DP_Sem_Med_low def

22 → 30 NOV. 2021 MARSEILLE

SEMAINE

CULTURELLE

MÉDITERRANÉENNE

PROGRAMME

SOMMAIRE

3 Édito de Karim Amellal

5 Introduction

7 Arts Visuels

11 Spectacle vivant

18 Musique

21 Cinéma

25 Débat d’idées

33 Calendrier

34 Contacts

35 Partenaires

ÉDITO

3

KARIM AMELLAL

Ambassadeur

Délégué interministériel

à la Méditerranée

En février prochain, Marseille accueillera le Forum des Mondes

méditerranéens. Organisé à l’initiative du président de la République,

en partenariat avec les collectivités territoriales, cet événement

mobilisera durant deux jours des acteurs de la société civile de tout

le bassin méditerranéen autour de thématiques fédératrices :

l’environnement, l’éducation, l’entrepreneuriat et le digital, l’inclusion

et la culture.

Tourné vers la jeunesse et centré sur les solutions, il constituera un

temps inédit de dialogue et de partage, ainsi que de valorisation de

projets et d’initiatives concrètes portées par des associations, des

artistes, des ONG, des acteurs des territoires, des universités, les

diasporas ou encore des entreprises.

En prélude à cet événement se tiendra à Marseille la Semaine culturelle

méditerranéenne du 22 au 30 novembre pour incarner cette Méditerranée

positive, vivante, plurielle et créative que nous souhaitons promouvoir,

pour découvrir la vitalité de nouvelles scènes émergentes tout comme

explorer la narration de l’exil et le travail de mémoire, indispensables

pour construire ensemble un futur désirable.

Je tiens à remercier chaleureusement Julie Kretzschmar, directrice du

festival Les Rencontres à l’échelle, à qui nous avons confié la coordination

de cette Semaine, ainsi que le Mucem, la Friche la Belle de mai, le

Théâtre La Criée, le cinéma le Gyptis, Montévidéo, Aflam, Ancrages et

Le Zef scène nationale qui nous permettent de vous proposer une

programmation artistique et de débat d’idées riche

d’une vingtaine d’événements et d’une centaine d’artistes, auteurs et

intellectuels.

Je vous souhaite à toutes et tous

une excellente Semaine culturelle

méditerranéenne !

QU’EST-CE

QUE LA DIMED ?

La délégation interministérielle

à la Méditerranée anime

et coordonne les actions mises

en œuvre dans le cadre

de la politique de la France

en direction de la rive sud

de la Méditerranée.

La Semaine culturelle

méditerranéenne

Mot d’introduction

JULIE KRETZSCHMAR

Coordinatrice de l’événement

5

Entre le 22 et le 30 novembre, des écritures, des corps et des pensées,

des images déploient une cartographie commune et sans cesse

réinventée d’une rive à l’autre de la Méditerranée, dans le cadre d’une

semaine culturelle constituée par la mise en synergie de programmations

et d’initiatives des opérateurs du territoire marseillais.

Ce sont des idées autant que des spectacles, portés par des jeunes

penseurs et des jeunes artistes qui déploient l’imaginaire de cette mer

intérieure. Une mer qui aimante des mémoires communes, des

contradictions sensibles, une mer poétique et politique qui charrie

inlassablement des histoires d’immigration et des histoires

d’appartenance.

Cet échange toujours recommencé entre les deux rives de la

Méditerranée raconte un attachement profond, une expérience toujours

en mouvement de l’altérité, les nostalgies comme les désirs ardents

d’une communauté de destin partagé.

L’ailleurs remémoré de l’Algérie, la rencontre sensible avec les vécus

des migrations subsahariennes qui se frottent aux seuils des grandes

villes méditerranéennes, la farouche vitalité de la jeune scène artistique

libanaise, mais encore la puissance d’attrait d’une civilisation européenne

construite aussi par des mémoires coloniales qui se déconstruisent

et se retravaillent avec rigueur et sensibilité aujourd’hui : la Méditerranée

se partage, se traverse tout autant qu’elle nous traverse.

Le Mucem, le Zef scène nationale de Marseille,le Théâtre de La Criée,

Montévidéo, Ancrages, le Gyptis, Aflam, la Friche la Belle de Mai, Lieux

fictifs et enfin les Rencontres à l’échelle sont les complices enthousiastes

et généreux d’une programmation dense et plurielle.

SAVE THE DATE

La Semaine culturelle

méditerranéenne

Du 22 au 30 novembre 2021

9 jours - 20 événements - 6 lieux

ARTS VISUELS • DANSE •THÉÂTRE

MUSIQUE • CINÉMA • LITTÉRATURE

DÉBAT D’IDÉES

EVÉNÉMENT INITIÉ PAR

La Délégation interministérielle à la

Méditerranée, Ministère de l’Europe

et des Affaires Étrangères

PARTENAIRES

Mucem, La Criée - Théâtre

national de Marseille,

Friche la Belle de Mai,

Les Rencontres à l’échelle - B/P,

Ancrages, Aflam,

LE ZEF - scène nationale

de Marseille, Montévidéo

Créations Contemporaines, Cinéma

Le Gyptis

Suivez-nous !

Que l’ensemble de ces structures soit pleinement remercié. Je remercie

tout particulièrement Karim Amellal et Julien Chenivesse pour leur

confiance.

Événement organisé autour de la

Journée de la Méditerranée dont la

première édition se tiendra le 28

novembre à l’initiative de l’Union

pour la Méditerranée.

ARTS VISUELS

Europa, Oxalá

MUCEM - FORT SAINT-JEAN

EXPOSITION

COLLECTIVE

7

L’exposition Europa, Oxalá présente les travaux de vingt-et-un artistes

et intellectuels européens dont les origines familiales se situent dans

les anciennes colonies. Ces « enfants d’empires », nés et élevés dans

un contexte postcolonial, proposent une réflexion sur leur héritage,

leur mémoire et leur identité.

