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Recyclepro FR 01

Plateforme couvrant l’ensemble du flux de recyclage

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ANNÉE 1 I NUMÉRO 1 2021 I OCTOBRE - NOVEMBRE<br />

RecyclePR<br />

PLATEFORME COUVRANT L’ENSEMBLE DU FLUX DE RECYCLAGE RECYCLEPRO.BE/<strong>FR</strong><br />

La deuxième cabine d’injection de<br />

biométhane est opérationnelle à Quévy<br />

Circular Wallonia : une nouvelle<br />

dynamique positive pour le secteur<br />

Le défi des<br />

pneus usagés<br />

Un broyeur qui s’utilise<br />

comme un couteau suisse


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Le pouvoir est aussi<br />

entre vos mains.<br />

Ensemble, faisons la différence.<br />

Qui sommes-nous ? Denuo, la Fédération belge des entreprises<br />

actives dans le traitement et le recyclage des déchets. Avec l’aide<br />

de nos membres, nous nous engageons à faire une différence dans<br />

ce monde. Plus de 250 entreprises motivées sont à nos côtés pour<br />

former le pont entre la consommation d’aujourd’hui et le recyclage de<br />

demain. Parce que le pouvoir est aussi entre leurs mains.<br />

Restez informé(e)<br />

Faites entendre votre voix<br />

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comment laisser ensemble notre empreinte.


ÉDITION<br />

1<br />

ÉDITORIAL<br />

Il est minuit moins cinq…<br />

Plus rien ne sera comme avant. Les images terrifiantes des dégâts causés par les inondations du mois de juillet dans une grande partie du pays,<br />

sans compter la désolation qui se lisait dans les yeux des nombreux sinistrés face à l’immensité de la tâche de reconstruction, resteront à jamais<br />

gravées dans nos mémoires. Dans un déferlement soudain, la nature nous a rappelé qu’elle est et demeure imprévisible, indomptable, explosive<br />

et tellement cruelle parfois quand elle se déchaîne et dévaste tout sur son passage. Les enjeux climatiques sont indéniables, seuls l’ampleur et<br />

le timing des conséquences du réchauffement climatique nous sont encore inconnus.<br />

Or il n’est plus temps de tergiverser, sous peine de devoir encore et encore subir le courroux d’une terre, autrefois accueillante et bienveillante,<br />

aujourd’hui menacée et moribonde. Une chose est certaine : il faut réduire drastiquement les émissions de dioxyde de carbone. Le monde entier<br />

en est conscient. L’urgence s’impose avec force. Et face aux défis climatiques qui nous guettent, il convient d’unir tous nos efforts pour avancer<br />

plus vite et plus loin dans le développement d’une économie circulaire.<br />

Evidemment, ce n’est pas une approche isolée, car elle concerne l’ensemble des secteurs de l’économie. Avec son plan ‘Circular Wallonia, la<br />

Wallonie veut créer une dynamique pérenne, qui s’appuie sur l’implication forte de tous les acteurs. Certes, l’économie circulaire existait déjà<br />

en Wallonie. De nombreuses initiatives concrètes ont déjà vu le jour ou seront finalisées dans un avenir proche. Les efforts publics et privés<br />

se multiplient pour améliorer la collecte, le tri et la valorisation des déchets. Nous vous en présentons d’ailleurs de belles réalisations dans ce<br />

magazine. Mais l’ambition est de faire mieux, beaucoup mieux.<br />

Plus fondamentalement, le succès de cette nouvelle dynamique implique de changer de mode de pensée, et considérer par exemple l’ensemble<br />

des “déchets à éliminer” comme des “ressources disponibles pour créer”. Dans le même esprit, il faut s’affranchir du modèle de production<br />

linéaire « extraire-produire-jeter » pour favoriser l’écodesign, la réutilisation et l’innovation. A tous niveaux, il faut aussi accroître le taux<br />

d’acceptation des matériaux recyclés. Les statistiques d’Eurostat montrent que l’Europe n’est circulaire qu’à 12% ! Et puisque les déchets ne<br />

s’arrêtent nullement aux frontières, les entreprises de recyclage devraient aussi bénéficier d’un accès plus facile aux marchés internationaux si<br />

l’on veut réellement viser une plus grande indépendance en matières premières et une production plus respectueuse des ressources naturelles.<br />

Et donc, soulager et apaiser notre planète.<br />

Bonne lecture !<br />

Luc Ophals


RecyclePR<br />

PLATEFORME COUVRANT L’ENSEMBLE DU FLUX DE RECYCLAGE<br />

recyclepro.be/fr<br />

Année 1 • numéro 1 2021<br />

Paraît 4 x par an<br />

ÉDITEUR<br />

Domein De Herten<br />

Hertsbergsestraat 4,<br />

B-8020 Oostkamp<br />

+32 50 36 81 70<br />

info@louwersmediagroep.be<br />

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BUREAU AUX PAYS-BAS<br />

Schatbeurderlaan 6<br />

Postbus 249, 6000 AE Weert<br />

31 495 45 00 95<br />

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10 18<br />

RÉDACTION FINALE<br />

Luc Ophals<br />

ÉQUIPE DE RÉDACTION<br />

Valérie Couplez, Denuo, Jan Mol,<br />

Pieter de Mos, Armand Landman,<br />

Jerom Rozendaal<br />

GESTION DE PROJET<br />

Kevin Desender<br />

k.desender@louwersmediagroep.be<br />

SECRÉTARIAT<br />

Sarah Dierick<br />

Elke Kina<br />

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Un PDF en haute résolution doit être fourni via<br />

AdPortal. Si vous n’avez pas encore reçu de lien pour le<br />

téléchargement, envoyez un mail à<br />

traffic@louwersmediagroep.be<br />

ABONNEMENT<br />

Belgique: € 54,00 par an, hors tva<br />

Hors Belgique: € 99,00 par an, hors tva<br />

ING Bank BE33 3631 9320 5246<br />

BIC BBRUBEBB<br />

À l’att. de: Louwers Mediagroep<br />

avec mention “<strong>Recyclepro</strong>”<br />

Information sur les abonnements<br />

+32 50 36 81 70<br />

CHANGEMENT D’ADRESSE<br />

A signaler par écrit au moins 3 semaines avant le<br />

déménagement à :<br />

Hertsbergsestraat 4, B-8020 Oostkamp<br />

RÉSILIATION<br />

Sans avis écrit de résiliation deux mois avant<br />

la fin de la période d’abonnement, celui-ci est<br />

automatiquement prolongé d’un an.<br />

LECTEURS CONTRÔLÉS<br />

Par abonnement et en distribution contrôlée à<br />

destination des ministères concernés, pouvoirs publics<br />

provinciaux, communaux et autres, entreprises de<br />

recyclage de déchets et d’assainissement, fédérations,<br />

entreprises de démolition, gros entrepreneurs et<br />

principaux fournisseurs du secteur<br />

GRAPHISME/DIRECTION ARTISTIQUE<br />

studio@louwersmediagroep.be<br />

Impression<br />

Drukkerij Hendrix, Peer<br />

Aucune partie de cette publication ne peut être reprise ou reproduite sans<br />

l’autorisation écrite de l’éditeur et sans mention de la source. Bien que<br />

ce magazine ait été réalisé avec le plus grand soin, éditeur et auteurs<br />

ne peuvent être tenus responsables de la justesse et de l’exhaustivité de<br />

l’information. Ils n’acceptent en conséquence aucune responsabilité pour les<br />

dommages de toute nature, résultant d’actions et/ou de décisions basées<br />

sur cette information.<br />

Économie circulaire 8<br />

La deuxième cabine d’injection de biométhane est opérationnelle à Quévy, près de Mons 10<br />

Législation « end-of-waste » en Wallonie pour les granulats recyclés 13<br />

Carte blanche, Emmanuel Katrakis; Secrétaire général EuRIC 14<br />

Une alternative durable qui collecte jusqu’à cinq fois plus de carton 16<br />

Le recyclage ‘bottle to bottle’ favorisera l’économie circulaire 18<br />

La réalité des chiffres 21<br />

Une campagne pour inciter davantage d’entreprises à trier. 22<br />

DOSSIER CIRCULAR WALLONIA<br />

32 36<br />

Circular Wallonia 24<br />

La parole à Emmanuel Mossay, expert en économie circulaire et directeur<br />

recherche & innovation du bureau EcoRes, et professeur invité dans plusieurs universités 26<br />

La parole à Olivier Van Volden, Expert Packaging and Circular Economy chez essenscia PolyMatters 28<br />

La seule solution 100% circulaire pour le plâtre 32<br />

Une technologie révolutionnaire, leader dans son secteur 34<br />

Le caractère durable de la laine de verre 36<br />

Une femme à l‘honneur 39<br />

Denuo: Shaping the future of used materials 41<br />

Le déploiement des formulaires d’identification numériques 50


SOMMAIRE<br />

39 60<br />

66<br />

82 84<br />

Un broyeur qui s’utilise comme un couteau suisse 52<br />

Le conseil de Kurt 55<br />

La force d’attraction des aimants hollandais 57<br />

Broyer le bois en continu et de façon fiable 58<br />

‘Waste Master’ devient ‘Industry Pro’ 60<br />

La marque turque introduit une pelle de manutention haut de gamme 62<br />

Des solutions de criblage personnalisées pour tous les secteurs 64<br />

RecyclePR<br />

ANNÉE 1 I NUMÉRO 1 2021 I OCTOBRE - NOVEMBRE<br />

RecyclePR<br />

PLATEFORME COUVRANT L’ENSEMBLE DU FLUX DE RECYCLAGE RECYCLEPRO.BE/<strong>FR</strong><br />

Concasseurs et cribles hybrides METSO OUTOTEC jusqu’à 40 % plus économiques 66<br />

Construction flexible avec les blocs de béton de CBS Beton 69<br />

Contrôle efficace de la poussière 71<br />

Unir ses forces pour assurer le bon déroulement de votre production 72<br />

Les broyeurs offrent une seconde vie aux déchets 76<br />

PLATEFORME COUVRANT L’ENSEMBLE DU FLUX DE RECYCLAGE | RECYCLEPRO.BE/<strong>FR</strong><br />

DOSSIER UNE SECONDE VIE POUR LES PNEUS<br />

Stimuler le recyclage des pneus est essentiel pour le Green Deal européen 78<br />

Les défis des pneus usagés 80<br />

1<br />

La deuxième cabine d’injection de<br />

biométhane est opérationnelle à Quévy<br />

Circular Wallonia : une nouvelle<br />

dynamique positive pour le secteur<br />

SMT<br />

Photo Davinjo Anseele<br />

Le défi des Un broyeur qui s’utilise<br />

pneus usagés comme un couteau suisse<br />

Vers un pneu 100% circulaire ? 82<br />

Groupe COMET, recycler à l’infini 84<br />

Les réussites et les fiascos dans chaque maillon de l’économie circulaire 86<br />

Pour rester gratuitement au<br />

courant de l’actualité, suiveznous<br />

sur les réseaux sociaux et<br />

inscrivez-vous à notre newsletter.<br />

recyclepro.eu/fr<br />

Recycle Partners 87


UNE VISION AMBITIEUSE POUR LA BELGIQUE<br />

ÉCONOMIE<br />

CIRCULAIRE<br />

En collaboration avec ses fédérations membres, la Fédération des Entreprises de Belgique<br />

(FEB) a mis au point une vision sur la circularité et ce qu'elle peut signifier pour les<br />

entreprises. Le document 'Vision Circular Economy 2030' vise à établir une feuille de route<br />

pour les dix prochaines années, dans laquelle la circularité est le moteur de la croissance et<br />

de la prospérité. Vanessa Biebel, directrice exécutive du centre de compétence Durabilité et<br />

Economie circulaire, résume les principales orientations du document.<br />

Texte Valérie Couplez | Photos iStock<br />

Ce n'est pas la première fois que la FEB se risque<br />

à esquisser une vision de la durabilité. Il y a trois<br />

ans, elle avait déjà regroupé des informations<br />

sur l'énergie et la mobilité. « En tant que FEB, il<br />

est important d'indiquer la bonne direction pour<br />

l'avenir. Cependant, la circularité est une matière<br />

particulièrement vaste qui est difficile à résumer<br />

sous un seul angle. C'est pourquoi nous sommes<br />

fiers d'avoir reçu la contribution de tant de secteurs<br />

différents afin de parvenir à une vision commune »,<br />

entame Mme Biebel. Et cette vision peut être<br />

qualifiée de particulièrement ambitieuse. La FEB<br />

souhaite que la Belgique conserve la position<br />

de leader qu'elle occupe aujourd'hui et même la<br />

renforce à long terme. « Parce que c'est le moyen<br />

de garantir la compétitivité de nos entreprises, de<br />

créer de nouveaux emplois et en même temps de<br />

sécuriser nos propres matières premières. »<br />

Réaliser cinq ambitions nécessite<br />

une collaboration<br />

Pour y parvenir, la FEB affiche cinq ambitions. Il<br />

s'agit de maximiser la disponibilité des matériaux,<br />

d'être un leader en matière de conception et<br />

de production circulaires, de modèles d'utilité<br />

circulaire et de récupération de haute qualité<br />

des matériaux, et d'être fort dans l'utilisation<br />

des catalyseurs de l'économie circulaire. « Des<br />

ambitions qui restent très larges mais qui, en même<br />

temps, pointent toutes dans la même direction »,<br />

explique Biebel. Pour y parvenir, il faudra avant<br />

tout s'efforcer d'accroître la coopération. « Entre<br />

les différentes administrations (fédérales et<br />

régionales), entre les pouvoirs publics et les<br />

entreprises, mais aussi entre les entreprises de<br />

tous secteurs. Il est important pour la Belgique de<br />

parler d’une seule et même voix en Europe afin de<br />

garantir des conditions de concurrence équitables<br />

entre tous les États membres. Avec cette vision,<br />

nous donnons déjà le bon exemple. "<br />

Un cadre politique favorable<br />

est nécessaire<br />

La FEB attend des autorités de notre pays qu'elles<br />

se mobilisent au maximum pour offrir un cadre<br />

politique favorable. Biebel : « La faisabilité de<br />

cette vision est étroitement liée à l'accent mis sur<br />

deux catalyseurs : l'innovation et une économie<br />

ouverte. Fixez-vous des buts et des objectifs, mais<br />

laissez suffisamment de latitude aux entreprises<br />

pour tracer la voie à suivre pour les atteindre.<br />

Permettre l'innovation et non pas la ralentir.<br />

C’est plus que jamais nécessaire. Les déchets<br />

ne s'arrêtent pas non plus aux frontières. C'est<br />

pourquoi il est important de créer une Europe<br />

ouverte afin de traiter chaque flux de la manière<br />

la plus qualitative possible. Le Covid-19 a exposé<br />

de nombreux problèmes, par exemple la pénurie<br />

de matériaux qui s'est produite et la hausse<br />

consécutive des prix. Nous devons saisir cet élan<br />

pour initier une reprise durable. Pour basculer plus<br />

rapidement vers une économie circulaire.<br />

Benchmarking à l'aide d'indicateurs<br />

De son côté, la FEB souhaite travailler sur le<br />

benchmarking. Sur la base des dix indicateurs<br />

Vanessa Biebel : « Les déchets ne s'arrêtent pas aux<br />

frontières. C'est pourquoi il est important de créer<br />

une Europe ouverte afin de traiter chaque flux de la<br />

manière la plus qualitative possible. »<br />

8 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />

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.BE/<strong>FR</strong>


‘La FEB attend des autorités de notre pays<br />

qu'elles se mobilisent au maximum pour<br />

offrir un cadre politique favorable’<br />

La FEB veut que la Belgique conserve sa position actuelle de leader dans l’évolution vers une économie circulaire et même la renforce à long terme.<br />

proposés par Eurostat, la FEB souhaite établir<br />

un tableau de bord à partir de l'année prochaine<br />

et tous les deux ans par la suite. « Cela devrait<br />

nous donner une idée du chemin parcouru, par<br />

rapport à nos propres ambitions, mais aussi par<br />

rapport aux autres pays. De plus, les indicateurs<br />

peuvent aider à identifier et à surmonter les<br />

obstacles juridiques potentiels. Le chemin vers<br />

une économie circulaire sera dans tous les cas un<br />

plan par étapes. Nous voulons travailler dur avec<br />

toutes les fédérations et parties prenantes pour en<br />

faire une réalité », conclut Biebel. ❚<br />

RecyclePR<br />

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9


La deuxième cabine d’injection<br />

de biométhane est opérationnelle<br />

à Quévy, près de Mons<br />

En matière de transition énergétique, il est temps de mettre les bouchées doubles. Et pour cause: l’Union européenne s’est fixée pour objectif<br />

d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Dans cette optique, la mise en service de la seconde cabine d’injection de biométhane dans le<br />

réseau gazier wallon, sur le site de Vanheede Environment Group à Quévy, est une excellente initiative. Pas moins de 2000 ménages pourront<br />

se chauffer et cuisiner grâce à un gaz 100% local et d’origine renouvelable.<br />

Texte Luc Ophals | Photos Ores et Vanheede Environment Group<br />

Le site de Quévy<br />

À Quévy, Vanheede Environment Group est<br />

spécialisé dans le traitement des déchets<br />

organiques. « Ces déchets organiques englobent<br />

des déchets verts sous forme de compost et<br />

des matières organiques provenant de résidus<br />

de l’industrie alimentaire non-conformes et/<br />

ou impropres à la consommation humaine, de<br />

matière agricole non valorisable. Notre installation<br />

de biométhanisation est opérationnelle sur le site<br />

de Quévy depuis 2008. Nous sommes passés à<br />

l’injection de biométhane parce que nous avons<br />

continué à développer nos activités et que, par<br />

ailleurs, nous avions atteint la capacité maximale<br />

d’injection électrique sur le réseau de distribution<br />

d’ORES. En effet, nous nous situons dans une zone<br />

rurale, avec des villages à proximité et la frontière<br />

française à moins de 1 km. Les réseaux locaux<br />

arrivaient au point de saturation » nous confie<br />

Julien Pozza, directeur de Vanheede Biomass<br />

Solutions. “Il faut dire que le développement des<br />

parcs éoliens et la multiplication des installa tions<br />

privées de panneaux photo voltaïques conduit à<br />

une variation de production électrique impor tante<br />

Julien Pozza, directeur de Vanheede<br />

Biomass Solutions: « Un peu plus<br />

de 2000 ménages bénéficieront<br />

d’un gaz vert 100% local. »<br />

10<br />

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sur le réseau, qui nécessite des réserves de capacité<br />

conséquentes, ce qui limitait notre propre capacité<br />

d’injection sur les réseaux. Et ce n’est pas le cas<br />

avec le raccordement sur le réseau de gaz puisque<br />

notre installation de biométhanisation, par sa<br />

stabilité de production et d’injection, présente plus<br />

de « garantie » pour ORES“ précise-t-il.<br />

Premières réunions avec ORES il y<br />

a deux ans et demi<br />

« Via la fédération des biométhaniseurs agricoles<br />

(FEBA), nous avons travaillé à mettre en place un<br />

cadre légal pour l’injection de biométhane dans le<br />

réseau de distribution. Une fois que tout s’est mis<br />

en place au niveau de la Région wallonne, nous<br />

avons lancé notre plan d’investissement pour le<br />

site de Quévy. Au début, nous étions limités à une<br />

capacité d’injection de 80 à 100 mètres cubes de<br />

biométhane par heure. Pour atteindre l’objectif de<br />

700 mètres cubes, il a fallu surmonter le problème<br />

du caractère rural de notre implantation. Avec<br />

ORES, nous avons travaillé pendant un an à<br />

trouver une solution et la construction de la<br />

station d’épuration a également duré environ<br />

douze mois. Au final, grâce au raccordement de<br />

notre installation, un peu plus de 2000 ménages<br />

locaux bénéficient d’un gaz vert pour leurs<br />

différents besoins. » conclut monsieur Pozza.<br />

ORES, facilitateur de la<br />

transition énergétique<br />

La stratégie et la politique de développement<br />

durable d’ORES témoignent d’une volonté<br />

marquée de faciliter la transition énergétique.<br />

« Entreprises, fournisseurs, gestionnaires de<br />

réseau, communes, particuliers, … nous avons<br />

tous un rôle à jouer dans cette transition »,<br />

entame Jean-Michel Brebant, coordinateur de la<br />

politique sociétale chez ORES. « A notre niveau,<br />

il s’agit notamment de maximiser l’intégration<br />

des productions d’énergie renouvelable sur notre<br />

réseau afin que les clients puissent consommer<br />

cette énergie verte. Le réseau existant est là, à<br />

disposition, et dès aujourd’hui il peut acheminer<br />

autre chose que du gaz naturel. Par exemple du<br />

biométhane produit localement. » poursuit-il.<br />

Vue aérienne du site de Quévy, qui couvre quelque 14 hectares.<br />

La cabine d’injection du site de Quévy envoie 700 m3 de biométhane par heure dans le réseau d’ORES.<br />

‘Entreprises, fournisseurs, gestionnaires<br />

de réseau, communes, particuliers, …<br />

nous avons tous un rôle à jouer dans la<br />

transition énergétique’<br />

« Depuis un peu plus de trois ans, notre volonté<br />

est d’accompagner les entreprises dans leurs<br />

projets d’injection de gaz vert, en l’occurrence du<br />

biométhane, dans notre réseau de distribution.<br />

Cela suppose de raccorder ces installations,<br />

d’effectuer les éventuels travaux de renforcements<br />

nécessaires, de réaliser les calculs, les analyses<br />

et les tests préalables, d’installer la cabine<br />

d’injection, de contrôler et garantir la qualité<br />

du gaz distribué chez les clients (monitoring<br />

constant). La cabine d’injection est évidemment<br />

l’élément crucial pour faciliter tout le processus. »<br />

précise Jean-Michel Brebant. « L’une des difficultés<br />

de l’injection de gaz en milieu rural réside dans<br />

la capacité à « absorber » les quantités de gaz<br />

injectées par l’entreprise productrice. Il faut<br />

amener le gaz plus loin, dans des zones plus<br />

densément peuplées, ici en l’occurrence jusqu’à la<br />

périphérie de Mons où le nombre de ménages est<br />

suffisant. Il faut aussi disposer de suffisamment<br />

de pression. Dans notre réseau, le gaz circule<br />

en moyenne pression, généralement à 4 bars.<br />

Ensuite, sa pression est abaissée jusqu’à atteindre<br />

21 millibars, qui est la pression requise » souligne<br />

Jean-Michel Brebant. « Le réseau doit désormais<br />

être géré également de façon bidirectionnelle,<br />

puisque le gaz circule désormais aussi de « l’aval<br />

» vers l’amont ». Et demain, il pourra également<br />

être utilisé pour transporter d’autres types de<br />

gaz moins carbonés, sans nécessiter de coûts<br />

de transfert supplémentaires, tant sur le plan<br />

économique qu’environnemental. Il y a une<br />

vraie dynamique qui s’installe avec les récentes<br />

réalisations de valorisation d’énergie verte. Avec<br />

un fort potentiel en Wallonie » conclut-il. ❚<br />

RecyclePR<br />

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11


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Législation « end-of-waste »<br />

en Wallonie pour<br />

les granulats recyclés<br />

Sortir les granulats recyclés du statut de déchets.<br />

Depuis le 1er juillet 2021, l’Arrêté du Gouvernement Wallon (AGW) du 28/02/2<strong>01</strong>9 concernant la Sortie du Statut de Déchets (SSD) de certains<br />

déchets tels que les granulats recyclés est entré en vigueur.<br />

Texte François-Xavier Henrard | Photos Profex<br />

Cet AGW a pour but de faciliter et de promouvoir<br />

l’utilisation des granulats recyclés. Par exemple,<br />

ces derniers peuvent sortir du centre où ils ont été<br />

valorisés (concassés, broyés,…) et être transportés<br />

vers les ouvrages ou les fondations où ils seront<br />

utilisés en évitant d’être transportés par un<br />

transporteur agréé de déchets. Ceci est rendu<br />

possible par le fait qu’ils ne sont plus considérés<br />

comme des déchets. Cette sortie du statut de<br />

déchets permet également d’éviter certaines<br />

obligations telles que la tenue d’une comptabilité<br />

des déchets valorisés par le valorisateur.<br />

Toutefois, afin de bénéficier de ce statut « endof-waste<br />

», le producteur de granulats recyclés<br />

doit être enregistré auprès de l’Administration<br />

wallonne et respecter certaines conditions, sans<br />

quoi les granulats recyclés seront considérés<br />

comme des déchets et ne pourront plus être<br />

légalement valorisés.<br />

Le dossier de demande d’enregistrement à l’Administration<br />

wallonne devra démontrer que le producteur<br />

de granulats recyclés satisfait à toutes les conditions<br />

imposées par l’AGW. Première ment, l’installa tion<br />

de recyclage devra être dûment autori sée par un<br />

permis d’environne ment. Ensuite, l’exploitant devra<br />

mettre en place un système de gestion de la qualité<br />

qui sera lui-même certifié et vérifié annuelle ment<br />

par un organisme indépendant.<br />

Dans les grandes lignes, ce système de gestion de la<br />

qualité devra assurer qu’aucun déchet dangereux,<br />

tel que l’amiante ou le goudron, ne puisse entrer<br />

dans le processus. De plus, une attestation devra<br />

certifier que les granulats recyclés sont conformes<br />

aux spécifications des normes européennes.<br />

Des analyses sur des échantillons devront être<br />

réalisées par lot de 5 000 tonnes maximum ; à<br />

défaut d’atteindre cette production, une analyse<br />

interviendra toutes les quatre semaines de<br />

production. Le producteur délivrera in fine une<br />

attestation de conformité pour chaque lot de sortie<br />

à toute exploitation qui intègrera ses granulats<br />

recyclés dans son processus.<br />

En tant que bureau d’études spécialisé en<br />

démarches et en législation environnementales.<br />

Profex peut vous aider à mettre en place vos<br />

obligations. N’hésitez pas à nous contacter pour<br />

en savoir plus. ❚<br />

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CARTE BLANCHE<br />

14 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />

RecyclePR<br />

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CARTE BLANCHE<br />

Emmanuel Katrakis<br />

Secrétaire général EuRIC<br />

Les restrictions à l'exportation feraient<br />

obstacle à une Europe circulaire<br />

Le Green Deal vise à déclencher un tsunami avec deux objectifs clairs en tête : lutter contre le changement climatique<br />

et instaurer une économie circulaire. Les ambitions ne sont pas moindres : entre 1990 et 2030, les gaz à effet de serre<br />

doivent avoir diminué de 55 %. Le recyclage y jouera un rôle clé. Plus nous utilisons de matériaux recyclés, moins de<br />

