Haiti Liberte 24 Novembre 2021
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Vol 15 # 21 • Du 24 au 30 Novembre 2021
UN NOUVEAU GOUVERNEMENT
POUR QUOI FAIRE?
Kèk Òganizasyon
nan sektè sendikal la
mande yon ajisteman
salè pou travayè yo
Page 6
Myrlande Constant:
Marshaling the
Underworld
Page 9
Daniel Foote révèle
son vrai visage
Page 7
Voir page 3
Selon certains signataires de l’accord de Musseau, l’actuel gouvernement ne crée pas la confiance pour
favoriser un environnement serein pour l’organisation des élections générales
UNE
TRAVAILLEUSE
Un massacre de
femmes et d’enfants
perpétré par les
États-Unis en Syrie
Page 10
RÉVOQUÉE
POUR
DISCRIMINATION
Voir page 3
Betty Brutus a été licenciée juste après que sa patronne coréenne ait découvert qu’elle n’a qu’un œil
Le verdict de
Rittenhouse
promeut la
suprématie
blanche
Page 17
Editorial
Le chaos qui marque la fin d’un cycle
Par Berthony Dupont
Nous ne nous faisons aucune illusion, les événements qui
se déroulent actuellement dans le pays sous l’autorité du
Premier ministre de facto Ariel Henry ne peuvent qu’exacerber
notre honte. Plus rien ne va dans la bonne direction. On
pourrait même appeler cette période « Désorganisation de
l’Etat à tous les échelons ». Pour autant, cela ne signifie pas
que les projets ou accords présentés par ses rivaux du Protocole
d’Entente Nationale (PEN) et de la Commission pour la
recherche d’une solution haïtienne à la crise (CRSHC) sont
différents dans les méthodes et les procédés.
L’ironie, ce sont ces mêmes aventuriers qui, d’une
manière ou d’une autre ont contribué à conduire le pays
dans la voie du déshonneur et de l’échec qui ambitionnent
aujourd’hui les plus hautes responsabilités politiques. La
majorité d’entre eux, pour ne pas dire tous, ne sont pas des
nouveaux venus sur la scène, dans le passé, ils ont occupé
au moins une fois, un poste ou une haute fonction politique.
Les véritables causes de la crise sociopolitique qui
désespère la population et qui rend le peuple si vulnérable
aux impostures résident dans la politique mise en œuvre
par les différents gouvernements qui se sont succédé dans
le pays depuis des décennies. En fait, tous les acteurs de
la classe politique haïtienne ont, un degré à un autre, une
certaine implication dans la politique qui à jeter notre pays
dans la poubelle et de le faire la risée du monde.
Au lieu de faire leur autocritique, leur mea culpa, ils
tentent de se recycler au sein de ces trois structures : PEN,
Musseau, et Montana, en se présentant comme des gladiateurs
sans état d’âme prêts à mourir pour César. Ces soidisant
sauveurs n’ont pas hésité à recourir à des explications
simplistes et pernicieuses basées sur une bonne dose
de mensonge et d’imagination qui ne sont, en réalité, qu’une
façade trompeuse.
Comment pourrait-il en être autrement ? Quand dans
l’indifférence quasi générale et avec leurs complicités, nombreux
de ces rédacteurs et promoteurs d’accords d’aujourd’hui
soit de la classe politique soit de la société Civile ont,
dans le passé, fait le jeu de l’ennemi du peuple en combattant
en deux occasions, 1991 et 2004, un pouvoir populaire,
tout en ouvrant grandement la porte à l’occupation du pays
par les Etats-Unis sous la couverture des Nations- Unies.
Haïti a connu bien des jours sombres et des lendemains
incertains ; des coups d’Etat orchestrés par les puissances
impérialistes avec la complicité de certaines couches de
la classe politique et de la bourgeoisie. On aurait pu éviter
ce chaos, cette tragédie, si au moins une fois, cette classe
politique avait pensé un seul moment au bien-être du pays.
Mais elle a toujours préféré privilégier ses propres ambitions
et favorise ainsi les intérêts des puissances exploitantes au
détriment de ceux du peuple. Ces agents ont toujours joué
un rôle négatif et néfaste contre le pays afin de garantir les
intérêts égoïstes des possédants qu’ils représentent.
Force est de constater aujourd’hui, que ces tours de
passe-passe plus ou moins subtiles sont destinés à endormir
le peuple avec sa légitime revendication. Sans l’ombre d’un
doute, ces démarches tendent à influencer le cours de l’Histoire,
dont l’objectif réel est de court-circuiter un vrai mouvement
d’un peuple en colère en lutte pour sa libération politique
et sociale. Toute leur tentative est faite dans le but de
barrer la route aux forces de changement qui grandissent de
jour en jour au sein des classes défavorisées.
C’est précisément ce mépris profond pour les masses
laborieuses qui les pousse à manœuvrer et exceller dans
des grandioses cérémonies de signature d’Accords, sorte de
mouvement politique réformiste et moderne pour impressionner
la Communauté internationale qui ne demande
pas plus dans son sinistre dessein d’essayer de freiner de
manière cynique les conditions pour une révolution qui existent
plus que jamais dans le pays et surtout le peuple est
prêt à sa consolidation.
Au lieu de combattre aux côtés des masses opprimées
et de prendre la peine de confronter les multiples raisons qui
ont plongé le pays dans le chaos, ce ramassis hétérogène
cherche de préférence à cohabiter avec les forces du mal. Ces
formules de compromis et de collaboration de classe prêtent
plus à des imprécations. En clair, dans ce contexte, ces accords
ne présagent rien de sérieux et de conséquent pour le
futur de notre pays.
Ce que l’on voit, il y a une indéniable continuité dans le
comportement de cette classe politique qui refuse d’accepter
que le peuple, malgré ses faiblesses, s’inscrit dans un combat
incessant pour libérer son pays de l’anarchie, de l’oppression,
de la misère et de la pauvreté.
PEN, Musseau et Montana, c’est « bonnet blanc et
blanc bonnet » c’est-à-dire, même combat pour continuer
à priver le peuple haïtien de son droit à la vie. Ces agitateurs
marginaux et minoritaires visent à semer la panique,
la peur et surtout à provoquer des incidents dans le pays. Au
lieu d’admettre que ce chaos soit la fin d’un cycle et que les
masses exploitées, humiliées cherchent s’affranchir du joug
politique, économique et social des puissances impérialistes.
Qu’ils cessent de multiplier des obstacles à la résistance
populaire pour écraser dans l’œuf tout processus révolutionnaire.
L’heure de vérité a sonné et la vraie rupture sera inscrite
sur tous les murs ; puisque ce peuple ne veut plus
être un peuple-objet. Il n’a rien à perdre et n’a plus peur de
remuer la boue, de sorte que soit plus explicite sa détermination
de lutter pour construire une Haïti libre, souveraine,
démocratique, socialiste et révolutionnaire.
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2 Haiti Liberté/Haitian Times
Vol 15 # 21 • Du 24 au 30 Novembre 2021
A Travers Haiti
Une travailleuse révoquée
pour discrimination ?
Un nouveau gouvernement
pour quoi faire?
La victime Betty Brutus
Joseph Lambert a indiqué que le
Premier ministre « Ariel Henry n’est
plus autorisé à engager l’Etat »
Quelques signataires de l’Accord Politique du Premier Ministre le 11
septembre 2021 à Musseau
The Willbes Haitian S.A., une filiale de The Willbes & Co., Ltd, basée en
Corée du Sud
Le bâtiment de la compagnie THE WILLBES HAITIAN S.A
Par Marie Laurette Numa
La compagnie « THE WILLBES HAI-
TIAN S.A » à la Société Nationale
des Parcs Industriels (SONAPI) Bldg.
No. 41 42 & 34 Route de l’aéroport
Port-au-Prince, Haïti vient de commettre
un acte grave de discrimination
à l’endroit de l’une de ses employées,
du nom de Betty Brutus.
Elle a été licenciée justement
après que sa patronne ait découvert
que Betty n’a qu’un œil. Selon ce que
rapporte la victime « J’étais assise sur
une chaise, j’ai enlevé mes lunettes,
que je porte toujours. Ma patronne a
vu que j’étais borgne. Juste après, elle
a décidé de me renvoyer »
Il est évident que ce n’est pas
du fait que Betty ne pouvait pas
suite à la page(6)
Par Isabelle L. Papillon
Des femmes regroupées au sein du Collectif des femmes
Alors que certaines presses ne cessent
de créer le suspense sur
un éventuel replâtrage du cabinet
ministériel dans l’optique de l’accord
moribond du 11 septembre 2021 signé
entre le PM Ariel Henry et une pléiade
de dirigeants de partis dont Edmonde
Supplice Beauzile, Ricard Pierre, Saurel
Yacinthe, Jean Tholbert Alexis, Me André
Michel, David Cossy, Liné Balthazar,
Axène Joseph, Rosemila Petit-Frère,
Andalas Mertilus et Nènel Cassy pour
ne citer que ceux-là ; le président du
reste du sénat, le sénateur du Sud ‘Est,
Joseph Lambert, lui sans aucun retenu
a indiqué que le Premier ministre « Ariel
Henry n’est plus autorisé à engager
l’Etat puisque son mandat de 120
jours est arrivé à terme le 20 novembre
dernier».
Le plus grand dilemme de ce
moment pour Ariel est sans doute
comment partager le gâteau avec tous
ces avares, ces grand-mangeurs signataires
de l’accord du 11 septembre
à Musseau. L’un des signataires, le
porte-parole du SDP André Michel annonce
déjà les couleurs, et catégoriquement,
il menace de se retirer de l’accord
du 11 septembre si le gouvernement en
gestation est dominé par le PHTK et les
Jovenelistes. Pour renforcer le clou, il
ajoute que «remettre la justice au PHTK
et aux Jovenelistes est impensable ».
D’ailleurs, il est bruit que l’arrêté
nommant le nouveau gouvernement
devrait sortir incessamment puisque
le PM aurait rencontré à la Primature
le mardi 23 novembre les futurs membres
de son cabinet de transition pour la
mise en place
Dans la foulée, des organisations
de femmes regroupées au sein de Collectif
des femmes signataires également
de l’accord du 11 septembre, ont dans
une note de protestation faite au Premier
ministre indique qu’elle a des informations
de bonnes sources que le
nouveau cabinet ministériel sera formé
seulement de 4 femmes. Pour cela, elle
rappelle au PM que tout gouvernement
avec 15% de femmes est une inadéquation
avec la loi, car le quota est de 30%.
Qu’est-ce qui va arriver dans les
prochains jours ? Ont-ils vraiment la
nécessité de monter un nouveau cabinet,
quand tout est empêtré et le pays
n’est plus gouverné? Est-ce que cela
aboutirait à quelque chose?
Nous ne le croyons pas puisque
ce n’est pas à un changement cosmétique
que le peuple attend maintenant;
mais un outil pour transformer
l’appareil d’Etat en un catalyseur de
richesses et de prospérité pour l’avancement
économique et social de tous les
fils et filles du pays.
Joel H. Poliard
M.D., M.P.H.
Family and Community
Medicine
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Miami FL, 33137
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Vol 15 # 21 • Du 24 au 30 Novembre 2021
Haiti Liberté/Haitian Times
3
A Travers Haiti
Comprendre le discours du 9 juillet 2003 de Brian Dean Curran dans
un contexte de crise politique actuelle
L’ambassadeur des États-Unis en Haïti
d’alors, Brian Dean Curran, prend la parole
lors d’une conférence de presse à Port-au-
Prince, le 10 juin 2003
Par Prof. Esau Jean-Baptiste
Naturellement, quand un diplomate américain
fait des commentaires sur la problématique
des crises politiques, surtout dans l’Haïti post Duvalier,
il faut regarder ou penser beaucoup plus
loin que la valeur de vérité de sa déclaration. Car
cette dernière pourrait, à court et à long terme,
avoir des conséquences sérieuses sur la gestion
politique du pays. Mais, quand un ambassadeur
américain dit une chose et que ses successeurs
font le contraire, il y a donc lieu de comprendre
que, en tant qu’acteurs influents dans les élections
en Haïti, les intérêts de Washington dans le choix
des dirigeants du pays de Dessalines, reflètent
toujours le contraire du jeu démocratique. Tout en
faisant une analyse du passé récent de la politique
haïtienne de façon à mieux comprendre le discours
sortant de cet ancien ambassadeur américain en
Haïti, ce texte a pour objectif de faire le plaidoyer
pour qu’il y ait des hommes et des femmes bien
formés, mais surtout avec de grandes valeurs morales
au sein de l’appareil d’État en Haïti.
Dans son discours d’adieu d’une cérémonie
spéciale organisée par l’HAMCHAM le 9 juillet
2003, l’ambassadeur sortant des États-Unis
en Haïti à l’époque, Brian Dean Curran, d’une
analyse très profonde des réalités politiques,
économiques et sociales du pays, eut à déclarer
que: « J’espère que les têtes froides prévaudront.
Et j’espère que l’ultime incohérence, la nostalgie
de l’ère duvaliérienne, n’induise personne à appuyer
financièrement ou autrement, aucun rôle
politique pour Jean Claude Duvalier. Le passage
du temps ne devrait pas effacer les crimes. Les
pages de l’histoire ne peuvent pas être retournées.
L’Ambassadeur continua pour dire: Cherchez de
préférence parmi vos incroyablement talentueux
jeunes professionnels éduqués à Harvard, Columbia,
Stanford, Georgetown et autres universités
américaines, à la Sorbonne ou l’HEC, à McGill ou
Laval, pour une nouvelle génération de leadership
politique, éprouvés dans le creuset des idées
modernes, mais maintenant en Haïti, préparant
un meilleur avenir pour Haïti et non la pérennité,
la nostalgie ou la revanche. » (1)
Peut-être que certains se demandent à quoi
ça sert, plus de quinze ans après, de revenir avec
cet extrait du discours de cet ancien ambassadeur
américain qui était en fin de mission en Haïti?
D’autres pourraient objecter que le contexte politique
a évolué et une telle analyse, par conséquent,
n’est plus appropriée pour aider à comprendre la
conjoncture de crise à laquelle le pays fait face actuellement.
Quelle que soit la préoccupation soulevée,
cet exercice est important dans la mesure où
l’analyse ou le décryptage d’un discours, surtout
d’un ambassadeur américain, peut aider à cerner,
dans un sens ou un autre, le projet politique de
l’Oncle Sam pour le pays.
Il est important et même nécessaire de s’interroger,
d’une part du lieu, des circonstances que
l’ambassadeur a choisis pour tenir de tels propos,
et, d’autre part de l’audience qui était présente à
cette cérémonie. Sans entrer dans les détails d’une
discussion qui serait définitivement trop longue,
mais quand on fait un discours d’adieu à la HAM-
CHAM en présence d’une frange de l’élite intellectuelle,
économique et politique du pays, il y a lieu
de penser que le diplomate voulait lancer, avant
son départ, un message fort, mais surtout cordé,
aux dirigeants et dirigés d’Haïti. Car, « tout discours
s’inscrit dans un certain cadre actionnel
où sont déterminés les identités sociales, les buts
et les rôles sociaux des partenaires de l’échange
langagier. » (2)
Patrick Charaudeau dans son texte, À quoi
sert d’analyser le discours politique, pense que :
« discours et action sont deux composantes de
l’échange social qui ont une autonomie propre.
C’est de leur combinaison que naît le sens de
l’échange langagier. Ainsi, on considérera que
les faits de langage sont essentiellement des
faits de communication qui ont une double dimension.
Une dimension dite “externe” en ce que
les acteurs qui y sont impliqués ont des attributs
psychologiques et sociaux à priori indépendants
de leur comportement langagier : leur identité et
leur intentionnalité sont liées à une expérience
de l’enchaînement des faits et des événements
du monde qui les place dans une logique des
actions (détermination d’une quête, recherche
d’un résultat, évaluation positive ou négative
des conséquences), non dépendante du langage.
» (3) Tout ceci, c’est pour expliquer et positionner
le discours dans un contexte réel du paysage de la
politique du pays, mettant en relief les échantillons
de la classe politique contre laquelle s’exerçait
le discours critique de l’ambassadeur.
Le positionnement du sujet communiquant
Pour mieux comprendre le discours de l’ambassadeur
Brian Dean Curran, il faut le placer dans un
contexte sociopolitique de l’après des élections de
mai et de novembre 2000.
Les turbulences politiques ayant marqué les
élections de mai et novembre 2000 avaient conduit
Haïti à une situation économique désastreuse
ainsi qu’un climat politique hautement volatile et
polarisé. Les manœuvres dilatoires et de manipulations
pour boycotter les résultats des élections
par des acteurs politiques de l’opposition et de la
société civile visaient, dès les premiers jours de
la prise de fonction de l’équipe Lavalas, d’affaibli
le pouvoir d’Aristide. L’idée était de discrédité la
nouvelle administration aux yeux des acteurs et
bailleurs de fonds internationaux. Tout en cherchant,
effectivement, le boycottage du pouvoir
Lavalas par une classe politique sur le terrain, et
son isolement par la communauté internationale
surtout des bailleurs de fonds, donc les détracteurs
d’Aristide voulaient rendre l’État dans ses services
de bases à la population, beaucoup plus défaillant.
Ainsi, par ces actions, ils voulaient que les institutions
soient dépassées par l’ordre des choses et
incapables de redresser la fracture sociale, rétablir
la confiance nationale et réveiller la conscience
citoyenne afin de pouvoir créer les conditions de
sécurité et de stabilité en Haïti.
Ce qui fut, dès sa prise de pouvoir le 7 février
2001, Aristide était non seulement isolé par des
amis d’hier de l’international, mais aussi affaibli
sur le terrain par une frange de la classe politique
rapace et assoiffée de pouvoir. N’en parlons pas de
la classe oligarchique des affaires qui était toujours
farouche non seulement à sa personne, mais aussi
à son programme de changements sociaux pour
les masses défavorisées qui croupissent dans les
quartiers pauvres depuis après l’assassinat du père
fondateur de la nation haïtienne en 1806.
Contrairement à 1991, cette fois ci, Aristide
était arrivé au pouvoir dans un contexte beaucoup
plus difficile que lors de son premier mandat. Il
charriait avec lui les conséquences des élections
controversées du 21 mai et du 26 novembre
2000. En dépit de sa large popularité et de son
charisme, la classe politique locale et la communauté
internationale se montraient non seulement
peu enthousiastes à Aristide, elles faisaient montre
même d’une indifférence totale à l’égard de son
gouvernement. Dans l’objectif de trouver une tentative
de solution, c’était sous l’égide de l’Organisation
des États Américains (OEA), le parti Fanmi
Lavalas et l’opposition se sont amenés à négocier
la crise post-électorale de mai et novembre 2000.
De ces négociations, plus d’une dizaine de rencontres
s’étaient tenues.
En dépit de larges diffusions et de propagandes
médiatiques faites autour de ces rencontres,
elles restaient infructueuses et n’avaient pas
permis aux protagonistes de vider les contentieux.
Malgré, d’une part, l’insistance de la communauté
internationale, et d’autre part, la bonne volonté
d’Aristide de trouver une issue à la crise, les deux
parties, à savoir le pouvoir Lavalas et l’opposition
récalcitrante forte dans les jeux du marronnage,
ne parvenaient pas à un accord pouvant aider à
résoudre cette longue crise.
Donc, c’était dans cette période de grande
perturbation politique que l’ambassadeur américain
sortant avait choisi de faire cet important discours.
Discours qui avait toute son importance au
cas où les élections étaient visées comme une option
dans la lutte pour le remplacement du leader
Lavalas. Si c’était le cas, ce discours serait déjà,
aux prochaines élections, le cheval de bataille de
certains politiciens appartenant à l’élite universitaire.
N’empêche, après ce discours, ils étaient
nombreux ceux-là qui se considéraient comme des
potentiels candidats au poste de président, députés
sénateurs ou autres, surtout des universitaires
venant de l’Europe ou d’Amérique du Nord. Ils
pensaient que les États-Unis préparaient la rentrée
sur la scène politique, l’émergence d’une nouvelle
génération d’hommes et de femmes formés à
l’étranger dans la politique en Haïti.
suite à la page(6)
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après en avoir délibéré conformément à la loi et sur les conclusions
conformes du Ministère public accueille l'action en divorce intentée par la dame Natacha
GUERRIER pour être régulière en la forme ; en se déclarant compétent ; maintient le
défaut accordé à l'audience du mercredi deux (02) février deux mille vingt et un (2021)
contre le sieur Jean François CLEMEAU pour défaut de comparaître et quand au fond
admet et prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre lesdits
époux aux torts exclusifs de l'épouse ;Ordonne qu'un extrait du dispositif dudit
jugement soit, à la diligence de la requérante, transcrit sur les registres à ce destinés,
de l'officier de l'état de la section Sud de Port-au-Prince, après que toutes les formes
légales auront été remplies. Compense les dépens en raison de la qualité des parties.
Commet enfin l'huissier Maxim Candio pour la signification du présent jugement
Ainsi jugé et prononcé par nous Me Théano Widner juge en audience publique et civile
en ses attributions de divorce du mercredi deux (02) février deux mille vingt et un
(2021) ,en présence de Me Quebex JEAN, Substitut Commissaire du Gouvernement ,
faisant office du Ministère public, et avec l'assistance du sieur Jean Josué Joseph, notre
greffier
Il est ordonné. ...etc...
En foi de quoi. ...etc. ..
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après examen, le Ministère public entendu, maintient le défaut
octroyé contre le défendeur à l'audience précitée, pour le profit déclare fondée
la dite action. Admet en conséquence le divorce de la dame Launéus JEAN LOUIS
née Nerlande MOLINE d'avec son époux pour injures graves et publiques aux
torts de l'époux. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux existants entre
les dits époux; ordonne à à l'officier de l'état de Delmas de transcrire sur les
registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera
inséré dans l'un des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages
intérêt envers les tiers s'il y échet, Commet l'huissier Vilneret GABRIEL de ce
siège pour la signification de ce jugement ; compense les dépens
Ainsi jugé et prononcé par nous, Nelson CILUIS, Juge en audience civile,
ordinaire et publique du Jeudi dix sept Juin deux mille vingt et un, en présence
de Me Frantz LOUI-JUSTE ,Substitut du Commissaire du Gouvernement de ce
ressort et avec l'assistance du sieur MOZART TASSY, greffier
Il est ordonné. ...etc...
En foi de quoi.... etc. ...
Me Jean Elie, Av.
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après examen, le Ministère public entendu, maintient le défaut octroyé
contre la défenderesse à l'audience précitée, pour le profit déclare fondée la dite
action. Admet en conséquence le divorce du sieur Pierre Richard DONIS d'avec son
épouse Dana MARIN pour injures graves et publiques aux torts de l’épouse.
Prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre les dits époux ;
Ordonne à l'officier de l'état de Delmas de transcrire sur les registres à ce destinés,
le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des quotidiens
s'éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêt envers les tiers s'il y
échet ,Commet l'huissier Vilneret GABRIEL de ce siège pour la signification de ce
jugement ;compense les dépens
Ainsi jugé et prononcé par nous, Nelson CILUIS, Juge en audience civile, ordinaire
et publique du Jeudi dix sept Juin deux mille vingt et un, en présence de Me Frantz
LOUI-JUSTE, Substitut du Commissaire du Gouvernement de ce ressort et avec
l'assistance du sieur MOZART TASSY ,Greffier
Il est ordonné. ...etc ....
En foi de quoi.... etc. ...
Me Jean Elie, Avocat.
AVIS DE DIVORCE
En vertu d'un jugement rendu par le juge
Jean Emmanuel ZEPHIR, en présence de Me
Lithan ISAAC du Tribunal de première
instance de d'Aquin en date du 20 Avril
2016, il est admis et prononcé la dissolution
des liens matrimoniaux existant entre les
époux Roody ELPINNORD la femme née
Rose Fatiana ANNEXILE
Me Berthony RENOUS, Av
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après examen .Le Ministère public entendu, maintient le défaut
octroyé contre le défendeur à l'audience précitée, pour le profit déclare fondée la
dite action. Admet en conséquence le divorce des époux Gerson Sebastien EIIZÉE,
la femme née Fabienne DOLICE, pour injures graves et publiques aux torts de
l'époux. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux existants entre les dits
époux ; Ordonne à l'officier de l'état de la section Sud de Port-au-Prince à transcrire
sur les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait
sera inséré dans l'un des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages
intérêt envers les tiers s'il y échet. Commet l'huissier Romuald GRAND PIERRE
pour la signification de ce jugement ; compense les dépens
Ainsi jugé et prononcé par nous, Gary ORELIEN, Juge en audience civile ordinaire
et publique du mercredi vingt trois juin deux mille vingt et un, en présence de Me
Paul WESLEY Substitut, Substitut du Commissaire de ce ressort et avec l'assistance
du sieur Junior Sauvens THELEMAQUE , greffier du siège
Il est ordonné. ...etc....
En foi de quoi.... etc ....
AVIS
Nous, James SAINT JEAN, Juge de paix de la section Sud de
Port-au-Prince, Officier de Police judiciaire auxiliaire du
Commissaire du Gouvernement de ce ressort près le Tribunal
de paix Port-au-Prince, assisté de notre Greffier Richard
GIORDANI
Sur la réquisition verbale de Carole Paul FORRIEN, identifiée
au Nif ; 005-292 512-9, propriétaire, demeurant et
domiciliée à la Rte de l'aéroport, village solidarité, Rue 3
Apt.1 D, pour le présent exercice fiscal en cours
A l'effet de nous transporter à l'adresse de la rue des Miracles
#123 bis à l'intérieur dans notre Business dénommé
Carole DÉPÔT DIVERS.
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal, après examen sur les conclusions conformes du Ministère
public, maintient le défaut octroyé contre la défenderesse a la susdite
audience, pour le profit déclare fondée la dite action. Admet en
conséquence le divorce du sieur Chavannes CELESTIN d'avec son épouse
Noseline MAGA pour injures graves et publiques aux torts de l'épouse;
Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre les dits
époux ;Ordonne à l'officier de l'état de la Commune de Cavaillon, de
transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement
dont un extrait sera inséré dans l'un des quotidiens s'éditant à la Capitale
sous peine de dommages intérêt envers les tiers s'il y échet ; Commet l'huissier
Jean Louis OCTAVE de ce Tribunal du présent jugement; compense les
dépens
Ainsi jugé et prononcé par nous Jean Emmanuel ZEPHIR, Doyen en
audience civile et publique en date dix juin deux mille vingt, en présence de
Me Vanna MANE, Substitut du Commissaire du Gouvernement de ce ressort
avec l'assistance du Greffier Jean Claude Novembre
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal, après examen sur les conclusions conformes du Ministère public,
maintient le défaut octroyé contre la défenderesse a l'audience précitée,
pour le profit déclare fondée ladite action. Admet en conséquence, le divorce
de Renan SURIN d'avec son épouse née Lyne CHARLES pour injures graves et
publiques aux tors de l'épouse ; Prononce la dissolution des liens matrimoniaux
ayant existé entre lesdits époux ; Ordonne à l'officier de l'état de la
Commune de Cavaillon de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif
du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des quotidiens
s'éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêt envers les tiers s'il y
échet, Commet l'huissier Jean Louis OCTAVE de ce siège, pour la signification
de ce jugement. Compense les dépens
Ainsi jugé et prononcé par nous Me Jean Emmanuel ZEPHIR, Juge en
audience civile et publique en date du vingt six mai deux mille vingt, en
présence de Me Vanna MANE, Substitut du Commissaire de ce ressort et avec
l'assistance du Greffier Jean Claude Novembre
Il est ordonné. ...etc.... En foi de quoi ....etc. ...
ROBERT RENOUS Officier de l'état Civil
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après examen Le Ministère public entendu, maintient le défaut
octroyé contre la défenderesse a l'audience précitée, pour le profit déclare
fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce du sieur Wedmer
ABELLARD, d'avec son épouse, née Emerante Gamaella GILLES pour injures
graves et publiques aux torts de l'épouse. Prononce la dissolution des liens
matrimoniaux existant entre lesdits époux ; Ordonne à l'officier de l'état de
la section Sud de Port-au-Prince à transcrire sur les registres à ce destinés;
le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des
quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêt envers
les tiers s'il y échet, Commet l'huissier Albert Gerald PHALENTE pour la
signification de ce jugement; compense les dépens
Ainsi jugé et prononcé par nous, Guy AUGUSTIN, Juge en audience civile,
ordinaire et publique du mercredi vingt sept Janvier deux mille vingt et un,
en présence de Me Paul WESLEY, Substitut Commissaire du Gouvernement
de ce ressort et avec l'assistance du sieur Junior Sauvens THELEMAQUE,
greffier du siège
Il est ordonné. ..etc....
En foi de quoi.... etc. …
4 Haiti Liberté/Haitian Times
Vol 15 # 21 • Du 24 au 30 Novembre 2021
Perspectives
Johnny Désir, l’Haïtien qui veut changer le regard de la Guadeloupe
Par Marion Lecas
Dans l’escadrille des noms d’oiseaux
du répertoire créole guadeloupéen, il
y en a un terrible : « Espèce d’Haïtien ».
« L’insulte est synonyme de ‘compagnon’,
de ‘connard’ », a traduit Johnny
Désir. « Ici, nous sommes considérés
comme des êtres inférieurs », assure
le jeune père de famille. Confinés à des
tâches ingrates, parqués dans des logements
insalubres, les Haïtiens les plus
vulnérables – c’est-à-dire les immigrés
clandestins, estimés par dizaines de
milliers en Guadeloupe – sont détestés
par les Antilles.
Johnny Désir, il appartient à la
catégorie des plus intégrés. Il a fait des
études honorables et enseigne maintenant
la physique et la chimie dans
une école secondaire de Pointe-à-Pitre.
Débarqué il y a vingt-trois ans, grâce à
sa grand-mère, il n’a jamais été une cible
facile. Son menton, qu’il garde haut, et
son regard franc en témoignent : personne,
semble-t-il, ne lui enlèvera sa
dignité.
S’il a subi peu d’insultes en face,
elles lui sont rapportées, nombreuses,
par les petits Guadeloupéens qu’il rencontre.
Lorsqu’il écume les écoles pour
son association Tèt Kole (« solidarité »,
en créole haïtien), afin de faire connaître
sa culture, il entend « à chaque fois » que
l’haïtien est « moche, trop noir, méchant
et illettré », il récite dans sa tête.
Le vaudou, essentiel à l’identité
haïtienne
Très tôt indépendante, en 1804, l’île
d’Haïti a conservé plus de traces africaines
que ses voisins caribéens : la société
y est moins métissée et surtout, le
vaudou y reste très répandu. « Certains
tentent de s’en échapper ou de l’ignorer,
mais le vaudou est essentiel à l’identité
Johnny Désir (au centre) appartient à la catégorie des plus intégrés. Il
a fait des études honorables et enseigne maintenant la physique et la
chimie dans une école secondaire de Pointe-à-Pitre
haïtienne », concède Johnny Désir. Une
pratique donc assumée, mais inconnue
de la Guadeloupe, qui la réduit souvent à
un culte sanglant, sauvage et très proche
de la sorcellerie.
Ainsi, pour cette enseignante à
la retraite, interrogée par l’ethnologue
Christiane Bougerol lors d’une étude de
terrain (1), les Haïtiens agissent comme
des « arriérés », « toujours poussés par
(les) superstitions ». De l’avis du vieil
homme, les Guadeloupéens, français et
christianisés, seraient plus avancés, notamment
dans les domaines modernes
de l’éducation et de l’hygiène. Entre les
étals du marché, Christiane Bougerol
croise également la route de cette femme
qui lui assure que « les vendeuses haïtiennes
ne sont pas du tout propres ».
Selon une cruelle rumeur qui persiste, ils
arrosent leur laitue « d’eau sale, là où il y
a du pipi ». En effet, comme le confirme
Johnny Désir, « nos étals ont longtemps
été boycottés ».
L’identité haïtienne évoquait
autrefois la bravoure
Dans le passé, cependant, l’identité haïtienne
évoquait le respect et la bravoure
aux Antilles. Les Haïtiens, avant tous les
autres, avaient pris les armes et avaient
réussi à construire la première République
noire. Loués par les intellectuels
antillais, dont Aimé Césaire et Édouard
Glissant, ils prouvent à leurs voisins que
s’affranchir du système colonial est possible
et force l’admiration. Aujourd’hui
encore, les célébrations de l’indépendance
haïtienne attirent les gens en Guadeloupe.
Mais l’histoire a fait son chemin
: battus par une succession de régimes
dictatoriaux, les descendants de Toussaint
Louverture sont devenus des victimes,
contraints à l’exil. Leur réputation
s’est effondrée dans l’imaginaire collectif.
« L’évolution de la représentation d’Haïti
et de ses habitants dans la littérature est
marquée par un contraste considérable
entre images positives et négatives », atteste
d’ailleurs Lydie Moudileno, professeur
de littérature francophone à l’Université
de Pennsylvanie (2) . Les médias
internationaux ne visitent l’île qu’à l’occasion
de guerres civiles et de famines :
“On pense qu’il ne s’y passe rien de bon,
et que forcément, rien ni personne de
bon ne peut en sortir”, déplore Johnny
Désir.
Les Caraïbes et le créole partagé
L’éternel fardeau du migrant haïtien se
trouve être son pays : « On n’entend
parler que de ça », regrette Johnny. «
J’arrive un soir, censé être festif, et ils
m’appellent au pays pour être triste de
ce qui s’y passe. Je voudrais que les gens
comprennent que nous avons d’autres
sujets de conversation ! » S’agace le
professeur. D’autant que ses interlocuteurs
ont très souvent une connaissance
limitée d’Haïti. Beaucoup s’étonnent, dit
Johnny Désir, qu’il y ait des plages et des
hôtels de luxe.
Un soir, alors qu’il terminait une
intervention pour Tèt Kole, il est arrêté
par un Guadeloupéen. Une vieille dame,
décrit-il, qui le remercie : « Je me suis
rendu compte que je ne connaissais pas
vraiment les Haïtiens. Et pourtant, j’ai
raconté des conneries à leur sujet », confie-t-elle.
Malgré la mer des Caraïbes et
le créole qu’ils partagent, malgré plus de
quarante ans d’immigration haïtienne en
Guadeloupe, certains n’ont jamais vraiment
rencontré les autres.
C’est compliqué de faire des efforts
d’intégration quand on sait qu’on
est tout de suite rejeté, explique Johnny
Désir. D’autant plus que la communauté
reste traumatisée par la xénophobie
manifeste dont elle a été victime dans les
années 2000. À l’époque, le conseiller
municipal d’extrême droite médiatique
Simon Ibo s’était déchaîné dans l’émission
qu’il anime, sur la très populaire
chaîne Canal 10. Il traite les Haïtiens
là-bas de « vermine », « d’écume », allant
jusqu’à s’assurer que leur la vie a
moins de valeur « que celle d’un chien ».
En 2001, quatre associations ont porté
plainte pour incitation à la haine et aux
violences raciales, l’homme a été condamné
à une peine avec sursis et à l’interdiction
d’accéder aux ondes.
Les nouvelles générations occupent
l’espace
Une victoire historique pour les Haïtiens,
« qui ont trop longtemps subi les coups
sans oser rien dire », regrette Johnny
Désir. Désormais organisées en associations,
avec des moyens légaux, les
nouvelles générations n’ont plus peur
d’occuper l’espace.
Tèt Kole, en ce sens, accomplit
une véritable œuvre d’utilité publique.
« A force de régler tous les problèmes
de la communauté, avec la préfecture,
le tribunal, les voisins, on se connaît
de tous », assure Johnny Désir. Des antennes
de l’association ont vu le jour
dans différentes villes et aident les usagers
haïtiens à défendre leurs droits.
Les bénévoles œuvrent aussi à la réconciliation
des identités, en proposant
des prestations culturelles, culinaires,
musicales – les Guadeloupéens adorent
le Compas, une musique typiquement
haïtienne.
« Il n’est plus question de se renier
», assume Johnny Désir : notre
culture est aussi riche qu’une autre. Son
fils, à peine âgé de deux ans, est élevé
dans un mélange de créole haïtien et de
français, de zouk et de compas. Il ira à
l’école publique et côtoiera la Guadeloupe
: « C’est en partageant le même
goûter, en apprenant les mêmes leçons,
qu’ils comprennent que nous sommes
pareils » confie Johnny qui note des
“progrès” en termes de tolérance chez
les Guadeloupéens. Cela n’empêche pas
l’émergence d’une nouvelle rumeur, alimentée
par le succès et l’émancipation
de certains Haïtiens : « Nous sommes en
train de racheter la Guadeloupe », rapporte
Johnny Désir. Cette fois, il préfère
en rire.
Paudal 22 novembre 2021
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Vol 15 # 21 • Du 24 au 30 Novembre 2021
Haiti Liberté/Haitian Times
11/10/21 5:00 PM
5
Kwonik Kreyòl
Zougoudou : Èd ki pa ride ditou
J. Fatal Pya
1yè pati
Jou Pèp sa a fè yon tèt kole
Sa va mache odpg ak AID
Tout se salopri
Gason Manno
Depi lontan, aganman loksidan de
ran dan kayiman te toujou pran
gwo woulib sou lòt Pèp ki nan gwo
malè. E, jan pwpovèb la di l la, malè
yon Pèp ranje anpil vakabon ak raketè
tout plim tout plimay ak lòt kalib
kòkòday. Kiyès ki gen tan bliye kantite
piyajè, ti visye, ak lòt bouyon tyaka
atoufè eskanmòtè pwofesyonèl ki te
pwofite pou yo fè milya pa makòn nan
lokazyon Zougoudou 2010 la ?
Lè sa a se sitou popilasyon nan
Lwès ak Sidès ki te plis viktim anba
grif bout beton mowe lawon pwenn fè
pa mò rèd depi opa. Kiyès ki gen tan
bliye ki jan bout beton te sapata plizyè
milye kay ak tout moun anba yo. Pou
jis jounen jodi a pesonn pa ko janm
fin konte konbyen milye kadav Zougoudou
12 janvye 2010 te akouche
tou krabinen ?
Pou jis jounen jodi pesonn pa
ko fin konte konbyen milya nonm
Klintonn nan ak lò makòn ti visye ti
grangou ti koken a kostim figi di ak lòt
san figi te fè sou malè Ayisyen. San
konsyans Kwa wouj sesi, san koutya
kwa wouj sela kwa tout koulè koken
te tounen kwa mati menm jan ak bout
beton san pitye sou lestomak pòv
malere ki te nan soufrans.
Kèk mwa apre Zougoudou 2010,
tout rakwen Ayiti te gen tan fin pouri
ak pongongon Kolerra Nepalè Minista
Loni pouriti te vin simaye Ayiti. Pou
jis kounye pesonn pa ko janm rive fin
konte konbyen milye kadav Kolera
lage san sèkèy nan lestomak Ayiti. Plis
pase 6 lane apre maleng Zougoudou
2001 pat ko menm fin fè kout, malè te
fèk kare ban n move gagann ak move
kou trèt.
Se konsa yon maten koumansman
oktòb, siklòn Matye ki te soufri
maladi renmen piyay te pwofite pase
raj li ak raj sou Ayiti. Fwa sa a se sitou
Depatman Sid ak Grandans li te sapata
ak de majè kout chaplèt van ak kout
grenn lapli san di pètèt. N sonje kijan
nonm Apredye a ki soufri maladi opòtinis
te pwofite malè Popilasyon nan
Sid ak nan Grandans pou l te pase yo
nan barik farin frans ki fin rans.
Epoutan apre plis pase 5 lane
pe banbile nan pouvwa a 24/24 karavàn
devlopman an fèk kare an pàn.
Apa bèl diskou po bannann pouri, ki
sa nonm bannan nan te fè popilasyon
an ki pou jis jounen jodi fèk kare bannann.
Kiyès ki ka di n ki sa konpè frize
te fè pou koukou konsa a ? Apa pase
nan betiz, ki sa ankò ?
Mas 2020, maleng Siklòn Matye
pat ko menm fin fè kout mikwòb Kowona
pote boure sou nou. Chans pote
pou nou, barikad te fèy dèyèdo melanje
ak lay byen sale mete ak flanm solèy
midi fè l pa ka travèse pou vin gaspiye
sante n ak tout lavi n. Ayiti gen prèske
2 lane nan fè lago deli, kabre zenglen
boutèy kowona awona.
Yon maten kote samdi 14
dawout kote lawouze pat ko menm fin
detire pòpyè je l nan woulèt flè dizè.
Zougoudou lougawou te lonje pat grif
li vin pran pa l pa l nan sa w konnen
m n konnen Ti Sina te mouri kite nan
men Ayiti a. Gen yon toutè ki di l se
piyay 13 jen. Detan sa a, mechanste
san zantray oligachi debachi monte
barikad dola disèt wòtè.
Bandi a kostim ki bezwen kenbe
pouvwa mare konfyolo ak bandi Matisan
pou benyen n ak deboulay san.
Oooo, men Zougoudou 14 dawout
2021 debake vin pran pa l yon ganmmaten
samdi piyay. Depatman Nip
Sid ak Grandans, nan yon bat je te
pran nan gwo cho komabo. Etranje te
jwenn gwo pretèks pou pote èd tout
kalib.
Lè n konprann etranje vin pote
èd, enben lòt kalib malè yo pote. Se sa
pòv defen grann nou konn rele mete
apse sou klou nan kansè maklouklou.
Nan chak de valiz ou bwat katon ki
debake, youn gen don, lòt la gen Kowona
pongongon. Epoutan, lè moun
ki vin bay èd yo ale, se azipopo malè
pandye Kowona Limena yo kite dèyè
yo disparèt tankou kout zèklè.
Epoutan gwo pankat Kowona
plake nan chak kay nan vil tankou
nan pwovens. Menm lè èd yo disparèt
tankou twoubouyon lafimen anba fetay
kizin an pay. Men pepinyè Kowona
fèk kare jèmen si w konn touf
djondjon nan chouk bwa pouri dèyè
latrin an bwa nan lakou kay malerèz lè
w tande lapli latousen fin farinen.
Lapriyè bandi ak lòt ti grangou
tout kalib monte nan twou zòrèy
malentespri. Flonn malè pandye deboulonnen
san fren nan dengonn pòv
malere ki deja pote lamayòl nan gwo
chanpyon afè pa bon. Anpil fwa male
youn fè zafè lòt yo. Anpil fwa malè
anpil lèzòt yo konn fè malè yon grenn
move grenn malandren a kòl te pase
yo nan gwo betiz.
Konprann lojik èd la
Lè w tande zòt bay èd, se foto èd la
ou jwenn paske se li ki rantre isit. Si
w te konnen kouman lamàn sa a separe
sou tab pwofitè apach ak ekspè
nan magouyè, w t ap rele bare nan
dengonn vòlè eskanmòtè, dechèpiyè,
ak lòt kalib malfèktè. Kòm rèn Sandrin
ta di la, Awousa abiye pi mal pase ti
Awousa dèyè manman w pe gade k
pe paweze nan mitan Kwabosal chak
jou yo.
Lòt senmenn n pral pran tout san
a ak tout tan n pou n chita ak moun ki
konn tout rejiman Awousa tout koulè
tout wòtè tout gwòsè ki maton nan dechèpiye
sa yo rele èd yo. E, se lè sa a n
ap ka wè kouman Awousa gen bouch
kabrit. Pa pèdi kat grann w kite l deplòtonnen
yon chaplè madichon nan
dengonn w, ak yon balèn tout koulè
limen tèt anba nan yon po krab.
Ou te mèt kache nan fon tonm
nan gran simityè, ou pe pran kanmenm.
Li te mèt an senkyèm, m gen
pou w jwenn kanmenm. Madichon
nan bouch kabrit vakabon se pichon.
Menm si se pa jodi se demen. Yon jou
san w pa atann, ou gen pou w pran
nan cho Zougoudou, siklòn, yon lòt
kalib malè kanmenm.
Yon ti pasyans pou lòt senmenn.
Kèk Òganizasyon nan sektè
sendikal la mande yon
ajisteman salè pou travayè yo
Nan yon nòt pou laprès ki gen
siyati plizyè sendika, sektè sendikal
yo tankou Konfederasyon Travayè
Sektè Piblik ak Prive (CTSP),
Konfederasyon Travayè Ayisyen yo
(CTH), Sant Nasyonal Travayè Ayisyen
yo (CNOHA) ak Entèsendikal Premye
Me Batay Ouvrye (ESPM-BO)
mande yon ajisteman salè pou travayè
yo akòz lavichè ak enflasyon ki
ogmante. Òganizasyon sa yo mande
nan konfòmite ak atik 137 nan kòd
Suite de la page (3)
travailler avec un œil. C’est l’handicap
visuel constaté par sa patronne
qui ne relève d’aucune déficiente
de Betty dans son travail mais tout
bonnement d’une discrimination
pure et simple.