Leurs parents et grands-parents sont nés et ont vécu au Congo, en

Angola, en Guinée, au Bénin, en Algérie, à Madagascar ; et ces artistes

ont hérité non seulement des voix, des sons et des gestes, mais aussi

des images et des souvenirs de leurs cultures d’origine, point de départ

d’un important travail de recherche dans les archives historiques. De

ce fait, leurs productions artistiques nourrissent une réflexion originale

sur le racisme, la décolonisation des arts, ou encore la déconstruction

de la pensée coloniale. La façon dont certains d’entre eux conjuguent

langages contemporains et processus traditionnels constitue un apport

essentiel pour l’Europe contemporaine. Le caractère novateur et

transnational des travaux de ces artistes « post-mémoire » a d’ailleurs

profondément marqué la scène artistique et culturelle ces deux

dernières décennies.

L’exposition Europa, Oxalá présente environ soixante œuvres (peintures,

dessins, sculptures, films, photos, installations) de vingt-et-un artistes

: Aimé Mpane, Aimé Ntakiyica, Carlos Bunga, Délio Jasse, Djamel

Kokene-Dorléans, Fayçal Baghriche, Francisco Vidal, John K. Cobra,

Katia Kameli, Mohamed Bourouissa, Josèfa Ntjam, Malala

Andrialavidrazana, Márcio Carvalho, Mónica de Miranda, Nú Barreto,

Pauliana Valente Pimentel, Pedro A.H. Paixão, Sabrina Belouaar, Sammy

Baloji, Sandra Mujinga, Sara Sadik.

À travers leurs travaux, Europa, Oxalá témoigne de la puissance créatrice

de la diversité culturelle européenne contemporaine, ouvrant de

nouvelles perspectives à la notion d’Europe.

INFORMATIONS PRATIQUES

Du 20.10.21 au 16.01.22

Mucem

fort Saint-Jean– Bâtiment Georges

Henri Rivière (GHR)

Esplanade du Fort Saint-Jean

13002 Marseille

RÉSERVATION

04 84 35 13 13

www.mucem.org

COMMISSAIRES

António Pinto Ribeiro

commissaire, université de Coimbra,

Katia Kameli

artiste et commissaire,

Aimé Mpane

artiste et commissaire

SCÉNOGRAPHE

Joris Lipsch, Studio Matters

COPRODUCTION

Fondation Calouste Gulbenkian,

Délégation en France

Mucem - Musée des civilisations

de l’Europe et de la Méditerranée

(Marseille/France)

Musée royal de l’Afrique centrale

AfricaMUSEUM (Tervuren / Belgique)

Centre d’études sociales de

l’université de Coimbra (CES) à travers

son projet européen (ERC) MEMOIRS -

Enfants d’empires et

post-mémoires européennes

(Coimbra / Portugal)

ITINÉRANCE

Fondation Calouste Gulbenkian

(Lisbonne) : printemps 2022

Musée royal de l’Afrique centrale

AfricaMUSEUM (Tervuren / Belgique) :

automne 2022

8

PHOTOGRAPHIE

Mon ami n’est pas d’ici

Commissariat : Bruno Boudjelal

FRICHE LA BELLE DE MAI


Du 12.11.2021 au 03.02.2022

Friche la Belle de mai

41 rue Jobin

13003 Marseille

RÉSERVATION

04 91 64 60 00

lesrencontresalechelle.com

AVEC

Salih Basheer (SD),

Hana Gamal (EG),

Nada Harib (LY),

Lola Khalfa (DZ),

Seif Kousmate (MA),

Sinawi Medine (ER),

Malik Nejmi (FR),

Abdo Shanan (DZ)

EXPOSITION PRODUITE PAR

l’IMA Tourcoing

DANS LE CADRE DU FESTIVAL

Les Rencontres à l’échelle - B/P

Depuis la nuit des temps, les circulations de population, les échanges

culturels et commerciaux dessinent en Afrique des espaces multiples

et partagés.

Cette exposition réunit huit jeunes photographes issus de cette région

du monde qui interrogent la présence permanente ou provisoire de

populations issues d’Afrique subsaharienne au sein des pays de l’Afrique

septentrionale.

Dans une recherche confiée au photographe Bruno Boudjelal, cette

présentation cherche à susciter l’émergence de récits et de regards

ou s’expriment des présences, parfois souterraines, de communautés

en mouvement ou en cours d’installation. Il ne s’agit pas de reportages

mais de regards subjectifs issus du cœur de la société. Faite d’images

et de mots, l’exposition exprime des positions artistiques et les

témoignages de ces exilés.

Une géographie émerge : Maroc, Algérie, Mauritanie, Libye, Egypte,

Soudan, Erythrée, portée par les travaux de photographes exposés

souvent pour la première fois en France.

© Nada Harib

Re-connaître

(se souvenir pour ne pas oublier)

FORUM DU MUCEM

INSTALLATION

VIDÉO

9


Sam 27 novembre 2021 | 18h15

Forum du Mucem

Esplanade du Fort Saint-Jean

13002 Marseille

RÉSERVATION

Accès libre

DATES / HORAIRES

du 21 au 28 novembre 2021

de 10h à 18h

© Patricia Cividanes

PROGRAMMATION EN ÉCHO

À L’EXPOSITION EUROPA, OXALÁ

AU MUCEM

Christiane Jatahy est l’artiste invitée au Mucem pour la saison

2021-2022. Née à Rio de Janeiro, elle imagine des dispositifs aux

frontières du théâtre, du cinéma et de l’installation pour remettre en

cause le rapport frontal entre l’œuvre et son public, mais aussi brouiller

les frontières entre réalité et fiction.

Il en va ainsi de cette installation présentée dans le forum.

