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Journal ANEPF Novembre 2021

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Édito - Mot du Président de l’ANEPF

Chères lectrices, chers lecteurs,

chères étudiantes, chers étudiants,

J

’ai l’honneur d’ouvrir ce 12ème numéro

du Journal de l’ANEPF. Ce dernier marque

la fin d’une année mouvementée et pleine

de rebondissements, avec une rentrée

universitaire placée, jusque-là, sous le signe

d’un retour à la normale. Mais si ces derniers

mois de l’année 2021 apparaissent comme

une lueur d’espoir pour des lendemains

meilleurs, elle n'a pas toujours été facile pour

les étudiants ou leurs aînés.

Fin 2020, le pharmacien est autorisé à réaliser

des tests antigéniques. Il attendra le 05 mars

de notre année pour enfin être autorisé à

vacciner la population générale. Le 16 juin, une

enquête de l’ANEPF souligne l’impact de la

Covid-19 sur les étudiants en pharmacie : 27%

d’entre nous ont songé à arrêter leurs études

en conséquence de la pandémie.

Durant l’été, on déplore plusieurs agressions

de pharmaciens d’officine. Le 9 août, le pass

sanitaire est étendu et la vaccination des

professionnels de santé comme des étudiants

en santé devient obligatoire.

Ce mot se veut être un mot d’espoir, une

vision optimiste des perspectives s’offrant

aux pharmaciens et aux futurs professionnels

que nous sommes. Les deux années que nous

venons de traverser nous ont positionnés au

cœur du système de santé, et le pharmacien a

su répondre présent aux attentes des pouvoirs

publics et de la population. L’année 2022 qui

arrive est l’occasion de

récolter les fruits de

ces graines semées

durant ces longs mois

à travers le PLFSS, la

convention nationale

des pharmaciens

titulaires d’officine,

et les différentes

échéances politiques,

à savoir, la Présidence Française de

l’union européenne ainsi que les élections

présidentielles et législatives.

A ces temps forts pour la profession, s’ajoute

une réforme du 3ème cycle qui pourrait être

bientôt déployée et le travail réalisé autour de

la réforme d’entrée dans les études de santé

se doit d’être poursuivi. Notre réseau étudiant

doit être fort et continuer ses actions, qu'elles

soient tournées autour de la santé publique, de

l’innovation pédagogique, de la promotion de

nos études ou des questions sociales qui nous

entourent telles que les violences sexistes et

sexuelles.

Vous l’aurez compris, notre réseau doit

continuer de se former et de s’informer. Cette

douzième édition y est fondamentalement

dédiée.

Je vous souhaite à toutes et à tous une

excellente lecture.

Numan BAHROUN,

Président de l’ANEPF

Rédaction : Théo VITROLLES

Conception de la maquette : Capucine BIANCIOTTO

2 Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021


Edito

Édito - Mot de la Rédaction

L

’hiver revient, les journées se raccourcissent,

le temps s’est rafraîchi. Moins de temps

passé dehors, davantage chez soi. Ça y est,

dans un peu plus d’un mois, 2021 se clôturera.

Cette rentrée universitaire a pu se dérouler,

pour la grande majorité, de façon "normale".

Aujourd’hui nous sommes dans un après

crise, tout restant profondément différent de

l’avant mars 2020. Mais en prenant le temps

de s'asseoir sur le perron de nos quotidiens

quelques instants pour mettre en perspective

cette année 2021, qu’en est-il ?

Les étudiants, notamment en santé, ont payé

un lourd tribut de la crise sanitaire. Durant ces

19 derniers mois, c’est le rapport au temps de

nombreuses personnes qui a été modifié. Ce

n’est pas qu’il a pu changer de vitesse, ou qu’il

a pu ralentir. Non, le défilement de ce dernier

a pu pour certains, se désagréger dans une

morne continuité ou l’alternance du jour et

de la nuit n'opérait plus. Une année confinée

sur elle-même où nombre se sont inquiétés,

souciés des autres mais aussi d'eux-mêmes.

Cette année fut donc l’occasion de libérer

la parole au sujet de la plus profonde des

intimités qui existe : la santé mentale. La

tenue récente d’assises nationales à Paris et

le nombre d’enquêtes publiées, notamment

par les fédérations étudiantes, en est la plus

grande illustration.

La parole se libère également au sujet d’une

autre problématique : les violences sexistes

et sexuelles. Thématique centrale de cette

Assemblée Générale de Toulouse, le bureau

national ré-opère sa volonté de lutter contre,

et pour se faire, il faut d’abord sensibiliser.

Un véritable cheval de bataille qu’il faudra

construire et consolider durant cette année

d’exercice “pour que la peur change de camp”.

En parallèle de ces lourds sujets, la profession

a muté et s’est réellement engagée dans un

virage, celui du soin

de premier recours.

De nouvelles missions

furent accordées au

pharmacien, permettant

progressivement de

le reconnaître comme

un véritable acteur de

proximité, en faisant de l’officine un lieu de soin,

d’écoute et de partage. La profession évolue

continuellement, impliquant les pharmaciens

de demain à penser et repenser leur avenir

d’exercice.

J’ai été ravi d’échanger avec vous pour la

rédaction de ce journal, Alexandrine LAMBERT,

Amélie MEEUS, Maud D’AVENI-PINEY, Julien

PERRIN, Julien GRAVOULET, Sébastien

DOERPER, Jorn TICHELER, Sarah RAMEZANI,

Gabrien HADZHIEVA, Katie REMMERS,

Mathilde PADILLA, Guillaume RUEL, Caroline

ARIGON, Justine DUPONT et Émilie ROBERT.

Merci à mon comité de relecture pour votre aide

précieuse apportée à nouveau à ce numéro,

à Capucine pour ton travail formidable, enfin

à mon Bureau National pour sa participation

toujours active au sein du Journal de l’ANEPF.

Je vous souhaite à toutes et à tous de rester

les mêmes pharmaciens en devenir que vous

avez pu être durant 19 mois de mobilisation

: inspirants et inspirés, pour construire

des lendemains toujours meilleurs pour la

profession, soucieux de l’ancrer au cœur de

notre système de santé de demain.

Je vous souhaite une excellente lecture, et une

très belle fin d’année.

Théo Vitrolles

Porte-parole de l’ANEPF

Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021 3


06 Actu ANEPF

08 Retour Agenda

14 Évènements à venir

12 L'innovation pédagogique,

Nancy l'a fait !

18

20

22

Qui de mieux que les étudiants en pharmacie

pour parler de leurs études ?

De retour en présentiel, une envie

d'évasion

Actualités Européenes


24 Get to kow EPSA better !

Sommaire

26

28

30

Pharmacien à la loupe, pharmacien

chef de service hospitalier

Violences sexistes et sexuelles, on

en parle

Portrait de Guillaume Ruel, Champion

de France du 100 km

32 La parole est à vous, les FAD

34 ZOOM Interpro, la FNESI

36

#TousUnisParLaMêmeCouleur,

Octobre rose et Movember

38 En photos, les guides de

L'ANEPF


ctu

ANEPF

Assemblée Générale de Bordeaux - Septembre

La première Assemblée Générale de l’année universitaire 2021-2022 s’est

déroulée le dimanche 27 septembre 2021 à la faculté de Pharmacie de

Bordeaux ! Une première depuis l’assemblée générale de Poitiers en date

de février 2020.

Les étudiants issus des 24 facultés de pharmacie de France se sont

donc retrouvés en terre Bordelaise, permettant le temps d’un week-end

d’être formés aux sujets de nombreuses thématiques, se retrouver ou se

rencontrer, mais aussi participer au temps démocratique de l’ANEPF le

dimanche : l’Assemblée Générale, un moment unique pour débattre, voter,

exprimer son opinion.

N’hésitez pas à vous rapprocher de votre amicale ou corporation locale

pour en apprendre plus sur les différentes décisions prises lors de ce temps

administratif.

L’ensemble du bureau national souhaite à nouveau remercier l’équipe

organisatrice de l’AG Envie, un challenge ô combien difficile après un an et

demi sans Assemblée Générale en présentiel, qu’ils soient rassurés : vous

l’avez parfaitement relevé.

6 Journal de l’ANEPF n°9 n°12 -- Avril Novembre 2021 2021


Le retour des Congrès

Actus ANEPF

Le retour à une vie en présentiel induit de fait, un retour de bon nombre d’évènements qui manquaient

aux fédérations étudiantes ces 19 derniers mois, ils permettent de se rencontrer, d’échanger,

d’innover, il s’agit bien évidemment des différents salons et congrès qui rythment en partie la vie

du bureau national de l’ANEPF.Le mois d’Octobre en a regorgé, et d’autres sont à prévoir d’ici les

prochains mois.

Tout d’abord s’est tenu le salon city healthcare à Nancy, le 30 septembre et le 1er octobre, 2 journées

consacrées au numérique en santé et à ses usages. Une opportunité unique d’échanges et d’exposition

entre professionnels, avec une édition 2021 sous le parrainage du Ministre des Solidarités et de

la Santé : Olivier Véran. L’occasion pour Eliza, Vice-présidente en charge du Numérique, de briller au

sein d’une table ronde consacrée à la formation des futurs professionnels de santé et faire le plein

de contacts, utiles au sein de son microcosme digital qui ne cesse d’évoluer.

Le second salon majeur du mois fut celui organisé par la FSPF (Fédération des Syndicats Pharmaceutiques

de France) à Lyon : le Congrès National des Pharmaciens, le 9 et le 10 octobre rassemblant

pharmaciens et pharmaciennes, personnalités du domaine pharmaceutique mais également

politique, avec notamment un mot d’ouverture de ce congrès de la part de Monsieur Laurent Wauquiez

ainsi que la participation de Monsieur François Hollande au cours d’une table ronde accès sur

la gestion de crise.

“ Nous devons assumer les crises et l’existence des prochaines : une récurrence d’un virus, l’urgence

de la crise climatique, la résurgence d’une crise terroriste (...) il faut prévoir et anticiper avec les professionnels

concernés et les élus, la possibilité de traverser une nouvelle crise “ - François Hollande

Un moment unique pour les étudiants en pharmacie venus nombreux aux côtés du Bureau National

de l’ANEPF bercé par de nombreuses conférences, tables rondes et la présence de plusieurs stands

partenaires.

Rendez-vous en Juin 2022 pour une nouvelle édition de l'événement… à Lille !

Journal Journal de l’ANEPF de l’ANEPF n°12 - n°9 Novembre - Avril 2021 7


Retour d'agenda

24 au 26 septembre :

congrès de la FAGE avec

la présence de Pierre

30 septembre : Grand Colloque Européen : la formation, la

recherche et l’innovation dans l’Europe de la santé, organisée

par la conférence des présidents d’université, en présence

d’Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé, et

Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, de

la recherche et de l’innovation à la Sorbonne durant lequel

François représentait les étudiants en pharmacie.

6 octobre : Audition

d’Amélie

et Chloé au sujet

de la contraception

orale

d’urgence par

l’Académie Nationale

de Pharmacie.

SEPTEMBRE

27 septembre : Réunion

du conseil central des

pharmaciens titulaires

d’officine (section A)

30 septembre et 1er octobre :

Salon city healthcare à Nancy où

Eliza animait une table ronde au

sujet de la formation des professionnels

de santé au numérique

8 Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021

1er et 2 octobre : CHAM

(Convention on Health Analysis

and Management) à

Paris avec Numan sur le

thème du One Health

4 octobre : Rendez-vous

au ministère de l’enseignement

supérieur, de la recherche

et de l’innovation

pour Numan afin d’évoquer

les risques psycho-sociaux,

en incluant la question des

violences sexuelles et sexistes.