CO 2<br />

est émis lors de la production de matériaux vierges. Aidons-les donc à aller de l'avant et ne les limitons pas avec<br />

des restrictions à l'exportation.<br />

Grosso modo, l'industrie du recyclage a aujourd'hui trois priorités majeures. Premièrement, elle veut générer une plus grande demande<br />

de matériaux recyclés. Les statistiques d'Eurostat montrent qu'aujourd'hui l'Europe n'est circulaire qu'à 12%. Nous avons donc encore<br />

un long chemin à parcourir pour accroître le taux d’acceptation des matériaux recyclés. Imposer des objectifs contraignants autour du<br />

contenu recyclé est clairement la voie à suivre dans cette démarche. Les objectifs de recyclage déjà proposés pour le PET ont beaucoup<br />

fait bouger les choses. La demande de PET recyclé pour des applications de qualité alimentaire a énormément augmenté. A tel<br />

point que la dépendance au prix du pétrole a disparu. Alors que presque tous les plastiques ont fortement souffert de l'impact de la<br />

pandémie du coronavirus et de la chute des prix du pétrole, le PET a relativement bien résisté. Dès lors, même des objectifs modérés<br />

orientent déjà le marché dans la bonne direction. Il est maintenant temps d'étendre les objectifs de contenu recyclé à des flux autres<br />

que les plastiques afin de renforcer les chaînes de valeur circulaires.<br />

Deuxièmement, l'industrie du recyclage a besoin d'un marché interne qui fonctionne mieux. Les déchets sont une matière complexe<br />

qui fait également l'objet d'une interprétation propre dans les différents États membres. En d'autres termes, il existe trop de règles<br />

différentes qui, d'une part, faussent les règles du jeu pour les entreprises de recyclage mais, d'autre part, compliquent la conduite des<br />

affaires. Car les déchets doivent non seulement faire face à la concurrence entre les régions et les pays, mais sont également évalués<br />

par rapport aux matières vierges. Cependant, il peut tout aussi bien s’agir d’une matière première. Le matériau recyclé qui répond à<br />

toutes les exigences de qualité des matières vierges ne devrait-il pas s’affranchir de son statut de « déchet » et de l'enchevêtrement de<br />

règles qui l'accompagne ? Ce matériau recyclé ne devrait-il pas être mis sur le même pied que les matériaux vierges ?<br />

Troisièmement, les matières premières récupérées par le recyclage doivent donc avoir un accès plus facile aux marchés internationaux.<br />

Aujourd'hui, il n'y a pas de restrictions à l'exportation en dehors de l'Europe, à l'exception de la Chine. Mais de plus en plus de voix<br />

s’élèvent en leur faveur. Cela serait préjudiciable à l'industrie du recyclage et à l'économie circulaire. Nous sommes, bien sûr, favorables<br />

à toutes les restrictions strictes qui s'appliquent aux déchets qui ne peuvent pas être valorisés. Songeons par exemple aux plastiques<br />

mixtes, qu'il faut d'abord traiter ici et pas seulement exporter. Mais il doit y avoir une différence essentielle entre ces déchets et les<br />

matériaux recyclés qui répondent à toutes les normes de qualité. Aujourd’hui, ces procédures prennent trop de temps et entraînent trop<br />

de démarches administratives. Au lieu de restrictions à l'exportation, cela devrait justement être plus facile. Il doit y avoir une sorte de<br />

« voie rapide » pour les installations qui fonctionnent dans les règles de l'art.<br />

Aucun pays ne peut développer les bonnes installations pour chaque flux de déchets à l'intérieur de ses propres frontières. L'Europe<br />

ne pourra donc jamais réaliser son ambition de devenir circulaire si elle veut fermer ses frontières aux matériaux recyclés. Le monde<br />

est devenu trop global pour cela. Si nous voulons atteindre encore plus d'indépendance dans la politique européenne des matières<br />

premières, alors nous devons aider notre industrie du recyclage, et non pas l’entraver. Dès lors, nous devons faciliter le commerce des<br />

matières premières dérivées de déchets. Sinon, l'ensemble du circuit circulaire menace de s'effondrer comme un château de cartes. ❚<br />

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UNE ALTERNATIVE DURABLE QUI COLLECTE<br />

JUSQU'À CINQ FOIS PLUS DE CARTON<br />

La collecte des déchets n'est pas évidente dans toutes les villes ou communes. De plus, au bout du compte, elle génère toujours une facture<br />

en CO 2<br />

. Les conteneurs à déchets souterrains de Sidcon constituent une alternative durable. L'entreprise dispose de solutions pour tous les<br />

flux de déchets, y compris les vieux papiers et cartons dont les volumes ne cessent d’augmenter en raison de la crise sanitaire causée par le<br />

Coronavirus. Entre-temps, Sidcon dessert plus de 100 communes aux Pays-Bas. Ils sont désormais également prêts à aider le marché belge<br />

par des conseils, des actions et surtout des solutions innovantes et efficaces.<br />

Texte Valérie Couplez | Photos Sidcon<br />

La crise du Coronavirus s'est fait et continue à se faire sentir dans toute la vie<br />

sociale. L'une des présences les plus frappantes dans le paysage urbain est<br />

l'énorme quantité de papier et de carton supplémentaire qui est proposée à la<br />

collecte. La pandémie n'a fait que renforcer la tendance aux achats en ligne et<br />

aux emballages en carton qui les accompagnent. Il en résulte des tournées de<br />

collecte très chargées et des conteneurs qui débordent en raison du plus grand<br />

volume de carton par rapport au papier. Reinier Siderius, directeur de Sidcon :<br />

"Au lieu d'augmenter la fréquence de collecte, les communes peuvent choisir<br />

une réponse innovante et extrêmement efficace à cette problématique. En<br />

utilisant le Pressstation Pro, un conteneur compacteur souterrain spécialement<br />

conçu pour ce flux de déchets, Sidcon dispose d'une excellente solution. Des<br />

conteneurs qui peuvent contenir jusqu'à cinq fois plus de papier et de carton.<br />

Une solution qui a déjà fait ses preuves dans la pratique avec notamment des<br />

projets pilotes à Breda, 's Hertogenbosch, Utrecht et Leiden.”<br />

L'une des présences les plus frappantes dans le paysage urbain est l'énorme quantité de papier et de carton supplémentaire qui est proposée à la collecte.<br />

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Une alternative durable<br />

Les conteneurs souterrains sont déjà monnaie courante aux Pays-Bas, mais<br />

dans l'intervalle ils sont également de plus en plus nombreux en Belgique.<br />

En effet, ils offrent une alternative excellente et surtout durable à la<br />

collecte traditionnelle en porte-à-porte. Partout où les déchets abondent<br />

et où les camions éprouvent plus de difficultés à se frayer un passage, par<br />

exemple en raison de restrictions sur les émissions de CO 2<br />

ou les tonnages,<br />

les conteneurs souterrains sont de plus en plus courants. "Moins de<br />

mouvements de transport signifie moins de pollution et d'encombrement<br />

dans la ville", résume M. Siderius, qui évoque les principaux avantages. Cela<br />

concerne les déchets résiduels, le PMD, mais aussi les déchets de papier<br />

et de carton avec le conteneur compacteur spécifique Presstation Pro. "En<br />

comprimant le carton et le papier, le volume peut être considérablement<br />

‘Le déploiement du Presstation<br />

Pro permet non seulement<br />

de réduire les coûts, mais<br />

également de réaliser des<br />

bénéfices environnementaux’<br />

réduit, de sorte qu'un conteneur peut accueillir jusqu'à cinq fois plus de<br />

déchets. Ce que l'on remarque immédiatement dans ces conteneurs, c'est<br />

leur large ouverture. Le carton n'est pas si facile à faire passer par un petit<br />

trou. De surcroît, les compacteurs sont équipés d'un système de notification.<br />

Grâce à un site internet, il est possible de voir en temps réel le degré de<br />

remplissage du conteneur.<br />

Plus intelligent, plus avantageux et meilleur<br />

Ces dernières années, Sidcon a posé des bases solides avec des conteneurs<br />

compacteurs souterrains pour améliorer considérablement la logistique de la<br />

collecte des déchets aux Pays-Bas. En développant des appareils très fiables<br />

équipés d'une connexion internet, les communes et les intercommunales<br />

peuvent améliorer leur collecte de déchets. Le déploiement du Presstation<br />

Pro permet non seulement de réduire les coûts, mais également de réaliser<br />

des bénéfices environnementaux. Ces avantages sont évidemment tout aussi<br />

intéressants pour le marché belge. "Sidcon est parti de l'idée que la collecte<br />

des déchets peut être plus intelligente, moins chère et meilleure. Meilleure<br />

pour l'environnement, l'espace public, les communes, les entreprises de<br />

traitement des déchets et les habitants. Nous avons acquis entre-temps plus<br />

de dix ans d'expérience et de connaissances des conteneurs compacteurs.<br />

Notre technologie a déjà fait ses preuves dans la pratique. Dans le cadre<br />

d'un vaste projet pilote de plusieurs mois précédant le placement définitif,<br />

nous pouvons également démontrer comment cela peut être organisé au<br />

mieux dans votre commune. En outre, sur la base des données actuelles<br />

et en concertation avec les transformateurs de déchets et les communes,<br />

nous travaillons quotidiennement à l'optimisation des solutions durables<br />

existantes et nouvelles en matière de déchets." ❚<br />

En comprimant le carton et le papier, le volume peut être considérablement réduit, de sorte qu'un conteneur peut accueillir jusqu'à cinq fois plus de déchets.<br />

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La première usine intégrée de recyclage de PET voit le jour en Belgique<br />

LE RECYCLAGE ‘BOTTLE TO BOTTLE’<br />

FAVORISERA L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE<br />

Le projet de l’usine de recyclage intégrée à Couillet.<br />

Sources Alma et Suez ont conclu un partenariat pour construire la première usine de recyclage intégrée de PET en Belgique. L’usine,<br />

implantée à Couillet, près de Charleroi, permettra de recycler 40.000 tonnes de PET chaque année et créera une quarantaine d’emplois dans<br />

la région. Philippe Tychon, CEO de Suez Recycling & Recovery Belgium nous en dit davantage à ce sujet.<br />

Texte Luc Ophals | Photos Suez<br />

L’ambition du projet<br />

Le PET (polyéthylène téréphtalate) est le principal<br />

polymère utilisé dans les bouteilles d’eau. Afin de<br />

répondre à la demande croissante d’emballages<br />

respectueux de l’environnement, une demande<br />

relayée à la fois par les consommateurs, les<br />

industriels et les pouvoirs publics, et de concrétiser<br />

l’engagement de l’industrie belge à atteindre<br />

un taux de 50% de r-PET (PET recyclé) dans les<br />

bouteilles en PET destinées à la consommation<br />

locale d’ici 2025, Fost Plus a lancé un appel<br />

d’offres. Sources Alma et Suez y ont répondu et<br />

ont réuni leur expertise commune dans le projet<br />

de construction d’une usine de recyclage intégrée<br />

du PET qui sera alimentée en balles de PET<br />

post consommation provenant de cinq centres<br />

de tri belges gérés en partenariat avec Fost<br />

Plus. « Entre-temps, le nom de la société, Filao,<br />

a été publié au moniteur » nous confie Philippe<br />

Tychon. Le choix du nom reflète la volonté<br />

d’adopter une dénomination neutre. « L’usine<br />

sera implantée à Couillet, près de Charleroi, sur<br />

un site assaini en développement économique<br />

de l’intercommunale Tibi, à proximité du centre<br />

de tri Valtris. « Cette localisation, cette connexion<br />

à un pôle de recyclage, est importante pour des<br />

raisons d’efficacité, des raisons écologiques<br />

et économiques. Il est important de limiter et<br />

raccourcir les transports entre les parties prenantes<br />

de la chaîne de valeur » précise Philippe Tychon.<br />

Une capacité énorme mais réaliste<br />

« Pour des raisons de rentabilité, le recyclage<br />

nécessite des volumes importants. C’est un<br />

Monsieur Philippe Tychon, CEO de Suez<br />

Recycling & Recovery Belgium.<br />

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‘La volonté est d’aller de l’avant, d’atteindre<br />

50% de r-PET, voire 80% à l’avenir’<br />

chercher la nouveauté, chez nous ou chez Sources<br />

Alma, pour optimiser le fonctionnement de<br />

l’usine. Comme le tri au laser, pour une précision<br />

accrue, etc. » se réjouit Philippe Tychon.<br />

challenge, certes. Mais grâce à l’expertise acquise<br />

avec l’usine de recyclage de PET ‘Plastiques<br />

Atlantique’ à Bayonne qui recycle quelque<br />

25.000 tonnes par an, nous sommes en mesure<br />

de traiter des volumes de cet ordre. La particularité<br />

intéressante du projet à Couillet, c’est qu’il nous<br />

donne l’opportunité de tout traiter sur un seul<br />

site, donc aussi bien le lavage et la préparation<br />

que la transformation en granulés de r-PET. 80%<br />

des étapes du processus « bottle to bottle » se<br />

feront sur ce site. » explique Philippe Tychon.<br />

« Monter à 40, voire 45.000 tonnes n’est pas source<br />

d’inquiétude. FostPlus détient un portefeuille<br />

supérieur de déchets PET. De ce portefeuille,<br />

33.000 tonnes sont destinées à la nouvelle usine.<br />

Les paillettes de r-PET sont triées par infrarouge.<br />

Cela veut dire qu’il reste seulement 7.000 tonnes<br />

à trouver sur le marché via des flux privés. Et Fost<br />

Plus a encore des volumes disponibles. Nous ne<br />

sommes pas inquiets. » confie Philippe Tychon.<br />

La mise en commun des ressources<br />

et expertises<br />

« Nous avions déjà collaboré avec Sources Alma<br />

par le passé mais pas par le biais d’une structure<br />

commune. Pour la nouvelle usine, le partenariat<br />

permettra de profiter de l’expertise de chaque<br />

groupe au niveau des process, d’introduire des<br />

nouveautés, par exemple une machine spécifique<br />

pour ‘délabelliser‘ (enlever les étiquettes en<br />

plastique des bouteilles). A chacune des dix<br />

étapes du processus de recyclage, nous pourrons<br />

L’évolution ?<br />

Bayonne a servi de laboratoire. Des tests<br />

préalables y ont d’ailleurs été menés avec<br />

les déchets belges afin de déterminer quels<br />

composants, quelles machines installer à Couillet.<br />

Précisons que le produit à traiter diffère selon<br />

les filières de collecte sélective mises en place<br />

dans les différents pays. L’humidité peut aussi<br />

avoir une influence. Nul besoin de préciser qu’il<br />

pleut davantage dans le nord de l’Europe. Une<br />

petite variation de 2 ou 3% d’humidité est déjà<br />

significative. Si le pourcentage minimal de r-PET<br />

dans les bouteilles en PET est fixé à 25% en 2025,<br />

il ne s’agit pas d’attendre que la législation évolue<br />

pour améliorer les performances. La volonté est<br />

d’aller de l’avant, d’atteindre 50% de r-PET, voire<br />

80% à l’avenir. « La durabilité des ressources est<br />

également un aspect important. Par exemple, le<br />

prétraitement se fait à sec, nous utilisons moins<br />

d’eau de process, nous récupérons les eaux de<br />

lavage. Nous avons installé des panneaux solaires,<br />

nous cherchons avec nos entreprises voisines des<br />

moyens d’accroître la part d’énergie verte. » ajoute<br />

Philippe Tychon. « Car tous les acteurs sont in fine<br />

concernés par l’impact environnemental, la notion<br />

d’écodesign. Il faut s’interroger sur les matières<br />

premières pouvant être recyclées correctement ou<br />

pas. » conclut Philippe Tychon. ❚<br />

Big bag de paillettes r-PET.<br />

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Spraystream est un brumisateur pour le traitement des poussières pour les applications intérieures<br />

et extérieures. Les brumisateurs peuvent être utilisés dans les installations de broyage, récyclage,<br />

démolition, le stockage et les centres de traitement des déchets. Nous proposons également d’installations<br />

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LES CHI F<strong>FR</strong>ES<br />

Mesurer, c'est savoir, dit le cliché. Dans chaque édition de 2020, RecyclePro fournit dès lors des chiffres sur le secteur des déchets. C'est<br />

à vous d'en tirer des enseignements susceptibles d'optimiser votre processus de production ou d'augmenter votre rendement. L'Europe a<br />

l'ambition de réduire la quantité de déchets résiduels. Mais que révèlent réellement nos chiffres relatifs aux déchets ménagers ?<br />

Texte Valérie Couplez | Photos iStock<br />

En 2<strong>01</strong>9, un total de 3,2 millions de tonnes<br />

de déchets ménagers a été collecté en Région<br />

flamande. Il ne s'agit pas seulement de déchets<br />

résiduels. Cela comprend toutes les fractions<br />

collectées auprès des ménages. Du reste, les<br />

déchets collectés sélectivement représentent<br />

près de 70% des déchets ménagers. Ces chiffres<br />

restent stables pour l'instant. La baisse apparue<br />

entre 2008 et 2<strong>01</strong>5, du fait de la diminution des<br />

déchets collectés sélectivement et de la baisse<br />

des déchets résiduels, ne s'est pas poursuivie.<br />

Cependant, la quantité d'ordures ménagères<br />

résiduelles a continué à diminuer ces dernières<br />

années: de 979.510 tonnes en 2<strong>01</strong>5 à 950.985<br />

tonnes. Depuis 2<strong>01</strong>5, la baisse des flux de papier<br />

et de carton ainsi que de déchets de construction<br />

et de démolition a été compensée par une<br />

augmentation des déchets de bois. La quantité<br />

de PMD et de déchets esquisse également une<br />

tendance à la hausse.<br />

Deux tiers des déchets ménagers<br />

vers la récupération des matériaux<br />

En 2<strong>01</strong>9, une moyenne de 477 kg de déchets<br />

ménagers (334 kg de déchets collectés<br />

sélectivement, 143 kg de déchets résiduels)<br />

a été collectée par habitant. Cette quantité a<br />

‘Par habitant, une moyenne de 477 kg de<br />

déchets ménagers a été collectée en 2<strong>01</strong>9’<br />

En 2<strong>01</strong>9, 66 % de la quantité totale de déchets ménagers ont été<br />

acheminés vers une installation de récupération des matériaux.<br />

diminué de 44,5 kg entre 2<strong>01</strong>3 et 2<strong>01</strong>9. Les deux<br />

fractions ont également diminué, respectivement<br />

de 29,5 kg par habitant (déchets collectés<br />

sélectivement) et de 15 kg par habitant (déchets<br />

résiduels). En 2<strong>01</strong>9, 66 % de la quantité totale<br />

de déchets ménagers ont été acheminés vers une<br />

installation de récupération des matériaux: 44 %<br />

ont rejoint le recyclage et 22 % le compostage<br />

ou la fermentation. Par ailleurs, 29% ont été<br />

incinérés avec récupération d'énergie et 2,2%<br />

ont été mis en décharge. En outre, 2,4 % des<br />

déchets ménagers ont pris le chemin d'une usine<br />

de séparation mécanique-biologique et 0,3 %<br />

des petits déchets dangereux (PDD) ont subi un<br />

autre prétraitement avant d'être recyclés, mis en<br />

décharge ou incinérés. ❚<br />

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UNE CAMPAGNE POUR INCITER<br />

DAVANTAGE D’ENTREPRISES À TRIER<br />

Depuis plusieurs années déjà, les entreprises belges ont l’obligation de trier leurs déchets en différentes fractions. Le tri en entreprise est<br />

aujourd’hui bien ancré dans notre pays, mais saviez-vous que le plastique, et les films plastiques en particulier, présente encore un grand<br />

potentiel d'amélioration de tri ?<br />

Texte et photos Valipac<br />

Valipac est l’organisme de Responsabilité Elargie du Producteur appliquée<br />

aux emballages industriels. Sa mission de base est d’atteindre les taux de<br />

recyclage imposés à ses membres. Pour atteindre ces taux, les entreprises<br />

devront collaborer et passer à la vitesse supérieure. « En particulier dans le<br />

domaine de la collecte des films plastiques, le potentiel d’amélioration est<br />

important », explique Xavier Lhoir, Directeur Operations and Circular Economy<br />

chez Valipac. « Pourtant, le tri des films plastiques est assez simple. Les<br />

entreprises qui ont déjà un conteneur pour le tri du papier/carton n'ont pas<br />

besoin d’un conteneur supplémentaire. Elles peuvent rassembler les déchets<br />

de film plastique dans des sacs de tri spécialement conçus à cet effet et les<br />

faire enlever gratuitement lors de la vidange de leur conteneur papier/carton.<br />

Un moyen très efficace et flexible de se conformer à la réglementation, car<br />

après tout, les entreprises ont l’obligation légale de trier les films plastiques ».<br />

Enquête sur le comportement de tri des entreprises<br />

En collaboration avec Haystack, Valipac a mené en 2020 une enquête de<br />

grande envergure sur le comportement de tri des entreprises belges. Des<br />

réponses des 800 entreprises contactées, il ressort que 92% d’entre elles<br />

trient de manière régulière le papier/carton. Celles qui ne le font pas estiment<br />

ne pas générer assez de déchets. C’est au niveau du tri des films plastiques<br />

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RecyclePR<br />

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Xavier Lhoir, Director Operations & Circular Economy chez Valipac<br />

que le bât blesse. 30% des entreprises contactées avouent ne pas les trier.<br />

La raison invoquée le plus souvent est qu’il est plus simple de ne pas trier.<br />

En termes de tri des déchets plastiques, il convient d passer à la vitesse supérieure).<br />

Kit de démarrage gratuit<br />

Pour encourager la collecte des films plastiques, Valipac a lancé en septembre<br />

2021 une nouvelle campagne de sensibilisation auprès de plus de 15 000<br />

entreprises issues de secteurs qui génèrent des déchets de films plastiques.<br />

En collaboration avec ses opérateurs affiliés, Valipac a identifié les entreprises<br />

qui ont déjà un contrat pour un conteneur papier/carton, mais qui ne trient<br />

pas encore les films plastiques alors qu’elles présentent du potentiel.<br />

Ces entreprises ont reçu récemment un « kit de démarrage » contenant trois<br />

sacs de collecte gratuits, un dépliant et une affiche avec des consignes de tri.<br />

Une fois ces trois sacs utilisés, l’entreprise peut commander de nouveaux sacs<br />

auprès de son collecteur de déchets habituel. Par cette initiative Valipac veut<br />

sensibiliser les entreprises à l’importance du tri et les inciter à sauter le pas.<br />

Les différentes campagnes de sensibilisation prouvent que si l'on parvient<br />

à accroître la prise de conscience, de réels progrès sont à portée de main.<br />

Collaboration avec Fost Plus<br />

« Au niveau du tri des PMC, les entreprises ont aussi des efforts à réaliser »,<br />

précise Xavier Lhoir. C’est pourquoi Valipac et Fost Plus collaborent pour<br />

sensibiliser les entreprises au tri des emballages en plastique au sens large<br />

du terme. Bien souvent, les entreprises ne font pas la distinction entre un<br />

emballage ménager et un emballage industriel. Par le biais d’une campagne<br />

radiophonique lancée mi-septembre, Valipac et Fost Plus renforcent à nouveau<br />

la prise de conscience et invitent les entreprises à se rendre sur trierautravail.be<br />

pour les guider dans leur démarche et leur rappeler les primes destinées à leur<br />

donner un coup de pouce. « Nos campagnes de sensibilisation prouvent que si<br />

nous parvenons à renforcer la prise de conscience, nous pouvons faire de réels<br />

progrès pour améliorer la collecte des emballages en plastique et atteindre<br />

les objectifs de recyclage. Mais cela ne serait pas possible sans la bonne<br />

collaboration avec les opérateurs. Grâce à eux, nous constituons chaque année<br />

une base de données considérable sur la production de déchets des entreprises<br />

belges. Une base de données unique qui nous permet d’identifier précisément<br />

quelles sont les améliorations possibles en termes de tri et de mener des<br />

actions de communication ciblées », conclut Xavier Lhoir. ❚<br />

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DOSSIER CIRCULAR WALLONIA<br />

La stratégie de déploiement de l’économie circulaire<br />

CIRCULAR WALLONIA<br />

Le déploiement de l’économie circulaire est vu comme une opportunité pour relancer l’économie dans une optique régénérative et qui<br />

opère dans les limites de la planète. Vu le contexte de raréfaction des ressources, l’utilisation de celles-ci doit être optimisée. Il s’agit de<br />

privilégier la réparation et la réutilisation, d’améliorer le recyclage mais surtout d’adopter une démarche systématique d’innovation et<br />

d’écoconception des produits et services visant à minimiser les sources de déchets additionnelles. Ce modèle vient renforcer l’objectif de<br />

renouveau industriel de la Wallonie et permettra à la région d’être plus résiliente face aux futures crises et moins dépendante en termes<br />

de ressources. Mélanie Rensonnet, attachée qualifiée auprès de la Cellule de coordination du déploiement de l’économie circulaire, nous<br />

précise les enjeux et les défis.<br />

Texte Luc Ophals | Photos Cellule de coordination du déploiement de l’économie circulaire<br />

Mélanie Rensonnet, attachée qualifiée auprès de la<br />

Cellule de Coordination Circular Wallonia.<br />

La vision<br />

La vision de la Wallonie repose sur les orientations<br />

suivantes : évoluer vers une économie neutre en<br />

carbone ; évoluer vers une économie résiliente<br />

et inclusive ; stimuler l’innovation comme<br />

catalyseur. Avec Circular Wallonia, la Wallonie<br />

entend progresser dans la voie tracée par l’Europe<br />

avec son Pacte Vert. Avec des ambitions claires,<br />

réalistes, ancrées dans cinq axes d’action. Et une<br />

attention particulière accordée à six chaînes de<br />

valeur jugées prioritaires.<br />

La dynamique régionale<br />

Circular Wallonia n’est pas né d’une page blanche.<br />

Ce plan ambitieux et très détaillé est le résultat<br />

d’une évolution politique. « Circular Wallonia<br />

est à la fois une stratégie et un plan d’actions.<br />

La démarche globale était de s’appuyer sur la<br />

dynamique régionale existante et non pas de créer<br />

de nouveaux instruments et dispositifs superflus»<br />

nous confie Mélanie Rensonnet. En effet, depuis<br />

plusieurs années, une variété d’initiatives et de<br />

dispositifs ont vu le jour, que ce soit en matière<br />

d’accompagnement, de financement de projets, de<br />

réutilisation ou de gestion des déchets-ressources.<br />

Le Plan wallon des Déchets-Ressources, adopté le<br />

22 mars 2<strong>01</strong>8, a également marqué une évolution<br />

car il intégrait certains principes de l’économie<br />

circulaire dans la politique de gestion des déchets.<br />

D’autres plans et stratégies abordent certains pans<br />

de l’économie circulaire, tels que la Stratégie de<br />

Spécialisation Intelligente par exemple. « Circular<br />

Wallonia, principalement piloté par le Ministre de<br />

l’Economie, de la Recherche et de l’Innovation,<br />

Willy Borsus, entrevoit l’économie circulaire<br />

comme un levier de politique industrielle et de<br />

politique économique. C’est la philosophie sousjacente.<br />

Avec l’innovation comme catalyseur et en<br />

s’appuyant sur la transition numérique » précise<br />

Mélanie Rensonnet. Circular Wallonia se veut<br />

cohérent avec les autres documents stratégiques,<br />

et entend coordonner, renforcer et amplifier la<br />

dynamique régionale en économie circulaire.<br />

Un processus collaboratif<br />

La transition vers une économie circulaire nécessite<br />

une approche systémique et participative.<br />

La stratégie intègre des préoccupations<br />

économiques, sociales et environnementales dans<br />

une démarche à la fois top-down et bottom-up, à<br />

travers de multiples rencontres avec les acteurs<br />

de terrain, la consultation publique, des tables<br />

rondes. L’appel à projets Go Circular lancé durant<br />

l’été fut d’ailleurs conçu à travers une approche<br />

collaborative multi-acteurs. « Pour affiner les divers<br />

soutiens de projets, un Baromètre de l’économie<br />

circulaire sera lancé dans les prochains jours.<br />

C’est une vaste enquête auprès des entreprises<br />

wallonnes qui vise à évaluer leur niveau de<br />

connaissance et leur niveau d’implication dans<br />

l’économie circulaire. Elle nous permettra aussi<br />

de savoir pourquoi certaines actions n’ont pas<br />

pu être finalisées et de mieux mesurer l’efficacité<br />

des mesures et des instruments mis en place. Les<br />

résultats sont attendus pour la fin de l’année »<br />

ajoute Mélanie Rensonnet.<br />

La gouvernance s’inscrit dans une<br />

démarche dynamique et ouverte<br />

La gouvernance de Circular Wallonia a pour<br />

objectif de permettre une mise en œuvre efficace<br />

des mesures, à travers un mode de fonctionnement<br />

collaboratif et relié aux besoins des acteurs de<br />

terrain. Une évaluation interviendra à intervalle<br />

régulier afin d’y apporter les ajustements et /<br />

ou propositions d’actions nécessaires. « La<br />

gouvernance suit une logique participative. Par<br />

exemple, la plateforme de l’économie circulaire<br />

rassemble tous les acteurs wallons désireux de<br />

rejoindre cette dynamique ; elle se réunira une<br />

fois par an. De même, il est prévu d’organiser<br />

une Semaine de l’économie circulaire, afin de<br />

renforcer la mobilisation de tous les acteurs.<br />

D’autre part, des communautés thématiques<br />

stimulent les échanges entre intervenants tandis<br />

que les groupes de travail mis en place sont<br />

davantage axés sur le côté opérationnel. Des task<br />

forces composées d’acteurs publics et privés sont<br />

notamment constituées autour des chaînes de<br />

valeur prioritaires. Un comité de pilotage, dans<br />

lequel se retrouvent les trois cabinets concernés<br />

(Borsus, Tellier et Morreale) se réunit fréquemment<br />

pour assouplir le processus décisionnel » précise<br />

Mélanie Rensonnet.<br />

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DOSSIER CIRCULAR WALLONIA<br />