Pour préparer son nouveau projet Après le silence, centré

autour de la question de l’esclavage, Christiane Jatahy est allée

rencontrer à Marseille des personnes étant, comme elle, liées à

l’esclavage par leur histoire familiale. Peut-être se souviennent-elles

de l’histoire de l’un de leurs ancêtres ? Ou peut-être gardent-elles un

objet témoin de ce passé ? Ou peut-être est-ce justement l’absence

de souvenir ou d’ancêtre qui transparaît, lorsque l’arbre généalogique

est soudain coupé au milieu de l’histoire…

Christiane Jatahy invite ces personnes à prendre la parole, ensemble,

afin de créer un collectif de voix diffusé dans l’installation. Parce qu’il

est important de se souvenir pour ne pas oublier. Cette installation sera

activée par des interventions en direct et des interventions

préenregistrées, oscillant sans cesse entre le passé et le présent, afin

de pouvoir peut-être modifier le futur.

SPECTACLE VIVANT

Et le cœur fume encore

Alice Carré & Margaux Eskenazi (FR)

FESTIVAL LES RENCONTRES À L’ÉCHELLE

THÉÂTRE LA CRIÉE

THÉÂTRE

11


Mar 23 novembre 2021 | 20h00

Mer 24 novembre 2021 | 19h00

Théâtre La Criée - Petit Théâtre

30 Quai de Rive-Neuve

13007 Marseille

RÉSERVATION

04 91 64 60 00


© Loic Nys

Et le cœur fume encore est le second volet d’une investigation théâtrale

sur les écritures et les pensées de la décolonisation pour penser nos

identités françaises et les oublis de sa mémoire coloniale.

Ce second projet est la poursuite de cette exploration des poétiques

politiques. Avec lui, nous souhaitons nous pencher sur un autre contexte

géopolitique, une autre aire culturelle dont l’histoire tragique a jalonné

tout le second XXe siècle : celle de l’Algérie. Les écritures de Césaire,

Damas et Senghor relèvent d’une quête identitaire, les langues de

Kateb, Assia Djebar, Feraoun, Mammeri sont aussi à

l’affût d’un peuple. Le choix du français est pour tous ces auteurs

une revendication identitaire : il est utilisé comme un cheval de Troie

pour pénétrer les cercles littéraires, culturels, institutionnels et

aboutir à une reconnaissance. La conscience de participer à la

modification des imaginaires, d’imposer un vocabulaire, un rapport à

la langue, une mythologie nouvelles leur est commune. Edouard

Glissant – dont la philosophie du Tout-Monde clôturait le précédent

spectacle – a préfacé Kateb Yacine et a reconnu Nedjma comme le

grand roman de la révolution algérienne et le comparait au mouvement

de la langue de Césaire, construisant un peuple en même temps

qu’elle élabore sa grammaire. Si ces poétiques politiques nous ont

guidées de la négritude à l’Algérie, c’est avec les outils

de l’histoire et des mémoires intimes que nous avons abordé ce

second spectacle.

CONCEPTION, MONTAGE ET ÉCRITURE

Alice Carré & Margaux Eskenazi

AVEC DES EXTRAITS DE

Kateb Yacine, Assia Djebar, Edouard

Glissant, Jérôme Lindon

AVEC

Armelle Abibou, Loup Balthazar,

Salif Cisse, Malek Lamraoui, Yannick

Morzelle, Raphael Naasz, Eva Rami

AVEC LES VOIX DE

Paul Max Morin, Nour Eddine Maâmar,

Eric Herson-Macarel

EN CORÉALISATION AVEC


12

DANSE

Heroes

Khouloud Yassine (FR/LB)


MONTÉVIDÉO



Montévidéo

Impasse Montévidéo

13006 Marseille

RÉSERVATION

04 91 64 60 00


CONCEPT ET CHORÉGRAPHIE

Khouloud Yassine

SCÉNOGRAPHIE

Fadi Yeni Turk

MUSIQUE

Khaled Yassine

PRODUCTION

Rami Nihawi

ASSISTANTE

Nisrine Yassine

SOUTENU PAR

Arab Fund For Art And Culture (AFAC),

Mophradat, Focus Liban

(Institut français du Liban,

Zoukak Theatre Company)



Seule sur un podium en guise de ring de boxe, la danseuse et

chorégraphe Khouloud Yassine incarne une à une les figures des héros

contemporains, de l’icône pop au dictateur, et interroge ainsi les liens

entre les représentations du corps et le pouvoir.

De l’ascension à la chute, Heroes décortique comment se font et

se défont les idoles.

Chorégraphe, danseuse et actrice, Khouloud Yassine est née au

Liban. Diplômée en arts dramatiques de l’Université libanaise et en

spectacle vivant et chorégraphie à l’Université de Saint-Denis,

Paris VIII, après avoir été membre fondateur de la compagnie

libanaise de danse contemporaine Maqamat Théâtre Dance,

elle chorégraphie des solos de danse avec son frère, le percussionniste

Khaled Yassine (B Layle Men Azar en 2007, Entre-Temps

en 2009 et Entre-Temps 2 en 2012). En 2012, elle se produit seule

avec Solo qu’elle défend durant 2 années consécutives à travers

l’Europe.

Courtesy Khouloud Yassine

Sérénités était son titre

Danya Hammoud (FR/LB)



DANSE 13


Jeu 25 novembre 2021 | 19h00


41 rue Jobin

13003 Marseille

RÉSERVATION

04 91 64 60 00


© Patrick Berger

Glissant entre mots et mouvements, Sérénités était son titre

témoigne d’une pièce qui n’a pu voir le jour, nous dessine avec finesse

la colère sourde d’un deuil, de tous les deuils, et la magnétique

puissance qu’il y a à persister... et à signer sa propre histoire.

Sur un plateau blanc, à peine sculpté par la présence de deux micros

sur pied entièrement noirs, Danya Hammoud et Yasmine Youcef retracent

avec leurs mots l’histoire d’une pièce qui n’a pu exister, tout en veillant

à offrir une présence à leur troisième partenaire absente.