Le Bureau du Secrétaire d’État
à l’Intégration des Personnes Handicapées
doit réagir au plus vite contre
cet acte de violence pour éviter
que d’autres actions pareilles ne se
répètent dans le pays. Cette compagnie
doit être non seulement sanctionnée
selon les règlements de la loi,
mais également punie à dédommager
la travailleuse Betty Brutus pour attaque
discriminatoire contre sa personne.
Suite de la page (4)
Kèk manm nan sektè sendikal la
travay la, ki bay yon ajisteman salè
chak fwa to enflasyon an desann a
10%.
Sendikalis yo fè konnen, depi
omwen 2 zan, pa gen okenn ajisteman
salè minimòm. Se yon vyolasyon atik
137 nan Kòd Travay la ki bay yon
ajisteman salè chak fwa to enflasyon
an rive nan papòt 10% . Pandan de
ane ki sot pase yo, to enflasyon an
te depase 30%, aloske travayè yo pa
janm okenn ogmantasyon.
Les syndicats ne doivent pas
rester indifférents. Ils doivent se mobiliser
et défendre comme il convient
cette employée.
Par ailleurs, la compagnie
WILLBES HAITIAN SA, par la filière
de M. GAY Sandino, responsable des
ressources humaines au bâtiment
45 et M. Michelet COLIN directeur
général des ressources humaines, a
apporté sa version par un démenti
formel du motif de révocation de
Mme Brutus. Selon eux, la femme
a été embauchée le 21 septembre
de cette année, et c’est à cause de
la crise de carburant et d’électricité,
l’entreprise s’est obligée de réduire
ses employés et Betty Brutus a été
l’une parmi les personnes qui ont été
licenciées le 19 novembre 2021.
Entre-temps, des organisations politiques,
économiques et sociales dites
société civile, grâce au grand support
financier d’une frange de l’international
et de la sympathie à leur
mouvement de certaines stations de
radios locales, gagnaient également
du terrain. En un mot, c’était donc
en pleine crise de contestation des
élections de mai et de novembre
2000 que, en juillet de 2003, l’ambassadeur
sortant, devant une audience
composée de l’élite haïtienne
très opposé à Aristide, eut à faire ce
remarquable discours.
Dans l’intervalle, pour atteindre
leur objectif qui était le renversement
d’Aristide, mis à part de leurs
fréquentes manifestations dans
l’aire métropolitaine, l’opposition
politique et les membres de la société
civile essayaient sur tous les fronts,
des manœuvres dilatoires à l’encontre
du leader lavalas. Comme il avait
de grands moyens économiques et
de contactes des ambassades pour
des visas de voyages dans des pays
nord-américain, ainsi, le Groupe
184, nombre fictif d’une société civile
soumise à la cause du statu quo
local et international, dans leurs
mouvements de protestations et de
déstabilisation contre le pouvoir lavalas,
il soudoyait certains étudiants,
journalistes et hommes politiques
sur le terrain.
Ainsi, sur fond de grandes
turbulences sociopolitiques, les opposants
au gouvernement d’Aristide,
spécialement le Groupe 184,
à travers son programme de contrat
social, ils prônaient un partage
équitable des richesses du pays.
Ils voulaient le départ du gouvernement
d’Aristide et associés pour
l’émergence d’une autre classe politique
capable de rendre Haïti plus
prospère avec des conditions de vie
meilleures et de l’égalité des chances
pour tous et toutes.
Mais de cette fausse promesse
faite de propagande fallacieuse de
contrat social du Groupe 184, le
discours de l’ambassadeur en juillet
2003 et les actions de l’ambassade
des États-Unis à Port-au-Prince en
matière de choix des dirigeants haïtiens,
il y a une certaine incohérence.
Et c’est cette incohérence d’un ambassadeur
qui prônait une nouvelle
politique avec des cadres bien
formés et l’action de Washington qui
faisait choix des médiocres et immoraux
pour diriger Haïti. Les élections
de 2010-2011, 2015 et 2016
montraient très clairement que le
choix de l’ambassade des États-Unis
se portait sur les candidats incompétents
et immoraux. Donc, où sont
passés les universitaires préparés
à un exercice efficient et démocratique
du pouvoir politique en Haïti
dont parlait l’ambassadeur américain
lors de son discours en juillet
2003 ? Pour mieux comprendre
cette question, un regard rétrospectif
sur les leaders politique qui ont succédé
Aristide après son départ le 29
février 2004 aiderait à mieux cerner
les paramètres entre un discours et
les actions politiques de Washington
en Haïti
A suivre
6 Haiti Liberté/Haitian Times
Vol 15 # 21 • Du 24 au 30 Novembre 2021
Perspectives
Daniel Foote révèle son vrai visage
Par Thomas Péralte
Nombreux sont ceux qui ont été
choqués et troublés la semaine
dernière lorsque nous avons qualifié
Daniel Foote d’«agent impérial» de «
l’État Profond » étatsunien.
Le diplomate vient cette semaine
de confirmer cette caractérisation en
condamnant à pleine gorge Jimmy
“Barbecue” Cherizier et le FRG9, qualifiant
la fédération des groupes armés
de menteurs et de criminels.
« N’écoutez pas le message
Le diplomate américain Daniel Foote
Jimmy Chérizier
de Barbecue », a déclaré Daniel Foote
à Roberson Alphonse du Nouvelliste.
« Il ment. Vous savez que ce sont
des mensonges. Les gangs ne vont
pas œuvrer pour un meilleur Haïti et
vous le savez tous. Ce sont des criminels.
Ils tuent des gens. Ils n’ont pas
d’idéologie. Ils ne veulent pas d’un
meilleur Haïti ».
« S’ils voulaient d’un meilleur
Haïti, ils n’auraient pas empêché
l’approvisionnement en carburant
des hôpitaux, ils n’auraient pas bloqué
le transport, volé les gens, violé
des jeunes femmes, tué des pasteurs,
des citoyens », a poursuivi Daniel
Foote, qui ne comprend rien ou du
moins a été informé par la campagne
mensongère menée par des organisations
de droits humains sous la solde
de Washington sinon par des organes
de presse instruments de propagande
inféodés aux réactionnaires et aux
puissances impérialistes.
Malheureusement, son interlocuteur
ne l’a pas aidé à faire la différence
existant entre le groupe armé
G9 et les gangs criminels des 400
Mawozo et ceux de Tilapli à Grand
Ravine et Izo au Village de Dieu qui
s’adonnent au crime et au kidnapping.
Mais un fait à signaler, Foote
n’a rien dit, pas un mot, sur Wilson «
Lanmò Sanjou » Joseph, chef du gang
des 400 Mawozo qui détient toujours
15 otages nord-américains, bien qu’il
en ait libéré deux cette semaine.
Pourquoi, les flèches du fils
impérial se dirigent uniquement à
l’endroit de Chérizier non pas contre
les criminels des 400 Mawozo et autres
?
La réponse est bien simple.
Ce ne sont pas les otages qui le concernent,
mais bien la mobilisation de
certains ghettos qui revendique un
lendemain meilleur pour les masses
défavorisées d’Haïti.
N’est-il pas évident de signaler,
tous les actes de violence criminelle
perpétrés dans un grand nombre
de pays portent toujours le label des
Etats-Unis.
La patrie de Foote est championne
dans la création des mercenaires,
des terroristes uniquement pour déstabiliser
d’autres pays. Doit-on rappeler
à Foote que le chef terroriste, Bin Laden
qui a longtemps servi les intérêts
de Washington en Afghanistan contre
l’Union soviétique, a été formé par les
services US.
Cuba, par exemple, a été victime
d’une intense campagne de terrorisme
orchestrée depuis les Etats-Unis par la
CIA. Au total, près de 7 000 attentats
ont été perpétrés contre l’île depuis
le triomphe de la Révolution. Ils ont
coûté la vie à 3 478 personnes et ont
infligé des séquelles permanentes à 2
099 autres.
Le défunt terroriste cubain Luis
Posada Carriles en est également une
parfaite illustration. Ancien policier
sous la dictature de Batista, il est devenu
agent de la CIA après 1959 et a
participé à l’invasion de la Baie des Cochons.
Il est responsable de plus d’une
centaine d’assassinats, dont l’attentat
du 6 octobre 1976 contre l’avion civil
de Cubana de Aviación qui a coûté la
vie à 73 personnes dont toute l’équipe
d’escrime junior cubaine. Il n’a jamais
été mis en examen pour ses crimes.
Au contraire, Washington l’a toujours
protégé en refusant de le juger pour
ses actes ou de l’extrader à Cuba ou au
Venezuela (où il a également commis
des crimes). Cette réalité met à mal Mr
Foote vos déclarations à propos de ce
qui se passe en Haïti. De toute façon
Luis Posada Carriles
Mr Foote, ce n’est pas le groupe armé
de Chérizier qui le 6 août 1945, avait
lancé par un bombardier B-29 une
bombe nucléaire américaine sur la
ville japonaise de Hiroshima et sur le
coup 75 000 habitants ont été tués.
La déstabilisation d’Haïti, Mr
Foote, est une œuvre bien orchestrée
par votre pays pour nous punir du
seul pêché commis par nos ancêtres,
d’avoir mis fin au business de l’esclavage.
Il arrive que Foote n’ait pas le
contrôle de Jimmy Chérizier, et de plus
le discours de ce dernier le dérange
énormément. Car, la misère et la pauvreté
dans les quartiers populaires
sont le résultat de la destruction de
notre pays par cette grande puissance
qui nous domine, nous exploite depuis
plus d’un siècle.
« N’écoutez pas le message de
Barbecue » Quelle arrogance !
Votre collègue Kenneth Merten
nous avait fait la leçon que Michel
Martelly est un citoyen haïtien. Vous
venez vous-même nous civiliser, nous
évangéliser, nous enseigner la bonne
manière, les bonnes mœurs. Quel
citoyen haïtien que nous devrions
écouter ou pas! Cela ne passera pas !
« Je crois qu’un accord qui
vient du peuple haïtien est la clef
pour aller de l’avant », Daniel Foote à
dit au Nouvelliste. « Vous devez avoir
cet accord et après avoir pourchassé
ces criminels, ces bandits, ces violeurs,
ces assassins, ces kidnappeurs
et retourné la société haïtienne au
peuple haïtien ».
Mr Foote, s’il y a des laquais
haïtiens qui attendent de vous une
quelconque libération à travers leur
Accord, dont vous êtes sans doute le
saint patron. Sachez que les masses
L’un des vrais menteurs et
criminels ! Collin Powell des Etats-
Unis restera dans les mémoires
comme l’homme qui a menti devant
les Nations unies sur l’existence et
la menace des armes de destruction
massive (ADM) de l’ancien
dirigeant Saddam Hussein.
populaires haïtiennes n’ont pas besoin
d’aucun bienfaiteur pour la lutte de
libération nationale d’Haïti. Certes, le
pays est menacé du chaos et d’anarchie,
il est au bord de l’abîme. Ne vous
en faites pas, les prolétaires haïtiens
possèdent les remèdes nécessaires
pour combattre le fléau impérial qui a
fait tant de mal au pays de Dessalines.
Nous sommes convaincus par
nos combats anti-impérialistes, les
structures néocoloniales disparaitront
pour permettre l’édification d’une société
nouvelle où chacun, à sa place,
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Vol 15 # 21 • Du 24 au 30 Novembre 2021
Haiti Liberté/Haitian Times
7
La Tribune de Catherine Charlemagne (195)
Nouveau gouvernement, André Michel s’impatiente, Ariel
Henry prend son temps !
Le SDP (Secteur Démocratique et Populaire) de l’avocat André Michel
Bientôt trois mois que l’accord du a un certain Daniel Foote, dont on ne
11 septembre a été paraphé par sait plus s’il est toujours Envoyé spécial
américain en Haïti ou s’il travaille
un nombre conséquent de Partis et
mouvances politiques à la Résidence pour son compte, qui a fait un retour
du Premier ministre a.i Ariel Henry. remarqué dans la crise haïtienne. Il est
On avait vu que, parmi ces organisations
politiques, il y a le SDP (Secteur able dans le dossier du futur chef de la
devenu un acteur presqu’incontourn-
Démocratique et Populaire) dirigé Transition. Cet américain se place au
d’une main de fer par l’avocat André
Michel. En réalité, c’est cette or-
mission, semble-t-il, de jouer un rôle
cœur de la crise haïtienne, avec pour
ganisation politique qui donne le ton de premier plan.
à cet accord politique devant donner En Floride, certains disent que
naissance à la formation d’un nouveau
gouvernement de consensus dit soutient dans cette lutte pour le pou-
Foote avait convoqué le camp qu’il
« gouvernance apaisée et efficace ». voir à Port-au-Prince pour lui donner
Mais, depuis, les signataires s’impatientent
et se rongent les ongles dans bon face à Ariel Henry dont il tient à
les consignes et lui demander de tenir
leur canapé. Le Premier ministre, Ariel
Henry, qui sait que son pouvoir ne Ariel Henry n’est pas son choix, Dan-
scier les arbres sous les pieds. Le PM
tient qu’à un fil ne veut prendre aucun iel Foote tient à le faire savoir, il ne le
risque. Malgré la pression de ses nouveaux
amis du SDP, vent débout dans galerie il prône une fusion des listes
porte pas dans son cœur. Si pour la
cette affaire, le locataire de la Villa en compétition, en réalité l’ex-Envoyé
d’Accueil prend son temps.
spécial ne tient pas à voir Ariel Henry
D’après son entourage, il consulte.
Il vérifie. Il se renseigne sur les il n’y a que l’Accord dit de Montana
aux commandes en Haïti. Pour Foote,
personnalités qui doivent intégrer ce qui vaille. Même n’étant plus officiellement
au service du Département
nouveau cabinet ministériel. Mais,
en vérité, l’affaire est beaucoup plus d’Etat à Washington, Daniel Foote
compliquée que cela. Le chef de la semble tenir un pouvoir qui dépasse
Primature est pris entre deux feux. celui de l’ambassadeur Kenneth H.
D’un côté, il y a Me André Michel qui Merten en Haïti. En tout cas, son influence
sur les acteurs politiques haï-
le pousse à aller vite, très vite afin de
placer ses amis dans les avenues du tiens semble porter ses fruits. A chaque
fois qu’il prend la parole sur le
pouvoir. De l’autre côté, il y a beaucoup
de monde qui lui reprochent dossier haïtien, c’est pour contraindre
d’être sous l’influence d’une aile Ariel Henry à s’asseoir sur la formation
d’un gouvernement que Me An-
du PHTK qui tient à conserver leurs
privilèges acquis du temps de Jovenel dré Michel attend avec impatience. La
Moïse, voire de Michel Martelly. Mais, semaine du 15 nombre 2021, l’ancien
il n’y a pas que ces deux camps qui Envoyé spécial était sur tous les mé-
étouffent le médecin. Du côté de l’internationale,
du Core Group en particulier,
Ariel Henry doit faire attention
pour ne pas perdre la confiance et surtout
respecter l’accord secret existant
entre lui et ce secteur de qui il tient
les clés de la Villa d’Accueil. D’où les
gymnastiques, les pirouettes et les revirements
qu’on observe depuis ce 11
septembre 2021 pour la constitution
du nouveau gouvernement. Pas une
semaine ne passe sans que la Primature
n’annonce pour éminent ce gouvernement
que le neurochirurgien a
Director: Florence Comeau
du mal à accoucher.
Interlink Translation
Tantôt c’est pour deux semaines.
Un autre jour, on apprend qu’il poursuit
les pourparlers avec ceux n’ayant
Services
* Translations * Interpreters
pas signé ledit accord de la Primature.
Enfin, il répond : qu’il faut être patient.
* Immigration Services
Mais patient jusqu’à quand ? C’est ce * Resumé * Fax Send & Receive
que veut savoir l’avocat André Michel.
Finalement, mêmes certains
* Much more.
partenaires du PM, les plus timorés, ne English • French • Kreyòl • Spanish
comprennent plus rien ou du moins si.
Ils comprennent que l’héritier du pouvoir
n’a pas du tout les mains libres Tel: 718-363-1585
et que de quelque part, peut-être loin
d’Haïti, doivent venir les consignes 899 Franklin Avenue,
qu’il attend. Comme nous, le pays a
constaté que depuis des semaines, il y
Brooklyn, NY 11225
dias à Port-au-Prince pour distiller les
bonnes et mauvaises notes suivant
ses préférences.
De la radio Vision 2000 au quotidien
Le Nouvelliste, Daniel Lewis
Foote donne le sentiment qu’il est un
acteur clé de la crise et avec qui il faudra
compter. S’employant à s’exprimer
en créole, c’est le signe qu’il aborde
le dossier en connaisseur. Il ne croit
pas que Ariel Henry puisse résoudre
la crise en appliquant uniquement
l’accord du 11 septembre. D’après
Foote, c’est la Société civile, celle qu’il
avait rencontrée en Floride, qui semble
avoir la meilleure solution même
si, en fin diplomate, il ne l’a pas dit
textuellement. En filigrane, le mieux
serait que Ariel Henry se retire de la
Primature. Sauf que, en Haïti, tout le
monde n’est pas de cet avis et ne voit
pas les choses sous cet angle. C’est le
cas de Me André Michel du SDP qui
non seulement commence à perdre
patience avec la lenteur de son nouvel
ami Ariel Henry, mais qui ne comprend
pas non plus le retard pris dans
la mise en place du prochain gouvernement.
Pour le dirigeant du SDP, le
départ prématuré du PM a.i de la Primature
serait un retour en arrière dans
sa trajectoire vers le pouvoir et de son
combat contre le régime du PHTK.
Car André Michel est persuadé
aujourd’hui qu’Ariel Henry n’a jamais
été au PHTK ni proche de ses actions.
Alors même qu’à la nomination de
celui-ci par le feu Président Jovenel
Moïse, il voyait en lui la continuité
du régime et du système PHTKiste.
Allons donc comprendre! Le problème,
et pour beaucoup d’observateurs,
vient de la contradiction dans la
position et l’attitude de chef du SDP
vis-à-vis du PM qui, sans doute, est à
l’origine de la non application de l’accord
dit de la Primature. Pour d’autres,
c’est même le seul vrai problème du
retard dans l’arrivée du nouveau cabinet
ministériel. En effet, dans les discours
de l’avocat, il ne cesse de dire
qu’il ne veut pas de gouvernement à
prédominance PHTK, mais, en même
temps, il apporte un soutien sans
borne à un Premier ministre quasiment
issu de cette formation politique,
en tout cas très proche. Nul ne doute
que Me André Michel connaît le parcours
politique de Ariel Henry qui fut
déjà ministre sous la présidence de
l’homme le plus contesté par André
Michel qu’est Michel Martelly.
Adulé par l’homme de loi depuis
l’assassinat du Président Jovenel
Moïse, cela peut même paraître suspect
dans la mesure où, pour André
Michel, Ariel Henry est aujourd’hui le
seul capable de conduire la Transition
jusqu’à son terme. Dans le pays, plus
d’un s’étonne que c’est André Michel,
le plus radical parmi les radicaux des
ex-oppositions qui se fait, dorénavant,
l’avocat de l’impossible avec Ariel
Henry comme client irréprochable.
Pas grand monde ne comprend cette
attitude qui tente, justement, de faire
passer le PHTkiste Ariel Henry parmi
les justes contre les méchants PHTK
de Michel Martelly. Certains s’interrogent
sur ce brusque repositionnement
de Me André Michel vis-à-vis de l’ancien
ministre des Affaires Sociales et
du Travail (2015-2016) de Michel
Martelly et membre du Parti INITE
qui a toujours été un allié du PHTK
au sein des Administrations Jovenel
Moïse et Martelly. Ce changement
radical de position du patron du SDP
soulève de plus en plus de questions
sur les relations de ces deux hommes
qui, hier encore, ne partageaient rien
en commun sur le plan politique et
soudain devenus si proches que c’est
le radical André Michel qui tente de
blanchir Ariel Henry de sa collaboration
de longue date avec l’équipe du
PHTK tout en voulant exclure tous
les membres de ce parti d’un gouvernement
qui serait conduit par l’ancien
ministre.
Il y a de quoi faire perdre son
latin. Bizarrement, le plus prudent
dans l’affaire c’est Ariel Henry qui
préfère prendre son temps non pas
pour écouter un André Michel qui a
dit que sa patience à des limites, mais
pour ne pas décevoir le Core Group et
aussi ne pas froisser ses amis de toujours
du PHTK, en l’occurrence Michel
Martelly qui n’a pas dit son dernier
mot et Liné Balthazar, le Président du
parti, qui a pris une part active dans
l’accord du 11 septembre dont André
Michel était l’un des grands manitous.
Un vrai casse-tête pour le PM qui
doit à la fois prendre en compte les
demandes réitérées et les menaces de
son nouvel allié SDP et principalement
André Michel qui lui demande d’aller
vite : « Il est venu le moment pour le
Premier ministre de mettre sur pied ce
gouvernement parce que celui qui est
au pouvoir actuellement est incapable
de gérer le moindre dossier, comme le
cas de la crise du carburant.
Voilà pourquoi, nous autres
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au niveau du SDP, nous demandons
au Premier ministre Ariel Henry de
procéder rapidement à la formation du
gouvernement », a avancé l’avocat.
Mais aussi à écouter et satisfaire la
volonté d’une part de Washington qui
le presse à former un gouvernement
inclusif et d’autre part donner satisfaction
à Daniel Foote dont il ne sait pas
pour qui travaille celui-ci qui veut sa
tête absolument. C’est pourquoi, à chaque
fois que Me André Michel monte
au créneau sur ce dossier, Ariel Henry
lui explique les raisons pour lesquelles
il doit prendre le temps nécessaire :
« Ce retard est dû au fait qu’on doit
prendre le temps de dialoguer avec
Le Premier ministre a.i Ariel Henry
les acteurs non signataires du texte
pour trouver une application inclusive
de l’accord ; de telle sorte que des partis
politiques ou des acteurs n’ayant
pas signé l’accord ne soient exclus du
processus de la formation du gouvernement
ou encore du Conseil électoral
provisoire » a expliqué calmement le
chef de la Primature qui, on le comprend,
est sur la défensive et même
agacé parfois de la pression, voire des
ultimatums de son seul vrai allié aujourd’hui
dans ce combat pour rester
à la Villa d’Accueil. Quant aux autres
acteurs signataires, partis politiques
et personnalités, on ne les entend presque
pas, sinon jamais. Sans doute,
ils essaient de comprendre l’attitude
très offensive et la présence très remarquée
de Daniel Foote qui semble
avoir une mission très spéciale et
beaucoup plus importante après avoir
officiellement démissionné en tant
qu’Envoyé spécial américain en Haïti.
Dans cette histoire de Transition
post-Jovenel, vaut mieux être prudent
avec Washington, on ne sait jamais.