Schéma du déploiement de l’économie circulaire.<br />

Pour illustrer la pertinence de la stratégie,<br />

Mélanie Rensonnet nous confie qu’une récente<br />

enquête menée en juin 2020 durant la pandémie<br />

auprès des entreprises de Flandre a démontré<br />

que les entreprises circulaires connaissent moins<br />

de pénuries que les autres entreprises. En effet,<br />

seulement 2% des entreprises non circulaires<br />

affirment ne pas connaître de pénurie alors<br />

que plus de deux entreprises sur trois affirment<br />

bien résister à la crise. Les principales pénuries<br />

concernent la demande des clients, les pièces/<br />

matériaux et les matières premières. Un constat qui<br />

n’est pas sans impact face aux défis présents et à<br />

venir. Pour de plus amples informations sur Circular<br />

Wallonia, consultez le site : economiecirculaire.<br />

wallonie.be, ou contactez-la Cellule de Coordination<br />

Circular Wallonia, à l’adresse mail :<br />

economiecirculaire@spw.wallonie. ❚<br />

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DOSSIER CIRCULAR WALLONIA<br />

‘CIRCULAR WALLONIA’ : L’AVIS D’UN EXPERT …<br />

La parole à Emmanuel Mossay, expert<br />

en économie circulaire et directeur<br />

recherche & innovation du bureau<br />

EcoRes, et professeur invité dans<br />

plusieurs universités<br />

Texte Luc Ophals | Photos Emmanuel Mossay<br />

« J’estime que le plan Wallonie Circulaire est le premier plan concret,<br />

réaliste et pragmatique. Il traduit relativement bien tout le travail qui a été<br />

fait au niveau du parlement. ll reflète des ambitions très réalistes, dans le<br />

prolongement du rapport introductif sur l’économie circulaire en Wallonie,<br />

rapport auquel j’ai contribué comme co-auteur avec les parlementaires, un<br />

rapport adopté à l’unanimité. Je considère qu’aller plus loin aujourd’hui<br />

serait inutile, il faut d’abord avoir des bases plus solides, mettre en place<br />

une communauté d’acteurs, faciliter les liens entre eux. La Région wallonne<br />

rejoint la région bruxelloise et la région flamande avec ce plan.<br />

Photo prise lors de l’adoption du rapport parlementaire.<br />

En fait, l’enjeu principal d’une économie circulaire est un enjeu qui est peu<br />

matériel, il est immatériel. Il s’agit d’ouvrir l’esprit des personnes, de les<br />

mettre en relation, et de partager les données sur les flux, Dans ce sens, il<br />

faut aller encore beaucoup plus loin.<br />

Il y a un travail de sensibilisation, évidemment. Il existe même des entreprises<br />

wallonnes qui font de l’économie circulaire sans le savoir. I- Care, par exemple,<br />

entreprise de l’année en 2020, elle, est spécialisée dans la maintenance<br />

prédictive des équipements industriels. Ils prolongent donc leur longévité.<br />

D’autres pourraient gagner de l’argent en basculant dans l’économie<br />

circulaire. Par exemple, le secteur de la construction, où l’on voit que les<br />

prix des matériaux augmentent (bois, acier…), que les matières premières<br />

se raréfient. J’entrevois un basculement circulaire vers une situation où la<br />

réutilisation locale des matériaux sera plus avantageuse que le fait d’attendre<br />

d’être livré par la chaîne d’approvisionnement venant de l’étranger et d’en<br />

être dépendant (prix en hausse, délais, etc.).<br />

Cela demande aussi d’adapter ses méthodes et de s’ouvrir à de nouveaux<br />

secteurs. Prenons l’exemple de l’isolation thermique. Soit on utilise des<br />

isolants, des techniques qui demandent des colles, donc des polluants,<br />

soit on réutilise des panneaux existants, provenant de la déconstruction de<br />

bâtiments, des matériaux existants à des fins autres que l’usage originel,<br />

on peut aussi les combiner à d’autres matériaux et utiliser les ressources<br />

disponibles dans son propre secteur ou dans d’autres domaines. Il faut<br />

s’ouvrir aux relations entre les secteurs et au sein des secteurs. C’est pour<br />

moi le défi majeur de Circular Wallonia, il s’agit de créer des passerelles, des<br />

liens entre les acteurs.<br />

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DOSSIER CIRCULAR WALLONIA<br />

Plus concrètement, un des enjeux de l’économie circulaire consiste à<br />

trouver des intrants (matières premières secondaires, circulaires) en quantité<br />

suffisante, avec un flux relativement continu, de qualité suffisamment<br />

acceptable, et stables pour ce dont vous avez besoin pour produire ou<br />

transformer. Parce que s’il y a trop de ruptures d’approvisionnement, il est<br />

plus difficile de mettre en place une filière.<br />

Le défi est de bien cartographier tous les flux. Si on le fait de façon centralisée,<br />

c’est une tâche titanesque mais si on le fait de façon décentralisée, selon<br />

une approche peer to peer, on peut composer une plateforme de partage de<br />

données à compléter et inviter les secteurs à s’y connecter. Oui mais quel est<br />

l’intérêt pour un secteur de le faire ? Aujourd’hui dans la plupart des secteurs<br />

et des fédérations, les flux entrants et sortants ne sont pas connus. Donc le<br />

fait de mettre en place un logiciel, une plateforme bien pensée permettant<br />

aux acteurs de rentrer leurs données, avec garantie d’anonymat par rapport<br />

à leurs données, permet de voir quels sont les déchets ressources et quels<br />

sont les besoins. Cette anonymisation est capitale. Il faut un système de<br />

double clé : supposons qu’une entreprise A dispose de ressources valorisables<br />

qui intéressent une entreprise B. L’entreprise B envoie un message et se<br />

fait connaître de l’entreprise A (premier tour de clé), puis l’entreprise A<br />

communique sa réponse à l’entreprise B (second tour de clé). Les deux portes<br />

sont ouvertes, elles peuvent maintenant s’entendre, et créer plus de valeurs<br />

et/ou réduire leurs coûts, et dans tous les cas augmenter leurs contributions<br />

environnementales.<br />

Evidemment, l’e-commerce s’est bien développé, c’est certain. l’e-commerce<br />

est une bonne chose s’il propose des produits locaux. Malheureusement<br />

je pense que beaucoup des produits vendus ne viennent pas d’ici. Cela<br />

ne favorise pas l’économie et l’emploi locaux. De plus, les emballages ont<br />

augmenté et posent problème. Mais de nouvelles solutions existent, comme<br />

des emballages réutilisables, recyclables.<br />

Emmanuel Mossay, expert en économie circulaire et<br />

directeur recherche & innovation du bureau EcoRes.<br />

La pandémie a aussi eu un impact sur les consciences. Dans un pays qui<br />

fut pionnier en textile, il est désolant d’observer qu’on n’est plus capable<br />

de fabriquer des produits tels que des masques. Et que dire des semiconducteurs<br />

? Nous sommes ultra dépendants de la Chine et de l’Asie en<br />

général, l’Europe a délocalisé la production il y a des dizaines d’années. Ceci<br />

pose problème lorsque des conteneurs de semi-conducteurs p.e. sont bloqués<br />

outre-mer. Cela engendre des délais, de l’attente, une hausse des prix, des<br />

arrêts de production. Cette tendance récente souligne notre dépendance<br />

en matières premières, matières transformées, produits finis, technologies.<br />

C’est aussi une fabuleuse opportunité pour repenser notre industrie, définir<br />

de nouveaux standards, de nouvelles normes, fabriquer des produits à partir<br />

d’intrants recyclés, développer la réutilisation, privilégier la production locale.<br />

Nous avons les connaissances, le personnel, il faut mettre en place une<br />

dynamique. Et c’est toute l’ambition principale de Circular Wallonia. » ❚<br />

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DOSSIER CIRCULAR WALLONIA<br />

‘Circular Wallonia’ : L’avis d’un expert<br />

La parole à Olivier Van Volden,<br />

Expert Packaging and Circular<br />

Economy chez essenscia PolyMatters<br />

Texte Luc Ophals | Photo Essenscia Polymatters<br />

« Avant toute chose, j’aimerais préciser le contexte qui a permis de rédiger<br />

le plan Circular Wallonia. Suite à l’intention politique, il y a eu le rapport<br />

introductif sur l’économie circulaire en Wallonie, adopté par le parlement.<br />

Ce rapport a servi de base à la définition d’une stratégie de déploiement<br />

de l’économie circulaire. Dans une seconde phase, des travaux préliminaires<br />

ont donné naissance au plan Circular Wallonia, adopté par le gouvernement<br />

en février 2021, dont l’ambition est de mettre en action la stratégie de<br />

déploiement de l’économie circulaire, nourrie également par les travaux de<br />

Get’Up Wallonia.<br />

Le contexte étant posé, il convient de préciser que, dans notre secteur, la<br />

chimie et les plastiques, des entreprises sont déjà actives dans la circularité.<br />

L’économie circulaire est une tendance de fond. Il existe déjà des entreprises<br />

qui utilisent des matériaux 100% recyclés dans leur processus de fabrication<br />

mais sans en faire la publicité. Le gros enjeu semble être de parvenir à mettre<br />

tous les acteurs en réseau. Mais c’est une question complexe. Et ce qui est<br />

complexe prend du temps. Il faut que tout le monde se comprenne. On<br />

pense que les entreprises ne se parlent pas. Or, dans le contexte systémique<br />

industriel, les entreprises dialoguent. Dans le secteur des plastiques, c’est,<br />

a priori, un peu plus compliqué. Il y a une telle diversité des matériaux<br />

plastiques et de leurs usages que la question n’est pas de savoir qui parle<br />

avec qui mais sur quoi on doit se concentrer. Au sein de Circular Wallonia,<br />

concrètement, un groupe de travail, constitué de Denuo, du CerTech, de<br />

Greenwin en tant que coordinateur, du cluster Plastiwin pour le maillage de<br />

la plasturgie en Région wallonne, du département du sol et des déchets du<br />

SPW Déchets et d’essenscia PolyMatters, s’est mis autour de la table pour<br />

relever le défi de la mise en œuvre du plan.<br />

Mais revenons au plan. Et prenons la mesure 52 : Connaître et faire connaître les<br />

écosystèmes et les zones de chalandise de l’amont à l’aval de la chaîne de valeur.<br />

Dans l’analyse de l’écosystème, l’orientation qui a été prise a consisté à ne pas<br />

faire ce que tout le monde fait, p.e. l’emballage, mais plutôt de s’interroger<br />

sur ce qu’il convient de faire dans un secteur de la société, la santé et la<br />

construction. Ceci implique de s’adjoindre des acteurs plus spécifiques à<br />

ces secteurs, de collecter des infos, des données. Au-delà de connaître les<br />

écosystèmes, le frein fondamental de l’économie circulaire reste la rentabilité.<br />

On n’y échappe pas. Recycler tel objet est possible mais pour cela il faut créer<br />

une entreprise, ou construire une unité de production, traiter une quantité<br />

rentable et pas 50 kg par an. Ce sont les conditions de réalisation socioéconomiques<br />

qui vont déterminer si quelque chose va se mettre en œuvre.<br />

Oui, mais… les déchets plastiques existent en grandes quantités en Belgique,<br />

me direz-vous. Certes. Mais pour le traitement industriel, on ne parle pas en<br />

volume mais en tonnes. Cela change tout. Le plastique a l’avantage d’être<br />

léger, de revêtir beaucoup de formes. En fait, un gros tas de plastiques est<br />

relativement léger. Il existe beaucoup d’applications plastiques différentes<br />

qui répondent à des exigences techniques et sociétales différentes. Donc, on<br />

a des quantités mais il faut identifier là où la circularité est opportune. ❚<br />

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DOSSIER CIRCULAR WALLONIA<br />

Olivier Van Volden, Expert Packaging and<br />

Circular Economy chez essenscia PolyMatters<br />

Une cartographie des flux de déchets et des produits est donc essentielle. Elle<br />

mettra en évidence que les entreprises wallonnes sont actives à l’export, et<br />

plus ou moins fortement actives. Autrement dit les déchets qui sont issus de<br />

l’usage de leurs produits se trouvent dans un autre pays et inversement ce qui<br />

est un déchet ici peut provenir d’une production ailleurs. Cela a un impact<br />

économique non négligeable. C’est pour cela qu’il faut savoir ce qu’on a, ce<br />

qui sort du territoire et où cela va.<br />

Une autre difficulté de taille qui complique la donne, et c’est même un<br />

paradoxe: l’Europe prône la libre circulation des biens, or il est extrêmement<br />

difficile de traverser les frontières avec un déchet. Y compris une frontière<br />

régionale. C’est un frein essentiel. Il convient d’appréhender la pertinence de<br />

cette problématique au sein de l’Europe.<br />

D’autre part, les produits plastiques peuvent répondre à des besoins là où<br />

d’autres matériaux ne sont pas ou plus adaptés. Par exemple, les tuyaux de<br />

chauffage en cuivre sont remplacés par des polymères, moins chers. Le cuivre<br />

est libéré pour d’autres applications. Les plastiques sont omniprésents dans<br />

la construction. Est-ce que cela a du sens de retirer les plastiques dans la<br />

construction d’un point de vue économique et sociétal ? C’est une question qui<br />

est abordée dans le plan Circular Wallonia. Il faut distinguer ce qui coince, ce<br />

qui va et ce qui ne va pas.<br />

En termes d’implication, d’innovation et de sensibilisation, les PME et les<br />

TPE n’ont pas les mêmes préoccupations que les grandes entreprises car elles<br />

doivent avant tout faire tourner leur business. Un autre point noir auquel<br />

Circular Wallonia peut répondre est celui de la désinformation. Il s’agit<br />

de diffuser l’information la plus correcte possible, de permettre au grand<br />

public d’en apprendre plus. Eviter la simplification, baser la réflexion sur des<br />

fondements scientifiques.<br />

En guise de conclusion et de sujet de réflexion, je dirais que Circular<br />

Wallonia est paradoxalement un lieu de rencontre pour fonder des<br />

préoccupations sociales et sociétales wallonnes mais aussi une clé<br />

de voûte pour le développement durable. Ce qui démontre toute la<br />

difficulté de l’enjeu. »<br />

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Collecte efficace et durable des déchets<br />

grâce à un compacteur enterré<br />

Voici la Presstation Pro de Sidcon.<br />

Un compacteur enterré avec un mécanisme<br />

de presse pour différents flux de déchets.<br />

PLUS DURABLES ET PLUS SÛRS<br />

Plus grande capacité, réduction des transports<br />

UTILISATION PLUS EFFICACE DE L'ESPACE<br />

Moins de conteneurs requis<br />

SITE PLUS PROPRE ET DÉGAGÉ<br />

Réduction des dépôts sauvages à côté des conteneur<br />

Vous souhaitez plus d'informations? Veuillez nous contacter:<br />

Sidcon Milieutechniek B.V. www.sidcon.nl/fr E: info@sidcon.nl T: +31 (0)24-344 66 82


LA FIABILITÉ DANS TOUS LES SECTEURS!


La seule solution 100%<br />

circulaire pour le plâtre<br />

Nous nous dirigeons tous vers une société circulaire dans laquelle les produits peuvent être recyclés en matières premières pour ces<br />

mêmes produits. Mais pour certains flux de matières, ces solutions existent déjà aujourd'hui. New West Gypsum Recycling réalise au départ<br />

de Kallo et de Cologne un circuit fermé à 100% pour le plâtre. L'exemple parfait du recyclage infini.<br />

Texte Valérie Couplez | Photos New West Gypsum Recycling<br />

Aujourd'hui, environ 35 % du marché des déchets<br />

de plâtre disparaissent encore dans des solutions<br />

non durables. C'est trop, car en réalité le cycle du<br />

plâtre peut être complètement fermé aujourd'hui.<br />

"Ici, à Kallo et à Cologne, nous transformons les<br />

déchets de plâtre en nouveau plâtre. Au lieu de<br />

les évacuer ou de les utiliser dans des applications<br />

de moindre qualité, telles que les matériaux de<br />

remplissage pour l'industrie du ciment ou les<br />

amende ments pour l'agriculture, nous les transformons<br />

en matière première pour de nouvelles<br />

plaques de plâtre sans en compromettre la<br />

qualité. Nous pouvons donc répéter ce processus à<br />

l'infini et offrir une solution 100% circulaire. C'est<br />

ce que devrait être le recyclage. Et cela ne peut<br />

que profiter à notre société et à notre planète",<br />

déclare Maarten Hendriks, directeur de New West<br />

Gypsum Recycling.<br />

Cradle-to-cradle en moins<br />

d'une heure<br />

Le siège de la société à Kallo est situé sur le site du<br />

producteur de plaques de plâtre Gyproc. On parle<br />

d'une chaîne intégrée. Hendriks : "La meilleure<br />

façon de convaincre les gens de travailler avec<br />

nous est de les inviter ici. Ils peuvent alors voir de<br />

leurs propres yeux comment les déchets de plâtre<br />

sont transformés en plâtre dans nos installations<br />

et, une demi-heure plus tard, sortent plus loin de la<br />

chaîne de production sous la forme d'une nouvelle<br />

plaque de plâtre. Cela rend le "cradle-to-cradle"<br />

vraiment tangible." Cela doit encourager les<br />

entreprises de construction et de démolition ou les<br />

intercommunales visiteuses à livrer leurs déchets<br />

de plâtre sous une forme propre et exploitable,<br />

la condition la plus importante pour obtenir une<br />

qualité élevée équivalente. La présence d'Ytong,<br />

par exemple, est pernicieuse. "En principe, chaque<br />

entreprise peut et doit même collecter de manière<br />

sélective. Mais lorsqu'ils voient la différence<br />

que peut faire la réalisation d'un produit 100%<br />

circulaire dans notre production, vous obtenez en<br />

retour un plus grand engagement à éliminer les<br />

plus gros polluants. "<br />

Sur le site de Kallo, les visiteurs peuvent voir de leurs propres yeux comment les déchets de plâtre sont retraités<br />

en plâtre et sortent une demi-heure plus tard un peu plus loin de la chaîne de production sous la forme d'une<br />

nouvelle plaque de plâtre.<br />

100% durable et aussi bon marché<br />

En Belgique, quelque 80 000 tonnes de déchets<br />

de plâtre sont rejetées chaque année. Aujourd'hui,<br />

seulement 50 000 sont acheminées vers Kallo.<br />

Une grande partie disparaît aux Pays-Bas comme<br />

application agricole ou dans l'industrie du<br />

ciment en Wallonie. "Nous pouvons néanmoins<br />

fonctionner à pleine capacité en important<br />

égale ment des déchets de plâtre de l'étranger.<br />

Mais en fait, il est dommage de laisser se perdre<br />

une matière première précieuse, alors qu'il est<br />

possible de la transformer 100% durable et tout<br />

aussi bon marché. Et sans tous ces kilomètres de<br />

transport. Alors pourquoi ne pas opter pour la<br />

solution qui est la meilleure pour notre avenir ?<br />

L'ignorance et les habitudes ancrées jouent un<br />

rôle important à cet égard, selon M. Hendriks.<br />

"Les prescripteurs des Intercommunales, par<br />

exemple, ne savent pas toujours qu'il existe une<br />

solution circulaire pour le plâtre. S'ils stipulaient<br />

dans leurs appels d'offres que les déchets de<br />

plâtre doivent être recyclés de manière durable,<br />

cela ferait déjà une grande différence. Nous<br />

devons égale ment sensi biliser davantage les<br />

consom mateurs. Si vous collectez séparé ment<br />

Ytong et le plâtre dans un parc de recyclage, vous<br />

envoyez le bon signal. L'environne ment passe<br />

alors en premier", conclut M. Hendriks. ❚<br />

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‘En fait, il est dommage de laisser se perdre une matière<br />

première précieuse alors qu’il est possible de la transformer<br />

de manière 100% durable et tout aussi bon marché’<br />

En Belgique, quelque 80 000 tonnes de déchets de plâtre sont rejetées<br />

chaque année. Aujourd'hui, seules 50 000 tonnes trouvent leur chemin vers<br />

Kallo, le reste disparaissant dans des applications de moindre qualité.<br />

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‘Notre technologie permet le<br />

recyclage car les déchets sont<br />

secs- Sarah Thielens’<br />

UNE TECHNOLOGIE RÉVOLUTIONNAIRE,<br />

LEADER DANS SON SECTEUR<br />

Le déchet médical ressort<br />

broyé en confettis.<br />

Le traitement des déchets hospitaliers et infectieux s’est longtemps résumé à des techniques polluantes et énergivores, qu’il s’agisse<br />

de l’incinération ou de l’autoclave. Mais depuis une vingtaine d’années, l’entreprise montoise Ecosteryl a mis au point une technologie<br />

de décontamination par chaleur sèche, avec micro-ondes, dont le fonctionnement est 100% électrique, sans rejets toxiques et sans eau.<br />

En outre, la possibilité d’accoupler un centre de tri des déchets infectieux autorise le recyclage et la réutilisation ultérieure du plastique<br />

désinfecté. Une véritable révolution à l’échelle planétaire.<br />

Texte Luc Ophals | Photos Ecosteryl<br />

La technologie est efficace,<br />

écologique et facile à installer<br />

C’est donc au début des années 2000 que<br />

le groupe familial montois AMB (Ateliers<br />

mécaniques du Borinage) opère un virage radical<br />

vers le traitement des déchets médicaux. Sous la<br />

dénomination d’Ecosteryl, l’entreprise propose<br />

des machines de décontamination des déchets<br />

médicaux qui recourent à la chaleur sèche. En<br />

trois minutes, après avoir été broyés, les déchets<br />

médicaux subissent une montée en température<br />

à l’aide de micro-ondes pour atteindre 100°.<br />

Ensuite, ils restent pendant une heure dans<br />

une cuve de maintien en température. Après ce<br />

délai, les déchets ressortent, méconnaissables,<br />

Ecosteryl est présent dans 60 pays. Comme ici, au Liban.<br />

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sous forme de confettis, soit une réduction<br />

volumique de 80%. L’offre se décline en trois<br />

modèles, de taille différente, le best-seller étant<br />

le plus imposant, l’Ecosteryl 250. Celui-ci, capable<br />

de traiter 250 kg/h, se destine aux grands<br />

collecteurs de déchets médicaux. En parallèle,<br />

face aux nombreuses demandes de tri et de<br />

recyclage, l’entreprise a mis au point la R-steryl, un<br />

centre de tri pouvant être connecté aux machines<br />

de décontamination Ecosteryl, qui permet de trier<br />

les déchets broyés par poids, par taille et par<br />

couleur afin de récupérer le PP (polypropylène)<br />

et le PE (Polyéthylène) en vue d’une réutilisation<br />

extérieure. De surcroît, l’installation sur site des<br />

unités Ecosteryl est aisée, car elles ne nécessitent<br />

que de l’électricité.<br />

Les avantages sont aussi nombreux<br />

qu’indéniables<br />

Le procédé est sécurisé et efficace. La technologie<br />

éprouvée et brevetée est écologique. Il n’y a<br />

aucun rejet dans l’atmosphère, aucun besoin en<br />

eau, pas ou très peu d’odeurs. Elle est également<br />

économique. « Normalement, les déchets<br />

décontaminés et broyés doivent être éliminés, ils<br />

doivent suivre le cycle des déchets et être amenés<br />

en décharge ou à l’incinération. Cela a toujours un<br />

coût. Désormais, avec le recyclage, c’est l’inverse.<br />

Les déchets de PP ou PE, décontaminés, broyés<br />

et triés, peuvent être valorisés comme nouvelle<br />

matière première et donc être rachetés à cette fin.<br />

C’est donc un avantage pour la planète mais aussi<br />

un gain financier pour le collecteur », souligne<br />

Sarah Thielens, responsable communication et<br />

marketing. « Ceci contrairement à la technique<br />

autoclave, par exemple, car les déchets humides<br />

Eclaté d’une installation Ecosteryl + R-Steryl.<br />

qui en résultent imposeraient un séchage<br />

compliqué et onéreux. Notre technologie permet<br />

le recyclage car les déchets sont secs et ont une<br />

granulométrie parfaite », précise-t-elle. Last but<br />

not least, et ceci est capital pour les collecteurs<br />

industriels de déchets médicaux, les machines<br />

peuvent travailler en continu, 24 h sur 24, sans<br />

délai d’attente. Ceci accroît bien évidemment la<br />

rentabilité de l’installation.<br />

Bientôt une vitrine pour accroître<br />

la visibilité<br />

D’ici 2022, l’entreprise montoise devrait installer<br />

sur son site une unité de décontamination qui<br />

traitera les déchets sur place, en continu. Cette<br />

vitrine technologique permettra d’accélérer la<br />

recherche et le développement car il ne sera<br />

plus nécessaire de se rendre chez le client pour<br />

effectuer des essais. S’il est vrai que la pandémie<br />

du coronavirus a encore davantage focalisé<br />

l’attention sur le défi mondial que pose le<br />

traitement des déchets médicaux, elle représente<br />

aussi une réelle opportunité. Une meilleure<br />

valorisation des déchets infectieux s’inscrit<br />

parfaitement dans le contexte de l’économie<br />

circulaire. Chez Ecosteryl, on en est parfaitement<br />

conscient et tous les efforts en R&D concourent à<br />

atteindre cet objectif au mieux. ❚<br />

Présentation schématique du fonctionnement.<br />

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LE CARACTÈRE DURABLE<br />

DE LA LAINE DE VERRE<br />

Plus il y aura de contenu recyclé, plus vite nous pourrons évoluer vers une société circulaire. Une leçon que les fabricants de laine de<br />

verre ont déjà comprise, car dans le secteur de l'isolation, tout tourne autour de la durabilité. Depuis son site de production de Visé, Knauf<br />