03 novembre :

Conférence Des

Doyens

06 et 07 novembre :

Conseil d’Administration

de la FAGE

9 et 10 octobre :

Congrès National

des Pharmaciens

à Lyon avec l’ensemble

du Bureau

National.

15 octobre : Théo

était présent au

Ministère de l’Intérieur

pour discuter

des dérives

sectaires en santé

avec la MIVILUDES.

19 au 21 novembre :

Assemblée générale

de novembre à Toulouse

NOVEMBRE

14 octobre : Juliette et Numan

conviés au ministère de

l’enseignement supérieur, de

la recherche et de l’innovation

pour évoquer la promotion

des études pharmaceutiques

avec notamment la

campagne métiers, co-construite

avec l’Ordre.

25 au 31 octobre

: 43ème congrès

de l’EPSA à Lyon.

13 octobre :

Grand débat à

l’Académie Nationale

de Pharmacie

20 au 22 octobre : Colloque

Europe de la Santé organisé

par Nile, comprenant

3 tables rondes : Maladies

rares, One Health et Bilan de

mandat d'Eurodéputés.

Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021 9


Évènements

à venir

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE TOULOUSE

- NOVEMBRE

Du samedi au dimanche 19 et 21 novembre 2021 se tiendra la seconde

Assemblée Générale de l’ANEPF à Toulouse ! L’occasion pour

les étudiants d’être formés sur de nouvelles thématiques ou renforcer

leurs connaissances. Cet événement permettra également de mettre

en avant une problématique majeure, notamment pour le monde

étudiant, et bien trop tabou : les Violences Sexistes et Sexuelles. Un

engagement fort à ce sujet pour le mandat 2021-2022 que Nesrine,

Vice-présidente en charge des Affaires Sociales, s’efforcera de porter

tout au long de l’année.

Merci à l’équipe organisatrice de l’AG Encore Rêvé d’Elle(s) pour ce week-end !

CONSEIL D'ADMINISTRATION DES VOEUX

2021 touche bientôt à sa fin, c’est donc pour démarrer au mieux l’année 2022 que

l’ANEPF organise son traditionnel Conseil d’Administration, à Paris ! Ce dernier

n’a pas pu se tenir l’an dernier en raison de la pandémie traversée, ce n’est que partie

remise, le bureau national retrouvera donc cette année l’ensemble de ses administrateurs

au Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens. Un temps démocratique qui

s’annonce riches en débats, au vu des nombreux temps forts de l’année 2022.

10 Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021


À venir

15ÈME ÉDITION DES RENCONTRES DE

L’OFFICINE

Suite au Conseil d’Administration des Vœux de l’ANEPF en janvier prochain, de

nombreux événements auront lieu, pour le plaisir de tous, en presentiel.

Le 5, 6 et le 7 février prochain se tiendra notamment la 15ème édition des Rencontres

de l’Officine au palais des congrès de Paris ! Une nouvelle occasion pour rencontrer

la profession et ses acteurs avec un salon orienté sur la facette officinale du pharmacien.

Un événement à ne pas manquer où se tiendra notamment la demi-finale ainsi

que la finale du concours d’éloquence auquel participeront de nombreux étudiants en

pharmacie !

Le concours d’éloquoi ? Tu n’en as pas entendu parler ? Patience, on vous tient au

courant très bientôt, mais tu peux d’ores et déjà te préparer pour défendre au mieux

ta ville et la faire rayonner par ta diction et ton phrasé.

Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021 11


L'innovation pédagogique,

Nancy l'a fait !

Aimeriez-vous apprendre en vous amusant

? Ce rêve est devenu réalité pour les

étudiants de la Faculté de Pharmacie de l’Université

de Lorraine. Afin de mieux les préparer

à leur futur exercice professionnel, la Faculté de

Pharmacie s'est engagée depuis quelques années

dans un projet global de mise en place de

nouvelles pratiques pédagogiques, notamment

des serious games. Le but est de dispenser une

formation qui prépare au mieux les futurs pharmaciens.

Actuellement, deux jeux sérieux sont

ainsi développés, MISSION OFFI’SIM et SUPER

HEMO®. Ils ont rencontré tous les deux un franc

succès auprès des étudiants.

Devenir pharmacien en jouant… sérieusement

!

La simulation, par son fonctionnement ludique

et numérique, donne la possibilité à l’étudiant

de s'entraîner en amont, de développer les

bonnes pratiques d’entretien, de développer des

automatismes-métiers et ainsi d’être efficace

plus rapidement sur le terrain. Dans le domaine

médical, la simulation est, une des méthodes

pédagogiques les plus pertinentes car elle permet

aux étudiants de s'entraîner et de faire des

erreurs sans risque pour le patient. Vous proposez

ou dispensez un médicament dangereux

pour la santé de votre patient ? Aucun problème.

Voilà le but de MISSION OFFI’SIM, un jeu de

simulation qui place le joueur dans le rôle d’un

pharmacien stagiaire au comptoir d’une officine,

avec l’ambition de les préparer à leur futur métier

par une approche ludique et interactive, sur le

thème du conseil et de l’automédication.

En effet, depuis la Loi HPST de 2009, la place du

pharmacien dans le parcours de soin du patient

n’a cessé de croître, intégrant pleinement le conseil

pharmaceutique, l’éducation thérapeutique,

les recommandations face à l’automédication

(à laquelle plus de 80% de la population concède

avoir recours).

Le jeu est structuré autour d’études de demandes

de patients se présentant spontanément

à la pharmacie. L’étudiant-joueur se retrouve

ainsi dans une situation « réelle » où des

choix sont à faire. En un temps limité, il doit

analyser la demande et prendre la bonne décision.

Dispensera-t-il un médicament en vente

libre ? Décidera-t-il de ne rien lui donner car le

patient n’en a pas besoin ? De quels conseils vat-il

accompagner sa réponse ? L’enverra-t-il chez

le médecin car la situation ne relève pas de sa

compétence ?

Pour cela, il pourra accéder aux mêmes types de

supports d’information qu’au comptoir : poser

directement des questions au patient à travers

un menu déroulant, accéder au « dossier » du

patient, lui faire passer des tests de dépistage,

consulter les bases de données des médicaments.

Mais il peut également demander de

l’aide à des collègues ou appeler un médecin.

Au-delà de ladite demande, la physionomie

du patient, sa démarche, son teint … sont autant

d’éléments que l’étudiant doit savoir appréhender.

C’est ce qui a motivé le choix du

format vidéo, qui lui-seul en offre la possibilité,

contrairement aux images de synthèse, pourtant

fréquentes en simulation. Ainsi, pour plus

de réalisme, les vidéos sont tournées dans de

réelles officines en caméra subjective, selon un

concept de « caméra café », avec des patients

parfois haut en couleur, mais aux problématiques

bien réelles.

12 Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021


A l’issue des 50 cas joués, l’étudiant est en

mesure de reproduire les étapes de la recherche

d’informations implicites et explicites nécessaires

à la prise en charge d’un patient en officine.

Il est en capacité de lui prodiguer les

recommandations et de lui proposer les médicaments

conseils les plus adaptés à sa situation,

dans un temps donné. Il est prêt à partir

en stage. Par immersion et identification projective,

la simulation permettra donc de se tester,

se tromper et de recommencer, sans danger

pour le patient.

Le jeu a même remporté en 2018 le prix européen

de la meilleure réalisation professionnelle

des MEDEA Awards, récompense visant à

encourager l'innovation et les bonnes pratiques

dans l'utilisation des médias dans l'éducation.

Fort de ce succès et de la reconnaissance de ce

projet « 100% Université de Lorraine », une diffusion

vers d’autres facultés de pharmacie qui

souhaitent disposer du jeu est actuellement en

MISSION OFFI’SIM est pleinement intégré depuis

2017 dans l’enseignement de la filière « Officine

» à la faculté, où il est accompagné d’une

stratégie pédagogique hybride (séances de jeu

encadrées, temps d’échanges avec les enseignants,

séances de jeu en autonomie, participation

des étudiants à la conception du jeu et à son

enrichissement). Le jeu a été largement adopté

par les étudiants de la Faculté de Pharmacie

de l’Université de Lorraine (qui n’hésitent pas à

jouer à n’importe quelle heure de la journée ou

de la nuit !) mais également par les maîtres de

stage.

Journal de l’ANEPF n°12- Novembre 2021 13


Qu'en pensent les joueurs ?

Manon, DFASP2 – officine : « Des cas concrets qui reflètent vraiment les situations à l’officine »

Isabelle, DFASP2 – officine : « Le jeu permet vraiment d’appréhender les questions que peuvent avoir

les patients et auxquelles on ne s’attend parfois pas »

Guillaume, DFASP2 – officine : « C’est un vrai moyen, « hyper pédagogique », d’entrer dans la pratique,

aussi une autre façon de travailler, dans l’air du temps, en phase avec l’évolution à la fois du métier et

de la technologie »

Julien, maître de stage officinal : « Je trouve que les stagiaires

qui ont eu accès à Mission Offi’Sim durant leur cursus

sont plus à l’aise au comptoir. Ils sont plus exhaustifs dans

le questionnement des patients, ils sont plus pertinents pour

proposer les bons produits et ils n’oublient pas de prodiguer

des conseils aux patients. Ils ont acquis des automatismes

qui assurent une meilleure prise en charge des patients. Ce

jeu sérieux peut aussi être un bon outil pour le maître de stage

Une femme et son fils entrent dans la pharmacie d’une station de

ski. Elle a décidé de profiter de ses vacances à la montagne pour

arrêter de fumer. Mais ça ne se passe pas comme prévu. « Je ne

supporte plus les enfants, je ne supporte plus leurs compagnes,

je ne supporte plus le ski, je ne supporte plus rien ! S'il vous plaît,

faîtes quelque chose pour me donner un coup de main ».

C’est une des 50 demandes auxquelles les étudiants en pharmacie vont devoir répondre avec empathie

et professionnalisme. Successivement en stage dans les 5 officines du jeu, leur mission est de

prendre en charge au comptoir les patients qui viennent pour un conseil ou un médicament en vente

libre. Délivreront-ils le bon produit ? Lui poseront-ils les bonnes questions ? C'est en jouant à MISSION

OFFI'SIM qu'ils le sauront !

Un jeu d’aventure pour résoudre

des cas cliniques

Une autre équipe d’enseignants-chercheurs travaille

sur un autre jeu sérieux, SUPER HEMO®. Il

s’agit d’un jeu d’aventure et de plateforme développé

conjointement par la Faculté de pharmacie

et la Faculté de médecine, maïeutique et métiers

de la santé : un parfait exemple d’interprofessionnalité

!