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8 Haiti Liberté/Haitian Times
Vol 15 # 21 • Du 24 au 30 Novembre 2021
This week in Haiti
Myrlande Constant: Marshaling the Underworld
In “Guédeh,” Constant technically maneuvers through the formal and
symbolic elements of her work that inflects and drives home their meanings
In “Baron Criminel,” Constant renders him as an implacable trinity imbued
with different sinister skills and power that she symbolically reintegrates
in the form of a lurid skull and burning crossbones.
by André Juste
One way to understand Myrlande
Constant’s drapo (Vodou flags),
presented at Luhring Augustine’s booth
in The Art Show at the Park Avenue
Artist Myrlande Constant. Her
artistic and spiritual persona is
part of all five drapo.
Armory (November 3-7), is to see them
as a sort of riposte to increasing sociopolitical
chaos in Port-au-Prince, the
Madeline Ruckle
Madeline Ruckle
Haitian capital where the artist lives.
This is all the more pertinent in view
of the lawlessness that has reigned in
the country for the past few years and
contributed to the recent assassination
of its president.
Constant is very well known for
her unusually large scale, visually arresting
figurative takes on traditional
drapo, banners stitched with countless
glittering beads or sequins and associated
with a particular lakou (communal
compound). But the exhibit’s guest curator,
the abstract artist Tomm El-Saieh,
opts for relatively small scale but no
less astounding works — and just five
of them. This makes for probably the
most concise and crisp presentation in
an art fair showcasing over 70 “leading”
U.S.-based galleries. Thus, one
may choose, perhaps, not to see anything
untoward about the misspelled
names the gallery assigns to her works,
especially in view of the fact that it
blithely overlooks in two such titles
how the artist herself clearly spells the
referenced mystical beings in her beaded
inscriptions.
In the earliest drapo in the
exhibit, “Ghuede,” [sic] (2003), Constant
arrays two centrally kneeling
gede figures flanked and overlooked
by two stolid female associates. (A
gede – the correct Kreyòl spelling – is
one among a multitude of often humorously
bawdy spirit-like entities who,
aside from their pronounced disdain for
all manners of human hypocrisy and,
especially, prudishness, sees through
both life and death.) Aside from being
associated with gravedigger and cemeteries,
gede spirits affirm procreation, a
fact unabashedly stressed here by the
pipe-smoking kneeling male seen in full
but composed trance and symbolically
exhibiting an erect penis. Though the
work represents a dramatic instance of
possession, Constant maintains a strict
distance from mere prurience and sensationalism.
It’s more a paradigm for
self-possession, a heuristic affirmation
of an ethos that is as abstract and mystical
as it is socially pertinent.
Yet, as in her four other drapo,
it’s the way that Constant technically
maneuvers through the formal and
symbolic elements of her work that
inflects and drives home their meanings.
For instance, the all-over, subtly
glistening dark-blue background swirls
that envelop the four figures in the
so-called “Ghuede,” (“Guédeh,” in the
artist’s own peculiar spelling), seem almost
to erase the blue band of a small
Haitian flag planted at the bottom right
corner of the piece. At first glance, this
inadvertent partial erasure induces one
to conflate the red head of gede’s penis
with the Haitian flag’s lower red band.
Given that the celebration of the gede
takes place in November and has long
been de rigueur in Haiti’s more popular
quarters and, increasingly, in its diaspora
(a fact that presumably didn’t escape
the show’s Haitian-born curator),
this conflation speaks of an evident
wish for the Haitian nation to hue more
closely to gede’s tenets.
Two other pieces underscore
gede’s topical relevance, the graphically
tactile “Baron Lacroix” (2010) (“Baron
Lacois,” in Constant’s inscription), and
the forbidding “Baron Crimenel” [sic].
“Baron” (as in Bawon Lakwa in Kreyòl,
not “Lacois”) is of course a rank title
borrowed from French traditions to
denote a number of gede potentates.
Bawon Samdi is generally understood
to be the supreme lwa (spirit or spiritual
principle) of the underworld. In “Baron
Lacroix,” the gede possessing the
cross-carrying female rakishly flaunts
his vaunted double vision through upside
down sunglasses. But, beset by
myriad, almost brail-like symbols, the
figure’s bearing also conveys a plea for
a more heartfelt and temperate sort of
Vodou.
In contrast, in “Baron Criminel”
(“Kriminèl” in Kreyòl), Constant dispenses
with allusions to such moral
persuasion. Created in 2021, when
Port-au-Prince’s gangs were wreaking
havoc, usually on the more dispossessed
parts of a populace (who then
often try to leave their homeland),
Constant apparently deems it fitting
to present a potent lesson – or warning
– to all concerned. Baron Kriminèl
is said to be wholly unconcerned with
questions of good and evil. He’s the
ontological epitome of death — not as
an abstraction, but as an existential
necessity. His particular purview is the
efficient business of inflicting death on
human life. The burden of ethical judgment
lies strictly on the source requesting
his intercession. Much more could
be said of this fearsome entity – not
least, of Constant’s rendering of him as
an implacable trinity imbued with different
sinister skills and power that she
symbolically reintegrates in the form of
a lurid skull and burning crossbones.
Constant’s artistic and, especially,
spiritual persona is in the thick of all
this. As in all five drapo, including the
three depicting gede, the technical or
less dramatic passages also corroborate
her deep engagement with her themes.
Note, for instance, how through her
direct use of the very same bead colors
in the contours or linear accents
overlaying her inscriptions she unwaveringly
establishes an affinity between
her boldly stitched signature and the
name of the lwa she represents. More
In “Baron Lacroix,” the gede rakishly flaunts his vaunted double vision
through upside down sunglasses
“Maitresse Daïla” is the exhibit’s largest work.
The potent, graphically abstract “Veve” (2010) is the smallest work in the
exhibit.
specifically, in “Baron Criminel,” she
splits the name of this eponymous lwa
into would-be syllabic components and
then squeezes these under a row of two
horizontal coffins on the upper tier of
the drapo. And as if to maintain a direct
correspondence with or to vicariously
partake in Kriminèl’s ineluctable
power, after brutally severing the first
syllable of her signature so as to insert
votive offerings between “Co” and
“ns,” she laterally distances this spit
syllable from “tant.” Thus rendered, the
Madeline Ruckle
Madeline Ruckle
Madeline Ruckle
two diametrically separated syllables of
her signature are tantamount to codas
to the top inscription “BA-RONCRiMi-
NEL.” What’s well exemplified here
— or, ironically, reversed, given that
Kriminèl’s domain is the underworld –
is the Vodou adage, “What’s above (or
in the heavens) has its counterparts in
what’s below on earth.”
In the context of Haitian art,
an example of such complex, camouflaged
commitment to convey
suite à la page(16)
Vol 15 # 21 • Du 24 au 30 Novembre 2021
Haiti Liberté/Haitian Times
9
ÉTATS-UNIS
UN MASSACRE DE FEMMES ET D
Les États-Unis ont caché une frappe aérienne qui a tué des dizaines de
civils en Syrie
Par Alex Lantier
Il y a trois ans, quand les forces de
la coalition dirigée par les États-
Unis piégèrent un reste de l’État
islamique (ÉI) dans une petite enclave
près de la ville syrienne de
Baghuz, l’armée américaine commit
une horrifiante atrocité. Alors
que des officiers de l’armée de l’air
observaient la scène en temps réel
via des caméras de drones, des
avions de guerre américains ont
assassiné au moins 80 femmes
et enfants non armés avec des
bombes de 500 et 2.000 livres.
Les officiers ayant vu l’attaque
ont demandé instamment qu’une
enquête pour crimes de guerre soit
ouverte tout de suite.
Ce meurtre de masse est un
crime de guerre, le type de délit
pour lequel les officiers nazis ont
été jugés et condamnés à Nuremberg.
Mais trois ans durant les
États-Unis et leurs alliés de l’OTAN
l’ont dissimulé, jusqu’à ce qu’un
article dévastateur de 4.600 mots,
basé sur le témoignage d’officiers
américains, paraisse samedi dans
le New York Times.
Cette atrocité rappelle inéluctablement
la vidéo «Collateral
Murder», divulguée par la lanceuse
d’alerte Chelsea Manning et l’éditeur
de WikiLeaks Julian Assange,
où des hélicoptères Apache américains
massacrent plus d’une dizaine
de civils irakiens désarmés, à Bagdad
en 2007. Elle rappelle également
le massacre de patients et de
travailleurs hospitaliers à Kunduz,
en Afghanistan, en octobre 2015,
et le bombardement de fêtes de
mariage qui ont fait des centaines
de morts.
Mais ces actes meurtriers ne
sont pas des événements isolés. Ils
sont le produit des opérations criminelles
de l’impérialisme américain
alors qu’il cherchait à soumettre
et à conquérir le Moyen-Orient et
l’Asie centrale, durant trois décennies
de guerres sans fin.
La révélation du meurtre de
masse commis en Syrie émane
d’officiers de l’armée de l’air de la
base aérienne d’Al-Udeid au Qatar
qui suivaient un drone de surveillance
à haute résolution survolant
Baghuz.
Ce jour-là, écrit le Times, le
«drone militaire américain décrivait
des cercles à haute altitude, à la
recherche de cibles militaires. Mais
il ne voyait qu’une grande foule de
Les États-Unis n’ont pas pris les mesures de sécurité nécessaires pour
éviter des pertes civiles lors d’une frappe qui a tué au moins 38 personnes
dans une mosquée en Syrie, a déclaré Human Rights Watch
femmes et d’enfants blottis contre
la berge d’une rivière. Sans prévenir,
un avion d’attaque américain
F-15E a traversé le champ haute
définition du drone et largua une
bombe de 500 livres sur cette
foule, l’engloutissant dans une
explosion frémissante. Lorsque
la fumée s’est dissipée, quelques
personnes se sont éloignées pour
se mettre à l’abri. Puis un jet qui
les traquait a lâché une bombe de
2.000 livres, puis une autre, tuant
la plupart des survivants».
«Nous venons de larguer sur
50 femmes et enfants», déclara
un officier qui surveillait le drone,
bien que le Commandement Central
américain avait déclaré au
Times que 80 personnes avaient
été tuées. Le Times écrit que des
officiers de l’armée de l’air ont
vu plus tard un nombre de morts
«scandaleusement élevé» dans un
autre rapport classifié.
La frappe avait été demandée
par une unité des forces spéciales
américaines, le détachement spécial
9. Cette unité court-circuite la
Le 25 Février, arrivée de 1500 civils sortant de Baghuz, dernière poche encore tenue par L’Etat Islamique. Les
femmes et enfants sont séparés des hommes et sont fouillées
chaîne de commandement et ne se
coordonnait pas avec les officiers
de l’armée de l’air au Qatar. Elle
conseillait la milice majoritairement
kurde des Forces démocratiques
syriennes (FDS) qui attaquait
Baghuz.
Attribuer cette atrocité à une
erreur n’est pas crédible. Les combattants
IS ou les civils légèrement
armés de Baghuz étaient sans
défense devant des drones et des
chasseurs pouvant les filmer et
les bombarder à volonté. Le Times
admet: «Les drones de la coalition
avaient parcouru le camp 24 heures
sur 24 pendant des semaines
et connaissaient presque chaque
centimètre, ont dit les officiers, y
compris les mouvements quotidiens
des groupes de femmes et
d’enfants qui se rassemblaient
pour manger, prier et dormir près
d’une rive escarpée de la rivière
qui leur fournissait un abri.»
Les guerres américaines au
Moyen-Orient et en Asie centrale
ont été vendues à la population
comme des «guerres contre le terrorisme».
Le meurtre de Baghuz
est cependant lui-même un acte de
terrorisme destiné à démontrer que
l’impérialisme américain ne reculerait
devant rien pour soumettre la
population.
Un avocat militaire, le lieutenant-colonel
Dean Korsak, a
ordonné aux opérateurs de drones
et aux équipages des avions de
chasse de conserver les images
de l’atrocité pour les besoins de
l’enquête. Il avait ensuite «signalé
l’attaque à sa chaîne de commandement,
disant que c’était une possible
violation du droit des conflits
armés – un crime de guerre – et
que la réglementation exigeait une
enquête approfondie et indépendante»,
rapporte le Times. Les
préoccupations de Korsak avaient
été étayées par les rapports de responsables
de la CIA «alarmés»
par les opérations du détachement
spécial 9 en Syrie.
Ce qu’ils ont rencontré,
cependant, ce fut une dissimulation
orchestrée au plus haut niveau
de l’État, tant sous le gouvernement
républicain de Trump que
sous le gouvernement démocrate
de Biden.
Les forces de la coalition à
Baghuz ont supervisé la dissimulation
des corps. «Des images
satellites prises quatre jours plus
tard montrent que la rive abritée
et la zone qui l’entoure, qui étaient
sous le contrôle de la coalition,
semblaient avoir été passées au
bulldozer», écrit le Times. Il cite
un ancien soldat des forces spéciales
américaines, David Eubank,
qui est arrivé une semaine après
l’attaque: «L’endroit avait été pulvérisé
par les frappes aériennes…
beaucoup de terre venait d’être
passé au bulldozer et la puanteur
des corps en dessous – beaucoup
de corps».
Le Bureau des enquêtes spéciales
de l’US Air Force a ignoré
avec mépris les documents de Korsak.
L’un de ses responsables lui
a carrément écrit qu’il ignorerait
Les rescapés de Baghouz ramenés dans un camion berne vers le camp
d’Al-Hol, sous contrôle kurde. 70.000 personnes y sont parquées
depuis. Les pays occidentaux refusent de récupérer leurs ressortissants
(particulièrement les femmes et les enfants des combattants de Daech).
probablement son rapport. Le Bureau
n’enquêtait sur des victimes
civiles que s’il y avait «un potentiel
d’attention médiatique élevée;
une inquiétude sur un tollé de la
communauté locale ou du gouvernement;
une inquiétude de voir
diffusées des images sensibles».
Le 13 février 1991, à 4h30 du matin, deux F-117 américains survolant
Bagdad ont largué deux bombes « intelligentes » guidées au laser, pesant
chacune 900 kg. Leur cible était un grand refuge civil (numéro 25) à
al-Amiriyya, un quartier résidentiel de l’ouest de Bagdad. Un millier de
civils dormaient dans le refuge cette nuit-là. Le bombardement a tué 408
civils, dont 261 femmes et 52 enfants. Les responsables américains de ce
massacre de masse n’ont jamais été jugés
10 Haiti Liberté/Haitian Times
Vol 15 # 21 • Du 24 au 30 Novembre 2021
’ENFANTS PERPÉTRÉ PAR LES
EN SYRIE
Korsak a alors contacté le
bureau de l’inspecteur général
indépendant du ministère de la
Défense des États-Unis. Gene Tate,
ancien officier de marine travaillant
comme évaluateur au bureau
de l’inspecteur général, insista
pour que les documents de Korsak
fassent l’objet d’une enquête. Une
équipe du bureau de Tate a même
jugé que les allégations de crimes
de guerre étaient «extrêmement
crédibles». Mais finalement Tate
a été licencié et expulsé de son
bureau par la sécurité en octobre
2020.
Après que Korsak eut envoyé
son matériel à la Commission des
services armés du Sénat américain,
il y a plusieurs mois, le New York
Times a commencé à enquêter. «Je
m’expose à un grand risque de
représailles militaires en envoyant
ceci… De hauts responsables militaires
américains ont intentionnellement
et systématiquement
contourné le processus de frappe
délibérée», a écrit Korsak dans un
courriel adressé à la commission.
Mais la dissimulation bipartite
des crimes de l’impérialisme
américain en Syrie se poursuit. La
commission sénatoriale n’a pas
répondu à Korsak ni à Tate. Le bureau
du sénateur Jack Reed, président
démocrate de la commission,
a refusé de discuter de l’atrocité de
Baghuz avec le Times.
Quant au Times, après avoir
initialement affiché l’article en tête
de son site samedi soir, il avait déjà
commencé à l’enterrer dimanche
après-midi. Le reste des médias a à
peine traité des révélations.
Il n’est pas difficile d’imaginer
ce qui se passerait si les médias
américains pouvaient imputer la
responsabilité de cette atrocité aux
gouvernements de Syrie, d’Iran,
de Russie, de Chine ou d’un autre
pays dans le collimateur du Pentagone.
Il y aurait des appels moralement
outrés pour des réunions
du Conseil de sécurité des Nations
unies, des sanctions, des menaces
de guerre ou des frappes de missiles
américains sur Damas. Mais
lorsque la responsabilité est indiscutablement
celle du Pentagone,
les gouvernements américains et
ouest-européens la dissimulent
tout simplement.
L’atrocité commise en Syrie
met à nouveau en évidence les
intérêts derrière l’emprisonnement
d’Assange – détenu en Grande-
Bretagne et risquant l’extradition
et la mort aux États-Unis – et de
Manning. Au cours des 30 années
écoulées depuis que la dissolution
stalinienne de l’Union soviétique
lui a fourni une opportunité militaire
de faire la guerre au Moyen-Orient,
Washington et ses alliés
ont dévasté l’Irak, l’Afghanistan,
la Syrie et d’autres pays encore.
Des millions de personnes sont
mortes dans des événements dissimulés
par les médias, mais dont
il y a de nombreux témoins pouvant
dénoncer les responsables qui
ont perpétré ces meurtres de masse
et ces crimes de guerre ou en sont
complices.
L’atrocité de Baghuz met en
évidence la vaste falsification officielle
du bilan des morts en Syrie.
De 2014 à 2019, alors que les
États-Unis, la Grande-Bretagne, la
France et d’autres pays détruisaient
l’enclave de l’État islamique,
ils ont ordonné 35.000 frappes
aériennes. «Près de 1.000 frappes
ont touché des cibles en Syrie et
en Irak en 2019, utilisant 4.729
bombes et missiles», note le Times.
Cependant, «le décompte militaire
officiel des morts civils pour toute
cette année n’est que de 22 personnes,
et les frappes du 18 mars
ne figurent nulle part sur la liste».
Alors que Washington prétendait
ne tuer qu’une poignée de
personnes en Syrie, il cachait des
rapports sur les masses de gens
qu’il avait tués. Le Times écrit que
le Pentagone avait été «submergé
par le volume des déclarations de
victimes civiles faites par les habitants,
les groupes humanitaires et
les médias d’information, et un arriéré
de rapports d’évaluation des
victimes civiles n’a pas été examiné
pendant des mois».
Les poursuites vindicatives
contre Assange et Manning – et
les menaces qu’on peut supposer
à l’encontre de Korsak et de Tate
– visent à garantir que les crimes
de guerre commis comme produit
des guerres criminelles soutenues
par les gouvernements démocrates
comme républicains, resteront impunis.
La classe ouvrière internationale
doit exiger la fin de l’horrible
persécution d’Assange, qui
risque l’extradition vers les États-
Unis pour avoir dévoilé des crimes
comme ceux révélés dans l’article
du Times. Les responsables du
massacre de Baghuz, de sa dissimulation,
et de la suite ininterrompue
d’atrocités commises dans
toute la région, doivent être poursuivis.
WSWS 16 novembre 2021
FO:
VAKSEN KONT COVID-19
YO LAKÒZ ENFÈTILITE.
VRÈ:
Deklarasyon sa yo pa gen okenn prèv syantifik ki sipòte yo. An reyalite,
plizyè milye moun te vini ansent an tout sekirite apre yo te pran vaksen
kont COVID-19 yo a. Doktè yo rekòmande pou tout moun ki ansent oswa
ki gendwa vle genyen yon timoun alavni pran yon vaksen kont COVID 19.
VAKSEN KONT COVID-19 YO SOVE LAVI.
PRAN VAKSEN.
POU PLIS ENFÒMASYON, VIZITE NYC.GOV/COVIDVACCINE.
Vol 15 # 21 • Du 24 au 30 Novembre 2021
Haiti Liberté/Haitian Times
11
Perspectives
De révolutionnaire à collaborateur des USA : le déclin de
certains ex-sandinistes
L’ex candidat présidentiel du MRS Herty Lewites (à droite) avec
l’oligarque Carlos Fernando Chamorro (à gauche) sur le média de
propagande Esta Semana, financé par le gouvernement américain
Par Ben NORTON
2 ème partie
Des câbles du département d’État
révèlent que Dora María Téllez et
d’autres dirigeants du MRS étaient des
informateurs du gouvernement américain.
Le parti Movimiento Renovador
Sandinista que Dora María Téllez a contribué
à fonder a bénéficié du soutien
du gouvernement américain pendant
au moins 15 ans.
À l’approche des élections nationales
de 2006 au Nicaragua, alors que
Mme Téllez était présidente du MRS, le
parti a choisi l’ancien maire de la capitale
Managua, Herty Lewites, comme
candidat à la présidence. Lewites ne
s’est guère engagé dans une idéologie
politique cohérente, mais il était charismatique
et disposait d’une base de
soutien.
En février de cette année-là, Lewites
a rencontré l’ambassadeur américain
pour un petit-déjeuner. L’ancien
sandiniste voulait rassurer Washington
sur le fait que, si son parti remportait
les prochaines élections, il maintiendrait
des relations étroites avec les États-
Unis - le pays même qui avait soutenu
les escadrons de la mort d’extrême
droite des Contras et mené une guerre
terroriste brutale contre le Nicaragua.
Lewites a fait partie du mouvement
sandiniste, mais lorsque le FSLN
a perdu le pouvoir en 1990, il a conclu
une série d’alliances avec la droite et est
devenu un homme d’affaires. Il a ensuite
créé un parc aquatique et, n’ayant
jamais été modeste, il lui a donné son
nom : Hertylandia.
À l’approche de 2006, Lewites
est un rival acharné du Front sandiniste,
et préfère explicitement que la
droite gagne sur Daniel Ortega pour
revenir au pouvoir. Un câble du Département
d’Etat intitulé “Herty cherche
des relations cordiales, constructives
et coopératives avec les Etats-Unis” a
clairement montré que le candidat présidentiel
du MRS était plus qu’heureux
de s’allier avec Washington contre ses
anciens camarades du FSLN.
“Lewites a exprimé avec enthousiasme
son désir de maintenir
des relations cordiales, constructives
et coopératives avec les États-Unis”,
écrit l’ambassade avec satisfaction. Elle
ajoute que, “s’il est élu, il demandera
à une délégation américaine de haut
niveau d’assister à son investiture afin
de démontrer que les deux gouvernements
seront de solides alliés.”
Lewites a dit à Washington qu’il
approuvait ses attaques contre Ortega,
et a insisté pour que “l’ambassadeur et
les autres responsables [continuent] à
frapper fort contre Ortega.”