Insulation met tout en œuvre pour placer la barre aussi haut que possible en matière de contenu recyclé. Le plus grand défi est de trouver<br />

suffisamment d'éclats de verre (calcins) de qualité suffisante.<br />

Texte Valérie Couplez | Photos Knauf Insulation<br />

Marc Bosmans : "Si nous fonctionnons à 100%, les<br />

impuretés du matériau recyclé sont encore moins les<br />

bienvenues car elles réduisent l'efficacité de la ligne<br />

de production."<br />

des matériaux vierges, mais aussi parce qu'il faut<br />

moins d'énergie pour fondre ces calcins. Donc<br />

c'est une double victoire."<br />

Les défis du contenu recyclé<br />

Cependant, un contenu 100% recyclé est une<br />

utopie. "Ceci est lié au processus de production<br />

de la laine de verre. Pour fabriquer les fibres<br />

de verre, le verre fondu est placé sur une<br />

centrifugeuse qui tourne très vite. Il se présente<br />

alors comme une assiette aux bords relevés.<br />

Par les trous microscopiques des bords, le verre<br />

est éjecté et nous obtenons les fibres de verre<br />

dont nous avons besoin. Le liant fait ensuite le<br />

reste. Toute contamination dans le matériau du<br />

verre est nuisible, car elle peut obstruer ou user<br />

les ouvertures. En outre, les impuretés peuvent<br />

provoquer davantage d'émissions, ce que nous<br />

surveillons strictement, de même que les autorités<br />

de contrôle, parce que nous sommes dans un<br />

secteur très énergivore. Si nous fonctionnons à<br />

100%, les impuretés du matériau recyclé sont<br />

encore moins les bienvenues car elles réduisent<br />

l'efficacité de la ligne de production." D'autre part,<br />

la composition chimique du verre joue un rôle.<br />

Cela aussi doit rester dans les limites du cahier<br />

des charges afin de garantir la qualité. Ainsi, en<br />

moyenne, entre 65 et 80 % de contenu recyclé<br />

sont utilisés à Visé. Une recherche constante<br />

d'équilibre en termes de qualité.<br />

Trouver les bons matériaux<br />

Chaque année, l'usine de Visé utilise 100 000<br />

tonnes de verre recyclé. Les calcins que Knauf<br />

Insulation utilise proviennent principalement<br />

du verre plat, précisément parce que ce flux<br />

de déchets contient moins d'impuretés. "Le<br />

plus grand défi est d'obtenir suffisamment de<br />

Knauf Insulation est spécialisé dans la production<br />

de matériaux d'isolation depuis plus de vingt ans.<br />

Grâce à ses connaissances et à son expérience,<br />

cette entreprise fait vraiment la différence.<br />

Grâce à l'utilisation d'un liant développé par<br />

nos soins (Ecose ® Technology) comme alternative<br />

au formaldéhyde dans la production de la laine<br />

de verre, les utilisateurs ne souffrent plus de<br />

démangeaisons aux mains, par exemple. La<br />

production a lieu, entre autres, sur le site de<br />

Visé (près de Liège). Depuis une extension en<br />

2<strong>01</strong>7, il s'agit de la plus grande usine de laine<br />

de verre d'Europe. Marc Bosmans, directeur de<br />

l'économie circulaire de Knauf Insulation pour<br />

l'Europe occidentale : "L'isolation est une question<br />

d'efficacité énergétique. La durabilité est donc la<br />

raison d'être de notre entreprise. C'est la raison<br />

pour laquelle nous travaillons avec du verre<br />

recyclé depuis des années. Parce qu'il est meilleur<br />

pour l'environnement de ne pas avoir à utiliser<br />

L'entreprise s'engage également à recycler la laine de verre.<br />

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matériaux qui répondent à nos exigences",<br />

explique M. Bosmans. "En Belgique, nous sommes<br />

bien lotis grâce aux systèmes de recyclage mis<br />

en place, c'est parfois plus difficile dans d'autres<br />

pays." Néanmoins, Knauf Insulation a exprimé<br />

l'ambition d'utiliser au minimum 65% de contenu<br />

recyclé dans chaque lot produit dans chaque<br />

usine de laine de verre. "Alors parfois, c'est une<br />

question d'esprit d'entreprise. Par exemple, au<br />

Royaume-Uni, nous avons créé une coentreprise<br />

avec Veolia pour recycler nous-mêmes le verre et<br />

garantir notre approvisionnement à long terme."<br />

briques ou la production de dalles de plafond.<br />

Cela a permis de réduire de 85 % la quantité<br />

de déchets que nous devons transporter vers les<br />

décharges. Pour les matériaux extraits des déchets<br />

de construction et de démolition, la situation<br />

est plus difficile. Les matériaux qui reviennent<br />

des sites de démolition contiennent davantage<br />

d'impuretés qui sont très difficiles à séparer<br />

du matériau et peuvent avoir un effet néfaste<br />

sur notre processus de production. " Rien qu'en<br />

France, 80 000 tonnes de matériaux sont mises<br />

en décharge chaque année. "Un matériau que<br />

nous préférons réutiliser comme matière première.<br />

C'est pourquoi nous voulons mettre en place une<br />

usine pilote à Visé, afin que ce matériau puisse<br />

également être réintégré dans la production et<br />

que le cycle puisse être complètement fermé.<br />

Nous sommes convaincus que nous pouvons<br />

maîtriser la technologie. Il s'agit ensuite d'obtenir<br />

l'adhésion du marché et de mettre en place une<br />

chaîne logistique pour le récupérer. La chaîne de<br />

valeur qui l'entoure est déjà bien développée en<br />

Belgique et aux Pays-Bas. C'est pourquoi le projet<br />

pilote démarre également ici. ❚<br />

Recyclage de la laine de verre<br />

L'utilisation de matériaux recyclés n'est<br />

qu'une facette de l'action de Knauf Insulation.<br />

L'entreprise s'engage également à recycler la<br />

laine de verre. "Pour la majeure partie des déchets<br />

issus de notre propre production, cela fonctionne<br />

déjà bien. Ceci est vendu sous forme de fibres<br />

qui peuvent être utilisées pour le remplissage de<br />

‘Nous voulons lancer une usine pilote à Visé<br />

pour fermer complètement le cycle’<br />

En moyenne, entre 65 et 80 % de contenu recyclé sont utilisés à Visé.<br />

Une recherche constante d'équilibre en termes de qualité.<br />

Knauf Insulation travaille avec du verre recyclé<br />

depuis des années. Parce qu'il est meilleur pour<br />

l'environnement de ne pas avoir à utiliser des<br />

matériaux vierges, mais aussi parce qu'il faut moins<br />

d'énergie pour fondre ces calcins de verre.<br />

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Recycler les déchets<br />

d’emballages industriels,<br />

c’est avant tout jouer collectif.<br />

Valipac accompagne depuis plus de 20 ans tous les acteurs économiques concernés.<br />

Ensemble, partageons la responsabilité et œuvrons au quotidien à un avenir plus durable.<br />

valipac.be


UNE FEMME À L‘HONNEUR<br />

LES FEMMES DANS LE RECYCLAGE<br />

Le secteur du recyclage est encore trop perçu comme un monde d'hommes. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. De plus en plus<br />

de femmes trouvent un emploi et une place dans le monde de la collecte et du traitement des déchets. Et nous sommes heureux de vous<br />

les présenter en détail. Dans chaque édition, nous laissons une femme du secteur parler de son travail et de ce qui le rend si formidable.<br />

Mara Brito Mendes Mario Brito Mendes est la première à se présenter.<br />

Texte Valérie Couplez | Photos RTBF<br />

Mara Brito Mendes travaille à l'agence Bruxelles Propreté.<br />

Mara Brito Mendes travaille à l'agence Bruxelles Propreté, une organisation<br />

qui emploie 2 400 personnes et vise à rendre la ville plus saine par la collecte<br />

et le traitement des déchets, des actions de nettoyage et la sensibilisation.<br />

Depuis 2<strong>01</strong>5, les offres d'emploi sont également ouvertes aux femmes. Le<br />

fait que, cinq ans plus tard, une centaine de femmes travaillent déjà sur le<br />

terrain peut être qualifié de résultat particulièrement positif. Mara est donc<br />

l'une d'entre elles. Elle est au volant d'un de ces mastodontes de camions de<br />

collecte de déchets qui sillonnent la ville. Elle a obtenu le permis de conduire<br />

adéquat grâce à une formation à l'agence.<br />

Support<br />

« Finalement, ce n'était pas si difficile. Pour les hommes, c'était encore plus<br />

dur de s'y habituer que pour moi. Après tout, ils n'avaient jamais travaillé avec<br />

une femme auparavant. Ils étaient peut-être sceptiques quant à la présence<br />

d'une femme au volant, mais je n'ai jamais eu de problèmes. Il s'agit de se<br />

connaître et de se respecter. Et si un homme peut faire ce travail, alors une<br />

femme le peut certainement aussi », confie Mara avec un clin d'œil. Elle croise<br />

encore des gens qui s'arrêtent dans la rue, abasourdis de voir qu'une femme<br />

conduit le camion, tandis que les hommes à l'arrière vident les poubelles. Son<br />

mari a également soutenu son choix. En effet, il a dû changer de travail pour<br />

s’occuper des enfants. « Avant, je devais déposer les enfants tous les jours à<br />

4h30 du matin chez quelqu’un qui pouvait les emmener à l'école. Maintenant,<br />

mon mari s'en occupe. Sinon, je n'aurais jamais pu garder ce travail. »<br />

Meilleure ambiance<br />

Et les collègues ? Comment réagissent-ils ? "Elle fait parfaitement son travail,<br />

même mieux que certains hommes", entend-on dire. Le porte-parole de<br />

Bruxelles Propreté estime que les femmes qui effectuent le même travail que<br />

leurs collègues masculins ont quelque peu adouci le caractère macho au sein<br />

de l'organisation. “L’ambiance est meilleure au sein des équipes et les autres<br />

départements font preuve de plus de flexibilité et de tolérance. Leur venue<br />

fut donc également une bonne chose.”<br />

D’après un reportage de la RTBF.<br />

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En tant que PARTENAIRE DE SOLUTIONS GLOBALES, BIA<br />

vous accompagne tout au long de votre projet<br />

d'investissement.<br />

Vous recherchez un concasseur, un crible, un broyeur, une<br />

machine de démolition, une chargeuse…?<br />

Ensemble avec vous, nous déterminons la machine<br />

adéquate pour vos activités, avec un financement adapté<br />

et un plan de service sur mesure.<br />

Ainsi, BIA vous assure une productivité maximale à un<br />

coût d'exploitation minimal, et cela en toute sérénité.<br />

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+32 (0)2 689 28 11<br />

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Shaping the future of used materials<br />

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Collecter efficacement les matériaux<br />

recyclables pour les réutiliser<br />

Rendre notre économie plus robuste tout en contribuant à la lutte contre le changement climatique ? C’est possible. Et<br />

comment ? En gardant les matériaux ici, en les recyclant et en les réutilisant. Nous évitons ainsi les émissions de CO 2<br />

, car<br />

la majeure partie du CO 2<br />

est émise lors de l’extraction, du transport et du traitement des matières premières. En outre, nous<br />

renforçons également notre économie, car nous devenons moins dépendants de l’importation de matières premières. Nous<br />

créons des emplois supplémentaires et nous développons une plus grande échelle et expertise en matière de recyclage et<br />

de flux de matériaux intelligents.<br />

Collecte qualitative des déchets<br />

Tout commence par une collecte qualitative des déchets et le maintien de<br />

cycles de matières propres. Il va sans dire qu’une collecte de qualité ne sera<br />

un succès que si celui/celle qui produit les déchets lui donne la priorité et<br />

effectue un tri correct.<br />

Les producteurs de déchets, les collecteurs et les recycleurs doivent donc<br />

entamer un dialogue pour élaborer ensemble des solutions sur mesure.<br />

De cette manière, ils veillent à ce que le plus grand nombre possible<br />

de matériaux soient collectés séparément et ne soient pas transportés<br />

vers un incinérateur avec les déchets résiduels. Le gouvernement flamand<br />

exige désormais que les collecteurs de déchets suivent de plus près<br />

cette évolution.<br />

Réutilisation de matériaux recyclés<br />

Outre la collecte sélective (hors des déchets résiduels) d’un maximum<br />

de matériaux recyclables, nous devons donner de la valeur aux matériaux<br />

recyclés et créer ainsi des débouchés pour le recyclat.<br />

Dans certains cas, les réglementations existantes empêchent l’utilisation<br />

de matériaux recyclés. Ou alors les organismes de gestion ne laissent pas<br />

suffisamment de liberté sur le marché pour que des solutions innovantes<br />

puissent émerger. Cependant, une meilleure compréhension et une plus<br />

grande volonté de la part des producteurs et des consommateurs à l’égard<br />

des matériaux recyclés doivent également se développer, selon une étude de<br />

l’université de Gand commandée par Denuo.<br />

Coopérer dans un marché libre<br />

La route vers une économie et une société robustes et durables ne suit pas<br />

une ligne droite. Elle court le long de différents maillons qui, ensemble,<br />

forment une chaîne :<br />

• Le consommateur et le producteur qui trient correctement leurs matériaux<br />

en fin de vie.<br />

• Le collecteur qui transporte ensuite ces matériaux vers le partenaire de<br />

recyclage/réutilisation approprié.<br />

• Les matériaux qui reviennent vers le consommateur et le producteur dans<br />

une nouvelle application.<br />

• Puis à nouveau, le cycle se répète...<br />

Cette chaîne ne fonctionne que si chacune des parties se retrouve dans<br />

ce schéma et est capable de collaborer librement avec les autres parties,<br />

moyennant les incitations nécessaires mais sans sur-réglementation. Parce<br />

que les meilleurs résultats découlent toujours de la coopération. Cela vaut<br />

tout autant pour l’économie circulaire.<br />

Bruno Arts, Président de Denuo (Photo: Christophe Vander Eecken)<br />

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Déchets des inondations en Wallonie :<br />

focus sur le recyclage<br />

Mi-juillet, la Wallonie a été frappée par des inondations sans précédent. Ces fortes inondations ont causé beaucoup de<br />

souffrance humaine et de dommages matériels, et elles ont également généré beaucoup de déchets. Au total, quelque<br />

160.000 tonnes de déchets encombrants ont été retirées des zones touchées au cours des dernières semaines. Dès lors, les<br />

déchets ont été stockés temporairement sur 3 sites en Wallonie, en attendant l’attribution de l’appel d’offres public pour la<br />

collecte et le traitement de ces déchets, avec une attention maximale accordée au recyclage.<br />

Les trois sites principaux de stockage temporaire se situent dans la<br />

région liégeoise.<br />

Le site du Wérihet<br />

Le site du Wérihet à Wandre a accepté environ 35.000 tonnes de déchets<br />

en mélange qui sont bien plus décomposés et contiennent des déchets fins<br />

et ultimes.<br />

La priorité est donnée à ce site car il est trop proche du voisinage et provoque<br />

des incommodités. Idéalement, la région aimerait évacuer ce site dans un<br />

délai de 1 à 2 mois.<br />

Le long de la A6<strong>01</strong><br />

La bretelle d’autoroute fermée de la A6<strong>01</strong> a été réquisitionnée pour stocker<br />

les déchets sur 2 bandes de 5 km chacune. Ce site est encore approvisionné<br />

à un rythme de plus en plus faible. Le volume total stocké est estimé à<br />

70.000 tonnes.<br />

Pour le site de la A6<strong>01</strong>, le délai peut être plus long mais les solutions<br />

apportées devront être travaillées sachant que c’est le plus grand volume de<br />

déchets stockés.<br />

Site de la société Loiseau<br />

Enfin, le site localisé à Engis sur le site de la société Loiseau. Approximativement<br />

50.000 tonnes sont stockées en 4 ou 5 tas sur ce site.<br />

Les déchets stockés sur ce site doivent être évacués avant décembre 2021 car<br />

la société Loiseau doit procéder à la réalisation d’un projet sur le site même.<br />

Miser sur le recyclage<br />

Début septembre, les trois cahiers des charges ont été lancés, avec la priorité<br />

pour le site du Wérihet. Dans ces cahiers, la Région wallonne donnait la<br />

priorité à des solutions de recyclage, conformément à la hiérarchie de<br />

Lansink. Concrètement, les taux de recyclage sont estimés entre 30 et 60%<br />

selon les sites.<br />

Actuellement, les trois sites principaux de stockage intermédiaire ont été<br />

attribués à la société momentanée entre Bruco Containers, Maes Containers<br />

et Aertssen. Les travaux d’évacuation et de traitement ont commencé.<br />

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L’interdiction des terrains en gazon<br />

artificiel va-t-elle renvoyer nos pneus<br />

au four ?<br />

Entre 2<strong>01</strong>4 et 2<strong>01</strong>8, le parc automobile belge a augmenté de plus de 300 000 voitures. Cette évolution a non seulement<br />

entraîné une augmentation de la congestion sur nos routes, mais également une usure collective de milliers de tonnes de<br />

pneus. En 2<strong>01</strong>9, ce sont bien 90 000 tonnes de pneus usagés qui ont ainsi été produites. Mais que se passe-t-il exactement<br />

une fois que ces pneus arrivent en fin de vie ?<br />

Les pneus usagés, qu’en est-il en Belgique ?<br />

En Belgique, les fabricants (et importateurs) de pneus sont soumis à l’obligation<br />

légale de reprise, ce qui signifie qu’ils sont tenus de reprendre gratuitement<br />

les pneus usés ou endommagés. C’est l’organisme de gestion Recytyre qui<br />

est chargé de la gestion de cette obligation de reprise en Belgique. Toutefois,<br />

la responsabilité de Recytyre est limitée aux pneus provenant du marché du<br />

remplacement, c’est-à-dire les pneus usés remplacés par un garage ou un<br />

centre de pneus et les pneus provenant du marché de première monte.<br />

Pour ce faire, le consommateur paie une contribution qui soutient la collecte et<br />

le traitement ultérieur des pneus. A cette fin, Recytyre s’appuie sur un réseau<br />

de plus de 40 opérateurs privés qui collectent et traitent les pneus provenant<br />

de plus de 4 000 points de collecte (garages, centres de pneus, etc.).<br />

Premier objectif : la réutilisation<br />

La première étape de la procédure de traitement commence après la collecte.<br />

Tout d’abord, les pneus qui peuvent encore être réutilisés ou rechapés sont<br />

triés manuellement et conservés séparément. Ce tri est une obligation légale<br />

en Belgique.<br />

Dans la pratique, cependant, ces pneus sont souvent déjà triés par les points<br />

de collecte eux-mêmes avant qu’un collecteur ne vienne les chercher. Ces<br />

pneus sont généralement vendus dans les garages sous l’étiquette “pneus<br />

d’occasion”. Bien que ces pratiques soient bénéfiques en soi, elles excluent<br />

ces pneus du système Recytyre et ne contribuent donc malheureusement pas<br />

aux taux de recyclage actuels. En effet, l’objectif de 10% de réutilisation et de<br />

rechapage n’a pas été atteint depuis de nombreuses années. La majorité des<br />

pneus déclarés comme recyclés dans le système Recytyre sont pour la plupart<br />

des pneus recyclés en dehors de l’Europe, souvent dans des pays africains, où<br />

les normes de sécurité pour les pneus sont beaucoup plus faibles.<br />

Il existe un besoin urgent d’innovation et de recherche pour trouver des<br />

débouchés/applications à haute valeur ajoutée pour le caoutchouc recyclé.<br />

Récupération des matériaux précieux<br />

Les pneus qui ne peuvent plus être réutilisés sont principalement recyclés afin<br />

de récupérer les différents matériaux précieux qu’ils contiennent. Ces matériaux<br />

se répartissent en quatre grandes catégories : le caoutchouc (naturel et<br />

synthétique), les charges chimiques (noir de carbone et silice), les matériaux<br />

de renforcement (acier et fibres textiles) et les composants chimiques (agents<br />

de vulcanisation et antioxydants).<br />

Pour récupérer ces matériaux, les pneus sont broyés mécaniquement dans<br />

une installation de concassage, ce qui permet de déchirer et de broyer les<br />

pneus en petits morceaux. Seuls les collecteurs et les pré-transformateurs sont<br />

actifs en Belgique. Les pré-transformateurs procèdent à un premier “déchiquetage”<br />

qui consiste à réduire les pneus en petits morceaux qui sont ensuite<br />

envoyés aux transformateurs finaux en Europe et ailleurs. Le niveau de finesse<br />

du broyage est déterminé par le produit final/la fonction d’usage ultérieur des<br />

pneus. La grande majorité des pneus sont transformés en granulés ou en pellets<br />

de caoutchouc. Ceux-ci ont des débouchés variés tels que les objets moulés<br />

(roues en caoutchouc, poubelles, etc.), les aires de jeux, les pistes d’athlétisme,<br />

les tapis amortissants, etc. Le principal débouché de ces granulés de caoutchouc<br />

est le matériau de remplissage des pelouses artificielles.<br />

Enfin, en Europe, de nombreux pneus sont encore brûlés pour la valorisation<br />

énergétique. Le caoutchouc a une valeur énergétique élevée, ce qui lui permet<br />

d’être utilisé comme combustible (également appelé combustible dérivé du<br />

pneu ou TDF- tyre derived fuel) pour remplacer les combustibles fossiles. Une<br />

autre raison pour laquelle encore un tiers des pneus usagés en Europe sont<br />

incinérés aujourd’hui est le simple fait que les débouchés existants pour le<br />

caoutchouc recyclé sont de plus en plus saturés.<br />

Allons-nous devoir bientôt brûler davantage de<br />

pneus en Europe ?<br />

Nos opérateurs belges sont également touchés par la crise. Ils ont vu les prix<br />

de la transformation augmenter de façon spectaculaire ces dernières années<br />

et ces derniers mois en particulier. Cette tendance ne fera que s’accentuer<br />

dans les années à venir. L’Agence européenne des produits chimiques<br />

(REACH) a proposé des restrictions importantes sur l’utilisation de certains<br />

granulés, afin de lutter contre la pollution par les microplastiques en Europe.<br />

L’une des conséquences de cette décision est que l’utilisation de granulés de<br />

caoutchouc dans les gazons artificiels sera interdite.<br />

Tout ceci montre qu’il est moins une pour nos pneus usagés. Il y a un besoin<br />

urgent d’innovation et de recherche, afin de trouver des débouchés/applications<br />

de haute qualité pour le caoutchouc recyclé. La recherche sur l’utilisation<br />

de caoutchouc recyclé dans la production de nouveaux pneus doit également<br />

être encouragée, mais étant donné la complexité d’un pneu, un pneu 100 %<br />

recyclé n’est pas encore une réalité pour demain. Des solutions alternatives<br />

sont nécessaires pour combler le fossé. Sinon, des milliers de tonnes de pneus<br />

finiront dans les incinérateurs et nous perdrons leurs matériaux précieux.<br />

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Quels sont les obstacles auxquels les<br />

consommateurs et les producteurs<br />

sont confrontés lorsqu’ils choisissent<br />

un emballage contenant du recyclat<br />

(plastique) ?<br />

Une étude de marché réalisée par Denuo et l’université de Gand a montré que les consommateurs considèrent le plastique<br />

comme le matériau d’emballage le moins respectueux de l’environnement. De plus, les consommateurs font peu de différence<br />

entre les plastiques neufs et les plastiques recyclés. Cependant, les producteurs ne peuvent pas exclure le plastique de leur<br />

offre, car les propriétés du plastique sont difficiles à imiter avec d’autres matériaux. En outre, les producteurs ne semblent<br />

pas être conquis par les plastiques recyclés. D’où vient cette peur de sauter le pas ? Et comment peut-on faire en sorte que<br />

les producteurs surmontent leurs craintes?<br />

Huit étudiants en communication multilingue en entreprise de l’Université de<br />

Gand ont réalisé une étude de marché pour Denuo afin d’évaluer les obstacles<br />

auxquels se heurtent les entreprises et les consommateurs dans leur quête d’une<br />

économie circulaire. L’étude s’est concentrée sur les matériaux d’emballage.<br />

Elle a examiné les connaissances des consommateurs et des producteurs sur<br />

l’utilisation des matériaux recyclés, les possibilités d’utilisation des matériaux<br />

recyclés et les obstacles à l’utilisation des recyclats.<br />

La partie qualitative de l’étude a consisté en des entretiens avec des groupes<br />

de consommateurs âgés de 18 à 65 ans, d’une part, et des entretiens<br />

approfondis avec 16 producteurs, d’autre part. Pour la partie quantitative,<br />

une enquête a été menée auprès de 885 consommateurs néerlandophones<br />

et francophones.<br />

Les producteurs hésitent à utiliser les<br />

plastiques recyclés<br />

Bien que la plupart des producteurs d’emballages en plastique soient<br />

conscients du rôle qu’ils peuvent jouer dans la création d’une économie plus<br />

durable et circulaire, ils ne passent pas complètement à l’utilisation d’autres<br />

matériaux perçus comme plus durables, tels que le carton et le verre. Les<br />

producteurs ne peuvent pas exclure les plastiques de leur gamme de produits.<br />

En effet, le plastique est très léger mais en même temps très solide, ce qui<br />

le rend extrêmement adapté au transport. Le plastique peut également<br />

garantir la durée de conservation d’un produit, alors que le carton ou d’autres<br />

matériaux ne s’y prêtent pas toujours.<br />

Cependant, tous les producteurs ne travaillent pas avec des plastiques<br />

recyclés. Ils se concentrent souvent sur d’autres facteurs de durabilité tels que<br />

la consommation d’énergie et d’eau. Les producteurs qui travaillent avec des<br />

plastiques recyclés considèrent souvent que ce n’est qu’un élément d’un plan<br />

écologique plus vaste.<br />

Cependant, les producteurs sont motivés pour travailler avec des recyclats.<br />

Non seulement la législation les incite à le faire, mais ils se rendent compte<br />

que l’utilisation de plastiques recyclés donne une meilleure image et que<br />

leurs concurrents y travaillent aussi.<br />

Malgré cela, les producteurs rencontrent également des obstacles qui les<br />

empêchent de travailler avec du plastique recyclé.<br />

Le principal obstacle est le prix de revient du plastique recyclé par rapport<br />

au plastique vierge. Un autre problème est que, selon eux, l’offre de recyclats<br />

reste limitée. Et si la demande de recyclats augmente dans les années à venir,<br />

l’offre sera-t-elle encore suffisante ? Les producteurs estiment également<br />

qu’il y a encore un grand manque de clarté sur les propriétés concrètes des<br />

plastiques recyclés. Ils ont des questions sur la sécurité alimentaire et la durée<br />

de conservation. Enfin, les producteurs affirment que les investissements dans<br />

les plastiques recyclés ne sont pas toujours une priorité, car les consommateurs<br />

développent une aversion générale croissante pour les plastiques.<br />

Les consommateurs ont une aversion pour<br />

les plastiques<br />

En effet, l’étude montre que le plastique et même le plastique recyclé figurent<br />

en bas de la liste des matériaux écologiques aux yeux des consommateurs. On<br />

assiste actuellement à une tendance au plastic bashing, les consommateurs<br />

essayant d’éviter le plastique autant que possible. Pour la plupart des<br />

consommateurs, la durabilité signifie avant tout la réduction des déchets.<br />

Le principal obstacle au recyclage est le prix. Les producteurs s’intéressent<br />

principalement au prix de revient entre les matériaux recyclés et leurs homologues<br />

vierges, tandis que les consommateurs attachent plus d’importance au prix du<br />

produit qu’aux éventuels avantages environnementaux de l’emballage.<br />

Lors de leurs achats, les consommateurs sont principalement motivés par<br />

leurs habitudes et par le prix de revient et beaucoup moins par le type<br />

d’emballage. Lors de l’achat d’aliments secs et frais, l’emballage ne joue plus<br />

aucun rôle : pour le consommateur, le goût et la qualité sont essentiels. “<br />