Par leur corps, elles nous en tracent aussi des fragments, de précieux

débris avec le bassin comme épicentre du mouvement : « ce lieu de

potentiels de vie et de survie, capable de me permettre de

continuer » nous dit l’une des deux interprètes.

Un calme tendu traverse leur peau, leur voix, l’espace tout entier.

À l’image d’une coulée de lave, évoquée au début de cette pièce

qui « témoigne de la perte, de la disparition » précise la chorégraphe,

et « de tous ceux qui ne veulent plus procrastiner leur vie ».

DE

Danya Hammoud

AVEC

Yasmine Youcef, Danya Hammoud

SON

David Oppetit

COLLABORATIONS

Ghida Hachicho,

Marion Sage, Anne Lepère

PRODUCTION

Association L’Heure en Commun

ADMINISTRATION DE PRODUCTION

In’8 circle - Maison de production

Marseille

COPRODUCTION, PARTENAIRES

La Maison CDCN Uzès

Gard Occitanie,

Programme Étape Danse

(Allemagne - France - Italie)

initié par l’Institut Français

d’Allemagne.



14

DANSE

A’ALEHOM

Alexandre Paulikevitch (LB)






41 rue Jobin

13003 Marseille

RÉSERVATION

04 91 64 60 00


UN SPECTACLE DE

Alexandre Paulikevitch

DIRECTION ARTISTIQUE

Eric Deniaud

DIRECTION TECHNIQUE

Tamara Badreddine

AVEC LE SOUTIEN DE

ONDA - Office national de la diffusion

artistique



Voilà le corps d’Alexandre Paulikevitch : dans le solo de danse

A’alehom, A l’attaque, dans cette oscillation lumineuse du ventre du

Baladi qui devient un aiguillon sensible. Voilà ce à quoi il veut

tendre : une résistance sensible qui transmue le deuil, la rupture

amoureuse, les coups ou l’explosion meurtrière du port de Beyrouth

en une danse à nu résiliente. Parce que le corps peut encore nous

émerveiller dans le malheur. Parce que le corps irradie encore au

cœur des nuits libanaises.

Alexandre Paulikevitch est né et travaille à Beyrouth. Il est chorégraphe

et danseur. Il aurait pu être juriste, mais c’est la danse qu’il choisit ou

peut-être est-ce elle qui le choisit à Paris. Dans les années 2000, sa

rencontre avec la danse dite « orientale », le Baladi, au Centre de

danse du Marais est décisive, comme une promesse d’exploration

de ses racines libanaises et de sa féminité : « J’étais en train de prendre

un cours de flamenco au Centre du Marais lorsqu’en tournant, j’ai

entraperçu des danseuses orientales. Immédiatement, j’ai été

happé ». Parallèlement à des études théâtrales et de danse à l’Université

Paris 8, il collabore avec la chorégraphe et danseuse Leila Haddad.

De retour à Beyrouth en 2006, au cœur de son enseignement et de

toutes ses créations se tient le Baladi contemporain. Regardé comme

une danse exclusivement féminine, il est l’un des très rares hommes

à le danser au Liban, et dans le monde arabe, formé auprès des plus

grandes du Caire : Dina, Nelly Fouad, Randa Kamel, Aziza, Zizi Moustafa.

Il en explore la part émancipatrice la rage au ventre, de l’Histoire au

corps politique jusqu’aux questions du genre. C’est ce que crient ses

pièces de danse-manifeste : Tajwal (2012), sorte d’échappée aux

assignations genrées ; Baladi ya wed (2015), cabaret dansé où

s’enchevêtrent prostitution, rituel et encens ; Elgha (2018) sur les viols

collectifs de la Place Tahrir.

Courtesy Alexandre Paulikevitch

Les petites épouses des blancs

Histoires de mariages noirs

Marisa Gnondaho

dit Simon et Stéphane Olry (La Revue Eclair)

AUDITORIUM DU MUCEM

SPECTACLE

DOCUMENTAIRE

15



Auditorium du Mucem

1 Promenade Robert Laffont

13002 Marseille

DURÉE

1h10

TARIF

Entrée libre

RÉSERVATION

04 84 35 13 13

www.mucem.org



AU MUCEM

©Cecile Saint Paul

Ce spectacle questionne la colonisation d’hier à aujourd’hui à

travers l’histoire des enfants métis. Écrite à partir d’une enquête

auprès de familles dont la généalogie comprend des concubinages

ayant uni des femmes africaines et des colons durant la période

coloniale, cette proposition intègre les témoignages

d’experts (psycho-généticiens, griots, agronomes, notaires, militants

politiques etc.) et permet de tisser des liens entre ce passé

et le monde contemporain.

La Revue Éclair, depuis les années 1990, crée des spectacles

pluridisciplinaires inspirés par des enquêtes dans des territoires, ou

des pratiques de vie dans lesquelles elle s’immerge.

« Ils pratiquent un théâtre documentaire sur lequel souffle un vent de

poésie, un théâtre singulier qui ne cesse de nous surprendre ».

L’Humanité

16

PERFORMANCES

SLAM ET DANSE

Soirée carte blanche

à Bintou Dembélé & Lisette Lombé

AUDITORIUM DU MUCEM



Auditorium du Mucem


13002 Marseille

DURÉE

45min

TARIF

6/8 €

RÉSERVATION

04 84 35 13 13

www.mucem.org



AU MUCEM

Les cultures urbaines ont questionné, dès les années 1980 et jusqu’à

aujourd’hui, nos relations intimes aux dominations, aux colonialismes,

aux exils. Sur le plateau de l’auditorium, la danseuse et chorégraphe

Bintou Dembélé et la slameuse et poétesse Lisette Lombé nous

livrent leurs regards croisés sur les mémoires rituelles et générationnelles.

L’héritage d’émotions, d’histoires et parfois de traumatismes s’exprime

ici dans les voix et les corps.