Le candidat du MRS ne cherchait
pas seulement à établir des liens étroits
avec le pays qui avait envahi et occupé
militairement le Nicaragua à plusieurs
reprises ; il soutenait également les
politiques économiques néolibérales. Le
câble note avec bonheur que “Lewites
a soutenu sans équivoque le CAFTA”,
l’accord de libre-échange d’Amérique
centrale imposé à la région par l’administration
de George W. Bush.
Lewites a rassuré l’ambassadeur
en lui disant que sa vision idéale
d’un gouvernement dirigé par le MRS
au Nicaragua serait un manuel de
néolibéralisme, dirigé par de “jeunes
technocrates”, avec des “coupes dans
les dépenses publiques” et des politiques
favorables aux entreprises pour
attirer les “investissements étrangers”.
Il a promis que son “gouvernement de
consensus” serait un “équilibre” centriste
entre l’aile gauche et l’aile droite.
Le câble de l’ambassade a révélé
que la quasi-totalité du financement de
la campagne présidentielle de Lewites
provenait de l’extérieur du Nicaragua,
principalement de riches oligarques et
sociétés du Panama, du Costa Rica, du
Guatemala et du Salvador.
Il a également noté que Lewites
avait rencontré un autre candidat à la
présidence, Eduardo Montealegre, un
banquier multimillionnaire diplômé
de Harvard, fanatiquement de droite
et notoirement corrompu. Lewites et
Montealegre espéraient s’unir dans une
alliance anti-sandiniste pour empêcher
Ortega de redevenir président.
Lewites avait d’ailleurs publiquement
appelé à cette coopération avec
la droite lors d’une interview en 2005
dans l’émission Esta Semana, financée
par le gouvernement américain. Le candidat
du MRS a admis avoir demandé
à plusieurs reprises à Montealegre de
passer un “accord public” avec lui afin
qu’ils puissent faire passer des réformes
constitutionnelles qui rendraient presque
impossible le retour au pouvoir
des sandinistes.
“Remarquant qu’il ne sera pas
contrarié si Montealegre remporte les
élections parce qu’il sait que Montealegre
fera également avancer la nation,
Lewites a fait valoir que les deux
ont besoin l’un de l’autre”, a écrit l’ambassade
américaine après sa rencontre
de février 2006. “Il pense qu’à eux
deux, ils peuvent obtenir les 56 sièges
de l’Assemblée nationale nécessaires
aux réformes constitutionnelles indispensables.
Lewites espère signer une
sorte d’engagement préélectoral avec
Montealegre, acceptant de travailler
ensemble si l’un des deux remporte la
présidence.”
L’appel de Lewites à un pacte
avec Montealegre était hautement hypocrite,
car le MRS n’avait cessé de critiquer,
et de capitaliser sur, un accord
à court terme que le Front sandiniste
d’Ortega avait conclu avec l’ancien
président libéral Arnoldo Aléman, connu
sous le nom de “pacto”, afin de
réécrire la loi électorale pour permettre
aux candidats à la présidence de gagner
au premier tour s’ils avaient plus
de 35% des voix. Mais ce n’était que
le premier exemple d’une longue série
d’alliances ouvertes entre le parti MRS
et Montealegre, l’un des oligarques de
droite les plus tristement célèbres du
Nicaragua.
Lewites est mort subitement
d’une crise cardiaque en juillet 2006.
Son candidat à la vice-présidence, Edmundo
Jarquín, est devenu le nouveau
candidat présidentiel du MRS lors des
élections de novembre, mais il n’a finalement
obtenu que 6 % des voix.
À partir de ce moment-là, le MRS
a continué à se déplacer de plus en plus
vers la droite. Et les dirigeants du parti
collaborent de plus en plus étroitement
avec les États-Unis. Un câble du département
d’État de septembre 2006, intitulé
“MRS : ’Nous voulons faire tomber
Ortega’”, est l’un des exemples les plus
clairs du soutien du gouvernement
américain au parti sandiniste Mouvement
de rénovation.
Le document révèle qu’après la
mort de Herty Lewites, son neveu Israel
Lewites, le porte-parole du parti
MRS, a rencontré le conseiller politique
de l’ambassade et a réitéré sa demande
de soutien de Washington. “Le MRS
est la seule option viable pour les élections
de 2006”, a insisté Israel Lewites.
Désespérant de conserver le soutien des
Etats-Unis, “Lewites a souligné que le
MRS ne reviendrait jamais à un FSLN
contrôlé par Ortega”.
A son tour, le “conseiller de
l’ambassade a réitéré la position de
l’USG [gouvernement étasunien] selon
laquelle le MRS est une option viable
et constructive, avec laquelle les Etats-
Unis maintiendraient de bonnes relations.”
Israel Lewites “a tenu à mentionner
au responsable politique [de
l’ambassade] qu’il avait étudié aux
États-Unis (à l’Université du Texas à
Arlington), qu’il croit au “rêve américain”
et qu’il soutient le capitalisme
responsable - puisque cela lui a si
clairement profité”, écrit heureusement
l’ambassade. Le porte-parole du MRS a
toutefois reconnu que le candidat présidentiel
du parti, Jarquín, avait du mal
à s’imposer. (Le câble notait, par exemple,
que “Jarquin a exprimé son soutien
à la légalisation des avortements
volontaires, une procédure à laquelle
s’oppose une grande majorité de Nicaraguayens”).
Mais Washington voyait toujours
clairement le MRS comme utile dans
sa croisade contre Ortega : “Bien que
les sondages actuels montrent Jarquin
en troisième position, si le MRS peut
détourner des voix du FSLN et recueillir
une partie du vote indécis, il reste
une option viable - et pourrait être la clé
pour empêcher une victoire d’Ortega”,
espérait l’ambassade.
Le document révèle également
que l’Institut Républicain international
(IRI) du gouvernement américain,
un organisme apparenté à la National
Endowment for Democracy, une filiale
de la CIA, a formé environ 30 % des
observateurs du parti MRS pour les
élections de 2006. (L’IRI a été utilisé
pour financer des coups d’État et des
opérations de changement de régime
en Amérique latine et dans le monde,
ciblant des dirigeants élus de gauche
comme le président haïtien Jean-Bertrand
Aristide).
Le département d’État a manifestement
considéré que ce câble sur le
MRS était très précieux, car il l’a transmis
à la CIA, à la DIA, au Conseil national
de sécurité, au secrétaire d’État et
à l’ambassade des États-Unis au Venezuela.
Mais ce n’est qu’un câble parmi
une douzaine d’autres qui montrent
comment les États-Unis ont collaboré
avec les dirigeants du parti MRS du
Nicaragua pour déstabiliser le gouvernement
sandiniste du président Ortega.
En novembre 2006, Dora María
Téllez a également rencontré des diplomates
américains. C’était la veille des
élections, et elle craignait que le Front
sandiniste ne revienne au pouvoir.
Un câble classifié du département
d’État, intitulé “Dora María Téllez
s’inquiète de la fraude et d’un éventuel
gouvernement du FSLN”, révèle que
l’ancienne révolutionnaire conspirait
avec l’ambassade des États-Unis au
Nicaragua pour tenter d’empêcher le
Front sandiniste de revenir au pouvoir
lors des élections de ce mois-là.
À l’époque, Téllez était présidente
du Movimiento Renovador Sandinista
et candidate à la députation à
l’Assemblée nationale. Lors de son
rendez-vous avec les responsables et
conseillers politique de l’ambassade des
États Unis Téllez a été rejoint par Israel
Lewites, le porte-parole du MRS. « Tellez
a souvent critiqué par le passé les
politiques américaines, mais a montré
une ouverture apparente pour discuter
des problèmes avec les responsables de
l’ambassade et pour poursuivre de futures
réunions », a écrit le département
d’État après l’engagement. Il a ajouté
que Téllez “a dit aux responsables de
l’ambassade qu’elle serait intéressée à
encourager le dialogue entre les membres
du MRS et les États-Unis”.
Tellez, qui dit avoir un cousin
aux États-Unis et un neveu qui combat
en Irak, a déclaré qu’elle n’avait pas
de problème avec les États-Unis, mais
qu’elle pensait que les Nicaraguayens
manipulaient souvent les Américains
pour qu’ils fassent “leur sale boulot”.
Au cours de la réunion, Téllez a
fourni à l’ambassade américaine des
renseignements sur le fonctionnement
interne des partis politiques nicaraguayens
et a accusé le Front sandiniste
de prévoir de remporter les élections
grâce à une supposée “fraude”.
Ce câble du département d’État a
été classifié par l’ambassadeur de l’administration
George W. Bush au Nicaragua,
Paul A. Trivelli, qui a contribué
à diriger une opération d’ingérence
à grande échelle dans le but de faire
basculer les élections de 2006 contre
Daniel Ortega. Trivelli a menacé de
déstabiliser le Nicaragua en cas de victoire
d’Ortega. L’ambassade américaine
a utilisé des centaines de millions de
dollars de l’USAID comme levier pour
essentiellement soudoyer les gens afin
qu’ils votent contre le FSLN, tout en exerçant
une forte pression sur les partis
anti-sandinistes pour qu’ils s’unissent
contre Ortega.
Malgré la campagne d’intervention
américaine, Ortega et le Front
sandiniste ont remporté les élections
de 2006, tandis que le candidat présidentiel
du MRS de Téllez, Edmundo
Jarquín, a obtenu à peine 6 % des voix.
(Lors des élections suivantes, la base
de soutien du MRS s’est encore réduite
davantage).
Après la victoire d’Ortega, les
dossiers publiés par WikiLeaks montrent
comment Téllez a poursuivi son
rôle d’informateur pour Washington,
lui fournissant des informations sensibles
dans le but de déstabiliser le
nouveau gouvernement sandiniste.
Un autre câble du département d’État,
classifié par l’ambassadeur Trivelli en
janvier 2007, montre que Téllez et les
dirigeants du MRS ont rencontré l’ambassade
pour une réunion “cocktail”
qui était “détendue et cordiale.”
Intitulé “Le MRS perd son statut
de caucus mais reste le groupe d’opposition
le plus bruyant”, le document
révèle que Mme Téllez a été rejointe lors
de la réunion avec les agents américains
de l’ambassade par le candidat
malheureux du MRS à la présidence,
Jarquín, le membre de l’Assemblée nationale
Enrique Saenz et le cofondateur
du parti Luis Carrion.
Il est intéressant de noter que
l’ambassade des États-Unis a choisi de
rencontrer ces dirigeants du MRS lors
d’un cocktail, soulignant ainsi leur appartenance
commune à l’élite.
Carrion est le fils d’un riche banquier
issu d’une famille puissante, et
Saenz a longtemps travaillé dans le secteur
des ONG étrangères, pour l’Union
européenne et les Nations unies.
Jarquin est marié à l’oligarque
Claudia Chamorro Barrios (une fille de
l’ex présidente de droite Violeta Barrios
Le banquier multimillionnaire de droite Eduardo Montealegre (à droite,
en blanc) serrant la main du candidat présidentiel du MRS Edmundo
Jarquín (au centre, en rose) et du politicien libéral Enrique Quiñónez (à
gauche, en rouge), avec du matériel de campagne pour Herty Lewites en
arrière-plan.
de Chamorro, soutenue par les États-
Unis). Il a travaillé pendant plus de
dix ans à la Banque interaméricaine
de développement (BID) néolibérale à
Washington, DC, après la perte du pouvoir
par les Sandinistes en 1990.
L’origine élitiste de ces dirigeants
du MRS reflète clairement la base du
parti, qui, à l’époque et encore aujourd’hui,
est composée de Nicaraguayens
de la classe moyenne supérieure et
de la classe supérieure, très instruits,
parlant couramment l’anglais, ayant
la possibilité de voyager et d’occuper
des emplois lucratifs (payés en dollars)
dans le complexe industriel à but non
lucratif, le monde universitaire et les
médias.
Le Front sandiniste, en revanche,
est toujours resté fermement associé
aux Nicaraguayens pauvres et de
la classe ouvrière, avec sa base dans
les barrios appauvris où les résidents
n’avaient même pas de routes pavées
à l’époque néolibérale 1990-2007,
et dans les zones rurales où les gens
n’avaient ni électricité ni eau potable.
En fait, l’opposition anti-sandiniste
est connue pour se moquer de
l’origine sociale des partisans du FSLN,
prétendant que les militants de la Jeunesse
Sandiniste sont sans éducation
et les rabaissant parce qu’ils ne sont
suite à la page(16)
12 Haiti Liberté/Haitian Times
Vol 15 # 21 • Du 24 au 30 Novembre 2021
Notre Mémoire se souvient
La mémoire au service des luttes : Myriam Makeba
Par FUIQP et Alain Saint-Victor
Il y a 13 ans, le 9 novembre 2008, la
chanteuse et militante sud-africaine
Myriam Makeba nous quittait.
Elle est née en 1932 à Johannesburg,
en Afrique du Sud, d’un père
instituteur (issu du groupe ethnique
Xhosa) et d’une mère (appartenant à
la population swazi) travaillant comme
domestique.
gée de quelques jours, elle est
emprisonnée avec sa mère durant six
mois parce que celle-ci vendait de la
bière pour subvenir aux besoins de sa
famille. À six ans, elle perd son père.
Très jeune, elle est contrainte de
faire de nombreux petits boulots pour
survivre : bonne d’enfant, laveuse de
taxi, etc. Elle commence à chanter
dans un bar « par hasard » dira-t-elle
plus tard. Repérée par les groupes de
chanteurs locaux, elle chante avec les
Cuban Brothers, puis devient choriste
du groupe Manhattan Brothers. C’est
avec ce groupe qu’elle prend en 1952
son nom de scène, Myriam. Devenue
une vedette, elle décide d’utiliser son
nouveau métier pour dénoncer l’apartheid.
En 1959, pour éviter l’emprisonnement,
elle est contrainte à l’exil
suite à son apparition dans le film anti-apartheid
« Come Back, Africa ». Cet
exil durera 31 ans. Pendant toute sa
carrière, elle multiplie les chants et les
prises de parole contre l’apartheid et le
colonialisme. Partout, elle appelle au
boycotte de l’Afrique du Sud. Voulant
exprimer les différentes cultures du
continent africain, elle chante en zoulou,
en xhosa, en tswana, en swahili
et en arabe.
En 1969, elle épouse le militant
des droits civils afro-américain Stokely
Carmichael, un des dirigeants des
Black Panthers. À cause de ce mariage,
elle est contrainte de laisser les États-
Unis.
En 1990, elle rentre dans une
Afrique du Sud libérée enfin de l’apartheid.
En 1992, elle interprète le rôle de
sa propre mère dans un film portant
sur les émeutes de Soweto de 1976:
Sarafina.
En 2005, elle met fin à sa carrière
mais décide de continuer à défendre
les causes qui ont marqué sa vie.
Myriam aura successivement eu
la nationalité algérienne et guinéenne
symbolisant ainsi sa conviction panafricaine.
Pendant plusieurs décennies,
elle fut le symbole des luttes africaines
et du combat panafricain. Pour toutes
ces raisons, elle est surnommée Mama
Africa.
Repose en paix sœur et camarade.
Ton exemple continue à inspirer
nos combats d’aujourd’hui.
Texte: FUIQP et Alain Saint-Victor
Thanksgiving ou la fête de la trahison !
Ce tableau est une représentation du premier Thanksgiving, en 1621. (Jean Leon Gerome Ferris)
La commémoration de Thanksgiving
est liée à l’aide que la
tribu des Wampanoags a apportée
aux colons anglais qui débarquaient
sur la partie Nord-Est
de ce qu’on appelle frauduleusement
les « Etats-Unis » en 1620.
Ces colons, plus connus sous le
nom de Pilgrims fondèrent Plymouth.
Aujourd’hui Plymouth se
situe dans l’état du Massachusetts.
Mais avant d’être le nom
d’un état, les Massachusetts sont
avant tout une tribu amie des
Wampanoags.
Ousamequin, alors chef de
la tribu des Wampanoags et deux
amis à lui, Squanto et Samoset se
rendirent à Plymouth pour aider
les pilgrims qui étaient menacés
par la famine. En plus d’une aide
alimentaire, ils apprirent aux colons
à planter du maïs, chasser
le gibier, appréhender leur nouvel
environnement. Grâce à ces actes
de solidarité, les pilgrims de la
colonie de Plymouth purent passer
l’hiver 1620 sans connaître
la faim, le froid et la soif. Pour
remercier la tribu Wampanoag,
les colons les convièrent à un
banquet en 1621 où furent offertes
des dindes et du mais provenant
de leur première récolte. Et
c’est ainsi que pendant 50 ans,
les pilgrims ont prospéré, se sont
multipliés et ont étendu leurs colonies
alors que les Wampanoags,
les Narragansetts, les Massachusetts,
les Pequots étaient lentement
en train de décliner à cause
des exactions commises par les
européens et des maladies qu’ils
avaient propagées.
Malgré l’incursion répétée
des colons dans les villages
Amérindiens, le vol des réserves
de maïs dans leurs greniers souterrains,
et même le massacre par
l’expédition de miles standish de
huit hommes de la tribu des Massachusetts,
les Amérindiens des
forêts (les tribus du Nord-Est du
continent) s’efforcèrent d’entretenir
des relations pacifiques avec
les colons. Mais la relation était
à sens unique car les pilgrims de
Plymouth et les puritains venus
de toute l’Europe étaient intransigeants
et arrogants à l’égard
des peuples qu’ils rencontrèrent.
Les colons avaient un but précis,
qui porte en soi l’agression,
créer la nouvelle Jérusalem et y
chasser le démon sous tous ses
déguisements, y compris lorsqu’il
s’incarne en la personne
des Amérindiens comme l’explique
le gouverneur de Plymouth,
William Bradford en 1634, lorsque
la variole emporta plusieurs
milliers de personnes parmi les
Massachusetts : « Sans ce coup
terrible envoyé par Dieu contre
les indigènes, nous n’aurions
eu beaucoup plus de difficulté à
nous faire une place et n’aurions
pu acquérir de la terre qu’à un
coût beaucoup plus élevé ».
La tribu Pequot fut une des
premières à douter de la sincérité
des colons quand elle refusa
en 1636 de livrer à la « justice
» coloniale les meurtriers présumés
d’un équipage anglais. En
réponse, les colons massacrèrent
un village Pequot en mai 1637,
faisant 400 victimes. Leur longue
résistance face à l’occupant commença.
Les Wampanoags, de leur
coté, s’aperçurent bien plus tard
de la dangerosité de leur nouveau
voisin impérialiste. L’étincelle
qui alluma le feu de la
première révolte réunissant les
4 tribus se produisit parce que
du bétail des colons venait sans
cesse piétiner le maïs Amérindien
et que les pilgrims ne se soucient
pas de résoudre ce problème.
Des membres de la tribu Wampanoag
chassèrent quelques bêtes
venues près de leur campement,
qui est à présent Bristol, dans le
Rhodes Island. Un fermier colon
répliqua en tuant un Wampanoag,
ce qui provoqua un soulèvement
populaire. Après cinq mois
de combats, les colons lancèrent
lâchement une attaque surprise
contre un campement Narragansetts
massacrant les femmes,
les enfants, les hommes par «
peur » de voir cette tribu entrer
en guerre en solidarité avec les
autres tribus. Le combat acharné
devint une lutte à mort de part et
d’autre et, pour la première fois,
les pilgrims offrirent des primes
pour chaque tête de femme, d’enfant
et d’homme Amérindiens
tués et ramenés dans les villages
colons.
De plus en plus nombreux,
les colons, de ce qu’ils appelaient
« La Nouvelle-Angleterre », environ
50 000 bouseux, exigeaient
des Amérindiens une soumission
totale.
Après la mort, en 1661, de
Ousamequin, son fils Metacom
lui succéda et s’employa dès
lors à réunir, parmi les Wampanoags
et les autres tribus des
forêts, une force suffisante pour
tenir tête aux colons. En 1676,
12 000 guerriers marchaient à
ses cotés, déterminés à risquer
l’anéantissement plutôt que de
continuer à subir la colonisation
et la domination impérialiste de
ces nouveaux venus.
Cette guerre dura 14 mois.
50 des 90 villages colons furent
attaqués, 12 villages totalement
détruits, 2500 colons tués.
Metacom fut finalement mis en
échec par la pénurie de vivres et
d’armes et fini capturé, trainé et
écartelé à Plymouth. Sa tête fut
exhibée pendant 25 ans à l’entrée
du village. Avec lui périrent
5000 Amérindiens. Les autres
furent envoyés en esclavage aux
Antilles, y compris la femme et le
fils de Metacom.
Ainsi finit la vie de l’homme
dont le père avait accueilli les premiers
colons en « Nouvelle-Angleterre
». 4 tribus avaient disparu
et bien peu d’Amérindiens
restaient sur le territoire sud de
la « Nouvelle-Angleterre » à la
fin de cette guerre. Le génocide
L’histoire de la fête préférée des Américains marque le début d’une alliance
avec les Amérindiens qui va vite dégénérer en extermination.
pouvait commencer, d’autres tribus
connaitront le même destin
tragique.
Paris-Luttes.Infos
22 novembre 2018
Vol 15 # 21 • Du 24 au 30 Novembre 2021
Haiti Liberté/Haitian Times
13
Perspectives
Solidarité du Parti ouvrier
indépendant démocratique
(POID) avec le peuple
guadeloupéen en grève !
Le POID exprime sa solidarité inconditionnelle aux travailleurs et au
peuple de Guadeloupe, ainsi qu’à leurs organisations.
Le Parti ouvrier indépendant
démocratique (POID) alerte travailleurs,
militants et jeunes de
France sur la situation en Guadeloupe.
Voilà plus de deux mois et demi,
le 2 septembre, les principales
organisations ouvrières et démocratiques
de Guadeloupe ont déposé
en préfecture une liste précise de
trente-deux revendications exprimant
les aspirations légitimes des
travailleurs et du peuple guadeloupéens,
qui vont bien au-delà
de la demande légitime d’abrogation
de la loi du 5 août et du pass
prétendument « sanitaire ». Le 23
septembre à nouveau, les organisations
sont allées demander en préfecture
qu’on les entende.
Le 29 septembre, le préfet rejetait
l’ensemble des propositions et
mettait fin à toutes les négociations,
expliquent les organisations concernées.
Face au refus des autorités
françaises de toute négociation sur
leurs revendications, les principales
organisations syndicales ont décidé
d’appeler à une grève générale illimitée
à partir du 15 novembre. Grève
largement suivie par les travailleurs
de nombreux secteurs professionnels
et soutenue massivement par la
population.
Et à nouveau, comme l’a
résumé Maïté Hubert M’Toumo,
secrétaire générale de l’Union
générale des travailleurs de Guadeloupe
(UGTG) sur Guadeloupe-La
1re : « La seule réponse (de
l’État) face aux revendications,
c’est toujours la répression, comme
en mai 1967*. » Le 19 novembre,
le préfet a décrété l’état d’urgence.
