<br />
du pétrole, optimisation des processus de four et<br />
évaluation des performances des pneumatiques<br />
durables. D'ici 2026, BlackCycle souhaite que<br />
près d'un pneu usé sur deux soit traité au<br />
cours de ce cycle. "Aujourd'hui, le recyclage se<br />
concentre principalement sur la transformation<br />
du caoutchouc en granulés. En appliquant la<br />
pyrolyse dans une phase suivante, nous serions<br />
en mesure d’éliminer à nouveau l’huile utilisée<br />
pour former le caoutchouc du pneu. Pour être<br />
réutilisée comme carburant, lubrifiant ou pour<br />
former la base de nouveaux pneus. La recherche<br />
se fait actuellement à l'échelle du laboratoire.<br />
Avec BlackCycle, nous voulons passer plus<br />
rapidement à l'échelle industrielle par le partage<br />
des connaissances. Avec tous les ingrédients qui<br />
entrent actuellement dans la composition d'un<br />
pneu, une circularité à 100 % n'est pas possible.<br />
C'est pourquoi nous investissons également<br />
beaucoup dans la recherche sur les matériaux<br />
afin de réaliser notre ambition de pneus 100 %<br />
durables", conclut Swint. . ❚<br />
Michelin investit beaucoup dans la<br />
recherche sur les matériaux afin de réaliser<br />
son ambition de pneus 100 % durables.<br />
‘« Le mélange de<br />
matériaux requis<br />
pour un pneu<br />
durable peut parfois<br />
être en contradiction<br />
avec les exigences<br />
de recyclabilité’<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
83
GROUPE COMET,<br />
RECYCLER À L’INFINI<br />
Né de l'exploitation dédiée aux matériaux ferreux et non-ferreux, le groupe COMET a développé différentes expertises et innovations dans les<br />
métiers du recyclage. Le groupe possède ses propres filières de collecte et de tri, ce qui lui permet d'exploiter les gisements de matériaux<br />
usagés telles de véritables mines.<br />
Texte et photos Groupe Comet<br />
84 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
le Groupe COMET compte une trentaine de sociétés<br />
sur les territoires belge et français, et emploie près de<br />
400 personnes.<br />
COMET collabore également avec plusieurs<br />
universités belges, dont celle de Liège, avec laquelle<br />
il vient de mettre sur pied un robot trieur de métaux<br />
non-ferreux unique en son genre, Multipick.<br />
Aujourd’hui, le Groupe COMET compte une trentaine<br />
de sociétés sur les territoires belge et français,<br />
et emploie près de 400 personnes. Il traite plus<br />
d’un million de tonnes de déchets métalliques par<br />
an (véhicules, appareils électro ménagers, résidus<br />
de broyage…). Fort de ces volumes, le Groupe<br />
COMET est devenu un fournisseur important<br />
en termes de matières premières secondaires<br />
destinées à l’industrie.<br />
Au fil des années, COMET a mis en place une<br />
stratégie de diversification qui a considérablement<br />
élargi le champ de ses débouchés. Ses programmes<br />
de recherche visent à exploiter une part maximale<br />
des matières contenues dans les biens de<br />
consommation devenus hors d’usage. Grâce à<br />
ceux-ci, COMET est aujourd’hui aussi un producteur<br />
de plastiques, de sable industriel, de cuivre pur<br />
ou encore de carburant de cogénération (projets<br />
Phoenix et Phébus). En effet, 6 % des matériaux<br />
qui composent une voiture échappaient jusqu’alors<br />
au recyclage, tels que les mousses des sièges, les<br />
textiles, les films plastiques, le caoutchouc, le bois<br />
et les polymères. Suite à un craquage catalytique à<br />
basse température, ces matières sont transformées à<br />
55 % en carburant de synthèse, à 20 % en cendres<br />
(le nouveau déchet ultime) et le reste en carbone.<br />
Grâce à ce procédé, COMET peut revendiquer un<br />
taux de recyclage des véhicules de 98,4 %.<br />
Aussi, l’expertise et les outils du groupe COMET<br />
lui ont permis d’être validé en tant que premier<br />
centre agréé de Wallonie pour la dépollution<br />
des voitures électriques et hybrides. Recycar, la<br />
filiale du Groupe COMET, a plusieurs centaines de<br />
véhicules hybrides à son actif.<br />
Un véhicule électrique est recyclé à plus de<br />
96%, soit des performances proches de celles<br />
atteintes sur des véhicules classiques. Le site<br />
prévoit d’ici cinq à six ans d’extraire les batteries<br />
de 5 000 à 10 000 véhicules par an. COMET est<br />
également le partenaire européen d’un des plus<br />
grands opérateurs de trottinettes électriques<br />