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Il est frappant de constater que les étudiants et les jeunes sont plus<br />

conscients que les personnes plus âgées des avantages environnementaux<br />

des plastiques recyclés. Pourtant, ils indiquent que cela n’a aucun impact<br />

sur leur comportement d’achat. Ils sont principalement guidés par l’option<br />

la moins chère.<br />

Le consommateur lambda a peu de connaissances sur le recyclage et les<br />

processus de recyclage et ne bénéficie pas d’une communication claire dans<br />

le magasin sur la recyclabilité des emballages et l’utilisation du recyclat. La<br />

prolifération des étiquettes sur les produits les rend également méfiants.<br />

L’enquête a également révélé un certain nombre de différences régionales<br />

frappantes. Par exemple, les résidents de Bruxelles semblent être les<br />

acheteurs les plus conscients. Ils attachent plus d’importance au type de<br />

matériau d’emballage et à l’origine du matériau que les Flamands ou les<br />

Wallons. Les Wallons ont la perception la plus négative des plastiques et les<br />

Flamands optent principalement pour l’option la moins chère.<br />

Comment réduire les obstacles liés à l’utilisation<br />

des plastiques recyclés ?<br />

À partir de tous ces résultats, les étudiants qui ont réalisé l’étude de marché<br />

ont formulé un certain nombre de recommandations visant à supprimer les<br />

obstacles pour les producteurs et les consommateurs.<br />

• Des subventions ou un soutien financier aideraient les producteurs à faire<br />

la transition vers l’utilisation de recyclats.<br />

• Les producteurs ont besoin de clarté et de certitude sur les propriétés des<br />

recyclats. Il appartient aux entreprises de recyclage d’y répondre de la<br />

meilleure façon possible.<br />

• Les consommateurs ont trop peu de connaissances sur les plastiques et<br />

leur impact environnemental pour pouvoir prendre des décisions d’achat<br />

éclairées. Une meilleure information sur les propriétés du plastique et un<br />

étiquetage uniforme des produits pourraient être utiles.<br />

• Pour encourager les jeunes dont le budget est limité à prendre des<br />

décisions d’achat plus durables, une réduction pour les étudiants sur les<br />

produits dont l’emballage est recyclé pourrait être efficace.<br />

Women in Recycling : les femmes<br />

du secteur se réunissent pour la<br />

première fois<br />

Le vendredi 10 septembre 2021, la Task Force Women in Recycling s’est réunie pour la première fois. Le but de cette<br />

Task Force est de réunir les femmes de notre secteur durant des évènements de networking leur permettant d’échanger<br />

leurs expériences.<br />

Durant cette première session, nous avons eu la chance d’accueillir Evy<br />

Morssinkhof, Global Inclusion & Diversity and Culture Specialist chez DSM.<br />

Evy nous a d’abord expliqué les opportunités mais aussi les challenges que<br />

représentait la crise du COVID-19 pour la diversité et l’inclusion (des femmes).<br />

Des études ont en effet montré que les femmes étaient des leaders plus<br />

efficaces avant et pendant la crise et que les employés qui rapportaient à<br />

des leaders féminins se sentaient plus engagés/concernés vis à vis de leurs<br />

entreprises durant la crise. Dans le même temps, la crise COVID-19 a signifié<br />

des challenges supplémentaires pour les femmes : beaucoup ont dû faire face<br />

à une plus grande charge domestique/ d’éducation, les violences conjugales<br />

se sont malheureusement accrues,...<br />

Après cette inspirante présentation pleine d’interactions, nous avons profité<br />

d’un lunch toutes ensemble afin de continuer la discussion.<br />

Denuo remercie encore vivement Evy pour son expertise et également<br />

l’ensemble des participantes pour leur présence à l’évènement. Nous nous<br />

réjouissons de réitérer l’expérience le 7 octobre 2021 sous une autre forme :<br />

une visite du site de Seraing de l’entreprise Renewi suivi d’un lunch.<br />

La discussion s’est ensuite tournée plus spécifiquement vers la question de<br />

savoir comment imaginer le futur du travail (future of work) dans le secteur<br />

du recyclage et de la gestion des déchets. Des discussions ont été menées en<br />

petit groupe et chacune a pu partager son expérience personnelle.<br />

Evy a terminé par nous présenter les actions mises en place chez DSM afin<br />

d’inclure les femmes dans l’entreprise et de leur permettre de s’y sentir à<br />

leur place.<br />

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Denuo vient d’injecter 20 ans<br />

d’expérience publique et politique<br />

dans son équipe<br />

Le 20 septembre, Denuo a accueilli un nouveau collègue dans son équipe : Jean-François Pinget, Senior Advisor, est chargé<br />

d’assurer la liaison entre la fédération et les administrations, cabinets et décideurs wallons. Grâce à sa grande expérience et<br />

à son réseau à ces niveaux, il est la personne idéale pour contribuer à façonner l’avenir des matériaux usagés en Wallonie.<br />

Jean-François a rapidement commencé sa carrière<br />

dans le secteur public wallon. Après un an comme<br />

juriste chez Stibbe, il a rejoint en 20<strong>01</strong> le cabinet de<br />

Charles Michel, alors ministre wallon des Affaires<br />

intérieures. « Au sein du cabinet du ministre<br />

Charles Michel, j’ai eu l’occasion d’assister à la<br />

réforme des provinces et des intercommunales »,<br />

raconte Pinget. « J’ai notamment géré les<br />

budgets des municipalités pour les bâtiments et<br />

les voiries. J’ai également contribué à la révision<br />

de la répartition des subventions pour certains<br />

investissements publics, en étroite concertation<br />

avec les représentants des communes et des<br />

fédérations d’entreprises de construction. »<br />

Par la suite, Jean-François a déménagé vers le<br />

niveau provincial, où il est devenu chef de projet<br />

pour la cellule environnement. À ce titre, il a pu<br />

initier un certain nombre de projets innovants,<br />

tels que la mise en place de bilans carbone et la<br />

création d’une éco-équipe, visant à réduire l’impact<br />

environnemental des activités économiques.<br />

Après six ans au sein de la Province, Jean-François<br />

est passé au SPW, notamment le Département des<br />

infrastructures subsidiées. « Au SPW, j’ai apporté<br />

un soutien à différents portefeuilles de projets de<br />

développement territorial (bâtiments et voiries)<br />

subventionnés au niveau wallon ou par les fonds<br />

structurels européens (FEDER). »<br />

Au cours de l’année écoulée, il est également entré<br />

en contact direct avec le secteur de la gestion et<br />

du recyclage des déchets. Il a notamment été<br />

chargé de la gestion d’études de marchés et de<br />

financements publics pour des projets intéressants<br />

comme Be Wapp pour une Wallonie plus propre et<br />

Circular Wallonia.<br />

« Lorsque j’ai terminé mes études en gestion environnementale à l’ULB,<br />

l’environnement était encore souvent considéré comme un frein au développement<br />

économique. Au cours de ma carrière, j’ai travaillé dur pour prouver le contraire.<br />

Aujourd’hui, cette vision est heureusement dépassée et l’environnement s’est<br />

situé au cœur de la transition économique actuelle. Je suis ravi que Denuo puisse<br />

contribuer activement à l’accélération de cette transition. L’élan est maintenant. Il<br />

est grand temps d’appuyer sur l’accélérateur et d’aller de l’avant. »<br />

Le transfert actuel vers Denuo est donc une<br />

étape logique dans sa carrière. « Tout au long<br />

de ma carrière, j’ai toujours joué le rôle de<br />

facilitateur, d’intermédiaire pour rapprocher<br />

les différentes parties. Cette expérience me<br />

sera certainement utile dans mon poste chez<br />

Denuo. Tout comme mon vaste réseau au sein<br />

des administrations, des cabinets et des familles<br />

politiques wallonnes. »<br />

Jean-François a commencé à travailler chez Denuo<br />

en tant que Senior Advisor, responsable des<br />

dossiers wallons, à partir du 20 septembre 2021.<br />

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Recycle BXL Pro :<br />

édition de septembre 2021<br />

En septembre 2020, Bruxelles Environnement,<br />

en collaboration avec Fost Plus et Valipac, lançait<br />

une première édition de la campagne Recycle BXL<br />

Pro. Cette campagne vise à informer et sensibiliser<br />

les professionnels bruxellois sur le tri obligatoire<br />

de certains flux de déchets, sur la bonne gestion<br />

des déchets et sur la bonne utilisation des sacs ou<br />

conteneurs fournis par leur collecteur.<br />

Une campagne de sensibilisation<br />

pour les professionnels<br />

à Bruxelles<br />

Cette année, la campagne continue via une nouvelle<br />

affiche informant au mieux les professionnels sur<br />

les règles de tri à la source actuelles mais également<br />

futures. Celle-ci sera fortement médiatisée dès la fin<br />

du mois de septembre 2021.<br />

En plus de ces affiches qui seront distribuées par<br />

Hub.Brussels, le portail internet recyclebxlpro.<br />

be (en construction) centralisera toutes les<br />

informations et les rencontres possibles entre les<br />

différents acteurs professionnels bruxellois.<br />

DATE<br />

SUJET<br />

DESCRIPTION<br />

28 oct 2021<br />

Séminaire : « Un nouveau<br />

chapitre dans l’histoire de<br />

Valipac »<br />

Dans sa nouvelle demande d’agrément, Valipac a formulé des propositions<br />

ambitieuses pour améliorer notre système et répondre aux défis actuels. Le 28<br />

octobre 2021, Valipac lèvera le voile sur une partie des améliorations et des actions<br />

proposées lors du séminaire : « Un nouveau chapitre dans l’histoire de Valipac ».<br />

Evénement à BluePoint Brussels.<br />

16 nov 2021<br />

9h30<br />

Belgian Plastics Day 2021:<br />

Circular plastics now and<br />

tomorrow<br />

Vous êtes curieux de connaître la circularité croissante des plastiques, les<br />

dernières techniques de recyclage et les derniers développements en matière de<br />

traitement des plastiques ? Alors venez à la troisième édition du Belgian Plastics<br />

Day, organisée par essenscia PolyMatters en collaboration avec la fédération<br />

technologique Agoria.<br />

Evénement à BluePoint Brussels.<br />

Vous trouvez de plus amples informations via www.denuo.be/agenda<br />

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LE LEADER DE MARCHÉ<br />

DES CRIBLES MINI ET MIDI<br />

Les cribleuses FleXiever sont fabriquées en Belgique par le constructeur<br />

de machines SMO, situé à Eeklo et sont utilisées pour cribler différents<br />

matériaux et produits dans une grande variété de secteurs et d’industries.<br />

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LE DÉPLOIEMENT DES FORMULAIRES<br />

D'IDENTIFICATION NUMÉRIQUES<br />

La numérisation des documents de transport prend progressivement de l'ampleur. Il en va<br />

de même pour la numérisation des formulaires d'identification pour le transport de déchets.<br />

Dans ce contexte, Denuo a développé le système numérique Ewastra en collaboration avec le<br />

producteur Pionira, grâce à la contribution de ses membres.<br />

Texte et photos Ewastra<br />

Ces dernières années, la numérisation a été à<br />

l'ordre du jour un peu partout, notamment dans le<br />

secteur du traitement et du recyclage des déchets.<br />

Les Régions flamande, bruxelloise et wallonne<br />

veulent numériser. L'un des éléments de cette<br />

démarche est la numérisation des formulaires<br />

d'identification pour les transferts de déchets.<br />

Ewastra prévoit une solution numérique pour ces<br />

formulaires d'identification qui fera disparaître<br />

complètement le papier dans la chaîne de<br />

transport des déchets.<br />

Depuis la crise Covid, nous avons remarqué que<br />

l'adoption du système a augmenté. En raison<br />

du risque de contamination, les entreprises<br />

ont commencé à envisager la numérisation de<br />

manière plus consciente. Il est donc important<br />

de ne pas rater le train.<br />

Aujourd'hui, le système Ewastra est le seul<br />

reconnu en Flandre par l'OVAM. Actuellement,<br />

le système est en cours de développement dans<br />

différentes entreprises. Depuis mai 2021, Denuo,<br />

en collaboration avec Pionira et un certain nombre<br />

de ses membres, a procédé à une évaluation<br />

approfondie du système afin qu'il puisse être<br />

affiné en vue d'une utilisation dans tout le<br />

secteur. Par exemple, une place supplémentaire<br />

est accordée aux éléments concernant l'ADR et<br />

un certain nombre d'ajustements sont effectués<br />

pour rendre le système encore plus convivial.<br />

L'objectif est que le système Ewastra soit<br />

déployé progressivement par tous les grands<br />

acteurs du secteur du traitement et du recyclage<br />

des déchets à la fin de l'automne et au début<br />

de 2022. Après tout, la date limite de mise en<br />

œuvre en Flandre est le 1er janvier 2023. D'ici là,<br />

tous les formulaires d'identification devront être<br />

numériques. Compte tenu des délais, il est donc<br />

important de commencer à temps le processus<br />

de numérisation des documents relatifs aux<br />

déchets au sein de votre entreprise.<br />

Quelle est la situation de la reconnaissance<br />

d'Ewastra dans les autres régions ? En Région<br />

wallonne, Denuo a conclu un accord pour<br />

démarrer une phase de test. Cette phase de<br />

test durera entre 6 et 12 mois, après quoi une<br />

évaluation aura lieu en collaboration avec la<br />

Région wallonne.<br />

Le système de numérisation des formulaires d'identification Ewastra fera complètement<br />

disparaître le papier dans la chaîne de transort des déchets.<br />

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Dans un premier temps, la Région wallonne souhaite<br />

pouvoir suivre un camion en direct tout au<br />

long de son trajet (de la collecte jusqu’à la décharge)<br />

afin de se faire une idée précise du fonctionnement<br />

du système pour les chauffeurs, les producteurs, les<br />

collecteurs privés et les inspecteurs.<br />

Denuo et Pionira sont en train d'établir des<br />

contacts pour organiser ce transport afin que les<br />

tests puissent avoir lieu cet automne, en laissant<br />

le temps nécessaire pour affiner le système si<br />

nécessaire. Au niveau de la Région wallonne,<br />

Denuo s'attend à beaucoup de mouvement dans<br />

les mois à venir.<br />

Enfin, il y a le cas de la Région de Bruxelles-<br />

Capitale. Pionira indique que la demande d'homolo<br />

gation du système Ewastra a été soumise à la<br />

Région de Bruxelles-Capitale, et qu'une démon­<br />

stration du système a été organisée. La Région a<br />

posé des questions supplémen taires à ce sujet,<br />

princi pale ment sur le système proprement dit, son<br />

exten sion, les dispositifs, la forme, etc.<br />

Suite à ces questions, Pionira développe actuellement<br />

un certain nombre d'éléments supplémentaires.<br />

Le but est de soumettre une démo et une<br />

application adaptées encore cet automne afin<br />

que l'approbation puisse être obtenue également<br />

dans la Région de Bruxelles-Capitale et que le<br />

système puisse être déployé dans tout le pays.<br />

Ce dernier point est en tout cas l'objectif de<br />

Pionira et de Denuo. Avec le déploiement<br />

d'Ewastra, les deux parties visent l'avenir<br />

numérique et espèrent faire d'Ewastra le système<br />

de référence pour la numérisation des documents<br />

liés aux transferts de déchets. ❚<br />

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Un broyeur qui s'utilise<br />

comme un couteau suisse<br />

Avec l'arrivée du TANA 440 DT eco, VKING a même signé une première européenne.<br />

Un vent frais du nord souffle dans les vastes environs d'Alost. L'ancien Aalst-Verhuur, un petit acteur de la location de pelles, est devenu<br />

VKING. Un nouveau nom puissant qui souligne l'ambition de conquérir encore plus de terrain dans les années à venir, également dans le<br />

monde du recyclage. Car avec l'arrivée du tout premier TANA 440 DT eco en Europe, la flotte a été sérieusement renforcée. La polyvalence et<br />

la flexibilité de ce broyeur, livré par Smart Equipment, ne peuvent pas être surpassées.<br />

Texte Valérie Couplez | Photos VKING<br />

L'esprit d'entreprise coule irrésistiblement dans ses<br />

veines. Fort de son expérience dans de grandes<br />

entreprises, Jo De Coninck voulait à nouveau être<br />

à la tête d'une société. Il y a dix ans, il a découvert<br />

Aalst-Verhuur, à l'époque une entreprise de location<br />

relativement petite qui mettait cinq excavatrices à<br />

la disposition des entreprises locales. Sans vouloir<br />

exagérer, non, l'enthousiasme est au cœur de cette<br />

histoire. "Sur la base d'une étude de marché dans le<br />

domaine des excavatrices, j'ai commencé à réfléchir<br />

à la manière dont nous voulions nous présenter en<br />

tant qu'entreprise et surtout avec quelle marque.<br />

Dans tout ce que nous faisons, nous privilégions<br />

la qualité à 100 %. Volvo était la réponse. Louer<br />

une machine n'est pas difficile. Mais vous devez<br />

également disposer d'un service permettant de<br />

dépanner rapidement votre client. C'est que nous<br />

avons mis en place en premier lieu. Le reste a suivi."<br />

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Des excavatrices aux broyeurs<br />

Une formule qui a très bien fonctionné, car<br />

en un rien de temps, l'entreprise s'est encore<br />

développée. Avec l'arrivée de son fils Matthias,<br />

qui a obtenu un diplôme d'ingénieur industriel,<br />

une nouvelle phase a suivi. Avec le nouveau nom<br />

et la nouvelle marque VKING, l'histoire locale<br />

est soudainement devenue (inter)nationale.<br />

"En se concentrant sur le marché du recyclage",<br />

souligne Matthias. "Aujourd'hui, n'importe<br />

quelle société de location peut vous fournir des<br />

excavatrices. Les broyeurs peuvent représenter<br />

un gros investissement au départ, mais c'est<br />

exactement la raison pour laquelle ils sont de plus<br />

en plus demandés en location. Pour apprendre<br />

à connaître la machine et le broyage, pour<br />

créer une capacité supplémentaire temporaire,<br />

pour pallier les pannes ou les défauts... De plus,<br />

vous augmentez considérablement votre rayon<br />

d'action. Après tout, la Belgique est le cœur du<br />

recyclage en Europe. Tout le monde regarde ce qui<br />

se passe ici et ce qui est disponible ici. Comme<br />

pour les pelles, VKING a privilégié la qualité. La<br />

collaboration avec Smart Equipment et TANA a<br />

donc été rapidement conclue. "Ils sont la Rolls<br />

Royce des broyeurs", résume Matthias.<br />

Philip Potier (Smart Equipment), Jo De Coninck (VKING) et Matthias De Coninck (VKING): “Seul le meilleur est<br />

suffisant pour que nos clients en aient pour leur argent. TANA s'intègre parfaitement dans ce tableau.”<br />

‘Si vous utilisez ce broyeur correctement,<br />

il n'y a pas la moindre trace de dégradation’<br />

De un à deux<br />

Ce qui a commencé avec un broyeur a débouché<br />

sur un second moins de six mois plus tard. Jo :<br />

"Parce que nous avons remarqué que le carnet<br />

de commandes était immédiatement plein.<br />

Et nous n'aimons pas dire non. Nous voulons<br />

être en mesure d'aider davantage nos clients et<br />

continuer à bien faire. C'est pourquoi le broyeur<br />

est toujours contrôlé et préparé dans l'atelier<br />

entre deux interventions. Avec l'arrivée du TANA<br />

440 DT eco, VKING a même signé une première<br />

européenne. La machine a immédiatement attiré<br />

l'attention internationale. Matthias, qui a toujours<br />

été fasciné par la technologie et les machines, est<br />

très enthousiaste à propos de cette machine. "Un<br />

broyeur qui s'utilise comme un couteau suisse.<br />

Il est possible de trouver une meilleure machine<br />

pour chaque flux de matériaux spécifique, mais il<br />

n'en existe aucune qui puisse s'attaquer à autant<br />

de matériaux et de tailles de produits différents<br />

avec une telle productivité. Le broyeur peut être<br />

utilisé pour des pneus et être préparé pour passer<br />

au verre en un rien de temps. C'est également<br />

le seul broyeur capable de traiter des matériaux<br />

vraiment difficiles."<br />

Seul le meilleur est suffisant<br />

Un deuxième avantage indéniable du TANA<br />

440 DT eco est sa robustesse. "Si vous utilisez<br />

ce broyeur correctement, il n'y a pas la moindre<br />

trace de dégradation", affirme Jo. "Matthias<br />

les connaît déjà à fond. Pour être en mesure de<br />

guider les clients sur la bonne voie, mais aussi<br />

de les dépanner rapidement en cas de problème.<br />

Après tout, il faut être passionné par son travail<br />

pour bien le faire et toujours répondre rapidement<br />

aux questions. Nous recueillons également de<br />

nombreuses données sur la machine et son<br />

environnement, en rapport avec la consommation,<br />

l'entretien et les réparations, afin de pouvoir<br />

calculer correctement le prix. Dans le passé, cela<br />

se faisait sur la base d'une intuition, aujourd'hui<br />

cela se fait sur la base de données réelles. Un<br />

pas de plus vers le professionnalisme. Cette<br />

organisation professionnelle est ce qui distingue<br />

vraiment VKING, selon Philippe Potier de Smart<br />

Equipment. " L'approche de VKING a également<br />

séduit d'emblée le personnel de Tana. Quand on<br />

voit comment ils abordent le service. La rapidité<br />

avec laquelle ils suivent des formations afin d'être<br />

certifiés. Avec cela, vous faites aussi la différence<br />

pour les clients." Jo ajoute : "Seul le meilleur<br />

est suffisant pour que nos clients en aient pour<br />

leur argent. TANA s'intègre parfaitement dans<br />

ce tableau. C'est une philosophie qui est ancrée<br />

dans tous les rouages de l'entreprise et qui est<br />

le moteur de tout ce qui viendra à l'avenir. La<br />

jeune génération avec Matthias et notre vendeur<br />

passionné Batist Descamps est en effet impatiente<br />

de se lancer." ❚<br />

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À RÉFLEXION<br />

Dans le recyclage des gravats et des déchets, il ne s'agit pas seulement de<br />

réduire la taille. Le tamisage des granulés et l'élimination des impuretés font<br />

partie intégrante de la détermination de la répartition granulométrique finale<br />

avant l’introduction sur le marché. Toutes ces opérations de concassage, de<br />

tamisage et de séparation libèrent de la poussière et il est plus important<br />

que vous ne le pensez que l'utilisateur et le client puissent s’en préserver<br />

au mieux.<br />

Texte et photos Van der Spek<br />

Tout d'abord, la nouvelle législation sur les projets de<br />

construction, de démolition et d'infrastructure a entraîné<br />

une tendance croissante à privilégier le travail dans un<br />

environnement sans poussière. Et cela ne s'applique<br />

pas seulement aux grandes machines, mais récemment<br />

également aux équipements de travail spécifiques.<br />

De plus en plus, l'activité de recyclage est en interaction<br />

directe avec ses opérateurs, sur le chantier et dans le<br />

voisinage. L'objectif du contrôle des poussières va donc<br />

bien au-delà de la simple minimisation des poussières.<br />

L'impact positif d'un contrôle efficace de la poussière se<br />

traduit également par un environnement de travail plus<br />

sain et une utilisation plus durable des machines.<br />

Les machines elles-mêmes peuvent être équipées de<br />

séparateurs cycloniques passifs qui fonctionnent au rythme<br />

du moteur ou de séparateurs cycloniques actifs qui, grâce<br />

à leur commande électrique (via la batterie de la machine),<br />

garantissent toujours le fonctionnement le plus optimal<br />

quel que soit le régime du moteur. Ce dernier point fait<br />

une différence notable lorsque la machine travaille dans un<br />

environnement extrêmement poussiéreux ou en intérieur<br />

et peut augmenter de façon exponentielle la durée de<br />

vie de vos filtres à air, minimiser les temps d'arrêt pour le<br />

nettoyage des filtres à air, économiser sur vos filtres et, à<br />

long terme, éviter les dommages au moteur.<br />

L'eau est également un moyen de lutter contre la poussière<br />

et peut être commandée intégrée à la machine pour les<br />

broyeurs et les déchiqueteuses. Veillez à ce qu'il y ait<br />

suffisamment de têtes de pulvérisation avant, dans et après<br />

le concasseur, afin de pouvoir mieux doser.<br />

Il existe également de nombreuses possibilités dans les<br />

machines de pulvérisation mobiles qui vous offrent une<br />

plus grande flexibilité sur le site pendant les travaux<br />

de démolition et peuvent être adaptées à vos besoins<br />

spécifiques. Grâce à de petites gouttelettes, les particules<br />

de poussière sont capturées et entraînées vers le bas par<br />

leur poids. Il existe des systèmes fixes et mobiles, avec ou<br />

sans ventilation, qui permettent de pulvériser efficacement<br />

une grande surface avec un volume d'eau et une quantité<br />

d’énergie limités. Couplé à une télécommande, ceci est<br />

disponible en permanence dès que vous en avez besoin.<br />

Outre la lutte contre la poussière, les pulvérisateurs<br />

peuvent également avoir un effet positif sur les odeurs et la<br />

température. L'effet de refroidissement, en particulier, peut<br />

avoir un effet positif sur l'homme et la machine.<br />

En résumé, la lutte contre la poussière est non seulement<br />

importante pour les riverains, mais également pour le bon<br />

fonctionnement de vos machines. Renseignez-vous auprès<br />

de votre fournisseur d'équipements à ce sujet. ❚<br />

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La force d’attraction des<br />

aimants hollandais<br />

Qu'il s'agisse d'aciéries, d'entreprises de remorquage ou de démolition et de recyclage, et qu'il s'agisse d'électro-aimants ou d'exemplaires<br />

sur-mesure. Rob Krebs a créé l'entreprise il y a plus de trente ans, après avoir fait carrière dans la démolition de navires.<br />

Texte Armand Landman | Photos K.W. Supply Magneetsystemen<br />

Fabrication d’un séparateur magnétique overband.<br />

C’est ainsi que Krebs et sa société ont démantelé le Herald of Free Enterprise,<br />

le ferry qui a coulé au large de Zeebrugge en 1987. Grâce à ce travail,<br />

l'entrepreneur de Rotterdam avait déjà de bons contacts avec les aciéries.<br />

"Par ailleurs, je vendais déjà aussi beaucoup d'aimants sous la forme d’une<br />

prestation de service annexe. Lorsque j’ai pris la décision de voyager moins<br />

pour mon travail pour des raisons familiales, j'ai fait le grand saut et j'ai<br />

créé K.W. Supply. Purement et simplement concentré sur les aimants." Il a<br />

commencé dans un petit grenier mais au cours des décennies qui ont suivi,<br />

il a fait de K.W. Supply un acteur mondial, fournissant aux industries de<br />

la ferraille, de l'acier et du recyclage des aimants extrêmement puissants.<br />

Les aimants conçus, produits et assemblés par K.W. Supply sont désormais<br />

présents dans le monde entier. Des entreprises sidérurgiques comme Tata<br />

Steel et ArcelorMittal commandent des électro-aimants d'un poids de 20<br />

tonnes pour alimenter leurs fours, toutes les entreprises de remorquage du<br />

monde travaillent avec des aimants sous-marins et des aimants spéciaux pour<br />

dégager les explosifs de Rotterdam, mais les petites entreprises de recyclage<br />

ont également monté des aimants de K.W. Supply sur leurs grues. "Pour ce<br />

dernier groupe, nous livrons en fait toujours directement aux fabricants de<br />

grues tels que Caterpillar et PLM", explique M. Krebs. "Mais nous fabriquons<br />