Le 20 novembre, le ministre de l’Intérieur
a envoyé des unités du RAID
et du GIGN, utilisées lors d’actes
terroristes ou de prises d’otage. Le
22 novembre, une trentaine de
manifestants arrêtés sont jugés en
comparution immédiate, menacés
de lourdes peines. Les organisations
ouvrières et démocratiques guadeloupéennes
ont raison d’affirmer
que « la détérioration du climat
social n’est que le résultat du
pourrissement volontairement orchestré
par l’État » (communiqué
du 19 novembre).
Aucun travailleur, aucun militant,
aucun jeune en France ne peut
accepter l’attitude du gouvernement
Macron et de ses représentants en
Guadeloupe qui refusent obstinément
l’appel réitéré à nouveau par
Eli Domota au nom des organisations
engagées dans la grève, à «
l’ouverture de négociations sur la
base des revendications ». Aucun
travailleur, aucun militant, aucun
jeune en France ne peut accepter
que l’on envoie le RAID et le
GIGN contre des travailleurs, des
jeunes, des mères de famille qui
revendiquent leurs droits légitimes.
Tout travailleur, tout militant,
tout jeune de France ne
peut que reconnaître ses propres
revendications, dans la plate-forme
en trente-deux points, de « l’arrêt
des licenciements et des suppressions
d’emploi » et « l’augmentation
généralisée des salaires, des minima
sociaux, des allocations chômage
et des pensions de retraite », à l’exigence
de « recrutements de soignants
et de personnel dans les
hôpitaux », ou encore de « recrutements
de personnels techniques et
encadrant, pour le dédoublement
des classes et le respect des mesures
sanitaires dans les écoles ».
Il est donc du devoir
du mouvement ouvrier et
démocratique, de toute organisation
se réclamant des travailleurs,
en France :
• d’exiger l’arrêt de la répression,
le retrait du RAID et
du GIGN, la libération des emprisonnés
;
• d’appuyer l’appel des organisations
guadeloupéennes à
l’ouverture de véritables négociations
sur la base de la plateforme
des trente-deux revendications.
Le POID exprime sa solidarité
inconditionnelle aux
travailleurs et au peuple de
Guadeloupe, ainsi qu’à leurs organisations.
Il répondra à tout
appel à manifester cette solidarité.
* En mai 1967, les gendarmes
mobiles répriment dans le sang la
grève des ouvriers du bâtiment,
faisant plus de 80 morts
Montreuil, le 22 novembre 2021
Victoire pour les agriculteurs en Inde !
Par Tania Siddiqi
Le 19 novembre, le Premier ministre
indien Narendra Modi, chef du parti
fasciste Bharatiya Janata, a déclaré qu’il
accepterait de protester contre les demandes
des agriculteurs d’abroger trois
lois agricoles procapitalistes. Depuis
plus d’un an, les agriculteurs se sont
engagés dans des actes de résistance
coordonnés à travers l’Inde.
Comme indiqué dans Workers
World, les agriculteurs ont mené la
manifestation historique du 26 janvier
à l’occasion de la fête de la République
indienne, appelé plusieurs actions « rail
roko » le 11 février et ont résisté aux
actes brutaux de terreur d’État le 13 octobre.
Ces moments et d’innombrables
autres ont créé les agriculteurs ‘ mouvement.
Depuis l’annonce de Modi, les
gens sont descendus dans la rue pour
célébrer cette victoire monumentale.
Dans les villes frontalières de Tikri et
Singhu, sites occupés par les agriculteurs
protestataires depuis le début de
leur mouvement, les agriculteurs ont
joué des instruments et dansé sur des
chants de protestation toute la nuit du
19 novembre. Au Canada et au Royaume-Uni,
des membres de la diaspora
sud-asiatique ont également célébré la
réalisation massive des agriculteurs le
20 novembre.
Le combat continue
Alors que la déclaration du gouvernement
Modi selon laquelle il abrogera
les lois agricoles est une victoire pour le
peuple, la lutte des agriculteurs est loin
d’être terminée. Ils n’ont reçu que des
assurances verbales du Premier ministre.
Le gouvernement n’a pas encore
abrogé les lois.
Le 20 novembre, le 359e jour
de la manifestation des agriculteurs,
Samyukt Kisan Morcha (SKM), un
organisme qui chapeaute plus de 40
syndicats d’agriculteurs, a publié un
communiqué de presse en réponse à
la décision de Modi. Les agriculteurs
déclarent que Modi n’a pas répondu
à toutes leurs demandes et n’a pas
reconnu que plus de 700 agriculteurs
sont morts depuis le début du mouvement.
De plus, le Premier ministre n’a
pas abordé « des centaines de faux cas
dans lesquels des milliers d’agriculteurs
ont été impliqués dans l’Haryana,
l’Uttar Pradesh, l’Uttarakhand,
Delhi, Chandigarh, le Madhya Pradesh
Les agriculteurs indiens célèbrent la victoire le 19 novembre. Crédit :
Crédit photo : Voice of Darjeeling
et ailleurs ».
Le même jour, Kisan Ekta Morcha,
l’un des syndicats d’agriculteurs,
a rapporté que le ministre en chef de
l’État de Telangana, K. Chandrashekar
Rao, avait annoncé que le gouvernement
de Telangana donnerait trois
lakh (environ 4 036 $) aux familles
des agriculteurs qui protestaient. Le
syndicat a déclaré que Modi n’avait encore
offert aucun remède pour les sacrifices
consentis par les martyrs.
Le 21 novembre, SKM a envoyé
une lettre au Premier ministre Modi
faisant état de ses demandes. SKM
appelle à la mise en place d’un prix de
soutien minimum sur tous les produits
agricoles. Cela garantirait que chaque
agriculteur du pays perçoit un profit
minimum pour sa récolte, même si le
coût de la culture est supérieur au prix
indiqué sur le marché libre.
SKM exige que toutes les affaires
pénales ciblant les agriculteurs protestataires
soient classées ; et le groupe
demande une compensation et un soutien
aux familles des martyrs pour le
sacrifice des martyrs à leur cause et au
gouvernement Modi de construire un
mémorial à la mémoire des agriculteurs
martyrs. SKM exige que le terrain à la
frontière de Singhu soit utilisé pour le
mémorial.
L’action reste en place
SKM a déclaré qu’il poursuivrait la
lutte jusqu’à ce que toutes ses revendications
soient satisfaites. Les agriculteurs
tiendront un Mahapanchayat
(un rassemblement de personnes de
plusieurs villages) le 22 novembre à
Lucknow pour obtenir justice pour les
agriculteurs qui ont été assassinés par
des agents de l’État le 3 octobre lors du
massacre de Lakhimpur Kheri.
Le 26 novembre marque le premier
anniversaire des manifestations
des agriculteurs aux frontières de Delhi.
Dans tout le pays, SKM a appelé les
manifestants à commémorer l’anniversaire
en participant à des rassemblements
de tracteurs et à des défilés de
chars à bœufs dans les capitales. Il y
aura une marche vers le Parlement via
des chariots tracteurs le 29 novembre.
La lutte des agriculteurs continue,
mais ils ne sont pas seuls. Les
travailleurs du monde entier sont profondément
solidaires des agriculteurs
qui protestent, et la diaspora sud-asiatique
continuera à apporter son soutien.
Le 9 octobre 1969, le président du
Black Panther Party, Fred Hampton, a
déclaré : « Osez lutter, vous osez gagner.
N’osez pas lutter, alors vous ne
méritez pas de gagner. Nous devons
lutter correctement.
Les agriculteurs indiens ont montré
que la lutte organisée contre le capitalisme
mène à la victoire — les travailleurs
gagneront. Kisan mazdoor ekta
zindabad ! Solidarité avec les agriculteurs
en Inde ! Développez le pouvoir
des travailleurs ! Bâtissez un monde
ouvrier !
Workers World 22 novembre 2021
Le pouvoir britannique se range du côté de
l’agresseur contre la victime
Par Hamas
À la suite de la désignation du
Hamas comme “organisation terroriste”
par la ministre britannique
de l’intérieur Priti Patel, le Mouvement
de la résistance islamique
palestinien Hamas a déclaré ce qui
suit :
Nous exprimons notre choc et
notre consternation face à ce
qui a été rapporté ce matin dans certains
médias internationaux concernant
la décision de la ministre britannique
de l’Intérieur, Priti Patel,
de qualifier le mouvement d’”organisation
terroriste” et de menacer
de 10 ans de prison quiconque
exprimerait son soutien au Hamas.
Malheureusement, le Royaume-Uni
poursuit son agression
contre le peuple palestinien. Le
gouvernement britannique aurait
Rassemblement du mouvement Hamas [résistance islamique] à Gaza
dû s’excuser pour la faute historique
qu’il a commise à l’encontre
du peuple palestinien, à savoir
l’éhontée déclaration Balfour et le
mandat britannique qui a livré la
Palestine à l’occupation israélienne.
Aujourd’hui, le gouvernement
britannique se range du côté de
l’agresseur contre la victime.
suite à la page(16)
14 Haiti Liberté/Haitian Times
Vol 15 # 21 • Du 24 au 30 Novembre 2021
Perspectives
Diplomatie des peuples : solidarité
des deux principaux syndicats
brésiliens avec le Venezuela
Le degré zéro de la salopritude
Par André Chatlier
En envoyant des brutes nazies déguisées
en “agents d’immigration” kidnapper en
toute brutalité des femmes enceintes et de
jeunes mamans Haïtiennes, pour les bourrer
dans de sordides autobus et les déporter, le
gouvernement Dominicain s’est ravalé bien
en-dessous du niveau de la Gestapo et des
SS de Hitler, pour ne pas dire de la simple,
élémentaire humanité.
Tout homme digne de ce nom sait
qu’il est sur cette planète pour protéger les
femmes et les enfants, les siennes comme
ceux des autres, en tous temps et en tous
lieux, même s’il doit mourir en le faisant. Le
métier d’homme, c’est cela, et pas se pavaner
en costard-cravate, ou en uniforme doré
sur tranche.
Et c’est le strict minimum.
En brutalisant des femmes enceintes,
et en mettant leur vie en danger, sous prétexte
qu’elles sont Noires et ne parlent pas
son castillan de cuisine, le gouvernement
Dominicain montre son vrai visage.
Et il est monstrueux. Comme celui
d’Adolf Hitler, de sinistre mémoire.
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après examen. Le Ministère public entendu, maintient le défaut
octroyé contre le défendeur à l'audience precitée, pour le profit déclare
fondée la dite action ; Admet en conséquence le divorce des époux Jacques
RIVETTE, la femme née Marise SEPTIMUS pour injures graves et publiques
aux torts de l’époux. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux
existants entre les dits époux; Ordonne à l'officier de l'état de la section Est
de Port-au-Prince à transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du
présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des quotidiens
s'éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêt envers les tiers s'il
y échet, Commet l'huissier Albert Gerald PHALENTE pour la signification de
ce jugement, pour la signification de ce jugement ; compense les dépens
Ainsi jugé et prononcé par nous, Gary ORELIEN, Juge en audience civile,
ordinaire et publique du mercredi vingt trois juin deux mille vingt et un, en
présence de Me. Paul WESLEY Substitut du Commissaire de ce ressort et avec
l'assistance du sieur Junior Sauvens THELEMAQUE pour la signification de ce
jugement ; compense les dépens
Des représentants des deux principales centrales
syndicales du Brésil sont au Venezuela dans le
cadre d’une campagne de solidarité visant à remercier
le gouvernement du président Nicolás Maduro
et les travailleur(se)s vénézuélien(ne)s pour leur
soutien lors de la crise sanitaire provoquée par la
pandémie, exacerbée par la négligence du gouvernement
de Jair Bolsonaro.
Sergio Nobre, président de la Central Unitaria
de Trabajadores de Brasil (CUT) et Miguel Torres,
président de Força Sindical, ont soutenu une réunion
avec Carlos Ron, président de l’Institut Simon Bolivar
pour la paix et la solidarité entre les peuples
(ISB).
Cette visite a un caractère historique puisqu’il
s’agit d’un échange direct de solidarité entre travailleurs,
dans le contexte de la pandémie et du blocus
illégal des États-Unis contre le Venezuela.
Le peuple vénézuélien a montré sa solidarité
avec le peuple du Brésil en envoyant de l’oxygène à
Manaus, et en réponse, les travailleurs brésiliens ont
lancé une campagne pour envoyer au Venezuela des
équipements nécessaires à la production d’oxygène
; cependant, cet envoi a été bloqué par les mesures
coercitives unilatérales des États-Unis.
À cet égard, M. Nobre a expliqué combien il
était précieux pour la population de Manaus, dans
l’État d’Amazonas, de recevoir de l’oxygène pour
traiter les patients gravement infectés par le virus. «
Dans la région de Manaus, il y a eu un drame parce
que, contrairement au gouvernement vénézuélien, le
gouvernement brésilien (Bolsonaro) n’a pas reconnu
la pandémie ; il n’a pas pris les mesures sanitaires
dont le pays avait besoin (…) mettant la situation
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après examen, le Ministère public entendu, maintient le
défaut octroyé contre la défenderesse à l'audience précitée, pour le profit
déclare fondée la dite action; Admet en conséquence le divorce du sieur
Ludger AMAZAN, d'avec son épouse, née Marie Carmelle CHARLES pour
injures graves et publiques aux torts de l'épouse. Prononce la dissolution
des liens matrimoniaux existants entre les dits époux ; Ordonne à l'officier
de l'état de la section Est de Port-au-Prince à transcrire sur les registres
à ce destinés; le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré
dans l'un des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages
intérêt envers les tiers s'il y échet, Commet Albert Gerald PHALENTE pour
la signification de ce jugement ; compense les dépens
Ainsi jugé et prononcé par nous, Gary ORELIEN, Juge en audience civile,
ordinaire et publique du mercredi vingt trois juin deux mille vingt et un,
en présence de Me Paul WESLEY Substitut de ce ressort et avec l'assistance
du sieur Junior Sauvens THELEMAQUE, greffier du siège
Il est ordonné. ...etc....
En foi de quoi... etc …
économique au-dessus de la vie », a déclaré Nobre.
Au Brésil, des milliers de personnes sont
mortes à cause de la pandémie. « Nous vivons le
pire moment de l’histoire de la classe ouvrière. Nous
avons dépassé les 600.000 victimes et ce sont des
travailleurs qui ne pouvaient pas rester à la maison
en pleine pandémie », a rapporté le président de la
CUT. Pour cette raison, l’envoi de milliers de litres
d’oxygène au Brésil depuis le Venezuela, au milieu
des difficultés qu’il traverse en raison des mesures
coercitives criminelles des États-Unis, est « un geste
humain très important », explique Nobre.
Les représentants syndicaux brésiliens ont
annoncé que dans le cadre de cette visite, ils enverront
prochainement une cargaison de fournitures
et de pièces de rechange pour la maintenance de
l’usine d’oxygène de Siderúrgica del Orinoco (Sidor),
la plus importante du pays.
De son côté, Miguel Torres, a rappelé que
seuls la Chine et le Venezuela étaient capables de
comprendre les difficultés que traverse le peuple
brésilien, face à un gouvernement qui sert les intérêts
des États-Unis.
Torres a réaffirmé que «
la solidarité syndicale est très
importante en ce moment ; en
temps de crise, la seule chose
qui nous unit est la solidarité ».
Carlos Ron a profité de
la présence des deux dirigeants
syndicaux pour les remercier
de la campagne de solidarité. «
Pour nous, cette visite est très
importante ; cette expression
de solidarité parce que c’est
une reconnaissance de la souffrance
du peuple vénézuélien
affecté par le blocus criminel et
illégal des États-Unis. »
Ron juge fondamental
que les travailleur(se)s du
monde entier s’articulent pour
faire face ensemble aux défis
de ces temps.
Movimientos-sindicales-brasil-venezuela
4 novembre
2021
Traduction : Thierry
Deronne
Venezuela infos 6
novembre 2021
LA DIFFERENCE
AUTO SCHOOL
LEARN TO DRIVE
La Différence Auto School
836 Rogers Avenue
(between Church Avenue
& Erasmus Street)
Brooklyn, NY 11226
Manager: Ernst Sevère
Tel: 718-693-2817
Cell: 917-407-8201
PAR CES MOTIFS
Nous, Me Mesner Elismé, Magistrat, Juge en siège à l'audience Civile publique et ordinaire siégeant
en ses attributions civiles de divorce à la deuxième chambre du Tribunal de première instance de la
Croix des Bouquets du lundi dix sept (17) Mai deux mille vingt et un (2021) désigné par la Doyenne
ai dudit Tribunal. Sur les conclusions conformes du Ministère public représenté par les magistrats Jean
Claude Jean ANTOINE et MICHELINE Belton Verdiner, Substituts Commissaires du Gouvernement
Tribunal de première instance de la Croix des Bouquets. Maintenons le défaut requis et octroyé à
l'audience du lundi (17) mai deux mille vingt et un (2021) contre la partie défenderesse en divorce.
Admettons le divorce de la dame Jean Louichard CAMY femme née Marie Elda Vocy, identifiée au
numéro : 004-844-227-9 d'avec son époux le sieur Jean Louichard CAMY. Prononce en conséquence
la dissolution des liens matrimoniaux existants entre lesdits époux pour injures graves et publiques
suivi aux torts de l'époux le sieur Jean Louichard CAMY, ce, conformément à la disposition de l'article
217 du code civil Haïtien ; Ordonne à l'officier de l'état de la Croix des Bouquets de transcrire sur les
registres destinés à cet effet le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié dans l'un
des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêt envers les tiers s'il y échet ;
Compense les dépens en raison de la qualité des parties; Commet l'huissier Arince Laguerre de ce
Tribunal pour la signification de présent jugement
Ainsi jugé et prononcé par nous, Mesner ELISME, Magistrat juge en audience civile publique et
ordinaire en ses attributions civile de divorce à la deuxième chambre du Tribunal de première
instance de la Croix des Bouquets ce jourd'hui lundi dix neuf (19) juillet deux mille vingt et un
(2021), An 218ème de l'indépendance, en présence des Magistrats Jean Claude Jean ANTOINE et
MICHELINE Belton Verdiner Substitut du Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de première
instance de la Croix des Bouquets avec l'assistance de Monsieur David Alexis, Greffier du siège
Il est ordonné. ..etc...
En foi de quoi..... etc .....
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal, après examen sur les conclusions du Ministère public,
maintient le défaut octroyé contre la partie défenderesse à l'audience
précitée; pour le profit déclare fondée la dite action, admet en
conséquence le divorce de Légende LAURORE d'avec Marie Denise
DAGUIN pour injures graves et publiques ; Prononce la dissolution
des liens matrimoniaux ayant existé entre lesdits époux ; Ordonne
à l'officier de l'état de Commune de Cavaillon, de transcrire sur les
registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un
extrait sera inséré dans l'un des quotidiens s'éditant à la Capitale
sous peine de dommages intérêt envers les tiers s'il y échet;
Ainsi jugé et prononcé par nous, Me. Osmond CASTOR, Avocat, Juge
en audience civile ordinaire et en date du premier Juin deux mille
vingt et un, en présence de Me. Vanna MANE, Substitut de ce ressort
et avec l'assistance du Greffier Jean Claude Novembre
Il est ordonné. ..etc....
En foi de quoi..... etc ....
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PAR CES MOTIFS
Le Tribunal, après examen sur les conclusions du Ministère public, maintient le
défaut octroyé contre Madsen PIERRE à l'audience précitée; pour le profit
déclare fondée ladite action ; Admet en conséquence le divorce de la dame Marie
Mona Charles d'avec son époux Madsen PIERRE pour injures graves et publiques.
Prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre lesdits époux.
Ordonne à l'officier de l'état civil de Cavaillon de transcrire sur les registres à ce
destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un
des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts envers
les tiers s'il y échet. Compense les dépens
Ainsi jugé et prononcé par nous Jean Emmanuel ZEPHIR, Juge en audience civile
ordinaire et publique du neuf juin deux mille vingt, en présence de Me Vanna
MANE, Substitut Commissaire de ce ressort et avec l'assistance du sieur Jean
Claude Novembre, Greffier du siège
Il est ordonné. ...etc...
En foi de quoi..... etc. ...
Me Berthony Renous, Avocat
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après en avoir délibéré au vœu de la loi et sur les conclusions
conformes du Ministère public, accueille l'action du requérant pour être juste et
fondée : Maintient le défaut requis et octroyé contre le défendeur à l'audience
précitée ;pour le profit, déclare fondée la dite action ; Admet le divorce de la dame
Ketty Rose ST VIL d'avec son époux le sieur Wichemond THELUS pour incompatibilité
de caractères aux torts de l'époux ; Prononce la dissolution des liens matrimoniaux
existant entre les dits époux ; Ordonne à l'officier de l'état de Mirebalais de
transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un
extrait sera inséré dans l'un des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de
dommages intérêt envers les tiers si le cas y échet ;Commet un huissier de ce
Tribunal pour la signification du présent jugement ; Compense les dépens en raison
de la qualité des parties
Ainsi jugé et prononcé par nous Me Yanick ODNEY, juge en audience civile et
publique de divorce du 23 Décembre 2020,en présence de Me Thomas LANS, Av.
Substitut Commissaire du Gouvernement de ce ressort assisté de Dumornay
Idalma, greffier du siège
Pour ordre de publication
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Vol 15 # 21 • Du 24 au 30 Novembre 2021
Haiti Liberté/Haitian Times
15
Suite de la page (14)
Nous pensons que résister à l’occupation
israélienne par tous les
moyens possibles, y compris la
résistance armée, est un droit
garanti pour les peuples sous occupation,
conformément au droit
international.
L’occupation de la Palestine
est du terrorisme. Les massacres
contre les populations indigènes
et leur déplacement forcé sont du
terrorisme. Le baillonage de plus
de deux millions de Palestiniens
dans la bande de Gaza, dont la
plupart sont des enfants, depuis
plus de 15 ans est du terrorisme,
voire un crime de guerre et un
crime contre l’humanité, comme
le décrivent de nombreuses organisations
internationales et de
défense des droits de l’homme.
Attaquer les lieux saints et
intimider les fidèles pacifiques
dans les lieux de culte est l’essence
même du terrorisme. S’emparer
de terres palestiniennes et y
établir des colonies illégales est la
forme la plus odieuse du terrorisme.
La communauté internationale,
y compris la Grande-
Bretagne, qui est un membre fondateur
de la Société des Nations
et plus tard des Nations Unies,
devrait mettre fin à ces deux poids
deux mesures et à cette violation
effroyable du droit international,
qu’elle prétend pourtant protéger
et respecter.