SUPER HEMO® vise à aider les étudiants en

santé (et pas seulement les futurs pharmaciens)

à mieux appréhender l’hématologie - discipline

souvent perçue comme difficile par les étudiants,

via notamment l’interprétation de l’hémo-

14 Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021


gramme. En effet, l’hémogramme (ou NFS) constitue

l’un des examens biologiques parmi les

plus prescrits, car il est indiqué aussi bien dans

le diagnostic, le suivi de nombreuses pathologies,

que pour évaluer l'état de santé général

d'un patient. Il permet en outre de rechercher

divers troubles tels qu’une anémie ou une infection,

d'examiner l'état nutritionnel, ou même

l'exposition à des substances toxiques… Enfin

il permet aussi d'effectuer un « bilan sanguin »

dans certaines situations plus générales : grossesse,

médecine du travail, bilan préopératoire,

et évidemment suivi de certains médicaments.

La bonne connaissance des cellules sanguines

et la capacité à interpréter un hémogramme concernent

de ce fait un large panel de praticiens,

notamment les médecins, les pharmaciens,

les sages-femmes, etc. C'est pourquoi l’enseignement

de l'hématologie fait partie intégrante

des programmes de formation des étudiants en

santé.

Construit sur le principe d’un « jeu dont vous

êtes le héros », SUPER HEMO® affirme son originalité

en mêlant trois types de jeu : plateforme

(conduire son avatar dans un univers jonché

d’obstacle) ; aventure (éléments perturbateurs

entravant la progression) ; serious game (la ludification

sert, directement ou indirectement, à

atteindre les objectifs pédagogiques). L’objectif

est de développer la capacité de raisonnement

face à un hémogramme pathologique et d’illustrer

les connaissances théoriques.

Le joueur incarne SUPER HEMO (un homme

ou une femme, au choix) et il explore un univers

« hématonirique », épaulé par Dame Cellule

Souche, son guide. Aidé de magiciens (biologiste,

pharmacien, radiologue…), il doit résoudre

des cas cliniques basés sur l’interprétation de

l’hémogramme, illustrant des situations ou des

pathologies courantes affectant les globules

rouges, les globules blancs, les plaquettes et

même l’hémostase. Au fur et à mesure, le joueur

capitalisera des points de savoir et d’expérience.

SUPER HEMO® n’est pas encore pleinement

déployé. En effet, seule la première partie du

jeu, le monde des globules rouges, est actuellement

terminée. Cette première partie a été

testée lors d’un bêta-test par des étudiants de

pharmacie de différentes années d’étude (DFG-

SP3 à DFASP2, mais également par des internes

en biologie médicale, issus aussi bien de pharmacie

que de médecine), permettant de tester

le concept mais aussi l’interface et d’envisager

des améliorations. Les retours encourageants

des étudiants ont incité l’équipe à ouvrir le jeu à

un plus large public

avant le développement

complet

du jeu. Ainsi,

les volontaires

d’une promotion

de 3ème année

(DFGSM3) de médecine

et de 4ème

année de pharmacie

(DFASP1) ont

eu accès au jeu le

mois dernier. Là

encore, les étudiants

sont enthousiastes

et souhaitent

découvrir la

suite du jeu. Il est

prévu d’élargir l’accès

au jeu à d’autres

promotions

de pharmacie et

de médecine, mais également à d’autres filières,

comme les sages-femmes, et de tester les différents

mondes au cours de cette année universitaire

avec pour objectif une mise à disposition

complète pour la rentrée 2022 et une pleine

intégration du jeu dans l’enseignement. En parallèle,

une étude est en cours afin de déterminer

l’impact du jeu sur les connaissances acquises

en hématologie chez les étudiants en santé.

Mentions légales

Le nom de marque SUPER HEMO® a été déposé auprès de

l’INPI ; le jeu SUPER HEMO® a fait l’objet d’un dépôt auprès

de l’agence pour la protection des programmes, N° IDDN.FR.

001.370020.000.S.C.2020.000.41000

Journal de l’ANEPF n°12- Novembre 2021 15


L'avis des joueurs !

Komi, étudiant en DFASP1 : « Un jeu ludique et didactique qui sera d’une très grande utilité. »

Aline, étudiante en DFASP1 : « J'ai trouvé ce jeu très intéressant, il m'a permis de réviser de manière

ludique. »

Charlotte, étudiante en DFGSP3 : « On veut la suite ! »

Emma, interne en biologie médicale - hématologie : « Il est très addictif ! »

Marie, interne en hématologie clinique : « Excellente manière d'apprendre, j'aurais adoré l'avoir pendant

mon externat »

Adeline, étudiante en DFGSM3 : « C'est un super projet qui change de ce qu'on a l'habitude de voir à

la fac ! »

Nathan, étudiant en DFGSM3 : « J'espère que le jeu sera disponible en libre-service pour les étudiants

en médecine, histoire de s'amuser un petit peu et de renforcer nos connaissances. »

Yasmine, étudiante en DFASP1

raconte son expérience !

Dans quel contexte avez-vous joué au jeu SUPER

HEMO® ?

J’ai eu l’occasion de jouer SUPER HEMO® lors

d’une UE libre qui prépare à l’internat. Il s’agissait

d’une recherche de volontaires pour tester la

première partie du jeu.

Pour quelle(s) raison(s) vous êtes-vous portée

volontaire ?

Le programme de l’internat comporte une partie

qui traite l’hématologie. Et j’étais surtout réellement

très curieuse. Je me demandais vraiment

comment on pouvait allier un jeu du type ‘Zelda’

à de l 'hématologie et ça a vraiment attisé ma curiosité.

Et je me suis dit, si en plus ça peut me

permettre de faire des révisions, allons-y !

Et alors, est-ce que ça vous a plu de découvrir ce

jeu, de jouer ?

Oui ! Et honnêtement, ça a été mieux que ce je

m’étais imaginé ! J’étais surprise, j’ai apprécié les

graphismes, la musique, les noms des personnages.

J’ai apprécié y jouer, j’ai aimé découvrir le

jeu.

Que retenez-vous de votre expérience de jeu ?

C’était ludique et pédagogique et le côté ludique

influence la motivation à la connaissance et à

l’accomplissement et il y avait un plaisir de performer

quand on y jouait. Et au début, j’était assez

inquiète par rapport à mon niveau de connaissances,

car je n’avais effectué aucune révision

préalable ; ça m’a permis de contrôler mes acquis

et d’évaluer mes appris, j’ai pu vérifier et renforcer

mes compétences. La forme du jeu cache l’aspect

éducatif : on est dans plusieurs mondes, il y

a des missions qui sont assez diverses comme le

16 Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021

fait de trouver certaines cellules.

Par rapport à ce côté ludique, ça ne vous dérangerait

pas de rejouer à SUPER HEMO® en dehors

des temps de cours ? Comment est-ce que vous

verriez plus l’utilisation du jeu ? Lors d’un TD de

groupe de discussion ou est-ce que ça serait carrément

plus en support de révision à la maison ?

Les deux, ça serait vraiment « révolutionnaire »

de jouer pendant un TD ! Et je trouve que ça serait

un plus de pouvoir jouer en dehors des heures de

cours. Ça permet de vraiment vérifier si nos connaissances

sont bien présentes.

On vous a présenté le monde rouge, le premier

monde. Deux sont encore prévus, le monde blanc

et le monde jaune. Est-ce que ça vous intéresserait

de voir la suite ?

Oui, déjà pour progresser et je suis aussi curieuse

en fait ! J’ai envie de réussir le jeu complètement

! Donc oui, j’ai hâte !

Le jeu vous a permis de mieux comprendre le

cours ?

Oui, c’est ça. J’avais appris des choses d’une

certaine manière et en jouant au jeu, je me suis

rendue compte que certains éléments étaient importants

et que ces éléments étaient passés à la

trappe pendant mes révisions.


Le jeu est-il bien en adéquation avec les notions

que vous avez vues en cours ?

Oui, ce que j’ai vu correspond à ce que j’avais vu

en 3e année.

Est-ce que vous en avez discuté avec d’autres

étudiants qui n’ont pas joué au jeu ?

Plusieurs étaient assez intrigués, ils auraient

bien voulu essayer aussi, même des étudiants en

DFGSP2 ou 3, ils me demandaient « on peut jouer

où ? ».

Est-ce que vous auriez un mot pour les étudiants

des autres universités pour les inciter à jouer ?

C’est une nouvelle manière d’apprendre très pertinente.

« Essayez de jouer ! Allez-y ! »

Le mot de l’ANEPF

C’est lors du Salon City Healthcare, qui s’est tenu

à Nancy le 30 septembre et le 1er octobre, que

nous avons fait la découverte de ces deux véritables

simulations ainsi que d’une partie de l’équipe

chargée du projet. C’est ainsi que nous avons

pu nous essayer à leur stand à SUPER HEMO® et

MISSION OFFI’SIM.

Et après… !

Fort de ces encouragements et succès, la Faculté

de pharmacie de l’Université de Lorraine

travaille déjà sur de futurs projets innovants touchant

d’autres domaines du vaste champ des

disciplines pharmaceutiques. Une chose est

sûre : à l’heure actuelle où l’innovation en santé

est au cœur des débats et des développements,

celle-ci doit prendre source dès la formation des

étudiants. L’innovation en santé passera aussi

par l’innovation pédagogique dans la formation

des étudiants en santé. Et cette innovation pédagogique,

si elle est faite pour les étudiants, ne

peut se concevoir sans les étudiants ; n’hésitez

pas, chères et chers étudiants, à proposer vos

idées à vos enseignants et à participer aux beta-tests

et évaluations préliminaires qui pourraient

vous être proposés !

Alexandrine LAMBERT

Maître de conférences en informatique

et e-santé à la Faculté de Pharmacie de

l'Université de Lorraine

Porteuse du projet MISSION OFFI'SIM

Julien PERRIN

Maître de conférences - Praticien hospitalier

en hématologie biologique à la

Faculté de Pharmacie de l'Université

de Lorraine / CHRU Nancy

Porteur du projet SUPER HEMO®

Amélie MEEUS

Ingénieure pédagogique à la Faculté de

Pharmacie de l'Université de Lorraine

L’occasion d’évaluer nos compétences au comptoir

et de s’aventurer nous aussi dans le règne de

l’hématologie. Une expérience qui nous rappelle

que les évolutions sociétales récentes ont bouleversé

l’équilibre du modèle traditionnel d’enseignement

par l’évolution des profils étudiants.

Habitués à être actifs, les étudiants d’aujourd’hui

recherchent le dialogue au cours d’une formation

efficiente et captivante. De plus en plus d’outils

de formation innovants voient le jour et pourraient

contribuer à un meilleur apprentissage

global : Nancy l’a fait, et avec brillot.

Nous tenions à remercier à nouveau l’équipe porteuse

du projet, pour leur accueil chaleureux sur

le stand, nos échanges, et le temps accordé pour

la rédaction de ce dossier au sein de cette 12ème

édition du Journal de l’ANEPF.

Julien GRAVOULET

Pharmacien titulaire

Professeur associé en pharmacie clinique

à la Faculté de Pharmacie de l'Université

de Lorraine

Membre du comité pédagogique des projets

MISSION OFFI'SIM et SUPER HEMO®

Maud D'AVENI-PINEY

Maître de conférences - Praticien hospitalier

en hématologie à la Faculté de

Médecine, Maïeutique et métiers de

la Santé de l'Université de Lorraine /

CHRU Nancy

Porteuse du projet SUPER HEMO®

Journal de l’ANEPF n°12- Novembre 2021 17


Qui de mieux que des étudiants en

pharmacie pour parler de leurs études ?