en libre-service.<br />
L’expertise de COMET lui a permis également de se<br />
positionner utilement sur le marché du recyclage<br />
des panneaux photovoltaïques. PV Cycle France,<br />
l’éco-organisme en charge d’organiser la collecte<br />
et le traitement des panneaux photovoltaïques<br />
usagés dans l’Hexagone, vient en effet d’attribuer<br />
COMET est également le partenaire européen d’un<br />
des plus grands opérateurs de trottinettes électriques<br />
en libre-service.<br />
à COMET (et son partenaire RECMA) un marché<br />
pluriannuel de traitement des panneaux photovoltaïques.<br />
Le taux actuel de récupération est de<br />
86% (soit déjà au-delà des 85% exigés au niveau<br />
européen). L’objectif est d’atteindre à moyen<br />
terme les 97%.<br />
COMET collabore également avec plusieurs univer<br />
sités belges, dont celle de Liège, avec laquelle il<br />
vient de mettre sur pied un robot trieur de métaux<br />
non-ferreux unique en son genre, Multipick.<br />
Grâce à la combinaison de différents capteurs et<br />
à l’intelligence artificielle, les robots trient automatiquement<br />
le cuivre, le zinc, l’inox, l’aluminium<br />
ou encore le laiton en vue de leur revalorisation.<br />
Multipick devrait permettre de trier à terme près<br />
de 20.000 tonnes de métaux par an à raison de<br />
16 pièces par seconde. Cette technologie, dont<br />
le développement est soutenu par la Région<br />
wallonne, est actuellement en cours d’installation<br />
sur le site d’Obourg.<br />
Enfin, le groupe COMET est également présent au<br />
niveau européen dans le cadre des projets Crocodile<br />
(recyclage du cobalt), LIFE PlasPLUS (plastiques),<br />
MORPHO (carbone) et SALEMA (aluminium). ❚<br />
RecyclePR<br />
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.BE/<strong>FR</strong><br />
85
Dans le cadre du recyclage du<br />
verre, les bouteilles noires sont<br />
qualifiées de pierre et non de verre<br />
en raison de leur couleur.<br />
Dans une économie circulaire, le recyclage est central, de sorte que les produits (et leurs composants) trouvent toujours une application utile.<br />
Cela n'est possible qu'en adoptant une approche réfléchie aux différentes étapes du cycle de vie d'un produit. Il existe de nombreux exemples<br />
d'économie circulaire en Belgique: des développeurs de produits qui prêtent attention à l'éco-conception, des entreprises qui fabriquent des<br />
produits avec des matériaux recyclés, des initiatives qui encouragent la collecte sélective de différents types de déchets... Mais pour chacun<br />
de ces bons exemples, il existe également de nombreux exemples de fiascos. Chaque année, des milliards de tonnes de nouveaux produits qui<br />
ne sont pas recyclables, qui n'utilisent pas de matériaux sélectifs, qui ne font pas l'objet d'une collecte sélective, continuent à arriver sur le<br />
marché mondial... Cette rubrique montre, pour chaque maillon de l'économie circulaire, quelques belles réalisations et aussi quelques défis,<br />
ou en d'autres termes : les réussites et les fiascos.<br />
Avec son produit NT, Derbigum a<br />
développé une gamme de membranes de<br />
toiture, de sous-couches et de colles 100%<br />
recyclables et composées de 25% à 30%<br />
de matières premières recyclées.<br />
Les réussites et les fiascos<br />
dans chaque maillon de<br />
l'économie circulaire<br />
Texte Valérie Couplez | Photos Derbigium et iStock<br />
Réussite: toitures récupérables<br />
Avec son produit NT, Derbigum a développé une gamme de membranes<br />
d’étanchéité de toiture, de sous-couches et de colles 100% recyclables et<br />
composées de 25% à 30% de matières premières recyclées. En outre, les<br />
membranes d’étanchéité sont reprises pour être recyclées à la fin de leur vie.<br />
Fiasco: des emballages de boissons irréfléchis<br />
Il existe de nombreux exemples d'emballages de boissons qui passent à<br />
travers les mailles du filet du recyclage. Dans le cadre du recyclage du verre,<br />
les bouteilles noires sont qualifiées de pierre et non de verre en raison de leur<br />
couleur. Les bouteilles en plastique aux couleurs exotiques sont recyclables,<br />
mais ne sont pas recyclées car la demande pour ces couleurs est trop faible. ❚<br />
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9550 HERZELE<br />
T +32 53 62 71 67<br />
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T +32 3 240 05 90<br />
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Havinkbeekstraat 24<br />