également des aimants personnalisés. Ceux-ci voyagent également dans le<br />

monde entier : outre les Pays-Bas et la Belgique, ils se rendent en Amérique<br />

du Nord, en Colombie, au Porto Rico, au Venezuela, en Thaïlande, en Russie,<br />

en Turquie, en Grèce, en Bulgarie, en Finlande, en Allemagne et au Danemark.<br />

Egalement des godets<br />

En outre, K.W. Supply conçoit, construit et installe des godets magnétiques,<br />

qui séparent les grosses parties d'acier du béton pendant le chargement du<br />

Aimant sur une grue Caterpillar.<br />

concasseur avec du béton. Cela permet au concasseur de produire de manière<br />

optimale et de réduire les dommages causés au concasseur. Pour l'industrie<br />

des déchets, la société fournit des séparateurs à courant de Foucault (ECS),<br />

qui sont conçus pour séparer les métaux non ferreux des flux de déchets.<br />

Krebs, lui-même, ne voyage plus dans le monde entier, mais ses monteurs<br />

le font bel et bien. "Du reste, ce sont tous des monteurs très spécialisés",<br />

précise Krebs. "Si je vends un aimant pour une structure Caterpillar, je ne<br />

confie le montage qu’à un monteur Caterpillar. Mes gars se rendent dans<br />

des endroits si reculés, qu’il n’est pas concevable de devoir revenir en cas de<br />

problème. Nous ne fournissons que de bons produits, pas de belles paroles.<br />

Notre force réside dans notre spécialisation. Et dans le fait que nous sommes<br />

une véritable entreprise de Rotterdam pragmatique. Nous faisons ce que nous<br />

promettons et dans un tel cas, vous ne devez jamais regarder en arrière." ❚<br />

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BROYER LE BOIS EN CONTINU<br />

ET DE FAÇON FIABLE<br />

Avec la récente acquisition du broyeur horizontal HG4000 de Vermeer, le Groupe<br />

Mouton veut miser davantage sur la biomasse et le recyclage du bois.<br />

La base d’une bonne gestion des forêts est le respect. Avec l'échelle de Lansink en tête, le Groupe Mouton cherche toujours la bonne<br />

destination écologique et économique pour le bois, du plus gros tronc au plus petit broyat. Au départ, depuis Lochristi, mais depuis quelques<br />

années, avec Bois & Plus, l’entreprise dessert les marchés wallon et français avec un personnel local. Avec l'achat récent du broyeur HG4000<br />

de Vermeer, Mouton montre la voie pour les années à venir: miser davantage sur la biomasse et le recyclage du bois.<br />

Texte et photos Valérie Couplez<br />

Si l’esprit d’entreprise lui a été transmis à la maison, le gérant Kristof Mouton<br />

a toutefois découvert sa passion par lui-même. "Les arbres, le bois, ce sont<br />

des matériaux qui m'inspirent " confie Kristof Mouton. Lorsqu'il a commencé<br />

l’exploitation forestière en 2000, ses journées étaient d'abord remplies de<br />

simples corvées telles que l'élagage. Aujourd'hui, le Groupe Mouton peut<br />

se targuer d’être un spécialiste de la gestion des forêts globale. Et depuis<br />

2<strong>01</strong>8, les activités s’organisent aussi depuis Mouscron. Avec Bois & Plus,<br />

c’est surtout la partie francophone du pays et la France qui sont desservies,<br />

mais bel et bien avec les mêmes valeurs que Mouton inculque à tous ses<br />

collaborateurs : le respect du matériau. La récupération se fait résolument<br />

dans le but d’atteindre la meilleure valorisation possible. "Notre objectif est<br />

toujours de traiter l’environnement avec la plus grande prudence. Se contenter<br />

de manier une tronçonneuse est trop réducteur. Si nous voulons construire un<br />

avenir de valeur, nous devons continuer à recycler et à récupérer", précise<br />

Mouton en résumant la philosophie du groupe.<br />

Fort en hommes et en machines<br />

"D'une part, la force de Bois & Plus réside dans nos années d'expérience.<br />

Mouton : "Quand j'ai commencé, les concurrents se comptaient encore sur les<br />

doigts d'une main. Cela nous a permis, en tant qu'entreprise, de constituer<br />

un parc de machines étape par étape, de sorte que nous pouvons désormais<br />

réaliser toutes les étapes sous notre propre gestion : de la cartographie de la<br />

forêt, des arbres et du bois, au suivi du permis, en passant par la réalisation<br />

de tous les travaux et la récupération des matériaux. D’autre part, notre force<br />

‘La mobilité et la flexibilité qui<br />

caractérisent le HG4000 se sont<br />

révélées déterminantes au final’<br />

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Sur le plan technique, la capacité de l’alimentation et l’accessibilité de<br />

la surface de tamisage du HG4000 ont surtout été déterminantes.<br />

réside aussi dans la grande variation de ce que nous pouvons gérer. Nous<br />

avons la capacité et le savoir-faire spécialisé des personnes et des machines<br />

pour réaliser de grands projets en peu de temps. Car nous disposons<br />

également de machines adaptées à des travaux spécifiques. Dans notre<br />

atelier, deux personnes sont en permanence chargées de l'entretien et des<br />

réparations, et de la manière dont elles peuvent adapter encore mieux les<br />

équipements standard à nos besoins."<br />

Le broyeur HG4000 joue la carte de la mobilité<br />

et de la flexibilité<br />

Le dernier venu est le HG4000 de Vermeer. Un investissement pour l'avenir,<br />

car Mouton veut continuer à se développer et entrevoit des opportunités dans<br />

le développement des activités de traitement de la biomasse et de recyclage<br />

du bois A et B. "Ces dernières années, la tendance est à la fabrication sur<br />

mesure de chaque bloc de bois. Nous étions alors obligés de chercher de<br />

l'autre côté de la frontière des machines spécifiquement adaptées à un<br />

flux particulier. Des investissements souvent coûteux. Aujourd'hui, cette<br />

tendance s'est inversée et nous pouvons nous tourner vers les machines de<br />

Vermeer qui sont abordables, avec un excellent coût à la tonne et une grande<br />

confiance dans le service." Mouton a longtemps hésité entre le HG4000 et<br />

le HG6000. " Finalement, la mobilité et la flexibilité offertes par le HG4000<br />

ont été déterminantes. En effet, la machine devra faire la navette entre les<br />

différentes succursales et il n'est même pas nécessaire de le faire circuler sur<br />

la route à titre de transport spécial.<br />

Kristof Mouton: “Nous étions déjà familiarisés avec la technologie de Vermeer<br />

et ils n’ont visiblement pas chômé ces dernières années.”<br />

L’assurance d’un fonctionnement fiable<br />

Ce ne sont pas les seuls atouts. "La disponibilité immédiate de la machine<br />

a joué un rôle important dans notre décision, car nous avions rapidement<br />

besoin de capacités supplémentaires. Techniquement, la capacité de<br />

l'alimentation et l'accessibilité de la surface de tamisage ont été cruciales<br />

dans notre choix. Depuis nos débuts, nous étions déjà familiarisés avec la<br />

technologie de Vermeer et il est clair qu'ils n'ont pas chômé ces dernières<br />

années. De nombreuses spécifications ont été améliorées. Par exemple, les<br />

marteaux ont été renforcés et le rotor est mieux protégé. Des aspects qui sont<br />

importants pour un fonctionnement continu et fiable. C'est pourquoi nous<br />

avons également choisi le système Damage Defence en option. Ce système<br />

empêche que certaines pièces métalliques puissent pénétrer dans le rotor.<br />

Beaucoup d'éléments perturbateurs sont supprimés avant qu'ils ne puissent<br />

faire des dégâts." ❚<br />

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Les chargeurs télescopiques de la gamme Industry Pro. Particulièrement populaires au Royaume-Uni.<br />

Des machines encore mieux adaptées au secteur des déchets et du recyclage<br />

‘WASTE MASTER’ DEVIENT 'INDUSTRY PRO'<br />

JCB a complété sa gamme Waste Master par la ligne Industry Pro. Les pelles de manutention, les chargeurs sur pneus et les chargeurs<br />

télescopiques de la marque britannique sont spécialement conçus et construits pour relever les défis des applications exigeantes de la<br />

gestion des déchets. Gregor Grootjans, spécialiste des produits chez JCB Belgique et Pays-Bas, explique les particularités de ces machines.<br />

Texte Armand Landman | Photos JCB<br />

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Avec le système Smooth Ride<br />

(SRS), la charge est plus<br />

facilement maintenue.<br />

Au Royaume-Uni, de nombreux déchets sont<br />

encore mis en décharge, ce qui n'est plus le cas<br />

sur le continent depuis longtemps. Les sites de<br />

transbordement aux Pays-Bas et en Belgique sont<br />

également beaucoup plus grands, ce qui sollicite<br />

davantage le matériel"<br />

Moins standard<br />

Cela signifie également que les machines vendues<br />

par JCB dans l'UE ont beaucoup moins de chances<br />

d'être livrées aux clients en version standard. "Les<br />

conducteurs savent très bien quelles options<br />

supplémentaires ils veulent sur leurs machines.<br />

Ils sont plus exigeants. Nous avons anticipé ce<br />

phénomène avec la gamme Industry Pro", déclare<br />

M. Grootjans. "Pendant ce temps, en Angleterre,<br />

ils savent que nous, sur le continent, réfléchissons<br />

sérieusement aux machines. Lorsque nous proposons<br />

des améliorations, ils nous écoutent."<br />

‘Nous traitons le client comme nous<br />

aimerions être traités nous-mêmes. Sans<br />

chichis et sans fanfaronnade.’<br />

Les pelles de manutention, les chargeuses sur<br />

roues et les chargeurs télescopiques JCB Industry<br />

Pro sont tous équipés des moteurs les plus<br />

propres. Grootjans : " Ils sont tous Stage V. Et nous<br />

les avons gardés aussi simples que possible. Finies<br />

les vannes EGR et pas de turbo variable. Cela<br />

pouvait causer des problèmes, principalement dus<br />

à l'utilisation d'un carburant impur. En particulier<br />

pour le secteur des déchets et du recyclage, la<br />

règle qui prévaut est que ce qui n'est pas présent<br />

ne peut pas être cassé. Parce qu'on demande<br />

beaucoup aux machines.<br />

La pelle de<br />

manutention JS 20MH.<br />

"Nos modèles Waste Master existent depuis<br />

environ 20 ans et ont fait leurs preuves au cours<br />

de ces années", déclare Grootjans. "Le secteur des<br />

déchets et du recyclage a connu une croissance<br />

rapide ces dernières années, et c'est la raison<br />

pour laquelle nous avons affiné nos machines<br />

pour mieux répondre à ce marché. De série, les<br />

chargeuses sur pneus de la gamme Industry Pro<br />

sont donc équipées, entre autres, d'un éclairage<br />

LED de haute qualité à 360°, du système Smooth<br />

Ride (SRS) qui facilite la tenue de la charge, de<br />

la lubrification automatique, du support pour les<br />

vérins de levage, de l'alarme marche arrière "White<br />

Noise" et de nombreuses autres fonctionnalités<br />

appréciables, comme le limiteur de pression sur<br />

les équipements.<br />

"Grootjans a assisté les ingénieurs britanniques de<br />

JCB dans le développement de la nouvelle ligne.<br />

"En Belgique et aux Pays-Bas mais également<br />

dans les pays scandinaves, nous sommes assez<br />

exigeants en ce qui concerne ce type de machines.<br />

L'apport de Grootjans et de ses collègues porte<br />

ses fruits. En Belgique et aux Pays-Bas, de plus<br />

en plus de grandes chargeuses sur pneus et de<br />

pelles de manutention de la marque britannique<br />

sont en service. Également de plus en plus chez<br />

les gros clients. "Bien qu'à l'origine, nous aimions<br />

travailler avec ce que j'appelle les "entreprises de<br />

papa et maman", explique M. Grootjans. "C'est<br />

là que réside notre force. Nous traitons le client<br />

comme nous voulons être traités nous-mêmes.<br />

Sans chichis et sans fanfaronnade. Et nous<br />

sommes clairs. Nous sommes honnêtes lorsque<br />

quelque chose n'est pas possible.<br />

JCB envoie régulièrement ses mécaniciens chez<br />

les clients pour une maintenance préventive.<br />

"Cela peut éviter beaucoup de temps d'arrêt et<br />

des coûts de maintenance élevés. L'un des grands<br />

avantages pour nos clients est que la facturation<br />

est centralisée. Tous les services sont assurés par<br />

des concessionnaires locaux, mais nous envoyons<br />

la facture de manière centralisée. C'est une façon<br />

agréable de travailler, surtout pour les grands<br />

clients ayant de nombreuses succursales. De<br />

plus, nous sommes une petite organisation avec<br />

des lignes de communication courtes. Très facile<br />

d'accès. Nos clients l'apprécient". ❚<br />

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La sécurité et le confort de travail jouent un rôle de plus en plus important<br />

LA MARQUE TURQUE INTRODUIT UNE<br />

PELLE DE MANUTENTION HAUT DE<br />

GAMME SUR LE MARCHÉ BELGE<br />

FM Construction Machines est une jeune entreprise au riche passé. Fondée par Matthias et Maurits Foets en 2<strong>01</strong>7, l'entreprise appartient à<br />

un groupe d'entreprises spécialisées dans les engins de chantier pour la construction, la logistique, le recyclage, ..... L'entreprise de Diest<br />

propose la vente, la location et le service après-vente de tous les types d'engins de construction - des mini-pelles aux grandes excavatrices,<br />

chargeurs sur pneus, tombereaux, marteaux de démolition, etc. En plus d'être un concessionnaire exclusif de Yanmar Compact Equipment,<br />

du japonais Furukawa Rock Drill (<strong>FR</strong>D) et des "mini-chargeurs" MultiOne, FM Bouwmachines est également l'importateur belge de la marque<br />

turco-européenne Hidromek.<br />

Texte Kris Vandekerckhove | Photos Hidromek<br />

La HMK 210 WMH est spécialement conçue pour le recyclage, les installations industrielles et de transformation de matériaux. (Photo: Hidromek recycle-8).<br />

Hidromek, un fabricant de machines de construction de renommée<br />

mondiale, a été créé en 1978 à Ankara. Aujourd'hui, Hidromek compte<br />

environ 2 000 salariés. Ses chargeuses-pelleteuses, pelles hydrauliques,<br />

chargeurs sur roues et compacteurs de sol sont utilisés dans plus de<br />

100 pays sur six continents. En faisant la différence dans la conception<br />

de ses machines de construction, Hidromek a déjà remporté 24 prix de<br />

design. FM Bouwmachines a récemment introduit la pelle de manutention<br />

Hidromek HMK 210 WMH sur le marché belge...<br />

Pelle de manutention HKM 210 WMH<br />

Les machines de manutention sont semblables aux pelles ordinaires à bien<br />

des égards. Ce qui distingue la pelle de manutention, c'est la longueur de<br />

la flèche, qui permet à la machine de combler une grande différence de<br />

hauteur pendant les opérations de chargement et de déchargement. De plus,<br />

la cabine des pelles de manutention peut être réglée en hauteur. Cela signifie<br />

une visibilité nettement meilleure pour l'opérateur. Hidromek a conçu son<br />

modèle HMK 210 WMH spécialement pour les installations de recyclage ainsi<br />

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Grâce aux cabines très spacieuses, la visibilité des opérateurs est<br />

considérablement accrue. (Photo: Hidromek recycle-5).<br />

La machine est en mesure de combler une grande différence<br />

de hauteur pendant les opérations de chargement et de<br />

déchargement. (Photo: Hidromek recycle-4).<br />

que les installations industrielles et de manutention. La série H4 HMK 210<br />

WMH introduit des innovations telles que l'amélioration des performances, la<br />

facilité d'utilisation et la polyvalence. Elle offre à l'opérateur un contrôle et<br />

une fiabilité parfaits, et garantit une faible consommation de carburant, un<br />

entretien facile et le confort de l'opérateur.<br />

L’importance du confort du travail<br />

Lars Kloeck (Ventes, FM Bouwmachines) : "Les machines Hidromek séduisent<br />

de nombreux clients chez nous. Ce n'est pas surprenant. Le constructeur<br />

turc Hidromek est encore (presque) un noble inconnu à l'heure actuelle,<br />

certainement en comparaison avec certaines grandes marques américaines et<br />

allemandes. Mais nos clients ont entre-temps remarqué la très grande fiabilité<br />

de ces machines. Par conséquent, les éventuels problèmes techniques et les<br />

réparations sont plutôt exceptionnels. Ces machines robustes atteignent<br />

donc également un niveau de rentabilité très élevé. Chez FM Bouwmachines,<br />

nous aimons également nous concentrer sur le confort des opérateurs. Et<br />

Hidromek rencontre notre préoccupation avec des cabines très spacieuses,<br />

qui augmentent considérablement la visibilité des opérateurs. À une époque<br />

où la sécurité et le confort de travail - à juste titre ! - jouent un rôle de plus en<br />

plus important, ce n'est pas une question insignifiante".<br />

Fiabilité, modularité et puissance<br />

La HMK 210 WMH est une machine de recyclage haut de gamme et est<br />

principalement utilisée pour le traitement des déchets, la gestion des espaces<br />

verts et la sylviculture, tant sur le marché public que dans les entreprises de<br />

recyclage privées. La machine peut également être livrée avec un balancier<br />

classique, avec des vérins sur le châssis inférieur, ce qui la rend encore plus<br />

polyvalente. Et si le terrain nécessite plutôt des chenilles, la HMK 230 LCMH<br />

de Hidromek peut être livrée.<br />

"Hidromek est encore une marque relativement nouvelle sur le marché belge,<br />

avec une gamme limitée. Mais ce qu'ils apportent - fiabilité, modularité et<br />

puissance inhérente des machines - est très apprécié par nos clients. Et c'est<br />

précisément ce qui nous motive", conclut Lars. ❚<br />

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Des solutions de criblage<br />

personnalisées pour tous<br />

les secteurs<br />

Le criblage est une activité importante dans de nombreux secteurs. Le constructeur de machines SMO d'Eeklo, en Belgique, continue de<br />

développer ses activités avec les installations de criblage mobiles sous sa propre marque Flexiever. Alors qu'un grand nombre de nouveaux<br />

modèles ont été ajoutés à l'assortiment toujours plus large de modèles standard l'année dernière, SMO se concentre de plus en plus sur les<br />

machines personnalisées et les produits spéciaux pour un nombre croissant de secteurs.<br />

Texte Armand Landman | Photos SMO<br />

Ainsi, SMO ne sert pas seulement le marché<br />

du terrasse ment ou du recyclage, mais aussi<br />

les entre preneurs de jardinage, les sociétés de<br />

location, l'étude des sols, les écoles, les services<br />

d'aménagement des espaces verts et même les<br />

particu liers. Le site internet de l'entreprise permet<br />

de visionner un nombre croissant de vidéos,<br />

les clients pouvant les filtrer par secteur et par<br />

appli cation. Le directeur des ventes, Michael De<br />

Craene, souligne le grand avantage des Mini<br />

Screeners Flexiever : "Ils sont très faciles à intégrer<br />

ou à ajouter à des lignes de production déjà<br />

existantes dans le recyclage ou l'industrie. Le Mini<br />

possède un caisson horizontal doté de quatre<br />

tubes verticaux sous lesquels s'insèrent différents<br />

châssis. Ces châssis et ces caissons peuvent être<br />

fabriqués sur mesure et installés n'importe où, ce<br />

qui donne à nos cribles une énorme flexibilité. Le<br />

caisson de criblage noir est le cœur de la machine,<br />

mais autour de lui, tout est possible."<br />

Utilisable pratiquement partout<br />

Le Mini-Screener Flexiever présente un certain<br />

nombre d'avantages. Par exemple, la machine est<br />

alimentée en 220 V, ce qui la rend pratiquement<br />

utilisable partout. De plus, le crible est silencieux<br />

et l'inclinaison se règle très facilement. La vibration<br />

du moteur vibrant peut également être réglée<br />

séparément. Les ouvertures de maille des tamis<br />

sont disponibles à partir de 0,5 × 0,5 mm, ce qui<br />

signifie que la machine peut être utilisée pour une<br />

large gamme d'applications industrielles. "Les tamis<br />

peuvent être changés en cinq minutes", précise M.<br />

De Craene. "Et nous avons beaucoup de fractions<br />

granulométriques différentes en stock." Il est<br />

également possible d'équiper les machines de deux<br />

tamis identiques, créant ainsi une zone de tamisage<br />

de 360 x 90 cm (= 3,24 m²). Ou bien l'utilisateur<br />

place différents tamis afin de pouvoir tamiser en<br />

trois fractions. Le dernier développement est que les<br />

Le Mini Screener dans une<br />

disposition stand-alone.<br />

La trémie 3,5 m³ (15 t), le tapis d’alimentation de 8 m de long,<br />

le Mini Screener et le tapis de déchargement de 11 m chez Pandrol.<br />

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Disposition spécialement conçue<br />

pour la société française Pandrol.<br />

cribles vibrants sont disponibles avec une batterie,<br />

ce qui permet de travailler dans des endroits où<br />

l'alimentation électrique pose problème.<br />

Divers<br />

La diversité des applications du Mini Screener<br />

Flexiever a été démontrée récemment par SMO<br />

chez la société française Pandrol. De Craene :<br />

"Pour eux, nous avons été autorisés à développer<br />

une installation comprenant une trémie de 3,5 m³<br />

(15 t), un tapis d'alimentation de 8 m de long, un<br />

Mini Screener et un tapis de déchargement de<br />

11 m." Le Mini Screener chez Pandrol tamise l'oxyde<br />

de fer qui sert à son tour de matière première<br />

pour la production de thermite, utilisée pour la<br />

soudure thermite des voies ferrées. "La trémie et<br />

les convoyeurs sont surveillés par des capteurs<br />

pour contrôler l'alimentation directe du haut<br />

fourneau", explique De Craene. SMO peut fournir<br />

des solutions sur mesure aussi spécifiques avec<br />

les différents modèles Flexiever car son activité<br />

principale reste la construction de machines sur<br />

mesure. La vaste zone de démonstration d'Eeklo,<br />

où les clients peuvent tester gratuitement des<br />

modèles ou leur propre matériel spécifique et où les<br />

ingénieurs de SMO réfléchissent immédiatement à<br />

des solutions personnalisées, contribue également<br />

aux développements rapides. SMO emploie pas<br />

moins de vingt ingénieurs dans le département<br />

de construction de machines qui travaillent sur<br />

la conception, les programmes et les dessins<br />

techniques, et deux autres travaillent encore<br />

chez Flexiever. "Comme les lignes sont courtes,<br />

nous pouvons saisir la balle au bond", affirme<br />

De Craene. "Et si quelque chose fonctionne pour<br />

un client, nous pouvons rapidement commuter et<br />

mettre en œuvre la même solution pour un autre<br />

client. Ou la développer pour en faire une solution<br />

standard. Ce n'est pas un hasard si les innovations<br />

se succèdent rapidement ici." ❚<br />

‘Le dernier développement est que<br />

les cribles vibrants sont disponibles<br />

avec une batterie’<br />

Le Mini Screener chez Pandrol tamise l’oxyde de fer.<br />

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Concasseurs et cribles hybrides<br />

METSO OUTOTEC jusqu’à<br />

40 % plus économiques<br />

En réponse à la demande croissante de machines durables à faibles émissions et respectueuses de l’environnement, Metso Outotec a lancé<br />

une gamme de 21 concasseurs et cribles hybrides, alliant un moteur diesel silencieux à une énergie électrique propre et économique. La<br />

série Lokotrack e-Power compte 6 concasseurs à mâchoire, 6 concasseurs à percussion et 3 concasseurs à cône ainsi que 6 cribles.<br />

Texte et Photos Bia<br />

La gamme e-Power comprend pas moins de 21 concasseurs et cribles hybrides.<br />

Pionnier dans l’hybride<br />

Avec cette nouvelle gamme, Metso Outotec<br />

confirme son leadership dans ces catégories de<br />

produits hybrides, qui a commencé il y a 35 ans,<br />

lors de l’introduction du premier Lokotrack e-Power.<br />

Ces dernières années, la demande de solutions<br />

hybrides a fortement augmenté en raison des<br />

réglementations environnementales devenant plus<br />

strictes dans un grand nombre de pays. Les ventes<br />

de modèles Lokotrack e-Power ont doublé en cinq<br />

ans et cette tendance s’accélérera davantage.<br />

À cet égard, la série Lokotrack e-Power s’inscrit<br />

parfaitement dans le cadre de l’initiative Planet<br />

Positive de Metso Outotec. Avec ce projet, le<br />

fabricant finlandais veut apporter sa contribution<br />

à l’objectif de limitation du réchauffement<br />

climatique à 1,5 °C. Les émissions CO² annuelles<br />

de la série Lokotrack ont déjà été réduites de<br />

20 000 tonnes par rapport à 2<strong>01</strong>0.<br />

Plus économique<br />

La gamme e-Power permet d’économiser jusqu’à<br />

40% sur les frais de carburant ; les différentes<br />

machines utilisent chacune les motorisations<br />

électrique et diesel dans des proportions spécifiques.<br />

Par exemple, les cribles, les alimentateurs<br />

et les convoyeurs sont hybrides, tandis que les<br />

concasseurs peuvent être alimentés intégralement<br />

par l’électricité.<br />

Sur les concasseurs et les cribles e-Power, toutes<br />

les fonctions de traitement des matériaux sont<br />

électriques. L’électricité peut être produite au<br />

moyen d’un générateur diesel intégré ou prélevée<br />

directement sur le réseau. Dans les deux cas, son<br />

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utilisation est plus économique et moins polluante,<br />

et souvent un générateur permet d’alimenter deux<br />

Lokotracks. Le déplacement des machines est<br />

toujours assuré par un moteur diesel.<br />

Les offres diesel et hybride sont complémentaires ;<br />

dans les endroits éloignés où aucun réseau<br />

électrique n'est disponible, le groupe motopropulseur<br />

diesel sera utilisé, tandis que dans<br />

les environnements urbains, la motorisation<br />

électrique est préférée.<br />

Solutions respectueuses de<br />

l’environnement à plusieurs niveaux<br />

Les machines hybrides présentent plusieurs<br />

avantages au-delà de la réduction des frais de<br />

carburant. Outre le gain de consommation, les<br />

technologies du moteur et de la chaîne cinématique<br />

sont devenues plus efficaces, et d'autres<br />

facteurs tels que le poids de transport et la fonction<br />

de veille du moteur ont été pris en compte.<br />

De plus, pour réduire davantage l’impact<br />

environne mental, le volume d’huile hydraulique<br />

et de lubrifiants a été considérablement réduit.<br />

Ainsi, une machine Lokotrack consomme 80 %<br />

d’huile en moins par rapport aux modèles<br />

précédents ainsi qu’à de nombreuses autres<br />

marques sur le marché.<br />

Metso Outotec continuera à investir dans le<br />

développement de technologies durables et<br />

Le passage à l'hybride permet d'économiser jusqu'à 40 % sur les coûts de carburant.<br />

reste ainsi fidèle aux principes de base simples<br />

du concept Lokotrack : l’optimisation du<br />

retour sur investissement, en limitant les coûts<br />

d’exploitation et en maximisant la capacité et<br />

la qualité du produit final. Les machines sont<br />

robustes, économes en énergie et très mobiles;<br />

elles répondent aux besoins polyvalents des<br />

clients d’aujourd’hui et de demain.<br />

Pour BIA, distributeur Metso Outotec dans le<br />

Benelux et certains pays africains, cette série<br />

hybride complète parfaitement la gamme<br />

et offre de nouvelles opportunités dans le<br />

cadre de la collaboration de 90 ans entre les<br />

deux entreprises. ❚<br />

‘Metso Outotec<br />

confirme son<br />

leadership dans les<br />

machines hybrides’<br />

La demande de modèles Lokotrack e-Power a doublé en cinq ans et continuera de croître.<br />