Selon le Grand entretien 2.0, 78%

des étudiants intégrant la filière

pharmacie n’ont reçu aucune information

sur cette filière au lycée. C’est sur

ce postulat que depuis quelques années,

l’ANEPF s’empare de la thématique de la

promotion des études pharmaceutiques

avec comme objectif de donner envie

aux étudiants de devenir pharmacien.

Nous avons la chance d’avoir des études

diversifiées qui les rendent attractives

pour de nombreux profils : biologie,

chimie, physiologie, mycologie, pharmacologie,

galénique ainsi que les travaux

pratiques et les stages, sont autant de facettes

de nos études à mettre en évidence.

Néanmoins, de nombreux clichés incombent

malheureusement notre filière :

• « Le métier de pharmacien d’officine

se limite-t-il à la délivrance

des médicaments ? » Non. La profession

est en perpétuelle évolution

: de nouvelles missions lui sont

confiées comme la vaccination, les

entretiens pharmaceutiques ou encore

la démarche qualité à l’officine.

• « Le pharmacien en industrie porte-t-il

un intérêt plus important à l’aspect financier

de son entreprise qu’au médicament

? » Non. Le pharmacien industriel

reste le garant de la sécurité du médicament

et agit pour l’intérêt commun.

• « Le pharmacien à l’hôpital ne voit jamais

le patient. » De nombreuses missions

telles que la rétrocession ou la pharmacie

clinique offrent la possibilité à cette

profession d’interagir avec les patients.

Il est bon de se rappeler que nous

sommes les pharmaciens de demain

et que nous pouvons donc donner

à notre profession la dynamique

que nous souhaitons lui apporter.

En octobre 2020, une campagne métier

réalisée en collaboration avec l’Ordre des

Pharmaciens a vu le jour. Celle-ci s’est vu

composée de supports physiques (kakémono,

affiches, flyers, marques-pages)

distribués dans les 24 facultés de notre territoire

et d’un contenu digital (site internet

et page Instagram) permettant au grand

public d’accéder aux informations de la

filière. Nous sommes aujourd’hui dans la

2e phase de cette campagne de promotion

et avons engagé des réflexions sur

le développement des réseaux sociaux et

des formats vidéo. Nous souhaitons offrir

des informations concrètes, afin que les

lycéens et leur entourage puissent s’identifier

à nos études et nos futurs métiers.

Aujourd’hui, cette campagne ne cesse de

gagner en visibilité et l’ANEPF incite les

étudiants réalisant de la promotion des

études pharmaceutiques à s’en emparer.

Grâce au partenariat de l’ANEPF avec

Studyrama, organisme spécialisé dans

l’orientation, nous nous déplaçons dans

l’ensemble de la France afin de faire

connaître les études de pharmacie aux

lycéens. Depuis cette année et la reprise

de ces événements d’orientation

en présentiel, nous travaillons en collaboration

avec l’ANEMF afin de former un

pôle santé et gagner ainsi en visibilité.

L’orientation ne se limite pas à la première

année de santé. L’ANEPF participe aux

18 Journal de l'ANEPF n°12 - Novembre 2021


soutient les initiatives étudiantes de promotion

des études pharmaceutiques.

Afin de faciliter la mise en place d’actions

et de centraliser les informations nécessaires

à l’orientation des étudiants, un «

Guide des Bonnes Pratiques d’Orientation

et de Promotion de la filière pharmacie

» ainsi qu’un diaporama « Promotion

des études pharmaceutiques »

est à disposition du réseau de l’ANEPF.

Nous encourageons également les étudiants

volontaires à se rapprocher des tutorats

d’entrée dans les études de santé,

disposant d’un pôle orientation très développé,

afin de promouvoir nos études.

Qui de mieux que des étudiants en pharmacie

pour parler des études de pharmacie ?

forums des métiers des universités afin

d’accompagner les étudiants entre la 2e

et la 4e année dans le choix de leur filière

: officine, internat, industrie, recherche. A

l’échelle nationale, lorsque l’on inclut la filière

recherche au sein du parcours industrie,

nous constatons que les étudiants se

répartissent spontanément de manière

équitable dans celles-ci. Néanmoins, au

local, certaines facultés constatent de

grandes disparités : dans les territoires

plutôt ruraux, les étudiants s’orientent davantage

en officine qu’au sein des grandes

métropoles, plutôt orientées industrie. De

ce fait, la promotion des études pharmaceutiques

ne se réalise pas de la même

façon en fonction du terrain, obligeant à

adapter la transmission des informations

selon les besoins des étudiants. Par exemple,

nous réalisons des conférences

dans le cadre d’événements d’orientation

mis en place par les associations locales

: celles-ci nous permettent de mettre en

avant un aspect du métier de pharmacien.

Un travail sur le Projet d’Orientation Professionnel

(POP) a également été amorcé

avec pour objectif de le rendre efficace

dans l’ensemble des facultés. Celui-ci se

destine à accompagner les étudiants dans

le choix de leur orientation en proposant

divers supports d’informations, des conférences,

des entretiens, … L’objectif ?

Guider les facultés dans des démarches

d’orientation concrètes et adaptées

aux besoins des étudiants en pharmacie.

L’ANEPF reste force de proposition et

Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021 19


DE RETOUR EN PRÉSENTIEL,

UNE ENVIE D’ÉVASION

Lors de notre cursus en pharmacie, plusieurs

programmes de mobilité à l’international

nous sont proposés, comme

le SEP, le Twinnet et l’Erasmus +. Ces

différents programmes peuvent s’étaler

d’un weekend jusqu’à un an complet.

Le SEP (Student Exchange Programme),

encadré par l’IPSF (Fédération internationale

des étudiants en pharmacie), est

un des programmes les plus populaires

parmi les étudiants en pharmacie dans

le monde. Il offre chaque année à plus

de 1000 étudiants internationaux, l’occasion

d’effectuer des stages dans plus

de 80 pays participants. Ce programme

est coordonné par Soha, la Vice-Présidente

chargée de la Mobilité à l’ANEPF et

les Vice-Présidents Internationaux dans

les 24 facultés de pharmacie de France.

Ce programme a lieu chaque année en été

et en hiver mais la plupart des échanges

ont lieu entre mai et septembre. Il consiste

en un stage non rémunéré de 2 semaines

à 3 mois correspondant à un minimum

de 40 heures de travail. Les terrains

de stages proposés incluent l’officine, la

recherche, l’industrie pharmaceutique, la

pharmacie hospitalière et clinique, ainsi

que les organismes de santé publique.

En France, les inscriptions pour le SEP

d’été sont ouvertes jusqu'au 31 décembre.

Cette année, 104 étudiants français

pourront participer à ce projet ! Pour plus

d'informations, n’hésitez-pas à consulter

le site de l’IPSF : www.ipsf.org, et à vous

rapprocher du Vice-Président en charge

de l’International de votre amicale/corpo.

En parallèle du SEP, le projet de correspondance

se déroule en ligne. Initié par

l’ANEPF en octobre 2020 afin de pallier à

l’annulation des SEP suite à la pandémie

rencontrée, ce projet aussi appelé SEP

2.0 se reconduit pour une deuxième année.

Des groupes de 4 à 5 étudiants internationaux

débattent chaque mois

autour d’un sujet d’actualité en anglais.

Ces échanges permettent d’avoir une

nouvelle vision de la thématique abordée

et de développer une ouverture d’esprit

sans aucune contrainte financière.

La mobilité internationale, fortement

impactée par la crise sanitaire, reprend

donc son rythme petit à petit

tout en gardant la possibilité de

participer à des échanges virtuels.

Ce programme est une expérience unique

afin de découvrir la façon dont la pharmacie

est pratiquée dans le monde. Il permet

de connaître une nouvelle culture, de

nouer de nouveaux liens et bien évidemment

d’apprendre une nouvelle langue.

20 Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021


Le vrac en officine

Carine Le Moal, conseillère merchandising Astera

Après avoir conquis les épiceries et les

grandes surfaces, le vrac a franchi la

porte des pharmacies.

Quels types de produits sont aujourd’hui

concernés ? Sous quelles

formes les vend-on ?

Les premiers produits à avoir été vendus

en officine ont été les tisanes. C’était l’essence

même du métier que de vendre des

plantes en vrac. On peut se souvenir aussi

des eaux de cologne en bonbonnes.

Ces dernières années, de nouveaux produits

ont fait leur apparition dont les produits

d’hygiène. Les pharmaciens proposent

notamment des gels lavants et des

shampoings vendus dans des contenants

rechargeables mis à la disposition

par l’officine.

Quels avantages représente le vrac

pour les clients et pour les pharmaciens

?

Le vrac permet de limiter l’impact environnemental

de chaque produit en supprimant

les contenants ou en permettant

leur réutilisation. Le vrac permet également

d’acheter les justes quantités, sans

gaspillage.

En proposant du vrac, le pharmacien affiche

clairement sa sensibilité à l’environnement

et à une consommation plus raisonnée.

Les clients y sont de plus en plus

sensibles.

Par ailleurs, le vrac est un élément de

fidélisation. La patientèle prend vite l’habitude

de se réapprovisionner au magasin

initial.

Les patients sont-ils en demande de

ce type de service ?

Si l’on considère le développement du

vrac dans les réseaux de distribution spécialisés,

on ne peut que constater l’élan

des consommateurs dans ce domaine.

Toutefois, l’élan du pharmacien sera capital

pour développer le marché.

Il est évident également que tous les

clients n’ont pas la même sensibilité au

critère environnemental. On prendra bien

soin de cibler sa clientèle.

Quelles sont les offres d’Astera en

la matière ?

Le service merchandising Astera propose

une sélection de gammes aux

pharmaciens en fonction de leur positionnement.

Nous menons avec eux une

réflexion sur la mise en place d’une implantation

stratégique, très souvent en

zone chaude. Nous les accompagnons

également dans leur communication afin

de mettre en avant cette méthode de distribution

qui représente aujourd’hui un

véritable avantage concurrentiel.

Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021 21


ACTUALITÉS EUROPÉENNES

Madame Ursula Von der Leyen, présidente de la

commission européenne, était de passage à

Paris en Juin 2021 pour approuver le plan de relance

français. Ce sont donc 40 milliards d’euros que la

France recevra de la part de l’Union européenne. Il

est à noter que plus de 45% de ce budget sera consacré

à la transition verte, et 21,5% sera dédié à la

transition numérique, notamment pour les services

de santé. Au cours de son allocution, Mme Von der

Leyen a également tenu à souligner “le courage et la

solidarité des européens pendant la crise”, qui auront

donné une forte impulsion pour la construction d’une

Europe de la Santé.

La construction d’une Europe de la

Santé

Le président de la République Emmanuel Macron a

émis ses propositions sur l’avenir de l’Europe, que

l’on peut retrouver sur le site de l’Elysée. Il y figure notamment

une partie sur la construction d’une Europe

de la Santé. Les actions de l’Union européenne dans

le cadre du développement de son secteur santé y

sont également listées, à savoir :

• Réaction solidaire à la pandémie, avec l’achat en

commun de vaccins, et une campagne vaccinale

européenne lancée dès décembre 2020. 700

millions de doses livrées aux Européens. 70% de

la population adulte européenne est entièrement

vaccinée.

• L’Europe est devenue le continent produisant le

plus de vaccins à technologie ARN messager au

monde.

• Elle a contribué à la solidarité internationale, en

livrant 700 millions de doses à plus de 130 pays

et en s’engageant à donner plus de 450 millions

de doses.