© Max Ly

PROGRAMME

S/T/R/A/T/E/S, duo de Bintou Dembélé

avec Bintou Dembélé (danse) et Charles Amblard (guitare électrique)

SOLEIL NOIR de et avec Lisette Lombé

PERFORMANCES suivies d’une discussion

entre Bintou Dembélé et Lisette Lombé

avec la complicité d’António Pinto Ribeiro.

MUSIQUE

18

CONCERT

Souad Massi

THÉÂTRE LA CRIÉE


Mar 30 novembre 2021 | 20h

Théâtre La Criée

Grand Théâtre

30 Quai de Rive-Neuve

13007 Marseille

DURÉE

1h30

TARIFS

de 9€ à 25€

RÉSERVATION

guichets du mar au sam 12h-18h

04 91 54 70 54

theatre-lacriee.com

EN PARTENARIAT AVEC

Marseille Concerts

Il y a vingt ans, on découvrait, émerveillé, la grâce d’une nouvelle voix

kabyle.

Venue d’Algérie, forte d’un parcours éclectique, engagée, sensible,

chaleureuse, Souad Massi, poétesse-chanteuse passée par le rock et

le flamenco depuis son Bab-el-Oued natal, enflamme nos cœurs avec

des balades entre châabi, fado et chanson française. Liberté et tolérance,

combat des femmes pour l’égalité, désir d’une Algérie nouvelle, son

nouvel album Oumniya (Mon souhait) opère un retour aux sources. Sur

scène, un nouveau groupe de quatre musiciens l’accompagne sur sa

route vers la vérité du cœur.

Découverte en France avec le festival Femmes d’Algérie et son album

Raoui (2001), la chanteuse Souad Massi compose une musique, certes

proche de ses racines, mais qui s’enrichit de ses affinités

pour le folk, le rock, la musique arabo-andalouse, le flamenco ou la

musique africaine et classique. Son album Deb a obtenu un vif

succès en 2003.

Réalisé en 2010, Ô Houria prend une direction plus rock et est

pour la première fois majoritairement chanté en français plutôt qu’en

arabe. Ce disque lui vaut de recevoir en 2011 le Grand Prix des musiques

du monde de la SACEM. Souad Massi ne revient dans l’actualité que

cinq ans plus tard avec El Mutakallimûn (Masters of

the World) consacré aux grand poètes arabes.

Courtesy of Souad Massi

Glory and Tears

La Mirza & Rayess Bek (FR/LB)


LE ZEF

CINÉ-

CONCERT

19



Le Zef

scène nationale de Marseille

Avenue Raimu

13014 Marseille

Courtesy of Glory and Tears

Face B du projet musical Love & Revenge, La Mirza et Rayess Bek, mixent

en temps réel tous les génies de la scène musicale arabe

– Koweit, Yemen, Soudan, Algérie, Maroc ou Mauritanie – et les

films de genre et séries B cultes comme cette Guerre des étoiles arabe

ou ce Dracula égyptien.

Une folle dédicace trouée de sonorités électroniques : drummachine,

electric Oud et synthé. Une folle odyssée portée par

l’audace et l’utopie de l’hybridation : Gloire & Larmes.

Randa Mirza et Waël Kodaih sont des artistes emblématiques de

la scène libanaise actuelle. Bien que l’une soit artiste visuelle et

l’autre musicien, leurs chemins se sont croisés. Leurs alias La Mirza

et Rayess Bek ont imaginé les concerts VJ & DJ Love and Revenge (2014)

et Glory and Tears (2020). Face A, des standards de la

chanson et du cinéma glam arabe des années 1940-1990. Face B, des

stars locales et des films de genre et séries cultes arabes

méconnus. Pour mieux questionner un pan de l’histoire culturelle

arabe, se la réapproprier et la partager de manière festive.

RÉSERVATION

04 91 64 60 00


CONCEPTION

Randa Mirza (La Mirza)

et Wael Koudaih (Rayess Bek)

MUSIQUE

Wael Koudaih (Rayess Bek) : Machines

Mehdi Haddab : Electric Oud

Julien Perraudeau : Keyboaords

COMPISITION VIDÉO

Randa Mirza (La Mirza)

SON

Ludovic Joyeux

LUMIÈRES

Rima Ben Brahim



CINÉMA

Le Clair de terre

Guy Gilles

AUDITORIUM DU MUCEM

CINÉMA

21


Dim 28 novembre 2021 | 15h00

Auditorium du Mucem


13002 Marseille

DURÉE

1h38

Le Clair de Terre © Lobster

RÉSERVATION

04 84 35 13 13

www.mucem.org

RÉALISATION

Guy Gilles (France, 1970)

Pierre vit à Paris avec son père. Il retourne en Tunisie où il est né et

rencontre une ancienne institutrice. Elle réveille en lui de vieux souvenirs

d’enfance, dont celui de sa mère décédée.

Auteur méconnu apparenté à la nouvelle vague, Guy Gilles (1938-1996)

est aujourd’hui considéré comme l’un des cinéastes les plus indépendants

et les plus doués de sa génération. Ayant inventé

des rythmes, des images et une poésie qui n’appartiennent qu’à lui, ce

cinéaste a pu bénéficier de la présence des plus grands

acteurs de son temps dans ses films : Alain Delon, Jean-Pierre

Léaud, Jean-Claude Brialy, Juliette Gréco, Edwige Feuillère,

Annie Girardot, Roger Hanin, Micheline Presle, Macha Meryl…

AVEC

Annie Girardot, Jacques Zenatti



AU MUCEM

La récente redécouverte de sa filmographie par la Cinémathèque

française a mis en lumière ses œuvres les plus importantes,

désormais restaurées par Lobster Films (avec le concours du CNC), et

projetées au Mucem dans le cadre de « Ciné-dimanche ».