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La seule solution<br />

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déchets de plâtre<br />

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Nous recyclons tous vos déchets de plâtre en nouvelles plaques de plâtre ET<br />

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la solution la plus durable au meilleur prix! La livraison est possible, tant en<br />

Belgique qu’en Allemagne, aux mêmes conditions.<br />

Voulez-vous montrer à vos clients ce que signifie vraiment un « circuit<br />

fermé à 100 % »? Venez alors nous rendre visite avec votre client et nous<br />

vous garantissons que vous serez tous deux impressionnés tout au long du<br />

processus ! Vous verrez de vos propres yeux le processus de transformation<br />

des déchets en plaques de plâtre neuves, et ce sur un seul et même site!<br />

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CONSTRUCTION FLEXIBLE AVEC LES<br />

BLOCS DE BÉTON DE CBS BETON<br />

L’utilisation de grandes quantités de matières premières et de matériaux tels que la terre, les engrais, le compost, l’écorce et les sels<br />

d’épandage implique évidemment leur parfaite disponibilité. Avec les blocs de béton préfabriqué grand format Modulobloc, l’entreprise CBS<br />

Beton, sise à Wielsbeke, propose une solution polyvalente et rapide pour créer un espace d’entreposage, édifier des cloisons, des parois<br />

coupe-feu ou insonorisantes.<br />

Texte Luc Ophals | Photos CBS Beton<br />

Un produit qui s’adapte à vos besoins<br />

La gamme Modulobloc s’utilise à des fins très diverses, quoique l’application<br />

la plus courante réside dans le stockage de produits en vrac. Qu’il s’agisse<br />

de produits destinés à l’agriculture, de matières premières et de produits<br />

semi-finis dans la production, Modubloc se charge de garantir une séparation<br />

efficace des produits, dans tous les secteurs de l’industrie.<br />

Le système permet de mettre en place des solutions ciblées, en tenant compte<br />

notamment de la densité et de l’angle de frottement interne des matériaux<br />

à stocker. Mais CBS Beton propose aussi la qualité de béton adéquate pour<br />

les produits plus agressifs tels que les sels d’épandage. Une solution durable<br />

peut donc être élaborée en toutes circonstances.<br />

Une construction flexible<br />

Les éléments Modulobloc sont modulables et empilables sans joint de mortier<br />

et réutilisables en cas de modifications d’agencement ultérieures. Tous les<br />

blocs de béton s’ajustent et disposent de picots et d’encoches pour garantir<br />

un ancrage optimal.<br />

Les éléments Modulobloc sont aisément empilables, sans joint de mortier.<br />

Formats et qualités<br />

Les éléments Monobloc sont disponibles en différents formats et qualités de<br />

béton, selon l’application, les produits à stocker, la charge et la hauteur de<br />

stockage souhaitée. La qualité standard est basée sur des matières premières<br />

recyclées et cadre parfaitement avec la politique de durabilité de CBS. La<br />

largeur de 60 assure déjà une stabilité suffisante pour le stockage de produits<br />

légers ou sur une hauteur limitée tandis que la largeur de 80 cm garantit<br />

une stabilité accrue pour entreposer des produits lourds ou sur une plus<br />

grande hauteur.<br />

Caractère distinctif<br />

CBS Beton possède le plus haut niveau d’expertise et fait office de référence<br />

pour l’industrie. Grâce à son service d'étude interne, à sa propre production<br />

et à son service de placement, la réalisation de chaque projet est de grande<br />

qualité. CBS Beton prépare le chantier sur place et assure un suivi et une<br />

évaluation minutieuse, ceci dans un seul et même objectif: apporter une<br />

réponse à chaque problème spécifique, et surtout proposer la meilleure<br />

solution et offrir un service professionnel.<br />

Les picots et les encoches sur les blocs de béton garantissent<br />

un ancrage optimal des éléments<br />

Pour de plus amples informations, contactez Geert Rombaut, BU Manager<br />

Modulobloc via g.rombaut@cbs-beton.com, par tél. au 0496/53.0765 ou<br />

visitez le site www.modulobloc.com ❚<br />

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Naamloos-5 1 09-09-2021 15:17


INSTALLATIONS DE BRUMISATION DU GROUPE SAVIC<br />

CONTRÔLE EFFICACE DE LA POUSSIÈRE<br />

Depuis longtemps les entrepreneurs doivent limiter au maximum les émissions de poussière lors des travaux de construction, de démolition<br />

et d'infrastructure. Du reste, cette règle s'applique également dans de nombreuses autres activités telles que le recyclage, l'assainissement,<br />

les fonderies et les décharges. De nombreux secteurs investissent dans des installations de brumisation.<br />

Texte Jerom Rozendaal | Photos Groupe Savic<br />

Toutefois, ne vous lancez pas à l'aveuglette dans cet investissement et<br />

optez pour une solution silencieuse, automatisée, économe en eau et<br />

en énergie, telle que les installations de brumisation SPRAYSTREAM du<br />

Groupe Savic à Courtrai.<br />

Le groupe Savic est un constructeur de machines spécialisé dans la<br />

technologie de brumisation. Il dispose de son propre département de R&D,<br />

d'une production interne et d'un mécanisme de qualité de propre conception,<br />

ce qui lui permet de livrer des machines standard mais aussi des installations<br />

complexes personnalisées.<br />

Mirko Savic est le directeur et le concepteur de la technologie de brumisation<br />

Spraystream. Le Spraystream est une machine de brumisation qui produit un<br />

rideau de brume à base de micro-gouttelettes pour le contrôle de la poussière<br />

sur des zones ouvertes ou dans des espaces fermés. Grâce à la technologie<br />

Spraystream, les particules de poussière présentes dans l'air sont absorbées par<br />

un brouillard de micro-gouttelettes. Elles tombent ensuite sur le sol (lavage de<br />

l'air). Les machines Spraystream peuvent également être utilisées pour lutter<br />

contre les émissions d'odeurs. L'entreprise est spécialisée dans la conception et<br />

la production de ces systèmes de brumisation depuis 16 ans déjà.<br />

"Au début de ma carrière, nous nous sommes concentrés exclusivement sur<br />

le secteur du recyclage mais depuis, nous vendons également les solutions<br />

aux mines, aux fonderies, aux entreprises de démolition et de construction",<br />

explique M. Savic. Le concept de nos machines est révolutionnaire en raison<br />

de la forme aérodynamique des turbines, qui sont en outre fabriquées en<br />

matériau composite. "En conséquence, nous garantissons à la fois une durée<br />

de vie extrêmement longue dans un environnement hautement corrosif et une<br />

efficacité élevée en matière d'eau et d'énergie." Grâce à sa qualité combinée<br />

avec une longue durée de vie, le SPRAYSTREAM peut compter sur une<br />

attention mondiale. Entre-temps, 80 % du chiffre d'affaires est réalisé hors<br />

de Belgique, aux quatre coins du monde, par son réseau de concessionnaires.<br />

Toutes les solutions anti-poussière SPRAYSTREAM fonctionnent sur le même<br />

principe. Les particules de poussière présentes dans l'air sont absorbées par<br />

un brouillard de micro-gouttelettes et tombent sur le sol. La forme brevetée<br />

du cône en combinaison avec le ventilateur assure un rendement maximal<br />

avec un minimum d'eau et de bruit. Le système est également très convivial<br />

car il peut pivoter et est très mobile. Les machines sont disponibles en version<br />

fixe ou mobile, ou peuvent être montées sur des poteaux ou des murs. Il<br />

est possible de choisir entre haute et basse pression et il existe des unités<br />

rotatives, entièrement autonomes et mobiles, avec ou sans générateur. Parce<br />

que tous les problèmes de poussière ou d'odeur ne peuvent pas être résolus<br />

avec les machines standard, le Groupe Savic propose également des solutions<br />

sur mesure pour des applications spécifiques. Il peut s'agir d'installations<br />

fixes ou mobiles et de systèmes d'arrosage. ❚<br />

L’installation de brumisation SPRAYSTREAM est utilisée de manière<br />

intensive dans la démolition des bâtiments.<br />

L’installation de brumisation est également utilisée chez les<br />

transformateurs de ferraille pour contrôler la poussière.<br />

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Unir ses forces pour assurer le bon<br />

déroulement de votre production<br />

Les machines et véhicules de recyclage comportent un nombre considérable de points de lubrification. Dans cette chaîne de traitement<br />

complexe, une lubrification incorrecte peut causer de nombreux problèmes. Les systèmes de lubrification automatique Groeneveld-BEKA<br />

augmentent le niveau de sécurité opérationnelle et de rentabilité. Depuis 2020, Groeneveld et BEKA ont uni leurs forces pour mieux soutenir<br />

les clients. Désormais, les succursales belges sont également regroupées physiquement dans le centre d'Aarschot.<br />

Texte Valérie Couplez | Photos Groeneveld-BEKA<br />

Il n'y a pas un camion, une remorque, un engin de terrassement ou une<br />

installation industrielle en Belgique que Groeneveld-BEKA ne puisse lubrifier<br />

automatiquement. Une déclaration audacieuse, certes, mais que le deuxième<br />

plus grand produc teur mondial de systèmes de lubrification automa tique,<br />

de gestion de l'huile et de systèmes de sécurité ose affirmer avec sincérité.<br />

L'entreprise est née de la fusion de deux noms renommés dans le domaine<br />

de la lubrification automatique, de la gestion de l'huile et de la sécurité :<br />

Groeneveld et BEKA. Les racines de Groeneveld remontent à 1971, celles<br />

de BEKA, une entreprise allemande à l'origine, même à 1927. L'expérience<br />

ne fait donc pas du tout défaut. Les deux entreprises ont été rachetées par<br />

The Timken Company respectivement en 2<strong>01</strong>7 et 2<strong>01</strong>9, et ont fusionné en<br />

Groeneveld-BEKA.<br />

BEKA AZU, un système de lubrification compact, qui se prête parfaitement à la lubrification par huile des chaînes, entre autres.<br />

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Combiner les connaissances<br />

Groenveld et BEKA se complètent parfaitement, tant en termes de clientèle<br />

que d'offre de produits. Et à tout le moins dans le domaine de la connaissance.<br />

Les connaissances qu'ils ont chacune acquises sur le marché belge sont<br />

désormais réunies et mises au service des clients. C’est important, car la<br />

lubrification doit également être effectuée avec le savoir-faire nécessaire<br />

pour garantir la continuité de votre équipement de production. Les systèmes<br />

de sécurité tels que la détection d'obstacles, les limiteurs de vitesse et de<br />

régime, les systèmes de caméra, etc. deviennent également de plus en plus<br />

importants sur le marché du recyclage afin de pouvoir travailler en toute<br />

sécurité sur chaque site et dans chaque entrepôt. Depuis le 1er septembre, le<br />

service interne commercial et technique, vaste et bien formé, se tient prêt à<br />

Aarschot à répondre aux questions sur les deux marques et sur l'éventail de<br />

systèmes de lubrification, de gestion de l'huile et de sécurité qui font partie<br />

de la gamme.<br />

À propos de Groeneveld-BEKA<br />

Les produits Groeneveld-BEKA sont fournis pour une installation départ usine<br />

aux principaux fabricants de camions, de remorques, d'autobus, d'éoliennes,<br />

d'applications industrielles, d'équipements miniers et de construction. Les<br />

systèmes Groeneveld-BEKA sont également installés sur le marché des pièces<br />

de rechange pour un large éventail d'applications dans les domaines du<br />

transport et du terrassement, de l'agriculture, des équipements portuaires et<br />

de l'industrie. Groeneveld-BEKA s'efforce de développer et de fabriquer tous<br />

ses produits en interne, selon les principes du World Class Manufacturing. ❚<br />

Presse à ferraille équipée du système de lubrification BEKA.<br />

‘Les succursales belges sont désormais<br />

regroupées physiquement dans un seul<br />

objectif : servir encore mieux les clients<br />

existants et nouveaux’<br />

Depuis un bureau central<br />

Sur le plan stratégique, Groeneveld et BEKA sont déjà totalement intégrés.<br />

Les noms sont déjà prononcés d'un seul et même souffle sur le marché.<br />

Aujourd'hui, l'entreprise a atteint le stade où les bureaux belges ont<br />

également été regroupés physiquement dans la ville centrale d'Aarschot.<br />

Cela a été fait dans un seul but : être en mesure de servir encore mieux les<br />

clients existants et nouveaux. Depuis le bureau d'Aarschot, les systèmes de<br />

lubrification automatique, de sécurité et de gestion de l'huile trouveront leur<br />

chemin vers les nombreux clients de nombreux secteurs. Groeneveld-BEKA<br />

se concentre également sur les solutions de recyclage qui garantissent une<br />

lubrification et une gestion optimales des installations, machines et véhicules<br />

en toutes circonstances et à tout moment. Une condition importante<br />

pour un fonctionnement fiable, ce qui est crucial dans ce secteur. On peut<br />

certainement en dire autant des systèmes de sécurité qui augmentent la<br />

sécurité et aident à prévenir les dommages. Pour terminer, les systèmes de<br />

gestion de l'huile réduisent l'entretien quotidien de l'huile des moteurs à<br />

combustion et minimisent le risque de pannes inattendues.<br />

Le système Groeneveld Twin installé sur un camion de recyclage.<br />

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PLATEFORME COUVRANT L'ENSEMBLE DU FLUX DE RECYCLAGE<br />

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LES BROYEURS OF<strong>FR</strong>ENT UNE<br />

SECONDE VIE AUX DÉCHETS<br />

L’énorme flux de déchets constitue un des effets secondaires de notre société de consommation actuelle. Une gestion durable et responsable<br />

de ces déchets revêt dès lors une pure nécessité afin de garantir la viabilité de notre environnement. C.S.B. Waste Solutions soutient les<br />

entreprises dans leur optimisation des déchets depuis déjà plus de 20 ans. Notamment au moyen de broyeurs mobiles et stationnaires qui<br />

traitent les déchets afin de les réintégrer dans un nouveau cycle de vie.<br />

Texte et photos CSB WASTE SOLUTIONS<br />

Made in Suède<br />

C.S.B. a jeté son dévolu sur les broyeurs et<br />

shredders du producteur suédois IQR, qui peut se<br />

targuer de plus de 35 années d’expérience dans le<br />

traitement des déchets. À l’origine, les fondateurs<br />

de cette entreprise recyclaient d’anciennes<br />

traverses de chemin de fer. Progressivement, IQR<br />

a élargi ses activités à d’autres déchets en bois<br />

et s’est également mis à produire des machines<br />

et installations développées pour d’autres<br />

acteurs du marché. Grâce à son ancrage dans<br />

la pratique, l’entreprise est en mesure d’évaluer<br />

comme nulle autre les besoins des spécialistes du<br />

traitement des déchets et fournit des machines<br />

et installations durables qui dépassent les<br />

attentes. Elle produit des broyeurs et shredders de<br />

différentes dimensions en versions tant mobiles<br />

que stationnaires. Ceux-ci sont principalement<br />

destinés au broyage des déchets de construction<br />

et de démolition, mais peuvent aussi être utilisés<br />

pour broyer des plastiques ainsi que des déchets<br />

ménagers et industriels. Les broyeurs FlexHammer<br />

d’IQR fonctionnent sur le principe des marteaux<br />

‘libres’ et non sur le principe plus courant<br />

des marteaux fixes. Grâce à ce principe, les<br />

matériaux incassables causent beaucoup moins<br />

de dommages au broyeur, garantissant ainsi une<br />

capacité continue.<br />

des déchets de bois, les résidus sont généralement<br />

redirigés vers l’industrie des panneaux de<br />

particules ou utilisés pour produire de l’énergie.<br />

Les déchets verts sont broyés pour les transformer<br />

en matériaux destinés au compostage. Même le<br />

trop-plein des tamis, c’est-à-dire les longs éléments<br />

fibreux qui ne peuvent être broyés, n’est pas perdu<br />

et est utilisé pour produire de l’énergie verte. Non<br />

seulement l’entreprise se déplace pour broyer<br />

les déchets in situ, mais elle dispose aussi d’un<br />

grand terrain où les entreprises de collecte des<br />

déchets peuvent déposer leurs déchets de bois et<br />

de démolition pour les faire broyer au moyen des<br />

broyeurs mobiles. Une grue alimente le broyeur en<br />

déchets. Un aimant extrêmement puissant permet<br />

de retenir les métaux. Si la fraction de déchets est<br />

Broyeurs mobiles<br />

On retrouve notamment ces broyeurs mobiles<br />

et stationnaires dans les grandes entreprises de<br />

traitement des déchets. Un client a par exemple<br />

investi dans cinq broyeurs mobiles pour pouvoir<br />

broyer les déchets sur site et ainsi préparer ceuxci<br />

pour les étapes suivantes du processus de<br />

recyclage. Ces broyeurs lui permettent de traiter<br />

50 à 60 tonnes de déchets par heure. Dans le cas<br />

Les broyeurs ICR ne sont pas réservés aux gandes entreprises de déchets,<br />

mais peuvent être utilisés dans différents secteurs.<br />

76 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />

RecyclePR<br />

.BE/<strong>FR</strong>


‘Nous fournissons des solutions sur mesure<br />

et apprenons de chaque projet’<br />

destinée au recyclage, elle bénéficiera encore d’un<br />

post-traitement chez le producteur avant d’être<br />

réintégrée dans la ligne de production. Le tissu, le<br />

plastique et les petits éléments métalliques seront<br />

encore retenus au moyen de filtres.<br />

Gestion en interne du flux de déchets<br />

Les broyeurs ne sont pas réservés uniquement aux<br />

grandes entreprises de traitement des déchets, ils<br />

peuvent aussi être utilisés dans différents secteurs.<br />

Avec leurs déchets de production, les entreprises<br />

de transformation du bois disposent par exemple<br />

d’une matière première idéale pour produire de<br />

l’énergie. C.S.B pourra ici installer un petit broyeur<br />

stationnaire pour traiter les déchets de bois. Un<br />

tambour magnétique débarrassera ceux-ci des<br />

gros éléments métalliques, tels que boulons,<br />

vis et clous. Le bois sera ensuite transporté vers<br />

un incinérateur à bois signé C.S.B.. L’énergie<br />

produite pourra être utilisée pour chauffer les<br />

bureaux, l’atelier de production et l’éventuelle<br />

salle. d’exposition. Nécessitant un investissement<br />

de départ, l’installation sera rapidement amortie<br />

grâce aux économies considérables réalisées.<br />

Outre une baisse de la facture d’énergie, cela<br />

permettra en effet aussi de supprimer les coûts<br />

liés à l’évacuation des déchets. Votre entreprise<br />

contribuera ainsi à une société plus durable.<br />

Un partenaire de confiance<br />

Pour de tels projets, il est capital de pouvoir<br />

compter sur un partenaire fiable. Le broyeur ou<br />

incinérateur devra être parfaitement adapté<br />

aux besoins et au processus de production de<br />

l’entreprise con cernée. Dans le cas d’un incinérateur,<br />

un dimen sionne ment correct revêtira par<br />

exemple une importance cruciale pour garantir<br />

une longue durée de vie de l’incinérateur et une<br />

bonne incinération des déchets. Une analyse<br />

approfondie des matériaux à broyer ou à incinérer<br />

s’avèrera également nécessaire pour assurer un<br />

bon fonctionnement. “Ce travail est un véritable<br />

métier”, affirme Stefaan Paulus, directeur de<br />

C.S.B.. “Il ne s’apprend pas à l’école, mais<br />

bien grâce à de longues années d’expérience<br />

pratique. Vous développez alors un certain<br />

feeling avec le matériel, de telle sorte que vous<br />

pourrez parfaitement estimer quelle solution<br />

fonctionnera ou non pour tel ou tel client.<br />

Nous fournissons à chaque fois des solutions<br />

sur mesure et apprenons de chaque projet.”<br />

Notre métier reste ainsi passionnant et stimulant,<br />

ajoute-t-il en riant. ❚<br />

Le broyeur ou incinérateur doit être parfaitement adapté aux besoins<br />

et au procesus de production de l'entreprise concernée.<br />

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DOSSIER UNE SECONDE VIE POUR LES PNEUS<br />

STIMULER LE RECYCLAGE DES PNEUS EST<br />

ESSENTIEL POUR LE GREEN DEAL EUROPÉEN<br />

Si vous suspendez côte à côte les plus de 300 millions de pneus usagés qui sont collectés chaque année en Europe, vous pourriez faire le tour<br />

du monde. Les recycleurs de pneus sont donc confrontés à un sérieux défi pour convertir ce flux de déchets en matières premières durables<br />

et précieuses, et pour ouvrir la voie à une économie entièrement circulaire. L'objectif doit être d'éviter la libération de microplastiques tout<br />

en mettant en place une chaîne de valeur circulaire qui fonctionne bien. Un article d'opinion d'Alejandro Navazas, responsable scientifique<br />

chez EuRIC.<br />

Texte Valérie Couplez | Photos iStock<br />

Malgré tous les efforts déployés par les recycleurs<br />

de pneus ces dernières années, il reste encore<br />

beaucoup à faire pour que l'Union européenne<br />

accélère considérablement le recyclage des<br />

pneus. En effet, le recyclage des pneus en<br />

produits finis de haute qualité est limité par des<br />

obstacles technologiques, mais aussi par des<br />

réglementations et des goulots d'étranglement<br />

sur le marché final. Des efforts doivent donc<br />

être faits tout au long de la chaîne de valeur<br />

pour élargir la circularité des pneus usagés.<br />

Cela nécessite des changements dans la façon<br />

dont les pneus sont conçus et fabriqués afin que<br />

davantage de matériaux puissent être récupérés.<br />

Mais il est également nécessaire d'accroître la<br />

sensibilisation en aval et de créer des systèmes et<br />

des infrastructures pour maintenir les matériaux<br />

en circulation.<br />

Seconde vie pour 300 millions<br />

de pneus<br />

Chaque année, environ 300 millions de pneus<br />

sont en fin de vie en Europe. Mais ceci est loin<br />

de mettre un terme à leur utilité. Nous pouvons<br />

refondre le fil d'acier qui est tissé dans les pneus et<br />

obtenir un acier neuf, tandis que le caoutchouc se<br />

voit offrir une seconde vie dans les aires de jeux et<br />

les arènes sportives, dans les produits moulés, les<br />

applications de construction, les travaux routiers,<br />

les peintures… Le marché le plus important<br />

aujourd'hui, représentant 37 % de la demande<br />

de caoutchouc provenant de pneus usagés, est le<br />

caoutchouc granulé qui sert de remplissage dans<br />

les sols synthétiques. Des études de cycle de vie<br />

ont montré que la granulation des pneus usagés<br />

en de nouvelles matières premières de haute<br />

qualité est aujourd'hui la solution la plus durable.<br />

Mais en Europe, seuls 12% des matières premières<br />

utilisées aujourd'hui proviennent de produits<br />

recyclés et de matériaux récupérés. Cependant,<br />

les avantages sont considérables. Chaque tonne<br />

de pneus usagés recyclée au lieu d'être incinérée<br />

permet d'économiser 700 kg d'émissions de CO 2<br />

pour l'environnement.<br />

Limiter les risques de<br />

pollution plastique<br />

La durabilité fait partie de l'ADN de chaque<br />

recycleur, grand ou petit, entreprise familiale<br />

ou multinationale. L'ensemble de l'industrie<br />

du recyclage soutient donc l'objectif européen<br />

qui vise à empêcher le rejet de microplastiques<br />

dans l'environnement. L'une de ces sources de<br />

microplastiques sont les matériaux de remplissage<br />

dans les terrains artificiels. Les recycleurs de<br />

pneus ont déjà pris des mesures concrètes pour<br />

résoudre ce problème avant qu'il ne soit examiné<br />

par l'Europe. L'ECHA propose donc deux options.<br />

Soit une interdiction d'utiliser du remplissage,<br />

soit une dérogation combinée à des mesures<br />

limitant les risques, telles que l'installation<br />

d'une clôture autour d'un tel terrain, afin que<br />

les granulés de caoutchouc ne puissent pas se<br />

répandre davantage. Cette seconde option est la<br />

seule qui ne jette pas le bébé avec l'eau du bain<br />

et préserve ainsi les bénéfices environnementaux<br />

du recyclage des pneus, tout en évitant les<br />

impacts négatifs.<br />

Catastrophe pour<br />

l'environnement et la société<br />

Alors que nous nous engageons davantage<br />

dans la lutte contre le réchauffement climatique<br />

et ses effets, une approche intégrée qui<br />

aligne différentes actions politiques permettra<br />

l'utilisation du recyclage des pneus à plus grande<br />

échelle. Cela créera des opportunités pour<br />

accroître les avantages environnementaux. Une<br />

interdiction complète signifierait probablement<br />

que 500 000 pneus usagés par an seraient<br />

incinérés ou mis en décharge illégalement, une<br />

catastrophe environnementale et l'option la moins<br />

circulaire. Sans parler des conséquences socioéconomiques,<br />

tant pour les recycleurs de pneus<br />

que pour les communautés qui aiment pratiquer<br />

leur sport sur des terrains fabriqués à partir de<br />

matériaux recyclés. Aujourd'hui, il n'y a pas encore<br />

d'alternative à ces matériaux de remplissage avec<br />

les mêmes exigences de performance et de sécurité<br />

pour pouvoir s’adonner à la pratique intensive<br />

d’un sport pendant toute une année, même dans<br />

les conditions météorologiques les plus difficiles.<br />

La Norvège a déjà donné le bon exemple en<br />

introduisant des mesures qui réduisent les risques<br />

d'une possible pollution plastique sur les terrains<br />

synthétiques. Suivons cet exemple. ❚<br />

Une interdiction complète signifierait probablement que 500 000 pneus usagés<br />

par an seraient incinérés ou mis en décharge illégalement, une catastrophe<br />

environnementale et l'option la moins circulaire. xxxxxxx (Beeld: xxxxx).<br />

RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />

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RecyclePR<br />

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DOSSIER UNE SECONDE VIE POUR LES PNEUS<br />

‘La granulation des pneus<br />

usagés en de nouvelles<br />

matières premières<br />

de haute qualité est<br />

aujourd'hui la solution la<br />

plus durable’<br />

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DOSSIER UNE SECONDE VIE POUR LES PNEUS<br />

Les défis des pneus usagés<br />

Le recyclage des pneus est un marché de niche en Belgique. Or ce sont des produits qui totalisent un bon tonnage,<br />

alors que le volume de stockage une fois transformé reste assez limité.<br />

Nous sommes encore loin du pneu entièrement circulaire. Pourtant, il est déjà possible de réaliser suffisamment de choses utiles.<br />

RecyclePro s’est rendu sur le terrain pour évaluer la situation et découvrir quels sont les plus grands défis que posent les pneus usagés.<br />

Entretien avec Pieter De Saedeleir d'Alfamet.<br />

Texte Valérie Couplez | Photos Alfamet et iStock<br />

La date exacte de création s'est perdue dans la nuit des temps, mais ce qui<br />

est incontestable, c'est que Pieter De Saedeleir est la cinquième génération<br />