Le Royaume-Uni devrait
cesser d’avoir une attitude biaisée
en faveur du discours israélien et
s’empresser de se faire pardonner
son terrible péché contre le peuple
palestinien commis dans la Déclaration
Balfour, en soutenant la
lutte des Palestiniens pour leur
libération, leur indépendance et
leur retour dans leur patrie.
A cette occasion, alors que
nous condamnons fermement
cette décision, nous appelons
toutes les organisations palestiniennes
et les partisans de la
cause palestinienne en Europe, en
général, et en Grande-Bretagne,
en particulier, à dénoncer la décision
du Royaume-Uni comme une
poursuite de son agression – qui a
commencé il y a plus de cent ans
– contre le peuple palestinien et
ses droits inaliénables.
Enfin, le peuple palestinien,
soutenu par les nations arabes et
musulmanes et les peuples libres
du monde, poursuivra son combat
– quelque en soit le prix – pour la
liberté et le retour et ne sera pas
découragé par ceux qui n’ont pas
su le soutenir.
Nous sommes convaincus
que les Palestiniens réaliseront tôt
ou tard leurs aspirations à la liberté
et à l’indépendance.
C’est une leçon que nous
tirons de l’Histoire.
Chronique de la Palestine 19
Novembre 2021
Suite de la page (12)
pas capables de prononcer correctement
les mots anglais.
Lors d’un cocktail amical avec
l’ambassade américaine en 2007,
les dirigeants du MRS ont fourni
aux diplomates étrangers des informations
sensibles sur les rouages
de la politique nicaraguayenne. Le
document WikiLeaks montre que
Téllez a fourni à Washington des
renseignements sur le commissaire
et le chef de la police du pays.
Pourtant, ces deux réunions
ne sont pas les seules occasions où
des représentants du parti nicaraguayen
MRS ont rencontré et conspiré
avec le gouvernement américain.
La relation confortable s’est
poursuivie bien au-delà.
Un câble du gouvernement
américain datant d’avril 2007,
intitulé “ MRS focused on legislative
agenda, municipal elections
“, révèle que les députés du parti
à l’Assemblée nationale, Enrique
Saenz et Hugo Torres, ainsi que le
suppléant de Torres, Victor Hugo
Tinoco, avaient rencontré en mars
le responsable politique de l’ambassade,
ainsi que des analystes
du Bureau of Intelligence and Research
(INR), l’agence de renseignement
du Département d’État
américain.
Les dirigeants du MRS ont
donné aux diplomates étrangers
des informations sur le gouvernement
sandiniste nouvellement
élu et sur les plans du MRS pour le
miner, qu’ils considéraient comme
un “projet autoritaire”.
Torres a fourni aux représentants
du gouvernement américain
des renseignements sur l’armée
nicaraguayenne, qu’il espérait
pouvoir utiliser pour saper le président
élu. “Torres a déclaré qu’il
avait de l’espoir pour l’avenir de
l’armée”, écrit l’ambassade. “Omar
Halleslevens, chef de l’armée nicaraguayenne,
et Torres étaient camarades
de classe et Torres le respecte.
Il croit qu’Halleslevens sera
capable de tenir tête à Ortega.”
Saenz, l’autre législateur du
MRS, a rassuré l’ambassade “que
les Nicaraguayens reconnaissent
l’importance de la relation avec
les États-Unis.” La collaboration
de Torres avec le gouvernement
américain s’est poursuivie pendant
des années. Un autre câble du
département d’État datant de juillet
2008 montre que Torres fournit à
Washington une analyse détaillée
du fonctionnement interne du gouvernement
sandiniste.
En juin 2021, Torres et Tinoco
ont été arrêtés pour avoir conspiré
avec des puissances étrangères et
avoir reçu des fonds de celles-ci
pour déstabiliser le gouvernement,
en violation de la loi 1055 sur la
souveraineté. Alors que Washington
a affirmé que les accusations
étaient sans fondement et politiquement
motivées, les câbles
classifiés du département d’État,
publiés par WikiLeaks, racontent
une histoire totalement différente.
The Grayzone 5 novembre 2021
Les 2 rives 8 novembre 2021
A suivre
Suite de la page (9)
meanings through written inscriptions
that simultaneously suggest
a deliberate flouting of one’s relative
degree of literacy could be
detected in the pioneering Hector
Hyppolite’s handling of the lettering
in a still life painting, in which
he transposes Haiti’s national flag
emblem into a sort of bouquet.
Consisting of a palm tree flanked
by bayonets, flags, cannons, etc.,
the emblem includes the slogan
“L’Union Fait La Force,” which
the artist arrays at the top of the
picture and behind the palm tree,
instead of in its usually lower or
foreground position. Moreover,
in the work, which was shown
in the artist’s 2009 retrospective
in Washington D.C., Hyppolite
(1994-1948) splits the normally
unified scroll on which the slogan
appears in two separate pieces.
He then saps the vigor in “Fait La
Force” by abutting the words in an
ungainly, disproportionate configuration
— “FAiTLAFORce”: For
lack of space in the forked tail end
of the scroll, he squeezes in for the
last two letters in “Force” a minuscule
‘ce.’
In contrast to Constant, however,
rather than wholeheartedly
aligning himself behind the theme
being illustrated, this self-thought
artist consciously or unconsciously
botched a crucial part of the national
emblem, as if to telegraph a
certain distance from the slogan.
For, despite the “circa 1948” date
assigned to it in the retrospective’s
catalog, the painting was most
likely done in the earlier part of
his brief three-year career (1946-
1948) in Port-au-Prince. Indeed,
aside from its rudimentary aspects,
it was painted on cheap corrugated
cardboard — not on cotton or
Masonite, materials that the artist
arguably could have readily afforded
in his glory days. Nevertheless,
around 1946, Hyppolite, also a
ougan (Vodou priest, roughly) had
begun to introduce himself reluctantly
in the capital’s effervescent
art scene, having been induced by
his cosmopolitan benefactors to
leave behind the socio-politically
ostracized countryside where he
had eked out a living by painting
and decorating country houses. In
short, it was also through his ostensible
lack of lettering skills that
he marooned himself, as it were,
from what may very well have
been then, to him, the hollowness
of the nationalist project.
Vodou in Haiti, having long
been a persecuted belief-system,
one might deduce from all this
that there is a definite homespun,
crypto-aesthetic vocabulary or approach
that Constant and Hyppolite
tap into to inflect the meanings
of their work. But, in “Maitresse
Dalia” (2021) (“Maitresse Daïla,”
in Constant’s visibly beaded inscription,
but “Mètrès Dayila” in
Kreyòl), she dallies in great part
with a more knowing mode of
working. (I’m told by Haitian art
consultant and ougan Jean- Daniel
Lafontant that aside from being
one of the lwa’s that escort Agwe,
(lwa and naval captain who rules
over the sea), Mètrès Daïla is
quite popular in the southern region
of Léogâne and Miragoâne.
She’s perceived as Anacaona, the
Taino princess and leader whom
the Spaniards brutally executed in
1503. (Constant is originally from
Léogâne.) So, if the perimeter of
dangling tassels and drop beads
as well as, say, the stark white inner
band overlaid with dark-green
leafy swirls framing the central
scene in “Maitresse Daïla,” the exhibit’s
largest work, come across
as overdone and garish, it is arguably
because their relative roughness
and runaway aspects are not
in keeping with the pleasingly well
articulated, and sensuous passages
she appends on this somewhat
rigidly symmetrical composition.
For instance, the large, shimmering
pink heart, the distinctly tactile
light-blue shawl on the enthroned
Daïla, the crystal vases and cannons,
etc. — these are all mostly
foolproof in Constant’s handling,
reasonably free from the tellingly
untoward or would-be accidental
touches seen in her lettering or
abutting shapes and colors that
favorably complicate and generate
her meanings.
No such disjunction occurs
in the potent, graphically abstract
“Veve” (2010), the smallest work
in the exhibit. (Veve are ritual diagrams
representing lwa and are
usually drawn on the ground with
flour.) Whereas the scene delineated
in “Baron Criminel” seems
to constitute a singular, self-contained
world, “Veve,” in contrast,
is an enticingly glinting and expending
universe consisting of
what looks somewhat like compacted,
tensile gears. To access
this domain, one has to invoke
the lwa that the veve symbolically
represents — Legba, the keeper
of the gates to all worlds and
to other lwa. And Constant of
course is metaphorically assisting
here, below the horizontal axis
of the veve, on earth, as it were,
by means of the little Haitian flag
planted at the left bottom corner of
the work. She’s relatively balanced
and unbroken: This time, the supplemental
“M” of her first name, in
the requisite blue and red, crowns
the flagpole, and the horizontal
bands of the flag, as if prehensile,
literally clutches what comes
across as a helm — perhaps, that
of Agwe’s ship, which is propped
up by a blue and red “CONST.”
As an antidote to chaos, Constant
and her lwa have charted a
spiritual as well structural direction
for her nation.
André Juste
Philmont, 11/11/21
All Photos: © Myrlande Constant;
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16 Haiti Liberté/Haitian Times
Vol 15 # 21 • Du 24 au 30 Novembre 2021
A Travers le monde
Le Nicaragua confirme son
départ de l’OEA
Le verdict de Rittenhouse promeut la
suprématie blanche
Le ministre nicaraguayen des
Relations Extérieures, Denis
Moncada
Le ministre nicaraguayen des Relations
Extérieures Denis Moncada
a annoncé vendredi la décision de son
pays de se dissocier de l’Organisation des
États américains (OEA) et, en ce sens, a
dénoncé la Charte de l’OEA.
« Nous vous informons, vous, le
peuple nicaraguayen et la communauté
internationale, qu’aujourd’hui, vendredi
19 novembre à 8 heures du matin,
nous envoyons au Secrétaire général
de l’Organisation des États américains
une communication dénonçant la
Charte de l’OEA de l’Organisation des
États américains », a déclaré Moncada.
« Nous démissionnons et nous nous
dissocions de cette organisation », a
déclaré le ministre nicaraguayen des Relations
Extérieures.
Moncada a lu la communication
envoyée au secrétaire de l’organisation,
Luis Almagro, où ils expliquent les raisons
pour lesquelles l’État d’Amérique
centrale rompt ses liens avec l’organisation
régionale.
En ce sens, il a mentionné la déclaration
de l’Assemblée nationale face à
l’ingérence de l’organisation le 16 novembre,
l’accord de la Cour suprême de
justice et du Conseil électoral suprême du
18 novembre, où l’exécutif nicaraguayen
a été exhorté à dénoncer la Charte de
l’OEA.
Le chef de la diplomatie nicaraguayenne
a officiellement notifié la « décision
irrévocable de dénoncer la Charte
de l’Organisation des États américains
(OEA), conformément à son article 143
qui marque le début du retrait définitif
et de la renonciation du Nicaragua à
cette organisation ».
Selon le chancelier, son pays respecte
et défend les principes régissant le
droit international, le respect de la Charte
des Nations Unies, ses principes et ses
objectifs de respect de l’égalité souveraine
des États et de non-ingérence dans
les affaires extérieures. « L’Organisation
des États américains a été conçue comme
un forum politique diplomatique né
sous l’influence des États-Unis en tant
qu’instrument d’ingérence et d’intervention
», a-t-il déclaré tout en condamnant
son action contre le Nicaragua.
« La mission de cette organisation
est de faciliter l’hégémonie des
États-Unis avec son interventionnisme
sur les pays d’Amérique latine et des
Caraïbes, ce qui est inacceptable pour le
Nicaragua. Nous le rejetons et le condamnons
», a-t-il souligné.
De même, le chancelier a réaffirmé
qu’ils ne sont une colonie d’aucune puissance
et qu’ils revendiquaient la dignité
nationale et l’honneur pour défendre
légitimement leur indépendance et leur
souveraineté.
L’ALBA-TCP soutient la décision du
Nicaragua de se retirer de l’OEA
Le secrétaire exécutif de l’Alliance Bolivarienne
pour les Peuples de Notre
Amérique - Traité de Commerce des Peuples
(ALBA-TCP), Sacha Llorenti, a exprimé
vendredi son soutien au Nicaragua
après que lapais ait annoncé sa décision
de se retirer de l’organisation des Etats
Américains (OEA).
Sur son compte Twitter, Llorenti a
écrit: « La décision souveraine du Nicaragua
de se séparer de l’OEA est une
réponse digne aux tentatives permanentes
de cette organisation de commettre
des actes d’ingérence. »
Et il a ajouté : « L’OEA est de
moins en moins pertinente. »
Llorenti a fait cette déclaration
après que, quelques heures plus tôt, le
ministre des Relations Extérieures du
Nicaragua, Denis Moncada, suivant les
instructions du président Daniel Ortega,
ait fait savoir qu’il avait envoyé au
secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro,
une communication destinée à
dénoncer la charte de cet organisme.
Le chancelier a précisé que la décision
a été prise à cause des actions de
l’OEA contre le pays et il a indiqué que
« cette organisation a comme mission
de faciliter l’hégémonie des Etats-Unis,
leur interventionnisme, sur des pays
d’Amérique Latine et des Caraïbes, ce
qui est inacceptable pour le Nicaragua
et que nous condamnons. »
Avant que Moncada ne s’exprime,
diverses institutions nicaraguayennes
dont l’Assemblée Nationale, la Cour Suprême
de Justice et le Conseil National
Electoral avaient exprimé leur soutien
au Gouvernement pour que le pays se
retire de l’OEA. « Nous ne nous reconnaissons
pas en tant que colonie d’une
puissance quelconque et nous revendiquons
la dignité et l’honneur de notre
pays en légitime défense de notre indépendance,
de notre souveraineté et de
notre autodétermination, » a souligné le
chancelier.
Autres soutiens pour le Nicaragua
Le ministre des Relations Extérieures de
Cuba, Bruno Rodriguez, a également exprimé
le soutien de son pays au Nicaragua
après sa décision de quitter l’OEA. «
Nous soutenons la décision du Nicaragua
de se retirer de l’OEA qui constitue
une réponse digne et ferme aux manœuvres
du secrétaire général de cette organisation,
complice des Etats-Unis, » a
écrit Bruno Rodriguez sur Twitter.
Le Gouvernement du Venezuela a
également exprimé son soutien au Gouvernement
et au peuple nicaraguayens
pour la décision qu’ils ont prise et a affirmé
que « la façon d’agir servile permanente
du secrétaire général de l’OEA,
Luis Almagro, a dilapidé les derniers
vestiges d’espoir de rénovation de cette
organisation sans sépulture qui est née
pour servir d’instrument à la doctrine
Monroe. »
« Cette OEA discréditée a servi de
plateforme aux Etats-Unis pour mettre
en œuvre ses plans de conspiration contre
la volonté des peuples dans le but infâme
de s’arroger des droits qui ne sont
l’apanage que des Etats souverains en
portant atteinte aux fondements et aux
principes de coexistence contenus dans
le Droit International, » dit-il dans un
communiqué.
L’ancien président de la Bolivie,
Evo Morales, a soutenu le peuple du
Nicaragua dans sa décision de se retirer
de l’OEA « qui, avec le putschiste Luis
Almagro est devenue un instrument de
l’interventionnisme, du racisme, du fascisme
et de l’impérialisme des Etats-Unis
en Amérique Latine. »
Plusieurs pays de la région ont
dénoncé l’ingérence de l’OEA dans leurs
affaires intérieures et ont condamne le
fait que cette entité agisse conformément
à ce que les Etats-Unis leur impose.
L’un des faits les plus récents
a été la participation de cet organisme au
coup d’Etat de 2019 en Bolivie grâce à
un rapport que les élections présidentielles
qui a ouvert la voie aux actes anticonstitutionnels.
2 ans plus tard, il a
été confirmé que ce document n’avait
aucune base solide pour soutenir ses affirmations
d’une soi-disant fraude.
Telesur
Traduction Françoise Lopez
Bolivar Infos 20 Novembre 2021
Par Monica Moorehead
Manifestation contre le verdict de Rittenhouse, devant le Barclay Center,
Brooklyn, New York
Le monde des travailleurs est indigné
- ainsi que le reste du pays -
avec l’acquittement dévastateur le 20
novembre du justicier blanc de 18 ans
Kyle Rittenhouse pour les meurtres
de deux antiracistes, Joseph Rosenbaum
et Anthony Huber, et le blessure
d’une troisième antiraciste, Gaige
Grosskreutz. Ces meurtres ont eu lieu
lors d’une manifestation le 25 août
2020 contre la police qui a tiré deux
jours auparavant sur un homme noir
de 27 ans, Jacob Blake, à Kenosha,
dans le Wisconsin. Blake a reçu sept
balles dans le dos et reste paralysé de
la taille aux pieds. Aucun des policiers
impliqués n’a été inculpé dans la
fusillade.
Le jury entièrement blanc a
délibéré pendant plus de trois jours
pour savoir si Rittenhouse exerçait
son droit à la légitime défense. Il a
voyagé depuis l’Illinois, portant ouvertement
un fusil AR-15 afin de
terroriser la manifestation multinationale
contre la brutalité policière. La
police de Kenosha a été filmée avant
la fusillade, remerciant Rittenhouse
et d’autres justiciers de leur présence
et leur donnant de l’eau. La police a
autorisé Rittenhouse à continuer à
brandir son arme quelques minutes
après la fusillade avant que l’adolescent
ne se rende volontairement aux
autorités.
Le faux procès a été entaché
dès le début. Au cours d’une audience
préliminaire, le juge Bruce Schroeder
a déclaré que les trois hommes abattus
par Rittenhouse ne pouvaient
pas être qualifiés de “victimes” ou de
“victimes présumées” - mais il était
normal de les diaboliser comme “incendiaires”,
“pillards” et “émeutiers”.
“ Ces instructions reflètent le point de
vue biaisé que Rittenhouse craignait
pour sa vie lorsqu’il a commis un homicide
et un homicide intentionnel.
La vérité est que Rosenbaum et
Huber ont donné leur vie en solidarité
avec la manifestation Black Lives
Matter. En fait, la mère de Huber, Karen
Bloom, a qualifié son fils de héros,
et des millions d’autres sont d’accord
avec ce sentiment.
Ce procès et son issue ne concernaient
pas un justicier individuel ;
c’est une mise en accusation de tout
le système (in)justice pourri. C’est
une attaque flagrante contre la lutte
héroïque de Black Lives Matter contre
la suprématie blanche, sous la forme
de terrorisme domestique, de la police,
des tribunaux et des juges. Cet
acquittement est un effort pour instiller
la peur et l’intimidation dans tout
un mouvement qui a fait descendre
des millions de personnes dans la
rue pour exiger la fin du racisme systémique,
en particulier à la suite du
lynchage médiatisé de George Floyd.
L’acquittement de Rittenhouse
est un rappel brutal de la guerre
raciste et fasciste contre les Noirs et
les autres peuples opprimés et leurs
alliés.
Le président Joe Biden s’est
excusé pour le verdict, insistant
sur le fait que « le système de jury
fonctionne et que le verdict doit être
respecté ». (cnn.com, 19 novembre)
Colin Kaepernick a tout dit le 19 novembre
sur Twitter : « Nous venons
d’assister à un système construit
Vendredi dernier, des manifestants
ont traversé le pont de Brooklyn
pour protester contre l’acquittement
de Kyle Rittenhouse
sur la suprématie blanche valider
les actes terroristes d’un suprémaciste
blanc. Cela ne fait que valider
davantage la nécessité d’abolir notre
système actuel. La suprématie
blanche ne peut pas être réformée ».
La seule réponse aux atrocités
qui ont eu lieu contre Jacob Blake,
Anthony Huber, Joseph Rosenbaum
et Gaige Grosskreutz, et d’innombrables
autres victimes et survivants, est
de rester et de grandir dans la rue.
Nos revendications doivent être non
seulement d’abolir la police, les tribunaux
et la suprématie blanche, mais
d’abolir leur terreau : tout le système
capitaliste pourri.
Workers World
20 novembre 2021
Niger : 4 organisations syndicales exigent le «
départ sans condition » des forces étrangères
Réunis au sein de l’intersyndicale
des travailleurs du Niger (ITN), la
Confédération générale des syndicats
libres (CGSL), la Confédération des
travailleurs du Niger (CNT), l’Union
syndicale et progressiste des travailleurs
(USPT) et l’Union des syndicats
des travailleurs du Niger (USTN), ont
exigé, jeudi, le “départ sans condition”
des forces étrangères basées au
Niger.
« Le bureau de coordination
national de l’ITN a appris avec regret
les récentes attaques terroristes perpétrées
dans les régions de Tillaberi
et de Tahoua, avec 69 morts à Banibangou,
16 morts à Ayorou et plus
d’une dizaine à Tillia », ont indiqué
les quatre organisations des travailleurs,
dans un communiqué de presse
relayé par l’agence Anadolu.
« Aujourd’hui, les Nigériens
s’inquiètent et se demandent pourquoi
les forces en présence au Niger
sont incapables d’endiguer ce
phénomène de déstabilisation du Niger
», ont-elles déploré, ajoutant que
« les Nigériens sont de plus en plus
convaincus que les vrais ennemis du
Niger et son peuple ne sont autres
que l’État français, ses partenaires
et ses valets locaux ».
C’est pourquoi, la CGSL, la CNT,
l’USPT et l’USTN qui font partie des
cinq principales organisations des travailleurs
du pays exigent « le départ
sans condition de toutes les forces
d’occupation illégalement installées
pour que l’État du Niger, au nom de
sa souveraineté, puisse diversifier ses
partenaires en matière de défense ».
L’intersyndicale félicite également
le peuple burkinabé qui s’est
depuis plusieurs jours réuni dans une
série de manifestations réclamant le
départ des troupes françaises de son
territoire. Dans les jours à venir, il est
prévu également une série d’activités
de sensibilisation et de manifestation
afin de réussir cette lutte patriotique
au Niger. C’est à croire que les jours
des troupes françaises sur le sol africain
sont désormais très incertains.
Au nom de la lutte contre le
terrorisme, plusieurs pays occidentaux
ont installé des bases militaires
au Niger. Il s’agit, entre autres, de la
France, des États-Unis d’Amérique et
de l’Allemagne. Malgré la présence de
ces bases militaires, les attaques terroristes
se multiplient, principalement
dans les régions du nord et de l’ouest
frontalières du nord du Mali.
C’est un communiqué publié le
13 novembre dernier qui a livré l’avis
consterné de l’intersyndicale des travailleurs
du Niger.