22

CINÉMA

MédINAthèque

MUCEM


Du 19.10 au 13.12.2021

Mucem


13002 Marseille

accès libre aux horaires d’ouverture

des expositions

Archives audiovisuelles, INA



AU MUCEM

© Mucem

La MédINAthèque propose une sélection d’archives et surtout

d’entretiens de la collection « Afrique(s) » qui entrent en résonance

avec la réflexion des artistes de l’exposition Europa, Oxalá sur le racisme,

la décolonisation des arts, ou encore la déconstruction de la pensée

coloniale. Trop longtemps l’Afrique n’a eu ni visage,

ni parole, ni mémoire. Sa seule histoire était celle qu’écrivaient à

sa place ceux qui l’avaient fait souffrir et qui l’avaient pillée. Comme si

elle ne pouvait pas se dire, se raconter et nous révéler elle-même sa

profonde identité.

Un proverbe africain dit : « Tant que les lions n’auront pas leurs

propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier le

chasseur. » Les entretiens de la collection Afrique(s) esquissent une

part de l’histoire du continent africain « du point de vue des

lions ». Cette sélection est enrichie d’archives des indépendances,

proposant un regard contemporain sur les processus de

décolonisation de l’ancien empire colonial français.

AFLAM et CINEMED

ESPACE CULTUREL BUSSERINE

ATELIER

CINÉ-DÉBAT

23

IINFORMATIONS PRATIQUES

23 novembre 2021

Espace Culturel Busserine

Rue Mahboubi Tir

13014 Marseille

RÉSERVATION

mediation@aflam.fr

www.aflam.fr/les-ateliers

EN PARTENARIAT AVEC

La Fondation Logirem

© Aflam

ATELIER CINÉ-DÉBAT À LA BUSSERINE

Durant la semaine culturelle méditerranéenne, des ateliers de cinéma

sont proposés dans le quartier de la Busserine à destination des

habitants et notamment des jeunes publics. Animés par les cinéastes

Katia Saleh et Samy Chaverou, ces temps collectifs prennent la forme

d’un parcours combinant découverte cinématographique, initiation au

cinéma, expression de soi et création.

24

CINÉMA

Ziyara

Simone Bitton (FR/MAR)


CINÉMA LE GYPTIS


Dim 28 novembre 2021 | 17h00

Cinéma Le Gyptis

136 Rue Loubon

13003 Marseille

DURÉE

1h39

RÉSERVATION

04 95 04 96 25



Au Maroc, la ZIYARA (visite des saints) est une pratique populaire que

juifs et musulmans ont toujours eu en partage. Le film est un road movie

au pays natal, un pèlerinage cinématographique où la réalisatrice va

à la rencontre des gardiens musulmans de sa mémoire juive.

Simone Bitton est née au Maroc en 1955 et a fait des études de cinéma

a l’IDHEC. Elle détient la double nationalité franco-marocaine, et elle vit

entre Paris et Rabat. Elle est professeur associée à l’Université de Paris

8 et encadre des ateliers de réalisation aux Ateliers Varan. Elle a réalisé

une quinzaine de films et de séries pour la télévision et pour le cinéma.

Du film d’archives historiques (Palestine : histoire d’une terre) à l’essai

cinématographique (Mur), en passant par l’enquête (Rachel), la biographie

politique (Ben Barka, l’équation marocaine) ou les portraits d’artistes (Les

Grandes Voix de la musique arabe et Mahmoud Darwich : et la terre,

comme la langue), tous ses films témoignent d’un engagement humain

et professionnel pour une meilleure appréhension de l’actualité, de

l’histoire et des cultures d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.

DÉBAT D’IDÉES

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TABLE RONDE

Marseille-Méditerranée,

l’exil en héritage

AUDITORIUM DU MUCEM


Nadia Henni-Moulaï

Yasmina Er Rafass

Kaoutar Harchi

Nora Hamadi


Auditorium du Mucem


13002 Marseille

© Rafet Bellalouna

© Fabrice Manel

© ARTE

RÉSERVATION

Accès libre

Samia Chabani

Gilles Manceron

Naïma Yahi

© Arte

MODÉRATION

Nora Hamadi, journaliste

AVEC

Gilles Manceron, historien ;

Kaoutar Harchi, sociologue et auteure ;

Nadia Henni-Moulaï, journaliste et

auteure ; Yasmina Er Rafass, metteuse

en scène, comédienne, chargée

de projets culturels ; Naïma Yahi,

historienne et chercheure associée à

l’URMIS et Samia Chabani, sociologue

et directrice de l’association

Ancrages

ÉVÉNEMENT PRODUIT PAR

Ancrages

AVEC LE SOUTIEN DU

Mucem



AU MUCEM

© Ancrages

© Divergente Reglain

L’enrichissement du récit national et local des migrations prend des

formes multiples au croisement des formes artistiques, médiatiques,

scientifiques mais aussi participatives et associatives. Elles illustrent

l’énergie positive portée par la volonté de prendre part au récit et

montrent combien les demandes de justice mémorielle s’appuient

toujours sur des demandes sociales...

La table-ronde « Marseille-Méditerranée, l’exil en héritage », propose

d’évoquer les formes multiples du récit migratoire dans ces différents

registres, associant historien, praticien, auteur, artiste ou militant dont

la mise en récit est indispensable à la formation, la conscience et la

revendication d’une identité.

Lorsque les sujets ne peuvent s’inscrire dans un récit collectif – ce qui

est le cas des migrants –, il leur revient de produire leurs propres

narrations. Il s’agit également de mobiliser l’histoire des idées et des

représentations pour mieux visibiliser les défis actuels de la migration

et les limitations tragiques des politiques d’accueil.

La puissance de subjectivation des récits exiliques est apte à s’opposer

aux tentatives de manipulations mémorielles d’un récit national figé

et inhospitalier.

D’hier et d’aujourd’hui, les récits de migrations peuvent contribuer à

le renouveler dans le sens d’une ouverture égalitaire et composer

cette « communauté » méditerranéenne du XXI e siècle que de nombreux

acteurs appellent de leur voeux.