9130 VERREBROEK<br />
T +32 3 773 54 69<br />
E info@smetrental.com<br />
W www.lybover.be/recycling<br />
W www.smetrental.com<br />
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Dirk Martensstraat 23<br />
8000 BRUGES<br />
T +32 050 83 20 38<br />
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Stationsstraat 110<br />
2800 MALINES<br />
T +32 15 28 42 84<br />
E communicatie@ovam.be<br />
RENTEC NV<br />
Nijverheidsstraat 13<br />
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T +32 51 46 75 51<br />
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4432 ALLEUR<br />
T +32 4 263 99 84<br />
E tramac@tramac.be<br />
W www.tramac.be<br />
W www.molcy.com<br />
TYPHOON NV<br />
MULTINET INTERNATIONAL BV<br />
Dorpenbaan 17<br />
5121 DE RIJEN<br />
T +31 161 227 226<br />
E info@multinet.nl<br />
RDS BV<br />
IZ Harelbeke-Zuid B 2040<br />
Spoorwegstraat 26<br />
B-8530 HARELBEKE<br />
T BE +32 56 29 10 10<br />
NL +31 85 888 09 11<br />
E info@rds.eu<br />
SMART EQUIPMENT BV<br />
Wilhelminasingel 33<br />
6221 BE MAASTRICHT<br />
T +32 475 77 02 58<br />
E info@smart-equipment.com<br />
Grote Heerweg 67<br />
8791 BEVEREN - LEIE<br />
T +32 56 69 46 50<br />
F +32 56 75 46 60<br />
E info@typhoon.be<br />
W www.multinet.nl<br />
W www.rds.eu<br />
W www.smart-equipment.com<br />
W www.typhoon.be<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
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RECYCLEPARTENAIRES<br />
Vous cherchez de l’information détaillée sur nos<br />
partenaires en construction ?<br />
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recyclepro.be/fr/bedrijven<br />
VALVAN BALING SYSTEMS<br />
Krommebeekstraat 14<br />
8930 MENIN<br />
T +32 56 52 13 80<br />
E sales@valvan.com<br />
W www.valvan.com<br />
VAN DYCK MARCEL BELGIUM NV<br />
Provinciebaan 71<br />
2235 HOUTVENNE<br />
T +32 16 69 91 56<br />
E info@vandyck.be<br />
W www.vandyck.be<br />
VAN WERVEN BELGIE BVBA<br />
Europark 114<br />
3620 LANAKEN<br />
T +32 38 08 10 <strong>01</strong><br />
E info@recyclingplastics.eu<br />
W www.recyclingplastics.eu<br />
VKING<br />
Ketegemstraat 9c<br />
9552 BORSBEKE<br />
T +32 475 84 31 49<br />
E info@vking.be<br />
W www.vking.be<br />
VAN DER SPEK NV<br />
Industrielaan 10<br />
1740 TERNAT<br />
T +32 2 582 29 79<br />
F +32 2 582 70 36<br />
E sales@vanderspek-bel.com<br />
W www.vanderspek-bel.com<br />
VAN LAECKE GROUP<br />
Schatting 8<br />
8210 ZEDELGEM<br />
T +32 50 55 18 90<br />
F +32 50 20 17 34<br />
Vleugelboot 51<br />
3991 CM HOUTEN<br />
T +31 30 68 68 100<br />
E info@vanlaeckegroup.com<br />
W www.vanlaeckegroup.com<br />
VAN WERVEN IN<strong>FR</strong>A<br />
Postbus 14<br />
8096 ZG OLDEBROEK<br />
E info@vanwerven.nl<br />
W www.vanwerven.nl<br />
Ici votre logo?<br />
Appelez ou envoyez un mail à<br />
Kevin Desender pour toutes les<br />
informations relatives à une mention<br />
dans <strong>Recyclepro</strong><br />
T +32 50 36 81 70<br />
E k.desender@louwersmediagroep.be<br />
www.modulobloc.com<br />
LES BLOCS DE BÉTON<br />
EMPILABLES LES PLUS FLEXIBLES<br />
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de stockage et recyclage de matériaux, d’entrepôts provisoires ou permanents et<br />
de bâtiments industriels. Solide et stable, mais aussi très flexible et disponible dans<br />
différentes les formats.<br />
Modulobloc by CBS Beton • Hooiemeersstraat 8, B-8710 Wielsbeke<br />
T +32 56 61 75 37 - F +32 56 61 75 39 • info@cbs-beton.com • www.cbs-beton.com<br />
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NOUVEAU | 245XR<br />
Découvrez la dernière pelle de la JCB SERIE X.<br />
Nous vous présentons notre nouvelle pelle sur chenilles qui complète la gamme JCB Série X<br />
: la 245XR. Avec ses 1 720mm, la 245XR affiche un rayon de giration arrière réduit de 40% par rapport<br />
à notre modèle 220X. Elle est dotée d’une large et spacieuse cabine. Animée par un moteur<br />
JCB DIESELMAX Stage V, la JCB 245XR est la machine idéale pour les chantiers urbains et routiers.
VENTE<br />
LOCATION<br />
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des concasseurs, cribleurs, broyeurs,<br />
stations de triage et aspirateurs<br />
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Importateur exclusif<br />
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SCREENPOD<br />
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Krommeveldstraat 1 - 9971 Lembeke - Belgium info@gmrecycling.be +32 9 378 39 47 www.gmrecycling.be