à travailler chez Alfamet. Une entreprise familiale, implantée à Termonde<br />

depuis 1985, qui a dès le départ inscrit la circularité dans son ADN. D'abord<br />

comme collecteur de chiffons, plus tard comme ferrailleur, mais aujourd'hui<br />

aussi comme recycleur de pneus. « Un virage amorcé au changement de<br />

millénaire. En raison de la concurrence féroce et de la baisse du volume de<br />

ferraille, vous n'avez que deux options en tant qu'acteur local. Soit vous vous<br />

développez considérablement pour survivre, soit vous recherchez un flux<br />

de déchets complémentaire. » Alfamet a choisi cette dernière option. « Le<br />

recyclage des pneus est un marché de niche en Belgique. De plus, ce sont des<br />

produits qui totalisent un bon tonnage, alors que le volume de stockage une<br />

fois transformé reste assez limité.<br />

Réduction selon le client<br />

Les pneus usagés parviennent principalement à Alfamet et à ses 22<br />

employés via les centrales de pneus. De Saedeleir explique comment ils<br />

fonctionnent : « Nous commençons par trier les pneus en vue de leur<br />

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DOSSIER UNE SECONDE VIE POUR LES PNEUS<br />

« Un climat d'investissement sain<br />

apportera beaucoup plus de<br />

valeur ajoutée »<br />

réutilisation ou de leur recyclage. Nous acheminons la partie destinée au<br />

marché du recyclage directement vers d'autres transformateurs ou nous<br />

la réduisons selon les souhaits du client en la broyant ou en la coupant.<br />

Le traitement final proprement dit qui est requis pour la réutilisation des<br />

pneus s’effectue en grande partie à l'étranger. La plupart de ce que nous<br />

collectons et traitons est donc exporté. Là, cela poursuit son chemin vers<br />

les poudres et les granulés pour les dalles en caoutchouc, l'absorption<br />

des chocs dans les pistes d’athlétisme, les roues en caoutchouc, etc. La<br />

localisation centrale dans le centre économique de la Flandre et en même<br />

temps l'accès facile au port d'Anvers sont des atouts forts d'Alfamet.<br />

Mais c'est surtout l'accent mis sur le service qui fait la différence. « Nous<br />

n'hésitons pas à relever un défi pour aider les clients et les fournisseurs. Par<br />

ailleurs, nous nous concentrons autant que possible sur la réutilisation et<br />

le recyclage. C'est bon pour l'environnement, mais nous payons également<br />

moins de taxes environnementales », déclare De Saedeleir.<br />

Les volumes ont diminué en raison du COVID-19<br />

L’un des principaux défis de l’année dernière fut la pandémie du coronavirus.<br />

De Saedeleir : « Moins de kilomètres sur les routes signifie également moins<br />

d'usure des pneus. Nous avons constaté une nette baisse de nos volumes,<br />

de l'ordre de 15 %. Nous espérons retrouver les niveaux d'avant-crise début<br />

2022. Mais dès que ces 15 % seront récupérés, les opportunités de vente<br />

limitées qui existent aujourd'hui pour le caoutchouc recyclé recommenceront<br />

à jouer un plus grand rôle.<br />

Besoin de plus d'initiatives<br />

Un deuxième défi selon De Saedeleir est la position de monopole que Recytyre<br />

occupe sur le marché. « En tant qu'organisme de gestion des pneus usagés, ils<br />

perçoivent la contribution environnementale pour financer la collecte sélective<br />

des pneus. Cependant, l'organisation elle-même a commercialisé des pneus<br />

usagés pendant des années et les recycleurs de pneus, tels que nous, avons dès<br />

lors dû faire face à une concurrence déloyale. Cela a entraîné un énorme abus<br />

de confiance. En outre, ils souhaitent un système encore plus strict à partir de<br />

2022, qui ne nous permettrait pas de vendre nous-mêmes les pneus usagés,<br />

mais qui se limiterait à recevoir une redevance fixe pour la transformation en<br />

fonction de leurs exigences et stipulations. Un mécanisme qui sonnerait le glas<br />

du libre marché, alors que nous avons précisément besoin de plus d'initiatives.<br />

Garder les matières premières en Europe<br />

Aujourd'hui, il y a beaucoup d'exportation vers l'Asie. « D’un point de vue<br />

écologique, il n’est pas tolérable d’expédier des déchets/matières premières<br />

à l'autre bout du monde par bateau et de voir ensuite que les produits finis<br />

sont parfois renvoyés en Europe par voie maritime. L'indépendance de la<br />

transformation asiatique et le maintien des matières premières en Europe<br />

ne peuvent qu'apporter des bénéfices dans tous les domaines imaginables<br />

(emploi, écologie, économie…). À mon avis, un climat d'investissement sain<br />

apportera beaucoup plus de valeur ajoutée au secteur des pneus usagés que,<br />

par exemple, les subventions ou le fonds Green.er, qui est en grande partie<br />

géré par des personnes actives au sein de Recytyre. » ❚<br />

Les pneus usagés parviennent principalement à Alfamet et à ses 22 employés via les centrales de pneus<br />

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DOSSIER UNE SECONDE VIE POUR LES PNEUS<br />

Lors de la conception d'un pneu et<br />

du choix des matériaux, le traitement<br />

final doit déjà être pris en compte.<br />

VERS UN PNEU<br />

100% CIRCULAIRE ?<br />

Dans une économie parfaitement circulaire, les produits en fin de vie deviennent à nouveau les matières premières des mêmes produits. Il<br />

s'agit d'une question cruciale pour les pneumatiques, car de plus en plus de canaux pour le caoutchouc recyclé provenant de pneus usagés<br />

se ferment. Mais où en sommes-nous aujourd’hui dans le développement d'un pneu circulaire ? Nous avons interrogé Michelin, qui joue un<br />

rôle de précurseur en la matière.<br />

Texte Valérie Couplez | Photos Michelin<br />

Chaque année, 1,6 milliard de pneus neufs sont<br />

ajoutés dans le monde, ce qui représente un<br />

volume de 26 millions de tonnes. Un énorme<br />

potentiel de récupération des matières premières.<br />

Et Michelin veut s’y employer. "Nous sommes<br />

conscients de l'impact que nos pneus peuvent<br />

avoir dans le cheminement de l'Europe vers une<br />

société à faible émission de carbone. Après tout,<br />

20 % de la résistance que rencontre une voiture<br />

provient des pneus. Les pneus ont donc un impact<br />

sur la consommation, les émissions et les flux de<br />

déchets. C'est pourquoi nous considérons que la<br />

durabilité est d'une importance capitale. Dans<br />

le cadre de notre stratégie "Tout durable", nous<br />

voulons utiliser 40 % de matériaux durables dans<br />

la production de pneus d'ici 2030. D'ici 2050, ce<br />

chiffre devrait même atteindre les 100 %."<br />

Équilibre entre durabilité et<br />

recyclabilité<br />

A cette fin, Michelin se tourne vers des matériaux<br />

d'origine non fossile. Par exemple, l’entreprise a<br />

récemment introduit un pneu de course qui a déjà<br />

fait ses preuves sur les circuits et qui contient, entre<br />

autres, des écorces d'orange et de citron, de l'huile<br />

de tournesol, de la résine de pin et de l'aluminium<br />

recyclé. Mais le spécialiste du pneu investit<br />

évidemment aussi dans le recyclage des pneus<br />

usagés. Par exemple, le pneu de course contenait<br />

du carbone recyclé provenant de pneus usés. "Nous<br />

croyons au pneu circulaire", confie Swint pour<br />

résumer cette ambition. "Toutefois, pour le réaliser,<br />

nous devrons d'abord retourner à la table à dessin.<br />

Nos pneus sont désormais conçus pour durer le plus<br />

longtemps possible tout en offrant d'excellentes<br />

performances en fin de vie. Parce que cela aussi, c'est<br />

de la durabilité. Le mélange de matériaux nécessaire<br />

à cet effet peut parfois être en contradiction avec<br />

les exigences de recyclabilité. C'est à nous de les<br />

concilier. Afin de prendre en compte le traitement<br />

final lors de la conception d'un pneu et du choix des<br />

matériaux. Et pour fabriquer un pneu qui offre au<br />

conducteur sécurité et longévité, et qui peut fournir<br />

des matières premières au final."<br />

Jos Swint: “ Avec tous les ingrédients qui entrent<br />

actuellement dans la composition d’un pneu, une<br />

circularité à 100 % n'est pas possible ”<br />

82 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />

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DOSSIER UNE SECONDE VIE POUR LES PNEUS<br />

Pyrolyse, la clé du contenu recyclé<br />

pour les pneus<br />

Pour rendre les pneus circulaires, Michelin est le<br />

chef de file du projet BlackCycle. Un consortium<br />

de treize partenaires qui développera des solutions<br />

spécifiques pour produire des matières premières<br />

durables pour les pneumatiques : collecte des<br />

pneus usés et sélection des matières premières,<br />

optimisation de la pyrolyse, raffinage et évaluation<br />

du pétrole, optimisation des processus de four et<br />

évaluation des performances des pneumatiques<br />

durables. D'ici 2026, BlackCycle souhaite que<br />

près d'un pneu usé sur deux soit traité au<br />

cours de ce cycle. "Aujourd'hui, le recyclage se<br />

concentre principalement sur la transformation<br />

du caoutchouc en granulés. En appliquant la<br />

pyrolyse dans une phase suivante, nous serions<br />

en mesure d’éliminer à nouveau l’huile utilisée<br />

pour former le caoutchouc du pneu. Pour être<br />

réutilisée comme carburant, lubrifiant ou pour<br />

former la base de nouveaux pneus. La recherche<br />

se fait actuellement à l'échelle du laboratoire.<br />

Avec BlackCycle, nous voulons passer plus<br />

rapidement à l'échelle industrielle par le partage<br />

des connaissances. Avec tous les ingrédients qui<br />

entrent actuellement dans la composition d'un<br />

pneu, une circularité à 100 % n'est pas possible.<br />

C'est pourquoi nous investissons également<br />

beaucoup dans la recherche sur les matériaux<br />

afin de réaliser notre ambition de pneus 100 %<br />

durables", conclut Swint. . ❚<br />

Michelin investit beaucoup dans la<br />

recherche sur les matériaux afin de réaliser<br />

son ambition de pneus 100 % durables.<br />

‘« Le mélange de<br />

matériaux requis<br />

pour un pneu<br />

durable peut parfois<br />

être en contradiction<br />

avec les exigences<br />

de recyclabilité’<br />

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GROUPE COMET,<br />

RECYCLER À L’INFINI<br />

Né de l'exploitation dédiée aux matériaux ferreux et non-ferreux, le groupe COMET a développé différentes expertises et innovations dans les<br />

métiers du recyclage. Le groupe possède ses propres filières de collecte et de tri, ce qui lui permet d'exploiter les gisements de matériaux<br />

usagés telles de véritables mines.<br />

Texte et photos Groupe Comet<br />

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le Groupe COMET compte une trentaine de sociétés<br />

sur les territoires belge et français, et emploie près de<br />

400 personnes.<br />

COMET collabore également avec plusieurs<br />

universités belges, dont celle de Liège, avec laquelle<br />

il vient de mettre sur pied un robot trieur de métaux<br />

non-ferreux unique en son genre, Multipick.<br />

Aujourd’hui, le Groupe COMET compte une trentaine<br />

de sociétés sur les territoires belge et français,<br />

et emploie près de 400 personnes. Il traite plus<br />

d’un million de tonnes de déchets métalliques par<br />

an (véhicules, appareils électro ménagers, résidus<br />

de broyage…). Fort de ces volumes, le Groupe<br />

COMET est devenu un fournisseur important<br />

en termes de matières premières secondaires<br />

destinées à l’industrie.<br />

Au fil des années, COMET a mis en place une<br />

stratégie de diversification qui a considérablement<br />

élargi le champ de ses débouchés. Ses programmes<br />

de recherche visent à exploiter une part maximale<br />

des matières contenues dans les biens de<br />

consommation devenus hors d’usage. Grâce à<br />

ceux-ci, COMET est aujourd’hui aussi un producteur<br />

de plastiques, de sable industriel, de cuivre pur<br />

ou encore de carburant de cogénération (projets<br />

Phoenix et Phébus). En effet, 6 % des matériaux<br />

qui composent une voiture échappaient jusqu’alors<br />

au recyclage, tels que les mousses des sièges, les<br />

textiles, les films plastiques, le caoutchouc, le bois<br />

et les polymères. Suite à un craquage catalytique à<br />

basse température, ces matières sont transformées à<br />

55 % en carburant de synthèse, à 20 % en cendres<br />

(le nouveau déchet ultime) et le reste en carbone.<br />

Grâce à ce procédé, COMET peut revendiquer un<br />

taux de recyclage des véhicules de 98,4 %.<br />

Aussi, l’expertise et les outils du groupe COMET<br />

lui ont permis d’être validé en tant que premier<br />

centre agréé de Wallonie pour la dépollution<br />

des voitures électriques et hybrides. Recycar, la<br />

filiale du Groupe COMET, a plusieurs centaines de<br />

véhicules hybrides à son actif.<br />

Un véhicule électrique est recyclé à plus de<br />

96%, soit des performances proches de celles<br />

atteintes sur des véhicules classiques. Le site<br />

prévoit d’ici cinq à six ans d’extraire les batteries<br />

de 5 000 à 10 000 véhicules par an. COMET est<br />

également le partenaire européen d’un des plus<br />

grands opérateurs de trottinettes électriques<br />

en libre-service.<br />

L’expertise de COMET lui a permis également de se<br />

positionner utilement sur le marché du recyclage<br />

des panneaux photovoltaïques. PV Cycle France,<br />

l’éco-organisme en charge d’organiser la collecte<br />

et le traitement des panneaux photovoltaïques<br />

usagés dans l’Hexagone, vient en effet d’attribuer<br />

COMET est également le partenaire européen d’un<br />

des plus grands opérateurs de trottinettes électriques<br />

en libre-service.<br />

à COMET (et son partenaire RECMA) un marché<br />

pluriannuel de traitement des panneaux photovoltaïques.<br />

Le taux actuel de récupération est de<br />

86% (soit déjà au-delà des 85% exigés au niveau<br />

européen). L’objectif est d’atteindre à moyen<br />

terme les 97%.<br />

COMET collabore également avec plusieurs univer<br />

sités belges, dont celle de Liège, avec laquelle il<br />

vient de mettre sur pied un robot trieur de métaux<br />

non-ferreux unique en son genre, Multipick.<br />

Grâce à la combinaison de différents capteurs et<br />

à l’intelligence artificielle, les robots trient automatiquement<br />

le cuivre, le zinc, l’inox, l’aluminium<br />

ou encore le laiton en vue de leur revalorisation.<br />

Multipick devrait permettre de trier à terme près<br />

de 20.000 tonnes de métaux par an à raison de<br />

16 pièces par seconde. Cette technologie, dont<br />

le développement est soutenu par la Région<br />

wallonne, est actuellement en cours d’installation<br />

sur le site d’Obourg.<br />

Enfin, le groupe COMET est également présent au<br />

niveau européen dans le cadre des projets Crocodile<br />

(recyclage du cobalt), LIFE PlasPLUS (plastiques),<br />

MORPHO (carbone) et SALEMA (aluminium). ❚<br />

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Dans le cadre du recyclage du<br />

verre, les bouteilles noires sont<br />

qualifiées de pierre et non de verre<br />

en raison de leur couleur.<br />

Dans une économie circulaire, le recyclage est central, de sorte que les produits (et leurs composants) trouvent toujours une application utile.<br />

Cela n'est possible qu'en adoptant une approche réfléchie aux différentes étapes du cycle de vie d'un produit. Il existe de nombreux exemples<br />

d'économie circulaire en Belgique: des développeurs de produits qui prêtent attention à l'éco-conception, des entreprises qui fabriquent des<br />

produits avec des matériaux recyclés, des initiatives qui encouragent la collecte sélective de différents types de déchets... Mais pour chacun<br />

de ces bons exemples, il existe également de nombreux exemples de fiascos. Chaque année, des milliards de tonnes de nouveaux produits qui<br />

ne sont pas recyclables, qui n'utilisent pas de matériaux sélectifs, qui ne font pas l'objet d'une collecte sélective, continuent à arriver sur le<br />

marché mondial... Cette rubrique montre, pour chaque maillon de l'économie circulaire, quelques belles réalisations et aussi quelques défis,<br />

ou en d'autres termes : les réussites et les fiascos.<br />

Avec son produit NT, Derbigum a<br />

développé une gamme de membranes de<br />

toiture, de sous-couches et de colles 100%<br />

recyclables et composées de 25% à 30%<br />

de matières premières recyclées.<br />

Les réussites et les fiascos<br />

dans chaque maillon de<br />

l'économie circulaire<br />

Texte Valérie Couplez | Photos Derbigium et iStock<br />

Réussite: toitures récupérables<br />

Avec son produit NT, Derbigum a développé une gamme de membranes<br />

d’étanchéité de toiture, de sous-couches et de colles 100% recyclables et<br />

composées de 25% à 30% de matières premières recyclées. En outre, les<br />

membranes d’étanchéité sont reprises pour être recyclées à la fin de leur vie.<br />

Fiasco: des emballages de boissons irréfléchis<br />

Il existe de nombreux exemples d'emballages de boissons qui passent à<br />

travers les mailles du filet du recyclage. Dans le cadre du recyclage du verre,<br />

les bouteilles noires sont qualifiées de pierre et non de verre en raison de leur<br />

couleur. Les bouteilles en plastique aux couleurs exotiques sont recyclables,<br />

mais ne sont pas recyclées car la demande pour ces couleurs est trop faible. ❚<br />

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ARAANI<br />

Luipaardstraat 12<br />

8500 COURTRAI<br />

T +32 56 49 93 94<br />

E info@araani.com<br />

W www.araani.com<br />

BETONBLOCK<br />

Noordervaart 52a<br />

1841 HA STOMPETOREN<br />

T +31 725 03 93 40<br />

F +31 725 03 92 61<br />

E info@betonblock.com<br />

W www.betonblock.com<br />

CASIER RISK & INSURANCE CVBA<br />

Waalvest 2 /00<strong>01</strong><br />

8930 MENIN<br />

T +32 56 51 12 <strong>01</strong><br />

F +32 56 51 <strong>01</strong> 47<br />

E info@casier.be<br />

ETS MACHINERY<br />

Rue de Bruxelles 109<br />

1480 TUBIZE<br />

T +32 492 61 51 61<br />

E info@ets-machinery.be<br />

W www.ets-machinery.be<br />

ARCO<br />

Venrayseweg 141<br />

B.L.W VISSER<br />

Cromhoffsbleekweg 146<br />

7513 EW ENSCHEDE<br />

W www.casier.be<br />

EURO RENT MACHINEVERHUUR<br />

Bisschoppenhoflaan 633<br />

2100 DEURNE<br />

T +32 3 325 43 00<br />

E deurne@eurorent.be<br />

W www.eurorent.be<br />

5961 NS HORST<br />

T +31 88-006 5300<br />

E paul.albers@arco-solutions.nl<br />

W www.arco-solutions.nl<br />

T +31 53 4319661<br />

E info@blwvisser.nl<br />

W www.blwvisser.nl<br />

BOLLEGRAAF<br />

CBS BETON<br />

Hooiemeersstraat 8<br />

8710 WIELSBEKE<br />

T +32 56 61 75 37<br />

E info@cbs-beton.com<br />

W www.cbs-beton.com<br />

GM RECYCLING BVBA<br />

Krommeveldstraat 1<br />

9971 LEMBEKE<br />

T +32 9 378 39 47<br />

E info@gmrecycling.be<br />

W www.gmrecycling.be<br />

RECYCLING SOLUTIONS<br />

Tweede Industrieweg 1<br />

BASCULES ROBBE<br />

Noordlaan 7<br />

8820 TORHOUT<br />

T +32 50 21 25 47<br />

E info@basculesrobbe.be<br />

W www.basculesrobbe.be<br />

9902 AM APPINGEDAM<br />

T +31 596 65 43 33<br />

E info@bollegraaf.com<br />

W www.bollegraaf.com<br />

CL TYRES<br />

Paniswijerstraat 5<br />

3600 GENK<br />

T +32 89 75 34 43<br />

E info@cltyres.com<br />

W www.cltyres.com<br />

GROENEVELD - BEKA<br />

Demerstraat 32<br />

3200 AARSCHOT<br />

T +32 16 64 09 26<br />

E info@bekalube.be<br />

W www.groeneveld-beka.com<br />

BRONNEBERG<br />

BEEPRO<br />

Trekwei 9<br />

9033 WC DEINUM<br />

T +31 622 93 52 90<br />

E info@beepro-bv.com<br />

W www.beepro-bv.com<br />

Brancheweg 3<br />

5705 DR HELMOND<br />

T +31 492 59 19 00<br />

F +31 492 54 30 45<br />

E info@bronneberg.nl<br />

W www.bronneberg.nl<br />

DEMTECH BV<br />

Handelsweg 4<br />

2382 NG ZOETERWOUDE<br />

T +31 71 581 00 00<br />

E info@demtech.eu<br />

W www.demtech.eu<br />

LABOCONSTRUCT<br />

Markt 4<br />

9550 HERZELE<br />

T +32 53 62 71 67<br />

E info@laboconstruct.be<br />

W www.laboconstruct.be<br />

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LYBOVER<br />

Oude Kassei 16<br />

8791 WAREGEM<br />

T +32 56 67 10 10<br />

E info-recycling@lybover.be<br />

M-TECH INTEGRAAL<br />

MILIEUMANAGEMENT NV<br />

Maastrichtersteenweg 210<br />

3500 HASSELT<br />

E +32 11 22 32 40<br />

T +32 11 23 46 70<br />

W www.m-tech.be<br />

RECYBO<br />

Blikken - Haven 1330<br />

9130 VERREBROEK<br />

T +32 3 240 05 90<br />

E info@recybo.be<br />

W www.recybo.be<br />

SMET RENTAL BV<br />

Havinkbeekstraat 24<br />

9130 VERREBROEK<br />

T +32 3 773 54 69<br />

E info@smetrental.com<br />

W www.lybover.be/recycling<br />

W www.smetrental.com<br />

MARLEX CVBA<br />

Dirk Martensstraat 23<br />

8000 BRUGES<br />

T +32 050 83 20 38<br />

OVAM<br />

Stationsstraat 110<br />

2800 MALINES<br />

T +32 15 28 42 84<br />

E communicatie@ovam.be<br />

RENTEC NV<br />

Nijverheidsstraat 13<br />

8740 PITTEM<br />

T +32 51 46 75 51<br />

E rentec@rentec.be<br />

SMO BVBA<br />

Nieuwendorpe 14<br />

9900 EEKLO<br />

T +32 9 219 93 85<br />

F +32 050 83 20 36<br />

W www.ovam.be<br />

W www.rentec.be<br />

E info@smo.be<br />

E advocatenkantoor@marlex.be<br />

W www.smo.be<br />

W www.marlex.be<br />

MOL CY NV<br />

Diksmuidsesteenweg 68<br />

8840 STADEN<br />

T +32 51 70 16 81<br />

E info@molcy.com<br />

PULVI CVBA<br />

Vro bautstraat 121<br />

9900 EEKLO<br />

T +32 498 11 49 37<br />

E info@pulvi.eu<br />

W www.pulvi.eu<br />

ROTAR INTERNATIONAL BV<br />

Sisalstraat 85<br />

8281 JK GENEMUIDEN<br />

T +31 38 385 54 71<br />

E info@rotar.com<br />

W www.rotar.com<br />

TRAMAC NV<br />

Avenue de l’Energie 11<br />

4432 ALLEUR<br />

T +32 4 263 99 84<br />

E tramac@tramac.be<br />

W www.tramac.be<br />

W www.molcy.com<br />

TYPHOON NV<br />

MULTINET INTERNATIONAL BV<br />

Dorpenbaan 17<br />

5121 DE RIJEN<br />

T +31 161 227 226<br />

E info@multinet.nl<br />

RDS BV<br />

IZ Harelbeke-Zuid B 2040<br />

Spoorwegstraat 26<br />

B-8530 HARELBEKE<br />

T BE +32 56 29 10 10<br />

NL +31 85 888 09 11<br />

E info@rds.eu<br />

SMART EQUIPMENT BV<br />

Wilhelminasingel 33<br />

6221 BE MAASTRICHT<br />

T +32 475 77 02 58<br />

E info@smart-equipment.com<br />

Grote Heerweg 67<br />

8791 BEVEREN - LEIE<br />

T +32 56 69 46 50<br />

F +32 56 75 46 60<br />

E info@typhoon.be<br />

W www.multinet.nl<br />

W www.rds.eu<br />

W www.smart-equipment.com<br />

W www.typhoon.be<br />

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RECYCLEPARTENAIRES<br />

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partenaires en construction ?<br />

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recyclepro.be/fr/bedrijven<br />

VALVAN BALING SYSTEMS<br />

Krommebeekstraat 14<br />

8930 MENIN<br />

T +32 56 52 13 80<br />

E sales@valvan.com<br />

W www.valvan.com<br />

VAN DYCK MARCEL BELGIUM NV<br />

Provinciebaan 71<br />

2235 HOUTVENNE<br />

T +32 16 69 91 56<br />

E info@vandyck.be<br />

W www.vandyck.be<br />

VAN WERVEN BELGIE BVBA<br />

Europark 114<br />

3620 LANAKEN<br />

T +32 38 08 10 <strong>01</strong><br />

E info@recyclingplastics.eu<br />

W www.recyclingplastics.eu<br />

VKING<br />

Ketegemstraat 9c<br />

9552 BORSBEKE<br />

T +32 475 84 31 49<br />

E info@vking.be<br />

W www.vking.be<br />

VAN DER SPEK NV<br />

Industrielaan 10<br />

1740 TERNAT<br />

T +32 2 582 29 79<br />

F +32 2 582 70 36<br />

E sales@vanderspek-bel.com<br />

W www.vanderspek-bel.com<br />

VAN LAECKE GROUP<br />

Schatting 8<br />

8210 ZEDELGEM<br />

T +32 50 55 18 90<br />

F +32 50 20 17 34<br />

Vleugelboot 51<br />

3991 CM HOUTEN<br />

T +31 30 68 68 100<br />

E info@vanlaeckegroup.com<br />

W www.vanlaeckegroup.com<br />

VAN WERVEN IN<strong>FR</strong>A<br />

Postbus 14<br />

8096 ZG OLDEBROEK<br />

E info@vanwerven.nl<br />

W www.vanwerven.nl<br />

Ici votre logo?<br />

Appelez ou envoyez un mail à<br />

Kevin Desender pour toutes les<br />

informations relatives à une mention<br />

dans <strong>Recyclepro</strong><br />

T +32 50 36 81 70<br />

E k.desender@louwersmediagroep.be<br />

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de stockage et recyclage de matériaux, d’entrepôts provisoires ou permanents et<br />

de bâtiments industriels. Solide et stable, mais aussi très flexible et disponible dans<br />

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T +32 56 61 75 37 - F +32 56 61 75 39 • info@cbs-beton.com • www.cbs-beton.com<br />

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Découvrez la dernière pelle de la JCB SERIE X.<br />

Nous vous présentons notre nouvelle pelle sur chenilles qui complète la gamme JCB Série X<br />

: la 245XR. Avec ses 1 720mm, la 245XR affiche un rayon de giration arrière réduit de 40% par rapport<br />

à notre modèle 220X. Elle est dotée d’une large et spacieuse cabine. Animée par un moteur<br />

JCB DIESELMAX Stage V, la JCB 245XR est la machine idéale pour les chantiers urbains et routiers.


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stations de triage et aspirateurs<br />

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