• Création en cours d’une nouvelle autorité européenne

de préparation et de réaction en cas

d’urgence sanitaire, l’HERA

Au sujet de l'HERA

Cette agence épaulera notamment les deux agences de Santé déjà existantes au niveau européen, qui

sont l'ECDC (Centre Européen de Prévention et de Contrôle des Maladies) et l'EMA (Agence Européenne

des Médicaments). L'HERA consiste en un véritable effort collaboratif (avec des épidémiologistes, les

industries, les universités, la société civile …) qui aura notamment pour mission de nouer des partenariats

publics-privés avec l’industrie pharmaceutique et les organismes de recherche. La Commission s’est

inspirée du modèle de l’autorité pour la recherche et le développement avancé dans le biomédical (Barda)

aux États-Unis. Cet organisme qui dépend du ministère américain de la santé dispose de moyens

importants pour collaborer avec les laboratoires.

L'HERA devrait donc être opérationnelle d'ici 2022, et disposera d'une enveloppe financière de 6 milliards

d'euros pour la période 2022 – 2027 afin d'intervenir rapidement en cas d’urgence.

Lancement du conseil stratégique

des industries de santé 2021 (CSIS)

22 Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021

Le président de la République a fixé au CSIS 2021 un

objectif ambitieux : faire de la France la 1ère nation

européenne innovante et souveraine en santé. Pour

établir un véritable et ambitieux schéma d’orientation

« Santé-Innovation 2030 », 5 priorités ont été fixées :

• Assurer une recherche fondamentale d’excellence

et interdisciplinaire, capable d’alimenter

l’innovation d’un flot continu, mais aussi assurer

une continuité de la recherche fondamentale à la

recherche clinique.

• Catalyser l’innovation : la France est riche de

nombreuses jeunes entreprises innovantes ; le

CSIS 2021 sera l’occasion de poser les jalons

d’un dispositif permettant de sécuriser ces innovations

en santé, d’améliorer l’accès au financement

et faciliter le maintien du développement

dans notre pays.

• Améliorer l’accès au marché des produits innovants

afin de les rendre disponibles plus tôt pour

les patients et renforcer l’intégration de ces innovations

dans le parcours de soin.

• Soutenir l’industrialisation des produits dans la

prolongation des objectifs de relocalisation des

sites de production poursuivis dans le cadre de

France Relance, pour disposer de capacités de

production pharmaceutiques suffisantes et permettre

aux innovations d’être développées et

produites en France.

• Développer et faire émerger les formations initiales

et tout au long de la vie nécessaire à disposer

des compétences pour réaliser les objectifs

proposés.


Le rapport de Mme Véronique Trillet

- Lenoir sur les menaces transfrontal-

ières graves pour la santé

Affaires Européennes

Ce rapport de l'eurodéputé défend notamment :

• La promotion d’une solidarité sanitaire dans l’Union

européenne et au-delà via la création d’un

traité international sur les pandémies ;

• Le renforcement d’une coordination opérationnelle

au niveau européen en anticipant tous types

de menaces sanitaires et en évaluant leur impact

sur les patients atteints de maladies non-transmissibles,

comme le cancer ;

• La garantie d’accès aux produits de santé en

Europe par l’achat commun, l’évaluation des capacités

de production des États membres et la

constitution d’un stock européen de produits

médicaux pour prévenir les pénuries ;

• L’instauration d’une gouvernance sanitaire inclusive

où le Parlement européen et les membres de

la société civile participeront activement.

Il reste désormais à négocier les modalités de ce rapport

avec les États membres et la Commission européenne

:

• Augmenter les pouvoirs et le budget des agences

sanitaires,

• Améliorer les systèmes d'alerte et de communication

entre les pays

• Renforcer les principes de stockage et d'achat

groupés des médicaments

• Mieux impliquer l'ensemble des parties prenantes.

• Communiquer vers les citoyens européens afin

qu'ils soient aussi mieux préparés.

RECHERCHE ET INNOVATION

La recherche et l’innovation constituent l’un des investissements majeurs de l’Union européenne.

Depuis 1984, 7 PCRD (Programme-Cadre pour la Recherche et le Développement Economique) ont été

mis en œuvre en UE. Le programme 2021 est intitulé Horizon Europe, doté de 95,7 milliards d’euros pour

le cadre financier 2021 - 2027, ce nouveau programme met l’accent sur le numérique et l’environnement.

Le tableau de bord européen de l’innovation 2021 est construit à partir d’indicateurs tels que l’investissement,

les activités et l’emploi dans les secteurs innovants. Il met en exergue la concurrence croissante à

laquelle fait face l’UE dans ces secteurs : bien que l’UE soit en avance par rapport à la plupart des pays,

notre retard se creuse face à la Corée du Sud et au Canada.

Au sein de l’Union européenne, la France se classe 10e dans le domaine de l’innovation, les champions

étant les pays scandinaves. La pandémie a bouleversé les ambitions européennes en matière de recherche

et d’innovation. L’émergence de l’HERA marque la réorientation de la recherche européenne vers

le domaine de la Santé.

DISCOURS SUR L'ETAT DE L'UE

Dans son discours sur l’état de l’Union prononcé le

15 septembre 2021, Ursula von der Leyen a dressé

un bilan de l’année passée et établi ses priorités pour

l’année à venir.

• Santé : L’année écoulée a été marquée par la

stratégie vaccinale européenne. Plus de 70% des

adultes sont vaccinés, et l’UE a été la seule à partager

la moitié de sa production de vaccins avec

le reste du Monde. Le rôle de l’HERA sera fondamental.

• Numérique : “NextgenerationEU”, le plan de relance

européen, aura plus de 20% de son budget

consacré à la transition numérique, et notamment

à l’investissement dans les compétences numériques.

Madame von der Leyen a placé le numérique

comme un ”enjeu décisif” pour l’économie

européenne.

• Environnement : Le plan “fit for 55”, présenté en

juillet dernier, établit les objectifs de réduction des

émissions de CO2 de 55% d’ici 2030, par rapport

au niveau de 1990. La COP26 de Glasgow sera

une “heure de vérité pour la communauté mondiale”.

L’Union européenne va également doubler

son financement en faveur de la biodiversité pour

les pays les plus vulnérables.

• Jeunesse européenne : Création d’ALMA, un programme

de mobilité accessible aux jeunes sans

emploi ou qui ne font pas d’études supérieures. La

présidente de la Commission a souligné la valeur

de l’engagement des jeunes européens dans

l’avenir de l’UE. La commission souhaite “faire de

2022 l’année de la jeunesse européenne”.

Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021 23


Get to know

EPSA better!

Jorn TICHELER : Advocacy Platform Coordinator,

4th year of study in the Netherlands.

As Advocacy Platform Coordinator, my mission

is to inspire students to get more involved in

European affairs, show them how they can take

part and let their voice be heard!

What are the principal projects you have

done since the beginning of your mandate

? Up to this point in the mandate, I have mainly

been working on the Advocacy Platform Representatives

(APR) meetings. In these meetings,

the APRs come together and inform each other

and us, EPSA, what they have been working on.

It is always really good to know what others are

working on, since you may find common ground

and interests, and who knows, maybe it is possible

to do a collaboration project somewhere in

the future. The other thing I have been focusing

on is exploring my position. As from this mandate,

my position is new in the EPSA team and

therefore I think it is important to explore and

shape the position and grow on it more. This way

I can provide a strong basis for future Advocacy

Platform Coordinators and really get everything

out of my position.

What are you planning to do in the future

in your position ? There will be a lot of stuff

that is going to happen, but for now, I will single

out two projects I am already really excited

about. After the AC has taken place, I am planning

to introduce Advocacy Action groups. In

these action groups, APRs can partake and work

on an advocacy project on a subject EPSA is currently

involved in. It is a great way to learn more

about advocacy and an interesting opportunity

to get more involved in advocacy. Furthermore,

we are working on organising a so-called "Hackathon".

In this competition, students can participate

and have a finite amount of time to work on

a specific project, problem or case. This again,

is an amazing opportunity to learn and get more

involved in advocacy, as it offers a great deal of

information and will really be a cool project, so

stay tuned for more information!

Tell us a funny anecdote of your mandate

in EPSA Team ! The mandate has only just

begun and yet, so many unforgettable things

have already happened. At this moment, I specifically

recall a discussion we were having in

the evening after a day of our first Team Meeting.

Here we hypothesized how it would be

if EPSA had a method of transport of its own.

The most crazy things were mentioned, from a

decadent yacht, to a small biplane and at one

point there was even a mention of a completely

orange-painted armored vehicle. Needless to

say, this was all completely unrealistic and a total

joke, but it does go to show that even though

you are miles and miles apart, you can have a

great time with wonderful people all over the

continent. I am very, very much looking forward

to meeting my fellow Team Members, and all the

others of course, at the Annual Congress. Hope

to see and meet you there!

Sarah RAMEZANI : Publications Coordinator,

5th, Romania

Can you briefly explain your missions ? As

part of the Public Relations Department, our mission

is to make all of EPSA’s amazing projects

visible to Pharmacy students around Europe. We

get to be creative, play around with ideas and

designs and gather a community of like-minded

youth, interested in representation, personal

and professional development and inflicting a

change on the future of healthcare. I in particular

am responsible for the area of publications.

What are the principal projects you have

done since the beginning of your mandate

? If you’re following EPSA’s Instagram and Facebook

pages, then we’ve already taken a tour of

Brussels together! Since then, I have worked on

24 Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021


articles for the website, the next edition of the

Newsletter and the future issues of the Monthly

Dose - to which I encourage you all to subscribe

so that you don’t miss the most important news

in the EPSA universe. Most excitingly, I participated

in the election of the PR Subcommittee and

got the chance to meet talented students from

different Member Associations. I am currently

working on the first episode of the mandate of

the EPSA Podcast and *small spoiler alert* it’s

announcing to be as catchy as an influenza virus.

What are you planning to do in the future

in your position ? There’s so much left to do!

I plan to continue all the projects I’ve started

working on and come up with newer and newer

editions, as the PR Department never gets to

rest! I’m also planning to proudly represent EPSA

as an intern, help my teammates with whatever

I can and get to know as many amazing international

students as possible in the process.

Tell us a funny anecdote of your mandate

in EPSA Team ! From the very beginning of the

mandate I got to be known for “celebrating and

spreading positivity” (I even got my first EPSA

meme with this occasion - thank you, Max!) and

that’s exactly what I plan to do! Volunteering is a

joy you get to share with others

Gabrien HADZHIEVA : Professional Affairs

Coordinator, 4th, United Kingdom

Can you briefly explain your missions ?

As the Professional Affairs Coordinator, the core

value is bringing opportunities for development

to our members. My mission is to establish a

bond between current professionals and students

in order to provide them with career guidance

from an international perspective of development.

Furthermore, to increase professional

awareness and grow on personal development.

Tell us a funny anecdote of your mandate

in EPSA Team !

Join the Mentoring Project TODAY, become the

Professional Affairs Coordinator next year (basically

my story) and save me from my misery, just

joking its more like agony :D (sarcasm)

Katie REMMERS : Events Coordinator,

3rd, The Netherlands

Can you briefly explain your missions ?

My mission during this mandate will be to help

with the organisation of EPSA Events by being

in contact with the Reception Committees and

to motivate associations to bid for future events!

What are the principal projects you have

done since the beginning of your mandate

?