Kaoutar Harchi,

Nedjma Kacimi


MONTÉVIDÉO

LECTURE

27

Comme nous existons de Kaoutar Harchi

Kaoutar Harchi mène dans ce livre une enquête autobiographique pour

saisir, retranscrire au plus près cet état d’éveil, de peur et d ‘excitation

provoqué, dit-elle, « par la découverte que nous - jeunes filles et jeunes

garçons identifiés comme musulmans, que nous le soyons ou pas

d’ailleurs - étions perçus à l’aube des années 2000 par un ensemble

d’hommes et de femmes comme un problème » Un livre où l’amour

filial et l’éveil de la conscience politique s’entremêlent dans une langue

poétique et puissante.

Sensible de Nedjma Kacimi

Comment se sentir intégré dans un pays où l’on est pourtant né lorsqu’on

est sans cesse renvoyé à une origine autre parce que plus visible ?

Près de soixante ans après l’indépendance de l’Algérie, Nedjma Kacimi

revient sur sa prise de conscience tardive des discriminations dont

elle a été l’objet pour mettre en perspective une histoire souvent biaisée

et donner voix à nombre de récits parallèles méconnus venant disloquer

cette version officielle oppressante. À travers une déambulation dans

l’histoire française récente mais également des textes littéraires ou

des éléments de culture populaire, Nedjma Kacimi dissèque avec

vigueur les contradictions d’une France encore arc-boutée à des

stéréotypes qu’il est urgent de faire voler en éclats pour laisser sa place

à une jeunesse diverse et créative trop souvent opprimée.



Montévidéo

3 Impasse Montévidéo

13006 Marseille

RÉSERVATION

04 91 64 60 00




Mêlant intime et politique, Sensible est un texte puissant, tout entier

porté par la volonté d’opérer une chirurgie réparatrice qui redonne du

pouvoir aux mots et de l’espoir aux jeunes générations.

28

JOURNÉE

D’ÉTUDE

La fabrique artistique

dans le monde arabe

Politiques, professions, circulations

AUDITORIUM DU MUCEM

© Majd Abdelhamid_Pain Killers

Cette journée se propose de réfléchir à la fabrique

artistique (arts visuels, arts du spectacle, arts urbains,

cinéma, littérature, théâtre, musique, performances,

etc) dans les sociétés du monde arabe. Confrontées

à des situations de crises polymorphes (guerres,

révoltes, colonisation, autoritarisme, crise financière,

crise sanitaire, etc), ces sociétés font l’objet d’un

nombre accru de travaux en sciences sociales

consacrés le plus souvent aux mobilisations

politiques et à leurs soubassements

socioéconomiques, à la radicalisation, à la

transformation des Etats, ou encore aux migrations.

D’un autre côté, les études arabes et les cultural

studies interrogent l’expression même de ces crises,

à travers leurs représentations dans le champ culturel

et artistique, et témoignent d’une extrême pluralité

de formes et de contenus. Pourtant, rares demeurent

les études qui ont porté sur les conditions mêmes

de production des arts dans la région, ou qui se sont

intéressées aux pratiques artistiques à partir de leur

matérialité : accès aux ressources, financements,

professionnalisation, industrialisation des arts,

circulation des acteurs, des matériaux et des œuvres,

institutions et politiques culturelles, etc. Par fabrique

artistique, nous désignons l’ensemble des étapes

et des dynamiques qui participent à faire l’œuvre

d’art. La pratique artistique est ici considérée en tant

qu’activité collective, engageant une multiplicité

d’acteurs rassemblés au sein de mondes de l’art.

Nous chercherons à comprendre comment se

développent, sur le plan historique et socioéconomique,

ces « mondes de l’art » dans le monde

arabe, et comment ils évoluent dans un contexte de

crises multiformes. L’attention sera dès lors, portée

sur l’ensemble des relations sociales, politiques et

économiques qui régissent la production d’objets

artistiques, dans une approche résolument

interdisciplinaire. Nous nous intéressons tout

particulièrement aux enjeux de lutte et aux rapports

de pouvoir qui sous-tendent toute activité artistique.

Or, jamais ceux-ci n’apparaissent aussi bien que

dans les moments de crise systémique, lorsqu’une

configuration institutionnelle se défait, ou se refait.

La fabrique artistique

dans le monde arabe

Politiques, professions, circulations

AUDITORIUM DU MUCEM

JOURNÉE

D’ÉTUDE

29

9h-9h45

INTRODUCTION

Mots d’accueil des organisateurs.rices et Aude FANLO (Mucem)

Conférence inaugurale : Franck MERMIER (CNRS)

10h-12h PANEL 1

Politiques, financements et institutions

DISCUTANTE : Giovanna TANZARELLA (Iremmo)

Julie KRETZSCHMAR (directrice artistique « Les Rencontres à

l’échelle ») • Alia HAMDAN (Université ALBA, Beyrouth) Politiques

de danse et de chorégraphie / Liban • Célia HASSANI (Université

Aix-Marseille) Politiques culturelles et ONGisation de la scène

artistique / Liban • Ashtar MUALLEM (circassienne, actrice,

productrice) Financer le cirque et la danse contemporaine, du

local au global / Palestine

13h30-15h30 PANEL 2

Travail, filière de production et valeurs de l’art

Mathilde CHEVRE (éditrice jeunesse) La fabrique de l’édition

de littérature jeunesse franco-arabe / Liban-Monde arabe •

Majd ABDULHAMID (artiste visuel) Les frontières poreuses entre

art et artisanat. Le cas de la broderie / Palestine-Liban •

Liana SALEH (journaliste culturelle et présentatrice, France 24)