Atlanticactu 19 novembre 2021
Vol 15 # 21 • Du 24 au 30 Novembre 2021
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18 Haiti Liberté/Haitian Times
Vol 15 # 21 • Du 24 au 30 Novembre 2021
Portrait d´un mythique leader africain
Par le docteur Alix Coicou*
Le jugement, que l´on imagine
sera sonore, des présumés auteurs
matériels et intellectuels du
magnicide du capitaine militaire et
président Thomas Sankara, vilement
assassiné à l´âge de 37 ans
en compagnie de douze compagnons
à la suite du coup d´État du
15 octobre 1987, s´est renoué le 25
octobre dernier au Tribunal Militaire
de Ouagadoudou (Burkina Faso),
après avoir été suspendu à pétition
de deux avocats de la défense. Des
quatorze imputés, deux ne sont
pas assis au banc des accusés: le
principal inculpé et supposé cerveau
du coup, Blaise Compaoré,
exilé en Côte d´Ivoire depuis son
renversement par un soulèvement
populaire en 2014 au bout de 27
ans au pouvoir, n´assiste pas au
procès, ainsi que son ancien chef
de sécurité, porté disparu. Ils sont
donc jugés par contumace. Tous ils
doivent faire face aux chefs d´accusation
suivants: atteinte à la sûreté
de l´État, complicité d´assassinats et
recel de cadavres. Trente quatre ans
après le sauvage homicide de Sankara,
on prétend rendre justice et
le peuple burkinabé a attendu avec
une énorme frustration, doublée
d´une patience admirable, l´arrivée
de cet évènement qui ne semblait
pas se dessiner à l´horizon. Mais
Thomas Sankara
qui était cet homme qui perdit brutalement
la vie et dont le cadavre
fut démembré et enterré dans une
tombe anonyme?
Thomas Isidore Noël Sankara
naquit le 21 décembre 1949
à Yako, Haute Volta, colonie
française qui prit son indépendance
en août de l´année 1960. Il grandit
au sein d´une large famille de
foi catholique dans un pays à majorité
musulmane. Il fit ses études
primaires et secondaires et à l´âge
de19 ans il s´enrôla dans l´armée
accomplissant des missions à Madagascar,
où il se familiarisa avec
l´étude du marxisme-léninisme, et
au Mali. Les gens se souviennent
de lui comme un homme humble
et accessible. Il eut des expériences
dans la gestion publique, exerçant
la charge de secrétaire d´État à l´information
et premier ministre dans
deux gouvernements précédents;
renonça au premier poste, mais
il fut licencié du second, dans les
deux cas à cause de divergences
avec ses collègues.
Le 4 août 1983, Thomas
Sankara et un groupe d´officiers,
parmi lesquels son homologue et
ami proche, Blaise Compaoré, prennent
le pouvoir et Thomas Sankara
se convertit en président. Un des
premiers actes du dirigeant fut de
dresser un audit de ses biens et de
brandir une politique d´austérité,
réduisant drastiquement son salaire
et obligeant ses collaborateurs à
suivre son exemple. Juste un an
plus tard, le nouveau chef d´État
rebaptisa le pays en lui donnant
le nom de Burkina Faso,” comme
un symbole de transformation sociale”,
ce qui dans deux langues
locales signifie: “Pays des Hommes
Intègres”. Le 4 octobre 1984, le
jeune révolutionnaire prononça un
discours enflammé à la tribune des
Nations Unies: “ Je parle au nom de
ces millions d´ êtres qui sont dans
les ghettos parce qu´ils ont la peau
noire ou sont de cultures différentes
et qui bénéficient d´un statut à peine
supérieur à celui d´un animal. A bas
l´impérialisme! A bas le néocolonialisme
! Ces paroles résonnèrent
devant un auditoire qui se montra
stupéfait de son oratoire. Sankara
esquissa ainsi sa personnalité dans
l´amphithéâtre newyorkais.
Le mandataire entreprit différentes
réformes qui influèrent
positivement dans la vie de ses
compatriotes. Il aborda des sujets
brûlants de la réalité burkinabé,
tels que la santé, l´éducation, la
réforme agraire, le féminisme,
l´environnement, etc. Des hôpitaux
furent ouverts, on organisa
une grande campagne de vaccination
infantile et l´analphabétisme
fut considérablement amoindri en
créant des écoles. Il développa une
politique ouvertement féministe,
interdisant les mutilations génitales,
les mariages forcés, la polygamie
et toutes sortes de pratiques
dégradantes envers les femmes, un
fait sans précédent sur le continent.
Il confia d´importants portefeuilles
ministériels à quelques-unes et les
stimula à continuer de travailler.“ Il
n´y a pas de révolution sociale sans
l´émancipation de la femme”. En
ce qui concerne l´environnement,
il lutta contre la désertification du
pays, en planifiant une vaste campagne
de plantation d´arbres. Du
point de vue stratégique, il créa, à
l´instar du modèle cubain, les Conseils
de Défense de la Révolution
(CDR) comme un contre-pouvoir à
l´ingérence omnipotente et sempiternelle
de l´armée dans la res publica
africaine.
Surnommé le Che Guevara
africain, Sankara est entré dans
l´olympe des prestigieux dignitaires
d´Afrique. Son horrible mort prématurée,
conséquence de la collusion
entre quelques hauts commandements
militaires et, semble
t-il, le tandem de la cohabitation
française, formé par Mitterrand et
Chirac, lui a donné l´auréole d´un
martyr et a fauché les perspectives
de beaucoup de gens, puisque
certaines de ses réalisations sont
restées inachevées. Sa présence à
la première magistrature de l´État
laisse une empreinte indélébile et
sa manière d´accéder au pouvoir
n´a pas terni son charisme, étant le
personnage très respecté tant dans
son pays, que dans de nombreuses
autres nations du continent noir. Le
procès qui vient de commencer doit
servir d´exemple.
Je garde l´espoir de que cet
écrit puisse contribuer à faire connaître
et à divulguer l´œuvre et la
pensée de ce leader, ferme apôtre
du panafricanisme.
Article traduit en français,
publié par le journal digital espagnol
“Diario de Sevilla” le 15 novembre
2021 et par le quotidien
“La Estrella de Panamà” le 20 novembre.
*(médecin-psychiatre).
Séville, le 22 novembre 2021
Suite de la page (20)
psychopathes laissés par le laboratoire
pour planifier cette merveilleuse
démocratie qui s’annonçait. Avec ses
gris-gris, ses hommes de paille, ses
artistes et ses rêvasseries, ses zones
d’ombre et ses kaléidoscopes. C’est là
qu’intervient la mission de Michel Martelly
dont un certain milieu va façonner
pour les raisons de sa cause. Dans l’intervalle,
l’aspirant bateleur se démène
dans tous les sens pour se trouver des
‘’stints’’. Mais, personne n’en veut. Finalement,
il pense se faire une place au
sein du « Djakout Mizik » avec l’appui
de Shabba. Mais, là encore il est demandé
de vider des lieux. Indésirable
partout, il arrive quand même à se trouver
des samaritains pour le rendre sociable.
Pour en faire un one man show
pour la délectation des mordus de forte
sensation.
Flanqué de son orgue de barbarie,
ces boites à musique qui ont réduit au
niveau de microprocesseur les quintaux
de l’échelle diatonique. Et le support du
duo Fabrice Rouzier et Ralph Boncy qui
lui ont fait des morceaux à l’eau de rose
pour son introduction : konpa forè
des pins et ou la la. Lui ayant donné
feu vert pour se propulser dans le
show-business. C’est ainsi que Michel
est intronisé dans la musique comme
on rentre en religion. Avec 95% d’énergie
sordide et 5% d’imagination teintée
de plagiat ; il prit d’emblée les sombres
couloirs de la musique ambiante et la
ruée sur une nuée de dépravés. Heureusement,
qu’il y avait ceux qui ont
l’odorat infaillible et, ont su détecter de
loin l’odeur scatologique de cet imposteur.
Auquel un secteur bien déterminé
lui a donné mandat d’abêtir le milieu
du spectacle. Et même d’aller à la limite
de l’indécence ; en voulant enculer une
jeune dame (qui n’en était pas une) ;
à même le sol d’une toilette masculine
à l’église Sacré-Cœur de Queens lors
d’une soirée avec le groupe « Zin », qui
a été instrumentaire dans son émergence
en diaspora.
Un tel comportement poussait à
se renseigner sur le comportement bizarre
de cet individu. Pour apprendre
sans étonnement que le charlatan a
eu dès l’enfance le psychique ébranlé.
Aussi la mort dans des conditions
terribles de son père l’avait complètement
défeuillé. Notamment, avec cette
insatiabilité à se déboutonner pour offrir
son cul à qui mieux mieux. Jusqu’à
aller ‘’au 2 e ’’, sur le podium lors d’une
kermesse dans un établissement des
bonnes sœurs de la ville. Ce qu’il va
réitérer lors d’une soirée commémorative
de l’Association des Médecins
Haïtiens de la Diaspora (qui l’ont dument
mérité) ; pour avoir fait preuve de
légèreté et de désinvolture. En invitant
un tel malandrin à animer une soirée
d’une telle envergure en compagnie
de leurs familles. Lorsque en pleine
célébration, ils ont vu l’énergumène
tout à poil, avec son habit de ver de
terre se balader sur scène. Tout en
proférant des invectives à leur endroit.
Voici ce qui peut arriver lorsqu’on jette
son dévolu sur un médicastre dénué
de talent.
L’essentiel, c’est de ne pas voir
dans cet escroc un fait isolé. Produit
authentique d’une culture en chute
libre depuis les années 1970, M.M
a fait partie de cette horde de délinquants
sans aucune faculté manuelle
et intellectuelle pour faire face à la
vie. Pas étonnant qu’il ait été servi de
ballon d’essai par le laboratoire dans
différents secteurs de la vie locale.
Incluant un passage dans la défroque
armée d’Haïti ; laquelle il n’était
même pas apte de servir visiblement.
Mais, toujours gardé en réserve pour
les basses besognes. C’est donc dans le
show-business qu’on lui a trouvé une
espace. Où un idiot de son envergure
peut se faire aduler par de plus gros
idiots. Cette constatation du docteur
Leslie Péan ne pouvait être plus significative
:’’…le Jean Claudisme des
années 1970, les tontons macoutes se
sont investis dans les boites de nuit,
pour faire d’Haïti un gigantesque
lupanar. Un peu comme le dictateur
Batista avait voulu faire de Cuba.
Depuis, Haïti est devenue une grande
discothèque, avec des fêtards à toutes
les heures. Au point que l’un d’entre
eux deviendra président de la république…’’
Entre ces entre-faits, il faut encore
revisiter le fil de conducteur qui
tire et guide les agissements d’une girouette.
Car en fait de métier et de qualité,
c’était le flop total ; puisqu’il s’est
réduit à faire du strip-tease. Et ses opus
successifs, un ramassis de copiage et,
sont réduits à être distribués à des partisans
qui l’aident à gérer les creux de
la vague ; au cours de ses prestations
saugrenues. Les plus avisés ont ignoré
ce guignol qui avec sa gueule de bois,
sans registre et musicalité et son orgue
de barbarie pré programmé qu’il fait
semblant de jouer. Tout en débitant
des balivernes. Faisant flèche de tout
bois, il s’est hasardé d’interpréter le
répertoire du légendaire Achilles Paris
dans une production à travers laquelle
il atteint le fond du gouffre. Résultat !
Personne n’a acheté ce disque qui était
un assassinat de la mémoire de ‘’Ti
Paris’’. Ce qui l’a mis dans une telle
frustration ; jusqu’à agresser le producteur
de l’opus à Flatbush, Brooklyn
pour une somme de $200 dollars. Lorsque
ce dernier a décidé d’enlever le
stock de ses étagères.
Eventuellement, Michel est retourné
bredouille dans son campement.
Pour renouer avec son cercle et
ses commanditaires. Et se raviser de
la prochaine posture à adopter. Puisque
se montrer le cul n’avait pas fait
recette. A l’entame, c’est l’euphorie
du mouvement Lavalas qui change le
chauve -souris en oiseau de mauvais
augure. Et emmène sa directive à lui
concocter le morceau : kokoriko pour
être à la traine et en bénéficier des retombées
de cette progression. Mais, le
coup d’état sanguinaire de Septembre
1991 qui a tiré le tapis du changement
sous les pas d’une génération éprise
de démocratie, est venu pour exposer
M.M dans sa vraie dimension de guignol
du laboratoire. Et c’est à ce moment
précis qu’il fut couronné « Sweet
Micky » par le détenteur du nom, le
massacreur Michel François. Digne
héritier des : Rochambeau, Charles
Oscar Etienne, Carpenton, Hanneken,
Beach, Butler, Raphaël Leonidas Trujillo,
Kébreau, François Duvalier et son
armée de tortionnaires. Cette collection
d’assassins si on ajoute les : Cédras,
Toto Constant, Chambelain, Tatoune,
Guy Philippe et tant d’autres qui se
sont gorgés du sang des Haïtiens.
C’est dans cette veine qu’il devient
le ‘’cheerleader’’, le symbole du
putsch qui a causé la mort à plusieurs
milliers de paisibles citoyens. Avec des
militaires qui s’en donnaient à cœur
joie à la chasse, au pillage, aux viols,
au saccage, aux vols et la ruine de tout
ce qui ne leur ressemblait pas. De plus,
Haïti renforce son statut de carrefour
de la drogue ; entamé depuis sous
‘’Baby doc’’ (son beau-frère ayant été
écroué à cet effet). Ce qui va mettre
un interdit de voyage à tout l’entourage
des putschistes. Incluant M.M qui
s’auto proclame aussi ‘’papa-kaka’’
(Monsieur Merde), il n’a pas froid aux
yeux. Il fait aussi partie de ces escadrons
de la mort dénommés les ‘’Ninjas’’
des Bigio. Qui s’en allaient chaque
nuit terroriser la ville avec des rafales
de : uzi, galil et m16 ; aux cris de :’’pas
de ti morris’’. Une référence qu’ils faisaient
au président en exil J.B. Aristide.
Dont on n’a pas le droit de mentionner
le nom. En fait, même les afficionados
des gageures étaient passibles de
crimes s’ils étaient retrouvés avec un
coq en main (le symbole du mouvement
Lavalas). Qu’ils appelaient de
préférence ‘’papa poul’’.
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Vol 15 # 21 • Du 24 au 30 Novembre 2021
Haiti Liberté/Haitian Times
19
Art et Culture
Pleins Feux Sur: Joseph Michel «sweet micky» Martelly
(Cotes-de-Fer ?- 1960) «Un ‘’Con-artist’’»
Par Ed Rainer Sainvill
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Au début des années 1960,
au cours d’un après- midi
de soleil accablant, monsieur
Martelly alors travailleur infatigable
de la station Shell à
Bizoton fait irruption dans sa
maison située à Fort National
avec un colis humain à la main.
C’est un petit garçon du nom
de ‘’Tijoe’’qu’il présente alors à
sa femme comme étant son fils
illégitime. Mais, les riverains de
la zone ont prétendu que le petit
Joe n’est d’autre que la progéniture
d’un notable de la ville qui
n’a pas voulu que sa femme soit
au courant de ses liaisons. En
tout cas, dès son installation au
domicile de Mme De Prasdines
Martelly le petit morveux comme
l’enfant ‘’Zabel Bòk’’, semble
avoir des tics et ne veut faire
qu’à sa tête. Notamment avec
dans son entourage un autre folichon
du nom de Jojo Lorquet
dont il partage les mauvaises
manies de gondoler dans les
latrines. Pendant que les autres
mômes jouent aux billes, au
foot, au cache-cache Lubin et
au papa et à la maman.
De plus, le morceau à
succès Joseph que chante en
duo Gisèle Débrosse et son supposé
oncle Serge Martelly pour
le compte de l’ « Ensemble de
Raoul Guillaume » :’’ Joseph
ale mete ou ajenou/ ou te joure
vwazin Françoise/ou merite
yon koreksyon…’’, des paroles
qui apparaissent faire allusion
au gamin espiègle de la famille.
Entre temps, mr Martelly qui
trime honnêtement pour s’occuper
de sa famille se voit subitement
expulser de sa maison
à Fort National ; par le macoute
de la zone du nom de Jeudi. Le
père du récent maire de Delmas
Wilson Jeudi qui avait pignon
sur rue dans cette enclave. Ce
qui a obligé la famille Martelly
à se relocaliser dans la zone de
Bizoton à Carrefour où le père
travaille comme gérant d’une
pompe de gazoline. Un changement
d’air qui va être bénéfique
pour ‘’Tijoe’’ qui commence à
se faire des amis plus sociables.
Et des tours d’écoliers plus appliqués
qui l’ouvrent les portes
de l’Institution Saint Louis de
Gonzague.
Cette école qui a le
mérite d’empiler toute la mosaïque
sociale du pays avec
les fils des ‘’Madan Sarah’’ du
Marché en Fer qui rêvent que
leurs fils vont se faire des relations
pour la vie. La classe moyenne
favorisée qui y voit aussi
un templin social. De même que
ceux des nantis et de ceux au
pouvoir qui y voient un passage
obligé. C’est là que ‘’Tijoe’’ devenu
Michel entouré par une sorte
de ‘’frat brother’’. Un noyau de
copains qui l’aident à passer les
cadres préliminaires. En lui faisant
sauter les classes comme
‘’le roi des poulets’’ ; pendant
qu’il s’active à être le rigolo du
groupe. Cependant, arrivé en
3 e secondaire, c’est là que les
examens tout préparés d’un copain
ne peuvent plus aider. Ce
qui va l’obliger à prendre le large
dans une ancienne bonne école
devenue un collège-poubelle ;
lorsque ses propriétaires sont en
cavale au Canada. C’était l’Institution
Roger Anglade dans
lequel Michel Martelly va se réfugier.
En effet, son passage
Joseph Michel «sweet micky» Martelly
dans cet établissement a fini par
ternir de ce qui restait de renom
à cette notable famille. Puisque
la délinquance a fini par régner
dans les alentours de cette école
sous la prépondérance de M.M.
Dont l’insouciance reste un sujet
de conversation constante pour
ses proches. Spécialement sa
proportion des concupiscences
et, comme un avide fan du
« Coumbite Créole » de Rodrigue
Millien dans ses enclos de Chez
Maggy à Carrefour ; avec des
proches comme Manno Charlemagne
et Beethova Obas qui
rêvent aussi des demains qui
chantent. M.M est aussi sous
le charme discret des collines
de Pétion-Ville et fait souvent
le parcours en auto-stop. Après
avoir fait ‘’le mort’’ pour le trajet
de Bizoton - Centre-ville (les 35
centimes étant alors pas faciles
à trouver pour nombreux) ; d’oú
il espère se faire repérer par ces
pions de la ville. C’était l’époque
des Joe Delmas, Ti Bailly… ces
prédateurs et aussi d’un vaillant,
R. Brisson (Pardon !) ; et même
l’entourage de la présidence qui
étaient toujours à l’affut de ces
jeunots au cul chaud en quête de
débouchées.
C’est dans ce décor que
Michel Martelly continue à
végéter ; entre le cycle des PAF
et des DAF (premye et dezyèm
ane flannè). Pour finalement se
nicher dans l’ancienne armée
d’Haïti. Avec pour camarade
de promotion des énergumènes
comme Michel François dont on
saura éventuellement la raison
pour laquelle ils étaient assignés
par le laboratoire pour une mission
déterminée à un moment
de la durée. Mais, il est apparu
que même dans cette camarilla
de vauriens ; dévidés de toute
forme de nationalisme et de
civisme. Et dont on a formés
pour assassiner les civils locaux
; sans aucune notion de
la défense de leur territoire. Et
il est arrivé que même cet escadron
sanguinaire n’a pu faire
de Michel Martelly un individu
adapté ; d’où son expulsion au
sein de ce corps. Mais, c’est
aussi un produit du milieu, d’un
entourage n’ayant pas né de la
dernière pluie. Et le début des
années 1980 va être profondément
marqué par une crise politico-sociale
sans précédent.
Marquée par la répression,
la disparition, les
assassinats, l’exil, la faim, la
peur et l’exode entamée dès les
mid-seventies par une génération
d’or de ‘’baby-boomers’’
(qui s’étaient créés des mécanismes
d’auto-défense après
les tueries gratuites des : frères/
sœurs, cousins/nes, amis/es,
condisciples, voisins/es). Et les
plus démunis qui ont préféré se
faire manger par les dents des
requins que d’atterrir dans les
cachots de ‘’baby doc’’. Ainsi
que les profiteurs et enfants
naturels du régime comme Michel
Martelly, ces ‘’mariellitos
ayisiens’’, qui vont aussi le cas
échéant se jeter sur les côtes de
la Floride, en quête de rédemption.
C’est là que le jeune immigrant
déraciné a pratiqué tous
les boulots inimaginables ayant
défini le parcours d’un minable.
(Plus tard, dans l’une de ses
interventions ‘’ante –présidentiable’’,
l’intéressé en question
a fait un récit exhaustif de ses
gymnastiques d’hors la loi et de
paumé increvable en Floride).
De là, on peut revoir le fil d’Ariane
ayant conduit au labyrinthe
actuel. Dans tous les cas, il rêve
aussi d’être saltimbanque. D’autant
que le moment coïncide
avec l’émergence de la musique
électronique.
C’est l’époque où n’importe
loustic veut se munir d’un
clavier électronique pré programmé
; en faisant le ‘’karioke’’
pour des gens de mauvais gout.
C’est tout ! L’’ordinateurisme’’
avait aussi ses moments forts
avec l’émergence du groupe
« Top-Vice » du trio : Freddy,
Charlot, et de la star Robert Martino
; ayant permis à la Floride
d’avoir son premier groupe
établi. Même le « Magnum »,
du fait de sa musique complexe
n’avait pas réussi de s’imposer
à une population qui était alors
bien différente. C’est donc dans
l’entourage du « Vice » que Martelly
s’est fait le groupie. En
se faisant initier au keyboard
programmé par le talentueux
claviériste du groupe Charlot
Raymonville. Tout en espérant
se caser en régulier. Mais, le talent
aussi bien que la vocation
lui ayant fait grandement défaut.
De plus, il n’est pas admis
à faire le clown. Entre temps au
pays, les militaires, les brassards
rouges, les attachés et autres
ramassis macoutes, violeurs
et kidnappeurs se démerdent.
Avec le vent en poupe, ils font
le rappel des rejetons éparpillés
dans la diaspora.
C’est dans cette veine
que M.M a regagné ses pénates
locaux en plein délire soldatesque
: Namphy, Régala, Paul,
Abhram, Romain, Avril et autres.
Ces vaillants bouchers
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20 Haiti Liberté/Haitian Times
Vol 15 # 21 • Du 24 au 30 Novembre 2021