As EPSA Events Coordinator I have mainly had

contact with the Reception Committees for future

EPSA Events like the AC21 in France and the

AA22 in Greece. I've also been in contact with

many EPSA Member Associations regarding the

organisation of future EPSA Events!

What are you planning to do in the future

in your position ?

I plan to create more awareness about EPSA

Events and motivate people to attend and even

organise future Events!

Tell us a funny anecdote of your mandate

in EPSA Team !

I went to the ANEPF GA in September as EPSA

Representative and learned some really useful

French vocabulary like 'enchanté' and 'SEC'

which I used throughout the whole weekend. It

was a blast and I can't wait till the next GA!

What are the principal projects you have

done since the beginning of your mandate

? The main project that i have done since the beginning

of my mandate is Chat with Professionals

What are you planning to do in the future

in your position ? The next projects will be

Mentoring Project, Chat with Professionals and

Career Week

Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021 25


Pharmacien à la loupe !

Pharmacien chef de

service hospitalier

Pour cette nouvelle édition du Journal de l’ANEPF,

j’ai eu la chance de rencontrer Sébastien DOERPER.

Il est pharmacien, praticien hospitalier, chef

du Service de Santé Sexuelle, et chef du Pôle

de Santé Territoriale du Groupe Hospitalier

de l’Est de la Meurthe et Moselle. Un parcours

atypique que je vous laisse découvrir, avec une fois

de plus, une très belle occasion d’illustrer la diversité

de l'exercice du pharmacien.

Quel a été votre parcours universitaire et

professionnel ?

J’ai un parcours très atypique. Je suis titulaire d’une

thèse de troisième cycle en Sciences Agronomique

après avoir obtenu un master de Biochimie et

Biologie Moléculaire. En parallèle à ma troisième

année de thèse, j’ai passé le concours de première

année des études pharmaceutiques. Je suis diplômé

de la faculté de pharmacie de Nancy depuis juin

2011.

J’ai été recruté en juillet 2011 dans le service

de pharmacie au centre hospitalier de Lunéville.

J’ai eu la chance de participer dès le début à

l’expérimentation des High 5's de l’OMS, sur

l’implémentation de la conciliation médicamenteuse

en France. Cette expérience très enrichissante

m’a permis d’une part de construire un réseau de

pharmaciens cliniciens à travers toute la France, et

d’autre part de m’insuffler l’envie d’innover en santé.

Après deux ans d’exercice j’ai réussi le concours

de Praticien Hospitalier en 2013. Depuis 2011, je

me suis formé entre autres à la pharmacie clinique

(via le DU de Pharmacie Clinique d’Amiens) et à la

sexologie (grâce au DIU de sexologie sur 3 ans, à

Metz).

Comment, en tant que pharmacien, êtesvous

arrivé à la tête d’un service de

centre hospitalier ?

Pour arriver à créer un nouveau service de Santé

sexuelle, il faut beaucoup de ténacité et de

persévérance. Dès 2017, j’ai rencontré tous les

praticiens de mon établissement pour leur présenter

mon projet et imaginer les parcours de soins

incluant la santé sexuelle dans notre hôpital.

En septembre 2018 j’ai créé le premier Centre de

santé sexuelle en France qui regroupe à la fois

le CPEF (Centre de Planification et d’Education

Familiale), le CeGIDD (Centre Gratuit et d’Information

de Dépistage et de Diagnostic des IST) et les prises

en charges sexologiques des patients présentant un

trouble de la sexualité (dysfonction érectile, trouble

de l’éjaculation, dyspareunie, vaginisme, trouble de

la libido et du désir, addictions à caractère sexuel…).

Depuis lors, j’en suis le chef de service.

Ce service pluriprofessionnel se compose d’un

médecin généraliste en infectiologie, d’un médecin

généraliste assistant à temps partagé avec le CHRU

de Nancy, d’un gynécologue, d’un pharmacien

clinicien en sexologie (moi-même), d’une sagefemme,

d’une infirmière coordinatrice, d’une

psychologue et d’une secrétaire. Dans la prise en

charge de nos patients, interviennent également

des cardiologues, des urologues, des gynécologues,

un médecin du sommeil, des diabétologues, des

tabacologues et des diététiciennes. Dans ce

type de service pluriprofessionnel, la place du

pharmacien clinicien en sexologie est centrale.

Les pharmaciens cliniciens travaillent en équipe,

de manière transversale et collégiale. Il n’y a donc

aucun obstacle intellectuel et réglementaire à ce

qu’un pharmacien anime et dirige un tel service.

Pourriez-vous nous en dire plus au sujet

de ce service, unique en France ?

Nos prises en charges sont multiples et variées.

Nous accueillons aussi bien des jeunes filles qui

souhaitent initier ou poursuivre une contraception,

qu’un homme souhaitant initier la PrEP, qu’une

personne souhaitant réaliser un dépistage des IST,

que les victimes ou auteurs de violences sexuelles

ou que les personnes rencontrant des difficultés

dans leur sexualité.

A titre d’exemple, un patient nous est adressé

par son médecin traitant pour prise en charge

d’une dysfonction érectile. En concertation

pluriprofessionnelle nous organisons une

hospitalisation de jour où seront recherchées les

étiologies probables de sa dysfonction érectile ;

l’urologue évalue la fonction prostatique, le médecin

du sommeil évalue la présence d’apnée du sommeil

; le cardiologue évalue la fonction cardiovasculaire

; le pharmacien évalue les causes iatrogènes ; la

psychologue évalue les causes psychogènes ; le

sexologue évalue la dynamique sexuelle. Au lieu

26 Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021


de traiter le symptôme (ici la dysfonction érectile),

nous recherchons la cause et la traitons. A la fin

de la journée, le patient et son médecin traitant

bénéficient d’un bilan complet et d’une prise en

charge médicale et sexologique adaptée.

Quelle est votre journée type en tant que

chef de service et chef de pôle, et plus

précisément au sein du service de santé

sexuelle ?

En tant que chef de service et chef de pôle, bien

qu’incompressible, la gestion administrative

ne rythme pas mes journées. Je tiens à rester

disponible pour mes équipes et mes patients. Ce

sont la pharmacie clinique et la sexologie clinique

qui rythment mes journées. J’adore mon job car il

n’y a pas de journée type. La diversité des prises en

charges fait que je peux être amené à :

• délivrer des conseils pharmaceutiques aux

patients sur les IPDE5, les prostaglandines en

gel urétral ou intra-caverneux, les prothèses

péniennes... lorsqu’ils me sont adressés en

entretien pré-prostatectomie ou pour initier un

traitement afin de retrouver des érections.

• identifier les problèmes de pharmacothérapie

avec émission d’un avis pharmaceutique

adressé au médecin traitant ou hospitalier pour

aide à leur décision. En effet, lors de l’analyse

pharmaceutique des prescriptions, qui prend

en compte les données biologiques/cliniques

du patient dont les données sexologiques,

ma fonction m’amènera soit à proposer des

actions de prévention d’événement indésirables

secondaires aux traitements des pathologies

chroniques de nos patients, soit à repérer et

signaler au médecin un problème sexuel qui

trouve son origine dans la prise en charge

thérapeutique en cours.

• caractériser les problèmes sexuels relatés par

les patients comme événement sentinelle d’une

pathologie infraclinique à signaler aux patients,

aux médecins traitants ou hospitaliers pour

décision sur la mise en œuvre de la prise en

charge ad hoc.

• délivrer une prise en charge sexologique

au travers de thérapies cognitivocomportementales

et de thérapies sexocorporelles.

• participer aux actions de santé publique, de

Pharmacien

à la loupe !

prévention, de dépistage, d’éducation et de

promotion en santé sexuelle.

Comment comptez-vous pérenniser et

diffuser vos connaissances en santé

sexuelle à la fois aux professionnels et

aux patients ?

Depuis la rentrée 2020, en partenariat avec la faculté

de pharmacie de Nancy, nous avons créé une unité

d’enseignement de 30 heures sur la «santé sexuelle

à l’officine». Ce fut un véritable succès au regard des

retours très positifs qui nous sont faits.

A partir de 2022, toujours en partenariat avec la

faculté de pharmacie de Nancy, nous proposerons

un DPC à destination des Pharmaciens d’Officines

sur la « santé sexuelle à l’officine ». Ce DPC sera

ouvert à toute la France. Par ailleurs, je suis

le cofondateur de la startup qui développe les

solutions PILMIX pour les patients et PILMIX PRO

pour les professionnels de santé. En un clic, vous

pouvez savoir si votre médicament impacte votre

sexualité. Pour les professionnels de santé, PILMIX

PRO propose des alternatives thérapeutiques

exemptes de l’effet indésirable rencontré.

Auriez-vous un dernier mot pour les

étudiants en pharmacie ?

Le diplôme de pharmacien ouvre la porte de

beaucoup de métiers et même de métiers qui

n’existent pas encore. Aujourd’hui vous pouvez

être pharmacien, pharmacien clinicien généraliste

ou spécialiste (en oncologie, sur les dispositifs

médicaux, en infectiologie, en sexologie…),

pharmacien hygiéniste, radio-pharmacien,

pharmacien qualité et gestion des risques.

Pour conclure, l’impossible est possible ! Soyez

persévérants et ne lâchez rien !

Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021 27


Violences sexistes et sexuelles

On en parle !

Attention le sujet abordé dans cet article peut être assez difficile à parcourir

pour certaines personnes, si tel est ton cas, n’hésites pas à passer aux pages

suivantes et à prendre soin de toi

Les VSS ou plus communément appelées Violences Sexistes et Sexuelles caractérisent l’ensembles des

violences commises contre la volonté d’une personne et sont fondées sur les rôles que la société attribue

aux hommes & aux femmes et ce qu’elles soient de nature physique, économique, psychologique, sexuelles

ou administratives (notamment la rétention des papiers d’identité). Ces violences concernent les femmes

comme les hommes.

Souvent banalisées, on entendra plus souvent parler de frotteur du métro plutôt que d’agression sexuelle,

de crime passionnel à la place d’homicide conjugal ou encore de détournement de mineur au lieu de pédocriminalité.

Cependant depuis peu, les langues se délient et les plateformes d’expression se multiplient,

notamment depuis 2017 où le #MeToo relatif à l’affaire Weinstein retentissait comme un véritable séisme

auquel s’associera une vague de témoignages sans précédent qui aura participé à la mise en exergue de

l’omniprésence de ces VSS au sein de notre société.

Les VSS en quelques chiffres en France

82 000, c’est le nombre d’hommes victimes de violences conjugales ou sexuelles par an

94 000, c’est le nombre de femmes victimes de viols ou de tentatives de viol par an.

553 000, c’est le nombre d’agressions sexuelles par an.

1 femme sur 2, c’est la part des femmes en France qui ont déjà subi une violence sexuelle.

6,7 Millions, c’est le nombre de personne victime d’inceste en 2020

Des exemples de VSS concrète et leur sanction pénale

• « La place de la femme c’est à la cuisine » : agissement sexiste

• « T’es bonne » dans la rue : outrage sexiste 750€ d’amende

• Envoyer une photo à connotation sexuelle non consentie (comme une dick pic) , faire des remarques

sur la sexualité d’autrui en public ou tenir des propos à connotation sexuelle de façon répétée créant

une situation offensante : relèvent du harcèlement sexuel, soit 2 ans de prison et 30 000€ d’amende.