Fabriquer de l’information culturelle au quotidien / Monde arab


Ven 26 novembre 2021 | 9h00

Marseille Mucem Lab


13002 Marseille

RÉSERVATION

04 84 35 13 13

www.mucem.org

RESPONSABLES SCIENTIFIQUES

Taher Labadi et Marion Slitine

PARTENAIRES

MSH-Paris Nord, MUCEM,

LabEx ICCA, SoMuM, CNE, La Fabrique

des écritures, Iremmo, Rencontres à

l’échelle B/P

16h-18h PANEL 3

Territoires et circulations

Valérie JOUVE (photographe) Photographier le territoire fragmenté

/ France-Palestine • Mathilde ROUXEL (chercheure) Archiver et

promouvoir le cinéma de Jocelyne Saab / Liban •

Salima TENFICHE (Université de Paris) et Hassen FERHANI

(réalisateur) Renouvellement des formes filmiques dans le cinéma

algérien et dynamiques transnationales de co-production/

Algérie • Rami FARAH (acteur et réalisateur) et Cécile BOËX

(Ehess)

Carnet de mémoires coloniales

Rencontre avec Isabela Figueiredo

Lecture par Sandrine Bonnaire

AUDITORIUM DU MUCEM

30

LECTURE



Auditorium du Mucem


13002 Marseille

DURÉE

1h

RÉSERVATION

Accès libre

© Leya



AU MUCEM

Roman coup de poing paru en 2009 au Portugal, Carnet de mémoires

coloniales vient d’être traduit en français (Editions Chandeigne).

Dans ce récit biographique, Isabela Figueiredo revient sur son enfance

à Lourenço Marques, devenu Maputo depuis l’indépendance du

Mozambique en 1975. Elle y dépeint sa relation aux adultes, à ses

parents, à son père. Entre grande tendresse, amour filial et une certaine

admiration de cet homme fort et protecteur, s’ajoute très jeune chez

la jeune Isabela le rejet de ce qu’il est aussi, un colon, raciste, sexiste

et violent.

La comédienne Sandrine Bonnaire lira une sélection de passages du

livre pour donner à entendre, avec sa sensibilité, les sentiments mêlés

d’amour et d’injustice contenus dans ce récit puissant d’une expérience

coloniale au temps de l’enfance.

La lecture sera suivie d’un échange avec Isabela Figueiredo mené par

António Pinto Ribeiro, commissaire de l’exposition Europa, Oxalá.

NOTES

31

CALENDRIER

33

jusqu’au 03.02.2022

jusqu’au 16.01.2022

jusqu’au 13.12.2021

Lun 22 nov 2021 | 19h

Mar 23 nov 2021

Mar 23 nov 2021 | 20h

Mer 24 nov 2021 | 19h

Mon ami n’est pas d’ici | EXPOSITION | Friche la Belle de mai

Europa Oxalá | EXPOSITION | Mucem

MédINAthèque | PROJECTIONS | Mucem

Ouverture de la Semaine culturelle méditerranéenne


Aflam et Cinemed | ATELIER | Espace culturel la Busserine

Et le cœur fume encore | THÉÂTRE | Théâtre La Criée

Et le cœur fume encore | THÉÂTRE | Théâtre La Criée

Mer 24 nov 2021 | 19h30 Kaoutar Harchi & Nedjma Kacimi | LECTURE | Montévidéo

Mer 24 nov 2021 | 21h30 Heroes | THÉÂTRE | Montévidéo

Jeu 25 nov 2021 | 19h

Jeu 25 nov 2021 | 19h

Jeu 25 nov 2021 | 20h

Ven 26 nov 2021 | 9h-18h

Sam 27 nov 2021 | 14h

Sam 27 nov 2021 | 16h30

Marseille-Méditerranée, l’exil en partage | TABLE-RONDE

Auditorium du Mucem

Sérénités était son titre | DANSE | Friche la Belle de mai

A’Alehom | DANSE | Friche la Belle de mai

La Fabrique artistique dans le monde arabe | JOURNÉEE D’ÉTUDE

Mucem lab

Carnet de mémoires coloniales | LECTURE | Mucem

Les petites épouses des blancs / Histoire de mariages noirs

| SPECTACLE - DOCUMENTAIRE | Mucem

Sam 27 nov 2021 | 18h15 Re-connaître (se souvenir pour ne pas oublier) |

INSTALLATION VIDÉO | Mucem

Sam 27 nov 2021 | 19h

Soirée carte blanche à Bintou Dembélé & Lisette Lombé

| PERFORMANCES SLAM & DANSE | Mucem

Sam 27 nov 2021 | 20h30 Glory & Tears | CINÉ-CONCERT | Le ZEF, scène nationale Marseille

Dim 28 nov 2021 | 15h00 Le Clair de Terre de Guy Gilles | PROJECTION

Auditorium du Mucem

Dim 28 nov 2021 | 17h00 Ziyara | PROJECTION | Cinéma Le Gyptis

Dim 28 nov 2021

Mar 30 nov 2021 | 20h

Journée de la Méditerranée

Souad Massi | CONCERT | Théâtre La Criée

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ÉQUIPE

DIMED

Ambassadeur

Délégué interministériel à la Méditerranée

Karim Amellal

Conseiller pour la Culture

Alain Lombard

Secrétaire général du Forum des Mondes méditerranéens

David Tursz

Chargé de communication

Ismaël Rhazi

COORDINATION

Julie Kretzschmar


RELATIONS PRESSE ET MÉDIAS

Nadia Fatnassi

Agence Close Encounters

nadia@closeencounters.fr

0652086908

SUIVEZ-NOUS !

@lasemaineculturellemed @la_sem_med La Semaine culturelle

méditerranéenne

PARTENAIRES

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INITIATIVE

Délégation interministérielle à la Méditerranée,

Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères

PARTENAIRES

Mucem - Musée des civilisations de l’Europe et de la

Méditerranée, La Criée - Théâtre national de Marseille,

Friche la Belle de Mai, Les Rencontres à l’échelle - B/P, Ancrages,

Aflam, Le ZEF - scène nationale de Marseille, Montévidéo

Créations Contemporaines, Cinéma Le Gyptis

PARTENAIRES MÉDIA

La Provence, Le Courrier de l’Atlas, na3na3

DP_Sem_Med_low def

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