• Se frotter à quelqu’un dans le métro de façon non consentie : c’est une agression sexuelle, soit 5 ans

d’emprisonnement et 75 000€ d'amende.

Qu’est-ce qu’on peut faire pour lutter contre les VSS à notre échelle ?

Il faut déjà s'informer et sensibiliser autour de soi, car plus on est informé, plus on sait détecter une VSS, plus

on sera nombreux à agir pour les contrer. À notre échelle il existe également la possibilité de mettre en place

des systèmes de prévention au sein des évènements du réseau pharma, à savoir :

• “ L’Angel Shot “, ce dispositif te permet dans un contexte festif d’aller demander de l’aide notamment au

bar. En effet, si à tout moment de ta soirée tu te sens en danger, n'hésites jamais à te diriger vers un responsable

de l'événement et lui demander “ un angel shot “ !

• Les Trusted People, de l’anglais « personne de confiance » , ce sont des personnes identifiées en amont

qui au cours de l’évènement seront disponibles pour être un soutien moral, une oreille attentive, ou même

agir à tes côtés en cas de problème.

Saches donc, que dans tous les événements ANEPF, les dispositifs Angel Shot et Trusted People sont mis en

place ! Et si jamais dans ta ville tu aimerais mettre en place ces dispositifs, n'hésites pas à te rapprocher de

ton amicale locale ou du bureau national pour en discuter !

28 Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021


Enfin pour agir contre des violences, il faut les détecter

et pour cela il ne faut pas hésiter à poser la

question : « as-tu été victime de violence » en cas de

doute. Ça peut paraître abrupt, mais une fois que tu

auras posé la question, soit tu es face à quelqu’un qui

te répondra un “non” franc, soit tu te retrouveras face

à quelqu’un qui sera soulagé qu’on lui pose enfin la

question.

Comment réagir en cas de VSS ?

Si j’en suis victime

Trouves quelqu’un de confiance, et parles en. Il peut

être difficile de se livrer sur ce sujet, mais en parler

t’aidera dans un premier temps à te déculpabiliser

(car oui, une victime de VSS n’est jamais responsable

ce qui lui est arrivé) si jamais tu refuses d’en parler

à un proche, il existe des numéros verts qui peuvent

t’écouter, t’aiguiller, te guider dans tes démarches,

qu'elles soient juridiques ou psychologiques.

Si un proche en est victime

Quand on écoute le récit de violences d’un proche, il

faut veiller à faire attention à soi : tu n’es pas psychologue,

tu n’es pas la justice et l’expérience de recueil

d’un tel témoignage peut être difficile . Il est important

aussi de faire attention à son attitude .

Les 3 mots d’ordre sont : Empathie, Non jugement

et Cohérence (tu ne peux pas dire à quelqu’un que

tu crois à son témoignage tout en levant les yeux au

ciel par exemple). Tout celà permet de mettre la personne

en confiance tout en valorisant sa parole. Il te

faudra alors lui faire part de certains messages : « je

te crois », « tu n’es pas coupable », « tu as bien fait de

parler », « je vais t’aider ». Tu peux aussi lui conseiller

des numéros verts spécialisés !

Attention, tu peux ne pas te sentir capable d’endosser

un tel rôle, dans ce cas n’hésites surtout pas à faire

appel à quelqu’un d’autre !

Les numéros importants :

• 3919 - Violences Femmes Info

• 17 - Police (en cas d’Urgence)

• 0.800.05.95.95 - SOS Viols

• https://www.service-public.fr/cmi : plateforme

anonyme disponible 24/24h pour parler avec les

forces de l’ordre

Le Consentement

Le consentement, c’est la clef de toute interaction entre

deux adultes. C’est le fait de prendre une décision

librement et d’en connaître les conséquences. Il est

nécessaire et indispensable surtout lorsqu’on s’apprête

à se livrer à une quelconque activité sexuelle.

Parler ouvertement de ce qui te fait envie et déterminer

quelles sont tes limites est primordial, qu’il

s’agisse d’une relation à court ou long terme.

Violences Conjugales

Beaucoup ont tendance à croire, à tort, que cela ne

touchait que la génération de nos parents, voire de

nos grands-parents. Pourtant, sur les 295 000 cas de

violences conjugales recensées en France en 2019,

29% des victimes étaient de jeunes adultes (entre 18

et 29 ans). Dans cette tranche d’âge, la difficulté est

de déterminer si oui ou non une personne est victime

de violences conjugales. C’est pourquoi un outil d’auto

diagnostic a été mis au point, il s’agit du «violentometre».

Sous la forme d’une règle graduée divisée en trois

parties qui te permet de déterminer l’état de ta relation

selon les actes occasionnés ou perçus.

Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021 29


Portrait de Guillaume de Ruel,

Champion du 100 Km

Il est inscrit sur les listes ministérielles depuis 2018,

détient 4 titres de champion de France et 2 titres

mondiaux skyrunning. Le 16 octobre dernier, Guillaume

Ruel, étudiant en 6ème année de Pharmacie

filière Officine à l’université de Caen, réalisait

la meilleure performance française depuis 15 ans

à l’épreuve du 100 kilomètres. Avec un temps de

06h42’’48, le qualifiant ainsi de champion de France.

J’ai eu la chance d’échanger avec Guillaume, sur son

parcours et ses perspectives en délivrant un beau

message aux étudiants que je vous laisse découvrir.

Comment as tu vécu cette journée du 16 octobre

et ce résultat ?

Une journée exceptionnelle. Cette journée du 16 octobre

représente d’une certaine manière le premier

jour du reste de ma vie en tant que sportif. Depuis

cette performance je suis reconnu au-delà du monde

de la course à pied qui m’était déjà familier, voire audelà

du domaine sportif. Mais depuis j’ai pris confiance

en moi, en mes convictions pour la suite. Dans

le sport ou dans les études il faut avoir confiance en

soi, en ce qu’on a fait par le passé et se dire que tout

est possible.

Quel a été ton parcours sportif pour en arriver à

un tel record, invaincu depuis 15 ans ?

C’est le fruit d’années d’exercice ! J’ai commencé à

courir dès mon plus jeune âge, dès 10 ans je courais

des 10 kilomètres avec mon frère qui me suivait à

vélo. Viennent donc les cross scolaires où les professeurs

m’ont repéré, de là s’est créé une suite logique

: les compétitions départementales, les régionales et

régulièrement des qualifications pour le championnat

de France.

En PACES (Première Année Commune aux Études

de Santé) je pratiquais même une dizaine d'entraînements

par semaine, et j’ai pu réussir le concours dès

la première tentative ! Depuis, beaucoup d'entraînements

malgré la crise sanitaire traversée. Et puis, en

Octobre 2021 je me suis inscrit aux championnats de

France du 100km, ça se présentait

comme une belle opportunité mais

je dois dire que je ne m’y étais pas

vraiment préparé !

Aurais-tu un conseil pour les

étudiants souhaitant pratiquer

davantage de sport malgré nos

études prenantes ?

Il faut prendre le temps. Je pense

que l’un ne peut pas aller sans l’autre.

Quand je fais du sport je me

vide la tête, je décompresse et ne

pense pas aux cours, mais quand je travaille mes

cours, je me concentre uniquement sur eux, et pas

sur le sport. Je pense que chacun doit pouvoir trouver

son rythme et son équilibre, le mien est un peu

extrême dans mes entraînements, mais ne serait-ce

que deux ou trois sessions de sport d’une demi-heure

par semaine peut être bénéfique pour le bien être

général d’un étudiant. Comme on dit, ‘’un esprit sain

dans un corps sain”. C’est à encourager en tout cas

! N’hésitez pas à vous rapprocher de votre SUAPS

(Service Universitaire des Activités Physiques et

Sportives) local pour pratiquer une ou plusieurs activités

sportives dans votre université !

Enfin, quelle est ta prochaine étape ? Professionnellement

parlant mais aussi côté sportif ?

D’abord à la faculté je vais passer mes derniers examens

en décembre, puis je commencerai mon stage

en officine de janvier à fin juin. En parallèle je vais

poursuivre mon travail sur ma thèse pour essayer de

la soutenir, en 2022 ou en 2023. Dans l’idée d’être

pharmacien adjoint puis titulaire d’une officine.

D’un point de vue sportif, pas de nouvelles compétitions

pour 2021, mais par contre un programme

s’établit en 2022 avec en ligne de mire les championnats

du monde qui se dérouleront à Berlin, championnat

pour lequel je suis sélectionnable.

“ Si j’ai un message à porter auprès de ceux qui liront cet article, c’est que ce n’est pas parce que l’on

est étudiant que l’on ne peut pas réaliser de belles choses à côté, j’espère avoir pu le montrer, si ça peut

inspirer des jeunes à se dire que oui, on peut concilier du sport, de l’art, de la musique ou une quelconque

activité avec des études comme les nôtres, pourtant réputées difficiles, et briller dans la discipline choisie

en parallèle. Si vous êtes épanoui dans vos activités je suis convaincu que ça peut se ressentir sur notre

exercice professionnel futur au quotidien ”

30 Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021


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La parole est à vous : Les FAD

Le retour en présentiel des Assemblées Générales de l’ANEPF est également l’opportunité de

mettre en avant les FAD, non plus seulement derrière un écran, mais bel et bien à domicile, chez

vous !

Les FAD, dites Formations À Domicile sont des journées de formation où le bureau de l’ANEPF

ainsi que des formateurs se déplacent dans les villes afin d’y former le réseau sur de nombreuses

thématiques. Que vous soyez dans le bureau d’une amicale, d’une AG team, d’un tutorat ou

d’une autre association adhérente à l’ANEPF, n’hésitez pas à solliciter Hugo, notre vice-président

en charge de la politique de formation, pour pouvoir être formés sur les sujets de votre choix, via

le catalogue de formations existant.

Nantes donne l’exemple

Nous sommes allés à la rencontre de Nantes qui a bénéficié au cours des derniers mois de différentes

FAD pour leurs associations !

ANEP - Association Nantaise des Étudiants en Pharmacie

Justine DUPONT, 4ème année de pharmacie à Nantes.

Élue à l’ANEP depuis mai dernier avec le poste de VP Santé publique. Notre

Formation À Domicile s’est déroulée en septembre dernier. On est un bureau

assez jeune, avec donc le besoin de poser un cadre, que ça soit au sujet de la

responsabilité associative ou pour resserrer nos liens avec les membres du

bureau mais aussi pour connaître l’écosystème de l’ANEPF. Une journée de

formation d’autant plus importante après une année en tout distanciel.

On a commencé la journée par un team building, une

formation au sujet de la responsabilité associative et la

mise en place des évènements, essentiel avec la reprise

en présentiel. Puis nous avons fait une formation sur la

structuration de notre réseau, pour comprendre ce qui

entoure notre association et ce qui gravite autour de

l’ANEPF. C’était super de voir les formateurs, d’entendre

des personnes extérieures à notre bureau qui discutent

de nos projets et de notre association, je pense que cette

journée nous a mis dans le “droit chemin” pour ce

nouveau mandat.

Personnellement j’ai beaucoup apprécié le temps passé sur “ l'arbre d’Ostende ”, ça nous a permis

de savoir comment se sentait l’ensemble du bureau et d’appréhender les différents caractères qui

participent à cette aventure associative.

Merci à nos formateurs : Lucie, Soha et Numan !

32 Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021


La parole est à vous !

ARN Mess’AG - AG team avril 2021

Caroline ARIGON, 4ème année de pharmacie à Nantes.

Actuellement au sein de la corpo nantaise, j’occupe aussi un mandat au sein de l’AG team comme

vice-présidente chargée de la communication. L’AG team d’Avril regroupant trois villes différentes,

avec des personnes qui ne se connaissent pas forcément, une FAD semblait nécessaire pour tous

se rencontrer et poser à nouveau des bases communes. On a donc pu retravailler la sécurité de nos

soirées et aborder la thématiques des Violences Sexistes et Sexuelles, n’ayant pas pu être formée

à la corpo l’an passé sur ces sujets, ces thématiques là semblent maintenant capitales avec le

retour des activités en présentiel. On a également travaillé au niveau de l’organisation générale de

l'événement, avec la construction d’un rétro-planning pour être le plus efficace possible en amont

de l’Assemblée Générale.

C’était très instructif : au niveau associatif mais également socialement parlant en passant du temps

avec l’AG team, avec trois facultés différentes on est rarement tous réunis. J’ai beaucoup apprécié

les moments de team building avec l’ensemble de l’équipe mais la journée dans son ensemble était

très sympathique !

N’hésitez pas à demander des FAD chez vous aussi, il y a beaucoup de sujets à exploiter, ça dure une

journée mais ça passe très rapidement, on n’a pas le temps de s’ennuyer !

Tutorat Années Supérieures de Nantes

Émilie ROBERT, 3ème année de pharmacie à Nantes

Je suis CM Tutorat Années Supérieures à la corpo. On a demandé une FAD car plusieurs

tuteurs que j’ai recrutés semblaient inquiets de ne pas spécialement savoir

comment faire, comment s’y prendre pour enseigner à d’autres étudiants. Ça permet

aussi de poser un socle commun pour tous. C’était donc important d’avoir recours à

une FAD en septembre. On a eu un team building, une présentation de l’ANEPF pour

sensibiliser les tuteurs, et bien évidemment une formation sur la prise de parole en

public, nécessaire quand on devient tuteur. J’ai énormément apprécié la formation au

sujet des méthodes pédagogiques, ça nous a permis de travailler en petits groupes,

pour réfléchir à la construction d’enseignements dirigés, et apprendre à se connaître

un peu plus. J’ai également demandé à avoir une formation sur la santé mentale des étudiants, une

thématique très importante vu l’année passée, outre l’enseignement qu’on apporte, il faut être capable

de prendre soin de nos tutorés.

C’était ma première FAD ! Mais j’ai

beaucoup apprécié cet après-midi,

c’était vraiment convivial et formateur.

Je trouve ça génial que l’ANEPF se

déplace dans les différentes villes

pour nous former, n’hésitez surtout

pas à en demander ! Merci encore à

Lucie et Hugo !

Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021 33


La FNESI

Fédération Nationale des

Étudiants Sciences infirmiers

ZOOM INTERPRO

Depuis le 3 octobre 2021, pour les 20 ans de la FNESI, le mot “Soins” a laissé la

place au mot “Sciences” dans son acronyme. Un changement historique pour

la fédération, qui prend un virage à 360 dans ses idées et son fonctionnement :

les sciences infirmières sont le futur de la profession et des études. La FNESI se

veut visionnaire et espère que ces termes se démocratiseront dans le vocabulaire

collectif.

La Fédération Nationale des Étudiant·e·s en Sciences Infirmières est la seule

fédération représentative des 97.000 étudiant·e·s en soins infirmiers sur le territoire.

Elle regroupe au sein de son conseil d’administration plus d’une centaine

d’associations qui œuvrent à ses côtés à la défense des droits des étudiant·e·s et

à la proposition de projets innovants pour la jeunesse.

Ce changement de nom et de paradigme s’inscrit dans une dynamique de reconnaissance des études

en tant que réelle filière universitaire. Depuis sa création, la FNESI revendique une intégration universitaire

pleine et entière des études en soins infirmiers. En effet, le dernier référentiel de formation date

de 2009 et n’est plus adapté aux pratiques actuelles demandées aux infirmiers. Il est grand temps de

revoir la manière dont sont enseignées les sciences infirmières afin de correspondre à la réalité du

terrain.

L’appellation « Soins infirmiers » est vouée à évoluer avec le système de santé : depuis quelques années,

les notions de leadership infirmier et de recherche infirmière émergent en France, à l’image de

ce qui se passe depuis plus longtemps dans les pays voisins. Les termes « Soins infirmiers » utilisés

dans le langage courant sont à présent trop restrictifs. « Soins », dans l’imaginaire collectif, c’est très

technique. Même si la technique fait partie du métier, il est important aujourd’hui de valoriser que les

soins infirmiers, et donc les sciences infirmières, c’est aussi de la réflexion.

Le rôle des infirmiers va ainsi de plus en plus évoluer et on le remarque notamment avec la démocratisation

des infirmiers en pratique avancée. Apparus depuis 2018 et s’inscrivant dans logique d’un master,

ils comptent depuis peu 5 mentions dans lequel l’infirmier ou l’infirmière peut se spécialiser : les

pathologies chroniques stabilisées et les polypathologies courantes en soins primaires / l’oncologie et

l’hémato-oncologie / la maladie rénale chronique, la dialyse, la transplantation rénale / la psychiatrie et

la santé mentale / les urgences.

Ils sont aujourd’hui de plus en plus à vouloir poursuivre leurs études dans des masters et des doctorats

qui sont malheureusement aujourd’hui trop difficiles d’accès ou tout simplement inadaptés à la pratique

infirmière. Il serait plus qu’intéressant de voir arriver des masters en sciences infirmières ainsi

que des doctorats afin de développer la recherche et la pratique.

Le système de santé demande ces évolutions et les infirmiers et étudiant·e·s aussi. La recherche en

sciences infirmières peut répondre à de nombreux enjeux de demain comme la démocratisation du

libéral et de l’arrivée massive des maladies chroniques. Les infirmiers et infirmières sauront faire face à

ces problématiques mais auront besoin du soutien des autres professionnels et du système de santé.

Mathilde PADILLA, Présidente de la FNESI pour le mandat 2021-2022

34 Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021


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Octobre rose et Movember

Le mois dernier fut riche en actualités, ce fut également l’occasion de se mobiliser autour d’une action de

santé publique bien connue. Retour sur Octobre Rose !

Qu’est-ce que c’est ? Le mois d’Octobre est dédié à la prévention du cancer du sein ainsi qu’à la promotion

de son dépistage. 1 femme sur 8 risque d’être concernée par cette maladie au cours de sa

vie. On parle de seins ici, on pourrait à juste titre penser que ça concerne uniquement les femmes,

faux ! Il faut savoir que les hommes peuvent également être atteints de ce type de cancer, dans une

proportion moindre.

Dans un contexte de crise sanitaire où toutes les statistiques montrent que le taux de dépistage est

au plus bas, il semblait donc important que nous nous mobilisions à ce sujet.

Ce Journal est donc l’occasion de mettre en valeur les belles actions du réseau de Santé Publique

ainsi que de les remercier chaleureusement pour leur engagement tout au long du mois d’Octobre

Rose ! Suivant les villes et les associations, de nombreux événements ont pu avoir lieu : des goûters

aux soirées, en passant par des ventes de pin’s et de goodies ou encore par des stands de promotion

de l'autopalpation ou des courses caritatives… Félicitations !

Vous trouverez ci-dessous quelques petites illustrations de ce qui a pu être fait pendant ce mois

d’Octobre.

Devenu le symbole d’Octobre Rose 2021, nous avons l’honneur de vous dévoiler le

pin’s créé par Marseille qui fut vendu dans de nombreuses villes de France avec un

grand succès ! Merci à vous pour ce pin’s !

36 Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021


Santé Publique

À Strasbourg, Toulouse et Besançon, ce sont des actions sportives qui ont vu le jour ! Bravo à vous

d’avoir couru pour la bonne cause lors de courses organisées par vos villes ou par vos associations !

On retrouve également Bordeaux qui a organisé un goûter ainsi qu’une vente de pin’s avec plus de

600€ récoltés, ainsi que Nancy qui a mis en place un magnifique stand photo accompagné d’un

stand goûter et ventes de goodies notamment.

Du côté de Marseille, ils vous ont concocté un concours de dessins et de photos,

en espérant que vous avez sorti vos plus beaux crayons et appareils photos pour

l’occasion !

Un grand bravo également à Lille pour cette action originale : une collecte de

soutiens-gorge ainsi qu’à Pharma Huma de Montpellier pour cet atelier sur l’autopalpation

en collaboration avec les sages-femmes !

Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021 37


Et maintenant, place au mois de Novembre avec Movember !

Movem...Quoi ? C’est un mois de sensibilisation dédié à la santé masculine : cancer de la prostate,

cancer des testicules, santé mentale et prévention au suicide… Cet évènement a été lancé

par la fondation Movember qui a, depuis 2003, financé plus de 1250 projets autour de la santé des

hommes dans le monde.

Mais oui, tu as déjà sûrement entendu parler de Movember ! Tu sais, c’est le mois où les hommes

laissent pousser leur plus belle moustache pour soutenir la cause ! On fait le point ensemble avec

quelques chiffres.

Le cancer de la prostate : c’est le cancer le plus répandu chez les hommes. Cependant, un dépistage

précoce permet de soigner ce cancer avant une évolution défavorable.

• 71 000 nouvelles personnes touchées chaque année en France

• 9 000 morts par an en France

• 1 hommes sur 9 sera atteint par ce cancer au cours de sa vie

Le cancer des testicules : Il représente 1 à 2 % des cancers de l'homme. Comme pour le cancer de

la prostate, un dépistage précoce permet de soigner ce cancer dans plus de 95% des cas.

• Entre 2 000 et 3 000 nouvelles personnes touchées chaque année en France

• Rare avant 15 ans et après 50 ans, le pic de fréquence se situe à la trentaine / quarantaine

• Taux de mortalité de 0,2 %

Les suicides : 75% des suicides touchent les hommes.

Voici 4 petits conseils pour aider et discuter avec les personnes en détresse issu du site Movember :

• Ask - Demander : Tu n’as pas l’air toi-même en ce moment… Est-ce que ça va?

• Listen - Ecouter : Ça ne doit pas être facile… Depuis combien de temps te sens-tu comme ça?

• Encourager l’action : Lui proposer de réaliser quelque chose de simple, une activité qu’il apprécie

afin de diminuer son mal-être.

• Check In - Redemander des nouvelles

Pour plus d’informations au sujet de la Santé Publique, n’hésitez pas à suivre la page Médic’Action

sur Facebook et envoyer des messages privés, nous contacter si vous avez des questions !

38 Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021


En photos :

Les guides de l'ANEPF

En Photos !

Les guides de l’ANEPF édition 2021-2022 sont disponibles gratuitement dans le local

de votre association ! N’hésitez pas à vous les procurer !

Retour en image sur l’incroyable mobilisation des étudiants concernant la promotion

de ces guides sur les réseaux sociaux :

AAEPS - Strasbourg

ACEPA - Angers

AEPR -

Rouen

ABEP - Dijon

Bloc Santé -

Clermont Ferrand

AAEPR -

Rennes

AEPN -

Nancy

Journal de l’ANEPF n°12 - Novembre 2021 39


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